Mun21° Année . — N• 6496 . —Saint Prudence

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Jeudi 6 Avril 1905e

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Journal

ABONNEMENTS

Rh moto un AsCannes, Alpes-Maritimes & Basses-Alpes, . Fr.

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25

40Lee Aboaaements partent du sir et la de oheque moto

Paraissant à neI

Politique, Littéraire et Nondain de Cannes et

FOrtuué ROBAUDY, FondateurDIRECTEUR-IUDACTEUR EN CHEF : Antonin PALLIES

$dminietntionetBédaetiea : Bue Beche, f4, CANNES — TtLtPHONE 5 .35Service de la Publicité : Bureaux à PABiB, 80, Rue Taitbout TtLÉPHONE 150,61

Lidi et donnant les dera

de l 'Arrondissement de Grasse

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+nnonces (7 clo ., 4° page) . ., Ot fi

Annonces (3m • page) . . . O f . 60annonceslégales (9col. 4•P') O'fb

Dhronique locale 2 tir.\nannee8 légales 3•• Page) - O'i0 Échos f fr. ~avis de Décès, e Messe et de Remerciements . . 1 fr, la lignei.e ma,

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zières dépêches

AU MAROC CAUSERIELes affaires ne s'arrangent pas

au Maroc et à l'heure où ces lignessont écrites ou prétend même quele Sultan a fait parvenir à notre mi-nistre M . Saint-René Taillandier,une fin de non recevoir.

Le Sultan tout en regrettant de setrouver dans l'impossibilité d'accor-der tout ce qu'on lui demande auraitfait remarquer que quelques-unesdes exigences françaises étaient encontradiction avec la Conventionde, Madrid de 1880 . Il consentirait— ce qui peut n'être qu'une pro-messe illusoire — à exécuter cer-taines réformes dans les villes de lacôte, ]nais prétendrait conserver ledroit de faire des emprunts en touteliberté suivant la façon qui lui con-viendrait le mieux, ainsi que celuid'employer comme il voudra lesfonds qu'Il se sera procurés.

C'est là une réponse qui lui a, étéinspirée, et sans être un grand diplo-mate on devinera facilement parqui:

L'Allemagne, en effet, ne vent àaucun prix admetrre no— oiMaroc, et elle prétend que la simpleliberté du commerce n'offre pas for-cément aux tierces puissances la ga-rantie de participer au développe-ment économique futur du Maroc.Si l'on réussissait à rabaisser le Sul-tan du Maroc au niveau du bey deTunis, font encore observer les Alle-mands le marchand ou entrepre-neur étranger serait effectivementexclu, et ce au profit du marchandou entrepreneur français, de toutesles commandes gouvernementales,de tous droits aux concessions detravaux publics, aux fondations d'in-térêt général . Et en raison de cetteappréciation, les journaux de Berlins'écrient : « Nous n'avons aucun in-e térêt à reconnaître par un enga.ge-e ment la France qui pourrait nouse assurer la liberté commercial e, lee contrôle de la France sur l'admi-« nistration intérieure du Maroc.« Nous n'avons pas besoin d'atten-« dre des mains de la France une ga-e rancie de nos intérêts économiques« au Maroc ; nous devons au con-« traire traiter dans ce pays avec un« souverain qui, jusqu'à présent, a« conservé son indépendance inter-« nationale . »

Dans ces conditions la réponse.qui a été faite aux réclamations fran-çaises n'est pas seulement celle duSultan elle est aussi et surtout cellede l'Allemagne !

Les difficultés que nous a créés auMaroc ]'attitude de l'Empereur d'Al-lemagne peuvent s'aggraver, si no-tre diplomatie ne montre ni assez desouplesse, ni assez d'énergie.

Nous avons des droits acquis auMaroc, nous devons les faire respec-ter ; la convention de Madrid nouspromet d'intervenir dans l'adminis-tration intérieure du pays, faisons-le!la sécurité de notre frontière de l'O-ranie nous oblige à prendre des pré-cautions contre les incursions desnomades, prenons-les !

Cela n'empêchera pas les commisvoyageurs allemands d'aller à Tan-ger si,comme le disait un humoriste,le vovage de, l'Empereur au Marocn' est qu ' une affaire de publicitécommerciale.

Robes — SIeBT ieG —Nice.Avenue Masséna.

Téléphone 44Tétéclummes : Migno, Nies.

Le Requin d'AntibesVous connaissez l'histoire de la sar-

dine qui bouchait l'entrée du port de.Marseille? Elle a couru toutes lestables d'hôte, et quand un homme duNord veut se gausser d'un méridio-nal, il la raconte, sans oublier ce dé-tail que celui-là même qui avait dé-claré qu'une sardine bouchait le gou-let du Lacgdou de l'antique Phocée,s'en lut lui-même voir si cela étaitvrai.

Dans le méme ordre d'idées, nousavons eu plus tard le serpent de merdu Constitutionnel qui, périodique-ment, revenait sur l'eau — on peutbien le dire — et dont chacun de ceuxqui l'avaient aperçu décrivait lalorme,les proportions ; et,de très bon-ne loi,des savants ont fourni à l'Aea-déneie des sciences des rapports surdes serpents de oser qui n'étaiera quedes trainées d'escarbilles laissées surl'eau par ait paquebot.

Aujourd'hui nous avons mieux,nous avons le requin d'Antibes.

Ce requin est un phénomène ; il aennh-é la.n . les ~rmr no_c rie l 1 -

laure cjea (far, ?,t es énorme, (' tsL

été photographié par des spécialistes,les journaux de Paris ont reproduitson. aspect, il a lait le tour de la Presseet il a pris, à. chaque étape, de tellesproportions que, pareil à la sardinedu port de Marseille, il obstrue ac-tuellement le port d'Amibes. . . où per-

sonne ne l'ara.Et cette assimilation avec la légen-

daire sordine est d'autant plus sug-gestive, qu ' au pêcheur consulté sur le

cas du requin d'Antibes m ' a répondu

Es bessaï un gobi !

LlwJEW,à la quatrieme page

LES PETITES ANI~O) , CES DO JEUDI

PETITES NOUVELLES

- lin incendie, dû à la malveillance, adétruit plus ale 5o hectares de bois au villagede La Roche IGorrèze).

— Le matelot joseph Pros, qui est jetédu 4° étage, aPrès avoir assassiné sa maitres-se vient de mourir à l'hôpital de Toulon.

De Saint-Pétersbourg on dément lebruit du mariage du grand-duc Boris avec sa

cousine, Béatrice de Cobourg.Le Figaro annonce que le ggénéral Pei-

gné sera nommé commandant du i`• corpsd'armée, en remplacement du général La-place, décédé . Le général Percin entrera aucomité d'artillerie ; sa division est confiée augénéral Duparge, remplacé lui-même par legénéral de Fry comme inspecteur généralpermanent des remontes.

-. L'aéronaute Jacques Faivre est partihier pour Folkestone, d'où il a l'intention clétenter à nouveau la traversée de la Mancheen ballon.

-- Le maire d'Hanoi, les présidents de lachambre d'agriculture de cette ville, ainsique les membres des assemblées, réunishoc, séance, ont prié M . Be,,, gouverneurgénéral de Virido-Chine, de vouloir bientransmettre à Ni . Clémentel, ministre des co-lonies, à l'occasion de son prochain voyageen Extrême-Orient, l'hommage de leurs sen-timents de profonde gratitude pour l'intérêttout particulier qu'il témoigne à cette colo-nie, en même temps que leurs souhaits res-pectueux d'heureuse traversée, de bienvenueet de bon séjour.

M . Beau, gouverneur de l'Indo-Chine,qui devait partir incessamment pour la Fran-ce, a décidé de rester afin de recevoir et d'ac-compagner dans son voyage à travers nospossessions roda-chinoises M . Clémentel mi-nistre des colonies . Lorsque ce voyage seraterminé, M . Beau, qui aura alors trots ans deséjour dans la colonie, prendra le congéqu'il vient d'ajourner et s'embarquera trèsprobablement avec le ministre pour rentrerM France.

— Le yacht Brise, battant pavillon anglais► ,,gant de Monaco ; le yacht Veneeia, amé-

ricain, venant de No~,les, à destination de\Larseine, et le )."lit .b ah,ua, américain,sont entrés, aujourd'hui clans le port il Ajac-cio ; le temps est splendide.

— La cour de cassation, toutes chambresréunies en audience solennelle, sous la pré-sidence de M . le premier résident Ballot-Beaupré, a procédé hier, à midi, à l 'installa-tion de M . Bard, nommé président de lachambre criminelle, en rem p lacement de ilf.Chambareaud, décédé, et de M . Geoffroy,directeur des affaires criminelles et des grâ-ces au ministre de la justice, nommé con-seiller à la mana cour,

— Le prince Radolin, ambassadeur d'Al-lemagne ; qui était depuis quinze jours l'hôtedu prince de illonaco, est rentré à paris, hier,dans la soirée. Il a repris 1a direction desservices de l 'ambassade gérée, en son absen-ce par M . de Flotow, conseiller, faisant fonc-tions de chargé d'affaires.

ECHOS ET NOUVELLES

Li, REINE D ' ANGLETERREA MARSEILLE

S . M . la reine d ' Angleterre, est ar-rivée, hier matin, à 8 heures à Mar-seille à bord du yacht Victoria andAlbert, escorté par le croiseur cui-rassé Cornwall.

A midi, la gracieuse souverainequittait le yacht royal, pour allerdéjeuner, au Palace Hôtel, sur la.

Après son déjeuner, la reine estremontée en voituré et, par un tempssplendide, s'est livrée aux douceursd'une longue promenade le long de lamer et du Parc Borély . Elle s'estrendue ensuite à Notre-Daine de laGarde qu'elle a visité.

En quittant la. colline, la reined'Angleterre s'est dirigée vers la.cathédrale qu'elle a visitée avec leplus vif intérêt ;- elle est rentrée, à6 heures, à bord du Victoria andAlbert, enchantée de cette prome-nade à travers Marseille.

On ignore jusqu'à présent quel serale programme de la seconde journéeque passera à Marseille la reine d'An-gleterre, mais son séjour continuera,à garder un absolu incognito.

Il se confirme, d'autre part, quele séjour d'Edouard VII, toujoursattendu dans la matinée de vendre-di, sera extrêmement court . Dès sadescente du train, le souverain pé-nétrera sous le hall de la compagnie«Péninsular» et gagnera le yachtqui reprendra aussitôt la nier.

Enfin, on annonce l'arrivée à Mar-seille des croiseurs Sulolk et Aboukir.

On sait que l'Aboukir vint, l'andernier, mouiller au Golfe-Juan.

DÉPLACEMENTS . A . 1 . le grand-duc Michel de

Russie, s'est rendu, hier, à Menton,pour faire des visites à S . A . R. leprince Ferdinand de Bulgarie, età LL. AA. II . et RR. le grand-ducet la, grande-duchesse de Bade.

Le grand-duc Michel était de re-tour a Cannes, dans la soirée.

MESSE DE REQUIEMC ' est ce matin, à 10 heures, qu 'a

eu lieu, à l'Eglise Notre-Darne deBon-Voyage, la messe de Requiem,à la mémoire des militaires et marins,morts au service de la Patrie.

L'église était toute tendue dedrapeaux tricolores, et ornée deplantes vertes.

L'édifice religieux était bondé.Labbe Lemerre, du clergé de Pa-

ris, a. prononcé une brillante allocu-tion patriotique.

Au CERCLE DE L'UNION-GOLFM . Avey, a offert, hier soir, au

Cercle de l'Union-Golf, promenade

de la Croisetté, un dîner auquelétalent convies : Le prince Lpnaro ,Mme la comtesse de Torby ; M.Ward ; Comte et comtesse Sierstorff ;colonel Woodward ; Mrs Clark ; Ca-pitaine Stanley, Mrs Tennent ; M.Schelton ; M. A . de Glos ; Miss Ha-kin ; Mr. Dilke ; Mrs Neumann ; Mr.Page ; Mrs Ward, etc.

La table avait été merveilleuse-ment ornée par M . Paschke, de pi-voines et oeillets roses.

DINER DES RÉGATESC'est ce soir, à 8 heures, qu ' aura

lieu, à bord de l'Arche de Noë, siègesocial flottant de l'Union des Yacht-men de Cannes, le dîner des régatesorganisées par cette importante So-ciété Nautique.

Un grand nombre de convives yprendront part,

nLES OFFICIERS RUSSES A GRASSE

MM, les officiers russes, convales-cents à la villa du Méridien, se ren-dront, cette après-midi, par le trainde 1 heure 45, à Grassse, où leurscamarades français, du 23e batail-lon de chasseurs alpins . leur nréva-

Nos BoresLes arrivées.

Mr. et Mrs Gibson, villa . Lisna-criève . à la Crois-des-Gardes.

**iFSir Réginald Hardy et Mrs, à l'hô-

tel Belle-Vue.

M . Barker Halo ; Mr et Mrs Hil-lardy ; Mr . et Mrs P. C. Collins ; SirJohn Brûnner, etc ., dans divershôtels et villas.

s<a~A l'hôtel des Palmiers et des Prin-

ces : Lord et lady Braybrooke ; MlleBarde de Pourtalès ; Mme Pellegrini ;Mllè Pellegrini ; Marquis de la Fa-laise ; Marquise de la Falaise ; limeLimozin ; Miss Pedder ; Misses Wil-loughby Smith.

A l'hôtel Prince de Galles : Mrs.Edgar Starding ; Miss C. N:r'stonStarding ; Mr. Berthing-

uElys& Palace, Route d'Antibes . Palaisaie se louant que par appartements.

Ouvert jusqu'au 15 Juin.n

NÉCROLOGIENous avons appris hier la mort

à Marseille de Mme C iraud-Michel,mère de notre excellent ami Giraud-Michel, négociant à Cannes et di-recteur de la Caisse d'Épargne.Les obsèques ont eu lieu ce matinà Marseille . Nous prions notre amiet sa famille de croire à nos meil-leurs sentiments de condoléances.

nTHÉATRE

Aujourd'hui jeudi, à h . pré-cises, XXe Concert C'I,'"Ique sousla direction de M . Léon Jehin, avecle concours de M. Jan Kubelik, vio-loniste.

Au programme :« Athalie », ouverture, Mendels-

sohn.«Concerto», pour violon et dr-

chestre (M. Jan Kubelik), Beetho-ven.

« L'Apprenti Sorcier», scherzo,Du-kas,

«Tristan et Yseult» (Prélude etMort d'Yseult), Wagner.

Prélude à e L'Après-midi d'un fau-ne e (Egg11ogue de Stéphane Mallar-mé), Bebussy.

«Concerto en Ré majeur» (M. JanKubehk), Paganini.

Pianiste-accompagnateur : M .Lud-wig Schwab .

Y.~ fk— Jeudi 13 avril, 'le Concert clas-

sique.~~tC

— Vendredi 7 et samedi 8 avril, à8 h . très précises, s L'Arlésienne »,pièce en 5 actes d'Alphonse Daudet,musique de Georges Bizet, avec ladistribution suivante:

Frédéri, _AI1I . Albert Lambert fils,sociétaire de la Comédie-Française ;Balthazar, André Calmettes ; Mitifio,Maury ; Le Patron Marc, J. Renot ;Francet Mamaï, Pongy.

Rose Marial. -Mmes Tessandier ;La Renaude, Anna Judic ; Vivette,Maury ; L'Innocent, Fleury,

L'orchestre sous la direction' deM. Léon Jehin .

ett•~TIE. Ai'x PIGEONS

25 tireurs ont pris part hier, auPrix de Monaco, à 27 mètres, gagnépar MM. de Varelles, Hans et deStoppani, 414.

Les autres poules ont été Qa néesCastadere, i irnu, nioy, Er nie.

Aujourd'hui, jeudi, 6 avril, à Iheure et demie, dixième prix supplé-mentaire (prix clé série).

Voir à la troisième page, en

dersslère heure, les télégram-mes de notre correspondantparticildler de Paris relatifs à lagctt•e•re° ?RÆ`F?~t3- .t,hB°tA~^Y,~I~E.

I~'QtiI~T~'D~~ IT1[)Ir~~i

Magistral article de la STAMPANotre confrère la Sialnpa, de Tu-

rin, a écrit sur la, nouvelle politiquedu Kaiser allemand un très remar-quable article que nous allons résu-mer et dont il est impossible de nepas citer les passages saillants.

Après une très pittoresque des-cription de la mer 'Méditerranée, vi-sitée par les heureux de la terre, ilmare nostruna, la Stampa esquisse lagéographie politique de ses côtes,définitirantente traeciale, dit-elle.

L'Italie avec ses longues côtes, laFrance avec ses ea.ux territoriales etcoloniales, l'Angleterre avec sa puis-sante flotte et ses débouchés straté-giques, enfin l'Espagne ayant re-cueilli l'héritage du monde musul-man, à la rigueur l'Autriche et laRussie peuvent étre amenées à s'in-téresser à la politique méditerrat-néenne.

La stampa ajoute :\lais l'Allemagne aussi ckiignéc avec ses

mers du Nord, si renfermée jusqu'ici danssa politique militariste, qui se3erait atten-du qu'elle pût songer, un jour, à prétendrebriser et modifier de telles lignes et d'éten-dre ce qu'un pourrait appeler sa côte politi-que en cette mer maintenant schématisée parla géographie et par l'histoire? Pourtant l'a-venture marocaine, dans laquelle cette puis-sance est aujourd'hui lancce à la suite deson kaiser fantaisiste et inquiet ne signifieet ne peut signifier autre chose.

Ceci est très grava Et l'on comprend lastupeur et l'irritation que ce nouveau mou-vement politique de Guillaume II a soulevétant en France qu'en Angleterre.

Lorsque, il y a un an, la France et l'An-gleterre commencèrent à traiter pour cetaccord que Guillaume Il a cru aujourd'huidevoir ignorer d'une faÇon méprisante, lesdeux grandes puissances n'agirent pas, nefirent pas nue syllabe de cet accord, sanstenir compte, de la la{on la Plus scrutpuleuseet la plos loyale, de feus les grandr intérétslégitimes dans la Méditerranée .