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Faire vivre les métiers de la terre N° 90 - HIVER 2011 agri d’Oc agri d’Oc ASSOCIATION DE SALARIÉS DE L’AGRICULTURE POUR LA VULGARISATION DU PROGRÈS AGRICOLE FÉDÉRATION RÉGIONALE MIDI-PYRÉNÉES Résultats de l'enquête auprès des salariés. Témoignages et vidéos. Échanges avec les acteurs de la formation agricole. Rencontre Régionale sur la FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE DES SALARIÉS AGRICOLES Rencontre Régionale sur la FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE DES SALARIÉS AGRICOLES 15 décembre 2011 Un évènement FRASAVPA et ASAVPA de Midi-Pyrénées 15 décembre 2011 Résultats de l'enquête auprès des salariés. Témoignages et vidéos. Échanges avec les acteurs de la formation agricole.

Un évènement FRASAVPA et ASAVPA de Midi-Pyrénées 15

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Page 1: Un évènement FRASAVPA et ASAVPA de Midi-Pyrénées 15

Faire vivre les métiers de la terre

N° 90 - HIVER 2011agri d’Ocagri d’Oc ASSOCIATION DE SALARIÉS DE L’AGRICULTUREPOUR LA VULGARISATION DU PROGRÈS AGRICOLE

FÉDÉRATION RÉGIONALEMIDI-PYRÉNÉES

� Résultats de l'enquête auprès des salariés.� Témoignages et vidéos.

� Échanges avecles acteurs de la

formation agricole.

Rencontre Régionale sur la FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE

DES SALARIÉS AGRICOLES

Rencontre Régionale sur la FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE

DES SALARIÉS AGRICOLES

15 décembre 2011Un évènement FRASAVPA et ASAVPA de Midi-Pyrénées

15 décembre 2011

� Résultats de l'enquête auprès des salariés.� Témoignages et vidéos.

� Échanges avecles acteurs de la

formation agricole.

Page 2: Un évènement FRASAVPA et ASAVPA de Midi-Pyrénées 15

2 Agri d’Oc n° 90 - HIVER 2011

FÉDÉRATION RÉGIONALE DES ASAVPAASAVPA HAUTE-GARONNEAvenue de l'Agrobiopôle BP 82256 Auzeville31322 CASTANET-TOLOSAN cedexTél. 05 61 75 41 49 - Fax 05 61 75 41 40

Animation : Anne-Cécile VERICEL, Marion LEMAIREE-mail [email protected]

AVEYRONCarrefour de l’Agriculture12026 RODEZ cedex 9Tél. 05 65 73 77 36 - Fax 05 65 73 81 18

Animation : Bernard GAUVAINSecrétariat : Gény TEULIERE-mail [email protected]

Périodique semestrielédité par la Fé dé ra tionRé gionale des ASAVPAde Midi-Py ré néesavenue de l'AgrobiopôleBP 82256 - Auzeville31322 Castanet-TolosanCedexTél. 05 61 75 41 49ISSN 0981-4000 Di rec teur de la Publi ca tion : Éric PELRATRédaction :Anne-Cécile VERICELMarion LEMAIRE

Im pri me rie :Midi-Py ré néesIm pres sion (RC Toulouse B 337 745 160)Tél. 05 61 44 11 12

Dépôt lé gal :HIVER 2011.

GERSPrésident : René DAURIACTél. 05 62 09 33 82 (à partir de 20 h)Port. 06 74 43 62 86

LOTChambre d’Agricultureavenue Jean-Jaurès - BP n° 19946004 CAHORS cedexTél. 05 65 23 22 15 - Fax 05 65 23 22 95

Animation : Nathalie MANENCE-mail [email protected]

TARNMaison des AgriculteursBP n° 8981003 ALBI cedexTél. 05 63 48 83 83 - Fax 05 63 48 83 09

Animation : Jean-Marc SERINE-mail [email protected]

Sommaire

MIDI-PYRÉNÉES

ASAVPAAssociation des Salariés de l’Agriculturepour la Vulgarisation du Progrès Agricole

www.midipy-asavpa.fr

Éditorial

En tant que président de la Fédération Régionale des ASAVPAde Midi-Pyrénées, je souhaite à l'ensemble des salariés agricolesune excellente année 2012. Que celle-ci soit pour vous tous uneannée de succès.

Je remercie tous les participants - salariés, employeurs et acteursde la formation agricole - ayant contribué au succès de la rencontrerégionale sur la formation professionnelle continue des salariésagricoles, qui s'est tenue le 15 décembre dernier. Vos témoignageset pistes de réflexion sont un pas de plus dans ce magnifique projet.Merci.

Mon souhait le plus cher en ce début d'année est que nousconstruisions collectivement les nouveaux projets de la FédérationRégionale.

Recevez toute ma reconnaissance pour votre participation.

Amicalement,

Éric PELRAT Président

FRASAVPA

3. Formation professionnelle continue des salariés agricoles : retour sur la rencontre régionale du 15 décembre 2011

7. Réseau ASAVPA : Sébastien témoigne sur sa participation aux formations départementale, régionale et nationale

8. Aveyron : retour sur la journée au Sommet de l'élevage

9. Lot : programme d’activités et de formations pour début 2012

10. Gers : départ en retraite de Joël Sabathier, animateur ASAVPA

11. Haute-Garonne : Phytosanitaires : le nouveau Certiphyto

12. Tarn : 2012 : de nombreuses activités à l'ASAVPA

13. Dossier technique : la taille de la vigne

16. Retour en images sur le Sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand

Page 3: Un évènement FRASAVPA et ASAVPA de Midi-Pyrénées 15

Agri d’Oc n° 90 - HIVER 2011 3

L'ensemble des résultats de l'enquête a livré une analyse bienutile pour identifier les freins et les peurs qui inhibent l'envieou le désir de se former chez les salariés agricoles comme chezles employeurs. Cinq salariés étaient présents pour témoignerde leurs expériences en formation, ainsi qu’un employeur pourfaire part du bénéfice retiré de la formation de ses salariés. Entreéchanges et propositions de pistes de réflexion, la matinée a étéponctuée par la présentation de clips vidéos sur la formation,réalisés par les ASAVPA, et de dessins humoristiques. Retour surcette journée organisée avec l'appui de TRAME.

Résultats de l’enquête régionale Les résultats sont issus des 40 entretiens individuels, des 113

réponses au questionnaire envoyé par courrier et des 8 réponsesau questionnaire mis en ligne sur le site Internet de la FRASAVPA.

Quel est le constat ?Les dispositifs de formation professionnelle continue sont très

peu utilisés : 58% des salariés agricoles ayant répondu à l'en-quête ont déjà suivi au moins un stage de formation,

le sentiment d'être mal informés sur la formation profession-nelle a été exprimé par 60 % des salariés agricoles ayant répondu,les freins liés à l'accès à la formation sont le manque de motiva-tion des salariés agricoles (53 % des réponses) et les employeurs(55 % des réponses). Le cadre de la formation (lieu, horaire...)peut aussi être un frein (37 % des réponses).

Les salariés de la production agricole utilisent peu les dispositifsde la formation agricole continue courte. Cela est d'autant plusvrai que les entreprises sont petites et isolées. Les salariés sont demieux en mieux formés au départ (formation initiale ou continue)puis tout s'arrête là... Ils ne connaissent pas leurs droits et ne re-

çoivent pas la même information que les employeurs. Pourtant,l'information est accessible à tous, il suffit de la chercher, lesmoyens de communication sont multipliés aujourd'hui, maisvoilà, trop peu de salariés s'en donnent la peine...

Ce que pensent les salariés agricolesBeaucoup disent s'être « formés sur le tas », c'est bien la confu-

sion entre « formation » et « acquisition d'expériences ». D'autresdisent s'être « formés avec l'employeur », qu'il soit pédagogueou pas, pourrait-on dire. Certains salariés croient tout savoir alorsque ce n'est pas dévalorisant de reconnaître ses limites. Il existeaussi la peur de demander à l'employeur ou des besoins non ex-primés. Toutes ces remarques aboutissent à un manque de de-mande de formation des salariés.

En 2011, les ASAVPA de Midi-Pyrénées s'engagent à développer la formation professionnellecontinue des salariés agricoles. Le 15 décembre dernier la FRASAVPA de Midi-Pyrénées a présentéles résultats de l'enquête régionale « Salariés agricoles, se former tout au long de la vie » lors d'unematinée d'échanges et de discussions avec les acteurs de la formation professionnelle agricole.

Formation

Région

Suite page 4

Rencontre régionale surla formation professionnelle :

« Se former pour ne pas se fermer »

Z’lex

Page 4: Un évènement FRASAVPA et ASAVPA de Midi-Pyrénées 15

4 Agri d’Oc n° 90 - HIVER 2011Région

Les salariés ont une mauvaise représentation de ce qu'est laformation. On retrouve un peu la peur de l'école, alors que lesformations sont basées sur de la pratique, du concret pour desapplications au quotidien. Il existe aussi des peurs du « regarddes autres », de s'exposer, d'en « savoir moins »...

Ce qu'envisagent les salariés agricolesIl est indispensable pour eux de comprendre ce qu'ils font, c'est

donner du sens aux actes, de la cohérence, de la logique, ça leurpermet d'argumenter le travail effectué avec plus d'intérêt et depassion. Le besoin d'échanges professionnels est réel, se confron-ter avec d'autres apporte une émulation et permet de casser leshabitudes, ce sont les premiers effets positifs des formations. Uneaction de communication sur la formation des salariés, en direc-tion des employeurs, serait importante pour montrer le retour surinvestissement des cotisations FAFSEA et l'intérêt économiquedans le travail. Le choix des formations pourrait être amélioré etles contraintes de démarches administratives, de distance et dedurée sont à prendre en compte pour les professions agricoles.

Sylvie LECOQsalariée agricoleen horticulture dans le Tarn

« Je travaille dans un secteur très varié qui évolue en perma-nence. Mon métier me conduit à chercher de l'information trèsrégulièrement. Nous étions plusieurs horticulteurs à vouloirpasser en protection intégrée, nous avons ainsi monté ungroupe pour se former sur cette méthode de production ».

Témoignages

Suite de la page 3

Éric PELRATPrésident de l'ASAVPA du Lot etde la FRASAVPA Midi-Pyrénées,salarié agricole sur un domaine viticole dans le Lot

« Pendant 10 ans j'ai pratiqué les techni ques de taille devigne qui m'avaient été enseignées sur le tas par un premieremployeur. Lorsque je suis parti sur un autre domaine pourmanager une équipe, mon savoir-faire a été contesté. J'ai prisl'initiative de suivre une formation qui m'a permis de donnerdu sens à mes actes et de tenir ma responsabilité ».

Z’lex

Z’lex

Jacky PERNOUEmployeur en CUMAdans l'Aveyron

« Nous demandons à nos trois salariés d'être très polyva-lents et disponibles vis-à-vis des travaux d'astreinte en élevage.Nous avons envoyé nos salariés en formation suite à leurs pro-pres demandes et aux besoins de disponibilité. Avoir trois sa-lariés permet d'autoriser les formations pour un salarié ».

Page 5: Un évènement FRASAVPA et ASAVPA de Midi-Pyrénées 15

15 décembre

Jean-Claude MENORET Directeur-adjoint dela Fédération Régionale MFR

« Nous devons réussir à créer une culture de la formationau sein de la profession agricole. Afin de faire se rencontrerles salariés, employeurs, centres de formation et fonds de for-mation dans les meilleures conditions, il serait pertinent detravailler à proximité des actifs agricoles et de construire uneoffre de formation répondant à leurs besoins. Pour que lademande de formation à l'échelle locale soit suffisante etpermette la mise en place de formations, l'échelon départe-mental voire régional pourrait intervenir en tant que relayeurd'information ».

Evelyne FABRE DFPA du Conseil régionalMidi-Pyrénées

Elle a conforté l'idée de créer une dynamique à partir d'unnoyau de salariés demandeurs, pour faire émerger des projetsde formation qui intègrent également des agriculteursemployeurs.

Sylvie LECOQ Salariée agricole

« Pour ma part, le besoin en formation est souvent issu d'unproblème technique. D'abord, nous en discutons avec monemployeur et entre collègues. Si nous ne parvenons pas àrésoudre le problème entre nous, nous allons chercher lasolution via la formation. Le dialogue au sein de l'entrepriseest très important dans le diagnostic des besoins en forma-tion : il conduit à se poser davantage de questions et à créerune motivation dans la recherche de solutions. Le salarié doitaussi avoir envie de se former et d'acquérir la ou les compé-tences manquantes. Lors des formations, les échanges entrestagiaires sont également fondamentaux pour donner auxautres l'envie d'aller se former ».

Éric PELRATSalarié agricole

« L'évolution des métiers amène à la formation ; je suissalarié agricole et dois désormais me former pour managerune équipe. De la même manière, on naît agriculteur, pasforcément patron ».

Agri d’Oc n° 90 - HIVER 2011 5 Région

Échanges et pistes de réflexion avec les acteursde la formation agricole

À l’issue de la présentation des résultats et destémoignages, salariés, employeurs et acteursde la formation agricole ont débattu sur lesquestions des besoins en formation et de lamixité entre salariés et agriculteurs.

« Salariés agricoles : comment diagnostiquer vos besoins en formation ? »Question posée par Florent MICHELET Chargé de mission Emploi à la DRAAF Midi-Pyrénées

Témoignages

Page 6: Un évènement FRASAVPA et ASAVPA de Midi-Pyrénées 15

Z’lex

6 Agri d’Oc n° 90 - HIVER 2011Région

Samia LAYChargée de missionFormation à la Chambred'Agriculture Régionale deMidi-Pyrénées

« L'offre de formation agricole existe, et le statut de salariéagricole ne doit pas limiter les projets de formation : lesproblématiques sont sensiblement les mêmes entre salariéset agriculteurs. En matière de démarches administratives, lescentres de formation sont des ressources à solliciter ».

Jacky PERNOUEmployeur en CUMA

Il est intervenu sur le sujet de la mixité entre salariés et agri-culteurs. Il est revenu sur l’organisation en 2010 d'une ren-contre dans le Tarn ayant permis de monter des groupes deformation mixtes. Il insiste sur le fait que le salarié doit êtredemandeur de formation auprès de son employeur.

Yasmina AZMYAnimatrice régionale du Service Remplacement Midi-Pyrénées

Elle a souligné le fait que les statuts du SR permettent deremplacer uniquement des personnes non salariées. Cepen-dant, pour remplacer un salarié parti en formation, l'em-ployeur peut solliciter les groupements d'employeursdépartementaux qui mettent à disposition un complémentde main-d’œuvre. Dans la région, le SR a développé desgroupements d'employeurs rattachés au service : il s'agit desmêmes salariés employés par le SR et par les groupements.

Michel MARCOULSalarié agricole président del'ASAVPA Tarn et président de laFédération Nationale des ASAVPA

« La complexité du monde agricole et le contexte économiquenous conduisent à améliorer l'organisation du travail sur lesexploitations. Et l'aspect formation doit être pris en compte.Pour développer la formation des salariés agricoles, il estindispensable d'arriver à un bon dialogue entre salariés etemployeurs.

En tant qu'association, nous nous devons d'apporter notreregard sur la formation et de favoriser le lien entre salariés,employeurs, centres de formation et fonds de formation ».

La FRASAVPA Midi-Pyrénées remercie tous les participants- salariés, employeurs et acteurs de la formation agricole - ayantcontribué au succès de cette journée.

Ce projet reçoit le soutien financier de la Région Midi-Pyrénéeset du Fonds Social Européen.

Propos recueillis parAnne-Cécile VÉRICEL et Marion LEMAIRE

Animatrices FRASAVPA

Z’lex

Page 7: Un évènement FRASAVPA et ASAVPA de Midi-Pyrénées 15

Agri d’Oc n° 90 - HIVER 2011 7 Témoignage

Formation en département : réaliser des outils de communicationDe plus en plus divers et variés, les outils de communication

ne cessent d'évoluer. C'est pourquoi l'ASAVPA du Tarn a cherchéà créer de nouveaux outils de communication qui soient associésà un style et une marque de fabrique. La formation a reçu l'appuide TRAME.

Une première partie théorique a défini les valeurs de l'asso-ciation, puis des petits groupes de travail se sont formés pourtravailler sur l'image du message que l'association doit trans-mettre dans tous ses déplacements (écoles, foires, interventions).À l’issue de cet exercice, nous nous sommes accordés sur ladéfinition suivante: « L’ASAVPA: seule association de salariésde la production agricole pour informer, valoriser et communi-quer sur les métiers et sensibiliser à la formation ». Notremarque de fabrique était trouvée.

Formation en région : réflexion sur l'organisation et le fonctionnement de la FRASAVPADu fait des changements d'organisation au sein de la Fédération

régionale et des questionnements émis, j'ai participé à uneformation sur le sujet : « Qu'est-ce qu'une association ? ». Entrethéorie et pratique, ces deux jours ont formé des personnesayant déjà suivi des formations, d'autres n'y ayant encore jamaisparticipé, des administrateurs anciens ou nouveaux, de différentsdépartements et exerçant différents métiers agricoles. Cettediversité a fortement enrichi les échanges et a éclairci de nombreuxpoints.

Formation nationale: rechercher des financements et défendre son projetJ'ai également participé à un séminaire organisé par la Fédé-

ration nationale sur le thème « Défendre son projet devant desfinanceurs ». Vaste travail d'actualité traité par un animateurdynamique qui, à travers une présentation théorique, a mis enplace des sketchs faisant participer des femmes et des hommesd'horizons différents. Chacun a pu en s'exprimant au nom deson ASAVPA départementale s'enrichir et faire évoluer legroupe. À l’issue de ces journées, il est ressorti l'importance dese remettre en question dans sa carrière professionnelle, aussilongue soit-elle, et d'effectuer des formations pour être plusperformant, évoluer ensemble vers un regard plus neuf etpartager avec d'autres son expérience. Et cela dans la convivialité.Les formations sont également importantes lorsque l'on est res-ponsable associatif. Ajoutons enfin que ces journées sont prisesen charge pour totalité par le FAFSEA.

« Rendez-vous donc dans notre réseau lorsd'une prochaine formation, nous comptonssur votre participation! »

Propos recueillis parSébastien LAFON

Administrateur ASAVPA du Tarn

Témoignage de Sébastien sur la formation au niveau du réseau des ASAVPA

En tant que responsable de l’ASAVPA du Tarn, Sébastien a participé pour la première fois à troiscessions de formation au niveau départemental, régional et national. Ces cinq jours ont été pourlui très riches et lui ont permis de voir les choses différemment... Déroulés des formations etconclusions par Sébastien.

Réseau ASAVPA

Témoignage...

Page 8: Un évènement FRASAVPA et ASAVPA de Midi-Pyrénées 15

8 Agri d’Oc n° 90 - HIVER 2011Vie des asavpa

Par petites équipes, les salariés agricoles ont visité le grand halld’exposition situé près de l’autoroute A75, à quelques kilomètres deClermont-Ferrand.

Une place importantepour les expositions animalesLe groupe a pu noter l'importance des expositions des racesbovines, lait et viande. Les chevaux sont en deuxième position, puisles ovins, viande uniquement. Ces derniers sont relégués à la péri-phérie du salon. Les porcins et les volailles sont complètementabsents. Autre observation : les nombreuses et diverses délégationsétrangères qui participent aux ventes aux enchères. Pour le groupe,ces ventes où les prix grimpent parfois à des valeurs défiant l’enten-dement dénotent un certain folklore.

Le matériel d’élevage L’extérieur du salon est consacré à l'exposition du matériel agri-

cole : le matériel d’élevage y a notamment une place importante. Legroupe a pu observer à quel point le travail en élevage s’est trans-formé du fait des nombreuses évolutions au cours des dernièresannées.

Un effort est à souligner dans la représentation du matériel detravail du bois : scieuses, fendeuses, grues, etc. ainsi que le souci devaloriser ce matériau dans les exploitations agricoles par le fait qu’ilsupprime ou réduit la pénibilité du travail.

Les tracteurs low-cost en démonstrationCette 20e édition du salon de l’élevage a mis en avant les trac-

teurs « low cost », une promotion qui vient en contre-pied de l’élec-tronique embarquée et des multiples options qui renchérissent lescoûts de ces matériels. Les participants à la journée collective notentcependant qu'aucune information n'est donnée sur l'origine géogra-phique des matériels et sur les conditions de travail dans lesquellesils sont produits.

Cette journée organisée par l'ASAVPA de l'Aveyron a été l'occa-sion de nombreuses rencontres et découvertes.

Bernard GAUVAINAnimateur ASAVPA de l’Aveyron

Une journéeau Sommetde l’élevage...

Aveyron

À l'initiative de salariés agricoles, l'ASAVPA del'Aveyron a organisé le 7 octobre 2011 une journéecollective au sommet de l'élevage à Cournon, ren-dez-vous international incontournable pour lesspécialistes des productions animales… La journéea été suivie par un groupe de salariés. Impressions.

Page 9: Un évènement FRASAVPA et ASAVPA de Midi-Pyrénées 15

Agri d’Oc n° 90 - HIVER 2011 9 Vie des asavpa

Un bulletin départemental relookéAprès bientôt 10 ans d'existence, « Terres du Lot, ma passion »

se modernise et s'adapte à son époque : plus de photos, plus d'ar-ticles, de la couleur et une meilleure mise en page. L' ASAVPA duLot espère proposer ce nouveau bulletin d'ici le mois de juin. Lafinalité reste inchangée : apporter aux salariés agricoles lotois l'in-formation technique, sociale et juridique qui les touche de près.

Acquérir les bases en informatiquepour bien démarrerLes « nouvelles technologies », voilà un terme qui fait peur a

bien des salariés agricoles dont le 1er contact avec un ordinateurou internet s'est peut être soldé par une crise de nerf. L'ASAVPAdu Lot propose courant 1er trimestre 2012 une journée d'initiationà l'informatique et une découverte d'internet. L'objectif est dedébuter « endouceur » etde compren-dre les bases.Cette initia-tion aura lieuun samedi àGramat.

Lot

L'ASAVPA du Lot et les membres de sonconseil d'administration souhaitent dynamiserl'image de l'association, et donner aux salariésagricoles tous les outils pour progresser, tantau niveau personnel que professionnel.Programme.

Passer le certificat de compétencede sécurité civileL'ASAVPA du Lot propose également aux salariés agricoles de

suivre une formation de secourisme, sous l'égide de la MSA, avecun formateur professionnel. À l’issue de cette formation, d'unedurée de 12 heures réparties en 3 fois 4 heures, les participantsrecevront le certificat de compétence de sécurité civile niveau 1,diplôme reconnu nationalement. Le programme de la formationest identique à celui du SST (Sauveteur Secouriste du Travail),excepté pour la partie médicale.

La 1ère séance est programmée le samedi 17 mars de 9 h à 13 hà Labastide Murat ou dans un autre lieu défini en fonction de laprovenance des stagiaires. Les autres séances seront programméesen concertation entre tous les participants. Une participationcomprise entre 30 et 50 € vous sera demandée pour réaliser l'in-tégralité de cette formation. Le montant sera fonction du nombrede stagiaires.

Si vous souhaitez vous inscrire à une des formationsou simplement vous renseigner, n'hésitez pas à contacter l'animatrice de l'ASAVPAau 05 65 23 22 15 aux heures de bureau.

Nathalie MANENCAnimatrice de l'ASAVPA du Lot

Un début d'annéesous le signe de la modernité

Page 10: Un évènement FRASAVPA et ASAVPA de Midi-Pyrénées 15

10 Agri d’Oc n° 90 - HIVER 2011Vie des asavpa

Gers

Joël a animé l'ASAVPA du Gers pendant 28 ans. Les membres des ASAVPA de Midi-Pyrénées leremercient chaleureusement et tiennent, à travers cette interview, à saluer son investissement ausein de l'ASAVPA du Gers.

Quels sont tes meilleurs souvenirs d'animateur ASAVPA ? et les plus difficiles ?Beaucoup de bons souvenirs,Toutes les actions et chantiers menés ont été de véritables

aventures où la synergie et la convivialité occupaient la pre-mière place.Je peux citer pêle-mêle, les voyages au salon de l’agriculture

à Paris, les foires agricoles de Toulouse, Tarbes, Bordeaux, lespremiers comités de rédaction d’Agri d’Oc, les formations com-munication du conseil d’administration, les dîners débats can-tonaux. J’arrête là car la liste serait trop longue.

Des difficultés aussi,En 1995, la restructuration du FAFSEA a amené la chambre

d’agriculture à me donner d’autres missions, intéressantes, maisprioritaires. Ces changements ont entraîné au fil du temps uneréduction importante du temps d’animation consacré aux sala-riés. Dans le même temps, il y a eu aussi une réduction des cré-dits alloués à l’ASAVPA.

Tu as commencé à travailler en tant qu'animateur ASAVPA en 1984, comment les préoccupations des salariés agricolesont-elles évolué ?J’ai été embauché comme technicien animateur par la cham-

bre d’agriculture du Gers avec pour mission l’animation du ser-vice salariés d’exploitations agricoles. Les grandes périodes etrendez-vous ont été :

� 1984-1995 : relance de l’association, mise en place du plande formation professionnelle continue dans le cadre du FAFSEA,valorisation de la place économique des salariés� 1995-2001 : maintien et développement de l’emploi qualifiésur les exploitations, réunions cantonales sur les Groupementsd’employeurs et les 35 heures� 2001-2011 : valorisation des métiers de l’agriculture, diagnos-tic de l’ASAVPA.

Quels vœux formulerais-tu pour l'avenir del'ASAVPA du Gers ? et des ASAVPA en général,en Midi-Pyrénées ou au niveau national ?Plus de reconnaissance pour transmettre en s’adaptant. Mon véritable souci et celui de tout le conseil d’administration

de l’ASAVPA du Gers ces derniers temps, était et est toujours lerenouvellement des équipes, il en va de la survie de la structure.L’ASAVPA du Gers, comme toutes les associations au niveau na-

tional, ne peut exister que si les salariés prennent conscience qu’ilssont des acteurs incontournables de la vie agricole et rurale.Il faudrait plus de moyens humains et financiers, plus d'équité

dans la redistribution des financements consacrés au dévelop-pement agricole pour que les salariés puissent prendre en mainleur propre avenir, et par-là même l’avenir de l’agriculture.Le réseau a un rôle important à jouer à ce niveau, il faut bien cer-

ner les attentes des salariés, les jeunes en particulier, les aider à ouvrirde nouvelles pistes pour leur avenir, et l’avenir de cette profession.Je souhaite de tout cœur que compte tenu du travail réalisé, de

la dynamique du réseau et du chantier national en cours « adap-ter les ASAVPA à notre temps », la structure Gersoise, commetoutes les ASAVPA en situation transitoire, puisse trouver desjeunes pour reprendre le flambeau et relever de nouveaux défis.

Quels sont tes projets personnels ou professionnels pour ta retraite ?La culture, terreau du lien social à créer et à recréer en-

core et toujours.Je suis membre actif dans une petite association « la Petite

Porte » dont l’objectif est de développer l’art sous toutes sesformes en milieu rural, en organisant des manifestations cultu-relles par le biais de spectacles vivants...Bonne continuation et plein de projets et surtout de recon-

naissance pour les hommes et tous ces beaux et nobles métiersque sont les métiers de la terre.

Propos recueillis parAnne-Cécile VÉRICELAnimatrice FRASAVPA

Très belle retraiteà Joël Sabathier

Page 11: Un évènement FRASAVPA et ASAVPA de Midi-Pyrénées 15

Agri d’Oc n° 90 - HIVER 2011 11 Vie des asavpa

Haute-Garonne

Phytosanitaires,le Certificat individuel remplace le Certiphyto

À quoi va nous servir le certiphyto ?

Avec les phytosanitaires, que dois-je faire ?

Avec les nouvelles législations, tu es sûr que tu peux faire

des traitements phytosanitaires !

L'ASAVPA de Haute-Garonne a organisé avec l'ASAVPA du Tarn une matinée d'échanges et d'in-formations sur la thématique des produits phytosanitaires. Françoise MIRABEL, intervenante etexperte phyto pour la coopérative ARTERRIS, fait le point sur les nouveaux certificats.

Depuis le 1er août 2011, la for-mation CERTIPHYTO est ouverteaux salariés de la production agri-cole. À compter du 1er octobre2014, elle sera obligatoire pourtout salarié amené à manipulerdes produits phytos.

Depuis le 18 octobre 2011,deux titres de certificats indivi-duels remplacent le CERTI-PHYTO et sont possibles en cequi concerne les salariés agri-coles : � « Opérateur en travaux agri-coles » qui concerne les salariésdes entreprises de travaux agricoles. Le certificat sera valide 5ans à partir de la date d'obtention.� « Opérateur en exploitation agricole » qui concerne les sala-riés des exploitations. Le certificat sera valide 10 ans à partir dela date d'obtention.

L'obtention du certificat indivi-duel peut être obtenu par l'unedes 4 voies suivantes : �Validation de l'acquis par un di-plôme ou un titre de moins de 5ans.�Un test QCM (questions à choixmultiples).� Un test assorti d'une formation.� Une formation.

Propos recueillis par

Anne-Cécile VÉRICELAnimatrice FRASAVPA

Si vous souhaitez participer à une formation CERTIPHYTOet acquérir votre Certificat Individuel, ou simplement vous renseigner, n'hésitez pas à contacter l'ASAVPA 31au 05 61 75 41 49

intervention de Françoise Mirabelpour l'ASAVPA

Page 12: Un évènement FRASAVPA et ASAVPA de Midi-Pyrénées 15

12 Agri d’Oc n° 90 - HIVER 2011Vie des asavpa

Samedi 28 janvier� Formation des administrateurssur la communicationLes administrateurs et l'animateur de l'ASAVPA du Tarn se réu-

niront pour la deuxième session de formation sur les outils decommunication. Après la phase d'élaboration de la stratégie decommunication, effectuée en octobre 2011, l'association se lancedans le choix des outils avec l'appui de TRAME en animation deformations.

Samedi 4 février� Taille d'arbres fruitiersUne journée d'initiation à la taille des arbres fruitiers est propo-

sée chez M. Combet à Cabanès. Les thèmes abordésconcerneront le cycle de production de la plantation jusqu'à cinqans sur des pommiers principalement.

� Assemblées GénéralesSamedi 17 marsAssemblée Générale de l'ASAVPA du Tarn. Ce sera un moment

important pour échanger sur une année riche en événement avecl'accueil des Rencontres Internationales des Salariés Agricoles.Seront abordées, également, les actions menées sur le départe-ment pour valoriser et communiquer sur les métiers des salariésde l'agriculture.

Vendredi 23 et samedi 24 marsUne délégation d'administrateurs portera les voix du Tarn à

l'Assemblée Générale de la Fédération Nationale des ASAVPA quiaura lieu à Paris sur deux jours.

Samedi 29 septembrePrésence à l'Assemblée Générale de la Fédération

Régionale des ASAVPA de Midi-Pyrénées.

fin avril� Journée phytosanitaireFin avril, il est proposé de réunir les salariés agricoles du Tarn

pour une journée d'échanges et d'information autour du thèmegénéral des produits phytosanitaires. Sur la base des questions desparticipants, seront abordés, la réglementation, les principes desécurité, les certificats et l'utilisation des produits.

fin mai� Voyage d'étudesPendant un week-end de trois jours, fin mai, il est envisagé d'or-

ganiser un voyage d'études dans le Bordelais sur les vignes dudomaine Rothschild. L'objectif est de rassembler les salariés agri-coles pour une découverte culturelle et professionnelle.

Samedi 7 juillet� Journée fruitièreDemi-journée pour découvrir les arbres fruitiers en pleine pro-

duction. Retour chez M. Combet à Cabanès vous pourrez com-prendre l'intérêt du suivi du verger et déguster les fruits obtenus.

14, 15 et 16 septembre� Concours de laboursLes JA vont accueillir le concours national de labour.

fin novembre� Production ail rose de LautrecL’ASAVPA souhaite proposer une visite sur le thème de la pro-

duction de l'ail rose de Lautrec (marché à Lautrec et fonctionne-ment de la coopérative).

Jean-Marc SERINAnimateur ASAVPA du Tarn

Tarn

2012 : de nombreuses activités àl'ASAVPA du Tarn

Pour tous renseignements : ASAVPA 8105 63 48 83 83

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La vigne se répand au IIe siècle dans le grand Sud-Ouest. Lataille s'y déroule de mi-novembre, lorsque les premières geléesont fait tomber les dernières feuilles, à mars. C’est une coursecontre la montre, il faut avoir terminé la taille avant le débourre-ment de printemps...

À l’origine de la taille de la vigne...Selon la légende, c'est un âne qui aurait fait découvrir les bien-

faits de la taille de la vigne. En broutant quelques souches : celles-ci donnèrent de belles grappes, beaucoup plus grosses que cellesdes autres souches. La vigne étant une liane, elle produit beau-coup de bois chaque année. La taille vise à favoriser la productionfruitière face à la production de bois.

Objectifs généraux pour la vigne Objectifs liés à la taille de la vigne

- Maîtriser la production - Réduction du nombre de grappes

- Favoriser l'éclairement des raisins- Améliorer la qualité - Amélioration de la nutrition des raisins

- Réduction du nombre de grappes

- Limiter l’allongement de la souche- Ralentir le vieillissement des ceps - Favoriser la circulation de la sève

- Harmoniser la taille des souches - Freiner les souches trop vigoureuses

- Donner une forme rationnelle aux ceps- Faciliter la récolte du raisin - Éviter l’entassement des feuilles de vigne

- Respect de la législation - Adopter le système de taille réglementaire (certaines AOCimposent un système de taille précis et/ou un nombre debourgeons par hectare à ne pas dépasser)

Agri d’Oc n° 90 - HIVER 2011 13 Dossier

Un peu de vocabulaire...· Le tronc et les bras du cep faits de bois de gros diamètre,noueux et âgé de plusieurs années.· La latte (ou baguette, gaule...) est un bois âgé d'un an qui doitêtre taillé de manièreparticulière pour assurer la production du raisin. C'est elle qui

va donner l'orientation du plan de vigne au cours du développe-ment des sarments et du raisin.· Les sarments sont des bois jeunes (1 an) et de faible diamètrepoussant au niveau de la baguette. Ils sont issus des bourgeons etporteront les fruits de la vigne.· Le courson (bois de rappel...) est un bois âgé d'un an poussant surle vieux bois ou du bois de 2 ans. Taillé court, il sert de sauvegardeen cas de mauvais développement de la baguette de l'année.

Taille de la vigne,Principes, témoignages d’expertset nouvelles techniquesOpération minutieuse, technique, de la plus haute importance tant pour la qualité de la récolteque pour la pérennité de la vigne, la taille de la vigne est le premier travail après la vendange etl’un des plus exigeant en main-d’œuvre. Origines de cette pratique ancestrale.

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14 Agri d’Oc n° 90 - HIVER 2011Dossier

« En taillant, chacun pense à la future récolte et au devenir du cep de vigne... Dans le Sud-Ouest,les trois types de taille généralement utilisés sont le Guyot, les Cordons de Royat et le Gobelet ».

Taille en Guyot« Sur notre domaine, les surfaces en AOC sont taillées en Guyot

simple pour un rendement raisonné (~ 55 hL/ha). Les surfacessous IGP ont quant à elles des objectifs productifs plus élevés(~ 120 hL/ha).

En Guyot simple, la souche simple, ou tronc, est prolongée parun bras constitué d'une latte et d'un courson. En AOC CahorsMalbec, le nombre de bourgeons doit être de deux sur le courson,et d'un maximum de dix sur l'ensemble de la latte.

Une technique est de former la souche en Guyot mixte, ouéventail : la souche est composée d'un tronc se divisant en deuxbras. Un bras porte une baguette de dix yeux maximum AOC tan-dis que l'autre bras porte un courson à deux yeux francs. Chaqueannée, on supprime l'ancienne baguette pour ne laisser qu'uncourson tandis que sur l'autre bras, on laisse une baguette maispas de courson. La position de la baguette alterne ainsi pour équi-librer la vigueur de la souche.

Nous pratiquons aussi la taille en Guyot double sur du cépageCabernet Franc, afin d'avoir précisément le nombre de bourgeonsvoulus : le tronc se prolonge en deux bras supportant chacun uncourson et une latte ».

Taille en cordons de RoyatSur chaque bras seront conservés trois coursons (porteurs).

« La taille en Cordons de Royat est une taille courte sur une char-pente longue : les deux premières années suivant l'implantation dela vigne, il faut raboter les plants à deux yeux, pour produire du boisvigoureux. La troisième année, le tronc a produit un bois jeune, lesarment. Il faut le courber horizontalement pour former un bras de40 cm enroulé sur le fil du palissage. Les yeux situés sous le brassont taillés. La quatrième année, il faut laisser sur le bras des cour-sons taillés à un ou deux yeux tous les quinze centimètres.

La taille dite en cordons bilatéraux forme deux bras opposés.Chaque année, sur 10% de la surface de notre domaine nous uti-lisons des pieds anciennement taillés en Guyot que nous formonsen cordons. L'année suivante, ces pieds sont à nouveau taillés enGuyot. Ces 10% de surface changent d'une année à l'autre. Celanous permet d'étaler les dates de floraison par rapport aux vignestaillées en Guyot et de renforcer les ceps. Le Merlot,contrairement au Cabernet, est un cépage très intéressant pour cesystème de taille, que nous appelons « cordon déguisé ».

La taille en cordons limite les risques de maladies du bois (escaet eutypiose) par rapport à la taille en Guyot ».

Taille en gobelet « La taille en gobelet consiste à former un tronc qui supporte

plusieurs bras, eux-mêmes terminés par un courson. Lamise en place de cette taille ne nécessite pas de palissage, et nepermet par la vendange mécanique. Elle reste par conséquent peuutilisée dans le Sud-Ouest.

Il existe d'autres types de taille : en arches de Côte-rôtie, àqueue du Mâconnais, en éventail de la Côte chalonnaise, en cha-blis etc. ».

Éric Pelrat,salarié viticole sur un domaine de 50 ha en AOC Cahors Malbec et vins de pays,

nous fait partager sa passion et son savoir-faire

Taille en Guyot simpleTaille en cordons de Royat

Vigne tailléeen Guyot simple

Taille de la vigne,

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Agri d’Oc n° 90 - HIVER 2011 15 Dossier

Taille de la vigne, les nouvelles techniquesSecoués par la crise, certains vignobles de Midi-Pyrénées se sont orientés vers la pro-duction de vins de pays IGP pour une productivité accrue et un cahier des chargesplus souple que celui des AOC. La diminution des coûts de production peut intervenirlors de la taille de la vigne, opération exigeante en temps et en main-d’œuvre. Lataille minimale et la taille rase mécanisée permettent d'alléger ces charges et sont pra-tiquées le plus souvent sur les surfaces sous IGP. Jean-Amand PEREZ, technicienvigneron à la cave de Rabastens, nous éclaire sur ces nouvelles techniques.

Les principes de la taille minimale (ounon-taille)La taille minimale ne nécessite qu'une seule taille entre les

rangs, on parle de rognage.

Avantages- Un gain de temps comparé aux 50 heures de taille moyennespar hectare pour un système classique.- Forte diminution du coût de main-d’œuvre, donc du coût deproduction.- Les vignes produisent des grappes plus nombreuses, de pluspetite taille et plus dispersées. On observe un impact sanitairepositif.- Cette taille est adaptée à la production de vins concentrés entanins et composés phénoliques car elle augmente lerapport marc/jus.

Inconvénients- Beaucoup de débris verts se retrouvent dans les récoltes,cette technique est donc plus exigeante au moment de lamise en cuve et peu impacter la qualité duvin.

On observe une augmentation durendement les deux premièresannées, veillez donc à maîtri-ser la charge de production.

Mécaniser la taille : les principes de laTaille Rase de Précision (TRP)La TRP est une taille mécanique à un ou deux yeux au-dessus

du cordon complétée par une reprise à la main rapide.Il existe deux types de machines : à barres de coupe et à

disques. Une machine à barres de coupe coûte entre 10 000 et15 000 € HT. La valeur d'une machine à disques est d'environ25 000 €HT.

Avantages- Temps de travail : 30 heures de moins à l'hectare (les tempsmoyens sont de 3 heures à 4 heures/ha pour la taille mécaniqueet de 12 heures à 20 heures/ha pour la reprise manuelle).- Taille mécanique à barres de coupe.- Réduction de la pénibilité du travail. - Pas d'impact sur la pérennité du vignoble : les parcelles ne pré-sentent pas plus de maladies du bois qu’en taille conventionnelle.- Qualité du vin : peu d'écart : on constate souvent un léger retardde maturité.- Les vignes taillées mécaniquement sont adaptées à la productionde vins de pays fruités, actuellement demandés sur le marché dela consommation.

Inconvénients- Les machines actuellement sur le marché sont adaptées auxvignes taillées en cordons. Veillez à adopter un palissage rigide.

Outil de taillerase à disques

Outil de taille rase à barres de coupe

Suite page 16

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16 Agri d’Oc n° 90 - HIVER 2011Dossier

Le réseau CUMA organisetrois évènements « vigne » en février 2012 dans le Sud-Ouest

L’édition comptera trois étapes, toutes centrées sur le thème :

« Gagner du temps dans les travaux d’hiver » :- le 2 février dans le Bordelais- le 7 février dans l’Armagnac- le 9 février à Fronton (Haute-Garonne)

La taille simplifiée de la vigne, la maîtrise de la mécanisation et la réduction des dosesd'amendements seront au programme deces journées.

Contacts :· Cuma Midi-Pyrénées - Tél. 05 61 73 76 58· FNcuma - Tél. 01 44 17 57 97

- Les sarments non coupés en taille mécanique doivent être reprisà la main. Veillez à adapter la vigne à la Taille Rase de PrécisionTRP en formant des cordons les plus réguliers et rectilignes possi-ble.- La plupart des machines ne réalisent pas de prétaillage.- Elle est interdite en AOC et est adaptée à la production de vinssous IGP.- Comme pour la taille minimale, veillez à maîtriser la charge deproduction les premières années de TRP.

Ces outils nécessitent un chauffeur adroit puisque le réglagede la coupe au niveau des cordons et des piquets n'est pas auto-matique. Pellenc a cependant mis au point une machine de taillerase de précision à disques capable de gérer automatiquement lahauteur du module de prétaillage et la hauteur du piquet. Lesdisques ajustent en permanence leur hauteur par rapport au cor-don (valeur de 25 000 €HT).

Quels enjeux pour les salariés agricoles ?La taille minimale et la TRP libèrent des heures de travail et

réduisent les coûts de main-d’œuvre. Cependant, la main del'homme reste indispensable pour maîtriser la qualité du vin et lapérennité de la vigne. Les salariés agricoles devront adapter lesvignes à la taille mécanique et connaître le fonctionnement desmachines. La mécanisation de la taille de la vigne appelle donc àune spécialisation des opérateurs.D'autre part, la filière viticole en Midi-Pyrénées continuera de

s’appuyer sur des produits sous AOC qui valorisent davantage letravail humain.

Propos recueillis parMarion LEMAIRE

Animatrice FRASAVPA

Suite de la page 15

Les races bovines à l’honneur

Le travail du bois mis en avant

Retour en images sur le Sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand

Un tracteur low cost