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études - Siteetudes.uemoa.int/upload/etude reseau pi rapport final.pdf · La contrefaçon des produits pharmaceutiques_____ 23 I.4. Les pays d’oigine de la ontefaçon _____ 23

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UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE

OUEST AFRICAINE (UEMOA)

-------------

Etude pour la Mise en réseau des

services de propriété intellectuelle

des Etats membres de l’UEMOA

Rapport Final

Etude réalisée par:

- Pascal VOKOUMA, Expert Réseau & Télécom, société CONNECTEO, Ouagadougou/Burkina Faso

- Mathieu HIEN, Conseil en propriété industrielle agréé auprès de l’Organisation Africaine de la Propriété

Intellectuelle, Expert en propriété intellectuelle, Cabinet AFRIC-PROPI-CONSEILS, Ouagadougou/Burkina Faso.

AOUT 2013

2

SOMMAIRE

SOMMAIRE _________________________________________________________________________ 2

LISTE DES TABLEAUX _________________________________________________________________ 5

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS _____________________________________________________ 6

PARTIE INTRODUCTIVE _______________________________________________________________ 8 1. Le système de protection des droits de propriété intellectuelle dans les pays membres de l’Union _ 9 2. Les caractéristiques essentielles de l’Accord de Bangui révisé ______________________________ 10 3. L’Accord de Bangui révisé : un système «original» de protection des droits de propriété industrielle dans les pays de l’UEMOA _______________________________________________________________ 12 4. La protection de la propriété littéraire et artistique ______________________________________ 12 5. Pourquoi mettre en réseau les services de propriété intellectuelle des Etats membres de l’UEMOA 13 6. Méthodologie de l’étude ____________________________________________________________ 14

PREMIERE PARTIE __________________________________________________________ 17

LES SYSTEMES D’INFORMATION EN PROPRIETE INTELLECTUELLE : ETAT DES LIEUX ET EVALUATION DES BESOINS ___________________________________________________ 17

I. EVOLUTION GENERALE DE LA CONTREFAÇON ET DU PIRATAGE DANS LE MONDE ____________ 18 I.1. Des chiffres effarants ________________________________________________________________ 18 I.2. L’ampleur et la nature des produits de contrefaçon dans le monde ___________________________ 20 I.3. La contrefaçon des produits pharmaceutiques ____________________________________________ 23 I.4. Les pays d’origine de la contrefaçon ____________________________________________________ 23 I.5. Les droits de propriété intellectuelle les plus touchés par le phénomène de contrefaçon__________ 26 I.6. Les conséquences de la contrefaçon au plan macro économique et social ______________________ 27 I.7. Les conséquences au niveau des Etats __________________________________________________ 27 I.8. Les conséquences pour les consommateurs ______________________________________________ 28 I.9. L’impact social du phénomène de contrefaçon ___________________________________________ 28

II. ETAT DES LIEUX DES SYSTEMES D’INFORMATION AUX PLANS LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE __ 28

III. ETAT DES LIEUX DES SYSTEMES D’INFORMATION AU PLAN INSTITUTIONNEL ________________ 36 III.1. L’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) _______________________________ 36 III.2. Les SNL/OAPI des Etats membres de l’UEMOA ___________________________________________ 37 III.3. Les Bureaux de droit d’auteur des Etats membres de l’UEMOA _____________________________ 39 III.4. Les organisations et services des Etats membres dont les attributions et activités comportent des aspects qui touchent aux droits de propriété intellectuelle _____________________________________ 46

IV. EVALUATION DES SYSTEMES D’INFORMATION EN MATIERE DE PROPRIETE INTELLECTUELLE ____ 75 IV.1. Synthèse des informations disponibles, documentation et besoins des services de propriété intellectuelle __________________________________________________________________________ 75 IV.2. Evaluation des Bureaux de Droit d’Auteur ______________________________________________ 78 IV.3. Evaluation des services de propriété industrielle _________________________________________ 82

V. ANALYSE DE L’EXISTANT DANS LE DOMAINE INFORMATIQUE ET CABLAGE RESEAU ___________ 86 V.1. Les observations au titre du câblage réseau informatique __________________________________ 86 V.2. Les observations au titre du système d’information _______________________________________ 89

DEUXIEME PARTIE _________________________________________________________ 92

DEFINIR UNE ARCHITECTURE DE COMMUNICATION DES SERVICES DE PROPRIETE INTELLECTUELLE DES ETATS MEMBRES DE L’UEMOA ______________________________ 92

I. DE LA NÉCESSITE D’UN ENVIRONNEMENT JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL EN ADÉQUATION AVEC LES OBJECTIFS VISÉS PAR L’INTERCONNEXION DES SERVICES DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE DES ETATS MEMBRES DE L’UEMOA ______________________________________________________________ 93

I.1. Améliorer l’environnement juridique dans le domaine de la propriété intellectuelle _____________ 93 I.2. Améliorer le cadre institutionnel de gestion de la propriété intellectuelle _____________________ 101

3

II. DU DISPOSITIF PHYSIQUE DE MISE EN RÉSEAU DES ORGANISATIONS ET STRUCTURES DE GESTION DES DROITS DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE DANS LES ETATS MEMBRES DE L’UEMOA ______________ 103

II.1. Methodologie retenue pour la mise en reseau physique __________________________________ 104 II.2. Determination de l’espace geographique ______________________________________________ 104 II.3. Point sur les donnees traitees ________________________________________________________ 105 II.4. La communaute des acteurs trouves __________________________________________________ 106 II.5. Analyse des outils d’exploitation existants ______________________________________________ 108 II.6. Les réseaux existants _______________________________________________________________ 109 II.7. Les solutions proposées ____________________________________________________________ 109 II.7.2.2. Le VSAT ____________________________________________________________________ 112 II.7.2.3. Le système de routage proposé _______________________________________________ 115 II.3. Le plan de développement du réseau dans les Etats membres (Voir annexe 3) ________________ 116

III. LES BASES DE DONNÉES ET LES INFORMATIONS EN PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE A PARTAGER AU SEIN DU RESEAU _______________________________________________________________________ 117

III.1. La base de données sur les Brevets d’invention _________________________________________ 118 III.2. La base de données sur les modèles d’utilité ___________________________________________ 118 III.3. La base de données sur les marques de produits et de services ____________________________ 119 III.4. La base de données sur les noms commerciaux _________________________________________ 119 III.5. La base de données Dessins et Modèles industriels ______________________________________ 119 III.6. La base de données sur les variétés végétales __________________________________________ 119 III.7. La base de données sur les indications géographiques ___________________________________ 119

IV. LES BASES DE DONNÉES SUR LA PROPRIÉTÉ LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE ET LES DROITS VOISINS 119 IV.1. Catégorie Œuvres musicales ________________________________________________________ 119 IV.2. Catégorie Œuvres littéraires ________________________________________________________ 119 IV.3. Catégorie Arts graphiques et plastiques (sculptures et peintures) __________________________ 119 IV.4. Catégorie Œuvres dramatiques ______________________________________________________ 120 IV.5. Catégorie Œuvres audiovisuelles _____________________________________________________ 120 IV.6. Catégorie Biens culturels et Expressions du folklore _____________________________________ 120

V. LA BASE DE DONNÉES SUR LES PRODUITS PHARMACEUTIQUES À USAGE HUMAIN ___________ 120 V.1. La base de données sur les brevets « nationaux » de médicaments _________________________ 120 V.2. La base de données sur les brevets « étrangers » de médicaments __________________________ 120 V.3. La base de donnees sur les medicaments enregistres _____________________________________ 120 V.4. La base de données sur les Médicaments traditionnels améliorés (MTA) _____________________ 120

VI. LA BASE DE DONNÉES SUR LES RESSOURCES GÉNÉTIQUES ET LE PATRIMOINE CULTUREL ______ 120 VI.1. Les ressources génétiques __________________________________________________________ 120 VI.2. Les ressources phytogénétiques _____________________________________________________ 120 VI.3. Les publications scientifiques _______________________________________________________ 120 VI.4.Travaux de l’OMPI sur les ressources génétiques et les savoirs tradittionnels _________________ 120 VI.5. Travaux de la commission intergouvernementale de la FAO sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture ____________________________________________________________ 120

VII. LES CONTRAINTES DE LA MISEEN OEUVRE PHYSIQUE DU RESEAU ____________________ 120 VII.1. Les contraintes liees aux contenus ___________________________________________________ 120 VII.2. Les contraintes liees au cadre institutionel et juridique __________________________________ 121 VII.2. Les contraintes liees aux ressources humaines _________________________________________ 121 VII.3. Les contraintes liees au câblage réseau _______________________________________________ 121

CONCLUSION GÉNÉRALE DE L’ÉTUDE __________________________________________________ 123 ANNEXE 1----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 125 IDEES-PROJETS D’ACTES COMMUNAUTAIRES ------------------------------------------------------------------------------------ 125 ANNEXE 2 ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 126 TERMES DE REFERENCES ET COÛTS ------------------------------------------------------------------------------------------------- 126 ANNEXE 3 ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 131 PLANNING DE MISE EN RESEAU DES SERVICES DE PROPRIETE INTELLECTUELLE DES ETATS UEMOA, ANNEES 2014-2018 ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 131 ANNEXE 4 ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 135 QUESTIONNAIRES D’ENQUETES ------------------------------------------------------------------------------------------------------ 135

4

ANNEXE 5 ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 139 Institutions et personnes RENCONTREES au cours de la mission ------------------------------------------------------------ 139 ANNEXE 6 ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 153 ELEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES ------------------------------------------------------------------------------------------------------- 153

5

LISTE DES TABLEAUX

NUMERO DU TABLEAU

TITRE PAGE

TABLEAU N°1 Etat de ratification de l’Accord de Bangui révisé 10

TABLEAU N° 2 Chiffres relatifs aux produits de contrefaçon et de piraterie en Europe entre 2000 et 2008

19

TABLEAU N°3 Etat des lieux aux plans législatif et réglementaire 30-32

TABLEAU N°3 (suite)

Etat des lieux aux plans législatif et réglementaire 33-35

TABLEAU N°4 Les SNL/OAPI des Etats membres de l’UEMOA 37

TABLEAU N°5 Les Bureaux de droit d’auteur des Etats membres de l’UEMOA

39

TABLEAU N°6 Synthèse des missions et attributions des services de propriété intellectuelle des Etats membres de l’UEMOA

43-45

TABLEAU N°7 Administrations chargées du Commerce Extérieur 47-48

TABLEAU N°8 Synthèse des missions et attributions des administrations des douanes des Etats membres de l’UEMOA

51-53

TABLEAU N°9 Synthèse des missions et attributions des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat des Etats membres de l’UEMOA

54-57

TABLEAU N°10

Synthèse des missions et attributions des administrations chargées de la pharmacie, du contrôle des médicaments et de la médecine traditionnelle des Etats membres de l’UEMOA

59-64

TABLEAU N°11 Synthèse du rôle des organismes privés et non gouvernementaux

69-73

TABLEAU N°12 Synthèse des informations disponibles, documentation et besoins des services de propriété intellectuelle

76-79

TABLEAU N°13 Evaluation des Bureaux de Droit d’Auteur 80-83

TABLEAU N°14 Evaluation des services de propriété industrielle 84-87

TABLEAU N°15 Liste des personnes ressources 108

TABLEAU N°16 Exemple Dossier Réseau 124

6

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

N° SIGLES ET

ABREVIATIONS SIGNIFICATIONS

1 ADDC Association pour la défense des droits des consommateurs

2 ADPIC Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce

3 ADSL Asymmetric digital subscriber line

4 ALE Association de libre échange

5 AMM Autorisations de mise sur le marche

6 ANAPI Agence nationale de la propriété industrielle

7 APE Accord de partenariat économique

8 ASPIT Agence sénégalaise pour la propriété industrielle et l’innovation technologique

9 ATC Association togolaise des consommateurs

10 BADA Bureau africain du droit d’auteur

11 BBDA Bureau burkinabé du droit d’auteur

12 BLR Boucle locale radio

13 BNDA Bureau nigérien du droit d’auteur

14 BSDA Bureau sénégalais du droit d’auteur

15 BUBEDRA Bureau béninois du droit d’auteur

16 BUMDA Bureau malien du droit d’auteur

17 BURIDA Bureau ivoirien du droit d’auteur

19 BUTODRA Bureau togolais du droit d’auteur

20 CAMCO Centre d’arbitrage, de médiation et de conciliation de Ouagadougou

21 CATI Centre d’appui a la technologie et a l’innovation

22 CEFORE Centre de formalités des entreprises

23 CEMAC Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale

24 CISAC Confédération internationale de sociétés d’auteurs et compositeurs

25 CMC Comite national des indications géographiques et des marques collectives

26 CNRA Centre national de recherche agronomique

27 CNUCED Conférence des nations unies sur le commerce et le développement

28 DPI Droits de propriété intellectuelle

29 FAO Food and agriculture organization (organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture)

30 INERA Institut de l’environnement et de recherches agricole

31 INPIT Institut national de la propriété industrielle et de la technologie

32 INSEE Institut national de la statistique et des études économiques

33 INTA International trademark association

34 MTA Médicaments traditionnels améliorés

35 OAMPI Office africain et malgache de la propriété industrielle

36 OAPI Organisation africaine de la propriété intellectuelle

37 OCDE Organisation de coopération et de développement économiques

38 OHADA Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires

39 OHMI Organisation pour l’harmonisation du marché intérieur

40 OIC Organisation internationale des consommateurs

41 OIPI Office ivoirien de la propriété intellectuelle

7

42 OMC Organisation mondiale du commerce

43 OMD Organisation mondiale des douanes

44 OMPI Organisation mondiale de la propriété intellectuelle

45 OMS Organisation mondiale de la sante

46 OPAPI Organisation panafricaine de la propriété intellectuelle

47 ORCONI Organisation des consommateurs du Niger

48 OXFAM Oxford committee for famine relief

49 PCT Traite de coopération en matière de brevets

50 PLA Propriété littéraire et artistique

51 PMA Pays les moins avances

52 RIC Réseau d’intelligence collective

53 RIPIA Revue internationale de la propriété industrielle et artistique

54 SACD Société des auteurs compositeurs dramatiques

55 SACEM Société des auteurs et compositeurs de musique

56 SGDL Société des gens de lettres

57 SNL/OAPI Structure nationale de liaison/OAPI

58 TEC Tarif extérieur commun

59 TIC Technologies de l'information et de la communication

60 UEMOA Union économique et monétaire ouest africaine

61 UNIFAB Union des fabricants/France

62 UNION UEMOA

63 UPOV Union internationale pour la protection des obtentions végétales

64 USPTO United states patent and trademark office

8

PARTIE INTRODUCTIVE

C’est le 10 janvier 1994 que naquit à Dakar l’Union Economique et Monétaire Ouest

Africaine (UEMOA). Ses objectifs sont clairement définis par l’article 4 du Traité constitutif

de cette Union :

i. Renforcer la compétitivité des activités économiques et financières des Etats

membres dans le cadre d’un marché ouvert et concurrentiel et d’un environnement

juridique rationalisé et harmonisé.

ii. Assurer la convergence des performances et des politiques économiques des Etats

membres par l’institution d’une procédure de surveillance multilatérale.

iii. Créer entre les Etats membres un marché commun basé sur la libre circulation des

personnes, des biens, des services, des capitaux, et le droit d’établissement des

personnes exerçant une activité indépendante ou salariée, ainsi que sur un tarif

extérieur commun et une politique commerciale commune.

iv. Instituer une coordination des politiques sectorielles nationales, par la mise en

œuvre d’actions communes notamment dans les domaines suivants : ressources

humaines, aménagement du territoire, transports et télécommunication,

environnement, agriculture, énergie, industrie, industrie et mines.

v. Harmoniser dans la mesure nécessaire au bon fonctionnement du marché commun,

les législations des Etats membres et particulièrement le régime de la fiscalité.

Cette Union compte aujourd’hui huit (8) pays que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte

d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo et la Guinée Bissau.

10 janvier 1994 : le Franc CFA est dévalué de 50 %. Un des objectifs visés par la

dévaluation était le rétablissement des équilibres budgétaires par l’effet d’amélioration des

recettes d’exportation.

Quelques semaines après, le 15 avril 1994 au Maroc, intervenait la signature du Traité de

Marrakech instituant l’Organisation Mondiale du Commerce, résultat d’un long cycle de

Négociations Commerciales Multilatérales communément appelées Uruguay Round. C’est

le point de départ du processus de mondialisation dont les objectifs fondamentaux

résident dans la libéralisation des échanges, la libre concurrence et la promotion du

secteur privé.

Ces trois évènements mis ensemble, dressent un cadre d’échanges mondialisés, au sein

duquel circulent produits, biens et services de toutes natures et de toutes origines. Au

demeurant, tous ces produits, biens et services sont « habités » par des droits de

propriété intellectuelle dont la protection au sein de l’espace de l’Union est assurée par

l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI).

9

1. LE SYSTÈME DE PROTECTION DES DROITS DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE DANS LES PAYS MEMBRES DE L’UNION

C’est dès 1962 que les pays anciennement colonisés par la France se sont regroupés et

ont donné naissance, le 13 septembre 1962 à Libreville (Accord de Libreville), à leur office

de propriété industrielle commun dénommé Office Africain et Malgache de la Propriété

industrielle (OAMPI). L’Office, dont le siège a été fixé à Yaoundé, avait pour missions de

promouvoir la protection de la propriété intellectuelle et contribuer à l'éveil de l'esprit de

créativité au sein de ces jeunes Etats.

En 1977, cet Accord de Libreville fut révisé au motif qu'il ne répondait plus aux

préoccupations économiques des pays membres. La révision eut lieu à Bangui le 2 mars

1977. Ainsi naquit l'Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI).

Si l'on se réfère aux travaux préparatoires de révision, elle répondait plutôt à un souci de

modernisation de la législation dans le domaine de la propriété industrielle.

Le nouveau régime juridique de propriété industrielle tel qu'il résultât de la Convention de

Bangui du 2 mars 1977 introduisît de nouvelles notions étrangères au droit originaire de la

propriété industrielle issu de l’Accord de Libreville de 1962, telles que l'opposabilité en

matière de protection des signes distinctifs, l'institution du modèle d'utilité et les excuses

légitimes en matière d'exploitation des inventions. Signalons que Madagascar, pour des

raisons qui lui sont propres, a quitté l’Organisation en 1977. En revanche, d’autres pays

comme le Mali, le Togo, ou encore la Guinée et bien d’autres ont rejoint l’OAPI à des

cadences différentes.

En 1994, avec l’institution de l’OMC par le Traité de Marrakech auquel tous les pays

membres de l’OAPI ont donné leur adhésion, il a fallu rendre les dispositions de l’Accord

de Bangui conformes à celles de l’Accord sur les ADPIC. Cela s’est réalisé en 1999, de

nouveau à Bangui. Objectifs visés : promouvoir la protection de la propriété industrielle

dans les Etats membres de cette Organisation, assurer la protection et la défense des

droits de propriété industrielle, créer un environnement juridique favorable à la promotion

des investissements et au transfert de technologies au sein des Etats membres. Au total,

l’OAPI au 31 Décembre 2012 comptait seize (16) Etats : le Bénin, le Burkina Faso, le

Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Congo, la Guinée, la Guinée Equatoriale, la Guinée

Bissau, le Gabon, la Mauritanie, le Mali, le Niger, la République centrafricaine, le

Sénégal, le Tchad et le Togo. Tous les pays membres de l’OAPI, y compris donc les

pays de l’Union, ont ratifié le traité de Marrakech instituant l’OMC, comme ils ont aussi

ratifié l’Accord de Bangui révisé.

10

TABLEAU N°1 Etat de ratification de l’Accord de Bangui révisé

N° Etats Dates de ratification

1

2

3

4

5

6

7

8

Burkina Faso

Bénin

Côte d’Ivoire

Guinée Bissau

Mali

Niger

Sénégal

Togo

8 juin 2001

18 décembre 2003

24 Mai 2000

14 Août 2003

19 Juin 2000

28 Mai 2002

9 Mars 2000

29 Novembre 2001

Source : Publications du site de l’OAPI.

2. LES CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES DE L’ACCORD DE BANGUI RÉVISÉ

a. L’institution d’un régime uniforme de protection de la propriété industrielle dans les

pays membres de l’OAPI

C’est l’Accord de Bangui et ses annexes qui constituent les textes applicables dans

chaque Etat membre en matière de propriété industrielle. Les annexes portent

respectivement sur :

les brevets d’invention ;

les modèles d’utilité ;

l’enregistrement des marques de produits ou de services ;

l’enregistrement des Dessins et Modèles industriels ;

la protection des indications géographiques ;

l’enregistrement des schémas de configuration des circuits intégrés ;

et la protection des obtentions végétales.

Ces annexes traitent essentiellement des questions relatives à l’existence des droits de

propriété industrielle, c’est-à-dire celles relatives à l’obtention et au maintien en vigueur

des droits de propriété industrielle.

L’Accord de Bangui contient également des dispositions relatives à l’enregistrement des

noms commerciaux et pose les principes de lutte contre la concurrence déloyale au sein

des pays membres de l’OAPI.

11

b. L’Organisation tient lieu, pour chacun des Etats membres, de service national de la

propriété industrielle

Aux termes de l’article 12 de la Convention de Paris pour la protection de la propriété

industrielle, convention internationale de base en matière de propriété industrielle, tout

Etat partie à cette dernière s’oblige à créer un service national de propriété industrielle.

Les Etats membres de l’OAPI ont convenu de faire de l’OAPI leur service national de

propriété industrielle.

L’Organisation est appuyée dans ses missions par des structures dénommées Structures

Nationales de Liaison avec l’OAPI. Instituées en 1982 par les ministres, administrateurs de

l’OAPI, elles servent de structures relais entre l’OAPI et ses Etats membres. Leurs

attributions essentielles sont les suivantes :

i. informer et sensibiliser le public en matière de protection des droits de propriété

industrielle ;

ii. assurer la promotion de la propriété industrielle dans les Etats membres ;

iii. suivre l’application des conventions internationales de propriété industrielle auxquelles

les Etats sont parties.

Elles ne jouent pas de rôle d’office de propriété industrielle en ce sens qu’elles ne peuvent

recevoir et instruire les demandes de protection des DPI. Elles ne peuvent délivrer des

titres de propriété industrielle, ni percevoir les taxes de dépôt, d’enregistrement et de

maintien en vigueur des DPI.

c. Elle est chargée de mettre en œuvre et d’appliquer les procédures administratives

communes découlant du régime uniforme de protection de la propriété industrielle

En effet, c’est l’Organisation qui centralise toutes les demandes de protection des droits

de propriété industrielle, les examine et délivre les titres de protection. Elle perçoit les

taxes de dépôt et de maintien en vigueur des titres. Elle assure la publication des titres de

propriété industrielle, suivant les formes requises.

L’Organisation est également chargée de promouvoir le développement des Etats

membres au moyen d’une protection efficace de la propriété intellectuelle et des droits

connexes. Elle est aussi chargée d’assurer la formation en propriété intellectuelle. Enfin,

toute autre mission en liaison avec son objet peut être confiée à l’Organisation, sur

décision unanime du Conseil d’Administration.

12

3. L’ACCORD DE BANGUI RÉVISÉ : UN SYSTÈME «ORIGINAL» DE PROTECTION DES DROITS DE PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE DANS LES PAYS DE L’UEMOA

C’est un système que l’on peut qualifier d’original pour les raisons suivantes :

i. Les titres de propriété industrielle délivrés (brevets, titres d’enregistrement de marques

de produits ou de services, de dessins et modèles industriels…) ont une durée de

validité variant en fonction de la nature de la protection (20 ans au maximum pour les

brevets, 15 ans au maximum pour les Dessins et modèles, durée de vie illimitée pour

les marques de produits ou de services ayant fait l’objet de renouvellements

réguliers…). Les droits conférés aux déposants sont des droits exclusifs d’exploitation

portant sur l’objet de protection dans tous les (08) pays membres de l’Union, y compris

les autres pays membres de l’OAPI.

ii. Les titres délivrés sont valables simultanément dans les pays membres de l’OAPI, y

compris les huit (8) pays membres de l’UEMOA. Cette validité simultanée dans tous

les pays membres fait de l’ensemble des pays de l’OAPI un territoire unique du point

de vue de la protection des droits de propriété industrielle au point que certains

spécialistes de propriété industrielle parlent de brevet régional ou encore de marque

régionale.

iii. Les décisions judiciaires définitives rendues sur la validité des titres dans l’un des

Etats membres en application des dispositions des annexes de l’Accord de Bangui de

Bangui révisé, font autorité dans tous les Etats membres, exceptées celles fondées

sur l’ordre public et les bonnes mœurs.

4. LA PROTECTION DE LA PROPRIÉTÉ LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE

En ce qui concerne la propriété littéraire et artistique, l’Accord de Bangui révisé ne contient

qu’un accord cadre de protection de la propriété littéraire et artistique. Tous les pays

membres de l’Union disposent chacun d’un texte propre en la matière. La protection de la

propriété littéraire et artistique est assurée par des Bureaux nationaux de droit d’auteur.

Sont protégés au titre du droit d’auteur, notamment :

les livres, programmes d’ordinateurs ;

les œuvres musicales avec ou sans paroles ;

les œuvres audiovisuelles ;

les œuvres d’architecture ;

les œuvres de dessins.

De même, les expressions du patrimoine culturel traditionnel dans ses aspects relatifs à la

propriété littéraire et artistique bénéficient d’un régime de protection. Tout auteur jouit sur

son œuvre du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporel exclusif et

opposable à tous.

13

5. POURQUOI METTRE EN RÉSEAU LES SERVICES DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE DES ETATS MEMBRES DE L’UEMOA

Les processus d’intégration économique ont toujours été mis à rude épreuve par les

mécanismes de protection et de défense des droits de propriété intellectuelle (DPI).

Transnationaux par leur nature, les DPI refusent de vivre et de s’épanouir en « Etat-clos ».

Ils accompagnent les échanges et le commerce de tout genre et exigent plus d’espace

pour prospérer. Mais ce faisant, si les mécanismes de protection et de défense des DPI ne

sont pas maîtrisés, ils créent des distorsions au sein des échanges communautaires,

cloisonnent les marchés, annihilent les efforts de créativité et d’innovation et prennent le

contre-pied d’un développement durable et en partage entre les Etats membres de

l’Union.

En outre le phénomène de mondialisation a amplifié les échanges transnationaux des

biens et services. Les frontières ont presque disparu et sur la place du marché, l’on

aperçoit des produits industriels (produits de beauté, agroalimentaires, de l’industrie

culturelle, ….), des médicaments et des produits du domaine de l’artisanat d’origines

diverses (Asie, Amérique, Europe, Pays arabes, Afrique…) souvent frappés de marques

contrefaites. Dans les domaines de la mécanique, de l’électronique, de l’informatique, de

la musique, des produits cosmétiques, de l’habillement et des produits pharmaceutiques,

l’état des lieux est catastrophique. Même les consommateurs les plus avertis sont

toujours déroutés du fait de l’envahissement des produits de contrefaçon.

Les ressources génétiques et le patrimoine culturel de l’Union, dont les mécanismes

juridiques de protection tardent à se mettre en place, sont abusivement exploités et

exportés par les grandes firmes multinationales et les institutions de recherches agricoles

et environnementales des pays développés...

Dans ce contexte, assainir l’environnement des affaires et des relations commerciales au

sein de l’UEMOA en construction, créer un environnement favorable à l’innovation, au

transfert de technologies, à l’investissement et aux échanges commerciaux dans les Etats

membres de l’UEMOA exigent d’abord un niveau de protection des droits de propriété

intellectuelle en intimité avec le niveau de développement technologique des Etats de

l’Union et en fonction des ambitions du marché commun. Cela exige ensuite une maitrise

des systèmes d’information et de communication, à deux niveaux : 1° entre les

organisations compétentes en matière de Propriété intellectuelle au sein d’un même Etat ;

2° au niveau inter Etats, entre les organisations des Etats compétentes en matière de

propriété intellectuelle.

Par définition, un système d’informations est « un ensemble de moyens et ressources

informatiques dont dispose une entreprise pour recueillir, traiter, stocker et diffuser les

données nécessaires à son activité ». Dans le domaine de la propriété intellectuelle,

existe-t-il un système d’information au niveau des Etats membres de l’UEMOA ? Répond-

il à ces exigences ci-dessus évoquées?

14

Conformément aux termes de références de notre mission, la présente étude intitulée

« Mise en réseau des services de propriété intellectuelle des Etats membres de

l’UEMOA » devrait non seulement répondre à ces questions, mais elle devrait également

proposer une architecture de communication utilisant les nouvelles techniques

d’information et de communication à l’effet d’assurer une meilleure coordination des

informations et des actions d’assainissement de l’environnement des affaires au sein des

Etats de l’Union.

Faut- il rappeler que le Plan d’action de l’Organisation Mondiale de la Propriété

Intellectuelle (OMPI) adopté en 2007 (Recommandation N° 10 dudit Plan) avait déjà prévu

de « réajuster la gestion collective du droit d’auteur à l’ère du numérique du droit d’auteur

et de l’échange électronique de données, et de mettre en place un système moderne et

durable d’échanges de données dans le cadre de réseaux d’organismes de gestion

collective et de favoriser l’établissement de liens avec les systèmes internationaux de

gestion collective numérique » . Des organismes pilotes de gestion collective devraient

être sélectionnés à cet effet.

Certains Etats membres de l’UEMOA tels que le Burkina Faso et le Sénégal1 ont inscrit

dans leurs documents de politique de développement économique la promotion de

l’intelligence économique et de la propriété industrielle. Pour la période 2011-2015, l’Etat

du Burkina Faso par exemple « compte promouvoir l’intelligence économique en vue de

disposer d’informations pertinentes permettant de comprendre et d’anticiper

l’environnement économique national et international, d‘identifier les opportunités d’accès

à de nouveaux marchés, grâce à l’innovation et à la créativité. Au cours de la période

2011-2015 ….et pour conforter sa fonction d’ordonnateur économique et de régulateur de

la vie politique et sociale, l’Etat envisage de promouvoir : (i) la veille économique et

technologique, (ii) la gestion de la propriété industrielle, (iii) la protection des

connaissances et la sécurité économique (iv) la gestion et l'exploitation des connaissances

et de l'information ; ce qui lui permettra d’avoir les instruments adéquats pour prévoir et

anticiper l’avenir. Les domaines qui seront privilégiés ont trait particulièrement à la science

et aux processus de production industrielle, technologique et médicale ».

6. MÉTHODOLOGIE DE L’ÉTUDE

La mission d’étude était composée de deux personnes clés : un Expert Réseau et un

Expert en Propriété intellectuelle et d’un personnel d’appui. La mission a utilisé comme

outils de travail en ce qui concerne les aspects liés à la propriété intellectuelle trois (3)

questionnaires à remplir par les structures et organisations ciblées.

1 Sénégal, Formulation d’un document de politique économique et sociale 2011-2015, page 11 ; Document de la Stratégie de croissance

accélérée pour un Développement Durable – SCADD, Burkina Faso, 2011-2015

15

Trois (3) procédés complémentaires ont été utilisés pour mener cette étude :

1. la préparation de la mission par l’annonce de celle-ci aux Etats par une lettre signée du

Commissaire de l’UEMOA en charge des questions de la Concurrence et de la

propriété intellectuelle ;

2. les échanges directs dans tous les Etats de l’UEMOA avec les responsables des

structures et organisations concernées (Voir la liste en Annexe) ;

3. le dépouillement et le traitement des questionnaires à contenu indicatif, remplis par

lesdites structures en fonction des centres d’intérêt.

Le premier type de questionnaire s’adresse aux administrations de propriété intellectuelle

(Structures Nationales de Liaison avec l’OAPI et les Bureaux nationaux de droits

d’auteur.). Le second type concerne les services des douanes et les services de lutte

contre la contrefaçon et le piratage. Le troisième type s’adresse aux structures et

administrations chargées du contrôle des médicaments et de l’enregistrement des produits

pharmaceutiques.

Ces questionnaires figurent en annexe de cette étude. Les réponses ont fait l’objet de

clarification et d’échanges en tête à tête entre la mission et le public cible aux fins de leur

évaluation.

En ce qui concerne l’état des lieux et l’évaluation des besoins en moyens informatiques et

câblage réseau, les investigations ont porté sur l’état du réseau de télécommunications en

vue de donner une juste mesure de sa capacité à supporter l’intégration et la fédération en

une infrastructure opérationnelle sur une plate-forme logicielle unifiée. Il a aussi été

question de ressortir les contraintes que pourraient connaître l’UEMOA dans l’exploitation

d’un tel réseau de transmission. A cet effet, les investigations ont essentiellement porté

sur :

- l’appréciation du réseau LAN dans chaque service visité ;

- l’analyse de l’infrastructure du réseau Global du pays ;

- l’analyse de la stratégie de routage et les risques liés ;

- l’analyse de l’infrastructure du Réseau Internet ;

- l’analyse et le choix d’un point focal Pays ainsi que du point focal de l’Union ;

- la proposition d’une infrastructure adéquate et opérationnelle tant au niveau de

chaque pays membre qu’au niveau de l’ensemble des pays ;

Ces investigations ont permis de mettre en évidence certaines insuffisances techniques

qui engendrent ou sont susceptibles d’engendrer la mauvaise qualité dans la transmission

des données à traiter.

L’étude est présentée en deux (2) parties.

16

La première partie après une brève présentation du phénomène de la contrefaçon et du

piratage à l’échelle mondiale et au sein des Etats membres de l’Union (I), donne un

aperçu du dispositif législatif et réglementaire (II) fait un état des lieux aux plans

institutionnel (III) et évalue les besoins des services de propriété intellectuelle des Etats

membres de l’Union (IV), suivi de l’existant dans le domaine informatique et câblage

réseau que la mission a constaté (V).

Pour être en adéquation avec les objectifs visés par l’interconnexion, la deuxième partie

de l’étude propose une amélioration de l’environnement juridique et institutionnel des Etats

membres de l’UEMOA dans le domaine de la propriété intellectuelle (I), avant de suggérer

une architecture physique de mise en réseau des services de propriété intellectuelle (II) et

les données et informations à placer sur la toile de partage des informations (III). Les

idées projets de recommandations, les termes de références ainsi que les coûts liés à la

mise en réseau figurent en annexe du rapport.

Des difficultés au cours de la mission, il y en a eues. Elles ont été observées dans la

phase de préparation de la mission et pour diverses raisons : au sein des Etats, les lettres

n’ont pas été transmises à temps et de façon convenable aux services concernés, du fait

du dysfonctionnement de certaines administrations de certains pays ; ou bien l’on a

évoqué le manque de moyens humains ou logistiques pour transmettre la lettre aux

directions concernées ; ou bien l’on n’a pas pris l’initiative de transmettre la lettre. Ces

difficultés ont été aplanies dès le premier jour de la mission et les rendez-vous de travail

ont été confirmés.

La mission formule particulièrement ses remerciements au personnel des Administrations

chargées de la propriété intellectuelle, de la Douane, du Contrôle des Médicaments et des

Pharmacies pour avoir manifesté un vif intérêt vis-à-vis de cette étude. Elle remercie

également tous ceux qui ont apporté leur contribution au succès de cette mission.

17

PREMIERE PARTIE

LES SYSTEMES D’INFORMATION EN

PROPRIETE INTELLECTUELLE : ETAT DES

LIEUX ET EVALUATION DES BESOINS

18

I. EVOLUTION GENERALE DE LA CONTREFAÇON ET DU

PIRATAGE DANS LE MONDE

Contrefaire ou pirater un produit ou une œuvre consiste à le reproduire à l’identique ou à

l’imiter, ce produit ou cette œuvre étant « habité » par un droit de propriété intellectuelle.

La contrefaçon et le piratage sont des actes de violation des droits de propriété

intellectuelle.

La présente étude n’a pas pour objet l’état des lieux de la contrefaçon ou du piratage

proprement dit dans les Etats membres de l’UEMOA. Cet état des lieux a été fait en 2006

par une étude intitulée Elaboration d’un Plan de lutte contre la contrefaçon dans les

Etats de l’UEMOA2.

Le phénomène de la contrefaçon et du piratage est croissant depuis les années 80. Il a

certainement accompagné les évolutions économiques et politiques qui ont marqué cette

période : croissance constante du commerce international, internationalisation de

l’économie, développement accéléré des moyens de communication, effondrement des

systèmes politiques en Europe centrale et orientale ainsi que dans l’ancienne Union

soviétique, où des marchés nouveaux et très actifs pour la production et la consommation

de marchandises pirates et de contrefaçon semblent s’être développés ; ce phénomène a

également tiré profit du développement accéléré des nouvelles technologies de

l’information et de la communication et de l’apparition de technologies sophistiquées

capables de copier ou d’imiter des produits3.

En 2003, les responsables de firmes multinationales participant au Forum de Davos en

Suisse estimant déjà à plus de 450 milliards de dollars par an, avaient appelé la

communauté internationale à un effort massif au niveau mondial pour combattre la

contrefaçon4.

I.1. DES CHIFFRES EFFARANTS

En Europe, depuis les années 2000, les chiffres donnés par l’Organisation mondiale des

douanes et relatifs aux produits de contrefaçon ont progressé de façon inquiétante.

2 Voir Etude portant sur l’élaboration d’un Plan de lutte contre la contrefaçon dans les pays membres de l’UEMOA, Rapport final, Etude

réalisée par Mathieu HIEN, Conseil en propriété industrielle, pour le compte de l’UEMOA, année 2006 . 3 Commission des Communautés européennes, Livre vert, la lutte contre la contrefaçon et la piraterie dans le marché intérieur ; page 4. 4 Communication de la Commission au Conseil, au Parlement européen et au Comité économique et Social européen sur la réaction des Douanes face aux tendances les plus récentes de la contrefaçon,, Bruxelles, le 11-10 2005, Doc. COM (2005) 479 final, p.4

19

TABLEAU N° 2

CHIFFRES RELATIFS AUX PRODUITS DE CONTREFACON ET DE PIRATERIE EN EUROPE de 2000 ET 2008

ANNEE PRODUITS DE CONTREFACON

(En nombre)

2000 67 790 546

2001 94 421 497

2002 84 951 039

2003 92 218 700

2004 103 546 179

2005 75 733 068

2006 128 631 295

2007 79 076 458

2008 178 908 278

Phénomène au demeurant très opaque, la contrefaçon s’avère difficile, sinon impossible à

mesurer. Et s’agissant de sa dimension réelle, l’économiste français, M. Philippe Chalmin

en dit ceci : « objectivement, tout cela c’est du doigt mouillé. Si on pouvait sortir des

pourcentages, c’est que nous aurions déjà une vision statistique et que ce ne serait pas

trop opaque. Or par essence l’opaque vous ne pouvez pas le mesurer. Comme le marché

de la drogue, la contrefaçon est difficile à mesurer ».5

L’OCDE elle - même reconnait que les chiffres actuels sont bas par rapport à la réalité du

phénomène : « Si les dégâts de la contrefaçon sur le plan économique et social et sur

celui du développement sont considérables, des informations plus complètes et détaillées

permettraient d’évaluer précisément le manque à gagner, les pertes fiscales, la

dégradation des conditions de travail…Les échanges internationaux donnent une idée de

l’ampleur du phénomène évaluée à 200 milliards de dollars en 2005. Et ces chiffres ne

tiennent pas compte des biens contrefaits et piratés vendus sur les marchés nationaux, ni

d’ailleurs de l’ensemble des produits numériques piratés sur l’internet ». L’OCDE en

conclut que la contrefaçon et le piratage à l’échelle mondiale pourraient représenter au

total plusieurs centaines de milliards de dollars supplémentaires »6.

5 Revue Internationale de la propriété industrielle et artistique (RIPIA) n°236, 2ème trimestre 2009. 6 Voir Contrefaçon et piratage : imposture faits et chiffres, Linda Haie-Fayle et Wolgang Hubner, Problèmes économiques, 2- mars 2008.

20

I.2. L’AMPLEUR ET LA NATURE DES PRODUITS DE CONTREFAÇON DANS LE MONDE

Le graphique suivant illustre bien l’ampleur du phénomène de la contrefaçon et du

piratage.

Source : L’impact de la contrefaçon vu par les entreprises en France, Union des Fabricants (UNIFAB)/ France, Page 32

21

En Afrique de l’Ouest, l’on peut constater que le phénomène s’est très vite développé à

partir des années 90. Avec la libéralisation des échanges et l’ouverture tous azimuts des

frontières, les pays africains sont devenus de nouveaux et gros marchés à conquérir :

l’offre de produits est variée, désormais le consommateur a le choix entre plusieurs

produits, les prix se fixent librement, peu importent la provenance et la qualité et vive la

concurrence !!! C’est dans ce méli-mélo que s’est implanté le phénomène contrefaçon.

L’état des lieux de la contrefaçon dans les pays membres de l’UEMOA a fait l’objet d’une

étude réalisée en 20057. Selon d’autres études réalisées après cette date, les pays

d’Afrique au Sud du Sahara, y compris les pays membres de l’UEMOA, demeurent le

marché privilégié des produits de contrefaçon. De nos jours aucun pays n’est épargné.

Très peu de secteurs d’activités y échappent. Et les secteurs et produits qui y échappent

sont tout simplement en sursis…en attendant leur tour…un certain jour !

Les constats faits dans les Etats membres de l’UEMOA révèlent que la contrefaçon

constitue une menace grave pour les PMI/PME. Sont touchés les produits de la petite

industrie agroalimentaire, les produits de l’industrie textile, les produits cosmétiques,

l’industrie du bâtiment (les câbles électriques, le cas récent de la société Sénégalaise Les

Câbleries du Sénégal en est une illustration), l’industrie du cycle et des pneumatiques

(Société Africaine de Pneumatiques - SAP Olympic au Burkina Faso)…

Dans les pays membres de l’UEMOA, la collecte d’informations statistiques n’étant pas

organisée, les données chiffrées ne sont pas disponibles et quand elles existent, elles ne

sont guère fiables et ne traduisent pas l’ampleur du phénomène de la contrefaçon.

Certes, les services de lutte contre la fraude, le piratage et la contrefaçon et les services

des douanes de certains pays membres de l’UEMOA ont en leur possession des données

chiffrées sur des saisies qu’ils ont opérées mais ces informations ne sont pas exploitables

parce qu’épisodiques et non traitées. Confusion est souvent faite entre les produits de

contrebande et les produits de contrefaçon. Les quelques données et informations

chiffrées tenues par les administrations publiques (douanes, police économique) souffrent

d’une grande imprécision : par exemple saisie de 30 conteneurs de produits de

contrefaçon ou 50 cartons de cigarettes de contrefaçon, un conteneur de médicaments…

En outre, le phénomène tout en prenant de l’ampleur connait de grandes mutations. Les

cibles classiques étant les produits de luxe, les parfums, le textile et les accessoires, les

jouets, les articles de sports, les articles culturels tels que les CD et DVD, les logiciels, les

livres.

Dans le domaine alimentaire, les boissons et les spiritueux, la contrefaçon est également

de mise. Plus récemment, les produits High Tech tels que les produits de la téléphonie

mobile et les pièces d’ordinateur sont touchés par la contrefaçon.

7 Voir Etude portant sur l’élaboration d’un Plan de lutte contre la contrefaçon dans les pays membres de l’UEMOA, Rapport final, année

2006, op cit. p 17.

22

En fin 2007, plus de 360 000 articles de contrefaçon de pièces d’ordinateurs ont été saisis

conjointement par les services des douanes européennes et américaines. Ces faux

concernaient des circuits intégrés et des composants informatiques de plus de 40

marques d’une valeur estimée à plus de 1,3 milliards de dollars US8.

La sécurité du consommateur est également menacée. L’industrie lourde (appareils

électriques, chimie et bâtiment) est également touchée par le phénomène de la

contrefaçon. L’International Anticounterfeiting Coalition, et le National Electrical

Manufacturers Association ont mis en garde les consommateurs sur la dangerosité et la

menace que constituent les produits contrefaisants dans l’industrie lourde, l’industrie du

bâtiment et l’industrie chimique : risques d’explosion des appareils de téléphonie mobile

pour batterie de contrefaçon, les risques d’incendie liés aux câbles, fusibles, disjoncteurs,

interrupteurs et raccords électriques de contrefaçon9.

Les pièces mécaniques sont également touchées par ce phénomène. Entre 5 et 10% des

pièces automobiles fabriquées en Asie et vendues en Europe seraient des produits de la

contrefaçon : optiques de phares éblouissants, carrosseries non déformables, pneus

dangereux, filtres défectueux... Selon Mr Christian BOURRE, Secrétaire Général de la

Fédération française des industries des équipements automobiles (FIEV), bien que la

réglementation et le contrôle des chaines de production soient très rigoureux et pointus

chez les constructeurs, les fausses pièces foisonnent sur le marché européen et sont des

sources réelles d’accidents10 . Ces pièces seraient fabriquées pour la plupart en Asie et au

Maroc.

Depuis l’avènement des TIC, le E-commerce constitue également un des canaux

privilégiés de commercialisation et d’écoulement des produits de contrefaçon. Selon le

Sénateur français Laurent Béteille, Internet constitue « le Réseau des Réseaux »

permettant aux copieurs de se dissimuler, voire de se déplacer s’ils sont localisés par les

autorités11. Monsieur Jérôme Fournel, de la douane française, n’en dit pas moins lorsqu’il

reconnait « l’incapacité des douanes françaises à visualiser le problème et donc à

intervenir de façon significative sur la masse des contrefaçons achetées par voie

d’Internet.

Les seules actions, certes nécessaires, sont des frappes de dissuasion, pas de

démantèlement face à un trafic qualifié de micro trafic comme si soudainement les

contrefaçons étaient acheminées par des passeurs individuels »12.

Aussi, depuis plusieurs années l’on assiste quasiment impuissant face à l’explosion du

téléchargement illicite de la musique : la Fédération Internationale de l’industrie

phonographique rappelle à ce sujet que des dizaines de milliards de fichiers illégaux de

musique ont été échangés sans licence en 2007.

8 Ingrid Melander, Agence Reuters, UK, EU and US vow Crackdown on computer counterfeits, février 2008 9 NEMA, Electrical product knock offs provide substandard performance and increase your risks, mars 2007 10 Voir Politique Internationale, N° 124, été 2009, « contrefaçon, fraude alimentaire et contrebande, les fléaux du XXIème siècle 11 Voir Rapport UNIFAB, entretiens réalisés par UNIFAB le 15 janvier 2008 par UNIFAB 12 Propos recueillis par UNIFAB le 13 Décembre 2007, in Rapport UNIFAB, page 67

23

Le rapport entre le nombre de morceaux téléchargés sans licence légale et les titres

vendus légalement a été de 20 pour (1) un.

I.3. LA CONTREFAÇON DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES

Selon les chiffres, elle est de l’ordre de 6% de l’ensemble du phénomène. Et l’Afrique

subsaharienne en est la destination privilégiée. La sous industrialisation dans les pays

membres de l’Union concerne tous les secteurs de la vie économique. Dans le secteur

pharmaceutique, elle est encore plus aigüe et cela va durer encore longtemps ! Ne

pouvant produire suffisamment les médicaments dont ils ont besoin, les pays membres de

l’Union sont bien obligés d’importer et de consommer les produits offerts par le marché

pharmaceutique.

A cette défaillance, et malgré les actions et soutiens multiformes de l’OMS en faveur des

médicaments à base de plantes, il faut y ajouter les insuffisances des politiques de

promotion, de valorisation et de commercialisation des Médicaments traditionnels

améliorés. Les pays de l’Union sont donc des importateurs nets de médicaments et leur

dépendance vis-à-vis des firmes pharmaceutiques est avérée. La pression

démographique, l’accroissement des besoins en soins de santé, les dysfonctionnements

des circuits de distribution et la cherté des médicaments ont favorisé l’apparition des

médicaments de la rue et des produits pharmaceutiques de contrefaçon. Dans un tel

contexte, il est difficile d’appliquer avec rigueur la réglementation y relative et de prendre

des mesures d’interdiction de ventes illicites de médicaments. Face à la montée de ce

phénomène, les pouvoirs publics assistent donc passifs et impuissants. Et les

contrefacteurs en profitent, à cœur joie. Il semble que sont particulièrement exposés à

l’imitation les médicaments génériques, ces médicaments n’étant plus sous brevets.

Avant 2010, les pays membres de l’Union disposaient chacun d’une législation propre en

matière d’importation, de vente et de commercialisation de médicaments. En 2010,

intervint le Règlement UEMOA N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures

d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain dans les Etats membres

de l’UEMOA.

Ce Règlement qui est actuellement appliqué dans la quasi-totalité des pays de l’UEMOA,

est venu uniformiser les procédures d’homologation des médicaments à usage humain au

sein des pays membres de l’UEMOA, mais sans tenir compte des aspects liés à la

propriété industrielle dans la procédure de délivrance des Autorisations de mise sur le

Marché(AMM).

I.4. LES PAYS D’ORIGINE DE LA CONTREFAÇON

L’Asie demeure l’épicentre du phénomène avec plus de 10 millions d’articles saisis aux

frontières de ce continent, selon les membres de l’OMD. La Chine qui tire le peloton des

pays contrefacteurs demeure marquée par son ambivalence : à la fois tournée vers le

progrès et l’innovation, elle demeure aujourd’hui dans les faits le premier producteur de

contrefaçons.

24

Il semble aujourd’hui qu’il y aurait deux Chine : la première forte de son désir d’ouverture

et de libération économique qui aspire à de meilleures garanties, considérées comme un

indice de modernité, pour la sécurité et la santé de ses milliards de consommateurs…à

une défense de la propriété intellectuelle calquée sur celle pratiquée par les pays

occidentaux… à la fin des milliers de morts tragiques comptés chaque année par la vente

des faux médicaments ou de denrées alimentaires contrefaisantes. L’autre Chine qui est

celle des triades et du retard de développement et du profit à court terme, celle qui ferme

les yeux sur la contrefaçon de logiciels, des CD et DVD opérée dans des ateliers et sites

installés dans des vallées et à l’intérieur de territoires enclavés, difficiles d’accès et

surveillés par des caméras.

Toujours selon le rapport de l’UNIFAB, la contrefaçon en Chine a pris une dimension

nouvelle : celle caractérisée à la fois par la croissance des quantités produites et par

l’amélioration de la qualité et de la diversification des copies. Cela confère à l’économie

chinoise un rôle de premier plan dans « l’industrialisation de l’imitation » organisée par des

réseaux.

Des pays comme la Turquie, la Russie, l’Italie, la Pologne, l’Indonésie (vêtements de

sports), la Corée du Sud, l’Inde, Taiwan, le Pakistan, les Emirats arabes Unis (produits de

luxe et cosmétiques), Dubaï, les Philippines seraient également des pays producteurs de

biens de contrefaçon. Le graphique des pays d’origine des biens contrefaisants saisis aux

frontières de l’Union Européenne en 200813 illustre bien l’ampleur du phénomène dans les

Etats de l’Union Européenne.

13 Voir Document de l’UNIFAB France, page 18 et ss

25

Source : Report on EU customs enforcement of intellectual property rights, Page 15

Source : Report on EU customs enforcement of intellectual property rights, Page 15

26

I.5. LES DROITS DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE LES PLUS TOUCHÉS PAR LE PHÉNOMÈNE DE CONTREFAÇON

Selon un rapport de l’Union Européenne (Report on EU Customs enforcement of

intellectual property Rights, Results at the border, 2011 page 18), l’imitation ou la

contrefaçon porte généralement sur les marques de produits (97%), les droits d’auteur

(CD et DVD 1,12%) les Dessins et modèles (1.14%) et enfin les brevets d’invention

(0,73%).

27

L’état des lieux de la contrefaçon dans les pays membres de l’UEMOA14 réalisé en 2005

révèle aussi que les marques de produits sont de loin les plus imités, suivent la

reproduction illicite des œuvres musicales et celle des œuvres audiovisuelles (CD et

DVD), enfin les dessins et modèles de produits imités.

I.6. LES CONSÉQUENCES DE LA CONTREFAÇON AU PLAN MACRO ÉCONOMIQUE ET SOCIAL

La contrefaçon intra-muros regroupe les actes d’imitation ou de reproduction illicites sur

des œuvres et produits d’origine communautaire, commis au sein de l’espace

communautaire et portant atteinte à des Droits de propriété intellectuelle dont sont

titulaires les ressortissants des pays de l’Union. Ces œuvres et produits objet de

contrefaçon, sont fabriqués par des entreprises installées au sein de l’espace

communautaire. C’est un peu l’adage du serpent qui se mord la queue.

Quant à la contrefaçon extra muros elle concerne les produits d’origine non

communautaire, c’est-à-dire les produits de contrefaçon importés et commercialisés dans

l’espace communautaire. C’est de loin la contrefaçon la plus répandue et la plus

dommageable pour les économies des pays de l’Union. Elle est également la plus difficile

à combattre, puisque générée de l’extérieur.

Depuis la libéralisation des échanges intervenus dans les années 90, les produits

industriels de contrefaçon ont envahi les marchés des pays de l’Union. Vendus à des prix

très bas, ils font une concurrence déloyale aux produits similaires ou de substitution

fabriqués par les entreprises installées dans les pays de l’Union. D’où des distorsions de

trafic au sein du marché communautaire, des méventes et une baisse constante du

volume des affaires pour les entreprises industrielles. Déjà fragilisées par le faible niveau

des avantages comparatifs, ces unités de production, à court ou à moyen terme « mettront

la clé sous le paillasson ».

En outre dans les économies marquées par une prédominance des produits de

contrefaçon, les investisseurs étrangers ou nationaux travaillent dans une grande

insécurité; ils finissent par se tourner vers les secteurs de commerce pur au détriment des

investissements productifs.

Dans le domaine de la santé, les marchés parallèles de commercialisation des

médicaments constituent un facteur supplémentaire qui décourage tout effort

d’investissement dans ce secteur. Dans ces conditions, pendant longtemps encore,

aucune industrie pharmaceutique viable ne verra le jour dans un des pays de l’Union.

I.7. LES CONSÉQUENCES AU NIVEAU DES ETATS

La contrefaçon extra muros constitue une menace permanente pour l’économie des pays

de l’Union. A terme, elle conduit à la disparition des secteurs de production au profit des

entreprises tournées vers l’importation des biens de consommation courante.

14 Voir Etude portant sur l’élaboration d’un Plan, de lutte contre la contrefaçon dans les pays membres de l’UEMOA, op.cit., page 21et ss.

28

Dans ces conditions, elle crée des économies fragiles et fortement dépendantes de

l’extérieur, annihile tout esprit de créativité et anéantit le potentiel technologique. C’est

l’adage du Serpent qui se mord la queue.

En outre les produits de contrefaçon empruntent les circuits informels de distribution et de

commercialisation. Des circuits insaisissables par le fisc, d’où une perte des recettes

fiscales pour l’Etat.

Activités menées dans l’ombre, les activités de contrefaçon ne créent que des emplois non

déclarés, précaires et mal rémunérés. Elles entretiennent, nourrissent et perpétuent le

secteur informel. Les politiques nationales cohérentes deviennent difficiles à concevoir,

faisant échec et mat aux politiques communautaires de développement économique.

I.8. LES CONSÉQUENCES POUR LES CONSOMMATEURS

Il est indéniable que les produits de contrefaçon sont des produits de mauvaise qualité.

En fonction de la nature des produits, les conséquences sont variables.

Lorsque la contrefaçon porte sur des produits vestimentaires, les consommateurs ne sont

satisfaits qu’en apparence et pour une durée très courte. Lorsqu’elle porte sur des pièces

détachées, elle crée l’insécurité et peut porter atteinte à la vie du consommateur.

Les produits alimentaires de contrefaçon sont également source de multiples maladies au

sein des populations. Ces maladies, semble-t-il, résistent aux soins ordinaires de santé et

aux médicaments couramment utilisés. En somme la contrefaçon et l’imitation de

médicaments est de loin la forme de contrefaçon la plus inquiétante : elle tue.

I.9. L’IMPACT SOCIAL DU PHÉNOMÈNE DE CONTREFAÇON

Il va sans dire que la baisse du volume des affaires et des investissements, non

seulement ne favorise guère la création de nouveaux emplois, mais précarise les emplois

déjà créés.

II. ETAT DES LIEUX DES SYSTEMES D’INFORMATION AUX

PLANS LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE

L’état des lieux aux plans législatif et réglementaire du domaine de la propriété

intellectuelle n’a pas évolué au rythme du développement de la contrefaçon et de la

piraterie. Malgré les grandes mutations opérées par ce phénomène au niveau mondial,

aucune mesure législative ou réglementaire forte n’a été prise au niveau des pays

membres de l’UEMOA depuis une dizaine d’années.

C’est ainsi que le E-commerce par exemple demeure un domaine non réglementé en

Afrique. Alors que l’on parle de plus en plus de l’économie numérique…

29

Tous les textes visés dans les tableaux suivants sont de droit positif. Cependant leur

application pose souvent d’énormes difficultés du fait de leur relative inadaptation et de

l’inexistence de la culture de la propriété intellectuelle au sein des populations et même

des pouvoirs publics. En ce qui concerne par exemple la protection du patrimoine culturel,

des experts africains ont fait observer que « le droit du patrimoine culturel africain s’inspire

très largement des législations européennes. Or les critères occidentaux s’avèrent à

l’évidence inadaptés au contexte socio culturel de l’Afrique. Cette simple transposition des

législations européennes explique au moins en partie que ce droit est resté pendant des

années en grande partie inappliqué, que la coutume ait continué de prévaloir et que les

publics africains éprouvent peu d’intérêt envers la protection de leur patrimoine. En réalité,

il importe de définir et d’identifier le patrimoine à protéger avant d’élaborer le régime

juridique de cette protection »15.

15 Protection juridique du Patrimoine culturel immobilier : orientations pour les pays francophones de l’Afrique subsaharienne.

30

TABLEAU N°3

ETAT DES LIEUX AUX PLANS LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE

Pays

Textes BENIN BURKINA FASO COTE D’IVOIRE GUINEE BISSAU

Textes spécifiques à la

protection de la

propriété industrielle

(Brevets, Marques,

Dessins et modèles

industriels, Noms

commerciaux,

Indications

géographiques)

- Convention d’Union de Paris de

1883

- Accord de Bangui révisé en 1999

et ses Annexes et instructions

administratives

- Convention d’Union de Paris

de 1883

- Accord de Bangui révisé en

1999 et ses Annexes et

instructions administratives

- Convention d’Union de Paris de 1883

- Accord de Bangui révisé en 1999 et ses

Annexes et instructions administratives

- Décret N° 2005-26 du 27 janvier 2005

portant enregistrement obligatoire des

Noms commerciaux

- Décret N° 2012-699 du 1er Aout 2012

portant création, attributions,

organisation et fonctionnement du

Comité National des Indications

géographiques et des Marques

collectives (CMC).

- Convention d’Union

de Paris de 1883

- Accord de Bangui

révisé en 1999 et ses

Annexes et

instructions

administratives

Textes relatifs à la

protection de la

propriété littéraire et

artistique (Œuvres

musicales,

audiovisuelles,

cinématographiques,

littéraires, plastiques et

graphiques…)

- Loi N° 2005-30 du 10 Avril 2006

relative à la protection du droit

d’auteur et des droits voisins en

République du Benin

- Décret N° 2008-578 du 20

Octobre 2008 portant

attributions, organisation et

fonctionnement de la

Commission nationale de lutte

contre la piraterie des œuvres

littéraires et artistiques en

République du Benin;

Loi N° 032-99 portant protection

de la propriété littéraire et

artistique et ses textes

d’application notamment le

Décret N° 2000-

577/PRES/PM/MAC/ MEF du

20/12/2000 portant perception

de la rémunération pour

reprographie des œuvres fixées

sur un support graphique ou

analogue.

Décret N° 2000-575

- Loi N° 96-564 du 25 juillet 1996 relative

à la protection des œuvres de l’esprit et

aux droits des auteurs, des artistes-

interprètes et des producteurs de

phonogrammes et vidéogrammes

- Le titre III du texte susvisé est consacré

à la copie privée.

- Décret N° 2008-357 du 20 Novembre

2008 portant réforme du BURIDA

- Arrêté N° 016 du 9 mai 2006 portant

organisation et fonctionnement de la

Brigade de lutte contre la fraude et la

Portario N° 679/71

torna extensivo ao

Ultramar Deo Lei N°

46 980 aprova o

Codigo do Direito de

Autor de 27 de Abril

de 1966.

31

- Arrêté interministériel N° 2009-

179

/MECDN/MISP/PM/CAPLN/DC/S

GM/CNLP/BUBEDRA/SA portant

création, attributions,

organisation et fonctionnement

des Brigades départementales

de lutte contre la Piraterie des

œuvres littéraires et artistiques

(BDLP), du 7 décembre 2009.

/PRES/PM/MAC/MEF du

20/12/2000 portant perception

de la rémunération pour copie

privée.

piraterie des œuvres culturelles

Textes relatifs à la

protection du

patrimoine culturel

Loi N° 91-006 du 25 février 1991

portant Charte culturelle en

République du Benin

Loi N° 2007-20 du 23 Aout 2007

portant protection du patrimoine

Culturel du patrimoine naturel à

caractère culturel en République du

Benin.

Convention concernant la

protection du Patrimoine mondial,

culturel et naturel de 1972 ;

Convention sur la protection du

patrimoine culturel subaquatique de

2001 ; Convention sur la protection

et la promotion de la diversité des

expressions culturelles de 2005.

DECRET N° 2007-816/PRES du 03

Décembre 2007 promulguant La

loi n° 024-2007/AN du 13

novembre 2007 portant

protection du patrimoine culturel

au Burkina Faso et ses textes

d’application ;

Convention concernant la

protection du Patrimoine

mondial, culturel matériel et

immatériel de 1972 ;

Convention sur la protection du

patrimoine subaquatique de

2001;

Convention sur la protection et

la promotion de la diversité des

expressions culturelles de 2005.

Loi n° 87-806 du 28 juillet 1987

portant protection du patrimoine

culturel en Côte d’Ivoire et ses

textes d’application

Convention concernant la

protection du Patrimoine mondial,

culturel matériel et immatériel de

1972 ;

Convention sur la protection du

patrimoine subaquatique ;

Convention sur la protection et la

promotion de la diversité des

expressions culturelles de 2005.

Texte non disponible ;

Texte en cours de

préparation. Une

demande d’assistance

technique datée du 24

juillet 2012 a été

transmise à l’UEMOA à

cet effet.

Textes relatifs à la

protection des

ressources génétiques

- Annexe VI Accord de Bangui

relative à la protection des

variétés végétales

- Convention sur la diversité

- Annexe VI Accord de Bangui

relative à la protection des

variétés végétales

- Convention sur la diversité

- Annexe VI Accord de Bangui relative à

la protection des variétés végétales

- Convention sur la diversité biologique

(Rio, 1992) ;

- Annexe VI Accord de

Bangui relative à la

protection des

32

biologique de 1992 (Rio 1992)

- Traité international sur les

ressources phytogénétiques

pour l’alimentation et

l’agriculture, du 3 novembre

2001

biologique de 1992 (Rio 1992)

- Traité international sur les

ressources phytogénétiques

pour l’alimentation et

l’agriculture, du 3 novembre

2001

- Traité international sur les ressources

phytogénétiques pour l’alimentation et

l’agriculture, du 3 novembre 2001

variétés végétales

- Convention sur la

diversité biologique

Autres textes pertinents

- Code pénal

- Textes d’application (Lois,

Décrets, arrêtés), des

conventions et accords

internationaux relatifs à la

protection et à la défense des

droits de propriété intellectuelle

- Code pénal

- Textes d’application (Lois,

Décrets, arrêtés), des

conventions et accords

internationaux relatifs à la

protection et à la défense des

droits de propriété

intellectuelle

- Arrêté interministériel N° 016 du 09 mai

2006 portant organisation et

fonctionnement de la Brigade de lutte

contre la Fraude et la piraterie des

œuvres culturelles (Brigade culturelle).

- Code pénal

- Textes d’application (Lois, Décrets,

arrêtés), des conventions et accords

internationaux relatifs à la protection et

à la défense des droits de propriété

intellectuelle

- Code pénal

- Textes d’application

(Lois, Décrets,

arrêtés), des

conventions et

accords

internationaux relatifs

à la protection et à la

défense des droits de

propriété

intellectuelle

33

TABLEAU N°3 (SUITE)

ETAT DES LIEUX AUX PLANS LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE

PAYS

TEXTES SENEGAL TOGO NIGER MALI

Textes spécifiques à la

protection de la propriété

industrielle (Brevets,

Marques, Dessins et modèles

industriels, Noms

commerciaux, Indications

géographiques)

- Convention d’Union de

Paris de 1883

- Accord de Bangui révisé

en 1999 et ses Annexes et

instructions

administratives

- Textes portant sur la

protection obligatoire des

Noms commerciaux au

Sénégal

- Convention d’Union de Paris de 1883

- Accord de Bangui révisé en 1999 et ses

Annexes et instructions administratives

- Arreté N° 2007-003/MCIA du 11 Mai 2007

rendant obligatoire la protection des Noms

commerciaux au Togo.

- Convention d’Union de

Paris de 1883

- Accord de Bangui révisé en

1999 et ses Annexes et

instructions administratives

- Convention d’Union de

Paris de 1883

- Accord de Bangui révisé

en 1999 et ses Annexes et

instructions

administratives

Textes relatifs à la protection

de la propriété littéraire et

artistique (Œuvres musicales,

audiovisuelles,

cinématographiques,

littéraires, plastiques et

graphiques…)

Loi N° 2008-09 du 25

Janvier 2008 portant sur

le Droit d’auteur et les

droits voisins au Sénégal

et ses textes d’application

- Loi N° 91-12 du 10 juin 1991 portant

protection du Droit d’Auteur, du folklore et

des Droits Voisins ;

- Arrêté N°1053/MCC/CAB du 6 octobre 1992

portant réglementation de la duplication,

l’importation et de la distribution des

phonogrammes et vidéogrammes au Togo ;

- Décision N° 40/MCC/CAB/BUTODRA fixant le

taux de reproduction mécanique des

phonogrammes ; Décision N°

220/MEF/AD/DG du 28 Avril 1994

soumettant à autorisation du BUTODRA

l’importation et l’exportation de

phonogrammes et de vidéogrammes.

- Ordonnance N° 2010-95 du

23 Décembre 2010 portant

sur le droit d’auteur, les

droits voisins et les

expressions du patrimoine

culturel traditionnel en

République du Niger et ses

textes d’application

- Cette Ordonnance prend

en compte la rémunération

pour copie privée

Loi N° 08-024 du 23 Juillet

2008 fixant le régime de la

propriété littéraire et

artistique du Mali

Textes relatifs à la protection

du patrimoine culturel

Loi N° 71-12 du 25 janvier

1971 fixant le régime des

monuments historiques et

- Loi N° 90-24 du 23 novembre 1990 relative à

la protection du patrimoine culturel du Togo

et ses textes d’application

Loi N° 97-003 du 30 juin 1997

relative à la protection, la

conservation et la mise en

Loi 10 – 061 du 30

décembre 2010 relative à la

protection et à la

34

celui des fouilles et

découvertes et ses textes

d’application : Décret N° 73-

746 du 8/8/1973 et le

Décret N° 2001-1065 relatif

à l’établissement de

l’inventaire des sites et

monuments classés du

Sénégal.

Convention concernant la

protection du Patrimoine

mondial, culturel matériel

et immatériel de 1972 ;

Convention sur la

protection du patrimoine

subaquatique ; Convention

sur la protection et la

promotion de la diversité

des expressions culturelles

de 2005.

- Convention concernant la protection du

Patrimoine mondial, culturel matériel et

immatériel de 1972 ;

- Convention sur la protection du patrimoine

subaquatique ; Convention sur la protection

et la promotion de la diversité des

expressions culturelles de 2005.

valeur du patrimoine culturel

national du Niger et ses

textes d’application.

Convention concernant la

protection du Patrimoine

mondial, culturel matériel et

immatériel de 1972 ;

Convention sur la protection

du patrimoine

subaquatique ; Convention

sur la protection et la

promotion de la diversité des

expressions culturelles de

2005.

promotion du patrimoine

culturel national, modifiant

la loi N° 85-40/AN-RM du

26 juillet 1985;

Loi N° 08-024 du 23 Juillet

2008 fixant le régime de la

propriété littéraire et

artistique du Mali, en ses

dispositions relatives à la

protection des expressions

du patrimoine culturel et

du folklore.

Convention concernant la

protection du Patrimoine

mondial, culturel matériel

et immatériel de 1972 ;

Convention sur la

protection du patrimoine

subaquatique ; Convention

sur la protection et la

promotion de la diversité

des expressions culturelles

de 2005 ; Convention

concernant les mesures à

prendre pour interdire et

empêcher l’importation,

l’exportation et le transfert

de propriété illicite de

biens culturels signée à

Paris le 14 novembre 1970

Textes relatifs à la protection

des ressources génétiques

- Annexe VI Accord de

Bangui relative à la

protection des variétés

végétales

- Annexe VI Accord de Bangui relative à la

protection des variétés végétales

- Convention sur la diversité biologique

- Annexe VI Accord de

Bangui relative à la

protection des variétés

végétales

- Annexe VI Accord de

Bangui relative à la

protection des variétés

végétales

35

- Convention sur la

diversité biologique

- Traite internationale sur

les ressources génétiques

- Convention sur la diversité

biologique

- Convention sur la

diversité biologique

Autres textes pertinents

- Code pénal

- Textes d’application (Lois,

Décrets, arrêtés), des

conventions et accords

internationaux relatifs à

la protection et à la

défense des droits de

propriété intellectuelle

- Code pénal

- Textes d’application (Lois, Décrets, arrêtés),

des conventions et accords internationaux

relatifs à la protection et à la défense des

droits de propriété intellectuelle

- Code pénal

- Textes d’application (Lois,

Décrets, arrêtés), des

conventions et accords

internationaux relatifs à la

protection et à la défense

des droits de propriété

intellectuelle

- Code pénal

- Textes d’application

(Lois, Décrets, arrêtés),

des conventions et

accords internationaux

relatifs à la protection

et à la défense des

droits de propriété

intellectuelle

36

III. ETAT DES LIEUX DES SYSTEMES D’INFORMATION AU

PLAN INSTITUTIONNEL

Le système d’information dans le domaine des droits de la propriété intellectuelle au sein

des pays membres de l’UEMOA est assuré par :

a. l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) ;

b. les structures nationales de Liaison avec l’OAPI (SNL/OAPI) ;

c. les Bureaux de droits d’auteur et de droits voisins.

Les SNL/OAPI des pays membres de l’UEMOA sont exclusivement compétentes dans le

domaine de l’information, de la sensibilisation et de la promotion en matière de propriété

industrielle, tandis que chacun des pays membres de l’UEMOA dispose d’un service

autonome en ce qui concerne la protection de la propriété littéraire et artistique et les

droits voisins.

d. Les structures et organisations dont les attributions touchent aux droits de propriété

intellectuelle, interviennent pour assainir la concurrence et permettre un exercice paisible

des droits de propriété intellectuelle. Il s’agit essentiellement des structures suivantes :

les administrations des Douanes ;

les Chambres de Commerce et d’Industrie ;

les structures et organisations chargées du Commerce, de la Concurrence, de la

Distribution des produits, de la Consommation et du contrôle de qualité.

les Directions chargées du contrôle des médicaments et de la délivrance des

Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) ;

les Services chargés de la promotion et de la protection des ressources génétiques,

du patrimoine culturel et des expressions du folklore ;

les juridictions compétentes en matière de propriété intellectuelle.

III.1. L’ORGANISATION AFRICAINE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE (OAPI)

Aux termes de l’article 12 de la Convention de Paris pour la protection de la propriété

industrielle, convention internationale de base en matière de propriété industrielle, tout

Etat partie à cette dernière s’oblige à créer un service national de propriété industrielle.

Les Etats membres de l’OAPI ont convenu de faire de l’OAPI leur service national de

propriété industrielle. L’OAPI tient lieu, pour chacun des Etats membres, de service

national de la propriété industrielle, au sens de l’article 12 de la Convention d’Union de

Paris et d’organisme central de documentation et d’information en matière de brevets

d’invention.

L’OAPI est chargée de mettre en œuvre et d’appliquer les procédures administratives

communes découlant du régime uniforme de protection de la propriété industrielle. C’est

elle qui centralise toutes les demandes de protection des droits de propriété industrielle,

les instruit et délivre les titres de protection. Elle perçoit les taxes de dépôt et de maintien

en vigueur des titres.

37

Elle assure la publication des titres de propriété industrielle, suivant les formes requises.

L’Organisation est également chargée de promouvoir le développement des Etats

membres au moyen d’une protection efficace de la propriété intellectuelle et des droits

connexes. Elle est aussi chargée d’assurer la formation en propriété intellectuelle. Enfin,

toute autre mission en liaison avec son objet peut être confiée à l’Organisation, sur

décision unanime du Conseil d’Administration. C’est le siège de l’OAPI qui détient

toutes les informations relatives à la protection des droits de propriété industrielle

de tous les Etats membres de l’UEMOA.

III.2. LES SNL/OAPI DES ETATS MEMBRES DE L’UEMOA

TABLEAU N°4

PAYS DENOMINATION STATUT

1. BENIN

Agence Nationale de la

Propriété industrielle (ANaPI)

Direction Centrale spécialisée du Ministère Chargé de

l’Industrie, l’Agence a été créée par le Décret N° 2010-

262 du 11 juin 2010

2. BURKINA FASO Direction Générale de la

Propriété Industrielle

Direction Centrale du Ministère Chargé de l’Industrie,

créée le 26 juillet 2011

3. COTE D’IVOIRE

Office Ivoirien de la Propriété

intellectuelle (OIPI)

Structure autonome rattachée au Ministère chargé de

l’Industrie ; l’OIPI est un Etablissement Public National

créé par décret n°2005-112 du 24/02/2005, chargé

d’administrer le système de la Propriété Intellectuelle.

4. GUINEE

BISSAU

Direction générale de la

Propriété Industrielle ;

SNL/OAPI

Direction Centrale du Ministère Chargé de l’Industrie

5. MALI

Centre Malien de la Propriété

industrielle

(CEMAPI)

Direction Centrale du Ministère Chargé de l’Industrie,

créée par Décret N° 2012 -187/P-RM du 21 mars 2012

6. NIGER Direction de l’innovation et

de la Propriété Industrielle

Direction Centrale du Ministère Chargé de l’Industrie

créée par Décret le 5 Octobre 2011

7. TOGO

Institut National de la

Technologie et de la

Propriété industrielle (INPIT)

Créé par la Loi N° 2001-015 du 29 novembre 2001 sous

forme d’établissement public à caractère administratif,

doté de la personnalité morale et de l’autonomie

administrative, rattaché au Ministère Chargé de

l’Industrie

8. SENEGAL

Agence Sénégalaise de la

Propriété industrielle et de

l’Innovation (ASPIT)

Structure autonome rattachée au Ministère Chargé de

l’Industrie, l’ASPIT est un Etablissement Public, créé par

le Décret N° 2012-115 du 19 janvier 2012

38

III.2.1. Statut, attributions et fonctionnement des SNL/OAPI

a. Statut et attributions des SNL/OAPI

L’OAPI est compétente dans le domaine de la propriété industrielle et est appuyée dans

les Etats membres de l’UEMOA par les Structures nationales de liaison avec l’OAPI

(SNL/OAPI voir la liste dans le tableau ci-dessus).

Le statut des SNL/OAPI a connu une évolution suivant les pays, depuis leur institution en

1982. Ces structures qui n’étaient que des cellules de quelques personnes, se présentent

de nos jours sous forme d’offices, d’Institut ou d’agences de propriété industrielle dans les

Etats membres de l’UEMOA. Statutairement autonomes en Côte d’Ivoire, au Togo et au

Sénégal, elles sont encore des Directions centrales de Ministères chargés de l’industrie

dans les autres Etats membres de l’UEMOA ; elles servent de relais avec l’OAPI et leurs

attributions essentielles sont les suivantes :

informer et sensibiliser le public en matière de protection des droits de propriété

industrielle ;

assurer la promotion de la propriété industrielle dans les Etats membres ;

suivre l’application des conventions internationales de propriété industrielle

auxquelles les Etats sont parties.

Elles ne jouent pas de rôle d’office de propriété industrielle en ce sens qu’elles ne

peuvent recevoir et examiner les demandes de protection des DPI. Elles ne peuvent

délivrer des titres de propriété industrielle, ni percevoir les taxes de dépôt,

d’enregistrement et de maintien en vigueur des DPI.

b. Fonctionnement des SNL/OAPI

Les SNL/OAPI sont animées par des agents publics, fonctionnaires de l’Etat affectés ou

mis à leur disposition. Ils émargent donc au budget de l’Etat. Quelques agents sont des

contractuels engagés pour combler un déficit en personnel ; ces derniers sont payés sur la

dotation financière que l’OAPI alloue chaque année aux Structures Nationales de Liaison

(SNL/OAPI) pour mener leurs activités.

Dotées de peu de moyens, face à une demande croissante de l’information en matière de

propriété industrielle, la plupart des SNL fonctionnent très difficilement.

39

III.3. LES BUREAUX DE DROIT D’AUTEUR DES ETATS MEMBRES DE L’UEMOA

C’est le 13 Avril 1943 que fut créé le Bureau Africain du Droit d’Auteur (BADA). Son siège

était à Alger. Deux délégations avaient été créées dont l’une à Dakar pour représenter les

intérêts de la Société des auteurs et compositeurs de musique (SACEM), de la Société

des Auteurs compositeurs dramatiques (SACD) et de la société des gens de lettres

(SGDL) en Afrique de l’Ouest, et l’autre à Brazzaville pour défendre les mêmes intérêts en

Afrique Centrale (Voir Laurier NGOMBE, le droit d’Auteur en Afrique, Edition l’Harmattan

cité par Balamine OUATTARA et Elise MEKA épouse ATEBA MBALLA in Situation du

Droit d’Auteur dans les Etats membres de l’OAPI, Août 2011). C’est donc sur les cendres

du BADA et de ses antennes que les Etats membres de l’Union, à l’exception de la Guinée

Bissau, ont créé des organismes de gestion collective de droits d’auteur avec l’appui de

l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), notamment.

TABLEAU N°5

PAYS DENOMINATION STATUT

BENIN

Bureau Béninois de

Droit d’Auteur

(BUBEDRA)

Etablissement Public à caractère culturel placé sous la tutelle

technique du Ministre chargé de la Culture, doté de la

personnalité morale et de l’autonomie financière, créé par le

Décret N° 2007-115 du 9 mars 2007 portant approbation des

statuts du BUBEDRA.

BURKINA

FASO

Bureau Burkinabè de

Droit d’Auteur (BBDA)

Etablissement Public à caractère Professionnel, le Bureau

Burkinabé du Droit d’Auteur a été créé par le décret N° 85 -037/

CNR / PRES / INFO du 29 Janvier 1985

COTE

D’IVOIRE

Bureau Ivoirien de

Droit d’Auteur

(BURIDA)

Société civile de type particulier, le BURIDA est une personne

morale de droit privé, jouissant d’une autonomie financière et de

gestion, sous la tutelle technique du Ministère chargé de la

Culture qui entérine la nomination du Directeur Général. Décret

N° 2008-357 du 20 novembre 2008 portant réforme du BURIDA

GUINEE

BISSAU

Direction Générale de

la Culture

Direction Centrale du Ministère chargé de la Culture

Société Bissau

guinéenne des Droits

d’Auteur

Structure autonome de type privé regroupant des titulaires de

droits d’auteur associés

MALI

Bureau Malien de

Droit d’Auteur

(BUMDA)

Etablissement Public à caractère professionnel créé par

l’Ordonnance N° 78-49/CMLN du 27 Novembre 1978, rattaché au

Ministère chargé de la Culture et des Arts

NIGER Bureau Nigérien de

Droit d’Auteur(BNDA)

Etablissement Public à caractère professionnel créé par la Loi N°

95-019 du 8 Décembre 1995.

TOGO

Bureau Togolais de

Droit d’Auteur

(BUTODRA)

Créé par le Décret N° 91-199 du 10 juin 1991 sous forme

d’Etablissement Public à caractère professionnel

SENEGAL Bureau Sénégalais du

Droit d’Auteur (BSDA)

Créé par la Loi N° 72-40 du 8 mai 1972 sous forme

d’établissement public à caractère professionnel, placé sous la

tutelle du Ministère chargé de la Culture

40

III.3.1. Statut, attributions et fonctionnement des bureaux de droit d’auteur et des droits voisins

a. Statut des bureaux de droit d’auteur et des droits voisins

Les organismes de gestion collective des droits d’Auteur dans les Etats membres de

l’Union répondent aux statuts d’Etablissements Publics (Burkina Faso, Niger, Togo, Benin,

Mali, Sénégal) à l’exception de ceux de la Côte d’Ivoire et de la Guinée Bissau qui sont

des sociétés civiles de type particulier.

b. Attributions des bureaux de droit d’auteur

D’une manière générale, les Bureaux de droit d’auteur des pays de l’UEMOA, ont pour

mission la protection, la défense et la gestion collective des droits des auteurs. Ils sont

donc au centre de la lutte contre la contrefaçon et la piraterie des œuvres littéraires et

artistiques. Ils sont habilités à effectuer des contrôles sur le terrain et conformément aux

dispositions légales, procéder à des saisies en cas d’infraction. Ils sont appuyés dans

leurs missions par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI)

notamment, une des institutions spécialisées des Nations Unies.

c. Fonctionnement

Les services de droit d’auteur des Etats membres de l’UEMOA sont tous fonctionnels,

malgré les multiples difficultés auxquelles ils font face. Pour des raisons diverses –

insuffisances de moyens, lacunes du dispositif législatif et réglementaire, pressions des

pouvoirs politiques lors des descentes sur le terrain - tous les bureaux de droit d’auteur ne

sont pas au même niveau d’efficacité. De sorte que certains assistent impuissants face au

développement de la piraterie des œuvres des artistes, et ne peuvent opérer de saisies.

Plusieurs bureaux (Burkina Faso, Niger, Togo par exemple) utilisent le logiciel WIPOCOS

pour la gestion collective des droits. Le Sénégal et la Cote d’Ivoire utilisent d’autres

logiciels pour la gestion des droits de ses adhérents. Cependant le logiciel WIPOCOS

semble donner plus de satisfaction aux usagers.

Aux dires des responsables des bureaux de droit d’auteur, la rémunération pour copie

privée est un des moyens d’amélioration des recettes réalisées par les bureaux de droit

d’auteur. Bien que prévue par les textes, son application rencontre cependant des

difficultés d’application dans la plupart des pays, faute de textes d’application et des

difficultés liées à leur élaboration. C’est le cas en Côte d’Ivoire et au Niger. Ces difficultés

devraient être bientôt aplanies pour permettre son application. Soulignons que les textes

sur la copie privée sont appliqués au Burkina Faso. Quant au droit de suite, il n’est

appliqué dans aucun pays pour l’instant.

La contrefaçon et la piraterie tuent la propriété littéraire et artistique ; elles doivent être

vigoureusement combattues car elles constituent des facteurs majeurs démotivants pour

la naissance de l’industrie culturelle dans les pays de l’Union, industrie qui comme toute

autre, participe au développement économique des pays.

41

Dans certains pays (Burkina Faso et Sénégal), afin d’être plus efficaces dans ce combat,

des accords de collaboration ont été conclus entre les bureaux de droit d’auteur et les

administrations des douanes et de police économique.

Au Sénégal et au Benin, en rapport avec les faibles moyens dont ils disposent, les

brigades de lutte contre la contrefaçon et la piraterie produisent aussi des résultats

satisfaisants. Outre la confiscation des appareils et supports, des poursuites judiciaires

sont engagées à l’encontre des fautifs et une jurisprudence tend à se développer depuis

ces dernières années.

Au niveau régional, la création du Réseau africain des sociétés et bureaux de droits

d’auteur et de droits voisins de l’Afrique de l’Ouest qui réunit 11 pays de la sous-région a

doté cet espace d’un cadre pour la mise en commun des énergies et la définition de

stratégies d’ensemble face aux défis à relever dont la lutte contre la piraterie. Aucune

stratégie formelle pour l’instant, n’a encore été définie par ce Réseau. Chacun des pays

du Réseau continue d’utiliser un système d’apposition d’étiquettes ou d’hologrammes pour

identifier les supports légaux qui sont souvent cependant appelés à traverser les

frontières. Alors que l’uniformisation et l’harmonisation des moyens d’identification des

supports de diffusion seraient un avantage et non des moindres dans le cadre de la lutte

contre la piraterie.

d. Personnel

Les Bureaux de droit d’auteur étant des Etablissements publics pour la plupart, ils

jouissent d’une autonomie financière et de gestion ; ils disposent d’un personnel affecté

par l’administration publique et d’un personnel contractuel émargeant à leur budget de

fonctionnement. Les Directeurs Généraux des services de propriété intellectuelle sont le

plus souvent des fonctionnaires nommés par le Gouvernement.

III.3.2. Les relations entre les services chargés de la propriété intellectuelle au sein des Etats membres de l’UEMOA

Dans les Etats membres de l’UEMOA, les services de propriété intellectuelle (Bureaux de

droit d’Auteur et SNL/OAPI) n’entretiennent pas de rapports formels de travail. Quelques

réunions, en cas de besoin, peuvent les regrouper. Aucun cadre formel d’échanges

n’existe entre eux. Leurs activités ne visant pas le même public, l’on pourrait se demander

s’ils ont réellement besoin d’un cadre formel de travail.

Au demeurant, la situation n’est guère différente dans les autres pays d’Afrique ou

d’Europe…C’est l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle qui, à travers la

réunion de ses organes directeurs, offre la seule occasion à tous les services de propriété

intellectuelle des pays membres de l’OMPI de se retrouver à Genève, siège de cette

institution.

En revanche, les rapports de travail entre les services des douanes et les services de

propriété intellectuelle, tendent à se formaliser.

42

Au Burkina Faso un accord formel a été signé entre les douanes burkinabè et le Bureau

de droit d’auteur dans le cadre de la lutte contre la piraterie. D’autres pays comme le

Sénégal semblent emboiter le pas.

C’est avec l’avènement de l’OMC (l’ADPIC et la santé publique) et les débats sur les

brevets de médicaments que les services chargés de la Santé publique ont été en prise

avec le domaine de la propriété intellectuelle. Les médicaments qui sont objet des

Autorisations de Mise sur le Marché(AMM), portent sur des brevets détenus par des firmes

multinationales.

Aux dires des services d’homologation et d’enregistrement des médicaments, les

Médicaments traditionnels améliorés (MTA) et les quelques médicaments « africains »

brevetés à l’OAPI, pour l’instant et au regard de la réglementation sur l’enregistrement des

médicaments, ne remplissent pas les conditions de délivrance d’une AMM. Il semble que

seul le Burkina Faso a franchi le rubicond, en procédant à l’enregistrement des

Médicaments traditionnels améliorés (MTA). Rien d’étonnant, si les relations entre les

services chargés du contrôle des médicaments et les SNL/OAPI sont quasiment

inexistantes.…

43

II.3.3. Tableau de Synthèse des missions et attributions des services de propriété intellectuelle des Etats membres de l’UEMOA

TABLEAU N°6

DENOMINATION MISSIONS/ATTRIBUTIONS

1. L’ORGANISATION AFRICAINE

DE LA PROPRIETE

INTELLECTUELLE

(OAPI)

L’OAPI tient lieu, pour chacun des Etats membres, de service national de la propriété industrielle, au sens de l’article 12 de la

Convention d’Union de Paris et d’organisme central de documentation et d’information en matière de brevets d’invention. L’OAPI

est chargée de :

- Mettre en œuvre et appliquer les procédures administratives communes découlant du régime uniforme de protection de la

propriété industrielle.

- Centraliser toutes les demandes de protection des droits de propriété industrielle, instruire, examiner et délivrer les titres de

protection.

- Percevoir les taxes de dépôt et de maintien en vigueur des titres.

- Assurer la publication des titres de propriété industrielle, suivant les formes requises.

- Promouvoir le développement des Etats membres au moyen d’une protection efficace de la propriété intellectuelle et des droits

connexes

- Assurer la formation en propriété intellectuelle.

Toute autre mission en liaison avec son objet peut être confiée à l’Organisation, sur décision unanime du Conseil d’Administration.

2. STRUCTURES NATIONALES DE

LIAISON AVEC L’OAPI,

CHARGEES DE LA PROPRIETE

INDUSTRIELLE

Brevets, marques, Dessins et

Modèles industriels,

Noms commerciaux, Indications

géographiques, Variétés

végétales

- Promouvoir l’invention et l’innovation technologique.

- Favoriser la définition et l’élaboration d’une politique nationale en matière de propriété industrielle et d’innovation technologique

et participer à sa mise en œuvre.

- Identifier, évaluer et diffuser le potentiel des inventions et des innovations exploitables.

- Favoriser la protection des inventions et des innovations tout en encourageant la valorisation des créations et des résultats de la

recherche.

- Former, informer et encadrer les inventeurs et les personnels des institutions de recherche, afin de libérer leur potentiel dans les

domaines nouveaux de la propriété industrielle.

- Rechercher et mobiliser des ressources nécessaires à la réalisation de ses missions.

44

Schémas de configuration des

Circuits intégrés

- Collecter auprès des greffes des tribunaux régionaux, pour transmission à l’OAPI, les demandes de protection des noms

commerciaux déposés auprès d’eux.

- Veiller à l’application des conventions internationales en matière de propriété industrielle auxquelles les Etats sont parties

prenantes.

- Conseiller et apporter toute assistance technique et financière nécessaires à la promotion de la protection par la propriété

industrielle par la sensibilisation et l’accompagnement.

- Développer des outils d’aide à la décision et aux choix technologiques pour les chercheurs, les chefs d’entreprises et les décideurs

publics.

3. BUREAUX DE DROITS

D’AUTEUR, chargés de la

protection de la propriété

littéraire et artistique, des

droits voisins et des

expressions du patrimoine

culturel

- Gérer et administrer à titre exclusif au sein des Etats et à l’étranger tous droits relatifs à la représentation ou exécution publique, la

radio diffusion, la communication publique par fil ou sans fil, la reproduction graphique ou mécanique, la traduction, l’adaptation ou

tout autre mode d’exploitation des œuvres protégées par la loi au titre du droit d’auteur, des droits voisins et des droits relatifs aux

expressions du patrimoine culturel traditionnel , ainsi le droit de suite.

- Défendre les intérêts moraux et matériels des auteurs d’œuvres de l’esprit dans le domaine littéraire, artistique,

cinématographique, audiovisuel et des arts appliqués.

- Lutter contre la piraterie et la contrefaçon des œuvres protégées.

- Garantir le respect et assurer la mise en œuvre des droits conférés aux créateurs d’œuvres.

- Délivrer les autorisations préalables à toute diffusion publique d’œuvres du répertoire protégé.

- Etablir et faire appliquer les contrats passés avec les usagers des répertoires musical, dramatique et littéraire qu’ils gèrent.

- Exécuter les contrats avec les usagers ou groupements d’usagers.

- Conclure les accords avec les sociétés d’auteurs étrangères en vue de la représentation et de la gestion de leurs répertoires au sein

des Etats UEMOA.

- Accomplir tous actes et prendre toutes dispositions destinées à contribuer à la bonne réalisation de leurs objet et attributions.

- Percevoir la rémunération pour copie privée.

- Concéder pour le compte et dans l’intérêt des titulaires de droit des licences et des autorisations pour l’exploitation des œuvres des

expressions du patrimoine traditionnel, des interprétations ou exécutions, des phonogrammes, des vidéogrammes et des

programmes de radiodiffusion protégés par la loi.

- Délivrer des visas pour l’importation des œuvres littéraires et artistiques ainsi que les supports vierges servant à fixer les œuvres.

4. COMITES NATIONAUX DES

NEGOCIATIONS

COMMERCIALES

INTERNATIONALES

(Sous - Comités ADPIC -Aspects

- Contribuer à la définition des objectifs de négociations commerciales à atteindre aux réunions de l’Organisation Mondiale du

Commerce.

- Formuler et harmoniser les positions nationales en matière de négociations commerciales, multilatérales, plurilatérales, régionales

et bilatérales.

- Faciliter la gestion et la mise en œuvre des accords commerciaux issus des négociations commerciales et internationales auxquelles

45

des droits de propriété

intellectuelle qui touchent au

commerce)

les Etats sont parties.

- Evaluer périodiquement l’application ainsi que l’impact de ces accords.

5. STRUCTURES ET SERVICES DE

LUTTE CONTRE LA FRAUDE,

LA PIRATERIE ET LA

CONTREFAÇON

- Rechercher et constater les infractions liées aux formes de contrefaçon et de piraterie.

- Centraliser et traiter les informations et données y relatives.

- Contribuer, en coopération avec les Bureaux de Droit d’Auteur et les SNL/OAPI ou avec toute autre structure, à la protection du

répertoire d’œuvres et d’innovations techniques protégées dans chacun des Etats de l’Union.

6. CONSEILS ET COMITES

NATIONAUX CHARGES DE LA

COORDINATION ET DU

DEVELOPPEMENT DE LA

PROPRIETE INTELLECTUELLE

- Contribuer à la définition des orientations des programmes de développement de la propriété intellectuelle dans chacun des Etats

de l’Union.

- Servir d’observatoire de l’exercice et du respect des droits de propriété intellectuelle.

- Promouvoir une véritable culture de la propriété intellectuelle et une meilleure intégration des savoirs traditionnels, des ressources

génétiques et des expressions culturelles traditionnelles, ainsi que des questions émergentes.

- Emettre des avis et recommandations concourant à l’amélioration de la cohérence et du contenu du système national de la

propriété intellectuelle.

- Appuyer les institutions nationales spécialisées dans leur mission de protection et de promotion des droits de propriété

intellectuelle.

46

III.4. LES ORGANISATIONS ET SERVICES DES ETATS MEMBRES DONT LES ATTRIBUTIONS ET ACTIVITÉS COMPORTENT DES ASPECTS QUI TOUCHENT AUX DROITS DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

Ces organisations sont les suivantes :

1. les administrations chargées du Commerce, de la Concurrence, de la Consommation

et du Contrôle de la qualité des produits ;

2. les juridictions compétentes en matière de propriété intellectuelle ;

3. les Administrations des douanes des Etats membres de l’UEMOA ;

4. les Chambres de Commerce et d’Industrie ;

5. les Administrations chargées du Contrôle des médicaments et de la Délivrance des

Autorisations de Mise sur le Marché ;

6. les organisations chargées des ressources génétiques ;

7. les autres organisations.

III.4.1. Les administrations chargées du Commerce, de la Concurrence, de la Consommation et du Contrôle de la qualité des produits

Ce sont les administrations chargées du maintien de l’ordre public économique et de

l’assainissement de la concurrence au sein des Etats membres de l’UEMOA. Elles sont

également chargées de veiller à l’application de la législation communautaire sur la

concurrence, à savoir le Règlement communautaire N° 02/2002/CM/UEMOA relatif aux

pratiques anticoncurrentielles à l’intérieur de l’UEMOA ainsi que le Règlement

communautaire N° 03/2002/CM/UEMOA relatif aux procédures applicables aux ententes

et abus de position dominante à l’intérieur de l’UEMOA et les textes d’application. C’est

pourquoi l’information en matière de propriété intellectuelle les intéresse. Dans le cadre de

leurs activités et en fonction des pays, elles font face à des cas de contrefaçon ou de

piraterie ou portant sur des violations des droits de propriété intellectuelle. Les

informations à mettre en réseau devraient leur être accessibles pour leur permettre de

contribuer à la promotion et la défense des droits de propriété intellectuelle dans les Etats

membres de l’Union. Elles sont chargées de la lutte contre la contrefaçon intra-muros.

Elles connaissent quelquefois des cas de contrefaçon extra muros.

Il faut d’ailleurs souligner que les questions de propriété industrielle, étroitement liées au

droit de la concurrence et de la consommation, étaient traitées par ces administrations de

police économique avant la création des Structures Nationales de liaison avec l’OAPI.

Outre les missions de coordination et de conception des accords et instruments

internationaux du commerce international, les administrations chargées du Commerce

Extérieur ont des missions de promotion et de valorisation des produits d’origine

communautaire. La mise en réseau des services de propriété intellectuelle des Etats

membres de l’UEMOA devrait leur permettre d’avoir plus facilement accès aux

informations sur la protection des produits à l’exportation par le système de propriété

industrielle.

47

TABLEAU N°7

Structures & Administrations Missions / Attributions Observations

Administrations chargées du

Commerce intérieur, de la

consommation et du contrôle

de la qualité des produits

- Assurer l’organisation, le contrôle et le développement des activités du commerce intérieur ;

- Contribuer à l’encadrement du secteur informel par la promotion d’un tissu associatif structuré et

dynamique ;

- Participer à l’harmonisation dans le domaine du commerce intérieur, de la législation commerciale

nationale avec celle régissant le système multilatéral et celle découlant des traités et conventions

d’institutions d’intégration régionale et sous- régionale ;

- Encourager la création des associations des consommateurs et de leur apporter un appui d’ordre

administratif et technique, en relation avec les Ministères compétents en matière associative dans

leurs missions de défense des intérêts des consommateurs ;

- Suivre l’approvisionnement du marché national en produits de consommation courante ;

- Collecter, traiter et analyser les données sur le commerce intérieur ;

- Elaborer la réglementation de la concurrence en relation avec les autres structures chargées de veiller

à son application ;

- Elaborer la réglementation en matière de commerce et de prix ;

- Disséminer l’information sur la réglementation commerciale auprès des secteurs privé et public ;

- Réglementer et autoriser l’introduction de tout nouveau produit sur le marché intérieur ;

- Contribuer à l’élaboration des stratégies de lutte contre la fraude ;

- Veiller à l’organisation et au suivi des circuits de distribution des produits de première nécessité et de

grande consommation ;

- Suivre la commercialisation des produits industriels et agricoles ;

- Préparer les saisines du Ministère en l’endroit de la Commission Nationale de la Concurrence et de la

Consommation et suivre la mise en œuvre de ses recommandations et avis ;

- Suivre les réglementations nationales et internationales affectant le commerce intérieur ;

- Entreprendre des études et recherches relatives aux questions économiques liées au commerce

intérieur, aux prix et à la concurrence ;

- Collecter et traiter les données statistiques sur l’évolution des prix, de l’offre, de la demande et des

stocks des produits de grande consommation.

Certaines de ces

directions ont dans leurs

attributions la lutte

contre la contrefaçon et

la fraude sur les produits

48

Administrations chargées du

Commerce Extérieur

- Améliorer l’accès aux marchés extérieurs des Etats ;

- Mettre en œuvre les politiques et stratégies de développement des exportations des produits

- Promouvoir les secteurs et filières des produits d’exportation

- Mener et coordonner les négociations commerciales internationales au sein des Organisations telles

que l’OMC, les APE et la CNUCED.

C’est au sein de ces

Directions que sont

logées les Comités

chargés des Négociations

commerciales

multilatérales

Commissions nationales

chargées de la concurrence

- Lutter contre les pratiques anticoncurrentielles et restrictives de la concurrence.

- Prononcer des injonctions et des sanctions pécuniaires pour des faits et pratiques anticoncurrentiels et

restrictifs de la concurrence relevant de sa compétence ;

- Dresser chaque année un rapport sur l’état de la concurrence et de la consommation;

- Participer à l’élaboration des lois et règlements relatifs à la concurrence et à la fraude et veiller à leur

respect ;

- Réprimer les fraudes en matière commerciale ;

- Promouvoir la transparence et la loyauté dans les transactions commerciales ;

- Promouvoir le libre exercice de la concurrence dans les relations entre opérateurs économiques ;

- Etudier et analyser les comportements et les pratiques des acteurs économiques pour déterminer le

niveau de la concurrence sur le marché des biens et services ;

- Anticiper sur toutes les opérations susceptibles de porter atteinte à la concurrence ;

- Elaborer et mettre en œuvre la législation en matière de concurrence, en rapport avec l’évolution de

l’environnement économique, en collaboration avec les autres services compétents ;

- Suivre l’évolution des prix à la consommation des biens et services de grande consommation et

proposer les mesures de lutte contre l’inflation ;

- Suivre l’évolution du marché et conduire des investigations en vue de déceler toutes les pratiques

anticoncurrentielles ;

- Contribuer à la formation et veiller au respect des prix des produits réglementés.

49

III.4.2. Les juridictions compétentes dans le contentieux de propriété intellectuelle Dans les Etats membres de l’UEMOA, il n’existe pas encore de juridictions spécialisées

dans le domaine de la propriété intellectuelle. Les litiges qui sont monnaie courante ces

dernières années du fait des multiples violations des DPI sont portés devant les tribunaux

civils, en général devant les tribunaux d’instance. Leurs charges sont les suivantes :

connaitre et juger les infractions liées aux atteintes aux droits de la propriété

intellectuelle (contrefaçon, piraterie, piratage, imitation des produits couverts par des

Droits de propriété intellectuelle, concurrence déloyale liée à l’exercice des droits de

propriété intellectuelle). Faute de formation, les Décisions de justice rendues par des juges

non formés en la matière sont encore juridiquement imparfaites16. La mise en réseau des

services de propriété intellectuelle permettrait aux Etats membres de partager les

quelques éléments de jurisprudence en la matière.

III.4.3. Le rôle des administrations douanières des Etats de l’UEMOA face à des marchandises qui violent les droits de propriété intellectuelle

Jadis, l’administration douanière des Etats membres de l’UEMOA n’avait jamais joué un

rôle de premier plan dans le domaine de la protection et de la défense des DPI. Les DPI

n’ont fait leur apparition dans leurs activités qu’avec l’avènement de l’OMC en 1994.

Il n’est un secret pour personne que les douanes en Afrique subsaharienne servent à

renflouer les caisses des Etats. Ce n’est guère étonnant si les différentes lois de finances

des Etats membres de l’Union obligent l’administration douanière à des niveaux de

recettes fiscales. D’où l’objectif premier des douaniers : renflouer les caisses de l’Etat afin

d’assurer tout au moins la prise en charge des dépenses courantes des Etats (salaires,

médicaments essentiels, dépenses minimales de fonctionnement,…). Dans ces

conditions, toute marchandise, une fois les droits de douanes et autres droits d’entrée

acquittés, ne rencontre plus de barrière à l’entrée dans le circuit de commercialisation.

En 1995, l’Accord ADPIC vient changer les données et prescrit que les marchandises

portant atteinte à des DPI peuvent être retenues ou même saisies à la frontière des Etats

membres de l’OMC. Du coup, le rôle de la douane devint primordial dans la lutte contre la

commercialisation des marchandises de contrefaçon, en particulier les marchandises de

contrefaçon extra-muros.

Toutes les autorités douanières que nous avons rencontrées au cours de notre mission,

tout en reconnaissant l’importance des DPI et le respect des engagements internationaux

des Etats nous ont sans détours, rappelé leur mission première : renflouer les caisses des

Etats de l’Union et remplir leurs obligations budgétaires. Mais elles sont également toutes

conscientes de l’impact négatif de ce phénomène sur les économies de l’Union. C’est

pourquoi, chaque pays combat ce fléau en fonction des moyens disponibles.

16 Voir Recueil de Jurisprudence, recueil réalisé par l’OAPI

50

Des pays comme la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et le Bénin ont créé chacun un

service de lutte contre la contrefaçon et la piraterie. Ces pays ont clairement inscrit parmi

les attributions de leur administration douanière la lutte contre l’importation des produits de

contrefaçon, pour des raisons économiques, de santé publique ou de protection des

entreprises industrielle locales.

Un point de débat demeure cependant : l’importation des marchandises de contrefaçon

est-elle constitutive d’une infraction douanière ? Chacun y va de sa petite intelligence.

Certains répondent par l’affirmative, d’autres par la négative, mais toujours par

interprétation des dispositions des codes douaniers. Au Sénégal et en Côte d’Ivoire, pour

lever toute équivoque, des projets de lois seraient en cours d’adoption en vue de préciser

que l’importation de marchandises de marque contrefaite est constitutive d’une infraction

douanière. Pourquoi les autres pays membres de l’UEMOA n’iraient pas dans cette

direction ?

51

III.4.4. Tableau de synthèse des missions et attributions des administrations des douanes des Etats membres de l’UEMOA

TABLEAU N°8

Pays Missions/Attributions Observations

BENIN

- Liquider les droits et taxes exigibles à l'occasion de l'importation ou de l'exportation des produits ou

marchandises.

- Assurer la formation professionnelle et le perfectionnement des personnels d’encadrement et

d'exécution.

- Elaborer, en collaboration avec les services intéressés, tant au plan national qu’au sein des instances

internationales, la législation et la réglementation douanières relatives aux échanges extérieurs et aux

changes. Elle concourt à leur application ainsi qu'à celle des réglementations relatives notamment à la

sécurité et à la santé publiques.

Art 24.4 (valeur des marchandises

incorporant des droits de propriété

intellectuelle)

Article 31 sur les Prohibitions relatives à la

protection des marques et des indications

d’origine

BURKINA FASO

- Elaborer et mettre à jour des lois et règlements douaniers.

- Mettre en œuvre des instruments douaniers internationaux ratifiés par le Burkina Faso.

- Rechercher et réprimer la fraude douanière.

- Lutter contre l’importation des produits de contrefaçon.

- Poursuivre en justice les auteurs d’infractions douanières.

- Recouvrer les amendes et autres pénalités financières et repartir les produits des amendes et

confiscations.

Loi N°03/92/ADP du 3 décembre 1992

portant révision du Code des Douanes

Dispositions spéciales (article 24) et celles

relatives aux Prohibitions relatives à la

protection des marques et des indications

d’origine (Article 25)

COTE D’IVOIRE

- Lutter contre les importations et les exportations des marchandises de contrefaçon.

- Recueillir auprès des entreprises victimes de contrefaçon, les informations relatives aux marchandises

de contrefaçon et aux produits piratés.

- Rechercher et saisir toutes les marchandises importées faisant l’objet de contrefaçon.

- Rechercher et saisir toutes les marchandises de contrefaçon destinées à l’exportation.

Service de lutte contre la Contrefaçon et la

piraterie de la Douane créé le 15 juin 2005

en application du décret N°2004-97 du 29

janvier 2004 portant organisation de la

Direction générale des douanes

Dispositions relatives aux prohibitions

portant sur la protection des marques et

des indications d’origine

52

MALI

- Elaborer le plan directeur de lutte contre la fraude et les trafics illicites et veiller à sa mise en œuvre.

- Centraliser, exploiter et diffuser toutes les données relatives à la fraude douanière.

- Contrôler la détention et la circulation des marchandises illicites et les moyens de transport.

- Lutter contre les stupéfiants et les autres trafics illicites.

- Lutter contre l’introduction des produits de contrefaçon et de la piraterie.

Code des douanes du Mali (loi n° 01-075 du

18 juillet 2001)

Le décret N° 2012-146/P-RM du 2 mars

2012 fixant l’Organisation et les modalités

de fonctionnement de la Direction

Générale des Douanes en son article 63 a

créé la Section lutte contre la contrefaçon

et la piraterie au sein de la Division de la

Lutte contre la criminalité transnationale et

le terrorisme.

TOGO

- Veiller à l’application des Lois et Règlements en matière douanière sur toute l’étendue du territoire

national.

- Assurer la perception des droits et taxes de douane ainsi que toutes impositions exigibles à l’importation

et à l’exportation.

- Concourir à l’élaboration de la législation et de la réglementation en matière douanière et de contrôle

du commerce extérieur et des changes.

- Procéder aux enquêtes en matière douanière en vue de lutter contre la fraude.

- Elaborer les statistiques des résultats de la lutte contre la fraude.

- Engager des poursuites devant les juridictions compétentes à l’encontre des auteurs des infractions

douanières.

- Mener toutes investigations relatives à la fraude.

- Analyser les risques de fraude.

Loi N° 66-22 du 23 Décembre 1966 portant

code des douanes du Togo ;

Dispositions relatives aux prohibitions

portant sur la protection des marques et

des indications d’origine.

GUINEE BISSAU

- Liquider les droits et taxes exigibles à l'occasion de l'importation ou de l'exportation des produits ou

marchandises.

- Prévenir, rechercher, constater et réprimer la fraude douanière.

- Assurer la formation professionnelle et le perfectionnement des personnels d’encadrement et

d'exécution.

- Elaborer, en collaboration avec les services intéressés, tant au plan national qu’au sein des instances

internationales, la législation et la réglementation douanières relatives aux échanges extérieurs et aux

changes.

- Concourir à l’application des réglementations relatives notamment à la sécurité et à la santé publiques.

53

NIGER

- Appliquer la politique du Gouvernement en matière de protection de l’espace économique national et

percevoir les droits et taxes exigibles à l’occasion de l’importation des marchandises.

- Appliquer et suivre les aspects douaniers de la coopération bilatérale et multilatérale.

- Rechercher, constater et réprimer la fraude douanière.

- concourir à l’application des réglementations relatives à la sécurité, à la santé publique, à la protection

de la propriété intellectuelle et industrielle, à la protection du patrimoine culturel et de

l’environnement.

Loi no 61-17 du 31 mai 1961, déterminant

le régime douanier de la République du

Niger, ensemble ses modifications et textes

réglementaires d'application

Dispositions relatives aux prohibitions

portant sur la protection des marques et

des indications d’origine

SENEGAL

- Liquider les droits et taxes exigibles à l'occasion de l'importation ou de l'exportation des produits ou

marchandises.

- prévenir, rechercher, constater et réprimer la fraude douanière.

- Assurer la formation professionnelle et le perfectionnement des personnels d’encadrement et

d'exécution.

- Elaborer, en collaboration avec les services intéressés, tant au plan national qu’au sein des instances

internationales, la législation et la réglementation douanières relatives aux échanges extérieurs et aux

changes.

- concourir à l’application des réglementations relatives notamment à la sécurité et à la santé publiques.

- contribuer à la protection de la propriété intellectuelle, en luttant contre l’introduction en territoire

sénégalais des produits portant atteinte aux titulaires des droits de propriété intellectuelle (marques

notamment).

- traiter les questions relatives aux relations douanières internationales.

- Assurer le secrétariat de la commission d'arbitrage des litiges douaniers, du Comité national de lutte

contre la fraude et du Comité de direction des Commissionnaires en douanes agréés.

Dispositions des articles 18 et 19 de la LOI

N° 87-47/AN de 1987 relatives aux

prohibitions (Code sénégalais des douanes)

54

III.4.5. Les Chambres de Commerce des Etats membres de l’UEMOA

III.4.5.1. Tableau de synthèse des missions et attributions des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat des Etats membres de l’UEMOA

TABLEAU N°9

Pays

MISSIONS/ATTRIBUTIONS Observations

BENIN

- Assurer la représentation, la protection et la promotion des intérêts communs des opérateurs économiques de la

République du Bénin dans les domaines du commerce, de l'industrie et des prestations de services.

- Administrer sur délégation de l’autorité compétente, des services publics, des ouvrages publics ou assurer la

Maîtrise de travaux publics.

- Œuvrer à la fédération des opérateurs économiques autour de dynamiques communes en les informant et en les

assistant à tous les stades de leur développement et en défendant leurs intérêts généraux auprès de l’Etat, des

collectivités et des bailleurs de fonds par des politiques communes et sectorielles.

- Tenir le fichier consulaire.

Existence d’une Cellule

de veille au sein de la

Chambre de commerce

BURKINA FASO

- Donner aux pouvoirs publics les avis et renseignements sur les questions commerciales, industrielles et sur les

activités de services et présenter les points de vue des milieux d’affaires sur les moyens d’accroître la prospérité

économique du pays.

- Représenter les milieux d’affaires burkinabè au sein d’institutions et d’organismes nationaux, sous régionaux et

internationaux.

- Œuvrer pour la prospérité des acteurs du commerce, de l’industrie et des entreprises de prestations de services

qu’elle représente.

- Offrir aux opérateurs économiques un cadre adéquat de règlement de leurs litiges (le Centre d’Arbitrage, de

Médiation et de Conciliation de Ouagadougou (CAMC-O)) en préservant l’intégrité de relations d’affaires.

- Assurer la formation aux adhérents et au public.

- Accompagner la création d’entreprises afin de faciliter et simplifier les démarches du promoteur auprès des

administrations rassemblées au sein du Centre de Formalités des Entreprises (CEFORE).

- Tenir le fichier consulaire(le répertoire des entreprises).

Existence d’une

Direction chargée de

l’Intelligence

économique ;

le Burkina Faso faisait

partie des pays

bénéficiaires du Projet

Réseau d’intelligence

économique (Projet

RIC)

COTE D’IVOIRE La CCI-CI sert de plateforme de dialogue entre les opérateurs économiques privés et l'Etat. A ce titre, ses missions

55

essentielles sont :

- donner des avis consultatifs sur les moyens de développement économique ;

- représenter le secteur privé et donner le point de vue du privé sur des questions d’intérêt économique ;

- fournir à la demande des entreprises (entreprises industrielles, prestataires de services, Import- Export…), dans

une démarche collective et /ou individuelle, des conseils et orientations pour le développement de leurs activités ;

- fournir et diffuser toute information et documentation susceptibles de mieux faire connaitre le tissu économique

de la Côte d'Ivoire afin d'aider les entreprises locales et étrangères dans leur développement ;

- tenir le fichier consulaire (répertoire des entreprises) ;

MALI

- Proposer au Gouvernement toute mesure qui lui paraît propre à favoriser le développement des activités

commerciales, industrielles et de services.

- Donner au Gouvernement les avis et les informations qui lui sont demandés sur des questions industrielles,

commerciales ou de services. Cet avis est obligatoire lorsqu'il s'agit de questions relatives aux usages

commerciaux.

- Procéder à la diffusion de toutes informations utiles au développement des entreprises.

- Entreprendre par délégation, des travaux, créer ou gérer des services nécessaires aux intérêts du commerce, de

l'industrie et des services.

- Assurer la formation initiale ou continue dans les domaines du commerce, des industries et des services. Elle peut,

à cet effet, créer des établissements de formation.

- Apporter une assistance technique aux entreprises en vue de faciliter l'accomplissement par elles de différentes

formalités et de promouvoir leurs activités.

- Délivrer des certificats d'origine concernant les produits maliens destinés à l'exportation.

- Procéder à la désignation des arbitres pour trancher les différends relatifs au commerce, à l'industrie et aux

prestations de services, opposant la République du Mali ou des personnes physiques ou morales maliennes à des

personnes physiques ou morales étrangères.

- Tenir le fichier consulaire.

Existence d’une cellule

de veille au sein de la

Chambre de Commerce

du Mali ;

le Mali faisait partie des

pays bénéficiaires du

projet Réseau

d’Intelligence

économique (RIC)

TOGO

La CCI-T sert d’interface entre le monde des affaires et les pouvoirs publics ; elle a une mission consultative et

représentative. Elle assure également des missions de conseil, d’appui, d’information, de formation et de gestion

de services industriels et commerciaux. Sur le plan national, elle est chargée :

- de l’accueil, de l’information et de l’assistance des opérateurs économiques ;

- du conseil sur toutes les questions relatives à l’environnement des entreprises ;

- de la formation (professionnelles, techniques, séminaires...) ;

- de la création et de la gestion des infrastructures et/ou équipements collectifs (gares routières, aéroports,

Existence d’une cellule

de veille au sein de la

Chambre de Commerce

du Togo ;

le Togo faisait partie

des pays bénéficiaires

56

magasins ...) ;

Sur le plan international, la CCI-T est un organe de promotion et de coopération entre les entreprises togolaises et le

reste du monde.

du projet Réseau

d’Intelligence

économique (RIC)

GUINEE BISSAU

Etablissement public fondé en 1989, la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Services a pour

missions essentielles :

- représenter les intérêts des personnes physiques ou morales exerçant des activités à caractère économique,

industriel, agricole et de prestations de services ;

- sensibiliser et informer les opérateurs économiques sur les différents aspects de la vie économique ;

- donner des avis consultatifs aux pouvoirs publics sur toutes questions à caractère juridique, fiscal, économique et

financier ;

- renforcer les capacités des ressources humaines au niveau des entreprises ;

- gérer les infrastructures d'intérêt économique ;

- fournir assistance et conseil aux promoteurs et entrepreneurs des projets d'entreprise ;

- mener des études à caractère économique touchant le monde des affaires ;

- promouvoir les activités économiques à travers les foires, salons, expositions et missions commerciales ;

- tenir le fichier des entreprises ;

- assurer la formation des opérateurs économiques et chefs d'entreprise.

NIGER

Les missions assignées à la CCAIAN sont essentiellement liées à la promotion du secteur privé orientées vers les axes

principaux suivants :

- représenter les intérêts économiques du Niger ;

- sensibiliser et informer les opérateurs économiques sur les différents aspects de la vie économique ;

- donner des avis consultatifs aux pouvoirs publics sur toutes questions à caractère juridique, fiscal, économique et

financier ;

- renforcer les capacités des ressources humaines au niveau des entreprises ;

- gérer les infrastructures d'intérêt économique ;

- fournir assistance et conseil aux promoteurs et entrepreneurs des projets d'entreprise ;

- mener des études à caractère économique touchant le monde des affaires ;

- promouvoir les activités économiques à travers les foires, salons, expositions et missions commerciales ;

- tenir le fichier des entreprises ;

- assurer la formation des opérateurs économiques et chefs d'entreprise.

Au Sénégal les chambres de Commerce sont autonomes. Cependant la Chambre de Commerce d'Industrie et

57

SENEGAL

d'Agriculture de Dakar est de loin la plus représentative des intérêts du monde des affaires ; en effet, la ville de

Dakar à elle seule concentrerait autour de 80% de l’activité industrielle et commerciale du pays. Etablissement

public à caractère professionnel, elle est chargée de :

- défendre les intérêts généraux des différentes branches économiques dont elle assume la représentation; elle est,

de ce fait, en relation étroite avec les pouvoirs publics ;

- servir de conseil pour toutes les questions d’ordre économique qui lui sont soumises par les pouvoirs publics ;

- servir de cadre consultatif et de propositions dans tous les domaines, économique, social, fiscal, juridique,

douanier, et sur toutes questions intéressant la vie économique pouvant contribuer à améliorer la prospérité des

entreprises du Sénégal ;

- assister les hommes d’affaires dans la création et le développement des entreprises ;

- fournir une assistance juridique, fiscale et administrative aux adhérents qui le désirent ;

- assurer une formation adaptée à l’environnement des affaires ;

- informer et sensibiliser les opérateurs économiques sur les situations économiques et commerciales ;

- développer et valoriser le goût d'entreprendre ;

- promouvoir des équipements à usage du commerce, de l'industrie et de l'agriculture ;

- former des hommes et des femmes aptes à répondre aux besoins des entreprises.

58

III.4.5.2. Le rôle des Chambres de Commerce des Etats membres de l’Union dans le dispositif d’informations, de protection et de défense des droits de propriété intellectuelle

Servir de cadre consultatif et de propositions dans les domaines économique, social,

fiscal, juridique, douanier, et sur toutes questions intéressant la vie économique pouvant

contribuer à améliorer la prospérité des entreprises, informer et sensibiliser les hommes

d’Affaires et les investisseurs sur les situations économiques et commerciales : telles sont,

en termes résumés, les missions des Chambres de Commerce des Etats membres de

l’UEMOA.

Etant des structures en amont et en aval de toute opération d’investissement, les

informations en matière de propriété intellectuelle doivent être disponibles et accessibles à

leur niveau. Dans le cadre de la mise en réseau des services de propriété intellectuelle,

les Chambres de Commerce et d’Industrie se positionnent donc comme des structures

relais d’informations. C’est pourquoi elles ont manifesté un vif intérêt vis-à-vis de cet outil

de partage d’informations et d’expériences en matière de propriété intellectuelle. Certaines

avaient déjà en leur sein des services de vielle et d’intelligence économique intégrant les

questions de propriété intellectuelle.

59

III.4.6. Les Administrations chargées du Contrôle des Médicaments, des laboratoires et de la délivrance des Autorisations de Mise sur le Marché

III.4.6.1. Tableau de synthèse des missions et attributions des administrations chargées de la pharmacie, du contrôle des médicaments et de la médecine traditionnelle des Etats membres de l’UEMOA

TABLEAU N°10

Pays Missions / Attributions Observations

BENIN

- Elaborer et faire appliquer la politique pharmaceutique nationale.

- Elaborer et faire appliquer la réglementation sur les conditions d’ouverture et de

fonctionnement des établissements de produits pharmaceutiques, des agences de

promotion de matériels médicotechniques et des dépôts pharmaceutiques.

- Elaborer et actualiser en collaboration avec les directions techniques

départementales et autres structures concernées, les nomenclatures

pharmaceutiques nationales des médicaments.

- Veille à l’application de la législation et la réglementation pharmaceutique ainsi

qu’à celle des conventions internationales relatives aux stupéfiants et aux

substances psychotropes.

- Assurer le contrôle de la qualité dans le domaine pharmaceutique conformément

aux pharmacopées en vigueur.

- Assurer en collaboration avec les directions et autres structures concernées, la

diffusion des informations sur l’utilisation des médicaments et la

pharmacovigilance.

- Assurer l’inspection des officines, des établissements publics et privés, fabricants

et/ou distributeurs de produits pharmaceutiques ; lutter contre la vente illicite des

médicaments en collaboration avec les autres structures concernées.

- Contrôler l’approvisionnement et la distribution de médicaments, matériels et

consommables médicaux dans toutes les formations sanitaires publiques et

privées.

- Mettre à jour et diffuser la liste des médicaments autorisés.

Le Règlement N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures

d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain

dans les Etats membres de l’UEMOA est appliqué

Présence des médicaments de contrefaçon et de médicaments

vendus de façon illicites dans la rue

Actions de lutte contre ces faux médicaments ; cependant aucun

programme de lutte contre les médicaments de contrefaçon

Aucune information disponible sur les brevets des médicaments

enregistrés à l’OAPI ;

Aucune information disponible sur les marques de médicaments

enregistrés à l’OAPI ;

Les aspects liés à la propriété industrielle ne sont pas examinés

dans le cadre des procédures d’importation, d’homologation ou

d’enregistrement des médicaments.

60

- Etudier les questions relatives à la tarification des médicaments en collaboration

avec l’ordre national des pharmaciens du Bénin et les directions compétentes des

autres ministères en matière de prix ; promouvoir la Pharmacopée Traditionnelle

Nationale.

BURKINA FASO

- Concevoir, coordonner et suivre la mise en œuvre d'un programme d'éducation et

de sensibilisation au bon usage du médicament.

- Concevoir, coordonner et suivre la mise en œuvre d'un programme de lutte contre

les médicaments contrefaits et la vente illicite des médicaments.

- Elaborer des normes relatives à l'approvisionnement en produits pharmaceutiques.

- Organiser, coordonner et assurer le suivi et l'évaluation de l'approvisionnement en

produits pharmaceutiques du secteur sanitaire public.

- Organiser les activités de contrôle qualité des produits pharmaceutiques.

- Organiser et contribuer à la promotion du système national de vigilance des

produits pharmaceutiques.

- Assurer le suivi et le contrôle des importations en médicaments et autres produits

pharmaceutiques.

- Coordonner et suivre les activités de développement de la biologie médicale.

- Coordonner et suivre les activités de promotion de la médecine et pharmacopée

traditionnelles.

- Organiser l'exercice de la médecine traditionnelle.

- Valoriser les médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle.

- Elaborer la réglementation relative à la pharmacie, au médicament, à la biologie

médicale et à la médecine et pharmacopée traditionnelles.

- Veiller à l'assurance qualité en matière de pharmacie, de médicament, de biologie

médicale et de médecine et pharmacopée traditionnelles.

- Organiser et coordonner l'enregistrement des médicaments, des réactifs de

biologie médicale et autres produits de la santé humaine.

Le Règlement N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures

d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain

dans les Etats membres de l’UEMOA appliqué

Présence des médicaments de contrefaçon et de médicaments

vendus de façon illicites dans la rue

Actions de lutte contre ces faux médicaments, cependant aucun

programme de lutte contre les médicaments de contrefaçon

Aucune information disponible sur les brevets des médicaments

enregistrés

Aucune information disponible sur les marques de médicaments

enregistrés

Les aspects liés à la propriété industrielle ne sont pas examinés

dans le cadre des procédures d’importation, d’homologation ou

d’enregistrement des médicaments.

COTE D’IVOIRE

- Elaborer, mettre en œuvre et veiller à l’application de la politique pharmaceutique

nationale.

- Elaborer les projets de textes législatifs et réglementaires en matière

d’enregistrement de médicaments y compris des substances vénéneuses, des

Le Règlement N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures

d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain

dans les Etats membres de l’UEMOA appliqué

61

produits diététiques, cosmétiques et d’hygiène dans les secteurs publics et privés.

- Assurer le suivi et l’application de la réglementation pharmaceutique en Cote

d’Ivoire.

- Entretenir de bonnes relations de travail avec les organisations professionnelles

des professions de pharmacie et de laboratoires d’analyses médicales.

- Organiser la pharmacovigilance.

- Organisation la lutte contre le trafic illicite de médicaments, des stupéfiants et

substances psychotropes ainsi que de la participation à la lutte contre la

toxicomanie.

- Promouvoir et mettre en œuvre le plan de développement de l’industrie

pharmaceutique.

- Assurer le secrétariat des commissions chargées de l’application de la politique

pharmaceutique en Côte d’Ivoire : commission de programmation des créations,

des transferts, des gérances et des ventes d’officine de pharmacie, de la

commission nationale de thérapeutique, de la coordination des pays de la zone

franc et des pays associés sur la politique du médicament, la commission de

délivrance des AMM….).

Présence des médicaments de contrefaçon et de médicaments

vendus de façon illicites dans la rue

Actions de lutte contre ces faux médicaments, cependant aucun

programme de lutte contre les médicaments de contrefaçon

Aucune information disponible sur les brevets des médicaments

enregistrés

Aucune information disponible sur les marques de médicaments

enregistrés

Les aspects liés à la propriété industrielle ne sont pas examinés

dans le cadre des procédures d’importation, d’homologation ou

d’enregistrement des médicaments.

MALI

- Elaborer les éléments de la politique pharmaceutique nationale, veiller à en assurer

l'exécution et assurer la coordination et le contrôle des services qui concourent à la

mise en œuvre de cette politique.

- Définir la réglementation pharmaceutique ;

- Instruire et suivre les dossiers d'autorisation de mise sur le marché national des

- médicaments ;

- Elaborer et mettre en œuvre les programmes nationaux des médicaments

essentiels ;

- Développer des outils d’aide à l’usage rationnel des médicaments

Le Règlement N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures

d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain

dans les Etats membres de l’UEMOA appliqué

Présence des médicaments de contrefaçon et de médicaments

vendus de façon illicites dans la rue

Actions de lutte contre ces faux médicaments, cependant aucun

programme de lutte contre les médicaments de contrefaçon

Aucune information disponible sur les brevets des médicaments

enregistrés

62

Aucune information disponible sur les marques de médicaments

enregistrés

Les aspects liés à la propriété industrielle ne sont pas examinés

dans le cadre des procédures d’importation, d’homologation ou

d’enregistrement des médicaments.

TOGO

- Concevoir la politique sanitaire nationale en matière de pharmacie, du

médicament, des laboratoires d’analyses biomédicales, de l’imagerie médicale et

de la radioprotection et en assurer l’application.

- Définir la politique d’approvisionnement du pays en produits pharmaceutiques et

médicaments.

- Contrôler la qualité des médicaments.

- Participer aux travaux de la Commission d’examen des dossiers de délivrance des

Autorisations de Mise sur le Marché (AMM).

- Assurer le secrétariat de la Commission chargée de l’enregistrement des

médicaments et autres produits pharmaceutiques.

- Veiller à l’application de la réglementation relative à la délivrance des AMM.

- Veiller à l’application des bonnes pratiques de fabrication, de distribution et

d’importation des produits pharmaceutiques à usage humain.

Le Règlement N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures

d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain

dans les Etats membres de l’UEMOA appliqué

Présence des médicaments de contrefaçon et de médicaments

vendus de façon illicites dans la rue

Actions de lutte contre ces faux médicaments, cependant aucun

programme de lutte contre les médicaments de contrefaçon

Aucune information disponible sur les brevets des médicaments

enregistrés

Aucune information disponible sur les marques de médicaments

enregistrés

Les aspects liés à la propriété industrielle ne sont pas examinés

dans le cadre des procédures d’importation, d’homologation ou

d’enregistrement des médicaments.

GUINEE BISSAU

- Elaborer et suivre la mise en œuvre de la politique et des programmes dans le

domaine de la pharmacie et des analyses médicales.

- Elaborer et veiller à l'application des textes législatifs et réglementaires relatifs à

la pharmacie, aux médicaments, aux réactifs de laboratoire d'analyses médicales,

aux substances vénéneuses, à l'alcool et aux dispositifs médicaux,

- Réglementer l'exercice des professions pharmaceutiques,

- Promouvoir et contrôler les laboratoires d'analyses médicales et privés,

Le Règlement N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures

d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain

dans les Etats membres de l’UEMOA appliqué

Présence des médicaments de contrefaçon et de médicaments

vendus de façon illicites dans la rue

63

- Réglementer et assurer la promotion de la pharmacopée traditionnelle. Actions de lutte contre ces faux médicaments, cependant aucun

programme de lutte contre les médicaments de contrefaçon

Aucune information disponible sur les brevets des médicaments

enregistrés

Aucune information disponible sur les marques de médicaments

enregistrés

Les aspects liés à la propriété industrielle ne sont pas examinés

dans le cadre des procédures d’importation, d’homologation ou

d’enregistrement des médicaments.

NIGER

- Concevoir, mettre en œuvre et suivre la politique nationale en matière de

Médicaments, Laboratoires et pharmacopée traditionnelle.

- Evaluer la politique nationale des médicaments, des laboratoires et de la

pharmacopée traditionnelle.

- Assurer la planification, la mise en œuvre le suivi et l’évaluation des activités en

matière de pharmacie de médicaments de laboratoires, de la pharmacopée

traditionnelle et de biologie médicale.

- Organiser et superviser l’approvisionnement des formations sanitaires publiques

en médicaments, matériels et réactifs de laboratoires.

- Coordonner la supervision des pharmacies dépôts de médicaments laboratoires et

établissements de pharmacopée traditionnelle.

- Participer aux travaux de la commission d’examen des dossiers d’enregistrements

des médicaments.

- Suivre la réglementation relative à la délivrance des AMM.

Le Règlement N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures

d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain

dans les Etats membres de l’UEMOA appliqué

Présence des médicaments de contrefaçon et de médicaments

vendus de façon illicites dans la rue

Actions de lutte contre ces faux médicaments, cependant aucun

programme de lutte contre les médicaments de contrefaçon

Aucune information disponible sur les brevets des médicaments

enregistrés

Aucune information disponible sur les marques de médicaments

enregistrés

Les aspects liés à la propriété industrielle ne sont pas examinés

dans le cadre des procédures d’importation, d’homologation ou

d’enregistrement des médicaments.

- Elaborer et suivre la mise en œuvre de la politique et des programmes dans le Le Règlement N° 06/2010/CM/UEMOA relatif aux procédures

64

SENEGAL

domaine de la pharmacie et des analyses médicales.

- Elaborer et veiller à l'application des textes législatifs et réglementaires relatifs à

la pharmacie, aux médicaments, aux réactifs de laboratoire d'analyses médicales,

aux substances vénéneuses, à l'alcool et aux dispositifs médicaux.

- Réglementer l'exercice des professions pharmaceutiques.

- Promouvoir et contrôler les laboratoires d'analyses médicales et privés.

- Réglementer et d'assurer la promotion de la pharmacopée traditionnelle.

- Suivre la réglementation relative l’enregistrement et à la délivrance des AMM.

d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain

dans les Etats membres de l’UEMOA appliqué

Présence des médicaments de contrefaçon et de médicaments

vendus de façon illicites dans la rue

Actions de lutte contre ces faux médicaments, cependant aucun

programme de lutte contre les médicaments de contrefaçon

Aucune information disponible sur les brevets des médicaments

enregistrés

Aucune information disponible sur les marques de médicaments

enregistrés

Les aspects liés à la propriété industrielle ne sont pas examinés

dans le cadre des procédures d’importation, d’homologation ou

d’enregistrement des médicaments.

65

III.4.6.2. Les administrations chargées de la pharmacie, du contrôle des médicaments et de la médecine traditionnelle des Etats membres de l’UEMOA et la problématique de la propriété industrielle

Depuis plus d’une décennie déjà, dans les pays membres de l’UEMOA l’on assiste à une

prolifération des médicaments de contrefaçon et à un renchérissement du coût du

médicament. Les administrations chargées de la santé publique, à qui il revient de veiller

au contrôle et à la qualité des médicaments mis à la consommation, assistent quasiment

impuissantes face à l’ampleur et à la complexité du phénomène.

Au niveau des administrations chargées du médicament, aucune information sur les

brevets et les marques de médicaments n’est disponible. Il va sans dire que ces

informations ne sont pas prises en compte dans l’examen des dossiers d’enregistrement

et d’homologation des médicaments mis à la consommation dans les Etats membres de

l’UEMOA. Aussi, peut-on parler de contrefaçon de médicaments lorsque celui-ci n’est plus

couvert par un brevet ?

C’est l’OAPI qui tient lieu d’office de propriété industrielle et qui délivre les brevets pour les

médicaments mis en vente dans les officines et les pharmacies des Etats membres de

l’Union. L’OAPI a-t-elle une politique de protection du médicament, en relation avec les

besoins de ses Etats membres ?

Plusieurs études ont été réalisées par l’OAPI sur la protection et la promotion des

médicaments traditionnels (Voir par exemple l’Initiative de Libreville pour la protection

et la valorisation des inventions africaines en matière de médicaments, année 2002),

mais à notre connaissance, aucune réflexion n’a été menée sur l’impact des brevets sur la

santé publique dans ses Etats membres. Or la protection des médicaments par le système

de brevet a un impact sur l’accès aux médicaments. Le médicament étant un produit de

toute première nécessité, son inaccessibilité favorise l’apparition de circuits parallèles

d’approvisionnements et de distribution ; ces circuits parallèles sont le plus souvent

empruntés par les médicaments de contrefaçon.

Selon OXFAM international : « En 1994, les négociateurs des Etats-Unis et des autres

pays riches ont obtenu une victoire importante en faisant admettre à l’Organisation

mondiale du commerce (OMC) nouvellement créée un accord global sur les droits de

propriété intellectuelle. L’accord, connu sous le nom d’Accord sur les ADPIC (aspects des

droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce), a forcé les autres pays à

adopter un régime de propriété intellectuelle de type étasunien, et qui comporte une

protection des brevets sur les médicaments étendue à 20 ans. Les arguments selon

lesquels la protection de la propriété intellectuelle et les profits des monopoles qui en

découlent peuvent encourager l’innovation restent discutables. Au contraire, en freinant la

concurrence des copies bon marché (les médicaments génériques), la protection de la

propriété intellectuelle entraîne l’augmentation du prix des médicaments, ce qui a des

conséquences désastreuses pour des millions de personnes pauvres ».

66

« Les Etats-Unis ont négocié de nombreux accords de libre-échange (ALE) bilatéraux et

régionaux qui imposent des règles de propriété intellectuelle connues sous le nom de «

ADPIC-plus », lesquelles affaiblissent ou suppriment les mécanismes de sauvegarde de la

santé publique autorisés par les ADPIC. De ce fait, les médicaments brevetés bénéficient

de niveaux de protection en matière de propriété intellectuelle encore plus élevés que

ceux exigés par les ADPIC, ce qui retarde la mise à disponibilité des médicaments

génériques abordables »17.

Plus récemment, le lundi 1er avril 2013 «La Cour suprême indienne a rejeté la demande de

brevet déposée par le géant suisse Novartis pour un traitement anti cancer onéreux, le

Glivec, sa formule médicamenteuse ne remplissant pas les critères de "nouveauté ou de

créativité" requis par la loi.

La Cour suprême a justifié son refus en expliquant que le Glivec, traitement onéreux,

serait inaccessible pour la majorité de ses 1,2 milliard d'habitants dont 40 % gagnent

moins de 1,25 dollar par jour. Les associations craignaient qu'un feu vert de la justice ne

prive les patients les plus pauvres d'un générique bon marché. Selon Leena Menghaney,

conseil juridique de Médecins sans frontières, le Glivec est vendu à 4 000 dollars par

patient et par mois dans les pays développés, alors qu'en Inde la version générique est

disponible à moins de 73 dollars.

"Cette décision devrait renforcer une clause de sauvegarde de santé publique unique

contenue dans la loi indienne sur les brevets, qui permet de limiter la multiplication

abusive de brevets sur des substances déjà connues sans preuve d'efficacité

supplémentaire", explique Patrick Durisch, de la Déclaration de Berne. »

Aussi, à notre avis l’examen des dossiers d’enregistrement des médicaments dans les

Etats membres de l’Union devrait prendre en compte les aspects liés au brevet. Le

médicament pour lequel le fabriquant demande une Autorisation de mise sur le marché

est-il toujours breveté ? Est- il breveté à l’OAPI ? Le brevet est- il toujours en vigueur ?

Les annuités sont-elles régulièrement payées à l’OAPI ? La marque du médicament a-t-

elle été enregistrée à l’OAPI ? Est-elle toujours en vigueur ? Des réponses claires à ces

questions devraient permettre aux administrations de contrôle des médicaments

d’améliorer les mécanismes de contrôle de la qualité, des coûts et des circuits de

distribution des produits pharmaceutiques.

La mission recommande que l’interconnexion des services de propriété intellectuelle des

Etats membres de l’UEMOA s’étende aux administrations des Etats en charge du contrôle

des pharmacies et des médicaments.

La base de données en partage intégrerait les informations sur les Médicaments

traditionnels améliorés.

17 Des Brevets contre des patients, OXFAM international, Document d’information

67

Des travaux intéressants avec l’appui de l’OOAS ont été réalisés en Côte d’Ivoire par le

Programme de Promotion de la médecine traditionnelle animé par le Dr N’KROA et son

équipe et pourraient inspirer les autres pays de l’UEMOA.

III.4.7. Les administrations chargées des ressources génétiques La protection et l’enregistrement des ressources génétiques par les moyens juridiques

offerts par le système de la propriété intellectuelle est une institution récente dans les

Etats membres de l’UEMOA. C’est avec la révision de l’Accord de Bangui en 1999 que fut

introduite l’Annexe sur la protection des variétés végétales dans les Etats membres de

l’OAPI. Cette annexe est entrée en vigueur en 2005 et les premières demandes

d’enregistrement des variétés végétales ont été transmises à l’OAPI en 2006.

Les ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture sont une préoccupation

commune de tous les pays. C’est pourquoi la FAO a créé depuis 1983 la Commission

intergouvernementale sur les Ressources génétiques pour l’alimentation et l’Agriculture

dont la mission est de « stopper l’érosion des ressources génétiques pour l’alimentation et

l’agriculture et d’assurer la sécurité alimentaire et le développement durable dans le

monde en encourageant la conservation, l’échange et l’utilisation durable de ces

ressources ainsi qu’un partage équitable et juste des bénéfices qui en découlent » (site

web de ladite Commission).

La recherche sur les ressources génétiques et leur conservation sont assurées dans les

Etats membres par les services de recherche environnementale ainsi que les Instituts

chargés de la recherche agronomique tels que l’INERA au Burkina Faso et le CNRA en

Côte d’Ivoire.

Afin d’avoir des points focaux pour la Commission intergouvernementale des Ressources

génétiques de la Fao, plusieurs Etats membres de l’UEMOA ont créé des Commissions

Nationales chargées de la Gestion des Ressources phytogénétiques comme la

Commission Nationale de Gestion des Ressources Phytogénétiques au Burkina Faso.

Ces commissions nationales sont essentiellement chargées de :

recenser et inventorier les ressources phytogénétiques pour l’Alimentation et

l’Agriculture ;

favoriser la concertation entre les acteurs intervenant dans la gestion des ressources

phytogénétiques ;

assurer le suivi et l’évaluation des politiques, programmes, stratégies et législations

formulés dans le cadre de la conservation et l’utilisation des ressources

phytogénétiques ;

réaliser des études prospectives sur les questions de gestion des ressources

phytogénétiques et de recherche y relative ;

mettre en place des outils et mécanismes pour apprécier l’état de la nation en matière

de gestion et de recherche sur les ressources phytogénétiques ;

68

aider à la mise en œuvre du traité international sur les ressources

phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture de la FAO, de la convention sur la

diversité biologique et des accords connexes ;

traiter des grands dossiers ou des questions se rapportant à la gestion des ressources

phytogénétiques en général (collecte, conservation, obtentions végétales,

biotechnologies, propriétés intellectuelles, droits des agriculteurs, etc.) et de définir les

priorités nationales pour lesquelles des programmes de gestion et de recherche

peuvent être dégagés en matière de ressources phytogénétiques ;

renforcer la collaboration scientifique avec les institutions internationales et entre les

institutions nationales d’enseignement et de recherche, les organisations non

gouvernementales (ONG), les associations et le secteur privé, ayant pour centre

d’intérêt les ressources phytogénétiques ;

contribuer à la consolidation des politiques, stratégies et législations en matière de

recherche, de conservation et d’utilisation des ressources phytogénétiques orientées

vers le développement durable ;

veiller à la prise en compte des dimensions et préoccupations relatives à la

conservation et à l’utilisation des ressources phytogénétiques dans les politiques, plans

et programmes sectoriels ;

favoriser la promotion des principes du développement durable sur les bases de la

conservation et de l’utilisation des ressources phytogénétiques ;

veiller à la mise en cohérence des cadres de planification en matière de recherche, de

conservation et d’utilisation des ressources phytogénétiques ;

assurer la centralisation, la capitalisation et la diffusion d’informations en matière de

recherche, de conservation et d’utilisation des ressources phytogénétiques ;

coordonner les activités en matière de ressources phytogénétiques sur le territoire

national.

Sur le plan réglementaire, il existe plusieurs traités pertinents auxquels les Etats membres

de l’UEMOA ont adhéré : le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour

l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Convention sur la Diversité Biologique

(Convention de Rio), ainsi que le Protocole de Nagoya. Ces instruments internationaux à

ce jour, ne connaissent pas encore de textes d’application au niveau des Etats membres

de l’UEMOA.

Dans le cadre de la mise en réseau des services de propriété intellectuelle des Etats

membres de l’UEMOA, les activités des Commissions nationales, l’inventaire des

ressources phytogénétiques, les études de cas, les renseignements et informations

diverses sur les plantes médicinales, les différentes publications scientifiques réalisées par

les chercheurs, les variétés protégées à l’Organisation Africaine de la Propriété

Intellectuelle (OAPI) ainsi qu’à l’UPOV et l’expérience en la matière dans chaque Etat

membre mériteraient d’être portées à la connaissance des autres Etats. Les données

diffusées sur le site web de la Commission intergouvernementale pourraient aussi être

partagées en réseau.

69

III.4.8. Les organisations non gouvernementales dans le système d’information en matière de propriété intellectuelle

III.4.8.1. Tableau de synthèse du rôle des organismes privés et non gouvernementaux

TABLEAU N°11

PAYS DENOMINATION MISSIONS

BENIN

Association d’inventeurs et

d’innovateurs béninois

- Mener des activités de promotion, de valorisation et de vulgarisation des inventions et innovations techniques, en

coopération avec les structures étatiques compétentes.

- Susciter et développer l’esprit de créativité et d’innovation au sein du public, surtout au sein des jeunes.

- Défendre les intérêts des membres de l’association.

- Participer aux foires et expositions nationales et internationales.

Associations de défense

des droits des

consommateurs au Bénin

- Défendre les intérêts des consommateurs.

- Lutter contre la spéculation sur les prix des produits, surtout les produits et services de grande consommation et de

première nécessité.

- Servir d’observatoire de la qualité, des prix et de la distribution des produits de grande consommation.

- Contribuer à la lutte contre la contrefaçon et la piraterie.

Cabinets de Conseils et

d’assistance en propriété

industrielle

- Assister et effectuer pour le compte de tiers auprès de l’OAPI ou auprès d’autres offices de propriété industrielle des

opérations de protection, de promotion ou de défense des droits de propriété industrielle.

Centre d’Appui à la

Technologie et à

l’Innovation (CATI)

- Elaborer une politique nationale de l’innovation et de la propriété intellectuelle.

- Doter le monde de la recherche fondamentale et appliquée d’une base importante de données sur la science et la

technique.

BURKINA

FASO

Association des inventeurs

et innovateurs du Burkina

Faso

- Mener des activités de promotion, de valorisation et de vulgarisation des inventions et innovations techniques, en

coopération avec les structures étatiques compétentes.

- Susciter et développer l’esprit de créativité et d’innovation au sein du public, surtout au sein des jeunes.

- Défendre les intérêts des membres de l’association.

- Participer aux foires et expositions nationales et internationales.

Associations de défense

des droits des

- Représenter et défendre les intérêts des consommateurs sur le territoire national.

- Servir d’observatoire sur les prix et la qualité des produits et services de consommation courante sur le territoire national.

70

consommateurs du Burkina

Faso

- Dénoncer auprès des administrations et structures compétentes les pratiques illicites et la spéculation sur les prix des

produits et services.

- Lutter contre la mise en consommation des produits piratés et de contrefaçon.

Cabinets de Conseils et

d’assistance en propriété

industrielle

- Assister et effectuer pour le compte de tiers auprès de l’OAPI ou auprès d’autres offices des opérations de protection, de

promotion ou de défense des droits de propriété industrielle.

COTE

D’IVOIRE

Associations des inventeurs

et innovateurs

- Mener des activités de promotion, de valorisation et de vulgarisation des inventions et innovations techniques, en

coopération avec les structures étatiques compétentes.

- Susciter et développer l’esprit de créativité et d’innovation au sein du public, surtout au sein des jeunes.

- Défendre les intérêts des membres de l’association.

- Participer aux foires et expositions nationales et internationales.

Associations de défense

des droits des

consommateurs

- Représenter et défendre les intérêts des consommateurs sur le territoire national.

- Servir d’observatoire sur les prix et la qualité des produits et services de consommation courante sur le territoire national.

- Dénoncer auprès des administrations et structures compétentes les pratiques illicites et la spéculation sur les prix des

produits et services.

- Lutter contre la mise en consommation des produits piratés et de contrefaçon.

Cabinets de Conseils et

d’assistance en propriété

industrielle

- Assister et effectuer pour le compte de tiers auprès de l’OAPI ou auprès d’autres offices des opérations de protection, de

promotion ou de défense des droits de propriété industrielle.

Centre d’Appui à la

Technologie et à

l’Innovation (CATI)

- Elaborer une politique nationale de l’innovation et de la propriété intellectuelle.

- Doter le monde de la recherche fondamentale et appliquée d’une base importante de données sur la science et la

technique.

MALI

Associations des inventeurs

et innovateurs

- Mener des activités de promotion, de valorisation et de vulgarisation des inventions et innovations techniques, en

coopération avec les structures étatiques compétentes.

- Susciter et développer l’esprit de créativité et d’innovation au sein du public, surtout au sein des jeunes.

- Défendre les intérêts des membres de l’association.

- Participer aux foires et expositions nationales et internationales.

Associations de défense

des droits des

consommateurs

- Représenter et défendre les intérêts des consommateurs sur le territoire national.

- Servir d’observatoire sur les prix et la qualité des produits et services de consommation courante sur le territoire national.

- Dénoncer auprès des administrations et structures compétentes les pratiques illicites et la spéculation sur les prix des

produits et services.

71

- Lutter contre la mise en consommation des produits piratés et de contrefaçon.

Cabinets de Conseils et

d’assistance en propriété

industrielle

- Assister et effectuer pour le compte de tiers auprès de l’OAPI ou auprès d’autres offices des opérations de protection, de

promotion ou de défense des droits de propriété industrielle.

TOGO

Associations des inventeurs

et innovateurs

- Mener des activités de promotion, de valorisation et de vulgarisation des inventions et innovations techniques, en

coopération avec les structures étatiques compétentes.

- Susciter et développer l’esprit de créativité et d’innovation au sein du public, surtout au sein des jeunes.

- Défendre les intérêts des membres de l’association.

- Participer aux foires et expositions nationales et internationales.

Associations de défense

des droits de

consommateurs

- Représenter et défendre les intérêts des consommateurs sur le territoire national.

- Servir d’observatoire sur les prix et la qualité des produits et services de consommation courante sur le territoire national.

- Dénoncer auprès des administrations et structures compétentes les pratiques illicites et la spéculation sur les prix des

produits et services.

- Lutter contre la mise en consommation des produits piratés et de contrefaçon.

Cabinets de Conseils et

d’assistance en propriété

industrielle

- Assister et effectuer pour le compte de tiers auprès de l’OAPI ou auprès d’autres offices des opérations de protection, de

promotion ou de défense des droits de propriété industrielle.

NIGER

Associations d’inventeurs

et d’innovateurs

- Mener des activités de promotion, de valorisation et de vulgarisation des inventions et innovations techniques, en

coopération avec les structures étatiques compétentes.

- Susciter et développer l’esprit de créativité et d’innovation au sein du public, surtout au sein des jeunes.

- Défendre les intérêts des membres de l’association.

- Participer aux foires et expositions nationales et internationales.

Associations de défense

des droits de

consommateurs

- Représenter et défendre les intérêts des consommateurs sur le territoire national.

- Servir d’observatoire sur les prix et la qualité des produits et services de consommation courante sur le territoire national.

- Dénoncer auprès des administrations et structures compétentes les pratiques illicites et la spéculation sur les prix des

produits et services.

- Lutter contre la mise en consommation des produits piratés et de contrefaçon.

Cabinets de Conseils et

d’assistance en propriété

industrielle

- Assister et effectuer pour le compte de tiers auprès de l’OAPI ou auprès d’autres offices des opérations de protection, de

promotion ou de défense des droits de propriété industrielle.

Centre d’Appui à la - Elaborer une politique nationale de l’innovation et de la propriété intellectuelle.

72

Technologie et à

l’Innovation (CATI)

- Doter le monde de la recherche fondamentale et appliquée d’une base importante de données sur la science et la

technique.

GUINEE

BISSAU

Associations de défense

des droits des

consommateurs

- Représenter et défendre les intérêts des consommateurs sur le territoire national

- Servir d’observatoire sur les prix et la qualité des produits et services de consommation courante sur le territoire national.

- Dénoncer auprès des administrations et structures compétentes les pratiques illicites et la spéculation sur les prix des

produits et services.

- Lutter contre la mise en consommation des produits piratés et de contrefaçon.

SENEGAL

Associations d’inventeurs

et d’innovateurs

- Mener des activités de promotion, de valorisation et de vulgarisation des inventions et innovations techniques, en

coopération avec les structures étatiques compétentes.

- Susciter et développer l’esprit de créativité et d’innovation au sein du public, surtout au sein des jeunes.

- Défendre les intérêts des membres de l’association.

- Participer aux foires et expositions nationales et internationales.

Associations de défense

des droits de

consommateurs

- Représenter et défendre les intérêts des consommateurs sur le territoire national.

- Servir d’observatoire sur les prix et la qualité des produits et services de consommation courante sur le territoire

national ;

- Dénoncer auprès des administrations et structures compétentes les pratiques illicites et la spéculation sur les prix des

produits et services.

- Lutter contre la mise en consommation des produits piratés et de contrefaçon.

Cabinets de Conseils et

d’assistance en propriété

industrielle

- Assister et effectuer pour le compte de tiers auprès de l’OAPI ou auprès d’autres offices des opérations de protection, de

promotion ou de défense des droits de propriété industrielle.

Centre d’Appui à la

Technologie et à

l’Innovation (CATI)

- Elaborer une politique nationale de l’innovation et de la propriété intellectuelle.

- Doter le monde de la recherche fondamentale et appliquée d’une base importante de données sur la science et la

technique.

73

III.4.8.2. Du rôle des organismes privés et non gouvernementaux a. Le rôle des Associations de consommateurs des Etats membres

L’Association des consommateurs est définie par Mr. NGORAN comme étant une

organisation indépendante et apolitique, à but non lucratif, formée par les consommateurs

en vue de faire la promotion des droits du consommateur et d’assurer la protection des

intérêts du consommateur.18 Le consommateur est celui qui consomme, c’est-à-dire celui

qui emploie un bien ou un service pour satisfaire un besoin individuel ou familial. C’est

aussi l’usager du service public.

Les droits du consommateur sont reconnus par les Nations Unies à travers la Résolution

N° 39/248 du 09 avril 1985. Parmi ceux-ci figurent notamment le droit à la sécurité, à

l’information, à l’éducation à la consommation, à un environnement sain.

Tous les pays membres de l’Union disposent d’associations de consommateurs. Elles sont

plus ou moins organisées suivant les pays. Leurs missions consistent dans la protection et

la défense des intérêts des consommateurs. Certaines associations sont membres de

l’Organisation Internationale des Consommateurs (Consumers International). D’autres

estiment qu’il n’est point nécessaire de s’y affilier pour être efficace sur le terrain.

Les associations de consommateurs réalisent leurs programmes d’activités sur la base de

cotisations, de sponsorings et aides diverses. Certaines reçoivent des subventions de

l’Etat. Elles mènent des actions efficaces dans le cadre de la lutte contre la contrefaçon.

Au Burkina Faso par exemple, la Ligue des consommateurs fait partie du Comité de lutte

contre la fraude. Elle mène des actions et campagnes de sensibilisation autour du

phénomène de contrefaçon, en coopération avec les institutions suivantes : le Ministère

du Commerce, le Groupement Professionnel des industriels, le Syndicat des

Commerçants importateurs et exportateurs du Burkina Faso.

Au Togo, l’Association Togolaise des Consommateurs (ATC) travaille sur le terrain de la

contrefaçon depuis 1999. Elle est membre du Cadre de Concertation de lutte contre la

contrefaçon qui regroupe les institutions suivantes : le Ministère du Commerce, la

Chambre de Commerce, et l’Association des Représentants des marques et les autres

associations de consommateurs. Ce cadre de concertation a été créé en 1999 pour

discuter de l’ampleur du phénomène de la contrefaçon et des mesures et solutions à

envisager.

L’ATC a récemment joué un rôle important d’information et de sensibilisation du public

dans l’affaire dite VLISCO, en organisant des conférences autour de la contrefaçon dans

le domaine des produits textiles. Elle a formulé des recommandations pertinentes aux

autorités.

18 Les dix obligations de l’état à l’égard du consommateur, année 2003, pages 5-6, document réalisé par N’GORAN N’da , Président de la Fédération Nationale des Associations de Consommateurs de Côte d’Ivoire (FAC CI.).

74

Au Niger, l’Organisation des consommateurs du Niger (ORCONI) et l’Association pour la

défense des droits des consommateurs (ADDC) travaillent sur le terrain malgré toutes les

difficultés financières et organisationnelles. Créées respectivement en 1992 et 1995,

elles sont toutes affiliées à l’Organisation Internationale des Consommateurs (OIC). Elles

mènent des actions sporadiques d’information et de sensibilisation du public autour des

problèmes de contrefaçon de produits vendus sur le marché nigérien.

Détentrices des moyens financiers, les organisations patronales de commerçants et

d’industriels interviennent sur le terrain, en général en coopération avec les structures

étatiques et les organisations de consommateurs. Les actions menées au Burkina Faso et

au Togo illustrent bien cette situation. Elles servent également de relais entre leurs

membres et les décideurs politiques.

b. Le rôle des associations d’inventeurs dans le système d’information en matière

de propriété intellectuelle

Les associations d’inventeurs et d’innovateurs jouent un rôle important dans le domaine

de la promotion des inventions et innovations technologiques. Elles servent de courroie

d’information et de dissémination des informations relatives à la protection des inventions

et innovations par brevets. Elles contribuent à l’éveil de l’esprit d’innovation et de

créativité, notamment chez les plus jeunes.

c. Le Centre d’Appui à la Technologie et à l’Innovation

De création récente le projet CATI, initié par l’OMPI devrait mettre à la disposition de la

recherche plusieurs millions d’inventions et d’innovations brevetées ou non brevetées ou

tombées dans le domaine public. Cette importante base de données devrait être mise en

partage entre les services de propriété intellectuelle et de la recherche des Etats membres

de l’Union.

d. Les Associations et sociétés de droit d’auteur des Etats membres de l’UEMOA

Il existe dans certains pays de l’UEMOA des associations et des sociétés de droit

d’auteur. C’est le cas par exemple en Guinée Bissau. Celles-ci constituent sans aucun

doute des courroies de transmission des informations en matière de propriété littéraire et

artistique.

75

IV. EVALUATION DES SYSTEMES D’INFORMATION EN MATIERE DE PROPRIETE

INTELLECTUELLE

IV.1. SYNTHÈSE DES INFORMATIONS DISPONIBLES, DOCUMENTATION ET BESOINS DES SERVICES DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

TABLEAU N°12

DENOMINATION INFORMATIONS & DOCUMENTATION DISPONIBLES BESOINS

1. STRUCTURES

NATIONALES DE

LIAISON AVEC L’OAPI,

CHARGEES DE LA

PROPRIETE

INDUSTRIELLE :

Brevets, marques,

Dessins et Modèles

industriels,

Noms commerciaux,

Indications

géographiques,

Variétés végétales

Circuits intégrés

1. Informations sur la procédure et les formalités administratives de protection de la propriété

industrielle (support Papier et sur le site web de l’OAPI).

2. Bulletins officiels de la propriété industrielle (BOPI) de 1966 à 2011 (Support Papier). Les

BOPI contiennent les informations suivantes :

- données sur les brevets d’invention (abrégés et référence des arrêtés de délivrance) ;

- données sur les marques publiées (nationales et étrangères) déposées (logos, N° PV et

arrêtés de délivrance des titres) ;

- données sur les noms commerciaux enregistrés à l’OAPI ;

- données sur les Dessins et Modèles industriels enregistrés ;

- données sur les variétés végétales protégées ;

- données sur les indications géographiques protégées ;

- données sur les inscriptions au Registre spécial des Marques ;

- données sur les inscriptions au registre spécial des Brevets d’invention ;

- données sur le renouvellement des marques ;

- données sur le statut des titres délivrés (brevets, marques, Dessins et modèles industriels,

variétés végétales…) ;

- tarifs et régime des taxes OAPI ;

- liste des mandataires agréés à l’OAPI ;

- classification internationale de Nice sur les marques de produits ou de services.

3. Guides du déposant (Brevet, marques, NC, Dessins et modèles..).

4. Formulaires de demandes de brevets, marques, NC, Dessins et modèles,…).

1. Toute la base de données de

l’OAPI comprenant :

- tous les BOPI en version

électronique ;

- la base de données sur les

marques nationales/pays ;

- la base de données sur les

marques étrangères/pays ;

- la base de données sur les noms

commerciaux/ pays.

2. Logiciel de gestion des marques

intégrant leur validité, leur

statut, les changements de

titulaires, les inscriptions de

changement d’adresse, les

changements de forme juridique

des titulaires, les cessions les

contrats de licence ou de

franchise…).

3. Logiciel de gestion des brevets

d’invention intégrant leur

validité, leur statut, les

changements de titulaires, les

76

5. Fascicules de Brevets tombés dans le domaine public y compris les brevets de

médicaments.

6. Brevets en vigueur y compris les brevets de médicaments.

7. Bulletins documentaires de l’INPI (support papier).

8. Documentations diverses OMPI, OMC, USPTA, Espace Net … (support papier).

9. Publications diverses OAPI, OMPI sur les activités de la propriété intellectuelle (Support

Papier).

10. CD ROM (OAPI, OMPI, INPI, USAPAT).

11. Demandes d’enregistrement des marques, Noms commerciaux & Dessins et modèles

transmises à l’OAPI.

12. Dossiers et PV des travaux des Conseils d’Administration de l’OAPI.

inscriptions de changement

d’adresse, les changements de

forme juridique des titulaires, les

cessions les contrats de licence

ou de franchise…).

4. Logiciel de gestion des brevets

de médicaments intégrant leur

validité, leur statut, les

changements de titulaires, les

inscriptions de changement

d’adresse, les changements de

forme juridique des titulaires, les

cessions les contrats de licence

ou de franchise…).

5. La base de données sur les

Médicaments traditionnels

améliorés

6. Logiciel de gestion des noms

commerciaux.

7. Logiciel de gestion des variétés

végétales.

8. Logiciel de gestion des archives

(archivage électronique).

2. BUREAU DE

DROITS D’AUTEUR,

chargés de la

protection de la

propriété littéraire et

artistique

1. Répertoire d’œuvres déclarées et protégées dans les catégories suivantes (bases de

données informatisées dans certains pays (Utilisation du logiciel WIPOCOS, logiciel

recommandé par l’OMPI) :

- musique ;

- littérature ;

- œuvres graphiques, Plastiques & Dessins, peintures et sculptures ;

- œuvres audiovisuelles (œuvres cinématographiques, vidéo) ;

- œuvres dramatiques.

Les outils de la CISAC ; textes,

réglementations des autres pays de

l’UEMOA ; partage d’expériences

dans le domaine de la PLA et la lutte

contre la piraterie, le piratage des

œuvres de l’esprit ; textes et

partage d’expériences des pays

UEMOA sur l’application de la

réglementation sur la copie privée

77

2. Adhésions de membres par catégories (bases de données informatisées dans certains pays

(Utilisation du logiciel WIPOCOS, logiciel recommandé par l’OMPI) :

- auteurs compositeurs ;

- arrangeurs ;

- interprètes ;

- auteurs d’œuvres littéraires ;

- dramaturges ;

- auteurs d’œuvres plastiques et graphiques (Dessinateurs, peintres et sculpteurs,

graphistes) ;

- éditeurs ;

- photographes ;

- réalisateurs ;

- comédiens ;

- scénaristes.

3. Textes, traités et conventions internationales sur la protection des œuvres littéraires et

artistiques et les droits voisins (supports papier et supports électronique).

et le droit de suite ;

prise en charge par les Etats de

l’Union de la question de la

contrefaçon on line (E-Commerce et

reproduction des œuvres

musicales).

3. STRUCTURES ET

SERVICES DE LUTTE

CONTRE LA FRAUDE,

LA PIRATERIE ET LA

CONTREFAÇON

- Lois et textes d’application sur le droit d’auteur des Etats

- Texte de l’Accord de Bangui en vigueur

- Données sur les saisies opérées par ces structures (produits de contrefaçon cassettes piratées et

supports de reproduction et de duplication, scanners ; ces produits sous scellés sont détruits

suite à la décision des tribunaux

- Renforcement des capacités des

membres des brigades ;

- motivation des personnels ;

- coordination des actions de lutte

contre la fraude, la piraterie et la

contrefaçon au niveau des Etats.

4. CONSEILS ET COMITES

NATIONAUX DE

COORDINATION ET

DU DEVELOPPEMENT

DE LA PROPRIETE

INTELLECTUELLE

Aucune information disponible

structures en cours de mise en place.

Ces structures sont la résultante

d’une Recommandation prise en 2011

par le Conseil d’Administration de

l’OAPI ; hormis deux Etats, tous les

pays UEMOA ont procédé à la

création de ces Structures dénommés

Comités (structures d’exécution) ou

Conseils (structures à caractère

consultatif) suivant les pays.

78

IV.2. EVALUATION DES BUREAUX DE DROIT D’AUTEUR

TABLEAU N°13

Structures

Personnel

d’encadrement

(nombre)

Autres personnels

(nombre)

Moyens informatiques

(matériels, logiciels) Besoins du service Contraintes & difficultés

1. Bureau béninois

du droit d’Auteur

(BUBEDRA)

16 personnes dont :

- 5 juristes

- 1 économiste

- 1titulaire d’une

maitrise en

géographie

- 5 profil sciences et

techniques

- 4 percepteurs

niveau BAC

- 20 (percepteurs

niveau BEPC et

CEP

- attaché des

services

administratifs

- secrétaires

administratifs

- opératrice de

saisie

- standardiste

- chauffeur

- gardiens

- agent de liaison)

- Ordinateurs, site internet

fonctionnel

- messagerie électronique

- logiciel WIPOCOS pour la

gestion collective des droits

- Matériels

informatiques

- liaisons électroniques

- création d’un site web

- matériel roulant

- renforcement des

capacités du personnel

- subventions de l’Etat

- Manque de personnel qualifié

- indisponibilité des

programmes des œuvres

exécutées et téléchargées par

les radiodiffusions

- les télévisions et les opérateurs

de GSM

2. Bureau burkinabè

du droit d’auteur

(BBDA)

- 7 juristes

- 2 économistes

- 7 comptables

- 1 documentaliste

- 4 informaticiens

- 51 (secrétaires

- agents de liaison

- opératrices de

saisies)

- Matériels informatiques

- logiciel WIPOCOS pour la

gestion collective des droits

- Locaux plus grands

- personnel à étoffer

- documentations sur le

droit d’auteur et la

jurisprudence

- équipements

informatiques

- renforcement de la

capacité du personnel

par une formation

continue en PI en

- Contraintes budgétaires

- ne bénéficie pas de la

subvention de l’état

- personnel en nombre

insuffisant

- absence de la culture de la PI

au niveau des autorités et au

sein des populations

- équipements informatiques

insuffisants

- pas de relations formelles avec

79

général et plus

particulièrement en

matière de droit

d’auteur

- accessibilité des

services du BBDA en

ligne

l’OAPI si ce n’est dans le cadre

de la révision de l’accord de

Bangui

- locaux étroits, non

accessibilité des services du

BBDA en ligne ce qui rend

difficile la gestion des droits

des membres qui sont à

l’étranger

3. Bureau Ivoirien du

droit d’auteur

(BURIDA)

19 personnes

- 5 juristes

- 8 économistes

- 4 profil sciences et

techniques

- 2 informaticiens)

85 (les secrétaires,

agents de bureau,

agents de liaison,

chauffeurs,

standardiste,

gardiens…)

- Ordinateurs

- messagerie électronique

- site web fonctionnel

- Enrichissement des

effectifs du BURIDA

- enrichissement du

fonds documentaire

- formation et

renforcement du

personnel

- logiciel de gestion

collective des droits

- Insuffisance des effectifs

- absence d’un logiciel fiable de

gestion collective des droits

- non informatisation du

répertoire des œuvres

protégées

4. Bureau togolais du

Droit d’auteur

(BUTODRA)

7 dont :

- 4 juristes

- 1 économiste

- 1 informaticien

- 3 techniciens

supérieurs

50 (secrétaires,

agents de liaison,

agents de bureau,

gardiens)

- Connexion Internet

- logiciel WIPOCOS de gestion

de bases de données

propriété littéraire et

artistique, Excel, Word

- site web fonctionnel

- Stabilisation de

l’énergie électrique

- grande capacité de

sauvegarde de données

(disque dur externe de

grande capacité

- internet Haut débit

- formation webmaster

- formation en

administration réseau

et bases de données

- Energie électrique instable

5. Bureau malien du

Droit d’Auteur

(BUMDA)

18 dont :

- 7 juristes

- 1 contrôleur des

19 (secrétaires,

attachés

d’administration,

- Messagerie électronique

- internet

- traitement électronique

- Mise en place d’un

réseau intranet ;

- formation du personnel

Crise financière généralisée,

redevances de droits non payés

liés à leur insolvabilité, baisse

80

finances

- 1 administrateur des

arts

- 1 contrôleur du

travail

- 6 techniciens des

arts

- 1 communicateur

- 1 comptable

assistants

d’administration,

aide comptables,

agents de liaison,

aide archiviste, aide

informaticien,

chauffeur, gardien,

planton)

des déclarations d’œuvres

- fiches d’exécution publique

des œuvres et des

imprimés d’adhésion

en gestion des droits

voisins

- ordinateurs

- serveur grande

capacité

- accessoires

informatiques

des recettes en droit de

reproduction mécanique,

situation sécuritaire et

institutionnelle, insuffisance des

ressources humaines, manque

d’ordinateurs et de server

grande capacité, l’inadaptation

de l’arrêté de perception aux

réalités actuelles

6. Bureau droit

d’auteur Guinée

Bissau

- Matériels informatiques

- Messagerie électronique

possible

- débit internet faible.

- Recruter du personnel

- renforcer les capacités

du personnel en les

formant

- formation langue

française

- Insuffisances des textes de

droit d’auteur

- Adapter les textes sur le droit

d’auteur

- Insuffisance du personnel

- Insuffisance en moyens

informatiques et débit internet

7. Bureau Nigérien

du Droit d’Auteur

(BNDA)

11 dont :

- 2 juristes

- 1 économiste

- 6 cadres profil

sciences et

techniques

- 2 informaticiens

6 personnes

(secrétaires, agents

de liaison, agents de

bureau, gardiens)

- Connexion internet

- messagerie électronique

- logiciel WIPOCOS, support

CD contenant les textes sur

le droit d’auteur et droits

voisins et les résolutions

obligatoires de la CISAC

- 7 ordinateurs de

bureaux

- 3 ordinateurs portables

- 3 imprimantes Laser jet.

Non application des textes sur la

copie privée ; insuffisance de la

formation des personnels

chargés de l’application des

textes (magistrats, forces de

l’ordre, députés, personnel du

BNDA...)

8. Bureau Sénégalais

du droit d’auteur

(BSDA)

(12) dont :

- 04 juristes

- 02 informaticiens

- 03 comptables

- 03 agents chargés

de la documentation

(29) dont :

- 14 percepteurs

- 03 secrétaires

- 02 aides-

comptables

- 07 chauffeurs

- 02 concierges

- 18 ordinateurs

- 6 imprimantes

- Windows serveur 2003

- HP Proliant ML 350 G4 Xeon

3.06 Ghz 512 Mo SCSI HP.

- Logiciel CORMAN’S version

3.00 orientée internet et

base de données. Le Logiciel

- Renforcement des capacités du personnel de l’organisme de gestion collective de droit d’auteur et de droits voisins

- Renforcement et rénovation du parc informatique

L’absence de décrets permettant

l’application des droits voisins.

Gestion Electronique de

l’Information et de la

Documentation faible.

Logistique.

Peu de moyens financiers. En

raison, de notre autonomie

81

est utilisable sur les réseaux

de type Internet : Internet au

niveau local, Internet avec

possibilités de VPN.

- Automatisation et numérisation de l’outil de travail ainsi que des procédures administratives internes : Augmenter la production et améliorer la productivité

financière nous ne percevons

pas de subventions de l’Etat.

L’exigüité des lieux .

82

IV.3. EVALUATION DES SERVICES DE PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE

TABLEAU N°14

Structures

Personnel

d’encadrement

(nombre)

Autres personnels

(nombre)

Moyens et matériels

informatiques

Besoins exprimés Contraintes & difficultés

Agence Nationale de la

Propriété industrielle

Office (ANaPI)

- 1 juriste

- 1 économiste

- 1 profil sciences et

techniques

- 2 opérateurs de saisie

- 1 agent de Liaison

- 1 chauffeur

- 1 planton

- Ordinateurs

- site internet

fonctionnel

Matériels informatiques

(ordinateurs et

accessoires)

Insuffisance de

personnel ; le personnel

cadre actuellement en

activités pour la plupart

va bientôt aller en

retraité.

Direction Générale de la

Propriété Industrielle

(DGPI)

- Juriste

- 6 Economistes

17 (assistants des affaires

économiques,

secrétaires, autres

agents d’exécution)

- Micro - ordinateurs

- matériels

informatiques et

accessoires

messagerie

électronique

- internet disponible

- pas de site internet

fonctionnel.

- Renforcement des

capacités du personnel

par une formation en

Propriété industrielle

- Besoin de cadres

supérieurs

- Formation en

informatique et

progiciel pour la gestion

électronique de la

documentation

- Matériels

informatiques

- Connexion Internet

- Interconnexion entre

les bureaux de la DGPI

- Besoin d’un local plus

grand (l’OAPI prévoit de

construire un bâtiment

- Problèmes de formation

en PI

- non prise en compte de la

PI dans les programmes

de développement

- absence de relations

entre les SNL des pays

membres de l’OAPI

- difficultés énormes de

communication avec

l’OAPI (adresse Email

OAPI non fonctionnelle)

- absence de fil conducteur

dans les actions avec

l’OAPI

- absence de politique

OAPI de développement

de la PI

- difficulté pour le suivi des

83

pour la SNL) ;

- Besoin d’appui

financier

dossiers à l’OAPI

- absence d’un manuel de

procédures de l’OAPI

- insuffisance de l’appui

financier de l’OAPI

- aucun appui financier du

ministère des finances

- Base de données de

l’OAPI non accessible en

ligne

- problème de connexion

et de logistique

Office Ivoirien de la

Propriété Intellectuelle

(OIPI)

09 dont :

- 2 juristes

- 1 financier

- 4 profil sciences et

techniques

- 1 littéraire

- 1 documentaliste

14 (personnel d’appui

comprenant

notamment les

secrétaires, agents de

bureaux, agents de

liaison)

- Ordinateurs

- Matériels

informatiques et

accessoires,

- Site internet

fonctionnel

- Messagerie

électronique.

- Besoins en matériels

informatiques

- moyens roulants

- augmentation du crédit

budgétaire

- connexion internet

haut débit

- site web fonctionnelle

et dynamique

- Locaux insuffisants d’où

les services de l’OIPI sont

dispersés sur deux sites

- dotation budgétaire

insuffisante

- matériels informatiques

insuffisants.

Institut National de la

Propriété Industrielle et

de la Technologie

(INPIT)

9 dont :

- 1 juriste

- 4 économistes

- 2 ingénieurs

- 1 conseiller

culturel

- 1 informaticien

16

(secrétaires,

standardistes,

chauffeurs,

vaguemestre, garçons

d’entretiens et gardien)

- Matériels

informatiques

- messagerie

électronique

- Site web fonctionnel

- cinq (5) ordinateurs

- une Caméra

numérique

- un photocopieur

- Internet Haut débit

- mobilier de bureau

- formation en propriété

industrielle

Insuffisance de moyens

financiers, d’équipements

informatiques et de

ressources humaines.

Centre Malien de la

Propriété Industrielle

(CEMAPI)

12 personnes dont :

- 2 ingénieurs

- 2 économistes

17 personnes dont :

- aides-comptables

- aides-documentalistes,

- Matériels

informatiques

(ordinateurs)

Formation sur les aspects

juridiques économiques

et administratifs de la

- 8 Micro ordinateurs

desktop

- 8 ordinateurs portables

84

- 4 juristes

- 1 journaliste

- 1 informaticien

- 2 comptables

- secrétaires,

- technicien des douanes

- reprographe

- chauffeur

- planton

- standardiste

- Internet

- site web fonctionnel

- logiciel MIMOSA

(recherche

documentaire

brevets)

- CD ROM USPTO,

USAPAT

propriété industrielle ;

formation en rédaction

du mémoire descriptif des

inventions ; recherche

documentaire de

documents brevets avec

le logiciel MIMOSA).

- 4 Scanner

- 5 Bureaux ;

- 4 armoires métalliques

- 5 Climatiseurs

Direction Générale de la

Propriété Industrielle

(SNL/OAPI, Guinée

Bissau

- 1 Ingénieur Chimie

industrielle

- 1 technicien

chimie industrielle

- 1 juriste stagiaire

2 (une secrétaire, un

chauffeur).

- Micro - ordinateurs

- matériels

informatiques et

accessoires

- messagerie

électronique

- internet disponible

- pas de site internet

fonctionnel.

- Appui financier car

absence de subvention

de la part de l’Etat

- ordinateurs et

matériels informatiques

- Internet haut débit

- Manque de volonté

politique de promotion

de la propriété

industrielle

- manque d’appui

financier

- insuffisance du

personnel

- Insuffisance du matériel

informatique

- absence de base de

données électronique sur

la propriété industrielle.

Direction de

l’Innovation et de la

propriété industrielle du

Niger

6 personnes dont :

- 1 économiste (le

DG)

- 1 documentaliste

- 1 Statisticien

planificateur

- 1 économiste

statisticien

- 1 inspecteur

central du Trésor.

Un chauffeur Ordinateurs,

matériels

informatiques et

accessoires

Doter la Direction en

personnel adéquat et

suffisant

- Manque crucial en

personnel

- manque de moyens

matériels et en

équipements de bureau

- équipements

informatiques

85

Agence sénégalaise

pour la propriété

industrielle et

l’innovation

technologique (ASPIT)

- 2 ingénieurs

polytechniciens

- 2 masters en PI et

Innovation

- 3 cadres profil

sciences et

techniques

- 2 informaticiens

20 (secrétaires, financiers

comptables, agents de

bureau, agents de

liaison, planton et

autres personnels

d’exécution).

- Ordinateurs

disponibles à tous

les postes de travail

- Messagerie

électronique et

internet disponibles

dans tous les

bureaux

- Site Web

fonctionnel

- Renouveler le parc

informatique

- gestion électronique

des archives

- améliorer la gestion des

ressources humaines

- renforcer les capacités

du personnel par la

formation

- construction du siège

de l’ASPIT)

- Difficultés liées à la

gestion des

archives actuellement en

format papier

- absence de bases de

données électroniques

des titres de protection

- Insuffisance de matériels

et équipements

informatiques surtout

pour le dépôt

électronique des

demandes de protection

86

V. ANALYSE DE L’EXISTANT DANS LE DOMAINE

INFORMATIQUE ET CABLAGE RESEAU

V.1. LES OBSERVATIONS AU TITRE DU CÂBLAGE RÉSEAU INFORMATIQUE

Les observations au titre du câblage du réseau informatique peuvent être envisagées sous

l’angle des observations d’ordre général et des observations spécifiques.

V.1.1. Les observations d’ordre général

En général, la majorité des services visités possèdent chacun un réseau LAN câblé basic

qui leur permet de mener des opérations de mailing et de partage de données existantes.

Ces réseaux sont autonomes et ne sont pas gérés à travers des outils d’administration de

réseaux. Si globalement les Directions des douanes et les Chambres de commerce

nationales visitées sont les mieux équipées en matière de réseaux câblés et de leur

gestion, il n’en est pas de même pour les certains services qui, en plus de l’absence de

réseaux câblés LAN , manquent de ressources spécialisées dans l’administration des

réseaux informatiques LAN. A noter qu’il n’existe aucune interconnexion entre ces

différents réseaux existants. Chaque réseau étant autonome d’ou l’inexistence de partage

de données numérique entre les services.

V.1.2. Les observations spécifiques

Les observations spécifiques sont relatives à l’absence de documents techniques sur le

réseau câblé. Les câbles ne sont pas référencés. Il n’existe pas de documents de

certification du réseau pour s’assurer de leur qualité et de leur fonctionnalité. Il manque

souvent d’informaticiens pour la gestion du réseau câblé d’où l’incertitude sur les risques

de pertes du signal informatique au niveau des utilisateurs. Aucune politique de routage

n’a été présentée ni constatée d’où l’impossibilité d’apprécier le niveau de sécurité des

informations qui y transitent.

V.1.3. Les observations au titre de la connexion Internet

L’analyse globale relève que les services visités utilisent quatre types de technologie pour leur accès à Internet, il s’agit :

du WIFI à travers des points accès ;

de la LS (Liaison spécialisée) ;

de l’ADSL ;

de la BLR (Boucle locale Radio).

Chaque service s’abonne selon la disponibilité et des choix du marché. Il existe en général

plusieurs opérateurs qui fournissent les accès à Internet à haut débit.

87

De la fibre optique au Wimax en passant par le satellite, nous avons une panoplie de

technologie qui permet d’avoir un accès à Internet dans les pays membres de l’UEMOA.

Les coûts varient selon les pays et de leur accessibilité au backbone internationale

internet.

Il faut noter aussi que les opérateurs sont choisis selon la disponibilité du moment sans

forcément une étude approfondie sur l’aspect qualité /prix.

Les pays côtiers comme le Sénégal, le Togo et le Bénin ont un accès à la fibre optique

sous marine à travers des opérateurs tels que SAT3, WAPS, ACE. La côte d’ivoire reste

le pays du littoral le plus arrosé en matière d’accès au backbone internet de haut débit. La

Guinée Bissau n’est pas encore accessible à travers la fibre optique sous-marine.

Les pays de l’Hinterland tels que le Burkina, le Mali et le Niger n’ont d’accès au backbone

international qu’à travers des accords passés avec les pays du littoral. On trouve le plus

grand déploiement d’accès internet par Satellites dans ces pays.

.

V.1.4. Les observations au titre du Routage IP

V.1.4.1. La Stratégie de Routage

Le routage IP consiste à la définition des chemins que doivent empruntés les données

pour quitter d’un point à un autre.

Pour donc permettre une circulation sans collision ni perturbation des données dans un

réseau comportant un accès à une plateforme extérieure, la maîtrise de la stratégie et la

gestion des outils de routage doivent incomber totalement à la Direction Informatique et

Réseaux des services concernés. Cette politique de routage devra se faire en parfaite

collaboration avec le responsable informatique du point focal Pays et celui de l’UEMOA.

Sans cette mise en place de la stratégie de routage, la réalisation du réseau risque d’être

un échec mais surtout pourrait présenter des risques notamment en terme de :

Non fonctionnalité du réseau ;

Intrusion dans le réseau ;

Ouverture du réseau à des utilisateurs non autorisés ;

Possibilité d’accéder aux applicatifs à partir de sites éloignés si complicité interne ;

Attaque des machines du réseau par des virus ;

Routage manuel d’où perte des données en cours de traitement ;

Continuité de service manuelle.

La stratégie en matière de sécurité informatique impose, lorsqu’on déploie un

réseau ouvert WAN, de posséder ses propres batteries de sécurisation constituée

notamment de routeurs. Ces routeurs sont installés sur chaque porte d’entrée du

réseau WA N des services concernés.

88

Tous les réseaux externes aux réseaux des services concernés de l’UEMOA

doivent passer obligatoirement par ces routeurs qui leur attribuent de nouvelles

règles d’acheminent propres à l’UEMOA et rien qu’à l’UEMOA.

Nous avons malheureusement constaté qu’au moment de notre étude aucune stratégie ni

politique de routage dans le cadre d’une mise en réseau n’a été entreprise. Tout est à

construire dans le cadre de cette mise en réseau.

89

V.2. LES OBSERVATIONS AU TITRE DU SYSTÈME D’INFORMATION

V.2.1. La disponibilité des informations

Les informations liées à la propriété intellectuelle s’apprécient de façon diverse selon les

pays de l’espace UEMOA. En général, les informations sur la propriété industrielle sont

disponibles à travers les SNL/OAPI. Il n’existe dans aucun des pays visités une base de

données nationale et propre.

En ce qui concerne les informations sur la propriété littéraire et artistique, elles sont

disponibles dans les bureaux de droit d’auteur des Etats de l’Union.

V.2.2. L’accessibilité des informations

L’accessibilité des informations sur la propriété industrielle reste un souci majeur pour les

usagers des pays de l’UEMOA. En effet aucune liaison numérique n’existe entre ces

usagers et la base de données de l’OAPI dont le siège est à Yaoundé. L’information est

mise à leur disposition via les SNL/OAPI par demande formulée. Ensuite la SNL/OAPI

formule à son tour une demande d’information auprès du siège de l’OAPI. Toute cette

procédure d’accès à l’information peut prendre des semaines voire des mois.

V.2.3. La fiabilité et la Qualité des informations disponibles

La fiabilité et la qualité des informations reçues des acteurs via la SNL/OAPI est fonction

de celles traitées par l’OAPI. De première approche, on peut dire que ces informations

sont fiables et de bonne qualité mais il n’existe aucun recours ni de procédure de

vérification ni par les SNL/OAPI, ni par les acteurs. Les informations sur la propriété

littéraire et artistique sont disponibles et accessibles dans chaque Etat de l’Union.

90

V.2.4. Le classement et l’archivage des informations disponibles

Il n’existe aucune procédure d’archivage électronique des informations de propriété

intellectuelle. Certains pays, essaient d’enregistrer sur support magnétique (disques durs)

les données reçues mais cela reste une opération ordinaire de sauvegarde informatique. Il

est donc fastidieux de procéder à une recherche aisée des données à la demande, selon

des indices souhaités.

V.2.5. La mise à jour des informations disponibles

La mise à jour des informations ne peut se faire ni par les acteurs nationaux, ni par les

SNL/OAPI compte tenu du fait qu’ils n’ont aucun accès direct à la base de données

officielle de l’OAPI traitant de la propriété intellectuelle. Cette base existante est

consultable par courrier papier.

Aucun traitement numérique, aucune consultation, mise à jour ou modification n’est

possible. Les informations sur le droit d’auteur peuvent être mises à jour dans chaque Etat

de l’Union.

V.2.6. L’informatisation des informations disponibles

Aucun des pays membres de l’UEMOA n’a véritablement commencé une informatisation

du traitement des données de la propriété intellectuelle. Il existe des débuts d’approche

tels qu’au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Mais tout cela reste des projets non encore

entièrement opérationnels.

V.2.7. L’origine des informations disponibles

Les informations disponibles proviennent essentiellement de l’OAPI à travers ces

agences nationales. Il existe des informations collectées localement au niveau des agents

agrées auprès de l’OAPI mais aussi des Agences nationales de l’OAPI. Toutes ces

informations collectées sont remontées pour enregistrement auprès de l’OAPI qui en

devient la seule source d’information disponible.

V.2.8. La quantité des informations disponibles

Les informations disponibles en matière de propriété industrielle ne sont pas assez

fournies pour permettre aux acteurs de mieux les exploiter afin d’apprécier leur qualité,

leur véracité et leur contenu.

V.2.9. Les différents supports d’informations disponibles

Le seul support officiel existant et opposable aux tiers est le support « Papier ». Aucune

transmission de support numérique et exploitable n’est disponible à ce jour dans l’espace

UEMOA.

91

V.2.10. Les bénéficiaires et usagers des informations disponibles

Le schéma général synoptique ci-dessous résume la liste des usagers et bénéficiaires

existants concernés par les informations sur la propriété intellectuelle dans l’espace

UEMOA.

V.2.11. L’exploitation des informations disponibles

IL faut noter que la quasi-totalité des structures ci -dessous que nous avons interviewées

ne disposaient pas d’équipements informatiques de dernière génération pour le traitement

de la quantité suffisante des données sur la propriété intellectuelle. Les réseaux câblés

LAN sont quasi inexistants. Aucun Serveur centralisé n’a été installé encore moins une

véritable base de traitement des données. Il va s’en dire que tout est à construire.

A l’issue de l’analyse de la situation globale du réseau de télécommunications des

services de propriété intellectuelle de l’espace UEMOA, le moins que l’on puisse

dire est que la configuration actuelle ne permet pas la mise en réseau de ces

services. Elle ne permet pas non plus une protection contre les risques au plan de

la sécurisation des données. Cette situation est aussi tributaire de l’absence d’une

personne ressource qualifiée et capable d’y apporter une analyse d’optimisation au

quotidien. Aucune possibilité d’échanges ou de centralisation des données n’est

envisageable au stade actuel de notre analyse.

92

DEUXIEME PARTIE

DEFINIR UNE ARCHITECTURE DE

COMMUNICATION DES SERVICES DE

PROPRIETE INTELLECTUELLE DES ETATS

MEMBRES DE L’UEMOA

93

I. DE LA NÉCESSITE D’UN ENVIRONNEMENT JURIDIQUE ET

INSTITUTIONNEL EN ADÉQUATION AVEC LES OBJECTIFS

VISÉS PAR L’INTERCONNEXION DES SERVICES DE

PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE DES ETATS MEMBRES DE

L’UEMOA

L’UEMOA à travers ce projet de mise en réseau des services de propriété intellectuelle

vise la création d’un environnement favorable à la promotion, à l’exploitation et à la

défense des droits de propriété intellectuelle. Elle voudrait doter l’espace communautaire

d’un outil de partage d’informations relatives à la propriété intellectuelle entre les services

de promotion et de contrôle afin de permettre une meilleure coordination des actions

entrant dans ce cadre. Pour y arriver, il est nécessaire d’améliorer l’environnement

juridique et institutionnel dans lequel évolue la propriété intellectuelle.

Si l’on veut optimiser les gains et bénéfices liés à l’interconnexion des services de

propriété intellectuelle des Etats membres de l’UEMOA, les innovations juridiques

suivantes paraissent incontournables :

1) l’institution du délit d’importation de marchandises de contrefaçon;

2) l’application de l’Accord sur les droits de propriété intellectuelle qui touchent au

commerce (Accord ADPIC) en ce qui concerne les mesures aux frontières ;

3) L’amélioration du fonctionnement des services de propriété industrielle des Etats

membres de l’UEMOA.

I.1. AMÉLIORER L’ENVIRONNEMENT JURIDIQUE DANS LE DOMAINE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

I.1.1. L’institution du délit d’importation de marchandises de contrefaçon

Les codes douaniers des Etats membres de l’Union avaient déjà des dispositions

permettant de faire respecter les droits de propriété intellectuelle (prohibitions relatives à la

protection intellectuelle). Aussi le Règlement N° 09/2001 portant code des douanes de

l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (livre I, chapitre 5, Annexe au

Règlement N°09/2001/CM/UEMOA) dispose en son article 18 : « sont considérées comme

prohibées toutes marchandises dont l’importation ou l’exportation est interdite à quelque

titre que ce soit, ou soumise à des restrictions, des règles de qualité, de conditionnement

ou à des formalités particulières ». En disposant ainsi, le code des douanes de l’Union

pose une règle générale de prohibition pour toute marchandise incorporant ou non un droit

de propriété industrielle. C’est le cas de l’importation des médicaments ou des armes à

feu, soumis à des règles et à des formalités particulières.

L’article 21 du même texte dispose ensuite que « sont prohibés à l’importation, exclus de

l’entrepôt et du transit, tous produits étrangers, naturels ou ouvrés, portant soit sur eux-

mêmes, soit sur des emballages, notamment caisses, ballots, enveloppes, bandes ou

étiquettes, une marque de fabrique ou de commerce, un nom, un signe ou une indication

94

quelconque de nature à faire croire qu’ils ont été fabriqués dans un Etat membre de

l’Union ou qu’ils sont d’origine communautaire ».

Un point de débat demeure cependant. L’importation des marchandises de

contrefaçon est-elle constitutive d’une infraction douanière ?

L’article 219 du code sénégalais des douanes définit l’infraction douanière comme étant

« toute action, omission ou toute abstention qui viole les lois ou règlements et qui est

passible d’une peine prévue par le Code douanier ».

L’article 170 du code burkinabè des douanes dispose : « Par infractions douanières, on

entend les infractions aux prescriptions du présent code et celles des lois et règlements

douaniers définis par l’article 1er ci-dessus ». Et dans les dispositions qui classent les

infractions douanières, nulle part il n’est fait mention du délit d’importation des

marchandises de marques contrefaites.

Toujours à ce sujet, en matière de contentieux répressif, l'édition 2007 de la

réglementation douanière CEMAC définit l'infraction douanière comme étant "tout acte ou

abstention qui viole les lois et règlements lorsque ceux-ci ont été pris en vertu d'une

délégation exprimée par la loi et qui est frappé d'une peine par le code des douanes".

Selon la même source, les infractions douanières visées sont :

« La contrebande : acte ayant pour effet d’éluder matériellement l’obligation de la

conduite en douane des marchandises ;

les importations et exportations sans déclarations : toute soustraction à l’obligation

de déclarer en détail les marchandises ;

Les fausses déclarations : toute déclaration inexacte, entachant les énonciations des

déclarations en détail ;

L’inexécution des engagements souscrits dans les acquits à caution et

soumissions : acte de violation des obligations relatives aux acquits à caution ;

l’opposition aux fonctions : tout acte entravant l’exercice des fonctions des agents de

la douane ».

Lors des échanges que la mission a eus avec les autorités douanières sénégalaises, pour

lever toute équivoque le Sénégal a pris la décision de créer cette nouvelle catégorie

d’infraction douanière : le délit d’importation de marchandises de marques contrefaites. Le

dossier qui a reçu un écho favorable au sommet de l’Etat, semble être très avancé et

pourrait aboutir avant la fin de l’année 2013. Nous recommandons cette démarche à tous

les Etats membres de l’UEMOA.

95

I.1.2. L’application de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (Accord ADPIC) en ce qui concerne les mesures aux frontières

Tous les pays membres de l’Union ont ratifié l’Accord de Marrakech du 15 avril 1994

instituant l’Organisation Mondiale du Commerce (Accord OMC). Parmi les pays de l’Union,

seule la Côte d’Ivoire répond au statut de pays en développement ; les autres pays sont

classés parmi les Pays les Moins Avancés (PMA).

Aux termes des dispositions transitoires (article 65 de l’Accord sur les ADPIC), la Côte

d’Ivoire bénéficiait d’un différé d’application des dispositions de l’Accord sur les ADPIC,

d’une durée de cinq (5) ans à compter du 1er janvier 1995. Ce délai est arrivé à expiration

le 31 décembre 2000.

Quant aux PMA que sont les autres pays membres de l’Union, ce délai était de dix (10)

ans, à compter du 1er janvier 1995. Il est arrivé à expiration le 31 décembre 2005. Sur

demande motivée d’un membre PMA, le Conseil des ADPIC peut accorder des

prorogations de délais19. Ce délai qui a été prorogé en faveur des PMA de l’Union va

arriver à expiration le 1er juillet 2013 et aucune mesure concrète aux frontières n’est prise.

La contrainte majeure liée à la mise en œuvre des mesures aux frontières demeure celle

liée à l’exécution des Lois de Finances des Etats membres de l’Union. Jusqu’à présent

toutes les marchandises s’acquittant de leurs droits d’entrée aux frontières entrent dans le

territoire communautaire. Désormais, celles qui seront soupçonnées de porter atteinte aux

DPI pourraient faire l’objet de retenues ou de saisies dans le pays d’importation. Ces

mesures aux frontières peuvent entraîner une baisse importante des recettes fiscales

suivant les pays et les produits.

a. Le fondement juridique des mesures aux frontières

Les mesures aux frontières font partie des moyens de faire respecter les DPI et sont

traitées par les articles 51 ss de l’Accord ADPIC.

Article 51 : « Suspension de la mise en circulation par les autorités douanières. Les

membres adopteront conformément aux dispositions énoncées ci-après, des procédures

permettant au détenteur d’un droit qui a des motifs valables de soupçonner que

l’importation de marchandises de marques contrefaites ou de marchandises de marques

pirates portant atteinte au droit d’auteur est envisagée, de présenter aux autorités

administratives ou judiciaires compétentes une demande écrite visant à faire suspendre

la mise en libre circulation de ces marchandises par les autorités douanières. Les

membres pourront permettre qu’une telle demande soit faite en ce qui concerne les

marchandises qui impliquent d’autres atteintes à des droits de propriété intellectuelle, à

condition que les prescriptions énoncées dans cette section soient observées.

Les membres pourront aussi prévoir des procédures correspondantes pour la suspension

par les autorités douanières de la mise en circulation de marchandises portant atteinte à

des droits de propriété intellectuelle destinées à être réexportées de leur territoire ».

19 Ils ont obtenu une prorogation jusqu’au 1er juillet 2013 par une Décision du Conseil des ADPIC du 29 novembre 2005.

96

Article 52 : « Demande : Tout détenteur de droit engageant les procédures visées à

l’article 51 sera tenu de fournir des éléments de preuve adéquats pour convaincre les

autorités compétentes qu’en vertu des lois du pays d’importation, il est présumé y avoir

atteinte à son droit de propriété intellectuelle, ainsi qu’une description suffisamment

détaillée des marchandises pour que les autorités douanières puissent les reconnaître

facilement… ».

A la lumière des dispositions susmentionnées, l’objectif visé par l’institution des

mesures aux frontières est de lutter contre le commerce des marchandises de

contrefaçon ; l’objet spécifique étant de lutter contre le commerce des

marchandises de marques contrefaites ou de marchandises pirates.

b. Les conditions à remplir pour obtenir la suspension de la mise en circulation

par les autorités douanières

Une demande écrite adressée aux autorités douanières à cet effet. Le demandeur doit :

faire la preuve de la titularité des DPI. Pas d’intérêt pas d’action, disent les juristes ;

établir le fondement juridique de sa demande, en s’appuyant sur des motifs valables ;

décrire en détail les marchandises qui font l’objet de contrefaçon c’est-à-dire les

marchandises originales et les signes distinctifs qui les accompagnent. La description

portera aussi sur l’emballage ; au besoin apporter les marchandises originales aux

autorités douanières ;

déposer une caution à la demande des autorités douanières dont le montant sera arrêté

en dernier ressort par ces dernières. Le montant sera équivalent à la valeur des

marchandises mises en cause.

Notons qu’aux termes de l’article 46 de l’Accord de Bangui révisé, outre le véritable

titulaire des droits, le licencié exclusif d’un DPI peut également introduire une demande de

suspension de la mise en circulation. Le fondement juridique d’une telle demande sera le

contrat dûment signé et enregistré suivant les lois en vigueur dans le pays d’importation.

La réponse des autorités douanières doit intervenir dans un délai maximum de trente (30)

jours en accordant ou en refusant la suspension de la mise en circulation des

marchandises. Si ce délai n’est pas respecté, intervient la levée de la suspension. Des

dommages et intérêts pourront être versés à l’importateur, dans les cas où la retenue

n’aurait pas été effectuée de bonne foi par les autorités douanières.

c. Les marchandises concernées par les mesures aux frontières

Au sens de l’Accord sur les ADPIC, les marchandises de marques contrefaites sont

« toutes les marchandises, y compris leur emballage, portant sans autorisation une

marque de fabrique ou de commerce qui est identique à la marque de fabrique ou de

commerce valablement enregistrée pour lesdites marchandises ou qui ne peut être

distinguée dans ses aspects essentiels de cette marque de fabrique ou de commerce, et

qui de ce fait porte atteinte aux droits du titulaire de la marque en question en vertu de la

législation du pays d’importation ».

97

Entrent dans cette définition : les marques de commerce ou de fabrique protégées,

collectives ou individuelles. L’Accord de Bangui les désigne sous le vocable de marques

de produits ou de services.

Quant aux marchandises pirates portant atteinte au droit d’auteur, elles s’entendent de

« toutes les copies faites sans le consentement du détenteur du droit ou d’une personne

dûment autorisée par lui dans le pays de production et qui sont faites directement ou

indirectement à partir d’un article dans les cas où la réalisation de ces copies aurait

constitué une atteinte au droit d’auteur ou à un droit connexe en vertu de la législation du

pays d’importation ».

Sont visés par cette définition, tous les objets protégés par le droit d’auteur. Pour

l’essentiel et en ce qui pourrait concerner les pays de l’Union, il s’agit des œuvres

musicales, phonographiques ou vidéographiques (cassettes audio simples, CD, VCD,

DVD), les programmes d’ordinateurs et les dessins et modèles industriels.

Quid des marchandises en transit ? L’Accord sur les ADPIC n’oblige pas les Etats

membres à appliquer les procédures de suspension de la mise en circulation aux

marchandises en transit. Mais la loi type de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD)

recommande vivement de les inclure parmi les marchandises pouvant faire l’objet de

mesures aux frontières20.

d. Les obligations des Etats découlant des articles 51 et ss de l’Accord sur les

ADPIC

Les obligations des Etats membres de l’OMC ne sont pas énumérées par l’Accord. Elles

consistent en des mesures de type législatif, réglementaire et institutionnel ainsi qu’à la

prise de dispositions pratiques nécessaires aux frontières afin d’empêcher la mise en

circulation des marchandises de contrefaçon effective dans le territoire des Etats membres

de l’Union. Ce sont des mesures de lutte contre la contrefaçon extra muros.

Constitués en Union douanière et évoluant dans un marché commun, les Etats membres

de l’Union doivent par conséquent prendre des mesures en harmonie à leurs frontières et

même aux frontières des Etats non membres de l’Union. Tout comme l’institution du Tarif

extérieur commun (TEC) aux Etats de l’Union, il y a également lieu d’instituer des mesures

communes et uniformes aux frontières des Etats membres de l’Union. C’est la raison pour

laquelle, outre le renforcement du dispositif réglementaire et institutionnel21 au

niveau de chaque Etat membre de l’Union, nous recommandons l’élaboration d’un

Règlement communautaire portant sur les mesures aux frontières de l’Union

concernant des marchandises portant atteinte aux droits de propriété intellectuelle.

Le projet de règlement communautaire pourrait à cet effet s’inspirer de la loi type de

l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD).

20 Organisation Mondiale des Douanes (OMD), Législation nationale type visant à mettre en œuvre aux frontières des mesures équitables, efficaces et conformes à l’Accord sur les ADPIC, note de présentation page 6.

98

I.1.3. L’adaptation du régime des taxes applicables aux marques de produits et de services

Dans la procédure d’enregistrement des marques de produits ou de services, l’OAPI utilise

la Classification Internationale de Nice ; cette classification compte 42 classes de produits

et de services. La taxe que le déposant verse à l’OAPI pour l’enregistrement d’une marque

verbale, selon le tarif actuellement en vigueur à l’OAPI, est de 400 000 FCFA. Cette taxe

d’enregistrement couvre trois classes de produits ou de services. Au-delà des trois

classes, le déposant paie une surtaxe par classes supplémentaires. En général les PME

et PMI des pays de l’Union ne fabriquent pas une gamme variée de produits au point

d’effectuer un dépôt couvrant toutes les trois classes. Elles revendiquent en général une

classe de produit ou de services.

Partant de ce fait et de la faiblesse des moyens financiers des PME et PMI des pays de

l’Union, il conviendrait d’adapter le régime applicable aux marques de produits et de

services, à leurs besoins. Cette adaptation consisterait à offrir au déposant la possibilité

de déposer dans une seule classe de produits ou de services, à un coût moindre.

Cette adaptation va certainement augmenter le volume de dépôt des marques et

améliorer le niveau de protection des marques de produits d’origine communautaire.

I.1.4. Rendre obligatoire la protection des marques des produits d’origine

communautaire

L’article 1er de l’Accord de Bangui révisé dispose que la marque de produits ou des

services est facultative, mais que les Etats membres peuvent la déclarer obligatoire pour

les produits ou services qu’ils déterminent. Ceux qui n’apposeront pas la marque

obligatoire sur les produits désignés seront punis d’une amende de 1 000 000 de F CFA à

2 000 000 F CFA.

Il va sans dire que cet article vise des produits stratégiques pour le développement

économique des pays ; il vise aussi des produits de type particulier comme les

médicaments. Certains produits d’origine communautaire pourraient faire partie de cette

catégorie de produits à protéger.

I.1.5. Rendre obligatoire l’enregistrement des noms commerciaux des entreprises exerçant leurs activités dans les pays de l’Union

Le nom commercial est la dénomination sous laquelle est connu et exploité un

établissement commercial, industriel ou artisanal. Il se distingue de la marque qui, plutôt

sert à distinguer les produits ou les services. C’est un signe verbal servant à distinguer les

entreprises à caractère industriel, commercial ou de prestation de services, peu importe

que l’entreprise soit individuelle ou collective. Souvent il tient lieu également de marque de

produits ou de services. Dans les Etats membres de l’Union, la vie économique est

animée par plusieurs dizaines de milliers d’entreprises commerciales et de services.

Autant d’entreprises, autant de noms commerciaux. Pour les entreprises, le nom

commercial est d’une importance capitale sur plusieurs plans.

99

D’abord, c’est le premier élément de l’identité de l’entreprise ; les autres éléments étant le

secteur d’activités et la forme juridique de l’entreprise.

Ensuite, lorsqu’il tient lieu de signe servant à distinguer les produits ou les services offerts

par cette entreprise, son importance s’affirme davantage et lui fait assumer plusieurs

fonctions : une fonction de désignation et de distinction du produit, une fonction de

communication avec le consommateur, une fonction publicitaire et une fonction de

garantie de la qualité du produit ou du service.

Enfin, il est indéniable que l’exactitude et la précision de l’identité des entreprises sont

une préoccupation constante des Administrations économiques et fiscales des Etats.

C’est pourquoi en France par exemple, dès l’immatriculation de la société au registre du

commerce, le Greffier doit transmettre le numéro d’identification à l’Institut National des

Statistiques et des Etudes Economiques (INSEE) qui lui attribuera à son tour un numéro

devant figurer dans tous les papiers d’affaires de la société et servir à l’Administration

publique.

Il est important aussi de relever que l’identité exacte des entreprises est un gage de

sécurisation des intérêts des tiers. C’est pourquoi le Traité portant Harmonisation du droit

des Affaires en Afrique a institué en Fichier Régional destiné à centraliser tous les

renseignements relatifs aux entreprises (article 20 de l’Acte Uniforme portant sur le Droit

Commercial Général, Traité OHADA entré en vigueur en 1998). Le nom commercial fait

partie des renseignements à fournir au service du Fichier Régional.

D’où la nécessité d’organiser sa protection au niveau de l’Union en visant les objectifs

suivants :

assurer une meilleure identification des entreprises installées sur le territoire de

l’union ;

éviter les dénominations identiques ou similaires d’entreprises installées sur le

territoire communautaire ;

assurer une protection efficace des noms commerciaux d’entreprises installées sur

le territoire communautaire ;

contribuer à l’assainissement de la concurrence entre les entreprises installées dans

le territoire communautaire ;

stocker et gérer les bases de données sur les dénominations d’entreprises installées

sur le territoire communautaire.

L’enregistrement des noms commerciaux est rendu obligatoire au Sénégal et en

Côte d’Ivoire et au Togo. Certains pays comme la Guinée Bissau et le Burkina Faso

s’y préparent. En outre, l’institution de l’enregistrement obligatoire des noms

commerciaux constituerait une source de recettes financières pour les Services de

propriété industrielle des Etats de l’Union.

100

I.1.6. Protéger les indications géographiques de l’Union

L’annexe VI de l’Accord de Bangui traitant de la protection des indications géographiques,

n’est pas valorisée. L’Afrique subsaharienne en général et les pays de l’Union en

particulier regorgent de produits dont la qualité intrinsèque est intimement liée aux

caractéristiques géo climatiques des localités dans lesquelles elles sont produites. Ces

produits peuvent faire l’objet de protection par le système des indications géographiques.

Depuis plusieurs déjà, l’OMPI en a fait son cheval de bataille au profit de pays africains

membres de l’OAPI. L’OAPI vient de prendre le relais en créant un service de promotion

des indications géographiques depuis quelques années déjà.

A l’exemple de l’Union Européenne qui a une réglementation rigoureuse en la matière,

l’UEMOA, qui regroupe des pays à dominance agricole, devrait également se saisir de ce

dossier afin de rendre effective la protection des Indications géographiques des pays de

l’Union. La Cote d’Ivoire qui a pris un Décret portant création d’un Comité sur les

indications géographiques pourrait inspirer les autres pays de l’UEMOA.

I.1.7. Instituer le signe distinctif de l’Union pour les produits sensibles et/ou les produits d’origine communautaire

Ce signe distinctif (label, logo…), reconnaissable par tous les services des douanes des

Etats membres et par les consommateurs, devrait faire l’objet d’une protection et d’une

sécurisation renforcées. Bien entendu, par un acte communautaire, l’Union devrait en

déterminer les conditions d’obtention et d’apposition sur les produits communautaires.

I.1.8. Réduire les délais de traitement des dossiers de protection

La réduction des délais de traitement des dossiers par l’OAPI, Office commun à tous les

Etats de l’Union, est une nécessité. La procédure d’enregistrement d’une marque peut

durer sept (7) mois, sinon un an !!! Sept (7) mois au cours desquels le déposant ne reçoit

aucune information sur son dossier. Aucun accusé de réception du dossier de la part de

l’OAPI ! Selon les responsables des structures nationales de Liaison des Etats membres

de l’UEMOA que nous avons rencontrés au cours de notre mission, ce silence ne

crédibilise pas le système OAPI aux yeux des opérateurs économiques.

Au contraire, cette lenteur et le silence qui l’accompagnent, insécurisent les

investissements et conduisent à un désintérêt croissant des opérateurs économiques vis-

à-vis des services rendus par l’OAPI. Certains utilisateurs demandent tout simplement à

l’OAPI de faire preuve de professionnalisme.

I.1.9. Introduire les aspects liés aux brevets et marques dans les procédures

d’enregistrement, d’homologation et de délivrance des AMM dans les Etats

membres de l’UEMOA

L’examen des dossiers d’enregistrement des médicaments et de délivrance des AMM

devrait désormais prendre en compte les aspects liés au brevet. Le médicament pour

lequel le fabriquant demande une Autorisation de mise sur le marché est-il toujours

breveté ? Est- il breveté à l’OAPI ? Le brevet est- il toujours en vigueur ?

101

Les annuités sont-elles régulièrement payées à l’OAPI ? La marque du médicament a-t-

elle été enregistrée à l’OAPI ?

Est-elle toujours en vigueur ? Des réponses claires à ces questions devraient permettre

aux administrations de contrôle des médicaments de les confronter aux informations

contenues dans la base de données de l’OAPI ; nul doute que la prise en compte des

aspects liés à la propriété industrielle dans les procédures de d’enregistrement des

médicaments permettrait d’améliorer les mécanismes de contrôle de la qualité, des coûts

et des circuits de distribution des produits pharmaceutiques.

I.2. AMÉLIORER LE CADRE INSTITUTIONNEL DE GESTION DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

L’état des lieux a révélé que les services de propriété intellectuelle des Etats membres de

l’UEMOA connaissent d’énormes difficultés de fonctionnement : manque de moyens

financiers, insuffisance de moyens matériels, manque de ressources humaines…Afin

d’améliorer le fonctionnement de ces services l’étude formule les propositions suivantes.

I.2.1. L’érection de toutes les SNL/OAPI en Offices de propriété industrielle autonomes

Dotées de peu de moyens financiers, les Structures nationales de Liaison avec l’OAPI

fonctionnent comme des directions centrales des Ministères chargés de l’industrie.

Compte tenu de l’importance des besoins en propriété industrielle et du rôle que joue

désormais ce domaine dans l’espace communautaire, les services de propriété industrielle

des Etats membres de l’Union devraient être financièrement autonomes, doublé d’une

autonomie administrative et de gestion. Les Conseils et Comités de coordination et de

développement de la propriété intellectuelle serviraient alors d’organes d’orientation des

pouvoirs publics et de définition des politiques de propriété intellectuelle dans chacun des

Etats de l’Union.

I.2.2. L’informatisation de la gestion de la propriété littéraire et artistique au sein des Bureaux de droit d’auteur des Etats de l’Union

Certains Bureaux de droit d’auteur utilisent le logiciel WIPOCOS pour la gestion collective

des droits d’auteur, mais la majorité des Bureaux de droit d’auteur jusque-là ne sont pas

informatisés. L’utilisation du logiciel WIPOCOS devrait être encouragée.

I.2.3. La mise en application des textes sur la rémunération pour copie privée

Il est important que les textes sur la copie privée soient appliqués afin d’améliorer non

seulement la rémunération des auteurs, mais également le fonctionnement des Bureaux

de droit d’auteur.

102

I.2.4. La création d’un service de propriété intellectuelle au sein de l’UEMOA

Ce service aurait les missions suivantes :

- identifier les besoins et actions prioritaires de l’Union en matière de propriété

intellectuelle, en relation avec les Etats ;

- concevoir des instruments et outils harmonisés de mise en œuvre des actions et

besoins prioritaires de l’Union en matière de propriété intellectuelle ;

- coordonner les activités du Réseau des services de propriété intellectuelle des Etats

membres de l’UEMOA.

I.2.5. Le renforcement de la coopération entre l’UEMOA, l’OAPI et l’OMPI

La coopération entre l’UEMOA et l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle est

une réalité depuis le 13 Décembre 2005. Elle devrait être renforcée. Par ailleurs, l’UEMOA

devrait développer des liens de coopération avec les institutions en charge des questions

de propriété intellectuelle telle que l’OMPI, l’International Trade mark Association

(INTA/USA), l’Organisation pour l’Harmonisation du Marché Intérieur (OHMI), l’Office

américain des brevets et l’Office canadien des brevets, l’office Japonais des brevets,

l’office chinois des brevets. Ce type de coopération permet aux autorités de l’Union de

suivre l’évolution et les enjeux de la propriété intellectuelle au niveau régional et mondial.

C’est le déficit de la coopération entre l’UEMOA et les institutions intergouvernementales

de propriété intellectuelle qui est à l’origine des errements juridiques observés au niveau

régional sur le Projet de création de l’Office Panafricain de la Propriété Intellectuelle.

I.2.6. Améliorer le fonctionnement des institutions judiciaires compétentes en matière de propriété intellectuelle

Dans les pays membres de l’Union, les actions civiles sont les plus fréquentes en matière

de contrefaçon, leur but étant la réparation du préjudice subi par le propriétaire du signe

distinctif, du dessin et modèle enregistré ou du titulaire des droits d’auteur. Suivant les

pays, les juridictions compétentes saisies sont les tribunaux de Grande instance, les

tribunaux de 1ère Instance ou les tribunaux de commerce. Les voies de recours sont celles

prévues par le droit commun : la voie d’Appel et la cassation.

Les procès sont conduits par des juges inexpérimentés et ayant une formation insuffisante

en propriété intellectuelle. Bien souvent, les magistrats eux - mêmes avouent leur

inexpérience dans la conduite des procès portant sur la violation des droits de propriété

intellectuelle. D’où la longueur des procès et la mauvaise qualité des jugements rendus en

la matière. En outre rares sont les magistrats ayant suivi une formation suffisante pour

juger convenablement un contentieux en contrefaçon. Et ceux qui ont bénéficié des

formations, le plus souvent après leur formation, sont nommés dans d’autres juridictions

régionales où appelés à d’autres fonctions. Quelques années plus tard, ces

connaissances acquises au cours de la formation se dissipent et du fait de l’évolution

rapide des législations en matière de propriété industrielle, sont également vite

dépassées.

L’indépendance du juge est mise à rude épreuve du fait des multiples pressions des

pouvoirs économiques et politiques qu’ils subissent lors des procès à caractère

103

économique que sont les procès en contrefaçon. Le droit devient difficile à dire et la

décision de justice qui en résultera ne peut être que de moindre qualité, sinon partisane.

Les auxiliaires de justice que sont les Avocats et les huissiers ne sont guère outillés pour

aider le juge à dire le droit. Certains avocats confondant parfois même brevet et marque !

Du fait qu’ils ne sont pas formés en propriété intellectuelle, les huissiers ne peuvent

effectuer des saisies des produits contrefaisants régulières. Il en est de même des officiers

de police judiciaire.

I.2.7. L’organisation et la promotion de la profession de mandataire et conseils en propriété industrielle

Un mandataire professionnel en propriété industrielle agréé est une personne physique ou

morale qui effectue à titre habituel et rémunéré des opérations de propriété industrielle. La

profession de Mandataire est réglementée par l’Organisation Africaine de la Propriété

intellectuelle. C’est une profession libérale organisée, comparable à la profession d’avocat

ou de notaire. Les conditions d’accès à cette profession sont notamment :

- avoir le niveau et les qualifications requis (diplômes et expériences nécessaires) ;

- avoir subi avec succès le concours d’obtention du titre de Conseil en propriété

industrielle ; le concours est organisé par l’OAPI ;

- jouir de tous ces droits civiques ;

- disposer de locaux d’exercice jugés suffisants et appropriés ;

- avoir une assurance professionnelle et de responsabilité civile ;

- être de bonne moralité.

Au 31 Décembre 2012, l’espace OAPI comptait 52 mandataires agréés en exercice. Dans

les Etats membres de l’UEMOA, à la même date l’on ne comptait que 10 conseils agréés

en exercice. Etant une profession récente, elle mériterait d’être bien encadrée pour éviter

les vicissitudes et égarements des professions non réglementées. 95% des dépôts

effectués à l’OAPI le sont par l’intermédiaire des conseils en propriété industrielle agréés

auprès de l’OAPI. La crédibilité du système de propriété intellectuelle dépend du niveau,

des compétences et de l’intégrité des professionnels de la propriété intellectuelle.

II. DU DISPOSITIF PHYSIQUE DE MISE EN RÉSEAU DES

ORGANISATIONS ET STRUCTURES DE GESTION DES

104

DROITS DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE DANS LES

ETATS MEMBRES DE L’UEMOA

II.1. METHODOLOGIE RETENUE POUR LA MISE EN RESEAU PHYSIQUE

L’approche, que nous avons arrêtée dans la conception du réseau physique,

commence par une première phase de délimitation ou de confirmation de la

couverture géographique des pays concernés par la question. Par la suite il nous a

été donné de définir les différents type de données à traiter dans le cadre des droits

de propriété intellectuelle dans cet espace géographique et d’en cerner les acteurs

impliqués dans leurs gestions.

La seconde phase, plus technique, a consisté à mener une étude technique de

l’existant en matière d’outils informatique d’exploitation et de réseaux de

transmissions des données.

La troisième et dernière phase de notre approche se résume au choix d’un point

central numérique de traitement des données central ainsi que la proposition

technique finale de mise en réseau physiques des acteurs qualifiés dans la gestion

centralisée des droits de propriété intellectuelle des pays membres de l’UEMOA.

Espaced'u lisa sa on

LesDonnées

Lesacteurs

Lesou lsd'exploita on

Lesmoyensdetransmission

II.2. DETERMINATION DE L’ESPACE GEOGRAPHIQUE

105

Les termes de références de la mission définissent clairement l’espace géographique

concerné par l’étude de mise en réseau physique. IL s’agit notamment :

1- Burkina Faso

2- Burkina Faso (UEMOA)

3- Bénin

4- Côte d’Ivoire

5- Guinée Bissau

6-Mali

7- Niger

8- Sénégal

9-Togo

En sus des pays membres de l’UEMOA, il ressort que le traitement des droits de propriété

intellectuelle est tributaire d’un autre pays non membre de l’UEMOA mais fortement

impliqué sur la question. Il s’agit donc d’intégrer le Cameroun dans la mise en réseau

physique.

II.3. POINT SUR LES DONNEES TRAITEES

106

Les organisations que nous avons visitées dans le cadre de notre mission traite

chacune de données spécifiques liées aux droits de propriété intellectuelles. IL s’agit

de :

II.4. LA COMMUNAUTE DES ACTEURS TROUVES

Les acteurs que nous avons identifiés lors de nos visites peuvent s’organiser en

deux types : ceux que nous appellerons les acteurs « Ressources » qui auront pour

activités de recevoir les données sur les droits de propriété intellectuelle , de les

archiver , de les traiter si nécessaire et de les mettre à disposition d’autres acteurs

que nous allons nommer les acteurs « Emplois ».

Le tableau ci dessous présente la liste des acteurs Ressources

TABLEAU N°15

SNL/ OAPI

Bureaux des Droits d’auteurs et droits voisins

Directions du contrôle des médicaments

Direction du Commerce Intérieur

Directions du Commerce extérieur

Institutions de Gestion des Ressources Génétiques

Directions de la culture

L’analyse du flux d’information entre ces acteurs ressort qu’il existe deux principales

source de traitement de l’information : la première est L’OAPI , qui, à travers les

agences locales OAPI, permet aux usagers communautaires, aux directions

nationales de gestion des médicaments, aux institutions de gestion des ressources

génétiques , de faire enregistrer toutes les informations de droits de propriété

intellectuelle liées à leurs activités respectives.

BREVETS MODELES D’UTILITE MARQUES NOMS COMMERCIAUX DESSINS & MODELES

INDUSTRIELS VARIETES VEGETALES INDICATIONS GEOGRAPHIQUES

DROITS D’AUTEURS DROITS VOISINS

RESSOURCES CULTURELLES

MEDICAMENTS

RESSOURCES GENETIQUES

107

La seconde source est le bureau national des droits d’auteurs qui traite directement

avec les usagers communautaires ainsi que la direction nationale de gestion des

ressources culturelles.

S’il est clairement établie une relation opérationnelle et directe entre le ministère de

la culture et le bureau des droits d’auteurs, il n’en est pas de même entre le Ministère

du commerce et l’OAPI à travers leurs directions spécialisées (commerce extérieur,

intérieur et SNL OAPI).

Le tableau ci dessous donne la liste des acteurs Emplois

Directions des Douanes

Les Chambres de Commerce et d’Industrie

Les Bureaux de Lutte contre la fraude et la

contre façon

La Police des Frontières

La Police Economique

108

Le flux d’informations est traité dans un seul sens. Ces acteurs ne peuvent que

recevoir les données disponibles au niveau des SNL OAPI et Bureaux des Droits

d’auteurs.

II.5. ANALYSE DES OUTILS D’EXPLOITATION EXISTANTS

Outils Etat des lieux Observations

Serveur de base de

données

Existant uniquement au

niveau des Bureaux de

droits d’auteurs

Cependant l’OIPI et l’ASPIT a

entamé des ébauches

Logiciel de Base de

données

Wipocos

Corman

Mimosa

En cours d’approche à l’OIPI et

ASPIT

Ordinateurs et

Accessoires Existant

A requalifier en fonction de la

taille et la qualité des données à

traiter

Serveur d’archivage

électronique de

documents

Inexistant

109

II.6. LES RÉSEAUX EXISTANTS

Outils Etat des lieux Observations

Réseau câblé Existant

Besoin de certification et d’amélioration pour répondre aux

standards LAN en cours. La majorité des acteurs utilisent les

connexions WIFI

Accès Internet Existant La majorité des acteurs ont accès à l’Internet

Réseaux Distants Inexistant

A l’exception de la douane et la Direction de médicaments au

Sénégal et en Côte d’ivoire , il n’existe aucune autre

interconnexion opérationnelle entre les acteurs.

II.7. LES SOLUTIONS PROPOSÉES

Nous proposons des solutions techniques de mise en réseaux des acteurs basées

sur le choix d’un point focal qui constituera le point d’atterrissage ou de départ de

toutes les données provenant ou à destination d’un pays membre. Ensuite il sera

mis en place une centrale de gestion de base de données au niveau du Siège de

L’UEMOA à Ouagadougou qui fédèrera toutes les données provenant des acteurs.

II.7.1. La SNL/OAPI comme point focal

Compte tenu de sa position très avancée dans l’exploitation des données de

propriété intellectuelle sur le plan r, à travers l’OAPI à Yaoundé, la SNL/OAPI se

positionne comme le meilleur point focal pour jouer le rôle de point d’entrée et de

sortie numérique des données dans chaque pays.

Les éléments suivants nous ont aussi permis de faire le choix de la SNL/OAPI

comme point focal :

• Fédérer le plus d’acteurs opérationnels

• Existence de base de données régionale exploitable

• Expertise des intervenants

• Incidence des données traitées sur le commerce extérieur.

• Les textes et lois en vigueur

• Les études déjà menées sur le sujet

Chaque point focal sera organisé en réseau privé virtuel (VPN) à travers une

technologie Radio (pour les services d’une même ville) et Satellite (pour les services

situés entre plusieurs villes). Nous commencerons par le Point focal de la capitale

de l’Etat membre dans cette phase de notre étude. Pour cela un réseau privé virtuel

sera déployé à travers une solution Radio (Boucle Locale point à point ou point à

multipoints) sur une fréquence d’émission/réception non saturée et disponible. Cette

infrastructure sera constituée d’une dizaine de services environ qui sont :

SNL/OAPI ;

Bureau des droits d’auteurs ;

Direction des Médicaments ;

Direction de la pharmacopée traditionnelle ;

110

Chambre de commerce ;

Direction du Commerce Extérieur ;

Direction de la culture ;

Douane ;

Lutte contre la fraude ;

Police économique ;

Police des frontières ;

Chercheurs ;

Ressources génétiques.

L’implémentation d’un serveur redondant au niveau du point focal permettra une

fédération de toutes les informations des services de propriété intellectuelle du pays

membre. L’accès au serveur se fait en temps réel et de façon dynamique. La base

de données exploitée pourra être mise à jour ou consultée.

111

L’infrastructure WAN permettra à tous les services de travailler comme s’ils étaient

dans un vaste réseau LAN malgré les distances géographiques entre eux. Il reste

entendu que la configuration du routage IP reste l ‘élément le plus important dans la

réalisation d’une telle infrastructure. Le plan d’adressage global du réseau devra être

bien défini avant le lancement du réseau afin d’éviter des collisions ou les risques

d’attaques informatiques.

II.7.2. Les technologies réseaux proposées

II.7.2.1. La boucle locale radio

Le site central (Point Focal) sera équipé de :

- une station de base complète et son secours (1+1) ;

- un minimum de 4 antennes sectorielles pour couvrir 360° ;

- un ordinateur de bureau muni de logiciel de supervision du réseau ;

- un pylône auto stable d de hauteur suffisante à installer sur le site du point

focal ;

- un coffret informatique et accessoires ;

- un commutateur CISCO 2950 ou 2960 de 12 ports ;

- un routeur série CISCO 2800 avec deux ports Ethernet ;

- câbles de données à haut gain ;

- cordons RJ45/RJ45 catégorie 6.

La station de base devra disposer de deux modules d'alimentation redondante de

220 V et être capable de gérer au moins 4 antennes sectorielles simultanément. Elle

doit offrir des fonctionnalités étendues de pointage, de qualité de service (QoS) bout

en bout et de SLA (prise en charge des débits minimum garantis et des débits

maximum garantis par utilisateur et par direction). La station de base devra permettre

l'utilisation des options de sécurité et de filtrage suivants : chiffrement des

transmissions et contrôles d'accès avec filtrage à partir d'adresse IP et/ou MAC.

L'installation de paratonnerre et de balise n'est pas nécessaire. Par ailleurs, il faudra

prévoir des travaux de relèvement pour les sites avec paratonnerre existant. Tous les

équipements devront être reliés correctement à la terre existante.

Le Site abonné (Acteur de propriété intellectuelle) sera équipé de :

- un point d'accès client ou CPE ;

- un routeur série CISCO 1800 avec deux ports Ethernet ;

- un mât ou pylône de hauteur suffisante avec une antenne unidirectionnelle ;

- câbles de données à haut gain ;

- cordons RJ45/RJ45 catégorie 6.

L'équipement de l'abonné doit assurer la connexion du client à la station de base

situé sur le site central.

Les débits bruts de chaque CPE doit être au minimum de 2 Mbps pour plusieurs

utilisateurs.

112

II.7.2.2. Le VSAT

L’infrastructure inter pays de l’union sera basée sur la toile internet qui servira de

plateforme pour monter un réseau privé Virtuel. La technologie la plus adaptée et la

mieux accessible à tous les pays est le satellite,avec une solution technique VSAT.

Ce réseau couvrira les sites ci - dessous :

CENTRE DE TRAITEMENT UEMOA

SNL/OAPI Burkina (DGPI) ;

OIPI - Côte d’ivoire ;

ASPIT Sénégal ;

SNL/OAPI Guinée Bissau ;

SNL/OAPI Mali (CEMAPI) ;

SNL/OAPI Togo (INPIT) ;

SNL/OAPI Bénin (ANaPI) ;

SNL/OAPINiger (DGPI).

113

Afin de garantir les meilleures performances, la fourniture de l’accès internet devra

être réalisée via un Hub connecté à des opérateurs Internet de Tiers-1 en Europe et

aux Etats Unis.

Le satellite sélectionné devra offrir une couverture puissante et uniforme sur

l’ensemble des pays de l’UEMOA.

La disponibilité du réseau offerte par l’opérateur devra être égale ou supérieure à

99.5% annuellement.

Le service d’accès internet proposé devra permettre le partage de la bande passante

entre les différents sites, de gérer la capacité en groupes et sous-groupes, de

personnaliser et garantir des niveaux de service (SLA) et de suivre l’utilisation de la

bande passante d’une manière globale et site par site.

Les équipements devront être compatibles avec les standards des

télécommunications par satellite tels que DVB-S2.

L’accès internet offrira nativement un service de Voix sur IP (VoIP) ainsi qu’une

option de Trunk SIP ainsi qu’un service de Pare Feu avec inspection de paquets

(deep inspection – DPI) et de filtrage de contenu afin de soutenir la politique de

gestion de la qualité de service (QoS) qui sera mise en place.

114

La capacité satellitaire devra être dédiée depuis le Hub du fournisseur d’accès

Internet et permettre ainsi une flexibilité et un contrôle complet des réseaux des

points focaux de l’UEMOA. L'administrateur du réseau aura toute la latitude de

gérer, partager, administrer la bande passante à sa guise mais aussi de créer de

nouveaux services selon les besoins de l'exploitation.

La plateforme permettra à l’administrateur réseau de l’UEMOA de diviser et de gérer

sa capacité dédiée en sous-groupes, de personnaliser des niveaux de services

(SLA) pour chaque unité opérationnelle ou site distant en favorisant donc

l'optimisation des ressources réseau.

L’augmentation du nombre de sites ne remet pas en cause l’infrastructure de base

qui est évolutive en fonction de la bande passante. Chaque site (point focal) peut

être personnalisé individuellement : la bande passante allouée et le ratio de partage

de cette dernière peuvent être fixés pour chaque site distant.

Les outils et fonctionnalités dont disposera l’UEMOA incluent :

la mise en service, le contrôle et le suivi des points focaux ;

les performances du réseau ;

un haut niveau de SLA ;

une solution d'avenir ;

les applications supportées :

- LA NAVIGATION SUR LE WEB (HTTP)

- LE COURRIER ELECTRONIQUE (SMTP, IAMP, POP3…)

- LE PROTOCOLE DE TRANSFERT DE FICHIERS (FTP)

- LA VIDEOCONFERENCE

- LES APPLICATIONS D’ENTREPRISE

- LA VOIX SUR IP (VOIP)

- ET TOUT AUTRE PROTOCOLE TCP/IP CONFORME.

115

II.7.2.3. Le système de routage proposé

Il sera attribué un plan d’adressage à chaque entité concerné par le réseau. Une

plage d’adresse de sous réseau IP sera affecté sur chaque routeur de tête installé au

niveau de chaque entité.

Ces adresses seront mappées sur celle du routeur principal de la SNL/OAPI pays

afin d’en assurer la transition opérationnel avec les routeurs de tête installés au

niveau du centre de Traitement de l’UEMOA à Ouagadougou.

La bonne maîtrise de cette procédure d’attribution des routes IP facilitera les

échanges et les transmissions de données entre tous les acteurs du réseau global et

permettra surtout d’éviter des collisions et congestions du réseau. Toute chose qui

pourrait être préjudiciable au bon fonctionnement du Réseau et en empêcher son

succès.

116

II.7.2.4. Les outils de sécurité du réseau

Compte tenu de l’utilisation de l’internet comme outils de partage des données avec

des acteurs communautaires non connectés ni par la technologie Boucle Locale

Radio que celle du VSAT, il est impératif de constitue rune batterie de protection

contre les intrusions et les attaques de tout genre.

Pour cela il sera créé une zone dite démilitarisée (DMZ) dans laquelle nous allons

installer les services ou données que le centre de traitement des données de

L’UEMOA souhaiterait mettre à la disposition des acteurs communautaires.

Il sera aussi installé dans cette même zone unserveur Proxy qui jouera le rôle de

serveur antivirus à l’entrée du réseau. En clair, tout le trafic des données utilisant

l’environnement internet (Web, messagerie, etc…) va transiter par ce serveur avant

d’atteindre la destination finale, en passante par le toilettage des données de leurs

codes malicieux.

La deuxième Zone démilitarisée (DMZ) sera dédiée aux acteurs spécifiquement

connectés via les liaisons Boucle locale radios et IP par VSAT. Dans cette zone

seront installés les serveurs dédiés aux données spécifiques citées ci dessous.

II.3. LE PLAN DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU DANS LES ETATS MEMBRES (VOIR ANNEXE 3)

117

III. LES BASES DE DONNÉES ET LES INFORMATIONS EN

PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE A PARTAGER AU SEIN DU

RESEAU

Toutes les bases de données et les informations sur la propriété industrielle à mettre sur la toile, comme indiqué dans l’étude, ne sont disponibles qu’au siège de l’OAPI basé à Yaoundé. Toute hypothèse relative à leur disponibilité, utilisation, exploitation et partage en réseau ne peut être envisagée et validée qu’en accord avec cette institution. Les Termes de références de la mission n’ayant pas prévu un séjour auprès de cette institution, à ce stade de l’étude l’architecture réseau reste donc pour le moment virtuelle et ne saurait être opérationnelle sans ces bases de données. Quant aux bases de données sur le droit d’auteur et les droits voisins, elles sont disponibles et accessibles auprès des Bureaux de droit d’auteur des Etats membres de l’Union. Certaines données restent à rassembler auprès des Etats membres telles que les données sur les MTA, les ressources génétiques et phytogénétiques, les savoirs traditionnels, les médicaments enregistrés, les indications géographiques à protéger ainsi que les éléments du patrimoine c ulturel des Etats membres de l’union. Le schéma ci –dessous traduit le flux opérationnel de la gestion des bases de données liées à la propriété intellectuelle :

118

III.1. LA BASE DE DONNÉES SUR LES BREVETS D’INVENTION

III.1.1. Les brevets « nationaux »

III.1.2. Les brevets « étrangers »

III.1.3. Les brevets tombés dans le domaine public

III.1.4. Les Médicaments traditionnels améliorés (MTA) des Etats membres de

l’Union

III.1.5. Les inscriptions dans le registre spécial des brevets d’invention

III.1.6. Liens vers la base de données Brevets de l’OMPI (28 millions de brevets)

III.1.7. Les Autorisations de mise sur le Marché (AMM) délivrées par les Etats

III.2. LA BASE DE DONNÉES SUR LES MODÈLES D’UTILITÉ

119

III.2.1. Les modèles d’utilité « nationaux »

III.2.2. Les modèles d’utilité « étrangers »

III.2.3. Les modèles d’utilité tombés dans le domaine public

III.2.4.Les inscriptions en matière de modèles d’utilité

III.3. LA BASE DE DONNÉES SUR LES MARQUES DE PRODUITS ET DE SERVICES

III.3.1. Les marques « nationales »

III.3.2. Les marques « étrangères »

III.3.3. Les inscriptions dans le registre spécial des marques

III.3.4. Liens vers la base de données Marques de l’OMPI (10 millions de marques)

III.4. LA BASE DE DONNÉES SUR LES NOMS COMMERCIAUX

III.4.1. Les noms commerciaux /pays

III.5. LA BASE DE DONNÉES DESSINS ET MODÈLES INDUSTRIELS

III.5.1. Les dessins et modèles « nationaux »

III.5.2. Les dessins et modèles « étrangers »

III.5.3. Les inscriptions au registre spécial des dessins et modèles

III.6. LA BASE DE DONNÉES SUR LES VARIÉTÉS VÉGÉTALES

III.6.1. Les variétés végétales/pays

III.6.2. Les inscriptions au registre spécial des variétés végétales

III.7. LA BASE DE DONNÉES SUR LES INDICATIONS GÉOGRAPHIQUES

III.7.1. Les indications géographiques/pays

IV. LES BASES DE DONNÉES SUR LA PROPRIÉTÉ

LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE ET LES DROITS VOISINS

IV.1. CATÉGORIE ŒUVRES MUSICALES

IV.2. CATÉGORIE ŒUVRES LITTÉRAIRES

IV.3. CATÉGORIE ARTS GRAPHIQUES ET PLASTIQUES (SCULPTURES ET PEINTURES)

120

IV.4. CATÉGORIE ŒUVRES DRAMATIQUES

IV.5. CATÉGORIE ŒUVRES AUDIOVISUELLES

IV.6. CATÉGORIE BIENS CULTURELS ET EXPRESSIONS DU FOLKLORE

V. LA BASE DE DONNÉES SUR LES PRODUITS

PHARMACEUTIQUES À USAGE HUMAIN

V.1. LA BASE DE DONNÉES SUR LES BREVETS « NATIONAUX » DE MÉDICAMENTS

V.2. LA BASE DE DONNÉES SUR LES BREVETS « ÉTRANGERS » DE MÉDICAMENTS

V.3. LA BASE DE DONNEES SUR LES MEDICAMENTS ENREGISTRES

V.4. LA BASE DE DONNÉES SUR LES MÉDICAMENTS TRADITIONNELS AMÉLIORÉS (MTA)

VI. LA BASE DE DONNÉES SUR LES RESSOURCES

GÉNÉTIQUES ET LE PATRIMOINE CULTUREL

VI.1. LES RESSOURCES GÉNÉTIQUES

VI.2. LES RESSOURCES PHYTOGÉNÉTIQUES

VI.3. LES PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES

VI.4.TRAVAUX DE L’OMPI SUR LES RESSOURCES GÉNÉTIQUES ET LES SAVOIRS TRADITTIONNELS

VI.5. TRAVAUX DE LA COMMISSION INTERGOUVERNEMENTALE DE LA FAO SUR LES RESSOURCES PHYTOGENETIQUES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE

VII. LES CONTRAINTES DE LA MISEEN OEUVRE PHYSIQUE

DU RESEAU

VII.1. LES CONTRAINTES LIEES AUX CONTENUS

La contrainte majeure de la mise en place du réseau est la disponibilité des

informations existantes au niveau de la base de données de l’OAPI ainsi que les

autorisations de leurs exploitations par l’UEMOA. L’infrastructure physique est

tributaire de la taille et la forme des contenus à traiter. Cela se décline par la

définition de la nature de ces informations, la périodicité de leurs traitements et enfin

le protocole des échanges à réaliser.

Compte tenu de l’existence d’une base de données sur la matière au niveau de

l’OAPI, l’approche la plus efficiente est de partir de cette base existante pour en

créer une avec des options de développement adaptées aux exigences régionales

de l’UEMOA ainsi que des textes communautaires existants.

121

VII.2. LES CONTRAINTES LIEES AU CADRE INSTITUTIONEL ET JURIDIQUE

Le dispositif réseau sera bâti sur la base d’un cadre institutionnel et juridique qui

permettent de construire une architecture étoilée qui donne ainsi la possibilité aux

différents points focaux des pays membre de l’Union de pouvoir partager les

informations sur les droits d’auteur, brevets, marques et noms commerciaux. Ce

dispositif général et global sera soutenu dans chaque pays membre d’un dispositif

national calqué sur le même type de topologie.

Il reste attendu que le choix du point focal est tributaire des rapports privilégiés

qu’entretiennent cet acteur avec l’organisation africaine de la propriété intellectuelle

(OAPI). L’OAPI étant à ce jour la source principale disposant de toutes les

informations sur la propriété industrielle. Cet acteur maîtrise techniquement les

questions de propriété industrielle dans leurs aspects administratifs et juridiques. Il

bénéficie d’une base de données physique existante, disponible et exploitable. Ces

arguments nous confortent dans le choix des SNL/OAPI comme points focaux

nationaux. Toutefois il va falloir les ériger en offices nationaux autonomes, condition

nécessaire pour assurer leur succès. Le modèle ivoirien (très avancé) pourrait servir

d’exemple à suivre.

VII.2. LES CONTRAINTES LIEES AUX RESSOURCES HUMAINES

Il est impératif, compte tenu de la qualité des données à traiter et du rôle que doit

jouer chaque service dans la mise en réseau sur le plan régional et national, de

procéder au recrutement d’un Ingénieur en Réseau Télécommunications et

Informatique. A défaut de recruter, certains services pourraient procéder à une

promotion en interne. Cette option engagerait à faire bénéficier à l’employé, un

programme de formation accéléré en Réseau IP et Routage. Une formation chez un

partenaire Cisco serait un atout.

VII.3. LES CONTRAINTES LIEES AU CÂBLAGE RÉSEAU

Malgré l’existence de réseaux basics, nous recommandons fortement que le réseau

Informatique câblé soit revu et amélioré. Des Coffrets minimum de 15U devront être

conçus afin d’y installer les différents équipements actifs du réseau LAN et WAN.

Tous les éléments passifs doivent être marqués.

Les Routeurs et Modems doivent être identifiés par rapport à la source et la

destination.

L’achat d’une armoire de distribution vitrée 42U est nécessaire. Dans celle-ci seront

rangés tous les éléments actifs de la salle machine du point focal. Deux Multiprises

19¨ seront posées enfin d’assurer le dispatching du courant régulé aux éléments

actifs. Pour ceux qui n’ont pas de dimension standards 19¨, on peut confectionner

des plateaux pour les accueillir.

122

Le câblage devra être traduit dans un document technique qui puisse servir d’outils

de travail pour les interventions et la maintenance ses ordinateurs dans le réseau.

Sur chaque platine de distribution dans le coffret, on doit être en mesure de savoir à

quel bureau correspond telle prise. Cela peut s’organiser selon le tableau ci-dessous.

TABLEAU N°16

Exemple DOSSIER RESEAU ………..

REFERENCE DES MODULES DE BRASSAGE Numéro Répartiteur (Armoire 19’) : 01

Emplacement : SALLE INFORMATIQUE

Date màj : ……………………

Bureau

01-D1

01-D2

Bureau

123

CONCLUSION GÉNÉRALE DE L’ÉTUDE

A l’ère du numérique, la mise en réseau des services de propriété intellectuelle des Etats

membres de l’UEMOA est une initiative à saluer. L’UEMOA et l’OAPI devraient tout mettre

en œuvre pour que ce projet soit une réalité. Du reste, les offices modernes de propriété

industrielle privilégient aujourd’hui la voie électronique comme moyen de dépôt et

d’enregistrement des titres de propriété industrielle, souci de célérité et d’efficacité dans

les procédures et pour faciliter la conservation des millions de documents et supports

d’information.

Afin d’optimiser la contribution de la propriété intellectuelle au développement économique

des Etats de l’Union, la création au sein de l’UEMOA d’une structure de coordination et de

suivi des actions du réseau est également une nécessité. A-t-on besoin de rappeler que la

volonté des Etats est déterminante à tous ces niveaux ?

-------------------------------------------------

124

A N N E X E S

125

ANNEXE 1

IDEES-PROJETS D’ACTES COMMUNAUTAIRES

Toutes les recommandations pouvant découler de ces idées projets sont relatives à

l’harmonisation de l’environnement juridique et institutionnel et des outils de gestion des

droits de propriété intellectuelle au sein des pays de l’Union. Elles sont nécessaires au

bon fonctionnement du Réseau. Certaines peuvent être prises sous forme de Règlement,

d’autres sous forme de Directives ou de Décisions communautaires.

1. Décision communautaire relative à la création d’un Service de propriété intellectuelle au

sein de la Commission de l’UEMOA ;

2. Règlement communautaire portant harmonisation des outils de gestion collective des

droits d’auteur au sein des Etats membres de l’UEMOA (utilisation du logiciel

WIPOCOS);

3. Directive portant application des textes sur la copie privée dans les Etats membres de

l’UEMOA;

4. Directive relative à l’obligation d’enregistrement des marques des produits d’origine

communautaire :

- Inventaire des produits pour lesquels l’apposition d’une marque est obligatoire -

(application de la faculté offerte par l’article 1er de l’Annexe portant sur les marques) ;

- Institution de la recherche d’antériorités lors de la procédure d’enregistrement des

marques.

5. Directive communautaire portant institution du délit d’importation des marchandises de

contrefaçon ;

6. Règlement communautaire portant institution des demandes d’intervention auprès des

administrations douanières des Etats membres de l’UEMOA (mise en application des

mesures aux frontières) ;

7. Règlement communautaire relatif à l’enregistrement obligatoire des noms

commerciaux des entreprises industrielles, commerciales, agricoles et de prestations de

services exerçant au sein des Etats membres de l’UEMOA;

8. Règlement communautaire relatif à la création d’offices de propriété industrielle avec

une autonomie financière et de gestion dans les Etats membres de l’UEMOA à l’effet

d’harmoniser les statuts des offices de propriété industrielle.

9. Directive communautaire relative à la prise en compte des aspects liés aux brevets et

marques de médicaments dans les procédures d’homologation, d’enregistrement et de

délivrance des AMM des Etats membres de l’UEMOA.

126

ANNEXE 2

TERMES DE REFERENCES ET COÛTS

I- Le Détails de l’offre VSAT et Radio

I.1- La fourniture

o Des équipements satellitaires pour les stations VSAT de Ouagadougou, Bamako,

Niamey, Dakar, Bissau, Abidjan, Lomé et Cotonou.

o Des équipements radios pour la station de base des offices de propriété Intellectuelle

de Ouagadougou , Bamako, Niamey, Dakar, Bissau, Abidjan, Lomé et Cotonou.

o Des équipements radios pour la dizaine de stations des services de propriété

intellectuelle de Ouagadougou , Bamako, Niamey, Dakar, Bissau, Abidjan, Lomé et

Cotonou.

o Des équipements de routage (Routeur Cisco) pour les stations VSat des offices de

propriété Intellectuelle de Ouagadougou , Bamako, Niamey, Dakar, Bissau, Abidjan,

Lomé et Cotonou.

o Des équipements de routage ( Routeur Cisco ) pour les stations Radio des services

de propriété Intellectuelle de Ouagadougou , Bamako, Niamey, Dakar, Bissau,

Abidjan, Lomé et Cotonou.

o Des services de « prestations » (services proposés entre le Prestataire et l’UEMOA

pour une durée de contrat de 1 an minimum).

o Des services de « prestations maintenances » (services proposé entre le Prestataire

et l’UEMOA pour une durée de contrat de 1 an minimum).

I.2- La mise en œuvre

o Des équipements VSAT sur les sites déportés nommés précédemment et

l’intégration de ces équipements avec les équipements de l’UEMOA (une étude de

site devra être faite au préalable).

o D’une montée satellitaire de l’équivalent d’une bande passante de 1 Mbps.

o D’une descente satellitaire de l’équivalent d’une bande passante de 2 Mbps.

o Des procédures de gestion et de supervision du réseau.

127

I.3- Description des services « Capacité Satellite »

I.3.1- Bande passante

o La location des segments spatiaux nécessaires auprès de l’opérateur satellitaire.

II- Le détail des équipements et Services à fournir

II.1- Fourniture des équipements suivants

Article Fournisseur Description Quantité Commentaires

Routeur CISCO

CISCO 2821 XM-RPS MID Perf Dual

10/100 Ethernet Router w/IOS IP,

32F/128D - RPS - WIC-1T 2-port

Ethernet

8

A installer aux points

focaux pour assurer le

système de routage

automatique

Radio

Base station en fréquence libre. Avec

4 antennes sectorielles + Pylône et

câble

8

A installer aux points

focaux pour assurer le

système de routage

automatique

Routeur CISCO CISCO 1841

2* WIC-1T 2-port Ethernet 88

A installer dans tous les

services de propriété

intellectuelle visités

Radio CPE en fréquence libre. Avec une

antenne directionnelle + Mât et câble 88

A installer aux points

focaux pour assurer le

système de routage

automatique

II.2- Fourniture des services fixes suivants

Fournisseur Description Quantité Commentaires

Prestataire

Site Survey et

Installation points

focaux

Ens

Etude des sites afin de produire un rapport

de faisabilité qui devra faciliter et permettre

la réussite de l’installation

Prestataire Administration et

Monitoring ens

Utilisation de l’infrastructure HUB du

Prestataire.

garantir des performances de Réseau

optimales

Assurer une évolution du réseau en terme

de débit de transmission et de disponibilité.

Assurer et Facilitation de l’extension du

réseau VSAT

Surveillance du réseau 24/24 et 7/7 jours

avec émission de rapport d’incidents

128

II.3- Fourniture des services Mensuels suivants

Article Fournisseur Description

Durée

minimu

m

Commentaires

Segment

Spatial

Bande passante montante équivalent

à 8 Mbps en TDM 3 ans

Segment

Spatial

Bande passante descente équivalent

à 16 Mbps 3 ans

Antenne

1.8m Prodelin

Antenne avec TX/RX Feed Horn en

bande C 8

A installer dans

chaque point focal

BUC Terrassat ou

autre

Amplificateur IBUC C-Band Block

Upconverter , 5W , 5.850 à 6.425

GHz,

8 A installer dans

chaque point focal

RG214 Câble de liaison Modem et RF 30m A installer dans

chaque point focal

X3 ou X1 Idirect Modem VSAT pour le contrôle et la

connexion de la station 8

A installer dans

chaque point focal

129

III- LES TARIFS

III.1- La fourniture et configuration des routeurs et Radios

N° Constru

cteur Désignation Destination Quantité

PT HTHD

(estimatif)

1 Cisco

Routeur réf 2821

-256 Ko de mémoire

-2 ports Ethernet

-2 interfaces WIC série X21

-Compatible voix IP avec IOS à jour

- Carte WIC pour routeur CISCO réf

2821

Points focaux 8 18 400 000 FCFA

2 Cisco

Routeur réf 1841

-256 Ko de mémoire

-2 Cartes WIC pour routeur CISCO réf

1841

Services de

propriété

intellectuelle

88 123 200 000 FCFA

3 Radio Point to multipoint

Base station en fréquence libre Points focaux 8 25 000 000 FCFA

4 Radio CPE fréquence libre Points focaux 88 17 600 000 FCFA

III.2- La Redevance Bande passante et Equipements

N° Fournisseur Désignation Destination Quantité Couts HT (estimatif)

1 Prestataire Bande passante Data et

Internet annuelle

Tous les point

focaux 8 150 000 000 fcfa

2 Prestataire

Equipements complet

VSAT : HUB UEMOA + 7

Remotes dont un Backup

du HUB

Tous les point

focaux 8 180 000 000 FCfa

III.3- Les Pièces de rechanges (Maintenance)

N° Fournisseur Désignation Quantité Prix HTHD

(estimatif)

1 Prestataire Routeur 1841 10 14 000 000 FCfa

2 Prestataire Equipements CPE 10 12 000 000 Fcfa

3 Prestataire Antenne Sectorielle 1 1 000 000 Fcfa

4 Prestataire Equipements VSAT Satellite ens 45 000 000 fcfa

130

III.4 - Les Coûts Récapitulatifs

N° Fournisseur Désignation Prix HTHD

(estimatif)

1 Prestataire

Routeurs et équipements Radios

pour connecter les sites

partenaires et les acteurs pays

184 200 000 FCfa

2 Prestataire

Equipements VSAT pour

l’interconnexion des pays

membres au siège de l’UEMOA

330 000 000 Fcfa

3 Prestataire Equipements Stock pour

maintenance 72 000 000 Fcfa

Total Projet Réseau d’interconnexion 586 200 000 Fcfa

131

ANNEXE 3

PLANNING DE MISE EN RESEAU DES SERVICES DE PROPRIETE INTELLECTUELLE DES ETATS UEMOA, ANNEES 2014-2018

--------------

Pays ----------

---- Année

UEMOA Côte d’Ivoire Sénégal Burkina Faso

Togo Benin Mali Niger Guinée Bissau

AN 0 (2014)

Création du Service de propriété

industrielle

Suivi de la mise en œuvre du

Réseau

Mise en œuvre des

recommandations

Lancement de la conception de la plateforme

Etude pour

Interconnexion OAPI – UEMAO-

Bureaux de droit d’Auteur

Aménagement locaux Point focal

Conception et

installation de la plateforme

Mise en œuvre des recommandations sur le réseau local du point focal et

des autres services

Aménagement locaux Point

focal

Conception et installation de la

plateforme

Mise en œuvre des

recommandations sur le point

focal mais aussi les différents

services

Création de l’Office de la

propriété industrielle

Construction & Aménagement

des locaux

Construction & Aménagement

locaux Point focal

Conception et installation de la

plateforme

Mise en œuvre des

recommandations sur le point focal

mais aussi les différents services

Création de l’Office de la

propriété industrielle

Construction & Aménagement

des locaux

Création de l’Office de la

propriété industrielle

Aménagement

des locaux Point focal

Création de l’Office de la

propriété industrielle

Aménagement des locaux du

Point focal

Création de l’Office de la

propriété industrielle

Aménagement des locaux du

Point focal

132

AN 1

(2015)

Suivi de la mise en œuvre du

Réseau

Déploiement de la plateforme

Début mise en

place des interconnexions

avec les pays

Mise en place de

l’interconnexion OAPI – UEMOA-

Bureaux de droit d’Auteur

Mise en œuvre du réseau Pays

Mise en fonction du

réseau Pays

Formation du personnel

Mise en œuvre du sous réseau

Pays

Mise en fonction du Réseau pays

Formation du

personnel

Conception et installation de la

plateforme

Mise en œuvre des

recommandations sur les

services mais aussi le point

focal

Mise en œuvre du réseau Pays

Mise en fonction du Réseau pays

Formation du

personnel

Mise en œuvre du sous réseau

Pays

Mise en fonction du sous Réseau

pays

Formation du personnel

Mise en œuvre du sous réseau

Pays

Mise en fonction du sous Réseau

pays

Formation du personnel

Mise en œuvre du sous réseau

Pays

Mise en fonction du

sous Réseau pays

Formation du

personnel

AN 2

(2016)

Suivi de la mise en œuvre du

Réseau

Mise en place des

interconnexions postes

frontaliers / Pays

Interconnexion Pays – UEMOA-

OAPI Siège

Interconnexion Pays – UEMOA-

Siège OAPI

Mise en œuvre du réseau Pays

Mise en

fonction du Réseau pays

Formation du

personnel

Interconnexion Pays – UEMOA

Siège OAPI

Mise en œuvre du réseau Pays

Mise en

fonction du Réseau pays

Formation du

personnel

Mise en œuvre du réseau Pays

Mise en

fonction du Réseau pays

Formation du

personnel

Mise en œuvre du réseau Pays

Mise en

fonction du Réseau pays

Formation du

personnel

Mise en œuvre du réseau Pays

Mise en

fonction du Réseau pays

Formation du

personnel

133

AN 3 (2017)

Suivi de la mise en œuvre du

Réseau

Mise en production du réseau global

Interconnexion des différents postes

frontaliers principaux

Mise en production

du réseau global

Interconnexion des différents

postes frontaliers principaux

Mise en

production du réseau global

Interconnexion Pays – UEMOA-

siège OAPI

Interconnexion des différents

postes frontaliers principaux

Interconnexion des différents

postes frontaliers principaux

Mise en

production du réseau global

Interconnexion Pays – UEMOA

Siège OAPI

Interconnexion des différents

postes frontaliers

Interconnexion Pays – UEMOA

Siège OAPI

Interconnexion des différents

postes frontaliers

Interconnexion Pays – UEMOA

Siège OAPI

Interconnexion des différents

postes frontaliers

Interconnexion Pays – UEMOA

Siège OAPI

Interconnexion des différents

postes frontaliers

AN 4 (2018)

Suivi de la mise en œuvre du

Réseau

Mise en production du réseau global

Rapport général

de mise en œuvre du

Réseau

Rapport de mise en œuvre du Réseau

Rapport de mise en œuvre du

réseau

Mise en production du réseau global

Rapport de mise

en œuvre du réseau

Mise en production du réseau global

Rapport de mise

en œuvre du Réseau

Mise en production du réseau global

Rapport de mise

en œuvre du Réseau

Mise en production du réseau global

Rapport de mise

en œuvre du Réseau

Mise en production du réseau global

Rapport de mise

en œuvre du Réseau

134

18

Plandedéploiementdel’infrastructure

UEMOA RCI SENEGAL BF TG BN MALI NIGER GUI-BISS

AccordsJuridiquesOAPI-UEMOA

Textes–Lois-Regl.

Basesdedonnées

Construc onlocauxetRéseauLAN

Aménagementlocaux&Cer fica onRéseauLAN

RéseauxPays

RéseauWAN

AN 0

AN1

AN1

AN2

AN1

AN1

AN2

AN0

AN4

AN4

AN3 AN2

AN3

AN4

135

ANNEXE 4

QUESTIONNAIRES D’ENQUÊTES

FICHE D’ENQUETE N° 1

SERVICES DE PROPRIETE INTELLECTUELLE

Date de création du service : Les attributions du service : Les informations disponibles : Les informations souhaitées : Le personnel

- Nombre : - Juristes : - Economistes : - Profil Sciences et techniques : - Informaticiens : - Autres (préciser :

Les contraintes et difficultés de fonctionnement du service : Les besoins du service : Liste de la Documentation PI disponible : - support électronique - support papier - Autres supports

136

FICHE D’ENQUETE N° 2

SERVICES DES DOUANES ET DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE ET LA CONTREFAÇON

Date de création du service Les attributions principales du service (Organigramme et différents services) Les informations disponibles en matière de PI Les informations souhaitées en PI Le personnel Formations souhaitées

- Nombre : - Juristes : - Economistes : - Profil Sciences et techniques : - Informaticiens : - Autres (préciser :

Les contraintes et difficultés de fonctionnement du service Les besoins du service Documentation disponible en PI et dans le domaine de la contrefaçon - support électronique - support papier - Autres supports Liste des Produits présumés contrefaits saisis. Le sort pour ces produits ? Suite des dossiers du genre ?

137

FICHE D’ENQUETE N° 3

QUESTIONNAIRE BUREAUX DE DROIT D’AUTEUR

1. Quelles catégories d’œuvres sont protégées par le Bureau du Droit d’Auteur ? Quelle

sont les catégories les plus objets à des actes de contrefaçon ?

2. Les textes (lois, décrets, arrêtés...), sur la copie privée et le droit de suite sont-ils

appliqués ? quelle est l’assiette du calcul de la perception à titre de rémunération pour

copie privée ?

3. Le répertoire protégé existe-t-il sous forme de bases de données informatisées ?

4. La répartition des droits est-elle informatisée ?

5. Comment sont gérés les contentieux au niveau du Bureau du Droit d’Auteur ?

6. Quelles données a-t-on besoin de mutualiser (d’incorporer) dans la base de données

afin de lutter plus efficacement contre la piraterie des œuvres ?

7. Utilisez-vous le logiciel WIPOCOS développé par l’OMPI ?

138

FICHE D’ENQUETE N° 4

COLLECTE D’INFORMATIONS AUPRES DES DIRECTIONS CHARGEES DU

CONTROLE DES MEDICAMENTS A USAGE HUMAIN

1. Circuit d’importation des médicaments.

2. Quelles structures importent les médicaments dans le pays ?

3. Existe-t-il des entreprises de fabrication des médicaments dans le pays ?

4. Circuit de distribution des médicaments.

5. Quels sont les pays d’origine des médicaments ?

6. Existe-t-il des médicaments traditionnels améliorés commercialisés dans les officines ?

7. Texte d’institution de l’AMM

8. Texte relatif à la délivrance des autorisations d’importer les médicaments.

9. Nombre d’AMM délivrés depuis son institution.

10. Nombre d’autorisations d’importer les médicaments par pays.

11. Durée des AMM.

12. Délais de délivrance des AMM (délais d’examen des dossiers).

13. La réglementation UEMOA relative à la délivrance des AMM est-elle appliquée.

14. La procédure d’homologation des médicaments traditionnels améliorés.

15. Les questions de brevets et marques sont-elles évoquées dans la procédure de

délivrance des AMM ?

139

ANNEXE 5

INSTITUTIONS ET PERSONNES RENCONTREES AU COURS DE LA MISSION

BURKINA FASO

SERVICE / ADMINISTRATION

Nom et Prénom

Titre

Adresses

Direction Générale de la Propriété Industrielle (DGPI)

Mr MILLOGO Siaka

Mr BELEM Mamadou

Directeur par intérim de la DGPI

Chef de service de la documentation et des activités

inventives

Tél : 50300941 / 76620241

[email protected]

Bureau Burkinabé du Droit d’Auteur (BBDA)

Balamine OUATTARA

Mme Solange DAO,

Monsieur Léonard SANON

DG du BBDA, Secrétaire Général du BBDA Directeur des affaires juridiques et de la coopération internationale

Tél : 50302223 / 76634205 [email protected]

Chambre de Commerce et d’Industrie de Burkina Faso (CCI- BF)

Mr DABIRE Timothée

Directeur de la Prospective et de l’intelligence économique Tél : 50306114 / 75503801

[email protected]

Centre d’Arbitrage, de Médiation et de Conciliation de Ouagadougou (CAMC-O)

Mme BOLI Bintou Secrétaire Permanente du Centre d’Arbitrage, de

Médiation et de Conciliation d’Ouagadougou (CAMC-O) Tél : 50398467 / 70253548

[email protected]

Commission Nationale de la Concurrence et de la Consommation (CNCC)

Mr Coulibaly Adolphe Secrétaire Permanent de la Commission Nationale de la

Concurrence et de la Consommation Tél : 50317930 / 76572821

[email protected]

Direction Générale du Commerce Intérieur (DGCI)

Mr OUATTARA SAMI Directeur Général du commerce intérieur et de la concurrence, Président de la commission nationale de la concurrence.

Tél : 50324786 / 70271080 [email protected]

Commission Nationale de

Gestion des Ressources

Phytogénétiques (CONAGREP)

Mr BALMA Didier,

Secrétaire permanent de la commission nationale de gestion des ressources phytogénétiques. Tél : 70247360

[email protected]

140

Direction Générale de la Qualité et de la Métrologie (DGQM)

Mr KY Oumarou Direction Générale de la Qualité et de la Métrologie

Tél : 50312973 / 50324042 / 70270867 [email protected]

Direction de la Législation et de la Règlementation Douanière (DLR)

Mr BEREHOUNDOUGOU Boukary

Directeur de la législation et de la réglementation douanière

Tél : 70236361 [email protected]

Direction des Enquêtes Douanières (DED)

Mr Laurent Blaise KABORE,

Monsieur YAMEOGO

Oumarou

Directeur des enquêtes douanières Inspecteur Divisionnaire des Douanes.

Tél : 50316126 / 70745478 / 76675763 [email protected] [email protected]

Inspection Générale des Affaires Economiques (IGAE).

Mr COULIBALY Abdoulaye

Juriste, Inspecteur de la concurrence

Tél : 50324042 / 70014624 [email protected]

Coordination nationale de lutte contre la fraude

Mr Antoine Konditamdé Coordonnateur National de lutte contre la fraude

Tél : 50312269 / 70259697 / 78040719 [email protected]

Direction Générale de la pharmacie, des Médicaments et des Laboratoires (DGPML)

Mr SEMDE Rasmané

Dr Casimir W. SAWADOGO,

Directeur Général de la Pharmacie, du médicament et des Laboratoires Pharmacien

Tél : 50324660 / 70243512 / 70442942 / 78211152 [email protected] [email protected]

Direction Générale du Patrimoine Culturel (DGPC)

Jean Célestin KY, Directeur général du patrimoine culturel Tél : 50355783

[email protected]

141

SENEGAL

STRUCTURE NOMS ET PRENOMS TITRE ADRESSE

BUREAU SENEGALAIS DU DROIT

D’AUTEUR/DEPARTEMENT DOCUMENTATION

GENERALE ET DES REPARTITIONS

Mouhamadou Mounirou SY Directeur Général 7, Rue Saint Michel x Galandou Diouf

Tél. : (221) 33 889 01 86

Fax : (221) 33 822 24 59

E-mail : [email protected] Mme COLY née Saynabou MAR

Chef de la Division Programmes et

de la Coopération Internationale

AGENCE SENEGALAISE POUR LA PROPRIETE

INDUSTRIELLE ET L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE

(ASPIT)

BA Idrissa [email protected]

MOULAYE Y Dramé

BASSUOU Sow

Amadou NDOYE [email protected]

Malick SONKO [email protected]

DIRECTION DE LA PHARMACIE ET DU MEDICAMENT Dr Madické DIAGNE

Pharmacien – Inspecteur Chef de

la Division du Contrôle

Administratif des Médicaments

153, Rue Moussé Diop x Rue V. Hugo

BP : 6150 Dakar – Etoile

Tél. : (221) 33 822 44 70

E-mail : [email protected]

DIRECTION GENERALE DES DOUANES

Guidado SOW Directeur de la Réglementation et

de la Coopération Internationale

8-10 Allée Robert Delmas

BP : 4033 Dakar – Sénégal

Tél. : (221) 33 822 13 00 / (221) 77 654

86 76

E-mail : [email protected]

Abdoulaye SOW NGOM Inspecteur des douanes

142

GUINEE BISSAU

STRUCTURE NOMS ET PRENOMS TITRE ADRESSE

DIRECTION GENERALE DE LA CULTURE

Manuel B. G TABORDA Directeur général de la culture

-

Joâo Cornélio Gomez Gracia Directeur du patrimoine culturel

Léonidas Miranda Cabinet du droit d’Auteur

DUARTE Ioia Conseiller juridique au Cabinet du

Droit d’Auteur

SGA

GUILTERME de Sa Filipe

Présidente SGA -

DGPI/SNL/OAPI GUINEE BISSAU Inécio A de silvo Junior Directeur du Service de marques

DIRECTION DE LA POLICE SES FRONTIERES DE LA GUINEE BISSAU

T.Coronel Mutaro Euiblo Inspecteur -

T.Coronel César A. Imbania DS Fronteiras -

T. Coronel Alfredo U. Dafé DS Estranguio -

DIRECTION DES PHARMACIES, LABORATORIES ET DU MEDICAMENT

Zeferina G. Dacosta Directrice des services de pharmacies, laboratoires et médicaments

[email protected]

Pepas Vicente NATAK Ajanto

INTERPOOL José QUINTINO LIMA Directeur adjoint

143

DIRECTION GENERAL DE LA MIGRATION ET DES FRONTIERES

Coronel PAPA BIDE CAMBE Directeur général

MINISTERE DU COMMERCE, DE L’INDUSTRIE ET DE LA VALORISATION DES PRODUITS LOCAUX

JAIMENTINO CO Directeur général du commerce et de la concurrence

144

NIGER

STRUCTURE NOMS ET PRENOMS TITRE ADRESSE

BUREAU NIGERIEN DU DROIT D’AUTEUR IDE SITA Directeur BP : 215 Niamey (Niger)

Tél. : (+227) 20 74 31 23

DIRECTION GENERALE DES DOUANES

Colonel Attaher BABA Directeur de la Réglementation et

des Relations Internationales Tél. : (+227) 20 72 31 34 / 36

Souley Mounkaila

Chef de la Division chargée du

Contrôle des BCL, des postes de

douane, des B.I.R à l’I.G.S

DIRECTION DE LA PHARMACIE, DES LABORATOIRES

ET DE LA MEDECINE TRADITIONNELLE

Dr Messan Halimatou Allassane Directrice

BP : 623 Niamey Niger

Tél. : (+227) 20 20 33 63

Fax : (+227) 20 73 35 50

CENTRE DE PROMOTION DES INVESTISSEMENTS

(C.P.I) / CHAMBRE DE COMMERCE, D’INDUSTRIE ET

D’ARTISANAT DU NIGER

DAOUDA Moussa Directeur

Siège : Place de la concertation

BP : 209 Niamey Niger

Tél. : (+227) 20 73 25 73

Fax : (+227) 20 73 46 68

DIRECTION GENERALE DE L’INNOVATION ET DE LA

PROPRIETE INDUSTRIELLE Mme SALEY Chef de service de la documentation

BP 11700, Tél. : +227 20 73 28 99

Fax : +227 20 73 18 10 Niamey/Niger

DIRECTION DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Non renseigné Directeur

DIRECTION CHARGEE DU COMMERCE INTERIEUR ET

DE LA LUTTE CONTRE LA VIE CHERE Mme Issoufou Zeinabou MANZO

Directrice par intérim et ses

collaborateurs

BP 480 Tél. : +227 20 73 41 63

Fax : +227 20 73 21 50/ Niamey

145

MALI

STRUCTURE NOMS ET PRENOMS TITRE ADRESSE

BUREAU MALIEN DU DROIT D’AUTEUR

ANDOGOLY Guindo

Mamadou KONE

Directeur Général

Secrétaire Général

Tél. : (+223) 20 20 98 70

Fax : (+223) 20 20 44 41

CENTRE MALIEN DE PROMOTION DE LA PROPRIETE

INTELLECTUELLE

Cheick Sidi Mohamed TOURE Directeur adjoint

BP E 1851 – Bamako

Tél. : (+223) 20 29 90 90

Fax : (+223) 20 29 90 91

KONATE Sountou Diawara

BAGAYOGO Mariam SIDIBE

Siaka SANOGO

Terena TRAORE

Yacouba SANOGO

SAMAKE Kourtoume BA

Kandia COULIBALY

Fatoumata GOITA

DIALLO Fata TRAORE

LALLA Kadidia KONE

Fatoumata Abdourahame TOURE

Fadima SIDIBE

Soungalo GISSOUMA

Adama Kamissoko

DIRECTION GENERALE DES DOUANES Bakary TOGO Inspecteur des douanes

Mme SIDIBE Sata Inspecteur des douanes

146

Mamadou TRAORE Inspecteur des douanes

INSTITUT D’ECONOMIE RURALE

Amadou SIDIBE MS Chef Unité des Ressources Génétiques

BP 30 Bamako MALI

Tél. : (+223) 20 22 52 15

Fax : (+223) 20 22 55 13

Dr Aly KOURIBA Directeur scientifique BP 258 Bamako MALI

Tél. : (+223) 20 22 26 06

DIRECTION GENERALE DE LA POLICE NATIONALE Odiouma KONE Directeur Général BP 268 Bamako MALI

Tél. : (+223) 20 22 52 27/28

CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MALI

TRAORE Mamoutou

Chef de division, Promotion

Commerciale Industrielle et de

Services

Tél. : (+223) 20 22 96 45

Idrissa Moussa DIALLO

Secrétaire Général

UNIVERSITE DES SCIENCES, DES TECHNIQUES, ET DES TECHNOLOGIES DE BAMAKO, FACULTE DE PHARMACIE

Drissa DIALLO Professeur, Chef du Département Médecine Traditionnelle

Dr SANGO Fanta SANGHO Maître Assistant en Santé Publique

DIRECTION NATIONALE DE LA CONSOMMATION ET DE LA CONCURRENCE (DNCC)

Oumar Idriss BERTHE Chef de Division Concurrence

Dramane BA Chef de section Enquêtes

Monzon KONE Chef de section Organisation des marchés

Gaoussou CISSE Chef par intérim DCENC

Sanoussi DEMBELE Chef de section Contrôle de qualité

147

BENIN

STRUCTURE NOMS ET PRENOMS TITRE ADRESSE

BUREAU BENINOIS DU DROIT D’AUTEUR

ASSOGBA Innocent DG

AGBO Gaston Marie-jules DAF

AWAUSITINDE Dominique DPR

SOKIO Dieudonné

Peace SAGBOHAN Houessou DDGR

DIRECTION DE LA CONCURRENCE ET DE LA LUTTE

CONTRE LA FRAUDE

Louise SENOU épouse MENOU Directrice Tél. : (+229) 21 30 70 29

(+229) 21 30 54 43 Denise M. DEGBEDJI ODOUMBOUROU

Administrateur de commerce

TCHOKPONHOUE C. Mélaine SCRM

AGENCE NATIONALE DE LA PROPRIETE INDUSTRIELLE (ANAPI)

ADANDE François Directeur Général 01 BP 363 Cotonou Tél. : (+229) 21 31 02 40

Fax : (+229) 21 31 46 08

Etienne KPOSSOU Chef de service Juridique

DIRECTION GENERALE DES DOUANES Félicité DAN Inspecteur des douanes BP 400 Cotonou

CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU

BENIN

Robert KOUTON

Economiste Planificateur DAE Chef

de Service Information et

Documentation

01 BP 31 Cotonou Tél. : (+229) 21 31 08 68

Fax : (+229) 21 31 32 99

C-Lise COFFI-HOUADJETO

Chef Département Appui aux Entreprises

DIRECTION DES PHARMACIES, DU MEDICAMENT ET DES EXPLORATION DIAGNOSTIQUES (DPMED)

SODABI G. Nicolas Administrateur Juriste Directeur Adjoint

01 BP 2048 Cotonou Tél. : (+229) 21 31 08 68

Fax : (+229) 21 31 32 99

148

TOGO

STRUCTURE NOMS ET PRENOMS TITRE ADRESSE

BUREAU TOGOLAIS DU DROIT D’AUTEUR

Ayench AWOROBOU-DAROU Directeur de la Documentation, de la Répartition et de la Statistique

BP : 14053 Lomé /TOGO Tél. : (+228) 22 22 18 43 Fax : (+228) 22 22 69 00

KAGNA Fousséni Arimiyaou Directeur des Affaires Juridiques et des Relations Internationales

AFAN Marcel Chargé de l’Informatique

NARE Asséra Angèle Assistante à la Documentation

MENSAH-ANAGBLA A. Rosalie Assistante à la Documentation

DJADE Edmond-Thierry Assistant à la Documentation

INSTITUT NATIONAL DE LA PROPRIETE

INDUSTRIELLE ET DE LA TECHNOLOGIE (INPIT)

TELOU Kagnassim Cadre à la Division de la Propriété

Intellectuelle

BP 2339 Lomé / TOGO Tél. : (+228) 22 22 10 08

Fax : (+228) 22 22 44 70

KANDA N’nsa SARY Directrice Générale

AHENOU K. Abalo Chef de Division de la Propriété Industrielle

SAGBO B. Ansivi Chef de Division des Affaires Juridiques

LAMATETOU M. Komi Chef de Division de la Documentation, de l’Information et de la Sensibilisation

DIRECTION GENERALE DES DOUANES

KEDESSIM K. Kpatcha Chef Division Adjoint Contentieux

SIMLIWA Eglou Direction de la Législation du Tarif des Régimes Economiques

ADANTO Kossi A. Inspection Générale des Services

CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU

TOGO

John Tata KAMARA-BOUKARY Chef de Division Information et

Intelligence Economique

Angle Avenue de la Présidence Avenue Georges Pompidou BP 360 Lome / TOGO Tél. : (+228) 22 21 70 65

KAVEGE Yawo Gilbert Josias

Responsable Service Fichier Consulaire/Observatoire

149

Economique Fax : (+228) 22 21 41 30

DIRECTION DES PHARMACIES, LABORATOIRES ET EQUIPMENTS TECHNIQUES

Dr Atany Bernadin NYANSA Pharmacien - Inspecteur

BP 336 Lomé / TOGO Tél. : (+228) 22 22 07 99

Fax : (+228) 22 22 07 99

INSTITUT TOGOLAIS DE RECHERCHE AGRONOMIQUE (ITRA)/ CENTRE DE RECHERCHE AGRONOMIQUE DU LITTORAL (CRA-L)

POCANAM Yentcharé Ingénieur Agronome Directeur CRA-L

BP 1163 Lomé / TOGO Tél. : (+228) 23 30 41 33

MINISTERE DU COMMERCE ET DE LA PROMOTION DU SECTEUR PRIVE

Komla Nyédji GALLEY Directeur du Commerce Extérieur BP 383 Lomé / TOGO Tél. : (+228) 22 21 20 25

Fax : (+228) 22 22 16 43

ABE Talime Claude

Directeur du Commerce Intérieur et de la Concurrence

LOUKOUMANOU Boukari Conseil en Propriété Industrielle, Conseiller technique

Tél. : (+228) 22 35 74 01

150

COTE D’IVOIRE

STRUCTURE NOMS ET PRENOMS TITRE ADRESSE

BUREAU IVOIRIEN DU DROIT D’AUTEUR

VIEIRA A. Irène Directeur Général

BP : V 258 Abidjan II Plateaux Tél. : (+225) 22 41 21 95 Fax : (+225) 22 41 22 12

KANE Yves Directeur de la Répartition

ATCHORI Latte E. Directeur Administratif et Financier

PALE INI Flore Marie-Madeleine Directrice de la Documentation générale

KOUBA GBatty Serge Herman Chef de Département Droit d’auteur et Droit Voisin

KOUACOU Allangba Service informatique

N’TAKPE Y Anselme Service collecte des programmes

DIGUI A. Bérenger Service informatique

AKPATOU K. Serge Directeur des Affaires Juridiques et des Stratégies de Développement

KOUADIO K. Jean-Claude

Chef du Département du Contentieux et de la Lutte contre le Piratage des œuvres de l'esprit

OFFICE IVOIRIEN DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

SOUN’GOUAN K. Théodore Sous-directeur BP 2337 Abidjan 01 Tél. : (+225) 22 41 16 65 Fax : (+225) 22 41 11 87 DENIS BOHOUSSOU Directeur Général

PROGRAMME NATIONAL DE PROMOTION DE LA

MEDECINE TRADITIONNELLE

Dr KROA Ehoulé Directeur 22 BP 1741 Abidjan 22 Tél. : (+225) 20 32 47 68 Fax : (+225) 20 33 27 81

KOMLA DEASSIO Jean-Jacques O. Botaniste

MOROKAN M. Ismael Chargé d’Etudes PNPMT

CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE LA Marie-Gabrielle BORA VARLET Directrice Générale Avenue Joseph ANOMA BP 1399 ABIDJAN 01

151

COTE D’IVOIRE

Omer Ludovic KONAN KAN

Directeur de l’Administration et des Finances

Tél. : (+225) 20 33 16 00

Fax : (+225) 20 32 39 42

52, Bd de Marseille BP V5 Abidjan Côte d’Ivoire (+225) 03 48 83 90 (+225) 21 35 73 13

YAO Kouakou Germain Directeur de l’Information Economique et des Etudes

Alphonse N’GORAN Chargé de Développement Industries et Services

Désiré K. KONAN Directeur de l’Appui aux Entreprises et de la Promotion du Secteur Privé

Lasme Georges Fidèle AGNIMEL Chef de Département en Charge des TICS

DIRECTION DE LA PHARMACIE ET DU MEDICAMENT COTE D’IVOIRE

Dr DUNCAN A. Rachelle Directeur

Professeur OUATTARA Mahama Sous Directeur

Dr ALLALI Justin Léopold Responsable Service de Lutte Contre le Trafic Illicite et la Contrefaçon des Médicaments

Dr ANOH/ANDOH A.S. Chef de Service Homologation des Médicaments

Dr Christian Hervé DOUYOUKOU -

Dr KACOU André -

Dr AMOHI Justin -

DIRECTION GENERALE DES DOUANES

COULIBALY Doténémé Conseiller Spécial DG

BP V 25 Abidjan Côte d’Ivoire (+225) 20 25 15 00 (+225) 07 00 01 05 -

KOFFI Jean-Pierre Assistant du Directeur Informatique de la Douane

MEITE Yacouba Sous Directeur de la Contrefaçon

BA Herman Guey Chef Subordonné de la Contrefaçon à la Douane

AKAFFOU Dadié Clément Chef de Bureau Valeur DRC

DIRECTION GENERALE DE LA POLICE NATIONALE MAMORY TIMITE Directeur de la Police Economique et Financière

Tél. : (+225) 08 08 19 19

Fax : (+225) 20 32 29 18

152

CENTRE NATIONAL DE RECHERCHE AGRONOMIQUE Alidou KAMAGATE Chef du Département Qualité et Propriété Intellectuelle

01 BP 1740 Abidjan 01

Tél. : (+225) 22 48 96 20

Fax : (+225) 20 47 24 11

DIRECTION GENERALE DU PATRIMOINE CULTUREL

Directrice Générale et ses collaborateurs Directeur Général de l’Office du Tourisme et ses collaborateurs

153

ANNEXE 6

ELEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES

1. Sénégal, Formulation d’un document de politique économique et social 2011-2015, page 11.

2. Commission des Communautés européennes, Livre vert, la lutte contre la contrefaçon et la piraterie dans le marché intérieur ; page 4.

3. Communication de la Commission au Conseil, au Parlement européen et au Comité économique et Social européen sur la réaction des Douanes face aux tendances les plus récentes de la contrefaçon,, Bruxelles, le 11-10 2005, Doc. COM (2005) 479 final, p.4.

4. Compilation of NASDAC published list of identified Fake Products, October 2001- September 2004.

5. Des brevets contre des Patients, année

6. OMS, Autorisation de Mise sur le marché des Médicaments à usage humain notamment d’origine multi source (génériques), Manuel à l’usage des autorités de réglementation pharmaceutique, année

7. Communiqués, Opérations PANGEA II, III, IV : Lutte contre les réseaux de vente illicite de médicaments sur Internet.

8. La problématique de l’accès au médicament dans les pays d’Afgrique francophone, le point de vue de l’OMS Hans HOGERZEIL Directeur du Département des médicaments essentiels et des politiques pharmaceutiques, OMS., novembre 2010.

9. OMD, Point sur la lutte contre la contrefaçon, année 2007.

10. Revue Internationale de la propriété industrielle et artistique (RIPIA) n°236, 2ème trimestre 2009.

11. Contrefaçon et piratage : imposture, faits et chiffres, Linda Haie-Fayle et Wolgang Hubner, Problèmes économiques, 2 mars 2008.

12. Etude portant sur l’élaboration d’un Plan de lutte contre la contrefaçon dans les pays membres de l’UEMOA, Rapport final, Etude réalisée par Mathieu HIEN, Conseil en propriété industrielle pour le compte de l’UEMOA année 2005.

13. Ingrid Melander, Agence Reuters, UK, EU and US vow Crackdown on computer counterfeits, février 2008.

14. NEMA, Electrical product knock offs provide substandard performance and increase your risks, mars 2007.

15. Politique Internationale, N° 124, été 2009, « contrefaçon, fraude alimentaire et contrebande, les fléaux du XXIème siècle ».

16. UNIFAB France, Avril 2010 : L’impact de la contrefaçon vu par les entreprises en

France.

154

17. ICCROM Africa, 2009, Protection juridique du patrimoine culturel immobilier : orientations pour les pays francophones de l’Afrique subsaharienne ; équipe de rédaction : Bakoririna Rakotomamonjy, Vincent Négri, Hamadi Bocoum, Thierry Joffroy, Baba Keita, Nao Oumarou.

18. Recueil de Jurisprudence, recueil réalisé par l’OAPI, Collection OAPI.

19. Les dix obligations de l’Etat à l’égard du consommateur, année 2003, pages 5-6, document réalisé par N’GORAN N’da , Président de la Fédération Nationale des Associations de Consommateurs de Côte d’Ivoire (FACCI.).

20. Organisation Mondiale des Douanes (OMD), Législation nationale type visant à mettre en œuvre aux frontières des mesures équitables, efficaces et conformes à l’Accord sur les ADPIC, note de présentation page 6.

21. Le contentieux de la propriété intellectuelle dans les Etats membres de l’OAPI,

Recueil de décisions de justices, Collection de l’OAPI N°3.

22. Bureau Sénégalais du Droit d’Auteur, Guide du droit d’auteur.

23. Rapport d’Etude, Situation du droit d’auteur dans les Etats membres de l’OAPI, 2011.

24. Report on EU Custums enforcement of intellectual Property Rights, Results at the EU

Border, 2011.

25. La protection des variétés végétales en Afrique de l’Ouest et Centrale, KOUTOUKI

Konstantia, Nicole MATIP et Serges KWEMBOU, année 2011.

26. OMPI, Diverses Publications de l’OMPI, Propriété intellectuelle et ressources

génétiques, savoirs traditionnels et folklore.

27. OMPI, Comité du développement et de la propriété intellectuelle (CDIP) troisième

session tenue du 27 avril au 1er mai 2009 à Genève, Descriptif des Projets destinés à

mettre en œuvre les recommandations 2, 5, 8, 9 et 10 du Plan d’actions de l’OMPI

pour le Développement, Genève.

28. UEMOA/Conseil des Ministres, Règlement N°06/2010/CM/UEMOA relatif aux

procédures d’homologation des produits pharmaceutiques à usage humain dans les

Etats membres de l’UEMOA.

29. COMMISSION EUROPEENNE, Communiqué de presse proposant une réforme

visant à faciliter l’accès aux marques et à rendre plus effective la protection offerte

par celle-ci, Bruxelles le 27 mars 2013.

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