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Table des matières Introduction....................................................... 3 1. Généralités.....................................................4 1.1 Définition.................................................. 4 1.2. Importance des sous-produits................................4 2. Impacts des sous-produits de pêche sur l’environnement..........4 3. Proposition des voies de valorisation...........................5 3.1. Farines de poisson.......................................... 5 3.2. Huiles de poisson........................................... 6 3.3. Extraits et concentrés aromatiques..........................7 3.4. Les hydrolysats protéiques : exemple de l’ensilage de poisson8 3.5. Collagène et gélatine.......................................8 4. Points forts et points faibles de la valorisation des sous- produits de pêche.................................................. 9 4.1. Points forts................................................ 9 4.2. Points faibles.............................................. 9 Conclusion........................................................ 10 Références bibliographiques.......................................11 1

Valorisation des sous-produits de pêche

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voies d'amélioration des sous-produits et applications

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Page 1: Valorisation des sous-produits de pêche

Table des matièresIntroduction..........................................................................................................................................3

1. Généralités....................................................................................................................................4

1.1 Définition...............................................................................................................................4

1.2. Importance des sous-produits...................................................................................................4

2. Impacts des sous-produits de pêche sur l’environnement.........................................................4

3. Proposition des voies de valorisation...........................................................................................5

3.1. Farines de poisson.................................................................................................................5

3.2. Huiles de poisson...................................................................................................................6

3.3. Extraits et concentrés aromatiques.....................................................................................7

3.4. Les hydrolysats protéiques : exemple de l’ensilage de poisson..........................................8

3.5. Collagène et gélatine.............................................................................................................8

4. Points forts et points faibles de la valorisation des sous-produits de pêche..............................9

4.1. Points forts............................................................................................................................9

4.2. Points faibles.........................................................................................................................9

Conclusion...........................................................................................................................................10

Références bibliographiques..............................................................................................................11

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Page 2: Valorisation des sous-produits de pêche

Liste des figures

Figure 1: Sous-produits de poisson…………………………………………………………….4

Figure 2 : Voies de valorisation……………………………………………………………….5

Liste des annexes

Annexe 1 : Application des produits dérivés………………………………………………….5

Annexe 2 : Mise en évidence des matières premières utilisées au niveau des différentes voies de valorisation des sous-produits de pêche…………………………………………………….5

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Page 3: Valorisation des sous-produits de pêche

Introduction

Les industries agro-alimentaires génèrent de par leur activité de transformation d’importantes

quantités de déchets et sous-produits d’origine organique. Ceux-ci, lorsqu’ils sont rejetés dans

la nature sans un traitement préalable, ont pour la plus part un impact négatif sur

l’environnement. Dans notre travail, nous traiterons le sujet de la valorisation des sous-

produits de la pêche.

La pêche joue un rôle important dans l'alimentation humaine et animale. Actuellement la

production mondiale de poissons, de crustacés et de mollusques de mer et d'eau douce est de

l'ordre de 154 millions de tonnes, dont 131 millions de tonnes destinées à l’alimentation. De

plus, le poisson et les produits de la pêche sont des sources de protéines et d’oligoéléments

essentiels très précieuses pour l’équilibre nutritionnel et la santé. En 2009, le poisson a

représenté 16,6 pour cent des apports en protéines animales de la population mondiale et 6,5

pour cent de toutes les protéines consommées (FAO 2012). Une telle consommation engendre

nécessairement une quantité de sous-produits ou déchets proportionnelle.

La valorisation de ces déchets représente donc des enjeux importants pour les entreprises mais

surtout pour l’environnement et donc pour la population qui y vit. Nous commencerons par

définir les termes clés comme sous-produit avant de vous exposer les différentes voies de

valorisation au niveau de cette filière, ainsi que quelques applications qui y sont rattachées.

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Page 4: Valorisation des sous-produits de pêche

1. Généralités

1.1 Définition

Les sous-produits désignent les captures accessoires, les rejets, les invendus… Ce sont

généralement les poissons ou parties de poissons (crustacés - céphalopodes) non consommés

classiquement (peau, arête, tête, viscères) mais récupérables et utilisés après traitement.

Ils proviennent des procédés traditionnels de transformation des produits de la mer comme le

filetage, l’éviscération, l’étêtage, le pelage, le lavage, la décongélation ou la cuisson de

produits bruts. Ce sont, par exemple, les viscères, branchies, squelettes internes, carapaces ou

coquilles… Ils représentent de 30 à 60% de l’animal.

Figure 1: Sous-produits de poisson

1.2. Importance des sous-produits

La production annuelle de coproduits représente environ 50% des captures. Les coproduits

contiennent des protéines à haute valeur nutritive, des acides gras insaturés (Oméga 3), des

vitamines, des antioxydants, des minéraux, ainsi que des acides aminés essentiels et des

peptides bénéfiques pour l’organisme. Il est intéressant d’accroître la valeur ajoutée des

coproduits, pour assurer une pêche durable et améliorer la rentabilité des activités de la filière

par une meilleure valorisation des captures.

2. Impacts des sous-produits de pêche sur l’environnement

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Page 5: Valorisation des sous-produits de pêche

Le rejet de ces déchets représente un problème environnemental majeur à cause de leur teneur

élevée en humidité et leur odeur désagréable. Les méventes dans les plages en période de

forte production et les pourrissements des pirogues rejetés en mer sont aussi souvent source

de dégradation de l’espèce et de pollution de l’environnement marin. Ces différents déchets

sont observables au niveau des centres de transformations au niveau des sites de

débarquement.

3. Proposition des voies de valorisation

Selon le sous-produit et le procédé mis en œuvre pour le valoriser, une gamme très variée de

produits dérivés peut être obtenue (voir annexe 1). Ces produits dérivés ont des volumes de

production et des valeurs ajoutées très différents (figure 2), et leurs applications sont larges.

Figure 2 : Voies de valorisation

Les principaux produits dérivés des sous-produits marins sont présentés ci-dessous. Les

matières premières (voir annexe 2), procédés, propriétés et applications correspondantes sont

décrits :

3.1. Farines de poisson

1) Matières premières

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Page 6: Valorisation des sous-produits de pêche

Tout sous-produit de poisson. Cependant ceux d’élevage doivent être traités à part.

2) Procédés

La technique de fabrication la plus courante comprend les étapes suivantes :

- cuisson à 95°C- 100°C dans un cuiseur à double paroi chauffé à la vapeur ;

- passage dans une presse continue à double vis d'Archimède;

- séchage du gâteau de presse dans un séchoir cylindrique rotatif dans lequel est

injecté de l'air à 600°C, la température du gâteau ne dépassant cependant pas 80°C ;

- tamisage grossier, broyage puis ensachage et pesée.

Au cours de la préparation de la farine, une phase liquide est récupérée en deux points de la

ligne de fabrication : d'abord entre le cuiseur et la presse, puis à la sortie de la presse. Le

traitement de cette phase liquide est particulièrement important car il conduit d'une part à

l'obtention de l'huile de poisson et d'autre part à la récupération d'une phase solide

représentant jusqu'à 20 % du poids final de la farine. Pour ce traitement, la phase liquide

obtenue aux deux points précités passe dans un décanteur centrifuge : la partie solide

est renvoyée dans le séchoir et la partie liquide est centrifugée ; on obtient ainsi l'huile de

poisson et une phase semi-liquide, le « stickwater » qui peut être commercialisé directement

sous le nom de « fishsolubles » mais qui est le plus souvent renvoyé dans le séchoir après

passage dans des évaporateurs (fig. 2).

3) Applications et propriétés

Par sa richesse en protéines, la farine de poisson constitue un élément essentiel dans

l'alimentation de certains animaux d'élevage; à titre d'exemple, la farine de hareng de

Norvège présente les teneurs moyennes suivantes : protéines 72 % , matières grasses 7,5 % ,

humidité 8,4 % .

La farine de poisson, mélangée à des farines de céréales, parfois additionnées de sels

minéraux, de vitamines ou de dérivés du lait, est utilisée comme aliment de croissance sous

forme de granulés chez les porcelets, les poulets et les dindons; elle est également employée

dans l'alimentation des truies. Dans ces produits, le pourcentage de la farine de poisson varie

de 2 à 5 %. Mais cette farine a bien d'autres débouchés ; c'est ainsi qu'elle est employée dans

la préparation des aliments pour les poissons d'élevage, pour les animaux à fourrure

ainsi que pour les chats (croquettes).

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Page 7: Valorisation des sous-produits de pêche

3.2. Huiles de poisson

1) Matières premières

Tout sous-produit de poisson. Concernant les huiles raffinées, l’on utilise l’huile brute de

poisson obtenue lors du traitement de la phase liquide au cours de la préparation de la farine.

2) Procédés

La préparation des huiles solidifiées comprend les opérations suivantes :

- raffinage à l'aide d'une solution alcaline dans le but d'éliminer les acides gras

libres sous forme de savons ainsi que les mucilages ;

- blanchiment, par passage sur du charbon actif ou à l'aide d'argile, pour décolorer

l'huile ;

- hydrogénation obtenue par addition directe d'hydrogène sur les liaisons non

saturées des chaînes d'acides gras ;

la réaction met en jeu de l'hydrogène gazeux et un catalyseur, le plus souvent du nickel,

à une température variant selon les usines de 170°C à 200°C.

3) Applications et propriétés

L'huile de poisson, obtenue lors de la préparation de la farine, constitue une matière

première utilisée par les industries les plus diverses : fabrication de margarine pour

l'alimentation humaine, mais aussi préparation d'huiles siccatives, de vernis, de lubrifiants

et d'agents hydrofuges; elle est aussi utilisée en pharmacie (Stansby, 1967).

L'huile solidifiée est essentiellement employée pour la préparation des margarines et de

matières grasses spéciales pour la biscuiterie et la pâtisserie (shortening). La margarine

contient au moins 80 % de matière grasse dans laquelle 16 % d'eau ou de lait ont été

émulsifiés; sa préparation comporte l'addition d'agents émulsifiants (0,5 % et

éventuellement de colorants, de vitamines A et D, de conservateurs et d'arômes.

3.3. Extraits et concentrés aromatiques

1) Matières premières

Nous avons : les têtes et arêtes de poisson, les têtes et carapaces de crustacés, les branchies

des coquilles Saint-Jacques. Cependant, les viscères sont proscrites et un tri spécifique est

effectué sauf pour les poissons blancs.

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Page 8: Valorisation des sous-produits de pêche

2) Procédés

- Broyage mécanique, hydrolyse enzymatique et filtration, puis concentration ;

- Addition d’eau, agitation et séchage du mélange : obtention d’un extrait soluble ;

- Cuisson puis séchage : obtention d’une poudre insoluble.

3) Applications et propriétés

Les extraits et concentrés aromatiques entrent dans la composition de nombreux plats

cuisinés, soupes, sauces et fumets, et servent d’arôme pour le surimi.

3.4. Les hydrolysats protéiques : exemple de l’ensilage de poisson

1) Matières premières

Tout sous-produit de poisson (y compris les viscères).

2) Procédés

L'ensilage est une autolyse en milieu acidifié, l'acide n'intervenant que pour abaisser le pH du

mélange et accélérer ainsi le processus d'hydrolyse.

L'hydrolyse peut être obtenue soit par les enzymes propres du poisson (autolyse), soit par des

enzymes exogènes (enzymes extraites d'autres espèces animales ou végétales, ou d'origine

microbienne), soit enfin par des procédés chimiques faisant appel à des substances acides ou

alcalines.

3) Applications et propriétés

L'ensilage du poisson conduit a l'obtention d'un concentré protéique liquide utilisable pour

l'alimentation animale soit pour les jeunes comme lactoremplaceur à raison de 10 a 20 %

de la ration (veaux, agneaux, porcelets), soit pour les animaux en phase de croissance

(mélangé avec des céréales, et même a l'état brut ou en solution dans l'eau pour les porcs). Ce

concentré est enfin utilisé en Norvège pour la préparation de granulés humides dans les

élevages de salmonidés.

L’ensilage de poisson peut servir aussi à l’amendement organique (épandage) dans le

domaine agricole.

3.5. Collagène et gélatine

1) Matières premières

Peaux, arêtes et nageoires de poisson.

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Page 9: Valorisation des sous-produits de pêche

2) Procédés

- Collagène natif: extraction acide à basse température

- Hydrolysat de collagène : extraction puis hydrolyse enzymatique

- Gélatine : prétraitements acide ou basique puis passages dans des bains d’eau chaude.

3) Applications et propriétés

Le collagène natif est biocompatible, biodégradable, et possèderait des propriétés

antithrombogènes et hémostatiques. Il est utilisé en cosmétique et en pharmacie. Les

hydrolysats de collagène sont particulièrement bénéfiques pour la santé des articulations. La

gélatine est largement utilisée dans l’industrie agroalimentaire, mais également en pharmacie

et en nutraceutique pour la micro-encapsulation.

4. Points forts et points faibles de la valorisation des sous-produits de pêche

4.1. Points forts

Les consommateurs en général ont une image positive des produits marins (très bonne valeur

nutritionnelle des protéines marines). De plus, ces derniers sont une source d’oméga 3

EPA/DHA et de peptides bioactifs. Les matières premières (poissons non consommables par

l’homme, poissons non vendus, poissons séchés en vue de la fabrication des farines, déchets

de l’industrie des conserveries) pour la fabrication des produits dérivés sont disponibles. Et

pour terminer, la valorisation des sous-produits de pêche entraîne nécessairement une

meilleure valorisation des activités de pêche et s’inscrit dans le développement durable.

4.2. Points faibles

Nous pouvons considérer comme points faibles, l’odeur et le goût de poisson dans les produits

finis, les difficultés à organiser la collecte des sous-produits, les contraintes sanitaires et

réglementaires fortes ainsi que, le fait que la matière première soit très diverse.

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Page 10: Valorisation des sous-produits de pêche

Conclusion

Les procédés de valorisation de sous-produits de la pêche sont nombreux et très divers, les

réalisations les plus importantes consistent sans conteste en la fabrication de farines pour

l'alimentation animale et des huiles qui en dérivent. Si cette fabrication peut être considérée

comme une amélioration en regard de la production antérieure d'engrais en court-

circuitant la chaîne alimentaire, elle reste néanmoins une sous-valorisation par rapport a la

fabrication de farines ou de concentrés protéiques destinés à l'homme. Cependant toute la

matière première n'est pas valorisable sous cette forme et le débouché principal des sous-

produits de la pêche demeure l'alimentation animale, la pêche contribue ainsi a 18 %

de l'apport protéique animal. Dans ce domaine des progrès sensibles ont vu le jour, d'une

part avec la fabrication de concentrés protéiques solubles obtenus par voie enzymatique.

Ces produits relativement nouveaux de par leurs propriétés, notamment leur solubilité et

leurs qualités nutritionnelles, semblent pouvoir échapper a la pression économique faite aux

farines traditionnelles par les protéines végétales, essentiellement le soja. D'autre part

l'ensilage de poissons paraît bien adapté pour améliorer l'élevage dans les pays en voie de

développement car il met en œuvre une technologie simple, facilement décentralisable et

peu polluante. Aussi, pourrait-il concurrencer valablement les farines dans de nombreux cas.

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Page 11: Valorisation des sous-produits de pêche

Références bibliographiques

FAO 2012. La situation mondiale des pêches et d’aquaculture. Rapport de la FAO. Pages 21-23.

Patrick DURAND, Yves LAGOIN, 1983. Valorisation des sous-produits de la pêche : réalisations et perspectives. Pages 5-18.

REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES DIRECTION DE L’APPUI AU SECTEUR PRIVE, 2009. Fabrication de farines de poisson. Pages 3-9.

Site web : http://www.bibliomer.com/ décembre 2012.

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