Numéro IIIJaNvIer mmXIII

Par ‘ultImate luXury grouP’

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‘u’Chaque année en décembre résonne la même chan-son : Paris s’illumine, les vitrines scintillent, la neige virevolte. Des réjouissances très attendues que l’on déguste comme une madeleine de Proust. oui, mais 2012 semblait vouloir nous gâcher la fête avec cette drôle de folie : la fin du monde. Un concept délirant qui nous a presque fait oublier la bûche de Noël. Faisons plutôt de cette prédiction un prétexte à l’hédonisme, une incitation à voyager, à savourer, à désirer.

Alors comme la fin du monde n’a pas eu lieu, embarquement immédiat vers le luxe, le calme et la volupté. Au fil de nos pages, remontez le temps avec Cartier, déconnectez en Namibie ou détendez-vous au sommet dans un spa Valmont. De quoi tout oublier et rêver à un ailleurs bien mérité.

U Magazine vous souhaite une belle année 2013.Laure de Régloix

Direction de la publication Zakary Chanou

Direction artistique (photographie) et éditoriale grégoire mahler (www.gregoiremahler.fr)

Direction artistique (design graphique) et éditoriale Benoît Cannaferina (www.cannaferina.com)

rédaction Laure de Régloix (www.kissmyart.fr)

rédaction lou Camino (www.loucamino.com)

Marketing et publicité Benjamin guiborel

Suivi éditorial et publicité Malika Ben Mustapha

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Spa Valmont à Courchevel, un duo au sommet

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Kiehl’s, une histoire de plantes

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Blue is not Grey

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Cap sur la Namibie le pays aux mille visages !

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la tank, icône de Cartier

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SPa valmoNt

à CourChevel

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SPa valmoNt

à CourChevel

Lorsque la plus avant-gardiste des marques de cosmétique intègre le Spa des Grandes Alpes Private Hotel de Courchevel, on atteint sans conteste la quintessence du luxe.

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‘u’ BIeN-être

Plus de 60 ans après sa création, les Grandes Alpes Private hotel***** demeure l’adresse historique de Courchevel 1850. Niché aux creux des montagnes, il fut le premier hôtel à avoir vu le jour dans la très chic station. à l’image de sa fondatrice marie-louise Devouassoud, élevée à la cour du Tsar Nicolas II, le lieu respire le raffinement et l’élégance. Il ne manquait plus qu’un prestigieux spa pour compléter le tableau de l’hôtel idéal. en décembre 2012, c’est chose faite, la marque Valmont y prend ses quartiers.

Prestige, innovation et beauté, les deux griffes partagent les mêmes valeurs. Peut-être parce que valmont aussi est née aussi dans les montagnes, surplombant les berges du Léman. Depuis 1905, les grands de ce monde passent de luxueux séjours dans celle qui fut la première clinique suisse consacrée au bien-être. Aujourd’hui, la marque excelle dans la cos-métique anti-âge élaborée à partir de molécules ultras actives. Grâce aux technologies les plus avancées, Valmont reste l’une des marques les plus raffinées et efficaces que la cosmétique connaisse. Parmi les

best-sellers, citons la gamme « Élixir des Glaciers »… Magique ! Les initiés ne diront pas le contraire. Fort de cette réputation, Valmont égrène ses Spas à tra-vers le monde de Barcelone à Hong Kong en passant par Montréal. Reconnue pour son excellence, la griffe a même séduit les plus grands palaces comme le Meurice de Paris… et grimpe aujourd’hui jusqu’à Courchevel.

Un espace coiffure et beauté, deux cabines et une large palette de soins. Bienvenue dans le cocon valmont, loin de l’agitation de la station. manque d’hydratation ou besoin d’un booster d’énergie ? Les soins « Source des Bisses » ou « Vitalité des Glaciers » vous combleront. Teint terne ou rides marquées ? La marque propose des soins anti-âge dont elle a le secret comme le fameux soin « Élixir des Glaciers ». Côté corps, détox, traitements liftant, gommages ou mode-lage sont au programme des soins de la gamme « Russie Blanche ». Et le spa a même pensé à vos chères têtes blondes avec les soins « Peter Pan » et « Cendrillon ».

Laure de Régloix

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Luxe, confort et sérénité. Tout est réuni pour échapper au froid hivernal ou aux vacances trop sportives. Ici, le temps s’arrête.

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KIehl’S

KIehl’S

Comment la petite herboristerie New yorkaise est devenue un véritable empire cosmétique ? Décryptage d’une marque aux valeurs fortes, qui vient de souffler ses 160 bougies. l’occasion de revenir sur ses must qui fleurent bon nature et authenticité.

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Photographie grégoire mähler

maquillage Ismaël BlancoCoiffure Jonathan geimonmodèle tatiana (evidence) ‘ 12 ’

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L’histoire de Kiehl’s commence en 1851, lorsque l’apo-thicaire John Kiehl ouvre sa petite échoppe dans l’East Village. En plus de proposer ses produits pharmaceu-tiques, l’expert en botanique expérimente des for-mules pour la fabrication de crèmes de corps et autres lotions à base d’ingrédients naturels. Peu à peu, la cos-métique Kiehl’s voit le jour.

160 ans plus tard, Kiehl’s reste fidèle à sa tradi-tion d’herboristerie et collectionne les succès avec des produits sans parfum, ni colorant ou conserva-teur proposés dans un packaging hérité des flacons d’apothicaires. Délicieusement rétro, véritablement

naturelle et complètement branchée, la marque est aussi soucieuse de l’environnement. Et philanthrope avec tout ça. Kiehl’s multiplie les actions caritatives. Actuellement le projet « Meet Mr Bones » fait le buzz : au menu, de jolies Paper Dolls Mr Bones – squelette mascotte de Kiehl’s – vendues au profit d’Enfance et Partage.

Kiehl’s a donc tout pour plaire. Même l’Oréal – qui l’a acquit en 2000 – fut séduit par son identité et sa longévité. Son secret ? Avant d’être une marque de cosmétiques, Kiehl’s est une philosophie. Un état d’esprit.

‘u’ moDe & ShoPPINg

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original muscL’une des plus anciennes créations de Kiehl’s. Jugée trop sensuelle en 1921, la fameuse huile musquée aurait été remisée au fond d’une cave dans une cuve étiquetée « Love Oil ». Réintroduite dans la boutique au cours des années 60, l’huile a donné naissance à une eau de toilette unisexe. Florale, chaude, élégante, singulière et surtout sucessfull.

Calendula Herbal – Extract TonerCe produit a la particularité de contenir des fleurs entières de Souci mises en bouteille de façon artisa-nale. Digne d’une fiole d’apothicaire du siècle dernier, cette lotion aurait des vertus réparatrices et tonifiantes. Un best-seller depuis 1970.

Ultra facial MoisturizerDepuis 1970 les artistes et les maquilleurs l’adorent pour sa polyvalence. Sa texture légère et douce à base d’huiles dérivées d’avocat, d’abricot, et d’amande hydrate toutes les peaux, en toutes circonstances. Même les alpinistes de l’expédition « Everest 88 » l’ont testé. Une formule idéale pour combattre l’hiver.

Midnight recovery concentrateEn 2009, Kiehl’s peut se targuer d’avoir été la première marque à proposer un élixir de nuit composé a 99,8 % d’huiles essentielles et d’huiles botaniques. Après 2 / 3 gouttes de ce pur concentré de lavande, de romarin, de géranium et de rose, la peau sera fraiche et reposée au petit matin. Une vraie potion magique.

Crème de corpsDense et riche, cette crème est un must depuis sa créa-tion. Ultra hydratante, mais aussi arty et généreuse : après Jeff Koons et Kaws, le graffeur New Yorkais Kenny Scharf rhabille le célèbre flacon pour une édi-tion limitée vendue en décembre au profit d’associa-tions pour la protection de l’enfance.

Texte Laure de Régloix‘ 15 ’

Photographie grégoire mähler

maquillage Ismaël BlancoCoiffure Jonathan geimonmodèle IIna (major model management)

‘u’ moDe & ShoPPINg

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Blue

grey

Blue

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Photographe Lorenzo del FranciaStylisme ana rosa rengel Duran

maquillage Alexandra MèricCoiffure giovanni di Stefanomodèle Magda Nowicka (Viva Model)

veste et boucles d’oreille mm6‘ 19 ’

veste hervé léger / chaussures Azedine Alaïa / culotte allude / bague Bijules ‘ 20 ’

Haut et jupe Amaya Arzuaga / chaussures Azedine Alaïa / bracelets mm6 / boucles d’oreille vintage‘ 23 ’

haut Azedine Alaïa / jupe short Azedine Alaïa / chaussures Paule Ka / boucles d’oreille vintage / bra-celet Bijules ‘ 24 ’

Body Azedine Alaïa / chemise araisara / chaussures Azedine Alaïa / ceinture Stella Mc Cartney / boucles d’oreille et bracelet Pascale mon voisin‘ 27 ’

CaP Sur la NamIBIe

CaP Sur la NamIBIe

Twyfelfontein, welwitschia mirabilis, kokerboom, Tswanas, Swakopmund, kudus, Keetmanshoop, Sossusvlei, Hereros, Ovambos, oryx, Himbas… Vous êtes un peu perdu ? Rien de mieux quand on s’apprête à découvrir un pays à la richesse insoupçonnée !

Photographie grégoire mähler‘ 29 ’

‘u’ DeStINatIoN

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une envie d’évasion loin du tumulte incessant des villes modernes ? Les grands fauves vous fascinent

– facile, le Kenya ! –, mais un trek dans le désert vous aiderait à décompresser – Maroc, Jordanie, Inde ? –, quoique votre rêve ultime, en fait, se situe plutôt au fond du Grand Canyon. Vous hésitez… Mais choi-sir est-il vraiment indispensable ? N’existe-t-il pas un endroit sur cette planète où le voyageur exigeant puisse trouver tout cela à la fois et même plus encore ?

Cet eldorado existe ! Son profil : plus de 1 500 km de côtes tourmentées, un territoire plus vaste que la France aux deux tiers occupés par les déserts du Kalahari et du Namib, une densité inférieure à 3 habi-tants au km2 – ce qui en fait l’un des pays les moins peuplés au monde –, 300 jours d’ensoleillement par an, l’anglais pour langue officielle bien que parlée par seulement 7 % de la population, là où l’allemand et l’Afrikaans sont bien plus courants…

La Namibie est un pays jeune : ancienne colonie allemande passée sous protectorat sud-africain en 1915, elle ne goûte à l’indépendance que depuis 1990. Les Allemands, littéralement aimantés par ses gise-ments diamantifères – principale source de revenus

du pays encore aujourd’hui – y ont bâti quelques villes aux sonorités singulières : Windhoek, Swakopmund, Keetmanshoop, Rundu, Grootfontein, Lüderitz, Karasburg… Ils y ont aussi laissé leur empreinte archi-tecturale et quelques habitudes culinaires (bière et saucisse pour ne citer qu’elles). Chocs esthétique et temporel garantis !

Des paysages à couper le souffleAvec ses panoramas infinis, la Namibie, longtemps occultée par son imposante voisine l’Afrique du Sud, cumule les superlatifs. Dans le parc transfrontalier du Ai-Ais/Richetersveld, se pavane le grandiose Fish River Canyon (le 2e plus grand au monde). Une fis-sure de 550 m de profondeur dans la croûte terrestre qui serpente majestueusement sur 160 km jusqu’aux sources chaudes d’ai-ais. Qu’on l’admire de l’un des points de vue panoramiques, arpente son lit sablon-neux ou le découvre depuis les airs, le Fish River Canyon fascine tant il bouscule nos repères et nos sens.

Plus au Nord, le Namib, désert côtier et chaud, est l’un des plus vieux au monde. Là, portées par les vents violents, ses dunes rougies par l’oxyde de fer se

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transforment. Celles qui entourent Sossusvlei, une cuvette d’argile blanche où résiste une végétation héroïque, culminent à 350 mètres de haut ! Un record mondial et un défi sportif pour le moins matinal : l’as-cension de la Dune 45 aux aurores est récompensée par une vue époustouflante en arrivant au sommet alors que les rayons du soleil réchauffent les dunes l’une après l’autre. En poussant vers Dead Vlei et ses acacias noirs pétrifiés au pied de la dune Big Daddy, vous serez face à l’une des images les plus connues du pays à égalité avec les maisons ensablées de l’ancienne cité diamantifère de Kolmanskop, aujourd’hui village fantôme ouvert au public.

La côte Nord réserve d’autres surprises aux aven-turiers à l’affût de sites isolés et sauvages à l’extrême… Contrairement aux cimetières d’éléphants, mythe aussi poétique que persistant de l’imaginaire collectif de l’homo urbanus, les cimetières d’épaves existent. Malmenés par les courants, la brume et le brouillard,

nombreux sont en effet les navires qui se sont échoués sur cette côte dantesque, là où une mer de dunes se jette directement dans les eaux glacées de l’Océan Atlantique. Un sanctuaire au goût de rouille et d’apo-calypse méritant bien son doux nom de Skeleton Coast et qui s’apprivoise à bord d’un petit Cessna…

Une faune et une flore extravagantesCes paysages subjuguants le sont aussi grâce à leur faune digne de l’Arche de Noé et à leur mystérieuse flore. Tout en verticalité, les kokerboom du Namib viennent subtilement étoiler le ciel bleu en plein jour. Avec un peu de chance (et un bon guide !), vous pour-rez admirer la très rare et protégée welwitschia mira-bilis, plante tentaculaire pouvant vivre 2 500 ans ! Plus vieux encore, les troncs de 240 millions d’années de la forêt pétrifiée de Damaraland, au nord-ouest du pays, que l’on se doit de contempler avec la plus grande humilité…

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Sur votre route au cœur d’un néant captivant et un brin angoissant à la fois, vous croiserez bien plus de chevaux sauvages, oryx ou springbocks que vos propres congénères… Mais pour le safari grand frisson, direction le parc national d’Etosha ! Ce sanc-tuaire animalier de la taille de la Suisse fait pâlir d’en-vie le Serengeti et autre Masai Mara. Les fameux « Big Five » – buffles, éléphants, léopards, lions, rhinocé-ros – rejoints par des girafes, gnous, zèbres, kudus, oryx, oiseaux y vivent en toute liberté... Une obser-vation de la chaîne alimentaire grandeur nature ! Des points d’eau éclairés permettent de les voir défi-ler dans des conditions fantastiques dans un ballet savamment orchestré où la hiérarchie interespèces est scrupuleusement respectée. À mille lieues de l’image d’Épinal africaine, la Namibie est aussi, à Cape Cross et du fait du courant froid du Benguela à l’ori-gine Antarctique, le port d’attache de l’une des plus importantes colonies d’otaries à fourrure d’Afrique Australe... Un « vrai » ravissement olfactif et auditif !

Une mosaïque culturelleAu-delà de ces divers aspects qui graveront des sou-venirs indélébiles en vous, la Namibie satisfera aussi les amateurs de culture. Avec ses 45 000 peintures dessinées par les premiers Bushmen, le massif rouge du Brandberg, au cœur du pays, est un trésor d’art rupestre où se cache la légendaire White Lady (en réa-lité, un chaman entouré d’animaux !), atteinte au prix d’une petite marche guidée. Complément ou alterna-tive, le site de Twyfelfontein n’est qu’à quelques enca-blures : une galerie d’art pariétal de 2 500 gravures dont certaines vieilles de 5 000 ans, inscrite au patri-moine mondial de l’UNESCO depuis 2007.

Enfin, aller à la rencontre, authentique, des Bushmen du Kalahari ou des himbas vivant dans la région très reculée du Kaokoland apportera une touche profondément humaine à ce voyage déjà hors norme…

lou Camino

‘u’ DeStINatIoN

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la recommandation de votre concierge

le mushara lodgePour votre séjour, votre concierge vous recommande le Mushara Lodge. Situé à l’entrée Est du Parc National d’Eto-sha, le mushara lodge est un établissement intimiste de 10 chalets spacieux et confortables à la décoration raffinée. Idéal après une journée de safari.

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ICôNe De CartIer

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ICôNe De CartIer

Dessinée en 1917 par Louis Cartier, la montre Tank devient en quelques années un must. L’historien Franco Cologni retrace sa Success Story, de sa création jusqu’à aujourd’hui dans un brillant ouvrage édité chez Flammarion●. Une occasion de revenir sur le fabuleux destin de l’une des plus célèbres montres de l’histoire horlogère.

Photographie eric Sauvage

● « Cartier : La Montre Tank » Franco Cologni, éd. Flammarion, 2012.Voir aussi l’exposition « L’art de Cartier » au musée Thyssen-Bornemisza de Madrid jusqu’au 17 février 2013.‘ 37 ’

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Inspiration militaireEn 1916, Louis Cartier découvre dans la presse les pre-miers chars d’assaut Renault apparus sur les champs de bataille de Verdun. Fasciné par ces géants d’acier appelés « Tank », il décide de s’inspirer de leur sil-houette vu du dessus pour sa prochaine montre : un corps central carré prolongé de deux sortes de bran-cards. la Tank était née. refusant de commercialiser le modèle tant que la paix ne serait pas revenue, Louis Cartier vendit ses premiers modèles en 1919, un an après l’Armistice. Des années plus tard, le créateur Jean-Charles de Castelbajac déclara « Si tous les tanks étaient fabriqués par Cartier, nous aurions le temps de vivre en paix ! ».

Design épuréDès 1904, Louis Cartier part en quête de modernité. L’esthète s’intéresse aux prémices de l’Art Déco et sur-tout à De Stijl. Les adhérents de ce courant artistique hollandais prônent géométrie et clarté et ne jurent que par la force du carré, comme Mondrian. En effet, 4 traits ont suffi à créer une icône. Mais le créateur n’en oublie pas les signes distinctifs de la tradition Cartier : chiffres romains, aiguilles en acier bleui, chemin de fer indiquant l’échelle des minutes sans oublier la pierre bleue du remontoir, ultime signature joaillère de Cartier.

Icône du monde« Porter au poignet ce chef d’œuvre du design moderne et de la préciosité mondaine semble être devenu un signe de distinction, de bon gout et de prestige social » rappelle l’auteur. En peu de temps, elle devient une légende, adulée par l’aristocratie et le monde doré du cinéma. Parmi les célèbres clients, on compte L’Aga Khan et les Maharadjah indiens, Duke Ellington, Cary Grant, Clark Gable, Gary Cooper, Truman Capote, Andy Warhol, Elisabeth Taylor, YSL…

la tank est en marchePour séduire toujours plus et rester tendance, elle se transforme subtilement au gré des années. De nouvelles formes apparaissent comme la féminine Tank Allongée ou encore la Tank Chinoise en 1922, lorsque la mode orientalisante fait son apparition. Dans les années 60, en pleine époque du Pop Art et des Mods, la Tank ose les versions Crash ou Oblique qui correspondent à l’an-ticonformisme ambiant. L’année 2012 est marquée par trois nouveaux modèles marquants. Un triptyque par-fait qui illustre les trois facettes de la maison : la Tank Louis Cartier XL en or rose pour l’élégance, la Tank Folle pour l’audace et la Tank Anglaise pour l’harmonie.

Elle incarne définitivement l’esprit du temps et tra-verse l’histoire sans prendre une ride.

Laure de Régloix

« Never Stop Tank » se plait à répéter la Maison

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