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TUMEURS ENDOCRINES DU PANCREA
Diagnostic et Traitement
CHU BEO
HÉPATO-GASTRO-ENTÉROLOGIE
Pr NAKMOUCHE
14éme SÉMINAIRE ATELIER D’HÉPATO-GASTROENTÉROLOGIE
Dr BOUSSOUIRA Dr SALAH
Tumeurs endocrines pancréatiques
Les TEP:- Les tumeurs développées à partir des
cellules du système endocrinien diffus
- Un groupe de tumeurs très hétérogène
(clinique, l'évolution et le pronostic sont
extrêmement différents)
Tm rares
Incidence: 1% des néoplasies pancréatiques, mais tend
à (développement de l’imagerie)
Légère prédominance féminine
Dc (+): symptomatologie polymorphe
difficulté des dosages hormonaux (sécrétion fluctuante)
Dc topographique difficile, malgré le progrès de l’imagerie
laparotomie +echo per opératoire
Traitement des formes: fonctionnelles ,métastatiques CRG
limitée recours aux autres moyens thérapeutiques (décevant)
Tumeurs endocrines pancréatiques
Intérêt
Classification OMS (2000) des TE pancréatiques et
du tube digestif
Type de
Tumeur Incidence%
Insulinome 0,7-4,0 30-45 30- 60 5- 10 >95 4- 8
Gastrinome 0,5- 4,0 16-30 20-70 40-90 25- 70 12- 22
VIPome 0,1- 0,6 <10 20- 80 >50 75- 90 6- 11
Glucagonome < 0,1 <10 40- 60 >50 >95 5- 13
Somatostatinome <0,1 <5 30- 80 >60 40- 70 2- 7
Autres Tm Rare <1 - - - ??
Non fctionnelles <1 25- 100 50- 60 >50 100 0- 21
Pourcentage dans toutes
TEP
Age(ans) Maligne% Localisation
pancréatique% Association à une NEM1 %
Endocrine-Related Cancer (2008) 15 409–427
Différents types des TEP
Signes cliniques
d'hyperproduction hormonale
DIAGNOSTIC DES TEP Clinique
Symptômes
aspécifiques
(masse tumorale)
Diagnostic tumeur
endocrine
Fortuite (imagerie)
Recherche
systématique
(NEM 1)
• Tumeurs "fonctionnelles"
• Multi sécrétion hormonale possible
• Non lié à la taille (souvent petites au moment du Dc)
ni à la malignité tumorale
DIAGNOSTIC DES TEP : Clinique
Syndrome hormonal
Signes cliniques Diagnostic Biologie .Hypoglycémies - à jeun Hypoglycémie <2,2mmol/L - à l'effort Hyperinsulinémie - régressant après glucose .Obésité Peptide C
Epreuve de jeûne(+)
.24h:75% .48h: 95% .Zollinger-Ellison - maladie ulcéreuse DD, JJ… Absente dans 15% des cas DAB - diarrhée :65- 70% Gastrinémie :90% Test sécrétine (+)
DIAGNOSTIC DES TEP : Clinique
INSULINOME
GASTRINOME
.Diarrhée chronpque Hydrique VIPémie
.Déshydratation
.Achlorhydrie
VIPome
Médecine Nucléaire 33 (2009) 689-694
Syndrome hormonal
Signes cliniques Diagnostic Biologie
- Diabète Glucagonémie
-Erythème migrateur nécrotique
-Glossite, chiléite, dépilation
- Diarrhée
-Douleurs abdominales
-Manifestations thromboemboliques
- Psychique: dépression
- Lithiase vésiculaire Somatostatinémie
- Diarrhée
-Stéatorrhée
-Amaigrissement
Médecine Nucléaire 33 (2009) 689–694
DIAGNOSTIC DES TEP : Clinique
GLUCAGONOME
SOMATOSTATINOME
Syndrome hormonal
• Tumeurs non fonctionnelles (TNF)
• Mais : sécrétion hormonale possible (PP, NSE, ...)
• Liés à la masse tumorale (douleurs, masse palpable, vomissements, ...)
• Découverte fortuite (métastases hépatiques, tumeur pancréatique, ...)
• Recherche systématique ( NEM1)
• Peu ou pas d'altération de l'état général
DIAGNOSTIC DES TEP Clinique
SIGNES CLINIQUES NON SPECIFIQUES
Quels marqueurs généraux ?
Chromogranine A:
- Marqueur non spécifique
- Taux dépend : volume et du siège de la tumeur et de la
nature sécrétante ou non
Autres marqueurs généraux: Moins sensible
Enolase neuro-spécifique (NSE), Synaptophysine
DIAGNOSTIC DES TEP : Marqueurs biologiques
Sensibilité CgA et NSE
0
20
40
60
80
Fonctionnelles Non fonctionnelles
CgA
NSE
% 72%
45% 52%
35%
Baudin et al. Ann Oncol 2001
DIAGNOSTIC DES TEP : Marqueurs biologiques
Sensibilité CgA selon l’extension tumorale
37
78
- Loco-régionale
-Métastatique
Sensibilité
CgA (%)
Bajetta et al. Cancer 1999
Extension :
DIAGNOSTIC DES TEP : Marqueurs biologiques
CgA : suivi évolutif (méta hépatiques)
100 12 0 Augmentation
0 69 33 Stabilité
0 19 67 Diminution
PROG STAB
Réponse
Réponse au traitement (%) Taux CgA
Bajetta et al. Cancer 1999 P = 0,00003
DIAGNOSTIC DES TEP : Marqueurs biologiques
Objectifs
DIAGNOSTIC DES TEP Imagerie
Caractériser la TM
Bilan d’extension
Suivi du patient
Echographie abdominale
• Sensibilité: 25-65%, seuil de détection:10mm
• Hypoéchogène, homogène, bien limitée (petite Tm)
• Aspect kystique ou hétérogène
+/- calcification (grosse Tm)
• Métastase hépatique: hyperéchogène
- Doppler : hyper vascularisation
DIAGNOSTIC DES TEP Imagerie
Médecine Nucléaire 33 (2009) 695-705
TDM abdomino-pelvienne
• Après injection du PC:
- Prise de contraste franche( hyperdense= hypervasculaire)
- Parfois: image hypodense + anneau hyperdense
• Coupes+ tardives: Isodense au parenchyme pancréatique
DIAGNOSTIC DES TEP Imagerie
Médecine Nucléaire 33 (2009) 695-705 Rodallec, pancreatology 2005 /
• Sensibilité: 87% Spécificité: 83%
• Avant injection du PC:
- Tm petite: Isodense, calcification punctiforme
- Tm grande: Hétérogène+ zone de nécrose
Rodallec, pancreatology 2005 Peu différentiées
TDM abdomino-pelvienne
Tm bien différentiée
Imagerie par résonance magnétique (IRM)
• Sensibilité:80% VPP: 96%
• Avant injection de Gadolinium
- Iso / hypointense en T1 :82%
- Discrètement hyperientense en T2
• Après injection du gadolinium: renforcement précoce et transitoire
Examen de référence pour la détection des métastases hépatiques
DIAGNOSTIC DES TEP Imagerie
Owen Br J Radiol 2001 Médecine Nucléaire 33 (2009) 695-705 /
(a) (a)
(b)
(c)
Tumeur endocrine de la tête du pancréas (flèche blanche). a : coupe
axiale en pondération T2 (tête de flèche = cholédoque) ; b : coupe axiale
en pondération T1 ; c : coupe axiale en pondération T1 après injection
de gadolinium au temps parenchymateux.
Le caractère très vascularisé est bien mee injection de gadolinium.
Médecine Nucléaire 33 (2009) 695-705
T2
T1 après inj PC
T1 avant inj PC
Imagerie par résonance magnétique (IRM)
Médecine Nucléaire 33 (2009) 695-705
Imagerie par résonance magnétique (IRM) hépatique
montrant deux lésions secondaires d’une tumeur endocrine
(TE) non sécrétante de pancréas.
Les lésions apparaissent en hypersignal T2 et prennent le
produit de contraste après injection intraveineuse de
gadolinium (flèches blanches). a :image en pondération T2 ;
b : image en pondération T1.
(a)
(b)
Dc différentiel: Angiome hépatique
T2
T1
. SS :82% SP: 95%
. Détection: -Tm < 2cm 75%
-Tm> 2cm 100%
-ADP péripancréatique :63%
. Caractéristiques:- homogène, hypoéchogène … ± calcifications et
renforcement postérieur hyperéchogène ou
isoéchogène ou kystique
. Ponction sous EE: doute ou lésion primitive inextirpable
DIAGNOSTIC DES TEP Imagerie
Echoendoscopie
Médecine Nucléaire 33 (2009) 695-705
Echoendoscopie
1 Orlefors J Clin Endocrinol Metab 2005;90:3392 2 Eriksson Best Practice Res Clin Endocrin Metab 2005;19:311
Association TDM + Echoendoscopie
Meilleur couple en terme de performance des
petites laisions pancréatiques
Détection : 100%
DIAGNOSTIC DES TEP Imagerie
Scintigraphie au récepteurs de la somatostatine (Octréoscan)
• Fixation Tm et son intensité sont liées à la présence de récepteurs sur la surface tumorale ainsi qu’à leurs densité
• Intérêt de la SRS:
- Recherche de Tm primitive d’une métastase
révélatrice isolée
- Découverte de métastases hépatiques > 90% des cas , extra hépatiques (os) = 80% des cas
Octréoscan + échoendoscopie: >90% des Tm pancréatiques
DIAGNOSTIC DES TEP Imagerie
Masse pancréatique (flèches blanches) associée à des métastases
hépatiques (flèches noires). a et b : Tomodensitométrie (TDM)
après injection d’un produit de contraste iodé ;
c : scintigraphie à l’Octréoscan1 montrant la fixation des
différentes lésions.
Médecine Nucléaire 33 (2009) 695-705
(a)
(b)
(c)
-Association d’au moins deux atteintes glandulaires endocrines bénignes ou malignes ;simultanées ou successives:
*hyperparathyroïdie primaire
° atteinte hypophysaire
° atteinte surrénalienne
° TEP ou digestives
-Affection héréditaire autosomique dominante
-mutation du gène sur chromosome 11
DIAGNOSTIC DES TEP Recherche d’une NEM1
REFERENCE
- Dosage sanguin: Ca, P, Glycémie, PTH…. - Si TE fonctionnelle : dosage du peptide+ test dynamique (sécrétine, épreuve de jeûne) - Chromogranine A (NSE ?) - Recherche NEM 1: oui, bilan fonction du risque ALTERNATIVE :
-« Batterie d’hormones »
-Leur utilité n’est pas démontée dans la PEC des Tm non
fonctionnelles
DIAGNOSTIC DES TEP : Marqueurs biologiques
Thésaurus français de cancérologie ,Version :10/01/2008
Thésaurus Français de cancérologie,
Examens morphologiques initiaux:
Références
- Scannographie abdomino-pelvienne
- Octréoscan
- Echoendoscopie
Examens morphologiques complémentaires:
Référence
- Métastases hépatiques résécables: IRM hépatique
- Métastases hépatiques non résécables: Bx des métastases
- Recherche de métastases extra hépatiques: TDM thoracique, scintigraphie osseuse(si Tm ne fixe pas à l’octréoscan), IRM du rachis
- métastases hépatiques/ TE primitive inconnue: échoendoscopie
Alternatives
TEP- scan: pas encore évalué: Indication: PE à octréoscan (-) ???
DIAGNOSTIC DES TEP Imagerie
Version 10-01-2008
CHIRURGIE Hormono-
thérapie
Chimiothérapie
Chimio-
embolisation
Radiothérapie
métabolique
Immunothérapie
Traitement des TEP
Maîtriser le syndrome
hormonal Contrôler la masse
Tumorale +
métastases Contrôler les symptômes
Objectifs du traitement
Thérapie ciblée
Traitement de l’hypersécrétion hormonale
Traitement symptomatique des TEP
Traitement spécifique - IPP: doses (2-3x doses standard):Gastrinones - SGH +/- Diasoxid: Insulinome - Zinc + anticoagulants: Glucagonome
Traitement non spécifique Analogues de la somatostatine : Octréotide, Lanréotide
Traitement symptomatique des TEP
Analogues de la somatostatine
Contrôle l’hypersécrétion hormonale et stabilisation Tm
1. Octréotide :100 µg 3-4 fois/j intensité des symptômes en S/C
Si inefficace titration jusqu’au contrôle des symptômes
2. Octréotide retard: 10- 30mg/mois en IM
3. Lanréotide Autogel: 60- 120mg/ mois en S/C
Echappement thérapeutique(Tachyphylaxie): 18 mois après début du traitement - doses LP, intervalle entre injection - interdoses d’octréotide en S/C - associer: Interféron, cytotoxique,CE, chirurgie
Ferru et al. / Médecine Nucléaire 33 (2009) 718–723
Traitement symptomatique des TEP
Analogues de la somatostatine
DPC = duodénopancréatectomie céphalique
PG = pancréatectomie gauche
PM = pancréatectomie médiane
DPT = duodénopancréatectomie totale
E = énucléation
PM DPT
DPC
E
PG
Q C I
T
pancréatectomie But de l’exérèse : Ablation
- de la tumeur
- des embols vasculaires éventuels
- des embols lymphatiques et des métas ganglionnaires
Traitement anti tumoral des TEP Chirurgie
Enucléation versus résection :
Agressivité de l’intervention
Pronostic histologique
Bénin
Enucléation
Carcinome
DPC, PG
Incertain
?
Traitement anti tumoral des TEP Chirurgie
Enucléation versus résection
Terrain : Permet-il une DPC ?
- Sans co- morbidité : âge « limite » = entre 70 et 80 ans
- Co-morbidité augmentant la mortalité de la DPC
Caractéristiques de la tumeur
- Taille et Localisation
- Histo-pronostiques
- Fonctionnelles
Traitement anti tumoral TEP Chirurgie
Enucléation
Traitement anti tumoral TEP Chirurgie
Indications :
Tumeur % malin Type exérèse
Insulinome 5-10 Enucléation
Gastrinome (pancréatique) 70 Pancréatectomie
Autres (glucagon,VIP, SMS,…) 40-100 Pancréatectomie
Tumeurs non fonctionnelles
- révélées par syndrome tumoral 60-90 Pancréatectomie
- de découverte fortuite ? Enucléation ?
Traitement anti tumoral des TEP Chirurgie
NEM 1
- Le plus souvent pancréatectomie
- Enucléation des insulinomes céphaliques associée à
pancréatectomie gauche
- Contrôler le syndrome hormonal et prolonger
la survie
En pratique rarement possible (10%)
- Diffusion hépatique majeure : 50 – 60 %
- Métastases extra-hépatiques : 30 – 40 %
- Contre-indication médicale : 10%
Métastases hépatiques des Tumeurs Endocrines
Traitement anti tumoral des TEP Chirurgie
- Principal facteur pronostique péjoratif
- Types de chirurgie: exérèse/ transplantation
Pour quels malades ?
- Tumeurs primitives réséquées ou résécables
- Pas de métas extra-hépatiques (sauf si
résécables)
- TE bien différenciée
- Métastases hépatiques résécables
(au min. 90%)
- Bon état général
Exérèse chirurgicale
Métastases hépatiques de TE Transplantation Hépatique
Indication: sujet jeune, métastases non résécables
Contre-indiquée si autres métastases
Sauf adénopathies locorégionales (+/-)
Mortalité hospitalière: 10 – 20 %
Traitement des anti tumoral des TEP Chirurgie
Oncology Review 2009
Chimiothérapie systémique
• Drogues: Stréptozotocine, 5 FU, Adriamycine
Cisplatine, Chlorozotocine
•Indications potentielles
- Métastases inextirpables chirurgicalement ou exérèse
incomplète
- Evolutivité tumorale
- Symptômes non contrôlé par les analogues de la
somatostatine
- Certaines tumeurs agressives +++:
. peu différenciées
. envahissement majeur
Traitement antitumoral des TEP Médical
Acta Gastro-Enterologica Belgica, Vol. LXXII, January-March 2009
Chimiothérapie systémique
Traitement anti tumoral des TEP Médical
Chimioembolisation
CE: drogues: (ADR-STZ ) ou (FU-STZ) et
l’agent emboligène
Facteurs prédictifs de réponse:
. proportion d’atteinte hépatique
- atteinte > 60% : RO = 27%
- atteinte < 30% : RO = 53%
. Autres facteur: taille, primitif,
différentiation, traitement antérieur (NS)
Nombre optimal de CE : 2
Roche Eur Radiol 2003:136
Traitement amti tumoral des TEP Médical
Contrôle du syndrome hormonal: 70- 100% Réponse Tm morphologique: 9- 60%
Hepatogastroenterology 2004 /
- Réponse objective: 15%
- Stabilisation tumorale: 40%
- Indication: TEP NF avec index proliferation <2–3%
- Association: Interféron+ Analogues = Analogue
Seul (pas de différence significative)
- Durée moyenne des réponses : 12 mois (2-18)
Interféron
Traitement anti tumoral des TEP Médical
Avancées récentes du traitement
Rc SMS Tumor
cell
Tumor cell
SMT 487 (unlabelled)
90Y- SMT 487 (labelled)
Nom générique: édotréotide
Traitement anti tumoral des TEP Médical
-I [111In-DTPA0,DPhe1]octreotide
-II [90Y-DOTA0,DPhe1,Tyr3]octreotide
- III [177Lu-DOTA0,DPhe1,Tyr3]octreotate
- IV ??????????
10 µm (+ gamma)
“1 cell”
12 mm
“150 cells”
2 mm (+ gamma)
“20 cells”
Tissue-Penetration
(Maximal)
Peptide Receptor Radionuclide Therapy
Radiothérapie métabolique
Traitement anti tumoral des TEP Médical
- Réponse objective:10- 25% - Essais en cours d’évaluation.
Ferru et al. /Médecine Nucléaire 33 (2009) 718–723
Traitement anti tumoral des TEP Médical
Thérapie ciblée
. Indication:- Tm bien différenciée + métastases - Progression tumorale . Essais en cours d’évaluation
• inhibiteur de mTOR: évérolimus
Réponse objective : 7,8 % et stabilité 68,7 %
• inhibiteurs de l’angiogenèse :bévacizumab
taux de réponse de 14 % stabilité de 77 %
• inhibiteurs tyrosine kinase multicible :sunitinib
réponse objective de 16,7 et stabilité de 68,2 %
Traitement des TEP
TE selon la classification OMS 2000 Bilan d’extension
TE peu différenciée
Pas de chirurgie
Chimiothérapie d’emblée
TE bien différencié
1- Traitement du syndrome sécrétoire 2- décision pluridisciplinaire: la résection Tm(primitive+ Métastases) Est elle possible?
-Chirurgie -Pas de traitement adjuvant -Surveillance
-Evaluation de la progression tumorale -Temps d’observation
Non progressive*: pas de traitement, surveillance
Progressive: traitement
* Sauf symptômes non contrôlés, envahissement du foie>50%, métastases osseuses ** traitement de la Tm primitive si risque de symptôme
oui Non**
Ferru et al. /Médecine Nucléaire 33 (2009) 718–723
. Tm non métastatique: -Après chirurgie curative: - marqueurs biologiques (spécifiques + généraux) chaque 3- 6 mois - TDM/ IRM chaque 6 mois ,Octréoscan: 3-6 mois (si initialement contributif) - Dépistage des métastases hépatiques: Echographie - Tm peu différenciées: surveillance clinique: 1à 3 mois et échographie+ autres(fonction de localisation et traitement) tout les 3 mois
. Métastases hépatiques: -Après résection: TDM ou IRM: 03 mois et octréoscan: 3-6 mois (si initialement contributif) - Scintigraphie osseuse si signes cliniques d’appel
Surveillance des TEP
Thésaurus français de cancérologie ,Version :10/01/2008
Sexe féminin
Association ou non à NEM1+
Siège pancréatique: mauvais pronostic
Taille(> 3 cm: mauvais pronostic), évolutivité
Caractère fonctionnel ou non
Degrés de différentiation tumoral
Expression des marqueurs de prolifération: Ki 67, atypie nucléaire
Caractère de la résection( résection incomplète: mauvais Pc)
Facteurs pronostic
Pronostic des TEP
Points forts :
TEP sont des tumeurs rares
Révélées par: syndrome hormonal, tumoral ou symptômes aspécifiques Intérêt du dosage hormonal et des marqueurs biologiques dans le Dc (+)
La TDM, l’échoendoscopie et l’octréoscan: examens morphologiques de référence Traitement de l’hypersecrétion hormonal doit être débuté immédiatement dé que le Dc est porté
Points forts :
Analogues de la somatostatine: traitement de choix du syndrome carcinoïde Exérèse chirurgicale doit être toujours envisagée: seul traitement curateur
TE peu différenciées: Tm agressives chimiosensibles mais très mauvais Pc Place de l’interferon reste discutée
Projets thérapeutiques: radiothérapie métabolique, thérapie ciblée en cours d’évaluation
Merci
Survie à 5 ans
Tumeur bien différenciée 71%
Tumeur mal différenciée 17%
Résection du primitif complète 85%
Résection du primitif incomplète 42%
Métastases hépatiques absentes 100%
Métastases hépatiques présentes 40%
Madeira et al; Gut 1998 ; 43 ; 422-427.
Traitement des TEP Chirurgie
Auteur N disparition récidive Mortalité %
survie symptômes tumeur % (recul)
à 5 ans
Que (1995) 74 90 60% 2.7 73% (4 a.)
Dousset (1996) 17 88 59% 0 46% (4 a.)
Chen (1998) 15 67% 0 73% (5 a.)
Chamberlain (2000) 34 90 6 76% (5 a.)
Jaeck (2001) 13 0 91% (5 a.)
Nave (2001) 31 0 47% (5 a.)
Sarmiento (2003) 170 96 59% 1.2 61% (5 a.)
Elias (2003) 47 70 (10 a.) 4.7 71% (5 a.)
Beaujon (2003)** 58 63% 1.3 75% (5 a.)
Résultats des hépatectomies pour métas endocrines
**seulement hépatectomies en un temps
Endocrine-Related Cancer (2008) 15 409–427
Endocrine-Related Cancer (2008) 15 409–427
5-HIAA et cardiopathie carcinoïde
Moller et al. N Engl J Med 2003
• Classiquement : bon pronostic, évolution lente
• En fait, évolution mal connue car :
- pathologie rare
- difficultés à apprécier la malignité
HISTOIRE NATURELLE
• Impossibilité d'affirmer la bénignité
métastases (foie ++, ganglions, os, ...)
• Seuls critères formels
envahissement organes de voisinage
• Nécessité d'un long suivi (métastases métachrones)
EST-CE UNE TUMEUR MALIGNE ?
82 patients
- Age médian : 49,5 ans (22-79)
- Suivi médian : 32 mois (1-204)
ETUDE DES FACTEURS PRONOSTIQUES DE SURVIE DES PATIENTS ATTEINTS DE
TUMEURS DUODENO-PANCREATIQUES Hôpital Beaujon, Clichy
TEDP non fonctionnelles (n = 44)
• Gastrinome n = 23
• calcitoninome n = 7
• glucagonome n = 4
• insulinome n = 3
• somatostatinome n = 1
RESULTATS
• 28 décès sont survenus (34%)
• après un délai médian de 17 mois (1-110)
• Taille de la tumeur primitive
• Syndrome hormonal
• Métastases hépatiques ; (60 %)
ganglionnaires ; (63 %)
autres ; (19 %)
• Progression des métastases hépatiques (55%)
• Extension loco-régionale (LR) ; (32 %)
• Résection de la tumeur primitive (TP) ; (51 %)
• Différenciation cellulaire tumorale
FACTEURS ETUDIES
Taux actuariel (%) P
de survie à 5 ans
Méta. hépatiques 45 vs 100 0,0001
Résection complète TP 47 vs 88 0,0001
Méta. ganglionnaires 52 vs 90 0,0008
Taille < 3 cm 53 vs 91 0,003
Autres métastases 23 vs 75 0,0001
Extension LR 34 vs 83 0,0001
ANALYSE UNIVARIEE
RR (IC 95%) P
1 - Métastases hépatiques 8,3 (3,6-19,4) < 0,00001
2 - Résection complète 14 (3,2-19,4) < 0,00001
de la TP
ANALYSE MULTIVARIEE
n = 10 : pas de métastase
n = 34 n = 8 : métastases ganglionnaires isolées
n = 16 : métastases hépatiques (5 résections
incomplètes)
RESECTION COMPLETE DE LA TUMEUR PRIMITIVE
Nombre de mois de suivi
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1
0 12 24 36 48 60 72 84 96 108 120
Log-rank : p = 0.0001
MH = oui (n = 37)
MH = non (n = 22)
COURBE DE SURVIE DE PATIENTS ATTEINTS DE TNE DUODENO-PANCREATIQUE (n = 66) EN FONCTION DE
L'EXISTENCE DE METASTASES HEPATIQUES (MH)
Nombre de mois de suivi
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1
0 12 24 36 48 60 72 84 96 108 120
Log-rank : p = 0.0001
RC : non (n = 32)
RC : oui (n = 34)
- - - -
COURBE DE SURVIE DE PATIENTS ATTEINTS DE TNE DUODENO-PANCREATIQUE (n = 66) EN
FONCTION DE LA RESECTION COMPLETE (RC) DE LA TUMEUR
PRIMITIVE
Microscopie électronique à balayage :
(a) vascularisation normale (Vasa vasorum) (b) Vacularisation tumorale (xénogreffe dans
souris nude)
Imaging of angiogenesis Donald M McDonald & Peter L Choyke Nature Medicine 9, 713 - 725 (2003)
a b
Microcirculation d’architecture anormale; répartition; densité cellulaire
Angiogenèse et TEP: rôle de HIF et de l’hypoxie
hypoxie
Densité microvasculaire/mm2
diminue avec la progression
tumorale
0
100
200
300
400
500
600
OMS1 OMS2 OMS3 OMS4 VHL+ VHL- Toutes
TE
DMV
DMV: 26 à 792 vaisseaux/mm2
n=8 n=11 n=18 n=8 n=8
Expression du VEGF:
élevée sauf dans les
carcinomes peu
différenciés
0
10
20
30
40
50
60
70
80
OMS1 OMS2 OMS3 OMS4 VHL+ VHL- Toutes
TE
VEGF
Score
n=8 n=11 n=18 n=8 n=8
Survie en fonction du rehaussement
(log rank test p = 0,0003)
0.00
0.25
0.50
0.75
1.00
Recul (mois)
0 20 40 60 80 100
Taux d
e s
urv
ie (
%)
Hypodenses Iso- et faiblement hyperdenses
Modérément et très hyperdenses
1521-6918/$ - see front matter ª 2007 Elsevier Ltd. All rights reserved
Tumeurs Endocrines Digestives :
Terminologie • Rien de « neuro »
« les cellules endocrines et les neurones ont en
commun des sécrétions de peptides, d’amines
et la présentation de certains antigènes »
• Ces tumeurs sont développées à partir d’une
cellule totipotente d’origine endodermique
• Les termes « carcinoïdes » et « carcinoïdes
malins » sont à réserver aux tumeurs sécrétant de
la sérotonine
Annals of Oncology 20 (Supplement 4): iv150–iv153, 2009
clinical recommendations doi:10.1093/annonc/mdp158
Endocrine-Related Cancer (2008) 15 409–427
Signes cliniques Diagnostic Biologie
• Carcinoïde
- diarrhée 5 HT sérique
- flushes 5 HT urinaire
- Ins. tricuspidienne 5 HIAA urinaires
• Verner-Morrison
- diarrhée hydrique VIPémie
- hypokaliémie
- achlorydrie
DIAGNOSTIC DES TED : LE SYNDROME HORMONAL (3)
TUMEUR
SECRETANT DE LA SEROTONINE
("T. CARCINOIDE")
VIPome
2008 by American Society of Clinical Oncology
Sensibilité CgA, NSE, alpha-SU
« carcinoïdes »
0
20
40
60
80
CgA NSE a-SU
% 80%
47% 39%
Nobels et al. J Clin Endocrinol Metab 1997
Thésaurus national de bonnes pratiques en
cancérologie :
tumeurs « carcinoïdes »
- REFERENCE
• 5-HIAA x 3 si tumeur grêle, côlon droit
• Chromogranine A (NSE ?)
• Recherche NEM 1: non
Site SNFGE
Syndrome carcinoïde - en pratique (a)
1. Octréotide - sc
100 µg 3-4 fois/j intensité des symptômes
efficacité et tolérance
2. Si inefficace titration jusqu’au contrôle des symptômes
réponse individuelle variable
3 x 500 µg/j
Schéma
3 x 200 µg/j 3 x 100 µg/j
7 jours 7 jours
Traitement des TEP médicaments
Syndrome carcinoïde Echecs du traitement
• Diarrhée syndrome carcinoïde
• sels biliaires, pullulation bactérienne,
insuffisance pancréatique, ttt par SS
• Augmenter la dose de LP et/ou diminuer
l’intervalle entre les injections
• Interdoses Oct-sc si forme retard (rescue)
• Associations
• interféron, cytotoxiques, chirurgie ou chimio-
embolisation
Traitement des TEP médicaments
Syndrome carcinoïde
Octréotide LAR ; Lanréotide LP
Oct.-LAR
mg
n° Réponse symptomatique
(%)
Réponse biochimique
(%)
Rubin 1999 10-30 vs Oct. standard
79 50 ?
Tomassetti 2000 20 16* ~ 90 --
Ricci 1996 20 15* 82 41
Ruszniewski 2004
60-120 71 18-65 ** 24
* TE duodéno-pancréatiques et de l’intestin moyen
** selon le symptom cible
Traitement des TEP médicaments
• Après rémission (~ 3-7 jours) … LP
• Poursuivre Oct-sc pendant 14 j, jusqu’à
concentration efficace en Oct-LAR
Oberg, Ann Oncol. 2004:966-73.
Oct-sc (/j) Oct-LAR (mg/28 jours)
< 200 mg/j 10 mg
200-600 mg/j 20 mg
> 600 mg/j 30 mg
Syndrome carcinoïde - en pratique (b)
Traitement des TEP médicaments
CHIMIOEMBOLISATION
• Permet un ciblage thérapeutique
• Données de la littérature
• Contrôle du syndrome hormonal : 70-100%
• Réponse tumorale morphologique : 9-60%
• Limites de ces études
• Petites séries (n < 30-35)
• Différences
• Caractéristiques des patients
• Chronologie des traitements
• Molécules cytotoxiques et procédures
Diaco Am J Surg 1995, Dominguez Eur J Gastroenterol Hepatol 2000, Ruszniewski Cancer 1993, Therasse Radiology
1993, Roche Hepatogastroenterology 2004, Gupta Cancer J 2003, Kress Digestion 2003
Traitement des TEP médicaments
Que, 2002
Liver transplantation for metastases from ET
Resection (n=41) Transplantation (n=92)
Traitement des TEP Chirurgie
Ferru et al. /Médecine Nucléaire 33 (2009) 718–723