UNE NOUVELLE REINEMSC : nouvelle destination L’opérateur italien va lancer une nouvelle destination de croisière : les Émirats arabes unis. Le MSC Lirica sera déployé sur des

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numéro 16 | hiver 2010CmagazineCroisières

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UNE NOUVELLE REINE Cunard prend livraison du Queen Elizabeth

REVES NORVEGIENSDe quoi sont-ils faits ?

LE NUMERO DEUX DE RCIL’Allure of the Seas prend la mer

GROENLAND, ILE VERTEUne nature froide, un peuple chaleureux

Driemaandelijks tijdschrift * februari, mei, augustus, november * P708018 * 2099 Antwerpen X

Située dans la courbe du Celebrity Solstice, la cabine 8253 possède un très vaste balcon. Une invitation à la détente d’un dîner intime sous les étoiles.Photo: Ralph Grizzle

8253

le mot du rédacteur en chef

Rédacteurs en chef Ralph Grizzle

Andreas Lundgren

Directeur artistique | Stijn Swinnen

Publié par Avid Travel Media

Représentant en Belgique Jean Alen

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En couverture Genieten aan boord van een Seabourn-schip.

Amour en haute merConnaissez-vous « La croisière s’amuse », cette série américaine diffusée entre 1977 et 1986 ? Le capitaine Stubing, l’un des personnages principaux, encourageait les passagers de son bateau à chercher l’amour. Le printemps passé, nous étions tout deux à bord d’un bateau placé sous le signe de l’amour, même s’il ne s’agissait pas tout à fait du même amour que celui de « La croisière s’amuse ».

Le sympathique capitaine du Star Flyer, l’un des trois voiliers de Star Clippers, n’a rien fait pour encourager les passagers de son vaisseau à trouver l’amour (du moins, à notre connaissance). En effet, la plupart des passagers étaient déjà amoureux, amoureux de cette expérience exceptionnelle et de cette communion avec la mer. Les voiles y sont sans doute pour quelque chose.

Les autres passagers nous expliquèrent que la vie à bord était une magnifique expérience nautique. Et ces gens savaient de quoi ils parlaient : certains d’entre eux possédaient leur propre bateau de plaisance.

La magie de cette expérience marine est sans doute due au fait que le président de Star Clippers est lui-même un plaisancier convaincu. (Nous avons publié une interview du CEO de la compagnie, Mikael Krafft, dans notre édition du printemps 2009.)

La compagnie de croisières AIDA Cruises est, elle aussi, dirigée par un capitaine enthousiaste. Son président, Michael Thamm, navigue depuis son enfance. Il a en outre publié trois ouvrages consacrés à la navigation le long de la côte baltique allemande.

Sise à Rostock, en Allemagne, la compagnie de croisières AIDA a connu une forte croissance au cours de ces dernières années. Depuis 2007, un nouveau bateau voit le jour chaque année et deux autres navires devraient encore suivre. Malgré la taille de l’entreprise, il est une chose que nul passager ne pourra nier : son amour de la mer (et ses offres innovantes).

L’amour est peut-être l’un des principaux points communs de deux compagnies aussi différentes que Star Clippers et AIDA Cruises. Toutes deux ont commencé leurs activités sous le signe de l’amour de la mer. Cet amour a sans doute été un élément déterminant pour vaincre les difficultés que rencontrent toutes les jeunes compagnies, au moment où elles se lancent… à l’eau.

L’amour est plus fort que tout. Le capitaine Stubing de « La croisière s’amuse » avait bien raison.

Vous trouverez davantage d’informations sur les croisières Star Clippers et AIDA Cruises dans ce numéro du C Magazine.

Andreas Lundgren & Ralph GrizzleRédacteurs en chef

2 C Magazine Hiver 2010

4 Echos de la poupeActus et infos pour le croisiériste assidu

7 La formule Crystal Comparaison avec le ‘tout compris’

10 Dînez avec une CelebrityPrenez votre temps de dîner à bord du Celebrity Solstice, le

soleil n’est pas près de se coucher.

13 Sans pareilL’Allure of the Seas est un peu plus long que son jumeau,

l’Oasis.

15 Pompe et circonstanceQuand Cunard réceptionne un nouveau navire, la tradition

est respectée. Rencontre avec ‘le’ Queen Elizabeth.

page 10

page 18

page 27

18 Villes, montagnes et fjordsVoilà de quoi sont faits les rêves norvégiens. Venez goûter

au meilleur de ce pays.

24 Au revoir la bonne vieOu bonjour ? Le Seabourn Sojourn vous donne l’occasion

d’essayer un mode de vie plus sain.

27 Détente sur AIDALa Dolce Vita sur un navire allemand ? Absolument !

30 Icebergs à Ilulissat Probablement un des spectacles les plus fascinants de la

planète.

32 Les jardins du GroenlandEt ce qui les distingue des nôtres.

Sommaire

CmagazineCroisières

numéro 16 | hiver 2010

3 Hiver 2010 C Magazine

Un luxe plus abordable que jamais

Les compagnies de croisière se livrent une vive concurrence. Et c’est le passager qui en sort gagnant.

La photo ci-dessus a été prise du balcon de la cabine 720, sur le Seabourn Sojourn, qui traversait à ce moment le Geirangerfjord, inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Les amateurs de croisières savent que les bateaux de dimensions modestes comme le Seabourn Sojourn, emmenant un maximum de 450 passagers, naviguent aisément dans les fjords norvégiens.

Un chef étoilé au Michelin pour l’EuropaDieter Müller sera chargé de diriger un nouveau restaurant à bord de l’Europa, le paquebot ultraluxueux de Hapag-Lloyd.

Ce chef réputé – abondamment célébré par les guides Michelin et Gault Millau pendant plus de dix-huit ans – a été chef de cuisine jusqu’en 2008, et patron du restaurant du Schlosshotel Lerbach (Allemagne) jusqu’en 2010, un établissement comptant trois étoiles au Michelin.

Le « Restaurant Dieter Müller » à bord de l’Europa proposera un menu contemporain, combinant des influences françaises, asiatiques et méditerranéennes.

Dieter Müller embarquera à titre de patron pendant 70 jours par an. Aucun supplément ne sera facturé pour les repas dans le nouveau restaurant.

La décision de Hapag-Lloyd d’ouvrir un nouveau restaurant à bord de l’Europa a coïncidé avec l’attribution, une fois encore, d’un score de « 5 étoiles plus » par le « Complete Guide to Cruising & Cruise Ships » de Berlitz. L’Europa a été le seul navire de croisière au monde à obtenir la plus haute note dans le guide Berlitz ces onze dernières années.

Ils accostent dans les petits ports inaccessibles aux mastodontes.

Un navire moins imposant offre d’autres avantages : on fait moins la file (au restaurant, pour les activités, avant de débarquer), l’espace par personne est plus ample… L’ambiance est plus intime que sur les grands paquebots, où la foule est partout.

Bien entendu, une escapade haut de gamme sur un petit bateau coûte presque toujours nettement plus cher. Mais attention : la croisière de luxe est plus proche du ‘tout compris’, un élément à prendre en compte dans la comparaison.

L’alcool, par exemple, est servi gratuitement, de même que les cafés spéciaux ou les autres rafraîchissements. Les pourboires, ajoutés à la note finale du passager sur les grands bateaux, sont inclus dans le segment luxe. (Crystal fait exception, mais compense avec son ‘crédit de bord’).

Ajoutons-y que les tarifs des croisières de luxe n’ont jamais été aussi bas. Le rapport qualité-prix est encore meilleur qu’il y a quelque mois. N’oubliez pas : vous êtes dans une formule ‘champagne compris’.

Outre Seabourn, Silversea Cruises, Regent Seven Seas Cruises, Crystal Cruises et SeaDream Yacht Club offrent des ristournes très importantes dans le monde très compétitif de la croisière de luxe.

echos de la poupe


MSC : nouvelle destination

L’opérateur italien va lancer une nouvelle destination de croisière : les Émirats arabes unis.

Le MSC Lirica sera déployé sur des itinéraires au départ d’Abou Dhabi durant la saison d’hiver 2011/2012. MSC emboîte ainsi le pas à d’autres compagnies telles que Royal Caribbean, AIDA Cruises et Costa Cruises, déjà présentes dans la région.

D’octobre 2011 à mars 2012, MSC Cruises proposera 19 voyages de sept nuits à partir d’Abou Dhabi. Les croisières passeront ensuite par Doubaï, Adjman, le royaume insulaire de Bahrein, Foudjaïrah et Mascate (Oman).

Le MSC Lirica quittera Gênes (Italie) le 14 octobre de l’année prochaine pour une croisière de 16 nuits à destination d’Abu Dhabi. En chemin, il fera escale dans le port italien de Naples et à Port-Saïd, en Égypte. Passé le canal de Suez, le MSC Lirica poursuivra sa route vers Aqaba, en Jordanie, Salalah et Mascate (Oman), enfin Doubaï et Abou Dhabi dans les Émirats.

Le MSC Lirica est un des nouveaux bâtiments de MSC Cruises. Livré en 2003, il propose une cuisine italienne et internationale, parallèlement à un vaste programme d’activités et de loisirs.

Amateurs de croisières, la Norvège vous attend !

Ce pays scandinave continue d’exercer un attrait irrésistible sur les croisiéristes et leurs passagers.

Les paquebots qui longeaient la Norvège cet été ont aujourd’hui mis le cap sur des eaux plus chaudes. Non sans laisser des traces, dont les moindres ne sont pas les statistiques. Les chiffres sont très encourageants pour le pays.

En 2010, 1.827.280 personnes ont visité la Norvège dans le cadre d’une croisière. Cela représente 7,1 pour cent de plus qu’en 2009. Mais ce n’est pas tout. Pour l’année prochaine, l’organisme de promotion Cruise Norway prévoit 1.679 escales de paquebots, une hausse de deux pour cent. Du moins dans l’état actuel des programmes, car cela pourrait encore évoluer.

Qu’est-ce qui fait l’attrait du pays des Vikings sur les clients des croisiéristes ? La diversité n’y est certainement pas étrangère. Vous en saurez plus en lisant notre article détaillé en page 18.

echos de la poupe


Princess lance de nouvelles excursions à terre

A présent que bon nombre de navires de Princess Cruises rentrent aux Caraïbes pour la saison d’hiver, la compagnie en a profi té pour lancer une série de nouvelles excursions à terre.

Les passagers disposent de 16 nouvelles options, y compris une série de visites baptisées « Connoisseur », destinées à des groupes plus restreints et offrant des expériences plus personnalisées. Les visites Connoisseur proposent des activités non disponibles lors d’autres excursions pour un maximum de 20 participants. Certaines d’entre elles comprennent notamment une expérience gastronomique de haut vol.

L’offre de Princess est riche d’environ 550 excursions dans 38 ports des Caraïbes durant l’actuelle saison d’hiver. Les activités sont très diverses, allant de la randonnée en montagne à des aventures de plage, en passant par l’observation de singes.

La compagnie propose également des excursions en famille, qui comprennent des activités spéciales tenant compte de la présence de jeunes. Parmi elles, la navigation à bord d’un bateau pirate, le « Bones » - une goélette classique dont l’équipage se compose entièrement de corsaires.

L’Internet ‘toujours branché’ de Seabourn : intéressant

Enfi n une formule Internet intelligente sur un paquebot de croisière. Pas gratuite, loin de là, mais vous resterez branché 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Si vous acceptez de débourser 175 , vous ne serez plus jamais obligé de vous déconnecter. Votre croisière dure plus d’une semaine ? La facture grimpe à 293 .

Cela peut paraître beaucoup, mais n’oubliez pas que vous êtes en pleine mer ! Et c’est bien pratique de ne pas devoir compter les mégaoctets téléchargés. Plus besoin de vous déconnecter pour ne pas consommer trop de temps.

Quand je voyage avec mon portable sur d’autres compagnies, il m’arrive d’oublier de cliquer sur ‘déconnexion’ dans mon navigateur Internet. Ou la fenêtre est fermée, ou perdue, ou ne s’ouvre pas du tout, auquel cas je dois taper http://1.1.1.1 pour me déconnecter. Pour le moins fastidieux.

Sur le Seabourn Sojourn, c’est presque comme à la maison ou à l’hôtel. Votre ordinateur est en connexion permanente. Il y a des formules moins chères, 7,3 pour une heure d’accès, ou 28,5 pour 24 heures d’accès, mais le plus avantageux reste le système ‘toujours branché’ d’un bout à l’autre de la croisière.

Je sais ce que vous pensez : pourquoi se connecter en permanence alors que nous sommes en vacances ? Vous avez tout à fait raison, naturellement. La déconnexion est bonne pour la santé.

Mais la réalité est là : une connexion ininterrompue permet à certains professionnels de voyager plus souvent. N’est-ce pas appréciable ? – Ralph Grizzle

Pour en savoir plus à propos de Seabourn et de son nouveau paquebot, lisez les pages 25-26.

echos de la poupe


Voyager serein, c’est mon droit. Mondial Assistance, c’est mon choix.

Profitez tranquillement de la vie en famille. N’est-ce pas le rêve de chacun ! Mais tout le monde sait que tous les jours il y a des petits ou grands inconvénients qui peuvent perturber cette tranquillité. Pour protéger au mieux ses clients, le N°1 mondial de l’assistance et de l’assurance voyage, accompagne les voyageurs depuis leur réservation jusqu’à leur retour. Assurance annulation, assistance médicale, frais médicaux, assurance bagages… Mondial Assistance et ses 400 000 prestataires de services conjuguent leurs forces pour que chacun ne ramène que de bons souvenirs dans ses valises.

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Les compagnies de croisières de luxe se sont toujours vantées de proposer les vacances les plus ‘tout compris’, en offrant par exemple le champagne sans supplément. Chez Crystal Cruises, cependant, on estime que la formule open bar équivaut à alimenter le compte de quelqu’un d’autre. Le crédit de bord, ajoute la compagnie, permet au passager de contrôler la façon dont il dépense son argent.

Quand Crystal Cruises a lancé son programme ‘As You Wish’ l’année dernière – le client dispose d’un crédit qu’il dépense à sa guise –, l’opérateur redéfinissait le concept même du ‘tout compris’.

Un concept qui ne date pas d’hier : les compagnies s’en servent comme appât depuis longtemps. Ce sont les modalités qui varient selon qu’on voyage sur Regent Seven Seas, Silversea Cruises, Seadream Yacht Club ou Yachts of Seabourn. Mais généralement, la formule comprend les alcools et les vins, l’eau en bouteille, les cafés spéciaux, les restaurants de spécialités, et même les pourboires.

À cet égard, Crystal a toujours été un cas à part. Les vins et les alcools ne sont pas compris. Les pourboires non plus. Crystal préfère mettre en avant ses autres offres gratuites, comme les cours de langues Berlitz ou un restaurant tenu

Le crédit de bord de Crystal Cruises : en aurez-vous plus pour votre argent ? Comparaison avec le ‘tout compris’

Par Ralph Grizzle

radioscopie d’un navire


par Nobu Matsushita. Le prix comprend aussi les cafés spéciaux, l’eau en bouteille et les sodas.

En 2008, quand la crise économique a frappé les plus nantis des voyageurs, plusieurs compagnies de luxe ont taillé dans leurs tarifs. Silversea et Seabourn ont consenti des réductions de 65%.

Plutôt que de baisser ses prix, Regent a décidé de renforcer le produit, et prenait une longueur d’avance sur ses concurrents du ‘tout compris’ en proposant un choix d’excursions gratuites dans chaque port.

Crystal, souvent critiquée pour ce que son tarif ne couvrait pas, devait choisir : fallait-il céder à la pression en incluant les alcools et les pourboires, voire des excursions gratuites comme Regent ?

Non. Crystal a opté pour une solution inédite. La compagnie a regroupé toutes les facilités dans le crédit de bord ‘As You Wish, All-Inclusive’ de chaque passager.

Bill Smith, Senior Vice President of Sales chez Crystal, explique que le terme de ‘tout compris’ est mal choisi. Tandis que la concurrence dit faire mieux que Crystal en offrant le bar ouvert et quelques excursions, Smith insiste : le passager de Crystal gère ses vacances comme il l’entend.

Pour le prouver, Smith nous montre que ses clients affectent de préférence leur crédit de bord aux excursions à terre et au spa. Le bar suit beaucoup plus loin au classement. Peut-être, mais sur les autres compagnies de luxe, il est tellement agréable ne pas devoir signer une addition chaque fois que vous buvez un verre.

Si Regent offre des excursions gratuites, la sélection ne peut correspondre aux envies de chacun, fatalement. Et pour quelqu’un qui ne boit pas beaucoup d’alcool, l’open bar équivaut à alimenter le compte d’un autre passager. Ou, comme le dit Smith, à donner au client quelque chose qu’il n’a pas demandé.

Avec ‘As You Wish’, conclut la compagnie, le vacancier peut utiliser son crédit de bord pour déguster un grand cru

dans sa chambre, donner un bon pourboire à son serveur

favoris, ou louer une voiture. Voire tout dépenser au bar…

Bref…Le programme de Crystal est-il meilleur que celui

des concurrents ? Pas nécessairement. Les facteurs à prendre en compte sont nombreux : le prix payé par jour pour la croisière, les dimensions de la cabine, la taille du bateau, les possibilités de restauration... Faites le calcul ; à vous de décider. En tout cas, ce qui fait l’originalité de Crystal, c’est le luxe d’un grand bateau sur le marché des petits paquebots.



Comparons un instant la classe Solstice de Celebrity aux compagnies de luxe, qui facturent au moins deux fois plus cher.

En novembre 2008, j’avais écrit un reportage intitulé ‘Le nouveau Celebrity casse le moule’. Manifestement, le Celebrity Solstice m’avait fait bonne impression, ainsi qu’à bien d’autres.

Je suis remonté sur le Celebrity Solstice à la fi n du mois d’août pour jeter un nouveau coup d’œil à ce qu’une de mes amies appelle le ‘Crystal Light’. Elle ne parle pas d’une boisson allégée, mais du positionnement concurrentiel de Celebrity face à l’opérateur de luxe Crystal Cruises.

Celebrity, estime-t-elle, peut concurrencer effi cacement Crystal dans certains domaines : les cabines, la cuisine et les autres facilités de bord. Est-ce bien raisonnable quand on sait que les tarifs de Celebrity sont à peu près de moitié inférieurs à ceux de Crystal ?

Les navires Solstice de Celebrity rivalisent-ils vraiment avec leurs luxueux adversaires ? Sans tenter de comparaison point par point, je me suis penché sur les atouts – et les lacunes – du Celebrity Solstice.

La première impression n’a pas changé : le Solstice est un bateau dessiné et aménagé avec un goût extraordinaire.

Les espaces publics sont superbes, les restaurants nombreux (non moins de dix selon la façon de compter, cinq avec supplément) et impressionnants. Les cabines ? Confortables et bien conçues. La mienne, la 8253, possédait un large balcon, grâce à sa situation dans la courbe qui marque le milieu du vaisseau.

Comment le Celebrity Solstice s’en sort-il à la fi n de la semaine ? Il est clair, les puristes le savent, que Celebrity ne peut concurrencer les compagnies de luxe sur tous les plans.1. Avec une capacité de plus de 2.800 passagers, un

seul bateau Solstice embarque plus de personnes que la fl otte complète des acteurs de luxe.

2. Dans les petites compagnies de luxe, l’équipage connaît les passagers par leur nom. Impossible sur un paquebot aux dimensions du Solstice.

3. À l’exception de Crystal, les lignes de luxe pratiquent le ‘tout compris’ : pas de note à signer après chaque rafraîchissement, café ou boisson alcoolisée. Chez Celebrity, vous aurez souvent l’occasion de vous exercer à la calligraphie, tandis que Crystal contourne le problème du ‘tout compris’ en proposant un crédit ‘As You Wish’.

Celebrity Solstice : un redoutable concurrent pour les compagnies de luxe

Par Ralph Grizzle

L’aménagement des cabines s’inscrit dans la philosophie générale Celebrity Solstice : goût et élégance. Depuis,

la compagnie a lancé deux autres unités de la classe Solstice, le Celebrity Equinox et le Celebrity Eclipse.

D’aucuns y voient de redoutables concurrents pour les compagnies de luxe.

‘Crystal Light’ ?



La grande salle à manger Celebrity : un cran plus bas ? Par Ralph Grizzle

Une rumeur court dans le monde de la croisière : Celebrity Cruises aurait l’intention de réduire la qualité gastronomique de sa grande salle à manger afin d’aiguiller les passagers vers les restaurants de spécialités. Ceux-ci, en effet, demandent des suppléments de 4 € à 27 € par personne sur un bateau comme le Celebrity Solstice.

J’étais à bord de ce paquebot en août dernier et j’ai posé la question à Jacques Van Staden, vice-président des culinary operations.

« C’est une rumeur mal intentionnée, » me répond-il à notre table du Silk Harvest, où le supplément atteint 20 € par personne pour le dîner. « Les restaurants de spécialités

ne sont pas là pour augmenter notre chiffre d’affaires. Il faut que les gens comprennent que le montant du service va intégralement au personnel. C’est leur pourboire. »

Un recul dans la qualité des repas serait contraire à la philosophie de la compagnie, affirme Van Staden. Du président et CEO Dan Hanrahan jusqu’au bas de l’échelle, le message est clair : aucune mesure prise au nom de Celebrity ne peut détériorer l’expérience du client. Bien entendu, comme n’importe quelle entreprise, Celebrity recherche les économies. Mais celles-ci passent par une meilleure efficacité. Pas question de transiger sur la qualité.

« Nous n’avons pas le droit de dégrader le produit, résume Van Staden. Je pourrais très bien décrocher le téléphone pour dire à nos chefs d’enlever 30% de poids



à nos steaks. Nous gagnerions 12 millions € par an. Mais ce n’est pas ainsi que nous fonctionnons. Tout le monde s’efforce d’identifier les défauts d’efficacité. C’est là que nous pouvons gagner de l’argent, pour le réinvestir ensuite dans un meilleur produit. Un exemple ? Notre nouveau programme d’approvisionnement en fruits de mer. Celebrity est récemment passé du ‘poisson congelé’ au ‘poisson congelé en mer’. La pêche est congelée dans les 15 minutes qui suivent sa sortie de l’eau. Bien sûr, cela a un prix, commente Van Staden. Mais le poisson est de meilleure qualité. »

Amélioration continueDurant mon voyage, les restaurants de

spécialités étaient complets. Manifestement, les passagers apprécient une expérience gastronomique plus intime que celle de la grande salle à manger.

Dans certains établissements, on peut profiter d’un repas qui coûterait beaucoup plus cher à terre. Le Murano, par exemple, propose une expérience proche du niveau Michelin (à ma connaissance, le célèbre guide ne distribue pas d’étoiles aux restaurants embarqués) pour 27 € par personne. Le convive déguste des mets exquis dans un cadre d’exception.

Les voyageurs aiment les restaurants de spécialités, et pourtant, explique Van Staden, les compagnies de croisière ne sont pas souvent jugées sur ce critère. « On retient surtout l’offre du restaurant principal et du lido, ajoute-t-il. Ce sont là nos deux priorités. Nous avons revu la conception du buffet, diversifié les plats, changé les menus. Quant au restaurant principal, nous investissons beaucoup d’argent et de temps pour l’améliorer. Notre objectif est de proposer autre chose que l’uniformité coutumière des grandes salles à manger dans les autres compagnies. »

Nombreux sont en effet les passagers qui ne s’aventurent jamais au-delà du grand restaurant ou de l’Ocean View Café (lido). Ces deux endroits m’ont favorablement impressionné. Cuisine, présentation, service : excellents sous tous rapports. Je doute que quiconque puisse se dire déçu. D’ailleurs, parmi mes 150 compagnons gastronomes qui participaient à la première croisière Food Network de Celebrity, personne n’a eu le moindre regret à formuler. Loin de là.

Jacques Van Staden, responsable de la restauration chez Celebrity Cruises : la gastronomie est la clé de voûte de l’expérience Celebrity. « L’essentiel est là : la cuisine, les vins, le service. Qui peut penser que nous nous préparons à des compromis ? C’est faux ! Au contraire ! Des groupes de travail sont même chargés d’imaginer des moyens pour mieux servir nos hôtes. Nous nous demandons en permanence comment apporter à nos clients une expérience dont ils se souviendront longtemps. »

Cat Cora, ‘Iron Chef’ rendue célèbre par la télévision, donne une démonstration devant les participants à la première croisière Food Network de Celebrity Cruises. Plus de 150 personnes assistent aux ateliers, démos et rencontres avec les toques de renom. Tous ceux à qui j’ai parlé vantent la cuisine de Celebrity. Celle de la grande salle à manger et d’ailleurs.

Tordons donc le cou à la rumeur, car elle est sans fondement. En fait, c’est tout le contraire : dans sa grande salle à manger, Celebrity place la barre plus haut que jamais.



Allure of the Seas : pour bientôt

Par Ralph Grizzle



Début septembre, j’étais à Turku, en Finlande, avec un groupe d’autres journalistes. Comme l’année dernière, nous étions venus par avion pour visiter le plus grand paquebot du monde.

En fait, quand il sortira des chantiers navals fin octobre, l’Allure dépassera de cinq millimètres son jumeau l’Oasis of the Seas, nous explique son capitaine, Hernan Zini. La mesure définitive du tonnage brut de l’Allure est encore en cours.

Mais ce n’est qu’une querelle de détail : l’Allure est en réalité une réplique de l’Oasis. Si on y trouve certaines nouveautés – restaurants, spectacles... –, il s’agit essentiellement de deux bateaux identiques, conçus pour offrir la même expérience

Cela explique sans doute pourquoi mes collègues n’avaient guère de questions à poser au personnel du chantier naval et de Royal Caribbean lors de la conférence de presse qui suivit la visite de l’Allure of the Seas, dans les installations de STX Europe à Turku.

Moins de questions, en tout cas, que l’année passée. Rien n’a changé sur les navires, ou pas grand-chose. Ce qui a changé, ce sont les perspectives de la compagnie Royal Caribbean.

Cette fois, le chiffre que nous avons entendu à maintes reprises ne concernait pas les proportions de vaisseau ni la capacité en passagers, mais le degré d’achèvement. L’Allure était terminé à 96 pour cent. Or, il y a douze mois, l’Oasis était prêt à… 95 pour cent. « Un pour cent très visible », commente Raimund Gschaider, directeur de l’hôtellerie de Royal Caribbean.

L’an dernier, la compagnie avait présenté à la presse un bateau dont on pouvait douter qu’il prendrait la mer à la date prévue. Cette fois-ci, nous avons pu voir un chantier bien plus avancé. Le théâtre, par exemple, est prêt à accueillir public et artistes. Fini les échafaudages de l’année dernière.

Ce pour cent de plus souligne les progrès accomplis par Royal Caribbean en un an. La dernière fois, l’entreprise voyait le cours de son action plonger en dessous de 4,5 € (6 $). Certains observateurs prédisaient même la chute du titre à 0,75 € (1 $).

À Turku, en septembre de cette année-ci, la compagnie affaiblie s’est transformée, renforcée. Ce ne sera sans doute pas facile de remplir les cabines semaine après semaine, mais le défi ne paraît plus inaccessible.

L’Allure sortira des chantiers navals de Turku le 29 octobre, le matin même de sa réception, pour gagner Fort Lauderdale le 11 novembre. Il ne restera plus grand-chose à faire durant ce premier convoyage. « Nous quitterons la Finlande fin prêts », affirmait Gschaider en septembre.

À Fort Lauderdale, il n’y aura plus qu’à embarquer 12.156 plantes et 57 arbres pour les disposer au Central Park. En 72 heures.

Les essais en mer de septembre ont suscité quelques défis inhabituels. Les normes d’homologation du Rising Tide Bar imposent de ne pas dépasser trois degrés de gîte. Ce n’est pas beaucoup, mais « croyez-moi, confie Gschaider, incliner ce bateau de trois degrés, c’est très difficile. »

L’Allure et l’Oasis font tous deux preuve d’une stabilité exceptionnelle. Tout comme Royal Caribbean, qui a montré sa tenue au gros temps.



Queen Elizabeth : Un Art Déco témoin d’une ère révoluePar Ralph Grizzle

Chez Cunard Line, la tradition est reine. Tout l’aménagement du Queen Elizabeth rappelle les anciens paquebots de la compagnie. Le style Art Déco du nouveau bâtiment est directement inspiré par les deux Queens des années 30, le Queen Elizabeth et le Queen Mary.



Dans le grand atrium, un étonnant lustre Art Déco provient directement de la grande époque.

Le nouveau Queen possède aussi un Midship’s Bar comme sur les navires d’il y a cent ans, avec trois vitrines de souvenirs, notamment une facture du chantier naval (1938) et un téléphone de bateau.

Les fans du QE2 seront heureux d’apprendre que ses plus précieuses reliques sont exposées ici, notamment la cloche du QE2 et un buste de la Reine Élisabeth qui se trouvait dans la Queen’s Room du QE2.

Toujours en hommage à l’histoire, le nouveau Queen renonce au restaurant anglais Todd du Queen Mary 2 et du Queen Victoria. Ici, Cunard rouvre le restaurant de spécialités des premiers Queens, The Verandah. Tenu par Jean-Marie Zimmermann, chef Cunard de longue date, l’établissement reproduit la décoration de son prédécesseur. Même les menus d’antan sont exposés.

CuisineIl y a cependant un domaine où le Queen Elizabeth

privilégie la continuité : la cuisine. Comme sur le Queen Mary 2 et le Queen Victoria, un restaurant avec vue sur mer dessert chaque catégorie de cabines. Le modèle est inchangé : Queens Grill et Princess Grill pour les passagers

des suites Grills, Britannia Restaurant pour les hôtes des cabines de luxe.

Comme le Queen Mary 2, le Queen Elizabeth accueille les voyageurs de la catégorie AA au Britannia Club. Ils peuvent y dîner à l’heure de leur choix, face à l’océan.

La grande salle à manger, le Britannia Restaurant, s’étend sur deux ponts, à la poupe du vaisseau. Elle évoque les restaurants classiques des vieux liners avec son imposant escalier et son plafond marbré. Petit déjeuner et déjeuner sont servis à heure libre ; deux services sont prévus pour le dîner.

Les restaurants Queens Grill et Princess Grill se trouvent en haut du bateau (Pont 11), entre des baies vitrées panoramiques élégamment incurvées, surplombant légèrement le Pont 10.

Les deux Grills accueillent les passagers au moment qui leur convient. Bien que de conception architecturale similaire, les deux établissements sont décorés dans un style distinct. Les convives des Grills ont leur propre bar privé, avec salon, judicieusement situés à côté des restaurants, et dirigés par un Concierge résident.

Les portes-fenêtres des Grills donnent sur le Courtyard, un patio réservé où l’on peut dîner en plein air. Des escaliers montent vers la Grills Terrace, une retraite du pont supérieur où les hôtes des Grills peuvent profiter de luxueuses chaises longues et d’un service réservé à leur usage.



Le Queen Elizabeth offre d’autres possibilités de restauration :• The Garden Lounge, qui porte le nom d’un endroit du

premier Queen Elizabeth, accueille régulièrement des ‘Supper Clubs’ avec musique et danse. Au milieu des palmiers, on se croirait dans une serre de Kew Gardens. Le plafond vitré crée un espace lumineux et aéré, très agréable en journée.

• The Lido Restaurants, sur le Pont 9, spacieux et baignés de lumière, servent petit déjeuner et déjeuner sous forme de buffet. Vue sur les vagues. Le soir, deux des restaurants proposent des cuisines régionales différentes, dans une ambiance plus formelle, tandis que le troisième conserve la formule buffet.

• Le Café Carinthia date aussi du Queen Victoria. Mobilier Art Déco, décor opulent. On y sert pâtisseries, thés et cafés fins.

• Le Golden Lion Pub, autre marque de fabrique Cunard, offre un déjeuner ‘pub anglais’ dans le style correspondant.

Cabines et suitesLe Queen Elizabeth compte 1046 cabines, dont 892

(85%) extérieures et 738 (71%) avec balcon.On dénombre aussi 127 suites Queens Grill et Princess

Grill sur le Queen Elizabeth, associées aux restaurants Grills.Les six principales suites Queens Grill portent le nom des

commodores de Cunard faits chevaliers : Commodore Sir Arthur Rostron, Commodore Sir Edgar Britten, Commodore Sir Ivan Thompson, Commodore Sir Cyril Illingworth, Commodore Sir James Bisset et Commodore Sir James Charles. Dans chacune, on trouve un portrait et une biographie de son commodore.

Les autres catégories de suites et cabines sont au nombre de neuf : Grand Suites, Master Suites, Penthouses, Queens Suites, Princess Suites, Britannia Club, Balcony, Outside et Inside.



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Les joyaux cachés de la Norvège

Une randonnée pédestre dans la nature ? Une expérience plus sophistiquée ? Les villes et bourgades norvégiennes moins connues sont pleines de ressources. Et d’une destination à l’autre, les fjords font le spectacle.

La nature est parfois injuste. Prenez la Norvège. Dans ce pays scandinave, le nombre de fjords recensés avoisine les 1.200. Nulle part ailleurs, on ne trouve autant d’avancées de mer, étroites et profondes, serrées entre des falaises. Souvent, ces phénomènes naturels sont aussi semés de chutes d’eau.

La Norvège abrite certains des fjords les plus longs de la planète. Deux sont mêmes inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO : le Geirangerfjord et le Nærøyfjord. Seul le Groenland en possède de plus longs.

Si vous avez un jour l’occasion d’admirer les fjords norvégiens à bord d’un bateau, n’hésitez pas : la côte ciselée et les fl ancs des montagnes offrent une vue imprenable.

Est-ce à dire qu’il n’y a rien à faire à terre ? Loin de là ! Des villes comme Bergen et Trondheim sont célèbres dans le monde pour leur beauté et les expériences qu’elles proposent. On peut aussi considérer ces ports comme les plus grosses pierres d’un collier, car d’autres joyaux brillent de mille feux dans les intervalles.

Nous avons choisi de nous attacher à deux régions de Norvège : le Sogn og Fjordane et le Hordaland, où l’on trouve une bonne partie des fjords les plus longs (et les plus connus). Les localités que vous rencontrerez à proximité des fjords – Eidfjord, Flåm, Olden, Ålesund et Molde – ne sont que quelques échantillons de la variété qui fait l’attrait de ce pays.

On comprend pourquoi l’auteur de l’hymne national norvégien a trouvé son inspiration dans la formule « Ja vi elsker dette landet. » Oui, nous aimons ce pays.


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EidfjordFjord : Hardangerfjorden, 183 kilomètres de long (le deuxième fjord norvégien

en longueur)

Eidfjord n’est peut-être pas au centre du monde. Ce qui est sûr,

c’est que cette ville norvégienne n’a pas son pareil pour les amateurs de loisirs de plein air.

Située à l’extrémité du Hardangerfjord, Eidfjord se trouve aussi au cœur d’une région parfois appelée le verger de la Norvège (à l’ouest du pays). Sur les 179 kilomètres du Hardangerfjord, la douceur du climat favorise la culture des pommes, des prunes, des poires et des cerises. En mai et juin, la vue est unique : les fl eurs blanches, roses et rouges des arbres fruitiers recouvrent presque entièrement les fl ancs des montagnes, jusqu’au bord de l’eau bleue.

Les 958 habitants d’Eidfjord vivent aux portes d’un des parcs nationaux les plus célèbres d’Europe. Couvrant 6.475 kilomètres carrés, le Hardangervidda est le plateau montagneux le plus vaste du continent. Entièrement situé au-dessus de la limite des arbres, le plateau abrite aussi un des plus grands glaciers de Norvège.

Si les restaurants sont nombreux à Eidfjord, les sorties et le shopping ne sont pas les spécialités de l’endroit, au contraire des activités de plein air. Depuis l’arrivée des premiers touristes dans les années 1820, c’est le spectacle de la nature qui fait le succès d’Eidfjord. Outre le Hardangervidda, les visiteurs ne manqueront pas l’impressionnante cascade de Vøringsfossen, toutes les activités de montagne imaginables (marche, escalade, vélo), sans oublier la pêche en rivière.

Eidfjord et les passagers des croisièresUn port de croisière a été spécialement construit au

centre de la ville. Celle-ci est aisément accessible aux passagers qui souhaitent la visiter à pied.

Diverses attractions se trouvent à distance de marche, par exemple les tombeaux vikings de Hæreid (20 minutes à pied du centre-ville) ou la Vieille Église (qui date de 1309).

À ne pas manquer• La cascade de Vøringsfossen est depuis longtemps

une des premières curiosités naturelles du pays avec ses 183 mètres de haut. Elle se trouve à 19,5 kilomètres de la ville. On trouve d’autres chutes d’eau dans la région, parfois plus hautes que la Vøringsfossen.

• Le plateau du Hardangervidda. Sa réputation a largement dépassé les frontières norvégiennes. De nombreux touristes se rendent à Eidfjord pour visiter le plateau (et le Hardangerfjord, deuxième de Norvège en longueur). Le Hardangervidda Natursenter offre une alternative aux visiteurs qui ne souhaitent pas marcher en altitude dans le climat alpin. Le musée et le centre touristique donnent une bonne idée de la région.


FlåmFjord : Sognefjorden, 204 kilomètres de long (le plus long de Norvège)

Suivez les traces des lords du saumon. Ou profi tez d’une nature incomparable.

Flåm est un petit village d’environ 380 habitants. Il fait partie de la municipalité d’Aurland, patrie de 1.700 Norvégiens. Aurland est un exemple typique de la campagne norvégienne : dans ce pays de montagnes et de fjords, il ne faut parfois que quelques centaines de personnes pour former une municipalité (mais la plupart de

celles-ci sont bien plus peuplées).

En dépit de ses dimensions modestes, Flåm reste une destination vivante toute l’année, même l’hiver, quand les touristes sont moins nombreux. Flåm ne possède pas les lieux de sortie, de spectacle et de divertissement qu’on trouve dans les villes, mais ses habitants bénéfi cient d’autres atouts : un panorama spectaculaire sur les montagnes environnantes, de profonds fjords bleu-

vert, de larges possibilités de randonnée, une fl ore et une faune variées…

C’est d’ailleurs ce qui attire chaque année tous ces visiteurs, souvent par bateaux de croisière. Les débuts du tourisme remontent aux premières années du 19e siècle, quand les Norvégiens et les autres ont commencé à visiter la région. On se souvient en particulier des ‘lords du saumon’, ces Anglais venus en Norvège pour pêcher dans les rivières.

Flåm se trouve sur un bras du Sognefjorden, un des plus longs du monde avec ses 204 kilomètres. Sa plus grande profondeur atteint 1.308 mètres. Le Nærøyfjord, un bras de fjord proche de Flåm, est considéré comme la partie la plus spectaculaire du Sognefjord. Aux côtés du célèbre Geirangerfjord, le Nærøyfjord fi gure sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Flåm et les passagers des croisièresDestination de croisière depuis la fi n du 19e siècle, Flåm

est la quatrième escale la plus fréquentée de Norvège. Au départ de la zone portuaire, la ville est facile d’accès en voiture, en bus ou en train.

À ne pas manquer• Le Flåmsbana (chemin de fer de Flåm) est

incontestablement l’attraction la plus célèbre de Flåm. Cette voie ferrée spectaculaire relie Flåm et la ville de Myrdal, à 20,2 kilomètres de là. Pourquoi spectaculaire? A cause du dénivelé de 863,5 mètres, qui suscite des panoramas plus époustoufl ants les uns que les autres. Chaque année, quelques 585.000 voyageurs franchissent les 20 tunnels du Flåmsbana. La ligne est une des plus pentues au monde en gabarit normal. Sa construction ne fut pas une mince affaire. En moyenne, il fallait un mois pour percer 1 mètre de tunnel.

• Otternes Farmyard. Centre de cuisine et d’artisanat traditionnels norvégiens, Otternes compte 27 maisons, bien conservées depuis le 17e siècle. Les visiteurs peuvent assister aux travaux des habitants : fi lage, tissage, coloration du fi l, cuisine et brasserie. La vue sur le fjord est incomparable.

OldenFjord : Nordfjord, 106 kilomètres de long (le sixième fjord norvégien en longueur)

L’hiver n’est jamais très loin de la vallée d’Olden.

Le Jostedalsbre, ou glacier de Jostedals, entoure la petite ville d’Olden sur trois côtés : l’est, le sud et l’ouest. Premier glacier d’Europe continentale, le Jostedalsbre

fjord norvégien en longueur)

glacier de Jostedals, entoure

d’Europe continentale, le Jostedalsbre

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NORWAY

DENMARKN o r t h

S e a

Trondheim

Bergen Jondal

Ulvik Gudvangen

Flam Flam

Stavanger

Gothenburg Frederikshaven Frederikshaven Frederikshaven

Copenhagen Copenhagen Copenhagen Copenhagen Malmo

Helsingborg Helsinger Helsinger Helsinger

Halmstad

Cuxhaven Lubeck

Kiel

Korsor Korsor Korsor

Arhus

Warnemunde

Sassnitz

Kattegat

HardangerfjordHardangerfjordHardangerfjord

EidfjordEidfjordEidfjord

OslofjordOslofjordOslofjord

KielerkanaalKielerkanaalKielerkanaal

Oslo

Kristansand

SognefjordSognefjordSognefjord

NordfjordNordfjordNordfjordNordfjordNordfjord

RomsdalfjordRomsdalfjordRomsdalfjord

TrondheimfjordTrondheimfjordTrondheimfjord

Vik

Olden Fjaarland

Hellesylt

Alesund Geiranger

Molde/Andalsnes

Kristansund

couvre – avec ses nombreux bras – une superfi cie de 487 kilomètres carrés.

Le géant a donné son nom au Parc national de Jostedalsbreen. Mais ne vous y trompez pas : le parc n’est pas recouvert de glace. Le glacier traverse des vallées luxuriantes et des étendues rocheuses. L’été, les randonneurs lassés de la glace et du climat arctique se replient sur quelque chose de tout à fait différent, les 1.310 kilomètres carrés du Parc national.

Pour le visiteur occasionnel, la ville d’Olden elle-même sort de l’ordinaire. Le paysage environnant évoque les millénaires passés. L’eau qui coule sous le glacier, par exemple, rappelle que le Jostedalsbre se compose de neige et de glace tombées il y a des milliers d’années. Si vous le pouvez, ouvrez une bouteille d’eau minérale d’Olden. Elle contient de l’eau de fusion du glacier qui arrive directement à l’usine de mise en bouteille. Impossible d’être plus près de la source.

Olden fait partie de la municipalité de Stryn, qui regroupe neuf autres petites villes. Avec ses 480 habitants, Olden n’attire pas les amateurs de vie nocturne et de restaurants. Située à l’extrémité du Nordfjord, c’est un point de départ idéal pour la visite du glacier, des montagnes voisines et du fjord lui-même.

Olden et les passagers des croisièresOlden se trouve sur l’itinéraire des croisières depuis plus

d’un siècle, notamment grâce à son glacier. Dix minutes de marche vous conduiront dans le centre-ville. La cité est une entité du Port de Nordfjord, qui comprend aussi Måløy,

Selje, Nordfjordeid et Sandane.

À ne pas manquer• Le ‘Jostedalsbreen National Park Visitor Centre’. Installé sur les berges

du lac de Stryn, le Visitor Centre renseigne le touriste sur le glacier, les avalanches, la fl ore et la faune du Parc. Le bâtiment principal est construit dans le style des maisons communes des Vikings. Un jardin botanique abrite 400 espèces répertoriées

Selje, Nordfjordeid et Sandane.

À ne pas manquer

du lac de Stryn, le Visitor Centre renseigne le touriste sur le glacier, les avalanches, la fl ore et la faune du Parc. Le bâtiment principal est construit dans le style des maisons communes des Vikings. Un jardin botanique abrite 400 espèces répertoriées

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individuellement. Le visiteur peut aussi visionner un fi lm sur le Parc. Distance d’Olden : 37,1 kilomètres.

• Venu de Pittsburgh, aux États-Unis, William Henry Singer est arrivé pour la première fois à Olden en 1912. Tombé amoureux de la ville et des environs, il y fi t construire un studio en 1914, puis une maison en 1921. Singer préférait l’art aux affaires. Héritier de Singer Nimick & Co., une grande aciérie, il parcourut l’Europe avant de se fi xer à Olden. La Singerheimen, sa maison, est accessible aux visiteurs. Elle se trouve à distance de marche du centre d’Olden.


ÅlesundFjord : Storfjorden, 86 kilomètres. Le bras intérieur du Storfjord s’appelle le Geirangerfjord. Patrimoine mondial de l’UNESCO, le Geirangerfjord est sans doute le fjord le plus célèbre de Norvège.

Escale dans la ville que les Norvégiens eux-mêmes considèrent comme la plus belle de leur pays.

Fjords, montagnes, centre-ville de style Art Nouveau : voilà quelques-unes des raisons qui placent Ålesund en tête du classement réalisé par le quotidien norvégien Dagbladet. D’autres villes, comme Bergen (deuxième) ou Trondheim (quatrième), peut-être plus célèbres pour leur beauté, ne sont pas classées comme aussi pittoresques qu’Ålesund lorsque ce sont les Norvégiens qu’on consulte.

Avec 43.000 habitants, Ålesund ne vibre pas comme les cités plus importantes. Mais ce n’est pas cela qui attire les visiteurs à Ålesund. Peu de destinations offrent une telle panoplie d’expériences : d’excellents restaurants, de beaux musées, une architecture intéressante, et – nous sommes en Norvège – des paysages étonnants.

Ålesund est la preuve qu’un désastre peut déboucher sur un bienfait. En 1904, un incendie ravage 850 maisons. Quelque 10.000 personnes se retrouvent sans abri. Le feu éteint, 230 maisons seulement sont encore debout. Le Kaiser allemand Guillaume II est un des premiers à envoyer de l’aide. C’est à Ålesund, en effet, qu’il passe ses vacances. En 1907, de larges portions du centre-ville sont reconstruites.

L’Art Nouveau, à la mode, remplace les maisons de bois rasées par l’incendie. Ålesund est aujourd’hui une des rares villes Art Nouveau dans le monde, fière de ses tourelles, flèches et ornements médiévaux.

Ålesund est aussi un grand port de pêche qui vit de l’exportation de la morue séchée et salée, le klippfisk (littéralement ‘poisson des rochers’). Consommé localement,

ce produit est aussi apprécié en Italie, au Portugal et en Espagne.

Ålesund et les passagers des croisièresLes passagers des croisières débarquent à un jet de

pierre du centre-ville, dans un terminal moderne. Les cinq quais ‘croisières’ d’Ålesund accueillent 70 à 80 paquebots par an.

À ne pas manquerLes visiteurs d’Ålesund qui n’arrivent pas avec une

compagnie de croisière sont généralement là pour visiter le Geirangerfjord. Si vous débarquez d’un paquebot à Ålesund, en revanche, vous vous concentrerez sans doute sur la ville plutôt que sur le fameux fjord, même s’il fait partie du Patrimoine mondial de l’UNESCO. En effet, vous y serez déjà passé en bateau, ou vous y passerez en repartant. Qu’y a-t-il d’autre à voir ? Voici quelques suggestions :• Atlanterhavsparken est un des plus grands aquariums

d’eau salée de Scandinavie. Le site, à quelques minutes de voiture du centre d’Ålesund, est superbe, et l’aquarium lui-même vaut certainement le détour.

• Situé tout à fait à l’ouest du mont Aksla, le Fjellstua (130 m au-dessus du niveau de la mer) ouvre un remarquable panorama sur Ålesund. Si vous décidez d’y grimper à pied, prévoyez un rafraîchissement bienvenu dans un café à l’arrivée.

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MoldeFjord : Moldefjorden, 13 kilomètres de long

La ville la plus jazzy de Norvège a d’autres atouts.Un coup d’œil sur la carte de Norvège donne

l’impression que Molde tourne le dos à un de ses voisins les plus proches : l’océan Atlantique. La ‘Cité des Roses’ est en effet construite sur la rive sud d’un isthme. Tandis que les vagues de l’Atlantique Nord meurent sur les berges septentrionales de la même terre, Molde regarde vers l’intérieur de la Norvège.

Cela n’en fait pas une ville introvertie. Le Molde International Jazz Festival, par exemple, a vu défiler les plus

grands musiciens du monde depuis sa création en 1961 : Miles Davis, Stevie Wonder, Dexter Gordon, Van Morrison, Oscar Peterson, Paul Simon, Dizzy Gillespie, Bob Dylan et bien d’autres stars y ont fait escale. Les visiteurs les ont suivis.

Molde, cependant, était déjà connue des vacanciers longtemps avant le festival. Quand le tourisme norvégien s’est développé autour des fjords au 19e siècle, Molde est devenue

une des destinations les plus prisées. Au milieu des maisons de bois, les jardins et les parcs lui ont donné le nom de ‘Cité des Roses’.

Les bombardements de la deuxième guerre mondiale ont changé le caractère de Molde, aujourd’hui modernisée. La ville avait déjà évolué avant cela, suite à l’incendie de 1916 qui avait dévasté 225 maisons.

Non, ne dites pas que Molde tourne le dos au monde. Loin de là. Contredisant la carte, l’océan Atlantique est une des principales attractions de la région. La Route Atlantique compte parmi les plus fascinantes de la planète.

Forte de 24.000 âmes, Molde est le centre administratif d’une région de 250.000 habitants.

Molde et les passagers des croisièresLes paquebots de croisière abordent à Molde et dans

le port voisin d’Åndalsnes depuis 1882. Les passagers débarquent directement dans le centre-ville, une chance pour tous les amateurs d’exploration indépendante.

À ne pas manquer• En 2005, la Route Atlantique a été élue ‘construction

norvégienne du siècle’. Achevée en 1989, elle longe l’océan. Sa réputation a dépassé les frontières du pays. Le Guardian, un journal anglais, considère la Road comme un des meilleurs itinéraires routiers au monde.

• Trollveggen (le mur de Troll) est une falaise dont le surplomb est le plus haut d’Europe. Destination appréciée des grimpeurs du monde entier, le Trollveggen se dresse à 1.700 mètres de haut. Il se trouve à 68 kilomètres de Molde.

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Un tel titre a de quoi inquiéter. Les habitués de ce magazine vont se demander combien de kilos j’ai perdus à ce régime. En fait, il ne s’agit pas de consommer 300 calories par jour ou moins, mais plutôt d’éliminer l’équivalent de quelques cookies au chocolat (soupir...), ces biscuits qui vous sautent littéralement à la bouche à bord du navire.

Les tentations sont nombreuses sur le Seabourn Sojourn. Et pour les pantoufl ards dans mon genre, la salle de sports n’en a jamais fait partie. Jusqu’à présent. Aujourd’hui, cependant, je suis physiquement impliqué et engagé dans la bataille contre le surpoids.

Après une longue série de croisières et autant de semaines passées en mer, il me faut sans cesse ajuster ma ceinture. Dans le mauvais sens, bien entendu. J’ai accumulé – avec un plaisir sans mélange – un nombre considérable

de kilos. En embarquant sur le Sojourn, j’espérais que ce voyage s’apparente à un changement de cap. Chaque soir, je gagnais la salle de gym pour expier mes fautes passées.

Les installations de fi tness du Sojourn sont excellentes. Un équipement varié permet de brûler des calories dans une ambiance agréable. Je grimpais donc quotidiennement sur le tapis roulant et tapais mon objectif au clavier : 300 calories. À ma grande consternation, je m’aperçus bientôt qu’il fallait environ 30 minutes pour consommer cette quantité d’énergie. Mais deux minutes seulement pour absorber deux cookies. La vie est injuste...

Je n’étais pas seul. Le premier soir, sur le tapis roulant d’à côté, le directeur de l’hôtellerie m’expliquait à quel point il devait lutter pour rester en dessous de la barre des 100 kilos (le poids de mon adolescence). Une fois, il était descendu

Par Ralph Grizzle

Seabourn Sojourn : 300 calories par jour, ou moins


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à 87, mais comment résister à toutes les tentations d’une croisière de luxe ?

Mon ami le directeur de l’hôtellerie fait une heure d’exercice par jour. C’est remarquable, mais surtout, cela veut dire que s’il le souhaite, il peut consommer quatre cookies au chocolat sans se sentir coupable !

Un de nos lecteurs me féliciterait sans aucun doute pour mes efforts. Ce fan de croisières et de fitness, que je n’ai jamais rencontré en personne, m’envoie régulièrement un mot pour me demander de visiter les installations sportives des paquebots et de lui en faire rapport. « Combien de tours pour un kilomètre ? », veut-il savoir. Je lui réponds chaque fois que je le peux. Il faut admirer ceux qui, comme lui, savent rester en forme durant une croisière.

D’ailleurs, quel meilleur endroit qu’un navire de luxe pour adopter ou entretenir un mode de vie sain ? Si vous avez envie de vous transformer, la croisière de luxe est sans doute le cadre idéal pour vous y mettre (il y a aussi le Tibet, mais c’est une autre histoire).

Les menus proposent des plats sains et diététiques, pourtant tout à fait savoureux quand ils sont préparés par les chefs du Seabourn. Il est vrai que les boissons alcoolisées sont incluses dans le prix du voyage, mais j’ai appris à refuser le verre de champagne qu’on vous met dans la main.

Les tapis roulants, vélos elliptiques et autres engins de cardio sont tout équipés : télévision,

bouteille d’eau, serviette, oreillettes… Et durant ma croisière, les baies vitrées donnaient de part et d’autre sur les paysages norvégiens. Existe-t-il un environnement plus agréable pour supporter ce que je considère parfois comme l’équivalent moderne de l’Inquisition espagnole ?

Pendant mon voyage Seabourn, j’ai visité la ville de Flåm à vélo. Une bonne heure de pédalage. C’est plus agréable que le sport d’intérieur. D’autres escales m’ont permis d’essayer les excursions actives ‘In Motion’ de Seabourn. Avec tout cela, je pense qu’en fin de compte, j’ai peut-être bien brûlé mes 300 calories par jour. Ou moins.

Livré l’été dernier, le Seabourn Sojourn est le deuxième d’une série de trois bateaux commandés par la compagnie. Pour le reportage, voyez le numéro d’automne de C Magazine.



AIDA : détendons-nous

Par Andreas Lundgren

La relaxation peut revêtir bien des formes. Nous avons pu nous en rendre compte en mer Baltique, à bord de l’AIDAblu.

Quand il faut évoquer l’AIDAblu, on ne sait jamais par où prendre le sujet. Ce bateau vous laisse tellement d’impressions… à commencer par la peinture de la coque !

Mais le premier souvenir qui me reste est celui d’un sentiment de grande détente, d’un environnement ou la décontraction va de pair avec les solutions originales. Prenez le Wellness Oase, par exemple. Intégré au spa, c’est une zone située à l’avant, sur les ponts 14 et 15. Les passagers peuvent y trouver un fauteuil ou une chaise longue ‘circulaire’ où se prélasser.

Au premier abord, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Je m’étais renseigné sur la tenue requise (sortie de bain). Mais j’avais aussi emmené mon portable. Mauvaise idée… Très vite, j’ai compris que l’ordinateur n’avait pas sa place dans la philosophie du Wellness Oase. En tout cas, mon laptop était le seul dans un large rayon. Personne d’autre n’avait eu cette initiative saugrenue. Les gens lisaient, conversaient à voix basse, dormaient. De temps à autre, l’un d’eux se glissait dans le jacuzzi.

Installé dans ma chaise longue, je travaillai un peu. Puis, ma tâche m’a semblé perdre de l’importance. Portable de côté, je me suis endormi. Voilà qui est plus conforme au concept Wellness Oase.

Plus tard, ayant quitté le spa, je ne résistai pas au plaisir d’essayer une chaise longue circulaire (les mêmes qu’au Wellness Oase) près des structures de verre qui se dressent au milieu de l’AIDAblu. Ces chaises sont faites pour regarder la télévision (chacune d’elles est équipée d’un écran), mais on peut très bien s’en servir pour observer les vagues. Relaxant ? Tout à fait. Et on peut en dire autant de l’AIDA Lounge, à l’avant du pont 10.

Est-ce à dire qu’une croisière sur l’AIDAblu se passe à somnoler ? Certainement pas. La salle de sport est richement dotée, avec une belle panoplie d’engins de cardio et de muscu. Elle est d’ailleurs très fréquentée. Quand j’ai visité le bateau après l’embarquement, les amateurs de fitness s’y pressaient déjà. Quant à moi, je l’ai essayée un samedi soir. Juste avant le dîner, il y avait encore du monde.

En fait, des membres de l’équipage me l’ont confirmé : le passager AIDA est plutôt du type actif. Aux escales, les excursions à vélo sont parmi les plus demandées. L’AIDAblu emporte 85 bicyclettes et organise des randonnées presque dans tous les ports où le navire jette l’ancre. Ces balades sont de trois sortes : faciles, aventureuses et ‘intermédiaires’. La distance moyenne est de 30 kilomètres.


Notons qu’on ne constate pas de hiatus entre l’activité et la détente. Il est vrai que je suis de ceux qui pensent que l’exercice est un bon moyen pour se relaxer.

Plus généralement, tout est fait pour que le passager AIDA soit libre de se changer les idées. Contrairement à la majorité des autres grands paquebots, il n’y a pas de pourboire chez AIDA, et votre note finale ne comportera aucun supplément de ce genre. Ce n’est peut-être pas capital, mais il est toujours plus agréable, vous en conviendrez, de pouvoir investir dans une bonne bouteille de vin au dîner.

À ce propos, le vin est gratuit à midi et le soir dans les trois restaurants buffets (Markt Restaurant, East Restaurant et Bella Donna Restaurant). Le rouge et le blanc sont servis en carafes. Vous préférez la bière ? Qu’à cela ne tienne.

AIDA pratique le concept du buffet depuis ses débuts en 1996. Le produit s’articulait alors autour du buffet proposé sur le bateau aujourd’hui rebaptisé AIDAcara.

Depuis cette époque, AIDA a bien évolué. L’AIDAblu compte trois restaurants avec supplément, où le convive paie aussi le vin et la bière : le chic Rossini Restaurant, le

Buffalo Steak House et le Sushi Bar. Si un repas allemand vous tente, essayez le menu de la Brauhaus. La compagnie y fabrique sa propre bière !

La Brauhaus est le seul endroit du bord qui rappelle l’Allemagne. Rien n’est fait pour dissimuler les origines allemandes d’AIDA (l’équipage s’exprime d’ailleurs en allemand), mais l’ambiance à bord est plus empreinte de modernité et d’intelligence que liée à un quelconque pays. Une ambiance avant tout relaxante, rappelons-le.

Faits :Notre croisière : de Stockholm à Copenhague, fin juillet,

début août.Le navire était entièrement occupé. Sur les 2.500

passagers, on dénombrait 450 enfants, preuve que les familles apprécient l’opérateur. L’âge moyen du client AIDA est de 45 ans, mais ce chiffre augmente sensiblement à l’occasion des croisières hors saison, quand les jeunes sont à l’école.



Le Braumeister de l’AIDAblu vous dit Prost !

Permettez-moi de vous présenter André Klein, Braumeister sur l’AIDAblu. Il dirige la brasserie du dernier venu de la flotte AIDA.

La tâche d’André n’est pas mince : satisfaire jusqu’à 2.000 amateurs de bière. De la bière servie à la Brauhaus du bord.

Pour l’aider dans sa mission, André dispose d’une microbrasserie complète, où l’on peut assister à tout le processus : du dosage des ingrédients jusqu’au produit fini. On y donne même des conférences sur la fabrication de la bière. Des séminaires à ce propos sont organisés durant chaque croisière.

Les variétés de bière proposées ne sont pas toujours les mêmes. À la fin de l’été, on en sert trois : une Altbier, brassée d’après la recette originale de Hövels (la marque avec laquelle AIDA collabore), l’AIDA Zwickel, bière de fermentation basse, de couleur claire, enfin une troisième, qui dépend de la saison. À l’heure où ce numéro de C

Magazine sera sous presse, la Festbier confectionnée début août aura probablement disparu dans l’Oktoberfest du bord.

André travaille en mer pendant quatre mois, après quoi il retourne à ses occupations habituelles dans une brasserie de Francfort. La vie à bord est tout à fait différente, explique-t-il. Sur le bateau, il est en contact direct avec les clients. Les réactions de ceux-ci sont parfois à l’origine de nouvelles idées de bière. André apprécie ces interactions : « Ici, nous pouvons jouer un peu avec les recettes ».

La brasserie du bord est équipée de treize cuves, dont trois au bar. Chacune peut contenir 1.000 litres du précieux breuvage. Même si une fabrication doit reposer cinq semaines au moins, les passagers de l’AIDAblu ne risquent pas de se retrouver à court de bière : durant une croisière, la consommation de la Brauhaus se situe généralement entre 1.500 et 1.800 litres. Mais le chiffre peut grimper à certaines occasions : « La dernière Coupe du Monde a donné soif à nos hôtes », se souvient André.

La bière est brassée à partir d’eau de mer dessalée. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cela facilite le processus : la qualité de l’eau reste en effet constante, quel que soit le point du globe où croise l’AIDAblu.

André peut ainsi se concentrer sur toutes les autres conditions qui influencent son produit. Prost !



Les icebergs d’Ilulissat, Groenland : une journée à Disko BayPar Ralph Grizle

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Le matin où le Discovery nous a déposés à Ilulissat, nous faisions des tas de projets. La ville arctique est le théâtre d’un des spectacles naturels les plus impressionnants de la planète : les icebergs de Disko Bay.

En fait, dans la langue du lieu, ‘Ilulissat’ signifie ‘iceberg’. La vue est si belle, l’endroit si unique que l’UNESCO a inscrit ce dernier sur la liste de son Patrimoine Mondial en 2004.

Nous avions prévu de descendre à terre pour découvrir la localité puis gagner, en 40 minutes de marche, la vallée de Sermermiut, un ancien comptoir Inuit qui était encore le plus important du Groenland en 1727 avec 250 habitants. La vallée conduit à l’icefjord, que nous devions visiter en bateau.

Ensuite, nous devions aller déjeuner à l’Hôtel Arctic, avant de passer par le Knud Rasmussen Museum. Nous voulions aussi voir et photographier les chiens de traîneaux, qui restent le premier moyen de transport dans le nord du Groenland. Les chiens ne peuvent tirer les traîneaux qu’au nord du Cercle Arctique.

À notre arrivée, en ce milieu du mois d’août, le soleil se lève peu après quatre heures du matin (et se couche à 11 heures du matin). Mais au lieu de cela, un épais brouillard…

dont nous espérions qu’il se dissiperait avant 8 heures, le moment prévu pour le départ des navettes.

À 16 heures, c’était toujours la purée de pois. Imaginez notre déception… Depuis que nous avions quitté Reykjavik six jours plus tôt, nous n’avions touché la terre ferme que pendant huit heures, à Nuuk, capitale du Groenland.

Du bateau, nous ne voyions presque rien, sinon un épais mur de brume. Vaincu par les forces de la nature, le capitaine du Discovery nous annonça qu’il fallait renoncer. Le bateau sortit de Disko Bay et remit le cap sur le sud de la presqu’île.

À cet instant, le brouillard commença à se dissiper, au même titre que mon désappointement. Le spectacle qui s’ouvrait devant nos yeux était tout simplement sublime, avec des icebergs à perte de vue.

Ils étaient déjà là, bien sûr, mais nous ne pouvions pas les voir. Une fois le rideau levé, quel régal !

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Cet été, j’ai visité Nuuk, la capitale du Groenland. Destination de croisière, Nuuk est aussi une escale fascinante.

Le vieux Port Colonial présente un intérêt historique considérable. Vous y trouverez notamment la maison de Hans Egede, le fondateur dano-norvégien de Nuuk. Et non loin de là, le Musée National abrite les momies de Qilakitsoq, étonnamment bien conservées. On les a retrouvées dans une tourbière. Elles datent du 15e siècle.

Mais de mon séjour à Nuuk, je retiendrai surtout notre guide, Else Marie Jerimiassen, et sa mère Augusta. Un coup d’œil à la photo suffit pour comprendre que mère et fille sont des personnes charmantes. Je suis particulièrement heureux de pouvoir rester en contact avec elles, grâce à un moyen de communication qui n’existait pas il y a quelques années : Facebook.

À la maison, les Jerimiassen parlent le groenlandais, un dialecte Inuit, mais elles connaissent aussi le danois et l’anglais, ce qui nous permet d’échanger.

Le jour où nous avons quitté Nuuk, Augusta m’a annoncé qu’elle partait chasser avec son mari le lendemain.

Par Ralph Grizzle

Mes nouveaux ‘amis’ de Nuuk, capitale du Groenland

Nous sommes devenus ‘amis’ sur Facebook la semaine d’après. Comment s’était passée la chasse, lui demandai-je ?

« Oh, nous avons pris 2 caribous, me répondit-elle, 10 truites et 16 kilos de myrtilles. Merveilleux ! Arrivés le jeudi, nous sommes rentrés à la maison le samedi. Dimanche, nouveau départ. Mon mari a pris six lagopèdes, et j’ai cueilli 3,5 kilos de myrtilles. De quoi faire pas mal de smoothies, sans parler des autres provisions. »

En lisant son message, j’envie la simplicité de sa vie. Après quoi courons-nous ici, en Amérique du Nord ? J’ai toujours été fasciné par les peuples arctiques et leur capacité de survie dans un environnement hostile.

« La mer est notre jardin. La nature aussi. Quand vous étiez chez nous, vous aurez remarqué que nous ne plantons pas de salades, de fruits, de riz, et toutes ces choses que les autres cultivent dans leurs jardins. Il est presque impossible de faire pousser quoi que ce soit pour notre propre consommation. »

Augusta et son mari se rendent en mer et dans la toundra pour attraper de quoi manger. Bien sûr, ils vont aussi à l’épicerie, mais les Jerimiassen profitent avant tout de la générosité récurrente de la nature et de l’océan.


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