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UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES Rabat N° d’ordre 2340 THESE DE DOCTORAT D’ETAT Présentée par Abdelmoussehel ERROUGANI Discipline : PHYSIQUE Spécialité : ENERGETIQUE FABRICATION ET EXPERIMENTATION D’UN REFRIGERATEUR SOLAIRE A ADSORPTION UTILISANT LE COUPLE CHARBON ACTIF- METHANOL DANS LE SITE DE RABAT Soutenue le 23 Juin 2007 devant le jury composé de: Président : Mr A. LFERDE Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat Examinateurs : Mr M. BOUKALOUCH Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat Mr M. BOUSMINA Directeur de recherche à l'université Laval, Canada Mr S. KARBAL Professeur à l’Ecole Normale Supérieure de Rabat Mme F. LEMMINI Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat Mr A. MIMET Professeur à la Faculté des Sciences de Tétouan Mr M. TAHIRI Professeur à l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs, Rabat

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FABRICATION EA ADSORPTION

Sou

Président : Mr A. LFER

Examinateurs Mr M. BOUMr M. BOU

Mr S. KARMme F. LEMMr A. MIMMr M. TAH

UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL

FACULTÉ DES SCIENCES Rabat

0

THESE DE DOCTORAT D’ETAT

Présentée par

Abdelmoussehel ERROUGANI

Discipline : PHYSIQUE Spécialité : ENERGETIQUE

T EXPERIMENTATION D’UN REFRIG UTILISANT LE COUPLE CHARBON

DANS LE SITE DE RABAT

tenue le 23 Juin 2007 devant le jury com

DE Professeur à la Faculté des Sc

: KALOUCH Professeur à la Faculté des ScSMINA Directeur de recherche à l'uni

BAL Professeur à l’Ecole NormaleMINI Professeur à la Faculté des ScET Professeur à la Faculté des ScIRI Professeur à l’Ecole Mohamm

N° d’ordre 234

ERATEUR SOLAIRE ACTIF- METHANOL

posé de:

iences de Rabat

iences de Rabat versité Laval, Canada

Supérieure de Rabat iences de Rabat iences de Tétouan adia d’Ingénieurs, Rabat

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A la mémoire de mon père

A ma mère

A ma femme, mes filles : Ilham et Ines pour leur patience, leur encouragement et leur soutient affectif sans lequel ce travail n’aurait pu être mené à bien

A tous ceux qui me sont chers

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Remerciements

Ce travail a été réalisé au laboratoire d’Energie Solaire de la Faculté des Sciences de Rabat sous la direction de Madame Le Professeur F. LEMMINI.

C’est avec le plus grand plaisir que je veux exprimer ma profonde gratitude à Madame F. LEMMINI, Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat, pour le dévouement et le dynamisme avec lequel elle a suivi et guidé ce travail. Dans des conditions de travail parfois délicates, son efficacité, sa disponibilité constante, ses encouragements dans des moments difficiles qui ne manquaient pas, ses conseils et les discussions scientifiques fructueuses ont constitué un apport considérable dans la réalisation et l’aboutissement de ce travail. Je tiens à lui exprimer ici toute ma reconnaissance.

Monsieur le Professeur M. LFERDE, Chef du département de Physique de

la Faculté des Sciences de Rabat, a accepté de présider le Jury. Qu’il soit assuré de ma profonde reconnaissance.

Je tiens à exprimer mes vifs remerciements à Messieurs les Professeurs

M. BOUKALOUCH, Directeur du Laboratoire de Thermodynamique- Energétique de la Faculté des Sciences de Rabat, M. BOUSMINA, Directeur de recherche à l'université Laval, Canada et S. KARBAL, de l’Ecole Normale Supérieure de Rabat, de l’intérêt qu’ils ont porté à mon travail et de l’honneur qu’ils m’ont fait d’accepter de participer au jury.

J’adresse mes sincères remerciements à Monsieur, A. MIMET, Professeur

à la Faculté des Sciences de Tétouan et à Monsieur M. TAHIRI, Professeur et Directeur adjoint à l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs de Rabat, d’avoir accepté de juger ce travail et faire partie du jury.

Ce travail a bénéficié du financement du projet PARS (Programme d’Appui à la Recherche Scientifique) du Ministère de l'Enseignement Supérieur sous la coordination de Monsieur le Professeur S. BELCADI, Directeur du Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST). Qu’il en soit vivement remercié

Je remercie également Monsieur K. El MEDIOURI, Directeur général du CNESTEN, de nous avoir donner la permission de nous approvisionner en azote liquide.

Je remercie très chaleureusement Monsieur le Professeur M. PONS, Chargé de Recherche CNRS et Responsable du Groupe Transferts Solide-

Page 4: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Fluide au Laboratoire d’adsorption du LIMSI à Orsay, pour les multiples et fructueuses conversations et conseils lors de la réalisation de ce travail.

J’exprime mes remerciements à Monsieur le Professeur P. Dind et à

Madame C. Hildbrand, de l’Ecole d’Ingénieurs du Canton de Vaud de Suisse (EIVD) de nous avoir aidé à l’octroi de matériel de rechange (vannes, flexibles, joints).

Je n’oublie pas de remercier l’Académie des Sciences pour les Pays du

Tiers Monde (TWAS), de nous avoir accordé un don de recherche qui nous a permis lors de la fabrication de l’unité expérimentale, d’acheter des éléments de liaison.

Mes remerciements vont également à Madame R. CHERKAOUI EL

MOURSLI, responsable du Laboratoire Physique Nucléaire, et à Monsieur A. HAKAM, Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat, de nous avoir confié l’utilisation de la pompe à vide.

Je n’oublierai pas d’associer dans mes remerciements mes collègues, les

chercheurs et les techniciens du Laboratoire d’Energie Solaire, et Messieurs A. MOKHLI, BOUBKR et BOUCHAIB de leur coopération constante.

Page 5: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

SOMMAIRE NOMENCLATURE INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………...

1

CHAPITRE I

THEORIES DU PHENOMENE D’ADSORPTION

I. 1 Principe de l’adsorption………………………………………………………… 4

I.2 Adsorbants utilisés dans le domaine de la réfrigération………………….. 5

I .2. 1 Mise en forme des adsorbants……………………………………….. 5 I .2. 2 Mode de transfert de masse dans un lit d’adsorbant………………. 6 I .2. 3 Caractérisation des adsorbants………………………………………. 7 I .2. 4 Les adsorbants………………………………………………………… 8 I .2. 5 Les réfrigérants………………………………………………………… 12

I. 3 Critères de sélection du couple pour la production de froid par adsorption………………………………………………………… 13 I. 4 Cycle frigorifique intermittent à adsorption…………………………………. 15

I. 4. 1 Principe du cycle………………………………………………………. 15 I. 4. 2 Principe de fonctionnement du cycle idéal…………………………. 17

I. 5 Définition des coefficients de performance d’une machine frigorifique solaire à adsorption…………………………………… 20

I. 6 Isothermes d’adsorption…………………………………………. 21

I. 6. 1 Le modèle de Langmuir……………………………………………… 23 I. 6. 2 Modèle de BET………………………….……………………………. 26 I. 6. 3 Modèles thermodynamique de Dubinin-Polanyi…………………… 30

Page 6: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

I. 7 Isostères d’adsorption…………………………………………… 32

CHAPITRE II EXEMPLES DE PROTOTYPES DE REFRIGERATEURS SOLAIRES A

ADSORPTION

II. 1. Prototype utilisant le couple zéolithe- eau………………………….………. 35 II. 2. Prototype utilisant le couple charbon actif – méthanol………………….. 37 II.3. Prototype utilisant le couple gel de silice –eau…………………….……. 39 II. 4. Prototype utilisant le couple charbon actif- ammoniac…………………. 39

CHAPITRE III

DESCRIPTION DE L’INSTALLATION EXPERIMENTALE

III.1 Composants de la machine frigorifique solaire à adsorption………….. 43 III.1. 1. Le capteur plan…………..…………..…………..…………..……… 43 III .1.2. Le condenseur à air…………..…………..…………………………. 47 III. 1. 3. L’évaporateur et la chambre froide…………..…………..……….. 48

III.2 Fabrication et soudure des différents éléments de l’installation…………..…………..…………..…………..……… 50

III.2.1. Expérience avec un capteur plan de 1 m2…………..…………..… 50

III.3 Préparation préliminaire et dégazage de l’installation…………………… 51

III. 3. 1 Vérification de l’étanchéité de chaque

élément de l’installation…………..…………..…………..………… 51

III. 3. 2 Vérification de l’étanchéité de l’installation

sans méthanol…………..…………..…………..…………………… 52

Page 7: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

III. 3. 3 Dégazage de la machine frigorifique solaire

à adsorption contenant le méthanol…………..…………..……….. 53

CHAPITRE IV EXPERIMENTATION DU REFRIGERATEUR SOLAIRE A

ADSORPTION

IV.1 Interventions manuelles quotidiennes appliquées au réfrigérateur……………………………………………………. 55 IV. 2 Influence des volets d’isolation…………………………………………….. 58 IV. 3 Influence de la présence d’air dans l’installation………………………. 58 IV. 4 Résultats expérimentaux……………………………………………………. 61

IV. 4. 1 Fonctionnement typique…………………………………………….. 61 IV. 4. 2 Analyse des résultats………………………………………………. 68 IV 4. 3 Cycles expérimentaux et calcul des performances……………... 76

IV 4. 3 .1 Cycles expérimentaux………………………………………… 76 IV 4. 3 .2 Coefficients de Performances………………………………… 82 IV 4. 3 .3 Pertes frigorifiques de la chambre froide………………….. 83 IV 4.3 .4 Calcul de la résistance thermique journalière au transfert

de la chaleur entre l’ambiance et la chambre froide……… 89 IV. 4. 4 Masse adsorbée……………………………………………………... 94

CONCLUSION…………………………………………….…………………………. 96 ANNEXE A1 Eléments de liaison et instruments de mesure.………………. 99 ANNEXE A2 Méthode de dégazage.…………………...………………………… 103 ANNEXE A3 Cycles réels …………..……..……...……………………………….. 106 ANNEXE A4 Equation d’état ...………………………………...………………… 121 ANNEXE A5 Equation d’état ...………………………………...………………… 122 REFERENCES…………………………………………….…………………............. 123

Page 8: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

NOMENCLATURE

Aav : surface de la face avant du capteur (m2)

b : constante de Langmuir

COPsol : coefficient de performance solaire

COPth : coefficient de performance thermique

CPcu : chaleur spécifique du cuivre (J kg-1K-1)

CPmeth : chaleur spécifique du méthanol (J kg-1K-1)

E : irradiation solaire (kJ m-2)

Eu : énergie utile pour chauffer le capteur et provoquer la désorption (kJ m-2)

I : irradiance reçue par la face avant du capteur (W m-2)

L : chaleur latente d’évaporation du réfrigérant [J kg-1]

ma : masse du réfrigérant adsorbée par kg d’adsorbant (kg kg-1)

Ma : masse de réfrigérant adsorbée [kg]

Mcu : masse de cuivre [kg]

md : masse de réfrigérant désorbée par kg d’adsorbant (kg kg-1)

Md : masse de réfrigérant désorbée [kg]

Mmeth : masse de méthanol [kg]

P : pression (mbar)

P : pourcentage de perte de la chambre froide (%)

Pc : pression du condenseur (mbar)

Pe : pression de l’évaporateur (mbar)

q : fraction adsorbée

Qe : quantité de chaleur extraite de l’évaporateur (kJ)

Page 9: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Qs : chaleur sensible (kJ)

R : résistance au transfert de chaleur par convection et par conduction (KW-1)

r : coefficient de corrélation

t : durée de production de froid (s)

Ta : température ambiante (°C)

Tads : température pendant l’adsorption (°C)

Taj : température ambiante du jour (°C)

Tan : température ambiante de la nuit (°C)

Tar : température de la face arrière du capteur (°C)

Tav : température de la face avant du capteur (°C)

Tc : température du condenseur (°C)

TCA : température du charbon actif (°C)

TCF : température de la chambre froide (°C)

Tdes : température pendant la désorption (°C)

Te : température de l’évaporateur (°C)

V : vitesse du vent (ms-1)

Vj : vitesse moyenne du vent pendant le jour (ms-1)

Vn : vitesse moyenne du vent pendant la nuit (ms-1)

W : volume adsorbé du réfrigérant par kg d’adsorbant (m3 kg-1)

W0 : volume maximal adsorbable du réfrigérant par kg d’adsorbant (m3 kg-1)

Page 10: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

INTRODUCTION

Le Maroc est doté d’un potentiel solaire important. L’ensoleillement annuel est

toujours supérieur à 20 000 kJ par m2 de surface de captation. Il est donc

important d’exploiter ce gisement, gratuit et non polluant, dans le domaine de la

production de froid, notamment dans les zones rurales isolées.

Pour les pays en voie de développement, doté d’un ensoleillement favorable, en

particulier dans les zones hors d’atteintes du réseau électrique, les machines de

réfrigération solaire à adsorption semblent une voie prometteuse pour

l’amélioration des conditions de vie dans ces zones du point de vue sanitaire et

économique tels que :

-La diminution du gaspillage important des ressources alimentaires. En

effet, les denrées alimentaires (viande, lait, œufs,…) et les récoltes

pourrissent sur les lieux, à cause de l’insuffisance des équipements

frigorifiques ;

-L’amélioration d’exploitation du poisson pour les zones rurales côtières

isolées ;

-La conservation des produits pharmaceutiques.

Les unités de réfrigération solaire à adsorption sont donc les plus adaptées car :

- Elles opèrent sans aucune pièce mobile, avec une absence de

nuisance sonore ;

- Elles utilisent des réfrigérants (que ce soit l’ammoniac, l’eau ou les

alcools) qui sont bénins pour l’environnement ; - Leur entretien est facile ;

-Leur matériau de fabrication est recyclable.

1

Page 11: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Dans ce travail, nous proposons un réfrigérateur solaire à charbon actif -

méthanol, fabriqué, pour la première fois au Maroc, entièrement avec des

matériaux locaux, au Laboratoire d’Energie Solaire et testé sur sa terrasse dans

des conditions climatiques réelles.

Cette étude est structurée de la manière suivante :

Le premier chapitre contient un rappel des connaissances du processus

d’adsorption, du point de vue thermodynamique. Les principaux adsorbants et

réfrigérants utilisés dans le domaine de la réfrigération solaire sont cités ainsi

que leurs caractéristiques. Une description et une analyse détaillée de la

question du choix du couple adsorbant – réfrigérant pour la production du froid

est donnée dans ce chapitre. Le mode de fonctionnement du réfrigérateur

solaire à adsorption ainsi que les différentes approches descriptives du

phénomène d’adsorption sont traités.

Au chapitre II, nous donnons des exemples de prototypes de réfrigérateurs

solaires à adsorption testés expérimentalement. Nous nous sommes intéressés

aux principaux couples utilisés dans ce domaine : Zéolithe- eau, charbon actif-

méthanol, gel de silice- eau et charbon actif- ammoniac.

La description du prototype de réfrigérateur solaire utilisant le couple

AC35-méthanol que nous avons fabriqué au Laboratoire est représentée dans le

troisième chapitre de ce manuscrit. Nous accordons une attention particulière à

la fabrication et à la soudure des différents éléments car le réfrigérateur,

fonctionnant à des pressions inférieures à la pression atmosphérique, doit être

parfaitement étanche. Les étapes de vérification de l’étanchéité du réfrigérateur

et la réalisation du vide, qui sont très utiles pour le bon fonctionnement de

l’unité, sont traitées à la fin de ce chapitre.

Le quatrième chapitre présente le mode opératoire et les résultats

expérimentaux du réfrigérateur solaire à adsorption. Au début de ce chapitre,

nous donnons les interventions manuelles quotidiennes appliquées au

réfrigérateur. L’impact des volets d’isolation du capteur sur les performances de

la machine est étudié. Comme la machine fonctionne sous vide, nous montrons

2

Page 12: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

l’influence de la présence de l’air dans l’installation. Le fonctionnement typique

du réfrigérateur est donné pour quatre jours de conditions climatiques

différentes car, comme ces unités solaires fonctionnent en plein air, les

conditions météorologiques influencent les performances de l’unité.

Au chapitre IV, l’étude des performances de l’unité, en fonctionnement continu,

est faite pour deux séquences de jours contenant des journées de conditions

climatiques différentes. Les cycles expérimentaux sont tracés dans le

diagramme de Clapeyron et les coefficients de performances journaliers sont

calculés. Une attention particulière est donnée à la chambre froide, élément du

réfrigérateur, où est produit et conservé le froid. En effet, cet élément, exposé à

des conditions météorologiques variables d’une journée à l’autre, subit des

pertes frigorifiques variables qui sont estimées dans ce chapitre. Une

corrélation, permettant de prédire les performances de ce réfrigérateur dans

d’autres climats, est établie entre la masse adsorbée, l’ensoleillement et la

température ambiante.

Enfin des annexes contenant des détails complémentaires ont été ajoutées afin

de faciliter la lecture.

3

Page 13: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

CHAPITRE I : THEORIES DU PHENOMENE D’ADSORPTION

I. 1 Principe de l’adsorption L’adsorption est le processus au cours duquel les molécules d’un fluide (gaz ou

liquide), appelé adsorbat dans le cas général ou réfrigérant dans les procédés de

production de froid, se fixent sur la surface d’un solide appelé un adsorbant.

Le terme surface du solide correspond à la totalité des surfaces externes et

internes engendrées par le réseau de pores et cavités à l’intérieur de l’adsorbant.

Quand une molécule s’approche d’une surface solide, elle peut se fixer de deux

manières:

soit par l’adsorption chimique ou chimisorption correspondant à des

liaisons chimiques fortes dont l’énergie de liaison est assez grande de l’ordre

de 50 à 400 kJ/mole [1] se traduisant par une réaction chimique entre les

molécules du fluide « adsorbat » et la surface du solide « adsorbant », c’est un

phénomène irréversible.

soit par l’adsorption physique ou physisorption correspondant à des

liaisons physique plus faible, avec des énergies d‘interactions de l’ordre

20 kJ/mole [1], qui ne modifie pas la nature chimique de la molécule de

l’adsorbant. Cette fixation des molécules du fluide sur la surface du solide se

fait essentiellement par les forces de Van der Waals et les forces dues aux

interactions électrostatiques de polarisation, dipôle et quadripôle pour les

adsorbants ayant une structure ionique. Cette liaison faible de molécules

d’adsorbat sur le solide n’entraîne aucune modification de la structure

moléculaire du solide mais une simple variation de sa masse. Ainsi,

l’adsorption physique est parfaitement réversible c'est-à-dire que les molécules

adsorbées peuvent être facilement désorbées en augmentant la température.

Les procédés d’adsorption industriels notamment la réfrigération font intervenir

4

Page 14: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

généralement les propriétés de la réversibilité de l’adsorption physique. Par

conséquent seule l’adsorption physique sera abordée dans ce travail.

Du point de vue thermodynamique, l’adsorption physique est considérée comme

une transformation d’état du fluide d’une phase gazeuse à une phase adsorbée.

Cette transformation s’effectue à pression et température constantes. Elle

s’accompagne toujours d’un effet thermique dû à la chaleur isostérique

d’adsorption, ce qui peut conduire à un échauffement du solide et à une réduction

des quantités adsorbées.

L’exothermicité d’un système d’adsorption est caractérisée par les chaleurs

d’adsorption qui peuvent être mesurées par des techniques calorimétriques ou

estimées à partir des isothermes d’adsorption à différentes températures.

I.2 Adsorbants utilisés dans le domaine de la réfrigération Généralement, tous les solides sont des adsorbants. Mais seuls les adsorbants

ayant une surface spécifique suffisante au-delà de 100 m2/g peuvent avoir des

intérêts pratiques dans le domaine industriel notamment dans la production du

froid. Ces adsorbants sont nécessairement microporeux avec des tailles de pores

inférieures à 2nm ou mésoporeux avec des tailles de pores comprises entre 2 nm

et 50 nm (selon la classification de l’ International Union of Pure and Applied

Chemistry (IUPAC).

I .2.1 Mise en forme des adsorbants Généralement, les adsorbants doivent d’abord être agglomérés à l’aide de liant

pour obtenir des grains de dimensions convenables (de l’ordre du millimètre),

de bonne porosité et de résistance mécanique suffisante. Ces grains peuvent

être cylindriques (obtenus par extrusion) ou sphériques (obtenus par

granulation).

5

Page 15: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

La mise en forme des grains d’adsorbant donne naissance à une structure à

double porosité avec deux types de pores (figure I. 1) de natures très

différentes :

Les micropores, contenus dans les cristaux ou les microparticules,

" sites actifs " où s’effectue l’adsorption ;

Les macropores, formés entres les cristaux, sont appelés pores de

transport.

Surface interne

Matrice solide

Macropore Micropore

Surface externe

Figure I.1 : Représentation d’une microstructure d’un adsorbant microporeux

I .2.2 Mode de transfert de masse dans un lit d’adsorbant Le processus dynamique de l’adsorption (figureI.2) s’effectue de la façon

suivante :

Le gaz est convecté aux travers des espaces intergranulaires, ensuite, il est

diffusé dans les macropores et enfin dans les micropores où a lieu le

changement de phase responsable de l’adsorption.

6

Page 16: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Porosité intraparticule

Porosité interparticule

Figure I. 2 : Porosité d’un assemblage de particule poreux

La porosité interne favorise non seulement la pénétration du gaz adsorbable

dans le solide, mais surtout sa condensation dans les micropores. Cette

condensation se traduit par une capacité importante d’adsorption du gaz dont

la fixation de ses molécules est dûe aux micropores qui permettent soit de fixer

une quantité considérable de vapeur (puit de vapeur), soit de générer une

grande quantité de vapeur (source de vapeur). C’est ces phénomènes qui

conférent à ces adsorbants des propriétés remaquables utilisées dans les

procédés industriels.

I .2.3 Caractérisation des adsorbants Elle est basée sur la détermination du volume poreux et de la distribution de la

taille des pores. Expérimentalement le volume poreux est déterminé en utilisant

de l’hélium et du mercure :

En effet, l’hélium pénètre dans tous les pores sans être adsorbé et donne le

volume poreux total alors que le mercure ne pénètre pas dans les pores et de

ce fait ne donne que le volume interparticulaire. La technique de porosimétrie à

mercure (qui consiste à faire pénétrer sous pression contrôlée le mercure dans

les pores) permet de mesurer la distribution des pores supérieurs à 100Å alors

que l’adsorption de l’azote permet de déterminer la distribution des pores entre

10 et 25 Å. La figure I.3 donne la distribution de la taille des micropores pour

différents adsorbants utilisés dans le domaine de la réfrigération.

7

Page 17: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

100

f

10000

g

1000 100 50 1

e

a

10

cb

5 Pour

cent

age

des

pore

s

50

0

Diamètre du pore (Å)

I

P

a

L

m

d

e

c

in

Figure I. 3: Distribution de la taille des micropores pour différents adsorbants :

(a) zéolithe 3A, (b) 4A, (c) 5A, (d) 10X, (e) 13X, (f) MSC, (b), (g) charbon actif

.2. 4 Les adsorbants

armi les principaux adsorbants utilisés dans le domaine de la réfrigération à

dsorption, on peut citer :

Les charbons actifs

e charbon actif est le premier matériau adsorbant utilisé. De par ses propriétés

édicinales, il était déjà employé en Egypte antique. Les charbons actifs sont

es carbones que l’on a préparés afin d’accroître leur pouvoir adsorbant. En

ffet ils sont fabriqués à partir de matériaux de bases telles que le bois, le

harbon, la noix de coco, etc.…; ces derniers subissent, après un traitement

itial, des processus :

d’agglomération ;

de premier traitement thermique de 400 à 500°C afin d’éliminer les

éléments volatils produisant ainsi de grands pores ;

de second traitement thermique de 800 à 1000°C pour créer la

microporosité.

8

Page 18: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Des traitements ultérieurs de surface permettent de modifier de façon

importante la capacité d’adsorption. Ces procédés créent à l’intérieur de

l’adsorbant des pores de diamètres inférieurs à 20 Å " micropores" et

supérieurs à 500 Å " macropores" donnant ainsi une très grande surface

spécifique interne de l’ordre 2000 m2 par gramme d’adsorbant, la plus grande

parmi les adsorbants, donnant ainsi une grande capacité d’adsorption.

La structure interne du composé ainsi obtenu est constituée d’un assemblage

aléatoire de cristallites élémentaires de graphite. L’espace entre ces cristallites

constitue la microporosité du charbon, et l’aspect aléatoire de la distribution de

taille de pores rend la sélectivité du matériau très faible. La surface des

charbons actifs est essentiellement non polaire, même si une légère polarité

peut se produire par une oxydation de surface.

Les applications du charbon actif dans les procédés industriels sont

nombreuses, et vont du traitement des eaux à la décoloration de liquides

organiques (sucres,..) en passant par la purification de l’air et la production du

froid. Les principales propriétés physiques des charbons actifs sont données

dans le tableau I.1.

Adsorbant Surface spécifique

(m2.g-1) Taille des pores

(nm) Porosité interne

Charbons actifs 400 à 2 000 1.0 à 4.0 0.4 à 0.8

Tamis moléculaire carbonés

300 à 600 0.3 à 0.8 0.35 à 0.5

Zéolites 500 à 800 0.3 à 0.8 0.3 à 0.4

Gels de silice 600 à 800 2.0 à 5.0 0.4 à 0.5

Alumines activées 200 à 400 1.0 à 6.0 0.3 à 0.6

Tableau I. 1 : Principales caractéristiques physiques des adsorbants [2]

9

Page 19: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Molecular Sieve Carbon (MSC) " Tamis Moléculaires carbonés"

Du fait de leur distribution assez large des tailles de pores, les charbons actifs

ont des sélectivités plutôt faibles pour l’adsorption des molécules de tailles

différentes. Pour augmenter les sélectivités, il est possible de préparer des

charbons actifs avec une distribution de pores très étroite par des processus

d’activation spécifiques, en utilisant par exemple un post-traitement des

charbons actifs par le craquage ou la polymérisation de certaines espèces

comme le benzène ou l’acétylène sur la surface. Les charbons actifs ainsi

obtenus sont appelés tamis moléculaires carbonés. C’est ce type de charbons

actifs qui est utilisé pour la production de N2 à partir de l’air avec un procédé

de séparation basé sur des sélectivités cinétiques.

Ces charbons présentent une distribution de tailles de pores beaucoup moins

étalée que celle des charbons actifs (figure I. 3) dont les principales propriétés

physiques sont données dans le tableau I. 1.

Les zéolithes ou tamis moléculaires

Les zéolithes qui existent à l’état naturel sont des minéraux. Ce sont des

assemblages de cages aluminosilicates cristallisées comprenant des cations

alcalins tels que le sodium, le potassium, le calcium etc.… Ces cations jouent

un rôle majeur dans de nombreuses applications de la zéolithe, ce sont

notamment eux qui attirent les molécules polaires (l’eau en particulier).

Structurellement, une zéolithe est un assemblage périodique présentant des

cavités appelées cages qui sont interconnectées par l’intermédiaire de

"fenêtres ". L’ouverture des fenêtres des cages est contrôlée par les cations et

peut varier entre 3 et 10 (Å).

10

Page 20: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

b a

La zé

voisin

une a

trans

systè

souve

princ

Ge Le g

struc

sensi

2 et 2

Figure I. 4 : a) Cage élémentaire cubo–octaédrique de cristal de zéolithe A ou X. b) Zéolithe de type A (LTA – Linde Type A) Les cubo–octaèdres sont assemblés par les faces carrées.

olithe existe sous plusieurs formes différentes de composition chimique

e de celle du sable. La synthèse industrielle de la zéolithe peut être soit

mélioration, par le biais de réaction chimique, d’un type naturel, soit une

formation d’un mélange homogène de sable, bauxite et de soude vers un

me cristallin. Les zéolithes de type A (figure I.4 b), X et Y sont les plus

nt utilisés en séparation et purification de gaz par adsorption. Les

ipales propriétés physiques des zéolites sont données dans le tableau I.1.

l de silice

el de silice (SiO2.nH2O) est une silice synthétique amorphe, dont la

ture des pores, créée par l’agglomération des microparticules

blement sphériques de dimension à peu près uniforme, est comprise entre

0 nm. Il présente l’avantage d’adsorber beaucoup d’eau (400g/kg) à une

11

Page 21: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

pression de vapeur d’eau proche de la saturation. Les principales propriétés

physiques des gels de silice sont données dans le tableau I.1.

Alumine activée Préparée à partir de gibbsite Al(OH)3, elle présente une très grande affinité

pour l’eau. Les alumines activées sont donc très hydrophiles et sont

couramment utilisées pour le séchage. Les principales propriétés physiques

des alumines activés sont données dans le tableau I.1.

I .2. 5 Les réfrigérants Parmi les réfrigérants, neutre pour l’environnement, utilisés dans les systèmes

frigorifiques à adsorption on peut citer l’eau, le méthanol et l’ammoniac. Le

tableau I.2 donne les propriétés thermodynamiques de ces réfrigérants.

L’eau, possédant la meilleure chaleur latente de vaporisation, a l’avantage

d’avoir une grande stabilité et d’être non toxique. Sa prise en glace à 0°C, limite

son utilisation pour la production de froid aux basses températures.

L’ammoniac et le méthanol, de chaleur latente inférieure à celle de l’eau, ont

l’avantage sur ce dernier de pouvoir produire du froid à des températures plus

basses.

Il est important de noter que l’eau et le méthanol ont de faibles pressions

d’utilisation, et nécessitent des unités hermétiques fonctionnant sous vide.

Par contre l’ammoniac présentant des pressions de fonctionnement élevées

pose des problèmes de sécurité au niveau de l’installation.

12

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Réfrigérant Température

(°C)

Chaleur latente de vaporisation

(kJ kg-1)

Pression vapeur (bar)

0 2485 0.0063

20 2442 0.0236 EAU

40 2397 0.0747

-30 1359 1.195

-10 1296 2.909

0 1262 4.294 Ammoniac

30 1146 11.665

-50 1190 0.01

-10 1182 0.04 Méthanol

30 1155 0.25

I. 3 La

réf

le s

mo

Tableau I.2 : Propriétés thermodynamiques de l’eau, de l’ammoniac

et du méthanol [3]

Critères de sélection du couple pour la production de froid par adsorption

production du froid par adsorption dépend de la compatibilité du couple

rigérant-adsorbant. Pour que les molécules du fluide frigorigène s’adsorbent sur

olide, il est nécessaire que l’adsorbant choisi ait des pores plus grands que les

lécules du gaz à adsorber. A ce critère s’ajoutent les facteurs suivants :

13

Page 23: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Pour le solide adsorbant, il est généralement choisi en fonction de sa :

conductivité thermique qui doit être grande pour avoir un bon transfert de

chaleur au sein du lit d’adsorbant ; capacité d’adsorption qui doit être :

plus élevée à basse température et à la pression d’équilibre dans

l’évaporateur, plus faible à température élevée du cycle associée à la pression

d’équilibre dans le condenseur,

stabilité à des températures inférieures ou égales à 120°C ;

D

fl

a

grande surface spécifique d’adsorption ;

largement disponible.

Pour le fluide frigorigène, le choix est fait de telle sorte que le fluide :

ait une molécule facilement adsorbable par l’adsorbant choisi.

possède une chaleur latente de vaporisation L élevée afin de produire le

maximum de froid à l’évaporateur;

soit aisément adsorbable à basse température et plus difficilement à haute

température;

ait une viscosité faible ;

soit stable chimiquement dans l’intervalle des températures d’utilisation ;

ne provoque pas la corrosion des éléments de la machine.

u

u

e l’analyse des propriétés, différentes, de ces fluides, il ressort que le choix du

ide dans les procédés de production du froid solaire par adsorption dépend

ssi :

14

Page 24: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

• des critères technologiques ou de sécurité qui peuvent éventuellement

prendre le pas sur les critères thermodynamiques ;

• du domaine d’application visée :

climatisation,

évaporation inférieure à 0°C,

Basé sur les critères de choix cités antérieurement, les couples les plus étudiés

dans le cas de la production du froid sont : zéolithe-eau, charbon actif-méthanol,

charbon actif-ammoniac et silicagel-eau [4] [5] [6] [7] [8] [9 ]. I. 4 Cycle frigorifique intermittent à adsorption

I. 4. 1 Principe du cycle

La réalisation du cycle à adsorption est basée sur le principe de la réversibilité

de l’adsorption physique: fixation de la vapeur du réfrigérant " adsorbat " sur

l’adsorbant lorsqu’il est refroidi et libération de celle-ci lorsqu’il est chauffé. A

l’équilibre thermodynamique,le système est donc bivariant. Cela signifie que la

masse de réfrigérant adsorbée m à l’équilibre est une fonction de la

température T et de la pression P :

(I .1) m = f(T,P)

L’équilibre peut être décrit par :

Des isobares donnant, pour des pressions constantes, la masse adsorbée

en fonction de la température;

15

Page 25: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Des isothermes (à températures constantes) donnant la masse adsorbée en

fonction de la pression, pour plusieurs températures de l’adsorbant ;

Des isostères (à m adsorbée constante) donnant, pour plusieurs masses

adsorbées fixées, la pression P en fonction de la température T.

Généralement les isostères se représentent de manière pratique dans le

diagramme de Clapeyron (lnP, -1/T). Les droites parallèles de la figure I. 5

représentent un exemple d’isostères.

Lorsqu’on relie un échangeur de chaleur, dans lequel se trouve une masse

d’adsorbant, contenant un réfrigérant, à un condenseur et un évaporateur on

réalise un cycle frigorifique à adsorption.

-1/T

ln P m

Figure I. 5: Exemple d’isostères dans le diagramme de Clapeyron

16

Page 26: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

I. 4. 2 Principe de fonctionnement du cycle idéal Le principe de fonctionnement d’un cycle thermodynamique adsorbant-

réfrigérant est représenté d’abord pour un cycle idéal.

Un cycle idéal, est un cycle théorique qui ne présente pas de résistance aux

transferts de masse et de chaleur. Dans le diagramme de Clapeyron, le cycle

idéal est formé par deux isostères et deux isobares (figure I.6).

Tdes

md

-1/T

lnP

Pc

Pe

Tads

B C

D

Masse adsorbée croissante

ma

A

Te Tc

Figure I. 6 : Représentation du cycle théorique à adsorption dans le diagramme

de Clapeyron

Le trajet thermodynamique décrit par un couple adsorbant -réfrigérant lors

d’un cycle est constitué de deux phases principales:

Phase de chauffage désorption-condensation (Figure I. 7)

Chauffage isostérique (AB) :

Début de journée: Le capteur, isolé du condenseur et de l’évaporateur, se

trouve à la température Tads (≈Ta) et à la pression Pe de l’évaporateur. Le

rayonnement solaire chauffe le capteur. La température de l’adsorbant et

la pression du réfrigérant augmentent tandis que la masse totale du

réfrigérant adsorbée reste constante (au chemin isostérique).

17

Page 27: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Cette période est équivalente à la"compression " dans le cycle de

compression classique .

JOUR

Tdes

md

-1/T

lnP

Tads

Masse adsorbée croissante

B C

D

ma

A

Te Tc

réfrigérant

Evaporateur Chambre

froide

Condenseur

Vanne d’isolement

Pc

Pe

Figure I. 7 : Phase échauffement et désorption

Echauffement : Désorption-condensation (BC)

Une fois la pression dans le capteur atteint la pression de saturation

correspondante à la température Tc du condenseur, ce dernier est mis en

communication avec le capteur (point B). L’énergie solaire permet

simultanément l’augmentation de la température du capteur et la désorption

du réfrigérant contenu dans l’adsorbant. Les vapeurs de réfrigérant libérées

par l’adsorbant vont se condenser dans le condenseur et cette phase à

pression imposée par le condenseur se poursuit tant que la température de

l’adsorbant augmente. La désorption s’achève au point C quand l’adsorbant

atteint la température maximale Tdes. Le condensat est évacué vers

l’évaporateur par simple gravité lors de sa formation. Cette période est

équivalente à la"condensation " dans le cycle de compression classique.

18

Page 28: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Phase de refroidissement adsorption-évaporation (Figure I. 8)

Refroidissement isostérique (CD)

lorsque le flux solaire diminue. La température de l'adsorbant diminue ainsi

que la pression selon l’isostère (CD). Cette période est équivalente à "la

détente" dans le cycle de compression classique.

NUIT

Tdes

md

-1/T

lnP

Tads

Masse adsorbée croissante

A

B C

D

ma

TcTe

Pc

Pe

Figure I. 8 : Phase de refroidissement adsorption -condensation

Refroidissement : Adsorption -Evaporation (DA)

La nuit, le capteur, connecté à l'évaporateur qui impose sa pression,

continue à se refroidir. L’adsorbant se trouvant dans le capteur adsorbe le

réfrigérant qui s’évapore en produisant du froid dans l’évaporateur. Cette

période est équivalente à "l'évaporation " dans le cycle de compression

classique.

19

Page 29: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Ce cycle a la particularité d’être intermittent du fait que l’adsorbant est chauffé

le jour et refroidi la nuit, ce qui s’adapte bien à l’intermittence de l’énergie

solaire. La production du froid n’a lieu que pendant une partie du cycle

(la nuit). Ce qui pose le problème de stockage du froid produit à l’évaporateur.

I. 5 Définition des coefficients de performance d’une machine frigorifique solaire à adsorption L’évaluation des performances de la machine est déterminée à partir des

quantités de chaleur Qe, Eu et E où :

Qe : est la quantité de chaleur extraite de l’évaporateur

Qe =Ma L - Md Cp ( Tc- Te) Ma masse de réfrigérant adsorbée [kg] L chaleur latente de vaporisation du réfrigérant [J kg-1]

Md masse de réfrigérant désorbée [kg] CP chaleur spécifique du réfrigérant [J kg-1K-1]

Tc température du condenseur [K]

Te température de l’évaporateur [K]

Le premier terme de Qe correspond au froid produit à l’évaporateur lors de

l’évaporation de Ma. Le deuxième terme de Qe correspond à la chaleur

sensible du réfrigérant pour l’amener de Tc à Te.

Eu: est l’irradiation nécessaire pour effectuer la désorption augmentée

de la chaleur sensible des différents composants du capteur.

∫ Ι=désorption la de fin

soleil du lever dt)t(AE avu

(I .2)

(I .3)

20

Page 30: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

E : est l’irradiation globale reçue par la face avant du capteur.

∫ Ι=soleil ed couché

soleil du lever dt)t(E avA

av

sol

A : surface avant du capteur [moù 2]

I : irradiance reçue par la face avant du capteur [Wm

-2]

(I .4)

Le coefficient de performance thermique COPth et le coefficient de performance

solaire COP sont donnés par les relations suivantes : COPsol=

(I.5) QeE

COPth=

QeEu

(I.6) Le rendement de captation est donné par :

η =

COPth

COP lso=

EuE

(I.7)

I. 6 Isothermes d’adsorption La quantité de réfrigérant ma adsorbée à l’équilibre pour une température donnée

T est fonction de la pression P :

(I

Les isothermes d’adsorption sont souvent déterminées expérimentalement

utilisant des méthodes gravimétriques, volumétriques ou chromatographiqu

[10] [11]. Ces mesures expérimentales sont ensuite corrélées par des modè

mathématiques qui doivent représenter au mieux les isothermes d’adsorpt

21

.8)

m = f(P)a T

en

es

les

ion

Page 31: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

expérimentales, dans une plage étendue de pression et de températures. En

pratique, il est toujours recommandé de rechercher et d’utiliser des modèles ayant

à la fois une signification physique, en accord avec les lois fondamentales de la

thermodynamique et des facilités de traitement numérique pour les simulations

des procédés d’adsorption.

Les isothermes d’adsorption ont des formes variables et peuvent être regroupées

en cinq types (figure I.9) selon LANGMUIR, BRUNAUER, EMETT et TELLER [ 2] [ 12] [ 13] :

Type I :

Sont généralement obtenus dans le cas des

adsorbants microporeux avec une saturation

progressive des sites d’adsorption sensiblement

équivalents.

Type II et III :

Sont observés avec les adsorbants ayant des

distributions larges des tailles de pores avec une

transition continue de l’adsorption en monocouche à

l’adsorption en multicouche jusqu’à la condensation

capillaire.

Type IV :

Peut résulter de la formation de deux couches

successives d’adsorbat à la surface du solide quand

les interactions entres les molécules du réfrigérant et

la surface solide sont plus fortes que les interactions

entre les molécules adsorbées. Dans ce cas, les sites

d’adsorption de la seconde couche ne commencent à

se remplir que quand la première couche est à peu

près complète.

Type V : Contrairement au type IV les forces d’interaction

entre les molécules adsorbées sont plus fortes que

les forces d’interaction entre les molécules du

réfrigérant et le solide.

22

Page 32: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

m

m m

Plusieurs modèles d’isothermes d’adsorption ont été développés, basés soit sur

une approche de surface qui considère que l’adsorption est un phénomène de

surface, soit sur une approche de volume qui considère que l’adsorption est un

phénomène de remplissage de volume. Parmi les approches les plus courantes

de la théorie d’adsorption physique citons :

I. 6. 1 Le modèle de Langmuir Langmuir (1916) a développé le modèle d’adsorption monomoléculaire fondé

sur des bases théoriques en faisant les hypothèses suivantes:

La chaleur d’adsorption est la même pour toutes les molécules de

réfrigérant ;

L’adsorption se produit en une seule couche c'est-à-dire si une

molécule de réfrigérant arrive sur une surface déjà occupée par une

molécule adsorbée, elle sera immédiatement réfléchie (Figure I. 10);

Figure I. 9 : les différents types d’isothermes d’adsorption Ps : est la pression saturante de l’adsorbat

P/Ps

Type I

Type III

Type II

P/Ps

P/Ps 11

Type IV

Type V

m m

1

P/Ps

P/Ps P/Ps 1

23

Page 33: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Il n’y a pas d’interactions entre les molécules adsorbées.

Quand le comportement des molécules adsorbées ne dévie pas beaucoup des

hypothèses de Langmuir les isothermes d’adsorption sont données par [2] [14]

avec q : la fraction adsorbée,

m : la masse de réfrigérant adsorbée par unité de masse

d’adsorbant,

m0 : la masse de réfrigérant nécessaire pour remplir une co

monomoléculaire par une masse d’adsorbant ,

P : la pression d’équilibre d’adsorption,

b : la constante de Langmuir.

Le paramètre b dépend de la température selon la relation de Van’t Hoff

Q est la chaleur d'adsorption.

mmq =

bP1bP=+0

⎟⎠⎞

⎜⎝⎛=

RTQexpbb 0

24

(I.9)

uche

:

(I.10)

Page 34: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Le modèle de Langmuir représente bien les isothermes d’adsorption de type I.

• Aux basses pressions, bP est négligeable devant 1, et q tend vers bP, la

quantité adsorbée croît linéairement avec la pression : c’est la loi de Henry.

• Vers les pressions élevées, 1 est négligeable devant bP et q tends vers

1 (la couche est saturée).

• Entre les faibles Pressions où q varie linéairement avec P, et les fortes

Pressions où q est égale à 1, on trouve le modèle empirique de

Freundlich où :

kPqn/1= (I.11)

avec

ions entre l’adsorbat

et l’adsorbant.

I. 11 résume l’ensemble des expressions de q en fonction de la pression

k la constante de Freundlich,

n une constante caractéristique des interact

La figure

relative.

q

P/Ps

q = 1

q = kP1/n

q = bP

bP+1

q = bP

Figure I. 11 : Représentations de Henry, Langmuir et de Freundlich de l’adsorption en monocouche

25

Page 35: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Les isothermes de Freundlich et de Langmuir s’appliquent à la partie arrondie

de la courbe q = f(P/PS ). Les deux asymptotes correspondent aux cas limites.

Les isothermes d’adsorption de Langmuir, uniquement valables pour des

surfaces énergétiquement homogènes, s’appliquent relativement bien au cas

de l’adsorption chimique. Notons qu’à l’origine Langmuir a établi son équation

pour le cas de l’adsorption chimique.

Certains solides, par contre, présentent des surfaces hétérogènes où les sites

d’adsorption sont de nature différente. Par exemple la structure ionique des

zéolithes leur confère une surface hétérogène. Pour les charbons actifs

l’hétérogénéité est due aux pores de différentes tailles.

Le modèle de Langmuir- Freundlich permet dans ce cas là de représenter les

isothermes d’adsorption :

P1

bPq n

n

+= (I.12)

avec n une constante caractéristique des interactions entre le réfrigérant

et l’adsorbant, qui est généralement inférieur à 1.

Le modèle de Langmuir-Freundlich se réduit au modèle de Langmuir pour

n = 1.

I. 6. 2 Modèle de BET Les isothermes d’adsorption de type I c'est-à-dire dont la courbe tend vers une

valeur constante (saturation) supposent que l’adsorption se fait en

monocouche. Cependant lorsque les forces entre les molécules du réfrigérant

et la surface du solide sont suffisamment grande, il y a transition de l’adsorption

en monocouche à l’adsorption en multicouche.

Langmuir et autres après lui ont essayé d’établir une équation pour les

isothermes d’adsorption dans le cas de l’adsorption en multicouches.

26

Page 36: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Le travail qui a eu le plus de succès est celui de Brunauer, Emmett et

Teller(1938).

Ce travail connue sous le nom de modèle de BET est basée sur une adsorption

en multicouche où chacune des couches obéit à la théorie de Langmuir [12]. En effet, quand on étudie les isothermes d’adsorption des gaz à des basses

températures sous des pressions pouvant atteindre les pressions de saturation

du gaz liquéfié, on obtient des courbes du type II, avec une partie concave

(vers l’axe des pressions), aux basses pressions, et au contraire une partie

convexe aux hautes pression (figure I.9). Brunauer, Emmett et Teller ont

donné une interprétation théorique à l’isotherme type II, en étendant le

raisonnement de Langmuir à l’adsorption plurimoléculaires. D’après eux,

suivant les points, la surface peut être recouverte de 0, 1, 2, 3,……,i,…..

couches moléculaires de l’adsorbat (figure I. 12).

27

Page 37: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Soit :

S0 la portion de surface inoccupée du solide ;

S1 la portion de surface occupée par une couche d’adsorbat ;

S2 la portion de surface occupée par deux couches d’adsorbat ;

Si la portion de surface occupée par i couches d’adsorbat ;

Sn la portion de surface occupée par n couches d’adsorbat ;

Sur chaque couche, il y a équilibre dynamique entre le nombre de molécules

qui s’adsorbent et celles qui se désorbent. On peut donc, sur chaque couche à

l’équilibre, admettre que la surface demeure constante. Par exemple, la couche

d’ordre 2 se forme par adsorbtion sur la couche d’ordre un plus la désorption de

la couche d’ordre 3. La disparition de cette couche d’ordre 2 se fait par

désorption de cette couche plus la formation de la troisième couche.

on suppose ensuite que la vitesse d’évaporation des molécules adsorbées dans

une couche d’ordre j est égale à la vitesse de condensation sur la couche

d’ordre j-1, et que seul la formation de la première couche est énergétique, les

autres couches subissent une simple condensation. En se basant sur ces

hypothèses, Brunauer, Emmett et Teller [12] [14], proposent une équation de

forme générale en considérant un nombre fini de couches n:

⎥⎥

⎢⎢

+

+

−−+

+ n

+−−

= 1n

1n( n

)P/P(C)P/P(1)(C1)P/P()P/1)(n1

)P/P(1)P/P(C

mmq

SS

SS

S

S

0

P (I.13)=

avec q : la fraction adsorbée,

m : la masse adsorbée par unité de masse d’adsorbant,

m0 : la masse d’adsorbat nécessaire pour former une couche

monomoléculaire par une masse d’adsorbant ,

n : le nombre de couches moléculaires d’adsorbat,

28

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C : la constante caractéristique de l’adsorbat, qui prend la

valeur approximative :

)RT

QQexp(C L1 −=

de la formation

des couches supérieures.

rante de l’adsorbat à la

température considérée.

gmuir. Pour un nombre infini

de couches (n ∞), l’équation (I.13) s’écrit donc :

on Brunauer, Emmett et Teller peut avantageusement être mise sous la

forme :

Cette forme est commode, car, elle montre que

avec Q1 est la chaleur d’adsorption de la première couche,

QL est la chaleur de liquéfaction, donc

P : la pression d’équilibre d’adsorption,

Ps : la pression de vapeur satu

Pour n = 1, l’équation (I.13) se réduit à celle de Lan

L’équati

⎥⎦⎢⎣ ss PP(I.14)

(I.15)PP

Cm1-C

Cm1

m)P-P( P

ss 00

+=

⎥⎥⎥⎤

⎢⎢⎢⎡

+== s

P)1-C(1

1

) P-1(

P PC

mmq

0

m)PP(P

s − est une fonction

linéaire de )( −

Ps

P d’ordonnée à l’origineCm0

1 et de penteCm0

De cette ordonnée à l’origine et de la pente on déduit aussitôt la valeur de m

1C.

0,

masse du gaz correspondante à la formation d’une monocouche. La théorie de

29

Page 39: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

BET a rendu des services précieux en fournissant ainsi un moyen d’estimer la

surface spécifique d’un adsorbant. La méthode consiste à déterminer la

quantité adsorbée sur la première couche à partir d’une isotherme

d’adsorption, généralement obtenue avec l’azote à une température

cryogénique (T=78 K) ; la surface des pores est ensuite calculée en supposant

que les molécules d’adsorbat recouvrent complètement la surface solide [2] [16]. Ceci constitue l’application la plus importante de l’équation de BET. La

linéarité de l’équation BET n’est en général observée que dans un intervalle de

ression relative limité est telle que :

généralement à des isothermes

volume d’adsorbat W est uni

av

P la pression d’équ

5

p

Le modèle de BET est utile

condensation capillaire dans

I. 6. 3 Modèles thermod

Il s’agit de modèles où le co

moléculaire, est remplacé p

notamment pour les adsorb

avec l’application de la thé

approche, on considère que

et la surface d’adsorbant son

où ε = RTln(Ps/P),

ec Ps la pression satura

0.05< P/PS < 0.3

des tailles conduit

d’adsorption de type II ou III.

quement une fonction du potentiel de ce champ ε :

ilibre.

W = f(

pour décrire les systèmes gaz-adsorbant avec

les pores dont la distribution

ynamique de Dubinin-Polanyi

ncept de recouvrement en surface, dans le modèle

ar la notion de remplissage en volume des pores

ants contenant un grand nombre de micropores

orie du potentiel de Polanyi [13][15]. Avec cette

les interactions entre les molécules du réfrigérant

t déterminées par un champ de potentiel et que le

ε) (I.16)

nte,

30

Page 40: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Le modèle empirique proposé par Dubinin-Radushkevich est donné par :

ale adsorbable par unité de masse d’adsorbant,

β un paramètre de normalisation.

duit un paramètre supplémentaire n lié à la distribution des tailles de

pores :

ramme d’adsorbant à la température T et à la

ression P est donnée par :

rant prise approximativement égale à

celle du liquide à la même température.

male du réfrigérant adsorbée par kg d’adsorbant est aussi

do

yi réside dans leur

inconsistance thermodynamique aux faibles pressions [2].

m0 = ρ(T) w0 (I.20)

W = W0 exp(-kε2/β2) (I.17)

avec W le volume adsorbé par unité de masse d’adsorbant,

W0 le volume maxim

k une constante,

Un autre modèle utilisant la même approche est proposé par Dubinin-Astakhov.

qui intro

W = W0 exp(-kεn/βn) (I.18)

La masse adsorbée par kilog

p

m(T,P) = ρ(T) W (I.19)

ρ(T) est la masse volumique du réfrigé

La masse maxi

nnée par :

Un des défauts majeurs des modèles de Dubinin-Polan

31

Page 41: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

I. 7 Isostères d’adsorption

isostères sont représentées par l'équation empirique de type Clausius Clapeyron :

Q est la chaleur d’adsorption,

La relation donnant les pressions d’équilibre en fonction de la température pour

une quantité de réfrigérant m constante est appelée isostère. Généralement les

V∆ est la variation de volume molaire entre la phase

gazeuse et la phase adsorbée.

ans la phase gazeuse, et si on suppose que le gaz est parfait, on peut écrire :

est la constante des gaz parfait ;

I. 22),

’intégration de l’équation (I. 23) permet d’écrire :

Si l’on néglige le volume molaire du corps adsorbé en comparaison avec celui

d

R

et, par suite d’après l’équation (I. 21) et (

L

CRTQ-Pln +=

(I.21)VTQ

TP

m ∆=⎟

⎠⎞

⎜⎝⎛∂∂

(I.22)PV =∆

(I.23)2m RTQ

TPln

=⎟⎠⎞

⎜⎝⎛

∂∂

(I.24)

RT

32

Page 42: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

où C est une constante.

Donc lnP est une fonction linéaire de 1/T) qui peut s’écrire pour un couple

(-donné sous la forme :

TBAPln +=

A et B sont respectivement l’abscisse à l’origine et la pente pour chaque

ture, les isostères sont linéaires dans le diagramme de Clapeyron, donc A

t B sont fonction de m seule nt, on peut alors écrire d’après l’équation (I.24) et

ù A(m) et B(m) sont des fonctions polynomiales de m seulement, et le tracé des

dsorption peut donc être déterminée à partir d’une droite

Des exemples d’équations d’équilibre et de chaleurs d’adsorption sont données

dans le tableau I. 3 pour plusieurs couples adsorbant réfrigérant.

(I.25)

isostère m.

Si dans un certain domaine de température Q et C sont indépendants de la

tempéra

e me

(I.25) :

C= A(m) et B(m) = R

− (I.26) Q

O

isostères expérimentales permet de les calculer [17] [18]. De ce fait, la chaleur d’a

représentant la variation de ln P en fonction de (-1/T) dans le diagramme de

Clapeyron (figure I. 5).

33

Page 43: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

34

références Equation d’équilibre Adsorbant- réfrigérant Chaleur d’adsorption

[17] ln(p) = a(w) + b(w)/T ;

a(w) = a0+a1w+a2w2+a3w3 ;

b(w) = b0+b1w+b2w2+b3w3

Charbon actif -

méthanol b(w)= b0+b1w+b2w2+b3w3=∆H(w)/R

[19] ln(p) = a(w) + b(w)/T ;

a(w) = a0+a1w+a2w2+a3w3 ;

b(w) = b0+b1w+b2w2+b3w3

zéolithe 4A- eau,

zéolithe 13X- eau b(w)= b0+b1w+b2w2+b3w3=∆H(w)/R

[20]

m = K ( PsP )n

K= 0,346 Kg/Kg et n= 1, 6;

ln PS = 25, 1948 – T

26,5098

Gel de silice constante

[7] Equation Dubinin-Astakhov :

w= w0 exp[-D(T/β)n(lnP/Ps)n]

Charbon actif-m l

Charbon ac

ammonia

∆H = Rln(p2/p1)/((1/T1)-(1/T2))

[18] m =w0ρ(T)exp[-D(Tln(Ps(T)/P)n ] Charbon actif-m l

Equation de Clapeyron pour un gaz idéal :

∆ p ) H = RT2( /ln∂ T∂

[21] ln(P/Ps) = Σanmn+1/TΣbnmn zéolithe 13X Σbnmn

Tableau I.3 : Exemples d’équations d’équilibre e leurs d’adsorption

34

-eau

éthano

tif -

c

éthano

- eau

t de cha

Page 44: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

CHAPITRE II : EXEMPLES DE PROTOTYPES DE

REFRIGERATEURS SOLAIRES A ADSORPTION A travers le monde, des équipes de recherche s’intéressent à ce type de machine

de production de froid. Ces équipes se sont consacrées au début à l’établissement

de modèles de machines frigorifiques solaires [22] [23] [24] permettant de simuler le

fonctionnement de la machine frigorifique à partir des données solaires réelles.

D’autres équipes sont passées au stade de l’expérimentation sous un soleil artificiel

[25] [26] [9] où réel [27] [28]. Nous allons citer, selon le couple adsorbant

réfrigérant utilisé, quelques réalisations expérimentables de machines frigorifiques

solaires à adsorption qui ont été couronnées de succès.

II. 1 Prototype utilisant le couple zéolithe- eau

L’eau ne pouvant s’évaporer à des températures inférieures à zéro °C, le couple

zéolithe–eau est limité au domaine où la température est supérieure ou égale à zéro

°C. S’il s’agit simplement de maintenir un volume à quelques degrés au dessus de

zéro °C, une évaporation à zéro °C suffit. De ce fait, ce couple est plus adapté au

domaine de la climatisation.

A la fin des années 70 Tchernev [29] a étudié ce couple pour la climatisation.

Wang [30] a aussi utilisé ce couple pour la climatisation d’une locomotive de train.

Meunier, un des pionniers dans le domaine de l’adsorption, a étudié théoriquement

et expérimentalement le couple zéolithe eau [31] [32] [33] et montré que ce couple

est le plus adapté pour l’obtention de températures supérieures où égales à 0°C. Son

équipe a réalisé deux installations expérimentales:

• Une glacière solaire de volume de 150 litres. Le capteur, de surface égale à

0.8 m2, contient 23kg de zéolithe13X [34]. La quantité moyenne de glace

produite à l’évaporateur est de 7.5 kg par m2 de capteur. Le coefficient de

performance solaire obtenu est de l’ordre de 0,1.

• Grenier et al [35] ont étudié un entrepôt frigorifique de volume 12 m3 muni

de 24 capteurs plans dont la surface est 20 m2. Les performances ont

35

Page 45: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

montré que le COP solaire est toujours voisin de 0.1, correspondant à une

production de glace dans l’évaporateur de 7kg par m2 de capteur et

permettant de maintenir un écart de 20°C entre la température ambiante et

les produits entreposés dans la chambre froide.

Figure II.1 : photo de l’entrepôt frigorifique solaire à adsorption

II.2 Prototype utilisant le couple charbon actif - méthanol

36

Page 46: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Le couple le plus étudié dans le domaine de la réfrigération solaire par adsorption est

le charbon actif méthanol en raison de sa capacité à produire du froid à des

températures inférieures à 0°C.

Une machine à glace solaire à adsorption a été réalisée par l’équipe de Meunier à

Orsay [22] en France. La surface du capteur plan est de 6m2 et la masse du charbon

actif est 135 kg. La masse de glace produite à l’évaporateur était de 30 à 35 kg et le

COP solaire variait entre 0.07 et 0.12.

Trois machines à glace, réalisées et commercialisées par la société BLM –France

sous licence CNRS –LMSI, ont été expérimentées dans le site d’Agadir (Sud du

Maroc) [36]. L’analyse des résultats obtenus, durant la période 22 mai - 17 juillet

1990, montre que le COP solaire obtenu variait entre 0.08 et 0.12 du même ordre de

grandeur que celui de la machine à glace solaire expérimentée au LIMSI [22] et que

la masse de glace produite à l’évaporateur, chaque jour, était de 5.2 kg par m2 de

surface de captation solaire.

Anyanwu et Ezekwe [37] ont fabriqué et testé un prototype de réfrigérateur solaire à

charbon actif- méthanol. Contrairement aux autres réalisations que nous venons de

citer, le capteur, de surface 12 m2, est constitué de 6 tubes en acier inoxydable

remplis de charbon actif AC35. Les températures obtenues dans la chambre froide

du réfrigérateur étaient comprises entre 1°C et 8.5 °C pour une température

ambiante entre 18.5 °C et 34 °C.

A l’université de Jiao Tang de Shangai en chine, l’équipe de Li et Wang a étudié une

installation hybride [38] [39] utilisant le couple charbon actif–méthanol. Ce système

comporte un chauffe -eau solaire et une machine à glace à adsorption. L’installation

est représentée sur la figure II.2.

37

Page 47: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

43

2

Eau sanitaire

froide

Eau sanitaire chaude

1 5

6

78

1 Chauffe eau solaire 2 Réservoir d’eau 3 Capteur contenant l’adsorbant 4 Condenseur 5 Réservoir méthanol 6 Vanne 7 Evaporateur 8 Chambre froide

Figure II. 2: schéma de la machine hybride solaire à adsorption

Dans ce cas d’expérimentation, le générateur sous forme cylindrique (contenant le

charbon actif) est placé dans un réservoir d’eau.

Le jour, le chauffe-eau solaire chauffe l’eau du réservoir contenant le générateur. La

nuit, l’eau chaude, retirée du chauffe-eau, est stockée dans un autre réservoir pour

une utilisation ultérieure domestique et remplacée ensuite par l’eau du réseau. Ainsi,

le générateur refroidi provoque la production de la glace dans l’évaporateur. Ce

système permet, pour un capteur de 2 m2, de produire 60 litres d’eau chaude à des

températures autour de 80 °C et 10 kg de glace par jour.

A l’université de la province de Yunnan en Chine, l’équipe de Li et Wang ont

construit et testé une machine à glace solaire autonome, sans vannes et sans

réservoir de méthanol [40], utilisant le couple charbon actif–méthanol.

Cette machine testée d’abord sous des conditions climatiques réelles a donné des

COP solaires entre 0.12 et 0.13. Ensuite elle a fonctionné à l’intérieur du laboratoire

sous un ensoleillement artificiel (reproduisant les valeurs des ensoleillements réels

reçus par l’unité sous des conditions climatiques réelles).

Les COP solaires obtenus étaient situés entre 0.137 et 0.146 plus importants que

lorsque l’unité était sous ensoleillement réel. De ce travail, on peut remarquer que le

38

Page 48: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

conditions climatiques (température ambiante, vitesse du vent, ensoleillement...)

influencent les performances de la machine. Ceci sera montré dans ce travail.

II.3 Prototype utilisant le couple gel de silice –eau

Le couple gel de silice-eau a été moins étudié que les couples zéolithe –eau et

charbon actif-méthanol.

Sakoda [41] a étudié un prototype expérimental utilisant le couple silicagel-eau. Le

capteur, de 0.25 m2 de surface et d’épaisseur 5 cm, contient 1kg de gel de silice.

L’unité a pu atteindre un COP thermique de 0.2 pour une journée claire d’insolation

égale à 19.3 MJ par m2. D’après Sakoda, le COP thermique peut atteindre 0.4 pour

un capteur solaire de 0.4 m2.

En Suisse, au sein du Laboratoire d’Energétique Solaire et de Physique du Bâtiment

(EIVD), l’équipe de Philippe Dind a construit et expérimenté, durant le mois de

septembre 2000, un prototype de réfrigérateur solaire à adsorption [42] utilisant le

couple gel de silice-eau. Dans ce travail le capteur à tubes dont la surface est de 2

m2 est muni d’un double- vitrage. Testé au laboratoire sous ensoleillement artificiel,

les performances du système ont montré que le COP solaire brut pouvait atteindre

0.19. Cette valeur est supérieure à celles atteintes par d’autres systèmes de

réfrigération solaire sous des conditions climatiques réelles.

II.4 Prototype utilisant le couple charbon actif- ammoniac

Le couple charbon actif-ammoniac a été étudié principalement par Critoph [7] [43] [44] [45] [46] qui a montré que (lorsque les pressions de fonctionnement sont

supérieures à la pression atmosphérique) l’ammoniac est le réfrigérant le mieux

adapté pour la production du froid quand l’adsorbant est du charbon actif.

Sous ensoleillement artificiel, Critoph a étudié un réfrigérateur solaire à adsorption

utilisant le couple charbon actif –ammoniac [25]. Le capteur composé de 14 tubes,

de 2 m de long, en acier inoxydable, a une surface de captation d’environ 1.43 m2.

Ces tubes sont revêtus d’une surface sélective (MaxorbTM ). Une masse de 17 kg de

charbon actif est répartie dans les tubes du capteur. Un condenseur à eau, formé par

un tube de 4 m de long en acier inoxydable, est immergé dans un réservoir de 100

39

Page 49: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

litres. L’évaporateur, formé par un tube en spiral en acier inoxydable est immergé

dans un volume de 0.4 litre d’eau. Le COP solaire atteint est de 0.061 pour une

énergie incidente de 19.98 MJ et la température à l’évaporateur est de l’ordre de

0.9°C.

Critoph a aussi étudié un système, de conditionnement d’air avec le couple charbon

actif-ammoniac [44]. Ce système est basé sur l’utilisation de modules tubulaires à

adsorption. Chaque module comprend un générateur et un évaporateur-

condenseur. Le générateur est un tube en acier, de 12.7mm de diamètre extérieur,

contenant 3 mm d’épaisseur de charbon actif concentrique au tube. Le module,

fabriqué et testé sur un banc d’essai, a été chauffé par un flux d’air chaud (150°C) et

refroidi par un flux d’air à la température ambainte. Se basant sur les résultats

expérimentaux d’un seul module, Critoph a établi un modèle comprenant 16 modules

dont chacun est de 1m de longueur et de 0.0127 m de diamètre. La température du

flux d’air de chauffage est de 200 °C et le temps pour réaliser un cycle est 864 s.

D’après les résultats de la simulation la température moyenne d’évaporation est de

l’ordre de 8.9 °C et le COP thermique est de l’ordre 0.6.

Bougard a étudié une machine frigorifique solaire domestique utilisant le couple

charbon actif-ammoniac [47]. Le capteur, de surface 1.32 m2, est constitué de 4

tubes ailettés longitudinalement et connectés en parallèle. La masse de charbon actif

utilisée est de 13.25 kg. Des essais, sous ensoleillement artificiel, ont donné, pour

une température ambiante de 25°C et une évaporation à -5°C, une masse cyclée de

1.24 kg d’ammoniac. Cette masse cyclée permet la production de 1 kg de glace.

Mimet a réalisé un prototype fonctionnant avec le couple charbon actif-ammoniac

[48]. Le générateur utilisé est un réservoir cylindrique à double enveloppe en acier.

Le tube central, de volume 2.215 litres, contient le charbon actif. Ce générateur est

chauffé par une source de chaleur à haute température et refroidi par l’eau du

réseau. L’expérimentation de ce prototype a montré que la quantité de froid produite

à l’évaporateur se fait bien entre 0°C et -10°C. Mimet a montré aussi qu’une masse

de 3kg de charbon actif peut fabriquer 1 kg de glace quand la température de

régénération est de 100°C.

40

Page 50: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Récemment, Wang a conçu et fabriqué une machine à glace avec caloduc [49] pour

les bateaux de pêche. L’utilisation du caloduc (enceinte cylindrique fermée

possédant une haute conductivité thermique grâce à l’utilisation des phénomènes

d’évaporation et de condensation du fluide interne) a permis d’une part de mettre en

jeu des puissances très élevées pour chauffer le capteur et d’autre part de résoudre

le problème de corrosion entre l’eau de mer et l’acier de l’adsorbeur contenant

l’ammoniac. Pour une amélioration des performances d’adsorption, un composé de

charbon actif et de chlorure de calcium a été utilisé. De plus l’utilisation de deux lits

d’adsorption avec récupération de chaleur a permis d’atteindre des températures

d’évaporation plus basses, au dessous de -42°C, et un COP thermique de l’ordre de

0.41.

41

Page 51: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

CHAPITRE III : DESCRIPTION DE L’INSTALLATION

EXPERIMENTALE La machine frigorifique solaire à adsorption que nous avons fabriquée entièrement et

expérimentée au laboratoire d’énergie solaire de la Faculté des Sciences de Rabat,

depuis l’an 2000, utilise les performances du couple charbon actif- méthanol. Le

choix du couple et le dimensionnement de la machine reposent sur les travaux

effectués au laboratoire d’énergie solaire de la Faculté des Sciences de Rabat [23] [24] [50] [51] [52]. Le type de charbon actif utilisé dans ce travail est le AC35, basé sur les travaux de

simulation réalisés antérieurement dans notre laboratoire sur le site de Rabat [50]. Le dimensionnement du capteur repose sur une étude comparative, réalisée à

Orsay, sur deux capteurs solaires plans de 1 m2 de surface de captation où les

épaisseurs de la couche de charbon actif AC35 étaient respectivement de 5 cm et de

6 cm. Cette étude a montré que l’épaisseur 5 cm correspondant à 19 kg de AC35

donne les meilleures performances dans le climat de Paris [53].

Comme les conditions météorologiques de Rabat sont assez différentes de celles de

Paris, Lemmini [17] a testé, par simulation en utilisant les données météorologiques

réelles (Ensoleillement, Température ambiante) du site de Rabat, cinq épaisseurs

correspondant à 13, 15, 19, 23 et 27 kg de AC35 par m2 de capteur. La comparaison

des performances, effectuée sur la période d’été et d’hiver, a montré que le froid

produit moyen n’est pas très sensible à la masse d’adsorbant (figure III. 1).

Cependant, les meilleurs résultats sont obtenus pour une masse d’adsorbant de 19

kg par m2 de capteur, correspondant à la valeur observée expérimentalement à

Orsay.

42

Page 52: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

2050

2100

1850

1800

1900

13

2000

15 19 23

1950

27

FRO

ID P

RO

DU

IT M

OYE

N (K

J/m

2 )

Figure III.1 : Influence de la masse d’adsorbant sur le froid produit [17]

MASSE DE CHARBON ACTIF en kg/m2

III.1 Composants de la machine frigorifique solaire à adsorption Les éléments essentiels de l’unité sont le capteur plan, le condenseur et

l’évaporateur.

L’unité a été entièrement fabriquée au laboratoire d’énergie solaire de la Faculté des

Sciences de Rabat.

III.1. 1. Le capteur plan

Le capteur plan, fabriqué à partir de plaques en cuivre d’épaisseur 1,2 mm est

représenté sur la figure III.2.

C’est un parallélépipède de côté 85 cm (dont le choix de la dimension sera

expliqué au paragraphe III.2.1).

L’épaisseur du capteur est constituée :

43

Page 53: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

- d’un espace de 5 cm rempli de 14.5 kg de charbon actif AC35, sous forme de

grain cylindrique. 13 ailettes en cuivre assurent le transfert de chaleur entre la face

avant et l’intérieur du capteur (figure III.3)

44

Page 54: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Figure III. 3 : Photo du capteur avec ailettes

- D’un espace vide de 1 cm, aménagé entre le lit de charbon actif et la plaque

arrière du capteur à l’aide d’une grille en inox (figure III.4 a).

Grille en inox

Cet espace permet une bonne répartition de la vapeur de méthanol, pour qu’elle

puisse transiter vers le condenseur sans résistance. Pour la tenue mécanique de

la grille, 24 entretoises en cuivre sont placées sur la plaque arrière du capteur

a)

1 cm

Orifice

b)

Fi s gure III. 4 : Schémas descriptifs du capteur plan (a) et Photo du capteur avec leentretoises (b)

45

Page 55: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

(figure III.4 b). Elles sont conçues de telle façon à laisser transiter librement le

gaz.

La face avant du capteur de surface de 0,73 m2 (figure III.2), destinée à recevoir le

rayonnement solaire, a été préalablement traitée par une peinture noire

permettant une bonne absorption du rayonnement solaire dans le spectre visible

et une faible émission dans le spectre du proche infrarouge.

Pour favoriser le chauffage du capteur le jour, celui-ci est placé dans un boîtier

carré couvert d’une plaque en verre afin de produire l’effet de serre (figure

III.5).

Pour réduire les pertes calorifiques au niveau du capteur, le jour, des volets

d’isolation contenant de laine de verre sont utilisés pour isoler la face arrière et les

côtés du capteur plan.

46

Page 56: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

L’isolation de la plaque arrière est conçue de façon à être enlevée le soir lors du

refroidissement du capteur.

III .1.2. Le condenseur à air Le condenseur à air, que nous avons réalisé (figures III.6 (a) et (b)) est constitué

de 4 tubes en cuivre de longueur 5,2 m, d’épaisseur de 1mm et de diamètre

intérieur 26 mm. Il contient 380 ailettes espacées de 10 mm. Chaque ailette en

cuivre a une forme carrée de 100 mm de côté et d’épaisseur 0,5 mm. La surface

d’échange du condenseur est de 7,5 m2. Son volume est égal à 2,8 l.

Le condenseur est positionné dans l’installation frigorifique solaire de manière que

le condensat s’écoule, par l’un des orifices, facilement sous l’effet de la gravité,

vers l’évaporateur (figure III. 6 (b)).

ailettes

Figure III. 6 (a) : Schéma du condenseur à air

47

Page 57: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Figure III. 6 (b) : Photo du condenseur

III. 1. 3 L’évaporateur et la chambre froide L’évaporateur (figure III. 7) est constitué de tubes en cuivre d’épaisseur 1mm et

de diamètre intérieur 38 mm permettant d’avoir une surface d’échange de 0,61

m2. Il a été dimensionné en tenant compte de la quantité de méthanol cyclée, de

la surface d’échange avec l’air ambiant de la chambre froide et de l’espace vide

qui devrait être laissé à l’intérieur de l’évaporateur pour faciliter l’évaporation et la

circulation de la vapeur du méthanol. La quantité de méthanol introduite

initialement dans l’évaporateur est de 3 litres.

35 cm

27.4

cm

44 cm

2 1

48

Page 58: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

La chambre froide représentée sur les figures III. 8 (a) et (b), a un volume de 113

litres. Elle contient l’évaporateur qui permet son refroidissement pendant la phase

de production de froid.

Pour minimiser le transfert de chaleur entre l’ambiance et la chambre froide, nous

avons isolé cette dernière avec 10 cm de laine de verre.

(a)

Photo de la chambre froide

45 cm

56 c

m

(b)

Figure III. 8 : La chambre froide

49

Page 59: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

III.2 Fabrication et soudure des différents éléments de

l’installation Au cours de la fabrication des différents éléments de la machine notamment le

capteur, élément moteur de la machine, un soin particulier a été observée pendant la

soudure, car le réfrigérateur fonctionne à des pressions très inférieures à la pression

atmosphérique. Pour la soudure du cuivre, elle a été réalisée avec de l’argent dont la

fluidité permet une bonne infiltration entre les surfaces en cuivre. Le choix du cuivre

pour la fabrication du capteur, du condenseur et de l’évaporateur est dû non

seulement au fait qu’il soit bon conducteur de la chaleur, mais aussi pour des raisons

techniques liées aux contraintes d’une soudure étanche.

III.2.1 Expérience avec un capteur plan de 1 m2

Le premier capteur plan réalisé avait une surface de 1 m2 et été constitué de 6

plaques séparées nécessitant les soudures sur 12 arrêtes. Après soudure, les

tests d’étanchéité du capteur avaient révélé des micro fuites, impossible à déceler

l’endroit exacte car ceci nécessitait un détecteur de micro fuites à hélium dont

l’octroie était au dessus des moyens financiers du laboratoire.

Aussi nous avons opté pour la fabrication d’un deuxième capteur, essayant de

minimiser les côtés à souder afin de réduire les risques de fuites.

Pour ce faire, une seule plaque est utilisée pour former la face arrière et les côtés

latéraux constituant l’épaisseur de 6 cm du capteur. La figure III. 9 montre

comment la plaque arrière du capteur est pliée sur les bords pour former

l’épaisseur du capteur. Cette façon de procéder a permis de réduire le nombre de

côté à souder à 8 au lieu de 12.

Cependant comme les plaques en cuivre, qui sont disponibles dans le commerce,

ont les dimensions 1m x 2m, le parallélépipède obtenu a un côté de 85 cm au lieu

de 1m ce qui réduit la surface de captation solaire à 0.73 m2 au lieu de 1 m2.

50

Page 60: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Figure III. 9 : Schéma de la plaque arrière et les côtés latéraux du capteur III.3 Préparation préliminaire et dégazage de l’installation Comme nous l’avons déjà signalé au chapitre II, la machine frigorifique solaire à

adsorption fonctionne à des pressions inférieures à la pression atmosphérique,

l’étanchéité de ces unités est primordiale pour le bon fonctionnement du couple

adsorbant – réfrigérant.

Ainsi avant de procéder à la mise en fonctionnement de la machine frigorifique

solaire à adsorption, des étapes préliminaires et principales sont très utiles pour

son bon fonctionnement.

La première étape consiste à vérifier l’étanchéité de chaque élément (capteur,

condenseur, évaporateur). Ces éléments sont ensuite connectés entre eux pour

former la machine. L’étanchéité du réfrigérateur est vérifiée avant l’introduction du

méthanol. Enfin, on introduit le méthanol et on procède au pompage de l’unité qui

doit fonctionner sous vide.

III. 3. 1 Vérification de l’étanchéité de chaque élément de l’installation

Chaque élément, bien nettoyé, est soumis à un pompage poussé de longue durée

(Figure III. 10) jusqu’à la pression limite de la pompe (voir annexe A1).

51

Page 61: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Figure III. 10 : Test de l’étanchéité du condenseur au laboratoire

Le capteur de pression (voir annexe A1) relié à l’élément à tester et au système

d’acquisition permet de suivre l’évolution de la pression en fonction du temps.

L’étanchéité est parfaite si la pression reste faible (en variant légèrement avec la

température ambiante) pendant une durée de plusieurs jours (3 à 4 jours).

III. 3. 2 Vérification de l’étanchéité de l’installation sans méthanol

Lorsque l’étanchéité de chaque élément a été vérifiée, la machine a été montée,

sur le toit du laboratoire, en utilisant des vannes et des tuyaux flexibles pour

connecter les éléments entre eux (annexe A1, figure A1.1). Pour les besoins de

l’expérimentation, un capteur de pression et des thermocouples sont installés

(annexe A1).

Un pompage poussé a permis de faire baisser la pression et d’évacuer l’air

introduit dans l’unité. Le détail du processus du pompage et du dégazage du

prototype de réfrigération est décrit en annexe A2.

52

Page 62: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

III. 3. 3 Dégazage de la machine frigorifique solaire à adsorption contenant le méthanol

Une fois l’unité est parfaitement étanche on procède, à l’introduction du méthanol

dans l’évaporateur. Un autre pompage est donc nécessaire pour évacuer cet air.

Cependant comme le méthanol est toxique et très volatile, un soin particulier doit

être observé pendant l’opération de pompage qui nécessite l’utilisation d’un piège

froid pour piéger les vapeurs de méthanol qui risquent d’être libérées lors du

dégazage du prototype. Le détail du processus de pompage avec un piège à froid

est décrit en annexe A2.

Lorsque l’étanchéité de l’unité contenant le couple AC35 – méthanol a été vérifiée,

on procède à l’expérimentation de la machine qui est placée sur le toit du

laboratoire d’Energie Solaire de la Faculté des Sciences de Rabat. La

figure III.11 donne la photo de l’installation frigorifique solaire.

FigureIII.11 Photo de la machine frigorifique solaire à adsorption fabriquée au Laboratoire d’Energie Solaire

53

Page 63: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Les performances du réfrigérateur sont calculées à partir de la connaissance de

l’évolution des températures du capteur, du condenseur, de l’évaporateur et de la

chambre froide, ainsi que celle des pressions du réfrigérant dans le capteur, le

condenseur et l’évaporateur.

Les instruments de mesures utilisés (voir annexe A1), dotés d’une sortie analogique,

sont branchés sur une centrale d’acquisition permettant la lecture et l’enregistrement

des mesures (la figure III. 12). L’acquisition des données est faite à partir de trois

cartes de conversion analogique - numérique de 20 canaux chacune, installées sur

une unité d’acquisition Hewlet – Packard 3497 A.

Le programme d’acquisition, d’enregistrement et de traitement des données

journalières, est exécuté en Turbo Pascal sur un micro-ordinateur lié à l’unité

d’acquisition Hewlet – Packard 3497 A. Le pas de temps utilisé pour stocker les

mesures expérimentales est de 6 minutes.

Terrasse

1 : capteur de mesure de pression.

2 : condenseur à air.

3 : piège à froid.

4 : pompe à vide.

: vannes d’isolement Edwards.

: vannes d’isolement .

: tubes flexibles.

capteur

Chambre froide

3

4

2

1

ordinateur

Chaîne d’acquisition

Figure III. 12 : Schéma général de l’installation

54

Page 64: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

CHAPITRE IV : EXPERIMENTATION DU REFRIGERATEUR SOLAIRE A ADSORPTION

Dans ce chapitre, Nous présentons le mode opératoire et les résultats

expérimentaux de la machine frigorifique solaire à adsorption utilisant le couple

charbon actif- méthanol.

IV.1 Interventions manuelles quotidiennes appliquées au réfrigérateur Le réfrigérateur effectue un cycle de 24 heures. Des interventions manuelles

quotidiennes sont nécessaires le matin et le soir pour mettre (ou enlever) l’isolation

arrière du capteur et pour fermer (ou ouvrir) la vanne entre le capteur et le

condenseur ou la vanne entre le capteur et l’évaporateur.

Le jour : (figure IV. 1)

Début de journée: A 8h30, on ferme la vanne capteur – évaporateur . Les 2

autres vannes ( et ) étant fermées et on isole la face arrière du capteur. 3 1Le rayonnement solaire chauffe le capteur en faisant augmenter progressivement

sa température ce qui entraîne une élévation de la pression de vapeur du réfrigérant

dans le capteur.

3

Volet d’isolation

2

1

Figure IV. 1 : Intervention au début de journée.

55

Page 65: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Milieu de matinée: Lorsque la pression dans le capteur atteint la valeur de la

pression de vapeur saturante du méthanol correspondant à la température du

condenseur on ouvre la vanne (figure IV. 2). La désorption commence et les

vapeurs de méthanol vont se condenser dans le condenseur.

1

L’énergie solaire reçue par le capteur sert à augmenter sa température et à la

désorption du réfrigérant contenu dans le charbon actif.

2

3

1

Figure IV. 2 : Intervention au milieu de matinée.

Fin d’après midi : Lorsque l’énergie solaire commence à diminuer, on ferme la

vanne et on enlève l’isolation arrière du capteur (figure IV. 3). La température du

capteur décroît entraînant une baisse de pression dans le capteur. A 18h on ouvre

la vanne pour permettre au méthanol, sous forme liquide, de passer dans

l’évaporateur. Cette vanne est fermée ensuite pour isoler l’évaporateur du

condenseur et on ouvre la vanne .

1

3

2

56

Page 66: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Nuit : Le capteur se refroidit (sa pression diminue) par convection naturelle avec

Figure IV. 3 : Intervention à la fin d’après midi.

3

1 2

l’air ambiant (figure IV. 4). Plus la température ambiante est faible, plus le

refroidissement est meilleur. La vitesse du vent favorise aussi le refroidissement du

capteur.

Le charbon actif en se refroidissant adsorbe le réfrigérant qui s’évapore en

produisant du froid dans l’évaporateur ce qui refroidit la chambre froide.

Figure IV. 4 : Etat de l’installation la nuit.

3

2 1

57

Page 67: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

IV. 2 Influence des volets d’isolation

Pour voir l’impact des volets d’isolation sur les performances de la machine, nous

avons choisi deux journées typiques, le 29 et le 30 Août 2003, de même

conditions climatiques (même ensoleillement et même température ambiante)

(figure IV. 5 (a)). Pour la journée du 29 Août la partie arrière du capteur n’est pas

dotée de volet d’isolation.

La figure IV. 5 (b) montre que pour la journée du 29 Août le gradient de

température entre la face avant et la face arrière du capteur est supérieur à 30°C,

et que la face arrière atteint difficilement 50°C. Par contre, lorsque la face arrière

du capteur est équipée de volets d’isolation (journée 30 Août 2003) le gradient de

température entre la face avant et la face arrière est plus faible et la température

de la face arrière dépasse 65°C. Ainsi la présence des volets d’isolation, favorise

le chauffage du capteur le jour et donc la désorption. Cependant, durant la phase

d’adsorption où le capteur doit être bien refroidit, les volets d’isolation doivent être

retirés.

IV. 3 Influence de la présence d’air dans l’installation

La présence d’air, élément isolant, affecte le transfert thermique dans le capteur

et les performances du cycle de fonctionnement. Cet effet est illustré par les

résultats des premiers jours de fonctionnement de la machine frigorifique

(figure IV. 6). On remarque (figure IV. 6b) que l’unité produit du froid seulement le

28 et le 30 Septembre où les températures des faces arrière et avant atteignent

respectivement des températures supérieures à 70°C et 80°C. D’après les

résultats publiés par Meunier et al [54] [55], les températures seuil du charbon

actif pour la désorption sont plus faibles, ce qui nous a conduit à supposer qu’il y a

une présence d’air dans l’unité. De plus, la production du froid à l’évaporateur est

très faible même si le rayonnement solaire reçu par le capteur est important

(figure IV. 6a). Un pompage d’air, plus poussé, a permis d’améliorer les

performances comme nous allons le montrer ci-après.

58

Page 68: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

(a)

Temps(h) 0

200

400

600

800

1000

1200

4 12 20 4 12 20 4

Sola

r ir

radi

atio

n (w

/m2)

20

24

28

32

36

40

Tem

pera

ture

(°C

)Te

mpé

ratu

re (°

C)

E(W/m2)

Tam

I (w/m2) Ta

Irrad

ianc

e (w

/m2 )

( b)

4 12 20 4 12 20 40

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Temps(h)

Tav

TarTavTar

Tem

pera

ture

(°C

)

Tem

péra

ture

(°C

)

29 Août 2003 30 Août 2003

Figure IV. 5 : Evolution le 29 et le 30 Août de :

Le premier jour le capteur n’est pas doté de volets d’isolation, le deuxième

(a) l’irradiance reçue par le capteur et la température ambiante moyenne.

(b) la température de la face avant et de la face arrière du capteur

jour l

e

capteur est muni de volets d’isolation.

59

Page 69: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

60

1200

1000

800

600 400 200

0 0 12 0 12 0 12 0 12 0 12 0 12

20

I (w/m2) Ta

28 (a)

26

Tem

péra

ture

(°C

)

Irrad

ianc

e (w

/m2)

24

22

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

(b)

0 12 0 12 0 12 0 12 0 12 0 12 30/09/03 1/10/03 29/09/0328/09/0326/09/03 27/09/03

Temps(h)

Tav Tar Te

Tem

péra

ture

(°C

)

Figure IV. 6 : Evolution, du 26 Septembre au 1er Octobre de : (a) la température

ambiante et l’irradiance reçue par le capteur. (b) la température de

la face avant, et arrière, du capteur et de l’évaporateur.

Page 70: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

IV. 4 Résultats expérimentaux

Parmi les résultats expérimentaux obtenus nous allons présenter deux séquences

de fonctionnement. La première s’étend du 13 au 26 Mars 2004 [56] [57], la

seconde est obtenue pour la période du 2 au 15 Avril 2004 [58] [59]. Le tableau IV. 1 donne les caractéristiques climatiques de chaque jour pour les

deux séquences.

IV. 4. 1 Fonctionnement typique

Pour illustrer le fonctionnement du réfrigérateur dans le climat de Rabat, nous

avons choisi quatre jours de la séquence d’Avril de conditions climatiques

différentes (voir tableau IV. 1):

un jour clair et bien ensoleillé (11 Avril 2004) ;

un jour clair le matin avec quelques passages nuageux l’après midi

(4 Avril 2004) ;

un jour d’ensoleillement moyen (5 Avril 2004) ;

un jour de mauvaises conditions climatiques avec des éclaircies

(8 Avril 2004).

Les figures IV. 7, IV. 8, IV. 9 et IV. 10, donnent, pour ces jours, l’évolution :

-(a) de l’irradiation solaire ;

-(b) des températures du condenseur et de l’ambiance ;

-(c) de la pression dans l’installation ;

-(d) des températures de la chambre froide et de l’évaporateur.

On remarque que l’unité produit toujours du froid même pour la journée de

mauvais ensoleillement.

61

Page 71: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

jour E (kJ/m2)

Eu (kJ/m2)

Ta (°C)

Taj (°C)

Tan (°C)

Vj (m/s)

Vn (m/s) Etat du ciel

13/03 15312 11350 13.6 13.8 13.4 2.9 1.3 Pluie + éclaircies après midi 14/03 17479 8843 13.5 14.5 12.5 1.4 0.4 Pluie + éclaircies après midi 15/03 21671 15226 14.3 15.4 13.2 1.6 1.1 Passages nuageux le matin, Clair après midi 16/03 25513 18933 15.6 16.6 14.5 2.1 0.5 Clair 17/03 25576 17230 16.1 17.2 15.0 2.0 0.3 Clair 18/03 22944 17266 16.2 17.1 15.3 1.7 1.4 Passages nuageux le matin, éclaircie après midi 19/03 23417 16578 16.5 16.9 16.1 2.3 1.0 Passages nuageux le matin 20/03 26011 18804 17.7 19.0 16.3 3.4 0.3 Clair 21/03 25048 19605 16.2 16.7 15.7 1.2 0.5 Clair 22/03 23867 14108 16.0 18.7 13.3 2.3 0.6 Passages nuageux le matin, clair après midi 23/03 27308 18366 14.5 16.3 12.6 2.4 0.6 Clair 24/03 18392 9051 14.4 15.25 13.6 2.0 1.1 couvert 25/03 19372 12850 16.6 16.9 16.3 2.2 2.9 Eclaircies le matin, couvert après midi 26/03 12429 10069 15.6 15.7 15.4 2.8 0.9 Pluie avec éclaircies après midi

2/04 24327 16440 15.1 16.8 13.3 1.7 1.1 Passages nuageux3/04 27922 21101 15.2 16.3 14.0 3.3 0.3 Clair 4/04 25507 19627 16.6 16.0 17.1 1.4 0.5 Clair matin, passages nuageux après midi 5/04 24084 19185 20.5 20.7 20.3 1.6 0.9 Clair avec des nuages dispersés dans le ciel 7/04 26547 21200 21.5 23.4 19.5 1.6 1.1 Passages nuageux 8/04 17280 10600 18.7 20.6 16.8 2.4 2.2 Pluie + éclaircies 9/04 11594 5611 16.4 18.1 14.6 2.9 1.4 Pluie

10/04 23453 18377 15.7 17.0 14.4 2.4 0.9 Eclaircies + pluie 11/04 28378 20564 15.3 17.6 12.9 1.7 1.2 clair 12/04 28092 20886 14.7 15.3 14.1 3.0 1.4 clair13/04 26944 19680 16.4 17.2 15.6 3.3 1.9 Clair+ passages nuageux après midi 14/04 23829 17969 16.5 16.4 16.5 2.1 1.5 Nuages+ éclaircies 15/04 11680 7767 15.6 15.5 15.7 2.7 2.3 Pluie + orages

62

Le tableau IV. 1 : Caractéristiques climatiques pour les deux séquences de Mars et d’Avril 2004.

62

Page 72: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

L’enchaînement des quatre étapes du cycle de fonctionnement est représenté

sur la courbe de pression pour la journée du 4 Avril (figure IV. 7 (c)). En effet,

on retrouve les quatre périodes :

(AB) de chauffage ;

(BC) de désorption à pression presque constante ;

(CD) du refroidissement ;

(DA) d’adsorption (production de froid) à pression constante.

On remarque, cependant, au début de la période (DA) une élévation de

pression à l’intérieur de l’installation correspondant au début de la production du

froid. Cette augmentation est due à la chaleur dégagée par le méthanol lors de

la fixation de ses molécules par le charbon actif. L’effet résultant est un

changement de phase :

Phase vapeur Phase adsorbée

(molécules de méthanol

non liées)

Les courbes donnant l’évolution de la températu

que ce dernier subit un échauffement pendant la

phase de désorption (figures IV. 7 (b), IV. 8 (b)

latente de condensation de méthanol . Plus cette

la quantité de vapeur de méthanol désorbée est im

Pour la journée du 8 Avril caractérisée par un en

de la température du condenseur suit à peu p

ambiante et donc ne subit aucune augmentation

indique que la quantité désorbée est nulle. La c

montre, par contre, une production de froid à l’éva

l’unité a adsorbé une quantité de méthanol non né

63

(molécules de méthanol

liées au charbon actif)

re du condenseur, montrent

période correspondant à la

et IV. 9 (b)) dû à la chaleur

température est grande, plus

portante.

soleillement faible, l’évolution

rès celle de la température

(figure IV. 10 (b)). Ce qui

ourbe de la figure IV. 10 (d)

porateur, ce qui indique que

gligeable.

Page 73: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

0

100

200

300

400

500

600

Figure IV. 7 : Evolution le 4 Avril de : (a) l’irradiation solaire, (b) la température du

condenseur et de l’ambiance, (c) la pression dans l’installation,

(d) la température de l’évaporateur et de la chambre froide.

-

-8

-4

0

4

8

12

16

20

24

28

12

(d)

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

220

240(c)

8 12 16 20 24 4 8

A

C

D A

Augmentation de P

B

Temps ( 8 12 16 20 24 4 8

h) h) Temps (

P (mbar) T (°C) TCFTe

Irradiation journalière

reçue par le capteur

est de 25507 kJ/m2

(a)

8 12 16 20 24 4 8

E(kJ/m2)

0 8 12 16 20 24 4 8

4

8

12

16

20

24

28

32

36

40

44(b)

TcTa

T(°C)

64

Page 74: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

0

100

200

300

400

500

600

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

220

240

0

4

8

16

12

20

24

28

32

36

40

44

-1

-8

-4

0

4

8

12

(b) (a) E (kJ/m2) T (°C) Tc

TaIrradiation journalière

reçue par le capteur

est de 28378 kJ/m2

8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

(d) (c)

16

20

24

28T(°C)

Te

TCFP(mbar)

2 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

Temps (h) h) Temps (

Figure IV. 8 : Evolution le 11 Avril de : (a) l’irradiation solaire, (b) la température du

condenseur et de l’ambiance, (c) la pression dans l’installation, (d) la

température de l’évaporateur et de la chambre froide.

65

Page 75: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

(a)

0

100

0

0

0

0

20

30

40

500

60

0

4

8

12

16

20

24

28

32

36

40

44(b)

E(kJ/m2) T(°C Tc)Irradiation journalière

reçue par le capteur

est de 24084 kJ/m2

Ta

8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

(c)

-1

-8

-4

0

4

8

12

16

20

24

28(d)

20

40

60

80

0

0

0

0

0

22

24

2

20

18

140

160

120

10

0 8 12 16 20 24 4 8

Temps(h) 8 12 16 20 24 4 8

Temps(h)

P(mbar) T(°C) TCFTe

Figure IV. 9: Evolution le 5 Avril de : (a) l’irradiation solaire, (b) la température du condenseur et de l’ambiance, (c) la pression dans l’installation, (d) la température de l’évaporateur et de la chambre froide.

66

Page 76: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

8 12 16 20 24 4 8

8 12 16 20 24 4 8

0

100

0

0

0

500

060

40

30

20

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

220

240

0

4

8

12

16

20

24

28

32

36

40

44

-12

-8

-4

0

4

8

12

16

20

24

28

Irradiation journalière

reçue par le capteur

est de 17280 kJ/m2

(d) (c) P(mbar) T(°C)

Te

TCF

8 12 16 20 24 4 8 Temps(h)

(b) (a)

Ta

TcE(kJ/m2) T(°C)

8 12 16 20 24 4 8

Temps(h)

Figure IV. 10: Evolution le 8 Avril de : (a) l’irradiation solaire, (b) la température du

condenseur et de l’ambiance, (c) la pression dans l’installation,

(d) la température de l’évaporateur et de la chambre froide.

67

Page 77: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Il est intéressant de noter que la température ambiante du jour a une influence

sur la période de désorption. En effet, les courbes donnant l’évolution de la

pression montrent que pour deux journées d’ensoleillements voisins (4 et

5 Avril), la journée du 5 Avril, caractérisée par une température ambiante

(20.7 °C) plus élevée que celle de la journée du 4 Avril (16°C) (tableau IV. 1)

connaît un retard à la désorption qui ne commence que lorsque la pression est

supérieure à 180 mbar (figure IV. 7 (c), figure IV. 9 (c)). Cette remarque rejoint

le fait que la désorption ne commence que lorsque la pression du capteur

atteint celle du condenseur qui dépend de la température ambiante.

Lorsque les conditions climatiques sont bonnes (journée ensoleillée et claire,

température ambiante faible) comme celle de la journée du 11 Avril, les

performances sont optimales.

IV. 4. 2 Analyse des résultats Nous présentons dans cette partie les résultats expérimentaux des séquences

de Mars et d’Avril 2004. Le choix de ces deux périodes est dû d’une part à la

continuité des mesures sans interruption de fonctionnement de l’unité, et

d’autre part, ces séquences contiennent des jours avec des conditions

climatiques différentes. Il y’a cependant un manque de mesures entre le 6 et le

7 Avril 2004 dû uniquement à des problèmes techniques liés à la chaîne

d’acquisition.

Les courbes représentant l’évolution de l’ensoleillement et de la pression

(figure IV. 11 (a) et (b)), pour les deux séquences de fonctionnement, montrent

que la pression suit l’évolution de l’irradiation et que la valeur minimale de la

pression dans l’installation, pour chaque nuit, est presque identique à la nuit

précédente.

Les courbes d’évolutions des températures des faces avant et arrière du

capteur (figure IV.12) montrent que, pour les jours de bon ensoleillement, la

température maximale atteinte, par la face avant du capteur, est de l’ordre de

100°C. Pour la face arrière, elle est de 90°C (journée du 5 Avril).

68

Page 78: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Comme nous mesurons uniquement les températures des faces avant et arrière

du capteur (pour ne pas introduire de sonde de température à l’intérieur du

capteur par souci d’étanchéité), la température du charbon actif est représentée

par la moyenne de celle des faces avant et arrière. Cette représentation est

donnée, pour chaque jour des deux séquences de fonctionnement, par les

figures IV. 13, (a),(b) et (c) qui montrent que la température maximale atteinte

par le charbon actif est de l’ordre 95°C (figure IV. 13 (b)) inférieur à la

température seuil de décomposition de méthanol qui est de l’ordre de 120°C.

Donc, il n’y a pas de risque de dégradation du méthanol.

69

Page 79: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

70

(a)

E P

Pres

sion

(mba

r)

(b)

Séquence de Mars 2004

E P

0

100

200

300

400

500

600

0

80

160

240

320

400

480

560

640

0

100

200

300

400

500

600

0

80

160

240

320

400

480

560

640

Irrad

iatio

n (k

J/m

2 )

Irrad

iatio

n (k

J/m

2)

Pres

sion

(mba

r)

Séquence d’Avril 2004

Figure IV. 11 : Evolution de l’irradiation solaire et de la pression dans l’installation:(a) pour la séquence de Mars 2004 (b) pour la séquence d’Avril 2004

Page 80: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Séquence de Mars 2004

Tav Tar

2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

100 (a)

90

80

(b) 100

Tav Tar

0

10

20

30

40

50

60

70

Tem

péra

ture

(°C

)

90

80

Tem

péra

ture

(°C

)

70

60 50

40

30

20

10

0

Séquence d’Avril 2004

Figure IV. 12 : Evolution de la température de la face avant et de la face arrière : (a) pour la séquence de Mars 2004 (b) pour la séquence d’Avril 2004

71

Page 81: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

0

10203040506070

100

8090

01020

70

100

30405060

8090

0

40

100

13 Mars 2004

TCA(°C)

14 Mars 2004 15 Mars 2004

16 Mars 2004 17 Mars 2004 18 Mars 2004

19 Mars 2004 20 Mars 2004 21 Mars 2004

8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

TCA (°C)

TCA (°C)

TCA (°C)

TCA (°C)

TCA (°C)

TCA (°C)

TCA (°C)

TCA (°C)

temps(h) temps(h) temps(h)

temps(h) temps(h) 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

temps(h) temps(h) temps(h) 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

temps(h)

9080706050

302010

Figure IV. 13 (a) : Evolution de la température du charbon actif du 13 au 21 Mars 2004.

72

Page 82: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

TCA (°C)

TCA (°C)

TCA (°C)

22 Mars 2004

0

20

70

10090

24 Mars 2004 23 Mars 200480

60504030

10

25 Mars 2004 26 Mars 2004 2 Avril 2004

3 Avril 2004 4 Avril 2004 5 Avril 2004

8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

TCA (°C) TCA (°C) TCA (°C)

0

40

90100

temps(h) temps(h) temps(h) 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

80706050

302010

TCA (°C)

TCA (°C)

TCA (°C)

temps(h) temps(h) temps(h) 0

10

70

100

temps(h) temps(h) temps(h) 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

9080

6050403020

73

Page 83: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

74

0

30

80

100

1020

40506070

90

7 Avril 2004

TCA (°C) 8Avril 2004

TCA (°C)

TCA (°C)

0

3040

90100

9 Avril 2004

80706050

2010

10 Avril 2004 11 Avril 2004 12 Avril 2004

13 Avril 2004 14 Avril 2004 15 Avril 2004

8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

TCA (°C) TCA (°C) TCA (°C)

0

60

100

temps(h) temps(h) temps(h) 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

TCA (°C)

TCA (°C)

TCA (°C)

temps(h) temps(h) temps(h)

temps(h) temps(h) temps(h)

8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

908070

5040302010

Figure IV.13 (c): Evolution de la température du charbon actif du 7 au 15 Avril 2004.

Page 84: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

L’évolution de la température du condenseur à air pour les deux séquences,

donnée par les figures IV. 14 (a) et (b) dans lesquelles on a représenté aussi

l’évolution de la température ambiante, montre que l’écart entre la température

du condenseur et celle de l’ambiance peut atteindre 14°C pendant la phase de

désorption. Cet écart dépend de la quantité désorbée et des conditions

climatiques de la journée. En effet, la température atteinte par le condenseur

durant la phase de désorption dépend de la vitesse du vent du jour Vj. Ceci

peut être illustré par les journées du 20 Mars et 5 Avril de températures

ambiantes voisines mais la vitesse du vent du 20 Mars (Vj = 3.4 m/s) est plus

importante que celle du 5 Avril (Vj =1.6 m/s) (voir tableau IV. 1). On remarque

(figures IV. 14 (a) et (b)) que pour la journée du 20 Mars (TC≈ 32°C), le

condenseur n’atteint pas les températures élevées de la journée du 5 Avril

(TC≈ 41°C), à cause de la vitesse du vent.

0

4

8

12

16

20

24

28

32

36

40

44T(°C)

13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26

TCTa

Temps (h)

Figure IV.14 (a) : Evolution de la température du condenseur et de l’ambiance pour la séquence de Mars 2004.

75

Page 85: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

0

4

8

12

16

20

24

28

32

36

40

44

Temps (h)

T(°C) TC Ta

Figure IV.14 (b) : Evolution de la température du condenseur et de l’ambiance pour la séquence d’Avril 2004.

IV 4. 3 Cycles expérimentaux et calcul des performances

IV 4. 3 .1 Cycles expérimentaux

Les cycles réels de fonctionnement du couple charbon actif - méthanol, pour

chaque jour des deux séquences, sont représentés dans le diagramme de

Clapeyron (lnP,-1/T) (voir annexe A3).

La représentation des cycles de fonctionnements pour chaque jour dans le

diagramme de Clapeyron, où le réseau des isostères est tracé, montre qu’ils sont constitués d’une phase de chauffage - désorption et d’une phase de

refroidissement - évaporation. La figure IV. 15 donne une illustration pour la

journée du 15 Mars 2004. Le cycle de l’unité frigorifique est différent du cycle idéal car l’installation

frigorifique fonctionne sous des conditions climatiques réelles. En effet :

1- Le début et la fin du cycle changent d’une journée à l’autre car les

conditions climatiques varient d’une journée à l’autre.

2- Les phases de désorption et d’adsorption ne s’effectuent pas à

pression constante. Dans le cas de la désorption, la variation de

76

Page 86: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

pression est due au fait que le condenseur est à air, donc sa

température augmente au cours de la phase de désorption.

3- La fin de la désorption dans le cycle réel n’est pas nécessairement

déterminée par la température maximale de l’adsorbant. En effet en

fin de désorption la condensation se ralentit, ce qui entraîne un

refroidissement du condenseur, donc une chute de pression qui

assure une désorption alors que la température du capteur diminue

(cas des cycles du 20, 22 Mars et 7 Avril).

Le calcul des masses désorbées et adsorbées chaque jour est déduit du

cycle de fonctionnement et du réseau d’isostères.

15 Mars 2004

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1

Matin Soir

10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.241

g/g

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

DIAG: ln (P) vs -1/ TCA

Figure IV. 15 : Cycles dans le diagramme de Clapeyron pour le 15 Mars 2004.

77

Page 87: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Le tableau IV. 2 regroupant les mesures expérimentales montre que pour les

jours du 13,14, 24, 26 Mars et du 8, 9 et 15 Avril la masse désorbée est

nulle. Si on reprend le tableau IV. 1, on remarque, que pour ces journées,

l’énergie incidente solaire journalière est faible, inférieure à 19 000 kJ. Par

contre (pour ces journées où la masse désorbée est nulle) la masse

adsorbée est différente de zéro. En effet les courbes expérimentales donnant

l’évolution des températures de l’évaporateur et de la chambre froide

(figures IV. 16 (a), (b), (c)), montrent qu’il y a une production de froid non

négligeable due à l’adsorption d’une certaine masse de méthanol par le

charbon actif.

Le tableau IV. 2 montre aussi qu’il y’a toujours production de froid à

l’évaporateur et que les températures minimales peuvent atteindre -11.1°C

(voir journée du 11 Avril) et même lorsque la journée présente des passages

nuageux les performances du réfrigérateur restent bonnes.

Le froid produit chaque jour par l’unité permet de baisser la température de

l’évaporateur de plusieurs degrés (entre 7 et 31°C).

Les courbes des figures IV. 16 (a), (b), (c), montrent que la chambre froide

(qui reçoit le froid produit à l’évaporateur) se trouve toujours à des

températures quelques degrés plus élevées que celle de l’évaporateur (entre

2 et 8°C). Cet écart de température est élevé lorsque la journée est bien

ensoleillée et faible lorsque la journée est caractérisée par un ensoleillement

faible.

78

Page 88: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

79

-12

-8

-4

0

4

8

12

16

20

24

28

-12

-8

-4

0

4

8

12

16

20

24

28

-12

-8

-4

0

4

8

12

16

20

24

28

temps(h)

temps(h) temps(h) temps(h)

8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

TCF

Te

TCF

TeTCFTe

temps(h) temps(h) temps(h)

T (°C) T (°C) T (°C)

21 Mars 200420 Mars 200419 Mars 2004

8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

TCF

Te

TCFTe

TCFTe

T (°C) T (°C)

T (°C) T (°C)

18 Mars 2004

T (°C)

TCF

Te

8 12 16 20 24 4 8

8 12 16 20 24 4 8

17 Mars 2004 16 Mars 2004

15 Mars 2004

T (°C)

13 Mars 2004 14 Mars 2004

temps(h) temps(h)

8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

TCFTe

TCF

Te

Figure IV. 16 (a) : Evolution des températures de la chambre froide et de l’évaporateur du 13 au 21 Mars 2004.

Page 89: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

80

-12

-8

-4

0

4

8

12

16

20

24

28T (°C)

22 Mars 2004 23 Mars 2004

25 Mars 2004 26 Mars 2004

T (°C) T (°C) T (°C)

24 Mars 2004

2 Avril 2004

-12

-8

-4

0

4

8

12

16

20

24

28

8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

TCF

Te

TCF

Te

TCFTe

TCF

Te

TCFTe

TCF

Te

temps(h) temps(h) temps(h)

temps(h) temps(h) temps(h)

T (°C) T (°C)

Figure IV. 16 (b) : Evolution des températures de la chambre froide et de l’évaporateur du 22 au 26 Mars et du 2 au 5 Avril 2004.

8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

3 Avril 2004 4 Avril 2004 T (°C) T (°C) T (°C)

temps(h) temps(h) temps(h)

5 Avril 2004

-12

-8

-4

0

4

8

12

16

20

24

28

TCFTCF

Te

TCF

TeTe

Page 90: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

-12

-8

-4

0

4

8

12

16

20

24

28

-12

-8

-4

0

4

8

12

16

20

24

28

8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

TCFTe

TCF

Te

TCF

Te

TCFTe

T (°C)

10 Avril 2004 11 Avril 2004 12 Avril 2004

T (°C) T (°C)

temps(h) temps(h) temps(h)

TCFTe

8 12 16 20 24 4 8

8 12 16 20 24 4 8

T (°C)

7 Avril 2004 8 Avril 2004 9 Avril 2004

T (°C) T (°C)

TCF

Te

temps(h) temps(h) temps(h)

81

13 Avril 2004 14 Avril 2004 15 Avril 2004

8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8 8 12 16 20 24 4 8

T (°C) T (°C) T (°C)

temps(h) temps(h) temps(h) -12

-8

-4

0

4

8

12

16

20

24

28

TCFTe

TCFTe

TCF

Te

Figure IV. 16 (c) : Evolution de la température de la chambre froide et de l’évaporateur du 7 au 15 Avril 2004.

Page 91: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Il est important de noter qu’en fin de journée (vers 18 h 30 mn) lorsque le

capteur est mis en communication avec l’évaporateur ce dernier subit une

augmentation momentanée de température due à la chaleur sensible du

capteur.

Cette augmentation de température est visible pour certains jours (par

exemple le 13 Mars et le 10 Avril) et l’est moins pour d’autres car :

Pour les jours où l’ensoleillement est fort (par exemple le 20, 21, 23 Mars et

le 3, 4, 11, 12 Avril) produisant une grande désorption, cette augmentation

de température, après l’ouverture de la vanne liant le capteur à l’évaporateur,

peut ne pas être visible, car le pas de temps de saisi des mesures est de

6 mn. En effet, entre la collecte de deux mesures successives, la

température du capteur augmente et revient rapidement à une température

plus basse à cause de la grande force d’adsorption (due au fait que

l’adsorbant est avide de réfrigérant après avoir bien désorbé).

Pour illustrer ce phénomène nous avons porté aussi sur le tableau IV. 2 la

température respective de l’évaporateur et de la chambre froide, avant et

après l’ouverture de la vanne liant le capteur et l’évaporateur. 2

IV 4. 3 .2 Coefficients de Performances

Le coefficient de performance solaire COPsol, défini au

paragraphe I. 5, est calculé pour chaque jour des deux

séquences de fonctionnement. D’après l’équation (I. 5) :

COPsol = Qe

E a vec :

où Ma : e L : es

éga

Md : e

Cmeth: e

Qe = Ma L - Md Cmeth ( Tc-

st la masse de méthanol adsorbée (kg) ; t la chaleur latente de vaporisation de méthanol prise

le à 1155 kJkg-1 ;

st la masse de méthanol désorbée (kg) ;

st la chaleur spécifique du méthanol (J kg-1K-1).

82

Page 92: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Les calculs montrent que le terme Md Cmeth ( Tc- Te) est toujours négligeable

devant Ma L, donc dans le calcul du COP on prend : Qe M≈ a L

Pour le réfrigérateur solaire, seule une quantité d’irradiation solaire utile

reçue par le capteur permet l’échauffement des différents éléments du

capteur et provoque la désorption du réfrigérant. En effet, quand l’adsorbant

atteint sa température maximale, tout apport supplémentaire d’énergie

solaire serait inutile pour le réfrigérateur. On calcul alors le coefficient de

performance thermique (donné par l’équation (I. 6)) :

COPth=

QeEu

qui est plus représentatif du rendement du réfrigérateur .Le rendement de

captation solaire (donné par l’équation (I. 7)), η, est aussi calculé : η =

EuE

L’examen du tableau IV. 2 montre que le COPsol est entre 2% et 8% pour

les séquences de jours présentées dans ce travail. Il est supérieur à 5%

quand l’irradiation solaire est supérieure à 24 000KJ/m2.

Le coefficient de performance thermique COPth est entre 6% et 12%.

Le rendement de captation solaire η, entre 59% et 78%, montre qu’une

grande partie de l’énergie solaire est transformée en chaleur dans le capteur.

Il ressort des tableaux (IV. 1) et (IV. 2) que η est supérieur à 70% quand la

journée est claire le matin.

IV 4. 3 .3 Pertes frigorifiques de la chambre froide Le réfrigérateur solaire que nous présentons dans ce travail, est placé sur la

terrasse du laboratoire d’Energie Solaire de la faculté des Sciences de

Rabat. Il est donc exposé aux conditions climatiques du site d’implantation.

La chambre froide, soumise aux transferts de chaleur avec l’ambiance, est

l’élément le plus sensible à cette exposition. Le transfert entre la chambre

froide et l’ambiance est d’autant plus important que l’écart de température

83

Page 93: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

entre ces deux dernières est grand. Plus le transfert est important plus les

pertes frigorifiques subies par la chambre froide sont grandes.

84

Page 94: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Te (°C) TCF (°C)

JOUR Avant OV

Aprés OV mini

∆Te(°C) Avant

OV Aprés

OV mini ∆TCF(°C)

des(g)

Mads(g)

COPsol(%)

COPth (%)

η (%)

13/03/04 12.9 14.0 5.5 8.5 13.0 12.9 7.6 5.4 0 334 3.3 - -14//03/04 15.4 16.2 2.9 13.3 15.1 15.2 5.9 9.3 0 421 3.7 - -15/03/04 17.6 18.4 -0.4 18.8 17.2 17.2 5.6 11.6 837 1086 7.6 10.9 7016/03/04 17.4 18.0 -1.5 19.5 17.2 17.4 4.3 13.1 1030 1087 6.5 8.8 7417/03/04 18.9 19.2 -1.6 20.8 18.2 18.1 4.5 13.7 1146 1076 6.4 9.5 6718/03/04 21.4 21.5 -2.6 24.1 20.8 19.9 5.4 15.4 986 1117 7.4 9.9 7519/03/04 17.7 12.0 0.2 17.5 15.5 13.8 6.5 9.0 870 899 5.9 8.2 7220/03/04 19.0 7.6 -1.6 20.6 18.3 12.4 5.4 12.9 961 1092 6.4 8.8 7321/03/04 20.1 9.9 -1.4 21.5 18.7 15.3 6.2 12.5 1015 1073 6.5 8.3 7822/03/04 18.9 19.0 -4.3 23.3 18.1 18.6 1.4 17.2 841 1102 7.0 11.9 5923/03/04 16.9 6.6 -5.6 22.5 16.4 9.8 1.4 15.0 1073 1073 6.0 8.9 6724/03/04 18.0 18.2 1.4 16.8 17.0 17.5 8.0 9.5 0 464 3.9 - -25/03/04 19.5 19.5 6.5 13.0 18.4 18.4 10.6 7.8 261 595 4.7 7.1 6626/03/04 15.3 14.9 8.1 7.2 15.4 15.4 9.8 5.6 0 275.5 3.4 - -

2/04/04 17.2 18.1 -8.6 26.7 17.0 16.8 -2.2 19.2 914 914 5.7 9.0 633/04/04 19.9 4.8 -8.1 28.0 19.6 14.1 -2.2 21.8 1044 1044 5.7 8.0 71 4/04/04 20.6 4.2 -8.4 29.0 20.1 11.0 -2.2 22.3 1102 1305 7.8 11.0 715/04/04 23.1 23.8 -3.6 27.4 23.6 23.7 2.4 21.3 827 1030 6.5 9.0 727/04/04 25.0 25.7 -2.6 28.3 25.4 25.0 3.4 22.0 1131 841 5.3 6.9 778/04/04 21.7 21.8 4.0 17.8 21.5 21.5 7.4 14.1 0 392 3.5 - -9/04/04 18.5 18.7 6.2 12.5 18.7 18.9 8.3 10.6 0 131 1.7 - -

10/04/04 20.7 22.5 -2.8 25.3 21.1 20.7 0.8 20.3 679 638 4.1 6.0 6811/04/04 19.9 3.0 -11.1 31.0 19.8 8.3 -5.0 24.8 1175 1305 7.0 10.2 6912/04/04 18.4 4.0 -9.0 27.4 18.4 7.5 -3.3 21.7 972 1117 6.1 8.6 7113/04/04 20.1 20.2 -5.8 26.0 20.4 20.4 -0.3 20.7 614 968 5.5 7.9 7014/04/04 20.2 20.4 -1.6 22.0 20.2 20.0 3.8 16.4 435 653 4.2 6.0 7015/04/04 15.1 15.2 5.8 9.4 15.3 15.3 8.7 6.6 0 276 3.6 - -

85

Le tableau IV. 2 : Température de l’évaporateur et de la chambre froide, asse désorbée et adsorbée, COPsol et COPth pour les deux séquences de Mars et d’Avril 2004.

85

M

m

Page 95: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Pour estimer les pertes frigorifiques de la chambre froide pour chaque jour

des deux séquences étudiées, nous avons calculé le froid produit la nuit à

l’évaporateur (Qe M≈ a L) engendré par la quantité adsorbée Ma.

Ce froid produit à l’évaporateur a permis d’abaisser la température de

l’évaporateur de ∆Te :

avec Mcu : m

Cpcu : c

Cmeth : c

Mmeth : m

Mmeth=ρ

où ρmeth

températ

Le calcul de (McuC

cette quantité reste

l’évaporateur.

Les quantités Qe e

chambre froide au c

Le rapport

chambre froide pou

les résultats des ca

QP = e-Q

Qs = (McuCpcu + MmethCpmeth) ∆Te

asse métallique de l’évaporateur en kg ;

haleur spécifique du cuivre (kJ kg-1 K-1) ;

haleur spécifique du méthanol (kJ kg-1 K-1) ;

asse de méthanol en kg ;

methVmeth ;

est la masse volumique de méthanol qui varie av

ure ( voir annexe 4).

pcu + MmethCpmeth) (donné en annexe A5) mo

constante dans l’intervalle de température d’utili

t Qs sont différentes à cause des pertes subie

ours de la phase d’adsorption.

nous permet de calculer le pourcentage de pe

r les deux séquences étudiées. Le tableau IV.

lculs.

Qs

e

86

(IV.1)

ec la

ntre que

sation de

s par la

rte de la

3 donne

Page 96: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

JOUR Qe (kJ)

Qs

(kJ) P

(%) 13/03/04 385.770 60.350 84.0

14//03/04 486.255 94.430 81.0

15/03/04 1254.330 133.480 89.0

16/03/04 1255.485 138.450 89.0

17/03/04 1242.780 147.680 88.0

18/03/04 1290.135 171.110 86.7

19/03/04 1038.345 124.250 88.0

20/03/04 1261.260 146.26 88.0

21/03/04 1239.315 152.650 87.7

22/03/04 1272.810 165.430 87.0

23/03/04 1239.315 159.750 87.1

24/03/04 535.920 119.280 77.7

25/03/04 687.225 92.300 86.6

26/03/04 318.203 51.120 83.9

02/04/04 1055.093 189.570 82.0

03/04/04 1205.820 198.800 83.5

04/04/04 1507.275 205.900 86.3

05/04/04 1189.073 194.540 83.6

07/04/04 971.355 200.930 79.3

08/04/04 452.183 126.380 72.0

09/04/04 150.728 88.750 41.1

10/04/04 736.890 179.630 75.6

11/04/04 1507.275 220.100 85.4

12/04/04 1289.557 194.540 84.9

13/04/04 1117.463 184.600 83.5

14/04/04 753.638 156.200 79.3

15/04/04 318.318 66.740 79.0

Le tableau IV. 3 : froid produit la nuit à l’évaporateur, chaleur sensible et pourcentage de perte de la chambre froide.

87

Page 97: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

La représentation des pertes frigorifiques (figure IV. 17) montre qu’elles sont

situées autour de 85 % pour les journées bien ensoleillées et inférieures à

85% pour les journées de moindre ensoleillement.

L’intensité du rayonnement solaire, a un impact sur les pertes de la chambre

froide. En effet pour une journée bien ensoleillée, la production de froid,

étant importante, engendre un grand écart de température entre la chambre

froide et l’ambiance donc des pertes plus importantes.

10000 12000 14000 16000 18000 20000 22000 24000 26000 28000 3000040

50

60

70

80

90 Pertes(%)

E(kJ/m2)

Figure IV. 17 : Représentation des pertes frigorifiques en fonction de l’irradiation journalière.

88

Page 98: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

IV 4.3 .4 Calcul de la résistance thermique journalière au transfert de la chaleur entre l’ambiance et la chambre froide La différence de température entre la chambre froide et l’ambiance induit un

flux de chaleur entre ces deux dernières. Ce flux de chaleur dépend de

l’isolation de la chambre froide, des coefficients de convection de l’air

ambiant et de l’air à l’intérieur de la chambre froide.

e

Ta

Isolant

TCFH

Chambre froide Ambiance

Figure IV. 18 : Schéma descriptif du transfert de chaleur entre la chambre froide et l’ambiance.

Le flux de chaleur transféré de l’air chaud ambiant vers l’air froid de la

chambre à travers son isolation est donnée par :

Ta-TCF

ΣRi H =

avec ΣRi = résistance au transfert de chaleur par convec

et par conduction.

R = ΣRi = RC+Ris+RCF

89

(IV.2)

tion

Ta

TCF RC Ris RCF
Page 99: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

où :

RC = 1 ; hcA

Ris = e ; KA

RCF= 1

hCFA ;

hc = coefficient de transfert de chaleur par convection

de l’air ambiant ;

hCF = coefficient de transfert de chaleur par convection

de l’air de la chambre froide ;

K est la conductivité thermique de l’isolant ;

A est la surface de la chambre froide ;

e est l’épaisseur de l’isolation de la chambre froide .

A partir du froid produit à l’évaporateur et du pourcentage de

pertes P, on peut estimer R.

Sachant que P × Qe est l’énergie frigorifique perdue à travers l’isolation de

la chambre froide et t la durée de production de froid, le flux instantané qui

pénètre dans la chambre froide, et responsable de cette perte, est donné

par :

H =

P × Qe t

(IV.3)

P × Qe= t

Ta-TCFR

d’où

Ce qui nous donne:

R =

t (Ta-TCF) P × Qe

(IV.4)

90

Page 100: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Pour chaque jour des deux séquences étudiées nous avons calculé R pour

une différence de température entre la chambre froide et l’ambiance

moyennée sur la journée. Les valeurs sont représentées dans le

tableau IV. 4 qui montre que R varie d’un jour à l’autre. Les valeurs

extrêmes se situent entre 0.247 et 3.333 KW-1 avec une moyenne autour de

0.696 KW-1.

La figure IV. 19 donne l’évolution journalière de la résistance au transfert de

chaleur de la chambre froide. Cette courbe montre que R varie d’une

journée à l’autre. En effet, R dépend du froid produit à l’évaporateur donc de

l’ensoleillement de la journée et des températures ambiantes. Elle dépend

aussi de la vitesse du vent qui intensifie les échanges thermiques lorsqu’elle

est importante.

Comme nous l’avons mentionné au début du paragraphe, le réfrigérateur

solaire est soumis aux conditions météorologiques puisqu’il est placé à l’air

ambiant. La chambre froide dont le rôle est de stocker le froid produit à

l’évaporateur est donc soumise aux variations de la température ambiante et

de la vitesse du vent. Elle est aussi exposée à l’ensoleillement solaire, dont

l’utilité se limite au capteur solaire qui reçoit ce rayonnement.

Pour pallier à ce problème, une étude de simulation [51] a montré qu’il faut

placer la chambre froide dans le sol à une profondeur supérieure à 50 cm

afin de limiter les déperditions thermiques de la chambre froide. En effet

cette étude a montré qu’à partir de 50 cm de profondeur la température du

sol est presque constante. De plus la chambre froide, placée dans un local

enterrée, n’est plus soumise à la vitesse du vent et au rayonnement solaire.

Dans le but de minimiser les transferts thermiques, un prototype de

réfrigérateur à charbon actif- méthanol a été construit par l’équipe du DEAS

de Ouagadougou [60]. Le capteur solaire est placé sur le toit alors que la

chambre frigorifique, protégée des aléas climatiques, est déposée à

l’intérieur du bâtiment.

91

Page 101: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

JOUR (Ta - TCF)moy(°C)

R(KW-1)

13/03/04 4.4 0.590

14//03/04 6.3 0.667

15/03/04 6.3 0.247

16/03/04 8.6 0.333

17/03/04 8.7 0.351

18/03/04 9.0 0.351

19/03/04 8.4 0.392

20/03/04 10.1 0.392

21/03/04 8.9 0.351

22/03/04 11.0 0.444

23/03/04 10.1 0.392

24/03/04 4.4 0.444

25/03/04 4.6 0.333

26/03/04 4.4 0.741

02/04/04 14.5 0.741

03/04/04 14.9 0.667

04/04/04 17.9 0.606

05/04/04 16.5 0.741

07/04/04 15.3 0.833

08/04/04 8.5 1.111

09/04/04 5.1 3.333

10/04/04 11.7 0.952

11/04/04 16.4 0.556

12/04/04 15.7 0.606

13/04/04 14.5 0.667

14/04/04 12.1 0.833

15/04/04 6.6 1.111

Le tableau IV.4 : Valeurs moyennes journalière de la résistance au transfert de chaleur entre l’ambiance et la chambre froide pour les deux séquences de Mars et d’Avril 2004.

92

Page 102: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

93

Figure IV. 19 : Evolution journalière de la résistance R.

93

Page 103: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

IV. 4. 4 Masse adsorbée

La quantité de masse de méthanol ma adsorbée au cours de chaque cycle

est un paramètre important pour le réfrigérateur solaire car la connaissance

de ma permet l’estimation des performances de l’unité.

Sachant que la température ambiante journalière Ta a un effet sur le

fonctionnement du réfrigérateur, une relation entre ma, Ta et l’irradiation

solaire journalière incidente E est recherchée.

Pour déterminer une corrélation entre ma, E et Ta nous avons tracé le nuage

de points ma = f(E/Ta) (figure IV. 20).

La forme du nuage de points indique, à première vue, une corrélation de type

linéaire. La méthode des " moindres carrés " donne l’équation suivante :

avec un coefficie

valeur élevée de

calculs aboutissen

avec un meilleur

(σ = 0.037).

L’équation (IV.6)

valeurs mesurées

Lemmini a montr

solaire à adsorpt

température ambi

équation permet d

d’autres climats.

E

ma = 18.0672 (Ta

) – 565.534

nt de corrélation r = 0.90 et un écart type σ = 223

σ nous incite à rechercher une meilleure corrélatio

t à une corrélation non linéaire de type :

ln (ma) = 18.0672 ln (Ta

) – 565.534

coefficient de corrélation (r = 0.94) et un faible éca

permet de calculer la masse adsorbée ma connaiss

de l’ensoleillement E et de la température ambia

é [50] que les performances de la machine frigo

ion dépendent des conditions climatiques, notamm

ante et l’irradiation solaire, du site de fonctionnement

onc de prédire les performances de ce réfrigérateu

94

(IV.5)

39. La

n. Les

(IV.6)

E

rt type

ant les

nte Ta.

rifique

ent la

. Cette

r dans

Page 104: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

95

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 1400

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1000

1100

1200

1300

1400

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 1400

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1000

1100

1200

1300

1400

E/Ta (kJ m-2 K-1)

ma(g/kg )

ma(g/kg )

(a)

E/Ta (kJ m-2 K-1)

(b)

Figure IV. 20: Variation de la masse adsorbée ma en fonction du rapport de l’irradiation journalière globale et de la température ambiante moyenne journalière.

Page 105: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

CONCLUSION

L’objectif de ce travail a été, la fabrication et l’expérimentation d’une machine

frigorifique solaire utilisant le couple charbon actif -méthanol.

Pour montrer la faisabilité de ce type de machine, un prototype a été fabriqué pour

la première fois au Maroc, entièrement avec des matériaux locaux.

Ce travail s’est déroulé selon les étapes suivantes :

1- La réalisation des différents éléments de l’unité, dont le

dimensionnement s’est fait en se basant sur des travaux antérieurs

(Lemmini et al) lesquels simulent le fonctionnement d’une machine

frigorifique solaire à adsorption utilisant le couple charbon actif AC35-

méthanol à partir des données solaires réelles du site de Rabat.

L’unité de réfrigération étant sous vide, et afin d’éviter toute infiltration d’air

un soin particulier a été apporté aux travaux de soudures. Cette contrainte

nous a conduit à fabriquer un capteur plan avec 2 surfaces séparables au

lieu de 6. D’où une réduction du nombre de côtés passant de 12 à 8, et par

conséquent le prix de revient et du temps de fabrication du capteur.

2- Optimisation du fonctionnement de la machine. En cherchant

l’influence de chaque élément sur les performances de l’unité, nous avons

montré que la présence des volets avec une bonne isolation favorise un

bon chauffage du capteur le jour et donc la désorption. Par contre,

durant la phase d’adsorption où le capteur doit être bien refroidi, les volets

d’isolation doivent être enlevés.

3- Expérimentation de la machine et analyse des résultats. On a

observé au cours de nos expériences que :

-La valeur minimale de la pression dans l’installation pour chaque nuit, est

presque identique à la nuit précédente, ce qui montre une bonne étanchéité

de l’installation et en particulier celle du capteur plan (grâce à sa nouvelle

configuration qui a facilité et réussi sa soudure).

96

Page 106: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

- Pour les jours de bon ensoleillement la température maximale atteinte, par

la face avant du capteur, est de l’ordre de 100°C. Pour la face arrière, elle

est de l’ordre de 90°C. Par conséquent, il y a un bon transfert de chaleur

au sein du capteur.

Quant à la température du charbon actif, on a constaté qu’elle ne dépasse

pas 95°C, inférieure à la température seuil de décomposition du méthanol.

Autant dire que le capteur plan est le plus adapté pour le couple charbon

actif- méthanol.

Les résultats obtenus par le réfrigérateur solaire, fabriqué et monté au

Laboratoire d’Energie Solaire de la Faculté des Sciences de Rabat, sont

comparables à ceux de prototypes réalisés dans d’autres pays (cité au

chapitre II)

Ainsi, nous avons pu atteindre des températures basses à l’évaporateur

allant jusqu’à -11.1°C pour une journée claire avec des conditions

climatiques favorables.

Nous avons montré aussi l’impact de la vitesse du vent sur les performances

de la machine. Par conséquent, on doit tenir compte de ce facteur dans la

modélisation de ce type d’unité.

Après une analyse de fonctionnement de la machine, nous avons calculé son

rendement thermique (COPth) qui varie entre 6% et 12%.

Nous pensons que ce rendement pourrait être amélioré si la chambre froide

est placée dans un local permettant sa protection des aléas climatiques.

Nous avons jugé utile d’établir une corrélation entre la masse adsorbée ma,

les valeurs mesurées de l’ensoleillement E et de la température ambiante Ta.

Cette équation permet donc de prédire les performances de ce réfrigérateur

dans d’autres climats.

97

Page 107: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Le travail que nous avons engagé, à notre connaissance nouveau au Maroc, est

susceptible d’améliorations notables, surtout si nous disposons notamment de

personnel compétent dans les techniques de vide et de soudure.

L’amélioration des transferts thermiques au sein du capteur et de l’isolation de la

chambre froide pourrait accroître les performances de ces machines et les rendre

alors attractives pour des applications dans les régions rurales (conservation

alimentaire, pharmaceutiques….) ou urbaines (climatisation…).

Ces unités, parce qu’ils utilisent les énergies renouvelables, pourraient contribuer

au développement durable et préserver l’environnement.

98

Page 108: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

99

Annexe A1 : Eléments de liaison et instruments de mesure A1. 1 Vannes et éléments de liaisons

A1. 1 .1 Eléments de liaisons Pour la connections des différents éléments du prototype, nous avons utilisé :

- Des tuyaux flexibles en inox de 25 mm de diamètre (Figure. A1. 1).

L’utilisation de ces flexibles permet de faciliter le positionnement des

différents éléments de la machine.

Figure.A1.1 : tuyau flexible

- Des colliers de serrage (Figure. A1. 2) muni d’anneau de centrage portant

un joint torique (Figure. A1. 3).

Figure.A1. 2 : collier de serrage

Page 109: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

100

Figure.A1. 3 : Anneau de centrage avec le joint torique

A1. 1 .2 Vannes utilisées Nous avons utilisé deux types de vannes manuelles :

2 vannes Edwards pour isoler le capteur des autres éléments (Figure.

A1. 4) ;

3 vannes d’isolement (Figure. A1. 5).

Figure.A1. 4 : vanne Edward

Page 110: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Figure.A1. 5 : vanne d’isolement

Par la façon dont elles sont placées dans la machine, elles permettent :

• de mettre en communication le capteur et le condenseur pendant la

phase de désorption, le capteur et l’évaporateur pendant la phase

d’adsorption, et d’isoler l’évaporateur du condenseur le jour;

• de séparer les éléments et de localiser sélectivement, en cas de

besoin, l’emplacement des fuites ;

• de pomper (en cas de nécessité) sélectivement sur les autres

composants de la machine.

A1. 2 Instrumentation de mesures

Mesure de la température

101

Des thermocouples de type K sont utilisés pour mesurer la température :

de la face avant et de la face arrière du capteur ;

en entrée et en sortie du condenseur ;

à l’intérieur de la chambre froide ;

de l’évaporateur Enfin, la température ambiante est mesurée également par un thermocouple de

même type K suspendu dans l’air à l’ombre.

Page 111: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Mesure de la pression

Le capteur de pression, MKS Baratron, utilisé est un capteur absolu à jauge

capacitive 626A dont les caractéristiques sont les suivantes :

sortie de 0 à 10 VDC ;

échelle égale à 0-1000 mbar ;

précision 0.1 mbar. ±

Pompe à vide

La pompe à vide, utilisée est une pompe à palettes de 1500 tours par minute,

dont les caractéristiques données par le constructeur sont les suivantes :

le débit de pompage est de 15,7 m3/h,

une pression limite (sans injection d’air) est inférieur à 1.10-4 mbar.

Mesure de l’ensoleillement

102

L’ensoleillement est mesuré à l’aide d’un pyranomètre de type Kipp et Zonen.

Ce dernier, placé dans le plan du capteur, incliné d’un angle égal à la latitude

de Rabat (34°), permet de mesurer le rayonnement solaire global reçu par ce

dernier.

Page 112: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Annexe A2. Méthode de dégazage

A2. I Méthode de dégazage de l’unité sans méthanol Pour évacuer l’air de l’installation avant l’introduction du méthanol, nous procédons comme suit :

- On isole le capteur des autres éléments (condenseur, évaporateur) et on fait

le vide dans ces éléments (figure A2. 1);

- On laisse chauffer le capteur, jusqu’à une température élevée (de l’ordre de

110°C). Le capteur étant à haute pression et les autres éléments à basse

pression, l’ouverture de la vanne permet d’évacuer l’air piégé dans le

charbon actif. On isole ensuite le capteur. 1

2

34

6

1

Cette opé

l’air, nuisib

Figure A2. 1 : Dégazage de l’installation vide du méthanol

103

ration est répétée plusieurs jours pour bien dégazer le charbon actif de

le au déroulement des cycles de production de froid.

Page 113: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

104

A2. II Méthode de dégazage du méthanol L’introduction du méthanol dans le réfrigérateur engendre une entrée d’air dans

l’unité. Pour éviter de faire pénétrer de l’air dans le capteur (élément difficile à

dégazer) on isole le capteur et le condenseur, qui sont préalablement sous vide par

la fermeture des vannes 1 et 3. Le méthanol est introduit dans l’évaporateur par le

biais de la vanne 4. Cette opération engendre une pénétration d’air dans

l’évaporateur. Pour dégazer ce dernier, nous avons utilisé un piège froid (figure

A2.2). Ce dernier, placé en amont de la pompe est rempli continuellement d’azote

liquide lors du pompage. Il est utilisé pour piéger les vapeurs de méthanol afin de

conserver la quantité initiale de méthanol introduite dans l’évaporateur et d’éviter la

propagation de sa vapeur toxique dans l’air ambiant.

Surface de condensation

Volume d’azote liquide : 3litres

Figure A2. 2: Schéma du piège froid

La procédure de dégazage du méthanol se fait de la manière suivante :

- On pompe sur le piége froid, rempli d’azote liquide, jusqu’à atteindre la pression

minimale de la pompe (10-4 mbar), seule la vanne 5 est ouverte (Figure A2. 3);

- L’évaporateur étant à la pression atmosphérique (dû à l’ouverture de la vanne 4

pour introduire le méthanol), la connexion entre le piège froid et l’évaporateur

permet d’évacuer l’air de ce dernier. Les vapeurs de méthanol se condensent et

se solidifient dans le piège froid rempli d’azote liquide.

Page 114: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Cette opération est répétée plusieurs fois jusqu à atteindre la pression minimale

de la pompe.

A la fin de cette opération, on isole la pompe par la fermeture de la vanne 5, le

méthanol récupéré dans le piège froid est réintroduit dans l’évaporateur par le

biais des vannes 4 et 6. De ce fait, la quantité de méthanol introduite initialement

dans l’évaporateur reste invariable.

Piège froid 2

3 4

5

6

1

Figure A2. 3 : Dégazage du méthanol

105

Page 115: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Annexe A3

Les cycles réels de fonctionnement sont représentés dans le diagramme de

Clapeyron (figures A3, (a), (b), (c), (d), (e), (f), (g), (h), (i), (j), (k), (l), (m),

(n)).

La pression P mesurée et la température TCA sont respectivement la

pression dans l’installation et la température du charbon actif.

Sur ces mêmes figures, nous avons tracé les isostères donnant, pour

plusieurs masses adsorbées fixées, la pression P en fonction de la

température T. Pour le couple AC35 -méthanol, la corrélation linéaire [18] que nous avons utilisée pour tracer les isostères est donnée par l’équation

empirique suivante : lnP = A (mi) +

B(m i) T

Où les coefficients A(mi) et B(mi) sont approchés par des fonctions

polynomiales de type :

Les coe(voir an

P

Figu

A(mi) = a0 mi + a1 + a2/ mi +a3/ mi

2 B(mi) = b0 mi + b1 +b2/ mi + b3/ mi

2

106

fficients ai et bi sont déterminés par la méthode de moindres carrés nexe A4).

(mbar)

Matin Soir

13 Mars 2004

DIAG: ln (P) vs -1/TCA

375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA(°C)

re A3. (a): Cycle dans le diagramme de Clapeyron pour le 13 Mars 2004.

0.241

g/g

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

Page 116: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

10

14 Mars 2004

Matin Soir

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.241

g/g

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

DIAG: ln (P) vs -1/ TCA 0.241

g/g

0.19

0.135

g/g

0.088

g/g

3 g/g

1 10 20 31 42

2

3

6

11

20

37

67

122

221

403

P (mbar) 375

Figure A3 (b) : Cycles dans le diagramme d

15 Mars 2004

7

Matin Soir

55 68 83 99 116 TCA (°C)

e Clapeyron pour le 14 et 15 Mars 2004.

Page 117: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

108

10 20 31 42

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

P (mbar)

375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42

DIAG: ln (P) vs -1/ T

Figure A3 (c): Cycles dans le diagramme d

16 Mars 2004

55 68 83 99 116 TCA (°C)

Matin Soir

17 Mars 2004

Matin Soir

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

0.045

g/g

55 68 83 99 116 TCA (°C)

CA

e Clapeyron pour le 16 et 17 Mars 2004.

Page 118: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

109

18Mars 2004

Matin Soir

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

Matin Soir

19Mars 2004

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/gDIAG: ln (P) vs -1/ TCA

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

Figure A3 (d) : Cycles dans le diagramme de Clapeyron pour le 18 et 19 Mars 2004.

Page 119: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

P (mbar)

20 Mars 2004

Matin Soir

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

Matin Soir

21 Mars 2004

DIAG: ln (P) vs -1/ TCA

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

Figure A3 (e) : Cycles dans le diagramme de Clapeyron pour le 20 et 21 Mars 2004. 110

Page 120: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

111

22 mars 2004

Matin Soir

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

Matin Soir

23 Mars 2004

DIAG: ln (P) vs -1/ TCA

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

Figure A3 (f) : Cycles dans le diagramme de Clapeyron pour le 22 et 23 Mars 2004.

Page 121: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

112

P (mbar)

Matin Soir

24 Mars 2004

375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

P (mbar)

25 Mars 2004

Matin Soir

DIAG: ln (P) vs -1/ TCA

375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.241

g/g

0.193

g/g

0.135

g/g

Figure A4 (g): Cycles dans le diagramme de Clapeyron pour le 24 et 25 Mars 2004.

Page 122: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

113

26 Mars 2004

Matin Soir

P (mbar) 375

403

221

122

67

0.241

g/

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

g

0.193

g/g

0.135

g/g

2 Avril 2004

Matin Soir

DIAG: ln (P) vs -1/ TCA

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

0.045

g/g

Figure A3 (h) : Cycles dans le diagramme de Clapeyron pour le 26 Mars et 2 Avril 2004.

Page 123: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

114

3 Avril 2004

Matin Soir

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

0.045

g/g

4 Avril 2004

Matin Soir

DIAG: ln (P) vs -1/ TCA

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

0.045

g/g

Figure A3 (i): Cycles dans le diagramme de Clapeyron pour le 3 et 4 Avril 2004.

Page 124: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

115

5 Avril 2004

Matin Soir

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.193

g/g0.1

35 g/g

0.088

g/g

0.045

g/g

7 Avril 2004

Matin Soir

DIAG: ln (P) vs -1/ TCA

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

Figure A3 (j) : Cycles dans le diagramme de Clapeyron pour le 5 et 7 Avril 2004.

Page 125: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

116

8Avril 2004

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.193

g/g

0.135

g/g

Matin Soir

9 Avril 2004

Matin Soir

DIAG: ln (P) vs -1/ TCA

375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.241

g/g

0.193

g/g

0.135

g/g

P (mbar) Figure A3 (k) : Cycles dans le diagramme de Clapeyron pour le 8 et 9 Avril 2004.

Page 126: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

117

10 Avril 2004

Matin Soir

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

11 Avril 2004

Matin Soir

DIAG: ln (P) vs -1/ TCA

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

0.045

g/g

Figure A3 (l) : Cycles dans le diagramme de Clapeyron pour le 10 et 11 Avril 2004.

Page 127: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

118

Matin Soir

12 Avril 2004

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.193

g/g0.1

35 g/g

0.088

g/g

0.045

g/g

13 Avril 2004

Matin Soir

DIAG: ln (P) vs -1/ TCA

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

Figure A3 (m): Cycles dans le digramme de Clapeyron pour le 12 et 13 Avril 2004.

Page 128: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

119

14 Avril 2004

Matin Soir

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.193

g/g

0.135

g/g

0.088

g/g

DIAG: ln (P) vs -1/ TCA

P (mbar) 375

403

221

122

67

37

20

11

6

3

2

1 10 20 31 42 55 68 83 99 116 TCA (°C)

0.241

g/g

0.193

g/g

0.135

g/g

15 Avril 2004

Matin Soir

Figure A3 (n) : Cycles dans le diagramme de Clapeyron pour le 14 et 15 Avril 2004.

Page 129: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Annexe A4 : Equation d’état

L’étude expérimentale du couple charbon actif AC35–méthanol par l’équipe du LIMSI

(Pons et al) a permis de tracer dans le diagramme de Clapeyron les isostères

expérimentales de ce couple. La corrélation, entre la pression et la température,

mise au point [18] est de type :

)

Où les coefficients A(m) et B(type :

A(m

B(m

Les coefficients ai et bi, dé

regroupés dans le tableau A4.

A(m)

a0 a1 a2

3.304 20.836 -50.5 10-3 1

Tableau A4.1 : Coefficients pour le cou

B(m)

lnP = A (m) + T

m) sont approchés par des fonctions polynomiales de

) = a0m + a1 + a2/m +a3/m2

) = b0m + b1 +b2/m + b3/m2 )

terminés par la méthode de moindres carrés

1

B(m)

a3 b0 b1 b2 b

87.180 10-6 1711 -5805 8.261 -32.904

caractéristiques de l’équation d’état de type Claple charbon actif AC 35 -méthanol.

120

(A4.2

(A4.1

, sont

3

10-3

peyron

Page 130: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

Annexe A5

Le réfrigérant utilisé est le méthanol dont la masse volumique ρ (kg.m-3), nécessaire

pour le calcul du bilan thermiques, est une fonction approchée par un polynômes en

T, donnée pour T<453 K [61] :

ρ(T)= aT3+bT2+cT+d

a=-1.01655×10-5

b=8.65165×10-3

c=-3.3388

d=1283.315

avec ρ dépend de T mais nous constatons que le terme (McuCpcu+MmetCpmeth) reste

constant dans l’intervalle d’utilisation de l’évaporateur(Tableau A4.1)

T(K) ρ meth (kg m-3)

(McuCpcu+ MmetCpmeth) (kJK-1)

263 818.6 7.1 268 814.1 7.1 273 809.7 7.1 278 805.2 7.1 283 800.8 7.1 288 796.4 7.1 293 791.9 7.0 298 787.5 7.0 303 783.0 7.0 308 778.5 7.0 Tableau A5.1

121

Page 131: UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES …

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