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«C’ était un défi que nous a lancé Claude Mercuzot il y a un an ! Nous l’avons relevé et aujourd’hui c’est un succès total. 95% des surfaces de la coopéra- tive seront suivies dés cette année par le logiciel Mesp@rcelles Viti : ce taux illustre la qualité de notre partenariat. Il répond aussi à un besoin d’unité qui est utile aux adhérents et à la coopérative, et sert aussi l’appellation » En saluant ce départ remarquable, Bertrand Chevalier, directeur de la Chambre d’agriculture, est particulièrement satisfait du tra- vail des équipes tant de la Cham- bre que de la coopérative Char- les Collin. En écho, Claude Mercuzot, président du Champ- agne Charles Collin, se félicite de voir la quasi totalité du vignoble de la coopérative engagé en même temps dans cette démar- che et utilisant ce même outil : « ce départ en une seule vague, c’est autant de temps gagné pour lancer des actions collectives, apporter du conseil et réaliser des synthèses représentatives de notre vignoble pour renforcer notre démarche qualité tout en gagnant en efficacité ». Plus précisément, Fabrice Defert, vice-président de la coopérative chargé du dossier Mesp@rcelles, souligne : « Au départ nous étions partis sur des documents et un livret d’enregis- trement par adhérent, puis l’équi- pement de Mikaël Parisot, notre technicien, avec un outil infor- matique. Cela devait lui permette de centraliser sous une même forme les données sur le vignoble de nos adhérents et leurs pra- tiques, pour affiner les conseils, réaliser des bilans de synthèse et répondre à nos besoins de col- lecte des données dans le cadre de notre certification. Nous nous sommes rapprochés de la Cham- bre d’agriculture pour étudier l’ou- til Mesp@rcelles viti. Nous som- mes même allés voir un groupe qui l’utilise à Chablis. » Un démarrage avec 95% des surfaces Constatant ensuite que Mesp@rcelles viti répond aux attentes de la coopérative et pré- sente des atouts en particulier en matière de simplicité de prise en main, de service, d’accompa- gnement et de proximité de l’in- terlocuteur, un partenariat avec la Chambre d’agriculture est conclu afin de simplifier le schéma prévu. « Nous avons compris que Mesp@rcelles viti devait être adopté par notre tech- nicien et l’ensemble des adhérents. La présentation de notre premier projet avec le livret n’aurait abouti qu’à une couverture de 80% des surfaces alors qu’avec Mesp@rcel- les nous démarrons déjà avec 95% du vignoble de la coopérative. » Si Fabrice Defert évoque les inté- rêts de ce départ groupé et fédé- rateur, s’appuyant sur la prise en charge par la coopérative du développement de Mesp@rcel- les viti (logiciels, abonnements, formation par petits groupes) il se projette aussi dans l’avenir avec la valorisation des données par des vinifications issues de sélections parcellaires plus fines. Concrètement, les 45 pre- miers comptes Mesp@rcelles viti, seront ouverts très prochaine- ment. Puis Mikaël Parisot, ayant été déjà formé par Francis Mat- telig, responsable du développe- ment de Mesp@rcelles à la CA 10, animera dés avril les forma- tions destinées aux adhérents de la coopérative. F.NOEL 10 VENDREDI 28 FÉVRIER 2014 MESP@RCELLES VITI Près de 95% des surfaces des adhérents de la coopérative Champagne Charles Collin, vont démarrer dés ce printemps leur suivi avec l’outil internet de traçabilité Mesp@rcelles Viti. Ce départ remarquable est le fruit d’un partenariat entre la Chambre d’Agriculture et cette coopérative. Un départ explosif avec Charles Collin D’ une année 2012, qu’il avait qualifiée « de très perturbée dans les vignes » et « de transition dans l’organisation du GDV avec 3 recrutements » à une année 2013 « mouvementée à nouveau, à la fois dans les vignes face aux aléas climatiques et sur le plan de l’équipe avec des arrivées et des départs de collaborateurs » : déci- dément depuis son élection à la présidence du GDV, Vincent Mar- tin ne connaît que des années agi- tées et atypiques. Cependant, il constate déjà que l’année viticole s’est terminée avec un final « qui permet de s’en sortir pas si mal, avec une vendange ayant permis globalement de rentrer une matière première de bonne qualité, que les dégustations actuelles de vins clairs confirment ». Ensuite sur le plan de l’activité du GDV, il relève :« tout est rentré dans l’or- dre avec une équipe au complet de 4 conseillers, qui va conforter le dynamisme du groupe. » Si l’année 2013 a été compli- quée, en revanche l’activité du GDV n’a pas faibli auprès et avec les 149 adhérents du GDV (+10% en 3 ans), représentant une superficie d’environ de 1 035 ha : 323 rencontres bout de parcel- les, des réunions (techniques, réglages pulvé, préconisations, vendanges, dégustations, etc.), des formations, des visites d’es- sai, une journée agro-équipement en juillet, 30 messages tech- niques, des documents (guide préconisations, mémo vigne), l’accompagnement (démarche bio, certification de 30 expl. Terra Vitis) et un voyage d’étude en Angleterre. Quant aux projets pour 2014, si le voyage en Allema- gne (vallée de la Moselle) vient de se réaliser, les autres formes d’actions ont été renouvelées, avec une nouveauté : l’extension du réseau d’observation passant de 23 à 36 parcelles, munies cha- cune d’un pluviomètre, avec 15 points de rencontre, afin d’affi- ner les observations et les préco- nisations par vallée et par sec- teur. La troisième édition de la journée agroéquipement prévue pour fin juin, début juillet est en préparation et aura 3 thèmes : le poudrage, le palissage et les inno- vations en matière de viticulture de précision. F. NOEL AG DU GDV DE L’AUBE Passer d’une année mouvementée sur le plan climatique et concernant l’équipe de conseillers, à une année plus clémente et marquée par une nouvelle dynamique : tel est le souhait de Vincent Martin, président du GDV de l’Aube. Après le mouvementé, place au mouvement tonique VIE PRATIQUE Vers une Certification environnementale Champenoise D’ un côté il y a des locomotives de la Champagne qui valori- sent leurs pratiques et leur approche environnementale, en répondant aux cahiers des charges liés à des labels et autres certi- fications. Mais ils ne représentent que 1 à 2% des viticulteurs Champenois. De l’autre côté, il y a une grande partie des viticul- teurs champenois (98%) qui s’auto-évaluent et sont sensés respecter le référentiel de la viticulture durable du CIVC, qui a permis d’importants progrès en matière de préservation de l’envi- ronnement. Inévitablement, d’une part l’interprofession champenoise est interpelée par ce fossé intérieur, « qui nécessite de raccrocher les wagons », comme l’ont rappelé Dominique Moncomble et Arnaud Descotes du CIVC. D’autre part la pres- sion extérieure fait que la Champagne pour garder le cap de l’excellence, doit intégrer une certification reconnue en matière de respect de l’environnement. C’est pourquoi, le CIVC est en cours de finaliser une démarche pour lancer une certification champenoise environnementale reconnue de niveau 2. (Nous reviendrons sur ce sujet dans notre prochain dossier Vigne du 2 mai 2014) zoom sur Les représentants du champagne Charles Collin et de la Chambre d’agriculture lors de la signature du partenariat La nouvelle équipe technique au complet. De gauche à droite : Dimitri Skoutelas, Sébastien Carré, Charline Jonet et Mélanie Boucherat

Un départ explosif avec Charles Collinchampagne-charles-collin.com/sites/default/files/mes_parcelles_0.pdf · «C’ était un défi que nous a lancé Claude Mercuzot il y a un an

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«C’était un défi que nous alancé Claude Mercuzot ily a un an ! Nous l’avons relevé etaujourd’hui c’est un succès total.95% des surfaces de la coopéra-tive seront suivies dés cette annéepar le logiciel Mesp@rcelles Viti :ce taux illustre la qualité de notrepartenariat. Il répond aussi à unbesoin d’unité qui est utile auxadhérents et à la coopérative, etsert aussi l’appellation » Ensaluant ce départ remarquable,Bertrand Chevalier, directeur dela Chambre d’agriculture, estparticulièrement satisfait du tra-vail des équipes tant de la Cham-bre que de la coopérative Char-les Collin. En écho, ClaudeMercuzot, président du Champ-agne Charles Collin, se félicite devoir la quasi totalité du vignoblede la coopérative engagé enmême temps dans cette démar-che et utilisant ce même outil :« ce départ en une seule vague,c’est autant de temps gagné pourlancer des actions collectives,

apporter du conseil et réaliser dessynthèses représentatives de notrevignoble pour renforcer notredémarche qualité tout en gagnanten efficacité ». Plus précisément, Fabrice

Defert, vice-président de lacoopérative chargé du dossierMesp@rcelles, souligne : « Au

départ nous étions partis sur desdocuments et un livret d’enregis-trement par adhérent, puis l’équi-pement de Mikaël Parisot, notretechnicien, avec un outil infor-matique. Cela devait lui permettede centraliser sous une mêmeforme les données sur le vignoblede nos adhérents et leurs pra-

tiques, pour affiner les conseils,réaliser des bilans de synthèse etrépondre à nos besoins de col-lecte des données dans le cadre denotre certification. Nous noussommes rapprochés de la Cham-bre d’agriculture pour étudier l’ou-til Mesp@rcelles viti. Nous som-mes même allés voir un groupequi l’utilise à Chablis. »

Un démarrage avec 95% des surfacesConstatant ensuite que

Mesp@rcelles viti répond auxattentes de la coopérative et pré-sente des atouts en particulieren matière de simplicité de priseen main, de service, d’accompa-gnement et de proximité de l’in-terlocuteur, un partenariat avecla Chambre d’agriculture estconclu afin de simplifier leschéma prévu. « Nous avonscompris que Mesp@rcelles vitidevait être adopté par notre tech-nicien et l’ensemble des adhérents.La présentation de notre premier

projet avec le livret n’aurait aboutiqu’à une couverture de 80% dessurfaces alors qu’avec Mesp@rcel-les nous démarrons déjà avec 95%du vignoble de la coopérative. »Si Fabrice Defert évoque les inté-rêts de ce départ groupé et fédé-rateur, s’appuyant sur la priseen charge par la coopérative dudéveloppement de Mesp@rcel-les viti (logiciels, abonnements,formation par petits groupes) ilse projette aussi dans l’aveniravec la valorisation des donnéespar des vinifications issues desélections parcellaires plus fines. Concrètement, les 45 pre-

miers comptes Mesp@rcelles viti,seront ouverts très prochaine-ment. Puis Mikaël Parisot, ayantété déjà formé par Francis Mat-telig, responsable du développe-ment de Mesp@rcelles à la CA10, animera dés avril les forma-tions destinées aux adhérents dela coopérative.

F.NOEL

10 VENDREDI 28 FÉVRIER 2014

MESP@RCELLES VITI Près de 95% des surfaces des adhérents de la coopérative Champagne CharlesCollin, vont démarrer dés ce printemps leur suivi avec l’outil internet de traçabilité Mesp@rcelles Viti.Ce départ remarquable est le fruit d’un partenariat entre la Chambre d’Agriculture et cette coopérative.

Un départ explosif avec Charles Collin

D’une année 2012, qu’il avaitqualifiée « de très perturbéedans les vignes » et « de transitiondans l’organisation du GDV avec3 recrutements » à une année2013 « mouvementée à nouveau,à la fois dans les vignes face aux

aléas climatiques et sur le plan del’équipe avec des arrivées et desdéparts de collaborateurs » : déci-dément depuis son élection à laprésidence du GDV, Vincent Mar-tin ne connaît que des années agi-tées et atypiques. Cependant, il

constate déjà que l’année viticoles’est terminée avec un final « quipermet de s’en sortir pas si mal,avec une vendange ayant permisglobalement de rentrer une matièrepremière de bonne qualité, que lesdégustations actuelles de vinsclairs confirment ». Ensuite surle plan de l’activité du GDV, ilrelève :« tout est rentré dans l’or-dre avec une équipe au completde 4 conseillers, qui va conforterle dynamisme du groupe. »Si l’année 2013 a été compli-

quée, en revanche l’activité duGDV n’a pas faibli auprès et avecles 149 adhérents du GDV (+10%en 3 ans), représentant unesuperficie d’environ de 1 035 ha: 323 rencontres bout de parcel-les, des réunions (techniques,réglages pulvé, préconisations,vendanges, dégustations, etc.),

des formations, des visites d’es-sai, une journée agro-équipementen juillet, 30 messages tech-niques, des documents (guidepréconisations, mémo vigne),l’accompagnement (démarchebio, certification de 30 expl. TerraVitis) et un voyage d’étude enAngleterre. Quant aux projetspour 2014, si le voyage en Allema-gne (vallée de la Moselle) vientde se réaliser, les autres formesd’actions ont été renouvelées,avec une nouveauté : l’extension

du réseau d’observation passantde 23 à 36 parcelles, munies cha-cune d’un pluviomètre, avec 15points de rencontre, afin d’affi-ner les observations et les préco-nisations par vallée et par sec-teur. La troisième édition de lajournée agroéquipement prévuepour fin juin, début juillet est enpréparation et aura 3 thèmes : lepoudrage, le palissage et les inno-vations en matière de viticulturede précision.

F. NOEL

AG DU GDV DE L’AUBE Passer d’une année mouvementée surle plan climatique et concernant l’équipe de conseillers, àune année plus clémente et marquée par une nouvelledynamique : tel est le souhait de Vincent Martin, présidentdu GDV de l’Aube.

Après le mouvementé, place au mouvement tonique

VIE PRATIQUE

Vers une Certificationenvironnementale Champenoise

D’un côté il y a des locomotives de la Champagne qui valori-sent leurs pratiques et leur approche environnementale, enrépondant aux cahiers des charges liés à des labels et autres certi-fications. Mais ils ne représentent que 1 à 2% des viticulteursChampenois. De l’autre côté, il y a une grande partie des viticul-teurs champenois (98%) qui s’auto-évaluent et sont sensésrespecter le référentiel de la viticulture durable du CIVC, qui apermis d’importants progrès en matière de préservation de l’envi-ronnement. Inévitablement, d’une part l’interprofessionchampenoise est interpelée par ce fossé intérieur, « qui nécessitede raccrocher les wagons », comme l’ont rappelé DominiqueMoncomble et Arnaud Descotes du CIVC. D’autre part la pres-sion extérieure fait que la Champagne pour garder le cap del’excellence, doit intégrer une certification reconnue en matièrede respect de l’environnement. C’est pourquoi, le CIVC est encours de finaliser une démarche pour lancer une certificationchampenoise environnementale reconnue de niveau 2.(Nous reviendrons sur ce sujet dans notre prochain dossier Vigne du 2 mai 2014)

zoom sur

Les représentants du champagne Charles Collin et de la Chambred’agriculture lors de la signature du partenariat

La nouvelle équipe technique au complet. De gauche à droite : DimitriSkoutelas, Sébastien Carré, Charline Jonet et Mélanie Boucherat