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UNIVERSITE PARIS VAL DE MARNE FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL ************************* ANNEE 2008 THESE POUR LE DIPLOME D’ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE Discipline : Dermatologie Présentée et soutenue publiquement le 22 septembre 2008 à la Faculté de Médecine Saint Antoine – Université Paris VI par Gaelle SERAC BENHARROSH Née le 25 décembre 1977 à Paris TITRE : INFECTIONS CUTANÉES SURVENANT SOUS ANTI-TNF : ANALYSE DESCRIPTIVE GLOBALE ET CAS PARTICULIER DU ZONA. DONNEES D'UN REGISTRE NATIONAL, L'OBSERVATOIRE RATIO. PRESIDENT DE THESE : LE CONSERVATEUR DE LA M. le Professeur Olivier CHOSIDOW BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE DIRECTEUR DE THESE : Mme le Docteur Florence TUBACH Signature du Cachet de la bibliothèque Président de thèse universitaire

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UNIVERSITE PARIS VAL DE MARNE

FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL *************************

ANNEE 2008 N°

THESE

POUR LE DIPLOME D’ETAT

DE

DOCTEUR EN MEDECINE

Discipline : Dermatologie

Présentée et soutenue publiquement le 22 septembre 2008

à la Faculté de Médecine Saint Antoine – Université Paris VI

par Gaelle SERAC BENHARROSH

Née le 25 décembre 1977 à Paris

TITRE : INFECTIONS CUTANÉES SURVENANT SOUS ANTI-TNF! :

ANALYSE DESCRIPTIVE GLOBALE ET CAS PARTICULIER DU ZONA. DONNEES D'UN REGISTRE NATIONAL, L'OBSERVATOIRE RATIO. PRESIDENT DE THESE : LE CONSERVATEUR DE LA M. le Professeur Olivier CHOSIDOW BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE DIRECTEUR DE THESE : Mme le Docteur Florence TUBACH Signature du Cachet de la bibliothèque Président de thèse universitaire

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UNIVERSITE PARIS VAL DE MARNE

FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL *************************

ANNEE 2008 N°

THESE

POUR LE DIPLOME D’ETAT

DE

DOCTEUR EN MEDECINE

Discipline : Dermatologie

Présentée et soutenue publiquement le 22 septembre 2008

à la Faculté de Médecine Saint Antoine – Université Paris VI

par Gaelle SERAC BENHARROSH

Née le 25 décembre 1977 à Paris

TITRE : INFECTIONS CUTANÉES SURVENANT SOUS ANTI-TNF! :

ANALYSE DESCRIPTIVE GLOBALE ET CAS PARTICULIER DU ZONA. DONNEES D'UN REGISTRE NATIONAL, L'OBSERVATOIRE RATIO. PRESIDENT DE THESE : LE CONSERVATEUR DE LA M. le Professeur Olivier CHOSIDOW BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE DIRECTEUR DE THESE : Mme le Docteur Florence TUBACH Signature du Cachet de la bibliothèque Président de thèse universitaire

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REMERCIEMENTS Aux membres du jury,

A Monsieur le Professeur Olivier Chosidow Vous m’avez fait l’honneur d’accepter de présider ma thèse. Je vous remercie de

m’avoir confié ce travail, de m’avoir accompagnée tout au long de son élaboration, et

de m’avoir ainsi permis de cultiver mon intérêt pour la dermatologie infectieuse. Je

vous remercie pour votre disponibilité. Vos connaissances et votre expérience sont

pour moi source d’estime et d’enseignement. Veuillez trouver ici le témoignage de

mon profond respect et de ma reconnaissance.

A Madame le Professeur Béatrice Crickx

Vous m’avez fait l’honneur d’accepter de juger ce travail. Vous avez guidé mes

premiers pas dans la spécialité. Votre compétence et votre rigueur sont pour moi

source de respect et d’inspiration. Vous me faites ainsi un très grand honneur en

m’accueillant une nouvelle fois dans votre service. Permettez-moi de vous exprimer

ma profonde reconnaissance.

A Monsieur le Professeur Olivier Lortholary Vous m’avez fait l’honneur d’accepter de juger ce travail pour lequel vous aviez

participé, en tant qu’expert du groupe RATIO, à la conception initiale. Veuillez

trouver ici le témoignage de mon profond respect et de ma gratitude.

A Madame le Docteur Florence Tubach Vous m’avez fait l’honneur d’accepter de diriger ma thèse. Je vous remercie pour

votre disponibilité, votre patience, vos réponses rapides jusqu’à la dernière minute à

mes mails parfois désespérés. Vos compétences dans le domaine des statistiques et

votre rigueur m’ont été très précieuses. Soyez assurée de mon profond respect et de

ma reconnaissance.

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Aux membres du groupe RATIO, A ses fondateurs, les Prs Xavier Mariette, Dominique Salmon, Marc Leman, Philippe Ravaud, merci de m’avoir permis d’accéder aux données de l’observatoire et

de réaliser ce travail.

A Mme Sonia Makhlouf, merci pour ton aide régulière et précieuse pour la collecte

des cas et des données manquantes, ainsi que pour ta disponibilité.

Au Dr Nathalie Nicolas, merci pour votre aide, en particulier dans la récupération de

dossiers.

Je remercie les médecins que j’ai rencontrés au long de mon cursus, qui ont fait mon admiration et nourri mon enthousiasme pour la pratique de ce métier. Particulièrement :

Les Prs Selim Aractingi, Christine Bodemer, Pierre-Marie Girard,

Les Drs Dominique Hamel-Teillac, Jean-Luc Meynard, Laurence Le Cléach,

Françoise Boitier, Marie-Dominique Vignon-Pennamen, Olivier Verola,

Les Drs Kiarash Khosrotehrani, Jérome Pacanowski, Eva Bourdon-Lanoy, Smail

Hadj-Rabia, Stéphanie Régnier, Stéphanie Leclerc-Mercier, Marielle Burnouf.

Au Dr Eve Maubec, merci pour m’avoir accompagnée lors de mes premiers pas dans

la spécialité et pour tes précieux conseils à chaque moment de choix, je suis très

heureuse de pouvoir travailler à tes côtés à nouveau.

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A mes parents, vous m’avez permis de me construire dans l’amour et la tendresse, ma

réussite est aussi la vôtre, avec tout mon amour,

A ma mère, Depuis « les globules blancs et les globules rouges » sous le microscope de Mondor,

jusqu’à l’exemple que tu montres au quotidien, tu m’as donné le goût de la médecine,

et m’a soutenue tout au long de mon parcours. Nos interminables discussions (parfois

nocturnes !) m’ont aidée chaque jour et m’ont guidée dans les choix importants.

Qu’elles durent encore de nombreuses années!

A mon père, Des longues journées d’attente sur le parking de Centrex jusqu’à celles passées sur

celui de Rungis, en passant par les appels réconfortants quotidiens (M… !), ta

présence de chaque instant m’as portée et encouragée durant ce long chemin. Qu’elle

m’accompagne encore de nombreuses années !

A mes grands-parents, Jacques et Messody, je vous remercie pour m’avoir répété chaque

vendredi depuis un an « passe ta thèse d’abord ! » et pour votre bienveillance.

A la mémoire de mes grands-parents, Icek et Cyrla.

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A mes amis

Marion, ma presque sœur, merci pour tous ces moments de complicité qui se passent

de commentaires. Sur la scène on était toujours « synchro »… pourvu que ça dure!

Carine, merci pour ton soutien permanent et nos longues discussions sur la route,

qu’elles durent encore de longues années. Les précieux encouragements de ton père

m’accompagnent toujours.

Yael, merci pour ton réconfort constant, tu es toujours un soutien infaillible.

Stéphanie, ma co-interne de toujours, merci pour avoir contribué à égayer ces nuits de

garde, ces séances hebdomadaires de QCM, et pour tous ces private-staffs, mais

surtout pour nos fou-rires de décompensation… qu’ils soient de plus en plus

nombreux! (petite pensée aujourd’hui pour Georges B et le gospel..)

Marina, merci pour « monchatestgris » qui aura véritablement sauvé ma biblio, pour

ce fichier que je n’ai jamais reçu, et pour ces fameux week-end de DU (heureusement

qu’il y avait du riz !).

Joanna (ma belle-sœur préférée) et Laurence (parce que le stress n’est pas une

obligation !), merci pour votre soutien et nos soirées sushis, qu’elles se répètent encore

et encore.

Fannou, ça y est, au moins un mot enfin réhabilité !

David et Julie, merci de m’avoir été si fidèle en conf ! Mais au fait… c’est quel

étage ?! Bah, tu t’laisses poustache!

Jean-Jacques et Jean-Luc, n’oubliez pas, 2011 c’est demain !

A Lionel, mon mari, depuis les bancs de la fac jusqu’aux appels à l’aide de garde, en passant

par les traditionnels coups-de-fil-post-conf, tu as toujours été mon plus fidèle allié.

Aujourd’hui tu me rends la vie belle, que cela dure toujours !

Merci d’avoir eu la patience de supporter les anti-TNF pendant presque un an !

Avec tout mon amour…

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I. INTRODUCTION……………………………………………………………….8 A. Les anti-TNF alpha………………………………………………………..8

1. TNF-alpha ; mode d’action ………………………………………8

2. Molécules anti-TNF utilisées en France………………………….10

3. Indications ………………………………………………………..11

B. Anti-TNF alpha et infections ……………………………………………..14

C. Anti-TNF alpha et infections cutanées…………………………………...15

D. Objectif de l’étude………………………………………………………..15

II. MATÉRIEL ET MÉTHODES…….……………………………………………16 A. L’observatoire RATIO……………………………………………………16

1. Historique…………………………………………………………16

2. Plan expérimental…………………………………………………17

3. Cas déclarés……………………………………………………….18

4. Estimation des volumes de prescription par anti-TNF

Et par indication……………………………………………………19

B. Analyse descriptive des infections cutanées………………………………20

III. RÉSULTATS……………………………………………………………………..21 A. RATIO…………………………………………………………………….21

B. Analyse descriptive infections cutanées…………………………………..21

1. Infections cutanées………………………………………………...21

2. Infections virales…………………………………………………..25

a) Infections à VZV…………………………………………..25

b) Infections à HSV…………………………………………..33

3. Infections parasitaires et fongiques………………………………..34

a) Cyptococcose ……………………………………………..34

b) Leishmaniose ………………………………………………34

4. Infections bactériennes…………………………………………….36

a) Mycobactéries atypiques…………………………………..36

b) Tuberculoses ………………………………………………37

c) Nocardioses ………………………………………………..38

d) Pyogènes……………………………………………………40

IV. DISCUSSION…………………………………………………………………….44 A. Diversité des infections cutanées survenant sous anti-TNF ………………44

B. Cas particulier du zona survenant sous anti-TNF…………………………47

1. Incidence…………………………………………………………..47

2. Influence du type d’anti-TNF reçu………………………………..48

3. Influence de la maladie sous-jacente et des traitements associés…48

4. Particularités de la présentation clinique et de l’évolution………..49

5. Perspectives……………………………………………………….53

C. Particularité de la présentation clinique des infections cutanées

sous anti-TNF (hors zona)……………………………………………….. 54

V. LIMITES…………………………………………………………………………61 VI. CONCLUSION…………………………………………………………………..63 REFERENCES……………………………………………………………………….64 ANNEXES……………………………………………………………………………69

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I. INTRODUCTION

A. Les anti-TNF!

1. Le Tumor Necrosis Factor alpha (TNF!)

Le TNF! , cytokine clé de la réponse inflammatoire, est produit par les macrophages, les

lymphocytes T et B, sous une forme membranaire pouvant être clivée par une métallo-

protéinase (TNFalpha convertase enzyme ou TACE).

Il existe deux types de TNF!: la forme soluble (17kD), capable de se fixer sur les deux types

de récepteurs membranaires TNFR1 (p55) et TNFR2 (p75), et la forme membranaire (26kD).

Le récepteur R1 est présent sur la majorité des cellules alors que le R2 est surtout situé à la

surface des leucocytes et des cellules endothéliales. L’action biologique du TNF! et

l’activation des cellules cibles nécessitent la liaison de la cytokine avec ses récepteurs

membranaires. Ces récepteurs membranaires existent aussi à l’état soluble et sont considérés

comme des inhibiteurs naturels du TNF!, dont ils peuvent diminuer la biodisponibilité en se

complexant à lui.

Le TNF! peut provoquer la production d’autres cytokines pro-inflammatoires, comme l’IL-

1, l’IL-6, l’IL-8 et le Granulocyte-Macrophage Colony Stimulating Factor (GM-CSF). Le

TNF! stimule les fibroblastes, favorisant l’expression d’ICAM-1 (Inter Cellular Adhesion

Molecule-1) et VCAM (Vascular Cell Adhesion Molecule-1), molécules capables d’induire

rapidement le chimiotactisme des polynucléaires vers les sites inflammatoires.

Il participe donc à l’activation, la prolifération, la différenciation et la migration des cellules

immunocompétentes, et à l’induction de l’apoptose.

La fixation du TNF! sur son récepteur est capable d’induire 3 voies de signalisation

distinctes.

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Fig.1 : Voie de signalisation du TNF! (d’après (1))

Son rôle majeur est démontré dans différentes situations pathologiques : choc septique, état

cachectique au stade avancé des tumeurs malignes ou de l’infection par le VIH, auto-

immunité, réaction du greffon contre l’hôte, et certaines maladies inflammatoires. Sa synthèse

est en particulier augmentée au sein des tissus cibles de la polyarthrite rhumatoïde, de la

spondylarthrite ankylosante, de la maladie de Crohn, et du psoriasis. Ce rôle majeur en a fait

une cible thérapeutique pour ces maladies inflammatoires invalidantes.

Par ailleurs, en stimulant la production des cytokines pro-inflammatoires, l’expression des

molécules d’adhésion, le relargage d’enzymes protéolytiques, le TNF! joue un rôle important

dans la défense anti-infectieuse : il induit la transformation des monocytes en macrophages,

entraîne la formation et le maintien de granulomes (2, 3) par l’induction de l’apoptose des

cellules infectées et induit la lyse d’organismes intracellulaires (4). Le blocage de la voie du

TNF! par des thérapeutiques ciblées est donc susceptible d’altérer ces mécanismes de

défense et d’augmenter le risque d’infections, en particulier par des germes intracellulaires.

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2. Molécules anti-TNF! utilisées en France

Les anti-TNF! regroupent une famille de molécules dirigées contre le TNF! dont les trois

utilisées en France appartiennent à deux catégories : les récepteurs solubles (etanercept) et les

anticorps monoclonaux (infliximab et adalimumab).

a) Etanercept (Enbrel®)

C’est une protéine de fusion soluble composée de la portion extracellulaire du récepteur de

type 2 (p75) associée à la fraction Fc d’une immunoglobuline IgG humaine. Il inhibe de façon

compétitive le TNF! en l’empêchant de se lier à ses récepteurs membranaires. Il s’administre

par voie sous-cutanée.

b) Infliximab (Remicade®)

C’est un anticorps monoclonal chimérique dont la partie constante est celle d’une IgG

humaine et la partie variable correspondant au site de fixation du TNF! d’origine murine. Il

se lie avec une grande affinité et spécificité au TNF! et à sa forme trans-membranaire non

clivée et empêche donc la liaison du TNF! à ses récepteurs membranaires. Il s’administre par

voie intra-veineuse (IV).

c) Adalimumab (Humira®)

C’est un anticorps monoclonal entièrement humanisé. Il se lie également avec une grande

affinité au TNF! ainsi qu’à sa forme trans-membranaire et empêche donc également sa

liaison à ses récepteurs. Il s’administre par voie sous-cutanée.

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3. Indications

a) Etanercept (Enbrel®)

Etanercept (ETA) peut être utilisé seul ou en association avec le méthotrexate dans le

traitement de la polyarthrite rhumatoïde active de l’adulte en cas de réponse inadéquate aux

traitements de fond, y compris le méthotrexate (sauf contre-indications).

ETA est également indiqué dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde sévère, active et

évolutive de l’adulte non précédemment traité par le méthotrexate.

Les autres indications de ETA sont :

Traitement de l'arthrite chronique juvénile polyarticulaire active de l'enfant âgé de 4 à 17

ans en cas de réponse inadéquate ou d'intolérance avérée au méthotrexate.

Traitement du rhumatisme psoriasique actif et évolutif de l’adulte en cas de réponse

inadéquate au traitement de fond antérieur.

Traitement de la spondylarthrite ankylosante sévère et active de l’adulte en cas de réponse

inadéquate au traitement conventionnel.

Traitement du psoriasis en plaques modéré à sévère de l’adulte en cas d’échec, ou de contre-

indication, ou d’intolérance aux autres traitements systémiques y compris la ciclosporine, le

méthotrexate ou la puvathérapie.

b) Infliximab (Remicade®)

Infliximab (IFX) est indiqué dans :

Traitement de la polyarthrite rhumatoïde en association avec le méthotrexate chez :

• les patients ayant une maladie active lorsque la réponse aux traitements de fond, dont le

méthotrexate, a été inappropriée.

• les patients ayant une maladie active, sévère et évolutive, même si non traitée auparavant par

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le méthotrexate ni les autres DMARDs (Disease Modifying Antirheumatic Drugs).

Traitement de la spondylarthrite ankylosante chez les patients qui ont des signes axiaux

sévères, des marqueurs sérologiques de l’activité inflammatoire élevés et qui n’ont pas

répondu de manière adéquate à un traitement conventionnel.

En association avec le méthotrexate, dans le traitement du rhumatisme psoriasique actif et

évolutif chez les patients qui n’ont pas répondu de manière adéquate aux DMARDs.

Traitement de la maladie de Crohn :

• active, sévère, chez les patients adultes qui n’ont pas répondu malgré un traitement

approprié et bien conduit par un corticoïde et un immunosuppresseur ; ou chez lesquels ce

traitement est contre-indiqué ou mal toléré.

• active fistulisée, chez les patients adultes qui n’ont pas répondu malgré un traitement

conventionnel approprié et bien conduit (comprenant antibiotiques, drainage et thérapie

immunosuppressive).

• active, sévère, chez les enfants âgés de 6 à 17 ans, qui n’ont pas répondu à un traitement

conventionnel comprenant un corticoïde, un immunomodulateur et un traitement nutritionnel

bien conduit, ou chez lesquels ces traitements sont mal tolérés ou contre-indiqués. IFX a été

étudié uniquement en association avec un traitement conventionnel immunosuppresseur dans

ce cadre.

Traitement de la rectocolite hémorragique, active, modérée à sévère chez les patients qui

n’ont pas répondu de manière adéquate à un traitement conventionnel comprenant les

corticoïdes et la 6-mercaptopurine ou l’azathioprine, ou chez lesquels ce traitement est mal

toléré ou contre-indiqué.

Traitement du psoriasis en plaques modéré à sévère de l’adulte en cas d’échec, ou de contre-

indication, ou d’intolérance aux autres traitements systémiques y compris la ciclosporine, le

méthotrexate ou la puvathérapie.

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c) Adalimumab (Humira®)

Adalimumab (ADA) est indiqué dans :

Traitement de la polyarthrite rhumatoïde modérément à sévèrement active de l'adulte

lorsque la réponse aux traitements de fond, y compris le méthotrexate est inadéquate. Pour

assurer une efficacité maximum, ADA est administré en association au méthotrexate.

ADA peut être donné en monothérapie en cas d'intolérance au méthotrexate ou lorsque la

poursuite du traitement avec le méthotrexate est inadaptée.

Traitement du rhumatisme psoriasique actif et évolutif chez l’adulte lorsque la réponse à un

traitement de fond antérieur a été inadéquate.

Traitement de la spondylarthrite ankylosante sévère et active chez l’adulte ayant eu une

réponse inadéquate au traitement conventionnel.

Traitement de la maladie de Crohn active, sévère, chez les patients qui n’ont pas répondu

malgré un traitement approprié et bien conduit par un corticoïde et/ou un immunosuppresseur

ou chez lesquels ce traitement est contre-indiqué ou mal toléré. Pour le traitement d’induction,

ADA doit être administré en association avec des corticoïdes. ADA peut être administré en

monothérapie en cas d’intolérance aux corticoïdes ou lorsque la poursuite du traitement

corticoïde n’est pas appropriée.

Traitement du psoriasis en plaques modéré à sévère de l’adulte en cas d’échec, ou de contre-

indication, ou d’intolérance aux autres traitements systémiques y compris la ciclosporine, le

méthotrexate ou la puvathérapie.

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B. Anti-TNF! et infections

Les anti-TNF!, du fait de leur mode d’action dans l’inflammation, sont particulièrement

impliqués dans la genèse de certaines infections et les patients recevant ces traitements

nécessitent une surveillance stricte.

La plupart des essais cliniques randomisés contrôlés réalisés avec l’un des 3 anti-TNF, chez

des patients présentant un rhumatisme inflammatoire, une maladie de Crohn ou un psoriasis

ne montraient pas d’augmentation du risque d’infection. Quelques essais cliniques ont montré

une augmentation des infections des voies aériennes supérieures (5, 6), et très peu d’essais

cliniques ont rapporté des infections opportunistes, comme des infections fongiques, virales et

tuberculeuses (7-10).

Cependant, au cours de la surveillance post-marketing, de nombreux cas cliniques ou courtes

séries d’infections sévères, incluant des infections bactériennes graves (IBG) et des infections

opportunistes (IO), ont été rapportés. Une étude post-marketing suisse montrait une

augmentation du risque d’infections sévères (IO ou IBG) au cours d’un traitement par anti-

TNF!, par comparaison à la période précédant ce traitement, chez 60 patients porteurs d’une

PR (11). Dans une étude rétrospective menée chez 500 patients traités par infliximab pour une

maladie de Crohn, 8,2% des patients présentaient une infection sévère (IO ou IBG), dont 70%

survenaient dans les mois suivant le début du traitement par anti-TNF (12). Une étude récente

rétrospective comparant également l’incidence des infections sévères (IO ou IBG) au cours

d’un premier traitement par anti-TNF à celle de la période précédant ce traitement montrait

une augmentation du risque au cours du traitement par anti-TNF avec une incidence de 3,4

pour 100 patient-années au cours de la période antérieure et de 10,5 pour 100 patient-années

au cours du traitement par anti-TNF. Le risque relatif de survenue d’une infection sévère au

cours d’un premier traitement par anti-TNF était de 3,1 par rapport à la période contrôle sans

anti-TNF (13).

Un grand nombre de tuberculoses survenant sous anti-TNF ont été rapportées et des études

ont montré que le risque de tuberculose était augmenté chez les patients traités par anti-TNF

pour une polyarthrite rhumatoïde (14, 15). Cela a conduit à l’établissement de

recommandations pour la prévention de la réactivation d’une tuberculose latente chez les

patients traités par anti-TNF.

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C. Anti-TNF! et infections cutanées

Une étude prospective britannique portant sur plus de 7000 patients sous anti-TNF! menée

de 2001 à 2005 montrait que les infections sévères (définies comme nécessitant une

hospitalisation, une antibiothérapie intraveineuse, ou entraînant la mort ou des séquelles ;

concernant les infections opportunistes ou bactériennes graves) chez les patients atteints de

PR sous anti-TNF! intéressaient le plus souvent les voies respiratoires, la peau, les os et

articulations et les voies urinaires, avec un taux d’incidence d’infections sévères de 5 à 6,5

pour 100 patients-année. Cette étude ne montrait pas de différence significative entre les 3

biothérapies, ni d’augmentation du risque infectieux par rapport à traitement de fond standard

comme le méthotrexate, excepté pour les infections sévères de la peau et des tissus mous, avec

une incidence de 1,2 pour 100 patient-années et un risque relatif ajusté sur le risque de base de

4,28 (IC 95% : 1,06-17,17) (16).

Alors même que leur incidence semble augmentée sous anti-TNF, les infections cutanées, bien

que fréquemment citées, n’ont jamais fait l’objet d’une étude spécifique dans la littérature.

Elles sont parfois dénombrées dans certaines séries étudiant les effets indésirables cutanés des

anti-TNF. Ainsi, dans une étude prospective portant sur 150 patients porteurs d’un

rhumatisme inflammatoire suivis pendant 2 ans, étudiant la survenue d’événements cutanés

sous traitement par anti-TNF, 35 événements survenaient, parmi lesquels il y avait une

majorité de causes inflammatoires (n=16) et infectieuses (n=13). Ces infections cutanées

n’étaient pas sévères et ne nécessitaient pas l’arrêt du traitement anti-TNF. Par ailleurs, une

étude prospective évaluant le nombre et la nature des affections cutanées survenant chez 289

patients atteints de PR et traités par anti-TNF montrait une majorité d’infections (virales,

bactériennes et fongiques) dont aucune n’avait nécessité d’hospitalisation.

Des descriptions précises ne sont faites qu’à l’occasion des nombreux cas cliniques rapportés

d’infections parfois sévères, montrant leur grande diversité, incluant de nombreuses infections

opportunistes.

D. Objectif de l’étude

L’objectif de notre travail était de décrire les infections cutanées survenant sous anti-TNF

déclarées au sein d’un observatoire national français, d’en apprécier la diversité, la sévérité et

les caractéristiques, et d’étudier plus précisément les plus fréquemment observées.

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II. MATÉRIEL ET MÉTHODES

A. L’observatoire RATIO

1. Historique

Un groupe de recherche a été créé en 2001 par des représentants de sociétés savantes

concernées par l’utilisation des anti-TNF et leurs potentiels effets indésirables (rhumatologie,

infectiologie, gastro-entérologie, pneumologie, médecine interne ; rejoints ensuite par la

dermatologie et la pédiatrie) : Recherche Axée sur la Tolérance des bIOthérapies

(R.A.T.I.O.), suite aux premiers cas de tuberculose décrits dès 2 ans après l’AMM du premier

anti-TNF, l’infliximab. En effet, comme nous l’avons noté précédemment, dans les études

cliniques randomisées contre placebo avec anti-TNF, il n’avait pas souvent été mis en

évidence d’augmentation statistiquement significative du risque de tuberculose et même

d’infections sévères. Il aurait fallu avoir plusieurs dizaines de milliers de malades par bras

pour avoir la puissance nécessaire pour mettre en évidence cette augmentation, ce qui

constitue une des limites des études randomisées versus placebo. C’est dans ce cadre qu’a été

mis en place en France un observatoire national prospectif, en février 2004, des infections

opportunistes, infections bactériennes graves et lymphomes survenant sous anti-TNF (17),

avec la participation active des centres de pharmacovigilance, de l’AFSSAPS, le soutien de

l’INSERM et le soutien financier de l’industrie pharmaceutique (Laboratoires Abbott,

Schering-Plough, Wyeth qui produisent les anti-TNF). Le mode d’entrée dans ce registre se

fait par l’événement, avec une population cible composée de tous les patients français traités

par anti-TNF, permettant donc d’observer un grand nombre de cas, à la différence des

registres mis en place dans de nombreux pays utilisant tous un modèle de cohorte, sur un

nombre limité de patients exposés. La méthodologie et la gestion de l’observatoire sont sous

la responsabilité du Pr Philippe Ravaud et du Dr Florence Tubach qui est également

responsable opérationnel, et les investigateurs principaux en sont les Prs Xavier Mariette

(rhumatologue), Marc Leman (hépato-gastro-entérologue) et Dominique Salmon

(infectiologue).

Au total, 496 services médicaux en France métropolitaine participaient au registre, parmi

lesquels 127 services de médecine interne, 73 de rhumatologie, 72 de gastro-entérologie, 48

de dermatologie, 21 d’infectiologie.

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17

2. Plan expérimental

Les cas d’infections opportunistes, bactériennes graves et lymphomes survenant sous anti-

TNF étaient enregistrés en prospectif.

Recrutement des centres participants : un courrier contenant une information complète

était envoyé à chaque service concerné qui donnait, ou pas, son accord de participation et

désignait un médecin référent. Un contact régulier était établi avec les médecins référents au

moins tous les 3 mois par mail pour rappeler l’existence de l’observatoire et diffuser un

journal d’avancement de l’étude, dans le but de les inciter à notifier les cas observés. De plus,

plusieurs communications lors de congrès encourageaient la notification des cas, y compris de

centres ne participant pas à RATIO.

De plus, les données concernant tous les cas rapportés aux 31 centres régionaux de

pharmacovigilance étaient transmis à RATIO. Ces centres collectent les données de cas

transmis par les cliniciens (la déclaration à ces centres de tout effet indésirable

médicamenteux étant obligatoire en France) mais également de cas rapportés par les

compagnies commercialisant les anti-TNF.

Critères d’inclusion : tout adulte ou enfant, traité ou ayant été traité par anti-TNF, quelle que

soit l’indication, présentant

-soit une infection bactérienne grave, c’est-à-dire nécessitant une hospitalisation, parmi :

septicémie, arthrite septique, fasciite nécrosante, méningite.

-soit une infection opportuniste confirmée sur le plan bactériologique et/ou histologique:

tuberculose ou infection à mycobactéries atypiques, mycose systémique, listériose,

salmonellose, pneumocystose, toxoplasmose, ou autre parasitose opportuniste, virose

opportuniste (herpès extensif et récidivant, zona, CMV) ou toute autre infection opportuniste

grave documentée.

-soit un lymphome

La période d’inclusion débutait le 1er

février 2004, jusqu’au 31 janvier 2006 pour les

infections bactériennes graves et les viroses opportunistes, et jusqu’au 31 janvier 2007 pour

les autres infections opportunistes (en dehors des viroses) et les lymphomes. Pour ces deux

derniers types d’affection, la période d’inclusion a été finalement prolongée d’un an pour

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améliorer l’exhaustivité durant les 3 premières années, du fait d’un important délai de

notification. Les cas déclarés pendant cette année supplémentaire, non prévue dans le plan

initial, n’ont pas été intégrés dans les analyses cas-témoins réalisées par le groupe RATIO.

Le suivi prévu de chaque cas était de 3 ans (sauf pour les infections bactériennes graves, pour

lesquelles aucun suivi n’était prévu).

3. Les cas déclarés

a) Données recueillies

Chaque cas était déclaré par le clinicien en charge du patient qui remplissait plusieurs

questionnaires :

Fiche de déclaration initiale

Il s’agissait de la fiche initiale de déclaration, commune à toutes les affections déclarées

(ANNEXE 1).

Questionnaire spécifique de l’affection observée

Ce questionnaire était adressé au déclarant dès réception de la fiche initiale de déclaration et

comportait un tronc commun à toutes les affections (ANNEXE 2) et des items spécifiques à

l’affection déclarée (ANNEXES 3, 4, 5, 6, 7), permettant de détailler outre le degré

d’immunodépression du patient, le type d’anti-TNF administré, dose et durée, les traitements

antérieurs, concomitants et les co-morbidités, le tableau initial de l’affection déclarée, et sa

prise en charge.

Questionnaires de suivi

Un questionnaire spécifique de l’affection déclarée (ANNEXE 8) était envoyé au déclarant

pendant un total de 3 ans, à M3, M6 et tous les 6 mois, permettant de préciser l’évolution de

l’infection opportuniste ou du lymphome, la reprise de l’anti-TNF, la mise en place d’une

prophylaxie. Aucun suivi n’était prévu pour les infections bactériennes graves.

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b) Validation des cas

Tous les cas déclarés étaient revus par un comité de validation spécifique à chaque type

d’infection, qui se basait sur l’étude des fiches de déclaration, des compte-rendus de

consultation et/ou d’hospitalisation, des examens complémentaires microbiologiques et

anatomo-pathologiques. Il y avait donc 3 comités de validation différents, composés d’experts

des infections bactériennes graves, des infections opportunistes, et des lymphomes.

4. Estimation des volumes de prescription par anti-TNF et par

indication

Des données concernant le nombre d’unités thérapeutiques vendues étaient fournies au groupe

RATIO par l’AFSSAPS et les compagnies commercialisant les anti-TNF, ainsi que le dosage

moyen et la durée du traitement pour chaque indication et les indications de prescription

pendant la période considérée, permettant d’estimer la proportion de patients traités par

chaque anti-TNF et pour chaque indication.

Ainsi, le groupe a estimé la répartition des prescriptions d’anti-TNF en France sur la période

de l’étude:

- les anticorps monoclonaux représentaient 49% des prescriptions (IFX = 31% ; ADA = 18%)

et le récepteur soluble ETA 51%

- selon l’indication, en France, en 2006 d’après les études de prescription et de délivrance:

polyarthrite rhumatoïde = 58%, spondylarthrite ankylosante = 20%, maladie de Crohn = 10%,

rhumatisme psoriasique = 4%, psoriasis = 4%, arthrites chroniques juvéniles = 1%, autres =

3%. Parmi les patients traités, 83% étaient donc des patients de rhumatologie.

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B. ANALYSE DESCRIPTIVE DES INFECTIONS CUTANÉES

Les cas d’infections cutanées déclarés dans RATIO ont été revus par un dermatologue (GSB)

qui, le cas échéant, a collecté des données manquantes ou non prévues au départ par les fiches

de déclaration (en particulier concernant les zonas : survenue ou non d’algies post-

zostériennes, caractère mono ou multimétamérique). Ces données étaient récupérées par

consultation des dossiers source sur site, par e-mail, ou par téléphone auprès du clinicien

déclarant.

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III. RÉSULTATS

A. RATIO

Deux cents quarante cinq infections et 45 lymphomes ont été déclarés à l’observatoire RATIO

et validés durant la période d’inclusion précédemment décrite. Il s’agissait de 67 infections

bactériennes graves et 178 infections opportunistes réparties en 83 tuberculoses, 4 infections à

mycobactéries atypiques, 3 salmonelloses, 31 légionelloses, 5 listérioses, 4 nocardioses, 3

aspergilloses, 6 pneumocystoses, 2 cryptococcoses, 2 leishmanioses, et 35 infections virales

(CMV, VZV, HSV).

B. ANALYSE DESCRIPTIVE DES INFECTIONS CUTANEES

1. INFECTIONS CUTANEES

Quarante neuf infections avec une atteinte cutanée ont été déclarées à l’observatoire RATIO

de février 2004 à janvier 2007 pour les infections bactériennes graves et virales; jusqu’à

janvier 2008 pour les infections opportunistes autres que virales.

Diagnostics :

Les agents microbiens responsables et leur fréquence sont représentés dans le tableau 1, par

ordre de fréquence décroissant.

Tableau 1. Agents microbiens responsables des infections cutanées survenant sous anti-

TNF alpha rapportées dans RATIO

VZV, Virus Varicelle-Zona ; HSV, Virus Herpes Simplex ; Inf°, Infection

Nombre % VZV

27 55

Pyogènes 7 14,3

HSV

5 10,2

Inf° à mycobactérie

atypique

3 6

Nocardiose 3 6

Tuberculose 2 4

Leishmaniose 1 2

Cryptococcose 1 2

TOTAL 49 100

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Démographie :

Ces 49 infections étaient déclarées chez 48 patients ; il s’agissait de 31 femmes (65%) et 17

hommes (35%).

L’âge moyen était de 52 ans avec des extrêmes allant de 25 à 83 ans.

Maladie de fond :

La pathologie de fond ayant motivé la prescription de l’anti-TNF était une PR dans la

majorité des cas, soit 34 cas (69,4%) dont un cas associé à un psoriasis cutané, un cas associé

à une polychondrite atrophiante, et un cas associé à un syndrome de Goujerot-Sjögren. La

pathologie de fond était une maladie de Crohn dans 7 cas (14,3%), une SPA dans 5 cas

(10,2%), un psoriasis cutanéo-articulaire dans 1 cas, une vascularite dans 1 cas et un

rhumatisme inflammatoire non étiqueté dans 1 cas.

Anti-TNF :

Le dernier anti-TNF reçu avant l’infection était infliximab dans 21 cas (42,8%), adalimumab

dans 19 cas (38,8%), etanercept dans 9 cas (18,4%). 12 patients avaient été exposés à 2 ou 3

anti-TNF. La répartition des anti-TNF reçus est représentée dans le tableau 2.

Tableau 2. Répartition des anti-TNF reçus

Molécule En dernier (%) Déjà reçu (%)

infliximab 21 (42,8) 30 (44,8)

adalimumab 19 (38,8) 21 (31,3)

etanercept 9 (18,4) 16 (23,9)

Total 49 (100) 67 (100)

Lorsque l’infection survenait sous anti-TNF, le délai médian entre la première administration

du dernier anti-TNF reçu et les 1ers signes infectieux était de 11 mois, avec des extrêmes

allant de 1 à 58 mois; dans 4 cas, le délai de survenue n’était pas précisé.

Dans 2 cas, l’anti-TNF était déjà interrompu lors de la survenue des premiers signes

infectieux : il s’agissait, pour l’un, de l’adalimumab, arrêté depuis 14 semaines en raison

d’une tuberculose multiviscérale lorsqu’un zona est survenu, et pour l’autre, de l’infliximab,

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arrêté depuis 58 semaines pour inefficacité et en raison d’un doute diagnostique avec un

syndrome de Gougerot-Sjögren, quand une tuberculose cutanée est survenue.

L’anti-TNF était arrêté après l’infection dans 38 cas, parmi lesquels il était réintroduit dans 18

cas dans un délai médian de 3 mois (allant de 15 jours à 24 mois). L’anti-TNF n’a pas été

repris dans 11 cas en raison du risque infectieux, dont 4 cas où il existait également une

quiescence de la maladie (Fig. 2).

Figure 2. Evolution selon la poursuite, l’arrêt, la reprise de l’anti-TNF après l’infection

Les 9 cas pour lesquels l’anti-TNF n’a pas été arrêté après l’infection étaient 7 zonas et 2

infections herpétiques.

Les 2 cas ayant présenté des récidives alors que l’anti-TNF n’était pas réintroduit étaient des

infections bactériennes à pyogènes qui seront détaillées plus loin (page 41).

Le cas ayant récidivé après réintroduction d’un anti-TNF était un cas de zona (décrit page 29),

dont une première récidive survenait sous prophylaxie anti-virale (introduite après le premier

épisode) dont la dose était alors augmentée, n’empêchant pas une deuxième récidive.

guérison

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pas de suivi

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pas d'arrêt anti-TNF

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guérison

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(sous traitement préventif)

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anti-TNF en cours

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guérison

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Traitements associés :

Les patients recevaient une corticothérapie générale dans 33 cas, du méthotrexate dans 27 cas,

dont 21 recevaient les 2.

Aucun de ces traitements n’était associé à l’anti-TNF dans 9 cas (21%), les patients recevant

alors du leflunomide dans 1 cas, de l’azathioprine dans 4 cas.

Devenir :

Une hospitalisation était requise pour la prise en charge de l’infection dans 30 cas (61%). Il

s’agissait des 7 infections bactériennes à pyogènes, de 14 infections à VZV, des 3

nocardioses, de 2 mycobactérioses atypiques, de la leishmaniose, d’une tuberculose, et d’un

herpès extensif.

2 hospitalisations en USI (une infections à VZV et une nocardiose), aucun décès en rapport

avec l’infection déclarée (1 décès 24 mois plus tard : mort subite liée à une cardiopathie)

Pour les 38 cas dont le suivi était disponible, le temps médian de suivi était de 24 mois (allant

de 3 à 48 mois).

Trois ont présenté des récidives (décrits plus haut).

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2. INFECTIONS CUTANEES VIRALES

a. Infections au virus varicelle-zona (VZV)

27 cas d’infections à VZV ont été déclarés. Il s’agissait de 20 femmes et 7 hommes, âgés de

25 à 83 ans avec une médiane à 49 ans (56,5 ans et 51,5 ans respectivement pour les zonas

certains et en prenant en compte les cas où la distinction avec une varicelle était impossible).

La maladie de fond était une PR dans 19 cas, une maladie de Crohn dans 6 cas, une SPA dans

1 cas, un psoriasis cutanéo-articulaire dans 1 cas et une association PCA - PR dans un cas.

L’activité de la maladie de fond au moment du zona était classée comme nulle dans 3 cas

(11%), faible dans 10 cas (37%), moyenne dans 5 cas (18,5%) et importante dans 6 cas

(22,2%). Dans 3 cas, cette donnée n’était pas renseignée.

L’anti-TNF reçu en dernier était l’infliximab dans 11 cas, l’etanercept dans 5 cas,

l’adalimumab dans 11 cas. Six patients avaient reçu plusieurs anti-TNF. La répartition des

antiTNF reçus est représentée dans le tableau 3.

Tableau 3. Répartition des anti-TNF reçus parmi les cas d’infection à VZV

Molécule En dernier (%) Déjà reçu (%)

infliximab 11 (41) 16 (46)

adalimumab 11 (41) 12 (34)

etanercept 5 (18) 7 (20)

Total 27 (100) 35 (100)

Le délai médian de survenue de l’infection était de 11,5 mois, avec des extrêmes allant de 1,5

à 47 mois. Cette donnée n’était pas renseignée dans 2 cas.

En association à l’anti-TNF, 17 patients recevaient une corticothérapie générale, 13 patients

recevaient du méthotrexate, dont 11 recevaient les 2.

Parmi les patients qui recevaient une corticothérapie générale, seuls 3 patients recevaient au

moins 15 mg/jour d’équivalent prednisone (15, 16 et 20 mg/jour) et un patient recevait des

bolus de solumedrol (3 bolus de 300 mg dans l’année dont le dernier 10 jours avant

l’infection).

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Dans 8 cas, les patients ne recevaient ni corticothérapie ni méthotrexate, dont 4 recevaient de

l’azathioprine.

La grande majorité de ces infections à VZV étaient des zonas (n=24). Parmi eux, 1 cas était

une varicelle avec atteinte systémique, et pour 2 cas la distinction entre un zona disséminé et

une varicelle n’était pas possible, avec dans ces 2 derniers cas également une atteinte

systémique.

" Zonas

24 patients ont présenté une infection à VZV de type zona, dont un disséminé.

Les caractéristiques de ces cas sont résumées dans le tableau 4.

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28

La recherche d’un épisode antérieur de zona n’était pas prévue initialement par les fiches de

recueil. Néanmoins, sa recherche de façon rétrospective dans les compte-rendus

d’hospitalisation et de consultation n’en retrouvait la notion pour aucun des cas.

Dans 7 cas (29%), l’infection n’était pas suivie de l’arrêt de l’anti-TNF et aucune prophylaxie

antivirale n’a été introduite : tous ces cas ont évolué favorablement, sans récidive.

Dans 1 cas, l’anti-TNF était déjà arrêté avant la survenue de l’infection et non réintroduit par

la suite, l’évolution était favorable.

Dans les 16 autres cas (67%), l’anti-TNF a été arrêté après l’infection. Pour 4 patients, l’anti-

TNF n’a pas été réintroduit, ils n’ont pas présenté de récidive. L’anti-TNF était réintroduit

dans 11 cas, associé à une prophylaxie antivirale dans 2 cas dont l’un s’est compliqué de

récidives multiples.

2 patients ont présenté des COMPLICATIONS NEUROLOGIQUES

-Le patient n°14, âgé de 64 ans, traitée par IFX 5 mg/kg/6 semaines depuis 16 mois pour une

SPA présentait un zona intercostal multimétamérique T8T9, associé à un syndrome méningé

fruste ayant conduit à la mise en évidence d’une méningite lymphocytaire avec PCR VZV

positive dans le LCR, traité en hospitalisation par aciclovir IV 10 jours puis valaciclovir PO

pendant 5 jours. Il n’y avait pas de syndrome inflammatoire mais un épisode de lymphopénie

à 850 lymphocytes/mm3 objectivé à J2, résolutif le lendemain. L’IFX n’a pas été arrêté. Le

suivi est de 17 mois sans récidive.

-Le patient n°45, âgé de 67 ans, était traité par corticothérapie générale (10 mg/j),

méthotrexate 7,5 mg/semaine et ADA pour une PR. Il avait déjà reçu antérieurement du

leflunomide, et ETA. Après 7 semaines de traitement par ADA, il présentait un zona

thoracique traité depuis 2 jours par aciclovir PO quand une extension rapide survenait

accompagnée d’une somnolence et d’une fièvre à 40°C. L’IRM ne montrait pas de signe de

méningo-encéphalite, mais la PCR VZV était positive dans le LCR. Il était traité en

hospitalisation par aciclovir en IV permettant une amélioration rapide. Le MTX était

interrompu transitoirement, l’ADA était arrêté définitivement. Le patient a été perdu de vue.

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4 patients ont présenté une atteinte MULTIMÉTAMÉRIQUE

-Le patient n°14 précédemment décrit

-Le patient n°10, âgé de 49 ans, traité par CTC 16m/j, MTX 15mg/semaine, et ADA 40

mg/2semaines pour une PR d’activité importante au moment de l‘infection, présentait après

24 mois de traitement par ADA, un zona multimétamérique C2C3C4 hyperalgique. Ce

patient avait été traité antérieurement par IFX et ETA un mois chacun, arrêtés respectivement

pour une pneumopathie infectieuse et une inefficacité. Un traitement par aciclovir IV 10 jours

en hospitalisation a permis la guérison de l’épisode. L’ADA était interrompu pendant 1 mois

puis repris à une posologie identique, dont la fréquence d’administration était même

augmentée après 5 mois. L’évolution était favorable sans récidive avec un suivi total de 36

mois sous traitement prophylactique par valaciclovir.

-Le patient n°20, âgé de 33 ans, traité par IFX (depuis une durée non précisée, à une

fréquence non précisée) pour une maladie de crohn présentait un zona multimétamérique

C5C6C7 traité en hospitalisation par aciclovir IV 7 jours puis valaciclovir PO 7 jours,

d’évolution favorable. La perfusion d’IFX a été retardée de 3 semaines. Le suivi total était de

6 mois sans récidive.

-La patiente n°21, âgée de 44 ans, diabétique non insulino-dépendante, traitée par CTC

(bolus de 300mg de solumédrol, 3 fois dans l’année, dont le dernier10 jours avant l’infection),

MTX 15 mg/semaine et IFX pour une PR, présentait après 8 semaines de traitement par IFX

un zona multimétamérique C7C8D1 avec début de bilatéralisation. Elle était traitée en

hospitalisation par valaciclovir PO. L’IFX n’a pas été arrêté. L’évolution était favorable avec

un recul total de 3 mois.

1 patient a présenté un ZONA DISSEMINE ET RECIDIVANT

La patiente n°7, âgée de 41 ans, traitée par CTC 10 mg/j, MTX 10mg/semaine et ADA pour

une PR (d’activité importante au moment de l’infection), a présenté après 4 mois de

traitement par ADA une éruption vésiculeuse disséminée évocatrice cliniquement de zona

disséminé, avec une kératite ponctuée superficielle. Les signes généraux n’étaient pas

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précisés. La biologie ne montrait ni syndrome inflammatoire ni lymphopénie. La sérologie

VZV était positive en IgG. Elle était traitée initialement par valaciclovir PO 7jours sans

efficacité malgré l’arrêt du MTX et ADA, puis aciclovir IV 10 jours en hospitalisation.

L’ADA était repris 2 mois plus tard sous couvert d’un traitement préventif par valaciclovir

500mg/j.

7 mois plus tard, elle présentait une récidive sous forme disséminée, sans précision de la

topographie exacte, ni des signes généraux, sans anomalie de la NFS ni de la CRP. L’épisode

était résolu après 3 jours de traitement par valaciclovir (6j PO et 7 j IV) en hospitalisation et

interruption de l’ADA. Le traitement préventif était augmenté à 1g/j et l’ADA repris après

1 mois.

Elle présentait une nouvelle récidive 22 mois plus tard avec un zona de la cuisse

secondairement généralisé, sans autre précision. Traitement par valaciclovir PO était prescrit

pour 10 jours et l’ADA était suspendu 1 mois. Le suivi total était de 36 mois.

2 patientes ont présenté des COMPLICATIONS OCULAIRES

-Patiente n° 7 décrite plus haut.

-La patiente n°11, âgée de 70 ans, traitée par CTC 10mg/j, MTX 15mg/semaine et ETA 25

mgx2/semaine pour une PR d’activité moyenne au moment de l’infection, présentait, après 10

semaines de traitement par ETA (elle avait déjà été traitée antérieurement par IFX pendant 2

ans ! arrêté depuis 6 mois), un zona ophtalmique avec kératite ayant motivé une

hospitalisation. Les modalités du traitement n’étaient pas rapportées précisément (il semble

d’ailleurs qu’il n’y ait pas eu de traitement anti-viral), l’ETA n’était interrompu qu’à J10 de

l’infection. Les CTC et le MTX étaient interrompus au début de l’épisode. L’évolution était

marquée par une cicatrisation très lente des lésions, incomplète à 3 mois, complète lors de

l’évaluation à 6 mois, ayant fait initialement reporter une éventuelle réintroduction de l’ETA

qui n’a finalement pas eu lieu en raison de la quiescence de la maladie inflammatoire sous-

jacente (il n’était rien précisé quant au délai de réintroduction éventuel des CTC et MTX). Le

suivi total était de 18 mois.

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1 patiente a présenté des DOULEURS POST-ZOSTERIENNES (DPZ)

-La patiente n°4, âgée de 63 ans, traitée par CTC 3mg/j et ETA 25mgx2/sem pour une PR

(d’activité moyenne au moment de l’infection), présentait après 36 mois de traitement anti-

TNF, un zona du trijumeau, traité par valaciclovir PO en ambulatoire pendant 15 jours, arrêt

de l’ETA 1 mois. Elle a présenté des DPZ traitées par gabapentine, mais dont l’intensité et la

durée n’étaient pas précisées. Le suivi est de 36 mois. Il n’y a pas eu de récidive.

! Primo-infection VZV

1 patient a présenté une primo-infection VZV sévère

Il s’agissait d’un patient âgé de 38 ans, traité par IFX 5 mg/kg depuis 13 mois pour un

psoriasis cutanéo-articulaire. Il présentait après un contage varicelleux une éruption

vésiculeuse diffuse fébrile (40,5°C), une hépatite cytolytique, une toux sèche (avec

radiographie quasi-normale) et une polyadénopathie. La CRP était à 67 mg/l. La sérologie

VZV mettait en évidence une séro-conversion. Il était traité par aciclovir en hospitalisation

pendant 7 jours. L’IFX était arrêté, réintroduit après 7 semaines. L’évolution était favorable

avec un recul total de 30 mois.

! Zona disséminé ou varicelle (indiscernables)

-Une patiente âgée de 29 ans était traitée par corticothérapie générale à la dose de 20mg/j,

azathoprine et ADA à une posologie non précisée, dont elle avait reçu 4 injections, pour une

maladie de Crohn. Elle avait été traitée 4 ans auparavant par IFX. Elle présentait une

éruption vésiculeuse diffuse (ayant débuté sur le visage, avec atteinte muqueuse et du cuir

chevelu, extension secondaire sur le tronc et les membres), associée à une atteinte

hématologique (lymphopénie à 60/mm3), hépatique cytolytique et probablement radiculaire

(lombalgies intenses ayant nécessité des morphiniques avec Lasègue à 90° bilatéral), une CRP

à 92 mg/l. Les signes généraux n’étaient pas précisés. Le diagnostic retenu était plutôt celui

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de varicelle sévère (topographie de l’atteinte cutanée) que celui de zona généralisé

(lombalgies intenses) sévère, mais il n’y avait pas de sérologie antérieure à l’épisode pour

trancher. Elle a été traitée par aciclovir IV en hospitalisation pendant 10 jours. L’anti-TNF a

été interrompu pendant 7 mois au terme desquels il était repris à posologie identique. Les

CTC et l’azathioprine étaient interrompus transitoirement. L’évolution était favorable, avec

un recul total de 30 mois.

-Une patiente âgée de 38 ans, traitée par CTC 10 mg/j, azathioprine et IFX 5 mg/kg pour une

maladie de crohn présentait après la 3ème

perfusion d’IFX (9 semaines de traitement) une

fièvre, une éruption vésiculeuse disséminée associée à une atteinte pulmonaire interstitielle,

hépatique cytolytique, myocardique, pancréatique (asymptomatique), hématologique

(thrombopénie) après contact avec un enfant atteint de varicelle. Elle rapportait un ATCD

personnel de varicelle dans l’enfance mais aucune sérologie VZV antérieure à l’épisode

n’était fournie. La CRP était à 44 mg/l. Pendant l’hospitalisation, une embolie pulmonaire

concomitante était diagnostiquée. Elle a été traitée pour l’infection virale par aciclovir IV

pendant 14 jours associé à une diminution de la posologie de l’azathioprine. L’IFX était arrêté

après les 3 cures en raison d’une quiescence de la maladie inflammatoire sous-jacente.

L’évolution était favorable avec un recul total de 12 mois.

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b. Infections à Herpes-Simplex-Virus (HSV)

5 cas d’infections à HSV ont été déclarés. Il s’agissait d’un herpès récidivant (6 épisodes en 1

an), d’une poussée extensive péri-buccale, de 2 cas d’atteinte multifocale sur le visage, et

d’une atteinte disséminée du tronc et de la racine des membres, fébrile.

Les caractéristiques des patients et de l’infection sont résumées dans le tableau 5.

Tableau 5. Caractéristiques des cas d’infection à HSV

N° Age Sexe MSJ CTC MTX A-TNF Durée (mois)

ttt préventif Présentation Arrêt anti-

TNF / inf°

Reprise anti-TNF

ttt, Evolut°

Intro ttt préventif

Suivi (mois)

23 36 H PR OUI OUI ADA

puis

ETA

(ATCD

IFX)

1 - Herpès labial

récidivant, 6

poussées en 1

an

- Local

Récidives

x6/an

- 18

24 55 F PR - OUI IFX 58 - Multifocal sur

visage

- Local +

PO

- 24

25 44 H SPA OUI OUI IFX 1 - Bifocal sur

visage

OUI OUI

Idem

PO OUI 9

26 34 F PR OUI OUI ADA 6 - Diffus : tronc,

racine des

mb, Fébrile

OUI OUI

Idem

PO - 6

27 56 F PR OUI - ADA 3 Valaciclovir

500 mg/j

Poussée

extensive

péri-buccale

OUI OUI

Idem

Hospit

IV puis

PO

Augmentat°

1g/j

6

H, homme ; F, Femme ; PR, polyarthrite rhumatoide ; SPA, spondylarthrite ankylosante ; MSJ, maladie sous-jacente ; A-TNF, anti-TNF ; CTC, corticothérapie générale ;

MTX, méthotrexate ; ttt, traitement ; Intro ; introduction ; ADA, adalimumab ; ETA, etanercept ; IFX, infliximab ; ATCD, antécédant ; inf°, infection ; IV, intra-veineux ; PO,

Per-Os ; mb, membres ; Hospit, hospitalisation ; Evolut°, Evolution ; Augmentat°, Augmentation

Pour le patient ayant présenté l’herpès récidivant, l’ADA était remplacé par ETA

n’empêchant pas les récidives. Chez ce patient par ailleurs, un cas de zona axillaire s’est

déclaré ultérieurement.

Sur le plan biologique : la NFS ne montrait pas de particularité, 1 patient avait une CRP à 77

mg/l (cas d’atteinte diffuse), la CRP était normale dans les 4 autres cas.

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3. INFECTIONS CUTANEES FONGIQUES ET PARASITAIRES

a) Cryptococcose

Un cas a été déclaré pendant la période de recueil.

Il s’agissait d’un cas de cryptococcose cutanée primitive compliquée d’adénopathies.

Il s’agissait d’une femme âgée de 55 ans, suivie pour une PR évoluant depuis 18 ans. Elle

était traitée par IFX dont elle avait reçu 7 injections. Elle recevait simultanément du MTX.

La présence de co-morbidités n’était pas précisée. Elle présentait 1 mois après la dernière

perfusion d’IFX, une fièvre persistante, des lésions cutanées papuleuses de la main

associées à des adénopathies douloureuses axillaires et épitrochléennes, ayant motivé

l’arrêt de l’IFX et du MTX. L’examen histologique d’une lésion de la main mettait en

évidence un aspect granulomateux. Il n’y avait pas de syndrome inflammatoire biologique. Le

diagnostic de cryptoccocose était posé après 2 mois d’évolution sur les résultats de la biopsie-

exérèse d’une adénopathie axillaire. L’antigènémie cryptococcique était négative, le scanner

cérébral et le LCR étaient normaux. Un traitement par fluconazole était débuté pour une

durée non précisée. L’adénopathie épitrochléenne était retirée chirurgicalement en raison de

douleurs réapparaissant après 1 mois de traitement antifongique.

L’IFX n’était pas réintroduit en raison du risque infectieux.

L’évolution n’était pas précisée.

b) Leishmaniose

Un cas a été déclaré pendant la période de recueil.

Il s’agissait d’une femme de 50 ans, suivie pour une PR évoluant depuis 1 an et demi. Elle

était traitée par ADA depuis 5 mois. Elle recevait par ailleurs une corticothérapie générale à la

dose de 8 mg/j et du MTX à la dose de 15 mg/semaine. Elle présentait comme co-morbidité

un diabète non insulino-dépendant.

Elle présentait, 2 mois après un séjour en Egypte des lésions cutanées du visage , du cou, d’un

membre supérieur et d’un membre inférieur évoluant selon la séquence suivante : macules,

puis maculo-papules, puis croûtes, puis ulcération, peu inflammatoires, sans signes

généraux. La biologie montrait une polynucléose neutrophile modérée, une CRP normale.

Une biopsie cutanée était réalisée et mettait en évidence des corps de Leishman. La culture

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n’a pu être obtenue. Le diagnostic de Leishmania Major était le plus probable sur des

arguments cliniques et épidémiologiques (séjour en Egypte, dans le Sinaï, avec incubation

compatible). Elle ne reçut pas d’antimoniate de méglumine et a été traitée par fluconazole PO

pendant 6 semaines avec une modification des lésions sans disparition complète, puis une

reprise évolutive. Elle fut alors traitée par 2 injections IM de pentamidine à 2 jours

d’intervalle permettant la guérison et la reprise à l’identique de l’ADA qui avait été arrêté 5

mois auparavant, lors du diagnostic. 3 mois plus tard, les lésions étaient en voie

d’amélioration. Les suites n’étaient pas précisées.

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4. INFECTIONS CUTANEES BACTERIENNES

a) Infections à mycobactéries atypiques

3 cas ont été déclarés en 4 ans.

- cas n°31: Il s’agissait d’un homme de 69 ans, suivi pour une vascularite depuis 3 ans. Il

était traité par IFX depuis 12 mois dont il avait reçu 6 perfusions. Il recevait par ailleurs une

corticothérapie générale à la dose de 4 mg/j et du MTX à la dose de 15 mg/semaine. Il

présentait comme co-morbidités et facteurs d’immunodépression supplémentaires une

myélodysplasie (pour laquelle il recevait des cures d’Ig IV) et un diabète insulino-

dépendant. La présentation clinique comportait un nodule ulcéré de la cuisse correspondant

à un abcès sous-cutané fistulisé, dans un contexte d’altération de l’état général. Les

examens biologiques montraient une discrète neutrophilie à 11500 PNN/mm3, une CRP à 48

mg/l et une VS à 102 mm à la première heure. Le diagnostic était posé après 3 semaines

d’évolution sur la ponction de l’abcès sous-cutané qui mettait en évidence un M. Chelonae.

Le traitement a consisté en une bithérapie associant clarithromycine et tobramycine pendant

3 semaines, suivie d’une monothérapie par clarithromycine prévue pour 6 mois. L’IFX a été

arrêté. La guérison fut obtenue en moins de 3 mois. L’anti-TNF n’a pas été repris en raison

d’une quiescence de la maladie et du risque infectieux. La porte d’entrée n’a pas été

retrouvée. Ni le bilan de dissémination ni le suivi au-delà de 3 mois n’étaient précisés.

-cas n°43 : Il s’agissait d’un homme de 56 ans, suivi pour une maladie de Crohn depuis 38

ans. Il était traité par IFX depuis 9 semaines dont il avait reçu 3 perfusions. Il recevait par

ailleurs une corticothérapie générale à la dose de 25 mg/j de prednisone. La

symptomatologie clinique était représentée par des nodules infiltrés, sensibles, violines des 2

mains s’étendant sur le membre supérieur droit selon une disposition sporotrichoïde,

d’évolution rapidement progressive en 1 mois, devenant hyperalgiques. Initialement il n’était

pas fébrile et présentait un discret syndrome inflammatoire biologique . Devant la forte

suspiscion clinique et sur l’anamnèse (il avait nettoyé un aquarium dont tous les poissons

étaient morts 1 mois plus tôt) d’infection à M. Marinum, une tri-antibiothérapie associant

clarithromycine, éthambutol et doxycycline était débutée. Il n’y avait pas de signes

cliniques ou radiologiques d’atteinte osseuse ou pulmonaire.

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Ce n’est que secondairement, quelques jours après le début du traitement antibiotique (soit

après 1 mois d’évolution), qu’il devenait fébrile, avec ulcération de l’un des nodules, et

apparition de douleurs lancinantes au niveau des autres nodules des mains, essentiellement

del’index droit et du poignet gauche, qui augmentaient de volume, devenant plus

inflammatoires, justifiant une mise à plat chirurgicale. Les prélèvements per-opératoires

mettaient en évidence à l’examen direct des BAAR mais aucune identification n’a pu être

réalisée. L’IFX et le MTX ont été arrêtés, ainsi que la prednisone progressivement,

parallèlement à l’introduction de budésonide. L’évolution était marquée par une dégradation

générale et locale, avec nécrose étendue au fascia, atteinte articulaire de l’interphalangienne

distale de l’index, nécessitant 2 reprises chirurgicales successives délabrantes pour mise en

décharge articulaire, mise à plat des tissus nécrotiques, et une reconstruction par greffe

cutanée et lambeau. L’évolution était finalement favorable avec un recul de 6 mois, sans

réintroduction de l’anti-TNF.

-cas n°46 : Il s’agissait d’une femme de 41 ans suivie pour une PR, traitée par leflunomide et

anti-TNF. Des lésions cutanées abcédées du bras et de la main sont apparues après 28 mois

de traitement par IFX (et environ 162 semaines après le premier par anti-TNF : la patiente a

reçu ETA puis ADA puis IFX). Le prélèvement bactériologique d’un abcès mettait en

évidence un M. marinum (la patiente possédait un aquarium) et un traitement par

doxycycline était débuté. L’IFX était arrêté. Le suivi n’était pas disponible.

b) Tuberculose

2 cas de tuberculose avec atteinte cutanée étaient déclarés pendant la période de recueil.

-cas n°32 : Il s’agissait d’un homme de 55 ans, né en France, tabagique, présentant un

antécédent de cancer prostatique considéré en rémission. Il était suivi pour une PR évoluant

depuis 7 ans, traitée par ADA. Il recevait également une corticothérapie générale à la dose

de 30 mg par jour et du MTX. Il présentait, après 12 mois de traitement par ADA, une

altération de l’état général avec fièvre, amaigrissement de 3 Kg, dyspnée d’effort, dysphonie

et un nodule cutané, en rapport avec une tuberculose multi-viscérale avec atteinte

pulmonaire, ORL et cutanée. L’imagerie thoracique montrait une opacité apicale droite et

un infiltrat du sommet gauche ; l’examen ORL montrait un aspect de leucodysplasie,

attribuable dans le contexte à la tuberculose. Le diagnostic microbiologique était établi par

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l’analyse du lavage bronchiolo-alvéolaire et de la biopsie cutanée, mettant en évidence de

nombreux BAAR à l’examen direct et M. Tuberculosis en culture. Une tri-thérapie anti-

tuberculeuse était débutée associant isoniazide, rifampicine et éthambutol pour 3 mois, puis

une bi-thérapie était poursuivie pendant 6 mois. L’évolution était favorable avec guérison

complète des différentes atteintes, y compris ORL. L’ADA n’était pas ré-introduit en raison

du risque infectieux et de la quiescence de la maladie inflammatoire sous-jacente. A noter :

avant le début du traitement par anti-TNF, la radiographie pulmonaire n’avait pas été réalisée

et l’aspect de l’IDR à la tuberculine n’était pas communiqué, le patient était vacciné par le

BCG.

-cas n°44 : Il s’agissait d’une femme de 46 ans, née au Maroc, suivie pour une PR évoluant

depuis 11 ans, associée à un syndrome sec. Elle était traitée par corticothérapie générale à la

dose de 6 mg/jour, MTX et chloroquine. Elle avait reçu IFX pendant 2 mois à la dose de

3mg/kg, arrêté en raison d’un doute diagnostic avec un syndrome de Gougerot-Sjögren. 64

semaines après la première perfusion d’IFX et 58 semaines après la dernière, apparaissait un

nodule cutané du coude gauche (présentant cliniquement une allure de nodule rhumatoïde)

dont l’analyse histologique après exérèse chirurgicale montrait un granulome histiocytaire

avec nécrose caséeuse, sans positivité des colorations spéciales. Il n’y pas eu

d’ensemensement bactériologique. Le bilan lésionnel mettait en évidence de discrètes

opacités apicales pulmonaires gauches semblant non évolutives et le lavage bronchiolo-

alvéolaire était stérile. Par ailleurs il existait un virage tuberculinique franc; à noter que

avant le traitement par IFX, l’IDR était à 10 mm (considéré comme valeur limite à l’époque

des premières recommandations de l’AFSSAPS) et la radiographie du thorax normale. Devant

un faisceau d’arguments, sans preuve bactériologique, elle était traitée par tri-thérapie anti-

tuberculeuse pendant 2 mois puis bi-thérapie pendant 4 mois avec évolution favorable et un

recul de 18 mois.

c) Nocardiose

Trois cas de nocardiose avec atteinte cutanée étaient déclarés pendant la période concernée. Il

s’agissait de 2 infections disséminées avec localisation cutanée secondaire, et d’une infection

cutanée primitive. Ces cas sont détaillés dans le tableau 6.

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40

d) Infections à pyogènes

7 infections à pyogènes ont été déclarées. Il s’agissait de 7 dermo-hypodermites, dont 2 avec

abcédation et 2 avec fasciite nécrosante.

! Dermo-hypodermite bactérienne (DHB)

Trois patients présentaient une DHB. Il s’agissait de 1 femme et 2 hommes, âgés de 52 à 62

ans.

La maladie de fond était une PR dans 3 cas (dont l’un présentait également un psoriasis

cutané).

L’anti-TNF reçu en dernier était IFX dans un cas et ETA dans les 2 autres cas, dont l’un avait

été traité antérieurement par IFX.

Les patients recevaient simultanément une corticothérapie générale et du MTX. Un patient

recevait également du leflunomide, ce patient avait été exposé antérieurement à 2 autres anti-

TNF.

Les premiers signes infectieux survenaient après 8 mois de traitement par IFX et après 18

mois de traitement par ETA ; enfin, le pour le 3ème cas, traité par ETA en dernier, ayant déjà

eu une séquence de traitement par ETA, puis IFX, puis à nouveau par ETA, les premiers

signes sont apparus 72 mois après le début du tout premier traitement par ETA (et 13 mois

après le début de la dernière séquence de traitement par ETA). La topographie de l’atteinte

infectieuse était faciale dans un cas (à porte d’entrée dentaire probable), un membre

inférieur dans un cas, et le coude (avec bursite et décollement bulleux épidermique,

s’étendant vers le bras et l’avant-bras) dans un cas. Ce dernier cas est le seul cas documenté

bactériologiquement, avec un Staphylocoque doré sensible à la méthicilline mis en évidence

dans la bursite.

Dans les 3 cas, il existait une fièvre élevée, un syndrome inflammatoire biologique, les

patients étaient hospitalisés et l’anti-TNF était arrêté.

Les DHB de la face et du membre inférieur ont été traitées par l’association amoxicilline (6

grammes par jour) et acide clavulanique pour un total de 6 semaines et 1 mois respectivement,

d’abord par voie IV puis PO.

L’évolution était favorable dans ces 2 cas avec reprise de l’IFX dans le 1er cas après 2 mois et

demi. Pour le deuxième cas, un premier événement infectieux à type d’arthrite septique avait

été déclaré sans arrêt de l’anti-TNF.

Le patient qui présentait l’atteinte du coude a été traité par l’association méthicilline et

gentamycine par voie IV relayée par ofloxacine PO. La durée totale de l’antibiothérapie était

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41

de 7 semaines. L’évolution était favorable initialement. L’ETA (qui était le seul anti-TNF

reçu) n’a pas été ré-introduit en raison du risque infectieux. 18 mois plus tard, survenait un

épisode de fasciite nécrosante du membre inférieur nécessitant un large débridement

chirurgical (les détails de cet épisode n’ont pas été transmis au groupe RATIO).

! Dermo-hypodermite bactérienne avec abcédation

-cas n°39 : Il s’agissait d’un homme âgé de 50 ans, diabétique non-insulino-dépendant,

suivi pour une SPA évoluant depuis 25 ans pour laquelle il recevait ETA depuis 8 semaines et

indométacine. Il présentait un œdème inflammatoire de jambe associé à une fièvre élevée et

des frissons ayant motivé en externe un traitement par amoxicilline-acide clavulanique à 3

grammes par jour pendant 3 semaines au terme desquelles il était hospitalisé car l’œdème

inflammatoire persistait. Il existait des collections purulentes allant jusqu’au périoste,

visibles sur l’imagerie et confirmées macroscopiquement lors de la mise à plat chirurgicale.

L’ETA et l’indométacine étaient arrêtés. Les prélèvements per-opératoires étaient stériles, car

réalisés après 3 semaines d’antibiothérapie. Le traitement consistait donc en 2 mises à plat

chirurgicales successives et un traitement antibiotique IV par l’association amoxicilline 6

grammes par jour + acide clavulanique, avec un relais PO par pristinamycine pour une durée

totale de 6 semaines. L’évolution initiale était favorable et l’indométacine était rapidement

réintroduite. L’ETA n’était pas repris en raison du risque infectieux, et un traitement par

azathioprine était alors introduit 2 mois plus tard.

7 mois après cet épisode, survenait un deuxième épisode de DHB de la même jambe, non

abcédée, ayant nécessité une hospitalisation, traitée par l’association amoxicilline 6 grammes

par jour + acide clavulanique par voie IV pendant 7 jours puis PO pendant 15 jours.

L’indométacine était suspendue temporairement et réintroduite en cours d’hospitalisation.

L’azathioprine était arrêté devant cet épisode infectieux et l’absence d’efficacité apès plus de

3 mois de traitement. Le suivi n’était pas disponible.

La porte d’entrée dans les 2 cas était soit un traumatisme minime environ 1 mois avant soit un

intertrigo inter-orteils, qui a été systématiquement traité.

-cas n°48 : Il s’agissait d’une femme de 53 ans, bronchopathe chronique, tabagique sevrée,

traitée par corticothérapie générale et ADA pour une PR. Elle avait déjà reçu antérieurement

IFX, ETA, leflunomide, ciclosporine, salazopyrine, D-penicillamine. Après 43 mois de

traitement par ADA, et 56 mois depuis le premier anti-TNF reçu, elle présentait une DHB du

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42

membre supérieur (bras, épaule, aisselle) avec une fièvre à 38°C, des hémocultures retrouvant

en ville un Streptocoque A beta-hémolytique. Devant l’inefficacité de la pristinamycine

pendant 3 jours, elle était hospitalisée: elle présentait une discrète hypotension à 100/80 et

tachycardie à 110/ minute, une hyperleucocytose à 13500/mm3, une CRP à 434 et un doute

sur une image gazeuse sur l’échographie des parties molles. L’évolution était favorable sous

amoxycilline + metronidazole IV puis PO, malgré la découverte sur l’échographie de contrôle

des parties molles à J7 de 2 petites collections, dont l’une s’évacuait spontanément quelques

jours plus tard. La durée totale du traitement n’était pas précisée (>15 jours). L’ADA était

arrêté. Le suivi n’était pas précisé.

! Dermo-hypodermite bactérienne avec fasciite

nécrosante (DHBFN)

-cas n° 37 : il s’agissait d’une femme âgée de 52 ans, suivie pour une SPA depuis 22 ans pour

laquelle elle recevait ETA depuis 5 mois. Elle avait déjà reçu IFX pendant 8 mois, arrêté

depuis 8 mois lorsque l’événement infectieux survenait. Un traitement par MTX était associé.

Elle présentait, 3 jours après une piqûre septique du bout du 3ème doigt, une augmentation de

volume de ce doigt et constitution d’un panaris dont l’évolution était inhabituellement rapide

avec en per-opératoire le lendemain une fasciite nécrosante du 3ème doigt, des 2ème et 3ème

espaces interdigitaux dorsaux et de la face dorsale de la main jusqu’au poignet. La CRP était à

259 mg/l et il existait une très discrète polynucléose neutrophile à 7990 /mm3. Les signes

généraux n’étaient pas précisés. L’anti-TNF était arrêté. Le traitement chirurgical a consisté

en une nécrosectomie étendue respectant le péri-tendon, de la face dorsale de la main jusqu’au

poignet et une amputation trans-inter-phalangienne-proximale, reconstruction par greffe

cutanée 15 jours plus tard. Les prélèvements per-opératoires permettaient d’identifier un

Streptocoque pyogenes du groupe A et d’adapter l’antibiothérapie débutée empiriquement

avec ofloxacine + gentamycine pendant 5 jours, en relayant par amoxicilline + gentamycine

pendant 18 jours, puis amoxicilline + rifampicine pendant 5 jours, puis amoxicilline en

monothérapie pendant 1 mois. Les suites n’étaient pas précisées.

-cas n° 42 : Il s’agissait d’un homme âgé de 63 ans, suivi pour une PR depuis 25 ans pour la

quelle il recevait une corticothérapie générale à la dose 10 mg/j et du MTX, ainsi que ADA

depuis 10 mois. Il présentait une fasciite nécrosante du mollet gauche dont ni la description

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clinique, ni les signes généraux précis, ni la porte d’entrée n’étaient détaillés. Il existait un

syndrome inflammatoire biologique. Les prélèvements bactériologiques locaux et les

hémocultures mettaient en évidence un Staphylocoque doré (dont la sensibilité n’était pas

précisée). Le traitement antibiotique associait vancomycine et gentamycine pendant 20 jours.

Le suivi n’était pas précisé.

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44

IV. DISCUSSION

Cette étude a permis de décrire les 49 infections cutanées survenues sous anti-TNF en France

et déclarées à l’observatoire RATIO entre février 2004 et janvier 2008. Leurs étiologies

étaient variées, avec cependant une prédominance d’infections à VZV.

A. DIVERSITE DES INFECTIONS CUTANÉES SURVENANT SOUS

ANTI-TNF

Parmi les 49 infections rapportées dans notre étude, les diagnostics étaient variés comprenant

des infections virales à VZV (qui étaient par ailleurs majoritaires) et HSV, parasitaires et

fongiques à cryptocoque et leishmanie, bactériennes à pyogènes (de la dermo-hypodermite

simple à la fasciite nécrosante), à mycobactérie atypique et tuberculosis, à nocardia.

Au cours de la plupart des grands essais cliniques randomisés contrôlés, lorsque des infections

cutanées étaient dénombrées, leur nature n’était souvent pas précisée. Toutefois, dans un essai

randomisé contre placebo évaluant l’efficacité et l’innocuité de l’ADA chez 636 patients

porteurs d’une PR, malgré l’absence de différence significative entre les taux d’infections,

sévères ou non, il existait 1 décès dans le groupe ADA (versus 0 dans le groupe placebo) dû à

une fasciite nécrosante à streptocoque A surinfectant un zona (18). Dans notre série, il n’y

avait aucun décès imputable à l’infection cutanée.

Certaines études post-AMM étudiant l’innocuité des anti-TNF, et notamment le risque

d’infections, montraient, au sein des infections en général, des infections cutanées brièvement

énumérées, regroupant des infections virales (VZV et HSV), des infections fongiques

superficielles banales, des infections bactériennes de gravité variable (tableau 7).

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45

Tableau 7. Diversité des infections cutanées au sein des infections en général, survenant

sous anti-TNF dans des études post-AMM.

Auteur Ref Revue Année Design Maladie de fond

Anti-TNF Résultats : infections dont infections cutanées

Colombel JF. (12) Gastroenterology 2004 -Rétrospective -500 patients -Période de 4 ans

Crohn IFX 41 inf° (8,2%) dont 10 inf° cutanées : -3 inf° virales (2 zonas, 1 varicelle, 1 herpès génital) -2 DHB dont 1 sévère du MS -3 inf° bactériennes ou fongiques banales

Kroesen S. (11) Rheumatology 2003 -Prospective -Chez 60 patients -Période de 2 ans !

PR IFX ou ETA

11 inf° sévères dont 1 seule inf° cutanée : abcès du pied compliqué de septicémie

Gomez-Reino JJ (15) Arthritis Rheum 2003 -Registre national espagnol -1578 patients -période de 2 ans

PR IFX ou ETA

118 inf° : la peau était le 2ème site infectieux (13%) après les voies respiratoires basses (21%) -la moitié des inf° cutanées étaient à VZV

Friesen CA (19) J Pediatr

Gastroenterol

2004 -Rétrospective -111 enfants -Période de 5 ans

Entéropathie inflammatoire

IFX Pas d’inf° sévère 1 zona et 3 dermatophyties sans complication.

Ref, référence ; PR, polyarthrite rhumatoïde, Inf°, infection ; DHB, dermo-hypodermite bactérienne ; VZV, Virus Varicelle Zona ; MS, membre

supérieur

Par ailleurs, parmi 3 séries d’évènements indésirables cutanés survenant sous anti-TNF, 2

montraient une forte proportion d’infections, et la variété des étiologies infectieuses était

assez similaire (tableau 8). La troisième ne rapportait aucune infection cutanée (20).

Tableau 8. Diversité des infections cutanées rapportées dans des séries d’effets

secondaires cutanés survenant sous anti-TNF

Auteur Ref Revue Année Design Maladie de fond

Anti-TNF Résultats : effets cutanés dont infections

Lee HH (21) Br J

dermatol

2007 -prospective -période de 2 ans -150 patients

PR, SPA, Rhum Pso

IFX> ADA> ETA

35 effets cutanés pathologies inflammatoires : 16/35 infections : 13/35 dont -6 infections fongiques superficielles banales, -1 récurrence herpétique, -5 surinfections d’eczéma et -1 infection staphylococcique de l’oreille

Flendrie M (22) Arthritis Res

Ther

2005 -prospective -période de 9 ans -289 patients

PR IFX> ADA> ETA lenercept

128 effets cutanés dont une majorité d’infections (33 cas) parmi lesquelles : -20 infections fongiques superficielles, -11 infections bactériennes (5 folliculites, 3 érysipèles, 2 surinfections bactériennes d’eczéma, 1 furoncle), -2 infections virales du groupe herpès sans autre précision

Ref, référence ; IFX, infliximab ; ADA, adalimumab ; ETA, etanercept ; PR, polyarthrite rhumatoïde ; SPA, spondylarthrite ankylosante ;

Rhum Pso, rhumatisme psoriasique

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46

Enfin, et surtout, les nombreux cas cliniques rapportés individuellement ont permis d’en

compléter le panel, en y ajoutant diverses infections opportunistes, avec : 3 zonas (23-25) et 3

varicelles sévères ou atypiques (26-28), 1 cas de molluscum contagiosum extensifs (29), 2

cryptococcoses (30, 31), 1 leishmaniose (32), 1 mucormycose (33), 1 infection invasive à

Trychophyton rubrum (34), 1 impétigo extensif (35), 2 fasciites nécrosantes (36, 37), 2

mycobactérioses atypiques ( M. marinum, M. chelonae) (38, 39), 2 nocardioses (40, 41).

Notre étude, du fait de ses critères d’inclusion, ne permettait pas de recenser les infections

bactériennes et fongiques non sévères. En effet, n’étaient incluses que les infections

opportunistes et infections bactériennes graves. On ne mettait donc pas en évidence les

folliculites banales et dermatophyties superficielles. La diversité des cas notifiés à RATIO

était par ailleurs aussi étendue que ce qui était rapporté par les nombreux cas cliniques. Cette

grande diversité d’infections souvent sévères ou d’évolution longue suggère l’intérêt d’une

vigilance accrue et de la réalisation de prélèvements microbiologiques variés, et souvent

biopsiques pour microbiologie et histologie chez tout patient traité ou ayant été traité par anti-

TNF et présentant une suspicion d’infection cutanée (comme on le ferait pour tout patient

potentiellement immunodéprimé).

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47

B. CAS PARTICULIER DU ZONA SURVENANT SOUS ANTI-TNF

Nous avons noté dans notre série une majorité d’infections virales, et surtout de zonas,

également fréquemment rapportés dans la littérature, présentant parfois des caractéristiques

particulières, qui nous a incité à étudier plus particulièrement ce type d’infection.

1. Incidence

D’après le rapport du réseau Sentinelles de l’Inserm pour l’année 2007, le taux d’incidence

annuelle estimé en France dans la population générale était de 4,45 cas pour 1000 habitants

(42), ce qui est proche des données des années précédentes (43) et de celui retrouvé aux USA

(44) et dans différents pays d’Europe occidentale (45). L’incidence du zona augmente avec

l’âge avec une augmentation franche après 50 ans. L’âge médian des cas de zona en France en

2007 était de 60 ans (42). Dans notre série, la médiane était de 56,5 ans et 51,5 ans

respectivement pour les zonas certains et en prenant en compte les cas où la distinction avec

une varicelle était impossible.

L’immunodépression à médiation cellulaire favorise également la survenue du zona et

augmente le risque de dissémination du VZV. Cet aspect a été démontré chez des patients

infectés par le VIH (46). L’immunodépression induite par les anti-TNF pourrait également

augmenter l’incidence du zona ainsi que le risque de dissémination du virus.

L’exhaustivité des déclarations de zona à l’Observatoire RATIO n’est probablement pas

complète, avec un biais de déclaration pour les formes les plus sévères, et ne permet pas dans

notre étude d’estimer l’incidence du zona survenant sous anti-TNF en France, néanmoins, il

s’agissait de l’infection la plus représentée au sein des déclarations d’infections cutanées.

Dans une étude rétrospective monocentrique récente étudiant les cas de zona chez tous les

patients traités par anti-TNF pour un rhumatisme inflammatoire (n=300) dans un CHU

français, 9 patients (3%) avaient présenté un zona (47).

Dans la littérature, 3 cas isolés de zonas survenus chacun sous IFX ont été rapportés (23-25).

Quelques cas de zonas survenant sous anti-TNF étaient également cités dans des études.

Ainsi, dans une étude rétrospective de 15 patients porteurs d’une amylose AA secondaire à un

rhumatisme inflammatoire traités par anti-TNF, 1 cas de zona du trijumeau était rapporté,

survenu chez un patient de 35 ans ayant reçu IFX et ETA (48). Par ailleurs, dans une série

pédiatrique de 111 enfants traités par IFX pour une entéropathie inflammatoire, un cas de

zona était noté (19). Enfin, dans l’étude nationale de JJ Gomez-Reino précédemment citée,

menée chez 1578 patients traités par IFX ou ETA pour une PR, les infections à VZV (sans

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48

précision) représentaient la moitié des infections cutanées rapportées (15), comme c’était le

cas dans notre étude.

2. Influence du type d’anti-TNF

Dans notre série, lorsque les infections à VZV survenaient, dans 82% des cas, l’anti-TNF reçu

en dernier était un anticorps monoclonal (IFX dans 41% ; ADA dans 41%). Les proportions

étaient du même ordre concernant l’ensemble des infections cutanées en général. Les

estimations réalisées par le groupe RATIO permettent de connaître les proportions de patients

traités par chaque anti-TNF en France pendant la période de l’observatoire, sur la base du

nombre d’unités thérapeutiques vendues fourni par l’AFSSAPS, le dosage moyen et la durée

moyenne de traitement. D’après ces estimations, les anticorps monoclonaux représentaient

seulement 49% des prescriptions (IFX = 31% ; ADA = 18%) et l’etanercept 51%. Les

infections cutanées en général, et le zona en particulier, surviendraient donc plus souvent chez

des patients traités par anticorps monoclonaux que par le récepteur soluble. Enfin, une étude

analysait les épisodes de zona survenant chez les 4393 patients avec une PR inclus dans le

registre allemand des biothérapies. Le groupe contrôle était composé de 1543 patients avec

une PR ne recevant pas d’anti-TNF. Il y avait 64 (1,45%) épisodes de zona sous anti-TNF.

Par rapport au groupe sans anti-TNF, IFX et ADA étaient associés significativement à la

survenue d’un zona (OR respectivement 2,1 et 2 ; p=0,01) ; en revanche, ETA n’augmentait

pas significativement le risque de zona (OR 1,2 ; p=0,53). Cette différence persistait après

ajustement sur l’activité de la maladie de fond et la durée de traitement (49).

3. Influence de la maladie sous jacente et des traitements associés

Dans la majorité de nos cas (80%), la maladie de fond était une PR.

En effet, outre le fait que la PR soit l’indication la plus fréquente des anti-TNF, il faut

souligner une implication probablement plus importante de la part des rhumatologues dans les

déclarations d’infections et lymphomes à l’observatoire, constituant un biais de recrutement

de RATIO.

Il est donc nécessaire de prendre en compte l’influence de cette maladie inflammatoire, et des

études ont montré que cette population présente un risque de zona supérieur à la population

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générale. Il est plausible biologiquement de penser que la dysrégulation du système

immunitaire de ces patients entraîne une augmentation de ce risque (50-52). Par ailleurs, il

s’agit d’une population qui reçoit comme traitement de fond divers traitements

immunosuppresseurs ainsi que des corticostéroïdes. Ainsi, Dans une étude rétrospective

menée chez 10614 patients suivis pour une PR (entre 2001 et 2005) et ne présentant pas

d’antécédent de zona, l’incidence du zona était de 13,2/1000 patients-année, ce qui est

supérieur à la population générale. Après ajustement sur la sévérité de la maladie de fond, les

facteurs de risque de survenue d’un zona étaient le cyclophosphamide, l’azathioprine, la

corticothérapie générale, les AINS, mais ni le MTX ni les anti-TNF n’étaient associés à la

survenue de zona (53). Par ailleurs, une étude comparait l’incidence du zona chez des patients

porteurs d’une PR à une population de témoins indemnes de PR (grâce à 2 bases de données

nationales, l’une des Etats Unis, l’autre du Royaume Uni). Un total de 122 272 patients avec

une PR pour l’une et 38 621 pour l’autre étaient inclus. Le risque de zona chez les patients

avec une PR était 1,91 fois plus important que chez les patients indemnes de PR (IC 95% :

1,80-2,03) et 1,65 pour l’autre (IC 95% : 1,57-1,75). Une étude cas-témoins nichée était

réalisée au sein de chaque cohorte de patients atteints d’une PR pour évaluer l’effet de chaque

traitement en cours sur le risque de survenue d’un zona : dans chaque cohorte, l’utilisation de

traitements de fond hors biothérapies et/ou d’une corticothérapie générale était associée au

risque de zona. Dans l’une d’elle, les traitements biologiques (IFX, ETA, anakinra) étaient

également associées au risque de zona (aucun patient ne recevait de biothérapie dans la

période de l’étude dans l’autre base de données). Cette étude ne permettait pas d’évaluer le

facteur « activité de la PR au moment du zona », qui pourrait être un facteur confondant des

traitements de fond reçus (54). Le risque de zona semble donc augmenté dans la population

atteinte de PR, d’une part par les différents traitements immunosuppresseurs reçus, d’autre

part par la maladie inflammatoire elle-même, et possiblement par son activité au moment de

l’infection.

4. Particularités de la présentation clinique et de l’évolution

Dans notre étude, 8 cas de zona sur les 24 déclarés étaient remarquables, par l’extension

cutanée de l’éruption (1 zona disséminé, 4 zonas multimétamériques), par leurs complications

ophtalmologiques (n=2) ou neurologiques (n=2), par la survenue de récidives (n=1), par la

survenue d’algies post-zostériennes (n=1).

Le zona se traduit classiquement par une éruption vésiculeuse unilatérale, localisée sur le

dermatome innervé par un seul ganglion sensitif, et guérissant en 3 à 4 semaines. Chez les

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patients immunocompétents, l’atteinte de plusieurs racines nerveuses est exceptionnelle.

L’éruption peut déborder sur la ligne médiane et les dermatomes adjacents dans 20% des cas

(55). Quelques vésicules peuvent exister à distance du dermatome, même dans des zonas non

compliqués, du fait d’une faible dissémination par voie sanguine du virus. Les cas de zona

atteignant plusieurs métamères contigus touchent plus fréquemment l’immunodéprimé. On

relève ainsi un cas de zona étendu à plusieurs métamères (L1 à L3) contigus décrit chez un

sujet VIH+ avec un caractère particulièrement nécroticobulleux propre à l’immunodéprimé

(56). Cependant quelques cas sont décrits chez l’immunocompétent. Les zonas « multiplex »

ou survenant dans des dermatomes non contigus sont encore plus rares.

Chez le sujet immunocompétent, quelques vésicules peuvent être découvertes à distance du

dermatome initialement atteint. Si plus d’une vingtaine de lésions (entre 10 et 25 dans

la littérature) (56, 57) sont présentes en dehors du dermatome, on parle alors de forme cutanée

disséminée. Moins de 2 % de ces infections disséminées à VZV surviennent sur un terrain

immunocompétent, une immunosuppression sous-jacente est habituellement présente (56, 58).

Un zona thoracique multimétamérique a été décrit dans la littérature sous IFX (24). Dans

notre série, 4 cas étaient multimétamériques, n’impliquant jamais plus de 3 métamères,

toujours contigus. La dissémination systémique du VZV lors du zona chez l’immunodéprimé

peut entraîner, le plus souvent, une pneumopathie, hépatite, encéphalite, vascularite de

mauvais pronostic. Dans notre série, une patiente a présenté une forme disséminée cutanée,

qui a d’ailleurs récidivé malgré un traitement prophylactique par valaciclovir, compliquée de

kératite, mais sans atteinte pulmonaire, hépatique, du système nerveux central, ni de

vascularite. Il s’agissait du seul cas de zona disséminé certain déclaré. Une atteinte viscérale

était par ailleurs notée dans les 2 cas pour lesquels les éléments communiqués étaient

insuffisants pour discerner une varicelle d’un zona disséminé. Néanmoins, même s’il

s’agissait d’une varicelle et donc que l’anti-TNF ne pouvait être tenu responsable de la primo-

infection, le tableau présentait une sévérité particulière avec pour l’une d’entre elles, outre une

atteinte pulmonaire, hépatique et hématologique, une atteinte myocardique et pancréatique qui

sont plus rarement rapportées (59). Dans la littérature, 2 cas de varicelle sévère avec atteinte

pulmonaire et hépatique ont été rapportés sous IFX chez des sujets de 32 et 26 ans, traités

respectivement pour une PR et une maladie de Crohn. Chez le premier patient, l’évolution a

été favorable sous traitement antiviral parentéral et reprise rapide de l’IFX (26). Dans le

deuxième cas, l’évolution fut fatale après 6 jours d’évolution, avec une détresse respiratoire

nécessitant une intubation et une hépatite fulminante (27).

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Le risque de développer un second zona, que cette récurrence survienne dans le même

territoire ou dans un autre dermatome, est de 5 % dans la population générale (60). Ce risque

est augmenté, de l’ordre de 20%, chez les sujets immunodéprimés par le VIH ou porteurs d’un

cancer (61). Parmi nos 24 patients, seulement une patiente présentait un zona récidivant, mais

les récidives étaient multiples et sévères, à type d’éruption disséminée, et ce malgré une

prophylaxie par valaciclovir.

Dans notre série, l’évolution selon que l’anti-TNF était arrêté ou non, et si oui, repris, associé

ou non à une prophylaxie anti-virale est variable. En effet, dans le cas de la seule patiente

ayant présenté des récidives, le traitement par anti-TNF avait été arrêté au moment de

l’infection, puis réintroduit après chaque épisode, mais accompagné d’une prophylaxie par

valaciclovir. Par ailleurs, dans de nombreux cas, l’anti-TNF n’était pas arrêté, sans

prophylaxie, ou bien réintroduit après une interruption, le plus souvent sans prophylaxie, et

aucune récidive n’était rapportée. Il n’est donc pas possible, d’après les données de notre

étude, de conclure à des recommandations concernant la poursuite de l’anti-TNF et

l’introduction d’une prophylaxie dans les suites d’un zona.

Parmi les complications neurologiques observées en cas d’infection à VZV, on note les

paralysies motrices, et l’atteinte du système nerveux central qui se voit essentiellement chez le

sujet immunodéprimé (62). Une petite réaction inflammatoire infraclinique dans le LCR est

fréquente chez le sujet immunocompétent. Les atteintes du système nerveux central les plus

redoutées sont l’encéphalite et la myélite, qui restent exceptionnelles. Deux de nos cas (8,3%)

s’accompagnaient d’une méningite symptomatique avec mise en évidence de VZV dans le

LCR, accompagnée de signes généraux, mais aucun cas de myélite, ni d’encéphalite n’a été

déclaré.

Concernant les algies post-zostériennes, le principal facteur de risque est l’âge. Ainsi,

les sujets de 50 ans et plus ont une prévalence des algies post-zostériennes 15 fois plus

importante à 30 jours et 27 fois plus importante à 60 jours que les sujets de moins de 50 ans.

Ainsi, dans la population générale, les algies post-zostériennes surviennent dans 50% des cas

à 50 ans, dans plus de 70% des cas à plus de 70 ans (63). Les autres facteurs de risque des

douleurs post-zostériennes sont la chronologie et la sévérité de la douleur initiale, la sévérité

de l’éruption, la topographie (zona ophtalmique surtout), et surtout toutes les données

sémiologiques qui témoignent d’une lésion sévère des voies sensitives au niveau du ganglion

rachidien postérieur : l’importance de l’allodynie, l’hypoesthésie majeure. Dans notre série,

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seule une patiente a présenté des douleurs post-zostériennes, il s’agissait d’un zona du

trijumeau chez une patiente de 63 ans. Nous n’avons pas à ce jour d’arguments pour penser

que les traitements par anti-TNF favoriseraient la survenue de douleurs post-zostériennes. Par

ailleurs, les caractéristiques précises de la douleurs initiale n’étaient pas renseignées car pas

prévues au départ par les questionnaires de l’observatoire RATIO et non évaluables de façon

rétrospective.

Il n’y avait pas d’information non-plus sur le caractère nécrotique ou hémorragique des

lésions, qui auraient pu faire suspecter une vascularite.

La question d’une sévérité particulière du zona liée à l’anti-TNF reste donc ouverte.

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5. Perspectives

Dans la littérature l’incidence du zona semble donc augmentée sous anti-TNF, peut-être plus

avec les anticorps monoclonaux qu’avec le récepteur soluble, chez des sujets a priori plus

jeunes que dans la population générale, et avec une présentation parfois sévère et récidivante.

Afin de confirmer certaines de ces hypothèses et de les compléter, une étude cas-témoins

emboitée dans le registre RATIO est en cours, afin de rechercher des facteurs de risque

de survenue de zona chez des patients traités par anti-TNF.

Deux types de population seront alors étudiés :

-Les cas : sujets traités ou ayant été traités par anti-TNF", quelle qu’en soit l’indication, et

ayant développé un zona au cours d’un traitement par anti-TNF". Il s’agira de cas déclarés

dans l’observatoire RATIO pendant la période d’inclusion précédemment décrite.

-Les témoins : sujets traités ou ayant été traités par anti-TNF" , quelle qu’en soit

l’indication, et n’ayant pas développé de zona. Il s’agira de témoins déclarés dans

l’observatoire RATIO de février 2004 à janvier 2007(pour chaque cas déclaré, il était

demandé au clinicien de fournir deux témoins, traités par anti-TNF et n’ayant pas présenté de

lymphome ni d’infection).

Chaque cas sera apparié à 4 témoins selon la maladie de fond ayant justifié le traitement

par anti-TNF" , dans une base de données de témoins en respectant les proportions de patients

traités par chaque anti-TNF en France pendant la période considérée.

Les données suivantes seront étudiées :

-âge

-sexe

-dernier anti-TNF" reçu, anti-TNF déjà reçu

-durée de traitement par le dernier ant anti-TNF

-durée d’évolution de la maladie inflammatoire sous-jacente

-activité de lamaladie inflammatoire sous-jacente au moment du zona

-autres traitements de fond associés : corticoïdes, méthotrexate, azathioprine, leflunomide

dans les 5 dernières années et/ou en cours

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C. PARTICULARITÉS DE LA PRÉSENTATION CLINIQUES DES

INFECTIONS CUTANÉES SOUS ANTI-TNF (HORS ZONA)

Nous avons rapproché la présentation clinique de nos cas aux données de la littérature pour

chaque type d’infection à la recherche de caractéristiques particulières lorsqu’elles

surviennent sous anti-TNF.

Au sein des grands essais et des études, la présentation clinique n’est souvent pas détaillée.

Les cas cliniques rapportés individuellement décrivent mieux, quant à eux, les particularités

de la présentation clinique, la sévérité, l’évolution de chaque type d’infection observée

lorsqu’elle survient sous anti-TNF.

Chez les patients traités ou ayant été traité par anti-TNF, les signes cliniques d’infections

cutanées sont souvent frustes au départ, surtout aspécifiques, sur un terrain prédisposé à une

évolution sévère, et doivent conduire à une extrême vigilance et à envisager de multiples

diagnostics infectieux afin d’éviter un retard diagnostique et donc thérapeutique.

L’évolution en fonction de la réintroduction ou non d’un anti-TNF est variable avec des cas

de récidives et d’évolution défavorable alors que l’anti-TNF n’est pas réintroduit, et des cas

d’évolution favorable sans récidive après reprise d’un anti-TNF voire quand ce traitement n’a

pas été interrompu.

a) Cryptococcose

Dans notre série, 1 cas de cryptococcose cutanée a été rapporté, en rapport avec une atteinte

cutanée primitive, compliquée d’adénopathie.

La cryptococcose survient le plus souvent sur un terrain de déficit immunitaire. Elle se

présente le plus souvent comme une méningo-encéphalite disséminée de mauvais pronostic

(64). La majorité des cryptococcoses cutanées sont secondaires à une inoculation pulmonaire,

et surviennent alors dans 5 à 10% des cas (65).

À l’exception des rares cas bien documentés d’inoculation cutanée à l’occasion d’accidents de

laboratoire, les cas de cryptococcose cutanée primaire semblent rares même si cette entité

clinique existe. En analysant de façon rétrospective 28 cas français pour lesquels l’histoire

clinique et le bilan mycologique permettaient d’évoquer une cryptococcose cutanée primaire

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ainsi que les cas publiés dans la littérature, le Groupe Français d’Etude des Cryptococcoses a

identifié un certain nombre d’éléments permettant d’établir le diagnostic et authentifiant cette

porte d’entrée (66). Ainsi, une lésion isolée de type panaris, cellulite, ulcération, nodule, sans

signe systémique associé, siégeant sur un membre, a fortiori une main, avec une notion de

traumatisme antérieur, chez un sujet ayant des activités manuelles ou vivant en zone rurale,

sans immunodépression sous-jacente, est en faveur d’une cryptococcose cutanée primaire, à

condition qu’il n’y ait pas d’autres localisations (une adénopathie régionale n’étant pas

considérée comme une dissémination systémique). L’évolution est en général favorable avec

formation d’un granulome et cicatrisation, sauf en cas de cellulite initiale importante qui peut

entraîner des séquelles fonctionnelles, ou de déficit immunitaire sous-jacent qui favorise la

dissémination à partir du foyer cutané initial. La recherche d’autres localisations chez tous les

patients, a fortiori s’ils sont immunodéprimés, et même si le tableau clinique est évocateur de

cryptococcose cutanée primaire, doit donc être réalisée.

Dans la littérature, chez des patients traités par anti-TNF, en dehors des cas de cryptococcose

cérébrale et pulmonaire, 2 cas de cryptococcose avec atteinte cutanée ont été rapportés. Il

s’agissait de 2 cas de cryptococcose cutanée primitive, l’un dû à C. neoformans, survenant

sous ADA et MTX chez un patient traité pour une PR (30), l’autre dû à C. albidus survenant

chez un enfant traité par ETA pour un psoriasis (31).

Dans notre série, le cas de cryptococcose était également en rapport avec une atteinte cutanée

primitive. Cette entité clinique rare, de présentation clinique aspécifique, pouvant survenir

chez des sujets immunocompétents, mais susceptible d’évoluer vers la dissémination en cas

d’immunodépression, apparaît donc rapportée déjà 3 fois sous anti-TNF (une fois sous

chacune des 3 molécules actuellement utilisées). L’association étant probablement non

fortuite, et compte-tenu des conséquences prévisibles en l’absence de traitement sur ce terrain,

cette forme clinique est à connaître afin d’en envisager rapidement le diagnostic

bactériologique et d’en permettre une prise en charge efficace empêchant la dissémination.

Les données de suivi pour notre cas étant limitées à 3 mois au cours desquels la guérison était

obtenue, il n’est pas précisé l’évolution ultérieure ni une éventuelle réintroduction d’un anti-

TNF.

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b) Leishmaniose

Un cas de leishmaniose a été rapporté dans notre série, avec une présentation cutanée pure,

sans complication.

La leishmaniose regroupe un ensemble de formes cliniques (cutanées, cutanéo-muqueuses et

viscérales) causées par des protozoaires intracellulaires du genre Leishmania transmis par la

piqûre des phlébotomes. La maladie peut se développer en quelques semaines à années après

l’infestation. L’immunodépression favorise surtout les formes viscérales, les récidives, les

formes cutanées diffuses, les résistances au traitement. Sous anti-TNF, 3 cas de leishmaniose

viscérale ont été rapportés dans la littérature (67-70), et un seul cas de leishmaniose cutanée

(32). Il s’agissait pour ce dernier d’une atteinte cutanée isolée, du poignet et de l’abdomen ,

due à L. infantum, survenant chez un patient traité par IFX pour une SPA. L’évolution était

favorable sous traitement conventionnel par injections intra-lésionnelles d’antimoniate de

méglumine.

Dans notre série, le cas de leishmaniose était également cutané pur. Le diagnostic d’espèce

n’était pas possible. Les lésions cutanées avaient des sièges multiples mais il ne s’agissait pas

d’une atteinte disséminée et il n’y avait aucun signe d’atteinte systémique. Le suivi après

traitement anti-infectieux et reprise de l’anti-TNF n’était pas communiqué au-delà de 3 mois

au cours desquels il n’était pas observé de récidive, et les lésions étaient en voie de guérison.

c) Nocardiose

Trois cas de nocardioses cutanées étaient rapportés dans notre étude, dont une cutanée pure et

deux disséminées.

La nocardiose est une infection granulomateuse et suppurative, localisée ou disséminée, qui

résulte généralement de l'inhalation des germes et, plus rarement, de la contamination d'une

plaie. Elle affecte principalement les sujets immunodéprimés mais l'observation de cas en

l'absence apparente de facteur prédisposant n'est pas exceptionnelle. En France, la

corticothérapie au long cours apparaît comme le principal facteur de prédisposition

puisqu’elle est retrouvée chez près du tiers des patients. De nombreux facteurs débilitants ont

été décrits parmi lesquels la polyarthrite rhumatoïde.

Le poumon est l’organe le plus souvent atteint et le système nerveux central la localisation

métastatique la plus fréquente. La nocardiose cutanée s’observe dans 2 situations

épidémiologiques et cliniques différentes :

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-La nocardiose cutanée primitive, survenant secondairement à un traumatisme chez des sujets

sains, sans dissémination systémique de l’infection et avec une guérison spontanée des lésions

possible.

-La nocardiose cutanée secondaire, s’observant principalement chez les sujets

immunodéprimés résultant, dans 10 à 15% des cas, de la dissémination par voie hématogène à

partir d’un foyer, le plus souvent pulmonaire (71).

Sous anti-TNF, en dehors des 2 nocardioses systémiques survenues sous anti-TNF rapportées

dans la littérature, deux cas cliniques de nocardioses cutanées primaires ont été décrits (40,

41). Il s’agissait de 2 hommes de 45 et 70 ans traités par IFX, l’un pour une maladie de

Crohn, l’autre pour une PR, recevant également une corticothérapie générale. Le 2ème patient

recevait par ailleurs du méthotrexate et présentait un diabète. Dans les 2 cas, une effraction

cutanée était retrouvée : de la paume 2 semaines avant les premiers signes infectieux pour

l’un, de la jambe 3 mois avant pour l’autre. Ils présentaient des papulo-pustules

érythémateuses pour l’un, une papule érythémateuse évoluant par un drainage spontané vers

une ulcération purulente, indolore. Le diagnostic était fait pour le premier par PCR sur une

biopsie cutanée dont la culture était négative. Dans le 2ème cas, la mise en culture du

prélèvement de l’ulcération montrait une Nocardia Oitidiscaviarum. Dans les 2 cas, l’anti-

TNF était arrêté en raison de l’infection. Le premier patient était traité par triméthoprime-

sulfaméthoxazole et la guérison complète était obtenue en 4 ans. Le 2ème patient recevait

ofloxacine et clindamycine pendant 3 mois permettant une guérison complète en 3 semaines.

Dans notre série, l’espèce était identifiée pour les 3 cas avec mise en évidence de Nocardia

farcinica. Les 3 patients recevaient également une corticothérapie générale à une posologie #

10 mg/jour. Ces 3 cas ont nécessité une hospitalisation. Un seul cas était cutané pur, comme

les 2 cas rapportés précédemment cités, et comme on peut parfois l’observer chez des sujets

immuno-compétents (71). Les 2 autres cas présentaient une infection disséminée avec des

signes généraux et une atteinte pluri-viscérale, comme on l’attend sur un terrain immuno-

déprimé.

Dans l’un de ces 2 cas, l’atteinte cutanée était le premier signe clinique rapporté, qui aurait pu

permettre de poser le diagnostic et d’instaurer précocément un traitement avant que l’atteinte

neurologique, facteur de mauvais pronostic, ne devienne symptomatique. L’atteinte cutanée

était constituée de nodules et collections sous-cutanées. L’évolution était favorable dans au

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moins 2 cas sur 3, dont le cas cutané pur malgré la réintroduction d’un anti-TNF ; elle était

inconnue pour le 3ème.

d) Infections à mycobactéries

Deux cas de tuberculose et 3 cas d’infections à mycobactéries atypiques avec atteinte cutanée

étaient rapportés dans notre étude.

Les mycobactérioses, et surtout la tuberculose, sont les premières infections pour lesquelles

un sur risque ait été suspecté puis rapporté sous anti-TNF (14), conduisant à l’établissement

en 2002 par l’AFSSAPS et le groupe RATIO de recommandations pour la prévention de la

réactivation d’une tuberculose latente en France lors de l’introduction d’un traitement par IFX

(72), secondairement modifiées en 2005, devant les premiers résultats de l’observatoire

RATIO avec une extension aux 3 anti-TNF et un abaissement du seuil de l’IDR.

La tuberculose extra-pulmonaire constitue environ 10% des cas de tuberculose en général

mais sous anti-TNF, il est décrit une forte proportion d’atteintes extra-pulmonaires (15) .

Dans l’ensemble des cas déclarés à l’Observatoire, 83 cas de tuberculose étaient notés (qui

font l’objet d’une étude spécifique) parmi lesquels 2 cas présentant une atteinte cutanée, que

nous avons rapportés. Dans un cas, l’atteinte cutanée faisait partie d’une atteinte disséminée

franche avec preuve bactériologique. Dans l’autre, la localisation cutanée, nodule sous-cutané

(dont la seule description clinique disponible était la ressemblance avec un nodule

rhumatoïde) était la seule symptomatologie, et donc celle permettant le diagnostic de

l’infection par son analyse histologique (sans résultat bactériologique disponible) qui pourrait

correspondre à une réactivation d’infection latente chez cette patiente originaire d’un pays

d’endémie et présentant avant traitement par IFX une IDR à 10 mm. Cependant, cette atteinte

était survenue 1 an après l’arrêt de l’anti-TNF (IFX).

Parmi nos 3 cas d’infections cutanées à mycobactéries atypiques, 2 étaient à M. marinum et 1

à M. chelonae. En France, l’atteinte à M. marinum des aquariophiles est le modèle de

contamination du sujet immunocompétent le plus souvent rapporté (73). L’incubation

moyenne de la maladie est de 2 semaines (74). La lésion initiale, volontiers papulonodulaire

et indolore, siège au point d’inoculation situé surtout aux extrémités. L’évolution est très

variable, volontiers ulcérée ou abcédée laissant sourdre un liquide purulent, parfois

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verruqueuse ou végétante. La disposition sporotrichoïde sur le membre est caractéristique.

Une atteinte profonde, à type d’arthrite, ostéite, ténosynovite, bursite est possible, favorisée

par une immuno-dépression. Des cas sévères d’atteinte articulaire avec ténosynovites ont été

récemment rapportées sous anti-TNF (75-77). Des cas de dissémination cutanée ou

systémique ont été rapportés chez des sujets immunodéprimés, souvent traités par

corticothérapie générale (78). Récemment un cas d’atteinte cutanée était rapporté sous IFX,

qui présente par ailleurs la particularité d’être survenu chez un patient qui recevait de

l’isoniazide prophylactique en raison d’une IDR >5mm en pré-thérapeutique. Il pouvait s’agir

d’une infection à M. marinum latente, sur lequel l’isoniazide n’est pas efficace. Parmi nos

deux cas, l’un était cutané pur, dont l’évolution n’était pas précisée, l’autre présentait

d’importantes lésions cutanées abcédées et surtout des signes généraux et une atteinte

profonde régionale majeure. Ce patient recevait également une corticothérapie générale,

comme il est souvent le cas des sujets traités par anti-TNF, qui sont donc susceptibles d’autant

plus de présenter une évolution défavorable et nécessitent un diagnostic précoce pour

permettre une prise charge rapide. Cette pathologie doit être connue par les cliniciens qui

suivent ce type de patients pour être envisagée, car la culture de M. marinum est difficile et le

diagnostic est souvent porté sur un faisceau d’argument anamnestiques, cliniques, et

histologiques, confirmé par la réponse au traitement (79).

L’inoculation de M. chelonae peut être iatrogène et nosocomiale (injections, mésothérapie,

greffes, infections de prothèses ou tatouage) (80-82). Chez l’immunodéprimé, la

manifestation la plus fréquente est le développement d’abcès sous-cutanés multiples

prédominant aux extrémités. Lors de l’infection par le VIH, on peut observer des formes

disséminées, avec atteinte pulmonaire notamment. Chez l’immunocompétent, l’infection se

traduit par des adénopathies inflammatoires cervicales, des abcès dermo-hypodermiques

parfois sporotrichoïdes (83), parfois compliqués d’ostéomyélites (84) ou d’ulcère chronique

(85), des papulopustules, des nodules, des pseudopanaris ou des placards polymorphes de

diagnostic difficile (73).

Concernant notre cas, où le diagnostic était posé et le traitement débuté relativement

précocement, la présentation était sans particularité par rapport aux formes du sujet

immunocompétent. Le mode d’inoculation n’était pas retrouvé. C’est le potentiel évolutif sur

ce terrain de ce type d’infection qui en impose un diagnostic rapide.

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e) Infection à pyogènes

Dans notre série, les 7 infections à pyogènes sont survenues dans des délais variables après le

début du traitement par anti-TNF. Trois dermo-hypodermites bactériennes (DHB) non

compliquées se présentaient cliniquement d’une façon banale, mais dans 1 cas sur les 3, les

suites avaient été marquées par un deuxième épisode sur un autre site, sous la forme d’une

fasciite nécrosante (dont les détails ne nous ont pas été communiqués). Deux DHB se sont

compliquées d’abcédation, dont l’une ayant nécessité 2 mises à plat chirurgicales et qui a

récidivé sur le mode DHB simple alors que l’ETA était arrêté et la porte d’entrée a priori

traitée. Enfin, la présentation clinique des 2 fasciites nécrosantes déclarées n’a pas été décrite

précisément. Une au moins a présenté une évolution très rapidement défavorable nécessitant

un traitement chirurgical délabrant alors que la présentation initiale n’était pas plus

inquiétante qu’un simple panaris. D’après les informations fournies, il semblerait qu’aucune

n’ait été hospitalisée en USI et elles n’ont d’ailleurs pas eu d’évolution fatale.

Le biais principal de notre étude (et surtout en ce qui concerne les infections bactériennes à

pyogènes) étant le mode de recrutement des cas sur le principe déclaratif spontané, on peut

supposer que les cas déclarés sont les cas les plus graves ou atypiques et que la grande

majorité des DHB simples n’ont pas été déclarées. Néanmoins, sans que cela puisse être

attribué de façon certaine à l’anti-TNF chez ces patients présentant par ailleurs une maladie

inflammatoire chronique et recevant d’autres traitements immunosuppresseurs simultanément,

nous devons noter ces formes d’évolution atypique, traînante, récidivante malgré l’arrêt de

l’anti-TNF ou rapidement grave et nécessitant des traitements délabrants.

Dans la littérature, deux cas de fasciite nécrosante ont été décrits sous IFX et ETA, de

présentation initiale fruste, sans même de fièvre au départ, mais s’aggravant extrêmement

rapidement et conduisant au décès en quelques heures à quelques jours, malgré la chirurgie et

la réanimation (36, 37).

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D. LIMITES

Le mode de recrutement de nos cas comportait plusieurs biais.

Le premier est un manque d’exhaustivité certain. En effet, malgré les informations données

aux centres participants et les contacts réguliers, le recrutement des cas était fondé sur un

mode déclaratif spontané, conduisant probablement à une sous-notification, en particulier des

infections les plus fréquentes et les moins graves (et donc probablement des infections virales,

ainsi que des infections bactériennes à pyogènes) et une probable déclaration plus fréquente

des cas les plus graves. C’est pourquoi une étude d’incidence n’était pas envisageable, et que

le but de notre étude était avant tout descriptif, avec quelques données chiffrées.

Néanmoins, ces cas graves, bien qu’introduisant un biais dans la présentation clinique et

l’évolution, permettent d’alerter les cliniciens concernés de l’évolution possible de certaines

infections lorsqu’elles surviennent sous anti-TNF.

Notre étude était purement observationnelle et ne permettait donc pas de déterminer les

facteurs pronostiques influençant l’évolution de l’infection (guérison, récidive) selon la

poursuite, l’arrêt, la reprise de l’anti-TNF et l’introduction d’une prophylaxie après le premier

événement infectieux. Certains facteurs comme le retard au diagnostic de l’infection (et donc

sa prise en charge), l’état général du patient ainsi que l’activité de sa maladie de fond au

moment de l’événement pouvaient influencer la présentation clinique et l’évolution de

l’infection indépendamment de l’attitude adoptée vis-à-vis de l’anti-TNF (poursuite, arrêt,

reprise) et d’une éventuelle prophylaxie. Par ailleurs, l’attitude du clinicien vis-à-vis de l’anti-

TNF ou d’une prophylaxie était également influencée directement par la gravité de l’infection

et éventuellement l’activité de la maladie de fond impliquant d’éventuels traitements

immunosuppresseurs associés.

Enfin, si l’inclusion des cas était prospective, certaines données qu’il n’était pas prévu de

recueillir l’ont été rétrospectivement, essentiellement concernant les zonas, comme la

survenue de douleurs post-zostériennes, le caractère mono ou multi-métamérique de

l’éruption, son caractère nécrotique. Ces données étaient parfois renseignées spontanément

par le clinicien déclarant. Parfois, nous avons pu les récupérer en consultant les dossiers ou en

interrogeant les médecins par téléphone ou e-mail. Parfois en revanche, les dossiers n’étaient

pas retrouvés par les centres déclarants (après anonymisation des déclarations), ou bien il

s’agissait de cas déclarés anonymement par les centres de pharmacovigilance et il était

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également impossible de faire préciser ces éléments rétrospectivement. Cette situation

concerne 5 cas de zona.

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V. CONCLUSION

Les infections cutanées survenant sous anti-TNF, dont l’éventail est large, posent donc 2

types de problèmes : diagnostic et évolutif.

Il s’agit d’abord d’envisager le diagnostic. Les agents infectieux potentiellement impliqués

étant nombreux, les manifestations cliniques souvent frustes au départ, et surtout aspécifiques

(papules, nodules, pustules, collections, ulcérations). Ceci doit donc conduire à la réalisation

de prélèvements microbiologiques variés, souvent d’une biopsie cutanée avec réalisation de

colorations spéciales, mise en culture pour bactériologie « standard », myco-parasitologie,

mycobactéries, voire PCR. Seule cette conduite permettra d’éviter un retard diagnostic et

donc thérapeutique, sur un terrain permettant une évolution sévère, où l’immunodépression

induite par l’anti-TNF vient s’ajouter à une maladie inflammatoire chronique et souvent à

d’autres traitements immunosuppresseurs.

Par ailleurs, si certaines infections, comme les infections à VZV et en particulier le zona, ne

posent pas de problèmes diagnostic étiologique, elles sont souvent rapportées, avec une

présentation parfois sévère et un risque de récidive.

Le zona fera l’objet d’une analyse cas-témoins à la recherche de facteurs de risque de sa

survenue sous anti-TNF.

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ANNEXE 1

Observatoire RATIO

Fiche de initiale déclaration

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OBSERVATOIRE RATIO Observatoire National des Infections et

Lymphomes survenant sous anti-TNF"

Piloté par le GROUPE RATIO

En partenariat avec l’AFSSAPS et les centres régionaux de pharmacovigilance,

avec le soutien de l’INSERM (Réseau de Recherche Clinique INSERM)

FICHE INITIALE DE DECLARATION

Nom et prénom du clinicien : ----------------------------------------------------------------- Adresse : -----------------------------------------------------------------

-----------------------------------------------------------------

-----------------------------------------------------------------

N° de centre :

Initiales du patient Nom : Prénom : ($)

Numéro d’événement déclaré pour le patient : ($)

Date de déclaration : jour mois année

N° d’ordre attribué au patient (par le centre de méthodologie) : Cahier à renvoyer à l’adresse suivante Dr Florence Tubach - Observatoire RATIO Département d'Epidémiologie, de Biostatistique et de Recherche Clinique Hôpital Bichat 46 rue Henri Huchard 75877 PARIS Cedex 18 ou par fax au : 01 40 25 67 73

($) A reporter sur chaque page du cahier de recueil

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71

CRITERES D’ELIGIBILITE

EST INCLUS DANS L’OBSERVATOIRE, TOUT PATIENT REPONDANT A

L’ENSEMBLE DES CRITERES SUIVANTS :

1. Adulte ou enfant 2. Patient traité ou ayant été traité par un anti-TNF" :

- infliximab

- etanercept

- adalimumab

- autre anti-TNF"

2. Quelle que soit la pathologie sous-jacente ayant motivé la prescription d’anti-TNF"

3. Suivi réalisé en France (métropolitaine ou non)

4. Présentant après le 1er février 2004

- soit une infection opportuniste ($) confirmée sur le plan microbiologique et/ou histologique

- soit une infection bactérienne grave (c’est à dire ayant justifié une hospitalisation) documentée sur le plan bactériologique, parmi les 4 types suivants : septicémie (au moins une hémoculture positive, en excluant les patients ayant une

seule hémoculture positive à staphylocoque blanc ou à coryné bactérie), arthrite septique, méningite, fasciite nécrosante

- soit un lymphome documenté histologiquement

($) Liste des principales infections opportunistes ou apparentées:

• tuberculose

• mycobactériose atypique

• mycose systémique (aspergillose, cryptococcose, candidose oesophagienne ou systémique,

histoplasmose ou autre mycose endémique)

• listériose

• légionellose

• salmonellose

• pneumocystose ou autre parasitose opportuniste

• virose opportuniste (herpès extensif et récidivant, zona, CMV, EBV)

• toute autre infection intracellulaire ou opportuniste

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CARACTERISTIQUES DU PATIENT

Sexe : homme femme Année de naissance :

Date de diagnostic de l’infection ou du lymphome : (diagnostic bactériologique et/ou anatomopathologique)

MOTIF DE DECLARATION

Patient traité ou ayant été traité par anti-TNF" Adalimumab Etanercept

et présentant : Infliximab Autre (…....)

une tuberculose

une infection opportuniste (bactérienne, parasitaire ou fongique)

une infection bactérienne grave (septicémie, arthrite septique, méningite, fasciite nécrosante)

préciser :…………………………………………………………………………………..

un lymphome S’il s’agit d’une infection opportuniste ou d’une tuberculose merci de cocher la case correspondante :

Nature de l’infection opportuniste ayant motivé la déclaration

Tuberculose ………………………………………..

Mycobactériose atypique …………………………

Mycose systémique* …………………………….. précisez : ……………………

Listériose …………………………………………..

Légionellose……………………………………….

Salmonellose………………………………………

Pneumocystose……………………………………

Autre parasitose opportuniste …………………… précisez : ……………………

Virose opportuniste ………………………………. (herpès extensif et récidivant, zona, CMV, EBV)

précisez : ……………………

Autre ………………………………………………. précisez : ……………………

*aspergillose, cryptococcose, candidose oesophagienne ou systémique, histoplasmose ou autre mycose endémique

MALADIE SOUS JACENTE AYANT MOTIVE LA PRESCRIPTION D’ANTI-TNF"

Polyarthrite rhumatoïde Maladie de Crohn

Spondylarthropathie Psoriasis

Autre Préciser : ……………………

Dès réception de cette fiche de déclaration, nous vous enverrons un cahier d’observation correspondant au cas décrit ci-dessus puis, le cas échéant, 2 dossiers de témoins ainsi que les

critères pour les choix de ces témoins. Merci de votre participation.

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73

ANNEXE 2

Observatoire RATIO

Cahier de recueil des données Déclaration du cas (Tronc commun)

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CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES DU PATIENT

Sexe homme femme

Année de naissance

Né en France oui non

Si non, pays de naissance : ……………………………………………

Si étranger, préciser la date d’arrivée en France : ……………………………..

jour mois année

ANTECEDENTS MEDICAUX

Maladie sous jacente ayant motivé la prescription d’anti-TNF"

Polyarthrite rhumatoïde

- Anticorps anti-peptides cycliques citrullinés positif négatif

- Facteurs rhumatoïdes positif négatif

- Manifestations extra-articulaires oui non

Si oui, préciser : syndrome de Felty

amylose

vasculaire rhumatoïde

poumon rhumatoïde

autre, préciser ………

Psoriasis

Spondylarthropathie

Maladie de Crohn

Autre Précisez : ……………………………………….

! Date de diagnostic de cette pathologie sous-jacente : jour mois année

! Service dans lequel le patient est suivi pour cette maladie

Service déclarant l’infection ou le lymphome (dont les coordonnées sont en première page)

Autre, Préciser ses coordonnées :

! Anti-TNF" en cours lors de la survenue de l’affection ayant entraîné la déclaration (infection ou lymphome),ou s’il était arrêté lors des premiers symptômes, dernier anti-TNF" reçu

Adalimumab Etanercept Infliximab Autre (……………)

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! Traitements de fond reçus au cours des 5 dernières années

Nom

(DCI)

Posologie (dernière ou

en cours)

Nombre de :

perf*

fois/sem**

Date de début

(jour/mois/année)

Date de fin ou en cours

(jour/mois/année ou cocher)

Infliximab* (mg/kg) ou

Etanercept** (mg) ou

Adalimumab** (mg) ou

Méthotrexate (mg/sem)

ou

Azathioprine (mg/j) ou

Leflunomide (mg/j) ou

Si autre, préciser : ______________

ou

Si autre, préciser : ______________

ou

Si autre, préciser : ______________

ou

Si autre, préciser : ______________

ou

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! Corticothérapie en cours ou arrêtée depuis moins d’un an Oui Non

Si oui, remplir le tableau suivant

Nom

(DCI)

Dernière posologie

mg/j

Posologie moyenne

approximative hors bolus mg/j

Date de début

(jour/mois/année)

Date de fin ou en cours (jour/mois/année ou cocher)

ou en

cours

Nombre de bolus au cours de la dernière année :………………………………

……………… ….

Date du dernier bolus :

Dose du dernier bolus :

dose totale en mg

Autres causes d’immunodépression

" y-a-t-il d’autres causes d’immunodépression ? oui non

" fumeur oui non ancien fumeur Nombre de PA :

" neutropénie dans les 3 mois précédant l’infection oui non

valeur la plus basse des polynucléaires neutrophiles /mm3

" lymphopénie dans les 3 mois précédant l’infection oui non

valeur la plus basse des lymphocytes /mm3

" sérologie VIH + oui non

" cancer : oui non Si oui, préciser : …………………

" hémopathie oui non Si oui, préciser :………………….

" broncho-pneumopathie chronique obstructive oui non

" diabète insulinodépendant oui non

" diabète non-insulinodépendant oui non

" éthylisme chronique oui non

" autre : préciser …………………………

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MALADIE SYSTEMIQUE SOUS-JACENTE AU MOMENT DU DIAGNOSTIC Activité de la maladie : nulle faible moyenne importante

Si le patient a une polyarthrite rhumatoïde DAS28* ,

Si le patient a une spondylarthrite ankylosante BASDAI*

Si le patient a une Maladie de Crohn Index simplifié de Harvey-Bradshaw*

Si le patient a une autre maladie systémique

Indice d’activité de la maladie …………………………………

Mesure d’activité par cet indice

Mesuré le

jour mois année

* Index d’activité situé en dernière page de ce cahier

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ANNEXE 3

Observatoire RATIO

Cahier de recueil des données Déclaration du cas

TUBERCULOSE

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Tuberculose

SYMPTÔMES

Date des premiers symptômes jour mois année

Premiers symptômes

Toux Hémoptysie

Fièvre

Dyspnée

Altération de l’état général

Douleurs (siège : ……………………………….)

Atteinte neurologique (précisez………………)

Erythème noueux

Hématurie

Positivation de l’intradermo-réaction à la tuberculine (IDR)

Autre, préciser : ……………………..

Localisation de la tuberculose

Primo-infection tuberculeuse Tuberculose pulmonaire commune

Tuberculose ganglionnaire

Pleurésie tuberculeuse

Péricardite tuberculeuse

Tuberculose osseuse ou ostéoarticulaire

Méningite tuberculeuse

Tuberculose rénale

Miliaire tuberculeuse

Autre, préciser ……………………..

ANTECEDENTS • Contage tuberculeux

oui non

Si oui, date

mois année

• Tuberculose

Si oui, date

oui non

mois année

Si, oui

localisation

ganglionnaire

pleurésie

péricardite

osseuse ou ostéoarticulaire

pulmonaire

méningite

rénale

miliaire

Autre, préciser ……………………..

• Primo-infection tuberculeuse

oui non

Si oui date

mois année

Si oui, traitée

oui non

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• Vaccination BCG oui non ne sait pas

• IDR avant anti-TNF"

Si oui résultat

oui non ne sait pas

< 5mm

5 à 10 mm

> 10mm

phlycténulaire

ne sait pas

• Radiographie pulmonaire avant anti-TNF" Date jour mois année

Non faite Epanchement péricardique

Normale Infiltrat apical

Adénopathie(s) hilaire(s) Caverne tuberculeuse

Nodule pulmonaire Micronodules disséminés (miliaire)

Epanchement pleural Autre Préciser :

• Le (la) patient(e) recevait-il (elle) un traitement prophylactique antituberculeux ?

Oui Non

Si oui préciser :

Isoniazide (Rimifon%) Rifampicine (Rifadine%, Rimactan%)

Ethambutol (Myambuthol%, Dexambutol%) Pyrazinamide (Pirilène%)

Autre Préciser : ………………………

Date de début jour mois année

Le cas échéant date de fin ou en cours jour mois année

CHRONOLOGIE

Délai entre le début du traitement par anti-TNF" et les premiers symptômes :

semaines

Si le traitement par anti-TNF" était déjà arrêté lors des premiers symptômes, délai entre la fin du traitement et les premiers symptômes :

semaines

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81

IMAGERIE

Radiographie pulmonaire Non faite

Normale

Adénopathie(s) hilaire(s)

Nodule pulmonaire

Epanchement pleural

Epanchement péricardique

Infiltrat apical

Caverne tuberculeuse

Micronodules disséminés (miliaire)

Autre Préciser :

Scanner pulmonaire Non fait

Normal

Adénopathie(s) hilaire(s)

Nodule pulmonaire

Epanchement pleural

Epanchement péricardique

Infiltrat apical

Caverne tuberculeuse

Micronodules disséminés (miliaire)

Autre Préciser :

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BIOLOGIE à l’entrée à l’hôpital pour l’épisode déclaré Date

jour mois année

Leucocytes /mm3

Polynucléaires neutrophiles /mm3

Lymphocytes /mm3 Vitesse de sédimentation mm

CRP mg/l

DIAGNOSTIC Date du diagnostic jour mois année • Examen bactériologique Présence de BAAR à l’examen direct

Isolement de BK en culture

Détection du génome du BK par PCR

Dans le(s) prélèvement(s) suivant(s) :

Expectoration

Tubage gastrique

Prélèvement endobronchique (per fibroscopique)

Lavage broncho-alvéolaire

Autre Préciser : ………………………………….

Hémocultures

Urines

Liquide céphalorachidien

Ponction ganglionnaire

Biopsie de tissus infectés

Préciser : …………………………..

• Diagnostic anatomopathologique Tissus concernés : ………………………………….

Mise en évidence de : Nécrose caséeuse

Granulome lympho-histiocytaire

Merci de joindre - une copie du résultat de ces examens - un compte rendu de l’imagerie en cas de tuberculose pulmonaire - un compte rendu d’hospitalisation

le tout anonymisé

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TRAITEMENT Date du début de traitement jour mois année • Traitement anti-infectieux

Isoniazide (Rimifon%) Rifampicine (Rifadine%, Rimactan%)

Ethambutol (Myambuthol%, Dexambutol%) Pyrazinamide (Pirilène%)

Ou une association d’antituberculeux Rifater% Rifinah%

Autre Préciser : ………………………

• Autres

La sévérité de la tuberculose a-t-elle nécessité le recours à une

corticothérapie (ou l’augmentation de la posologie de la corticothérapie si

celle ci faisait partie du traitement habituel) ?

Oui

Non

La tuberculose a-t-elle justifié une hospitalisation ?

(Si oui merci de joindre le compte rendu d’hospitalisation)

Oui

Non

La tuberculose a-t-elle justifié une hospitalisation en soins intensifs ?

(Si oui merci de joindre le compte rendu d’hospitalisation)

Oui

Non

La tuberculose a-t-elle entraîné le décès ?

Si oui date du décès jour mois année

Oui

Non

Le traitement anti-TNF" a-t-il été arrêté du fait de la tuberculose ?

Oui

Non

! Un traitement par anti-TNF" a-t-il été repris ? Oui

Non

Si non, pour quel motif ? Quiescence de la maladie inflammatoire

Risque infectieux jugé trop important

Autre préciser …………………………………….

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Si oui, quel anti-TNF" ?

Infliximab Etanercept Adalimumab Autre ……………….

A quelle date :

jour mois année

La posologie a-t-elle été diminuée par rapport à la période précédant l’infection ?

Oui Non

Si oui : par une diminution de dose

par une diminution de fréquence

d’administration

Autres commentaires

Merci de votre participation

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ANNEXE 4

Observatoire RATIO

Cahier de recueil des données Déclaration du cas

VIROSE OPPORTUNISTE

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Virose opportuniste

DIAGNOSTIC

Infection à Cytomégalovirus (CMV) Rétinite

Atteinte digestive Préciser ……………………….

Atteinte neurologique Préciser ……………………

Zona

Herpès extensif et / ou récidivant

Viroses respiratoires (VRS, ….) préciser ……………………………….

Adénovirus

LEMP (Leuco-encéphalopathie multifocale progressive)

Autre Préciser ……………………………….

SYMPTÔMES

Date des premiers symptômes jour mois année

Symptomatologie habituelle Oui Non

Si non préciser :

Le (la) patient(e) recevait-il(elle) un traitement préventif de l’infection à CMV ou de l’herpès?

Oui Non

Si oui lequel ………………………….. Dose/j ………………………………….

Date de début jour mois année

Le cas échéant date de fin ou en cours jour mois année

CHRONOLOGIE

Délai entre le début du traitement par anti-TNF" et les premiers symptômes :

semaines

Si le traitement par anti-TNF" était déjà arrêté lors des premiers symptômes, délai entre la fin du traitement et les premiers symptômes :

semaines

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BIOLOGIE à l’entrée à l’hôpital pour l’épisode déclaré Date jour mois année

Leucocytes /mm3

Polynucléaires neutrophiles /mm3

Lymphocytes /mm3 Vitesse de sédimentation mm

CRP mg/l

DIAGNOSTIC Date du diagnostic jour mois année

Isolement viral en culture Détection du virus par immunofluorescence

Détection du génome viral par PCR Antigénémie CMV

Inclusions virales sur une biopsie tissulaire

(site ………………………………………)

Au fond d’œil / angiographie rétinienne Imagerie (IRM cérébrale)

Dans le(s) prélèvement(s) suivant(s) :

Sang

Liquide céphalorachidien

Autre Préciser : ………………………………………………….

Merci de joindre une copie du résultat de ces examens un compte rendu d’hospitalisation

le tout anonymisé

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TRAITEMENT Date du début de traitement jour mois année • Traitement anti-viral

Ganciclovir (Cymevan%) Foscarnet (Foscavir%)

Aciclovir (Zovirax%) Valaciclovir (Zélitrex%)

Valganciclovir (Rovalcyte%) Cidofovir (Vistide%)

Autre Préciser ...........................................

• Autre

La virose a-t-elle justifié une hospitalisation ?

(Si oui merci de joindre le compte rendu d’hospitalisation)

Oui

Non

La virose a-t-elle justifié une hospitalisation en soins intensifs ?

(Si oui merci de joindre le compte rendu d’hospitalisation)

Oui

Non

La virose a-t-elle entraîné le décès ?

Si oui date du décès jour mois année

Oui

Non

Le traitement anti-TNF" a-t-il été arrêté du fait de la virose?

Oui

Non

! Un traitement par anti-TNF" a-t-il été repris ? Oui

Non

Si non, pour quel motif ? Quiescence de la maladie inflammatoire

Risque infectieux jugé trop important

Autre préciser …………………………………….

Si oui, quel anti-TNF" ?

Infliximab Etanercept Adalimumab Autre ……………….

A quelle date :

jour mois année

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La posologie a-t-elle été diminuée par rapport à la période précédant l’infection ?

Oui Non

Si oui : par une diminution de dose

par une diminution de fréquence d’administration Autre commentaire

Merci de votre participation

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ANNEXE 5

Observatoire RATIO

Cahier de recueil des données Déclaration du cas

MYCOBACTERIOSE ATYPIQUE

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Mycobactériose atypique

SYMPTÔMES

Date des premiers symptômes jour mois année

Premiers symptômes

Fièvre Altération de l’état général

Sueurs

Apparition ou aggravation d’une anémie

Adénite localisation …………………………

Autres, préciser : ……………………..

Localisation de la mycobactériose

Disséminée Ganglionnaire

Hépatique

Splénique

Digestive

Pulmonaire

Uro-génitale

Cutanée

Autre, préciser ……………………..

CHRONOLOGIE

Délai entre le début du traitement par anti-TNF" et les premiers symptômes :

semaines

Si le traitement par anti-TNF" était déjà arrêté lors des premiers symptômes, délai entre la fin du traitement et les premiers symptômes :

semaines

BIOLOGIE à l’entrée à l’hôpital pour l’épisode déclaré Date jour mois année

Leucocytes /mm3

Polynucléaires neutrophiles /mm3

Lymphocytes /mm3 Vitesse de sédimentation mm

CRP mg/l

Merci de joindre -une copie du résultat des examens bactériologiques -un compte rendu d’hospitalisation

le tout anonymisé

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DIAGNOSTIC Date du diagnostic jour mois année

• Diagnostic fait par Mise en évidence de BAAR à l’examen direct (avec négativité de PCR M. tuberculosis)

Isolement d’une mycobactérie atypique en culture

PCR tuberculosis faite sur un prélèvement BAAR positif

Dans le(s) prélèvement(s) suivant(s) :

Ponction ou biopsie ganglionnaire

Hémocultures

Autre Préciser :

………………………………….

Moelle osseuse

Urines

Mycobactérie isolée : Mycobacterium avium intracellulare Mycobacterium xenopi

Mycobacterium kansasii

Autre Préciser : .....................................

• Diagnostic anatomopathologique Tissus concernés :

………………………………….

Mise en évidence de Nécrose caséeuse

Granulome lympho-histiocytaire

BAAR (bacilles acido-alcoolo-résistants)

TRAITEMENT Date du début de traitement jour mois année • Traitement anti-infectieux

Clarithromycine (Zéclar%, Naxy%) Ethambutol (Myambutol%,

Dexambutol%)

Rifabutine (Ansatipine%) Isoniazide (Rimifon%)

Rifampicine (Rifadine%, Rimactan%) Pyrazinamide (Pirilène%)

Amikacine Autre Préciser ……………………..

• Autre

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La mycobactériose a-t-elle justifié une hospitalisation ?

(Si oui merci de joindre le compte rendu d’hospitalisation)

Oui

Non

La mycobactériose a-t-elle justifié une hospitalisation en soins intensifs ?

(Si oui merci de joindre le compte rendu d’hospitalisation)

Oui

Non

La mycobactériose a-t-elle entraîné le décès ?

Si oui date du décès jour mois année

Oui

Non

Le traitement anti-TNF" a-t-il été arrêté du fait de la mycobactériose ?

Oui

Non

! Un traitement par anti-TNF" a-t-il été repris ? Oui

Non

Si non, pour quel motif ? Quiescence de la maladie inflammatoire

Risque infectieux jugé trop important

Autre préciser …………………………………….

Si oui, quel anti-TNF" ?

Infliximab Etanercept Adalimumab Autre ……………….

A quelle date :

jour mois année

La posologie a-t-elle été diminuée par rapport à la période précédant l’infection ?

Oui Non

Si oui : par une diminution de dose

par une diminution de fréquence d’administration

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ANNEXE 6

Observatoire RATIO

Cahier de recueil des données Déclaration du cas

INFECTION BACTERIENNE GRAVE

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Infection bactérienne grave

TYPE D’INFECTION

Septicémie Méningite

Arthrite septique Localisation ……………………….

Fasciite nécrosante Localisation ……………………….

Autre Préciser …………………………………………………….

SYMPTOMES

Date des premiers symptômes jour mois année Symptomatologie habituelle Oui Non

Si non préciser :

CHRONOLOGIE

Délai entre le début du traitement par anti-TNF" et les premiers symptômes :

semaines

Si le traitement par anti-TNF" était déjà arrêté lors des premiers symptômes, délai entre la fin du traitement et les premiers symptômes :

semaines

BIOLOGIE à l’entrée à l’hôpital pour l’épisode déclaré Date jour mois année

Leucocytes /mm3

Polynucléaires neutrophiles /mm3

Lymphocytes /mm3 Vitesse de sédimentation mm

CRP mg/l

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DIAGNOSTIC Date du diagnostic jour mois année

• Germe isolé : …………………………………..

• Diagnostic établi par : Examen direct

Cultures

Autre Préciser ……………………………

Dans le(s) prélèvement(s) suivant(s) :

Hémocultures Liquide Céphalorachidien Liquide articulaire

Prélèvement cutané Autre Préciser : ………………………………….

TRAITEMENT Date du début de traitement jour mois année Antibiotiques prescrits : - -

- -

-

Quelle a été la durée totale du traitement antibiotique: semaines

L’infection a-t-elle justifié une hospitalisation ?

(Si oui merci de joindre le compte rendu d’hospitalisation)

Oui

Non

L’infection a-t-elle justifié une hospitalisation en soins intensifs ?

(Si oui merci de joindre le compte rendu d’hospitalisation)

Oui

Non

L’infection a-t-elle entraîné le décès ?

Si oui date du décès jour mois année

Oui

Non

Le traitement anti-TNF" a-t-il été arrêté du fait de l’infection?

Oui

Non

! Un traitement par anti-TNF" a-t-il été repris ? Oui

Non

Merci de joindre - une copie du résultat de ces examens - un compte rendu d’hospitalisation

Le tout anonymisé

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Si non, pour quel motif ? Quiescence de la maladie inflammatoire

Risque infectieux jugé trop important

Autre préciser …………………………………….

Si oui, quel anti-TNF" ?

Infliximab Etanercept Adalimumab Autre ……………….

A quelle date :

jour mois année

La posologie a-t-elle été diminuée par rapport à la période précédant l’infection ?

Oui Non

Si oui : par une diminution de dose

par une diminution de fréquence d’administration

Autres commentaires

Merci de votre participation

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ANNEXE 7

Observatoire RATIO

Cahier de recueil des données Déclaration du cas

AUTRE INFECTION OPPORTUNISTE

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Autre infection opportuniste

TYPE D’INFECTION : …………………………………………………….

Localisation :

pleuro-pulmonaire digestive ganglionnaire

neuro-méningée hépatique rénale

ostéoarticulaire médullaire

Autre Préciser …………………………………………………….

SYMPTOMES

Date des premiers symptômes jour mois année Préciser les premiers symptômes : …………………………………………………….……………………………………………………………………………… …………………………………………………….………………………………………………………………………………

CHRONOLOGIE Délai entre le début du traitement par anti-TNF" et les premiers symptômes :

semaines

Si le traitement par anti-TNF" était déjà arrêté lors des premiers symptômes, délai entre la fin du traitement et les premiers symptômes :

semaines

BIOLOGIE à l’entrée à l’hôpital pour l’épisode déclaré Date jour mois année

Leucocytes /mm3

Polynucléaires neutrophiles /mm3

Lymphocytes /mm3 Vitesse de sédimentation mm

CRP mg/l

IMAGERIE : préciser les éléments diagnostics sur les différents examens d’imagerie (joindre compte-rendu) ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………

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DIAGNOSTIC Date du diagnostic jour mois année

• Germe isolé : …………………………………..

• Diagnostic établi par : Examen direct

Cultures

Sérologie

Examen anatomopathologique

Autre Préciser ……………………………

Dans le(s) prélèvement(s) suivant(s) :

Hémocultures Liquide Céphalorachidien Liquide articulaire

Prélèvement cutané Urines Selles

Expectoration Lavage broncho-alvéolaire Ponction

ganglionnaire

Biopsie médullaire Biopsie hépatique Biopsie ganglionnaire

Autres, préciser : ………………………………………

TRAITEMENT Date du début de traitement jour mois année Préciser le traitement anti-infectieux :

- -

- -

Quelle a été la durée totale du traitement anti-infectieux : semaines

Merci de joindre - une copie du résultat de ces examens - un compte rendu d’hospitalisation

Le tout anonymisé

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L’infection a-t-elle justifié une hospitalisation ?

(Si oui merci de joindre le compte rendu d’hospitalisation)

Oui

Non

L’infection a-t-elle justifié une hospitalisation en soins intensifs ?

(Si oui merci de joindre le compte rendu d’hospitalisation)

Oui

Non

L’infection a-t-elle entraîné le décès ?

Si oui date du décès jour mois année

Oui

Non

Le traitement anti-TNF" a-t-il été arrêté du fait de l’infection?

Oui

Non

! Un traitement par anti-TNF" a-t-il été repris ? Oui

Non

Si non, pour quel motif ? Quiescence de la maladie inflammatoire

Risque infectieux jugé trop important

Autre préciser …………………………………….

Si oui, quel anti-TNF" ?

Infliximab Etanercept Adalimumab Autre ……………….

A quelle date :

jour mois année

La posologie a-t-elle été diminuée par rapport à la période précédant l’infection ?

Oui Non

Si oui : par une diminution de dose

par une diminution de fréquence d’administration

Autres commentaires

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ANNEXE 8

Observatoire RATIO

Fiches de suivi

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FICHE DE SUIVI TUBERCULOSE

Suivi à M3 M6 M12 M18

M24 M30 M36

Date du suivi jour mois année

! Le patient prend-il encore un traitement curatif pour la tuberculose ? Oui Non

- Si oui lequel :

Isoniazide (Rimifon%) Rifampicine (Rifadine%, Rimactan%)

Ethambutol (Myambuthol%, Dexambutol%) Pyrazinamide (Pirilène%)

Ou une association d’antituberculeux Rifater% Rifinah%

Autre Préciser : ………………………

- Si non, quelle a été la durée du traitement curatif (en mois)

Durée totale Durée de trithérapie

Durée de quadrithérapie Durée de bithérapie

! Le patient prend-il un traitement préventif des rechutes de la tuberculose ?

Oui Non

Si oui lequel : Isoniazide (Rimifon%) Rifampicine (Rifadine%, Rimactan%)

Pyrazinamide (Pirilène%) Autre Préciser………………………..

! Un traitement par anti-TNF" a-t-il été repris ? Oui Non

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Si non, pour quel motif ? Quiescence de la maladie inflammatoire

Risque infectieux jugé trop important

Autre préciser …………………………………….

Si oui quel anti-TNF" ?

Infliximab Etanercept Adalimumab Autre ……………….

A quelle date :

jour mois année

La posologie a-t-elle été diminuée par rapport à la période précédant la tuberculose ?

Oui Non

Si oui : par une diminution de dose

par une diminution de fréquence d’administration

! Evolution de la tuberculose

Guérison

Rechute Si oui date : et localisation ……………………….

jour mois année

Décès Si oui à quelle date ? :

jour mois année

Autre préciser …………………………………………..

Merci de votre participation

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FICHE DE SUIVI VIROSE OPPORTUNISTE

Suivi à M3 M6 M12 M18

M24 M30 M36

Date du suivi jour mois année

! Le patient prend-il encore un traitement curatif pour la virose ? Oui Non

- Si oui lequel :

Ganciclovir (Cymevan%) Foscarnet (Foscavir%)

Valaciclovir (Zélitrex%) Aciclovir (Zovirax%)

Cidofovir (Vistide%) Valganciclovir (Rovalcyte%)

Autre Préciser ...........................................

- Si non, quelle a été la durée totale du traitement curatif (en semaines) :

! Le patient prend-il un traitement préventif des rechutes de cette virose ?

Oui Non

Si oui lequel : Ganciclovir (Cymevan%) Valganciclovir (Rovalcyte%)

Autre Préciser ………………………………….

! Un traitement par anti-TNF" a-t-il été repris ? Oui Non

Si non, pour quel motif ? Quiescence de la maladie inflammatoire

Risque infectieux jugé trop important

Autre préciser …………………………………….

Si oui quel anti-TNF" ?

Infliximab Etanercept Adalimumab Autre ……………….

A quelle date :

jour mois année

La posologie a-t-elle été diminuée par rapport à la période précédant la virose ?

Oui Non

Si oui : par une diminution de dose

par une diminution de fréquence d’administration

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! Evolution de la virose

Guérison

Rechute(s) Si oui date 1 : et localisation 1………………………………..

jour mois année

date 2 : et localisation 2……………………………….. jour mois année

Décès Si oui à quelle date ? :

jour mois année

Autre préciser …………………………………………..

Merci de votre participation

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FICHE DE SUIVI MYCOBACTERIOSE ATYPIQUE

Suivi à M3 M6 M12 M18

M24 M30 M36

Date du suivi jour mois année

! Le patient prend-il encore un traitement curatif pour la mycobactériose atypique ?

Oui

Non

- Si oui lequel :

Clarithromycine (Zéclar%, Naxy%) Ethambutol (Myambuthol%, Dexambutol%)

Rifabutine (Ansatipine%) Isoniazide (Rimifon%)

Rifampicine (Rifadine%, Rimactan%) Pyrazinamide (Pirilène%)

Autre Préciser ……………………..

- Si non, quelle a été la durée totale du traitement curatif : semaines

! Le patient prend-il un traitement préventif d’une mycobactériose atypique ?

Oui

Non

Si oui lequel :

! Un traitement par anti-TNF" a-t-il été repris ? Oui Non

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Si non, pour quel motif ? Quiescence de la maladie inflammatoire

Risque infectieux jugé trop important

Autre préciser …………………………………….

Si oui quel anti-TNF" ?

Infliximab Etanercept Adalimumab Autre ……………….

A quelle date :

jour mois année

La posologie a-t-elle été diminuée par rapport à la période précédant la mycobactériose ?

Oui Non

Si oui : par une diminution de dose

par une diminution de fréquence d’administration

! Evolution de la mycobactériose

Guérison

Rechute Si oui date : et localisation ………………………………..

jour mois année

Décès Si oui à quelle date ? :

jour mois année

Autre préciser …………………………………………..

Merci de votre participation

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FICHE DE SUIVI AUTRE INFECTION OPPORTUNISTE

Suivi à M3 M6 M12 M18

M24 M30 M36

Date du suivi jour mois année

! Le patient prend-il encore un traitement curatif pour l’infection opportuniste ?

Oui Non

- Si oui lequel : …………………………………………………………………………………

- Si non, quelle a été la durée du traitement curatif (en semaines)

! Le patient prend-il un traitement préventif des rechutes de l’infection opportuniste ?

Oui Non

Si oui lequel : …………………………………………………………………………………………….

! Un traitement par anti-TNF" a-t-il été repris ? Oui Non

Si non, pour quel motif ? Quiescence de la maladie inflammatoire

Risque infectieux jugé trop important

Autre préciser …………………………………….

Si oui quel anti-TNF" ?

Infliximab Etanercept Adalimumab Autre ……………….

A quelle date :

jour mois année

La posologie a-t-elle été diminuée par rapport à la période précédant l’infection opportuniste ?

Oui Non

Si oui : par une diminution de dose

par une diminution de fréquence d’administration

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! Evolution de l’infection opportuniste

Guérison

Rechute Si oui date : et localisation ……………………….

jour mois année

Décès Si oui à quelle date ? :

jour mois année

Autre préciser …………………………………………..

Merci de votre participation

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ANNEE : 2008

NOM ET PRENOM DE L’AUTEUR : SERAC-BENHARROSH Gaelle

PRESIDENT DE THESE : Pr CHOSIDOW Olivier DIRECTEUR DE THESE : Dr TUBACH Florence TITRE DE LA THESE : INFECTIONS CUTANEES SURVENANT SOUS ANTI-TNF" . ANALYSE DESCRIPTIVE GLOBALE ET CAS PARTICULIER DU ZONA. DONNEES D’UN REGISTRE NATIONAL, L’OBSERVATOIRE RATIO. Introduction : Le TNF-alpha est impliqué dans la pathogénie de diverses maladies inflammatoires chroniques dont il est devenu une cible thérapeutique, mais également dans la défense anti-infectieuse. Son blocage par des thérapeutiques ciblées augmente le risque d’infections. Parmi elles, les infections cutanées (IC) sont fréquemment citées sans avoir fait l’objet d’étude spécifique. Notre objectif était de décrire les IC survenant sous anti-TNF déclarées au sein d’un observatoire national français, et d’en étudier plus précisément les plus fréquemment observées. Méthodes : Un observatoire national était mis en place par le groupe RATIO en 2004, auquel étaient déclarés les cas d’infections opportunistes ou bactériennes graves survenant chez des patients traités par anti-TNF pendant 4 ans. Les IC étaient analysées indépendamment. Résultats : 49 IC étaient déclarées, réparties en 27 infections à VZV, 7 à pyogènes, 5 à HSV, 3 à mycobactérie atypique, 3 nocardioses, 2 tuberculoses, 1 cryptococcose et 1 leishmaniose. 30 cas étaient hospitalisés dont 2 en réanimation mais aucun décès en rapport avec l’infection. Plus de la moitié des IC déclarées étaient à VZV, survenant sous infliximab, adalimumab et etanercept dans respectivement 41, 41 et 18% des cas, chez des sujets d’âge médian 49 ans, présentant une PR dans 80% des cas, recevant une corticothérapie générale et/ou du méthotrexate dans 70% des cas. 1 zona était disséminé et récidivant, 4 multimétamériques, 2 avaient des complications oculaires, 2 des complications neurologiques, 1 des algies post-zostériennes. Discussion : Les IC survenant sous anti-TNF, potentiellement sévères, sont dues à des agents infectieux variés, devant conduire à des recherches multiples pour éviter un retard thérapeutique là où l’immunodépression induite par l’anti-TNF s’ajoute à une maladie inflammatoire chronique et souvent à d’autres traitements immunosuppresseurs. Le zona est souvent rapporté, avec une présentation parfois sévère et un risque de récidive.

MOTS-CLES : -Facteur de Nécrose Tumorale Alpha, antagonistes et inhibiteurs -Traitement biologique, effets indésirables -Infections de la peau -Zona

ADRESSE DE L’U.F.R.: 8, Rue du Général SARRAIL 94010 CRETEIL