uN habitat éNERGétiQuEMENt EFFiCaCE Et ......37 daniel cresseaux secrétaire général de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPi) dominique cena président de la Chambre

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Qu’estcequ’unhabitatefficaceetéconomiquementaccessible:delaconceptionàlaréalisationjusqu’auxcomportementsdes

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Commentintégreretvaloriserlecoupleindissociable«consommationd’énergieetémissiondeCO2»?

Commentrassurerlesutilisateurssurlaqualitédesproduitsetleurinstallation?

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La table ronde a été animée par Claude DESCoMbES, association Promotelec.

uN habitat éNERGétiQuEMENt EFFiCaCE Et éCoNoMiQuEMENt aCCESSibLE : coMMent passer du rêve à la réalité ?

Qu’estcequ’unhabitatefficaceetéconomiquementaccessible:delaconceptionàlaréalisationjusqu’auxcomportementsdes

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PROMOTELEC ASSISES - VERBATIMS pages.indd 36 28/11/11 15:31

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daniel cresseauxsecrétaire général

de la Fédération des promoteurs

immobiliers (FPi)

dominique cenaprésident de la Chambre

de l’ingénierie et du conseil (CiCF)

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tabLE RoNDE 3 : un haBitat énerGétiqueMent efficace et éconoMiqueMent accessiBle : coMMent passer du rêve à la réalité ?

claude descoMBes - Le consommateur est perplexe devant le prix à payer, devant les investissements nécessaires, devant les choix qui s’offrent à lui. En France, le bâtiment consomme 46 % de l’énergie et il est responsable de 20 % des émissions de Co2. Qu’est-ce qu’un habitat économe ?

une réglementation thermique le défi nit. La Rt 2012 va entrer en application prochainement, pour le tertiaire (le 28 octobre 2011) et les logements (1er janvier 2013).

Lorsqu’on défi nit un habitat économe, on pense tout de suite à l’enveloppe, à la capacité du bâti à être bien conçu, à retenir la chaleur et à éviter les déperditions ; c’est la qualité de l’isolation thermique, celle des menuiseries extérieures, des fermetures, mais également tous les systèmes qui se trouvent à l’intérieur de l’habitat réservés au chauffage, à la production d’eau chaude sanitaire. Ces systèmes doivent être réfl échis dans un juste équilibre entre le coût d’investissement et la bonne rentabilité, pour éviter les investissements trop coûteux diffi ciles à entretenir ou à maintenir.

Dans le cadre du bbC, 10 kWh sur les 50 par mètre carré, par an, en énergie primaire, sont concernés par l’éclairage artifi ciel et la ventilation ; 15 kWh concernent le chauffage, car les équipements sont parmi les plus performants et sa part se réduit ; 25 kWh concernent l’eau chaude sanitaire. C’est l’enjeu des années à venir de réduire cette part, qui passera nécessairement par des systèmes plus performants, plus sophistiqués ainsi que par l’éducation des utilisateurs des logements.

une bonne enveloppe, des équipements performants pour générer des économies d’énergie et le confort - surtout le confort d’été - sont les principaux points qui défi nissent l’habitat économe. Mais pour passer du rêve à la réalité, le parcours est long. Nous connaissons les solutions pour faire un bâtiment bbC et nous les appliquons : épaississement des isolants, amélioration de l’étanchéité à l’air, qualité des systèmes. Pour passer à une réelle économie dans les bâtiments, il faut admettre que le bâtiment n’est pas un produit industriel, mais une chaîne d’acteurs qui nécessite l’acquisition d’une certaine expérience. Cette expérience couvre à la fois l’intervention du concepteur, le geste de l’installateur découvrant les nouvelles solutions et les interactions dans les nouvelles solutions d’aujourd’hui.

aujourd’hui, l’isolation des bâtiments est maîtrisée, donc la problématique du chauffage est différente. Le plancher chauffant, qui a été une solution plébiscitée, connaît un recul car il a de l’inertie et il engendre des bâtiments dont la régulation est malaisée, inconfortable et qui surconsomment.

dominique cena -

claude descoMBes - beaucoup a été fait pour le neuf mais, pour l’existant, ces mesures sont-elles applicables ?

il y a deux cas de fi gure : l’existant où l’on fait peu, ou bien les réhabilitations lourdes. Sur l’existant, les mêmes règles auraient des portées souvent plus limitées. L’amélioration de l’existant est souvent faite au coup par coup, alors qu’un bâtiment est un tout. L’accompagnement, par une maîtrise d’œuvre qui a acquis une expérience, est essentiel. Par ailleurs, la certifi cation des bâtiments est importante pour apporter de la sécurité et, à mon sens, Promotelec devra accompagner ces maîtrises d’œuvres.


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camille BeurdeleYdéléguée générale

adjointe du Groupement interprofessionnel

des fabricants d’appareils électroménagers (GiFaM)

camille BeurdeleY

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claude descoMBes - Promotelec est un promoteur de l’incitation. Pour la consommation d’énergie, il y a un diagnostic de performance énergétique ce qui n’est pas nouveau. Les étiquettes énergie, pour le gros électroménager, existent depuis le décret de 1992.

claude descoMBes - Pour l’électroménager, la disparition des vieux appareils facilite son renouvellement. Pour le bâtiment, ce n’est pas la même chose. Comment l’application de cette étiquette pourra-t-elle intervenir dans le secteur thermique ?

il est difficile de connaître l’impact de cette étiquette sur le gain énergétique des produits, puisque cette réglementation s’est accompagnée de celle de l’éco-conception des appareils. La vente d’appareils bascule sur des appareils de plus en plus performants. Entre 2006 et 2010, pour les réfrigérateurs, la part des appareils les plus performants étaient de 22 % en 2006 alors qu’ils représentent aujourd’hui 45 %. Pour le sèche-linge, la proportion était de 6 % ; elle est aujourd’hui de 37 %. Le parc se dirige vers des appareils plus performants.

un consommateur qui achète aujourd’hui un nouvel appareil électroménager, réalise 40 % de gain énergétique. S’il prend l’un des appareils les plus performants, il va réaliser 60 % de gain énergétique, ce qui aura un impact sur sa facture, laquelle sera divisée par deux entre 2000 et 2010, pour la consommation du gros électroménager.

La capacité des industriels à innover sur les appareils reste ouverte. De nouvelles technologies permettraient d’avoir des appareils moins consommateurs. Si, ces dernières années, les améliorations ont porté sur les moteurs et l’isolation des produits, les travaux actuels portent sur le stockage de la lessive, la réutilisation de l’eau. Le renouvellement du parc par des appareils performants est le second volet de la réduction de la consommation d’énergie. D’ailleurs la mise sur le marché des appareils moins performants est interdite.

Depuis 2002, les fabricants ont souhaité valoriser les progrès des appareils en proposant de nouvelles classes a+ et a++. une nouvelle étiquette devrait voir le jour, avec de nouvelles classes et un volet pédagogique, notamment sur les aspects sonores des appareils.

L’électroménager a été précurseur et ce mouvement général va s’amplifier. Le règlement sur les chauffe-eau va sortir début 2012 et des études sur le chauffage sont en cours au niveau européen. Le thermique devra bénéficier de l’expérience de l’électroménager, à savoir une communication sur l’ensemble de la filière. La formation de chaque acteur de la filière - installateurs, grossistes, consommateurs - s’impose. Mes recommandations seraient les suivantes : une formation de l’ensemble de la filière, une étiquette qui informe à la fois sur les performances énergétiques des appareils et sur le confort, enfin une réglementation qui puisse contrôler cette étiquette.


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pierre challutdirecteur général

de l’activité services à l’habitat, GDF-SuEZ

richard cherYprésident

des commissions communication

et environnement, Fédération des grossistes

en matériel électrique (FGME)

dominique cena

daniel cresseaux

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claude descoMBes - Pour le bâtiment, une étiquette pourrait-elle avoir ces mêmes effets vertueux ?

il existe une étiquette sur la performance énergétique et une autre sur la contribution carbone, qui sont un point d’information, mais qui nécessiteront du temps. Par ailleurs, lorsque les marchés immobiliers sont tendus, le consommateur aura d’autres critères prioritaires.

il est à noter que les acquéreurs font des travaux très rapidement après leur entrée dans le logement. Dans l’acte de transaction fi gure le diagnostic de performance énergétique et le rapport de synthèse qui constituent un excellent élément de dialogue pour le consommateur avec les professionnels.

L’étiquette énergétique pour le bâtiment et celle pour les produits sont totalement différentes. En ce qui concerne le bâtiment, elle a un caractère obligatoire ; cependant, devant le désordre général, sa fi abilité est mise en doute.

Néanmoins, les pouvoirs publics ont sorti de nouvelles dispositions certifi ées par le ministère. Les diagnostiqueurs bénéfi cient d’une montée en compétence et des contrôles in situ sont effectués sur des prestations réalisées. Cette étiquette est un indicateur qui procède de l’obligation d’affi chage dans le cadre de transactions immobilières.

Dans le domaine des produits thermiques, l’environnement est différent nous sommes dans un périmètre professionnel en présence de plusieurs interlocuteurs clients, installateurs, distributeurs l’information donnée par l’étiquette énergétique est trop abstraite

une information doit être dispensée, mais cette étiquette énergétique doit avoir un véritable sens pour tous les acteurs. a ce stade je ne suis pas convaincu que cet affi chage sur ces produits soit un élément déterminant pour le professionnel qui, dans ses offres de prix au quotidien, intègre des produits et solutions de performances énergétique.

Les étiquettes d’électroménager fi gurent sur des produits neufs sortis d’usine, calibrés. Le diagnostic de performance énergétique, dans le logement, concerne 30 millions de logements répartis sur la France et on ne dispose pas des mêmes outils… Le diagnostic de performance énergétique constitue une photo fl oue du comportement thermique ou de la consommation énergétique du bâtiment. il a été mis en place pour sensibiliser les consommateurs. il ne faut pas baser nos politiques sur le diagnostic de performance énergétique, qui est une mauvaise base.

on fait beaucoup d’efforts sur la conception des produits pour les rendre les moins énergivores et les pouvoirs publics encouragent à dépenser et à consommer moins. Les habitudes des consommateurs évoluent. L’économie faite d’un côté est contrebalancée par une dépense excessive, résultant de la multiplication des équipements, leur durée d’utilisation. Je crois à l’étiquette, mais elle a une infl uence mesurée sur la consommation réelle.

Quant au bâti, l’étiquette aura une infl uence sur la valeur du bien. il devrait y avoir une différence plus marquée entre le neuf, plus vertueux et l’ancien qui se manifestera par une différence de prix de marché.


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dominique cena

patrick BaYledélégué marketing

grand public, EDF et nouveau président

de l’association Promotelec

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claude descoMBes - Comment les équipements du logement contribuent-ils à une meilleure efficacité énergétique ?

daniel cresseaux - 90 % du parc immobilier est ancien ; il convient de le retraiter et de le rénover. Les pistes sont donc sur « l’ancien », qu’il soit relativement récent ou moins récent. Notre fédération s’intéresse à cette problématique. on a beaucoup fait pour le neuf, mais nous avons des pistes de travail à proposer pour améliorer la performance de ces bâtiments. Néanmoins, on s’attaque à la copropriété qui est souveraine. Les pouvoirs publics semblent y être attentifs dans la mesure où les orientations de la loi des finances 2012 vont dans le sens de favoriser, accompagner des solutions, par le biais de bouquets de travaux généralistes et organisés pour améliorer cette performance des passoires thermiques.

pierre challut - 17 % des foyers français disent avoir l’intention de faire, dans les deux ans qui viennent, des travaux d’efficacité énergétique. Ces travaux vont de 200 à 25 000 euros, avec des solutions variées. C’est un acte d’artisanat, dans une maison unique, qui requiert peu de répétitions du geste professionnel. L’installateur doit prendre en charge les attentes du client.

Pour structurer le marché, il y a quatre axes majeurs : • la globalité de l’approche ; • la qualité des produits et de la mise en œuvre ;• la maintenance, le suivi dans le temps, depuis la maintenance au contrat de performance énergétique ;• l’information et l’éducation du « consommateur », qui sera acteur de sa maison.

il y a un mix de solutions à intégrer. Cette optimisation fine assurera la réponse immédiate et la durabilité des solutions.

La demande en bâtiments performants nous a permis de faire appel à de nouveaux produits qui deviennent des solutions communes. L’électricité à effet de Joule a disparu du marché, ce qui a engendré le développement de solutions plus performantes, fiables. on s’oriente vers des bâtiments plus isolés, passifs, à moins de 15 Watts par mètre carré en besoin de chauffage, vers l’eau sanitaire solaire qui nécessite d’être plus fiabilisée. Ces produits existent et il faut développer une reconnexion des acteurs, assurer la continuité entre le concepteur, l’installateur et une information de l’utilisateur. Enfin, l’entretien des équipements est un autre enjeu du bâtiment.

L’élément principal est le client, la personne qui va habiter un logement. Le « neuf » demeure un magnifique champ d’expérimentation qui permet de tester les produits de demain. Pour la rénovation, on est face aujourd’hui à 99 % du parc de demain. Notre enjeu est de faire passer le client à l’acte. Ses travaux ne concernent pas, en priorité, l’amélioration de la performance énergétique du logement ou les économies d’énergie mais l’agrandissement ou l’embellissement. toute la filière doit avoir préparé tous les éléments pour que, lors de son passage à l’acte, le client soit en mesure – en plus de ses travaux d’embellissement – de faire des travaux d’amélioration de l’efficacité énergétique. Dans ce domaine, il y a peu de rénovations « lourdes » ou multi-lots. Notre travail est d’accompagner le client pour l’aider à faire des travaux performants, lui apporter des meilleures solutions, les explications et l’aider à faire mieux du premier coup. on parle de maison intelligente, mais évidemment cette intelligence se trouve en priorité dans le cerveau de l’occupant.


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patrick BaYle

richard cherY

daniel cresseaux

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claude descoMBes - Pour le bâtiment, il faudra industrialiser des solutions artisanales.

Conserver son confort en améliorant l’effi cacité énergétique et en consommant moins passe aussi par d’autres habitudes de comportement. il faut aider les habitants à vivre de la manière la plus confortable possible dans leur logement. L’information va aider les clients à mieux utiliser énergétiquement leur logement.

a titre d’exemple, le compteur communicant Linky est un outil qui permettra de mettre à disposition des clients des informations en temps réel. L’enjeu pour les fournisseurs d’énergie, notamment, sera de proposer aux clients les informations et conseils véritablement utiles au client pour l’aider à maîtriser ses consommations. Les installations et les produits seront valorisés à travers la compréhension de leur consommation. Les clients auront la possibilité de mieux consommer et de mieux piloter leurs usages. L’incitation comportementale et fi nancière viendra compléter ce dispositif.

Les producteurs et distributeurs d’énergie vont se retrouver face à un client concurrent, producteur, disposant d’une maison qui produit de l’énergie. Le logement de demain sera confortable, économe en énergie, producteur d’énergie. il faudra gérer la voiture qui charge, la pile électrogène qui produit de l’électricité. on rentre dans un univers totalement différent.

il est essentiel que le consommateur ait connaissance de sa consommation. Je regrette que, dans les certifi cats d’économie d’énergie, dans les 48 fi ches thermiques, ne soient pas éligibles les évolutions technologiques permettant d’optimiser le fonctionnement des systèmes de chauffage électrique grâce à la régulation électronique et aux fonctions d’affi chage des consommations et de programmation.

Le parc en chauffage électrique représente 10 millions, soit un grand nombre d’émetteurs à effet de Joules. il y a des actions importantes sur des coûts, les remplacements des émetteurs par des solutions de radiateurs électriques avec un système de gestion simplifi ée type domotique, par des émetteurs munis de détecteurs de mouvements, la mise en place de détecteurs de présence et d’ouverture des fenêtres ces investissement relativement léger amortissable en 1 an. Ce type de travaux rentre dans le processus d’économie d’énergie et d’effi cacité énergétique. De manière rapide, plus de 3 millions de logements pourrait être un objectif avec des effets rapide sur la consommation et la réduction sur la pointe de consommation. il y a donc urgence à traiter ce chantier de la rénovation thermique sur ce type de logements, avant de passer à Linky ou de focaliser sur les bâtiments à énergie positive.

Le terme de domotique me convient moyennement car il me rappelle de mauvais souvenirs. Je parlerais plus de solutions de pilotage. Par ailleurs, le fait de ne pas parler des mêmes consommations me gêne. Nous avons commencé par parler des consommations du bâti, défi nies par rapport à un référentiel théorique (en energie primaire) et là nous parlons des consommations réelles des utilisateurs. Je suis attentif à cette différence. Dans le tertiaire, nous expérimentons des solutions transposables sur le résidentiel, sans pour autant faire des immeubles d’ingénieurs remplis d’électronique, qui peuvent avoir leurs faiblesses et leurs pannes. L’éducation et l’information de l’utilisateur en vue de l’inciter à faire des économies est nécessaire. Les opérateurs qui construisent du neuf, les syndics de copropriété, les propriétaires investisseurs, qui ont la possibilité d’informer sur la gestion de leur immeuble, ne sont pas à négliger.


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pierre challut -

patrick BaYle - Nous testons, avec nombre d’acteurs de la fi lière, chez les clients, leur comportement. Plus de la moitié des consommations concerne les usages spécifi ques. toute la fi lière se demande de quoi le client aura besoin pour piloter son énergie. Cela passe par l’affi chage sur l’i-phone, le fait de tester les signaux tarifaires, ...

claude descoMBes - Le neuf permet de tirer l’innovation et l’appliquer à l’existant. Sur ce point, un fabuleux chantier reste à conduire. Pour l’échéance du Grenelle de 2020, à entendre les différents acteurs, on est en droit de se demander si les objectifs sont atteignables à ce rythme. on a besoin de rénover beaucoup plus de logements pour atteindre cet objectif. n

Je ne suis pas certain que regarder les chiffres de sa consommation, fasse passer à l’acte. Nos enquêtes auprès des clients nous permettent d’affi rmer qu’ils ne sont pas prêts à payer plus de 5 euros par mois pour des télé-services.


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tabLE RoNDE iii


questions-réponses avec la salle

tabLE RoNDE iii




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claude descoMBes

patrick BaYle

Jean-paul Guillot, FFiE

claude MonMéJean

camille BeurdeleY

dominique céna

richard cherY

Jean-dominique Masseron

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de la salle

de la salle

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Le diagnostic de performance énergétique a pour objectif l’information du consommateur. Pourquoi lui parler de consommation en énergie primaire ? Est-ce cohérent avec l’étiquetage des équipements électriques ?

Y a-t-il un risque d’interdiction du chauffe-eau électrique par une réglementation européenne ?

Pour que le consommateur comprenne les messages, il faut que ce soit en cohérence avec sa facture et avec ce qu’il paye.

Je pense que la réponse est oui.

Comment est défi ni le classement énergétique des appareils électroménagers et par quel organisme ?

Pourquoi interdire, si une réglementation conduit à ce qu’une technologie ne soit plus en situation d’être mise en œuvre ? Le travail autour d’une réglementation ne s’appuie pas sur un produit ou un usage mais sur une fi nalité. La fi nalité de la réglementation thermique est de consommer moins, que ce soit en électricité, en gaz, en fi oul, en charbon… a partir de là, les produits s’éliminent d’eux-mêmes. Quand on est confronté à ce genre de situation, nous devons faire preuve d’innovation. Nous avons d’ailleurs su faire preuve d’inventivité.

C’est établi sur la base de normes européennes. tous les industriels sortent des produits a minima « a » sur le froid, mais on a des progrès à accomplir sur le lavage et le séchage.

on a bien interdit les ampoules à incandescence à 100 Watts car, si on ne le faisait pas, elles continueraient à être utilisées. Dans le neuf, on ne met pas de chauffe-eau électrique car on doit répondre aux réglementations. Si les 30 000 logements rénovés ne le sont pas dans le cadre d’un label, ils seront avec un chauffe-eau électrique.

Dans le thermique, la grande majorité des produits sont classés en a.

il a été indiqué que le bâtiment représentait 46 % de la consommation d’énergie et 20 % des émissions de Co2. Comment expliquer la différence ?

patrick BaYle - Grâce à l’électricité.

dominique cena - un chauffage a un rendement de 95 % alors qu’une voiture a un rendement de 40 %.

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de la salle

pierre challut

pierre challut

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de la salle - Comment coordonner les actions en vue de faire faire des travaux pour : améliorer la sécurité, développer la domotique et améliorer la performance énergétique ?

patrick BaYle

robert daussY, Club de l’amélioration de

l’habitat

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on constate que la poursuite de la croissance des consommations énergétiques reste liée à ces consommations dites spécifi ques. on ne va pas légiférer pour interdire aux clients d’avoir trois télévisions. N’oublions pas qu’il reste encore un potentiel important décomonies à venir, grâce aux évolutions technologiques. Les usages de l’électricité ont une capacité d’évolution technologique qui est sans doute au moins aussi importante que celle qu’ils ont déjà connu jusqu’à aujourd’hui.

il existe une maison que l’on peut visiter à 10 Km d’angers, qui intègre les dernières solutions domotique avec les surcoûts maîtrisés. n

Ce que l’on gagne d’un côté, en matière énergétique, est annulé par l’explosion du nombre d’équipements de l’homme dit moderne. Sommes-nous entrés dans l’ère du consommer moins pour consommer plus ?

Coordonner est irréaliste ; c’est toujours le consommateur qui va décider. Le professionnel doit proposer un mix effi cace qui répondra aux trois attentes de manière adaptée à la demande. Par exemple, une PaC air-air ne démarre pas si on ne travaille pas convenablement la puissance d’appel au tableau électrique. il faut faire les travaux de sécurisation, de renforcement de l’installation intérieure. il faut être force de proposition et c’est aux professionnels d’apporter la bonne réponse.

La réponse est : consommer mieux. aucun client n’arbitrera entre le confort et l’économie. Les gens veulent les deux. Le consommer mieux n’est pas incompatible avec le fait d’avoir une facture minorée ou d’avoir la perception que le rapport confort-prix est meilleur pour le consommateur.


Documents

uN habitat éNERGétiQuEMENt EFFiCaCE Et ......37 daniel cresseaux secrétaire général de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPi) dominique cena président de la Chambre