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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE PALEONTOLOGIE
ET D’ANTHROPOLOGIE BIOLOGIQUE
(D.P.A.B)
Laboratoire de Micropaléontologie
MEMOIRE DE RECHERCHE
pour l’obtention de
DIPLOME D’ETUDE APPROFONDIES
(D.E.A)
OPTION : PALEOENVIRONNEMENT
*
DYNAMIQUE PALEOENVIRONNEMENTALE DE L’HOLOCENE DU SITE
D’ANKILIBEHANDRY ( BELO – SUR – MER) : APPROCHE
MICROPALEONTOLOGIQUE ET SEDIMENTOLOGIQUE
Soutenu le 6 novembre 2002
par
Mlle ANDRIAMAHAZO Raelinavalonoro
MEMBRES DU JURY :
Président : Professeur RANDRIA Ravololonarivo Gisèle
Rapporteurs : Docteur RANARISON Solofoarilala
Docteur RAMAKAVELO Geneviève
Examinateurs : Professeur RAFAMANTANANTSOA Jean Gervais
Docteur RAKOTONDRAZAFY Toussaint
REMERCIEMENTS
La présentation de ce travail n’a pu se réaliser que grâce à la contribution de
plusieurs personnes. C’est avec grand plaisir que nous les remercions ici :
- A Madame Gisèle RANDRIA RAVOLOLONARIVO, Professeur, Responsable de
la formation en troisième cycle, pour ses franches générosités de donner toutes les
autorisations nécessaires pour réaliser ce travail et de présider le Jury de soutenance.
- A Monsieur Armand RASOARIMANANA Docteur spécialiste des Ammonites,
Chef de Département, pour ses précieux conseils et ses supervisions dès le début de
ce travail.
- A Monsieur Solofoarilala RANARISON, Docteur Ingénieur Géologue, par ses aides
précieuses, sur la réalisation des travaux pratiques aux laboratoires, ainsi que les
aides documentaires pour finir ce travail.
- A Madame Geneviève RAMAKAVELO, Docteur ès Sciences de l’Université Pierre
et Marie Curie Paris VI, Micropaléontologiste du Laboratoire de Paléontologie
Appliquée, c’est grâce à elle qu’on a pu inspirer le sujet de ce Mémoire. Elle nous a
beaucoup aidé dans son élaboration.
- A Monsieur Jean Gervais RAFAMANTANANTSOA, Docteur d’Etat ès Sciences,
Coordinateur Général auprès du Ministère de la Recherche Scientifique pour le
Développement, spécialiste en Ecologie, Biomasse et Carbonisation, qui nous a
beaucoup soutenue durant notre étude sur terrain et nous a accordé de juger ce
Mémoire.
- A Monsieur David Allen BURNEY (Ph. D.), Associate Professor de l’Université de
Fordaham, New York, Département des Sciences Biologiques qui nous a permis de
faire la récolte de nombreux échantillons et pour tout l’aide qu’il nous a apportée au
cours de nos travaux sur terrain.
- A Madame Raobivelonoro RALIARISON RAHARIZELINA, Docteur
Nutritionniste, Responsable du laboratoire d’Antropologie Nutritionnelle qui nous a
donné tous les matériels nécessaires durant les travaux au laboratoire.
- A Monsieur Toussaint RAKOTONDRAZAFY, Docteur en Sciences, pour ses
précieux conseils, ses encouragements, ses supervisions ainsi que ces critiques utiles
et constructives pour pouvoir terminer ce travail le plutôt possible.
- Aux responsables, au staff du service et au laboratoire de l’OMNIS à
Mangasoavina, c’est grâce à eux qu’on a pu finir les travaux de laboratoire
nécessaires pour l’étude sédimentologique.
- Nos sincères remerciements s’adressent aussi à tous les membres du personnel
administratif et technique du service de Paléontologie.
- A tous les Etudiants du IIIème Cycle de Paléontologie, ainsi qu’à chacune et à chacun
de mes camarades à l’Université comme partout ailleurs.
LISTE DES ILLUSTRATIONS
PLANCHE I ( Schémas des Ostracodes)............................................................................ I
PLANCHE II (Schémas des Ostracodes) ........................................................................... II
PLANCHE III (Schémas des Foraminifères) ..................................................................... III
LISTES DES TABLEAUX Tableau 1 : Répartition des Ostracodes dans chaque niveau .......................................... 23
Tableau 2 : Répartition des Foraminifères dans chaque niveau ..................................... 26
Tableau 3 : Répartition de Chara dans chaque niveau ................................................... 29
Tableau 4 : Indices de diversité spécifique des Ostracodes............................................ 29
Tableau 5 : Indices de diversité spécifique des Foraminifères ....................................... 29
Tableau 6 : Indices de diversité spécifique de Chara ..................................................... 29
Tableau 7 : Pourcentage de CaCO3 dans chaque niveau ................................................ 30
Tableau 8 : Tableau de fréquences des Ostracodes (%) ................................................. 39
Tableau 9 : Tableau de fréquences des Foraminifères (%)............................................. 41
Tableau 10 : Tableau de fréquences de Chara (%) ......................................................... 43
Tableau 11 : Résultats granulométrique ......................................................................... 53
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Carte géologique ................................................................................................ 4
Figure 2 : Situation géographique....................................................................................... 5
Figure 3 : Empreintes musculaires (CYPRIDIDAE).......................................................... 14
Figure 4 : Empreintes musculaires (CANDONINAE) ....................................................... 14
Figure 5 : : Empreintes musculaires (CYPRIDOPSINAE) ................................................ 14
Figure 6 : Log de couches................................................................................................... 18
Figure 7 : Courbes de la variation de l’effectif des Ostracodes.......................................... 32
Figure 8 : Courbe de la variation de l’effectif des Foraminifères....................................... 32
Figure 9 : Courbes de la variation de l’effectif de Chara.................................................... 32
Figure 10 : Courbes de la diversité ..................................................................................... 36
Figure 11 : Courbe de la fréquence simple du niveau N0 .................................................. 46
Figure 12 : Courbe de la fréquence simple du niveau N1 .................................................. 46
Figure 13 : Courbe de la fréquence simple du niveau N2 .................................................. 46
Figure 14 : Courbe de la fréquence simple du niveau N3……………………………...46
Figure 15 : Courbe de la fréquence simple du niveau N4 .................................................. 47
Figure 16 : Courbe de la fréquence simple du niveau N5 .................................................. 47
Figure 17 : Courbe de la fréquence simple du niveau N6 .................................................. 47
Figure 18 : Courbe de la fréquence simple du niveau N7 .................................................. 47
Figure 19 : Courbe de la fréquence simple du niveau N8 .................................................. 48
Figure 20 : Courbe de la fréquence simple du niveau N9 .................................................. 48
Figure 21 : Courbe de la fréquence simple du niveau N10 ................................................ 48
Figure 22 : Courbe de la fréquence simple du niveau N11 ................................................ 48
Figure 23 : Courbe de la fréquence simple du niveau N12 ................................................ 49
Figure 24 : Courbe de la fréquence cumulée du niveau N0................................................ 49
Figure 25 : Courbe de la fréquence cumulée du niveau N1................................................ 49
Figure 26 : Courbe de la fréquence cumulée du niveau N2................................................ 50
Figure 27 : Courbe de la fréquence cumulée du niveau N3................................................ 50
Figure 28 : Courbe de la fréquence cumulée du niveau N4................................................ 50
Figure 29 : Courbe de la fréquence cumulée du niveau N5................................................ 50
Figure 30 : Courbe de la fréquence cumulée du niveau N6................................................ 51
Figure 31 : Courbe de la fréquence cumulée du niveau N7................................................ 51
Figure 32 : Courbe de la fréquence cumulée du niveau N8................................................ 51
Figure 33 : Courbe de la fréquence cumulée du niveau N9................................................ 51
Figure 34 : Courbe de la fréquence cumulée du niveau N10.............................................. 52
Figure 35 : Courbe de la fréquence cumulée du niveau N11.............................................. 52
Figure 36 : Courbe de la fréquence cumulée du niveau N12.............................................. 52
Figure 37 : Courbe de la calcimétrie.................................................................................. 57
1
I-INTRODUCTION
A-GENERALITES
A-1-Historique
Les recherches paléontologiques dans la région de Belo-sur-mer ont débuté en
1936, par des fouilles faites par LAMBERTON et ses collaborateurs. Ils ont remarqué
que le terrain est riche en subfossiles surtout en vertébrés : Hippopotames, Crocodiles,
Tortues géantes, Aepyornis...
En 1972, BESAIRIE a fait des études géologiques sur cette région caractérisée
par des carapaces sableuses et de dunes.
Ce travail a été poursuivi par BOURGEAT et RATSIMBAZAFY en 1975 ils
ont pu dater, à partir des fragments de coquille d’œuf d’Aepyornis, la formation du
Flandrien (mille an) c’est à dire dans l’Holocène de l’ère Quaternaire.
En 1986, BATTISTINI et HOERNER ont fait des recherches sur la végétation
actuelle de Belo-sur-mer, ils ont déterminé des végétations typiques du milieu semi-
aride comme les Didierea madagascariensis et Euphorbia stenoclada…, ainsi que des
végétations halophiles, c’est-à-dire des plantes qui poussent sur des sols riches en sel,
comme les Apocynacée...
Ils ont remarqué la présence des : Microcebus, Propithecus verreauxi,
Cryptoprocta ferox , Mungotictis decemlineata et Potamochoerus porcus ; des
mammifères que l’on rencontre encore actuellement.
Des datations absolues sur 13C / 14C ont été effectuées par l’équipe de David
BURNEY en 1999, à partir d’ossements des Primates subfossiles : Pachylemur,
Archeolemur, Hydropithecus, coquille des Aepyornis. Ils ont donné une datation de
190±80BP pour la couche la plus récente et une datation de 2140±50BP pour la plus
ancienne.
2
L’étude palynologique et paléoenvironnementale de cette zone (M.
RAMAROLAHY, 2001) a dégagé trois types de végétations :
- une forêt en mosaïque constituée par les familles de Myrtaceae, de
Mimosaceae, Sapindaceae, Euphorbiaceae, Meliaceae, Palmae, Capparidaceae,
Apocynaceae et des Graminae (2140 BP) ;
- une savane arborée constituée par les familles de Graminae , Myrtaceae,
Meliaceae, Compositae, Chenopodiaceae, Palmae, Podocarpaceae, Apocynaceae et
des Amaranthanceae. (1990 BP) ;
- une savane herbeuse et épineuse constituée par les familles de Graminae,
Chenopodiaceae, Apocynaceae, Mimosaceae, Compositae, Myricaceae,
Balsaminaceae, Malpighiaceae. ( 1760 BP).
A-2-Objectif de l’étude
Ce Mémoire a comme objectif principal d’étudier la dynamique de
l’environnement de la région d’Ankilibehandry.
Outre les travaux de recherche paléontologique déjà effectués dans la région de
Belo-sur-mer, sur les Vertébrés et la palynologie, nous considérerons plus
particulièrement ici les microfossiles en tant que premier maillon dans les cycles d’un
écosystème et d’analyser par la suite la relation entre les différents organismes et
l’évolution du milieu.
Une étude sédimentologique sera faite pour analyser le processus de la
sédimentation.
B-PRESENTATION DE LA REGION ETUDIEE
B-1-Situation géographique
Belo-sur-mer se situe dans la partie centrale du bassin de Morondava, dans la
région de Menabe, entre la rivière de Maharivo au Nord et celle de Kirindy au Sud.
3
Cette partie est limitée par le canal de Mozambique à l’Ouest et par la formation
calcaire du Tertiaire à l’Est..
Le site étudié se trouve à Ankilibehandry à une latitude de 20°44’01’Sud et à
une longitude 44°00’43’ Est, à 8 m d’altitude avec les coordonnées Laborde Y=150,
X=595
Pour y accéder, il faut prendre la route nationale qui relie la ville de Morondava
à Mahabo, puis la quitter à 2 km à l’Est de la ville en prenant une déviation vers le Sud.
Cette dernière est une route saisonnière permettant d’arriver à Belo-sur-mer en passant
par Manometinay, le fleuve de Maharivo, Ambararata et Antsira.
Arrivée à Antsira, il faut dévier à l’Ouest . Belo-sur-mer est à environ 7km
d’Antsira, puis à 2km à l’Est de Belo-sur-mer, il faut tourner vers le Nord pour arriver à
Ankilibehandry. Le site se situe à 2km de la route reliant Antsira et Belo-sur-mer.
(Fig.2)
B-2-Histoire géologique de la région d’étude
Par rapport à la formation géologique de Madagascar, notre zone d’étude se situe
à la fin du système post-Karoo qui se développe du Jurassique à l’Actuel. Les
affleurements rencontrés dans cette formation post-Karoo sont, d’Est en Ouest du
Jurassique moyen au Jurassique supérieur, puis du Crétacé suivi de l’Eocène-Oligocène
et les terrains récents (E. RAZAFIMBELO, 1987)(59). (Fig. 1 )
Ces formations récentes dominent le long de la côte Ouest, et sont caractérisées
par le développement de la carapace sableuse : c’est le cas de notre site d’étude . Mais,
certaines coupes présentent de bas en haut, des calcaires du Pliocène, des grès blancs du
Quaternaire, grossier, à coquille de Lamellibranches et de Gastéropodes ensuite des
dunes sableuses contenant des subfossiles de Vertébrés et des alluvions bien
développées (BESAIRIE 1947) (5).
4
Echelle : 1/1 000 000e
Vases de mangroves
Dunes Sable blancs lessivés Alluvions
Carapace sableuse Pliocène continental Eocène
Crétacé supérieur
Crétacé moyen et inférieur Jurassique supérieur Jurassique supérieur (facies mixte)
Figure 1 : Carte géologique
5
6
II-METHODOLOGIE
A-ECHANTILLONNAGE
A-1-Travaux sur terrain
Nous avons fait une excavation verticale pour avoir des échantillons des
différents niveaux.
A-1-1-Excavation
Avant l’excavation proprement dite, il est d’abord nécessaire de désherber la
partie superficielle pour éviter toutes les contaminations avec les sédiments de dépôts
actuels. Pour notre étude, 3 surfaces de 1 m2 ont été préparées pour l’excavation.
L’excavation se fait systématiquement en creusant petit à petit la partie à étudier.
Nous avons désigné par A1, A2, A3 les trois subdivisions
A-1-2-Prélèvement des échantillons
Deux sortes de prélèvement ont été faites.
a) Prélèvement du sédiment nécessaire aux études paléontologiques
Comme la partie superficielle peut présenter encore du sol récemment posé et des racines d’herbes, on a pris les sédiments à partir de 40cm de profondeur. Le prélèvement s’est fait par couche de 10cm jusqu’à 1 m de profondeur et nous avons obtenu 8 niveaux.
Afin d’obtenir des échantillons, plus concentrés en organismes qu’en boue, le
tamisage des sédiments s’impose. Ce qui permet aussi de séparer les macrofossiles du
refus contenant les microfossiles. Les résidus seront séchés au soleil avant d’être mis
dans des sacs à échantillon. On a pris chaque fois 300 g environ de résidus. Chaque sac
porte une étiquette sur laquelle les codes des échantillons sont indiqués.
b) Prélèvement du sédiment nécessaire aux études
sédimentologiques
Une saignée de carottage (horizontale) a été effectuée de haut en bas, à partir du niveau 0 (à la surface), jusqu’à 1m20 de profondeur. Le prélèvement s’effectue toujours par couche de 10 cm, en prenant 300 g de sédiment pour chaque niveau, 13 échantillons ont été effectué (N0, N1, N2, N3, N4, N5, N6, N7, N8, N9, N10, N11, N12). Les sédiments sont placés immédiatement dans des sacs étiquetés.
7
B-TRAITEMENT AU LABORATOIRE
Les travaux au laboratoire consistent à séparer les microfossiles et traiter les sédiments.
B-1-Séparation des microfossiles
Etant donné que les parties supérieures qui contiennent beaucoup des racines d’herbes, peuvent être de source de contamination, l’étude des microfossiles ne commence qu’à partir du niveau N4 (40cm).
On a suivi les étapes suivantes :
-Lavage,
-Séchage,
-Triage.
B-1-1-Lavage
Nous avons pris pour chaque échantillon environ 100 g de sédiment.
Le lavage s’effectue par tamisage sous l’eau courante à travers cinq tamis de
maille décroissante (2mm-1,5mm-1mm-0,5mm-0,3mm).
Le lavage est arrêté quand l’eau devient limpide. On récupère les résidus du
refus des tamis dans des boîtes de pétri. Entre chaque lavage, les tamis sont rincés avec
une solution de bleue de méthylène pour séparer les deux niveaux successifs. Nous
avons effectué 24 lavages.
B-1-2-Séchage
Nous avons exposé les échantillons dans un milieu bien aéré pendant deux jours
pour les faire sécher. Ensuite, on les récupère dans des sachets codés en fonction des
échantillons.
8
B-1-3-Triage
Le tri se fait sous loupe binoculaire.
Les résidus sont étalés sur une boîte de pétri et on prélève les formes
caractéristiques à l’aide d’une aiguille montée. Les formes obtenues sont mises dans des
cellules.
Pour faciliter le triage, il est préférable d’utiliser la loupe à faible grossissement
et placer les résidus en couche très mince. Le tri est terminé quand tout le contenu du
sachet est déjà passé sous la loupe.
B-2-Traitement du sédiment
Comme nos sédiments sont tous des roches détritiques meubles, les méthodes
appliquées sont les suivantes :
B-2-1-Granulométrie
Cette méthode est appliquée sur l’étude des roches sédimentaires détritiques pour classer les grains de particule du sédiment suivant leurs tailles.
Les sédiments étudiés sont presque tous meubles. La lithologie des sédiments va de l’argile sableuse au grès argilo-sableux.
Dans l’ensemble, la fraction argileuse est toujours présente. Ainsi, l’étude de la fraction argileuse (étude des argiles) devient incontournable pour compléter les informations que l’on peut tirer de ces matériaux silico-clastiques.
Les résultats de cette analyse granulométrique seront représentés graphiquement sous diverses courbes : courbes de fréquence simple, courbes de fréquences cumulées…
Pour les courbes cumulatives, le diamètre des grains en mm est porté en abscisse selon une échelle logarithmique. A partir de ces courbes le calcul des divers paramètres devient possible.
On notera :
- les fractions Q1, Q2, Q3 ou (Q25, Q50, Q75), dont :
.Q 75 : quartile Q3, c’est la dimension des particules pour laquelle, 75% des grains
serait retenu par le tamis et 25% seulement serait passé c’est-à-dire de dimension
inférieure.
.Q 25 : quartile Q1 c’est la dimension des particules pour laquelle 25% seulement de
sédiment seraient retenu sur le tamis et 75% ont de dimension inférieure.
9
Q 50 : quartile Q2, C’est la dimension des particules pour laquelle 50% de sédiment
serait passé à travers le tamis et 50% serait retenu
Les quartiles ont été obtenu en traçant la ligne horizontale des 25% qui recoupe la courbe cumulative en un point précis.
La projection perpendiculaire abaissée sur l’axe des abscisses en un endroit précis permet de déterminer la dimension des particules.
- les indices de classements
- le classement de TRASK
SO : indice de classement (en mm) qui apprécie le degré de classement du sédiment.
Ainsi si S.O
10
a) Séchage
On procède au séchage pour obtenir le poids sec de l’échantillon et l’unité de mesure stable qui servira de référence pour tous les calculs ultérieurs
.
b) Pesage
Pour réduire les erreurs, on a utilisé la balance SARTORIUS type 2254. Sa
sensibilité est de l’ordre du centigramme.
c) Tamisage
C’est le classement des particules du sédiment suivant leur taille pour pouvoir constituer les courbes de fréquences.
Une série de tamis en progression logarithmique a été utilisée pour faciliter la représentation graphique (500µ, 400µ, 315µ, 200µ, 160µ, 125µ, 100µ, 80µ, 63µ, 50µ).
Nous avons mis les sédiments sur le tamis supérieur en les désagrégeant sous forme d’agrégat avec un doigt. Puis, la série de tamis est placé dans la machine à secousse. Le tamisage est fini après environ 5 minutes.
Les refus du tamis sont récupérés dans des portiers et pesés pour connaître le
poids de résidus obtenus sur chaque tamis.
B-2-2-Morphoscopie
Elle consiste à étudier l’aspect de la surface des grains dû au transport du sédiment, et se fait sous loupe binoculaire. En général, on peut avoir 3 aspects principaux de grain de quartz :
- grains non usés caractérisent un transport de faible distance ;
- grains émoussés luisants caractérisant un transport par l’eau. D’après
l’étude réalisée par A. CAILLEUX (1943) (15), si le pourcentage de
ces grains dépasse du 30%, il est sûr que les usures sont dues à la
vague de mer ;
- grains ronds mâts caractérise un transport éolien.
11
B-2-3-Analyse des Argiles
De nombreux travaux antérieurs ont montré que la constitution des assemblages
argileux dépend du paléoenvironnement , des conditions de sédimentation, de la
pétrographie, des phénomènes diagénétiques des roches,…
L’étude des minéraux argileux s’avère donc prépondérante pour mieux cerner les phénomènes géologiques énumérés ci-dessus.
Les échantillons (N0 à N12) ont été envoyés dans un laboratoire spécialisé
(Université Lyon I-France) pour analyse en diffractométrie.
B-2-4-Minéralogie
L’observation des minéraux s’effectue sous loupe binoculaire. Les paramètres à
observer sont : l’éclat, la dureté, la couleur et la teinte de chaque particule. Nous
avons utilisé aussi l’HCl à 10% pour voir qualitativement la présence ou l’absence de
carbonate.
B-2-5-Calcimétrie
C’est la mesure de la quantité de carbonate contenu dans un échantillon de roche.
Elle consiste à utiliser l’acide chlorhydrique (HCl) et d’en mesurer le volume du gaz
carbonique dégagé.
a) Principe de la calcimétrie
C’est l’attaque du HCl, sur le CO3Ca contenu dans le sédiment finement broyé et
le CO2 se dégage suivant l’équation :
CO3Ca + 2HCl CaCl2 + H2O + CO2
12
En comparant le volume de CO2 par l’action de l’HCl en excès sur une quantité
donnée de sédiment, au volume de CO2 dégagé par la réaction sur la même quantité
(même poids) de CO3Ca pur. On peut calculer rapidement le pourcentage de CO3Ca que
contient le sédiment dosé sur un abaque.
d) Préparation du sédiment
i. Test d’effervescence
Avant la manipulation, l’échantillon doit être testé s’il contient de CO3Ca ou
non. Verser une goutte de HCl à 10% sur un fragment d’échantillon, en cas
d’effervescence faible, on effectuera toujours la calcimétrie en augmentant le poids de
l’échantillon à doser.
ii. Séchage
Les sédiments sont séchés dans une étuve à 110°C pour déshydrater totalement le sédiment.
iii. Broyage
On doit broyer très finement jusqu’à 10µ-100µ de diamètre les sédiments pour
faciliter l’action de HCl sur les particules de CaCO3 dispersées.
c) Manipulation : Calcimétrie proprement dite
L’appareil utilisé est le calcimètre de BERNARD. Un échantillon broyé pesant
0,25g est mis dans l’Erlen Meyer avec un tube de verre contenant au 4/5 une solution de
30% HCl. L’Erlen Meyer est bouché ensuite par le bouchon de l’appareil, on a noté par
X1 la graduation obtenue.
Puis, on fait pencher l’Erlen Meyer pour renverser le tube contenant la solution
de HCl jusqu’à ce que tout l’acide soit versé sur l’échantillon. Le CO2 qui s’en dégage
fera monter le liquide du tube gradué de l’appareil. A l’équilibre, on obtient une autre
graduation, soit X2.
Le volume réel déplacé par le CO2 est X=X2-X1 ; ceci nous donne le
pourcentage de CO3Ca en multipliant la valeur de X par 100.(RAKOTOMANGA Marc
& al, 2001)(51)
13
Comme nous avons 13 échantillons, alors nous avons effectué 13 mesures
calcimétriques. Les valeurs obtenues sont utilisées pour dresser les graphes
calcimétriques. Ceci facilite l’étude de l’évolution de la quantité de CaCO3.
C-ANALYSE DE DONNEES C-1-Determination des microfossiles
C-1-1-Détermination des Ostracodes
Elle se fait sous loupe binoculaire en étudiant un à un les caractères de chaque forme
rencontrée, pour les classifier.
* Quand on a des formes dont les deux valves sont encore accolées, la détermination
se base sur la forme générale de la carapace et l’ornementation.
Donc, les caractères suivants devront être étudiés et confrontés par rapport à des diagnoses connues.
• la forme générale : quadrangulaire ou triangulaire, ovale ou
réniforme…
• les extrémités (postérieure et antérieure) : arrondie ou pointue ou
tronquée…
• le bord ventral et le bord dorsal : rectiligne ou arqué ou
subanguleux…
• le recouvrement, s’il y a entre la valve gauche et la valve droite.
• l’ornementation s’il y en a sous forme de côte ou de sillon ou des
épines ou des ponctuations ou des tubercules,…
* Si les deux valves sont séparées. On peut étudier les empreintes musculaires
(nombre et disposition), les charnières et les zones marginales. A noter que les
empreintes musculaires sont spécifiques pour la famille, alors on peut déterminer et
14
classer les familles des formes rencontrées après l’étude de leurs empreintes
musculaires.
15
Remarque : Quelque fois les empreintes musculaires sont aussi visibles à l’extérieur de
la valve, quand on a une carapace transparente. Ce cas est plus fréquent dans cette
étude.
C-1-2-Détermination des Foraminifères
Les Foraminifères sont déterminés d’abord suivant la nature de leur test ; hyalin ou
porcelané ou agglutiné, puis par la forme générale du test ; lenticulaire évolute
(spiralé) ou involute (non spiralé), ou trochoïde (enroulé dans l’autre face et non
enroulé pour l’autre).
La forme, l’emplacement de l’ouverture jouent aussi un rôle dans la détermination
des spécimens. Les ouvertures sont des orifices qui communiquent la dernière loge
avec le milieu externe. Elles peuvent être simples ou de formes variées : pointue, en
fente ou en arc. Mais on peut aussi avoir des ouvertures multiples qui pourraient être
alignées, en crible, ramifiées ou radiées.
Les caractères de l’ornementation et la forme de la suture jouent aussi un rôle
important dans la détermination des Foraminifères.
Dans notre étude, la détermination des Foraminifères est un peu difficile car les
formes rencontrées sont presque brisées, mal conservées.
C-1-3-Détermination des Algues
16
Dans cette étude, elles se présentent sous forme d’oogone. L’oogone est un
gametange femelle de CHAROPHYTES (Algues vertes). Il possède une forme
ovoïde ou sphérique et sa surface est toujours ornée de sillons spiralés au nombre de
cinq à dix-huit, courant d’un pôle à l’autre (MORET,1943)(43). Ces caractères
varient suivant les genres et les espèces. Ainsi notre détermination s’effectue selon la
forme, la taille et le nombre de sillons spiralés de ces oogones.
C-2-Etude numérique
Deux études numériques sont utilisées pour analyser les résultats obtenus.
C-2-1-L’indice de diversité spécifique
C’est l’indice de la diversification de l’espèce dans chaque milieu étudié ou à chaque niveau.
Elle donne des renseignements sur la maturité de la communauté qui va
augmenter avec la diversité et sur la tendance écologique du milieu (E. BOLTOVSKOY
et TOTAN, 1985) (6), en d’autre terme sur leur condition de vie. En effet, le milieu qui
contient des espèces diversifiées a généralement des conditions de vie meilleure.
Le calcul peut se faire avec plusieurs méthodes, mais celle de SHANNON-
WAEVER (1963) (61), s’avère la plus facile à pratiquer avec la formule suivante :
Dont
H = Indice de diversité spécifique
Ni = Nombre de spécimen de l’espèce i
N = Premier total de spécimen
1 = Première espèce
S = Dernière espèce
Nni
Pi =∑=
=
−=Si
liPiPiH 2log
17
C-2-2-La dominance
C’est un mode de calcul pour connaître le pourcentage de chaque espèce dans
chaque niveau. L’espèce ayant le plus fort pourcentage serait l’espèce dominante.
Ainsi la formule est :
n = nombre de spécimen de l’espèce
N = nombre total de spécimen dans chaque niveau
100xNnD =
18
III-RESULTATS
A-RESULTAT LITHOLOGIQUE
On a effectué une coupe de 1m20 de profondeur. Cette coupe présente des
sédiments très meubles constitués, de bas en haut par :
- une couche de sable formée par des grains de quartz limpides de couleur
un peu sombre, presque noire
- une couche de sable formée aussi des grains de quartz plus petits et de
couleur brune
- une couche de couleur gris clair de sable argileux
- une couche d’argiles noires humiques et sableuses
- une couche de sable fin au sommet.
Ces couches renferment tous des ossements de subfossiles, des coquillages et
des coraux. (Figure 3)
B-CONTENU FAUNIQUE
Les sédiments contiennent des macro et microfaunes ainsi que de la microflore
et des restes de macroflore.
B-1-La microfaune
Deux principaux groupes ont été observés :
- Ostracodes,
- Foraminifères.
B-1-1-Les Ostracodes
On a identifié neuf genres d’Ostracodes.
19
Classification et description
Nous avons adopté la classification proposée par N. GREKOFF, 1963 (26) et par
C. MOORE, 1961(42).
20
21
Embranchement : ARTHROPODES
Classe : CRUSTACES
Ordre : OSTRACODES
Sous-Ordre : PODOCOPA (SARS, 1866)
Super-Famille : CYPRIDACEA (BAIRD, 1845)
Famille : CYPRIDIDAE (BAIRD, 1845)
Sous-Famille 1 : CYPRIDINAE (G. W. NULLER, 1894)
Genre 1 : Dolerocypris (KAUFMAN, 1900)
Description :
- carapace allongée, subréniforme, de couleur blanche fumée ;
- valve droite dépassant la valve gauche en longueur à l’extrémité postérieure ;
- bord dorsal assez convexe, bord ventral presque droit un peu sinueux ;
- extrémité postérieure plus basse que l'extrémité antérieure ;
- surface lisse ;
- empreinte musculaire : six empreintes, typique de la famille des CYPRIDIDAE.
Age : Récent
Habitat : eau douce, étangs ou littoral lacustre, milieu ensoleillé et riche en végétaux.
Genre 2 : Zonocypris espèce : madagascarensis
Description :
- carapace courte et haute, coquille transparente ;
- bord dorsal fortement convexe ;
- bord ventral plus ou moins rectiligne ;
- extrémités arrondies mais l’extrémité antérieure est un peu plus obtuse que la
postérieure ;
- surface présente des stries concentriques.
Age : Récent
Habitat : eau douce.
22
Genre 3 : Acocypris (VAVRA, 1895)
espèce : capillata
Description :
- carapace très allongée, pointue et comprimée latéralement ;
- bord dorsal presque droite, un peu convexe ;
- bord ventral légèrement convexe et sinueux ;
- extrémités plus ou moins arrondies ;
- valve gauche portant une épine dans sa partie postéro-ventrale et recouvrant la
valve droite ;
- surface lisse.
Age : Récent
Habitat : eau douce
Genre 4 : Isocypris (G.W.NÜLLER, 1909)
espèce : priomena (SWAIN,)
Description :
- carapace en fuseau comprimée latéralement de couleur blanche légèrement
fumée ;
- bord dorsal convexe ;
- bord ventral rectiligne, un peu sinueux dans sa partie médiane ;
- extrémités arrondies ;
- valve gauche légèrement plus grande que la valve droite ;
- en vue dorsale : très aplatie ;
- surface lisse.
Age : Récent
Habitat : eau douce.
Genre 5 : Heterocypris (CLAUS, 1893)
espèce : incongruens (RAMDOHR, 1808)
23
Description :
- Carapace allongée, subovale, légèrement biconvexe, coquille mince et
transparente ;
- bord dorsal plus ou moins arqué ;
- bord ventral un peu convexe ;
- extrémité postérieure plus pointue que celle antérieure ;
- valve gauche recouvrant ventralement la valve droite ;
- surface lisse ;
- Empreintes musculaires : typique de la famille CYPRIDIDAE
Age : Paléocène-Récent
Habitat : eau douce.
Genre 6 : Cyprinotus cf BRADY
Description :
- Carapace subovale à subtriangulaire ;
- bord dorsal convexe ;
- bord ventral légèrement convexe ;
- extrémités arrondies ;
- en vue ventrale, valve gauche plus large et recouvre la valve droite surtout dans
la partie médiane et à l’extrémité postérieure ;
- Présence des denticules sur les deux extrémités de la valve droite (visible sur une
valve séparée) ;
- Surface presque lisse, présentant des ponctuations.
Age :Tertiaire-Récent
Habitat : dans un milieu strictement salé
Sous-famille 2 : CANDONINAE (KAUFMANN, 1900)
Genre 1 : Candona (BAIRD, 1845)
espèce 1 : nanningensis
24
Description :
- Carapace réniforme, coquille mince et transparente ;
- bord dorsal plus ou moins rectiligne un peu convexe vers l’arrière ;
- bord ventral plus ou moins concave au milieu et rectiligne vers l’extrémité
postéro-ventrale ;
- extrémité antérieure arrondie ;
- extrémité postérieure légèrement pointue.
Age : récent.
Habitat : eau douce
espèce 2 : C. candida (MULLER, 1776)
Description :
- Carapace réniforme, coquille mince et transparente ;
- bord dorsal arquée dans le tiers postérieur ;
- bord ventral sinueux ;
- extrémité antérieure tronquée obliquement vers l’angle frontal ;
- surface lisse.
Age : Tertiaire-Récent
Habitat : lacs, étangs, ils supportent l’eau saumâtre.
Sous-famille 3 : CYPRIDOPSINAE (BRADY, 1867).
Genre 1: Cypridopsis
espèce 1 : huaronensis (DELACHAUX, 1928).
Description :
- Carapace subtriangulaire et convexe, coquille mince et transparente ;
- Valves plus ou moins égales ;
- Extrémité arrondie ;
- Bord dorsal arqué et un peu anguleux au milieu ;
25
- Bord ventral aplati ;
- Empreinte musculaire : nombre de 6 dont 4 disposées un peu au milieu et 2 en bas
vers l’avant,… typique de la sous famille de CYPRIDOPSINAE.
Age : Crétacé - Récent.
Habitat : eau douce ou eau saumâtre.
Le tableau suivant montre la répartition des formes rencontrées :
Tableau 1 : Répartition des Ostracodes dans chaque niveau
Niveau
Genre
N4 N5 N6 N7 N8 N9 N10 N11 Habitat
Dolerocypris 7 3 12 20 4 5 8 4 Eau douce
Zonocypris 24 4 1 4 Eau douce
Acocypris 2 1 1 1 Eau douce
Isocypris 1 4 3 5 4 2 2 3 Eau douce
Heterocypris 100 86 56 23 16 111 65 24 Eau douce
Cypridopsis
22
18
12
12
12
40
17
2
Eau douce ou
saumâtre
Candona
nanningensis
2 Eau douce
Candona candida 2 6 2 2 2 Eau douce
Cyprinotus cf 46 6 4 1 Eau salée
B.1.2. Les Foraminifères
B. 1.2.1. Les Foraminifères benthiques
CLASSIFICATION ET DESCRIPTION Ordre : FORAMINIFERES, EIHLDAW 1830
Sous Ordre 1: ROTALIINA, DECAGE et HEROUARD 1896
Super-Famille1 : NODOSARIACEA, EHRENBERG, 1838
Famille1 : NODOSARIIDAE, EHRENBERG, 1838
26
Sous-Famille 1 : NODOSARIINAE, EHRENBERG, 1838
Genre1 : Lenticulina, LAMARK, 1804
Test hyalin, libre, trochospiralé, biconvexe – ventralement les sutures sont
profondes et déprimées – dorsalement, les sutures sont plus ou moins courbées –
présence d’un tubercule centrale dans la face ventrale.
Age : Crétacé -Actuel.
Genre2 : Pararotalia LE CAVEZ, 1949
Test hyalin, trochospiralé, inégalement biconvexe – ventralement, les sutures
sont déprimées et radiales, l’ombilic est masqué par un bouton central.
Age : Actuel.
Famille2 : NONIONIDAE SCHULTZE, 1854
Sous-famille1 : NONIONELLA CUSHMAN, 1926
Genre1 : Nonion MONFORT, 1808
Test hyalin, libre, planispiralé involute à symétrie bilatérale bord arrondi
quelque fois aigu – surface finement perforée presque lisse – suture oblique.
Age: Actuel
Famille3: ELPHIDIIDAE GALLOWAY, 1933
Sous-Famille1 : ELPHIDIINAE GALLOWAY, 1933
Genre 1: Elphidium MONFORT, 1808
Test hyalin, planispiralé évolute à symétrie bilatérale – sutures spiralées avec des
canaux structuraux entre deux sutures successives – Ouverture terminale – présence de
grand umbo perforé.
Age : Jurassique-Actuel.
Genre2 : Operculina ORBIGNY, 1926
27
Test hyalin, planispiralé involute – sutures obliques – surface ornée de granules.
Age : Actuel.
Sous-Ordre 2: MILIOLINA DELAGE ET HEROUARD, 1896
Famille 1: SORITIDAE EHRENBERG, 1839
Sous-Famille1 : PENEROPLINAE SCHULTZE, 1854
Genre 1: Peneroplis MONFORT, 1808
espèce 1: planatus FICHTEL and MOLL
Test hyalin, libre, planispiralé involute – Surface ornée des plusieurs stries avec
des côtes – Test transparent, très aplati en vue latérale.
Habitat : Les Peneroplis habitent dans des eaux superficielles et limpides des mers
chaudes et vivent généralement sur les Algues.
Age : Actuel.
Famille2 : AMPHISTEGINIDAE CUSHMAN, 1927
Genre 1: Amphistegina ORBIGNY, 1822
espèce 1:
Test hyalin, libre et calcaire, trochoïde et lenticulaire, biconvexe – la face
dorsale présente des sutures simples et ondulées.
espèce 2:
Test hyalin, libre et calcaire, circulaire et aplati – loge multiloculaire avec des
cambres arrangées en une spirale complexe.
Age : Crétacé-Actuel
B.1.2.2. Les Foraminifères planctoniques
Il n’y a qu’une seule espèce planctonique trouvée.
28
Sous-Ordre 3: GLOBIGERININA DELAGE et HEROUARD, 1896
Super-Famille1 : GLOBIGERINACEA CARPENTER et POEKER et JONES,
1862
Famille1 : GLOBOROTALIIDAE CUSHMAN, 1927
Sous-Famille1 : GLOBOROTALIINAE CUSHMAN, 1927
Genre 1 : Globorotalia CUSHMAN, 1927
espèce 1: margeritae
Test trochospiralé, inégalement biconvexe – la surface spiralée est légèrement
convexe avec des chambres à croissance élevée – la face ombilicale est
remarquablement convexe, toujours avec des chambres à croissance élevée – surface
lisse – ombilic large –
Age : Tertiaire-Actuel
Tableau 2 : Répartition des Foraminifères dans chaque niveau
Niveau
Genre
N4
N5
N6
N7
N8
N9
N10
N11
Globorotalia 1 1 1 6
Peneroplis 2 1 1
Elphidium 1 2 1 1 2 1
Pararotalia 2 3 7 8 4 2 1 4
Gavelinopsis 2 1 1
Amphistegina sp1 2 1
Amphistegina sp2 1 3 1 3 2 3 9
Operculina 1 1
Lenticulina 1 1 1
Nonion 6 2 2 1
B.1.3. Autres groupes de microfaunes
Plusieurs autres groupes de faune microscopique sont présentés dans nos échantillons :
29
- microgastéropodes ;
- microlamellibranches ;
- microcrustacés, représentés par de pinces microscopiques;
- bryozoaires.
B.2. La macrofaune
Pendant notre excavation nous avons rencontré des restes de Vertébrés que nous avons déterminés à partir de la morphologie sur place.
Dans les niveaux N0 et N1: à la surface 0m et à 0,1m de profondeur, nous avons constaté des fragments de coquille d’œuf d’Aepyornis et des débris de coquille d’œuf de Mullerornis, un reste de pygostyle et des phalanges d’Oiseaux ainsi que des fragments de carapace dorsale et de plastron de tortues géantes, lacustres.
Dans les niveaux N2 et N3 à 0,2m et 0,3m de profondeur, nous avons rencontré
quelques dents et de mandibules de Crocodiles, des fragments de coquille d’œuf de
Mullerornis et des vertèbres de Poissons et de Serpents accompagnés de carapace de
tortue.
Dans le niveau N4 à 0,4m de profondeur, nous avons rencontré quelques
vertèbres de Poissons osseux et de Serpents.
Dans les niveaux N5 et N6 à 0,5m et 0,6m de profondeur, nous avons observé
surtout des ossements d’Hippopotamus : des vertèbres, des fragments de membres, des
fragments de côte et des humérus et fémur de Microvertébrés ainsi que des fragments
de coquille d’œuf de Mullerornis ;
Dans les niveaux N9 et N10 à 0,9m et 1m de profondeur, nous avons rencontré
des fragments de coquille d’œuf d’Aepyornis ;
Dans les niveaux N7 et N8 à 0,7m et 0,8m de profondeur, nous avons rencontré des dents et mandibule de crocodiles ;
Dans le niveau N11 à 1,1m de profondeur, nous avons rencontré des vertèbres,
un fragment de mâchoire, des dents et un sacrum d’Hippopotamus.
30
C. LA FLORE
C.1. Algues vertes
Elles sont connues par la présence des oogones qui sont des appareils
reproducteurs d’une algue verte (CHAROPHYTES). Ces oogones sont l’équivalent du
grain de végétaux supérieurs. Ils sont ornés de sillons spiralés au nombre de 5 à 18.
Embranchement : CHAROPHYCOPHYTES
Classe : CHAROPHYCEAE
Famille : CHARACEAE
Genre : Chara Age : Jurassique-Actuel
Espèce 1 : sp1
Taille plus ou moins grande – forme un peu arrondie avec des spires à crêtes
suturales très développées et tranchantes au nombre de 8.
Espèce 2 : sp2
Taille moyenne à petite – Forme ellipsoïde – 9 à 12 spires planes, légèrement
concaves – sommet et base de l’oogone sont un peu conique.
Notons qu’on a classé ces 2 espèces selon le nombre et la nature des spires de l’oogone.
De même, chez les Charophytes, la forme de l’oogone varie suivant l’espèce. Ces
variations sont en relation avec les conditions du milieu où ils vivent. Précisons aussi
que les Charophytes sont des pionniers des milieux d’eau douce et saumâtre. Ce qui
veut dire qu’ils pourraient vivre soient en eau douce soient en eau saumâtre
31
Tableau 3 : Répartition de Chara dans chaque niveau
Niveau
Espèce
N4
N5
N6
N7
N8
N9
N10
N11
Milieu
Espèce 1 198 64 1 1 14 2 2 4 Eau saumâtre à
salinité beaucoup
plus élevé
Espèce 2 297 181 27 23 134 65 69 49 Eau douce
C.2. Macrorestes des végétaux
Des grains de Zizyphus et des morceaux de bois lignifiés sont constatés dans les
niveaux supérieurs.
D.RESULTAT OBTENU PAR L’ETUDE DE L’INDICE DE DIVERSITE
SPECIFIQUE
La diversité ne varie presque pas pour les trois groupes étudiés. Il est seulement à remarquer que la diversité des Chara est toujours faible.
Tableau 4 : Indices de diversités spécifiques des Ostracodes
Niveau N4 N 5 N6 N7 N8 N9 N10 N11
H 1,71 2,03 1,34 1,68 1,13 2,02 0,93 0,57
Tableau 5 : Indices de diversités spécifiques des Foraminifères
Niveau N4 N5 N6 N7 N8 N9 N10 N11
H 1,49 1,77 1,05 1,51 1,53 1,96 0,84 1,55
Tableau 6 : Indices de diversités spécifiques de Chara
Niveau N4 N5 N6 N7 N8 N9 N10 N11
H 0,66 0,56 0,15 0,17 0,30 0,12 0,03 0,26
32
E.RESULTAT DES ETUDES SEDIMENTOLOGIQUES
E.1.Granulometrie L’étude granulométrique permet de calculer les valeurs dans le tableau 8 (cf page 53).
E.2. Minéralogie - Presque 75% des grains sont de quartz
- On a trouvé des argiles et des carbonates
E.3.Les argiles Les résultats d’analyse nous ont été communiqués oralement.
Les minéraux argileux ont été identifiés et leur teneur respective dans les argiles a été quantifiée :
De haut en bas :
-N0 à N3 Smectite 50%
Kaolinite 40%
Illite 10%
De N3 à N11 Illite 55%
Kaolinite 42%
Chlorite 13%
E.4. Calcimétrie L’étude calcimétrique donne les résultats suivants
Tableau 7 : Pourcentage de CaCO3 dans chaque niveau N° échantillon Poids CaCO3%
0,00m 0,5000 36,67 0,1m 0,5000 46,67 0,2m 0,5002 59,17 0,3m 0,5000 66,67 0,4m 0,5007 65,00 0,5m 0,5006 20,00 0,6m 0,5003 28,33 0,7m 0,5006 23,33
0,8m 0,5000 20,00 0,9m 0,5004 21,67 1,0m 0,5005 21,67 1,1m 0,5006 19,17 1,2m 0,5008 20,00
33
IV-INTERPRETATIONS
A- INTERPRETATION DES RESULTATS DES TROIS GROUPES ETUDIES Toutes nos interprétations se font à partir de la strate la plus ancienne, c’est-à-
dire du niveau le plus profond (niveau N12 à 1m20cm de profondeur) vers la strate la plus récente (niveau N0 à la surface).
Notons que la notion de profondeur est modulée par la température, la salinité,
l’oxygène dissous, les éléments nutritifs dissous (PO4 P - H4 Si O4), ainsi que par
d’autres facteurs tels que : la densité des apports planctoniques, la nature du substratum
et sa stabilité, les courants océaniques ou de marées, la composition physico-chimique
des masses d’eaux en général, la présence ou l’absence des algues…
A-1-Etude de la variation de l’effectif de chaque groupe
A-1-1-Ostracodes
L’étude de la courbe de variation de l’effectif des Ostracodes (Figure 7) donne les informations suivantes :
Au niveau N11, l’effectif des Ostracodes est faible et on n’y été que quatre
genres qui sont tous des formes d’eau douce. Aucune forme marine n’a été identifiée, ce
qui permet de dire que la rareté de nos formes ne pourrait être due à la présence de
l’eau marine
Ensuite, leur effectif s’élève et atteint le maximum au niveau N9, pour le Cypridopsis et Heterocypris, des genres d’eaux douces. Quelques nouveaux genres sont apparus aussi dont l’un est une forme qui vit dans le milieu à eau strictement salée Cyprinotus. L’existence des formes d’eau douce en grande partie, explique que le milieu est d’eau douce. Mais la présence de la forme d’eau salée indiquerait aussi que le milieu a contenu une certaine salinité.
Cet effectif a chuté juste après au niveau N8 et quelques formes ont disparues en même temps y compris la Cyprinotus. Ceci mène à la supposition qu’un événement a perturbé notre milieu. Ce qui aboutit à la diminution des Ostracodes et à la disparition de certaine forme. Cet événement pourrait être l’arrivée des apports marins.
34
0
20
40
60
80
100
120
N4 N5 N6 N7 N8 N9 N10 N11
Effectifs
N iveau
Figure 7: Courbe de la v ar iation de l' éffec ti f de s Ostracodes
Heterocypris Dolerocypri s
Zonocypris Cyprinotus
Cypridopsis
0123456789
N4 N5 N6 N7 N8 N9 N10 N11
Effectifs
Nivea u
Figure 8: Courbe de la variation de l'éffectif des Foraminifères
Pararotali a
050
100150
200250300
350
N4 N 5 N 6 N7 N 8 N 9 N 10 N1 1
Effectifs
Niveau
Figu re 9 : Courb e d e la v ar ia tion de l' é ffe ctif de C ha ra
E spè ce 1 Es pèce 2
35
Cet effectif reste stable, c’est-à-dire encore faible dans le niveau N7, pour toutes les formes, à l’exception le Dolerocypris qui est un genre d’eau douce aussi comme la plupart des Ostracodes trouvés. Alors, le milieu est encore occupé par des apports marins, mais les Dolerocypris pourraient s’adapter dans cette condition.
A partir du niveau N6, l’effectif de l’Heterocypris a augmenté petit à petit et arrivé jusqu’au plus de 100individus au niveau N4, tandis que celui de Cypridopsis reste constant jusqu’au niveau N4. Pour les autres genres, on remarque que cet effectif n’augmente qu’au niveau N4, et ils ont tout atteint le maximum surtout pour Cyprinotus qui est plus remarquable. L’élévation de l’effectif du Cyprinotus indiquerait qu’on a une salinité élevée. Ainsi on peut penser qu’il y aurait un accroissement petit à petit de la salinité dû au début d’une transgression marine ou dû à la vaporisation petite à petit de l’eau salée du milieu.
A-1-2-Foraminifères Quelques genres de Foraminifères ont été trouvés mais leur nombre reste faible, et ne dépasse même pas le 10. La plupart de ces Foraminifères ne se rencontrent que dans quelques niveaux. Seul le genre Pararotalia qui est présent dans tous les niveaux. Ainsi nous avons pris ce genre comme représentant des Foraminifères.
Le courbe des effectifs de Pararotalia nous montre que :
Dans le niveau N11, l’effectif des Foraminifères est assez élevé. Ce qui signifie que dans ce milieu les conditions du milieu sont profitables pour ces espèces. Comme tous les Foraminifères que nous avons vus, ce genre est une forme marine. Ainsi, on peut supposer qu’on avait un milieu à affinité marine ;
Dans le niveau N10, la diminution de l’effectif des Pararotalia est très remarquable. Ceci pourrait être dû au retrait de l’eau de mer.
Mais cet effectif a augmenté après et atteint un maximum au niveau N7. Ce qui signifie que du niveau N10 au niveau N7, l’eau de mer a envahit petit à petit notre milieu.
L’effectif des Paratotalia est encore haut au niveau N6. Ce qui signale que les conditions du milieu reste toujours au profit des formes marines.
Au niveau N5 et N4, ces effectifs redeviennent faibles, ainsi la mer se retire et il n’en reste qu’un petit nombre de formes marines.
36
A-1-3-Chara
La courbe de l’effectif de l’oogone de Chara présente quatre phases :
Les niveaux N11, N9 et N10 où l’effectif de l’oogone des Chara est faible et reste constant. Ainsi les conditions du milieu sont restées comme constantes pour les Chara et ces conditions ne laissent qu’un faible quantité des oogones de se développer. Ceci pourrait être du à l’existence des conditions favorables à la germination, entraînant la rareté des oogones formées. Mais ceci pourrait être du aussi à la présence des conditions défavorables qui provoquent la rareté des oospores. Rappelons que les Chara sont des Algues vertes qui poussent uniquement soit dans des eaux douces soit dans des eaux saumâtres ;
Au niveau N8, on a remarqué l’accroissement de l’effectif de ces oogones. Ceci pourrait être dû à un changement du milieu qui a forcé les oospores de s’enkyster. Parmi les changements du milieu qui auraient pu provoquer l’enkystement des oospores, on peut citer l’insuffisance de l’humidité due à la sécheresse.
Dans les niveaux N7 et N6, le nombre des oogones diminue. La diminution de nombre des oogones peut correspondre à une augmentation de celui des oospores germées. Le milieu redevient alors favorable à l’espèce. Ça pourrait être le résultat de l’arrivée des apports d’eau douce qui favorisent la germination de l’oospore.
Ces effectifs augmentent du niveau N5 au niveau N4, dans lequel ils atteignent le maximum. Ce qui mène à la supposition que le milieu devient de plus en plus défavorable. Ceci peut être dû à la sécheresse progressivement du milieu.
CONCLUSION
La comparaison des résultats des Ostracodes, des Foraminifères et Chara mène aux interprétations suivantes:
Dans le niveau N11, l’effectif des espèces d’eau douce est faible alors que celui de Pararotalia (Foraminifère marin) est considérable.
On peut dire que, les influences marines sont beaucoup plus élevées dans ce niveau. Pourtant, on ne retrouve pas la seule forme d’eau saumâtre ou marine d’Ostracodes, même le Cyprinotus. Ceci pourrait être du au substratum qui est trop grossier et trop sableux.
37
Au niveau N10, les formes d’eau douce des Ostracodes augmentent un peu avec l’apparition de Cyprinotus, alors que les espèces marines de Foraminifères diminuent ce qui indiquerait que le taux de la salinité du milieu devient faible, mais laisse quand même au Cyprinotus d’apparaître.
Au niveau de la strate (niveau N9) qui suit, il y a une augmentation très remarquable de nombre des Ostracodes d’eau douce alors que celui des Pararotalia est encoure faible. Il y a eu donc un changement favorable aux espèces d’eau douces.
On peut en déduire que le milieu qui est auparavant marin, est devenu de plus en plus dulçaquicole. Il y a donc retrait progressif de l’eau de mer.
Dans les 3 niveaux suivants (N8, N7, N6), il est à remarquer le renversement du résultat c’est-à-dire que les effectifs des Ostracodes redeviennent faibles et ceux des Pararotalia atteignent le maximum (niveauN7). Ceci nous informe que les conditions du milieu ont changé à nouveau au profit des formes marines et aux dépens des formes d’eau douce. Ce qui peut être expliqué par l’envahissement de la mer sur le milieu.
Dans la dernière phase, aux niveaux N5 et N4, l’effectif des Ostracodes se rebondit alors que celui des Pararotalia chute. Ainsi il y a encore un retrait de l’eau de mer. Ceci est suivi par un assèchement petit à petit du milieu. Ce qui entraîne une élévation petite à petit de la salinité. Ceci s’explique par l’épanouissement du genre Cyprinotus. Le milieu est devenu sec après et favorise l’augmentation du taux des oogones de Chara. A-2-Etude de la diversité
La diversité dépend de nombreux facteurs du milieu dont la salinité représente le principal (WHATLEY, 1983) (65). Ainsi dans cette étude, c’est surtout la détermination de la salinité que nous allons voir.
Les genres rencontrés dans chaque groupe nous ont permis de montrer le graphe suivant (Figure10) qui indique la variation de l’indice de diversité de chaque groupe dans toutes les strates.
0
0,5
1
1,5
2
2,5
N4 N 5 N6 N7 N8 N9 N10 N11
Indices de diversité
Niveau
Figure 10: Courbes de l'indice de diversité spécifique
Ostracodes
Foraminifères
Chara
38
Dans l’ensemble, la diversité des Ostracodes fossilisés à travers les différentes
strates est au-dessus de celle de deux autres groupes (Foraminifères et Chara ). Ce qui permet de dire que le milieu semblerait plus approprié surtout aux Ostracodes qui sont essentiellement des espèces d’eau douce. Il serait donc plus logique d’analyser surtout l’évolution de ce groupe dans le temps de la variété.
Au niveau N11, la diversité des Ostracodes est plus petite que celle des Foraminifères.
Mais cette diversité des Ostracodes a augmenté après, et atteint son maximum (2), au niveau deN9.Autrement dit, la diversité des espèces d’Ostracodes devient de plus en plus nombreuse entre N11 et N9. Ce qui signifie que le milieu devient de plus en plus favorable pour leur prolifération du niveau N11 au niveau N9.
Ceci peut rejoindre la conclusion de l’analyse de la variation de l’effectif selon laquelle, l’eau qui est profitable, initialement, aux Foraminifères marins devient de plus en plus d’eau douce dans ces strates supérieures
Au niveau N8, la diversité des Ostracodes fossilisés diminue considérablement de façon à ce que celle des Foraminifères la dépasse. Ce niveau marque donc une perturbation qui rend le milieu plus défavorable pour la diversité des Ostracodes. Comme l’évolution de l’effectif, l’évolution de la variété montre que le milieu était plus salé que doux à ce niveau.
Depuis la strate N7, l’allure des courbes représentant les trois groupes sont en
ondulation en zig-zag. Cependant, on remarque aussi qu’il y a une élévation de leurs
valeurs et que les courbes de deux principaux groupes (Ostracodes et Foraminifères)
présentent un aspect parallèle. La variété élevée de trois groupes signifie que le milieu
est favorable pour tous lors de la formation des dernières strates supérieures. Ce qui
semble indiquer qu’un autre facteur tel que l’assèchement du milieu pourrait entrer en
jeu dans l’évolution de la valeur de la diversité des groupes. Mais cette diversité est plus
élevée quand il y a de l’eau et un peu plus basse quand le milieu est plus sec.
De plus la courbe de la diversité de Chara montre que la valeur augmente progressivement entre N6 et N4. Ce qui nous indiquerait que le milieu devient peu
39
profond et exposé à la lumière et favorise la prolifération des Chara. En effet les algues se développent surtout dans le milieu euphotique. La diminution de l’épaisseur de l’eau pourrait être du à la vaporisation de l’eau.
Malgré la diversité élevée des Ostracodes par rapport aux deux autres groupes, on remarque la tendance de la monospècificité de ce groupe. En effet, chaque genre ne présente qu’une seule espèce. Mais pour un seul genre qui possède deux espèces différentes, ces deux espèces n’apparaissent jamais en même temps. C’est le cas du genre Candona. Car, l’espèce Candona nannegensis n’existe qu’au niveau N4 et l’espèce Candona candida dans les niveaux N6 jusqu’au niveau N10. Cette tendance de monospècificité nous indiquerait l’existence du stress écologique.
CONCLUSIONS
La diversité ne varie presque pas. Mais on remarque que les Ostracodes sont le plus diversifiés à l’exception dans le niveau N11 et N8 dans les quels, la diversité des Foraminifères est la plus élevée.
Le qui indiquerait que les influences marines sont les plus élevées dans ces 2 niveaux.
La diversité de Chara est reste faible dans les niveaux inférieurs. Mais ceci devient élevé dans les niveaux N5 et de N4. Ceci pourrait être du à la décroissance de l’épaisseur de l’eau à la suite de la vaporisation. Ce qui favorise le milieu de s’exposer davantage à la lumière.
A-3- Interprétation de la dominance Les genres sont classés comme suit selon leur dominance : Dominance supérieure ou égale à 50 % :genre dominant Dominance comprise entre : - 50 % > d ≥ 25 % : genre caractéristique
- 25 % > d ≥ 10 % : genre compagnon Dominance inférieure à 10% : genre fortuit
A-3-1- Pour les Ostracodes Si une forme domine dans un milieu, ceci indique que les conditions de ce
milieu sont favorables pour cette forme. Mais ces conditions sont en relation avec la morphologie. Par exemple, la présence de tests d’Ostracodes épais, lisses ou grossièrement ornementés, explique qu’on a un milieu marin, à l’étage médiolittoral ou à la partie supérieure de l’étage infralittoral, soumis à l’action des vagues. C’est pourquoi nous avons basé notre étude ici sur la morphologie externe de nos échantillons.
Rappelons que les caractéristiques du milieu constituent une voie privilégiée pour la
reconstitution des paléoenvironnement.
40
Tableau 8 : Tableau de fréquences des Ostracodes (%)
Profondeur
Genre
N11 N10 N9 N8 N7 N6 N5 N4
Zonocypris 2,36 1,47 3,27 11,76
Acocypris 0,59 1,47 0,81 0,98
Dolerocypris 12,12 8,42 2,95 10,52 29,41 14,11 2,45 03,43
Isocypris 9,09 2,10 1,18 10,52 7,35 3,52 3,27 0,49
Candona nanningensis 0,98
Candona candida 2,10 1,18 5,26 8,82 2,35
Cypridopsis 6,06 17,89 23,66 31,57 17,64 14,11 14,75 10,78
Cyprinotus 1,05 2,36 4,91 22,54
Heterocypris 72,72 68,42 65,68 42,12 33,82 65,88 70,49 49,01
Dans le niveau N11, avec une dominance de plus de 72%, Heterocypris est le
plus dominant des genres qui s’y trouvent. Il possède une carapace mince, transparente,
facile à casser. Ce qui prouve son affinité en eaux douces, et montre que se sont des
faunes récemment fossilisées. A cause de la fragilité de leur carapace, ces formes
n’auraient pas pus résister au transport lors de la formation du sédiment. Leur
abondance, dans ce niveau prouve que ces faunes sont autochtones.
Dans le niveau suivant (N10), l’Heterocypris domine toujours (68,4 %) et on constate l’apparition des nouveaux genres. Ainsi, les conditions du milieu ont toujours favorisé l’apparition de ces nouveaux genres.
Au niveau N9, l’Heterocypris domine toujours mais le pourcentage diminue (65 %). Alors que celui de Cypridopsis augmente (23 %). Ces valves de Cypridopsus se diffèrent à l’Heterocypris par ses valves qui sont un peu épais.
Deux autres formes d’eau douce sont aussi apparues, le Zonocypris et Acocypris.
41
Ces 2 formes présentent chacune une ornementation particulière : présence
d’épine antérieure pour l’Acocypris et des côtes concentriques très visibles pour
Zonocypris, alors que les autres genres sont lisses. Cette particularité pourrait provenir
de l’adaptation des genres aux conditions du milieu à salinité non négligeable. En effet,
l’environnement qui stimule le polymorphisme est sous contrôle de l’écologie.
(CLARCK, 1976) (18)
Dans le niveau N8, aucun genre n’a de pourcentage supérieur à 50 %. Mais l’Héterocypris a toujours le pourcentage le plus élevé (42 %) suivi de Cypridopsis (31 %). Ces deux sont accompagnés par le Dolerocypris et Isocypris. Ce qui indiquerait qu’on a un certain taux de salinité.
Au niveau N7, il y a toujours la diminution de l’abondance de l’Heterocypris (33 %), mais celui de Dolerocypris a augmenté jusqu’au 29 %.
Au niveau N6, on remarque une augmentation de l’abondance du genre dominant (Heterocypris) qui est de pourcentage supérieur 50 % (65 %). En ordre décroissant l’abondance de Dolerocypris et de Cypridopsis suivent l’Héterocypris avec un pourcentage 14,11 %. Ces deux genres sont classés dans la classe des compagnons.
Au niveau N5, l’abondance de l’Heterocypris augmente toujours (70%) suivi de Cypridopsis. La réapparition du Cyprinotus a été observée.
Au niveau N4, Heterocypris domine encore avec une abondance plus basse que la précédente (49 %). Le pourcentage du Cyprinotus a augmenté jusqu’à 22,5 %, ce qui indique qu’il y a avait une augmentation de salinité d’abord pour assurer leur épanouissement, mais tous de suite après, il y a la sécheresse qui entraîne leur mort. Ceci pourrait être arrivé aussi dû à l’épuisement petit à petit de l’eau stagnante.
En conclusion on trouve que l’Heterocypris est le seul genre dominant dans tous les niveaux. Il occupe le 60% des formes trouvées. Ceci nous informe aussi qu’on a un environnement à stress écologique élevé.
Le pourcentage des Ostracodes à carapace close est aussi très élevé, presque le
90% des formes rencontrées. Ceci nous indique qu’il y a une sédimentation rapide,
c’est-à-dire, la pluie sédimentaire est abondante qui entraîne un enfouissement rapide et
ne laisse les valves d’avoir le temps de se séparer.
42
A-3-2- Pour les Foraminifères
On voit que la majeure partie de genres et parfois d’espèces vivent encore actuellement dans des eaux chaudes et côtières. Il s’agit essentiellement des formes benthiques et le pourcentage des formes planctoniques reste toujours très faible.
Dans l’ensemble, il est extrêmement difficile du savoir dans quelles conditions bathymétriques et thermiques vivaient les Foraminifères. Mais nous avons essayé d’expliquer à la paléoécologie les quelques notions d’écologie que nous possédons. C’est le cas de notre étude.
Tableau 9 : Tableau de fréquences des Foraminifères (%)
Niveau
Genre
N11 N10 N9 N8 N7 N6 N5 N4
Globorotalia 54,5 10 6 12,5
Peneroplis 6,25 7,69 25
Elphidium 6,25 20 6 10 15,38 12,5
Pararotalia 25 9 20 36,36 47,06 70 23,07 25
Gavelinopsis 6,25 9,1 15,38
Amphistegina sp1 9 15,38
Amphistegina sp2 56,25 27 20 27,3 10 23,07 12,5
Operculina 10 10
Lenticulina 9,1 6 12,5
Nonion 9 20 18,18 35,3
Dans le niveau N11, c’est l’Amphistegina qui domine, accompagné par le Pararotalia. La dominance de l’Amphistegina nous dit l’existence d’eau chaude tropicale à salinité normale ou bien hypersaline riches en carbonates. Ce genre se rencontre, en général, dans des profondeurs entre 50 à 70 mètres. (KOUYOUMONTZAKIS, 1984) (37)
Dans le niveau N10, on remarque la dominance du Globorotalia qui est une faune marine planctonique. Les formes trouvées sont très fragiles mais bien conservées. Ce qui signifie qu’elles sont venues du milieu très proche ou dans ce même lieu c’est-à-dire autochtone. Dans le cas où ces formes seraient autochtones, le milieu aurait pu être auparavant occupé par des étendues d’eau de mer qui se sont retirées après.
Au niveau N9, aucun genre ne dépasse le 20 % d’abondance. Il faut seulement noter la présence de Elphidium, Pararotalia, Amphistegina, Nonion et un peu de
43
Globorotalia et Operculina. La rareté des Foraminifères dans ce milieu nous indique l’existence des conditions de vie défavorables pour eux.
Malgré tout, l’existence, en même temps, de Pararotalia et d’Amphistegina nous confirme qu’il y avait dans le milieu une mer chaude à salinité normale. Les Pararotalia caractérisent le plus souvent les eaux peu profondes. (LE CALVEZ , 1970).(39)
Le niveau N8, présente des Pararotalia et des Nonion avec Amphistigina. Ce qui indique que l’on a toujours affaire à une mer chaude à salinité normale. En effet le Nonion n’a aucun habitat caractéristique. (LE CALVEZ , 1970).(39)
Le niveau N7, est caractérisé par Pararotalia et Nonion donc toujours comme le précédent.
De même pour le niveau N6, qui est dominé par Pararotalia. On remarque la présence d’Operculina, Amphistegina et d’Elphidium.
Aucun genre n’atteint le 50 % d’abondance dans le niveau N5. Les pourcentages les plus élevés sont attribués aux genres Pararotalia et Amphistegina, suivi de Elphidium et Gavelinopsis. Il y a aussi des rares Peneroplis.
Au niveau N4, ce sont les genres Peneroplis et Pararotalia qui possèdent les pourcentages les plus élevés.
Les Peneroplis caractérisent la mer chaude tropicale ou subtropicale. Leur abondance plus élevée par rapport à celle des autres dans ce niveau montre alors que le sédiment vient d’un milieu marin des zones tropicales ou subtropicales. Les Peneroplis vivent surtout entre 0 à 60 m des eaux limpides. (RANDRIANASOLO , 1972)(58)
44
A-3-3.- Interprétation de pourcentage des Chara Les algues ont vis dans des milieux euphotique bien exposé à la lumière.
L’ornementation de l’oogone des Chara est en relation avec la nature du milieu où ils
vivent : pourcentage de la salinité et du carbonate.
Tableau 10 : Tableau de fréquences des Chara (%) Niveau
Genre
N11 N10 N9 N8 N7 N6 N5 N4
espèce 1 7,5 2,8 2,9 9,4 4,16 3,5 26,1 40
espèce2 92,3 97,1 96,9 90,5 95,8 96,4 73,8 59,9
Espèce 2 est toujours dominante dans tous les niveaux. Mais on remarque que le pourcentage de l’espèce 1 a augmenté jusqu’à plus de 20 % aux niveau N5 et N4, alors qu’il ne dépasse même pas le 10 % dans les niveaux inférieurs (N6, N7, N8, N9, N10, N11)
L’espèce 1 possède des ornementations très marquées comme les spires tranchantes et grandes bien renflés. Ce qui signifie que ces formes ont vécu dans un milieu à salinité relativement élevée.
La présence de l’espèce 1 dans les niveaux N5 et N4 indique alors que la salinité du milieu a augmenté à un certain moment permettant leur développement. L’augmentation de la salinité du milieu pourrait être due à la sécheresse résultant de l’épuisement petit à petit de l’eau qui y avait stagné.
Pour l’espèce 2, le pourcentage est toujours supérieur à 90 % dans les niveaux inférieurs (N6, N7, N8, N9, N10, N11). Cette espèce possède des caractères un peu doux (spire mince) qui peut être dû à la faible salinité ou à un taux de carbonate bas. Ce dernier est prouvé par l’étude de calcimétrie car dans les niveaux inférieurs, le pourcentage de CaCO2 ne dépasse pas le 20 %, mais ceci peut atteindre jusqu’à 70 % dans les niveaux supérieurs. On peut dire aussi que la salinité est faible. En effet dans ces niveaux, les Ostracodes d’eau douce sont dominants, même s’il y a une faible quantité de formes saumâtres.
Il faut noter que la fréquence des Ostracodes est plus élevée par rapport à celle
des Foraminifères. Car le nombre des individus des Ostracodes est de vingtaine alors
que celui des Foraminifères n’atteint même pas le dix.
Il est à remarquer que les Foraminifères sont toujours présents dans tous les
niveaux. Ceci nous indique que la mer a perturbé en permanence notre région d’étude
qui est probablement encore tout près de la côte pendant cette période.
Mais des erreurs sur l’interprétation paléobathymétrique peuvent avoir à partir de ceci. En effet le domaine infralittoral qui pénètrent dans les estuaires par les chenaux, grâce aux courants de marées peuvent transporter à nombre important de faunes.
45
CONCLUSIONS
L’étude de ces trois groupes nous a mené à marquer les faits suivants :
- Au niveau N11 à 110 cm daté de 2140BP (M. RAMAROLAHY) (55) on a
un milieu à eau peu profond à salinité normale avec influence marine assez
élevée. Le substrat formé de sable assez grossier, ce qui ne favorise pas
l’existence du Cyprinotus malgré la présence de la salinité élevée.
- Puis du niveau N10 à 110 cm (environ 1999BP) jusqu’au niveau N9. Il y a
une élévation petit à petit de l’effectif et de la diversité des Ostracodes.
Mais on remarque que l’augmentation de l’effectif des Ostracodes est due à l’apparition de nouveaux genres (Cyprinotus, Zonocypris, Acocypris). Ces genres ont chacun leur particularité un peu corrélée :
En effet Cyprinotus est un genre d’eau salée, et les Zonocypris et Acocypris possèdent des ornementations particulières qui pourrait aussi le marque de leur affinité aux eaux à salinité non négligeable. Ce qui mène à la proposition qu’on a un milieu saumâtre. Le faible diversité de Foraminifère dans ce niveau nous expliquerait que nous n’avons pas d’un milieu strictement marin. Ce qui renforce la confirmation qu’on a un milieu saumâtre.
- Au niveau N8, l’élévation de la diversité des Foraminifères est constate alors
qu’il y a une chute pour les Ostracodes. De même pour l’étude de l’effectif.
Ainsi on pense que le milieu devient marin.
- Au niveau N7, l’influence marine est encore marquée.
- Le niveau N6, est supposé comme une stade intermédiaire entre le milieu
marine et eau douce. Car on y trouve un mélange des formes d’eau douce et
marine.
- Au niveau N5, la présence du milieu eau douce est prouvée par la diminution
de pourcentage des formes marines.
- Au niveau N4 (vers 1550BP), on remarque l’apparition de Cyprinotus à
pourcentage assez élevé et des Charas d’eau saumâtre informe qu’il y a une
élévation de salinité. Ceci pourrait être dû au début d’une transgression
marine.
Les macrofossiles L’abondance des ossements des macrofossiles terrestre ou lagunaire ou
aquatique, nous a dit qu’il y a un changement brutal du milieu.
Parmi ces macrofossiles, on a trouvé des charbons, micro ou macrofossiles des végétaux. Ceci nous fait penser qu’il y avait des feux.
46
Mais il n’y a qu’une partie des ossements trouvés qui présente les traces des feux, ainsi, on peut dire qu’il y a aussi un changement brusque du climat ou bien de la nature du milieu qui provoque cette mortalité massive.
Ceci pourrait être l’élévation de la température du milieu suivi de la sécheresse, mais pourrait être aussi l’envahissement de l’eau de mer en grand lot sur notre milieu d’étude.
Un début de transgression de la mer sur le milieu est confirmé d’après l’étude de la calcimétrie (Cf. Chap VI B-4, p. 46). C’est une timide incursion marine.
B-INTERPRETATION DE L’ETUDE SEDIMENTOLOGIQUE
B-1-Etude granulométrique
L’étude des courbes de fréquence simple donne les résultats suivants :
Niveau N0 à N3 : les courbes de fréquences simples ont une tendance plurimodale. Les sédiments sont donc immatures.
Niveau N2 – N4 : les courbes de fréquences simples ont une tendance bimodale. Les sédiments sont assez matures, signifiant qu’on est en présence de modes de dépôts milieux différents.
Les valeurs de tous les indices granulométriques peuvent être subdivisés en trois (3) lots bien distincts.
47
0,00%5,00%
10,00%15,00%20,00%
0,5 0,4 0,315 0,25 0,2 0,16 0,125 0,1 0,08 0,06 0,05
Pourcentage
Taille (µ)
Figure 11 : Courbe de la fréquence du niveau N0
Fréquence simple : N0
0,00%5,00%
10,00%15,00%20,00%Pourcentage
Taille (µ)
Figure 12 : Courbe de la fréquence du niveau N1
Fréquence simple : N1
0,00%5,00%
10,00%15,00%20,00%25,00%
0,5 0,4 0,315 0,25 0,2 0,16 0,125 0,1 0,08 0,06 0,05
Pourcentage
Taille (µ)
Figure 13 : Courbe de la fréquence simple du niveau N2
Fréquence simple : N2
0,00%5,00%
10,00%15,00%20,00%25,00%
0,5 0,4 0,315 0,25 0,2 0,16 0,125 0,1 0,08 0,06 0,05
Pourcentage
Taille (µ)
Figure 14 : Courbe de la fréquence simple du niveau N3
Fréquence simple : N3
48
0,00%5,00%
10,00%15,00%20,00%
Pourcentage
Taille (µ)
Figure 15 : Courbe de la fréquence simple du niveau N4
Fréquence simple: N4
0,00%5,00%10,00%15,00%20,00%25,00%
Pourcentage
Taille (µ)
Figure 16 : ourbe de la fréquence simple du niveau N5
Fréquence simple : N5
0,00%5,00%
10,00%15,00%20,00%25,00%
0,5 0,4 0,315 0,25 0,2 0,16 0,125 0,1 0,08 0,06 0,05
Pourcentage
Taille (µ)
Figure 17 : Courbe de la fréquence simple du niveau N6
Fréquence simple : N6
0,00%5,00%
10,00%15,00%20,00%25,00%
0,5 0,4 0,315 0,25 0,2 0,16 0,125 0,1 0,08 0,06 0,05
Pourcentage
Taille (µ)
Figure 18 : Courbe de la fréquence simple du niveau N7
Fréquence simple : N7
49
0,00%5,00%
10,00%15,00%20,00%25,00%
0,5 0,4 0,315 0,25 0,2 0,16 0,125 0,1 0,08 0,06 0,05
Pourcentage
Taille (µ)
Figure 19 : Courbe de la fréquence simple du niveau N8
Fréquence simple : N8
0,00%10,00%20,00%30,00%
0,5
0,4
0,315
0,25 0,
20,16
0,125
0,1
0,08
0,06
0,05
Pourcentage
Taille (µ)
Figure 20 : Courbe de la fréquence simple du niveau N9
Fréquence simple : N9
0,00%10,00%20,00%30,00%
0,5 0,4 0,315 0,25 0,2 0,16 0,125 0,1 0,08 0,06 0,05
Pourcentage
Taille (µ)
Figure 21 : Courbe de la fréquence simple du niveau N10
Fréquence simple : N10
0,00%5,00%10,00%15,00%20,00%25,00%Pourcentage
Taille (µ)
Figures 22: Courbe de la fréquence simple du nivea N11
Fréquence simple : N11
50
0,00%5,00%
10,00%15,00%20,00%25,00%30,00%
0,5 0,4 0,315 0,25 0,2 0,16 0,125 0,1 0,08 0,06 0,05
Pourcentage
Taille (µ)
Figure 23: Courbe de la fréquence simple du niveau N12
Fréquence simple : N12
51
52
53
54
55
56
57
N0 N1 N2 N3 N4 N5 N6 N7 N8 N9 N10 N11 N12
Q1 = Q25 0,34 0,34 0,31 0,31 0,35 0,35 0,36 0,37 0,40 0,39 0,39 0,41 0,41
Q2 = Q50 0,24 0,20 0,17 0,15 0,25 0,25 0,27 0,27 0,29 0,27 0,28 0,30 0,31
Q3 = Q75 0,13 0,09 0,07 0,06 0,16 0,16 0,18 0,18 0,20 0,20 0,19 0,21 0,25
SO = Q1/Q3 1,61 1,94 2,10 2,27 1,78 1,47 1,41 1,43 1,41 1,39 1,43 1,39 1,28
AS = Q1xQ2/Md² 0,76 0,76 0,75 0,82 0,72 0,89 0,88 0,91 0,95 1,06 0,94 0,95 1,06
Qd = 2
31xQQ 0.022 0.015 0.01 0.009 0.019 0.028 0.032 0.033 0.04 0.039 0.037 0.043 0.051
Lot A Lot I Lot B
Tableau 8 : Résultat granulométrique
De bas en haut, les indices tels que AS et Qd ont les valeurs décroissantes sauf SO où les valeurs sont croissantes.
AS et Qd
N0 à N4 Indices granulométriques faibles
Lot A
N5 à N7 Indices granulométriques moyens
Lot B
N7 à N12 Indices granulométriques élevées.
Le classement ou Sorting Index (S.O) Les valeurs de S0 dans la partie inférieure de la coupe d’Ankilibehandry représentent des valeurs assez faibles mais croissantes vers le haut avec des valeurs assez significatives à 2.
Ce qui dénote que la partie supérieure de la coupe a un classement moins significatif ou mauvais classement par rapport à la partie basale qui connaît un bon classement.
Ce qui est tout à fait prévisible si l’on tient compte que la sédimentation dans la partie sommitale de la coupe est plus ou moins perturbée par une faible incursion marine.
L’asymétrie A.S est ≤1 de N0 à N2, la valeur de l’asymétrie est proche de 1 (0,9 – 1,0) à la base, de 0,8 – 0,9 dans la partie intermédiaire, inférieure à 0,8 vers le sommet.
L’asymétrie est donc, en général, négative (≤1). Il est donc difficile de tirer des conclusions car l’indice n’a pas connu des valeurs ≥1. Seules les trois fourchettes de valeurs signifient simplement que les conditions du milieu sont instables et non homogènes de bas en haut. AS≤ 1 correspond à des dépôts de cordon littoral.
La valeur de Qd est faible (0,02 – 0,05) confirmant que le classement est bon en général. La valeur au voisinage de 0,02 sous-entend un dépôt de type marin calme. Ce qui sous-entend une certaine profondeur d’eau, contradiction à notre hypothèse, allant à qualifier les niveaux N0 à N3, à une zone marine de balancement de marée. Seulement, la conclusion converge sur le fait que cette partie supérieure l’est encore sous influence marine.
59
B-2- Etude morphoscopique
Morphoscopie des grains de quartz.
Le faciès marneux argileux est passé gréseux dans la partie supérieure de la coupe et montre des grains luisants, émoussés, avec des traces de choc sous la loupe binoculaire à fort grossissement, des corrosions de grains sont décelables, dues probablement à l’agitation du milieu. Cette corrosion pourrait être due à la dissolution mais aussi à des actions mécaniques de vague.
Ces observations tendent à traduire un milieu à influence marine à très faible profondeur (milieu intertidal). Ce phénomène de corrosion des grains est déjà décelable dès le niveau 6.
A la base ou à la partie inférieure de la coupe, les mêmes caractéristiques de grains ont été identifiées avec la seule différence que les grains sont beaucoup plus arrondis, sans corrosion visible, et apparition des quelques grains mâts. Le cachet plus détritique de cette partie inférieure de la coupe est donc plus prononcé.
Les grains de quartz arrondis ont connu un long déplacement avant de se déposer dans le site. Ce transport des sédiments s’est effectué soit roulement (grains mâts) soit par suspension (grains luisants),cela marque qu’il s’agit d’un transport fluviatile.
B-3-Etude minéralogique
L’abondance des quartz nous indique la présence des apports détritiques provenant du milieu environnant. Ceci explique aussi la présence des œufs d’Aépyornis et de Mullerornis dans ce milieu.
En effet, la chaleur donnée par les quartz est nécessaire pour l’incubation de ces œufs L’étude des résultats de l’analyse des argiles donne les interprétations suivantes :
Notons d’abord que :
- l’environnement chaud et humide est favorable à la formation des smectites,
- Smectites et illite se corrèlent négativement,
- Les argiles de dépôt détritiques ne sont pas favorables à la présence des smectites
comme composition minéralogique, sauf les smectites pédologiques résultant de la
transformation de l’illite en smectite.
De ce qui précède, les conclusions suivantes peuvent être émises ;
. Ce début d’une décroissance des influences continentales (N0 à N2) pourrait expliquer la forte proportion de smectite . Les dépôts à influence marine sont favorables à la présence de la smectite.
. Un climat chaud et humide prévalait donc durant cette période.
60
. L’absence totale de la smectite, même pédologique ou en trace de N3 à N11, la forte proportion en illite, la présence de chlorite même, en trace nous conduisent à envisager un autre mode de paléoenvironnement que le cas précédent.
La chlorite est souvent indicateur d’un dépôt à eau saumâtre, dépôt lacustre. Le kaolinite est ubiquiste dans les deux modes de sédimentation.
B-4-Etude de la calcimétrie
Les résultats de l’analyse calcimétrique montre deux fourchettes de valeurs bien différenciés (cf figure 35)
De N1 à N4 : Des valeurs assez élevés en carbonate de l’ordre de 40 à 70%.
De N5 à N12 : Des valeurs moins significatives en teneur de carbonate de l’ordre de 20 à 30%.
Ce qui plaide en faveur de l’hypothèse d’une incursion marine franche sur la partie sommitale de la formation étudiée.
Le teneur en carbonate (20 à 30%) décelée dans la partie basale de la coupe étudiée supposée dépôt d’eau douce ou lacustre provenant de l’infiltration d’eau de mer lors de la timide incursion marine (début de la transgression) mentionnée ci-dessus.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
N0 N1 N2 N3 N4 N5 N6 N7 N8 N9 N10 N11 N12niveau
Figuree 37: Courbe calcimétrique
61
C- COMPARAISON ENTRE LES DONNEES PALEONTOLOGIQUES ET LES DONNEES SEDIMENTOLOGIQUES
D’après les études fauniques et floristiques, depuis le niveau N4 jusqu’au niveau N11, il y avait une succession de milieu d’eau douce, de milieu marin et d’eau saumâtre.
Cette succession se coïncide avec la transgression et la régression de l’eau de mer.
Dans ces études, on a vu que le milieu est occupé par des eaux marines d’abord, puis ce dernier est remplacé petit à petit en eau douce en passant par l’eau saumâtre du niveau N10 au niveau N9. L’influence marine redevient forte au niveau N8 et N7. Mais la mer s’est retirée après pour laisser les formes d’eau douce de s’épanouir jusqu’au niveau N5.
Au niveau N4, une forme d’eau salée est remarquable (Cyprinotus). Ce qui nous informe l’existence de l’élévation de la salinité
Les études sédimentologiques ont été faites à partir du niveau N0 jusqu’au niveau N11. La succession du milieu d’eau douce et du milieu marin est aussi remarquée. Mais cette fois-ci, la succession se