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ETUDE DU CYCLE BIOLOGIQUE PARCOURU PAR LA RADIOACTIVITÉ
1/
R. KIRCHMAMI, A, LAFONTAIKK, 6 . CAJITILLOK, R. MOLCfUR
u c L Volt»» I
A I
BLG 477
J44, mow t «a*y, MSfnatUlp 4 <mm»m
s R. klftCHMANN, A LA - OH • A1 HE. 6. CANTIUON. R. BOULENtER I BIS 477 ( f t » . 19731
I
ETUDE DU CYCLE BIOLOGIQUE PARCOURU PAR LA RACI3ACTIVI TE |
*^ *"?5" * * - , » n * » " ° l » <•• l ' é t u d e qui a couvart l a pér iode 1961 * iC9 • - .
présent» an detx vo luacs. Le p r e a i i r s i t u e le p r e b l t a * ni de n .•>* • *» : r s . : 0 n 2 26
d i l ' e n v i ronneaent par ' e Ra p r ê t a n t dans des i l l l u m t s ' i q u t t e r j ?'<gme
i n d u s t r i e l l e . On y t rouve la g e n i s t , la développement du programs,, s ' i s i que
les conclusions sur les p l i n s sci en t i I i que, s a n i t a i r e , p ra t ique et a ^ / i t i i s -
t r a t i t .
La deuaioae vo luae . i n t i t u l é "Annexe Technique", d é c r i t les d i f f é r i r t t t
étapes du progroaao et las r é s u l t a t s obtenus dans chacun des lecU; ; - . - é t u
d iés : p rospect ion radi o 1ogi que. étude physi e o - c h i a i que de la d i s p t i i-jn du
Ra, f l o r e , f a u n e , é t u d ' t a i ronoa iques . enquêta huaelna . Le* t j ch : .qs;*t de
• n t i l ï o n s y sont d é t a i l l é e s .
R. KIRCHMAM. A. LAFONTAINE, S. CARTILLON, R. BOULENtER
•16 477 (Tév . 1973)
ETUDE DU CYCLE BI0L06IQUE PARCOURU PAR LA AAOIOACTI»iU
Saaenve t t Ing . • Net geheel van da s tud ie welk t aar. per iode druicopt van 1961
tot 1967 ia u i tgageven in twee d a l t n . Hat a a r t t a behandelt het probleea v t t 296
de b e a a a t t i n g van de oagaving onta laan door Ra welke aanwezig is in u i t
stromend* v l o e i s t o f f e n van i n d u s t r i e l * oorsprong. Ie vinden er de genesis ,
de o n t w i k k e l i n g van bat prograaaa «vena i t da kortklusies op we t tnechappel I Jk,
s a n i t a i t , p r a k t i s c h an a d a i n i a t rat lef geb ied .
Het tweed* d e r l , 'Annex* Technique", b e s c h r i j f t d<t v e r s c h i l l e n d e etappes
van het prograaaa en de bekoaen r e s u l t e t e n van ledera bestudeerd* sektor :
r a d i o l o g i s c h * p r o t p t k t i t , f ya iko -choa I ache é t u d i a van da d ispere ie ven
Re, f l o r e , fauna, landbouwkundige a t u d i a , enquet* b i j d* bevo lk ing . Da
Meettechnieken van da aenatars l i j n er in g e d t t e i l l a a r d .
R. RIRCHMANN, A. LAFONTAINE, 6. CANTILLON, ». BOULENBER
•LS 477 (Fév. 1073)
ETUDE DU CYCLE BI0L06IQUE PARCOURU PAR LA RADIOACTIVITE
Suaasry. • The whole of the study which l a s t e d f r o * 1961 to 1067 n publlahtd
in tao v o l u a t s . The f i r s t ona t p a c i f l a t tha p t o b l a a a r i s i n g f ro» tha conta-
• i n a t l o n of tha envl ronaent by tha Ra of i n d u s t r i a l t f l l u t n t s . Tha gent-
t i t , tha devslopaent of tha p r o g r a a . t a t wal l t t th t conclusl nt on the
s c i e n t i f i c , h e a l t h , p r a c t i c a l and e i e c u t l v e l a v t ' are d e t e r i o t d .
Tha second voluae, e n t i t l e d "Anntie Technique", d a a l t wi th tha var ious
phases of the prograaaa and tha r e s u l t s obta ined in each of the a t p e c t t
s tudied : r a d i o l o g i c a l survey, phys ico -chea ics l study cf t h i d i t p a r t i o n of 226
Rt, flora, fauna, agricultural ttudltt. huaan survey. Thi aethodt of int of tnt taaplat tra ilto dttailtd.
ETUDE DU CYCLE BIOLOGIQUE PARCOURU PAR LA RADIOACTIVITE
R. KIRCHMANN, A. LAPONTAINE, G. CANTILLON, R. BOULENGER
Volume I
BLG 477
TABLE DES MATIERES
PREFACE 1
I . INTRODUCTION 3
1 . 1 . But de l ' é t u d e 3
1.2. Historique 6
1.3. Moyens utilisés 9
II. CONCLUSIONS GENERALES 14
2.1. Conclusions sur les plans scientifique et sanitaire 14
2.2. Conclusions sur le plan pratique et administratif
PREFACE
Lorsque le Département de la Santé Publique a, en 1961, décidé d'en
treprendre, avec la collaboration du Centre d'Etude de l'Energie Nu
cléaire et des Sociétés "Métallurgie Hoboken" et "Produits Chimiques
du Limbourg" , l'étude du cycle biologique parcouru par la radioacti
vité dans les régions d'Olen et de Tesser.derlo, personne ne doutait
de l'intérêt d'une telle étude menée dans un but bien précis. Per
sonne non plus n'imaginait les développements que ce programme al
lait connaître et c'est le propre d'une étude fructueuse de susciter
des sujets de recherche à mesure que le programme initial s'est pro
longé par des études complémentaires et l'ensemble a demandé de la
part de tous ceux qui ont contribué à son organisation, à son exécu
tion et à son financement une persévérance qu'il convient de sou
ligner.
Le lecteur trouvera dans l'introduction l'exposé des buts de l'étude
et de sa genèse. Je voudrais pour ma part relever quelques points.
1. L'ampleur des moyens financiers ; près de quatorze millions ont
été consacrés à l'exécution du programme.
2. L'esprit de coopération qui s'est créé et maintenu entre l'Admini
stration d'une part, le Centre d'Etude de l'Energie Nucléaire et
le secteur industriel d'autre par»-. Au moment où les problèmes de
l'environnement deviennent un sujet constant de préoccupation il
est réconfortant de présenter une étude qui est l'heureux aboutis
sement d'une telle coopération.
Je tiens également à souligner l'importance de l'appui logistique
du C.E.N./S.C.K. , la bonne exécution d'une telle oeuvre n'aurait
pu être assurée sans cette aide en personnel et en matériel.
3. L'originalité de l'étude et les prolongements auxquels elle a
donné lieu. En I960, les notions de "capacité radiologique" , de
"coefficient de partage" , etc. étaient des notions relativement
nouvelles. Les techniques utilisées et les études spécifiques
menées à l'occassion de l'exécution du programme trouvent
- 2 -
maintenant une large application dans les études qui s'organisent
systématiquement autour des installations nucléaires qui se sont
développées entretemps (usines de retraitement, centrales nuclé
aires, etc. . . ).
Je suis certain que ceux q>.ii liront cet ouvrage trouveront, au-delà
des résultats, des indications précieuses sur l'organisation d'un
programme d'étude à exécuter sur le terrain et dont certains aspects
doivent être contrôlés par des essais en laboratoire.
Dans l'intérêt de la santé publique, de telles études sont également
souhaitable dans ce qu'il est convenu d'appeler "la pollution con
ventionnelle" et l'expérience acquise dans le programme "Cycle
Biologique" constituera une référence très utile.
Que tous ceux qui ont mené à bien cette tâche délicate trouvent ici
l'expression de ma gratitude et mes félicitations pour la qualité
du travail réalisé.
Dr. S.HALTER
I. I N T R O D U C T I O N
1.1. BUT DE L'ETUDE : "Cycle biologique parcouru par la radioactivité"
Un des soucis majeurs, lors de la création du Centre
d'Etude de l'Energie Nucléaire (C.E.N./S.C.K.), fut d'obtenir une
autorisation de rejet des effluents liquides «ie ses laboratoires.
Vu l'utilisation de l'eau du canal Albert comme source d'eau pota
ble de la ville d'Anvers et vu que l'eau du canal de jonction
Meuse/Escaut à proximité du C.E.N. se déversait dans le canal Al
bert, le C.E.N. fut autorisé à déverser ses effluents dans la Moï
se Nete, eau non utilisée comme source d'eau potable, mais réserve
(x)
d'eau potable . L'autorisation accordée fut identique à l'auto
risation d'Harwell pour la Tamise, source d'eau potable de Londres.
L'autorisation imposait, à la demande des "Antwerpse Waterwerken"
(A.W.W.), un contrôle régulier d'une douzaine de points du bassin
de la Nete et des eaux traitées par les A.W.W. Ce contrôle couvrait
les rejets vers le? Netes des usines Uranium - Radium de la "Métal
lurgie Hoboken" à Olen et des rejets des usines de traitement des
'phosphates des "Froduits Chimiques du Limbourg" .
Le 25 janvier 1960, MM. Dejonghe, Boulenger et Kirchmann
préparaient un document où ils exposaient les critères à prendre
en considération dans les autorisations de déversements de tels ef
fluents. Ce document insistait sur les facteurs suivants :
- le mouvement de la radioactivité déversée dans le lit de la
rivière ;
- la dispersion de la radioactivité dans les environs ;
- la possibilité d'un retour à l'homme des radioéléments rejetés.
L'approvisionnement en eau potable de la région anversoise est assuré par la Société " Antwerpse Waterwerken" qui utilisa pendant de longues années les eaux de la Nete (Notmeir) puis, plus tard, celles du Canal Albert, la possibilité d'utiliser les eaux de la Nete étant toutefois conservée pour le cas où, par suite d'un accident, les eaux du Canal Albert seraient momentanément inutilisables.
- 4 -
Ces éléments servirent de base aux études du cycle biologique par
couru par la radioactivité : une proposition de programme d'étude
accompagnait ce rapport- qui fut présenté à la Commission mixte
Centre d'Etude de l'Energie Nucléaire - Santé Publique.
La Commission confia alors à MM.Lafontaine et Kirchmann
le soin de développer le programme d'étude, d'en évaluer le coût
et de proposer une répartition des charges. Il en résulta un rap
port qui fut présenté à la Commission le 17 janvier 1961. Il
était dit dans l'exposé des motifs : " en vue de pouvoir établir
en connaissance de cause les conditions de rejet des déchets radio
actifs dans les eaux et pour assurer une protection efficace du
cycle alimentaire tout en tenant compte au mieux des intérêts éco
nomiques, il apparaît nécessaire de tirer profit de situations le
fait actuelles pour mettre au point nos connaissances et pouvoir
en tirer les conclusions pratiques qui s'imposent ". Ces situa*:i»,ns
de fait se rencontraient dans les régions d'Olen et de Tessenderlo
où depuis de longues années et en raison du manque de connaissance
des risques, une contamination progressive des sites s'était in
stallée. Le financement et l'exécution de ce programme rendaient
nécessaire la création d'un groupe de gestion d'une part, d'un co
mité scientifique d'autre part. La première réunion du groupe de
gestion se tint le 26 avril 1961 sous la présidence du Dr.Halter.
Participaient à cette première réunion :
MM. André Union Minière
Boulenger C.E.N./S.C.K.
De Baenst Ministère de la Santé Publique
De Bie Société Métallurgie Hoboken
Dejonghe Belchim
Droissart Me'tallurgie Hoboken
Gijsemans Produits Chimiques du Limbourg
Kirchmann C.E.N./S.C.K.
Lafontaine Ministère de la Santé Publique
Mortgat C.E.N./S.C.K.
- 5 -
En ouvrant la séance, le Dr. Hilter définit les buts et l'intérêt
de 1'étude :
- définir les limites de la contamination et en tirer les conclu
sions pratiques sur les limites à imposer aux rejets pour assu
rer une sécurité suffisante tout en iiî freinant pas irraisonna-
blement le développement industriel.
- utiliser la situation exceptionnelle de contamination existant
depuis de nombreuses années pour faire oeuvre scientifique et
utile au point de vue de l'évolution des contaminations de l'en
vironnement.
L'acquisition par la Société Nationale de la Petite Pro
priété Terrienne de terrains suspects de contamination et son in
tention de les aménager en vue de les remettre à des exploitants
agricoles donnèrent à l'étude une orientation supplémentaire :
outre l'importance et la dispersion de la contamination, il deve
nait nécessaire de déterminer les possibilités de reprise du ra
dium contenu dans le sol par les différentes formes végétales et
animales que l'on devait s'attendre à trouver dans une exploitation
agricole. C'est ainsi qu'au cours des années, certaines études com
plémentaires vinrent s'ajouter au programme initial.
Au total, le programme Olen-Tessenderlo a nécessité une
dépense de 13.643.350 francs. La participation des différents mem
bres du groupe de gestion se situe comme suit :
Ministère de la 9anté Publique 3.052.675,-
Centre d'Etude de l'Energie Nucléaire 6.821.675,-
Société Métallurgie Hoboken 2.159.100,-
Société des Produits Chimiques du Limbourg 1.609.900,-
Outre son aspect pratique immédiat, l'étude a permis de
rassembler une somme importante d'enseignements scientifiques du
plue grand intérêt et constitue, par son origine et les conditions
dans lesquelles elle a été menée, un exemple des résultats que peut
donner la collaboration entre le Centre d'Etude de l'Energie Nuclé
aire, l'Administration et l'Industrie.
c _
Deux volumes iéprennent l'ensemble des études :
- Ie premier situe le problème, expose la genèse et le développe
ment du programme et donne les conclusions de l'étude. De dimen
sions assez réduites, il permet néanmoins d'avoir une vue d'en
semble de l*étude dont l'aspect concret est souligné.
- le deuxième volume, intitulé "Annexe Technique" décrit les dif
férentes étapes du programme et les résulats obtenus dans chacun
des secteurs étudiés. Le lecteur intéressé par l'aspect scienti
fique et technique y trouvera les détails de l'étude.
1.2. HISTORIQUE
1.2. 1. Genèse dm programme Olen-Tessenderlo
Ainsi qu'il a été dit dans l'introduction, une des idées
directrices de l'étude était d'utiliser la situation exceptionnelle
que constituaient des contaminations de terrains existant depuis
des années.
Le groupe d'étude chargé de l'exécution du programme
s'est trouvé devant la mission suivante :
- dresser l'inventaire de la situation relative à la contamination
des cours d'eau, des sols et des êtres vivants sur les sites étu
diés;
- essayer de comprendre comment s'était opérée la dispersion des
radioéléments à partir des points de rejets;
- prévoir, à partir des données recueillies sur le terrain et de
données expérimentales, l'évolution de cette situation ;
- formuler les recommandations en ce qui concerne l'exploitation
des terrains contaminés.
Il n'est pas inutile de rappeler ici dans quelles cir
constances s'opéra une dispersion de la radioactivité dans les
sites d'Olen d'une part, de Tessenderlo d'autre part et comment
cette radioactivité fut constatée.
- 7 -
a) Site d'Olen
Dès les premières mesures effectuées par le C.E.N. dans le bassin
de la Nete, la p. sence d'une radioactivité due au radium fut ob
servée. Cette radioactivité due au radium ne pouvait s'expliquer
par les activités des laboratoires du Centre situés à Mol. Par
ailleurs, le laboratoire des "Antwerpse Waterwerken" (M.Van de
Vloed) constatant que l'eau était plus active après traitement
qu'avant (eau du Canal Albert) trouva des quantités anormales de
radium dans ses filtres à sable.
Ce radium ne pouvait provenir que de l'eau traitée antérieurement
(Nete). C'est ainsi qu'on accorda une attention particulière à
l'usine de radium exploitée par la Société "Métallurgie Hoboken"
à Olen et au ruisseau le Bankloop utilisé depuis 1922 par l'usine
pour évacuer ses effluents liquides vers la Kleine Nete. Ce ruis
seau était sujet à des débordements périodiques, notamment dans son
tronçon terminal , là où il traversait une zone marécageuse et in
culte mais aménagée depuis par la Société Nationale de la Petite
Propriété Terrienne dans le but d'y développer des activités agri
coles. Ces inondations successives provoquèrent une dispersion de
l'activité contenue dans les eaux du Bankloop et, pour mettre cette
zone à l'abri des inondations, divers travaux furent entrepris.
C'est ainsi que le tronçon terminal du Bankloop reçut un nouveau
tracé de manière à faciliter l'écoulement des eaux. Ce tracé fut
appelé "Beuveau Bankloop" , l'ancien tronçon se trouvant scindé
en deux par la création d'un canal de drainage d'une part, d'une
route d'autre part (voir plan 1.1.1./PI de l'annexe technique). (x)
Une prospection effectuée en 1960 permit de faire une première
évaluation de la dispersion en surface de la contamination. Mais,
au cours de l'hiver 1960-61, de fortes pluies entraînèrent la rup
ture des digues du Nouveau Bankloop à hauteur du drain et il en
résulta une nouvelle dispersion des eaux du ruisseau. Ce sont notam-
voir : " Enquête à Olen" en 1960 par MM.Bouqiaux et Met tens.
ment ces zones inondées qui étaient visées dans les buts de l'étu
de définie par le Dr.Halter lors de la première réunion tenue par
le groupe le 26 avril 1961 ; dans ces zones, des parcelles d'essais
furent utilisées en accord avec la Société Nationale de la Petite
Propriété Terrienne.
b) Site de Tessenderlo
Une contamination radium fut également observée en remontant le
cours de la Grote Nete, rivière dans laquelle les effluents de
l'Usine d'Olen n'aboutissent pas. Il était impossible de penser
à un reflux des eaux de la Kleine Nete sous l'influence de la ma
rée après le mélange des eaux des deux Netes lors de leur conflu
ence à Lier.
C'est ainsi qu'on remontât finalement aux décharges des Usines de
Produits Chimiques du Limbourg où sont traités des phosphates na-
tmrels légèrement uranifères. Ces décharges atteignent la Grote
Nete via le Grote Laak et le Demer via le Hulpe et le Winterbeek.
Les deux sites furent alors réunis dans unt étude commune.
1.2. 2. Développement du programme
L'état d'avancement du programme fut, d'année en année,
soumis au Comité de Gestion; les premiers résultats conduisirent
à propeser certaines orientations ou études complémentaires. En
effet, l'étude du cycle biologique parcouru par une radioactivité
déchargée en rivière comprend essentiellement troib parties .
(1) Mouvement et comportement des radioéléments dans la rivière
Lors de la décharge d'un effluent radioactif, n'ayant pas néces
sairement la même composition chimique que l'eau de la rivière,
il peut se former des précipités radioactifs qui, d'après leur
nature so déposent plus ou moins rapidement.
Le lit de la rivière se contamine également par adsorption de
radioéléments sur des matières minérales ou organiques en sus
pension et par absorption par le plancton, la flore et la tau-
- 9 -
ne aquatiqves. Les matières ainsi retenues dans la rivière
peuvent être remises en solution ou soumises à un transport
mécanique sous l'effet d'une variation du régime de la ri
vière, de la composition chimique de l'eau, de la décomposi
tion des plantes ou des animaux, etc..
Par ailleurs, la rivière peut en certaines périodes alimenter
la nappe aquifère.
(2) Dispersion dans les environs
Le dépôt radioactif et les matières dissoutes peuvent amorcer
une dispersion dans les environs par suite de curages de la
rivière, d'inondation, d'irrigation, d'absorption par la faune
et la flore, etc...
(3) Cheminement à l'homme
La contamination ainsi dispersée peut atteindre l'individu par
différentes voies : nappe aquifère, dispersion de poussièros,
chatne alimentaire. Les facteurs de transfert permettent d'éva
luer l'ingestion. Ce dernier point était important étant donné
les projets d'implant ition de fermes par la Société Nationale
de la Petite Propriété Terrienne.
Les différentes étapes du programme présentent ainsi une filiation
logique.
1.3. MOYENS UTILISES
1.3. 1. Dans la prospection radiologique
Cours d'eau : la détermination de la radioactivité des boues du lit
des cours d'eau s'est faite en deux étapes .
- 10 -
a) Une première reconnaissance effectuée à l'aide <?'un scintilla-
teur Nal dont le détecteur pouvait être immergé a permis de lo
caliser les endroits où la radioactivité était plus élevée.
b) Pour déterminer ensuite la répartition en profondeur de la radio
activité, des échantillons furent recueillis par carottage en
ces endroits repérés. La teneur en radium-226 fut déterminée par
spectrométrie gamma.
Terrains : la prospection radiologique des terrains situés de part
et d'autre des cours d'eau et des champs de versage a été effectuée
à l'aide de scintillateurs Nal gamma portatifs ; complétée par une
spectrométrie y d'échantillons carottés. Certaines zones ont fait
l'objet d'une prospection radiologique par hélicoptère muni d'un
scintillateur Nal et, dans le cas d'Olen, cette prospection a été
complétée par un parcours dans certaines rues du quartier résiden
tiel.
Dans les champs de versage, la détermination de la contamination
en profondeur a nécessité des forages plus importants (jusqu'à
20 m) ; ces forages ont été effectués par une entreprise spécialisée.
1.3. 2. Dans les études agronomiques
1.3. 2. 1. Expérimentation en conditions naturelles
a) Ch|mps_dlessai|
En complément de l'échantillonnage de végétaux cultivés sur le
site d'Olen, des cultures en champs d'essais ont été pratiquées
durant trois années consécutives (1961-62-63), afin d'obtenir
des données sur les niveaux de contamination des organes des
diverses espèces végétales présentant un intérêt agricole.
Deux champs d'essais ont été établis sur le site d'Olen : le pre
mier dans une zone contaminée par le Ra-226, située en bordure de
l^Ancien Bankloop ; le second dans une zone du même terrain, non
contaminée. Un troisième champs servant de "témoin inactif" a
été "exploité" sur le domaine du C.E.N./S.C.K. à Mol.
- 11 -
La méthode d'expérimentation dite "du carré latin" a été ap
pliquée pour la disposition des parcelles du champs contaminé,
et ce, en raison du degré élevé d'hétérogénéité de la contami
nation du sol.
La méthode dite des "blocs" a été appliquée pour la disposi
tion des parcelles des champs d'essais de référence établis,
l'un en zone non contaminée, l'autre à Mol.
Le choix des plantes cultivées a été dicté par l'intérêt écono
mique de ces végétaux ainsi que par certaines caractéristiques :
type d'enracinement, partie comestible, développement foliaire ;
le but a été de couvrir une gamme d'aliments contaminés aussi
étendue que possible. Des travaux culturaux (préparation du sol,
fumure, etc...) ont été effectués selon les méthodes rencontrées
en pratique courante.
Dans chacune des parcelles, seule la zone médiane a été récoltée
en vue de l'analyse ; les différents organes à analyser ont été
séparés au moment de la récolte.
b) Eï§iïiês_d^es_8ais
Afin de déterminer le taux du transfert du Ra-226 du sol à
l'herbe et ce l'herbe au lait en conditions naturelles, une
prairie temporaire comprenant deux parcelles d'environ 50 ares
chacune a été aménagée au printemps 1966 sur un terrain conta
miné bordant la rive ouest du Nouveau Bankloop.
Deux vaches ont été mises en pâture durant plusieurs semaines ;
un échantillon de lait de la traite du matin a été récolté
journellement en vue de la mesure du Ra-226, des échantillons
représentatifs de sol et d'herbe étant prélevés la veille de
la mise en pâture.
1.3. 2. 2. Expérimentation en conditions contrôlées
a) Serres sasxss
Les expériences en serre ont été entreprises dans les buts ci-
après :
- 12 -
- confirmer les résultats obtenus en champs d'essais contaminés
en ce qui concerne d'une part, la teneur en Ra-226 des organes
des divers végétaux cultivés et d'autre part, le freinage de
la germination et de la croissance observés chez les végétaux
cultivés sur certaines parcelles contaminées. »
- rechercher par voie expérimentale la cause du freinage précité. J
- préciser les valeurs du facteur de discrimination Ca/Ra en opé
rant en conditions de milieu bien définies, notamment sur le
substrat contaminé d'une façon homogène.
- estimer la fraction disponible pour la plante du Ra-226 présent
dans un sol contaminé par comparaison avec l'aquiculture "sensu
stricto".
Des expériences ont été réalisées dans des bacs polyethylene,
d'une contenance utile de 150 1 environ. Les végétaux ont été
cultivés sur deux types de substrats : sols provenant de champs
d'essais situés soit en zone contaminée, soit en zone témoin et
solutions nutritives de concentration connue en Ra-226.
D ) ijak°.I§£oi?L§
- Détermination du coefficient de distribution du Ra-226 dans
les sols provenant du site d'Olen. ++
Afin d'évaluer la vitesse relative du mouvement de l'ion Ra
226 par rapport à la vitesse de l'eau de la nappe, la détermi
nation du coefficient de distribution a été effectuée sur 8
échantillons de sol provenant de la zone non contaminée d'Olen.
Ces échantillons représentent les principaux types de sols ren
contrés sur èe site, à savoir sable, sable tourbeux-limon,
tourbe (plus de 30 % de matières organiques).
- Relation entre la forme physico-chimique du Ra-226 et la charge
corporelle chez le cobaye.
Du Ra-226 a été administré sous forme de solution (tubage dans
l'estomac) et à l'aide de trois types différents de nourriture.
Au cours de l'expérience, les fèces et les urines ont été re
cueillies et analysées ; après l'expérience, la dissection des
animaux a été effectuée afin d'étudier la répartition de la
radiocontamination.
- 13 -
1.3. 2. 3. Enqufite alimentaire
Une enquête a été menée en 19Ó7 auprès des exploitants
de six fermes implantées dans le lotissement "De Zegge" *e la
SNPPT. L'origine des aliments consommés ainsi que les h& des
alimentaires de ce groupe d'individus ont été notées. Il ressort
que les aliments à prendre en considération comme source de conta
mination en Ra-226 sont le lait, la viande, les légumes, les pommes
de terre. On a aussi constaté que les nourissons de ces familles ne
consommaient le lait produit à la ferme qu'à partir de leur sixième
mois.
CONCLUSIONS GENERALES
2 . 1 . CONCLUSIONS SUR LES PLANS SCIENTIFIQUE ET SANITAIRE
2 . 1 , 1. S i t e d 'Olen
2.1. 1. 1. Milieu aquatique
Les observations ont permis de situer le niveau de pol
lution en radium des cours d'eau influencés per les dé
charges de l'usine de radium d'Olen.
a) Aneien_Bankloop_
L'étude de l'évolution des teneurs en Ra-226 dans l'An
cien Bankloop (bras mort terminal), suivie de 1961 à fin
1963, a montré que la répartition {%) du Ra-226 en solu
tion et du Ra-226 lié aux particules en suspension subit
de grandes fluctuations. Ces variations ne paraissent
liées ni à celles du pH ni à celle de la concentration
en ions Ca . Les valeurs extrêmes des concentrations
en Ra-226 observées ont été respectivement de 300 et
2800 pCi/g de matière en suspension et de 2 et 18 pCi/1
d'eau filtrée.
b) Bankloop_
Ce ruisseau est en fait la décharge de l'usine BIRACO
d'Olen. La contamination des boues du lit varie le long
des 2 km de parcours, de 40 à 500 pCi/g de boue sèche,
l'eau même du Bankloop en contenant de 1 à 7 pCi/1.
A hauteur du confluent avec la Kleine Nete, on observe
une augmentation et la concentration du Ra-226 en solu-
(x)
tion atteint 12 pCi/1 ~ . Comme l'analyse se fait tou
jours sur de l'eau filtrée dans j.es mêmes conditions,
il faut penser que des phénomènes d'élution s'effectuent
à hauteur de ce confluent.
ua CMA dans ". 'eau potable pour des individus vivant au voisinage d'installations nucléaires est de 10 pCi Ra-226/1.
- 15 -
c' Kleine_Nete
Le rejet du Bankloop entraîne une augmentation de la
radioactivité des boues ; on passe de 0,4 en amont du
Bankloop à 30 pCi/g de boue sèche en aval. Cette in
fluence du Bankloop se fait sentir sur une distance
assez grande puisqu'à la fin du parcours (27 km du
point de rejet) on note encore à Lier une concentra
tion de 10 pCi/g de boue sèche. Le rejet de la station
de pompage alimentée par le drain de la zone de la So
ciété Nationale de la Petite Propriété Terrienne n'a
pas beaucoup d'influence ; on peut en déduire que la
zone drainée ne s'élue que très lentement. En ce qui
concerne l'eau même, si les teneurs en Ra-226 en solu
tion sont faibles, on peut toujours craindre que des
phénomènes physico-chimiques ne provoquent une libéra
tion d'une partie de la radioactivité fixée sur les
boues. Une surveillance est recommandée, elle devien
drait nécessaire dans le cas où de nouvelles industries
devraient déverser leurs eaux résiduaires ou dans le cas
de la reprise de la fabrication de Ra par l'usine d'Olen.
d) Eaux_de_p_uits_domesti5ues
Excepté dans un cas, pour lequel la teneur observée est
de 2,5 pCi Ra-226/1, toutes les valeurs trouvées sont
de l'ordre de grandeur du la teneur en Ra-226 de l'eau
de distribution à Olen (0,25 pCi/1) ou d'autres communes
belges.
e) Eaux_de_guits_de_forage
Une série de forages allant jusqu'à 20 m de profondeur a
été réalisée dans le but d'évaluer la quantité de Ra-226
présente dans les différents champs de versage et de dé
terminer la distribution entre les phases solide et li
quide. A part la valeur 27 pCi/1 (champ de versage D„ à
- 16 -
8 m de profondeur), l'eau provenant de ces puits est
contaminée à des concentrations inférieures à la CMA
voisinage (10 pCi/1). On peut conclure que la fixa
tion du radium dans les couches de sulfate rejeté en
même temps est satisfaisante et que les eaux perco-
lant les champs de versage ne constituent pas un dan
ger pour la Kleine Nete.
f ) Q£St2isç?<|!_aguatigues
Les organismes aquatiques présentent une contamination
en Ra-226. Le classement des espèces animales étudiées,
basée sur une teneur décroissante en Ra-226 est le
suivant : amphibiens > gastéropodes > insectes aqua
tiques > poissons.
L'analyse de quelques échantillons de poissons provenant
du Nouveau et de l'Ancien Bankloop et de la Nete a mon-
tré un niveau en Ra-226 inférieur à 5 x 10 Ci/g de
matière fraîche. Toutefois, l'examen des rapports
— et des teneurs en Ra-226 observées chez les am-Ca
phibiens laisse prévoir un niveau de contamination en
Ra-226 des poissons d'°r.viron 2 pCi Ra-226/g dans les
conditions de pisciculture en étang.
En conséquence de cette hypothèse, ce maillon alimen
taire pourrait constituer un risque si on considère que
l'activité que pourrait ingérer un pêcheur eonsommant
annuellement 5000 g de poisson (moyenne belge) contami
né au niveau de quelque 2 pCi/g s'élèverait à 0,01 uCi
de Ra-226/an soit l'ingestion admissible pour la popu-
lat'-m avoisinante. Il n'est d'autre part pas exclu que
certains pêcheurs ne consomment des quantités supérieures,
On peut donc conclure que tout aménagement d'étang de
pêche sur les terrains contaminés est à déconseiller.
- 17 -
Chez les plantes aquatiques, l'activité en Ra-226 ex
primée par rapport à la matière sèche indique des va
leurs de facteurs de concentration supérieures à l'u
nité lorsque la boue est prise comme référence et des
valeurs allant jusqu'à 20.000 par rapport à l'activi
té de l'eau filtrée en Ra-226.
Ces constatations n'entraînent cependant pas de conclu
sions sur le plan sanitaire parce que ces plantes aqua
tiques ne sont pas comestibles par l'homme.
2.1. 1. 2. Milieu terrestre
Les zones contaminées par Ra-226 ont été repérées (car
tes 122.PI) en effectuant des prospections terrestres
et aériennes. L'étude approfondie des zones contaminées
conduit aux conclusions ci-après . v
a) Sgl|
Zone comprise entre la route SNPPT et la Kleine Nete
La contamination due au Ra-226 n'affecte que la couche
supérieure du sol constituée de tourbe et de sable tour
beux. Des teneurs en Ra-226 allant jusqu'à 1000 fois
celles de sol "témoin" ont été observées. Cette couche
contaminée repose sur une couche argileuse à faible per
méabilité. Une superficie de 0,66 ha accuse une contami
nation supérieure à 1000 pCi Ra-226/g sol et 9,12 ha ont
un niveau de contamination compris entre 100 et 1000 pCi
Ra-226/g sol. Le degré d'adsorption du Ra sur la tourbe
est tel que la migration y est extrêmement limitée et
que la situation présente ne sera que peu modifiée avant
plusieurs siècles, même dans l'hypothèse où les condi
tions actuelles seraient complètement perturbées par
suite d'une destruction de la couche de tourbe et le
dessèchement des zones marécageuses en vue d'un usage
agricole de ces zones.
^o
Champs de versage
La répartition de la contamination dans l'ensemble des
champs de versage est assez hétérogène. Les résultats
des forages montrent que la contamination en Ra-226 est
limitée au champ de versage proprement dit et qu'elle
ne s'étend pas au terrain sous-jacent. Le risque de
contamination de la Kleine Nete par le Ra-226, à partir
des déversoirs, est dans les circonstances actuelles
très faible. Par ailleurs, l'examen du coefficient de
distribution montre que le Ra-226 est présent essen
tiellement sous forme insoluble; il n'y aura pas de con
tamination des environs aussi longtemps que les condi
tions resteront inchangées.
Zone située au sud de l'usine
L'étude de la zone située au sud de l'usine a montré
qu'il existe des îlots contaminés peu étendus dont
l'activité atteint 3 à 4 fois le niveau naturel de la
région. Le maximum d'intensité de dose a été observé
sur une route macadamisée, le niveau d'irradiation est
de l'ordre de 5 R/an (exposition continue). On a cru
un moment pouvoir attribuer cette radioactivité aux
cendrées de centrales thermiques, mais une analyse des
cendrées provenant de quelques centrales du pays exclut
pratiquement une telle hypothèse (valeurs extrêmes des
concentrations en Ra-226 mesurées dans les cendrées :
3,2 et 5,8 pCi/g).
- 19 -
b) Végétauxterrestres
Spontanés
Une grande variété de ces végétaux est rencontrée sur
les endroits contaminés. La contamination de la végé
tation terrestre est plus faible que celle de la vé
gétation aquatique, les facteurs de concentration re
levés sont largement inférieurs à l'unité. Aucune es
pèce végétale accumulatrice de Ra-226 n'a été observée.
Cultivés
Des échantillons de végétaux récoltés sur le site étaient
contaminés par le Ra-226, les teneurs variant selon
l'espèce végétale et l'endroit de récolte.
Des expériences en champs d'essais, réalisées pendant
cois années consécutives ont permis de comparer l'ab
sorption du Ra-226 par différentes espèces végétales
placées dans les mêmes conditions de milieu. En géné
ral, les facteurs de concentration obtenus sont infé
rieurs à l'unité ; en outre, on a constaté une forte
discrimination contre le Ra-226, en faveur du Ca, dans
le transfert du sol à la plante. L'expérience en serre
a confirmé, en les précisant, les valeurs obtenues en
champs d'essais. Ces expériences ont aussi montré que
la contamination de la partie aérienne des végétaux
est due essentiellement aux processus d'absorption et
de translocation du Ra-226 au sein du végétal et non à
la contamination directe par les poussières de l'air
du site.
En ce qui concerne la possibilité de culture en zone
contaminée, la toxicité chimique des déchets industriels
rejetés rend impropre à la culture environ 2,3 ha du
site ; à noter que les graminées sont moins sensibles à
cette toxicité chimique que les légumineuses. Cette
- 20 -
toxicité se manifeste notamment par des effets radio-
mimétiques ; il a été vérifié que le Ra-226 présent
dans le sol superficiel du site est à une concentra
tion beaucoup trop faible pour induire des effets
radiobiologiques tels que le freinage de croissance,
chlorose partielle, etc.. La mise en culture de la
zone contaminée entraînerait une dispersion, due à
l'exportation par les plantes d'une quantité de Ra-226
inférieure à 1 Z , par an de la quantité présente dans
le sol.
Types d'exploitation des zones contaminées
En cas de proposition de mise en culture des zones con
taminées, il serait préférable d'affecter celles-ci à
des pâtures (permanentes ou temporaires) plutôt qu'à
des cultures de végétaux directement consommés par
l'homme, afin de profiter de la discrimination opérée
par l'animal (R.O. Lait/Plante = 0,06) dont l'orga
nisme assimile le calcium de préférence au radium. Les
niveaux d'activité du lait seraient compris entre 2 et
20 pCi Ra-226/1 et la quantité totale de lait produite
dans ces zones serait :
- sur la base de la matière sèche (fourrage) produite :
170.000 litres dans le secteur 1
60.000 litres dans le secteur 2
- sur la base des normes habituelles (1 vache/ha et
production annuelle de 3.000 à 4.000 litres par
vache) :
80.000 litres dans le secteur 1
30.000 litres dans le secteur 2
Remarquons cependant que le lait produit sera impropre
à la consommation par des enfants en bas âge.
- 21 -
L'ingestion maximale par jour est, pour les personnes 7 (x)
professionnellement exposées de 1,10 uCi/ml ce
qui, sur la base d'une consommation de 2.200 ml par
jour, entraîne une ingestion de 220 pCi de Ra-226
par jour.
Pour les populations avoisinantes, ces valeurs sont
réduites au 1/10 (20 pCi/jour) et pour les enfants
en bas âge pesant le lf10 du poids d'un adulte, il est
logique de n'admettre que 2 pCi/jour. Dès lors, un en
fant de 6 mois buvant 0,9 1 de lait par jour, la con
centration maximale admissible dans le lait sera de
2 pCi/1. \XX ƒ V XXX)
L'étude du transfert sol-herbe et herbe-lait
permet de dire que l'exploitation dans les zones con
taminées à des fins de pâture peut entraîner la produc
tion d'un lait où la radioactivité due au Ra-226 serait
de 1,5 à 15 pCi/1 et donc un dépassement des niveaux ad
missibles.
c) Animaux
Faune
Aucun contrôle systématique de la contamination du gi
bier n'a pu être effectué. Les quelques animaux (rats
musqués, faisans, échassiers) mesurés présentaient une
teneur en radium inférieure à A pCi/kg de matière
fraîche.
(x)
(xx)
(xxx)
Moniteur 16 mai 1963
OR - moyen 0,10
OR : 0,06
Animaux domestiques et produits animaux
Des concentrations en Ra-226 allant jusqu'à 2,4 pCi/g
de matière fraîche ont été observés dans le squelette
d'animaux de basse-cour. Des valeurs d'environ 15 pCi
de Ra-226 par oeuf (coquille exclue) ont été observées
ce qui représente 100 fois le niveau observé dans les
oeufs produits dans les zones témoins. Pour le lait,
les valeurs observées sont, sauf dans un cas, infé
rieure à 1 pCi/1.
d) Evaluâtign__^§_l^ing|stion_§nnuelle_ma^
!§=K§g2isch_Kanaal_et=la_route^
Le calcul de cette ingestion actuelle basé d'une part
sur les concentrations maximales en Ra-226 des produits
agricoles récoltés sur le site et d'autre part sur
l'hypothèse que l'individu ne consomme que les aliments
les plus contaminés observés sur le site. Le régime
alimentaire considéré est celui retenu dans l'étude de
la radiocontamination de la chaîne alimentaire en
Belgique.
On constate que la contribution majeure est due aux vé
gétaux comestibles. L'ingestion annuelle hypothétique est
environ 100 fois plus élevée que l'ingestion annuelle
de Ra-226 par le régime alimentaire évalué pour quatre
villes des U.S.A. Par ailleurs, suivant l'TCRP, la
charge corporelle pour des personnes professionnellement
exposées est de 0,1 uCi de Ra-226 en 40 ans. Cette
charge sera pour la population avoisinante de 0,01 uCi
ce qui correspond à une ingestion de 6.250 pCi/an. Dans
l'hypothèse de l'ingestion maximale actuelle, on arrive
à des valeurs 20 fois trop élevées.
Toutefois, il est raisonnable d'admettre que l'exploi
tant agricole ne pourra jamais absorber qu'une faible
fraction de cette rddioactivité maximale étant donné
- 23 -
que la portion de terrain contaminée au niveau envisagé
ne constitue qu'une bande de terrain et ne représente
donc qu'une partie réduite de la surface cultivable
dont il dispose.
INGESTION ANNUELLE MAXIMALE DE Ra-226
Aliment
Lait
Viande
Volaille
Légumes
Pomme de terre
Oeufs
Quantité consommée par individu kg/an
131,4
53,7
8,2
56
122
18
Activité maximale
pCi Ra-226/kg de matière fraîche
7
0,1
150
1.200
400
300
Ingestion maximale
pCi Ra-226/an
920
5,4
1.230
67.200
48.800
5.400
123.555
e ) i=ii=-£=2C_iê_Ili2§§§£igg_iDîiuÊllê_^Ê_iizl26__provenant
vidusm£Famille â l i ïP . !2*»â- -= i§ - i«2 i -=- - - i -==~2Ss- i i
5güË_Si|uée_entre_lasrwte_SJNPPT_et-la=Kle
.1 er s ec t eur .
Le régime alimentaire de ce groupe est supposé identi
que à celui servant de base à l'étude de la radioconta-
mination de la chaîne alimentaire en Belgique (1)
(1) G.E.Cantlllon, Archives Belges de Médecine Sociale, Médecine du Travail et Médecine Légale, n° 9-10, 1965 et n° 1, 1968.
- 24 -
Deux cas sont considérés :
(1) hypothèse d'ingestion maximale :
pour chacune des catégories d'aliments produits ou
pouvant être produits à la ferme, l'exploitant ne
consommerait que ces aliments. Les valeurs maxima
les des teneurs estimées du sol en Ra-226 sont u-
tilisées.
(2) hypothèse d'ingestion probable :
le régime alimentaire de l'exploitant n'est consti
tué qu'en partie des produits de sa ferme ; pour le
reste il s'approvisionne à l'extérieur. Les valeurs
utilisées comme teneurs en Ra-226 du sol labouré,
sont les valeurs moyennes.
(1) Hypothèse d'ingestion maximale
Les données permettant le calcul de l'ingestion an
nuelle de Ra-226 sont mentionnées sous forme de ta
bleau. On arrive à une ingestion d'environ 1 uCi
Ra-226/an. A titre de comparaison, l'ingestion an
nuelle de Ra-226 par le régime alimentaire évaluée
par Michelson^' pour la diète totale de quatre
villes des Etats Unis est de 1.000 pCi, le maximum
étant de 1.600 pCi et le minimum de 800 pCi.
En Allemagne, Muth^' admet une valeur de 3 pCi/
jour, soit une valeur analogue à celle des Etats
Unis.
Par ailleurs, suivant l'I.C.R.P. (International
Commission for Radiological Protection), la charge
corporelle pour des personnes professionnellement
exposées est de 0,1 uCi de Ra-226 en 40 ans.
Michelson, Health Physics, Vol.5, p.229 (1961)
(2) Muth, Health Physics, Vol.2, p.239 (1960)
- 25 -
Cette charge sera pour la population avoisinante
(A.R. du 28 février 1963) de 0,01 uCi. Donc on
peut estimer en tenant compte de l'organe critique
du coefficient de transfe:t, que cette charge de
0,01 uCi correspond t une ingestion de 0,25 uCi en
40 ans, soit 6.250 p€i/an. Dans l'hypothèse de l'in
gestion maximâle, on arrive donc à une ingestion
170 fois trop élevée.
Hypothèse d'ingestion probable
Une enquête portant sur l'origine des aliments con
sommés dans six familles d'exploitants de fermes im
plantées dans le lotissement "De. Zegge" a permis
de déterminer les aliments qui doivent être pris en
considération pour évaluer l'ingestion annuelle
probable chez ces exploitants agricoles. L'ingestion
annuelle probable s'élève à 8.662 pCi Ra-226, soit
1,4 fois la valeur admise pour la population du
voisinage.
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Aliment
Lai t
Fromage
Viande
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Poisson
Légumes
F r u i t s
Pommes de t e r r e _ r (xx) Oeufs _ . (xxx) Fa r ine
Eau ( p u i t s )
B iè re
Quant i t é consommée / ind iv idu
(kg/an)
131,4
5 , 8
53,7
8,2
5
56
56
122
18
81
?65
114
Concent ra t ion maximale (pCi Ra-226 / kg ma t i è r e f r a î che )
20
120
2
150
2.000
2.500
?
250
300
11.000
0 , 4
?
Inges t i on annue l l e (pCi Ra-226)
2.628
696
107
1.2 30
10.000
140.000
?
30.500
5.400
891.000
146
?
1.081.707 s o i t
1,08 pCi Ra-226/an
3 09 rt» co
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M
C/2
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o C/5
EVALUATION DZ L'INGESTION ANNUELLE DE Ra-226 POUR UN GROUPE CRITIQUE D'INDIVIDUS
Ingestion probable
Aliment
Lait
Viande
Légumes
Pommes de terre
Quantité consommée/ individu (kg/an)
131,4
53,7
56
122
Concentration moyenne pCi Ra-226/kg matière
fraîche
Ingestion annuelle pCi Ra-226
1
0,1
125
12,5
131,4
5,4
7.000
1.525
8.662
to
(x) Le3 nouveaux-nés ne consomment le lait produit à la ferme qu'à partir de l'âge de six mois environ.
- 28 -
Site de Tessenderlo
1. Milieu aquatique
Les observations ont permis de situer le niveau de pol
lution en radium des cours d'eau concernés par les dé
charges des usines P.C.L. et P.C.T.
a) Rivière
Les rejets de ces usines entraînent une augmentation de
la radioactivité des boues des cours d'eau récepteurs
des bassins de la Grote Nete et du Demer. Des contami
nations ont été trouvées en chacun des points de pré
lèvement jusqu'à 50 km en aval des décharges. La ra
dioactivité des boues du Demer passe de 1 pCi/g en amont
à 300 pCi Ra-226/g en aval. L'activité moyenne des boues
à l'endroit de la décharge est environ le double de
celle de la Grote Nete. L'analyse de l'eau filtrée pré
levée dans les cours d'eau récepteurs et les rivières
les recevant, montre que la teneur en Ra-226 de ces
eaux atteint respectivement : Grote Laak 27 et Demer
11 pCi/1. La répartition (%) du Ra-226 en solution et
du Ra-226 lié aux particules en suspension a été déter
minée en quelques endroits : au niveau des décharges
n° 3 (Grote Beek) et n° 5 (Winterbeek), plus de 97 % du
Ra-226 se trouve sous forme soluble, mais à quelques km
en aval de la décharge n° 5, la répartition est à peu
près égale entre les deux formes de Ra-226.
Les matières en suspension fixent donc une partie du
Ra-226 qui se trouvait en solution, ce phénomène ex
plique la radioactivité trouvée dans la boue du lit
des rivières du site. Le dépôt de ces matières en sus
pension est favorisé par certaines conditions : ob
stacles, confluent, etc..., d'où l'allure des graphi-
- 29 -
ques de contamination du lit des cours d'eau.
Généralement, les boues recueillies par carottage mon
trent que la contamination est superficielle. Il a été
constaté dans le Demer, par ailleurs, que ia radioacti
vité des sédiments diminue beaucoup plus rapidement
avec la distance que dans la Grote Nete, alors que la
radioactivité des décharges initiales est beaucoup plus
élevée dans le bassin du Demer : l'interprétation de
cette différence n'a pu être donnée jusqu'à présent, de
nombreux facteurs intervenant.
b) ifux_de_2uits
Les échantillons d'eau provenant de puits d'alimenta
tion des fermes situées le long des cours d'eau étudiés
montrent des teneurs en Ra-226 s'échelonnant de 0,04 à
1,8 pCi/1 alors que la limite est de 10 pCi Ra-226/1
(CMA population avoisinante).
c ) QlSiïîisçcs_aç[uatiques
Les eaux déversées dans les cours d'eau possèdent une
teneur en sels très élevée où dominent les ions Ca*"*"
et Cl". La flore de ces cours d'eau est considérable
ment appauvrie par cette salinité élevée que seules
certaines espèces végétales paraissent capables de
supporter. Le maintien d'une vie animale dulcicole
est hautement improbable dans ces eaux jusqu'au con
fluent avec la Grote Nete et le Demer. Des niveaux de
contamination en Ra-226 supérieurs à celle de la boue
ont été constatés pour quelques échantillons de végé
taux aquatiques fixés.
- 30 -
2. Milieu terrestre
Comme dans le cas du site d'Olen, les zones du site de
Tessenderlo contaminées par Ra-226 ont été délimitées
en effectuant des mapping terrestres et aériens. Cette
dernière méthode s'est avérée très précieuse étant
donné l'étendue de la zone à couvrir. Le résultat du
survey aérien indique que les zones contaminées princi
pales sont limitées aux bassins de décantation et aux
aires de stockage des phosphates bruts.
a) Sols
La zone des bassins de décantation mise à part, la con
tamination du terrain est généralement limitée à une
bande de 5 m de largeur à partir de chacune des berges
des cours d'eau récepteurs. Cette contamination est
due vraisemblablement aux boues de curage ; la couche
superficielle (0-25 cm) est la rlus contaminée (350 pCi/
g de boue sèche). Il pourrait en résulter une contami
nation des pâtures riveraines par suite de la dispersion
des boues de curage.
b) Végétaux_te.rre.itres
Spontanés
Ces végétaux sont essentiellement représentés par des
espèces rudérales. La contamination de la végétation
terrestre est plus faible que celle de la végétation
aquatique.
Cultivés
Des teneurs en Ra-226 variant de 0,63 à 5,14 pCi/g
matière sèche ont été trouvées dans les végétaux culti
vés provenant des champs et prairies bordant directe
ment à la Grote Beek. et le Winterbeek (zone de 5 m).
c) Animaux
Les résultats de mesures du Ra-226 des deux produits
d'origine animale contrôlés (lait et oeufs) montrent
que les teneurs varient respectivement de 0,2 à 0,5
pCi/1 lait et de 0,14 à 1,58 pCi/oeuf.
A noter que l'herbe, poussant sur les boues de curage
ayant une activité de 350 pCi Ra-226/g boue sèche, con
duirait à une contamination du lait d'environ 60 pCi/1,
soit 30 fois la concentration maximale admissible pour
les jeunes enfants et cela dans le cas particulier où
une vache ne pâturerait que la bande de terrain conta
minée par les boues de curage, ce qui est très peu
probable.
d) Eva luation_de_l^ingestion_annuel 1 e_maximale_de_Ra;;226
gOur_àgs_individus_vivant_le_long_du_G
Winterbeek
Le nombre réduit de données significatives sur les con
centrations observées dans les denrées agricoles ne
permet pas une évaluation valable de l'ingestion annu
elle maximale.
- 32 -
2. CONCLUSIONS SUR LE PLAN PRATIQUE ET ADMINISTRATIF
2. 1 . S i t e d ' O l e n
Les conclusions suivantes ont un caractère essentielle
ment pratique et sont basées sur les conclusions scien
tifiques énoncées au point 2.1. Elles supposent qu'aucun
rejet de radioélément n'a eu lieu depuis la fin de l'é
tude (1967).
2. 1. 1. Bankloop
Le ruisseau, tel qu'il est aménagé actuellement, ne
présente pas de risque pour la population. Néanmoins,
les boues de curage ont montré aux endroits les plus
radioactifs et notamment le long du tronçon MN (plan
1.1.1./PI) une intensité de débit de dose atteignant
en certains points 4 fois celle admise en dehors des
zones contrôlées. Bien que cette irradiation ne soit
à considérer que pour des personnes qui séjourneraient
un temps relativement long en ces endroits, il faut
tenir compte des irradiations internes et externes que
ces mêmes personnes peuvent subir. En conséquence, il
est recommandé de faire un survey des nouvelles boues
déposées le long des berges après chaque curage.
2. 1. 2. Kleine Nete
Des phénomènes physicochimiques pouvant provoquer une
libération d'une partie de la radioactivité fixée sur
les boues, une surveillance de l'eau de la Kleine Nete
est recommandée. Elle deviendrait nécessaire dans le
cas où de nouvelles industries déverseraient leurs
eaux résiduaires dans la rivière ou si l'usine d'Olen
reprenait la fabrication du radium.
- 33 -
2.2. 1. 3. Zone comprise entre la Kleine Nete et la route SNPPT
C'est dans cette zone (plan l.i.l./PI) que se trouvent
les terrains les plus contaminés. Sur un total de 94 ha
que comprend cette zone, 22 ha sont contaminés mais à
des niveaux différents. La situation peut être schéma
tisée comme suit :
Z2n|_où_la_çonta^mination_du_sol_est
§ugérieu:re=|_li0QQ_BCiZ:S=^e:=|5l 0,66 ha
Ce 0,66 ha se trouvent dans une zone de
2,3 ha où la présence de cobalt rend
l'exploitation laitière impossible.
Zone_où_la_çontamination_du_sol_est
£21EEise_entre_100_et_ligOO_2Çi/_g_de_sol 9,12 ha
Le lait produit dans cette zone aurait
une activité supérieure à 15 pCi/1.
Zone_où_la_çgntamination_du_sgl_est
Le lait produit dans cette zone aurait
une activité comprise entre 1,5 et
15 pCi/1.
Total environ 22 ha
R e c o m m a n d â t i o n s
l ) &?_poiT\t_de^ vue a_g£onomi<ju£
Dans les zones contaminées, il ne faut pas cultiver
de légumes ni de céréales destinées à la consommation
humaine directe.
a) A l'est du N0uveau Bankloop
- Combler l'Ancien Bankloop et réaliser un labour
profond sur une largeur de 50 m, dans la zone
située à l'est de l'Ancien Bankloop.
- 34 -
- Boiser l'espace comprise entre l'Ancien et le
Nouveau Bankloop.
b) A l'ouest du Nouveau Bankloop
Ce terrain montre des zones où les niveaux de con
tamination sont différents mais suffisants pour
produire une herbe dont l'utilisation entraîne
rait la production d'un lait où l'activité due
au radium-226 serait comprise entre 1,5 et 15
pCi/1.
En conséquence, il est recommandé de
- n'autoriser la mise en pâture du bétail qu'après
avoir vérifié l'activité du radium transférée
dans le lait. j
- assurer pendant un certain temps une surveil
lance du lait produit sur ces terrains ainsi que
de l'herbe et du foin récolté*.
2) au_p£int._d£ \rue_ £i£c cult_;ir_e
Tout aménagement de terrain de pêche sur les terrains
contaminés est déconseillé.
4. Zone comprise entre le Kempisch Kanaal et la route SNPPT
La contamination par le radium ne pose pratiquement pas
de problèmes étant donné que la contamination se limite
à une étroite bande de terrain le long du Bankloop.
5. Eaux de puits
Situation normale.
6. Champs de versage
Le risque de contamination de la Kleine Nete par le
radium contenu dans les déversoirs est, dans les cir
constances actuelles, très faible.
- 35 -
2.2. 2. Site de Tessenderlo
Les conclusions énoncées ci-dessous sont basées sur la
situation existant à la fin de l'étude (1967).
2.2. 2. 1. Rivières
Les valeurs de la radioactivité due au radium observées
dans le Grote Laak (27 pCi/1) et dans le Demer
(11 pCi/1) sont supérieures aux normes "eau potable
voisinage" (10 pCi/1). Etant donné que le Grote Laak
est un affluent de la Grote Nete il est recommandé de
mesurer périodiquement l'activité du radium dans le
Grote Nete ainsi que dans le Demer.
2.2. 2. 2. Eaux de puits
Situation normale.
2.2. 2. 3. Milieu terrestre
Les principales zones suspectes ou contaminées sont
limitées aux bassins de décantation et aux aires de
stockage des phosphates bruts. Ces contaminations ne
présentent pas de problèmes pour la santé publique
et les risques de dispersion par les eaux de décharge
sont faibles. En effet, de part et d'autre des rives
des cours d'eau récepteurs des décharges, la contami
nation se limite à une bande de terrain de 5 mètres.
Aucune action particulière n'est recommandée.
2.2. 2. 4. Faune et flore
La composition chimique des eaux déversées dans les
cours d'eau a considérablement appauvri la flore dans
le Grote Beek et le Winterbeek. Le maintien d'une vie
animale dulcicole est hautement improbable. Aucune
action n'est recommandée dans le cadre de l'étude
effectuée.
- 36 -
R E M E R C I E M E N T S
Les éditeurs remercient vivement les membres du Comité de Gestion
représentant le Ministère de la Santé Publique, la Métallurgie
Hoboken, les Produits Chimiques du Limbourg et le Centre d'Etude
de l'Energie Nucléaire, pour l'intérêt témoigné tout au long de
l'étude intérêt qui s'est traduit par les importants moyens
financiers mis à la disposition du Comité scientifique pour la
realisation du programme d'étude.
Les remerciements des éditeurs vont aussi aux personnes qui ont
apporté leur concours à l'élaboration du rapport final : Madame
C.Stiévenart a su refondre dans un style homogène les diverses
contributions ; Madame G.Varutti s'est chargée de la dactylogra
phie et de la mise en page soignées, enfin le Service Edition a
fourni un travail de haute qualité très apprécié.
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ETUDE DU CYCLE BIOLOGIQUE PARCOURU PAR LA RADIOACTIVITE
R. KIRCHMANN, A. LAPONTAINE, G. CANTILLON, R. BOULENGER
Volume II
Annexe Technique
BLG 477
TABLE DES MATIERES
COMPOSITION DU STAFF 2.
LISTE DES ABREVIATIONS 3.
I. PROSPECTION RADIOLOGIQUE 4.
1.1. Introduction 6.
1.1.1. But 6.
1.1.2. Moyens 7.
1.1.3. Bassins étudiés 9.
1.1.4. Choix des endroits pour les mesures et le carottage 10.
1.2. Site d'Olen 11.
1.2.1. Eaux 11.
1.2.2. Sols 16.
1.3. Site de Tessenderlo 22.
1.3.1. faux 22.
1.3.2. Sols 26.
226 II. ETUDE PHYSICO-CHIMIQUE DE LA DISPERSION DU Ra
SUR LE SITE D'OLEN 28.
2.1. Evolution de la radioactivité sur le site de la S.N.P.P.T. 28.
2.2. Evolution de la radioactivité déposée sur les terrains de versage 31.
III. FLORE 34
3.1. Introduction 35.
3.2. Site d'Olen 36.
3.2.1. Influence du déversement des effluents d'usine sur la végétation 36
3.2.2. Les niveaux de contamination de la végétation 38.
3.3. Site de Tessenderlo 39
3.3.1. Influence du déversement des effluents d'usine sur la végétation 39
3.3.2. Niveaux de contamination de la végétation spontanée 40
IV. FAUNE 41
4.1. Introduction 42
4.1.1. Buts 42
4.1.2. Méthodes 42
4.2. Expérimentation 43
4.3. Site d'Olen 44
4 . 4 . S ice de Tessenderlo 46
V. ETUDES AGRONOMIQUES 47
5.1. Introduction 49
5.2. Expérimentation .SO
5.2.1. En conditions naturelles 50
5.2.2. En conditions contrôlées 54
5.3. Site d'Olen 58
5.3.1. Niveaux de contamination des produits agricoles 58
5.3.2. Evaluation de la situation future dans l'hypothèse de la mise en culture de zones contaminées 62
5.4. Site de Tessenderlo 69
5.4.1. Niveaux de contamination des produits agricoles 69
5.4.2. Evaluation de la situation future 72
c, '" r .J . .7 Contribution des engrais phosphatés au cycle biologique du 2 2 6 R a et de l'uranium naturel 73
VI. ENQUETE H.-MAINE
6.1. Introt'ietion
6.2. Analyse des dents
6.2.1. Dints de lait
6.2.2. Denw.s définitives
226
6.3. Evaluation cc l'ingestion annuelle de Ra provenant du végime alimentaire, pour un groupe critiq e d'individus
6.3.1. Hypothèse d'ingestion maximale
6.3.2. Ingestion probable
6.4. Irradiation exterr.%
VII. TECHNIQUES DE MESURE 226
7.1. Mesure du Ra dans elvers échantillons
7.1.1. Spectrométrie gaina
7.1.2. Méthode radiochimique
7.2. Mesure de l'uranium naturel dans les phosphat calciques bruts
.2.1. Irradiât ion
7.2.2. Séparation chimique
7.3. Prospection radiologique aérienne
7.4. Techniques ?utoradiographiques et histoautoradiographiques
7.4.1. Préparation des sujets à autoradlographler
7.4.2. Estimation de la durée d'exposition
7.4.3. Exposition
7.4.4. Développement
7.4.5. Techniques du freeze substitution
VIII. CARTES ET PLANS
COMPOSITION DU STAFF
Prospection Radlologique
Scientifique : R.Boulenger , J.Bouquiaux , G.Cantillon' ', 4- + + +
R.Kirchmann , X.de Maere , A.Osipenco , W.Maes .
Technique : G.Desprez , E.Fagniart , C.Van der Meeren , I.Souffriau
Physico-chimie du sol
Scientifique : L.Baetslé , W.Maes
Technique : I.Souffriau
Flore
Scientifique : P.Demalsy +
Technique L.Naets
Faune + | î
Scientifique : O.Van der Borght , L.Bugyaki
Technique : J.Ghesquière , S.Van Puytnbroeck
Etudes agronomiques
Scientifique : R.Kirchmann
Technique X.Dalschaert , J.Mousny , E.Fagniart
Enquête humaine
Scientifique : R.Boulenger , E.Di Ferrante , A.ûroissart 1 i 4. i i
A.Lafontaine , R.Kirchmann , R.Hobin , +
O.Van der Borght , E.Verhamme + +
Technique : E.Bonnijns , E.Fagniart
Techniques de Mesures
Scientifique : R.Boulenger , J.Colard ,G.Koch
Technique ï J.Baton , E.Blok , F.Staes , P.Vermeire , J.Vynckier+
+
+-H-
: Centre d'Etude de l'Energie Nucléaire (CEN-SCK)
: Ministère de la Santé Publique
: Métallurgie Hoboken
: Euratom
: Contrôle Radioprotection (CORAPRO) (précédemment CEN)
3.
LISTE DES ABREVIATIONS
Société Nationale de la Petite Propriété Terrienne
Produits Chimiques du Limbourg
Produits Chimiques de Tessenderlo
Métallurgie Hoboken
coup par seconde
matière sèche
Nord
Sud
Est
Ouest
activité / g de ca Rapport observe s —_. .„* / .
r activité / g de ca
lcium de l'échantillon g de calcium du précurseur
„ _ , ^ ^s activité /e de matière sèche Facteur de concentration = ——:—- , , g •. T-TT •; T77
activité / g du milieu de référence
(milieu de référence : sol, eau, boue, ...)
pico Curie (10_12Ci)
micro Curie (10" Ci)
litre
gramme
4.
I . PROSPECTION RADIOLOGIQUE
1 . 1 . I n t r o d u c t i o n
1.1.1. But
1.1.2. Moyens
1.1.3. Bassirs étudiés
1.1.4. Choix des endroits pour les mesures et le carottage
1.2. Site d'Olen
1.2.1. Eaux
1.2.1.1. Prospection radiologique des cours d'eau
1.2.1.1.1. Ancien Bankloop
1.2.1.1.2. Bankloop
1.2.1.1.3. Kleine Nete
1.2.1.2. Eaux de puits
1.2.2. Sols
1.2.2.1. Prospection radiologique des terrains
1.2.2.1.1. Bankloop et canal de drainage
1.2.2.1.2. Champs de versage
1.2.2.2. Prospection radiologique par hélicoptère
1.3. Site de Tessenderlo
1.3.1. Eaux
1.3.1.1. Prospection radiologique des cours d'eau
1.3.1.1.1. Bassin de la Grote Nete
1.3.1.1.2. Bassin du Demer
1.3.1.2. Eaux de puits
1.3.1.2.1. Zone du Grote Beek
1.3.1.2.2. Zone du Winterbeek
Sols
1.3.2.1. Prospection radiologique des terrains
1.3.2.1.1. Rives du Grote Beek
1.3.2.1.2. Rives du Winterbeek
1.3.2.2. Prospection radiologique par hélicoptère
1.3.2.2.1. Rives du Winterbeek et du Demer
1.3.2.2.2. Zones 1 et 2 du site de Tessenderlo
6.
I. PROSPECTION RADIOLOGIQUE
1.1. INTRODUCTION
1.1. 1. But
En juin 1< tO, MM.Bouquiaux et Mertens ont signalé dans leur
rapport intitulé "Enquête à Olen" que le ruisseau Bankloop utilisé
par l'usine "Métallurgie Hoboken" pour l'évacuation de ses effluents
liquides vers la rivière Kleine Nete, était sujet à des débordements
périodiques et que les inondations ainsi provoquées causaient une radio-
contamination de l'environnement. L'usine d'Olen de la "Métallurgie
Hoboken" traite des minerais uranifères depuis une quarantaine d'années
pour la production de radium-226. C'est ainsi qu'une étude détaillée de
la radiocontamination dans la région d'Olen a été entreprise ; cette
étude s'est ensuite étendue à la région de Tessenderlo où les usines
"Produits Chimiques de Tessenderlo" (dénommée ci-après P.C.T.) à
Tessenderlo et "Produits Chimiques du Limbourg" (dénommée ci-après
P.CL.) à Kwaadmechelen effectuent des rejets dans des cours d'eau de
la région désignée ci-après "site de Tessenderlo" (voir 1.3.). Ces
usines traitent pour la production d'engrais des minerais phosphatés
légèrement uranifères.
Pour la région d'Olen, le plan 1.1.1./PI permet de suivre le
tracé du Bankloop et de situer les terrains sur lesquels une partie du
programme a été réalisée. Le Bankloop sort de l'usine au point A. En B,
il franchit la route Lichtaart -Olen et en C, après avoir reçu sur la
droite un ruisseau appelé Meirenloop, il bifurque vers le Kempisch
Kanaal qu'il franchit en siphon. Après être repassé à l'ouest de ia
route Lichtaart - Olen en D, le Bankloop longe un chemin pendant près de
600 mètres, puis il contourne la ferme située au point E et se dirige
vers la route construite par la Société Nationale de la Petite Proprié
té Terrienne (S.N.P.P.T.). Avant 1960, le Bankloop se dirigeait directe
ment vers la Kleine Nete à partir du point F ; il suivait le tracé FH
indiqué en pointillé sur le plan. Ce trajet, abondonné depuis, consti
tue actuellement un bras mort appelé dans les pages suivantes "Ancien
Bankloop" . Un nouveau tracé, canalisé, MN, Appelé dans le texte qui
7.
suit "Nouveau Bankloop" a été construit à l'ouest du bras mort. L'ap
pellation "Bankloop" désigne donc le ruisseau entre les points A et N,
en suivant dans la partie terminale, le tracé du Nouveau Bankloop.
Ajoutons que le terrain compris entre la route de la S.N.P.P.T. et la
Kleine Nete est drainé par le canal PQ qui passe en siphon sous le
Nouveau Bankloop, et coupe l'Ancien Bankloop en deux tronçons distincts
FG et GH. Une station de pompage (plan 1.2.2./P5 ) permet de refouler
les eaux drainées dans la Kleine Nete, en un point situé en amont du con
fluent Bankloop - Kleine Nete.
Le tracé du Nouveau Bankloop a permit» de rehausser les berges
et d'éviter la dispersion des eaux dans l'environnement lors des périodes
de crue ou de fortes pluies ; cependant, au cours de l'hiver 1960-1961,
les berges du Nouveau Bankloop cédèrent à hauteur du canal de drainage
ce qui entraîna une nouvelle dispersion des eaux du Bankloop.
L'étude entreprise dans la région même de l'usine d'Olen s'est
progressivement étendue d'abord, aux champs de versage situés au nord du
Kempisch Kanaal, puis à la Kleine Nete.
En ce qui concerne la région de Tessenderlo, les rejets li
quides des usines P.C.T. de Tessenderlo et P.CL. de Kwaadmechelen
aboutissent dans les bassins de la Grote Nete et du Demer. La radiocon-
tamination de ces cours d'eau a donc fait l'objet d'une étude analogue
à celle entreprise dans la région d'Olen (voir 1.3.).
La prospection radiologique dans les cours d'eau vise à déter
miner la radioactivité de l'eau et des boues formant le lit des rivières
ainsi que la répartition en profondeur de cette radioactivité dans le
terrain sous-jacent. Cette prospection a permis d'évaluer en 3 ans, l'im
portance et la dispersion de la radiocontamination sur une distance rela
tivement grande ( de 30 à 50 km).
1.1. 2. Moyens
Le matériel utilisé pour cette prospection comprend :
- pour la détermination de la ï*dlo«ctivité^des_boues_du_lit_des^rivières:
un scintillator portatif Berthold type LgS/B dont le détecteur peut
être immergé. L'unité de mesure utilisée est le coup par seconde (eps);
la stabilité de l'appareil est vérifiée plusieurs fois par jour & l'aide
226 d'une source étalon scellée de Ra.
8.
- pour l'étude de la répartition en profondeur de la radioactivité dans
le fond des rivières :
un carottier monté soit sur une remorque de jeep, soit sur barge, se
lon la largeur du cours d'eau à prospecter. Ce carottier permet de
recueillir des échantillons du lit de la rivière compris entre les
niveaux -10 et -100 cm. La carotte ainsi obtenue est divisée en 3
ou 4 tronçons correspondants aux différentes couches de terrain tra
versées : débris végétaux, sable, argile. En beaucoup d'endroits,
des travaux de curage ou des rectifications du cours d'eau ont modifié
l'aspect initial du site et le fond naturel se trouve à des niveaux
différents.
226
La teneur en Ra des boues obtenues par carottage est dé
terminée par l'analyse spectrornétrique y de l'échantillon telle qu'elle
est décrite dans le chapitre 7 "Techniques et mesures" . Les résultats
sont exprimés er pCi / g matière sèche.
Les résultats de la prospection radiologique des cours d'eau
sont reportés sur des graphiques à double ordonnée (1.2.1./G 1 à 1.2.1./
G 3 et 1.3.1. /Gl et 1.3.1./G 2 ) . A droite on lit le nombre de coups
par seconde enregistrés au scintillateur Berthold et représentés sur le
graphique par les traits pointillés (l'échelle s'étend de 10 cps à
10 cps) ; à gauche on lit le nombre de pCi de Ra contenus dans un
gramme de boue sèche, représentés sur le graphique par les traits conti-3
nus (l'échelle s'étend de 1 à 10 pCi/g de matière sèche).
La prospection radiologique des terrrins situés de part et
d'autre de certains cours d'eau ainsi que des champs de versage a été
effectuée le plus souvent à l'aide d'un scintillateur y CEN à gros
cris toi (4"x5") et plus rarement à l'aide du scintillateur Berthold.
Une comparaison du rendement des deux scintillateurs faite sur le
terrain a montré que, dans les mômes conditions de travail, le rende
ment du scintillateur CEN est trois fois plus élevé que celui du
Berthold. De toute manière, dans le texte qui suit, il est toujours
fait mention du type de scintillateur utilisé.
9.
En résumé, pour les cours d'eau, deux méthodes de travail ont
été utilisées : l'une par la mesure en laboratoire de l'activité en ra
dium d'échantillons prélevés, l'autre par comparaison au scintillaceur
des zones à prospecter et des zones où étaient prélevés les échantillons.
Il est à noter que les résultats donnés par le scintillâteur
n'évoluent pas toujours de la même façon que ceux donnés par l'analyse
des boues, parce que :
1) le rendement du scintillateur varie selon la profondeur où la radio
activité est localisée dans la boue ; en effet, on a vérifié que
lorsque la couche contaminée en radium est localisée à plus de 15 cm
de profondeur, la réponse du scintillateur est de l'ordre de 6 % de
ce qu'elle était pour une contamination en surface4
2) les résultats de l'analyse des boues proviennent de la mesure de
carottes qui ne sont pas toujours tronçonnées de la même façon.
La prospection radiologique s'est heurté à des difficultés
dues à l'étendue de la zone prospectée, aux difficultés d'accès, à
l'incertitude concernant la position des zones potentiellement conta
minées. C'est pourquoi, certaines zones ont fait l'objet d'une pros
pection radiologique par hélicoptère. Cette prospection a, dans le cas
d'Olen, été complété par une prospection de certaines rues du quartier
résidentiel situé au sud de l'usine.
1.1. 3. Bassins étudiés
Bassin de la Kleine Nete : Bankloop pour la décharge de l'usine d'Olen
Kleine Nete
Bassin de la Grote Nete : Grote Beek pour les décharges N° 1 de P.C.T.
N° 2 de P.CL.
N° 3 de P.CL.
Bassin du Demer : Winterbeek pour les décharges N° 4 de P.C.T.
N° 5 de P.CL.
Il est à noter que les dénominations BEEK et LAAK se retrouvent
assez souvent dans la région ce qui entratne une possibilité de confusion.
Aussi, adoptera-t-on les dénominations suivantes :
Pour le bassin de la Grote Nete : Grote Beek devenant Grote Laak
Pour le bassin du Demer : Winterbeek devenant Grote Beek puis Zwartwater
lequel se jette dans la rivière Hulpe, elle même affluent du Demer.
10.
1.1. 4. Choix des endroits pour les mesures eL le carottage
Le voisinage immédiat des ponts, barrages et moulins ne
convient pas parce- qu'en ces endroits le site est modifié ; pré
sence de béton, accumulation de détritus, etc.. . Le courant y
est en général tourbillonnaire, ce qui entraîne des modifications
dans la sédimentation des matières en suspension. Les mesures ont
donc été faites en amont et en aval de ces points. Pour la même
raison, les mesures ont été multipliées au niveau des décharges,
des confluents et des zones de dépôts tranquilles. A ce propos,
signalons que les coudes des rivières sont des points intéressants
parce que ces endroits offrent une zone calme et une zone de cou
rant rapide.
Suivant la largeur du cours d'eau, on a effectué trans
versalement un nombre variable de mesures : de 3 à 5 mesures dans
le lit même du cours d'eau et une mesure sur chaque berge. L'em
placement et les caractéristiques du lieu de prélèvement ont été
notés.
Le carottage a été fait en trois points transversaux :
1/3 droit-milieu -1/3 gauche sauf dans les cas où le cours d'eau
est trop étroit.
La radioactivité du terrain riverain a également été
mesurée aux endroits où se produisent des inondations et à ceux
où l'on retrouve des boues de curage ou de crue.
11.
1.2. SITE D'OLEN
1.2. 1. Eaux
1.2. 1. 1. Prospection radiologique du lit des cours d'eau
1.2. 1. 1. 1. Ancien_Bankloop_
Dans l'Ancien Bankloop, la radioactivité des boues du lit
est élevée au voisinage du canal de drainage et moins forte aux deux ex
trémités (voir graphique 1.2.1./G1). En profondeur, cette radioactivité
est localisée dans les 40 premiers centimètres.
Dans 13 des 21 échantillons d'eau recueillis dans le tronçon
terminal, on constate (tableau 1.2.1./T1) que l'activité due au radium
adsorbé sur les matières en suspension est supérieure à celle du radium
en solution et cela, bien que l'on se trouve dans un milieu sans courant
horizontal.
1.2. 1. 1. 2. Bankloop
Eaux • • • •
Des échantillons d'eau ont. été recueillis périodiquement à deux endroits :
immédiatement en aval de l'usine et à hauteur du siphon du drain principal
avec le Nouveau Bank loc p (soit à environ 100 m de l'embouchure). 226
Le tableau 1.2.1./T2 indique les teneurs en Ra de l'eau brute prélevée.
Boues
Il est difficile d'interpréter les niveaux de radioactivité mesurés au
scintillcmètre dans le Bankloop au cours des différentes années. Des tra
vaux de curage ont été effectués entretenps surtout dans la partie comprise
entre les points A et C.
Le tableau 1.2.1./T 3 permet de comparer les mesures de 1960 à celles de
1963 (Unité : coup par seconde - scintillateur Berthold).
Les boues du canal de drainage PGQ donnent uniformément 70 cps.
Ce canal est sans communication directe avec le Bankloop.
La situation dans le Bankloop depuis la sortie de l'usine (point A) jus
qu'au confluent avec la Kleine Nete (N) est donné par le graphique
1.2.1./G2 , Le parcoure, d'environ 2.000 mètres, comporte un passage en
siphon sous le Kempisch Kanaal,
TABLEAU 1.2.1./Tl
Répartition du Ra exprimée en %
Ra en solution
8
25
9
37
52
47
67
51
^60
>43
8
1
33
>87
62
19
68
27
13
49
>83
Ra lié aux particules en suspension
92
75
91
63
48
53
33
49
^40
< 5 7
92
99
67
<13
38
81
32
73
87
51
<17
13.
TABLEAU 1.2.1./T2
Teneurs en Ra ie l'eau brute du Bankloop
(pCi/1)
Dates du prélèvement
Mars 1962
Mai 1962
Novembre 1962
Janvier 1963
Mars 1963
Février 1964
Juillet 1964
Novembre 1964
Décharge
0,68
3,20
5,90
35,24
8,30
2,94
9,60
15,55
Endroit après confluent
avec Meierloop
6,87
2,42
6,23
8,74
11,1
6,0
4,8
Endroit avant confluent avec Kleine Nete
21,97
20,65
9,12
18,60
6,09
7,50
9,50
TABLEAU 1.2.1./T3
ENDROIT DU COURS LMUIMJJ.1. »u ow«« LOUES DU LIT DU BANKLOOP
à hauteur de l'école
section BC
au point C'
section FM
50 m en amont de N
au point N (confluent Bankloop-Kleine Nete)
1960
10.000
300
de 4.000 à 6.000
1963
3.600
3.000
800
600
1.500
250
BOUES DE CURAGE
1960
200
de 3.000 à 103000
500
de 3.000 à 6.000
200/800
1963
de 800 à 2.000
1.500
800
300
Remarque : - signifie pas de mesure correspondante
14.
Quand on suit le cours du Bankloop à partir de l'usine, on observe
(traits pointillés) que l'activité diminue de 3.000 cps à 500 cps à
hauteur de la route de la S.N.P.P.T. (FM). Au delà, la radioactivité
augmente de nouveau pour atteindre 1.500 cps à hauteur du canal de
drainage. Cette augmentation est probablement due à la variation de
vitesse du cours d'eau : la proximité de la Kleine Nete entraîne un
ralentissement qui favorise vraisemblablement la sédimentation et pro
duit une augmentation de l'activité des dépôts.
En ce qui concerne l'activité des échantillons recueillis
par carottage, les traits continus sur le graphique 1.2.1./G2 montrent
sa variation en fonction de la distance : on observe une diminution
après le passage sous le Kempisch Kanaal et une remontée aux environs du
confluent N. La variation en profondeur est difficilement interprétable
étant donné les travaux de curage fréquente, mais on peut dire que la
couche située à -50cm n'est pratiquement pas contaminée.
1.2. 1. 1. 3. Kleine Nete sssssssssas
Le graphique 1.2.1./G 3 , les plans 1.2.1./PI et 1.2.1./P2
et le tableau 1.2.1./T4 permettent de suivre l'évolution de la situation.
On observe que
1) le rejet de la station de pompage n'a pas beaucoup d'influence sur
la radioactivité du cours d'eau ;
2) le rejet du Bankloop entraine une augmentation de la radioactivité des
boues formant le lit de la rivière ainsi que des boues recueillis en
profondeur. Cette augmentation ne se fait cependant pas sentir immédia
tement ; on note trois endroits où l'activité présente une valeur éle
vée : le pont du chemin de fer à Herentals, le confluent avec l'Aa et
en aval du siphon sous le canal de Lier. Pour ce dernier point, il
convient d'être prudent dans l'interprétation des valeurs parce que
la marée produit un mélange des eaux de la Kleine Nete et de la Grote
Nete. Le tableau 1.2.1,/T4 donne pour ces trois points, les facteurs
d'augmentation de la radioactivité des boues par rapport à l'endroit
de référence (Kleine Nete à hauteur de la route Geel-Kasterlee).
3) l'influence du Bankloop se fait sentir assez loin, soit que le radium
initialement en solution précipite, soit que le transport au loin se
15.
TABLEAU 1.2.1./T4
Endroit
Herentals pont C.F.B.
Confluent Aa
Aval siphon canal de Lier
Confluent
Dijle-Nete
Distance par rapport au
Bankloop en km
5
12,5
26
35
Facteur d'augmentation par rapport à l'activité
notée au km 0 (route Geel - Kasterlee)
Activité des boues du lit, mesurée au scint. Berthold
10
4,5
6
7
Activité des boues carottées en
226„ Ra
75
62
85
22
fasse par les matières en suspension. Notons à ce propos qu'à hauteur
du confluent avec le Bankloop, un échantillon de la couche superfi
cielle du lit constitué de très fines particules et prélevé le 30
octobre 1962 a montré une activité de 38 pCi/g mat.sec.
Dans la section comprise entre le Bankloop et Herentals, les
quatre échantillons les plus actifs ont été recueillis dans la couche
comprise entre -10 et -20 cm (activité de 21-52 -4<* et 20 pCi/g m.s.).
Ceci expliquerait en partie pourquoi, aux environs du Bankloop, les in
dications du scintillâteur et la mesure de l'activité des boues carot
tées concordent mieux.
1.2. 1. 2. Eaux_de_puits
Huit échantillons d'eau de puits provenant de la région
d'Olen ont été analysés : l'un provient d'un puits foré et les sept
autres proviennent de puits superficiels ; ces échantillons ont été
comparés à l'eau de distribution prise à l'école d'Olen.
16.
Toutes les valeurs trouvées se situent entre 1,1 et 0,1 pCi/1,
l'eau de distribution donnant 0,2 pCi/1. Dans cet ensemble, il faut sig
naler un point discordant : celui donné par l'eau d'un puits superficiel
de la ferme située le long du Bankloop (plan 1.2.2./P1 , coord. Z 1 - H -
10) où la valeur observée est de 2,5 pCi/1. Rappelons que la concentra
tion maximum admissible dans l'eau de boisson est de 10 pCi/1 si l'on
considère la population vivant au voisinage d'installations nucléaires.
Les eaux de 1,1 à 0,1 pCi/1 des différents puits ne peuvent provoquer
que des doses faibles pour les personnes les buvant (1 à 11 % des ni
veaux admissibles, population avoisinante).
Il convient de noter que le puits de la ferme (Z 1 - H - 10) est
hors d'usage depuis le raccordement de cette petite exploitation au ré
seau de distribution d'eau (PIDPA).
1.2. 2. Sols
1.2. 2. 1. Prospection radiologique des terrains
1.2. 2. 1. 1. Bankloop. et_çanal_de_drainage
Au cours de l'automne 1960, la digue du Nouveau Bankloop
s'est rompue à hauteur du siphon (T) sous le canal de drainage (plan
1.1.1./PI 5 : il en résulte une contamination en surface des terres
drainées. Afin de délimiter la zone contaminée, un relevé systématique
(quadrillage) a été réalisé ; la zone ainsi explorée .î'étend sur 150 ha,
ce qui représente environ 600 points de mesure. La maille du quadrillage
a 50 m de côté.
La carte radiologique 1.2.2. /PI permet de constater que les
zones les plus actives (de 5.000 à 10.000 cps au scintillateur CEN) sont
proches du Bankloop (de 100 à 150 m). Les points les plus éloignés dont
l'activité dépasse 1.900 cps sont exceptionnels.
L'activité le long du canal de drainage est relativement
faible, généralement de 500 cps ; les valeurs ainsi obtenues concordent
avec les indications obtenues par les mesures faites dans le lit du
canal de drainage.
17.
1.2. 2. 1 . 2 . Çhamp_|=de_versage
a) Emplacement et caractéristiques
La Société "Métallurgie Hoboken" a constitué lux environs
du Kempisch Kanaal, cinq champs de versage (Dl à D5) dont l'empla
cement est indiqué d'une manière générale sur le plan 1.2.2./PI .
Le champ n" El (1,5 ha) situé sur la rive nord du canal à l'est
de la zone 5, n'est plus utilisé.
Les champs n° D2 et D3 (zone 5) sont actuellement exploités.
Ces trois chawps contiennent des milliers de tonnes de résidus de
la fabrication du cobalt, résidus constitués essentiellement de
sulfate basique ferrique et de sulfate calcique.
Le champs n° Dl a reçu, en outre, à différentes reprises des résidus
de la fabrication du radium. Ces déchets ont été déversés entre les
couches de sels basiques ferriques, adsorbants très actifs pour le
radium. Depuis 1960, aucun résidu solide «ie fabrication radioactive
ne sort plus de l'enceinte de l'usine.
Les champs D2 et D3 actuellement exploités reçoivent des ordures
ménagères , des résidus de laboratoire et de fabrication d'usine.
Ces déversements comblent progressivement une cuvette inondée, mais
l'ensemble de ces deux champs n'a, en surface, de communication avec
la Kleine Nete que par l'intermédiaire du Bauwensloop coulant le
long du flanc ouest du champ de versage n° D3 (plan 1.2.2./P2).
Le champ n° D4 situé à l'ouest du Bauwensloop est récent. Il est
actuellement exploité par l'usine de cuivre.
Le champ n° D5 est très ancien ; situé sur la rive sud du canal,
il n'est plus exploité ; il est constitué de cendrées et de déchets
de l'usine à cuivre.
b) Contamination en surface
L'activité est. très hétérogène ; le niveau maximum relevé au
scintillateur CEN est de 10.000 cps sur les champs de versage Dl et
D3 et de 5.000 cps sur le champ D2 (plans 1.2.2. /PI, 1.2.2./P 2 ,
1.2.2./P3 et 1.1.2. /P 4).
18.
Le rendement des deux scintillateurs (Berthold et CEN) utili
sés tour à tour dans la prospection radiologique a été comparé sur
des points précis du champ de versage D1. Le rapport est d'environ
3 en faveur du scintillateur CEN à gros cristal.
Les terres formant le flanc ouest du champ de versage D3 ont
une activité beaucoup plus faible (170 cps au scintillateur Berthold)
que la surface même du champ ; il en résulte que le Bauwensloop qui
longe ce flanc ne parait pas menacé. Ce ruisseau longe par la suite
le bord est du champ D4 ; là non plus on ne note pas ^'augmentation
sensible de ia radioactivité (40 à 80 cps au Berthold).
Dans la partie finale, l'activité des boues du Bauwensloop
augmente à 150 cps mais ceci peut être dû à une pénétration de la
Kleine Nete elle-même lors des crues. Rappelons qu'en cet endroit,
situé à 1.600 m en aval du Bankloop, l'activité relevée au scintil
lateur Berthold dans le lit de la Kleine Nete est voisine de 100 cps.
c. Forages - contamination en profondeur et estimation de l'activité
totale en 226Ra
L'emplacement des différents forages est indiqué sur le plan
1.2.2./P5.
L'étude de la contamination en profondeur a commencé par le
creusement sur le champ de versage D1 d'une tranchée orienté vers
le centre. On a pu ainsi voir apparaître le sol d'origine vers la
côte -2m. La végétation qui couvrait le sol au moment du remblai
est aisément reconnaissable et est en voie de fossilation. La conta
mination relevée dans ce profil, à partir de la surface, est surtout
importante dans le premier mètre et le sol d'origine est pratiquement
peu contaminé.
A la suite de ces premières constatations, des forages ont
été effectués à plus grande profondeur (jusqu'à 20 m) dans chacun
des trois champs de versage Dl, D2 et D3 ; en outre, un forage P10
a été creusé dans la zone 3W , c'est-à-dire le long du Nouveau Bank-
loop. Dans le cas des trois champs de versage principaux, un forage
supplémentaire a été creusé en un point situé en bordure nord et
donc en principe beaucoup moins contaminé. Ces trois forages, désignés
19.
par les indices Pi, P2 et P3 doivent permettre de déceler une migra
tion éventuelle et d'estimer le risque potentiel de contamination
que ces champs de versage peuvent constituer pour la Kleine Nete.
L'ensemble des forages a été réalisé dans le but d'évaluer
la quantité de Ra présente dans les différents champs de versage et
de localiser les dépôts (dans les champs de versage et/ou dans les
terrains sous-jacents, dans la phase solide ou dans la phase liquide).
Le tableau 1.2.2./T1 résume l'ensemble des informations
recueillies.
TABLEAU 1.2.2./Tl
1
Caractéristiques
Indice des forages
Activité maximum en surface (cps)
Hauteur du champ de versage
Contamination dans le forage de référence
Tranche de forte contamination dans les autres forages du même champ de versage
Activité maximum relevée - en pCi/g sol sec
i
Champ de versage Dl
PI P8 P9
10.000
2 à 3 m
faible max 1,84 pCi/g m. s.
de 0 à 3 m
90 dans P8 entre 0 et 1 m
80 dans P9 entre 0 et 1 m
....
Champ de versage D2
P2 P6 P7
5.000
5 à 7 m
très faible max 0,93 pCi/g m.s.
de 0 à 1 m et
de 5 à 7 m
16 dans P6 entre 0 et 1 m
6 dans P7 à - 6m
Champ de versage D3
P3 ?4 P5
10.000
5 à 7 m
très faible max 0,90 pCi/g m. s.
de 0 à ó m
100 dans P4 à -2m
50 dans P5 à - 6 m
La situation est donc assez hétérogène mais dans l'ensemble les
résultats montrent que la migration est faible et que le terrain sous-
jacent est peu contaminé ; en conséquence, dans les circonstances ac
tuelles, le risque de radiocontamination de la Kleine Nete à partir
des champs de versage, est faible.
20.
Ces travaux ont été complétés par l'analyse d'eaux provenant
de ces mêmes puits de forage ; il est cependant difficile de rattacher
les valeurs "activités sol" aux valeurs "activités eaux" étant donné
que les échantillons de sol ont été recueillis de mètre en mètre alors
que lts eaux de forage n'ont été recueillies qu'en deux ou trois points
situés à des profondeurs parfois très différentes.
Ces résultats ne font pas apparaître de valeurs préoccupantes,
on peut dire que la fixation du radium dans les couches de sulfate re-
jecté en même temps est satisfaisante et que les eaux percolant les
champs de versage D2 et D3 ne constituent pas un danger pour la Kleine
Nete.
A part la valeur de 27 pCi/1, l'eau trouvée dans le champ
d'épandage D2 en P6 à 8 m de profondeur, est contaminée à des concentra
tions inférieures au niveau maximum admissible pour la population a voi
sinante.
Le chapitre 2 donne des précisions sur l'évolution de la
radioactivité déposée dans les champs d'épandage.
1.2. 2. 2. Prospection radiologique par hélicoptère
Une prospection radiologique par hélicoptère Alouette a été
effectuée au-dessus d'une zone s'étendant entre la Kleine Nete et le
quartier résidentiel (voir plans 1.2.2./P6 et 1.2.2./P7).
Les résultats de la prospection au nord du Kempisch Kanaal
et à l'est de l'usine confirment ceux obtenus lors de la prospection
radiologique terrestre (voir plan 1.2.2./PI) en ce sens qu'ils font
apparaître des îlots correspondant aux champs de versage et aux zones
contaminées le long du Bankloop. De plus, cette prospection a permis
de localiser des zones contaminées au sud de l'usine, ce qui a conduit
à compléter ces informations par une prospection terrestre réalisée à
bord d'une voiture (voir plan 1.7..2./P7) : la prospection de quelques
jardins n'a pas révélé de contamination. Les maxima mesurés au scintil-
lateur C.E.N. sur une route macadamisée sont de 100C à 1500 cps, ce qui
correspond en intensité de dose à 0,6 mR/h ou 5 R/an. On a cru un moment
21.
pouvoir attribuer cette radioactivité aux cendrées de centrales
thermiques, mais une analyse de cendrées provenant de quelques
centrales du pays, exclut pratiquement une telle hypothèse. On se
trouve ici devant une situation qui s'est également présentée dans
d'autres pays.
Les résultats de mesures par spectrométrie y d'échantillons
de diverses provenances sont données dans le tableau 1.2.2./T2
TABLEAU 1.2.2./T2
Origine
Rue in
Baudour
Verviers
Bressoux
Farchiennes
Marchiennes-au-Pont
pCi226Ra/g
3,7
3,5
5,8
3,7
3,2
3,2
„,228-232,,- . pCi Th/g
3,0
2,3
3,3
2,1
2,7
3,0
?*>
1.3. SITE DE TESSENDERLO
1.3. 1. Eaux
Il est convenu, dans le présent travail, d'appeler "Site de
Tessenuerlo" les régions influencées par les décharges liquides des
usines P.C.T. de Tessenderlo et P.CL. de Kwaadinechelen. Ces usines
peuvent déverser leurs eaux, soit dans la Grote Nete via le Grote Beek,
soit dans le Demer, via le Winterbeek.
1.3. 1. 1. Prospection radiologique des cours d'eau
Les bassins hydroliques affectés par ces rejets sont repré
sentés sur les plans 1.2.1./PI et 1.2.1./P2.
1.3. 1. 1. 1- |as|in_de_la_Grote_Nete
Le Grote Beek reçoit les décharges n° 2 et 3 provenant
de l'usine de Kwaadmechelen et la décharge n° 1 provenant des bassins
de décantation des usines de Tessenderlo. La décharge n° 3 est une
décharge partielle montée en dérivation de la décharge n° 5 laquelle
aboutit au Jinterbeek, affluent du Demer.
La radioactivité des boues dans la Grote Nete et ses af
fluents est indiquée sur le graphique 1.3.1./G1. Les décharges n° 2 et
3 de l'usine P.CL. entraînent une première augmentation de la radio
activité dans le Grote Beek ; les décharges venant des bassins de dé
cantation des usines P.C.T. provoquent une nouvelle poussée et le
maxj.jum d'activité est observé au km 8 (Klein Vorst).
En aval du confluent du Grote Beek avec la Grote Nete (Wester-
lo) la radioactivité diminue puis on observe une nouvelle augmentation
dans les coudes de Heist-op-den-Berg et de Berlaar. Par la suite, on
note une diminution qui s'accentue après le passage en siphon sous le
canal de Lier. En aval de ce point, l'effet des marée3 est sensible et
provoque un brassage oes eaux des deux Nete.
23.
1.3. 1. 1. 2. Bassin=du_Demer
Le Demer est influencé par le Winterbeek qui reçoit la
décharge n° 5 de l'usine P.CL. de Kwaadmechelen et la décharge n° 4 de
l'usine P.CT. de Tessenderlo.
Le Winterbeek se jette dans la rivière Hulpe en aval de
Holenstede et la rivière Hulpe se jette dans le Demer en amont de
Teste.tv l'influence de ces décharges sur l'activité des boues consti
tuant le lit de ces cours d'eau ou les dépôts de crue, est très nette;
à certains endroits, le taux de comptage est de 50 et même 100 fois
plus élevé qu'il n'était aux environs du canal Albert (12cps). Cette
contamination se retrouve jusqu'à Werchter où l'on note encore 60 à 70
cps. Cette valeur qui est encore 4 fois pelle trouvée à l'origine,
laisse supposer que les matières en suspension qui se déposent pro
gressivement jouent un rôle important.
La radioactivité des boues dans les cours d'eau prospectés
est indiquée par le graphique 1.3.1./G 2 .
- Boues superficielles (traits pointillés) : en amont de la décharge
n° 5 située près de la route Paal-Hulst, on mesure le niveau naturel,
soit 12 cps, au scintillateur Berthold, Cette valeur s'obtient aussi
bien dans le cours d'eau (Winterbeek) que dans les prairies riveraines.
A 800 mètres en aval de la décharge n° 5, le taux de comptage au
scintillateur Berthold s'élève à 270 cps en moyenne. En amont de la
décharge n° 4 de P.CT. à Oosterbergen, il atteint 670 cps avec une
pointe de 1.200 cps.
- Boues carottées (traits continus) : leur activité suit une évolution
similaire à celle des boues superficielles. Jusqu'au confluent Hulpe-
Demer, c'est-à-dire à 15 km environ en aval des rejets, la radioacti
vité ne diminue que lentement. Après ce confluent, la diminution de
la radioactivité est plus rapide mais, sembie-t-il, moins pour les
boues profondes que pour les boues formant la couche superficielle
du lit de la rivière, ce qui s'explique assez mal sinon par les tra
vaux de curage qui ont été effectués.
En aval immédiat des décharges, on observe que la radioacti
vité dans l'eau est surtout présente en solution, alors que quelques
24.
kilomètres plus loin, elle se répartit entre la forme en solution et
la forme liée aux matières en suspension. C'est ainsi que pour la dé
charge n° 5 la fraction en solution passe de 89 à 46 7».
L'analyse des boues recueillies par carottage montre que
la radiocontamination est superficielle (tableau 1.3.1./T1 ).
TABLEAU 1.3.1./T1
Endroit
Entre les décharges n° 4 et n° 5
Route Tessenderlo -Di«st
Au confluent
Zwartwater-Hulpe
Activité des boues recueillies en pCi/g m.s.
Entre -10 et -30 cm
120
73
80
Au-delà de -30 cm
9,6 et 11
2,7
5,1
D'une manière générale, on constate dans les différents
cours d'eau que certaines conditions favorisent la formation de points
chauds :
- les obstacles qui constituent les touffes de végétaux qui se dévelop
pent le long des berges et au milieu des cours d'eau ;
- le ralentissement du courant dans la partie intérieure des coudes, à
hauteur des confluents et à la limite d'action des marées.
On note qu'à hauteur des confluents, l'affluent est repoussé contre
la berge et l'homogénéisation des eaux ne se fait qu'après un certain
parcours. Ceci est très visible le long du Zwartwater et de la rivière
Hulpe où la couleur caractéristique des rejets industriels permet de
les reconnaître après difierents confluents.
Enfin, on notera dans l'ensemble :
- que l'activité moyenne des boues du Demer est plus élevée que celle
des boues de la Grote Nete ; par contre, la radioactivité présente
dans le Demer une allure générale de diminution mieux marquée que
dans le Grote Nete (tableau 1.3.1./T2).
25.
TABLEAU 1.3.1./T2
Activité des boues dans le lit des rivières
Décharge
P.C.T.-P.CL. Grote Beek-Grote Nete
P.C.T.-P.C.L. Wint erbeek-Demer
Activité à l'endroit de la décharge
cps Berthold a
300
670
Activité au
km +25
cps Berthold b
150
80
Rapport b/a
%
50
12
- La bonne relation entre les indications données en surface par le
8cintillateur et l'analyse des boues de carottage, ce qui confirme
l'utilité de l'emploi systématique du scintillateur. On dispose
ainsi d'un instrument facilement transportable, d'un emploi aisé
et qui donne de bonnes informations sur l'allure générale du ni
veau de radiocontamination superficielle d'un site.
1.3. 1. 2. Eaux de puits
1.3. 1. 2. 1. Zone_du_Grote Beek
Deux échantillons prélevés dans les fermes situées aux
environs de la décharge n° 3 ont donné des résultats très différents :
1,8 pCi/1 et 0,062 pCi/1. L'activité de l'échantillon le plus actif
reste cependant inférieure à la concentration de 10 pCi/1, maximum
admissible pour la population avoisinante (A.R. 28/2/63).
L'eau du puits prélevée à la ferme Hoeve Pacebek a une con-226
centration en Ra de 0,5 pCi/1, alors que l'eau de distribution de
l'usine de Tessenderlo a une concentration de 0,1 pCi/1. Une telle
différence n'est pas nécessairement causée par les rejets de l'usine,
des variations semblables étant observées dans les eaux du réseau
belge de distribution.
26.
1.3. 1. 2. 2. |one_du_Winterbeek
Quatre échantillons d'eau de puits ont été prélevés dans
\.r.e zone du Winterbeek voisine des décharges n° 4 et n" 5 (la distance
du puits le plus proche de la rivière était de 20 m). Les résultats
sont : 0,04 pCi/1 , 0,7 pCi/1 , 0,14 pCi/1 et 0,17 pCi/1.
Des eaux de forage ont été recueillies à environ 1 mètre de
profondeur, et à 1 m du bord de la rive droite du Winterbeek ; l'acti
vité y est nettement plus élevée, atteignant 80 pCi/1 pour l'échantil
lon recueilli à environ 1 km de la décharge n° 4 et 3 km de la décharge
n* 5. Ceci correspond à 8 fois la concentration maximum admissible pour
l'eau potable de la population avoisinante. Elle ne pourrait pas être
non plus utilisée pour l'abreuvage du bétail laitier, car le lait pro
duit aurait une teneur d'environ 10 pCi 226Ra/i ^ n 8erait impropre
pour la consommation par des enfants en bas âge (voir 5.3.2.5.2.).
1.3. 2. Sols
1.3. 2. 1. Prospection radiologique des terrains
1.3. 2. 1. 1. RiYes_du_Grgte=|eek
Une exploration terrestre systématique a été effectuée
sur une bande de terrain d'une largeur de 100 mètres située d'une
part et d'autre des berges du Grote Beek aux environs des décharges
n° 1, 2 et 3. Le nombre de points mesurés est de 290. Les résultats,
indiqués sur les plans 1.3.2./PI et 1.3.2. /P 2 montrent que la con
tamination est faible et peu étendue.
1.3. 2. 1. 2. Rives=du_Winterbeek
De même, une prospection systématique a été effectuée
sur une bande de terrain d'une largeur de 100 mètres située de part
et d'autre des berges du Winterbeek aux environs des décharges n° 4
et 5. Les résultats indiqués sur le plan 1.3.2./P4 montrent que la
contamination du sol est nettement plus élevée que celle observée le
long des rives du Grote Beek, mais elle est également limitée à une
27.
bande de terrain de 5 mètres de largeur. Cette contamination pourrait
provoquer une contamination des pâtures par suite de la dispersion des
boues de curage ou en cas d'inondation. La contamination du bétail par
abreuvage est cependant exclue, celui-ci étant rendu impossible en
raison de la composition chimique des eaux (49 g/1 de CaClo au niveau
de la décharge n° 5).
1.3. 2. 2. Prospection radiologique par hélicoptère
1.3. 2. 2. 1. RiYfS-^liJ?i5|ê£lii^_§t_du_Demer
Une prospection radiologique des rives du Winterbeek et
du Demer a été effectuée par hélicoptère ; cette reconnaissance a per
mis de réaliser une étude continue de la radioactivité des rives
(voir plan 1.3.2./P4 ). Aucune zone à forte activité n'a été découverte
mais des valeurs légèrement supérieures au niveau naturel ont été
notées près du canal Albert, près de la décharge n° 4 et près du con
fluent de la rivière Hulpe et du Demer ; cette dernière zone est
marécageuse et fréquemment inondée.
1.3. 2. 2. 2. Zones 1 et 2 du site de Tessenderlo B S S S S S B S S S S S S S S S O B S S S S a M E S S S S S S X S S S S
La prospection radiologique par hélicoptère de la zone 1
(Tessenderlo - voir plan 1.3.2./P5) et de la zone 2 (Kwaadmechelen-
voir plan 1.3.2./P6) montre que les zones actives sont limitées aux
bassins de décantation et à l'aire de stockage des phosphates bruts.
28.
226 II. ETUDE PHYSICO-CHIMIQUE DE LA DISPERSION DU Ra SUR LE SITE D'OLEN
2.1. Evolution de la radioactivité sur le site de la S.N.P.P.T.
2.2. Evolution de la radioactivité déposée sur les terrains de versage
+ + + + + + +
2.1. EVOLUTION DE LA RADIOACTIVITE SUR LE SITE DE LA S.N.P.P.T.
L'examen de la situation créée sur le site d'Olen par suite 226
de rejets de déchets de la production de Ra a mené aux observations
suivantes .
Toute la région actuellement contaminée est principalement constituée
par les zones 3WE et 5 (plan 1.2.2./PI). La composition du sous-sol,
généralement sablo-tourbeuse (profondeur 2 à 3 m), s'appuie sur une
couche d'argile compacte et de sable. Cette formation marécageuse,
due à la faible pente du terrain, au caractère débordant de la rivière
Kleine Nete et aux inondations successives du ruisseau Bankloop, a
suivi une évolution naturelle jusqu'en 1960. Lorsqu'alors le vidange
du marais s'effectuait dans la Kleine Nete par ?a pointe ouest de la
zone 3 (voir croquis 2.1./PI A). En 1960, à l'initiative de la
S.N.P.P.T., un canal de drainage central et quelques canaux latéraux
ont été creusés, qui ont inversé et augmenté le mouvement des eaux
superficielles dans le but d'assécher le marais à des fins agricoles
(voir croquis 2.1./P1B).
Cet aperçu hydrogéologique permet de mieux comprendre la
dispersion de la contamination dans le marais de la zone 3, dispersion
causée par les inondations i, ccessives du Bankloop. La détermination
A ce- i .. J j. .. ,. t. v - activité en pCi / g mat.sèche des coefficients de distribution K, = :—:—; z-r:—7-°-:—T,
d activité en pCi / ml d'eau
sur quelques échantillons du milieu a indiqué que la tourbe avait
une capacité de sorption dix fois plus forte que le sable environnant:
- pour la tourbe, K, varie de 2.500 à 1.500.
- pour le sable, K0 varie de 200 à 150. Q
29.
Il en est résulté, dans la zone 3, la formation de trois par
ties contaminées différemment (voir croquis 2.1./P2A). On considère
d'abord la zone A, la plus fortement contaminée, qui entoure immédiate
ment le Bankloop, ceci étant dû au caractère débordant de ce ruisseau
et au rejet des curages effectués au cours des 30 à 40 dernières années.
Ensuite, la zone B, moins fortement contaminée, est due aux inondations
périodiques du Bankloop, et finalement, la zone C, non ou très faible
ment contaminée qui, étant la partie la plus élevée du marais, ne subit
que très peu d'influence des inondations successives du Bankloop.
Cependant, par suite du tracé d'un canal de drainage, les
conditions naturelles ont été fortement perturbées. En effet, le mou
vement de l'eau superficielle étant inversé, il se produit un assèche
ment et une élution de la contamination dans la tourbe dans le sens
Ouest » Est, ainsi que le prouve la contamination observée le long
du canal de drainage jusqu'à la station de pompage. Au croquis 2.1./P2B,
nous avons schématisé très grossièrement quel serait le déplacement des
zones contaminées au cours du temps, par suite des modifications appor
tées par le système de drainage. L'activité déplacée par élution sera
reprise par les eaux du canal de drainage pour être finalement diluée
dans la rivière Kleine Nete par la station de pompage ; il en résulte
ra une décontamination graduelle du sol en cet endroit.
Pour évaluer le temps nécessaire à la décontamination du site
on s'est basé sur les suppositions suivantes :
1) la masse tourbeuse contient toute la contamination ;
2) l'eau s'écoule totalement par le canal de drainage et est donc reprise
par la station de pompage ;
3) l'apport d'eau se fait uniquement par les précipitations, l'infil
tration d'eau de la Nete étant négligée.
En supposant que les points contaminés les plus éloignés se situent à
300 m du canal de drainage et tenant compte du fait que le site est
recouvert de tourbe jusqu'à 5 m de profondeur, on peut calculer que 226
le temps nécessaire à 1'élution totale du Ra fixé atteindrait plu-
30.
sieurs milliers d'années. En effet, le coefficient de perméabilité de 3
la tourbe (densité apparente 0,32 g/cm et fraction des vides 0,5) est
de 1 cm/min , le gradient hydraulique 1/300 et le coefficient de distri
bution varie entre 1.500 et 2.500, ce qui donne une vitesse de déplace
ment de 1 à 2 cm par an d'après l'expression suivante :
Vitesse de déplacement - Vitesse de l'eau x Vitesse relative du Ra par rapport à l'eau.
Pour la tourbe :
V = 1 cm/min x 1/300 x — -R a 1 + (1.500 à 2.500) ^
= 0,21 à 0,35.10"5 cm/min
= 1,1 à 1,85 cm/an
11 est donc évident que les processus chimiques et biologi
ques de dégradation de la tourbe seront les facteurs contrôlant ef
fectivement la vitesse d'élution du radium.
Par ailleurs, vu la destination agricole de ces terrains,
il se peut qu'à très brève échéance les conditions actuelles soient
complètement perturbées par la destruction systématique de la couche
de tourbe et par le dessèchement des zones marécageuses. La vitesse
de migration deviendra alors plus grande parce que les coefficients
de distribution dans le sable ne sont que 150 à 200. La modification
du gradient hydraulique vers des valeurs plus élevées sera probable
ment compensée par une diminution de la perméabilité.
On peut donc conclure que la migration du radium enfoui se
fera très lentement par le canal de drainage vers la Nete. La vitesse
de migration au cas où toute la tourbe serait mélangée à du sable
serait au maximum environ cinq à dix fois plus élevée (5 à 10 cm/an)
que celle dans la tourbe existant actuellement. Cependant, même dans
cette dernière hypothèse la migration du radium par voie hydrogéolo
gique se ferait si lentement qu'il est logique d'affirmer que des
changements appréciables ne seront pas observables à l'échelle
humaine.
31.
2.2. EVOLUTION DE LA RADIOACTIVITE DEPOSEE SUR LES TERPAINS DE VERSAGE
Neuf forages de 20 m ont été exécutés dans les trois terrains
de versage encore utilisés du site d'Olen, afin d'en évaluer le degré
de contamination. La technique de forage à injection d'eau (0 200 mm)
a été adoptée, ce qui limitait la représentativité des échantillons
du sol pris à chaque mètre de profondeur. Par forage on a prélevé deux
ou trois échantillons d'eau à des profondeurs différentes.
Par analyse du contenu en radium du sol et de la nappe environnante,
il est possible de calculer le coefficient de distribution du radium
dans le terrain de versage. Les résultats sont présentés au tableau
2.2./T1.
Pour évaluer la vitesse de migration du radium, il est né
cessaire de connaître le coefficient de distribution dans les condi
tions naturelles rencontrées dans le champ de versage. D'après les
données du tableau 2.2./Tl , ce coefficient est de l'ordre de 4 à
4
6.10 pour le terrain de versage D3, indiquant que la vitesse de mi
gration est extrêmement réduite même sur un intervalle de temps de
plusieurs décennies. Ceci est confirmé par l'absence de contamination
dans les échantillons provenant des forages exécutés au rebord de
chacun des trois champs de versage. 226
On peut donc conclure que l'activité due au Ra entreposée
dans les terrains de versage ne posera aucun problème de contamination
pour les environs à condition que les circonstances actuelles restent
inchangées. Seule l'application de réactifs chimiques dissolvant ou
complexant le radium peuvent modifier l'équilibre d'adsorption actuel.
TABLEAU 2.2./T 1
Activité du radium 226 dans le sol et l'eau de la nappe
(- signifie pas de mesures correspondantes)
Profondeur
en m
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
i
Terrain de versage Dl
Puits P8
PCi/g sol
90 75 5 2,5 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
pCi/1 eau
_
-
-
0.09 -
-
-
-
0.39 -
-
-
-
-
-
-
-
0.13 -
-
Terrain de versage D2
Puits P6
pCi/g sol
17 1 1 1 1 5 4 3 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
pCi/1
eau
_
-
-
-
-
-
-
-
27 -
-
-
-
-
-
0.34 -
-
-
-
Puit
pCi/g sol
33 78
100 30 37 15 5 3 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Terrain de versage D3
s P4
pCi/1 eau
_
-
-
-
0.91 -
-
-
-
-
-
-
-
0.37 -
-
-
-
-
-
Puit
PCi/g sol
50 17 47 32 32 5 53 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
:s P5
pCi/1 eau
M
-
-
-
-
0.84 -
-
-
-
-
-
-
1.2 -
-
-
-
0.04 -
33.
Conclusions générales de l'examen hydrogéologique et physico-chimique
226
La contamination due au Ra n'affecte que la couche supé
rieure du sol constituée de tourbe et de sable tourbeux. Cette couche
repose sur une couche argileuse ^ faible perméabilité.
Par l'installation du canal de drainage, toute l'eau du
site S.N.P.P.T. est envoyée vers la station de pompage et c'est par
cette voie que le radium dispersé sur le terrain sera finalement
transporté vers la Kleine Nete. Le degré d'adsorption du radium sur la
tourbe est tel que la migration est extrêmement limitée et que la si
tuation actuelle ne sera pas modifiée avant plusieurs siècles. Les
terrains de versage contiennent du radium sous forme insoluble et ne
causeront pas de contamination des environs aussi longtemps que les
conditions resteront inchangées.
34.
I I I . FLORE
3.1. Introduction
3.2. Site d'Olen
3.2.1. Influence du déversement des effluents d'usine sur
la végétation
3.2.1.1. Le Bankloop
3.2.1.2. L'Ancien Bankloop
3.2.1.3. Le milieu terrestre
3.2.2. Niveaux de contamination de la végétation
3.3. Site de Tessenderlo
3.3.1. Influence du déversement des effluents d'usine sur
la végétation
3.3.1.1. Les bassins à eaux chlorurées
3.3.1.2. Les rivières
3.3.1.3. Le milieu terrestre
3.3.2. Niveaux de contamination de la végétation spontanée.
35.
III. FLORE
3.1. INTRODUCTION
La composition de la flore étant étroitement liée à la
nature du milieu, un inventaire des milieux naturels intéressés
s'avère utile.
Dans la série des habitats aquatiques, les rivières con
stituent le milieu écologique naturel utilisé comme voie d'écoule
ment des effluents liquides, tant dans le site d'Olen que dans le
site de Tessenderlo.
A Olen , par suite de l'aménagement de terrains acquis
par la S.N.P.P.T., l'extrémité de la rivière a été isolée et
transformée en une pièce d'eau dormante, une sorte de mare qui
constitue un milieu écologique totalement différent de la rivière.
Par suite de travaux d'entretien ou d'aménagement des
cours d'eau, la contamination primaire de la rivière a entraîné
une contamination secondaire des habitats terrestres riverains
tels que berges, prairies et milieux rudéraux.
Par ailleurs, le remblayage de dépressions et de pièces
d'eau naturelles a provoqué, dans le site d'Olen, la formation de
milieux contaminés (terrains vagues) tandis qu'à Tessenderlo, la
formation de milieux semblables était obtenue par l'accumulation
de résidus semi-liquides dans des bassins spécialement aménager,
asséchés ultérieurement.
36.
3.2. SITE D'OLEN
3.2. 1. Influence du déversement des effluents d'usine sur la végétation
Le site d'Olen présente trois milieux très différents, à envisa
ger séparément :
-le cours du Bankloop
- l'Ancien Bankloop
- le milieu terrestre
3,2. 1. 1. Le Bankloop
La pauvreté tant qualitative que quantitative de la végéta
tion vasculaire dans le lit de la rivière traduit l'influence d'une
pollution du milieu qui s'ajoute à la faible profondeur habituelle de
l'eau, particularité également peu favorable au développement de ce
type de végétation.
La flore des berges est principalement constituée de grami
nées ; elle prend un caractère plus sciaphile le long d'une route bor
dée de platanes. Sa composition ne paraît pas affectée par la contami
nation qui, ici, revêt un caractère secondaire étant donné qu'elle
provient des rejets de boue effectués à partir du lit de la rivière à
l'occasion de travaux d'aménagement ou d'entretien. A proximité immé
diate du confluent avec la Kleine Nete les berges dont l'aménagement
est plus récent, ont été colonisées par un mélange de graminées et de
Polygonum amphibium, espèce qui, en période de crue, se comporte comme
une espèce aquatique fixe.
3.2. 1. 2. L'Ancien Bankloop
Le passage du régime des eaux courantes à celui d'eaux dor
mantes a provoqué une modification profonde des conditions écologiques
et de la végétation dans le bras mort qu'il est convenu d'appeler
"Ancien Bankloop". L'Ancien Bankloop a été scindé en deux par le canal
de drainage principal. Les deux tronçons déterminés par cette coupure
présentent des caractéristiques différentes qui justifient leur étude
dist incte.
37.
a) ÏI2ü£2ü_dl§mont_de_l^Ançien_Bankloog
Le lit est principalement colonisé par des graminées descen
dant des berges. A son extrémité septentrionale, épargnée par l'as
sèchement estival, se développent Lemna minor et quelques hydrophytes.
Quelques arbustes isolés sont disséminés le long des berges.
b) Tronçon_terminal
Le tronçon terminal de l'Ancien Bankloop constitue un milieu
aquatique bien individualisé et unique dans le site d'Olen. Ce bras
mort est devenu une mare permanente où Elodea canadensis se déve
loppe en abondance en compagnie de Nuphar luteum, Alisma natans et
Thyphalatifolia qui croissent généralement par pieds isolés.
Aux extrémités nord et sud, de petites colonies de Lemna
minor trouvent des conditions propres à leur développement.
Le plancton qui s'y développe en petite quantité est identi
que à celui qu'on rencontre dans les mêmes milieux de la région.
Sur les berges, les graminées dominent largement ; on y
trouve également Roripa sp. assez localisé et qui se ramifie vers
la nappe d'eau, ainsi que quelques arbustes. Certaines surfaces de
sol nu sont colonisées par des Bryophytes.
L'évolution de ce milieu particulier et de sa végétation est
liée aux effets du drainage en cours. L'assèchement poussé entraîne
ra sa disparition.
3.2. 1. 3. Le milieu terrestre
Outres les berges qui ont été envisagées en relation avec la
rivière à laquelle elles sont étroitement liées, le milieu terrestre
contaminé est essentiellement constitué d'une part, par les terrains
de versage qui ont transformé en terrains vagues certaines dépressions
et mares naturelles et d'autre part, par les terrains affectés par les
inondations.
Actuellement, ces terrains vagues sont colonisés par une vé
gétation ruderale clairsemée, d'origine très hétérogène; Les espèces
pionnaières qui disparatront pour céder la place à une végétation plus
stable, dont certains éléments sont déjà implantés, y voisinent avec
38.
des espèces indigènes ou subspontanées. La nature particulière des
sols considérés ne paraît pas modifier la colonisation progressive
de cette zone.
En ce qui concerne la végétation poussant dans les zones
plus contaminées, l'influence des rejets a été particulièrement
mise en évidence lors des expériences en champs d'essais
(voir 5.3.2.4.).
3.2. 2. Les niveaux de contamination de la végétation
On a comparé la teneur en radium d'échantillons de Lemna
minor (végétaux aquatiques libres) à la teneur en radium de l'eau
filtrée dans laquelle ils se sont développés. On a observé un fac
teur de concentration élevé pour ces échantillons ; il peut s'ex
pliquer par le dépôt de poussières actives à la surface de la
plante, comme cela a été montré pour le Polygonum amphibium.
Quelques plantes aquatiques (Myriophyllum, Roripa, Elodea)
fixées présentent un facteur de concentration supérieur à 1, la
boue étant prise comme milieu de référence. La contamination de la
végétation terrestre est plus faible, le sol étant le milieu de
référence ; les facteurs de concentration relevés y sont largement
inférieurs à l'unité.
39.
3.3. SITE DE TESSENDERLO
3.3. 1. Influence du déversement des effluents d'usine sur la
végétation
Le déversement d'effluents d'usines dans le site de Tessender-
lo amène à considérer trois types de milieux :
- les bassins à eaux chlorurées ;
- les rivières ;
- le milieu terrestre ;
3.3. 1. 2. Les bassins à eaux chlorurées
La forte salinité des eaux résiduaires, due à une teneur
élevée en CaC^, favorise le développement d'une flore planctonique
abondante, presqu'exclusivement composée de Brachyomonas sp. .
Les eaux débouchant d»s canalisations menant aux décharges 3,4 et 5
(plan 1.2.1./PI) charrient de nombreux organismes unicellulaires
biflagellés non identifiés, qui pourraient être des zoospores des
espèces pullulant dans les bassins.
Le dépOt salin formé au-dessus du plan d'eau est colonisé
à la sortie des décharges par une Rhodophycée unicellulaire :
Porphyridlum cruenturn .
3.3. 1. 2. Les rivières
La flore des rivières est considérablement appauvrie par
la salinité élevée des effluents que seules des espèces à épiderme
fortement minéralisé ou cutinisé et des algues filamenteuses
paraissent capables de supporter.
Pendant la durée des études sur le terrain, nous avons
pu faire une observation très significative à ce sujet dans le
Winterbeek. Ranunculus aquatills, fréquente en amont de la décharge 5,
disparatt complètement à partir de la zone de mélange des eaux de la
rivière avec celles déversées par la canalisation.
La situation est identique dans le Grote Beek où la rareté
de la végétation est également remarquable. Ici interfèrent cependant
les effets d'importants travaux d'aménagement du cours de la rivière
qui créent une situation encore plus défavorable au développement de
la végétation, en accroissant la quantité de matière en suspension.
Aux environs de Vorst, Callitriche sp., Ranunculus sp. et Lemna
minor réapparaissent.
3.3. 1. 3. Le milieu terrestre
Il comprend d'étroites bandes de terrain localisées le
long de la canalisation à ciel ouvert, quelques îlots disséminés
le long de la rivière et les bassins à boues.
La flore du premier milieu est composée d'espèces rudé
rales. Dans les îlots disséminés le long de la rivière, il s'agit
soit d'espèces rudérales, soit d'espèces de pâturages. Les bassins
à boues constituent un milieu rudéral en puissance dont la coloni
sation par végétation en est à ses débuts.
3.3. 2. Niveaux de contamination de la végétation spontanée
Les teneurs les plus élevées en zzt>Ra ont été observées
dans des échantillons de végétaux aquatiques : par exemple dans des
échantillons de plancton avec 75 pCi Ra/g de matière fraîche et
de plantes aquatiques comme Sparganium avec 1.100 et 180 pCi
Ra/g matière sèche, Callitriche avec 400 pCi Ra/g matière 226
sèche et une épave de Ranunculus aquatilis dont la teneur en Ra
était d'environ 200 pCi/g matière sèche.
Parmi les végétaux terrestres, les teneurs les plus
élevées ont été rencontrées chez Tussilago farfara avec 40 et 996
63 pCi Ra/g matière sèche. A noter qu'au moins un tiers des
échantillons constitués de plantes terrestres présentait un ni
veau de radioactivité (mesure en spectrométrie y), inférieur à 226
3 pCi Ra/g matière sèche.
IV. FAUNE
4.1. Introduction
4.2. Expérimentation
4.3. Site d»01en
4.4. Site de Tessenderlo
FAUNE
4 . 1 . INTRODUCTION
4 . 1 . 1 . Buts
L'étude entreprise ici visant à déterminer les possibilités
de pénétration du Ra à l'un ou l'autre niveau d'une chaîne biolo
gique, la mesure de la contamination de la faune s'est relevée être
une étape nécessaire.
Il est évident que, sauf dans les cas rares où le niveau
de contamination est tellement élevé qu'il cause une irradiation
externe, le danger d'une radiocontamination est principalement lié
à la disponibilité biologique de cette contamination. Cette dispo
nibilité résulte de facteurs divers tels que les formes chimiques,
1'adsorption sur des matières organiques et sur les particules du
sol, les caractéristiques écologiques des endroits les plus conta
minés, etc.
En ce qui concerne plus spécialement la faune intervenant
dans le cycle biologique pouvant aboutir à l'homme, il semble que
seuls les poissons soient à considérer.
4.1. 2. Méthodes
Une prospection faunique nous a permis, au début de cette
étude, d'établir pour le site d'Olen :
1. les espèces présentes ; 99fi
2. les espèces présentant une radiocontamination en Ra décelable
par spectrométrie y , sans préparation chimique préalable ;
3. les espèces dont le nombre de spécimens permet :
a. de récolter une biomasse suffisante pour atteindre facilement
la limite de détection en Ra ;
'-. de ne pas trop perturber, par des échantillonnages fréquents,
le maintien de l'espèce dans le milieu.
43.
De cette manière, nous avons pu effectuer un échantillonnage
dont 25 % environ présentent une activité supérieure à environ
0,3 pCi/g (mesure du Bi après mise en équilibre de la chaîne de
décroissance du pendant 3 semaines ou plus).
Etant donné l'extrême pauvreté de la faune subsistant encore
dans les cours d'eau récepteurs des effluents, le site de Tessenderlo
n'a pas permis une telle procédure.
4.2. EXPERIMENTATION
Les expériences de laboratoire ont montré que les modalités
de la contamination pour la faune aquatique ne se greffent pas simple
ment sur une contamination par la voie de la chaîne alimentaire chez
les animaux puisqu'une partie importante de la radiocontamination des
animaux peut se faire par absorption directe des radioisotopes en
solution dans l'eau. Il en résulte notamment que la contamination
d'un animal n'est pas nécessairement directement liée à la contamina
tion de sa chaîne alimentaire. Les animaux oligotrophes (contenant
peu de nourriture et présentant des relations alimentaires simples)
n'excluent donc pas de fortes contaminations des animaux qui y
vivent.
Par ailleurs, la solubilité du strontium et du radium con
tenus dans les aliments ingérés et son influence sur la charge cor
porelle, a également été étudiée.
Une expérience a été conduite sur 28 cobayes, divisés en
quatre groupes qui recevaient quatre types de nourriture différents : ?26
- feuilles de pois marqués in vivo par du Ra 226
- racines de pois marqués in vivo par du Ra ""———"*~ ~ 226
- feuilles non radioactives, imbibées de R&C1 226
- solution de RaCl., intubée dans l'estomac. 226
La distribution du Ra dans les animaux de ces quatre groupes, ex-
44.
primée en pourcent de la quantité administrée est, après 10 jours, de
0,08 pour le fémur,
0,0006 dans le foie,
0,004 dans les reins,
0,04 dans les yeux,
5 dans le reste de la carcasse.
Les principales conclusions de cette expérience sont les suivantes :
1) la charge corporelle obtenue après tubag,3 gastrique d'une solution
aqueuse de Ra est double de celle résultant de l'ingestion de
la même quantité de radium contenue dans une portion d'aliments
solides* 226
2) la possibilité de concentration du Ra par l'oeil se confirme)
cjette caractéristique était connue pour d'autres alcalino-terreux
comme le calcium et le barium:
3)d e 1 à 7 % de la quantité administrée en une seule fois restent
fixés après 10 jours, dans le corps des cobayes employés:
4) enfin, aucune différence significative de la charge corporelle
n'est décelée après ingestion des différents types de nourritures
contaminées.
4.3. SITE D'OLEN
Les animaux et surtout les animaux aquatiques des environs
Bankloc 226
226 du Bankloop présentent une contamination en Ra. Ceci prouve que le
Ra contaminant le milieu est particulièrement disponible pour en
trer dans le cycle biologique.
Parmi les espèces les plus radioactivement contaminées,
citons en premier lieu, les amphibians. La mesure de leur activité
est aisée parce qu'ils sont pratiquement toujours disponibles pour
la récolte et qu'ils procurent une biomasse largement suffisante pour
cette mesure. Leur radiocontamination est d'environ 2 pCi/g matière
fraîche (animaux provenant de l'Ancien Bankloop et de ses environs
immédiats ; certains exemplaires provenant des rives du Nouveau
45.
Bankloop présentent la même contamination). Les larves d'amphibiens
(têtards) atteignent un facteur de concentration
296 _ activité du Ra/g tissu frais ~ 226
activité du Ra/g eau
qui peut varier de 100 à 300, ce qui représente un niveau 10 fois
plus élevé que celui des amphibiens adultes. Une étude en laboratoire
et des autoradiographies ont montré que ce niveau plus élevé chez les
jeunes amphibiens semble être dû pour une partie à l'ingestion de
poussières radioactives qui se déposent à la surface de l'eau et qui
sont, ensuite, ingurgitées.
Outre les amphibiens, les gastéropodes sont des indicateurs
biologiques très sensibles qui peuvent fournir des indications sur 226
l'entrée du Ra dans le cycle biologique, même lorsque le radium
se trouve dans le milieu ambiant à des niveaux très bas. Une esti
mation approximative du contenu en radium des animaux peut se faire
en se basant sur le rontenu en Ca de ces échantillons biologiques en
utilisant la relation :
R aM R aA " °'1 C aA C ^
226 où Ra = iiCi Ra dans l'animal (ou le tissu)
A
Ce. = g de Ca dans l'animal (ou le tissu) A
_. 226» , . , „ , . T-— * uCi Ra en solution par g de Ca en solution
dans le milieu aquatique.
Le coefficient 0,1 est donné à titre indicatif. Il peut, en réalité,
varier fortement (0,2 à 0,04) de sorte que cette relation ne peut
être utilisée que pour une estimation de l'ordre de grandeur de la
contamination de la faune dans un milieu aquatique contenant du
radium en solution.
Quelques insectes aquatiques analysés, ont accusé une con-
centration en Ra de 10 à 100 fois plus élevée que celle de l'eau.
L'analyse de quelques échantillons de poissons, provenant
des Nouveau et Ancien Bankloop et de la Nete a montré un niveau en
ir à
226 Ra inférieur à 5.10 pCi/g matière fraîche. Toutefois, l'examen
Ra .. 226,, . des rapports — et des teneurs en Ra observées chez les am-
oa 226
phibiens, laisse prévoir un niveau de contamination en Ra des 29 fi
poissons d'environ 2 pCi Ra/g» dans les conditions de piscicul
ture en étang.
En conséquence de cette hypothèse, ce maillon alimentaire
pourrait constituer un risque si l'on considère que l'activité que
pourrait ingérer un pêcheur consommant annuellement 50000 g de pois-226
son (moyenne belge) contaminé à un niveau de quelque 2 pCi Ra/g,
se monterait à 0,01 uCi/an, soit l'ingestion admissible pour les
populations avoisinantes. Il n'est, d'autre part, pas exclu que cer
tains pêcheurs ne consomment des quantités nettement supérieures.
En ce qui concerne le gibier, seuls quelques ratr musqués
ont été mesurés. Ces animaux présentaient un niveau de radioactivité
d'environ 0,6 pCi Ra/g matière fraîche, mais il faut insister sur
le fait qu'aucun contrôle rigoureux de la contamination du gibier
n'a pu être exécuté.
4.4. SITE DE TESSENDERLO
Les ruisseaux, après avoir reçu les rejets des usines, ont
une teneur en composants chimiques telle que le maintien d'une vie
animale est pratiquement impossible. La biomasse des rares échantil
lons d'animaux récoltés dans les environs des ruisseaux était trop 296
réduite pour permettre de déceler le Ra par spectrométrie y.
47.
V. ETUDES AGRONOMIQUES
5.1. Introduction
5.2. Expérimentation
5.2.1. en conditions naturelles
5.2.1.1. champs d'essais
5.2.1.2. prairies d'essais
5.2.2. en conditions contrôlées
5.2.2.1. recherche des F.C.
5.2.2.2. étude des formes chimiques du Ra dans le végétal
5.2.2.3. étude de l'influence de l'apport de Ca au sol
5.2.2.A. étude de l'influence du type de sol
5.3. Site d'Olen
5.3.1. Niveau de contamination des produits agricoles
5.3.1.1. végétaux cultivés et leur niveau de contamination
5.3.1.2. niveau de contamination des animaux domestiques,
des oeufs et du lait
5.3.2. Evaluation de la situation future 226
5.3.2.1. Ra absorbé par les végétaux
5.3.2.2. dispersion du Ra
5.3.2.3. influence des pratiques culturales
5.3.2.4. incidence des métaux accompagnant le Ra dans les
rejets 5.3.2.5. conclusions
5.3.2.5.1. possibilités de cultures des zones
contaminées 5.3.2.5.2. types d'exploitation en zones contaminées.
Site de Tessendarlo
5.4.1. Niveau de contamination des produits agricoles
5.4.1.1. Niveau de contamination dans les végétaux
5.4.1.2. Niveau de contamination des animaux domestiques,
des oeufs et du lait
5.4.1.3. Conclusions
5.4.2. Evaluation de la situation future
Contribution des engrais phosphatés au cyclesbiologiques du
Ra et de l'U naturel
49.
5.1. INTRODUCTION
L'évaluation du risque que pourrait constituer, du point de
vue de la contamination de la chaîne alimentaire, un terrain contami
né par des rejets radioactifs, repose sur la connaissance des niveaux
de contamination des denrées agricoles produites dans la zone considé
rée.
En ce qui concerne le site d'Olen, l'étude agronomique a
visé principalement, à obtenir des données sur les niveaux de conta
mination, au moment de l'enquête, des produits agricoles prélevés à
des points choisis d'après la carte radiologique du site. Par ailleurs,
l'établissement et l'exploitation des champs et prairies d'essais ont
fourni des renseignements sur le transfert sol-plante-animal, du 226
Ra permettant ainsi d'estimer les niveaux de contamination des
aliments qui seraient produits après la mise en culture des zones
contaminées. Il faut souligner le caractère unique de ces renseigne
ments qui sont introuvables dans la littérature car, si des circon
stances de contamination analogues existent, elles ne sont jamais
absolument identiques et ne se prêtent pas à ce genre d'étude.
Quant au site de Tessenderlo dont la situation radiologique
se présente différemment de celle d'Olen, l'échantillonnage des pro
duits agricoles a été effectué dans les zones riveraines des cours
d'eau où sont rejetés les effluents contaminants. Des expériences
effectuées en conditions contrôlées, sur plusieurs espèces végétales
de grande culture ont permis d'établir les valeurs des facteurs de 226
concentration (plante/sol) pour le Ra. Ce type d'expérience devait
aussi fournir, notamment, des données intéressantes sur l'influence
du type de sol et de l'apport du calcium sur le niveau de contamina
tion des organes végétaux par le radium.
50.
5.2. EXPERIMENTATION
5.2. 1. En conditions naturelles
5.2. 1. 1. Champs d'essai
5.2. 1. 1. 1. Prinçipedel^expérimentation
La méthode appliquée est celle dite du "cai^é latin"
pour la disposition des parcelles. Le nombre total de parcelles
était de 49 (7 végétaux x 7 répétitions) ; chacune de ces parcelles
avait une surface utile de 4 m (voir plan 5.2./PI). Des plantes
présentant un intérêt économique ont été choisies. Les espèces végé
tales étudiées sont mentionnées dans le tableau 5.2./T1.
Dans chacune des parcelles, la zone de bordure et la zone
médiane ont été récoltées séparément ; seule cette dernière a été
analysée car les plantes qui y ont poussé se sont trouvées dans des
conditions de milieu comparables pour chacune d'elles. Les différents
organes à analyser ont été séparés au moment de la récolte et consti
tuent des échantillons distincts. Des échantillons de sol ''sable
tourbeux) cr.t aussi été prélevés sur chacune des parcelles.
5.2. 1. 1. 2. Résultats
Les résultats de ces expériences, réalisées durant trois
années consécutives, ont permis de calculer les facteurs de concentra-
_ ,. Ra/g matière sèche . .. _ , ' tion F.C. = -—r 2 : , ainsi que le rapport observe
Ra/g sol sec
_ _ Ra/Ca organe K.U. — _ " ,
Ra/Ca sol
On a choisi ce R.O. pour le Ra par analogie avec le R.O. utilisé pour (x)
le strontium, car, selon Comar , il s'est avéré que l'examen des
rapports strontium-calcium est d'une utilité beaucoup plus grande que
l'observation du comportement du strontium seul. Pour ces calculs, le
sol pris en considération est la couche explorée par les racines.
(x) C.L.Colmar, R.H.Wasserman : Symposium Radioisotopes in the
Biosphere, Univ.Minn., Minneapolis, 1960.
TABLEAU 5. 2./Tl
po f. F.C. et R.O. pour le Ra chez les plantes cultivées en champs d'essais à Olen
Espèce
»
Ray-grass
Trèfle violet
Orge
Chou Moëllier
Carotte
Betterave
Pomme de terre
Organe
Racine Feuillage
Feuillage
Racine Paille Epi
Racine Tige Feuille
Racine Feuillage
Racine Feuillage
Racine Feuillage Tubercule
1961
0,S8 0,08
0,27
0,63 0,05 0,015
0,28 0,57 0,40
0,09 0,09
0,045 0,09
0,55 0,25 0,016
F.C. Moyen
1962
0,05
-
-
0,022 0,013
—
-
0,07
0,23 0,63
0,14 -
-
-
0,037
1963
0,09
-
-
0,04 0,018
*•
«*
0,60
0,46 0,85
0,18 -
-
-
°«ftî
1961
0,34 0,02
0,08
0,39 0,01 0,005
0,14 0,02 0,03
0,07 0,08
0,04 0,03
0,25 0,08 0,011
F.C. Minimum
1962
_
0,02
-
-
0,021 0,006
-
-
0,03
0,02 0,21
0,04 -
-
-
0,016
1963
—
0,06
-
-
0,023 0,008
-
-
0,04
0,15 0,44
0,09 -
••
-
—
1961
1,01 0,19
0,44
0,88 0,15 0,03
0,55 0,99 1,00
0,10 0,10
0,05 0,16
0,85 0,57 0,038
F.C. Maximum
1962
—
0,10
-
—
0,023 0,019
-
-
0,11
0,73 0,93
0,42 -
-
-
0,08
1963
_
0,19
-
-
0,06 0,027
-
-
1,63
0,77 1,66
0,28 -
-
-—
R.O.
1961
_
0,051
0,046
—
0,028 -
0,015 0,06 0,03
0,12 • •
-
-
-
-
•"
(+) une seule valeur
(x) R.Kirchmann, P. Boulenger, A.Lafontaine, Uptake of Ra by crop plant, First Internac.Congr.Intern.Radiation protection Ass., Rome 1966, Abstract 133, p.62.
Le tableau 5.2./T1 permet de comparer l'absorption du 9 9 f\
Ra par différentes espèces végétales placées dans les mêmes con
ditions de milieu ; les valeurs F,C. moyennes, minimales et maximales
observées sont indiquées, elles concernent le rapport du radium tota*.
par gramme de matière sèche au radium total par gramme de sol sec.
Ce tableau donne les valeurs du rapport R.O. (organe/sol) et permet
ainsi de comparer le transfert du radium et du calcium du substrat
du végétal.
On remarque qu'il y a une forte discrimination en faveur
du calcium dans le transfert du sol à la plante. Nos expériences en (x)
aquiculture et celles de K.B.Mistry ont permis de faire la même
constatation en ce qui concerne la partie aérienne des végétaux étu
diés. En outre, le R.O. varie selon les espèces et selon les organes.
L'analyse statistique des résultats des trois années de
culture a montré notamment que, pour un sol de même niveau de conta
mination : 99 fi
1) la teneur en Ra du feuillage du ray-^rass est significativement (xx)
plus élevée (P 0,05) que celle du feuillage du chou et de
l'ort,
le raj
paille est de 0,41 + 0,13 (P 0,05) ;
la valeur du facteur de concentration poi
cule de pomme de terre est de 0,016 + 0,0024 (P 0,05)
99 6 2) le rapport des concentrations en Ra dans l'épi d'orge et la
? 9 fi 3) la valeur du facteur de concentration pour ie Ra dans le tuber-
(x)
( XX )
K.B.Mistry, ARCRL-lü, 36-89, H.M.Stationery Office, London, 196 3.
P est le deyc6 de confiance du résultat. P 0,0) indique qu'il y a 5 7, de risque d'erreur.
53.
5.2. 1. 2. Prairies d'essai
5.2. 1. 2. 1. Priucige_deal^expérimentâtion
Une prairie temporaire, comprenant deux parcelles dont
les dimensions sont respectivement 43 x 92 et 50 x 108 m, a été éta
blie en bordure ouest du Nouveau Bankloop, entre la route de la
S.N.P.P.T. et le canal de drainage principal.
Deux vaches (n° 7 et 11), provenant du troupeau expérimen
tal du C.E.N./S.C.K., ont été mises en pâture à partir de la mi-juil
let 1966.
L'eau d'abreuvage provenait d'un puits de forage (P 10 -
plan 1.2.2./P5), situé en bordure Nord de la prairie ; cependant il
est probable qu'une partie de l'eau d'abreuvage ait été constituée
par l'eau de pluie retenue dans de petites dépressions de terrain.
Des échantillons d'herbe ont été récoltés le jour précédant la mise
en pâture. La production laitière de chacune des vaches a été mesurée
et une aliquote prélevée afin de constituer un échantillon moyen
hebdomadaire.
La méthode dite "par émanation" a été utilisée pour
1'analyse des échantillons d'herbe et de lait. Cette méthode est
décrite dans le chapitre 7 du présent rapport.
5.2. 1. 2. 2. Résultats sssssssss
a) Transfert sol-herbe : les valeurs du rapport —r-r *
Ra/kg sol sec
sont respectivement 0,08 et 0,05 pour chacune des parcelles d'ex
périence. Ces valeurs sont à rapprocher des valeurs obtenues avec
le Ray-grass (0,05 à 0,13 lors des expériences en champs d'essais).
b) Transfert herbe-»lait : les valeurs du rapport observé R.O. » 226_ . - .
2 2 6 — " — ° n t é t é r e 8 P e c t i v e m e n t 0»007 et 0,01 pour les Ra/Ca herbe
vaches n° 7 et 11. La concentration maximum observée par litre
54.
9 96 de lait a été de 3 pCi Ra/litre et la concentration moyenne de
1,2 pCi Ra/1 ; ce qui représente respectivement 15 et 6 fois
le niveau du lait des régions témoin voisines.
226 Il est à remarquer que l'ingestion journalière de Ra par
le vecteur de l'eau d'abreuvage (20 pCi par vache et par jour) était
très faible comparativement à celle due à l'herbe (3.000 à 5.000 pCi
par vache et par jour selon la parcelle).
Il faut noter aussi que les valeurs du R.O. ci-dessus, ont
été obtenues dans des conditions où l'animal n'était pas en équilibre
avec son milieu, en raison de la brièveté du séjour. Des valeurs plus
élevées peuvent être attendues en cas d'équilibre, à cause de la con
tribution du squelette aux Ra et Ca du lait.
5.2. 2. En conditions contrôlées
5.2. 2. 1. Recherche des facteurs de concentration
Des expériences en serre, avec plusieurs espèces végétales
cultivées sur divers substrats, nous ont permis de calculer les fac
teurs de concentration (F.C.) avec une bonne approximation.
Rappelons que
226 F _ _ Ra / g matière sèche végétale
~ 226
Ra / g substrat (sol ou solution nutritive)
in effet, calculés à partir des données obtenues en conditions natu
relles, les facteurs de concentration sont très variables à cause de
l'hétérogénéité de la contamination du sol (voir tableau 5.2./T2) .
Les valeurs calculées pour les diverses espèces végétales
cultivées sur substrats uniformément contaminés sont données dans
le tableau 5.2./T2. L'examen de ce tableau montre que, dans le cas
de culture sur sol, les facteurs de concentration sont du même ordre
de grandeur (5>1). Quelques valeurs F.C. intéressantes sont à noter
TABLEAU 5.2./T2
F.C. du Ra chez les végétaux terrestres cultivés
Espèce
Ray-grass
1
Trèfle violet
Orge
Chou moêllier
Carotte
Betterave
Pois
Pommes de terre
Organe
Racine Partie aérienne
Racine Partie aérienne
Racine Paille Epi
Racine Tige Feuille
Racine Partie aérienne
Racine Partie aérienne
Racine Feuillage Gousses
Racine Tubercule Feuille
Mode de contamination
à partii d'un soi. homogène
(serre)
0,57 à 0,69 0,41 à 0,75
0,50 à 0,94 < 0,07 à 0,50
<0,07 à 0,34 "~*0,10 à 0,90
0,05 à 0,09
0,15 à 0,52 C,08 à 0,37 0,06 à 0,81
0,26 à 0,54 0,12 à 1,15
0,19 à 0,74 0,50 à 1,51
1,? 0,6 3,1
0,25 à 0,57 0,017à 0,06 0,18 à 1,18
à partir d'une solution nutritive (serre)
1340 à 3030 49 à 84
23 à 113
35 0,31 0,16
1480 à 3960 30
40 à 136
à partir du sol en conditions naturelles
0,34 0,02
0,08
0,39 0,01
0,005
0,14 0,02 0,03
0,07 0,08
0,04 0,03
0,25 0,011 0,08
à 1,01 à 0,19
à 0,44
à 0,88 à 0,15 à 0,03
à 0,55 à 0,99 à 1,00
à 0,10 à 0,10
à 0,05 à 0,16
à 0,85 à 0,038 à 0,65
56.
de très faibles valeurs pour les tubercules de pomme de terre et les
épis d'orge ; les valeurs les plus élevées sont observées pour la gous
se du pois et pour le feuillage des betteraves, pommes de terre,
carottes et choux. La culture sur solution nutritive donne des valeurs
de F.C. environ 100 fois plus élevées pour les racines que pour le
feuillage. Cette différence dans le niveau de contamination des or
ganes végétaux, selon le substrat de culture, est probablement due
au degré élevé de rétention du radium sur les surfaces du sol qui ré
duit la disponibilité du radium pour les plantes beaucoup plus que dans
le cas du strontium ou du calcium.
90A
5.2. 2. 2. Etude des formes chimiques du Ra dans le végétal
Les végétaux cultivés en serre sur substrat fortement con
taminé ont permis de déterminer les formes chimiques du Ra dans la
matière végétale.
En outre, ces expériences ont montré que le radium n'est
radiotoxique pour le végétal qu'à des concentrations qui n'ont jamais
été rencontrées sur le terrain. Par contre, les expériences de toxici
té du cobalt ont été entièrement concluantes (Voir par. 5.3.2.4.).
On peut déduire de nos résultats sur les différentes formes 0 o f\ 00 (\
de Ra dans le végétal que le pourcentage de Ra retenu dans les
parois cellulaires, correspond aux fractions solubles dans les acides, 90 A
que le pourcentage de Ra associé aux débris cellulaires et éléments figurés, correspond à la fraction échangeable et que celui trouvé dans
(x) le suc centrifugé correspond à la fraction soluble dans l'eau
oo f. Nature du mode de pénétration du Ra dans la racine .
(x) Les résultats expérimentaux indiquent qu'il n'y a pas
226 intervention du métabolisme cellulaire pour la pénétration du Ra
226 et que le pouvoir régulateur de la rétention du Ra est régi par
la teneur en calcium. Il semble bien que le phénomène primaire de la
rétention de ce radioélément soit gouverné par les lois de 1'adsorption
adsorption qui est d'ailleurs compétitive avec celle du Ca.
Isotopes and Radiation in Soil Plant Nutrition Studies. I.A.E.A., Vienna 1965, r>.296
57.
Si le radium est essentiellement retenu à la surface des
racines (zone épidermique), on a cependant constaté qu'une partie de
ce radioélément est effectivement absorbée à 1'intérieur de la plante,
son transport vers la partie aérienne pouvant être lié au métabolisme
cellulaire.
5.2. 2. 3. Etude de l'influence de l'apport du calcium au sol
Les espèces végétales suivantes ont été mises en expérience
pomme de terre, carotte, betterave, chou, Ray-grass, trèfle violet et
orge. La culture a été effectuée en pots contenant du sable tourbeux,
sol de même nature que celui des champs d'essais contaminés. Le ni
veau de contamination du sol utilisé pour les expériences en serre 22fi
était de 100 uCi Ra/kg de sol sec.
Le traitement appliqué consistait en apport de diverses
doses de calcium (0 à 62,5 milliéquivalent Ca / 100 g de sol). Deux
formes chimiques ont été employées dans une étude parallèle : hydro-
xyde et chlorure. Chaque essai a été réalisé en répétition triple.
L'analyse statistique a montré que l'apport de calcium n'a
nfluence significative (P 0,05) sur la teneu:
de la matière sèche, tant du feuillage que des racines.
226 pas eu d'influence significative (P 0,05) sur la teneur en Ra
5.2. 2. 4. Etude de l'influence du type de sol
Nous avons employé comme plante-test, le Ray-grass, culti
vé dans des pots contenant divers types de sols belges. 226
Une corrélation inverse entre les teneurs en Ra des or-(x)
ganes végétaux et de la quantité de matériel sorptif du sol est
observée.
Pourcentage de la fraction de 0 à 20 u + deux fois le pourcentage d'humus.
58.
5.3. SITE D'OLEN
5.3. 1. Niveaux de contamination des produits agricoles
5.3. 1. 1. Végétaux cultivés et leur niveau de contamination
5.3. 1. 1. 1. L'échantillonnage du site ainsi que la culture pendant
trois années consécutives, de champs d'essais situés sur le site, nous
ont fourni des renseignements sur les niveaux de contamination des or
ganes des diverses espèces cultivées en conditions naturelles. Les
facteurs de concentration
00 ft
_ Ra / g matière sèche F'C- " • 2?6
Ra / g sol sec
sont de l'ordre ou inférieure à l'unité, selon l'organe et l'espèce
considérés. Suite aux observations faites dans les champs d'essais
nous avons été amenés à envisager la présence d'éléments chimiques
à des niveaux de concentration toxique pour les végétaux. Des analyses
spectrographiques de sols et des expériences en serre ont confirmé nos
présomptions ; le cobalt, notamment, est présent en quantité anormale
ment élevées (maximum observé : 7.225 ppm).
Comme il existe une corrélation linéa'.re entre le niveau 926
de contamination par Ra et les teneurs du sol en Co, dans les zones
les plus contaminées, le cobalt présent empêche ou freine selon la
concentration, le développement de certaines espèces végétales.
Du point de vue agronomique, le site peut être subdivisé
en 3 secteurs .
~ 1er secteur : situé entre la route de la S.N.P.P.T. et la Kleine
Nete ; c'est dans cette zone que la S.N.P.P.T. a le
projet d'implanter des fermes. Ce secteur comprend
les zones 3W et 3E du plan 1.2.2./PI ; d'importants
travaux d'amélioration foncière ont été effectués en
cet endroit, qui ne comprenait que des terrains in
cultes, à 1'exception de quelques petits champs et
quelques pâtures à l'est de la route Olen-Lichtaart
et à l'ouest de cours du Nouveau Bankloop.
59.
- 2ème secteur : situé au sud de la route S.N.P.P.T. , champ de versage
Dl exclu. Ce secteur comprend les zones 1,2 et 5
(plan 1.2.2./PI). Il est occupé, en grande partie,
par des champs et des pâtures. Il n'y a pas de grande
exploitations agricoles proprement dites. On trouve
des exploitations du type familial dont la superficie
n'excède pas 12 à 15 ha.
- 3ème secteur : terrains vagues constitués par l'ancien champ de ver
sage Dl situé dans la zone 5 (plan 1.2.2./PI), en
bordure du Kempisch Kanaal, ainsi que les champs de
versage D2 et D3.
5.3. 1. 1. 2. Niveaux_observéj_ dans_les_éçhantill2ns_de_végétaux ré
coltés ur^le^si te
- 1er secteur : Zone située entre la route S.N.P.P.T. et la Kleine Nete
Les quelques champs cultivés sont situés dans une par
tie pratiquement non contaminée de ce secteur (150 cps
en surface - scintillateur CEN). Des échantillons de
froment, avoine et pomme de terre ont été analysés. Le 926
maximum observé fut de 3 pCi Ra/g m.s. pour le feuil-226
lage de la pomme de terre et le minimum de 0,2 pCi Ra/
g m.s. pour le tubercule de pomme de terre.
- 2ème secteur : Zone située entre le Kempisch Kanaal et la route de la
S.N.P.P.T.
Dans une prairie à faucher (flore mixte), située le
long du Bankloop, nous avons récolté des échantillons 226
de feuillage qui accusaient 5 pCi Ra/g m.s. Les 726
autres maxima (exprimé en pCi Ra/g m. s.) ont été
respectivement selon l'espèce végétale :
Oignons (feuilles) 6
Chou 1
Avoine (tige) 6
Haricot 12
Pomme de terre (tubercule) 2
Pomme de terre (feuillage) 85
60.
3ème secteur Champs de versage
Il n'y a pas eu de mesure, ces champs de versage
étant impropres à toute production végétale de
caractère agricole.
5.3. 1. 1. 3. Niveaux observés_dans_des_éçhantillons_végétaux_£roduits
En ce qui concerne les champs d'essais installés dans la
zone la plus contaminée, les maxi.na observés (pour des plantes d'appa-
rence normale) ont été respectivement (en pCi Ra/g m. s.) :
Pommes de terve : racine 124 feuille ( » 57 tubercule 26
(x) Betterave : racine , x 8
feuille 7
Orge : racine 338 paille 7 épi^' 4
Trèfle violet : racine ( . 7 feuille 5
(x) Carotte : racine 13
feuille 47
Chou moêllier : racine , x 22 feuilleU; 35 tige(x) 12
Ray-grass : racine , x 760
feuille ; 270
N.B. : 1. Des concentrations en zz"Ra beaucoup plus élevées (jusqu'à
420 pCi/g m.s. pour la feuille de betterave par exemple)
ont été obtenues, mais elles concernaient des plantes anor
malement peu développées à cause de la toxicité chimique du
sol.
2. (x) Partie végétale consommée par l'homme et/ou par les
animaux.
61.
5.3. 1. 2. Niveaux de contamination des animaux domestiques, des oeufs
et du lait.
5.3. 1. 2. 1. Animaux_domestiques
Les quelques animaux de basse-cour contrôlés avaient de
100 à 1.000 fois plus de Ra dans le squelette que le niveau norroal
Pour la viande de deux lapins on a observé 0,7 pCi/g de matière fraîche
tandis que la viande d'autres lapins récoltés sur le site n'atteignait
pas le seuil de détection (0,2 pCi/g pour ces échantillons).
5.3. 1. 2. 2. Produits_d^anim^ux_dgmestigues
2ème secteur : Zone située entre le Kempisch Kanaal et la route de la
S.N.P.P.T.
Du lait a été récolté en divers points de ce secteur :
le niveau maximum mesuré par spectrométrie y a été de 7 pCi/1 dans
un échantillon ; dans les autres échantillons, les teneurs étaient
inférieures au seuil de détection en spectrométrie y (environ 4 pCi/1).
Une mesure ultérieure par la technique d'émanation a fourni des valeurs
inférieures à 1 pCi/1 pour divers échantillons récoltés sur le site.
Des oeufs ont aussi été analysés : on a observé des teneurs d'environ
coq (x)
226 15 pCi Ra par oeuf (coquille exclue). Ceci représente 100 fois le
niveau observé par Muth
Echantillons témoins. Des échantillons de lait récoltés
à Terlcbrug et à la ferme située sur la route Geel-Kasterlee près du
pont sur la Kleine Nete, avaient respectivement 0,18 pCi Ra/1 et
1,3 pCi 226Ra/l.
(x) Muth, Health Physics, vol.2, n63, (1960), p.239
62.
5.3. 2. Evaluation de la situation future dans l'hypothèse de I.a mise
en culture de zones contaminées
5.3. 2. 1. Quantités de Ra absorbées par les végétaux
- 1er : acteur : Compte tenu de nos connaissances actuelles sur les ni-* . . 226_ , , ,
veaux de contamination en Ra des sols de ce secteur,
ainsi que des facteurs de concentration et des phéno
mènes de toxicité chimique (dus notamment au Co ) la
transformation en exploitation agricole de ce secteur
pourrait conduire à la production de végétaux contami
nés, dont l'estimation est donnée dans le tableau
5.3./T1. 226
- 2ème secteur : Les quantités annuelles de Ra qui continueront à
être mobilisées, si la situation actuelle persiste,
sont estimées dans le tableau 5.3./T2 . 226
5.3. 2. 2. Bilan des exportations (dispersion du Ra)
Si l'on ne tient pas compte du Ra des racines de certaines
plantes qui restent en place lors de la récolte, le bilan estimé des 226
exportations annuelles maximales, du Ra, au cas où l'on ne cultiv*
que la plante considérée est donné au tableau 5.3./T 3 .
5.3. 2. 3. Influence possible des pratiques culturales sur le niveau
de contamination des végétaux
- Labour : Dans les 1er et 2ème secteur où la contamination est super
ficielle, le labour aura un effet d'homogénéisation de la couche 226
0-50 cm, d'où diminution des concentrations en ' Ra et en métaux
nocifs.
- Chaulage : Les résultats d'expérience (vcir 5.2.2.3.) montrent que
l'importance relative des deux phénomènes (absorption et adsorption)
par lesquels les plantes sont contaminées n'est pratiquement pas sous
la dépend"nce du niveau de calcium dans le milieu nutritif.
TABLEAU 5. 3./Tl
Types de végétaux kg de
m. s./ha
Production potentielle
kg m. s. F.C.
Ra mobilisé (uCiJ total/an
minim. I maxim.
Surface des zones cultivables pour le type de végétal considéré
a. Cultures en zones contaminées
Orge
Carotte
Betterave
Pomme de terre
Chou
Paille Grain
Racine Feuille
Racine Feuille
Tubercule Feuille
Racine Tige Feuille
2.500 2.000
5.000 2.500
2.500 1.250
5.000 500
1.500 7.500 7.500
b. Pâtures en zones contaminées
Ray-grass
Trèfle violet
Racine
Feuille
Racine Feuille
300
7.500
500 6.000
56.500 45.200
66.750 33.400
33.400 16.700
93.500 9.350
20.000 100.000 100.000
6.900
170.000
6.700 80.000
0,85 0,07
0,30 1 ,0
0,20 1,40
0,024 1,10
0 , 4 0 , 3 0,75
800 50
80 130
30 90
20 70
30 120 300
7.300 500
700 1.200
240 840
120 600
300 1.100 2.700
0,65 0,10 0,54 0,40
80
300
15 130
750
3.000 130
1.100
22.6 ha
13,4 ba
13,4 ha
18.7 ha
13,4 ha
22,6 ha
13,4 ha
Production totale possible de toute la zone cultivable.
Limites de valeurs résultant de l'incertitude dans l'év le sol superficiel à partir des résultats de mesures a-\ scintillomètre gamma portatif. Limites de valeurs résultant de l'incertitude dans l'évaluation des concentrations de Ra dans
TABLEAU 5.3./T2
!
Types de végétj
a. Culture
Orge
Carotte
Betterave
Pomme de terre
Chou
b. Pâtures
Ray-grass
Trèfle violet
aux kg de
m. s./ha
: Paille Grain
: Racine Feuille
: Racine Feuille
: Tubercule Feuille
: Racine Tige Feuille
2.500 2.000
5.000 2.500
2.500 1.250
5.000 500
1.500 7.500 7.500
: Racine Feuille
: Racine Feuille
300 7.500
500 6.000
— — — — — — — — — —
Production potentielle
kg/m.s.
20.000 16.000
21.250 10.600
10.600 5.300
32.500 3.250
6.400 32.000 32.000
2.400 60.000
2.125 25.500
F.C.
0,85 0,07
0,30 1,0
0,20 1,40
0,024 1,10
0,40 0,30 0,75
0,65 0,10
0,54 0,40
226Ra mobilisé (uCi) total/an
minim, maxim.
300 20
25 40
10 30
5 20
10 40 100
30 100
5 40
2.700 170
225 340
80 260
40 200
90 360 900
260 1.000
40 370
Surfaces des zones cultivables pour
le type de végétal considéré
8 ha
4,25 ha
4,25 ha
6,5 ha
4,25 ha
8 ha
4,25 ha
Production totale possible de toute la zone cultivable
TABLEAU 5.3./T3
1 1
i Végétal
t
1 !
1er secteur
Orge
Carotte
Betterave
i Pomme de terre
Chou i
; Ray-grass
; Trèfle violet l
i 2ème secteur
1 j Orge j Carotte
! Betterave
Pomme de terre
Chou
Ray-grass
Trèfle violet
2260 Ra Présent dans le sol(x)
19.200
2.400
2.400
5.300
2.400
19.200
2.400
12.300
800
800
4.300
800
12.300
800
(mCi)
Exporté / an
7,85
1,92
1,08
0,70
3,8
17
1,15
2,90
0,56
0,34
0,24
1,26
6,0
0,37
Z / an
0,040
0,086
0,045
0,013
0,160
0,090 î
0,047
i
1 l i
0,024
0,070
0,042
0,005
0,157
0,049
0,046
(x) En tenant compte de la superficie du sol cultivable pour le type de végétal considéré.
66.
- Fumure minérale : Les cultires expérimentales ont été effectuées sur
sol auquel des engrais ont été apportés. Les expériences sur l'influ
ence possible d'engrais contenant des sulfates n'ont pas été conclu
antes dans les conditions expérimentales présentes (5.5).
99 f.
5.3. 2. 4. Incidence des métaux accompagnant le Ra dans les rési
dus industriels.
Suite aux observations faites dans les champs d'essais, on
a été amené à envisager la présence d'éléments à des niveaux de concen
tration toxiques pour les végétaux.
Des analyses spectrographiques, effectuées au Laboratoire
du Professeur COTTENIE (Faculté des Sciences Agronomiques à Gand) ont
renforcé nos présomptions, confirmées par des expériences en serre,
sur les effets du cobalt. Nos résultats d'expériences en serre indiquent
que le seuil de toxicité du cobalt, pour un même végétal, dépend de la
nature du sol et que, pour un même sol, ce seuil varie selon les
espèces végétales .
Dans les secteurs 1 et 2, il existe une corrélation linéaire
entre le niveau de contamination par Ra et les teneurs en cobalt.
Cette présence de cobalt empêche ou freine le développement de cer
taines espèces végétales ; les monocotylées résistent bien aux con
centrations élevées en cobalt alors que les dicotylées sont r^ttement
plus sensibles. Cette différence de comportement pourrait être due
à des différences de capacité d'échange des racines. Pour les mono
cotylées, la capacité d'échange est deux à trois fois plus faible
que pour les dicotylées.
(x)
R.Kirchmann, J.Colard, E.Fagniart - Fixation et action physiologique du cobalt chez quelques espèces végétales cultivées. Actes du Symposium International de Radioécologie, Cadarache 8-12 septembre 1969, p. 667-688.
67.
5.3. 2. 5. Conclusions
5.3. 2. 5. 1. Possibilités de_çultures_des_zones.contaminées
- a. Les champs de versage ne présentent aucun intérêt agronomique.
- b. Les autres zones où la contamination est supérieure à 1.000 pCi 226
Ra/g sol superficiel, sont impropres à la culture en raison
de la toxicité chimique des déchets rejetés. Ces zones repré
sentent 0,66 ha dans le secteur 1 et 1,75 ha dans le secteur 2.
- c. Les zones où la contamination est comprise entre 100 et 1.000 pCi 226
Ra/g sol superficiel, ne conviendraient que pour la culture
de monocotylées (céréales et certaines pâtures, par exemple). Ces
zones représentent respectivement 9,12 ha dans le secteur 1 et
3,75 ha dans le secteur 2. Le labour pourrait diminuer les concen-226
trations en Ra de la couche arable, d'un facteur 10 environ, si
l'on considère que la contamination est localisée dans la couche
0-10 cm et que le labour s'effectue jusqu'à une profondeur de 1 m
(labour de défonsement).
5.3. 2. 5. 1. Typesmd^ex2lgitation_gn_gones contaminées
En cas de proposition de mise en culture des zones contaminées il serait
préférable d'affecter celles-ci à des pâtures (permanentes ou temporaires)
plutdt qu'à des cultures de végécaux directement consommés par l'homme,
afin de profiter de la decontamination opérée par l'animal (R.O. lait/
plante = 0,06) dont l'organisme assimile le calcium de préférence au
radium. 226
Les niveaux d'activité du lait seraient compris entre 2 et 20 pCi Ra/1
et la quantité totale de lait produite dans ces zones serait :
a) sur la base de la matière sèche (fourrage) produite :
170.000 litres dans le secteur 1
60.000 litres dans le secteur 2
b) sur la base des normes habituelles (1 vache / ha et production
annuelle de 3.000 à 4.000 litres par vache) :
80.000 litres dans le secteur 1
30.000 litres dans le secteur 2
68.
Remarquons cependant que le lait produit sera impropre à la consommation
par des enfants en bas âge.
L'ingestion maximale admissible par jour pour des personnes professionnel
lement exposées est de 2.10~ uCi/cm3 x 2,2.10 cm3/jour = 2,2.10~10
Ci/jour ; pour des populations avoisinantes il est de 1/10 de cette
valeur, soit 2,2.10" Ci/jour; pour des enfants pn bas âge, pesant -12
1/10 du poids des adultes il est logique de le choisir égal à 2.10
Ci/jour. Ces enfants buvant 0,9 1/jour (enfants de 6 mois) la concen
tration maximum admissible dans le lait est de 2 pCi/1. Une telle
proposition d'exploitation des zones contaminées conduirait donc à un
dépassement des niveaux admissibles de la population avoisinante.
69.
5.4. SITE DE TESSENDERLO
5.4. 1. Niveaux de contamination des produits agricoles
5.4. 1. 1. Niveaux observés dans des échantillons de végétaux récoltés
sur le site
1er secteur : Zone des bassins de décantation, par destination inutili
sée pour la culture.
2ème secteur : Zone riveraine de Grote Beek.
Dans quelques champs et prairies bordant le Grote Beek
des échantillons divers ont été récoltés et analysés :
le tableau 5.4./Tl en donne les résultats principaux.
3ème secteur
226 L'activité maximale observée est égale à 1,6 pCi Ra/
g m.s. pour la feuille de betterave.
Zone riveraine du Winterbede.
Des échantillons d'herbe et de plantes de grande culture
ont été récoltés le long du Winte. beek (voir tableau
5.4./T 2). L'activité maximale observée est de 5.1 pCi 226
Ra/g m.s. d'herbe récoltée sur la berge du cours d'eau.
5.4. 1. 2. Niveaux de contamination des animaux domestiques, des oeufs
et du lait
2ème secteur : Zone riveraine du Grote Beek.
Du lait et des oeufs ont été récoltés en divers points de
ce secteur.
L£it
Dans une ferme, en amont de la décharge 2 (voir plans 226
1.2.1./PI et 1.2.1./P2), la teneur du lait en Ra (x)
était de 0,2 pCi/1 (Muth a observé 0,3 pCi/1 et en (xx)
Belgique, dans une zone de référence , la teneur est
de 0,2 pCi/1).
(x)
(xx) Muth, Health Physics, 2, n°3, p.239 (1960)
R.Kirchmann, S.Van Puymbroeck, J.vanden Hoek, Congrès International •ur la radioprotection du milieu, Toulouse, 14-16 mars 1967,p.357.
70.
Le lait produit par du bétail pâturant le long du Grote
Beek en aval de la décharge 1, avait une teneur de
0,24 pCi/1.
Oeufs
L'analyse d'oeufs (coquilles exclues) montre que la
ferme produit des oeufs contenant moins de 0,14 pCi
Ra/oeuf (Muth donne 0,15 pCi Rj/oeuf).
3ème secteur : Zone riveraine du Winterbeek.
Lait
Une ferme située en aval du point de décharge 5 (plans
1.2.1./PI et 1.2.1. /P 2) a produit des laits contenant
0,52 pCi 226Ra/l.
Oeufs
L'activité maximale observée dans quelques échantillons
récoltés a été de 1,58 pC
niveau observé par Muth).
226 récoltés a été de 1,58 pCi Ra/oeuf (soit 10 fois le
5.4. 1. 3. Conclusions
a. Aucune toxicité chimique pour les végétaux cultivés n'a été observée
dans les champs et pâtures situés le long des cours d'eau à étudier.
b. Le secteur 1 (zone des bassins de décantation) ne présente aucun
intérêt agronomique).
c. La surface totale des zones cultivables présentant une contamination
largement supérieure au fond naturel de rayonnement est difficile à
estimer, car un relevé systématique des terrains riverains du Grote
Beek et du Winterbeek n'a pas été effectué. Cependant, la prospec
tion radiologique des terrains situés en amont et aval des dé
charges (plans 1.3.2./PI , 1.3.2./P2 , 1.3.2./P 3 , 1.3.2./P4 ,
1.3.2./P5 et 1.3.2./P 6) a montré que la largeur de la bande con
taminée n'est que de 5 m environ, de part et d'autre des cours
TABLEAU 5.4./Tl
Echantillons de végétaux - environs du Grote Beek
Nature de l'échantillon
Herbe
Carotte:Feuillage Racine
Be11 erave:F eui1les Racine
Activité de l'échantillon en
pCi Ra/g m.s.
< 1,43
41,30 <0,62
1,60
< ; 59
Activité du sol en surface
en cps
100
100 - 110 10O - 110
110 110
TABLEAU 5.4./T2
Echantillons de végétaux - environs du Winterbeek
Nature de l'échantillon
Herbe
Herbage pour foin
Avoine : épi tige
Carotte : feuillage racine
Fornne de terre
Activité de l'échantillon en
-n* 226D , pCi Ra/g m.s.
<Tl,14 <1,89
<5,14 1,29
<2'CO
-<2,00
<X,*1
<0,75 0,63
0,95
Activité du sol en surface
en cps
100 110
500 - 600 150 - 120
100
100 100
110 110
100
72.
d'eau concernés par les rejets. La longueur des cours d'eau à
berges contaminées pouvant être estimée à 32 km, la superficie
probablement contaminée est de l'ordre de 32 ha.
d. La composition chimique du Grote Beek et du Winterbeek (voir J.3.2.
1.2.) les rend impropre pour l'abreuvage des animaux en aval des
décharges et ce, vraisemblablement, jusqu'à leurs confluents res
pectifs avec la Grote Nete et le Demer.
5.4. 2. Evaluation de la situation future
Le premier secteur (zone des bassins de décantation) ne pré
sentera aucun intérêt du point de vue agronomique.
Quant aux zones riveraines du Grote Beek et du Winterbeek,
la contamination des champs et pâtures provient des boues de curage ; 22fi
des activités maximales de l'ordre de 350 pCi Ra/g boue sèche ont
été observées. Ces boues rejetées sur les rives pourraient contaminer
l'herbe qui y pousserait, à un riveau d'environ 35 pCi Ra/g m.s.,
ce qui conduirait à une contamination du lait d'environ 60 pCi/1,
soit 30 fois la concentration consommable par de jeunes enfants (voir
s.3.2.5.2.). Dans le cas particulier où une vache ne pâturerait que
cette bande, ce qui est peu probable.
Il faut noter que le mélange de ces boues avec le sol dimi
nuerait ces concentrations d'un facteur 10 environ (voir 5.3.1.5.).
La contamination éventuelle du bétail par abreuvage avec l'eau de
rivière n'est pas à considérer car la composition chimique de ces
eaux (49 g CaCl„/l au niveau de la décharge n° 5 par exemple) les
rend impropres à cet usage. Les exploitants agricoles riverains
ont résol ' ce problème soit en puisant de l'eau dans les affluents
des cours d'eau précités (Maasbeek, par exemple), soit en creusant
des puits dans la nappe phréatique superficielle qui est très peu
contaminée.
73.
5.5. CONTRIBUTION DES ENGRAIS PHOSPHATES AU CYCLE BIOLOGIQUE DU
226 Ra ET DE L'URANIUM NATUREL
Une quarantaine d'échantillon de phosphates naturels et
d'engrais phosphatés de diverses origines ainsi qu'une douzaine
d'échantillons de scories basiques provenant des principaux produc
teurs belges et luxembourgeois ont été analysés afin d'en connaît!e 226
les teneurs en Ra et en U naturel.
Les phosphates naturels analysés ont des teneurs assez 226
constantes, se situant aux environs de 36 pCi Ra/g de phosphate et
238
100 ug uranium naturel/g, soit 34 pCi U/g. Il faut cependant excep
ter les phosphates de Kola dont les teneurs sont beaucoup plus faibles
en raison du traitement qu'ils ont subi dans leurs pays d'origine,
traitement visant à récupérer les radioéléments naturels.
Les produits préparés ont des teneurs variables en radio
éléments naturels mais la plupart des "super" accusent des teneurs 226
en Ra atteignant encore 75 7, de celles des phosphates bruts ; les
teneurs en U naturel variant entre 40 et 80 %.
Quant aux scories basiques, les résultats d'analyse ont 226
montré qu'elles contiennent environ 60 fois moins de Ra que les
superphosphates d'origine naturelle et de 10 à 80 fois moins d'ura
nium naturel, selon l'origine des scories et des superphosphates
considérés. 226
L'apport annuel en Ra et U naturel provenant de l'application d'engrais phosphatés d'origine minérale pourrait atteindre, sur
base d'une application sous forme de "super" , de 75 unités P^O /ha 226
comme fumure d'entretien, 12 uCi Ra/ha et 36 g d'U nat/ha.
On peut admettre que le radium migre très peu (voir 2.2.)
dans le sol ; il reste donc dans la zone d'application (labour ou
couche superficielle des prairies).
74.
a. Labour 226
Ra/ha soit Au cours d'une année d'application on apporte 12 uCi oof» T
12 pCi Ra dans 5.000 m de sol, ce qui peut être évalué à 2,4
pCi/kg sol. En tenant compte des facteurs de concentrations F.C. on
peut calculer l'apport de Ra pour les engrais (tableau 5.5./T1)
TABLEAU 5.5./T1
Espèce
Tubercule de pomme de terre
Epi d'orge
Feuille de chou
F.C.
0,02
0,015
0,86
j 226n Apport «e Ra par
en pCi/kg mat.s.
0,048
0,036
0,86
engrais phosphatés
en pCi/kg m. fraîche
0,01
0,17
Après 50 années d'application l'apport peut être considéré comme
50 fois plus élevé, ainsi donc, un individu consommant annuellement
des légumes à raison de 56 kg de matière fraîche, des pommes de
terre à raison de 122 kg de matière fraîche et du grain à raison de
81 kg d'épis, ingérera par l'intermédiaire des
légumes 56 x 0,17 x 50 = 476 pCi/an
pommes de terre 122 x 0,01 x 50 = 61 pCi/an
grains 81 x 0,036 x 50 = 146 pCi/an
b. Pâtures permanentes (couche de 0 à 10 cm) 226.
Au cours d'une année d'application on apporte 12 pCi Ra dans 3
1.000 m de sol, ce qui peut être évalué à 12 pCi/kg sol exploité, 226
Four un F.C. de 0,05, l'apport de Ra à l'herbe est donc de
0,6 pCi/kg m. s. Si le rapport observé R.0. (lait/herbe) est de
0,01 et si on admet qu'il y a 6 g Ca/kg m.s, dans l'herbe et 226
1 g Ca/1 lait, on peut estimer que l'activité du Ra dans le
lait, due à ces 0,6 pCi/kg m.s. dans l'herbe, est de 10"J pCi/1,
75.
Après 50 années d'application, l'apport peut être considéré comne
50 fois plus élevé. Ainsi donc, pour un individu qui consommerait
annuellement 100 1 de lait provenant d'une pâture ayant reçu des 226
phosphates depuis 50 ans, l'ingestion de Ra serait de
100 x 10"^ x 50 = 5 pCi/an.
c. Conclusions
L'apport le plus important est donc constitué par les végétaux
consommés comme tels (légumes et farines). L'apport d'activité
par les tubercules est moins prononcé, quant à l'apport par le
lait, il n'est pas préoccupant même pour l'enfant en bas âge.
Influence du type de *rl
Dans le cas d'un apport de 12 uCi Ra/ha (soit 12 pCi/kg de sol
exploité) à un sol sableux, légèrement humifère, le niveau de con
tamination de l'herbe (ray-grass étant la plante-type) sera de 226
7,2 pCi Ra/kg matière sèche. Si le même apport est fait à un 226
sol brun acide, la fixation du Ra étant plus intense, le niveau 226
de contamination n'atteindra que 0,8 pCi Ra/kg matière sèche.
76.
V I . ENQUETE HUMAINE
6.1. Introduction
6.2. Analyse des dents
6.2.1. Dents de lait
6.2.2. Dents définitives
226
6.3. Evaluation de l'ingestion annuelle de Ra provenant du
régime alimentaire, pour un groupe critique d'individus
6.3.1. Hypothèse de l'ingestion maximale
6.3.2. Hypothèse de l'ingestion probable
6.4. Irradiation externe
77.
6.1. INTRODUCTION
L'enquête humaine, d'une portée limitée, concerne d'une part, la 226
mesure de la teneur en Ra des dents ayant appartenu à des individus
faisant partie de groupes déterminés de population, et d'autre part,
226
le calcul de l'ingestion annuelle de Ra provenant du régime alimen
taire pour un groupe critique d'individus. En outre, la dose résultant
de l'irradiation externe sur les terrains longeant le Bankloop, a été •
évaluée.
6.2. ANALYSE DES DENTS
Pendant sa période de formation, la dent est un reflet de la con-226
centration du Ra dans le squelette. Après la période de calcification, les phénomènes d'échange modifiant encore la concentration du 226
Ra dans les dents, ces dernières restent un indicateur de l'incor-226
poration du Ra et par conséquent de la charge corporelle.
6.2. 1. Dents de lait
Des lots de dents provenant d'enfants de la région d'Olen et
de deux régions témoins (Oud-Heverlee en Brabant et Saint-Hubert dans
le Luxembourg) ont été analysés. Chaque lot était composé d'un nombre
de dents variant de 7 à 20.
Les résultats de ces analyses figurent au tableau 6.2./T1. 226
On constate que le niveau moyen du Ra dans les dents de lait des
enfants d'Olen est 2,8 fois plus élevé que celui des populations té
moins. Ce facteur 2,8 est statistiquement significatif avec une pro
babilité d'erreur plus petite que 1 % et il est obtenu sans tenir 226
compte d'un échantillon d'Olen dont la teneur en Ra est 2,7 fois
plus élevée que la moyenne d'Olen.
On ne note aucune différence significative entre les diffé
rents types de dents ni entre les dents provenant de filles ou de
garçons, ni entre les dents des deux sites témoins.
78.
TABLEAU 6.2./Tl
Lot de dents
Origine
Olen
Oud-Heverlee
Olen
Oud-Heverlee
Olen
Saint-Hubert
Oud-Heverlee
Olen
Olen
Saint-Hubert
Olen
Saint-Hubert
Oud-Heveilee
Saint-Hubert
Olen
N°
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
Poids de 1'échantillon
en g
2,4575
1,8977
2,3029
1,9213
2,8623
2,1299
1,6709
2,5883
2,8012
2,2299
2,2012
2,8144
1,9674
2,19055
2,27295
Poids des cendres
en g
1,8442
1,4369
1,7044
1,4322
2,1310
1,6098
1,2551
1,9407
2,285
1,6475
1,6467
2,0500
1,4691
1,6432
1,7031
Résultats en „* 226„ . pCi Ra / g de cendres
0,057 + 0,003
0,027 + 0,002
0,093 + 0,004
0,026 + 0,003
0,046 + 0,003
0,017 + 0,003
0,007 + 0,003
0,037 + 0,003
0,149 + 0,004
0,024 + 0,003
0,057 + 0,003
0,016 + 0,002
0,016 + 0,002
0,017 + 0,003
0,046 + 0,003
Olen : moyenne = 0,056 + 0,021 pCi/g cendres (sans le n° 73)
Témoins : moyenne = 0,020 + 0,004 pCi/g cendres
6.2. 2. Dents définitives
Les résultats d'analyse sont donnés dans les tableaux 6.2./T 1
et 6.2./T3.
Le tableau 6.2./T2 concerne les personnes vivant à proximité
de l'usine (moins de 2 km) ; le tableau 6.2./T3 concerne des personnes
vivant à plus de 2 km de l'usine.
79.
TABLEAU 6.2./T2
226 Teneur en Ra de dents provenant de personnes vivant à proximité
de l'usine (dents recueillies en 1963-1964).
Date de naissance
1954
1950
1949
|
1946
1944
1942
1941
1941
1937
1936
1934
1930
1929
1916
1916
1902
1902
1901
1891
•
Lieu de naissance
Olen
01 en
Olen
Olen
Olen
Westerlo
Olen
Olen
Olen
Olen
Herselt
Olen
Herentals
Oevel
Lichtaart
Belsele-Waas
Geel
Herentals
Olen
Date d'arrivée dans la zone considérée
1963
1960
1958
1947
1941
1938
1930
1925
N° de l'échantillon
10
35
72
52
64
55
73
26
57
19
43
31
63
59
27
4
1
68
58 2
pCi 226Ra/| g de cendres
0,030
0,186
0,057
0,05
0,009
0,016
0,016
0,064
0,052
0,060
0,035
0,014
0,058
0,024
0,034
0,105
0,059
0,213
0,019 ( 0,018 l
Remarques
né et habité Radium st. Olen
né et habité Olen
né et habité Koperstraat Olen
a passé sa jeunesse le long du Bankloop
né et habité Koperstraat Olen
aucun contact avec usine
aucun contact avec usine
aucun contact avec usine
travaille usine à Cu
pas de contact avec
usine
travaille usine à Cu
aucun contact avec usine
habite en face de la zone de stockage de l'usine Ra
employé à l'usine Ca ; a cultivé légumes sur terrain mis à sa disposition par usine pendant la guerre
a travaillé 35 ans à l'atelier de l'usine Ra.
deux dents de la même personne ; aucun contact avec l'usine.
80.
TABLEAU 6.2./T3 226
Teneur en Ra de dents provenant de personnes ne vivant pas
à proximité de l'usine (dents recueillies en 1963-1964)
Date de naissance
1954 1954
1952 1951 1949 1948 1947
1947 1943 1936 1932 1924
1924 1923 1920 1919 1916 1916
1915 1908 1907
1906 1906
1891
Lieu de naissance
Geel Achter-Olen Geel Oevel Geel Oevel Achter-Olen Geel Geel Oevel Oevel Olen-St.Josef Landen Geel Oevel Geel Oevel Geel
Olen Oevel Geel
Geel Geel
Oevel
Résidence (<yuand elle diffère du lieu de naissance)
Geel
Oevel
N° de l'échantillon
20 41
23 42 34 53 74
60 48 14 40 24
67 16 32 44 17 65 66 18 47 36 37 11 12
25 29
pCi/g de cendres
0,029 0,02B
0,021 0,036 0,042 0,041 0,021
0,006 0,040 0,032 0,026 0,025
0,015 0,045 0,018 0,015 0,047 0,014 ( 0,025 l 0,014 0,014 0,020 ( 0,021 l 0,074 0,016
0,032 ( 0,047 l
Remarques
a habité St.Josef jusqu'en 1945 arrivé en 1952 travaille usine Cu
deux dents d'une même personne
deux dents d'une même personne
a travaillé 25 ans à Biraco deux dents d'une même personne;a travaillé 30 ans à Biraco
Comme on ne dispose que d'un nombre relativement restreint d'échantillons 226
et comme plusieurs paramètres peuvent avoir une influence sur la teneur en Ra des
dents (notamment l'âge, le lieu de travail, la direction des vents dominants), on
constate que, s'il est possible de dégager une tendance, il reste très difficilcde
tirer des conclusions certaines. Remarquons cependant que la concentration moyenne
en Ra des dents provenant de personnes habitant à proximité de l'usine est plus
81.
élevée que celle des dents relevées chez les personnes habitant à
plus de 2 km de l'usine; Ces résultats confirment la tendance qui
s'est dégagée de l'étude portant sur les dents de lait.
11 faut aussi noter que la valeur la plus élevée observée
dans cette étude provient d'une dent prélevée chez un ouvrier ayant
travaillé 35 années à l'atelier de l'usine de radium (échantillon
N° 68).
6.3. EVALUATION DE L'INGESTION ANNUELLE DE 226Ra PROVENANT DU REGIME
ALIMENTAIRE, POUR UN GROUPE CRITIQUE D'INDIVIDUS (Famille d'ex
ploitants agricoles vivant dans la zone située entre la route
S.N.P.P.T. et la Kleine Nete - 1er secteur)
Le régime alimentaire de ce groupe est supposé identique à celui
servant de base à l'étude de la radiocontamination de la chaîne ali
mentaire en Belgique
Deux cas sont considérés :
1) hypothèse d'ingestion maximale : pour chacune des catégories d'ali
ments produits ou pouvant être produits à la ferme, l'exploitant ne
consommerait que ces aliments. Les valeurs maximales des teneurs 226
estimées du sol en Ra sont utilisées.
2) hypothèse d'ingestion probable : le régime alimentaire de l'exploi
tant n'est .institué qu'en partie des produits de sa ferme ; pour
le reste il s'approvisionne à l'extérieur. Les valeurs utilisées 226
comme teneurs en Ra du sol labouré, sont les valeurs moyennes.
6.3. 1. Hypothèse d'ingestion maximale
Les données permettant le calcul de l'ingestion annuelle de 226
Ra, sont mentionnées au tableau 6.3./T1. 226
On arrive à une ingestion d'environ 1 uCi Ra/an. A titre de 226
comparaison, l'ingestion annuelle de Ra par le régime alimentaire
(x) G.E.Cantillon, Archives Belges de Médecine Sociale, Médecine do
Travail et Médecine Légale, 1965 n° 9-10 1968 n° 1.
82,
TABLEAU 6. 3./Tl
226 Ingestion annuelle de Ra pour un groupe "critique" d'individus
(Ingestion maximale)
— • - - • " " • -
Aliment
i Lait i
Fromage
Viande
Volaille
Poisson
légumes
Fruits
Pommes de terre
Oeufs . (xxx)
Farine
Eau (puits)
Bière
'—^^—^————
Quantité consommée / individu
kg/an
131,4
5,8
53,7
8,2
5
56
56
122
18
81
265
114
Concentration maximale
pCi Ra/kg mat. fraîche
20
120
2
150
2.000
2.500
?
250
300
11.000
0,4
?
Ingestion annuelle
pCi 226Ra
2.628
696
107
1.230
10.000
140.000
7
30.500
5.400
891.000
146
7
1.081.707
1,08 Ci
(x)
(xx)
(xxx)
Valeur relative à une poule entière provenant du site.
Valeur observée dans le 2ème secteur (voir 5.3.1.1.)
Valeur relative à l'orge (épi). Les teneurs en calcium de l'orge et du froment étant sensiblement les mêmes, on peut supposer que les teneurs en radium sont également du même ordre de grandeur.
(x) évaluée par Michelson pour la diète totale de quatre villes des
Etats Unis est de 1.100 pCi, le maximum étant de 1.600 pCi et le (Xx)
minimum de 800 pCi. En Allemagne Muth adnnt une valeur de 3 pCi/
jour soit une valeur analogue à celle des Etats-Unis.
(x)
(xx)
Michelson, Science,
Muth, Health l-uysics, 2, n°3, p. 239 (1960)
83.
(x) Par ailleurs, suivant l'I.C.R.P. la charge corporelle
pour des personnes professionnellement exposées est de 0,1 uCi de 2 2&n
Ra en 40 ans.
Cette charge sera pour la population avoisinante (A.R. du
28 février 1963) de 0,01 pCi. Donc on peut estimer en tenant compte
de l'organe critique, du coefficient de transfert, que cette charge
de 0,01 uCi correspond à une ingestion de 0,25 uCi en 40 ans, soit
6.250 pCi/an. Dans l'hypothèse de l'ingestion maximale, on arrive
donc à des valeurs du Ra 160 fois trop élevée, tandis que pour
l'ingestion probable, on arrive à une ingestion 1,4 fois trop élevée
(voir 6.3.2.). Ces deux ingestions sont donc toutes deux inadmissi
bles.
6.3. 2. Ingestion probable
Une enquête portant sur l'origine des aliments consommés dans
six familles d'exploitants de fermes implantées dans le lotissement
"De Zegge" (Tableau 6.3./T2 ) a permis de déterminer les aliments
qui doivent être pris en considération pour évaluer l'ingestion an
nuelle probable chez ces exploitations agricoles. 226
L'ingestion annuelle probable s'élève à 8.662 pCi Ra
(tableau 6.3./T3), soit 1,4 fois la valeur admise pour la population
voisinage.
TABLEAU 6.3./T 3 226
Evaluation de l'ingestion annuelle de Ra pour un groupe "critique" d'individus (ingestion probable)
Aliment
Lait
Viande
Légumes
Pommes de terre
Quantité consommé/
individu (kg/an)
131,4
53,7
56
122
Concentration moyenne
pCi Ra/kg mat.fr.
1
0,1
125
12,5
Ingestion annuelle pCi 226Ra
131,4
5,4
7.000
1.525
8.662
(x) Les nouveaux-nés ne consomment le lait produit à la ferme qu'à
partir de l'âge de six mois en/iron
(x) International Commission for Radiological Protection
TABLEAU 6.3./T2
Lait
Fromage
Viande
Volaille
Poisson
Légumes
Fruits
Pommes de terre
Oeufs m
Farine
Eau de ville
Bière
FERME I
AERTSBROEK Roerdomp l
3 enfants ? mariées i malades mentaux
(1) 1 (2)
x
x
x
X
X
X
X
X
X
X
X
X
1
FERME II
WOLKENHOF Roerdomp 2
4 enfants
1 malade mental
(1)
x
x
X
X
(2)
X
'<
X
X
X
X
X
X
FERME III
WORVENGRACHT Roerdomp 3
4 enfants
(1)
x
x
X
X
(2)
X
X
X
X
X
X
X
X
FERME IV
VARENBROEK Roerdomp 4
3 enfants
2 malades mentaux
(1)
x
X
X
X
(2)
X
X
X
X
X
X
X
X
FERME V
KROMPALEN Roerdomp 6
3 enfants
(1)
x
X
X
X
X
(2)
X
X
X
X
X
X
X
FERME VI
ECHELPOEL Roerdomp 7
8 enfants
1
(1)
X
x
X
X
X
(2)
X
X
X
X
X
X
X
(1) aliment produit dans l'exploitation
(2) aliment acheté
i
85.
6.4. IRRADIATION EXTERNE
Dans le but d'évaluer la dose d'irradiation que pourraient
recevoir des personnes qui séjourneraient le long du Bankloop (prin
cipalement le long du tronçon MN; plan 1.1.1./PI), des dosimètres
MBLE, Type PNP 292 (CaF) ont été enterrés à une profondeur d'environ
10 cm et laissés à cet endroit pendant 33 jours. La dose accumulée
durant cette période varie, selon les endroits, de 17 à 180 niR ce
qui correspond à 0,02 -0,22 mR/h, le mouvement propice est de 10 à
30 mR pour cette période.
L'intensité de dose en dehors des zones contrôlées ne
peut dépasser 500 mR/an, soit 40 mR/mois ; les intensités de dose
mesurées sont donc jusqu'à 4 fois trop élevées. Toutefois, cette
irradiation n'est à considérer que pour des personnes qui séjourne
raient un temps relativement long en ces endroits, il y a aussi
lieu de tenir compte des irradiations internes et externes que ces
mêmes personnes pourraient subir.
VII. TECHNIQUES DE MESURE
7.1. Mesure du radium-226 contenu dans divers échantillons
7.1. 1. Spectrométrie ganma
7.1. 2. Méthode radiochimique
7.2. Mesura de l'uranium naturel dans les phosphates calciques bruts
7.3. Prospection radiologique aérienne
7.4. Techniques autóradiographlques et histoautoradiographiques
87.
226 7.1. MESURE DU Ra CONTENU DANS DIVERS ECHANTILLONS
Suivant l'activité des échantillons, on utilise soit une
mesure directe de l'échantillon par spectrométrie gamma avec cristal
d'iodure de sodium, soit une mesure par radon-222 avec, si nécessai
re, une mise en solution du radium-226. 222
La mesure par Rn permet de mesurer des échantillons -2
d'une activité de 10 pCi soit par exemple, pour des échantillons 3 -2
de 500 cm d'eau une concentration de 2.10 pCi/1 (la concentration
maximale admissible dans l'eau potable pour la population au voisi
nage d'installations nucléaires est de 10 pCi/1) ou. pour des échan
tillons solides de 10 g de matière minérale, une concentration de
10"3 pCi/g.
La mesure par spectrométrie y permet de mesurer des échan
tillons d'une activité minimale de 15 à 200 pCi suivant les cristaux
utilisés. Ceux-ci dépendent du volume de l'échantillon disponible :
- en cas d'échantillons de grand volume, on utilise des bouteilles 3
de 3.000 cm à puits de 2" x 2", le cristal Nal étant placé dans ce puits ; la limite de détection est d'environ 200 pCi soit
3 7.10" pCi/cm
- en cas d'échantillons limités, on utilise des bouteilles de 250 cm'
placées dans un cristal de 61' x 7" à puits ; la limite de àt*ec--1 3
tion est de 50 pCi soit 2.10 îCi/cm ;
- en cas d'échantillons plus limités, on utilise des bouteilles de 3
20 cm placées dans un cristal de 3" x 3" à puits ; la limite de 3
détection est de 20 pCi soit 1 pCi/cm ;
- les échantillons les plus petits sont mesurés dans des flacons de 3
1 ou 5 cm placés dans les puits de cristaux de l"3/4 x 2" ; la
limite de détection est de 15 pCi.
Ces différentes limites de sensibilité peuvent être perturbées par
la présence de radionuclides des retombées d'explosions nucléaires.
88.
7.1. 1. Spectrotnétrie gamma
Comme indiqué plus haut, les échantillons sont mesurés en
spectrométrie y avec différents cristaux d'iodure de sodium. La pré
sence de produits de fission provenant des retombées des bombes ato
miques et du potassium-40, radionuclide r^turel, rend impossible
l'utilisation des mesures par simple comptage global. Par ailleurs,
les spectres y ces descendants du radium-226 présentent de nombreux
pics dans la gamme de 80 à 350 kéV, mais ces pics ne peuvent être
utilisés à cause des variations d'absorption dans l'échantillon, des
rayonnements y d'aussi basses énergies. On utilise le plus souvent
le pic de 610 keV du bismuth-214 (radium C), cette transition étant
assez abondante (environ 35 7B) et d'une énergie suffisante pour que
les différences d'absorption y au sein d'échantillons de boue, d'eaux
et de végétaux ne soient pas supérieures à 10 7o. Pour les échantillons
présentant une forte activité en produits dus à la retombée, la raie y
de 1,76 MeV du bismuth-214, quoique moins abondante (24 %) doit être
utilisée.
Les principaux produits de fission dont le rayonnement y perturbe la 214
mesure du radium au niveau du pic de 610 keV du Bi, sont :
103,. Ru
Rh
^ 7 n Cs
9 5^ Zr 144„
Ce et Pr
498 keV
513 keV et 624 keV
660 keV
750 keV
695 keV
L'efficience du cristal Nal décroit fortement en fonction
de l'énergie y principalement lorsque l'on utilise des cristaux de
petites dimensions ; par exemple pour un cristal de 1" 3/4 x 2" à
puits l'efficience sous le pic photo-électrique pour la raie de
1,76 MeV est de 2,6 "L alors que cette efficience est de 12 % pour la
raie de 610 keV. Pour un cristal de 3" x 3" à puits, l'efficience
pour la raie de 1,76 MeV est de 6,5 % alors qu'elle est de 20 % pour
la raie de 610 keV.
89.
3 Dans le cas d'un échantillon de 20 cm , mesuré au moyen d'un
cristal de 3" x 3" à puits de 32 mm de diamètre, on peut diminuer le
mouvement propre de l'installation en plaçant le cristal au centre d'un
scintillateur plastique de 30 cm de diamètre et de 30 cm de hauteur. Le
scintillateur plastique est couplé optiquement à 4 photomultiplicateurs
de 3" montés en parallèle et dont les signaux permettent de bloquer
l'impulsion provenant du détecteur Nal central. L'ensemble est protégé
par 10 cm de plomb, comme tous les autres cristaux Nal. La limite de 3
sensibilité est alors de 0,4 pCi/cm , soit du même ordre de grandeur
que celle obtenue avec un échantillon de 3 litres et un cristal de
2" x 2" , ce dernier cristal étant utilisé sur la raie de 610 keV.
Le cristal de 3" x 3" à puits, protégé par un plastifluor
est donc avantageux soit quand on ne dispose que d'un petit volume
d'échantillons soit quand les produits de fission sont présents en
qualité importante. L'activité du bismuth-214 est déterminée par plani -
métrie des pics photoélectriques de 610 keV ou 1,76 MeV en comparaison
avec celle d'un étalon pris dans les mêmes conditions.
Dans la chaîne de désintégration du radium-226 apparaît un
déséquilibre au niveau du radon-222 qui est gazeux et qui peut dif
fuser hors de l'échantillon. Pour éviter ce déséquilibre partiel ou
l'évaluer, l'échantillon est placé dans un flacon étanche adapté au
cristal utilisé. L'activité en radium-226 peut être obtenue soit par
deux mesures à quelques jours d'intervalle (A. et A„ étant les ac-214
tivités observées en Bi et At l'intervalle de temps et X corres-222
pondant à la demi-vie du Rn
Ao
A *At v - Ai
AAt e
soit par une mesure effectuée par exemple 20 jours après mise sous
flacon étanche assurant une mise en équilibre à 3 % près. Le flacon-
nage utilisé est malheureusement soit en plastique soit en verre avec
bouchon de plastique ; or le plastique présente une non-étanchéité au
radon-222 et cela conduit à des erreurs de mesure par défaut pouvant
aller jusqu'à 30 % suivant la nature des échantillons. Le nombre
90.
d'échantillons est trop important pour qu'il soit possible de disposer
d'un flaconnage métallique ou entièrement en verre étanche. Pour des
échantillons secs, il suffit de compléter le remplissage par du
charbon actif qui retient le radon et permet ainsi d'atteindre l'équi
libre.
7.1. 2. Méthode radiochimique
Cette mesure se fait par la méthode "à l'émanation" qui
est spécifique du Ra, grâce à la demi-vie du Rn, relativement 220„ _, 224 223„
longue par rapport à celles des Rn, provenant des Ra et Ra
qui peuvent être présents dans certains échantillons.
De plus, la sensibilité de cette méthode est accrue par le 222
fait que l'on mesure l'émission (X non seulement du Rn mais encore de deux de ses descendants, le polonium-218 et le bismuth-214 ou le
polonium-214.
(x)
La méthode décrite par Lucas a été appliquée en y appor
tant quelques modifications tant dans le montage de la rampe de trans
fert (Fig.l et 2 de la référence (xx)) que dans le détecteur. C'est
ainsi que pour les mesures à très bas niveau, nous avons utilisé, au
lieu de la cloche en acier à fenêtre de quartz décrite par Lucas, un (xx)
détecteur en lucite à bruit de fond plus bas . Un des impératifs de
cette méthode est que le radium à mesurer soit dissous et la solution
débarrassée de toute substance qui puisse adsorber le radium ou le
radon (SiO en particulier). Aussi, la préparation des solutions en
vue de la mesure varie-t-elle considérablement avec la nature même
des échantillons.
7.1. 2. 1. PlÉgaratign_des_échantillons
Eaux
L'échantillon est débarrassé des matières en suspension par filtration
ou par centrifugâtion et soumis à l'analyse après avoir simplement été
(x) H.F.LUCAS, Rev.Scientific Instruments, 2j8, 680-685 (1957)
(xx) E.R.Di FERRANTE, E.GOURSKI, R.BOULENGER, The natural radiation Environment, Chicago Press, 353-357 (1964)
91.
acidifié par l'acide nitrique ou chlorhydrique. On tratte généralement
un volume de 500 ml ; dans les cas où l'activité à mesurer est très I (
faible, on évapore à 500 ml, après acidification et addition de Ba
entraîneur une quantité d'eau plus importante. Les matières en sus
pension sont traitées séparément en vue de mettre le radium en solution
et éventuellement d'éliminer la silice.
Denrées_alimentairesA_végétauxA_flitres
L'échantillon est préalablement séché (le lait et les oeufs sont mis
en poudre) , il est calciné à 600 °C, les cendres sont reprises par
le minimum d'acide nitrique concentré et la solution limpide est di
luée à 500 ml par de l'acide nitrique 1 N.
Lait
Mesure directe sur le lait préalablement écrémé, les graisses retenant
le radon lors de la mesure.
OsA=dents
L'échantillon est scié en fragments de 2 à 3 cm, nettoyé des tissus
mous et du sang, d'abord par le grattage puis par ebullition dans
1'éthylènediamine et enfin dans l'eau distillée. Il est ensuite
séché à l'étuve puis calciné (les os à 600 °C, les .lents à 950 °C).
Les cendres finement broyées sont dissoutes dans l'acide nitrique
concentré et le volume de la solution est portée à 500 ml par de
l'acide nitrique 1 N.
Bouesx_sol|
L'échantillon est séché, broyé puis calciné à 600 °C, après addition
de barium conme entraîneur. On chauffe alors avec un mélange d'acides
sulfurique et fluorhydrique, jusqu'à fumées blanches (dans le cas de
matériaux à très forte teneur en silice, ce traitement doit être ré
pété plusieurs fois).
Par chauffage au rouge sombre avec de l'acide phosphorique on trans
forme le précipité de sulfate complexe de barium et de radium obtenu
en pyrophosphate soluble qui est alors repris par 500 ml d'acide
92.
nitrique 1 N.
Les échantillons à faible teneur en silice peuvent être simplement
traités par un mélange d'acide nitrique et fluorhydrique et repris
par 500 ml d'acide nitrique 1 N, après élimination de l'excès
d'acide fluorhydrique.
7.1. 2. 2. Transfert du radon et mesure
Les solutions obtenues par les différentes techniques de
préparation sont transférées dans des ballons de barbotage de 1 litre
222 d'azote (remise à zéro), le temps de croissance du Rn est compté
et elles sont purgées au radon qu'elles contiennent par un barbotage
d'azote (remise à zéro), le
depuis la fin du barbotage. 222
On laisse alors le Rn s'accumuler dans le barboteur fermé,
pendant un temps compris entre quelques jours et un mois ; la fraction 222 226
d'équilibre radioactif x du Rn par rapport au Ra atteint
après t jours la valeur 0,693 t _ , " 3,825
x = % - e
Le radon accumulé dans le barboteur est extrait par un bar
botage à l'azote (purifié du radon qu'il pourrait contenir) et piégé
dans du charbon actif refroidi. Ce piège, toujours refroidi, est alors
mis sous vide puis chauffé à 450 °C et balayé par un courant d'hélium
qui transfère le radon désorbé dans la cloche de mesure. Toutes les
parties de la canalisation de transfert ont été, au préalable, soig
neusement évacuées pour éviter une contamination de l'échantillon
par le radon atmosphérique.
Etant donné le temps relativement long qui s'écoule entre
l'extraction du radon du barboteur et son transfert dans la cloche
de mesure, les radon-220 et radon-219 ont eu le temps de disparaître
quasi complètement et seul le radon-222 est transféré avec un bon 222
r et ademen t. Le détecteur contenant le Ra est stocké pendant trois
heures avant que ne débute la mesure de telle sorte que l'équilibre
radioactif puisse s'établir entre le radon et ses descendants, à
1 exclusion du Pb.
93.
La mesure se fait en posant le détecteur sur un photomulti
plicateur muni d'un préamplificateur et d'une échelle de comptage. 222
Connaissant le taux de croissance du Rn (pendant le temps
d'accumulation) et le taux de décroissance entre la fin du dernier
barbotage et le moment 4j}oyen du comptage, on peut calculer la teneur 226
des échantillons en Ra. Le rendement global de la méthode, déter-226
minée par la mesure de l'activité de solutions étalon de Ra est de
80 % pour le détecteur en acier et de 75 TL pour le détecteur en lueite.
Le bruit de fond des détecteurs en acier est de l'ordre de 10 eps ; -4
pour les détecteurs en lueite, il est de l'ordre de 10 cps.
A titre d'exemple, le radon provenant de 10 g d'un échan-
-14
tillon à 10 Ci/g donnerait lieu au comptage de 6CO impulsions en
viron en 24 h alors que pendant le même temps on enregistrerait 5 à
10 impulsions pour le bruit de fond.
7.2. MESURE DE L'URANIUM NATUREL DANS LES PHOSPHATES CALCIQUES BRUTS
La mesure de l'uranium est effectuée selon les méthodes d'a-238 239
nalyse par activation. L'activation (n,?) de U donne de U qui 239 239
par désintégration 3 devient Np. Cependant, la mesure du Np est difficile à effectuer par suite de la présence de nombreux autres
239 le Np est assez faible et que ces y sont masqués par les spectres
radioéléments d'activation d'autant plus que l'énergie des y émis par 239
le Np est assez faible et que c
des autres radioéléments présents. 235
Par contre, la fission de U fournit de nombreux radioéléments à partir desquels on pourra également effectuer le dosage.
14C 140 On a choisi le Ba- La, relativement facile à mesurer par spectro-
140 métrle y grâce au pic de haute énergie du La (1,6 MeV - 95 7.).
139 La présence dans les échantillons de La, qui, par acti-
140 47 vation (n,y) donne du La, ainsi que les fortes activités de Ca et de Se obligent à effectuer une séparation chimique en vue d'iso-
140 1er le Ba. Un délai de deux A trois jours entre 1a séparation chi-
140 inique et la mesure permet d'obtenir un équilibre partiel du La sur
lequel on effectue la mesure au moyen d'un cristal Na 3" x 3".
94.
7.2. 1. Irradiation
Des échantillons de 10 g environ sont irradiés pendant 1 h
12 2 dans un flux de 1,4.10 n/cm s.
7.2. 2. Séparation chimique
La méthode chimique consiste à attaquer le minerai par l'acide
nitrique pour mettre en solution les sels solubles, en particulier le
baryum provenant de la fission de l'uranium. Ensuite, on ajoute dif4
férents entraîneurs qui permettent, d'une part, la précipitation du
BaSO. et d'autre part, les entratneurs de maintien qui empêchent une 4
coprécipitation importante du Se et du La. On évite la précipitation
du Ca(OH). en amenant la solution à pH = 0, le précipité de BaSO. est 2 4
retenu par un filtre serré. La quantité de CaSO, entraîné est relati
vement faible par suite de la grande différence entre les produits -10 -1
de solubilité du BaSO, (1.10 ) et du CaSO, (6,1.10 ). 4 4
7.3. PROSPECTION RADIOLOGIQUE AERISNNE
La prospection systématique des sites par hélicoptère a été
réalisée suivant la méthode suivante :
1. photographie aérienne de la région présentée sous forme de phr.o-
plan à l'échelle 1/5.000 ;
2. marquage du photo-plan au moyen de parallèles (lignes de vol)
distants de 100 mètres ;
3. repérage des lignes de vol sur le terrain, au moyen de petits pi
quets enfoncés dans le sol ;
4. utilisation de ballons de 700 g (couleur blanche) gonflés à l'hy
drogène. Ces ballons, montés à 40 m d'altitude, au-dessus de chaque
point de repérage, permettent à l'hélicoptère de s'aligner sur
l'axe de vol, à distance convenable de la zone à survoler ;
5. liaison radio entre les jeeps chargées de repérage des lignes de
vol et entre l'hélicoptère et une des jeeps ;
6. vois à 40 m d'altitude et à 40 noeuds. Navigation sur carte d'E.M.
au 1/25.000. Détection et enregistrement sur équipement 6.24
R Boulenger, X.de Maere, A.Osipenco, Prospection radiologique par hélicoptère, applicable à un rejet accidentel de produits de fission dans la région de Mol, Rapport CEN R.2246.
95.
Les résultats font l'objet de calques superposés à la photo
aérienne au 1/5.000 utilisée lors des vols. Les îlots contaminés sont
ainsi rendus visibles et une prospection terrestre complémentaire
peut être réalisée en ces endroits.
7.4. TECHNIQUES AUTORADI0GRAPHIQUES ET HISTQAUTORADIOGRAPHIQüES '
7.4. 1. Préparation des sujets à autoradiographier
a. Etalement de la plante ou de l'organe entre deux feuilles de papier
Joseph et séchage, sous pression légère, environ un quart d'heure
à l'étuve.
b. Fixation, à l'aide de "Scotch Tape" , sur une feuille de Mylar.
c. L'ensemble est fixé sur une feuille de carton fort en veillant à
ce que le sujet soit placé entre le carton et le Mylar.
7.4. 2. Estimation de la durée d'exposition
a. A l'aide d'un tube GM à fenêtre mince, on prospecte la surface du
sujet et on note l'activité (impulsions/minute) des différentes
parties.
b. La connaissance des surfaces de la fenêtre et/ou de la partie pros-2
pectée permet de calculer l'activité par unité de surface (cm ).
c. Une règle de trois permet de calculer la durée d'exposition pour
obtenir enviro
film sensible.
2 obtenir environ 1 million de particules incidentes par cm de
7.4. 3. Exposition
a. En chambre noire, le sujet préparé est apposé contre un film photo
graphique (ORSAY, X-ray film Gevaert) et le tout est introduit dans
une enveloppe étanche à la lumière.
b. L'enveloppe et son contenu sont placés sur une étagère d'exposition
entre deux plaques de bois et une brique de plomb assure un bon con*
tact film-préparation.
Int.J.Appl.Radiat.and Isotopes, 17_, 287-291 (1966).
Med.Landbouw en Opzoekingsstations van de Staat te Gent, Deel XXX
n°2, 1257-1269 (1965)
96.
7.4. 4. Développement
Le temps d'exposition écoulé, le film est traité selon la
méthode classique.
7.4. 5. Techniques du freeze substitution
- Congélation rapide des fragments végétaux dans 1'Isopentane (4-
méthyl-butane) refroiéi dans l'azote liquide (20 secondes maximum)
afin d'éviter la formation Je cristaux autour du fragment.
- Transposition des échantillons dans le methanol refroidi dans un
bain acétone-carboglace, durée une semaine, changement journalier
de methanol.
- Substitution du methanol par le toluène, à même température.
Changement journalier du toluène (1 semaine)
- Les échantillons sont ramenés à température ambiante après éclair
cissement du toluène et ce, d'une manière progressive.
- Les échantillons sont alors inclus dans un bain toluène-paraffine
(12 h à 35 °C). Fusion de l'ensemble à 60°C. Ensuite deux bains
successifs de paraffine pure pendant une heure. Enrobage.
- Etalement des coupes sur lame gelatinée à l'aide de methanol ; eva
poration lente du methanol sur plaque chauffante.
- Déparaffinage des coupes par le xylol (5 minutes) et rinçage à
l'alcool absolu.
- Autoradiographie.
Cette finition par le froid est valable pour des échantillons
très petits de l'ordre de 1 à 2 mm et pour autant que la remontée à
6 °C ambiante en fin de finition scit progressive.
TABLEAU POUR LA CORRESPONDANCE DES CARTES ET PLANS A CONSULTER
Numérotation
Nouvelle Ancienne
1.1.1./PI
1.2.1./G1
1.2.1./G2
1.2.1./G3
1.2.1./PI
1.2.1./P2
1.2.2./PI
1.2.2./P2
1.2.2./P3
1.2.2./P4
1.2.2./P5
1.2.2./P6etP7
1.2.2./P8
Plan 2730
Graphique A.Bk.
Graphique N.Bk.
Graphf.que P.N.
Plan 8917 Al
Plan 8917 Bl
Plan 2764 E/2
Plan 8921 A
Plan 8912
Plan 8913
Plan 2764 A
Sans référence
Sans référence
I. 0LEN
- Implantation générale ancien et nouveau Bankloop
- Evolution de la radioactivité dans l'Ancien Bankloop.
- Evolution de la radioactivité dans le Nouveau Bankloop depuis l'usine jusqu'au confluent avec la Kleine Nete.
- Evolution de la radioactivité dans la Kleine Nete
- Situation générale dans les cours d'eau. Résultats du mapping (scintilla-teur Berthold)
- Points de carottage dans les cours d'eau
- Mapping terrestre le long du Bankloop, dans la zone comprise entre la route S.N.P.P.T. et la Kleine Nete et sur le déversoir Dl.
- Emplacement des déversoirs sur le site d'Olen.
- Mapping terrestre en diagonale sur le déversoir D2.
- Mapping terrestre en diagonale sur le déversoir D3.
- Emplacement des points de forage sur les déversoirs.
- Survey aérien du site d'Olen
- Survey radiologique terrestre du quartier situé au sud de l'usine d'Ole*-
II. TESSENDERLO
1.3.1./Cl Graphique G.N.
1.3.1./G2 Graphique D
1.3.2./PletP2 Plan 8904/05
1.3.2./P3 Plan 8906
1.3.2./P4 Plan 8908 B
1.3.2./P5etP6
2.1. /PI Croquis 1
2.1. /P2 Croquis 2
5.2.1./PI
- Evolution de la radioactivité dans le Grote Beek-Grote Laak et la Grote Nete.
- Evolution de la radioactivité dans le Winterbeek-De Hulpe et le Demer.
- Activité d'une bande de terrain située de part et d'autre du Grote Beek aux environs des décharges 1-2 et 3.
- Activité d'une bande de terrain située de part et d'autre du Winterbeek aux environs des décharges 4 et 5.
- Survey aérien le long du Winterbeek-De Hulpe et du Demer.
- Survey radiologique aérien des zones 1 (Tessenderlo) et 2 (Kwaadmechelen).
- Etude physico-chimique de la dispersion du 226^ dans ie site d'Olen.
- Etude physico-chimique de la dispersion du 226Ra dans le site d'Olen.
- Etudes agronomiques - Disposition des champs d'essai.
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• p lante de bordure (réserve) * p l a n t e - s t a n d a r d (à analyser)
• plante de bordure (réserve) « p l a n te-standard (6 analyser)
N.B.: Les p lantes de bordure et les N.B.: id I p l an t es - s tandard constitueront 2 lots d i f fé rent au moment de la récol te.
• p lante de bordure (réserve) * p lante-standard (à anatyser)
N.B.: On récoltera séparément une zone de 20 cm de large en bordure et la zone centrale de la parcelle.
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