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UNIVERSITE FERHAT ABBAS SETIF 1 FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET ECOLOGIE VEGETALES Cour Cytogénétique A l’usage des étudiants de M2 Biodiversité et physiologie végétale Elaboré par : Dr AMOR Loubna

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UNIVERSITE FERHAT ABBAS –SETIF 1

FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA

VIE

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET ECOLOGIE

VEGETALES

Cour

Cytogénétique

A l’usage des étudiants de M2

Biodiversité et physiologie végétale

Elaboré par :

Dr AMOR Loubna

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La chromatine

1. Définition

La chromatine (du grec Krôma, couleur) représente le contenu du noyau interphasique

fortement colorable.

• Elle représente une structure complexe constituée de protéines sur lesquels s’enroule

l'ADN.

• Elle est dynamique assurant la régulation de processus fondamentaux du noyau tels que

: la transcription, la réplication et la réparation de l’ADN

• La structure de base de la chromatine est sous forme d’un chapelet de particules reliées

les unes aux autres par un filament d’ADN

• Le nucléosome représente l’unité fondamentale de la chromatine.

Figure 1 : Organisation de l'ADN en chromosome

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2. composition de la chromatine

La chromatine est

Les histones : sont des petites protéines basiques de 110 à 250 acides aminés riches en acides

aminés hydrophobes chargés positivement (lysine et arginine). Ils possèdent des extrémités

N- et C-terminales.

Les histones H2A, H2B, H3 et H4 (11 à 15 KDa) sont présentes en quantité relativement

égales, et en double exemplaire, formant un octamère d’histones constituant un cœur

protéique en forme de disque.

L’octamère d’histone est un cylindre de 11 nm de diamètre et de 6 nm de hauteur. Autour de

ce cylindre s’enroule 1.7 tour d’ADN (soit 147 paires de bases), formant le nucléosome.

Donc le nucléosome est formé de 8 histones de coeur ([H2A, H2B, H3 et H4]x2) autour

desquelles s’enroule d’ADN.

Les histones de coeur présentent des ext extrémités N terminales libres appelées : queues.

Ces queues émergent des nucléosomes léosomes en position précises facilitant le

surenroulement des nucléosomes et la formation de niveaux de

L'unité fondamentale de la chromatine est le nucléosome. Il est stabilisé par la présence de

l’histone H1 (20kDa), qui est extranucléosomique et ne fait pas partie du cœur.

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3. Structure de la chromatine

En microscopie électronique, la chromatine apparait sous deux aspects

• L'hétérochromatine dense foncée et condensée, a été définie comme une structure qui

ne change pas d'état de condensation au cours du cycle cellulaire

• Et l'euchromatine moins dense, apparaît décondensée pendant l'interphase.

Présente une structure en « collier de perles » Chaque perle constitue une particule

cœur de nucléosome

2.1. Hétérochromatine

a) Hétérochromatine constitutive : est formée principalement de séquences répétées et

contient peu de gènes. Elle est généralement concentrée dans des régions situées à proximité

des centromères et des télomères.

b) Hétérochromatine facultative : contient des régions codantes pouvant adopter les

caractéristiques structurale et fonctionnelle de l'hétérochromatine. Comme le chromosome X

inactif chez la femme

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Figure 3 : les hétérochromatines

4. Niveaux de compaction de la chromatine

L’organisation dynamique de la structure chromatinienne influence, potentiellement, toutes les

fonctions du génome.

Le niveau de compaction de la chromatine permet de réguler l’accessibilité à l’ADN aux

enzymes et aux protéines de la transcription.

Le nucléosome constitue le premier niveau de compaction de l'ADN dans le noyau. Cette

structure est ensuite régulièrement répétée pour former le nucléofilament qui peut, lui-même

adopter des niveaux d'organisation plus compacts, le niveau de condensation le plus élevé étant

atteint au sein du chromosome métaphasique.

Le deuxième niveau de compaction de la chromatine est assuré par l'empilement des

nucléosomes en un solénoïde, constitué par l’association de six nucléosomes/tour grâce à

l’histone H1.

Les solénoïdes sont eux même organisés en boucles de chromatine fixées sur un squelette

protéique, formant une hélice une fibre de 30nm de diamètre. L’association des nucléosomes

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n’est pas suffisante pour empaqueter 1à 2mètres d’ADN dans un noyau de 5 à 10μm de

diamètre. Des repliements en boucles sont nécessaires, les boucles sont maintenues compactes

par un support protéique jouant le rôle d’échafaudage.

Le super enroulement de la chromatine forme le chromosome métaphasique. Le chromosome

représente le stade ultime et supérieur d’organisation de l’ADN

Le chromosome est constitué d’ADN et de protéines histones non histonniennes qui sont en

proportions relativement comparables

Protéines intervenants dans la compaction de la chromatine :

• Protéines HMG (High Mobility Group) : sont des protéines chromatiennes

nonhistones qui se lient spécifiquement à l'ADN. Ces protéines peuvent affecter

l'espacement et le repliement du nucléofilament.

• Chaperons d'histones : sont des facteurs de nature acide pouvant former des

complexes avec les histones et ainsi favoriser leur mise en place. Ces facteurs facilitent

la formation de la particule nucléosomale sans faire partie intégrante de cette particule.

• Facteurs de remodelage de la chromatine : sont des facteurs nécessitant de l'énergie

sous forme d'ATP qui induisent des changements conformationnels au niveau du

nucléosome mais aussi au niveau de larges domaines de la chromatine.

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Les chromosomes

1. Structure des chromosomes humains :

Les chromosomes sont de petits organes en forme de bâtonnets constitués par de longues

molécules d`ADN double brin associés à deux types de protéines, des protéines de type

basiques ou protéines histones et des protéines de type acides ou protéines non histones. Cette

ensemble complexe d`ADN et de protéines est susceptible de changer de structure au fil du

temps .C`est ainsi qu`en dehors de la division cellulaire (mitose ou méiose), les chromosomes

changent de structure pour former la chromatine. Le DNA dans la chromatine n`est pas libre,

mais il est intégré dans des structures faite à base de nucléosomes.

Les nucléosomes sont des boules de 100 A de diamètre régulièrement entourées et

régulièrement espacées par un fil de 20 A de diamètre ou ADN double brin.

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• Dans le génome humain, les chromosomes se présentent sous différentes tailles. Le

chromosome le plus petit est le chromosome 21. Il possède environ 50 millions de

paires de bases, tandis que le plus grand chromosome, c’est le chromosome 1. Il peut

atteindre jusqu'à 250 millions de paires de bases.

On appelle cytogénétique l’étude des chromosomes, de leur structure et de leur transmission.

• L’établissement d’une formule chromosomique d’une espèce permet de détecter

d’éventuelles anomalies de structure ou de nombre des chromosomes.

• Le caryotype humain normal comporte 46 chromosomes répartir en 23 paires :

-22 paires de chromosomes identiques chez l’homme et la femme nommés autosomes

numérotés de 1 à 22, en fonction de leur taille décroissante.

-La dernière paire restante est représentée par les chromosomes sexuels nommés gonosomes :

XX chez la femme et

XY chez l’homme.

• La nomenclature d’un caryotype se fait comme suit :

Il faut maitre le nombre total de chromosome suivie d’une virgule, les chromosomes sexuels

suivies d’une virgule, l’anomalie chromosomique de structure ou de nombre quand elle existe.

• 46,XY

• 47,XX,21

• 45,X0

2. Anatomie d’un chromosome métaphasique

Le chromosome métaphasique possède un bras court nommé p, et un bras long nommé q par

chromatide. À l’extrémité de chaque bras se trouve une région télomérique composée du

télomère qui ne contient pas de gène et du subtélomère qui est riche en gènes. Le télomère est

situé tout au bout de la molécule et fait que le chromosome ne se détruit pas.

On distingue trois types de chromosomes :

- le chromosome métacentrique, où les bras p et q sont de la même longueur

- le chromosome submétacentrique où les bras q sont plus longs que les bras p

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- le chromosome acrocentrique où il n’y a pas de bras p mais où l’on peut observer des petits

satellites (chromosomes 13, 14, 15, 21, 22)

Si on dénature puis colore les chromosomes, on peut observer une alternance de bandes claires

et de bandes sombres, qui dépendent de la richesse en GC. Le génome contient environ 3000

Mb dont 21 000 gènes qui vident pour des protéines. Sur l'ensemble des chromosomes on

observe donc environ 500 bandes. Un chromosome contient en moyenne 150 Mb et 250 à 4100

gènes. Une bande contient quant à elle une cinquantaine de gènes.

La division cellulaire

Le cycle cellulaire

1. Définition :

Le cycle cellulaire est l’ensemble des modifications qu’une cellule subit depuis sa formation

après la division d’une cellule mère jusqu’au moment où elle a fini de se diviser en deux

cellules filles, ayant les mêmes caractères morphologiques et physiologiques de la cellule mère.

Toutes les cellules se divisent, à l’exception des hématies, des neurones et des cellules

musculaires squelettiques.

2. Les phases du cycle cellulaire :

Le cycle cellulaire comprend deux grandes étapes l’interphase et la mitose :

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A. L’interphase :

L’interphase est la plus longue période du cycle, elle correspond à la période comprise entre la

fin d’une division et le début de la suivante.

Sa durée varie en fonction de la nature et des conditions physiologiques de la cellule.

Ex : les cellules intestinales se divisent deux fois par jour, les cellules hépatiques une à deux

fois par an.

L’interphase se décompose en trois phases successives : la phase G1, la phase S et la phase G2.

(G : initiale de Gap, intervalle).

1) Phase G1 :

• La phase G1 est une phase de présynthèse au cours de laquelle la cellule se prépare à la

réplication (synthèse d’enzymes) et accumule des réserves pour la division cellulaire,

• synthétise les molécules d’ARN (messagers, ribosomaux et de transfert) et les protéines

nécessaires à l’accroissement cellulaire.

La cellule contrôle sa taille et son environnement. Le passage de la phase G1 à S est décisif car

la cellule s’engage de façon irréversible dans le cycle. Cependant, la cellule peut interrompre

sa progression dans le cycle et entrer en phase G0 de quiescence ou elle reste des jours, des

semaines ou même des années sans se multiplier.

2) Phase S : C’est la phase de synthèse caractérisée par :

• la duplication de l’ADN, la synthèse des histones.

• la duplication du centriole.

3) La phase G2 : c’est la phase prémitotique, Un certain nombre de facteurs y

sont synthétisés, en particulier les facteurs de condensation de la chromatine. Comme la phase

G1, elle représente une phase de croissance cytoplasmique.

B. La phase M : ou la mitose.

1. Définition : La mitose est un phénomène continu, qui désigne :

• Une étape bien particulière du cycle de vie des cellules eucaryotes, dit « cycle

cellulaire».

• La division d’une cellule mère en deux cellules filles identiques.

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• L’étape durant laquelle les chromosomes sont bien visibles.

Conséquences :

1. La Caryodiérèse : division du noyau.

2. La Cytodiérèse : division du cytoplasme.

2. Caractéristiques : La mitose se caractérise par la :

• Spiralisation des chromosomes.

• Apparition dans le cytoplasme d’un fuseau de microtubules : Fuseau mitotique.

• Disparition de l’enveloppe nucléaire.

• Distribution de l’ADN de manière égale entre les deux cellules filles.

• Reconstitution du noyau des cellules filles.

3. Le déroulement de la mitose :

La mitose est l’étape de la division cellulaire où le stock d’ADN (qui vient d’être répliqué) est

transmis équitablement (c’est à dire l’ensemble des 23 paires de chromosomes) à chacune des

deux cellules « filles ». Dans une cellule humaine, la mitose dure entre 1 et 2 heures. On

distingue plusieurs phases de la mitose :

1- La prophase : Pendant l’interphase, l’ADN est sous une forme appelée chromatine

(l’ADN est entouré de nombreuses protéines, comme les histones). En début de mitose,

l’ADN est sous une forme plus condensée, organisé en filaments simples enchevêtrés.

On parle de chromatides. Chaque chromosome se retrouve sous la forme de deux

chromatides sœurs, génétiquement identiques, et liées par leur centromère (l’ADN

venant d’être répliqué). La membrane nucléaire commence à se fragmenter.

2- La métaphase : les chromosomes à deux chromatides se placent sur le plan équatorial

de la cellule. Les deux chromatides sœurs sont reliées entre elles au niveau des

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centromères. On trouve à ce niveau une structure particulière appelée kinétochore, qui

va jouer un rôle essentiel pour l’alignement et la séparation des chromosomes. En effet,

les kinétochores participent à la dynamique du fuseau de microtubules qui relient

chaque chromatide aux pôles de la cellule. Les centrosomes sont situés aux pôles de la

cellule, et interviennent aussi dans la formation des fuseaux de microtubules.

3- L’anaphase : elle débute lorsque les centromères de chaque chromosome se séparent,

libérant les deux chromatides sœurs, qui sont « tirées » vers chacun des deux pôles à

mesure que les microtubules raccourcissent. On parle alors de chromosome à 1

chromatide. À la fin de l’anaphase, on retrouve à chaque pôle de la cellule un stock

équivalent et complet diploïde (23 paires de chromosomes).

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4- La télophase : Des membranes nucléaires commencent à se former autour de chacun

des deux stocks de chromosomes à chaque pôle, conduisant à l’apparition de deux

noyaux (de petite taille, car l’ADN est à ce stade très condensé). Les chromosomes vont

alors perdre leur forme compacte, et retrouver leur organisation caractéristique de

l’interphase (la chromatine). La cytokinèse (division de cytoplasme) est alors bien

avancée. Un sillon de division se forme au milieu de la cellule mère et deux cellules

filles sont alors produites.

C. LA MEIOSE

C’est une division cellulaire particulière, dite réductionnelle, permettant le passage de l’état

diploïde à l’état haploïde. En partant d’une cellule diploïde, deux divisions successives vont

aboutir à la formation de 4 cellules haploïdes. La première division est dite réductionnelle

(divise par deux le nombre de chromosomes), la seconde équationnelle (maintient le même

nombre de chromosomes dans chaque cellule par séparation des chromatides). Ce type de

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division est présent chez de nombreux organismes (levures, animaux, plantes). Chez l’homme,

elle se produit pendant la gamétogenèse (formation des cellules sexuelles haploïdes,

spermatozoïdes et ovocytes).

Avant la méiose, tout comme avant la mitose, il se produit une réplication de l’ADN, qui est

suivie par deux divisions successives appelées méiose I et méiose II, chacune comprenant

différentes phases (prophase, métaphase, anaphase et télophase).

1. Prophase I : Elle est plus longue (elle représente 90 % de la première division, et peut

s’étaler sur plusieurs jours), et plus complexe que celle de la mitose. Les chromosomes

dupliqués se condensent. Les chromosomes homologues s’apparient pour former une

structure en tétrade (4 chromatides liées 2 à 2). Ils se chevauchent à plusieurs endroits

en croisant leurs chromatides homologues. Les points de croisement sont appelés des

chiasmas. À ce stade, des segments d’ADN sont échangés entre chromatides sœurs

homologues. C’est la recombinaison homologue, qui permet la formation de «

nouveaux » chromosomes ; Tout comme la mitose, le fuseau mitotique (microtubules)

commence à se mettre en place, la membrane nucléaire se disperse.

2. Métaphase I : Les paires de chromosomes s’alignent sur la plaque équatoriale. Les

fibres de microtubules qui partent d’un des pôles de la cellule se fixent sur un

chromosome de chaque paire, et les fibres venant de l’autre pôle se lient à l’autre

chromosome de la paire.

3. Anaphase I : Les fibres du fuseau déplacent les chromosomes vers chacun des deux

pôles. Les chromatides sœurs reliées par leur centromère se dirigent ensemble vers le

même pôle. Les chromosomes homologues de chaque paire rejoignent ainsi les pôles

opposés.

4. Télophase I : Les chromosomes homologues de chaque paire continuent de s’éloigner

l’un de l’autre, jusqu’à atteindre leur pôle respectif. Il y a maintenant un jeu haploïde

de chromosomes à chaque pôle, chacun des chromosomes étant formés de deux

chromatides sœurs. La cytocinèse a lieu à ce stade, et produit deux cellules filles. Il n’y

a pas de nouvelle réplication de l’ADN avant la prophase II. Cependant, chez certaines

espèces, il existe une interphase (appelée intercinèse), où les chromosomes se

décondensent et des membranes se forment autour de l’ADN pour former des noyaux.

Chez d’autres espèces, les deux cellules filles après la télophase I se préparent

immédiatement à la seconde division méiotique.

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5. Prophase II et Métaphase II: Un nouveau fuseau se forme, et les chromosomes

migrent pour s’orienter sur la plaque équatoriale.

6. Anaphase II : Les centromères des chromatides sœurs se séparent. Les chromatides

sont attirées vers chacun des pôles. On parle de chromosomes à 1 chromatide.

7. Télophase II : Les noyaux commencent à se former aux 2 pôles de la cellule, autour de

chacun des 4 stocks chromosomiques haploïdes. La cytocinèse a lieu, et 4 cellules filles

sont formées, génétiquement différentes les unes des autres (grâce au brassage des

chromosomes homologues lors de la recombinaison pendant la Prophase I).

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Les anomalies chromosomiques

1. Définitions et mécanismes

• Anomalie constitutionnelle : elle est présente à la naissance (= dès la conception)

• Anomalie acquise : elle est post-zygotique (c’est par exemple le cas des

transformations malignes)

• Anomalie homogène : elle est présente dans toutes les cellules

• Anomalie en mosaïque : il y a plusieurs populations cellulaires à caryotypes différents

issues d’un zygote unique (l’anomalie n’est présente que dans certaines cellules)

• Anomalie équilibrée : il n’y a ni perte ni gain de matériel génétique

• Anomalie déséquilibrée : il y une perte ou un gain de matériel génétique

• Haploïdie : n= 23 chromosomes (gamètes)

• Diploïdie : 2n = 46 chromosomes (cellules somatiques)

• Aneuploïdie : il y a un ou plusieurs chromosomes en plus ou en moins (= nombre

anormal de chromosomes)

-> Trisomie 2n+1 = 47 chromosomes

-> Monosomie 2n-1 = 45 chromosomes

-> Tétrasomie 2n+2 = 48 chromosomes

• Polyploïdie : il y a un jeu complet de chromosomes en plus, n’est pas compatible

avec la vie

-> Triploïdie 3n = 69 chromosomes

-> Tétraploïdie 4n = 92 chromosomes

Il existe 3 grands mécanismes pathogéniques : les anomalies de fécondation, qui provoquent

des polyploïdies (il peut s’agir d’un ovule fécondé par 2 spermatozoïdes ou d’un ovule fécondé

par un seul spermatozoïde mais qui n’a pas éliminé son deuxième globule polaire), les

anomalies de ségrégation méiotique (et parfois mitotique) qui provoquent des anomalies de

nombre, et enfin les anomalies de la réparation des cassures qui provoquent des anomalies de

structure.

2. Anomalies de nombre

Les aneuploïdies proviennent d’accidents de la ségrégation méiotique. Elles sont le plus

souvent létales au 1er trimestre de grossesse et sont responsables de la moitié des fausses

couches. Ces anomalies seraient plus nombreuses à mesure que l’âge maternel augmente.

Certaines aneuploïdies homogènes (= qui touchent toutes les cellules) sont viables :

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-Pour les autosomes, ce sont les trisomies 13, 18 et 21. Les monosomies par contre ne sont pas

compatibles avec la vie.

-Concernant les gonosomes, il existe des trisomies X (triplo-X : 47,XXX), des disomies X

(Klinefelter : 47,XXY), des disomies Y (Double Y : XYY), des monosomies X ou encore des

tétra ou pentasomies X et Y qui sont compatibles avec la vie s’il y a au moins un X ; 47, XXX

ou 47, XYY sont des variants de la normale. Les aneuploïdies des gonosomes sont beaucoup

mieux tolérées que celles des autosomes et leur survie s’explique par l’inactivation des

chromosomes X et le faible contenu génétique du chromosome Y (le chromosome Y est à

l’origine un chromosome X qui a dégénéré et perdu du matériel génétique, le prof l’a précisé à

l’oral).

Les aneuploïdies peuvent également ne pas toucher toutes les cellules, elles sont dites en

mosaïque (non homogènes). Elles peuvent être causées par deux mécanismes :

- Lorsqu’on a une anomalie de ségrégation méiotique lors de la fécondation, on obtient un

zygote trisomique. Il se peut que par la suite, lors des premières mitoses, il y ait une perte du

chromosome surnuméraire dans une des cellules filles par « correction » spontanée, ce qui

donnera des cellules normales et des cellules anormales.

- Elles peuvent également provenir d’accidents de ségrégation lors des premières mitoses sur

un zygote initialement normal (au stade morula)

Les trisomies 8, 9, 20, 22 sont compatibles avec la vie lorsqu’elles sont en mosaïque.

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