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Veille stratégique et PME - Intranet des Presses de l

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Page 1: Veille stratégique et PME - Intranet des Presses de l

VEILLE STRATEacuteGIQUE ET PME

Comparaison des approches gouvernementales de soutien

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Collection GESTION DE LINFORMATION Dirigeacutee par Jean-Yves Rousseau Carol Couture et Marcel Lajeunesse

Les onctions de larchivistique contemporaine Sous la direction de Carol Couture 1999 ISBN 2-7605-0941-9 588 pages

Typologie des documents des organisations De la creacuteation agrave la conservation Louise Gagnon-Arguin avec la collaboration dHeacutelegravene Vien 1998 ISBN 2-7605-0943-5 448 pages

Images en mouvement Stockage bull Repeacuterage bull Indexation James M Turner 1998 ISBN 2-7605-0993-1 116 pages

Une histoire de larchivistique Paul Delsalle 1998 ISBN 2-7605-0898-6 280 pages

Diriger une bibliothegravequedenseignement supeacuterieur Bertrand Calenge Silvie Delorme Jean-Michel Salauumln et Reacutejean Savard 1995 ISBN 2-7605-0870-6 496 pages

La gestion des archives informatiques Sous la direction de jean-Yves Rousseau 1994 ISBN 2-7605-0793-9 170 pages

Les fondements de la discipline archivistique Jean-Yves Rousseau et Carol Couture 1994 ISBN 2-7605-0781-5 360 pages

La Loi sur le droit dauteur interdit la reproduction des oeuvres sans autorisation des titulaires de droits Or la photocopie non autoriseacutee - le laquo photocopillage raquo - sest geacuteneacuteraliseacutee provoquant une baisse des ventes de livres et compromettant la reacutedaction et la production de nouveaux ouvrages par des professionnels Lobjet du logo apparaissant ci-contre est dalerter le lecteur sur la menace que repreacutesente pour lavenir de leacutecrit le deacuteveloppement massif du laquophotocopillageraquo

PRESSES DE LUNIVERSITEacute DU QUEacuteBEC 2875 boul Laurier Sainte-Foy (Queacutebec) G1V 2M3 Teacuteleacutephone (418) 657-4399 bull Teacuteleacutecopieur (418) 657-2096 Courriel secretariatpuququebecca bull Internet wwwpuququebecca

Distribution

CANADA et autres pays DISTRIBUTION DE LIVRES UNIVERS SENC

845 rue Marie-Victorin Saint-Nicolas (Queacutebec) G7A 3S8 Teacuteleacutephone (418) 831-7474 1-800-859-7474 bull Teacuteleacutecopieur (418) 831-4021

FRANCE SUISSE DIFFUSION DE LEacuteDITION QUEacuteBEacuteCOISE GM DIFFUSION SA

30 rue Gay-Lussac 75005 Paris France Rue dEtraz 2 CH-1027 Lonay Suisse Teacuteleacutephone 33 1 43 54 49 02 Teacuteleacutephone 021 803 26 26Teacuteleacutecopieur 33 1 43 54 39 15 Teacuteleacutecopieur 021 803 26 29

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VEILLE STRATEacuteGIQUE ET PME

Comparaison des approches gouvernementales de soutien

Pierrette Bergeron

2000

Presses de lUniversiteacute du Queacutebec 2875 boul Laurier Sainte-Foy (Queacutebec) G1V 2M3

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Donneacutees de catalogage avant publication (Canada)

Bergeron Pierrette 1959

Veille strateacutegique et PME comparaison des approches gouvernementales de soutien

(Collection Gestion de linformation) Comprend des reacutef bibliogr

ISBN 2-7605-1067-0 1 Veille technologique - Politique gouvernementale 2 Intelligence eacuteconomique

3 Gestion de linformation 4 Petites et moyennes entreprises - Gestion 5 Planification strateacutegique 6 Veille technologique - Politique gouvernementale - Queacutebec (Province) I Titre II Collection HD387B47 2000 65847 C00-940487-2

Nous reconnaissons laide financiegravere du gouvernement du Canada par lentremise du Programme daide au deacuteveloppement de lindustrie de leacutedition (PADIEacute) pour nos activiteacutes deacutedition

Nous remercions le Conseil des arts du Canada de laide accordeacutee agrave notre programme de publication

Reacutevision linguistique MONELLE GEacuteLINAS

Mise en pages INFO 2000 MOTS INC

Couverture CARON amp GOSSELIN COMMUNICATION GRAPHIQUE 1 2 3 4 5 6 7 8 9 PUQ 2000 9 8 7 6 5 4 3 2 1 Tous droits de reproduction de traduction et dadaptation reacuteserveacutes copy 2000 Presses de lUniversiteacute du Queacutebec

Deacutepocirct leacutegal - 2e trimestre 2000 Bibliothegraveque nationale du Queacutebec Bibliothegraveque nationale du Canada Imprimeacute au Canada

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Agrave Denis Labsence diminue les meacutediocres passions

et augmente les grandes comme le vent eacuteteint les bougies

et allume le feu (La Rochefoucauld)

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Remerciements

La collaboration de plusieurs personnes a rendu possible la reacutealisation de cette recherche

Tout dabord je deacutesire adresser mes plus sincegraveres remerciements agrave mesdames Brigitte Van Coillie-Tremblay et Raymonde Ouellette alors du ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie du Queacutebec pour la confiance quelles mont teacutemoigneacutee tout au long de la reacutealisation du projet Elles ont non seulement accepteacute de financer le projet lorsque je le leur ai soumis mais elles ont contribueacute aux travaux par le partage de leur reacuteflexion et de leur expeacuterience Elles ont aussi aideacute agrave la reacutealisation du projet en particulier dans lidentification des initiatives et reacutepondants ainsi que dans lorganisation des deux entrevues de groupe Enfin elles mont encourageacutee tout au long de la reacutealisation du travail

Tous mes remerciements les plus vifs sadressent agrave toutes les personnes qui ont accepteacute de participer agrave leacutetude agrave titre de reacutepondants (voir lannexe 2) Leur disponibiliteacute agrave vouloir partager leur expeacuterience a eacuteteacute vivement appreacutecieacutee Je deacutesire aussi souligner la collaboration preacutecieuse dexperts internationaux qui mont aideacutee agrave comprendre les contextes nationaux et agrave identifier des initiatives ou des reacutepondants en particulier la professeure Katarina Svensson Kling de lUniversiteacute de Luumlnd (Suegravede) M Philippe Clerc de lAssembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie (France) M Jean Girardin du Commissariat du Plan (France) et les professeurs Philippe Baumard Universiteacute de Versailles-St-Quentin (France) Stevan Dedijer Universiteacute de Luumlnd (Suegravede) Elisabeth Davenport Napier University (Eacutecosse)

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X Veille strateacutegique et PME

et Jerry Miller Simmons College (Eacutetats-Unis) Je remercie aussi M Robert Lacas et Mme Madeleine Savard du Centre de recherche industrielle du Queacutebec qui mont aideacutee agrave identifier des initiatives et mont fourni de la documentation fort utile agrave la reacutealisation de cette eacutetude Mme Abigail Palmer et M Marc Ferland de la Deacuteleacutegation du Queacutebec agrave Londres ainsi que M David Beardsell de la Deacuteleacutegation du Queacutebec agrave Tokyo ont fourni des coordonneacutees utiles au projet

Au cours de cette eacutetude jai pu beacuteneacuteficier de la preacutecieuse collaboration deacutetudiantes de maicirctrise et de doctorat en sciences dinformation de lEacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation de lUniversiteacute de Montreacuteal qui au fil du temps ont participeacute de diffeacuterentes maniegraveres au projet de recherche

bull Mesdames Mylegravene Lauzon et Isabelle-Annie Levesque ont reacutealiseacute dans le cadre des cours de Recherche en gestion des services et des ressources dinformation et de Veille informationnelle strateacutegique sous ma direction des portraits de la veille aux Eacutetats-Unis (M Lauzon) au Royaume-Uni et au Queacutebec (I-A Levesque) qui ont servi de point de deacutepart entre autres pour preacuteparer les entrevues Mylegravene Lauzon a eacutegalement reacutealiseacute une eacutetude sur les initiatives potentielles de veille du gouvernement canadien dans le cadre du cours Institutions et documents officiels sous la direction de Mme Louise GagnonArguin Elles ont participeacute aux reacuteunions du projet et agrave la collecte de donneacutees dune entrevue de groupe Elles ont aussi contribueacute par leur reacuteflexion tout au long du trimestre dhiver 1998 Enfin elles ont participeacute agrave la recherche de la documentation publieacutee dans le domaine Elles ont reacutealiseacute des travaux qui deacutepassaient et de loin les exigences laquo normales raquo de cours de trois creacutedits

bull Mme Christine Dufour ma aideacutee de faccedilon consideacuterable et soutenue dans la collecte et la gestion des donneacutees ainsi que dans lorganisation et la mise en forme du rapport Ses conseils et son expertise en systegravemes dinformation mont eacuteteacute des plus utiles de mecircme que sa disponibiliteacute et son inteacuterecirct pour le projet Sa participation agrave un projet de recherche est toujours un atout pour ceux qui en beacuteneacuteficient

bull Mesdames Jocelyne Martineau Laurence Thivolle et Mouna Benslimane ont contribueacute agrave la veacuterification de textes ou de la bibliographie du manuscrit

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Remerciements XI

Agrave toutes mes plus sincegraveres remerciements Leur contribution leur inteacuterecirct leur enthousiasme et leur professionnalisme dans la reacutealisation de leur travail respectif ont eacuteteacute des plus appreacutecieacutes

Je remercie M Christian Sylvain qui a participeacute agrave lidentification desreacutepondants agrave la collecte des donneacutees et agrave lanalyse des reacutesultats preacuteliminairessur les meacutecanismes de financement et les rocircles publieacutes dans les Actes du colloque sur la veille technologique et strateacutegique (Bergeron et Sylvain 1998)

Mes plus sincegraveres remerciements vont agrave Mme Dominique Maurel pour la relecture des eacutepreuves de cet ouvrage

Laide de Mme Lisette Morin-Jazouli pour le suivi financier du projet ainsi que du personnel du service des bibliothegraveques de lUniversiteacute de Montreacuteal en particulier du PEB pour la fourniture diligente de documents a eacuteteacute des plus appreacutecieacutees

Jadresse mes plus sincegraveres remerciements agrave M Gilles Deschatelets directeur de lEacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation et agraveM Joseph Hubert vice-doyen agrave la recherche de la Faculteacute des Arts et des Sciences pour leur appui agrave la reacutealisation de cette recherche ainsi quauxdirecteurs de la collection Gestion de linformation messieurs Carol Coutureet Marcel Lajeunesse pour lencouragement et les conseils fournis pourtransformer un manuscrit en monographie dinteacuterecirct Je salue mes collegravegues etles eacutetudiants de mes cours agrave lEBSI qui par leurs questions et leur inteacuterecirctpour cette recherche ont contribueacute agrave ma reacuteflexion

Enfin je remercie M Denis Gagnon pour les conseils le support et les encouragements fournis tout au long de la reacutealisation du projet de recherche etde la reacutedaction du document

Je remercie toutes ces personnes qui de pregraves ou de loin ont collaboreacute agrave cette eacutetude Jen assume cependant lentiegravere responsabiliteacute

Cette publication est deacuteriveacutee dune recherche appuyeacutee financiegraverement par le ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de laTechnologie du Queacutebec et par lUniversiteacute de Montreacuteal

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Table des matiegraveres

Remerciements ix

Liste des tableaux xxv

Liste des figures xxvii

Liste des vignettes xxviii

Liste des acronymes utiliseacutes xxix Introduction 1

1 Contexte 1

2 Objectif de leacutetude 3

3 La veille composante dune strateacutegie de gestion dinformation 3

4 Meacutethodologie 5

41 Choix des cas 5

42 Meacutethodes de collecte de donneacutees 7

43 Conditions des entrevues 8

44 Validiteacute des donneacutees 9

45 Analyse des donneacutees 9

46 Limites de leacutetude 9

Notes 10

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XIV Veille strateacutegique et PME

Premiegravere partie Synthegravese des approches et comparaison avec le Queacutebec 13

Chapitre 1 Synthegravese des approches adopteacutees 15

1 Synthegravese des approches gouvernementales 15 11 LAllemagne 15 12 Les Eacutetats-Unis 18 13 La France 20 14 Le Japon 24 15 Le Queacutebec 26 16 Le Royaume-Uni 28 17 La Suegravede 29 18 LUnion europeacuteenne 31

2 Synthegravese des initiatives de veille 32 21 Les rocircles 33 22 Les meacutecanismes dimplantation 34 23 Les produits et services offerts 35 24 Les clients 37 25 Le financement 38 26 La formation et la sensibilisation agrave la veille 41 27 La promotion 42 28 Les mesures deacutevaluation 43 29 Les impacts 45

3 Forces faiblesses obstacles facilitateurs et facteurs de succegraves 46 31 Forces des initiatives 46 32 Faiblesses actuelles ou potentielles 47 33 Facteurs critiques de succegraves 48 34 Obstacles actuels ou potentiels 48 35 Facteurs facilitateurs actuels ou potentiels 49 36 Pistes daction suppleacutementaires 50

4 Eacutevolution de la veille et rocircles du gouvernement pour en favoriser la pratique 51 41 Eacutevolution de la veille 51 42 Rocircles du gouvernement 51

Notes 54

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Table des matiegraveres xv

Chapitre 2 Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 61

1 Comparaison de lapproche du gouvernement du Queacutebec avec celles des gouvernements eacutetudieacutes 61 11 Politique 61 12 Prospective 66 13 Marcheacutes internationaux 66 14 Les rocircles 67 15 Les meacutecanismes dimplantation 70 16 Les produits et services offerts 73 17 Les clients 77 18 Le financement 77 19 La sensibilisation la promotion

et la formation agrave la veille 81 110 Les mesures deacutevaluation 81 111 Les impacts 82

Notes 84

Deuxiegraveme partie Description des cas 87

Chapitre 3 LAllemagne 89

1 Programme Information comme matiegravere premiegravere de linnovation 90 11 Objectifs 91 12 Meacutecanismes dimplantation 93 13 Produits et services 94 14 Clientegraveles 96 15 Coucircts et financement 96 16 Meacutecanismes deacutevaluation et mesures dimpact 98 17 Changements preacutevus 98 18 Conclusion 98

2 Politique technologique du Land du Bade-Wurtemberg 99 21 Rocircle 99 22 Meacutecanismes dimplantation 99 23 Clientegraveles 100 24 Budget et financement 100 25 Promotion 100

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XVI Veille strateacutegique et PME

26 Formation 100 27 Eacutevaluation 101 28 Impacts 101 29 Changements preacutevus 101

3 La Fondation Steinbeis (Steinbeis Stiftung fuumlr Wirtschaftfocircrderung) 101 31 Mission et rocircle 102 32 Meacutecanismes dimplantation 103 33 Clientegravele 104 34 Budget et financement 105 35 Promotion 106 36 Eacutevaluation 106 37 Impact 107 38 Changements preacutevus 107 39 Conclusion 107

4 Informationsm rkete ampManagement Consulting (IMAC) 107 41 Produits et services 108 42 Chiffre daffaires 108 43 Clientegravele 109 44 Promotion 109 45 Changements preacutevus 110 46 Conclusion 110

5 Facteurs cleacutes affectant les initiatives et eacutevolution de la veille 110 51 Forces faiblesses et facteurs critiques de succegraves 110 52 Obstacles et facteurs facilitant limplantation ou le

fonctionnement de linitiative 112 53 La culture de la veille en Allemagne

et leacutevolution de la veille 113 54 Quelques pistes daction additionnelles 115

6 Synthegravese 116

Notes 118

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Table des matiegraveres XVII

Chapitre 4 Les Eacutetats-Unis 125

1 Le rocircle du gouvernement ameacutericain favoriser la diffusion dinformation utile 126

2 Les mesures daide agrave la PME et la veille 131 21 Contexte 131 22 Rocircles 132 23 Meacutecanismes dimplantation 133 24 Produits et services 133 25 Clientegravele 134 26 Coucirct et budget 134 27 Promotion 135 28 Meacutecanismes deacutevaluation et mesures dimpact 137 29 Forces et faiblesses difficulteacutes et facteurs

critiques de succegraves du programme perccedilus par les reacutepondants 138

3 Synthegravese 139

Notes 140

Chapitre 5 La France 147

1 Deacutefinitions 148 11 Veille 148 12 Intelligence eacuteconomique 148

2 Politique nationale dintelligence eacuteconomique franccedilaise un rendez-vous manqueacute 149 21 Le rapport Martre 149 22 Le CCSE 151 23 Le projet laquoSocieacuteteacute de linformationraquo 152 24 Un modegravele en deacuteveloppement

le dispositif dintelligence reacutegionale 156

3 Description des acteurs cleacutes gouvernementaux ou publics dans limplantation de pratiques dintelligence eacuteconomique etou de veille en France 159 31 Assembleacutee des Chambres franccedilaises

de commerce et dindustrie (ACFCI) 161 32 Agence pour la diffusion de linformation

technologique (ADIT) 162 33 Agence reacutegionale dinformation scientifique

et technologique (ARIST) 163

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XVIII Veille strateacutegique et PME

34 Le Centre franccedilais du commerce exteacuterieur (CFCE) 164 35 La Direction des relations eacuteconomiques

exteacuterieures (DREE) Sous-direction de lenvironnement exteacuterieur et intelligence eacuteconomique 164

36 La Direction de laction reacutegionale et de la petite et moyenne industrie (DARPMI) 165

37 Rocircles des organisations en regard de la veille 165 38 Reacuteseau 167 39 Meacutecanismes dimplantation 170 310 Budget et tarification 178 311 Les clientegraveles 180 312 Formation et sensibilisation agrave la veille 182 313 Promotion 183 314 Meacutecanismes deacutevaluation 184 315 Impacts forces faiblesses

et facteurs critiques de succegraves 185

4 Conclusion 190

Notes 193

Chapitre 6 Le Japon 201

1 Introduction 201 2 Terminologie Joho 203 3 La prospective une pratique

du gouvernement japonais 204 4 La politique sur les PME

les initiatives majeures lieacutees agrave linformation et leur maicirctre dœuvre 204 41 Ministry of International Trade

and Industry (MITI) 205 42 Japan Small Business Corporation (JSBC) 207 43 Japan External Trade Organization 209 44 Les Small and Medium Enterprise Regional

Information Centers (SMERIC) 211 45 La National Subcontractor Promotion

Association (NSPA) et lInternational Subcontracting Business Information Center (ISBIC) 211

46 Japan Information Center of Science and Technology (JICST) 212

47 Les consultants 212

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Table des matiegraveres XIX

5 Synthegraveses des composantes des initiatives 214

51 Les rocircles 214 52 Les meacutecanismes dimplantation 215 53Les clientegraveles 215 54 Les produits et services 215 55 Le financement 217 56 La formation 218 57 La promotion 218 58 Eacutevaluation des impacts de la politique sur les PME 219

6 Conclusion 219

Notes 220

Chapitre 7 Le Queacutebec 229

1 La veille pratique eacutemergente agrave la recherche dun appui politique 230

2 Le Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles 232 21 Contexte 232 22 Mission 233 23 Buts et objectifs 233 24 Deacutefinitions retenues par le programme 234 25 Rocircles et responsabiliteacutes 235 26 Meacutecanismes dimplantation 236 27 Produits et services 237 28 Clientegraveles 238 29 Coucirct et tarification 239 210 Formation 241 211 Promotion 242 212 Meacutecanismes deacutevaluation 242 213 Impacts 242 214 Forces faiblesses et facteurs critiques de succegraves

perccedilus par les reacutepondants 245 215 Facteurs facilitant limplantation

dun centre de veille concurrentielle tels que perccedilus par les reacutepondants 251

216 Rocircles dans leacutevolution de la veille 254

3 Synthegravese 258

Notes 261

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XX Veille strateacutegique et PME

Chapitre 8 Le Royaume-Uni 267

1 Le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute Building the knowledge driven economy 268

2 Description des initiatives retenues 270 21 Le Programme Foresight 271 22 Business Link 274 23 Export Intelligence 280

3 Synthegravese des initiatives 283 31 Financement 284 32 Clientegraveles 284 33 Evaluation 284

4 Synthegravese des forces faiblesses obstacles et facilitateurs ainsi que des facteurs critiques de succegraves perccedilus par les reacutepondants 285 41 Les forces actuelles ou potentielles 285 42 Les faiblesses actuelles ou potentielles 286 43 Les facilitateurs actuels ou potentiels 286 44 Les obstacles actuels ou potentiels 286 45 Les facteurs critiques de succegraves 286

46 Eacutevolution de la veille au Royaume-Uni vers la gestion strateacutegique de linformation et de la connaissance 287

47 Quelques pistes daction additionnelles 287

5 Conclusion 287

Notes 289

Chapitre 9 La Suegravede 293

1 Deacutefinitions 294 11 Veille 294 12 Intelligence 294

2 La Suegravede comme modegravele de deacuteveloppement de la veille dans un pays reacuteel ou imaginaire 294

3 Le rocircle du gouvernement sueacutedois dans le deacuteveloppement de la veille en Suegravede 299

4 Le Forum foumlr Samverkande Omvoumlrldsbevakning (FoSO) 300

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Table des matiegraveres XXI

5 Facteurs favorisant la pratique de veille et rocircle du gouvernement 305 51 Facteurs actuels ou potentiels

facilitant la pratique de veille 305 52 Rocircles des gouvernements 306 53 Quelques pistes daction additionnelles 307 54 Eacutevolution de la veille en Suegravede 307

6 Synthegravese 308

Notes 309

Chapitre 10 LUnion europeacuteenne 313

1 La veille et la prospective pour favoriser linnovation en Europe 314

2 LInstitut de prospective technologique de Seacuteville (IPTS)316 21 Contexte 316 22 Mission 316 23 Rocircles 317 24 Meacutecanismes dimplantation 317 25 Produits et services 317 26 Clients 318 27 Coucirct et financement 318 28 Promotion 318 29 Meacutecanismes deacutevaluation 318 210 Impact 319

3 Les Euro Info Centres 319 31 Contexte 319 32 Mission 320 33 Rocircles 320 34 Meacutecanismes dimplantation 321 35 Produits et services 322 36 Clients 323 37 Coucircts et financement 323 38 Tarification 323 39 Formation 324 310 Promotion 324 311 Eacutevaluation 324 312 Impact 325

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XXII Veille strateacutegique et PME

4 Synthegravese des forces faiblesses obstacles et facilitateurs ainsi que des facteurs critiques de succegraves perccedilus par les reacutepondants 326

5 Conclusion 327

Notes 329

Conclusion et recommandations 333

1 Politique 334

2 Accegraves et diffusion de linformation gouvernementale335

3 Support politique 336

4 Utilisation dintermeacutediaires multipartenaires dans une approche locale ou reacutegionale 337

5 Reconnaissance du deacuteficit informationnel des PME 338

6 Similariteacute des meacutecanismes choisis similariteacute des problegravemes dapplication 338

7 Pour une intelligence sociale vers une politique inteacutegreacutee de gestion de linformation et des connaissances 339

Notes 343

Bibliographie 345

Annexe 1 Termes de recherche anglophones utiliseacutes pour la recherche dans les bases de donneacutees pour repreacutesenter le concept de laquo veille raquo 385

Annexe 2 Liste des reacutepondants 387

Annexe 3 Liste des initiatives eacutetudieacutees dont les produits et services sont destineacutes directement aux entreprises et pour lesquelles linformation a eacuteteacute fournie lors des entrevues teacuteleacutephoniques 393

Annexe 4 Les programmes du Conseil national de recherches du Canada lieacutes agrave la veille 395

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Table des matiegraveres XXII

Notes 402

Annexe 5 Centres de veille concurrentielle financeacutes par le Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 403

Accegraves-Domotique 404 Centre de veille concurrentielle sur les communications graphiques (Vigicom) 405 Centre de veille concurrentielle sur les meacutedias 407 Centre de veille de la construction (CeVeC) 408 Centre de vieille des eacutequipements de transport terrestre (CVETT) 409 Centre dexpertise et de veille inforoutes et langues (CEVEIL) 410 Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML) 412 Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec (OBTIQ) 414 Reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (EacuteCO-RADAR) 416 Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire (RVSB) 418 Reacuteseau dinformation strateacutegique de la mode et des textiles (Reacuteseau Textile Mode) 420 Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (RISP) 422 Reacuteseau dinformation strateacutegique de lindustrie chimique (Reacuteseau Chimie) 424 Reacuteseau dinformation strateacutegique sur les produits du bois (Reacuteseau INFO-BOIS) 426

Index 429

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Liste des tableaux

Tableau 1 Type et dureacutee des subventions pour supporter des initiatives gouvernementales sadressant directement aux PME 39

Tableau 2 Eacutevolution de la veille telle que perccedilue par les reacutepondants 52

Tableau 3 Rocircles des gouvernements tels que perccedilus par les reacutepondants pour favoriser la pratique de veille 53

Tableau 4 Comparaison des rocircles 68

Tableau 5 Comparaison des meacutecanismes dimplantation 70

Tableau 6 Comparaison des produits et services offerts 74

Tableau 7 Comparaison des sources de financement 78

Tableau 8 Comparaison de la dureacutee des subventions entre les initiatives internationales et celle du MICST (CVC) pour supporter un eacutechantillon dinitiatives gouvernementales sadressant directement aux PME 79

Tableau 9 Comparaison de limpact des initiatives perccedilu par les reacutepondants 83

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XXVI Veille strateacutegique et PME

Tableau 10 Exemples doutils gouvernementaux pour donner accegraves agrave linformation gouvernementale ameacutericaine 127

Tableau 11 Reacutepartition des contributions financiegraveres au fonctionnement des centres MEP 135

Tableau 12 Principaux acteurs dans la mise en oeuvre de projets pilotes de dispositifs reacutegionaux dintelligence eacuteconomique dans quatorze projets recenseacutes en 1997 158

Tableau 13 Rocircles remplis par les organismes en matiegravere dintelligence eacuteconomique 167

Tableau 14 Sources des budgets des organisations 179

Tableau 15 Clientegraveles actuelles 181

Tableau 16 Meacutecanismes de promotion utiliseacutes par les organismes eacutetudieacutes 184

Tableau 17 Nombre minimal maximal et moyen de clients des centres de veille concurrentielle pour les produits et services tarifeacutes et gratuits 239

Tableau 18 Montant de laide financiegravere accordeacutee sur trois ans agrave chaque CVC par secteur industriel 240

Tableau 19 Les revenus reacuteels et preacutevus reacutealiseacutes par les CVC (1998) 241

Tableau 20 Perception des reacutepondants du taux de peacuteneacutetration de la pratique de veille par type dorganisation 244

Tableau 21 Analyse des titres professionnels des membres queacutebeacutecois de la Society for Competitive Intelligence Professionals (1997) 258

Tableau 22 Financement des initiatives 285

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Liste des figures

Figure 1 Meacutecanismes de veille et dinformation visant la PME queacutebeacutecoise 64

Figure 2 Dintelligence eacuteconomique agrave information eacuteconomique eacutevolution des tendances gouvernementales en France 150

Figure 3 Principaux acteurs dans la mise en oeuvre de dispositifs reacutegionaux dintelligence eacuteconomique en France 160

Figure 4 Les acteurs cleacutes oeuvrant au deacuteveloppement de la veille en Suegravede 298

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Liste des vignettes

Vignette 1 La surveillance des marcheacutes eacutetrangers le Bundesstelle fuumlr Auszligenhandelsinformation (BfAI) (Federal Agency for External Trade Information) 92

Vignette 2 La mission laquoInformation eacuteconomique des entreprises et nouvelles technologies dinformation raquo 153

Vignette 3 Initiatives mises en place pour les PME 206

Vignette 4 Le Database Promotion Center Japan (DPC) 207

Vignette 5 Les grands instituts nationaux dinformation scientifique et technique 213

Vignette 6 Profession veilleur 257

Vignette 7 Enterprise Zone 277

Vignette 8 Export Market Information Centre (EMIC) 281

Vignette 9 Sales Lead Service et TradeUK 282

Vignette 10 BISNES 295

Vignette 11 Le deacutepartement dintelligence municipale de la ville de Stockholm 301

Vignette 12 Svenska Arbetsgivarefoumlreningen (SAF) 304

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Listedes acronymes

utiliseacutes

ACFCI Assembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie

ADBS Association des professionnels de linformation et de la documentation

ADIT Agence pour la diffusion de linformation technologique

AFNOR Association franccedilaise de normalisation

ANVAR Agence nationale pour la valorisation de la recherche

APQC American Productivity amp Quality Center

ARIST Agence reacutegionale dinformation scientifique et technologique

BAT Bureau dassistance technique

BfAI Bundesstelle fuumlr Auenhandelsinformation

BIC Business Information Center

BL Business Link

BMBF Bundesministerium fuumlr Bildung Wissenschaft Forschung und Technologie

BNQ Bureau de normalisation du Queacutebec

BRIST Bureau reacutegional dinformation scientifique et technique

CCI Chambres de commerce et dindustrie

CCSE Comiteacute pour la compeacutetitiviteacute et la seacutecuriteacute eacuteconomique

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XXX Veille strateacutegique et PME

CEFRIO Centre francophone de recherche en informatisation des organisations

CeVeC Centre de veille de la construction

CEVEIL Centre dexpertise et de vieille inforoutes et langues

CEVETT Centre de veille des eacutequipements de transport terrestre

CFCE Centre franccedilais du commerce exteacuterieur

CNRC Conseil national de recherches du Canada

CNRS Centre national de recherche scientifique

CRCI Chambres reacutegionales de commerce et dindustrie

CRDI Centres reacutegionaux de documentation internationale

CRIQ Centre de recherche industrielle du Queacutebec

CRITT Centres reacutegionaux dinnovation et de transfert de technologie

CVC Centre de veille concurrentielle

CVML Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers

CVTC Club de veille technologique et concurrentielle

DARPMI Direction de laction reacutegionale et de la petite et moyenne industrie

DG Direction geacuteneacuterale

DIIT Direction Information industrielle et technologique

DPC Database Promotion Center

DPE Direction de la promotion agrave lexportation

DREE Direction des relations eacuteconomiques exteacuterieures

DTI Department of Trade and Industry

EEA Economic Espionage Act

EIC Euro Info Centre

EICC EIC de Correspondance

EMIC Export Market Information Centre

EMIRS Export Market Information Research Service

EacutePIC Eacutetablissement public agrave caractegravere industriel et commercial

ESTO European Science and Technology Observatory (Observatoire europeacuteen de la science et de la technologie)

FCO Foreign and Commonwealth Office

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Liste des acronymes XXXI

FIZ Fachinformationszentrum

FoSO Forum foumlr Samverkande Omvaumlrldsbevakning

FPS4 Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurentielles

GILS Government Information Locator Service

GIN Global Information Network

ICIST Institut canadien dinformation scientifique et technique

IDE Institute of Developing Economies

IE Intelligence eacuteconomique

IIE Industrie de linformation eacutelectronique

IMAC Informationsmaumlrkete amp Management Consulting

INIST Institut de linformation scientifique et technique

INPI Institut national de la proprieacuteteacute intellectuelle

IPTS Institut de prospective technologique de Seacuteville

ISBIC International Subcontracting Business Information Center

ISI Information Society Initiative

IST Information scientifique et technique

JETRO Japan External Trade Organization

JICST Japan Information Center of Science and Technology

JOIS JICST On-line Information Systems

JSBC Japan Small Business Corporation

JST Japan Science and Technology Corporation

MEP Manufacturing Extension Partnership

MICST Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie du Queacutebec

MITI Ministry of International Trade and Industry

NII National Information Infrastructure

NIST National Institute of Standards and Technology

NLM National Library of Medicine

NSF National Science Foundation

NSPA National Subcontractor Promotion Association

NTIC Nouvelles technologies de linformation et de la communication

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XXXII Veille strateacutegique et PME

NTIS National Technical Information Service

NUTEK Swedish National Board for Industrial and Technological Development

OBTIQ Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec

OST Office of Science and Technology

PAGSI Programme daction gouvernemental laquoPreacuteparer lentreacutee

de la France dans la socieacuteteacute de linformation raquo

PARI Programme daide agrave la recherche industrielle

PEE Postes dexpansion eacuteconomique

PME Petites et moyennes entreprises

PMI Petites et moyennes industries

PSPA Prefectural Subcontractor Promotion Associations

PTF Projekttraumlger Fachinformation

RDT Reacuteseau de diffusion technologique

RENATI RENATEC RENATOUR Reacuteseau national des assistants techniques agrave lindustrie au commerce et au tourisme

RISP Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie

RU Royaume-Uni

RVSB Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire

SAF Svenska Arbetsgivarefoumlreningen

SBA Small Business Administration

SCIP Society for Competitive Intelligence Professionals

SGDN Secreacutetariat geacuteneacuteral de la Deacutefense Nationale

SME Small and Medium Enterprise

SMERIC Small and medium enterprise regional information centers

SOCLE Systegraveme dobservation consulaire locale eacuteconomique

TEC Training and Enterprise Councils

UE Union europeacuteenne

Vigicom Centre de veille concurrentielle sur les communications graphiques

WAITRO Association mondiale des organismes de recherche technologique et industrielle

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Introduction

1 CONTEXTE

Avec la compeacutetitiviteacute accrue des marcheacutes leur mondialisation lexplosion informationnelle bref avec tous ces facteurs qui indiquent le passage dune socieacuteteacute industrielle agrave une socieacuteteacute informationnelle linformation est devenue une ressource Les deacutecideurs quils soient dans les entreprises publiques ou priveacutees PME ou tregraves grandes entreprises reacutealisent de plus en plus quils doivent geacuterer et utiliser linformation pour une meilleure compeacutetitiviteacute et pour favoriser linnovation dans leur organisation En effet les environnements multiples et en perpeacutetuelle mouvance dans lesquels eacutevoluent les organisations exigent quelles colligent de linformation sur ces environnements pour preacutevoir et agir1

Dans ce contexte les Eacutetats reacutealisent de plus en plus limportance de la gestion de linformation comme eacuteleacutement cleacute dune eacuteconomie compeacutetitive Ainsi lors dune rencontre en feacutevrier 1995 les pays du G7 auraient deacutecideacute de se doter de trois outils pour permettre leur deacuteveloppement et leur compeacutetitiviteacute la formation la recherche et deacutevelop-pement et la veille2 En 1994 le ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie du Queacutebec reconnaicirct la veille strateacutegique comme pierre angulaire du deacuteveloppement de leacuteconomie queacutebeacutecoise tant par son Fonds de partenariat sectoriel volet 4 qui creacutee des centres de veille concurrentielle que par la description de ses activiteacutes (Queacutebec MICST sd) La mecircme anneacutee en France le Rapport

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2 Veille strateacutegique et PME

du groupe laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprisesraquo3 signalait lintention du gouvernement de faire de la veille une prioriteacute gouvernementale4

Bien que de nombreux eacutecrits conceptuels ou anecdotiques existent sur la veille5 la recherche sur le sujet est eacutemergente et repreacutesente un champ fertile Une recension des eacutecrits indique que les recherches ayant examineacute les pratiques de veille portent sur (1) les comportements informationnels des deacutecideurs lorsquils surveillent leur environnement6 (2) les typologies de pratiques de veille7 (3) le processus de veille8 (4) les facteurs critiques de succegraves et deacutechec de la veille9 (5) la place de la veille dans la structure organisationnelle la gestion de cette uniteacute et le personnel requis10 et (6) limpact de la veille sur lorganisation11 Au Queacutebec et au Canada les seules eacutetudes recenseacutees lieacutees speacutecifiquement agrave la veille portent sur lutilisation de linformation par les dirigeants de grandes entreprises en teacuteleacutecommunications12 la pratique de veille dans les PME13 et de maniegravere plus geacuteneacuterale sur la pratique de gestion dinformation dans les organisations14

Peu deacutetudes ont examineacute les systegravemes dintelligence eacuteconomique existants ou lingeacutenierie strateacutegique de linformation mise en place pour en assurer le deacuteveloppement dans les diffeacuterents pays Leacutetude reacutealiseacutee par le Groupe Intelligence eacuteconomique et strateacutegies des entreprises (1994) du gouvernement franccedilais preacutesente une analyse comparative des systegravemes dintelligence eacuteconomique de la France des Eacutetats-Unis de lAllemagne de la Grande-Bretagne de la Suegravede et du Japon Calof et Miller dans un projet commanditeacute par la Society for Competitive Intelligence Professionals (SCIP) ont meneacute une enquecircte par questionnaire administreacute via Internet sur le site Web de la SCIP15 pour connaicirctre les pratiques de veille dans les entreprises partout dans le monde Finalement la Lund University Department of Business Administration School of Economics and Management a eacutegalement reacutealiseacute une enquecircte par questionnaire sur Internet via le site Web de la SCIP pour identifier les chercheurs ou les enseignants universitaires dans le domaine de la veille

Aucune eacutetude na eacuteteacute meneacutee sur le systegraveme dintelligence eacuteconomique au Queacutebec ni na compareacute ce systegraveme agrave ceux dautres pays industrialiseacutes Cest pourquoi cette eacutetude a eacuteteacute reacutealiseacutee afin didentifier et de comparer les politiques programmes ou activiteacutes de veille mises en place ou supporteacutees par des gouvernements nationaux pour favoriser la pratique de veille dans les PME et les comparer agrave ceux deacuteveloppeacutes par le gouvernement du Queacutebec

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Introduction 3

Ce livre preacutesente les reacutesultats de cette recherche Il expose dabord le contexte de leacutetude situe la veille dans un contexte de gestion strateacutegique dinformation et deacutecrit la meacutethodologie utiliseacutee Une premiegravere partie preacutesente la synthegravese des approches identifieacutees agrave partir des cas eacutetudieacutes ainsi quune synthegravese des meacutecanismes mis en place pour articuler cette approche Elle compare ensuite lapproche du Queacutebec par rapport agrave celles adopteacutees dans les pays eacutetudieacutes Une deuxiegraveme partie contient une description deacutetailleacutee des cas eacutetudieacutes ougrave le lecteur trouvera les eacuteleacutements speacutecifiques de chaque approche et de chaque cas Une conclusion comportant des recommandations sur le deacuteveloppement dune ingeacutenierie strateacutegique de linformation complegravete cette eacutetude

2 OBJECTIF DE LEacuteTUDE

Cette eacutetude vise agrave identifier et agrave comparer les initiatives de veille (pratiques outils et impacts) mises en place ou supporteacutees par des gouvernements nationaux pour favoriser la pratique de veille dans les entreprises en particulier les PME par rapport agrave celles deacuteveloppeacutees ou supporteacutees par le gouvernement du Queacutebec en particulier le Fonds de partenariat Volet 4 Veilles concurrentielles du ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie du Queacutebec Elle a pour sous-objectifs de deacutecrire les initiatives du gouvernement du Queacutebec ainsi que dautres pays dinteacuterecirct den deacutegager les forces et les faiblesses les critegraveres de succegraves et deacutechec ainsi que les tendances pour comparer lapproche queacutebeacutecoise avec celles des pays eacutetudieacutes afin de proposer des pistes daction pour le futur Les gouvernementspays choisis pour comparaison sont lAllemagne les Eacutetats-Unis la France le Japon le Royaume-Uni la Suegravede et lUnion europeacuteenne

3 VEILLE COMPOSANTE DUNE STRATEacuteGIE DE GESTION DINFORMATION

Le mot laquoveilleraquo16 est souvent utiliseacute de faccedilon abusive pour deacutesigner toute forme de collecte et de gestion dinformation Ainsi plusieurs preacutetendent faire de la veille17 parce quils font de la recherche en ligne ou sur Internet alors quils offrent en fait des services classiques dinformation ou de courtage dinformation LAssociation franccedilaise de normalisation (AFNOR) dans sa deacutefinition de la veille en indique clairement le caractegravere iteacuteratif et prospectif laquoactiviteacute continue et en grande

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4 Veille strateacutegique et PME

partie iteacuterative visant agrave une surveillance active de lenvironnement tech-nologique commercial etc pour en anticiper les eacutevolutionsraquo18 Ceci montre bien la porteacutee mais aussi les limites de la veille

La veille est une des composantes dune strateacutegie de gestion dinfor-mation dune organisation19 Elle ne peut ecirctre pleinement efficace que si elle sinscrit dans une perspective strateacutegique de gestion dinformation organisationnelle20 qualifieacutee deacutecologie informationnelle21 Lorganisation doit mettre en place les meacutecanismes neacutecessaires pour maximiser la disponibiliteacute de linformation et favoriser son utilisation22 afin de devenir une organisation intelligente et apprenante23

En France on parle dintelligence eacuteconomique Lintelligence eacuteconomique est deacutefinie comme laquolensemble des actions coordonneacutees de recherche de traitement et de distribution en vue de son exploitation de linformation utile aux acteurs eacuteconomiques Ces diverses actions sont meneacutees leacutegalement avec toutes les garanties de protection neacutecessaires agrave la preacuteservation du patrimoine de lorganisme dans les meilleures conditions de qualiteacute de deacutelais et de coucirct raquo24 Cette deacutefinition est similaire agrave celle de gestion des ressources dinformation de Marchand et Horton (1986) Taylor (1986) ou Burk et Horton (1988) pour qui le but de la gestion des ressources dinformation est de laquo fournir la bonne information agrave la bonne personne au bon moment raquo

Mais pourquoi un gouvernement devrait-il sinteacuteresser agrave la veille et agrave la gestion strateacutegique dinformation si cest en soi une pratique organisationnelle La gestion strateacutegique dinformation est maintenant vue comme cruciale pour toute organisation Certains vont mecircme jusquagrave dire que les organisations qui survivront au XXIe siegravecle seront celles qui sauront maicirctriser linformation et geacuterer leurs connaissances25 Dans ce contexte il est clair que les gouvernements doivent inclure la maicirctrise de la gestion dinformation dans la capaciteacute globale des entreprises et mecircme dune socieacuteteacute agrave laube du XXIe siegravecle De nombreux gouvernements ont donc deacuteveloppeacute diverses initiatives dans ce sens les plus visibles tournant autour des infrastructures informationnelles (ex National Information Infrastructure aux Eacutetats-Unis)

Dans son rapport le Groupe laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo du Commissariat geacuteneacuteral du plan de France (1994 p 27) deacutefinit lexpression laquo systegraveme dintelligence eacuteconomique raquo comme laquolensemble des pratiques et des strateacutegies dutilisation de linformation utile deacuteveloppeacutees au cœur dun pays agrave ses diffeacuterents niveaux dorganisation celui de lEacutetat du gouvernement de lindustrie des entreprises de leacuteducation et mecircme de la population raquo Cette deacutefinition sinscrit dans le concept dintelligence sociale (social intelligence) deacutefi-

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Introduction 5

nie comme la laquocapaciteacute dune socieacuteteacute ou dune institution agrave identifier des problegravemes colliger linformation pertinente sur ces problegravemes et diffuser traiter eacutevaluer et ultimement agir sur cette information Le concept dintelligence sociale deacutecrit la capaciteacute dun pays agrave utiliser linformation pour poursuivre des strateacutegies nationalesraquo26 Lintelligence sociale est aussi deacutefinie comme laquothe organized ability of a country or any of its components to adapt to the rapidly changing world by combining the acquisition evaluation and use of information with planned operations and activitiesraquo27 Dans une perspective dintelligence sociale lensemble des sous-systegravemes agissent en interaction plus ou moins eacutetroite On peut donc eacutevaluer une intelligence sociale en parlant de degreacute dinteacutegration de systeacutematisation et de concordance des sous-systegravemes et objectifs

Cest dans cette perspective de gestion strateacutegique dinformation au niveau organisationnel et dintelligence sociale au niveau de la socieacuteteacute dans son ensemble que sarticuleront les recommandations de leacutetude

4 MEacuteTHODOLOGIE

Lapproche meacutethodologique choisie pour reacutealiser cette eacutetude est la meacutethode de cas baseacutee sur une approche qualitative28 Cette meacutethodologie est approprieacutee pour eacutetudier un concept eacutemergent et mal deacutefini comme lest le concept de veille Bergeron (1995b 1997) et Bergeron et Deschatelets (1996) deacutecrivent la meacutethode de cas qualitative et son utilisation dans un contexte similaire Le lecteur sy reacutefeacuterera pour plus de deacutetails sur lapproche en geacuteneacuteral

41 Choix des cas

Le choix des cas et des initiatives agrave eacutetudier dans chaque cas sest fait apregraves une recherche intensive dans la litteacuterature et la consultation dexperts internationaux En particulier des recherches exhaustives dans des bases de donneacutees en ligne et sur ceacutedeacuterom ont eacuteteacute effectueacutees en aoucirct 1997 et en janvier 1998 avec mise agrave jour reacuteguliegravere (voir Annexe 1 pour un exemple des termes retenus pour les strateacutegies de recherche en ligne) Des recherches ont eacuteteacute effectueacutees reacuteguliegraverement sur le Web et des listes de discussion pertinentes ont eacuteteacute surveilleacutees Le projet a fait lobjet dune preacutesentation agrave une reacuteunion des directeurs de centres de veille concurrentielle le 4 deacutecembre 1997 pour les informer du projet

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6 Veille strateacutegique et PME

et solliciter leur concours dans lidentification dinitiatives qui pourraient inteacuteresser le projet Le projet a eacutegalement fait lobjet de discussion avec divers experts du Queacutebec du Canada des Eacutetats-Unis de la France du Royaume-Uni de la Suegravede du Danemark et de lAllemagne Les ambassades consulats ou repreacutesentants au Canada de quelques pays viseacutes ont eacuteteacute solliciteacutes mais sans reacutesultat

Cette eacutetude ne sinteacuteressait ni aux initiatives gouvernementales touchant la seacutecuriteacute nationale (incluant la cyberguerre29) ni aux activiteacutes de lobbying gouvernemental en faveur des entreprises sur la scegravene internationale (ex Advocacy Center aux Eacutetats-Unis) sinscrivant dans une pratique de laquoguerre de linformationraquo au niveau supra-national30

Le choix final sest porteacute sur les pays suivants lAllemagne les Eacutetats-Unis la France le Royaume-Uni le Japon la Suegravede et lUnion europeacuteenne parce quils preacutesentaient des initiatives potentiellement inteacuteressantes agrave eacutetudier etou eacutetaient citeacutes dans la litteacuterature comme eacutetant les plus avanceacutes en terme de veille Par ailleurs bien que le gouvernement canadien nait pas eacuteteacute retenu officiellement comme cas agrave leacutetude il a fait lobjet dune eacutetude preacuteliminaire31

ainsi que dune entrevue pour le projet pilote de veille en PME qui se deacuteroule au Queacutebec sous leacutegide du Programme daide agrave la recherche industrielle (PARI) du Conseil national de recherche du Canada

Une liste dinitiatives potentielles agrave eacutetudier dans chaque pays concerneacute a eacuteteacute dresseacutee Une initiative est une politique un programme ou une activiteacute mis en place par un gouvernement pour favoriser la pratique de veille au sein de la socieacuteteacute Lapproche laquo boule de neige raquo32 a eacuteteacute utiliseacutee pour arriver agrave identifier les initiatives dinteacuterecirct et les intervenants speacutecifiques agrave interviewer

De cet ensemble des analyses preacuteliminaires documentaires ont eacuteteacute reacutealiseacutees sur un certain nombre dinitiatives en regard de leur inteacuterecirct agrave partir dune grille danalyse

Le choix final des initiatives sest fait sur la base de leur richesse en regard des objectifs viseacutes de leacutetude Le choix des initiatives ne visait pas lexhaustiviteacute cest-agrave-dire la recension et la preacutesentation de toutes les initiatives mises en place par les gouvernements mais bien lillustration de leacutetendue des diffeacuterentes approches prises Ce choix a aussi eacuteteacute influenceacute par la disponibiliteacute dinformation eacutecrite en anglais ou en franccedilais ainsi que par la possibiliteacute dinterviewer les responsables des initiatives eacutetudieacutees Il fallait pouvoir disposer de sources primaires dinformation cest-agrave-dire (a) de documents eacutemis par les gouverne-

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Introduction 7

ments eacutetudieacutes et (b) dau moins un reacutepondant de lorganisme avec qui pouvoir reacutealiser une entrevue ou agrave qui envoyer un questionnaire eacutecrit Toutes les initiatives eacutetudieacutees ne traitent pas que de laquoveilleraquo mais aussi et souvent dinformation et de transfert technologique Il sest aveacutereacute que peu de politiques ou programmes gouvernementaux portaient speacutecifiquement sur la veille lintelligence eacuteconomique ou la prospective Il a fallu eacutelargir les critegraveres de seacutelection pour inclure des initiatives sadressant aux entreprises en particulier les PME ayant une forte composante laquo information raquo (par exemple les Business Links au Royaume-Uni et la Fondation Steinbeis en Allemagne) Leacutetat de la question et les entrevues avec des reacutepondants dautres pays ainsi que des experts ont servi de base pour valider ce choix

42 Meacutethodes de collecte de donneacutees

Trois types dinstruments de collecte de donneacutees ont eacuteteacute utiliseacutes (1) grille danalyse de documents (2) grille dentrevue semi-structureacutee (3) questionnaire eacutecrit utiliseacute pour le cas du Japon et pour un reacutepondant allemand Le cas du Japon a poseacute de nombreux deacutefis et problegravemes pour la collecte de donneacutees (voir la description du cas du Japon pour plus de deacutetails) La grille danalyse des documents a eacuteteacute preacute-testeacutee sur un eacutechantillon de documents

La grille danalyse des documents a servi agrave analyser les publications officielles sur les initiatives Quatre grilles dentrevue semi-structureacutee ont eacuteteacute preacutepareacutees (1) pour les entrevues en personne et les entrevues teacuteleacutephoniques des responsables des initiatives (2) pour une entrevue teacuteleacutephonique avec un speacutecialiste de lintelligence sociale (3) pour lentrevue de groupe avec les membres du groupe de prospective du MICST et (4) pour lentrevue de groupe avec des repreacutesentants des centres de veille concurrentielle Un questionnaire (en anglais deacuteriveacute de la grille dentrevue) a eacuteteacute utiliseacute dans le cas de reacutepondants qui pour diffeacuterentes raisons mais geacuteneacuteralement dordre linguistique preacutefeacuteraient reacutepondre par eacutecrit aux questions

La majoriteacute des reacutepondants ont eacuteteacute intervieweacutes par teacuteleacutephone (n = 31) alors que quatre lont eacuteteacute en personne sur leur lieu de travail Dans ce dernier cas deux reacutepondants ont demandeacute agrave ecirctre intervieweacutes en mecircme temps La dureacutee des entrevues variait de 30 minutes agrave plus de deux heures mais la majoriteacute durait environ une heure La collecte de donneacutees sest faite de janvier agrave novembre 1998 Les entrevues se sont deacuterouleacutees davril agrave octobre 1998 Un questionnaire a eacuteteacute reccedilu en octobre 1998

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8 Veille strateacutegique et PME

La chercheure a dirigeacute toutes les entrevues avec le mecircme assistant de recherche qui prenait les notes pour assurer une stabiliteacute dans la conduite des entrevues Toutes les entrevues en personne ou teacuteleacutephoniques33 ont eacuteteacute enregistreacutees avec le consentement des reacutepondants en plus de faire lobjet de prise de notes par un assistant de recherche Les entrevues de groupe ont fait lobjet de prise de notes par au moins deux assistants de recherche permettant de comparer et de compleacuteter les notes

Au total 55 reacutepondants ont participeacute agrave leacutetude (voir Annexe 2)

bull 35 reacutepondants ont eacuteteacute intervieweacutes bull 2 ont reacutepondu par questionnaire bull 18 ont participeacute agrave des entrevues de groupe

43 Conditions des entrevues

Chaque type de collecte de donneacutees a entraicircneacute des conditions dentrevue diffeacuterentes Pour les entrevues teacuteleacutephoniques un protocole de sollicitation dentrevue (en franccedilais et en anglais) a eacuteteacute preacutepareacute Pour chaque initiative hors Queacutebec il a fallu dabord identifier les personnes qui pouvaient agir agrave titre de reacutepondantes Ensuite une lettre expliquant lobjectif de leacutetude et sollicitant leur participation au projet leur eacutetait envoyeacutee (geacuteneacuteralement par fax et parfois par courriel) Quelques jours apregraves elles eacutetaient contacteacutees par teacuteleacutephone ou courriel pour connaicirctre leur reacuteponse et prendre rendez-vous pour une entrevue teacuteleacutephonique Des preacutecisions suppleacutementaires sur leacutetude eacutetaient alors donneacutees Certains reacutepondants ayant demandeacute plus de preacutecisions eacutecrites sur leacutetude (en particulier pour sassurer de leur compreacutehension du concept de laquoveille raquo) une description suppleacutementaire du projet leur a eacuteteacute remise Un fax leur a eacuteteacute envoyeacute par la suite pour confirmer la date et lheure De lentrevue ainsi quune copie des questions abordeacutees Toute cette eacutetape a neacutecessiteacute beaucoup de temps et deffort

De faccedilon geacuteneacuterale les personnes solliciteacutees se sont montreacutees tregraves coopeacuteratives et ont accepteacute avec inteacuterecirct de reacutepondre aux questions Dans certains cas les premiegraveres personnes contacteacutees neacutetaient pas ou plus responsables de linitiative sous eacutetude et ont aiguilleacute la chercheure vers la personne approprieacutee Dans dautres cas la mention dune autre personne ou une initiative dinteacuterecirct au cours dune entrevue a suciteacute un suivi dans une approche deacutechantillon laquo boule de neige raquo34 Tel quindiqueacute dans le cas de la Suegravede il a eacuteteacute impossible dobtenir une

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Introduction 9

entrevue avec un repreacutesentant gouvernemental alors que dans le cas du Japon malgreacute plusieurs appels teacuteleacutephoniques et lenvoi de fax et de questionnaires seul un questionnaire nous est parvenu

Les entrevues de groupes se sont tenues aux bureaux du MICST agrave Montreacuteal La responsable du programme des centres de veille concurrentielle du MICST a inviteacute les participants aux deux entrevues de groupes Le groupe de prospective comptait neuf reacutepondants Deux responsables du MICST eacutetaient preacutesents agrave titre dobservateurs mais ne sont pas intervenus dans la discussion Quant agrave lentrevue de groupe des responsables des centres de veille elle regroupait eacutegalement neuf reacutepondants Il ny avait pas dobservateur du MICST pour cette deuxiegraveme entrevue de groupe

Quant aux entrevues en personne elles se sont deacuterouleacutees de faccedilon diffeacuterente Lune delles sest deacuterouleacutee avec deux reacutepondants alors que les trois autres ont eacuteteacute individuelles

44 Validiteacute des donneacutees

Les mesures neacutecessaires pour assurer la validiteacute et la fiabiliteacute des donneacutees ont eacuteteacute prises utilisation dinstruments preacute-testeacutes triangulation des donneacutees intervieweur comme instrument valide et fiable et creacuteation dune base de donneacutees de cas35

45 Analyse des donneacutees

Toutes les donneacutees dentrevues entrevues de groupe et documents primaires utiliseacutes pour reacutediger les cas ont eacuteteacute analyseacutes par la chercheure Elle a deacuteveloppeacute agrave la fois deacuteductivement et inductivement une grille danalyse pour permettre la reacuteduction et la comparaison des donneacutees Le logiciel QSR NUDIST a eacuteteacute utiliseacute pour faciliter la gestion et lanalyse des donneacutees

46 Limites de leacutetude

Cette eacutetude comporte plusieurs limites Parmi celles-ci il faut retenir que les initiatives ont eacuteteacute eacutetudieacutees du point de vue du gouvernement ou des organismes responsables des initiatives Cette eacutetude ne preacutesente donc ni le point de vue des clients viseacutes par les initiatives mises en place (ce neacutetait dailleurs pas lobjectif de leacutetude) ni celui des obser- vateurs exteacuterieurs au gouvernement Les donneacutees proviennent des

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10 Veille strateacutegique et PME

entrevues meneacutees avec un responsable et de la documentation eacutemise par lorganisme lui-mecircme ce qui limite la capaciteacute de triangulation des donneacutees

Une autre limite est dordre linguistique leacutetude incluait des pays ougrave la langue nationale est autre que langlais ou le franccedilais Les entrevues se sont deacuterouleacutees dans une langue autre que celle du reacutepondant et les documents eacutetudieacutes eacutetaient geacuteneacuteralement des traductions entraicircnant des possibiliteacutes de biais quant agrave la compreacutehension de la langue etou quant agrave laccegraves agrave de la documentation plus riche

Enfin des limites speacutecifiques agrave certains cas (dont le Japon) sont exposeacutes dans chaque cas sil y a lieu

NOTES

1 Choo 1995 Villain 1990

2 Cartier 1996

3 Groupe Intelligence eacuteconomique et strateacutegique des entreprises 1994

4 Veille 1997

5 Ex Fuld 1995 Jakobiak 1991

6 Choo et Auster 1993

7 Ex Cartwright et al 1995 Gilad 1996

8 Ex Westney et Ghoshal 1994 Ghoshal et Kim 1986

9 Ex Westney et Ghoshal 1994 Weston 1991

10 Ex Ashton et al 1995 Walker 1994

11 Ex Cartwright et al 1995

12 Auster et Choo 1994

13 Canadian Institute of Competitive Intelligence (1999) Julien et al 1995

14 Bergeron 1995b

15 Cette approche pose de nombreux problegravemes meacutethodologiques

16 Il existe de nombreuses expressions pour recouvrir le concept de veille Cette auteure utilise le mot laquo veilleraquo comme geacuteneacuterique pour couvrir la veille technologique eacuteconomique strateacutegique concurrentielle etc la surveillance de lenvironnement la surveillance des technologies etc

17 Il faut aussi noter que le concept de veille est loin decirctre nouveau Dans la litteacuterature scientifique moderne lun des premiers agrave avoir eacutetudieacute le pheacute-nomegravene est Aguilar en 1967 avec son eacutetude sur la surveillance de lenvi-ronnement par les dirigeants (Aguilar FJ (1967) Scanning the Business Environment New York Macmillan)

18 Association franccedilaise de normalisation 1998

19 Marchand et Horton 1986 Bergeron 1995 1996 1997

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Introduction 11

20 Bergeron 1995a

21 Choo 1995 Davenport 1997

22 Taylor 1986

23 Choo 1995 1998

24 AFNOR 1998 Groupe Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises 1994b p 16

25 Choo 1995 1998 Davenport 1997 Davenport et Prusak 1998

26 Notre traduction de Choo 1995 p 75 baseacute sur Dedijer et Jeacutequier 1987 Voir aussi Cronin et Davenport (1993) sur lintelligence sociale

27 Ventura 1988 citeacute dans Choo 1995 p 75 28 Yin 1994

29 Un court portrait de la cyberguerre est preacutesenteacute par Philippe Gauthier (avril 1999) laquoLa guerre des puces raquo Queacutebec Science 37 (7) p 30-35

30 Pour en savoir plus sur la laquoguerre de linformation raquo voir Baumard Philippe (1998) laquo Avantages concurrentiels et gestion collective de la connaissance avanceacutees theacuteoriques et implications pratiques 1988-1998 raquo dans Bergeron Pierrette et Sylvie Tellier (dir) Actes du colloque sur la veille technologique et strateacutegique Pour des organisations intelligentes meacutethodes et outils de veille Montreacuteal Eacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation de lUniversiteacute de Montreacuteal p 7-30

31 Travail reacutealiseacute par Mylegravene Lauzon sur les politiques de veille du gouvernement canadien dans le cadre du cours laquo Institutions et documents officiels raquo agrave la maicirctrise en bibliotheacuteconomie et sciences de linformation Universiteacute de Montreacuteal sous la direction de Mme Louise Gagnon-Arguin

32 Patton 1990

33 Sauf une entrevue teacuteleacutephonique ougrave la qualiteacute de la transmission teacuteleacutephonique eacutetait tellement mauvaise quil eacutetait impossible denregistrer la conversation

34 Patton 1990

35 Yin 1994 Miles et Huberman 1994

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Partie 1

Synthegravese des approches et comparaison avec le Queacutebec

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Chapitre 1

Synthegravesedes approches

adopteacutees

Ce chapitre preacutesente le portrait qui se deacutegage de la synthegravese des cas eacutetudieacutes avec les points forts agrave retenir pour les deacutecideurs Rappelons que toutes les initiatives eacutetudieacutees ne sont pas que de laquoveilleraquo mais aussi et souvent dinformation et de transfert technologique Les cas eacutetudieacutes sont lAllemagne les Eacutetats-Unis la France le Japon le Queacutebec le Royaume-Uni la Suegravede et lUnion europeacuteenne Les cas individuels sont deacutecrits dans la partie Description des cas

Apregraves avoir preacutesenteacute un reacutesumeacute des approches gouvernementales ce chapitre expose une synthegravese des meacutecanismes de veille ou dinformation mis en place par les gouvernements eacutetudieacutes Il trace ensuite les grandes lignes des forces et des faiblesses des initiatives et deacutecrit les facteurs critiques de succegraves et les pistes daction suppleacutementaires suggeacutereacutees par les reacutepondants agrave un gouvernement deacutesireux de favoriser une pratique de veille aupregraves des PME Enfin cette synthegravese preacutesente les rocircles que devrait jouer un gouvernement face agrave la veille tels que perccedilus par les reacutepondants

1 SYNTHEgraveSE DES APPROCHES GOUVERNEMENTALES

11 LAllemagne

Le gouvernement feacutedeacuteral allemand considegravere ne pas avoir de meacutecanisme speacutecifique pour favoriser la veille dans les entreprises Selon deux experts de la situation allemande consulteacutes le gouvernement ne

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16 Veille strateacutegique et PME

parle pas de veille ni dintelligence eacuteconomique Cependant sa politique du multimeacutedia suggegravere que ce gouvernement preacutesente une vision du rocircle de linformation dans leacuteconomie de la connaissance qui passe par des actions concregravetes lieacutees entre autres agrave linformation scientifique et technique (IST) agrave la recherche et deacuteveloppement (RampD) au transfert technologique et agrave la formation agrave la maicirctrise de linformation De plus lEacutetat agit agrave la fois comme intermeacutediaire et comme bailleur de fonds (de 33 agrave 100 du montant) Parmi les points forts de lapproche allemande il faut souligner (1) la promotion de lIST (2) la formation agrave lutilisation de lIST (3) la promotion de la gestion strateacutegique de linformation (inteacutegration des services dinformation dans la strateacutegie de gestion) et (4) la formation agrave lutilisation de linformation inteacutegreacutee dans le cursus universitaire (donc laquoinformation literacyraquo ou maicirctrise de linformation des futurs employeacutes entrepreneurs etc)

Sa politique dIST sappuyant sur une strateacutegie en deux volets contient des eacuteleacutements essentiels pour favoriser une pratique de veille dans les entreprises Ces deux volets compleacutementaires sont (1) la promotion de lutilisation de lIST et (2) le deacuteveloppement de bases de donneacutees et dune industrie de FIST eacutelectronique Les reacutesultats de cette eacutetude suggegraverent que le gouvernement feacutedeacuteral allemand a une vision eacuteclaireacutee du rocircle de FIST dans le deacuteveloppement social et eacuteconomique national Il a adopteacute une strateacutegie qui permet de deacutevelopper loffre et stimuler la demande de faccedilon simultaneacutee dans une perspective dinvestissement agrave long terme

Cette vision strateacutegique permet aux organismes soutenus de deacutevelopper une masse critique dexpertise de contenus et de clients Ils devraient ainsi ecirctre en bonne position pour atteindre lobjectif agrave long terme dautofinancement Au fur et agrave mesure que les instituts atteignent un certain niveau de recouvrement de coucircts le gouvernement se retire et laisse agir les forces du marcheacute Le gouvernement semble eacutegalement utiliser une approche modulaire en reconnaissant que tous les instituts ne deviendront pas rentables en mecircme temps Il semble y avoir une certaine compreacutehension que linformation nest pas une ressource comme les autres et que le marcheacute de linformation ne se deacuteveloppe pas comme celui dautres produits et services En effet linformation nest pas toujours perccedilue comme une ressource et les gens ne sont pas precircts agrave payer pour en obtenir surtout quand ils peuvent obtenir gra-tuitement certaines informations aupregraves de divers organismes publics ou associatifs

Cette strateacutegie agrave long terme inteacutegrant les reacutesultats des plans quinquennaux preacuteceacutedents eacutevalue les progregraves accomplis et poursuit en corrigeant les problegravemes Le programme laquo Information comme matiegravere

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Synthegravese des approches adopteacutees 17

premiegravere de linnovation raquo reacuteserve une bonne part de son budget pour financer les instituts dinformation scientifique et technique (voir la vignette 5) Le gouvernement allemand subventionne partiellement ces centres dinformation speacutecialiseacutee sur une longue peacuteriode Lobjectif agrave long terme est darriver agrave les rendre financiegraverement autonomes Outre la subvention directe de fonctionnement ces institutions beacuteneacuteficient depuis 1990 des retombeacutees des programmes de sensibilisation et de promotion de lIST visant agrave en faire augmenter lutilisation

Il sagit dune vision inteacutegreacutee qui inclut agrave la fois tous les milieux soit le milieu de la recherche avec les universiteacutes les bibliothegraveques scientifiques et de recherche de mecircme que les milieux industriel et gouvernemental Cette vision comprend non seulement le lien entre linformation linnovation et le deacuteveloppement eacuteconomique mais aussi entre leacuteducation agrave la maicirctrise de linformation (et non pas uniquement la maicirctrise des technologies dinformation) des eacutetudiants actuels et la qualiteacute dune main-dœuvre compeacutetente pour le XXIe siegravecle

Le Modegravele de transfert technologique du Land du Bade-Wurtemberg (Land le plus plus riche et le plus productif en terme dinnovation du pays) baseacute sur la Fondation Steinbeis est un meacutecanisme pour favoriser le transfert de la connaissance La Fondation Steinbeis est une fondation priveacutee qui a eacuteteacute eacutetudieacutee parce quelle eacutetait citeacutee dans la litteacuterature comme eacutetant lun des principaux meacutecanismes du dispositif dintelligence eacuteconomique allemand pour les PME Elle a pour mission de soutenir le transfert de technologies et dexpertises dans les entreprises en particulier les PME par ses centres de transfert Les centres de transfert Steinbeis ont pour mission deacutetablir un rapprochement entre les infrastructures de RampD et les PME afin que les PME aient accegraves au savoir et au savoir-faire deacuteveloppeacutes dans ces institutions Les centres eacutetant baseacutes sur lexpertise dune personne (principalement de professeurs duniversiteacute) agrave la fine pointe de son domaine il devrait sopeacuterer un transfert de connaissances et de prospective dans les entreprises

Le gouvernement allemand supporte aussi une initiative de surveillance de lenvironnement eacuteconomique visant en particulier les PME en financcedilant le Bundesstelle fuumlr Aufenhandelsinformation (BfAI) (Federal Agency for External Trade Information voir la vignette 1) responsable de maximiser lutiliteacute de linformation eacuteconomique produite par ses deacuteleacutegations eacutetrangegraveres en la colligeant en la compleacutetant par dautres sources en lanalysant et en diffusant ces analyses par diffeacuterents modes

Enfin le gouvernement allemand reacutealise des eacutetudes prospectives technologiques baseacutees sur la meacutethode Delphi dont les reacutesultats sont

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18 Veille strateacutegique et PME

diffuseacutes non seulement aux agences gouvernementales mais aussi aux acteurs eacuteconomiques et sociaux Ceci leur permet de se positionner dans une perspective agrave long terme essentielle pour assurer le deacuteveloppement eacuteconomique et social Le deacuteveloppement de la biotechnologie dans le Land du Bade-Wurtemberg en est un exemple

Cette strateacutegie allemande baseacutee sur une laquopolitique du multimeacutedia raquo et en particulier sur une politique dIST preacutesente donc des eacuteleacutements pertinents agrave eacutetudier

12 Les Eacutetats-Unis

Le gouvernement ameacutericain na pas de politique pour favoriser la pratique de veille dans les entreprises1 Il a cependant mis en place un ensemble de politiques et de mesures dinformation qui tout en eacutetant perfectibles favorise efficacement et au moindre coucirct possible laccegraves et la diffusion agrave linformation gouvernementale par les citoyens incluant les citoyens corporatifs

Le gouvernement ameacutericain lui-mecircme a des pratiques de veille et de prospective Il y a aussi eu un deacutebat sur une reacuteorientation possible visant agrave eacutetendre le mandat du service de renseignement ameacutericain2 au recueil dinformation eacuteconomique mais jusquagrave preacutesent il semble que ce projet soit resteacute lettre morte Seuls des individus ont proposeacute une politique ou un centre gouvernemental de veille tels que Robert Steele3 avec sa National Information Strategy et John Quinn4 avec son National Economic Intelligence Center Ces propositions ne semblent pas trouver deacutecho au niveau gouvernemental

La veille est nettement une pratique individuelle des organisations surtout des tregraves grandes entreprises Il faut noter que les Eacutetats-Unis sont lun des pays dont la proportion de grandes et moyennes entreprises est la plus forte5 au monde Les diverses eacutetudes montrent que ce sont ces entreprises qui sont les plus susceptibles davoir des fonctions dinformation et des pratiques de veille eacutetablies Les reacutesultats dun sondage meneacute reacutecemment supportent cette affirmation En effet dans une enquecircte meneacutee en octobre 1997 aupregraves de 101 tregraves grandes entreprises ameacutericaines dont 66 avaient un revenu annuel de plus de 1 milliard de dollars ameacutericains et 28 plus de 10 milliards de dollars ameacutericains The Futures Group trouvait que 60 des reacutepondantes avaient un systegraveme formel de veille (business intelligence) tel que perccedilu par le reacutepondant dans lentreprise6 Selon lAmerican Productivity amp Quality Center (APQC)7 environ 10 de lensemble des grandes entreprises ameacutericaines avaient en 1997 une pratique formelle

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Synthegravese des approches adopteacutees 19

de veille8 ce qui eacutetait trois fois plus quen 19879 Dans quelle mesure les PME ameacutericaines ont des pratiques de veille reste inconnu Cependant vu le taux dimplantation dans les grandes entreprises il y a lieu de penser quil est encore plus faible dans les PME

Les mesures visant les PME10 examineacutees dans cette eacutetude nont pas de composante de veille Il sagit daide agrave lentreprise qui inclut neacutecessairement du transfert dinformation (intrinsegraveque agrave toute activiteacute daide agrave lentreprise) soit le Manufacturing Extension Partnership (MEP) et les Business Information Centers (BIC) Cependant ces initiatives ont fourni des informations inteacuteressantes non pas tant au niveau de leur mission quau niveau de leur fonctionnement Par exemple il eacutetait preacutevu que le financement par le gouvernement dun MEP Center se ferait sur trois ans apregraves quoi le centre serait financiegraverement autonome Il sest rapidement aveacutereacute quaucun centre ne pouvait sautofinancer ce qui a ameneacute le gouvernement agrave revoir sa deacutecision et agrave supporter en partie lopeacuteration des centres Enfin le gouvernement ameacutericain via diffeacuterents ministegraveres et agences reacutealise des eacutetudes de prospective technologique

La force premiegravere et ineacutegaleacutee des Eacutetats-Unis est sans contredit la vitaliteacute de son industrie de linformation en particulier de lindustrie de linformation eacutelectronique11 sans parler des technologies dinformation Le gouvernement ameacutericain a joueacute un rocircle primordial dans son deacuteveloppement12 Il continue dagir comme catalyseur dans ce domaine en subventionnant la recherche fondamentale et appliqueacutee dans tous les domaines lieacutes agrave la gestion de linformation et en participant au deacuteveloppement de lindustrie de linformation eacutelectronique tant au niveau du contenu que des laquocontenantsraquo cest-agrave-dire les technologies Le gouvernement ameacutericain consent des efforts importants pour diffuser son information De plus comme le droit dauteur ne sapplique pas agrave linformation gouvernementale (avec certaines exceptions telles que le NTIS qui deacutetenait un quasi-copyright empecircchant la reacuteutilisation de linformation sans verser de redevance par le secteur priveacute) des entre-prises priveacutees peuvent reprendre linformation gouvernementale et la diffuser13 Pour assurer leur rentabiliteacute elles doivent ajouter une valeur suppleacutementaire agrave celle offerte par les bases de donneacutees diffuseacutees par le gouvernement (ex meilleure interface de recherche serveur contenant plusieurs bases de donneacutees sur des sujets similaires analyse suppleacutementaire etc) Les autres forces retenues du cas ameacutericain sont

bull les meacutecanismes nombreux pour favoriser laccegraves et la diffusion agrave linformation gouvernementale via divers canaux de diffusion agrave diffeacuterents coucircts

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20 Veille strateacutegique et PME

bull la forte impulsion donneacutee par le gouvernement ameacutericain pour permettre le deacuteveloppement dun marcheacute de linformation fort

bull labsence de droit dauteur sur linformation gouvernementale

bull des structures informationnelles et un marcheacute de linformation parmi les plus deacuteveloppeacutes au monde (bibliothegraveques bases de donneacutees gouvernementales et priveacutees industrie de linformation professionnels de linformation associations professionnelles et industrielles en information infrastructure technologique de linformation etc Au niveau gouvernemental mentionnons la National Library of Medicine et ses bases de donneacutees faisant autoriteacute dans le monde la Library of Congress le National and Technical Information Service (NTIS) les sites Web tels que Thomas Government locator system etc)

bull la reconnaissance de la valeur de linformation dans le mieux-ecirctre et la compeacutetitiviteacute de la nation incluant les entreprises

bull les subventions (ex National Science Foundation [NSF]) ou contrats de recherche (Department of Defense NASA etc) en gestion dinformation permettant le deacuteveloppement de meacutethodologies et doutils informationnels

Enfin une autre force est la recherche meneacutee sur les politiques dinformation du gouvernement ameacutericain depuis de nombreuses anneacutees faisant en sorte que le contexte ameacutericain des politiques dinformation est probablement celui qui est le mieux compris eacutevalueacute et documenteacute Cette recherche a permis le deacuteveloppement de consensus autour de questions cleacutes et permis aux deacutecideurs aux citoyens et aux entrepreneurs den comprendre les enjeux Elle a favoriseacute le deacuteveloppement plus efficace des instruments leacutegislatifs pour rendre de plus en plus performants laccegraves et la diffusion de linformation gouvernementale facilitant ainsi son utilisation et son exploitation par les organisations

13 La France

La France est le pays eacutetudieacute ougrave la reacuteflexion sur lintelligence eacuteconomique et la veille a eacuteteacute la plus formelle au niveau national et gouvernemental au cours des anneacutees 1990 Le point culminant a eacuteteacute la publication des travaux du groupe laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprisesraquo (rapport Martre) qui a entraicircneacute une seacuterie dactions dont une tregraves visible la creacuteation du Comiteacute sur la compeacutetitiviteacute et la seacutecuriteacute eacuteconomique (CCSE) par le Premier ministre Lattention politique au

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Synthegravese des approches adopteacutees 21

niveau du gouvernement national a cependant fortement diminueacute avec le changement de gouvernement Linteacuterecirct politique porte maintenant sur laquo la socieacuteteacute de linformation raquo

Cependant certains organismes publics importants ont des politiques ou des mandats dintelligence eacuteconomique comme lAssembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie (ACFCI) avec sa politique dintelligence eacuteconomique et lAgence pour la diffusion de linformation technique (ADIT) dont les buts par deacutecret sont (1) de contribuer agrave mettre en œuvre une politique de veille technologique (2) de reacutealiser des eacutetudes de prospective sur leacutevolution mondiale des sciences et des technologies ainsi que sur les industries qui leur sont lieacutees et leurs impacts sociaux et eacuteconomiques (3) de constituer agrave destination des acteurs de leacuteconomie franccedilaise 14 des synthegraveses sur les principaux eacuteveacutenements en cours (dans les domaines scientifiques techniques technico-industriels) susceptibles dinteacuteresser leur deacuteveloppement international ou leur innovation technologique15

La conception dun modegravele dintelligence eacuteconomique se retrouve au plan plus opeacuterationnel avec la mise en place en partenariat dun dispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique pour deacutevelopper une laquointelligence territorialeraquo

Lintelligence eacuteconomique est deacutefinie comme eacutetant laquolensemble des actions coordonneacutees de recherche de traitement de distribution en vue de son exploitation de linformation utile aux acteurs eacuteconomiques Ces diverses actions sont meneacutees leacutegalement avec toutes les garanties de protection neacutecessaires agrave la preacuteservation du patrimoine de lentreprise dans les meilleures conditions de qualiteacute de deacutelais et de coucirctraquo16 Selon le rapport Martre lintelligence eacuteconomique inclut et deacuteborde non seulement de la veille et la protection de linformation mais aussi les strateacutegies dinfluence dun gouvernement les cabinets de consultants etc et les opeacuterations de deacutesinformation On le voit cette conception de lintelligence eacuteconomique va nettement au-delagrave de la veille puisquelle couvre en fait une strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique national baseacutee sur des actions concerteacutees et interactives Elle couvre tregraves large peut-ecirctre mecircme trop ce qui semble dailleurs avoir favoriseacute la laquochuteraquo du CCSE et le recentrage sur linformation eacuteconomique

Il est ressorti au cours des entrevues que les expressions laquoveilleraquo et laquointelligence eacuteconomiqueraquo sont utiliseacutees de faccedilon interchangeable Il faut aussi souligner que plusieurs organismes jouent essentiellement un rocircle de gestion dinformation

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22 Veille strateacutegique et PME

Les forces qui se deacutegagent du modegravele franccedilais sont

bull la mobilisation fortement visible et hautement appuyeacutee politi-quement en faveur de la veille et de lintelligence eacuteconomique qui a permis de creacuteer une impulsion et des engagements dactions

bull des champions creacutedibles issus de diffeacuterents domaines (personnaliteacutes du monde politique des affaires militaire universitaire gouvernemental) et de diffeacuterentes approches professionnelles et disciplinaires (telles que la bibliotheacuteconomie et les sciences de linformation la gestion [incluant le marketing] les sciences eacuteconomiques lingeacutenierie)

bull lutilisation dinfrastructures deacutejagrave existantes et connues (ex ACFCI CCI ARIST ADIT CFCE) pour implanter des actions de veille peacuterenniteacute de ces infrastructures

bull une tregraves forte visibiliteacute des programmes et des actions aupregraves des gens daffaires et du grand public via les meacutedias grand public ou daffaires

bull un reacuteseau organiseacute pour diffuser linformation de nature scientifique technologique ou eacuteconomique colligeacutee par les am-bassades et les Postes dexpansion eacuteconomique (PEE) afin de mieux connaicirctre les marcheacutes et de mieux informer les acteurs eacuteconomiques

bull une approche reacutegionale et locale multipartenaire impliquant les repreacutesentants reacutegionaux de lEacutetat les repreacutesentants reacutegionaux (preacutefets) etc

bull des actions orienteacutees sur la sensibilisation des entrepreneurs agrave la veille

bull une tregraves importante implication financiegravere de lEacutetat (minimalement 50 ) par le biais des budgets aux programmes des ministegraveres et organismes publics de subventions aux entreprises et aussi en tant que clients

bull un investissement massif de lEacutetat dans le deacuteveloppement dune industrie de linformation (ex TeacuteleacutesystegravemeQuestel dans les anneacutees 1970 Minitel dans les anneacutees 1980 ceacutedeacuterom dans les bibliothegraveques universitaires deacutebut 1990)17 malgreacute les diffeacuterents efforts du gouvernement franccedilais la Mission Lefas suggegravere quil existe encore un problegraveme daccegraves et de diffusion agrave linformation gouvernementale et un besoin de mieux deacutevelopper lindustrie de linformation eacutelectronique

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Synthegravese des approches adopteacutees 23

- linvestissement dans des eacutetudes prospectives technologiques

- le deacuteveloppement de la formation et de la recherche dans lesuniversiteacutes et les laboratoires publics tant au niveau des modegravelesorganisationnels que des outils technologiques (bibliomeacutetriques danalyse linguistique etc) dans les domaines financeacutes par lEacutetat

Une faiblesse potentielle qui se deacutegage de ce portrait est que le nombreeacuteleveacute dintervenants gouvernementaux oeuvrant de pregraves ou de loin dans lamise en place des meacutecanismes dinformation et de veille puisse entraicircner (1) des luttes de pouvoir et un deacutedoublement des efforts dans certainescirconstances plutocirct que de la collaboration et du travail en reacuteseau et (2) lapossibiliteacute que le secteur priveacute accuse le gouvernement de concurrencedeacuteloyale en subventionnant des organismes ou en intervenant sur le marcheacute

Agrave la lumiegravere des quatre axes de deacuteveloppement de la pratique franccedilaiserecommandeacutes dans le rapport Martre les donneacutees indiquent que les actionsentreprises par les diffeacuterents acteurs franccedilais suivent cette direction

Une premiegravere recommandation portait sur la diffusion (entre autresmoyens de sensibiliser les chefs dentreprise) de la pratique dintelligenceeacuteconomique dans lentreprise en particulier les PME Les reacutesultats indiquentque les premiers efforts des acteurs cleacutes de VIE ont eacuteteacute consacreacutes agrave lasensibilisation agrave la veille des entrepreneurs en particulier des chefs de PME Ces efforts de sensibilisation se sont faits au niveau reacutegional en impliquantde multiples acteurs De plus les meacutedias laquogrand public raquo18 et speacutecialiseacutes ont relayeacute ce message

Les deuxiegraveme et troisiegraveme recommandations portaient sur une meilleurediffusion de linformation gouvernementale et une meilleure circulationdinformation entre le public et le priveacute ainsi que sur la creacuteation de bases de donneacutees reacutepondant aux besoins des utilisateurs Des efforts ont eacuteteacute consentisde ce cocircteacute en particulier par lADIT le CFCE et les ARIST Avec leprogramme actuel du premier ministre laquoSocieacuteteacute de linformation raquo (cfmission Lefas) il serait raisonnable de penser que ce sont probablement cesdeux volets qui vont se deacutevelopper le plus au cours des prochaines anneacutees

Finalement une quatriegraveme recommandation concernait le deacuteve-loppement de la formation agrave la fois geacuteneacuterique avec la sensibilisation agrave limportance strateacutegique de linformation et agrave la maicirctrise de linformation (information literacy) et speacutecifique (diplocircme dans le secteur de lIE)Le deacuteveloppement de formation speacutecifique sest fait Cependant il faut

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24 Veille strateacutegique et PME

eacutevaluer la qualiteacute et la couverture de ces formations qui se multiplient dans tous types deacutecoles et de domaines disciplinaires Quant agrave la maicirctrise de linformation les donneacutees nindiquent rien agrave ce propos Le programme laquo Socieacuteteacute de linformation raquo nindique pas non plus clairement daction concregravete agrave ce sujet mis agrave part la place des technologies dinformation dans lenseignement (ce qui eacutequivaut au concept de computer literacy ce qui est fort diffeacuterent du concept dinformation literacy) Leffort pour la maicirctrise de linformation semble ecirctre davantage consenti aupregraves des entreprises que sur lensemble des citoyens franccedilais avec formation inteacutegreacutee dans le curriculum scolaire courant

Avec le deacutesinteacuterecirct pour adopter une politique nationale dintelligence eacuteconomique il ny a plus de pouvoir politique gouvernemental central supportant leffort ni de vision se traduisant dans une politique inteacutegreacutee qui assure entre autres une coheacutesion entre les divers programmes et activiteacutes deacuteveloppeacutes Des organismes nationaux tels que lACFCI (et les CCI et les ARIST) ou lADIT ont pris le relais ce qui fait quen pratique il y a une tregraves forte implication de lEacutetat dans leffort de deacuteveloppement de lintelligence eacuteconomique La deacutemarche franccedilaise en intelligence eacuteconomique savegravere donc utile agrave plus dun titre comme modegravele agrave examiner

14 Le Japon

Le Japon est probablement le pays qui a le plus fascineacute les observateurs dans le domaine de lintelligence eacuteconomique et de la veille Sa puissance eacuteconomique19 et sa formidable croissance au cours des anneacutees 1980 (le laquomiracle eacuteconomique japonaisraquo de leacutepoque) alors que leacuteconomie occidentale eacutetait en pleine reacutecession a dailleurs entraicircneacute de nombreuses eacutetudes des meacutethodes pratiques et cultures organisationnelles japonaises pouvant ecirctre responsables de ce laquomiracleraquo

On a notamment observeacute le comportement informationnel orga-nisationnel et individuel dans les entreprises et le gouvernement japonais De nombreux eacutecrits et confeacuterences lui ont eacuteteacute deacutedieacutes deacutecrivant un pays ougrave la veille est presque un trait culturel ougrave chaque citoyen employeacute dirigeant est un veilleur potentiel pour son gouvernement ou son employeur20

Au fil du temps la pratique de veille serait devenue intrinsegraveque agrave la culture japonaise21 Le pays tant le gouvernement que les grandes entreprises consacrerait les ressources financiegraveres mateacuterielles et humaines neacutecessaires pour deacutevelopper une pratique efficace de gestion strateacutegique dinformation dont la veille fait partie Linformation serait

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Synthegravese des approches adopteacutees 25

vraiment perccedilue comme une ressource essentielle dans laquelle il convient dinvestir les sommes neacutecessaires Selon Porter22 le facteur deacuteterminant de la capaciteacute creacuteative au Japon serait la disponibiliteacute et labondance de linformation agrave jour dans les diffeacuterents secteurs eacuteconomiques technologiques scientifiques etc inteacuteressant le pays Il soutient mecircme que ce fonds dinformation eacuteconomique serait ineacutegaleacute mecircme par les Eacutetats-Unis Enfin il semble que la capaciteacute des Japonais agrave deacutevelopper ce que les Franccedilais appellent des laquo reacuteseaux de connivence raquo ait aussi contribueacute agrave nourrir cette perception davancement du Japon dans le domaine La pratique du jinmyaku soit le deacuteveloppement dun reacuteseau de contacts personnels tant dans lorganisation quagrave lexteacuterieur (supeacuterieurs collegravegues employeacutes banquiers repreacutesentants gouvernementaux clients etc) serait une caracteacuteristique intrinsegraveque de la gestion japonaise La qualiteacute du reacuteseau dune personne serait mecircme selon Kishi et Russell (1995) laune agrave laquelle serait jugeacute son avancement dans la hieacuterarchie23 Bien que cette capaciteacute soit une force de deacutepart pour favoriser une pratique de veille elle ne constitue pas en elle-mecircme une pratique de veille

Cependant la plupart des eacutecrits sont baseacutes sur des anecdotes et sur des sources secondaires Peu deacutetudes sont baseacutees sur des donneacutees empiriques La lecture de nombreux articles rapports etc portant sur la veille etou lintelligence eacuteconomique devient rapidement redondante La plupart citent les mecircmes exemples24 agrave partir des mecircmes auteurs et servent les mecircmes arguments pour expliquer pourquoi le Japon que ce soit par le gouvernement (essentiellement le MITT avec ses divisions comme le Japanese Patent Office ses agences associeacutees telles que le JETRO ainsi que le Japan Information Center of Science and Technology [JICST]) par les grandes entreprises ou par les associations industrielles (keiretsu) se distingue Mais peu de ces auteurs ont eu un accegraves direct aux documents sources eacutecrits en japonais et aux personnes impliqueacutees dans limplantation des meacutecanismes ou ont pu visiter ces organismes25 Enfin aucun ne traite de la pratique de veille ou dintelligence eacuteconomique dans les PME japonaises

Il ny a aucun doute que le gouvernement japonais considegravere linformation essentielle agrave linnovation et au deacuteveloppement eacuteconomique scientifique et technologique et quil supporte ou met en place des meacutecanismes pour en assurer la collecte le traitement et la diffusion Il est parmi lun des rares gouvernements agrave avoir mis en place et soutenu de faccedilon continue depuis plus de trente ans des eacutetudes de prospective baseacutees sur la meacutethode Delphi ainsi que des meacutecanismes de surveillance des marcheacutes eacutetrangers et japonais par la collecte le traitement et la diffusion dinformation via le JETRO

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26 Veille strateacutegique et PME

Le gouvernement japonais supporte le deacuteveloppement de lindustrie de linformation eacutelectronique japonaise tant au niveau du deacuteveloppement des serveurs que des contenus Il soutient un institut national dinformation scientifique et technique le JICST (voir la vignette 5) qui semble avoir des ressources pour reacutealiser pleinement son mandat Il supporte divers centres et services qui produisent des bases de donneacutees et diffusent de linformation aux PME avec une coordination centrale mais avec des postes de diffusion et des relais locaux et reacutegionaux Il a deacuteveloppeacute un systegraveme daccreacuteditation de consultants ainsi que de formation en information tant des intervenants gouvernementaux ou publics que des entrepreneurs eux-mecircmes Enfin il a plu-sieurs meacutecanismes en place pour favoriser le deacuteveloppement de reacuteseau entre les PME et les chercheurs universitaires

Les eacuteleacutements dinteacuterecirct sont (1) une politique inteacutegreacutee sur les PME (2) la surveillance systeacutematique des marcheacutes eacutetrangers mais aussi japonais avec collecte traitement et diffusion de linformation via les postes JETRO (3) la reacutegionalisation des activiteacutes de diffusion dinformation dont celles du JETRO permettant la diffusion inteacutegreacutee dinformation internationale nationale reacutegionale et locale (4) laccreacuteditation des consultants (5) la formation offerte tant aux intervenants gouvernementaux quaux entrepreneurs (6) les eacutetudes de prospective (reacutealiseacutees selon un cycle et non pas laquouniquesraquo) qui ont une influence sur la socieacuteteacute japonaise (gouvernement entreprises etc) (7) le sou-tien au deacuteveloppement dune industrie de linformation nationale (8) un institut national dinformation scientifique et technique ayant les moyens de reacutealiser son mandat et (9) linvestissement dans linformation consideacutereacutee comme une ressource

15 Le Queacutebec

Le gouvernement du Queacutebec na pas de politique de veille ou dintelligence eacuteconomique ni deacutenonceacute de politique Il na pas non plus de politique coordonneacutee dinformation Il a adopteacute un programme le Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 (FPS4) Veilles concurrentielles visant la mise sur pied de centres de veille concurrentielle (CVC) dans diffeacuterents secteurs industriels dans le cadre de la strateacutegie du deacuteveloppement des grappes industrielles Le FPS4 a permis la mise sur pied de 14 CVC couvrant diffeacuterents secteurs industriels Au moment ougrave ce programme eacutetait mis sur pied au Queacutebec et que le premier CVC (Accegraves-Domotique) ouvrait ses portes le groupe de travail sur lintelligence eacuteconomique en France preacutesideacute par Henri Martre deacuteposait son rapport Ceci illustre bien lavant-gardisme du MICST avec ce

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Synthegravese des approches adopteacutees 27

programme Il faut louer le travail accompli par les responsables du FPS4 ainsi que par les partenaires qui ont investi certains plus que dautres en matiegravere dinnovation doriginaliteacute et de dynamisme dans les CVC Le FPS4 a catalyseacute la creacuteation dautres initiatives de veille et dobservatoires en particulier au sein du gouvernement queacutebeacutecois et dorganismes publics

Il y a un inteacuterecirct reacuteel pour la veille du point de vue tactique au sein du gouvernement queacutebeacutecois Il y a un fort consensus quant agrave la poursuite de laquo lesprit raquo du programme FPS4 soit dassurer la disponibiliteacute dune laquoveille geacuteneacuterique raquo aux entreprises Une divergence eacutemerge lorsquil sagit de deacuteterminer le ou les mandataires dune telle activiteacute les centres de veille dautres organismes ou les ministegraveres eux-mecircmes avec leurs agents sectoriels et reacutegionaux Les forces et faiblesses perccedilues du programme ainsi que les facteurs pouvant favoriser limplantation des CVC indiquent que si lesprit du programme est valide les moyens et les exigences demandent des ajustements

La prospective est relativement absente agrave ce jour des pratiques gouvernementales Dans son Avis pour une politique queacutebeacutecoise de linnovation26 le Conseil de la science et de la technologie du Queacutebec souligne labsence dun meacutecanisme de prospective de type Foresight (voir le cas de la Grande-Bretagne) ou de cartes routiegraveres technologiques27 du gouvernement canadien et en recommande ladoption Malheureusement cet avis neacuteglige lapport essentiel de linformation scientifique et technologique (IST) dans la capaciteacute dinnovation dune socieacuteteacute et ne porte aucune recommandation prioritaire sur le deacuteveloppement etou la consolidation de la gestion de FIST queacutebeacutecoise pour maximiser la RampD deacutejagrave reacutealiseacutee ou en cours pour renforcer les reacuteseaux etc

La politique de lautoroute de linformation na pas non plus permis de deacutevelopper une approche inteacutegreacutee des politiques et de la gestion dinformation au Queacutebec La gestion de linformation gouvernementale en particulier eacutelectronique demeure fragmenteacutee

La veille est davantage une pratique eacutemergente mais qui devra agrave un certain point ecirctre leacutegitimeacutee par les deacutecideurs sinon elle ne reacuteussira pas agrave simplanter comme pratique courante Mais en amont de la veille il y a une neacutecessiteacute absolue pour le gouvernement du Queacutebec de revoir ses politiques dinformation et dassurer la diffusion efficace de linformation quil creacutee Le gouvernement dans le cadre de ses fonctions collige traite analyse de linformation quil est souvent le seul agrave deacutetenir parce quil est le seul agrave avoir les moyens de le faire Il devrait en assurer une mise agrave disposition facile efficace au meilleur coucirct possible dans

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28 Veille strateacutegique et PME

le respect des lois Au cours de cette eacutetude il est ressorti un manque dappui politique et strateacutegique agrave la gestion strateacutegique dinformation au Queacutebec Pour appuyer le deacuteveloppement dune eacuteconomie du savoir le Queacutebec a non seulement besoin dune strateacutegie fiscale inteacutegreacutee28 mais aussi dune politique dinformation et des connaissances inteacutegreacutee Le chapitre 2 compare lapproche trouveacutee au Queacutebec par rapport agrave celles deacuteveloppeacutees par les autres gouvernements dans une approche de benchmarking

16 Le Royaume-Uni

Le Royaume-Uni na pas de politique de veille mais il a mis en place des outils pour favoriser laccegraves et la diffusion de linformation gouvernementale Il a aussi un programme de prospective Foresight qui relegraveve du Department of Trade and Industry (DTI) Le DTI est linitiateur des mesures sadressant aux entreprises qui sinscrivent davantage dans laide agrave lentreprise avec une forte composante informationnelle Son modegravele Business Link est inteacuteressant non pas tant en regard du type de produits et services offerts - service dinformation qualifieacute de basic business intelligence par un reacutepondant et de conseils - que du type dorganismes mis en place qui offre des similitudes avec les centres de veille concurrentielle Il faut aussi noter quil existe des ressources informationnelles autres que celles supporteacutees par le DTI visant la fourniture dinformation aux entreprises (ex le British Library Business Information Service)

Les points forts qui se deacutegagent de leacutetude du Royaume-Uni sont

bull lappui politique aux initiatives

bull la vision globale des rocircles des initiatives qui sinscrivent dans le White Paper on Competitiveness

bull la volonteacute de coordination des diffeacuterentes initiatives mises en place en particulier par le DTI renforccedilant lideacutee du guichet unique tant physique queacutelectronique pour avoir accegraves agrave linformation

bull la volonteacute non seulement didentifier les tendances eacutemergentes ayant un enjeu strateacutegique pour le mieux-ecirctre de la socieacuteteacute britannique avec le programme de prospective Foresight mais aussi dagir sur les reacutesultats obtenus par ces eacutetudes

bull le soutien financier du gouvernement aux initiatives informa-tionnelles quand celles-ci ne peuvent ecirctre supporteacutees par le marcheacute (market failure) en particulier quand ces initiatives sadressent aux PME

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Synthegravese des approches adopteacutees 29

- lutilisation du reacuteseau des ambassades pour diffuser systeacutema-tiquement de linformation sur les marcheacutes eacutetrangers aux entreprises

- le deacuteveloppement dun reacuteseau coordonneacute (Business Link) par-tageant une banniegravere des outils (site Web intranet) et des services de base

- une approche reacutegionale locale et multipartenaire

- la mise en place de programmes deacutevaluation baseacutee sur des eacutetudes longitudinales

- le soutien agrave la pratique de la gestion de la connaissance annonceacute dans le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute (deacutecembre 1998)

Lapproche adopteacutee dans le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute (deacutecembre 1998) qui vise entre autres agrave favoriser la pratique de la gestion de la connaissance tant au sein des entreprises que du gouvernement avec la creacuteation dune Knowledge Management Unit au sein du DTI est fort prometteuse Cet engagement indique que le gouvernement en reconnaicirct limportance pour la compeacutetitiviteacute de la socieacuteteacute britannique Lavenir dira si les promesses sont tenues En effet les deacuteclarations que laquolinformation et la connaissance sont les eacuteleacutements vitaux de lorganisation et doivent ecirctre geacutereacutees raquo sont relativement freacutequentes Cependant lengagement seacuterieux agrave long terme prenant appui sur les bonnes compeacutetences et investissant les ressources neacutecessaires est malheureusement encore rare avec une bonne dose de penseacutee magique assortie de lillusion quune technologie reacuteglera tout le problegraveme de la gestion dinformation Cependant les reacutesultats de cette eacutetude portent agrave croire que le gouvernement britannique comprend que linformation et la connaissance sont des ressources (1) devant ecirctre geacutereacutees (2) dont la nature speacutecifique demande un traitement approprieacute (3) qui exigent un engagement sur une certaine peacuteriode de temps avant davoir atteint le plein potentiel (4) dont limpact nest immeacutediatement ni facilement visible ni mesurable exigeant de nouveaux indicateurs valides de performance Il reste agrave voir si le gouvernement saura deacutevelopper les bons meacutecanismes dimplantation

17 La Suegravede

La Suegravede na pas de politique dintelligence eacuteconomique ni de systegraveme organiseacute de collecte et de diffusion de nature scientifique technologique ou eacuteconomique au niveau des ambassades pour mieux connaicirctre les marcheacutes Le gouvernement ne semble pas jouer de rocircle

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30 Veille strateacutegique et PME

officiel particulier agrave cet eacutegard Il offre des services dinformation ou y participe dans le cadre de programmes daide aux entreprises Mais ceci nest pas de la veille et on ne le perccediloit pas ainsi non plus Il y a des inteacuterecircts individuels de la part de fonctionnaires (souvent de tregraves haut niveau) ainsi que des ministegraveres qui ont des pratiques de veille mais pas de politique ou de programme nationaux

La Suegravede est souvent citeacutee en exemple dans la litteacuterature29 comme pays modegravele en terme de veille Cependant les reacutepondants sueacutedois intervieweacutes (qui sont parmi les personnes probablement les mieux informeacutees de la situation en Suegravede) tout en reconnaissant la pratique avanceacutee de veille dans quelques tregraves grandes entreprises sueacutedoises croient surfaite la reacuteputation de la Suegravede dans la litteacuterature La Suegravede est un pays dont les caracteacuteristiques culturelles favorisent le maillage leacutechange et le partage dinformation ainsi que la recherche de consensus national Ce sont ces caracteacuteristiques qui de lavis dun reacutepondant font que la Suegravede est perccedilue comme tregraves avanceacutee en veille Agrave son avis le rapport Martre et dautres observateurs confondent les concepts de laquo maillage raquo et de laquo veille raquo et preacutesentent une fausse image de la veille en Suegravede Ces traits culturels peuvent constituer des forces de deacutepart pour favoriser des pratiques de veille mais ne constituent pas de la veille

Selon les reacutepondants la plupart des grandes entreprises seraient tregraves bien sensibiliseacutees agrave la veille De tregraves grandes entreprises sueacutedoises ont des services de veille Cependant il semble que ce nombre dentreprises soit restreint30 Les PME31 seraient de plus en plus sensibiliseacutees agrave la veille mais ne seraient pas tregraves avanceacutees dans leur pratique Il y aurait peu de structures de veille dans ces entreprises ou dinfrastructures disponibles pour les supporter dans cette pratique

Il y a des activiteacutes denseignement et de recherche sur la veille meneacutees depuis les anneacutees 1970 en Suegravede32 En particulier le professeur Stevan Dedijer pionnier dans le domaine a eu beaucoup dinfluence avec ses travaux tant en Suegravede quagrave leacutetranger Cette influence ne se fait pas sentir uniquement aupregraves de ses eacutetudiants et de ses collegravegues chercheurs mais aussi aupregraves des deacutecideurs sueacutedois tant au sein du gouvernement incluant la Deacutefense que dans lentreprise priveacutee Il y a eu diffusion et semble-t-il appropriation du concept de veille et dintelligence sociale (business intelligence et social intelligence) Linfluence de Stevan Dedijer a eacuteteacute deacuteterminante tant pour stimuler le deacuteveloppement de la veille que pour accentuer la perception de lavancement de la veille en Suegravede

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Synthegravese des approches adopteacutees 31

De nombreuses personnes ont eacuteteacute formeacutees dans le secteur ou ont agrave tout le moins eacuteteacute sensibiliseacutees au concept Il y a des reacuteseaux de type think tank sur la veille (et non pas de veille) tels BISNES ou FoSO qui regroupent des membres des milieux universitaire des affaires incluant des grandes et des petites entreprises et gouvernemental incluant la Deacutefense Les initiatives pour favoriser les pratiques de veille viennent davantage de gens de tous horizons inteacuteresseacutes par la question Il sagit donc dune approche tirant profit des expertises et des connaissances de divers acteurs socioeacuteconomiques avec transfert via les reacuteseaux formels et informels propres agrave chaque secteur Il faut en particulier souligner le rocircle de lAssociation des employeurs sueacutedois (SAF) dans la diffusion de la pratique de veille (business intelligence)

Les principales attentes vis-agrave-vis du gouvernement en termes de veille sont (1) de deacutevelopper un systegraveme de collecte dinformation aupregraves de ses antennes agrave leacutetranger (ex ambassades consulats) information qui sera valideacutee et diffuseacutee aupregraves des acteurs eacuteconomiques du pays et (2) de maximiser lensemble de la diffusion de linformation quil collige Cette information sera utiliseacutee par les personnes et les organismes dans leur pratique de veille Finalement il faut souligner linteacuterecirct et lappui agrave la recherche et agrave la formation dans le domaine

Il ressort quil y a en Suegravede une sensibilisation agrave la veille de la part de certains acteurs cleacutes et une pratique formelle de la veille dans quelques tregraves grandes entreprises (fonction de veille bien implanteacutee et identifieacutee) Par ailleurs des chercheurs et des professionnels gravitant autour de la veille sont actifs et rendent leurs activiteacutes visibles internationalement ce qui peut donner limpression quil y a plus dactiviteacutes dans ce secteur quil ny en a en reacutealiteacute Il ne fait cependant aucun doute quil y a des initiatives de veille fort inteacuteressantes en Suegravede et que les reacuteseaux deacuteveloppeacutes incluant des acteurs de tous les milieux (priveacute universitaire gouvernemental associatif) constituent une force majeure

18 LUnion europeacuteenne

LUnion europeacuteenne na pas de politique dintelligence eacuteconomique ou de veille comme telle mais des programmes soutenant des activiteacutes de prospective et de veille deacutecoulant de politiques plus larges Par son Livre vert sur linnovation et son Premier plan daction pour linnovation en Europe lUnion europeacuteenne reconnaicirct limportance de la reacutealisation deacutetudes prospectives et dactiviteacutes de veille technologique tant chez les Eacutetats membres que pour sa propre gestion Elle reconnaicirct aussi

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32 Veille strateacutegique et PME

limportance de lanticipation dans les organisations et la neacutecessiteacute pour lesgouvernements de maximiser laccegraves et la diffusion de linformation gouvernementale utile aux entreprises en particulier aux PME Les forces de lUnion europeacuteenne agrave retenir sont

bull lInstitut de prospective technologique de Seacuteville (IPTS) quiprend appui sur un reacuteseau de quatorze centres nationauxdinformation scientifique et technologique (Observatoire europeacuteen de la science et de la technologie [ESTO]) pour reacutealiser des eacutetudesde prospective et de veille technologique

bull lapproche locale et multipartenaire du reacuteseau des Euro Info Centres(EIC)

bull le fort appui politique de la Commission tant au reacuteseau des EIC que de lIPTS

bull le lien avec les politiques dentreprises et dinnovation de lUnioneuropeacuteenne

bull le soutien financier total ou partiel agrave ces meacutecanismes dinformation

bull le rocircle de coordination de soutien et de deacuteveloppement du Bureaudaide technique (BAT) du reacuteseau des EIC

bull le partage dun reacuteseau eacutelectronique commun supporteacute par le BATpour les EIC

bull le meacutecanisme deacutevaluation par les pairs des reacutesultats des eacutetudes deprospective et de veille technologique meneacutees pour lIPTS

Maintenant que la preacutesentation des cas est faite la prochaine sectionpreacutesente une synthegravese des meacutecanismes eacutetudieacutes

2 SYNTHEgraveSE DES INITIATIVES DE VEILLE

La synthegravese preacutesenteacutee ici est reacutealiseacutee agrave partir de leacutetude en profondeurde meacutecanismes mis en place par les gouvernements de lAllemagne desEacutetats-Unis de la France du Japon du Royaume-Uni de la Suegravede etde lUnion europeacuteenne pour favoriser la pratique de veille ou donneraccegraves agrave linformation dont ont besoin les PME Il faut noter que peude ces meacutecanismes portaient speacutecifiquement sur la veille En fait seulsles gouvernements de lUnion europeacuteenne et de la France utilisentspeacutecifiquement les expressions laquo veilleraquo et laquointelligence eacuteconomiqueraquoEn Suegravede se trouvent aussi des initiatives de veille (et les expressions

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Synthegravese des approches adopteacutees 33

lieacutees au concept sont utiliseacutees) mais comme il a eacuteteacute dit il ne sagit pas dinitiatives mises en oeuvre par le gouvernement Les autres gouvernements nutilisent pas ces expressions dans leurs documents33 Il a fallu eacutelargir les critegraveres de seacutelection pour inclure des initiatives sadressant aux entreprises en particulier les PME ayant une forte composante laquoinformationraquo En cela la validation du choix sest baseacutee sur leacutetat de la question et les entrevues avec des reacutepondants dautres pays ainsi que sur les experts de divers pays consulteacutes Les initiatives retenues utilisent entre autres les expressions laquoveilleraquo laquointelligence eacuteconomique raquo laquoinformation eacuteconomique raquo laquogestion dinformationraquo laquosurveillancemonitoringraquo laquogestion de la connaissance (knowledge management)raquo laquoprospective (foresight)raquo laquoinformation scientifique et techniqueraquo laquoinformationraquo laquoinnovation et transfert technologiqueraquo Ceci indique bien la diversiteacute des initiatives eacutetudieacutees Cette section preacutesente une synthegravese des principaux eacuteleacutements eacutetudieacutes dans les cas en particulier les rocircles les meacutecanismes dimplantation les produits et services offerts le financement la formation et la promotion La description complegravete des initiatives se trouve dans la deuxiegraveme partie de ce volume Description des cas

21 Les rocircles

Les rocircles joueacutes par les organismes responsables de la mise en place des meacutecanismes de veille etou dinformation aupregraves des entreprises sont les suivants (les rocircles les plus courants sont marqueacutes dun asteacuterisque)

Rocircle Deacutefinition

Animation et Rocircle danimation et de coordination dune politique coordination dun programme dune action

Ressources Repeacuterer creacuteer organiser et diffuser des produits informationnelles ou services dinformation de tout genre (scientifique

technologique eacuteconomique etc) incluant des bases de donneacutees (en ligne Internet ceacutedeacuterom)

Veille-prospective- Reacutealiser des activiteacutes de veille de prospective de reacutefeacuterence-courtage reacutefeacuterence ou de courtage dinformation pour les dinformation entreprises etou les organismes de tutelle

Intermeacutediation Intermeacutediaire et reacuteseau de proximiteacute Premier (first-stop ou one-stop) intervenant aupregraves des PME

Formation Formation agrave la veille

Sensibilisation Sensibilisation agrave la veille

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34 Veille strateacutegique et PME

Rocircle Deacutefinition

Diagnostic Eacutetablir des diagnostics de deacuteveloppement dun territoire dune socieacuteteacute etc dans une perspective dIE

Deacuteveloppement Deacuteveloppement dun marcheacute pour lequel la demande de marcheacute nest pas encore eacutetablie combler le market gap et se

retirer lorsque la demande et loffre sont eacutequilibreacutees

Politique de veille Deacutevelopper une politique de veille dIE ou participer audeacuteveloppement dune telle politique

Secreacutetariat Assurer le secreacutetariat dun comiteacute

Promotion Rocircle officiel de promotion du programme et des reacutesultats

Lobbying Rocircle de lobbying

Transfert Reacutesolution de problegravemes de RampD et de problegravemes technologique technologiques

Le rocircle danimation et de coordination comprend non seulement la gestion administrative dun programme mais aussi le conseil la mise en reacuteseau des centres dimplantation (ex deacuteveloppement doutils de base communs logiciels intranet promotion etc) et la formation des responsables des reacuteseaux leacutevaluation etc

22 Les meacutecanismes dimplantation

Les meacutecanismes dimplantation des initiatives utiliseacutes sont

bull des reacuteseaux dappui (partenariats dorganismes nationaux reacutegionaux ou locaux pour implanterreacutealiser les programmes et activiteacutes des gouvernements centraux)

bull des produits et services dinformation (ex bases de donneacutees intranet site Web etc)

bull un dispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique (en France)

bull des reacuteseaux danimation permettant leacutechange entre plusieurs acteurs eacuteconomiques (ex club de veille)

bull des projets pilotes

bull des programmes de subvention pour implanter la veille en entreprise

bull des centres de transfert technologique

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Synthegravese des approches adopteacutees 35

bull des panels dexperts appuyeacutes par une meacutethodologie de prospective (ex Delphi)

Les reacuteseaux dappui multipartenaire (programme gouvernemental national implanteacute agrave partir dappel doffres ou meacutecanisme semblable auquel reacutepond une coalition dorganismes locaux reacutegionaux ou nationaux) sont courants Par exemple les programmes EIC Business Link MEP et BIC sont implanteacutes de cette faccedilon Il nest donc pas eacutetonnant que le rocircle le plus courant des organismes gouvernementaux responsables des programmes soit celui danimation et de coordination vu que le programme est administreacute et coordonneacute au niveau central mais opeacuterationnaliseacute au niveau local ou reacutegional par des organismes tiers

23 Les produits et services offerts

La gamme des produits et services deacuteveloppeacutes et offerts ayant trait agrave la veille et ou agrave linformation sont les suivants (les plus courants sont marqueacutes dun asteacuterisque)

bull des bases de donneacutees eacutelectroniques (ex dexperts de produits sur les concurrents bibliographiques etc disponibles sur un serveur priveacute sur un intranet ou sur le Web)

bull des publications diverses (documents imprimeacutes bulletins revues rapports lettres dinformation disponibles sur abonnement ou agrave la demande output de la veille geacuteneacuterique pour ceux qui offrent ce service)

bull un service de reacutefeacuterence ou de courtage dinformation

bull le reacuteseautage les contacts et le jumelage entreprises-entreprises locales reacutegionales nationales ou eacutetrangegraveres entreprises-universiteacutes et centres de recherche

bull un programme de formation

bull un service de veille speacutecifique

bull des eacutetudes prospectives

bull le deacuteveloppement dune meacutethodologie de veille adapteacutee aux entreprises

bull le deacuteveloppement doutils technologiques (ex logiciels)

bull lauditeacutevaluation pour faire un bilan de la situation de lentreprise en terme de veille etou de gestion dinformation et pour proposer un plan daction

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36 Veille strateacutegique et PME

bull la participation au deacuteveloppement dune norme en veille (en France seulement)

bull la tenue dateliers et lorganisation etou la participation agrave des confeacuterences

bull la vente de normes et de brevets (agent autoriseacute par les organismes concerneacutes)

bull des consultants en entreprise (services payeacutes par le programme)

bull une veille geacuteneacuterique

Il faut noter que les produits et services dinformation incluent le cycle repeacuterage traitement (organisation analyse interpreacutetation) et diffusion

Certaines organisations offrant des services et produits de veille et dinformation geacuteneacuteriques observent que ces derniers sont peu en demande et peu rentables Les PME ont tendance agrave vouloir obtenir gratuitement ce type dinformation qui ne correspond pas speacutecifiquement agrave leurs besoins Comme linformation na pas une valeur dutilisation immeacutediate la perception dutiliteacute est faible Les PME estiment quelles peuvent obtenir ce type dinformation via des organismes gouvernementaux chambres de commerce etc Ceci sapplique eacutegalement aux sites Web Dailleurs lADIT observe quavec la disponibiliteacute dinformation de plus en plus grande sur Internet la zone de gratuiteacute des produits et services offerts sera eacutetendue avec lobligation de deacutevelopper des produits et services dinformation agrave plus forte valeur ajouteacutee et cibleacutes aux besoins Ainsi les PME ne sont pas precirctes agrave payer pour avoir accegraves agrave un site Web reacutepertoriant dautres sites Web (de type Export Intelligence au Royaume-Uni ou Strategis au Canada) bien quil y ait de la valeur ajouteacutee (repeacuterage organisation indexation et le cas eacutecheacuteant et souhaiteacute validation) Les reacutepondants soutiennent que les PME veulent des services cibleacutes speacutecifiques pour lesquels elles sont precirctes agrave payer

Un reacutepondant allemand en faisant reacutefeacuterence aux centres de veille concurrentielle du Queacutebec (CVC) eacutemettait lopinion quen Allemagne un CVC offrant de la veille geacuteneacuterique ne pourrait sautofinancer pour les raisons suivantes les PME eacutetant tregraves sensibles sur la question de leur avantage strateacutegique elles seraient reacuteticentes agrave faire affaire avec un centre de veille concurrentielle desservant ses compeacutetiteurs Elles ne confieraient pas leurs vrais enjeux strateacutegiques Linformation reccedilue par le centre de veille aurait alors peu de valeur strateacutegique Dans ce contexte la PME sattendrait agrave recevoir gratuitement cette information

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Synthegravese des approches adopteacutees 37

Il faut noter quune observation34 similaire a eacuteteacute faite par les centres de veille concurrentielle du Queacutebec qui ont eu agrave faire face agrave cet obstacle majeur

Cette chercheure pense queacutecarter la laquoveille geacuteneacuterique raquo et ne vouloir conserver que la vieille speacutecifique peut poser problegraveme Il ny a aucun doute que dun point de vue commercial le client voudra payer pour de linformation dont il pense avoir besoin maintenant Cependant en neacutegligeant la surveillance de lenvironnement de faccedilon systeacutematique (ce que devrait faire en sorte la veille geacuteneacuterique) lentreprise minimise la probabiliteacute de laquodeacutecouverte accidentelle dinformation utile raquo35 Dans une perspective dautofinancement total lideacutee de veille geacuteneacuterique nest sans doute pas viable comme le suggegravere le reacutepondant allemand Cependant si cette information de veille geacuteneacuterique est vraiment de qualiteacute (pertinente valideacutee nouvelle rare) alors elle a sa place probablement dans le support offert par le gouvernement aux entreprises Cette question sera traiteacutee dans les recommandations

24 Les clients

Cette eacutetude sinteacuteressait aux mesures visant les PME Il nest donc pas surprenant que mis agrave part les programmes de prospective - qui visent les gouvernements les grandes entreprises les PME les universiteacutes et les centres de recherche et les associations professionnelles - la clientegravele principale viseacutee par presque toutes les initiatives eacutetudieacutees est la PME Dans certains cas des types de PME sont cibleacutes Ainsi Business Link (Royaume-Uni) vise en premier les PME ayant un potentiel de croissance et voulant le reacutealiser (changement de cap du gouvernement qui auparavant consacrait la majeure partie des ressources aux entreprises en deacutemarrage [start-up]) Aux Eacutetats-Unis les Business Information Centers sadressent en premier lieu aux entreprises en deacutemarrage alors que le Manufacturing Extension Partnership ne sadresse quaux PME manufacturiegraveres

Dans certains cas cependant tels que lADIT les clients se retrouvent aussi dans les grandes entreprises et les gouvernements

Une question souleveacutee par un reacutepondant est celle de deacutecider quelle organisation pourra beacuteneacuteficier des produits et services de veille dun organisme financeacute par le gouvernement national pour augmenter la compeacutetitiviteacute du pays les entreprises nationales seulement36 et comment deacutefinir ce quest une entreprise nationale dans le contexte actuel Sagit-il de toutes les entreprises eacutetablies sur le territoire national ou de toute entreprise eacutetablie nimporte ougrave dans le monde

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38 Veille strateacutegique et PME

faisant appel agrave ces produits et services Cette question pose le problegraveme de lutilisation de ressources gouvernementales (et des impocircts des contribuables) pour aider des laquoconcurrentsraquo et devra dailleurs ecirctre consideacutereacutee par tout gouvernement en tenant compte des impacts possibles de reacuteserver laccegraves aux entreprises nationales (deacutefinies comment) uniquement et de la capaciteacute de ces entreprises agrave obtenir de linformation des gouvernements eacutetrangers Par exemple un centre de veille concurrentielle beacuteneacuteficiant de subventions gouvernementales peut-il recruter une clientegravele eacutetrangegravere Certains diraient que de toute faccedilon si linformation fournie eacutetait vraiment concurrentielle et strateacutegique elle ne serait pas diffuseacutee dans des produits accessibles agrave tous sur simple demande Dautres soutiendraient avec raison du point de vue de cette chercheure que linformation a un potentiel strateacutegique qui se concreacutetise lorsquelle est transformeacutee en connaissance productive et megravene agrave laction en effet la mecircme information vue par deux dirigeants diffeacuterents ne sera pas utiliseacutee de la mecircme faccedilon ni avec le mecircme effet Enfin ce serait probablement une perte de temps de tenter de limiter laccegraves aux entreprises etou citoyens reacutesidant sur le territoire national vu la solution tregraves facile de contourner le problegraveme qui consiste agrave engager un intermeacutediaire ou encore agrave consulter les documents dans une bibliothegraveque

25 Le financement

Les sources de financement des initiatives gouvernementales37 eacutetudieacutees sont de quatre ordres

bull budget ou subvention verseacute par un ministegravere ou autre organisme gouvernemental supranational national reacutegional ou local

bull impocirct preacuteleveacute par un organisme aupregraves de ses membres (ex les Chambres de commerce et dindustrie [CCI] en France)

bull recouvrement de coucircts engendreacutes par la prestation de services (via membership agrave la piegravece etc)

bull contribution des partenaires

bull dons priveacutes de grandes entreprises (pour les BIC avec des dons deacutequipements et logiciels informatiques des grandes entreprises du secteur des technologies dinformation)

Le financement peut couvrir la totaliteacute ou une partie des coucircts ou encore servir de fonds de deacutemarrage sur une peacuteriode de temps donneacutee avant que le programme ne sautofinance complegravetement Agrave titre

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Synthegravese des approches adopteacutees 39

dexemple lexamen de douze initiatives gouvernementales38 (voir la liste agrave lannexe 3) dont les produits et services sont destineacutes directement aux entreprises montre que dans le cas de la subvention partielle le niveau varie entre 125 et presque 60 39 avec un mode de 50 Le niveau de financement peut ecirctre deacutetermineacute en pourcentage ou selon une somme fixe Par exemple la subvention verseacutee par la Direction geacuteneacuterale XXIII (Union europeacuteenne) est fixeacutee agrave 25 000 eacutecus40 quelle que soit la taille de lEIC repreacutesentant en moyenne 125 du budget total (cependant les gouvernements et organismes publics nationaux et reacutegionaux contribuent eacutegalement au budget) Dans le cas de Business Link il sagit dun pourcentage (60 )

Les reacutesultats indiquent que les gouvernements subventionnent en tout ou en partie les initiatives dont les produits et services sadressent directement aux entreprises Dans la majoriteacute des cas (8 sur 12) il sagit de subvention partielle (tableau 1) La partie non subventionneacutee par le gouvernement central vient soit de subventions dautres eacutetats supranational reacutegional ou local (ex Union europeacuteenne preacutefecture laquoState raquo aux Eacutetats-Unis) ou des partenaires (par exemple chambre de commerce) ou des clients eux-mecircmes Par exemple le Manufacturing Extension Partnership (Eacutetats-Unis) est financeacute essentiellement par le gouvernement feacutedeacuteral et le gouvernement de lEacutetat et dans une moindre mesure par les clients Les deux tiers des initiatives (8 sur 12) reccediloivent une subvention pour une dureacutee indeacutetermineacutee Les dureacutees deacutetermineacutees le sont geacuteneacuteralement pour des projets pilotes sauf le MEP dont le financement est renouveleacute annuellement mais avec la possibiliteacute que cette situation change pour un financement indeacutetermineacute

Tableau 1 Type et dureacutee des subventions pour supporter

des initiatives gouvernementales sadressant directement aux PME (n = 12)

Type Totale Quasi-totale Partielle Total

Dureacutee Indeacutetermineacutee 2 1 5 8

Deacutetermineacutee 1 0 3 4

TOTAL 3 1 8 12

Pour lensemble des initiatives gouvernementales eacutetudieacutees41 aucun programme ou organisme ne doit sautofinancer totalement Dans certains cas cest un objectif viseacute agrave long terme quand toutes les conditions

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40 Veille strateacutegique et PME

seront en place Par exemple le gouvernement allemand cesse son support financier aux organismes lorsquils atteignent un seuil de maturiteacute des produits et services de la base de clients et de revenus suffisants pour survivre sur le marcheacute

Dans dautres cas lautofinancement eacutetait viseacute agrave court ou agrave moyen terme Ainsi il eacutetait preacutevu que les organismes creacuteeacutes par les programmes Business Link (Royaume-Uni) et Manufacturing Extension Partnership (MEP Eacutetats-Unis) deviendraient autonomes financiegraverement apregraves une certaine peacuteriode de temps soit trois ans pour les centres Business Link et un maximum de six ans pour les centres MEP Dans les deux cas il a eacuteteacute constateacute quil eacutetait impossible pour ces organismes datteindre cet objectif si leur clientegravele demeurait les PME et que le gouvernement devait combler laquoleacutecart du marcheacute raquo en poursuivant le financement des programmes Le DTI verse une subvention couvrant 60 des coucircts dun centre Business Link agrave partir de sa quatriegraveme anneacutee dexistence et considegravere que le centre devrait atteindre un niveau dautofinancement de 25 agrave la fin de sa cinquiegraveme anneacutee Le programme a maintenant une dureacutee indeacutetermineacutee (le manque de peacuterenniteacute du programme seacutetant reacuteveacuteleacute un handicap agrave son implantation) Quant au MEP le budget avait eacuteteacute voteacute42 au deacutepart pour soutenir les centres sur une peacuteriode de six ans Depuis le gouvernement a deacutecideacute de renouveler le support financier des centres mais sans sengager au-delagrave dune anneacutee Au moment de la collecte des donneacutees une proposition eacutetait devant le Congregraves pour que les centres MEP deviennent des infrastructures permanentes

Il faut noter que plusieurs organisations eacutetudieacutees ont comme clients les pouvoirs publics (cest-agrave-dire des ministegraveres des agences gouvernementales dautres agences publiques ou parapubliques) ou encore que les PME clientes beacuteneacuteficient de subventions ou de programmes ou produits subventionneacutes (ex abonnement agrave une revue de lADIT payeacute par un ministegravere pour un ensemble de PME dans le cadre dun projet pilote) ce qui fait que lEacutetat est un client direct ou indirect important Dans certains cas il fait vivre en bonne partie ces organismes

Par exemple en 1998 60 du budget de lADIT provient de la vente de ses produits et services et 40 de subventions verseacutees agrave parts eacutegales par ses organismes de tutelle Or 40 de la commande de lADIT est le fait des pouvoirs publics ce qui eacutequivaut agrave pregraves du quart de son budget total (24 ) Donc en tout 64 des ressources financiegraveres de lADIT proviennent de lEacutetat soit en subvention directe (40 ) soit en achat de produits ou de services (24 ) LADIT doit environ 36 de son budget agrave la vente de produits et services au secteur priveacute Lobjectif dautofinancement de lADIT se situe entre 30 et 40

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Synthegravese des approches adopteacutees 41

Il faut aussi noter que pour les programmes simplantant localement (ex Business Link EIC MEP) il existe une eacutequipe au niveau du ministegravere (ou de lagence gouvernementale) responsable de la coordination et de lanimation incluant leacutevaluation la promotion le deacuteveloppement etou la mise agrave disponibiliteacute doutils communs (ex logiciel de bases de donneacutees etc) pour le reacuteseau etc Il y a donc un budget du ministegravere destineacute agrave cette eacutequipe en plus du financement accordeacute au reacuteseau lui-mecircme

Ces reacutesultats indiquent que les Eacutetats financent en tout ou en partie et sur une longue peacuteriode souvent indeacutetermineacutee les initiatives sadressant aux PME Cependant les formes que ces initiatives prennent sont fort variables allant de laccegraves agrave de linformation de base agrave des services dinformation agrave plus forte valeur ajouteacutee Elles ne constituent par ailleurs quun sous-ensemble des initiatives eacutetudieacutees Il faut consulter chaque cas pour obtenir la description complegravete de lensemble des initiatives

26 La formation et la sensibilisation agrave la veille

La formation des entrepreneurs agrave la veille se fait essentiellement de troisfaccedilons (1) par des exposeacutes donneacutes lors de confeacuterences colloques petitsdeacutejeuners etc (2) par loffre de cours de formation continue ou initiale ou(3) par dautres moyens tels que la production dun manuel sur la meacutethode deprospective Certains organismes noffrent pas de formation puisquilsconsidegraverent que ce nest pas dans leur mandat

Cette eacutetude observe que des efforts importants de sensibilisation sont consentis par les organismes publics franccedilais Dune part le rapport Martre a agi comme catalyseur pour mettre la veille sur laquola place publique raquo En effet il est courant en France de lire des articles de grande qualiteacute sur la veille dans les quotidiens nationaux et reacutegionaux ainsi que dans les revues sadressant au monde des affaires etc Dautre part les projets pilotes visant la mise en place de dispositifs reacutegionaux dintelligence eacuteconomique se traduisent en bonne partie par des activiteacutes de sensibilisation et de formation agrave la veille Des Chambres de commerce et dindustrie (CCI) sont aussi impliqueacutees avec des eacutecoles supeacuterieures de commerce dans lenseignement de lintelligence eacuteconomique avec les formations de mastegravere en intelligence eacuteconomique Tel quexposeacute dans la synthegravese sur la France (chapitre 5) lune des recommandations du rapport Martre eacutetait le deacuteveloppement de la formation speacutecialiseacutee Il ny a aucun doute que cette recommandation a eacuteteacute fortement suivie avec lexplosion de programmes de toute sorte en laquo intel-ligence eacuteconomique raquo en veille technologique en gestion strateacutegique

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42 Veille strateacutegique et PME

dinformation etc dispenseacutes dans divers types dinstitutions (allant des programmes soutenus par les CCI et les eacutecoles de commerce [voir le chapitre 5] en passant par les universiteacutes telles que lUniversiteacute dAix-Marseille lUniversiteacute Pierre-Mendes-France ou lUniversiteacute de Poitiers agrave lEacutecole de guerre eacuteconomique) Cependant il faut eacutevaluer la qualiteacute et la couverture de ces formations qui se multiplient dans des eacutecoles de tout genre et de diffeacuterents domaines disciplinaires

Il faut noter cependant que de la formation initiale en veille etou en gestion strateacutegique est dispenseacutee dans la plupart des pays soit dans les eacutecoles de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation ou de la gestion mais que contrairement agrave la France ougrave plusieurs programmes ont eacutemergeacute agrave la suite dune implication de lEacutetat dans les autres pays ainsi quau Queacutebec43 les cours etou programmes sont le fruit dinitiatives priveacutees (essentiellement des chercheurs dans le domaine)

27 La promotion

La promotion des programmes services et produits se fait via des meacutecanismes formels et informels Elle se fait aussi indirectement via une activiteacute dont lobjectif premier nest pas la promotion par exemple latelier de formation Certains programmes tels Business Link ou MEP ont reacutealiseacute des campagnes nationales de publiciteacute dans les meacutedias

Les meacutecanismes formels dont lobjectif premier est la promotion sont

bull les meacutedias eacutecrits et eacutelectroniques publication de publiciteacute dentrevues ou de reportages sur le programme les produits ou les services

bull le publipostage

bull le bulletin promotionnel

bull la participation (avoir un kiosque) agrave des salons foires etc

bull la deacutemonstration de produits et services

bull la preacutesence dun site Web sur Internet

bull la preacutesence des produits en librairie

bull les programmes reacutegionaux dintelligence eacuteconomique visant entre autres agrave sensibiliser les entrepreneurs agrave lintelligence eacuteconomique en France

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Synthegravese des approches adopteacutees 43

Lefficaciteacute des moyens formels varie selon le type de produits et de services Ainsi plusieurs jugent le publipostage comme eacutetant peu efficace

Les meacutecanismes formels mais dont lobjectif premier nest pas la promotion sont le seacuteminaire de formation qui devient une rampe de lancement pour des produits et services offerts par lorganisme offrant la formation et les publications elles-mecircmes (ex rapport de recherche etc) Les meacutecanismes informels sont les rencontres avec des clients actuels ou potentiels la participation agrave des conseils dadministration le reacuteseau personnel et la reacuteputation personnelle

Parmi les strateacutegies efficaces certains jugent quavoir une success story agrave exhiber facilite leffort de promotion Certains reacutepondants estiment que les meacutecanismes de promotion les plus efficaces passent par leur reacutegionalisation avec lappui des pouvoirs politiques locaux Dailleurs les centres reacutegionaux sont geacuteneacuteralement responsables de la promotion de leur propre centre tout en pouvant compter sur la promotion du programme ou du reacuteseau lui-mecircme par lagence de coordination

Enfin certains disent ne faire aucune promotion (bien que tous aient minimalement un site Web qui est en soit un meacutecanisme de promotion passif) Il se deacutegageait des entrevues que les efforts de promotion et de sensibilisation navaient pas neacutecessairement eacuteteacute une preacuteoccupation majeure jusquagrave preacutesent les eacutenergies eacutetant concentreacutees sur le deacuteveloppement de loffre Cependant vu que la demande nest pas neacutecessairement agrave la hauteur attendue le tir tend agrave ecirctre corrigeacute pour sensibiliser les entreprises agrave limportance de linformation etou de la veille agrave assurer une meilleure visibiliteacute des produits et services offerts et agrave augmenter la confiance dans ces produits et services deacuteveloppeacutes tout en obtenant une reacutetroaction afin de mieux les adapter aux besoins

28 Les mesures deacutevaluation

281 Les mesures de performance

Les reacutesultats indiquent que la plupart des mesures deacutevaluation deacuteveloppeacutees sont des mesures de performance avec (1) des mesures de leacutetendue (nombre total de clients nombre de clients reacutecurrents chiffre daffaires nombre de notices traiteacutees dans la base de donneacutees nombre de rapports produits etc) (2) des mesures de satisfaction des utilisateurs face aux services ou produits offerts (donc deacutejagrave clients) et (3) des

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44 Veille strateacutegique et PME

mesures de sensibilisation (awareness) de la population viseacutee par rapport aux produits et services Une autre mesure deacutevaluation est le respect des clauses contractuelles

Certains utilisent des meacutecanismes tireacutes de la gestion de la qualiteacute totale Ainsi Business Link exige de ses centres decirctre accreacutediteacutes ISO 9001 dans les trois premiegraveres anneacutees de leur existence Il a aussi mis en place des meacutecanismes daccreacuteditation des centres (baseacutes entre autres sur des mesures de performance et de respect des clauses contractuelles) Le MEP eacutetait agrave deacutevelopper une proceacutedure deacutevaluation inspireacutee de la gestion de la qualiteacute totale (Malcolm Balbridges Quality Review Criteria)

Au niveau de la qualiteacute du produit lui-mecircme lIPTS utilise entre autres le systegraveme deacutevaluation par les pairs pour eacutevaluer la qualiteacute des eacutetudes reacutealiseacutees

Enfin bien quil ne sagisse pas de mesure de veille il faut rappeler que le MITT a un systegraveme de certification baseacute sur la reacuteussite dun examen des consultants habiliteacutes agrave intervenir aupregraves des PME dans le cadre de services de consultation publics dont linformation (plus probablement les technologies dinformation) fait partie

282 Les mesures dimpact

Les mesures mises en place ont pour but ultime dameacuteliorer le mieuxecirctre de la socieacuteteacute en accroissant la richesse la compeacutetitiviteacute et linnovation des acteurs eacuteconomiques Le deacutefi est deacutevaluer la capaciteacute reacuteelle des mesures mises en place pour atteindre ces buts

Plusieurs reacutepondants ont souligneacute la difficulteacute deacutevaluer limpact de ces mesures vu lensemble dautres variables intervenant dans la capaciteacute dune entreprise agrave croicirctre et agrave innover44 Certains ont eacutevoqueacute la neacutecessiteacute daccepter la valeur intrinsegraveque de linformation agrave toute organisation Dautres ont soutenu quau bout du compte tenter deacutevaluer limpact de telle mesure eacutetait une perte de temps vu quil eacutetait possible de faire dire nimporte quoi aux chiffres dans un contexte ougrave il nexiste pas de mesures valides

Le DTI a mis en place des mesures de coucirctsbeacuteneacutefices baseacutees sur des enquecirctes longitudinales suivant les indicateurs de performance dun eacutechantillon dentreprises clientes Le DTI eacutevalue aussi ses programmes en examinant la pertinence pour le gouvernement dintervenir dans ce marcheacute (market failure) Cependant dans son Livre blanc

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Synthegravese des approches adopteacutees 45

sur la compeacutetitiviteacute le DTI constate la difficulteacute de mesurer la valeur et la performance dune eacuteconomie du savoir et travaille agrave deacutevelopper des indicateurs valides Peut-ecirctre que ces travaux pourront ecirctre utiles dans leffort de recherche consenti depuis de nombreuses anneacutees en sciences de linformation pour eacutevaluer limpact de linformation et des services dinformation sur une organisation

29 Les impacts

Eacutetant donneacute la quasi-absence de mesures approprieacutees les impacts des meacutecanismes mis en place sont ceux perccedilus par les reacutepondants45 agrave partir de leur expeacuterience et de leurs observations Ils estiment que les mesures mises en place ont eu les impacts suivants en regard de la veille etou de linformation

bull une certaine sensibilisation agrave limportance de la veille et agrave la gestion strateacutegique de linformation

bull une appropriation de la veille etou de lintelligence eacuteconomique par des acteurs locaux

bull le deacuteveloppement de programmes de formation initiale dans le domaine et la diplocircmation de speacutecialistes

bull la creacuteation demplois en veille et en intelligence eacuteconomique

bull le deacuteveloppement dorganismes et de reacuteseaux speacutecialiseacutes dans la pratique de la veille

bull linfluence sur des politiques des programmes des actions

Apregraves avoir exposeacute la synthegravese des activiteacutes reacutealiseacutees dans une perspective de veille la section qui suit preacutesente la perception des reacutepondants face aux forces et aux faiblesses des initiatives les obstacles et les facteurs facilitant leur implantation les facteurs critiques de succegraves et les pistes additionnelles dactions quils proposent agrave un gouvernement deacutesireux de favoriser la pratique de veille dans les PME Ensuite elle deacutecrit la perception des reacutepondants face agrave leacutevolution de la veille dans leur pays ainsi que les rocircles quun gouvernement devrait jouer dans cette perspective Il faut bien noter que pour ces questions sur leacutevolution de la veille et les rocircles du gouvernement le terme veille (ou des eacutequivalents anglais tels que business intelligence) eacutetait utiliseacute que linitiative eacutetudieacutee avec le reacutepondant ait eacuteteacute ou non de la veille

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46 Veille strateacutegique et PME

3 FORCES FAIBLESSES OBSTACLES FACILITATEURS ET FACTEURS DE SUCCEgraveS

Lentrevue demandait aux reacutepondants46 quelles eacutetaient les forces et les faiblesses actuelles et potentielles quils percevaient dans leurs politiques programmes activiteacutes et quels en eacutetaient les facteurs critiques de succegraves Les reacutesultats preacutesentent une synthegravese des reacuteponses donneacutees par les reacutepondants agrave chaque question On notera cependant quil y a une tregraves grande interrelation entre ces cateacutegories ce qui est une faiblesse pour lun pouvant ecirctre un obstacle pour lautre

31 Forces des initiatives

Les forces des initiatives perccedilues par les reacutepondants sont essentiellement dordre politique et organisationnel

bull lappui politique etou organisationnel (ex prioriteacute accordeacutee agrave lintelligence eacuteconomique et agrave la veille dans les programmes daction de lorganisme de tutelle)

bull la peacuterenniteacute des institutions des programmes et des activiteacutes

bull la capaciteacute dapprentissage deacutevolution et davant-gardisme

bull lagiliteacute la flexibiliteacute organisationnelle permettant deacutevoluer de changer rapidement

bull la qualification des ressources humaines avoir des experts reconnus

bull un statut juridique permettant agrave un organisme public de geacuteneacuterer des revenus tout en recevant un budget de lEacutetat

bull la qualiteacute du reacuteseau de partenaires et de contacts

bull lutilisation maximale des technologies dinformation

bull la sensibilisation des entrepreneurs agrave la veille

bull lindeacutependance financiegravere

bull une orientation client guidant toutes les deacutecisions et les actions

bull un guichet unique ougrave sadressent en premier lieu les clients

bull lutilisation de reacuteseaux dappui (des intermeacutediaires) pour implanter un programme gouvernemental minimisant leffet laquoprogramme public ougrave le gouvernement dit quoi faire aux entreprises raquo

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Synthegravese des approches adopteacutees 47

bull lapproche locale et reacutegionale

bull la nouveauteacute du programme entraicircnant beaucoup deacutenergie et denthousiasme

bull lorientation reacutesultats (result oriented)

32 Faiblesses actuelles ou potentielles

Les faiblesses actuelles ou potentielles eacutevoqueacutees par les reacutepondants sont

bull la difficulteacute deacutevaluer la valeur de linformation et limpact des mesures

bull des besoins dinformation peu ou mal connus et compris pouvant entraicircner une offre deacuteconnecteacutee des besoins reacuteels

bull une approche de la veille et de FIE trop conceptuelle manquant dapplication pour les PME

bull le manque de coordination et de synergie dans le reacuteseau etou entre les partenaires dun centre

bull le manque de rigueur dans la gestion de projets impliquant plusieurs intervenants

bull des coucircts administratifs trop eacuteleveacutes

bull la difficulteacute dassurer une qualiteacute ou une uniformiteacute de qualiteacute de services dans des uniteacutes deacutecentraliseacutees composeacutees de prestataires de services tous diffeacuterents

bull un processus de gestion dinformation (repeacuterage traitement et diffusion) deacuteficient

bull le danger de nobeacuteir quagrave une logique de marcheacute en oubliant la mission publique de linitiative

bull le manque de ressources humaines et financiegraveres

bull leffort mis agrave deacutevelopper loffre en oubliant de deacutevelopper la demande

bull le manque de visibiliteacute

bull une clientegravele plus faible quescompteacutee

bull la concentration sur un seul marcheacute local ou reacutegional lauto-financement exige davoir un marcheacute international

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48 Veille strateacutegique et PME

33 Facteurs critiques de succegraves

Les facteurs critiques de succegraves dune initiative de veille tels que perccedilus par les reacutepondants sont

bull une politique officielle reconnaissant la veille etou lintelligence eacuteconomique comme facteur prioritaire de deacuteveloppement et dinnovation

bull la creacuteation du besoin la sensibilisation un marketing efficace

bull une approche locale et reacutegionale

bull des produits et services davant-garde qui preacutecegravedent la demande et contribuent agrave la susciter ce qui exige davoir des outils dinformation internes performants

bull la qualiteacute de linformation (validation)

bull une approche de qualiteacute totale orientation client eacutevaluation continue ajustement constant souplesse organisationnelle

bull le rocircle de champion de la veille au sein de lorganisation de la reacutegion de lEacutetat

bull la culture du partage de linformation

bull lobtention de reacutesultats tangibles de succegraves

bull une approche des laquopetits pas raquo par projets pilotes pour (1) obtenir rapidement des reacutesultats tangibles et (2) tester et ajuster les approches et les meacutethodologies

bull latteinte rapide dune masse critique de clients

bull loffre de solutions efficaces agrave des coucircts acceptables pour les PME

bull un niveau de financement adeacutequat

bull la qualiteacute des ressources humaines

bull une entente-cadre pour eacutechanger utiliser ou offrir des produits et services reacutealiseacutes par dautres organismes

34 Obstacles actuels ou potentiels

Les obstacles actuels ou potentiels agrave la veille perccedilus par les reacutepondants sont

bull la deacuteficience de la culture informationnelle et strateacutegique dans les entreprises

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Synthegravese des approches adopteacutees 49

- la faible capaciteacute dabsorption dinformation des PME

- le cloisonnement des structures organisationnelles

- le danger de concurrence deacuteloyale par le gouvernement sur lentreprise priveacutee dans le marcheacute de linformation

- la deacutefinition floue de la veille et de lintelligence eacuteconomique la difficulteacute de deacutevelopper une compreacutehension et une approche communes

- la reacutesistance au concept de veille et agrave son importance

- labsence de demande vu la nouveauteacute lobligation de sensibiliser et de deacutevelopper la demande avant de pouvoir vendre un produit ou service

- le manque de creacutedibiliteacute au deacutepart

- linadeacutequation des ressources financiegraveres

- la difficulteacute deacutetablir des partenariats efficaces et de trouver des partenaires de qualiteacute

- la difficulteacute de maintenir lappui politique

35 Facteurs facilitateurs actuels ou potentiels

Les facteurs actuels ou potentiels facilitant les initiatives de veille (sans ecirctredes facteurs critiques de succegraves) tels que perccedilus par les reacutepondants sont

- les facteurs environnementaux mondialisation compeacutetitiviteacute accrue marcheacutes eacutemergents etc

- le deacuteveloppement des technologies dinformation et dInternet

- lhabitude de payer des clients pour des services dinformation etou des services et produits gouvernementaux vu linstauration de la tarification depuis plusieurs anneacutees

- des traits de la culture nationale tels que la recherche de consensus le reacuteseau informel facilitant leacutechange dinformation

- la preacutesence de nouvelles geacuteneacuterations dentrepreneurs de dirigeants duniversitaires de professionnels qui ont une culture et une vision adapteacutee au monde daujourdhui

- le niveau eacuteleveacute dinnovation dans une organisation

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50 Veille strateacutegique et PME

bull des besoins clairement identifieacutes par le client pour le produit ou le service

bull le fait decirctre une organisation deacuteriveacutee (spin-off) dune institution eacutetablie (ex universiteacute)

36 Pistes daction suppleacutementaires

Enfin les reacutepondants eacutetaient inviteacutes agrave donner des pistes daction sup-pleacutementaires agrave un gouvernement deacutesireux de favoriser le deacuteveloppement de la pratique de veille Les pistes suivantes ont eacuteteacute identifieacutees par les reacutepondants

bull impliquer degraves le deacutepart les acteurs cleacutes les mettre en reacuteseau

bull partir du besoin daffaires de lentreprise (ex technologique appliqueacute) pour transfeacuterer linformation laquo de veille raquo les PME ne savent pas quelles ont laquo besoin dinformation raquo

bull deacutevelopper une approche reacutegionale et locale baseacutee sur les besoins reacuteels des PME deacutemarrer avec un projet pilote et en eacutevaluer limpact

bull assurer laccegraves et la diffusion de linformation deacutetenue par les divers acteurs eacuteconomiques (gouvernements universiteacutes etc)

bull deacutevelopper des exemples de succegravesmeilleures pratiques avoir des actions des reacutesultats concrets agrave montrer pas des laquodiscours raquo sur limportance de linformation

bull soutenir le deacuteveloppement des professions dinformation et leur inteacutegration dans lentreprise en sensibilisant les entrepreneurs agrave leur importance

bull favoriser le deacuteveloppement dun marcheacute de consultants

bull appuyer financiegraverement les entreprises voulant faire de la pros-pection de marcheacute

bull soutenir les mesures montrant que linformation est une ressource

bull deacutevelopper une culture informationnelle en formant les citoyens employeacutes dirigeants entrepreneurs agrave la gestion strateacutegique de linformation et des connaissances introduire dans le curriculum actuel des collegraveges et universiteacutes la maicirctrise de linformation

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Synthegravese des approches adopteacutees 51

bull investir dans la recherche et le deacuteveloppement en veille en particulier en ce qui a trait aux processus informationnels (et non pas uniquement agrave la technologie)

bull assurer la transparence des modes de subvention

bull agir comme modeacuterateur dans le deacuteveloppement de la veille

bull distinguer ce qui peut ecirctre atteint agrave court terme et agrave long terme dans le domaine de linformation (ex la rentabiliteacute) et moduler les eacutecheacuteanciers en conseacutequence (par rapport aux domaines aux types de clients etc)

4 EVOLUTION DE LA VEILLE ET ROcircLES DU GOUVERNEMENT POUR EN FAVORISER LA PRATIQUE

Les reacutepondants eacutetaient inviteacutes agrave donner leur perception sur leacutevolution de la veille dans leur pays ainsi que les rocircles que devraient jouer les gouvernements pour en favoriser la pratique dans la socieacuteteacute en geacuteneacuteral et dans les entreprises en particulier Il sagit de lopinion personnelle des reacutepondants qui ne repreacutesente en aucun cas la position officielle des gouvernements

41 Eacutevolution de la veille

Des opinions eacutemises par les reacutepondants sur leacutevolution de la veille se deacutegagent cinq grandes cateacutegories (tableau 2) qui preacutesentent des similitudes avec les rocircles que devraient jouer les gouvernements pour favoriser la pratique Les axes deacutevolution perccedilus impliquent des actions interrelieacutees des gouvernements et des entreprises Les reacuteponses soulignent eacutegalement limportance accordeacutee par les reacutepondants agrave la neacutecessiteacute du deacuteveloppement dune culture informationnelle dans les entreprises dans une perspective de gestion strateacutegique de linformation et des connaissances

42 Rocircles du gouvernement

Lentrevue demandait aux reacutepondants47 leur perception face aux rocircles48

que devrait jouer un gouvernement pour favoriser la pratique de veille Il se deacutegage quatre rocircles de ces entrevues (tableau 3) Trois de ces rocircles demandent une implication directe ou indirecte du gouvernement alors quun quatriegraveme laquoaucun rocircle raquo indique que le gouvernement ne

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52 Veille strateacutegique et PME

Tableau 2 Eacutevolution de la veille telle que perccedilue par les reacutepondant

Cateacutegorie Description

Gestion strateacutegique dinformation et des connaissances

Industrie de linformation

- adoption croissante de pratiques de veille dans les entreprises - acceptation accrue du coucirct de linformation selon le type de produits ou services - deacuteveloppement dune pratique de gestion strateacutegique dinformation et des connaissances dans les entreprises - deacuteveloppement du meacutetier et de la preacutesence

organisationnelle de speacutecialistes en gestion strateacutegique dinformation - maicirctrise de linformation de plus en plus essentielle comme compeacutetence dans toutes les sphegraveres dactiviteacutes - inteacutegration des diffeacuterentes fonctions dinformation lieacutees agrave la veille - deacuteveloppement accru de produits de services et doutils sur Internet

Meilleur partage dinformation

bull

- deacuteveloppement de lindustrie de linformation eacutelectronique

- deacuteveloppement de reacuteseaux locaux et reacutegionaux dacteurs eacuteconomiques (entreprises gouvernements associations etc) - deacutecloisonnement des administrations publiques

Mesures politiques

Mesures fiscales

- adaptation des politiques dinformation aux reacutealiteacutes technologiques actuelles (NTIC droit dauteur teacuteleacutecommunications etc) - deacuteveloppement de reacuteseaux dinformation maximisant lutiliteacute des travaux reacutealiseacutes dans les ambassades et repreacutesentations eacutetrangegraveres - eacutevolution du mandat des agences de renseignements et de la deacutefense dans une perspective dintelligence eacuteconomique - politique fiscale pour favoriser linvestissement en veille par les entreprises - inclusion de la veille dans les services aux entreprises supporteacutes par le gouvernement

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Synthegravese des approches adopteacutees 53 doit pas intervenir dans ce secteur Les reacutesultats ne permettent pas de deacutegager les rocircles jugeacutes les plus importants vu que les reacutepondants navaient pas agrave pondeacuterer limportance des rocircles quils eacutevoquaient Ils ne permettent pas non plus deacutevaluer lefficaciteacute des rocircles ni den juger la pertinence en regard du degreacute deacutevolutionimplantation de cette innovation Enfin ces reacutesultats repreacutesentent essentiellement le point de vue de personnes œuvrant au sein du gouvernement ou dans des organismes financeacutes par un gouvernement Il faudrait reacutealiser une autre eacutetude pour savoir sil y a correspondance entre la perception des clients cest-agrave-dire les entreprises et en particulier les PME et celle des fournisseurs cest-agrave-dire les reacutepondants de cette eacutetude

Tableau 3 Rocircles des gouvernements tels que perccedilus

par les reacutepondants pour favoriser la pratique de veille

Cateacutegorie Description

Leviers informationnels

Accegraves agrave linformation bull favoriser laccegraves agrave linformation gouvernementale gouvernementale dans le respect des lois quelle soit geacuteneacutereacutee par le

gouvernement dans le cadre de ses activiteacutes y compris par le biais de son reacuteseau de postes agrave leacutetranger (ex ambassades consulats etc) ou acquise de sources externes

Initiateurcatalyseur bull sensibiliser motiver coordonner et catalyser le deacuteveloppement de meacutethodologies de veille etou deacutechanges dinformation dexpertise de modegraveles (best practices) entre les intervenants

Formation bull former ou favoriser la formation des veilleurs et des gestionnaires dentreprises

Prospective bull anticiper les grandes tendances dans les secteurs eacuteconomique scientifique et technologique et diffuser les reacutesultats

Leviers eacuteconomiques

Deacuteveloppement bull occuper provisoirement un marcheacute dans sa phase du marcheacute initiale peu compeacutetitive ou peu profitable afin den

stimuler le deacuteveloppement jusquagrave ce quil ait atteint un certain niveau de maturiteacute ou de rentabiliteacute avec une offre et une demande bien eacutetablies Une fois linteacuterecirct deacutemontreacute et le marcheacute eacutetabli le gouvernement devrait par la suite se retirer pour ne pas faire compeacutetition au secteur priveacute

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54 Veille strateacutegique et PME

Tableau 3 (suite) Rocircles des gouvernements tels que perccedilus

par les reacutepondants pour favoriser la pratique de veille

Cateacutegorie Description Soutien financier bull fournir un appui financier direct au deacuteveloppe- direct ment de projets de veille

Soutien financier bull soutenir la veille par divers incitatifs fiscaux et indirect financiers

Leviers politiques

Valorisation bull aider agrave changer lattitude face agrave linformation qui de linformation est une ressource ayant un coucirct devant ecirctre

assumeacute soit par le producteur le diffuseur ou le client

Environnement bull mettre en place des meacutecanismes de controcircle de reacuteglementaire certains aspects de la pratique de veille (ex normes sur

la qualiteacute lois et regraveglements politiques) Promotion de bull faire la promotion active de limportance pour les linternationalisation entreprises dinternationaliser leurs activiteacutes

Aucun rocircle

Aucun rocircle49 bull laisser agir les regravegles du marcheacute

Maintenant que nous avons exposeacute une synthegravese des approches eacutetudieacutees il est approprieacute de comparer lapproche dun gouvernement celui du Queacutebec avec ceux eacutetudieacutes dans une perspective de benchmarking Des deacutecideurs dun autre pays pourraient utiliser ces donneacutees pour comparer leur approche nationale avec celles rapporteacutees ici

NOTES

1 Il faut rappeler que cette eacutetude ne traite pas de seacutecuriteacute eacuteconomique et nationale 2 Par exemple US Government House of Representatives 104th Congress Permanent Select

Committee on Intelligence (1996) IC21 The Intelligence Community in the 21st Century Staff Study Washington US GPO [http wwwaccessgpogovcongresshouseintelic21_tochtml]

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Synthegravese des approches adopteacutees 55

3 Steele Robert (1994) National Information Strategy [http wwwossnetProceedingsossaaaaaa3aaa3aghtm]

4 Quinn John F (1994) Commercial Intelligence Gathering JETRO and Japanese Experience Communication preacutesenteacutee agrave la Fifth National OPSEC Conference Managing risk in the information age [http nsiorgLibraryInteljapanesphtml]

5 Commission europeacuteenne (1996) Livre vert sur linnovation p 18

6 Leacutetude du Futures Group cible 101 tregraves grandes entreprises ameacutericaines oeuvrant dans quelques secteurs cibleacutes ce qui ne permet pas de geacuteneacuteraliser agrave lensemble des entreprises ameacutericaines (vu le petit nombre de leacutechantillon la taille de leur revenu ainsi que la seacutelection des secteurs) (The Futures Group (1997) Ostriches amp Eagles 1997 [http wwtfgcompubsdocsO_EIII-97html]

7 American Productivity amp Quality Center (1997) Competitive and Business Intelligence Leveraging Information for Action Houston APQC (Consortium benchmarking study Best-practice report) p 6

8 Ibid Malheureusement leacutechantillon nest pas speacutecifieacute

9 La meacutethodologie choisie par lAPQC nest pas connue ce qui limite linterpreacutetation et la qualiteacute du reacutesultat preacutesenteacute ici

10 La revue de la litteacuterature la recherche des bases de donneacutees et du Web la consultation dexperts ameacutericains nont pas permis didentifier dinitiatives gouvernementales speacutecifiques pour favoriser la veille dans les entreprises En fait les experts consulteacutes ont reacutepondu que le gouvernement ameacutericain navait aucune implication dans ce secteur Malgreacute tout trois initiatives ont eacuteteacute eacutetudieacutees plus avant (entrevues et documents) Ce sont (1) le Manufacturing Extension Partnership (MEP) citeacute par Hassid et al (1997) comme eacutetant le programme du gouvernement ameacutericain en matiegravere dintelligence eacuteconomique (2) les Business Information Centers de la Small Business Administration qui se sont aveacutereacutes ecirctre des centres donnant accegraves agrave diffeacuterentes ressources telles que des ordinateurs avec logiciels utiles aux PME des videacuteos et des documents dans le domaine des affaires Les BIC preacutesentent une similitude avec lInfo-Entrepreneur au Queacutebec et (3) le National Small Business Development Center Research Network qui est un service de reacutefeacuterence et de clearinghouse reacutepondant aux conseillers qui oeuvrent au sein des quelque 900 Small Business Development Centers disperseacutes aux Eacutetats-Unis Une entrevue a eacuteteacute meneacutee avec un reacutepondant du National Small Business Development Center Research Network [http wwwsmallbiz sunyedu] Lentrevue a permis de preacuteciser quil sagit dun service reacuteserveacute aux conseillers du SBDC et non pas directement aux PME Cest pourquoi il ne fait pas lobjet dune description dans les initiatives Un parallegravele peut ecirctre fait avec lentente convenue entre la Direction de lexportation du MICST et le CRIQ dans le cadre de lEIC-Queacutebec Dans ce cadre le CRIQ agit comme service de reacutefeacuterence pour les conseillers en exportation reacutegionaux qui desservent les PME Bien que les modaliteacutes soient diffeacuterentes le principe est similaire

11 Les Eacutetats-Unis sont le seul pays en 1997 ayant des milliers de bases de donneacutees (Williams Martha E (1998) laquoThe state of databases today 1999raquo dans The Gale Directory of Databases p XXV) Les siegraveges sociaux des associations parmi les plus dynamiques et ayant pris une expansion

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56 Veille strateacutegique et PME

internationale en information telles que la Special Libraries Association lAmerican Society for Information Science la Society for Competitive Intelligence Professionnals etc sont aux Eacutetats-Unis

12 Via son secteur de la deacutefense dans lequel le gouvernement ameacutericain investissait massivement au cours des anneacutees 1950 1960 et 1970 qui a permis entre autres le deacuteveloppement des meacutethodes de prospective technologique en particulier les meacutethodes Delphi et danalyse de sceacutenarios (Gavigan James P et Eamon Cahill (1997) Overview of Recent European and non-European National Technology Foresight Studies Seacuteville European Commission-JRC Institute for Prospective Technological Studies p 15 (IPTS Technical Report TR9702) du serveur Dialog DARPANET etc (transfert de technologies militaires au civil)

13 Exemples le soutien financier au deacuteveloppement de ce qui est devenu le serveur Dialog dans les anneacutees 1960 le deacuteveloppement de bases de donneacutees dinformation gouvernementale pour assurer du contenu dans les anneacutees 1970 lun des principaux diffuseurs dinformation agrave la fin des anneacutees 1980 le soutien au deacuteveloppement de la National Information Infrastructure dans les anneacutees 1990 sans parler des lois et politiques favorisant la diffusion dinformation gouvernementale et son accegraves via le programme de deacutepocirct dans les bibliothegraveques les sites Web gouvernementaux et les bases de donneacutees commerciales (Bergeron Pierrette et Gilles Deschatelets (avriljuin 1996) laquo Eacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79)

14 Le deacutecret ndeg 92-472 speacutecifie laquo Agrave la diffusion en prioriteacute au beacuteneacutefice des entreprises raquo (p 7161)

15 Le mandat de lADIT est probablement de toutes les initiatives eacutetudieacutees celui qui se rapproche le plus de celui des centres de veille concurrentielle du Queacutebec

16 Groupe laquo Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo sous la preacutesidence dHenri Martre (1994) Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises Paris La Documentation franccedilaise (ci-apregraves nommeacute Rapport Martre) Cette deacutefinition est eacutegalement adopteacutee par lAFNOR dans sa norme expeacuterimentale XP X 50-053 Prestations de veille et prestations de mise en place dun systegraveme de veille 1998 p 6

17 Bergeron Pierrette et Gilles Deschatelets (avril-juin 1996) laquo Eacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79

18 Par exemple Belot Laure (12 deacutecembre 1998) laquoLes petites entreprises aux aguets pour survivreraquo Le Monde

19 En 1996 le Japon eacutetait la deuxiegraveme puissance eacuteconomique mondiale Sa population eacutetait estimeacutee agrave quelque 125 millions dhabitants en 1995 (Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE)

20 Plusieurs auteurs associent presque ce trait agrave lideacutee de laquo citoyens-espions raquo Baumard (1991) remplace cette image de laquocitoyens-espions raquo japonais par celle de laquocommunauteacute dintelligence raquo (Baumard Philippe (nov-deacutec 1991) laquoGuerre eacuteconomique et communauteacute dintelligenceraquo Revue politique et parlementaire p 51-57)

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Synthegravese des approches adopteacutees 57

21 Par exemple une eacutetude dErnst amp Young constatait que dans leur processus de planification strateacutegique les entreprises japonaises mettaient nettement plus dimportance sur lanalyse des compeacutetiteurs que ne le faisaient les entreprises ameacutericaines ou canadiennes Ceci serait aussi le cas au niveau du gouvernement (International Quality Study Top-line Findings New York Ernst amp Young et American Quality Foundation citeacute dans Laurence Prusak et James Matarazzo (1992) Information Management and Japanese Success Washington DC Special Libraries Association (Ernst amp Young Center for Information Technology and Strategy Special Report)

22 Porter Michael E (1990) The Competitive Advantage of Nations New York Free Press p 398-399

23 Kishi Nagami et David W Russell (1995) Successful Gaijin in Japan How Companies are Making it in Japan Chicago NTC p 15-17

24 Ceci constitue dailleurs un des problegravemes avec la plupart des eacutetudes consacreacutees au Japon et agrave la Suegravede Ce sont toujours les mecircmes grandes compagnies qui sont citeacutees Ces compagnies sont eacutetudieacutees parce quelles ont des pratiques de gestion dinformation deacuteveloppeacutees Mais dans quelle mesure sont-elles repreacutesentatives de lensemble des entreprises du pays Dans sa thegravese sur la pratique de gestion dinformation de huit grandes compagnies canadiennes ayant leur siegravege social agrave Montreacuteal Bergeron (1995) montrait quil y avait des diffeacuterences marqueacutees entre elles avec seulement deux entreprises qui avaient une pratique pouvant ecirctre qualifieacutee davanceacutee en gestion dinformation Pour cette eacutetude les compagnies avaient eacuteteacute choisies de faccedilon aleacuteatoire Ceci donne agrave penser que si une enquecircte eacutetait eacutetendue agrave lensemble des entreprises canadiennes on peut eacutemettre lhypothegravese quune tregraves faible minoriteacute serait classeacutee dans les pratiques avanceacutees de gestion dinformation Cependant si ces quelques entreprises eacutetaient toujours celles quon eacutetudiait et quon citait en exemple alors on pourrait laisser croire que le Canada est exemplaire (Bergeron Pierrette (1995) An Examination of the Perceptions and Practices of Information Resources Management in Large Organizations from the Canadian Private Sector thegravese de doctorat non publieacutee Syracuse NY Syracuse University [UMI Inc ndeg 96-16298])

25 Par exemple Dedijer (1991) soulignant le manque de donneacutees pour reacutepondre agrave la question laquo quelles sont les organisations les agences gouvernementales qui composent la communauteacute dintelligence japonaise quels sont les liens entre ces agences et les entreprises raquo reacutepond par une supposition laquoIt is my definite guess that most Japanese government ministries such as finance have an Intelligence function just as the Prime Ministers office the Cabinet Research Office and the Foreign Office has raquo (Dedijer Stevan (1991) Development and Management by Intelligence Japan Communication preacutesenteacutee agrave la Shanghai Technology Transfer Conference 30 oct-2 nov 1991 Foundation Conference Competitive Intelligence Society of Japan 12 deacutecembre 1991 et Management Conference Dharhan Saudi Arabia 15-18 deacutecembre 1991 p 19) Dedijer reconnaicirct quil sagit dune supposition Pour dautres il sagit dun fait eacutetabli que plusieurs ministegraveres mais en particulier le MITT et le Bureau du premier ministre ont des uniteacutes dintelligence mais sans que soit valideacutee linformation Ainsi Le Monde du renseignement citant laquoses sources japonaises raquo fournit une courte description de ce quil appelle une uniteacute de

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58 Veille strateacutegique et PME

renseignements soit la Division de recherche sur le commerce du MITI qui collabore avec la laquo Division eacuteconomique du Naicho le service de renseignement du premier ministre raquo (Le Monde du renseignement 30 octobre 1996 ndeg 298) Cette information est reprise par Moinet (1998) lorsquil deacutecrit le MITT (Moinet Nicolas (janvier 1998) laquo Japon un systegraveme dacquisition-inteacutegration intelligent raquo Veille 10 p 19)

26 Conseil de la science et de la technologie du Queacutebec (1998) Pour une politique queacutebeacutecoise de linnovation Intensifier linnovation les orientations prioritaires Avis du Conseil de la science et de la technologie [http wwwcstgouvgccarlnnovPriohtml]

27 Pour plus dinformation sur les cartes routiegraveres technologiques [http strategisicgccasc indpstrmfrndochomepagehtml]

28 Pour reprendre le titre des annonces budgeacutetaires Queacutebec Ministegravere des Finances (1999) Queacutebec objectif emploi Vers une eacuteconomie davant-garde Une strateacutegie fiscale inteacutegreacutee pour leacuteconomie du savoir Une strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique creacuteatrice demplois

29 Par exemple Baumard Philippe From Infowar to Knowledge Warfare Preparing for the Paradigm Shift [http wwwindigo-netcomannexes289 baumardhtm] Calof JL (1997) ((For king and country and company)) Business Quarterly 61 (3) p 32-39 Choo Chun Wei (1995) Information Management for the Intelligent Organization The Art of Scanning the Environment Medford Information Today (ASIS Monograph Series) p 117-120 Rapport Martre

30 Il y aurait peut-ecirctre un parallegravele inteacuteressant agrave faire entre la pratique de veille dans les entreprises sueacutedoises et la pratique de RampD selon un rapport de lOCDE la Suegravede est lun des pays ougrave lintensiteacute de RampD est la plus forte au monde Cependant un examen plus approfondi montre que le gros des deacutepenses de RampD sont concentreacutees dans un petit nombre dentreprises manufacturiegraveres (ainsi en 1991 75 des deacutepenses de RampD eacutetaient le fait de quatre groupes dingeacutenierie (soit ABB Ericsson SaabScania et Volvo) et quatre groupes pharmaceutiques et chimiques (Astra Nobel Industry Perstop et Pharmasia) (Suegravede Ministegravere de lIndustrie et du Commerce (1998) Politique de deacuteveloppement industriel en Suegravede dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 145 et 151 (DSTIIND(97)28FINAL) Ericsson Astra ABB et Volvo sont des entreprises citeacutees comme ayant des pratiques de veille par Herring (1992) et Hedin (1993) (citeacutes dans Choo (1995) et Baumard (1998))

31 Un des reacutepondants a conduit une enquecircte sur les pratiques de veille dans les entreprises sueacutedoises mais na reccedilu que 35 questionnaires remplis Cette personne observe quil est tregraves difficile deacutetudier le degreacute de pratique de veille dans les PME parce quelles nont pas une fonction identi-fieacutee comme eacutetant de la veille et quelles en font essentiellement de faccedilon laquointuitive raquo et non systeacutematiseacutee inteacutegreacutee dans une autre activiteacute Elle conclut quil est possible que les PME sueacutedoises soient peut-ecirctre plus ouvertes et plus sensibles agrave la veille que celles dautres pays mais quil sagit tout au plus dune impression quil faudrait valider par une eacutetude comparative des pratiques de veille dans les PME

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Synthegravese des approches adopteacutees 59

32 Il y a deux types de formation offerte sur la veille et lintelligence sociale en Suegravede la formation initiale et la formation continue Une formation initiale en intelligence sociale est donneacutee entre autres agrave lUniversiteacute de Lund ougrave un cours dun mois est offert depuis 1976 Les eacutetudiants peuvent eacutegalement reacutealiser une thegravese sur le sujet Dautres cours seraient eacutegalement offerts dans les collegraveges et agrave lUniversiteacute de Stockholm La formation continue est disponible entre autres via les reacuteseaux tels FoSO BISNES et SCIP-Scandinavia qui organisent des confeacuterences et des cours en plus de former un reacuteseau deacutechange

33 Il faut cependant noter que lutilisation du mot laquoveille raquo ou laquointelligence eacuteconomique raquo (ou leur eacutequivalent anglais) nest pas une garantie pour trouver de la veille En effet il ressort que le mot laquoveille raquo est utiliseacute agrave toutes les sauces pour deacutesigner toutes sortes de pratiques de communication deacutetablissement de reacuteseau de transfert technologique de lobbying de pression diplomatique dutilisation dinformation de diffusion seacutelective dinformation etc

34 Dailleurs lIndustry Committee Working Party on SMEs de lOCDE constate que les gouvernements consacrent des ressources pour encourager les PME dun mecircme secteur agrave travailler ensemble alors que les PME sont tregraves reacuteticentes agrave collaborer surtout quand leurs compeacutetiteurs traditionnels sont impliqueacutes (OECD Industry Committee Working Party on SMEs (1998) Best Practice Policies for Small and Medium-sized Enterprises 1997 Edition (disponible sur le site Web de lOCDE [http wwwoecdorg])

35 Pour une synthegravese du concept de laquorencontre dinformation raquo (information encountering) voir Sanda Erdelez (1999) laquoInformation encountering its more than just bumping into information raquo Bulletin of the American Society for Information Science 25 (3) p 25-29

36 Les reacuteponses peuvent ecirctre fort variables Ainsi le gouvernement canadien reacuteserve le droit de consulter les eacutetudes preacutepareacutees par le Centre des eacutetudes de marcheacute dEacutequipe Canada aux Canadiens et Canadiennes seulement Il faut un mot de passe pour consulter les eacutetudes disponibles sur le Web [httpwwwinfoexportgccasection2market-fasp] On peut sinterroger sur lefficaciteacute de cette pratique Il est connu que les entreprises eacutetrangegraveres engagent des courtiers nationaux pour faire exeacutecuter des recherches via la loi sur laccegraves agrave linformation (aux Eacutetats-Unis et au Canada) Cette pratique est facilement transposable dans le contexte du Web

37 Exclut la Fondation Steinbeis

38 Le tableau exclut le Japan Small Business Center (JSBC) puisque linformation speacutecifique na pas eacuteteacute fournie Pour plus de deacutetails sur le JSBC voir le chapitre 6

39 La norme pour lACFCI est de financer agrave 50 Cependant il lui est arriveacute de subventionner des projets jusquagrave hauteur de 70 80 et mecircme 100

40 Le taux de change de leacutecu en euro (synthetic euro) eacutetait de 1018500 au 30 deacutecembre 1998 [wwweuro-emucoukatozemunetglossary7shtmlSynthetic]

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60 Veille strateacutegique et PME

41 Seuls les Centres de transfert Steinbeis doivent sautofinancer En fait ils doivent verser une redevance de 10 de leur chiffre daffaires agrave la Fondation Cependant la politique sur la technologie du gouvernement du Land inclut diffeacuterents modes de financement dont beacuteneacuteficient sans doute directement ou indirectement les Centres de transfert

42 Il faut noter que le programme MEP est permanent

43 Par exemple la maicirctrise en sciences de linformation option gestion strateacutegique de linformation de lEacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation (EBSI) de lUniversiteacute de Montreacuteal [wwwfasumontrealcaEBSl]

44 De plus comment cerner avec preacutecision limpact dun service dinformation quand linformation peut avoir laquotransiteacute raquo par plusieurs personnes avoir eacuteteacute associeacutee agrave dautres ideacutees avoir agi comme catalyseur pour agir et que la question de lutiliteacute de ce service est eacutevalueacutee aupregraves dune seule personne qui nutilise peut-ecirctre pas directement mais indirectement le service en question Diverses eacutetudes en sciences de linformation exposent bien le deacutefi (ex Taylor Robert S (1986) Value-added Processes in Information Systems Norwood Ablex Katzer Jeffrey et Patricia Fletcher (1992) laquoThe information environment of managersraquo dans Martha E Williams (dir) Annual Review of Information Science and Technology (ARIST) Medford Information Today pour lAmerican Society for Information Science 27 p 227-263 Griffiths Joseacute-Marie et Donald W King (1993) Special libraries increasing the information edge Washington Special Libraries Association)

45 Tous les reacutepondants ne se sont pas exprimeacutes sur cette question

46 Tous les reacutepondants ne se sont pas exprimeacutes sur cette question

47 Il faut noter que certains reacutepondants ne se sont pas exprimeacutes sur cette question

48 La chercheure indiquait aux reacutepondants quelle voulait avoir leur perception sur le rocircle que le gouvernement devrait jouer pour favoriser la pratique de veille (business intelligence) eu eacutegard agrave linitiative traiteacutee au cours de lentrevue Il faut souligner que certains reacutepondants nont pas reacutepondu agrave cette question Les reacutepondants du Queacutebec (incluant les entrevues de groupe) sont inclus dans cette reacuteponse

49 Il faut noter ici quil sagit dune position nettement minoritaire (deux reacutepondants layant mentionneacutee dans lensemble des personnes intervieweacutees incluant les reacutepondants du Queacutebec) Cela na rien deacutetonnant notre eacutechantillon de reacutepondants eacutetant laquobiaiseacute raquo en faveur de lintervention gouvernementale en effet la majoriteacute des reacutepondants eacutetaient des employeacutes gouvernementaux ou des repreacutesentants dorganismes recevant des subventions gouvernementales Il sagit donc dune typologie repreacutesentant le point de vue de reacutepondants œuvrant agrave linteacuterieur ou autour du gouvernement

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Chapitre 2

Comparaisondes cas

Queacutebec - autresgouvernements

1 COMPARAISON DE LAPPROCHE DU GOUVERNEMENT DU QUEacuteBEC AVEC CELLES DES GOUVERNEMENTS EacuteTUDIEacuteS

Ce chapitre compare lapproche prise par le gouvernement du Queacutebec avec le programme Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 - Veilles concurrentielles par rapport agrave la synthegravese deacutegageacutee des initiatives prises par les autres gouvernements eacutetudieacutes dans une approche de benchmarking Elle vise agrave pointer les similitudes et agrave deacutegager les diffeacuterences entre les approches prises au niveau des rocircles des meacutecanismes dimplantation des produits et services offerts du financement de la formation et de la promotion et agrave recommander des pistes daction pour chaque point compareacute

11 Politique

Aucun des gouvernements eacutetudieacutes na de politique nationale de veille identifieacutee comme telle et sadressant aux entreprises Tous reconnaissent cependant le deacuteficit informationnel des PME et les limites de leurs moyens daccegraves agrave linformation utile Ils ont adopteacute des politiques ou des programmes dinformation ou ayant une forte composante informationnelle pour favoriser laccegraves agrave linformation en particulier gouvernementale mais aussi dautres sources et sa diffusion aux PME Le chapitre preacuteceacutedent montre la similariteacute des diffeacuterentes initiatives et leur approche laquodeacuteveloppement de systegraveme par des experts pour des experts raquo

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62 Veille strateacutegique et PME

Tous les gouvernements eacutetudieacutes cherchent agrave maximiser laccegraves agrave linformation gouvernementale utile et sa diffusion aux acteurs socioeacuteconomiques Selon Porter il sagit dun des rocircles les plus importants et fondamentaux quun gouvernement doit jouer1 dans une perspective de deacuteveloppement durable Les gouvernements eacutetudieacutes y consacrent des efforts dimportance variable certains depuis plus longtemps que dautres (ex les Eacutetats-Unis le Japon lAllemagne) La France vient de commanditer une reacuteflexion sur le sujet avec la mission Lefas dans le cadre de son chantier laquo Socieacuteteacute de linformation raquo Le gouvernement ameacutericain demeure le modegravele de reacutefeacuterence

Le Queacutebec na pas de politique de veille ou dintelligence eacuteconomique ni deacutenonceacute de politique Cependant il a adopteacute un programme laquoFonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles raquo dans le cadre dune strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique baseacutee sur les grappes industrielles Ce programme visait agrave mettre sur pied des centres de veille concurrentielle dans des secteurs industriels Le FPS4 a une dureacutee deacutetermineacutee de cinq ans Il a pris fin en deacutecembre 1999 et aucun renouvellement nest preacutevu Ce programme et son esprit sont pertinents et innovateurs Son opeacuterationnalisation telle que preacutevue par ses concepteurs comporte des faiblesses majeures comme il sera exposeacute dans le cas sur le Queacutebec (chapitre 7)

Le manque deffort de diffusion de ces innovations de gestion que sont la veille et la gestion strateacutegique dinformation constitue un eacutecueil majeur Dans un contexte eacuteconomique difficile ougrave le reacutesultat dune pratique de veille peut se faire sentir agrave plus ou moins long terme et pas neacutecessairement de faccedilon spectaculaire lideacutee de payer pour obtenir de linformation ou de voir le gouvernement investir dans ce genre de meacutecanisme nest pas une prioriteacute pour les PME ni mecircme un concept quelles comprennent bien Cependant il ny a aucun doute que linformation est agrave la base de notre socieacuteteacute en particulier dans une eacuteconomie qui se veut laquodu savoir raquo Cest le rocircle du gouvernement didentifier les tendances et dintroduire des changements favorables au deacuteveloppement durable de leacuteconomie2 Dans ce contexte il aurait fallu consacrer non seulement agrave la veille mais aussi agrave la gestion strateacutegique dinformation le mecircme genre deffort de sensibilisation et de formation consacreacute agrave la gestion de la qualiteacute dans les anneacutees 1980 et impli-quer tous les acteurs socioeacuteconomiques influents Par exemple en France une tregraves forte visibiliteacute de lintelligence eacuteconomiqueveille sest faite avec des efforts consentis par de multiples acteurs gouvernementaux ou dorganismes publics relayeacutes aussi par les meacutedias avec la mise en place de programmes de sensibilisation aupregraves des PME Cet effort a aussi eacuteteacute appuyeacute par lUnion europeacuteenne

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 63

Aucun effort de sensibilisation de cette envergure na eacuteteacute consenti au Queacutebec De plus les articles ou reportages consacreacutes agrave la veille par les meacutedias geacuteneacuteraux ou daffaires sont rares Reacutecemment ils ont davantage illustreacute un aspect tregraves limiteacute voire sensationnaliste3 de la pratique de veille Il est rarement question de surveillance continue de transformation de signaux faibles en signaux forts de tendances de liens avec le deacuteveloppement de lentreprise de ses orientations strateacutegiques de sa recherche et deacuteveloppement de la qualiteacute de ses produits ou services et encore moins de gestion strateacutegique dinformation Il faut souhaiter que ce discours change car il naide en rien agrave la compreacutehension ni agrave la diffusion de cette pratique

Il y a de nombreux acteurs dans le paysage de la PME dont lun des objectifs est de lui fournir la bonne information au bon moment La figure 1 illustre les principaux meacutecanismes de veille et dinformation qui visent la PME queacutebeacutecoise et qui ont eacuteteacute identifieacutes par cette recherche Il y a lieu de parfaire cette carte et deacutetudier le degreacute de coordination des politiques programmes et activiteacutes dinformation et le niveau deacuteclatement indeacutesirable de loffre au sein des diffeacuterentes agences et ministegraveres du gouvernement du Queacutebec ainsi quentre ces instances et celles des gouvernements locaux reacutegionaux et feacutedeacuteral

Cette recherche na pas eacutetudieacute les politiques et meacutecanismes daccegraves agrave linformation gouvernementale et de sa diffusion Cependant un court tour dhorizon montre quil ny a pas au gouvernement du Queacutebec de politique inteacutegreacutee de linformation avec ligne directrice claire de la gestion (collecte organisation traitement accegraves diffusion conservation ou eacutelimination) de linformation gouvernementale ni de lien eacutetabli entre les politiques industrielles et les politiques et meacutecanismes informationnels

Par ailleurs les associations patronales ou syndicales ne semblent pas avoir eacuteteacute impliqueacutees de pregraves ou de loin dans les reacuteseaux de veille ni avoir identifieacute la veille ou la gestion strateacutegique de linformation comme eacutetant un laquooutil raquo de gestion essentiel agrave lentreprise Alors que ces mecircmes associations ont joueacute un rocircle cleacute dans la diffusion et limplantation de la gestion de la qualiteacute elles nont pas eu dinfluence sur la veille Ceci constitue une lacune importante les associations telles que le Conseil du patronat du Queacutebec lAssociation des manufacturiers et des exportateurs du Queacutebec les chambres de commerce etc ont une creacutedibiliteacute aupregraves de leurs membres qui favorise la diffusion des innovations de gestion quelles endossent Au Royaume-Uni en France ou en Suegravede par exemple ces organismes sont eacutetroitement impliqueacutes dans la diffusion voire dans lopeacuterationnalisation des services

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64 Veille strateacutegique et PME

Figure 1 Meacutecanismes de veille et dinformation

visant la PME queacutebeacutecoise

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 65

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66 Veille strateacutegique et PME

12 Prospective

Quatre gouvernements soit le Japon lAllemagne le Royaume-Uni et lUnion europeacuteenne ont un programme pour assurer des eacutetudes prospectives utiles au niveau national dont les reacutesultats sont diffuseacutes agrave tous les acteurs socioeacuteconomiques Les autres nont pas de programme mais des pratiques plutocirct ponctuelles et speacutecifiques agrave une agence ou un ministegravere Le Japon reacutealise des eacutetudes de prospective (Delphi) de faccedilon reacuteguliegravere depuis pregraves de trente ans Les programmes de prospective en Europe ont eacutemergeacute au cours des anneacutees 1990 LAllemagne a deacuteveloppeacute une approche semblable agrave celle du Japon (et en collaboration avec le Japon) et reacutealise des eacutetudes Delphi LUnion europeacuteenne sest doteacutee dun institut sur la prospective (IPTS) qui sinscrit dans sa politique sur linnovation Le gouvernement britannique a creacuteeacute luniteacute et le programme Foresight qui sinscrivent dans sa politique sur la compeacutetitiviteacute du Royaume-Uni En France lADIT a pour mission de reacutealiser des eacutetudes prospectives en sciences et technologies Enfin des ministegraveres ou agences gouvernementales des diffeacuterents pays eacutetudieacutes reacutealisent des eacutetudes prospectives speacutecifiques

Le Queacutebec na pas de programme gouvernemental de prospective Un avis du Conseil de la science et de la technologie du Queacutebec souligne cette lacune et recommande la creacuteation dun programme de prospective en science et en technologie Il est agrave souhaiter que le gouvernement du Queacutebec suive cette recommandation en incluant agrave linstar de Foresight dans son deuxiegraveme programme 2000 au RoyaumeUni des volets socioculturels

Dans cette perspective les CVC devraient ecirctre partenaires du processus de prospective dans une mise en commun de toutes les ressources (gouvernementales et industrielles) Cependant il faut une instance responsable de la coordination des eacutetudes (ex Foresight) La reacutealisation deacutetudes de prospective creacutedibles et utiles neacutecessite des meacutethodologies de recherche approprieacutees Le gouvernement du Queacutebec doit reacutealiser des eacutetudes prospectives adapteacutees agrave la reacutealiteacute queacutebeacutecoise et utiles non seulement pour lui mais pour lensemble des acteurs socioeacuteconomiques

13 Marcheacutes internationaux

Plusieurs gouvernements dont le Japon la France le Royaume-Uni et lAllemagne ont des meacutecanismes de surveillance des marcheacutes internationaux avec diffusion aux entreprises agrave partir entre autres de leurs antennes agrave leacutetranger Le systegraveme du JET RO du Japon est le modegravele dinspiration pour plusieurs gouvernements

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 67

Au Queacutebec il ny a pas de lien entre les Centres de veille concurrentielle et les bureaux des deacuteleacutegations du Queacutebec ou des ambassades et consulats canadiens En fait au cours des entrevues avec des reacutepondants du Queacutebec plusieurs ont souligneacute le manque daccegraves agrave ce type dinformation Il y aurait un effort majeur de la part du gouvernement du Queacutebec agrave faire pour maximiser laccegraves agrave cette information qui devrait ecirctre arrimeacutee aux besoins locaux et reacutegionaux Il devrait y avoir eacutegalement des liens avec les CVC

14 Les rocircles

La comparaison des rocircles entre le Queacutebec et les cas internationaux montre que dans lensemble les diffeacuterents rocircles joueacutes par les organismes queacutebeacutecois sont similaires (tableau 4) Le seul rocircle absent au Queacutebec est la participation agrave la deacutefinition dune politique nationale de veille Au niveau international seule lADIT en France a cette mission officielle au niveau de la veille technologique Par ailleurs lACFCI a adopteacute une politique agrave son eacutechelle qui devrait ecirctre prise en compte dans une eacuteventuelle politique nationale

Dans leur rocircle danimation et de coordination certains organismes tels que 1ACFCI la direction Business Link ou la DG XXIII B-1 (sous-uniteacute EIC et son Bureau dassistance technique) ou la Fondation Steinbeis jouent non seulement un rocircle de gestion administrative mais aussi un rocircle de conseil danimation de coordination de mise en reacuteseau de support etou de deacuteveloppement doutils de base communs de formation aux employeacutes des reacuteseaux etc

Il faut noter quen France ce sont des organisations etou des personnes ayant deacutejagrave une creacutedibiliteacute dans le secteur de la veille ou de lintelligence eacuteconomique qui ont eacuteteacute impliqueacutees dans le deacuteveloppement des meacutecanismes etou qui ont un poids politique important Par ailleurs la question de lintelligence eacuteconomique a eacuteteacute traiteacutee au plus haut niveau avec une visibiliteacute politique incontestable Le programme Business Link au Royaume-Uni a aussi beacuteneacuteficieacute dun appui politique majeur

Au Queacutebec le Secreacutetariat du FPS4 du MICST a pour rocircle officiel et preacutevu la gestion administrative du programme Cependant les responsables du secreacutetariat du FPS4 ont tenteacute avec succegraves compte tenu de leurs moyens de jouer un rocircle danimation de la veille au Queacutebec par le biais de plusieurs actions dont

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68 Veille strateacutegique et PME

Tableau 4 Comparaison des rocircles

bull la creacuteation dun groupe consultatif sur la veille composeacute de diffeacuterents acteurs du monde universitaire associatif de la consultation de la grande entreprise de centres de recherche publics etc

bull la preacutesentation de confeacuterences agrave de nombreux colloques seacuteminaires cours universitaires etc

bull un rocircle conseil aupregraves de divers organismes en particulier gouvernementaux et publics deacutesireux de deacutemarrer des projets de veille

Le Secreacutetariat sest trouveacute au coeur dun reacuteseau informel de veille en particulier dans les secteurs public et parapublic Les conseillers sectoriels rattacheacutes au programme ont joueacute un rocircle plus limiteacute de gestion

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 69

et de controcircle alors que les CVC auraient souhaiteacute que les conseillers sectoriels agissent davantage comme animateurs au sein de leur secteur

Contrairement agrave la plupart des initiatives eacutetudieacutees il ny a pas eu de laquochampion raquo du programme et des CVC cest-agrave-dire un ministre ou une personnaliteacute politique ou du monde des affaires ayant une forte visibiliteacute et une grande creacutedibiliteacute susceptible de favoriser la diffusion de cette innovation Il faut dire quen pratique le MICST a traiteacute ce programme comme sil sagissait dune pratique courante et bien connue des entreprises alors quil nen est rien Une telle innovation de gestion aurait ducirc ecirctre traiteacutee diffeacuteremment avec de la sensibilisation et de la deacutemonstration avant de lancer loffre Il est clair que le manque de sensibilisation des dirigeants agrave limportance de la veille et agrave la gestion strateacutegique dinformation est lun des obstacles majeurs agrave tout deacuteveloppement dans ce domaine au Queacutebec comme ailleurs Il faut rappeler que le projet pilote du PARI financcedilant en partie limplantation dune pratique de veille dans les PME au Queacutebec na pas connu plus de succegraves

Le programme FPS4 na preacutevu ni la mise en reacuteseau des CVC ni lanimation de ce reacuteseau par le Secreacutetariat Agrave limage de Business Link et en particulier de lEIC avec son Bureau daide technique qui ont mis en place et exploiteacute un ensemble doutils de produits et de services utiliseacutes par les multipartenaires locaux et dateliers de formation au personnel des EIC il aurait fallu preacutevoir des ressources au niveau du Secreacutetariat du FPS4 pour creacuteer un veacuteritable reacuteseau de CVC en offrant un support logistique en deacuteveloppant des outils communs dinformation de formation de promotion etc mecircme si lobjectif eacutetait la prise en charge par le milieu cest-agrave-dire les partenaires appuyeacutes par leur table de concertation

Le fait davoir une banniegravere daffaires commune et exclusive pour les CVC laquoproprieacuteteacute raquo du MICST et geacutereacutee par lui aurait pu aussi ecirctre une force aidant agrave creacuteer lideacutee de reacuteseau agrave deacutevelopper une image de marque et agrave identifier clairement les CVC dans les diffeacuterents domaines dintervention Lexemple des Business Links mais surtout celui des centres de transfert Steinbeis est eacuteloquent Avoir la banniegravere laquo Steinbeis raquo serait selon la Fondation un gage de qualiteacute et dexpertise le reacuteseau eacutetant connu et creacutedible Ceci implique que la qualiteacute des produits et de la prestation de services des CVC serait eacutevalueacutee Par ailleurs ceci eacuteviterait la duplication inutile des efforts et des ressources visant agrave deacutevelopper des outils geacuteneacuteraux dont tous ont besoin La base eacutetant fournie les CVC pourraient deacutevelopper les speacutecificiteacutes dont ils ont besoin ou les adapter aux systegravemes et aux outils deacuteveloppeacutes par le reacuteseau

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70 Veille strateacutegique et PME

15 Les meacutecanismes dimplantation

Vu leacutetendue des initiatives eacutetudieacutees les seuls meacutecanismes dimplantation retenus ici sont ceux dont lobjectif premier est la veille ou la gestion dinformation Sont exclus les centres de transfert technologique qui sont des infrastructures supporteacutees de diffeacuterentes maniegraveres dans tous les payseacutetudieacutes

La comparaison indique que le Queacutebec a privileacutegieacute le reacuteseau dappuimultipartenaire et la creacuteation de produits et de services (tableau 5)

Tableau 5 Comparaison des meacutecanismes dimplantation

Les reacuteseaux dappui multipartenaires (programme gouvernementalnational implanteacute agrave partir dappels doffres ou meacutecanisme semblable auquel reacutepond une coalition dorganismes locaux reacutegionaux ou nationaux) sontcourants Par exemple les programmes EIC Business Link MEP et BICsont implanteacutes de cette faccedilon

Le dispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique en France inclutaussi divers intervenants Cependant lACFCI avec sa politiquedintelligence eacuteconomique a miseacute sur des reacuteseaux deacutejagrave fort bien implanteacutesau niveau local ou reacutegional œuvrant deacutejagrave dans la diffusion dinformation

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 71

aux PME soit les CCI et les ARIST avec lACFCI qui agit comme coor-donnateur Ainsi il ny a pas eu creacuteation de nouvelles entiteacutes mais extension des activiteacutes Ces mecircmes organisations (CCI) sont partenaires des EIC

De plus en France notamment un certain nombre dinterventions et de programmes reacutegionaux impliquent plusieurs intervenants comme initiateurs bailleurs de fonds ou maicirctres doeuvre (voir le cas de la France au chapitre 5) Agrave titre dexemple une recension dopeacuterations pilotes4 reacutegionales dintelligence eacuteconomique en cours en 19975 montre que les DRIRE6 les ARIST les conseils reacutegionaux et les CCICRCI sont impliqueacutes dans au moins la moitieacute des projets mis sur pied

Dans tous les cas il sagit dune approche locale ou reacutegionale Il sagit dailleurs dune tendance internationale ougrave tous les gouvernements reacutealisent limportance eacuteconomique des PME Il y a une tendance au guichet unique de proximiteacute (first-stop shop ou one-stop shop) Dans le cas de centres multipartenaires (tels que les EIC les Business Links les MEP ou les BIC) ces centres locaux ou reacutegionaux sont relieacutes en reacuteseau et partagent une banniegravere des outils et des obligations communs Linconveacutenient dune telle approche est que la qualiteacute des partenaires et par extension des produits et services deacuteveloppeacutes peut ecirctre fort variable dune localiteacute agrave lautre Par exemple lors de leacutevaluation des EIC le consultant externe avait recommandeacute que lUnion europeacuteenne creacutee et gegravere elle-mecircme les centres pour assurer une uniformiteacute de qualiteacute de services Cette option a eacuteteacute rejeteacutee pour diverses raisons la plus fondamentale eacutetant celle des coucircts Enfin il faut noter que plusieurs projets pilotes ont eacuteteacute reacutealiseacutes en particulier en France

Le Queacutebec a privileacutegieacute lapproche multipartenaire avec son programme FPS4 agrave la diffeacuterence quau lieu dun regroupement geacuteographique (local ou reacutegional) le regroupement des partenaires sest fait par grappe industrielle De tous les cas eacutetudieacutes cest le seul qui soit segmenteacute par domaine de speacutecialisation plutocirct que geacuteographiquement Il faut dire que les cas eacutetudieacutes sont nationaux et que ces pays contiennent des populations nationales et par conseacutequent reacutegionales7 nettement plus importantes que celle du Queacutebec8 Cependant le choix dune approche par expertise (et par table de concertation) na pas permis de deacutevelopper dans le temps imparti une approche locale et reacutegionale entre les CVC et les entreprises et entre les CVC et les intermeacutediaires que sont les repreacutesentants locaux et reacutegionaux du gouvernement Cette approche par domaine industriel pourrait eacutegalement constituer un obstacle dans un contexte de laquoveille concurrentielle raquo En effet selon lIndustry Committee Working Party on SMEs de lOCDE les gouvernements consacrent des ressources pour encourager les PME dun

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72 Veille strateacutegique et PME

mecircme secteur agrave travailler ensemble alors que les PME sont tregraves reacuteticentes agrave collaborer surtout quand leurs compeacutetiteurs traditionnels sont impliqueacutes9 Cette reacuteticence agrave ecirctre client dun service de veille qui dessert aussi le compeacutetiteur sest aveacutereacutee ecirctre un obstacle agrave franchir pour les CVC Ils ont eu agrave jouer un rocircle de meacutediateur et agrave expliquer cette deacutecision Dans un contexte ougrave un CVC devait sautofinancer en trois ans ce travail de conviction sest reacuteveacuteleacute non rentable Enfin lapproche multipartenaire a entraicircneacute agrave linstar des autres cas eacutetudieacutes des CVC de qualiteacute variable

Tregraves peu dorganismes partenaires mis agrave part quelques-uns dont le CRIQ (impliqueacute dans quatre CVC) avaient au deacutepart une expeacuterience en information ou un programme de veille Ceci pourrait ecirctre vu uniquement comme un obstacle Mais en pratique la plupart des partenaires ont embaucheacute du personnel pour travailler au sein du CVC Leacutequipe laquo ideacuteale raquo aurait ducirc inclure non seulement un ou des experts du domaine industriel de veille mais aussi un ou des speacutecialistes en gestion dinformation et un coordonnateur selon la taille de la clientegravele Tous les CVC nont pas eu des eacutequipes regroupant ces forces Certains CVC ont eacuteteacute creacuteeacutes sans personnel compeacutetent en information ou sans mecircme savoir ce queacutetait vraiment de la veille alors quils sont supposeacutes ecirctre les experts du domaine et pouvoir transfeacuterer leur expertise aux PME En geacuteneacuteral les problegravemes auxquels ont eu agrave faire face le personnel des CVC et les demandes de formation rechercheacutees par celui-ci eacutetaient au niveau de la gestion dinformation

Cependant un avantage majeur davoir ameneacute des organisations consistant essentiellement en centres de recherche publics ou universitaires en centres de liaison et de transfert ou en centres colleacutegiaux de transfert de technologie qui nœuvraient pas dans la veille agrave sy impliquer est davoir permis de deacutevelopper des inteacuterecircts et des expertises en veille et en information dans des milieux et des secteurs qui ne se seraient peut-ecirctre pas inteacuteresseacutes a priori agrave une telle approche Il y a eu un transfert de compeacutetences dont le degreacute dimportance varie en fonction de limplication des partenaires Quelle que soit lissue des centres de veille eux-mecircmes cette compeacutetence restera au sein des organismes partenaires qui ont pris agrave cœur leur implication dans les CVC qui y ont investi et en retirent une nouvelle expertise quils peuvent offrir agrave leur clientegravele Il ny a aucun doute quun service de transfert technologique arrimeacute agrave un service de veille efficace peut multiplier les beacuteneacutefices des clientegraveles

Alors que le FPS4 visait agrave favoriser voire agrave forcer le partenariat au sein dune mecircme table sectorielle il na ni chercheacute ni encourageacute le partenariat entre les CVC ni entre les diffeacuterents services programmes

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 73

et organismes oeuvrant dans le secteur de linformation Par exemple le personnel et les ressources informationnelles des bibliothegraveques et des centres de documentation gouvernementaux nont pas eacuteteacute appeleacutes agrave participer aux CVC LICIST deacuteveloppe en parallegravele des services qui visent les PME de haute technologie (voir lannexe 4) Le PARI avait son propre programme visant agrave favoriser limplantation de la veille dans les PME (voir lannexe 4) Le projet dEIC-Queacutebec de la Direction de lexportation du MICST10 neacutetait pas lieacute aux CVC bien que le CRIQ en soit lexeacutecutant opeacuterationnel Il faudrait maximiser lutilisation des reacuteseaux dinformation existants en concluant des ententes-cadres entre les CVC et les institutions dinformation telles que lICIST les bibliothegraveques gouvernementales ou universitaires pour avoir accegraves agrave des expertises et agrave des sources informationnelles deacutejagrave existantes et bien implanteacutees

Outre le manque deffort pour sensibiliser les entreprises agrave la veille problegraveme deacutejagrave eacutevoqueacute le MICST a lanceacute le programme sans veacuterifier ladeacutequation du meacutecanisme choisi soit le centre de veille concurrentielle Il est pourtant reconnu que les initiatives sur le savoir doivent deacutebuter par un programme pilote11 Il aurait donc eacuteteacute judicieux de reacutealiser un projet pilote agrave linstar du programme MEP avec des CVC issus de secteurs ougrave il y aurait eu une forte mobilisation de la part des acteurs cleacutes ainsi que limplication de quelques laquochampions raquo du monde politique et des affaires incluant les associations avec une action concerteacutee de diffusion du concept et de sensibilisation des entreprises ainsi que le deacuteveloppement doutils de meacutethodologies et de success stories pouvant ecirctre utiliseacutes par la suite Ces pilotes auraient pu ecirctre conduits sur une peacuteriode dau moins cinq ans avec ajustement reacutegulier Ceci aurait aussi laisseacute le temps aux projets pilotes de se bacirctir une masse critique dinformation et de produits ainsi que de clients Les employeacutes des centres ayant bien fonctionneacute ainsi que ceux du MICST auraient eu le temps de deacutevelopper une expertise solide pouvant ecirctre transfeacutereacutee par la suite dans le reacuteseau qui aurait eacuteteacute creacuteeacute si lexpeacuterience avait eacuteteacute concluante Il aurait fallu adopter lapproche des petits pas et non pas le laquotout et tout de suite raquo

16 Les produits et services offerts

La gamme de produits et services offerts par les CVC est semblable agrave celle qui est offerte ailleurs (tableau 6) Cependant les CVC sont parmi les rares initiatives eacutetudieacutees agrave devoir offrir de la veille geacuteneacuterique Il faut aussi souligner que dans de nombreux cas ce qui est appeleacute laquoveilleraquo ou laquointelligence eacuteconomique raquo est en fait du service dinformation

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74 Veille strateacutegique et PME

classique (ex service de diffusion seacutelective dinformation ou dalerte courtage reacutedaction deacutetat de la question etc) Les CVC neacutechappent pas agrave cet abus Dailleurs le mot veille est devenu un buzzword accrocheur tant au Queacutebec quen France pour deacutesigner toute sorte dactiviteacute informationnelle la plupart de type assez classique mais nouvellement laquodeacutecouverte raquo par des non-speacutecialistes Ceci est sans doute un pheacutenomegravene normal mais qui risque de mener agrave des abus et agrave des deacutesillusions

Tableau 6 Comparaison des produits et services offerts

Indique les produits et services les plus courantssect Indique les produits et services majeursexigeacutes du FPS4

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 75

161 La veille geacuteneacuterique

Tel quindiqueacute dans la synthegravese la veille geacuteneacuterique est peu en demande etou peu rentable Lune des seules organisations eacutetudieacutees qui offre systeacutematiquement de la veille de type geacuteneacuterique telle que deacuteveloppeacutee par les CVC est lADIT (ex Technologies internationales) qui est financeacutee en bonne partie par lEacutetat Des reacutepondants de France et dAllemagne ont affirmeacute que de tels services ne seraient pas rentables dans leur pays ce qui est dailleurs le cas au Queacutebec

Par contre la veille laquogeacuteneacuterique raquo est justifieacutee si elle est de qualiteacute cest-agrave-dire contenant une information pertinente valideacutee rare utile et diffuseacutee adeacutequatement En ne se concentrant que sur les problegravemes immeacutediats lentreprise minimise la probabiliteacute de laquodeacutecouverte accidentelle dinformation utile raquo12 (appeleacute aussi laquo effet seacuterendipe raquo) (voir le chapitre preacuteceacutedent) et la deacutecouverte de signaux faibles qui se transformeront en signaux forts Lattitude du preacutesident et chef de direction de lentreprise Highsmith Duncan Highsmith et les moyens mis en place rapporteacutes dans Inc13 sont exemplaires agrave cet eacutegard et illustrent bien limportance pour le maintien et la croissance de lentreprise de surveiller son environnement sur une base continue avec lesprit ouvert aux nouveauteacutes ainsi quaux domaines autres que speacutecifiquement lieacutes au sien Il y a aussi un besoin de laquo veille geacuteneacuterique raquo de qualiteacute portant sur le Queacutebec ou sur le contexte mondial et ses impacts pour le Queacutebec et linscrivant dans le contexte mondial de type laquoThe Futures Group raquo ou laquo Gartner Group raquo accessible aux PME et autres acteurs socioeacuteconomiques du Queacutebec

Une question se pose cependant est-ce vraiment le rocircle dun centre de veille concurrentielle de faire de la veille geacuteneacuterique Aurat-il jamais les ressources neacutecessaires et en particulier les ressources informationnelles pour reacutealiser une veille geacuteneacuterique de qualiteacute telle que deacutefinie plus haut pour tout un secteur industriel Y a-t-il vraiment dautres organismes que le gouvernement qui a les moyens de faire cette veille geacuteneacuterique Ne serait-ce pas le rocircle du gouvernement avec une combinaison dexpertise des speacutecialistes du domaine (ex les conseillers sectoriels les analystes eacuteconomiques et politiques oeuvrant au sein des ministegraveres au laquosiegravege social raquo et dans les reacutegions ainsi que dans les postes eacutetrangers) et les speacutecialistes de la gestion dinformation (ex les bibliotheacutecaires œuvrant au sein des bibliothegraveques centres de documentation et autres reacuteseaux dinformation gouvernementaux)

Ne devrait-il pas y avoir une combinaison des expertises citeacutees ci-avant des laquo veilles geacuteneacuteriques raquo faites par les experts gouverne- mentaux compleacuteteacutees avec valeur ajouteacutee par les CVC Les CVC norma-

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76 Veille strateacutegique et PME

lement en contact avec les PME compleacuteteraient mettraient en contexte et diffuseraient cette veille geacuteneacuterique selon les modes les plus approprieacutes agrave leur clientegravele Ne serait-ce pas une faccedilon de maximiser la connaissance gouvernementale et den faire profiter la PME Cette approche reacuteseau dans une perspective de maximisation de la connaissance acquise (enregistreacutee et dexpertise) au sein du gouvernement sinscrirait dans une perspective de gestion strateacutegique de linformation et de la connaissance

162 Lanimation de reacuteseaux dentreprises

La plupart des CVC disent jouer un rocircle important danimation de reacuteseaux dentreprises de mises en contact et de jumelage entre des PME des PME et des experts etc Cependant les CVC nont ni mandat ni reconnaissance pour ce rocircle fort important qui nest pas rentable financiegraverement bien quil le soit qualitativement pour les entreprises qui en beacuteneacuteficient En France lACFCI dans sa politique dintelligence eacuteconomique retient le rocircle danimation de reacuteseau dentreprises comme lun des rocircles cleacutes des CCI dans une pratique dintelligence eacuteconomique

Au cours des entrevues avec les diffeacuterents reacutepondants et dans lanalyse des documents il est clairement ressorti que les gouvernements de tous les pays consentent des efforts majeurs pour eacutetablir des liens entre les PME entre les PME et les chercheurs des universiteacutes centres de recherche et autres experts afin de stimuler linnovation et la compeacutetitiviteacute des PME Le gouvernement du Queacutebec veut aussi accentuer cet eacutechange pour favoriser le transfert de linnovation et de la connaissance dans les PME Dans ce contexte les CVC ne pourraient-ils pas devenir un nœud dun reacuteseau deacutechange Les CVC sont pour la plupart le fruit de la collaboration entre partenaires des centres de recherche publics des centres de liaison et de transfert des centres colleacutegiaux de transfert Sils ont bien fait leur travail les CVC devraient avoir deacuteveloppeacute des liens avec les PME de leur secteur industriel des liens avec des experts etc Dans cette perspective pourquoi ne pas reconnaicirctre ce rocircle important des CVC et en maximiser lapport dans une veacuteritable perspective dintelligence eacuteconomique et gestion des connaissances

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 77

17 Les clients

Comme cette eacutetude sinteacuteressait aux mesures visant les PME il est eacutevident que la plupart des initiatives eacutetudieacutees sadressent dabord aux PME Les CVC visent comme clientegraveles prioritaires toutes les PME de leur secteur industriel

En pratique les PME les plus susceptibles decirctre clientes sont celles qui ont une vision strateacutegique qui innovent et qui exportent Dans une eacutetude portant sur 324 PME manufacturiegraveres au Queacutebec Julien et a114trouvent que toute une cateacutegorie dentreprises ne sera peu ou pas inteacuteresseacutee agrave la veille et ne sera presque jamais cliente dun CVC Les PME les plus innovatrices qui ont du personnel de RampD et qui veulent exporter ou qui exportent sont les plus susceptibles davoir une pratique avanceacutee de veille ou de vouloir en deacutevelopper une Quel est le pourcentage de PME par secteur industriel qui correspond agrave ce portrait Combien de PME ont une vision strateacutegique claire

Cette observation entraicircne deux questions

1) Quel rocircle pourraient jouer les CVC pour aider les PME agrave deacutevelopper une vision strateacutegique En France lACFCI et dautres intervenants du dispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique franccedilais incluent la formation agrave la strateacutegie et au deacuteveloppement de lesprit strateacutegique dans les PME dans les activiteacutes dIE Est-ce que ce devrait ecirctre le rocircle des CVC Sinon ceux qui soccupent de ce volet ne devraient-ils pas ecirctre en lien avec les CVC pour que ces derniers initient les entreprises au rocircle de linformation dans le deacuteveloppement strateacutegique

2) Quelle proportion de PME dun secteur industriel donneacute est susceptible decirctre cliente dun CVC Quelle est la probabiliteacute reacuteelle de revenu possible pour un CVC Un CVC desservant uniquement les PME ou presque aura-t-il jamais les moyens de reacutealiser de la veille geacuteneacuterique de qualiteacute sans revenu autre que ceux provenant de la vente de ce produit aux PME

18 Le financement

Les sources de financement des initiatives eacutetudieacutees sont assez semblables dun pays agrave lautre sauf pour ce qui est des dons priveacutes des grandes entreprises observeacutes seulement aux Eacutetats-Unis (tableau 7)

La majoriteacute des initiatives eacutetudieacutees (812) beacuteneacuteficient de financement partiel comme cest le cas des CVC financeacutes agrave 50 par le MICST

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78 Veille strateacutegique et PME

Le mode de financement des initiatives eacutetudieacutees est dailleurs de 50 Agrave ce niveau le MICST est dans la laquo norme raquo de financement de programmes gouvernementaux de support aux PME

Tableau 7 Comparaison des sources de financement

Le gouvernement du Queacutebec se distingue cependant sur deux aspects la dureacutee et luniciteacute du financement

bull dureacutee limiteacutee agrave trois ans sans aucun renouvellement possible

bull aucune modulation selon les secteurs industriels

bull aucun support technique ou logistique (reacuteseau outils communs)

bull aucun autre meacutecanisme de financement compleacutementaire (ex creacutedit dimpocirct aux entreprises clientes pour la dureacutee des subventions ministegraveres clients des produits de veille geacuteneacuterique subventions dautres paliers de gouvernement)

En effet les deux tiers (812) des initiatives gouvernementales eacutetudieacutees qui sadressent directement aux PME (voir lannexe 3) reccediloivent une subvention pour une dureacutee indeacutetermineacutee Le gouvernement du Queacutebec limite la sienne agrave trois ans sans aucun renouvellement possible agrave la fin des trois ans alors quaucune des initiatives eacutetudieacutees na encore atteint une masse critique de clients de produits ou de services assurant la peacuterenniteacute du CVC en trois ans (tableau 8) La dureacutee de financement est la mecircme pour tous les CVC quel que soit le secteur dapplication ou le niveau datteinte des objectifs dun CVC contrairement au gouvernement allemand par exemple qui module son financement en fonction du domaine et du niveau datteinte dune masse critique de clients de contenu et de revenus avant de se retirer com-plegravetement du financement dun organisme Enfin la faible probabiliteacute

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 79

de peacuterenniteacute des CVC a entraicircneacute un effet de deacutesengagement tant de la part des clients des partenaires que du gouvernement lui-mecircme personne ne voulant ecirctre associeacute agrave ce qui eacutetait perccedilu comme un laquocanard boiteux raquo voire comme un laquoeacuteleacutephant blanc raquo de 8 millions de dollars16

Tableau 8 Comparaison de la dureacutee des subventions entre

les initiatives internationales et celle du MICST (CVC) pour supporter un eacutechantillon dinitiatives gouvernementales sadressant directement

aux PME (n = 12)

Dans une perspective dautofinancement total lideacutee de veille geacuteneacuterique nest sans doute pas viable du moins agrave court terme Dans la mesure ougrave la qualiteacute en est veacuterifieacutee alors la production de cette veille geacuteneacuterique de qualiteacute agrave coucirct acceptable17 pour les PME devrait ecirctre en partie supporteacutee financiegraverement par le gouvernement soit directement soit indirectement par la production en reacuteseau de veille geacuteneacuterique impliquant les ministegraveres comme il a eacuteteacute suggeacutereacute plus haut Cette contribution devrait cependant ecirctre significative

Le FPS4 na pas preacutevu de financement en termes de support technique et logistique aux CVC Enfin la proportion de clientegravele gouvernementale des CVC est minime ou inexistante alors que dans certains pays eacutetudieacutes le gouvernement en tant que client constitue une source de revenu non neacutegligeable Dans le cadre de la veille geacuteneacuterique mecircme si le client premier est la PME les publications devraient aussi inteacuteresser les conseillers sectoriels et reacutegionaux par exemple

Contrairement au MEP et au Business Link dont la dureacutee de financement eacutetait limiteacutee et non reacutecurrente mais qui ont vu leur financement renouveleacute parce que la dureacutee preacutevue eacutetait insuffisante pour que les organismes fassent leurs preuves le MICST na eacutemis aucune intention de prolonger les subventions directement aux CVC et au programme Il a plutocirct offert dans le budget annonceacute en mars 199918 un nouveau creacutedit dimpocirct remboursable de 40 aux PME qui utilisent les services offerts par les centres de veille concurrentielle qualifieacutes

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80 Veille strateacutegique et PME

d laquoorganismes de veille concurrentielle accreacutediteacutes raquo Une telle proposition avait eacuteteacute eacutemise par des reacutepondants du Queacutebec pour supporter les CVC Cependant il y avait un fort consensus quant au fait que la production de veille geacuteneacuterique devait faire lobjet dune aide directe aux CVC via une subvention

Quel sera leffet de cette mesure sur la capaciteacute des CVC agrave poursuivre leur travail en particulier en ce qui a trait agrave la veille geacuteneacuterique Il y a lieu de penser que les CVC offriront surtout des services de courtage dinformation agrave caractegravere davantage ponctuel agrave moins quil ne soit speacutecifieacute dans lapplication du creacutedit que seuls des services de veille geacuteneacuterique seront remboursables Deux des raisons pour lesquelles le FPS4 voulait limiter lintervention des CVC agrave la veille geacuteneacuterique eacutetaient (1) son absence sur le marcheacute et (2) leacutevitement de la concurrence deacuteloyale avec le secteur priveacute deacutejagrave preacutesent sur le marcheacute du courtage dinformation Dans ce contexte pourquoi le gouvernement limite-t-il le creacutedit dimpocirct aux services et produits des CVC uniquement Il ny a aucune garantie que tous les CVC offrent des produits ou services de qualiteacute En effet le MICST na pas eacutevalueacute la qualiteacute du personnel et des produits et services des CVC mais plutocirct essentiellement leur capaciteacute agrave sautofinancer Quelles sont les normes daccreacuteditation Il y a aussi un potentiel de concurrence deacuteloyale des CVC face aux courtiers et entrepreneurs et autres centres publics deacutejagrave sur le marcheacute Neacuteanmoins mecircme si la deacutecision doffrir un creacutedit dimpocirct aux entreprises utilisatrices des CVC suscite des questions il demeure quil sagit dune action concregravete du gouvernement pour poursuivre dans une certaine mesure laquo lesprit du programme raquo FPS4 dont il faut reconnaicirctre le meacuterite Cependant cette mesure gagnerait agrave ecirctre combineacutee agrave lextension du financement aux CVC ayant montreacute un potentiel de survie et ou de qualiteacute de produits et services apregraves trois anneacutees de financement Il y a malheureusement au Queacutebec une tendance agrave financer sur de tregraves courtes peacuteriodes de temps des initiatives informationnelles sans leur laisser le temps datteindre une masse critique de contenu de clients et de savoir-faire Il y a un retour perpeacutetuel agrave la case deacutepart avec une reacuteplication autrement dinvestissements dans de nouveaux projets qui se rendent rarement agrave maturiteacute Il y a un risque que lexpeacuterience des CVC recommence sous un autre couvert sans plus de succegraves car il ny aura pas suffisamment de temps alloueacute pour assurer la survie du produit du service ou de lorganisme

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 81

19 La sensibilisation la promotion et la formation agrave la veille

Le type dapproche de promotion de sensibilisation et de formation agrave la veille utiliseacute au Queacutebec est sensiblement le mecircme que celui quon rencontre ailleurs Au Queacutebec comme ailleurs laccent a eacuteteacute malgreacute tout mis sur le deacuteveloppement de loffre et la demande ne sest pas toujours reacuteveacuteleacutee agrave la hauteur attendue Il y a donc eu ajustement et mise en place defforts dont lintensiteacute varie dun gouvernement agrave lautre19 pour sensibiliser les entreprises agrave limportance de linformation etou de la veille agrave assurer une meilleure visibiliteacute des produits et services offerts et agrave augmenter la confiance dans ces produits et services deacuteveloppeacutes tout en obtenant du feed-back pour mieux les adapter aux besoins

Cependant avec un objectif viseacute dautofinancement apregraves trois ans le niveau leacutetendue et lintensiteacute dintervention consentis au Queacutebec se sont aveacutereacutes insuffisants En effet les principaux efforts de sensibilisation se sont faits apregraves que les CVC ont eacuteteacute creacuteeacutes Loffre a preacuteceacutedeacute la demande Les moyens utiliseacutes pour veacuterifier la demande (eacutetude de marcheacute meacutecanisme critiqueacute dans le cas du Queacutebec) eacutetaient deacuteficients Les moyens disponibles eacutetaient eacutegalement reacuteduits avec labsence majeure deacutejagrave souligneacutee des associations daffaires et de champions Enfin aucune visibiliteacute majeure na accompagneacute le lancement du programme alors quen France par exemple la publication du rapport Martre a laquofait du bruit raquo

Sur le front de la formation des CVC des consultants des centres de recherche des associations et une universiteacute offrent de la formation continue dans le domaine Quant agrave la formation initiale lEacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation de lUniversiteacute de Montreacuteal serait agrave ce jour la seule agrave offrir des cours sur le sujet dans le cadre de sa maicirctrise en sciences de linformation Des projets de recherche sur ou autour du sujet sont cependant meneacutes dans plusieurs universiteacutes au Queacutebec

110 Les mesures deacutevaluation

1101 Les mesures de performance

Comme le programme eacutetait en eacutevaluation au moment de la collecte de donneacutees il nest pas possible de comparer les approches Cependant il ressort de tous les cas eacutetudieacutes quil est difficile deacutevaluer la qualiteacute des produits et services et que peu dorganismes ont deacuteveloppeacute des

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82 Veille strateacutegique et PME

mesures de qualiteacute satisfaisantes La plupart des programmes se contentent de mesures de performance avec des mesures deacutetendue de satisfaction des utilisateurs et de sensibilisation (voir le chapitre preacuteceacutedent)

1102 Les mesures dimpact

Les mesures dimpact sont encore plus eacutelusives Dans le cas dactiviteacutes informationnelles limpact est rarement immeacutediat en particulier quand il est question de laquo veille geacuteneacuterique raquo ou de prospective Il faut donc mettre en place des mesures dimpact longitudinales qui eacutevaluent des facteurs souvent dordre qualitatif Linformation a aussi plusieurs valeurs elle est transmise et interpreacuteteacutee par plusieurs personnes dans une organisation et elle se transforme en connaissance en connaissance productive et en action Il est alors difficile de retracer lorigine de cette action20 disoler la laquo variable raquo veille et den calculer lapport exact dans le succegraves dune entreprise sauf de faccedilon ponctuelle et anecdotique Enfin dans un contexte politique dont les reacutesultats doivent ecirctre obtenus etou deacutemontrables agrave tregraves court terme les pro-grammes baseacutes sur linformation sont deacutefavoriseacutes

111 Les impacts

La comparaison des impacts des initiatives tels que perccedilus par les reacutepondants indique quil y a une similitude dans leur perception (tableau 9) La seule diffeacuterence dopinion porte sur le deacuteveloppement de programmes de formation initiale dans le domaine Il est vrai que le FPS4 na pas eacuteteacute directement lieacute agrave la creacuteation de programmes de formation initiale en veille Par exemple la creacuteation dun cours de trois creacutedits de maicirctrise en veille strateacutegique eacutetait approuveacutee par lUniversiteacute de Montreacuteal21 en 1995 alors que lexistence du FPS4 neacutetait pas connue en dehors du circuit des tables de concertation Mais il faut souligner que deacutevelopper de la formation initiale ou mecircme continue neacutetait pas un objectif du FPS4 alors quen France ceacutetait une recom-mandation du rapport Martre

Il sagit cependant de perceptions du point de vue de ceux qui gegraverent les initiatives Cette eacutetude na pas examineacute la perception des entrepreneurs agrave qui les initiatives sont destineacutees

En regard de ces facteurs et en comparaison avec les actions prises par les autres gouvernements eacutetudieacutes (voir le chapitre preacuteceacutedent) il semble bien que le gouvernement du Queacutebec ait exigeacute des

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 83

CVC de reacutesoudre la quadrature du cercle comme laffirmait un reacutepondant laquonous demander de sensibiliser de former agrave la veille de deacutevelopper et de vendre des produits et services de creacuteer des reacuteseaux et de sautofinancer tout ccedila en trois ans cest tregraves difficile raquo (le cas Queacutebec) Cette eacutetude supporte aussi laffirmation dun reacutepondant que le FPS4 avait laquoun code geacuteneacutetique deacutefectueux raquo

Malgreacute ces obstacles le programme a eu un impact certain au niveau de la diffusion du concept de veille au Queacutebec et de la sensibilisation des acteurs socioeacuteconomiques Il a aussi stimuleacute le deacuteveloppement de pratiques au sein de PME et dorganismes gouvernementaux et publics ainsi que permis le deacuteveloppement dexpertise et la creacuteation demplois dans le secteur Ces accomplissements sont majeurs Malheureusement comme ce neacutetait pas ceux-lagrave qui eacutetaient preacutevus dans les objectifs du FPS4 ils nont pas eacuteteacute pris en compte pour eacutevaluer le degreacute de succegraves ainsi que lapport et limpact du programme sur la socieacuteteacute queacutebeacutecoise

Tableau 9 Comparaison de limpact des initiatives perccedilu

par les reacutepondants

Impacts Cas FPS4 (CVC) internationaux

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84 Veille strateacutegique et PME

Cette eacutetude montre que le gouvernement queacutebeacutecois a une approche deacutecousue du deacuteveloppement des politiques dinformation et de la con-naissance sans vision inteacutegreacutee Le MICST comme institution gouver-nementale a un rocircle majeur de diffuseur dinformation eacuteconomique queacutebeacutecoise Il doit donc examiner linitiative du FPS4 et plusieurs des initiatives en cours en termes dinformation (veille information sur lexportation guichet unique etc) dans une optique informationnelle Les recommandations eacutemises dans la conclusion de ce rapport iront dailleurs dans ce sens

La partie qui suit preacutesente lanalyse deacutetailleacutee de chaque cas suivie de la conclusion et des recommandations

NOTES

1 Porter Michael E (1990) The Competitive Advantage of Nations New York Free Press p 626

2 Ibid p 673

3 Agrave titre dexemples citons Noeumll Kathy (samedi 17 avril 1999) laquoDes gestionnaires Colombo scrutent vos faits et gestes raquo Les Affaires p 29 Lewandowski Reneacute (mars 1999) laquoCorporate confidential The business of business intelligence is booming though its not as exciting as you might think The practice owes more to Colombo than James Bond raquo The Financial Post Magazine p 18-26 un reportage au Teacuteleacutejournal de RadioCanada le jeudi 15 avril 1999 sur le programme dintelligence eacuteconomique agrave lUniversiteacute de Poitiers et sur la compagnie Cyveillance Ces reportages bien quaccrocheurs sont reacuteducteurs Ceci suggegravere quil y a encore des efforts importants agrave consacrer pour faire comprendre ce quest reacuteellement la veille

4 Selon Dargouge (novembre 1997) ces opeacuterations pilotes sont toujours sous limpulsion du Secreacutetariat geacuteneacuteral de la deacutefense nationale (probablement via le CCSE) (Dargouge Olivier (novembre 1997) laquoLintelligence eacuteconomique reacuteduire lincertitude accroicirctre les opportuniteacutes raquo Suppleacutement au Courrier AN VAR 108 p 27)

5 Ce tableau est compileacute agrave partir des donneacutees fournies dans Dargouge Olivier (novembre 1997) laquoLintelligence eacuteconomique reacuteduire lincertitude accroicirctre les opportuniteacutes raquo Suppleacutement au Courrier AN VAR 108 p 31 ougrave lauteur recense 14 actions en cours en intelligence eacuteconomique en donnant le titre la dureacutee les organismes impliqueacutes et le nom du responsable du projet

6 Les DRIRE sont les laquoopeacuterateurs raquo reacutegionaux de la DARPMI

7 La densiteacute moyenne au Queacutebec est de 4 habitantskm2 (bien que la majoriteacute de la population de quelque 7 millions de personnes soit concentreacutee le long du Saint-Laurent) alors quen France elle est de 1066 habitants km2 en Allemagne de 2284 habitantskm2 et au Royaume-Uni de 239 habi-

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 85

tantskm2 (source Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE) Ainsi la reacutegion de Basse-Normandie en France comptait une population estimeacutee agrave 1 391 318 habitants (en 1990) alors que celle de lEstrie au Queacutebec eacutetait de 286 579 personnes (en 1996) (ibid Bourque J et al (1997) Profil eacuteconomique de la reacutegion de lEstrie (05) eacutedition 1997 [sl] Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie du Queacutebec Direction de lanalyse des PME et des reacutegions p 15)

8 Agrave lexception de la Suegravede

9 OECD Industry Committee Working Party on SMEs (1998) Best Practice Policies for Small and Medium-sized Enterprises 1997 edition (disponible sur le site Web de lOCDE)

10 Il faut rappeler que contrairement aux EIC en Europe lEIC-Queacutebec na pas la PME comme client direct

11 Davenport TH et L Prusak (1998) Working Knowledge How Organizations Manage What They Know Boston Harvard Business School Press

12 Pour une synthegravese du concept de laquo rencontre dinformation raquo (information encountering) voir Sanda Erdelez (1999) ((Information encountering Its more than just bumping into information)) Bulletin of the American Society for Information Science 25 (3) p 25-29

13 Buchanan L (janvier 1999) ((The smartest little company in America)) Inc 21 (1) p 42-54

14 Julien P-A L Raymond R Jacob C Ramangalahy et M Morin (1995) La veille technologique dans les PME manufacturiegraveres queacutebeacutecoises caracteacuteristiques configurations et facteurs de succegraves Trois-Riviegraveres UQTR Chaire Bombardier Sea-DooSki-doo en gestion du changement technologique dans les PME et Groupe de recherche en eacuteconomie et gestion des PME

15 Exclut la Fondation Steinbeis

16 Le manque de peacuterenniteacute preacutevisible est dailleurs un des obstacles majeurs au succegraves des Business Links laquopremiegravere mouture raquo alors quon navait preacutevu que trois ans de financement (voir le cas du Royaume-Uni au chapitre 8) Ce pheacutenomegravene a aussi eacuteteacute observeacute au Queacutebec avec les CVC

17 Il ne faut pas oublier que les PME premiegravere clientegravele viseacutee ne paieront geacuteneacuteralement pas un abonnement coucircteux Faire de la veille geacuteneacuterique de type prospectif de qualiteacute coucircte cher Il ny a quagrave voir les prix pratiqueacutes par des groupes tels que Gartner ou The Futures pour comprendre le deacutefi que repreacutesente lautofinancement pour les CVC avec les PME pour clientegravele unique ou principale

18 Queacutebec Ministegravere des Finances (1999) Queacutebec objectif emploi Vers une eacuteconomie davant-garde Une strateacutegie fiscale inteacutegreacutee pour leacuteconomie du savoir Une strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique creacuteatrice demplois p 70 Ministegravere des Finances Budget 1999-2000Points saillants [http wwwfinancesgouvqccafrancaisbudget1999-2000points_shtm]

19 Il faut rappeler le programme allemand laquoInformation as raw material for innovation raquo qui deacuteveloppe agrave la fois la demande et loffre (voir le cas de lAllemagne au chapitre 3)

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86 Veille strateacutegique et PME

20 Taylor (1986) propose dutiliser une meacutethodologie de trackage de loutput (output tracing) pour connaicirctre limpact dune information dans lorganisation Il sagit dune approche inteacuteressante mais difficile agrave opeacuterationnaliser dans le quotidien dune organisation (Taylor Robert S (1986) Value-added processes in information systems Norwood Ablex)

21 Projet de cours approuveacute en 1995 et offert pour la premiegravere fois agrave lhiver 1996 par lEacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation de lUniversiteacute de Montreacuteal Maintenant lEBSI offre une maicirctrise en sciences de linformation avec entre autres une option gestion strateacutegique de linformation

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Partie2

Description des cas

Allemagne bull tats-Unis EacuteFrance bull Japon

Queacutebec bull Royaume-Uni Suegravede bull Union europeacuteenne

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Chapitre 3

LAllemagne

LAllemagne1 est malgreacute les difficulteacutes eacuteconomiques quelle a traverseacutees la premiegravere eacuteconomie dEurope2 et la troisiegraveme puissance eacuteconomique mondiale LAllemagne est un eacutetat feacutedeacuteral constitueacute de seize Under Le Land du Bade-Wurtemberg est le plus riche dAllemagne34 et aussi le plus productif au plan de linnovation5 LAllemagne est reconnue pour investir de faccedilon importante en recherche et deacuteveloppement (24 du PIB en 1995) 6 7 qui implique tant les universiteacutes et les centres de recherche publics que les entreprises de toutes tailles8 Lindustrie allemande se distingue aussi par ses Konzern empires industriels ayant une forte concentration verticale et horizontale910

LEacutetat feacutedeacuteral allemand considegravere ne pas avoir de politique ou de programme speacutecifique pour supporter le deacuteveloppement de la veille11 dans les entreprises12 Selon deux experts de la situation allemande consulteacutes le gouvernement ne parle pas de veille ni dintelligence eacuteconomique et na pas de programme en ce sens Cependant il sinteacuteresse au deacuteveloppement scientifique et technologique et agrave son transfert Pour Caduc et Isabelle les initiatives du gouvernement allemand visant agrave promouvoir lutilisation de linformation speacutecialiseacutee (programme 1990-1994 deacutecrit plus loin) sinscrivent dans laquo Les grandes politiques de veille dans le monde raquo13 Pour le gouvernement allemand il sagit dune politique dinformation scientifique et technique agrave la base du deacuteveloppement scientifique et technologique

Le cas de lAllemagne preacutesente une synthegravese des donneacutees obtenues par entrevues et questionnaire ainsi que lanalyse de documentation primaire14 portant sur des initiatives lieacutees aux politiques technologique

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90 Veille strateacutegique et PME

et dinformation scientifique et technique Il preacutesente plus particuliegraverement le programme national laquoInformation comme matiegravere premiegravere de linnovation raquo (laquo Information as a raw material for innovation raquo) du gouvernement feacutedeacuteral qui met en place des laquopreacute-requis raquo essentiels agrave toute pratique de veille soit la sensibilisation agrave limportance de linformation et loffre dinformation utile Il deacutecrit ensuite des eacuteleacutements de la politique technologique du Bade-Wurtemberg que le gouvernement ne considegravere pas ecirctre de la veille mais quil considegravere ecirctre linitiative gouvernementale qui sapprocherait le plus de ce concept Il expose le programme de la Fondation Steinbeis qui est au coeur du modegravele de transfert technologique appeleacute le laquoModegravele de transfert technologique du Bade-Wurtemberg raquo15 qui integravegre la diffusion de la connaissance Cependant il ne sagit pas dune initiative de veille mais bien de transfert de connaissance et daide agrave lentreprise Il deacutecrit ensuite lInformationsmaumlrkete amp Management Consulting (IMAC) centre de transfert Steinbeis devenu en 1998 entreprise autonome Il preacutesente les facteurs affectant ces initiatives tels que perccedilus par les reacutepondants Une synthegravese des forces identifieacutees dans les initiatives allemandes conclut ce cas

1 PROGRAMME INFORMATION COMME MATIEgraveRE PREMIEgraveRE DE LINNOVATION

Les efforts du gouvernement feacutedeacuteral allemand sinscrivent davantage dans une perspective de diffusion et dutilisation de la connaissance et de linformation scientifique et technique Il a mis en place diffeacuterentes initiatives qui visent agrave favoriser lutilisation de linformation en particulier linformation scientifique et technique diffuseacutee eacutelectroniquement dans la perspective que la maicirctrise de linformation est essentielle dans une eacuteconomie du savoir ougrave linformation est la matiegravere premiegravere de linnovation Quant agrave linformation eacuteconomique elle serait deacutejagrave bien couverte par lindustrie de linformation et naurait pas besoin de lintervention de lEacutetat selon un reacutepondant16 Cependant il ressort que le gouvernement feacutedeacuteral supporte aussi linformation agrave caractegravere eacuteconomique avec le Bundesstelle fuumlr Aulenhandelsinformation (BfAI) (Federal Agency for External Trade Information) (voir Vignette 1)

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LAllemagne 91

LAllemagne a deacuteveloppeacute une politique dinformation scientifique ettechnique (IST) qui a fait lobjet de quatre programmes quinquennaux Cette politique vise agrave assurer la diffusion (ce qui exige le repeacuterage lorganisation le traitement le stockage et la diffusion) non seulement de linformationscientifique et technique allemande mais aussi de la documentationinternationale Elle vise aussi agrave promouvoir lutilisation de cette informationpar tous les acteurs eacuteconomiques allemands Cette section deacutecrit leprogramme 1996-2000 preacutesentement en cours Elle preacutesente les objectifs duprogramme ses meacutecanismes dimplantation son financement et son impact

11 Objectifs

Le programme laquoInformation comme matiegravere premiegravere de linnovation raquo18

(laquoInformation as a raw material for innovation raquo appeleacute aussi Information scientifique et technique pour le xxle siegravecle ou Scientific and technical information for the 21st century) est lun des trois piliers de la politique de la socieacuteteacute dinformation du gouvernement feacutedeacuteral appeleacutee laquoInfo 2000 Germanys way to the information societyraquo1920 appeleacutee eacutegalement la politique multimeacutedia (multimedia policy) du ministegravere feacutedeacuteral de lEacuteducation de la Science de la Recherche et de la Technologie (Bundesministerium fuumlr Bildung Wissenschaft Forschung und Technologie BMBF) Le programmeest aussi influenceacute par les initiatives similaires entreprises par lUnion europeacuteenne

Le programme traite huit aspects de lIST (1) limportance de linformation pour linnovation (2) le rocircle et les tacircches de lEacutetat dans ladiffusion de lIST (3) les reacuteseaux pour diffuser lIST (4) leacutedition eacutelec-tronique et linformation multimeacutedia (5) les bases de donneacutees bibliogra-phiques et factuelles (6) les bibliothegraveques scientifiques et linformationeacutelectronique (7) lexploitation de FIST et (8) la coopeacuteration internationale Il sadresse aux milieux de la recherche (universiteacutes et centres de recherche) industriel (grandes entreprises et PME) et gouvernemental en tant quutilisateurs ou diffuseurs dIST

Ce programme succegravede au Programme sur linformation speacutecialiseacutee 1990-199421 qui avait pour objectifs (1) deacutetablir et de deacutevelopper une infrastructure efficace doffre et de diffusion dIST (2) dassurer un accegraves agravelinformation speacutecialiseacutee internationale en particulier via des coopeacuterationsinternationales en production fourniture et diffusion dIST (3) dassurer la production et la diffusion dIST allemande de qualiteacute tant en Allemagne quagraveleacutetranger (4) de promouvoir lutilisation de FIST et dameacuteliorer la formation agrave son utilisation et (5) de promouvoir la recherche et le deacuteveloppement dans le secteur de lIST

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92 Veille strateacutegique et PME

Vignette 1

La surveillance des marcheacutes eacutetrangers la Bundesstelle fuumlr Auenhandelsinformation (BfAI) (Federal Agency for External Trade Information)17

La Bundesstelle for Auenhandelsinformation (BfAI) (Federal Agency for External Trade Information) relegraveve du ministegravere feacutedeacuteral de lEacuteco-nomie La BfAl a pour mandat de soutenir le commerce international de lAllemagne en fournissant de linformation agrave jour fiable et pratique sur tous les marcheacutes eacutetrangers dimportance En particulier la BfAI vise agrave fournir la base neacutecessaire aux PME pour prendre des deacutecisions sur des activiteacutes ou projets dimportation dexportation de coopeacuteration ou dinvestissements eacutetrangers

Lactiviteacute centrale de la BfAl est la publication de rapports sur des marcheacutes et des secteurs industriels Quarante-cinq laquo surveillants de marcheacute raquo (appeleacutes market observers) analysent les rapports eacuteconomiques fournis par les quelque 200 ambassades et consulats geacuteneacuteraux allemands reacutepartis dans le monde Ils utilisent eacutegalement linformation diffuseacutee par dautres sources (eacutelectroniques ou autres) en Allemagne et agrave leacutetranger

Agrave partir des diverses informations colligeacutees la BfAI dresse des bilans et synthegraveses sur

bull les tendances eacuteconomiques

bull les marcheacutes de diffeacuterents produits et secteurs dactiviteacutes

bull les intentions daffaires dentreprises eacutetrangegraveres

Ce programme 1996-2000 laquoInformation comme matiegravere premiegravere de linnovation raquo poursuit dans la mecircme direction Il vise agrave stimuler ledeacuteveloppement de linformation scientifique et technique diffuseacutee eacutelectroniquement et agrave en promouvoir lutilisation par un accegraves efficace et parla formation des individus Il vise aussi agrave modifier lattitude des entreprises etdes individus face agrave linformation pour la faire eacutevoluer de laquolinformation comme bien gratuit raquo agrave laquolinformation comme facteur essentiel dinnovation et de production ayant un coucirct raquo

Agrave long terme lobjectif est davoir une industrie de lISTeacutelectronique pouvant couvrir ses coucircts ce qui entraicircnerait un deacutesengagement progressif de lEacutetat dans le soutien financier de la production debases de donneacutees Les efforts mis jusquagrave preacutesent semblent vouloir porterfruits puisque de 1990 agrave 1996 les bases de donneacutees deacuteveloppeacutees par

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LAllemagne 93

bull les projets de deacuteveloppement et dinvestissements et

bull les appels de soumissions sur les marcheacutes eacutetrangers

Ces bilans sont diffuseacutes sur diffeacuterents supports tels que des peacuteriodiques des publications individuelles huit bases de donneacutees et un ceacutedeacuterom (portant sur le commerce et les paiements eacutetrangers)

La BfAI a un financement mixte venant agrave la fois dun budget verseacute par le gouvernement feacutedeacuteral et des revenus geacuteneacutereacutes par la vente des produits et services dinformation

Le conseil dadministration de la BfAI est constitueacute du Department of Foreign Affairs du Federal Minister of Economic Cooperation du Federal Minister of Economics de repreacutesentants des principales asso-ciations industrielles allemandes (BDI DIHT BGA DHKT) ainsi que de repreacutesentants dassociations commerciales de chambres de commerce et dindustrie et de chambres commerciales

Ceci indique que le gouvernement allemand supporte une initiative de surveillance de lenvironnement eacuteconomique visant en particulier les PME en financcedilant une institution responsable de maximiser lutiliteacute de linformation eacuteconomique produite par ses deacuteleacutegations eacutetrangegraveres en la colligeant en la compleacutetant par dautres sources en lanalysant et en diffusant ces analyses via diffeacuterents outils

les eacutetablissements supporteacutes par le gouvernement ont vu leur pourcentage moyen de recouvrement de coucirct passer de 45 agrave 613 22

12 Meacutecanismes dimplantation

Pour implanter ce programme le gouvernement feacutedeacuteral offre un ensemble de mesures telles que la reacutevision du cadre juridique et reacuteglementaire la promotion de projets de deacuteveloppement avec lappui de fonds publics de deacutemarrage et le support financier aux organismes pertinents qui sinscrivent dans les six grands secteurs dactiviteacutes prioritaires du programme

1 bibliothegraveque virtuelle

2 eacutedition eacutelectronique et multimeacutedia de lIST

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94 Veille strateacutegique et PME

3 deacuteveloppement de services dinformation eacutelectronique dans les bibliothegraveques Pour linstant laccent est mis sur les bibliothegraveques universitaires mais il sera eacutetendu agrave lensemble des bibliothegraveques

4 promotion et formation agrave lutilisation de linformation eacutelectronique et multimeacutedia dans les milieux acadeacutemique (en particulier deacutevelopper la maicirctrise de linformation des diplocircmeacutes) industriel principalement dans les PME gouvernemental et scientifique

5 deacuteveloppement de coopeacuteration internationale en particulier agrave linteacuterieur de lUnion europeacuteenne

6 commerce eacutelectronique

En collaboration avec les ministegraveres impliqueacutes le Projekttraumlger Fachinformation (PTF) du GMD-Forschungszentrum Informations technik GmbH23 administre le programme laquoInformation comme matiegravere premiegravere de linnovation raquo pour le volet des projets de deacuteveloppement individuels et assume un rocircle de coordination et dintermeacutediation aupregraves des diffeacuterents participants impliqueacutes dans le programme

13 Produits et services

Bases de donneacutees speacutecialiseacutees en IST Le programme subventionne des organismes speacutecialiseacutes en IST qui deacuteveloppent des bases de donneacutees dans diffeacuterents secteurs (ex la chimie leacutenergie lenvironnement la psychologie la meacutedecine etc) tels que le Fachinformationszentrum (FIZ) Karlsruhe (Karlsruhe Specialized Information Center) le Fachinformationssystem Bildung (Specialized Information System for Education) le Deutsches Institut fuumlr medizinische Dokumentation und Information (DIMDI German Institute for Medical Documentation and Information) le Zentralstelle fuumlr Psychologische Information und Dokumentation (ZPID Central Office for Psychological Information and Documentation) etc

Projets de deacuteveloppement Le programme subventionne aussi des projets de deacuteveloppement seacutelectionneacutes par un jury dexperts agrave la suite dun appel doffres Ces projets sont administreacutes par le GMD-PTF Les produits et services deacutecrits ici sont ceux mis en place par les projets choisis dans laxe prioritaire visant agrave stimuler lutilisation de linformation dans les PME

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LAllemagne 95

Les consultations ont permis de constater que non seulement la majoriteacute des PME nont pas accegraves aux bases de donneacutees eacutelectroniques mais encore quelles ne veulent pas les utiliser Des projets ont donc eacuteteacute mis en place pour stimuler et augmenter lutilisation de lIST eacutelectronique dans les PME Il faut noter que ces projets ne doivent pas faire concurrence au secteur priveacute Il sagit soit de projets pour lesquels il nexiste pas encore de marcheacute bien eacutetabli ou encore de projets deacuteveloppant des produits ou services preacute-compeacutetitifs La plupart des projets ont des objectifs de sensibilisation de formation dameacutelioration daccegraves agrave linformation qui ne visent geacuteneacuteralement pas agrave devenir des produits ou services commerciaux Ce sont des projets agrave court terme limiteacutes dans le temps Seulement quelques projets sont deacuteveloppeacutes de telle faccedilon quils pourraient mener agrave des produits ou services viables sur le marcheacute

Voici trois exemples de projets supporteacutes financiegraverement par le programme le deacuteveloppement dun reacuteseau dexpertise pour favoriser lutilisation des bases de donneacutees sur les brevets les clubs dinventeurs et une laquobourse dinnovation raquo

1 Meilleure utilisation des bases de donneacutees de brevets Le pro-gramme subventionne la mise en reacuteseau dorganismes publics ou semi-publics deacutejagrave eacutetablis offrant de linformation et des conseils agrave lentreprise tels que les chambres de commerce les centres de transfert les centres technologiques etc pour quils deacuteveloppent un ensemble de proceacutedures services et laquomeilleures pratiques raquo leur permettant doffrir aux PME agrave travers le pays une gamme de produits et services lieacutes agrave lutilisation des bases de donneacutees de brevets (comment les utiliser comment faire une demande de brevet comment proteacuteger son invention etc) via des seacuteminaires des preacutesentations des sessions de formation etc

2 Les clubs dinventeurs Un financement de deacutepart est mis agrave la disposition des clubs dinventeurs (il existe environ 90 clubs en Allemagne) pour favoriser leacutechange dideacutees discuter des problegravemes deacutevelopper de nouvelles compagnies etc

3 La bourse de linnovation Un marcheacute deacutechange de linnovation sorte de marcheacute boursier de linnovation a eacuteteacute creacuteeacute qui permet aux inteacuteresseacutes de senregistrer pour offrir ou chercher des technologies et des produits innovateurs

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96 Veille strateacutegique et PME

14 Clientegraveles

Le programme vise les deux groupes identifieacutes par le gouvernement comme eacutetant les moins bien servis par le marcheacute actuel de linformation eacutelectronique soit les PME et les universiteacutes

bull les PME en particulier en ce qui a trait agrave lutilisation des tech-nologies dinformation pour acceacuteder aux bases de donneacutees (interrogation de bases de donneacutees utilisation geacuteneacuterale de linformation disponible eacutelectroniquement)

bull les universiteacutes surtout en ce qui a trait agrave lIST elle-mecircme en favorisant le deacuteveloppement et laccegraves agrave des bases de donneacutees dinformation scientifique et technique

Le programme constate quil y a des diffeacuterences marqueacutees dans lutilisation de lIST entre les diffeacuterentes cateacutegories dutilisateurs24 Ainsi les utilisateurs provenant des universiteacutes des centres de recherche et des grandes entreprises sont geacuteneacuteralement des scientifiques ou des professionnels experts du domaine qui utilisent lIST dans le cadre de leur travail Il faut noter que ces personnes ne font pas neacutecessairement elles-mecircmes leur recherche dinformation Ainsi les universiteacutes ont des information advisers25 qui eacutevaluent les bases de donneacutees font les recherches forment agrave lutilisation des bases de donneacutees etc Cependant les utilisateurs des PME ne sont geacuteneacuteralement pas des scientifiques Ils ont souvent besoin dun intermeacutediaire en information qui fournira une analyse cibleacutee sur les besoins de lusager des reacutesultats de la recherche dans les bases de donneacutees ou qui pourra fournir des conseils sur lexploitation efficace de cette information dans un processus de transfert entre la recherche et lindustrie

Les grandes entreprises telles que celles du secteur automobile sont perccedilues comme eacutetant tregraves en avance dans lutilisation de lIST eacutelectronique et ne sont pas speacutecifiquement viseacutees par le programme

15 Coucircts et financement

151 Coucircts du programme

Le gouvernement consacre environ 2 milliards de marks allemands agrave lensemble du programme La majoriteacute de ce montant sert agrave financer les quelque seize organismes speacutecialiseacutes en IST supporteacutes par le gouvernement qui deacuteveloppent des bases de donneacutees et autres produits et services dinformation speacutecialiseacutes Le programme couvre en moyenne 50 du budget de ces institutions

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Environ 30 du montant total alloueacute au programme est consacreacute aux projets de deacuteveloppement Ce budget est administreacute en partie par le GMD-PTF et en partie par les ministegraveres impliqueacutes dans le programme

152 Financement

Instituts speacutecialiseacutes en IST supporteacutes par le gouvernement Tel queacutenonceacute dans la section Objectif le gouvernement allemand veut agrave long terme deacutevelopper une industrie de FIST eacutelectronique pouvant couvrir ses coucircts entraicircnant un deacutesengagement progressif de lEacutetat dans le soutien financier de la production de bases de donneacutees Ceci signifie que les instituts speacutecialiseacutes en IST doivent avoir des activiteacutes de recouvrement de coucirct En 1996 le pourcentage de recouvrement de coucirct atteint par 12 des 16 instituts speacutecialiseacutes en IST supporteacutes par le gouvernement variait de 27 agrave 1411 avec une meacutediane de 54 26

Projets de deacuteveloppement La regravegle geacuteneacuterale de financement des projets de deacuteveloppement sapplique ainsi (1) Secteur priveacute 50 du projet financeacute quand le secteur priveacute est impliqueacute pour une peacuteriode de deux agrave trois ans souvent preacuteceacutedeacute dun projet-pilote dun an ou deux La tendance est de supporter des projets sur de courtes peacuteriodes en lien avec les courts cycles industriels et des produits (2) Universiteacute jusquagrave preacutesent 100 du projet est financeacute quand il implique une universiteacute Cependant la tendance est de plus en plus agrave demander aux universiteacutes de participer financiegraverement au projet soit en financcedilant elles-mecircmes une partie du projet soit en sassociant agrave un ou des partenaires priveacutes Par exemple dans le cadre du programme les PME peuvent avoir accegraves agrave linformation sur les brevets via les universiteacutes Jusquagrave preacutesent cet accegraves est gratuit mais eacuteventuellement les universiteacutes devront exiger des frais aux PME Il faut rappeler que le programme veut faire prendre conscience en particulier aux membres des entreprises des universiteacutes et des gouvernements que linformation est un facteur de production dont le coucirct doit ecirctre assumeacute par quelquun que ce soit lutilisateur le gouvernement ou autre

Les profits geacuteneacutereacutes sont conserveacutes par les promoteurs du produit ou du service jusquagrave hauteur du pourcentage investi Ainsi un groupe qui a investi 50 des fonds reacutecupegravere 50 des profits Dans leacuteventualiteacute ougrave le produit ou le service devient commercialisable alors le promoteur en obtient les droits exclusifs de transfert et dexploitation avec les profits geacuteneacutereacutes Dans ce dernier cas le promoteur devra obtenir un brevet ou diffuser les reacutesultats de faccedilon adeacutequate Il sagit

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98 Veille strateacutegique et PME

dune nouvelle approche mise en place par le gouvernement feacutedeacuteral dont les reacutesultats devront ecirctre eacutevalueacutes Il faut rappeler que peu de projets financeacutes par le programme se retrouvent dans cette cateacutegorie

153 Formation

Les meacutecanismes utiliseacutes sont des meacutecanismes formels ou informels tels que des seacuteminaires des cours des clubs deacutechange etc visant entre autres agrave maximiser lutilisation des brevets agrave promouvoir linteacutegration des services dinformation dans les strateacutegies de gestion de lentreprise etc

Il faut souligner que le programme recommande dinteacutegrer dans le cursus universitaire une formation agrave lutilisation des bases de donneacutees eacutelectroniques afin que les diplocircmeacutes universitaires soient capables dutiliser ces sources dinformation dans le cadre de leur travail27

16 Meacutecanismes deacutevaluation et mesures dimpact

La mesure deacutevaluation du succegraves des projets touchant des produits et services connus tels que les brevets leacutedition eacutelectronique etc se fait par lutilisation ou non des produits et services deacuteveloppeacutes Cependant il est jugeacute difficile deacutevaluer les projets qui visent agrave deacutevelopper des produits multimeacutedias tout agrave fait nouveaux dont le marcheacute est agrave creacuteer etc Les impacts sont jugeacutes tregraves difficiles agrave mesurer au-delagrave des mesures deacutejagrave eacutenonceacutees

17 Changements preacutevus

Le programme eacutetait en cours deacutevaluation de mi-mandat au moment de lenquecircte Cependant des ajustements sont reacuteguliegraverement apporteacutes pour assurer que le programme atteint ses objectifs Enfin dans une perspective geacuteneacuterale le nombre etou lampleur des programmes deacuteveloppeacutes par le gouvernement a tendance agrave diminuer avec le temps ce qui amegravenera le GMD-PTF agrave coordonner un ensemble de programmes connexes plutocirct quun seul gros programme

18 Conclusion

Le gouvernement feacutedeacuteral allemand na pas de meacutecanismes speacutecifiques pour favoriser la veille dans les entreprises Cependant sa politique dIST sappuyant sur une strateacutegie en deux volets soit le deacutevelop-

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LAllemagne 99

pement de loffre (deacuteveloppement de bases de donneacutees dans divers secteurs) et de la demande (formation agrave lutilisation de lIST et promotion) contient des eacuteleacutements essentiels pour favoriser une pratique de veille dans les entreprises La synthegravese agrave la fin du cas exposera les forces de cette politique La prochaine section preacutesente la politique technologique du Land du Bade-Wurtemberg avec son modegravele de transfert technologique au centre duquel se trouve la Fondation Steinbeis avec ses centres de transfert

2 POLITIQUE TECHNOLOGIQUE DU LAND DU BADE-WURTEMBERG

Tel quindiqueacute en introduction le Land du Bade-Wurtemberg est le plus riche et le plus innovateur dAllemagne28 Le gouvernement du Land na pas deacuteveloppeacute dinitiative speacutecifique pour supporter la pratique de veille dans les entreprises29 Cependant sa politique technologique serait linitiative qui sapprocherait le plus du concept30 En effet la veille est associeacutee au support agrave linnovation pour le gouvernement du Land Agrave la question portant sur la terminologie utiliseacutee pour deacutecrire linitiative (business intelligence economic intelligence technological watch et environmental scanning eacutetaient donneacutes agrave titre dexemples dans le questionnaire) lexpression support of innovation a eacuteteacute utiliseacutee Il faut donc lire ce texte en comprenant que laquo veille raquo est utiliseacutee dans cette section comme synonyme de laquosupport agrave linnovation raquo Il sera preacuteciseacute lorsque laquoveille raquo est utiliseacutee dans le sens de business intelligence

21 Rocircle

Le rocircle que le gouvernement estime jouer pour favoriser le deacuteveloppement de la veille est de supporter les efforts de coopeacuteration entre les milieux scientifiques et industriels par sa politique technologique31

22 Meacutecanismes dimplantation

La politique sur la technologie a eacuteteacute adopteacutee en 1976 pour promouvoir le deacuteveloppement des technologies et le transfert technologique reacutepondant aux besoins des entreprises et de lindustrie allemandes afin dassurer leur compeacutetitiviteacute internationale en particulier celle des PME Cette politique est en lien avec les politiques eacuteconomique de leacuteducation le support aux PME ainsi que le support au deacutemarrage dentreprises

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100 Veille strateacutegique et PME

de haute technologie Lobjectif est de reacutepondre aux besoins des entreprises et de lindustrie davoir du personnel bien formeacute de soutenir linfrastructure eacuteconomique du Land et de permettre la promotion des nouvelles technologies et des entreprises

Les meacutecanismes dimplantation utiliseacutes sont le financement de base des infrastructures de recherche appliqueacutee32 le maintien et le cofinancement du systegraveme de transfert technologique et lassistance financiegravere agrave des projets soumis par des PME (en coopeacuteration avec dautres institutions) la fourniture dinformation et de consultation et la tenue de reacuteunions et dateliers

La gestion de la politique est sous la responsabiliteacute du deacutepartement de la Technologie et de lIndustrie du ministegravere des Affaires eacuteconomiques Le deacutepartement compte 25 employeacutes Outre le deacutepartement les dirigeants des entreprises et des institutions de recherche sont des acteurs cleacutes dans la mise en œuvre de cette politique

23 Clientegraveles

Les clients primaires viseacutes et reacuteels sont les entrepreneurs et les chercheurs La clientegravele secondaire viseacutee et reacuteelle est constitueacutee des employeacutes des entreprises des eacutetudiants et du personnel des centres de transfert

24 Budget et financement

Un budget de 150 millions de marks allemands est alloueacute agrave la politique Le gouvernement subventionne les institutions toucheacutees par cette politique jusquagrave hauteur de 33

25 Promotion

Les meacutecanismes de promotion utiliseacutes sont (par ordre defficaciteacute le premier eacutetant jugeacute le plus efficace) la consultation les reacuteunions les confeacuterences et linformation publique

26 Formation

Les meacutecanismes de formation utiliseacutes sont les ateliers les seacuteminaires et les projets

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27 Eacutevaluation

Non disponible

28 Impacts

Impact preacutevu ameacuteliorer la compeacutetitiviteacute des entreprises au niveau international

Impact reacuteel compeacutetitiviteacute des entreprises et creacuteationmaintien de richesse (niveau de vie eacuteleveacute)

29 Changements preacutevus

Les changements preacutevus agrave court terme sont la reacuteduction des fonds publics entraicircnant le besoin dun meilleur autofinancementrecouvrement de coucirct Agrave moyen terme une orientation plus pousseacutee et rapide face aux nouvelles technologies et au deacuteveloppement

En 1982 le gouvernement du Bade-Wurtemberg eacutetablissait la fonction de Commissaire gouvernemental au transfert technologique Vu la mission de ce commissaire et celle de la Fondation Steinbeis il a eacuteteacute deacutecideacute que le Commissaire serait eacutegalement preacutesident du Conseil dadministration de la Fondation et geacutererait les opeacuterations de la Fondation Ceci est devenu le modegravele de transfert technologique du Bade-Wurtemberg Au coeur du systegraveme de transfert technologique du Land se trouve la Fondation Steinbeis qui fait lobjet de la prochaine section

3 LA FONDATION STEINBEIS (STEINBEIS STIFTUNG FUumlR WIRTSCHAFTFOumlRDERUNG)33

La Fondation Steinbeis a eacuteteacute eacutetudieacutee parce quelle eacutetait citeacutee dans la documentation comme faisant partie du dispositif dintelligence eacuteconomique allemand pour les PME34 Nos donneacutees indiquent quil sagit dune initiative daide agrave lentreprise pour favoriser le transfert technologique et non pas dune initiative dont lobjectif est de favoriser la pratique de veille Cependant le transfert technologique assure le transfert de la connaissance et par le fait mecircme contribue agrave lintelligence de lorganisation Cette section preacutesente une bregraveve description de la Fondation Steinbeis et dun centre de transfert en gestion dinformation35 IMAC

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102 Veille strateacutegique et PME

31 Mission et rocircle

Fondation Steinbeis La Fondation Steinbeis est une fondation priveacutee Elle a pour mission de soutenir le transfert de technologies et dexpertises dans les entreprises en particulier les PME Elle joue un rocircle dintermeacutediation entre les besoins technologiques et de savoirs des PME et la RampD et lexpertise deacuteveloppeacutees dans les universiteacutes les eacutecoles polytechniques et autres instituts de recherche La Fondation veut reacutepondre aux problegravemes concrets des PME exprimeacutes dans des projets speacutecifiques Elle agit aussi comme coordonnateur du reacuteseau constitueacute des quelque 350 centres de transfert Steinbeis (Steinbeis-Transferzentrum) La Fondation emploie 60 personnes au siegravege social (20 dans la division strateacutegique et 40 agrave la division administration) Le reacuteseau constitueacute des centres de transfert emploie environ 3 800 personnes mais ce nombre varie constamment en fonction des projets (les centres utilisant freacute-quemment des consultants du personnel agrave contrat et agrave temps partiel)

La Fondation a eacuteteacute creacuteeacutee en 1971 par le gouvernement du Bade-Wurtemberg mais a subi une reacuteorientation majeure en 1983 Le nom demeure mais lorientation et les strateacutegies changent Avant 1983 elle comptait 16 services de consultation technique geacuteneacuteraux situeacutes dans des collegraveges techniques qui fonctionnaient comme points de contact geacuteneacuteraux et dapproche agrave des questions et problegravemes dordre technologique En 1983 le gouvernement a creacuteeacute la fonction de Commissaire gouvernemental au transfert technologique36 qui se rapporte au Cabinet et conseille le gouvernement en matiegravere de science et technologie et qui est aussi le preacutesident du Conseil de la Fondation Steinbeis Cette structure donne agrave la Fondation un accegraves privileacutegieacute au Cabinet ainsi quune possibiliteacute dinfluer sur leacutevolution des politiques gouvernementales

En 1983 la Fondation adopte une toute nouvelle approche avec des centres de transfert Elle est passeacutee dun rocircle de fournisseur de technologies agrave une approche holistique de reacutesolution de problegraveme37 La Fondation estime ecirctre pregraves des besoins des entreprises via ces centres de transfert (situeacutes dans lEacutetat mais aussi agrave leacutetranger) ainsi quen sieacutegeant agrave quelque 80 conseils dadministration de diffeacuterentes organisations Ceci lui permet dinfluencer le deacuteveloppement de politiques publiques et priveacutees

Dun point de vue opeacuterationnel la Fondation soccupe du deacuteveloppement strateacutegique de la Fondation et de ses uniteacutes de lexpansion du reacuteseau de la reacutesolution de problegravemes auxquels font face les centres existants de la coordination et de leacutevaluation des centres etc

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La Fondation deacutetient agrave 100 le holding laquoSteinbeis Technology Transfer Limited Company raquo auquel sont relieacutes les centres de transfert Elle a aussi creacuteeacute quelques compagnies priveacutees La Fondation est une organisation agrave caractegravere permanent qui connaicirct une expansion tant au niveau du nombre de centres de transfert de la couverture geacuteographique (ex Japon et collaboration dans 54 pays) que des activiteacutes (ex deacuteveloppement dun programme de formation en gestion pour cadres en exercice)

32 Meacutecanismes dimplantation

Centres de transfert Steinbeis La Fondation opeacuterationnalise sa mission principalement par ses centres de transfert Les centres de transfert Steinbeis ont pour mission deacutetablir un rapprochement entre les infrastructures de RampD et les PME afin que les PME aient accegraves au savoir et au savoir-faire deacuteveloppeacutes dans ces institutions Les centres eacutetant baseacutes sur lexpertise dune personne agrave la fine pointe de son domaine un transfert de connaissances et de prospective est reacutealiseacute dans les entreprises

Le centre Steinbeis type

bull est une uniteacute tregraves speacutecialiseacutee bacirctie sur lexpertise dun individu geacuteneacuteralement un professeur agrave la fine pointe de son domaine

bull est situeacute dans une universiteacute (85 des centres)38

bull est dirigeacute par un professeur duniversiteacute employeacute et payeacute par son universiteacute qui travaille agrave temps partiel agrave des projets soumis par lentreprise priveacutee par le biais de la Fondation

bull emploie de quatre agrave cinq personnes

bull reacutealise environ 25 projets par anneacutee

bull sautofinance

Il y a environ 350 centres reacutepartis dans 120 emplacements dans le Land du Bade-Wurtemberg mais aussi dans le reste de lAllemagne et agrave leacutetranger Les centres relegravevent de la Fondation Les centres sont creacuteeacutes soit agrave partir dun besoin identifieacute par la Fondation soit agrave partir dune proposition faite par un professeur qui a identifieacute un besoin et qui laquopostuleraquo pour creacuteer un centre Steinbeis Les avantages selon la Fondation sont dappartenir agrave un reacuteseau tregraves bien connu en Allemagne (creacutedibiliteacute) ainsi que davoir une infrastructure administrative et leacutegale qui soccupe des aspects administratifs

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104 Veille strateacutegique et PME

Entente-cadre La Fondation a deacuteveloppeacute une entente-cadre avec le gouvernement du Land quant agrave limplication des professeurs duniversiteacute (les universiteacutes relegravevent de lEacutetat) avec des compagnies priveacutees Cette entente-cadre permet aux professeurs et aux employeacutes dune universiteacute39 de travailler agrave des activiteacutes de transfert technologique sans devoir neacutegocier agrave chaque fois une entente et obtenir lautorisation de luniversiteacute et du gouvernement Pour beacuteneacuteficier de cette entente-cadre il faut que les projets soient reacutealiseacutes pour la Fondation Steinbeis

Contrats Deux contrats sont signeacutes entre la Fondation et le centre Steinbeis Le premier celui du directeur stipule ses obligations (gestion du centre etc) Le deuxiegraveme est le contrat sur la gestion de projet qui permet au directeur de reacutealiser des contrats au nom de la Fondation Steinbeis La Fondation assure la comptabiliteacute geacuteneacuterale et se charge des tacircches administratives et financiegraveres laquogeacuteneacuterales raquo La Fondation assume aussi la responsabiliteacute du projet advenant un eacutechec ou tout autre problegraveme

33 Clientegravele

La clientegravele principale viseacutee et reacuteelle est constitueacutee des PME La Fondation Steinbeis a dailleurs eacuteteacute creacuteeacutee pour desservir les PME (deacutefinies comme ayant 500 employeacutes et moins)40 Les centres de transfert technologique ont une clientegravele secondaire constitueacutee du gouvernement (environ un cinquiegraveme des projets reacutealiseacutes par certains centres)

Au deacutebut le siegravege social envoyait des repreacutesentants sur le terrain avec le mandat de contacter directement les entreprises pour identifier les problegravemes quelles auraient agrave reacutegler et leur fournir les experts qui pourraient les aider Cette approche a eacuteteacute abandonneacutee avec la formule des centres de transfert La surveillance des besoins des entreprises est faite de faccedilon continue par les centres de transfert eux-mecircmes qui sont jugeacutes les mieux placeacutes pour comprendre les besoins tregraves pointus de leurs clients Depuis 1983 il y aurait un fort taux de reacutecurrence de la clientegravele renforccedilant le lien entre les centres et les clients

La Fondation observe que les premiers clients agrave cibler sont les entreprises innovatrices connues pour ecirctre pionniegraveres dans leur domaine Ce seront les premiegraveres agrave accepter de participer agrave des projets innovants Les autres compagnies (les laquosuivants raquo et les laquoderniers de queue raquo) prendront beaucoup plus de temps agrave utiliser les services et produits

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34 Budget et financement

341 La Fondation

Le budget de la Fondation provient entiegraverement des revenus geacuteneacutereacutes par ses activiteacutes Le revenu total de la Fondation en 1997 eacutetait de 1375 millions de marks allemands

Chaque centre de transfert remet agrave la Fondation (ou au siegravege social) environ 9 de son chiffre daffaires agrave titre de laquo droits de reacuteseau raquo Ces redevances servent agrave couvrir les frais dadministration de marketing de supervision de contentieux etc du reacuteseau Elles permettent aussi dutiliser le nom Steinbeis qui serait selon la Fondation un nom bien connu et creacutedible aupregraves des PME

342 Centres de transfert

Les centres de transfert doivent neacutecessairement sautofinancer41 Dans certains cas lEacutetat pourra accorder une subvention agrave un centre pendant une certaine peacuteriode mais la survie agrave long terme dun centre de transfert passe neacutecessairement par son autofinancement Un centre peut se voir octroyer un fonds de deacutemarrage par la Fondation mais il sagit dun precirct qui devra ecirctre rembourseacute Il semble par ailleurs que peu de centres se preacutevalent dune subvention ou dun fonds de deacutemarrage Selon la Fondation lautofinancement assure que les centres sont entiegraverement centreacutes sur les besoins des clients et reacutepondent agrave leur demande et permet deacuteviter quils investissent dans des activiteacutes deacutejagrave reacutealiseacutees par le secteur priveacute

Il faut noter que la plupart des centres ne partent pas de rien puisquils utilisent les eacutequipements disponibles dans les universiteacutes Lentente-cadre speacutecifie les frais agrave verser agrave lUniversiteacute pour cette utilisation Enfin tel que mentionneacute preacuteceacutedemment les centres versent environ 9 de leur chiffre daffaires au siegravege social agrave titre de laquodroits de reacuteseau raquo Le niveau de revenus geacuteneacutereacutes par un centre de transfert Steinbeis peut varier allant de 30 000 agrave 40 000 marks allemands par an jusquagrave 10 agrave 15 millions de marks allemands (seuls deux ou trois centres reacutealisent un tel chiffre daffaires)

Selon un reacutepondant ecirctre associeacute agrave la Fondation Steinbeis peut poser un problegraveme dimage les centres sont perccedilus comme eacutetant des services laquo gouvernementaux raquo qui devraient ecirctre gratuits Il y aurait une mauvaise compreacutehension de la part des entreprises quant agrave la reacutealiteacute eacuteconomique dun centre Steinbeis non seulement il doit sautofinancer

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106 Veille strateacutegique et PME

mais il doit aussi verser une redevance agrave la Fondation De plus il aurait un certain meacutecontentement et une remise en question de la pertinence de permettre agrave des organismes publics (les universiteacutes loccurrence) dutiliser les ressources publiques pour intervenir dans des activiteacutes dordre commercial Il semble que les chambres de commerce aient deacutenonceacute cette utilisation des ressources universitaires arguant que le secteur priveacute de la consultation faisait face agrave une compeacutetition injuste de la part du secteur public

35 Promotion

Les efforts de promotion et de marketing sont diversifieacutes et agrave plusieurs niveaux De faccedilon geacuteneacuterale la preacutesence aux conseils dadministration les publications les seacuteminaires les discours les rencontres et autres eacuteveacutenements avec les entrepreneurs assurent une bonne visibiliteacute et servent de meacutecanismes de promotion agrave la Fondation Steinbeis et agrave ses centres de transfert Les rencontres et les contacts personnaliseacutes avec les entreprises sont aussi un meacutecanisme utiliseacute Enfin par son implication reacuteguliegravere dans les projets de deacuteveloppement eacuteconomique reacutegionaux la Steinbeis estime ecirctre vue comme un important promoteur du deacuteveloppement reacutegional

36 Eacutevaluation

La Fondation a deacuteveloppeacute un systegraveme dinformation de gestion qui lui permet de surveiller la performance des centres de transfert Les critegraveres de performance utiliseacutes sont le succegraves eacuteconomique non pas le niveau de revenu geacuteneacutereacute mais la reacutegulariteacutestabiliteacute dans la capaciteacute agrave couvrir ses coucircts la reacutealisation reacuteguliegravere de projets le nombre de clients etc

Si un centre eacuteprouve des difficulteacutes sur une courte peacuteriode (1 an) sa situation sera eacutevalueacutee sa strateacutegie revue et des correctifs suggeacutereacutes Un centre nayant pas de succegraves sur une longue peacuteriode sera fermeacute Une des raisons eacutevoqueacutees par la Fondation pour expliquer les fermetures est quil ny a plus besoin dune telle expertise dans les entreprises parce que la connaissance y est maintenant bien transfeacutereacutee et implanteacutee Environ cinq agrave dix centres ferment chaque anneacutee alors que 30 agrave 40 centres sont creacuteeacutes Le reacuteseau de centres se modifie perpeacutetuellement en fonction des besoins des entreprises Ainsi on creacutee actuellement des centres orienteacutes dans le domaine de la biotechnolgie4

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37 Impact

La Fondation na pas vraiment reacutealiseacute deacutetude dimpact43 bien quelle fasse lobjet de nombreuses eacutetudes en Allemagne notamment Elle juge quil est difficile de montrer leffet du laquofacteur Steinbeis raquo de lisoler parmi tous les autres facteurs qui influent sur le deacuteveloppement dune entreprise dune industrie ou dune socieacuteteacute La cible viseacutee par Steinbeis est decirctre unique de reacutealiser des activiteacutes que personne dautre ne peut faire ou ne fait Dans une approche strateacutegique la Fondation cherche toujours agrave identifier de nouveaux besoins et agrave offrir de nouveaux services pour y reacutepondre toujours en eacutetroite collaboration avec lindustrie

38 Changements preacutevus

Trois cateacutegories de changements sont preacutevues (1) changement de structure organisationnelle avec le tout nouveau holding (2) augmentation et diversification des cateacutegories de services (dans le secteur de la formation par exemple) (3) pression accrue sur les organisations publiques et les universiteacutes agrave ecirctre plus ouvertes aux entreprises

39 Conclusion

Pour le gouvernement du Land du Bade-Wurtemberg le support agrave linnovation est le plus pregraves de ce quil joue en terme de business intelligence en particulier pour les PME Le modegravele de transfert technologique du Bade-Wurtemberg prend appui sur la Fondation Steinbeis et ses centres de transfert Il ne sagit pas dune initiative de veille mais de transfert de technologies de savoir et de savoir-faire

Il arrive agrave loccasion que des centres de transfert deviennent des entreprises autonomes Certaines de ces nouvelles entreprises deacutecident de demeurer au sein du reacuteseau Steinbeis alors que dautres sen deacutetachent La prochaine section deacutecrit briegravevement lInformations-maumlrkete amp Management Consulting (IMAC) deacutemarreacute comme centre de transfert Steinbeis speacutecialiseacute en gestion dinformation et reacutecemment devenu entreprise autonome au moment de lenquecircte44

4 INFORMATIONSMARKETE ampMANAGEMENT CONSULTING (IMAC)

Le centre de transfert IMAC45 a eacuteteacute eacutetudieacute parce quil œuvre dans le domaine de la gestion dinformation Il a eacuteteacute jugeacute inteacuteressant de voir comment un tel centre sy prenait pour reacutepondre aux besoins

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108 Veille strateacutegique et PME

dinformation des entreprises en particulier des PME en regard des activiteacutes des centres de veille concurrentielle du Queacutebec

IMAC a eacuteteacute fondeacute en 1995 comme centre de transfert Steinbeis en gestion de linformation au deacutepartement des sciences de linformation de lUniversiteacute de Constance Il a beacuteneacuteficieacute dune subvention de deacutepart de lEacutetat couvrant une demi-anneacutee de salaire En 1998 il est devenu une entreprise autonome indeacutependante agrave la fois de lUniversiteacute et de la Fondation Steinbeis bien quil continue agrave entretenir des liens avec les deux organismes Il emploie entre 10 et 15 personnes la plupart des diplocircmeacutes en sciences de linformation et nouvelles technologies

IMAC estime agir dans le domaine de la veille (business intelligence) Sa mission est daccroicirctre lintelligence des organisations pour leur permettre une meilleure compreacutehension de leur environnement

41 Produits et services

IMAC offre cinq types de produits et services

1 consultation en gestion de linformation pour maximiser luti-lisation de linformation et accroicirctre lintelligence de lorganisation Ex de projets eacutevaluation du potentiel informationnel dune grande firme en ingeacutenierie deacuteveloppement dun intranet pour une association etc

2 commerce eacutelectronique entre autres design de sites Web heacutebergement de sites deacuteveloppement dapplications de commerce eacutelectronique eacutevaluation des besoins etc

3 produits multimeacutedias

4 activiteacutes de formation seacuteminaires offerts sur dix thegravemes diffeacuterents (ex utilisation dInternet recherche en ligne deacuteveloppement dun intranet applications de commerce eacutelectronique etc) ouverts agrave tous ainsi que formation sur demande

5 services dinformation (reacutefeacuterence) essentiellement recherche en ligne

42 Chiffre daffaires

Le chiffre daffaires geacuteneacutereacute par IMAC provient en bonne partie des activiteacutes de consultation (40 ) et de commerce eacutelectronique (40-50 ) alors que les activiteacutes de formation repreacutesentent 5 agrave 10 du budget

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Le service dinformation soit la recherche dinformation en ligne repreacutesente moins de 1 du revenu

La raison donneacutee pour expliquer la si faible portion de revenu et dactiviteacute lieacutee au service dinformation est que le concept laquolinformation a un coucirct raquo nest pas encore compris ou accepteacute Les gens sont encore tregraves reacuteticents agrave payer pour obtenir de linformation alors que de nombreux organismes tels que les chambres de commerce et les bibliothegraveques donnent accegraves gratuitement agrave certaines informations IMAC observe quil faut un niveau deffort eacuteleveacute pour percer le marcheacute de linformation

43 Clientegravele

La clientegravele se retrouve tant dans les PME les grandes entreprises que les gouvernements et se diffeacuterencie en fonction des produits la formation attire surtout les PME locales et reacutegionales alors que la consultation en gestion de linformation rejoint plutocirct les grandes entreprises (publiques et priveacutees) non seulement dAllemagne mais dautres pays europeacuteens aussi La clientegravele dIMAC tout comme ses revenus a doubleacute chaque anneacutee depuis sa creacuteation et devrait entrer dans une phase de consolidation (environ 150 clients en 1998)

44 Promotion

Aucune promotion nest faite pour les services de consultation en gestion dinformation parce quIMAC estime ecirctre bien connu avec un dirigeant dont la reacuteputation serait bien eacutetablie dans le domaine gracircce agrave ses publications ses confeacuterences et son reacuteseau de contacts avec les acteurs cleacutes reacutegionaux tels que la chambre de commerce la municipaliteacute etc De plus IMAC a beacuteneacuteficieacute au deacutepart de la reacuteputation de lUniversiteacute de Constance Pour le commerce eacutelectronique IMAC fait de la publiciteacute par courrier et par teacuteleacutephone Enfin les activiteacutes de formation constituent aussi une source de clients pour dautres services suppleacutementaires pour IMAC

Le reacuteseau et la reacuteputation des personnes en charge et des institutions sont jugeacutes comme eacutetant la meilleure publiciteacute Ecirctre associeacute agrave luniversiteacute est perccedilu comme un couteau agrave deux tranchants pour certains cela ajoute de la creacutedibiliteacute alors que pour dautres en particulier les PME cest un handicap (perception que le produit ou le service fourni sera expeacuterimental non fonctionnel que la prestation devrait ecirctre gratuite etc)

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110 Veille strateacutegique et PME

45 Changements preacutevus

IMAC estime devoir prendre rapidement de lexpansion pour atteindre une certaine taille avec une base de clientegravele suffisante qui donne confiance Une plus grande taille permet eacutegalement une eacuteconomie deacutechelle Enfin IMAC examinera les opportuniteacutes de speacutecialisation et de deacuteveloppement de creacuteneaux

46 Conclusion

IMAC est donc un centre de transfert Steinbeis qui a deacutecideacute de devenir une entreprise autonome dans le domaine de la gestion dinformation Lentreprise mise sur le deacuteveloppement de produits et services lieacutes agrave la gestion dinformation au commerce eacutelectronique et agrave la formation dans une perspective de diversification geacuteographique de sa clientegravele Lexpeacuterience dIMAC est que lentreprise ne pourrait survivre en noffrant que des services de recherche dinformation (reacutefeacuterence) ni en nayant que les PME comme uniques clients

La prochaine section preacutesente une synthegravese des facteurs cleacutes affectant les initiatives et leacutevolution de la veille tels que perccedilus par les reacutepondants en particulier les forces et faiblesses actuelles ou potentielles des initiatives les facteurs critiques de succegraves les principaux obstacles et facteurs facilitant la veille leacutevolution de la veille en Allemagne et les suggestions par les reacutepondants de pistes daction additionnelles agrave un gouvernement deacutesireux de favoriser le deacuteveloppement de la pratique de vieille

5 FACTEURS CLEacuteS AFFECTANT LES INITIATIVES ET EacuteVOLUTION DE LA VEILLE

51 Forces faiblesses et facteurs critiques de succegraves

Les reacutepondants eacutetaient inviteacutes agrave identifier les forces et les faiblesses actuelles ou potentielles des initiatives mises en place ainsi que leurs facteurs critiques de succegraves

Les forces actuelles ou potentielles des initiatives perccedilues par les reacutepondants sont

bull le reacuteseau deacuteveloppeacute de partenaires en particulier dans la com-munauteacute universitaire et professionnelle et dans la reacutegion (Land)

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bull la sensibilisation agrave limportance de linformation de la technologie et du transfert technologique

bull la qualiteacute des ressources humaines agrave la fine pointe de la con-naissance

bull lindeacutependance financiegravere en particulier des subventionsgouvernementales gracircce agrave lautofinancement total

bull lorientation client

bull le pouvoir dinfluencer ou dentreprendre des modifications depolitiques concerneacutees (ex droit dauteur)

bull lutilisation dintermeacutediaires pour implanter des politiques gou-vernementales

Les faiblesses actuelles ou potentielles des initiatives telles que perccediluespar les reacutepondants sont

bull la difficulteacute de coordonner et de maintenir une synergie entre les diffeacuterents intervenants dun reacuteseau au fur et agrave mesure quil grossit

bull le danger decirctre deacuteconnecteacute des besoins et de la culture desentreprises en eacutetant rattacheacute agrave luniversiteacute

bull la concentration du marcheacute des clients dans une seule reacutegion(essentiel de diversifier geacuteographiquement)

bull la possibiliteacute ou la perception de concurrence deacuteloyale du gou-vernement empecircchant le deacuteveloppement du secteur priveacute

bull les coucircts administratifs eacuteleveacutes de la gestion des projets

Les facteurs critiques de succegraves identifieacutes par les reacutepondants sont

bull deacutevelopper des partenariats et des ententes-cadres permettant de maximiser les expertises et les ressources

bull assurer que les acteurs cleacutes eacuteconomiques politiques et scientifiques ont une vision commune des objectifs agrave atteindre et des moyens pour y parvenir

bull identifier et viser les clientegraveles precirctes agrave accepter le produit ou leservice au deacutepart soit les entreprises les plus innovatrices et leadersdans leur domaine en mecircme temps bien sensibiliser les entreprisesmoins innovatrices tout en adaptant les produits et services agrave leursbesoins

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112 Veille strateacutegique et PME

bull assurer la qualiteacute de linformation par des meacutecanismes approprieacutes de validation de linformation eacutelectronique

bull ecirctre colleacute aux besoins dinformation des clients (avoir une orientation client)

bull offrir des produits et des services agrave la fine pointe

bull pouvoir montrer le succegraves de la deacutemarche (success story reacutesultats tangibles)

bull avoir une approche laquopar eacutetapes raquo

bull avoir une organisation souple et flexible

bull atteindre rapidement une masse critique de clients

bull avoir les coucircts les plus bas possibles permettant doffrir des

solutions abordables aux PME

52 Obstacles et facteurs facilitant limplantation ou le fonctionnement de linitiative

Les reacutepondants ont identifieacute des facteurs qui font ou pourraient faire obstacle ou au contraire faciliter limplantation ou le fonctionnement de leur initiative Il faut rappeler que sauf pour IMAC les reacutepondants ne parlaient pas de laquoveilleraquo (ou business intelligence) dans ce cas-ci mais plutocirct dinformation scientifique et technique et de transfert technologique

Les obstacles actuels ou potentiels perccedilus par les reacutepondants sont

bull le manque de mesure des impacts agrave long terme

bull les restrictions budgeacutetaires

bull la dissonance culturelle entre les universiteacutes et les PME

bull la perception que le gouvernement supporte une concurrence deacuteloyale en utilisant des institutions publiques pour reacutealiser des activiteacutes de transfert technologique des produits et services dinformation etc

bull les difficulteacutes lieacutees agrave la gestion dune organisation et au deacutemarrage de PME rareteacute de la main-dœuvre qualifieacutee capaciteacute agrave obtenir du financement etc

bull le besoin de creacuteer rapidement la demande de faire prendre conscience de limportance pour lentreprise du service ou produit offert et du beacuteneacutefice quelle en retirera

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Les facteurs actuels ou potentiels perccedilus comme facilitant limplantation ou le deacuteveloppement de linitiative sont

bull le renouvellement de la main doeuvre les plus jeunes geacuteneacuterations de dirigeants chercheurs etc ayant une culture et une vision mieux adapteacutees au monde daujourdhui

bull le niveau eacuteleveacute dinnovation dune entreprise

bull leacutevidence du besoin qua lentreprise du produit ou du service offert

bull le deacutemarrage au sein dune institution eacutetablie permettant dutiliser des ressources existantes

53 La culture de la veille en Allemagne et leacutevolution de la veille

Bien que les initiatives eacutetudieacutees en Allemagne soient lieacutees au transfert technologique et agrave linformation scientifique et technique les entrevues ont demandeacute aux reacutepondants leur perception de la culture de veille (business intelligence) dans les PME ainsi que l eacutevolution de la veille (business intelligence) en Allemagne au cours des prochaines anneacutees Il faut rappeler que la veille (business intelligence) est preacutesente en Allemagne mais ne fait pas partie dinitiatives gouvernementales

Les PME allemandes se situeraient davantage au niveau de la sensibilisation agrave lutilisation et agrave la formation de linformation eacutelectronique Un reacutepondant avance que les PME seront ouvertes agrave la veille si elles y voient un beacuteneacutefice tangible Un autre soutient que les grandes entreprises sont tregraves avanceacutees dans lutilisation de linformation eacutelectronique

Par ailleurs agrave la lumiegravere des entrevues et de la litteacuterature primaire et secondaire on peut supposer que la pratique de veille est implanteacutee au moins dans certaines tregraves grandes entreprises agrave partir dindicateurs tels que la tenue de confeacuterences sur le sujet les activiteacutes dans divers centres de recherche la preacutesence dun responsable de la veille chez Deutsche Telekomm France (qui permet de supposer quil y a au moins un tel responsable en Allemagne) et la preacutesence dun chapitre affilieacute SCIP-Deutschland

Au niveau du gouvernement feacutedeacuteral il y aurait un groupe de prospective au sein du BMBF qui effectue de la prospective pour les besoins internes du ministegravere et du gouvernement Parfois certains reacutesultats sont aussi diffuseacutes agrave lexteacuterieur du gouvernement Le gouvernement

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114 Veille strateacutegique et PME

feacutedeacuteral allemand reacutealise depuis le deacutebut des anneacutees 1990 des eacutetudes de prospective4647 Ainsi en 1992-1993 un exercice de prospective tech-nologique48 a eacuteteacute commanditeacute par le ministegravere feacutedeacuteral de la recherche et de la technologie au Fraunhofer Institute for Systems Innovation Research en collaboration avec des experts dagences gouvernementales Il a aussi reacutealiseacute trois autres eacutetudes prospectives Delphi en collaboration avec le Japon par la suite deux eacutetudes extensives en 1993 et en 1997 et une plus restreinte en 1995 Ces eacutetudes ont un impact sur le deacuteveloppement de la politique nationale en RampD et en innovation ainsi que sur celles des Lander et des entreprises Par ailleurs limplication directe du BMBF agrave ces eacutetudes aurait eu pour effet damener ladministration agrave ecirctre plus orienteacutee vers lavenir Cependant les reacutesultats des eacutetudes de prospective nen seraient pas venus agrave dominer les orientations gouvernementales (national agenda setting) comme ce serait le cas au Japon et en Grande-Bretagne49

Enfin dans une description de sa politique industrielle le gou-vernement allemand indique vouloir multiplier les possibiliteacutes offertes par la division internationale du travail notamment en eacutetendant les laquo infrastructures dinformation et de conseils dans le domaine du commerce exteacuterieur raquo et en maintenant laquo laide agrave la participation commerciale agrave leacutetranger raquo 50

Les reacutepondants perccediloivent que la veille (business intelligence) va se deacutevelopper davantage au cours des prochaines anneacutees en Allemagne et quelle prendra de plus en plus dimportance Selon un reacutepondant lAllemagne serait dans le milieu du peloton des pays europeacuteens en terme dutilisation de linformation La sensibilisation agrave linformation eacutelectronique devrait aider le deacuteveloppement de la veille De plus le deacuteveloppement de nouvelles entreprises dans des secteurs innovants (haute technologie etc) et de plus jeunes entrepreneurs devraient aussi amener un changement de culture qui va influer sur le deacuteveloppement de la veille Donc les pistes de deacuteveloppement identifieacutees par les reacutepondants sont

bull le changement dattitude face au coucirct de linformation

bull le deacutecloisonnement pour favoriser le partage dinformation entre les universiteacutes et les PME

bull le deacuteveloppement de lindustrie de linformation eacutelectronique (en particulier en science et technologie)

bull le deacuteveloppement dune culture informationnelle La maicirctrise de linformation fera partie inteacutegrante des compeacutetences de futurs diplocircmeacutes universitaires

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bull ladoption de politiques dinformation qui devrait aussi favoriser la veille

54 Quelques pistes daction additionnelles

Lensemble des facteurs expeacuteriences et expertises recenseacutes offre deacutejagrave des pistes daction agrave un gouvernement deacutesireux de favoriser une pratique de veille Agrave la question finale dentrevue sur dautres conseils quils donneraient agrave un gouvernement pour favoriser la pratique de veille (business intelligence) les reacutepondants ont collectivement identifieacute six conseils

bull favoriser la mise en reacuteseau des diffeacuterents acteurs

bull partir du besoin daffaires des entreprises par la reacutesolution dun problegraveme concret qui amegravenera de la diffusion dinformation et de connaissance (les PME ne sentent pas de besoin dinformation quand elle est deacutesincarneacutee dun problegraveme concret)

bull assurer la transparence des modes de subvention

bull avoir un eacutecheacuteancier moduleacute en distinguant ce qui peut ecirctre atteint agrave court terme de ce qui peut lecirctre agrave long terme

bull jouer un rocircle de modeacuterateur de coordonnateur (par opposition agrave laquo opeacuterateur raquo)

bull impliquer les joueurs cleacutes degraves le deacutepart avant mecircme de deacutemarrer le programme

Un reacutepondant a plus speacutecifiquement fait un commentaire sur le concept des centres de veille agrave la lumiegravere de sa propre expeacuterience Pour lui lideacutee peut ecirctre inteacuteressante mais comporte certaines difficulteacutes51

bull les PME eacutetant tregraves sensibles agrave leur avantage compeacutetitif elles peuvent ecirctre tregraves reacuteticentes agrave faire affaire avec un centre de veille qui dessert aussi ses concurrents Elles confieront difficilement les vrais enjeux strateacutegiques auxquels elles font face

bull linformation geacuteneacuterique fournie par les centres a peu de chances de reacutepondre aux besoins dinformation des PME qui sont davantage speacutecifiques

bull les PME queacutebeacutecoises sont peut-ecirctre precirctes agrave payer pour un tel service En Allemagne les PME sattendraient agrave avoir un tel service gratuitement via leur chambre de commerce agrave qui elles paient un membership obligatoire via les universiteacutes etc

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116 Veille strateacutegique et PME

bull enfin il faudrait peut-ecirctre deacutemarrer avec des centres relais tregraves visibles et orienteacutes usagers

De ces conseils se deacutegage limportance (1) de bien comprendre les comportements informationnels des clientegraveles viseacutees (2) de deacutevelopper la demande par la sensibilisation et la formation agrave lutilisation de linformation de mecircme que loffre par le deacuteveloppement de produits dinformation Enfin il ressort clairement limportance de comprendre ce nouveau facteur de production et cette industrie de linformation dont le comportement nest pas semblable agrave celui dautres produits tangibles (ex modulation des eacutecheacuteanciers etc)

6 SYNTHEgraveSE

Le gouvernement feacutedeacuteral allemand na pas de meacutecanisme speacutecifique pour favoriser la veille dans les entreprises Cependant sa politique du multimeacutedia suggegravere que ce gouvernement preacutesente une vision du rocircle de linformation dans leacuteconomie de la connaissance qui passe par des actions concregravetes lieacutees entre autres agrave lIST agrave la RampD au transfert technologique et agrave la formation agrave la maicirctrise de linformation De plus lEacutetat agit agrave la fois comme intermeacutediaire et comme bailleur de fonds (entre 33 et 100 du montant) Parmi les points forts de lapproche allemande il faut souligner (1) la promotion de lIST (2) la formation agrave lutilisation de lIST (3) la promotion de la gestion strateacutegique de linformation (inteacutegration des services dinformation dans la strateacutegie de gestion) et (4) la formation agrave lutilisation de linformation inteacutegreacutee dans le cursus universitaire (donc information literacy ou maicirctrise de linformation des futurs employeacutes des entrepreneurs etc ce qui constitue la base minimale pour deacutevelopper des pratiques de veille)

Sa politique dIST sappuyant sur une strateacutegie en deux volets contient des eacuteleacutements essentiels pour favoriser une pratique de veille dans les entreprises Ces deux volets compleacutementaires sont (1) la promotion de lutilisation de lIST et (2) le deacuteveloppement de bases de donneacutees et dune industrie de lIST eacutelectronique Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que le gouvernement allemand a une vision claire du rocircle de lIST dans le deacuteveloppement social et eacuteconomique national Il a adopteacute une strateacutegie qui permet de deacutevelopper loffre et de stimuler la demande de faccedilon simultaneacutee dans une perspective dinvestissement agrave long terme

Cette vision strateacutegique permet aux organismes supporteacutes de deacutevelopper une masse critique dexpertise de contenu et de clients Ils

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LAllemagne 117

devraient ainsi ecirctre en meilleure position pour atteindre lobjectif agrave long terme dautofinancement Au fur et agrave mesure que les instituts atteignent un certain niveau de recouvrement de coucirct le gouvernement se retire et laisse agir les forces du marcheacute Le gouvernement semble eacutegalement utiliser une approche modulaire en reconnaissant que tous les instituts ne deviendront pas rentables en mecircme temps Il semble y avoir une certaine compreacutehension que linformation nest pas une ressource comme les autres et que le marcheacute de linformation ne se deacuteveloppe pas comme celui dautres produits et services Linformation nest pas toujours perccedilue comme une ressource les gens ne sont pas precircts agrave payer pour en obtenir surtout quand ils peuvent obtenir gratuite-ment certaines informations aupregraves de divers organismes publics ou associatifs

Cette strateacutegie agrave long terme est construite sur les acquis de plusieurs plans quinquennaux eacutevalue les progregraves accomplis et poursuit en corrigeant les problegravemes Le programme laquoInformation comme matiegravere premiegravere de linnovation raquo reacuteserve une bonne part de son budget au financement des instituts dinformation scientifique et technique Le gouvernement allemand subventionne partiellement ces centres dinformation speacutecialiseacutee sur une longue peacuteriode Lobjectif agrave long terme est darriver agrave les rendre financiegraverement autonomes Outre la subvention directe de fonctionnement ces institutions beacuteneacuteficient depuis 1990 des retombeacutees des programmes de sensibilisation et de promotion de lIST visant agrave en faire augmenter lutilisation

Il sagit dune vision inteacutegreacutee qui inclut agrave la fois tous les milieux soit le milieu de la recherche avec les universiteacutes les bibliothegraveques scientifiques et de recherche les milieux industriel et gouvernemental Cette vision comprend non seulement le lien entre linformation linnovation et le deacuteveloppement eacuteconomique mais aussi entre leacuteducation agrave la maicirctrise de linformation (et non pas uniquement agrave la maicirctrise des technologies dinformation) des eacutetudiants actuels et la qualiteacute dune main dœuvre compeacutetente pour le XXIe siegravecle

Le gouvernement allemand supporte aussi une initiative de surveillance de lenvironnement eacuteconomique visant en particulier les PME avec la Bundesstelle fuumlr Auenhandelsinformation (BfAI) (Federal Agency for External Trade Information) Enfin la reacutealisation reacuteguliegravere deacutetudes prospectives dont les reacutesultats sont diffuseacutes non seulement aux agences gouvernementales mais aussi aux acteurs eacuteconomiques et sociaux leur permet de se positionner dans une perspective agrave long terme essentielle pour assurer le deacuteveloppement eacuteconomique et social Le deacuteveloppement de la biotechnologie dans le Land du Bade-Wurtemberg en est un exemple

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118 Veille strateacutegique et PME

Cette strateacutegie allemande baseacutee sur une laquo politique du multimeacutediaraquo et en particulier sur une politique dIST preacutesente donc des eacuteleacutements fort pertinents agrave eacutetudier pour le gouvernement du Queacutebec

NOTES

1 Nom officiel Reacutepublique feacutedeacuterale dAllemagne

2 LAllemagne est aussi le pays le plus populeux de lUnion europeacuteenne avec une population estimeacutee agrave 81 640 000 personnes en 1995 (Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE)

3 Ibid

4 La population de ce Land eacutetait estimeacutee agrave 10 149 000 personnes en 1993

5 Grupp Hariolf Ulrich Schmoch et Knut Koschatzky (1998) laquoScience and technology infrastructure in Baden-Wuerttemberg and its orientation towards future regional developmentraquo Journal of the American Society for Information Science 49 (1) p 18-29

6 Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE

7 Selon le ministre feacutedeacuteral allemand de lEacuteducation de la Science de la Recherche et de la Technologie les PME allemandes seraient de plus en plus sensibiliseacutees agrave limportance dinnover Depuis 1995 le programme de recherche en coopeacuteration de son ministegravere aurait alloueacute des contrats pour plus de 3 000 projets agrave des PME (Ruumlttgers Juumlrgen (deacutecembre 1997) Globalisation of RampD and Technology Markets - Consequence for National Innovation Policy - laquo Petersberg Thesesraquo) [http wwwbmbfde page consulteacutee le 26 feacutevrier 1998]

8 En 1996 996 des entreprises allemandes eacutetaient des PME (moins de 250 employeacutes) (MITI Small and Medium Enterprise Agency (1998) 1998 White paper on Small and Medium Enterprises in Japan Tokyo SMEA MITI p 109)

9 Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE

10 Pour le Groupe laquoIntelligence eacuteconomique des entreprises raquo le tregraves grand maillage entre les grands groupes industriels les banques et les compagnies dassurance se trouve au coeur du dispositif dintelligence eacuteconomique de lAllemagne (Groupe laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo sous la preacutesidence dHenri Martre (1994) Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises Paris La Documentation franccedilaise) Cette mecircme caracteacuteristique est deacutenonceacutee par Peterson (1999) qui juge nuisible agrave la compeacutetitiviteacute des entreprises ce laquotricotage serreacute raquo laquo But it is also the result of interlocking corporate boards and shareholdings among big companies and the banks that finance them [] More big companies need to take the lead in modernizing corporate governance)) (Peterson Thane (22 feacutevrier 1999) ((Commentary Germany Time to crack down on second-rate CEOs)) Business Week p 108)

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LAllemagne 119

11 Il faut rappeler que lexpression business intelligence eacutetait utiliseacutee pour exprimer le concept de veille avec les reacutepondants autres que francophones dont les reacutepondants allemands

12 Confirmeacute par les reacutepondants allemands et un reacutepondant franccedilais Un reacutepondant allemand soutient quen fait il ny a pas vraiment dexpression en allemand couvrant le concept de veille et que le gouvernement nen parle pas et ne simplique pas dans ce secteur Par ailleurs le Document de synthegravese des 2e Assises reacutegionales de lintelligence eacuteconomique tenues agrave Tours (France) le 23 octobre 1998 (p 3) rapporte les propos de M Thierry Metzger responsable de la veille chez Deutsche Telekomm France selon qui le rapport Martre aurait exageacutereacute leacutetat davancement de lintelligence eacuteconomique en Allemagne Selon lui laquola situation de lIE en Allemagne nest pas plus avanceacutee quen France dautant quagrave la diffeacuterence de celle-ci il y a peu dorganismes dEacutetat qui sen occupentraquo Un commentaire similaire a eacuteteacute fait par un reacutepondant sueacutedois sur la preacutesentation agrave son avis exageacutereacutee de la Suegravede dans le rapport Martre Il faut dire que le rapport Martre traitait dintelligence eacuteconomique et embrassait tregraves large incluant les liens existant entre les gouvernements les entreprises les banques etc

13 Caduc Philippe et Didier B Isabelle (octobre 1994) laquoLes grandes politiques de veille dans le monderaquo La Recherche 25 p 1076

14 Agrave lexception de linformation sur les eacutetudes de prospective tel quindiqueacute dans le texte

15 Steinbeis Foundation History of the Steinbeis Foundation [http wwwstwde63560htm page consulteacutee le 30 juin 1998]

16 Un reacutepondant signale que le gouvernement feacutedeacuteral veut intervenir le moins possible dans les marcheacutes dont celui de linformation

17 Linformation provient de Germany Ministry of Education Science Research and Technology (1997) Programme of the Federal Government 1996-2000 Information as a Raw Material for Innovation Bonn BMBF p 107 Aucun reacutepondant ou aucune source secondaire na fait reacutefeacuterence agrave cette agence

18 Pour connaicirctre les deacutetails du programme le lecteur consultera Germany Ministry of Education Science Research and Technology (1997) Programme of the Federal Government 1996-2000 Information as a Raw Material for Innovation Bonn BMBF

19 Dans la description de sa politique industrielle le gouvernement allemand indique mettre en place des mesures pour renforcer le potentiel dinnovation du pays par une politique de la socieacuteteacute de linformation ([Allemagne] Ministegravere feacutedeacuteral de leacuteconomie laquoPolitique industrielle allemande reacutesultats et perspectives raquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 57-61 (DSTIIND(97)28FINAL)

20 Pour en savoir plus sur cette politique le lecteur consultera le site Web [http wwwbmwi-info2000degipprogrammeinfo2000_ehtml]

21 Un eacuteleacutement impreacutevu lors du deacuteveloppement de ce programme a eacuteteacute la reacuteunification de lAllemagne survenue officiellement en octobre 1990 Ceci a eacutevidem- ment eu un impact sur limplantation du programme qui a ducirc

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120 Veille strateacutegique et PME

composer avec linteacutegration de deux infrastructures dinformation scientifique et technique Le bilan complet du Programme sur linformation speacutecialiseacutee (1990-1994) est disponible dans Germany Ministry of Education Science Research and Technology (1997) Programme of the Federal Government 1996-2000 Information as a Raw Material for Innovation Bonn BMBF p 56-87

22 Ibid Il faut noter que le programme ne vise que lIST (qui inclut aussi la recherche en sciences humaines et sociales) mais tend agrave exclure linformation eacuteconomique qui est assez bien couverte par le marcheacute priveacute

23 Projekttraumlger Fachinformation peut se traduire par laquoProgram Management for Specialized Information Promotion raquo Le PTF a eacuteteacute creacuteeacute agrave titre duniteacute speacuteciale au sein du GMD Le directeur du PTF relegraveve du conseil de direction du GMD mais opeacuterationnellement il agit comme uniteacute de support du BMBF et du ministegravere de lEacuteconomie (BMWi) pour implanter les programmes adopteacutes pour promouvoir linformation speacutecialiseacutee Le GMD est le centre national de recherche allemand sur les technologies de linformation Pour plus dinformation sur le GMD et le PTF [http wwwdarmstadtgmddePTFptfehtml]

24 Germany Ministry of Education Science Research and Technology (1997) Programme of the Federal Government 1996-2000 Information as a Raw Material for Innovation Bonn BMBF p 39

25 Dans les universiteacutes queacutebeacutecoises ce rocircle est assumeacute par les bibliotheacutecaires de reacutefeacuterence

26 gt 100 (n = 1) 80 (n = 1) 50-60 (n = 4) 40 (n =1) 15-20 (n = 2) lt 5 (n = 1) Linformation nest pas disponible pour quatre des seize instituts Les chiffres sont arrondis (Germany Ministry of Education Science Research and Technology (1997) Programme of the Federal Government 1996-2000 Information as a Raw Material for Innovation Bonn BMBF p 82)

27 Ibid p 41

28 Selon Morgan (1996) le Land du Bade-Wurtemberg est avec lEacutemilie-Romagne en Italie (dont le Centre dinformation sur le textile (CITER [httprisc590bolognaeneaitIrcpartnersCiterhtml] page consulteacutee le 29 juin 1998) serait lun des centres de services aux PME les plus renommeacutes dEurope) lun des exemples europeacuteens les plus souvent citeacutes pour ses reacuteseaux de PME dans une perspective de laquo district industriel raquo qui favorisent un apprentissage interactif Ces reacuteseaux incluent les chambres de commerce et dindustrie les syndicats les centres de transfert technologique laquo () mais lapprentissage interactif entre les entreprises elles-mecircmes est consideacutereacute comme le principal eacuteleacutement de ces associations raquo (Morgan Kevin (1996) laquo Lapprentissage par linteraction reacuteseaux dentreprises et services dappui aux entreprises raquo dans Reacuteseaux dentreprises et deacuteveloppement local compeacutetition et coopeacuteration dans les systegravemes productifs locaux Paris OCDE p 59-74 citation p 65)

29 Selon un reacutepondant des universiteacutes et autres centres de recherche ont des activiteacutes dans ce domaine Il y a eacutegalement des confeacuterences et ateliers freacutequemment tenus sur le sujet ainsi que des publications Enfin il existe un chapitre affilieacute SCIP-Allemagne

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LAllemagne 121

30 Les donneacutees proviennent des reacuteponses obtenues par questionnaire eacutecrit ainsi que de documents primaires

31 Grupp et al (1998) montrent que les activiteacutes de RampD conduites dans les universiteacutes et les instituts de recherche publics se situent dans les domaines davenir qui connaicirctront une croissance selon les eacutetudes de prospective et dans lesquels lindustrie locale nest pas tregraves preacutesente Les chercheurs concluent quil faut ameacuteliorer le processus de transfert de connaissance et de savoir-faire en le rendant bidirectionnel (Grupp Hariolf Ulrich Schmoch et Knut Koschatzky (1998) laquoScience and technology infrastructure in Baden-Wuerttemberg and its orientation towards future regional developmentraquo Journal of the American Society for Information Science 49 (1) p 18-29)

32 En 1995 les infrastructures de RampD du Bade-Wurtemberg incluaient 9 universiteacutes 23 eacutecoles polytechniques 2 centres de recherche de haut niveau 13 eacutetablissements de la socieacuteteacute Max Planck 13 eacutetablissements de la Socieacuteteacute Fraunhofer 10 centres de recherche contractuels 10 organismes de recherche industrielle mixte et 171 centres de transfert Steinbeis (Morgan Kevin (1996) laquoLapprentissage par linteraction reacuteseaux dentreprises et services dappui aux entreprisesraquo dans Reacuteseaux dentreprises et deacuteveloppement local compeacutetition et coopeacuteration dans les systegravemes productifs locaux Paris OCDE p 66) Il faut noter que le nombre de centres de transfert Steinbeis a crucirc pour atteindre quelque 350 centres en 1998

33 Les documents franccedilais consulteacutes nutilisent que laquoFondation Steinbeis raquo laquoSteinbeis Stiftung fuumlr Wirtschaftfoumlrderung raquo est le nom officiel de la Fondation qui peut se traduire litteacuteralement par laquo Fondation Steinbeis pour la promotion de leacuteconomieraquo

34 Selon Hassid et al (1997) la Fondation Steinbeis serait laquoun exemple eacutetonnant raquo dune organisation dintelligence eacuteconomique pour les PME (Hassid LP Jacques-Gustave et N Moinet (1997) Les PME face au deacutefi de lintelligence eacuteconomique le renseignement sans complexe Paris Dunod p 132) Ceci montre agrave nouveau leacutetendue donneacutee au concept laquo intelligence eacuteconomique raquo en France

35 Au moment de lentrevue ce centre eacutetait devenu une entreprise indeacutependante mais il avait deacutemarreacute comme centre de transfert Steinbeis

36 Il semble que le modegravele du MITI ait eacuteteacute consideacutereacute mais que le premier ministre de leacutepoque ait finalement choisi le modegravele deacutecrit dans ce cas

37 History of the Steinbeis Foundation (1997) ([http wwwstwde63560htm] page consulteacutee le 30 juin 1998)

38 Dans 15 des cas le centre est baseacute sur lexpertise dun consultant ou dun ex-entrepreneur etc hautement qualifieacute

39 Avant 1983 les professeurs duniversiteacute ne pouvaient simpliquer dans des activiteacutes de transfert technologique dans le cadre de leur travail universitaire Seuls les employeacutes des collegraveges et des eacutecoles polytechniques pouvaient sy consacrer Cette entente-cadre sapplique agrave toutes les institutions

40 Selon un reacutepondant 90 des travailleurs de lEacutetat du Bade-Wurtemberg sont employeacutes dans des entreprises ayant moins de 100 employeacutes Cependant de nombreuses PME sont en interaction avec de grandes socieacuteteacutes La principale industrie du Bade-Wurtemberg est celle de lauto-

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122 Veille strateacutegique et PME

mobile avec Daimler-Benz (maintenant fusionneacutee avec Chrysler) (Grupp Hariolf Ulrich Schmoch et Knut Koschatzky (1998) laquoScience and technology infrastructure in Baden-Wuerttemberg and its orientation towards future regional development raquo Journal of the American Society for Information Science 49 (1) p 19)

41 Il faut rappeler que la politique sur la technologie du gouvernement du Land assure entre autres un financement de base aux infrastructures de recherche appliqueacutee le maintien et le cofinancement du systegraveme de transfert technologique et lassistance financiegravere agrave des projets soumis par des PME (en coopeacuteration avec dautres institutions) Il y a lieu de penser que les Centres de transfert Steinbeis et leurs clients beacuteneacuteficient de cette politique

42 Grupp et al (1997) montrent quau deacutebut des anneacutees 1990 le secteur industriel de la biotechnologie eacutetait faiblement deacuteveloppeacute dans le Bade-Wurtemberg alors que dans le secteur scientifique (universiteacutes et centres de recherche) il eacutetait fort preacutesent Une eacutetude de prospective montrait aussi que la biotechnologie eacutetait un secteur davenir (Grupp Hariolf Ulrich Schmoch et Knut Koschatzky (1998) laquoScience and technology infrastructure in Baden-Wuerttemberg and its orientation towards future regional development raquo Journal of the American Society for Information Science 49 (1) p 18-29) En 1998 des centres Steinbeis sont creacuteeacutes dans ce domaine suggeacuterant le deacuteveloppement dun nouveau secteur industriel

43 Situation dailleurs deacuteploreacutee par Morgan (1996) pour lensemble des meacutecanismes publics daide agrave lentreprise laquoEt mecircme dans les centres de services les plus renommeacutes - comme la Fondation Steinbeis dans le BadeWurtemberg et le Centre dinformation sur le textile CITER en Eacutemilie-Romagne - nous savons peu de choses sur limpact reacuteel de leurs services raquo (Morgan Kevin (1996) laquoLapprentissage par linteraction reacuteseaux dentreprises et services dappui aux entreprises raquo dans Reacuteseaux dentreprises et deacuteveloppement local compeacutetition et coopeacuteration dans les systegravemes pro-ductifs locaux Paris OCDE p 71)

44 Le changement de statut eacutetait tout reacutecent au moment de lenquecircte Dailleurs la documentation primaire indiquait encore quIMAC eacutetait un centre Steinbeis

45 Adresse du site Web dIMAC http wwwdelembnetimace 1 kpz_ivhtml (page consulteacutee le 29 juin 1998)

46 Linformation sur les travaux de prospective est tireacutee de la source secondaire suivante Gavigan James P et Eamon Cahill (1997) ((Germany foresight study Delphi Report on the Development of Science and Technology (BMFT) raquo Overview of recent European and non-European national technology foresight studies Seacuteville European Commission-JRC Institute for Prospective Technological Studies p 16-17

47 Les enquecirctes de prospective allemande sont baseacutees sur une meacutethodologie Delphi deacuteveloppeacutee par le Japon Ces eacutetudes sont commandeacutees par le ministegravere de lEacuteducation de la Science de la Recherche et de la Technologie (BMBF) La diffusion des reacutesultats dans le grand public via les meacutedias aurait susciteacute un deacutebat national sur le deacuteveloppement des technologies en Allemagne (ibid p 49-53) Voir aussi Grupp Hariolf Ulrich Schmoch et Knut Koschatzky (1998) laquo Science and technology infrastructure in Baden-

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LAllemagne 123

Wuerttemberg and its orientation towards future regional development raquo Journal of the American Society for Information Science 49 (1) p 18-29 pour lapplication au Land du Bade-Wurtemberg

48 Pour une description de cette eacutetude laquoTechnologies at the treshold of the 21st century)) voir Gavigan James P et Eamon Cahill (1997) ((Germany foresight study Delphi Report on the Development of Science and Technology (BMFT) raquo Overview of recent European and non-European national technology foresight studies Seacuteville European Commission-JRC Institute for Prospective Technological Studies p 43-47

49 Ibid p 16

50 [Allemagne] Ministegravere feacutedeacuteral de leacuteconomie laquoPolitique industrielle allemande reacutesultats et perspectives raquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 61 (DSTI IND(97)28FINAL)

51 Comme le montre le cas du Queacutebec les obstacles deacutecrits par le reacutepondant sur la base de son expeacuterience trouvent eacutecho chez les reacutepondants queacutebeacutecois

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Chapitre 4

Les Eacutetats-Unis1

Le gouvernement ameacutericain na pas de politique pour favoriser la pratique de veille dans les entreprises ameacutericaines Les seules propositions recenseacutees par cette eacutetude pour une politique nationale de veille ou un centre gouvernemental de veille sont venues dinitiatives priveacutees soit de Robert Steele2 avec sa National Information Strategy et de John Quinn3 avec son National Economic Intelligence Center Ces propositions ne semblent pas trouver deacutecho au niveau gouvernemental Cependant par sa contribution majeure dans la diffusion dinformation gouvernementale et dans le deacuteveloppement dune industrie de linformation vigoureuse le gouvernement ameacutericain a au cours des cinquante derniegraveres anneacutees mis en place un terreau fertile pour favoriser le deacuteveloppement dinitiatives individuelles de veille et de gestion strateacutegique dinformation

Les initiatives de veille pour les entreprises se situent davantage agrave un niveau individuel Aux Eacutetats-Unis la veille est nettement une pratique individuelle des organisations surtout des tregraves grandes entreprises Selon la Commission europeacuteenne la proportion de grandes et moyennes entreprises situeacutees aux Eacutetats-Unis est la plus forte4 au monde Il est maintenant reconnu que ce sont ces entreprises qui sont les plus susceptibles davoir des fonctions dinformation et des pratiques de veille eacutetablies Les reacutesultats dun sondage meneacute reacutecemment supportent cette affirmation En effet dans une enquecircte meneacutee en octobre 1997 aupregraves de 101 tregraves grandes entreprises ameacutericaines dont 66 avaient un revenu annuel de plus de 1 milliard de dollars ameacuteri-cains et 28 plus de 10 milliards de dollars ameacutericains The Futures

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126 Veille strateacutegique et PME

Group a constateacute que 60 des reacutepondantes avaient un systegraveme formel de veille (business intelligence system) tel que perccedilu par le reacutepondant dans lentreprise5 Selon lAmerican Productivity amp Quality Center (APQC)6 10 des grandes entreprises ameacutericaines avaient en 1997 une pratique formelle de veille7 Le nombre de grandes entreprises ayant une pratique de veille aurait tripleacute en dix ans Dans quelle mesure les PME ameacutericaines ont des pratiques de veille reste inconnu Cependant vu le faible taux dimplantation dans les grandes entreprises8 il y a lieu de penser quil est encore plus reacuteduit dans les PME

Cependant le gouvernement ameacutericain a mis en place des meacutecanismes de diffusion dinformation utile agrave toutes les deacutemarches de gestion dinformation incluant la veille dans les entreprises Ce cas deacutecrit dabord le rocircle du gouvernement dans la diffusion eacutelectronique dinformation aux Eacutetats-Unis Il deacutecrit ensuite briegravevement deux initiatives eacutetudieacutees plus speacutecifiquement9 soit le Manufacturing Extension Partnership (MEP) et le Business Information Center (BIC) Il conclut en exposant les forces agrave retenir

1 LE ROcircLE DU GOUVERNEMENT AMEacuteRICAIN FAVORISER LA DIFFUSION DINFORMATION UTILE

Un des rocircles privileacutegieacutes10 par le gouvernement ameacutericain pour aider les entreprises ameacutericaines agrave ecirctre plus concurrentielles sur le marcheacute consiste agrave favoriser la diffusion de linformation gouvernementale et agrave supporter le deacuteveloppement de meacutecanismes de diffusion agrave la fine pointe du deacuteveloppement technologique Il intervient aussi au niveau de laquo lintelligence nationaleraquo par la surveillance des marcheacutes eacutetrangers la deacutefense des inteacuterecircts des entreprises ameacutericaines ainsi que par la mise en place des meacutecanismes leacutegaux neacutecessaires pour preacutevenir lespionnage eacuteconomique (dont lEconomic Espionage Act (EEA) of 199611) et la sensibilisation des entreprises agrave ce pheacutenomegravene et aux meilleurs moyens de se proteacuteger

Le gouvernement met donc agrave la disposition des entreprises linformation dont elles peuvent avoir besoin en conformiteacute avec les lois Une quantiteacute importante dinformation gouvernementale agrave haute valeur ajouteacutee est disponible gratuitement ou agrave peu de frais aux citoyens corporatifs ou individuels Cest cependant la responsabiliteacute des entreprises de deacutevelopper les capaciteacutes pour exploiter cette ressource Cette approche est laquo conforme raquo agrave la culture ameacutericaine dont la socieacuteteacute davantage baseacutee sur lindividu deacutesire un gouvernement qui ninter-

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Les Eacutetats-Unis 121 vient pas dans le monde des affaires12 Dailleurs le deacutebat sur une reacuteorientation possible pour eacutetendre le mandat du service de renseignement ameacutericain13 au recueil et agrave la diffusion dinformation eacuteconomique aux entreprises ameacutericaines reflegravete cette culture

La diffusion de linformation gouvernementale se fait sur plusieurs supports que ce soit sous forme imprimeacutee ou eacutelectronique (Internet autres serveurs etc) Agrave titre dexemples le tableau 10 preacutesente quelques sites Web mis agrave la disposition des citoyens corporatifs ou individuel pour acceacuteder agrave linformation gouvernementale14

Tableau 10 Exemples doutils gouvernementaux pour donner accegraves

agrave linformation gouvernementale ameacutericaine

Outil Description

FedWorld Site Web qui permet de chercher linformation disponible sur le reacuteseau dinformation FedWorld (rapports du gouvernement ameacutericain information geacuteneacuterale sur les services offerts sites hocirctes du FedWorld [comme la base de donneacutees NTIS] etc) http wwwfedworldgov

GovBot Site Web qui reacutepertorie les sites Web gouvernementaux ameacutericains Il reacuteunit plus de 620 000 sites provenant de sites gouvernementaux et militaires ameacutericains http ciircsumasseduciirdemoGovBot

Government Collection deacutecentraliseacutee de localisateurs dinformation Information et de services provenant des agences gouvernementales Locator Service Le GILS a pour but didentifier les ressources (GILS) dinformation publique agrave travers le gouvernement feacutedeacuteral

ameacutericain de deacutecrire linformation disponible dans ces ressources et de fournir une assistance pour obtenir cette information Les dossiers GILS offrent une description de linformation qui est disponible au public sur le sujet dinteacuterecirct de lutilisateur Chaque dossier preacutesente linformation qui est disponible la raison de son existence le format de disponibiliteacute les personnes agrave contacter pour avoir plus dinformation et dans certains cas un lien eacutelectronique direct avec linformation Lun des GILS disponibles est le GILS site on GPO Access (publications gouvernementales ameacutericaines) http info erusgs govgilslocatorhtml

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128 Veille strateacutegique et PME

Tableau 10 (suite) Exemples doutils gouvernementaux pour donner accegraves

agrave linformation gouvernementale ameacutericaine

Outil Description

STAT-USA STAT-USA est une section du Department of Commerce qui rassemble des donneacutees commerciales eacuteconomiques et dentreprises de pregraves de 40 agences gouvernementales Elle fusionne linformation trouveacutee et la diffuse sous plusieurs formats eacutelectroniques Les entreprises les universiteacutes et le public peuvent utiliser cette information moyennant des frais dinscription http dominostat-usagov

Thomas Site Web qui permet de chercher de linformation leacutegislative ameacutericaine (ex lois dossiers du Congregraves etc) de linformation sur les diffeacuterents comiteacutes le processus leacutegislatif ainsi que des documents historiques http thomaslocgov

US Business Lien eacutelectronique entre le gouvernement et les Advisor entreprises Ce site Web se veut un guichet

unique pour donner accegraves agrave linformation et aux services gouvernementaux et reacutealiser des transactions eacutelectroniques avec le gouvernement Preacutesentement loutil indexe et fait un lien vers environ 300 sites eacutelectroniques du gouvernement feacutedeacuteral permet de faire des recherches pour trouver environ 140 000 adresses de sites gouverne-mentaux Ce site permet agrave lutilisateur dacceacuteder agrave de linformation et agrave des services gouvernementaux de cinq faccedilons distinctes bull questions les plus freacutequentes au sujet des entreprises bull outils how to afin de trouver de linformation bull recherche dinformation par sujet bull butinage accegraves agrave de linformation classeacutee par

cateacutegories

bull nouvelles sur les derniegraveres tendances http wwwbusinessgov

White House Ce site Web permet de chercher de linformation Virtual Library sur la Maison-Blanche documents produits par la

Maison-Blanche discours radiophoniques du Preacutesident Executive Orders photographies etc http wwwwhitehousegovWHhtmllibraryhtml

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Les Eacutetats-Unis 129

Les Eacutetats-Unis dominent le marcheacute mondial de lindustrie de linformation eacutelectronique (IIE) Bien que le marcheacute ameacutericain de lIIE soit ouvert et concurrentiel le gouvernement y joue un rocircle preacutepondeacuterant depuis les tout deacutebuts en subventionnant la RampD pour deacutevelopper les contenus et les technologies (ex Dialog et Internetlaquo autoroute de linformation raquo)

Le gouvernement ameacutericain a aussi supporteacute le deacuteveloppement de contenu pour diffusion sur les serveurs Dans les anneacutees 1970 deacutebut de lindustrie des bases de donneacutees en ligne pregraves de 80 des bases de donneacutees diffuseacutees en-ligne provenaient du secteur public alors quagrave la fin des anneacutees 1980 cette proportion eacutetait passeacutee agrave environ 35 15 et en 1997 agrave 12 16

Cependant mecircme si le pourcentage de bases de donneacutees gouvernementales a deacutecrucirc au fils des ans le nombre absolu lui a augmenteacute

De nombreuses bases de donneacutees commerciales ameacutericaines sont eacutegalement creacuteeacutees agrave partir de bases de donneacutees gouvernementales telles que les donneacutees du recensement national les informations colligeacutees par la Securities and Exchange Commission etc17 Le gouvernement ameacutericain ne deacutetenant pas de droit dauteur sur linformation quil produit toute organisation ameacutericaine peut en principe diffuser linformation produite par le gouvernement sans lui verser de redevances Le gouvernement peut aussi diffuser lui-mecircme son information sur quelque support que ce soit en ajoutant la valeur quil deacutesire au coucirct quil fixe (geacuteneacuteralement gratuit ou coucirct marginal de production) Cest agrave lorganisation deacutesireuse de vendre cette information avec profit dajouter plus de valeur agrave linformation que le gouvernement ameacutericain Cependant en pratique certaines agences gouvernementales qui doivent sautofinancer exercent un quasi-droit dauteur en exigeant des redevances sur la diffusion ou la reacuteutilisation de leurs bases de donneacutees18

Le gouvernement ameacutericain est lun des rares agrave ne pas exercer de droit dauteur19 Cest aux Eacutetats-Unis quest produit le plus grand nombre de bases de donneacutees dans le monde20 Bien quil soit difficile deacutetablir un lien de causaliteacute entre les deux pheacutenomegravenes21 il y a lieu de penser que cette deacutecision du gouvernement a un impact sur la vitaliteacute de loffre entre autres parce quelle favorise la multiplication des supports des coucircts dutilisation des modes de recherche et des adaptations de produits ainsi que loffre de services et produits compleacutementaires eacuteleacutements identifieacutes comme facteurs critiques de succegraves des bases de donneacutees22

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130 Veille strateacutegique et PME

Le gouvernement ameacutericain joue donc agrave la fois un rocircle de moteur et de promoteur dans lindustrie de linformation eacutelectronique non seulement aux Eacutetats-Unis mais dans le monde entier puisquil est le plus grand producteur de publications et dinformation au monde23 Il est aussi preacutecurseur dans sa gestion dinformation eacutelectronique avec par exemple son eacutetude sur le rocircle du gouvernement dans la diffusion de linformation eacutelectronique gouvernementale Informing the nation24 en 1988 le government information locator service en 199025 la National Information Infrastructure en 199326 et le laquocyber-gouvernementraquo

27 imiteacutes depuis par les autres gouvernements

occidentaux

De nombreuses recherches sur les politiques dinformation ameacutericaines ont eacuteteacute meneacutees depuis vingt ans amenant une meilleure compreacutehension de leurs impacts et permettant leur ameacutelioration pour maximiser laccegraves et la diffusion dinformation gouvernementale Il y a encore beaucoup de chemin agrave parcourir avant que le gouvernement ameacutericain ait une politique dinformation inteacutegreacutee mais au moins les principales politiques sont connues eacutetudieacutees ameacutelioreacutees et de plus en plus interconnecteacutees que ce soit au niveau eacuteconomique scientifique technologique ou social

Les infrastructures dinformation le marcheacute de linformation et les professionnels de linformation aux Eacutetats-Unis sont nombreux et actifs avec un fort reacuteseau de bibliothegraveques publiques scolaires et universitaires de nombreux services dinformation speacutecialiseacutes dans les organisations priveacutees et publiques des think tank et services de recherche priveacutes ou agrave but non lucratif (universiteacutesassociations) (ex The Futures Group [Deloitte Touche] Rand Corporation Stanford Research Institute etc) de nombreuses associations dans le domaine de linformation la plupart internationales mais ayant leur origine (et leur siegravege social) aux Eacutetats-Unis de nombreux courtiers en information etc

Enfin le gouvernement ameacutericain a aussi eacuteteacute un preacutecurseur en matiegravere de prospective en supportant le deacuteveloppement de technologie de prospective dans le domaine de la deacutefense dans les anneacutees 1950-1960 incluant le deacuteveloppement de la meacutethode Delphi et des techniques danalyse de sceacutenarios28 Diffeacuterents ministegraveres et agences gouvernementales tels que la Deacutefense la NASA le Commerce reacutealisent des eacutetudes de prospective technologique et le White House Office of Science and Technology Policy a mis sur pied le National Critical Technologies Review Group29

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Les Eacutetats-Unis 131

2 LES MESURES DAIDE Agrave LA PME ET LA VEILLE

Les deux mesures visant les PME30 examineacutees dans cette eacutetude nont pas de composante de veille Il sagit daide agrave lentreprise qui inclut neacutecessairement du transfert dinformation (intrinsegraveque agrave toute activiteacute daide agrave lentreprise) dans deux cas soit le Manufacturing Extension Partnership (MEP) et le Business Information Center (BIC) Par exemple le Small Business Administration (de qui relegraveve le BIC) deacutecrit ses programmes comme eacutetant de linformation de la formation et de leacuteducation

Ces initiatives ont fourni des informations utiles non pas agrave cause de leurs missions qui sont inteacuteressantes mais pas speacutecifiques agrave leacutetude mais au niveau de leur fonctionnement Par exemple il eacutetait preacutevu que le financement dun MEP Center se ferait sur trois ans apregraves quoi le centre serait financiegraverement autonome Il sest rapidement aveacutereacute quaucun centre ne pouvait sautofinancer ce qui a ameneacute le gouvernement agrave revoir sa deacutecision et agrave supporter en partie lopeacuteration des centres La section suivante deacutegage un bref portrait de ces initiatives

21 Contexte

211 Le Manufacturing Extension Partnership (MEP)

Le Manufacturing Extension Partnership est lun des principaux pro-grammes du gouvernement feacutedeacuteral deacutedieacutes speacutecifiquement aux PME manufacturiegraveres Il relegraveve du National Institute of Standards and Technology (NIST) du Department of Commerce31 Il a pour mission daccroicirctre la compeacutetitiviteacute des PME manufacturiegraveres ameacutericaines en identifiant les meilleures pratiques manufacturiegraveres et en diffusant linformation utile agrave leur compeacutetitiviteacute32 Le MEP est un programme mais aussi le nom de luniteacute du NIST responsable du programme Luniteacute comporte quelque 60 employeacutes

Le programme a deacutebuteacute en 1988 comme projet pilote avec sept centres locaux ou reacutegionaux Dailleurs la preacutemisse de deacutepart preacutevoyant que laccent serait sur les technologies issues en grande partie des laboratoires feacutedeacuteraux sest aveacutereacutee fausse Lexpeacuterience a montreacute que les PME manufacturiegraveres ont surtout besoin daide laquode baseraquo modifiant lorientation du MEP en conseacutequence

Jusquagrave preacutesent le reacuteseau de centres MEP est plutocirct informel Il y a cependant une volonteacute de le rendre plus formel et de mettre en place des meacutecanismes qui favoriseront leacutechange et le partage systeacutematiques

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132 Veille strateacutegique et PME

dinformation et dexpeacuterience dans le reacuteseau des centres MEP Le MEP consacrera eacutegalement davantage defforts dans le deacuteveloppement de produits et services standards pour les PME

212 Les Business Information Centers (BIC)

Le programme Business Information Center (BIC) relegraveve de lOffice of Business Initiatives de la US Small Business Administration (SBA) La SBA est une agence feacutedeacuterale indeacutependante qui relegraveve directement du Preacutesident des Eacutetats-Unis33 Elle est responsable dun ensemble de programmes destineacutes agrave la PME LOffice of Business Initiatives34 de la SBA est speacutecifiquement responsable du programme BIC Il sagit dun programme permanent Les BIC eux-mecircmes relegravevent des bureaux reacutegionaux de la SBA

Creacuteeacutes en 1992 les BIC ont pour objectif dagir comme guichet unique sur les derniegraveres tendances dans le domaine des affaires aupregraves des entrepreneurs en leur donnant accegraves aux outils informatiques (ordinateurs logiciels liens de teacuteleacutecommunication) et informationnels35 (imprimeacutes videacuteos ou eacutelectroniques tels que ceacutedeacuterom bases de donneacutees Internet) les plus agrave jour pouvant ecirctre utiles dans le deacutemarrage dentreprises et le soutien aux processus daffaires Les BIC mettent agrave disposition des sources dinformation imprimeacutees ou eacutelectroniques mais le personnel ne fait pas de recherche dans les bases de donneacutees pour les entrepreneurs Les BIC permettent aussi davoir accegraves agrave un service conseil via le programme SCORE (Service Corps of Retired Executives)36 Les BIC offrent aussi de la formation de base sur la reacutealisation du plan daffaires Au moment de la collecte de donneacutees il y avait 62 centres BIC eacutetablis et douze autres en gestation Les BIC sont creacuteeacutes en partenariat avec des acteurs locaux en particulier du secteur priveacute

22 Rocircles

Les organismes feacutedeacuteraux jouent des rocircles

bull danimation et de coordination des reacuteseaux (gestion et eacutevaluation du programme identification et mise agrave disposition doutils et technologies utiles aux centres pour desservir les clientegraveles promotion et marketing du programme)

bull de production de ressources informationnelles et de diffusion dinformation

bull de transfert technologique

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Les Eacutetats-Unis 133

Les centres eux-mecircmes ont des rocircles

bull danimation et de coordination

bull de formation de base

bull de production de ressources informationnelles de gestion de mise agrave disposition et de diffusion dinformation

bull de mise agrave disposition deacutequipement informatique

bull de transfert technologique

bull 3 Meacutecanismes dimplantation

Les meacutecanismes dimplantation choisis pour articuler les programmes MEP et BIC sont respectivement le centre MEP37 et le Business Information Center (BIC) baseacutes sur un reacuteseau multipartenaire Ils sont agrave but non lucratif et ont une vocation locale ou reacutegionale Les programmes ont entraicircneacute la creacuteation de nouvelles entiteacutes avec du personnel deacutedieacute speacutecifiquement agrave lorganisme Bien que ces deux programmes relegravevent de deux agences il arrive quau niveau local un MEP ait des liens eacutetroits avec un BIC SCORE ou le Small Business Development Center (tous des programmes de la Small Business Administration)

Le nombre demployeacutes par centre MEP varie grandement selon la taille de la clientegravele potentielle (ex de deux agrave cent) alors que les BIC comptent typiquement sur un gestionnaire responsable du centre un employeacute de soutien agrave demi-temps et deux ou trois conseillers beacuteneacutevoles SCORE

24 Produits et services

Les grandes cateacutegories de produits et services offerts par les centres ne touchent pas la veille Elles entrent dans la cateacutegorie laquoautresraquo et comprennent

bull la mise agrave disposition deacutequipements informatiques et de sources dinformation imprimeacutees et eacutelectroniques (BIC)

bull linitiation au deacutemarrage dentreprise

bull des transferts technologiques et de laide agrave lameacutelioration des processus manufacturiers de gestion etc

Le centre MEP collabore avec la PME agrave deacutefinir le projet agrave reacutealiser Le centre peut ensuite reacutealiser le projet avec la PME ou faire appel agrave

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134 Veille strateacutegique et PME

un consultant Dans ce dernier cas le centre MEP reste impliqueacute afin dassurer une certaine qualiteacute au projet et de ne pas laisser la PME entiegraverement deacutependante du consultant

25 Clientegravele

La clientegravele du MEP est exclusivement la PME manufacturiegravere alors que celle du BIC est la PME de tout type mais plus speacutecifiquement la PME en deacutemarrage

Il existe environ 23 millions de PME aux Eacutetats-Unis dont quelque 382 000 PME manufacturiegraveres38 Une minoriteacute dentre elles utilisent les services du MEP ou du BIC Quelque 62 000 entreprises auraient beacuteneacuteficieacute des services du MEP depuis sa mise en place en 198839 soit 16 de la clientegravele potentielle Quant aux BIC quelque 120 000 PME en ont eacuteteacute clientes

26 Coucirct et budget

Les coucircts des programmes sont supporteacutes en partie par le gouvernement feacutedeacuteral Dans le cas du MEP le reste du financement est fourni par les gouvernements des Eacutetats reacutegionaux ou locaux ainsi que par le recouvrement de coucirct aupregraves des PME Dans le cas du BIC le reste du financement provient du secteur priveacute et des partenaires locaux Il ny a pas de recouvrement de coucirct comme tel Comme chaque meacutecanisme est diffeacuterent les deacutetails sont donneacutes ci-apregraves

261 MEP

Le budget du programme MEP est denviron 100 millions de dollars ameacutericains Ce budget sert agrave financer les centres MEP ainsi quagrave administrer le programme (environ 8 millions de dollars ameacutericains) Le budget du programme est approuveacute annuellement par le Congregraves40 Les PME paient 100 des frais directement encourus pour la reacutealisation de leur projet Agrave lorigine le gouvernement avait preacutevu que les centres MEP deviendraient autonomes financiegraverement apregraves un maximum de six ans Le budget de deacutepart eacutetait donc preacutevu pour soutenir financiegraverement les centres sur une peacuteriode de six ans (il faut noter que le programme MEP lui est permanent) Le MEP a vite reacutealiseacute quil eacutetait impossible pour ces organismes datteindre cet objectif si sa clientegravele demeurait la PME manufacturiegravere et que le gouvernement devait combler laquoleacutecart du marcheacuteraquo en poursuivant le financement des programmes

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Les Eacutetats-Unis 135

Depuis le gouvernement a deacutecideacute de renouveler le support financier des centres mais sans sengager au-delagrave dune anneacutee Au moment de la collecte de donneacutees une proposition eacutetait devant le Congregraves pour que les centres MEP deviennent des infrastructures permanentes

La contribution financiegravere du programme MEP au fonctionnement dun centre MEP deacutecroicirct au fil des ans pour atteindre 33 du coucirct total agrave partir de la 5e anneacutee de fonctionnement et ce pour une peacuteriode indeacutetermineacutee (en fonction du renouvellement des budgets annuels etou de lobtention de la permanence des infrastructures comme expliqueacute auparavant) (tableau 11) Le reste du budget dun centre MEP provient des contributions de gouvernements dEacutetat etou local et du recouvrement de coucirct

Le sceacutenario souhaiteacute par le MEP pour la contribution au budget dun centre MEP ayant atteint sa vitesse de croisiegravere est le suivant

bull 33 du gouvernement feacutedeacuteral bull 33 du gouvernement dEacutetat bull 34 en recouvrement de coucirct

Tableau 11

Reacutepartition des contributions financiegraveres au fonctionnement des centres MEP

Contribution MEP Contribution Recouvrement (Feacutedeacuteral) dautres gouvernements de coucirct

(Eacutetat local)

coucirct total Peacuteriode coucirct total Peacuteriode coucirct total Peacuteriode

50 3 premiegraveres Inconnu

Inconnu

anneacutees

40 4e anneacutee Inconnu Inconnu

33 Anneacutees 33 Anneacutees 33 Anneacutees subseacutequentes subseacutequentes subseacutequentes

Dans le sceacutenario laquoideacuteal raquo viseacute par le MEP

Au moment de la collecte de donneacutees seuls deux centres MEP avaient atteint cet laquo ideacuteal raquo de maniegravere reacutecurrente il sagit des deux centres les plus anciens qui ont maintenant neuf ans dexistence Les centres ayant six agrave sept ans dexistence ne semblent pas avoir encore atteint cette vitesse de croisiegravere Le MEP considegravere que les PME doivent

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136 Veille strateacutegique et PME

ecirctre precirctes agrave investir financiegraverement dans les projets Selon un reacutepondant la gratuiteacute des produits ou des services surtout quand ils sont gouvernementaux nuit agrave leur creacutedibiliteacute et agrave leur valeur Les frais imposeacutes servent de laquoticket modeacuterateurraquo et assurent lengagement des PME dans la reacutealisation des projets

262 BIC

Le budget annuel voteacute par le Congregraves pour le programme BIC est de 500 000 dollars ameacutericains auquel sest ajouteacute un montant de 45 millions de dollars ameacutericains fourni par le secteur priveacute (geacuteneacuteralement en eacutequipement) au cours des trois derniegraveres anneacutees Ce montant ninclut pas la part consideacuterable selon un reacutepondant fournie par les partenaires locaux Les BIC ne fonctionnent pas sur une base de recouvrement de coucirct pour assurer leur financement Dans lensemble leurs produits et services sont gratuits bien quils puissent exiger certains frais minimes pour les photocopies ou la participation agrave un atelier de formation par exemple

27 Promotion

Les campagnes et les strateacutegies nationales de marketing et de promotion sont sous la responsabiliteacute de luniteacute gouvernementale feacutedeacuterale responsable du programme mais chaque centre est responsable de la publiciteacute au niveau individuel et local Les partenaires locaux assurent aussi la promotion locale des centres

Le MEP a une eacutequipe de quelque cinq personnes responsables de la strateacutegie nationale de marketing des centres et du deacuteveloppement de mateacuteriel publicitaire que les centres MEP peuvent utiliser sur leur marcheacute local LOffice of Business Initiatives eacutetait agrave eacutelaborer une strateacutegie marketing au moment de la collecte de donneacutees pour les BIC Les BIC beacuteneacuteficient aussi de publiciteacute via les laquo gros raquo partenaires priveacutes qui font la promotion du programme en soulignant leur contribution

Les meacutecanismes de promotion utiliseacutes sont

bull le courrier eacutelectronique ou des lettres agrave un groupe dentreprises ou agrave des clients speacutecifiques

bull un site Web bull des lettres dinformation bull des bulletins

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bull des entrevues accordeacutees aux meacutedias

bull la publiciteacute dans les meacutedias

bull des meacutecanismes informels comme lappel teacuteleacutephonique pour signaler un eacuteleacutement agrave un client actuel et potentiel

bull etc

28 Meacutecanismes deacutevaluation et mesures dimpact

281 Meacutecanismes deacutevaluation

Les meacutecanismes deacutevaluation des BIC mis en place par lOffice of Business Initiatives examinent la satisfaction des clients sur une base formelle et informelle (1) envoi dun formulaire deacutevaluation aux clients (cependant le taux de reacuteponse est jugeacute insatisfaisant) (2) compilation des teacutemoignages de satisfaction reccedilus des exemples de succegraves dus agrave la preacutesence du BIC etc

Au moment de lentrevue le MEP eacutetait agrave deacutevelopper une proceacutedure deacutevaluation inspireacutee de la gestion de la qualiteacute totale (Malcolm Balbridges quality review criteria) devant ecirctre implanteacutee en septembre 1998 Les critegraveres eacutevalueacutes touchent le leadership les reacutesultats les partenariats la performance financiegravere etc Leacutevaluation actuelle est baseacutee sur des critegraveres similaires deacuteveloppeacutes agrave linterne et inclut le respect des clauses contractuelles du programme

282 Mesures dimpacts

Les meacutecanismes pour mesurer limpact du programme MEP sont

bull une enquecircte aupregraves des clientegraveles leur demandant deacutevaluer limpact des projets sur leur entreprise Cette enquecircte est meneacutee geacuteneacuteralement neuf mois apregraves la fin dun projet Les reacutesultats de lenquecircte sont consolideacutes au niveau national pour connaicirctre limpact total du programme

bull des eacutetudes eacuteconomeacutetriques utilisant les donneacutees du recense-ment pour mesurer diffeacuterents indicateurs tels que la comparaison clients non-clients etc

bull la surveillance du retour sur investissement

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138 Veille strateacutegique et PME

Dans la majoriteacute des cas les centres ont une laquo peacuteriode de gracircce raquo eacutequivalente aux trois agrave six premiers mois de deacutemarrage apregraves quoi les projets reacutealiseacutes font lobjet dune eacutevaluation qui survient neuf mois apregraves la fin du projet Ainsi cela prendra pregraves de deux ans avant que limpact soit mesureacute (bien quentre-temps dautres mesures de performance soient colligeacutees)

Quant agrave lOffice of Business Initiatives il eacutetait agrave revoir sa proceacutedure deacutevaluation dimpact au moment de la collecte de donneacutees afin de la rendre plus efficace

29 Forces et faiblesses difficulteacutes et facteurs critiques de succegraves du programme perccedilus par les reacutepondants

Les principales forces actuelles ou potentielles perccedilues par les reacutepondants sont

bull lapproche locale ou reacutegionale bull lutilisation dintermeacutediaires pour implanter un programme

laquoNot a big program run out of Washington raquo bull lapproche orienteacutee reacutesultats bull lapproche orienteacutee clients

Les principales faiblesses actuelles ou potentielles perccedilues par les reacutepondants sont

bull la difficulteacute de prouver la valeur et la contribution dun centre dans le succegraves dune PME

bull le manque de coordination et de synergie entre les diffeacuterents acteurs

bull linadeacutequation des ressources financiegraveres bull des clientegraveles moins eacuteleveacutees que preacutevues

Les principaux obstacles actuels ou potentiels perccedilus par les reacutepondants sont

bull la faible capaciteacute dabsorption dinformation des PME bull la difficulteacute de maintenir le support politique bull linadeacutequation des ressources financiegraveres bull la difficulteacute deacutetablir des partenariats etou de trouver des

partenaires qualifieacutes

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Les Eacutetats-Unis 139

Les principaux facteurs critiques de succegraves perccedilus par les reacutepondants sont

bull avoir le support politique avoir un champion du programme bull avoir les ressources financiegraveres neacutecessaires bull reacuteunir des ressources humaines ayant une vision et capables de la

reacutealiser bull eacutetablir un marketing approprieacute bull utiliser une approche localereacutegionale (bottom-up) bull sensibiliser les clients agrave limportance de linformation et de la

formation continue bull ecirctre colleacute aux besoins des clients bull eacutevaluer continuellement le programme pour lameacuteliorer et eacuteviter la

stagnation

3 SYNTHEgraveSE

La force premiegravere et ineacutegaleacutee des Eacutetats-Unis est sans contredit la vitaliteacute de son industrie de linformation en particulier de lindustrie de linformation eacutelectronique41 sans parler des technologies dinformation Le gouvernement ameacutericain a joueacute un rocircle primordial dans son deacuteveloppement42 et continue dagir comme catalyseur dans ce domaine

Les points forts agrave retenir sont essentiellement lieacutes au soutien du deacuteveloppement de lindustrie de linformation eacutelectronique tant au niveau du contenu que des laquocontenants raquo cest-agrave-dire les technologies Le gouvernement ameacutericain consent des efforts importants pour diffuser son information De plus comme le droit dauteur ne sapplique pas agrave linformation gouvernementale (agrave quelques exceptions pregraves) des entreprises priveacutees peuvent reprendre linformation gouvernementale et la diffuser Pour assurer leur rentabiliteacute elles doivent ajouter une valeur par rapport agrave ce que diffuse le gouvernement (ex meilleure interface de recherche serveur contenant plusieurs bases de donneacutees sur des sujets similaires analyse suppleacutementaire etc) En reacutesumeacute les forces retenues du cas ameacutericain sont

bull les meacutecanismes nombreux pour favoriser laccegraves agrave linformation gouvernementale et sa diffusion via divers canaux de diffusion agrave diffeacuterents coucircts

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140 Veille strateacutegique et PME

bull la forte impulsion donneacutee par le gouvernement ameacutericain pour permettre le deacuteveloppement dun marcheacute de linformation fort

bull labsence de droit dauteur sur linformation gouvernementale bull des structures informationnelles et un marcheacute de linformation

parmi les plus deacuteveloppeacutes au monde (bibliothegraveques bases de donneacutees gouvernementales et priveacutees industrie de linformation professionnels de linformation infrastructure technologique de linformation etc Au niveau gouvernemental mentionnons la National Library of Medicine et ses bases de donneacutees faisant autoriteacute dans le monde la Library of Congress le National and Technical Information Service [NTIS])

bull la reconnaissance de la valeur de linformation pour le mieux-ecirctre et la compeacutetitiviteacute de la nation incluant les entreprises

Enfin une autre force est la recherche meneacutee sur les politiques dinformation du gouvernement ameacutericain depuis de nombreuses anneacutees faisant en sorte que le contexte ameacutericain des politiques dinformation est probablement celui qui est le mieux compris et documenteacute Elle a permis le deacuteveloppement de consensus autour de questions cleacutes et permis aux deacutecideurs aux citoyens et aux entrepreneurs den comprendre les enjeux et de favoriser le deacuteveloppement plus efficace des instruments leacutegislatifs pour rendre de plus en plus performants laccegraves et la diffusion de linformation gouvernementale facilitant ainsi son utilisation par les organisations

NOTES

1 Mylegravene Lauzon a participeacute agrave la recherche et agrave lanalyse de la litteacuterature primaire et secondaire pour ce cas (Lauzon Mylegravene (1998) La veille et les Etats-Unis La diffusion de linformation source de compeacutetitiviteacute Rapport de recherche reacutealiseacute dans le cadre du cours BLT 6341 Recherche en ges-tion des services et des ressources dinformation Eacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation Universiteacute de Montreacuteal)

2 Steele Robert (1994) National Information Strategy [wwwossnet Proceedingsossaaaaaa3aaa3aghtm] Cette proposition a eacuteteacute reprise au Queacutebec par Pierre Cloutier qui dans le cadre des deacutebats de la Commission de la Culture a preacutesenteacute un meacutemoire proposant dadopter une strateacutegie nationale dinformation baseacutee sur le modegravele de Robert V Steele (Assembleacutee nationale Deacutebats de la Commission de la Culture mardi ter octobre 1996 intervention de M Pierre Cloutier [http wwwassnat qccafrapublicationsdebatsJOURNALCC9610012120HTMl

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3 Quinn John F (1994) Commercial Intelligence Gathering JETRO and Japanese Experience Communication preacutesenteacutee agrave la Fifth National OPSEC Conference Managing risk in the information age [http nsiorgLibraryInteljapanesphtmll

4 Commission europeacuteenne (deacutecembre 1995) Livre vert sur linnovation p 18

5 Leacutetude ne deacutefinit pas ce quelle entend par business intelligence system The Futures Group (1997) Ostriches amp Eagles 1997 [http wwwtfgcompubsdocsO EIII-97html]

6 American Productivity amp Quality Center (1997) Competitive and business intelligence leveraging Information for action Houston APQC (Consortium benchmarking study Best-practice report) p 6

7 Ibid Seul ce reacutesultat est fourni la meacutethodologie nest pas disponible dans le rapport

8 Les eacutecarts entre les reacutesultats de leacutetude du Futures Group et de celle de lAPQC montrent la difficulteacute de mesurer le taux dimplantation dune pratique de veille De plus leacutetude du Futures Group cible 101 tregraves grandes entreprises ameacutericaines oeuvrant dans quelques secteurs cibleacutes ce qui ne permet pas de geacuteneacuteraliser agrave lensemble des entreprises ameacutericaines (vu le petit nombre de leacutechantillon ainsi que la seacutelection des secteurs)

9 Entrevues et donneacutees primaires

10 Il faut noter que le gouvernement ameacutericain soutient les PME via diffeacuterents programmes tels que ceux eacutetudieacutes (MEP et BIC) Il a dailleurs une agence deacutedieacutee aux PME la US Small Business Administration

11 United States of America (1997) laquoThe Economic Espionage Act of 1996raquo Competitive Intelligence Review 8 (3) p 4-6

12 Selon Lodge (1990) les relations entreprises-gouvernements et les rocircles joueacutes par les gouvernements dans ce contexte se situent le long dun continuum fixeacute par deux pocircles extrecircmes individualiste et communautaire Les Eacutetats-Unis et le Japon sont les deux pays utiliseacutes pour illustrer respectivement les deux extrecircmes Les rocircles fondamentaux du gouvernement dans une socieacuteteacute individualiste sont entre autres de proteacuteger la proprieacuteteacute et le libre-marcheacute decirctre seacutepareacute du monde des affaires de nintervenir que lorsque la seacutecuriteacute ou la santeacute du public sont enjeu Dans ce contexte les groupes de pression fixent les prioriteacutes gouvernementales et la socieacuteteacute se meacutefie du gouvernement du pouvoir central et de la planification gouvernementale surtout agrave long terme (Lodge George Cabot (1990) Comparative Business-government Relations Englewood Cliffs Prentice-Hall p 4-40)

13 Ex US Government House of Representatives 104th Congress Permanent Select Committee on Intelligence (1996) IC21 The Intelligence Community in the 21st Century Staff Study Washington U S GPO [http wwwaccessgpogovcongresshouseintelic21 tochtml] Borrus Amy (17 octobre 1994) laquoThe new CIA I spy-for business raquo Business Week Il faut noter quavec la fin de la guerre froide le gouvernement a revu le rocircle de ses agences de renseignement dont la CIA En combinaison avec la crise eacuteconomique du deacutebut des anneacutees 1990 de nombreux postes ont eacuteteacute coupeacutes amenant dex-agents de renseignement agrave se recycler dans la pratique priveacutee de la competitive intelligence

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142 Veille strateacutegique et PME

14 Dans un article identifiant ce quils considegraverent les 101 meilleurs sites Web daffaires Soave et al (1999) identifient les sites Web gouvernementaux ameacutericains suivants Federal Trade Commission [httpwwwftcgov] FedWorld [httpwwwfedworldgov] GovCon [http wwwgovcon corn] Internal Revenue Service [http wwwirsgov] Library of Congress [http wwwlocgov] National Technical Information Service [http wwwntisgovbusiness] NonProfit Gateway [http wwwnonprofitgov] Occupational Safety and Health Administration [http wwwoshagov] US Business Advisor [http wwwbusinessgov] US Department of Commerce [httpwwwdocgov] et US Small Business Administration [http wwwsbaonlinesbagov] (Soave N C Vemuri et R Wallace (1999) laquo101 best business sites raquo Windows Magazine 10 (6) p 113-128)

15 Bergeron P et G Deschatelets (avril-juin 1996) laquo Eacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79

16 Williams ME (1998) ((The state of databases today 1998)) dans EE Braun (dir) Gale Directory of Databases Volume 1 Online Databases Detroit Gale p xxvi-xxvii Il faut noter que les chiffres diffuseacutes sur lindustrie de linformation eacutelectronique varient consideacuterablement dune source agrave lautre Martha Williams est probablement lune des observatrices les plus creacutedibles dans ce domaine

17 Ibid p xvii-xxix

18 Bergeron P et G Deschatelets (avril-juin 1996) laquo Eacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79

19 Parmi les gouvernements eacutetudieacutes (Eacutetats-Unis France Grande-Bretagne Norvegravege Canada) par Bergeron et Deschatelets (1996) seul le gouvernement ameacutericain nexerccedilait pas son droit dauteur (Bergeron P et G Deschatelets (avril-juin 1996) laquo Eacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79)

20 Williams ME (1998) laquoThe state of databases today 1998raquo dans EE Braun (dir) Gale Directory of Databases Volume 1 Online Databases Detroit Gale p xvii-xxix

21 Au Queacutebec et au Canada la question du droit dauteur est probablement lune des plus litigieuses entre les gouvernements et lindustrie de linformation eacutelectronique Les entreprises de lindustrie de linformation considegraverent le droit dauteur que deacutetient le gouvernement sur ses donneacutees et informations comme eacutetant un des obstacles majeurs agrave la diffusion de linformation gouvernementale par le secteur priveacute et un obstacle au deacuteveloppement de lindustrie de linformation queacutebeacutecoise et canadienne (Bergeron P et G Deschatelets (avril-juin 1996) laquo Eacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79)

22 Ibid

23 Hernon P et CR McClure (1992) laquoDissemination of US government information in CD-ROM and other forms raquo CD-ROM Professional 5 (2) p 67-71

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Les Eacutetats-Unis 143

24 US Congress Office of Technology Assessment (1988) Informing the Nation Federal Information Dissemination in an Electronic Age Washington DC U S Government Printing Office Il faut cependant rappeler que leacutetude de Nora et Minc Linformatisation de la socieacuteteacute eacutetait preacutecurseure dans ce cas-ci (Nora S et A Minc (1978) Linformatisation de la socieacuteteacute rapport agrave M le preacutesident de la Reacutepublique Paris La Documentation franccedilaise) Pour diffeacuterentes raisons il semble que le support politique soit plus fort aux Eacutetats-Unis que dans les autres pays eacutetudieacutes pour ce qui touche la diffusion de linformation gouvernementale en geacuteneacuteral et eacutelectronique en particulier favorisant une action agrave la suite des eacutetudes

25 McClure CR et A Bishop P Doty et P Bergeron (1990) Federal Information InventoryLocator Systems From Burden to Benefit Final Report Syracuse School of Information Studies Syracuse University Global information locator service [httpinfoerusgsgovgilslocatorhtml]

26 The National Information Infrastructure Agenda for Action (15 septembre 1993) [httpsunsiteutkeduFINSInformation_InfrastructureFins-II09txt]

27 Pour une synthegravese des questions cleacutes lieacutees aux politiques dinformation face agrave leacutemergence du laquocyber-gouvernement raquo voir entre autres Hernon P CR McClure et HC Relyea (dir) (1996) Federal Information Policies in the 1990s Views and Perspectives Norwood Ablex (Information management policy and services)

28 Gavigan James P et Eamon Cahill (1997) Overview of recent European and non-European National Technology Foresight Studies Seacuteville European Commission-JRC Institute for Prospective Technological Studies p 15 (IPTS Technical Report TR9702)

29 Ibid

30 La revue de la litteacuterature la recherche des bases de donneacutees et du Web la consultation dexperts ameacutericains nont pas permis didentifier dinitiatives gouvernementales speacutecifiques pour favoriser la veille dans les entreprises En fait les experts consulteacutes ont reacutepondu que le gouvernement ameacutericain navait aucune implication dans ce secteur Malgreacute tout trois initiatives ont eacuteteacute eacutetudieacutees plus avant (entrevues et documents) Ce sont (1) le Manufacturing Extension Partnership (MEP) citeacute par Hassid et al comme eacutetant le programme du gouvernement ameacutericain en matiegravere dintelligence eacuteconomique (Hassid L P Jacques-Gustave et N Moinet (1997) Les PME face au deacutefi de lintelligence eacuteconomique le renseignement sans complexe Paris Dunod p 133-134) Cependant les auteurs deacutecrivent le MEP comme un service daide agrave lentreprise Ceci illustre encore une fois la difficulteacute de circonscrire une activiteacute de laquoveille raquo ou dintelligence eacuteconomique (2) les Business Information Centers du Small Business Administration qui se sont aveacutereacutes des centres donnant accegraves agrave diffeacuterentes ressources telles que des ordinateurs avec logiciels utiles aux PME des videacuteos et des documents dans le domaine des affaires [httpwwwsbaonlinesbagovBM Les BIC preacutesentent une similitude avec lInfo-Entrepreneur au Queacutebec (3) le National Small Business Development Center Research Network Une entrevue a eacuteteacute meneacutee avec un reacutepondant du National Small Business Development Center Research Network qui est un service de reacutefeacuterence et clearinghouse reacutepondant aux conseillers oeuvrant au sein des quelque 900 Small Business

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144 Veille strateacutegique et PME

Development Centers disperseacutes aux Eacutetats-Unis [httpwwwsmallbizsuny edu] Lentrevue a permis de preacuteciser quil sagit dun service reacuteserveacute aux conseillers du SBDC et non pas directement aux PME Cest pourquoi il ne fait pas lobjet dune description dans les initiatives Un parallegravele peut ecirctre fait avec lentente convenue entre la Direction de lexportation du MICST et le CRIQ dans le cadre de lEIC-Queacutebec Dans ce cadre le CRIQ agit comme service de reacutefeacuterence pour les conseillers en exportation reacutegionaux qui desservent les PME Bien que les modaliteacutes soient diffeacuterentes le principe est similaire

31 Pour en savoir plus sur le NIST NIST at a glance [httpwwwnistgovpublic affairsguideglintrohtm]

32 Le MEP a eacuteteacute creacuteeacute gracircce au support politique du Seacutenateur Hollings et de quelques autres politiciens cleacutes Le modegravele de reacutefeacuterence du MEP est le programme ameacutericain de soutien agrave lagriculture avec une agence centrale daide et de support

33 Pour en savoir plus sur la SBA [httpwwwsbaonlinesabgov]

34 Le SBA OBI gegravere des programmes visant agrave fournir de linformation ainsi quagrave former ou eacuteduquer les entrepreneurs actuels et potentiels LOBI reacutealise ces programmes via des partenariats avec le secteur priveacute Pour en savoir plus sur les programmes dirigeacutes par lOBI [httpwwwsbaonline sabgovBI]

35 Une liste des sources informationnelles disponibles dans tous les BIC est fournie sur le site Web du BIC Il sagit de sources assez geacuteneacuterales dans le domaine du deacutemarrage dentreprises [http wwwsbagovgopherLocalInformatusiness-Information-CentersBICsbictxt]

36 Le SCORE est un programme administreacute par le SBA Office of Business Initiatives [httpwwwsbaonlinesabgovBlmissionhtml] Dans le cadre de ce programme le SBA OBI travaille en collaboration avec lassociation SCORE association agrave but non lucratif fondeacutee en 1964 dont la mission est de conseiller de former et daider les entrepreneurs pour assurer la croissance et le succegraves de leur PME Le SCORE regroupe quelque 12 400 volontaires reacutepartis dans 389 chapitres Pour en savoir plus sur lassociation SCORE et ses conseillers [httpwwwscore orgrightframehtml]

37 Les centres MEP peuvent ecirctre physiquement localiseacutes dans une universiteacute un ministegravere etc

38 Chiffre donneacute en entrevue

39 Manufacturing Extension Partnership What Exactly is MEP [http www mepnistgovwhatisl

40 Il faut noter que le processus dallocation des creacutedits budgeacutetaires est seacutepareacute du statut leacutegal du programme le programme pourrait cesser decirctre financeacute mais il existerait toujours leacutegalement

41 Les Eacutetats-Unis sont le seul pays en 1997 ayant des milliers de bases de donneacutees (Williams Martha E (1999) laquoThe state of databases today 1999 raquo dans The Gale Research Directory of Databases p xxv) Les siegraveges sociaux des associations parmi les plus dynamiques et ayant pris une expansion internationale en information telles que la Special Libraries Association lAmerican Society for Information Science la Society for Competitive Intelligence Professionnals etc sont aux Eacutetats-Unis

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Les Eacutetats-Unis 145

42 Via son secteur de la deacutefense dans lequel le gouvernement ameacutericain investissait massivement au cours des anneacutees 1950 1960 et 1970 qui a permis entre autres le deacuteveloppement des meacutethodes de prospective technologique en particulier les meacutethodes Delphi et danalyse de sceacutenarios (Gavigan James P et Eamon Cahill (1997) Overview of recent European and non-European National Technology Foresight Studies Seacuteville European Commission-JRC Institute for Prospective Technological Studies p 15 (IPTS Technical Report TR9702) du serveur Dialog DARPANET etc (transfert de technologies militaires au civil) sans parler des lois et politiques favorisant la diffusion dinformation gouvernementale et son accegraves via le programme de deacutepocirct dans les bibliothegraveques les sites Web gouvernementaux et les bases de donneacutees commerciales (Bergeron Pierrette et Gilles Deschatelets (avril-juin 1996) laquo Eacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79)

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Chapitre 5

La France

La France est probablement le pays qui a eacuteteacute le plus pregraves dadopter une politique formelle dintelligence eacuteconomique Au cours des anneacutees 1990 il sagit du pays eacutetudieacute qui a eacuteteacute le plus actif au niveau gouvernemental en matiegravere de reacuteflexion sur la veille et lintelligence eacuteconomique Ceci est sans doute ducirc au sentiment durgence senti par le gouvernement de combler le retard perccedilu par la France sur dautres pays tels que le Japon la Suegravede la Grande-Bretagne ou lAllemagne en cette matiegravere Les orientations prises par la France en intelligence eacuteconomique auraient influenceacute celles prises par lUnion europeacuteenne dans ladoption du Livre vert sur linnovation1 Ce cas deacutecrit la synthegravese des reacutesultats des donneacutees obtenues par entrevues aupregraves de divers reacutepondants compleacuteteacutees par la documentation primaire et secondaire consulteacutee

Apregraves avoir deacutefini les concepts le cas preacutesente dabord un bref historique de leacutevolution des efforts pour deacutevelopper une politique nationale dintelligence eacuteconomique formelle par lEacutetat qui ne sest finalement pas concreacutetiseacutee Ensuite il preacutesente les meacutecanismes preacutesentement mis en place pour favoriser sur le terrain une pratique dintelligence eacuteconomique Il expose une synthegravese des forces et des faiblesses perccedilues par les reacutepondants de ces meacutecanismes et de lapproche franccedilaise Il conclut par la mise en eacutevidence des eacuteleacutements forts qui se deacutegagent de lapproche franccedilaise

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148 Veille strateacutegique et PME

1 DEacuteFINITIONS

Un travail consideacuterable a eacuteteacute consenti en France pour deacutefinir les concepts lieacutes agrave la veille et agrave lintelligence eacuteconomique avec entre autres ladoption dune norme expeacuterimentale de prestation de services de veille par lAssociation franccedilaise de normalisation (AFNOR)2 Il est donc important de preacuteciser ici comment la France a deacutefini les concepts de veille et dintelligence eacuteconomique

11 Veille

LAFNOR deacutefinit la veille comme une laquoactiviteacute continue et en grande partie iteacuterative visant agrave une surveillance de lenvironnement technologique commercial etc pour en anticiper les eacutevolutions raquo3

12 Intelligence eacuteconomique

Lintelligence eacuteconomique est deacutefinie comme eacutetant laquo lensemble des actions coordonneacutees de recherche de traitement de distribution en vue de son exploitation de linformation utile aux acteurs eacuteconomiques Ces diverses actions sont meneacutees leacutegalement avec toutes les garanties de protection neacutecessaires agrave la preacuteservation du patrimoine de lentreprise dans les meilleures conditions de qualiteacute de deacutelais et de coucirct raquo4 Selon le rapport Martre lintelligence eacuteconomique va au-delagrave de la veille et de la protection de linformation pour inclure aussi des strateacutegies dinfluence dun gouvernement des cabinets de consultants etc et des opeacuterations de deacutesinformation On le voit cette conception de lintelligence eacuteconomique va nettement au-delagrave de la veille puisquelle couvre en fait une strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique national baseacutee sur des actions concerteacutees et interactives

Cependant force est de constater que tant dans les textes que dans les entrevues les concepts sont souvent utiliseacutes de faccedilon interchangeable dans la pratique pour couvrir une reacutealiteacute qui est plus proche de la gestion strateacutegique dinformation ou mecircme dactiviteacutes classiques de diffusion seacutelective dinformation ou de creacuteation de bases de donneacutees dinformation gouvernementale (diffusion eacutelectronique de linformation gouvernementale)

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La France 149

2 POLITIQUE NATIONALE DINTELLIGENCE EacuteCONOMIQUE FRANCcedilAISE UN RENDEZ-VOUS MANQUEacute

La France sest engageacutee dans un processus formel de deacutefinition dune politique nationale dintelligence eacuteconomique (IE) au tout deacutebut des anneacutees 1990 avec trois grands jalons (voir la figure 2)

bull publication en 1990 du rapport laquoInformation et compeacutetitiviteacute raquo5 reacutesultat du travail du Comiteacute laquo Information professionnelle et compeacutetitiviteacute raquo du Commissariat geacuteneacuteral du Plan sous la preacutesidence de Reneacute Mayer

bull publication en 1994 du rapport Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises6 du Groupe de travail laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo preacutesideacute par Henri Martre toujours pour le Commissariat geacuteneacuteral du Plan

bull creacuteation par le deacutecret ndeg 95-350 du ler avril 1995 du Comiteacute pour la compeacutetitiviteacute et la seacutecuriteacute eacuteconomique (CCSE)

Cet effort semble cependant deacutevier vers les NTIC et Internet avec le programme actuel laquoSocieacuteteacute de linformation raquo Les trois initiatives les plus significatives pour leacutetude sont le rapport Martre le CCSE ainsi que la mission Lefas du programme Socieacuteteacute de linformation

21 Le rapport Martre

Le rapport Martre a eacuteleveacute au statut denjeu national lintelligence eacuteco-nomique7 Il a proposeacute quatre axes de deacuteveloppement dune pratique franccedilaise dintelligence eacuteconomique (1) la diffusion (entre autres moyens de sensibilisation des chefs dentreprise) de la pratique dintelligence eacuteconomique dans lentreprise en particulier les PME (2) une meilleure diffusion de linformation gouvernementale et une meilleure circulation dinformation entre le public et le priveacute (3) la creacuteation de bases de donneacutees reacutepondant aux besoins des utilisateurs et (4) le deacuteveloppement de la formation geacuteneacuterique cest-agrave-dire sensibilisation agrave limportance strateacutegique de linformation et maicirctrise de linformation (information literacy) et de la formation speacutecifique (diplocircme dans le secteur de lIE) Comme il sera exposeacute plus loin ces pistes daction ont eacuteteacute suivies et appliqueacutees par le CCSE et les organismes publics et priveacutes inteacuteresseacutes agrave deacutevelopper lintelligence eacuteconomique

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150 Veille strateacutegique et PME

Figure 2 Dintelligence eacuteconomique agrave information eacuteconomique

eacutevolution des tendances gouvernementales en France

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La France 151

Le rapport Martre a entre autres constats deacutenonceacute le deacuteficit franccedilais en terme daction concerteacutee et nationale dintelligence eacuteconomique entraicircnant du chevauchement entre les diffeacuterents organismes responsables dinformer les entreprises un manque de coordination des ressources et une sous-utilisation de linformation Ce constat a ameneacute la France agrave vouloir se doter dun systegraveme national de coordination pour ecirctre plus efficace mais aussi pour ameacuteliorer la circulation de linformation Cest agrave cette fin qua eacuteteacute creacuteeacute le Comiteacute pour la compeacutetitiviteacute et la seacutecuriteacute eacuteconomique (CCSE)

22 Le CCSE

Le Comiteacute pour la compeacutetitiviteacute et la seacutecuriteacute eacuteconomique (CCSE) a eacuteteacute creacuteeacute par le deacutecret8 ndeg 95-350 le ler avril 1995 sous la preacutesidence du premier ministre Baladur par la suite deacuteleacutegueacutee au ministre de lEacuteconomie et des Finances M Arthuis pour laquo eacuteclairer le Gouvernement sur les questions de compeacutetitiviteacute et de seacutecuriteacute eacuteconomique le conseiller sur la conception et la mise en oeuvre de la politique agrave suivre en cette matiegravere ainsi quagrave assurer en permanence de la coheacuterence et de la coordination des actions entreprises raquo

Il ne sera question ici que des activiteacutes du CCSE qui touchent la compeacutetitiviteacute eacuteconomique en particulier les programmes pilotes de deacuteveloppement de dispositifs reacutegionaux en intelligence eacuteconomique Cependant il faut retenir que le CCSE avait un mandat nettement plus large avec la question de la seacutecuriteacute eacuteconomique9 (donc la protection de linformation et du territoire) Dailleurs le positionnement du CCSE au SGDN a eacuteteacute vu par certains comme une erreur strateacutegique renforccedilant la fausse perception populaire que la veille et lintelligence eacuteconomique sont des activiteacutes despionnage et de renseignement militaire

Le rocircle du CCSE en 1995 eacutetait entre autres de coordonner les reacuteseaux dappui dambassades des Chambres de commerce et dindustrie (CCI) etc en fonction des besoins des entreprises afin de mieux irriguer en information les groupes dentreprises qui se deacuteveloppent agrave leacutechelle locale en matiegravere dinnovation ou qui se lancent dans lexportation

Le CCSE a entre autres permis le lancement des programmes pilotes de deacuteveloppement de dispositifs reacutegionaux en intelligence eacuteconomique comme par exemple celui de lEssonne

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152 Veille strateacutegique et PME

Parmi les autres projets issus du CCSE se trouve la creacuteation de sous-directions agrave lintelligence eacuteconomique dans les ministegraveres de lEacuteconomie et des Finances et de la Deacutefense

Selon Chaix10 le CCSE eacutetait appeleacute agrave laquo devenir le centre nerveux dun reacuteseau dintelligence eacuteconomique denvergure nationale qui reste agrave creacuteer raquo Cependant cette preacutediction ne sest pas reacutealiseacutee Le statut de ce comiteacute eacutetait flou au moment de lenquecircte Il ny a pas eu de deacutecret pour dissoudre le CCSE mais le gouvernement na pas signaleacute dintention quant au renouvellement du mandat qui devait survenir par un renouvellement du deacutecret en avril 1998 Selon Le Monde du renseignement (340 30 juillet 1998) la mission Lefas (voir la vignette 2) consideacuterait que le CCSE avait laquo privileacutegieacute une approche trop ambitieuse mecirclant les questions dinformation de protection du patrimoine franccedilais et dinfluence internationale et navait pas reccedilu des pouvoirs publics linteacuterecirct et lappui au plus haut niveau qui lui auraient eacuteteacute neacutecessaires raquo Selon des reacutepondants le travail amorceacute par le CCSE se poursuit sous une autre forme Sur le site Web de lADIT consulteacute le 3 feacutevrier 1999 il est toujours eacutecrit que lagence assure le secreacutetariat du CCSE et laquo participe ainsi agrave la mise en oeuvre dune politique nationale de veille technologique et strateacutegique raquo

11

Cependant ce processus de deacutefinition et dadoption dune politique nationale dintelligence eacuteconomique sest essouffleacute suite au changement de gouvernement en 1997 Lattention des pouvoirs publics porte maintenant sur laquola preacuteparation de lentreacutee de la France dans la socieacuteteacute de linformation raquo et nommeacutement lInternet avec le projet Socieacuteteacute de linformation

23 Le projet laquoSocieacuteteacute de linformation raquo

En 1997 le gouvernement du premier ministre Jospin a creacuteeacute le programme daction gouvernemental laquoPreacuteparer lentreacutee de la France dans la Socieacuteteacute de linformation raquo (PAGSI) qui laquopropose aux Franccedilais un projet et une vision politique des technologies de linformation et de la communication fondeacutes sur lambition dune socieacuteteacute de linformation raquo1213 Il est axeacute sur lintroduction dInternet et sur le deacuteveloppement de technologies dinformation et de la communication en France comme en font foi les six chantiers prioritaires du programme14

bull les nouvelles technologies de linformation et de la communication dans lenseignement

bull la politique culturelle agrave legravere des nouveaux reacuteseaux

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La France 153

Vignette 2

La mission laquoInformation eacuteconomique des entreprises et nouvelles technologies dinformationraquo

Ce groupe de travail creacuteeacute en deacutecembre 1997 sous la preacutesidence de Patrick Lefas (et ci-apregraves appeleacute mission Lefas) avait pour mission laquo deacutetudier la mise agrave disposition dans des conditions optimales [des informations eacuteconomiques] pour les entreprises en particulier les PMEraquo

15 En particulier le groupe devait eacutetudier la gestion eacutelectronique de linformation gouvernementale cest-agrave-dire sa collecte son traitement son stockage son organisation son repeacuterage son traitement et sa diffusion du point de vue des diffeacuterents acteurs publics et priveacutes impliqueacutes (ministegraveres industrie de linformation entreprises en particulier PME) afin dameacuteliorer le fonctionnement des ministegraveres impliqueacutes et laccegraves des donneacutees publiques essentielles aux entreprises

Un des buts est de favoriser le deacuteveloppement de lindustrie de linfor-mation eacutelectronique en particulier les bases de donneacutees dinformation gouvernementale et les logiciels neacutecessaires pour le stockage le repeacute-rage le traitement et lanalyse agrave valeur ajouteacutee (ex infomeacutetrie) et la diffusion de cette information II sagit donc pour lEacutetat daider agrave orga-niser loffre en tenant compte dun enjeu dimportance qui est la tari-fication ougrave il peut y avoir multiplication dapproches qui doivent ecirctre compatibles entre elles (ex information gratuite sur le Web ou par abonnement ou loffre de services-conseils etc)

La mission a entre autres constateacute quil y a un problegraveme de culture et daccegraves agrave linformation affectant la capaciteacute de gestion strateacutegique de linformation dans les entreprises la prise de conscience de limportance de la maicirctrise de la fonction de connaissance agrave linteacuterieur des entreprises et de sa valeur strateacutegique La mission Lefas constate que lEacutetat et les services publics doivent agir comme catalyseur dans la mise en reacuteseau de bases de donneacutees dinformation technologique eacuteconomique et autres et mettre en place des outils performants au service de lentreprise Le rapport a eacuteteacute remis par M Patrick Lefas au ministre de lEacuteconomie des Finances et de lIndustrie le 30 septembre 199816

bull le rocircle des nouvelles technologies de linformation dans la modernisation de ladministration publique

bull les technologies de linformation outils essentiels aux entreprises

bull le deacutefi de linnovation industrielle et technologique

bull la reacuteglementation agrave legravere des nouveaux reacuteseaux dinformation

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154 Veille strateacutegique et PME

Ces chantiers ont conduit agrave la creacuteation de huit missions

bull International et Francophonie

bull Donneacutees personnelles et socieacuteteacute de linformation

bull Commerce eacutelectronique

bull Modernisation du fonctionnement de lEacutetat

bull Information eacuteconomique des entreprises et nouvelles technologies de linformation

bull Technologies et innovation

bull Deacuteveloppement technique de lInternet

bull Internet et les PME

Ce programme vise agrave laquofaire effectuer agrave lindustrie franccedilaise sa quatriegraveme reacutevolution raquo et entre autres agrave laquosortir les entreprises notamment les PMI de leur isolement par lessor du commerce eacutelectronique et [] leur permettre dexercer une veacuteritable veille technologique raquo

17 Cependant le

programme met clairement laccent sur laccegraves agrave Internet

Il nest donc plus question dintelligence eacuteconomique mais bien de veille technologique et dinformation eacuteconomique qui est perccedilue comme un enjeu et une richesse strateacutegique pour lentreprise18 Une mission19 dirigeacutee par Patrick Lefas lui a dailleurs eacuteteacute consacreacutee La mission Lefas sapparente davantage agrave une eacutetude sur laccegraves et la diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale20 le rocircle du gouvernement vis-agrave-vis celui du secteur priveacute dans le deacuteveloppement des bases de donneacutees des logiciels des serveurs la tarification la valeur ajouteacutee etc Selon le rapport synthegravese de lavancement des travaux le rapport de la mission Lefas laquo sattache agrave identifier les moyens de faire eacutemerger une offre priveacutee dinformation tout en dynamisant la demande dinformation des entreprises raquo21 Dailleurs dans les reacutealisations en 1998 du programme Socieacuteteacute de linformation volet Entreprises se trouve la rubrique laquoInformation eacuteconomique et technologique mis [sic] agrave la disposition du public et des entreprises raquo22 Les deux reacutealisations citeacutees sont celles de lADIT pour la mise agrave disposition dun moteur de recherche utilisant la technologie du pousser et du CFCE avec Plnet-Export Dans le rapport synthegravese de leacutetat davancement du programme apregraves un an de nombreuses reacutealisations touchent ce quil est convenu dappeler laquo le gouvernement eacutelectroniqueraquo incluant la diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale dans une perspective de laquo reacuteingeacutenierie du gouvernement raquo le commerce eacutelectronique et limplantation dInternet dans les entreprises (surtout PME)

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La France 155

Il semble bien que le momentum pour que soit adopteacutee une politique nationale dintelligence eacuteconomique soit maintenant ralenti en France La prioriteacute politique est sur le Programme daction gouvernemental laquoPreacuteparer lentreacutee de la France dans la socieacuteteacute de linformationraquo (PAGSI) Cependant la dynamique creacuteeacutee par les efforts du deacutebut des anneacutees 1990 et en particulier par le rapport Martre se poursuit dun point de vue opeacuterationnel avec des politiques des programmes des activiteacutes deacuteveloppeacutees par des ministegraveres agences gouvernementales et organisations publiques telles que la sous-direction du deacuteveloppement industriel et technologique reacutegional de la Direction de laction reacutegionale et de la petite et moyenne industrie (DARPMI) le Centre franccedilais du commerce exteacuterieur (CFCE) les Chambres de commerce et dindustrie (CCI)Chambres reacutegionales de commerce et dindustrie (CRCI)Assembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie (ACFCI) lAgence pour la diffusion de linformation technologique (ADIT) sans visibiliteacute ou appui politique majeur au niveau du premier ministre (comme ceacutetait le cas lors de la creacuteation du CCSE)

La publication par lAFNOR en avril 1998 de la norme expeacuterimentale XP X50-053 laquoPrestations de veille et prestations de mise en place dun systegraveme de veille raquo indique linteacuterecirct opeacuterationnel franccedilais face agrave la veille Selon lAFNOR au moment de la date de publication de la norme il ny avait pas dautres travaux europeacuteens ou internationaux sur ce sujet Eacuteric Sutter repreacutesentant de lAssociation des professionnels de linformation et de la documentation (ADBS) preacutesidait la commission de normalisation Outre lADBS les membres repreacutesentaient divers organismes dont les CCI lACFCI les CRCI les ARIST SCIP-France la DARPMI des consultants du domaine etc Des formations initiales en intelligence eacuteconomique etou en veille la plupart au niveau du 2e cycle universitaire se sont deacuteveloppeacutees dans les universiteacutes et grandes eacutecoles franccedilaises Des chercheurs universitaires et des personnaliteacutes politiques gouvernementales ou du monde des affaires ont fortement influenceacute le deacuteveloppement des laquo theacuteories raquo et des pratiques de veille et dintelligence eacuteconomique en France soit par leur recherche et leurs eacutecrits soit par leur enseignement leurs actions sur le terrain politique ou leur pratique Tous ces indicateurs suggegraverent que la veille nest pas quun laquo feu de paille raquo mais semble vouloir sinscrire dans une pratique de gestion et dinnovation des entreprises et des socieacuteteacutes

La diffusion dinformation aux entreprises (surtout via Internet) et la veille demeurent des enjeux majeurs et visibles politiquement comme en font foi la mission Lefas et la mention de la veille dans diffeacuterentes deacuteclarations lieacutees au PAGSI23 Le mandat de la mission Lefas va dailleurs dans le sens des axes de deacuteveloppement deux et trois du

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156 Veille strateacutegique et PME

rapport Martre LADIT semble ecirctre impliqueacutee dans le PAGSI ce qui concorde avec sa mission de participer au deacuteveloppement dune politique nationale de veille technologique et de reacutealiser des eacutetudes de prospective24 sur leacutevolution mondiale des sciences et des technologies ainsi que sur les industries qui leur sont lieacutees et leurs impacts sociaux et eacuteconomiques

Enfin le rapport Martre et les actions du CCSE ont entraicircneacute des projets pilotes des reacutealisations et des prises de conscience au niveau reacutegional qui impliquent plusieurs intervenants reacutegionaux et nationaux Apregraves avoir fait lobjet dune reacuteflexion nationale lintelligence eacuteconomique est devenue un champ dapplication entre autres par le deacuteveloppement dun modegravele de dispositif dintelligence reacutegionale

24 Un modegravele en deacuteveloppement le dispositif dintelligence reacutegionale

Lune des actions mises sur pied par le CCSE a eacuteteacute larticulation dun modegravele de deacuteveloppement reacutegional baseacute sur lintelligence eacuteconomique25 Ce deacuteveloppement de dispositif dintelligence reacutegional va dans le sens de linteacuterecirct en France pour la logique reacutegionale de deacuteveloppement eacuteconomique inspireacutee des districts industriels italiens2627 Ce dispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique sorganise autour de reacuteseaux danimation aupregraves des chefs dentreprise et applique les recommandations du rapport Martre Il vise agrave deacutevelopper une laquo intelligence territoriale raquo pour mieux coordonner et mettre en place des strateacutegies reacutegionales (ex reacuteseaux dentreprises)

La mise en place de pratique de veille passe donc par une strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique reacutegional qui implique un ensemble dacteurs reacutegionaux (ex preacutefets) les directions reacutegionales de lEacutetat (ex DRCE DRIRE CCICRCI etc) parfois en coopeacuteration avec plusieurs reacutegions franccedilaises ou europeacuteennes Ces actions sont essentiellement destineacutees aux PME28 Agrave leacuteteacute 1998 une dizaine de programmes reacutegionaux dintelligence eacuteconomique eacutetaient en cours Leur dureacutee varie de un agrave trois ans Le nombre dentreprises participantes peut varier de quelques dizaines agrave quelques centaines Les coucircts totaux de ces programmes sont inconnus vu la difficulteacute de comptabiliser la participation de la multitude dintervenants Un autre coucirct laquo cacheacute raquo est celui du temps et des efforts consentis par les entreprises Ces coucircts (ex le coucirct dun consultant) ne sont pas directs Agrave titre dexemple un programme de sensibilisation dune dureacutee denviron deux agrave trois ans impli-quant environ 250 entreprises peut coucircter au total pour les entreprises et lEacutetat entre deux et sept millions de francs franccedilais

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La France 157

Des projets pilotes sont reacutealiseacutes pour deacutevelopper une meacutethodologie de veille utile pour les PME Un premier programme pilote a eacuteteacute meneacute danslEssonne29 en 1995 par la CCI de lEssonne en partenariat avec la DRIRE Icirclede France EDFGDF Services Essonne le Secreacutetariat geacuteneacuteral de la deacutefense lADIT et la Preacutefecture de lEssonne30 Ce projet pilote visait agrave sensibiliser former et supporter les entrepreneurs dans limplantation dune deacutemarchedintelligence eacuteconomique Agrave sa suite plusieurs actions ont eacuteteacute entreprisesdans diffeacuterentes reacutegions dont la Basse-Normandie

En 1997 la reacutegion de la Basse-Normandie a mis en place un scheacutema reacutegional dintelligence eacuteconomique31 et a tenu ses premiegraveres assises reacutegionales de lintelligence eacuteconomique le 15 deacutecembre 1997 agrave Caen32 Ce scheacutema reacutegional a eacuteteacute deacuteveloppeacute par lADIT en lien avec les diffeacuterents intervenants publics et priveacutes reacutegionaux (CRCI conseil reacutegional DRIRE DRCE) via un financement du Secreacutetariat geacuteneacuteral de la Deacutefense Nationale (SGDN) agrave lademande de la Preacutefecture de BasseNormandie3334 Ce scheacutema reacutegional coordonneacute par la Preacutefecture sarticule autour de quatre axes35

1 la sensibilisation agrave la deacutemarche dintelligence eacuteconomique des chefsdentreprise des eacutelus et des cadres agrave limportance de linformation etagrave sa gestion

2 la creacuteation dun reacuteseau deacutechange et de concertation entre lEacutetat et les entreprises au niveau reacutegional avec le deacuteveloppement dun intranet reacutegional et la creacuteation de clubs et dateliers inter-entreprises baseacutes sur des secteurs ou des pays

3 lidentification leacutevaluation et la promotion de technologies cleacutes reacutegionales

4 le deacuteveloppement dune strateacutegie de valorisation internationale de la reacutegion

Ces programmes et interventions reacutegionaux impliquent plusieursintervenants soit comme initiateur bailleur de fonds ou maicirctre dœuvre Agrave titre dexemple une recension dopeacuterations pilotes36 reacutegionales dintelligence eacuteconomique en cours en 199737 montre que les DRIRE38 les ARIST les conseils reacutegionaux et les CCICRCI sont impliqueacutes dans au moins la moitieacutedes projets mis en œuvre (tableau 12) Le nombre dintervenants par projet varie de un agrave onze avec une moyenne et une meacutediane de quatre intervenantspar projet

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158 Veille strateacutegique et PME

Tableau 12 Principaux acteurs dans la mise en œuvre

de projets pilotes de dispositifs reacutegionaux dintelligence eacuteconomique dans quatorze projets recenseacutes en 1997

Avec Intelco (cabinet conseil) en Bourgogne

Un des meacuterites du rapport Martre est davoir stimuleacute des organismes agrave prendre position dans le creacuteneau de lintelligence eacuteconomique et de les avoir ameneacutes agrave collaborer dans des projets pilotes ou agrave caractegravere permanent Les mots cleacutes semblent ecirctre laquo partenariat raquo et laquoreacuteseau raquo Il faudrait cependant eacutetudier plus avant comment ces concepts de partenariat et de reacuteseau se vivent concregravetement dans la reacutealiteacute quotidienne quand plusieurs organismes interviennent dans un mecircme projet De plus comme la prioriteacute nationale est sur la laquo Socieacuteteacute de linformation raquo il ne serait pas eacutetonnant dobserver les efforts de certains de ces organismes se deacuteplacer vers les NTIC et la creacuteation de bases de donneacutees

La France se caracteacuterise donc par des programmes formels en veille ou intelligence eacuteconomique De plus la France sest inspireacutee du modegravele japonais du JETRO pour deacutevelopper un systegraveme de collecte dinformation aupregraves de ses antennes agrave leacutetranger (ex les conseillers et attacheacutes scientifiques et techniques des ambassades et les Postes dexpansion eacuteconomique [PEE]) qui est valideacutee et diffuseacutee aupregraves des entreprises Le CFCE et lADIT jouent particuliegraverement ce rocircle La

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La France 159

collecte dinformation agrave leacutetranger existait par les ambassades et autres antennes mais eacutetait destineacutee essentiellement agrave lEacutetat Selon un reacutepondant laquodegraves quon organise des reacuteseaux au niveau des ambassades de recueil dinformation de nature scientifique technologique ou eacuteconomique pour mieux connaicirctre les marcheacutes alors on peut dire quun pays a un dispositif dintelligence eacuteconomique raquo Si cest le cas alors la France a ce dispositif via le CFCE et lADIT

La prochaine section deacutecrit les principaux acteurs publics impliqueacutes dans la mise en œuvre dune pratique dintelligence eacuteconomique sur le territoire franccedilais retenus pour les fins de cette eacutetude

3 DESCRIPTION DES ACTEURS CLEacuteS GOUVERNEMENTAUX OU PUBLICS DANS LIMPLANTATION DE PRATIQUES DINTELLIGENCE EacuteCONOMIQUE ETOU DE VEILLE EN FRANCE

Agrave titre de rappel de la section meacutethodologique les reacutesultats proviennent des donneacutees dentrevues reacutealiseacutees avec des repreacutesentants de ces organismes ainsi que de lanalyse de documents primaires Ces organismes contribuent au deacuteveloppement dune pratique dintelligence eacuteconomique en France Ils ont soit une politique ou un programme dintelligence eacuteconomique ou de veille soit une forte composante veille inscrite dans leur mission Ils sont en interaction et impliqueacutes de pregraves ou de loin au niveau reacutegional Ils ont eacuteteacute choisis en fonction de leur degreacute dimportance par rapport aux objectifs de leacutetude afin dillustrer la diversiteacute des approches preacutesentes dans les diffeacuterents pays sans viser un inventaire exhaustif pour chaque cas Ce choix ne preacutejuge en rien de limportance dautres programmes ou organismes La figure 2 illustre les acteurs cleacutes de lintelligence eacuteconomique en France (il faut noter que le CCSE [avec le SGDN] est exclu de ce tableau vu son statut actuel Il faut cependant reacutealiser que les projets pilotes reacutegionaux sont deacuteriveacutes du CCSE) Cette figure illustre aussi les relations existant entre ces organismes

Les organismes eacutetudieacutes sont

bull le reacuteseau des CCI incluant lAssembleacutee des Chambres fran-ccedilaises de commerce et dindustrie (ACFCI) les CCI et CRCI Dans le cadre de ce rapport il sera deacutesigneacute par lacronyme ACFCI Ainsi ACFCI pourra deacutesigner autant la direction dintelligence eacuteconomique de lACFCI que le reacuteseau des CCICRCI

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160 Veille strateacutegique et PME

bull les Agences reacutegionales dinformation scientifique et technologique (ARIST) (qui sont lieacutees au reacuteseau CCI)

bull lAgence pour la diffusion de linformation technologique (ADIT)

bull la Direction de lagence reacutegionale et de la petite et moyenne entreprise (DARPMI) (qui chapeaute les DRIRE)

bull la Direction des relations eacuteconomiques exteacuterieures (DREE) Sous-direction de lenvironnement exteacuterieur et intelligence eacuteconomique et

bull le Centre franccedilais de commerce exteacuterieur (CFCE) (sous la tutelle de la DREE)

Figure 3

Principaux acteurs dans la mise en oeuvre de dispositifs reacutegionaux dintelligence eacuteconomique en France

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La France 161

Afin de situer ces organismes une bregraveve description de chacun est preacutesenteacutee

31 Assembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie (ACFCI)

LACFCI est un organisme national qui repreacutesente les inteacuterecircts des 183 Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie39 locales et reacutegionales aupregraves du gouvernement franccedilais et des administrations nationales et europeacuteennes Le reacuteseau est constitueacute de 162 Chambres de commerce et dindustrie (CCI) de 21 Chambres reacutegionales de commerce et dindustrie (CRCI) et de 1ACFCI Les CCI franccedilaises sont des chambres de droit public qui perccediloivent des impocircts et dont le membership est obligatoire Leurs prioriteacutes nationales sont dinformer de conseiller de former les entrepreneurs et dameacutenager lespace eacuteconomique

En 1997 lACFCI publiait son Livre blanc laquoIntelligence eacuteconomique un engagement strateacutegique raquo qui visait agrave laquodeacutefinir le rocircle des Chambres de Commerce et dIndustrie dans le dispositif national dintelligence eacuteconomique raquo40 Dans son avant-propos le preacutesident de lACFCI soulignait limportance quaccordait linstitution agrave lintelligence eacuteconomique en affirmant laquoLambition afficheacutee par les Chambres de Commerce et dIndustrie dans le domaine de lintelligence eacuteconomique est une ambition forte majeure Elle orientera durablement toute la strateacutegie de notre institution raquo41 Cette prioriteacute agrave lintelligence eacuteconomique ainsi quaux nouvelles technologies de linformation est maintenue en 1998

La politique dintelligence eacuteconomique42 de lACFCI situe le rocircle des CCI dans le dispositif national dintelligence eacuteconomique franccedilais Elle vise agrave faire des CCI laquole reacuteseau privileacutegieacute dintelligence eacuteconomique de proximiteacute pour les PME-PMI raquo et propose un plan daction qui sarticule entre les CCI et 1ACFCI Un programme daction a eacuteteacute mis en place en 1997 suite aux propositions du Livre blanc avec un pocircle national qui comprend la Direction agrave lintelligence eacuteconomique agrave lACFCI et le reacuteseau des correspondants agrave lintelligence eacuteconomique dans les reacutegions et le reacuteseau des Chambres de commerce et dindustrie (CCI) Il y a des animateurs agrave lintelligence eacuteconomique dans chaque chambre reacutegionale En pratique les CCI sont impliqueacutees depuis 1995 dans des projets pilotes dintelligence eacuteconomique43 dans diffeacuterentes reacutegions Il faut aussi indiquer que les ARIST constituent un service des CCI dont la coordination du reacuteseau est assureacutee par lACFCI La Direction44 agrave lintelligence eacuteconomique a le mandat de mettre en œuvre la politique

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162 Veille strateacutegique et PME

dintelligence eacuteconomique de lACFCI ainsi que de coordonner lensemble des actions deacuteveloppeacutees pour et par les entreprises par les reacuteseaux dappui La Direction agrave lintelligence eacuteconomique anime et coordonne agrave leacutechelle nationale la politique dintelligence eacuteconomique en partenariat avec les chambres reacutegionales et locales

32 Agence pour la diffusion de linformation technologique (ADIT)

LAgence pour la diffusion de linformation technologique (ADIT)45 est un eacutetablissement public agrave caractegravere industriel et commercial (EPIC) creacuteeacute46 par le deacutecret ndeg 92-472 du 25 mai 1992 avec deacutemarrage opeacuterationnel en juin 1993 Le directeur geacuteneacuteral est nommeacute par le preacutesident de la Reacutepublique Le statut juridique dEacutePIC permet agrave lADIT davoir une mission de service public et dintervenir dans le marcheacute dans des conditions agrave peu pregraves comparables agrave celles dune entreprise priveacutee Ses deux ministegraveres de tutelle le ministegravere des Affaires eacutetrangegraveres et le ministegravere de lEacuteducation nationale de la Recherche et de la Technologie possegravedent plus de 50 des siegraveges au conseil dadministration

La creacuteation de lADIT fait suite au constat par lEacutetat franccedilais que lexpertise scientifique et les informations technologiques produites par ses reacuteseaux diplomatiques ses grands organismes de recherche ses universiteacutes ses laboratoires ses ministegraveres techniques etc faisaient peu ou pas lobjet dune valorisation par la diffusion aupregraves des milieux industriels LADIT a eacuteteacute creacuteeacutee afin de valoriser en particulier les informations ou les expertises produites par les pouvoirs publics franccedilais aupregraves des entreprises Le modegravele japonais du JETRO a inspireacute la creacuteation de lADIT

La mission de lADIT est dassurer laquole traitement la synthegravese et la diffusion dinformations scientifiques et techniques afin de valoriser des travaux de recherche agrave finaliteacute civile et commerciale et daider le deacuteveloppement des entreprises47 raquo

LADIT a pour but (1) de contribuer agrave mettre en œuvre une politique de veille technologique (2) de reacutealiser des eacutetudes de prospective sur leacutevolution mondiale des sciences et des technologies ainsi que sur les industries qui leur sont lieacutees et leurs impacts sociaux et eacuteconomiques (3) de constituer agrave destination des acteurs de leacuteconomie franccedilaise48

des synthegraveses sur les principaux eacuteveacutenements en cours (dans les domaines scientifiques techniques technico-industriels) susceptibles dinteacuteresser leur deacuteveloppement international ou leur innovation tech-nologique Le deacutecret preacutevoit aussi que lADIT reacutealise ou fasse effectuer

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La France 163

des eacutetudes et organise ou participe agrave des activiteacutes de formation LADIT a donc agrave la fois un mandat geacuteneacuterique avec des services qui sadressent agrave lensemble ou agrave un sous-ensemble de clients et speacutecifique avec des services commandeacutes particuliegraverement pour un client LADIT assure le secreacutetariat du CCSE

33 Agence reacutegionale dinformation scientifique et technologique (ARIST)49

Les agences reacutegionales dinformation scientifique et technologique (ARIST) ont eacuteteacute creacuteeacutees au deacutebut des anneacutees 1970 sous limpulsion du ministegravere de lIndustrie qui en a financeacute le deacuteveloppement durant ces anneacutees Il sagit dun reacuteseau national constitueacute de 24 ARIST et du Bureau reacutegional dinformation scientifique et technique (BRIST)

Les ARIST constituent un service offert par les CCI50 Elles nont pas dexistence juridique mais une certaine autonomie agrave linteacuterieur des chambres en raison de leurs prestations payantes Les CCI en assurent le financement agrave mecircme les impocircts quelles preacutelegravevent Le directeur dune ARIST se rapporte directement au directeur de la CCI La coordination du reacuteseau national des ARIST est assureacutee par le chargeacute de mission ARIST de lACFCI

Il sagit dune structure permanente qui sinsegravere dans la pratique dintelligence eacuteconomique franccedilaise Le mandat initial des ARIST eacutetait exclusivement consacreacute agrave linformation scientifique et technique Au fil des anneacutees se sont ajouteacutees des composantes eacuteconomiques et concurrentielles pour couvrir tous les aspects de lintelligence Toutefois les ARIST se concentrent sur la science la technologie et linnovation

Les ARIST ont pour mission de promouvoir lutilisation de linfor-mation par les entreprises notamment par la collecte le traitement et la diffusion des informations scientifiques technologiques eacuteconomiques et concurrentielles Elles visent agrave aider les entreprises agrave deacutefinir leur strateacutegie agrave se deacutevelopper et agrave innover en leur fournissant linformation scientifique et technique dont elles ont besoin Les ARIST essaient decirctre le plus pregraves possible de la reacutealiteacute du tissu eacuteconomique reacutegional Lopeacuterationnalisation de la mission dune ARIST est donc moduleacutee en fonction des besoins reacutegionaux Certaines ARIST deacuteveloppent ainsi une expertise dans un domaine industriel donneacute par exemple lARIST Aquitaine en technologies de linformation lARIST Bourgogne en environnement ou lARIST Bretagne en agro-alimentaire

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164 Veille strateacutegique et PME

34 Le Centre franccedilais du commerce exteacuterieur (CFCE)

Le CFCE relegraveve de la Direction des relations eacuteconomiques exteacuterieures (DREE) qui relegraveve du Secreacutetaire dEacutetat au commerce exteacuterieur au sein du ministegravere de lEacuteconomie des Finances et de lIndustrie Il existe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale Au fil des ans sa mission a changeacute Il vient tout juste de revoir sa mission et son programme de travail en consultation avec les postes commerciaux franccedilais agrave leacutetranger et les intervenants en France Le CFCE diffuse linformation ouverte et disponible traiteacutee en fonction des besoins des entreprises et colligeacutee dans des notes listes fiches sur les regraveglements et normes etc ainsi que de linformation sur demande (eacutetudes prestations speacutecialiseacutees en veille concurrentielle internationale etc) Environ 70 de linformation diffuseacutee par le CFCE est fournie par les Postes dexpansion eacuteconomique Le CFCE reacutealise entre autres le site Web Plnet-Export

35 La Direction des relations eacuteconomiques exteacuterieures (DREE) Sous-direction de lenvironnement exteacuterieur et intelligence eacuteconomique

La DREE a pour mission laquode concevoir et mettre en œuvre la politique du gouvernement franccedilais en matiegravere de relations eacuteconomiques et commerciales avec les pays eacutetrangers raquo51 Elle assure un rocircle de conseil aupregraves des entreprises et des autres administrations sur les enjeux internationaux du commerce exteacuterieur Les Postes dexpansion eacuteconomique font partie de la DREE La deacutemarche en est une de collecte de traitement et de diffusion dinformation internationale La Sous-direction de lenvironnement exteacuterieur et intelligence eacuteconomique a eacuteteacute nommeacutee ainsi vers 1996 pour refleacuteter la dynamique dintelligence eacuteconomique soutenue par le ministre dalors M Arthuis qui souhaitait voir la mention dintelligence eacuteconomique au sein de la DREE Cependant lajout du nom laquointelligence eacuteconomique raquo na pas ameneacute de changement majeur dans les rocircles ou faccedilons de faire de la Sous-direction Au moment de lenquecircte la Sous-direction avait une orientation en intelligence eacuteconomique qui considegravere linformation internationale comme strateacutegique mais pas de programme Il y avait cependant des reacuteflexions en cours pour examiner la possibiliteacute dameacuteliorer la synergie entre la Sous-direction et le CFCE les PEE ainsi que dautres sous-directions de la DREF

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La France 165

36 La Direction de laction reacutegionale et de la petite et moyenne industrie (DARPMI)52

La Direction de laction reacutegionale et de la petite et moyenne industrie (DARPMI) fait partie du ministegravere chargeacute de lindustrie et est mise agrave la disposition du ministre des Petites et Moyennes Entreprises du Commerce et de lArtisanat Les Directions reacutegionales de lindustrie de la recherche et de lenvironnement (DRIRE) relegravevent de la DARPMI La DARPMI oriente organise controcircle les missions des DRIRE et anime et coordonne leurs actions La DARPMI exerce une tutelle sur les CCI pour le compte des ministres chargeacute du commerce et chargeacute de lindustrie Elle exerce eacutegalement une tutelle53 sur lAgence nationale pour la valorisation de la recherche (ANVAR) et sur lInstitut national de la proprieacuteteacute intellectuelle (INPI) La Sous-direction du deacuteveloppement industriel et technologique reacutegional a deacuteveloppeacute le programme laquoOpeacuteration Intelligence Eacuteconomique raquo qui vise agrave transposer des pratiques dintelligence eacuteconomique dans les PME

La prochaine section preacutesente une synthegravese des missions de ces organisations et de leurs rocircles en regard de la veille Elle preacutesente ensuite une synthegravese des types de reacuteseau deacuteveloppeacutes des meacutecanismes dimplantation utiliseacutes des types de produits et services des clientegraveles des coucircts des sources de financement de la tarification des meacutecanismes de promotion des meacutecanismes de formation et des meacutecanismes deacutevaluation Elle examine les forces faiblesses obstacles et facilitateurs les facteurs critiques de succegraves perccedilus par les reacutepondants ainsi que leur perception de la culture de la veille en France et de leacutevolution du deacuteveloppement de la veille

37 Rocircles des organisations en regard de la veille

Lanalyse des donneacutees dentrevues permet de deacutegager trois grands types de mission

bull gestion dinformation (collecte traitement diffusion) dordre technologique scientifique commercial reacuteglementaire etc (ADIT ARIST CFCE)

bull deacuteveloppement de meacutethodologie pratique de veille (DARPMI reacuteseau CCIACFCI)

bull analyse des tendances eacuteconomiques commerciales reacuteglementaires des pays eacutetrangers (DREE)

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166 Veille strateacutegique et PME

De ces missions deacutecoulent dix cateacutegories de rocircles possibles (tableau 13)

bull Animation et coordination agir comme animateur et coordonnateur dune politique dun programme dune activiteacute dun reacuteseau

bull Deacuteveloppement de marcheacute deacutevelopper un marcheacute pour lequel la demande nest pas encore eacutetablie combler le vide du marcheacute (market gap) et se retirer lorsque la demande et loffre sont en eacutequilibre

bull Deacuteveloppement de ressources informationnelles creacuteer repeacuterer organiser linformation la diffuser sous diverses formes de produits et services (incluant des bases de donneacutees en ligne sur ceacutedeacuterom ou Internet)

bull Diagnostic eacutetablir des diagnostics de deacuteveloppement de territoire dans une perspective dintelligence eacuteconomique

bull Formation agrave la veille offrir des programmes de formation agrave la veille

bull Intermeacutediation ecirctre le reacuteseau de premier intervenant aupregraves des PME dans le deacuteveloppement de strateacutegies dintelligence eacuteconomique

bull Politique de veille deacutevelopper ou participer au deacuteveloppement dune politique de veille

bull Secreacutetariat assurer le secreacutetariat dun comiteacute national

bull Sensibilisation mettre en place des meacutecanismes pour sensibiliser les acteurs eacuteconomiques agrave la veille

bull Veille faire de la veille pour les entreprises

Les rocircles les plus courants sont ceux de deacuteveloppement de ressources informationnelles de veille danimation et coordination de formation et de sensibilisation (tableau 13)

Seulement deux organismes ont des mandats explicites quant au deacuteveloppement dune politique de veille (1) lADIT qui a dans son eacutenonceacute officiel de mission le mandat de contribuer au deacuteveloppement dune politique nationale en veille technologique et (2) lACFCI qui a adopteacute une politique dintelligence eacuteconomique et qui a creacuteeacute la Direction agrave lintelligence eacuteconomique pour la mettre en œuvre avec le reacuteseau des CCICRCI

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La France

Tableau 13 Rocircles remplis par les organismes en matiegravere

dintelligence eacuteconomique

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Rocircles Organismes N

Animation et coordination ACFCI ADIT DARPMI DREE 4

Deacuteveloppement de marcheacute ADIT DARPMI 2

Deacuteveloppement de ressources informationnelles ACFCI ADIT ARIST CFCE DREE 5

Diagnostic ACFCI ADIT ARIST 3

Formation agrave la veille ACFCI ARIST CFCE DARPMI 4

Intermeacutediation ACFCI ADIT ARIST 3

Politique de veille ACFCI ADIT 2

Secreacutetariat ADIT 1

Sensibilisation ACFCI ADIT ARIST DARPMI 4

Veille ACFCI ADIT ARIST CFCE DREE 5

38 Reacuteseau

Lun des objectifs de lintelligence eacuteconomique est de deacutevelopper des reacuteseaux reacutegionaux souvent appeleacutes laquo reacuteseaux de connivence raquo et de deacutecloisonner les actions programmes et ressources des diffeacuterents acteurs publics et priveacutes pour favoriser leacutechange dinformation et le partage des expertises

Par exemple la Direction agrave lintelligence eacuteconomique de lACFCI coordonne les actions deacuteveloppeacutees par ce quelle appelle les reacuteseaux dappui Les reacuteseaux dappui incluent plusieurs acteurs dont les ARIST mais aussi le Reacuteseau national des assistants techniques agrave lindustrie au commerce et au tourisme (RENATI RENATEC RENATOUR) de lACFCI et le Systegraveme dobservation consulaire locale eacuteconomique (SOCLE) Le SOCLE vise agrave rendre un diagnostic strateacutegique du territoire dans une perspective dintelligence territoriale54 Formeacute en 1997 il est constitueacute dun reacuteseau de 180 observatoires eacuteconomiques dans les CCI Le nombre demployeacutes varie de deux agrave vingt chargeacutes deacutetudes eacuteconomiques qui travaillent en partenariat avec les entrepreneurs locaux

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168 Veille strateacutegique et PME

les centres reacutegionaux dinnovation et de transfert de technologie (CRITT) les services reacutegionaux de lInstitut national de la statistique les chargeacutes locaux de deacuteveloppement eacuteconomique les collectiviteacutes locales etc

Cette volonteacute de travailler en reacuteseau se transpose eacutegalement dans les pratiques de partenariat mises en place par les organisations cleacutes eacutetudieacutees pour remplir leur mission lieacutee agrave la veille Il se deacutegage cinq grands types de partenariat

Ententes de partage de ressources

Exemples

- LADIT a des ententes-cadres de partenariat avec une trentaine dorganismes preacutevoyant un eacutechange de ressources (ex accegraves aux donneacutees collaboration sur projet etc) Elle a aussi une entente faisant de lADIT le reacutecipiendaire exclusif des produits des 120 postes scientifiques et techniques des ambassades franccedilaises

- Le CFCE a une entente avec les Postes dexpansion eacuteconomique (PEE) qui fournissent environ 70 de linformation quil diffuse

- Les Centres reacutegionaux de documentation internationale (CRDI) organismes creacuteeacutes par les CRCI mettent agrave la disposition (par la vente) des entreprises franccedilaises exportatrices les informations imprimeacutees et en ligne recueillies par le CFCE et la DREE

Participation ou association aux programmes ou travaux dorganismes nationaux ou supranationaux

Exemples

- LACFCI collabore agrave un projet de lUnion europeacuteenne agrave la mise en place dune base de donneacutees sur les opportuniteacutes daffaires en sous-traitance

- LADIT participe aux travaux de lObservatoire europeacuteen de la science et de la technologie (ESTO)55

- Quatre ARIST sont des Centres Relais Innovation de lUnion europeacuteenne La plupart des ARIST sont des centres associeacutes de lINPI et de lAFNOR

- Les ARIST sont des programmes des CCI qui elles-mecircmes abritent des Euro-Info Centres (EIC) LACFCI est elle-mecircme un des neuf EIC Tecirctes de reacuteseau56

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La France 169

Lien entre des politiques ou des programmes

Exemple

- La politique dintelligence eacuteconomique de lACFCI est en lien avec les programmes de lUnion europeacuteenne

bull Collaboration de correspondants externes

Exemple

- LADIT anime un reacuteseau de correspondants posteacutes dans diffeacuterentes zones geacuteopolitiques et chargeacutes de faire de la veille technologique sur les thegravemes prioritaires annuels

bull Impartition de contrats agrave lentreprise priveacutee (consultants etc)

Exemple

- La DARPMI ou lADIT impliquent des consultants dans la reacutealisation de leurs travaux

Comme il a deacutejagrave eacuteteacute souligneacute il y a de nombreux organismes œuvrantautour de la question dintelligence eacuteconomique ou de veille en FranceVoici la liste des organismes ou reacuteseaux avec lesquels une ou plusieurs organisations eacutetudieacutees (soit lACFCI lADIT lARIST le CFCE laDARPMI la DREE) ont deacuteclareacute avoir lun ou lautre des types de partenariatidentifieacutes

bull ACFCI

bull Agence nationale pour la valorisation de la recherche (ANVAR)

bull Agence pour la diffusion de linformation scientifique et tech-nologique (ADIT)

bull ambassades consultants deacuteleacutegation du pays agrave leacutetranger

bull ARIST

bull Association franccedilaise de normalisation (AFNOR)

bull cabinets conseils consultants courtiers entreprises en veille du secteur priveacute

bull CCI-CRCI

bull Centre franccedilais de commerce exteacuterieur (CFCE)

bull Centres reacutegionaux de documentation internationale (CRDI)

bull Centres reacutegionaux dinnovation et de transfert de technologie(CRITT)

bull Comiteacute sur la compeacutetitiviteacute et la seacutecuriteacute eacuteconomique (CCSE)

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170 Veille strateacutegique et PME

bull correspondants externes

bull Direction des relations eacuteconomiques exteacuterieures Sous-direction de lenvironnement exteacuterieur et intelligence eacuteconomique (DREE)

bull Directions reacutegionales de la recherche de lindustrie et de lenvi-ronnement (DRIRE) dont laction est animeacutee par la DARPMI

bull divers intervenants reacutegionaux tels que les preacutefets les universiteacutes etc

bull Euro Info Centres (EIC)

bull Institut national de la proprieacuteteacute industrielle (INPI)

bull Observatoire europeacuteen de la science et de la technologie (ESTO)

bull Postes dexpansion eacuteconomique (PEE)

bull Reacuteseau national des assistants techniques agrave lindustrie au commerce et au tourisme (RENATI RENATEC RENATOUR)ACFCI

bull Reacuteseau de diffusion technologique (RDT)

bull Secreacutetariat geacuteneacuteral de la Deacutefense nationale (SGDN)

bull Systegraveme dobservation consulaire locale eacuteconomique (SOCLE)

bull Union europeacuteenne (UE)

Cette longue liste de partenariats suggegravere une forte sensibilisation des organismes publics et parapublics agrave la veille agrave lintelligence eacuteconomique et agrave linformation ainsi quune volonteacute du moins actuelle pour deacutevelopper desactions communes

39 Meacutecanismes dimplantation

Ces organismes deacuteveloppent plusieurs meacutecanismes pour implanter leurpolitique leur programme ou leur activiteacute qui peuvent ecirctre regroupeacutes encinq cateacutegories

bull dispositif reacutegional dIE

bull programmes de subvention

bull projets pilotes

bull reacuteseau danimation

bull produits dinformation

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La France 171

Ces meacutecanismes ne sont pas mutuellement exclusifs Par exemple ledispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique est un projet pilote deacuteveloppeacute par plusieurs partenaires pour implanter des pratiques de veille dans les PMEdune reacutegion Agrave linteacuterieur de ce meacutecanisme il peut y avoir des subventionsdes produits dinformation etc Cependant certains comme les produits dinformation peuvent exister comme meacutecanismes uniques sans quils soientrattacheacutes agrave une action concerteacutee comme le dispositif reacutegional dIE

Le dispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique peut ecirctre vu comme lelaquo principe directeur raquo auquel se rattachent directement ou indirectement plusieurs autres meacutecanismes Le deacuteveloppement de ressources dinformationest eacutevidemment lun des meacutecanismes utiliseacutes par les organismes eacutetudieacutes pourimplanter leur mission Les programmes de subvention sont utiliseacutes pour financer individuellement des entreprises57

Ces meacutecanismes geacuteneacuteraux dimplantation font lobjet de divers produitset services speacutecifiques que lon peut regrouper en onze cateacutegories

1 audit

2 bases de donneacutees

3 formation

4 meacutethodologie de veille

5 normes en veille

6 outils technologiques

7 publications

8 reacutefeacuterence

9 reacuteseautagecontactjumelage

10 service de veille

11 vente de brevets et de normes

Agrave titre dillustration des exemples de produits et services rendus par les diffeacuterents acteurs cleacutes sont deacutecrits ci-apregraves

bull Audit service daudit dintelligence eacuteconomique ou de veille pourconseiller lentreprise sur les moyens agrave prendre pour implanter une pratique dIE ou de veille

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172 Veille strateacutegique et PME

Exemples

- Le service laquo Audit-Formation raquo de lADIT

- Lassistance des ARIST pour creacuteer une structure interne dinformation dans une entreprise

bull Bases de donneacutees deacuteveloppement de bases de donneacutees sur des experts des produits des concurrents des pays etc

Exemples

- La base de donneacutees Delphes (CCI) les bases de donneacutees produites par le CFCE et la DREE

- Le site Web Plnet-Export du CFCE (wwwcfcefr) et le site Minitel 3617 Ciblexport (le site Web donne accegraves ou fait reacutefeacuterence agrave lensemble des produits et services offerts par le CFCE via le service laquo Abonneacute raquo de Plnet-Export abonnement annuel au tarif de 200 francs franccedilaismois) Le site Web inclut la base de donneacutees documentaires du CFCE qui fournit une fiche descriptive du document Parmi les autres services disponibles via le site Web se trouve laccegraves aux personnes ou organismes au niveau reacutegional national ou international pouvant aider les abonneacutes dans leur analyse de deacuteveloppement international (exemple au niveau reacutegional coordonneacutees de la Direction reacutegionale du commerce exteacuterieur [DRCE] de la CCI du Centre reacutegional de documentation internationale [CRDI])

- Le site Web de lADIT (wwwaditfr) dont le thegraveme est laquo intelligence de linformation raquo Ce site Web deacutecrit lagence ainsi que ses produits et services Il met en lien les utilisateurs avec lEacutetat dont les ambassades les PEE les conseillers et attacheacutes scientifiques et 35 autres sites publics dans une page intituleacutee laquoBienvenue sur Eacutetat-partenaire raquo Finalement il donne accegraves au moteur de recherche de lADIT (deacutecrit sous laquo Outils technologiques raquo)

- Une base de donneacutees de 10 000 experts auxquels le personnel de lADIT a accegraves pour valider interpreacuteter et expliquer les enjeux

bull Formation58 cette cateacutegorie inclut deux types de formation (1) la formation de type laquosensibilisation raquo ou laquo initiation raquo ne menant pas agrave un diplocircme offerte aux entrepreneurs et professionnels en exercice pour les sensibiliser agrave la veille ou deacutevelopper des compeacutetences dans un domaine Ces activiteacutes de sensibilisation et de formation prennent la forme de seacuteminaires de reacuteunions de collo-

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La France 173

ques et (2) la formation initiale ou continue menant agrave un diplocircmeofferte aux personnes voulant devenir des professionnels du domaine ouse speacutecialiser Ces formations sont de type laquoacadeacutemiqueraquo et geacuteneacuteralement offertes dans des eacutecoles speacutecialiseacutees ou des universiteacutes

Exemples

- Implication des CCI avec les eacutecoles supeacuterieures de commerce danslenseignement de lintelligence eacuteconomique avec les formations de mastegravere speacutecialiseacute en intelligence eacuteconomique tels que le mastegravere laquoIntelligence scientifique technique et eacuteconomique raquo du Groupe ESIEE (Eacutecole supeacuterieure dingeacutenieurs en eacutelectrotechnique eteacutelectronique) de la CCI de Paris le mastegravere speacutecialiseacute laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie dentreprise raquo de lEacutecole supeacuterieure de commerce de Toulouse (ESC) en collaboration avec lInstitut national polytechnique et le mastegravere speacutecialiseacute laquoIntelligence eacuteconomique etmanagement de projets complexes raquo du CERAM Sophia Antipolis dela CCI de Nice-Cocircte-dAzur59

- Projet pilote de formation en Essonne visant agrave sensibiliser former et supporter les entrepreneurs dans limplantation dune deacutemarchedintelligence eacuteconomique par le biais de douze seacuteminaires surdiffeacuterents thegravemes tels que lintelligence eacuteconomique et la veille technologique le lobbying pour une PME le renseignementeacuteconomique la protection du patrimoine scientifique et technique Internet les outils pour lentreprise etc

- Les ARIST offrent des actions de sensibilisation et de formation viades reacuteunions des seacuteminaires et dautres activiteacutes visant agrave rendre lesentreprises autonomes en matiegravere dinformation60

bull Meacutethodologie de veille deacuteveloppement dune meacutethodologie de veilleadapteacutee aux PME

Exemple

- La DARPMI participe avec dautres acteurs nationaux etreacutegionaux au deacuteveloppement dune meacutethodologie de veilleadapteacutee aux PME via des projets pilotes Une fois cette meacutethodologierodeacutee elle amegravenera les entreprises agrave adopter une deacutemarcheautonome de veille Dans le cadre des programmes pilotes actuelsla DARPMI paie des consultants pour quils interviennent dansles entreprises en utilisant et testant cette meacutethodologie Cesconsultants sont choisis sur la base dune offre de serviceLobjectif est de rendre ces entreprises autonomes et de servir

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174 Veille strateacutegique et PME

dexemple ou de succegraves aupregraves dautres entreprises Lorsque la meacutethodologie sera valideacutee les programmes pilotes cesseront et lintelligence eacuteconomique sera ajouteacutee au nombre des conseils aux entreprises soutenus par le gouvernement en participant au financement (agrave raison de 50 ) de lintervention dun consultant en intelligence eacuteconomique dans lentreprise

bull Normes en veille participation au deacuteveloppement de normes en veille

Exemple

- Participation de repreacutesentants de lACFCI et du reacuteseau national des ARIST agrave la commission de normalisation de lAFNOR qui a deacuteveloppeacute la norme expeacuterimentale XP X 50-053 (avril 1998) laquoPrestations de veille et prestations de mise en place dun systegraveme de veille raquo

bull Outils technologiques deacuteveloppement doutils technologiques de veille tels que des logiciels

Exemples

- Brise logiciel deacuteveloppeacute par lARIST de Bretagne

- Le moteur de recherche de lADIT qui permet la navigation graphique par concepts la creacuteation dagents de recherche personnaliseacutes et une diffusion seacutelective dinformation61 dont laccegraves est gratuit pour chercher dans neuf domaines (ex informatiqueteacuteleacutecommunications mateacuteriauxchimie etc)

bull Publications bulletins rapports revues lettres dinformation offerts par

abonnement ou sur commande gratuits ou payants Il faut noter que cette cateacutegorie est incluse dans dautres produits ou services (ex service de veille loutput est une publication ou une base de donneacutees car linformation est diffuseacutee sur un quelconque meacutedia)

Exemples

- Documents produits par lADIT62

- Technologie internationale laquo mensuel de veille et de prospective permettant danticiper leacutevolution mondiale des technologies et den comprendre les enjeux raquo

- Technologie France laquorevue mensuelle visant agrave valoriser les reacutealisations scientifiques techniques et industrielles franccedilaises aupregraves des milieux politiques et eacuteconomiques eacutetrangers raquo

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La France 175

- Rapports dambassades laquorapports (qui) fournissent pour chaque pays une eacutevaluation des technologies cleacutes une analyse des strateacutegies industrielles et des politiques de RampD raquo

- Deacutecisions technologiques laquoeacutetudes et rapports de lADIT conccedilus pour ecirctre de veacuteritables outils de prise de deacutecision destineacutes aux cadres et dirigeants du monde industriel raquo

- Collection Vigie laquoregroupe 8 bulletins sectoriels dalerte technologique (Informatique appliqueacutee Mateacuteriaux avanceacutes Agronomie et Industrie alimentaire Environnement Opto-eacutelectronique Eacutenergie-Globe Meacutedecine et Pharmacie Technologie de linformation) destineacutes principalement aux fonctions opeacuterationnelles des entreprises franccedilaises raquo

- Lettres speacutecialiseacutees laquoreacutealiseacutees pour le compte dorganismes gouvernementaux (bulletins dintelligence eacuteconomique sur le Japon les Eacutetats-Unis la Coreacutee la Chine) ou dassociations professionnelles (Micro-systegravemes Prototypage rapide Geacutenie civil Industrie textile) raquo

- Types de documents produits par le CFCE

- Bulletins hebdomadaires mensuels ou bimensuels dans les secteurs couverts par les directions du CFCE Information eacuteconomique juridique et reacuteglementaire

- Information produits et mateacuteriels agro-alimentaires Information industries et service Eacutetudes et analyse concurrentielle

- Eacutetudes geacuteneacuterales sur des marcheacutes pour faciliter la prospection des marcheacutes eacutetrangers

- Informations logistiques telles que listes dacheteurs de produits de foires etc

- Dossiers de base sur des pays

bull Reacutefeacuterence service de reacutefeacuterence ou de courtage dinformation offert agrave la

piegravece ou sur abonnement

Exemples

- La meacutediathegraveque du CFCE qui est un centre dinformation sur les pays les industries speacutecifiques le secteur agro-alimentaire eacutetranger et qui fournit de linformation commerciale et opeacuterationnelle sur les marcheacutes eacutetrangers Il est accessible par droit dentreacutee unique par jour ou par abonnement annuel Les clients peuvent y faire des requecirctes de documents mais la recherche speacutecifique dinformation se fait par les experts sectoriels du CFCE ayant lexpertise pour faire des eacutetudes sur les industries les aspects reacuteglementaires etc

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176 Veille strateacutegique et PME

- Le service questionsreacuteponses Tech-Ligne de lADIT

- Le service dinformation et conseil pour le choix daides publiques et la participation aux programmes communautaires offerts par les ARIST

bull Reacuteseautagecontactsjumelage

Exemples

- Reacuteseau de connivence deacuteveloppeacute entre entreprises au niveau local par les CCI tel que Promotex reacuteseau de quatorze entreprises dans le domaine de la confection du deacutepartement des Deux-Segravevres63

- Reacuteseaux locaux deacutechange dinformation et dexpertise tels que le reacuteseau eacutelectronique sur lenvironnement industriel mis en place par la CCI de Montluccedilon qui sert despace danimation et deacutechange entre la CCI et les entreprises

- Le club de veille technologique et concurrentielle (CVTC) (wwwcpodcomcvtc) issu dun projet pilote de formation deacuteveloppeacute par sept organismes dont lANVAR CRCIARIST et le Conseil reacutegional de Basse-Normandie a pour mission limplantation et le deacuteveloppement de systegravemes de veille strateacutegique dans les entreprises En 1997 le membership au CVTC eacutetait de 200 francs franccedilais pour les entreprises ou les individus et de 100 francs franccedilais pour les eacutetudiants

bull Service de veille geacuteneacuterique ou speacutecifique surveillance de lenvi-ronnement pour les clients64

Exemple

- Veille geacuteneacuterique - Le CFCE avec laide des PEE collige par secteurs dactiviteacute (ex

viande technologies meacutedicales plasturgie etc) de linformation utilisable par les entreprises pour les alerter sur les fusions les acquisitions les rachats les opportuniteacutes daffaires les programmes gouvernementaux etc Cette information est diffuseacutee par des bulletins hebdomadaires et mensuels offerts en abonnement et par la base de donneacutees Plnet-Export Cette information est valideacutee

- Veille speacutecifique - Le CFCE reacutealise des activiteacutes de veille speacutecifique ad hoc sur

demande pour des groupes dentreprises ou des reacutegions Ces demandes touchent surtout la surveillance de marcheacutes eacutetrangers

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La France 177

- Les ARIST reacutealisent des eacutetudes technologiques ou commerciales mono-clients ayant des liens directs avec les objectifs de lentreprise

- LADIT reacutealise des travaux de prospective entre autres pour lEacutetat65 ainsi que dans le cadre des activiteacutes de lESTO

bull Vente de brevets et de normes

Exemple

- Les ARIST sont des centres associeacutes de lInstitut national de la proprieacuteteacute industrielle (INPI) et de lAssociation franccedilaise de normalisation (AFNOR) En plus dassurer la veille sur les normes et les brevets (incluant les eacutetudes danteacuterioriteacute de design etc) elles vendent les brevets et normes et distribuent dautres produits creacuteeacutes par lINPI et lAFNOR

Il est inteacuteressant de noter que les services de veille offerts sont agrave la fois geacuteneacuteriques et speacutecifiques Ainsi lADIT et le CFCE offrent de la veille laquogeacuteneacuterique raquo publieacutee dans leur bulletin mensuel par exemple ainsi que de la veille speacutecifique via des eacutetudes mono- ou multi-clients sur une question ou un thegraveme speacutecifique Le CFCE observe une eacutevolution variable de la demande selon les produits Ainsi la demande pour la Meacutediathegraveque deacutecroicirct Le CFCE note eacutegalement que laquoce qui marche raquo ce sont les services speacutecialiseacutes sur des champs mal connus ou inconnus ainsi que les eacutetudes services ou produits tregraves preacutecis portant sur un vaste ensemble de pays ou de services Par exemple les eacutetudes mono-produits sur un marcheacute se vendent moins bien que les eacutetudes mono-produits mais portant sur plusieurs marcheacutes Les ARIST reacutealisent aussi de la veille speacutecifique et geacuteneacuterique Cependant selon lexpeacuterience des ARIST il semble que les eacutetudes mono-clients donc la veille speacutecifique soient celles qui sont vues comme ayant la plus forte valeur ajouteacutee et les plus inteacuteressantes pour lentreprise puisque linformation colle directement agrave ses objectifs La veille geacuteneacuterique deacutebouchant sur des produits collectifs sadressant agrave tout un groupe dentreprises est jugeacutee comme ayant une faible valeur ajouteacutee et les ARIST en font peu Finalement ces organismes (tels que le CFCE les ARIST et lADIT) offrent des services de reacutefeacuterence ponctuelle tels quon en trouve dans tout service dinformation Les reacutepondants observent une augmentation de la demande

Finalement il faut noter la volonteacute de la DARPMI de deacutesigner la veille comme lune des activiteacutes admissibles au support financier consenti par le gouvernement aux entreprises Ceci signale que linformation et la veille sont lune des qualifications que devront maicirctriser les entreprises au tournant du XXIe siegravecle

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178 Veille strateacutegique et PME

310 Budget et tarification

Les organisations eacutetudieacutees (qui sont toutes gouvernementales ou agrave caractegravere public) peuvent ecirctre diviseacutees grosso modo en deux cateacutegories celles qui sont des ministegraveres ou agences qui subventionnent en tout ou en partie des programmes ou des activiteacutes en intelligence eacuteconomique (ex DARPMI) et celles qui deacuteveloppent et vendent des produits et services dinformation et de veille (ex ADIT CFCE)

Dans le premier cas ces organismes reccediloivent leur budget de leur organisme de tutelle et nont pas dobligation dautofinancement Par exemple la DARPMI dispose dun budget de 17 milliard de francs franccedilais pour les actions de soutien aux PME dont font partie les actions lieacutees agrave la veille et agrave lintelligence eacuteconomique La DARPMI finance directement des interventions de consultants dans les PME Deacutegager des fonds pour ces actions ne semble pas poser de problegraveme Les coucircts exacts deacutedieacutes agrave la veilleintelligence eacuteconomique ne sont pas connus mais estimeacutes agrave quelques millions de francs franccedilais

Dans le deuxiegraveme cas les budgets des organisations sont assumeacutes en tout ou en partie par les pouvoirs publics (tableau 14) Aucune organisation ne doit sautofinancer agrave 100 ce qui signifie que les clientegraveles auxquelles sadressent les produits et services de veille beacuteneacuteficient de services subventionneacutes en tout ou en partie par lEacutetat Il faut noter que les organisations (ex ADIT ARIST CFCE) offrent des services et produits gratuits ainsi que tarifeacutes Par exemple environ la moitieacute des produits et services des ARIST sont disponibles gratuitement

La part reacuteelle dautofinancement varie de 50 agrave 60 Il faut cependant noter que dans les organisations eacutetudieacutees plusieurs ont comme clients les pouvoirs publics (cest-agrave-dire des ministegraveres des agences gouvernementales dautres agences publiques ou parapubliques) ce qui fait que lEacutetat fait vivre en bonne partie ces organismes

Par exemple en 1998 60 du budget de lADIT provenait de la vente de ses produits et services et 40 de subventions verseacutees agrave parts eacutegales par ses organismes de tutelle Or 40 de la commande de lADIT eacutetait le fait des pouvoirs publics ce qui eacutequivalait agrave pregraves du quart de son budget total (24 ) Donc en tout 64 des ressources financiegraveres de 1ADIT provenaient de lEacutetat soit en subvention directe (40 ) soit en achat de produits ou de services (24 ) LADIT devait environ 36 de son budget agrave la vente de produits et services au secteur priveacute Lobjectif dautofinancement de lADIT se situait dans la fourchette 30-40

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La France 179

Tableau 14 Sources des budgets des organisations

Organismes Source du budget Ressources

Organisme(s)

de tutelle budget

total

Autofi- nancement budget

total Budget

annuel (FF)Nombre demployeacutes

ACFCI (Direction Intelligence eacuteconomique) 100 0 ND 16

ADIT 40 60 25 millions 43

ARIST 50 50 ND Total reacuteseau 155 Par agence

Moyenne 6 Minimum 4 Maximum 13

CFCE 48 52 250 millions 349 Le CFCE verse aux PEE une redevance denviron 50 des produits de ses ventes

3101 Financement et tarification

31011 Financement

Le niveau de financement des programmes ou activiteacutes de veille peut varier LACFCI et les CCI suivent la norme europeacuteenne de participation de lEacutetat dans le financement de ce type de programme (ex appui agrave linnovation) qui est de 50 Dans la phase qui suivra les projets pilotes la DARPMI preacutevoit offrir une aide au deacutemarrage financcedilant 50 des coucircts pour que lentreprise acquiegravere une deacutemarche dintelligence eacuteconomique Cependant comme il a eacuteteacute exposeacute plusieurs programmes reacutegionaux impliquent de multiples partenaires publics ce qui se traduit par un support des pouvoirs publics pouvant aller jusquagrave 80 voire (exceptionnellement) 100 pour un programme

31012 Tarification

La tarification des produits et services est geacuteneacuteralement eacutetablie sur la base de la reacutecupeacuteration des coucircts Tous les organismes offrent des

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180 Veille strateacutegique et PME

services gratuits et des services tarifeacutes Les services ou produits gratuits sont soit ceux agrave faible valeur ajouteacutee ou ceux qui servent de loss leader pour attirer les clients vers dautres produits ou services

LADIT preacutevoit que lentreacutee de la France dans la socieacuteteacute de linformation (le programme daction gouvernemental laquo Preacuteparer lentreacutee de la France dans la socieacuteteacute de linformation raquo66) va imposer une reacutevision de ses baregravemes tarifaires actuellement pratiqueacutes et probablement leacutelargissement tregraves significatif de sa zone de gratuiteacute notamment en raison des coucircts de transfert de linformation beaucoup plus bas avec Internet Pour lADIT cela signifie geacuteneacuterer dautres types de recettes et deacuteplacer la zone de valeur ajouteacutee Il sagit dun virage important que lADIT compte prendre pour assurer sa creacutedibiliteacute sur Internet son exposition et sa notorieacuteteacute

Au CFCE diffeacuterents modes dabonnement et de tarification agrave la piegravece sont proposeacutes Un comiteacute des prix ajuste la structure des prix annuellement en fonction du degreacute de son acceptation par la clientegravele Le CFE et les PEE ont dailleurs uniformiseacute leur tarification afin dassurer que les deux organismes exigent les mecircmes frais pour les mecircmes produits et services Comme le CFCE tarifie ses produits et services depuis environ vingt ans sa clientegravele est habitueacutee agrave payer pour ses prestations

Cette constatation du CFCE quant agrave lhabitude de payer des clients trouve eacutecho agrave lADIT et au reacuteseau des ARIST Ces organisations observent un changement marqueacute au cours des derniegraveres anneacutees en France quant agrave la prise de conscience des entreprises face agrave la valeur et agrave limportance de linformation et agrave leur acceptation grandissante du coucirct de linformation Elles notent que les entreprises sont beaucoup mieux preacutepareacutees dans leur gestion de linformation et que la demande en veille sest consideacuterablement preacuteciseacutee avec une augmentation continue de la demande et des clientegraveles

311 Les clientegraveles

Les clientegraveles viseacutees par les produits services programmes ou activiteacutes sont de trois ordres les PME les grandes entreprises et les gouvernements En ce qui a trait aux programmes de deacuteveloppement et dimplantation de veille et dintelligence eacuteconomique supporteacutes par lEacutetat ou les organismes publics tels que lACFCI (reacuteseau des CCI) ou la DARPMI la clientegravele viseacutee et effective est composeacutee des PME Pour

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La France 181

les organismes qui deacuteveloppent des produits et services dinformation tels que lADIT ou le CFCE les clients viseacutes et actuels sont les PME mais aussi la grande entreprise et les gouvernements (tableau 15)

Tableau 15 Clientegraveles actuelles

Clientegraveles ACFCI ADIT ARIST CFCE DARPMI

PME X X X X X

Grande entreprise X X X

Gouvernement X X

Plus speacutecifiquement le deacutecret ndeg 92-472 du 25 mai 1992 creacuteant lADIT preacutecise que lagence doit viser en prioriteacute les entreprises En 1998 sa clientegravele se reacutepartissait ainsi 40 pouvoirs publics 30 grandes entreprises 30 PME LADIT constate que ce sont surtout les entreprises qui possegravedent un systegraveme de veille agrave linterne (quelle estime agrave environ 5 de toutes les entreprises franccedilaises) qui utilisent ses services

Les ARIST quant agrave elles visent principalement les PME et deacuteve-loppent leurs produits et services en fonction de cette clientegravele Il arrive agrave loccasion quelles effectuent des prestations pour de grandes entreprises

La majoriteacute (95 ) de la clientegravele du CFCE est composeacutee dentreprises Moins de 5 de ses activiteacutes sont lieacutees agrave des services agrave des ministegraveres La composition de la clientegravele payante67 du CFCE se reacutepartit ainsi 56 PME (dont 26 ont moins de 100 employeacutes) et 44 grandes entreprises (dont 30 ont plus de 10 000 salarieacutes)

Tel quindiqueacute preacuteceacutedemment lADIT les ARIST et le CFCE observent une croissance de leur chiffre daffaires etou de leur clientegravele payante Ainsi la clientegravele payante de lADIT est passeacutee de 1400 en 1996 agrave 2 200 en 1997 et pourrait atteindre entre 2 400 et 2 500 clients payants en 1998 Le taux de reacutecurrence (mesureacute par le nombre dentreprises faisant affaire agrave nouveau avec lADIT dans les six mois suivant une demande de produits ou services) est de 88 Les ARIST observent une croissance de la demande au point quil serait neacutecessaire dembaucher du personnel suppleacutementaire dans certains cas Quant au CFCE il observe une progression annuelle de la demande pour les services tarifeacutes de lordre de 7 agrave 10

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182 Veille strateacutegique et PME

Les reacutepondants expliquent laugmentation de la demande par la prise de conscience des entrepreneurs de limportance de linformation dans un contexte de globalisation leacutemergence dInternet etc On peut cependant se demander dans quelle mesure il y aurait une telle base de clients ainsi quune augmentation des clientegraveles si les services et produits neacutetaient pas subventionneacutes en tout ou en partie par lEacutetat et ses repreacutesentants

Cette laquoprise de conscience raquo est fortement aideacutee par les efforts de formationsensibilisation et promotion des organisations

312 Formation et sensibilisation agrave la veille

Un des efforts majeurs deacuteployeacutes par les reacutepondants est sucircrement celui de la sensibilisation et de la formation des dirigeants de PME agrave limportance de linformation en geacuteneacuteral et agrave la veille en particulier 68 Dune part le rapport Martre a agi comme catalyseur pour mettre la veille laquo sur la place publique raquo En effet il est courant en France de lire des articles sur la veille dans les quotidiens les revues sadressant au monde des affaires etc Dautre part les projets pilotes visant la mise en place de dispositifs reacutegionaux dintelligence eacuteconomique se traduisent en bonne partie par des activiteacutes de sensibilisation et de formation agrave la veille

Un premier meacutecanisme de formation est la confeacuterence ou le seacutemi-nairecours de courte dureacutee Les sujets sont varieacutes avec des ateliers de sensibilisation aux meacutethodes et techniques de veille danalyse con-currentielle aux normes au benchmarking au lobbying agrave la protection de linformation agrave la recherche dinformation agrave la navigation sur le Web ou agrave la gestion de reacuteseaux dexperts Ces formations sont dispenseacutees soit par du personnel de lorganisation (ex lADIT ou les ARIST deacuteveloppent des modules de formation) ou par des consultants priveacutes Par exemple la DARPMI propose une formation sur le processus du cycle du renseignement dans les entreprises dune dureacutee de deux jours dispenseacutee par un consultant au personnel des directions reacutegionales des CCI et dautres administrations

Il faut aussi rappeler limplication des CCI avec les eacutecoles supeacute-rieures de commerce dans lenseignement de lintelligence eacuteconomique avec les formations de mastegravere en intelligence eacuteconomique (mastegravere speacutecialiseacute de lESIEE [CCIP] ESC de Dijon et Mastegravere du CERAM de Nice)

Un deuxiegraveme moyen utiliseacute est laudit du systegraveme dintelligence eacuteconomique de lentreprise Cet audit consiste en une visite dune ou

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La France 183

deux journeacutees par un ou des consultants qui vont eacutevaluer le systegraveme dintelligence eacuteconomique et deacuteterminer sil est aligneacute avec la strateacutegie de lentreprise sil lui permet de bien interpreacuteter le marcheacute etc Un diagnostic est poseacute et sil y a lieu une aide est proposeacutee pour mettre sur pied ou corriger le systegraveme dIE

La formation en particulier la sensibilisation sadresse principalement aux dirigeants de PME Cependant bien que certains organismes tels que lADIT visent surtout les entrepreneurs leurs sessions de formation sont eacutegalement suivies par des clients de diffeacuterents types dorganismes tels que les universiteacutes les laboratoires de recherche les associations les syndicats etc

La formation sert eacutegalement doutil promotionnel de lintelligence eacuteconomique et de la veille et peut servir agrave promouvoir dautres produits services ou programmes offerts par les organismes

313 Promotion

Selon un reacutepondant la question de lintelligence eacuteconomique en France a eacuteteacute prise sous langle de loffre avec le deacuteveloppement de produits et services alors quil y a eu peu ou pas deffort deacuteployeacute pour susciter et encourager la demande Il semble que cette situation soit en train de changer avec un certain effort consenti agrave la promotion Diffeacuterents meacutecanismes de promotion sont utiliseacutes (tableau 16) Les projets pilotes de dispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique avec les activiteacutes de formation quils incluent constituent selon lavis de plusieurs reacutepondants le meilleur meacutecanisme de promotion De plus la presse speacutecialiseacutee et geacuteneacuterale fait eacutetat reacuteguliegraverement des reacutealisations de ces projets ce qui accroicirct leur visibiliteacute

Lefficaciteacute de faire paraicirctre des annonces publicitaires dans les meacutedias (en particulier la presse eacutecrite) est mitigeacutee69 Le publipostage est jugeacute comme eacutetant le moins efficace des meacutecanismes70

Les efforts de promotion se font principalement au niveau reacutegional Les projets pilotes de dispositif reacutegional dIE comprennent aussi des deacutemonstrations la participation agrave des salons des lettres dinfor-mation en intelligence eacuteconomique (publieacutees par les CCI ou sous leur direction) Ils permettent eacutegalement de deacutevelopper ou didentifier des pratiques ayant meneacute agrave des laquosuccegraves raquo (success stories) qui servent deacuteleacutements de promotion Outre ces success stories le deacuteveloppement de meacutethodologie (type laquobest practicesraquo) en cours via ce programme servira en quelque sorte doutil de promotion Pour lun des reacutepondants seules des reacutealisations concregravetes telles que ces laquomeilleures pratiques raquo

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184 Veille strateacutegique et PME

et ces histoires de succegraves peuvent avoir un impact reacuteel et durable aupregraves des entrepreneurs qui se sont fait surtout laquo chanterraquo les vertus de lintelligence eacuteconomique jusquagrave preacutesent sans avoir beaucoup de laquoconcret raquo agrave se mettre sous la dent

Finalement la vente des produits dans des librairies ou autres dispositifs de vente favorise la visibiliteacute des activiteacutes de veille

Tableau 16 Meacutecanismes de promotion utiliseacutes

par les organismes eacutetudieacutes

Meacutecanismes de promotion

Bulletin

Dispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique

Exemples de succegraves et laquobest practicesraquo

Meacutedias eacutecrits ou eacutelectroniques

Publipostage

Rencontressoireacutees dinformation

Salons deacutemonstrations rencontres

Vente des produits en librairie

314 Meacutecanismes deacutevaluation

Aucune organisation na deacuteveloppeacute de mesure de performance ou dimpact satisfaisante

Les reacutepondants observent quil est tregraves difficile de deacutevelopper des meacutecanismes deacutevaluation en particulier qui mesurent le retour sur investissement ou la performance de politiques programmes produits et services de veille Un des reacutepondants observe que laquo ces critegraveres peuvent ecirctre theacuteoriquement seacuteduisants mais ils ont peu dapplications pratiques raquo

Les meacutecanismes utiliseacutes par les organisations sont davantage des mesures deacutetendue doccurrence ou de suivi des activiteacutes ainsi que de satisfaction de la clientegravele telles que le nombre de clients et leur aug-mentation leacutevolution du chiffre daffaires le degreacute de satisfaction des clientegraveles le taux de reacutecurrence le nombre de produits ou services vendus

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La France 185

315 Impacts forces faiblesses et facteurs critiques de succegraves

3151 Impacts

Les impacts escompteacutes par la mise en place des diffeacuterents programmes et activiteacutes pour favoriser la veille et lintelligence eacuteconomique peuvent se reacutesumer agrave stimuler linnovation accroicirctre la richesse collective et assurer la compeacutetitiviteacute des entreprises et du pays

Comme il a eacuteteacute dit preacuteceacutedemment aucune mesure dimpact laquoconcregravete raquo nexiste Les impacts reacuteels des initiatives identifieacutes ici sont ceux perccedilus par les reacutepondants agrave partir de leur expeacuterience et de leurs observations

bull la sensibilisation agrave la veille agrave lintelligence eacuteconomique agrave la gestion strateacutegique de linformation dans certains milieux

bull lappropriation de pratiques de veille et dIE et deacuteveloppement dinitiatives par les acteurs locaux

bull le deacuteveloppement de programme de formation speacutecialiseacutee dans le domaine menant agrave la diplocircmation de professionnels

bull la stimulation de la creacuteation demplois en veille et en IE

bull la consolidation de reacuteseaux dexpertise (ex les CCI) dans la pratique de veille

Selon les reacutepondants la culture de la veille en France est au niveau de la sensibilisation Cette culture se deacuteveloppe dans une perspective de reacutegionalisation pour favoriser leacutechange dexpertise au niveau local

3152 Forces et faiblesses actuelles et potentielles perccedilues

Lentrevue demandait aux reacutepondants quelles eacutetaient les forces et les faiblesses actuelles et potentielles quils percevaient dans leurs politiques programmes activiteacutes et quels eacutetaient les facteurs critiques de succegraves Les reacutesultats preacutesentent une synthegravese des reacuteponses donneacutees par les reacutepondants agrave chaque question On notera cependant quil y a une tregraves grande interrelation entre ces trois cateacutegories

Les forces des initiatives telles que perccedilues par les reacutepondants sont

bull la prioriteacute donneacutee agrave la veille par les autoriteacutes dans leur programme daction

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186 Veille strateacutegique et PME

bull la peacuterenniteacute des institutions des programmes et des activiteacutes

bull la capaciteacute dapprentissage dadaptation et decirctre agrave lavant-garde dans loffre de produits et services de veille

bull lagiliteacute des organisations

bull le statut juridique de lorganisation publique permettant de geacuteneacuterer des revenus tout en recevant un budget de lEacutetat

bull le reacuteseau de partenaires qui sest deacuteveloppeacute

bull lutilisation des NTIC

bull la sensibilisation des entrepreneurs agrave la veille

bull les ressources humaines compeacutetentes (en particulier des experts de renommeacutee internationale)

Les faiblesses actuelles ou potentielles des initiatives telles que perccedilues par les reacutepondants sont

bull la difficulteacute de faire reconnaicirctre la valeur de linformation et le fait quelle soit une ressource

bull la rigueur parfois deacuteficiente dans la gestion de projet multi-partenaire

bull la mauvaise connaissance ou compreacutehension des besoins dinformation des entreprises

bull le manque de synergie et de coordination entre les diffeacuterents intervenants

bull certaines lacunes dans le processus de gestion dinformation (repeacuterage traitement et diffusion)

bull une approche trop laquo theacuteorique raquo qui offre peu de solutions concregravetes et directement applicables dans lentreprise

bull le fait de sacrifier le service public agrave la logique de marcheacute

bull le manque de ressources humaines pour reacutepondre agrave la demande

bull la difficulteacute agrave faire respecter les engagements de partenaires

bull la concentration sur le deacuteveloppement de loffre plutocirct que de la demande

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La France 187

3153 Facteurs critiques de succegraves

Les facteurs critiques de succegraves identifieacutes par les reacutepondants sont

bull ladoption dans une politique officielle de la veille ou de lIE comme facteur prioritaire de deacuteveloppement et dinnovation

bull avoir un bon marketing de lIE et de la veille

bull avoir une approche locale et reacutegionale dimplantation de la veille et de lIE

bull deacutevelopper des partenariats et des ententes-cadres favorisant le partage de ressources

bull ecirctre agrave lavant-garde afin de preacuteceacuteder et susciter la demande

bull creacuteer un besoin de veille et dIE sensibiliser les clients potentiels

bull valider linformation et avoir le reacuteseau approprieacute pour le faire

bull coller aux besoins dinformation des clients

bull avoir des outils dinformation performants pour deacutevelopper et offrir des produits et services de qualiteacute

bull deacutevelopper une terminologie et une compreacutehension commune de lIE de la veille et de la meacutethodologie approprieacutee

3154 Principaux obstacles actuels ou potentiels agrave la veille et agrave lIE

Les principaux obstacles actuels ou potentiels agrave la veille et agrave lIE perccedilus par les reacutepondants sont

bull une deacuteficience des cultures informationnelle strateacutegique et concurrentielle

bull un cloisonnement des structures organisationnelles

bull une concurrence deacuteloyale potentielle du gouvernement face agrave lentreprise priveacutee dans le marcheacute de linformation eacutelectronique

bull une difficulteacute agrave deacutevelopper une compreacutehension et une approche commune de lIE

bull des problegravemes geacuteneacuteraux de gestion tels que le manque de res-sources la deacutemotivation du personnel etc

bull la deacutetermination de la laquonationaliteacute raquo dune entreprise (quelles entreprises devraient beacuteneacuteficier des aides gouvernementales quest ce quune entreprise laquofranccedilaise raquo )71

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188 Veille strateacutegique et PME

3155 Principaux facteurs actuels ou potentiels facilitant la veille et lIE

Les principaux facteurs actuels ou potentiels facilitant la veille et lIE perccedilus par les reacutepondants sont

bull les facteurs environnementaux actuels mondialisation com-peacutetitiviteacute marcheacutes eacutemergents etc

bull les NTIC (puissance des NTIC actuelles Internet)

bull avoir un fort appui politique du plus haut niveau possible avoir une politique ou un programme formel visible avec un fort appui politique72

bull la volonteacute et lhabitude de payer pour linformation

3156 Eacutevolution de la veille en France

Eacutetant donneacute les efforts consentis jusquagrave preacutesent comment les reacutepondants voient-ils leacutevolution de la veille au cours des prochaines anneacutees en France Les reacutepondants ont identifieacute onze pistes de deacuteveloppement sur lesquels portent les efforts actuels

bull le deacuteveloppement accru de reacuteseaux reacutegionaux et locaux pour favoriser le partage dinformation

bull le deacuteveloppement espeacutereacute dune politique fiscale pour favoriser les investissements en intelligence eacuteconomique (il y a du lobbying fait agrave cet eacutegard)

bull linclusion de la veille dans les programmes daide aux entreprises

bull lacceacuteleacuteration du deacuteveloppement de NTIC en particulier de produits outils et services sur Internet

bull un changement dans les modes de tarification de linformation

bull un changement dattitudes face aux coucircts de linformation

bull le deacuteveloppement de pratiques de gestion strateacutegique dinformation dans les entreprises

bull une ameacutelioration de la diffusion et du partage de linformation gouvernementale (le deacutecloisonnement des administrations franccedilaises favorisera ce meilleur partage avec les entreprises)

bull le deacuteveloppement de lindustrie de linformation eacutelectronique

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La France 189

bull le deacuteveloppement et limportance accrue du meacutetier de speacutecialiste de la gestion strateacutegique dinformation

bull le deacuteveloppement dune culture informationnelle en France La maicirctrise de linformation sera de plus en plus neacutecessaire et courante dans toutes les sphegraveres dactiviteacutes

Les reacutepondants observent un changement positif dattitude vis-agrave-vis linformation et la pratique de la gestion strateacutegique dinformation tant dans les PME les grandes entreprises que le gouvernement Lavancement serait cependant plus marqueacute dans les grandes entreprises et les ministegraveres

3157 Quelques pistes daction additionnelles

Lensemble des facteurs expeacuteriences et expertises recenseacutes offre deacutejagrave des pistes daction agrave un gouvernement deacutesireux de favoriser le deacuteveloppement de la veille Agrave la question finale dentrevue sur dautres conseils quils donneraient agrave un gouvernement pour favoriser la pratique de veille les reacutepondants ont collectivement identifieacute huit conseils

bull favoriser la mise en reacuteseau des diffeacuterents acteurs

bull assurer laccegraves et la diffusion de linformation deacutetenue par les divers acteurs eacuteconomiques (gouvernement etc)

bull agir deacutevelopper des actions et pas seulement de la rheacutetorique

bull sensibiliser les entrepreneurs et les dirigeants agrave limportance de linformation comme ressource qui doit ecirctre geacutereacutee quil existe des experts et des meacutecanismes speacutecialiseacutes pour maximiser la gestion de cette ressource

bull soutenir le deacuteveloppement des meacutetiers dinformation (gestion strateacutegique dinformation) et leur inteacutegration dans lentreprise

bull former favoriser le deacuteveloppement dune culture informationnelle agrave leacutecole pour que les futurs dirigeants employeacutes et entrepreneurs connaissent la valeur de linformation et sachent lutiliser

bull favoriser le deacuteveloppement de lindustrie de linformation y compris un marcheacute pour les consultants dans le domaine

bull supporter financiegraverement les entreprises qui veulent reacutealiser des eacutetudes prospectives de marcheacute

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190 Veille strateacutegique et PME

De ces facteurs se deacutegage limportance deacuteduquer de former et de sensibiliser les dirigeants agrave la gestion strateacutegique de linformation Ceci inclut non seulement la reconnaissance de linformation comme ressource mais aussi le deacuteveloppement dune pratique adeacutequate de gestion strateacutegique dinformation au sein des organisations le deacuteveloppement dune culture informationnelle et la volonteacute de se donner collectivement et individuellement les meacutecanismes neacutecessaires pour y arriver

Il se deacutegage aussi le rocircle qua le gouvernement de diffuser adeacutequatement son information et de contribuer ainsi au deacuteveloppement de lindustrie eacutelectronique

4 CONCLUSION

La France est le pays ougrave la reacuteflexion sur lintelligence eacuteconomique et la veille est la plus formelle au niveau national et gouvernemental au cours des anneacutees 1990 Le point culminant a eacuteteacute la publication des travaux du groupe laquo Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo (rapport Martre) qui a entraicircneacute une seacuterie dactions dont une tregraves visible la creacuteation du CCSE par le premier ministre Lattention politique a cependant fortement diminueacute Linteacuterecirct politique porte maintenant sur laquola socieacuteteacute de linformation raquo

Le deacuteveloppement dun modegravele dintelligence eacuteconomique se retrouve au plan plus opeacuterationnel avec le deacuteveloppement en partenariat de dispositifs reacutegionaux dintelligence eacuteconomique pour deacutevelopper une intelligence territoriale Cependant un reacutepondant a remis en question la capaciteacute de lEacutetat dassurer un rocircle conseil de proximiteacute utile pour les PME en soulignant que ceacutetait davantage le rocircle des entreprises speacutecialiseacutees et des consultants Il soutenait que le rocircle de lEacutetat devait se concentrer sur lorganisation de la deacutemarche entre autres en favorisant laccegraves agrave linformation gouvernementale

Par ailleurs il ressort que laquoveille raquo et laquointelligence eacuteconomique raquo sont utiliseacutes de faccedilon interchangeable Il faut aussi souligner que plusieurs organismes jouent essentiellement un rocircle de gestion dinformation

Les forces qui se deacutegagent du modegravele franccedilais sont

bull une mobilisation fortement visible et hautement appuyeacutee poli-tiquement en faveur de la veille et de lintelligence eacuteconomique qui a permis de creacuteer un momentum et des engagements dactions

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La France 191

bull des champions creacutedibles issus de diffeacuterents domaines (personnaliteacutes du monde politique des affaires militaire universitaire gouvernemental) et de diffeacuterentes approches professionnelles et disciplinaires (telles que la bibliotheacuteconomie et les sciences de linformation la gestion [incluant le marketing] les sciences eacuteconomiques)

bull utilisation dinfrastructures deacutejagrave existantes et connues (ex ARIST CCI ADIT CFCE) pour implanter des actions de veille peacuterenniteacute de ces infrastructures

bull une tregraves forte visibiliteacute des programmes et des actions aupregraves des gens daffaires et du grand public

bull un reacuteseau organiseacute pour diffuser linformation de nature scientifique technologique ou eacuteconomique colligeacutee par les ambassades et PEE pour mieux connaicirctre les marcheacutes et mieux informer les acteurs eacuteconomiques

bull une approche reacutegionale et locale multipartenaire impliquant les repreacutesentants reacutegionaux de lEacutetat les repreacutesentants reacutegionaux (preacutefets) etc

bull des actions orienteacutees sur la sensibilisation des entrepreneurs agrave la veille

bull limplication financiegravere tregraves importante de lEacutetat (minimalement 50 ) par le biais des budgets aux programmes des ministegraveres et organismes publics de subventions aux entreprises et aussi en tant que clients

bull linvestissement significatif de lEacutetat dans le deacuteveloppement dune industrie de linformation (ex TeacuteleacutesystegravemeQuestel dans les anneacutees 1970 Minitel dans les anneacutees 1980 ceacutedeacuterom dans les bibliothegraveques universitaires deacutebut 1990)72 malgreacute les diffeacuterents efforts du gouvernement franccedilais la mission Lefas suggegravere quil existe encore un problegraveme daccegraves et de diffusion agrave linformation gouvernementale et un besoin de mieux deacutevelopper lindustrie de linformation eacutelectronique

bull le deacuteveloppement de la formation et de la recherche tant au niveau des modegraveles organisationnels que des outils technologiques (bibliomeacutetriques danalyse linguistique etc) dans le domaine

Une faiblesse potentielle qui se deacutegage de ce portrait est que le nombre eacuteleveacute dintervenants gouvernementaux oeuvrant de pregraves ou de loin agrave la mise en place des meacutecanismes dinformation et de veille puisse

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192 Veille strateacutegique et PME

entraicircner (1) des luttes de pouvoir et le deacutedoublement des efforts dans certaines circonstances plutocirct que de la collaboration et du travail en reacuteseau et (2) une possibiliteacute daccusation de concurrence deacuteloyale de la part du gouvernement sur le marcheacute

Agrave la lumiegravere des quatre axes de deacuteveloppement de la pratique franccedilaise recommandeacutes dans le rapport Martre les donneacutees indiquent que les actions entreprises par les diffeacuterents acteurs franccedilais suivent cette direction

Une premiegravere recommandation portait sur la diffusion (entre autres moyens de sensibiliser les chefs dentreprise) de la pratique dintelligence eacuteconomique dans lentreprise en particulier les PME Les reacutesultats indiquent que les premiers efforts des acteurs cleacutes de lIE ont eacuteteacute consacreacutes agrave la sensibilisation des entrepreneurs en particulier les chefs de PME agrave la veille Ces efforts de sensibilisation se sont faits au niveau reacutegional en impliquant de multiples acteurs De plus les meacutedias grand public et speacutecialiseacutes ont bien relayeacute ce message

Les deuxiegraveme et troisiegraveme recommandations portaient sur une meilleure diffusion de linformation gouvernementale et une meilleure circulation dinformation entre le public et le priveacute ainsi que sur la creacuteation de bases de donneacutees reacutepondant aux besoins des utilisateurs Des efforts ont eacuteteacute consentis de ce cocircteacute en particulier par lADIT le CFCE et les ARIST Avec le programme actuel du premier ministre laquoSocieacuteteacute de linformation raquo (cf mission Lefas) il est fort probable que ce sont ces deux volets qui vont se deacutevelopper le plus au cours des prochaines anneacutees

Finalement une quatriegraveme recommandation concernait le deacuteve-loppement de la formation geacuteneacuterique cest-agrave-dire sensibilisation agrave limportance strateacutegique de linformation et maicirctrise de linformation (information literacy) et de la formation speacutecifique (diplocircme dans le secteur de lIE) Le deacuteveloppement de formation speacutecifique sest fait Cependant il faut eacutevaluer la qualiteacute et la couverture de ces formations qui se multiplient dans tout type deacutecoles et de domaines disciplinaires Quant agrave la maicirctrise de linformation les donneacutees nindiquent rien agrave ce sujet Le programme Socieacuteteacute de linformation nindique pas non plus clairement daction concregravete agrave ce sujet mise agrave part la place des technologies dinformation dans lenseignement (ce qui semble eacutequivaloir au concept de computer literacy ce qui est fort diffeacuterent du concept dinformation literacy) Leffort pour la maicirctrise de linformation semble ecirctre davantage consenti aupregraves des entreprises que sur lensemble des citoyens franccedilais avec formation inteacutegreacutee dans le curriculum scolaire courant

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La France 193

Cependant avec labandon de ladoption dune politique nationale dintelligence eacuteconomique il ny a plus de pouvoir politique supportant leffort ni de vision se traduisant dans une politique inteacutegreacutee qui assure entre autres une coheacutesion entre les divers programmes et activiteacutes deacuteveloppeacutes

Il nen reste pas moins que la deacutemarche franccedilaise en intelligence eacuteconomique est utile agrave plus dun titre comme modegravele agrave examiner

NOTES

1 De nombreux eacuteleacutements deacutecrits par les reacutepondants franccedilais pour illustrer lapproche franccedilaise dintelligence eacuteconomique trouvent eacutecho dans le Livre vert sur linnovation Il y a une forte correspondance entre le discours de certains reacutepondants et le Livre vert sur linnovation

2 AFNOR Prestations de veille et prestations de mise en place dun systegraveme de veille Norme expeacuterimentale XP X 50-053 avril 1998

3 Ibid p 6

4 Groupe laquo Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo sous la preacutesidence dHenri Martre (1994) Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises Paris La Documentation franccedilaise (ci-apregraves nommeacute rapport Martre) Cette deacutefinition est eacutegalement adopteacutee par lAFNOR dans sa norme expeacuterimentale XP X 50-053 Prestations de veille et prestations de mise en place dun systegraveme de veille 1998 p 6

5 Mayer Reneacute (1990) Information et compeacutetitiviteacute Paris La Documentation franccedilaise

6 Rapport Martre

7 Clerc Philippe (1997) Intelligence eacuteconomique enjeux et perspectives dans Y Courrier et A Large (dir) Rapport mondial sur linformation 1997 1998 Paris UNESCO p 324-337

8 Il sagit dun deacutecret du Preacutesident de la Reacutepublique sur rapport du premier ministre du ministre dEacutetat du ministre de lInteacuterieur et de lAmeacutenagement du territoire du ministre dEacutetat du ministre de la Deacutefense du ministre des Affaires eacutetrangegraveres du ministre de lEacuteconomie du ministre de lIndustrie des Postes et Teacuteleacutecommunications et du Commerce exteacuterieur et du ministre de lEnseignement supeacuterieur et de la Recherche

9 Agrave titre de rappel cette eacutetude ne traite pas des initiatives relieacutees agrave la protection des renseignements et du territoire

10 Chaix Nicole (1996) Pour une adaptation du renseignement franccedilais dans Nicole Chaix (dir) Eacuteconomie et seacutecuriteacute de lindustrie de deacutefense agrave lintelligence eacuteconomique Paris La Documentation franccedilaise p 190 (Collection Perspectives strateacutegiques Fondation les eacutetudes de deacutefense)

11 [http 19498133179 5000PresentationFAditFranhtml] (page consulteacutee le 3 feacutevrier 1999) (adresse du site de lADTT [httpwwwaditfr])

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194 Veille strateacutegique et PME

12 Socieacuteteacute de linformation Programme daction gouvernemental Preacuteparer lentreacutee de la France dans la Socieacuteteacute de linformation Dossier de Presse httpwwwpremier-ministregouvfrDOSACTUdpressehtm Pour une synthegravese de lavancement des travaux apregraves un an dimplantation du programme voir [http wwwinternetgouvfrfrancaistextesrefcisil90l99 synthesehtm]

13 Il faut rappeler quil ne sagit pas du premier effort de la France dans ce sens En 1978 Simon Nora et Alain Minc dans leur rapport Linformatisation de la socieacuteteacute rapport agrave M le Preacutesident de la Reacutepublique identifiaient les enjeux de ce quon appelait alors la teacuteleacutematique enjeux toujours dac-tualiteacute (Nora Simon et Alain Minc (1978) Linformatisation de la socieacuteteacute rapport agrave M le preacutesident de la Reacutepublique Paris La Documentation franccedilaise)

14 Preacuteparer lentreacutee de la France dans la socieacuteteacute de linformation programme daction gouvernemental(Voir [http wwwinternetgouvfrfrancais textesrefsommairehtml] ougrave se trouve le lien sur le texte en format PDF)

15 Site du premier ministre du gouvernement franccedilais Socieacuteteacute de linformation Mission laquoInformation eacuteconomique des entreprises raquo

[http www premier-ministregouvfrDOSACTUELEMENTb5HTM]

16 Site du premier ministre du gouvernement franccedilais Socieacuteteacute de linformation Mission laquoInformation eacuteconomique des entreprises raquo

[http www premier-ministregouvfrDOSACTUELEMENTb5HTM] Le rapport Lefas neacutetait pasencore disponible pour consultation au moment de la reacutedaction de ce rapport

17 France Ministegravere de lEacuteconomie des Finances et de lIndustrie (1998) laquo Principales orientations de la politique de compeacutetitiviteacute industrielle orientations passeacutees et futuresraquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 52 (DSTIIND(97) 28FINAL)

18 Preacuteparer lentreacutee de la France dans la socieacuteteacute de linformation programme daction gouvernementalp 49 (Voir [http wwwinternetgouvfrfrancais textesrefsommairehtml] ougrave se trouve le lien surle texte en format PDF)

19 Au moment de la reacutedaction de ce rapport le rapport de mission neacutetait pas encore disponible pour consultation

20 Un parallegravele pourrait ecirctre fait avec entre autres leacutetude du US Congress Office of TechnologyAssessment (1988) Informing the Nation Federal Information Dissemination in an ElectronicAge Washington DC US Gouvernment Printing Office (OTA-CIT-396) qui avait eacutetudieacute ces probleacutematiques

21 [http wwwinternetgouvfrfrancaistextesrefcisi190199cisi4htm1] (page consulteacutee le3 feacutevrier 1999)

22 Socieacuteteacute de linformation - entreprises - reacutealisations - 1998 [http www internet gouvfrfrancaisentreprisesreal htm]

23 Par exemple dans une deacuteclaration conjointe franco-finlandaise sur la socieacuteteacute de linformation il est question de veille et de prospective technologique impliquant lADIT [http wwwpremier-ministregouvfrPM D100998HTM] Voir aussi Ministegravere de lEacuteconomie des Finances et de

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La France 195

lIndustrie (1998) laquoFrance Principales orientations de la politique de compeacutetitiviteacute industrielle orientations passeacutees et futures raquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 52 (DSTIIND(97)28FINAL)

24 Le gouvernement franccedilais reacutealise des eacutetudes de prospective technologique En 1995 le ministegravere de lIndustrie publiait les reacutesultats dune eacutetude entreprise en 1993 intituleacutee laquoLes 100 technologies cleacutes pour lindustrie franccedilaise agrave lhorizon 2000 raquo Toujours en 1995 le ministegravere de lEnseignement et de la Recherche publiait une Enquecircte sur les technologies du futur par la meacutethode Delphi (baseacutee sur la meacutethodologie deacuteveloppeacutee par le Japon pour ses eacutetudes de prospective technologique) (Gavigan James P et Eamon Cahill (1997) ((Germany foresight study Delphi Report on the Development of Science and Technology (BMFI) raquo Overview of Recent European and non-European National Technology Foresight Studies Seacuteville European Commission-JRC Institute for Prospective Technological Studies p 55-59 et p 73-75)

25 Ce modegravele franccedilais du deacuteveloppement reacutegional baseacute sur lintelligence eacuteconomique est dailleurs celui adopteacute par la Commission europeacuteenne dans son Livre vert sur linnovation (1995)

26 Pour plus de deacutetails sur les districts italiens voir Arzeni Sergio (1996) Reacuteseau dentreprises et deacuteveloppement local compeacutetition et coopeacuteration dans les systegravemes productifs locaux Paris OCDE p 13-21 Voir aussi Vidal Florence (1998) laquoQuand les districts italiens font de la co-opeacutetition un secret de fabrique raquo Veille Magazine 19 p 22-23 Vidal (1998 p 22) souligne quil ne faut pas confondre le modegravele des districts italiens avec les systegravemes localiseacutes de sous-traitance relieacutes agrave une tregraves grande entreprise Ce modegravele de deacuteveloppement sapparente aux clusters ou grappes reacutegionales (voir Michael E Porter (nov-deacutec 1998) Clusters and the new economics of competition Harvard Business Review)

27 Au Queacutebec il semble quon commence aussi agrave sinteacuteresser au modegravele des districts italiens La Fondation de lentrepreneurship queacutebeacutecois tenait une confeacuterence sur le sujet le vendredi 5 feacutevrier 1999 (Chartier Jean laquoPME un autre miracle italien raquo Le Devoir 6-7 feacutevrier 1999 p A-2) Selon le journaliste laquo Le preacutesident de la Fondation pour lentrepreneurship queacutebeacutecois [) pense que la nouvelle eacuteconomie italienne et la nouvelle eacuteconomie queacutebeacutecoise ont tout agrave gagner agrave se reacuteseauter en multipliant les liens de deacuteveloppement en reacutegions raquo Il faut noter que lACFCI a tenu conjointement avec des collegravegues italiens une confeacuterence sur le modegravele des districts ita-liens dans une perspective de deacuteveloppement dintelligence eacuteconomique agrave la confeacuterence dIDT 98 (voir Assembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie Intelligence eacuteconomique et reacuteseaux dentreprises session organiseacutee par lACFCI Congregraves IDT-NET 98 Palais des Congregraves de Paris 10 juin 1998)

28 La tregraves forte majoriteacute (92 en 1995) des entreprises franccedilaises sont des petites entreprises (comptant moins de 10 employeacutes) (Ministegravere de lEacuteconomie des Finances et de lIndustrie (1998) laquoFrance Principales orientations de la politique de compeacutetitiviteacute industrielle orientations passeacutees et futures raquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 43-56 (DSTIIND(97)28FINAL)

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196 Veille strateacutegique et PME

29 Pour un point de vue sur le projet-pilote de lEssonne voir le teacutemoignage de Pascal LHerrant qui anime cette opeacuteration paru dans Marchand Jeacuterocircme (1998) laquoQuestion agrave Pascal lHerrant raquo Veille Magazine 19 p 1213

30 Huot Geacuterard laquoEacutevaluation de lopeacuteration Intelligence eacuteconomique en Essonne raquo Actes du Congregraves IDT 1997 [http wwwwidtfrfich idt97frF congresAbstractsD1html]

31 Intelligence eacuteconomique en Basse-Normandie

32 Pautrat Reacutemy et Reneacute Garrec Avant-propos des 1res Assises reacutegionales de lintelligence eacuteconomique Caen-Normandie

33 Dargouge Olivier (novembre 1997) laquoLintelligence eacuteconomique reacuteduire lincertitude accroicirctre les opportuniteacutes raquo Suppleacutement au Courrier AN VAR 108 p 24-31

34 Intelligence eacuteconomique en Basse-Normandie

35 Intelligence eacuteconomique en Basse-Normandie

36 Selon Dargouge (1997) ces opeacuterations pilotes sont toujours sous limpulsion du Secreacutetariat geacuteneacuteral de la deacutefense nationale (probablement via le CCSE) (Dargouge Olivier (1997) laquoLintelligence eacuteconomique reacuteduire lincertitude accroicirctre les opportuniteacutes raquo Suppleacutement au Courrier AN VAR 108 p 27)

37 Ce tableau est compileacute agrave partir des donneacutees fournies par Olivier Dargouge (ibid p 31) ougrave lauteur recense 14 actions en intelligence eacuteconomique en fournissant le titre la dureacutee les organismes impliqueacutes le responsable du projet

38 Les DRIRE sont les laquoopeacuterateurs raquo reacutegionaux de la DARPMI

39 Pour une description deacutetailleacutee des CCI voir Philippe Dermigny (1994) laquoLes Chambres de commerce et dindustrie et lintelligence eacuteconomique raquo dans Groupe laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo sous la preacutesidence dHenri Martre Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises Paris La Documentation franccedilaise p 165-181

40 Chambres de Commerce et dindustrie [sd] Intelligence eacuteconomique un engagement strateacutegique Paris Assembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie Analyses et propositions (Collection des laquoLivres Blancs raquo des Chambres de commerce et dindustrie) p 6

41 Ibid p 5

42 Il faut noter quau point de vue terminologique 1ACFCI et le reacuteseau des CCI utilisent les expressions laquointelligence eacuteconomique raquo et laquomaicirctrise strateacutegique dinformation raquo quils deacutefinissent comme lorganisation et la coordination des actions de recueil du traitement de la diffusion et de la protection de linformation au service de la strateacutegie de lorganisation LACFCI fait donc sienne la deacutefinition adopteacutee par le rapport Martre (ibid p 6)

43 Ces projets sont issus des activiteacutes du Comiteacute pour la Compeacutetitiviteacute et la Seacutecuriteacute Eacuteconomique (CCSE) qui ont permis limplantation de programmes reacutegionaux de sensibilisation et de formation agrave la veille aupregraves de 200 agrave 300 entreprises dans plusieurs preacutefectures franccedilaises (telles que lIcircle-de-France la Picardie le Nord-Pas-de-Calais) Il sagit dune expeacute-

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La France 197

rience dapprentissage collectif sur lorganisation du systegraveme dinformation de lentreprise incluant les outils de veille le lobbying la protection dinformation et lanalyse strateacutegique

44 Le statut de direction agrave lintelligence eacuteconomique a eacuteteacute officialiseacute au printemps 1998 La mission et les objectifs de la direction eacutetaient en cours de deacutefinition au moment de la collecte de donneacutees Cette deacutecision de creacuteer une direction signale limportance quaccorde lACFCI agrave lintelligence eacuteco-nomique

45 Synthegravese des donneacutees recueillies Entrevue avec un reacutepondant site Web de LADIT [http wwwaditfr] le Journal officiel de la Reacutepublique franccedilaise du 27 mai 1992 et le site Web du premier ministre du gouvernement franccedilais [http wwwpremier-ministregouvfrPMD100998HTMI

46 LADIT a eacuteteacute creacuteeacutee pour une peacuteriode indeacutetermineacutee Il sagit dune agence permanente

47 Deacutecret ndeg 92-472 du 25 mai 1992 portant creacuteation de lAgence pour la diffusion de linformation technologique Journal officiel de la Reacutepublique franccedilaise 27 mai 1992 p 7161

48 Le deacutecret ndeg 92-472 speacutecifie laquo Agrave la diffusion en prioriteacute au beacuteneacutefice des entreprises raquo (ibid)

49 (1) Entrevue (2) sites Web [http wwwrpfranceorgrgaristhtm] [http wwwaristtmfraristreshtm] (3) correspondance de lACFCI au MICST 16 septembre 1997 (lettre et document intituleacute laquoLe reacuteseau national des ARIST raquo) Il faut noter que le laquo S raquo de lacronyme tend agrave changer de signification Le nom officiel est bien laquoAgence reacutegionale dinformation scientifique et technologique raquo Cependant sur le site Web ARIST [http www rpfranceorgrgaristhtm] sous ARIST il est eacutecrit laquoAgence reacutegionale dinformation strateacutegique et technologique raquo (bien quensuite dans le texte il soit eacutecrit laquoscientifique raquo) Cette appellation (strateacutegique) se trouve aussi dans Hassid et al (1997) p 208

50 Selon lun des reacutepondants lambition des CCI est decirctre lintermeacutediaire majeur aupregraves des entreprises

51 [http wwwamba-ottawafrpeefrancaispeepeehtm] (page consulteacutee le 3 feacutevrier 1998)

52 (1) Direction de laction reacutegionale et de la PMI [http wwwpmecommerce-artisanatgouvfridxactrghtm] (2) Entrevue

53 Dautres organismes sont sous sa tutelle Seuls sont retenus les organismes lieacutes agrave leacutetude

54 Le SOCLE en eacutetait encore au deacuteveloppement de ses meacutethodes au moment de leacutetude

55 LESTO regroupe quinze partenaires europeacuteens qui reacutealisent des travaux de prospective pour les Directions geacuteneacuterales de la Commission europeacuteenne et de lInstitut de prospective technologique et scientifique (IPTS) [http wwwaditfr]

56 EIC laquoTecirctes de reacuteseau et membres associeacutes pays par pays raquo Euro-Info le bulletin de la politique dentreprise juin 1998 p 2

57 LAgence nationale de valorisation de la recherche (ANVAR) utilise aussi ce meacutecanisme pour financer la formation demployeacutes en veille qui

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198 Veille strateacutegique et PME

œuvreront dans une entreprise (Dargouge Olivier (novembre 1997) laquo Lintelligence eacuteconomique reacuteduire lincertitude accroicirctre les opportuniteacutesraquo Suppleacutement au Courrier ANVAR 108)

58 Selon un communiqueacute de lACFCI la CCI de Paris coordonne pour la France le dispositif europeacuteen VIGILANCE auquel participent sept pays de lUnion europeacuteenne Ce programme vise agrave laquoaccompagner les dirigeants de PME et leurs eacutequipes dans la mise en place et la peacuterennisation de systegravemes de veille strateacutegiqueraquo Les 650 chefs dentreprise deacutejagrave formeacutes agrave VIGILANCE constituent un reacuteseau et continuent agrave beacuteneacuteficier de diffeacuterents services au niveau national et europeacuteen (Chambres de commerce et dindustrie [sd] Communiqueacute Intelligence eacuteconomique laquo 19971es CCI sengagent 1998 les CCI construisent lavenir avec les entreprisesraquo Paris Assembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie)

59 Pour en savoir plus sur les programmes offerts par les diffeacuterentes institutions voir [wwwesieefr] pour le Groupe ESIEE [httpwwwesctoulousefrpagesformationsmasteresiefrm msiehtml pour lESC de Toulouse et [wwwceramfr] pour le CERAM

60 Selon Dargouge (1997) les ARIST forment aussi des laquoveilleurs raquo embaucheacutes par les PME via un programme de financement public appeleacute conventions Cortechs qui visent agrave permettre linteacutegration de veilleurs dans les PME (Dargouge Olivier (novembre 1997) laquoLintelligence eacuteconomique reacuteduire lincertitude accroicirctre les opportuniteacutes raquo Suppleacutement au Courrier AN VAR 108) Outre les conventions Cortechs il y a aussi dautres meacutecanismes mis en place par lEacutetat qui visent agrave accroicirctre les compeacutetences des PME en particulier dans la RampD industrielle et la diffusion des technologies tels les Cifre aides au recrutement de cadre de RampD (ANVAR DRIRE) les Fonds reacutegionaux daide au conseil (FRAC) (DRIRE) etc (Ministegravere de lEacuteconomie des Finances et de lIndustrie (1998) laquoFrance Principales orientations de la politique de compeacutetitiviteacute industrielle orientations passeacutees et futures raquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 43-56 [DSTIIND(97)28FINAL] Linteacutegration de veilleurs dans les PME fait partie des activiteacutes soutenues par de tels meacutecanismes (Dargouge Olivier (novembre 1997) laquoLintelligence eacuteconomique reacuteduire lincertitude accroicirctre les opportuniteacutes raquo Suppleacutement au Courrier AN VAR 108)

61 Principe consistant agrave recevoir degraves son entreacutee dans la base de donneacutees (prise dans son sens large) le document lenregistrement la notice bibliographique etc qui correspond au profil dinteacuterecirct enregistreacute Ce principe appeleacute laquodiffusion seacutelective dinformation raquo depuis les anneacutees 1970 (notamment agrave cause de la technologie offerte par le serveur Dialog) a eacutevolueacute en fonction du deacuteveloppement technologique (maintenant les technologies dites laquo du pousser raquo)

62 La description des huit produits eacutenumeacutereacutes est citeacutee textuellement du site Web de lADIT [http wwwaditfrPresentationFAditFranhtml]

63 Pour une description de Promotex voir Jean-Pierre Lhote laquoLes cercles de connivence un outil privileacutegieacute dintermeacutediation pour les PMI raquo Actes du Congregraves IDT 97 [http wwwidtfrfich idt97F congresAbstractsD3html]

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La France 199

64 Les CCI semblent deacutevelopper un service de veille appeleacute RESTS Reacuteseau dinformation strateacutegique pour les entreprises Pour plus dinformation sur le RESTS (1) Lhote Jean-Pierre laquo Les cercles de connivence un outil privileacutegieacute dintermeacutediation pour les PMI raquo Actes du Congregraves IDT 97 [http wwwidtfrfich idt97F_congresAbstractsD3html] (page consulteacutee en novembre 1998) ou agrave [http wwwidtfrFiles idt99FrF sethtml] (page consulteacutee en janvier 1999) (2) Hassid L et al (1997) Les PME face au deacutefi de lintelligence eacuteconomique Paris Dunod p 167-171

Selon Lhote (1997) laquo lAssociation RESTS [] se deacuteveloppe en milieu consulaire dans une deacutemarche de partenariat global publicpriveacute et agrave partir dune stimulation forte de lutilisateurraquo RESTS veut couvrir 15 cellules dexperts sectoriels qui produisent des produits geacuteneacuteriques ou speacutecifiques Flash dalerte Decid Info et Anticip [http wwwidtfrFiles idt99 FrF_sethtml] page consulteacutee en janvier 1999) Selon Hassid et al (1997 p 169) les CCI du RESTS interviennent agrave trois niveaux (1) creacuteation de produits et services dans leur secteur dexpertise (2) diffusion des produits et services (laquoalerte raquo) aux entreprises concerneacutees (3) gestion de pro-jets et accompagnement des entreprises dans la reacutealisation du projet Par sa participation au RESTS une CCI agit agrave la fois de faccedilon sectorielle (ex elle est speacutecialiseacutee dans le textile et fournit linformation speacutecialiseacutee dans le domaine au reacuteseau) et locale puisquelle demeure lintermeacutediaire des entreprises de sa reacutegion quel que soit le domaine dactiviteacute de lentreprise Lentreprise fait toujours affaire avec sa CCI locale

65 Par exemple LADIT a eacuteteacute chargeacutee en 1997 de reacutealiser une eacutetude approfondie sur les conditions de mise en œuvre et les enjeux pour chaque secteur industriel de 136 technologies cleacutes pour lindustrie franccedilaise agrave laube de lan 2000 Ses travaux font lobjet de diffusion aupregraves des entreprises par des rapports des forums etc

66 Voir [http wwwpremier-ministregouvfr]

67 Le CFCE ne tient pas de statistiques sur les clientegraveles des produits et services gratuits mais uniquement sur celles qui achegravetent des produits et services

68 Selon Dargouge (novembre 1997) lANVAR finance des projets dinnovation dans lesquels peuvent sinscrire des projets de veille technologique et de proprieacuteteacute intellectuelle (Dargouge Olivier (novembre 1997) laquoLintelligence eacuteconomique reacuteduire lincertitude accroicirctre les opportuniteacutesraquo Suppleacutement au Courrier AN VAR 108)

69 Il faut souligner que le montant dargent investi en publiciteacute et promotion nest pas connu Ainsi lefficaciteacute de certains meacutecanismes peut ecirctre tributaire du montant investi pour les reacutealiser

70 Par exemple le CFCE estime que le publipostage engendre un taux de retour de 2 agrave 3 alors que les seacuteminaires en ont un de 20 Le CFCE cherche agrave ameacuteliorer son taux de succegraves sur le publipostage par le deacuteveloppement denvois plus cibleacutes LADIT en limite lusage

71 Il est inteacuteressant de noter que le gouvernement canadien reacuteserve le droit de consulter les eacutetudes preacutepareacutees par le Centre des eacutetudes de marcheacute dEacutequipe Canada aux Canadiens et Canadiennes seulement Il faut un mot de passe pour consulter les eacutetudes disponibles sur le Web [http www infoexportgccalsection2market-fasp] On peut sinterroger sur lefficaciteacute

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200 Veille strateacutegique et PME

de cette pratique Il est connu que les entreprises eacutetrangegraveres engagent des courtiers nationaux pour faire exeacutecuter des recherches via la loi sur laccegraves agrave linformation (aux Eacutetats-Unis et au Canada) Cette pratique est facilement transposable dans le contexte du Web

72 Bergeron Pierrette et Gilles Deschatelets (avril-juin 1996) laquoEacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79

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Chapitre 6

Le Japon

1 INTRODUCTION

Le Japon est probablement le pays qui a le plus fascineacute les observateurs dans le domaine de lintelligence eacuteconomique et de la veille Sa puissance eacuteconomique1 et sa formidable croissance au cours des anneacutees 1980 (le laquomiracle eacuteconomique japonais raquo de leacutepoque) alors que leacuteconomie occidentale eacutetait en pleine reacutecession ont entraicircneacute de nombreuses eacutetudes des meacutethodes pratiques et cultures organisationnelles japonaises pouvant ecirctre responsables de ce laquomiracle raquo

Le comportement informationnel organisationnel et individuel dans les entreprises et le gouvernement japonais a notamment susciteacute de nombreux eacutecrits et confeacuterences qui ont deacutecrit un pays ougrave la veille est presque un trait culturel ougrave chaque citoyen employeacute dirigeant est un veilleur potentiel pour son gouvernement ou son employeur2 Les auteurs font remonter cette pratique agrave louverture forceacutee du Japon au monde par lattaque du contre-amiral Perry en 18533

Au fil du temps la pratique de veille serait devenue intrinsegraveque agrave la culture japonaise4 Le pays tant le gouvernement que les grandes entreprises consacreraient les ressources financiegraveres mateacuterielles et humaines neacutecessaires pour deacutevelopper une pratique efficace de gestion strateacutegique dinformation dont la veille fait partie Linformation serait vraiment perccedilue comme une ressource essentielle dans laquelle il convient dinvestir les sommes neacutecessaires5 Selon Porter6 le facteur deacuteterminant de la capaciteacute creacuteative au Japon est la disponibiliteacute et

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202 Veille strateacutegique et PME

labondance de linformation agrave jour dans les diffeacuterents secteurs eacuteconomiques technologiques scientifiques etc inteacuteressant le pays Il soutient que ce fonds dinformation eacuteconomique serait ineacutegaleacute mecircme par les Eacutetats-Unis Enfin il semble que la capaciteacute des Japonais agrave deacutevelopper ce que les Franccedilais appellent des laquo reacuteseaux de connivence raquo ait aussi contribueacute agrave nourrir cette perception davancement du Japon dans le domaine La pratique du jinmyaku soit le deacuteveloppement dun reacuteseau de contacts personnels tant dans lorganisation quagrave lexteacuterieur (supeacuterieurs collegravegues employeacutes banquiers repreacutesentants gouvernementaux clients etc) serait une caracteacuteristique intrinsegraveque de la gestion japonaise La qualiteacute du reacuteseau dune personne serait mecircme selon Kishi et Russell (1995) laune agrave laquelle serait jugeacute son avancement dans la hieacuterarchie7 Bien que cette capaciteacute soit une force de deacutepart pour favoriser une pratique de veille elle ne constitue pas en elle-mecircme une pratique de veille

Cependant la plupart des eacutecrits sont baseacutes sur des anecdotes et sur des sources secondaires Peu deacutetudes sont baseacutees sur des donneacutees empiriques La lecture de nombreux articles rapports etc portant sur la veille etou lintelligence eacuteconomique devient rapidement redondante la plupart citant les mecircmes exemples8 agrave partir des mecircmes auteurs et servant les mecircmes arguments pour expliquer pourquoi le Japon que ce soit le gouvernement (essentiellement le MITI avec ses divisions comme le Japanese Patent Office ses agences associeacutees telles que le JETRO ainsi que le Japan Information Center of Science and Technology [JICST]) ou les grandes entreprises et les associations industrielles (keiretsu) se distingue Mais peu de ces auteurs ont eu un accegraves direct aux documents sources eacutecrits en japonais ou aux personnes impliqueacutees dans limplantation des meacutecanismes ou encore ont pu visiter ces organismes9 Enfin aucun ne traite de la pratique de veille ou dintelligence eacuteconomique dans les PME japonaises

Cette eacutetude se trouve dans une situation similaire La meacutethodologie choisie eacutetait lentrevue teacuteleacutephonique avec un guide dentrevue permettant dadapter les questions agrave linitiative speacutecifique eacutetudieacutee ainsi que lanalyse de documents primaires Il a eacuteteacute impossible dobtenir dentrevue teacuteleacutephonique dans le cas du Japon10 Dans cette circonstance un questionnaire a eacuteteacute deacuteveloppeacute agrave partir du guide dentrevue et envoyeacute par fax et courrier agrave lattention des responsables des organismes responsables dinitiatives cleacutes identifieacutes par la litteacuterature

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Le Japon 203

Cette difficulteacute agrave obtenir des entrevues bien que non souhaiteacutee eacutetait cependant escompteacutee Plusieurs facteurs peuvent ecirctre eacutevoqueacutes les trois premiers eacutetant les plus probables

bull la barriegravere linguistique11

bull la faccedilon de proceacuteder pour la collecte de donneacutees (lettre introduisant le projet et sollicitant une entrevue suivie dun appel teacuteleacutephonique suite agrave la seacutelection du reacutepondant sans que celui-ci ne connaisse neacutecessairement la personne sollicitant lentrevue agrave la maniegravere dun cold call proceacutedure habituelle en Ameacuterique mais qui serait contraire agrave la pratique normale japonaise12)

bull une possible mauvaise interpreacutetation de lobjectif de leacutetude et des concepts de laquoveille raquo ou laquointelligence eacuteconomique raquo ou laquobusiness intelligence raquo malgreacute la description donneacutee tant dans la lettre de sollicitation que dans la description de leacutetude13

bull une volonteacute de divulguer le moins dinformations possible sur ces mesures14

Ce cas est donc baseacute essentiellement sur les donneacutees obtenues des reacuteponses agrave un questionnaire quelques eacutechanges de correspondance de repreacutesentants gouvernementaux ainsi que sur lanalyse de la documentation primaire traduite15 en anglais et la litteacuterature publieacutee

Ce cas deacutecrit dabord les activiteacutes de prospective dont la meacutethodologie a eacuteteacute reprise par plusieurs pays Il deacutecrit ensuite les principales initiatives16 recenseacutees mises en place par le gouvernement japonais pour les PME17 Il conclut en retenant les points forts agrave consideacuterer

2 TERMINOLOGIE JOHO

La litteacuterature soutient que le concept japonais dinformation Joho est utiliseacute pour couvrir diffeacuterentes reacutealiteacutes lieacutees agrave linformation en passant par linformatique la documentation le processus de transfert dinformation et de la connaissance et lintelligence18 Ainsi le mot deacutesignerait tant des activiteacutes de documentation dinformatique de veille de transfert de connaissance de reacuteseaux que de renseignements

Dans les documents gouvernementaux primaires eacutecrits en anglais utiliseacutes dans cette eacutetude cest le mot laquoinformation raquo que lon retrouve

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204 Veille strateacutegique et PME

3 LA PROSPECTIVE UNE PRATIQUE DU GOUVERNEMENT JAPONAIS19

Le gouvernement japonais reacutealise reacuteguliegraverement des eacutetudes de prospective technologique depuis pregraves de 30 ans Il sagit du gouvernement qui en a laquofait une habitude raquo avec entre autres lenquecircte Delphi dopinions dexperts reacutepeacuteteacutee agrave tous les cinq ans depuis 1971 La Science and Technology Agency a reacutealiseacute lenquecircte Delphi de 199120 pour le Conseil des sciences et de la technologie preacutesideacute par le premier ministre du Japon De nombreuses autres eacutetudes de prospective sont reacutealiseacutees par des ministegraveres et des entreprises priveacutees du Japon Les reacutesultats de ces diffeacuterentes eacutetudes de prospective sont fortement utiliseacutes par les diffeacuterents acteurs eacuteconomiques de la socieacuteteacute japonaise et ont un impact majeur sur lorientation des politiques gouvernementales et industrielles

Cette pratique en place depuis trente ans au Japon na deacutemarreacute quau cours des anneacutees 1990 dans les pays occidentaux Ceci peut ecirctre un indicateur de limportance quaccorde le gouvernement japonais agrave la prospective et agrave la surveillance des environnements externes et au transfert fait de cette information et pratique dans les entreprises

La prochaine section deacutecrit les principaux acteurs et les initiatives majeures dont ils sont responsables lieacutees agrave linformation deacutecoulant de la politique sur les PME

4 LA POLITIQUE SUR LES PME LES INITIATIVES MAJEURES LIEacuteES Agrave LINFORMATION ET LEUR MAIcircTRE DŒUVRE

Dans la politique sur les PME21 les trois principaux maicirctres dœuvre ayant un rocircle agrave jouer au niveau de linformation sont le Japan Small Business Corporation (JSBC) le Japan External Trade Organization (JETRO) et les Small and Medium Enterprise Regional Information Centers La National Subcontractor Promotion Association (NSPA) et lInternational Subcontracting Business Information Center (ISBIC) sont aussi actifs Cependant de nombreux autres organismes tels que les associations de PME les preacutefectures etc jouent des rocircles de relais informationnels Enfin cette liste est loin decirctre exhaustive car lobjectif de cette eacutetude est dillustrer les diffeacuterents types dinitiatives de veille ou daccegraves et de diffusion dinformation mises en place par le gouvernement japonais pour les entreprises et en particulier les PME

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Le Japon 205

41 Ministry of International Trade and Industry (MITI)

Le MITI est le super-ministegravere responsable des politiques industrielles et commerciales incluant les questions dimportation et dexportation Certains observateurs tels Dedijer Le monde du renseignement et Moinet22 estiment que le MITI a une ou plusieurs uniteacutes dintelligence Il a eacuteteacute impossible de valider cette information dans cette eacutetude Cependant les reacutesultats indiquent que le MITI inclut des mesures lieacutees agrave linformation dans ses diffeacuterents politiques et programmes quil met en place tout comme les agences qui sont sous sa tutelle (voir la vignette 3) Les exemples suivants illustrent cette implication

bull la politique des PME (sous la Small and Medium Enterprise Agency du MITI) qui veut permettre le deacuteveloppement dentreprises innovatrices Lun des moyens identifieacutes par le MITI pour y arriver est que les PME adoptent des inventions deacutejagrave existantes Dans cette perspective le MITI avec le Japanese Patent Office ont deacuteveloppeacute un programme doteacute dun ensemble de mesures pour promouvoir la diffusion de linformation sur les brevets Les principales mesures incluent la creacuteation dune base de donneacutees de diffusion de brevets lembauche daviseurs pour conseiller les entreprises ayant besoin daide dans le domaine des brevets et lorganisation de foires sur la diffusion des brevets23

bull le Database Promotion Center Japan (DPC) creacuteeacute par le MITI pour favoriser le deacuteveloppement de lindustrie de linformation en particulier la production de bases de donneacutees japonaises et la mise en place de serveurs (voir la vignette 4)

bull limplication du MITI de pregraves ou de loin agrave presque toutes les mesures lieacutees agrave linformation et au transfert de la connaissance visant les entreprises japonaises La plupart des agences deacutecrites ci-apregraves sont dailleurs lieacutees directement (agence sous tutelle) ou indirectement (par le biais de subvention par exemple ou par le biais de lapplication dune politique) au MITI

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206 Veille strateacutegique et PME

Vignette 3 Initiatives mises en place pour les PME Dans une description de sa politique industrielle24 le gouvernement japonais reconnaicirct la neacutecessiteacute de deacutevelopper des mesures pour les PME25 parce quelles font face agrave des obstacles dordre eacuteconomique et social dont fait partie linformation Le Japon deacuteclare aussi favoriser le deacuteveloppement et le maintien de regroupements dindustries reacutegionales Le gouvernement japonais a mis en place un train de mesures pour supporter les PME dans le cadre de sa politique industrielle qui sont deacutetailleacutees dans sa politique sur les PME du gouvernement japonais26 Cette politique inteacutegreacutee27 pour les PME a pour but dintensifier la capaciteacute dinnovation des PME et daugmenter les entreprises innovatrices de moderniser leurs technologies ainsi que de leur permettre doccuper de nouveaux marcheacutes au Japon et agrave linternational28

Les mesures couvrent quatre grands thegravemes le renforcement des bases de lentreprise le soutien pour reacuteformer les structures les mesures pour les micro-entreprises et la recherche et les relations publiques Cette politique inclut tous les eacuteleacutements lieacutes aux pratiques de gestion de ressources humaines dinformation de ressources financiegraveres de recherche et dinnovation de formation continue etc Les maicirctres dœuvre de lapplication de la politique sont soit des organismes nationaux qui relegravevent du MITI ou qui y sont associeacutes avec des antennes reacutegionales ou des organismes reacutegionaux agissant comme point de contact avec les PME Les mesures lieacutees agrave linformation sont de trois ordres mise agrave disposition dinformations daffaires scientifiques et technologiques services conseils pour moderniser les infrastructures informationnelles et deacuteveloppement de reacuteseaux de collaboration entre les PME de divers secteurs industriels entre les PME et les chercheurs universitaires et entre les PME et des entreprises eacutetrangegraveres

Une enquecircte29 sur le type de support deacutesireacute par les entreprises de la part du gouvernement montre que la fourniture dinformation vient au 6e rang des aides souhaiteacutees par les PME de la part du gouvernement Cependant seulement 13 des PME souhaitent ce type daide contre 17 des grandes entreprises Le support pour le deacuteveloppement technologique vient au 8e rang avec 11 des PME le souhaitant contre 26 des grandes entreprises En fait les reacutesultats indiquent clairement que le support souhaiteacute de la part des PME se situe davantage au niveau fiscal et financier avec 57 favorisant le precirct agrave taux dinteacuterecirct faible 55 la reacuteduction du taux de taxation et 40 le soutien contre la faillite Ces reacutesultats peuvent sinterpreacuteter de plusieurs faccedilons Celle que cette eacutetude avance est que les dirigeants des PME japonaises agrave linstar des PME queacutebeacutecoises ont un champ daction temporel agrave tregraves court terme Au moment de lenquecircte le Japon vivait une crise eacuteconomique majeure et il est peu surprenant que les PME aient vu comme essentielle lintervention gouvernementale dans des aspects perccedilus comme eacutetant tregraves concrets et agrave effet laquo rapide raquo tels que le financement et les mesures fiscales contrairement agrave linformation et au deacuteveloppement technologique dont limpact est plus diffus et difficilement mesurable

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Le Japon 207

Vignette 4 Le Database Promotion Center Japan (DPC)

En 1984 le MITI creacuteait le Database Promotion Center Japan (DPC) pour aider le pays agrave rattraper le retard pris dans le deacuteveloppement de son industrie de linformation en particulier au niveau de la production de bases de donneacutees et de la mise en place de serveurs par rapport agrave dautres pays industrialiseacutes30 Le DPC est un organisme agrave but non lucratif qui deacutetient un budget de 592 millions de yens (en 1997) et un capital de 200 millions de yens En avril 1995 il comptait 110 membres venant du milieu de lindustrie de linformation soit des producteurs et serveurs de bases de donneacutees des producteurs de logiciels et deacutequipement informatique ainsi que des utilisateurs et des membres dautres milieux (banques associations)

Son mandat est de promouvoir la production de bases de donneacutees et le deacuteveloppement technologique neacutecessaire pour supporter lindustrie des bases de donneacutees Afin de promouvoir les services dinformation aupregraves de tous les segments possibles dutilisateurs le DPC

bull soutient la production de bases de donneacutees

bull reacutealise des activiteacutes de recherche et de deacuteveloppement sur les bases de donneacutees

bull supporte la formation de speacutecialistes

bull reacutealise des activiteacutes de relations publiques

bull organise des congregraves et des seacuteminaires internationaux sur les bases de donneacutees

bull supporte des activiteacutes de coopeacuteration internationale

bull agit aussi agrave titre de secreacutetariat pour le comiteacute ISOTC46 (Information et Documentation) pour le Japanese Industrial Standard Committee

bull publie en japonais un Livre blanc annuel sur les bases de donneacutees un reacutepertoire annuel des bases de donneacutees une lettre dinformation mensuelle et une lettre dinformation trimestrielle pour le comiteacute ISOTC46

bull publie en anglais annuellement depuis 1986 Databases in Japan et le Directory of Japanese Databases31

42 Japan Small Business Corporation (JSBC)32

Le JSBC a eacuteteacute creacuteeacute en 1980 par la Loi sur la corporation des petites entreprises du Japon (Japan Small Business Corporation Law) pour implanter une politique inteacutegreacutee daide aux PME Les programmes sont

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208 Veille strateacutegique et PME

deacuteveloppeacutes en coopeacuteration avec la Small and Medium Enterprise Agency du MITI33 et implanteacutes en collaboration avec les gouvernements des preacutefectures des agences para-gouvernementales et des associations de PME Le JSBC compte 510 employeacutes En 1998 il dispose dun budget total denviron de 202 milliards de yens Le JSBC reccediloit la totaliteacute de son budget du gouvernement national

Le JSBC a constateacute que les PME peuvent difficilement avoir accegraves aux informations daffaires et techniques ainsi quaux technologies dinformation dont elles ont besoin Cest pourquoi son mandat inclut des activiteacutes lieacutees agrave linformation qui sarticulent autour de trois pocircles (1) services dinformation (2) modernisation des technologies dinformation et (3) soutien agrave linternationalisation

421 Services dinformation

Les services dinformation offerts par le JSBC34 sont

1 Le Global Information Network for SMEs (GIN)35 site Web creacuteeacute en 1996 suite agrave lentente intervenue entre les pays du G7 Ce reacuteseau vise agrave illustrer les progregraves faits dans le domaine des infrastructures dinformation par les pays du G7 Le gouvernement du Japon assure le secreacutetariat du projet

2 Le SME Information of Japan36 site Web lieacute au GIN qui eacutetablit des liens suppleacutementaires aux sites Web de centres dinformation reacutegionaux de preacutefecture qui eux-mecircmes font des liens entre autres aux sites Web de PME japonaises

3 LIntegrated Information Search System for SMEs (SMEs Index)37 base de donneacutees dinformation organiseacutee par secteurs dactiviteacutes portant essentiellement sur les PME japonaises Elle inclut aussi des profils de chercheurs japonais etc

4 Le Regional Cooperation Network (Super Net) le JSBC assure la coordination des 47 centres dinformation reacutegionaux eacutetablis dans chaque preacutefecture via le Super Net qui permet leacutechange dinformation et de savoir-faire sur le conseil aux entreprises Ce service est reacuteserveacute aux membres enregistreacutes Le JSBC38 a deacuteveloppeacute dans ce cadre une base de donneacutees repeacuterant des rapports de recherche des lettres dinformation etc

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Le Japon 209

422 Modernisation des technologies dinformation

Le JSBC aide les PME agrave mettre agrave jour leurs technologies dinformation39 (et tout ce qui touche les aspects bureautiques et systegraveme de gestion dinformation tels que les comptes clients etc) par le biais dune eacutequipe de conseillers expeacuterimenteacutes tant en technologie de linformation quen gestion de PME

423 Soutien agrave linternationalisation

Dans ses activiteacutes de soutien agrave linternationalisation des PME le JSBC offre des services dinformation aux PME ayant des activiteacutes hors du Japon ou deacutesireuses den deacutevelopper sur le marcheacute international Le JSBC reacutealise des enquecirctes sur des questions dactualiteacute publieacutees dans un rapport bimensuel intituleacute Overseas Investment Guide for Small and Medium Enterprises Dautres publications sont produites telles que le Handbook for Overseas Investment Environment Enfin le JSBC partage les locaux du JETRO agrave New York et agrave Bangkok et a un comptoir de service au JETRO de Shanghai Le personnel du JSBC y est chargeacute de colliger et fournir de linformation de reacutealiser des enquecirctes et doffrir des services de consultation aux PME japonaises inteacuteresseacutees agrave ces pays ou agrave ceux de la reacutegion environnante Le personnel eacutechange eacutegalement de linformation sur linvestissement eacutetranger et les questions dinternationalisation avec les agences gouvernementales et les associations de PME de ces pays

Enfin le JSBC offre eacutegalement dautres services lieacutes au transfert de la connaissance tels que le soutien agrave leacutechange entre diffeacuterents secteurs industriels et agrave la coopeacuteration entre les cercles industriels et universitaires Le JSBC considegravere que ses programmes et activiteacutes jouissent dune tregraves grande creacutedibiliteacute vu quil sagit dune initiative gouvernementale40

43 Japan External Trade Organization

Le JETRO est une agence rattacheacutee au MITI creacuteeacutee en 1958 par la Loi sur le Japan External Trade Organization41 Au Japon le JETRO compte deux bureaux principaux (Tokyo et Osaka) une Bibliothegraveque42 lInstitute of Developing Economies (IDE)43 ainsi que 35 bureaux reacutegionaux reacutepartis dans les principales villes Outre-mer le JETRO dispose de 80 bureaux reacutepartis dans 58 pays (dont trois au Canada incluant un bureau agrave Montreacuteal)44 Il emploie 1 200 personnes reacuteparties eacutegalement

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210 Veille strateacutegique et PME

entre les bureaux du Japon (600) et les bureaux agrave leacutetranger (600)45 Sa mission principale est de promouvoir les exportations dinciter les investissements et le deacuteveloppement de la coopeacuteration industrielle dencourager les eacutechanges technologiques et de diffuser des informations sur le marcheacute japonais Cependant cette mission nest pas perccedilue comme cadrant avec des activiteacutes de veille ou dintelligence eacuteconomique46

Le JETRO est lun des acteurs cleacutes dans limplantation de la politique sur les PME en ce qui a trait agrave leur internationalisation47 Il offre des services dinformation et de reacutefeacuterence aux PME sur lexportation et limportation en organisant des seacuteminaires la participation agrave des foires des rencontres avec des gens daffaires et des repreacutesentants de pays eacutetrangers des chercheurs et des experts etc Il envoie des speacutecialistes en Europe et aux Eacutetats-Unis pour identifier et colliger des eacutechantillons de produits pour les PME oeuvrant dans le domaine de la distribution Le JETRO maintient aussi une base de donneacutees accessible via le reacuteseau national du JETRO sur les biens importeacutes et les exportateurs eacutetrangers Les services dinformation et de reacutefeacuterence sur limportation du JETRO sont disponibles via les chambres de commerce et dindustrie implanteacutees partout dans le pays

Le JETRO souligne la qualiteacute de sa reacuteputation agrave titre de fournisseur dinformation laquo JETRO has built an excellent reputation on its ability to supply accurate and up-to-date information on economic developments in the global economyraquo48 En effet le JETRO est lorganisme laquo vedette raquo abondamment citeacute quand il est question de business intelligence au Japon4950 Il a servi de modegravele pour de nombreux gouvernements dont la France51

Selon Stevan Dedijer52 avec le JETRO le Japon a deacuteveloppeacute lune des approches les plus inteacuteressantes de leacutepoque devenant ainsi lun des premiers pays agrave organiser la collecte systeacutematique dinformation sur les marcheacutes eacutetrangers dans une perspective dintelligence eacuteconomique avec comme client viseacute non seulement le gouvernement mais aussi les entreprises dans une perspective daffaires (et non pas uniquement militaire ou politique comme cest le cas pour les ambassades et les consulats dans leur rocircle traditionnel avec lEacutetat comme client) Selon Herring53 cette diffusion dinformation sur les marcheacutes eacutetrangers aurait eu comme impact damener les entreprises japonaises agrave creacuteer au fil des ans leur propre service de veille afin de maximiser lexploitation de ces donneacutees Cependant le rapport Martre soutient que laquole JETRO nest pas perccedilu comme une structure de collecte pour les entreprises nipponnes mais plutocirct comme une caisse de reacutesonance chargeacutee de procircner agrave leacutetranger les avantages de la coopeacuteration eacuteconomique raquo54

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Si jusquagrave reacutecemment le mandat du JETRO eacutetait essentiellement de fournir de linformation aux entreprises japonaises il a eacuteteacute eacutelargi pour aussi fournir de laide aux entreprises eacutetrangegraveres voulant investir ou exporter leurs produits ou services au Japon55 Le JET HO fournit de linformation sur les tendances eacuteconomiques du Japon le commerce lindustrie les marcheacutes les technologies et les pratiques daffaires Il publie en anglais et dans dautres langues des guides sur les reacuteglementations gouvernementales lentreacutee sur le marcheacute japonais ainsi que des peacuteriodiques des lettres dinformation des videacuteos etc Il a deacuteveloppeacute un ensemble de bases de donneacutees56

Il ne fait aucun doute que le JETRO joue un rocircle de premier plan dans la collecte et la diffusion systeacutematique et organiseacutee dinformation sur les marcheacutes (incluant la recherche et deacuteveloppement) japonais et eacutetrangers et quil sagit dune initiative cleacute supporteacutee par le gouvernement pour favoriser laccegraves agrave linformation aux entreprises japonaises et favoriser linvestissement eacutetranger au Japon

44 Les Small and Medium Enterprise Regional Information Centers (SMERIC)57

Les centres reacutegionaux dinformation pour les PME sont des corporations dinteacuterecirct public (fondations ou associations incorporeacutees) implanteacutees depuis 1979 dans chacune des 47 preacutefectures laquoen accord avec la politique nationale de promotion de lintelligence pour les PME raquo58 Ils ont pour mandat dinformer et soutenir les PME dans leur effort de modernisation de leur infrastructure technologique informationnelle Ces centres sont les agences cleacutes pour limplantation dactiviteacutes appeleacutees laquoinformation upgrading raquo59 dans les PME Une modification agrave le loi sur le conseil aux PME (Small and Medium Enterprises Guidance Law) en 1986 permet maintenant aux centres reacutegionaux nommeacutes par les gouverneurs de preacutefecture dagir comme conseillers officiels en modernisation dinfrastructures technologiques informationnelles

45 La National Subcontractor Promotion Association (NSPA) et lInternational Subcontracting Business Information Center (ISBIC)60

La NSPA constitue lorganisation cleacute des Prefectural Subcontractor Promotion Associations (PSPA) pour coordonner un service de reacutefeacuterence dans le domaine des affaires La Prefectural Subcontractor Promotion Association est une association dinteacuterecirct public eacutetablie dans chacune des 47 preacutefectures La NSPA dans la PSPA assure entre autres

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212 Veille strateacutegique et PME

des services de reacutefeacuterence pour les opeacuterations de sous-traitance collige et diffuse de linformation sur des opportuniteacutes daffaires ou toute autre information susceptible daider les sous-traitants Elle reacutealise sur demande une recherche sur les clients potentiels agrave linteacuterieur et agrave lexteacuterieur de la preacutefecture LAssociation possegravede un serveur permettant agrave tous les bureaux davoir accegraves agrave lensemble des opeacuterations de soustraitance

La NSPA chapeaute lInternational Subcontracting Business Information Center qui a eacuteteacute creacuteeacute en 1991 pour promouvoir le deacutemarrage dentreprises eacutetrangegraveres au Japon lutilisation dentreprises de sous-traitance le marcheacute de la sous-traitance au Japon etc LISBIC a pour rocircle de preacutesenter les sous-traitants japonais comme partenaires daffaires aux entreprises eacutetrangegraveres en utilisant la base de donneacutees de la Prefectural Subcontractor Promotion Association qui recense plus de 100 000 sous-traitants certifieacutes et des videacuteos preacutesentant des sous-traitants Il fournit aussi de linformation documentaire aux entreprises eacutetrangegraveres et aux sous-traitants japonais sur les diffeacuterents aspects juridiques et administratifs de la sous-traitance au Japon

46 Japan Information Center of Science and Technology (JICST)61

Le Japan Information Center of Science and Technology (JICST) est le centre national dinformation scientifique et technique Il relegraveve du Japan Science and Technology Corporation Qualifieacute laquo daspirateurs dinformations scientifiques et techniques raquo62 il sagit en fait dun centre national dIST63 (voir la vignette 5) qui semble avoir un mandat classique dinstitut national en IST mais disposant des moyens neacutecessaires pour reacutealiser son mandat Le JICST gegravere entre autres le serveur JICST On-line Information Systems (JOIS) qui donne accegraves agrave des bases de donneacutees bibliographiques deacuteveloppeacutees par le JICST ainsi quagrave des bases de donneacutees eacutetrangegraveres (par exemple Medline) Le JICST participe aussi au reacuteseau STN International Il offre les services de bibliothegraveque de photocopie et de traduction Enfin il organise un colloque annuel sur FIST au Japon

47 Les consultants

Le MITT a deacuteveloppeacute le Small and Medium Enterprise Consultant Registration System64 un systegraveme de certification de consultants habiliteacutes agrave intervenir aupregraves des PME dans le cadre de services de consultation publics Pour ecirctre certifieacute le consultant doit soit reacuteussir lexamen

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Le Japon 213

Vignette 5 Les grands instituts nationaux dinformation scientifique et technique

Chaque pays eacutetudieacute a une ou des institutions nationales chargeacutees dinformation scientifique et technique Dans certains cas elles constituent une entiteacute agrave part entiegravere alors que dans dautres elles sont inteacutegreacutees agrave une institution plus large Ces institutions supporteacutees par les gouvernements ne font pas de la veille au sens reacuteel du terme Elles sont responsables de la collecte du traitement et de laccegraves ou la diffusion OST au niveau national Elles sont essentielles au deacuteveloppement scientifique et technologique dun pays en assurant la matiegravere de base agrave linnovation pour reprendre le titre du programme allemand en IST

Ces instituts sont les plus gros fournisseurs dIST dans leur pays Ils agissent aussi souvent comme serveurs de bases de donneacutees nationales comme lInstitut de linformation scientifique et technique (INIST) du Centre national de recherche scientifique (CNRS) en France qui creacutee et diffuse Pascal et Francis Tous creacuteent des bases de donneacutees Parmi les grands instituts on peut souligner outre lINIST (1) lInstitut canadien dinformation scientifique et technique (ICIST) du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) (voir lannexe 4) (2) la British Library du Royaume-Uni (3) le Japan Information Center of Science and Technology (JICST) du Japan Science and Technology Corporation (JST) Aux Eacutetats-Unis il ny a pas un institut national dinformation scientifique et technique mais plusieurs institutions feacutedeacuterales dIST speacutecialiseacutees dans diffeacuterents domaines telles que le National Technical Information Service (NTIS) la National Library of Medicine (NLM) etc En Allemagne lapproche semble similaire

Il se deacutegage trois principales approches (1) lapproche inteacutegreacutee qui inclut tous les types dinformation (rocircle en IST bibliothegraveque nationale et de recherche serveur creacuteateur de bases de donneacutees clearinghouse etc) par exemple en Grande-Bretagne (2) lapproche laquo duale raquo creacuteant une institution nationale speacutecialiseacutee en IST sous le centre national de recherche du pays seacutepareacutee de la bibliothegraveque nationale du pays par exemple au Canada en France et au Japon et (3) lapproche eacuteclateacutee ougrave il ny a pas un seul institut national dIST mais plusieurs organismes ayant pour mandat la collecte le traitement et la diffusion dIST par exemple aux Eacutetats-Unis ougrave plusieurs organismes jouent ce rocircle NTIS NLM etc

de la Small and Medium Enterprise Management Consultant Association ou reacuteussir un programme de formation sur la consultation en PME offert par lInstitute of the Japan Small Business Cooperation Les certifications sont offertes dans trois grandes cateacutegories manufacturier

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214 Veille strateacutegique et PME

et mines commerce et information Au ler avril 1996 il y avait dans chaque cateacutegorie respectivement 4 455 8 608 et 926 consultants certifieacutes et 167 consultants enregistreacutes dans plus dune cateacutegorie65 La deacutefinition de la cateacutegorie laquoInformation raquo nest pas donneacutee Il est donc possible que cette cateacutegorie regroupe tant des gens qui travaillent dans le domaine de la gestion de linformation (collecte traitement et transfert en utilisant les technologies dinformation approprieacutees pour en maximiser le processus) que de linformatique Comme lindiquent ces chiffres il y a encore peu de consultants certifieacutes pour oeuvrer dans la cateacutegorie laquoinformation raquo Il est probable que ce nombre ait connu une bonne croissance depuis 1996 avec linformatisation des PME et limportance accrue que prend linformation pour elles

Apregraves avoir deacutecrit les acteurs cleacutes choisis par leacutetude une synthegravese des composantes de ces initiatives est preacutesenteacutee les rocircles les clientegraveles les meacutecanismes dimplantation les produits et services les meacutecanismes de promotion de formation et deacutevaluation

5 SYNTHEgraveSES DES COMPOSANTES DES INITIATIVES 51 Les rocircles

Les principaux rocircles joueacutes par les diffeacuterents organismes par rapport agrave linformation etou la veille sont

bull lintermeacutediation (ex JSBC)

bull la coordination (ex MITI JSBC)

bull le diagnostic (ex MITI)

bull le deacuteveloppement de ressources informationnelles (ex JETRO JSBC JICST SMERIC)

bull lanimation

bull le reacuteseautagejumelage (entre PME entre PME et chercheurs duniversiteacutes ou de laboratoires publics entre PME et entreprises eacutetrangegraveres) (ex JSBC JETRO)

bull la formation (ex JSBC avec des programmes de formation agrave linformation) et

bull la prospective

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Le Japon 215

52 Les meacutecanismes dimplantation

Les meacutecanismes dimplantation utiliseacutes sont entre autres

bull des reacuteseaux dappui (ex le JSBC avec les Small and Medium Enterprise Regional Information Centers)

bull des produits dinformation (ex les bases de donneacutees les sites Web etc du JSBC)

bull des programmes de subvention (ex les laquopostes deacutechange dinformation raquo (information exchange stations) deacutecrits sous la rubrique laquo Promotion raquo) et

bull des exercices de prospective (voir la section laquo Prospectiveraquo)

53 Les clientegraveles

Les clientegraveles viseacutees varient selon les organismes Tous visent les PME Pour le JSBC entre autres il sagit de lunique clientegravele Dautres organismes tels que le JETRO ou le JICST ont des clientegraveles assez diversifieacutees tant au Japon quagrave linternational

54 Les produits et services

Les produits et services sont

bull des bases de donneacutees eacutelectroniques

Par exemple

- les bases de donneacutees deacuteveloppeacutees par le JSBC le JETRO etc

bull des reacuteseaux deacutechange

Par exemple

- le soutien au deacuteveloppement technologique par la tenue de confeacuterences pour faciliter les eacutechanges entre les chercheurs universitaires et les entrepreneurs de ces PME

- des mesures pour permettre des activiteacutes de consultation en transfert technologique par la certification de chercheurs universitaires reacuteputeacutes comme aviseurs technologiques aupregraves des PME inteacuteresseacutees agrave deacutevelopper des applications agrave partir de reacutesultats de recherche universitaire

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216 Veille strateacutegique et PME

- la mise agrave disposition de speacutecialistes pour fournir de linformation de la formation et des conseils aux entreprises

- le soutien agrave la participation des PME agrave des foires et agrave des missions commerciales au Japon et agrave leacutetranger agrave des rencontres avec dautres entrepreneurs etc Le JET RO est particuliegraverement preacutesent dans les diffeacuterentes mesures preacutevues en offrant des services dinformation et de reacutefeacuterence aux PME sur lexportation et limportation en organisant des seacuteminaires des participations agrave des foires des rencontres avec des gens daffaires et des repreacutesentants de pays eacutetrangers des chercheurs et des experts etc

bull des outils technologiques

Par exemple

- le JICST On-line Information Systems (JOIS) qui donne accegraves agrave des bases de donneacutees bibliographiques deacuteveloppeacutees par le JICST

bull des programmes de formation

Par exemple

- la diffusion dinformation et de contenu eacuteducationnel sur Internet dans le cadre du programme laquo Venture Plaza raquo visant le deacuteveloppement dentreprises innovatrices dans de nouveaux creacuteneaux technologiques

bull des documents imprimeacutes et audiovisuels

Par exemple

- le gouvernement produit les reacutesultats de diffeacuterentes enquecirctes et recherches lieacutees au deacuteveloppement des PME tels que des index de production les tendances dans le deacuteveloppement des PME la preacuteparation dun Livre blanc sur les PME66

bull des services de reacutefeacuterence

Par exemple

- les services dinformation et de reacutefeacuterence aux PME du JETRO sur lexportation et limportation

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Le Japon 217

55 Le financement

Trois types de financement sont reacutepertorieacutes

bull le financement complet

bull le financement partiel via un budget ou des subventions dorga-nismes gouvernementaux nationaux reacutegionaux ou municipaux et

bull le precirct aux entreprises

On note que la plupart des organismes reccediloivent la totaliteacute de leur budget du gouvernement national

Dans certains cas le gouvernement national subventionne les organismes responsables dimplanter les mesures eacutenonceacutees dans le cadre dune politique nationale (ex celle sur les PME) telles que

bull leacutetablissement de laquo postes deacutechange dinformation raquo (information exchange stations) pour favoriser le deacuteveloppement reacutegional et des PME Il sagit dun programme de subvention qui vise agrave ameacuteliorer les diffeacuterentes fonctions dinformation reacutegionale Ce programme inclut la collecte et la diffusion dinformation dune large gamme dinformation sur les centres de consommateurs et les ressources humaines reacutegionales le soutien pour promouvoir et exposer les produits industriels locaux

bull les forums deacutechange dinformation sur les technologies et laccegraves aux marcheacutes pour favoriser leacutechange et le partage de technologie Le gouvernement central offre des subventions aux gouvernements de preacutefecture pour tenir ses forums

bull la creacuteation de reacuteseaux deacutechange entre les PME les universiteacutes et les centres de recherche nationaux pour ameacuteliorer le deacuteveloppement technologique des PME dans le programme de soutien agrave la revitalisation de la technologie reacutegionale Le gouvernement central couvre la moitieacute des coucircts via une subvention verseacutee aux gouvernements municipaux et de preacutefecture

bull des mesures mises en place principalement par le JSBC pour acceacuteleacuterer la diffusion de linformation scientifique et technique aux PME financeacutees via une subvention dont le montant est fixe

Enfin sous la Loi de la promotion de la modernisation des PME (SME Modernization Promotion Law) une assistance financiegravere sous la forme de precircts est preacutevue pour linteacutegration de la connaissance (knowledge integration) fournie par le JSBC

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218 Veille strateacutegique et PME

56 La formation

Deux cateacutegories dorganismes sont responsables doffrir des formations en information les gouvernements reacutegionauxmunicipaux et le JSBC via ses instituts de formation

Un programme de formation en information (short-term information training) est offert aux dirigeants de PME par les 47 preacutefectures ainsi que par douze grandes villes du Japon Ces cours sont supporteacutes financiegraverement par le gouvernement central

Les neuf laquoInstitutes of the Japan Small Business Corporation raquo eacutegalement reacutepartis sur le territoire offrent des programmes de formation au personnel des PME au personnel des preacutefectures et municipaliteacutes conseillant les PME ainsi quaux consultants Ils consacrent deux cours agrave linformation

bull un cours laquoInformation raquo (Information course) qui fait partie du programme de formation offert dans le cadre du programme de certification en consultation

bull un cours de formation dinstructeurs responsables du conseil en information aupregraves des PME

Aucun deacutetail nest fourni sur le contenu ou la dureacutee de ces formations Il se peut que ces cours ne traitent que des technologies dinformation sans aborder les aspects de gestion de linformation

57 La promotion

Des mesures speacutecifiques sont preacutevues pour assurer la promotion des diffeacuterentes mesures preacutevues dans la politique pour les PME Parmi celles-ci se trouvent

bull la publiciteacute agrave la teacuteleacutevision diffusion sur le reacuteseau national dune publiciteacute de 15 minutes

bull la production de diffeacuterentes publications expliquant les mesures le deacuteveloppement du monde des PME etc le mensuel Small and Medium Enterprise Monthly diverses brochures et deacutepliants et un guide sur les mesures mises en place par le gouvernement pour aider les PME Ces publications sont disponibles dans tous les centres locaux dorganismes gouvernementaux publics ou autres qui ont pour mandat daider les PME

bull la diffusion dinformation sur les mesures sur Internet

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Le Japon 219

Par ailleurs presque tous les acteurs cleacutes ont un site Web

58 Eacutevaluation des impacts de la politique sur les PME

Les meacutecanismes preacutevus pour examiner les effets de la politique sont

bull la tenue reacuteguliegravere de rencontres deacutevaluation avec des entrepreneurs pour connaicirctre leurs opinions et leurs demandes face agrave la politique et aux meacutecanismes dapplication et faire les ajustements neacutecessaires Chaque bureau du commerce et de lindustrie67 deacutecide du sujet de discussion et convoque les entrepreneurs agrave cette rencontre

bull la tenue de la laquoJourneacutee de la Small and Medium Enterprise Agency raquo agrave laquelle la haute direction de lAgence prend part pour informer les diffeacuterents intervenants aupregraves des PME de diffeacuterents aspects de la politique et colliger leurs opinions et leurs demandes sur la politique nationale afin de lameacuteliorer

6 CONCLUSION

Il ne fait aucun doute que le gouvernement japonais favorise la collecte le traitement et la diffusion dinformation Il est lun des premiers gouvernements agrave avoir mis en place et maintenu des initiatives de pros-pective (Foresight) et dinformation sur les marcheacutes eacutetrangers (JETRO) Il soutient le deacuteveloppement de lindustrie de linformation eacutelectronique japonaise tant au niveau du deacuteveloppement de serveurs que de contenus Il supporte divers centres et services qui produisent des bases de donneacutees et diffusent de linformation aux PME avec une coordination centrale mais des postes de diffusion et des relais locaux et reacutegionaux Il supporte aussi un systegraveme daccreacuteditation de consultants ainsi que de formation en information tant des intervenants gouvernementaux ou publics que des entrepreneurs eux-mecircmes

Les eacuteleacutements dinteacuterecirct sont (1) une politique inteacutegreacutee sur les PME (2) la surveillance systeacutematique des marcheacutes eacutetrangers mais aussi japonais avec collecte traitement et diffusion de linformation via les postes JETRO (3) la reacutegionalisation des activiteacutes de diffusion dinformation dont celle du JETRO permettant la diffusion inteacutegreacutee dinformation internationale nationale reacutegionale et locale (4) laccreacuteditation des consultants (5) la formation offerte tant aux intervenants gouvernementaux quaux entrepreneurs (6) les eacutetudes de prospective

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220 Veille strateacutegique et PME

(reacutealiseacutees selon un cycle et non pas laquouniques raquo) qui ont une influence sur la socieacuteteacute japonaise (gouvernement entreprises etc) (7) le soutien au deacuteveloppement dune industrie de linformation nationale (8) un institut national dinformation scientifique et technique ayant les moyens de reacutealiser son mandat et (9) linvestissement dans linformation consideacutereacutee comme une ressource

NOTES

1 En 1996 le Japon eacutetait la deuxiegraveme puissance eacuteconomique mondiale Sa population eacutetait estimeacutee agrave quelque 125 millions dhabitants en 1995 (Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE)

2 Plusieurs auteurs associent presque ce trait agrave lideacutee de laquo citoyens-espions raquo Baumard (1991) remplace cette image de laquo citoyens-espions raquo japonais par celle de laquocommunauteacute dintelligence raquo (Baumard Philippe (nov-deacutec 1991) Guerre eacuteconomique et communauteacute dintelligence Revue politique et parlementaire p 51-57)

3 Par exemple (1) Dedijer Stevan (1991) Development and Management by Intelligence Japan Communication preacutesenteacutee agrave la Shangai Technology Transfer Conference 30 oct-2 nov 1991 Foundation Conference Competitive Intelligence Society of Japan 12 deacutecembre 1991 et Management Conference Dharhan Saudi Arabia 15-18 deacutecembre 1991 (2) Moinet Nicolas (1997) Intelligence eacuteconomique et compeacutetitiviteacute au Japon Communication au IVe Seacuteminaire international de recherche Euro-Asie Strateacutegies organisationnelles strateacutegies dentreprises et compeacutetitiviteacute en Asie Poitiers (3) Chanial Emmanuel (deacutecembre 1997) laquo Lhonneur de renseigner raquo Veille 9 p 20-21

4 Par exemple une eacutetude dErnst amp Young constatait que dans leur processus de planification strateacutegique les entreprises japonaises mettaient nettement plus dimportance sur lanalyse des compeacutetiteurs que ne le faisaient les entreprises ameacutericaines ou canadiennes Ceci serait aussi le cas au niveau du gouvernement (Ernst amp Young International Quality Study Top-line Findings New York Ernst amp Young et American Quality Foundation citeacute dans Prusak Laurence et James Matarazzo (1992) Information management and Japanese success Washington DC Special Libraries Association p 1)

5 Affirmation soutenue par plusieurs observateurs ainsi que par Prusak et Matarazzo (1992) Ils ont reacutealiseacute une eacutetude de cas portant sur les pratiques de gestion dinformation jugeacutees innovatrices de huit grandes entreprises japonaises Ils ont utiliseacute comme meacutethode de collecte de donneacutees lobservation et lentrevue sur place des gestionnaires des bibliothegraveques corporatives Ils ont choisi deacutetudier les bibliothegraveques corporatives parce quelles jouent un rocircle cleacute dans la gestion dinformation des entreprises japonaises selon les auteurs Leurs reacutesultats indiquent que (1) les entreprises japonaises considegraverent linformation comme une ressource de tregraves grande valeur Les deacutepenses pour la gestion dinformation nont pas besoin decirctre justifieacutees de faccedilon quantitative (2) linformation fournie est toujours inter-

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Le Japon 221

preacuteteacutee dans son contexte (3) la mission du service dinformation est toujours eacutetroitement aligneacutee sur celle de lorganisation et ses directions strateacutegiques (4) la technologie dinformation est perccedilue comme un facilitateur et non pas comme la composante primaire de la gestion dinfor-mation (5) la responsabiliteacute de gestion de la fonction de gestion dinformation est vue comme importante par les deacutecideurs avec une rotation du mandat entre eux et (6) les gestionnaires japonais lisent (Prusak Laurence et James Matarazzo (1992) Information Management and Japanese Success Washington DC Special Libraries Association (Ernst amp Young Center for Information Technology and Strategy Special Report) Cependant ces compagnies ont eacuteteacute choisies pour deacutegager des pratiques efficaces de gestion dinformation et non pas pour preacutesenter un portrait repreacutesentatif de la pratique de lensemble des entreprises au Japon Ces huit compagnies peuvent ou non ecirctre repreacutesentatives de lensemble des entreprises japonaises Ceci reste inconnu Selon cette chercheure il semble que plusieurs observateurs aient geacuteneacuteraliseacute agrave une population entiegravere des reacutesultats deacutetudes de quelques cas dentreprises alors quil est faux de geacuteneacuteraliser agrave une population les reacutesultats dune eacutetude de cas

6 Porter Michael E (1990) The Competitive Advantage of Nations New York Free Press p 398-399

7 Kishi Nagami et David W Russell (1995) Successful Gaijin in Japan How Companies are Making it in Japan Chicago NTC p 15-17

8 Ceci constitue dailleurs un des problegravemes avec la plupart des eacutetudes consacreacutees au Japon et agrave la Suegravede Ce sont toujours les mecircmes grandes compagnies qui sont citeacutees Ces compagnies sont eacutetudieacutees parce quelles ont des pratiques de gestion dinformation deacuteveloppeacutees Mais dans quelle mesure sont-elles repreacutesentatives de lensemble des entreprises du pays Dans sa thegravese sur la pratique de gestion dinformation de huit grandes compagnies canadiennes ayant leur siegravege social agrave Montreacuteal Bergeron (1995) montrait quil y avait des diffeacuterences marqueacutees entre elles avec seulement deux entreprises qui avaient une pratique pouvant ecirctre qualifieacutee davanceacutee en gestion dinformation Pour cette eacutetude les compagnies avaient eacuteteacute choisies de faccedilon aleacuteatoire Ceci suggegravere que si une enquecircte eacutetait eacutetendue agrave lensemble des entreprises canadiennes on peut eacutemettre lhypothegravese quune tregraves faible minoriteacute serait classeacutee dans les pratiques avanceacutees de gestion dinformation Cependant si seules ces quelques entreprises eacutetaient toujours eacutetudieacutees et citeacutees en exemple alors on pourrait laisser croire que le Canada est exemplaire (Bergeron Pierrette (1995) An Examination of the Perceptions and Practices of Information Resources Management in Large Organizations from the Canadian Private Sector Thegravese de doctorat non publieacutee Syracuse NY Syracuse University (UMI Inc ndeg 96-16298)

9 Par exemple Dedijer (1991) soulignant le manque de donneacutees pour reacutepondre agrave la question laquoquelles sont les organisations les agences gouvernementales qui composent la communauteacute dintelligence japonaise quels sont les liens entre ces agences et les entreprises raquo reacutepond par une supposition ((It is my definite guess that most Japanese government ministries such as finance have an Intelligence function just as the Prime Ministers office the Cabinet Research Office and the Foreign Office has)) (Dedijer Stevan (1991) Development and Management by Intelligence

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222 Veille strateacutegique et PME

Japan Communication preacutesenteacutee agrave la Shangai Technology Transfer Conference 30 oct-2 nov 1991 Foundation Conference Competitive Intelligence Society of Japan 12 deacutecembre 1991 et Management Conference Dharhan Saudi Arabia 15-18 deacutecembre 1991 p 19) Dedijer reconnaicirct quil sagit dune supposition Pour dautres il sagit dun fait eacutetabli que plusieurs ministegraveres mais en particulier le MITI et le Bureau du premier ministre ont des uniteacutes dintelligence mais sans que soit valideacutee linformation Ainsi Le monde du renseignement citant laquoses sources japonaises raquo fournit une courte description de ce quil appelle une uniteacute de renseignements soit la Division de recherche sur le commerce du MITI qui collabore avec la laquoDivision eacuteconomique du Naicho le service de renseignement du premier ministre raquo (Le monde du renseignement 30 octobre 1996 ndeg 298) Cette information est reprise par Moinet (1998) lorsquil deacutecrit le MITT (Moinet Nicolas (janvier 1998) laquoJapon un systegraveme dacquisition-inteacutegration intelligent raquo Veille 10 p 19)

10 Malgreacute lenvoi de fax et dappels teacuteleacutephoniques reacutepeacuteteacutes il a parfois eacuteteacute impossible dobtenir une reacuteponse claire confirmant ou non la reacuteception du fax ainsi que la preacutesence ou non de la personne ou de luniteacute souhaiteacutee Cela eacutetait ducirc entre autres agrave un problegraveme dordre linguistique les interlo-cuteurs ne comprenant pas suffisamment langlais pour reacutepondre aux questions et la personne sollicitant lentrevue ne parlant pas japonais Sur les huit organismes solliciteacutes seuls deux ont accuseacute reacuteception (par fax) de la demande de participer agrave leacutetude Les deux ont deacuteclineacute la participation agrave lentrevue teacuteleacutephonique Un seul a accepteacute de participer agrave leacutetude mais par questionnaire (pour une question dordre linguistique) Lautre indiquait ne pas juger pertinentes pour notre eacutetude les activiteacutes de son organisme mais se disait disponible si des informations ulteacuterieures eacutetaient neacutecessaires Ce reacutepondant demandait cependant decirctre contacteacute par eacutecrit uniquement Dans ce cas-ci il ny avait pas de problegraveme dordre linguistique A ceux agrave qui une entrevue avait eacuteteacute solliciteacutee par fax mais quil avait eacuteteacute impossible de rejoindre et qui navaient pas reacutepondu dune faccedilon ou dune autre au fax il a quand mecircme eacuteteacute envoyeacute un questionnaire Aucun na retourneacute le questionnaire rempli

11 Cette eacutetude sollicitait une entrevue avec le reacutepondant le mieux informeacute de linitiative soit le gestionnaire responsable Selon Kishi et Russell (1995) peu de gestionnaires de haut niveau au Japon ont une maicirctrise suffisante de langlais pour soutenir une conversation courante (Kishi Nagami et David W Russell (1995) Successful Gaijin in Japan How Companies are Making it in Japan Chicago NTC p 21)

12 Selon Kishi et Russell (1995) le cold call nest pas une pratique accepteacutee au Japon (ibid p 21)

13 En effet il sagit peut-ecirctre dun sujet laquo deacutelicat raquo pour le gouvernement japonais quand son organisme laquovedette raquo citeacute par agrave peu pregraves tous les auteurs quand il est question du Japon le JETRO se serait fait accuser despionnage industriel par le FBI selon Moinet (Moinet Nicolas (janvier 1998) laquoJapon un systegraveme dacquisition-inteacutegration intelligent raquo Veille 10 p 18) Le fait de ne pouvoir expliquer leacutetude au teacuteleacutephone empecircchait de lever lambiguiumlteacute

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Le Japon 223

14 Certains tels Harbulot (1992) et le rapport Martre (1994) soutiennent que le gouvernement japonais pratique parfois la tactique de la sous-information ou de la deacutesinformation (Harbulot Christian (1992) La machine de guerre eacuteconomique Eacutetats-Unis Japon Europe Paris Economica Groupe laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo sous la preacutesidence dHenri Martre (1994) Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises Paris La Documentation franccedilaise p 46)

15 Le fait de ne devoir utiliser que la documentation traduite pour les cas de lAllemagne de la Suegravede et du Japon pose eacutevidemment des problegravemes de validiteacute pour une telle recherche Selon Harbulot (1992) laquo[Les Japonais] ont pris lhabitude de filtrer et de doser leur information traduite en langue eacutetrangegravere raquo (Harbulot Christian (1992) La machine de guerre eacuteconomique Eacutetats-Unis Japon Europe Paris Economica p 87) Ceci pourrait bien sucircr ecirctre dit de tout organisme il est bien connu en recherche que le document public (tel quun rapport annuel par exemple) reacuteflegravete limage que lorganisation veut bien veacutehiculer (Diesing Paul (1971) Patterns of Discovery in the Social Sciences Chicago Aldine-Atherton Yin Robert K (1994) Case Study Research Design and Methods 2e eacuted Thousand Oaks Sage)

16 Et pour lesquelles de linformation primaire a pu ecirctre obtenue

17 En 1994 991 des entreprises japonaises eacutetaient des PME Elles comptaient 78 des personnes employeacutees au Japon et geacuteneacuteraient 513 des ventes Au Japon une PME est deacutefinie par la loi comme eacutetant une entreprise de moins de 300 employeacutes dans le secteur manufacturier des mines etc moins de 100 dans le secteur du commerce en gros et moins de 50 dans les secteurs du deacutetail et du service (MITT Small and Medium Enterprise Agency (1998) 1998 White Paper on Small and Medium Enterprises in Japan Tokyo SMEA MITT p 109)

18 Dedijer Stevan (1991) Development and Management by Intelligence Japan Communication preacutesenteacutee agrave la Shangai Technology Transfer Conference 30 oct-2 nov 1991 Foundation Conference Competitive Intelligence Society of Japan 12 deacutecembre 1991 et Management Conference Dharhan Saudi Arabia 15-18 deacutecembre 1991 p 6 Herring Jan P (marsavril 1992) laquoBusiness intelligence in Japan and Sweden Lessons for the US raquo Journal of Business Strategy 13 (2) p 47 Moinet Nicolas (1997) Intelligence eacuteconomique et compeacutetitiviteacute au Japon Communication au IV Seacuteminaire international de recherche Euro-Asie Strateacutegies organisationnelles strateacutegies dentreprises et compeacutetitiviteacute en Asie Poitiers p 67 Prusak Laurence et James Matarazzo (1992) Information Management and Japanese Success Washington DC Special Libraries Association (Ernst amp Young Center for Information Technology and Strategy Special Report)

19 Linformation sur les travaux de prospective est tireacutee de la source secondaire suivante Gavigan James P et Eamon Cahill (1997) Overview of recent European and non-European National Technology Foresight Studies Seacuteville European Commission-JRC Institute for Prospective Technological Studies (IPTS Technical Report TR9702)

20 Cette cinquiegraveme eacutetude a eacuteteacute utiliseacutee quasi inteacutegralement ou avec modification par lAllemagne et la France dans leurs eacutetudes Delphi LAllemagne et le Japon ont par la suite collaboreacute dans le design et la reacutealisation deacutetudes

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224 Veille strateacutegique et PME

Delphi subseacutequentes avec des volets laquointernationaux raquo et des volets ((nationaux)) (Gavigan James P et Eamon Cahill (1997) Overview of recent European and non-European National Technology Foresight Studies Seacuteville European Commission-JRC Institute for Prospective Technological Studies p 25 [IPTS Technical Report TR9702])

21 MITI Small and Medium Enterprise Agency (1996) Outline of Small and Medium Enterprises Policies of the Japanese Government [Tokyo] MITI

22 Par exemple (1) Dedijer Stevan (1991) Development and Management by Intelligence Japan Communication preacutesenteacutee agrave la Shangai Technology Transfer Conference 30 oct-2 nov 1991 Foundation Conference Competitive Intelligence Society of Japan 12 deacutecembre 1991 et Management Conference Dharhan Saudi Arabia 15-18 deacutecembre 1991 (2) Moinet Nicolas (1997) Intelligence eacuteconomique et compeacutetitiviteacute au Japon Communication au IVe Seacuteminaire international de recherche Euro-Asie Strateacutegies organisationnelles strateacutegies dentreprises et compeacutetitiviteacute en Asie Poitiers (3) Chanial Emmanuel (deacutecembre 1997) laquoLhonneur de renseigner raquo Veille 9 p 20-21

23 MITI Small and Medium Enterprise Agency (1998) 1998 White Paper on Small and Medium Enterprises in Japan Tokyo SMEA MITI p 149

24 [Japon] Ministegravere de lIndustrie et du Commerce laquo Politique industrielle du Japon actions passeacutees et futures raquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 93-94 (DSTI IND(97)28FINAL)

25 La loi sur les PME (Small and Medium Enterprise Basic Law) deacutefinit ce que sont une PME et une micro-entreprise (small-scale enterprise) en fonction des secteurs industriels ougrave elles exercent Par exemple une PME dans le secteur manufacturier et minier na pas plus de 300 employeacutes ou une capitalisation de 100 millions de yens alors que dans les secteurs du deacutetail et des services elle ne doit pas avoir plus de 50 employeacutes ou 10 millions de yens Une micro-entreprise du secteur manufacturier ne doit pas avoir plus de 20 employeacutes alors que le maximum est 5 employeacutes dans le secteur du commerce et des services En 1994 78 des personnes ayant un emploi (excluant le secteur primaire) travaillaient dans une PME Les PME repreacutesentaient alors 991 de toutes les entreprises priveacutees (excluant celles du secteur primaire) japonaises (Japan Small Business Corporation (1997) Toward the Future of Small and Medium Enterprises [sl] JSBC p 2)

26 MITI Small and Medium Enterprise Agency (1996) Outline of Small and Medium Enterprises Policies of the Japanese Government [Tokyo] MITI

27 Le gouvernement parle de policies donc de plusieurs politiques mais elles sont toutes organiseacutees dans un tout coheacuterent qui peut ecirctre vu comme une politique sur les PME

28 Ces tendances sont confirmeacutees et mecircme renforceacutees en 1999 Parmi les prioriteacutes du MITI en 1999 se trouve lacceacuteleacuteration de la reacuteforme des structures eacuteconomiques pour favoriser le deacutemarrage de 100 000 nouvelles entreprises (1999 MITI Policy Priorities 31 aoucirct 1998 [httpwwwmitigojptopic-ee410001ehtml])

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Le Japon 225

29 Enquecircte meneacutee par la Small and Medium Agency aupregraves de PME et de grandes entreprises dont les reacutesultats sont rapporteacutes dans MITI Small and Medium Enterprise Agency (1998) 1998 White Paper on Small and Medium Enterprises in Japan Tokyo SMEA MITI p 182

30 About the Database Promotion Center Japan 9 octobre 1997 [http wwwdpcorjpndpcengdpcguidehtml] Database Promotion Center Japan (DPC) (octobre 1998) Databases in Japan 1998

[http wwwdpc orjpndpcengdbjpndbj98dbin98html]

31 Ibid Il semble que ce soit le MITI qui soit leacutediteur du Database Directory (en japonais)

32 Japan Small Business Corporation (1997) Toward the Future of Small and Medium Enterprises [sl] JSBC p 16-18

33 La Small and Medium Enterprise Agency du MITI est responsable de la planification et des orientations des politiques et programmes globaux

34 Information baseacutee sur la lettre dateacutee du 28 aoucirct 1998 du Japan Small Business Corporation en reacuteponse agrave la demande dentrevue ougrave le reacutepondant deacutecrit sur une page les quatre services dinformation fournis par le JSBC ainsi que sur le document Japan Small Business Corporation (1997) Toward the Future of Small and Medium Enterprises [sl] JSBC

35 [httpwwwginsmenejp] Il faut noter que le Canada participe agrave ce projet du G7 Linformation disponible sur ce reacuteseau est plutocirct dordre geacuteneacuteral

36 [httpwwwsmenejpamenuehtml]

37 [httpwwwsmenejpkensakuindex-ehtml]

38 La brochure sur le JSBC inclut une photo portant la leacutegende laquoSmall Business Information Center raquo Ce nom se trouve aussi dans la liste des coordonneacutees des diffeacuterents services Aucune autre information nest disponible La photo suggegravere que ce centre est le centre dinformation documentaire speacutecialiseacutee du JSBC Il est probable quil soit responsable de la base de donneacutees (Japan Small Business Corporation (1997) Toward the Future of Small and Medium Enterprises [sl] JSBC p 6)

39 Il faut noter que le JSBC a aussi un volet laquomodernisation des techniques raquo (technical upgrading) qui touche la technologie de production (robotisation automatisation de la production etc)

40 Il est inteacuteressant de noter que dans les cas du Queacutebec et du Royaume-Uni les reacutepondants ou la litteacuterature soutiennent quecirctre identifieacutee comme eacutetant une initiative gouvernementale nuit agrave la creacutedibiliteacute de linitiative aupregraves des enteprises en particulier des PME

41 JETRO Organization [httpwwwjetrogojpWHATJETjetlOhtml] Quinn John F (1994) Commercial Intelligence Gathering JETRO and the Japanese Experience Communication preacutesenteacutee agrave la Fifth National OPSEC Conference Managing risk in the information age [httpnsiorgLibraryInteljapanesphtml]

42 La bibliothegraveque du JETRO possegravede la plus grande collection de reacutepertoires de statistiques et de grilles tarifaires au Japon et fournit de linformation eacuteconomique et daffaires internationale

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226 Veille strateacutegique et PME

43 La bibliothegraveque de lIDE deacuteveloppe dailleurs une collection speacutecialiseacutee (entre autres des ouvrages dans la langue des pays eacutetudieacutes) sur les eacuteconomies en deacuteveloppement et offre des services de reacutefeacuterence sur ce sujet Elle observe un inteacuterecirct et une demande accrue pour de linformation sur ces eacuteconomies [http wwwidegojpEnglishLibraryh50000html]

44 Chiffre agrave jour en juillet 1998 (JETRO Organization [http wwwjetrogojpWHATJETjetlOhtmll)

45 The role of JETRO in Montreacuteal [httpwwwjetrogojp]

46 Correspondance du 19 aoucirct 1998 du Centre japonais du commerce exteacuterieur

47 MITI Small and Medium Enterprise Agency (1996) Outline of Small and Medium Enterprises Policies of the Japanese Government [Tokyo] MITI

48 JETRO Organization [http wwwjetrogojpWHATJETjetlOhtml]

49 Par exemples Dedijer Stevan (1991) Development and Management by Intelligence Japan Communication preacutesenteacutee agrave la Shangai Technology Transfer Conference 30 oct-2 nov 1991 Foundation Conference Competitive Intelligence Society of Japan 12 deacutecembre 1991 et Management Conference Dharhan Saudi Arabia 15-18 deacutecembre 1991 Herring Jan P (mars-avril 1992) laquoBusiness intelligence in Japan and Sweden lessons for the US raquo Journal of Business Strategy 13 (2) p 47 Moinet Nicolas (1997) Intelligence eacuteconomique et compeacutetitiviteacute au Japon Communication au IV Seacuteminaire international de recherche Euro-Asie Strateacutegies organisationnelles strateacutegies dentreprises et compeacutetitiviteacute en Asie Poitiers Quinn John F (1994) Commercial Intelligence Gathering JETRO and the Japanese Experience Communication preacutesenteacutee agrave la Fifth National OPSEC Conference Managing risk in the information age [httpnsiorgLibraryInteljapanesphtml]

50 Il faut noter que le JETRO est parfois vu comme œuvrant dans le renseignement voire lespionnage (Moinet Nicolas (janvier 1998) laquoJapon un systegraveme dacquisition-inteacutegration intelligentraquo Veille 10 p 18)

51 Voir le cas de la France (chapitre 5)

52 Communication personnelle

53 Herring Jan P (mars-avril 1992) laquoBusiness intelligence in Japan and Sweden lessons for the US raquo Journal of Business Strategy 13 (2) p 47

54 Rapport Martre p 47

55 The Role of JETRO in Montreacuteal [http wwwjetrogojp] Quinn John F (1994) Commercial Intelligence Gathering JETRO and the Japanese Experience Communication preacutesenteacutee agrave la Fifth National OPSEC Conference Managing risk in the information age [http nsiorgLibraryInteljapanesphtmll

56 Les documents ne speacutecifient pas les bases de donneacutees Cependant la leacutegende dune photo du site Web indique laquo A JETRO databaseraquo ce qui laisse supposer quil y en a plusieurs (JETRO Organization [http www jetrogojpWHATJETjetIOhtmll)

57 MITI Small and Medium Enterprise Agency (1996) Outline of Small and Medium Enterprises Policies of the Japanese Government [Tokyo] MITI p 10

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Le Japon 227

58 Traduction de laquoaccording to the national policy for the promotion of SME intelligence raquo in laquoInformation services provided by JSBC raquo (correspondance reccedilue du JSBC par teacuteleacutecopieur le 28 aoucirct 1998)

59 Litteacuteralement laquo modernisation de linformation raquo Bien que peu de deacutetails soient fournis il semble quil est question ici de la modernisation des infrastructures technologiques informationnelles (systegraveme dinformation de gestion eacutequipement informatique reacuteseau etc) ainsi que daccegraves agrave linformation utile pour les PME

60 MITI Small and Medium Enterprise Agency (1996) Outline of Small and Medium Enterprises Policies of the Japanese Government [Tokyo] MITI p 20

61 Pour en connaicirctre plus sur le JICST [httpwwwjstgojpENIntroprovidinghtml]

62 Chanial Emmanuel (deacutecembre 1997) laquoLhonneur de renseigner raquo Veille 9 p 20

63 Agrave linstar de lInstitut canadien dinformation scientifique et technique (ICIST) au Canada (voir lannexe 4)

64 Ce reacutepertoire sinscrit dans les mesures de laquoConsultation et conseils raquo

65 MITT Small and Medium Enterprise Agency (1996) Outline of Small and Medium Enterprises Policies of the Japanese Government [Tokyo] MITI p 5

66 Par exemple MITI Small and Medium Enterprise Agency (1998) Small Business in Japan 1998 White Paper on Small and Medium Enterprises in Japan MITI SMEA 219 p (Publication annuelle)

67 Il y a neuf bureaux reacutegionaux qui relegravevent de la direction laquoBureau of International Trade and Industry)) du MITI (MITI Small and Medium Enterprise Agency (1996) Outline of Small and Medium Enterprises Policies of the Japanese Government [Tokyo] MITI p 102)

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Chapitre 7

Le Queacutebec

Le gouvernement du Queacutebec na pas de politique de veille ou dintelligence eacuteconomique ni deacutenonceacute de politique Il na pas non plus de politiquecoordonneacutee dinformation Il a adopteacute un programme le Fonds de partenariatsectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles visant la mise sur pied de centresde veille concurrentielle dans diffeacuterents secteurs industriels dans le cadre dela strateacutegie du deacuteveloppement des grappes industrielles Dautres initiativesgouvernementales de veille essentiellement pour desservir le gouvernementont suivi

Apregraves avoir deacutecrit briegravevement le contexte politique dans lequel se situele deacuteveloppement de la veille au gouvernement du Queacutebec ce cas expose laprincipale initiative eacutetudieacutee soit le Fonds de partenariat sectoriel Volet 4(FPS4) creacuteant les centres de veille concurrentielle Laccent est mis sur le Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 puisquil sagit du programme phareet majeur du gouvernement du Queacutebec en matiegravere de veille pour lesentreprises

Par ailleurs les PME queacutebeacutecoises ont accegraves agrave dautres servicesou produits de veille offerts par des organismes publics ou priveacutesconsultants sans parler des bibliothegraveques publiques colleacutegiales univer-sitaires et gouvernementales qui sont aussi des sources daccegraves agravelinformation imprimeacutee et eacutelectronique de pointe Elles ont aussi accegravesagrave dautres programmes daide gouvernementale tels que le Programmedaide agrave la recherche industrielle (PARI) du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) qui offre une subvention pour encourager les PMEagrave implanter une pratique de veille (voir lannexe 4) LInstitutcanadien dinformation scientifique et technique (ICIST) du CNRC offre

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230 Veille strateacutegique et PME

le plus important accegraves agrave lIST imprimeacutee et eacutelectronique au Canada (voir lannexe 4) Reacutecemment lICIST a ajouteacute des programmes et activiteacutes qui visent directement les entreprises LICIST constitue eacutegalement une autreressource pouvant offrir de linformation aux PME sans parler des nombreuxautres produits et services mis en place par le gouvernement feacutedeacuteral tels quInfo-Entrepreneur et le site Web Strategis qui se veut la reacutefeacuterence pour lesentreprises canadiennes

1 LA VEILLE PRATIQUE EacuteMERGENTE Agrave LA RECHERCHE DUN APPUI POLITIQUE

Il y a un inteacuterecirct reacuteel pour la veille du point de vue tactique au sein du gouvernement queacutebeacutecois En effet de nombreux ministegraveres et agences sontimpliqueacutes directement ou indirectement dans des initiatives plus ou moinsavanceacutees de veille telles que la Direction de lexportation du MICST aveclEIC-Queacutebec le Secreacutetariat geacuteneacuteral du Bureau du premier ministre avec la Veille inteacutegreacutee sur les politiques le ministegravere du Tourisme avec le reacuteseau de veille de linformation strateacutegique en tourisme Investissement-Queacutebec avec son Centre dintelligence eacuteconomique le ministegravere des Transports avec un processus de veille technologique ou le ministegravere de lEacutenergie avec sonCentre de veille sur leacutenergie Pour linstant il sagit de projets indeacutependants lesuns des autres sans vision inteacutegreacutee bien que le projet de Veille inteacutegreacutee sur les politiques soit porteur dun potentiel pour favoriser une approche inteacutegreacutee

Cependant lappui politique reacuteel semble nettement moins assureacute malgreacuteles intentions manifesteacutees au deacutebut de 1998 dans Queacutebec objectif emploi Vers une eacuteconomie de lavant-garde 1998 ougrave le gouvernement du Queacutebec annonce les orientations retenues pour favoriser le deacuteveloppement dune eacuteconomie compeacutetitive Le soutien agrave la veille et agrave linformation strateacutegique estlune des orientations choisies pour laquoencourager linnovation industrielle particuliegraverement chez les PME raquo1 Il est eacutegalement vu comme une activiteacute peacuteripheacuterique agrave la RampD Avec Queacutebec objectif emploi Vers une eacuteconomie de lavant-garde 1998 le gouvernement du Queacutebec semblait clairementmanifester son soutien agrave la promotion et au deacuteveloppement des pratiques deveille par (1) le deacuteveloppement de reacuteseaux de veille pour les PME (2) la miseen place de mesures favorisant ladoption de strateacutegies de veille par lesdirigeants de PME et (3) une plus grande implication du gouvernement dans la diffusion des NTIC dans les PME Cependant cette volonteacute ne sest pastraduite en action en 1998 puisque aucun montant dargent na eacuteteacute accordeacuteaux mesures de veille dans le budget deacuteposeacute par le ministre Bernard Landryqui a suivi leacutenonceacute de mesures2

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Le Queacutebec 231

Limportance de la veille semble ecirctre mieux comprise au niveau opeacuterationnel quau niveau politique au sein du gouvernement queacutebeacutecois avec lappui politique solide qui tarde agrave venir Il semble que limportance de linformation strateacutegique eacuteconomique scientifique technologique pour le deacuteveloppement eacuteconomique du Queacutebec soit mal comprise par les deacutecideurs Ce qui semble surtout mal compris est le fait que linformation soit une ressource qui doit ecirctre geacutereacutee elle exige des investissements concrets sur une certaine peacuteriode de temps Il sagit dun processus agrave valeur ajouteacutee qui exige des compeacutetences humaines qualifieacutees entre autres il ny a pas encore de traitement laquoautomatique raquo voire laquomagique raquo de linformation malgreacute le discours de certains vendeurs

Il ny a pas de programme gouvernemental de prospective tels que ceux mis en place au Royaume-Uni ou dans lUnion europeacuteenne Cette lacune est dailleurs releveacutee par le Conseil de la science et de la technologie du Queacutebec qui dans son avis Pour une politique queacutebeacutecoise de linnovation3 souligne labsence dun meacutecanisme de prospective de type Foresight (voir le cas du Royaume-Uni au chapitre 8) ou de cartes routiegraveres technologiques4 du gouvernement canadien et en recommande ladoption Malheureusement cet avis neacuteglige lapport essentiel de linformation scientifique et technique (IST) dans la capaciteacute dinnovation dune socieacuteteacute et ne porte aucune recommandation prioritaire sur le deacuteveloppement etou la consolidation de la gestion de lIST queacutebeacutecoise pour maximiser la RampD deacutejagrave reacutealiseacutee ou en cours renforcer les reacuteseaux etc Le gouvernement du Queacutebec probablement par son ministegravere de la Recherche devrait se doter dune politique inteacutegreacutee de linformation scientifique et technique pour avoir un portrait complet de lIST conduite et de ses outputs au Queacutebec Cette politique pourrait ecirctre un deacutebut de coordination de lensemble des politiques dinformation du gouvernement pour une gestion inteacutegreacutee de linformation et du savoir au Queacutebec

La politique de lautoroute de linformation na pas non plus permis de deacutevelopper une approche inteacutegreacutee des politiques et de la gestion dinformation au Queacutebec La diffusion de linformation gouvernementale en particulier eacutelectronique demeure fragmenteacutee Le gouvernement maintient un droit dauteur sur son information La speacutecificiteacute de linformation comme ressource et sa gestion son utilisation demeurent incomprises donc mal soutenues Des reacutepondants ont dailleurs eacutevoqueacute une laquo penseacutee magique raquo face agrave linvestissement neacutecessaire pour la gestion de linformation agrave linteacuterieur mecircme du gouvernement Alors que de nombreux projets ont fait lobjet de soutien agrave long terme ce nest pas le cas pour la veille La veille fait partie des discours

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232 Veille strateacutegique et PME

des ministres mais se transforme difficilement en action Pour linstant la veille est davantage une pratique eacutemergente mais qui devra agrave un certain point ecirctre leacutegitimeacutee par les deacutecideurs5 sinon elle ne reacuteussira pas agrave simplanter comme pratique courante Mais en amont de la veille il y a une neacutecessiteacute absolue pour le gouvernement du Queacutebec de revoir ses politiques dinformation et dassurer la diffusion efficace de linformation quil creacutee Le gouvernement dans le cadre de ses fonctions collige traite analyse de linformation quil est souvent le seul agrave deacutetenir parce quil est le seul agrave avoir les moyens de le faire Il devrait en assurer une mise agrave disposition facile efficace au meilleur coucirct possible dans le respect des lois Au cours de cette eacutetude il est ressorti un manque dappui politique et strateacutegique agrave la gestion strateacutegique dinformation au Queacutebec Pour appuyer le deacuteveloppement dune eacuteconomie du savoir le Queacutebec a non seulement besoin dune strateacutegie fiscale inteacutegreacutee6 mais aussi dune politique dinformation et de la connaissance inteacutegreacutee

2 LE FONDS DE PARTENARIAT SECTORIEL VOLET 4 VEILLES CONCURRENTIELLES7

Cette section deacutecrit dabord le Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles en exposant le contexte ougrave il sinscrit sa mission ses buts et objectifs les deacutefinitions retenues par le programme les rocircles et responsabiliteacutes les meacutecanismes dimplantation retenus les produits et services les clientegraveles les coucircts et tarification les meacutecanismes de formation et de promotion ainsi que les meacutecanismes deacutevaluation utiliseacutes Elle preacutesente ensuite les impacts du programme tels que perccedilus par les reacutepondants Elle expose une synthegravese des forces et des faiblesses des obstacles et des facilitateurs ainsi que des facteurs critiques de succegraves de ces meacutecanismes tels que perccedilus par les reacutepondants Enfin elle preacutesente les rocircles que devrait jouer le gouvernement queacutebeacutecois selon les reacutepondants

21 Contexte

Au deacutebut des anneacutees 1990 le ministre de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie de leacutepoque sous le gouvernement du Parti libeacuteral M Geacuterald Tremblay mettait en place une strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique baseacute sur les grappes industrielles Le Fonds de partenariat sectoriel a alors eacuteteacute creacuteeacute pour supporter financiegraverement les grappes avec pour cible les PME Les grappes indus-

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Le Queacutebec 233

trielles8 creacuteeacutees en 1991 regroupent les entreprises de toute taille desindustries dune mecircme activiteacute qui interagissent se regroupent et seconcurrencent entre elles Elles visent agrave deacutevelopper des projets communspour assurer la compeacutetitiviteacute des entreprises au Queacutebec9 Le Fonds de partenariat sectoriel vise agrave soutenir financiegraverement (1) laquoles projets agrave caractegravere synergique identifieacutes dans les plans daction des tables deconcertation raquo (2) laquola creacuteation de reacuteseaux dentreprises raquo (3) la formation de centres de services aux reacuteseaux et (4) la mise sur pied de veillesconcurrentielle10

Le Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles(FPS4) adopteacute en 1993-199411 vise la mise sur pied de veilles concur-rentielles dans diffeacuterents secteurs dactiviteacute eacuteconomique Il sagit dunprogramme de cinq ans dont la fin est preacutevue en deacutecembre 1999 Le premier centre de veille concurrentielle (Accegraves-Domotique) a eacuteteacute creacuteeacute agrave la fin 199412 Au moment de leacutetude la Direction de la diffusion de la science et de latechnologie du MICST eacutetait responsable de ladministration de ce programme

Le FPS4 a eacuteteacute conccedilu par un haut fonctionnaire qui na pas participeacute agrave limplantation du programme En fait les concepteurs du programme neacutetaient plus preacutesents lorsquil a eacuteteacute opeacuterationnaliseacute Avec larriveacutee du Partiqueacutebeacutecois au pouvoir limportance accordeacutee aux grappes industrielles auraitdiminueacute Il ne sagit plus de grappes mais de tables de concertation Ilresterait peu de tables de concertation actives qui sont maintenant sous laresponsabiliteacute des uniteacutes sectorielles Cest dans ce contexte de diminution de lappui politique agrave la strateacutegie des grappes industrielles qua eacuteteacute implanteacute leFPS4

22 Mission

Le FPS4 a pour mission de favoriser limplantation de veille concurrentielle via un centre de veille concurrentielle dans des secteurs et sous-secteurs industriels speacutecifiques Ces projets de veille doivent ecirctre soutenus par lestables de concertation

23 Buts et objectifs

Les buts viseacutes par la creacuteation dun centre de veille concurrentielle (CVC)sont de

bull laquomettr[e] en commun lexpertise des centres de recherche publicsdes centres de liaison et de transfert des centres colleacutegiaux detransfert de technologie et des intervenants de lindustrie pour uneconcertation de loffre en ce domaine

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234 Veille strateacutegique et PME

bull permettr[e] agrave un ensemble dindustries dun secteur ou sous-secteur industriel davoir accegraves agrave des services de recherche danalyse et de synthegravese dinformation qui leur permettront daccroicirctre leur compeacutetitiviteacute de soutenir leur processus de deacutecision strateacutegique et dacceacuteleacuterer leur croissance

bull proposer une approche proactive de nature agrave encourager et agrave faciliter lutilisation des informations de nature opeacuterationnelle ou strateacutegique par les entreprises dun secteur pour stimuler le montage de projets et reacuteduire leur incertitude technologique

bull [deacutevelopper] la capaciteacute de lensemble des entreprises concerneacutees agrave soutenir leur propre systegraveme de veille concurrentielle et agrave linteacutegrer dans leurs activiteacutes reacuteguliegraveres raquo13

24 Deacutefinitions retenues par le programme

Veille concurrentielle laquoensemble des activiteacutes didentification dacqui-sition danalyse et deacutevaluation des informations technologiques ou autres agrave des fins de deacutecisions ou de choix La veille concurrentielle [] recouvre agrave la fois la veille technologique concurrentielle et commerciale ainsi que dautres genres de veilles raquo14

Veille technologique laquo elle reacutefegravere aux acquis scientifiques et tech-niques (brevets publications savoir-faire) aux activiteacutes de recherche en cours aux produits et services (dans leur conception et leur design) aux proceacutedeacutes de fabrication aux mateacuteriaux et filiegraveres aux systegravemes dinformation raquo15

Veille concurrentielle proprement dite concerneacutee par les concurrents actuels ou potentiels leurs produits et leurs proceacutedeacutes

Veille commerciale laquoles clients les marcheacutes les fournisseurs et le marcheacute du travail raquo16

Autres genres de veille laquoconcernant entre autres lensemble des reacuteglementations et normes qui touchent les activiteacutes de lindustrie Elles peuvent comprendre aussi leacutevolution des tendances socioeacuteconomiques pouvant affecter lentreprise raquo17

Centre de veille concurrentielle laquo regroupement de partenaires reconnus dans un secteur dactiviteacute eacuteconomique Ce sont notamment des centres de recherche des centres de liaison et de transfert des entreprises des universiteacutes des ceacutegeps et des associations Ces parte-naires ont deacutecideacute de sassocier pour fournir une information strateacutegique

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Le Queacutebec 235

nouvelle agrave valeur ajouteacutee particuliegraverement adapteacutee aux entreprises de leursecteur et ce pour les aider agrave ecirctre plus compeacutetitives sur les marcheacutes raquo18

Veilleur laquoLes activiteacutes de veille sont essentiellement effectueacutees par unou plusieurs speacutecialistes du domaine ou des sciences de linformation appeleacute veilleurraquo19

25 Rocircles et responsabiliteacutes

Les rocircles et responsabiliteacutes pour le Programme sont essentiellement assumeacutespar le Secreacutetariat du FPS4 de la Direction de la diffusion de la science et de latechnologie du MICST et par les conseillers sectoriels

Le Secreacutetariat du FPS4 Direction de la diffusion de la science et de la technologie du MICST est responsable de ladministration de lanimation etde la coordination de ce programme Le Secreacutetariat du FPS4 est sous laresponsabiliteacute dune conseillegravere assisteacutee par une secreacutetaire (demi-temps) Parmi ses tacircches la conseillegravere assiste au conseil dadministration des CVCassure le suivi du budget du Fonds et des diffeacuterentes contraintes des centresde veille avec les avis des conseillers sectoriels assure la coordination duprogramme etc Les centres de veille eacutemanent en principe des travaux des tables de concertation Ce sont ces derniegraveres et le MICST qui donnentlapprobation aux projets Lautoriteacute finale quant aux projets soumis appartientau Comiteacute deacutevaluation de la Direction geacuteneacuterale du MICST qui est compleacuteteacute par trois directeurs geacuteneacuteraux Le comiteacute de gestion du MICST qui regroupetous les directeurs geacuteneacuteraux a auparavant approuveacute les projets

Les conseillers sectoriels relevant de quatorze directions sectorielles impliqueacutees dans les CVC (provenant du MICST ou dautres ministegraveres tels que le ministegravere de lAgriculture des Pecircches et de lAlimentation le ministegravere de lEacutenergie des Mines et des Ressources ou le ministegravere de la Culture) ontpour rocircle officiel dassurer lharmonisation du reacuteseau avec les tables de concertation industrielles En pratique le rocircle des conseillers sectorielsconcerne essentiellement le controcircle ce qui a dailleurs eacuteteacute deacutenonceacute commeune faiblesse par des reacutepondants comme on le verra dans la section laquoForceset faiblesses raquo Ils sont preacutesents au Conseil dadministration des CVC dont ils sont responsables Ils eacutevaluent les projets et la productiviteacute des cellules deveille sassurent que les plans daffaires sont respecteacutes etc Ainsi il est arriveacutequun projet cesse parce quil ne correspondait pas aux besoins de la table deconcertation Les conseillers sectoriels consacrent environ 2 jours par mois auprogramme

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236 Veille strateacutegique et PME

26 Meacutecanismes dimplantation

Le centre de veille concurrentielle est le meacutecanisme dimplantation choisi par le programme En tout quatorze centres de veille concurrentielle ont eacuteteacute financeacutes par le programme (pour une description de chaque centre voir lannexe 5)

bull Accegraves-domotique

bull le Centre de veille concurrentielle sur les communications gra-phiques (Vigicom)

bull le Centre de veille concurentielle sur les meacutedias

bull le Centre de veille de la construction (CeVeC)

bull le Centre de veille des eacutequipements de transport terrestre (CEVETT)

bull le Centre dexpertise et de veille inforoutes et langue (CEVEIL)

bull le Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML)

bull lObservatoire des technologies de linformation du Queacutebec (OBTIQ)

bull le Reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (ECO-RADAR)

bull le Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire (RVSB)

bull le Reacuteseau dinformation strateacutegique de la mode et des textiles (Reacuteseau Textile Mode)

bull le Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (RISP)

bull le Reacuteseau dinformation strateacutegique de lindustrie chimique (Reacuteseau Chimie)

bull le Reacuteseau dinformation sur les produits du bois (Reacuteseau INFO-BOIS)

Les centres de veille concurrentielle ont pour mandat de faire de la veille geacuteneacuterique et de la prospective Les centres de veille ne doivent pas concurrencer les entreprises et les courtiers oeuvrant dans le secteur de linformation Les concepteurs du programme consideacuteraient que le marcheacute actuel de linformation ne couvrait pas ce quils ont appeleacute la veille laquo geacuteneacuterique raquo et la prospective et que ceci constituait une faille dans le marcheacute (market gap) nuisant agrave la compeacutetitiviteacute des entreprises que le gouvernement devait combler

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Le Queacutebec 237

Ce meacutecanisme a eacuteteacute choisi afin de tabler sur les acteurs et les compeacutetences deacutejagrave en place dans le secteur industriel donneacute Cependant ces acteurs navaient pas neacutecessairement de lexpeacuterience en veille Un des objectifs eacutetait dutiliser des services existants pour offrir de nouveaux services avec valeur ajouteacutee Chaque reacuteseau est constitueacute dun regroupement de partenaires tels que des centres de recherche publics des centres de liaison et de transfert des ceacutegeps des universiteacutes des entreprises des associations dun secteur industriel Le Centre de recherche industrielle du Queacutebec (CRIQ) est partenaire de quatre CVC soit le RISP le Reacuteseau Chimie Eco Radar et Reacuteseau Info-Bois Laspect reacuteseau sinscrivait dans la deacutemarche des grappes et plus tard des tables de concertation

Le MICST considegravere quil ny a pas eu creacuteation de nouvelle infra-structure Cependant en pratique il y a eu creacuteation de nouvelles entiteacutes daffaires les centres de veille par plusieurs partenaires Ce meacutecanisme a parfois entraicircneacute la creacuteation de deux ou trois emplois par centre de veille tels que des postes de coordonnateur ou de recherchiste Les centres de veille sont autonomes au niveau de leur gestion tout en devant reacutepondre agrave lensemble des exigences du programme

La deacutecision dassocier les tables de concertation et les partenaires dun mecircme secteur industriel visait agrave favoriser la diffusion et lacceptation du concept de veille et sa reconnaissance comme apport strateacutegique pour lentreprise Aucun autre meacutecanisme na eacuteteacute envisageacute ou testeacute Il ny a dailleurs pas eu de projet pilote pour tester la pertinence et la viabiliteacute dun tel meacutecanisme

Avant dobtenir le financement pour creacuteer un CVC les partenaires de chaque secteur ont ducirc preacutesenter un plan daffaires incluant une eacutetude de marcheacute (financeacutee par le MICST) Cette eacutetude de marcheacute20 dans tous les cas permettait de conclure agrave la viabiliteacute financiegravere de chaque CVC apregraves trois ans Cependant lexpeacuterience a deacutemontreacute leacutecart entre ces reacutesultats escompteacutes et la reacutealiteacute En effet la plupart des CVC ont modifieacute substantiellement leur plan daffaires apregraves un an dexistence Certains CVC ont mecircme ducirc modifier leur mandat La majeure partie des reacutevisions portait sur loffre de produits et services mais surtout sur les revenus escompteacutes qui dans tous les cas se sont aveacutereacutes moindres que preacutevus

27 Produits et services

Chaque centre de veille concurrentielle deacutecide des produits et services quil offre en fonction des besoins de sa clientegravele (pour la liste speacutecifique des produits et services offerts par chaque CVC voir lannexe 5)

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238 Veille strateacutegique et PME

Cependant ils ont tous une obligation de faire de la veille laquogeacuteneacuteriqueraquo Leacutetendue des services et produits fournis par les CVC est

bull le deacuteveloppement de bases de donneacutees eacutelectroniques et de sites Web

bull la tenue etou la participation agrave des ateliers confeacuterences (incluant la couverture deacuteveacutenements)

bull le reacuteseautage les contacts le jumelage

bull le deacuteveloppement doutils technologiques (ex VIC maintenant appeleacute VigiPro du CRIQ utiliseacute par les CVC dont il est partenaire)

bull un programme de formation

bull des publications imprimeacutees ou eacutelectroniques telles que bulletins revues rapports lettres dinformation bregraveves reacutepertoires (output de la veille geacuteneacuterique)

bull un service de reacutefeacuterence (questions-reacuteponses laquoponctuelles raquo)

bull un service de veille speacutecifique

bull un audit de veille

bull une meacutethodologie de veille pour les PME

La veille geacuteneacuterique est deacutefinie comme linformation sur les marcheacutes les tendances la prospective couvrant lensemble dun secteur ou dun sous-secteur industriel et accessible agrave toutes les entreprises oeuvrant dans ce domaine Comme on le verra plus loin dans la section traitant des forces et des faiblesses (et comme il a eacuteteacute exposeacute dans les cas de lAllemagne et de la France aux chapitres 3 et 4) la veille geacuteneacuterique pose problegraveme dans un contexte dautofinancement

28 Clientegraveles

Le Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 nidentifie pas speacutecifiquement la clientegravele viseacutee sinon quil sagit des laquo secteurs ou des sous-secteurs industriels speacutecifiques raquo21 ou laquodentreprises et dorganismes provenant dun mecircme secteur dactiviteacutes raquo22 Cependant en pratique la clientegravele viseacutee est la PME 23 en particulier celle qui a une vision strateacutegique Cependant les CVC ont non seulement des PME comme clientes mais aussi de grandes entreprises des ministegraveres et agences gouvernementales ou publiques des associations etc

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Le Queacutebec 239

Le nombre de clients sest reacuteveacuteleacute plus faible que preacutevu surtout en ce qui a trait agrave la clientegravele precircte agrave payer pour obtenir des produits ou services des CVC (tableau 17)

Tableau 17 Nombre minimal maximal et moyen de clients

des centres de veille concurrentielle pour les produits et services tarifeacutes et gratuits

Services ou produits

Clients Tarifeacutes Gratuits

Nombre maximal 54 2 500

Nombre minimal 8 12

Moyenne 32 778

Source Ouellette Raymonde (avril 1998) Les centres de veille concurrentielle

Le tableau 17 montre quun seul CVC a reacuteussi agrave avoir plus de 50 clients acceptant de payer pour obtenir un produit ou un service alors que ce nombre grimpe agrave 2 500 quand il ny a pas de coucirct rattacheacute au service Il faut bien voir que si les services tarifeacutes repreacutesentent des clients reacuteels car les gens ont fait une demande les laquo clients raquo des services ou produits gratuits ne sont pas neacutecessairement de laquovrais clients raquo En effet un nombre eacuteleveacute de PME qui navaient pas demandeacute agrave recevoir un bulletin par exemple ont reccedilu doffice un abonnement gracieux Il sagit dune forme de publipostage Le jour ougrave labonnement audit bulletin est devenu tarifeacute peu de PME sont devenues clientes

29 Coucirct et tarification

Le programme dispose dun budget de 8 millions de dollars canadiens (bien quagrave lorigine il devait beacuteneacuteficier de 10 millions) Ce budget a servi agrave financer les eacutetudes de marcheacute reacutealiseacutees par les partenaires inteacuteresseacutes agrave soumettre une demande de financement de CVC ainsi quagrave subventionner les CVC accepteacutes Les sommes accordeacutees agrave chaque CVC eacutetaient en moyenne de 527 260 dollars canadiens avec un minimum de 282 000 dollars canadiens (Accegraves-Domotique) et un maximum de 821 900 dollars canadiens (Reacuteseau Chimie) (tableau 18)

Le programme finance au maximum 50 du coucirct de fonctionnement dun CVC pour un maximum de trois ans En pratique lensemble du budget des CVC eacutequivaut agrave 16 millions de dollars

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240 Veille strateacutegique et PME

canadiens y compris la contribution des partenaires des CVC et les revenus geacuteneacutereacutes La geacuteneacuteration de revenus devait remplacer graduellement la subvention pour quagrave la quatriegraveme anneacutee lapport des partenaires et le revenu geacuteneacutereacute permettent dassurer la survie financiegravere dun CVC

Tableau 18 Montant de laide financiegravere accordeacutee sur trois ans

agrave chaque CVC par secteur industriel (par ordre croissant de financement)

Centres de veille concurrentielle (par secteur industriel)

Montant accordeacute sur 3 ans ($)

Domotique 282 000 Meacutedias 296 875

Construction 300 000

Communications graphiques 325 000

Meacutetaux leacutegers 337 460

Inforoute et langues 375 000

Transport terrestre 530 000

Bois 554 500

Mode et textiles 590 000

Technologies de linformation 592 500

Plasturgie 775 000

Bioalimentaire 792 500

Environnement 808 900

Chimie 821 900

Source Ouellette Raymonde (avril 1998) Les centres de veille concurrentielle

La capaciteacute agrave devenir financiegraverement autonome apregraves trois ans est un des critegraveres dadmissibiliteacute du programme En pratique tregraves peu de CVC reacuteussiront agrave atteindre cet objectif le pourcentage de revenu reacuteel le plus eacuteleveacute reacutealiseacute par un CVC eacutetant de 24 du revenu preacutevu et la moyenne de 18 (tableau 19) Le premier CVC creacuteeacute Accegraves-Domotique a fermeacute ses portes en 1997 agrave la fin de sa peacuteriode de financement de

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Le Queacutebec 241

trois ans Deux autres CVC arrivaient agrave la fin de leur peacuteriode de financement en 1998 soit Plasturgie et CEVEIL Leur sort eacutetait incertain au moment de la collecte de donneacutees

Tableau 19 Les revenus reacuteels et preacutevus reacutealiseacutes par les CVC (1998)

Revenu reacuteel ($) du revenu preacutevu

Maximum 28 910 24

Minimum 4 670 10

Moyenne 14 717 18

Source Ouellette Raymonde (avril 1998) Les centres de veille concurrentielle

Plusieurs CVC avaient deacutecideacute doffrir des produits gratuits au deacutepart (ex un abonnement agrave leur bulletin) pour servir d laquoappacirct raquo afin dattirer lesclients Lideacutee eacutetait quapregraves six mois ou un an dabonnement les clients ne pourraient plus sen passer et paieraient volontiers pour le bulletin Ce nest pas le sceacutenario qui sest produit Dans plusieurs cas les clients ont refuseacute depayer pour ce produit et les CVC ont vu le nombre dabonnementschuter parfois dramatiquement comme le montre leacutecart entre la clientegravelelaquopayante raquo et laquo non payante raquo du tableau 17 La plupart des CVC ont ducirc revoir leur plan daffaires et reacuteajuster ce qui sest aveacutereacute ecirctre des preacutevisionsnettement optimistes dautofinancement Les PME neacutetaient geacuteneacuteralementpas precirctes agrave payer pour de linformation laquogeacuteneacuterique raquo De plus il semble que plusieurs PME ne voulaient pas ecirctre identifieacutees comme clientes de CVCEnfin certains partenaires nauraient pas fourni la contribution financiegraverepreacutevue au deacutepart

Lautofinancement apregraves trois ans est sucircrement lun des eacutecueils majeurs de ce programme surtout dans un contexte dobligation doffrir des servicesde veille laquogeacuteneacuterique raquo et de desservir des PME Il sera traiteacute plus avant dansla section laquoForces et faiblesses raquo

210 Formation24

Le programme navait preacutevu aucun meacutecanisme de formation ou de sensibilisation agrave la veille ni pour le personnel œuvrant dans les CVC nipour les entrepreneurs25 Dailleurs cela est perccedilu comme une des faiblesses du programme comme il sera vu dans cette section

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242 Veille strateacutegique et PME

211 Promotion

Le programme lui-mecircme na pas fait lobjet de promotion puisquil sadressait directement aux tables de concertation et non pas aux entreprises Le programme donc la deacutecision de creacuteer un CVC devait ecirctre laquo acheteacute raquo par les diffeacuterentes tables sectorielles Ce sont les conseillers sectoriels qui ont preacutesenteacute le programme aux deacutecideurs des tables

Par la suite il y a eu quelques efforts visant agrave promouvoir les CVC eux-mecircmes et agrave attirer des clients Les meacutecanismes utiliseacutes sont

bull des deacutepliants distribueacutes dans les salons foires etc auxquels assistait le MICST

bull un site Web

bull de la publiciteacute dans les meacutedias eacutecrits (journaux et revues tels que Fine Pointe Les Affaires Interface)

bull la participation agrave des confeacuterences professionnelles industrielles etc

bull lorganisation de sessions speacuteciales en reacutegion (ex Soireacutee laquo Linformation cest capital raquo agrave la Maison reacutegionale de lindustrie de Sherbrooke)

Le manque deffort mis pour susciter la demande fait aussi partie des faiblesses du programme telles que perccedilues par les reacutepondants

212 Meacutecanismes deacutevaluation

Le Secreacutetariat du programme et les conseillers sectoriels assurent le controcircle du programme Ils veacuterifient que les CVC respectent les conditions du programme (ex veille geacuteneacuterique etc) Les CVC doivent dailleurs produire des rapports deacutetape sur une base reacuteguliegravere

En 1998 a eu lieu une premiegravere eacutevaluation de limpact et de la per-tinence du programme avec larriveacutee des trois premiers CVC au terme de leurs trois ans dexistence Leacutetude eacutetait reacutealiseacutee par la Direction de leacutevaluation de programme du MICST Au moment de la reacutealisation de cette eacutetude le rapport final deacutevaluation navait pas encore eacuteteacute deacuteposeacutees26

213 Impacts

Limpact escompteacute du Fonds de partenariat sectoriel (tous les volets) est laccroissement de la compeacutetitiviteacute des entreprises queacutebeacutecoises Au moment de la reacutealisation de leacutetude les impacts reacuteels navaient pas encore eacuteteacute mesureacutes27

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Le Queacutebec 243

Les impacts preacutesenteacutes ici sont ceux perccedilus par les reacutepondants agrave partir de leur expeacuterience et de leurs observations

bull la sensibilisation agrave la veille et agrave la gestion strateacutegique de linfor-mation dans certains milieux

bull la creacuteation dun reacuteseau dexpertise dans la pratique de veille via le deacuteveloppement de reacuteseaux de partenaires oeuvrant dans un mecircme secteur pour fournir de linformation agrave valeur ajouteacutee aux entreprises

bull lappropriation de pratiques de veille et le deacuteveloppement dexpertise et dinitiatives par diffeacuterents acteurs tant au sein du gouvernement que de centres de recherche dentreprises de PME etc

bull la stimulation de la creacuteation demplois en veille

bull une influence sur des actions dans le domaine

En ce sens le FPS4 a eu un effet catalyseur a servi de bougie dallumage pour de nombreux projets de veille autres que ceux des CVC permettant de jeter les bases dune culture de veille au Queacutebec (ex dans dautres ministegraveres dans des centres de recherche chez des consultants etc) Le MICST estime avoir eacuteteacute proactif dans le deacuteveloppement dune culture de veille au Queacutebec Bien quimportant cet impact nest pas celui escompteacute puisque le deacuteveloppement de linteacuterecirct pour la veille au Queacutebec neacutetait pas un objectif viseacute par le FPS4 Par ailleurs il faut eacutevaluer la part reacuteelle du programme dans linteacuterecirct porteacute agrave la veille au Queacutebec Il ny a aucun doute quil a eu un effet pour certains organismes en particulier au sein mecircme du gouvernement qui ont vu dans le programme FPS4 un signal de limportance accordeacutee au sujet par le gouvernement Cependant linteacuterecirct pour la veille eacutetait preacutesent depuis un moment dans la pratique des entreprises dans la litteacuterature scientifique et professionnelle (deacutebut des anneacutees 1960 avec Aguilar) ainsi que dans la recherche et la formation

Limpact primaire viseacute eacutetait aupregraves des PME Agrave ce chapitre il semble que les entreprises naient pas reacutepondu aux attentes Selon les reacutepondants certaines ont eacuteteacute sensibiliseacutees agrave la veille et agrave limportance de la gestion de linformation mais peu sont passeacutees agrave laction Parmi les facteurs eacutevoqueacutes par les reacutepondants se trouvent (1) le manque de culture informationnelle dans les PME minimisant la pratique de recherche structureacutee continue et systeacutematique de linformation et (2) la difficulteacute de faire payer les PME pour linformation fournie par les CVC

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244 Veille strateacutegique et PME

Malgreacute tout il semble que les reacutepondants aient une vision optimiste du taux de peacuteneacutetration de la veille au Queacutebec Ces derniers ont eacuteteacute inviteacutes agravedonner sur la base de leurs expeacuteriences et de leurs observations leur perception du taux de peacuteneacutetration de la veille au Queacutebec par cateacutegoriedorganisation (tableau 20) Il faut noter quil y avait un fort eacutecart entre lesdiverses perceptions des reacutepondants

Tableau 20 Perception des reacutepondants du taux de peacuteneacutetration

de la pratique de veille par type dorganisation

Types dorganisations Minimum ()

Maximum ()

Meacutediane ()

Grande entreprise au Queacutebec 15 50 30

PME au Queacutebec 0 30 5

Gouvernement

Feacutedeacuteral 0 50 10

Provincial (Queacutebec) 1 45 10

Municipal 0 10 1

Ces donneacutees sont perceptuelles et nont pas de fondement empirique Elles sont cependant utiles pour montrer comment les reacutepondants perccediloivent la situation au Queacutebec Elles montrent entre autres un optimisme certain faceagrave la pratique de veille au Queacutebec dans les grandes entreprises

En effet le plus faible pourcentage perccedilu de grandes entreprises ayantune pratique de veille est 15 Par ailleurs selon ces mecircmes reacutepondants lesgrandes entreprises queacutebeacutecoises sont encore loin de leurs homologues ameacutericaines en ce qui concerne la pratique de veille Or une enquecircte meneacuteepour lAmerican Productivity amp Quality Center (APQC)28 conclut que seulement 10 des grandes entreprises ameacutericaines avaient une pratique formelle de veille29 en 1997 Le pourcentage de PME ameacutericaines ayant des pratiques de veille est inconnu Cependant vu le taux dimplantation dans lesgrandes entreprises il y a lieu de penser quil y est encore plus faible

Il faut examiner plus avant cette question du taux de peacuteneacutetrationde la pratique formelle de veille au Queacutebec Eacutevidemment lopeacuteration-nalisation mecircme de la mesure de la pratique de veille pose une grandedifficulteacute pour linstant arriver agrave une mesure valide et fiable demeure

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Le Queacutebec 245

un deacutefi Dailleurs cette eacutetude observe quil y a une perception sans doute erroneacutee sur lampleur de la pratique de veille dans les diffeacuterents pays avec une surestimation de la reacutealiteacute dans plusieurs cas et en particulier avec lutilisation du concept laquoveille raquo comme laquofourre-tout raquo pour inclure toute pratique de communication deacutetablissement de reacuteseau de transfert technologique de lobbying de pression diplomatique et dutilisation dinformation

214 Forces faiblesses et facteurs critiques de succegraves perccedilus par les reacutepondants

2141 Forces du FPS4 perccedilues par les reacutepondants30

Les reacutepondants ont souligneacute le rocircle de pionnier du MICST et son avant-gardisme par rapport aux entreprises queacutebeacutecoises en geacuteneacuteral en adoptant le FPS4 portant sur la veille concurrentielle Selon eux le FPS4 preacutesente les forces suivantes

bull les partenariats et les reacuteseaux deacuteveloppeacutes (1) avoir favoriseacute le deacuteveloppement de partenariats entre plusieurs acteurs dun secteur industriel qui sont devenus partenaires pour offrir un CVC agrave leur secteur (2) avoir favoriseacute le deacuteveloppement dun reacuteseau entre les diffeacuterents membres dun secteur industriel (collaborateurs etou concurrents) avec les CVC qui agissent comme noeuds dun reacuteseau auparavant inexistant ou tregraves faible Ces partenariats et reacuteseaux ne se seraient pas deacuteveloppeacutes sils navaient pas eacuteteacute exigeacutes par le PFS4

bull la priorisation de la veille dans un programme favorisant sa diffusion et aidant agrave en eacutetablir la creacutedibiliteacute

bull la creacuteation de guichets uniques par secteur industriel offrant de la veille geacuteneacuterique cette force comprend le deacuteveloppement dune offre en veille geacuteneacuterique

bull lorientation client du programme ce sont les tables de con-certation qui ont deacutecideacute de deacutemarrer des CVC

2142 Faiblesses du FPS4 perccedilues par les reacutepondants

Lenvers de la meacutedaille de lavant-gardisme du MICST et du programme est celui de la tacircche difficile voire ingrate selon les reacutepondants de laquovendreraquo un programme et ses actions dimplanter une

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246 Veille strateacutegique et PME

innovation - elle-mecircme mal deacutefinie aux pratiques meacuteconnues et manquant dexperts qualifieacutes - qui demande un changement de culture organisationnelle

Un fort consensus se deacutegage tant agrave linteacuterieur des groupes de discussionquentre les cateacutegories de reacutepondants quant aux faiblesses du programme duFPS4 Laffirmation suivante dun reacutepondant reacutesume bien les principalesfaiblesses perccedilues laquonous demander de sensibiliser de former agrave la veille de deacutevelopper et de vendre des produits et services de creacuteer des reacuteseaux et desautofinancer tout ccedila en trois ans cest tregraves difficile raquo Un autre reacutepondantobservateur et non pas acteur dans le FPS4 soulignait agrave peu pregraves dans les mecircmes termes les buts contradictoires dun CVC Ce mecircme reacutepondantsoutenait aussi que lobligation de synergie pouvait devenir une barriegraveresuppleacutementaire dans un domaine industriel

Plus speacutecifiquement les faiblesses du FPS4 perccedilues par les reacutepondants sont

bull la fausse preacutemisse de deacutepart

bull le deacuteveloppement dune offre en veille sans avoir susciteacute lademande

bull la valeur inconnue de la veille qui demeure un concept peu comprisdont limportance est peu ou pas reconnue

bull la dureacutee trop courte du programme et son manque de peacuterenniteacute

bull le manque dappui politique

bull le manque de coordination et de synergie entre les CVC

bull le manque dexpertise en veille des acteurs

bull lobligation de veille geacuteneacuterique

bull la logique de marcheacute qui oublie le service public et exige lauto-financement complet

bull la deacuteconnexion de la reacutealiteacute des entreprises

bull le danger potentiel de concurrence avec les consultants du secteurpriveacute

bull la concentration du marcheacute (PME) avec un manque de clientegravele

La fausse preacutemisse de deacutepart Laffirmation dun reacutepondant que laquo le programme navait pas le bon code geacuteneacutetique au deacutepart raquo reacutesume bien cettefaiblesse perccedilue Le programme exigeait

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Le Queacutebec 247

1) un partenariat entre organismes nayant souvent jamais travailleacute ensemble pour mettre sur pied un CVC Le partenariat constituait une force en soi mais dans la pratique il a exigeacute un temps parfois consideacuterable avant decirctre fonctionnel Le partenariat aurait parfois mecircme eacuteteacute un frein pour certains CVC

2) que ces partenaires deacutegagent du personnel ou en recrutent pour œuvrer dans le CVC

3) que ce CVC deacuteveloppe et offre des produits et services de veille

4) que ces produits et services de veille soient geacuteneacuteriques et ne concurrencent pas ceux offerts par le secteur priveacute

5) que la clientegravele viseacutee soit les PME

6) que le CVC sautofinance apregraves trois ans

et le programme assumait

7) quil y avait non seulement un besoin mais une demande31 pour de la veille geacuteneacuterique chez les PME malgreacute le scepticisme de certains participants aux tables de concertation quant agrave lagrave-propos de la formule

8) que ces PME en nombre suffisant seraient precirctes agrave payer pour de tels produits et services Il faut rappeler que tous les partenaires avant dobtenir leur financement dans le cadre du FPS4 ont reacutealiseacute une eacutetude de marcheacute financeacutee par le MICST qui dans tous les cas deacutemontrait la viabiliteacute du CVC quils proposaient (voir la section laquoMeacutecanismes dimplantation raquo pour en savoir plus sur les eacutetudes de marcheacute) Un reacutepondant deacuteplore quaucun projet pilote nait eacuteteacute effectueacute dans un ou deux secteurs industriels les plus enthousiastes face au FPS4 avant de lancer 14 CVC Selon lui il y aurait ducirc y avoir deux projets pilotes dune dureacutee de cinq ans regroupant des partenaires enthousiastes collaborant deacutejagrave ensemble agrave travers un reacuteseau Ceci aurait permis de tester la formule et den voir la faisabiliteacute Un reacutepondant soutient que les CVC auraient aussi ducirc ecirctre plus pregraves des entrepreneurs en reacutegion

Ne pas avoir susciteacute la demande pour la veille dont la valeur eacutetait inconnue ou dans les termes dun reacutepondant laquoavoir mis la charrue devant les bœufs raquo Selon les reacutepondants le concept de veille est une innovation de gestion qui nest comprise et implanteacutee que dans les entreprises les plus innovatrices tout comme leacutetaient le concept ISO 9000

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248 Veille strateacutegique et PME

et la gestion de la qualiteacute dans les anneacutees 1980 Les reacutepondants deacuteplorent le fait quil ny ait pas eu de promotion adeacutequate du concept ni du programme ni des avantages de la veille et des CVC Ceci a obligeacute les CVC agrave expliquer dabord le concept de veille aux entrepreneurs et agrave les sensibiliser aux beacuteneacutefices potentiels dune telle pratique Cependant il ny avait pas encore de mateacuteriel promotionnel disponible ni dexemples de succegraves queacutebeacutecois dus agrave la veille De plus les CVC devaient deacutevelopper des pratiques des produits des services et des systegravemes sans base preacutealable Il sagissait donc dune nouveauteacute tant pour les clients cibleacutes que pour les CVC offrant les services Enfin il semble que la promotion active du FPS4 par le gouvernement aupregraves des tables de concertation aurait ameneacute certaines organisations agrave se sentir obligeacutees de soumettre un projet au FPS4 sans ecirctre tregraves enthousiastes face aux CVC

La dureacutee trop courte du programme son manque de peacuterenniteacute et lobligation dautofinancement complet Dans un contexte dimplantation dune innovation de gestion visant les PME la dureacutee du programme demandant un autofinancement complet apregraves trois ans est jugeacutee irreacutealiste Aucun CVC na plus de trois ans Ils ont consacreacute les premiegraveres anneacutees agrave seacutetablir agrave promouvoir le concept agrave sensibiliser les clients potentiels voire agrave agir comme nœud de leur table de concertation tout en deacuteveloppant des produits et des services Aucun produit aucun service ni mecircme aucun CVC na vraiment atteint sa pleine maturiteacute Leur utilisation est trop reacutecente pour en mesurer les impacts reacuteels Il ny a pas encore deffet de levier Selon les reacutepondants la dureacutee du programme et le financement sur trois ans lancent le message aux entreprises quil sagit dun projet expeacuterimental sans espoir de survivance et dinteacutegration dans la pratique dont ne devraient pas se preacute-occuper les entrepreneurs Des reacutepondants soulignent la futiliteacute davoir investi 8 millions de dollars canadiens et trois ans deffort pour laisser tomber les CVC au moment ougrave le concept commence agrave ecirctre diffuseacute et quil commence agrave y avoir des outils rodeacutes et de lexpeacuterience Ils soutiennent eacutegalement que les CVC sont dans une position intenable face agrave la deacutecision inconnue du MICST quant agrave la poursuite ou non du programme et que cette incertitude a un impact neacutegatif sur la creacutedibiliteacute des CVC tant au Queacutebec quagrave leacutetranger pour les CVC ayant des ententes de reacuteciprociteacute de services

Le manque dappui politique Il ny a pas de politique de veille ou dintelligence eacuteconomique adopteacutee ou en chantier ni de ministre qui porte ce dossier Il ny a pas eu de renouvellement du support aux CVC alors que le MICST soutient sur une longue peacuteriode de nombreux

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Le Queacutebec 249

autres programmes Ceci indique clairement selon les reacutepondants le manque dappui politique aux CVC et agrave la veille et envoie le signal dun programme fini sans espoir de continuiteacute

Le manque de coordination et de synergie entre les CVC Cette faiblesse se reacutepercute agrave trois niveaux (1) labsence dun reacuteseau de CVC (2) le manque de support intellectuel et logistique aux CVC et (3) la limitation du rocircle joueacute par les conseillers sectoriels aupregraves des CVC Des reacutepondants observent une contradiction dans ce programme qui veut favoriser voire forcer la mise en reacuteseau et le partenariat dans un secteur industriel sans avoir preacutevu de meacutecanisme pour favoriser le deacuteveloppement dun reacuteseau et dun partenariat entre les cellules de veille Un reacuteseau de veille aurait permis de concerter les efforts des CVC pour deacutevelopper des produits des services des outils ou des campagnes de promotion en commun et de partager les expertises en profitant des expeacuteriences en cours Les reacutepondants deacuteplorent que le FPS4 nait pas inclus de fonds pour mettre en place et soutenir des activiteacutes de formation de soutien et daide meacutethodologique au personnel des CVC Ils auraient souhaiteacute que le rocircle du MICST qui a eacuteteacute essentiellement celui de gestionnaire de programme soit augmenteacute pour deacutevelopper un reacuteseau de CVC et assurer la promotion et la sensibilisation des entrepreneurs agrave la veille Pour cela il aurait fallu que plus quune personne-anneacutee soit impliqueacutee dans le programme au niveau du MICST Les reacutepondants regrettent particuliegraverement le fait que les conseillers sectoriels naient joueacute quun rocircle de controcircleur plutocirct que de veilleur et de laquocœur du reacuteseau raquo aupregraves des CVC Un reacutepondant deacuteplore la sous-utilisation et le manque de sensibilisation agrave la veille des repreacutesentants reacutegionaux du MICST dans ce programme qui auraient pu agir comme relais aupregraves des entrepreneurs locaux

Le manque dexpertise en veille des acteurs et des clients Le FPS4 ne preacutevoyait aucun meacutecanisme de formation pour les diffeacuterents intervenants que ce soit les partenaires ou les clients potentiels Plusieurs partenaires se sont lanceacutes dans le programme sans avoir dexpertise en veille ni recruter de personnel compeacutetent dans le domaine Plusieurs acteurs auraient ainsi manqueacute de compeacutetences dans le domaine de la veille Des consultants se seraient improviseacutes experts en veille Dautre part peu de PME sont formeacutees agrave la veille et en ont une pratique formelle Il est proposeacute quun des mandats des CVC soit de former les entreprises agrave la veille pour quelles deviennent autonomes puisque la veille est dabord et avant tout un processus interne En eacutetant formeacutees agrave la veille et en ayant une pratique interne les PME deviendraient peut-ecirctre plus consommatrices de veille geacuteneacuterique en plus decirctre capables didentifier des experts qualifieacutes en veille (donc des consommatrices averties)

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250 Veille strateacutegique et PME

Lobligation de veille geacuteneacuterique Les reacutepondants estiment que lexigence de veille geacuteneacuterique pose problegraveme Dune part la plupart des entreprises ne sont pas precirctes agrave payer pour obtenir de linformation de ce type Elles sont inteacuteresseacutees agrave de la veille dite laquospeacutecifique raquo reacutepondant preacuteciseacutement agrave leurs besoins Dautre part reacutealiser de la veille geacuteneacuterique coucircte cher (forte intensiteacute dutilisation de main-dœuvre de haut niveau) Lobligation de veille geacuteneacuterique entraicircne eacutegalement un problegraveme de ciblage de marcheacute qui creacuteerait le paradoxe suivant le CVC couvre un secteur tellement large que linformation ne reacutepond aux besoins de personne ou alors il est plus speacutecifique mais il privileacutegie un sous-secteur au deacutetriment des autres entraicircnant dautres problegravemes Il est jugeacute difficile voire utopique de preacutetendre reacutepondre aux besoins dun secteur industriel complet Certains estiment mecircme que certains secteurs industriels que doivent couvrir les CVC ne correspondent agrave aucune reacutealiteacute en dehors des tables de concertation du MICST obligeant les CVC agrave jouer un rocircle danimateur entre les diffeacuterents intervenants Ceci nest pas mauvais en soi mais ne permet pas datteindre lobjectif dautofinancement en trois ans Enfin les besoins dinformation des entreprises dun secteur industriel sont rarement limiteacutes agrave ce seul secteur Par exemple une entreprise de produits chimiques aura potentiellement besoin dinformation touchant lenvironnement ou la plasturgie Ce sont des informations couvertes par trois CVC diffeacuterents

Les reacutepondants reconnaissent par ailleurs le besoin doffrir de la veille geacuteneacuterique qui nest disponible via aucune autre source et qui permet de sensibiliser les entrepreneurs agrave leur environnement concurrentiel et agrave les inciter agrave vouloir aller plus loin En fait la veille geacuteneacuterique aurait un rocircle dentraicircnement pour favoriser limplantation dune pratique de veille en entreprise Les reacutepondants constatent cependant quil est impossible preacutesentement et dans un avenir prochain dautofinancer cette activiteacute Une autre faiblesse deacutecoulant de cette reacuteflexion est donc la logique de marcheacute qui oublie le service public et exige lautofinancement complet Les reacutepondants sont diviseacutes quant agrave la capaciteacute eacuteventuelle dun CVC agrave sautofinancer La majoriteacute croit que si lobligation de veille geacuteneacuterique est maintenue alors un CVC ne peut sautofinancer il doit mettre son eacutenergie sur la veille speacutecifique Une position nettement minoritaire croit quil est possible agrave long terme de sautofinancer si le CVC deacuteveloppe un marcheacute international

La deacuteconnexion de la reacutealiteacute des entreprises Il ny a pas de laquosuccegraves raquo (success story) ducirc agrave la veille geacuteneacuterique agrave montrer aux PME Il y existe tregraves peu de deacutemonstrations concregravetes et pragmatiques des retombeacutees et de limportance de la veille Selon un reacutepondant le FPS4 le MICST

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Le Queacutebec 251

ou les CVC restent au niveau du discours rempli de bonnes intentions sans fournir dapplication immeacutediate pour les clients potentiels sans montrer laspect concret et immeacutediat de la veille

Le danger potentiel de concurrence avec les consultants du secteur priveacute Lobjectif du FPS4 est de creacuteer des services de veille geacuteneacuterique parce quil ny a pas une telle offre sur le marcheacute Cependant lexpeacuterience montre quelle nest pas rentable Si les CVC veulent sautofinancer ils doivent se concentrer davantage sur des services de veille speacutecifique pour lesquels les entreprises seraient precirctes agrave payer Il y a ici un danger potentiel de concurrence des CVC avec les consultants du secteur priveacute

La concentration du marcheacute (PME) avec un manque de clientegravele Lobligation davoir comme clients principaux les PME est perccedilue comme creacuteant une contrainte suppleacutementaire dans un contexte dautofinancement Les PME ne sont pas toutes des clientegraveles reacuteelles et ne sont geacuteneacuteralement pas precirctes agrave payer pour la veille geacuteneacuterique32

Les forces et faiblesses du FPS4 perccedilues par les reacutepondants trouvent eacutecho aupregraves des reacutepondants intervieweacutes sur les initiatives dautres gouvernements Cette comparaison sera dailleurs faite dans le chapitre laquo Conclusion et recommandations raquo

215 Facteurs facilitant limplantation dun centre de veille concurrentielle tels que perccedilus par les reacutepondants

Les reacutepondants33 ont preacutesenteacute des facteurs actuels ou souhaiteacutes qui favoriseraient limplantation des CVC Il faut noter qualors quil y a consensus sur les forces et les faiblesses les consensus que ce soit agrave linteacuterieur mecircme des participants agrave lentrevue de groupe ou entre les participants agrave lentrevue de groupe et les responsables du programme sont parfois moins solides dans cette partie Il faut aussi noter quapporter les correctifs aux faiblesses eacutenonceacutees devrait avoir un impact positif Les facteurs identifieacutes par les reacutepondants sont

Financement de lEacutetat Il faut assurer un financement de la part de lEacutetat Dune part tout le travail de sensibilisation agrave la veille reacutealiseacute au cours des premiegraveres anneacutees dexistence du CVC (et du programme) est non rentable La veille geacuteneacuterique est peu ou pas rentable34 Une des propositions est que la veille geacuteneacuterique soit subventionneacutee et la veille speacutecifique autofinanceacutee Le niveau de financement souhaiteacute varie de 10 agrave 50

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252 Veille strateacutegique et PME

Dautres proposent que le financement des CVC se fasse via des subventions aux entreprises Selon ce sceacutenario quand la veille serait bien implanteacutee le gouvernement se retirerait et les entreprises continueraient agrave investir dans la veille agrave mecircme leur fonds

Par contre un reacutepondant35 soutient que les CVC comme tout autre organisme faisant de la veille geacuteneacuterique auront toujours besoin dune subvention Ce reacutepondant dresse un parallegravele avec les commissariats industriels qui dit-il dans la projection initiale devaient parvenir agrave lautofinancement Lexpeacuterience a montreacute que ceci eacutetait impossible et 25 ans plus tard les commissariats industriels sont toujours subventionneacutes Ce reacutepondant croit fermement quil y a un besoin pour des produits et services de veille accessibles aux PME et que le gouvernement doit mettre en place des mesures neacutecessaires pour que les CVC aient une chance raisonnable de succegraves Pour lui un deacutelai de financement raisonnable serait de 10 ans les trois premiegraveres anneacutees eacutetant agrave 100 avec en sus un budget de promotion Enfin alors quun reacutepondant soutient que les produits et services des CVC devraient ecirctre gratuits dautres sopposent agrave cette ideacutee en soulignant que les clients doivent apprendre que linformation a un coucirct Selon eux la valeur des produits et services gratuits peut ecirctre minimiseacutee justement agrave cause de la gratuiteacute laquo si ce nest pas cher cest que ccedila ne vaut pas cher raquo

Mandat Les CVC devraient ecirctre autoriseacutes agrave avoir un double mandat la veille geacuteneacuterique et la veille speacutecifique Ceci soulegraveve une question qui devra ecirctre consideacutereacutee comme la demande est lieacutee agrave la veille speacutecifique qui constitue la partie rentable des activiteacutes dun CVC quelle proportion de ses ressources devrait-il accorder agrave la veille geacuteneacuterique surtout dans un contexte ougrave il est financeacute par lEacutetat Par ailleurs certains reacutepondants remettent en question le concept mecircme de CVC en demandant sil y a vraiment un besoin pour de tels organismes

Modifier les meacutecanismes deacutevaluation des CVC en les eacutevaluant non pas en fonction de leur capaciteacute agrave sautofinancer mais par dautres indicateurs tels que la qualiteacute de leurs services et produits les retombeacutees eacuteconomiques geacuteneacutereacutees le deacuteveloppement dun secteur

Qualiteacute des partenaires La qualiteacute des partenaires cest-agrave-dire quils soient creacutedibles et connus est essentielle

Deacuteveloppement de la demande Il faut que les entreprises veuillent investir dans linformation et soient capables de partager linformation De faccedilon plus pragmatique il faut concentrer les efforts sur les entreprises et les secteurs qui ont le plus de potentiel de deacuteveloppement qui permettront de bacirctir un succegraves et dobtenir un teacutemoignage de

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Le Queacutebec 253

succegraves et dimpact afin damener les entreprises agrave ecirctre clientes des CVC Eacutegalement deacutevelopper des actions concerteacutees et massives de sensibilisation de promotion et de formation avec la mecircme intensiteacute que le gouvernement la fait dans les anneacutees 1980 pour ISO 9000 et le concept de qualiteacute qui sont maintenant bien connus et implanteacutes

Prise en charge de la pratique de veille par lentreprise Chaque entreprise devra implanter et faire elle-mecircme de la veille pour ses propres besoins en utilisant son capital dintelligence et de connaissance La veille est baseacutee sur linformation interne et externe pour creacuteer une meacutemoire collective Les CVC avec des produits agrave maturiteacute pourront aider les entreprises dans cette deacutemarche de constitution de meacutemoire collective et dutilisation du capital dintelligence

Compreacutehension des besoins de la clientegravele Il est essentiel de bien connaicirctre les besoins de la clientegravele et de deacutevelopper des produits et services reacutepondant agrave ces besoins

Orientation des produits et services davantage sur les eacutetudes multisectorielles et la prospective Les CVC pourraient conduire des eacutetudes multisectorielles telles que les grandes tendances de gestion etc Ils devraient davantage livrer des eacutetudes de prospective technologique sociale etc plutocirct que de se limiter agrave de linformation courante

Coheacutesion du secteur industriel Certains secteurs sont tregraves vastes dautres sont des mariages forceacutes ougrave il ny a pas de concertation entre les acteurs de la table Ceci oblige le CVC agrave devenir un laquocatalyseur de synergie raquo au sein du secteur Cest un rocircle additionnel et non rentable financiegraverement Avoir des secteurs industriels synergiques aiderait grandement les CVC agrave reacutealiser leur mandat

Eacuteconomie deacutechelle Deacutevelopper certains outils et processus communs au reacuteseau de CVC (ex systegraveme dinformation neacutegociation de contrats pour abonnement etc) permettant doffrir des produits et services agrave moindre coucirct

Reacuteseau des CVC Il y a un besoin de partager les expertises et les tacircches entre les CVC de deacutevelopper des outils communs etc Il y a un besoin dun reacuteseau des CVC qui aurait un objectif de partage dexpertises doutils de formation etc

Reacuteseau des conseillers sectoriels et reacutegionaux du MICST Il est souhaiteacute que le rocircle des conseillers industriels preacutesentement associeacutes aux CVC passe de celui de laquo controcircleurs du programme raquo agrave celui de laquoveilleurs raquo Les conseillers sectoriels et reacutegionaux devraient devenir des nœuds du reacuteseau en liant tous les partenaires Ils devraient alimenter

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254 Veille strateacutegique et PME

les CVC agir comme veilleurs et diffuser linformation quils deacutetiennent aux CVC concerneacutes Il est aussi recommandeacute dimpliquer les conseillers du MICST partout en reacutegion qui constituent les premiers intervenants du ministegravere avec les entrepreneurs de bien les sensibiliser les former et les outiller pour la veille de faccedilon agrave ce quils puissent agir efficacement comme laquorelais raquo

Qualiteacute des ressources humaines Avoir du personnel formeacute agrave la veille Un reacutepondant souligne la neacutecessiteacute davoir un professionnel de linformation ayant une maicirctrise en sciences de linformation dans son eacutequipe parce quil est formeacute aux meacutethodes outils et pratiques de veille Un autre reacutepondant indique navoir choisi que des speacutecialistes du contenu pour son CVC mais que le personnel nayant pas eu de formation sur la veille sur les meacutethodes les outils et les pratiques il a ducirc deacutevelopper laquo sur le tas raquo les produits et les services

Le gouvernement comme client des CVC Le gouvernement devrait ecirctre lui-mecircme un client des CVC et utiliser leurs services et produits dinformation

216 Rocircles dans leacutevolution de la veille

Quel devrait ecirctre le rocircle (a) des diffeacuterents intervenants autres que le gouvernement et (b) du gouvernement pour favoriser la pratique de veille dans la socieacuteteacute Agrave cette question les reacutepondants ont deacutegageacute les reacuteponses suivantes

a) Rocircles des diffeacuterents intervenants autres que le gouvernement pour favoriser la pratique de veille

Statut

Consultants (individuels ou entreprises)

Veilleurs en entreprise

CRIQ et CVC

Rocircles

bull Former les consommateurs dinformation bull Accroicirctre la sensibilisation agrave la veille bull Augmenter le nombre dintervenants en veille

dans les organisations

bull Permettre aux entreprises de se structurer en veille

bull Former les entreprises les groupes et les reacuteseaux dentreprises agrave la veille pour les rendre autonomes (pas de consensus sur ce rocircle)

bull Contribuer agrave la circulation dinformation dans les entreprises qui ont un deacuteficit de circulation dinformation

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Le Queacutebec 255

Statut Rocircles

bull Contribuer au deacuteveloppement des entreprises et du secteur industriel (ex augmentation du nombre dentreprises exportatrices)

Dirigeants de PME bull Implanter la veille

Conseillers sectoriels bull Agir comme veilleurs dans un secteur industriel du MICST donneacute Assurer ladeacutequation du CVC aux

besoins du secteur

Associations bull Sassurer de la qualiteacute des bases de donneacutees

(en geacuteneacuteral) deacuteveloppeacutees et des veilleurs

SCIP Queacutebec bull Devenir lassociation de la veille au Queacutebec

Chercheurs bull Participer au processus de veille (rechercheanalyse et diffusion dinformation) b) Rocircles souhaiteacutes du gouvernement

Les reacutepondants reconnaissent le besoin de faire augmenter le taux depeacuteneacutetration de la veille dans les entreprises Il se deacutegage un fort consensus36

voulant que le gouvernement et en particulier le MICST ait un rocircle agrave jouer comme catalyseur levier pour favoriser la pratique de veille On notecependant quil est difficile de laquofaire bouger la machine gouvernementale etles entreprises raquo et que cela repreacutesente une tacircche ardue voire ingrate pour leMICST

Le rocircle perccedilu du gouvernement est dagir comme coordonnateur pourmettre en place un ensemble de moyens et doutils pour assurer la creacutedibiliteacutedu concept et de la pratique qui est selon certains reacutepondants malmeneacutee en revenant agrave lideacutee initiale la veille pour la compeacutetitiviteacute des entreprises et vendre le concept de cette faccedilon

Par rapport agrave la socieacuteteacute en geacuteneacuteral lintervention gouvernementale souhaiteacutee touche essentiellement ladoption dune politique de veille lapromotion du concept la sensibilisation des dirigeants dentreprises agrave la veille et le financement de son implantation bull Adopter une politique de veille qui deacutefinit ce quest la veille en

dresse les balises dapplication et de pratique Cette politique donnerait une creacutedibiliteacute au concept et agrave sa pratique ISO 9000 est citeacute enexemple

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256 Veille strateacutegique et PME

bull Promouvoir le concept et sensibiliser les dirigeants dentreprise (enparticulier de PME) les associations et les ordres professionnels agrave la pratique de veille

- par des campagnes de promotion du MICST etou en collaboration avec les CVC

- par leacutelaboration dexemples de pratiques adeacutequates (best practices) et de succegraves dentreprises dus agrave la veille et de conseacutequences neacutegatives dues agrave une absence de veille

- par lutilisation du reacuteseau des conseillers sectoriels du MICST

- par lutilisation des reacuteseaux dassociations industrielles et pro-fessionnelles

- en favorisant le deacuteveloppement dune culture dinformation et lavolonteacute de payer pour une information de qualiteacute

- en deacuteveloppant la creacutedibiliteacute du concept des strateacutegies des veilleursdes CVC et des pratiques

- en formant agrave la veille tous les eacutetudiants en particulier au niveau universitaire (que le ministegravere de lEacuteducation modifie les programmes en conseacutequence)

bull Offrir aux entreprises des incitatifs fiscaux et des subventions pourfavoriser la veille Certains moyens sont eacutevoqueacutes tels que

- lier les incitatifs ou subventions agrave lobligation des entreprises agrave consacrer 1 de leur revenu agrave la formation de la main-dœuvre lier les incitatifs ou subventions aux deacutepenses admissibles en RampD Il nya pas de consensus quant agrave cette option de deacutepenses en RampD

- lier les incitatifs ou subventions agrave des critegraveres de qualiteacute de veille ou agravelutilisation des CVC pour implanter leur veille Il ny a pas deconsensus sur ce point des reacutepondants objectant que le tregraves faibletaux de peacuteneacutetration des CVC aupregraves des entreprises les empecircche de jouer un rocircle de reacutegulateur et dautres deacutenonccedilant lideacutee davoir laquoune police de linformation raquo

- offrir un programme favorisant lembauche de veilleurs dans les PMEvia un meacutecanisme comme Impact-PME

- rendre le support financier du gouvernement aux entreprisesconditionnel agrave leur pratique de veille

- acheter des bases de donneacutees pour les bibliothegraveques universitaires qui les rendraient ensuite accessibles aux entreprises ou CVC

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Le Queacutebec 257

- offrir des incitatifs fiscaux ou subventions aux entreprises pour favoriser leur branchement eacutelectronique et pour assurer la formation du personnel agrave lutilisation des eacutequipements et sources accessibles sur Internet

bull Eacutetudier les pratiques dautres pays et gouvernements en matiegravere daide agrave limplantation de la veille

Plusieurs reacutepondants soutiennent que mecircme sans coercition les CVC deviendraient des pocircles dexpertise le laquoreacuteseau des reacuteseaux raquo pour aider les entreprises agrave implanter un tel processus

Enfin une opinion nettement minoritaire et fortement controverseacutee37 (la plupart des reacutepondants y eacutetant tout agrave fait opposeacutes) exprimeacutee est que le gouvernement devrait jouer un rocircle de reacutegulateur et de controcircleur des pratiques (1) en deacuteveloppant des normes et critegraveres de qualiteacute de la veille (2) en liant les conditions de pratique de veille pour beacuteneacuteficier davantages fiscaux etou dautres formes daide gouvernementale (voir le point preacuteceacutedent) et (3) en encourageant la profession de veilleur et la formation en creacuteant un ordre professionnel des veilleurs pour assurer la qualiteacute des services et reconnaicirctre la profession (probablement le point le plus controverseacute voir la vignette 6)

Vignette 6

Profession veilleur

La veille est un processus qui fait appel agrave plusieurs types de compeacutetences et dinterventions avec agrave la base la gestion de linformation lanalyse et laction Dans cette perspective il semble inadeacutequat de parler de laquo profession de veilleurraquo38

Lanalyse des titres professionnels des membres queacutebeacutecois de la Society for Competitive Intelligence Professionals39 montre bien la diversiteacute des provenances et expertises professionnelles des intervenants dans la veille (tableau 21) Ceci supporte eacutegalement laffirmation de cette chercheure que la veille nest pas une profession mais un processus une laquo praxis raquo faisant appel agrave diffeacuterents types de compeacutetences et interventions

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258 Veille strateacutegique et PME

Tableau 21 Analyse des titres professionnels des membres queacutebeacutecois de la Society for Competitive Intelligence Professionals

(1997)

Titres N

Autres 15 23

Consultantconseiller 9 14

Marketing 9 14

Mention dintelligence de surveillance de compeacutetition de questions strateacutegiques ou de seacutecuriteacute corporative 8 12

Analyste 7 11

Speacutecialiste de linformationdocumentaliste recherchiste 7 11 Haute direction (preacutesident vice-preacutesident directeur geacuteneacuteral) 6 9

Pas de titre mentionneacute 4 6

Chief Information Officer 1 2

Total 66 100

La mention de lune ou lautre de ces expressions a preacutedominance sur lappartenance agrave toute autre cateacutegorie

3 SYNTHEgraveSE

Le FPS4 a permis la mise sur pied de 14 CVC couvrant diffeacuterents secteurs industriels Au moment ougrave ce programme eacutetait mis sur pied au Queacutebec et que le premier CVC (Accegraves-Domotique) ouvrait ses portes le groupe de travail sur lintelligence eacuteconomique en France preacutesideacute par Henri Martre deacuteposait son rapport Ceci illustre bien lavantgardisme du MICST avec ce programme Bien que ce ne soit pas nouveau la pratique de veille constitue malgreacute tout une pratique innovante dans la gestion courante des entreprises Il sagit donc dune innovation de gestion pour la plupart des organisations Malheureusement le FPS4 a eacuteteacute deacuteveloppeacute comme si la veille eacutetait une pratique connue courante banale Il a eacuteteacute conccedilu sans que soient veacuterifieacutees ses preacutemisses

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qui se sont souvent reacuteveacuteleacutees fausses Il faut louer le travail accompli par les responsables du FPS4 ainsi que par les partenaires qui ont investi et il faut le noter certains plus que dautres en termes dinnovation doriginaliteacute et de dynamisme dans les CVC

Il y a un fort consensus quant agrave la poursuite de laquolesprit raquo du programme soit assurer la disponibiliteacute dune laquoveille geacuteneacuteriqueraquo aux entreprises Les forces et faiblesses perccedilues du programme ainsi que les facteurs pouvant favoriser limplantation des CVC indiquent que si lesprit du programme est valide les moyens et exigences demandent des ajustements Il ressort que le programme comportait un ensemble de fausses preacutemisses ou de vices de proceacutedure qui nont eacuteteacute confirmeacutes quagrave limplantation complegravete du programme Quatorze CVC ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes sans que soit veacuterifieacutee ladeacutequation mecircme du programme en dehors de laquoleacutetude de marcheacute raquo Un preacute-test ou projet pilote de mecircme que la consultation dexperts en gestion dinformation auraient permis de deacutetecter ces problegravemes majeurs et de les corriger de faccedilon agrave assurer une plus grande chance de succegraves aux CVC Il eacutetait assez preacutevisible quun CVC pourrait difficilement sautofinancer en trois ans en visant les PME comme clientegravele comme lindiquent les eacutetudes sur le sujet et lexpeacuterience de nombreux courtiers en information non seulement au Queacutebec mais ailleurs dans le monde Ces reacutesultats indiquent que les facteurs de succegraves escompteacutes soit la geacuteneacuteration de revenus que les centres de veille produisent des informations nouvelles agrave valeur ajouteacutee quil se deacuteveloppe une qualiteacute de partenariat et que les produits soient en adeacutequation avec les besoins de lindustrie tout cela dans une peacuteriode de trois ans eacutetaient trop optimistes

Il y a un fort consensus pour assurer la peacuterenniteacute du programme du moins en ce qui a trait agrave la disponibiliteacute dune laquoveille geacuteneacuteriqueraquo aux entreprises Une divergence eacutemerge lorsquil sagit de deacuteterminer le ou les mandataires dune telle activiteacute les centres de veille dautres organismes ou les ministegraveres eux-mecircmes avec leurs agents sectoriels et reacutegionaux

Certains reacutepondants soutiennent que les agents sectoriels sont les mieux positionneacutes pour faire de la veille geacuteneacuterique et devraient devenir le nœud du reacuteseau en liant tous les partenaires Dans ce contexte ces reacutepondants posent la question suivante laquo les CVC sont-ils des structures adeacutequates pour faire de la veille geacuteneacuterique Ceci ne devrait-il pas ecirctre inteacutegreacute dans le mandat du MICST et des conseillers sectoriels raquo Par contre les reacutesultats montrent que les conseillers sectoriels nont pas joueacute un rocircle lieacute agrave la veille aupregraves des CVC auxquels ils eacutetaient rattacheacutes ce qui a dailleurs eacuteteacute deacuteploreacute Est-il reacutealiste de penser quun conseiller sectoriel puisse devenir le moteur principal de la veille

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260 Veille strateacutegique et PME

geacuteneacuterique dans son secteur Cette chercheure pense que non Il devra deacutevelopper une nouvelle infrastructure engager des consultants etc Il faudra recreacuteer ce qui a deacutejagrave eacuteteacute fait Cependant il est clair quil faut inclure dans la description de tacircches des conseillers sectoriels et reacutegionaux la participation active agrave un reacuteseau de veille sectorielle et creacuteer un veacuteritable reacuteseau de veille industrielle Cette recommandation sera inteacutegreacutee dans le chapitre laquo Conclusion et recommandations raquo

Par contre quel serait limpact de ne pas donner suite au programme avec les CVC Cette question poseacutee agrave un groupe de reacutepondants a ameneacute la reacuteflexion suivante laquoUne autre lubie gouvernementale de 8 millions de dollars canadiens raquo voilagrave limage qui restera si le MICST ne donne pas suite au programme selon les reacutepondants agrave qui la question a eacuteteacute poseacutee Selon eux le MICST supportera la perception de ceux qui voient la veille comme une lubie gouvernementale qui na aucun lien avec la reacutealiteacute des entreprises et des PME Ceci confirmera que ceux qui nont pas cru agrave la veille qui ne se sont pas impliqueacutes dans le deacuteveloppement des CVC et qui ne sont pas devenus clients avaient raison Pour ces reacutepondants ne pas donner suite au programme don-nera le coup de gracircce agrave toute initiative de veille quelle soit priveacutee ou publique pour les prochaines anneacutees et constituera un recul majeur

Il faut sinterroger sur le laquo recul majeur raquo reacuteel que subira la pratique de veille si les CVC ne survivent pas comme entiteacute En effet pour linstant leur taux de peacuteneacutetration est plutocirct faible De plus les partenaires impliqueacutes devraient normalement avoir appris certaines choses sur la veille et deacuteveloppeacute des outils produits et services quils voudront sans doute inteacutegrer agrave leur pratique courante et aux services quils offrent agrave leurs clients Ils ne seraient plus tenus de faire de la veille geacuteneacuterique uniquement En trois ans il faut espeacuterer quil y a eu un transfert de connaissances et de compeacutetences au sein mecircme des institutions partenaires des CVC

Dautre part une question se pose quelle est la qualiteacute des services et des produits des CVC Quel est leur degreacute de valeur ajouteacutee reacuteelle Quelles sont les compeacutetences du personnel œuvrant dans les CVC Cette eacutetude na pas eacutevalueacute les produits et services des CVC ce neacutetait pas son objectif Mais dans la mesure ougrave il y aurait une suite au programme il faudrait eacutevaluer chaque CVC individuellement sur plusieurs points tels que qualiteacute de produits services compeacutetences expertises valeurs ajouteacutees et satisfaction des clientegraveles par exemple avant de renouveler le support financier Au cours des entrevues il est apparu clairement que la compreacutehension de ce queacutetait la veille eacutetait fort variable certains deacutecouvrant le monde de linformation eacutelectronique

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avec entre autres les meacutecanismes de diffusion seacutelective dinformation (souvent appeleacutes laquoalerte raquo maintenant utilisant des technologies du pousser) et limitant la veille agrave cette pratique ou encore au repeacuterage et agrave lorganisation par sujet de sites Web Ceci nest pas mauvais en soi mais ne constitue pas de la veille Ce sont des services dinformation qui serviront de base agrave une pratique de veille40

Par ailleurs les PME queacutebeacutecoises ont accegraves agrave dautres services ou produits de veille offerts par des organismes publics ou priveacutes (ex CRIQ CRIM CEFRIO Samson Beacutelair Deloitte et Touche etc) ainsi que par des consultants sans parler des bibliothegraveques publiques colleacutegiales et universitaires (voir la figure 1) Elles ont aussi accegraves agrave dautres programmes daide gouvernementale tels que le Programme daide agrave la recherche industrielle (PARI) du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) qui offre une subvention pour encourager les PME agrave implanter une pratique de veille (voir lannexe 4) LInstitut canadien dinformation scientifique et technique (ICIST) du CNRC offre le plus important accegraves agrave lIST imprimeacutee et eacutelectronique au Canada (voir lannexe 4) Reacutecemment lICIST a ajouteacute des programmes et activiteacutes qui visent directement les entreprises LICIST constitue eacutegalement une autre ressource pouvant offrir de linformation aux PME sans parler des nombreux autres produits et services mis en place par le gouvernement feacutedeacuteral tels quInfo-Entrepreneur et le site Web Strategis qui se veut la reacutefeacuterence pour les entreprises canadiennes Il faut arriver agrave mettre en reacuteseau lensemble des ressources gouvernementales pour assurer la compleacutementariteacute plutocirct que la duplication et la concurrence des meacutecanismes mis en place pour supporter la pratique de veille dans les PME Le chapitre laquoConclusion et recommandations raquo traite cette question

NOTES

1 Queacutebec Ministegravere des Finances (1998) Queacutebec objectif emploi Vers une eacuteconomie de lavant-garde Une strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique creacuteatrice demplois p 120

2 Cette eacutetude couvre lanneacutee 1998 Des propositions eacutetaient agrave leacutetude au moment de la reacutedaction pour supporter la veille aux PME Elles se sont eacuteventuellement traduites dans le budget 1999-2000 par un nouveau creacutedit dimpocirct remboursable de 40 aux PME qui utilisent les services offerts par les centres de veille concurrentielle qualifieacutes d laquo organismes de veille concurrentielle accreacutediteacutes raquo (Queacutebec Ministegravere des Finances (1999) Queacutebec objectif emploi Vers une eacuteconomie davant-garde Une strateacutegie fiscale inteacutegreacutee pour leacuteconomie du savoir Une strateacutegie de deacuteveloppement

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262 Veille strateacutegique et PME

eacuteconomique creacuteatrice demplois p 70 Queacutebec Ministegravere des Finances Budget 1999-2000Points saillants [httpwwwfinancesgouvqccafrancaisbudget1999-2000 points_shtm])

3 Conseil de la science et de la technologie du Queacutebec (1998) Pour une politique queacutebeacutecoise de linnovation Intensifier linnovation les orientations prioritaires Avis du Conseil de la science et de la technologie [http wwwcstgouvgccarlnnovPriohtml]

4 Pour plus dinformation sur les cartes routiegraveres technologiques [httpstrategisicgccasc_ indpstrmfrndochomepagehtml]

5 Mintzberg H (1987) laquo Crafting strategy raquo Harvard Business Review p 66-75

6 Pour reprendre le titre des annonces budgeacutetaires Queacutebec Ministegravere des Finances (1999) Queacutebec objectif emploi Vers une eacuteconomie davant-garde Une strateacutegie fiscale inteacutegreacutee pour leacuteconomie du savoir Une strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique creacuteatrice demplois

7 Il faut noter que le cas du Queacutebec diffegravere des autres cas En effet de nombreux reacutepondants ont eacuteteacute intervieweacutes en regard du Programme de Fonds de partenariat sectoriel Volet 4

8 Maintenant appeleacutees tables de concertation

9 Les centres de veille concurrentielle Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 [http wwwmicstgouvqccascience-technoveilleveillelhtml]

10 Queacutebec Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie (1997) Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles Queacutebec Gouvernement du Queacutebec

11 Agrave la mecircme eacutepoque (1994) le Programme daide agrave la recherche industrielle (PARI) creacuteait au Queacutebec un projet pilote de veille technologique et industrielle pour les PME (voir lannexe 4)

12 Accegraves-Domotique a fermeacute ses portes agrave la fin 1997 apregraves trois ans dexistence Cette date correspond agrave la fin de la peacuteriode de financement supporteacutee par le Fonds Ce CVC na pu sautofinancer

13 Queacutebec Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie (1997) Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles Queacutebec Gouvernement du Queacutebec

14 Ibid

15 Ibid

16 Ibid

17 Ibid

18 Queacutebec Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie Direction de la diffusion de la science et de la technologie (1997) Les centres de veille concurrentielle Queacutebec Gouvernement du Queacutebec

19 Ibid

20 Il est tregraves difficile de mesurer les besoins dinformation Ainsi un produit ou service dinformation ne se comporte pas dans le marcheacute comme

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dautres types de produits ou services Il semble que la meacutethodologie utiliseacutee pour reacutealiser les eacutetudes de marcheacute comportait un biais entraicircnant des reacutesultats que lon sait maintenant tropoptimistes

21 Queacutebec Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie (1997) Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles Queacutebec Gouvernement du Queacutebec

22 Queacutebec Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie Direction dela diffusion de la science et de la technologie (1997) Les centres de veille concurrentielle Queacutebec Gouvernement du Queacutebec

23 Le MICST deacutefinit la PME comme eacutetant une entreprise ayant moins de 100 employeacutes En 1995 lesPME repreacutesentaient 98 de toutes les entreprises au Queacutebec (dont 77 ont moins de5 employeacutes) Les grandes entreprises (100 employeacutes et plus) constituent donc 2 de toutes les entreprises dont 05 ont 500 employeacutes et plus (Queacutebec Ministegravere de lIndustrie et duCommerce Les PME au Queacutebec - Eacutetat de la situation (eacutedition 1998)[http wwwmicgouvgccadgaePME-98indexhtml])

24 Il existe cependant des formations initiale et continue en veille et en gestion strateacutegique dinformation Au niveau de la formation initiale lEacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation de lUniversiteacute de Montreacuteal offre une maicirctrise en sciences de linformation optionGestion strateacutegique dinformation qui inclut entre autres un cours de 3 creacutedits laquo Veille strateacutegiqueraquo Elle offre aussi des cours en formation continue sur le sujet Dautres organismes et associations offrent aussi des cours de formation continue sur des aspects lieacutes agrave la gestion de linformation(repeacuterage dinformation sur Internet etc)

25 Par ailleurs une offre de formation agrave la veille a eacuteteacute tenteacutee en reacutegion suite agrave une soireacutee sur la veille organiseacutee par la Maison reacutegionale de lindustrie de Sherbrooke le 31 mars 1998 Quelque35 personnes y ont assisteacute Suite agrave cette soireacutee une formation dune demi-journeacutee au coucirct de50 $ a eacuteteacute annonceacutee pour le 11 juin 1998 Elle a eacuteteacute annuleacutee faute dun nombre suffisant de participants Il est impossible de geacuteneacuteraliser agrave partir de ce cas unique puisque dans certainsmilieux les PME ont reacutepondu laquo preacutesent raquo agrave lappel de CVC ou de partenaires ayant organiseacute un deacutejeuner ou autre eacuteveacutenement sur le sujet Mais il illustre la difficulteacute dinteacuteresser les PME agrave cesujet

26 Seul un document de travail avait eacuteteacute deacuteposeacute par la Direction de leacutevaluation de programme du MICST agrave la Direction responsable du FPS4 le 26 janvier 1999 Jobin Denis (26 janvier 1999) Document de travail Rapport deacutevaluation du Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 les centresde veille Queacutebec MICST Direction de leacutevaluation de programme

27 Les reacutesultats des donneacutees colligeacutees dans cette eacutetude suggegraverent que le FPS4 a eu un impactmineur sur la compeacutetitiviteacute des entreprises queacutebeacutecoises ce qui semble ecirctresupporteacute dans le document de travail deacuteposeacute au MICST par la Direction deleacutevaluation de programme Mais ceci nest guegravere surprenant En effet les CVC ont eutrois ans pour mettre sur pied leurs produits et services deacutevelopper une clientegravele etavoir un impact Selon Villain (1990) il faut entre trois et cinq ans pour quun centre deveille dans une entreprise soit bien rodeacute De plus les impacts dune pratique de veille

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264 Veille strateacutegique et PME

devraient ecirctre davantage agrave long terme surtout quand il sagit de veilles dites laquo geacuteneacuteriques raquo et de laquoprospective raquo qui ne sont pas opeacuterationnelles et agrave action immeacutediate

28 Il est tregraves difficile dobtenir une mesure valide du taux de peacuteneacutetration de la pratique et de la fonction de veille dans les entreprises Dune eacutetude agrave lautre les eacutecarts sont importants Ainsi lAmerican Productivity amp Quality Center avance un taux de peacuteneacutetration de 10 Il faut noter que seule la donneacutee est fournie sans que ne soit expliciteacutee la meacutethodologie utiliseacutee pour y arriver (American Productivity amp Quality Center (1997) Competitive and Business Intelligence Leveraging Information for Action Houston APQC [Consortium benchmarking study Best-practice report] p 6) Par ailleurs The Futures Group dans une enquecircte teacuteleacutephonique aupregraves de 101 tregraves grandes entreprises dont 66 avaient des revenus de plus de un milliard de dollars ameacutericains et 28 plus de 10 milliards de dollars ameacutericains trouvait que 60 des reacutepondantes avaient un systegraveme organiseacute de business intelligence Cependant leacutetude ne deacutefinit pas ce quelle entend par laquo organized business intelligence systemraquo (The Futures Group (1997) Ostriches amp Eagles 1997 [http wwwtfgcompubsdocsO EIII-97html])

29 American Productivity amp Quality Center (1997) Competitive and Business Intelligence Leveraging Information for Action Houston APQC (Consortium benchmarking study Best-practice report) p 6

30 Le groupe de discussion composeacute de membres du groupe de prospective du MICST na pas eu agrave reacutepondre agrave cette question ni agrave celle portant sur les faiblesses

31 Il y a en effet une grande diffeacuterence entre les besoins et la demande dinformation (information needs and wants)

32 Dans son document de travail Jobin (1999) constate que le coucirct constitue une barriegravere agrave lutilisation des produits et services des CVC

33 Seuls les responsables du programme FPS4 et le groupe de discussion regroupant des repreacutesentants des CVC ont eacuteteacute inviteacutes agrave se prononcer sur les facteurs facilitant limplantation dun centre de veille concurrentielle Les membres du groupe de prospective ont reacutepondu agrave la question plus geacuteneacuterale des facteurs facilitant la pratique de veille

34 Cest aussi lexpeacuterience des ARIST en France et lopinion dIMAC en Allemagne (voir les cas de lAllemagne et de la France aux chapitres 3 et 5)

35 Ce reacutepondant neacutetait pas impliqueacute dans le FPS4 ni comme gestionnaire ni comme partenaire dun CVC

36 Un seul intervenant (sur 21) soppose agrave cette vision et soutient que le gouvernement na aucun rocircle agrave jouer dans la promotion de la pratique de la veille ni de la profession de veilleur

37 Au cours des entrevues de groupe seul ce point a susciteacute une tregraves forte controverse la plupart des reacutepondants eacutetant reacutesolument contre cette proposition

38 Une eacutetude utilisant le modegravele de la sociologie des professions adapteacute par Louise Gagnon-Arguin serait essentielle agrave cet eacutegard (Gagnon-Arguin Louise (1992) Larchivistique son histoire ses acteurs depuis 1960 SainteFoy Presses de lUniversiteacute du Queacutebec)

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Le Queacutebec 265

39 Liste compileacutee agrave partir du reacutepertoire de 1997 (reacutepertoire disponible agrave ce moment) Society for Competitive Intelligence Professionals 1997 Membership Directory

40 La veille comporte trois grands pocircles la gestion dinformation lanalyse et laction Pour une discussion de ce processus voir Pierrette Bergeron (septembre-deacutecembre 1995) laquo Observations sur le processus de veille et les obstacles agrave sa pratique dans les organisations raquo Argus 24 (3) p 17-22

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Chapitre 8

Le Royaume-Uni1

Le Royaume-Uni (RU) cinquiegraveme puissance eacuteconomique mondiale2 est constitueacute de la Grande-Bretagne composeacutee de lAngleterre de lEacutecosse et du Pays de Galles et de lIrlande du Nord Ce territoire devrait dans les faits ecirctre nommeacute laquoRoyaume-Uni de la Grande-Bretagne et de lIrlande du Nord raquo Il dispose dun gouvernement central avec des instances gouvernementales reacutegionales en Eacutecosse au Pays de Galles et en Irlande du Nord LAngleterre ne possegravede pas de ministegravere ou de gouvernement deacutedieacute agrave la seule administration de son territoire3

Le Royaume-Uni ne possegravede pas de politique de veille Selon un reacutepondant du DTI le gouvernement ne traite pas de la veille (business intelligence) en tant que telle Cependant plusieurs initiatives gouver-nementales mettent en place des meacutecanismes pouvant favoriser une pratique de veille Le gouvernement a aussi adopteacute dans son Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute un volet sur la gestion des connaissances (knowledge management) Le Department of Trade and Industry (DTI)4 est le principal responsable des mesures deacuteveloppeacutees pour supporter la compeacutetitiviteacute de lindustrie britannique Il a instaureacute en 1994 un programme de prospective le Foresight Il a aussi deacuteveloppeacute seul ou en collaboration plusieurs initiatives daide agrave lentreprise ayant un volet informationnel dont Business Links

Ce cas analyse les mesures informationnelles jugeacutees les plus pertinentes du Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute intituleacute Our competitive future building the knowledge driven economy6 adopteacute en deacutecembre 1998 Il preacutesente ensuite le programme de prospective Foresight ainsi

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268 Veille strateacutegique et PME

que deux initiatives daide agrave lentreprise mais ayant une forte composante informationnelle soit Business Links et Export Intelligence Il expose une synthegravese des forces et des faiblesses perccedilues par les reacutepondants de ces meacutecanismes et de lapproche du Royaume-Uni Il conclut par la mise en eacutevidence des eacuteleacutements forts qui se deacutegagent de lapproche britannique

1 LE LIVRE BLANC SUR LA COMPEacuteTITIVITEacute BUILDING THE KNOWLEDGE DRIVEN ECONOMY

Le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute deacutecrit le cadre du deacuteveloppement de la politique industrielle gouvernementale de la prochaine deacutecennie qui sinscrit dans leacuteconomie du savoir (ou knowledge driven economy) laquoThe UKs distinctive capabilities are not raw materials land and cheap labour They must be our knowledge skills and creativity7raquo

Les engagements majeurs du gouvernement dans le cadre de son Livre blanc pour renforcer sa capaciteacute de compeacutetitiviteacute se divisent en cinq cateacutegories (1) les moyens (2) la collaboration pour mieux concurrencer (3) la compeacutetition (4) linnovation et lentrepreneuriat au sein du gouvernement et (5) les mesures pour combler le deacuteficit de productiviteacute Plusieurs mesures comprennent des activiteacutes de transfert de la connaissance telles que des mesures pour favoriser linteraction entre les universiteacutes et les entreprises lexploitation commerciale de reacutesultats de recherche linvestissement dans leacuteducation etc On peut identifier quelques mesures ayant trait plus speacutecifiquement agrave la veille etou agrave linformation principalement sous trois cateacutegories

1 Les moyens

bull reacutealiser une nouvelle seacuterie deacutetudes de prospective dans le cadre du programme Foresight (deacutecrit plus loin dans la section laquo Programme Foresight raquo)

bull financer (10 millions de livres sterling) une nouvelle seacuterie de Foresight LINK Awards

2 La collaboration pour mieux concurrencer

bull assurer que 50 000 entreprises ne layant jamais fait reacutealisent un exercice de benchmarking ou autre activiteacute de laquomeilleure pratiqueraquo

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Le Royaume-Uni 269

bull mettre en place de nouveaux laquoBusiness Link Centres of Expertiseraquo pour donner accegraves localement agrave de nouveaux services speacutecialiseacutes (voir description des Business Links ci-apregraves)

bull soutenir une eacutetude pilote didentification des besoins en gestion de la connaissance dans les PME

3 Linnovation et lentrepreneuriat au sein du gouvernement non seulement pour rendre le gouvernement apprenant et innovant mais aussi pour creacuteer des meacutecanismes de partage dideacutees et de pratiques efficaces (best practices)

bull creacuteer une uniteacute sur la gestion de la connaissance au DTI (DTI Knowledge Management Unit)

bull poursuivre le travail de la Future Unit qui se fait le champion de leacuteconomie du savoir

bull fournir une meilleure information aux PME en sappuyant sur le site Web dEnterprise Zone (voir la vignette 7)

Par ailleurs lanalyse accompagnant le Livre blanc reconnaicirct la neacutecessiteacute pour les entreprises de faire de la veille laquoOverall the increased pace of change and speed of imitations means firms must monitor their external environment much more systematically in order to be aware of the opportunities and challenges offered by technological and scientific change8 raquo Lanalyse souligne que la diffusion de ce qui est appeleacute la laquoconnaissance codifieacutee raquo9 augmente les probabiliteacutes de la concurrence par imitation et quil faut donc maximiser lexploitation de cette connaissance

Une analyse critique de cette politique ne cadre pas dans les objectifs de ce rapport qui se limite agrave exposer les eacuteleacutements les plus pregraves de la veille Cependant il y aurait lieu de faire cette analyse dans un travail ulteacuterieur afin den deacutegager les forces mais aussi les faiblesses (par exemple il ne semble pas y avoir de mesures explicites pour maximiser lexploitation de la laquoconnaissance codifieacutee raquo) Cependant il ne fait aucun doute que cette approche baseacutee sur la gestion de la connaissance est porteuse

Il ressort par ailleurs de ce Livre blanc que les mesures deacutejagrave en place telles que Foresight Business Links Export Intelligence Enterprise Zone seront maintenues et parfois renforceacutees dans leur mission La section suivante preacutesente ces mesures

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270 Veille strateacutegique et PME

2 DESCRIPTION DES INITIATIVES RETENUES10

Lacteur cleacute gouvernemental au Royaume-Uni dans la mise en place dinitiatives de prospective et dinformation pour les entreprises est le Department of Trade and Industry (DTI) Les principaux secteurs de responsabiliteacute du DTI sont les lois et reacuteglementations commerciales les petites entreprises la proprieacuteteacute intellectuelle le deacuteveloppement industriel reacutegional les relations industrielles linvestissement eacutetranger les politiques ayant trait agrave la compeacutetition ainsi que la promotion de lexportation de la technologie et de linnovation11 Le DTI relegraveve du President of the Board of Trade LOffice of Science and Technology (OST) relegraveve aussi du President of the Board of Trade dans sa capaciteacute de Cabinet Minister en science et technologie responsable de la politique scientifique gouvernementale et du support agrave la science et agrave la technologie12

Deux des trois initiatives majeures eacutetudieacutees Business Link et Foresight ont eacuteteacute mises en place au cours du mandat de David Heseltine ministre responsable du DTI de 1992 agrave 1995 Au cours des entrevues il est clairement ressorti que ce ministre a eu une influence majeure pour permettre agrave ces initiatives non seulement de voir le jour mais aussi davoir lappui politique neacutecessaire pour prendre leur envol

Trois initiatives lieacutees au DTI ont fait lobjet dune eacutetude plus deacutetailleacutee (entrevues et analyse de documents) le Programme Foresight de la Direction du mecircme nom qui sinscrit dans une pratique de veille et les programmes Business Link et Export Intelligence qui sont des services daide agrave lentreprise ayant toutefois une forte composante informationnelle Dans les trois cas il sagit dinitiatives ayant comme but ultime dameacuteliorer la compeacutetitiviteacute et le mieux-ecirctre de la population du Royaume-Uni La prochaine section deacutecrit chaque initiative suivie dune synthegravese des missions de ces organisations et de leurs rocircles en regard de la veille Elle preacutesente ensuite une synthegravese des types de reacuteseaux deacuteveloppeacutes des meacutecanismes dimplantation utiliseacutes des types de produits et services des clientegraveles des coucircts des sources de finan-cement de la tarification des meacutecanismes de promotion des meacutecanismes de formation et des meacutecanismes deacutevaluation Elle examine les forces faiblesses obstacles et facilitateurs les facteurs critiques de succegraves perccedilus par les reacutepondants ainsi que leur perception de la culture de la veille au Royaume-Uni et de leacutevolution du deacuteveloppement de la veille

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21 Le Programme Foresight

211 La Direction Foresight

La Direction Foresight relegraveve de lOffice of Science and Technology (OST) qui est rattacheacute administrativement au DTI Elle a eacuteteacute creacuteeacutee dans la fouleacutee du Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute de 1993 Realising our potential pour implanter des eacutetudes de prospective appeleacutee laquoForesight raquo Elle compte 34 employeacutes La Direction Foresight est responsable des programmes Foresight (qui constituent son programme majeur) et LINK (voir la rubrique laquo Impact raquo) La premiegravere seacuterie deacutetudes de prospective a eacuteteacute lanceacutee en 1994 avec les premiers rapports produits en 1995 Une nouvelle seacuterie appeleacutee laquoForesight 2000 raquo deacutemarre en 1999

212 Mission et rocircles

Le gouvernement estime que Foresight est au coeur de sa strateacutegie pour promouvoir linnovation et la compeacutetitiviteacute13 La mission de Foresight est danticiper lavenir didentifier les besoins eacutemergents les menaces et les opportuniteacutes ainsi que les deacutefis pour le RU afin que soient prises maintenant les deacutecisions et actions adeacutequates pour ameacuteliorer la qualiteacute de vie et la richesse de la socieacuteteacute britannique Le plus reacutecent Livre blanc confirme limportance des eacutetudes Foresight dans le deacuteveloppement de leacuteconomie britannique14

La Direction a donc un rocircle de prospective Elle assure des rocircles de coordination et danimation dintermeacutediation et de promotion Elle coordonne les panels et en assure le secreacutetariat Elle agit elle-mecircme comme panel hautement strateacutegique et assure le lien avec le gouvernement Enfin elle publicise les reacutesultats du programme et le programme lui-mecircme

213 Meacutecanisme dimplantation

Le premier exercice Foresight eacutetait constitueacute des seize panels repreacutesentant autant de secteurs industriels Chaque panel est composeacute de 24 agrave 30 repreacutesentants15 dentreprises du domaine scientifique (universiteacutes centres de recherche etc) du gouvernement et dassociations commerciales et professionnelles Les panels sont indeacutependants les uns des autres

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272 Veille strateacutegique et PME

Pour Foresight 2000 les panels seront inviteacutes agrave se pencher sur des thegravemes plus larges plutocirct que de se limiter agrave un secteur industriel preacutecis Des thegravemes touchant des aspects socioeacuteconomiques tels que le vieillissement de la population les villes du futur la coheacutesion sociale leacuteducation et la formation le deacuteveloppement durable et le controcircle du crime seront aussi eacutetudieacutes La composition des panels sera eacutegalement revue pour assurer une repreacutesentation des PME et des jeunes La meacutethodologie utiliseacutee dans le premier exercice eacutetait la meacutethode Delphi inspireacutee des pratiques japonaises et allemandes16 Une nouvelle approche pourrait ecirctre utiliseacutee pour le deuxiegraveme exercice avec des instruments cibleacutes en fonction des secteurs et des clientegraveles viseacutes

214 Produits et services

Le programme Foresight considegravere avoir trois outputs majeurs

bull les rapports produits par les panels (lhorizon de prospective varie de 5 agrave 25 ans)

bull les ateliers sur la prospective (voir laquo Formation raquo)

bull la creacuteation de reacuteseaux interorganisationnels (mondes des affaires de la recherche gouvernemental et associatif)

215 Clientegraveles

La principale clientegravele de Foresight est constitueacutee du secteur public (en particulier les policy makers) les universiteacutes les conseils de recherche et les deacutecideurs du secteur industriel La clientegravele secondaire est constitueacutee des associations professionnelles et daffaires

216 Coucirct et financement du programme

Le coucirct du programme Foresight est inconnu17 mais il est entiegraverement assumeacute par le gouvernement central

217 Formation

La Direction Foresight a deacuteveloppeacute des guides agrave lintention des PME des associations daffaires etc pour tenir des ateliers panels ou autres activiteacutes permettant de reacutealiser des exercices de prospective

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218 Promotion

Les principaux meacutecanismes utiliseacutes pour promouvoir le programme sont

bull la publication des rapports eux-mecircmes

bull la publication dune lettre dinformation

bull la publication de cas montrant les beacuteneacutefices obtenus par descompagnies ayant utiliseacute Foresight

bull le site Web

bull le groupe ministeacuteriel Foresight au sein du gouvernement

Au moment de leacutetude la Direction en eacutetait agrave planifier un outilpromotionnel pour augmenter la visibiliteacute du programme aupregraves du secteurpriveacute et en particulier des PME Il sagit dun produit multimeacutedia interactif qui sera diffuseacute via des reacuteseaux eacutetablis en particulier les associationsdaffaires et professionnelles

219 Eacutevaluation du programme

2191 Au niveau du gouvernement

Un audit pan-gouvernemental a eacuteteacute reacutealiseacute pour connaicirctre le degreacute de sensibilisation des diffeacuterents ministegraveres au programme Foresight etlutilisation quils ont faite des reacutesultats (ex deacutecisions influenceacutees par desreacutesultats Foresight)

2192 Au niveau des entreprises

Au moment de la conduite des entrevues leacutevaluation de la sensibilisation des entreprises au programme et de son impact eacutetait en cours Les mesurespour eacutevaluer la sensibilisation et lutilisation faite des reacutesultats sont jugeacutees faciles agrave obtenir Cependant limpact du programme est jugeacute tregraves difficile agrave mesurer surtout quil peut se faire sentir plusieurs anneacutees apregraves la publication du rapport De plus il semble que les reacutepondants soient tregravesreacuteticents agrave reacutepondre agrave ce type de question pour des raisons de confidentialiteacute

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274 Veille strateacutegique et PME

2110 Impact

Les impacts perccedilus sont

bull influence sur le deacuteveloppement et lorientation des politiques gouvernementales

bull influence sur lorientation strateacutegique dentreprises

bull deacuteveloppement de nombreux reacuteseaux et contacts qui nauraient pu se faire autrement

De plus les reacutesultats de lexercice de prospective Foresight ont entraicircneacute la creacuteation de 18 nouveaux programmes LINK18 en lien avec les prioriteacutes identifieacutees dans les exercices Foresight

Laccent mis sur le programme Foresight dans le nouveau Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute suggegravere que ce programme ait sa raison decirctre pour favoriser la pratique de prospective au sein du gouvernement et des entreprises britanniques et agir sur les reacutesultats obtenus

22 Business Link

Le programme Business Link offre certaines similitudes avec celui du Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Centres de veille concurrentielle non pas au niveau des objectifs ou du type de produits et de services mais au niveau de la mise en oeuvre du programme et des difficulteacutes rencontreacutees Il offre donc plusieurs points de comparaison inteacuteressants pour le gouvernement du Queacutebec Cest pourquoi il fait lobjet dune preacutesentation deacutetailleacutee

221 Contexte

Le programme Business Link (BL) a deacutemarreacute en 1992 comme projet pilote sous limpulsion du ministre responsable du DTI David Heseltine qui constatait le deacutedoublement et parfois la concurrence entre les diffeacuterents services daide aux entreprises supporteacutes par le gouvernement ainsi que le sentiment de confusion et dinefficaciteacute de la part des entreprises

Avec la creacuteation de Business Link le DTI a voulu creacuteer un guichet unique (one-stop shop) de service daide agrave lentreprise plus efficace et offrant de meilleurs services Dans la mecircme perspective les Euro Info Centres19 implanteacutes au Royaume-Uni sont lieacutes aux Business Links afin

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que le client ait accegraves agrave la fois agrave linformation gouvernementale nationale et communautaire20 Il faut noter que les Business Links sont implanteacutes uniquement en Angleterre21

La Direction Business Link du DTI (qui relegraveve du ministre responsable des PME) gegravere le programme Business Link Business Link est une marque de commerce enregistreacutee au nom du Secreacutetaire dEacutetat du Department of Trade and Industry Les Business Links sont membres de la Business Link Network Company22

Le reacuteseau des Business Links a connu des rateacutes importants dans sa phase initiale23 tels quune inadeacutequation des exigences du programme par rapport aux reacutealiteacutes locales la difficulteacute etou tension dans les partenariats locaux lincertitude face agrave la viabiliteacute financiegravere agrave long terme des BL locaux etc Le DTI tout en soutenant que les BL aident efficacement les entreprises reconnaicirct le besoin dameacuteliorer les BL en lanccedilant linitiative laquoEnhanced Business Links raquo agrave la confeacuterence nationale du Business Link en octobre 199724 Le programme Business Link jouit dun tregraves fort appui politique qui lui a permis de survivre aux crises de croissance et de deacutepasser le stade de projet pilote pour devenir un programme agrave dureacutee indeacutetermineacutee du DTI avec les correctifs qui simposaient

222 Mission

La mission des Business Links est dagir comme guichet unique (onestop shop) pour supporter les PME en regroupant lensemble des services de support agrave lentreprise au niveau local en fournissant linformation daffaires reacutepondant aux besoins des PME et en donnant accegraves aux services supporteacutes par le gouvernement

La Direction Business Link du DTI a un rocircle de gestion de coor-dination de promotion danimation et deacutevaluation du programme et du reacuteseau Business Link

223 Meacutecanismes dimplantation

La Direction Business Link deacutefinit les cateacutegories de services ou de produits agrave rendre pour tous les BL (core national services) mais laisse chaque BL libre dans la faccedilon de rendre le service ou le produit Les BL sont creacuteeacutes par appels doffres Les Training and Enterprise Councils CIEC)25 ont eacuteteacute inviteacutes agrave agir comme leaders pour creacuteer des partenariats locaux capables de mettre en place des Business Links En 1996 le reacuteseau des Business Links comptait 89 partenariats

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276 Veille strateacutegique et PME

Les partenariats locaux sont autoriseacutes par le DTI agrave utiliser la marque de commerce Business Link mais le DTI ne deacutetient aucune part dans les partenariats locaux ni ne choisit ou nemploie le personnel des BL Le nombre demployeacutes dun Business Link varie en fonction du nombre dentreprises agrave desservir Les petits BL emploient entre 2 et 25 personnes et les gros jusquagrave 100 personnes Dans certains cas le BL est une organisation agrave part entiegravere alors que dans dautres il fait partie des activiteacutes reacutealiseacutees par les partenaires qui partagent alors une banniegravere Diffeacuterents arrangements organisationnels sont possibles Les partenaires au sein dun Business Link peuvent inclure des organisations telles que les Training and Enterprise Councils (EC) les Chambers of Commerce les autoriteacutes locales les universiteacutes etc Les partenaires nationaux des Business Links sont les British Chambers of Commerce la Confederation of British Industry le DTI les Local Authorities Associations la National Federation of Enterprise Agencies et le TEC National Council

Le reacuteseau Business Link est organiseacute par reacutegion Les bureaux reacutegionaux du DTI agissent comme intermeacutediaires entre les Business Links preacutesents sur leur territoire (environ 8 agrave 10 BL par reacutegion) et la Direction Business Link Un intranet (le Business Link Intranet) sert aussi doutil de communication et deacutechange au personnel des Business Links26

224 Produits et services

Les Business Links doivent offrir un ensemble de services dinformation et de conseils essentiels (core) reacutepondant aux directives nationales fixeacutees par la Direction Business Link

1) Services dinformation information daffaires (appeleacutee basic business intelligence par un reacutepondant) information sur le gouvernement la leacutegislation et la reacuteglementation information sur lexportation etc

2) Services conseils27 en exportation sur les technologies et linnovation technologique sur le design sur la gestion dentreprise sur la planification le deacuteveloppement de plan daffaires etc

Agrave titre de guichet unique les Business Links sont en lien avec lensemble des programmes de soutien agrave lentreprise et dinformation disponibles pour les entreprises (par exemple les Local Support Centres) Le site Web de Business Link fait entre autres reacutefeacuterence agrave

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Enterprise Zone (voir la vignette 7) qui organise laccegraves aux sites Web desmeacutecanismes mis en place par le gouvernement pour aider les entreprises

Vignette 7

Enterprise Zone28

Enterprise Zone est un site Web agissant comme guichet unique daccegraves agrave linformation daffaires pour les PME et disponible sur le Web Ce site Web reacutepertorie classifie et deacutecrit des sites Web dont linformation est jugeacutee pertinente pour les PME du Royaume-Uni29 Son accegraves est gratuit Il a eacuteteacute lanceacute en novembre 1997 par le DTI avec le support de Business Link Un serveur de bases de donneacutees en assure la mise en œuvre30 Les critegraveres deacutevaluation retenus pour linclusion dun site Web sont la qualiteacute du site son objectiviteacute la veacuteraciteacute de son information son actualiteacute lautoriteacute la couverture la stabiliteacute lutiliteacute et la note dappreacuteciation globale Linformation est regroupeacutee sous huit thegravemes (ex Exportation Finance Technologie dinformation)

Enterprise Zone est lun des meacutecanismes mentionneacutes dans le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute pour favoriser le partage de la connaissance et des meilleures pratiques par le gouvernement31 indiquant lintention du DTI de maintenir ce service

225 Clientegravele En principe les services sont offerts agrave toutes les entreprises En pratique le DTI a pour directive daccorder la prioriteacute aux jeunes et petites entreprises(2-3 ans dexistence 10-15 employeacutes) jugeacutees comme ayant un potentiel de croissance Il semble que chaque centre local peut adapter cette directive agrave sareacutealiteacute locale

226 Budget et tarification

Le coucirct total annuel du Business Link est de 120 millions de livres sterling Le financement des Business Links se fait selon deux modes en fonction de phases de deacuteveloppement (implantation et consolidation)

bull Phase dimplantation (trois premiegraveres anneacutees)

- 100 des coucircts de deacutemarrage supporteacutes par le DTI au cours destrois premiegraveres anneacutees dexistence du BL (appeleacute initial pump-priming support) En 1996-1997 le DTI avait consacreacute413 millions de livres sterling en fonds initiaux de deacutemarrage et en 1997-1998 373 millions de livres sterling32

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278 Veille strateacutegique et PME

bull Phase de consolidation (4e anneacutee et au-delagrave)

- 75 en subventions (dont 60 du DTI le reste dautres organismes publics dont lUnion europeacuteenne et support des par-tenaires) 25 en recouvrement de coucirct

En pratique le DTI vise 25 dauto-financement par les Business Links agrave la fin de leur 5e anneacutee Lauto-financement peut ecirctre atteint par divers moyens tels que des frais de membership des frais pour lutilisation dun produit ou service Chaque BL deacutecide de sa propre tarification

Il semble quagrave lorigine le DTI avait preacutevu financer seulement les trois premiegraveres anneacutees (le pump-priming money) laissant les Business Links trouver les fonds neacutecessaires pour poursuivre leurs activiteacutes par la suite Plusieurs observateurs doutaient de la viabiliteacute financiegravere des BL et du reacuteseau Dans son White Paper for Competitiveness de 1995 le gouvernement deacutecidait de revoir sa deacutecision et de supporter financiegraverement les BL au-delagrave des trois anneacutees initiales offrant ainsi un certain niveau de seacutecuriteacute et de peacuterenniteacute au reacuteseau33 Lexpeacuterience a ameneacute le DTI agrave viser 25 dautofinancement au bout de 5 ans dexistence du BL Ceci suggegravere que les craintes de survie du reacuteseau apregraves trois ans eacutetaient justifieacutees

Un reacutepondant indiquait que les BL situeacutes dans certaines reacutegions eacuteconomiquement faibles du pays ougrave les gens sont habitueacutes agrave avoir accegraves gratuitement aux programmes gouvernementaux avaient de la difficulteacute agrave atteindre lobjectif de 25 de recouvrement de coucirct Cependant en geacuteneacuteral le principe de recouvrement de certains coucircts eacutetait accepteacute

227 Formation

Les BL nont pas pour rocircle dorganiser de la formation Si un besoin de formation est identifieacute ils conseilleront lentrepreneur et le guideront vers les ressources disponibles

228 Promotion

Les meacutecanismes de promotion utiliseacutes sont

bull le site Web de Business Link et du DTI

bull les meacutedias tant au niveau reacutegional que national

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Le Royaume-Uni 279

La Direction Business Link consacre entre 15 et 2 de son budget total agrave la publiciteacute En 1997-1998 le DTI a organiseacute une campagne nationale de promotion Le coucirct de cette campagne eacutetait de 15 million de livres sterling34 Les diffeacuterents Business Links reacutegionaux effectuent eacutegalement de la publiciteacute

229 Eacutevaluation

Parmi les meacutecanismes mis en place se trouvent

bull la certification ISO 9001 que doit obtenir chaque Business Link au plus tard trois ans apregraves sa date de creacuteation

bull un comiteacute aviseur composeacute entre autres de repreacutesentants de PME pour conseiller le Ministre des PME

bull des sondages nationaux ponctuels sur la satisfaction des PME face au reacuteseau Business Link35

bull un processus daccreacuteditation des Business Links deacuteveloppeacute par la Direction Business Link Laccreacuteditation est accordeacutee pour trois ans

Cette accreacuteditation se fait sur la base de donneacutees quantitatives (nombre et type de services rendus clients conformiteacute avec les directives nationales etc) et qualitatives (avis des bureaux reacutegionaux dun comiteacute de PME et des BL eux-mecircmes) Laccreacuteditation prend en compte la speacutecificiteacute du BL et de ses objectifs en fonction des exigences locales Il y a donc flexibiliteacute dans le type de modegraveles de BL deacuteveloppeacutes Jusquagrave preacutesent aucun BL na eacutechoueacute son accreacuteditation Cependant il pourrait eacuteventuellement arriver quun BL soit mis en probation avec obligation de rendre compte reacuteguliegraverement et de corriger des problegravemes pour pouvoir obtenir son accreacuteditation (agrave deacutefaut de quoi il se ferait retirer le droit dutiliser lappellation Business Link et perdrait le financement qui sy rattache)

2210 Impact

Un reacutepondant soutient que gracircce au support politique dont il jouissait le programme Business Link na pas eu agrave deacutevelopper de mesures dimpact degraves le deacutepart Cependant il y a eu des eacutetudes ponctuelles meneacutees sur la satisfaction des clientegraveles etc indiquant la neacutecessiteacute de maintenir le programme Business Link

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280 Veille strateacutegique et PME

En deacutecembre 1996 une eacutetude longitudinale a eacuteteacute lanceacutee pour eacutevaluer la performance et limpact des Business Links Cette eacutetude compare les performances dun eacutechantillon dentreprises aideacutees par les Business Links agrave un groupe teacutemoin nayant pas reccedilu daide Les reacutesultats sont attendus en 200136 Un reacutepondant souligne la difficulteacute de deacutevelopper des mesures valides Il estime quil faudra plusieurs anneacutees au DTI avant davoir deacuteveloppeacute des indicateurs de performance et dimpact utiles37

23 Export Intelligence

Il a eacuteteacute jugeacute inteacuteressant de preacutesenter les eacuteleacutements de la promotion de lexportation qui incluent la participation des ambassades et autres repreacutesentations du Royaume-Uni agrave leacutetranger dans une perspective de comparaison avec les autres pays eacutetudieacutes

231 Mission

Le DTI conjointement avec le Foreign and Commonwealth Office (FCO) a mis en place un reacuteseau dinitiatives pour promouvoir lexportation regroupeacutees sous lappellation Export Intelligence dans Enterprise Zone (voir la vignette 7) Ces initiatives comprennent le deacuteveloppement de services et de produits dinformation

232 Meacutecanisme dimplantation

Environ 600 personnes travaillent agrave la promotion de lexportation (DTI et FCO) reacuteparties dans quelque six uniteacutes Deux dentre elles sont plus speacutecifiquement lieacutees aux initiatives dinformation Le Joint Export Promotion Directorate qui compte environ 60 employeacutes est responsable de deacutevelopper la politique de promotion de lexportation et dassurer la coheacuterence dans les Overseas Trade Services tant au Royaume-Uni quagrave leacutetranger Le personnel de cette direction provient agrave la fois du DTI et du Foreign and Commonwealth Office LExport Services Directorate qui compte environ 90 employeacutes fournit diffeacuterents services dinformation et de promotion aux exportateurs tels que laccegraves agrave une bibliothegraveque speacutecialiseacutee Le reacuteseau dambassades contribue eacutegalement agrave ces initiatives avec le tiers du personnel de premiegravere ligne deacutedieacute aux activiteacutes eacuteconomiques

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Le Royaume-Uni 281

233 Produits et services dinformation

Les produits et services dinformation incluent laccegraves agrave une bibliothegraveque speacutecialiseacutee en exportation agrave lExport Market Information Centre (voir la vignette 8) agrave des bases de donneacutees telles que le Sales Lead Service et le TradeUK (voir la vignette 9) agrave diverses publications sur des marcheacutes et des pratiques ainsi quagrave de lexpertise en ligne sur lexportation sur le site Web Overseas Trade Services38

Vignette 8

Export Market Information Centre (EMIC)39

LEMIC est la bibliothegraveque speacutecialiseacutee en exportation du DTI Elle permet aux exportateurs de trouver sous un mecircme toit linformation sur les marcheacutes outre-mer ainsi que des renseignements concernant des contacts Elle est accessible gratuitement agrave toute personne deacutesireuse dutiliser les services sur place Ses longues heures douverture (63 h 30 par semaine dont 8 h 30 le samedi) donnent agrave penser que cette bibliothegraveque est fortement freacutequenteacutee40

LEMIC possegravede une collection qualifieacutee dlaquoineacutegaleacuteeraquo au Royaume-Uni de documents imprimeacutes et eacutelectroniques sur les marcheacutes eacutetrangers LEMIC utilise aussi le reacuteseau mondial composeacute de plus de 200 ambassades et de hauts-commissariats britanniques

LEMIC offre un service de courtage dinformation (payant) via lExport Market Information Research Service (EMIRS) LEMIRS est un service de courtage dinformation issu dun partenariat entre lInstitute of Export et Business amp Trade Statistics Ltd qui paient deux professionnels de recherche œuvrant agrave temps plein agrave lEMIC pour reacutepondre aux demandes dinformation de clients qui ne peuvent ou ne veulent faire eux-mecircmes la recherche agrave lEMIC

Les entreprises ont accegraves agrave linformation pour lexportation entre autres via les Business Links (99 des demandes viennent via les BL) et Internet Le DTI vise agrave rendre de plus en plus dinformation disponible sur Internet pour en augmenter lutilisation chez les PME

234 Clientegravele

Toutes les entreprises situeacutees sur le territoire du Royaume-Uni quelles soient ou non proprieacuteteacute britannique ont accegraves agrave linformation pour lexportation Cependant les PME sont particuliegraverement viseacutees

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282 Veille strateacutegique et PME

Vignette 9

Sales Lead Service et TradeUK41

Le Sales Lead Service produit une base de donneacutees deacuteveloppeacutee par le DTI en collaboration avec le Foreign and Commonwealth Office Cette base de donneacutees est constitueacutee dinformations sur les marcheacutes eacutetrangers compileacutees par les ambassades britanniques Ces derniegraveres exercent une surveillance continue des marcheacutes pour identifier les opportuniteacutes daffaires qui eacutemergent Cette information est transmise agrave Londres ougrave elle est traiteacutee (organiseacutee analyseacutee et diffuseacutee) En 1997-1998 le DTI preacutevoyait ajouter environ 21 000 opportuniteacutes daffaires (sales lead) agrave la base de donneacutees Un serveur priveacute (Dialog Corporation) assure la mise en œuvre du service sur Internet Ce service didentification dopportuniteacutes daffaires sur les marcheacutes eacutetrangers et leur transmission aux entreprises britanniques inteacuteresseacutees se fait depuis plus de 20 ans La faccedilon doffrir ce service a eacutevolueacute au fil des ans en particulier avec lapport des changements technologiques La base de donneacutees est maintenant offerte par Internet

Le Sales Lead Service inclut un service de diffusion seacutelective dinformation (appeleacute laquoalerteraquo par le DTI) ougrave les entreprises inscrites dans la base de donneacutees TradeUK reccediloivent les nouvelles notices enregistreacutees dans Sales Lead Service correspondant agrave leur profil dinteacuterecirct TradeUK est une base de donneacutees reacutepertoriant des exportateurs britanniques seacutetant inscrits agrave ce service

235 Coucircts et tarification

Le DTI consacre annuellement environ 55 millions de livres sterling agrave la promotion de lexportation Environ le tiers de ce budget est utiliseacute pour favoriser la participation dentreprises agrave des foires commerciales42 et pour deacutevelopper des produits et services dinformation

La plupart des produits et services dinformation sont disponibles gratuitement Certains produits et services sont tarifeacutes (recouvrement partiel des coucircts) selon leur eacutetendue et le niveau de valeur ajouteacutee Loffre de services et produits via Internet a un impact sur la structure tarifaire

Tel quindiqueacute dans la vignette 9 un serveur priveacute assure la mise en œuvre de la base de donneacutees mais sous contrat pour le DTI Le DTI observe quaucune organisation commerciale ne pourrait offrir ces produits et services dinformation de faccedilon rentable Il y a un laquo eacutechec du marcheacute (market failure) raquo que le gouvernement estime devoir compenser

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Le Royaume-Uni 283

236 Promotion

Les meacutecanismes de promotion sont

bull le site Web Export Intelligence

bull les Business Links les chambres de commerce les associations commerciales etc qui servent dintermeacutediaires pour diffuser les nouveaux produits ou services ou leur mise agrave jour

237 Eacutevaluation

Un nouveau meacutecanisme vient decirctre mis en place soit un programme denquecirctes sur la qualiteacute des services et de sondages sur la satisfaction des clientegraveles (quality management surveys)

Ainsi Export Promotion surveillera systeacutematiquement les activiteacutes dexportation dun eacutechantillon dentreprises clientes pour eacutevaluer la qualiteacute des services fournis Dans le cadre du Sales Lead Service les ambassades seront eacutevalueacutees sur la qualiteacute de linformation fournie et leur assiduiteacuteconstance dans la surveillance des occasions daffaires Jusquagrave preacutesent elles neacutetaient eacutevalueacutees que sur la capaciteacute agrave atteindre le quota exigeacute entraicircnant des problegravemes de qualiteacute dinformation ainsi que de constance dans la surveillance

238 Impact

Limpact preacutevu est daugmenter la capaciteacute dexportation des entreprises britanniques et en particulier des PME

3 SYNTHEgraveSE DES INITIATIVES

Les initiatives recenseacutees et eacutetudieacutees sont marqueacutees par (1) le rocircle majeur du Department of Trade and Industry (2) laccent mis sur la compeacutetitiviteacute (3) les liens clairement eacutetablis entre les diffeacuterents programmes (4) le lien avec des initiatives de lUnion europeacuteenne telles que les EIC (5) lutilisation de reacuteseaux informatiques et la volonteacute de promouvoir limplantation des nouvelles technologies de linformation et de la communication dans les entreprises (6) laccent sur la prospective et (7) leacutemergence de lattention sur la gestion de la connaissance

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284 Veille strateacutegique et PME

Les rocircles joueacutes par les diffeacuterents organismes sont

bull lintermeacutediation

bull lanimation et la coordination

bull le secreacutetariat de panels

bull le deacuteveloppement de marcheacutes

bull la promotion

bull la prospective

Les produits et services lieacutes agrave la veille deacuteveloppeacutes sont

bull des bases de donneacutees

bull des services de reacutefeacuterence de base

bull des ateliers et confeacuterences

bull le reacuteseautagejumelage

bull des publications

bull la prospective

Par ailleurs le DTI fait appel agrave des serveurs priveacutes pour mettre en œuvre plusieurs services de bases de donneacutees Ceci semble caracteacuteristique du modegravele geacuteneacuteral adopteacute par le gouvernement britannique pour la diffusion eacutelectronique de linformation gouvernementale43

31 Financement

Le gouvernement supporte en tout ou en partie les initiatives eacutetudieacutees puisquil juge que le marcheacute nest pas mucircr pour une exploitation commerciale (market failure) (tableau 22)

32 Clientegraveles

Lensemble des programmes vise les entreprises en geacuteneacuteral mais Business Link vise en particulier les PME ayant un potentiel de croissance Foresight vise aussi le gouvernement ainsi que les universiteacutes et les centres de recherche

33 Eacutevaluation

Le DTI met en place pour lensemble de ces programmes des mesures de performance et dimpact baseacutees sur des eacutetudes longitudinales ainsi que sur des sondages et enquecirctes plus ponctuels Le DTI eacutevalue aussi ses programmes en examinant la pertinence pour le gouvernement

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Le Royaume-Uni 285

dintervenir dans ce marcheacute (market failure) Si le marcheacute montre une maturiteacute le gouvernement se retirera Par ailleurs dans son Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute le DTI eacutevoque la difficulteacute de mesurer leacutevolution de leacuteconomie du savoir et du travail et le fait quil devra consacrer des efforts agrave deacutevelopper des indicateurs valides

Tableau 22 Financement des initiatives

4 SYNTHEgraveSE DES FORCES FAIBLESSES OBSTACLES ET FACILITATEURS AINSI QUE DES FACTEURS CRITIQUES DE SUCCEgraveS PERCcedilUS PAR LES REacutePONDANTS

Les reacutepondants eacutetaient inviteacutes agrave identifier les forces et les faiblesses actuelles ou potentielles des initiatives mises en place les obstacles et facilitateurs ainsi que leurs facteurs critiques de succegraves dont une synthegravese est preacutesenteacutee ci-apregraves

41 Les forces actuelles ou potentielles

Les forces actuelles ou potentielles identifieacutees par les reacutepondants sont

bull le deacuteveloppement de reacuteseaux qui nauraient pu exister sans le programme

bull le soutien politique accordeacute au programme

bull lorientation client

bull la creacuteation dun guichet unique

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286 Veille strateacutegique et PME

42 Les faiblesses actuelles ou potentielles

Les faiblesses actuelles ou potentielles identifieacutees par les reacutepondants sont

bull la gestion de projet etou limplantation dun service difficile dans le cadre dinitiatives multipartenaires

bull le manque de coordination et de synergie entre les diffeacuterents intervenants

bull la qualiteacute ineacutegale des partenariats mis en place et de leurs ressources humaines

bull le faible taux de peacuteneacutetration du programme aupregraves de lensemble des clientegraveles viseacutees

43 Les facilitateurs actuels ou potentiels

Les facilitateurs actuels ou potentiels identifieacutes par les reacutepondants sont

bull ecirctre orienteacute clients

44 Les obstacles actuels ou potentiels

Les obstacles actuels ou potentiels identifieacutes par les reacutepondants sont

bull la reacutesistance agrave un programme perccedilu comme directif

bull la faible capaciteacute dabsorption dinformation des PME

45 Les facteurs critiques de succegraves

Les facteurs critiques de succegraves identifieacutes par les reacutepondants sont

bull avoir une approche bottom-up locale et reacutegionale

bull deacutevelopper des partenariats efficaces

bull coller aux besoins dinformation des clients

bull avoir un champion de linitiative

bull avoir une approche flexible qui permet ladaptation locale

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Le Royaume-Uni 287

46 Eacutevolution de la veille au Royaume-Uni vers la gestion strateacutegique de linformation et de la connaissance

Un reacutepondant soutient quen geacuteneacuteral les entreprises nont pas une vision agrave long terme Cependant elles deacutesirent avoir plus dinformation sur leur environnement externe Le gouvernement a mis en place des meacutecanismes pour favoriser laccegraves agrave linformation gouvernementale La prochaine eacutetape au Royaume-Uni est de mettre en place des initiatives pour que les entreprises et en particulier les PME mettent en place des meacutecanismes de gestion strateacutegique dinformation et de la connaissance avec le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute comme fil conducteur

47 Quelques pistes daction additionnelles

Lensemble des facteurs expeacuteriences et expertises recenseacutes offre deacutejagrave des pistes daction agrave un gouvernement voulant favoriser le deacuteveloppement de la veille Agrave la question finale dentrevue sur dautres conseils quils donneraient agrave un gouvernement pour favoriser la pratique de veille les reacutepondants ont collectivement identifieacute quatre conseils

bull assurer laccegraves et la diffusion de linformation deacutetenue par les divers acteurs eacuteconomiques

bull favoriser la mise en reacuteseau des diffeacuterents acteurs

bull deacutevelopper une approche reacutegionale et locale baseacutee sur les besoins des PME

bull sensibiliser et former les entreprises agrave la gestion strateacutegique de linformation et de la connaissance

5 CONCLUSION

Le Royaume-Uni na pas de politique de veille mais il a mis en place des outils pour favoriser laccegraves et la diffusion de linformation gouvernementale Il a un programme de prospective avec Foresight Les autres sont davantage des mesures daide agrave lentreprise ayant une forte composante informationnelle Le modegravele Business Link est inteacuteressant non pas tant agrave cause du type de produits et services offerts mais en raison du type dorganismes mis en place qui offrent des similitudes avec les centres de veille concurrentielle Il faut aussi noter quil existe

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288 Veille strateacutegique et PME

des ressources informationnelles autres que celles supporteacutees par le DTI visant la fourniture dinformation aux entreprises (ex le British Library Business Information Service)

Les points forts qui se deacutegagent de leacutetude du Royaume-Uni sont

bull lappui politique aux initiatives

bull la vision globale des rocircles des initiatives qui sinscrivent dans le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute

bull la volonteacute de coordination des diffeacuterentes initiatives mises en place en particulier par le DTI renforccedilant lideacutee du guichet unique tant physique queacutelectronique pour avoir accegraves agrave linformation

bull la volonteacute non seulement didentifier les tendances eacutemergentes ayant un enjeu strateacutegique pour le mieux-ecirctre de la socieacuteteacute britannique avec le programme de prospective Foresight mais aussi celle dagir sur les reacutesultats obtenus par ces eacutetudes

bull le support financier du gouvernement aux initiatives informa-tionnelles quand celles-ci ne peuvent ecirctre supporteacutees par le marcheacute (market failure) en particulier quand ces initiatives sadressent aux PME

bull lutilisation du reacuteseau des ambassades pour diffuser de linformation sur les marcheacutes eacutetrangers aux entreprises

bull le deacuteveloppement dun reacuteseau coordonneacute (Business Link) partageant une banniegravere des outils (site Web intranet) et des services de bases

bull lapproche reacutegionale locale et multipartenaire

bull la mise en place de programme deacutevaluation baseacutee sur des eacutetudes longitudinales

bull le soutien agrave la pratique de la gestion strateacutegique de linformation et de la connaissance annonceacute dans le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute

Lapproche adopteacutee dans le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute visant agrave favoriser la pratique de la gestion strateacutegique de linformation et de la connaissance tant au sein des entreprises que du gouvernement est fort prometteuse Cet engagement indique que le gouvernement en reconnaicirct limportance pour la compeacutetitiviteacute de la socieacuteteacute britannique Lavenir dira si les promesses seront tenues En effet les deacuteclarations selon lesquelles laquo linformation et la connaissance doivent ecirctre geacutereacutees raquo

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Le Royaume-Uni 289

ne sont pas rares Cependant lengagement seacuterieux agrave long terme prenant appui sur les bonnes compeacutetences et investissant les ressources neacutecessaires est malheureusement encore rare Les reacutesultats de cette eacutetude suggegraverent toutefois que le gouvernement britannique comprenne que linformation et la connaissance sont des ressources qui doivent ecirctre geacutereacutees mais qui ont leur propre speacutecificiteacute qui demandent un traitement approprieacute ainsi quun engagement sur une certaine peacuteriode de temps dont limpact nest pas visible facilement ni neacutecessairement rapidement exigeant de nouveaux indicateurs valides de performance

NOTES

1 Isabelle-Annie Levesque a participeacute agrave la recherche et agrave lanalyse de la litteacuterature primaire et secondaire pour ce cas (Levesque Isabelle-Annie (1998) Rapport sur le Royaume-Uni Rapport de recherche reacutealiseacute dans le cadre du cours BLT 6341 Recherche en gestion des services et des ressources dinformation Eacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation Universiteacute de Montreacuteal)

2 Le Royaume-Uni compte (recensement de 1993) 58 millions dhabitants (Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE)

3 Great Britain Central Office of Information Britain 1997 An official handbook 1996

4 Ibid

5 Business Link est citeacute dans Hassid et al comme linitiative dintelligence eacuteconomique britannique pour les PME (Hassid L P Jacques-Gustave et N Moinet (1997) Les PME face au deacutefi de lintelligence eacuteconomique le renseignement sans complexe Paris Dunod p 136-137) Cependant les auteurs deacutecrivent bien Business Link comme un service daide agrave lentreprise Ceci illustre encore une fois la difficulteacute de circonscrire une activiteacute de laquoveille raquo ou dintelligence eacuteconomique

6 Our Competitive Future Building the Knowledge Economy deacutecembre 1998 [http wwwdtigovukcompcompetitive] Sur le site Web se trouvent aussi le Business summary ainsi que lAnalytical report)

7 Ibid p 6

8 Building the Driven Economy Analytical Report [http wwwdtigovukcompcompetitive]

9 La connaissance codifieacutee est celle qui peut ecirctre eacutecrite et transfeacutereacutee facilement agrave dautres (ibid)

10 Agrave titre de rappel de la section meacutethodologique les reacutesultats proviennent des donneacutees dentrevues reacutealiseacutees avec des repreacutesentants des programmes dinteacuterecirct ainsi que de lanalyse de documents primaires Ils ont eacuteteacute choisis en fonction de leur degreacute dimportance par rapport aux objectifs de leacutetude afin dillustrer la diversiteacute des approches preacutesentes dans les diffeacuterents pays sans viser un inventaire exhaustif

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290 Veille strateacutegique et PME

11 Great Britain Central Office of Information Britain 1997 An Official Handbook 1996 Voir aussi United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office pour une description complegravete des activiteacutes du DTI

12 Ibid p 91

13 Ibid p 93

14 Our Competitive Future Building the Knowledge Economy deacutecembre 1998 p 6 [http wwwdtigovukcompcompetitive]

15 Participation beacuteneacutevole

16 Voir les cas sur lAllemagne et le Japon (chapitres 3 et 6) pour des deacutetails sur leur programme de prospective

17 Il na pu ecirctre obtenu en entrevue ni par les sources primaires Ainsi il nest pas fourni dans les Governments Expenditure Plans 1998-1999 p 108 Selon un reacutepondant le coucirct global du programme est difficile agrave connaicirctre car il devrait inclure non seulement le coucirct de fonctionnement (assumeacute par la Direction Foresight) mais aussi ceux encourus par les diffeacuterents ministegraveres qui sont impliqueacutes dans les panels et dans les programmes deacutecoulant de Foresight

18 Le programme LINK est le principal outil utiliseacute par le gouvernement pour encourager la recherche conjointe entreprises-universiteacutescentres de recherche Le gouvernement supporte jusquagrave 50 du coucirct total du projet le reste provenant de lindustrie Les chercheurs des universiteacutes et des centres de recherche ont ainsi tous leurs coucircts couverts Le budget annuel que le gouvernement consacre agrave LINK est denviron 33 millions de livres sterling Pour en savoir plus sur le programme LINK [http www dtigovukostlinkl

19 Il y avait 24 EIC au Royaume-Uni en juin 1998 (EIC Tecirctes de reacuteseau et membres associeacutes pays par pays Euro-Info le bulletin de la politique dentreprise juin 1998 p 2)

20 Cependant lEIC doit ecirctre clairement identifieacute comme entiteacute seacutepareacutee agrave linteacuterieur de lorganisme hocircte comme lexige la convention des EIC (voir le cas sur lUnion europeacuteenne au chapitre 10)

21 LEacutecosse propose les programmes Scottish Enterprise Scottish Business Shop Network Highlands and Islands Enterprise et Business Information Source alors que le Pays de Galles a le programme Business Connect

22 Hassid et al (1997) soutiennent que ce statut juridique eacutetait neacutecessaire pour eacuteviter de donner une image laquobureaucratique raquo aux Business Links (Hassid L P Jacques-Gustave et N Moinet (1997) Les PME face au deacutefi de lintelligence eacuteconomique le renseignement sans complexe Paris Dunod p 137)

23 Selon Morgan (1996 p 168) le modegravele conceptuel du programme Business Link tient compte de tous les principes neacutecessaires pour assurer un programme exemplaire tels que laquole principe de subsidiariteacute lutilisation des connaissances tacites locales le suivi de la qualiteacute et la voie vers linteacutegration des services raquo En pratique cependant il jugeait que la direction centrale du programme eacutetait trop directive quant aux faccedilons dintervenir aupregraves des PME entraicircnant le danger que les Business Links soient perccedilus

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Le Royaume-Uni 291

comme laquodes agents locaux de ladministration centrale raquo (Morgan Kevin (1996) laquoRoyaume-Uni B- La politique de soutien aux entreprises au Pays de Galles raquo dans Reacuteseaux dentreprises et deacuteveloppement local compeacutetition et coopeacuteration dans les systegravemes productifs locaux Paris OCDE p 168) Une eacutetude de cas meneacutee aupregraves de trois Business Links du nord de lAngleterre constate aussi ce problegraveme de dirigisme (Sear Leigh et Aidan While (juin 1996) laquoMaking the (Business) Link the prospects for greater coherence and effectiveness in local business supportraquo 1996 Proceedings of the 41st World Conference of the International Council on Small Business Stockholm (Suegravede) 16-19 juin [http wwwsbaerucaedu sbaerproceedings96proceedingshtml] Cette eacutetude fournit une description deacutetailleacutee des difficulteacutes veacutecues dans limplantation de Business Links) Voir aussi trois articles de Claire Oldfield laquoBusiness Link needs new connections raquo Sunday Times 17 aoucirct 1997 laquoBusiness Link under fire raquo Sunday Times ler mars 1998 et laquo Business Link faces rival raquo Sunday Times 17 mai 1998

24 United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office p 62 p 64-65

25 Les Training and Enterprise Councils (TEC) sont des organismes priveacutes mais financeacutes par les pouvoirs publics (Morgan Kevin (1996) laquoRoyaumeUni B- La politique de soutien aux entreprises au Pays de Galles raquo dans Reacuteseaux dentreprises et deacuteveloppement local compeacutetition et coopeacuteration dans les systegravemes productifs locaux Paris OCDE p 168)

26 Il ne sagit pas dun intranet fermeacute aux employeacutes du Business Link Les employeacutes dautres organisations offrant des services daide agrave lentreprise peuvent aussi sy brancher mais doivent payer des frais [http www businesslinkcoukintranethtm]

27 Dans le cadre des services conseils les Business Links offrent aussi un service plus soutenu avec les Personal Business Advisers (PBA) qui conseillent et guident les entreprises ayant le potentiel et la volonteacute de croicirctre Ces entreprises sont suivies et aideacutees par les PBA qui travaillent avec les dirigeants sur une bonne peacuteriode de temps

28 Site Web du DTI [http wwwdtigovuksupportindexhtm] site Web dEnterprise Zone [http wwwenterprisezoneorguk] United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office et Our Competitive Future Building the Knowledge Economy deacutecembre 1998 paragraphe 59 [http wwwdtigovukcompcompetitive]

29 United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office p 66

30 En 1999 il sagit de The Dialog Corporation [http wwwenterprisezone orgukaboutabout_ 01html]

31 Our Competitive Future Building the Knowledge Economy deacutecembre 1998 paragraphe 59 [http wwwdtigovukcompcompetitive]

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292 Veille strateacutegique et PME

32 United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office p 65

33 Sear Leigh et Aidan While (1996) ((Making the (Business) Link the prospects for greater coherence and effectiveness in local business support)) 1996 Proceedings of the 41st World Conference of the International Council on Small Business Stockholm (Suegravede) 16-19 juin [http wwwsbaeruca edusbaerproceedings96proceedingshtml]

34 United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office p 65

35 Les reacutesultats du dernier sondage indiquaient un taux de satisfaction de 75 ce qui eacutetait jugeacute tregraves eacuteleveacute par un reacutepondant Certains pourraient consideacuterer ce taux inadeacutequat Selon Angus-Reid 75 de satisfaction des clients est le seuil critique qui devrait deacuteclencher laquolalerte raquo chez les deacutecideurs (entrevue entendue au Teacuteleacutejournal de Radio-Canada le 18 feacutevrier 1999) Cependant les types de sondage utiliseacutes en Grande-Bretagne et au Queacutebec sont peut-ecirctre diffeacuterents ce qui entraicircnerait des interpreacutetations diffeacuterentes dun reacutesultat de 75

36 United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office p 65-66

37 Le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute aborde aussi cette probleacutematique de deacutevelopper des indicateurs de performance et des mesures dimpact valides dans une eacuteconomie de linformation (Our Competitive Future Building the Knowledge Economy deacutecembre 1998)

38 http wwwdtigovukots

39 Site Web de lEMIC [http wwwdtigovukotsemic] et United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office p 31

40 En 1997 lEMIC aurait reccedilu pregraves de 24 000 clients (ibid)

41 Entrevues United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office p 31 site Web dExport Intelligence [http wwwenterprisezone orgukexportexport 02html]

42 La participation aux foires reccediloit la plus grosse part de ce budget

43 Dailleurs le deacuteveloppement de lindustrie de linformation eacutelectronique en Grande-Bretagne sest fait davantage en coopeacuteration entre le secteur priveacute et public (Bergeron Pierrette et Gilles Deschatelets (avril-juin 1996) laquoEacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79

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Chapitre

9

La Suegravede

La Suegravede preacutesente un paradoxe inteacuteressant Alors que les sources secon-daires1 indiquent quil sagit dun pays ayant une pratique avanceacutee de veille des reacutepondants sueacutedois intervieweacutes (qui sont parmi les personnes probablement les mieux informeacutees de la situation en Suegravede) tout en reconnaissant la pratique avanceacutee de veille dans quelques tregraves grandes entreprises sueacutedoises croient surfaite la reacuteputation de la Suegravede dans la litteacuterature Les reacutepondants ont affirmeacute quil ny avait pas dinitiatives speacutecifiques mises en place par le gouvernement sueacutedois pour favoriser des pratiques de veille2

Apregraves avoir deacutefini ce que veut dire la veille pour les reacutepondants les contradictions observeacutees dans leacutetude du cas sueacutedois3 sont exposeacutees annonccedilant un modegravele de communauteacute informelle dintelligence Le Forum foumlr Samverkande Omvaumlrldsbevakning4 (FoSO) est une initiative qui illustre bien cette communauteacute informelle dintelligence Une synthegravese des facteurs perccedilus par les reacutepondants comme facilitant les pratiques de veille des rocircles que devrait jouer le gouvernement ainsi que de leacutevolution future de la Suegravede dans ce domaine est preacutesenteacutee La mise en eacutevidence des eacuteleacutements forts de lapproche sueacutedoise conclut le cas

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294 Veille strateacutegique et PME

1 DEacuteFINITIONS

11 Veille

Les Sueacutedois utilisent une expression qui se traduit par laquosurveillance et analyse de lenvironnement raquo Par ailleurs le FoSO (deacutecrit plus loin) utilise la deacutefinition de business intelligence fournie par la SCIP

12 Intelligence

Un des reacutepondants deacutefinit lintelligence comme la capaciteacute agrave utiliser linformation Il sagit de lefficaciteacute et de lefficience avec lesquelles linformation est utiliseacutee et transformeacutee en action Il y a plusieurs niveaux dintelligence intelligence sociale gouvernementale corporative humaine artificielle Il y a une reacutevolution de lintelligence avec la capaciteacute de plus en plus grande dutiliser effectivement linformation Le deacutefi auquel il faut faire face maintenant consiste agrave motiver les gens agrave utiliser linformation Les gouvernements quils soient au niveau local reacutegional national ou international essaient de deacutevelopper des pratiques de veille (business intelligence) Selon ce reacutepondant il ny a pas de modegravele qui ressorte ou qui soit universel Le modegravele mis en place par chaque pays preacutesente des forces et des faiblesses

2 LA SUEgraveDE COMME MODEgraveLE DE DEacuteVELOPPEMENT DE LA VEILLE DANS UN PAYS REacuteEL OU IMAGINAIRE

Tel quindiqueacute en introduction la Suegravede est souvent citeacutee en exemple comme pays modegravele en terme de veille Plusieurs facteurs semblent avoir contribueacute agrave ce pheacutenomegravene

Dune part un pionnier sur le plan international dans leacutetude de lintelligence sociale Stevan Dedijer est un professeur de lUniversiteacute de Lund (Suegravede) Ses travaux ont fortement contribueacute agrave cette perception de lavancement de la Suegravede dans le domaine entre autres parce quil eacutetait lun des rares agrave traiter de la question dans les anneacutees 1970 Il a deacutecrit les initiatives dentreprises priveacutees (ex SE-Bank du groupe Wallenberg) faisant de la veille et a parleacute du rocircle du gouvernement dans lintelligence sociale (en particulier au niveau de la seacutecuriteacute nationale) Il a commenceacute agrave enseigner un seacuteminaire en intelligence sociale agrave lUniversiteacute de Lund en 1976 et a eacuteteacute tregraves prolifique tant dans ses eacutecrits que dans ses communications Il a eacuteteacute abondamment citeacute et repris par

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dautres auteurs et a fait de nombreux eacutemules Une eacutetude bibliomeacutetrique devrait montrer linfluence de Dedijer Il a eacuteteacute fait membre honoraire de la SCIP Il a eacutegalement participeacute au deacuteveloppement ou mis sur pied en Suegravede des firmes de consultants telles que Docere5 et des reacuteseaux tels Bisnes (voir la vignette 10) et Heimdahl6 Dailleurs la professeure Katarina Svensson Kling eacutegalement de lUniversiteacute de Lund supporte cette affirmation en eacutecrivant laquoStevan Dedijers academic work international contact network and passion for the subject have made Sweden and Lund University known and written about throughout the entire world because of activities within this fieldraquo7

Vignette 10

BISNES

BISNES est un reacuteseau scandinave fondeacute en 1992 par Docere Intelligence et Stevan Dedijer Ce reacuteseau a pour objectif de servir agrave ses membres de lieu deacutechange et de partage dexpeacuterience et de connaissance sur la veille Le reacuteseau vise aussi agrave sensibiliser les entreprises agrave limportance de la veille Il veut servir de lien entre le monde des affaires et universitaire pour assurer que les membres sont agrave jour tant dans le deacuteveloppement des pratiques que dans la recherche dans le domaine Il sagit dun membership payant (400 couronnes sueacutedoises par mois en 1998) Le membership inclut la lettre bimensuelle dinformation Business Intelligence Review (en sueacutedois) le forum de discussion BISNES Online des prix preacutefeacuterentiels pour assister agrave la confeacuterence annuelle et aux seacuteminaires organiseacutes par Docere des rencontres avec confeacuterenciers inviteacutes et des cours Docere Intelligence est un cabinet de consultants qui outre BISNES offre diffeacuterents services de consultation Il y aurait en Suegravede une dizaine de firmes de consultation toutes de tregraves petite taille (de 2 agrave 10 employeacutes) compeacutetentes en veille

Les eacutecrits8 sur la situation de la veille en Suegravede citent reacuteguliegraverement les mecircme exemples de tregraves grandes entreprises9 ayant des pratiques de veille (ex Ericsson Volvo) Ces exemples que citent les auteurs10 pour expliquer lavancement de la Suegravede proviennent en grande partie de deux sources (1) des activiteacutes du professeur Dedijer telles que ses eacutecrits ses confeacuterences son enseignement sa participation agrave la creacuteation de Docere et de Bisnes et (2) de leacutetude de cas de Hedin (1993)11 portant sur dix tregraves grandes entreprises sueacutedoises

Il semble que la capaciteacute des Sueacutedois agrave deacutevelopper ce que les Franccedilais appellent des laquoreacuteseaux de connivence raquo (et les Queacutebeacutecois des laquosynergies raquo ou il y a quelques anneacutees le laquomaillage raquo) a aussi contribueacute agrave nourrir cette perception davancement de la Suegravede dans le domaine

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296 Veille strateacutegique et PME

En effet la Suegravede est souvent citeacutee en exemple pour la qualiteacute du maillage existant entre les diffeacuterents acteurs eacuteconomiques du pays soit les grandes entreprises les PME le gouvernement (incluant la Deacutefense) les universiteacutes les associations patronales les syndicats etc favorisant la circulation et le partage de linformation et de la connaissance Les reacutepondants ont aussi eacutevoqueacute cette capaciteacute en sappuyant sur des caracteacuteristiques intrinsegraveques agrave la socieacuteteacute sueacutedoise telles que

bull la petite taille12 de la population

bull une culture marqueacutee au coin de la recherche de consensus (consensus-driven)

bull la faciliteacute de communication et dinteraction entre les personnes entraicircnant de nombreux reacuteseaux formels et informels13

bull la capaciteacute agrave travailler agrave un but commun au-delagrave des frontiegraveres organisationnelles

bull lutilisation tregraves avanceacutee des NTIC par une population ayant un bon savoir-faire informatique

bull la situation geacuteographique et la taille du pays qui rendent le commerce exteacuterieur vital

Ce sont ces caracteacuteristiques qui de lavis dun reacutepondant font que la Suegravede est perccedilue comme tregraves avanceacutee en veille Agrave son avis le rapport Martre et dautres observateurs confondent les concepts de laquomaillage raquo et de laquoveille raquo et preacutesentent une fausse image de la veille en Suegravede Selon les reacutepondants la plupart des grandes entreprises seraient tregraves bien sensibiliseacutees agrave la veille et certaines dentre elles auraient des pratiques de veille fort deacuteveloppeacutees Les PME14 seraient de plus en plus sensibiliseacutees agrave la veille mais ne seraient pas tregraves avanceacutees dans leur pratique Il y aurait peu de structures de veille dans ces entreprises ou dinfrastructures disponibles pour les supporter dans cette pratique Finalement la Suegravede na pas de politique dintelligence eacuteconomique ni de systegraveme organiseacute de collecte et diffusion de nature scientifique technologique ou eacuteconomique au niveau des ambassades pour mieux connaicirctre les marcheacutes

Pour Baumard15 ces caracteacuteristiques telles quun fort maillage lavancement de la pratique de veille de certaines grandes entreprises les think tanks de type BISNES la formation donneacutee sur le sujet dans les universiteacutes et les travaux de Dedijer la forte implantation des NTIC ainsi que le fait que les Sueacutedois sont de grands lecteurs16 font de la Suegravede un des pays les plus avanceacutes en matiegravere dintelligence eacuteconomique Il deacutecrit la communauteacute dintelligence sueacutedoise comme une

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communauteacute agrave caractegravere informe117 qui se distingue par une culture de partage de la connaissance plutocirct que par la creacuteation de structuresadministratives speacutecialiseacutees en veille18

Il y a donc paradoxe Reacutesumons les faits qui font consensus Tout dabord la Suegravede a une culture ouverte sur le monde une forte capaciteacute de maillage de partage de connaissances et de recherche de consensus ce qui constitue un excellent terreau pour faire germer et deacutevelopper des pratiques de veille Les Sueacutedois sont de grands lecteurs et de grands utilisateurs deNTIC

De tregraves grandes entreprises sueacutedoises19 ont des services de veille Cependant il semble que ce nombre dentreprises est restreint20 Quant aux PME il semble quelles sont de plus en plus sensibiliseacutees agrave la veille mais ledegreacute de peacuteneacutetration de pratique de la veille est inconnu Il y a des activiteacutesdenseignement et de recherche sur la veille meneacutees depuis les anneacutees 1970en Suegravede21 De nombreuses personnes ont eacuteteacute formeacutees dans le secteur ou ont agrave tout le moins eacuteteacute sensibiliseacutees au concept Linfluence de Stevan Dedijer a eacuteteacute deacuteterminante tant pour stimuler le deacuteveloppement de la veille que pour accentuer la perception de lavancement de la veille en Suegravede Il y a des reacuteseaux de type think tank sur la veille tels BISNES ou FoSO qui regroupent des membres des milieux universitaire des affaires incluant des grandes etdes petites entreprises et gouvernemental incluant la Deacutefense SCIP-Scandinavia22 qui vient decirctre creacuteeacute devient le laquoreacuteseau des reacuteseaux raquo de veilleet reacuteunit tant les individus que les reacuteseaux Les mecircmes personnes agissent comme laquoanimateurs raquo formateurs catalyseurs et membres de ces reacuteseauxtelles que Lennart Borg (conseiller principal agrave la SAF principal instigateur du FoSO et secreacutetaire de SCIP-Scandinavia) Katarina Svensson Kling (professeure agrave lUniversiteacute de Lund membre du FoSO et preacutesidente de SCIP-Scandinavia) ou Stevan Dedijer (maintenant consultant toujours associeacute agrave lUniversiteacute de Lund BISNES Docere etc) Limpulsion pour sensibiliseraux pratiques de veille vient davantage dinitiatives priveacutees de personnesissues du milieu universitaire et des affaires que du gouvernement (voir lafigure 4)

Qui donc a raison Probablement tout le monde et personne selon quelangle danalyse utiliseacute est plus micro cest-agrave-dire la pratique formelle et laquomesurableraquo (ex le nombre dentreprises PME ou grandes et de ministegraveresayant des fonctions de veille) ou plus macro cest-agrave-dire informelleculturelle dans une perspective dintelligence eacuteconomique

Il ressort quil y a en Suegravede une sensibilisation agrave la veille de la partde certains acteurs cleacutes et une pratique formelle de la veille dans

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298 Veille strateacutegique et PME

quelques tregraves grandes entreprises (fonction de veille bien implanteacutee et identifieacutee) Par ailleurs des chercheurs et des professionnels gravitant autour de la veille sont tregraves actifs et rendent leurs activiteacutes visibles internationalement ce qui peut donner limpression quil y a plus dactiviteacutes dans ce secteur quil ny en a en reacutealiteacute Cependant il est sucircr quil y a en Suegravede des activiteacutes inteacuteressantes lieacutees agrave la veille

Figure 4

Les acteurs cleacutes oeuvrant au deacuteveloppement de la veille en Suegravede

La section suivante preacutesente le rocircle du gouvernement sueacutedois dans la diffusion de la pratique de veille Ensuite une description du reacuteseau informel FoSO illustre la question de la communauteacute dintelligence informelle sueacutedoise

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La Suegravede 299

3 LE ROcircLE DU GOUVERNEMENT SUEacuteDOIS DANS LE DEacuteVELOPPEMENT DE LA VEILLE EN SUEgraveDE

La Suegravede navait pas de politique nationale dintelligence eacuteconomique aumoment de lenquecircte Selon les reacutepondants le gouvernement sueacutedois navait deacuteveloppeacute aucune initiative speacutecifique pour favoriser la veille dans les PME ou les entreprises en geacuteneacuteral

Des meacutecanismes daide aux entreprises fournissent de linformation tels que les instituts de recherche industrielle et les centres de compeacutetences leSystegraveme sueacutedois dattacheacutes techniques le Conseil sueacutedois du commerce le NUTEK (Swedish National Board for Industrial and TechnologicalDevelopment qui abrite aussi un EIC) et les chambres de commercelocales23 Mais aucun de ces meacutecanismes na eacuteteacute identifieacute par les reacutepondantsagrave qui la pratique queacutebeacutecoise a eacuteteacute deacutecrite agrave titre dillustration et quiconnaissent tregraves bien les meacutecanismes franccedilais Aucun na non plus citeacute lesneuf EIC preacutesents en Suegravede comme eacutetant impliqueacutes dans la veille Il semblebien que les reacutepondants ne confondaient pas laquoservice dinformationraquo laquoaide agrave lentreprise raquo avec laquoveille raquo (business intelligence) ni ne tentaient delaquo revamper raquo par une appellation agrave la mode un service classiquedinformation

Selon les reacutepondants le gouvernement sueacutedois naurait entrepris aucuneaction formelle pour favoriser le deacuteveloppement de la veille Par exemple laSuegravede a un reacuteseau dattacheacutes techniques dans ses ambassades qui publient desrapports sur diffeacuterents sujets Ils peuvent aussi reacutepondre agrave des questions desentreprises mais il ny a pas de systegraveme ou de politique formelle pourmaximiser cette ressource dintelligence eacuteconomique Au moment delenquecircte une eacutetude aurait eacuteteacute en cours au sein du gouvernement pour revoirce meacutecanisme

Cependant des repreacutesentants gouvernementaux sont membres du reacuteseau FoSO (voir description ci-apregraves) Ces derniers tentent dinteacutegrer dans des projets gouvernementaux des ideacutees deacuteveloppeacutees entre autres par le reacuteseaumais pour linstant il ny a pas eu de mesure formelle

Degraves 1976 il y aurait eu la publication dun rapport en Suegravede recon-naissant le rocircle que la Deacutefense24 devrait jouer dans les questions dordre eacuteconomique et commercial Cependant peu dactions concregravetes auraient eacuteteacuteentreprises depuis25 Mais il y a quand mecircme une participation des militaires agrave la communauteacute dintelligence sueacutedoise Ainsi des militaires participent auxreacuteseaux et aux associations de veille Leur meacutethodologie dintelligence(military intelligence) fait lobjet deacutetudes et de seacuteminaires pour en transfeacutererles pratiques dans le domaine des affaires

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300 Veille strateacutegique et PME

Finalement un gouvernement municipal la ville de Stockholm a deacuteveloppeacute une pratique de veille qui semble en voie decirctre adopteacutee par dautres municipaliteacutes sueacutedoises Cette initiative est preacutesenteacutee dans la vignette 11

Selon les reacutepondants le deacuteveloppement de la veille en Suegravede viendrait essentiellement dinitiatives conjointes duniversiteacutes du monde des affaires dassociations et de ministegraveres mais sous limpulsion du monde universitaire et des affaires Ces initiatives illustrent bien le fonctionnement de la communauteacute informelle dintelligence Lune de ces initiatives est le Forum foumlr Samverkande Omvaumlrldsbevakning (FoSO)

4 LE FORUM FOumlR SAMVERKANDE OMVAumlRLDSBEVAKNING (FoSO)

Le Forum foumlr Samverkande Omvaumlrldsbevakning (FoSO ou laquoForum for coordinated intelligence raquo) est un reacuteseau priveacute et informel deacutechange sur les pratiques de veille de type think tank Il a eacuteteacute fondeacute en 1992 Lun des membres fondateurs du FoSO le Colonel Lennart Borg de lAssociation des employeurs sueacutedois Svenska Arbetsgivarefoumlreningen connue sous lacronyme SAF28 qui elle-mecircme constitue un forum de discussion sur la veille (voir la vignette 12) en assure la coordination

Les membres du FoSO le deviennent sur invitation Le choix des membres est motiveacute en grande partie par linstitution quils repreacutesentent En 1998 le FoSO comptait une vingtaine de membres issus des mondes universitaire des affaires (grandes et petites entreprises) gouvernemental associatif (SAF) etc Le financement des activiteacutes du FoSO est assureacute par les organisations auxquelles appartiennent les membres du reacuteseau Le FoSO est un reacuteseau actif qui utilise agrave la fois des meacutecanismes informels et formels de communication tels que les reacuteunions les publications et les confeacuterences pour atteindre ses objectifs

Le FoSO tient des rencontres bimensuelles consacreacutees agrave eacutechanger sur les nouveauteacutes en veille et au travail sur des projets speacutecifiques Les membres utilisent eacutegalement le courrier eacutelectronique pour poursuivre leurs eacutechanges Le FoSO organise aussi des confeacuterences et reacutealise des publications

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La Suegravede 301

Vignette 11 Le deacutepartement dintelligence municipale de la ville de Stockholm En 1996 la ville de Stockholm26 a creacuteeacute un deacutepartement dintelligence municipale (traduction anglaise du nom sueacutedois laquo Department of monitoring and analysis of contemporary matters raquo et de faccedilon plus courante laquo Municipal Intelligence Department raquo) Le deacutepartement relegraveve du Bureau exeacutecutif de la ville Il a aussi le support du Bureau du maire Le deacutepartement a eacuteteacute creacuteeacute agrave la suite dune menace importante pour la ville de la part du gouvernement national (changement dans la faccedilon de calculer les subventions aux municipaliteacutes) La ville a senti quelle devait se doter dun systegraveme de surveillance qui lavertirait assez tocirct de ces menaces pour pouvoir les eacuteliminer ou les minimiser La reacuteponse a eacuteteacute la creacuteation du deacutepartement de surveillance et danalyse de lenvironnement de la municipaliteacute dont la tacircche strateacutegique est dinfluencer les deacutecisions au niveau national pour assurer quelles tiennent compte des besoins de la ville de Stockholm et de ses citoyens et les respectent

Le deacutepartement est devenu opeacuterationnel en janvier 1997 Il sagit dune structure permanente totalement nouvelle au sein de la municipaliteacute Le budget du deacutepartement dintelligence municipale est verseacute par la ville Il est de cinq millions de couronnes sueacutedoises (environ 650 000 dollars ameacutericains) incluant les salaires des cinq personnes qui y travaillent Il faut noter que le deacutepartement collabore eacutetroitement avec le deacutepartement dinformation (communication) et quon envisage mecircme une fusion entre les deux uniteacutes

La mission du deacutepartement est dapporter le soutien neacutecessaire au Bureau exeacutecutif pour reacutepondre aux questions strateacutegiques courantes au niveau national De plus le deacutepartement sert de ressource agrave toutes les uniteacutes et agences de la municipaliteacute dans leur travail de surveillance et danalyse de leur environnement De faccedilon opeacuterationnelle le personnel du deacutepartement joue un certain rocircle de lobbying aupregraves du gouvernement afin dune part de mieux connaicirctre les intentions gouvernemen-tales et dautre part daugmenter la connaissance quont de Stockholm les personnes concerneacutees et eacuteventuellement dameacuteliorer lappreacuteciation de Stockholm agrave leacutechelle nationale

Lactiviteacute de surveillance et danalyse reacutealiseacutee en fonction de secteurs cibleacutes lieacutes au plan strateacutegique sappuie sur trois types de sources dinformation les bases de donneacutees ouvertes les meacutedias et les contacts personnels Il sagit donc agrave la fois dune pratique utilisant les meacutecanismes formels et informels Le reacuteseau humain inclut un reacuteseau externe agrave la municipaliteacute composeacute entre autres de deacutecideurs au parlement et un

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302 Veille strateacutegique et PME

reacuteseau interne Le reacuteseau interne est composeacute denviron 70 repreacutesentants de chaque uniteacute de la ville Le Deacutepartement les forme aux pratiques dintelligence pour quils lui fournissent la bonne information au bon moment mais aussi pour quils deacuteveloppent au sein de leur propre uniteacute une pratique de veille efficace Le Deacutepartement anime le reacuteseau interne par des sessions de formation une lettre dinformation et un intranet des eacuteveacutenements speacuteciaux etc

Diverses informations produites par le Deacutepartement telles que rapports revue de presse surveillance de lagenda parlementaire etc sont disponibles sur lintranet qui est accessible agrave tous les employeacutes de la ville ayant une connexion Le deacutepartement publie aussi occasionnellement des articles dans la revue destineacutee aux employeacutes de la municipaliteacute ainsi que des brochures sur divers sujets Les activiteacutes de surveillance sont de deux types la spontaneacutee baseacutee sur les informations de type laquo rumeurs raquo ou laquo signaux faibles raquo soumises par les employeacutes au moyen dun forum baseacute sur lintranet et la surveillance organiseacutee systeacutematique baseacutee sur le deacutepouillement quotidien de certaines sources publieacutees via diffeacuterents canaux Les modes de communication privileacutegieacutes et jugeacutes les plus efficaces sont le courrier eacutelectronique et le teacuteleacutephone

Les clients sont les membres du Bureau exeacutecutif qui utilisent linformation produite par le deacutepartement Il faut noter que ces produits dinformation sont des synthegraveses des recommandations des sceacutenarios daction etc Le Conseil de ville suit agrave distance les activiteacutes du deacutepartement reccediloit linformation et utilise eacutegalement le deacutepartement pour des consultations ponctuelles Leacutevaluation du deacutepartement est baseacutee sur les actions concregravetes engendreacutees telles que le taux de succegraves agrave arrecircter promouvoir ou modifier une deacutecision selon quelle soit favorable ou non agrave la ville

Agrave linterne le deacutepartement fait la promotion de ses activiteacutes et de ses succegraves via des articles dans les lettres dinformation le magazine des employeacutes et le forum sur intranet Il organise aussi des seacuteminaires ou des petits deacutejeuners confeacuterences ougrave les participants eacutechangent sur les meilleures faccedilons de promouvoir la fonction de veille dans leur uniteacute (deacutepartement agence etc) ou pour y favoriser limplantation dune telle fonction

Pour la promotion externe le deacutepartement participe agrave des eacuteveacutenements de type laquo portes ouvertes raquo organiseacutes agrave lHocirctel de ville ougrave il expose ses activiteacutes aux citoyens inteacuteresseacutes Le deacutepartement partage aussi librement son expeacuterience avec dautres municipaliteacutes (une vingtaine jusquagrave preacutesent) ou autres organisations inteacuteresseacutees agrave deacutevelopper une telle pratique chez elles

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Les facteurs critiques de succegraves dune telle initiative sont perccedilus comme eacutetant

bull avoir un fort appui politique

bull avoir un mandat clair et aligneacute sur la strateacutegie de lorganisation

bull avoir une bonne strateacutegie de marketing et de promotion agrave linterne

bull avoir une approche par petites eacutetapes bacircties sur les succegraves et les reacutesultats tangibles

bull ecirctre capable de montrer tregraves rapidement un succegraves de la deacutemarche des reacutesultats tangibles

bull deacutevelopper etou entretenir une culture organisationnelle ougrave laquo le partage de linformation est le pouvoir raquo plutocirct que laquo deacutetenir linformation cest le pouvoir raquo

bull ecirctre tregraves pregraves des clients et de leurs besoins

bull avoir une excellente compreacutehension des enjeux pour pouvoir deacutepasser la preacutesentation de faits et eacutemettre des sceacutenarios des recommandations dactions La capaciteacute deacutemettre des sceacutenarios et des recommandations est tributaire de la culture organisationnelle et du jeu du pouvoir et de la prise de deacutecisions dans lorganisation Les analystes doivent pouvoir eacutemettre des recommandations les plus laquo objectives raquo possibles cest-agrave-dire baseacutees sur les faits et non pas en fonction des opinions des deacutecideurs Parfois les recommandations remettent en question les faccedilons de faire ou les deacutecisions des dirigeants Les veilleurs ne doivent pas se sentir menaceacutes (deacutemotion perte de poste etc) parce quils transmettent de linformation laquo qui deacuteplaicirct raquo

Un obstacle agrave surmonter est celui de linertie et de la reacutesistance au changement face agrave de nouvelles faccedilons de faire Implanter une pratique de veille demande aux employeacutes de nouvelles faccedilons de faire et de penser en termes prospectifs et agrave en comprendre limportance pour lorganisation

Le deacutepartement dintelligence de la ville de Stockholm estime avoir un impact reacuteel sur la sensibilisation agrave la veille et sur son appropriation teacutemoigneacute par limplantation de telle fonction tant au sein de la municipaliteacute de Stockholm quau niveau gouvernemental en geacuteneacuteral Le deacutepartement a deacuteveloppeacute une expertise en veille municipale qui est maintenant transfeacutereacutee au sein dautres uniteacutes de la ville et mecircme agrave dautres organisations publiques Il est un pionnier parmi les villes et mecircme dans le secteur public sueacutedois en geacuteneacuteral dans limplantation dune pratique de veille27 Il contribue au deacuteveloppement de meacutethodologies de veille approprieacutees au secteur public Il souhaite poursuivre cette contribution agrave de futurs projets de recherche dans ce secteur

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304 Veille strateacutegique et PME

Vignette 12 Svenska Arbetsgivarefoumlreningen (SAF)

La SAF est la principale association des employeurs du secteur priveacute en Suegravede Ladheacutesion agrave la SAF est volontaire La plupart des grandes entreprises sueacutedoises en sont membres Cependant 85 du membership est constitueacute de PME Le but de la SAF est dassurer et de promouvoir le meilleur environnement daffaires possible en Suegravede La SAF exerce des activiteacutes de lobbying aupregraves du gouvernement des universiteacutes et des consultants sur les questions lieacutees agrave la compeacutetitiviteacute des entreprises dont celles portant sur les technologies de linformation la veille la formation incluant celle en veille etc

La veille fait partie des meacutecanismes que la SAF a identifieacutes pour favoriser la compeacutetitiviteacute des entreprises sueacutedoises Depuis pregraves de dix ans la SAF fait la promotion de la veille aupregraves de ses membres La SAF estime que ces derniers sont maintenant sensibiliseacutes agrave la veille bien quelle nait pas fait deacutetude pour eacutevaluer le taux de pratique de la veille chez ses membres La SAF agit comme forum de discussion pour permettre la diffusion des meilleures pratiques en veille afin de contribuer agrave lameacutelioration des compeacutetences des entreprises dans ce secteur

Le cas de la SAF illustre bien cette communauteacute dintelligence informelle de Suegravede Un conseiller principal de la SAF deacutejagrave inteacuteresseacute agrave la veille a agi comme laquo champion raquo pour faire de lassociation un forum sur la veille En parallegravele il a deacutemarreacute en collaboration avec des personnes dautres milieux un reacuteseau informel deacutechange dinformation et de pratiques efficaces de veille le FoSO La SAF na pas de lien formel avec le FoSO mais elle y contribue indirectement via ses employeacutes membres du reacuteseau Dailleurs la connaissance tireacutee de la participation au FoSO est diffuseacutee aupregraves des membres de la SAF Il y a ici un effet multiplicateur dans un contexte de reacuteseau de diffusion de la connaissance

Les membres du FoSO viennent de publier un livre intituleacute Omvaumlrldsbevakning foumlr en ny tid 17 perspektiv foumlr Sverige29

couvrant quatre thegravemes sur la veille en Suegravede (1) la Suegravede et son environne-ment perspectives dun point de vue eacuteconomique et militaire (2) les meacutethodologies et la demande exigeacutees par la veille (3) la veille dans les entreprises sueacutedoises30 (4) discussions et suggestions pour les entreprises et le gouvernement sueacutedois Selon lun des reacutepondants ce livre serait le laquorapport Martreraquo de la Suegravede mais il sagit dune initiative priveacutee plutocirct que gouvernementale Les commanditaires de ce livre dont les logos se trouvent agrave lendos du livre sont des organismes auxquels sont rattacheacutes des membres du FoSO Celsius Ericsson Exportradet (Swedish Trade Council) Foumlrsvarets Forskningsanstalt

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Foumlrsvarshoumlgskolan Jandelshoumlgskolan I Stockholm (Stockholm School of Economics) Kommerskollegium (National Board of Trade) Lunds Universitet S-E-Banken Skandia SAF Sveriges Tekniska Attacheacuteer (reacuteseau des attacheacutes techniques sueacutedois du Swedish Office of Science and Technology) et Oumlverstyrelsen foumlr civil beredskap

Le FoSO estime obtenir des reacutesultats fort positifs qui sont eacutevalueacutes de faccedilon anecdotique par des actions telles que la creacuteation de fonctions de veille dans des ministegraveres ou autres institutions gouvernementales ou des entreprises suite au travail dun membre la modification de faccedilons de faire ou ladoption de modegraveles ou pratiques exposeacutes lors des rencontres etc

Le FoSO est donc un cas qui illustre bien une force de la Suegravede en matiegravere de veille Le modegravele sueacutedois ressemble au meacutecanisme des laquogroupes de travail ad hoc raquo qui supporte lanalyse de Baumard dune communauteacute dintelligence informelle

5 FACTEURS FAVORISANT LA PRATIQUE DE VEILLE ET ROcircLE DU GOUVERNEMENT

En entrevue on demandait aux reacutepondants leurs perceptions sur les facteurs actuels ou potentiels facilitant les pratiques de veille ainsi que les rocircles que devrait jouer un gouvernement dans ce secteur Les reacutepondants eacutetaient eacutegalement inviteacutes agrave formuler des pistes daction agrave un gouvernement deacutesireux de favoriser des pratiques de veille Finalement lentrevue demandait aux reacutepondants leur perception de leacutevolution future de la Suegravede dans ce domaine

51 Facteurs actuels ou potentiels facilitant la pratique de veille

Les facteurs actuels ou potentiels perccedilus comme facilitant les pratiques de veille sont

bull les facteurs environnementaux porteurs de menaces potentielles tels que la mondialisation la compeacutetitiviteacute accrue etc

bull la visibiliteacute et lappui dune politique ou dun programme formel (ex la reconnaissance de limportance de lintelligence eacuteconomique sur la compeacutetitiviteacute par la CEE dans le Livre vert sur linnovation) et

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306 Veille strateacutegique et PME

bull les facteurs culturels facilitant le partage dinformation le maillage et le consensus au-delagrave des barriegraveres institutionnelles

52 Rocircles des gouvernements

Les reacutepondants ont identifieacute trois grands rocircles que le gouvernement devrait jouer pour favoriser la pratique de veille

bull maximiser la diffusion dinformation gouvernementale agrave tous les secteurs de la socieacuteteacute

bull sensibiliser les PME agrave la veille

bull favoriser la recherche et le deacuteveloppement sur la veille (en particulier dans les universiteacutes)

Maximiser la diffusion de linformation gouvernementale au meilleur coucirct possible ressort comme le rocircle cleacute dun gouvernement Cette diffusion peut prendre plusieurs formes et utiliser plusieurs canaux avec divers niveaux de valeur ajouteacutee et ainsi plusieurs niveaux de coucircts tels que la diffusion en ligne par lindustrie de linformation ou le gouvernement mais aussi via les reacuteseaux formels et informels regroupant les entreprises le monde de la recherche et le gouvernement Dans cette perspective la sensibilisation des PME agrave la veille est vue comme un rocircle du gouvernement mais intrinsegravequement lieacute agrave la mise agrave disponibiliteacute dinformation dont les PME ont besoin et agrave faible coucirct

Le gouvernement est aussi vu comme lun des mieux placeacutes pour surveiller la compeacutetition internationale31 comparer les pratiques nationales avec les pratiques eacutetrangegraveres trouver comment inteacutegrer cette nouvelle connaissance en meilleures faccedilons de faire au niveau du pays et en assurer la diffusion aux acteurs eacuteconomiques inteacuteresseacutes Il devrait donc organiser un systegraveme efficace de collecte de traitement et de diffusion des informations recueillies et valideacutees par son reacuteseau de repreacutesentants agrave 1eacutetranger32 (ex ambassades consulats attacheacutes techniques etc) Lexemple du MITI JETRO du Japon est citeacute comme eacutetant un modegravele inteacuteressant mais dont lapplication a besoin decirctre reacuteactualiseacutee Il semble eacutegalement y avoir un souci pour les questions de protection de la connaissance comme en teacutemoigne cet extrait dentrevue laquoThe notion of secrecy here becomes important as the world becomes increasingly transparent one can find almost everything from open sources how can one use and rely on such sources but at the same time protect what it knows raquo

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La Suegravede 307

Finalement un reacutepondant eacutemet une mise en garde quant au deacuteve-loppement de produits et services dinformation gouvernementaux visant les PME Il soutient que les gouvernements en geacuteneacuteral ont en commun une faiblesse majeure soit une tregraves mauvaise compreacutehension des besoins des PME en geacuteneacuteral et de leurs besoins et comportements informationnels en particulier Ils nont pas encore trouveacute comment les supporter efficacement ce qui entraicircne une offre souvent inapproprieacutee et trop coucircteuse pour les PME Dans cette perspective il faudrait eacuteviter dimplanter de grands programmes qui aboutissent agrave des solutions deacuteconnecteacutees des besoins reacuteels des PME

53 Quelques pistes daction additionnelles

Lensemble des facteurs expeacuteriences et expertises recenseacutes offre deacutejagrave des pistes daction Agrave une question finale dentrevue sur dautres conseils quils donneraient agrave un gouvernement pour favoriser la pratique de veille deux reacutepondants ont ajouteacute les conseils suivants

bull maximiser laccegraves des diffeacuterents acteurs eacuteconomiques agrave linformation gouvernementale et sa diffusion agrave ces mecircmes acteurs

bull deacutevelopper davantage la formation en intelligence eacuteconomique

bull avoir une approche locale reacutegionale (lexemple de la France est citeacute)

bull pour les PME les sensibiliser en utilisant une approche par eacutetape baseacutee sur des microprogrammes tregraves pregraves de leurs besoins et de leurs pratiques (qui devront ecirctre mieux compris)

bull faire la reacutevolution de lintelligence il ny a intelligence que lorsque linformation participe agrave la prise de deacutecision et agrave laction efficace et

bull investir dans la recherche

54 Eacutevolution de la veille en Suegravede

Les reacutepondants ont identifieacute quatre grands types de changement Deux sont lieacutes agrave des actions individuelles et organisationnelles et deux autres agrave des actions gouvernementales

bull ladoption accrue de la pratique de gestion strateacutegique dinformation dans les entreprises le gouvernement etc en particulier explosion de la pratique de veille

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308 Veille strateacutegique et PME

bull une meilleure maicirctrise de linformation (information literacy)

bull une plus grande culture informationnelle dans les entreprises

bull le deacuteveloppement dun reacuteseau dinformation fournie par les ambassades et autres repreacutesentants sueacutedois agrave leacutetranger

bull le changement dans le mandat des agences de renseignements et dela deacutefense

Il se deacutegage de lensemble de ces facteurs que le gouvernementfavorisera le deacuteveloppement de la pratique de veille en mettant agrave disposition son information dont linformation recueillie par son reacuteseau dambassades et autres repreacutesentations agrave leacutetranger Il doit utiliser plusieurs canaux de diffusion dont les reacuteseaux formels et informels Il devrait favoriser ledeacuteveloppement de la recherche et de la formation dans le domaine

6 SYNTHEgraveSE

Il ny a pas de politique dintelligence eacuteconomique en Suegravede Le gou-vernement ne semble pas jouer de rocircle officiel particulier agrave cet eacutegard Il offredes services dinformation ou y participe dans le cadre de programmes daide aux entreprises Mais ceci nest pas de la veille et nest pas non plus perccedilu ainsi Il y a des inteacuterecircts individuels de la part de fonctionnaires (souvent detregraves haut niveau) des ministegraveres qui ont des pratiques mais pas de politiqueou programmes nationaux

La Suegravede est un pays dont les caracteacuteristiques culturelles favorisent le maillage leacutechange et le partage dinformation ainsi que la recherche deconsensus national Ces traits culturels constituent des forces de deacutepart pourfavoriser des pratiques de veille

Lenseignement et la recherche sur lintelligence sociale et ulteacuterieurement lintelligence eacuteconomique et la veille se fait depuis le milieu des anneacutees 1970En particulier le professeur Stevan Dedijer pionnier dans le domaine a eubeaucoup dinfluence avec ses travaux tant en Suegravede quagrave leacutetranger Cette influence ne se fait pas uniquement sentir aupregraves de ses eacutetudiants et de sescollegravegues chercheurs mais aussi aupregraves des deacutecideurs sueacutedois tant au sein dugouvernement incluant la Deacutefense que dans lentreprise priveacutee Il y a eu diffusion et semble-t-il appropriation du concept de veille et dintelligencesociale (business intelligence et social intelligence)

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La Suegravede 309

Les initiatives pour favoriser les pratiques de veille viennent davantage de gens de tous horizons inteacuteresseacutes par la question Il sagit donc dune approche tirant profit des expertises et connaissances de divers acteurs socioeacuteconomiques avec transfert via les reacuteseaux formels et informels propres agrave chaque secteur Il faut en particulier souligner le rocircle de la SAF Les principales attentes vis-agrave-vis le gouvernement en matiegravere de veille sont (1) de deacutevelopper un systegraveme de collecte dinformation aupregraves de ses antennes agrave leacutetranger (ex ambassades consulats) qui sera valideacutee et diffuseacutee aupregraves des acteurs eacuteconomiques du pays et (2) de maximiser lensemble de la diffusion de linformation quil collige Cette information sera utiliseacutee par les personnes et organismes dans leur pratique de veille Finalement il faut souligner linteacuterecirct et lappui agrave la recherche et agrave la formation dans le domaine

NOTES

1 Par exemple Baumard Philippe From Infowar to Knowledge Warfare Preparing for the Paradigm Shift [http wwwindigo-netcomannexes289 baumardhtm] Calof JL (1997) laquoFor king and country and companyraquo Business Quarterly p 32-39 Choo Chun Wei (1995) Information Management for the Intelligent Organization The Art of Scanning the Environ-ment Medford Information Today (ASIS Monograph Series) p 117-120 Groupe laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo sous la preacutesidence dHenri Martre (1994) Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises Paris La Documentation franccedilaise

2 Cependant il a eacuteteacute impossible dobtenir des entrevues aupregraves de repreacutesentants du gouvernement sueacutedois

3 Leacutetude du cas de la Suegravede a eacuteteacute fortement limiteacutee par la barriegravere linguistique (ignorance du sueacutedois) restreignant la consultation de documents primaires agrave ceux traduits en anglais ou en franccedilais qui sont tregraves rares

4 Traduit par laquoForum for coordinated intelligence raquo par un reacutepondant

5 Docere Intelligence est une firme de consultants dans le domaine de le veille et de lanalyse de marcheacute [http wwwdoceresel

6 Reacuteseau informel preacutedeacutecesseur du FoSO creacuteeacute agrave lUniversiteacute de Lund par Stevan Dedijer

7 Svensson Kling Katarina (1998) laquo Kunskapsutveckling inom Business Intelligence i Sverige raquo (The development of knowledge and education in business intelligence in Sweden) dans Borg Lennart et al (dir) (1998) Omvagraverldsbevakning for en ny tid 17 perspektiv foumlr Sverige [Stockholm] Svenska Arbetsgivarefocircrening och forfattarna (SAF) p 125-135 (FoSO)

8 Notons que le sueacutedois neacutetant pas une langue couramment maicirctriseacutee la plupart des auteurs ayant eacutetudieacute la Suegravede ont utiliseacute des sources secondaires souvent des articles publieacutes par des auteurs sueacutedois ayant eacutecrit en

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310 Veille strateacutegique et PME

anglais Donc il nest pas rare quun auteur cite un autre auteur qui a citeacute un autre auteur ce qui peut entraicircner de la distorsion et surtout llaquo enflure raquo dun pheacutenomegravene reacuteduit

9 Par ailleurs ce neacutetait pas lobjectif de ce projet deacutetudier la pratique de veille dans les grandes entreprises mais bien deacutetudier les politiques deacuteveloppeacutees par les gouvernements pour favoriser la pratique de veille dans la socieacuteteacute

10 Par exemple Baumard Philippe From Infowar to Knowledge Warfare Preparing for the Paradigm Shift [http wwwindigo-netcomannexes 289baumardhtm] et Choo Chun Wei (1995) Information Management for the Intelligent Organization The Art of Scanning the Environment Medford Information Today (ASIS Monograph Series) p 117-120 Herring Jan P (1992) laquoBusiness intelligence in Japan and Sweden Lessons for the USraquo Journal of Business Strategy 13 (2) p 44-49

11 Hedin Hans (1993) laquoBusiness intelligence Systematised intelligence activities in ten multinational companiesraquo Journal of AGSI 2 (3) p 126-136

12 Estimation de la population sueacutedoise en 1995 8 780 millions dhabitants (Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE)

13 Business Week qualifie cette culture daffaires sueacutedoise de laquo clubbyraquo et de peu approprieacutee dans le contexte actuel (Reed Stanley et Ariane Sains (22 feacutevrier 1999) Sweden Busting up Sweden Inc laquo Volvos sale signals sweeping shifts in this clubby business culture)) Business Week p 52-54

14 Un des reacutepondants a conduit une enquecircte sur les pratiques de veille dans les entreprises sueacutedoises mais na reccedilu que 35 questionnaires remplis Cette personne observe quil est tregraves difficile deacutetudier le degreacute de pratique de veille dans les PME parce quelles nont pas une fonction identifieacutee comme eacutetant de la veille et quelles en font essentiellement de faccedilon laquointuitive raquo et non systeacutematiseacutee inteacutegreacutee dans une autre activiteacute Elle conclut quil est possible que les PME sueacutedoises soient peut-ecirctre plus ouvertes et plus sensibles agrave la veille que celles dautres pays mais quil sagit tout au plus dune impression quil faudrait valider par une eacutetude comparative des pratiques de veille dans les PME

15 Baumard Philippe From Infowar to Knowledge Warfare Preparing for the Paradigm Shift [http wwwindigo-netcomannexes289baumardhtm]

16 Selon une eacutetude du ministegravere de la Culture et des Communications du Queacutebec les populations des pays scandinaves se deacutemarquent nettement dans le peloton de tecircte des pays occidentaux eacutetudieacutes quant au nombre dheures quelles consacrent agrave la lecture De plus selon une enquecircte internationale sur lalphabeacutetisation des adultes reacutealiseacutee par Statistique Canada (1994) 74 des Sueacutedois acircgeacutes entre 16 et 65 ans auraient des habileteacutes de lecture suffisantes comparativement agrave 573 des Canadiens (Queacutebec Ministegravere de la Culture et des Communications (mars 1998) Eacutetat de la situation de la lecture et du livre au Queacutebec [http wwwgouvgccaconsult livre table2fhtm])

17 Baumard Philippe (nov-deacutec 1991) laquoGuerre eacuteconomique et communauteacute dintelligence raquo Revue politique et parlementaire p 51-57

18 Baumard soutient mecircme que la Suegravede est engageacutee discregravetement dans la preacuteparation du changement de paradigme de laquola guerre de linformation raquo agrave ce quil appelle la laquo guerre de la connaissance raquo (knowledge warfare)

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La Suegravede 311

(Baumard Philippe From Infowar to Knowledge Warfare Preparing for the Paradigm Shift [http wwwindigo-netcomannexes289baumard htm])

19 En 1996 il y avait en Suegravede 585 571 entreprises qui comptaient 3 469 216 employeacutes (Suegravede Statistics Sweden Sweden in figures Labour Market [http wwwscbsescbengsvsiffrorsvsiffrorarbmarknenghtm]) Un rapport de lOCDE indique que la Suegravede compte environ 460 000 PME (entreprises comptant moins de 200 salarieacutes) qui emploient pregraves de 14 million de personnes (Suegravede Ministegravere de lEacuteconomie des Finances et de lIndustrie (1998) laquoSuegravede Politique de deacuteveloppement industriel en Suegravede raquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 136-151 [DSTIIND(97)28FINAL] On peut donc estimer grosso modo que les grandes entreprises (deacutefinies comme employant plus de 200 personnes) repreacutesentent environ 25 de toutes les entreprises sueacutedoises et emploient environ 60 des travailleurs

20 Il y aurait peut-ecirctre un parallegravele inteacuteressant agrave faire entre la pratique de veille dans les entreprises sueacutedoises et la pratique de RampD selon le rapport de lOCDE deacutejagrave citeacute la Suegravede est lun des pays ougrave lintensiteacute de RampD est la plus forte au monde Cependant un examen plus approfondi montre que le gros des deacutepenses de RampD sont concentreacutees dans un petit nombre dentreprises manufacturiegraveres (ainsi en 1991 75 des deacutepenses de RampD eacutetaient le fait de quatre groupes dingeacutenierie (soit ABB Ericsson SaabScania et Volvo) et quatre groupes pharmaceutiques et chimiques (Astra Nobel Industry Perstop et Pharmasia) (ibid p 145 p 151) Ericsson Astra ABB et Volvo sont des entreprises citeacutees comme ayant des pratiques de veille par Herring (1992) et Hedin (1993) (citeacutes dans Choo (1995) et Baumard)

21 Il y a deux types de formation offerte sur la veille et lintelligence sociale en Suegravede la formation initiale et la formation continue La formation initiale en intelligence sociale est offerte entre autres agrave lUniversiteacute de Lund ougrave un cours dun mois est offert depuis 1976 Les eacutetudiants peuvent eacutegalement reacutealiser une thegravese sur le sujet Dautres cours seraient eacutegalement offerts dans les collegraveges et agrave lUniversiteacute de Stockholm La formation continue est disponible entre autres via les reacuteseaux tels FoSO BISNES et SCIPScandinavia qui offrent des confeacuterences des cours en plus decirctre des reacuteseaux deacutechange

22 Il regrouperait une centaine de membres principalement de la Suegravede

23 Ces meacutecanismes sont citeacutes dans Suegravede Ministegravere de lIndustrie et du Commerce (1998) laquoPolitique de deacuteveloppement industriel en Suegravede raquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 145 p 151 (DSTIIND(97)28FINAL)

24 Il est utile de rappeler que les aspects lieacutes agrave lintelligence militaire au renseignement agrave la seacutecuriteacute eacuteconomique et agrave la protection du territoire sont exclus de cette eacutetude

25 Cependant il semblerait que les jeunes Sueacutedois pourraient faire leur service militaire en intelligence eacuteconomique (Baumard Philippe From Infowar to Knowledge Warfare Preparing for the Paradigm Shift [http www indigo-netcomannexes289baumardhtml)

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312 Veille strateacutegique et PME

26 La population de Stockholm eacutetait estimeacutee en 1993 agrave 684 576 habitants et lagglomeacuteration agrave 1 517 285 habitants (Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE)

27 Le deacutepartement a travailleacute en eacutetroite collaboration avec le professeur Sven Hamrefors de lUniversiteacute de Stockholm et membre du FoSO Son modegravele theacuteorique a guideacute lopeacuterationnalisation de la veille dans la ville de Stockholm Le deacutepartement a eacutegalement meneacute de nombreuses consultations aupregraves dautres professeurs duniversiteacutes et de membres du gouvernement pour connaicirctre leur avis sur les meilleurs modes dorganisation du deacutepartement

28 La SAF est la plus grande association des employeurs du secteur priveacute en Suegravede avec un membership volontaire La plupart des grandes entreprises sueacutedoises sont membres Cependant 85 du membership est constitueacute de PME

29 Borg Lennart et al (dir) (1998) Omvaumlrldsbevakning foumlr en ny tid 17 perspektiv foumlr Sverige [Stockholm] Svenska Arbetsgivarefoumlrening och foumlrfattarna (FoSO)

30 Deux reacutepondants ont affirmeacute quil ny avait aucune enquecircte reacutecente sur leacutetendue de la pratique de la veille en Suegravede Lun des reacutepondants a indiqueacute quil avait tenteacute de reacutealiser un portrait de la veille dans les entreprises sueacutedoises mais navait obtenu que 35 reacuteponses agrave son enquecircte

31 Selon Oxelheim (1998) la qualiteacute des donneacutees disponibles dans les bases de donneacutees est difficile agrave eacutevaluer en particulier quand il est question du risque politique dun pays dune reacutegion ou dun marcheacute Dans ce contexte il est raisonnable de penser que les autoriteacutes sur place sont les plus adeacutequates pour juger de la situation elles peuvent eacutevaluer en particulier qui fournit cette information (conviction politique eacuteconomique etc) quelles sont les preacutemisses de base et qui est le destinataire primaire de cette information (Oxelheim Lars laquo Ekonomisk omvaumlrldsanalys foumlr oumlkad konkurrenskraft raquo Business intelligence for increased competitiveness - the economic side) dans Lennart Borg et al (dir) (1998) Omvaumlrldsbevakning foumlr en ny tid 17 perspektiv for Sverige [Stockholm] Svenska Arbetsgivarefoumlrening och foumlrfattarna (SAF) p 67-83 (FoSO)) Ce texte dOxelheim supporte donc les opinions des reacutepondants quant au rocircle important que le gouvernement peut jouer en intelligence eacuteconomique via ses ambassades Il faut aussi noter que peu de PME ont les moyens de se payer cette information valideacutee sur les marcheacutes eacutetrangers (incluant risques) alors que cette information est essentielle dans un contexte de pays tourneacute vers lexportation

32 Selon un reacutepondant une reacuteflexion sur cette question eacutetait en cours au sein du gouvernement sueacutedois et un rapport eacutetait attendu agrave la fin de lanneacutee

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Chapitre 10

LUnion europeacuteenne

LUnion europeacuteenne est un cadre institution nel institueacute en 1992 par le Traiteacute de Maastricht qui reacutegit lespace communautaire et la coopeacuteration politique eacuteconomique et moneacutetaire entre les eacutetats membres (15 en 1998) de lEurope Ses institutions constitutives sont la Commission europeacuteenne le Conseil des ministres le Conseil europeacuteen le Parlement europeacuteen les Comiteacutes et la Cour europeacuteenne de justice La Commission europeacuteenne est lorgane de lUnion europeacuteenne qui est responsable des initiatives eacutetudieacutees dans ce cas Son mandat consiste entre autres agrave exeacutecuter les deacutecisions prises par le Conseil des ministres agrave adopter des directives et regraveglements et agrave preacuteparer les lois et les budgets et agrave geacuterer les fonds communautaires Lintervention communautaire seffectue selon le principe de la subsidiariteacute1

La Commission a plusieurs initiatives dinformation et daide agrave lentreprise qui sont relieacutees agrave la veille Elle a traiteacute de veille et dintelligence eacuteconomique dans son Livre vert sur linnovation2 et son Premier plan daction pour linnovation en Europe3 qui renforce entre autres limportance de la prospective Il est eacutegalement question des activiteacutes de veille informative dont soccupera de plus en plus le reacuteseau des EIC dans son programme inteacutegreacute en faveur des PME et de lartisanat4 Son Institut de prospective technologique de Seacuteville effectue eacutegalement de la veille technologique (technology watch) pour la Commission

Ce cas5 preacutesente la place de la veille et de lintelligence eacuteconomique dans le plan daction pour linnovation europeacuteenne Il deacutecrit ensuite deux initiatives illustrant bien les approches prises par la Commission dans le secteur de la prospective et de la veille technologique

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314 Veille strateacutegique et PME

avec lInstitut de prospective technologique de Seacuteville6 (IPTS) et la diffusion dinformation communautaire aux entreprises7 avec les Euro Info Centres Enfin il preacutesente une synthegravese des forces et des faiblesses des initiatives telles que perccedilues par les reacutepondants les facteurs critiques de succegraves ainsi que les obstacles et les facteurs facilitant limplantation de la veille Une synthegravese de lapproche europeacuteenne conclut ce cas

1 LA VEILLE ET LA PROSPECTIVE POUR FAVORISER LINNOVATION EN EUROPE

En 1995 la Commission preacutesente son Livre vert sur linnovation qui identifie les facteurs influant neacutegativement ou positivement sur la capaciteacute dinnovation europeacuteenne en particulier celle des PME et formule des pistes daction pour favoriser linnovation en Europe Le Livre vert sur linnovation souligne limportance de la prospective et de la veille technologique pour aider la prise de deacutecision strateacutegique et indique avoir deacutejagrave mis en place des meacutecanismes de prospective avec lIPTS entre autres

Le Livre vert sur linnovation introduit aussi lideacutee dintelligence eacuteconomique adoptant le modegravele du dispositif reacutegional baseacute sur lintelligence eacuteconomique (IE) franccedilais8 Il reconnaicirct que lIE est corollaire agrave son approche sur linnovation La deacutefinition donneacutee dintelligence eacuteconomique est celle du rapport Martre (voir le cas sur la France au chapitre 5) bien que ce dernier ne soit pas citeacute Il y est entre autres constateacute (1) que les PME nont pas les ressources neacutecessaires pour repeacuterer traiter et interpreacuteter linformation qui leur serait utile (2) que malgreacute les efforts de la Communauteacute le marcheacute europeacuteen de linformation est moins deacuteveloppeacute que ceux de ses concurrents en particulier celui des Eacutetats-Unis et (3) quil ny a pas dexploitation systeacutematique et optimale des connaissances disponibles au sein de la Commission (ex analyses eacutetudes expertises sur le deacuteveloppement technologique les marcheacutes etc)

Sur la base de ces constats le Livre vert sur linnovation reconnaicirct (1) la neacutecessiteacute de sensibiliser les entreprises agrave lintelligence eacuteconomique et de les former agrave sa pratique (2) la neacutecessiteacute dameacuteliorer laccegraves et la diffusion agrave linformation produite par les gouvernements et (3) limportance de modifier les cultures organisationnelles des entreprises et des gouvernements pour favoriser le partage dinformation condition sine qua non au deacuteveloppement de pratique dintelligence eacuteconomique Il propose treize pistes daction pour accroicirctre la capa-

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LUnion europeacuteenne 315

citeacute dinnovation en Europe dont la premiegravere est laquoDeacutevelopper la veille et la prospective technologiques raquo et la onziegraveme laquo Deacutevelopper les actions dintelligence eacuteconomique raquo

Ces pistes daction ont fait lobjet dun deacutebat qui a conduit agrave ladoption dun Premier plan daction pour linnovation en Europe Ce premier plan daction retient les actions jugeacutees prioritaires qui se concentrent dans trois secteurs (1) la promotion de la culture dinnovation (2) le deacuteveloppement dun cadre favorisant linnovation et (3) une meilleure articulation entre la recherche et linnovation

La piste daction du Livre vert sur linnovation laquoDeacutevelopper la veille et la prospective technologiquesraquo sest retrouveacutee dans les actions prioritaires du premier Plan Les actions lieacutees agrave la prospective et la veille sarticulent autour de deux axes (1) au niveau des eacutetats recommandation de mettre en place des exercices de prospective (2) au niveau de la Commission soutien accru aux activiteacutes de veille technologique de lObservatoire europeacuteen des sciences et de la technologie (European Science and Technology Observatory ESTO) sous le mandat de lIPTS

La piste daction laquo Deacutevelopper les actions dintelligence eacuteconomiqueraquo se retrouve en partie dans le premier Plan mais de maniegravere diffuse Lexpression elle-mecircme est absente du document Elle nest pas davantage preacutesente dans le programme pluriannuel 1997-2000 pour les PME9 Il faudra voir si lexpression sera reacuteintroduite dans un prochain plan daction sur linnovation Il est cependant plus probable quagrave linstar de la France ougrave le gouvernement ne parle plus dintelligence eacuteconomique mais dinformation eacuteconomique lUnion europeacuteenne na pas retenu cette expression Cependant des eacuteleacutements de la piste daction traitant de lintelligence eacuteconomique preacutesenteacutee dans le Livre vert sur linnovation se retrouvent dans le premier Plan principalement dans le volet sur la culture dinnovation ougrave on reconnaicirct la neacutecessiteacute pour lentreprise de pouvoir anticiper les besoins entraicircnant comme actions une meilleure diffusion des innovations organisationnelles et le deacuteveloppement dun systegraveme de benchmarking europeacuteen sur la qualiteacute Il faut aussi noter que des actions sont preacutevues pour favoriser leacutechange et la collaboration interentreprises Enfin le Plan daction vise eacutegalement agrave mettre en place divers services dinformation pour favoriser la diffusion de linformation sur diffeacuterents aspects lieacutes agrave linnovation technologique dont linformation communautaire

Par ailleurs de la Politique dentreprise de la Commission deacutecoule un ensemble de programmes et mesures dont le reacuteseau des EIC qui au fil de leur eacutevolution peuvent laquo multiplier les actions de veille informative raquo10 La Commission compte aussi sur un Observatoire des PME11

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316 Veille strateacutegique et PME

La Commission europeacuteenne soutient donc la prospective et les activiteacutes de veille tant chez les Eacutetats membres que pour sa propre gestion Elle reconnaicirct aussi limportance de lanticipation dans les organisations et la neacutecessiteacute pour les gouvernements de maximiser laccegraves et la diffusion de linformation gouvernementale utile aux entreprises en particulier aux PME La prochaine section deacutecrit deux initiatives sinscrivant dans ces approches soit lIPTS et le reacuteseau des Euro Info Centres (EIC)

2 LINSTITUT DE PROSPECTIVE TECHNOLOGIQUE DE SEacuteVILLE (IPTS)

21 Contexte

LIPTS est loutil de prospective et de veille technologique de la Commission europeacuteenne Creacuteeacute en 199412 lInstitut a eacuteteacute inaugureacute officiellement en deacutecembre 1995 Il est lun des sept centres du Centre communautaire de recherche (Joint Research Centre) de la Commission europeacuteenne LIPTS comprend deux uniteacutes Veille technologique (technology watch) et Technologie emploi et compeacutetitiviteacute En 1997 lIPTS comptait 43 employeacutes reacuteguliers13 dont quelque 25 œuvrent agrave luniteacute de veille technologique et beacuteneacuteficiait de lexpertise de personnel scientifique non institutionnel (15 eacutetudiants et chercheurs post-doctorat chercheurs visiteurs etc)

22 Mission

Leacutenonceacute de mission de 1IPTS a eacuteteacute confirmeacute en 1995 suite agrave la publication du Livre vert sur linnovation La mission de lIPTS est de supporter la prise de deacutecision au sein de lUnion europeacuteenne en colligeant en analysant et en diffusant les deacuteveloppements (eacuteveacutenements tendances impacts) scientifiques et technologiques et leur application en Europe et dans le monde en particulier dans les pays compeacutetiteurs14 par la reacutealisation deacutetudes prospectives (de type Delphi) et par de la veille technologique La mission de luniteacute Veille technologique est de faire du deacutepistage preacutecoce davanceacutees scientifiques de tendances et deacuteveacutenements pouvant mener agrave une innovation et dalerter les deacutecideurs europeacuteens de leurs conseacutequences sociales eacuteconomiques et politiques15

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LUnion europeacuteenne 317

23 Rocircles

Les rocircles joueacutes par lIPTS sont

bull danimer et de coordonner le reacuteseau ESTO (deacutecrit sous laquoMeacutecanismes dimplantation raquo) et

bull de reacutealiser des eacutetudes de veille et de prospective agrave partir de son reacuteservoir de connaissances et en appui sur le reacuteseau

24 Meacutecanismes dimplantation

Le principal meacutecanisme dimplantation de 1IPTS est son reacuteseau dappui lObservatoire europeacuteen des sciences et de la technologie (European Science and Technology Observatory) (ESTO) Deacutemarreacute sur une base expeacuterimentale en 1995 et confirmeacute en 1997 lESTO est un reacuteseau regroupant 14 organisations nationales œuvrant en sciences et technologies telles que lADIT en France LESTO contribue par ses travaux agrave deacutefinir la politique scientifique europeacuteenne au niveau de la Commission Ce reacuteseau reacutealise des eacutetudes sur demande de lIPTS et fournit des articles au Rapport IPTS

LIPTS anime et coordonne ce reacuteseau en deacuteterminant ses orientations et en commandant des eacutetudes speacutecifiques LIPTS a une entente contractuelle avec les membres de lESTO qui speacutecifie les modaliteacutes de fonctionnement des travaux reacutealiseacutes les meacutecanismes de controcircle de la qualiteacute etc Les travaux reacutealiseacutes par lESTO sont payeacutes par le budget de lIPTS Cette relation contractuelle amegravene lIPTS agrave consideacuterer lESTO comme une extension

25 Produits et services

Les produits et services de lIPTS sont essentiellement des publications de diverses natures

bull Rapport IPTS (10 numeacuteros annuels) distribueacute gratuitement au grand public

bull notes de prospective ponctuelles

bull seacuteries de dossiers

bull rapport de synthegravese

bull documents de travail

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318 Veille strateacutegique et PME

bull notes dinformation cibleacutee pour les membres de la Commission pour lesquels travaille lIPTS

bull rapports de recherche

LIPTS a eacutegalement un site Web16 Enfin il organise ou participe agrave des seacuteminaires et des ateliers pour diffuser de linformation (ex au Parlement europeacuteen) ou pour colliger de linformation pour ses propres eacutetudes

26 Clients

La clientegravele de lIPTS se compose essentiellement de lUnion europeacuteenne et de ses institutions en particulier la Commission europeacuteenne et son Commissaire agrave la science et agrave la technologie

27 Coucirct et financement

Le budget total de lIPTS pour quatre ans est denviron 50 millions deacutecus Il inclut le financement des travaux de lESTO

28 Promotion

LIPTS nutilise pas de meacutecanismes de promotion Il a des liens directs avec ses clients qui sont clairement identifieacutes

29 Meacutecanismes deacutevaluation

Leacutevaluation porte sur la qualiteacute de linformation fournie (pertinence validiteacute fiabiliteacute etc) Elle sarticule de trois faccedilons

bull le choix des travaux agrave reacutealiser soumis etou conseilleacute par les membres du conseil de lIPTS (experts et personnaliteacutes scientifiques ou autres)

bull leacutevaluation des prestations par un reacuteseau dexperts de la Commission

bull la soumission de reacutesultats au processus de leacutevaluation par les pairs

Il y a eacutegalement un processus interne deacutevaluation des projets

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LUnion europeacuteenne 319

210 Impact

LIPTS na pas deacuteveloppeacute de mesures formelles dimpact de ses travaux qui est jugeacute tregraves difficile agrave mesurer Limpact est plutocirct estimeacute sur une base anecdotique agrave partir dobservations et dexpeacuteriences veacutecues

En conclusion lIPTS est linstrument de prospective et de veille technologiques mis en place par lUnion europeacuteenne pour lui permettre davoir laquoune vision strateacutegique et prospective de la recherche et de ses applications raquo17 Il est jugeacute prioritaire dans les actions mises en place pour soutenir linnovation europeacuteenne

La prochaine section deacutecrit un autre meacutecanisme dinformation soutenu par la Commission europeacuteenne pour favoriser la compeacutetitiviteacute des entreprises le reacuteseau des Euro Info Centres

3 LES EURO INFO CENTRES

31 Contexte

Le reacuteseau des Euro Info Centres (EIC) a eacuteteacute creacuteeacute en 1986 par un groupe de travail de la Commission sur les PME avec un premier projet pilote en Belgique en 1987 pour favoriser laccegraves des PME au marcheacute inteacuterieur europeacuteen Il relegraveve maintenant de la Direction geacuteneacuterale (DG) XXIII Direction B Uniteacute 1 Information aux entreprises Il constitue un outil de la Politique dentreprise de lUnion europeacuteenne et se retrouve dans le troisiegraveme programme pluriannuel 1997-2000 en faveur des entreprises Leacutevaluation du programme pluriannuel a ameneacute un repositionnement des EIC avec un recentrage de sa mission et la reacutevision de son approche contractuelle Lapproche preacuteconiseacutee par les EIC se retrouve dans sa Reacuteflexion strateacutegique sur le reacuteseau Euro Info Centre 1997-200018

En 1998 le reacuteseau compte 216 EIC dits laquo classiques raquo et 17 tecirctes de reacuteseau (total 233) ainsi que 44 membres associeacutes dans les pays membres de lUnion europeacuteenne19 Les concepts de tecircte de reacuteseau et de membres associeacutes sont issus du troisiegraveme programme pluriannuel adopteacute en 1996 Les tecirctes de reacuteseau sont deacutefinies comme eacutetant laquo des organisations intermeacutediaires des PME qui animent un reacuteseau national ou transreacutegional composeacute de relais clairement identifieacutes raquo20 Des exemples de tecirctes de reacuteseau sont lACFCI en France ou le Business

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320 Veille strateacutegique et PME

Link du Staffordshire au Royaume-Uni Les membres associeacutes sont laquodes organisations europeacuteennes ou nationales repreacutesentatives des PME (sectorielles ou cateacutegorielles speacutecialiseacutees telles que celles opeacuterant dans lartisanat le commerce et leacuteconomie sociale) Leur speacutecificiteacute et leur expertise permettent dameacuteliorer et deacutelargir les services dinformation et dassistance offerts par le reacuteseau aux entreprises raquo

21

Le reacuteseau EIC inclut aussi une vingtaine dEIC de correspondance (EICC) en Europe de lEst en Europe centrale ainsi que dans la reacutegion meacutediterraneacuteenne22 Creacuteeacutes pour agir comme trait dunion entre les PME europeacuteennes et celles des pays tiers leur rocircle est aussi en redeacutefinition afin daugmenter leur inteacutegration au reacuteseau des EIC

32 Mission

Les EIC ont une mission dinformation de conseil et dassistance aux PME europeacuteennes23 Leacutenonceacute de mission des EIC sarticule en deux points

bull laquo aide aux PME dans leur adaptation agrave lenvironnement europeacuteen dans des conditions favorables agrave lemploi

bull aide agrave la consolidation des marcheacutes existants et agrave la conquecircte de nouveaux marcheacutes dans le cadre des opportuniteacutes offertes par lUnion europeacuteenne raquo

24

La mission se traduit par trois objectifs

bull devenir le premier guichet daccegraves agrave linformation communautaire (first stop shop)

bull offrir un accegraves agrave linformation communautaire (qualifieacute de laquo dif-fusion passive raquo par un reacutepondant)

bull promouvoir leurs actions et augmenter leur visibiliteacute aupregraves des PME

33 Rocircles

Les deux principaux rocircles joueacutes par les EIC sont

bull la diffusion dinformation

bull le soutien aux entreprises

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LUnion europeacuteenne 321

34 Meacutecanismes dimplantation

Les meacutecanismes dimplantation sont

bull le reacuteseau dappui

bull les produits et services dinformation (via le Bureau dassistance technique) et

bull un programme de subvention

La sous-uniteacute EIC et le Bureau dassistance technique La DG XXIII B-1 compte une sous-uniteacute EIC composeacutee dune eacutequipe de moins de dix fonctionnaires mais soutenue par un Bureau dassistance technique le BAT Le BAT est assureacute par un contractant qui a constitueacute une eacutequipe dune trentaine de personnes Le BAT est responsable de geacuterer et de coordonner toutes les activiteacutes lieacutees au reacuteseau agrave valeur ajouteacutee des EIC ainsi que lintranet diffusion dinformation et services de reacutefeacuterence pour les EIC aspects juridiques et informatiques (creacuteation des bases de donneacutees entretien des systegravemes etc) Il sagit en quelque sorte du service dinformation des EIC Il soccupe eacutegalement dassurer la formation des employeacutes des EIC (voir la section laquoFormation raquo)

La structure des EIC Les EIC ne sont pas des bureaux de la Com-mission implanteacutes dans diffeacuterents pays Il sagit dorganismes ayant une entente contractuelle25 avec la Commission qui leur fournit une subvention au montant fixe de 25 000 eacutecus pour offrir des services dinformation communautaire au public Les organismes hocirctes sont souvent des chambres dindustries et de commerce ou des chambres de meacutetiers Un EIC compte minimalement 25 personnes dont un responsable et un agent dinformation LEIC moyen compte 37 employeacutes les plus doteacutes jusquagrave 10 employeacutes Dans ce dernier cas lEIC a deacuteveloppeacute une politique de tarification et offre des services agrave plus grande valeur ajouteacutee (voir la section laquoProduits et services raquo) Lorganisme hocircte offre le support logistique

La DG XXIII B-1 procegravede par appels doffres pour seacutelectionner la structure hocircte dun EIC dans une reacutegion ougrave elle implantera un nouveau centre remplacer la structure hocircte existante (soit parce que lorganisme hocircte actuel deacutecide de se retirer soit parce que la DG XXIII deacutecide de mettre fin au contrat) Les organismes hocirctes doivent ecirctre recommandeacutes par un ministegravere du pays

Un EIC doit ecirctre clairement identifieacute et distinct de lorganisme hocircte etou des partenaires avec sa banniegravere agrave linteacuterieur et agrave lexteacuterieur du local de lorganisme hocircte De plus en plus les EIC sont situeacutes

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322 Veille strateacutegique et PME

dans les locaux des guichets uniques locaux ou reacutegionaux du pays hocircte (ex Business Link au Royaume-Uni ou CCI en France) pour que le client ait accegraves agrave lensemble de linformation nationale et communautaire Cependant lEIC doit ecirctre un service seacutepareacute agrave linteacuterieur du Business Link ou du CCI (une des obligations contractuelles veacuterifieacutees lors de visites annonceacutees ou impromptues dinspection)

35 Produits et services

Les produits et services offerts par ou via les EIC sont

bull un service de reacutefeacuterence

bull des publications

bull des bases de donneacutees

bull un guide meacutethodologique

Les publications bases de donneacutees et guides meacutethodologiques sont essentiellement deacuteveloppeacutes par la Commission avec la collaboration des EIC

Pour lEIC lui-mecircme les produits et services offerts peuvent entrer sous la cateacutegorie geacuteneacuterale de service de reacutefeacuterence (appeleacute par un reacutepondant laquoservices publics et conseils raquo) En effet un EIC fournit aux entreprises (1) de linformation sur les programmes et actions communautaires tels que les appels doffres les subventions pour les entreprises laccegraves au marcheacute inteacuterieur (normes certification aspects fiscaux aspects environnementaux) etc (2) de laide en science et en technologie Certains EIC offrent aussi des services agrave valeur ajouteacutee tels que la diffusion seacutelective dinformation sur les appels doffres2627 Il est estimeacute quavec laccegraves de plus en plus grand dinformation communautaire en ligne (via Internet) les EIC seront appeleacutes agrave offrir des produits et services de plus forte valeur ajouteacutee

LEIC met agrave la disposition de ses clients une salle de consultation contenant les publications (payantes) de la Commission La consultation de ces documents est gratuite Lacquisition est possible via lOffice des publications ou ses points de vente Un ordinateur est disponible pour que les clients puissent faire des recherches dans les bases de donneacutees communautaires dECHO Certains EIC peuvent donner accegraves agrave des bases de donneacutees tarifeacutees

Agrave titre de premier guichet lEIC aiguille le client vers dautres ressources communautaires pertinentes (ex dautres directions programmes personnes etc) au besoin Des EIC se sont speacutecialiseacutes en

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LUnion europeacuteenne 323

fonction des speacutecificiteacutes reacutegionales Certains EIC se sont regroupeacutes en quelque 18 reacuteseaux transnationaux informels tels que EIC de lEuroreacutegion Meuse-Rhin Euroregion European Information Centres Middle-Sized Cities etc

36 Clients

Les clients viseacutes et reacuteels des EIC sont les PME

37 Coucircts et financement

Un EIC moyen coucircte environ 200 000 eacutecus par an La Commission euro-peacuteenne fournit une subvention au montant fixe de 25 000 eacutecus par an soit environ 125 du budget total Le reste provient de la structure hocircte et du recouvrement de coucircts Un EIC est un organisme agrave but non lucratif et ne peut geacuteneacuterer de profits

Par ailleurs la DG XXIII B-1 supporte les coucircts de coordination et de gestion du reacuteseau et du BAT La Commission fournit aussi aux EIC les documents pour distribution gratuite aux PME ainsi que les documents payants pour consultation dans la salle de lecture

38 Tarification

Ce que la DG XXIII B-1 appelle le service public est gratuit (sauf certains coucircts affeacuterents comme les photocopies etc qui peuvent ecirctre tarifeacutees) Les EIC peuvent tarifer leurs services agrave valeur ajouteacutee La pratique de tarification varie dun EIC agrave lautre (bien que des EIC de certaines reacutegions aient deacuteveloppeacute une grille de tarification commune)

Il semble que la pratique de tarification varie selon les pays dans les pays du Sud et en France la plupart des services seraient gratuits (car perccedilus comme services gouvernementaux devant ecirctre gratuits) alors quau Royaume-Uni la tarification des services et produits des EIC (comme dautres services et produits gouvernementaux) est courante

La DG XXIII B-1 encourage les EIC agrave deacutevelopper des services agrave valeur ajouteacutee afin daugmenter leurs ressources financiegraveres (le support financier de lorganisme hocircte eacutetant tregraves variable dun EIC agrave lautre) Dailleurs dans son plan strateacutegique la DG XXIII B-1 indique sa volonteacute de renforcer le reacuteseau des EIC notamment pour laquooptimiser les avantages dun reacuteseau professionnel et compeacutetitif sur le marcheacute de

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324 Veille strateacutegique et PME

linformation raquo28 Un reacutepondant observe que les EIC sont parfois perccedilu comme faisant de la concurrence deacuteloyale au secteur priveacute dans leu] offre deproduits et services agrave valeur ajouteacutee

39 Formation

Le Bureau daide technique (BAT) offre quelque vingt sessions de formation par anneacutee sur des thegravemes communautaires (ex financement des entreprises marcheacutes publics etc) au personnel du reacuteseau des EIC

Les EIC ont aussi des initiatives individuelles de formation de leur personnel qui peuvent ecirctre financeacutees par la DG XXIII si elles reacutepondent aux conditions exigeacutees pour ce type dactiviteacute

310 Promotion

Les activiteacutes de promotion sont reacutealiseacutees par la DG XXIII par les EIC individuels et par leurs organismes hocirctes Les meacutecanismes utiliseacutes sont

bull la participation agrave des foires salons etc (DG XXIII)

bull les meacutedias locaux et reacutegionaux (EIC etou organismes de tutelle)

bull le deacutemarchage des entreprises les contacts directs (EIC)

311 Eacutevaluation

Leacutevaluation externe du deuxiegraveme programme pluriannuel recommandait de prendre en charge les EIC pour en faire des organes agrave part entiegravere de la Commission afin dassurer une homogeacuteneacuteiteacute des services et de leur qualiteacute La Commission a rejeteacute cette recommandation en invoquant limportance de la contribution directe et indirecte des partenaires en plus de la forte valeur politique de ces partenariats ainsi que le coucirct trop important quengendrerait cette prise en charge29 La Commission a plutocirct opteacute pour une meilleure inteacutegration des EIC dans la structure hocircte et un renforcement des critegraveres de qualiteacute dobligation contractuelle Lobjectif prioritaire pour le programme 1997-2000 est daugmenter la visibiliteacute et limpact des EIC aupregraves des PME Ceci peut suggeacuterer entre autres (1) quil est difficile pour un service dinfor-mation (en particulier associeacute agrave un programme gouvernemental) de percer aupregraves des PME parce quelles ne reacutealisent pas limportance dutiliser un tel service et doivent ecirctre davantage sensibiliseacutees ou (2) que le service nest pas adapteacute agrave la faccedilon dutiliser linformation par les PME

s

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LUnion europeacuteenne 325

Le processus deacutevaluation des EIC porte sur le respect des termes ducontrat ainsi que sur la performance des services

1 Le BAT effectue un audit semestriel des EIC sur la base de mesures deacutetendue (nombre de clients desservis nombre de questionsauxquelles on a reacutepondu etc) et de qualiteacute de service Leacutevaluation tient compte des objectifs viseacutes et de leur atteinte

2 Agrave partir des donneacutees recueillies les EIC du reacuteseau sont classeacutes selon trois cateacutegories performants preacutesentant des faiblesses prestationsinsuffisantes30

3 Les EIC classeacutes dans les deuxiegraveme et troisiegraveme cateacutegories se verrontproposer des mesures de redressement Un EIC qui obtient uneeacutevaluation neacutegative deux semestres conseacutecutifs pourra voir son contrat reacutesilieacute

Cependant limpact individuel de chaque EIC nest pas eacutevalueacute par laDG XXIII Ceci est la responsabiliteacute de la structure hocircte ou de toute autreorganisation nationale

Le BAT fait aussi lobjet dune eacutevaluation de ses services par leacutequipe daudit

Enfin la Commission fait eacutevaluer ses programmes et leur efficaciteacute par des consultants externes Le deuxiegraveme programme pluriannuel a fait lobjetdune eacutevaluation par des consultants externes dont les reacutesultats ont guideacute la Commission pour adopter son troisiegraveme programme pluriannuel31 ainsi que la DG XXIII B-1 pour baser sa planification strateacutegique32

312 Impact

Il ny a pas de mesure dimpact des programmes Les reacutepondants saccordentpour dire que laquocest difficile agrave mesurerraquo Ils estiment que les EIC font unediffeacuterence en facilitant laccegraves agrave linformation communautaire et en augmentant la compreacutehension et lactiviteacute des PME dans ce marcheacuteeuropeacuteen Cependant le plan strateacutegique indique que laquo lobjectif prioritaire porte sur laccroissement de limpact et de la visibiliteacute des EIC aupregraves des PME raquo ce qui suggegravere que limpact du reacuteseau et son utilisation ne sont pasau niveau attendu

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326 Veille strateacutegique et PME

4 SYNTHEgraveSE DES FORCES FAIBLESSES OBSTACLES ET FACILITATEURS AINSI QUE DES FACTEURS CRITIQUES DE SUCCEgraveS PERCcedilUS PAR LES REacutePONDANTS

Les reacutepondants eacutetaient inviteacutes agrave identifier les forces et les faiblesses actuelles ou potentielles des initiatives mises en place obstacles et facilitateurs ainsi que leurs facteurs critiques de succegraves dont une synthegravese est preacutesenteacutee ci-apregraves

Les forces des initiatives telles que perccedilues par les reacutepondants sont

bull le reacuteseau de partenaires

bull la qualiteacute des ressources humaines et de leur expertise

bull lappui politique

bull lapproche locale et reacutegionale

bull la sensibilisation agrave lesprit dentreprise et son deacuteveloppement

bull lenthousiasme engendreacute par la jeunesse du programme et du reacuteseau

Les faiblesses actuelles ou potentielles telles que perccedilues par les reacutepondants sont

bull limpact mal connu

bull la complexiteacute de la gestion de projet dans un contexte multilingue

bull les besoins dinformation des PME mal ou peu connus

bull linadeacutequation des ressources humaines et financiegraveres

bull laccent mis sur le deacuteveloppement de loffre sans susciter la demande

bull le manque de visibiliteacute du programmeproduitservice la promotion et la diffusion deacuteficentes des reacutesultats du programme

bull la difficulteacute dassurer luniformiteacute de la qualiteacute dans des uniteacutes fortement deacutecentraliseacutees et multipartenaires

Les obstacles actuels ou potentiels tels quidentifieacutes par les reacutepondants sont

bull la difficulteacute de faire comprendre limportance du programme du produit du service

bull labsence ou la faiblesse de la demande dans un domaine nouveau etou inconnu le besoin de creacuteer la demande

bull labsence de creacutedibiliteacute au deacutebut

bull aucun

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LUnion europeacuteenne 327

Enfin un reacutepondant a identifieacute comme facteur facilitateur de limplantation de linitiative la valeur eacutevidente le besoin du service ressenti et reconnu par le client

Les facteurs critiques de succegraves identifieacutes par deux reacutepondants sont

bull ladeacutequation des ressources humaines et financiegraveres et des outils

bull avoir un champion (ex dirigeant) du programme des produits du service

Le reacuteseau EIC est en opeacuteration depuis plus de dix ans Il compte maintenant plus de deux cents EIC disperseacutes sur le territoire de lUnion Ces EIC sont des centres mis en place par des organismes nationaux ou reacutegionaux qui beacuteneacuteficient dune subvention de la Commission de 25 000 eacutecus La DG XXIII B-1 est responsable de la gestion et de la coor-dination du reacuteseau Elle compte entre autres sur un Bureau dassistance technique pour geacuterer les opeacuterations du reacuteseau Au fil des ans les EIC ont deacuteveloppeacute des services et produits agrave plus forte valeur ajouteacutee (geacuteneacuteralement tarifeacutes) tout en maintenant un service dinformation de base (gratuit) La croissance soutenue du reacuteseau la volonteacute pour des organismes decirctre hocirctes dun EIC et le support renouveleacute de la Commission suggegraverent que les EIC sont perccedilus du moins par les pouvoirs publics comme utiles Cependant la prioriteacute numeacutero un qui est de miser sur la visibiliteacute suggegravere que le taux de peacuteneacutetration dans les PME na pas atteint le niveau deacutesireacute

5 CONCLUSION

LUnion europeacuteenne na pas de politique dintelligence eacuteconomique ou de veille comme telle mais des programmes soutenant des activiteacutes de prospective et de veille deacutecoulant de politiques plus larges Par son Livre vert sur linnovation et son Premier plan daction pour linnovation en Europe lUnion europeacuteenne soutient la prospective et les activiteacutes de veille technologique tant chez les Eacutetats membres que pour sa propre gestion Elle reconnaicirct aussi limportance de lanticipation dans les organisations et la neacutecessiteacute pour les gouvernements de maximiser laccegraves et la diffusion de linformation gouvernementale utile aux entreprises en particulier aux PME Les forces de lUnion europeacuteenne agrave retenir sont

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328 Veille strateacutegique et PME

bull la mise en place dun institut de prospective (IPTS) prenant appuisur un reacuteseau de 14 centres nationaux dinformation scientifique ettechnologique (ESTO) pour reacutealiser des eacutetudes de prospective et deveille technologiques (mais lIPTS est un meacutecanisme interne agravelUnion europeacuteenne qui ne vise pas les entreprises)

bull lapproche locale et multipartenaire du reacuteseau des Euro InfoCentres (EIC)

bull le fort appui politique de la Commission tant au reacuteseau des EIC quede lIPTS

bull le lien avec les politiques dentreprises et dinnovation de lUnioneuropeacuteenne

bull le support financier total ou partiel agrave ces meacutecanismes dinformation

bull le rocircle de coordination de soutien et de deacuteveloppement du Bureaudaide technique du reacuteseau des EIC

bull le partage dun reacuteseau eacutelectronique commun supporteacute par le BATpour les EIC

bull le meacutecanisme deacutevaluation par les pairs des reacutesultats des eacutetudes deprospective et de veille technologique

Il faut sinterroger sur les avantages et les inconveacutenients du point devue du client de lexigence contractuelle que lEIC soit une entiteacute distincte physiquement de lorganisme hocircte avec son local ou sa partie de local son personnel attitreacute etc Parmi les avantages se trouvent une identificationclaire de la disponibiliteacute du service lassurance que le personnel ne seconsacrera quagrave lEIC et linformation communautaire et sera aussi speacutecialiseacute dans ce secteur Sans compter la visibiliteacute laquopolitiqueraquo de lUnion europeacuteenne Cependant cette seacuteparation peut limiter leffet laquointeacutegrateurraquo etmaximisant rechercheacute En effet le client doit sadresser agrave plus dune personne pour obtenir linformation quil deacutesire et se demander en plus sil sagitdinformation nationale ou communautaire Il faudrait cependant eacutevaluer lesservices et eacutetudier cette chose sur place La question est simplement poseacutee ici Lapproche de la Commission europeacuteenne contient donc des points fortinteacuteressants

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LUnion europeacuteenne 329

NOTES

1 Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE

2 Commission europeacuteenne (deacutecembre 1995) Livre vert sur linnovation

3 Commission europeacuteenne (1996) Premier plan daction pour linnovation en Europe linnovation au service de la croissance Mise en ouvre du Premier plan daction pour linnovation en Europe Mise en oeuvre du Premier plan daction pour linnovation fiches dinformation sur les actions (Annexe) p 18

4 Commission des communauteacutes europeacuteennes (1995) Rapport sur la coordination des activiteacutes en faveur des PME et de lartisanat Bruxelles Commission des communauteacutes europeacuteennes (COM (95) 362 final)

5 Les reacutesultats proviennent des donneacutees des entrevues ainsi que de lanalyse de documents primaires

6 Connu en anglais sous le nom de laquoInstitute for Prospective Technological Studies Seville raquo (IPTS)

7 Cette diffusion vise surtout les PME (moins de 250 employeacutes) qui constituent 998 des entreprises de lUnion europeacuteenne (Commission des communauteacutes europeacuteennes (1995) Valorisation maximale du potentiel demploi de croissance et de compeacutetitiviteacute des PME europeacuteennes Proposition de Deacutecision du Conseil relative agrave un troisiegraveme programme pluriannuel pour les petites et moyennes entreprises (PME) dans lUnion europeacuteenne (1997-2000) Bruxelles Commission des communauteacutes europeacuteennes (COM (96) 98 final) p I)

8 Selon un reacutepondant la France aurait permis ladoption de ce concept au niveau de lUnion europeacuteenne Ce concept naurait pas fait lunanimiteacute des membres

9 Commission des communauteacutes europeacuteennes (1995) Valorisation maximale du potentiel demploi de croissance et de compeacutetitiviteacute des PME europeacuteennes Proposition de Deacutecision du Conseil relative agrave un troisiegraveme programme pluriannuel pour les petites et moyennes entreprises (PME) dans lUnion europeacuteenne (1997-2000) Bruxelles Commission des communauteacutes europeacuteennes (COM (96) 98 final)

10 Commission des communauteacutes europeacuteennes (1995) Rapport sur la coordination des activiteacutes en faveur des PME et de lartisanat Bruxelles Commission des communauteacutes europeacuteennes (COM (95) 362 final) p 28

11 Ce reacuteseau est constitueacute de chercheurs universitaires de fondations dorganismes parapublics etc seacutelectionneacutes suite agrave un appel doffres En 1998 il eacutetait coordonneacute par lEIM-Small Business Research amp Consultancy (PaysBas)

12 LIPTS poursuivrait dans la fouleacutee du travail de prospective reacutealiseacutee auparavant par le groupe PROMPT agrave Ispra

13 European Commission Joint Research Centre (1998) Annual Report JRC 1997 p 30 (Report EUR 18097 EN)

14 Ibid

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330 Veille strateacutegique et PME

15 European Commission Joint Research Centre (1997) Annual Report 96 Institute for Prospective Technological Studies (IPTS) p 9 (Report EUR 17670 EN)

16 httpwwwjrces

17 Commission europeacuteenne (1996) Premier plan daction pour linnovation en Europe linnovation au service de la croissance p 6

18 Commission europeacuteenne Direction geacuteneacuterale XXIII Politique dentreprise Commerce Tourisme et Eacuteconomie sociale (30 septembre 1997) Reacuteflexion strateacutegique sur le reacuteseau Euro Info Centre 1997-2000

19 EIC tecirctes de reacuteseau et membres associeacutes pays par pays Euro-Info le bulletin de la politique dentreprise juin 1998 p 2-3

20 Ibid p 3

21 Ibid

22 En 1997 ii y avait 21 EICC reacutepartis dans les pays suivants Chypre Israeumll Jordanie Liban Maroc Malte Gaza Tunisie Turquie Syrie Bulgarie Reacutepublique tchegraveque Estonie Hongrie Lituanie Lettonie Roumanie Pologne Sloveacutenie et Slovaquie (Commission europeacuteenne Direction geacuteneacuterale XXIII Politique dentreprise Commerce Tourisme et Eacuteconomie sociale (30 septembre 1997) Reacuteflexion strateacutegique sur le reacuteseau Euro Info Centre 1997-2000 p 21)

23 Bombassei Ranieri (juin 1998) laquoEuro Info Centres un nouvel eacutelan raquo EuroInfo le bulletin de la politique dentreprise p 1

24 Commission europeacuteenne Direction geacuteneacuterale XXIII Politique dentreprise Commerce Tourisme et Eacuteconomie sociale (30 septembre 1997) Reacuteflexion strateacutegique sur le reacuteseau Euro Info Centre 1997-2000 p 5

25 Contrat dun an renouvelable deux fois par accord tacite des parties (Commission europeacuteenne Direction geacuteneacuterale XXIII Politique dentreprise Commerce Tourisme et Eacuteconomie sociale (30 septembre 1997) Reacuteflexion strateacutegique sur le reacuteseau Euro Info Centre 1997-2000 p 27)

26 La diffusion seacutelective dinformation est appeleacutee abusivement de la veille La diffusion seacutelective dinformation (ou DSI) consiste agrave relever agrave chaque nouvelle publication dun document ou mise agrave jour dune base de donneacutees les articles les notices les annonces dinteacuterecirct (profil) pour un client Selon la technologie de support lapproche sera manuelle ou automatiseacutee (les laquo technologies du pousser raquo sont une version de la DSI) Pour une illustration de ce travail de reacutefeacuterence y compris de la DSI et de la veille lire Buchanan Leigh (janvier 1999) laquoThe smartest little company in Americaraquo Inc 21 (1) p 42-54 La DSI demande une bonne gestion dinformation mais aucun eacuteleacutement danalyse la deuxiegraveme des trois composantes dun processus de veille (voir Bergeron Pierrette (1995) laquo Observations sur le processus de veille et les obstacles agrave sa pratique dans les organisations raquo Argus 24 (3) p 17-22)

27 Dans le cas des EIC certains font de la DSI pour des clients sur les nouveaux appels doffres publieacutes Un service de mecircme nature existe dans la reacutegion de Montreacuteal avec Info-opportuniteacutes

28 Commission europeacuteenne Direction geacuteneacuterale XXIII Politique dentreprise Commerce Tourisme et Eacuteconomie sociale (30 septembre 1997) Reacuteflexion strateacutegique sur le reacuteseau Euro

Info Centre 1997-2000 p 6

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LUnion europeacuteenne 331

29 Commission des communauteacutes europeacuteennes (1995) Valorisation maximale du potentiel demploi de croissance et de compeacutetitiviteacute des PME europeacuteennes Proposition de Deacutecision du Conseil relative agrave un troisiegraveme programme pluriannuel pour les petites et moyennes entreprises (PME) dans lUnion europeacuteenne (1997-2000) (COM (96) 98 final) p 8

30 Commission europeacuteenne Direction geacuteneacuterale XXIII Politique dentreprise Commerce Tourisme et Eacuteconomie sociale (30 septembre 1997) Reacuteflexion strateacutegique sur le reacuteseau Euro Info Centre 1997-2000 p 28

31 Commission des communauteacutes europeacuteennes (1995) Valorisation maximale du potentiel demploi de croissance et de compeacutetitiviteacute des PME europeacuteennes Proposition de Deacutecision du Conseil relative agrave un troisiegraveme programme pluriannuel pour les petites et moyennes entreprises (PME) dans lUnion europeacuteenne (1997-2000) (COM (96) 98 final)

32 Commission europeacuteenne Direction geacuteneacuterale XXIII Politique dentreprise Commerce Tourisme et Eacuteconomie sociale (30 septembre 1997) Reacuteflexion strateacutegique sur le reacuteseau Euro Info Centre 1997-2000

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Conclusion etrecommandations

Les gouvernements eacutetudieacutes ont deacuteveloppeacute des meacutecanismes baseacutes sur linformation pour favoriser la compeacutetitiviteacute et linnovation dans les entreprises et accroicirctre la richesse collective Les initiatives retenues utilisent entre autres les expressions laquoveille raquo laquointelligence eacuteconomique raquo laquo information eacuteconomique raquo laquogestion dinformation raquo laquosur-veillancemonitoring raquo laquo gestion de la connaissance (knowledge management) raquo laquoprospective (foresight) raquo laquo information scientifique et technique raquo laquoinformation raquo laquo innovation et transfert technologique raquo Ces expressions indiquent bien la diversiteacute des initiatives eacutetudieacutees Seuls deux gouvernements la France et lUnion europeacuteenne utilisent speacutecifiquement les expressions laquo veille raquo ou laquo intelligence eacuteconomique raquo Dans les autres cas il est davantage question dinformation daffaires dinformation eacuteconomique scientifique et technologique de surveillance des marcheacutes de transfert technologique ou de prospective Cependant le concept de laquo veille raquo demeure flou dans son application Cette eacutelasticiteacute du concept et de son application eacutetait omnipreacutesente dans cette eacutetude des reacutepondants appelant laquoservices de veille raquo ce qui est davantage du service dinformation laquo classique raquo (ex diffusion seacutelective dinformation ou alerte organisation de sites Web production de synthegravese dinformation) et dautres appelant laquoservice dinformation raquo ce qui se rapproche davantage dactiviteacutes de veille concurrentielle par exemple

Il semble quon a tendance agrave surestimer lavanceacutee de lutilisation de linformation et de la pratique de veille par les entreprises des pays autres que le sien tant dans la litteacuterature quau cours des entrevues

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334 Veille strateacutegique et PME

avec les reacutepondants Comme on la souligneacute dans le cas de la Suegravede lesauteurs citent presque toujours les mecircmes exemples dentreprises ayant despratiques exemplaires de veille ce qui donne lillusion dune pratique massive alors que ce nest probablement pas le cas

Sil est vrai que seulement 10 des grandes entreprises ameacutericaines ont une pratique formelle de veille1 alors il y a lieu de croire que ce pourcentage nest guegravere plus eacuteleveacute dans les autres pays et dans les PME La gestion strateacutegique dinformation qui inclut la veille2 constitue une laquo innovation de gestion raquo qui comme toute innovation de ce type est longue agrave implantera enraison des changements culturels organisationnels etc requis Bien quil y ait toujours eu de linformation dans les organisations la prise de conscience(cest-agrave-dire sa diffusion dans la litteacuterature geacuteneacuteraliste sadressant aux gensdaffaires) de la neacutecessiteacute de geacuterer strateacutegiquement cette ressource est un pheacutenomegravene assez nouveau (deacutebut des anneacutees 1980) dans lhistoire des orga-nisations4 Les reacutesultats indiquent que la plupart des pays en sont au niveau dela sensibilisation et du deacuteveloppement dapproches et de pratiques approprieacuteespour les PME

1 POLITIQUE

Aucun gouvernement eacutetudieacute na de politique nationale de veille identifieacutee comme telle et sadressant aux entreprises Cependant tous reconnaissent le deacuteficit informationnel des PME et leurs moyens limiteacutes daccegraves agrave linformationutile Ils ont adopteacute des politiques ou des programmes dinformation ou ayantune forte composante informationnelle pour favoriser laccegraves agrave linformation en particulier gouvernementale mais aussi dautres sources et sa diffusionaux PME

Outre le Queacutebec seules la France et lUnion europeacuteenne ont des initiatives gouvernementales dites de veille La France est le pays ougrave sestmanifesteacute un inteacuterecirct national pour la veille ainsi quune preacuteoccupation au plus haut niveau de lEacutetat Le gouvernement franccedilais parle maintenant de veille dans le contexte de la socieacuteteacute de linformation De nombreuses organisationsgouvernementales ont pris le relais Par exemple deux organisations ontspeacutecifiquement des missions ou politiques de veille ou dintelligence eacuteconomique LADIT a pour mission de contribuer au deacuteveloppement dunepolitique nationale de veille technologique tandis que lACFCI a adopteacute unepolitique dintelligence eacuteconomique LUnion europeacuteenne inscrit la veille etlintelligence eacuteconomique dans sa politique sur linnovation

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Conclusion et recommandations 335

Dans les autres gouvernements il est davantage question dinformation scientifique technique ou eacuteconomique Aucun gouvernement na de politique inteacutegreacutee dinformation bien que certains particuliegraverement le Japon semblent avoir une vision plus coordonneacutee Le Royaume-Uni dans son dernier Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute (deacutecembre 1998) introduit le concept de gestion des connaissances et creacutee une uniteacute sur la gestion des connaissances au sein du Department of Trade and Industry Il sagit dune approche fort prometteuse si elle ne tombe pas dans le piegravege de la laquopenseacutee magique raquo qui est malheureusement trop souvent le lot des initiatives informationnelles

En Suegravede et aux Eacutetats-Unis il sagit davantage dinitiatives priveacutees Lapproche sueacutedoise preacutesente un reacuteseau informel composeacute duniversitaires et de professionnels issus des milieux priveacutes et publics dont lAssociation des employeurs de Suegravede (SAF) Il ny a aucun doute que limplication dun tel joueur doit aider agrave donner de la creacutedibiliteacute au concept aupregraves des entreprises La Suegravede est probablement le pays avec les Eacutetats-Unis ougrave la culture la formation dans le domaine la recherche et les consultants sont preacutesents depuis le plus longtemps

2 ACCEgraveS ET DIFFUSION DE LINFORMATION GOUVERNEMENTALE

Le rocircle premier du gouvernement pour favoriser la pratique de veille dans les entreprises et en particulier dans les PME est de faciliter laccegraves et la diffusion de linformation quil collige dans le respect des lois Les gouvernements eacutetudieacutes accentuent leur rocircle de fournisseur et de diffuseur dinformation car ils reacutealisent limportance strateacutegique de linformation quils sont souvent les seuls agrave deacutetenir ou quils sont les seuls agrave pouvoir valider tels que certains aspects lieacutes agrave linvestissement sur les marcheacutes eacutetrangers5 Le Japon la France le Royaume-Uni et lAllemagne ont des systegravemes organiseacutes de collecte de traitement danalyse et de diffusion dinformation aux entreprises agrave partir de leurs postes agrave leacutetranger La Suegravede consideacuterait cette option au moment de la collecte de donneacutees Les gouvernements eacutetudieacutes cherchent aussi agrave ameacuteliorer laccegraves et la diffusion de linformation gouvernementale en geacuteneacuteral avec les Eacutetats-Unis pour modegravele

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336 Veille strateacutegique et PME

3 SUPPORT POLITIQUE

LAllemagne le Japon le Royaume-Uni et lUnion europeacuteenne ont des politiques qui supportent les initiatives et fournissent une coheacuterence (dumoins sur papier) agrave lensemble des interventions Il sagit de politiques cleacutes visibles dans lesquelles les gouvernements sont fortement engageacutesLinformation est consideacutereacutee dans ses dimensions scientifique technologique et eacuteconomique en plus de ses dimensions sociale et culturelle et trouve ainsisa place dans les politiques industrielles sur les PME la compeacutetitiviteacutelinnovation la science et la technologie Lappui est clair et non eacutequivoquepour des programmes tels que Foresight Business Link (Royaume-Uni) Information comme matiegravere premiegravere de linnovation (Allemagne) ou les EIC (Union europeacuteenne) Le dernier Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute du Royaume-Uni introduit la neacutecessiteacute de geacuterer la connaissance ce qui est fort prometteurIl faudra surveiller les initiatives qui en deacutecouleront et leur mise en application

4 UTILISATION DINTERMEacuteDIAIRES MULTIPARTENAIRES DANS UNE APPROCHE LOCALE OU REacuteGIONALE

Plusieurs privileacutegient lutilisation dintermeacutediaires pour implanter lesprogrammes ou politiques Ces intermeacutediaires sont souvent desmultipartenaires avec une implantation locale ou reacutegionale utilisant desorganismes deacutejagrave existants et bien implanteacutes dans leur milieu Lapprocheprivileacutegieacutee est celle de guichet unique (one-stop ou firststop shop) plutocirct que speacutecialiseacutee (approche du gouvernement du Queacutebec) Bien que les EIC ARIST et autres Business Links soient des guichets uniques desservant desclientegraveles locales mais dans diffeacuterents secteurs industriels certainesspeacutecialisations se creacuteent malgreacute tout notamment en fonction du tissueacuteconomique reacutegional ougrave une industrie domine Ainsi les EIC les ARIST et les CCI ont creacuteeacute des reacuteseaux informels identifiant et regroupant les centres partype de speacutecialisation de sorte quil y a agrave la fois une approche localereacutegionale (horizontale) et speacutecialiseacutee (verticale) Il faut toutefois retenir que cette eacutetude a porteacute sur des pays comptant des populations infiniment plusnombreuses que celle du Queacutebec agrave lexception de la Suegravede Lapprochelaquointermeacutediairemultipartenaire raquo nest pas sans deacutefaut Elle entraicircne des problegravemes de coheacuterence de variation dans la qualiteacute de la prestation desservices de visibiliteacute des programmes etc requeacuterant parfois des mesures deredressement importantes (ex pour certains EIC et Business Links)

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Conclusion et recommandations 337

5 RECONNAISSANCE DU DEacuteFICIT INFORMATIONNEL DES PME

Les gouvernements integravegrent et soutiennent un volet informationnel dans les mesures deacutedieacutees aux PME en reconnaissant que celles-ci ont un deacuteficit informationnel Dans son troisiegraveme rapport sur les points forts des politiques sadressant aux PME lIndustry Committee Working Party on SMEs6 de lOCDE soutient que les politiques mises en place pour les PME doivent tenir compte de leur capaciteacute dabsorption dinformation La deacutefinition donneacutee agrave la capaciteacute dabsorption dinformation dans ce rapport comprend trois eacuteleacutements la PME reconnaicirct la valeur du conseil offert elle a la capaciteacute manageacuteriale neacutecessaire pour agir sur ce conseil et elle est suffisamment au courant de la disponibiliteacute de ce conseil7 Lexamen des obstacles perccedilus par les reacutepondants suggegravere que les mesures mises en place en particulier en ce qui a trait agrave la veille nont agrave peu pregraves pas tenu compte de cette contingence

6 SIMILARITEacute DES MEacuteCANISMES CHOISIS SIMILARITEacute DES PROBLEgraveMES DAPPLICATION

Cette eacutetude ne permet pas deacutevaluer la pertinence des meacutecanismes mis en place par les gouvernements Cependant il ressort de lanalyse des initiatives sadressant aux PME une difficulteacute reacuteelle agrave convaincre les PME dutiliser ces meacutecanismes Laccent mis sur le deacuteveloppement de loffre plutocirct que sur celui de la demande a eacuteteacute identifieacutee comme un problegraveme (faiblesse ou obstacle) Cependant il y a lieu de se questionner sur ladeacutequation des services offerts Ils partagent tous un laquoair de famille raquo avec des missions cateacutegories de produits et services et approches (reacuteseau reacutegional local) assez similaires Dans tous les cas quelle que soit la culture nationale les PME sont jugeacutees geacuteneacuteralement peu avanceacutees dans la pratique de gestion dinformation et parfois qualifieacutees de laquoreacutesistantes raquo Par exemple une enquecircte8 meneacutee au Japon sur le type de support deacutesireacute par les entreprises de la part du gouver-nement japonais montre que la fourniture dinformation vient au 6e rang des aides souhaiteacutees par les PME de la part du gouvernement Cependant seulement 13 des PME souhaitent ce type daide contre 17 des grandes entreprises Le support pour le deacuteveloppement technologique vient au 8e rang 11 des PME le souhaitant contre 26 des grandes entreprises Les reacutesultats indiquent clairement que le support souhaiteacute de la part des PME se situe davantage au niveau fiscal et financier avec le precirct agrave taux dinteacuterecirct faible (57 des PME) la reacuteduction du taux de taxation (55 ) et le soutien contre la faillite (40 )

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338 Veille strateacutegique et PME

Ces reacutesultats peuvent sinterpreacuteter de plusieurs faccedilons Celle que cette eacutetude avance est que les dirigeants des PME japonaises agrave linstar de ceux des PME queacutebeacutecoises ou de tout autre pays ont un champ daction temporel agrave tregraves court terme Au moment de lenquecircte le Japon vivait une crise eacuteconomique majeure Il nest guegravere eacutetonnant que les PME aient vu comme essentielle lintervention gouvernementale dans des aspects perccedilus comme eacutetant tregraves concrets agrave effet laquorapide raquo tels que le financement et les mesures fiscales contrairement agrave linformation et au deacuteveloppement technologique dont limpact est plus diffus et difficilement mesurable Ces chiffres suggegraverent eacutegalement que des eacutequivalents japonais de centres de veille concurrentielle queacutebeacutecois auraient eu de la difficulteacute agrave sautofinancer apregraves trois ans dexistence

Ces reacutesultats illustrent bien la neacutecessiteacute de sensibiliser les PME agrave lutilisation de services dinformation et de veille Lanalogie de la qualiteacute totale a eacuteteacute eacutevoqueacutee agrave plusieurs reprises au cours de cette recherche de la mecircme faccedilon quil a fallu sensibiliser les PME agrave limportance de la qualiteacute et les former agrave traduire ce concept dans leurs produits et leurs services il faut transfeacuterer cette strateacutegie agrave linformation-veille-intelligence eacuteconomique pour amener les PME (auxquelles il faudrait ajouter les grandes entreprises et les gouvernements qui en auraient tout autant besoin) agrave la maicirctrise et la gestion strateacutegique de linformation

Des programmes sont deacuteveloppeacutes par les gouvernements pour fournir aux PME linformation que le gouvernement et ses experts considegraverent utile etou essentielle aux entreprises selon un mode de diffusion somme toute assez semblable dun pays agrave lautre comme le suggegraverent les reacutesultats de cette eacutetude Mais cette approche est baseacutee sur une fausse preacutemisse soit laquo le deacuteveloppement dun systegraveme dinformation par un expert et pour lexpert raquo9

Toutes les initiatives eacutetudieacutees sont baseacutees sur cette approche dont le Volet 4 du Fonds de partenariat du MICST

Il ny a aucun doute quil faut mettre en place des infrastructures dinformation qui vont constituer un reacuteservoir un reacuteseau dinformations et de connaissances utiles et pertinentes Ce quil faut voir cest comment assurer un transfert efficace il faut mieux comprendre les comportements informationnels dans les PME10 pour maximiser lutiliteacute des meacutecanismes mis en place Il est donc essentiel de (1) deacutevelopper une meilleure connaissance des comportements informationnels dans les PME (incluant tous les types dinformations et de connaissances) en deacuteveloppant un programme de recherche dans le domaine et (2) agrave partir de ces reacutesultats de recherche deacutevelopper des meacutetho-

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Conclusion et recommandations 339

dologies et des instruments valides et utilisables par des professionnels dans lexercice de leur travail pour pouvoir deacutevelopper des produits et systegravemes dinformation laquoorienteacutes usager raquo (user-based)

Agrave la lumiegraveres des reacutesultats obtenus voici quelques recommandations suppleacutementaires pour le deacuteveloppement dune politique inteacutegreacutee de gestion de linformation et de la connaissance qui devrait fournir la ligne directrice de toute intervention gouvernementale en terme informationnel

7 POUR UNE INTELLIGENCE SOCIALE VERS UNE POLITIQUE INTEacuteGREacuteE DE GESTION DE LINFORMATION ET DES CONNAISSANCES

Cette eacutetude soutient que la laquo veille raquo dans son sens strateacutegique doit aussi impliquer un processus interne agrave lentreprise car elle doit ecirctre lieacutee intimement aux strateacutegies de lentreprise La veille est lune des composantes dune strateacutegie de gestion dinformation Elle doit ecirctre lieacutee agrave la prise de deacutecision et agrave la reacutesolution de problegravemes dune organisation sinon elle ne peut ecirctre inteacutegreacutee et transformeacutee en action

Cette eacutetude a aussi montreacute que les gouvernements ont des politiques programmes ou activiteacutes de diffusion et daccegraves agrave linformation gouvernementale scientifique technologique eacuteconomique et sociale Cependant ils ont une approche deacutecousue du deacuteveloppement des politiques dinformation et de la connaissance sans vision inteacutegreacutee empecircchant le deacuteveloppement dune veacuteritable ingeacutenierie strateacutegique de linformation dans une perspective dintelligence sociale

Il faut donc que les gouvernements deacuteveloppent une approche globale et inteacutegreacutee de la gestion de linformation et de la connaissance gouvernementale Il faut noter quapproche inteacutegreacutee ne veut pas dire centraliseacutee mais bien coordonneacutee et strateacutegique Les recommandations qui suivent vont dans ce sens elles touchent leacutetude des politiques et programmes actuels lorganisation de linformation gouvernementale et la capaciteacute dutilisation de cette information par les laquo clients raquo en supportant une vision strateacutegique globale Ces recommandations sajoutent agrave celles deacutejagrave eacutemises dans ce chapitre ainsi quagrave celles deacutegageacutees par lanalyse des initiatives dautres gouvernements dans le chapitre 1 laquo Synthegravese des approches adopteacutees raquo

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340 Veille strateacutegique et PME

Recommandations11

bull Deacutevelopper une politique inteacutegreacutee de gestion de linformation et des connaissances dans leur dimension scientifique technologique eacuteconomique sociale et culturelle dans une strateacutegie agrave long terme Parmi les eacutetapes preacutealables inventaires des politiques programmes initiatives informationnels des diffeacuterents ministegraveres et agences gouvernementales (quils soient formels cest-agrave-dire obligeacutes par une loi une politique ou une directive ou informels) leur degreacute dapplication et de succegraves etc

bull Assurer la peacuterenniteacute de cette politique par sa mise en œuvre impliquant une eacutevaluation reacuteguliegravere avec mesures de correction adapteacutees Avoir des objectifs reacutealistes et coheacuterents ainsi que des meacutecanismes deacutevaluation approprieacutes avec une strateacutegie de laquopetits pas raquo qui sans ecirctre flamboyante a plus de chance de reacuteussite quune approche laquo raz-de mareacuteeraquo

bull Faire un inventaire du capital des connaissances et des reacuteservoirs dinformation du gouvernement (ses knowledge assets) en ce qui a trait aux sources dinformation et aux technologies dinformation Cette laquo carte des connaissances et reacuteservoirs dinformation raquo servira agrave nourrir un reacuteseau deacutechange dinformation et dexpertise pangouvernemental

bull Eacutetendre cet inventaire agrave lensemble de la socieacuteteacute pour dresser une carte de la connaissance et des reacuteservoirs dinformation locale reacutegionale et nationale

bull Agrave partir de cet inventaire deacutevelopper des reacuteseaux informa-tionnels reacutegionaux dans une perspective dintelligence eacuteconomique reacutegionale en lien avec les meacutecanismes sectoriels

bull Deacutevelopper un reacuteseau interconnecteacute des diffeacuterentes initiatives de veille intragouvernementales (interministeacuterielles et intraministeacuterielles) en lien avec le reacuteseau des bibliothegraveques et des centres de documentation gouvernementaux Assurer une gestion dinformation qui permettra leacutechange le repeacuterage et la diffusion efficaces dinformation

bull Maximiser lutilisation des reacuteseaux dinformation existants en concluant des ententes-cadres entre les diffeacuterents intervenants de veille et les institutions dinformation telles que les instituts nationaux dinformation scientifique et technique les bibliothegraveques gouvernementales universitaires colleacutegiales ou publiques pour avoir accegraves agrave des expertises et agrave des sources informationnelles deacutejagrave existantes et bien implanteacutees

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Conclusion et recommandations 341

bull Eacutetudier les besoins et comportements informationnels des PME du point de vue des PME en utilisant une meacutethodologie de recherche approprieacutee

bull Deacutevelopper des produits et systegravemes dinformation apregraves avoir eacutetudieacute les besoins dinformation des utilisateurs auxquels le produit ou le systegraveme est destineacute

bull Doter les services de veille de ressources humaines adeacutequates speacutecialiste du domaine et speacutecialiste de linformation

bull Deacutevelopper des liens eacutetroits entre les services de veille et les reacuteseaux gouvernementaux reacutegional et international afin de creacuteer un service dinformation sur les marcheacutes eacutetrangers en matiegravere de connaissances du marcheacute national et des marcheacutes internationaux qui gegravere de linformation colligeacutee creacutee diffeacuterents meacutecanismes daccegraves agrave linformation et de diffusion (bases de donneacutees sur le Web bibliothegraveque bureaux reacutegionaux etc)

bull Deacutevelopper une approche coheacuterente et organiseacutee des systegravemes dinformation mis agrave la disposition des PME Mettre en lien les services de veille avec les conseillers sectoriels et reacutegionaux et surtout les meacutecanismes reacutegionaux daide agrave lentreprise pour avoir une approche agrave la fois laquoverticale raquo ou sectorielle et laquohorizontale raquo ou localereacutegionale Assurer la diffusion et la collecte inteacutegreacutee dinformation internationale nationale reacutegionale et locale

bull Avoir au sein du gouvernement lexpertise en gestion strateacutegique de linformation et de la connaissance pour geacuterer un programme informationnel lieacute aux politiques industrielles

bull Impliquer le gouvernement dans la production de la veille geacuteneacuterique

bull Deacutevelopper une pratique de prospective sociale technologique et culturelle en sinspirant des programmes mis en place au Royaume-Uni au Japon et en Allemagne

bull Reconnaicirctre que le gouvernement devrait investir dans lindustrie de linformation tant et aussi longtemps que le marcheacute ne sera pas precirct Moduler en fonction des secteurs dactiviteacutes le support financier aux acteurs dans lindustrie de linformation en eacutevitant les approches laquotaille unique raquo

bull Favoriser limplantation de pratique de gestion strateacutegique dinformation (incluant la veille) dans les entreprises via une aide financiegravere agrave lentreprise Il ne faut pas implanter

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342 Veille strateacutegique et PME

uniquement la laquo veille raquo toute seule mais une pratique de gestion strateacutegique dinformation pour faire en sorte que toute la connaissance de lorganisation (information interne et externe consigneacutee ou non sur quelque support que ce soit) participe agrave lintelligence de lorganisation

bull Deacutevelopper des bases de donneacutees dinformation nationale et gouvernementale disponibles sur le Web agrave valeur ajouteacutee qui soient organiseacutees par des speacutecialistes de la gestion dinformation Il est essentiel de deacutevelopper de bons systegravemes de description et de repeacuterage de linformation et des sites Web organiseacutes et interconnecteacutes

bull Deacutevelopper une industrie de linformation eacutelectronique natio-nale axeacutee sur le contenu en diffusant sur Internet ou dautres meacutedias linformation gouvernementale utile organiseacutee agrave valeur ajouteacutee Revoir les politiques en cours quant au droit dauteur du gouvernement et aux redevances que doivent verser les diffuseurs pour en eacutevaluer limpact sur la capaciteacute de deacutevelopper une industrie de linformation viable Agrave cette fin reacutealiser une eacutetude sur la situation actuelle de laccegraves agrave linformation gouvernementale eacutelectronique et de sa diffusion

bull Former les eacutelegraveves et les eacutetudiants agrave la maicirctrise de linformation tout au long de leur cursus scolaire (information literacy) compeacutetence essentielle dans la socieacuteteacute actuelle Dans ce contexte il est impeacuteratif de revitaliser les bibliothegraveques scolaires et colleacutegiales et daccroicirctre la preacutesence de speacutecialistes de la gestion dinformation qui deacutevelopperont des programmes de formation agrave la maicirctrise de linformation

bull Reconnaicirctre que linformation est une ressource qui exige un traitement particulier et qui fait appel agrave une formation speacutecialiseacutee (maicirctrise en sciences de linformation) Embaucher les ressources humaines adeacutequates pour travailler dans le domaine de linformation

La gestion strateacutegique de linformation devient essentielle et les gouvernements doivent deacutecider quels rocircles ils veulent jouer pour en favoriser limplantation dans les pratiques de gestion des organisations Au-delagrave de limplantation de technologies et de processus (ex technologies dinformation commerce eacutelectronique) la cleacute du succegraves reacuteel sera dans larrimage de la gestion des technologies dinformation avec celle des informations et des connaissances internes et externes aux strateacutegies organisationnelles Quand les entreprises et les gouverne-

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Conclusion et recommandations 343

ments auront deacuteveloppeacute implanteacute et surtout inteacutegreacute dans leur culture des strateacutegies informationnelles holistiques alors les organisations auront atteint une nouvelle eacutetape dans leur eacutevolution organisationnelle pour mieux sinteacutegrer dans la nouvelle eacuteconomie du savoir

NOTES

1 Selon American Productivity amp Quality Center (1997) Competitive and Business Intelligence Leveraging Information for Action Houston APQC (Consortium benchmarking study Best-practice report) p 6 Cependant tel quindiqueacute preacuteceacutedemment une eacutetude du Futures Group aupregraves de 101 tregraves grandes entreprises ameacutericaines arrive agrave pregraves de 60 des reacutepondantes deacuteclarant avoir une fonction formelle de veille

2 Voir Marchand et Horton (1986) et Bergeron (1996) agrave ce sujet (Marchand DA et FW Horton (1986) Infotrends Profiting from your Information Resources New York Wiley Bergeron P (1996) laquo Information resources management raquo dans Martha Williams (dir) Annual Review of Information Science and Technology (ARIST) Medford Information Today for the American Society for Information Science 31 p 263-300

3 Teece David J (1980) laquo The diffusion of an administrative innovation raquo Management Science 26 (5) p 464-470

4 Par exemple voir Synnott William R et William H Gruber (1981) Information Resource Management Opportunities and Strategies for the 1980s New York Wiley Marchand Donald A et Forest W Horton (1986) Infotrends Profiting from your Information Resources New York Wiley Levitan KB (1982) laquoInformation resource(s) management - IRM raquo dans Martha Williams (dir) Annual Review of Information Science and Technology (ARIST) White Plains Knowledge Industry Publications 17 p 227-266 Burk CF (1984) Auditing the Management of Information Resources A Challenge for the 80s Ottawa Office of the Auditor General of Canada

5 Oxelheim Lars laquo Ekonomisk omvaumlrldsanalys foumlr oumlkad konkurrenskraft raquo (Business intelligence for increased competitiveness - the economic side) dans Lennart Borg et al (dir) (1998) Omvaumlrldsbevakning foumlr en ny tid 17 perspektiv for Sverige [Stockholm] Svenska Arbetsgivarefoumlrening och foumlrfattarna (SAF) p 67-83 (FoSO)

6 OECD Industry Committee Working Party on SMEs (1998) Best Practice Policies for Small and Medium-sized Enterprises 1997 edition (disponible sur le site Web de lOCDE)

7 Ibid Il faut noter que le concept de laquocapaciteacute dabsorption dinformation raquo est deacutefini de multiples faccedilons (Ramangalahy Charles (1999) La capaciteacute dabsorption dinformation des PME exportatrices Communication personnelle)

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344 Veille strateacutegique et PME

8 Enquecircte meneacutee par la Small and Medium Enterprise Agency aupregraves de PME et de grandes entreprises dont les reacutesultats sont rapporteacutes dans MITT Small and Medium Enterprise Agency (1998) 1998 White Paper on Small and Medium Enterprises in Japan Tokyo SMEA MITI p 182

9 Pour une discussion de ce changement de paradigme voir entre autres Dervin Brenda et Michael S Nilan (1986) laquoInformation needs and uses raquo dans Martha E Williams (dir) Annual Review of Information Science and Technology (ARIST) 71 p 3-33 et Robert S Taylor (1986) Value-added Processes in Information Systems Norwood Ablex Ces deux publications ont eacuteteacute marquantes et ont fortement influenceacute les recherches subseacutequentes sur les comportements informationnels

10 Des eacutetudes reacutealiseacutees entre autres par Pierre-Andreacute Julien et ses collegravegues de lInstitut de recherche sur les PME de lUniversiteacute du Queacutebec agrave TroisRiviegraveres donnent deacutejagrave des pistes daction (voir par exemple Julien P-A L Raymond R Jacob et C Ramangalahy (1997) laquoInformation strateacutegies et pratiques de veille technologique dans les PMI raquo Systegravemes dinformation et management 2 (2) p 63-83 Julien P-A et al (1995) La veille technologique dans les PME manufacturiegraveres queacutebeacutecoises caracteacuteristiques configurations et facteurs de succegraves Trois-Riviegraveres UQTR Chaire Bombardier Sea-DooSki-doo en gestion du changement technologique dans les PME et Groupe de recherche en eacuteconomie et gestion des PME

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linum1

Annexe 1

TERMES DE RECHERCHE ANGLOPHONES UTILISEacuteS POUR LA RECHERCHE DANS LES BASES DE DONNEacuteES POUR REPREacuteSENTER LE CONCEPT DE laquoVEILLEraquo

bull Business intelligence

bull Business watch

bull Company tracking

bull Competitive intelligence

bull Corporate intelligence

bull Corporate research

bull Environmental monitoring

bull Environmental scanning

bull Forecasting

bull Intelligent corporation

bull Knowledge management

bull Market intelligence

bull Strategic information systems

bull Technology watch

linum1
linum1

Annexe 2

LISTE DES REacutePONDANTS (N = 55)

Les personnes suivantes ont participeacute agrave titre de reacutepondants agrave cette eacutetude Lesopinions eacutemises sont celles de ces derniers et nengagent pas les opinionsdes organisations quils repreacutesentent

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LISTE DES INITIATIVES EacuteTUDIEacuteES DONT LES PRODUITS ET SERVICES SONT DESTINEacuteS DIRECTEMENT AUX ENTREPRISES ET POUR LESQUELLES LINFORMATION A EacuteTEacute FOURNIE LORS DES ENTREVUES TEacuteLEacutePHONIQUES Gouvernements Initiatives

Allemagne bull Information comme matiegravere premiegravere de linnovation

Eacutetats-Unis bull Business Information Centers bull Manufacturing Extension Partnership Program

France bull Agence pour la diffusion de linformation technologique (ADIT)

bull Agence reacutegionale de linformation scientifique et technique (ARIST)

bull Assembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie (ACFCI)

bull Centre franccedilais du commerce exteacuterieur (CFCE) bull Opeacuteration Intelligence eacuteconomique de la Direction

de laction reacutegionale et de la petite et moyenne industrie (DARPMI)

Royaume-Uni bull Business Link bull Export Promotion bull Foresight

Union Europeacuteenne bull Euro Info Centres

Annexe 3

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Annexe 4

LES PROGRAMMES DU CONSEIL NATIONAL DE RECHERCHES DU CANADA LIEacuteS Agrave LA VEILLE

Le Conseil national de recherches du Canada est lun des acteurs principaux sur la scegravene gouvernementale au Canada en matiegravere dinformation scientifique et technique Plusieurs de ses programmes ont une forte composante informationnelle bien quaucun ne soit speacutecifiquement de veille Le CNRC avec lICIST le Programme daide agrave la recherche industrielle (PARI) ou le Reacuteseau canadien de technologie (RCT) sinscrit dans une perspective de transfert technologique et de deacuteveloppement de partenariat Voici une courte description de lICIST et des autres programmes du CNRC relieacutes agrave la veille dont le projet pilote du PARI au Queacutebec en veille technologique dans les PME et le projet proposeacute du Reacuteseau de connaissances scientifiques piloteacute par lICIST et le PARI

LInstitut canadien dinformation scientifique et technique (ICIST)1

LICIST est une division du Conseil national de recherches du Canada creacuteeacutee en 1924 Au Canada il est

bull la principale bibliothegraveque scientifique technique et meacutedicale

bull le plus important eacutediteur scientifique avec les Presses scientifiques du CNRC (revues comptes rendus ouvrages etc)

bull un fournisseur de services dinformation scientifique technique et meacutedicale

linum1

396 Veille strateacutegique et PME

Il possegravede aussi neuf centres dinformation disperseacutes dans tout le Canada et situeacutesphysiquement dans les Instituts du CNRC Au Queacutebec il y a deux centresdinformation du CNRC celui de Boucherville et celui de Montreacuteal Les servicesofferts par les Centres sont deacutecrits plus loin

Selon un reacutepondant le discours officiel de lICIST est que ses services sont orienteacutesentre autres vers les PME

Ses services

Bibliothegraveque de lICIST

Fonds accessible par le biais du catalogue publications scientifiques du monde entier 50 000 titres de peacuteriodiques comptes rendus de confeacuterence rapports techniques et traductions

Diffusion seacutelective dinformation

SwetScan tables des matiegraveres de quelque 14 000 peacuteriodiques

SwetScan Alert service de tables des matiegraveres personnaliseacute baseacute sur le profil dinteacuterecirct de labonneacute Les tables des matiegraveres sont envoyeacutees degraves leur parution via leWeb la messagerie eacutelectronique ou le teacuteleacutecopieur

InfoAlert suivi eacutelectronique de linformation scientique et technique du monde entier adapteacute au profil de labonneacute (reacutesumeacutes)

Services de bases de donneacutees

DOCLINE service de commande destineacute aux Bibliothegraveques des sciences et de lasanteacute

MEDLARS information exhaustive en direct sur les sciences de la santeacute comprendplus de 30 bases de donneacutees sur la biomeacutedecine loncologie le VIH et le sida lapharmacologie la toxicologie etc

ROMULUS ceacutedeacuterom pour la recherche et la commande de peacuteriodiques aupregraves des bibliothegraveques canadiennes catalogue de tous les peacuteriodi- ques reccedilus par quelque 700 bibliothegraveques canadiennes et information sur les conditions de precirct entre bibliothegraveques

BiblioNet

Le service BiblioNet est preacutesenteacute par lICIST comme laquo un guichet unique pourlinformation mondiale en teacuteleacutecommunications et en technologies dinformation raquo2 Il sagit du premier dune seacuterie de services Web qui seront deacuteveloppeacutes par lICIST Ilsagit dun service par abonnement

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Annexes 397

proposeacute sur le Web agrave destination des chercheurs en teacuteleacutecommunications et technologie de linformation II offre six cateacutegories de produits et services

1 recherche accegraves agrave la base de donneacutees INSPEC aux tables des matiegraveres de 1 600 peacuteriodiques service dit de laquo veille personnaliseacutee raquo3 qui est en fait la reacuteception automatique degraves parution des tables de matiegraveres dinteacuterecirct dans un domaine

2 documents fourniture de documents

3 eacutechos de lindustrie bulletins speacutecialiseacutes analysant lactualiteacute industrielle

4 info-Eacuteclair service de reacutefeacuterence ponctuelle (questions-reacuteponses)

5 normes en direct repeacuterage et achat de normes nationales et internationales

6 sites brancheacutes liens vers des sites dinteacuterecirct

Enfin BiblioNet permet aussi la mise en contact avec des chefs dindustries des experts techniques et des speacutecialistes de linformation dans le domaine

Autres services

Service Reacutefeacuterence Recherche dinformations sur demande

Service Internet Formation consultation et gestion de sites Web

Services de consultation Conseils pour la gestion de linformation

Les centres dinformation de lICIST

Les centres dinformation collaborent eacutetroitement avec les Instituts du CNRC et le PARI et sont membres du Reacuteseau canadien de technologie (RCT) Les centres dinformation du CNRC offrent des services dinformation scientifique et technique et aussi des donneacutees commerciales Parmi les produits et services offerts information technique recherche documentaire recherche de donneacutees commerciales et deacutetudes de marcheacute recherche de fournisseurs de distributeurs et de produits information sur les brevets articles inteacutegraux de sources en direct information dactualiteacute noms dexperts ou dorganisations Ils offrent eacutegalement la fourniture de documents et Infoalert Les frais des services sont de 90 $heure auxquels sajoutent les coucircts de recherche en ligne (le cas eacutecheacuteant) Dautres frais sajoutent pour la fourniture de documents

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398 Veille strateacutegique et PME

Volet pilote de veille technologique et industrielle du Programme daide agrave la recherche industrielle (PARI)4

Contexte

Le PARI offre un programme daide destineacute aux petites et moyennes entreprises canadiennes pour accroicirctre leur capaciteacute en matiegravere de technologie et dinnovation et trouver des solutions pour la commercialisation le financement et la production Les conseillers se rendent dans lentreprise pour cerner les besoins des entreprises et trouver des solutions sur mesure Le reacuteseau national du PARI regroupe 150 membres compte 260 conseillers en technologie industrielle qui conseillent quelque 10 000 entreprises annuellement Les conseillers en technologie industrielle sont localiseacutes dans divers centres speacutecialiseacutes (ex CRIQ universiteacutes ceacutegeps etc) reacutepartis dans tout le Canada Plus de la moitieacute dentre eux sont des employeacutes dautres organismes que le CNRC Chaque conseiller couvre un territoire geacuteographique Il sagit donc dune approche locale reacutegionale plutocirct que sectorielle

En 1994 le PARI creacuteait au Queacutebec un projet pilote de veille technologique et industrielle pour faciliter limplantation dune pratique de veille dans les PME5 La dureacutee du projet pilote eacutetait de deux ans (1994-1996) Vu le petit nombre de projets reacutealiseacutes il a eacuteteacute deacutecideacute de poursuivre le volet pilote sur une base ad hoc mais sans quune enveloppe budgeacutetaire distincte lui soit consacreacutee En juin 1998 lavenir du volet eacutetait incertain vu le peu de demandes faites par les PME dune part et les nouvelles orientations du PARI dautre part Les deux options envisageacutees eacutetaient quil devienne un programme officiel faisant partie des services soutenus par le PARI ou quil disparaisse

Mission

Le volet pilote de veille technologique et industrielle laquo vise agrave appuyer les PME dans leurs deacutemarches dimplantation dune veille technologique et industrielle Plus particuliegraverement ce projet conduit agrave limplantation au sein de lentreprise dun systegraveme de veille portant sur linformation commerciale concurrentielle environnementale et technologique Au delagrave de la fourniture de reacutefeacuterences bibliographiques ceci comprend la collecte et lanalyse dinformations dans un cadre incluant la participation active de personnel cleacute de lentreprise6 raquo

linum1

Bibliographie 399

Meacutecanisme dimplantation

Programme fournissant une aide financiegravere permettant agrave une entreprise de deacutemarrer un projet de veille Laide financiegravere sert essentiellement agrave permettre le transfert de nouvelles compeacutetences dans lentreprise par lembauche dun consultant Le consultant travaillera avec du personnel de lentreprise pour implanter la veille

Clientegraveles

Les clientegraveles admissibles au volet sont les PME dau moins 25 employeacutes exportatrices (ou sur le point dexporter) et reacutealisant des activiteacutes de recherche et deacuteveloppement ou comptant du personnel technique7

Au moment de la collecte de donneacutees entre 6 et 10 projets avaient eacuteteacute financeacutes par ce volet avec le CRIQ comme principal consultant Il sagit dun nombre beaucoup plus faible quescompteacute puisquil eacutetait preacutevu que des consultants tels que le CRIQ stimuleraient la demande Par contre les conseillers en technologie du PARI avaient preacutevu quil serait tregraves difficile de vendre le programme puisquils estimaient que les entreprises neacutetaient pas encore matures etou sensibiliseacutees pour implanter la veille

Coucirct et financement

La contribution du PARI est dun maximum de 15 000 $ pour un an dont 3 000 $ maximum pour les salaires des employeacutes impliqueacutes et 12 000 $ pour les honoraires dun consultant La subvention ne peut couvrir plus de 65 des deacutepenses admissibles du projet (en pratique elle couvre autour de 50 des coucircts)

Les deacutepenses admissibles sont limplantation de la veille dans lentreprise son fonctionnement pendant un an et leacutevaluation du processus apregraves un an Les coucircts neacutecessaires pour reacutealiser lanalyse des besoins ou leacutelaboration dun plan daction ne sont pas admissibles

Promotion

Il ny a pas eu de promotion formelle avec publiciteacute speacutecifiquement pour le programme Elle sest faite informellement par les quelque 60 conseillers en technologie du PARI au Queacutebec des commissaires industriels etc en contact avec les entreprises

Formation

Il ny a pas eu de formation des clients Les conseillers technologiques ont eacuteteacute introduits et sensibiliseacutes agrave limportance de la veille lors de la preacutesentation du volet

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400 Veille strateacutegique et PME

Eacutevaluation

Le PARI utilise une formule de suivi pour lensemble des projets quil supporte pour en eacutevaluer globalement les impacts sur lentreprise Pour le volet veille il eacutetait preacutevu dexaminer dans quelle mesure lenteprise est mieux outilleacutee pour prendre de meilleures deacutecisions face agrave de nouveaux produits de nouvelles orientations etc La pratique a montreacute quil eacutetait tregraves difficile deacutevaluer limpact du processus de veille de cette faccedilon Il nexiste donc pas de formulaire deacutevaluation de la veille Les quelques projets reacutealiseacutes ont eacuteteacute eacutevalueacutes cas par cas

Bilan

Le programme na pas permis datteindre les objectifs viseacutes pour ce qui est de la participation Dune part il y a eu tregraves peu de participation au projet Dautre part les probabiliteacutes sont grandes que plusieurs entreprises ayant beacuteneacuteficieacute de lappui du volet auraient implanteacute une pratique de veille mecircme sans lappui du PARI

Il se peut que la formule retenue obligeant lengagement dun consultant sur une peacuteriode dun an ait eacuteteacute jugeacutee contraignante Cependant le principal obstacle perccedilu quant agrave limplantation du programme est que la veille nest pas jugeacutee utile par les PME Elles se disent informeacutees et ne voient pas la pertinence davoir un consultant qui vienne leur dire comment faire

La leccedilon retenue est quil aurait fallu planifier le programme du point de vue des entreprises en les consultant pour connaicirctre leur perception dune aide efficace pour la collecte et lutilisation de linformation

Le Reacuteseau de connaissances scientifiques (RCS)8

Suite agrave un processus de planification strateacutegique lICIST et le Programme daide agrave la recherche industrielle (PARI) concluaient laquo agrave la neacutecessiteacute deacutetendre leur capaciteacute de recueillir deacutevaluer dinterpreacuteter et de diffuser linformation scientifique technique et meacutedicale (STM) pertinente agrave lappui de linfrastructure et de linnovation canadienne9 raquo Agrave cette fin les deux organismes ont preacutesenteacute une Proposition pour un Reacuteseau de connaissances scientifiques en mai 1998 suivi dun plan dentreprise pour le Reacuteseau de connaissances scientifiques10 En 1999 il sagit toujours dune proposition de projet qui vise laquo agrave mettre en eacutevidence et agrave

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Annexes 401

accroicirctre la valeur des ressources et des programmes en place Il sagit de geacuterer les connaissances en transformant linformation et le capital intellectuel en une valeur durable pour le Canada raquo laquo Tout en laissant les reacuteseaux existants intacts le RCS sassurera que tous les reacuteseaux soient relieacutes et donnera des possibiliteacutes de partage et de collaboration ineacutedites jusquagrave preacutesent raquo

Le reacuteseau deacutesire sappuyer sur une laquo technologie de recherche dinformation de pointe et des compeacutetences agrave un ensemble de programmes conccedilus pour mobiliser et diffuser linformation approprieacutee avec une extrecircme preacutecision raquo Les utilisateurs ou clients viseacutes se trouvent outre au sein du CNRC dans les universiteacutes et les collegraveges les ministegraveres axeacutes sur la science les entreprises les bibliothegraveques les associations et les hocircpitaux

Ses objectifs sont de

bull cumuler et acceacuteleacuterer les flots dinformations en anticipant les besoins

bull suivre lactiviteacute mondiale pour la diffuser agrave la communauteacute scientifique technique et meacutedicale canadienne

bull harmoniser les activiteacutes de recherche

bull extraire et diffuser les informations pertinentes

bull reacutepondre agrave des besoins speacutecifiques dinformation

bull mettre en contact les experts et ceux qui en ont besoin

bull repeacuterer les produits et les services prometteurs sur le marcheacute

Lavenir de ce projet reste cependant incertain

Autres programmes du CNRC auxquels collabore lICIST

Reacuteseau canadien de technologie (RCT)11

Le RTC anime un reacuteseau de conseillers en matiegravere de deacuteveloppement technologique au service des PME Ces conseillers sont des employeacutes dorganismes reconnus sur le plan technologique ou commercial Ils sont relieacutes eacutelectroniquement pour offrir aux PME une expertise technologique et commerciale sous forme personnaliseacutee Les conseillers sont reacutepartis dans toutes les reacutegions du Canada

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402 Veille strateacutegique et PME

NOTES

1 CNRC ICIST LICIST un monde dinformation scientifique technique et meacutedicale au bout des doigts (httpwwwnrccacistiicisthtml) et diffeacuterentes brochures produites par lICIST

2 Conseil national de recherches du Canada Un nouveau service du Conseil national de recherches du Canada BiblioNet (deacutepliant promotionnel)

3 Comme on la vu ailleurs dans ce document il sagit en reacutealiteacute de la diffusion seacutelective dinformation (DSI) maintenant abusivement nommeacutee laquoveilleraquo Mecircme Dialog appelle maintenant son service laquoAlertraquo

4 Sources entrevue documents primaires Conseil national de recherches du Canada Programme daide agrave la recherche industrielle (1995) Programme daide agrave la recherche industrielle Volet pilote de veille technologique et industrielle Projet dameacutelioration technologique (AT) site Web httppubirapnrccaIRAPWebIRAPcommnsfHomef

5 Cest la mecircme anneacutee que le MICST a deacutemarreacute son programme de veille concurrentielle dans le cadre du Fonds de partenariat Volet 4

6 Conseil national de recherches du Canada Programme daide agrave la recherche industrielle (1995) Programme daide agrave la recherche industrielle Volet pilote de veille technologique et industrielle Projet dameacutelioration technologique (AT)

7 Ibid

8 httpwwwcnrccaicistsknskn bus_plan fhtml

9 Ibid

10 Ibid

11 httpctnnrccactnrcthtml

linum1

Annexe 5

CENTRES DE VEILLE CONCURRENTIELLE FINANCEacuteS PAR LE FONDS DE PARTENARIAT SECTORIEL VOLET 4

bull Accegraves-Domotique

bull Centre de veille concurrentielle sur les communications graphiques (Vigicom)

bull Centre de veille concurrentielle sur les meacutedias

bull Centre de veille de la construction (CeVeC)

bull Centre de veille des eacutequipements de transport terrestre (CVETT)

bull Centre dexpertise et de veille inforoutes et langues (CEVEIL)

bull Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML)

bull Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec (OBTIQ)

bull Reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (EacuteCO-RADAR)

bull Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire (RVSB)

bull Reacuteseau dinformation strateacutegique de la mode et des textiles (Textile Mode)

bull Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (RISP)

bull Reacuteseau dinformation strateacutegique de lindustrie chimique (Reacuteseau Chimie)

bull Reacuteseau dinformation strateacutegique sur les produits du bois (Reacuteseau INFO-BOIS)

linum1

404 Veille strateacutegique et PME

Accegraves-Domotique

Partenaires

Date de creacuteation

bull Conseil queacutebeacutecois de la domotique (CQD) bull InfoDomotique (magazine) bull Observatoire des technologies de linformation

du Queacutebec (OBTIQ) bull Socieacuteteacute pour lapprentissage agrave vie (SAVIE) bull Comiteacute des normes de lAssociation canadienne

pour lautomatisation des bacirctiments (CABA) bull Groupe dinteacuterecirct queacutebeacutecois pour la normalisation

des teacuteleacutecommunications (GIQNT) bull Comiteacute des normes pour lAssociation de lindustrie

de la seacutecuriteacute (SIN bull Groupe Wiring America bull Universiteacute de Sherbrooke bull Les systegravemes C-Mac bull Videacuteoway Communications bull Socieacuteteacute de micro-eacutelectronique industrielle

de Sherbrooke

Juillet 1994

Subvention reccedilue du FPS4

282 000 $

Produits et services

Meacutecanismes deacutevaluation

bull Banque de donneacutees bull Bulletin de la domotique (revue de presse) bull Question-Recherche bull Veille particulariseacutee bull Formation confeacuterences bull Consultation et precirct de documents bull Calendrier deacuteveacutenements (formation seacuteminaires

expositions)

Un questionnaire a eacuteteacute distribueacute aux membres du Conseil queacutebeacutecois de la domotique ainsi quaux lecteurs du bulletin afin de connaicirctre leur satisfaction et leurs besoins dinformation

linum1

Annexes 405

Centre de veille concurrentielle sur les communications graphiques (Vigicom)

Mission bull laquoAider le secteur des communications graphiques agrave ecirctre plus concurrentiel sur les marcheacutes internes et externes

bull sensibiliser les entreprises agrave lutiliteacute de la veille dans leurs prises de deacutecision

bull aider les entreprises queacutebeacutecoises agrave inteacutegrer la veille dans leur fonctionnement

bull coordonner et favoriser la coopeacuteration entre les partenaires et les collaborateurs pour offrir des services dinformation plus complets aux entreprises

bull rapprocher diverses entreprises dynamiques raquo

Objectifs bull Mise sur pied dun reacuteseau de veilleurs bull production de capsules dinformation bull diffusion de linformation bull organisation de seacuteminaires de confeacuterences et dateliers

Partenaires bull Institut des communications graphiques du Queacutebec (ICGQ)

bull Collegravege Ahunstic bull CEDROM-SNI bull Eacuteditions Info-Presse inc

1996-1997 projet de veille eacuteconomique avec bull Imprimerie Queacutebeacutecor bull Imprimerie Transcontinental bull Formules daffaires Moore bull St-Joseph Printing bull Fonds de solidariteacute

Date de creacuteation Mai 1996

Subvention reccedilue du FPS4

325 000 $

linum1

406 Veille strateacutegique et PME

Centre de veille concurrentielle sur les communications graphiques (suite)

Produits et services

bull Capsules dinformation bull Fiches synthegraveses dinformation bull Seacuteminaires confeacuterences ou ateliers bull Guichet unique pour orienter les deacutemarches

dinformation bull Formation agrave la veille concurrentielle bull Eacutetudes multiclients bull Reacutepertoire de ressources bull Portrait actualiseacute du secteur des communications

graphiques

Meacutecanismes de marketing promotion

bull Au moment du deacutemarrage du Centre la promotion des services sest surtout effectueacutee via linfrastructure de lInstitut des communications graphiques du Queacutebec

bull Le Centre de veille possegravede un site Web

linum1

Annexes 407

Centre de veille concurrentielle sur les meacutedias

Mission Le Centre de veille concurrentielle sur les meacutedias est lun des volets dactiviteacutes du Centre deacutetudes sur les meacutedias Le centre de veille (ou observatoire) megravene des travaux sarticulant autour de deux axes

bull laquo les marcheacutes eacutetrangers (marcheacutes francophones et autres de lEurope marcheacute asiatique)

bull les effets des deacuteveloppements technologiques sur les produits et les marcheacutes des meacutedias raquo

Partenaires

Date de creacuteation

bull Acadeacutemie canadienne du cineacutema et de la teacuteleacutevision bull Centre deacutetudes sur les meacutedias (CEM) bull Eacutecole des Hautes Eacutetudes Commerciales (HEC) bull Universiteacute Laval

Avril 1996

Subvention reccedilue du FPS4

Produits et services

Meacutecanismes de marketing promotion

296 875 $

bull Actualiteacutes-meacutedias bull Images amp monde bull Bulletins bull Capsules dinformation bull Documents synthegraveses bull Rapports de recherche et analyses comparatives bull Eacutetudes multiclients bull Reacuteseau de contacts bull Organisation de colloques de seacuteminaires et dateliers

de travail bull Reacuteseau eacutelectronique bull Revue de presse sur Internet concernant les nouvelles

technologies de diffusion (satellite numeacuterique) agrave lexteacuterieur du Canada

bull Veille commerciale et multimeacutedia sur les marcheacutes internationaux et multimeacutedia dans ses applications lieacutees agrave leacuteducation

Site Web du Centre deacutetudes sur les meacutedias

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408 Veille strateacutegique et PME

Centre de veille de la construction (CeVeC)

Mission laquoRepeacuterer diffuser et promouvoir linformation des opportuniteacutes daffaires et de transfert technologique agrave leacutetranger pour le domaine de la construction au Queacutebec bull par la creacuteation dun service de veille sur les reacuteseaux

eacutelectroniques bull par leacutetablissement dun reacuteseau de contacts privileacutegieacutes

aupregraves des ambassades des maisons de commerce ou des centres de bacirctiment

bull par le regroupement dagents ou de courtiers ayant une expertise sur les marcheacutes internationaux raquo

Objectifs bull laquoEffectuer une opeacuteration de recherche-deacutevelop- pement-exploitation orienteacutee vers la mise en œuvre rapide dun outil de soutien au commerce interna- tional dans le secteur du bacirctiment

bull Creacuteer un service sur Internet capable de veacutehiculer linformation la plus complegravete possible soigneusement trieacutee et conviviale susceptible dinteacuteresser des professionnels et des entrepreneurs queacutebeacutecois sur demande dans leur recherche de deacuteboucheacutes internationaux raquo

Partenaires bull ConstruNet Inc bull Socieacuteteacute IF bull Bell Solutions globales

Date de creacuteation Avril 1997

Subvention reccedilue du FPS4

300 000 $

Clientegravele Intervenants de lindustrie de la construction

Produits et services

bull Veille commerciale bull Seacutelection et diffusion dinformations cibleacutees provenant

de plusieurs pays bull Veille technologique par le biais dun reacuteseau

dantennes dans les pays agrave haute technologie bull Diffusion seacutelective dinformation

Meacutecanismes de marketing promotion

Site Web

linum1

Annexes 409

Centre de veille des eacutequipements de transport terrestre (CVETT)

Mission bull laquo Aider les entreprises de la Table de concertation sectorielle agrave deacutevelopper des compeacutetences et agrave devenir autonomes en veille technologique commerciale concurrentielle et reacuteglementaire raquo

Objectifs bull Favoriser une pratique autonome de veille dans les entreprises membres de la Table de concertation par - la synergie creacuteeacutee entre les membres - le reacuteseautage - leacutechange dexpertise - le deacuteveloppement dune culture de veille

Partenaires bull Institut de recherche sur les PME (INRPME) Univer- siteacute du Queacutebec agrave Trois-Riviegraveres (UQTR)

bull Centre de meacutetallurgie du Queacutebec (CMQ) bull Centre de deacuteveloppement technologique (CDT-Eacutecole

polytechnique)

Date de creacuteation Mars 1996

Subvention reccedilue du FPS4

530 000 $

Clientegraveles Membres de la Table de concertation des eacutequipements de transport terrestre

Produits et services

bull Formation (ex seacuteminaires cours tables rondes) bull Reacutesumeacutes dactiviteacutes de recherche bull Analyses de produits de proceacutedeacutes de production

et de nouvelles technologies bull Activiteacute de reacuteseautage

Meacutecanismes de de marketing promotion

bull Site Web bull Le CVETT a reacutealiseacute un sondage aupregraves des membres

de la Table de concertation des eacutequipements de transport terrestre en mai 1997

linum1

410 Veille strateacutegique et PME

Centre dexpertise et de veille inforoutes et langues (CEVEIL)

Mission bull laquoSensibiliser les deacutecideurs agrave limportance que revecirct le recours - agrave tous les niveaux - aux produits des industries de la langue

bull faire connaicirctre les meilleures faccedilons de les utiliser bull recueillir et diffuser linformation gracircce agrave laquelle les

intervenants du secteur queacutebeacutecois des industries de la langue sauront se positionner sur la scegravene internationale

bull offrir des services de veille et danalyse tailleacutes sur mesure bull favoriser laccegraves agrave un reacuteseau international dexpertise

et deacutechanges formeacute de producteurs et dutilisateurs industriels gouvernementaux et universitaires raquo

Objectifs bull Fournir aux deacutecideurs queacutebeacutecois des secteurs priveacutes et publics des informations strateacutegiques sur les aspects technologique commercial concurrentiel et environnemental relieacutes aux produits et services du secteur des industries de la langue

bull faciliter et maintenir la circulation de linformation en dynamisant un reacuteseau dintervenants inteacuteresseacutes aux industries de la langue

bull aider les entreprises du secteur des industries de la langue et lensemble des entreprises utilisatrices des produits et industries de la langue agrave ecirctre plus concur- rentielles sur les marcheacutes nationaux et internationaux

bull aider agrave la promotion des produits des industries de la langue queacutebeacutecois aupregraves des utilisateurs actuels et potentiels de ces produits

bull sensibiliser les organisations queacutebeacutecoises et plus particuliegraverement les entreprises du secteur des industries de la langue agrave lutiliteacute de la veille dans leurs prises de deacutecision

bull participer aux activiteacutes de veille concurrentielle dans les secteurs dactiviteacutes connexes favoriser une synergie entre les partenaires pour offrir des services dinformation plus complets agrave la clientegravele

linum1

Annexes 411

Centre dexpertise et de veille inforoutes et langues (CEVEIL) (suite)

Partenaires bull Centre francophone de recherche en informatisation des organisations (CEFRIO)

bull Centre de promotion du logiciel du Queacutebec (CPLQ) bull Eacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences

de linformation (EBSI) de lUniversiteacute de Montreacuteal bull Office de la langue franccedilaise

Date de creacuteation Avril 1995

Subvention reccedilue du FPS4

375 000 $

Produits et services

bull Les Bregraveves (reacutesumeacutes) bull La Puce CEVEIL (bulletin) bull Dossiers theacutematiques bull Normes et standards bull Signets du CEVEIL (reacutepertoire de sites Web) bull Vitrine du VOILAgrave (liste doutils inforoutes) bull Analyse et reacutepertoire de fournisseurs de produits

logiciels

Meacutecanismes de marketing promotion

bull Sites Web bull Brochures promotionnelles

linum1

412 Veille strateacutegique et PME

Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML)

Mission laquoLa mission du CVML est doffrir des produits et services dinformation de consultation et de reacuteseautage sur tout ce qui concerne les meacutetaux leacutegers et de sensibi- liser les intervenants de lindustrie agrave la valeur de linfor- mation strateacutegique raquo

Objectifs laquo 1 Repeacuterer trier analyser et diffuser efficacement linformation strateacutegique et technique utile agrave la prise de deacutecision des acteurs queacutebeacutecois de lindustrie des meacutetaux leacutegers

2 sensibiliser et guider les entreprises dans lutilisation efficace de linformation dans le but dameacuteliorer leur compeacutetitiviteacute sur le marcheacute

3 renforcer la synergie au sein de lindustrie en creacuteant un reacuteseau dynamique dentreprises dexperts de chercheurs et dorganismes utilisant ou eacutetudiant les meacutetaux leacutegers raquo

Partenaires bull Centre queacutebeacutecois de recherche et de deacuteveloppement de laluminium (CQRDA)

bull Institut de technologie du magneacutesium (ITN)

Date de creacuteation Avril 1996

Subvention reccedilue du FPS4

337 460 $

Ressources humaines

bull Deux speacutecialistes (information et meacutetallurgie) et un directeur geacuteneacuteral qui travaillent en reacuteseau entre Chicoutimi Queacutebec et Montreacuteal Concentration des activiteacutes au siegravege social de Chicoutimi

bull Les infrastructures et compeacutetences des partenaires fondateurs sont mises agrave contribution au besoin et compte tenu de leurs expertises respectives dans le domaine dactiviteacutes

Clientegravele bull Les petites et moyennes entreprises du domaine bull La clientegravele immeacutediate du CVML est composeacutee

des membres du CVML et des membres affilieacutes (partenaires et membres du CQRDA et de lITM) La clientegravele potentielle eacutelargie est constitueacutee de 1250 entreprises queacutebeacutecoises

linum1

Annexes 413

Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML) (suite)

Produits et services

bull Bulletin des meacutetaux leacutegers bull Service de reacutefeacuterence bull Organisation de confeacuterences ou dautres activiteacutes bull Reacuteseau de contacts bull Eacutetudes multiclients

- Reacutepertoire de lindustrie queacutebeacutecoise des meacutetaux leacutegers - Profils de marcheacutes sectoriels - Projets speacuteciaux

Meacutecanismes de marketing promotion

bull Site Web deacutepliants papeterie cartes daffaires bull Intervenants du deacuteveloppement eacuteconomique reacutegional bull Salons bull Visites dentreprises

linum1

414 Veille strateacutegique et PME

Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec (OBTIQ)

Mission bull laquo Permettre aux partenaires de mieux se connaicirctre daccroicirctre la concertation et les eacutechanges

bull favoriser et maximiser laccegraves de la clientegravele aux services dispenseacutes par lensemble des partenaires

bull creacuteer et promouvoir une vitrine (lieu de visibiliteacute) pour les partenaires actuels et futurs qui se joindront agrave lOBTIQ

bull accroicirctre la compeacutetitiviteacute et la connaissance des entreprises queacutebeacutecoises sur le plan commercial et technologique

bull deacutevelopper des outils de normalisation bull apporter une valeur ajouteacutee aux activiteacutes des

deacuteveloppeurs et utilisateurs des technologies de linformation

bull sassurer que les besoins eacutevolutifs de la clientegravele soient couverts

bull creacuteer une synergie et une dynamique de reacuteseau qui permettent agrave la clientegravele potentielle de mieux orienter et de maximiser ses activiteacutes daffaires

bull collaborer avec les autres secteurs industriels dans les domaines de la veille

bull soccuper dactiviteacutes de standardisation de proceacutedures et doutils raquo

Ce mandat a eacuteteacute eacutelaboreacute suite agrave leacutetude effectueacutee par la firme CAI en 1996

Objectifs bull laquo Privileacutegier des services agrave valeur ajouteacutee qui ne peuvent ecirctre offerts par aucun des partenaires isoleacutement

bull favoriser le reacuteseautage des services offerts par les partenaires en mettant en place les meacutecanismes dharmonisation approprieacutes

bull prioriser le deacuteveloppement de contenus raquo

Rocircle bull Harmoniser les activiteacutes des diffeacuterents secteurs en rapport agrave la veille et agrave la production dinformation strateacutegique pour le Queacutebec

bull Harmoniser les offres de services des partenaires

linum1

Annexes 415

Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec (OBTIQ) (suite)

Partenaires bull Centre francophone de recherche en informatisation des organisations (CEFRIO)

bull Centre de recherche informatique de Montreacuteal (CRIM) bull Centre de promotion du logiciel queacutebeacutecois (CPLQ) bull Universiteacute du Queacutebec agrave Montreacuteal (UQAM)

Date de creacuteation Mai 1996

Subvention reccedilue du FPS4

592 500 $

Clientegravele Entreprises queacutebeacutecoises du domaine des technologies de linformation

Produits et services

bull Manchettes TI-International (nouvelles technologies) bull Dossiers TI-Personnaliseacutes (theacutematiques) bull Eacuteveacutenements en direct (service de veille dans les salons) bull LOBTICIEL (lettre dinformation) bull Accegraves agrave des services speacutecialiseacutes bull Service dorientation personnaliseacute bull Maillage avec des PME technologiques du Queacutebec bull Service de capsule dinformation bull Service dalerte bull Vitrine technologique bull Reacutepertoire de personnes-ressources bull Seacuteminaires et confeacuterences bull Services PME-eacutetudiants

Meacutecanismes de marketing promotion

Site Web

linum1

416 Veille strateacutegique et PME

Reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (EacuteCO-RADAR)

Mission

Objectifs

Partenaires

Date de creacuteation

Subvention reccedilue du FPS4

Clientegravele

La mission premiegravere dEacuteCO-RADAR laquo vise agrave organiser un reacuteseau effectuant la prise de besoins le repeacuterage la collecte lanalyse et la diffusion cibleacutee dinformations strateacutegiques utiles agrave la prise de deacutecision raquo des industriels queacutebeacutecois

bull laquoRepegravere les informations strateacutegiques pour lentreprise et qui sont susceptibles davoir un impact significatif pour son deacuteveloppement

bull les traite et les adapte aux preacuteoccupations daffaires bull y ajoute de la valeur gracircce aux commentaires des

speacutecialistes-veilleurs bull les rend accessibles au moyen dun outil informatique

agrave 100 dynamique une application ineacutedite des nouvelles technologies de linformation sur Internet

bull garantit la confidentialiteacute raquo

bull Centre de recherche industrielle du Queacutebec (CRIQ) bull ICI Environnement Inc bull Grappe des industries de lenvironnement inc bull Reacuteseau Environnement

Mai 1996

808 900 $

Entreprises de lindustrie queacutebeacutecoise de lenvironnement

Au 30 septembre 1997 EacuteCO-RADAR comptait 39 abonnements annuels 12 abonnements trimestriels et 4 abonnements deacutemonstration dun mois

linum1

Annexes 417

Reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (EacuteCO-RADAR) (suite)

Produits et services

Meacutecanismes de marketing promotion

EacuteCO-RADAR effectue une veille orienteacutee sur trois axes strateacutegiques laquo1 Les technologies bull eacutequipements bull proceacutedeacutes bull innovations technologiques

2 Le marcheacute et la concurrence bull concurrence eacutetrangegravere bull nouveaux produits et services bull alliances strateacutegiques bull opportuniteacutes menaces tendances

3 Les aspects socioeacuteconomiques et politiques bull contexte leacutegislatif national (lois regraveglements normes) bull contexte leacutegislatif de pays eacutetrangers bull programmes gouvernementaux raquo

Les abonneacutes et veilleurs ont accegraves agrave certains services par lentremise du site Web dEacuteCO-RADAR

bull Site Web bull Confeacuterence de presse marquant le lancement officiel

dEacuteCO-RADAR bull Deacutemarche de teacuteleacutemarketing bull Des fiches portant sur les veilleurs ont eacuteteacute envoyeacutees agrave

tous les abonneacutes ainsi quagrave plusieurs clients potentiels

linum1

418 Veille strateacutegique et PME

Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire (RVSB)

Mission

Partenaires

Date de creacuteation

Subvention reccedilue du FPS4

Ressources humaines

Clientegravele

Produits et services

laquo Le Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire a pour mission dorganiser et danimer un reacuteseau effectuant la prise de besoins le repeacuterage la collecte lanalyse et la diffusion dinformation strateacutegique pour aider les entreprises et organisations agro-alimentaires dans leur prise de deacutecision raquo

bull Centre dinnovation technologique agro-alimentaire (CINTECH AA)

bull Fondation des gouverneurs du Centre de recherche et de deacuteveloppement sur les aliments (CRDA)

bull Groupe de recherche en eacuteconomie et politique agricoles de la Faculteacute des sciences de lagriculture et de lalimentation de lUniversiteacute Laval (GREPA)

Feacutevrier 1996

792 500 $

Des professionnels font tout dabord la cueillette des besoins dinformation aupregraves des filiegraveres Par la suite ils assurent le repeacuterage de linformation font la collecte et lanalyse de celle-ci et diffusent linformation strateacutegique pour aider les organisations bioalimentaires dans leurs prises de deacutecision

Entreprises et organisations agro-alimentaires

Le Reacuteseau concentre sa recherche dinformation strateacutegique sur les six filiegraveres alimentaires suivantes bull le porc bull les oeufs de consommation bull les pommes bull les pommes de terre bull les leacutegumes de transformation bull lhorticulture ornementale

Quatre aspects de la veille strateacutegique sont offerts bull la technologie bull le commerce bull la concurrence bull lenvironnement politique et reacuteglementaire

linum1

Annexes 419

Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire (RVSB) (suite)

Produits et services bull Bulletin Le Glaneur bull Site Web bull Sommaires bull Guichet unique et autres banques de donneacutees sur les

nouveaux produits et sur la recherche bibliographique bull Dossiers theacutematiques et de reacutefeacuterences bull Reacuteseau de veilleurs bull Dossiers sur les concurrents bull Confeacuterences et seacuteminaires

linum1

420 Veille strateacutegique et PME

Reacuteseau dinformation strateacutegique de la mode et des textiles (Textile Mode)

Mission

Objectifs

laquoLe Reacuteseau Textile Mode a pour mission dorganiser et danimer un reacuteseau effectuant la prise de besoins le repeacuterage la collecte lanalyse et la diffusion dinforma- tion strateacutegique afin daider cette industrie queacutebeacutecoise agrave ecirctre plus concurrentielle sur les marcheacutes nationaux et internationaux raquo

bull Mettre en place et animer un reacuteseau structureacute qui accroicirct la synergie de toutes les ressources du milieu et qui favorise le maillage entre les entreprises afin de renforcer leur position concurrentielle respective tant agrave leacutechelle nationale quinternationale

bull Mettre en commun lexpertise des centres speacutecialiseacutes œuvrant dans le secteur et des intervenants (entreprises et organismes) de lindustrie pour deacutevelopper la synergie et le partenariat neacutecessaires en matiegravere de veille

bull Assurer une diffusion plus large et plus complegravete des expertises des partenaires et autres collaborateurs

bull Catalyser sans deacutedoublement les informations issues de diffeacuterentes sources et donner accegraves agrave des services speacutecialiseacutes de recherche danalyse et de synthegravese dinformations

bull laquoOffrir aux gestionnaires une gamme de services dinformation agrave valeur ajouteacutee pertinents et cibleacutes sur les besoins de chacun

bull Cibler les activiteacutes de veille qui renforcent le plan daction deacutefini dans le cadre des travaux de la Table des deacutecideurs de lindustrie de la mode et des textiles

bull Sensibiliser lindustrie agrave limportance de linformation et des activiteacutes de veille dans leur prise de deacutecisions

bull Offrir un service dorientation pour les demandes dinformation (service de reacutefeacuterences)

bull Creacuteer une synergie intersectorielle particuliegraverement entre les fabricants de tissus vestimentaires et les manufacturiers de vecirctement raquo

linum1

Annexes 421

Reacuteseau dinformation strateacutegique de la mode et des textiles (Textile Mode) (suite)

Partenaires bull Groupe Impac (Groupe dinitiative de maillage pour la promotion et lappui agrave la confection)

bull Centre speacutecialiseacute de la mode du Queacutebec (CSMQ) filiale du Collegravege Lasalle

bull Centre des technologies textiles (CTT)

Date de creacuteation

Subvention reccedilue du FPS4

Clientegravele

Meacutecanismes de marketing promotion

Deacutefinition(s)

Produits et services

La date officielle de deacutemarrage des activiteacutes devait ecirctre le ler octobre 1996 mais certaines contraintes ont retardeacute le deacutemarrage jusquen feacutevrier 1997

590 000 $

Durant la 1re anneacutee chaicircne dentreprises de lindustrie vestimentaire

Rencontres avec divers intervenants visite et preacutesentation du Reacuteseau aux membres du conseil dadministration ont eacutegalement eacuteteacute reacutealiseacutees

Veille concurrentielle bull La finaliteacute de la veille concurrentielle est de deacuteceler

dans lenvironnement des entreprises les eacuteveacutenements porteurs dopportuniteacutes ou de menaces pour une prise de deacutecision proactive

bull Focus Textile Mode bull Focus + bull Accegraves au centre de documentation de lEacutecole

supeacuterieure de mode de Montreacuteal bull Reacutefeacuterences aux ressources du milieu bull Recherche dinformation sur mesure bull Veille speacutecifique

linum1

422 Veille strateacutegique et PME

Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (RISP)

Mission laquo La mission du Reacuteseau est de rendre plus compeacutetitives les entreprises actives dans le domaine de la plasturgie au Queacutebec Pour ce faire le RISP fournit agrave leurs gestion- naires une source unique dinformation strateacutegique ponctuelle rapide pertinente et cibleacutee De plus le RISP offre un environnement propice agrave la creacuteation dun reacuteseau qui favorise le deacuteveloppement de relations daffaires entre les entreprises et accroicirct la synergie entre elles raquo

Objectifs bull laquo Daider la plasturgie queacutebeacutecoise agrave ecirctre plus concur- rentielle sur les marcheacutes nationaux et internationaux

bull de sensibiliser les entreprises queacutebeacutecoises agrave lutiliteacute de la veille dans leur prise de deacutecision

bull daider les entreprises dans leurs deacutemarches dimplantation de la veille

bull doffrir aux entreprises un service dorientation pour leurs propres besoins en matiegravere dinformation

bull de favoriser une synergie entre les partenaires pour offrir des services dinformation plus complets

bull de rapprocher des entreprises dynamiques raquo

Rocircle laquoLe mandat du RISP est de geacuterer et danimer un reacuteseau qui effectue la prise des besoins de la plasturgie queacutebeacute- coise ainsi que de faire le repeacuterage la collecte lanalyse et la diffusion dinformation strateacutegique pour la prise de deacutecision Le reacuteseau a eacutegalement eacuteteacute mis sur pied pour fournir aux gestionnaires dentreprises de la plasturgie de linformation en continu sur des secteurs dinteacuterecirct choisis par eux raquo

Partenaires bull Centre de recherche industrielle du Queacutebec (CRIQ) bull Institut des mateacuteriaux industriels (CNRC) bull Association canadienne des industries du plastique

chapitre du Queacutebec bull Institut canadien du plastique

Date de creacuteation Avril 1995

Subvention reccedilue du FPS4

775 000 $

linum1

Annexes 423

Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (RISP) (suite)

Clientegravele

Produits et services

Meacutecanismes de marketing promotion

Meacutecanismes deacutevaluation

Deacutefinitions

bull Entreprises queacutebeacutecoises du domaine de la plasturgie bull Au 31 mars 1997 le RISP comptait 41 abonneacutes dont

25 nouveaux abonneacutes 37 des 41 abonneacutes (90 ) eacutetaient des entreprises manufacturiegraveres

bull Capsules dinformation bull Sommaire exeacutecutif bull Groupes ou club deacutechange bull Seacuteminairesconfeacuterences de veille bull Guichet unique bull Reacutepertoire des ressources bull Reacuteseaux de discussions bull Eacutetudes multiclients bull Formation sur la veille

bull Site Web bull Au cours de lanneacutee 1996-1997 295 clients potentiels

ont reccedilu un deacutemonstrateur personnaliseacute dun service du RISP Des deacutepliants ont eacutegalement eacuteteacute envoyeacutes Les autres activiteacutes promotionnelles du RISP pour cette peacuteriode sont listeacutees sur la fiche RISP RES-11130

Au cours de lanneacutee 1996-1997 une enquecircte a eacuteteacute reacutealiseacutee afin deacutevaluer la satisfaction de la clientegravele par rapport agrave ses besoins et agrave la qualiteacute des produits et services offerts

Veille bull Surveillance bien organiseacutee des informations

susceptibles dinfluencer le secteur dactiviteacute de lentreprise Cette surveillance doit englober tous les aspects de lentreprise la technologie les concurrents actuels et potentiels leacutevolution du marcheacute les coucircts lenvironnement eacuteconomique social politique et reacuteglementaire de lentreprise

bull La veille est un processus continu et structureacute de collecte danalyse et de synthegravese de donneacutees formelles et informelles visant agrave fournir aux gestionnaires linformation utile et dont ils ont besoin pour prendre des deacutecisions eacuteclaireacutees agrave propos du deacuteveloppement de leurs entreprises Elle concerne donc la gestion strateacutegique des entreprises et sadresse aux gestionnaires dentreprise

linum1

424 Veille strateacutegique et PME

Reacuteseau dinformation strateacutegique de lindustrie chimique (Reacuteseau Chimie)

Mission

Objectifs

Rocircle

Partenaires

bull laquoRendre les entreprises queacutebeacutecoises de lindustrie chimique plus innovatrices et donc plus concurrentielles sur leurs marcheacutes

bull Fournir aux entreprises linformation strateacutegique relieacutee agrave leur domaine dactiviteacutes et ainsi contribuer agrave ameacuteliorer leur productiviteacute et leurs produits

bull Servir de ponts entre les entreprises qui ont des besoins et les speacutecialistes qui ont de lexpertise pour y reacutepondre

bull Le Reacuteseau Chimie regroupe les expertises du milieu pour les mettre agrave la disposition des entreprises et ainsi favoriser le deacuteveloppement de lindustrie

bull Ecirctre le reacuteseau numeacutero 1 raquo

bull laquoOffrir agrave lindustrie des services qui ne sont pas deacutejagrave offerts

bull compleacuteter les expertises des personnes-cleacutes de lindustrie chimique en leur fournissant des informations qui seront utiles au deacuteveloppement de leur entreprise

bull apporter des retombeacutees notables au plus grand nombre de participants malgreacute la diversiteacute de leurs champs dactiviteacute

bull faire le pont entre des industriels qui ont des besoins et des speacutecialistes qui disposent de lexpertise requise pour combler ces besoins

bull faire agrave plusieurs ce quaucun organisme ne pourrait ou ne voudrait reacutealiser seul ou faire beaucoup plus agrave plusieurs que la somme des contributions individuelles raquo

Faire connaicirctre lexpertise les produits les services et les demandes des entreprises agrave lindustrie chimique du Queacutebec et de lAmeacuterique

bull Centre de recherche industrielle du Queacutebec (CRIQ) bull Institut de chimie et de peacutetrochimie du Collegravege de

Maisonneuve (ICP) bull Laboratoire des technologies eacutelectrochimiques et des

eacutelectrotechnologies dHydro-Queacutebec (LIEacuteE)

linum1

Annexes 425

Reacuteseau dinformation strateacutegique de lindustrie chimique (Reacuteseau Chimie) (suite)

Date de creacuteation Feacutevrier 1996

Subvention reccedilue du FPS4

821 900 $

Ressources humaines

bull Quinze personnes disperseacutees geacuteographiquement collaborent agrave la production de neuf sujets de veille

bull neuf speacutecialistes dont lexpertise correspond aux besoins exprimeacutes par lindustrie chimique et six recherchistes qui sont des speacutecialistes en recherche dinformation

Clientegravele

Produits et services

Entreprises queacutebeacutecoises de lindustrie chimique Variation du nombre de clients (de 120 agrave 900 clients)

bull Surveillance systeacutematique de linformation sur des sujets seacutelectionneacutes par lindustrie chimique

bull Bulletin de liaison Reacuteseau Chimie bull Banques dexpertise bull Service de reacutefeacuterence et de courtier bull Eacutetudes multiclients bull Visites dexpositions ou activiteacutes speacuteciales bull Recherche doccasions daffaires bull Fiches de services bull Sommaires bull Reacuteseau eacutelectronique bull Confeacuterences et seacuteminaires

Meacutecanismes de marketing promotion

bull Site Web bull Au cours de lanneacutee 1996-1997 des abonnements

gratuits ont eacuteteacute donneacutes aux clients afin de leur permettre de deacutecider lequel des services reacutepond le mieux agrave leurs besoins

Meacutecanismes deacutevaluation

Un sondage a deacutebuteacute agrave la fin de janvier 1997 Ce sondage visait agrave mesurer la satisfaction des clients agrave reacutepondre agrave leurs interrogations agrave obtenir la reacutetroaction des veilleurs et agrave recommander les modifications pour assurer la satisfaction des clients du Reacuteseau Chimie

linum1

426 Veille strateacutegique et PME

Reacuteseau dinformation strateacutegique sur les produits du bois (Reacuteseau INFO-BOIS)

Mission

Partenaires

Date de creacuteation

Subvention reccedilue du FPS4

Ressources humaines

Produits et services

laquoLa mission du Reacuteseau INFO-BOIS est de rendre plus compeacutetitives les entreprises lieacutees agrave la transformation des produits du bois au Queacutebec tant sur les marcheacutes inteacuterieurs quinternationaux Pour ce faire il entend fournir aux gestionnaires une gamme de services en information strateacutegique qui soient pertinents et cibleacutes sur les besoins de chacun raquo

bull Association des manufacturiers de bois de sciage du Queacutebec (AMBSQ)

bull Centre de recherche industrielle du Queacutebec (CRIQ) bull Faculteacute de foresterie et de geacuteomatique de lUniversiteacute Laval bull Bureau de promotion des produits forestiers bull Forintek Canada Corp bull Centre denseignement et de recherche en

foresterie de Sainte-Foy inc (CERFO) bull Ministegravere des Ressources naturelles Secteur forecircts

Deacutecembre 1995

554 500 $

bull Eacutequipe permanente directeur geacuteneacuteral secreacutetaire bull Mise en place et animation dun reacuteseau structureacute

dentreprises

1 Services de diffusion bull La Vigie en manchettes

bull Reacutesumeacutes bull Sommaires exeacutecutifs bull Eacutetudes multiclients

2 Services deacutechange et danimation bull Rencontres theacutematiques bull Seacuteminaires

3 Services daiguillage bull Guichet unique bull Banque de ressources speacutecialiseacutees

Note Les abonneacutes et veilleurs ont accegraves agrave certains services par lentremise du site Web du Reacuteseau INFO-BOIS

Meacutecanismes de marketing promotion

Meacutecanismes deacutevaluation

Site Web

En feacutevrier et mars 1997 un sondage a eacuteteacute reacutealiseacute aupregraves des usagers

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Annexes 427

FICHES COMPILEacuteES Agrave PARTIR DES DOCUMENTS SUIVANTS

Accegraves-Domotique Inc (1997) Rapport final peacuteriode du ler juillet 1996 au 30 juin 1997 Accegraves-Domotique Inc

Centre deacutetudes sur les meacutedias Centre deacutetudes sur les meacutedias [httpwwwcemulavalcahomeDroitehtml]

Centre deacutetudes sur les meacutedias (1997) Veille sur les meacutedias rapport deacutetape peacuteriode de 6 mois se terminant le 31 mars 1997 SainteFoy Centre deacutetudes sur les meacutedias

Centre dexpertise et de veille inforoutes et langues (CEVEIL) Bienvenue sur le site du CEVEIL [httpwwwceveilgcca]

Centre dexpertise et de veille inforoutes et langues (CEVEIL) (1997) Rapport dactiviteacutes et eacutetats des deacutepenses au 31 mars 1997 CEVEIL

Centre de veille concurrentielle Institut des communications graphiques du Queacutebec (1997) Rapport annuel mai 1996-avril 1997 Montreacuteal Institut des communications graphiques du Queacutebec

Centre de veille concurrentielle sur les communications graphiques [cvcicgqgcca]

Centre de veille des eacutequipements de transport terrestre (CVETT) Centre de veille des eacutequipements de transport terrestre (CVETT) [httpwwwuqtruquebeccainrpmecvetthtmlindexhtml]

Centre de veille de la construction (CeVeC) Centre de veille de la construction [httpwwwconstrunetcomcevec]

Centre de veille de la construction (CeVeC) CeVeC description du projet Montreacuteal CeVeC

Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML) Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML) [httpwwwcvmlgcca]

Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML) (1997) Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers reacutesultats 1996-1997 Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers

Centre francophone de recherche en informatisation des organisations (CEFRIO) Bienvenue au CEFRIO un centre de liaison et de transfert universiteacuteindustrie dans le domaine de linformatisation des organisations [httpwwwcefriogcca]

Comiteacute exeacutecutif de lObservatoire des technologies de linformation du Queacutebec (OBTIQ) (1997) Rapport des activiteacutes Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec

linum1

428 Veille strateacutegique et PME

ECO-RADAR le reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (1998) Rapport annuel peacuteriode du 1er mai 1996 au 31 septembre 1997 ECO-RADAR

Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec (OBTIQ) OBTIQ le reacuteseau queacutebeacutecois de veille en technologies de l information [httpwwwobtiqcom]

Queacutebec Ministegravere de lIndustrie et du Commerce Les centres de veille concurentielle [httpwwwmicstgouvqccascience-techno veilleveillelhtml]

Reacuteseau Chimie Le Reacuteseau Chimie fournit linformation la plus reacutecente la plus pertinente et la plus utile aux gens qui oeuvrent en chimie [httpwwwchimiecom]

Reacuteseau Chimie Le Reacuteseau dinformation strateacutegique de lindustrie chimique Centre de veille concurrentielle supporteacute par le ministegravere de ]Industrie du Commerce de la Science et de la Technologie Reacuteseau Chimie

Reacuteseau Chimie (1997) Reacutesultats 1996-1997 Reacuteseau Chimie Reacuteseau Chimie

Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (1997) Reacutesultats 1996-1997 Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie

Le Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (RISP) Le Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie [httpwwwcriqqccafrancaiscvcrispindexhtml]

Le Reacuteseau dinformation sur les produits du bois inc (INFO-BOIS) Le Reacuteseau dinformation sur les produits du bois inc [URL httpwwwcriqqccafrancaiscvcboisindexhtml]

Le Reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (ECO-RADAR) ECO-RADAR le reacuteseau de veille concurrentielle en environnement [httpwwwcriqqccafrancaiscvcecoradarindexhtmlreacutesultats]

Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire Bienvenue sur le site du Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire [httpwwwrvsbgccaindexhtm]

Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire (1997) Rapport annuel ler feacutevrier au 31 juillet 1997 Sainte-Foy Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire

Reacuteseau INFO-BOIS Rapport annuel 1996-1997 Reacuteseau INFO-BOIS

Reacuteseau Textile Mode (1997) Rapport deacutetape ler deacutecembre au 30 juin 1997 Reacuteseau Textile Mode

linum1

Index

A

ADBS voir Association des professionnels de linformation et de la documentation

ADIT voir Agence pour la diffusion de linformation technologique

AFNOR voir Association franccedilaise de normalisation

Agence nationale pour la valorisation de la recherche (ANVAR) 84 158 165169 176 196 197 198 199 355

Agence pour la diffusion de linformation technologique (ADIT) 21 22 23 24 36 42 45 46 60 72 73 81 152 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 166 167 168 169 170 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 191 195 196 197 199 203 204 317 334 355 358 388 393 417425

Agence reacutegionale dinformation scientifique et technologique (ARIST) 22 23 24 60 71 155 157 158 160 161 163 165 167 168 169 172 173 174 176 177 178 179 180 181 182 191 192 197 198 264 336 343 344 348 353 355 356 365 366 374 389 390 393 395

Allemagne 2 3 6 7 15 32 36 62 66 75 84 85 89 91 92 95 99 103 107 109 110 113 114 115 118 119 120 122 123 147 213 223 238 264 290 335 336 341 388 393

American Society for Information Science 56 59 60 85 118 121 122 123 144 343 348 356 357 361

Angleterre 267 275 291

ANVAR voir Agence nationale pour la valorisation de la recherche

ARIST voir Agence reacutegionale dinformation scientifique et technologique Assembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie 21 155 159 161 195

196 198 346 352 388 389 393

Association des professionnels de linformation et de la documentation (ADBS) 155

linum1

430 Veille strateacutegique et PME

Association franccedilaise de normalisation (AFNOR) 3 10 11 56 148 155 168 169 174 177 193 346

B

Basse-Normandie 85 157 176 196

BAT voir Bureau dassistance technique

BfAI voir Bundesstelle fuumlr Auenhandelsinformation

BIC voir Business Information Center(s)

BISNES 31 59 295 300 301 302 303 312

BL voir Business Link(s)

BMBF voir Bundesministerium fuumlr Bildung Wissenschaft Forschung und Technologie

BRIST voir Bureau reacutegional dinformation scientifique et technique

British Chambers of Commerce 276

British Library Business Information Service 28 288

Bundesministerium fuumlr Bildung Wissenschaft Forschung und Technologie (BMBF) 91 113 114 119 120 122 360

Bundesstelle fuumlr Auenhandelsinformation 17 90 92 93 117

Bureau dassistance technique 67 321 323 324 325 327 328

Bureau du Premier ministre 57 222 230

Bureau reacutegional dinformation scientifique et technique (BRIST) 163

Business Information Center(s) 19 35 37 38 55 70 71 126 131 132 133134 136 137 141 143 144 376 393

Business Link(s) (BL) 7 28 29 35 37 39 40 41 42 44 67 69 70 71 79 85

267 268 269 270 274 275 276 277 278 279 280 281 282 283 284 285

286 287 288 289 290 291 294 319 322 336 350 360 370 371 390 393

C

Canada 230 261 292 310 346 350 388 395 396 398 401 407 426

CCI voir Chambre(s) de commerce et dindustrie

CCSE voir Comiteacute pour la compeacutetitiviteacute et la seacutecuriteacute eacuteconomique

CEFRIO voir Centre francophone de recherche en informatisation des organisations

Centre de recherche industrielle du Queacutebec (CRIQ) 55 72 73 144 237 238

254 351 355 388 391 398 399 416 422 424 426

Centre de recherche informatique de Montreacuteal (CRIM) 261 348 415

Centre de transfert 90 105 107 108 110 121

Centre de veille concurentielle sur les meacutedias 236

Centre de veille concurrentielle (CVC) 26 27 36 38 66 67 68 69 70 71 72

73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 85 233 234 235 236 237 238 239

240 241 242 243 245 246 247 248 249 250 251 252 253 254 255 256

257 258 259 260 262 263 264 734 392 427 428

Centre de veille concurrentielle sur les communications graphiques

(Vigicom) 236 351 391 405 406 427

Centre de veille concurrentielle sur les meacutedias 407

linum1

Le Queacutebec 431

Centre de veille de la construction (CeVeC) 236 351 391 408 409 427

Centre de veille des eacutequipements de transport terrestre (CEVETT) 236 391 427

Centre de veille sur leacutenergie 230 373

Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML) 236 352 359 390 412 413 427

Centre dexpertise et de veille inforoutes et langues (CEVEIL) 236 241 351 410 411 427

Centre dinformation sur le textile (CITER) 120122

Centre dintelligence eacuteconomique 230

Centre franccedilais du commerce exteacuterieur (CFCE) 22 23 154 155 158 159 160 164 165 167 168 169 172 175 176 177 178 179 180 181 191 192 199 389393

Centre francophone de recherche en informatisation des organisations

(CEFRIO) 261 352 390 411 415 427 428

Centre national de recherche scientifique (CNRS) 213

Centre de transfert Steinbeis 17 60 69 102 103 121 122

Centre de veille concurrentielle (CVC) 1 5 7 9 26 28 36 37 56 62 67 79 83 108 229 233 235 236 237 238 239 240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250 251 252 253 254 255 256 257 258 259 260 261 262 263 264 274 287 338 344 371 373 392 403 428

Centres reacutegionaux de documentation internationale (CRDI) 168169

Centres reacutegionaux dinnovation et de transfert de technologie (CRITT) 168 169

Centres Relais Innovation 168

CERAM Sophia Antipolis de la CCI de Nice-Cocircte-dAzur 173

CeVeC voir Centre de veille de la construction (CeVeC)

CEVEIL voir Centre dexpertise et de veille inforoutes et langues (CEVEIL)

CEVETT voir Centre de veille des eacutequipements de transport terrestre (CEVETT)

CFCE voir Centre franccedilais du commerce exteacuterieur (CFCE)

Chambre(s) de commerce et dindustrie 22 24 34 38 41 42 71 76 151 155 156 157 158 159 160 161 163 165 166 167 168 169 172 173 176 179

180 182 183 185 191 196 197 198 199 322 336 352 356 382

Chambres reacutegionales de commerce et dindustrie (CRCI) 71 155 156 157 158 159 161 166 168 169 176

CITER voir Centre dinformation sur le textile (CITER)

Club de veille technologique et concurrentielle (CVTC) 34176

CNRC voir Conseil national de recherches du Canada (CNRC)

CNRS voir Centre national de recherche scientifique (CNRS)

Comiteacute pour la compeacutetitiviteacute et la seacutecuriteacute eacuteconomique (CCSE) 20 21 84 149 151 152 155 156 159 163 169 190 196

Commissaire gouvernemental au transfert technologique 101 102

Commissariat geacuteneacuteral du Plan 149 361

Commission europeacuteenne 55 125 141 195 197 313 316 318 319 323 328 329 330 331 354

Communauteacute europeacuteenne 329 331 354

linum1

432 Veille strateacutegique et PME

Conseil de la science et de la technologie du Queacutebec 27 58 66 231 262 354 Conseil national de recherches du Canada (CNRC) 213 229 261 354 388 395 396 397

398 402 421

CRCI voir Chambre(s) reacutegionale(s) de commerce et dindustrie

CRIM voir Centre de recherche informatique de Montreacuteal

CRIQ voir Centre de recherche industrielle du Queacutebec

CRITT voir Centres reacutegionaux dinnovation et de transfert de technologie

CVC voir Centre(s) de veille concurrentielle

CVML voir Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers

CVTC voir Club(s) de veille technologique et concurrentielle

D

DARPMI voir Direction de laction reacutegionale et de la petite et moyenne industrie

Database Promotion Center 205 207 225 227 345 355

Department of Trade and Industry (DTI) 28 29 40 44 45 267 269 270 271 274 275 276 277 278 279 280 281 282 284 285 288 290 291 292 335 370 380 389 390

DG XXIII voir Direction geacuteneacuterale XXIII

DG XXIII B-1 voir Direction geacuteneacuterale XXIII B-1

Direction de la promotion agrave lexportation (DPE) 391

Direction de laction reacutegionale et de la petite et moyenne industrie (DARPMI) 84 155 160 165 167 169 170 173 177 178 179 180 181 182 196 197 357 389 393

Direction des relations eacuteconomiques exteacuterieures (DREE) 160 164 165 167 168 169 170 172 389

Direction des relations eacuteconomiques exteacuterieures Sous-direction de lenvironnement exteacuterieur et intelligence eacuteconomique 155 164

Direction geacuteneacuterale XXIII 39 321 324 330 331 354 392

Direction geacuteneacuterale XXIII B-1 67 321 323 325 327 392

DPC voir Database Promotion Center

DPE voir Direction de la promotion agrave lexportation

DREE voir Direction des relations eacuteconomiques exteacuterieures

DTI voir Department of Trade and Industry

E

EBSI voir Eacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation Universiteacute de Montreacuteal

EacuteCO-RADAR voir Reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (EacuteCO-RADAR)

Eacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation (EBSI) Universiteacute de Montreacuteal 11 42 60 81 86 140 263 289 347 348 365 366 411

Eacutecole supeacuterieure de commerce de Toulouse (ESC) 173 Economic Espionage Act (EEA) 126 141 365 369 381 Eacutecosse 267290

linum1

Le Queacutebec 433

EEA voir Economic Espionage Act

EIC de correspondance (EICC) 320330

EIC Tecirctes de reacuteseau 168

EIC voir Euro Info Centre(s)

EIC-Queacutebec 55 73 85 144 230

EICC voir EIC de correspondance

EMIC voir Export Market Information Centre

EMIRS voir Export Market Information Research Service

Enterprise Zone 269 277 280 291 357

Eacutequipe Canada 59199

ESC voir Eacutecole supeacuterieure de commerce de Toulouse

Essonne 151 157 173 196 363

ESTO voir European Science and Technology Observatory (Observatoire europeacuteen de la science et de la technologie)

Eacutetats-Unis 2 3 4 6 15 18 19 25 32 37 39 40 55 56 59 62 77 125 126 129 130 132 134 139 140 141 142 143 144 175 200 202 210 213 223 314 335 347 361 365 388 393

Euro Info Centre(s) (EIC) 32 35 39 41 67 69 70 71 85 158 168 170 197 274 283 290 299 313 314 315 316 319 320 321 322 323 324 325 327 328 330 331 336 349 354 357 392 393

European Science and Technology Observatory (Observatoire europeacuteen de la science et de la technologie) (ESTO) 32 168 170 177 197 315 317 318 328

Export Intelligence 36 268 269 270 280 283 285 292

Export Market Information Centre (EMIC) 281

Export Market Information Research Service (EMIRS) 281 292 357 Export Services Directorate 280

F

Fachinformationszentrum 94

FCO voir Foreign and Commonwealth Office

FedWorld 127 142 357 381

FIZ voir Fachinformationszentrum

Fondation Steinbeis 7 17 59 67 85 90 99 101 102 104 105 106 107 108 121122

Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles (FPS4) 26 27 61 62 67 69 71 72 74 79 80 82 83 84 229 232 233 235 238 243 245 246 247 248 249 250 251 258 259 262 263 264 274 364 371 373 403 404 407 408 415 416 418 421 422 426

Foreign and Commonwealth Office 280 282

Foresight 27 28 66 219 231 267 268 269 270 271 272 273 274 284 285 287 288 290 336 359 367 370 380 390 393

Forum foumlr Samverkande Omvaumlrldsbevakning (FOSO) 293300 FOSO voir Forum foumlr Samverkande Omvaumlrldsbevakning FPS4 voir Fonds de partenariat sectoriel Volet 4

linum1

434 Veille strateacutegique et PME

France 1 2 3 4 6 15 20 26 32 34 36 38 41 42 62 63 66 67 70 71 74 75 76 77 81 82 84 85 113 119 121 142 147 148 149 150 151 152 155 156 157 158 159 160 164 165 169 174 180 182 183 185 188 189 190 194 195 198 210 213 223 226 238 258 264 307 314 315 317 319 322 323 329 333 334 335 347 349 357 358 366 371 388 390 393

Fraunhofer Institute for Systems Innovation Research 114

G

GILS voir Government Information Locator Service

GMD voir GMD-Forschungszentrum Informationstechnik GmbH

GMD-Forschungszentrum Informationstechnik GmbH 94 120 388

GMD-PTF 94 97 98 360

GovBot 127 360

Government Information Locator Service (GILS) 20 127 130 381

Groupe laquoIntelligence eacuteconomique 4 56 118 193 196 223 309

Groupe laquo Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo 2 4 20 56 118 190 193 196 223 309

Groupe ESIEE (Eacutecole supeacuterieure dingeacutenieurs en eacutelectrotechnique et eacutelectronique) de la CCI de Paris 173 198

H

Highsmith 75

I

ICIST voir Institut canadien dinformation scientifique et technique

IDE voir Institute of Developing Economies

IMAC voir Informationsm rkete amp Management Consulting

Industry Committee Working Party on SMEs (OCDEOECD) 59 71 85 337 343370

Info-Entrepreneur 55 143 230 261

Information as a raw material for innovation 90 92 119 120 360 voir aussi

Information comme matiegravere premiegravere de linnovation

Information comme matiegravere premiegravere de linnovation 16 90 92 93 94 117 336 393 voir aussi Information as a raw material for innovation

Information Society Initiative (ISI) 363

Informationsmaumlrkete ampManagement Consulting (IMAC) 90 101 107 108 109 110 112 122 264 363 388

INIST voir Institut de linformation scientifique et technique

INPI voir Institut national de la proprieacuteteacute intellectuelle

Institut canadien dinformation scientifique et technique (ICIST) 73 213 227 229 230 261 353 363 395 396

Institut de linformation scientifique et technique (INIST) 213 363

Institut de prospective technologique de Seacuteville (IPTS) 32 44 56 66 143 145 197 223 224 313 314 315 316 317 318 319 328 329 330 359 392

linum1

Le Queacutebec 435

Institut national de la proprieacuteteacute intellectuelle (INPI) 158 165 168 170 177

Institut national de la statistique 168

Institute of Developing Economies (IDE) 209 226

International Subcontracting Business Information Center(s) (ISBIC) 204 211212

Investissement-Queacutebec 230

IPTS voir Institut de prospective technologique de Seacuteville

ISBIC voir International Subcontracting Business Information Center(s)

ISI voir Information Society Initiative

J

Japan External Trade Organization (JETRO) 25 26 55 66 141 158 162 202 204 209 210 211 214 215 216 219 222 225 226 306 364 374

Japan Information Center of Science and Technology (JICST) 25 26 202 212213214215216227

Japan Science and Technology Corporation (JST) 212 213

Japan Small Business Corporation (JSBC) 59 204 207 208 209 213 214 215 217 218 224 225 227 364 370

Japanese Patent Office 25 202 205 Japon 2 3 6 7 9 10 15 24 25 32 56 57 58 62 66 103 114 122 141 147 175 195

201 202 204 206 207 208 209 210 211 212 213 215 216 218 220 221 222 223 224 225 226 290 306 335 336 337 338 341 357 362 363 364 368 390

JETRO voir Japan External Trade Organization

JICST On-line Information System (JOTS) 212 216

JICST voir Japan Information Center of Science and Technology

Joint Export Promotion Directorate 280

JOIS voir JICST On-line Information Systems

JSBC voir Japan Small Business Corporation

JST voir Japan Science and Technology Corporation

L

Land du Bade-Wurtemberg 17 18 89 99 103 107 117 120 123

Library of Congress 20 140 142 367

Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute 29 44 267 268 271 274 277 285 287 288 292 335 336

Livre vert sur linnovation 31 55 141 147 193 195 305 313 314 315 316 327 329 354

Lund University 2 295 355 392

M

Maison reacutegionale de lindustrie de Sherbrooke 242 263

Manufacturing Extension Partnership (MEP) 19 35 37 39 40 41 42 44 55 60 70 71 73 79 126 131 132 133 134 135 136 137 141 143 144 367 388393

linum1

436 Veille strateacutegique et PME

MEP voir Manufacturing Extension Partnership

MICST voir Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie du Queacutebec

Ministegravere de lEacutenergie 230 235

Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie du Queacutebec (MICST) 1 3 7 9 26 55 67 68 69 70 73 77 78 79 80 84 85 144 163 197 230 233 235 237 242 243 245 247 248 249 250 253 254 255 256 258 259 260 262 263 264 338 349 364 371 373 374 375 390 402428

Ministegravere des Transports 230

Ministegravere du Tourisme 230

Ministry of International Trade and Industry (MITT) 25 44 58 118 121 202 205 207 208 209 212 214 222 223 224 225 226 227 306 344 364 368

Mission laquoInformations eacuteconomiques des entreprises et nouvelles technologies dinformation raquo 153 194

Mission Lefos voir Mission laquoInformations eacuteconomiques des entreprises et nouvelles technologies dinformation raquo

MITI voir Ministry of International Trade and Industry

Municipal Intelligence Department 301

N

National Critical Technologies Review Group 130

National Economic Intelligence Center 18125

National Federation of Enterprise Agencies 276

National Information Infrastructure (NII) 4 56 130 143 369

National Information Strategy 18 55 125 140 378

National Institute of Standards and Technology (NIST) 131 144 369 388

National Library of Medicine (NLM) 20 140 213

National Science Foundation (NSF) 20

National Small Business Development Center Research Network 55 143 388

National Subcontractor Promotion Association (NSPA) 204 211 212

National Technical Information Service (NTIS) 19 20 127 140 142 213 370 381

NII voir National Information Infrastructure

NIST voir National Institute of Standards and Technology

NLM voir National Library of Medicine

NSF voir National Science Foundation

NSPA voir National Subcontractor Promotion Association

NTIS voir National Technical Information Service

NUTEK voir Swedish National Board for Industrial and Technological Development

O

Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec (OBTIQ) 236 353 354 370 391 404 414 415 427 428

OBTIQ voir Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec

linum1

Le Queacutebec 437

OCDE voir Organisation de coopeacuteration et de deacuteveloppement eacuteconomiques Office of Business Initiatives 132 136 137 138 144 376 388

Office of Science and Technology (OST) 130 270 271 305 370 381 382 390

Organisation de coopeacuteration et de deacuteveloppement eacuteconomiques (OCDE) 58 59 71 85 119 120 121 122 123 194 195 198 224 291 311 337 343 345 346 358 360 369 379

OST voir Office of Science and Technology Overseas Trade Services 280 281 380

p

PAGSI voir Programme daction gouvernemental laquoPreacuteparer lentreacutee de la France dans la socieacuteteacute de linformation raquo

PARI voir Programme daide agrave la recherche industrielle

Pays de Galles 267 290 291 369

PEE voir Poste(s) dexpansion eacuteconomique

Poste(s) dexpansion eacuteconomique (PEE) 22 158 164 168 170 172 176 179 180191

Prefectural Subcontractor Promotion Association(s) (PSPA) 211 212

Premier plan daction pour linnovation en Europe 31 313 315 327 329 330 354

Programme daction gouvernemental laquo Preacuteparer lentreacutee de la France dans la socieacuteteacute de linformation raquo (PAGSI) 152 155 156 180 194 358

Programme daide agrave la recherche industrielle (PARI) 6 69 73 229 261 262

354 373 388 395 397 398 399 400 402

Programme sur linformation speacutecialiseacutee 1990-1994 93 120

Projekttraumlger Fachinformation 94 120 388

PSPA voir Prefectural Subcontractor Promotion Association(s)

PTF voir Projekttraumlger Fachinformation

Q

Queacutebec 1 2 3 6 8 11 15 26 27 28 42 54 55 56 58 60 61 62 63 66 67 68 69 70 71 74 75 76 77 78 80 81 82 83 84 85 108 118 123 140 142 143 195 225 229 230 231 232 233 243 244 248 255 258 259 261 262 263 274 292 310 334 336 344 347 348 351 359 364 373 374 380 390 395 396 398 399 408 412 414 415 422 424 426 428

R

Rapport Martre 20 21 23 30 41 56 58 81 82 119 148 149 151 155 156 158 182 190 192 193 196 210 223 226 314

RCT voir Reacuteseau canadien de technologie

RDT voir Reacuteseau de diffusion technologique

RENATI RENATEC RENATOUR voir Reacuteseau national des assistants techniques agrave lindustrie au commerce et au tourisme

Reacuteseau canadien de technologie (RCT) 374395397401

linum1

438 Veille strateacutegique et PME

Reacuteseau Chimie voir Reacuteseau dinformation strateacutegique de lindustrie chimique (Reacuteseau Chimie)

Reacuteseau de connaissances scientifiques 381 395 400

Reacuteseau de diffusion technologique (RDT) 170

Reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (EacuteCO-RADAR) 236 357 375 390 416 417 428

Reacuteseau de veille de linformation strateacutegique en tourisme 230

Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire (RVSB) 236 365 375 391 418 420428

Reacuteseau dinformation strateacutegique de la mode et des textiles (Reacuteseau Textile Mode) 236 375 391 420 421 428

Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (RISP) 236 237 375 422 423428

Reacuteseau dinformation strateacutegique de lindustrie chimique (Reacuteseau Chimie) 236 237 239 374 375 391 424 425 428

Reacuteseau dinformation strateacutegique pour les entreprises (RESIS) 199

Reacuteseau dinformation sur les produits du bois (Reacuteseau INFO-BOIS) 236 237 375 426 428

Reacuteseau INFO-BOIS voir Reacuteseau dinformation sur les produits du bois (Reacuteseau INFO-BOIS)

Reacuteseau national des assistants techniques agrave lindustrie au commerce et au tourisme (RENATI RENAL EC RENATOUR) 167170

Reacuteseau Textile Mode voir Reacuteseau dinformation strateacutegique de la mode et des textiles

RESIS voir Reacuteseau dinformation strateacutegique pour les entreprises

RISP voir Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (RISP)

Royaume-Uni 3 6 7 15 28 32 36 37 40 63 66 67 84 85 213 225 231 267 268 270 274 277 280 281 287 288 289 290 291 320 322 323 335 336 341 360 366 369 393

RVSB voir Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire

S

SAF voir Svenska Arbetsgivarefoumlreningen

Sales Lead Service 281 282 283

SBA voir Small Business Administration

SCIP voir Society for Competitive Intelligence Professionals

SCIP-Deutschland 113

SCIP-France 155

SCIP-Queacutebec 391

SCIP-Scandinavia 59 297 311

SCORE voir Service Corps of Retired Executives (SCORE)

Secreacutetariat geacuteneacuteral de la Deacutefense Nationale (SGDN) 84 151 157 159 170 196

Service Corps of Retired Executives (SCORE) 132 133 144 376 377 SGDN voir

Secreacutetariat geacuteneacuteral de la Deacutefense nationale

Small Business Medium Enterprise Agency 118 205 208 219 223 224 225 226227344368

linum1

Le Queacutebec 439

Small Business Medium Enterprise Regional Information Center(s) (SMERIC) 204 211 215

Small Business Administration (SBA) 55 131 132 133 142 143 144 376 388

Small Business Development Center 55 133 143

SMERIC voir Small and medium enterprise regional information center(s)

Socieacuteteacute de linformation 23 24 62 149 152 154 158 192 194 358

Society for Competitive Intelligence Professionals (SCIP) 2 56 144 257 258 265 294 295 361 363 376

SOCLE voir Systegraveme dobservation consulaire locale eacuteconomique

Special Libraries Association 56 57 60 144 220 221 223 360 373

STAT USA 128381

Stockholm 59 291 292 300 301 303 305 309 311 312 343 349 371 379 392

Strategis 36 230 261 350

Suegravede 2 3 6 8 15 29 30 31 32 57 58 59 63 85 119 147 221 223 291 292 293 294 295 296 297 298 299 300 304 305 307 308 309 310 311 312 334 335 336 379 392

Svenska Arbetsgivarefoumlreningen (SAF) 31 297 300 304 305 309 312 335 343 349 371 379 392

Swedish National Board for Industrial and Technological Development (NUTEK) 299

Systegraveme dobservation consulaire locale eacuteconomique (SOCLE) 167 170 197

T

TEC National Council 276

TEC voir Training and Enterprise Council(s)

Thomas 20 128 380

TradeUK 281 282

Training and Enterprise Council(s) (TEC) 275 276 291

U

US Business Advisor 142381

US Department of Commerce 142381

US Small Business Administration Office of Business Initiatives 132 141 142

Union europeacuteenne 3 6 15 31 32 39 62 66 71 92 94 118 147 168 169 170 198 231 278 283 290 313 315 316 318 319 320 327 328 329 331 333 334 336 354

Universiteacute dAix-Marseille 42

Universiteacute de Constance 108 109

Universiteacute de Lund 59 294 295 297 309 311

Universiteacute de Montreacuteal 11 60 81 82 86 140 263 289 347 365 366 411

Universiteacute de Poitiers 42 84

Universiteacute de Stockholm 59311 312

Universiteacute Pierre-Mendegraves 42

linum1

440 Veille strateacutegique et PME

V

Veille inteacutegreacutee sur les politiques 230

Vigicom voir Centre de veille concurrentielle sur les communications graphiques

W

White House Virtual Library 382

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linum1
  • VEILLE STRATEacuteGIQUE ET PME
  • Remerciements
  • Table des matiegraveres
  • Liste des tableaux
  • Liste des figures
  • Liste des vignettes
  • Liste des acronymes utiliseacutes
  • Introduction
  • Partie 1_Synthegravese des approches et comparaison avec le Queacutebec
  • Chapitre 1_Synthegravese des approches adopteacutees
  • Chapitre 2_Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements
  • Partie 2_Description des cas
  • Chapitre 3_LAllemagne
  • Chapitre 4_Les Eacutetats-Unis
  • Chapitre 5_La France
  • Chapitre 6_Le Japon
  • Chapitre 7_Le Queacutebec
  • Chapitre 8_Le Royaume-Uni
  • Chapitre 9_La Suegravede
  • Chapitre 10_LUnion europeacuteenne
  • Conclusion et recommandations
  • Bibliographie
  • Annexe 1
  • Annexe 2
  • Annexe 3
  • Annexe 4
  • Annexe 5
  • Index
Page 2: Veille stratégique et PME - Intranet des Presses de l

Collection GESTION DE LINFORMATION Dirigeacutee par Jean-Yves Rousseau Carol Couture et Marcel Lajeunesse

Les onctions de larchivistique contemporaine Sous la direction de Carol Couture 1999 ISBN 2-7605-0941-9 588 pages

Typologie des documents des organisations De la creacuteation agrave la conservation Louise Gagnon-Arguin avec la collaboration dHeacutelegravene Vien 1998 ISBN 2-7605-0943-5 448 pages

Images en mouvement Stockage bull Repeacuterage bull Indexation James M Turner 1998 ISBN 2-7605-0993-1 116 pages

Une histoire de larchivistique Paul Delsalle 1998 ISBN 2-7605-0898-6 280 pages

Diriger une bibliothegravequedenseignement supeacuterieur Bertrand Calenge Silvie Delorme Jean-Michel Salauumln et Reacutejean Savard 1995 ISBN 2-7605-0870-6 496 pages

La gestion des archives informatiques Sous la direction de jean-Yves Rousseau 1994 ISBN 2-7605-0793-9 170 pages

Les fondements de la discipline archivistique Jean-Yves Rousseau et Carol Couture 1994 ISBN 2-7605-0781-5 360 pages

La Loi sur le droit dauteur interdit la reproduction des oeuvres sans autorisation des titulaires de droits Or la photocopie non autoriseacutee - le laquo photocopillage raquo - sest geacuteneacuteraliseacutee provoquant une baisse des ventes de livres et compromettant la reacutedaction et la production de nouveaux ouvrages par des professionnels Lobjet du logo apparaissant ci-contre est dalerter le lecteur sur la menace que repreacutesente pour lavenir de leacutecrit le deacuteveloppement massif du laquophotocopillageraquo

PRESSES DE LUNIVERSITEacute DU QUEacuteBEC 2875 boul Laurier Sainte-Foy (Queacutebec) G1V 2M3 Teacuteleacutephone (418) 657-4399 bull Teacuteleacutecopieur (418) 657-2096 Courriel secretariatpuququebecca bull Internet wwwpuququebecca

Distribution

CANADA et autres pays DISTRIBUTION DE LIVRES UNIVERS SENC

845 rue Marie-Victorin Saint-Nicolas (Queacutebec) G7A 3S8 Teacuteleacutephone (418) 831-7474 1-800-859-7474 bull Teacuteleacutecopieur (418) 831-4021

FRANCE SUISSE DIFFUSION DE LEacuteDITION QUEacuteBEacuteCOISE GM DIFFUSION SA

30 rue Gay-Lussac 75005 Paris France Rue dEtraz 2 CH-1027 Lonay Suisse Teacuteleacutephone 33 1 43 54 49 02 Teacuteleacutephone 021 803 26 26Teacuteleacutecopieur 33 1 43 54 39 15 Teacuteleacutecopieur 021 803 26 29

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VEILLE STRATEacuteGIQUE ET PME

Comparaison des approches gouvernementales de soutien

Pierrette Bergeron

2000

Presses de lUniversiteacute du Queacutebec 2875 boul Laurier Sainte-Foy (Queacutebec) G1V 2M3

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Donneacutees de catalogage avant publication (Canada)

Bergeron Pierrette 1959

Veille strateacutegique et PME comparaison des approches gouvernementales de soutien

(Collection Gestion de linformation) Comprend des reacutef bibliogr

ISBN 2-7605-1067-0 1 Veille technologique - Politique gouvernementale 2 Intelligence eacuteconomique

3 Gestion de linformation 4 Petites et moyennes entreprises - Gestion 5 Planification strateacutegique 6 Veille technologique - Politique gouvernementale - Queacutebec (Province) I Titre II Collection HD387B47 2000 65847 C00-940487-2

Nous reconnaissons laide financiegravere du gouvernement du Canada par lentremise du Programme daide au deacuteveloppement de lindustrie de leacutedition (PADIEacute) pour nos activiteacutes deacutedition

Nous remercions le Conseil des arts du Canada de laide accordeacutee agrave notre programme de publication

Reacutevision linguistique MONELLE GEacuteLINAS

Mise en pages INFO 2000 MOTS INC

Couverture CARON amp GOSSELIN COMMUNICATION GRAPHIQUE 1 2 3 4 5 6 7 8 9 PUQ 2000 9 8 7 6 5 4 3 2 1 Tous droits de reproduction de traduction et dadaptation reacuteserveacutes copy 2000 Presses de lUniversiteacute du Queacutebec

Deacutepocirct leacutegal - 2e trimestre 2000 Bibliothegraveque nationale du Queacutebec Bibliothegraveque nationale du Canada Imprimeacute au Canada

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Agrave Denis Labsence diminue les meacutediocres passions

et augmente les grandes comme le vent eacuteteint les bougies

et allume le feu (La Rochefoucauld)

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Remerciements

La collaboration de plusieurs personnes a rendu possible la reacutealisation de cette recherche

Tout dabord je deacutesire adresser mes plus sincegraveres remerciements agrave mesdames Brigitte Van Coillie-Tremblay et Raymonde Ouellette alors du ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie du Queacutebec pour la confiance quelles mont teacutemoigneacutee tout au long de la reacutealisation du projet Elles ont non seulement accepteacute de financer le projet lorsque je le leur ai soumis mais elles ont contribueacute aux travaux par le partage de leur reacuteflexion et de leur expeacuterience Elles ont aussi aideacute agrave la reacutealisation du projet en particulier dans lidentification des initiatives et reacutepondants ainsi que dans lorganisation des deux entrevues de groupe Enfin elles mont encourageacutee tout au long de la reacutealisation du travail

Tous mes remerciements les plus vifs sadressent agrave toutes les personnes qui ont accepteacute de participer agrave leacutetude agrave titre de reacutepondants (voir lannexe 2) Leur disponibiliteacute agrave vouloir partager leur expeacuterience a eacuteteacute vivement appreacutecieacutee Je deacutesire aussi souligner la collaboration preacutecieuse dexperts internationaux qui mont aideacutee agrave comprendre les contextes nationaux et agrave identifier des initiatives ou des reacutepondants en particulier la professeure Katarina Svensson Kling de lUniversiteacute de Luumlnd (Suegravede) M Philippe Clerc de lAssembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie (France) M Jean Girardin du Commissariat du Plan (France) et les professeurs Philippe Baumard Universiteacute de Versailles-St-Quentin (France) Stevan Dedijer Universiteacute de Luumlnd (Suegravede) Elisabeth Davenport Napier University (Eacutecosse)

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X Veille strateacutegique et PME

et Jerry Miller Simmons College (Eacutetats-Unis) Je remercie aussi M Robert Lacas et Mme Madeleine Savard du Centre de recherche industrielle du Queacutebec qui mont aideacutee agrave identifier des initiatives et mont fourni de la documentation fort utile agrave la reacutealisation de cette eacutetude Mme Abigail Palmer et M Marc Ferland de la Deacuteleacutegation du Queacutebec agrave Londres ainsi que M David Beardsell de la Deacuteleacutegation du Queacutebec agrave Tokyo ont fourni des coordonneacutees utiles au projet

Au cours de cette eacutetude jai pu beacuteneacuteficier de la preacutecieuse collaboration deacutetudiantes de maicirctrise et de doctorat en sciences dinformation de lEacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation de lUniversiteacute de Montreacuteal qui au fil du temps ont participeacute de diffeacuterentes maniegraveres au projet de recherche

bull Mesdames Mylegravene Lauzon et Isabelle-Annie Levesque ont reacutealiseacute dans le cadre des cours de Recherche en gestion des services et des ressources dinformation et de Veille informationnelle strateacutegique sous ma direction des portraits de la veille aux Eacutetats-Unis (M Lauzon) au Royaume-Uni et au Queacutebec (I-A Levesque) qui ont servi de point de deacutepart entre autres pour preacuteparer les entrevues Mylegravene Lauzon a eacutegalement reacutealiseacute une eacutetude sur les initiatives potentielles de veille du gouvernement canadien dans le cadre du cours Institutions et documents officiels sous la direction de Mme Louise GagnonArguin Elles ont participeacute aux reacuteunions du projet et agrave la collecte de donneacutees dune entrevue de groupe Elles ont aussi contribueacute par leur reacuteflexion tout au long du trimestre dhiver 1998 Enfin elles ont participeacute agrave la recherche de la documentation publieacutee dans le domaine Elles ont reacutealiseacute des travaux qui deacutepassaient et de loin les exigences laquo normales raquo de cours de trois creacutedits

bull Mme Christine Dufour ma aideacutee de faccedilon consideacuterable et soutenue dans la collecte et la gestion des donneacutees ainsi que dans lorganisation et la mise en forme du rapport Ses conseils et son expertise en systegravemes dinformation mont eacuteteacute des plus utiles de mecircme que sa disponibiliteacute et son inteacuterecirct pour le projet Sa participation agrave un projet de recherche est toujours un atout pour ceux qui en beacuteneacuteficient

bull Mesdames Jocelyne Martineau Laurence Thivolle et Mouna Benslimane ont contribueacute agrave la veacuterification de textes ou de la bibliographie du manuscrit

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Remerciements XI

Agrave toutes mes plus sincegraveres remerciements Leur contribution leur inteacuterecirct leur enthousiasme et leur professionnalisme dans la reacutealisation de leur travail respectif ont eacuteteacute des plus appreacutecieacutes

Je remercie M Christian Sylvain qui a participeacute agrave lidentification desreacutepondants agrave la collecte des donneacutees et agrave lanalyse des reacutesultats preacuteliminairessur les meacutecanismes de financement et les rocircles publieacutes dans les Actes du colloque sur la veille technologique et strateacutegique (Bergeron et Sylvain 1998)

Mes plus sincegraveres remerciements vont agrave Mme Dominique Maurel pour la relecture des eacutepreuves de cet ouvrage

Laide de Mme Lisette Morin-Jazouli pour le suivi financier du projet ainsi que du personnel du service des bibliothegraveques de lUniversiteacute de Montreacuteal en particulier du PEB pour la fourniture diligente de documents a eacuteteacute des plus appreacutecieacutees

Jadresse mes plus sincegraveres remerciements agrave M Gilles Deschatelets directeur de lEacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation et agraveM Joseph Hubert vice-doyen agrave la recherche de la Faculteacute des Arts et des Sciences pour leur appui agrave la reacutealisation de cette recherche ainsi quauxdirecteurs de la collection Gestion de linformation messieurs Carol Coutureet Marcel Lajeunesse pour lencouragement et les conseils fournis pourtransformer un manuscrit en monographie dinteacuterecirct Je salue mes collegravegues etles eacutetudiants de mes cours agrave lEBSI qui par leurs questions et leur inteacuterecirctpour cette recherche ont contribueacute agrave ma reacuteflexion

Enfin je remercie M Denis Gagnon pour les conseils le support et les encouragements fournis tout au long de la reacutealisation du projet de recherche etde la reacutedaction du document

Je remercie toutes ces personnes qui de pregraves ou de loin ont collaboreacute agrave cette eacutetude Jen assume cependant lentiegravere responsabiliteacute

Cette publication est deacuteriveacutee dune recherche appuyeacutee financiegraverement par le ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de laTechnologie du Queacutebec et par lUniversiteacute de Montreacuteal

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Table des matiegraveres

Remerciements ix

Liste des tableaux xxv

Liste des figures xxvii

Liste des vignettes xxviii

Liste des acronymes utiliseacutes xxix Introduction 1

1 Contexte 1

2 Objectif de leacutetude 3

3 La veille composante dune strateacutegie de gestion dinformation 3

4 Meacutethodologie 5

41 Choix des cas 5

42 Meacutethodes de collecte de donneacutees 7

43 Conditions des entrevues 8

44 Validiteacute des donneacutees 9

45 Analyse des donneacutees 9

46 Limites de leacutetude 9

Notes 10

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XIV Veille strateacutegique et PME

Premiegravere partie Synthegravese des approches et comparaison avec le Queacutebec 13

Chapitre 1 Synthegravese des approches adopteacutees 15

1 Synthegravese des approches gouvernementales 15 11 LAllemagne 15 12 Les Eacutetats-Unis 18 13 La France 20 14 Le Japon 24 15 Le Queacutebec 26 16 Le Royaume-Uni 28 17 La Suegravede 29 18 LUnion europeacuteenne 31

2 Synthegravese des initiatives de veille 32 21 Les rocircles 33 22 Les meacutecanismes dimplantation 34 23 Les produits et services offerts 35 24 Les clients 37 25 Le financement 38 26 La formation et la sensibilisation agrave la veille 41 27 La promotion 42 28 Les mesures deacutevaluation 43 29 Les impacts 45

3 Forces faiblesses obstacles facilitateurs et facteurs de succegraves 46 31 Forces des initiatives 46 32 Faiblesses actuelles ou potentielles 47 33 Facteurs critiques de succegraves 48 34 Obstacles actuels ou potentiels 48 35 Facteurs facilitateurs actuels ou potentiels 49 36 Pistes daction suppleacutementaires 50

4 Eacutevolution de la veille et rocircles du gouvernement pour en favoriser la pratique 51 41 Eacutevolution de la veille 51 42 Rocircles du gouvernement 51

Notes 54

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Table des matiegraveres xv

Chapitre 2 Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 61

1 Comparaison de lapproche du gouvernement du Queacutebec avec celles des gouvernements eacutetudieacutes 61 11 Politique 61 12 Prospective 66 13 Marcheacutes internationaux 66 14 Les rocircles 67 15 Les meacutecanismes dimplantation 70 16 Les produits et services offerts 73 17 Les clients 77 18 Le financement 77 19 La sensibilisation la promotion

et la formation agrave la veille 81 110 Les mesures deacutevaluation 81 111 Les impacts 82

Notes 84

Deuxiegraveme partie Description des cas 87

Chapitre 3 LAllemagne 89

1 Programme Information comme matiegravere premiegravere de linnovation 90 11 Objectifs 91 12 Meacutecanismes dimplantation 93 13 Produits et services 94 14 Clientegraveles 96 15 Coucircts et financement 96 16 Meacutecanismes deacutevaluation et mesures dimpact 98 17 Changements preacutevus 98 18 Conclusion 98

2 Politique technologique du Land du Bade-Wurtemberg 99 21 Rocircle 99 22 Meacutecanismes dimplantation 99 23 Clientegraveles 100 24 Budget et financement 100 25 Promotion 100

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XVI Veille strateacutegique et PME

26 Formation 100 27 Eacutevaluation 101 28 Impacts 101 29 Changements preacutevus 101

3 La Fondation Steinbeis (Steinbeis Stiftung fuumlr Wirtschaftfocircrderung) 101 31 Mission et rocircle 102 32 Meacutecanismes dimplantation 103 33 Clientegravele 104 34 Budget et financement 105 35 Promotion 106 36 Eacutevaluation 106 37 Impact 107 38 Changements preacutevus 107 39 Conclusion 107

4 Informationsm rkete ampManagement Consulting (IMAC) 107 41 Produits et services 108 42 Chiffre daffaires 108 43 Clientegravele 109 44 Promotion 109 45 Changements preacutevus 110 46 Conclusion 110

5 Facteurs cleacutes affectant les initiatives et eacutevolution de la veille 110 51 Forces faiblesses et facteurs critiques de succegraves 110 52 Obstacles et facteurs facilitant limplantation ou le

fonctionnement de linitiative 112 53 La culture de la veille en Allemagne

et leacutevolution de la veille 113 54 Quelques pistes daction additionnelles 115

6 Synthegravese 116

Notes 118

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Table des matiegraveres XVII

Chapitre 4 Les Eacutetats-Unis 125

1 Le rocircle du gouvernement ameacutericain favoriser la diffusion dinformation utile 126

2 Les mesures daide agrave la PME et la veille 131 21 Contexte 131 22 Rocircles 132 23 Meacutecanismes dimplantation 133 24 Produits et services 133 25 Clientegravele 134 26 Coucirct et budget 134 27 Promotion 135 28 Meacutecanismes deacutevaluation et mesures dimpact 137 29 Forces et faiblesses difficulteacutes et facteurs

critiques de succegraves du programme perccedilus par les reacutepondants 138

3 Synthegravese 139

Notes 140

Chapitre 5 La France 147

1 Deacutefinitions 148 11 Veille 148 12 Intelligence eacuteconomique 148

2 Politique nationale dintelligence eacuteconomique franccedilaise un rendez-vous manqueacute 149 21 Le rapport Martre 149 22 Le CCSE 151 23 Le projet laquoSocieacuteteacute de linformationraquo 152 24 Un modegravele en deacuteveloppement

le dispositif dintelligence reacutegionale 156

3 Description des acteurs cleacutes gouvernementaux ou publics dans limplantation de pratiques dintelligence eacuteconomique etou de veille en France 159 31 Assembleacutee des Chambres franccedilaises

de commerce et dindustrie (ACFCI) 161 32 Agence pour la diffusion de linformation

technologique (ADIT) 162 33 Agence reacutegionale dinformation scientifique

et technologique (ARIST) 163

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XVIII Veille strateacutegique et PME

34 Le Centre franccedilais du commerce exteacuterieur (CFCE) 164 35 La Direction des relations eacuteconomiques

exteacuterieures (DREE) Sous-direction de lenvironnement exteacuterieur et intelligence eacuteconomique 164

36 La Direction de laction reacutegionale et de la petite et moyenne industrie (DARPMI) 165

37 Rocircles des organisations en regard de la veille 165 38 Reacuteseau 167 39 Meacutecanismes dimplantation 170 310 Budget et tarification 178 311 Les clientegraveles 180 312 Formation et sensibilisation agrave la veille 182 313 Promotion 183 314 Meacutecanismes deacutevaluation 184 315 Impacts forces faiblesses

et facteurs critiques de succegraves 185

4 Conclusion 190

Notes 193

Chapitre 6 Le Japon 201

1 Introduction 201 2 Terminologie Joho 203 3 La prospective une pratique

du gouvernement japonais 204 4 La politique sur les PME

les initiatives majeures lieacutees agrave linformation et leur maicirctre dœuvre 204 41 Ministry of International Trade

and Industry (MITI) 205 42 Japan Small Business Corporation (JSBC) 207 43 Japan External Trade Organization 209 44 Les Small and Medium Enterprise Regional

Information Centers (SMERIC) 211 45 La National Subcontractor Promotion

Association (NSPA) et lInternational Subcontracting Business Information Center (ISBIC) 211

46 Japan Information Center of Science and Technology (JICST) 212

47 Les consultants 212

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Table des matiegraveres XIX

5 Synthegraveses des composantes des initiatives 214

51 Les rocircles 214 52 Les meacutecanismes dimplantation 215 53Les clientegraveles 215 54 Les produits et services 215 55 Le financement 217 56 La formation 218 57 La promotion 218 58 Eacutevaluation des impacts de la politique sur les PME 219

6 Conclusion 219

Notes 220

Chapitre 7 Le Queacutebec 229

1 La veille pratique eacutemergente agrave la recherche dun appui politique 230

2 Le Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles 232 21 Contexte 232 22 Mission 233 23 Buts et objectifs 233 24 Deacutefinitions retenues par le programme 234 25 Rocircles et responsabiliteacutes 235 26 Meacutecanismes dimplantation 236 27 Produits et services 237 28 Clientegraveles 238 29 Coucirct et tarification 239 210 Formation 241 211 Promotion 242 212 Meacutecanismes deacutevaluation 242 213 Impacts 242 214 Forces faiblesses et facteurs critiques de succegraves

perccedilus par les reacutepondants 245 215 Facteurs facilitant limplantation

dun centre de veille concurrentielle tels que perccedilus par les reacutepondants 251

216 Rocircles dans leacutevolution de la veille 254

3 Synthegravese 258

Notes 261

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XX Veille strateacutegique et PME

Chapitre 8 Le Royaume-Uni 267

1 Le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute Building the knowledge driven economy 268

2 Description des initiatives retenues 270 21 Le Programme Foresight 271 22 Business Link 274 23 Export Intelligence 280

3 Synthegravese des initiatives 283 31 Financement 284 32 Clientegraveles 284 33 Evaluation 284

4 Synthegravese des forces faiblesses obstacles et facilitateurs ainsi que des facteurs critiques de succegraves perccedilus par les reacutepondants 285 41 Les forces actuelles ou potentielles 285 42 Les faiblesses actuelles ou potentielles 286 43 Les facilitateurs actuels ou potentiels 286 44 Les obstacles actuels ou potentiels 286 45 Les facteurs critiques de succegraves 286

46 Eacutevolution de la veille au Royaume-Uni vers la gestion strateacutegique de linformation et de la connaissance 287

47 Quelques pistes daction additionnelles 287

5 Conclusion 287

Notes 289

Chapitre 9 La Suegravede 293

1 Deacutefinitions 294 11 Veille 294 12 Intelligence 294

2 La Suegravede comme modegravele de deacuteveloppement de la veille dans un pays reacuteel ou imaginaire 294

3 Le rocircle du gouvernement sueacutedois dans le deacuteveloppement de la veille en Suegravede 299

4 Le Forum foumlr Samverkande Omvoumlrldsbevakning (FoSO) 300

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Table des matiegraveres XXI

5 Facteurs favorisant la pratique de veille et rocircle du gouvernement 305 51 Facteurs actuels ou potentiels

facilitant la pratique de veille 305 52 Rocircles des gouvernements 306 53 Quelques pistes daction additionnelles 307 54 Eacutevolution de la veille en Suegravede 307

6 Synthegravese 308

Notes 309

Chapitre 10 LUnion europeacuteenne 313

1 La veille et la prospective pour favoriser linnovation en Europe 314

2 LInstitut de prospective technologique de Seacuteville (IPTS)316 21 Contexte 316 22 Mission 316 23 Rocircles 317 24 Meacutecanismes dimplantation 317 25 Produits et services 317 26 Clients 318 27 Coucirct et financement 318 28 Promotion 318 29 Meacutecanismes deacutevaluation 318 210 Impact 319

3 Les Euro Info Centres 319 31 Contexte 319 32 Mission 320 33 Rocircles 320 34 Meacutecanismes dimplantation 321 35 Produits et services 322 36 Clients 323 37 Coucircts et financement 323 38 Tarification 323 39 Formation 324 310 Promotion 324 311 Eacutevaluation 324 312 Impact 325

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XXII Veille strateacutegique et PME

4 Synthegravese des forces faiblesses obstacles et facilitateurs ainsi que des facteurs critiques de succegraves perccedilus par les reacutepondants 326

5 Conclusion 327

Notes 329

Conclusion et recommandations 333

1 Politique 334

2 Accegraves et diffusion de linformation gouvernementale335

3 Support politique 336

4 Utilisation dintermeacutediaires multipartenaires dans une approche locale ou reacutegionale 337

5 Reconnaissance du deacuteficit informationnel des PME 338

6 Similariteacute des meacutecanismes choisis similariteacute des problegravemes dapplication 338

7 Pour une intelligence sociale vers une politique inteacutegreacutee de gestion de linformation et des connaissances 339

Notes 343

Bibliographie 345

Annexe 1 Termes de recherche anglophones utiliseacutes pour la recherche dans les bases de donneacutees pour repreacutesenter le concept de laquo veille raquo 385

Annexe 2 Liste des reacutepondants 387

Annexe 3 Liste des initiatives eacutetudieacutees dont les produits et services sont destineacutes directement aux entreprises et pour lesquelles linformation a eacuteteacute fournie lors des entrevues teacuteleacutephoniques 393

Annexe 4 Les programmes du Conseil national de recherches du Canada lieacutes agrave la veille 395

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Table des matiegraveres XXII

Notes 402

Annexe 5 Centres de veille concurrentielle financeacutes par le Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 403

Accegraves-Domotique 404 Centre de veille concurrentielle sur les communications graphiques (Vigicom) 405 Centre de veille concurrentielle sur les meacutedias 407 Centre de veille de la construction (CeVeC) 408 Centre de vieille des eacutequipements de transport terrestre (CVETT) 409 Centre dexpertise et de veille inforoutes et langues (CEVEIL) 410 Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML) 412 Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec (OBTIQ) 414 Reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (EacuteCO-RADAR) 416 Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire (RVSB) 418 Reacuteseau dinformation strateacutegique de la mode et des textiles (Reacuteseau Textile Mode) 420 Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (RISP) 422 Reacuteseau dinformation strateacutegique de lindustrie chimique (Reacuteseau Chimie) 424 Reacuteseau dinformation strateacutegique sur les produits du bois (Reacuteseau INFO-BOIS) 426

Index 429

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Liste des tableaux

Tableau 1 Type et dureacutee des subventions pour supporter des initiatives gouvernementales sadressant directement aux PME 39

Tableau 2 Eacutevolution de la veille telle que perccedilue par les reacutepondants 52

Tableau 3 Rocircles des gouvernements tels que perccedilus par les reacutepondants pour favoriser la pratique de veille 53

Tableau 4 Comparaison des rocircles 68

Tableau 5 Comparaison des meacutecanismes dimplantation 70

Tableau 6 Comparaison des produits et services offerts 74

Tableau 7 Comparaison des sources de financement 78

Tableau 8 Comparaison de la dureacutee des subventions entre les initiatives internationales et celle du MICST (CVC) pour supporter un eacutechantillon dinitiatives gouvernementales sadressant directement aux PME 79

Tableau 9 Comparaison de limpact des initiatives perccedilu par les reacutepondants 83

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XXVI Veille strateacutegique et PME

Tableau 10 Exemples doutils gouvernementaux pour donner accegraves agrave linformation gouvernementale ameacutericaine 127

Tableau 11 Reacutepartition des contributions financiegraveres au fonctionnement des centres MEP 135

Tableau 12 Principaux acteurs dans la mise en oeuvre de projets pilotes de dispositifs reacutegionaux dintelligence eacuteconomique dans quatorze projets recenseacutes en 1997 158

Tableau 13 Rocircles remplis par les organismes en matiegravere dintelligence eacuteconomique 167

Tableau 14 Sources des budgets des organisations 179

Tableau 15 Clientegraveles actuelles 181

Tableau 16 Meacutecanismes de promotion utiliseacutes par les organismes eacutetudieacutes 184

Tableau 17 Nombre minimal maximal et moyen de clients des centres de veille concurrentielle pour les produits et services tarifeacutes et gratuits 239

Tableau 18 Montant de laide financiegravere accordeacutee sur trois ans agrave chaque CVC par secteur industriel 240

Tableau 19 Les revenus reacuteels et preacutevus reacutealiseacutes par les CVC (1998) 241

Tableau 20 Perception des reacutepondants du taux de peacuteneacutetration de la pratique de veille par type dorganisation 244

Tableau 21 Analyse des titres professionnels des membres queacutebeacutecois de la Society for Competitive Intelligence Professionals (1997) 258

Tableau 22 Financement des initiatives 285

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Liste des figures

Figure 1 Meacutecanismes de veille et dinformation visant la PME queacutebeacutecoise 64

Figure 2 Dintelligence eacuteconomique agrave information eacuteconomique eacutevolution des tendances gouvernementales en France 150

Figure 3 Principaux acteurs dans la mise en oeuvre de dispositifs reacutegionaux dintelligence eacuteconomique en France 160

Figure 4 Les acteurs cleacutes oeuvrant au deacuteveloppement de la veille en Suegravede 298

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Liste des vignettes

Vignette 1 La surveillance des marcheacutes eacutetrangers le Bundesstelle fuumlr Auszligenhandelsinformation (BfAI) (Federal Agency for External Trade Information) 92

Vignette 2 La mission laquoInformation eacuteconomique des entreprises et nouvelles technologies dinformation raquo 153

Vignette 3 Initiatives mises en place pour les PME 206

Vignette 4 Le Database Promotion Center Japan (DPC) 207

Vignette 5 Les grands instituts nationaux dinformation scientifique et technique 213

Vignette 6 Profession veilleur 257

Vignette 7 Enterprise Zone 277

Vignette 8 Export Market Information Centre (EMIC) 281

Vignette 9 Sales Lead Service et TradeUK 282

Vignette 10 BISNES 295

Vignette 11 Le deacutepartement dintelligence municipale de la ville de Stockholm 301

Vignette 12 Svenska Arbetsgivarefoumlreningen (SAF) 304

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Listedes acronymes

utiliseacutes

ACFCI Assembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie

ADBS Association des professionnels de linformation et de la documentation

ADIT Agence pour la diffusion de linformation technologique

AFNOR Association franccedilaise de normalisation

ANVAR Agence nationale pour la valorisation de la recherche

APQC American Productivity amp Quality Center

ARIST Agence reacutegionale dinformation scientifique et technologique

BAT Bureau dassistance technique

BfAI Bundesstelle fuumlr Auenhandelsinformation

BIC Business Information Center

BL Business Link

BMBF Bundesministerium fuumlr Bildung Wissenschaft Forschung und Technologie

BNQ Bureau de normalisation du Queacutebec

BRIST Bureau reacutegional dinformation scientifique et technique

CCI Chambres de commerce et dindustrie

CCSE Comiteacute pour la compeacutetitiviteacute et la seacutecuriteacute eacuteconomique

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XXX Veille strateacutegique et PME

CEFRIO Centre francophone de recherche en informatisation des organisations

CeVeC Centre de veille de la construction

CEVEIL Centre dexpertise et de vieille inforoutes et langues

CEVETT Centre de veille des eacutequipements de transport terrestre

CFCE Centre franccedilais du commerce exteacuterieur

CNRC Conseil national de recherches du Canada

CNRS Centre national de recherche scientifique

CRCI Chambres reacutegionales de commerce et dindustrie

CRDI Centres reacutegionaux de documentation internationale

CRIQ Centre de recherche industrielle du Queacutebec

CRITT Centres reacutegionaux dinnovation et de transfert de technologie

CVC Centre de veille concurrentielle

CVML Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers

CVTC Club de veille technologique et concurrentielle

DARPMI Direction de laction reacutegionale et de la petite et moyenne industrie

DG Direction geacuteneacuterale

DIIT Direction Information industrielle et technologique

DPC Database Promotion Center

DPE Direction de la promotion agrave lexportation

DREE Direction des relations eacuteconomiques exteacuterieures

DTI Department of Trade and Industry

EEA Economic Espionage Act

EIC Euro Info Centre

EICC EIC de Correspondance

EMIC Export Market Information Centre

EMIRS Export Market Information Research Service

EacutePIC Eacutetablissement public agrave caractegravere industriel et commercial

ESTO European Science and Technology Observatory (Observatoire europeacuteen de la science et de la technologie)

FCO Foreign and Commonwealth Office

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Liste des acronymes XXXI

FIZ Fachinformationszentrum

FoSO Forum foumlr Samverkande Omvaumlrldsbevakning

FPS4 Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurentielles

GILS Government Information Locator Service

GIN Global Information Network

ICIST Institut canadien dinformation scientifique et technique

IDE Institute of Developing Economies

IE Intelligence eacuteconomique

IIE Industrie de linformation eacutelectronique

IMAC Informationsmaumlrkete amp Management Consulting

INIST Institut de linformation scientifique et technique

INPI Institut national de la proprieacuteteacute intellectuelle

IPTS Institut de prospective technologique de Seacuteville

ISBIC International Subcontracting Business Information Center

ISI Information Society Initiative

IST Information scientifique et technique

JETRO Japan External Trade Organization

JICST Japan Information Center of Science and Technology

JOIS JICST On-line Information Systems

JSBC Japan Small Business Corporation

JST Japan Science and Technology Corporation

MEP Manufacturing Extension Partnership

MICST Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie du Queacutebec

MITI Ministry of International Trade and Industry

NII National Information Infrastructure

NIST National Institute of Standards and Technology

NLM National Library of Medicine

NSF National Science Foundation

NSPA National Subcontractor Promotion Association

NTIC Nouvelles technologies de linformation et de la communication

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XXXII Veille strateacutegique et PME

NTIS National Technical Information Service

NUTEK Swedish National Board for Industrial and Technological Development

OBTIQ Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec

OST Office of Science and Technology

PAGSI Programme daction gouvernemental laquoPreacuteparer lentreacutee

de la France dans la socieacuteteacute de linformation raquo

PARI Programme daide agrave la recherche industrielle

PEE Postes dexpansion eacuteconomique

PME Petites et moyennes entreprises

PMI Petites et moyennes industries

PSPA Prefectural Subcontractor Promotion Associations

PTF Projekttraumlger Fachinformation

RDT Reacuteseau de diffusion technologique

RENATI RENATEC RENATOUR Reacuteseau national des assistants techniques agrave lindustrie au commerce et au tourisme

RISP Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie

RU Royaume-Uni

RVSB Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire

SAF Svenska Arbetsgivarefoumlreningen

SBA Small Business Administration

SCIP Society for Competitive Intelligence Professionals

SGDN Secreacutetariat geacuteneacuteral de la Deacutefense Nationale

SME Small and Medium Enterprise

SMERIC Small and medium enterprise regional information centers

SOCLE Systegraveme dobservation consulaire locale eacuteconomique

TEC Training and Enterprise Councils

UE Union europeacuteenne

Vigicom Centre de veille concurrentielle sur les communications graphiques

WAITRO Association mondiale des organismes de recherche technologique et industrielle

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Introduction

1 CONTEXTE

Avec la compeacutetitiviteacute accrue des marcheacutes leur mondialisation lexplosion informationnelle bref avec tous ces facteurs qui indiquent le passage dune socieacuteteacute industrielle agrave une socieacuteteacute informationnelle linformation est devenue une ressource Les deacutecideurs quils soient dans les entreprises publiques ou priveacutees PME ou tregraves grandes entreprises reacutealisent de plus en plus quils doivent geacuterer et utiliser linformation pour une meilleure compeacutetitiviteacute et pour favoriser linnovation dans leur organisation En effet les environnements multiples et en perpeacutetuelle mouvance dans lesquels eacutevoluent les organisations exigent quelles colligent de linformation sur ces environnements pour preacutevoir et agir1

Dans ce contexte les Eacutetats reacutealisent de plus en plus limportance de la gestion de linformation comme eacuteleacutement cleacute dune eacuteconomie compeacutetitive Ainsi lors dune rencontre en feacutevrier 1995 les pays du G7 auraient deacutecideacute de se doter de trois outils pour permettre leur deacuteveloppement et leur compeacutetitiviteacute la formation la recherche et deacutevelop-pement et la veille2 En 1994 le ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie du Queacutebec reconnaicirct la veille strateacutegique comme pierre angulaire du deacuteveloppement de leacuteconomie queacutebeacutecoise tant par son Fonds de partenariat sectoriel volet 4 qui creacutee des centres de veille concurrentielle que par la description de ses activiteacutes (Queacutebec MICST sd) La mecircme anneacutee en France le Rapport

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2 Veille strateacutegique et PME

du groupe laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprisesraquo3 signalait lintention du gouvernement de faire de la veille une prioriteacute gouvernementale4

Bien que de nombreux eacutecrits conceptuels ou anecdotiques existent sur la veille5 la recherche sur le sujet est eacutemergente et repreacutesente un champ fertile Une recension des eacutecrits indique que les recherches ayant examineacute les pratiques de veille portent sur (1) les comportements informationnels des deacutecideurs lorsquils surveillent leur environnement6 (2) les typologies de pratiques de veille7 (3) le processus de veille8 (4) les facteurs critiques de succegraves et deacutechec de la veille9 (5) la place de la veille dans la structure organisationnelle la gestion de cette uniteacute et le personnel requis10 et (6) limpact de la veille sur lorganisation11 Au Queacutebec et au Canada les seules eacutetudes recenseacutees lieacutees speacutecifiquement agrave la veille portent sur lutilisation de linformation par les dirigeants de grandes entreprises en teacuteleacutecommunications12 la pratique de veille dans les PME13 et de maniegravere plus geacuteneacuterale sur la pratique de gestion dinformation dans les organisations14

Peu deacutetudes ont examineacute les systegravemes dintelligence eacuteconomique existants ou lingeacutenierie strateacutegique de linformation mise en place pour en assurer le deacuteveloppement dans les diffeacuterents pays Leacutetude reacutealiseacutee par le Groupe Intelligence eacuteconomique et strateacutegies des entreprises (1994) du gouvernement franccedilais preacutesente une analyse comparative des systegravemes dintelligence eacuteconomique de la France des Eacutetats-Unis de lAllemagne de la Grande-Bretagne de la Suegravede et du Japon Calof et Miller dans un projet commanditeacute par la Society for Competitive Intelligence Professionals (SCIP) ont meneacute une enquecircte par questionnaire administreacute via Internet sur le site Web de la SCIP15 pour connaicirctre les pratiques de veille dans les entreprises partout dans le monde Finalement la Lund University Department of Business Administration School of Economics and Management a eacutegalement reacutealiseacute une enquecircte par questionnaire sur Internet via le site Web de la SCIP pour identifier les chercheurs ou les enseignants universitaires dans le domaine de la veille

Aucune eacutetude na eacuteteacute meneacutee sur le systegraveme dintelligence eacuteconomique au Queacutebec ni na compareacute ce systegraveme agrave ceux dautres pays industrialiseacutes Cest pourquoi cette eacutetude a eacuteteacute reacutealiseacutee afin didentifier et de comparer les politiques programmes ou activiteacutes de veille mises en place ou supporteacutees par des gouvernements nationaux pour favoriser la pratique de veille dans les PME et les comparer agrave ceux deacuteveloppeacutes par le gouvernement du Queacutebec

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Introduction 3

Ce livre preacutesente les reacutesultats de cette recherche Il expose dabord le contexte de leacutetude situe la veille dans un contexte de gestion strateacutegique dinformation et deacutecrit la meacutethodologie utiliseacutee Une premiegravere partie preacutesente la synthegravese des approches identifieacutees agrave partir des cas eacutetudieacutes ainsi quune synthegravese des meacutecanismes mis en place pour articuler cette approche Elle compare ensuite lapproche du Queacutebec par rapport agrave celles adopteacutees dans les pays eacutetudieacutes Une deuxiegraveme partie contient une description deacutetailleacutee des cas eacutetudieacutes ougrave le lecteur trouvera les eacuteleacutements speacutecifiques de chaque approche et de chaque cas Une conclusion comportant des recommandations sur le deacuteveloppement dune ingeacutenierie strateacutegique de linformation complegravete cette eacutetude

2 OBJECTIF DE LEacuteTUDE

Cette eacutetude vise agrave identifier et agrave comparer les initiatives de veille (pratiques outils et impacts) mises en place ou supporteacutees par des gouvernements nationaux pour favoriser la pratique de veille dans les entreprises en particulier les PME par rapport agrave celles deacuteveloppeacutees ou supporteacutees par le gouvernement du Queacutebec en particulier le Fonds de partenariat Volet 4 Veilles concurrentielles du ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie du Queacutebec Elle a pour sous-objectifs de deacutecrire les initiatives du gouvernement du Queacutebec ainsi que dautres pays dinteacuterecirct den deacutegager les forces et les faiblesses les critegraveres de succegraves et deacutechec ainsi que les tendances pour comparer lapproche queacutebeacutecoise avec celles des pays eacutetudieacutes afin de proposer des pistes daction pour le futur Les gouvernementspays choisis pour comparaison sont lAllemagne les Eacutetats-Unis la France le Japon le Royaume-Uni la Suegravede et lUnion europeacuteenne

3 VEILLE COMPOSANTE DUNE STRATEacuteGIE DE GESTION DINFORMATION

Le mot laquoveilleraquo16 est souvent utiliseacute de faccedilon abusive pour deacutesigner toute forme de collecte et de gestion dinformation Ainsi plusieurs preacutetendent faire de la veille17 parce quils font de la recherche en ligne ou sur Internet alors quils offrent en fait des services classiques dinformation ou de courtage dinformation LAssociation franccedilaise de normalisation (AFNOR) dans sa deacutefinition de la veille en indique clairement le caractegravere iteacuteratif et prospectif laquoactiviteacute continue et en grande

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4 Veille strateacutegique et PME

partie iteacuterative visant agrave une surveillance active de lenvironnement tech-nologique commercial etc pour en anticiper les eacutevolutionsraquo18 Ceci montre bien la porteacutee mais aussi les limites de la veille

La veille est une des composantes dune strateacutegie de gestion dinfor-mation dune organisation19 Elle ne peut ecirctre pleinement efficace que si elle sinscrit dans une perspective strateacutegique de gestion dinformation organisationnelle20 qualifieacutee deacutecologie informationnelle21 Lorganisation doit mettre en place les meacutecanismes neacutecessaires pour maximiser la disponibiliteacute de linformation et favoriser son utilisation22 afin de devenir une organisation intelligente et apprenante23

En France on parle dintelligence eacuteconomique Lintelligence eacuteconomique est deacutefinie comme laquolensemble des actions coordonneacutees de recherche de traitement et de distribution en vue de son exploitation de linformation utile aux acteurs eacuteconomiques Ces diverses actions sont meneacutees leacutegalement avec toutes les garanties de protection neacutecessaires agrave la preacuteservation du patrimoine de lorganisme dans les meilleures conditions de qualiteacute de deacutelais et de coucirct raquo24 Cette deacutefinition est similaire agrave celle de gestion des ressources dinformation de Marchand et Horton (1986) Taylor (1986) ou Burk et Horton (1988) pour qui le but de la gestion des ressources dinformation est de laquo fournir la bonne information agrave la bonne personne au bon moment raquo

Mais pourquoi un gouvernement devrait-il sinteacuteresser agrave la veille et agrave la gestion strateacutegique dinformation si cest en soi une pratique organisationnelle La gestion strateacutegique dinformation est maintenant vue comme cruciale pour toute organisation Certains vont mecircme jusquagrave dire que les organisations qui survivront au XXIe siegravecle seront celles qui sauront maicirctriser linformation et geacuterer leurs connaissances25 Dans ce contexte il est clair que les gouvernements doivent inclure la maicirctrise de la gestion dinformation dans la capaciteacute globale des entreprises et mecircme dune socieacuteteacute agrave laube du XXIe siegravecle De nombreux gouvernements ont donc deacuteveloppeacute diverses initiatives dans ce sens les plus visibles tournant autour des infrastructures informationnelles (ex National Information Infrastructure aux Eacutetats-Unis)

Dans son rapport le Groupe laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo du Commissariat geacuteneacuteral du plan de France (1994 p 27) deacutefinit lexpression laquo systegraveme dintelligence eacuteconomique raquo comme laquolensemble des pratiques et des strateacutegies dutilisation de linformation utile deacuteveloppeacutees au cœur dun pays agrave ses diffeacuterents niveaux dorganisation celui de lEacutetat du gouvernement de lindustrie des entreprises de leacuteducation et mecircme de la population raquo Cette deacutefinition sinscrit dans le concept dintelligence sociale (social intelligence) deacutefi-

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Introduction 5

nie comme la laquocapaciteacute dune socieacuteteacute ou dune institution agrave identifier des problegravemes colliger linformation pertinente sur ces problegravemes et diffuser traiter eacutevaluer et ultimement agir sur cette information Le concept dintelligence sociale deacutecrit la capaciteacute dun pays agrave utiliser linformation pour poursuivre des strateacutegies nationalesraquo26 Lintelligence sociale est aussi deacutefinie comme laquothe organized ability of a country or any of its components to adapt to the rapidly changing world by combining the acquisition evaluation and use of information with planned operations and activitiesraquo27 Dans une perspective dintelligence sociale lensemble des sous-systegravemes agissent en interaction plus ou moins eacutetroite On peut donc eacutevaluer une intelligence sociale en parlant de degreacute dinteacutegration de systeacutematisation et de concordance des sous-systegravemes et objectifs

Cest dans cette perspective de gestion strateacutegique dinformation au niveau organisationnel et dintelligence sociale au niveau de la socieacuteteacute dans son ensemble que sarticuleront les recommandations de leacutetude

4 MEacuteTHODOLOGIE

Lapproche meacutethodologique choisie pour reacutealiser cette eacutetude est la meacutethode de cas baseacutee sur une approche qualitative28 Cette meacutethodologie est approprieacutee pour eacutetudier un concept eacutemergent et mal deacutefini comme lest le concept de veille Bergeron (1995b 1997) et Bergeron et Deschatelets (1996) deacutecrivent la meacutethode de cas qualitative et son utilisation dans un contexte similaire Le lecteur sy reacutefeacuterera pour plus de deacutetails sur lapproche en geacuteneacuteral

41 Choix des cas

Le choix des cas et des initiatives agrave eacutetudier dans chaque cas sest fait apregraves une recherche intensive dans la litteacuterature et la consultation dexperts internationaux En particulier des recherches exhaustives dans des bases de donneacutees en ligne et sur ceacutedeacuterom ont eacuteteacute effectueacutees en aoucirct 1997 et en janvier 1998 avec mise agrave jour reacuteguliegravere (voir Annexe 1 pour un exemple des termes retenus pour les strateacutegies de recherche en ligne) Des recherches ont eacuteteacute effectueacutees reacuteguliegraverement sur le Web et des listes de discussion pertinentes ont eacuteteacute surveilleacutees Le projet a fait lobjet dune preacutesentation agrave une reacuteunion des directeurs de centres de veille concurrentielle le 4 deacutecembre 1997 pour les informer du projet

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6 Veille strateacutegique et PME

et solliciter leur concours dans lidentification dinitiatives qui pourraient inteacuteresser le projet Le projet a eacutegalement fait lobjet de discussion avec divers experts du Queacutebec du Canada des Eacutetats-Unis de la France du Royaume-Uni de la Suegravede du Danemark et de lAllemagne Les ambassades consulats ou repreacutesentants au Canada de quelques pays viseacutes ont eacuteteacute solliciteacutes mais sans reacutesultat

Cette eacutetude ne sinteacuteressait ni aux initiatives gouvernementales touchant la seacutecuriteacute nationale (incluant la cyberguerre29) ni aux activiteacutes de lobbying gouvernemental en faveur des entreprises sur la scegravene internationale (ex Advocacy Center aux Eacutetats-Unis) sinscrivant dans une pratique de laquoguerre de linformationraquo au niveau supra-national30

Le choix final sest porteacute sur les pays suivants lAllemagne les Eacutetats-Unis la France le Royaume-Uni le Japon la Suegravede et lUnion europeacuteenne parce quils preacutesentaient des initiatives potentiellement inteacuteressantes agrave eacutetudier etou eacutetaient citeacutes dans la litteacuterature comme eacutetant les plus avanceacutes en terme de veille Par ailleurs bien que le gouvernement canadien nait pas eacuteteacute retenu officiellement comme cas agrave leacutetude il a fait lobjet dune eacutetude preacuteliminaire31

ainsi que dune entrevue pour le projet pilote de veille en PME qui se deacuteroule au Queacutebec sous leacutegide du Programme daide agrave la recherche industrielle (PARI) du Conseil national de recherche du Canada

Une liste dinitiatives potentielles agrave eacutetudier dans chaque pays concerneacute a eacuteteacute dresseacutee Une initiative est une politique un programme ou une activiteacute mis en place par un gouvernement pour favoriser la pratique de veille au sein de la socieacuteteacute Lapproche laquo boule de neige raquo32 a eacuteteacute utiliseacutee pour arriver agrave identifier les initiatives dinteacuterecirct et les intervenants speacutecifiques agrave interviewer

De cet ensemble des analyses preacuteliminaires documentaires ont eacuteteacute reacutealiseacutees sur un certain nombre dinitiatives en regard de leur inteacuterecirct agrave partir dune grille danalyse

Le choix final des initiatives sest fait sur la base de leur richesse en regard des objectifs viseacutes de leacutetude Le choix des initiatives ne visait pas lexhaustiviteacute cest-agrave-dire la recension et la preacutesentation de toutes les initiatives mises en place par les gouvernements mais bien lillustration de leacutetendue des diffeacuterentes approches prises Ce choix a aussi eacuteteacute influenceacute par la disponibiliteacute dinformation eacutecrite en anglais ou en franccedilais ainsi que par la possibiliteacute dinterviewer les responsables des initiatives eacutetudieacutees Il fallait pouvoir disposer de sources primaires dinformation cest-agrave-dire (a) de documents eacutemis par les gouverne-

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Introduction 7

ments eacutetudieacutes et (b) dau moins un reacutepondant de lorganisme avec qui pouvoir reacutealiser une entrevue ou agrave qui envoyer un questionnaire eacutecrit Toutes les initiatives eacutetudieacutees ne traitent pas que de laquoveilleraquo mais aussi et souvent dinformation et de transfert technologique Il sest aveacutereacute que peu de politiques ou programmes gouvernementaux portaient speacutecifiquement sur la veille lintelligence eacuteconomique ou la prospective Il a fallu eacutelargir les critegraveres de seacutelection pour inclure des initiatives sadressant aux entreprises en particulier les PME ayant une forte composante laquo information raquo (par exemple les Business Links au Royaume-Uni et la Fondation Steinbeis en Allemagne) Leacutetat de la question et les entrevues avec des reacutepondants dautres pays ainsi que des experts ont servi de base pour valider ce choix

42 Meacutethodes de collecte de donneacutees

Trois types dinstruments de collecte de donneacutees ont eacuteteacute utiliseacutes (1) grille danalyse de documents (2) grille dentrevue semi-structureacutee (3) questionnaire eacutecrit utiliseacute pour le cas du Japon et pour un reacutepondant allemand Le cas du Japon a poseacute de nombreux deacutefis et problegravemes pour la collecte de donneacutees (voir la description du cas du Japon pour plus de deacutetails) La grille danalyse des documents a eacuteteacute preacute-testeacutee sur un eacutechantillon de documents

La grille danalyse des documents a servi agrave analyser les publications officielles sur les initiatives Quatre grilles dentrevue semi-structureacutee ont eacuteteacute preacutepareacutees (1) pour les entrevues en personne et les entrevues teacuteleacutephoniques des responsables des initiatives (2) pour une entrevue teacuteleacutephonique avec un speacutecialiste de lintelligence sociale (3) pour lentrevue de groupe avec les membres du groupe de prospective du MICST et (4) pour lentrevue de groupe avec des repreacutesentants des centres de veille concurrentielle Un questionnaire (en anglais deacuteriveacute de la grille dentrevue) a eacuteteacute utiliseacute dans le cas de reacutepondants qui pour diffeacuterentes raisons mais geacuteneacuteralement dordre linguistique preacutefeacuteraient reacutepondre par eacutecrit aux questions

La majoriteacute des reacutepondants ont eacuteteacute intervieweacutes par teacuteleacutephone (n = 31) alors que quatre lont eacuteteacute en personne sur leur lieu de travail Dans ce dernier cas deux reacutepondants ont demandeacute agrave ecirctre intervieweacutes en mecircme temps La dureacutee des entrevues variait de 30 minutes agrave plus de deux heures mais la majoriteacute durait environ une heure La collecte de donneacutees sest faite de janvier agrave novembre 1998 Les entrevues se sont deacuterouleacutees davril agrave octobre 1998 Un questionnaire a eacuteteacute reccedilu en octobre 1998

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8 Veille strateacutegique et PME

La chercheure a dirigeacute toutes les entrevues avec le mecircme assistant de recherche qui prenait les notes pour assurer une stabiliteacute dans la conduite des entrevues Toutes les entrevues en personne ou teacuteleacutephoniques33 ont eacuteteacute enregistreacutees avec le consentement des reacutepondants en plus de faire lobjet de prise de notes par un assistant de recherche Les entrevues de groupe ont fait lobjet de prise de notes par au moins deux assistants de recherche permettant de comparer et de compleacuteter les notes

Au total 55 reacutepondants ont participeacute agrave leacutetude (voir Annexe 2)

bull 35 reacutepondants ont eacuteteacute intervieweacutes bull 2 ont reacutepondu par questionnaire bull 18 ont participeacute agrave des entrevues de groupe

43 Conditions des entrevues

Chaque type de collecte de donneacutees a entraicircneacute des conditions dentrevue diffeacuterentes Pour les entrevues teacuteleacutephoniques un protocole de sollicitation dentrevue (en franccedilais et en anglais) a eacuteteacute preacutepareacute Pour chaque initiative hors Queacutebec il a fallu dabord identifier les personnes qui pouvaient agir agrave titre de reacutepondantes Ensuite une lettre expliquant lobjectif de leacutetude et sollicitant leur participation au projet leur eacutetait envoyeacutee (geacuteneacuteralement par fax et parfois par courriel) Quelques jours apregraves elles eacutetaient contacteacutees par teacuteleacutephone ou courriel pour connaicirctre leur reacuteponse et prendre rendez-vous pour une entrevue teacuteleacutephonique Des preacutecisions suppleacutementaires sur leacutetude eacutetaient alors donneacutees Certains reacutepondants ayant demandeacute plus de preacutecisions eacutecrites sur leacutetude (en particulier pour sassurer de leur compreacutehension du concept de laquoveille raquo) une description suppleacutementaire du projet leur a eacuteteacute remise Un fax leur a eacuteteacute envoyeacute par la suite pour confirmer la date et lheure De lentrevue ainsi quune copie des questions abordeacutees Toute cette eacutetape a neacutecessiteacute beaucoup de temps et deffort

De faccedilon geacuteneacuterale les personnes solliciteacutees se sont montreacutees tregraves coopeacuteratives et ont accepteacute avec inteacuterecirct de reacutepondre aux questions Dans certains cas les premiegraveres personnes contacteacutees neacutetaient pas ou plus responsables de linitiative sous eacutetude et ont aiguilleacute la chercheure vers la personne approprieacutee Dans dautres cas la mention dune autre personne ou une initiative dinteacuterecirct au cours dune entrevue a suciteacute un suivi dans une approche deacutechantillon laquo boule de neige raquo34 Tel quindiqueacute dans le cas de la Suegravede il a eacuteteacute impossible dobtenir une

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Introduction 9

entrevue avec un repreacutesentant gouvernemental alors que dans le cas du Japon malgreacute plusieurs appels teacuteleacutephoniques et lenvoi de fax et de questionnaires seul un questionnaire nous est parvenu

Les entrevues de groupes se sont tenues aux bureaux du MICST agrave Montreacuteal La responsable du programme des centres de veille concurrentielle du MICST a inviteacute les participants aux deux entrevues de groupes Le groupe de prospective comptait neuf reacutepondants Deux responsables du MICST eacutetaient preacutesents agrave titre dobservateurs mais ne sont pas intervenus dans la discussion Quant agrave lentrevue de groupe des responsables des centres de veille elle regroupait eacutegalement neuf reacutepondants Il ny avait pas dobservateur du MICST pour cette deuxiegraveme entrevue de groupe

Quant aux entrevues en personne elles se sont deacuterouleacutees de faccedilon diffeacuterente Lune delles sest deacuterouleacutee avec deux reacutepondants alors que les trois autres ont eacuteteacute individuelles

44 Validiteacute des donneacutees

Les mesures neacutecessaires pour assurer la validiteacute et la fiabiliteacute des donneacutees ont eacuteteacute prises utilisation dinstruments preacute-testeacutes triangulation des donneacutees intervieweur comme instrument valide et fiable et creacuteation dune base de donneacutees de cas35

45 Analyse des donneacutees

Toutes les donneacutees dentrevues entrevues de groupe et documents primaires utiliseacutes pour reacutediger les cas ont eacuteteacute analyseacutes par la chercheure Elle a deacuteveloppeacute agrave la fois deacuteductivement et inductivement une grille danalyse pour permettre la reacuteduction et la comparaison des donneacutees Le logiciel QSR NUDIST a eacuteteacute utiliseacute pour faciliter la gestion et lanalyse des donneacutees

46 Limites de leacutetude

Cette eacutetude comporte plusieurs limites Parmi celles-ci il faut retenir que les initiatives ont eacuteteacute eacutetudieacutees du point de vue du gouvernement ou des organismes responsables des initiatives Cette eacutetude ne preacutesente donc ni le point de vue des clients viseacutes par les initiatives mises en place (ce neacutetait dailleurs pas lobjectif de leacutetude) ni celui des obser- vateurs exteacuterieurs au gouvernement Les donneacutees proviennent des

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10 Veille strateacutegique et PME

entrevues meneacutees avec un responsable et de la documentation eacutemise par lorganisme lui-mecircme ce qui limite la capaciteacute de triangulation des donneacutees

Une autre limite est dordre linguistique leacutetude incluait des pays ougrave la langue nationale est autre que langlais ou le franccedilais Les entrevues se sont deacuterouleacutees dans une langue autre que celle du reacutepondant et les documents eacutetudieacutes eacutetaient geacuteneacuteralement des traductions entraicircnant des possibiliteacutes de biais quant agrave la compreacutehension de la langue etou quant agrave laccegraves agrave de la documentation plus riche

Enfin des limites speacutecifiques agrave certains cas (dont le Japon) sont exposeacutes dans chaque cas sil y a lieu

NOTES

1 Choo 1995 Villain 1990

2 Cartier 1996

3 Groupe Intelligence eacuteconomique et strateacutegique des entreprises 1994

4 Veille 1997

5 Ex Fuld 1995 Jakobiak 1991

6 Choo et Auster 1993

7 Ex Cartwright et al 1995 Gilad 1996

8 Ex Westney et Ghoshal 1994 Ghoshal et Kim 1986

9 Ex Westney et Ghoshal 1994 Weston 1991

10 Ex Ashton et al 1995 Walker 1994

11 Ex Cartwright et al 1995

12 Auster et Choo 1994

13 Canadian Institute of Competitive Intelligence (1999) Julien et al 1995

14 Bergeron 1995b

15 Cette approche pose de nombreux problegravemes meacutethodologiques

16 Il existe de nombreuses expressions pour recouvrir le concept de veille Cette auteure utilise le mot laquo veilleraquo comme geacuteneacuterique pour couvrir la veille technologique eacuteconomique strateacutegique concurrentielle etc la surveillance de lenvironnement la surveillance des technologies etc

17 Il faut aussi noter que le concept de veille est loin decirctre nouveau Dans la litteacuterature scientifique moderne lun des premiers agrave avoir eacutetudieacute le pheacute-nomegravene est Aguilar en 1967 avec son eacutetude sur la surveillance de lenvi-ronnement par les dirigeants (Aguilar FJ (1967) Scanning the Business Environment New York Macmillan)

18 Association franccedilaise de normalisation 1998

19 Marchand et Horton 1986 Bergeron 1995 1996 1997

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Introduction 11

20 Bergeron 1995a

21 Choo 1995 Davenport 1997

22 Taylor 1986

23 Choo 1995 1998

24 AFNOR 1998 Groupe Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises 1994b p 16

25 Choo 1995 1998 Davenport 1997 Davenport et Prusak 1998

26 Notre traduction de Choo 1995 p 75 baseacute sur Dedijer et Jeacutequier 1987 Voir aussi Cronin et Davenport (1993) sur lintelligence sociale

27 Ventura 1988 citeacute dans Choo 1995 p 75 28 Yin 1994

29 Un court portrait de la cyberguerre est preacutesenteacute par Philippe Gauthier (avril 1999) laquoLa guerre des puces raquo Queacutebec Science 37 (7) p 30-35

30 Pour en savoir plus sur la laquoguerre de linformation raquo voir Baumard Philippe (1998) laquo Avantages concurrentiels et gestion collective de la connaissance avanceacutees theacuteoriques et implications pratiques 1988-1998 raquo dans Bergeron Pierrette et Sylvie Tellier (dir) Actes du colloque sur la veille technologique et strateacutegique Pour des organisations intelligentes meacutethodes et outils de veille Montreacuteal Eacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation de lUniversiteacute de Montreacuteal p 7-30

31 Travail reacutealiseacute par Mylegravene Lauzon sur les politiques de veille du gouvernement canadien dans le cadre du cours laquo Institutions et documents officiels raquo agrave la maicirctrise en bibliotheacuteconomie et sciences de linformation Universiteacute de Montreacuteal sous la direction de Mme Louise Gagnon-Arguin

32 Patton 1990

33 Sauf une entrevue teacuteleacutephonique ougrave la qualiteacute de la transmission teacuteleacutephonique eacutetait tellement mauvaise quil eacutetait impossible denregistrer la conversation

34 Patton 1990

35 Yin 1994 Miles et Huberman 1994

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Partie 1

Synthegravese des approches et comparaison avec le Queacutebec

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Chapitre 1

Synthegravesedes approches

adopteacutees

Ce chapitre preacutesente le portrait qui se deacutegage de la synthegravese des cas eacutetudieacutes avec les points forts agrave retenir pour les deacutecideurs Rappelons que toutes les initiatives eacutetudieacutees ne sont pas que de laquoveilleraquo mais aussi et souvent dinformation et de transfert technologique Les cas eacutetudieacutes sont lAllemagne les Eacutetats-Unis la France le Japon le Queacutebec le Royaume-Uni la Suegravede et lUnion europeacuteenne Les cas individuels sont deacutecrits dans la partie Description des cas

Apregraves avoir preacutesenteacute un reacutesumeacute des approches gouvernementales ce chapitre expose une synthegravese des meacutecanismes de veille ou dinformation mis en place par les gouvernements eacutetudieacutes Il trace ensuite les grandes lignes des forces et des faiblesses des initiatives et deacutecrit les facteurs critiques de succegraves et les pistes daction suppleacutementaires suggeacutereacutees par les reacutepondants agrave un gouvernement deacutesireux de favoriser une pratique de veille aupregraves des PME Enfin cette synthegravese preacutesente les rocircles que devrait jouer un gouvernement face agrave la veille tels que perccedilus par les reacutepondants

1 SYNTHEgraveSE DES APPROCHES GOUVERNEMENTALES

11 LAllemagne

Le gouvernement feacutedeacuteral allemand considegravere ne pas avoir de meacutecanisme speacutecifique pour favoriser la veille dans les entreprises Selon deux experts de la situation allemande consulteacutes le gouvernement ne

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16 Veille strateacutegique et PME

parle pas de veille ni dintelligence eacuteconomique Cependant sa politique du multimeacutedia suggegravere que ce gouvernement preacutesente une vision du rocircle de linformation dans leacuteconomie de la connaissance qui passe par des actions concregravetes lieacutees entre autres agrave linformation scientifique et technique (IST) agrave la recherche et deacuteveloppement (RampD) au transfert technologique et agrave la formation agrave la maicirctrise de linformation De plus lEacutetat agit agrave la fois comme intermeacutediaire et comme bailleur de fonds (de 33 agrave 100 du montant) Parmi les points forts de lapproche allemande il faut souligner (1) la promotion de lIST (2) la formation agrave lutilisation de lIST (3) la promotion de la gestion strateacutegique de linformation (inteacutegration des services dinformation dans la strateacutegie de gestion) et (4) la formation agrave lutilisation de linformation inteacutegreacutee dans le cursus universitaire (donc laquoinformation literacyraquo ou maicirctrise de linformation des futurs employeacutes entrepreneurs etc)

Sa politique dIST sappuyant sur une strateacutegie en deux volets contient des eacuteleacutements essentiels pour favoriser une pratique de veille dans les entreprises Ces deux volets compleacutementaires sont (1) la promotion de lutilisation de lIST et (2) le deacuteveloppement de bases de donneacutees et dune industrie de FIST eacutelectronique Les reacutesultats de cette eacutetude suggegraverent que le gouvernement feacutedeacuteral allemand a une vision eacuteclaireacutee du rocircle de FIST dans le deacuteveloppement social et eacuteconomique national Il a adopteacute une strateacutegie qui permet de deacutevelopper loffre et stimuler la demande de faccedilon simultaneacutee dans une perspective dinvestissement agrave long terme

Cette vision strateacutegique permet aux organismes soutenus de deacutevelopper une masse critique dexpertise de contenus et de clients Ils devraient ainsi ecirctre en bonne position pour atteindre lobjectif agrave long terme dautofinancement Au fur et agrave mesure que les instituts atteignent un certain niveau de recouvrement de coucircts le gouvernement se retire et laisse agir les forces du marcheacute Le gouvernement semble eacutegalement utiliser une approche modulaire en reconnaissant que tous les instituts ne deviendront pas rentables en mecircme temps Il semble y avoir une certaine compreacutehension que linformation nest pas une ressource comme les autres et que le marcheacute de linformation ne se deacuteveloppe pas comme celui dautres produits et services En effet linformation nest pas toujours perccedilue comme une ressource et les gens ne sont pas precircts agrave payer pour en obtenir surtout quand ils peuvent obtenir gra-tuitement certaines informations aupregraves de divers organismes publics ou associatifs

Cette strateacutegie agrave long terme inteacutegrant les reacutesultats des plans quinquennaux preacuteceacutedents eacutevalue les progregraves accomplis et poursuit en corrigeant les problegravemes Le programme laquo Information comme matiegravere

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Synthegravese des approches adopteacutees 17

premiegravere de linnovation raquo reacuteserve une bonne part de son budget pour financer les instituts dinformation scientifique et technique (voir la vignette 5) Le gouvernement allemand subventionne partiellement ces centres dinformation speacutecialiseacutee sur une longue peacuteriode Lobjectif agrave long terme est darriver agrave les rendre financiegraverement autonomes Outre la subvention directe de fonctionnement ces institutions beacuteneacuteficient depuis 1990 des retombeacutees des programmes de sensibilisation et de promotion de lIST visant agrave en faire augmenter lutilisation

Il sagit dune vision inteacutegreacutee qui inclut agrave la fois tous les milieux soit le milieu de la recherche avec les universiteacutes les bibliothegraveques scientifiques et de recherche de mecircme que les milieux industriel et gouvernemental Cette vision comprend non seulement le lien entre linformation linnovation et le deacuteveloppement eacuteconomique mais aussi entre leacuteducation agrave la maicirctrise de linformation (et non pas uniquement la maicirctrise des technologies dinformation) des eacutetudiants actuels et la qualiteacute dune main-dœuvre compeacutetente pour le XXIe siegravecle

Le Modegravele de transfert technologique du Land du Bade-Wurtemberg (Land le plus plus riche et le plus productif en terme dinnovation du pays) baseacute sur la Fondation Steinbeis est un meacutecanisme pour favoriser le transfert de la connaissance La Fondation Steinbeis est une fondation priveacutee qui a eacuteteacute eacutetudieacutee parce quelle eacutetait citeacutee dans la litteacuterature comme eacutetant lun des principaux meacutecanismes du dispositif dintelligence eacuteconomique allemand pour les PME Elle a pour mission de soutenir le transfert de technologies et dexpertises dans les entreprises en particulier les PME par ses centres de transfert Les centres de transfert Steinbeis ont pour mission deacutetablir un rapprochement entre les infrastructures de RampD et les PME afin que les PME aient accegraves au savoir et au savoir-faire deacuteveloppeacutes dans ces institutions Les centres eacutetant baseacutes sur lexpertise dune personne (principalement de professeurs duniversiteacute) agrave la fine pointe de son domaine il devrait sopeacuterer un transfert de connaissances et de prospective dans les entreprises

Le gouvernement allemand supporte aussi une initiative de surveillance de lenvironnement eacuteconomique visant en particulier les PME en financcedilant le Bundesstelle fuumlr Aufenhandelsinformation (BfAI) (Federal Agency for External Trade Information voir la vignette 1) responsable de maximiser lutiliteacute de linformation eacuteconomique produite par ses deacuteleacutegations eacutetrangegraveres en la colligeant en la compleacutetant par dautres sources en lanalysant et en diffusant ces analyses par diffeacuterents modes

Enfin le gouvernement allemand reacutealise des eacutetudes prospectives technologiques baseacutees sur la meacutethode Delphi dont les reacutesultats sont

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18 Veille strateacutegique et PME

diffuseacutes non seulement aux agences gouvernementales mais aussi aux acteurs eacuteconomiques et sociaux Ceci leur permet de se positionner dans une perspective agrave long terme essentielle pour assurer le deacuteveloppement eacuteconomique et social Le deacuteveloppement de la biotechnologie dans le Land du Bade-Wurtemberg en est un exemple

Cette strateacutegie allemande baseacutee sur une laquopolitique du multimeacutedia raquo et en particulier sur une politique dIST preacutesente donc des eacuteleacutements pertinents agrave eacutetudier

12 Les Eacutetats-Unis

Le gouvernement ameacutericain na pas de politique pour favoriser la pratique de veille dans les entreprises1 Il a cependant mis en place un ensemble de politiques et de mesures dinformation qui tout en eacutetant perfectibles favorise efficacement et au moindre coucirct possible laccegraves et la diffusion agrave linformation gouvernementale par les citoyens incluant les citoyens corporatifs

Le gouvernement ameacutericain lui-mecircme a des pratiques de veille et de prospective Il y a aussi eu un deacutebat sur une reacuteorientation possible visant agrave eacutetendre le mandat du service de renseignement ameacutericain2 au recueil dinformation eacuteconomique mais jusquagrave preacutesent il semble que ce projet soit resteacute lettre morte Seuls des individus ont proposeacute une politique ou un centre gouvernemental de veille tels que Robert Steele3 avec sa National Information Strategy et John Quinn4 avec son National Economic Intelligence Center Ces propositions ne semblent pas trouver deacutecho au niveau gouvernemental

La veille est nettement une pratique individuelle des organisations surtout des tregraves grandes entreprises Il faut noter que les Eacutetats-Unis sont lun des pays dont la proportion de grandes et moyennes entreprises est la plus forte5 au monde Les diverses eacutetudes montrent que ce sont ces entreprises qui sont les plus susceptibles davoir des fonctions dinformation et des pratiques de veille eacutetablies Les reacutesultats dun sondage meneacute reacutecemment supportent cette affirmation En effet dans une enquecircte meneacutee en octobre 1997 aupregraves de 101 tregraves grandes entreprises ameacutericaines dont 66 avaient un revenu annuel de plus de 1 milliard de dollars ameacutericains et 28 plus de 10 milliards de dollars ameacutericains The Futures Group trouvait que 60 des reacutepondantes avaient un systegraveme formel de veille (business intelligence) tel que perccedilu par le reacutepondant dans lentreprise6 Selon lAmerican Productivity amp Quality Center (APQC)7 environ 10 de lensemble des grandes entreprises ameacutericaines avaient en 1997 une pratique formelle

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Synthegravese des approches adopteacutees 19

de veille8 ce qui eacutetait trois fois plus quen 19879 Dans quelle mesure les PME ameacutericaines ont des pratiques de veille reste inconnu Cependant vu le taux dimplantation dans les grandes entreprises il y a lieu de penser quil est encore plus faible dans les PME

Les mesures visant les PME10 examineacutees dans cette eacutetude nont pas de composante de veille Il sagit daide agrave lentreprise qui inclut neacutecessairement du transfert dinformation (intrinsegraveque agrave toute activiteacute daide agrave lentreprise) soit le Manufacturing Extension Partnership (MEP) et les Business Information Centers (BIC) Cependant ces initiatives ont fourni des informations inteacuteressantes non pas tant au niveau de leur mission quau niveau de leur fonctionnement Par exemple il eacutetait preacutevu que le financement par le gouvernement dun MEP Center se ferait sur trois ans apregraves quoi le centre serait financiegraverement autonome Il sest rapidement aveacutereacute quaucun centre ne pouvait sautofinancer ce qui a ameneacute le gouvernement agrave revoir sa deacutecision et agrave supporter en partie lopeacuteration des centres Enfin le gouvernement ameacutericain via diffeacuterents ministegraveres et agences reacutealise des eacutetudes de prospective technologique

La force premiegravere et ineacutegaleacutee des Eacutetats-Unis est sans contredit la vitaliteacute de son industrie de linformation en particulier de lindustrie de linformation eacutelectronique11 sans parler des technologies dinformation Le gouvernement ameacutericain a joueacute un rocircle primordial dans son deacuteveloppement12 Il continue dagir comme catalyseur dans ce domaine en subventionnant la recherche fondamentale et appliqueacutee dans tous les domaines lieacutes agrave la gestion de linformation et en participant au deacuteveloppement de lindustrie de linformation eacutelectronique tant au niveau du contenu que des laquocontenantsraquo cest-agrave-dire les technologies Le gouvernement ameacutericain consent des efforts importants pour diffuser son information De plus comme le droit dauteur ne sapplique pas agrave linformation gouvernementale (avec certaines exceptions telles que le NTIS qui deacutetenait un quasi-copyright empecircchant la reacuteutilisation de linformation sans verser de redevance par le secteur priveacute) des entre-prises priveacutees peuvent reprendre linformation gouvernementale et la diffuser13 Pour assurer leur rentabiliteacute elles doivent ajouter une valeur suppleacutementaire agrave celle offerte par les bases de donneacutees diffuseacutees par le gouvernement (ex meilleure interface de recherche serveur contenant plusieurs bases de donneacutees sur des sujets similaires analyse suppleacutementaire etc) Les autres forces retenues du cas ameacutericain sont

bull les meacutecanismes nombreux pour favoriser laccegraves et la diffusion agrave linformation gouvernementale via divers canaux de diffusion agrave diffeacuterents coucircts

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20 Veille strateacutegique et PME

bull la forte impulsion donneacutee par le gouvernement ameacutericain pour permettre le deacuteveloppement dun marcheacute de linformation fort

bull labsence de droit dauteur sur linformation gouvernementale

bull des structures informationnelles et un marcheacute de linformation parmi les plus deacuteveloppeacutes au monde (bibliothegraveques bases de donneacutees gouvernementales et priveacutees industrie de linformation professionnels de linformation associations professionnelles et industrielles en information infrastructure technologique de linformation etc Au niveau gouvernemental mentionnons la National Library of Medicine et ses bases de donneacutees faisant autoriteacute dans le monde la Library of Congress le National and Technical Information Service (NTIS) les sites Web tels que Thomas Government locator system etc)

bull la reconnaissance de la valeur de linformation dans le mieux-ecirctre et la compeacutetitiviteacute de la nation incluant les entreprises

bull les subventions (ex National Science Foundation [NSF]) ou contrats de recherche (Department of Defense NASA etc) en gestion dinformation permettant le deacuteveloppement de meacutethodologies et doutils informationnels

Enfin une autre force est la recherche meneacutee sur les politiques dinformation du gouvernement ameacutericain depuis de nombreuses anneacutees faisant en sorte que le contexte ameacutericain des politiques dinformation est probablement celui qui est le mieux compris eacutevalueacute et documenteacute Cette recherche a permis le deacuteveloppement de consensus autour de questions cleacutes et permis aux deacutecideurs aux citoyens et aux entrepreneurs den comprendre les enjeux Elle a favoriseacute le deacuteveloppement plus efficace des instruments leacutegislatifs pour rendre de plus en plus performants laccegraves et la diffusion de linformation gouvernementale facilitant ainsi son utilisation et son exploitation par les organisations

13 La France

La France est le pays eacutetudieacute ougrave la reacuteflexion sur lintelligence eacuteconomique et la veille a eacuteteacute la plus formelle au niveau national et gouvernemental au cours des anneacutees 1990 Le point culminant a eacuteteacute la publication des travaux du groupe laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprisesraquo (rapport Martre) qui a entraicircneacute une seacuterie dactions dont une tregraves visible la creacuteation du Comiteacute sur la compeacutetitiviteacute et la seacutecuriteacute eacuteconomique (CCSE) par le Premier ministre Lattention politique au

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Synthegravese des approches adopteacutees 21

niveau du gouvernement national a cependant fortement diminueacute avec le changement de gouvernement Linteacuterecirct politique porte maintenant sur laquo la socieacuteteacute de linformation raquo

Cependant certains organismes publics importants ont des politiques ou des mandats dintelligence eacuteconomique comme lAssembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie (ACFCI) avec sa politique dintelligence eacuteconomique et lAgence pour la diffusion de linformation technique (ADIT) dont les buts par deacutecret sont (1) de contribuer agrave mettre en œuvre une politique de veille technologique (2) de reacutealiser des eacutetudes de prospective sur leacutevolution mondiale des sciences et des technologies ainsi que sur les industries qui leur sont lieacutees et leurs impacts sociaux et eacuteconomiques (3) de constituer agrave destination des acteurs de leacuteconomie franccedilaise 14 des synthegraveses sur les principaux eacuteveacutenements en cours (dans les domaines scientifiques techniques technico-industriels) susceptibles dinteacuteresser leur deacuteveloppement international ou leur innovation technologique15

La conception dun modegravele dintelligence eacuteconomique se retrouve au plan plus opeacuterationnel avec la mise en place en partenariat dun dispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique pour deacutevelopper une laquointelligence territorialeraquo

Lintelligence eacuteconomique est deacutefinie comme eacutetant laquolensemble des actions coordonneacutees de recherche de traitement de distribution en vue de son exploitation de linformation utile aux acteurs eacuteconomiques Ces diverses actions sont meneacutees leacutegalement avec toutes les garanties de protection neacutecessaires agrave la preacuteservation du patrimoine de lentreprise dans les meilleures conditions de qualiteacute de deacutelais et de coucirctraquo16 Selon le rapport Martre lintelligence eacuteconomique inclut et deacuteborde non seulement de la veille et la protection de linformation mais aussi les strateacutegies dinfluence dun gouvernement les cabinets de consultants etc et les opeacuterations de deacutesinformation On le voit cette conception de lintelligence eacuteconomique va nettement au-delagrave de la veille puisquelle couvre en fait une strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique national baseacutee sur des actions concerteacutees et interactives Elle couvre tregraves large peut-ecirctre mecircme trop ce qui semble dailleurs avoir favoriseacute la laquochuteraquo du CCSE et le recentrage sur linformation eacuteconomique

Il est ressorti au cours des entrevues que les expressions laquoveilleraquo et laquointelligence eacuteconomiqueraquo sont utiliseacutees de faccedilon interchangeable Il faut aussi souligner que plusieurs organismes jouent essentiellement un rocircle de gestion dinformation

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22 Veille strateacutegique et PME

Les forces qui se deacutegagent du modegravele franccedilais sont

bull la mobilisation fortement visible et hautement appuyeacutee politi-quement en faveur de la veille et de lintelligence eacuteconomique qui a permis de creacuteer une impulsion et des engagements dactions

bull des champions creacutedibles issus de diffeacuterents domaines (personnaliteacutes du monde politique des affaires militaire universitaire gouvernemental) et de diffeacuterentes approches professionnelles et disciplinaires (telles que la bibliotheacuteconomie et les sciences de linformation la gestion [incluant le marketing] les sciences eacuteconomiques lingeacutenierie)

bull lutilisation dinfrastructures deacutejagrave existantes et connues (ex ACFCI CCI ARIST ADIT CFCE) pour implanter des actions de veille peacuterenniteacute de ces infrastructures

bull une tregraves forte visibiliteacute des programmes et des actions aupregraves des gens daffaires et du grand public via les meacutedias grand public ou daffaires

bull un reacuteseau organiseacute pour diffuser linformation de nature scientifique technologique ou eacuteconomique colligeacutee par les am-bassades et les Postes dexpansion eacuteconomique (PEE) afin de mieux connaicirctre les marcheacutes et de mieux informer les acteurs eacuteconomiques

bull une approche reacutegionale et locale multipartenaire impliquant les repreacutesentants reacutegionaux de lEacutetat les repreacutesentants reacutegionaux (preacutefets) etc

bull des actions orienteacutees sur la sensibilisation des entrepreneurs agrave la veille

bull une tregraves importante implication financiegravere de lEacutetat (minimalement 50 ) par le biais des budgets aux programmes des ministegraveres et organismes publics de subventions aux entreprises et aussi en tant que clients

bull un investissement massif de lEacutetat dans le deacuteveloppement dune industrie de linformation (ex TeacuteleacutesystegravemeQuestel dans les anneacutees 1970 Minitel dans les anneacutees 1980 ceacutedeacuterom dans les bibliothegraveques universitaires deacutebut 1990)17 malgreacute les diffeacuterents efforts du gouvernement franccedilais la Mission Lefas suggegravere quil existe encore un problegraveme daccegraves et de diffusion agrave linformation gouvernementale et un besoin de mieux deacutevelopper lindustrie de linformation eacutelectronique

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Synthegravese des approches adopteacutees 23

- linvestissement dans des eacutetudes prospectives technologiques

- le deacuteveloppement de la formation et de la recherche dans lesuniversiteacutes et les laboratoires publics tant au niveau des modegravelesorganisationnels que des outils technologiques (bibliomeacutetriques danalyse linguistique etc) dans les domaines financeacutes par lEacutetat

Une faiblesse potentielle qui se deacutegage de ce portrait est que le nombreeacuteleveacute dintervenants gouvernementaux oeuvrant de pregraves ou de loin dans lamise en place des meacutecanismes dinformation et de veille puisse entraicircner (1) des luttes de pouvoir et un deacutedoublement des efforts dans certainescirconstances plutocirct que de la collaboration et du travail en reacuteseau et (2) lapossibiliteacute que le secteur priveacute accuse le gouvernement de concurrencedeacuteloyale en subventionnant des organismes ou en intervenant sur le marcheacute

Agrave la lumiegravere des quatre axes de deacuteveloppement de la pratique franccedilaiserecommandeacutes dans le rapport Martre les donneacutees indiquent que les actionsentreprises par les diffeacuterents acteurs franccedilais suivent cette direction

Une premiegravere recommandation portait sur la diffusion (entre autresmoyens de sensibiliser les chefs dentreprise) de la pratique dintelligenceeacuteconomique dans lentreprise en particulier les PME Les reacutesultats indiquentque les premiers efforts des acteurs cleacutes de VIE ont eacuteteacute consacreacutes agrave lasensibilisation agrave la veille des entrepreneurs en particulier des chefs de PME Ces efforts de sensibilisation se sont faits au niveau reacutegional en impliquantde multiples acteurs De plus les meacutedias laquogrand public raquo18 et speacutecialiseacutes ont relayeacute ce message

Les deuxiegraveme et troisiegraveme recommandations portaient sur une meilleurediffusion de linformation gouvernementale et une meilleure circulationdinformation entre le public et le priveacute ainsi que sur la creacuteation de bases de donneacutees reacutepondant aux besoins des utilisateurs Des efforts ont eacuteteacute consentisde ce cocircteacute en particulier par lADIT le CFCE et les ARIST Avec leprogramme actuel du premier ministre laquoSocieacuteteacute de linformation raquo (cfmission Lefas) il serait raisonnable de penser que ce sont probablement cesdeux volets qui vont se deacutevelopper le plus au cours des prochaines anneacutees

Finalement une quatriegraveme recommandation concernait le deacuteve-loppement de la formation agrave la fois geacuteneacuterique avec la sensibilisation agrave limportance strateacutegique de linformation et agrave la maicirctrise de linformation (information literacy) et speacutecifique (diplocircme dans le secteur de lIE)Le deacuteveloppement de formation speacutecifique sest fait Cependant il faut

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24 Veille strateacutegique et PME

eacutevaluer la qualiteacute et la couverture de ces formations qui se multiplient dans tous types deacutecoles et de domaines disciplinaires Quant agrave la maicirctrise de linformation les donneacutees nindiquent rien agrave ce propos Le programme laquo Socieacuteteacute de linformation raquo nindique pas non plus clairement daction concregravete agrave ce sujet mis agrave part la place des technologies dinformation dans lenseignement (ce qui eacutequivaut au concept de computer literacy ce qui est fort diffeacuterent du concept dinformation literacy) Leffort pour la maicirctrise de linformation semble ecirctre davantage consenti aupregraves des entreprises que sur lensemble des citoyens franccedilais avec formation inteacutegreacutee dans le curriculum scolaire courant

Avec le deacutesinteacuterecirct pour adopter une politique nationale dintelligence eacuteconomique il ny a plus de pouvoir politique gouvernemental central supportant leffort ni de vision se traduisant dans une politique inteacutegreacutee qui assure entre autres une coheacutesion entre les divers programmes et activiteacutes deacuteveloppeacutes Des organismes nationaux tels que lACFCI (et les CCI et les ARIST) ou lADIT ont pris le relais ce qui fait quen pratique il y a une tregraves forte implication de lEacutetat dans leffort de deacuteveloppement de lintelligence eacuteconomique La deacutemarche franccedilaise en intelligence eacuteconomique savegravere donc utile agrave plus dun titre comme modegravele agrave examiner

14 Le Japon

Le Japon est probablement le pays qui a le plus fascineacute les observateurs dans le domaine de lintelligence eacuteconomique et de la veille Sa puissance eacuteconomique19 et sa formidable croissance au cours des anneacutees 1980 (le laquomiracle eacuteconomique japonaisraquo de leacutepoque) alors que leacuteconomie occidentale eacutetait en pleine reacutecession a dailleurs entraicircneacute de nombreuses eacutetudes des meacutethodes pratiques et cultures organisationnelles japonaises pouvant ecirctre responsables de ce laquomiracleraquo

On a notamment observeacute le comportement informationnel orga-nisationnel et individuel dans les entreprises et le gouvernement japonais De nombreux eacutecrits et confeacuterences lui ont eacuteteacute deacutedieacutes deacutecrivant un pays ougrave la veille est presque un trait culturel ougrave chaque citoyen employeacute dirigeant est un veilleur potentiel pour son gouvernement ou son employeur20

Au fil du temps la pratique de veille serait devenue intrinsegraveque agrave la culture japonaise21 Le pays tant le gouvernement que les grandes entreprises consacrerait les ressources financiegraveres mateacuterielles et humaines neacutecessaires pour deacutevelopper une pratique efficace de gestion strateacutegique dinformation dont la veille fait partie Linformation serait

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Synthegravese des approches adopteacutees 25

vraiment perccedilue comme une ressource essentielle dans laquelle il convient dinvestir les sommes neacutecessaires Selon Porter22 le facteur deacuteterminant de la capaciteacute creacuteative au Japon serait la disponibiliteacute et labondance de linformation agrave jour dans les diffeacuterents secteurs eacuteconomiques technologiques scientifiques etc inteacuteressant le pays Il soutient mecircme que ce fonds dinformation eacuteconomique serait ineacutegaleacute mecircme par les Eacutetats-Unis Enfin il semble que la capaciteacute des Japonais agrave deacutevelopper ce que les Franccedilais appellent des laquo reacuteseaux de connivence raquo ait aussi contribueacute agrave nourrir cette perception davancement du Japon dans le domaine La pratique du jinmyaku soit le deacuteveloppement dun reacuteseau de contacts personnels tant dans lorganisation quagrave lexteacuterieur (supeacuterieurs collegravegues employeacutes banquiers repreacutesentants gouvernementaux clients etc) serait une caracteacuteristique intrinsegraveque de la gestion japonaise La qualiteacute du reacuteseau dune personne serait mecircme selon Kishi et Russell (1995) laune agrave laquelle serait jugeacute son avancement dans la hieacuterarchie23 Bien que cette capaciteacute soit une force de deacutepart pour favoriser une pratique de veille elle ne constitue pas en elle-mecircme une pratique de veille

Cependant la plupart des eacutecrits sont baseacutes sur des anecdotes et sur des sources secondaires Peu deacutetudes sont baseacutees sur des donneacutees empiriques La lecture de nombreux articles rapports etc portant sur la veille etou lintelligence eacuteconomique devient rapidement redondante La plupart citent les mecircmes exemples24 agrave partir des mecircmes auteurs et servent les mecircmes arguments pour expliquer pourquoi le Japon que ce soit par le gouvernement (essentiellement le MITT avec ses divisions comme le Japanese Patent Office ses agences associeacutees telles que le JETRO ainsi que le Japan Information Center of Science and Technology [JICST]) par les grandes entreprises ou par les associations industrielles (keiretsu) se distingue Mais peu de ces auteurs ont eu un accegraves direct aux documents sources eacutecrits en japonais et aux personnes impliqueacutees dans limplantation des meacutecanismes ou ont pu visiter ces organismes25 Enfin aucun ne traite de la pratique de veille ou dintelligence eacuteconomique dans les PME japonaises

Il ny a aucun doute que le gouvernement japonais considegravere linformation essentielle agrave linnovation et au deacuteveloppement eacuteconomique scientifique et technologique et quil supporte ou met en place des meacutecanismes pour en assurer la collecte le traitement et la diffusion Il est parmi lun des rares gouvernements agrave avoir mis en place et soutenu de faccedilon continue depuis plus de trente ans des eacutetudes de prospective baseacutees sur la meacutethode Delphi ainsi que des meacutecanismes de surveillance des marcheacutes eacutetrangers et japonais par la collecte le traitement et la diffusion dinformation via le JETRO

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26 Veille strateacutegique et PME

Le gouvernement japonais supporte le deacuteveloppement de lindustrie de linformation eacutelectronique japonaise tant au niveau du deacuteveloppement des serveurs que des contenus Il soutient un institut national dinformation scientifique et technique le JICST (voir la vignette 5) qui semble avoir des ressources pour reacutealiser pleinement son mandat Il supporte divers centres et services qui produisent des bases de donneacutees et diffusent de linformation aux PME avec une coordination centrale mais avec des postes de diffusion et des relais locaux et reacutegionaux Il a deacuteveloppeacute un systegraveme daccreacuteditation de consultants ainsi que de formation en information tant des intervenants gouvernementaux ou publics que des entrepreneurs eux-mecircmes Enfin il a plu-sieurs meacutecanismes en place pour favoriser le deacuteveloppement de reacuteseau entre les PME et les chercheurs universitaires

Les eacuteleacutements dinteacuterecirct sont (1) une politique inteacutegreacutee sur les PME (2) la surveillance systeacutematique des marcheacutes eacutetrangers mais aussi japonais avec collecte traitement et diffusion de linformation via les postes JETRO (3) la reacutegionalisation des activiteacutes de diffusion dinformation dont celles du JETRO permettant la diffusion inteacutegreacutee dinformation internationale nationale reacutegionale et locale (4) laccreacuteditation des consultants (5) la formation offerte tant aux intervenants gouvernementaux quaux entrepreneurs (6) les eacutetudes de prospective (reacutealiseacutees selon un cycle et non pas laquouniquesraquo) qui ont une influence sur la socieacuteteacute japonaise (gouvernement entreprises etc) (7) le sou-tien au deacuteveloppement dune industrie de linformation nationale (8) un institut national dinformation scientifique et technique ayant les moyens de reacutealiser son mandat et (9) linvestissement dans linformation consideacutereacutee comme une ressource

15 Le Queacutebec

Le gouvernement du Queacutebec na pas de politique de veille ou dintelligence eacuteconomique ni deacutenonceacute de politique Il na pas non plus de politique coordonneacutee dinformation Il a adopteacute un programme le Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 (FPS4) Veilles concurrentielles visant la mise sur pied de centres de veille concurrentielle (CVC) dans diffeacuterents secteurs industriels dans le cadre de la strateacutegie du deacuteveloppement des grappes industrielles Le FPS4 a permis la mise sur pied de 14 CVC couvrant diffeacuterents secteurs industriels Au moment ougrave ce programme eacutetait mis sur pied au Queacutebec et que le premier CVC (Accegraves-Domotique) ouvrait ses portes le groupe de travail sur lintelligence eacuteconomique en France preacutesideacute par Henri Martre deacuteposait son rapport Ceci illustre bien lavant-gardisme du MICST avec ce

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Synthegravese des approches adopteacutees 27

programme Il faut louer le travail accompli par les responsables du FPS4 ainsi que par les partenaires qui ont investi certains plus que dautres en matiegravere dinnovation doriginaliteacute et de dynamisme dans les CVC Le FPS4 a catalyseacute la creacuteation dautres initiatives de veille et dobservatoires en particulier au sein du gouvernement queacutebeacutecois et dorganismes publics

Il y a un inteacuterecirct reacuteel pour la veille du point de vue tactique au sein du gouvernement queacutebeacutecois Il y a un fort consensus quant agrave la poursuite de laquo lesprit raquo du programme FPS4 soit dassurer la disponibiliteacute dune laquoveille geacuteneacuterique raquo aux entreprises Une divergence eacutemerge lorsquil sagit de deacuteterminer le ou les mandataires dune telle activiteacute les centres de veille dautres organismes ou les ministegraveres eux-mecircmes avec leurs agents sectoriels et reacutegionaux Les forces et faiblesses perccedilues du programme ainsi que les facteurs pouvant favoriser limplantation des CVC indiquent que si lesprit du programme est valide les moyens et les exigences demandent des ajustements

La prospective est relativement absente agrave ce jour des pratiques gouvernementales Dans son Avis pour une politique queacutebeacutecoise de linnovation26 le Conseil de la science et de la technologie du Queacutebec souligne labsence dun meacutecanisme de prospective de type Foresight (voir le cas de la Grande-Bretagne) ou de cartes routiegraveres technologiques27 du gouvernement canadien et en recommande ladoption Malheureusement cet avis neacuteglige lapport essentiel de linformation scientifique et technologique (IST) dans la capaciteacute dinnovation dune socieacuteteacute et ne porte aucune recommandation prioritaire sur le deacuteveloppement etou la consolidation de la gestion de FIST queacutebeacutecoise pour maximiser la RampD deacutejagrave reacutealiseacutee ou en cours pour renforcer les reacuteseaux etc

La politique de lautoroute de linformation na pas non plus permis de deacutevelopper une approche inteacutegreacutee des politiques et de la gestion dinformation au Queacutebec La gestion de linformation gouvernementale en particulier eacutelectronique demeure fragmenteacutee

La veille est davantage une pratique eacutemergente mais qui devra agrave un certain point ecirctre leacutegitimeacutee par les deacutecideurs sinon elle ne reacuteussira pas agrave simplanter comme pratique courante Mais en amont de la veille il y a une neacutecessiteacute absolue pour le gouvernement du Queacutebec de revoir ses politiques dinformation et dassurer la diffusion efficace de linformation quil creacutee Le gouvernement dans le cadre de ses fonctions collige traite analyse de linformation quil est souvent le seul agrave deacutetenir parce quil est le seul agrave avoir les moyens de le faire Il devrait en assurer une mise agrave disposition facile efficace au meilleur coucirct possible dans

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28 Veille strateacutegique et PME

le respect des lois Au cours de cette eacutetude il est ressorti un manque dappui politique et strateacutegique agrave la gestion strateacutegique dinformation au Queacutebec Pour appuyer le deacuteveloppement dune eacuteconomie du savoir le Queacutebec a non seulement besoin dune strateacutegie fiscale inteacutegreacutee28 mais aussi dune politique dinformation et des connaissances inteacutegreacutee Le chapitre 2 compare lapproche trouveacutee au Queacutebec par rapport agrave celles deacuteveloppeacutees par les autres gouvernements dans une approche de benchmarking

16 Le Royaume-Uni

Le Royaume-Uni na pas de politique de veille mais il a mis en place des outils pour favoriser laccegraves et la diffusion de linformation gouvernementale Il a aussi un programme de prospective Foresight qui relegraveve du Department of Trade and Industry (DTI) Le DTI est linitiateur des mesures sadressant aux entreprises qui sinscrivent davantage dans laide agrave lentreprise avec une forte composante informationnelle Son modegravele Business Link est inteacuteressant non pas tant en regard du type de produits et services offerts - service dinformation qualifieacute de basic business intelligence par un reacutepondant et de conseils - que du type dorganismes mis en place qui offre des similitudes avec les centres de veille concurrentielle Il faut aussi noter quil existe des ressources informationnelles autres que celles supporteacutees par le DTI visant la fourniture dinformation aux entreprises (ex le British Library Business Information Service)

Les points forts qui se deacutegagent de leacutetude du Royaume-Uni sont

bull lappui politique aux initiatives

bull la vision globale des rocircles des initiatives qui sinscrivent dans le White Paper on Competitiveness

bull la volonteacute de coordination des diffeacuterentes initiatives mises en place en particulier par le DTI renforccedilant lideacutee du guichet unique tant physique queacutelectronique pour avoir accegraves agrave linformation

bull la volonteacute non seulement didentifier les tendances eacutemergentes ayant un enjeu strateacutegique pour le mieux-ecirctre de la socieacuteteacute britannique avec le programme de prospective Foresight mais aussi dagir sur les reacutesultats obtenus par ces eacutetudes

bull le soutien financier du gouvernement aux initiatives informa-tionnelles quand celles-ci ne peuvent ecirctre supporteacutees par le marcheacute (market failure) en particulier quand ces initiatives sadressent aux PME

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Synthegravese des approches adopteacutees 29

- lutilisation du reacuteseau des ambassades pour diffuser systeacutema-tiquement de linformation sur les marcheacutes eacutetrangers aux entreprises

- le deacuteveloppement dun reacuteseau coordonneacute (Business Link) par-tageant une banniegravere des outils (site Web intranet) et des services de base

- une approche reacutegionale locale et multipartenaire

- la mise en place de programmes deacutevaluation baseacutee sur des eacutetudes longitudinales

- le soutien agrave la pratique de la gestion de la connaissance annonceacute dans le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute (deacutecembre 1998)

Lapproche adopteacutee dans le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute (deacutecembre 1998) qui vise entre autres agrave favoriser la pratique de la gestion de la connaissance tant au sein des entreprises que du gouvernement avec la creacuteation dune Knowledge Management Unit au sein du DTI est fort prometteuse Cet engagement indique que le gouvernement en reconnaicirct limportance pour la compeacutetitiviteacute de la socieacuteteacute britannique Lavenir dira si les promesses sont tenues En effet les deacuteclarations que laquolinformation et la connaissance sont les eacuteleacutements vitaux de lorganisation et doivent ecirctre geacutereacutees raquo sont relativement freacutequentes Cependant lengagement seacuterieux agrave long terme prenant appui sur les bonnes compeacutetences et investissant les ressources neacutecessaires est malheureusement encore rare avec une bonne dose de penseacutee magique assortie de lillusion quune technologie reacuteglera tout le problegraveme de la gestion dinformation Cependant les reacutesultats de cette eacutetude portent agrave croire que le gouvernement britannique comprend que linformation et la connaissance sont des ressources (1) devant ecirctre geacutereacutees (2) dont la nature speacutecifique demande un traitement approprieacute (3) qui exigent un engagement sur une certaine peacuteriode de temps avant davoir atteint le plein potentiel (4) dont limpact nest immeacutediatement ni facilement visible ni mesurable exigeant de nouveaux indicateurs valides de performance Il reste agrave voir si le gouvernement saura deacutevelopper les bons meacutecanismes dimplantation

17 La Suegravede

La Suegravede na pas de politique dintelligence eacuteconomique ni de systegraveme organiseacute de collecte et de diffusion de nature scientifique technologique ou eacuteconomique au niveau des ambassades pour mieux connaicirctre les marcheacutes Le gouvernement ne semble pas jouer de rocircle

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30 Veille strateacutegique et PME

officiel particulier agrave cet eacutegard Il offre des services dinformation ou y participe dans le cadre de programmes daide aux entreprises Mais ceci nest pas de la veille et on ne le perccediloit pas ainsi non plus Il y a des inteacuterecircts individuels de la part de fonctionnaires (souvent de tregraves haut niveau) ainsi que des ministegraveres qui ont des pratiques de veille mais pas de politique ou de programme nationaux

La Suegravede est souvent citeacutee en exemple dans la litteacuterature29 comme pays modegravele en terme de veille Cependant les reacutepondants sueacutedois intervieweacutes (qui sont parmi les personnes probablement les mieux informeacutees de la situation en Suegravede) tout en reconnaissant la pratique avanceacutee de veille dans quelques tregraves grandes entreprises sueacutedoises croient surfaite la reacuteputation de la Suegravede dans la litteacuterature La Suegravede est un pays dont les caracteacuteristiques culturelles favorisent le maillage leacutechange et le partage dinformation ainsi que la recherche de consensus national Ce sont ces caracteacuteristiques qui de lavis dun reacutepondant font que la Suegravede est perccedilue comme tregraves avanceacutee en veille Agrave son avis le rapport Martre et dautres observateurs confondent les concepts de laquo maillage raquo et de laquo veille raquo et preacutesentent une fausse image de la veille en Suegravede Ces traits culturels peuvent constituer des forces de deacutepart pour favoriser des pratiques de veille mais ne constituent pas de la veille

Selon les reacutepondants la plupart des grandes entreprises seraient tregraves bien sensibiliseacutees agrave la veille De tregraves grandes entreprises sueacutedoises ont des services de veille Cependant il semble que ce nombre dentreprises soit restreint30 Les PME31 seraient de plus en plus sensibiliseacutees agrave la veille mais ne seraient pas tregraves avanceacutees dans leur pratique Il y aurait peu de structures de veille dans ces entreprises ou dinfrastructures disponibles pour les supporter dans cette pratique

Il y a des activiteacutes denseignement et de recherche sur la veille meneacutees depuis les anneacutees 1970 en Suegravede32 En particulier le professeur Stevan Dedijer pionnier dans le domaine a eu beaucoup dinfluence avec ses travaux tant en Suegravede quagrave leacutetranger Cette influence ne se fait pas sentir uniquement aupregraves de ses eacutetudiants et de ses collegravegues chercheurs mais aussi aupregraves des deacutecideurs sueacutedois tant au sein du gouvernement incluant la Deacutefense que dans lentreprise priveacutee Il y a eu diffusion et semble-t-il appropriation du concept de veille et dintelligence sociale (business intelligence et social intelligence) Linfluence de Stevan Dedijer a eacuteteacute deacuteterminante tant pour stimuler le deacuteveloppement de la veille que pour accentuer la perception de lavancement de la veille en Suegravede

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Synthegravese des approches adopteacutees 31

De nombreuses personnes ont eacuteteacute formeacutees dans le secteur ou ont agrave tout le moins eacuteteacute sensibiliseacutees au concept Il y a des reacuteseaux de type think tank sur la veille (et non pas de veille) tels BISNES ou FoSO qui regroupent des membres des milieux universitaire des affaires incluant des grandes et des petites entreprises et gouvernemental incluant la Deacutefense Les initiatives pour favoriser les pratiques de veille viennent davantage de gens de tous horizons inteacuteresseacutes par la question Il sagit donc dune approche tirant profit des expertises et des connaissances de divers acteurs socioeacuteconomiques avec transfert via les reacuteseaux formels et informels propres agrave chaque secteur Il faut en particulier souligner le rocircle de lAssociation des employeurs sueacutedois (SAF) dans la diffusion de la pratique de veille (business intelligence)

Les principales attentes vis-agrave-vis du gouvernement en termes de veille sont (1) de deacutevelopper un systegraveme de collecte dinformation aupregraves de ses antennes agrave leacutetranger (ex ambassades consulats) information qui sera valideacutee et diffuseacutee aupregraves des acteurs eacuteconomiques du pays et (2) de maximiser lensemble de la diffusion de linformation quil collige Cette information sera utiliseacutee par les personnes et les organismes dans leur pratique de veille Finalement il faut souligner linteacuterecirct et lappui agrave la recherche et agrave la formation dans le domaine

Il ressort quil y a en Suegravede une sensibilisation agrave la veille de la part de certains acteurs cleacutes et une pratique formelle de la veille dans quelques tregraves grandes entreprises (fonction de veille bien implanteacutee et identifieacutee) Par ailleurs des chercheurs et des professionnels gravitant autour de la veille sont actifs et rendent leurs activiteacutes visibles internationalement ce qui peut donner limpression quil y a plus dactiviteacutes dans ce secteur quil ny en a en reacutealiteacute Il ne fait cependant aucun doute quil y a des initiatives de veille fort inteacuteressantes en Suegravede et que les reacuteseaux deacuteveloppeacutes incluant des acteurs de tous les milieux (priveacute universitaire gouvernemental associatif) constituent une force majeure

18 LUnion europeacuteenne

LUnion europeacuteenne na pas de politique dintelligence eacuteconomique ou de veille comme telle mais des programmes soutenant des activiteacutes de prospective et de veille deacutecoulant de politiques plus larges Par son Livre vert sur linnovation et son Premier plan daction pour linnovation en Europe lUnion europeacuteenne reconnaicirct limportance de la reacutealisation deacutetudes prospectives et dactiviteacutes de veille technologique tant chez les Eacutetats membres que pour sa propre gestion Elle reconnaicirct aussi

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32 Veille strateacutegique et PME

limportance de lanticipation dans les organisations et la neacutecessiteacute pour lesgouvernements de maximiser laccegraves et la diffusion de linformation gouvernementale utile aux entreprises en particulier aux PME Les forces de lUnion europeacuteenne agrave retenir sont

bull lInstitut de prospective technologique de Seacuteville (IPTS) quiprend appui sur un reacuteseau de quatorze centres nationauxdinformation scientifique et technologique (Observatoire europeacuteen de la science et de la technologie [ESTO]) pour reacutealiser des eacutetudesde prospective et de veille technologique

bull lapproche locale et multipartenaire du reacuteseau des Euro Info Centres(EIC)

bull le fort appui politique de la Commission tant au reacuteseau des EIC que de lIPTS

bull le lien avec les politiques dentreprises et dinnovation de lUnioneuropeacuteenne

bull le soutien financier total ou partiel agrave ces meacutecanismes dinformation

bull le rocircle de coordination de soutien et de deacuteveloppement du Bureaudaide technique (BAT) du reacuteseau des EIC

bull le partage dun reacuteseau eacutelectronique commun supporteacute par le BATpour les EIC

bull le meacutecanisme deacutevaluation par les pairs des reacutesultats des eacutetudes deprospective et de veille technologique meneacutees pour lIPTS

Maintenant que la preacutesentation des cas est faite la prochaine sectionpreacutesente une synthegravese des meacutecanismes eacutetudieacutes

2 SYNTHEgraveSE DES INITIATIVES DE VEILLE

La synthegravese preacutesenteacutee ici est reacutealiseacutee agrave partir de leacutetude en profondeurde meacutecanismes mis en place par les gouvernements de lAllemagne desEacutetats-Unis de la France du Japon du Royaume-Uni de la Suegravede etde lUnion europeacuteenne pour favoriser la pratique de veille ou donneraccegraves agrave linformation dont ont besoin les PME Il faut noter que peude ces meacutecanismes portaient speacutecifiquement sur la veille En fait seulsles gouvernements de lUnion europeacuteenne et de la France utilisentspeacutecifiquement les expressions laquo veilleraquo et laquointelligence eacuteconomiqueraquoEn Suegravede se trouvent aussi des initiatives de veille (et les expressions

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Synthegravese des approches adopteacutees 33

lieacutees au concept sont utiliseacutees) mais comme il a eacuteteacute dit il ne sagit pas dinitiatives mises en oeuvre par le gouvernement Les autres gouvernements nutilisent pas ces expressions dans leurs documents33 Il a fallu eacutelargir les critegraveres de seacutelection pour inclure des initiatives sadressant aux entreprises en particulier les PME ayant une forte composante laquoinformationraquo En cela la validation du choix sest baseacutee sur leacutetat de la question et les entrevues avec des reacutepondants dautres pays ainsi que sur les experts de divers pays consulteacutes Les initiatives retenues utilisent entre autres les expressions laquoveilleraquo laquointelligence eacuteconomique raquo laquoinformation eacuteconomique raquo laquogestion dinformationraquo laquosurveillancemonitoringraquo laquogestion de la connaissance (knowledge management)raquo laquoprospective (foresight)raquo laquoinformation scientifique et techniqueraquo laquoinformationraquo laquoinnovation et transfert technologiqueraquo Ceci indique bien la diversiteacute des initiatives eacutetudieacutees Cette section preacutesente une synthegravese des principaux eacuteleacutements eacutetudieacutes dans les cas en particulier les rocircles les meacutecanismes dimplantation les produits et services offerts le financement la formation et la promotion La description complegravete des initiatives se trouve dans la deuxiegraveme partie de ce volume Description des cas

21 Les rocircles

Les rocircles joueacutes par les organismes responsables de la mise en place des meacutecanismes de veille etou dinformation aupregraves des entreprises sont les suivants (les rocircles les plus courants sont marqueacutes dun asteacuterisque)

Rocircle Deacutefinition

Animation et Rocircle danimation et de coordination dune politique coordination dun programme dune action

Ressources Repeacuterer creacuteer organiser et diffuser des produits informationnelles ou services dinformation de tout genre (scientifique

technologique eacuteconomique etc) incluant des bases de donneacutees (en ligne Internet ceacutedeacuterom)

Veille-prospective- Reacutealiser des activiteacutes de veille de prospective de reacutefeacuterence-courtage reacutefeacuterence ou de courtage dinformation pour les dinformation entreprises etou les organismes de tutelle

Intermeacutediation Intermeacutediaire et reacuteseau de proximiteacute Premier (first-stop ou one-stop) intervenant aupregraves des PME

Formation Formation agrave la veille

Sensibilisation Sensibilisation agrave la veille

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34 Veille strateacutegique et PME

Rocircle Deacutefinition

Diagnostic Eacutetablir des diagnostics de deacuteveloppement dun territoire dune socieacuteteacute etc dans une perspective dIE

Deacuteveloppement Deacuteveloppement dun marcheacute pour lequel la demande de marcheacute nest pas encore eacutetablie combler le market gap et se

retirer lorsque la demande et loffre sont eacutequilibreacutees

Politique de veille Deacutevelopper une politique de veille dIE ou participer audeacuteveloppement dune telle politique

Secreacutetariat Assurer le secreacutetariat dun comiteacute

Promotion Rocircle officiel de promotion du programme et des reacutesultats

Lobbying Rocircle de lobbying

Transfert Reacutesolution de problegravemes de RampD et de problegravemes technologique technologiques

Le rocircle danimation et de coordination comprend non seulement la gestion administrative dun programme mais aussi le conseil la mise en reacuteseau des centres dimplantation (ex deacuteveloppement doutils de base communs logiciels intranet promotion etc) et la formation des responsables des reacuteseaux leacutevaluation etc

22 Les meacutecanismes dimplantation

Les meacutecanismes dimplantation des initiatives utiliseacutes sont

bull des reacuteseaux dappui (partenariats dorganismes nationaux reacutegionaux ou locaux pour implanterreacutealiser les programmes et activiteacutes des gouvernements centraux)

bull des produits et services dinformation (ex bases de donneacutees intranet site Web etc)

bull un dispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique (en France)

bull des reacuteseaux danimation permettant leacutechange entre plusieurs acteurs eacuteconomiques (ex club de veille)

bull des projets pilotes

bull des programmes de subvention pour implanter la veille en entreprise

bull des centres de transfert technologique

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Synthegravese des approches adopteacutees 35

bull des panels dexperts appuyeacutes par une meacutethodologie de prospective (ex Delphi)

Les reacuteseaux dappui multipartenaire (programme gouvernemental national implanteacute agrave partir dappel doffres ou meacutecanisme semblable auquel reacutepond une coalition dorganismes locaux reacutegionaux ou nationaux) sont courants Par exemple les programmes EIC Business Link MEP et BIC sont implanteacutes de cette faccedilon Il nest donc pas eacutetonnant que le rocircle le plus courant des organismes gouvernementaux responsables des programmes soit celui danimation et de coordination vu que le programme est administreacute et coordonneacute au niveau central mais opeacuterationnaliseacute au niveau local ou reacutegional par des organismes tiers

23 Les produits et services offerts

La gamme des produits et services deacuteveloppeacutes et offerts ayant trait agrave la veille et ou agrave linformation sont les suivants (les plus courants sont marqueacutes dun asteacuterisque)

bull des bases de donneacutees eacutelectroniques (ex dexperts de produits sur les concurrents bibliographiques etc disponibles sur un serveur priveacute sur un intranet ou sur le Web)

bull des publications diverses (documents imprimeacutes bulletins revues rapports lettres dinformation disponibles sur abonnement ou agrave la demande output de la veille geacuteneacuterique pour ceux qui offrent ce service)

bull un service de reacutefeacuterence ou de courtage dinformation

bull le reacuteseautage les contacts et le jumelage entreprises-entreprises locales reacutegionales nationales ou eacutetrangegraveres entreprises-universiteacutes et centres de recherche

bull un programme de formation

bull un service de veille speacutecifique

bull des eacutetudes prospectives

bull le deacuteveloppement dune meacutethodologie de veille adapteacutee aux entreprises

bull le deacuteveloppement doutils technologiques (ex logiciels)

bull lauditeacutevaluation pour faire un bilan de la situation de lentreprise en terme de veille etou de gestion dinformation et pour proposer un plan daction

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36 Veille strateacutegique et PME

bull la participation au deacuteveloppement dune norme en veille (en France seulement)

bull la tenue dateliers et lorganisation etou la participation agrave des confeacuterences

bull la vente de normes et de brevets (agent autoriseacute par les organismes concerneacutes)

bull des consultants en entreprise (services payeacutes par le programme)

bull une veille geacuteneacuterique

Il faut noter que les produits et services dinformation incluent le cycle repeacuterage traitement (organisation analyse interpreacutetation) et diffusion

Certaines organisations offrant des services et produits de veille et dinformation geacuteneacuteriques observent que ces derniers sont peu en demande et peu rentables Les PME ont tendance agrave vouloir obtenir gratuitement ce type dinformation qui ne correspond pas speacutecifiquement agrave leurs besoins Comme linformation na pas une valeur dutilisation immeacutediate la perception dutiliteacute est faible Les PME estiment quelles peuvent obtenir ce type dinformation via des organismes gouvernementaux chambres de commerce etc Ceci sapplique eacutegalement aux sites Web Dailleurs lADIT observe quavec la disponibiliteacute dinformation de plus en plus grande sur Internet la zone de gratuiteacute des produits et services offerts sera eacutetendue avec lobligation de deacutevelopper des produits et services dinformation agrave plus forte valeur ajouteacutee et cibleacutes aux besoins Ainsi les PME ne sont pas precirctes agrave payer pour avoir accegraves agrave un site Web reacutepertoriant dautres sites Web (de type Export Intelligence au Royaume-Uni ou Strategis au Canada) bien quil y ait de la valeur ajouteacutee (repeacuterage organisation indexation et le cas eacutecheacuteant et souhaiteacute validation) Les reacutepondants soutiennent que les PME veulent des services cibleacutes speacutecifiques pour lesquels elles sont precirctes agrave payer

Un reacutepondant allemand en faisant reacutefeacuterence aux centres de veille concurrentielle du Queacutebec (CVC) eacutemettait lopinion quen Allemagne un CVC offrant de la veille geacuteneacuterique ne pourrait sautofinancer pour les raisons suivantes les PME eacutetant tregraves sensibles sur la question de leur avantage strateacutegique elles seraient reacuteticentes agrave faire affaire avec un centre de veille concurrentielle desservant ses compeacutetiteurs Elles ne confieraient pas leurs vrais enjeux strateacutegiques Linformation reccedilue par le centre de veille aurait alors peu de valeur strateacutegique Dans ce contexte la PME sattendrait agrave recevoir gratuitement cette information

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Synthegravese des approches adopteacutees 37

Il faut noter quune observation34 similaire a eacuteteacute faite par les centres de veille concurrentielle du Queacutebec qui ont eu agrave faire face agrave cet obstacle majeur

Cette chercheure pense queacutecarter la laquoveille geacuteneacuterique raquo et ne vouloir conserver que la vieille speacutecifique peut poser problegraveme Il ny a aucun doute que dun point de vue commercial le client voudra payer pour de linformation dont il pense avoir besoin maintenant Cependant en neacutegligeant la surveillance de lenvironnement de faccedilon systeacutematique (ce que devrait faire en sorte la veille geacuteneacuterique) lentreprise minimise la probabiliteacute de laquodeacutecouverte accidentelle dinformation utile raquo35 Dans une perspective dautofinancement total lideacutee de veille geacuteneacuterique nest sans doute pas viable comme le suggegravere le reacutepondant allemand Cependant si cette information de veille geacuteneacuterique est vraiment de qualiteacute (pertinente valideacutee nouvelle rare) alors elle a sa place probablement dans le support offert par le gouvernement aux entreprises Cette question sera traiteacutee dans les recommandations

24 Les clients

Cette eacutetude sinteacuteressait aux mesures visant les PME Il nest donc pas surprenant que mis agrave part les programmes de prospective - qui visent les gouvernements les grandes entreprises les PME les universiteacutes et les centres de recherche et les associations professionnelles - la clientegravele principale viseacutee par presque toutes les initiatives eacutetudieacutees est la PME Dans certains cas des types de PME sont cibleacutes Ainsi Business Link (Royaume-Uni) vise en premier les PME ayant un potentiel de croissance et voulant le reacutealiser (changement de cap du gouvernement qui auparavant consacrait la majeure partie des ressources aux entreprises en deacutemarrage [start-up]) Aux Eacutetats-Unis les Business Information Centers sadressent en premier lieu aux entreprises en deacutemarrage alors que le Manufacturing Extension Partnership ne sadresse quaux PME manufacturiegraveres

Dans certains cas cependant tels que lADIT les clients se retrouvent aussi dans les grandes entreprises et les gouvernements

Une question souleveacutee par un reacutepondant est celle de deacutecider quelle organisation pourra beacuteneacuteficier des produits et services de veille dun organisme financeacute par le gouvernement national pour augmenter la compeacutetitiviteacute du pays les entreprises nationales seulement36 et comment deacutefinir ce quest une entreprise nationale dans le contexte actuel Sagit-il de toutes les entreprises eacutetablies sur le territoire national ou de toute entreprise eacutetablie nimporte ougrave dans le monde

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38 Veille strateacutegique et PME

faisant appel agrave ces produits et services Cette question pose le problegraveme de lutilisation de ressources gouvernementales (et des impocircts des contribuables) pour aider des laquoconcurrentsraquo et devra dailleurs ecirctre consideacutereacutee par tout gouvernement en tenant compte des impacts possibles de reacuteserver laccegraves aux entreprises nationales (deacutefinies comment) uniquement et de la capaciteacute de ces entreprises agrave obtenir de linformation des gouvernements eacutetrangers Par exemple un centre de veille concurrentielle beacuteneacuteficiant de subventions gouvernementales peut-il recruter une clientegravele eacutetrangegravere Certains diraient que de toute faccedilon si linformation fournie eacutetait vraiment concurrentielle et strateacutegique elle ne serait pas diffuseacutee dans des produits accessibles agrave tous sur simple demande Dautres soutiendraient avec raison du point de vue de cette chercheure que linformation a un potentiel strateacutegique qui se concreacutetise lorsquelle est transformeacutee en connaissance productive et megravene agrave laction en effet la mecircme information vue par deux dirigeants diffeacuterents ne sera pas utiliseacutee de la mecircme faccedilon ni avec le mecircme effet Enfin ce serait probablement une perte de temps de tenter de limiter laccegraves aux entreprises etou citoyens reacutesidant sur le territoire national vu la solution tregraves facile de contourner le problegraveme qui consiste agrave engager un intermeacutediaire ou encore agrave consulter les documents dans une bibliothegraveque

25 Le financement

Les sources de financement des initiatives gouvernementales37 eacutetudieacutees sont de quatre ordres

bull budget ou subvention verseacute par un ministegravere ou autre organisme gouvernemental supranational national reacutegional ou local

bull impocirct preacuteleveacute par un organisme aupregraves de ses membres (ex les Chambres de commerce et dindustrie [CCI] en France)

bull recouvrement de coucircts engendreacutes par la prestation de services (via membership agrave la piegravece etc)

bull contribution des partenaires

bull dons priveacutes de grandes entreprises (pour les BIC avec des dons deacutequipements et logiciels informatiques des grandes entreprises du secteur des technologies dinformation)

Le financement peut couvrir la totaliteacute ou une partie des coucircts ou encore servir de fonds de deacutemarrage sur une peacuteriode de temps donneacutee avant que le programme ne sautofinance complegravetement Agrave titre

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Synthegravese des approches adopteacutees 39

dexemple lexamen de douze initiatives gouvernementales38 (voir la liste agrave lannexe 3) dont les produits et services sont destineacutes directement aux entreprises montre que dans le cas de la subvention partielle le niveau varie entre 125 et presque 60 39 avec un mode de 50 Le niveau de financement peut ecirctre deacutetermineacute en pourcentage ou selon une somme fixe Par exemple la subvention verseacutee par la Direction geacuteneacuterale XXIII (Union europeacuteenne) est fixeacutee agrave 25 000 eacutecus40 quelle que soit la taille de lEIC repreacutesentant en moyenne 125 du budget total (cependant les gouvernements et organismes publics nationaux et reacutegionaux contribuent eacutegalement au budget) Dans le cas de Business Link il sagit dun pourcentage (60 )

Les reacutesultats indiquent que les gouvernements subventionnent en tout ou en partie les initiatives dont les produits et services sadressent directement aux entreprises Dans la majoriteacute des cas (8 sur 12) il sagit de subvention partielle (tableau 1) La partie non subventionneacutee par le gouvernement central vient soit de subventions dautres eacutetats supranational reacutegional ou local (ex Union europeacuteenne preacutefecture laquoState raquo aux Eacutetats-Unis) ou des partenaires (par exemple chambre de commerce) ou des clients eux-mecircmes Par exemple le Manufacturing Extension Partnership (Eacutetats-Unis) est financeacute essentiellement par le gouvernement feacutedeacuteral et le gouvernement de lEacutetat et dans une moindre mesure par les clients Les deux tiers des initiatives (8 sur 12) reccediloivent une subvention pour une dureacutee indeacutetermineacutee Les dureacutees deacutetermineacutees le sont geacuteneacuteralement pour des projets pilotes sauf le MEP dont le financement est renouveleacute annuellement mais avec la possibiliteacute que cette situation change pour un financement indeacutetermineacute

Tableau 1 Type et dureacutee des subventions pour supporter

des initiatives gouvernementales sadressant directement aux PME (n = 12)

Type Totale Quasi-totale Partielle Total

Dureacutee Indeacutetermineacutee 2 1 5 8

Deacutetermineacutee 1 0 3 4

TOTAL 3 1 8 12

Pour lensemble des initiatives gouvernementales eacutetudieacutees41 aucun programme ou organisme ne doit sautofinancer totalement Dans certains cas cest un objectif viseacute agrave long terme quand toutes les conditions

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40 Veille strateacutegique et PME

seront en place Par exemple le gouvernement allemand cesse son support financier aux organismes lorsquils atteignent un seuil de maturiteacute des produits et services de la base de clients et de revenus suffisants pour survivre sur le marcheacute

Dans dautres cas lautofinancement eacutetait viseacute agrave court ou agrave moyen terme Ainsi il eacutetait preacutevu que les organismes creacuteeacutes par les programmes Business Link (Royaume-Uni) et Manufacturing Extension Partnership (MEP Eacutetats-Unis) deviendraient autonomes financiegraverement apregraves une certaine peacuteriode de temps soit trois ans pour les centres Business Link et un maximum de six ans pour les centres MEP Dans les deux cas il a eacuteteacute constateacute quil eacutetait impossible pour ces organismes datteindre cet objectif si leur clientegravele demeurait les PME et que le gouvernement devait combler laquoleacutecart du marcheacute raquo en poursuivant le financement des programmes Le DTI verse une subvention couvrant 60 des coucircts dun centre Business Link agrave partir de sa quatriegraveme anneacutee dexistence et considegravere que le centre devrait atteindre un niveau dautofinancement de 25 agrave la fin de sa cinquiegraveme anneacutee Le programme a maintenant une dureacutee indeacutetermineacutee (le manque de peacuterenniteacute du programme seacutetant reacuteveacuteleacute un handicap agrave son implantation) Quant au MEP le budget avait eacuteteacute voteacute42 au deacutepart pour soutenir les centres sur une peacuteriode de six ans Depuis le gouvernement a deacutecideacute de renouveler le support financier des centres mais sans sengager au-delagrave dune anneacutee Au moment de la collecte des donneacutees une proposition eacutetait devant le Congregraves pour que les centres MEP deviennent des infrastructures permanentes

Il faut noter que plusieurs organisations eacutetudieacutees ont comme clients les pouvoirs publics (cest-agrave-dire des ministegraveres des agences gouvernementales dautres agences publiques ou parapubliques) ou encore que les PME clientes beacuteneacuteficient de subventions ou de programmes ou produits subventionneacutes (ex abonnement agrave une revue de lADIT payeacute par un ministegravere pour un ensemble de PME dans le cadre dun projet pilote) ce qui fait que lEacutetat est un client direct ou indirect important Dans certains cas il fait vivre en bonne partie ces organismes

Par exemple en 1998 60 du budget de lADIT provient de la vente de ses produits et services et 40 de subventions verseacutees agrave parts eacutegales par ses organismes de tutelle Or 40 de la commande de lADIT est le fait des pouvoirs publics ce qui eacutequivaut agrave pregraves du quart de son budget total (24 ) Donc en tout 64 des ressources financiegraveres de lADIT proviennent de lEacutetat soit en subvention directe (40 ) soit en achat de produits ou de services (24 ) LADIT doit environ 36 de son budget agrave la vente de produits et services au secteur priveacute Lobjectif dautofinancement de lADIT se situe entre 30 et 40

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Synthegravese des approches adopteacutees 41

Il faut aussi noter que pour les programmes simplantant localement (ex Business Link EIC MEP) il existe une eacutequipe au niveau du ministegravere (ou de lagence gouvernementale) responsable de la coordination et de lanimation incluant leacutevaluation la promotion le deacuteveloppement etou la mise agrave disponibiliteacute doutils communs (ex logiciel de bases de donneacutees etc) pour le reacuteseau etc Il y a donc un budget du ministegravere destineacute agrave cette eacutequipe en plus du financement accordeacute au reacuteseau lui-mecircme

Ces reacutesultats indiquent que les Eacutetats financent en tout ou en partie et sur une longue peacuteriode souvent indeacutetermineacutee les initiatives sadressant aux PME Cependant les formes que ces initiatives prennent sont fort variables allant de laccegraves agrave de linformation de base agrave des services dinformation agrave plus forte valeur ajouteacutee Elles ne constituent par ailleurs quun sous-ensemble des initiatives eacutetudieacutees Il faut consulter chaque cas pour obtenir la description complegravete de lensemble des initiatives

26 La formation et la sensibilisation agrave la veille

La formation des entrepreneurs agrave la veille se fait essentiellement de troisfaccedilons (1) par des exposeacutes donneacutes lors de confeacuterences colloques petitsdeacutejeuners etc (2) par loffre de cours de formation continue ou initiale ou(3) par dautres moyens tels que la production dun manuel sur la meacutethode deprospective Certains organismes noffrent pas de formation puisquilsconsidegraverent que ce nest pas dans leur mandat

Cette eacutetude observe que des efforts importants de sensibilisation sont consentis par les organismes publics franccedilais Dune part le rapport Martre a agi comme catalyseur pour mettre la veille sur laquola place publique raquo En effet il est courant en France de lire des articles de grande qualiteacute sur la veille dans les quotidiens nationaux et reacutegionaux ainsi que dans les revues sadressant au monde des affaires etc Dautre part les projets pilotes visant la mise en place de dispositifs reacutegionaux dintelligence eacuteconomique se traduisent en bonne partie par des activiteacutes de sensibilisation et de formation agrave la veille Des Chambres de commerce et dindustrie (CCI) sont aussi impliqueacutees avec des eacutecoles supeacuterieures de commerce dans lenseignement de lintelligence eacuteconomique avec les formations de mastegravere en intelligence eacuteconomique Tel quexposeacute dans la synthegravese sur la France (chapitre 5) lune des recommandations du rapport Martre eacutetait le deacuteveloppement de la formation speacutecialiseacutee Il ny a aucun doute que cette recommandation a eacuteteacute fortement suivie avec lexplosion de programmes de toute sorte en laquo intel-ligence eacuteconomique raquo en veille technologique en gestion strateacutegique

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42 Veille strateacutegique et PME

dinformation etc dispenseacutes dans divers types dinstitutions (allant des programmes soutenus par les CCI et les eacutecoles de commerce [voir le chapitre 5] en passant par les universiteacutes telles que lUniversiteacute dAix-Marseille lUniversiteacute Pierre-Mendes-France ou lUniversiteacute de Poitiers agrave lEacutecole de guerre eacuteconomique) Cependant il faut eacutevaluer la qualiteacute et la couverture de ces formations qui se multiplient dans des eacutecoles de tout genre et de diffeacuterents domaines disciplinaires

Il faut noter cependant que de la formation initiale en veille etou en gestion strateacutegique est dispenseacutee dans la plupart des pays soit dans les eacutecoles de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation ou de la gestion mais que contrairement agrave la France ougrave plusieurs programmes ont eacutemergeacute agrave la suite dune implication de lEacutetat dans les autres pays ainsi quau Queacutebec43 les cours etou programmes sont le fruit dinitiatives priveacutees (essentiellement des chercheurs dans le domaine)

27 La promotion

La promotion des programmes services et produits se fait via des meacutecanismes formels et informels Elle se fait aussi indirectement via une activiteacute dont lobjectif premier nest pas la promotion par exemple latelier de formation Certains programmes tels Business Link ou MEP ont reacutealiseacute des campagnes nationales de publiciteacute dans les meacutedias

Les meacutecanismes formels dont lobjectif premier est la promotion sont

bull les meacutedias eacutecrits et eacutelectroniques publication de publiciteacute dentrevues ou de reportages sur le programme les produits ou les services

bull le publipostage

bull le bulletin promotionnel

bull la participation (avoir un kiosque) agrave des salons foires etc

bull la deacutemonstration de produits et services

bull la preacutesence dun site Web sur Internet

bull la preacutesence des produits en librairie

bull les programmes reacutegionaux dintelligence eacuteconomique visant entre autres agrave sensibiliser les entrepreneurs agrave lintelligence eacuteconomique en France

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Synthegravese des approches adopteacutees 43

Lefficaciteacute des moyens formels varie selon le type de produits et de services Ainsi plusieurs jugent le publipostage comme eacutetant peu efficace

Les meacutecanismes formels mais dont lobjectif premier nest pas la promotion sont le seacuteminaire de formation qui devient une rampe de lancement pour des produits et services offerts par lorganisme offrant la formation et les publications elles-mecircmes (ex rapport de recherche etc) Les meacutecanismes informels sont les rencontres avec des clients actuels ou potentiels la participation agrave des conseils dadministration le reacuteseau personnel et la reacuteputation personnelle

Parmi les strateacutegies efficaces certains jugent quavoir une success story agrave exhiber facilite leffort de promotion Certains reacutepondants estiment que les meacutecanismes de promotion les plus efficaces passent par leur reacutegionalisation avec lappui des pouvoirs politiques locaux Dailleurs les centres reacutegionaux sont geacuteneacuteralement responsables de la promotion de leur propre centre tout en pouvant compter sur la promotion du programme ou du reacuteseau lui-mecircme par lagence de coordination

Enfin certains disent ne faire aucune promotion (bien que tous aient minimalement un site Web qui est en soit un meacutecanisme de promotion passif) Il se deacutegageait des entrevues que les efforts de promotion et de sensibilisation navaient pas neacutecessairement eacuteteacute une preacuteoccupation majeure jusquagrave preacutesent les eacutenergies eacutetant concentreacutees sur le deacuteveloppement de loffre Cependant vu que la demande nest pas neacutecessairement agrave la hauteur attendue le tir tend agrave ecirctre corrigeacute pour sensibiliser les entreprises agrave limportance de linformation etou de la veille agrave assurer une meilleure visibiliteacute des produits et services offerts et agrave augmenter la confiance dans ces produits et services deacuteveloppeacutes tout en obtenant une reacutetroaction afin de mieux les adapter aux besoins

28 Les mesures deacutevaluation

281 Les mesures de performance

Les reacutesultats indiquent que la plupart des mesures deacutevaluation deacuteveloppeacutees sont des mesures de performance avec (1) des mesures de leacutetendue (nombre total de clients nombre de clients reacutecurrents chiffre daffaires nombre de notices traiteacutees dans la base de donneacutees nombre de rapports produits etc) (2) des mesures de satisfaction des utilisateurs face aux services ou produits offerts (donc deacutejagrave clients) et (3) des

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44 Veille strateacutegique et PME

mesures de sensibilisation (awareness) de la population viseacutee par rapport aux produits et services Une autre mesure deacutevaluation est le respect des clauses contractuelles

Certains utilisent des meacutecanismes tireacutes de la gestion de la qualiteacute totale Ainsi Business Link exige de ses centres decirctre accreacutediteacutes ISO 9001 dans les trois premiegraveres anneacutees de leur existence Il a aussi mis en place des meacutecanismes daccreacuteditation des centres (baseacutes entre autres sur des mesures de performance et de respect des clauses contractuelles) Le MEP eacutetait agrave deacutevelopper une proceacutedure deacutevaluation inspireacutee de la gestion de la qualiteacute totale (Malcolm Balbridges Quality Review Criteria)

Au niveau de la qualiteacute du produit lui-mecircme lIPTS utilise entre autres le systegraveme deacutevaluation par les pairs pour eacutevaluer la qualiteacute des eacutetudes reacutealiseacutees

Enfin bien quil ne sagisse pas de mesure de veille il faut rappeler que le MITT a un systegraveme de certification baseacute sur la reacuteussite dun examen des consultants habiliteacutes agrave intervenir aupregraves des PME dans le cadre de services de consultation publics dont linformation (plus probablement les technologies dinformation) fait partie

282 Les mesures dimpact

Les mesures mises en place ont pour but ultime dameacuteliorer le mieuxecirctre de la socieacuteteacute en accroissant la richesse la compeacutetitiviteacute et linnovation des acteurs eacuteconomiques Le deacutefi est deacutevaluer la capaciteacute reacuteelle des mesures mises en place pour atteindre ces buts

Plusieurs reacutepondants ont souligneacute la difficulteacute deacutevaluer limpact de ces mesures vu lensemble dautres variables intervenant dans la capaciteacute dune entreprise agrave croicirctre et agrave innover44 Certains ont eacutevoqueacute la neacutecessiteacute daccepter la valeur intrinsegraveque de linformation agrave toute organisation Dautres ont soutenu quau bout du compte tenter deacutevaluer limpact de telle mesure eacutetait une perte de temps vu quil eacutetait possible de faire dire nimporte quoi aux chiffres dans un contexte ougrave il nexiste pas de mesures valides

Le DTI a mis en place des mesures de coucirctsbeacuteneacutefices baseacutees sur des enquecirctes longitudinales suivant les indicateurs de performance dun eacutechantillon dentreprises clientes Le DTI eacutevalue aussi ses programmes en examinant la pertinence pour le gouvernement dintervenir dans ce marcheacute (market failure) Cependant dans son Livre blanc

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Synthegravese des approches adopteacutees 45

sur la compeacutetitiviteacute le DTI constate la difficulteacute de mesurer la valeur et la performance dune eacuteconomie du savoir et travaille agrave deacutevelopper des indicateurs valides Peut-ecirctre que ces travaux pourront ecirctre utiles dans leffort de recherche consenti depuis de nombreuses anneacutees en sciences de linformation pour eacutevaluer limpact de linformation et des services dinformation sur une organisation

29 Les impacts

Eacutetant donneacute la quasi-absence de mesures approprieacutees les impacts des meacutecanismes mis en place sont ceux perccedilus par les reacutepondants45 agrave partir de leur expeacuterience et de leurs observations Ils estiment que les mesures mises en place ont eu les impacts suivants en regard de la veille etou de linformation

bull une certaine sensibilisation agrave limportance de la veille et agrave la gestion strateacutegique de linformation

bull une appropriation de la veille etou de lintelligence eacuteconomique par des acteurs locaux

bull le deacuteveloppement de programmes de formation initiale dans le domaine et la diplocircmation de speacutecialistes

bull la creacuteation demplois en veille et en intelligence eacuteconomique

bull le deacuteveloppement dorganismes et de reacuteseaux speacutecialiseacutes dans la pratique de la veille

bull linfluence sur des politiques des programmes des actions

Apregraves avoir exposeacute la synthegravese des activiteacutes reacutealiseacutees dans une perspective de veille la section qui suit preacutesente la perception des reacutepondants face aux forces et aux faiblesses des initiatives les obstacles et les facteurs facilitant leur implantation les facteurs critiques de succegraves et les pistes additionnelles dactions quils proposent agrave un gouvernement deacutesireux de favoriser la pratique de veille dans les PME Ensuite elle deacutecrit la perception des reacutepondants face agrave leacutevolution de la veille dans leur pays ainsi que les rocircles quun gouvernement devrait jouer dans cette perspective Il faut bien noter que pour ces questions sur leacutevolution de la veille et les rocircles du gouvernement le terme veille (ou des eacutequivalents anglais tels que business intelligence) eacutetait utiliseacute que linitiative eacutetudieacutee avec le reacutepondant ait eacuteteacute ou non de la veille

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46 Veille strateacutegique et PME

3 FORCES FAIBLESSES OBSTACLES FACILITATEURS ET FACTEURS DE SUCCEgraveS

Lentrevue demandait aux reacutepondants46 quelles eacutetaient les forces et les faiblesses actuelles et potentielles quils percevaient dans leurs politiques programmes activiteacutes et quels en eacutetaient les facteurs critiques de succegraves Les reacutesultats preacutesentent une synthegravese des reacuteponses donneacutees par les reacutepondants agrave chaque question On notera cependant quil y a une tregraves grande interrelation entre ces cateacutegories ce qui est une faiblesse pour lun pouvant ecirctre un obstacle pour lautre

31 Forces des initiatives

Les forces des initiatives perccedilues par les reacutepondants sont essentiellement dordre politique et organisationnel

bull lappui politique etou organisationnel (ex prioriteacute accordeacutee agrave lintelligence eacuteconomique et agrave la veille dans les programmes daction de lorganisme de tutelle)

bull la peacuterenniteacute des institutions des programmes et des activiteacutes

bull la capaciteacute dapprentissage deacutevolution et davant-gardisme

bull lagiliteacute la flexibiliteacute organisationnelle permettant deacutevoluer de changer rapidement

bull la qualification des ressources humaines avoir des experts reconnus

bull un statut juridique permettant agrave un organisme public de geacuteneacuterer des revenus tout en recevant un budget de lEacutetat

bull la qualiteacute du reacuteseau de partenaires et de contacts

bull lutilisation maximale des technologies dinformation

bull la sensibilisation des entrepreneurs agrave la veille

bull lindeacutependance financiegravere

bull une orientation client guidant toutes les deacutecisions et les actions

bull un guichet unique ougrave sadressent en premier lieu les clients

bull lutilisation de reacuteseaux dappui (des intermeacutediaires) pour implanter un programme gouvernemental minimisant leffet laquoprogramme public ougrave le gouvernement dit quoi faire aux entreprises raquo

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Synthegravese des approches adopteacutees 47

bull lapproche locale et reacutegionale

bull la nouveauteacute du programme entraicircnant beaucoup deacutenergie et denthousiasme

bull lorientation reacutesultats (result oriented)

32 Faiblesses actuelles ou potentielles

Les faiblesses actuelles ou potentielles eacutevoqueacutees par les reacutepondants sont

bull la difficulteacute deacutevaluer la valeur de linformation et limpact des mesures

bull des besoins dinformation peu ou mal connus et compris pouvant entraicircner une offre deacuteconnecteacutee des besoins reacuteels

bull une approche de la veille et de FIE trop conceptuelle manquant dapplication pour les PME

bull le manque de coordination et de synergie dans le reacuteseau etou entre les partenaires dun centre

bull le manque de rigueur dans la gestion de projets impliquant plusieurs intervenants

bull des coucircts administratifs trop eacuteleveacutes

bull la difficulteacute dassurer une qualiteacute ou une uniformiteacute de qualiteacute de services dans des uniteacutes deacutecentraliseacutees composeacutees de prestataires de services tous diffeacuterents

bull un processus de gestion dinformation (repeacuterage traitement et diffusion) deacuteficient

bull le danger de nobeacuteir quagrave une logique de marcheacute en oubliant la mission publique de linitiative

bull le manque de ressources humaines et financiegraveres

bull leffort mis agrave deacutevelopper loffre en oubliant de deacutevelopper la demande

bull le manque de visibiliteacute

bull une clientegravele plus faible quescompteacutee

bull la concentration sur un seul marcheacute local ou reacutegional lauto-financement exige davoir un marcheacute international

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48 Veille strateacutegique et PME

33 Facteurs critiques de succegraves

Les facteurs critiques de succegraves dune initiative de veille tels que perccedilus par les reacutepondants sont

bull une politique officielle reconnaissant la veille etou lintelligence eacuteconomique comme facteur prioritaire de deacuteveloppement et dinnovation

bull la creacuteation du besoin la sensibilisation un marketing efficace

bull une approche locale et reacutegionale

bull des produits et services davant-garde qui preacutecegravedent la demande et contribuent agrave la susciter ce qui exige davoir des outils dinformation internes performants

bull la qualiteacute de linformation (validation)

bull une approche de qualiteacute totale orientation client eacutevaluation continue ajustement constant souplesse organisationnelle

bull le rocircle de champion de la veille au sein de lorganisation de la reacutegion de lEacutetat

bull la culture du partage de linformation

bull lobtention de reacutesultats tangibles de succegraves

bull une approche des laquopetits pas raquo par projets pilotes pour (1) obtenir rapidement des reacutesultats tangibles et (2) tester et ajuster les approches et les meacutethodologies

bull latteinte rapide dune masse critique de clients

bull loffre de solutions efficaces agrave des coucircts acceptables pour les PME

bull un niveau de financement adeacutequat

bull la qualiteacute des ressources humaines

bull une entente-cadre pour eacutechanger utiliser ou offrir des produits et services reacutealiseacutes par dautres organismes

34 Obstacles actuels ou potentiels

Les obstacles actuels ou potentiels agrave la veille perccedilus par les reacutepondants sont

bull la deacuteficience de la culture informationnelle et strateacutegique dans les entreprises

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Synthegravese des approches adopteacutees 49

- la faible capaciteacute dabsorption dinformation des PME

- le cloisonnement des structures organisationnelles

- le danger de concurrence deacuteloyale par le gouvernement sur lentreprise priveacutee dans le marcheacute de linformation

- la deacutefinition floue de la veille et de lintelligence eacuteconomique la difficulteacute de deacutevelopper une compreacutehension et une approche communes

- la reacutesistance au concept de veille et agrave son importance

- labsence de demande vu la nouveauteacute lobligation de sensibiliser et de deacutevelopper la demande avant de pouvoir vendre un produit ou service

- le manque de creacutedibiliteacute au deacutepart

- linadeacutequation des ressources financiegraveres

- la difficulteacute deacutetablir des partenariats efficaces et de trouver des partenaires de qualiteacute

- la difficulteacute de maintenir lappui politique

35 Facteurs facilitateurs actuels ou potentiels

Les facteurs actuels ou potentiels facilitant les initiatives de veille (sans ecirctredes facteurs critiques de succegraves) tels que perccedilus par les reacutepondants sont

- les facteurs environnementaux mondialisation compeacutetitiviteacute accrue marcheacutes eacutemergents etc

- le deacuteveloppement des technologies dinformation et dInternet

- lhabitude de payer des clients pour des services dinformation etou des services et produits gouvernementaux vu linstauration de la tarification depuis plusieurs anneacutees

- des traits de la culture nationale tels que la recherche de consensus le reacuteseau informel facilitant leacutechange dinformation

- la preacutesence de nouvelles geacuteneacuterations dentrepreneurs de dirigeants duniversitaires de professionnels qui ont une culture et une vision adapteacutee au monde daujourdhui

- le niveau eacuteleveacute dinnovation dans une organisation

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50 Veille strateacutegique et PME

bull des besoins clairement identifieacutes par le client pour le produit ou le service

bull le fait decirctre une organisation deacuteriveacutee (spin-off) dune institution eacutetablie (ex universiteacute)

36 Pistes daction suppleacutementaires

Enfin les reacutepondants eacutetaient inviteacutes agrave donner des pistes daction sup-pleacutementaires agrave un gouvernement deacutesireux de favoriser le deacuteveloppement de la pratique de veille Les pistes suivantes ont eacuteteacute identifieacutees par les reacutepondants

bull impliquer degraves le deacutepart les acteurs cleacutes les mettre en reacuteseau

bull partir du besoin daffaires de lentreprise (ex technologique appliqueacute) pour transfeacuterer linformation laquo de veille raquo les PME ne savent pas quelles ont laquo besoin dinformation raquo

bull deacutevelopper une approche reacutegionale et locale baseacutee sur les besoins reacuteels des PME deacutemarrer avec un projet pilote et en eacutevaluer limpact

bull assurer laccegraves et la diffusion de linformation deacutetenue par les divers acteurs eacuteconomiques (gouvernements universiteacutes etc)

bull deacutevelopper des exemples de succegravesmeilleures pratiques avoir des actions des reacutesultats concrets agrave montrer pas des laquodiscours raquo sur limportance de linformation

bull soutenir le deacuteveloppement des professions dinformation et leur inteacutegration dans lentreprise en sensibilisant les entrepreneurs agrave leur importance

bull favoriser le deacuteveloppement dun marcheacute de consultants

bull appuyer financiegraverement les entreprises voulant faire de la pros-pection de marcheacute

bull soutenir les mesures montrant que linformation est une ressource

bull deacutevelopper une culture informationnelle en formant les citoyens employeacutes dirigeants entrepreneurs agrave la gestion strateacutegique de linformation et des connaissances introduire dans le curriculum actuel des collegraveges et universiteacutes la maicirctrise de linformation

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Synthegravese des approches adopteacutees 51

bull investir dans la recherche et le deacuteveloppement en veille en particulier en ce qui a trait aux processus informationnels (et non pas uniquement agrave la technologie)

bull assurer la transparence des modes de subvention

bull agir comme modeacuterateur dans le deacuteveloppement de la veille

bull distinguer ce qui peut ecirctre atteint agrave court terme et agrave long terme dans le domaine de linformation (ex la rentabiliteacute) et moduler les eacutecheacuteanciers en conseacutequence (par rapport aux domaines aux types de clients etc)

4 EVOLUTION DE LA VEILLE ET ROcircLES DU GOUVERNEMENT POUR EN FAVORISER LA PRATIQUE

Les reacutepondants eacutetaient inviteacutes agrave donner leur perception sur leacutevolution de la veille dans leur pays ainsi que les rocircles que devraient jouer les gouvernements pour en favoriser la pratique dans la socieacuteteacute en geacuteneacuteral et dans les entreprises en particulier Il sagit de lopinion personnelle des reacutepondants qui ne repreacutesente en aucun cas la position officielle des gouvernements

41 Eacutevolution de la veille

Des opinions eacutemises par les reacutepondants sur leacutevolution de la veille se deacutegagent cinq grandes cateacutegories (tableau 2) qui preacutesentent des similitudes avec les rocircles que devraient jouer les gouvernements pour favoriser la pratique Les axes deacutevolution perccedilus impliquent des actions interrelieacutees des gouvernements et des entreprises Les reacuteponses soulignent eacutegalement limportance accordeacutee par les reacutepondants agrave la neacutecessiteacute du deacuteveloppement dune culture informationnelle dans les entreprises dans une perspective de gestion strateacutegique de linformation et des connaissances

42 Rocircles du gouvernement

Lentrevue demandait aux reacutepondants47 leur perception face aux rocircles48

que devrait jouer un gouvernement pour favoriser la pratique de veille Il se deacutegage quatre rocircles de ces entrevues (tableau 3) Trois de ces rocircles demandent une implication directe ou indirecte du gouvernement alors quun quatriegraveme laquoaucun rocircle raquo indique que le gouvernement ne

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52 Veille strateacutegique et PME

Tableau 2 Eacutevolution de la veille telle que perccedilue par les reacutepondant

Cateacutegorie Description

Gestion strateacutegique dinformation et des connaissances

Industrie de linformation

- adoption croissante de pratiques de veille dans les entreprises - acceptation accrue du coucirct de linformation selon le type de produits ou services - deacuteveloppement dune pratique de gestion strateacutegique dinformation et des connaissances dans les entreprises - deacuteveloppement du meacutetier et de la preacutesence

organisationnelle de speacutecialistes en gestion strateacutegique dinformation - maicirctrise de linformation de plus en plus essentielle comme compeacutetence dans toutes les sphegraveres dactiviteacutes - inteacutegration des diffeacuterentes fonctions dinformation lieacutees agrave la veille - deacuteveloppement accru de produits de services et doutils sur Internet

Meilleur partage dinformation

bull

- deacuteveloppement de lindustrie de linformation eacutelectronique

- deacuteveloppement de reacuteseaux locaux et reacutegionaux dacteurs eacuteconomiques (entreprises gouvernements associations etc) - deacutecloisonnement des administrations publiques

Mesures politiques

Mesures fiscales

- adaptation des politiques dinformation aux reacutealiteacutes technologiques actuelles (NTIC droit dauteur teacuteleacutecommunications etc) - deacuteveloppement de reacuteseaux dinformation maximisant lutiliteacute des travaux reacutealiseacutes dans les ambassades et repreacutesentations eacutetrangegraveres - eacutevolution du mandat des agences de renseignements et de la deacutefense dans une perspective dintelligence eacuteconomique - politique fiscale pour favoriser linvestissement en veille par les entreprises - inclusion de la veille dans les services aux entreprises supporteacutes par le gouvernement

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Synthegravese des approches adopteacutees 53 doit pas intervenir dans ce secteur Les reacutesultats ne permettent pas de deacutegager les rocircles jugeacutes les plus importants vu que les reacutepondants navaient pas agrave pondeacuterer limportance des rocircles quils eacutevoquaient Ils ne permettent pas non plus deacutevaluer lefficaciteacute des rocircles ni den juger la pertinence en regard du degreacute deacutevolutionimplantation de cette innovation Enfin ces reacutesultats repreacutesentent essentiellement le point de vue de personnes œuvrant au sein du gouvernement ou dans des organismes financeacutes par un gouvernement Il faudrait reacutealiser une autre eacutetude pour savoir sil y a correspondance entre la perception des clients cest-agrave-dire les entreprises et en particulier les PME et celle des fournisseurs cest-agrave-dire les reacutepondants de cette eacutetude

Tableau 3 Rocircles des gouvernements tels que perccedilus

par les reacutepondants pour favoriser la pratique de veille

Cateacutegorie Description

Leviers informationnels

Accegraves agrave linformation bull favoriser laccegraves agrave linformation gouvernementale gouvernementale dans le respect des lois quelle soit geacuteneacutereacutee par le

gouvernement dans le cadre de ses activiteacutes y compris par le biais de son reacuteseau de postes agrave leacutetranger (ex ambassades consulats etc) ou acquise de sources externes

Initiateurcatalyseur bull sensibiliser motiver coordonner et catalyser le deacuteveloppement de meacutethodologies de veille etou deacutechanges dinformation dexpertise de modegraveles (best practices) entre les intervenants

Formation bull former ou favoriser la formation des veilleurs et des gestionnaires dentreprises

Prospective bull anticiper les grandes tendances dans les secteurs eacuteconomique scientifique et technologique et diffuser les reacutesultats

Leviers eacuteconomiques

Deacuteveloppement bull occuper provisoirement un marcheacute dans sa phase du marcheacute initiale peu compeacutetitive ou peu profitable afin den

stimuler le deacuteveloppement jusquagrave ce quil ait atteint un certain niveau de maturiteacute ou de rentabiliteacute avec une offre et une demande bien eacutetablies Une fois linteacuterecirct deacutemontreacute et le marcheacute eacutetabli le gouvernement devrait par la suite se retirer pour ne pas faire compeacutetition au secteur priveacute

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54 Veille strateacutegique et PME

Tableau 3 (suite) Rocircles des gouvernements tels que perccedilus

par les reacutepondants pour favoriser la pratique de veille

Cateacutegorie Description Soutien financier bull fournir un appui financier direct au deacuteveloppe- direct ment de projets de veille

Soutien financier bull soutenir la veille par divers incitatifs fiscaux et indirect financiers

Leviers politiques

Valorisation bull aider agrave changer lattitude face agrave linformation qui de linformation est une ressource ayant un coucirct devant ecirctre

assumeacute soit par le producteur le diffuseur ou le client

Environnement bull mettre en place des meacutecanismes de controcircle de reacuteglementaire certains aspects de la pratique de veille (ex normes sur

la qualiteacute lois et regraveglements politiques) Promotion de bull faire la promotion active de limportance pour les linternationalisation entreprises dinternationaliser leurs activiteacutes

Aucun rocircle

Aucun rocircle49 bull laisser agir les regravegles du marcheacute

Maintenant que nous avons exposeacute une synthegravese des approches eacutetudieacutees il est approprieacute de comparer lapproche dun gouvernement celui du Queacutebec avec ceux eacutetudieacutes dans une perspective de benchmarking Des deacutecideurs dun autre pays pourraient utiliser ces donneacutees pour comparer leur approche nationale avec celles rapporteacutees ici

NOTES

1 Il faut rappeler que cette eacutetude ne traite pas de seacutecuriteacute eacuteconomique et nationale 2 Par exemple US Government House of Representatives 104th Congress Permanent Select

Committee on Intelligence (1996) IC21 The Intelligence Community in the 21st Century Staff Study Washington US GPO [http wwwaccessgpogovcongresshouseintelic21_tochtml]

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Synthegravese des approches adopteacutees 55

3 Steele Robert (1994) National Information Strategy [http wwwossnetProceedingsossaaaaaa3aaa3aghtm]

4 Quinn John F (1994) Commercial Intelligence Gathering JETRO and Japanese Experience Communication preacutesenteacutee agrave la Fifth National OPSEC Conference Managing risk in the information age [http nsiorgLibraryInteljapanesphtml]

5 Commission europeacuteenne (1996) Livre vert sur linnovation p 18

6 Leacutetude du Futures Group cible 101 tregraves grandes entreprises ameacutericaines oeuvrant dans quelques secteurs cibleacutes ce qui ne permet pas de geacuteneacuteraliser agrave lensemble des entreprises ameacutericaines (vu le petit nombre de leacutechantillon la taille de leur revenu ainsi que la seacutelection des secteurs) (The Futures Group (1997) Ostriches amp Eagles 1997 [http wwtfgcompubsdocsO_EIII-97html]

7 American Productivity amp Quality Center (1997) Competitive and Business Intelligence Leveraging Information for Action Houston APQC (Consortium benchmarking study Best-practice report) p 6

8 Ibid Malheureusement leacutechantillon nest pas speacutecifieacute

9 La meacutethodologie choisie par lAPQC nest pas connue ce qui limite linterpreacutetation et la qualiteacute du reacutesultat preacutesenteacute ici

10 La revue de la litteacuterature la recherche des bases de donneacutees et du Web la consultation dexperts ameacutericains nont pas permis didentifier dinitiatives gouvernementales speacutecifiques pour favoriser la veille dans les entreprises En fait les experts consulteacutes ont reacutepondu que le gouvernement ameacutericain navait aucune implication dans ce secteur Malgreacute tout trois initiatives ont eacuteteacute eacutetudieacutees plus avant (entrevues et documents) Ce sont (1) le Manufacturing Extension Partnership (MEP) citeacute par Hassid et al (1997) comme eacutetant le programme du gouvernement ameacutericain en matiegravere dintelligence eacuteconomique (2) les Business Information Centers de la Small Business Administration qui se sont aveacutereacutes ecirctre des centres donnant accegraves agrave diffeacuterentes ressources telles que des ordinateurs avec logiciels utiles aux PME des videacuteos et des documents dans le domaine des affaires Les BIC preacutesentent une similitude avec lInfo-Entrepreneur au Queacutebec et (3) le National Small Business Development Center Research Network qui est un service de reacutefeacuterence et de clearinghouse reacutepondant aux conseillers qui oeuvrent au sein des quelque 900 Small Business Development Centers disperseacutes aux Eacutetats-Unis Une entrevue a eacuteteacute meneacutee avec un reacutepondant du National Small Business Development Center Research Network [http wwwsmallbiz sunyedu] Lentrevue a permis de preacuteciser quil sagit dun service reacuteserveacute aux conseillers du SBDC et non pas directement aux PME Cest pourquoi il ne fait pas lobjet dune description dans les initiatives Un parallegravele peut ecirctre fait avec lentente convenue entre la Direction de lexportation du MICST et le CRIQ dans le cadre de lEIC-Queacutebec Dans ce cadre le CRIQ agit comme service de reacutefeacuterence pour les conseillers en exportation reacutegionaux qui desservent les PME Bien que les modaliteacutes soient diffeacuterentes le principe est similaire

11 Les Eacutetats-Unis sont le seul pays en 1997 ayant des milliers de bases de donneacutees (Williams Martha E (1998) laquoThe state of databases today 1999raquo dans The Gale Directory of Databases p XXV) Les siegraveges sociaux des associations parmi les plus dynamiques et ayant pris une expansion

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56 Veille strateacutegique et PME

internationale en information telles que la Special Libraries Association lAmerican Society for Information Science la Society for Competitive Intelligence Professionnals etc sont aux Eacutetats-Unis

12 Via son secteur de la deacutefense dans lequel le gouvernement ameacutericain investissait massivement au cours des anneacutees 1950 1960 et 1970 qui a permis entre autres le deacuteveloppement des meacutethodes de prospective technologique en particulier les meacutethodes Delphi et danalyse de sceacutenarios (Gavigan James P et Eamon Cahill (1997) Overview of Recent European and non-European National Technology Foresight Studies Seacuteville European Commission-JRC Institute for Prospective Technological Studies p 15 (IPTS Technical Report TR9702) du serveur Dialog DARPANET etc (transfert de technologies militaires au civil)

13 Exemples le soutien financier au deacuteveloppement de ce qui est devenu le serveur Dialog dans les anneacutees 1960 le deacuteveloppement de bases de donneacutees dinformation gouvernementale pour assurer du contenu dans les anneacutees 1970 lun des principaux diffuseurs dinformation agrave la fin des anneacutees 1980 le soutien au deacuteveloppement de la National Information Infrastructure dans les anneacutees 1990 sans parler des lois et politiques favorisant la diffusion dinformation gouvernementale et son accegraves via le programme de deacutepocirct dans les bibliothegraveques les sites Web gouvernementaux et les bases de donneacutees commerciales (Bergeron Pierrette et Gilles Deschatelets (avriljuin 1996) laquo Eacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79)

14 Le deacutecret ndeg 92-472 speacutecifie laquo Agrave la diffusion en prioriteacute au beacuteneacutefice des entreprises raquo (p 7161)

15 Le mandat de lADIT est probablement de toutes les initiatives eacutetudieacutees celui qui se rapproche le plus de celui des centres de veille concurrentielle du Queacutebec

16 Groupe laquo Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo sous la preacutesidence dHenri Martre (1994) Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises Paris La Documentation franccedilaise (ci-apregraves nommeacute Rapport Martre) Cette deacutefinition est eacutegalement adopteacutee par lAFNOR dans sa norme expeacuterimentale XP X 50-053 Prestations de veille et prestations de mise en place dun systegraveme de veille 1998 p 6

17 Bergeron Pierrette et Gilles Deschatelets (avril-juin 1996) laquo Eacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79

18 Par exemple Belot Laure (12 deacutecembre 1998) laquoLes petites entreprises aux aguets pour survivreraquo Le Monde

19 En 1996 le Japon eacutetait la deuxiegraveme puissance eacuteconomique mondiale Sa population eacutetait estimeacutee agrave quelque 125 millions dhabitants en 1995 (Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE)

20 Plusieurs auteurs associent presque ce trait agrave lideacutee de laquo citoyens-espions raquo Baumard (1991) remplace cette image de laquocitoyens-espions raquo japonais par celle de laquocommunauteacute dintelligence raquo (Baumard Philippe (nov-deacutec 1991) laquoGuerre eacuteconomique et communauteacute dintelligenceraquo Revue politique et parlementaire p 51-57)

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Synthegravese des approches adopteacutees 57

21 Par exemple une eacutetude dErnst amp Young constatait que dans leur processus de planification strateacutegique les entreprises japonaises mettaient nettement plus dimportance sur lanalyse des compeacutetiteurs que ne le faisaient les entreprises ameacutericaines ou canadiennes Ceci serait aussi le cas au niveau du gouvernement (International Quality Study Top-line Findings New York Ernst amp Young et American Quality Foundation citeacute dans Laurence Prusak et James Matarazzo (1992) Information Management and Japanese Success Washington DC Special Libraries Association (Ernst amp Young Center for Information Technology and Strategy Special Report)

22 Porter Michael E (1990) The Competitive Advantage of Nations New York Free Press p 398-399

23 Kishi Nagami et David W Russell (1995) Successful Gaijin in Japan How Companies are Making it in Japan Chicago NTC p 15-17

24 Ceci constitue dailleurs un des problegravemes avec la plupart des eacutetudes consacreacutees au Japon et agrave la Suegravede Ce sont toujours les mecircmes grandes compagnies qui sont citeacutees Ces compagnies sont eacutetudieacutees parce quelles ont des pratiques de gestion dinformation deacuteveloppeacutees Mais dans quelle mesure sont-elles repreacutesentatives de lensemble des entreprises du pays Dans sa thegravese sur la pratique de gestion dinformation de huit grandes compagnies canadiennes ayant leur siegravege social agrave Montreacuteal Bergeron (1995) montrait quil y avait des diffeacuterences marqueacutees entre elles avec seulement deux entreprises qui avaient une pratique pouvant ecirctre qualifieacutee davanceacutee en gestion dinformation Pour cette eacutetude les compagnies avaient eacuteteacute choisies de faccedilon aleacuteatoire Ceci donne agrave penser que si une enquecircte eacutetait eacutetendue agrave lensemble des entreprises canadiennes on peut eacutemettre lhypothegravese quune tregraves faible minoriteacute serait classeacutee dans les pratiques avanceacutees de gestion dinformation Cependant si ces quelques entreprises eacutetaient toujours celles quon eacutetudiait et quon citait en exemple alors on pourrait laisser croire que le Canada est exemplaire (Bergeron Pierrette (1995) An Examination of the Perceptions and Practices of Information Resources Management in Large Organizations from the Canadian Private Sector thegravese de doctorat non publieacutee Syracuse NY Syracuse University [UMI Inc ndeg 96-16298])

25 Par exemple Dedijer (1991) soulignant le manque de donneacutees pour reacutepondre agrave la question laquo quelles sont les organisations les agences gouvernementales qui composent la communauteacute dintelligence japonaise quels sont les liens entre ces agences et les entreprises raquo reacutepond par une supposition laquoIt is my definite guess that most Japanese government ministries such as finance have an Intelligence function just as the Prime Ministers office the Cabinet Research Office and the Foreign Office has raquo (Dedijer Stevan (1991) Development and Management by Intelligence Japan Communication preacutesenteacutee agrave la Shanghai Technology Transfer Conference 30 oct-2 nov 1991 Foundation Conference Competitive Intelligence Society of Japan 12 deacutecembre 1991 et Management Conference Dharhan Saudi Arabia 15-18 deacutecembre 1991 p 19) Dedijer reconnaicirct quil sagit dune supposition Pour dautres il sagit dun fait eacutetabli que plusieurs ministegraveres mais en particulier le MITT et le Bureau du premier ministre ont des uniteacutes dintelligence mais sans que soit valideacutee linformation Ainsi Le Monde du renseignement citant laquoses sources japonaises raquo fournit une courte description de ce quil appelle une uniteacute de

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58 Veille strateacutegique et PME

renseignements soit la Division de recherche sur le commerce du MITI qui collabore avec la laquo Division eacuteconomique du Naicho le service de renseignement du premier ministre raquo (Le Monde du renseignement 30 octobre 1996 ndeg 298) Cette information est reprise par Moinet (1998) lorsquil deacutecrit le MITT (Moinet Nicolas (janvier 1998) laquo Japon un systegraveme dacquisition-inteacutegration intelligent raquo Veille 10 p 19)

26 Conseil de la science et de la technologie du Queacutebec (1998) Pour une politique queacutebeacutecoise de linnovation Intensifier linnovation les orientations prioritaires Avis du Conseil de la science et de la technologie [http wwwcstgouvgccarlnnovPriohtml]

27 Pour plus dinformation sur les cartes routiegraveres technologiques [http strategisicgccasc indpstrmfrndochomepagehtml]

28 Pour reprendre le titre des annonces budgeacutetaires Queacutebec Ministegravere des Finances (1999) Queacutebec objectif emploi Vers une eacuteconomie davant-garde Une strateacutegie fiscale inteacutegreacutee pour leacuteconomie du savoir Une strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique creacuteatrice demplois

29 Par exemple Baumard Philippe From Infowar to Knowledge Warfare Preparing for the Paradigm Shift [http wwwindigo-netcomannexes289 baumardhtm] Calof JL (1997) ((For king and country and company)) Business Quarterly 61 (3) p 32-39 Choo Chun Wei (1995) Information Management for the Intelligent Organization The Art of Scanning the Environment Medford Information Today (ASIS Monograph Series) p 117-120 Rapport Martre

30 Il y aurait peut-ecirctre un parallegravele inteacuteressant agrave faire entre la pratique de veille dans les entreprises sueacutedoises et la pratique de RampD selon un rapport de lOCDE la Suegravede est lun des pays ougrave lintensiteacute de RampD est la plus forte au monde Cependant un examen plus approfondi montre que le gros des deacutepenses de RampD sont concentreacutees dans un petit nombre dentreprises manufacturiegraveres (ainsi en 1991 75 des deacutepenses de RampD eacutetaient le fait de quatre groupes dingeacutenierie (soit ABB Ericsson SaabScania et Volvo) et quatre groupes pharmaceutiques et chimiques (Astra Nobel Industry Perstop et Pharmasia) (Suegravede Ministegravere de lIndustrie et du Commerce (1998) Politique de deacuteveloppement industriel en Suegravede dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 145 et 151 (DSTIIND(97)28FINAL) Ericsson Astra ABB et Volvo sont des entreprises citeacutees comme ayant des pratiques de veille par Herring (1992) et Hedin (1993) (citeacutes dans Choo (1995) et Baumard (1998))

31 Un des reacutepondants a conduit une enquecircte sur les pratiques de veille dans les entreprises sueacutedoises mais na reccedilu que 35 questionnaires remplis Cette personne observe quil est tregraves difficile deacutetudier le degreacute de pratique de veille dans les PME parce quelles nont pas une fonction identi-fieacutee comme eacutetant de la veille et quelles en font essentiellement de faccedilon laquointuitive raquo et non systeacutematiseacutee inteacutegreacutee dans une autre activiteacute Elle conclut quil est possible que les PME sueacutedoises soient peut-ecirctre plus ouvertes et plus sensibles agrave la veille que celles dautres pays mais quil sagit tout au plus dune impression quil faudrait valider par une eacutetude comparative des pratiques de veille dans les PME

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Synthegravese des approches adopteacutees 59

32 Il y a deux types de formation offerte sur la veille et lintelligence sociale en Suegravede la formation initiale et la formation continue Une formation initiale en intelligence sociale est donneacutee entre autres agrave lUniversiteacute de Lund ougrave un cours dun mois est offert depuis 1976 Les eacutetudiants peuvent eacutegalement reacutealiser une thegravese sur le sujet Dautres cours seraient eacutegalement offerts dans les collegraveges et agrave lUniversiteacute de Stockholm La formation continue est disponible entre autres via les reacuteseaux tels FoSO BISNES et SCIP-Scandinavia qui organisent des confeacuterences et des cours en plus de former un reacuteseau deacutechange

33 Il faut cependant noter que lutilisation du mot laquoveille raquo ou laquointelligence eacuteconomique raquo (ou leur eacutequivalent anglais) nest pas une garantie pour trouver de la veille En effet il ressort que le mot laquoveille raquo est utiliseacute agrave toutes les sauces pour deacutesigner toutes sortes de pratiques de communication deacutetablissement de reacuteseau de transfert technologique de lobbying de pression diplomatique dutilisation dinformation de diffusion seacutelective dinformation etc

34 Dailleurs lIndustry Committee Working Party on SMEs de lOCDE constate que les gouvernements consacrent des ressources pour encourager les PME dun mecircme secteur agrave travailler ensemble alors que les PME sont tregraves reacuteticentes agrave collaborer surtout quand leurs compeacutetiteurs traditionnels sont impliqueacutes (OECD Industry Committee Working Party on SMEs (1998) Best Practice Policies for Small and Medium-sized Enterprises 1997 Edition (disponible sur le site Web de lOCDE [http wwwoecdorg])

35 Pour une synthegravese du concept de laquorencontre dinformation raquo (information encountering) voir Sanda Erdelez (1999) laquoInformation encountering its more than just bumping into information raquo Bulletin of the American Society for Information Science 25 (3) p 25-29

36 Les reacuteponses peuvent ecirctre fort variables Ainsi le gouvernement canadien reacuteserve le droit de consulter les eacutetudes preacutepareacutees par le Centre des eacutetudes de marcheacute dEacutequipe Canada aux Canadiens et Canadiennes seulement Il faut un mot de passe pour consulter les eacutetudes disponibles sur le Web [httpwwwinfoexportgccasection2market-fasp] On peut sinterroger sur lefficaciteacute de cette pratique Il est connu que les entreprises eacutetrangegraveres engagent des courtiers nationaux pour faire exeacutecuter des recherches via la loi sur laccegraves agrave linformation (aux Eacutetats-Unis et au Canada) Cette pratique est facilement transposable dans le contexte du Web

37 Exclut la Fondation Steinbeis

38 Le tableau exclut le Japan Small Business Center (JSBC) puisque linformation speacutecifique na pas eacuteteacute fournie Pour plus de deacutetails sur le JSBC voir le chapitre 6

39 La norme pour lACFCI est de financer agrave 50 Cependant il lui est arriveacute de subventionner des projets jusquagrave hauteur de 70 80 et mecircme 100

40 Le taux de change de leacutecu en euro (synthetic euro) eacutetait de 1018500 au 30 deacutecembre 1998 [wwweuro-emucoukatozemunetglossary7shtmlSynthetic]

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60 Veille strateacutegique et PME

41 Seuls les Centres de transfert Steinbeis doivent sautofinancer En fait ils doivent verser une redevance de 10 de leur chiffre daffaires agrave la Fondation Cependant la politique sur la technologie du gouvernement du Land inclut diffeacuterents modes de financement dont beacuteneacuteficient sans doute directement ou indirectement les Centres de transfert

42 Il faut noter que le programme MEP est permanent

43 Par exemple la maicirctrise en sciences de linformation option gestion strateacutegique de linformation de lEacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation (EBSI) de lUniversiteacute de Montreacuteal [wwwfasumontrealcaEBSl]

44 De plus comment cerner avec preacutecision limpact dun service dinformation quand linformation peut avoir laquotransiteacute raquo par plusieurs personnes avoir eacuteteacute associeacutee agrave dautres ideacutees avoir agi comme catalyseur pour agir et que la question de lutiliteacute de ce service est eacutevalueacutee aupregraves dune seule personne qui nutilise peut-ecirctre pas directement mais indirectement le service en question Diverses eacutetudes en sciences de linformation exposent bien le deacutefi (ex Taylor Robert S (1986) Value-added Processes in Information Systems Norwood Ablex Katzer Jeffrey et Patricia Fletcher (1992) laquoThe information environment of managersraquo dans Martha E Williams (dir) Annual Review of Information Science and Technology (ARIST) Medford Information Today pour lAmerican Society for Information Science 27 p 227-263 Griffiths Joseacute-Marie et Donald W King (1993) Special libraries increasing the information edge Washington Special Libraries Association)

45 Tous les reacutepondants ne se sont pas exprimeacutes sur cette question

46 Tous les reacutepondants ne se sont pas exprimeacutes sur cette question

47 Il faut noter que certains reacutepondants ne se sont pas exprimeacutes sur cette question

48 La chercheure indiquait aux reacutepondants quelle voulait avoir leur perception sur le rocircle que le gouvernement devrait jouer pour favoriser la pratique de veille (business intelligence) eu eacutegard agrave linitiative traiteacutee au cours de lentrevue Il faut souligner que certains reacutepondants nont pas reacutepondu agrave cette question Les reacutepondants du Queacutebec (incluant les entrevues de groupe) sont inclus dans cette reacuteponse

49 Il faut noter ici quil sagit dune position nettement minoritaire (deux reacutepondants layant mentionneacutee dans lensemble des personnes intervieweacutees incluant les reacutepondants du Queacutebec) Cela na rien deacutetonnant notre eacutechantillon de reacutepondants eacutetant laquobiaiseacute raquo en faveur de lintervention gouvernementale en effet la majoriteacute des reacutepondants eacutetaient des employeacutes gouvernementaux ou des repreacutesentants dorganismes recevant des subventions gouvernementales Il sagit donc dune typologie repreacutesentant le point de vue de reacutepondants œuvrant agrave linteacuterieur ou autour du gouvernement

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Chapitre 2

Comparaisondes cas

Queacutebec - autresgouvernements

1 COMPARAISON DE LAPPROCHE DU GOUVERNEMENT DU QUEacuteBEC AVEC CELLES DES GOUVERNEMENTS EacuteTUDIEacuteS

Ce chapitre compare lapproche prise par le gouvernement du Queacutebec avec le programme Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 - Veilles concurrentielles par rapport agrave la synthegravese deacutegageacutee des initiatives prises par les autres gouvernements eacutetudieacutes dans une approche de benchmarking Elle vise agrave pointer les similitudes et agrave deacutegager les diffeacuterences entre les approches prises au niveau des rocircles des meacutecanismes dimplantation des produits et services offerts du financement de la formation et de la promotion et agrave recommander des pistes daction pour chaque point compareacute

11 Politique

Aucun des gouvernements eacutetudieacutes na de politique nationale de veille identifieacutee comme telle et sadressant aux entreprises Tous reconnaissent cependant le deacuteficit informationnel des PME et les limites de leurs moyens daccegraves agrave linformation utile Ils ont adopteacute des politiques ou des programmes dinformation ou ayant une forte composante informationnelle pour favoriser laccegraves agrave linformation en particulier gouvernementale mais aussi dautres sources et sa diffusion aux PME Le chapitre preacuteceacutedent montre la similariteacute des diffeacuterentes initiatives et leur approche laquodeacuteveloppement de systegraveme par des experts pour des experts raquo

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62 Veille strateacutegique et PME

Tous les gouvernements eacutetudieacutes cherchent agrave maximiser laccegraves agrave linformation gouvernementale utile et sa diffusion aux acteurs socioeacuteconomiques Selon Porter il sagit dun des rocircles les plus importants et fondamentaux quun gouvernement doit jouer1 dans une perspective de deacuteveloppement durable Les gouvernements eacutetudieacutes y consacrent des efforts dimportance variable certains depuis plus longtemps que dautres (ex les Eacutetats-Unis le Japon lAllemagne) La France vient de commanditer une reacuteflexion sur le sujet avec la mission Lefas dans le cadre de son chantier laquo Socieacuteteacute de linformation raquo Le gouvernement ameacutericain demeure le modegravele de reacutefeacuterence

Le Queacutebec na pas de politique de veille ou dintelligence eacuteconomique ni deacutenonceacute de politique Cependant il a adopteacute un programme laquoFonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles raquo dans le cadre dune strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique baseacutee sur les grappes industrielles Ce programme visait agrave mettre sur pied des centres de veille concurrentielle dans des secteurs industriels Le FPS4 a une dureacutee deacutetermineacutee de cinq ans Il a pris fin en deacutecembre 1999 et aucun renouvellement nest preacutevu Ce programme et son esprit sont pertinents et innovateurs Son opeacuterationnalisation telle que preacutevue par ses concepteurs comporte des faiblesses majeures comme il sera exposeacute dans le cas sur le Queacutebec (chapitre 7)

Le manque deffort de diffusion de ces innovations de gestion que sont la veille et la gestion strateacutegique dinformation constitue un eacutecueil majeur Dans un contexte eacuteconomique difficile ougrave le reacutesultat dune pratique de veille peut se faire sentir agrave plus ou moins long terme et pas neacutecessairement de faccedilon spectaculaire lideacutee de payer pour obtenir de linformation ou de voir le gouvernement investir dans ce genre de meacutecanisme nest pas une prioriteacute pour les PME ni mecircme un concept quelles comprennent bien Cependant il ny a aucun doute que linformation est agrave la base de notre socieacuteteacute en particulier dans une eacuteconomie qui se veut laquodu savoir raquo Cest le rocircle du gouvernement didentifier les tendances et dintroduire des changements favorables au deacuteveloppement durable de leacuteconomie2 Dans ce contexte il aurait fallu consacrer non seulement agrave la veille mais aussi agrave la gestion strateacutegique dinformation le mecircme genre deffort de sensibilisation et de formation consacreacute agrave la gestion de la qualiteacute dans les anneacutees 1980 et impli-quer tous les acteurs socioeacuteconomiques influents Par exemple en France une tregraves forte visibiliteacute de lintelligence eacuteconomiqueveille sest faite avec des efforts consentis par de multiples acteurs gouvernementaux ou dorganismes publics relayeacutes aussi par les meacutedias avec la mise en place de programmes de sensibilisation aupregraves des PME Cet effort a aussi eacuteteacute appuyeacute par lUnion europeacuteenne

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 63

Aucun effort de sensibilisation de cette envergure na eacuteteacute consenti au Queacutebec De plus les articles ou reportages consacreacutes agrave la veille par les meacutedias geacuteneacuteraux ou daffaires sont rares Reacutecemment ils ont davantage illustreacute un aspect tregraves limiteacute voire sensationnaliste3 de la pratique de veille Il est rarement question de surveillance continue de transformation de signaux faibles en signaux forts de tendances de liens avec le deacuteveloppement de lentreprise de ses orientations strateacutegiques de sa recherche et deacuteveloppement de la qualiteacute de ses produits ou services et encore moins de gestion strateacutegique dinformation Il faut souhaiter que ce discours change car il naide en rien agrave la compreacutehension ni agrave la diffusion de cette pratique

Il y a de nombreux acteurs dans le paysage de la PME dont lun des objectifs est de lui fournir la bonne information au bon moment La figure 1 illustre les principaux meacutecanismes de veille et dinformation qui visent la PME queacutebeacutecoise et qui ont eacuteteacute identifieacutes par cette recherche Il y a lieu de parfaire cette carte et deacutetudier le degreacute de coordination des politiques programmes et activiteacutes dinformation et le niveau deacuteclatement indeacutesirable de loffre au sein des diffeacuterentes agences et ministegraveres du gouvernement du Queacutebec ainsi quentre ces instances et celles des gouvernements locaux reacutegionaux et feacutedeacuteral

Cette recherche na pas eacutetudieacute les politiques et meacutecanismes daccegraves agrave linformation gouvernementale et de sa diffusion Cependant un court tour dhorizon montre quil ny a pas au gouvernement du Queacutebec de politique inteacutegreacutee de linformation avec ligne directrice claire de la gestion (collecte organisation traitement accegraves diffusion conservation ou eacutelimination) de linformation gouvernementale ni de lien eacutetabli entre les politiques industrielles et les politiques et meacutecanismes informationnels

Par ailleurs les associations patronales ou syndicales ne semblent pas avoir eacuteteacute impliqueacutees de pregraves ou de loin dans les reacuteseaux de veille ni avoir identifieacute la veille ou la gestion strateacutegique de linformation comme eacutetant un laquooutil raquo de gestion essentiel agrave lentreprise Alors que ces mecircmes associations ont joueacute un rocircle cleacute dans la diffusion et limplantation de la gestion de la qualiteacute elles nont pas eu dinfluence sur la veille Ceci constitue une lacune importante les associations telles que le Conseil du patronat du Queacutebec lAssociation des manufacturiers et des exportateurs du Queacutebec les chambres de commerce etc ont une creacutedibiliteacute aupregraves de leurs membres qui favorise la diffusion des innovations de gestion quelles endossent Au Royaume-Uni en France ou en Suegravede par exemple ces organismes sont eacutetroitement impliqueacutes dans la diffusion voire dans lopeacuterationnalisation des services

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64 Veille strateacutegique et PME

Figure 1 Meacutecanismes de veille et dinformation

visant la PME queacutebeacutecoise

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 65

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66 Veille strateacutegique et PME

12 Prospective

Quatre gouvernements soit le Japon lAllemagne le Royaume-Uni et lUnion europeacuteenne ont un programme pour assurer des eacutetudes prospectives utiles au niveau national dont les reacutesultats sont diffuseacutes agrave tous les acteurs socioeacuteconomiques Les autres nont pas de programme mais des pratiques plutocirct ponctuelles et speacutecifiques agrave une agence ou un ministegravere Le Japon reacutealise des eacutetudes de prospective (Delphi) de faccedilon reacuteguliegravere depuis pregraves de trente ans Les programmes de prospective en Europe ont eacutemergeacute au cours des anneacutees 1990 LAllemagne a deacuteveloppeacute une approche semblable agrave celle du Japon (et en collaboration avec le Japon) et reacutealise des eacutetudes Delphi LUnion europeacuteenne sest doteacutee dun institut sur la prospective (IPTS) qui sinscrit dans sa politique sur linnovation Le gouvernement britannique a creacuteeacute luniteacute et le programme Foresight qui sinscrivent dans sa politique sur la compeacutetitiviteacute du Royaume-Uni En France lADIT a pour mission de reacutealiser des eacutetudes prospectives en sciences et technologies Enfin des ministegraveres ou agences gouvernementales des diffeacuterents pays eacutetudieacutes reacutealisent des eacutetudes prospectives speacutecifiques

Le Queacutebec na pas de programme gouvernemental de prospective Un avis du Conseil de la science et de la technologie du Queacutebec souligne cette lacune et recommande la creacuteation dun programme de prospective en science et en technologie Il est agrave souhaiter que le gouvernement du Queacutebec suive cette recommandation en incluant agrave linstar de Foresight dans son deuxiegraveme programme 2000 au RoyaumeUni des volets socioculturels

Dans cette perspective les CVC devraient ecirctre partenaires du processus de prospective dans une mise en commun de toutes les ressources (gouvernementales et industrielles) Cependant il faut une instance responsable de la coordination des eacutetudes (ex Foresight) La reacutealisation deacutetudes de prospective creacutedibles et utiles neacutecessite des meacutethodologies de recherche approprieacutees Le gouvernement du Queacutebec doit reacutealiser des eacutetudes prospectives adapteacutees agrave la reacutealiteacute queacutebeacutecoise et utiles non seulement pour lui mais pour lensemble des acteurs socioeacuteconomiques

13 Marcheacutes internationaux

Plusieurs gouvernements dont le Japon la France le Royaume-Uni et lAllemagne ont des meacutecanismes de surveillance des marcheacutes internationaux avec diffusion aux entreprises agrave partir entre autres de leurs antennes agrave leacutetranger Le systegraveme du JET RO du Japon est le modegravele dinspiration pour plusieurs gouvernements

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 67

Au Queacutebec il ny a pas de lien entre les Centres de veille concurrentielle et les bureaux des deacuteleacutegations du Queacutebec ou des ambassades et consulats canadiens En fait au cours des entrevues avec des reacutepondants du Queacutebec plusieurs ont souligneacute le manque daccegraves agrave ce type dinformation Il y aurait un effort majeur de la part du gouvernement du Queacutebec agrave faire pour maximiser laccegraves agrave cette information qui devrait ecirctre arrimeacutee aux besoins locaux et reacutegionaux Il devrait y avoir eacutegalement des liens avec les CVC

14 Les rocircles

La comparaison des rocircles entre le Queacutebec et les cas internationaux montre que dans lensemble les diffeacuterents rocircles joueacutes par les organismes queacutebeacutecois sont similaires (tableau 4) Le seul rocircle absent au Queacutebec est la participation agrave la deacutefinition dune politique nationale de veille Au niveau international seule lADIT en France a cette mission officielle au niveau de la veille technologique Par ailleurs lACFCI a adopteacute une politique agrave son eacutechelle qui devrait ecirctre prise en compte dans une eacuteventuelle politique nationale

Dans leur rocircle danimation et de coordination certains organismes tels que 1ACFCI la direction Business Link ou la DG XXIII B-1 (sous-uniteacute EIC et son Bureau dassistance technique) ou la Fondation Steinbeis jouent non seulement un rocircle de gestion administrative mais aussi un rocircle de conseil danimation de coordination de mise en reacuteseau de support etou de deacuteveloppement doutils de base communs de formation aux employeacutes des reacuteseaux etc

Il faut noter quen France ce sont des organisations etou des personnes ayant deacutejagrave une creacutedibiliteacute dans le secteur de la veille ou de lintelligence eacuteconomique qui ont eacuteteacute impliqueacutees dans le deacuteveloppement des meacutecanismes etou qui ont un poids politique important Par ailleurs la question de lintelligence eacuteconomique a eacuteteacute traiteacutee au plus haut niveau avec une visibiliteacute politique incontestable Le programme Business Link au Royaume-Uni a aussi beacuteneacuteficieacute dun appui politique majeur

Au Queacutebec le Secreacutetariat du FPS4 du MICST a pour rocircle officiel et preacutevu la gestion administrative du programme Cependant les responsables du secreacutetariat du FPS4 ont tenteacute avec succegraves compte tenu de leurs moyens de jouer un rocircle danimation de la veille au Queacutebec par le biais de plusieurs actions dont

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68 Veille strateacutegique et PME

Tableau 4 Comparaison des rocircles

bull la creacuteation dun groupe consultatif sur la veille composeacute de diffeacuterents acteurs du monde universitaire associatif de la consultation de la grande entreprise de centres de recherche publics etc

bull la preacutesentation de confeacuterences agrave de nombreux colloques seacuteminaires cours universitaires etc

bull un rocircle conseil aupregraves de divers organismes en particulier gouvernementaux et publics deacutesireux de deacutemarrer des projets de veille

Le Secreacutetariat sest trouveacute au coeur dun reacuteseau informel de veille en particulier dans les secteurs public et parapublic Les conseillers sectoriels rattacheacutes au programme ont joueacute un rocircle plus limiteacute de gestion

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 69

et de controcircle alors que les CVC auraient souhaiteacute que les conseillers sectoriels agissent davantage comme animateurs au sein de leur secteur

Contrairement agrave la plupart des initiatives eacutetudieacutees il ny a pas eu de laquochampion raquo du programme et des CVC cest-agrave-dire un ministre ou une personnaliteacute politique ou du monde des affaires ayant une forte visibiliteacute et une grande creacutedibiliteacute susceptible de favoriser la diffusion de cette innovation Il faut dire quen pratique le MICST a traiteacute ce programme comme sil sagissait dune pratique courante et bien connue des entreprises alors quil nen est rien Une telle innovation de gestion aurait ducirc ecirctre traiteacutee diffeacuteremment avec de la sensibilisation et de la deacutemonstration avant de lancer loffre Il est clair que le manque de sensibilisation des dirigeants agrave limportance de la veille et agrave la gestion strateacutegique dinformation est lun des obstacles majeurs agrave tout deacuteveloppement dans ce domaine au Queacutebec comme ailleurs Il faut rappeler que le projet pilote du PARI financcedilant en partie limplantation dune pratique de veille dans les PME au Queacutebec na pas connu plus de succegraves

Le programme FPS4 na preacutevu ni la mise en reacuteseau des CVC ni lanimation de ce reacuteseau par le Secreacutetariat Agrave limage de Business Link et en particulier de lEIC avec son Bureau daide technique qui ont mis en place et exploiteacute un ensemble doutils de produits et de services utiliseacutes par les multipartenaires locaux et dateliers de formation au personnel des EIC il aurait fallu preacutevoir des ressources au niveau du Secreacutetariat du FPS4 pour creacuteer un veacuteritable reacuteseau de CVC en offrant un support logistique en deacuteveloppant des outils communs dinformation de formation de promotion etc mecircme si lobjectif eacutetait la prise en charge par le milieu cest-agrave-dire les partenaires appuyeacutes par leur table de concertation

Le fait davoir une banniegravere daffaires commune et exclusive pour les CVC laquoproprieacuteteacute raquo du MICST et geacutereacutee par lui aurait pu aussi ecirctre une force aidant agrave creacuteer lideacutee de reacuteseau agrave deacutevelopper une image de marque et agrave identifier clairement les CVC dans les diffeacuterents domaines dintervention Lexemple des Business Links mais surtout celui des centres de transfert Steinbeis est eacuteloquent Avoir la banniegravere laquo Steinbeis raquo serait selon la Fondation un gage de qualiteacute et dexpertise le reacuteseau eacutetant connu et creacutedible Ceci implique que la qualiteacute des produits et de la prestation de services des CVC serait eacutevalueacutee Par ailleurs ceci eacuteviterait la duplication inutile des efforts et des ressources visant agrave deacutevelopper des outils geacuteneacuteraux dont tous ont besoin La base eacutetant fournie les CVC pourraient deacutevelopper les speacutecificiteacutes dont ils ont besoin ou les adapter aux systegravemes et aux outils deacuteveloppeacutes par le reacuteseau

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70 Veille strateacutegique et PME

15 Les meacutecanismes dimplantation

Vu leacutetendue des initiatives eacutetudieacutees les seuls meacutecanismes dimplantation retenus ici sont ceux dont lobjectif premier est la veille ou la gestion dinformation Sont exclus les centres de transfert technologique qui sont des infrastructures supporteacutees de diffeacuterentes maniegraveres dans tous les payseacutetudieacutes

La comparaison indique que le Queacutebec a privileacutegieacute le reacuteseau dappuimultipartenaire et la creacuteation de produits et de services (tableau 5)

Tableau 5 Comparaison des meacutecanismes dimplantation

Les reacuteseaux dappui multipartenaires (programme gouvernementalnational implanteacute agrave partir dappels doffres ou meacutecanisme semblable auquel reacutepond une coalition dorganismes locaux reacutegionaux ou nationaux) sontcourants Par exemple les programmes EIC Business Link MEP et BICsont implanteacutes de cette faccedilon

Le dispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique en France inclutaussi divers intervenants Cependant lACFCI avec sa politiquedintelligence eacuteconomique a miseacute sur des reacuteseaux deacutejagrave fort bien implanteacutesau niveau local ou reacutegional œuvrant deacutejagrave dans la diffusion dinformation

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 71

aux PME soit les CCI et les ARIST avec lACFCI qui agit comme coor-donnateur Ainsi il ny a pas eu creacuteation de nouvelles entiteacutes mais extension des activiteacutes Ces mecircmes organisations (CCI) sont partenaires des EIC

De plus en France notamment un certain nombre dinterventions et de programmes reacutegionaux impliquent plusieurs intervenants comme initiateurs bailleurs de fonds ou maicirctres doeuvre (voir le cas de la France au chapitre 5) Agrave titre dexemple une recension dopeacuterations pilotes4 reacutegionales dintelligence eacuteconomique en cours en 19975 montre que les DRIRE6 les ARIST les conseils reacutegionaux et les CCICRCI sont impliqueacutes dans au moins la moitieacute des projets mis sur pied

Dans tous les cas il sagit dune approche locale ou reacutegionale Il sagit dailleurs dune tendance internationale ougrave tous les gouvernements reacutealisent limportance eacuteconomique des PME Il y a une tendance au guichet unique de proximiteacute (first-stop shop ou one-stop shop) Dans le cas de centres multipartenaires (tels que les EIC les Business Links les MEP ou les BIC) ces centres locaux ou reacutegionaux sont relieacutes en reacuteseau et partagent une banniegravere des outils et des obligations communs Linconveacutenient dune telle approche est que la qualiteacute des partenaires et par extension des produits et services deacuteveloppeacutes peut ecirctre fort variable dune localiteacute agrave lautre Par exemple lors de leacutevaluation des EIC le consultant externe avait recommandeacute que lUnion europeacuteenne creacutee et gegravere elle-mecircme les centres pour assurer une uniformiteacute de qualiteacute de services Cette option a eacuteteacute rejeteacutee pour diverses raisons la plus fondamentale eacutetant celle des coucircts Enfin il faut noter que plusieurs projets pilotes ont eacuteteacute reacutealiseacutes en particulier en France

Le Queacutebec a privileacutegieacute lapproche multipartenaire avec son programme FPS4 agrave la diffeacuterence quau lieu dun regroupement geacuteographique (local ou reacutegional) le regroupement des partenaires sest fait par grappe industrielle De tous les cas eacutetudieacutes cest le seul qui soit segmenteacute par domaine de speacutecialisation plutocirct que geacuteographiquement Il faut dire que les cas eacutetudieacutes sont nationaux et que ces pays contiennent des populations nationales et par conseacutequent reacutegionales7 nettement plus importantes que celle du Queacutebec8 Cependant le choix dune approche par expertise (et par table de concertation) na pas permis de deacutevelopper dans le temps imparti une approche locale et reacutegionale entre les CVC et les entreprises et entre les CVC et les intermeacutediaires que sont les repreacutesentants locaux et reacutegionaux du gouvernement Cette approche par domaine industriel pourrait eacutegalement constituer un obstacle dans un contexte de laquoveille concurrentielle raquo En effet selon lIndustry Committee Working Party on SMEs de lOCDE les gouvernements consacrent des ressources pour encourager les PME dun

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72 Veille strateacutegique et PME

mecircme secteur agrave travailler ensemble alors que les PME sont tregraves reacuteticentes agrave collaborer surtout quand leurs compeacutetiteurs traditionnels sont impliqueacutes9 Cette reacuteticence agrave ecirctre client dun service de veille qui dessert aussi le compeacutetiteur sest aveacutereacutee ecirctre un obstacle agrave franchir pour les CVC Ils ont eu agrave jouer un rocircle de meacutediateur et agrave expliquer cette deacutecision Dans un contexte ougrave un CVC devait sautofinancer en trois ans ce travail de conviction sest reacuteveacuteleacute non rentable Enfin lapproche multipartenaire a entraicircneacute agrave linstar des autres cas eacutetudieacutes des CVC de qualiteacute variable

Tregraves peu dorganismes partenaires mis agrave part quelques-uns dont le CRIQ (impliqueacute dans quatre CVC) avaient au deacutepart une expeacuterience en information ou un programme de veille Ceci pourrait ecirctre vu uniquement comme un obstacle Mais en pratique la plupart des partenaires ont embaucheacute du personnel pour travailler au sein du CVC Leacutequipe laquo ideacuteale raquo aurait ducirc inclure non seulement un ou des experts du domaine industriel de veille mais aussi un ou des speacutecialistes en gestion dinformation et un coordonnateur selon la taille de la clientegravele Tous les CVC nont pas eu des eacutequipes regroupant ces forces Certains CVC ont eacuteteacute creacuteeacutes sans personnel compeacutetent en information ou sans mecircme savoir ce queacutetait vraiment de la veille alors quils sont supposeacutes ecirctre les experts du domaine et pouvoir transfeacuterer leur expertise aux PME En geacuteneacuteral les problegravemes auxquels ont eu agrave faire face le personnel des CVC et les demandes de formation rechercheacutees par celui-ci eacutetaient au niveau de la gestion dinformation

Cependant un avantage majeur davoir ameneacute des organisations consistant essentiellement en centres de recherche publics ou universitaires en centres de liaison et de transfert ou en centres colleacutegiaux de transfert de technologie qui nœuvraient pas dans la veille agrave sy impliquer est davoir permis de deacutevelopper des inteacuterecircts et des expertises en veille et en information dans des milieux et des secteurs qui ne se seraient peut-ecirctre pas inteacuteresseacutes a priori agrave une telle approche Il y a eu un transfert de compeacutetences dont le degreacute dimportance varie en fonction de limplication des partenaires Quelle que soit lissue des centres de veille eux-mecircmes cette compeacutetence restera au sein des organismes partenaires qui ont pris agrave cœur leur implication dans les CVC qui y ont investi et en retirent une nouvelle expertise quils peuvent offrir agrave leur clientegravele Il ny a aucun doute quun service de transfert technologique arrimeacute agrave un service de veille efficace peut multiplier les beacuteneacutefices des clientegraveles

Alors que le FPS4 visait agrave favoriser voire agrave forcer le partenariat au sein dune mecircme table sectorielle il na ni chercheacute ni encourageacute le partenariat entre les CVC ni entre les diffeacuterents services programmes

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 73

et organismes oeuvrant dans le secteur de linformation Par exemple le personnel et les ressources informationnelles des bibliothegraveques et des centres de documentation gouvernementaux nont pas eacuteteacute appeleacutes agrave participer aux CVC LICIST deacuteveloppe en parallegravele des services qui visent les PME de haute technologie (voir lannexe 4) Le PARI avait son propre programme visant agrave favoriser limplantation de la veille dans les PME (voir lannexe 4) Le projet dEIC-Queacutebec de la Direction de lexportation du MICST10 neacutetait pas lieacute aux CVC bien que le CRIQ en soit lexeacutecutant opeacuterationnel Il faudrait maximiser lutilisation des reacuteseaux dinformation existants en concluant des ententes-cadres entre les CVC et les institutions dinformation telles que lICIST les bibliothegraveques gouvernementales ou universitaires pour avoir accegraves agrave des expertises et agrave des sources informationnelles deacutejagrave existantes et bien implanteacutees

Outre le manque deffort pour sensibiliser les entreprises agrave la veille problegraveme deacutejagrave eacutevoqueacute le MICST a lanceacute le programme sans veacuterifier ladeacutequation du meacutecanisme choisi soit le centre de veille concurrentielle Il est pourtant reconnu que les initiatives sur le savoir doivent deacutebuter par un programme pilote11 Il aurait donc eacuteteacute judicieux de reacutealiser un projet pilote agrave linstar du programme MEP avec des CVC issus de secteurs ougrave il y aurait eu une forte mobilisation de la part des acteurs cleacutes ainsi que limplication de quelques laquochampions raquo du monde politique et des affaires incluant les associations avec une action concerteacutee de diffusion du concept et de sensibilisation des entreprises ainsi que le deacuteveloppement doutils de meacutethodologies et de success stories pouvant ecirctre utiliseacutes par la suite Ces pilotes auraient pu ecirctre conduits sur une peacuteriode dau moins cinq ans avec ajustement reacutegulier Ceci aurait aussi laisseacute le temps aux projets pilotes de se bacirctir une masse critique dinformation et de produits ainsi que de clients Les employeacutes des centres ayant bien fonctionneacute ainsi que ceux du MICST auraient eu le temps de deacutevelopper une expertise solide pouvant ecirctre transfeacutereacutee par la suite dans le reacuteseau qui aurait eacuteteacute creacuteeacute si lexpeacuterience avait eacuteteacute concluante Il aurait fallu adopter lapproche des petits pas et non pas le laquotout et tout de suite raquo

16 Les produits et services offerts

La gamme de produits et services offerts par les CVC est semblable agrave celle qui est offerte ailleurs (tableau 6) Cependant les CVC sont parmi les rares initiatives eacutetudieacutees agrave devoir offrir de la veille geacuteneacuterique Il faut aussi souligner que dans de nombreux cas ce qui est appeleacute laquoveilleraquo ou laquointelligence eacuteconomique raquo est en fait du service dinformation

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74 Veille strateacutegique et PME

classique (ex service de diffusion seacutelective dinformation ou dalerte courtage reacutedaction deacutetat de la question etc) Les CVC neacutechappent pas agrave cet abus Dailleurs le mot veille est devenu un buzzword accrocheur tant au Queacutebec quen France pour deacutesigner toute sorte dactiviteacute informationnelle la plupart de type assez classique mais nouvellement laquodeacutecouverte raquo par des non-speacutecialistes Ceci est sans doute un pheacutenomegravene normal mais qui risque de mener agrave des abus et agrave des deacutesillusions

Tableau 6 Comparaison des produits et services offerts

Indique les produits et services les plus courantssect Indique les produits et services majeursexigeacutes du FPS4

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 75

161 La veille geacuteneacuterique

Tel quindiqueacute dans la synthegravese la veille geacuteneacuterique est peu en demande etou peu rentable Lune des seules organisations eacutetudieacutees qui offre systeacutematiquement de la veille de type geacuteneacuterique telle que deacuteveloppeacutee par les CVC est lADIT (ex Technologies internationales) qui est financeacutee en bonne partie par lEacutetat Des reacutepondants de France et dAllemagne ont affirmeacute que de tels services ne seraient pas rentables dans leur pays ce qui est dailleurs le cas au Queacutebec

Par contre la veille laquogeacuteneacuterique raquo est justifieacutee si elle est de qualiteacute cest-agrave-dire contenant une information pertinente valideacutee rare utile et diffuseacutee adeacutequatement En ne se concentrant que sur les problegravemes immeacutediats lentreprise minimise la probabiliteacute de laquodeacutecouverte accidentelle dinformation utile raquo12 (appeleacute aussi laquo effet seacuterendipe raquo) (voir le chapitre preacuteceacutedent) et la deacutecouverte de signaux faibles qui se transformeront en signaux forts Lattitude du preacutesident et chef de direction de lentreprise Highsmith Duncan Highsmith et les moyens mis en place rapporteacutes dans Inc13 sont exemplaires agrave cet eacutegard et illustrent bien limportance pour le maintien et la croissance de lentreprise de surveiller son environnement sur une base continue avec lesprit ouvert aux nouveauteacutes ainsi quaux domaines autres que speacutecifiquement lieacutes au sien Il y a aussi un besoin de laquo veille geacuteneacuterique raquo de qualiteacute portant sur le Queacutebec ou sur le contexte mondial et ses impacts pour le Queacutebec et linscrivant dans le contexte mondial de type laquoThe Futures Group raquo ou laquo Gartner Group raquo accessible aux PME et autres acteurs socioeacuteconomiques du Queacutebec

Une question se pose cependant est-ce vraiment le rocircle dun centre de veille concurrentielle de faire de la veille geacuteneacuterique Aurat-il jamais les ressources neacutecessaires et en particulier les ressources informationnelles pour reacutealiser une veille geacuteneacuterique de qualiteacute telle que deacutefinie plus haut pour tout un secteur industriel Y a-t-il vraiment dautres organismes que le gouvernement qui a les moyens de faire cette veille geacuteneacuterique Ne serait-ce pas le rocircle du gouvernement avec une combinaison dexpertise des speacutecialistes du domaine (ex les conseillers sectoriels les analystes eacuteconomiques et politiques oeuvrant au sein des ministegraveres au laquosiegravege social raquo et dans les reacutegions ainsi que dans les postes eacutetrangers) et les speacutecialistes de la gestion dinformation (ex les bibliotheacutecaires œuvrant au sein des bibliothegraveques centres de documentation et autres reacuteseaux dinformation gouvernementaux)

Ne devrait-il pas y avoir une combinaison des expertises citeacutees ci-avant des laquo veilles geacuteneacuteriques raquo faites par les experts gouverne- mentaux compleacuteteacutees avec valeur ajouteacutee par les CVC Les CVC norma-

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76 Veille strateacutegique et PME

lement en contact avec les PME compleacuteteraient mettraient en contexte et diffuseraient cette veille geacuteneacuterique selon les modes les plus approprieacutes agrave leur clientegravele Ne serait-ce pas une faccedilon de maximiser la connaissance gouvernementale et den faire profiter la PME Cette approche reacuteseau dans une perspective de maximisation de la connaissance acquise (enregistreacutee et dexpertise) au sein du gouvernement sinscrirait dans une perspective de gestion strateacutegique de linformation et de la connaissance

162 Lanimation de reacuteseaux dentreprises

La plupart des CVC disent jouer un rocircle important danimation de reacuteseaux dentreprises de mises en contact et de jumelage entre des PME des PME et des experts etc Cependant les CVC nont ni mandat ni reconnaissance pour ce rocircle fort important qui nest pas rentable financiegraverement bien quil le soit qualitativement pour les entreprises qui en beacuteneacuteficient En France lACFCI dans sa politique dintelligence eacuteconomique retient le rocircle danimation de reacuteseau dentreprises comme lun des rocircles cleacutes des CCI dans une pratique dintelligence eacuteconomique

Au cours des entrevues avec les diffeacuterents reacutepondants et dans lanalyse des documents il est clairement ressorti que les gouvernements de tous les pays consentent des efforts majeurs pour eacutetablir des liens entre les PME entre les PME et les chercheurs des universiteacutes centres de recherche et autres experts afin de stimuler linnovation et la compeacutetitiviteacute des PME Le gouvernement du Queacutebec veut aussi accentuer cet eacutechange pour favoriser le transfert de linnovation et de la connaissance dans les PME Dans ce contexte les CVC ne pourraient-ils pas devenir un nœud dun reacuteseau deacutechange Les CVC sont pour la plupart le fruit de la collaboration entre partenaires des centres de recherche publics des centres de liaison et de transfert des centres colleacutegiaux de transfert Sils ont bien fait leur travail les CVC devraient avoir deacuteveloppeacute des liens avec les PME de leur secteur industriel des liens avec des experts etc Dans cette perspective pourquoi ne pas reconnaicirctre ce rocircle important des CVC et en maximiser lapport dans une veacuteritable perspective dintelligence eacuteconomique et gestion des connaissances

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 77

17 Les clients

Comme cette eacutetude sinteacuteressait aux mesures visant les PME il est eacutevident que la plupart des initiatives eacutetudieacutees sadressent dabord aux PME Les CVC visent comme clientegraveles prioritaires toutes les PME de leur secteur industriel

En pratique les PME les plus susceptibles decirctre clientes sont celles qui ont une vision strateacutegique qui innovent et qui exportent Dans une eacutetude portant sur 324 PME manufacturiegraveres au Queacutebec Julien et a114trouvent que toute une cateacutegorie dentreprises ne sera peu ou pas inteacuteresseacutee agrave la veille et ne sera presque jamais cliente dun CVC Les PME les plus innovatrices qui ont du personnel de RampD et qui veulent exporter ou qui exportent sont les plus susceptibles davoir une pratique avanceacutee de veille ou de vouloir en deacutevelopper une Quel est le pourcentage de PME par secteur industriel qui correspond agrave ce portrait Combien de PME ont une vision strateacutegique claire

Cette observation entraicircne deux questions

1) Quel rocircle pourraient jouer les CVC pour aider les PME agrave deacutevelopper une vision strateacutegique En France lACFCI et dautres intervenants du dispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique franccedilais incluent la formation agrave la strateacutegie et au deacuteveloppement de lesprit strateacutegique dans les PME dans les activiteacutes dIE Est-ce que ce devrait ecirctre le rocircle des CVC Sinon ceux qui soccupent de ce volet ne devraient-ils pas ecirctre en lien avec les CVC pour que ces derniers initient les entreprises au rocircle de linformation dans le deacuteveloppement strateacutegique

2) Quelle proportion de PME dun secteur industriel donneacute est susceptible decirctre cliente dun CVC Quelle est la probabiliteacute reacuteelle de revenu possible pour un CVC Un CVC desservant uniquement les PME ou presque aura-t-il jamais les moyens de reacutealiser de la veille geacuteneacuterique de qualiteacute sans revenu autre que ceux provenant de la vente de ce produit aux PME

18 Le financement

Les sources de financement des initiatives eacutetudieacutees sont assez semblables dun pays agrave lautre sauf pour ce qui est des dons priveacutes des grandes entreprises observeacutes seulement aux Eacutetats-Unis (tableau 7)

La majoriteacute des initiatives eacutetudieacutees (812) beacuteneacuteficient de financement partiel comme cest le cas des CVC financeacutes agrave 50 par le MICST

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78 Veille strateacutegique et PME

Le mode de financement des initiatives eacutetudieacutees est dailleurs de 50 Agrave ce niveau le MICST est dans la laquo norme raquo de financement de programmes gouvernementaux de support aux PME

Tableau 7 Comparaison des sources de financement

Le gouvernement du Queacutebec se distingue cependant sur deux aspects la dureacutee et luniciteacute du financement

bull dureacutee limiteacutee agrave trois ans sans aucun renouvellement possible

bull aucune modulation selon les secteurs industriels

bull aucun support technique ou logistique (reacuteseau outils communs)

bull aucun autre meacutecanisme de financement compleacutementaire (ex creacutedit dimpocirct aux entreprises clientes pour la dureacutee des subventions ministegraveres clients des produits de veille geacuteneacuterique subventions dautres paliers de gouvernement)

En effet les deux tiers (812) des initiatives gouvernementales eacutetudieacutees qui sadressent directement aux PME (voir lannexe 3) reccediloivent une subvention pour une dureacutee indeacutetermineacutee Le gouvernement du Queacutebec limite la sienne agrave trois ans sans aucun renouvellement possible agrave la fin des trois ans alors quaucune des initiatives eacutetudieacutees na encore atteint une masse critique de clients de produits ou de services assurant la peacuterenniteacute du CVC en trois ans (tableau 8) La dureacutee de financement est la mecircme pour tous les CVC quel que soit le secteur dapplication ou le niveau datteinte des objectifs dun CVC contrairement au gouvernement allemand par exemple qui module son financement en fonction du domaine et du niveau datteinte dune masse critique de clients de contenu et de revenus avant de se retirer com-plegravetement du financement dun organisme Enfin la faible probabiliteacute

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 79

de peacuterenniteacute des CVC a entraicircneacute un effet de deacutesengagement tant de la part des clients des partenaires que du gouvernement lui-mecircme personne ne voulant ecirctre associeacute agrave ce qui eacutetait perccedilu comme un laquocanard boiteux raquo voire comme un laquoeacuteleacutephant blanc raquo de 8 millions de dollars16

Tableau 8 Comparaison de la dureacutee des subventions entre

les initiatives internationales et celle du MICST (CVC) pour supporter un eacutechantillon dinitiatives gouvernementales sadressant directement

aux PME (n = 12)

Dans une perspective dautofinancement total lideacutee de veille geacuteneacuterique nest sans doute pas viable du moins agrave court terme Dans la mesure ougrave la qualiteacute en est veacuterifieacutee alors la production de cette veille geacuteneacuterique de qualiteacute agrave coucirct acceptable17 pour les PME devrait ecirctre en partie supporteacutee financiegraverement par le gouvernement soit directement soit indirectement par la production en reacuteseau de veille geacuteneacuterique impliquant les ministegraveres comme il a eacuteteacute suggeacutereacute plus haut Cette contribution devrait cependant ecirctre significative

Le FPS4 na pas preacutevu de financement en termes de support technique et logistique aux CVC Enfin la proportion de clientegravele gouvernementale des CVC est minime ou inexistante alors que dans certains pays eacutetudieacutes le gouvernement en tant que client constitue une source de revenu non neacutegligeable Dans le cadre de la veille geacuteneacuterique mecircme si le client premier est la PME les publications devraient aussi inteacuteresser les conseillers sectoriels et reacutegionaux par exemple

Contrairement au MEP et au Business Link dont la dureacutee de financement eacutetait limiteacutee et non reacutecurrente mais qui ont vu leur financement renouveleacute parce que la dureacutee preacutevue eacutetait insuffisante pour que les organismes fassent leurs preuves le MICST na eacutemis aucune intention de prolonger les subventions directement aux CVC et au programme Il a plutocirct offert dans le budget annonceacute en mars 199918 un nouveau creacutedit dimpocirct remboursable de 40 aux PME qui utilisent les services offerts par les centres de veille concurrentielle qualifieacutes

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80 Veille strateacutegique et PME

d laquoorganismes de veille concurrentielle accreacutediteacutes raquo Une telle proposition avait eacuteteacute eacutemise par des reacutepondants du Queacutebec pour supporter les CVC Cependant il y avait un fort consensus quant au fait que la production de veille geacuteneacuterique devait faire lobjet dune aide directe aux CVC via une subvention

Quel sera leffet de cette mesure sur la capaciteacute des CVC agrave poursuivre leur travail en particulier en ce qui a trait agrave la veille geacuteneacuterique Il y a lieu de penser que les CVC offriront surtout des services de courtage dinformation agrave caractegravere davantage ponctuel agrave moins quil ne soit speacutecifieacute dans lapplication du creacutedit que seuls des services de veille geacuteneacuterique seront remboursables Deux des raisons pour lesquelles le FPS4 voulait limiter lintervention des CVC agrave la veille geacuteneacuterique eacutetaient (1) son absence sur le marcheacute et (2) leacutevitement de la concurrence deacuteloyale avec le secteur priveacute deacutejagrave preacutesent sur le marcheacute du courtage dinformation Dans ce contexte pourquoi le gouvernement limite-t-il le creacutedit dimpocirct aux services et produits des CVC uniquement Il ny a aucune garantie que tous les CVC offrent des produits ou services de qualiteacute En effet le MICST na pas eacutevalueacute la qualiteacute du personnel et des produits et services des CVC mais plutocirct essentiellement leur capaciteacute agrave sautofinancer Quelles sont les normes daccreacuteditation Il y a aussi un potentiel de concurrence deacuteloyale des CVC face aux courtiers et entrepreneurs et autres centres publics deacutejagrave sur le marcheacute Neacuteanmoins mecircme si la deacutecision doffrir un creacutedit dimpocirct aux entreprises utilisatrices des CVC suscite des questions il demeure quil sagit dune action concregravete du gouvernement pour poursuivre dans une certaine mesure laquo lesprit du programme raquo FPS4 dont il faut reconnaicirctre le meacuterite Cependant cette mesure gagnerait agrave ecirctre combineacutee agrave lextension du financement aux CVC ayant montreacute un potentiel de survie et ou de qualiteacute de produits et services apregraves trois anneacutees de financement Il y a malheureusement au Queacutebec une tendance agrave financer sur de tregraves courtes peacuteriodes de temps des initiatives informationnelles sans leur laisser le temps datteindre une masse critique de contenu de clients et de savoir-faire Il y a un retour perpeacutetuel agrave la case deacutepart avec une reacuteplication autrement dinvestissements dans de nouveaux projets qui se rendent rarement agrave maturiteacute Il y a un risque que lexpeacuterience des CVC recommence sous un autre couvert sans plus de succegraves car il ny aura pas suffisamment de temps alloueacute pour assurer la survie du produit du service ou de lorganisme

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 81

19 La sensibilisation la promotion et la formation agrave la veille

Le type dapproche de promotion de sensibilisation et de formation agrave la veille utiliseacute au Queacutebec est sensiblement le mecircme que celui quon rencontre ailleurs Au Queacutebec comme ailleurs laccent a eacuteteacute malgreacute tout mis sur le deacuteveloppement de loffre et la demande ne sest pas toujours reacuteveacuteleacutee agrave la hauteur attendue Il y a donc eu ajustement et mise en place defforts dont lintensiteacute varie dun gouvernement agrave lautre19 pour sensibiliser les entreprises agrave limportance de linformation etou de la veille agrave assurer une meilleure visibiliteacute des produits et services offerts et agrave augmenter la confiance dans ces produits et services deacuteveloppeacutes tout en obtenant du feed-back pour mieux les adapter aux besoins

Cependant avec un objectif viseacute dautofinancement apregraves trois ans le niveau leacutetendue et lintensiteacute dintervention consentis au Queacutebec se sont aveacutereacutes insuffisants En effet les principaux efforts de sensibilisation se sont faits apregraves que les CVC ont eacuteteacute creacuteeacutes Loffre a preacuteceacutedeacute la demande Les moyens utiliseacutes pour veacuterifier la demande (eacutetude de marcheacute meacutecanisme critiqueacute dans le cas du Queacutebec) eacutetaient deacuteficients Les moyens disponibles eacutetaient eacutegalement reacuteduits avec labsence majeure deacutejagrave souligneacutee des associations daffaires et de champions Enfin aucune visibiliteacute majeure na accompagneacute le lancement du programme alors quen France par exemple la publication du rapport Martre a laquofait du bruit raquo

Sur le front de la formation des CVC des consultants des centres de recherche des associations et une universiteacute offrent de la formation continue dans le domaine Quant agrave la formation initiale lEacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation de lUniversiteacute de Montreacuteal serait agrave ce jour la seule agrave offrir des cours sur le sujet dans le cadre de sa maicirctrise en sciences de linformation Des projets de recherche sur ou autour du sujet sont cependant meneacutes dans plusieurs universiteacutes au Queacutebec

110 Les mesures deacutevaluation

1101 Les mesures de performance

Comme le programme eacutetait en eacutevaluation au moment de la collecte de donneacutees il nest pas possible de comparer les approches Cependant il ressort de tous les cas eacutetudieacutes quil est difficile deacutevaluer la qualiteacute des produits et services et que peu dorganismes ont deacuteveloppeacute des

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82 Veille strateacutegique et PME

mesures de qualiteacute satisfaisantes La plupart des programmes se contentent de mesures de performance avec des mesures deacutetendue de satisfaction des utilisateurs et de sensibilisation (voir le chapitre preacuteceacutedent)

1102 Les mesures dimpact

Les mesures dimpact sont encore plus eacutelusives Dans le cas dactiviteacutes informationnelles limpact est rarement immeacutediat en particulier quand il est question de laquo veille geacuteneacuterique raquo ou de prospective Il faut donc mettre en place des mesures dimpact longitudinales qui eacutevaluent des facteurs souvent dordre qualitatif Linformation a aussi plusieurs valeurs elle est transmise et interpreacuteteacutee par plusieurs personnes dans une organisation et elle se transforme en connaissance en connaissance productive et en action Il est alors difficile de retracer lorigine de cette action20 disoler la laquo variable raquo veille et den calculer lapport exact dans le succegraves dune entreprise sauf de faccedilon ponctuelle et anecdotique Enfin dans un contexte politique dont les reacutesultats doivent ecirctre obtenus etou deacutemontrables agrave tregraves court terme les pro-grammes baseacutes sur linformation sont deacutefavoriseacutes

111 Les impacts

La comparaison des impacts des initiatives tels que perccedilus par les reacutepondants indique quil y a une similitude dans leur perception (tableau 9) La seule diffeacuterence dopinion porte sur le deacuteveloppement de programmes de formation initiale dans le domaine Il est vrai que le FPS4 na pas eacuteteacute directement lieacute agrave la creacuteation de programmes de formation initiale en veille Par exemple la creacuteation dun cours de trois creacutedits de maicirctrise en veille strateacutegique eacutetait approuveacutee par lUniversiteacute de Montreacuteal21 en 1995 alors que lexistence du FPS4 neacutetait pas connue en dehors du circuit des tables de concertation Mais il faut souligner que deacutevelopper de la formation initiale ou mecircme continue neacutetait pas un objectif du FPS4 alors quen France ceacutetait une recom-mandation du rapport Martre

Il sagit cependant de perceptions du point de vue de ceux qui gegraverent les initiatives Cette eacutetude na pas examineacute la perception des entrepreneurs agrave qui les initiatives sont destineacutees

En regard de ces facteurs et en comparaison avec les actions prises par les autres gouvernements eacutetudieacutes (voir le chapitre preacuteceacutedent) il semble bien que le gouvernement du Queacutebec ait exigeacute des

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 83

CVC de reacutesoudre la quadrature du cercle comme laffirmait un reacutepondant laquonous demander de sensibiliser de former agrave la veille de deacutevelopper et de vendre des produits et services de creacuteer des reacuteseaux et de sautofinancer tout ccedila en trois ans cest tregraves difficile raquo (le cas Queacutebec) Cette eacutetude supporte aussi laffirmation dun reacutepondant que le FPS4 avait laquoun code geacuteneacutetique deacutefectueux raquo

Malgreacute ces obstacles le programme a eu un impact certain au niveau de la diffusion du concept de veille au Queacutebec et de la sensibilisation des acteurs socioeacuteconomiques Il a aussi stimuleacute le deacuteveloppement de pratiques au sein de PME et dorganismes gouvernementaux et publics ainsi que permis le deacuteveloppement dexpertise et la creacuteation demplois dans le secteur Ces accomplissements sont majeurs Malheureusement comme ce neacutetait pas ceux-lagrave qui eacutetaient preacutevus dans les objectifs du FPS4 ils nont pas eacuteteacute pris en compte pour eacutevaluer le degreacute de succegraves ainsi que lapport et limpact du programme sur la socieacuteteacute queacutebeacutecoise

Tableau 9 Comparaison de limpact des initiatives perccedilu

par les reacutepondants

Impacts Cas FPS4 (CVC) internationaux

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84 Veille strateacutegique et PME

Cette eacutetude montre que le gouvernement queacutebeacutecois a une approche deacutecousue du deacuteveloppement des politiques dinformation et de la con-naissance sans vision inteacutegreacutee Le MICST comme institution gouver-nementale a un rocircle majeur de diffuseur dinformation eacuteconomique queacutebeacutecoise Il doit donc examiner linitiative du FPS4 et plusieurs des initiatives en cours en termes dinformation (veille information sur lexportation guichet unique etc) dans une optique informationnelle Les recommandations eacutemises dans la conclusion de ce rapport iront dailleurs dans ce sens

La partie qui suit preacutesente lanalyse deacutetailleacutee de chaque cas suivie de la conclusion et des recommandations

NOTES

1 Porter Michael E (1990) The Competitive Advantage of Nations New York Free Press p 626

2 Ibid p 673

3 Agrave titre dexemples citons Noeumll Kathy (samedi 17 avril 1999) laquoDes gestionnaires Colombo scrutent vos faits et gestes raquo Les Affaires p 29 Lewandowski Reneacute (mars 1999) laquoCorporate confidential The business of business intelligence is booming though its not as exciting as you might think The practice owes more to Colombo than James Bond raquo The Financial Post Magazine p 18-26 un reportage au Teacuteleacutejournal de RadioCanada le jeudi 15 avril 1999 sur le programme dintelligence eacuteconomique agrave lUniversiteacute de Poitiers et sur la compagnie Cyveillance Ces reportages bien quaccrocheurs sont reacuteducteurs Ceci suggegravere quil y a encore des efforts importants agrave consacrer pour faire comprendre ce quest reacuteellement la veille

4 Selon Dargouge (novembre 1997) ces opeacuterations pilotes sont toujours sous limpulsion du Secreacutetariat geacuteneacuteral de la deacutefense nationale (probablement via le CCSE) (Dargouge Olivier (novembre 1997) laquoLintelligence eacuteconomique reacuteduire lincertitude accroicirctre les opportuniteacutes raquo Suppleacutement au Courrier AN VAR 108 p 27)

5 Ce tableau est compileacute agrave partir des donneacutees fournies dans Dargouge Olivier (novembre 1997) laquoLintelligence eacuteconomique reacuteduire lincertitude accroicirctre les opportuniteacutes raquo Suppleacutement au Courrier AN VAR 108 p 31 ougrave lauteur recense 14 actions en cours en intelligence eacuteconomique en donnant le titre la dureacutee les organismes impliqueacutes et le nom du responsable du projet

6 Les DRIRE sont les laquoopeacuterateurs raquo reacutegionaux de la DARPMI

7 La densiteacute moyenne au Queacutebec est de 4 habitantskm2 (bien que la majoriteacute de la population de quelque 7 millions de personnes soit concentreacutee le long du Saint-Laurent) alors quen France elle est de 1066 habitants km2 en Allemagne de 2284 habitantskm2 et au Royaume-Uni de 239 habi-

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Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements 85

tantskm2 (source Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE) Ainsi la reacutegion de Basse-Normandie en France comptait une population estimeacutee agrave 1 391 318 habitants (en 1990) alors que celle de lEstrie au Queacutebec eacutetait de 286 579 personnes (en 1996) (ibid Bourque J et al (1997) Profil eacuteconomique de la reacutegion de lEstrie (05) eacutedition 1997 [sl] Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie du Queacutebec Direction de lanalyse des PME et des reacutegions p 15)

8 Agrave lexception de la Suegravede

9 OECD Industry Committee Working Party on SMEs (1998) Best Practice Policies for Small and Medium-sized Enterprises 1997 edition (disponible sur le site Web de lOCDE)

10 Il faut rappeler que contrairement aux EIC en Europe lEIC-Queacutebec na pas la PME comme client direct

11 Davenport TH et L Prusak (1998) Working Knowledge How Organizations Manage What They Know Boston Harvard Business School Press

12 Pour une synthegravese du concept de laquo rencontre dinformation raquo (information encountering) voir Sanda Erdelez (1999) ((Information encountering Its more than just bumping into information)) Bulletin of the American Society for Information Science 25 (3) p 25-29

13 Buchanan L (janvier 1999) ((The smartest little company in America)) Inc 21 (1) p 42-54

14 Julien P-A L Raymond R Jacob C Ramangalahy et M Morin (1995) La veille technologique dans les PME manufacturiegraveres queacutebeacutecoises caracteacuteristiques configurations et facteurs de succegraves Trois-Riviegraveres UQTR Chaire Bombardier Sea-DooSki-doo en gestion du changement technologique dans les PME et Groupe de recherche en eacuteconomie et gestion des PME

15 Exclut la Fondation Steinbeis

16 Le manque de peacuterenniteacute preacutevisible est dailleurs un des obstacles majeurs au succegraves des Business Links laquopremiegravere mouture raquo alors quon navait preacutevu que trois ans de financement (voir le cas du Royaume-Uni au chapitre 8) Ce pheacutenomegravene a aussi eacuteteacute observeacute au Queacutebec avec les CVC

17 Il ne faut pas oublier que les PME premiegravere clientegravele viseacutee ne paieront geacuteneacuteralement pas un abonnement coucircteux Faire de la veille geacuteneacuterique de type prospectif de qualiteacute coucircte cher Il ny a quagrave voir les prix pratiqueacutes par des groupes tels que Gartner ou The Futures pour comprendre le deacutefi que repreacutesente lautofinancement pour les CVC avec les PME pour clientegravele unique ou principale

18 Queacutebec Ministegravere des Finances (1999) Queacutebec objectif emploi Vers une eacuteconomie davant-garde Une strateacutegie fiscale inteacutegreacutee pour leacuteconomie du savoir Une strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique creacuteatrice demplois p 70 Ministegravere des Finances Budget 1999-2000Points saillants [http wwwfinancesgouvqccafrancaisbudget1999-2000points_shtm]

19 Il faut rappeler le programme allemand laquoInformation as raw material for innovation raquo qui deacuteveloppe agrave la fois la demande et loffre (voir le cas de lAllemagne au chapitre 3)

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86 Veille strateacutegique et PME

20 Taylor (1986) propose dutiliser une meacutethodologie de trackage de loutput (output tracing) pour connaicirctre limpact dune information dans lorganisation Il sagit dune approche inteacuteressante mais difficile agrave opeacuterationnaliser dans le quotidien dune organisation (Taylor Robert S (1986) Value-added processes in information systems Norwood Ablex)

21 Projet de cours approuveacute en 1995 et offert pour la premiegravere fois agrave lhiver 1996 par lEacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation de lUniversiteacute de Montreacuteal Maintenant lEBSI offre une maicirctrise en sciences de linformation avec entre autres une option gestion strateacutegique de linformation

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Partie2

Description des cas

Allemagne bull tats-Unis EacuteFrance bull Japon

Queacutebec bull Royaume-Uni Suegravede bull Union europeacuteenne

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Chapitre 3

LAllemagne

LAllemagne1 est malgreacute les difficulteacutes eacuteconomiques quelle a traverseacutees la premiegravere eacuteconomie dEurope2 et la troisiegraveme puissance eacuteconomique mondiale LAllemagne est un eacutetat feacutedeacuteral constitueacute de seize Under Le Land du Bade-Wurtemberg est le plus riche dAllemagne34 et aussi le plus productif au plan de linnovation5 LAllemagne est reconnue pour investir de faccedilon importante en recherche et deacuteveloppement (24 du PIB en 1995) 6 7 qui implique tant les universiteacutes et les centres de recherche publics que les entreprises de toutes tailles8 Lindustrie allemande se distingue aussi par ses Konzern empires industriels ayant une forte concentration verticale et horizontale910

LEacutetat feacutedeacuteral allemand considegravere ne pas avoir de politique ou de programme speacutecifique pour supporter le deacuteveloppement de la veille11 dans les entreprises12 Selon deux experts de la situation allemande consulteacutes le gouvernement ne parle pas de veille ni dintelligence eacuteconomique et na pas de programme en ce sens Cependant il sinteacuteresse au deacuteveloppement scientifique et technologique et agrave son transfert Pour Caduc et Isabelle les initiatives du gouvernement allemand visant agrave promouvoir lutilisation de linformation speacutecialiseacutee (programme 1990-1994 deacutecrit plus loin) sinscrivent dans laquo Les grandes politiques de veille dans le monde raquo13 Pour le gouvernement allemand il sagit dune politique dinformation scientifique et technique agrave la base du deacuteveloppement scientifique et technologique

Le cas de lAllemagne preacutesente une synthegravese des donneacutees obtenues par entrevues et questionnaire ainsi que lanalyse de documentation primaire14 portant sur des initiatives lieacutees aux politiques technologique

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90 Veille strateacutegique et PME

et dinformation scientifique et technique Il preacutesente plus particuliegraverement le programme national laquoInformation comme matiegravere premiegravere de linnovation raquo (laquo Information as a raw material for innovation raquo) du gouvernement feacutedeacuteral qui met en place des laquopreacute-requis raquo essentiels agrave toute pratique de veille soit la sensibilisation agrave limportance de linformation et loffre dinformation utile Il deacutecrit ensuite des eacuteleacutements de la politique technologique du Bade-Wurtemberg que le gouvernement ne considegravere pas ecirctre de la veille mais quil considegravere ecirctre linitiative gouvernementale qui sapprocherait le plus de ce concept Il expose le programme de la Fondation Steinbeis qui est au coeur du modegravele de transfert technologique appeleacute le laquoModegravele de transfert technologique du Bade-Wurtemberg raquo15 qui integravegre la diffusion de la connaissance Cependant il ne sagit pas dune initiative de veille mais bien de transfert de connaissance et daide agrave lentreprise Il deacutecrit ensuite lInformationsmaumlrkete amp Management Consulting (IMAC) centre de transfert Steinbeis devenu en 1998 entreprise autonome Il preacutesente les facteurs affectant ces initiatives tels que perccedilus par les reacutepondants Une synthegravese des forces identifieacutees dans les initiatives allemandes conclut ce cas

1 PROGRAMME INFORMATION COMME MATIEgraveRE PREMIEgraveRE DE LINNOVATION

Les efforts du gouvernement feacutedeacuteral allemand sinscrivent davantage dans une perspective de diffusion et dutilisation de la connaissance et de linformation scientifique et technique Il a mis en place diffeacuterentes initiatives qui visent agrave favoriser lutilisation de linformation en particulier linformation scientifique et technique diffuseacutee eacutelectroniquement dans la perspective que la maicirctrise de linformation est essentielle dans une eacuteconomie du savoir ougrave linformation est la matiegravere premiegravere de linnovation Quant agrave linformation eacuteconomique elle serait deacutejagrave bien couverte par lindustrie de linformation et naurait pas besoin de lintervention de lEacutetat selon un reacutepondant16 Cependant il ressort que le gouvernement feacutedeacuteral supporte aussi linformation agrave caractegravere eacuteconomique avec le Bundesstelle fuumlr Aulenhandelsinformation (BfAI) (Federal Agency for External Trade Information) (voir Vignette 1)

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LAllemagne 91

LAllemagne a deacuteveloppeacute une politique dinformation scientifique ettechnique (IST) qui a fait lobjet de quatre programmes quinquennaux Cette politique vise agrave assurer la diffusion (ce qui exige le repeacuterage lorganisation le traitement le stockage et la diffusion) non seulement de linformationscientifique et technique allemande mais aussi de la documentationinternationale Elle vise aussi agrave promouvoir lutilisation de cette informationpar tous les acteurs eacuteconomiques allemands Cette section deacutecrit leprogramme 1996-2000 preacutesentement en cours Elle preacutesente les objectifs duprogramme ses meacutecanismes dimplantation son financement et son impact

11 Objectifs

Le programme laquoInformation comme matiegravere premiegravere de linnovation raquo18

(laquoInformation as a raw material for innovation raquo appeleacute aussi Information scientifique et technique pour le xxle siegravecle ou Scientific and technical information for the 21st century) est lun des trois piliers de la politique de la socieacuteteacute dinformation du gouvernement feacutedeacuteral appeleacutee laquoInfo 2000 Germanys way to the information societyraquo1920 appeleacutee eacutegalement la politique multimeacutedia (multimedia policy) du ministegravere feacutedeacuteral de lEacuteducation de la Science de la Recherche et de la Technologie (Bundesministerium fuumlr Bildung Wissenschaft Forschung und Technologie BMBF) Le programmeest aussi influenceacute par les initiatives similaires entreprises par lUnion europeacuteenne

Le programme traite huit aspects de lIST (1) limportance de linformation pour linnovation (2) le rocircle et les tacircches de lEacutetat dans ladiffusion de lIST (3) les reacuteseaux pour diffuser lIST (4) leacutedition eacutelec-tronique et linformation multimeacutedia (5) les bases de donneacutees bibliogra-phiques et factuelles (6) les bibliothegraveques scientifiques et linformationeacutelectronique (7) lexploitation de FIST et (8) la coopeacuteration internationale Il sadresse aux milieux de la recherche (universiteacutes et centres de recherche) industriel (grandes entreprises et PME) et gouvernemental en tant quutilisateurs ou diffuseurs dIST

Ce programme succegravede au Programme sur linformation speacutecialiseacutee 1990-199421 qui avait pour objectifs (1) deacutetablir et de deacutevelopper une infrastructure efficace doffre et de diffusion dIST (2) dassurer un accegraves agravelinformation speacutecialiseacutee internationale en particulier via des coopeacuterationsinternationales en production fourniture et diffusion dIST (3) dassurer la production et la diffusion dIST allemande de qualiteacute tant en Allemagne quagraveleacutetranger (4) de promouvoir lutilisation de FIST et dameacuteliorer la formation agrave son utilisation et (5) de promouvoir la recherche et le deacuteveloppement dans le secteur de lIST

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92 Veille strateacutegique et PME

Vignette 1

La surveillance des marcheacutes eacutetrangers la Bundesstelle fuumlr Auenhandelsinformation (BfAI) (Federal Agency for External Trade Information)17

La Bundesstelle for Auenhandelsinformation (BfAI) (Federal Agency for External Trade Information) relegraveve du ministegravere feacutedeacuteral de lEacuteco-nomie La BfAl a pour mandat de soutenir le commerce international de lAllemagne en fournissant de linformation agrave jour fiable et pratique sur tous les marcheacutes eacutetrangers dimportance En particulier la BfAI vise agrave fournir la base neacutecessaire aux PME pour prendre des deacutecisions sur des activiteacutes ou projets dimportation dexportation de coopeacuteration ou dinvestissements eacutetrangers

Lactiviteacute centrale de la BfAl est la publication de rapports sur des marcheacutes et des secteurs industriels Quarante-cinq laquo surveillants de marcheacute raquo (appeleacutes market observers) analysent les rapports eacuteconomiques fournis par les quelque 200 ambassades et consulats geacuteneacuteraux allemands reacutepartis dans le monde Ils utilisent eacutegalement linformation diffuseacutee par dautres sources (eacutelectroniques ou autres) en Allemagne et agrave leacutetranger

Agrave partir des diverses informations colligeacutees la BfAI dresse des bilans et synthegraveses sur

bull les tendances eacuteconomiques

bull les marcheacutes de diffeacuterents produits et secteurs dactiviteacutes

bull les intentions daffaires dentreprises eacutetrangegraveres

Ce programme 1996-2000 laquoInformation comme matiegravere premiegravere de linnovation raquo poursuit dans la mecircme direction Il vise agrave stimuler ledeacuteveloppement de linformation scientifique et technique diffuseacutee eacutelectroniquement et agrave en promouvoir lutilisation par un accegraves efficace et parla formation des individus Il vise aussi agrave modifier lattitude des entreprises etdes individus face agrave linformation pour la faire eacutevoluer de laquolinformation comme bien gratuit raquo agrave laquolinformation comme facteur essentiel dinnovation et de production ayant un coucirct raquo

Agrave long terme lobjectif est davoir une industrie de lISTeacutelectronique pouvant couvrir ses coucircts ce qui entraicircnerait un deacutesengagement progressif de lEacutetat dans le soutien financier de la production debases de donneacutees Les efforts mis jusquagrave preacutesent semblent vouloir porterfruits puisque de 1990 agrave 1996 les bases de donneacutees deacuteveloppeacutees par

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LAllemagne 93

bull les projets de deacuteveloppement et dinvestissements et

bull les appels de soumissions sur les marcheacutes eacutetrangers

Ces bilans sont diffuseacutes sur diffeacuterents supports tels que des peacuteriodiques des publications individuelles huit bases de donneacutees et un ceacutedeacuterom (portant sur le commerce et les paiements eacutetrangers)

La BfAI a un financement mixte venant agrave la fois dun budget verseacute par le gouvernement feacutedeacuteral et des revenus geacuteneacutereacutes par la vente des produits et services dinformation

Le conseil dadministration de la BfAI est constitueacute du Department of Foreign Affairs du Federal Minister of Economic Cooperation du Federal Minister of Economics de repreacutesentants des principales asso-ciations industrielles allemandes (BDI DIHT BGA DHKT) ainsi que de repreacutesentants dassociations commerciales de chambres de commerce et dindustrie et de chambres commerciales

Ceci indique que le gouvernement allemand supporte une initiative de surveillance de lenvironnement eacuteconomique visant en particulier les PME en financcedilant une institution responsable de maximiser lutiliteacute de linformation eacuteconomique produite par ses deacuteleacutegations eacutetrangegraveres en la colligeant en la compleacutetant par dautres sources en lanalysant et en diffusant ces analyses via diffeacuterents outils

les eacutetablissements supporteacutes par le gouvernement ont vu leur pourcentage moyen de recouvrement de coucirct passer de 45 agrave 613 22

12 Meacutecanismes dimplantation

Pour implanter ce programme le gouvernement feacutedeacuteral offre un ensemble de mesures telles que la reacutevision du cadre juridique et reacuteglementaire la promotion de projets de deacuteveloppement avec lappui de fonds publics de deacutemarrage et le support financier aux organismes pertinents qui sinscrivent dans les six grands secteurs dactiviteacutes prioritaires du programme

1 bibliothegraveque virtuelle

2 eacutedition eacutelectronique et multimeacutedia de lIST

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94 Veille strateacutegique et PME

3 deacuteveloppement de services dinformation eacutelectronique dans les bibliothegraveques Pour linstant laccent est mis sur les bibliothegraveques universitaires mais il sera eacutetendu agrave lensemble des bibliothegraveques

4 promotion et formation agrave lutilisation de linformation eacutelectronique et multimeacutedia dans les milieux acadeacutemique (en particulier deacutevelopper la maicirctrise de linformation des diplocircmeacutes) industriel principalement dans les PME gouvernemental et scientifique

5 deacuteveloppement de coopeacuteration internationale en particulier agrave linteacuterieur de lUnion europeacuteenne

6 commerce eacutelectronique

En collaboration avec les ministegraveres impliqueacutes le Projekttraumlger Fachinformation (PTF) du GMD-Forschungszentrum Informations technik GmbH23 administre le programme laquoInformation comme matiegravere premiegravere de linnovation raquo pour le volet des projets de deacuteveloppement individuels et assume un rocircle de coordination et dintermeacutediation aupregraves des diffeacuterents participants impliqueacutes dans le programme

13 Produits et services

Bases de donneacutees speacutecialiseacutees en IST Le programme subventionne des organismes speacutecialiseacutes en IST qui deacuteveloppent des bases de donneacutees dans diffeacuterents secteurs (ex la chimie leacutenergie lenvironnement la psychologie la meacutedecine etc) tels que le Fachinformationszentrum (FIZ) Karlsruhe (Karlsruhe Specialized Information Center) le Fachinformationssystem Bildung (Specialized Information System for Education) le Deutsches Institut fuumlr medizinische Dokumentation und Information (DIMDI German Institute for Medical Documentation and Information) le Zentralstelle fuumlr Psychologische Information und Dokumentation (ZPID Central Office for Psychological Information and Documentation) etc

Projets de deacuteveloppement Le programme subventionne aussi des projets de deacuteveloppement seacutelectionneacutes par un jury dexperts agrave la suite dun appel doffres Ces projets sont administreacutes par le GMD-PTF Les produits et services deacutecrits ici sont ceux mis en place par les projets choisis dans laxe prioritaire visant agrave stimuler lutilisation de linformation dans les PME

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LAllemagne 95

Les consultations ont permis de constater que non seulement la majoriteacute des PME nont pas accegraves aux bases de donneacutees eacutelectroniques mais encore quelles ne veulent pas les utiliser Des projets ont donc eacuteteacute mis en place pour stimuler et augmenter lutilisation de lIST eacutelectronique dans les PME Il faut noter que ces projets ne doivent pas faire concurrence au secteur priveacute Il sagit soit de projets pour lesquels il nexiste pas encore de marcheacute bien eacutetabli ou encore de projets deacuteveloppant des produits ou services preacute-compeacutetitifs La plupart des projets ont des objectifs de sensibilisation de formation dameacutelioration daccegraves agrave linformation qui ne visent geacuteneacuteralement pas agrave devenir des produits ou services commerciaux Ce sont des projets agrave court terme limiteacutes dans le temps Seulement quelques projets sont deacuteveloppeacutes de telle faccedilon quils pourraient mener agrave des produits ou services viables sur le marcheacute

Voici trois exemples de projets supporteacutes financiegraverement par le programme le deacuteveloppement dun reacuteseau dexpertise pour favoriser lutilisation des bases de donneacutees sur les brevets les clubs dinventeurs et une laquobourse dinnovation raquo

1 Meilleure utilisation des bases de donneacutees de brevets Le pro-gramme subventionne la mise en reacuteseau dorganismes publics ou semi-publics deacutejagrave eacutetablis offrant de linformation et des conseils agrave lentreprise tels que les chambres de commerce les centres de transfert les centres technologiques etc pour quils deacuteveloppent un ensemble de proceacutedures services et laquomeilleures pratiques raquo leur permettant doffrir aux PME agrave travers le pays une gamme de produits et services lieacutes agrave lutilisation des bases de donneacutees de brevets (comment les utiliser comment faire une demande de brevet comment proteacuteger son invention etc) via des seacuteminaires des preacutesentations des sessions de formation etc

2 Les clubs dinventeurs Un financement de deacutepart est mis agrave la disposition des clubs dinventeurs (il existe environ 90 clubs en Allemagne) pour favoriser leacutechange dideacutees discuter des problegravemes deacutevelopper de nouvelles compagnies etc

3 La bourse de linnovation Un marcheacute deacutechange de linnovation sorte de marcheacute boursier de linnovation a eacuteteacute creacuteeacute qui permet aux inteacuteresseacutes de senregistrer pour offrir ou chercher des technologies et des produits innovateurs

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96 Veille strateacutegique et PME

14 Clientegraveles

Le programme vise les deux groupes identifieacutes par le gouvernement comme eacutetant les moins bien servis par le marcheacute actuel de linformation eacutelectronique soit les PME et les universiteacutes

bull les PME en particulier en ce qui a trait agrave lutilisation des tech-nologies dinformation pour acceacuteder aux bases de donneacutees (interrogation de bases de donneacutees utilisation geacuteneacuterale de linformation disponible eacutelectroniquement)

bull les universiteacutes surtout en ce qui a trait agrave lIST elle-mecircme en favorisant le deacuteveloppement et laccegraves agrave des bases de donneacutees dinformation scientifique et technique

Le programme constate quil y a des diffeacuterences marqueacutees dans lutilisation de lIST entre les diffeacuterentes cateacutegories dutilisateurs24 Ainsi les utilisateurs provenant des universiteacutes des centres de recherche et des grandes entreprises sont geacuteneacuteralement des scientifiques ou des professionnels experts du domaine qui utilisent lIST dans le cadre de leur travail Il faut noter que ces personnes ne font pas neacutecessairement elles-mecircmes leur recherche dinformation Ainsi les universiteacutes ont des information advisers25 qui eacutevaluent les bases de donneacutees font les recherches forment agrave lutilisation des bases de donneacutees etc Cependant les utilisateurs des PME ne sont geacuteneacuteralement pas des scientifiques Ils ont souvent besoin dun intermeacutediaire en information qui fournira une analyse cibleacutee sur les besoins de lusager des reacutesultats de la recherche dans les bases de donneacutees ou qui pourra fournir des conseils sur lexploitation efficace de cette information dans un processus de transfert entre la recherche et lindustrie

Les grandes entreprises telles que celles du secteur automobile sont perccedilues comme eacutetant tregraves en avance dans lutilisation de lIST eacutelectronique et ne sont pas speacutecifiquement viseacutees par le programme

15 Coucircts et financement

151 Coucircts du programme

Le gouvernement consacre environ 2 milliards de marks allemands agrave lensemble du programme La majoriteacute de ce montant sert agrave financer les quelque seize organismes speacutecialiseacutes en IST supporteacutes par le gouvernement qui deacuteveloppent des bases de donneacutees et autres produits et services dinformation speacutecialiseacutes Le programme couvre en moyenne 50 du budget de ces institutions

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Environ 30 du montant total alloueacute au programme est consacreacute aux projets de deacuteveloppement Ce budget est administreacute en partie par le GMD-PTF et en partie par les ministegraveres impliqueacutes dans le programme

152 Financement

Instituts speacutecialiseacutes en IST supporteacutes par le gouvernement Tel queacutenonceacute dans la section Objectif le gouvernement allemand veut agrave long terme deacutevelopper une industrie de FIST eacutelectronique pouvant couvrir ses coucircts entraicircnant un deacutesengagement progressif de lEacutetat dans le soutien financier de la production de bases de donneacutees Ceci signifie que les instituts speacutecialiseacutes en IST doivent avoir des activiteacutes de recouvrement de coucirct En 1996 le pourcentage de recouvrement de coucirct atteint par 12 des 16 instituts speacutecialiseacutes en IST supporteacutes par le gouvernement variait de 27 agrave 1411 avec une meacutediane de 54 26

Projets de deacuteveloppement La regravegle geacuteneacuterale de financement des projets de deacuteveloppement sapplique ainsi (1) Secteur priveacute 50 du projet financeacute quand le secteur priveacute est impliqueacute pour une peacuteriode de deux agrave trois ans souvent preacuteceacutedeacute dun projet-pilote dun an ou deux La tendance est de supporter des projets sur de courtes peacuteriodes en lien avec les courts cycles industriels et des produits (2) Universiteacute jusquagrave preacutesent 100 du projet est financeacute quand il implique une universiteacute Cependant la tendance est de plus en plus agrave demander aux universiteacutes de participer financiegraverement au projet soit en financcedilant elles-mecircmes une partie du projet soit en sassociant agrave un ou des partenaires priveacutes Par exemple dans le cadre du programme les PME peuvent avoir accegraves agrave linformation sur les brevets via les universiteacutes Jusquagrave preacutesent cet accegraves est gratuit mais eacuteventuellement les universiteacutes devront exiger des frais aux PME Il faut rappeler que le programme veut faire prendre conscience en particulier aux membres des entreprises des universiteacutes et des gouvernements que linformation est un facteur de production dont le coucirct doit ecirctre assumeacute par quelquun que ce soit lutilisateur le gouvernement ou autre

Les profits geacuteneacutereacutes sont conserveacutes par les promoteurs du produit ou du service jusquagrave hauteur du pourcentage investi Ainsi un groupe qui a investi 50 des fonds reacutecupegravere 50 des profits Dans leacuteventualiteacute ougrave le produit ou le service devient commercialisable alors le promoteur en obtient les droits exclusifs de transfert et dexploitation avec les profits geacuteneacutereacutes Dans ce dernier cas le promoteur devra obtenir un brevet ou diffuser les reacutesultats de faccedilon adeacutequate Il sagit

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98 Veille strateacutegique et PME

dune nouvelle approche mise en place par le gouvernement feacutedeacuteral dont les reacutesultats devront ecirctre eacutevalueacutes Il faut rappeler que peu de projets financeacutes par le programme se retrouvent dans cette cateacutegorie

153 Formation

Les meacutecanismes utiliseacutes sont des meacutecanismes formels ou informels tels que des seacuteminaires des cours des clubs deacutechange etc visant entre autres agrave maximiser lutilisation des brevets agrave promouvoir linteacutegration des services dinformation dans les strateacutegies de gestion de lentreprise etc

Il faut souligner que le programme recommande dinteacutegrer dans le cursus universitaire une formation agrave lutilisation des bases de donneacutees eacutelectroniques afin que les diplocircmeacutes universitaires soient capables dutiliser ces sources dinformation dans le cadre de leur travail27

16 Meacutecanismes deacutevaluation et mesures dimpact

La mesure deacutevaluation du succegraves des projets touchant des produits et services connus tels que les brevets leacutedition eacutelectronique etc se fait par lutilisation ou non des produits et services deacuteveloppeacutes Cependant il est jugeacute difficile deacutevaluer les projets qui visent agrave deacutevelopper des produits multimeacutedias tout agrave fait nouveaux dont le marcheacute est agrave creacuteer etc Les impacts sont jugeacutes tregraves difficiles agrave mesurer au-delagrave des mesures deacutejagrave eacutenonceacutees

17 Changements preacutevus

Le programme eacutetait en cours deacutevaluation de mi-mandat au moment de lenquecircte Cependant des ajustements sont reacuteguliegraverement apporteacutes pour assurer que le programme atteint ses objectifs Enfin dans une perspective geacuteneacuterale le nombre etou lampleur des programmes deacuteveloppeacutes par le gouvernement a tendance agrave diminuer avec le temps ce qui amegravenera le GMD-PTF agrave coordonner un ensemble de programmes connexes plutocirct quun seul gros programme

18 Conclusion

Le gouvernement feacutedeacuteral allemand na pas de meacutecanismes speacutecifiques pour favoriser la veille dans les entreprises Cependant sa politique dIST sappuyant sur une strateacutegie en deux volets soit le deacutevelop-

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pement de loffre (deacuteveloppement de bases de donneacutees dans divers secteurs) et de la demande (formation agrave lutilisation de lIST et promotion) contient des eacuteleacutements essentiels pour favoriser une pratique de veille dans les entreprises La synthegravese agrave la fin du cas exposera les forces de cette politique La prochaine section preacutesente la politique technologique du Land du Bade-Wurtemberg avec son modegravele de transfert technologique au centre duquel se trouve la Fondation Steinbeis avec ses centres de transfert

2 POLITIQUE TECHNOLOGIQUE DU LAND DU BADE-WURTEMBERG

Tel quindiqueacute en introduction le Land du Bade-Wurtemberg est le plus riche et le plus innovateur dAllemagne28 Le gouvernement du Land na pas deacuteveloppeacute dinitiative speacutecifique pour supporter la pratique de veille dans les entreprises29 Cependant sa politique technologique serait linitiative qui sapprocherait le plus du concept30 En effet la veille est associeacutee au support agrave linnovation pour le gouvernement du Land Agrave la question portant sur la terminologie utiliseacutee pour deacutecrire linitiative (business intelligence economic intelligence technological watch et environmental scanning eacutetaient donneacutes agrave titre dexemples dans le questionnaire) lexpression support of innovation a eacuteteacute utiliseacutee Il faut donc lire ce texte en comprenant que laquo veille raquo est utiliseacutee dans cette section comme synonyme de laquosupport agrave linnovation raquo Il sera preacuteciseacute lorsque laquoveille raquo est utiliseacutee dans le sens de business intelligence

21 Rocircle

Le rocircle que le gouvernement estime jouer pour favoriser le deacuteveloppement de la veille est de supporter les efforts de coopeacuteration entre les milieux scientifiques et industriels par sa politique technologique31

22 Meacutecanismes dimplantation

La politique sur la technologie a eacuteteacute adopteacutee en 1976 pour promouvoir le deacuteveloppement des technologies et le transfert technologique reacutepondant aux besoins des entreprises et de lindustrie allemandes afin dassurer leur compeacutetitiviteacute internationale en particulier celle des PME Cette politique est en lien avec les politiques eacuteconomique de leacuteducation le support aux PME ainsi que le support au deacutemarrage dentreprises

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100 Veille strateacutegique et PME

de haute technologie Lobjectif est de reacutepondre aux besoins des entreprises et de lindustrie davoir du personnel bien formeacute de soutenir linfrastructure eacuteconomique du Land et de permettre la promotion des nouvelles technologies et des entreprises

Les meacutecanismes dimplantation utiliseacutes sont le financement de base des infrastructures de recherche appliqueacutee32 le maintien et le cofinancement du systegraveme de transfert technologique et lassistance financiegravere agrave des projets soumis par des PME (en coopeacuteration avec dautres institutions) la fourniture dinformation et de consultation et la tenue de reacuteunions et dateliers

La gestion de la politique est sous la responsabiliteacute du deacutepartement de la Technologie et de lIndustrie du ministegravere des Affaires eacuteconomiques Le deacutepartement compte 25 employeacutes Outre le deacutepartement les dirigeants des entreprises et des institutions de recherche sont des acteurs cleacutes dans la mise en œuvre de cette politique

23 Clientegraveles

Les clients primaires viseacutes et reacuteels sont les entrepreneurs et les chercheurs La clientegravele secondaire viseacutee et reacuteelle est constitueacutee des employeacutes des entreprises des eacutetudiants et du personnel des centres de transfert

24 Budget et financement

Un budget de 150 millions de marks allemands est alloueacute agrave la politique Le gouvernement subventionne les institutions toucheacutees par cette politique jusquagrave hauteur de 33

25 Promotion

Les meacutecanismes de promotion utiliseacutes sont (par ordre defficaciteacute le premier eacutetant jugeacute le plus efficace) la consultation les reacuteunions les confeacuterences et linformation publique

26 Formation

Les meacutecanismes de formation utiliseacutes sont les ateliers les seacuteminaires et les projets

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27 Eacutevaluation

Non disponible

28 Impacts

Impact preacutevu ameacuteliorer la compeacutetitiviteacute des entreprises au niveau international

Impact reacuteel compeacutetitiviteacute des entreprises et creacuteationmaintien de richesse (niveau de vie eacuteleveacute)

29 Changements preacutevus

Les changements preacutevus agrave court terme sont la reacuteduction des fonds publics entraicircnant le besoin dun meilleur autofinancementrecouvrement de coucirct Agrave moyen terme une orientation plus pousseacutee et rapide face aux nouvelles technologies et au deacuteveloppement

En 1982 le gouvernement du Bade-Wurtemberg eacutetablissait la fonction de Commissaire gouvernemental au transfert technologique Vu la mission de ce commissaire et celle de la Fondation Steinbeis il a eacuteteacute deacutecideacute que le Commissaire serait eacutegalement preacutesident du Conseil dadministration de la Fondation et geacutererait les opeacuterations de la Fondation Ceci est devenu le modegravele de transfert technologique du Bade-Wurtemberg Au coeur du systegraveme de transfert technologique du Land se trouve la Fondation Steinbeis qui fait lobjet de la prochaine section

3 LA FONDATION STEINBEIS (STEINBEIS STIFTUNG FUumlR WIRTSCHAFTFOumlRDERUNG)33

La Fondation Steinbeis a eacuteteacute eacutetudieacutee parce quelle eacutetait citeacutee dans la documentation comme faisant partie du dispositif dintelligence eacuteconomique allemand pour les PME34 Nos donneacutees indiquent quil sagit dune initiative daide agrave lentreprise pour favoriser le transfert technologique et non pas dune initiative dont lobjectif est de favoriser la pratique de veille Cependant le transfert technologique assure le transfert de la connaissance et par le fait mecircme contribue agrave lintelligence de lorganisation Cette section preacutesente une bregraveve description de la Fondation Steinbeis et dun centre de transfert en gestion dinformation35 IMAC

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102 Veille strateacutegique et PME

31 Mission et rocircle

Fondation Steinbeis La Fondation Steinbeis est une fondation priveacutee Elle a pour mission de soutenir le transfert de technologies et dexpertises dans les entreprises en particulier les PME Elle joue un rocircle dintermeacutediation entre les besoins technologiques et de savoirs des PME et la RampD et lexpertise deacuteveloppeacutees dans les universiteacutes les eacutecoles polytechniques et autres instituts de recherche La Fondation veut reacutepondre aux problegravemes concrets des PME exprimeacutes dans des projets speacutecifiques Elle agit aussi comme coordonnateur du reacuteseau constitueacute des quelque 350 centres de transfert Steinbeis (Steinbeis-Transferzentrum) La Fondation emploie 60 personnes au siegravege social (20 dans la division strateacutegique et 40 agrave la division administration) Le reacuteseau constitueacute des centres de transfert emploie environ 3 800 personnes mais ce nombre varie constamment en fonction des projets (les centres utilisant freacute-quemment des consultants du personnel agrave contrat et agrave temps partiel)

La Fondation a eacuteteacute creacuteeacutee en 1971 par le gouvernement du Bade-Wurtemberg mais a subi une reacuteorientation majeure en 1983 Le nom demeure mais lorientation et les strateacutegies changent Avant 1983 elle comptait 16 services de consultation technique geacuteneacuteraux situeacutes dans des collegraveges techniques qui fonctionnaient comme points de contact geacuteneacuteraux et dapproche agrave des questions et problegravemes dordre technologique En 1983 le gouvernement a creacuteeacute la fonction de Commissaire gouvernemental au transfert technologique36 qui se rapporte au Cabinet et conseille le gouvernement en matiegravere de science et technologie et qui est aussi le preacutesident du Conseil de la Fondation Steinbeis Cette structure donne agrave la Fondation un accegraves privileacutegieacute au Cabinet ainsi quune possibiliteacute dinfluer sur leacutevolution des politiques gouvernementales

En 1983 la Fondation adopte une toute nouvelle approche avec des centres de transfert Elle est passeacutee dun rocircle de fournisseur de technologies agrave une approche holistique de reacutesolution de problegraveme37 La Fondation estime ecirctre pregraves des besoins des entreprises via ces centres de transfert (situeacutes dans lEacutetat mais aussi agrave leacutetranger) ainsi quen sieacutegeant agrave quelque 80 conseils dadministration de diffeacuterentes organisations Ceci lui permet dinfluencer le deacuteveloppement de politiques publiques et priveacutees

Dun point de vue opeacuterationnel la Fondation soccupe du deacuteveloppement strateacutegique de la Fondation et de ses uniteacutes de lexpansion du reacuteseau de la reacutesolution de problegravemes auxquels font face les centres existants de la coordination et de leacutevaluation des centres etc

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LAllemagne 103

La Fondation deacutetient agrave 100 le holding laquoSteinbeis Technology Transfer Limited Company raquo auquel sont relieacutes les centres de transfert Elle a aussi creacuteeacute quelques compagnies priveacutees La Fondation est une organisation agrave caractegravere permanent qui connaicirct une expansion tant au niveau du nombre de centres de transfert de la couverture geacuteographique (ex Japon et collaboration dans 54 pays) que des activiteacutes (ex deacuteveloppement dun programme de formation en gestion pour cadres en exercice)

32 Meacutecanismes dimplantation

Centres de transfert Steinbeis La Fondation opeacuterationnalise sa mission principalement par ses centres de transfert Les centres de transfert Steinbeis ont pour mission deacutetablir un rapprochement entre les infrastructures de RampD et les PME afin que les PME aient accegraves au savoir et au savoir-faire deacuteveloppeacutes dans ces institutions Les centres eacutetant baseacutes sur lexpertise dune personne agrave la fine pointe de son domaine un transfert de connaissances et de prospective est reacutealiseacute dans les entreprises

Le centre Steinbeis type

bull est une uniteacute tregraves speacutecialiseacutee bacirctie sur lexpertise dun individu geacuteneacuteralement un professeur agrave la fine pointe de son domaine

bull est situeacute dans une universiteacute (85 des centres)38

bull est dirigeacute par un professeur duniversiteacute employeacute et payeacute par son universiteacute qui travaille agrave temps partiel agrave des projets soumis par lentreprise priveacutee par le biais de la Fondation

bull emploie de quatre agrave cinq personnes

bull reacutealise environ 25 projets par anneacutee

bull sautofinance

Il y a environ 350 centres reacutepartis dans 120 emplacements dans le Land du Bade-Wurtemberg mais aussi dans le reste de lAllemagne et agrave leacutetranger Les centres relegravevent de la Fondation Les centres sont creacuteeacutes soit agrave partir dun besoin identifieacute par la Fondation soit agrave partir dune proposition faite par un professeur qui a identifieacute un besoin et qui laquopostuleraquo pour creacuteer un centre Steinbeis Les avantages selon la Fondation sont dappartenir agrave un reacuteseau tregraves bien connu en Allemagne (creacutedibiliteacute) ainsi que davoir une infrastructure administrative et leacutegale qui soccupe des aspects administratifs

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104 Veille strateacutegique et PME

Entente-cadre La Fondation a deacuteveloppeacute une entente-cadre avec le gouvernement du Land quant agrave limplication des professeurs duniversiteacute (les universiteacutes relegravevent de lEacutetat) avec des compagnies priveacutees Cette entente-cadre permet aux professeurs et aux employeacutes dune universiteacute39 de travailler agrave des activiteacutes de transfert technologique sans devoir neacutegocier agrave chaque fois une entente et obtenir lautorisation de luniversiteacute et du gouvernement Pour beacuteneacuteficier de cette entente-cadre il faut que les projets soient reacutealiseacutes pour la Fondation Steinbeis

Contrats Deux contrats sont signeacutes entre la Fondation et le centre Steinbeis Le premier celui du directeur stipule ses obligations (gestion du centre etc) Le deuxiegraveme est le contrat sur la gestion de projet qui permet au directeur de reacutealiser des contrats au nom de la Fondation Steinbeis La Fondation assure la comptabiliteacute geacuteneacuterale et se charge des tacircches administratives et financiegraveres laquogeacuteneacuterales raquo La Fondation assume aussi la responsabiliteacute du projet advenant un eacutechec ou tout autre problegraveme

33 Clientegravele

La clientegravele principale viseacutee et reacuteelle est constitueacutee des PME La Fondation Steinbeis a dailleurs eacuteteacute creacuteeacutee pour desservir les PME (deacutefinies comme ayant 500 employeacutes et moins)40 Les centres de transfert technologique ont une clientegravele secondaire constitueacutee du gouvernement (environ un cinquiegraveme des projets reacutealiseacutes par certains centres)

Au deacutebut le siegravege social envoyait des repreacutesentants sur le terrain avec le mandat de contacter directement les entreprises pour identifier les problegravemes quelles auraient agrave reacutegler et leur fournir les experts qui pourraient les aider Cette approche a eacuteteacute abandonneacutee avec la formule des centres de transfert La surveillance des besoins des entreprises est faite de faccedilon continue par les centres de transfert eux-mecircmes qui sont jugeacutes les mieux placeacutes pour comprendre les besoins tregraves pointus de leurs clients Depuis 1983 il y aurait un fort taux de reacutecurrence de la clientegravele renforccedilant le lien entre les centres et les clients

La Fondation observe que les premiers clients agrave cibler sont les entreprises innovatrices connues pour ecirctre pionniegraveres dans leur domaine Ce seront les premiegraveres agrave accepter de participer agrave des projets innovants Les autres compagnies (les laquosuivants raquo et les laquoderniers de queue raquo) prendront beaucoup plus de temps agrave utiliser les services et produits

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34 Budget et financement

341 La Fondation

Le budget de la Fondation provient entiegraverement des revenus geacuteneacutereacutes par ses activiteacutes Le revenu total de la Fondation en 1997 eacutetait de 1375 millions de marks allemands

Chaque centre de transfert remet agrave la Fondation (ou au siegravege social) environ 9 de son chiffre daffaires agrave titre de laquo droits de reacuteseau raquo Ces redevances servent agrave couvrir les frais dadministration de marketing de supervision de contentieux etc du reacuteseau Elles permettent aussi dutiliser le nom Steinbeis qui serait selon la Fondation un nom bien connu et creacutedible aupregraves des PME

342 Centres de transfert

Les centres de transfert doivent neacutecessairement sautofinancer41 Dans certains cas lEacutetat pourra accorder une subvention agrave un centre pendant une certaine peacuteriode mais la survie agrave long terme dun centre de transfert passe neacutecessairement par son autofinancement Un centre peut se voir octroyer un fonds de deacutemarrage par la Fondation mais il sagit dun precirct qui devra ecirctre rembourseacute Il semble par ailleurs que peu de centres se preacutevalent dune subvention ou dun fonds de deacutemarrage Selon la Fondation lautofinancement assure que les centres sont entiegraverement centreacutes sur les besoins des clients et reacutepondent agrave leur demande et permet deacuteviter quils investissent dans des activiteacutes deacutejagrave reacutealiseacutees par le secteur priveacute

Il faut noter que la plupart des centres ne partent pas de rien puisquils utilisent les eacutequipements disponibles dans les universiteacutes Lentente-cadre speacutecifie les frais agrave verser agrave lUniversiteacute pour cette utilisation Enfin tel que mentionneacute preacuteceacutedemment les centres versent environ 9 de leur chiffre daffaires au siegravege social agrave titre de laquodroits de reacuteseau raquo Le niveau de revenus geacuteneacutereacutes par un centre de transfert Steinbeis peut varier allant de 30 000 agrave 40 000 marks allemands par an jusquagrave 10 agrave 15 millions de marks allemands (seuls deux ou trois centres reacutealisent un tel chiffre daffaires)

Selon un reacutepondant ecirctre associeacute agrave la Fondation Steinbeis peut poser un problegraveme dimage les centres sont perccedilus comme eacutetant des services laquo gouvernementaux raquo qui devraient ecirctre gratuits Il y aurait une mauvaise compreacutehension de la part des entreprises quant agrave la reacutealiteacute eacuteconomique dun centre Steinbeis non seulement il doit sautofinancer

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106 Veille strateacutegique et PME

mais il doit aussi verser une redevance agrave la Fondation De plus il aurait un certain meacutecontentement et une remise en question de la pertinence de permettre agrave des organismes publics (les universiteacutes loccurrence) dutiliser les ressources publiques pour intervenir dans des activiteacutes dordre commercial Il semble que les chambres de commerce aient deacutenonceacute cette utilisation des ressources universitaires arguant que le secteur priveacute de la consultation faisait face agrave une compeacutetition injuste de la part du secteur public

35 Promotion

Les efforts de promotion et de marketing sont diversifieacutes et agrave plusieurs niveaux De faccedilon geacuteneacuterale la preacutesence aux conseils dadministration les publications les seacuteminaires les discours les rencontres et autres eacuteveacutenements avec les entrepreneurs assurent une bonne visibiliteacute et servent de meacutecanismes de promotion agrave la Fondation Steinbeis et agrave ses centres de transfert Les rencontres et les contacts personnaliseacutes avec les entreprises sont aussi un meacutecanisme utiliseacute Enfin par son implication reacuteguliegravere dans les projets de deacuteveloppement eacuteconomique reacutegionaux la Steinbeis estime ecirctre vue comme un important promoteur du deacuteveloppement reacutegional

36 Eacutevaluation

La Fondation a deacuteveloppeacute un systegraveme dinformation de gestion qui lui permet de surveiller la performance des centres de transfert Les critegraveres de performance utiliseacutes sont le succegraves eacuteconomique non pas le niveau de revenu geacuteneacutereacute mais la reacutegulariteacutestabiliteacute dans la capaciteacute agrave couvrir ses coucircts la reacutealisation reacuteguliegravere de projets le nombre de clients etc

Si un centre eacuteprouve des difficulteacutes sur une courte peacuteriode (1 an) sa situation sera eacutevalueacutee sa strateacutegie revue et des correctifs suggeacutereacutes Un centre nayant pas de succegraves sur une longue peacuteriode sera fermeacute Une des raisons eacutevoqueacutees par la Fondation pour expliquer les fermetures est quil ny a plus besoin dune telle expertise dans les entreprises parce que la connaissance y est maintenant bien transfeacutereacutee et implanteacutee Environ cinq agrave dix centres ferment chaque anneacutee alors que 30 agrave 40 centres sont creacuteeacutes Le reacuteseau de centres se modifie perpeacutetuellement en fonction des besoins des entreprises Ainsi on creacutee actuellement des centres orienteacutes dans le domaine de la biotechnolgie4

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37 Impact

La Fondation na pas vraiment reacutealiseacute deacutetude dimpact43 bien quelle fasse lobjet de nombreuses eacutetudes en Allemagne notamment Elle juge quil est difficile de montrer leffet du laquofacteur Steinbeis raquo de lisoler parmi tous les autres facteurs qui influent sur le deacuteveloppement dune entreprise dune industrie ou dune socieacuteteacute La cible viseacutee par Steinbeis est decirctre unique de reacutealiser des activiteacutes que personne dautre ne peut faire ou ne fait Dans une approche strateacutegique la Fondation cherche toujours agrave identifier de nouveaux besoins et agrave offrir de nouveaux services pour y reacutepondre toujours en eacutetroite collaboration avec lindustrie

38 Changements preacutevus

Trois cateacutegories de changements sont preacutevues (1) changement de structure organisationnelle avec le tout nouveau holding (2) augmentation et diversification des cateacutegories de services (dans le secteur de la formation par exemple) (3) pression accrue sur les organisations publiques et les universiteacutes agrave ecirctre plus ouvertes aux entreprises

39 Conclusion

Pour le gouvernement du Land du Bade-Wurtemberg le support agrave linnovation est le plus pregraves de ce quil joue en terme de business intelligence en particulier pour les PME Le modegravele de transfert technologique du Bade-Wurtemberg prend appui sur la Fondation Steinbeis et ses centres de transfert Il ne sagit pas dune initiative de veille mais de transfert de technologies de savoir et de savoir-faire

Il arrive agrave loccasion que des centres de transfert deviennent des entreprises autonomes Certaines de ces nouvelles entreprises deacutecident de demeurer au sein du reacuteseau Steinbeis alors que dautres sen deacutetachent La prochaine section deacutecrit briegravevement lInformations-maumlrkete amp Management Consulting (IMAC) deacutemarreacute comme centre de transfert Steinbeis speacutecialiseacute en gestion dinformation et reacutecemment devenu entreprise autonome au moment de lenquecircte44

4 INFORMATIONSMARKETE ampMANAGEMENT CONSULTING (IMAC)

Le centre de transfert IMAC45 a eacuteteacute eacutetudieacute parce quil œuvre dans le domaine de la gestion dinformation Il a eacuteteacute jugeacute inteacuteressant de voir comment un tel centre sy prenait pour reacutepondre aux besoins

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108 Veille strateacutegique et PME

dinformation des entreprises en particulier des PME en regard des activiteacutes des centres de veille concurrentielle du Queacutebec

IMAC a eacuteteacute fondeacute en 1995 comme centre de transfert Steinbeis en gestion de linformation au deacutepartement des sciences de linformation de lUniversiteacute de Constance Il a beacuteneacuteficieacute dune subvention de deacutepart de lEacutetat couvrant une demi-anneacutee de salaire En 1998 il est devenu une entreprise autonome indeacutependante agrave la fois de lUniversiteacute et de la Fondation Steinbeis bien quil continue agrave entretenir des liens avec les deux organismes Il emploie entre 10 et 15 personnes la plupart des diplocircmeacutes en sciences de linformation et nouvelles technologies

IMAC estime agir dans le domaine de la veille (business intelligence) Sa mission est daccroicirctre lintelligence des organisations pour leur permettre une meilleure compreacutehension de leur environnement

41 Produits et services

IMAC offre cinq types de produits et services

1 consultation en gestion de linformation pour maximiser luti-lisation de linformation et accroicirctre lintelligence de lorganisation Ex de projets eacutevaluation du potentiel informationnel dune grande firme en ingeacutenierie deacuteveloppement dun intranet pour une association etc

2 commerce eacutelectronique entre autres design de sites Web heacutebergement de sites deacuteveloppement dapplications de commerce eacutelectronique eacutevaluation des besoins etc

3 produits multimeacutedias

4 activiteacutes de formation seacuteminaires offerts sur dix thegravemes diffeacuterents (ex utilisation dInternet recherche en ligne deacuteveloppement dun intranet applications de commerce eacutelectronique etc) ouverts agrave tous ainsi que formation sur demande

5 services dinformation (reacutefeacuterence) essentiellement recherche en ligne

42 Chiffre daffaires

Le chiffre daffaires geacuteneacutereacute par IMAC provient en bonne partie des activiteacutes de consultation (40 ) et de commerce eacutelectronique (40-50 ) alors que les activiteacutes de formation repreacutesentent 5 agrave 10 du budget

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Le service dinformation soit la recherche dinformation en ligne repreacutesente moins de 1 du revenu

La raison donneacutee pour expliquer la si faible portion de revenu et dactiviteacute lieacutee au service dinformation est que le concept laquolinformation a un coucirct raquo nest pas encore compris ou accepteacute Les gens sont encore tregraves reacuteticents agrave payer pour obtenir de linformation alors que de nombreux organismes tels que les chambres de commerce et les bibliothegraveques donnent accegraves gratuitement agrave certaines informations IMAC observe quil faut un niveau deffort eacuteleveacute pour percer le marcheacute de linformation

43 Clientegravele

La clientegravele se retrouve tant dans les PME les grandes entreprises que les gouvernements et se diffeacuterencie en fonction des produits la formation attire surtout les PME locales et reacutegionales alors que la consultation en gestion de linformation rejoint plutocirct les grandes entreprises (publiques et priveacutees) non seulement dAllemagne mais dautres pays europeacuteens aussi La clientegravele dIMAC tout comme ses revenus a doubleacute chaque anneacutee depuis sa creacuteation et devrait entrer dans une phase de consolidation (environ 150 clients en 1998)

44 Promotion

Aucune promotion nest faite pour les services de consultation en gestion dinformation parce quIMAC estime ecirctre bien connu avec un dirigeant dont la reacuteputation serait bien eacutetablie dans le domaine gracircce agrave ses publications ses confeacuterences et son reacuteseau de contacts avec les acteurs cleacutes reacutegionaux tels que la chambre de commerce la municipaliteacute etc De plus IMAC a beacuteneacuteficieacute au deacutepart de la reacuteputation de lUniversiteacute de Constance Pour le commerce eacutelectronique IMAC fait de la publiciteacute par courrier et par teacuteleacutephone Enfin les activiteacutes de formation constituent aussi une source de clients pour dautres services suppleacutementaires pour IMAC

Le reacuteseau et la reacuteputation des personnes en charge et des institutions sont jugeacutes comme eacutetant la meilleure publiciteacute Ecirctre associeacute agrave luniversiteacute est perccedilu comme un couteau agrave deux tranchants pour certains cela ajoute de la creacutedibiliteacute alors que pour dautres en particulier les PME cest un handicap (perception que le produit ou le service fourni sera expeacuterimental non fonctionnel que la prestation devrait ecirctre gratuite etc)

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110 Veille strateacutegique et PME

45 Changements preacutevus

IMAC estime devoir prendre rapidement de lexpansion pour atteindre une certaine taille avec une base de clientegravele suffisante qui donne confiance Une plus grande taille permet eacutegalement une eacuteconomie deacutechelle Enfin IMAC examinera les opportuniteacutes de speacutecialisation et de deacuteveloppement de creacuteneaux

46 Conclusion

IMAC est donc un centre de transfert Steinbeis qui a deacutecideacute de devenir une entreprise autonome dans le domaine de la gestion dinformation Lentreprise mise sur le deacuteveloppement de produits et services lieacutes agrave la gestion dinformation au commerce eacutelectronique et agrave la formation dans une perspective de diversification geacuteographique de sa clientegravele Lexpeacuterience dIMAC est que lentreprise ne pourrait survivre en noffrant que des services de recherche dinformation (reacutefeacuterence) ni en nayant que les PME comme uniques clients

La prochaine section preacutesente une synthegravese des facteurs cleacutes affectant les initiatives et leacutevolution de la veille tels que perccedilus par les reacutepondants en particulier les forces et faiblesses actuelles ou potentielles des initiatives les facteurs critiques de succegraves les principaux obstacles et facteurs facilitant la veille leacutevolution de la veille en Allemagne et les suggestions par les reacutepondants de pistes daction additionnelles agrave un gouvernement deacutesireux de favoriser le deacuteveloppement de la pratique de vieille

5 FACTEURS CLEacuteS AFFECTANT LES INITIATIVES ET EacuteVOLUTION DE LA VEILLE

51 Forces faiblesses et facteurs critiques de succegraves

Les reacutepondants eacutetaient inviteacutes agrave identifier les forces et les faiblesses actuelles ou potentielles des initiatives mises en place ainsi que leurs facteurs critiques de succegraves

Les forces actuelles ou potentielles des initiatives perccedilues par les reacutepondants sont

bull le reacuteseau deacuteveloppeacute de partenaires en particulier dans la com-munauteacute universitaire et professionnelle et dans la reacutegion (Land)

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LAllemagne 111

bull la sensibilisation agrave limportance de linformation de la technologie et du transfert technologique

bull la qualiteacute des ressources humaines agrave la fine pointe de la con-naissance

bull lindeacutependance financiegravere en particulier des subventionsgouvernementales gracircce agrave lautofinancement total

bull lorientation client

bull le pouvoir dinfluencer ou dentreprendre des modifications depolitiques concerneacutees (ex droit dauteur)

bull lutilisation dintermeacutediaires pour implanter des politiques gou-vernementales

Les faiblesses actuelles ou potentielles des initiatives telles que perccediluespar les reacutepondants sont

bull la difficulteacute de coordonner et de maintenir une synergie entre les diffeacuterents intervenants dun reacuteseau au fur et agrave mesure quil grossit

bull le danger decirctre deacuteconnecteacute des besoins et de la culture desentreprises en eacutetant rattacheacute agrave luniversiteacute

bull la concentration du marcheacute des clients dans une seule reacutegion(essentiel de diversifier geacuteographiquement)

bull la possibiliteacute ou la perception de concurrence deacuteloyale du gou-vernement empecircchant le deacuteveloppement du secteur priveacute

bull les coucircts administratifs eacuteleveacutes de la gestion des projets

Les facteurs critiques de succegraves identifieacutes par les reacutepondants sont

bull deacutevelopper des partenariats et des ententes-cadres permettant de maximiser les expertises et les ressources

bull assurer que les acteurs cleacutes eacuteconomiques politiques et scientifiques ont une vision commune des objectifs agrave atteindre et des moyens pour y parvenir

bull identifier et viser les clientegraveles precirctes agrave accepter le produit ou leservice au deacutepart soit les entreprises les plus innovatrices et leadersdans leur domaine en mecircme temps bien sensibiliser les entreprisesmoins innovatrices tout en adaptant les produits et services agrave leursbesoins

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112 Veille strateacutegique et PME

bull assurer la qualiteacute de linformation par des meacutecanismes approprieacutes de validation de linformation eacutelectronique

bull ecirctre colleacute aux besoins dinformation des clients (avoir une orientation client)

bull offrir des produits et des services agrave la fine pointe

bull pouvoir montrer le succegraves de la deacutemarche (success story reacutesultats tangibles)

bull avoir une approche laquopar eacutetapes raquo

bull avoir une organisation souple et flexible

bull atteindre rapidement une masse critique de clients

bull avoir les coucircts les plus bas possibles permettant doffrir des

solutions abordables aux PME

52 Obstacles et facteurs facilitant limplantation ou le fonctionnement de linitiative

Les reacutepondants ont identifieacute des facteurs qui font ou pourraient faire obstacle ou au contraire faciliter limplantation ou le fonctionnement de leur initiative Il faut rappeler que sauf pour IMAC les reacutepondants ne parlaient pas de laquoveilleraquo (ou business intelligence) dans ce cas-ci mais plutocirct dinformation scientifique et technique et de transfert technologique

Les obstacles actuels ou potentiels perccedilus par les reacutepondants sont

bull le manque de mesure des impacts agrave long terme

bull les restrictions budgeacutetaires

bull la dissonance culturelle entre les universiteacutes et les PME

bull la perception que le gouvernement supporte une concurrence deacuteloyale en utilisant des institutions publiques pour reacutealiser des activiteacutes de transfert technologique des produits et services dinformation etc

bull les difficulteacutes lieacutees agrave la gestion dune organisation et au deacutemarrage de PME rareteacute de la main-dœuvre qualifieacutee capaciteacute agrave obtenir du financement etc

bull le besoin de creacuteer rapidement la demande de faire prendre conscience de limportance pour lentreprise du service ou produit offert et du beacuteneacutefice quelle en retirera

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LAllemagne 113

Les facteurs actuels ou potentiels perccedilus comme facilitant limplantation ou le deacuteveloppement de linitiative sont

bull le renouvellement de la main doeuvre les plus jeunes geacuteneacuterations de dirigeants chercheurs etc ayant une culture et une vision mieux adapteacutees au monde daujourdhui

bull le niveau eacuteleveacute dinnovation dune entreprise

bull leacutevidence du besoin qua lentreprise du produit ou du service offert

bull le deacutemarrage au sein dune institution eacutetablie permettant dutiliser des ressources existantes

53 La culture de la veille en Allemagne et leacutevolution de la veille

Bien que les initiatives eacutetudieacutees en Allemagne soient lieacutees au transfert technologique et agrave linformation scientifique et technique les entrevues ont demandeacute aux reacutepondants leur perception de la culture de veille (business intelligence) dans les PME ainsi que l eacutevolution de la veille (business intelligence) en Allemagne au cours des prochaines anneacutees Il faut rappeler que la veille (business intelligence) est preacutesente en Allemagne mais ne fait pas partie dinitiatives gouvernementales

Les PME allemandes se situeraient davantage au niveau de la sensibilisation agrave lutilisation et agrave la formation de linformation eacutelectronique Un reacutepondant avance que les PME seront ouvertes agrave la veille si elles y voient un beacuteneacutefice tangible Un autre soutient que les grandes entreprises sont tregraves avanceacutees dans lutilisation de linformation eacutelectronique

Par ailleurs agrave la lumiegravere des entrevues et de la litteacuterature primaire et secondaire on peut supposer que la pratique de veille est implanteacutee au moins dans certaines tregraves grandes entreprises agrave partir dindicateurs tels que la tenue de confeacuterences sur le sujet les activiteacutes dans divers centres de recherche la preacutesence dun responsable de la veille chez Deutsche Telekomm France (qui permet de supposer quil y a au moins un tel responsable en Allemagne) et la preacutesence dun chapitre affilieacute SCIP-Deutschland

Au niveau du gouvernement feacutedeacuteral il y aurait un groupe de prospective au sein du BMBF qui effectue de la prospective pour les besoins internes du ministegravere et du gouvernement Parfois certains reacutesultats sont aussi diffuseacutes agrave lexteacuterieur du gouvernement Le gouvernement

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114 Veille strateacutegique et PME

feacutedeacuteral allemand reacutealise depuis le deacutebut des anneacutees 1990 des eacutetudes de prospective4647 Ainsi en 1992-1993 un exercice de prospective tech-nologique48 a eacuteteacute commanditeacute par le ministegravere feacutedeacuteral de la recherche et de la technologie au Fraunhofer Institute for Systems Innovation Research en collaboration avec des experts dagences gouvernementales Il a aussi reacutealiseacute trois autres eacutetudes prospectives Delphi en collaboration avec le Japon par la suite deux eacutetudes extensives en 1993 et en 1997 et une plus restreinte en 1995 Ces eacutetudes ont un impact sur le deacuteveloppement de la politique nationale en RampD et en innovation ainsi que sur celles des Lander et des entreprises Par ailleurs limplication directe du BMBF agrave ces eacutetudes aurait eu pour effet damener ladministration agrave ecirctre plus orienteacutee vers lavenir Cependant les reacutesultats des eacutetudes de prospective nen seraient pas venus agrave dominer les orientations gouvernementales (national agenda setting) comme ce serait le cas au Japon et en Grande-Bretagne49

Enfin dans une description de sa politique industrielle le gou-vernement allemand indique vouloir multiplier les possibiliteacutes offertes par la division internationale du travail notamment en eacutetendant les laquo infrastructures dinformation et de conseils dans le domaine du commerce exteacuterieur raquo et en maintenant laquo laide agrave la participation commerciale agrave leacutetranger raquo 50

Les reacutepondants perccediloivent que la veille (business intelligence) va se deacutevelopper davantage au cours des prochaines anneacutees en Allemagne et quelle prendra de plus en plus dimportance Selon un reacutepondant lAllemagne serait dans le milieu du peloton des pays europeacuteens en terme dutilisation de linformation La sensibilisation agrave linformation eacutelectronique devrait aider le deacuteveloppement de la veille De plus le deacuteveloppement de nouvelles entreprises dans des secteurs innovants (haute technologie etc) et de plus jeunes entrepreneurs devraient aussi amener un changement de culture qui va influer sur le deacuteveloppement de la veille Donc les pistes de deacuteveloppement identifieacutees par les reacutepondants sont

bull le changement dattitude face au coucirct de linformation

bull le deacutecloisonnement pour favoriser le partage dinformation entre les universiteacutes et les PME

bull le deacuteveloppement de lindustrie de linformation eacutelectronique (en particulier en science et technologie)

bull le deacuteveloppement dune culture informationnelle La maicirctrise de linformation fera partie inteacutegrante des compeacutetences de futurs diplocircmeacutes universitaires

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LAllemagne 115

bull ladoption de politiques dinformation qui devrait aussi favoriser la veille

54 Quelques pistes daction additionnelles

Lensemble des facteurs expeacuteriences et expertises recenseacutes offre deacutejagrave des pistes daction agrave un gouvernement deacutesireux de favoriser une pratique de veille Agrave la question finale dentrevue sur dautres conseils quils donneraient agrave un gouvernement pour favoriser la pratique de veille (business intelligence) les reacutepondants ont collectivement identifieacute six conseils

bull favoriser la mise en reacuteseau des diffeacuterents acteurs

bull partir du besoin daffaires des entreprises par la reacutesolution dun problegraveme concret qui amegravenera de la diffusion dinformation et de connaissance (les PME ne sentent pas de besoin dinformation quand elle est deacutesincarneacutee dun problegraveme concret)

bull assurer la transparence des modes de subvention

bull avoir un eacutecheacuteancier moduleacute en distinguant ce qui peut ecirctre atteint agrave court terme de ce qui peut lecirctre agrave long terme

bull jouer un rocircle de modeacuterateur de coordonnateur (par opposition agrave laquo opeacuterateur raquo)

bull impliquer les joueurs cleacutes degraves le deacutepart avant mecircme de deacutemarrer le programme

Un reacutepondant a plus speacutecifiquement fait un commentaire sur le concept des centres de veille agrave la lumiegravere de sa propre expeacuterience Pour lui lideacutee peut ecirctre inteacuteressante mais comporte certaines difficulteacutes51

bull les PME eacutetant tregraves sensibles agrave leur avantage compeacutetitif elles peuvent ecirctre tregraves reacuteticentes agrave faire affaire avec un centre de veille qui dessert aussi ses concurrents Elles confieront difficilement les vrais enjeux strateacutegiques auxquels elles font face

bull linformation geacuteneacuterique fournie par les centres a peu de chances de reacutepondre aux besoins dinformation des PME qui sont davantage speacutecifiques

bull les PME queacutebeacutecoises sont peut-ecirctre precirctes agrave payer pour un tel service En Allemagne les PME sattendraient agrave avoir un tel service gratuitement via leur chambre de commerce agrave qui elles paient un membership obligatoire via les universiteacutes etc

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116 Veille strateacutegique et PME

bull enfin il faudrait peut-ecirctre deacutemarrer avec des centres relais tregraves visibles et orienteacutes usagers

De ces conseils se deacutegage limportance (1) de bien comprendre les comportements informationnels des clientegraveles viseacutees (2) de deacutevelopper la demande par la sensibilisation et la formation agrave lutilisation de linformation de mecircme que loffre par le deacuteveloppement de produits dinformation Enfin il ressort clairement limportance de comprendre ce nouveau facteur de production et cette industrie de linformation dont le comportement nest pas semblable agrave celui dautres produits tangibles (ex modulation des eacutecheacuteanciers etc)

6 SYNTHEgraveSE

Le gouvernement feacutedeacuteral allemand na pas de meacutecanisme speacutecifique pour favoriser la veille dans les entreprises Cependant sa politique du multimeacutedia suggegravere que ce gouvernement preacutesente une vision du rocircle de linformation dans leacuteconomie de la connaissance qui passe par des actions concregravetes lieacutees entre autres agrave lIST agrave la RampD au transfert technologique et agrave la formation agrave la maicirctrise de linformation De plus lEacutetat agit agrave la fois comme intermeacutediaire et comme bailleur de fonds (entre 33 et 100 du montant) Parmi les points forts de lapproche allemande il faut souligner (1) la promotion de lIST (2) la formation agrave lutilisation de lIST (3) la promotion de la gestion strateacutegique de linformation (inteacutegration des services dinformation dans la strateacutegie de gestion) et (4) la formation agrave lutilisation de linformation inteacutegreacutee dans le cursus universitaire (donc information literacy ou maicirctrise de linformation des futurs employeacutes des entrepreneurs etc ce qui constitue la base minimale pour deacutevelopper des pratiques de veille)

Sa politique dIST sappuyant sur une strateacutegie en deux volets contient des eacuteleacutements essentiels pour favoriser une pratique de veille dans les entreprises Ces deux volets compleacutementaires sont (1) la promotion de lutilisation de lIST et (2) le deacuteveloppement de bases de donneacutees et dune industrie de lIST eacutelectronique Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que le gouvernement allemand a une vision claire du rocircle de lIST dans le deacuteveloppement social et eacuteconomique national Il a adopteacute une strateacutegie qui permet de deacutevelopper loffre et de stimuler la demande de faccedilon simultaneacutee dans une perspective dinvestissement agrave long terme

Cette vision strateacutegique permet aux organismes supporteacutes de deacutevelopper une masse critique dexpertise de contenu et de clients Ils

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LAllemagne 117

devraient ainsi ecirctre en meilleure position pour atteindre lobjectif agrave long terme dautofinancement Au fur et agrave mesure que les instituts atteignent un certain niveau de recouvrement de coucirct le gouvernement se retire et laisse agir les forces du marcheacute Le gouvernement semble eacutegalement utiliser une approche modulaire en reconnaissant que tous les instituts ne deviendront pas rentables en mecircme temps Il semble y avoir une certaine compreacutehension que linformation nest pas une ressource comme les autres et que le marcheacute de linformation ne se deacuteveloppe pas comme celui dautres produits et services Linformation nest pas toujours perccedilue comme une ressource les gens ne sont pas precircts agrave payer pour en obtenir surtout quand ils peuvent obtenir gratuite-ment certaines informations aupregraves de divers organismes publics ou associatifs

Cette strateacutegie agrave long terme est construite sur les acquis de plusieurs plans quinquennaux eacutevalue les progregraves accomplis et poursuit en corrigeant les problegravemes Le programme laquoInformation comme matiegravere premiegravere de linnovation raquo reacuteserve une bonne part de son budget au financement des instituts dinformation scientifique et technique Le gouvernement allemand subventionne partiellement ces centres dinformation speacutecialiseacutee sur une longue peacuteriode Lobjectif agrave long terme est darriver agrave les rendre financiegraverement autonomes Outre la subvention directe de fonctionnement ces institutions beacuteneacuteficient depuis 1990 des retombeacutees des programmes de sensibilisation et de promotion de lIST visant agrave en faire augmenter lutilisation

Il sagit dune vision inteacutegreacutee qui inclut agrave la fois tous les milieux soit le milieu de la recherche avec les universiteacutes les bibliothegraveques scientifiques et de recherche les milieux industriel et gouvernemental Cette vision comprend non seulement le lien entre linformation linnovation et le deacuteveloppement eacuteconomique mais aussi entre leacuteducation agrave la maicirctrise de linformation (et non pas uniquement agrave la maicirctrise des technologies dinformation) des eacutetudiants actuels et la qualiteacute dune main dœuvre compeacutetente pour le XXIe siegravecle

Le gouvernement allemand supporte aussi une initiative de surveillance de lenvironnement eacuteconomique visant en particulier les PME avec la Bundesstelle fuumlr Auenhandelsinformation (BfAI) (Federal Agency for External Trade Information) Enfin la reacutealisation reacuteguliegravere deacutetudes prospectives dont les reacutesultats sont diffuseacutes non seulement aux agences gouvernementales mais aussi aux acteurs eacuteconomiques et sociaux leur permet de se positionner dans une perspective agrave long terme essentielle pour assurer le deacuteveloppement eacuteconomique et social Le deacuteveloppement de la biotechnologie dans le Land du Bade-Wurtemberg en est un exemple

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118 Veille strateacutegique et PME

Cette strateacutegie allemande baseacutee sur une laquo politique du multimeacutediaraquo et en particulier sur une politique dIST preacutesente donc des eacuteleacutements fort pertinents agrave eacutetudier pour le gouvernement du Queacutebec

NOTES

1 Nom officiel Reacutepublique feacutedeacuterale dAllemagne

2 LAllemagne est aussi le pays le plus populeux de lUnion europeacuteenne avec une population estimeacutee agrave 81 640 000 personnes en 1995 (Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE)

3 Ibid

4 La population de ce Land eacutetait estimeacutee agrave 10 149 000 personnes en 1993

5 Grupp Hariolf Ulrich Schmoch et Knut Koschatzky (1998) laquoScience and technology infrastructure in Baden-Wuerttemberg and its orientation towards future regional developmentraquo Journal of the American Society for Information Science 49 (1) p 18-29

6 Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE

7 Selon le ministre feacutedeacuteral allemand de lEacuteducation de la Science de la Recherche et de la Technologie les PME allemandes seraient de plus en plus sensibiliseacutees agrave limportance dinnover Depuis 1995 le programme de recherche en coopeacuteration de son ministegravere aurait alloueacute des contrats pour plus de 3 000 projets agrave des PME (Ruumlttgers Juumlrgen (deacutecembre 1997) Globalisation of RampD and Technology Markets - Consequence for National Innovation Policy - laquo Petersberg Thesesraquo) [http wwwbmbfde page consulteacutee le 26 feacutevrier 1998]

8 En 1996 996 des entreprises allemandes eacutetaient des PME (moins de 250 employeacutes) (MITI Small and Medium Enterprise Agency (1998) 1998 White paper on Small and Medium Enterprises in Japan Tokyo SMEA MITI p 109)

9 Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE

10 Pour le Groupe laquoIntelligence eacuteconomique des entreprises raquo le tregraves grand maillage entre les grands groupes industriels les banques et les compagnies dassurance se trouve au coeur du dispositif dintelligence eacuteconomique de lAllemagne (Groupe laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo sous la preacutesidence dHenri Martre (1994) Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises Paris La Documentation franccedilaise) Cette mecircme caracteacuteristique est deacutenonceacutee par Peterson (1999) qui juge nuisible agrave la compeacutetitiviteacute des entreprises ce laquotricotage serreacute raquo laquo But it is also the result of interlocking corporate boards and shareholdings among big companies and the banks that finance them [] More big companies need to take the lead in modernizing corporate governance)) (Peterson Thane (22 feacutevrier 1999) ((Commentary Germany Time to crack down on second-rate CEOs)) Business Week p 108)

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LAllemagne 119

11 Il faut rappeler que lexpression business intelligence eacutetait utiliseacutee pour exprimer le concept de veille avec les reacutepondants autres que francophones dont les reacutepondants allemands

12 Confirmeacute par les reacutepondants allemands et un reacutepondant franccedilais Un reacutepondant allemand soutient quen fait il ny a pas vraiment dexpression en allemand couvrant le concept de veille et que le gouvernement nen parle pas et ne simplique pas dans ce secteur Par ailleurs le Document de synthegravese des 2e Assises reacutegionales de lintelligence eacuteconomique tenues agrave Tours (France) le 23 octobre 1998 (p 3) rapporte les propos de M Thierry Metzger responsable de la veille chez Deutsche Telekomm France selon qui le rapport Martre aurait exageacutereacute leacutetat davancement de lintelligence eacuteconomique en Allemagne Selon lui laquola situation de lIE en Allemagne nest pas plus avanceacutee quen France dautant quagrave la diffeacuterence de celle-ci il y a peu dorganismes dEacutetat qui sen occupentraquo Un commentaire similaire a eacuteteacute fait par un reacutepondant sueacutedois sur la preacutesentation agrave son avis exageacutereacutee de la Suegravede dans le rapport Martre Il faut dire que le rapport Martre traitait dintelligence eacuteconomique et embrassait tregraves large incluant les liens existant entre les gouvernements les entreprises les banques etc

13 Caduc Philippe et Didier B Isabelle (octobre 1994) laquoLes grandes politiques de veille dans le monderaquo La Recherche 25 p 1076

14 Agrave lexception de linformation sur les eacutetudes de prospective tel quindiqueacute dans le texte

15 Steinbeis Foundation History of the Steinbeis Foundation [http wwwstwde63560htm page consulteacutee le 30 juin 1998]

16 Un reacutepondant signale que le gouvernement feacutedeacuteral veut intervenir le moins possible dans les marcheacutes dont celui de linformation

17 Linformation provient de Germany Ministry of Education Science Research and Technology (1997) Programme of the Federal Government 1996-2000 Information as a Raw Material for Innovation Bonn BMBF p 107 Aucun reacutepondant ou aucune source secondaire na fait reacutefeacuterence agrave cette agence

18 Pour connaicirctre les deacutetails du programme le lecteur consultera Germany Ministry of Education Science Research and Technology (1997) Programme of the Federal Government 1996-2000 Information as a Raw Material for Innovation Bonn BMBF

19 Dans la description de sa politique industrielle le gouvernement allemand indique mettre en place des mesures pour renforcer le potentiel dinnovation du pays par une politique de la socieacuteteacute de linformation ([Allemagne] Ministegravere feacutedeacuteral de leacuteconomie laquoPolitique industrielle allemande reacutesultats et perspectives raquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 57-61 (DSTIIND(97)28FINAL)

20 Pour en savoir plus sur cette politique le lecteur consultera le site Web [http wwwbmwi-info2000degipprogrammeinfo2000_ehtml]

21 Un eacuteleacutement impreacutevu lors du deacuteveloppement de ce programme a eacuteteacute la reacuteunification de lAllemagne survenue officiellement en octobre 1990 Ceci a eacutevidem- ment eu un impact sur limplantation du programme qui a ducirc

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120 Veille strateacutegique et PME

composer avec linteacutegration de deux infrastructures dinformation scientifique et technique Le bilan complet du Programme sur linformation speacutecialiseacutee (1990-1994) est disponible dans Germany Ministry of Education Science Research and Technology (1997) Programme of the Federal Government 1996-2000 Information as a Raw Material for Innovation Bonn BMBF p 56-87

22 Ibid Il faut noter que le programme ne vise que lIST (qui inclut aussi la recherche en sciences humaines et sociales) mais tend agrave exclure linformation eacuteconomique qui est assez bien couverte par le marcheacute priveacute

23 Projekttraumlger Fachinformation peut se traduire par laquoProgram Management for Specialized Information Promotion raquo Le PTF a eacuteteacute creacuteeacute agrave titre duniteacute speacuteciale au sein du GMD Le directeur du PTF relegraveve du conseil de direction du GMD mais opeacuterationnellement il agit comme uniteacute de support du BMBF et du ministegravere de lEacuteconomie (BMWi) pour implanter les programmes adopteacutes pour promouvoir linformation speacutecialiseacutee Le GMD est le centre national de recherche allemand sur les technologies de linformation Pour plus dinformation sur le GMD et le PTF [http wwwdarmstadtgmddePTFptfehtml]

24 Germany Ministry of Education Science Research and Technology (1997) Programme of the Federal Government 1996-2000 Information as a Raw Material for Innovation Bonn BMBF p 39

25 Dans les universiteacutes queacutebeacutecoises ce rocircle est assumeacute par les bibliotheacutecaires de reacutefeacuterence

26 gt 100 (n = 1) 80 (n = 1) 50-60 (n = 4) 40 (n =1) 15-20 (n = 2) lt 5 (n = 1) Linformation nest pas disponible pour quatre des seize instituts Les chiffres sont arrondis (Germany Ministry of Education Science Research and Technology (1997) Programme of the Federal Government 1996-2000 Information as a Raw Material for Innovation Bonn BMBF p 82)

27 Ibid p 41

28 Selon Morgan (1996) le Land du Bade-Wurtemberg est avec lEacutemilie-Romagne en Italie (dont le Centre dinformation sur le textile (CITER [httprisc590bolognaeneaitIrcpartnersCiterhtml] page consulteacutee le 29 juin 1998) serait lun des centres de services aux PME les plus renommeacutes dEurope) lun des exemples europeacuteens les plus souvent citeacutes pour ses reacuteseaux de PME dans une perspective de laquo district industriel raquo qui favorisent un apprentissage interactif Ces reacuteseaux incluent les chambres de commerce et dindustrie les syndicats les centres de transfert technologique laquo () mais lapprentissage interactif entre les entreprises elles-mecircmes est consideacutereacute comme le principal eacuteleacutement de ces associations raquo (Morgan Kevin (1996) laquo Lapprentissage par linteraction reacuteseaux dentreprises et services dappui aux entreprises raquo dans Reacuteseaux dentreprises et deacuteveloppement local compeacutetition et coopeacuteration dans les systegravemes productifs locaux Paris OCDE p 59-74 citation p 65)

29 Selon un reacutepondant des universiteacutes et autres centres de recherche ont des activiteacutes dans ce domaine Il y a eacutegalement des confeacuterences et ateliers freacutequemment tenus sur le sujet ainsi que des publications Enfin il existe un chapitre affilieacute SCIP-Allemagne

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30 Les donneacutees proviennent des reacuteponses obtenues par questionnaire eacutecrit ainsi que de documents primaires

31 Grupp et al (1998) montrent que les activiteacutes de RampD conduites dans les universiteacutes et les instituts de recherche publics se situent dans les domaines davenir qui connaicirctront une croissance selon les eacutetudes de prospective et dans lesquels lindustrie locale nest pas tregraves preacutesente Les chercheurs concluent quil faut ameacuteliorer le processus de transfert de connaissance et de savoir-faire en le rendant bidirectionnel (Grupp Hariolf Ulrich Schmoch et Knut Koschatzky (1998) laquoScience and technology infrastructure in Baden-Wuerttemberg and its orientation towards future regional developmentraquo Journal of the American Society for Information Science 49 (1) p 18-29)

32 En 1995 les infrastructures de RampD du Bade-Wurtemberg incluaient 9 universiteacutes 23 eacutecoles polytechniques 2 centres de recherche de haut niveau 13 eacutetablissements de la socieacuteteacute Max Planck 13 eacutetablissements de la Socieacuteteacute Fraunhofer 10 centres de recherche contractuels 10 organismes de recherche industrielle mixte et 171 centres de transfert Steinbeis (Morgan Kevin (1996) laquoLapprentissage par linteraction reacuteseaux dentreprises et services dappui aux entreprisesraquo dans Reacuteseaux dentreprises et deacuteveloppement local compeacutetition et coopeacuteration dans les systegravemes productifs locaux Paris OCDE p 66) Il faut noter que le nombre de centres de transfert Steinbeis a crucirc pour atteindre quelque 350 centres en 1998

33 Les documents franccedilais consulteacutes nutilisent que laquoFondation Steinbeis raquo laquoSteinbeis Stiftung fuumlr Wirtschaftfoumlrderung raquo est le nom officiel de la Fondation qui peut se traduire litteacuteralement par laquo Fondation Steinbeis pour la promotion de leacuteconomieraquo

34 Selon Hassid et al (1997) la Fondation Steinbeis serait laquoun exemple eacutetonnant raquo dune organisation dintelligence eacuteconomique pour les PME (Hassid LP Jacques-Gustave et N Moinet (1997) Les PME face au deacutefi de lintelligence eacuteconomique le renseignement sans complexe Paris Dunod p 132) Ceci montre agrave nouveau leacutetendue donneacutee au concept laquo intelligence eacuteconomique raquo en France

35 Au moment de lentrevue ce centre eacutetait devenu une entreprise indeacutependante mais il avait deacutemarreacute comme centre de transfert Steinbeis

36 Il semble que le modegravele du MITI ait eacuteteacute consideacutereacute mais que le premier ministre de leacutepoque ait finalement choisi le modegravele deacutecrit dans ce cas

37 History of the Steinbeis Foundation (1997) ([http wwwstwde63560htm] page consulteacutee le 30 juin 1998)

38 Dans 15 des cas le centre est baseacute sur lexpertise dun consultant ou dun ex-entrepreneur etc hautement qualifieacute

39 Avant 1983 les professeurs duniversiteacute ne pouvaient simpliquer dans des activiteacutes de transfert technologique dans le cadre de leur travail universitaire Seuls les employeacutes des collegraveges et des eacutecoles polytechniques pouvaient sy consacrer Cette entente-cadre sapplique agrave toutes les institutions

40 Selon un reacutepondant 90 des travailleurs de lEacutetat du Bade-Wurtemberg sont employeacutes dans des entreprises ayant moins de 100 employeacutes Cependant de nombreuses PME sont en interaction avec de grandes socieacuteteacutes La principale industrie du Bade-Wurtemberg est celle de lauto-

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122 Veille strateacutegique et PME

mobile avec Daimler-Benz (maintenant fusionneacutee avec Chrysler) (Grupp Hariolf Ulrich Schmoch et Knut Koschatzky (1998) laquoScience and technology infrastructure in Baden-Wuerttemberg and its orientation towards future regional development raquo Journal of the American Society for Information Science 49 (1) p 19)

41 Il faut rappeler que la politique sur la technologie du gouvernement du Land assure entre autres un financement de base aux infrastructures de recherche appliqueacutee le maintien et le cofinancement du systegraveme de transfert technologique et lassistance financiegravere agrave des projets soumis par des PME (en coopeacuteration avec dautres institutions) Il y a lieu de penser que les Centres de transfert Steinbeis et leurs clients beacuteneacuteficient de cette politique

42 Grupp et al (1997) montrent quau deacutebut des anneacutees 1990 le secteur industriel de la biotechnologie eacutetait faiblement deacuteveloppeacute dans le Bade-Wurtemberg alors que dans le secteur scientifique (universiteacutes et centres de recherche) il eacutetait fort preacutesent Une eacutetude de prospective montrait aussi que la biotechnologie eacutetait un secteur davenir (Grupp Hariolf Ulrich Schmoch et Knut Koschatzky (1998) laquoScience and technology infrastructure in Baden-Wuerttemberg and its orientation towards future regional development raquo Journal of the American Society for Information Science 49 (1) p 18-29) En 1998 des centres Steinbeis sont creacuteeacutes dans ce domaine suggeacuterant le deacuteveloppement dun nouveau secteur industriel

43 Situation dailleurs deacuteploreacutee par Morgan (1996) pour lensemble des meacutecanismes publics daide agrave lentreprise laquoEt mecircme dans les centres de services les plus renommeacutes - comme la Fondation Steinbeis dans le BadeWurtemberg et le Centre dinformation sur le textile CITER en Eacutemilie-Romagne - nous savons peu de choses sur limpact reacuteel de leurs services raquo (Morgan Kevin (1996) laquoLapprentissage par linteraction reacuteseaux dentreprises et services dappui aux entreprises raquo dans Reacuteseaux dentreprises et deacuteveloppement local compeacutetition et coopeacuteration dans les systegravemes pro-ductifs locaux Paris OCDE p 71)

44 Le changement de statut eacutetait tout reacutecent au moment de lenquecircte Dailleurs la documentation primaire indiquait encore quIMAC eacutetait un centre Steinbeis

45 Adresse du site Web dIMAC http wwwdelembnetimace 1 kpz_ivhtml (page consulteacutee le 29 juin 1998)

46 Linformation sur les travaux de prospective est tireacutee de la source secondaire suivante Gavigan James P et Eamon Cahill (1997) ((Germany foresight study Delphi Report on the Development of Science and Technology (BMFT) raquo Overview of recent European and non-European national technology foresight studies Seacuteville European Commission-JRC Institute for Prospective Technological Studies p 16-17

47 Les enquecirctes de prospective allemande sont baseacutees sur une meacutethodologie Delphi deacuteveloppeacutee par le Japon Ces eacutetudes sont commandeacutees par le ministegravere de lEacuteducation de la Science de la Recherche et de la Technologie (BMBF) La diffusion des reacutesultats dans le grand public via les meacutedias aurait susciteacute un deacutebat national sur le deacuteveloppement des technologies en Allemagne (ibid p 49-53) Voir aussi Grupp Hariolf Ulrich Schmoch et Knut Koschatzky (1998) laquo Science and technology infrastructure in Baden-

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LAllemagne 123

Wuerttemberg and its orientation towards future regional development raquo Journal of the American Society for Information Science 49 (1) p 18-29 pour lapplication au Land du Bade-Wurtemberg

48 Pour une description de cette eacutetude laquoTechnologies at the treshold of the 21st century)) voir Gavigan James P et Eamon Cahill (1997) ((Germany foresight study Delphi Report on the Development of Science and Technology (BMFT) raquo Overview of recent European and non-European national technology foresight studies Seacuteville European Commission-JRC Institute for Prospective Technological Studies p 43-47

49 Ibid p 16

50 [Allemagne] Ministegravere feacutedeacuteral de leacuteconomie laquoPolitique industrielle allemande reacutesultats et perspectives raquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 61 (DSTI IND(97)28FINAL)

51 Comme le montre le cas du Queacutebec les obstacles deacutecrits par le reacutepondant sur la base de son expeacuterience trouvent eacutecho chez les reacutepondants queacutebeacutecois

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Chapitre 4

Les Eacutetats-Unis1

Le gouvernement ameacutericain na pas de politique pour favoriser la pratique de veille dans les entreprises ameacutericaines Les seules propositions recenseacutees par cette eacutetude pour une politique nationale de veille ou un centre gouvernemental de veille sont venues dinitiatives priveacutees soit de Robert Steele2 avec sa National Information Strategy et de John Quinn3 avec son National Economic Intelligence Center Ces propositions ne semblent pas trouver deacutecho au niveau gouvernemental Cependant par sa contribution majeure dans la diffusion dinformation gouvernementale et dans le deacuteveloppement dune industrie de linformation vigoureuse le gouvernement ameacutericain a au cours des cinquante derniegraveres anneacutees mis en place un terreau fertile pour favoriser le deacuteveloppement dinitiatives individuelles de veille et de gestion strateacutegique dinformation

Les initiatives de veille pour les entreprises se situent davantage agrave un niveau individuel Aux Eacutetats-Unis la veille est nettement une pratique individuelle des organisations surtout des tregraves grandes entreprises Selon la Commission europeacuteenne la proportion de grandes et moyennes entreprises situeacutees aux Eacutetats-Unis est la plus forte4 au monde Il est maintenant reconnu que ce sont ces entreprises qui sont les plus susceptibles davoir des fonctions dinformation et des pratiques de veille eacutetablies Les reacutesultats dun sondage meneacute reacutecemment supportent cette affirmation En effet dans une enquecircte meneacutee en octobre 1997 aupregraves de 101 tregraves grandes entreprises ameacutericaines dont 66 avaient un revenu annuel de plus de 1 milliard de dollars ameacuteri-cains et 28 plus de 10 milliards de dollars ameacutericains The Futures

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126 Veille strateacutegique et PME

Group a constateacute que 60 des reacutepondantes avaient un systegraveme formel de veille (business intelligence system) tel que perccedilu par le reacutepondant dans lentreprise5 Selon lAmerican Productivity amp Quality Center (APQC)6 10 des grandes entreprises ameacutericaines avaient en 1997 une pratique formelle de veille7 Le nombre de grandes entreprises ayant une pratique de veille aurait tripleacute en dix ans Dans quelle mesure les PME ameacutericaines ont des pratiques de veille reste inconnu Cependant vu le faible taux dimplantation dans les grandes entreprises8 il y a lieu de penser quil est encore plus reacuteduit dans les PME

Cependant le gouvernement ameacutericain a mis en place des meacutecanismes de diffusion dinformation utile agrave toutes les deacutemarches de gestion dinformation incluant la veille dans les entreprises Ce cas deacutecrit dabord le rocircle du gouvernement dans la diffusion eacutelectronique dinformation aux Eacutetats-Unis Il deacutecrit ensuite briegravevement deux initiatives eacutetudieacutees plus speacutecifiquement9 soit le Manufacturing Extension Partnership (MEP) et le Business Information Center (BIC) Il conclut en exposant les forces agrave retenir

1 LE ROcircLE DU GOUVERNEMENT AMEacuteRICAIN FAVORISER LA DIFFUSION DINFORMATION UTILE

Un des rocircles privileacutegieacutes10 par le gouvernement ameacutericain pour aider les entreprises ameacutericaines agrave ecirctre plus concurrentielles sur le marcheacute consiste agrave favoriser la diffusion de linformation gouvernementale et agrave supporter le deacuteveloppement de meacutecanismes de diffusion agrave la fine pointe du deacuteveloppement technologique Il intervient aussi au niveau de laquo lintelligence nationaleraquo par la surveillance des marcheacutes eacutetrangers la deacutefense des inteacuterecircts des entreprises ameacutericaines ainsi que par la mise en place des meacutecanismes leacutegaux neacutecessaires pour preacutevenir lespionnage eacuteconomique (dont lEconomic Espionage Act (EEA) of 199611) et la sensibilisation des entreprises agrave ce pheacutenomegravene et aux meilleurs moyens de se proteacuteger

Le gouvernement met donc agrave la disposition des entreprises linformation dont elles peuvent avoir besoin en conformiteacute avec les lois Une quantiteacute importante dinformation gouvernementale agrave haute valeur ajouteacutee est disponible gratuitement ou agrave peu de frais aux citoyens corporatifs ou individuels Cest cependant la responsabiliteacute des entreprises de deacutevelopper les capaciteacutes pour exploiter cette ressource Cette approche est laquo conforme raquo agrave la culture ameacutericaine dont la socieacuteteacute davantage baseacutee sur lindividu deacutesire un gouvernement qui ninter-

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Les Eacutetats-Unis 121 vient pas dans le monde des affaires12 Dailleurs le deacutebat sur une reacuteorientation possible pour eacutetendre le mandat du service de renseignement ameacutericain13 au recueil et agrave la diffusion dinformation eacuteconomique aux entreprises ameacutericaines reflegravete cette culture

La diffusion de linformation gouvernementale se fait sur plusieurs supports que ce soit sous forme imprimeacutee ou eacutelectronique (Internet autres serveurs etc) Agrave titre dexemples le tableau 10 preacutesente quelques sites Web mis agrave la disposition des citoyens corporatifs ou individuel pour acceacuteder agrave linformation gouvernementale14

Tableau 10 Exemples doutils gouvernementaux pour donner accegraves

agrave linformation gouvernementale ameacutericaine

Outil Description

FedWorld Site Web qui permet de chercher linformation disponible sur le reacuteseau dinformation FedWorld (rapports du gouvernement ameacutericain information geacuteneacuterale sur les services offerts sites hocirctes du FedWorld [comme la base de donneacutees NTIS] etc) http wwwfedworldgov

GovBot Site Web qui reacutepertorie les sites Web gouvernementaux ameacutericains Il reacuteunit plus de 620 000 sites provenant de sites gouvernementaux et militaires ameacutericains http ciircsumasseduciirdemoGovBot

Government Collection deacutecentraliseacutee de localisateurs dinformation Information et de services provenant des agences gouvernementales Locator Service Le GILS a pour but didentifier les ressources (GILS) dinformation publique agrave travers le gouvernement feacutedeacuteral

ameacutericain de deacutecrire linformation disponible dans ces ressources et de fournir une assistance pour obtenir cette information Les dossiers GILS offrent une description de linformation qui est disponible au public sur le sujet dinteacuterecirct de lutilisateur Chaque dossier preacutesente linformation qui est disponible la raison de son existence le format de disponibiliteacute les personnes agrave contacter pour avoir plus dinformation et dans certains cas un lien eacutelectronique direct avec linformation Lun des GILS disponibles est le GILS site on GPO Access (publications gouvernementales ameacutericaines) http info erusgs govgilslocatorhtml

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128 Veille strateacutegique et PME

Tableau 10 (suite) Exemples doutils gouvernementaux pour donner accegraves

agrave linformation gouvernementale ameacutericaine

Outil Description

STAT-USA STAT-USA est une section du Department of Commerce qui rassemble des donneacutees commerciales eacuteconomiques et dentreprises de pregraves de 40 agences gouvernementales Elle fusionne linformation trouveacutee et la diffuse sous plusieurs formats eacutelectroniques Les entreprises les universiteacutes et le public peuvent utiliser cette information moyennant des frais dinscription http dominostat-usagov

Thomas Site Web qui permet de chercher de linformation leacutegislative ameacutericaine (ex lois dossiers du Congregraves etc) de linformation sur les diffeacuterents comiteacutes le processus leacutegislatif ainsi que des documents historiques http thomaslocgov

US Business Lien eacutelectronique entre le gouvernement et les Advisor entreprises Ce site Web se veut un guichet

unique pour donner accegraves agrave linformation et aux services gouvernementaux et reacutealiser des transactions eacutelectroniques avec le gouvernement Preacutesentement loutil indexe et fait un lien vers environ 300 sites eacutelectroniques du gouvernement feacutedeacuteral permet de faire des recherches pour trouver environ 140 000 adresses de sites gouverne-mentaux Ce site permet agrave lutilisateur dacceacuteder agrave de linformation et agrave des services gouvernementaux de cinq faccedilons distinctes bull questions les plus freacutequentes au sujet des entreprises bull outils how to afin de trouver de linformation bull recherche dinformation par sujet bull butinage accegraves agrave de linformation classeacutee par

cateacutegories

bull nouvelles sur les derniegraveres tendances http wwwbusinessgov

White House Ce site Web permet de chercher de linformation Virtual Library sur la Maison-Blanche documents produits par la

Maison-Blanche discours radiophoniques du Preacutesident Executive Orders photographies etc http wwwwhitehousegovWHhtmllibraryhtml

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Les Eacutetats-Unis 129

Les Eacutetats-Unis dominent le marcheacute mondial de lindustrie de linformation eacutelectronique (IIE) Bien que le marcheacute ameacutericain de lIIE soit ouvert et concurrentiel le gouvernement y joue un rocircle preacutepondeacuterant depuis les tout deacutebuts en subventionnant la RampD pour deacutevelopper les contenus et les technologies (ex Dialog et Internetlaquo autoroute de linformation raquo)

Le gouvernement ameacutericain a aussi supporteacute le deacuteveloppement de contenu pour diffusion sur les serveurs Dans les anneacutees 1970 deacutebut de lindustrie des bases de donneacutees en ligne pregraves de 80 des bases de donneacutees diffuseacutees en-ligne provenaient du secteur public alors quagrave la fin des anneacutees 1980 cette proportion eacutetait passeacutee agrave environ 35 15 et en 1997 agrave 12 16

Cependant mecircme si le pourcentage de bases de donneacutees gouvernementales a deacutecrucirc au fils des ans le nombre absolu lui a augmenteacute

De nombreuses bases de donneacutees commerciales ameacutericaines sont eacutegalement creacuteeacutees agrave partir de bases de donneacutees gouvernementales telles que les donneacutees du recensement national les informations colligeacutees par la Securities and Exchange Commission etc17 Le gouvernement ameacutericain ne deacutetenant pas de droit dauteur sur linformation quil produit toute organisation ameacutericaine peut en principe diffuser linformation produite par le gouvernement sans lui verser de redevances Le gouvernement peut aussi diffuser lui-mecircme son information sur quelque support que ce soit en ajoutant la valeur quil deacutesire au coucirct quil fixe (geacuteneacuteralement gratuit ou coucirct marginal de production) Cest agrave lorganisation deacutesireuse de vendre cette information avec profit dajouter plus de valeur agrave linformation que le gouvernement ameacutericain Cependant en pratique certaines agences gouvernementales qui doivent sautofinancer exercent un quasi-droit dauteur en exigeant des redevances sur la diffusion ou la reacuteutilisation de leurs bases de donneacutees18

Le gouvernement ameacutericain est lun des rares agrave ne pas exercer de droit dauteur19 Cest aux Eacutetats-Unis quest produit le plus grand nombre de bases de donneacutees dans le monde20 Bien quil soit difficile deacutetablir un lien de causaliteacute entre les deux pheacutenomegravenes21 il y a lieu de penser que cette deacutecision du gouvernement a un impact sur la vitaliteacute de loffre entre autres parce quelle favorise la multiplication des supports des coucircts dutilisation des modes de recherche et des adaptations de produits ainsi que loffre de services et produits compleacutementaires eacuteleacutements identifieacutes comme facteurs critiques de succegraves des bases de donneacutees22

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130 Veille strateacutegique et PME

Le gouvernement ameacutericain joue donc agrave la fois un rocircle de moteur et de promoteur dans lindustrie de linformation eacutelectronique non seulement aux Eacutetats-Unis mais dans le monde entier puisquil est le plus grand producteur de publications et dinformation au monde23 Il est aussi preacutecurseur dans sa gestion dinformation eacutelectronique avec par exemple son eacutetude sur le rocircle du gouvernement dans la diffusion de linformation eacutelectronique gouvernementale Informing the nation24 en 1988 le government information locator service en 199025 la National Information Infrastructure en 199326 et le laquocyber-gouvernementraquo

27 imiteacutes depuis par les autres gouvernements

occidentaux

De nombreuses recherches sur les politiques dinformation ameacutericaines ont eacuteteacute meneacutees depuis vingt ans amenant une meilleure compreacutehension de leurs impacts et permettant leur ameacutelioration pour maximiser laccegraves et la diffusion dinformation gouvernementale Il y a encore beaucoup de chemin agrave parcourir avant que le gouvernement ameacutericain ait une politique dinformation inteacutegreacutee mais au moins les principales politiques sont connues eacutetudieacutees ameacutelioreacutees et de plus en plus interconnecteacutees que ce soit au niveau eacuteconomique scientifique technologique ou social

Les infrastructures dinformation le marcheacute de linformation et les professionnels de linformation aux Eacutetats-Unis sont nombreux et actifs avec un fort reacuteseau de bibliothegraveques publiques scolaires et universitaires de nombreux services dinformation speacutecialiseacutes dans les organisations priveacutees et publiques des think tank et services de recherche priveacutes ou agrave but non lucratif (universiteacutesassociations) (ex The Futures Group [Deloitte Touche] Rand Corporation Stanford Research Institute etc) de nombreuses associations dans le domaine de linformation la plupart internationales mais ayant leur origine (et leur siegravege social) aux Eacutetats-Unis de nombreux courtiers en information etc

Enfin le gouvernement ameacutericain a aussi eacuteteacute un preacutecurseur en matiegravere de prospective en supportant le deacuteveloppement de technologie de prospective dans le domaine de la deacutefense dans les anneacutees 1950-1960 incluant le deacuteveloppement de la meacutethode Delphi et des techniques danalyse de sceacutenarios28 Diffeacuterents ministegraveres et agences gouvernementales tels que la Deacutefense la NASA le Commerce reacutealisent des eacutetudes de prospective technologique et le White House Office of Science and Technology Policy a mis sur pied le National Critical Technologies Review Group29

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Les Eacutetats-Unis 131

2 LES MESURES DAIDE Agrave LA PME ET LA VEILLE

Les deux mesures visant les PME30 examineacutees dans cette eacutetude nont pas de composante de veille Il sagit daide agrave lentreprise qui inclut neacutecessairement du transfert dinformation (intrinsegraveque agrave toute activiteacute daide agrave lentreprise) dans deux cas soit le Manufacturing Extension Partnership (MEP) et le Business Information Center (BIC) Par exemple le Small Business Administration (de qui relegraveve le BIC) deacutecrit ses programmes comme eacutetant de linformation de la formation et de leacuteducation

Ces initiatives ont fourni des informations utiles non pas agrave cause de leurs missions qui sont inteacuteressantes mais pas speacutecifiques agrave leacutetude mais au niveau de leur fonctionnement Par exemple il eacutetait preacutevu que le financement dun MEP Center se ferait sur trois ans apregraves quoi le centre serait financiegraverement autonome Il sest rapidement aveacutereacute quaucun centre ne pouvait sautofinancer ce qui a ameneacute le gouvernement agrave revoir sa deacutecision et agrave supporter en partie lopeacuteration des centres La section suivante deacutegage un bref portrait de ces initiatives

21 Contexte

211 Le Manufacturing Extension Partnership (MEP)

Le Manufacturing Extension Partnership est lun des principaux pro-grammes du gouvernement feacutedeacuteral deacutedieacutes speacutecifiquement aux PME manufacturiegraveres Il relegraveve du National Institute of Standards and Technology (NIST) du Department of Commerce31 Il a pour mission daccroicirctre la compeacutetitiviteacute des PME manufacturiegraveres ameacutericaines en identifiant les meilleures pratiques manufacturiegraveres et en diffusant linformation utile agrave leur compeacutetitiviteacute32 Le MEP est un programme mais aussi le nom de luniteacute du NIST responsable du programme Luniteacute comporte quelque 60 employeacutes

Le programme a deacutebuteacute en 1988 comme projet pilote avec sept centres locaux ou reacutegionaux Dailleurs la preacutemisse de deacutepart preacutevoyant que laccent serait sur les technologies issues en grande partie des laboratoires feacutedeacuteraux sest aveacutereacutee fausse Lexpeacuterience a montreacute que les PME manufacturiegraveres ont surtout besoin daide laquode baseraquo modifiant lorientation du MEP en conseacutequence

Jusquagrave preacutesent le reacuteseau de centres MEP est plutocirct informel Il y a cependant une volonteacute de le rendre plus formel et de mettre en place des meacutecanismes qui favoriseront leacutechange et le partage systeacutematiques

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132 Veille strateacutegique et PME

dinformation et dexpeacuterience dans le reacuteseau des centres MEP Le MEP consacrera eacutegalement davantage defforts dans le deacuteveloppement de produits et services standards pour les PME

212 Les Business Information Centers (BIC)

Le programme Business Information Center (BIC) relegraveve de lOffice of Business Initiatives de la US Small Business Administration (SBA) La SBA est une agence feacutedeacuterale indeacutependante qui relegraveve directement du Preacutesident des Eacutetats-Unis33 Elle est responsable dun ensemble de programmes destineacutes agrave la PME LOffice of Business Initiatives34 de la SBA est speacutecifiquement responsable du programme BIC Il sagit dun programme permanent Les BIC eux-mecircmes relegravevent des bureaux reacutegionaux de la SBA

Creacuteeacutes en 1992 les BIC ont pour objectif dagir comme guichet unique sur les derniegraveres tendances dans le domaine des affaires aupregraves des entrepreneurs en leur donnant accegraves aux outils informatiques (ordinateurs logiciels liens de teacuteleacutecommunication) et informationnels35 (imprimeacutes videacuteos ou eacutelectroniques tels que ceacutedeacuterom bases de donneacutees Internet) les plus agrave jour pouvant ecirctre utiles dans le deacutemarrage dentreprises et le soutien aux processus daffaires Les BIC mettent agrave disposition des sources dinformation imprimeacutees ou eacutelectroniques mais le personnel ne fait pas de recherche dans les bases de donneacutees pour les entrepreneurs Les BIC permettent aussi davoir accegraves agrave un service conseil via le programme SCORE (Service Corps of Retired Executives)36 Les BIC offrent aussi de la formation de base sur la reacutealisation du plan daffaires Au moment de la collecte de donneacutees il y avait 62 centres BIC eacutetablis et douze autres en gestation Les BIC sont creacuteeacutes en partenariat avec des acteurs locaux en particulier du secteur priveacute

22 Rocircles

Les organismes feacutedeacuteraux jouent des rocircles

bull danimation et de coordination des reacuteseaux (gestion et eacutevaluation du programme identification et mise agrave disposition doutils et technologies utiles aux centres pour desservir les clientegraveles promotion et marketing du programme)

bull de production de ressources informationnelles et de diffusion dinformation

bull de transfert technologique

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Les Eacutetats-Unis 133

Les centres eux-mecircmes ont des rocircles

bull danimation et de coordination

bull de formation de base

bull de production de ressources informationnelles de gestion de mise agrave disposition et de diffusion dinformation

bull de mise agrave disposition deacutequipement informatique

bull de transfert technologique

bull 3 Meacutecanismes dimplantation

Les meacutecanismes dimplantation choisis pour articuler les programmes MEP et BIC sont respectivement le centre MEP37 et le Business Information Center (BIC) baseacutes sur un reacuteseau multipartenaire Ils sont agrave but non lucratif et ont une vocation locale ou reacutegionale Les programmes ont entraicircneacute la creacuteation de nouvelles entiteacutes avec du personnel deacutedieacute speacutecifiquement agrave lorganisme Bien que ces deux programmes relegravevent de deux agences il arrive quau niveau local un MEP ait des liens eacutetroits avec un BIC SCORE ou le Small Business Development Center (tous des programmes de la Small Business Administration)

Le nombre demployeacutes par centre MEP varie grandement selon la taille de la clientegravele potentielle (ex de deux agrave cent) alors que les BIC comptent typiquement sur un gestionnaire responsable du centre un employeacute de soutien agrave demi-temps et deux ou trois conseillers beacuteneacutevoles SCORE

24 Produits et services

Les grandes cateacutegories de produits et services offerts par les centres ne touchent pas la veille Elles entrent dans la cateacutegorie laquoautresraquo et comprennent

bull la mise agrave disposition deacutequipements informatiques et de sources dinformation imprimeacutees et eacutelectroniques (BIC)

bull linitiation au deacutemarrage dentreprise

bull des transferts technologiques et de laide agrave lameacutelioration des processus manufacturiers de gestion etc

Le centre MEP collabore avec la PME agrave deacutefinir le projet agrave reacutealiser Le centre peut ensuite reacutealiser le projet avec la PME ou faire appel agrave

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134 Veille strateacutegique et PME

un consultant Dans ce dernier cas le centre MEP reste impliqueacute afin dassurer une certaine qualiteacute au projet et de ne pas laisser la PME entiegraverement deacutependante du consultant

25 Clientegravele

La clientegravele du MEP est exclusivement la PME manufacturiegravere alors que celle du BIC est la PME de tout type mais plus speacutecifiquement la PME en deacutemarrage

Il existe environ 23 millions de PME aux Eacutetats-Unis dont quelque 382 000 PME manufacturiegraveres38 Une minoriteacute dentre elles utilisent les services du MEP ou du BIC Quelque 62 000 entreprises auraient beacuteneacuteficieacute des services du MEP depuis sa mise en place en 198839 soit 16 de la clientegravele potentielle Quant aux BIC quelque 120 000 PME en ont eacuteteacute clientes

26 Coucirct et budget

Les coucircts des programmes sont supporteacutes en partie par le gouvernement feacutedeacuteral Dans le cas du MEP le reste du financement est fourni par les gouvernements des Eacutetats reacutegionaux ou locaux ainsi que par le recouvrement de coucirct aupregraves des PME Dans le cas du BIC le reste du financement provient du secteur priveacute et des partenaires locaux Il ny a pas de recouvrement de coucirct comme tel Comme chaque meacutecanisme est diffeacuterent les deacutetails sont donneacutes ci-apregraves

261 MEP

Le budget du programme MEP est denviron 100 millions de dollars ameacutericains Ce budget sert agrave financer les centres MEP ainsi quagrave administrer le programme (environ 8 millions de dollars ameacutericains) Le budget du programme est approuveacute annuellement par le Congregraves40 Les PME paient 100 des frais directement encourus pour la reacutealisation de leur projet Agrave lorigine le gouvernement avait preacutevu que les centres MEP deviendraient autonomes financiegraverement apregraves un maximum de six ans Le budget de deacutepart eacutetait donc preacutevu pour soutenir financiegraverement les centres sur une peacuteriode de six ans (il faut noter que le programme MEP lui est permanent) Le MEP a vite reacutealiseacute quil eacutetait impossible pour ces organismes datteindre cet objectif si sa clientegravele demeurait la PME manufacturiegravere et que le gouvernement devait combler laquoleacutecart du marcheacuteraquo en poursuivant le financement des programmes

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Les Eacutetats-Unis 135

Depuis le gouvernement a deacutecideacute de renouveler le support financier des centres mais sans sengager au-delagrave dune anneacutee Au moment de la collecte de donneacutees une proposition eacutetait devant le Congregraves pour que les centres MEP deviennent des infrastructures permanentes

La contribution financiegravere du programme MEP au fonctionnement dun centre MEP deacutecroicirct au fil des ans pour atteindre 33 du coucirct total agrave partir de la 5e anneacutee de fonctionnement et ce pour une peacuteriode indeacutetermineacutee (en fonction du renouvellement des budgets annuels etou de lobtention de la permanence des infrastructures comme expliqueacute auparavant) (tableau 11) Le reste du budget dun centre MEP provient des contributions de gouvernements dEacutetat etou local et du recouvrement de coucirct

Le sceacutenario souhaiteacute par le MEP pour la contribution au budget dun centre MEP ayant atteint sa vitesse de croisiegravere est le suivant

bull 33 du gouvernement feacutedeacuteral bull 33 du gouvernement dEacutetat bull 34 en recouvrement de coucirct

Tableau 11

Reacutepartition des contributions financiegraveres au fonctionnement des centres MEP

Contribution MEP Contribution Recouvrement (Feacutedeacuteral) dautres gouvernements de coucirct

(Eacutetat local)

coucirct total Peacuteriode coucirct total Peacuteriode coucirct total Peacuteriode

50 3 premiegraveres Inconnu

Inconnu

anneacutees

40 4e anneacutee Inconnu Inconnu

33 Anneacutees 33 Anneacutees 33 Anneacutees subseacutequentes subseacutequentes subseacutequentes

Dans le sceacutenario laquoideacuteal raquo viseacute par le MEP

Au moment de la collecte de donneacutees seuls deux centres MEP avaient atteint cet laquo ideacuteal raquo de maniegravere reacutecurrente il sagit des deux centres les plus anciens qui ont maintenant neuf ans dexistence Les centres ayant six agrave sept ans dexistence ne semblent pas avoir encore atteint cette vitesse de croisiegravere Le MEP considegravere que les PME doivent

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136 Veille strateacutegique et PME

ecirctre precirctes agrave investir financiegraverement dans les projets Selon un reacutepondant la gratuiteacute des produits ou des services surtout quand ils sont gouvernementaux nuit agrave leur creacutedibiliteacute et agrave leur valeur Les frais imposeacutes servent de laquoticket modeacuterateurraquo et assurent lengagement des PME dans la reacutealisation des projets

262 BIC

Le budget annuel voteacute par le Congregraves pour le programme BIC est de 500 000 dollars ameacutericains auquel sest ajouteacute un montant de 45 millions de dollars ameacutericains fourni par le secteur priveacute (geacuteneacuteralement en eacutequipement) au cours des trois derniegraveres anneacutees Ce montant ninclut pas la part consideacuterable selon un reacutepondant fournie par les partenaires locaux Les BIC ne fonctionnent pas sur une base de recouvrement de coucirct pour assurer leur financement Dans lensemble leurs produits et services sont gratuits bien quils puissent exiger certains frais minimes pour les photocopies ou la participation agrave un atelier de formation par exemple

27 Promotion

Les campagnes et les strateacutegies nationales de marketing et de promotion sont sous la responsabiliteacute de luniteacute gouvernementale feacutedeacuterale responsable du programme mais chaque centre est responsable de la publiciteacute au niveau individuel et local Les partenaires locaux assurent aussi la promotion locale des centres

Le MEP a une eacutequipe de quelque cinq personnes responsables de la strateacutegie nationale de marketing des centres et du deacuteveloppement de mateacuteriel publicitaire que les centres MEP peuvent utiliser sur leur marcheacute local LOffice of Business Initiatives eacutetait agrave eacutelaborer une strateacutegie marketing au moment de la collecte de donneacutees pour les BIC Les BIC beacuteneacuteficient aussi de publiciteacute via les laquo gros raquo partenaires priveacutes qui font la promotion du programme en soulignant leur contribution

Les meacutecanismes de promotion utiliseacutes sont

bull le courrier eacutelectronique ou des lettres agrave un groupe dentreprises ou agrave des clients speacutecifiques

bull un site Web bull des lettres dinformation bull des bulletins

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Les Eacutetats-Unis 137

bull des entrevues accordeacutees aux meacutedias

bull la publiciteacute dans les meacutedias

bull des meacutecanismes informels comme lappel teacuteleacutephonique pour signaler un eacuteleacutement agrave un client actuel et potentiel

bull etc

28 Meacutecanismes deacutevaluation et mesures dimpact

281 Meacutecanismes deacutevaluation

Les meacutecanismes deacutevaluation des BIC mis en place par lOffice of Business Initiatives examinent la satisfaction des clients sur une base formelle et informelle (1) envoi dun formulaire deacutevaluation aux clients (cependant le taux de reacuteponse est jugeacute insatisfaisant) (2) compilation des teacutemoignages de satisfaction reccedilus des exemples de succegraves dus agrave la preacutesence du BIC etc

Au moment de lentrevue le MEP eacutetait agrave deacutevelopper une proceacutedure deacutevaluation inspireacutee de la gestion de la qualiteacute totale (Malcolm Balbridges quality review criteria) devant ecirctre implanteacutee en septembre 1998 Les critegraveres eacutevalueacutes touchent le leadership les reacutesultats les partenariats la performance financiegravere etc Leacutevaluation actuelle est baseacutee sur des critegraveres similaires deacuteveloppeacutes agrave linterne et inclut le respect des clauses contractuelles du programme

282 Mesures dimpacts

Les meacutecanismes pour mesurer limpact du programme MEP sont

bull une enquecircte aupregraves des clientegraveles leur demandant deacutevaluer limpact des projets sur leur entreprise Cette enquecircte est meneacutee geacuteneacuteralement neuf mois apregraves la fin dun projet Les reacutesultats de lenquecircte sont consolideacutes au niveau national pour connaicirctre limpact total du programme

bull des eacutetudes eacuteconomeacutetriques utilisant les donneacutees du recense-ment pour mesurer diffeacuterents indicateurs tels que la comparaison clients non-clients etc

bull la surveillance du retour sur investissement

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138 Veille strateacutegique et PME

Dans la majoriteacute des cas les centres ont une laquo peacuteriode de gracircce raquo eacutequivalente aux trois agrave six premiers mois de deacutemarrage apregraves quoi les projets reacutealiseacutes font lobjet dune eacutevaluation qui survient neuf mois apregraves la fin du projet Ainsi cela prendra pregraves de deux ans avant que limpact soit mesureacute (bien quentre-temps dautres mesures de performance soient colligeacutees)

Quant agrave lOffice of Business Initiatives il eacutetait agrave revoir sa proceacutedure deacutevaluation dimpact au moment de la collecte de donneacutees afin de la rendre plus efficace

29 Forces et faiblesses difficulteacutes et facteurs critiques de succegraves du programme perccedilus par les reacutepondants

Les principales forces actuelles ou potentielles perccedilues par les reacutepondants sont

bull lapproche locale ou reacutegionale bull lutilisation dintermeacutediaires pour implanter un programme

laquoNot a big program run out of Washington raquo bull lapproche orienteacutee reacutesultats bull lapproche orienteacutee clients

Les principales faiblesses actuelles ou potentielles perccedilues par les reacutepondants sont

bull la difficulteacute de prouver la valeur et la contribution dun centre dans le succegraves dune PME

bull le manque de coordination et de synergie entre les diffeacuterents acteurs

bull linadeacutequation des ressources financiegraveres bull des clientegraveles moins eacuteleveacutees que preacutevues

Les principaux obstacles actuels ou potentiels perccedilus par les reacutepondants sont

bull la faible capaciteacute dabsorption dinformation des PME bull la difficulteacute de maintenir le support politique bull linadeacutequation des ressources financiegraveres bull la difficulteacute deacutetablir des partenariats etou de trouver des

partenaires qualifieacutes

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Les Eacutetats-Unis 139

Les principaux facteurs critiques de succegraves perccedilus par les reacutepondants sont

bull avoir le support politique avoir un champion du programme bull avoir les ressources financiegraveres neacutecessaires bull reacuteunir des ressources humaines ayant une vision et capables de la

reacutealiser bull eacutetablir un marketing approprieacute bull utiliser une approche localereacutegionale (bottom-up) bull sensibiliser les clients agrave limportance de linformation et de la

formation continue bull ecirctre colleacute aux besoins des clients bull eacutevaluer continuellement le programme pour lameacuteliorer et eacuteviter la

stagnation

3 SYNTHEgraveSE

La force premiegravere et ineacutegaleacutee des Eacutetats-Unis est sans contredit la vitaliteacute de son industrie de linformation en particulier de lindustrie de linformation eacutelectronique41 sans parler des technologies dinformation Le gouvernement ameacutericain a joueacute un rocircle primordial dans son deacuteveloppement42 et continue dagir comme catalyseur dans ce domaine

Les points forts agrave retenir sont essentiellement lieacutes au soutien du deacuteveloppement de lindustrie de linformation eacutelectronique tant au niveau du contenu que des laquocontenants raquo cest-agrave-dire les technologies Le gouvernement ameacutericain consent des efforts importants pour diffuser son information De plus comme le droit dauteur ne sapplique pas agrave linformation gouvernementale (agrave quelques exceptions pregraves) des entreprises priveacutees peuvent reprendre linformation gouvernementale et la diffuser Pour assurer leur rentabiliteacute elles doivent ajouter une valeur par rapport agrave ce que diffuse le gouvernement (ex meilleure interface de recherche serveur contenant plusieurs bases de donneacutees sur des sujets similaires analyse suppleacutementaire etc) En reacutesumeacute les forces retenues du cas ameacutericain sont

bull les meacutecanismes nombreux pour favoriser laccegraves agrave linformation gouvernementale et sa diffusion via divers canaux de diffusion agrave diffeacuterents coucircts

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140 Veille strateacutegique et PME

bull la forte impulsion donneacutee par le gouvernement ameacutericain pour permettre le deacuteveloppement dun marcheacute de linformation fort

bull labsence de droit dauteur sur linformation gouvernementale bull des structures informationnelles et un marcheacute de linformation

parmi les plus deacuteveloppeacutes au monde (bibliothegraveques bases de donneacutees gouvernementales et priveacutees industrie de linformation professionnels de linformation infrastructure technologique de linformation etc Au niveau gouvernemental mentionnons la National Library of Medicine et ses bases de donneacutees faisant autoriteacute dans le monde la Library of Congress le National and Technical Information Service [NTIS])

bull la reconnaissance de la valeur de linformation pour le mieux-ecirctre et la compeacutetitiviteacute de la nation incluant les entreprises

Enfin une autre force est la recherche meneacutee sur les politiques dinformation du gouvernement ameacutericain depuis de nombreuses anneacutees faisant en sorte que le contexte ameacutericain des politiques dinformation est probablement celui qui est le mieux compris et documenteacute Elle a permis le deacuteveloppement de consensus autour de questions cleacutes et permis aux deacutecideurs aux citoyens et aux entrepreneurs den comprendre les enjeux et de favoriser le deacuteveloppement plus efficace des instruments leacutegislatifs pour rendre de plus en plus performants laccegraves et la diffusion de linformation gouvernementale facilitant ainsi son utilisation par les organisations

NOTES

1 Mylegravene Lauzon a participeacute agrave la recherche et agrave lanalyse de la litteacuterature primaire et secondaire pour ce cas (Lauzon Mylegravene (1998) La veille et les Etats-Unis La diffusion de linformation source de compeacutetitiviteacute Rapport de recherche reacutealiseacute dans le cadre du cours BLT 6341 Recherche en ges-tion des services et des ressources dinformation Eacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation Universiteacute de Montreacuteal)

2 Steele Robert (1994) National Information Strategy [wwwossnet Proceedingsossaaaaaa3aaa3aghtm] Cette proposition a eacuteteacute reprise au Queacutebec par Pierre Cloutier qui dans le cadre des deacutebats de la Commission de la Culture a preacutesenteacute un meacutemoire proposant dadopter une strateacutegie nationale dinformation baseacutee sur le modegravele de Robert V Steele (Assembleacutee nationale Deacutebats de la Commission de la Culture mardi ter octobre 1996 intervention de M Pierre Cloutier [http wwwassnat qccafrapublicationsdebatsJOURNALCC9610012120HTMl

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Les Eacutetats-Unis 141

3 Quinn John F (1994) Commercial Intelligence Gathering JETRO and Japanese Experience Communication preacutesenteacutee agrave la Fifth National OPSEC Conference Managing risk in the information age [http nsiorgLibraryInteljapanesphtmll

4 Commission europeacuteenne (deacutecembre 1995) Livre vert sur linnovation p 18

5 Leacutetude ne deacutefinit pas ce quelle entend par business intelligence system The Futures Group (1997) Ostriches amp Eagles 1997 [http wwwtfgcompubsdocsO EIII-97html]

6 American Productivity amp Quality Center (1997) Competitive and business intelligence leveraging Information for action Houston APQC (Consortium benchmarking study Best-practice report) p 6

7 Ibid Seul ce reacutesultat est fourni la meacutethodologie nest pas disponible dans le rapport

8 Les eacutecarts entre les reacutesultats de leacutetude du Futures Group et de celle de lAPQC montrent la difficulteacute de mesurer le taux dimplantation dune pratique de veille De plus leacutetude du Futures Group cible 101 tregraves grandes entreprises ameacutericaines oeuvrant dans quelques secteurs cibleacutes ce qui ne permet pas de geacuteneacuteraliser agrave lensemble des entreprises ameacutericaines (vu le petit nombre de leacutechantillon ainsi que la seacutelection des secteurs)

9 Entrevues et donneacutees primaires

10 Il faut noter que le gouvernement ameacutericain soutient les PME via diffeacuterents programmes tels que ceux eacutetudieacutes (MEP et BIC) Il a dailleurs une agence deacutedieacutee aux PME la US Small Business Administration

11 United States of America (1997) laquoThe Economic Espionage Act of 1996raquo Competitive Intelligence Review 8 (3) p 4-6

12 Selon Lodge (1990) les relations entreprises-gouvernements et les rocircles joueacutes par les gouvernements dans ce contexte se situent le long dun continuum fixeacute par deux pocircles extrecircmes individualiste et communautaire Les Eacutetats-Unis et le Japon sont les deux pays utiliseacutes pour illustrer respectivement les deux extrecircmes Les rocircles fondamentaux du gouvernement dans une socieacuteteacute individualiste sont entre autres de proteacuteger la proprieacuteteacute et le libre-marcheacute decirctre seacutepareacute du monde des affaires de nintervenir que lorsque la seacutecuriteacute ou la santeacute du public sont enjeu Dans ce contexte les groupes de pression fixent les prioriteacutes gouvernementales et la socieacuteteacute se meacutefie du gouvernement du pouvoir central et de la planification gouvernementale surtout agrave long terme (Lodge George Cabot (1990) Comparative Business-government Relations Englewood Cliffs Prentice-Hall p 4-40)

13 Ex US Government House of Representatives 104th Congress Permanent Select Committee on Intelligence (1996) IC21 The Intelligence Community in the 21st Century Staff Study Washington U S GPO [http wwwaccessgpogovcongresshouseintelic21 tochtml] Borrus Amy (17 octobre 1994) laquoThe new CIA I spy-for business raquo Business Week Il faut noter quavec la fin de la guerre froide le gouvernement a revu le rocircle de ses agences de renseignement dont la CIA En combinaison avec la crise eacuteconomique du deacutebut des anneacutees 1990 de nombreux postes ont eacuteteacute coupeacutes amenant dex-agents de renseignement agrave se recycler dans la pratique priveacutee de la competitive intelligence

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142 Veille strateacutegique et PME

14 Dans un article identifiant ce quils considegraverent les 101 meilleurs sites Web daffaires Soave et al (1999) identifient les sites Web gouvernementaux ameacutericains suivants Federal Trade Commission [httpwwwftcgov] FedWorld [httpwwwfedworldgov] GovCon [http wwwgovcon corn] Internal Revenue Service [http wwwirsgov] Library of Congress [http wwwlocgov] National Technical Information Service [http wwwntisgovbusiness] NonProfit Gateway [http wwwnonprofitgov] Occupational Safety and Health Administration [http wwwoshagov] US Business Advisor [http wwwbusinessgov] US Department of Commerce [httpwwwdocgov] et US Small Business Administration [http wwwsbaonlinesbagov] (Soave N C Vemuri et R Wallace (1999) laquo101 best business sites raquo Windows Magazine 10 (6) p 113-128)

15 Bergeron P et G Deschatelets (avril-juin 1996) laquo Eacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79

16 Williams ME (1998) ((The state of databases today 1998)) dans EE Braun (dir) Gale Directory of Databases Volume 1 Online Databases Detroit Gale p xxvi-xxvii Il faut noter que les chiffres diffuseacutes sur lindustrie de linformation eacutelectronique varient consideacuterablement dune source agrave lautre Martha Williams est probablement lune des observatrices les plus creacutedibles dans ce domaine

17 Ibid p xvii-xxix

18 Bergeron P et G Deschatelets (avril-juin 1996) laquo Eacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79

19 Parmi les gouvernements eacutetudieacutes (Eacutetats-Unis France Grande-Bretagne Norvegravege Canada) par Bergeron et Deschatelets (1996) seul le gouvernement ameacutericain nexerccedilait pas son droit dauteur (Bergeron P et G Deschatelets (avril-juin 1996) laquo Eacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79)

20 Williams ME (1998) laquoThe state of databases today 1998raquo dans EE Braun (dir) Gale Directory of Databases Volume 1 Online Databases Detroit Gale p xvii-xxix

21 Au Queacutebec et au Canada la question du droit dauteur est probablement lune des plus litigieuses entre les gouvernements et lindustrie de linformation eacutelectronique Les entreprises de lindustrie de linformation considegraverent le droit dauteur que deacutetient le gouvernement sur ses donneacutees et informations comme eacutetant un des obstacles majeurs agrave la diffusion de linformation gouvernementale par le secteur priveacute et un obstacle au deacuteveloppement de lindustrie de linformation queacutebeacutecoise et canadienne (Bergeron P et G Deschatelets (avril-juin 1996) laquo Eacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79)

22 Ibid

23 Hernon P et CR McClure (1992) laquoDissemination of US government information in CD-ROM and other forms raquo CD-ROM Professional 5 (2) p 67-71

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Les Eacutetats-Unis 143

24 US Congress Office of Technology Assessment (1988) Informing the Nation Federal Information Dissemination in an Electronic Age Washington DC U S Government Printing Office Il faut cependant rappeler que leacutetude de Nora et Minc Linformatisation de la socieacuteteacute eacutetait preacutecurseure dans ce cas-ci (Nora S et A Minc (1978) Linformatisation de la socieacuteteacute rapport agrave M le preacutesident de la Reacutepublique Paris La Documentation franccedilaise) Pour diffeacuterentes raisons il semble que le support politique soit plus fort aux Eacutetats-Unis que dans les autres pays eacutetudieacutes pour ce qui touche la diffusion de linformation gouvernementale en geacuteneacuteral et eacutelectronique en particulier favorisant une action agrave la suite des eacutetudes

25 McClure CR et A Bishop P Doty et P Bergeron (1990) Federal Information InventoryLocator Systems From Burden to Benefit Final Report Syracuse School of Information Studies Syracuse University Global information locator service [httpinfoerusgsgovgilslocatorhtml]

26 The National Information Infrastructure Agenda for Action (15 septembre 1993) [httpsunsiteutkeduFINSInformation_InfrastructureFins-II09txt]

27 Pour une synthegravese des questions cleacutes lieacutees aux politiques dinformation face agrave leacutemergence du laquocyber-gouvernement raquo voir entre autres Hernon P CR McClure et HC Relyea (dir) (1996) Federal Information Policies in the 1990s Views and Perspectives Norwood Ablex (Information management policy and services)

28 Gavigan James P et Eamon Cahill (1997) Overview of recent European and non-European National Technology Foresight Studies Seacuteville European Commission-JRC Institute for Prospective Technological Studies p 15 (IPTS Technical Report TR9702)

29 Ibid

30 La revue de la litteacuterature la recherche des bases de donneacutees et du Web la consultation dexperts ameacutericains nont pas permis didentifier dinitiatives gouvernementales speacutecifiques pour favoriser la veille dans les entreprises En fait les experts consulteacutes ont reacutepondu que le gouvernement ameacutericain navait aucune implication dans ce secteur Malgreacute tout trois initiatives ont eacuteteacute eacutetudieacutees plus avant (entrevues et documents) Ce sont (1) le Manufacturing Extension Partnership (MEP) citeacute par Hassid et al comme eacutetant le programme du gouvernement ameacutericain en matiegravere dintelligence eacuteconomique (Hassid L P Jacques-Gustave et N Moinet (1997) Les PME face au deacutefi de lintelligence eacuteconomique le renseignement sans complexe Paris Dunod p 133-134) Cependant les auteurs deacutecrivent le MEP comme un service daide agrave lentreprise Ceci illustre encore une fois la difficulteacute de circonscrire une activiteacute de laquoveille raquo ou dintelligence eacuteconomique (2) les Business Information Centers du Small Business Administration qui se sont aveacutereacutes des centres donnant accegraves agrave diffeacuterentes ressources telles que des ordinateurs avec logiciels utiles aux PME des videacuteos et des documents dans le domaine des affaires [httpwwwsbaonlinesbagovBM Les BIC preacutesentent une similitude avec lInfo-Entrepreneur au Queacutebec (3) le National Small Business Development Center Research Network Une entrevue a eacuteteacute meneacutee avec un reacutepondant du National Small Business Development Center Research Network qui est un service de reacutefeacuterence et clearinghouse reacutepondant aux conseillers oeuvrant au sein des quelque 900 Small Business

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144 Veille strateacutegique et PME

Development Centers disperseacutes aux Eacutetats-Unis [httpwwwsmallbizsuny edu] Lentrevue a permis de preacuteciser quil sagit dun service reacuteserveacute aux conseillers du SBDC et non pas directement aux PME Cest pourquoi il ne fait pas lobjet dune description dans les initiatives Un parallegravele peut ecirctre fait avec lentente convenue entre la Direction de lexportation du MICST et le CRIQ dans le cadre de lEIC-Queacutebec Dans ce cadre le CRIQ agit comme service de reacutefeacuterence pour les conseillers en exportation reacutegionaux qui desservent les PME Bien que les modaliteacutes soient diffeacuterentes le principe est similaire

31 Pour en savoir plus sur le NIST NIST at a glance [httpwwwnistgovpublic affairsguideglintrohtm]

32 Le MEP a eacuteteacute creacuteeacute gracircce au support politique du Seacutenateur Hollings et de quelques autres politiciens cleacutes Le modegravele de reacutefeacuterence du MEP est le programme ameacutericain de soutien agrave lagriculture avec une agence centrale daide et de support

33 Pour en savoir plus sur la SBA [httpwwwsbaonlinesabgov]

34 Le SBA OBI gegravere des programmes visant agrave fournir de linformation ainsi quagrave former ou eacuteduquer les entrepreneurs actuels et potentiels LOBI reacutealise ces programmes via des partenariats avec le secteur priveacute Pour en savoir plus sur les programmes dirigeacutes par lOBI [httpwwwsbaonline sabgovBI]

35 Une liste des sources informationnelles disponibles dans tous les BIC est fournie sur le site Web du BIC Il sagit de sources assez geacuteneacuterales dans le domaine du deacutemarrage dentreprises [http wwwsbagovgopherLocalInformatusiness-Information-CentersBICsbictxt]

36 Le SCORE est un programme administreacute par le SBA Office of Business Initiatives [httpwwwsbaonlinesabgovBlmissionhtml] Dans le cadre de ce programme le SBA OBI travaille en collaboration avec lassociation SCORE association agrave but non lucratif fondeacutee en 1964 dont la mission est de conseiller de former et daider les entrepreneurs pour assurer la croissance et le succegraves de leur PME Le SCORE regroupe quelque 12 400 volontaires reacutepartis dans 389 chapitres Pour en savoir plus sur lassociation SCORE et ses conseillers [httpwwwscore orgrightframehtml]

37 Les centres MEP peuvent ecirctre physiquement localiseacutes dans une universiteacute un ministegravere etc

38 Chiffre donneacute en entrevue

39 Manufacturing Extension Partnership What Exactly is MEP [http www mepnistgovwhatisl

40 Il faut noter que le processus dallocation des creacutedits budgeacutetaires est seacutepareacute du statut leacutegal du programme le programme pourrait cesser decirctre financeacute mais il existerait toujours leacutegalement

41 Les Eacutetats-Unis sont le seul pays en 1997 ayant des milliers de bases de donneacutees (Williams Martha E (1999) laquoThe state of databases today 1999 raquo dans The Gale Research Directory of Databases p xxv) Les siegraveges sociaux des associations parmi les plus dynamiques et ayant pris une expansion internationale en information telles que la Special Libraries Association lAmerican Society for Information Science la Society for Competitive Intelligence Professionnals etc sont aux Eacutetats-Unis

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Les Eacutetats-Unis 145

42 Via son secteur de la deacutefense dans lequel le gouvernement ameacutericain investissait massivement au cours des anneacutees 1950 1960 et 1970 qui a permis entre autres le deacuteveloppement des meacutethodes de prospective technologique en particulier les meacutethodes Delphi et danalyse de sceacutenarios (Gavigan James P et Eamon Cahill (1997) Overview of recent European and non-European National Technology Foresight Studies Seacuteville European Commission-JRC Institute for Prospective Technological Studies p 15 (IPTS Technical Report TR9702) du serveur Dialog DARPANET etc (transfert de technologies militaires au civil) sans parler des lois et politiques favorisant la diffusion dinformation gouvernementale et son accegraves via le programme de deacutepocirct dans les bibliothegraveques les sites Web gouvernementaux et les bases de donneacutees commerciales (Bergeron Pierrette et Gilles Deschatelets (avril-juin 1996) laquo Eacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79)

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Chapitre 5

La France

La France est probablement le pays qui a eacuteteacute le plus pregraves dadopter une politique formelle dintelligence eacuteconomique Au cours des anneacutees 1990 il sagit du pays eacutetudieacute qui a eacuteteacute le plus actif au niveau gouvernemental en matiegravere de reacuteflexion sur la veille et lintelligence eacuteconomique Ceci est sans doute ducirc au sentiment durgence senti par le gouvernement de combler le retard perccedilu par la France sur dautres pays tels que le Japon la Suegravede la Grande-Bretagne ou lAllemagne en cette matiegravere Les orientations prises par la France en intelligence eacuteconomique auraient influenceacute celles prises par lUnion europeacuteenne dans ladoption du Livre vert sur linnovation1 Ce cas deacutecrit la synthegravese des reacutesultats des donneacutees obtenues par entrevues aupregraves de divers reacutepondants compleacuteteacutees par la documentation primaire et secondaire consulteacutee

Apregraves avoir deacutefini les concepts le cas preacutesente dabord un bref historique de leacutevolution des efforts pour deacutevelopper une politique nationale dintelligence eacuteconomique formelle par lEacutetat qui ne sest finalement pas concreacutetiseacutee Ensuite il preacutesente les meacutecanismes preacutesentement mis en place pour favoriser sur le terrain une pratique dintelligence eacuteconomique Il expose une synthegravese des forces et des faiblesses perccedilues par les reacutepondants de ces meacutecanismes et de lapproche franccedilaise Il conclut par la mise en eacutevidence des eacuteleacutements forts qui se deacutegagent de lapproche franccedilaise

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148 Veille strateacutegique et PME

1 DEacuteFINITIONS

Un travail consideacuterable a eacuteteacute consenti en France pour deacutefinir les concepts lieacutes agrave la veille et agrave lintelligence eacuteconomique avec entre autres ladoption dune norme expeacuterimentale de prestation de services de veille par lAssociation franccedilaise de normalisation (AFNOR)2 Il est donc important de preacuteciser ici comment la France a deacutefini les concepts de veille et dintelligence eacuteconomique

11 Veille

LAFNOR deacutefinit la veille comme une laquoactiviteacute continue et en grande partie iteacuterative visant agrave une surveillance de lenvironnement technologique commercial etc pour en anticiper les eacutevolutions raquo3

12 Intelligence eacuteconomique

Lintelligence eacuteconomique est deacutefinie comme eacutetant laquo lensemble des actions coordonneacutees de recherche de traitement de distribution en vue de son exploitation de linformation utile aux acteurs eacuteconomiques Ces diverses actions sont meneacutees leacutegalement avec toutes les garanties de protection neacutecessaires agrave la preacuteservation du patrimoine de lentreprise dans les meilleures conditions de qualiteacute de deacutelais et de coucirct raquo4 Selon le rapport Martre lintelligence eacuteconomique va au-delagrave de la veille et de la protection de linformation pour inclure aussi des strateacutegies dinfluence dun gouvernement des cabinets de consultants etc et des opeacuterations de deacutesinformation On le voit cette conception de lintelligence eacuteconomique va nettement au-delagrave de la veille puisquelle couvre en fait une strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique national baseacutee sur des actions concerteacutees et interactives

Cependant force est de constater que tant dans les textes que dans les entrevues les concepts sont souvent utiliseacutes de faccedilon interchangeable dans la pratique pour couvrir une reacutealiteacute qui est plus proche de la gestion strateacutegique dinformation ou mecircme dactiviteacutes classiques de diffusion seacutelective dinformation ou de creacuteation de bases de donneacutees dinformation gouvernementale (diffusion eacutelectronique de linformation gouvernementale)

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La France 149

2 POLITIQUE NATIONALE DINTELLIGENCE EacuteCONOMIQUE FRANCcedilAISE UN RENDEZ-VOUS MANQUEacute

La France sest engageacutee dans un processus formel de deacutefinition dune politique nationale dintelligence eacuteconomique (IE) au tout deacutebut des anneacutees 1990 avec trois grands jalons (voir la figure 2)

bull publication en 1990 du rapport laquoInformation et compeacutetitiviteacute raquo5 reacutesultat du travail du Comiteacute laquo Information professionnelle et compeacutetitiviteacute raquo du Commissariat geacuteneacuteral du Plan sous la preacutesidence de Reneacute Mayer

bull publication en 1994 du rapport Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises6 du Groupe de travail laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo preacutesideacute par Henri Martre toujours pour le Commissariat geacuteneacuteral du Plan

bull creacuteation par le deacutecret ndeg 95-350 du ler avril 1995 du Comiteacute pour la compeacutetitiviteacute et la seacutecuriteacute eacuteconomique (CCSE)

Cet effort semble cependant deacutevier vers les NTIC et Internet avec le programme actuel laquoSocieacuteteacute de linformation raquo Les trois initiatives les plus significatives pour leacutetude sont le rapport Martre le CCSE ainsi que la mission Lefas du programme Socieacuteteacute de linformation

21 Le rapport Martre

Le rapport Martre a eacuteleveacute au statut denjeu national lintelligence eacuteco-nomique7 Il a proposeacute quatre axes de deacuteveloppement dune pratique franccedilaise dintelligence eacuteconomique (1) la diffusion (entre autres moyens de sensibilisation des chefs dentreprise) de la pratique dintelligence eacuteconomique dans lentreprise en particulier les PME (2) une meilleure diffusion de linformation gouvernementale et une meilleure circulation dinformation entre le public et le priveacute (3) la creacuteation de bases de donneacutees reacutepondant aux besoins des utilisateurs et (4) le deacuteveloppement de la formation geacuteneacuterique cest-agrave-dire sensibilisation agrave limportance strateacutegique de linformation et maicirctrise de linformation (information literacy) et de la formation speacutecifique (diplocircme dans le secteur de lIE) Comme il sera exposeacute plus loin ces pistes daction ont eacuteteacute suivies et appliqueacutees par le CCSE et les organismes publics et priveacutes inteacuteresseacutes agrave deacutevelopper lintelligence eacuteconomique

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150 Veille strateacutegique et PME

Figure 2 Dintelligence eacuteconomique agrave information eacuteconomique

eacutevolution des tendances gouvernementales en France

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La France 151

Le rapport Martre a entre autres constats deacutenonceacute le deacuteficit franccedilais en terme daction concerteacutee et nationale dintelligence eacuteconomique entraicircnant du chevauchement entre les diffeacuterents organismes responsables dinformer les entreprises un manque de coordination des ressources et une sous-utilisation de linformation Ce constat a ameneacute la France agrave vouloir se doter dun systegraveme national de coordination pour ecirctre plus efficace mais aussi pour ameacuteliorer la circulation de linformation Cest agrave cette fin qua eacuteteacute creacuteeacute le Comiteacute pour la compeacutetitiviteacute et la seacutecuriteacute eacuteconomique (CCSE)

22 Le CCSE

Le Comiteacute pour la compeacutetitiviteacute et la seacutecuriteacute eacuteconomique (CCSE) a eacuteteacute creacuteeacute par le deacutecret8 ndeg 95-350 le ler avril 1995 sous la preacutesidence du premier ministre Baladur par la suite deacuteleacutegueacutee au ministre de lEacuteconomie et des Finances M Arthuis pour laquo eacuteclairer le Gouvernement sur les questions de compeacutetitiviteacute et de seacutecuriteacute eacuteconomique le conseiller sur la conception et la mise en oeuvre de la politique agrave suivre en cette matiegravere ainsi quagrave assurer en permanence de la coheacuterence et de la coordination des actions entreprises raquo

Il ne sera question ici que des activiteacutes du CCSE qui touchent la compeacutetitiviteacute eacuteconomique en particulier les programmes pilotes de deacuteveloppement de dispositifs reacutegionaux en intelligence eacuteconomique Cependant il faut retenir que le CCSE avait un mandat nettement plus large avec la question de la seacutecuriteacute eacuteconomique9 (donc la protection de linformation et du territoire) Dailleurs le positionnement du CCSE au SGDN a eacuteteacute vu par certains comme une erreur strateacutegique renforccedilant la fausse perception populaire que la veille et lintelligence eacuteconomique sont des activiteacutes despionnage et de renseignement militaire

Le rocircle du CCSE en 1995 eacutetait entre autres de coordonner les reacuteseaux dappui dambassades des Chambres de commerce et dindustrie (CCI) etc en fonction des besoins des entreprises afin de mieux irriguer en information les groupes dentreprises qui se deacuteveloppent agrave leacutechelle locale en matiegravere dinnovation ou qui se lancent dans lexportation

Le CCSE a entre autres permis le lancement des programmes pilotes de deacuteveloppement de dispositifs reacutegionaux en intelligence eacuteconomique comme par exemple celui de lEssonne

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152 Veille strateacutegique et PME

Parmi les autres projets issus du CCSE se trouve la creacuteation de sous-directions agrave lintelligence eacuteconomique dans les ministegraveres de lEacuteconomie et des Finances et de la Deacutefense

Selon Chaix10 le CCSE eacutetait appeleacute agrave laquo devenir le centre nerveux dun reacuteseau dintelligence eacuteconomique denvergure nationale qui reste agrave creacuteer raquo Cependant cette preacutediction ne sest pas reacutealiseacutee Le statut de ce comiteacute eacutetait flou au moment de lenquecircte Il ny a pas eu de deacutecret pour dissoudre le CCSE mais le gouvernement na pas signaleacute dintention quant au renouvellement du mandat qui devait survenir par un renouvellement du deacutecret en avril 1998 Selon Le Monde du renseignement (340 30 juillet 1998) la mission Lefas (voir la vignette 2) consideacuterait que le CCSE avait laquo privileacutegieacute une approche trop ambitieuse mecirclant les questions dinformation de protection du patrimoine franccedilais et dinfluence internationale et navait pas reccedilu des pouvoirs publics linteacuterecirct et lappui au plus haut niveau qui lui auraient eacuteteacute neacutecessaires raquo Selon des reacutepondants le travail amorceacute par le CCSE se poursuit sous une autre forme Sur le site Web de lADIT consulteacute le 3 feacutevrier 1999 il est toujours eacutecrit que lagence assure le secreacutetariat du CCSE et laquo participe ainsi agrave la mise en oeuvre dune politique nationale de veille technologique et strateacutegique raquo

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Cependant ce processus de deacutefinition et dadoption dune politique nationale dintelligence eacuteconomique sest essouffleacute suite au changement de gouvernement en 1997 Lattention des pouvoirs publics porte maintenant sur laquola preacuteparation de lentreacutee de la France dans la socieacuteteacute de linformation raquo et nommeacutement lInternet avec le projet Socieacuteteacute de linformation

23 Le projet laquoSocieacuteteacute de linformation raquo

En 1997 le gouvernement du premier ministre Jospin a creacuteeacute le programme daction gouvernemental laquoPreacuteparer lentreacutee de la France dans la Socieacuteteacute de linformation raquo (PAGSI) qui laquopropose aux Franccedilais un projet et une vision politique des technologies de linformation et de la communication fondeacutes sur lambition dune socieacuteteacute de linformation raquo1213 Il est axeacute sur lintroduction dInternet et sur le deacuteveloppement de technologies dinformation et de la communication en France comme en font foi les six chantiers prioritaires du programme14

bull les nouvelles technologies de linformation et de la communication dans lenseignement

bull la politique culturelle agrave legravere des nouveaux reacuteseaux

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La France 153

Vignette 2

La mission laquoInformation eacuteconomique des entreprises et nouvelles technologies dinformationraquo

Ce groupe de travail creacuteeacute en deacutecembre 1997 sous la preacutesidence de Patrick Lefas (et ci-apregraves appeleacute mission Lefas) avait pour mission laquo deacutetudier la mise agrave disposition dans des conditions optimales [des informations eacuteconomiques] pour les entreprises en particulier les PMEraquo

15 En particulier le groupe devait eacutetudier la gestion eacutelectronique de linformation gouvernementale cest-agrave-dire sa collecte son traitement son stockage son organisation son repeacuterage son traitement et sa diffusion du point de vue des diffeacuterents acteurs publics et priveacutes impliqueacutes (ministegraveres industrie de linformation entreprises en particulier PME) afin dameacuteliorer le fonctionnement des ministegraveres impliqueacutes et laccegraves des donneacutees publiques essentielles aux entreprises

Un des buts est de favoriser le deacuteveloppement de lindustrie de linfor-mation eacutelectronique en particulier les bases de donneacutees dinformation gouvernementale et les logiciels neacutecessaires pour le stockage le repeacute-rage le traitement et lanalyse agrave valeur ajouteacutee (ex infomeacutetrie) et la diffusion de cette information II sagit donc pour lEacutetat daider agrave orga-niser loffre en tenant compte dun enjeu dimportance qui est la tari-fication ougrave il peut y avoir multiplication dapproches qui doivent ecirctre compatibles entre elles (ex information gratuite sur le Web ou par abonnement ou loffre de services-conseils etc)

La mission a entre autres constateacute quil y a un problegraveme de culture et daccegraves agrave linformation affectant la capaciteacute de gestion strateacutegique de linformation dans les entreprises la prise de conscience de limportance de la maicirctrise de la fonction de connaissance agrave linteacuterieur des entreprises et de sa valeur strateacutegique La mission Lefas constate que lEacutetat et les services publics doivent agir comme catalyseur dans la mise en reacuteseau de bases de donneacutees dinformation technologique eacuteconomique et autres et mettre en place des outils performants au service de lentreprise Le rapport a eacuteteacute remis par M Patrick Lefas au ministre de lEacuteconomie des Finances et de lIndustrie le 30 septembre 199816

bull le rocircle des nouvelles technologies de linformation dans la modernisation de ladministration publique

bull les technologies de linformation outils essentiels aux entreprises

bull le deacutefi de linnovation industrielle et technologique

bull la reacuteglementation agrave legravere des nouveaux reacuteseaux dinformation

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154 Veille strateacutegique et PME

Ces chantiers ont conduit agrave la creacuteation de huit missions

bull International et Francophonie

bull Donneacutees personnelles et socieacuteteacute de linformation

bull Commerce eacutelectronique

bull Modernisation du fonctionnement de lEacutetat

bull Information eacuteconomique des entreprises et nouvelles technologies de linformation

bull Technologies et innovation

bull Deacuteveloppement technique de lInternet

bull Internet et les PME

Ce programme vise agrave laquofaire effectuer agrave lindustrie franccedilaise sa quatriegraveme reacutevolution raquo et entre autres agrave laquosortir les entreprises notamment les PMI de leur isolement par lessor du commerce eacutelectronique et [] leur permettre dexercer une veacuteritable veille technologique raquo

17 Cependant le

programme met clairement laccent sur laccegraves agrave Internet

Il nest donc plus question dintelligence eacuteconomique mais bien de veille technologique et dinformation eacuteconomique qui est perccedilue comme un enjeu et une richesse strateacutegique pour lentreprise18 Une mission19 dirigeacutee par Patrick Lefas lui a dailleurs eacuteteacute consacreacutee La mission Lefas sapparente davantage agrave une eacutetude sur laccegraves et la diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale20 le rocircle du gouvernement vis-agrave-vis celui du secteur priveacute dans le deacuteveloppement des bases de donneacutees des logiciels des serveurs la tarification la valeur ajouteacutee etc Selon le rapport synthegravese de lavancement des travaux le rapport de la mission Lefas laquo sattache agrave identifier les moyens de faire eacutemerger une offre priveacutee dinformation tout en dynamisant la demande dinformation des entreprises raquo21 Dailleurs dans les reacutealisations en 1998 du programme Socieacuteteacute de linformation volet Entreprises se trouve la rubrique laquoInformation eacuteconomique et technologique mis [sic] agrave la disposition du public et des entreprises raquo22 Les deux reacutealisations citeacutees sont celles de lADIT pour la mise agrave disposition dun moteur de recherche utilisant la technologie du pousser et du CFCE avec Plnet-Export Dans le rapport synthegravese de leacutetat davancement du programme apregraves un an de nombreuses reacutealisations touchent ce quil est convenu dappeler laquo le gouvernement eacutelectroniqueraquo incluant la diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale dans une perspective de laquo reacuteingeacutenierie du gouvernement raquo le commerce eacutelectronique et limplantation dInternet dans les entreprises (surtout PME)

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La France 155

Il semble bien que le momentum pour que soit adopteacutee une politique nationale dintelligence eacuteconomique soit maintenant ralenti en France La prioriteacute politique est sur le Programme daction gouvernemental laquoPreacuteparer lentreacutee de la France dans la socieacuteteacute de linformationraquo (PAGSI) Cependant la dynamique creacuteeacutee par les efforts du deacutebut des anneacutees 1990 et en particulier par le rapport Martre se poursuit dun point de vue opeacuterationnel avec des politiques des programmes des activiteacutes deacuteveloppeacutees par des ministegraveres agences gouvernementales et organisations publiques telles que la sous-direction du deacuteveloppement industriel et technologique reacutegional de la Direction de laction reacutegionale et de la petite et moyenne industrie (DARPMI) le Centre franccedilais du commerce exteacuterieur (CFCE) les Chambres de commerce et dindustrie (CCI)Chambres reacutegionales de commerce et dindustrie (CRCI)Assembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie (ACFCI) lAgence pour la diffusion de linformation technologique (ADIT) sans visibiliteacute ou appui politique majeur au niveau du premier ministre (comme ceacutetait le cas lors de la creacuteation du CCSE)

La publication par lAFNOR en avril 1998 de la norme expeacuterimentale XP X50-053 laquoPrestations de veille et prestations de mise en place dun systegraveme de veille raquo indique linteacuterecirct opeacuterationnel franccedilais face agrave la veille Selon lAFNOR au moment de la date de publication de la norme il ny avait pas dautres travaux europeacuteens ou internationaux sur ce sujet Eacuteric Sutter repreacutesentant de lAssociation des professionnels de linformation et de la documentation (ADBS) preacutesidait la commission de normalisation Outre lADBS les membres repreacutesentaient divers organismes dont les CCI lACFCI les CRCI les ARIST SCIP-France la DARPMI des consultants du domaine etc Des formations initiales en intelligence eacuteconomique etou en veille la plupart au niveau du 2e cycle universitaire se sont deacuteveloppeacutees dans les universiteacutes et grandes eacutecoles franccedilaises Des chercheurs universitaires et des personnaliteacutes politiques gouvernementales ou du monde des affaires ont fortement influenceacute le deacuteveloppement des laquo theacuteories raquo et des pratiques de veille et dintelligence eacuteconomique en France soit par leur recherche et leurs eacutecrits soit par leur enseignement leurs actions sur le terrain politique ou leur pratique Tous ces indicateurs suggegraverent que la veille nest pas quun laquo feu de paille raquo mais semble vouloir sinscrire dans une pratique de gestion et dinnovation des entreprises et des socieacuteteacutes

La diffusion dinformation aux entreprises (surtout via Internet) et la veille demeurent des enjeux majeurs et visibles politiquement comme en font foi la mission Lefas et la mention de la veille dans diffeacuterentes deacuteclarations lieacutees au PAGSI23 Le mandat de la mission Lefas va dailleurs dans le sens des axes de deacuteveloppement deux et trois du

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156 Veille strateacutegique et PME

rapport Martre LADIT semble ecirctre impliqueacutee dans le PAGSI ce qui concorde avec sa mission de participer au deacuteveloppement dune politique nationale de veille technologique et de reacutealiser des eacutetudes de prospective24 sur leacutevolution mondiale des sciences et des technologies ainsi que sur les industries qui leur sont lieacutees et leurs impacts sociaux et eacuteconomiques

Enfin le rapport Martre et les actions du CCSE ont entraicircneacute des projets pilotes des reacutealisations et des prises de conscience au niveau reacutegional qui impliquent plusieurs intervenants reacutegionaux et nationaux Apregraves avoir fait lobjet dune reacuteflexion nationale lintelligence eacuteconomique est devenue un champ dapplication entre autres par le deacuteveloppement dun modegravele de dispositif dintelligence reacutegionale

24 Un modegravele en deacuteveloppement le dispositif dintelligence reacutegionale

Lune des actions mises sur pied par le CCSE a eacuteteacute larticulation dun modegravele de deacuteveloppement reacutegional baseacute sur lintelligence eacuteconomique25 Ce deacuteveloppement de dispositif dintelligence reacutegional va dans le sens de linteacuterecirct en France pour la logique reacutegionale de deacuteveloppement eacuteconomique inspireacutee des districts industriels italiens2627 Ce dispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique sorganise autour de reacuteseaux danimation aupregraves des chefs dentreprise et applique les recommandations du rapport Martre Il vise agrave deacutevelopper une laquo intelligence territoriale raquo pour mieux coordonner et mettre en place des strateacutegies reacutegionales (ex reacuteseaux dentreprises)

La mise en place de pratique de veille passe donc par une strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique reacutegional qui implique un ensemble dacteurs reacutegionaux (ex preacutefets) les directions reacutegionales de lEacutetat (ex DRCE DRIRE CCICRCI etc) parfois en coopeacuteration avec plusieurs reacutegions franccedilaises ou europeacuteennes Ces actions sont essentiellement destineacutees aux PME28 Agrave leacuteteacute 1998 une dizaine de programmes reacutegionaux dintelligence eacuteconomique eacutetaient en cours Leur dureacutee varie de un agrave trois ans Le nombre dentreprises participantes peut varier de quelques dizaines agrave quelques centaines Les coucircts totaux de ces programmes sont inconnus vu la difficulteacute de comptabiliser la participation de la multitude dintervenants Un autre coucirct laquo cacheacute raquo est celui du temps et des efforts consentis par les entreprises Ces coucircts (ex le coucirct dun consultant) ne sont pas directs Agrave titre dexemple un programme de sensibilisation dune dureacutee denviron deux agrave trois ans impli-quant environ 250 entreprises peut coucircter au total pour les entreprises et lEacutetat entre deux et sept millions de francs franccedilais

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La France 157

Des projets pilotes sont reacutealiseacutes pour deacutevelopper une meacutethodologie de veille utile pour les PME Un premier programme pilote a eacuteteacute meneacute danslEssonne29 en 1995 par la CCI de lEssonne en partenariat avec la DRIRE Icirclede France EDFGDF Services Essonne le Secreacutetariat geacuteneacuteral de la deacutefense lADIT et la Preacutefecture de lEssonne30 Ce projet pilote visait agrave sensibiliser former et supporter les entrepreneurs dans limplantation dune deacutemarchedintelligence eacuteconomique Agrave sa suite plusieurs actions ont eacuteteacute entreprisesdans diffeacuterentes reacutegions dont la Basse-Normandie

En 1997 la reacutegion de la Basse-Normandie a mis en place un scheacutema reacutegional dintelligence eacuteconomique31 et a tenu ses premiegraveres assises reacutegionales de lintelligence eacuteconomique le 15 deacutecembre 1997 agrave Caen32 Ce scheacutema reacutegional a eacuteteacute deacuteveloppeacute par lADIT en lien avec les diffeacuterents intervenants publics et priveacutes reacutegionaux (CRCI conseil reacutegional DRIRE DRCE) via un financement du Secreacutetariat geacuteneacuteral de la Deacutefense Nationale (SGDN) agrave lademande de la Preacutefecture de BasseNormandie3334 Ce scheacutema reacutegional coordonneacute par la Preacutefecture sarticule autour de quatre axes35

1 la sensibilisation agrave la deacutemarche dintelligence eacuteconomique des chefsdentreprise des eacutelus et des cadres agrave limportance de linformation etagrave sa gestion

2 la creacuteation dun reacuteseau deacutechange et de concertation entre lEacutetat et les entreprises au niveau reacutegional avec le deacuteveloppement dun intranet reacutegional et la creacuteation de clubs et dateliers inter-entreprises baseacutes sur des secteurs ou des pays

3 lidentification leacutevaluation et la promotion de technologies cleacutes reacutegionales

4 le deacuteveloppement dune strateacutegie de valorisation internationale de la reacutegion

Ces programmes et interventions reacutegionaux impliquent plusieursintervenants soit comme initiateur bailleur de fonds ou maicirctre dœuvre Agrave titre dexemple une recension dopeacuterations pilotes36 reacutegionales dintelligence eacuteconomique en cours en 199737 montre que les DRIRE38 les ARIST les conseils reacutegionaux et les CCICRCI sont impliqueacutes dans au moins la moitieacutedes projets mis en œuvre (tableau 12) Le nombre dintervenants par projet varie de un agrave onze avec une moyenne et une meacutediane de quatre intervenantspar projet

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158 Veille strateacutegique et PME

Tableau 12 Principaux acteurs dans la mise en œuvre

de projets pilotes de dispositifs reacutegionaux dintelligence eacuteconomique dans quatorze projets recenseacutes en 1997

Avec Intelco (cabinet conseil) en Bourgogne

Un des meacuterites du rapport Martre est davoir stimuleacute des organismes agrave prendre position dans le creacuteneau de lintelligence eacuteconomique et de les avoir ameneacutes agrave collaborer dans des projets pilotes ou agrave caractegravere permanent Les mots cleacutes semblent ecirctre laquo partenariat raquo et laquoreacuteseau raquo Il faudrait cependant eacutetudier plus avant comment ces concepts de partenariat et de reacuteseau se vivent concregravetement dans la reacutealiteacute quotidienne quand plusieurs organismes interviennent dans un mecircme projet De plus comme la prioriteacute nationale est sur la laquo Socieacuteteacute de linformation raquo il ne serait pas eacutetonnant dobserver les efforts de certains de ces organismes se deacuteplacer vers les NTIC et la creacuteation de bases de donneacutees

La France se caracteacuterise donc par des programmes formels en veille ou intelligence eacuteconomique De plus la France sest inspireacutee du modegravele japonais du JETRO pour deacutevelopper un systegraveme de collecte dinformation aupregraves de ses antennes agrave leacutetranger (ex les conseillers et attacheacutes scientifiques et techniques des ambassades et les Postes dexpansion eacuteconomique [PEE]) qui est valideacutee et diffuseacutee aupregraves des entreprises Le CFCE et lADIT jouent particuliegraverement ce rocircle La

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La France 159

collecte dinformation agrave leacutetranger existait par les ambassades et autres antennes mais eacutetait destineacutee essentiellement agrave lEacutetat Selon un reacutepondant laquodegraves quon organise des reacuteseaux au niveau des ambassades de recueil dinformation de nature scientifique technologique ou eacuteconomique pour mieux connaicirctre les marcheacutes alors on peut dire quun pays a un dispositif dintelligence eacuteconomique raquo Si cest le cas alors la France a ce dispositif via le CFCE et lADIT

La prochaine section deacutecrit les principaux acteurs publics impliqueacutes dans la mise en œuvre dune pratique dintelligence eacuteconomique sur le territoire franccedilais retenus pour les fins de cette eacutetude

3 DESCRIPTION DES ACTEURS CLEacuteS GOUVERNEMENTAUX OU PUBLICS DANS LIMPLANTATION DE PRATIQUES DINTELLIGENCE EacuteCONOMIQUE ETOU DE VEILLE EN FRANCE

Agrave titre de rappel de la section meacutethodologique les reacutesultats proviennent des donneacutees dentrevues reacutealiseacutees avec des repreacutesentants de ces organismes ainsi que de lanalyse de documents primaires Ces organismes contribuent au deacuteveloppement dune pratique dintelligence eacuteconomique en France Ils ont soit une politique ou un programme dintelligence eacuteconomique ou de veille soit une forte composante veille inscrite dans leur mission Ils sont en interaction et impliqueacutes de pregraves ou de loin au niveau reacutegional Ils ont eacuteteacute choisis en fonction de leur degreacute dimportance par rapport aux objectifs de leacutetude afin dillustrer la diversiteacute des approches preacutesentes dans les diffeacuterents pays sans viser un inventaire exhaustif pour chaque cas Ce choix ne preacutejuge en rien de limportance dautres programmes ou organismes La figure 2 illustre les acteurs cleacutes de lintelligence eacuteconomique en France (il faut noter que le CCSE [avec le SGDN] est exclu de ce tableau vu son statut actuel Il faut cependant reacutealiser que les projets pilotes reacutegionaux sont deacuteriveacutes du CCSE) Cette figure illustre aussi les relations existant entre ces organismes

Les organismes eacutetudieacutes sont

bull le reacuteseau des CCI incluant lAssembleacutee des Chambres fran-ccedilaises de commerce et dindustrie (ACFCI) les CCI et CRCI Dans le cadre de ce rapport il sera deacutesigneacute par lacronyme ACFCI Ainsi ACFCI pourra deacutesigner autant la direction dintelligence eacuteconomique de lACFCI que le reacuteseau des CCICRCI

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160 Veille strateacutegique et PME

bull les Agences reacutegionales dinformation scientifique et technologique (ARIST) (qui sont lieacutees au reacuteseau CCI)

bull lAgence pour la diffusion de linformation technologique (ADIT)

bull la Direction de lagence reacutegionale et de la petite et moyenne entreprise (DARPMI) (qui chapeaute les DRIRE)

bull la Direction des relations eacuteconomiques exteacuterieures (DREE) Sous-direction de lenvironnement exteacuterieur et intelligence eacuteconomique et

bull le Centre franccedilais de commerce exteacuterieur (CFCE) (sous la tutelle de la DREE)

Figure 3

Principaux acteurs dans la mise en oeuvre de dispositifs reacutegionaux dintelligence eacuteconomique en France

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La France 161

Afin de situer ces organismes une bregraveve description de chacun est preacutesenteacutee

31 Assembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie (ACFCI)

LACFCI est un organisme national qui repreacutesente les inteacuterecircts des 183 Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie39 locales et reacutegionales aupregraves du gouvernement franccedilais et des administrations nationales et europeacuteennes Le reacuteseau est constitueacute de 162 Chambres de commerce et dindustrie (CCI) de 21 Chambres reacutegionales de commerce et dindustrie (CRCI) et de 1ACFCI Les CCI franccedilaises sont des chambres de droit public qui perccediloivent des impocircts et dont le membership est obligatoire Leurs prioriteacutes nationales sont dinformer de conseiller de former les entrepreneurs et dameacutenager lespace eacuteconomique

En 1997 lACFCI publiait son Livre blanc laquoIntelligence eacuteconomique un engagement strateacutegique raquo qui visait agrave laquodeacutefinir le rocircle des Chambres de Commerce et dIndustrie dans le dispositif national dintelligence eacuteconomique raquo40 Dans son avant-propos le preacutesident de lACFCI soulignait limportance quaccordait linstitution agrave lintelligence eacuteconomique en affirmant laquoLambition afficheacutee par les Chambres de Commerce et dIndustrie dans le domaine de lintelligence eacuteconomique est une ambition forte majeure Elle orientera durablement toute la strateacutegie de notre institution raquo41 Cette prioriteacute agrave lintelligence eacuteconomique ainsi quaux nouvelles technologies de linformation est maintenue en 1998

La politique dintelligence eacuteconomique42 de lACFCI situe le rocircle des CCI dans le dispositif national dintelligence eacuteconomique franccedilais Elle vise agrave faire des CCI laquole reacuteseau privileacutegieacute dintelligence eacuteconomique de proximiteacute pour les PME-PMI raquo et propose un plan daction qui sarticule entre les CCI et 1ACFCI Un programme daction a eacuteteacute mis en place en 1997 suite aux propositions du Livre blanc avec un pocircle national qui comprend la Direction agrave lintelligence eacuteconomique agrave lACFCI et le reacuteseau des correspondants agrave lintelligence eacuteconomique dans les reacutegions et le reacuteseau des Chambres de commerce et dindustrie (CCI) Il y a des animateurs agrave lintelligence eacuteconomique dans chaque chambre reacutegionale En pratique les CCI sont impliqueacutees depuis 1995 dans des projets pilotes dintelligence eacuteconomique43 dans diffeacuterentes reacutegions Il faut aussi indiquer que les ARIST constituent un service des CCI dont la coordination du reacuteseau est assureacutee par lACFCI La Direction44 agrave lintelligence eacuteconomique a le mandat de mettre en œuvre la politique

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162 Veille strateacutegique et PME

dintelligence eacuteconomique de lACFCI ainsi que de coordonner lensemble des actions deacuteveloppeacutees pour et par les entreprises par les reacuteseaux dappui La Direction agrave lintelligence eacuteconomique anime et coordonne agrave leacutechelle nationale la politique dintelligence eacuteconomique en partenariat avec les chambres reacutegionales et locales

32 Agence pour la diffusion de linformation technologique (ADIT)

LAgence pour la diffusion de linformation technologique (ADIT)45 est un eacutetablissement public agrave caractegravere industriel et commercial (EPIC) creacuteeacute46 par le deacutecret ndeg 92-472 du 25 mai 1992 avec deacutemarrage opeacuterationnel en juin 1993 Le directeur geacuteneacuteral est nommeacute par le preacutesident de la Reacutepublique Le statut juridique dEacutePIC permet agrave lADIT davoir une mission de service public et dintervenir dans le marcheacute dans des conditions agrave peu pregraves comparables agrave celles dune entreprise priveacutee Ses deux ministegraveres de tutelle le ministegravere des Affaires eacutetrangegraveres et le ministegravere de lEacuteducation nationale de la Recherche et de la Technologie possegravedent plus de 50 des siegraveges au conseil dadministration

La creacuteation de lADIT fait suite au constat par lEacutetat franccedilais que lexpertise scientifique et les informations technologiques produites par ses reacuteseaux diplomatiques ses grands organismes de recherche ses universiteacutes ses laboratoires ses ministegraveres techniques etc faisaient peu ou pas lobjet dune valorisation par la diffusion aupregraves des milieux industriels LADIT a eacuteteacute creacuteeacutee afin de valoriser en particulier les informations ou les expertises produites par les pouvoirs publics franccedilais aupregraves des entreprises Le modegravele japonais du JETRO a inspireacute la creacuteation de lADIT

La mission de lADIT est dassurer laquole traitement la synthegravese et la diffusion dinformations scientifiques et techniques afin de valoriser des travaux de recherche agrave finaliteacute civile et commerciale et daider le deacuteveloppement des entreprises47 raquo

LADIT a pour but (1) de contribuer agrave mettre en œuvre une politique de veille technologique (2) de reacutealiser des eacutetudes de prospective sur leacutevolution mondiale des sciences et des technologies ainsi que sur les industries qui leur sont lieacutees et leurs impacts sociaux et eacuteconomiques (3) de constituer agrave destination des acteurs de leacuteconomie franccedilaise48

des synthegraveses sur les principaux eacuteveacutenements en cours (dans les domaines scientifiques techniques technico-industriels) susceptibles dinteacuteresser leur deacuteveloppement international ou leur innovation tech-nologique Le deacutecret preacutevoit aussi que lADIT reacutealise ou fasse effectuer

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La France 163

des eacutetudes et organise ou participe agrave des activiteacutes de formation LADIT a donc agrave la fois un mandat geacuteneacuterique avec des services qui sadressent agrave lensemble ou agrave un sous-ensemble de clients et speacutecifique avec des services commandeacutes particuliegraverement pour un client LADIT assure le secreacutetariat du CCSE

33 Agence reacutegionale dinformation scientifique et technologique (ARIST)49

Les agences reacutegionales dinformation scientifique et technologique (ARIST) ont eacuteteacute creacuteeacutees au deacutebut des anneacutees 1970 sous limpulsion du ministegravere de lIndustrie qui en a financeacute le deacuteveloppement durant ces anneacutees Il sagit dun reacuteseau national constitueacute de 24 ARIST et du Bureau reacutegional dinformation scientifique et technique (BRIST)

Les ARIST constituent un service offert par les CCI50 Elles nont pas dexistence juridique mais une certaine autonomie agrave linteacuterieur des chambres en raison de leurs prestations payantes Les CCI en assurent le financement agrave mecircme les impocircts quelles preacutelegravevent Le directeur dune ARIST se rapporte directement au directeur de la CCI La coordination du reacuteseau national des ARIST est assureacutee par le chargeacute de mission ARIST de lACFCI

Il sagit dune structure permanente qui sinsegravere dans la pratique dintelligence eacuteconomique franccedilaise Le mandat initial des ARIST eacutetait exclusivement consacreacute agrave linformation scientifique et technique Au fil des anneacutees se sont ajouteacutees des composantes eacuteconomiques et concurrentielles pour couvrir tous les aspects de lintelligence Toutefois les ARIST se concentrent sur la science la technologie et linnovation

Les ARIST ont pour mission de promouvoir lutilisation de linfor-mation par les entreprises notamment par la collecte le traitement et la diffusion des informations scientifiques technologiques eacuteconomiques et concurrentielles Elles visent agrave aider les entreprises agrave deacutefinir leur strateacutegie agrave se deacutevelopper et agrave innover en leur fournissant linformation scientifique et technique dont elles ont besoin Les ARIST essaient decirctre le plus pregraves possible de la reacutealiteacute du tissu eacuteconomique reacutegional Lopeacuterationnalisation de la mission dune ARIST est donc moduleacutee en fonction des besoins reacutegionaux Certaines ARIST deacuteveloppent ainsi une expertise dans un domaine industriel donneacute par exemple lARIST Aquitaine en technologies de linformation lARIST Bourgogne en environnement ou lARIST Bretagne en agro-alimentaire

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164 Veille strateacutegique et PME

34 Le Centre franccedilais du commerce exteacuterieur (CFCE)

Le CFCE relegraveve de la Direction des relations eacuteconomiques exteacuterieures (DREE) qui relegraveve du Secreacutetaire dEacutetat au commerce exteacuterieur au sein du ministegravere de lEacuteconomie des Finances et de lIndustrie Il existe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale Au fil des ans sa mission a changeacute Il vient tout juste de revoir sa mission et son programme de travail en consultation avec les postes commerciaux franccedilais agrave leacutetranger et les intervenants en France Le CFCE diffuse linformation ouverte et disponible traiteacutee en fonction des besoins des entreprises et colligeacutee dans des notes listes fiches sur les regraveglements et normes etc ainsi que de linformation sur demande (eacutetudes prestations speacutecialiseacutees en veille concurrentielle internationale etc) Environ 70 de linformation diffuseacutee par le CFCE est fournie par les Postes dexpansion eacuteconomique Le CFCE reacutealise entre autres le site Web Plnet-Export

35 La Direction des relations eacuteconomiques exteacuterieures (DREE) Sous-direction de lenvironnement exteacuterieur et intelligence eacuteconomique

La DREE a pour mission laquode concevoir et mettre en œuvre la politique du gouvernement franccedilais en matiegravere de relations eacuteconomiques et commerciales avec les pays eacutetrangers raquo51 Elle assure un rocircle de conseil aupregraves des entreprises et des autres administrations sur les enjeux internationaux du commerce exteacuterieur Les Postes dexpansion eacuteconomique font partie de la DREE La deacutemarche en est une de collecte de traitement et de diffusion dinformation internationale La Sous-direction de lenvironnement exteacuterieur et intelligence eacuteconomique a eacuteteacute nommeacutee ainsi vers 1996 pour refleacuteter la dynamique dintelligence eacuteconomique soutenue par le ministre dalors M Arthuis qui souhaitait voir la mention dintelligence eacuteconomique au sein de la DREE Cependant lajout du nom laquointelligence eacuteconomique raquo na pas ameneacute de changement majeur dans les rocircles ou faccedilons de faire de la Sous-direction Au moment de lenquecircte la Sous-direction avait une orientation en intelligence eacuteconomique qui considegravere linformation internationale comme strateacutegique mais pas de programme Il y avait cependant des reacuteflexions en cours pour examiner la possibiliteacute dameacuteliorer la synergie entre la Sous-direction et le CFCE les PEE ainsi que dautres sous-directions de la DREF

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36 La Direction de laction reacutegionale et de la petite et moyenne industrie (DARPMI)52

La Direction de laction reacutegionale et de la petite et moyenne industrie (DARPMI) fait partie du ministegravere chargeacute de lindustrie et est mise agrave la disposition du ministre des Petites et Moyennes Entreprises du Commerce et de lArtisanat Les Directions reacutegionales de lindustrie de la recherche et de lenvironnement (DRIRE) relegravevent de la DARPMI La DARPMI oriente organise controcircle les missions des DRIRE et anime et coordonne leurs actions La DARPMI exerce une tutelle sur les CCI pour le compte des ministres chargeacute du commerce et chargeacute de lindustrie Elle exerce eacutegalement une tutelle53 sur lAgence nationale pour la valorisation de la recherche (ANVAR) et sur lInstitut national de la proprieacuteteacute intellectuelle (INPI) La Sous-direction du deacuteveloppement industriel et technologique reacutegional a deacuteveloppeacute le programme laquoOpeacuteration Intelligence Eacuteconomique raquo qui vise agrave transposer des pratiques dintelligence eacuteconomique dans les PME

La prochaine section preacutesente une synthegravese des missions de ces organisations et de leurs rocircles en regard de la veille Elle preacutesente ensuite une synthegravese des types de reacuteseau deacuteveloppeacutes des meacutecanismes dimplantation utiliseacutes des types de produits et services des clientegraveles des coucircts des sources de financement de la tarification des meacutecanismes de promotion des meacutecanismes de formation et des meacutecanismes deacutevaluation Elle examine les forces faiblesses obstacles et facilitateurs les facteurs critiques de succegraves perccedilus par les reacutepondants ainsi que leur perception de la culture de la veille en France et de leacutevolution du deacuteveloppement de la veille

37 Rocircles des organisations en regard de la veille

Lanalyse des donneacutees dentrevues permet de deacutegager trois grands types de mission

bull gestion dinformation (collecte traitement diffusion) dordre technologique scientifique commercial reacuteglementaire etc (ADIT ARIST CFCE)

bull deacuteveloppement de meacutethodologie pratique de veille (DARPMI reacuteseau CCIACFCI)

bull analyse des tendances eacuteconomiques commerciales reacuteglementaires des pays eacutetrangers (DREE)

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166 Veille strateacutegique et PME

De ces missions deacutecoulent dix cateacutegories de rocircles possibles (tableau 13)

bull Animation et coordination agir comme animateur et coordonnateur dune politique dun programme dune activiteacute dun reacuteseau

bull Deacuteveloppement de marcheacute deacutevelopper un marcheacute pour lequel la demande nest pas encore eacutetablie combler le vide du marcheacute (market gap) et se retirer lorsque la demande et loffre sont en eacutequilibre

bull Deacuteveloppement de ressources informationnelles creacuteer repeacuterer organiser linformation la diffuser sous diverses formes de produits et services (incluant des bases de donneacutees en ligne sur ceacutedeacuterom ou Internet)

bull Diagnostic eacutetablir des diagnostics de deacuteveloppement de territoire dans une perspective dintelligence eacuteconomique

bull Formation agrave la veille offrir des programmes de formation agrave la veille

bull Intermeacutediation ecirctre le reacuteseau de premier intervenant aupregraves des PME dans le deacuteveloppement de strateacutegies dintelligence eacuteconomique

bull Politique de veille deacutevelopper ou participer au deacuteveloppement dune politique de veille

bull Secreacutetariat assurer le secreacutetariat dun comiteacute national

bull Sensibilisation mettre en place des meacutecanismes pour sensibiliser les acteurs eacuteconomiques agrave la veille

bull Veille faire de la veille pour les entreprises

Les rocircles les plus courants sont ceux de deacuteveloppement de ressources informationnelles de veille danimation et coordination de formation et de sensibilisation (tableau 13)

Seulement deux organismes ont des mandats explicites quant au deacuteveloppement dune politique de veille (1) lADIT qui a dans son eacutenonceacute officiel de mission le mandat de contribuer au deacuteveloppement dune politique nationale en veille technologique et (2) lACFCI qui a adopteacute une politique dintelligence eacuteconomique et qui a creacuteeacute la Direction agrave lintelligence eacuteconomique pour la mettre en œuvre avec le reacuteseau des CCICRCI

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La France

Tableau 13 Rocircles remplis par les organismes en matiegravere

dintelligence eacuteconomique

167

Rocircles Organismes N

Animation et coordination ACFCI ADIT DARPMI DREE 4

Deacuteveloppement de marcheacute ADIT DARPMI 2

Deacuteveloppement de ressources informationnelles ACFCI ADIT ARIST CFCE DREE 5

Diagnostic ACFCI ADIT ARIST 3

Formation agrave la veille ACFCI ARIST CFCE DARPMI 4

Intermeacutediation ACFCI ADIT ARIST 3

Politique de veille ACFCI ADIT 2

Secreacutetariat ADIT 1

Sensibilisation ACFCI ADIT ARIST DARPMI 4

Veille ACFCI ADIT ARIST CFCE DREE 5

38 Reacuteseau

Lun des objectifs de lintelligence eacuteconomique est de deacutevelopper des reacuteseaux reacutegionaux souvent appeleacutes laquo reacuteseaux de connivence raquo et de deacutecloisonner les actions programmes et ressources des diffeacuterents acteurs publics et priveacutes pour favoriser leacutechange dinformation et le partage des expertises

Par exemple la Direction agrave lintelligence eacuteconomique de lACFCI coordonne les actions deacuteveloppeacutees par ce quelle appelle les reacuteseaux dappui Les reacuteseaux dappui incluent plusieurs acteurs dont les ARIST mais aussi le Reacuteseau national des assistants techniques agrave lindustrie au commerce et au tourisme (RENATI RENATEC RENATOUR) de lACFCI et le Systegraveme dobservation consulaire locale eacuteconomique (SOCLE) Le SOCLE vise agrave rendre un diagnostic strateacutegique du territoire dans une perspective dintelligence territoriale54 Formeacute en 1997 il est constitueacute dun reacuteseau de 180 observatoires eacuteconomiques dans les CCI Le nombre demployeacutes varie de deux agrave vingt chargeacutes deacutetudes eacuteconomiques qui travaillent en partenariat avec les entrepreneurs locaux

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168 Veille strateacutegique et PME

les centres reacutegionaux dinnovation et de transfert de technologie (CRITT) les services reacutegionaux de lInstitut national de la statistique les chargeacutes locaux de deacuteveloppement eacuteconomique les collectiviteacutes locales etc

Cette volonteacute de travailler en reacuteseau se transpose eacutegalement dans les pratiques de partenariat mises en place par les organisations cleacutes eacutetudieacutees pour remplir leur mission lieacutee agrave la veille Il se deacutegage cinq grands types de partenariat

Ententes de partage de ressources

Exemples

- LADIT a des ententes-cadres de partenariat avec une trentaine dorganismes preacutevoyant un eacutechange de ressources (ex accegraves aux donneacutees collaboration sur projet etc) Elle a aussi une entente faisant de lADIT le reacutecipiendaire exclusif des produits des 120 postes scientifiques et techniques des ambassades franccedilaises

- Le CFCE a une entente avec les Postes dexpansion eacuteconomique (PEE) qui fournissent environ 70 de linformation quil diffuse

- Les Centres reacutegionaux de documentation internationale (CRDI) organismes creacuteeacutes par les CRCI mettent agrave la disposition (par la vente) des entreprises franccedilaises exportatrices les informations imprimeacutees et en ligne recueillies par le CFCE et la DREE

Participation ou association aux programmes ou travaux dorganismes nationaux ou supranationaux

Exemples

- LACFCI collabore agrave un projet de lUnion europeacuteenne agrave la mise en place dune base de donneacutees sur les opportuniteacutes daffaires en sous-traitance

- LADIT participe aux travaux de lObservatoire europeacuteen de la science et de la technologie (ESTO)55

- Quatre ARIST sont des Centres Relais Innovation de lUnion europeacuteenne La plupart des ARIST sont des centres associeacutes de lINPI et de lAFNOR

- Les ARIST sont des programmes des CCI qui elles-mecircmes abritent des Euro-Info Centres (EIC) LACFCI est elle-mecircme un des neuf EIC Tecirctes de reacuteseau56

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La France 169

Lien entre des politiques ou des programmes

Exemple

- La politique dintelligence eacuteconomique de lACFCI est en lien avec les programmes de lUnion europeacuteenne

bull Collaboration de correspondants externes

Exemple

- LADIT anime un reacuteseau de correspondants posteacutes dans diffeacuterentes zones geacuteopolitiques et chargeacutes de faire de la veille technologique sur les thegravemes prioritaires annuels

bull Impartition de contrats agrave lentreprise priveacutee (consultants etc)

Exemple

- La DARPMI ou lADIT impliquent des consultants dans la reacutealisation de leurs travaux

Comme il a deacutejagrave eacuteteacute souligneacute il y a de nombreux organismes œuvrantautour de la question dintelligence eacuteconomique ou de veille en FranceVoici la liste des organismes ou reacuteseaux avec lesquels une ou plusieurs organisations eacutetudieacutees (soit lACFCI lADIT lARIST le CFCE laDARPMI la DREE) ont deacuteclareacute avoir lun ou lautre des types de partenariatidentifieacutes

bull ACFCI

bull Agence nationale pour la valorisation de la recherche (ANVAR)

bull Agence pour la diffusion de linformation scientifique et tech-nologique (ADIT)

bull ambassades consultants deacuteleacutegation du pays agrave leacutetranger

bull ARIST

bull Association franccedilaise de normalisation (AFNOR)

bull cabinets conseils consultants courtiers entreprises en veille du secteur priveacute

bull CCI-CRCI

bull Centre franccedilais de commerce exteacuterieur (CFCE)

bull Centres reacutegionaux de documentation internationale (CRDI)

bull Centres reacutegionaux dinnovation et de transfert de technologie(CRITT)

bull Comiteacute sur la compeacutetitiviteacute et la seacutecuriteacute eacuteconomique (CCSE)

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170 Veille strateacutegique et PME

bull correspondants externes

bull Direction des relations eacuteconomiques exteacuterieures Sous-direction de lenvironnement exteacuterieur et intelligence eacuteconomique (DREE)

bull Directions reacutegionales de la recherche de lindustrie et de lenvi-ronnement (DRIRE) dont laction est animeacutee par la DARPMI

bull divers intervenants reacutegionaux tels que les preacutefets les universiteacutes etc

bull Euro Info Centres (EIC)

bull Institut national de la proprieacuteteacute industrielle (INPI)

bull Observatoire europeacuteen de la science et de la technologie (ESTO)

bull Postes dexpansion eacuteconomique (PEE)

bull Reacuteseau national des assistants techniques agrave lindustrie au commerce et au tourisme (RENATI RENATEC RENATOUR)ACFCI

bull Reacuteseau de diffusion technologique (RDT)

bull Secreacutetariat geacuteneacuteral de la Deacutefense nationale (SGDN)

bull Systegraveme dobservation consulaire locale eacuteconomique (SOCLE)

bull Union europeacuteenne (UE)

Cette longue liste de partenariats suggegravere une forte sensibilisation des organismes publics et parapublics agrave la veille agrave lintelligence eacuteconomique et agrave linformation ainsi quune volonteacute du moins actuelle pour deacutevelopper desactions communes

39 Meacutecanismes dimplantation

Ces organismes deacuteveloppent plusieurs meacutecanismes pour implanter leurpolitique leur programme ou leur activiteacute qui peuvent ecirctre regroupeacutes encinq cateacutegories

bull dispositif reacutegional dIE

bull programmes de subvention

bull projets pilotes

bull reacuteseau danimation

bull produits dinformation

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La France 171

Ces meacutecanismes ne sont pas mutuellement exclusifs Par exemple ledispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique est un projet pilote deacuteveloppeacute par plusieurs partenaires pour implanter des pratiques de veille dans les PMEdune reacutegion Agrave linteacuterieur de ce meacutecanisme il peut y avoir des subventionsdes produits dinformation etc Cependant certains comme les produits dinformation peuvent exister comme meacutecanismes uniques sans quils soientrattacheacutes agrave une action concerteacutee comme le dispositif reacutegional dIE

Le dispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique peut ecirctre vu comme lelaquo principe directeur raquo auquel se rattachent directement ou indirectement plusieurs autres meacutecanismes Le deacuteveloppement de ressources dinformationest eacutevidemment lun des meacutecanismes utiliseacutes par les organismes eacutetudieacutes pourimplanter leur mission Les programmes de subvention sont utiliseacutes pour financer individuellement des entreprises57

Ces meacutecanismes geacuteneacuteraux dimplantation font lobjet de divers produitset services speacutecifiques que lon peut regrouper en onze cateacutegories

1 audit

2 bases de donneacutees

3 formation

4 meacutethodologie de veille

5 normes en veille

6 outils technologiques

7 publications

8 reacutefeacuterence

9 reacuteseautagecontactjumelage

10 service de veille

11 vente de brevets et de normes

Agrave titre dillustration des exemples de produits et services rendus par les diffeacuterents acteurs cleacutes sont deacutecrits ci-apregraves

bull Audit service daudit dintelligence eacuteconomique ou de veille pourconseiller lentreprise sur les moyens agrave prendre pour implanter une pratique dIE ou de veille

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172 Veille strateacutegique et PME

Exemples

- Le service laquo Audit-Formation raquo de lADIT

- Lassistance des ARIST pour creacuteer une structure interne dinformation dans une entreprise

bull Bases de donneacutees deacuteveloppement de bases de donneacutees sur des experts des produits des concurrents des pays etc

Exemples

- La base de donneacutees Delphes (CCI) les bases de donneacutees produites par le CFCE et la DREE

- Le site Web Plnet-Export du CFCE (wwwcfcefr) et le site Minitel 3617 Ciblexport (le site Web donne accegraves ou fait reacutefeacuterence agrave lensemble des produits et services offerts par le CFCE via le service laquo Abonneacute raquo de Plnet-Export abonnement annuel au tarif de 200 francs franccedilaismois) Le site Web inclut la base de donneacutees documentaires du CFCE qui fournit une fiche descriptive du document Parmi les autres services disponibles via le site Web se trouve laccegraves aux personnes ou organismes au niveau reacutegional national ou international pouvant aider les abonneacutes dans leur analyse de deacuteveloppement international (exemple au niveau reacutegional coordonneacutees de la Direction reacutegionale du commerce exteacuterieur [DRCE] de la CCI du Centre reacutegional de documentation internationale [CRDI])

- Le site Web de lADIT (wwwaditfr) dont le thegraveme est laquo intelligence de linformation raquo Ce site Web deacutecrit lagence ainsi que ses produits et services Il met en lien les utilisateurs avec lEacutetat dont les ambassades les PEE les conseillers et attacheacutes scientifiques et 35 autres sites publics dans une page intituleacutee laquoBienvenue sur Eacutetat-partenaire raquo Finalement il donne accegraves au moteur de recherche de lADIT (deacutecrit sous laquo Outils technologiques raquo)

- Une base de donneacutees de 10 000 experts auxquels le personnel de lADIT a accegraves pour valider interpreacuteter et expliquer les enjeux

bull Formation58 cette cateacutegorie inclut deux types de formation (1) la formation de type laquosensibilisation raquo ou laquo initiation raquo ne menant pas agrave un diplocircme offerte aux entrepreneurs et professionnels en exercice pour les sensibiliser agrave la veille ou deacutevelopper des compeacutetences dans un domaine Ces activiteacutes de sensibilisation et de formation prennent la forme de seacuteminaires de reacuteunions de collo-

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La France 173

ques et (2) la formation initiale ou continue menant agrave un diplocircmeofferte aux personnes voulant devenir des professionnels du domaine ouse speacutecialiser Ces formations sont de type laquoacadeacutemiqueraquo et geacuteneacuteralement offertes dans des eacutecoles speacutecialiseacutees ou des universiteacutes

Exemples

- Implication des CCI avec les eacutecoles supeacuterieures de commerce danslenseignement de lintelligence eacuteconomique avec les formations de mastegravere speacutecialiseacute en intelligence eacuteconomique tels que le mastegravere laquoIntelligence scientifique technique et eacuteconomique raquo du Groupe ESIEE (Eacutecole supeacuterieure dingeacutenieurs en eacutelectrotechnique eteacutelectronique) de la CCI de Paris le mastegravere speacutecialiseacute laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie dentreprise raquo de lEacutecole supeacuterieure de commerce de Toulouse (ESC) en collaboration avec lInstitut national polytechnique et le mastegravere speacutecialiseacute laquoIntelligence eacuteconomique etmanagement de projets complexes raquo du CERAM Sophia Antipolis dela CCI de Nice-Cocircte-dAzur59

- Projet pilote de formation en Essonne visant agrave sensibiliser former et supporter les entrepreneurs dans limplantation dune deacutemarchedintelligence eacuteconomique par le biais de douze seacuteminaires surdiffeacuterents thegravemes tels que lintelligence eacuteconomique et la veille technologique le lobbying pour une PME le renseignementeacuteconomique la protection du patrimoine scientifique et technique Internet les outils pour lentreprise etc

- Les ARIST offrent des actions de sensibilisation et de formation viades reacuteunions des seacuteminaires et dautres activiteacutes visant agrave rendre lesentreprises autonomes en matiegravere dinformation60

bull Meacutethodologie de veille deacuteveloppement dune meacutethodologie de veilleadapteacutee aux PME

Exemple

- La DARPMI participe avec dautres acteurs nationaux etreacutegionaux au deacuteveloppement dune meacutethodologie de veilleadapteacutee aux PME via des projets pilotes Une fois cette meacutethodologierodeacutee elle amegravenera les entreprises agrave adopter une deacutemarcheautonome de veille Dans le cadre des programmes pilotes actuelsla DARPMI paie des consultants pour quils interviennent dansles entreprises en utilisant et testant cette meacutethodologie Cesconsultants sont choisis sur la base dune offre de serviceLobjectif est de rendre ces entreprises autonomes et de servir

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174 Veille strateacutegique et PME

dexemple ou de succegraves aupregraves dautres entreprises Lorsque la meacutethodologie sera valideacutee les programmes pilotes cesseront et lintelligence eacuteconomique sera ajouteacutee au nombre des conseils aux entreprises soutenus par le gouvernement en participant au financement (agrave raison de 50 ) de lintervention dun consultant en intelligence eacuteconomique dans lentreprise

bull Normes en veille participation au deacuteveloppement de normes en veille

Exemple

- Participation de repreacutesentants de lACFCI et du reacuteseau national des ARIST agrave la commission de normalisation de lAFNOR qui a deacuteveloppeacute la norme expeacuterimentale XP X 50-053 (avril 1998) laquoPrestations de veille et prestations de mise en place dun systegraveme de veille raquo

bull Outils technologiques deacuteveloppement doutils technologiques de veille tels que des logiciels

Exemples

- Brise logiciel deacuteveloppeacute par lARIST de Bretagne

- Le moteur de recherche de lADIT qui permet la navigation graphique par concepts la creacuteation dagents de recherche personnaliseacutes et une diffusion seacutelective dinformation61 dont laccegraves est gratuit pour chercher dans neuf domaines (ex informatiqueteacuteleacutecommunications mateacuteriauxchimie etc)

bull Publications bulletins rapports revues lettres dinformation offerts par

abonnement ou sur commande gratuits ou payants Il faut noter que cette cateacutegorie est incluse dans dautres produits ou services (ex service de veille loutput est une publication ou une base de donneacutees car linformation est diffuseacutee sur un quelconque meacutedia)

Exemples

- Documents produits par lADIT62

- Technologie internationale laquo mensuel de veille et de prospective permettant danticiper leacutevolution mondiale des technologies et den comprendre les enjeux raquo

- Technologie France laquorevue mensuelle visant agrave valoriser les reacutealisations scientifiques techniques et industrielles franccedilaises aupregraves des milieux politiques et eacuteconomiques eacutetrangers raquo

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La France 175

- Rapports dambassades laquorapports (qui) fournissent pour chaque pays une eacutevaluation des technologies cleacutes une analyse des strateacutegies industrielles et des politiques de RampD raquo

- Deacutecisions technologiques laquoeacutetudes et rapports de lADIT conccedilus pour ecirctre de veacuteritables outils de prise de deacutecision destineacutes aux cadres et dirigeants du monde industriel raquo

- Collection Vigie laquoregroupe 8 bulletins sectoriels dalerte technologique (Informatique appliqueacutee Mateacuteriaux avanceacutes Agronomie et Industrie alimentaire Environnement Opto-eacutelectronique Eacutenergie-Globe Meacutedecine et Pharmacie Technologie de linformation) destineacutes principalement aux fonctions opeacuterationnelles des entreprises franccedilaises raquo

- Lettres speacutecialiseacutees laquoreacutealiseacutees pour le compte dorganismes gouvernementaux (bulletins dintelligence eacuteconomique sur le Japon les Eacutetats-Unis la Coreacutee la Chine) ou dassociations professionnelles (Micro-systegravemes Prototypage rapide Geacutenie civil Industrie textile) raquo

- Types de documents produits par le CFCE

- Bulletins hebdomadaires mensuels ou bimensuels dans les secteurs couverts par les directions du CFCE Information eacuteconomique juridique et reacuteglementaire

- Information produits et mateacuteriels agro-alimentaires Information industries et service Eacutetudes et analyse concurrentielle

- Eacutetudes geacuteneacuterales sur des marcheacutes pour faciliter la prospection des marcheacutes eacutetrangers

- Informations logistiques telles que listes dacheteurs de produits de foires etc

- Dossiers de base sur des pays

bull Reacutefeacuterence service de reacutefeacuterence ou de courtage dinformation offert agrave la

piegravece ou sur abonnement

Exemples

- La meacutediathegraveque du CFCE qui est un centre dinformation sur les pays les industries speacutecifiques le secteur agro-alimentaire eacutetranger et qui fournit de linformation commerciale et opeacuterationnelle sur les marcheacutes eacutetrangers Il est accessible par droit dentreacutee unique par jour ou par abonnement annuel Les clients peuvent y faire des requecirctes de documents mais la recherche speacutecifique dinformation se fait par les experts sectoriels du CFCE ayant lexpertise pour faire des eacutetudes sur les industries les aspects reacuteglementaires etc

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176 Veille strateacutegique et PME

- Le service questionsreacuteponses Tech-Ligne de lADIT

- Le service dinformation et conseil pour le choix daides publiques et la participation aux programmes communautaires offerts par les ARIST

bull Reacuteseautagecontactsjumelage

Exemples

- Reacuteseau de connivence deacuteveloppeacute entre entreprises au niveau local par les CCI tel que Promotex reacuteseau de quatorze entreprises dans le domaine de la confection du deacutepartement des Deux-Segravevres63

- Reacuteseaux locaux deacutechange dinformation et dexpertise tels que le reacuteseau eacutelectronique sur lenvironnement industriel mis en place par la CCI de Montluccedilon qui sert despace danimation et deacutechange entre la CCI et les entreprises

- Le club de veille technologique et concurrentielle (CVTC) (wwwcpodcomcvtc) issu dun projet pilote de formation deacuteveloppeacute par sept organismes dont lANVAR CRCIARIST et le Conseil reacutegional de Basse-Normandie a pour mission limplantation et le deacuteveloppement de systegravemes de veille strateacutegique dans les entreprises En 1997 le membership au CVTC eacutetait de 200 francs franccedilais pour les entreprises ou les individus et de 100 francs franccedilais pour les eacutetudiants

bull Service de veille geacuteneacuterique ou speacutecifique surveillance de lenvi-ronnement pour les clients64

Exemple

- Veille geacuteneacuterique - Le CFCE avec laide des PEE collige par secteurs dactiviteacute (ex

viande technologies meacutedicales plasturgie etc) de linformation utilisable par les entreprises pour les alerter sur les fusions les acquisitions les rachats les opportuniteacutes daffaires les programmes gouvernementaux etc Cette information est diffuseacutee par des bulletins hebdomadaires et mensuels offerts en abonnement et par la base de donneacutees Plnet-Export Cette information est valideacutee

- Veille speacutecifique - Le CFCE reacutealise des activiteacutes de veille speacutecifique ad hoc sur

demande pour des groupes dentreprises ou des reacutegions Ces demandes touchent surtout la surveillance de marcheacutes eacutetrangers

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La France 177

- Les ARIST reacutealisent des eacutetudes technologiques ou commerciales mono-clients ayant des liens directs avec les objectifs de lentreprise

- LADIT reacutealise des travaux de prospective entre autres pour lEacutetat65 ainsi que dans le cadre des activiteacutes de lESTO

bull Vente de brevets et de normes

Exemple

- Les ARIST sont des centres associeacutes de lInstitut national de la proprieacuteteacute industrielle (INPI) et de lAssociation franccedilaise de normalisation (AFNOR) En plus dassurer la veille sur les normes et les brevets (incluant les eacutetudes danteacuterioriteacute de design etc) elles vendent les brevets et normes et distribuent dautres produits creacuteeacutes par lINPI et lAFNOR

Il est inteacuteressant de noter que les services de veille offerts sont agrave la fois geacuteneacuteriques et speacutecifiques Ainsi lADIT et le CFCE offrent de la veille laquogeacuteneacuterique raquo publieacutee dans leur bulletin mensuel par exemple ainsi que de la veille speacutecifique via des eacutetudes mono- ou multi-clients sur une question ou un thegraveme speacutecifique Le CFCE observe une eacutevolution variable de la demande selon les produits Ainsi la demande pour la Meacutediathegraveque deacutecroicirct Le CFCE note eacutegalement que laquoce qui marche raquo ce sont les services speacutecialiseacutes sur des champs mal connus ou inconnus ainsi que les eacutetudes services ou produits tregraves preacutecis portant sur un vaste ensemble de pays ou de services Par exemple les eacutetudes mono-produits sur un marcheacute se vendent moins bien que les eacutetudes mono-produits mais portant sur plusieurs marcheacutes Les ARIST reacutealisent aussi de la veille speacutecifique et geacuteneacuterique Cependant selon lexpeacuterience des ARIST il semble que les eacutetudes mono-clients donc la veille speacutecifique soient celles qui sont vues comme ayant la plus forte valeur ajouteacutee et les plus inteacuteressantes pour lentreprise puisque linformation colle directement agrave ses objectifs La veille geacuteneacuterique deacutebouchant sur des produits collectifs sadressant agrave tout un groupe dentreprises est jugeacutee comme ayant une faible valeur ajouteacutee et les ARIST en font peu Finalement ces organismes (tels que le CFCE les ARIST et lADIT) offrent des services de reacutefeacuterence ponctuelle tels quon en trouve dans tout service dinformation Les reacutepondants observent une augmentation de la demande

Finalement il faut noter la volonteacute de la DARPMI de deacutesigner la veille comme lune des activiteacutes admissibles au support financier consenti par le gouvernement aux entreprises Ceci signale que linformation et la veille sont lune des qualifications que devront maicirctriser les entreprises au tournant du XXIe siegravecle

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178 Veille strateacutegique et PME

310 Budget et tarification

Les organisations eacutetudieacutees (qui sont toutes gouvernementales ou agrave caractegravere public) peuvent ecirctre diviseacutees grosso modo en deux cateacutegories celles qui sont des ministegraveres ou agences qui subventionnent en tout ou en partie des programmes ou des activiteacutes en intelligence eacuteconomique (ex DARPMI) et celles qui deacuteveloppent et vendent des produits et services dinformation et de veille (ex ADIT CFCE)

Dans le premier cas ces organismes reccediloivent leur budget de leur organisme de tutelle et nont pas dobligation dautofinancement Par exemple la DARPMI dispose dun budget de 17 milliard de francs franccedilais pour les actions de soutien aux PME dont font partie les actions lieacutees agrave la veille et agrave lintelligence eacuteconomique La DARPMI finance directement des interventions de consultants dans les PME Deacutegager des fonds pour ces actions ne semble pas poser de problegraveme Les coucircts exacts deacutedieacutes agrave la veilleintelligence eacuteconomique ne sont pas connus mais estimeacutes agrave quelques millions de francs franccedilais

Dans le deuxiegraveme cas les budgets des organisations sont assumeacutes en tout ou en partie par les pouvoirs publics (tableau 14) Aucune organisation ne doit sautofinancer agrave 100 ce qui signifie que les clientegraveles auxquelles sadressent les produits et services de veille beacuteneacuteficient de services subventionneacutes en tout ou en partie par lEacutetat Il faut noter que les organisations (ex ADIT ARIST CFCE) offrent des services et produits gratuits ainsi que tarifeacutes Par exemple environ la moitieacute des produits et services des ARIST sont disponibles gratuitement

La part reacuteelle dautofinancement varie de 50 agrave 60 Il faut cependant noter que dans les organisations eacutetudieacutees plusieurs ont comme clients les pouvoirs publics (cest-agrave-dire des ministegraveres des agences gouvernementales dautres agences publiques ou parapubliques) ce qui fait que lEacutetat fait vivre en bonne partie ces organismes

Par exemple en 1998 60 du budget de lADIT provenait de la vente de ses produits et services et 40 de subventions verseacutees agrave parts eacutegales par ses organismes de tutelle Or 40 de la commande de lADIT eacutetait le fait des pouvoirs publics ce qui eacutequivalait agrave pregraves du quart de son budget total (24 ) Donc en tout 64 des ressources financiegraveres de 1ADIT provenaient de lEacutetat soit en subvention directe (40 ) soit en achat de produits ou de services (24 ) LADIT devait environ 36 de son budget agrave la vente de produits et services au secteur priveacute Lobjectif dautofinancement de lADIT se situait dans la fourchette 30-40

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La France 179

Tableau 14 Sources des budgets des organisations

Organismes Source du budget Ressources

Organisme(s)

de tutelle budget

total

Autofi- nancement budget

total Budget

annuel (FF)Nombre demployeacutes

ACFCI (Direction Intelligence eacuteconomique) 100 0 ND 16

ADIT 40 60 25 millions 43

ARIST 50 50 ND Total reacuteseau 155 Par agence

Moyenne 6 Minimum 4 Maximum 13

CFCE 48 52 250 millions 349 Le CFCE verse aux PEE une redevance denviron 50 des produits de ses ventes

3101 Financement et tarification

31011 Financement

Le niveau de financement des programmes ou activiteacutes de veille peut varier LACFCI et les CCI suivent la norme europeacuteenne de participation de lEacutetat dans le financement de ce type de programme (ex appui agrave linnovation) qui est de 50 Dans la phase qui suivra les projets pilotes la DARPMI preacutevoit offrir une aide au deacutemarrage financcedilant 50 des coucircts pour que lentreprise acquiegravere une deacutemarche dintelligence eacuteconomique Cependant comme il a eacuteteacute exposeacute plusieurs programmes reacutegionaux impliquent de multiples partenaires publics ce qui se traduit par un support des pouvoirs publics pouvant aller jusquagrave 80 voire (exceptionnellement) 100 pour un programme

31012 Tarification

La tarification des produits et services est geacuteneacuteralement eacutetablie sur la base de la reacutecupeacuteration des coucircts Tous les organismes offrent des

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180 Veille strateacutegique et PME

services gratuits et des services tarifeacutes Les services ou produits gratuits sont soit ceux agrave faible valeur ajouteacutee ou ceux qui servent de loss leader pour attirer les clients vers dautres produits ou services

LADIT preacutevoit que lentreacutee de la France dans la socieacuteteacute de linformation (le programme daction gouvernemental laquo Preacuteparer lentreacutee de la France dans la socieacuteteacute de linformation raquo66) va imposer une reacutevision de ses baregravemes tarifaires actuellement pratiqueacutes et probablement leacutelargissement tregraves significatif de sa zone de gratuiteacute notamment en raison des coucircts de transfert de linformation beaucoup plus bas avec Internet Pour lADIT cela signifie geacuteneacuterer dautres types de recettes et deacuteplacer la zone de valeur ajouteacutee Il sagit dun virage important que lADIT compte prendre pour assurer sa creacutedibiliteacute sur Internet son exposition et sa notorieacuteteacute

Au CFCE diffeacuterents modes dabonnement et de tarification agrave la piegravece sont proposeacutes Un comiteacute des prix ajuste la structure des prix annuellement en fonction du degreacute de son acceptation par la clientegravele Le CFE et les PEE ont dailleurs uniformiseacute leur tarification afin dassurer que les deux organismes exigent les mecircmes frais pour les mecircmes produits et services Comme le CFCE tarifie ses produits et services depuis environ vingt ans sa clientegravele est habitueacutee agrave payer pour ses prestations

Cette constatation du CFCE quant agrave lhabitude de payer des clients trouve eacutecho agrave lADIT et au reacuteseau des ARIST Ces organisations observent un changement marqueacute au cours des derniegraveres anneacutees en France quant agrave la prise de conscience des entreprises face agrave la valeur et agrave limportance de linformation et agrave leur acceptation grandissante du coucirct de linformation Elles notent que les entreprises sont beaucoup mieux preacutepareacutees dans leur gestion de linformation et que la demande en veille sest consideacuterablement preacuteciseacutee avec une augmentation continue de la demande et des clientegraveles

311 Les clientegraveles

Les clientegraveles viseacutees par les produits services programmes ou activiteacutes sont de trois ordres les PME les grandes entreprises et les gouvernements En ce qui a trait aux programmes de deacuteveloppement et dimplantation de veille et dintelligence eacuteconomique supporteacutes par lEacutetat ou les organismes publics tels que lACFCI (reacuteseau des CCI) ou la DARPMI la clientegravele viseacutee et effective est composeacutee des PME Pour

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La France 181

les organismes qui deacuteveloppent des produits et services dinformation tels que lADIT ou le CFCE les clients viseacutes et actuels sont les PME mais aussi la grande entreprise et les gouvernements (tableau 15)

Tableau 15 Clientegraveles actuelles

Clientegraveles ACFCI ADIT ARIST CFCE DARPMI

PME X X X X X

Grande entreprise X X X

Gouvernement X X

Plus speacutecifiquement le deacutecret ndeg 92-472 du 25 mai 1992 creacuteant lADIT preacutecise que lagence doit viser en prioriteacute les entreprises En 1998 sa clientegravele se reacutepartissait ainsi 40 pouvoirs publics 30 grandes entreprises 30 PME LADIT constate que ce sont surtout les entreprises qui possegravedent un systegraveme de veille agrave linterne (quelle estime agrave environ 5 de toutes les entreprises franccedilaises) qui utilisent ses services

Les ARIST quant agrave elles visent principalement les PME et deacuteve-loppent leurs produits et services en fonction de cette clientegravele Il arrive agrave loccasion quelles effectuent des prestations pour de grandes entreprises

La majoriteacute (95 ) de la clientegravele du CFCE est composeacutee dentreprises Moins de 5 de ses activiteacutes sont lieacutees agrave des services agrave des ministegraveres La composition de la clientegravele payante67 du CFCE se reacutepartit ainsi 56 PME (dont 26 ont moins de 100 employeacutes) et 44 grandes entreprises (dont 30 ont plus de 10 000 salarieacutes)

Tel quindiqueacute preacuteceacutedemment lADIT les ARIST et le CFCE observent une croissance de leur chiffre daffaires etou de leur clientegravele payante Ainsi la clientegravele payante de lADIT est passeacutee de 1400 en 1996 agrave 2 200 en 1997 et pourrait atteindre entre 2 400 et 2 500 clients payants en 1998 Le taux de reacutecurrence (mesureacute par le nombre dentreprises faisant affaire agrave nouveau avec lADIT dans les six mois suivant une demande de produits ou services) est de 88 Les ARIST observent une croissance de la demande au point quil serait neacutecessaire dembaucher du personnel suppleacutementaire dans certains cas Quant au CFCE il observe une progression annuelle de la demande pour les services tarifeacutes de lordre de 7 agrave 10

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182 Veille strateacutegique et PME

Les reacutepondants expliquent laugmentation de la demande par la prise de conscience des entrepreneurs de limportance de linformation dans un contexte de globalisation leacutemergence dInternet etc On peut cependant se demander dans quelle mesure il y aurait une telle base de clients ainsi quune augmentation des clientegraveles si les services et produits neacutetaient pas subventionneacutes en tout ou en partie par lEacutetat et ses repreacutesentants

Cette laquoprise de conscience raquo est fortement aideacutee par les efforts de formationsensibilisation et promotion des organisations

312 Formation et sensibilisation agrave la veille

Un des efforts majeurs deacuteployeacutes par les reacutepondants est sucircrement celui de la sensibilisation et de la formation des dirigeants de PME agrave limportance de linformation en geacuteneacuteral et agrave la veille en particulier 68 Dune part le rapport Martre a agi comme catalyseur pour mettre la veille laquo sur la place publique raquo En effet il est courant en France de lire des articles sur la veille dans les quotidiens les revues sadressant au monde des affaires etc Dautre part les projets pilotes visant la mise en place de dispositifs reacutegionaux dintelligence eacuteconomique se traduisent en bonne partie par des activiteacutes de sensibilisation et de formation agrave la veille

Un premier meacutecanisme de formation est la confeacuterence ou le seacutemi-nairecours de courte dureacutee Les sujets sont varieacutes avec des ateliers de sensibilisation aux meacutethodes et techniques de veille danalyse con-currentielle aux normes au benchmarking au lobbying agrave la protection de linformation agrave la recherche dinformation agrave la navigation sur le Web ou agrave la gestion de reacuteseaux dexperts Ces formations sont dispenseacutees soit par du personnel de lorganisation (ex lADIT ou les ARIST deacuteveloppent des modules de formation) ou par des consultants priveacutes Par exemple la DARPMI propose une formation sur le processus du cycle du renseignement dans les entreprises dune dureacutee de deux jours dispenseacutee par un consultant au personnel des directions reacutegionales des CCI et dautres administrations

Il faut aussi rappeler limplication des CCI avec les eacutecoles supeacute-rieures de commerce dans lenseignement de lintelligence eacuteconomique avec les formations de mastegravere en intelligence eacuteconomique (mastegravere speacutecialiseacute de lESIEE [CCIP] ESC de Dijon et Mastegravere du CERAM de Nice)

Un deuxiegraveme moyen utiliseacute est laudit du systegraveme dintelligence eacuteconomique de lentreprise Cet audit consiste en une visite dune ou

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La France 183

deux journeacutees par un ou des consultants qui vont eacutevaluer le systegraveme dintelligence eacuteconomique et deacuteterminer sil est aligneacute avec la strateacutegie de lentreprise sil lui permet de bien interpreacuteter le marcheacute etc Un diagnostic est poseacute et sil y a lieu une aide est proposeacutee pour mettre sur pied ou corriger le systegraveme dIE

La formation en particulier la sensibilisation sadresse principalement aux dirigeants de PME Cependant bien que certains organismes tels que lADIT visent surtout les entrepreneurs leurs sessions de formation sont eacutegalement suivies par des clients de diffeacuterents types dorganismes tels que les universiteacutes les laboratoires de recherche les associations les syndicats etc

La formation sert eacutegalement doutil promotionnel de lintelligence eacuteconomique et de la veille et peut servir agrave promouvoir dautres produits services ou programmes offerts par les organismes

313 Promotion

Selon un reacutepondant la question de lintelligence eacuteconomique en France a eacuteteacute prise sous langle de loffre avec le deacuteveloppement de produits et services alors quil y a eu peu ou pas deffort deacuteployeacute pour susciter et encourager la demande Il semble que cette situation soit en train de changer avec un certain effort consenti agrave la promotion Diffeacuterents meacutecanismes de promotion sont utiliseacutes (tableau 16) Les projets pilotes de dispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique avec les activiteacutes de formation quils incluent constituent selon lavis de plusieurs reacutepondants le meilleur meacutecanisme de promotion De plus la presse speacutecialiseacutee et geacuteneacuterale fait eacutetat reacuteguliegraverement des reacutealisations de ces projets ce qui accroicirct leur visibiliteacute

Lefficaciteacute de faire paraicirctre des annonces publicitaires dans les meacutedias (en particulier la presse eacutecrite) est mitigeacutee69 Le publipostage est jugeacute comme eacutetant le moins efficace des meacutecanismes70

Les efforts de promotion se font principalement au niveau reacutegional Les projets pilotes de dispositif reacutegional dIE comprennent aussi des deacutemonstrations la participation agrave des salons des lettres dinfor-mation en intelligence eacuteconomique (publieacutees par les CCI ou sous leur direction) Ils permettent eacutegalement de deacutevelopper ou didentifier des pratiques ayant meneacute agrave des laquosuccegraves raquo (success stories) qui servent deacuteleacutements de promotion Outre ces success stories le deacuteveloppement de meacutethodologie (type laquobest practicesraquo) en cours via ce programme servira en quelque sorte doutil de promotion Pour lun des reacutepondants seules des reacutealisations concregravetes telles que ces laquomeilleures pratiques raquo

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184 Veille strateacutegique et PME

et ces histoires de succegraves peuvent avoir un impact reacuteel et durable aupregraves des entrepreneurs qui se sont fait surtout laquo chanterraquo les vertus de lintelligence eacuteconomique jusquagrave preacutesent sans avoir beaucoup de laquoconcret raquo agrave se mettre sous la dent

Finalement la vente des produits dans des librairies ou autres dispositifs de vente favorise la visibiliteacute des activiteacutes de veille

Tableau 16 Meacutecanismes de promotion utiliseacutes

par les organismes eacutetudieacutes

Meacutecanismes de promotion

Bulletin

Dispositif reacutegional dintelligence eacuteconomique

Exemples de succegraves et laquobest practicesraquo

Meacutedias eacutecrits ou eacutelectroniques

Publipostage

Rencontressoireacutees dinformation

Salons deacutemonstrations rencontres

Vente des produits en librairie

314 Meacutecanismes deacutevaluation

Aucune organisation na deacuteveloppeacute de mesure de performance ou dimpact satisfaisante

Les reacutepondants observent quil est tregraves difficile de deacutevelopper des meacutecanismes deacutevaluation en particulier qui mesurent le retour sur investissement ou la performance de politiques programmes produits et services de veille Un des reacutepondants observe que laquo ces critegraveres peuvent ecirctre theacuteoriquement seacuteduisants mais ils ont peu dapplications pratiques raquo

Les meacutecanismes utiliseacutes par les organisations sont davantage des mesures deacutetendue doccurrence ou de suivi des activiteacutes ainsi que de satisfaction de la clientegravele telles que le nombre de clients et leur aug-mentation leacutevolution du chiffre daffaires le degreacute de satisfaction des clientegraveles le taux de reacutecurrence le nombre de produits ou services vendus

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La France 185

315 Impacts forces faiblesses et facteurs critiques de succegraves

3151 Impacts

Les impacts escompteacutes par la mise en place des diffeacuterents programmes et activiteacutes pour favoriser la veille et lintelligence eacuteconomique peuvent se reacutesumer agrave stimuler linnovation accroicirctre la richesse collective et assurer la compeacutetitiviteacute des entreprises et du pays

Comme il a eacuteteacute dit preacuteceacutedemment aucune mesure dimpact laquoconcregravete raquo nexiste Les impacts reacuteels des initiatives identifieacutes ici sont ceux perccedilus par les reacutepondants agrave partir de leur expeacuterience et de leurs observations

bull la sensibilisation agrave la veille agrave lintelligence eacuteconomique agrave la gestion strateacutegique de linformation dans certains milieux

bull lappropriation de pratiques de veille et dIE et deacuteveloppement dinitiatives par les acteurs locaux

bull le deacuteveloppement de programme de formation speacutecialiseacutee dans le domaine menant agrave la diplocircmation de professionnels

bull la stimulation de la creacuteation demplois en veille et en IE

bull la consolidation de reacuteseaux dexpertise (ex les CCI) dans la pratique de veille

Selon les reacutepondants la culture de la veille en France est au niveau de la sensibilisation Cette culture se deacuteveloppe dans une perspective de reacutegionalisation pour favoriser leacutechange dexpertise au niveau local

3152 Forces et faiblesses actuelles et potentielles perccedilues

Lentrevue demandait aux reacutepondants quelles eacutetaient les forces et les faiblesses actuelles et potentielles quils percevaient dans leurs politiques programmes activiteacutes et quels eacutetaient les facteurs critiques de succegraves Les reacutesultats preacutesentent une synthegravese des reacuteponses donneacutees par les reacutepondants agrave chaque question On notera cependant quil y a une tregraves grande interrelation entre ces trois cateacutegories

Les forces des initiatives telles que perccedilues par les reacutepondants sont

bull la prioriteacute donneacutee agrave la veille par les autoriteacutes dans leur programme daction

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186 Veille strateacutegique et PME

bull la peacuterenniteacute des institutions des programmes et des activiteacutes

bull la capaciteacute dapprentissage dadaptation et decirctre agrave lavant-garde dans loffre de produits et services de veille

bull lagiliteacute des organisations

bull le statut juridique de lorganisation publique permettant de geacuteneacuterer des revenus tout en recevant un budget de lEacutetat

bull le reacuteseau de partenaires qui sest deacuteveloppeacute

bull lutilisation des NTIC

bull la sensibilisation des entrepreneurs agrave la veille

bull les ressources humaines compeacutetentes (en particulier des experts de renommeacutee internationale)

Les faiblesses actuelles ou potentielles des initiatives telles que perccedilues par les reacutepondants sont

bull la difficulteacute de faire reconnaicirctre la valeur de linformation et le fait quelle soit une ressource

bull la rigueur parfois deacuteficiente dans la gestion de projet multi-partenaire

bull la mauvaise connaissance ou compreacutehension des besoins dinformation des entreprises

bull le manque de synergie et de coordination entre les diffeacuterents intervenants

bull certaines lacunes dans le processus de gestion dinformation (repeacuterage traitement et diffusion)

bull une approche trop laquo theacuteorique raquo qui offre peu de solutions concregravetes et directement applicables dans lentreprise

bull le fait de sacrifier le service public agrave la logique de marcheacute

bull le manque de ressources humaines pour reacutepondre agrave la demande

bull la difficulteacute agrave faire respecter les engagements de partenaires

bull la concentration sur le deacuteveloppement de loffre plutocirct que de la demande

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La France 187

3153 Facteurs critiques de succegraves

Les facteurs critiques de succegraves identifieacutes par les reacutepondants sont

bull ladoption dans une politique officielle de la veille ou de lIE comme facteur prioritaire de deacuteveloppement et dinnovation

bull avoir un bon marketing de lIE et de la veille

bull avoir une approche locale et reacutegionale dimplantation de la veille et de lIE

bull deacutevelopper des partenariats et des ententes-cadres favorisant le partage de ressources

bull ecirctre agrave lavant-garde afin de preacuteceacuteder et susciter la demande

bull creacuteer un besoin de veille et dIE sensibiliser les clients potentiels

bull valider linformation et avoir le reacuteseau approprieacute pour le faire

bull coller aux besoins dinformation des clients

bull avoir des outils dinformation performants pour deacutevelopper et offrir des produits et services de qualiteacute

bull deacutevelopper une terminologie et une compreacutehension commune de lIE de la veille et de la meacutethodologie approprieacutee

3154 Principaux obstacles actuels ou potentiels agrave la veille et agrave lIE

Les principaux obstacles actuels ou potentiels agrave la veille et agrave lIE perccedilus par les reacutepondants sont

bull une deacuteficience des cultures informationnelle strateacutegique et concurrentielle

bull un cloisonnement des structures organisationnelles

bull une concurrence deacuteloyale potentielle du gouvernement face agrave lentreprise priveacutee dans le marcheacute de linformation eacutelectronique

bull une difficulteacute agrave deacutevelopper une compreacutehension et une approche commune de lIE

bull des problegravemes geacuteneacuteraux de gestion tels que le manque de res-sources la deacutemotivation du personnel etc

bull la deacutetermination de la laquonationaliteacute raquo dune entreprise (quelles entreprises devraient beacuteneacuteficier des aides gouvernementales quest ce quune entreprise laquofranccedilaise raquo )71

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188 Veille strateacutegique et PME

3155 Principaux facteurs actuels ou potentiels facilitant la veille et lIE

Les principaux facteurs actuels ou potentiels facilitant la veille et lIE perccedilus par les reacutepondants sont

bull les facteurs environnementaux actuels mondialisation com-peacutetitiviteacute marcheacutes eacutemergents etc

bull les NTIC (puissance des NTIC actuelles Internet)

bull avoir un fort appui politique du plus haut niveau possible avoir une politique ou un programme formel visible avec un fort appui politique72

bull la volonteacute et lhabitude de payer pour linformation

3156 Eacutevolution de la veille en France

Eacutetant donneacute les efforts consentis jusquagrave preacutesent comment les reacutepondants voient-ils leacutevolution de la veille au cours des prochaines anneacutees en France Les reacutepondants ont identifieacute onze pistes de deacuteveloppement sur lesquels portent les efforts actuels

bull le deacuteveloppement accru de reacuteseaux reacutegionaux et locaux pour favoriser le partage dinformation

bull le deacuteveloppement espeacutereacute dune politique fiscale pour favoriser les investissements en intelligence eacuteconomique (il y a du lobbying fait agrave cet eacutegard)

bull linclusion de la veille dans les programmes daide aux entreprises

bull lacceacuteleacuteration du deacuteveloppement de NTIC en particulier de produits outils et services sur Internet

bull un changement dans les modes de tarification de linformation

bull un changement dattitudes face aux coucircts de linformation

bull le deacuteveloppement de pratiques de gestion strateacutegique dinformation dans les entreprises

bull une ameacutelioration de la diffusion et du partage de linformation gouvernementale (le deacutecloisonnement des administrations franccedilaises favorisera ce meilleur partage avec les entreprises)

bull le deacuteveloppement de lindustrie de linformation eacutelectronique

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La France 189

bull le deacuteveloppement et limportance accrue du meacutetier de speacutecialiste de la gestion strateacutegique dinformation

bull le deacuteveloppement dune culture informationnelle en France La maicirctrise de linformation sera de plus en plus neacutecessaire et courante dans toutes les sphegraveres dactiviteacutes

Les reacutepondants observent un changement positif dattitude vis-agrave-vis linformation et la pratique de la gestion strateacutegique dinformation tant dans les PME les grandes entreprises que le gouvernement Lavancement serait cependant plus marqueacute dans les grandes entreprises et les ministegraveres

3157 Quelques pistes daction additionnelles

Lensemble des facteurs expeacuteriences et expertises recenseacutes offre deacutejagrave des pistes daction agrave un gouvernement deacutesireux de favoriser le deacuteveloppement de la veille Agrave la question finale dentrevue sur dautres conseils quils donneraient agrave un gouvernement pour favoriser la pratique de veille les reacutepondants ont collectivement identifieacute huit conseils

bull favoriser la mise en reacuteseau des diffeacuterents acteurs

bull assurer laccegraves et la diffusion de linformation deacutetenue par les divers acteurs eacuteconomiques (gouvernement etc)

bull agir deacutevelopper des actions et pas seulement de la rheacutetorique

bull sensibiliser les entrepreneurs et les dirigeants agrave limportance de linformation comme ressource qui doit ecirctre geacutereacutee quil existe des experts et des meacutecanismes speacutecialiseacutes pour maximiser la gestion de cette ressource

bull soutenir le deacuteveloppement des meacutetiers dinformation (gestion strateacutegique dinformation) et leur inteacutegration dans lentreprise

bull former favoriser le deacuteveloppement dune culture informationnelle agrave leacutecole pour que les futurs dirigeants employeacutes et entrepreneurs connaissent la valeur de linformation et sachent lutiliser

bull favoriser le deacuteveloppement de lindustrie de linformation y compris un marcheacute pour les consultants dans le domaine

bull supporter financiegraverement les entreprises qui veulent reacutealiser des eacutetudes prospectives de marcheacute

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190 Veille strateacutegique et PME

De ces facteurs se deacutegage limportance deacuteduquer de former et de sensibiliser les dirigeants agrave la gestion strateacutegique de linformation Ceci inclut non seulement la reconnaissance de linformation comme ressource mais aussi le deacuteveloppement dune pratique adeacutequate de gestion strateacutegique dinformation au sein des organisations le deacuteveloppement dune culture informationnelle et la volonteacute de se donner collectivement et individuellement les meacutecanismes neacutecessaires pour y arriver

Il se deacutegage aussi le rocircle qua le gouvernement de diffuser adeacutequatement son information et de contribuer ainsi au deacuteveloppement de lindustrie eacutelectronique

4 CONCLUSION

La France est le pays ougrave la reacuteflexion sur lintelligence eacuteconomique et la veille est la plus formelle au niveau national et gouvernemental au cours des anneacutees 1990 Le point culminant a eacuteteacute la publication des travaux du groupe laquo Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo (rapport Martre) qui a entraicircneacute une seacuterie dactions dont une tregraves visible la creacuteation du CCSE par le premier ministre Lattention politique a cependant fortement diminueacute Linteacuterecirct politique porte maintenant sur laquola socieacuteteacute de linformation raquo

Le deacuteveloppement dun modegravele dintelligence eacuteconomique se retrouve au plan plus opeacuterationnel avec le deacuteveloppement en partenariat de dispositifs reacutegionaux dintelligence eacuteconomique pour deacutevelopper une intelligence territoriale Cependant un reacutepondant a remis en question la capaciteacute de lEacutetat dassurer un rocircle conseil de proximiteacute utile pour les PME en soulignant que ceacutetait davantage le rocircle des entreprises speacutecialiseacutees et des consultants Il soutenait que le rocircle de lEacutetat devait se concentrer sur lorganisation de la deacutemarche entre autres en favorisant laccegraves agrave linformation gouvernementale

Par ailleurs il ressort que laquoveille raquo et laquointelligence eacuteconomique raquo sont utiliseacutes de faccedilon interchangeable Il faut aussi souligner que plusieurs organismes jouent essentiellement un rocircle de gestion dinformation

Les forces qui se deacutegagent du modegravele franccedilais sont

bull une mobilisation fortement visible et hautement appuyeacutee poli-tiquement en faveur de la veille et de lintelligence eacuteconomique qui a permis de creacuteer un momentum et des engagements dactions

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La France 191

bull des champions creacutedibles issus de diffeacuterents domaines (personnaliteacutes du monde politique des affaires militaire universitaire gouvernemental) et de diffeacuterentes approches professionnelles et disciplinaires (telles que la bibliotheacuteconomie et les sciences de linformation la gestion [incluant le marketing] les sciences eacuteconomiques)

bull utilisation dinfrastructures deacutejagrave existantes et connues (ex ARIST CCI ADIT CFCE) pour implanter des actions de veille peacuterenniteacute de ces infrastructures

bull une tregraves forte visibiliteacute des programmes et des actions aupregraves des gens daffaires et du grand public

bull un reacuteseau organiseacute pour diffuser linformation de nature scientifique technologique ou eacuteconomique colligeacutee par les ambassades et PEE pour mieux connaicirctre les marcheacutes et mieux informer les acteurs eacuteconomiques

bull une approche reacutegionale et locale multipartenaire impliquant les repreacutesentants reacutegionaux de lEacutetat les repreacutesentants reacutegionaux (preacutefets) etc

bull des actions orienteacutees sur la sensibilisation des entrepreneurs agrave la veille

bull limplication financiegravere tregraves importante de lEacutetat (minimalement 50 ) par le biais des budgets aux programmes des ministegraveres et organismes publics de subventions aux entreprises et aussi en tant que clients

bull linvestissement significatif de lEacutetat dans le deacuteveloppement dune industrie de linformation (ex TeacuteleacutesystegravemeQuestel dans les anneacutees 1970 Minitel dans les anneacutees 1980 ceacutedeacuterom dans les bibliothegraveques universitaires deacutebut 1990)72 malgreacute les diffeacuterents efforts du gouvernement franccedilais la mission Lefas suggegravere quil existe encore un problegraveme daccegraves et de diffusion agrave linformation gouvernementale et un besoin de mieux deacutevelopper lindustrie de linformation eacutelectronique

bull le deacuteveloppement de la formation et de la recherche tant au niveau des modegraveles organisationnels que des outils technologiques (bibliomeacutetriques danalyse linguistique etc) dans le domaine

Une faiblesse potentielle qui se deacutegage de ce portrait est que le nombre eacuteleveacute dintervenants gouvernementaux oeuvrant de pregraves ou de loin agrave la mise en place des meacutecanismes dinformation et de veille puisse

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192 Veille strateacutegique et PME

entraicircner (1) des luttes de pouvoir et le deacutedoublement des efforts dans certaines circonstances plutocirct que de la collaboration et du travail en reacuteseau et (2) une possibiliteacute daccusation de concurrence deacuteloyale de la part du gouvernement sur le marcheacute

Agrave la lumiegravere des quatre axes de deacuteveloppement de la pratique franccedilaise recommandeacutes dans le rapport Martre les donneacutees indiquent que les actions entreprises par les diffeacuterents acteurs franccedilais suivent cette direction

Une premiegravere recommandation portait sur la diffusion (entre autres moyens de sensibiliser les chefs dentreprise) de la pratique dintelligence eacuteconomique dans lentreprise en particulier les PME Les reacutesultats indiquent que les premiers efforts des acteurs cleacutes de lIE ont eacuteteacute consacreacutes agrave la sensibilisation des entrepreneurs en particulier les chefs de PME agrave la veille Ces efforts de sensibilisation se sont faits au niveau reacutegional en impliquant de multiples acteurs De plus les meacutedias grand public et speacutecialiseacutes ont bien relayeacute ce message

Les deuxiegraveme et troisiegraveme recommandations portaient sur une meilleure diffusion de linformation gouvernementale et une meilleure circulation dinformation entre le public et le priveacute ainsi que sur la creacuteation de bases de donneacutees reacutepondant aux besoins des utilisateurs Des efforts ont eacuteteacute consentis de ce cocircteacute en particulier par lADIT le CFCE et les ARIST Avec le programme actuel du premier ministre laquoSocieacuteteacute de linformation raquo (cf mission Lefas) il est fort probable que ce sont ces deux volets qui vont se deacutevelopper le plus au cours des prochaines anneacutees

Finalement une quatriegraveme recommandation concernait le deacuteve-loppement de la formation geacuteneacuterique cest-agrave-dire sensibilisation agrave limportance strateacutegique de linformation et maicirctrise de linformation (information literacy) et de la formation speacutecifique (diplocircme dans le secteur de lIE) Le deacuteveloppement de formation speacutecifique sest fait Cependant il faut eacutevaluer la qualiteacute et la couverture de ces formations qui se multiplient dans tout type deacutecoles et de domaines disciplinaires Quant agrave la maicirctrise de linformation les donneacutees nindiquent rien agrave ce sujet Le programme Socieacuteteacute de linformation nindique pas non plus clairement daction concregravete agrave ce sujet mise agrave part la place des technologies dinformation dans lenseignement (ce qui semble eacutequivaloir au concept de computer literacy ce qui est fort diffeacuterent du concept dinformation literacy) Leffort pour la maicirctrise de linformation semble ecirctre davantage consenti aupregraves des entreprises que sur lensemble des citoyens franccedilais avec formation inteacutegreacutee dans le curriculum scolaire courant

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La France 193

Cependant avec labandon de ladoption dune politique nationale dintelligence eacuteconomique il ny a plus de pouvoir politique supportant leffort ni de vision se traduisant dans une politique inteacutegreacutee qui assure entre autres une coheacutesion entre les divers programmes et activiteacutes deacuteveloppeacutes

Il nen reste pas moins que la deacutemarche franccedilaise en intelligence eacuteconomique est utile agrave plus dun titre comme modegravele agrave examiner

NOTES

1 De nombreux eacuteleacutements deacutecrits par les reacutepondants franccedilais pour illustrer lapproche franccedilaise dintelligence eacuteconomique trouvent eacutecho dans le Livre vert sur linnovation Il y a une forte correspondance entre le discours de certains reacutepondants et le Livre vert sur linnovation

2 AFNOR Prestations de veille et prestations de mise en place dun systegraveme de veille Norme expeacuterimentale XP X 50-053 avril 1998

3 Ibid p 6

4 Groupe laquo Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo sous la preacutesidence dHenri Martre (1994) Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises Paris La Documentation franccedilaise (ci-apregraves nommeacute rapport Martre) Cette deacutefinition est eacutegalement adopteacutee par lAFNOR dans sa norme expeacuterimentale XP X 50-053 Prestations de veille et prestations de mise en place dun systegraveme de veille 1998 p 6

5 Mayer Reneacute (1990) Information et compeacutetitiviteacute Paris La Documentation franccedilaise

6 Rapport Martre

7 Clerc Philippe (1997) Intelligence eacuteconomique enjeux et perspectives dans Y Courrier et A Large (dir) Rapport mondial sur linformation 1997 1998 Paris UNESCO p 324-337

8 Il sagit dun deacutecret du Preacutesident de la Reacutepublique sur rapport du premier ministre du ministre dEacutetat du ministre de lInteacuterieur et de lAmeacutenagement du territoire du ministre dEacutetat du ministre de la Deacutefense du ministre des Affaires eacutetrangegraveres du ministre de lEacuteconomie du ministre de lIndustrie des Postes et Teacuteleacutecommunications et du Commerce exteacuterieur et du ministre de lEnseignement supeacuterieur et de la Recherche

9 Agrave titre de rappel cette eacutetude ne traite pas des initiatives relieacutees agrave la protection des renseignements et du territoire

10 Chaix Nicole (1996) Pour une adaptation du renseignement franccedilais dans Nicole Chaix (dir) Eacuteconomie et seacutecuriteacute de lindustrie de deacutefense agrave lintelligence eacuteconomique Paris La Documentation franccedilaise p 190 (Collection Perspectives strateacutegiques Fondation les eacutetudes de deacutefense)

11 [http 19498133179 5000PresentationFAditFranhtml] (page consulteacutee le 3 feacutevrier 1999) (adresse du site de lADTT [httpwwwaditfr])

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194 Veille strateacutegique et PME

12 Socieacuteteacute de linformation Programme daction gouvernemental Preacuteparer lentreacutee de la France dans la Socieacuteteacute de linformation Dossier de Presse httpwwwpremier-ministregouvfrDOSACTUdpressehtm Pour une synthegravese de lavancement des travaux apregraves un an dimplantation du programme voir [http wwwinternetgouvfrfrancaistextesrefcisil90l99 synthesehtm]

13 Il faut rappeler quil ne sagit pas du premier effort de la France dans ce sens En 1978 Simon Nora et Alain Minc dans leur rapport Linformatisation de la socieacuteteacute rapport agrave M le Preacutesident de la Reacutepublique identifiaient les enjeux de ce quon appelait alors la teacuteleacutematique enjeux toujours dac-tualiteacute (Nora Simon et Alain Minc (1978) Linformatisation de la socieacuteteacute rapport agrave M le preacutesident de la Reacutepublique Paris La Documentation franccedilaise)

14 Preacuteparer lentreacutee de la France dans la socieacuteteacute de linformation programme daction gouvernemental(Voir [http wwwinternetgouvfrfrancais textesrefsommairehtml] ougrave se trouve le lien sur le texte en format PDF)

15 Site du premier ministre du gouvernement franccedilais Socieacuteteacute de linformation Mission laquoInformation eacuteconomique des entreprises raquo

[http www premier-ministregouvfrDOSACTUELEMENTb5HTM]

16 Site du premier ministre du gouvernement franccedilais Socieacuteteacute de linformation Mission laquoInformation eacuteconomique des entreprises raquo

[http www premier-ministregouvfrDOSACTUELEMENTb5HTM] Le rapport Lefas neacutetait pasencore disponible pour consultation au moment de la reacutedaction de ce rapport

17 France Ministegravere de lEacuteconomie des Finances et de lIndustrie (1998) laquo Principales orientations de la politique de compeacutetitiviteacute industrielle orientations passeacutees et futuresraquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 52 (DSTIIND(97) 28FINAL)

18 Preacuteparer lentreacutee de la France dans la socieacuteteacute de linformation programme daction gouvernementalp 49 (Voir [http wwwinternetgouvfrfrancais textesrefsommairehtml] ougrave se trouve le lien surle texte en format PDF)

19 Au moment de la reacutedaction de ce rapport le rapport de mission neacutetait pas encore disponible pour consultation

20 Un parallegravele pourrait ecirctre fait avec entre autres leacutetude du US Congress Office of TechnologyAssessment (1988) Informing the Nation Federal Information Dissemination in an ElectronicAge Washington DC US Gouvernment Printing Office (OTA-CIT-396) qui avait eacutetudieacute ces probleacutematiques

21 [http wwwinternetgouvfrfrancaistextesrefcisi190199cisi4htm1] (page consulteacutee le3 feacutevrier 1999)

22 Socieacuteteacute de linformation - entreprises - reacutealisations - 1998 [http www internet gouvfrfrancaisentreprisesreal htm]

23 Par exemple dans une deacuteclaration conjointe franco-finlandaise sur la socieacuteteacute de linformation il est question de veille et de prospective technologique impliquant lADIT [http wwwpremier-ministregouvfrPM D100998HTM] Voir aussi Ministegravere de lEacuteconomie des Finances et de

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lIndustrie (1998) laquoFrance Principales orientations de la politique de compeacutetitiviteacute industrielle orientations passeacutees et futures raquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 52 (DSTIIND(97)28FINAL)

24 Le gouvernement franccedilais reacutealise des eacutetudes de prospective technologique En 1995 le ministegravere de lIndustrie publiait les reacutesultats dune eacutetude entreprise en 1993 intituleacutee laquoLes 100 technologies cleacutes pour lindustrie franccedilaise agrave lhorizon 2000 raquo Toujours en 1995 le ministegravere de lEnseignement et de la Recherche publiait une Enquecircte sur les technologies du futur par la meacutethode Delphi (baseacutee sur la meacutethodologie deacuteveloppeacutee par le Japon pour ses eacutetudes de prospective technologique) (Gavigan James P et Eamon Cahill (1997) ((Germany foresight study Delphi Report on the Development of Science and Technology (BMFI) raquo Overview of Recent European and non-European National Technology Foresight Studies Seacuteville European Commission-JRC Institute for Prospective Technological Studies p 55-59 et p 73-75)

25 Ce modegravele franccedilais du deacuteveloppement reacutegional baseacute sur lintelligence eacuteconomique est dailleurs celui adopteacute par la Commission europeacuteenne dans son Livre vert sur linnovation (1995)

26 Pour plus de deacutetails sur les districts italiens voir Arzeni Sergio (1996) Reacuteseau dentreprises et deacuteveloppement local compeacutetition et coopeacuteration dans les systegravemes productifs locaux Paris OCDE p 13-21 Voir aussi Vidal Florence (1998) laquoQuand les districts italiens font de la co-opeacutetition un secret de fabrique raquo Veille Magazine 19 p 22-23 Vidal (1998 p 22) souligne quil ne faut pas confondre le modegravele des districts italiens avec les systegravemes localiseacutes de sous-traitance relieacutes agrave une tregraves grande entreprise Ce modegravele de deacuteveloppement sapparente aux clusters ou grappes reacutegionales (voir Michael E Porter (nov-deacutec 1998) Clusters and the new economics of competition Harvard Business Review)

27 Au Queacutebec il semble quon commence aussi agrave sinteacuteresser au modegravele des districts italiens La Fondation de lentrepreneurship queacutebeacutecois tenait une confeacuterence sur le sujet le vendredi 5 feacutevrier 1999 (Chartier Jean laquoPME un autre miracle italien raquo Le Devoir 6-7 feacutevrier 1999 p A-2) Selon le journaliste laquo Le preacutesident de la Fondation pour lentrepreneurship queacutebeacutecois [) pense que la nouvelle eacuteconomie italienne et la nouvelle eacuteconomie queacutebeacutecoise ont tout agrave gagner agrave se reacuteseauter en multipliant les liens de deacuteveloppement en reacutegions raquo Il faut noter que lACFCI a tenu conjointement avec des collegravegues italiens une confeacuterence sur le modegravele des districts ita-liens dans une perspective de deacuteveloppement dintelligence eacuteconomique agrave la confeacuterence dIDT 98 (voir Assembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie Intelligence eacuteconomique et reacuteseaux dentreprises session organiseacutee par lACFCI Congregraves IDT-NET 98 Palais des Congregraves de Paris 10 juin 1998)

28 La tregraves forte majoriteacute (92 en 1995) des entreprises franccedilaises sont des petites entreprises (comptant moins de 10 employeacutes) (Ministegravere de lEacuteconomie des Finances et de lIndustrie (1998) laquoFrance Principales orientations de la politique de compeacutetitiviteacute industrielle orientations passeacutees et futures raquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 43-56 (DSTIIND(97)28FINAL)

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196 Veille strateacutegique et PME

29 Pour un point de vue sur le projet-pilote de lEssonne voir le teacutemoignage de Pascal LHerrant qui anime cette opeacuteration paru dans Marchand Jeacuterocircme (1998) laquoQuestion agrave Pascal lHerrant raquo Veille Magazine 19 p 1213

30 Huot Geacuterard laquoEacutevaluation de lopeacuteration Intelligence eacuteconomique en Essonne raquo Actes du Congregraves IDT 1997 [http wwwwidtfrfich idt97frF congresAbstractsD1html]

31 Intelligence eacuteconomique en Basse-Normandie

32 Pautrat Reacutemy et Reneacute Garrec Avant-propos des 1res Assises reacutegionales de lintelligence eacuteconomique Caen-Normandie

33 Dargouge Olivier (novembre 1997) laquoLintelligence eacuteconomique reacuteduire lincertitude accroicirctre les opportuniteacutes raquo Suppleacutement au Courrier AN VAR 108 p 24-31

34 Intelligence eacuteconomique en Basse-Normandie

35 Intelligence eacuteconomique en Basse-Normandie

36 Selon Dargouge (1997) ces opeacuterations pilotes sont toujours sous limpulsion du Secreacutetariat geacuteneacuteral de la deacutefense nationale (probablement via le CCSE) (Dargouge Olivier (1997) laquoLintelligence eacuteconomique reacuteduire lincertitude accroicirctre les opportuniteacutes raquo Suppleacutement au Courrier AN VAR 108 p 27)

37 Ce tableau est compileacute agrave partir des donneacutees fournies par Olivier Dargouge (ibid p 31) ougrave lauteur recense 14 actions en intelligence eacuteconomique en fournissant le titre la dureacutee les organismes impliqueacutes le responsable du projet

38 Les DRIRE sont les laquoopeacuterateurs raquo reacutegionaux de la DARPMI

39 Pour une description deacutetailleacutee des CCI voir Philippe Dermigny (1994) laquoLes Chambres de commerce et dindustrie et lintelligence eacuteconomique raquo dans Groupe laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo sous la preacutesidence dHenri Martre Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises Paris La Documentation franccedilaise p 165-181

40 Chambres de Commerce et dindustrie [sd] Intelligence eacuteconomique un engagement strateacutegique Paris Assembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie Analyses et propositions (Collection des laquoLivres Blancs raquo des Chambres de commerce et dindustrie) p 6

41 Ibid p 5

42 Il faut noter quau point de vue terminologique 1ACFCI et le reacuteseau des CCI utilisent les expressions laquointelligence eacuteconomique raquo et laquomaicirctrise strateacutegique dinformation raquo quils deacutefinissent comme lorganisation et la coordination des actions de recueil du traitement de la diffusion et de la protection de linformation au service de la strateacutegie de lorganisation LACFCI fait donc sienne la deacutefinition adopteacutee par le rapport Martre (ibid p 6)

43 Ces projets sont issus des activiteacutes du Comiteacute pour la Compeacutetitiviteacute et la Seacutecuriteacute Eacuteconomique (CCSE) qui ont permis limplantation de programmes reacutegionaux de sensibilisation et de formation agrave la veille aupregraves de 200 agrave 300 entreprises dans plusieurs preacutefectures franccedilaises (telles que lIcircle-de-France la Picardie le Nord-Pas-de-Calais) Il sagit dune expeacute-

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rience dapprentissage collectif sur lorganisation du systegraveme dinformation de lentreprise incluant les outils de veille le lobbying la protection dinformation et lanalyse strateacutegique

44 Le statut de direction agrave lintelligence eacuteconomique a eacuteteacute officialiseacute au printemps 1998 La mission et les objectifs de la direction eacutetaient en cours de deacutefinition au moment de la collecte de donneacutees Cette deacutecision de creacuteer une direction signale limportance quaccorde lACFCI agrave lintelligence eacuteco-nomique

45 Synthegravese des donneacutees recueillies Entrevue avec un reacutepondant site Web de LADIT [http wwwaditfr] le Journal officiel de la Reacutepublique franccedilaise du 27 mai 1992 et le site Web du premier ministre du gouvernement franccedilais [http wwwpremier-ministregouvfrPMD100998HTMI

46 LADIT a eacuteteacute creacuteeacutee pour une peacuteriode indeacutetermineacutee Il sagit dune agence permanente

47 Deacutecret ndeg 92-472 du 25 mai 1992 portant creacuteation de lAgence pour la diffusion de linformation technologique Journal officiel de la Reacutepublique franccedilaise 27 mai 1992 p 7161

48 Le deacutecret ndeg 92-472 speacutecifie laquo Agrave la diffusion en prioriteacute au beacuteneacutefice des entreprises raquo (ibid)

49 (1) Entrevue (2) sites Web [http wwwrpfranceorgrgaristhtm] [http wwwaristtmfraristreshtm] (3) correspondance de lACFCI au MICST 16 septembre 1997 (lettre et document intituleacute laquoLe reacuteseau national des ARIST raquo) Il faut noter que le laquo S raquo de lacronyme tend agrave changer de signification Le nom officiel est bien laquoAgence reacutegionale dinformation scientifique et technologique raquo Cependant sur le site Web ARIST [http www rpfranceorgrgaristhtm] sous ARIST il est eacutecrit laquoAgence reacutegionale dinformation strateacutegique et technologique raquo (bien quensuite dans le texte il soit eacutecrit laquoscientifique raquo) Cette appellation (strateacutegique) se trouve aussi dans Hassid et al (1997) p 208

50 Selon lun des reacutepondants lambition des CCI est decirctre lintermeacutediaire majeur aupregraves des entreprises

51 [http wwwamba-ottawafrpeefrancaispeepeehtm] (page consulteacutee le 3 feacutevrier 1998)

52 (1) Direction de laction reacutegionale et de la PMI [http wwwpmecommerce-artisanatgouvfridxactrghtm] (2) Entrevue

53 Dautres organismes sont sous sa tutelle Seuls sont retenus les organismes lieacutes agrave leacutetude

54 Le SOCLE en eacutetait encore au deacuteveloppement de ses meacutethodes au moment de leacutetude

55 LESTO regroupe quinze partenaires europeacuteens qui reacutealisent des travaux de prospective pour les Directions geacuteneacuterales de la Commission europeacuteenne et de lInstitut de prospective technologique et scientifique (IPTS) [http wwwaditfr]

56 EIC laquoTecirctes de reacuteseau et membres associeacutes pays par pays raquo Euro-Info le bulletin de la politique dentreprise juin 1998 p 2

57 LAgence nationale de valorisation de la recherche (ANVAR) utilise aussi ce meacutecanisme pour financer la formation demployeacutes en veille qui

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198 Veille strateacutegique et PME

œuvreront dans une entreprise (Dargouge Olivier (novembre 1997) laquo Lintelligence eacuteconomique reacuteduire lincertitude accroicirctre les opportuniteacutesraquo Suppleacutement au Courrier ANVAR 108)

58 Selon un communiqueacute de lACFCI la CCI de Paris coordonne pour la France le dispositif europeacuteen VIGILANCE auquel participent sept pays de lUnion europeacuteenne Ce programme vise agrave laquoaccompagner les dirigeants de PME et leurs eacutequipes dans la mise en place et la peacuterennisation de systegravemes de veille strateacutegiqueraquo Les 650 chefs dentreprise deacutejagrave formeacutes agrave VIGILANCE constituent un reacuteseau et continuent agrave beacuteneacuteficier de diffeacuterents services au niveau national et europeacuteen (Chambres de commerce et dindustrie [sd] Communiqueacute Intelligence eacuteconomique laquo 19971es CCI sengagent 1998 les CCI construisent lavenir avec les entreprisesraquo Paris Assembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie)

59 Pour en savoir plus sur les programmes offerts par les diffeacuterentes institutions voir [wwwesieefr] pour le Groupe ESIEE [httpwwwesctoulousefrpagesformationsmasteresiefrm msiehtml pour lESC de Toulouse et [wwwceramfr] pour le CERAM

60 Selon Dargouge (1997) les ARIST forment aussi des laquoveilleurs raquo embaucheacutes par les PME via un programme de financement public appeleacute conventions Cortechs qui visent agrave permettre linteacutegration de veilleurs dans les PME (Dargouge Olivier (novembre 1997) laquoLintelligence eacuteconomique reacuteduire lincertitude accroicirctre les opportuniteacutes raquo Suppleacutement au Courrier AN VAR 108) Outre les conventions Cortechs il y a aussi dautres meacutecanismes mis en place par lEacutetat qui visent agrave accroicirctre les compeacutetences des PME en particulier dans la RampD industrielle et la diffusion des technologies tels les Cifre aides au recrutement de cadre de RampD (ANVAR DRIRE) les Fonds reacutegionaux daide au conseil (FRAC) (DRIRE) etc (Ministegravere de lEacuteconomie des Finances et de lIndustrie (1998) laquoFrance Principales orientations de la politique de compeacutetitiviteacute industrielle orientations passeacutees et futures raquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 43-56 [DSTIIND(97)28FINAL] Linteacutegration de veilleurs dans les PME fait partie des activiteacutes soutenues par de tels meacutecanismes (Dargouge Olivier (novembre 1997) laquoLintelligence eacuteconomique reacuteduire lincertitude accroicirctre les opportuniteacutes raquo Suppleacutement au Courrier AN VAR 108)

61 Principe consistant agrave recevoir degraves son entreacutee dans la base de donneacutees (prise dans son sens large) le document lenregistrement la notice bibliographique etc qui correspond au profil dinteacuterecirct enregistreacute Ce principe appeleacute laquodiffusion seacutelective dinformation raquo depuis les anneacutees 1970 (notamment agrave cause de la technologie offerte par le serveur Dialog) a eacutevolueacute en fonction du deacuteveloppement technologique (maintenant les technologies dites laquo du pousser raquo)

62 La description des huit produits eacutenumeacutereacutes est citeacutee textuellement du site Web de lADIT [http wwwaditfrPresentationFAditFranhtml]

63 Pour une description de Promotex voir Jean-Pierre Lhote laquoLes cercles de connivence un outil privileacutegieacute dintermeacutediation pour les PMI raquo Actes du Congregraves IDT 97 [http wwwidtfrfich idt97F congresAbstractsD3html]

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La France 199

64 Les CCI semblent deacutevelopper un service de veille appeleacute RESTS Reacuteseau dinformation strateacutegique pour les entreprises Pour plus dinformation sur le RESTS (1) Lhote Jean-Pierre laquo Les cercles de connivence un outil privileacutegieacute dintermeacutediation pour les PMI raquo Actes du Congregraves IDT 97 [http wwwidtfrfich idt97F_congresAbstractsD3html] (page consulteacutee en novembre 1998) ou agrave [http wwwidtfrFiles idt99FrF sethtml] (page consulteacutee en janvier 1999) (2) Hassid L et al (1997) Les PME face au deacutefi de lintelligence eacuteconomique Paris Dunod p 167-171

Selon Lhote (1997) laquo lAssociation RESTS [] se deacuteveloppe en milieu consulaire dans une deacutemarche de partenariat global publicpriveacute et agrave partir dune stimulation forte de lutilisateurraquo RESTS veut couvrir 15 cellules dexperts sectoriels qui produisent des produits geacuteneacuteriques ou speacutecifiques Flash dalerte Decid Info et Anticip [http wwwidtfrFiles idt99 FrF_sethtml] page consulteacutee en janvier 1999) Selon Hassid et al (1997 p 169) les CCI du RESTS interviennent agrave trois niveaux (1) creacuteation de produits et services dans leur secteur dexpertise (2) diffusion des produits et services (laquoalerte raquo) aux entreprises concerneacutees (3) gestion de pro-jets et accompagnement des entreprises dans la reacutealisation du projet Par sa participation au RESTS une CCI agit agrave la fois de faccedilon sectorielle (ex elle est speacutecialiseacutee dans le textile et fournit linformation speacutecialiseacutee dans le domaine au reacuteseau) et locale puisquelle demeure lintermeacutediaire des entreprises de sa reacutegion quel que soit le domaine dactiviteacute de lentreprise Lentreprise fait toujours affaire avec sa CCI locale

65 Par exemple LADIT a eacuteteacute chargeacutee en 1997 de reacutealiser une eacutetude approfondie sur les conditions de mise en œuvre et les enjeux pour chaque secteur industriel de 136 technologies cleacutes pour lindustrie franccedilaise agrave laube de lan 2000 Ses travaux font lobjet de diffusion aupregraves des entreprises par des rapports des forums etc

66 Voir [http wwwpremier-ministregouvfr]

67 Le CFCE ne tient pas de statistiques sur les clientegraveles des produits et services gratuits mais uniquement sur celles qui achegravetent des produits et services

68 Selon Dargouge (novembre 1997) lANVAR finance des projets dinnovation dans lesquels peuvent sinscrire des projets de veille technologique et de proprieacuteteacute intellectuelle (Dargouge Olivier (novembre 1997) laquoLintelligence eacuteconomique reacuteduire lincertitude accroicirctre les opportuniteacutesraquo Suppleacutement au Courrier AN VAR 108)

69 Il faut souligner que le montant dargent investi en publiciteacute et promotion nest pas connu Ainsi lefficaciteacute de certains meacutecanismes peut ecirctre tributaire du montant investi pour les reacutealiser

70 Par exemple le CFCE estime que le publipostage engendre un taux de retour de 2 agrave 3 alors que les seacuteminaires en ont un de 20 Le CFCE cherche agrave ameacuteliorer son taux de succegraves sur le publipostage par le deacuteveloppement denvois plus cibleacutes LADIT en limite lusage

71 Il est inteacuteressant de noter que le gouvernement canadien reacuteserve le droit de consulter les eacutetudes preacutepareacutees par le Centre des eacutetudes de marcheacute dEacutequipe Canada aux Canadiens et Canadiennes seulement Il faut un mot de passe pour consulter les eacutetudes disponibles sur le Web [http www infoexportgccalsection2market-fasp] On peut sinterroger sur lefficaciteacute

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200 Veille strateacutegique et PME

de cette pratique Il est connu que les entreprises eacutetrangegraveres engagent des courtiers nationaux pour faire exeacutecuter des recherches via la loi sur laccegraves agrave linformation (aux Eacutetats-Unis et au Canada) Cette pratique est facilement transposable dans le contexte du Web

72 Bergeron Pierrette et Gilles Deschatelets (avril-juin 1996) laquoEacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79

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Chapitre 6

Le Japon

1 INTRODUCTION

Le Japon est probablement le pays qui a le plus fascineacute les observateurs dans le domaine de lintelligence eacuteconomique et de la veille Sa puissance eacuteconomique1 et sa formidable croissance au cours des anneacutees 1980 (le laquomiracle eacuteconomique japonais raquo de leacutepoque) alors que leacuteconomie occidentale eacutetait en pleine reacutecession ont entraicircneacute de nombreuses eacutetudes des meacutethodes pratiques et cultures organisationnelles japonaises pouvant ecirctre responsables de ce laquomiracle raquo

Le comportement informationnel organisationnel et individuel dans les entreprises et le gouvernement japonais a notamment susciteacute de nombreux eacutecrits et confeacuterences qui ont deacutecrit un pays ougrave la veille est presque un trait culturel ougrave chaque citoyen employeacute dirigeant est un veilleur potentiel pour son gouvernement ou son employeur2 Les auteurs font remonter cette pratique agrave louverture forceacutee du Japon au monde par lattaque du contre-amiral Perry en 18533

Au fil du temps la pratique de veille serait devenue intrinsegraveque agrave la culture japonaise4 Le pays tant le gouvernement que les grandes entreprises consacreraient les ressources financiegraveres mateacuterielles et humaines neacutecessaires pour deacutevelopper une pratique efficace de gestion strateacutegique dinformation dont la veille fait partie Linformation serait vraiment perccedilue comme une ressource essentielle dans laquelle il convient dinvestir les sommes neacutecessaires5 Selon Porter6 le facteur deacuteterminant de la capaciteacute creacuteative au Japon est la disponibiliteacute et

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202 Veille strateacutegique et PME

labondance de linformation agrave jour dans les diffeacuterents secteurs eacuteconomiques technologiques scientifiques etc inteacuteressant le pays Il soutient que ce fonds dinformation eacuteconomique serait ineacutegaleacute mecircme par les Eacutetats-Unis Enfin il semble que la capaciteacute des Japonais agrave deacutevelopper ce que les Franccedilais appellent des laquo reacuteseaux de connivence raquo ait aussi contribueacute agrave nourrir cette perception davancement du Japon dans le domaine La pratique du jinmyaku soit le deacuteveloppement dun reacuteseau de contacts personnels tant dans lorganisation quagrave lexteacuterieur (supeacuterieurs collegravegues employeacutes banquiers repreacutesentants gouvernementaux clients etc) serait une caracteacuteristique intrinsegraveque de la gestion japonaise La qualiteacute du reacuteseau dune personne serait mecircme selon Kishi et Russell (1995) laune agrave laquelle serait jugeacute son avancement dans la hieacuterarchie7 Bien que cette capaciteacute soit une force de deacutepart pour favoriser une pratique de veille elle ne constitue pas en elle-mecircme une pratique de veille

Cependant la plupart des eacutecrits sont baseacutes sur des anecdotes et sur des sources secondaires Peu deacutetudes sont baseacutees sur des donneacutees empiriques La lecture de nombreux articles rapports etc portant sur la veille etou lintelligence eacuteconomique devient rapidement redondante la plupart citant les mecircmes exemples8 agrave partir des mecircmes auteurs et servant les mecircmes arguments pour expliquer pourquoi le Japon que ce soit le gouvernement (essentiellement le MITI avec ses divisions comme le Japanese Patent Office ses agences associeacutees telles que le JETRO ainsi que le Japan Information Center of Science and Technology [JICST]) ou les grandes entreprises et les associations industrielles (keiretsu) se distingue Mais peu de ces auteurs ont eu un accegraves direct aux documents sources eacutecrits en japonais ou aux personnes impliqueacutees dans limplantation des meacutecanismes ou encore ont pu visiter ces organismes9 Enfin aucun ne traite de la pratique de veille ou dintelligence eacuteconomique dans les PME japonaises

Cette eacutetude se trouve dans une situation similaire La meacutethodologie choisie eacutetait lentrevue teacuteleacutephonique avec un guide dentrevue permettant dadapter les questions agrave linitiative speacutecifique eacutetudieacutee ainsi que lanalyse de documents primaires Il a eacuteteacute impossible dobtenir dentrevue teacuteleacutephonique dans le cas du Japon10 Dans cette circonstance un questionnaire a eacuteteacute deacuteveloppeacute agrave partir du guide dentrevue et envoyeacute par fax et courrier agrave lattention des responsables des organismes responsables dinitiatives cleacutes identifieacutes par la litteacuterature

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Le Japon 203

Cette difficulteacute agrave obtenir des entrevues bien que non souhaiteacutee eacutetait cependant escompteacutee Plusieurs facteurs peuvent ecirctre eacutevoqueacutes les trois premiers eacutetant les plus probables

bull la barriegravere linguistique11

bull la faccedilon de proceacuteder pour la collecte de donneacutees (lettre introduisant le projet et sollicitant une entrevue suivie dun appel teacuteleacutephonique suite agrave la seacutelection du reacutepondant sans que celui-ci ne connaisse neacutecessairement la personne sollicitant lentrevue agrave la maniegravere dun cold call proceacutedure habituelle en Ameacuterique mais qui serait contraire agrave la pratique normale japonaise12)

bull une possible mauvaise interpreacutetation de lobjectif de leacutetude et des concepts de laquoveille raquo ou laquointelligence eacuteconomique raquo ou laquobusiness intelligence raquo malgreacute la description donneacutee tant dans la lettre de sollicitation que dans la description de leacutetude13

bull une volonteacute de divulguer le moins dinformations possible sur ces mesures14

Ce cas est donc baseacute essentiellement sur les donneacutees obtenues des reacuteponses agrave un questionnaire quelques eacutechanges de correspondance de repreacutesentants gouvernementaux ainsi que sur lanalyse de la documentation primaire traduite15 en anglais et la litteacuterature publieacutee

Ce cas deacutecrit dabord les activiteacutes de prospective dont la meacutethodologie a eacuteteacute reprise par plusieurs pays Il deacutecrit ensuite les principales initiatives16 recenseacutees mises en place par le gouvernement japonais pour les PME17 Il conclut en retenant les points forts agrave consideacuterer

2 TERMINOLOGIE JOHO

La litteacuterature soutient que le concept japonais dinformation Joho est utiliseacute pour couvrir diffeacuterentes reacutealiteacutes lieacutees agrave linformation en passant par linformatique la documentation le processus de transfert dinformation et de la connaissance et lintelligence18 Ainsi le mot deacutesignerait tant des activiteacutes de documentation dinformatique de veille de transfert de connaissance de reacuteseaux que de renseignements

Dans les documents gouvernementaux primaires eacutecrits en anglais utiliseacutes dans cette eacutetude cest le mot laquoinformation raquo que lon retrouve

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204 Veille strateacutegique et PME

3 LA PROSPECTIVE UNE PRATIQUE DU GOUVERNEMENT JAPONAIS19

Le gouvernement japonais reacutealise reacuteguliegraverement des eacutetudes de prospective technologique depuis pregraves de 30 ans Il sagit du gouvernement qui en a laquofait une habitude raquo avec entre autres lenquecircte Delphi dopinions dexperts reacutepeacuteteacutee agrave tous les cinq ans depuis 1971 La Science and Technology Agency a reacutealiseacute lenquecircte Delphi de 199120 pour le Conseil des sciences et de la technologie preacutesideacute par le premier ministre du Japon De nombreuses autres eacutetudes de prospective sont reacutealiseacutees par des ministegraveres et des entreprises priveacutees du Japon Les reacutesultats de ces diffeacuterentes eacutetudes de prospective sont fortement utiliseacutes par les diffeacuterents acteurs eacuteconomiques de la socieacuteteacute japonaise et ont un impact majeur sur lorientation des politiques gouvernementales et industrielles

Cette pratique en place depuis trente ans au Japon na deacutemarreacute quau cours des anneacutees 1990 dans les pays occidentaux Ceci peut ecirctre un indicateur de limportance quaccorde le gouvernement japonais agrave la prospective et agrave la surveillance des environnements externes et au transfert fait de cette information et pratique dans les entreprises

La prochaine section deacutecrit les principaux acteurs et les initiatives majeures dont ils sont responsables lieacutees agrave linformation deacutecoulant de la politique sur les PME

4 LA POLITIQUE SUR LES PME LES INITIATIVES MAJEURES LIEacuteES Agrave LINFORMATION ET LEUR MAIcircTRE DŒUVRE

Dans la politique sur les PME21 les trois principaux maicirctres dœuvre ayant un rocircle agrave jouer au niveau de linformation sont le Japan Small Business Corporation (JSBC) le Japan External Trade Organization (JETRO) et les Small and Medium Enterprise Regional Information Centers La National Subcontractor Promotion Association (NSPA) et lInternational Subcontracting Business Information Center (ISBIC) sont aussi actifs Cependant de nombreux autres organismes tels que les associations de PME les preacutefectures etc jouent des rocircles de relais informationnels Enfin cette liste est loin decirctre exhaustive car lobjectif de cette eacutetude est dillustrer les diffeacuterents types dinitiatives de veille ou daccegraves et de diffusion dinformation mises en place par le gouvernement japonais pour les entreprises et en particulier les PME

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Le Japon 205

41 Ministry of International Trade and Industry (MITI)

Le MITI est le super-ministegravere responsable des politiques industrielles et commerciales incluant les questions dimportation et dexportation Certains observateurs tels Dedijer Le monde du renseignement et Moinet22 estiment que le MITI a une ou plusieurs uniteacutes dintelligence Il a eacuteteacute impossible de valider cette information dans cette eacutetude Cependant les reacutesultats indiquent que le MITI inclut des mesures lieacutees agrave linformation dans ses diffeacuterents politiques et programmes quil met en place tout comme les agences qui sont sous sa tutelle (voir la vignette 3) Les exemples suivants illustrent cette implication

bull la politique des PME (sous la Small and Medium Enterprise Agency du MITI) qui veut permettre le deacuteveloppement dentreprises innovatrices Lun des moyens identifieacutes par le MITI pour y arriver est que les PME adoptent des inventions deacutejagrave existantes Dans cette perspective le MITI avec le Japanese Patent Office ont deacuteveloppeacute un programme doteacute dun ensemble de mesures pour promouvoir la diffusion de linformation sur les brevets Les principales mesures incluent la creacuteation dune base de donneacutees de diffusion de brevets lembauche daviseurs pour conseiller les entreprises ayant besoin daide dans le domaine des brevets et lorganisation de foires sur la diffusion des brevets23

bull le Database Promotion Center Japan (DPC) creacuteeacute par le MITI pour favoriser le deacuteveloppement de lindustrie de linformation en particulier la production de bases de donneacutees japonaises et la mise en place de serveurs (voir la vignette 4)

bull limplication du MITI de pregraves ou de loin agrave presque toutes les mesures lieacutees agrave linformation et au transfert de la connaissance visant les entreprises japonaises La plupart des agences deacutecrites ci-apregraves sont dailleurs lieacutees directement (agence sous tutelle) ou indirectement (par le biais de subvention par exemple ou par le biais de lapplication dune politique) au MITI

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206 Veille strateacutegique et PME

Vignette 3 Initiatives mises en place pour les PME Dans une description de sa politique industrielle24 le gouvernement japonais reconnaicirct la neacutecessiteacute de deacutevelopper des mesures pour les PME25 parce quelles font face agrave des obstacles dordre eacuteconomique et social dont fait partie linformation Le Japon deacuteclare aussi favoriser le deacuteveloppement et le maintien de regroupements dindustries reacutegionales Le gouvernement japonais a mis en place un train de mesures pour supporter les PME dans le cadre de sa politique industrielle qui sont deacutetailleacutees dans sa politique sur les PME du gouvernement japonais26 Cette politique inteacutegreacutee27 pour les PME a pour but dintensifier la capaciteacute dinnovation des PME et daugmenter les entreprises innovatrices de moderniser leurs technologies ainsi que de leur permettre doccuper de nouveaux marcheacutes au Japon et agrave linternational28

Les mesures couvrent quatre grands thegravemes le renforcement des bases de lentreprise le soutien pour reacuteformer les structures les mesures pour les micro-entreprises et la recherche et les relations publiques Cette politique inclut tous les eacuteleacutements lieacutes aux pratiques de gestion de ressources humaines dinformation de ressources financiegraveres de recherche et dinnovation de formation continue etc Les maicirctres dœuvre de lapplication de la politique sont soit des organismes nationaux qui relegravevent du MITI ou qui y sont associeacutes avec des antennes reacutegionales ou des organismes reacutegionaux agissant comme point de contact avec les PME Les mesures lieacutees agrave linformation sont de trois ordres mise agrave disposition dinformations daffaires scientifiques et technologiques services conseils pour moderniser les infrastructures informationnelles et deacuteveloppement de reacuteseaux de collaboration entre les PME de divers secteurs industriels entre les PME et les chercheurs universitaires et entre les PME et des entreprises eacutetrangegraveres

Une enquecircte29 sur le type de support deacutesireacute par les entreprises de la part du gouvernement montre que la fourniture dinformation vient au 6e rang des aides souhaiteacutees par les PME de la part du gouvernement Cependant seulement 13 des PME souhaitent ce type daide contre 17 des grandes entreprises Le support pour le deacuteveloppement technologique vient au 8e rang avec 11 des PME le souhaitant contre 26 des grandes entreprises En fait les reacutesultats indiquent clairement que le support souhaiteacute de la part des PME se situe davantage au niveau fiscal et financier avec 57 favorisant le precirct agrave taux dinteacuterecirct faible 55 la reacuteduction du taux de taxation et 40 le soutien contre la faillite Ces reacutesultats peuvent sinterpreacuteter de plusieurs faccedilons Celle que cette eacutetude avance est que les dirigeants des PME japonaises agrave linstar des PME queacutebeacutecoises ont un champ daction temporel agrave tregraves court terme Au moment de lenquecircte le Japon vivait une crise eacuteconomique majeure et il est peu surprenant que les PME aient vu comme essentielle lintervention gouvernementale dans des aspects perccedilus comme eacutetant tregraves concrets et agrave effet laquo rapide raquo tels que le financement et les mesures fiscales contrairement agrave linformation et au deacuteveloppement technologique dont limpact est plus diffus et difficilement mesurable

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Le Japon 207

Vignette 4 Le Database Promotion Center Japan (DPC)

En 1984 le MITI creacuteait le Database Promotion Center Japan (DPC) pour aider le pays agrave rattraper le retard pris dans le deacuteveloppement de son industrie de linformation en particulier au niveau de la production de bases de donneacutees et de la mise en place de serveurs par rapport agrave dautres pays industrialiseacutes30 Le DPC est un organisme agrave but non lucratif qui deacutetient un budget de 592 millions de yens (en 1997) et un capital de 200 millions de yens En avril 1995 il comptait 110 membres venant du milieu de lindustrie de linformation soit des producteurs et serveurs de bases de donneacutees des producteurs de logiciels et deacutequipement informatique ainsi que des utilisateurs et des membres dautres milieux (banques associations)

Son mandat est de promouvoir la production de bases de donneacutees et le deacuteveloppement technologique neacutecessaire pour supporter lindustrie des bases de donneacutees Afin de promouvoir les services dinformation aupregraves de tous les segments possibles dutilisateurs le DPC

bull soutient la production de bases de donneacutees

bull reacutealise des activiteacutes de recherche et de deacuteveloppement sur les bases de donneacutees

bull supporte la formation de speacutecialistes

bull reacutealise des activiteacutes de relations publiques

bull organise des congregraves et des seacuteminaires internationaux sur les bases de donneacutees

bull supporte des activiteacutes de coopeacuteration internationale

bull agit aussi agrave titre de secreacutetariat pour le comiteacute ISOTC46 (Information et Documentation) pour le Japanese Industrial Standard Committee

bull publie en japonais un Livre blanc annuel sur les bases de donneacutees un reacutepertoire annuel des bases de donneacutees une lettre dinformation mensuelle et une lettre dinformation trimestrielle pour le comiteacute ISOTC46

bull publie en anglais annuellement depuis 1986 Databases in Japan et le Directory of Japanese Databases31

42 Japan Small Business Corporation (JSBC)32

Le JSBC a eacuteteacute creacuteeacute en 1980 par la Loi sur la corporation des petites entreprises du Japon (Japan Small Business Corporation Law) pour implanter une politique inteacutegreacutee daide aux PME Les programmes sont

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208 Veille strateacutegique et PME

deacuteveloppeacutes en coopeacuteration avec la Small and Medium Enterprise Agency du MITI33 et implanteacutes en collaboration avec les gouvernements des preacutefectures des agences para-gouvernementales et des associations de PME Le JSBC compte 510 employeacutes En 1998 il dispose dun budget total denviron de 202 milliards de yens Le JSBC reccediloit la totaliteacute de son budget du gouvernement national

Le JSBC a constateacute que les PME peuvent difficilement avoir accegraves aux informations daffaires et techniques ainsi quaux technologies dinformation dont elles ont besoin Cest pourquoi son mandat inclut des activiteacutes lieacutees agrave linformation qui sarticulent autour de trois pocircles (1) services dinformation (2) modernisation des technologies dinformation et (3) soutien agrave linternationalisation

421 Services dinformation

Les services dinformation offerts par le JSBC34 sont

1 Le Global Information Network for SMEs (GIN)35 site Web creacuteeacute en 1996 suite agrave lentente intervenue entre les pays du G7 Ce reacuteseau vise agrave illustrer les progregraves faits dans le domaine des infrastructures dinformation par les pays du G7 Le gouvernement du Japon assure le secreacutetariat du projet

2 Le SME Information of Japan36 site Web lieacute au GIN qui eacutetablit des liens suppleacutementaires aux sites Web de centres dinformation reacutegionaux de preacutefecture qui eux-mecircmes font des liens entre autres aux sites Web de PME japonaises

3 LIntegrated Information Search System for SMEs (SMEs Index)37 base de donneacutees dinformation organiseacutee par secteurs dactiviteacutes portant essentiellement sur les PME japonaises Elle inclut aussi des profils de chercheurs japonais etc

4 Le Regional Cooperation Network (Super Net) le JSBC assure la coordination des 47 centres dinformation reacutegionaux eacutetablis dans chaque preacutefecture via le Super Net qui permet leacutechange dinformation et de savoir-faire sur le conseil aux entreprises Ce service est reacuteserveacute aux membres enregistreacutes Le JSBC38 a deacuteveloppeacute dans ce cadre une base de donneacutees repeacuterant des rapports de recherche des lettres dinformation etc

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Le Japon 209

422 Modernisation des technologies dinformation

Le JSBC aide les PME agrave mettre agrave jour leurs technologies dinformation39 (et tout ce qui touche les aspects bureautiques et systegraveme de gestion dinformation tels que les comptes clients etc) par le biais dune eacutequipe de conseillers expeacuterimenteacutes tant en technologie de linformation quen gestion de PME

423 Soutien agrave linternationalisation

Dans ses activiteacutes de soutien agrave linternationalisation des PME le JSBC offre des services dinformation aux PME ayant des activiteacutes hors du Japon ou deacutesireuses den deacutevelopper sur le marcheacute international Le JSBC reacutealise des enquecirctes sur des questions dactualiteacute publieacutees dans un rapport bimensuel intituleacute Overseas Investment Guide for Small and Medium Enterprises Dautres publications sont produites telles que le Handbook for Overseas Investment Environment Enfin le JSBC partage les locaux du JETRO agrave New York et agrave Bangkok et a un comptoir de service au JETRO de Shanghai Le personnel du JSBC y est chargeacute de colliger et fournir de linformation de reacutealiser des enquecirctes et doffrir des services de consultation aux PME japonaises inteacuteresseacutees agrave ces pays ou agrave ceux de la reacutegion environnante Le personnel eacutechange eacutegalement de linformation sur linvestissement eacutetranger et les questions dinternationalisation avec les agences gouvernementales et les associations de PME de ces pays

Enfin le JSBC offre eacutegalement dautres services lieacutes au transfert de la connaissance tels que le soutien agrave leacutechange entre diffeacuterents secteurs industriels et agrave la coopeacuteration entre les cercles industriels et universitaires Le JSBC considegravere que ses programmes et activiteacutes jouissent dune tregraves grande creacutedibiliteacute vu quil sagit dune initiative gouvernementale40

43 Japan External Trade Organization

Le JETRO est une agence rattacheacutee au MITI creacuteeacutee en 1958 par la Loi sur le Japan External Trade Organization41 Au Japon le JETRO compte deux bureaux principaux (Tokyo et Osaka) une Bibliothegraveque42 lInstitute of Developing Economies (IDE)43 ainsi que 35 bureaux reacutegionaux reacutepartis dans les principales villes Outre-mer le JETRO dispose de 80 bureaux reacutepartis dans 58 pays (dont trois au Canada incluant un bureau agrave Montreacuteal)44 Il emploie 1 200 personnes reacuteparties eacutegalement

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210 Veille strateacutegique et PME

entre les bureaux du Japon (600) et les bureaux agrave leacutetranger (600)45 Sa mission principale est de promouvoir les exportations dinciter les investissements et le deacuteveloppement de la coopeacuteration industrielle dencourager les eacutechanges technologiques et de diffuser des informations sur le marcheacute japonais Cependant cette mission nest pas perccedilue comme cadrant avec des activiteacutes de veille ou dintelligence eacuteconomique46

Le JETRO est lun des acteurs cleacutes dans limplantation de la politique sur les PME en ce qui a trait agrave leur internationalisation47 Il offre des services dinformation et de reacutefeacuterence aux PME sur lexportation et limportation en organisant des seacuteminaires la participation agrave des foires des rencontres avec des gens daffaires et des repreacutesentants de pays eacutetrangers des chercheurs et des experts etc Il envoie des speacutecialistes en Europe et aux Eacutetats-Unis pour identifier et colliger des eacutechantillons de produits pour les PME oeuvrant dans le domaine de la distribution Le JETRO maintient aussi une base de donneacutees accessible via le reacuteseau national du JETRO sur les biens importeacutes et les exportateurs eacutetrangers Les services dinformation et de reacutefeacuterence sur limportation du JETRO sont disponibles via les chambres de commerce et dindustrie implanteacutees partout dans le pays

Le JETRO souligne la qualiteacute de sa reacuteputation agrave titre de fournisseur dinformation laquo JETRO has built an excellent reputation on its ability to supply accurate and up-to-date information on economic developments in the global economyraquo48 En effet le JETRO est lorganisme laquo vedette raquo abondamment citeacute quand il est question de business intelligence au Japon4950 Il a servi de modegravele pour de nombreux gouvernements dont la France51

Selon Stevan Dedijer52 avec le JETRO le Japon a deacuteveloppeacute lune des approches les plus inteacuteressantes de leacutepoque devenant ainsi lun des premiers pays agrave organiser la collecte systeacutematique dinformation sur les marcheacutes eacutetrangers dans une perspective dintelligence eacuteconomique avec comme client viseacute non seulement le gouvernement mais aussi les entreprises dans une perspective daffaires (et non pas uniquement militaire ou politique comme cest le cas pour les ambassades et les consulats dans leur rocircle traditionnel avec lEacutetat comme client) Selon Herring53 cette diffusion dinformation sur les marcheacutes eacutetrangers aurait eu comme impact damener les entreprises japonaises agrave creacuteer au fil des ans leur propre service de veille afin de maximiser lexploitation de ces donneacutees Cependant le rapport Martre soutient que laquole JETRO nest pas perccedilu comme une structure de collecte pour les entreprises nipponnes mais plutocirct comme une caisse de reacutesonance chargeacutee de procircner agrave leacutetranger les avantages de la coopeacuteration eacuteconomique raquo54

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Le Japon 211

Si jusquagrave reacutecemment le mandat du JETRO eacutetait essentiellement de fournir de linformation aux entreprises japonaises il a eacuteteacute eacutelargi pour aussi fournir de laide aux entreprises eacutetrangegraveres voulant investir ou exporter leurs produits ou services au Japon55 Le JET HO fournit de linformation sur les tendances eacuteconomiques du Japon le commerce lindustrie les marcheacutes les technologies et les pratiques daffaires Il publie en anglais et dans dautres langues des guides sur les reacuteglementations gouvernementales lentreacutee sur le marcheacute japonais ainsi que des peacuteriodiques des lettres dinformation des videacuteos etc Il a deacuteveloppeacute un ensemble de bases de donneacutees56

Il ne fait aucun doute que le JETRO joue un rocircle de premier plan dans la collecte et la diffusion systeacutematique et organiseacutee dinformation sur les marcheacutes (incluant la recherche et deacuteveloppement) japonais et eacutetrangers et quil sagit dune initiative cleacute supporteacutee par le gouvernement pour favoriser laccegraves agrave linformation aux entreprises japonaises et favoriser linvestissement eacutetranger au Japon

44 Les Small and Medium Enterprise Regional Information Centers (SMERIC)57

Les centres reacutegionaux dinformation pour les PME sont des corporations dinteacuterecirct public (fondations ou associations incorporeacutees) implanteacutees depuis 1979 dans chacune des 47 preacutefectures laquoen accord avec la politique nationale de promotion de lintelligence pour les PME raquo58 Ils ont pour mandat dinformer et soutenir les PME dans leur effort de modernisation de leur infrastructure technologique informationnelle Ces centres sont les agences cleacutes pour limplantation dactiviteacutes appeleacutees laquoinformation upgrading raquo59 dans les PME Une modification agrave le loi sur le conseil aux PME (Small and Medium Enterprises Guidance Law) en 1986 permet maintenant aux centres reacutegionaux nommeacutes par les gouverneurs de preacutefecture dagir comme conseillers officiels en modernisation dinfrastructures technologiques informationnelles

45 La National Subcontractor Promotion Association (NSPA) et lInternational Subcontracting Business Information Center (ISBIC)60

La NSPA constitue lorganisation cleacute des Prefectural Subcontractor Promotion Associations (PSPA) pour coordonner un service de reacutefeacuterence dans le domaine des affaires La Prefectural Subcontractor Promotion Association est une association dinteacuterecirct public eacutetablie dans chacune des 47 preacutefectures La NSPA dans la PSPA assure entre autres

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212 Veille strateacutegique et PME

des services de reacutefeacuterence pour les opeacuterations de sous-traitance collige et diffuse de linformation sur des opportuniteacutes daffaires ou toute autre information susceptible daider les sous-traitants Elle reacutealise sur demande une recherche sur les clients potentiels agrave linteacuterieur et agrave lexteacuterieur de la preacutefecture LAssociation possegravede un serveur permettant agrave tous les bureaux davoir accegraves agrave lensemble des opeacuterations de soustraitance

La NSPA chapeaute lInternational Subcontracting Business Information Center qui a eacuteteacute creacuteeacute en 1991 pour promouvoir le deacutemarrage dentreprises eacutetrangegraveres au Japon lutilisation dentreprises de sous-traitance le marcheacute de la sous-traitance au Japon etc LISBIC a pour rocircle de preacutesenter les sous-traitants japonais comme partenaires daffaires aux entreprises eacutetrangegraveres en utilisant la base de donneacutees de la Prefectural Subcontractor Promotion Association qui recense plus de 100 000 sous-traitants certifieacutes et des videacuteos preacutesentant des sous-traitants Il fournit aussi de linformation documentaire aux entreprises eacutetrangegraveres et aux sous-traitants japonais sur les diffeacuterents aspects juridiques et administratifs de la sous-traitance au Japon

46 Japan Information Center of Science and Technology (JICST)61

Le Japan Information Center of Science and Technology (JICST) est le centre national dinformation scientifique et technique Il relegraveve du Japan Science and Technology Corporation Qualifieacute laquo daspirateurs dinformations scientifiques et techniques raquo62 il sagit en fait dun centre national dIST63 (voir la vignette 5) qui semble avoir un mandat classique dinstitut national en IST mais disposant des moyens neacutecessaires pour reacutealiser son mandat Le JICST gegravere entre autres le serveur JICST On-line Information Systems (JOIS) qui donne accegraves agrave des bases de donneacutees bibliographiques deacuteveloppeacutees par le JICST ainsi quagrave des bases de donneacutees eacutetrangegraveres (par exemple Medline) Le JICST participe aussi au reacuteseau STN International Il offre les services de bibliothegraveque de photocopie et de traduction Enfin il organise un colloque annuel sur FIST au Japon

47 Les consultants

Le MITT a deacuteveloppeacute le Small and Medium Enterprise Consultant Registration System64 un systegraveme de certification de consultants habiliteacutes agrave intervenir aupregraves des PME dans le cadre de services de consultation publics Pour ecirctre certifieacute le consultant doit soit reacuteussir lexamen

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Le Japon 213

Vignette 5 Les grands instituts nationaux dinformation scientifique et technique

Chaque pays eacutetudieacute a une ou des institutions nationales chargeacutees dinformation scientifique et technique Dans certains cas elles constituent une entiteacute agrave part entiegravere alors que dans dautres elles sont inteacutegreacutees agrave une institution plus large Ces institutions supporteacutees par les gouvernements ne font pas de la veille au sens reacuteel du terme Elles sont responsables de la collecte du traitement et de laccegraves ou la diffusion OST au niveau national Elles sont essentielles au deacuteveloppement scientifique et technologique dun pays en assurant la matiegravere de base agrave linnovation pour reprendre le titre du programme allemand en IST

Ces instituts sont les plus gros fournisseurs dIST dans leur pays Ils agissent aussi souvent comme serveurs de bases de donneacutees nationales comme lInstitut de linformation scientifique et technique (INIST) du Centre national de recherche scientifique (CNRS) en France qui creacutee et diffuse Pascal et Francis Tous creacuteent des bases de donneacutees Parmi les grands instituts on peut souligner outre lINIST (1) lInstitut canadien dinformation scientifique et technique (ICIST) du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) (voir lannexe 4) (2) la British Library du Royaume-Uni (3) le Japan Information Center of Science and Technology (JICST) du Japan Science and Technology Corporation (JST) Aux Eacutetats-Unis il ny a pas un institut national dinformation scientifique et technique mais plusieurs institutions feacutedeacuterales dIST speacutecialiseacutees dans diffeacuterents domaines telles que le National Technical Information Service (NTIS) la National Library of Medicine (NLM) etc En Allemagne lapproche semble similaire

Il se deacutegage trois principales approches (1) lapproche inteacutegreacutee qui inclut tous les types dinformation (rocircle en IST bibliothegraveque nationale et de recherche serveur creacuteateur de bases de donneacutees clearinghouse etc) par exemple en Grande-Bretagne (2) lapproche laquo duale raquo creacuteant une institution nationale speacutecialiseacutee en IST sous le centre national de recherche du pays seacutepareacutee de la bibliothegraveque nationale du pays par exemple au Canada en France et au Japon et (3) lapproche eacuteclateacutee ougrave il ny a pas un seul institut national dIST mais plusieurs organismes ayant pour mandat la collecte le traitement et la diffusion dIST par exemple aux Eacutetats-Unis ougrave plusieurs organismes jouent ce rocircle NTIS NLM etc

de la Small and Medium Enterprise Management Consultant Association ou reacuteussir un programme de formation sur la consultation en PME offert par lInstitute of the Japan Small Business Cooperation Les certifications sont offertes dans trois grandes cateacutegories manufacturier

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214 Veille strateacutegique et PME

et mines commerce et information Au ler avril 1996 il y avait dans chaque cateacutegorie respectivement 4 455 8 608 et 926 consultants certifieacutes et 167 consultants enregistreacutes dans plus dune cateacutegorie65 La deacutefinition de la cateacutegorie laquoInformation raquo nest pas donneacutee Il est donc possible que cette cateacutegorie regroupe tant des gens qui travaillent dans le domaine de la gestion de linformation (collecte traitement et transfert en utilisant les technologies dinformation approprieacutees pour en maximiser le processus) que de linformatique Comme lindiquent ces chiffres il y a encore peu de consultants certifieacutes pour oeuvrer dans la cateacutegorie laquoinformation raquo Il est probable que ce nombre ait connu une bonne croissance depuis 1996 avec linformatisation des PME et limportance accrue que prend linformation pour elles

Apregraves avoir deacutecrit les acteurs cleacutes choisis par leacutetude une synthegravese des composantes de ces initiatives est preacutesenteacutee les rocircles les clientegraveles les meacutecanismes dimplantation les produits et services les meacutecanismes de promotion de formation et deacutevaluation

5 SYNTHEgraveSES DES COMPOSANTES DES INITIATIVES 51 Les rocircles

Les principaux rocircles joueacutes par les diffeacuterents organismes par rapport agrave linformation etou la veille sont

bull lintermeacutediation (ex JSBC)

bull la coordination (ex MITI JSBC)

bull le diagnostic (ex MITI)

bull le deacuteveloppement de ressources informationnelles (ex JETRO JSBC JICST SMERIC)

bull lanimation

bull le reacuteseautagejumelage (entre PME entre PME et chercheurs duniversiteacutes ou de laboratoires publics entre PME et entreprises eacutetrangegraveres) (ex JSBC JETRO)

bull la formation (ex JSBC avec des programmes de formation agrave linformation) et

bull la prospective

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Le Japon 215

52 Les meacutecanismes dimplantation

Les meacutecanismes dimplantation utiliseacutes sont entre autres

bull des reacuteseaux dappui (ex le JSBC avec les Small and Medium Enterprise Regional Information Centers)

bull des produits dinformation (ex les bases de donneacutees les sites Web etc du JSBC)

bull des programmes de subvention (ex les laquopostes deacutechange dinformation raquo (information exchange stations) deacutecrits sous la rubrique laquo Promotion raquo) et

bull des exercices de prospective (voir la section laquo Prospectiveraquo)

53 Les clientegraveles

Les clientegraveles viseacutees varient selon les organismes Tous visent les PME Pour le JSBC entre autres il sagit de lunique clientegravele Dautres organismes tels que le JETRO ou le JICST ont des clientegraveles assez diversifieacutees tant au Japon quagrave linternational

54 Les produits et services

Les produits et services sont

bull des bases de donneacutees eacutelectroniques

Par exemple

- les bases de donneacutees deacuteveloppeacutees par le JSBC le JETRO etc

bull des reacuteseaux deacutechange

Par exemple

- le soutien au deacuteveloppement technologique par la tenue de confeacuterences pour faciliter les eacutechanges entre les chercheurs universitaires et les entrepreneurs de ces PME

- des mesures pour permettre des activiteacutes de consultation en transfert technologique par la certification de chercheurs universitaires reacuteputeacutes comme aviseurs technologiques aupregraves des PME inteacuteresseacutees agrave deacutevelopper des applications agrave partir de reacutesultats de recherche universitaire

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216 Veille strateacutegique et PME

- la mise agrave disposition de speacutecialistes pour fournir de linformation de la formation et des conseils aux entreprises

- le soutien agrave la participation des PME agrave des foires et agrave des missions commerciales au Japon et agrave leacutetranger agrave des rencontres avec dautres entrepreneurs etc Le JET RO est particuliegraverement preacutesent dans les diffeacuterentes mesures preacutevues en offrant des services dinformation et de reacutefeacuterence aux PME sur lexportation et limportation en organisant des seacuteminaires des participations agrave des foires des rencontres avec des gens daffaires et des repreacutesentants de pays eacutetrangers des chercheurs et des experts etc

bull des outils technologiques

Par exemple

- le JICST On-line Information Systems (JOIS) qui donne accegraves agrave des bases de donneacutees bibliographiques deacuteveloppeacutees par le JICST

bull des programmes de formation

Par exemple

- la diffusion dinformation et de contenu eacuteducationnel sur Internet dans le cadre du programme laquo Venture Plaza raquo visant le deacuteveloppement dentreprises innovatrices dans de nouveaux creacuteneaux technologiques

bull des documents imprimeacutes et audiovisuels

Par exemple

- le gouvernement produit les reacutesultats de diffeacuterentes enquecirctes et recherches lieacutees au deacuteveloppement des PME tels que des index de production les tendances dans le deacuteveloppement des PME la preacuteparation dun Livre blanc sur les PME66

bull des services de reacutefeacuterence

Par exemple

- les services dinformation et de reacutefeacuterence aux PME du JETRO sur lexportation et limportation

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Le Japon 217

55 Le financement

Trois types de financement sont reacutepertorieacutes

bull le financement complet

bull le financement partiel via un budget ou des subventions dorga-nismes gouvernementaux nationaux reacutegionaux ou municipaux et

bull le precirct aux entreprises

On note que la plupart des organismes reccediloivent la totaliteacute de leur budget du gouvernement national

Dans certains cas le gouvernement national subventionne les organismes responsables dimplanter les mesures eacutenonceacutees dans le cadre dune politique nationale (ex celle sur les PME) telles que

bull leacutetablissement de laquo postes deacutechange dinformation raquo (information exchange stations) pour favoriser le deacuteveloppement reacutegional et des PME Il sagit dun programme de subvention qui vise agrave ameacuteliorer les diffeacuterentes fonctions dinformation reacutegionale Ce programme inclut la collecte et la diffusion dinformation dune large gamme dinformation sur les centres de consommateurs et les ressources humaines reacutegionales le soutien pour promouvoir et exposer les produits industriels locaux

bull les forums deacutechange dinformation sur les technologies et laccegraves aux marcheacutes pour favoriser leacutechange et le partage de technologie Le gouvernement central offre des subventions aux gouvernements de preacutefecture pour tenir ses forums

bull la creacuteation de reacuteseaux deacutechange entre les PME les universiteacutes et les centres de recherche nationaux pour ameacuteliorer le deacuteveloppement technologique des PME dans le programme de soutien agrave la revitalisation de la technologie reacutegionale Le gouvernement central couvre la moitieacute des coucircts via une subvention verseacutee aux gouvernements municipaux et de preacutefecture

bull des mesures mises en place principalement par le JSBC pour acceacuteleacuterer la diffusion de linformation scientifique et technique aux PME financeacutees via une subvention dont le montant est fixe

Enfin sous la Loi de la promotion de la modernisation des PME (SME Modernization Promotion Law) une assistance financiegravere sous la forme de precircts est preacutevue pour linteacutegration de la connaissance (knowledge integration) fournie par le JSBC

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218 Veille strateacutegique et PME

56 La formation

Deux cateacutegories dorganismes sont responsables doffrir des formations en information les gouvernements reacutegionauxmunicipaux et le JSBC via ses instituts de formation

Un programme de formation en information (short-term information training) est offert aux dirigeants de PME par les 47 preacutefectures ainsi que par douze grandes villes du Japon Ces cours sont supporteacutes financiegraverement par le gouvernement central

Les neuf laquoInstitutes of the Japan Small Business Corporation raquo eacutegalement reacutepartis sur le territoire offrent des programmes de formation au personnel des PME au personnel des preacutefectures et municipaliteacutes conseillant les PME ainsi quaux consultants Ils consacrent deux cours agrave linformation

bull un cours laquoInformation raquo (Information course) qui fait partie du programme de formation offert dans le cadre du programme de certification en consultation

bull un cours de formation dinstructeurs responsables du conseil en information aupregraves des PME

Aucun deacutetail nest fourni sur le contenu ou la dureacutee de ces formations Il se peut que ces cours ne traitent que des technologies dinformation sans aborder les aspects de gestion de linformation

57 La promotion

Des mesures speacutecifiques sont preacutevues pour assurer la promotion des diffeacuterentes mesures preacutevues dans la politique pour les PME Parmi celles-ci se trouvent

bull la publiciteacute agrave la teacuteleacutevision diffusion sur le reacuteseau national dune publiciteacute de 15 minutes

bull la production de diffeacuterentes publications expliquant les mesures le deacuteveloppement du monde des PME etc le mensuel Small and Medium Enterprise Monthly diverses brochures et deacutepliants et un guide sur les mesures mises en place par le gouvernement pour aider les PME Ces publications sont disponibles dans tous les centres locaux dorganismes gouvernementaux publics ou autres qui ont pour mandat daider les PME

bull la diffusion dinformation sur les mesures sur Internet

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Le Japon 219

Par ailleurs presque tous les acteurs cleacutes ont un site Web

58 Eacutevaluation des impacts de la politique sur les PME

Les meacutecanismes preacutevus pour examiner les effets de la politique sont

bull la tenue reacuteguliegravere de rencontres deacutevaluation avec des entrepreneurs pour connaicirctre leurs opinions et leurs demandes face agrave la politique et aux meacutecanismes dapplication et faire les ajustements neacutecessaires Chaque bureau du commerce et de lindustrie67 deacutecide du sujet de discussion et convoque les entrepreneurs agrave cette rencontre

bull la tenue de la laquoJourneacutee de la Small and Medium Enterprise Agency raquo agrave laquelle la haute direction de lAgence prend part pour informer les diffeacuterents intervenants aupregraves des PME de diffeacuterents aspects de la politique et colliger leurs opinions et leurs demandes sur la politique nationale afin de lameacuteliorer

6 CONCLUSION

Il ne fait aucun doute que le gouvernement japonais favorise la collecte le traitement et la diffusion dinformation Il est lun des premiers gouvernements agrave avoir mis en place et maintenu des initiatives de pros-pective (Foresight) et dinformation sur les marcheacutes eacutetrangers (JETRO) Il soutient le deacuteveloppement de lindustrie de linformation eacutelectronique japonaise tant au niveau du deacuteveloppement de serveurs que de contenus Il supporte divers centres et services qui produisent des bases de donneacutees et diffusent de linformation aux PME avec une coordination centrale mais des postes de diffusion et des relais locaux et reacutegionaux Il supporte aussi un systegraveme daccreacuteditation de consultants ainsi que de formation en information tant des intervenants gouvernementaux ou publics que des entrepreneurs eux-mecircmes

Les eacuteleacutements dinteacuterecirct sont (1) une politique inteacutegreacutee sur les PME (2) la surveillance systeacutematique des marcheacutes eacutetrangers mais aussi japonais avec collecte traitement et diffusion de linformation via les postes JETRO (3) la reacutegionalisation des activiteacutes de diffusion dinformation dont celle du JETRO permettant la diffusion inteacutegreacutee dinformation internationale nationale reacutegionale et locale (4) laccreacuteditation des consultants (5) la formation offerte tant aux intervenants gouvernementaux quaux entrepreneurs (6) les eacutetudes de prospective

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220 Veille strateacutegique et PME

(reacutealiseacutees selon un cycle et non pas laquouniques raquo) qui ont une influence sur la socieacuteteacute japonaise (gouvernement entreprises etc) (7) le soutien au deacuteveloppement dune industrie de linformation nationale (8) un institut national dinformation scientifique et technique ayant les moyens de reacutealiser son mandat et (9) linvestissement dans linformation consideacutereacutee comme une ressource

NOTES

1 En 1996 le Japon eacutetait la deuxiegraveme puissance eacuteconomique mondiale Sa population eacutetait estimeacutee agrave quelque 125 millions dhabitants en 1995 (Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE)

2 Plusieurs auteurs associent presque ce trait agrave lideacutee de laquo citoyens-espions raquo Baumard (1991) remplace cette image de laquo citoyens-espions raquo japonais par celle de laquocommunauteacute dintelligence raquo (Baumard Philippe (nov-deacutec 1991) Guerre eacuteconomique et communauteacute dintelligence Revue politique et parlementaire p 51-57)

3 Par exemple (1) Dedijer Stevan (1991) Development and Management by Intelligence Japan Communication preacutesenteacutee agrave la Shangai Technology Transfer Conference 30 oct-2 nov 1991 Foundation Conference Competitive Intelligence Society of Japan 12 deacutecembre 1991 et Management Conference Dharhan Saudi Arabia 15-18 deacutecembre 1991 (2) Moinet Nicolas (1997) Intelligence eacuteconomique et compeacutetitiviteacute au Japon Communication au IVe Seacuteminaire international de recherche Euro-Asie Strateacutegies organisationnelles strateacutegies dentreprises et compeacutetitiviteacute en Asie Poitiers (3) Chanial Emmanuel (deacutecembre 1997) laquo Lhonneur de renseigner raquo Veille 9 p 20-21

4 Par exemple une eacutetude dErnst amp Young constatait que dans leur processus de planification strateacutegique les entreprises japonaises mettaient nettement plus dimportance sur lanalyse des compeacutetiteurs que ne le faisaient les entreprises ameacutericaines ou canadiennes Ceci serait aussi le cas au niveau du gouvernement (Ernst amp Young International Quality Study Top-line Findings New York Ernst amp Young et American Quality Foundation citeacute dans Prusak Laurence et James Matarazzo (1992) Information management and Japanese success Washington DC Special Libraries Association p 1)

5 Affirmation soutenue par plusieurs observateurs ainsi que par Prusak et Matarazzo (1992) Ils ont reacutealiseacute une eacutetude de cas portant sur les pratiques de gestion dinformation jugeacutees innovatrices de huit grandes entreprises japonaises Ils ont utiliseacute comme meacutethode de collecte de donneacutees lobservation et lentrevue sur place des gestionnaires des bibliothegraveques corporatives Ils ont choisi deacutetudier les bibliothegraveques corporatives parce quelles jouent un rocircle cleacute dans la gestion dinformation des entreprises japonaises selon les auteurs Leurs reacutesultats indiquent que (1) les entreprises japonaises considegraverent linformation comme une ressource de tregraves grande valeur Les deacutepenses pour la gestion dinformation nont pas besoin decirctre justifieacutees de faccedilon quantitative (2) linformation fournie est toujours inter-

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Le Japon 221

preacuteteacutee dans son contexte (3) la mission du service dinformation est toujours eacutetroitement aligneacutee sur celle de lorganisation et ses directions strateacutegiques (4) la technologie dinformation est perccedilue comme un facilitateur et non pas comme la composante primaire de la gestion dinfor-mation (5) la responsabiliteacute de gestion de la fonction de gestion dinformation est vue comme importante par les deacutecideurs avec une rotation du mandat entre eux et (6) les gestionnaires japonais lisent (Prusak Laurence et James Matarazzo (1992) Information Management and Japanese Success Washington DC Special Libraries Association (Ernst amp Young Center for Information Technology and Strategy Special Report) Cependant ces compagnies ont eacuteteacute choisies pour deacutegager des pratiques efficaces de gestion dinformation et non pas pour preacutesenter un portrait repreacutesentatif de la pratique de lensemble des entreprises au Japon Ces huit compagnies peuvent ou non ecirctre repreacutesentatives de lensemble des entreprises japonaises Ceci reste inconnu Selon cette chercheure il semble que plusieurs observateurs aient geacuteneacuteraliseacute agrave une population entiegravere des reacutesultats deacutetudes de quelques cas dentreprises alors quil est faux de geacuteneacuteraliser agrave une population les reacutesultats dune eacutetude de cas

6 Porter Michael E (1990) The Competitive Advantage of Nations New York Free Press p 398-399

7 Kishi Nagami et David W Russell (1995) Successful Gaijin in Japan How Companies are Making it in Japan Chicago NTC p 15-17

8 Ceci constitue dailleurs un des problegravemes avec la plupart des eacutetudes consacreacutees au Japon et agrave la Suegravede Ce sont toujours les mecircmes grandes compagnies qui sont citeacutees Ces compagnies sont eacutetudieacutees parce quelles ont des pratiques de gestion dinformation deacuteveloppeacutees Mais dans quelle mesure sont-elles repreacutesentatives de lensemble des entreprises du pays Dans sa thegravese sur la pratique de gestion dinformation de huit grandes compagnies canadiennes ayant leur siegravege social agrave Montreacuteal Bergeron (1995) montrait quil y avait des diffeacuterences marqueacutees entre elles avec seulement deux entreprises qui avaient une pratique pouvant ecirctre qualifieacutee davanceacutee en gestion dinformation Pour cette eacutetude les compagnies avaient eacuteteacute choisies de faccedilon aleacuteatoire Ceci suggegravere que si une enquecircte eacutetait eacutetendue agrave lensemble des entreprises canadiennes on peut eacutemettre lhypothegravese quune tregraves faible minoriteacute serait classeacutee dans les pratiques avanceacutees de gestion dinformation Cependant si seules ces quelques entreprises eacutetaient toujours eacutetudieacutees et citeacutees en exemple alors on pourrait laisser croire que le Canada est exemplaire (Bergeron Pierrette (1995) An Examination of the Perceptions and Practices of Information Resources Management in Large Organizations from the Canadian Private Sector Thegravese de doctorat non publieacutee Syracuse NY Syracuse University (UMI Inc ndeg 96-16298)

9 Par exemple Dedijer (1991) soulignant le manque de donneacutees pour reacutepondre agrave la question laquoquelles sont les organisations les agences gouvernementales qui composent la communauteacute dintelligence japonaise quels sont les liens entre ces agences et les entreprises raquo reacutepond par une supposition ((It is my definite guess that most Japanese government ministries such as finance have an Intelligence function just as the Prime Ministers office the Cabinet Research Office and the Foreign Office has)) (Dedijer Stevan (1991) Development and Management by Intelligence

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222 Veille strateacutegique et PME

Japan Communication preacutesenteacutee agrave la Shangai Technology Transfer Conference 30 oct-2 nov 1991 Foundation Conference Competitive Intelligence Society of Japan 12 deacutecembre 1991 et Management Conference Dharhan Saudi Arabia 15-18 deacutecembre 1991 p 19) Dedijer reconnaicirct quil sagit dune supposition Pour dautres il sagit dun fait eacutetabli que plusieurs ministegraveres mais en particulier le MITI et le Bureau du premier ministre ont des uniteacutes dintelligence mais sans que soit valideacutee linformation Ainsi Le monde du renseignement citant laquoses sources japonaises raquo fournit une courte description de ce quil appelle une uniteacute de renseignements soit la Division de recherche sur le commerce du MITI qui collabore avec la laquoDivision eacuteconomique du Naicho le service de renseignement du premier ministre raquo (Le monde du renseignement 30 octobre 1996 ndeg 298) Cette information est reprise par Moinet (1998) lorsquil deacutecrit le MITT (Moinet Nicolas (janvier 1998) laquoJapon un systegraveme dacquisition-inteacutegration intelligent raquo Veille 10 p 19)

10 Malgreacute lenvoi de fax et dappels teacuteleacutephoniques reacutepeacuteteacutes il a parfois eacuteteacute impossible dobtenir une reacuteponse claire confirmant ou non la reacuteception du fax ainsi que la preacutesence ou non de la personne ou de luniteacute souhaiteacutee Cela eacutetait ducirc entre autres agrave un problegraveme dordre linguistique les interlo-cuteurs ne comprenant pas suffisamment langlais pour reacutepondre aux questions et la personne sollicitant lentrevue ne parlant pas japonais Sur les huit organismes solliciteacutes seuls deux ont accuseacute reacuteception (par fax) de la demande de participer agrave leacutetude Les deux ont deacuteclineacute la participation agrave lentrevue teacuteleacutephonique Un seul a accepteacute de participer agrave leacutetude mais par questionnaire (pour une question dordre linguistique) Lautre indiquait ne pas juger pertinentes pour notre eacutetude les activiteacutes de son organisme mais se disait disponible si des informations ulteacuterieures eacutetaient neacutecessaires Ce reacutepondant demandait cependant decirctre contacteacute par eacutecrit uniquement Dans ce cas-ci il ny avait pas de problegraveme dordre linguistique A ceux agrave qui une entrevue avait eacuteteacute solliciteacutee par fax mais quil avait eacuteteacute impossible de rejoindre et qui navaient pas reacutepondu dune faccedilon ou dune autre au fax il a quand mecircme eacuteteacute envoyeacute un questionnaire Aucun na retourneacute le questionnaire rempli

11 Cette eacutetude sollicitait une entrevue avec le reacutepondant le mieux informeacute de linitiative soit le gestionnaire responsable Selon Kishi et Russell (1995) peu de gestionnaires de haut niveau au Japon ont une maicirctrise suffisante de langlais pour soutenir une conversation courante (Kishi Nagami et David W Russell (1995) Successful Gaijin in Japan How Companies are Making it in Japan Chicago NTC p 21)

12 Selon Kishi et Russell (1995) le cold call nest pas une pratique accepteacutee au Japon (ibid p 21)

13 En effet il sagit peut-ecirctre dun sujet laquo deacutelicat raquo pour le gouvernement japonais quand son organisme laquovedette raquo citeacute par agrave peu pregraves tous les auteurs quand il est question du Japon le JETRO se serait fait accuser despionnage industriel par le FBI selon Moinet (Moinet Nicolas (janvier 1998) laquoJapon un systegraveme dacquisition-inteacutegration intelligent raquo Veille 10 p 18) Le fait de ne pouvoir expliquer leacutetude au teacuteleacutephone empecircchait de lever lambiguiumlteacute

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Le Japon 223

14 Certains tels Harbulot (1992) et le rapport Martre (1994) soutiennent que le gouvernement japonais pratique parfois la tactique de la sous-information ou de la deacutesinformation (Harbulot Christian (1992) La machine de guerre eacuteconomique Eacutetats-Unis Japon Europe Paris Economica Groupe laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo sous la preacutesidence dHenri Martre (1994) Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises Paris La Documentation franccedilaise p 46)

15 Le fait de ne devoir utiliser que la documentation traduite pour les cas de lAllemagne de la Suegravede et du Japon pose eacutevidemment des problegravemes de validiteacute pour une telle recherche Selon Harbulot (1992) laquo[Les Japonais] ont pris lhabitude de filtrer et de doser leur information traduite en langue eacutetrangegravere raquo (Harbulot Christian (1992) La machine de guerre eacuteconomique Eacutetats-Unis Japon Europe Paris Economica p 87) Ceci pourrait bien sucircr ecirctre dit de tout organisme il est bien connu en recherche que le document public (tel quun rapport annuel par exemple) reacuteflegravete limage que lorganisation veut bien veacutehiculer (Diesing Paul (1971) Patterns of Discovery in the Social Sciences Chicago Aldine-Atherton Yin Robert K (1994) Case Study Research Design and Methods 2e eacuted Thousand Oaks Sage)

16 Et pour lesquelles de linformation primaire a pu ecirctre obtenue

17 En 1994 991 des entreprises japonaises eacutetaient des PME Elles comptaient 78 des personnes employeacutees au Japon et geacuteneacuteraient 513 des ventes Au Japon une PME est deacutefinie par la loi comme eacutetant une entreprise de moins de 300 employeacutes dans le secteur manufacturier des mines etc moins de 100 dans le secteur du commerce en gros et moins de 50 dans les secteurs du deacutetail et du service (MITT Small and Medium Enterprise Agency (1998) 1998 White Paper on Small and Medium Enterprises in Japan Tokyo SMEA MITT p 109)

18 Dedijer Stevan (1991) Development and Management by Intelligence Japan Communication preacutesenteacutee agrave la Shangai Technology Transfer Conference 30 oct-2 nov 1991 Foundation Conference Competitive Intelligence Society of Japan 12 deacutecembre 1991 et Management Conference Dharhan Saudi Arabia 15-18 deacutecembre 1991 p 6 Herring Jan P (marsavril 1992) laquoBusiness intelligence in Japan and Sweden Lessons for the US raquo Journal of Business Strategy 13 (2) p 47 Moinet Nicolas (1997) Intelligence eacuteconomique et compeacutetitiviteacute au Japon Communication au IV Seacuteminaire international de recherche Euro-Asie Strateacutegies organisationnelles strateacutegies dentreprises et compeacutetitiviteacute en Asie Poitiers p 67 Prusak Laurence et James Matarazzo (1992) Information Management and Japanese Success Washington DC Special Libraries Association (Ernst amp Young Center for Information Technology and Strategy Special Report)

19 Linformation sur les travaux de prospective est tireacutee de la source secondaire suivante Gavigan James P et Eamon Cahill (1997) Overview of recent European and non-European National Technology Foresight Studies Seacuteville European Commission-JRC Institute for Prospective Technological Studies (IPTS Technical Report TR9702)

20 Cette cinquiegraveme eacutetude a eacuteteacute utiliseacutee quasi inteacutegralement ou avec modification par lAllemagne et la France dans leurs eacutetudes Delphi LAllemagne et le Japon ont par la suite collaboreacute dans le design et la reacutealisation deacutetudes

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224 Veille strateacutegique et PME

Delphi subseacutequentes avec des volets laquointernationaux raquo et des volets ((nationaux)) (Gavigan James P et Eamon Cahill (1997) Overview of recent European and non-European National Technology Foresight Studies Seacuteville European Commission-JRC Institute for Prospective Technological Studies p 25 [IPTS Technical Report TR9702])

21 MITI Small and Medium Enterprise Agency (1996) Outline of Small and Medium Enterprises Policies of the Japanese Government [Tokyo] MITI

22 Par exemple (1) Dedijer Stevan (1991) Development and Management by Intelligence Japan Communication preacutesenteacutee agrave la Shangai Technology Transfer Conference 30 oct-2 nov 1991 Foundation Conference Competitive Intelligence Society of Japan 12 deacutecembre 1991 et Management Conference Dharhan Saudi Arabia 15-18 deacutecembre 1991 (2) Moinet Nicolas (1997) Intelligence eacuteconomique et compeacutetitiviteacute au Japon Communication au IVe Seacuteminaire international de recherche Euro-Asie Strateacutegies organisationnelles strateacutegies dentreprises et compeacutetitiviteacute en Asie Poitiers (3) Chanial Emmanuel (deacutecembre 1997) laquoLhonneur de renseigner raquo Veille 9 p 20-21

23 MITI Small and Medium Enterprise Agency (1998) 1998 White Paper on Small and Medium Enterprises in Japan Tokyo SMEA MITI p 149

24 [Japon] Ministegravere de lIndustrie et du Commerce laquo Politique industrielle du Japon actions passeacutees et futures raquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 93-94 (DSTI IND(97)28FINAL)

25 La loi sur les PME (Small and Medium Enterprise Basic Law) deacutefinit ce que sont une PME et une micro-entreprise (small-scale enterprise) en fonction des secteurs industriels ougrave elles exercent Par exemple une PME dans le secteur manufacturier et minier na pas plus de 300 employeacutes ou une capitalisation de 100 millions de yens alors que dans les secteurs du deacutetail et des services elle ne doit pas avoir plus de 50 employeacutes ou 10 millions de yens Une micro-entreprise du secteur manufacturier ne doit pas avoir plus de 20 employeacutes alors que le maximum est 5 employeacutes dans le secteur du commerce et des services En 1994 78 des personnes ayant un emploi (excluant le secteur primaire) travaillaient dans une PME Les PME repreacutesentaient alors 991 de toutes les entreprises priveacutees (excluant celles du secteur primaire) japonaises (Japan Small Business Corporation (1997) Toward the Future of Small and Medium Enterprises [sl] JSBC p 2)

26 MITI Small and Medium Enterprise Agency (1996) Outline of Small and Medium Enterprises Policies of the Japanese Government [Tokyo] MITI

27 Le gouvernement parle de policies donc de plusieurs politiques mais elles sont toutes organiseacutees dans un tout coheacuterent qui peut ecirctre vu comme une politique sur les PME

28 Ces tendances sont confirmeacutees et mecircme renforceacutees en 1999 Parmi les prioriteacutes du MITI en 1999 se trouve lacceacuteleacuteration de la reacuteforme des structures eacuteconomiques pour favoriser le deacutemarrage de 100 000 nouvelles entreprises (1999 MITI Policy Priorities 31 aoucirct 1998 [httpwwwmitigojptopic-ee410001ehtml])

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Le Japon 225

29 Enquecircte meneacutee par la Small and Medium Agency aupregraves de PME et de grandes entreprises dont les reacutesultats sont rapporteacutes dans MITI Small and Medium Enterprise Agency (1998) 1998 White Paper on Small and Medium Enterprises in Japan Tokyo SMEA MITI p 182

30 About the Database Promotion Center Japan 9 octobre 1997 [http wwwdpcorjpndpcengdpcguidehtml] Database Promotion Center Japan (DPC) (octobre 1998) Databases in Japan 1998

[http wwwdpc orjpndpcengdbjpndbj98dbin98html]

31 Ibid Il semble que ce soit le MITI qui soit leacutediteur du Database Directory (en japonais)

32 Japan Small Business Corporation (1997) Toward the Future of Small and Medium Enterprises [sl] JSBC p 16-18

33 La Small and Medium Enterprise Agency du MITI est responsable de la planification et des orientations des politiques et programmes globaux

34 Information baseacutee sur la lettre dateacutee du 28 aoucirct 1998 du Japan Small Business Corporation en reacuteponse agrave la demande dentrevue ougrave le reacutepondant deacutecrit sur une page les quatre services dinformation fournis par le JSBC ainsi que sur le document Japan Small Business Corporation (1997) Toward the Future of Small and Medium Enterprises [sl] JSBC

35 [httpwwwginsmenejp] Il faut noter que le Canada participe agrave ce projet du G7 Linformation disponible sur ce reacuteseau est plutocirct dordre geacuteneacuteral

36 [httpwwwsmenejpamenuehtml]

37 [httpwwwsmenejpkensakuindex-ehtml]

38 La brochure sur le JSBC inclut une photo portant la leacutegende laquoSmall Business Information Center raquo Ce nom se trouve aussi dans la liste des coordonneacutees des diffeacuterents services Aucune autre information nest disponible La photo suggegravere que ce centre est le centre dinformation documentaire speacutecialiseacutee du JSBC Il est probable quil soit responsable de la base de donneacutees (Japan Small Business Corporation (1997) Toward the Future of Small and Medium Enterprises [sl] JSBC p 6)

39 Il faut noter que le JSBC a aussi un volet laquomodernisation des techniques raquo (technical upgrading) qui touche la technologie de production (robotisation automatisation de la production etc)

40 Il est inteacuteressant de noter que dans les cas du Queacutebec et du Royaume-Uni les reacutepondants ou la litteacuterature soutiennent quecirctre identifieacutee comme eacutetant une initiative gouvernementale nuit agrave la creacutedibiliteacute de linitiative aupregraves des enteprises en particulier des PME

41 JETRO Organization [httpwwwjetrogojpWHATJETjetlOhtml] Quinn John F (1994) Commercial Intelligence Gathering JETRO and the Japanese Experience Communication preacutesenteacutee agrave la Fifth National OPSEC Conference Managing risk in the information age [httpnsiorgLibraryInteljapanesphtml]

42 La bibliothegraveque du JETRO possegravede la plus grande collection de reacutepertoires de statistiques et de grilles tarifaires au Japon et fournit de linformation eacuteconomique et daffaires internationale

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226 Veille strateacutegique et PME

43 La bibliothegraveque de lIDE deacuteveloppe dailleurs une collection speacutecialiseacutee (entre autres des ouvrages dans la langue des pays eacutetudieacutes) sur les eacuteconomies en deacuteveloppement et offre des services de reacutefeacuterence sur ce sujet Elle observe un inteacuterecirct et une demande accrue pour de linformation sur ces eacuteconomies [http wwwidegojpEnglishLibraryh50000html]

44 Chiffre agrave jour en juillet 1998 (JETRO Organization [http wwwjetrogojpWHATJETjetlOhtmll)

45 The role of JETRO in Montreacuteal [httpwwwjetrogojp]

46 Correspondance du 19 aoucirct 1998 du Centre japonais du commerce exteacuterieur

47 MITI Small and Medium Enterprise Agency (1996) Outline of Small and Medium Enterprises Policies of the Japanese Government [Tokyo] MITI

48 JETRO Organization [http wwwjetrogojpWHATJETjetlOhtml]

49 Par exemples Dedijer Stevan (1991) Development and Management by Intelligence Japan Communication preacutesenteacutee agrave la Shangai Technology Transfer Conference 30 oct-2 nov 1991 Foundation Conference Competitive Intelligence Society of Japan 12 deacutecembre 1991 et Management Conference Dharhan Saudi Arabia 15-18 deacutecembre 1991 Herring Jan P (mars-avril 1992) laquoBusiness intelligence in Japan and Sweden lessons for the US raquo Journal of Business Strategy 13 (2) p 47 Moinet Nicolas (1997) Intelligence eacuteconomique et compeacutetitiviteacute au Japon Communication au IV Seacuteminaire international de recherche Euro-Asie Strateacutegies organisationnelles strateacutegies dentreprises et compeacutetitiviteacute en Asie Poitiers Quinn John F (1994) Commercial Intelligence Gathering JETRO and the Japanese Experience Communication preacutesenteacutee agrave la Fifth National OPSEC Conference Managing risk in the information age [httpnsiorgLibraryInteljapanesphtml]

50 Il faut noter que le JETRO est parfois vu comme œuvrant dans le renseignement voire lespionnage (Moinet Nicolas (janvier 1998) laquoJapon un systegraveme dacquisition-inteacutegration intelligentraquo Veille 10 p 18)

51 Voir le cas de la France (chapitre 5)

52 Communication personnelle

53 Herring Jan P (mars-avril 1992) laquoBusiness intelligence in Japan and Sweden lessons for the US raquo Journal of Business Strategy 13 (2) p 47

54 Rapport Martre p 47

55 The Role of JETRO in Montreacuteal [http wwwjetrogojp] Quinn John F (1994) Commercial Intelligence Gathering JETRO and the Japanese Experience Communication preacutesenteacutee agrave la Fifth National OPSEC Conference Managing risk in the information age [http nsiorgLibraryInteljapanesphtmll

56 Les documents ne speacutecifient pas les bases de donneacutees Cependant la leacutegende dune photo du site Web indique laquo A JETRO databaseraquo ce qui laisse supposer quil y en a plusieurs (JETRO Organization [http www jetrogojpWHATJETjetIOhtmll)

57 MITI Small and Medium Enterprise Agency (1996) Outline of Small and Medium Enterprises Policies of the Japanese Government [Tokyo] MITI p 10

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Le Japon 227

58 Traduction de laquoaccording to the national policy for the promotion of SME intelligence raquo in laquoInformation services provided by JSBC raquo (correspondance reccedilue du JSBC par teacuteleacutecopieur le 28 aoucirct 1998)

59 Litteacuteralement laquo modernisation de linformation raquo Bien que peu de deacutetails soient fournis il semble quil est question ici de la modernisation des infrastructures technologiques informationnelles (systegraveme dinformation de gestion eacutequipement informatique reacuteseau etc) ainsi que daccegraves agrave linformation utile pour les PME

60 MITI Small and Medium Enterprise Agency (1996) Outline of Small and Medium Enterprises Policies of the Japanese Government [Tokyo] MITI p 20

61 Pour en connaicirctre plus sur le JICST [httpwwwjstgojpENIntroprovidinghtml]

62 Chanial Emmanuel (deacutecembre 1997) laquoLhonneur de renseigner raquo Veille 9 p 20

63 Agrave linstar de lInstitut canadien dinformation scientifique et technique (ICIST) au Canada (voir lannexe 4)

64 Ce reacutepertoire sinscrit dans les mesures de laquoConsultation et conseils raquo

65 MITT Small and Medium Enterprise Agency (1996) Outline of Small and Medium Enterprises Policies of the Japanese Government [Tokyo] MITI p 5

66 Par exemple MITI Small and Medium Enterprise Agency (1998) Small Business in Japan 1998 White Paper on Small and Medium Enterprises in Japan MITI SMEA 219 p (Publication annuelle)

67 Il y a neuf bureaux reacutegionaux qui relegravevent de la direction laquoBureau of International Trade and Industry)) du MITI (MITI Small and Medium Enterprise Agency (1996) Outline of Small and Medium Enterprises Policies of the Japanese Government [Tokyo] MITI p 102)

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Chapitre 7

Le Queacutebec

Le gouvernement du Queacutebec na pas de politique de veille ou dintelligence eacuteconomique ni deacutenonceacute de politique Il na pas non plus de politiquecoordonneacutee dinformation Il a adopteacute un programme le Fonds de partenariatsectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles visant la mise sur pied de centresde veille concurrentielle dans diffeacuterents secteurs industriels dans le cadre dela strateacutegie du deacuteveloppement des grappes industrielles Dautres initiativesgouvernementales de veille essentiellement pour desservir le gouvernementont suivi

Apregraves avoir deacutecrit briegravevement le contexte politique dans lequel se situele deacuteveloppement de la veille au gouvernement du Queacutebec ce cas expose laprincipale initiative eacutetudieacutee soit le Fonds de partenariat sectoriel Volet 4(FPS4) creacuteant les centres de veille concurrentielle Laccent est mis sur le Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 puisquil sagit du programme phareet majeur du gouvernement du Queacutebec en matiegravere de veille pour lesentreprises

Par ailleurs les PME queacutebeacutecoises ont accegraves agrave dautres servicesou produits de veille offerts par des organismes publics ou priveacutesconsultants sans parler des bibliothegraveques publiques colleacutegiales univer-sitaires et gouvernementales qui sont aussi des sources daccegraves agravelinformation imprimeacutee et eacutelectronique de pointe Elles ont aussi accegravesagrave dautres programmes daide gouvernementale tels que le Programmedaide agrave la recherche industrielle (PARI) du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) qui offre une subvention pour encourager les PMEagrave implanter une pratique de veille (voir lannexe 4) LInstitutcanadien dinformation scientifique et technique (ICIST) du CNRC offre

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230 Veille strateacutegique et PME

le plus important accegraves agrave lIST imprimeacutee et eacutelectronique au Canada (voir lannexe 4) Reacutecemment lICIST a ajouteacute des programmes et activiteacutes qui visent directement les entreprises LICIST constitue eacutegalement une autreressource pouvant offrir de linformation aux PME sans parler des nombreuxautres produits et services mis en place par le gouvernement feacutedeacuteral tels quInfo-Entrepreneur et le site Web Strategis qui se veut la reacutefeacuterence pour lesentreprises canadiennes

1 LA VEILLE PRATIQUE EacuteMERGENTE Agrave LA RECHERCHE DUN APPUI POLITIQUE

Il y a un inteacuterecirct reacuteel pour la veille du point de vue tactique au sein du gouvernement queacutebeacutecois En effet de nombreux ministegraveres et agences sontimpliqueacutes directement ou indirectement dans des initiatives plus ou moinsavanceacutees de veille telles que la Direction de lexportation du MICST aveclEIC-Queacutebec le Secreacutetariat geacuteneacuteral du Bureau du premier ministre avec la Veille inteacutegreacutee sur les politiques le ministegravere du Tourisme avec le reacuteseau de veille de linformation strateacutegique en tourisme Investissement-Queacutebec avec son Centre dintelligence eacuteconomique le ministegravere des Transports avec un processus de veille technologique ou le ministegravere de lEacutenergie avec sonCentre de veille sur leacutenergie Pour linstant il sagit de projets indeacutependants lesuns des autres sans vision inteacutegreacutee bien que le projet de Veille inteacutegreacutee sur les politiques soit porteur dun potentiel pour favoriser une approche inteacutegreacutee

Cependant lappui politique reacuteel semble nettement moins assureacute malgreacuteles intentions manifesteacutees au deacutebut de 1998 dans Queacutebec objectif emploi Vers une eacuteconomie de lavant-garde 1998 ougrave le gouvernement du Queacutebec annonce les orientations retenues pour favoriser le deacuteveloppement dune eacuteconomie compeacutetitive Le soutien agrave la veille et agrave linformation strateacutegique estlune des orientations choisies pour laquoencourager linnovation industrielle particuliegraverement chez les PME raquo1 Il est eacutegalement vu comme une activiteacute peacuteripheacuterique agrave la RampD Avec Queacutebec objectif emploi Vers une eacuteconomie de lavant-garde 1998 le gouvernement du Queacutebec semblait clairementmanifester son soutien agrave la promotion et au deacuteveloppement des pratiques deveille par (1) le deacuteveloppement de reacuteseaux de veille pour les PME (2) la miseen place de mesures favorisant ladoption de strateacutegies de veille par lesdirigeants de PME et (3) une plus grande implication du gouvernement dans la diffusion des NTIC dans les PME Cependant cette volonteacute ne sest pastraduite en action en 1998 puisque aucun montant dargent na eacuteteacute accordeacuteaux mesures de veille dans le budget deacuteposeacute par le ministre Bernard Landryqui a suivi leacutenonceacute de mesures2

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Le Queacutebec 231

Limportance de la veille semble ecirctre mieux comprise au niveau opeacuterationnel quau niveau politique au sein du gouvernement queacutebeacutecois avec lappui politique solide qui tarde agrave venir Il semble que limportance de linformation strateacutegique eacuteconomique scientifique technologique pour le deacuteveloppement eacuteconomique du Queacutebec soit mal comprise par les deacutecideurs Ce qui semble surtout mal compris est le fait que linformation soit une ressource qui doit ecirctre geacutereacutee elle exige des investissements concrets sur une certaine peacuteriode de temps Il sagit dun processus agrave valeur ajouteacutee qui exige des compeacutetences humaines qualifieacutees entre autres il ny a pas encore de traitement laquoautomatique raquo voire laquomagique raquo de linformation malgreacute le discours de certains vendeurs

Il ny a pas de programme gouvernemental de prospective tels que ceux mis en place au Royaume-Uni ou dans lUnion europeacuteenne Cette lacune est dailleurs releveacutee par le Conseil de la science et de la technologie du Queacutebec qui dans son avis Pour une politique queacutebeacutecoise de linnovation3 souligne labsence dun meacutecanisme de prospective de type Foresight (voir le cas du Royaume-Uni au chapitre 8) ou de cartes routiegraveres technologiques4 du gouvernement canadien et en recommande ladoption Malheureusement cet avis neacuteglige lapport essentiel de linformation scientifique et technique (IST) dans la capaciteacute dinnovation dune socieacuteteacute et ne porte aucune recommandation prioritaire sur le deacuteveloppement etou la consolidation de la gestion de lIST queacutebeacutecoise pour maximiser la RampD deacutejagrave reacutealiseacutee ou en cours renforcer les reacuteseaux etc Le gouvernement du Queacutebec probablement par son ministegravere de la Recherche devrait se doter dune politique inteacutegreacutee de linformation scientifique et technique pour avoir un portrait complet de lIST conduite et de ses outputs au Queacutebec Cette politique pourrait ecirctre un deacutebut de coordination de lensemble des politiques dinformation du gouvernement pour une gestion inteacutegreacutee de linformation et du savoir au Queacutebec

La politique de lautoroute de linformation na pas non plus permis de deacutevelopper une approche inteacutegreacutee des politiques et de la gestion dinformation au Queacutebec La diffusion de linformation gouvernementale en particulier eacutelectronique demeure fragmenteacutee Le gouvernement maintient un droit dauteur sur son information La speacutecificiteacute de linformation comme ressource et sa gestion son utilisation demeurent incomprises donc mal soutenues Des reacutepondants ont dailleurs eacutevoqueacute une laquo penseacutee magique raquo face agrave linvestissement neacutecessaire pour la gestion de linformation agrave linteacuterieur mecircme du gouvernement Alors que de nombreux projets ont fait lobjet de soutien agrave long terme ce nest pas le cas pour la veille La veille fait partie des discours

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232 Veille strateacutegique et PME

des ministres mais se transforme difficilement en action Pour linstant la veille est davantage une pratique eacutemergente mais qui devra agrave un certain point ecirctre leacutegitimeacutee par les deacutecideurs5 sinon elle ne reacuteussira pas agrave simplanter comme pratique courante Mais en amont de la veille il y a une neacutecessiteacute absolue pour le gouvernement du Queacutebec de revoir ses politiques dinformation et dassurer la diffusion efficace de linformation quil creacutee Le gouvernement dans le cadre de ses fonctions collige traite analyse de linformation quil est souvent le seul agrave deacutetenir parce quil est le seul agrave avoir les moyens de le faire Il devrait en assurer une mise agrave disposition facile efficace au meilleur coucirct possible dans le respect des lois Au cours de cette eacutetude il est ressorti un manque dappui politique et strateacutegique agrave la gestion strateacutegique dinformation au Queacutebec Pour appuyer le deacuteveloppement dune eacuteconomie du savoir le Queacutebec a non seulement besoin dune strateacutegie fiscale inteacutegreacutee6 mais aussi dune politique dinformation et de la connaissance inteacutegreacutee

2 LE FONDS DE PARTENARIAT SECTORIEL VOLET 4 VEILLES CONCURRENTIELLES7

Cette section deacutecrit dabord le Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles en exposant le contexte ougrave il sinscrit sa mission ses buts et objectifs les deacutefinitions retenues par le programme les rocircles et responsabiliteacutes les meacutecanismes dimplantation retenus les produits et services les clientegraveles les coucircts et tarification les meacutecanismes de formation et de promotion ainsi que les meacutecanismes deacutevaluation utiliseacutes Elle preacutesente ensuite les impacts du programme tels que perccedilus par les reacutepondants Elle expose une synthegravese des forces et des faiblesses des obstacles et des facilitateurs ainsi que des facteurs critiques de succegraves de ces meacutecanismes tels que perccedilus par les reacutepondants Enfin elle preacutesente les rocircles que devrait jouer le gouvernement queacutebeacutecois selon les reacutepondants

21 Contexte

Au deacutebut des anneacutees 1990 le ministre de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie de leacutepoque sous le gouvernement du Parti libeacuteral M Geacuterald Tremblay mettait en place une strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique baseacute sur les grappes industrielles Le Fonds de partenariat sectoriel a alors eacuteteacute creacuteeacute pour supporter financiegraverement les grappes avec pour cible les PME Les grappes indus-

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Le Queacutebec 233

trielles8 creacuteeacutees en 1991 regroupent les entreprises de toute taille desindustries dune mecircme activiteacute qui interagissent se regroupent et seconcurrencent entre elles Elles visent agrave deacutevelopper des projets communspour assurer la compeacutetitiviteacute des entreprises au Queacutebec9 Le Fonds de partenariat sectoriel vise agrave soutenir financiegraverement (1) laquoles projets agrave caractegravere synergique identifieacutes dans les plans daction des tables deconcertation raquo (2) laquola creacuteation de reacuteseaux dentreprises raquo (3) la formation de centres de services aux reacuteseaux et (4) la mise sur pied de veillesconcurrentielle10

Le Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles(FPS4) adopteacute en 1993-199411 vise la mise sur pied de veilles concur-rentielles dans diffeacuterents secteurs dactiviteacute eacuteconomique Il sagit dunprogramme de cinq ans dont la fin est preacutevue en deacutecembre 1999 Le premier centre de veille concurrentielle (Accegraves-Domotique) a eacuteteacute creacuteeacute agrave la fin 199412 Au moment de leacutetude la Direction de la diffusion de la science et de latechnologie du MICST eacutetait responsable de ladministration de ce programme

Le FPS4 a eacuteteacute conccedilu par un haut fonctionnaire qui na pas participeacute agrave limplantation du programme En fait les concepteurs du programme neacutetaient plus preacutesents lorsquil a eacuteteacute opeacuterationnaliseacute Avec larriveacutee du Partiqueacutebeacutecois au pouvoir limportance accordeacutee aux grappes industrielles auraitdiminueacute Il ne sagit plus de grappes mais de tables de concertation Ilresterait peu de tables de concertation actives qui sont maintenant sous laresponsabiliteacute des uniteacutes sectorielles Cest dans ce contexte de diminution de lappui politique agrave la strateacutegie des grappes industrielles qua eacuteteacute implanteacute leFPS4

22 Mission

Le FPS4 a pour mission de favoriser limplantation de veille concurrentielle via un centre de veille concurrentielle dans des secteurs et sous-secteurs industriels speacutecifiques Ces projets de veille doivent ecirctre soutenus par lestables de concertation

23 Buts et objectifs

Les buts viseacutes par la creacuteation dun centre de veille concurrentielle (CVC)sont de

bull laquomettr[e] en commun lexpertise des centres de recherche publicsdes centres de liaison et de transfert des centres colleacutegiaux detransfert de technologie et des intervenants de lindustrie pour uneconcertation de loffre en ce domaine

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234 Veille strateacutegique et PME

bull permettr[e] agrave un ensemble dindustries dun secteur ou sous-secteur industriel davoir accegraves agrave des services de recherche danalyse et de synthegravese dinformation qui leur permettront daccroicirctre leur compeacutetitiviteacute de soutenir leur processus de deacutecision strateacutegique et dacceacuteleacuterer leur croissance

bull proposer une approche proactive de nature agrave encourager et agrave faciliter lutilisation des informations de nature opeacuterationnelle ou strateacutegique par les entreprises dun secteur pour stimuler le montage de projets et reacuteduire leur incertitude technologique

bull [deacutevelopper] la capaciteacute de lensemble des entreprises concerneacutees agrave soutenir leur propre systegraveme de veille concurrentielle et agrave linteacutegrer dans leurs activiteacutes reacuteguliegraveres raquo13

24 Deacutefinitions retenues par le programme

Veille concurrentielle laquoensemble des activiteacutes didentification dacqui-sition danalyse et deacutevaluation des informations technologiques ou autres agrave des fins de deacutecisions ou de choix La veille concurrentielle [] recouvre agrave la fois la veille technologique concurrentielle et commerciale ainsi que dautres genres de veilles raquo14

Veille technologique laquo elle reacutefegravere aux acquis scientifiques et tech-niques (brevets publications savoir-faire) aux activiteacutes de recherche en cours aux produits et services (dans leur conception et leur design) aux proceacutedeacutes de fabrication aux mateacuteriaux et filiegraveres aux systegravemes dinformation raquo15

Veille concurrentielle proprement dite concerneacutee par les concurrents actuels ou potentiels leurs produits et leurs proceacutedeacutes

Veille commerciale laquoles clients les marcheacutes les fournisseurs et le marcheacute du travail raquo16

Autres genres de veille laquoconcernant entre autres lensemble des reacuteglementations et normes qui touchent les activiteacutes de lindustrie Elles peuvent comprendre aussi leacutevolution des tendances socioeacuteconomiques pouvant affecter lentreprise raquo17

Centre de veille concurrentielle laquo regroupement de partenaires reconnus dans un secteur dactiviteacute eacuteconomique Ce sont notamment des centres de recherche des centres de liaison et de transfert des entreprises des universiteacutes des ceacutegeps et des associations Ces parte-naires ont deacutecideacute de sassocier pour fournir une information strateacutegique

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Le Queacutebec 235

nouvelle agrave valeur ajouteacutee particuliegraverement adapteacutee aux entreprises de leursecteur et ce pour les aider agrave ecirctre plus compeacutetitives sur les marcheacutes raquo18

Veilleur laquoLes activiteacutes de veille sont essentiellement effectueacutees par unou plusieurs speacutecialistes du domaine ou des sciences de linformation appeleacute veilleurraquo19

25 Rocircles et responsabiliteacutes

Les rocircles et responsabiliteacutes pour le Programme sont essentiellement assumeacutespar le Secreacutetariat du FPS4 de la Direction de la diffusion de la science et de latechnologie du MICST et par les conseillers sectoriels

Le Secreacutetariat du FPS4 Direction de la diffusion de la science et de la technologie du MICST est responsable de ladministration de lanimation etde la coordination de ce programme Le Secreacutetariat du FPS4 est sous laresponsabiliteacute dune conseillegravere assisteacutee par une secreacutetaire (demi-temps) Parmi ses tacircches la conseillegravere assiste au conseil dadministration des CVCassure le suivi du budget du Fonds et des diffeacuterentes contraintes des centresde veille avec les avis des conseillers sectoriels assure la coordination duprogramme etc Les centres de veille eacutemanent en principe des travaux des tables de concertation Ce sont ces derniegraveres et le MICST qui donnentlapprobation aux projets Lautoriteacute finale quant aux projets soumis appartientau Comiteacute deacutevaluation de la Direction geacuteneacuterale du MICST qui est compleacuteteacute par trois directeurs geacuteneacuteraux Le comiteacute de gestion du MICST qui regroupetous les directeurs geacuteneacuteraux a auparavant approuveacute les projets

Les conseillers sectoriels relevant de quatorze directions sectorielles impliqueacutees dans les CVC (provenant du MICST ou dautres ministegraveres tels que le ministegravere de lAgriculture des Pecircches et de lAlimentation le ministegravere de lEacutenergie des Mines et des Ressources ou le ministegravere de la Culture) ontpour rocircle officiel dassurer lharmonisation du reacuteseau avec les tables de concertation industrielles En pratique le rocircle des conseillers sectorielsconcerne essentiellement le controcircle ce qui a dailleurs eacuteteacute deacutenonceacute commeune faiblesse par des reacutepondants comme on le verra dans la section laquoForceset faiblesses raquo Ils sont preacutesents au Conseil dadministration des CVC dont ils sont responsables Ils eacutevaluent les projets et la productiviteacute des cellules deveille sassurent que les plans daffaires sont respecteacutes etc Ainsi il est arriveacutequun projet cesse parce quil ne correspondait pas aux besoins de la table deconcertation Les conseillers sectoriels consacrent environ 2 jours par mois auprogramme

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236 Veille strateacutegique et PME

26 Meacutecanismes dimplantation

Le centre de veille concurrentielle est le meacutecanisme dimplantation choisi par le programme En tout quatorze centres de veille concurrentielle ont eacuteteacute financeacutes par le programme (pour une description de chaque centre voir lannexe 5)

bull Accegraves-domotique

bull le Centre de veille concurrentielle sur les communications gra-phiques (Vigicom)

bull le Centre de veille concurentielle sur les meacutedias

bull le Centre de veille de la construction (CeVeC)

bull le Centre de veille des eacutequipements de transport terrestre (CEVETT)

bull le Centre dexpertise et de veille inforoutes et langue (CEVEIL)

bull le Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML)

bull lObservatoire des technologies de linformation du Queacutebec (OBTIQ)

bull le Reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (ECO-RADAR)

bull le Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire (RVSB)

bull le Reacuteseau dinformation strateacutegique de la mode et des textiles (Reacuteseau Textile Mode)

bull le Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (RISP)

bull le Reacuteseau dinformation strateacutegique de lindustrie chimique (Reacuteseau Chimie)

bull le Reacuteseau dinformation sur les produits du bois (Reacuteseau INFO-BOIS)

Les centres de veille concurrentielle ont pour mandat de faire de la veille geacuteneacuterique et de la prospective Les centres de veille ne doivent pas concurrencer les entreprises et les courtiers oeuvrant dans le secteur de linformation Les concepteurs du programme consideacuteraient que le marcheacute actuel de linformation ne couvrait pas ce quils ont appeleacute la veille laquo geacuteneacuterique raquo et la prospective et que ceci constituait une faille dans le marcheacute (market gap) nuisant agrave la compeacutetitiviteacute des entreprises que le gouvernement devait combler

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Le Queacutebec 237

Ce meacutecanisme a eacuteteacute choisi afin de tabler sur les acteurs et les compeacutetences deacutejagrave en place dans le secteur industriel donneacute Cependant ces acteurs navaient pas neacutecessairement de lexpeacuterience en veille Un des objectifs eacutetait dutiliser des services existants pour offrir de nouveaux services avec valeur ajouteacutee Chaque reacuteseau est constitueacute dun regroupement de partenaires tels que des centres de recherche publics des centres de liaison et de transfert des ceacutegeps des universiteacutes des entreprises des associations dun secteur industriel Le Centre de recherche industrielle du Queacutebec (CRIQ) est partenaire de quatre CVC soit le RISP le Reacuteseau Chimie Eco Radar et Reacuteseau Info-Bois Laspect reacuteseau sinscrivait dans la deacutemarche des grappes et plus tard des tables de concertation

Le MICST considegravere quil ny a pas eu creacuteation de nouvelle infra-structure Cependant en pratique il y a eu creacuteation de nouvelles entiteacutes daffaires les centres de veille par plusieurs partenaires Ce meacutecanisme a parfois entraicircneacute la creacuteation de deux ou trois emplois par centre de veille tels que des postes de coordonnateur ou de recherchiste Les centres de veille sont autonomes au niveau de leur gestion tout en devant reacutepondre agrave lensemble des exigences du programme

La deacutecision dassocier les tables de concertation et les partenaires dun mecircme secteur industriel visait agrave favoriser la diffusion et lacceptation du concept de veille et sa reconnaissance comme apport strateacutegique pour lentreprise Aucun autre meacutecanisme na eacuteteacute envisageacute ou testeacute Il ny a dailleurs pas eu de projet pilote pour tester la pertinence et la viabiliteacute dun tel meacutecanisme

Avant dobtenir le financement pour creacuteer un CVC les partenaires de chaque secteur ont ducirc preacutesenter un plan daffaires incluant une eacutetude de marcheacute (financeacutee par le MICST) Cette eacutetude de marcheacute20 dans tous les cas permettait de conclure agrave la viabiliteacute financiegravere de chaque CVC apregraves trois ans Cependant lexpeacuterience a deacutemontreacute leacutecart entre ces reacutesultats escompteacutes et la reacutealiteacute En effet la plupart des CVC ont modifieacute substantiellement leur plan daffaires apregraves un an dexistence Certains CVC ont mecircme ducirc modifier leur mandat La majeure partie des reacutevisions portait sur loffre de produits et services mais surtout sur les revenus escompteacutes qui dans tous les cas se sont aveacutereacutes moindres que preacutevus

27 Produits et services

Chaque centre de veille concurrentielle deacutecide des produits et services quil offre en fonction des besoins de sa clientegravele (pour la liste speacutecifique des produits et services offerts par chaque CVC voir lannexe 5)

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238 Veille strateacutegique et PME

Cependant ils ont tous une obligation de faire de la veille laquogeacuteneacuteriqueraquo Leacutetendue des services et produits fournis par les CVC est

bull le deacuteveloppement de bases de donneacutees eacutelectroniques et de sites Web

bull la tenue etou la participation agrave des ateliers confeacuterences (incluant la couverture deacuteveacutenements)

bull le reacuteseautage les contacts le jumelage

bull le deacuteveloppement doutils technologiques (ex VIC maintenant appeleacute VigiPro du CRIQ utiliseacute par les CVC dont il est partenaire)

bull un programme de formation

bull des publications imprimeacutees ou eacutelectroniques telles que bulletins revues rapports lettres dinformation bregraveves reacutepertoires (output de la veille geacuteneacuterique)

bull un service de reacutefeacuterence (questions-reacuteponses laquoponctuelles raquo)

bull un service de veille speacutecifique

bull un audit de veille

bull une meacutethodologie de veille pour les PME

La veille geacuteneacuterique est deacutefinie comme linformation sur les marcheacutes les tendances la prospective couvrant lensemble dun secteur ou dun sous-secteur industriel et accessible agrave toutes les entreprises oeuvrant dans ce domaine Comme on le verra plus loin dans la section traitant des forces et des faiblesses (et comme il a eacuteteacute exposeacute dans les cas de lAllemagne et de la France aux chapitres 3 et 4) la veille geacuteneacuterique pose problegraveme dans un contexte dautofinancement

28 Clientegraveles

Le Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 nidentifie pas speacutecifiquement la clientegravele viseacutee sinon quil sagit des laquo secteurs ou des sous-secteurs industriels speacutecifiques raquo21 ou laquodentreprises et dorganismes provenant dun mecircme secteur dactiviteacutes raquo22 Cependant en pratique la clientegravele viseacutee est la PME 23 en particulier celle qui a une vision strateacutegique Cependant les CVC ont non seulement des PME comme clientes mais aussi de grandes entreprises des ministegraveres et agences gouvernementales ou publiques des associations etc

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Le Queacutebec 239

Le nombre de clients sest reacuteveacuteleacute plus faible que preacutevu surtout en ce qui a trait agrave la clientegravele precircte agrave payer pour obtenir des produits ou services des CVC (tableau 17)

Tableau 17 Nombre minimal maximal et moyen de clients

des centres de veille concurrentielle pour les produits et services tarifeacutes et gratuits

Services ou produits

Clients Tarifeacutes Gratuits

Nombre maximal 54 2 500

Nombre minimal 8 12

Moyenne 32 778

Source Ouellette Raymonde (avril 1998) Les centres de veille concurrentielle

Le tableau 17 montre quun seul CVC a reacuteussi agrave avoir plus de 50 clients acceptant de payer pour obtenir un produit ou un service alors que ce nombre grimpe agrave 2 500 quand il ny a pas de coucirct rattacheacute au service Il faut bien voir que si les services tarifeacutes repreacutesentent des clients reacuteels car les gens ont fait une demande les laquo clients raquo des services ou produits gratuits ne sont pas neacutecessairement de laquovrais clients raquo En effet un nombre eacuteleveacute de PME qui navaient pas demandeacute agrave recevoir un bulletin par exemple ont reccedilu doffice un abonnement gracieux Il sagit dune forme de publipostage Le jour ougrave labonnement audit bulletin est devenu tarifeacute peu de PME sont devenues clientes

29 Coucirct et tarification

Le programme dispose dun budget de 8 millions de dollars canadiens (bien quagrave lorigine il devait beacuteneacuteficier de 10 millions) Ce budget a servi agrave financer les eacutetudes de marcheacute reacutealiseacutees par les partenaires inteacuteresseacutes agrave soumettre une demande de financement de CVC ainsi quagrave subventionner les CVC accepteacutes Les sommes accordeacutees agrave chaque CVC eacutetaient en moyenne de 527 260 dollars canadiens avec un minimum de 282 000 dollars canadiens (Accegraves-Domotique) et un maximum de 821 900 dollars canadiens (Reacuteseau Chimie) (tableau 18)

Le programme finance au maximum 50 du coucirct de fonctionnement dun CVC pour un maximum de trois ans En pratique lensemble du budget des CVC eacutequivaut agrave 16 millions de dollars

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240 Veille strateacutegique et PME

canadiens y compris la contribution des partenaires des CVC et les revenus geacuteneacutereacutes La geacuteneacuteration de revenus devait remplacer graduellement la subvention pour quagrave la quatriegraveme anneacutee lapport des partenaires et le revenu geacuteneacutereacute permettent dassurer la survie financiegravere dun CVC

Tableau 18 Montant de laide financiegravere accordeacutee sur trois ans

agrave chaque CVC par secteur industriel (par ordre croissant de financement)

Centres de veille concurrentielle (par secteur industriel)

Montant accordeacute sur 3 ans ($)

Domotique 282 000 Meacutedias 296 875

Construction 300 000

Communications graphiques 325 000

Meacutetaux leacutegers 337 460

Inforoute et langues 375 000

Transport terrestre 530 000

Bois 554 500

Mode et textiles 590 000

Technologies de linformation 592 500

Plasturgie 775 000

Bioalimentaire 792 500

Environnement 808 900

Chimie 821 900

Source Ouellette Raymonde (avril 1998) Les centres de veille concurrentielle

La capaciteacute agrave devenir financiegraverement autonome apregraves trois ans est un des critegraveres dadmissibiliteacute du programme En pratique tregraves peu de CVC reacuteussiront agrave atteindre cet objectif le pourcentage de revenu reacuteel le plus eacuteleveacute reacutealiseacute par un CVC eacutetant de 24 du revenu preacutevu et la moyenne de 18 (tableau 19) Le premier CVC creacuteeacute Accegraves-Domotique a fermeacute ses portes en 1997 agrave la fin de sa peacuteriode de financement de

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trois ans Deux autres CVC arrivaient agrave la fin de leur peacuteriode de financement en 1998 soit Plasturgie et CEVEIL Leur sort eacutetait incertain au moment de la collecte de donneacutees

Tableau 19 Les revenus reacuteels et preacutevus reacutealiseacutes par les CVC (1998)

Revenu reacuteel ($) du revenu preacutevu

Maximum 28 910 24

Minimum 4 670 10

Moyenne 14 717 18

Source Ouellette Raymonde (avril 1998) Les centres de veille concurrentielle

Plusieurs CVC avaient deacutecideacute doffrir des produits gratuits au deacutepart (ex un abonnement agrave leur bulletin) pour servir d laquoappacirct raquo afin dattirer lesclients Lideacutee eacutetait quapregraves six mois ou un an dabonnement les clients ne pourraient plus sen passer et paieraient volontiers pour le bulletin Ce nest pas le sceacutenario qui sest produit Dans plusieurs cas les clients ont refuseacute depayer pour ce produit et les CVC ont vu le nombre dabonnementschuter parfois dramatiquement comme le montre leacutecart entre la clientegravelelaquopayante raquo et laquo non payante raquo du tableau 17 La plupart des CVC ont ducirc revoir leur plan daffaires et reacuteajuster ce qui sest aveacutereacute ecirctre des preacutevisionsnettement optimistes dautofinancement Les PME neacutetaient geacuteneacuteralementpas precirctes agrave payer pour de linformation laquogeacuteneacuterique raquo De plus il semble que plusieurs PME ne voulaient pas ecirctre identifieacutees comme clientes de CVCEnfin certains partenaires nauraient pas fourni la contribution financiegraverepreacutevue au deacutepart

Lautofinancement apregraves trois ans est sucircrement lun des eacutecueils majeurs de ce programme surtout dans un contexte dobligation doffrir des servicesde veille laquogeacuteneacuterique raquo et de desservir des PME Il sera traiteacute plus avant dansla section laquoForces et faiblesses raquo

210 Formation24

Le programme navait preacutevu aucun meacutecanisme de formation ou de sensibilisation agrave la veille ni pour le personnel œuvrant dans les CVC nipour les entrepreneurs25 Dailleurs cela est perccedilu comme une des faiblesses du programme comme il sera vu dans cette section

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242 Veille strateacutegique et PME

211 Promotion

Le programme lui-mecircme na pas fait lobjet de promotion puisquil sadressait directement aux tables de concertation et non pas aux entreprises Le programme donc la deacutecision de creacuteer un CVC devait ecirctre laquo acheteacute raquo par les diffeacuterentes tables sectorielles Ce sont les conseillers sectoriels qui ont preacutesenteacute le programme aux deacutecideurs des tables

Par la suite il y a eu quelques efforts visant agrave promouvoir les CVC eux-mecircmes et agrave attirer des clients Les meacutecanismes utiliseacutes sont

bull des deacutepliants distribueacutes dans les salons foires etc auxquels assistait le MICST

bull un site Web

bull de la publiciteacute dans les meacutedias eacutecrits (journaux et revues tels que Fine Pointe Les Affaires Interface)

bull la participation agrave des confeacuterences professionnelles industrielles etc

bull lorganisation de sessions speacuteciales en reacutegion (ex Soireacutee laquo Linformation cest capital raquo agrave la Maison reacutegionale de lindustrie de Sherbrooke)

Le manque deffort mis pour susciter la demande fait aussi partie des faiblesses du programme telles que perccedilues par les reacutepondants

212 Meacutecanismes deacutevaluation

Le Secreacutetariat du programme et les conseillers sectoriels assurent le controcircle du programme Ils veacuterifient que les CVC respectent les conditions du programme (ex veille geacuteneacuterique etc) Les CVC doivent dailleurs produire des rapports deacutetape sur une base reacuteguliegravere

En 1998 a eu lieu une premiegravere eacutevaluation de limpact et de la per-tinence du programme avec larriveacutee des trois premiers CVC au terme de leurs trois ans dexistence Leacutetude eacutetait reacutealiseacutee par la Direction de leacutevaluation de programme du MICST Au moment de la reacutealisation de cette eacutetude le rapport final deacutevaluation navait pas encore eacuteteacute deacuteposeacutees26

213 Impacts

Limpact escompteacute du Fonds de partenariat sectoriel (tous les volets) est laccroissement de la compeacutetitiviteacute des entreprises queacutebeacutecoises Au moment de la reacutealisation de leacutetude les impacts reacuteels navaient pas encore eacuteteacute mesureacutes27

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Les impacts preacutesenteacutes ici sont ceux perccedilus par les reacutepondants agrave partir de leur expeacuterience et de leurs observations

bull la sensibilisation agrave la veille et agrave la gestion strateacutegique de linfor-mation dans certains milieux

bull la creacuteation dun reacuteseau dexpertise dans la pratique de veille via le deacuteveloppement de reacuteseaux de partenaires oeuvrant dans un mecircme secteur pour fournir de linformation agrave valeur ajouteacutee aux entreprises

bull lappropriation de pratiques de veille et le deacuteveloppement dexpertise et dinitiatives par diffeacuterents acteurs tant au sein du gouvernement que de centres de recherche dentreprises de PME etc

bull la stimulation de la creacuteation demplois en veille

bull une influence sur des actions dans le domaine

En ce sens le FPS4 a eu un effet catalyseur a servi de bougie dallumage pour de nombreux projets de veille autres que ceux des CVC permettant de jeter les bases dune culture de veille au Queacutebec (ex dans dautres ministegraveres dans des centres de recherche chez des consultants etc) Le MICST estime avoir eacuteteacute proactif dans le deacuteveloppement dune culture de veille au Queacutebec Bien quimportant cet impact nest pas celui escompteacute puisque le deacuteveloppement de linteacuterecirct pour la veille au Queacutebec neacutetait pas un objectif viseacute par le FPS4 Par ailleurs il faut eacutevaluer la part reacuteelle du programme dans linteacuterecirct porteacute agrave la veille au Queacutebec Il ny a aucun doute quil a eu un effet pour certains organismes en particulier au sein mecircme du gouvernement qui ont vu dans le programme FPS4 un signal de limportance accordeacutee au sujet par le gouvernement Cependant linteacuterecirct pour la veille eacutetait preacutesent depuis un moment dans la pratique des entreprises dans la litteacuterature scientifique et professionnelle (deacutebut des anneacutees 1960 avec Aguilar) ainsi que dans la recherche et la formation

Limpact primaire viseacute eacutetait aupregraves des PME Agrave ce chapitre il semble que les entreprises naient pas reacutepondu aux attentes Selon les reacutepondants certaines ont eacuteteacute sensibiliseacutees agrave la veille et agrave limportance de la gestion de linformation mais peu sont passeacutees agrave laction Parmi les facteurs eacutevoqueacutes par les reacutepondants se trouvent (1) le manque de culture informationnelle dans les PME minimisant la pratique de recherche structureacutee continue et systeacutematique de linformation et (2) la difficulteacute de faire payer les PME pour linformation fournie par les CVC

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244 Veille strateacutegique et PME

Malgreacute tout il semble que les reacutepondants aient une vision optimiste du taux de peacuteneacutetration de la veille au Queacutebec Ces derniers ont eacuteteacute inviteacutes agravedonner sur la base de leurs expeacuteriences et de leurs observations leur perception du taux de peacuteneacutetration de la veille au Queacutebec par cateacutegoriedorganisation (tableau 20) Il faut noter quil y avait un fort eacutecart entre lesdiverses perceptions des reacutepondants

Tableau 20 Perception des reacutepondants du taux de peacuteneacutetration

de la pratique de veille par type dorganisation

Types dorganisations Minimum ()

Maximum ()

Meacutediane ()

Grande entreprise au Queacutebec 15 50 30

PME au Queacutebec 0 30 5

Gouvernement

Feacutedeacuteral 0 50 10

Provincial (Queacutebec) 1 45 10

Municipal 0 10 1

Ces donneacutees sont perceptuelles et nont pas de fondement empirique Elles sont cependant utiles pour montrer comment les reacutepondants perccediloivent la situation au Queacutebec Elles montrent entre autres un optimisme certain faceagrave la pratique de veille au Queacutebec dans les grandes entreprises

En effet le plus faible pourcentage perccedilu de grandes entreprises ayantune pratique de veille est 15 Par ailleurs selon ces mecircmes reacutepondants lesgrandes entreprises queacutebeacutecoises sont encore loin de leurs homologues ameacutericaines en ce qui concerne la pratique de veille Or une enquecircte meneacuteepour lAmerican Productivity amp Quality Center (APQC)28 conclut que seulement 10 des grandes entreprises ameacutericaines avaient une pratique formelle de veille29 en 1997 Le pourcentage de PME ameacutericaines ayant des pratiques de veille est inconnu Cependant vu le taux dimplantation dans lesgrandes entreprises il y a lieu de penser quil y est encore plus faible

Il faut examiner plus avant cette question du taux de peacuteneacutetrationde la pratique formelle de veille au Queacutebec Eacutevidemment lopeacuteration-nalisation mecircme de la mesure de la pratique de veille pose une grandedifficulteacute pour linstant arriver agrave une mesure valide et fiable demeure

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Le Queacutebec 245

un deacutefi Dailleurs cette eacutetude observe quil y a une perception sans doute erroneacutee sur lampleur de la pratique de veille dans les diffeacuterents pays avec une surestimation de la reacutealiteacute dans plusieurs cas et en particulier avec lutilisation du concept laquoveille raquo comme laquofourre-tout raquo pour inclure toute pratique de communication deacutetablissement de reacuteseau de transfert technologique de lobbying de pression diplomatique et dutilisation dinformation

214 Forces faiblesses et facteurs critiques de succegraves perccedilus par les reacutepondants

2141 Forces du FPS4 perccedilues par les reacutepondants30

Les reacutepondants ont souligneacute le rocircle de pionnier du MICST et son avant-gardisme par rapport aux entreprises queacutebeacutecoises en geacuteneacuteral en adoptant le FPS4 portant sur la veille concurrentielle Selon eux le FPS4 preacutesente les forces suivantes

bull les partenariats et les reacuteseaux deacuteveloppeacutes (1) avoir favoriseacute le deacuteveloppement de partenariats entre plusieurs acteurs dun secteur industriel qui sont devenus partenaires pour offrir un CVC agrave leur secteur (2) avoir favoriseacute le deacuteveloppement dun reacuteseau entre les diffeacuterents membres dun secteur industriel (collaborateurs etou concurrents) avec les CVC qui agissent comme noeuds dun reacuteseau auparavant inexistant ou tregraves faible Ces partenariats et reacuteseaux ne se seraient pas deacuteveloppeacutes sils navaient pas eacuteteacute exigeacutes par le PFS4

bull la priorisation de la veille dans un programme favorisant sa diffusion et aidant agrave en eacutetablir la creacutedibiliteacute

bull la creacuteation de guichets uniques par secteur industriel offrant de la veille geacuteneacuterique cette force comprend le deacuteveloppement dune offre en veille geacuteneacuterique

bull lorientation client du programme ce sont les tables de con-certation qui ont deacutecideacute de deacutemarrer des CVC

2142 Faiblesses du FPS4 perccedilues par les reacutepondants

Lenvers de la meacutedaille de lavant-gardisme du MICST et du programme est celui de la tacircche difficile voire ingrate selon les reacutepondants de laquovendreraquo un programme et ses actions dimplanter une

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246 Veille strateacutegique et PME

innovation - elle-mecircme mal deacutefinie aux pratiques meacuteconnues et manquant dexperts qualifieacutes - qui demande un changement de culture organisationnelle

Un fort consensus se deacutegage tant agrave linteacuterieur des groupes de discussionquentre les cateacutegories de reacutepondants quant aux faiblesses du programme duFPS4 Laffirmation suivante dun reacutepondant reacutesume bien les principalesfaiblesses perccedilues laquonous demander de sensibiliser de former agrave la veille de deacutevelopper et de vendre des produits et services de creacuteer des reacuteseaux et desautofinancer tout ccedila en trois ans cest tregraves difficile raquo Un autre reacutepondantobservateur et non pas acteur dans le FPS4 soulignait agrave peu pregraves dans les mecircmes termes les buts contradictoires dun CVC Ce mecircme reacutepondantsoutenait aussi que lobligation de synergie pouvait devenir une barriegraveresuppleacutementaire dans un domaine industriel

Plus speacutecifiquement les faiblesses du FPS4 perccedilues par les reacutepondants sont

bull la fausse preacutemisse de deacutepart

bull le deacuteveloppement dune offre en veille sans avoir susciteacute lademande

bull la valeur inconnue de la veille qui demeure un concept peu comprisdont limportance est peu ou pas reconnue

bull la dureacutee trop courte du programme et son manque de peacuterenniteacute

bull le manque dappui politique

bull le manque de coordination et de synergie entre les CVC

bull le manque dexpertise en veille des acteurs

bull lobligation de veille geacuteneacuterique

bull la logique de marcheacute qui oublie le service public et exige lauto-financement complet

bull la deacuteconnexion de la reacutealiteacute des entreprises

bull le danger potentiel de concurrence avec les consultants du secteurpriveacute

bull la concentration du marcheacute (PME) avec un manque de clientegravele

La fausse preacutemisse de deacutepart Laffirmation dun reacutepondant que laquo le programme navait pas le bon code geacuteneacutetique au deacutepart raquo reacutesume bien cettefaiblesse perccedilue Le programme exigeait

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Le Queacutebec 247

1) un partenariat entre organismes nayant souvent jamais travailleacute ensemble pour mettre sur pied un CVC Le partenariat constituait une force en soi mais dans la pratique il a exigeacute un temps parfois consideacuterable avant decirctre fonctionnel Le partenariat aurait parfois mecircme eacuteteacute un frein pour certains CVC

2) que ces partenaires deacutegagent du personnel ou en recrutent pour œuvrer dans le CVC

3) que ce CVC deacuteveloppe et offre des produits et services de veille

4) que ces produits et services de veille soient geacuteneacuteriques et ne concurrencent pas ceux offerts par le secteur priveacute

5) que la clientegravele viseacutee soit les PME

6) que le CVC sautofinance apregraves trois ans

et le programme assumait

7) quil y avait non seulement un besoin mais une demande31 pour de la veille geacuteneacuterique chez les PME malgreacute le scepticisme de certains participants aux tables de concertation quant agrave lagrave-propos de la formule

8) que ces PME en nombre suffisant seraient precirctes agrave payer pour de tels produits et services Il faut rappeler que tous les partenaires avant dobtenir leur financement dans le cadre du FPS4 ont reacutealiseacute une eacutetude de marcheacute financeacutee par le MICST qui dans tous les cas deacutemontrait la viabiliteacute du CVC quils proposaient (voir la section laquoMeacutecanismes dimplantation raquo pour en savoir plus sur les eacutetudes de marcheacute) Un reacutepondant deacuteplore quaucun projet pilote nait eacuteteacute effectueacute dans un ou deux secteurs industriels les plus enthousiastes face au FPS4 avant de lancer 14 CVC Selon lui il y aurait ducirc y avoir deux projets pilotes dune dureacutee de cinq ans regroupant des partenaires enthousiastes collaborant deacutejagrave ensemble agrave travers un reacuteseau Ceci aurait permis de tester la formule et den voir la faisabiliteacute Un reacutepondant soutient que les CVC auraient aussi ducirc ecirctre plus pregraves des entrepreneurs en reacutegion

Ne pas avoir susciteacute la demande pour la veille dont la valeur eacutetait inconnue ou dans les termes dun reacutepondant laquoavoir mis la charrue devant les bœufs raquo Selon les reacutepondants le concept de veille est une innovation de gestion qui nest comprise et implanteacutee que dans les entreprises les plus innovatrices tout comme leacutetaient le concept ISO 9000

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248 Veille strateacutegique et PME

et la gestion de la qualiteacute dans les anneacutees 1980 Les reacutepondants deacuteplorent le fait quil ny ait pas eu de promotion adeacutequate du concept ni du programme ni des avantages de la veille et des CVC Ceci a obligeacute les CVC agrave expliquer dabord le concept de veille aux entrepreneurs et agrave les sensibiliser aux beacuteneacutefices potentiels dune telle pratique Cependant il ny avait pas encore de mateacuteriel promotionnel disponible ni dexemples de succegraves queacutebeacutecois dus agrave la veille De plus les CVC devaient deacutevelopper des pratiques des produits des services et des systegravemes sans base preacutealable Il sagissait donc dune nouveauteacute tant pour les clients cibleacutes que pour les CVC offrant les services Enfin il semble que la promotion active du FPS4 par le gouvernement aupregraves des tables de concertation aurait ameneacute certaines organisations agrave se sentir obligeacutees de soumettre un projet au FPS4 sans ecirctre tregraves enthousiastes face aux CVC

La dureacutee trop courte du programme son manque de peacuterenniteacute et lobligation dautofinancement complet Dans un contexte dimplantation dune innovation de gestion visant les PME la dureacutee du programme demandant un autofinancement complet apregraves trois ans est jugeacutee irreacutealiste Aucun CVC na plus de trois ans Ils ont consacreacute les premiegraveres anneacutees agrave seacutetablir agrave promouvoir le concept agrave sensibiliser les clients potentiels voire agrave agir comme nœud de leur table de concertation tout en deacuteveloppant des produits et des services Aucun produit aucun service ni mecircme aucun CVC na vraiment atteint sa pleine maturiteacute Leur utilisation est trop reacutecente pour en mesurer les impacts reacuteels Il ny a pas encore deffet de levier Selon les reacutepondants la dureacutee du programme et le financement sur trois ans lancent le message aux entreprises quil sagit dun projet expeacuterimental sans espoir de survivance et dinteacutegration dans la pratique dont ne devraient pas se preacute-occuper les entrepreneurs Des reacutepondants soulignent la futiliteacute davoir investi 8 millions de dollars canadiens et trois ans deffort pour laisser tomber les CVC au moment ougrave le concept commence agrave ecirctre diffuseacute et quil commence agrave y avoir des outils rodeacutes et de lexpeacuterience Ils soutiennent eacutegalement que les CVC sont dans une position intenable face agrave la deacutecision inconnue du MICST quant agrave la poursuite ou non du programme et que cette incertitude a un impact neacutegatif sur la creacutedibiliteacute des CVC tant au Queacutebec quagrave leacutetranger pour les CVC ayant des ententes de reacuteciprociteacute de services

Le manque dappui politique Il ny a pas de politique de veille ou dintelligence eacuteconomique adopteacutee ou en chantier ni de ministre qui porte ce dossier Il ny a pas eu de renouvellement du support aux CVC alors que le MICST soutient sur une longue peacuteriode de nombreux

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Le Queacutebec 249

autres programmes Ceci indique clairement selon les reacutepondants le manque dappui politique aux CVC et agrave la veille et envoie le signal dun programme fini sans espoir de continuiteacute

Le manque de coordination et de synergie entre les CVC Cette faiblesse se reacutepercute agrave trois niveaux (1) labsence dun reacuteseau de CVC (2) le manque de support intellectuel et logistique aux CVC et (3) la limitation du rocircle joueacute par les conseillers sectoriels aupregraves des CVC Des reacutepondants observent une contradiction dans ce programme qui veut favoriser voire forcer la mise en reacuteseau et le partenariat dans un secteur industriel sans avoir preacutevu de meacutecanisme pour favoriser le deacuteveloppement dun reacuteseau et dun partenariat entre les cellules de veille Un reacuteseau de veille aurait permis de concerter les efforts des CVC pour deacutevelopper des produits des services des outils ou des campagnes de promotion en commun et de partager les expertises en profitant des expeacuteriences en cours Les reacutepondants deacuteplorent que le FPS4 nait pas inclus de fonds pour mettre en place et soutenir des activiteacutes de formation de soutien et daide meacutethodologique au personnel des CVC Ils auraient souhaiteacute que le rocircle du MICST qui a eacuteteacute essentiellement celui de gestionnaire de programme soit augmenteacute pour deacutevelopper un reacuteseau de CVC et assurer la promotion et la sensibilisation des entrepreneurs agrave la veille Pour cela il aurait fallu que plus quune personne-anneacutee soit impliqueacutee dans le programme au niveau du MICST Les reacutepondants regrettent particuliegraverement le fait que les conseillers sectoriels naient joueacute quun rocircle de controcircleur plutocirct que de veilleur et de laquocœur du reacuteseau raquo aupregraves des CVC Un reacutepondant deacuteplore la sous-utilisation et le manque de sensibilisation agrave la veille des repreacutesentants reacutegionaux du MICST dans ce programme qui auraient pu agir comme relais aupregraves des entrepreneurs locaux

Le manque dexpertise en veille des acteurs et des clients Le FPS4 ne preacutevoyait aucun meacutecanisme de formation pour les diffeacuterents intervenants que ce soit les partenaires ou les clients potentiels Plusieurs partenaires se sont lanceacutes dans le programme sans avoir dexpertise en veille ni recruter de personnel compeacutetent dans le domaine Plusieurs acteurs auraient ainsi manqueacute de compeacutetences dans le domaine de la veille Des consultants se seraient improviseacutes experts en veille Dautre part peu de PME sont formeacutees agrave la veille et en ont une pratique formelle Il est proposeacute quun des mandats des CVC soit de former les entreprises agrave la veille pour quelles deviennent autonomes puisque la veille est dabord et avant tout un processus interne En eacutetant formeacutees agrave la veille et en ayant une pratique interne les PME deviendraient peut-ecirctre plus consommatrices de veille geacuteneacuterique en plus decirctre capables didentifier des experts qualifieacutes en veille (donc des consommatrices averties)

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250 Veille strateacutegique et PME

Lobligation de veille geacuteneacuterique Les reacutepondants estiment que lexigence de veille geacuteneacuterique pose problegraveme Dune part la plupart des entreprises ne sont pas precirctes agrave payer pour obtenir de linformation de ce type Elles sont inteacuteresseacutees agrave de la veille dite laquospeacutecifique raquo reacutepondant preacuteciseacutement agrave leurs besoins Dautre part reacutealiser de la veille geacuteneacuterique coucircte cher (forte intensiteacute dutilisation de main-dœuvre de haut niveau) Lobligation de veille geacuteneacuterique entraicircne eacutegalement un problegraveme de ciblage de marcheacute qui creacuteerait le paradoxe suivant le CVC couvre un secteur tellement large que linformation ne reacutepond aux besoins de personne ou alors il est plus speacutecifique mais il privileacutegie un sous-secteur au deacutetriment des autres entraicircnant dautres problegravemes Il est jugeacute difficile voire utopique de preacutetendre reacutepondre aux besoins dun secteur industriel complet Certains estiment mecircme que certains secteurs industriels que doivent couvrir les CVC ne correspondent agrave aucune reacutealiteacute en dehors des tables de concertation du MICST obligeant les CVC agrave jouer un rocircle danimateur entre les diffeacuterents intervenants Ceci nest pas mauvais en soi mais ne permet pas datteindre lobjectif dautofinancement en trois ans Enfin les besoins dinformation des entreprises dun secteur industriel sont rarement limiteacutes agrave ce seul secteur Par exemple une entreprise de produits chimiques aura potentiellement besoin dinformation touchant lenvironnement ou la plasturgie Ce sont des informations couvertes par trois CVC diffeacuterents

Les reacutepondants reconnaissent par ailleurs le besoin doffrir de la veille geacuteneacuterique qui nest disponible via aucune autre source et qui permet de sensibiliser les entrepreneurs agrave leur environnement concurrentiel et agrave les inciter agrave vouloir aller plus loin En fait la veille geacuteneacuterique aurait un rocircle dentraicircnement pour favoriser limplantation dune pratique de veille en entreprise Les reacutepondants constatent cependant quil est impossible preacutesentement et dans un avenir prochain dautofinancer cette activiteacute Une autre faiblesse deacutecoulant de cette reacuteflexion est donc la logique de marcheacute qui oublie le service public et exige lautofinancement complet Les reacutepondants sont diviseacutes quant agrave la capaciteacute eacuteventuelle dun CVC agrave sautofinancer La majoriteacute croit que si lobligation de veille geacuteneacuterique est maintenue alors un CVC ne peut sautofinancer il doit mettre son eacutenergie sur la veille speacutecifique Une position nettement minoritaire croit quil est possible agrave long terme de sautofinancer si le CVC deacuteveloppe un marcheacute international

La deacuteconnexion de la reacutealiteacute des entreprises Il ny a pas de laquosuccegraves raquo (success story) ducirc agrave la veille geacuteneacuterique agrave montrer aux PME Il y existe tregraves peu de deacutemonstrations concregravetes et pragmatiques des retombeacutees et de limportance de la veille Selon un reacutepondant le FPS4 le MICST

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Le Queacutebec 251

ou les CVC restent au niveau du discours rempli de bonnes intentions sans fournir dapplication immeacutediate pour les clients potentiels sans montrer laspect concret et immeacutediat de la veille

Le danger potentiel de concurrence avec les consultants du secteur priveacute Lobjectif du FPS4 est de creacuteer des services de veille geacuteneacuterique parce quil ny a pas une telle offre sur le marcheacute Cependant lexpeacuterience montre quelle nest pas rentable Si les CVC veulent sautofinancer ils doivent se concentrer davantage sur des services de veille speacutecifique pour lesquels les entreprises seraient precirctes agrave payer Il y a ici un danger potentiel de concurrence des CVC avec les consultants du secteur priveacute

La concentration du marcheacute (PME) avec un manque de clientegravele Lobligation davoir comme clients principaux les PME est perccedilue comme creacuteant une contrainte suppleacutementaire dans un contexte dautofinancement Les PME ne sont pas toutes des clientegraveles reacuteelles et ne sont geacuteneacuteralement pas precirctes agrave payer pour la veille geacuteneacuterique32

Les forces et faiblesses du FPS4 perccedilues par les reacutepondants trouvent eacutecho aupregraves des reacutepondants intervieweacutes sur les initiatives dautres gouvernements Cette comparaison sera dailleurs faite dans le chapitre laquo Conclusion et recommandations raquo

215 Facteurs facilitant limplantation dun centre de veille concurrentielle tels que perccedilus par les reacutepondants

Les reacutepondants33 ont preacutesenteacute des facteurs actuels ou souhaiteacutes qui favoriseraient limplantation des CVC Il faut noter qualors quil y a consensus sur les forces et les faiblesses les consensus que ce soit agrave linteacuterieur mecircme des participants agrave lentrevue de groupe ou entre les participants agrave lentrevue de groupe et les responsables du programme sont parfois moins solides dans cette partie Il faut aussi noter quapporter les correctifs aux faiblesses eacutenonceacutees devrait avoir un impact positif Les facteurs identifieacutes par les reacutepondants sont

Financement de lEacutetat Il faut assurer un financement de la part de lEacutetat Dune part tout le travail de sensibilisation agrave la veille reacutealiseacute au cours des premiegraveres anneacutees dexistence du CVC (et du programme) est non rentable La veille geacuteneacuterique est peu ou pas rentable34 Une des propositions est que la veille geacuteneacuterique soit subventionneacutee et la veille speacutecifique autofinanceacutee Le niveau de financement souhaiteacute varie de 10 agrave 50

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252 Veille strateacutegique et PME

Dautres proposent que le financement des CVC se fasse via des subventions aux entreprises Selon ce sceacutenario quand la veille serait bien implanteacutee le gouvernement se retirerait et les entreprises continueraient agrave investir dans la veille agrave mecircme leur fonds

Par contre un reacutepondant35 soutient que les CVC comme tout autre organisme faisant de la veille geacuteneacuterique auront toujours besoin dune subvention Ce reacutepondant dresse un parallegravele avec les commissariats industriels qui dit-il dans la projection initiale devaient parvenir agrave lautofinancement Lexpeacuterience a montreacute que ceci eacutetait impossible et 25 ans plus tard les commissariats industriels sont toujours subventionneacutes Ce reacutepondant croit fermement quil y a un besoin pour des produits et services de veille accessibles aux PME et que le gouvernement doit mettre en place des mesures neacutecessaires pour que les CVC aient une chance raisonnable de succegraves Pour lui un deacutelai de financement raisonnable serait de 10 ans les trois premiegraveres anneacutees eacutetant agrave 100 avec en sus un budget de promotion Enfin alors quun reacutepondant soutient que les produits et services des CVC devraient ecirctre gratuits dautres sopposent agrave cette ideacutee en soulignant que les clients doivent apprendre que linformation a un coucirct Selon eux la valeur des produits et services gratuits peut ecirctre minimiseacutee justement agrave cause de la gratuiteacute laquo si ce nest pas cher cest que ccedila ne vaut pas cher raquo

Mandat Les CVC devraient ecirctre autoriseacutes agrave avoir un double mandat la veille geacuteneacuterique et la veille speacutecifique Ceci soulegraveve une question qui devra ecirctre consideacutereacutee comme la demande est lieacutee agrave la veille speacutecifique qui constitue la partie rentable des activiteacutes dun CVC quelle proportion de ses ressources devrait-il accorder agrave la veille geacuteneacuterique surtout dans un contexte ougrave il est financeacute par lEacutetat Par ailleurs certains reacutepondants remettent en question le concept mecircme de CVC en demandant sil y a vraiment un besoin pour de tels organismes

Modifier les meacutecanismes deacutevaluation des CVC en les eacutevaluant non pas en fonction de leur capaciteacute agrave sautofinancer mais par dautres indicateurs tels que la qualiteacute de leurs services et produits les retombeacutees eacuteconomiques geacuteneacutereacutees le deacuteveloppement dun secteur

Qualiteacute des partenaires La qualiteacute des partenaires cest-agrave-dire quils soient creacutedibles et connus est essentielle

Deacuteveloppement de la demande Il faut que les entreprises veuillent investir dans linformation et soient capables de partager linformation De faccedilon plus pragmatique il faut concentrer les efforts sur les entreprises et les secteurs qui ont le plus de potentiel de deacuteveloppement qui permettront de bacirctir un succegraves et dobtenir un teacutemoignage de

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Le Queacutebec 253

succegraves et dimpact afin damener les entreprises agrave ecirctre clientes des CVC Eacutegalement deacutevelopper des actions concerteacutees et massives de sensibilisation de promotion et de formation avec la mecircme intensiteacute que le gouvernement la fait dans les anneacutees 1980 pour ISO 9000 et le concept de qualiteacute qui sont maintenant bien connus et implanteacutes

Prise en charge de la pratique de veille par lentreprise Chaque entreprise devra implanter et faire elle-mecircme de la veille pour ses propres besoins en utilisant son capital dintelligence et de connaissance La veille est baseacutee sur linformation interne et externe pour creacuteer une meacutemoire collective Les CVC avec des produits agrave maturiteacute pourront aider les entreprises dans cette deacutemarche de constitution de meacutemoire collective et dutilisation du capital dintelligence

Compreacutehension des besoins de la clientegravele Il est essentiel de bien connaicirctre les besoins de la clientegravele et de deacutevelopper des produits et services reacutepondant agrave ces besoins

Orientation des produits et services davantage sur les eacutetudes multisectorielles et la prospective Les CVC pourraient conduire des eacutetudes multisectorielles telles que les grandes tendances de gestion etc Ils devraient davantage livrer des eacutetudes de prospective technologique sociale etc plutocirct que de se limiter agrave de linformation courante

Coheacutesion du secteur industriel Certains secteurs sont tregraves vastes dautres sont des mariages forceacutes ougrave il ny a pas de concertation entre les acteurs de la table Ceci oblige le CVC agrave devenir un laquocatalyseur de synergie raquo au sein du secteur Cest un rocircle additionnel et non rentable financiegraverement Avoir des secteurs industriels synergiques aiderait grandement les CVC agrave reacutealiser leur mandat

Eacuteconomie deacutechelle Deacutevelopper certains outils et processus communs au reacuteseau de CVC (ex systegraveme dinformation neacutegociation de contrats pour abonnement etc) permettant doffrir des produits et services agrave moindre coucirct

Reacuteseau des CVC Il y a un besoin de partager les expertises et les tacircches entre les CVC de deacutevelopper des outils communs etc Il y a un besoin dun reacuteseau des CVC qui aurait un objectif de partage dexpertises doutils de formation etc

Reacuteseau des conseillers sectoriels et reacutegionaux du MICST Il est souhaiteacute que le rocircle des conseillers industriels preacutesentement associeacutes aux CVC passe de celui de laquo controcircleurs du programme raquo agrave celui de laquoveilleurs raquo Les conseillers sectoriels et reacutegionaux devraient devenir des nœuds du reacuteseau en liant tous les partenaires Ils devraient alimenter

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254 Veille strateacutegique et PME

les CVC agir comme veilleurs et diffuser linformation quils deacutetiennent aux CVC concerneacutes Il est aussi recommandeacute dimpliquer les conseillers du MICST partout en reacutegion qui constituent les premiers intervenants du ministegravere avec les entrepreneurs de bien les sensibiliser les former et les outiller pour la veille de faccedilon agrave ce quils puissent agir efficacement comme laquorelais raquo

Qualiteacute des ressources humaines Avoir du personnel formeacute agrave la veille Un reacutepondant souligne la neacutecessiteacute davoir un professionnel de linformation ayant une maicirctrise en sciences de linformation dans son eacutequipe parce quil est formeacute aux meacutethodes outils et pratiques de veille Un autre reacutepondant indique navoir choisi que des speacutecialistes du contenu pour son CVC mais que le personnel nayant pas eu de formation sur la veille sur les meacutethodes les outils et les pratiques il a ducirc deacutevelopper laquo sur le tas raquo les produits et les services

Le gouvernement comme client des CVC Le gouvernement devrait ecirctre lui-mecircme un client des CVC et utiliser leurs services et produits dinformation

216 Rocircles dans leacutevolution de la veille

Quel devrait ecirctre le rocircle (a) des diffeacuterents intervenants autres que le gouvernement et (b) du gouvernement pour favoriser la pratique de veille dans la socieacuteteacute Agrave cette question les reacutepondants ont deacutegageacute les reacuteponses suivantes

a) Rocircles des diffeacuterents intervenants autres que le gouvernement pour favoriser la pratique de veille

Statut

Consultants (individuels ou entreprises)

Veilleurs en entreprise

CRIQ et CVC

Rocircles

bull Former les consommateurs dinformation bull Accroicirctre la sensibilisation agrave la veille bull Augmenter le nombre dintervenants en veille

dans les organisations

bull Permettre aux entreprises de se structurer en veille

bull Former les entreprises les groupes et les reacuteseaux dentreprises agrave la veille pour les rendre autonomes (pas de consensus sur ce rocircle)

bull Contribuer agrave la circulation dinformation dans les entreprises qui ont un deacuteficit de circulation dinformation

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Le Queacutebec 255

Statut Rocircles

bull Contribuer au deacuteveloppement des entreprises et du secteur industriel (ex augmentation du nombre dentreprises exportatrices)

Dirigeants de PME bull Implanter la veille

Conseillers sectoriels bull Agir comme veilleurs dans un secteur industriel du MICST donneacute Assurer ladeacutequation du CVC aux

besoins du secteur

Associations bull Sassurer de la qualiteacute des bases de donneacutees

(en geacuteneacuteral) deacuteveloppeacutees et des veilleurs

SCIP Queacutebec bull Devenir lassociation de la veille au Queacutebec

Chercheurs bull Participer au processus de veille (rechercheanalyse et diffusion dinformation) b) Rocircles souhaiteacutes du gouvernement

Les reacutepondants reconnaissent le besoin de faire augmenter le taux depeacuteneacutetration de la veille dans les entreprises Il se deacutegage un fort consensus36

voulant que le gouvernement et en particulier le MICST ait un rocircle agrave jouer comme catalyseur levier pour favoriser la pratique de veille On notecependant quil est difficile de laquofaire bouger la machine gouvernementale etles entreprises raquo et que cela repreacutesente une tacircche ardue voire ingrate pour leMICST

Le rocircle perccedilu du gouvernement est dagir comme coordonnateur pourmettre en place un ensemble de moyens et doutils pour assurer la creacutedibiliteacutedu concept et de la pratique qui est selon certains reacutepondants malmeneacutee en revenant agrave lideacutee initiale la veille pour la compeacutetitiviteacute des entreprises et vendre le concept de cette faccedilon

Par rapport agrave la socieacuteteacute en geacuteneacuteral lintervention gouvernementale souhaiteacutee touche essentiellement ladoption dune politique de veille lapromotion du concept la sensibilisation des dirigeants dentreprises agrave la veille et le financement de son implantation bull Adopter une politique de veille qui deacutefinit ce quest la veille en

dresse les balises dapplication et de pratique Cette politique donnerait une creacutedibiliteacute au concept et agrave sa pratique ISO 9000 est citeacute enexemple

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256 Veille strateacutegique et PME

bull Promouvoir le concept et sensibiliser les dirigeants dentreprise (enparticulier de PME) les associations et les ordres professionnels agrave la pratique de veille

- par des campagnes de promotion du MICST etou en collaboration avec les CVC

- par leacutelaboration dexemples de pratiques adeacutequates (best practices) et de succegraves dentreprises dus agrave la veille et de conseacutequences neacutegatives dues agrave une absence de veille

- par lutilisation du reacuteseau des conseillers sectoriels du MICST

- par lutilisation des reacuteseaux dassociations industrielles et pro-fessionnelles

- en favorisant le deacuteveloppement dune culture dinformation et lavolonteacute de payer pour une information de qualiteacute

- en deacuteveloppant la creacutedibiliteacute du concept des strateacutegies des veilleursdes CVC et des pratiques

- en formant agrave la veille tous les eacutetudiants en particulier au niveau universitaire (que le ministegravere de lEacuteducation modifie les programmes en conseacutequence)

bull Offrir aux entreprises des incitatifs fiscaux et des subventions pourfavoriser la veille Certains moyens sont eacutevoqueacutes tels que

- lier les incitatifs ou subventions agrave lobligation des entreprises agrave consacrer 1 de leur revenu agrave la formation de la main-dœuvre lier les incitatifs ou subventions aux deacutepenses admissibles en RampD Il nya pas de consensus quant agrave cette option de deacutepenses en RampD

- lier les incitatifs ou subventions agrave des critegraveres de qualiteacute de veille ou agravelutilisation des CVC pour implanter leur veille Il ny a pas deconsensus sur ce point des reacutepondants objectant que le tregraves faibletaux de peacuteneacutetration des CVC aupregraves des entreprises les empecircche de jouer un rocircle de reacutegulateur et dautres deacutenonccedilant lideacutee davoir laquoune police de linformation raquo

- offrir un programme favorisant lembauche de veilleurs dans les PMEvia un meacutecanisme comme Impact-PME

- rendre le support financier du gouvernement aux entreprisesconditionnel agrave leur pratique de veille

- acheter des bases de donneacutees pour les bibliothegraveques universitaires qui les rendraient ensuite accessibles aux entreprises ou CVC

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- offrir des incitatifs fiscaux ou subventions aux entreprises pour favoriser leur branchement eacutelectronique et pour assurer la formation du personnel agrave lutilisation des eacutequipements et sources accessibles sur Internet

bull Eacutetudier les pratiques dautres pays et gouvernements en matiegravere daide agrave limplantation de la veille

Plusieurs reacutepondants soutiennent que mecircme sans coercition les CVC deviendraient des pocircles dexpertise le laquoreacuteseau des reacuteseaux raquo pour aider les entreprises agrave implanter un tel processus

Enfin une opinion nettement minoritaire et fortement controverseacutee37 (la plupart des reacutepondants y eacutetant tout agrave fait opposeacutes) exprimeacutee est que le gouvernement devrait jouer un rocircle de reacutegulateur et de controcircleur des pratiques (1) en deacuteveloppant des normes et critegraveres de qualiteacute de la veille (2) en liant les conditions de pratique de veille pour beacuteneacuteficier davantages fiscaux etou dautres formes daide gouvernementale (voir le point preacuteceacutedent) et (3) en encourageant la profession de veilleur et la formation en creacuteant un ordre professionnel des veilleurs pour assurer la qualiteacute des services et reconnaicirctre la profession (probablement le point le plus controverseacute voir la vignette 6)

Vignette 6

Profession veilleur

La veille est un processus qui fait appel agrave plusieurs types de compeacutetences et dinterventions avec agrave la base la gestion de linformation lanalyse et laction Dans cette perspective il semble inadeacutequat de parler de laquo profession de veilleurraquo38

Lanalyse des titres professionnels des membres queacutebeacutecois de la Society for Competitive Intelligence Professionals39 montre bien la diversiteacute des provenances et expertises professionnelles des intervenants dans la veille (tableau 21) Ceci supporte eacutegalement laffirmation de cette chercheure que la veille nest pas une profession mais un processus une laquo praxis raquo faisant appel agrave diffeacuterents types de compeacutetences et interventions

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258 Veille strateacutegique et PME

Tableau 21 Analyse des titres professionnels des membres queacutebeacutecois de la Society for Competitive Intelligence Professionals

(1997)

Titres N

Autres 15 23

Consultantconseiller 9 14

Marketing 9 14

Mention dintelligence de surveillance de compeacutetition de questions strateacutegiques ou de seacutecuriteacute corporative 8 12

Analyste 7 11

Speacutecialiste de linformationdocumentaliste recherchiste 7 11 Haute direction (preacutesident vice-preacutesident directeur geacuteneacuteral) 6 9

Pas de titre mentionneacute 4 6

Chief Information Officer 1 2

Total 66 100

La mention de lune ou lautre de ces expressions a preacutedominance sur lappartenance agrave toute autre cateacutegorie

3 SYNTHEgraveSE

Le FPS4 a permis la mise sur pied de 14 CVC couvrant diffeacuterents secteurs industriels Au moment ougrave ce programme eacutetait mis sur pied au Queacutebec et que le premier CVC (Accegraves-Domotique) ouvrait ses portes le groupe de travail sur lintelligence eacuteconomique en France preacutesideacute par Henri Martre deacuteposait son rapport Ceci illustre bien lavantgardisme du MICST avec ce programme Bien que ce ne soit pas nouveau la pratique de veille constitue malgreacute tout une pratique innovante dans la gestion courante des entreprises Il sagit donc dune innovation de gestion pour la plupart des organisations Malheureusement le FPS4 a eacuteteacute deacuteveloppeacute comme si la veille eacutetait une pratique connue courante banale Il a eacuteteacute conccedilu sans que soient veacuterifieacutees ses preacutemisses

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Le Queacutebec 259

qui se sont souvent reacuteveacuteleacutees fausses Il faut louer le travail accompli par les responsables du FPS4 ainsi que par les partenaires qui ont investi et il faut le noter certains plus que dautres en termes dinnovation doriginaliteacute et de dynamisme dans les CVC

Il y a un fort consensus quant agrave la poursuite de laquolesprit raquo du programme soit assurer la disponibiliteacute dune laquoveille geacuteneacuteriqueraquo aux entreprises Les forces et faiblesses perccedilues du programme ainsi que les facteurs pouvant favoriser limplantation des CVC indiquent que si lesprit du programme est valide les moyens et exigences demandent des ajustements Il ressort que le programme comportait un ensemble de fausses preacutemisses ou de vices de proceacutedure qui nont eacuteteacute confirmeacutes quagrave limplantation complegravete du programme Quatorze CVC ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes sans que soit veacuterifieacutee ladeacutequation mecircme du programme en dehors de laquoleacutetude de marcheacute raquo Un preacute-test ou projet pilote de mecircme que la consultation dexperts en gestion dinformation auraient permis de deacutetecter ces problegravemes majeurs et de les corriger de faccedilon agrave assurer une plus grande chance de succegraves aux CVC Il eacutetait assez preacutevisible quun CVC pourrait difficilement sautofinancer en trois ans en visant les PME comme clientegravele comme lindiquent les eacutetudes sur le sujet et lexpeacuterience de nombreux courtiers en information non seulement au Queacutebec mais ailleurs dans le monde Ces reacutesultats indiquent que les facteurs de succegraves escompteacutes soit la geacuteneacuteration de revenus que les centres de veille produisent des informations nouvelles agrave valeur ajouteacutee quil se deacuteveloppe une qualiteacute de partenariat et que les produits soient en adeacutequation avec les besoins de lindustrie tout cela dans une peacuteriode de trois ans eacutetaient trop optimistes

Il y a un fort consensus pour assurer la peacuterenniteacute du programme du moins en ce qui a trait agrave la disponibiliteacute dune laquoveille geacuteneacuteriqueraquo aux entreprises Une divergence eacutemerge lorsquil sagit de deacuteterminer le ou les mandataires dune telle activiteacute les centres de veille dautres organismes ou les ministegraveres eux-mecircmes avec leurs agents sectoriels et reacutegionaux

Certains reacutepondants soutiennent que les agents sectoriels sont les mieux positionneacutes pour faire de la veille geacuteneacuterique et devraient devenir le nœud du reacuteseau en liant tous les partenaires Dans ce contexte ces reacutepondants posent la question suivante laquo les CVC sont-ils des structures adeacutequates pour faire de la veille geacuteneacuterique Ceci ne devrait-il pas ecirctre inteacutegreacute dans le mandat du MICST et des conseillers sectoriels raquo Par contre les reacutesultats montrent que les conseillers sectoriels nont pas joueacute un rocircle lieacute agrave la veille aupregraves des CVC auxquels ils eacutetaient rattacheacutes ce qui a dailleurs eacuteteacute deacuteploreacute Est-il reacutealiste de penser quun conseiller sectoriel puisse devenir le moteur principal de la veille

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260 Veille strateacutegique et PME

geacuteneacuterique dans son secteur Cette chercheure pense que non Il devra deacutevelopper une nouvelle infrastructure engager des consultants etc Il faudra recreacuteer ce qui a deacutejagrave eacuteteacute fait Cependant il est clair quil faut inclure dans la description de tacircches des conseillers sectoriels et reacutegionaux la participation active agrave un reacuteseau de veille sectorielle et creacuteer un veacuteritable reacuteseau de veille industrielle Cette recommandation sera inteacutegreacutee dans le chapitre laquo Conclusion et recommandations raquo

Par contre quel serait limpact de ne pas donner suite au programme avec les CVC Cette question poseacutee agrave un groupe de reacutepondants a ameneacute la reacuteflexion suivante laquoUne autre lubie gouvernementale de 8 millions de dollars canadiens raquo voilagrave limage qui restera si le MICST ne donne pas suite au programme selon les reacutepondants agrave qui la question a eacuteteacute poseacutee Selon eux le MICST supportera la perception de ceux qui voient la veille comme une lubie gouvernementale qui na aucun lien avec la reacutealiteacute des entreprises et des PME Ceci confirmera que ceux qui nont pas cru agrave la veille qui ne se sont pas impliqueacutes dans le deacuteveloppement des CVC et qui ne sont pas devenus clients avaient raison Pour ces reacutepondants ne pas donner suite au programme don-nera le coup de gracircce agrave toute initiative de veille quelle soit priveacutee ou publique pour les prochaines anneacutees et constituera un recul majeur

Il faut sinterroger sur le laquo recul majeur raquo reacuteel que subira la pratique de veille si les CVC ne survivent pas comme entiteacute En effet pour linstant leur taux de peacuteneacutetration est plutocirct faible De plus les partenaires impliqueacutes devraient normalement avoir appris certaines choses sur la veille et deacuteveloppeacute des outils produits et services quils voudront sans doute inteacutegrer agrave leur pratique courante et aux services quils offrent agrave leurs clients Ils ne seraient plus tenus de faire de la veille geacuteneacuterique uniquement En trois ans il faut espeacuterer quil y a eu un transfert de connaissances et de compeacutetences au sein mecircme des institutions partenaires des CVC

Dautre part une question se pose quelle est la qualiteacute des services et des produits des CVC Quel est leur degreacute de valeur ajouteacutee reacuteelle Quelles sont les compeacutetences du personnel œuvrant dans les CVC Cette eacutetude na pas eacutevalueacute les produits et services des CVC ce neacutetait pas son objectif Mais dans la mesure ougrave il y aurait une suite au programme il faudrait eacutevaluer chaque CVC individuellement sur plusieurs points tels que qualiteacute de produits services compeacutetences expertises valeurs ajouteacutees et satisfaction des clientegraveles par exemple avant de renouveler le support financier Au cours des entrevues il est apparu clairement que la compreacutehension de ce queacutetait la veille eacutetait fort variable certains deacutecouvrant le monde de linformation eacutelectronique

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Le Queacutebec 261

avec entre autres les meacutecanismes de diffusion seacutelective dinformation (souvent appeleacutes laquoalerte raquo maintenant utilisant des technologies du pousser) et limitant la veille agrave cette pratique ou encore au repeacuterage et agrave lorganisation par sujet de sites Web Ceci nest pas mauvais en soi mais ne constitue pas de la veille Ce sont des services dinformation qui serviront de base agrave une pratique de veille40

Par ailleurs les PME queacutebeacutecoises ont accegraves agrave dautres services ou produits de veille offerts par des organismes publics ou priveacutes (ex CRIQ CRIM CEFRIO Samson Beacutelair Deloitte et Touche etc) ainsi que par des consultants sans parler des bibliothegraveques publiques colleacutegiales et universitaires (voir la figure 1) Elles ont aussi accegraves agrave dautres programmes daide gouvernementale tels que le Programme daide agrave la recherche industrielle (PARI) du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) qui offre une subvention pour encourager les PME agrave implanter une pratique de veille (voir lannexe 4) LInstitut canadien dinformation scientifique et technique (ICIST) du CNRC offre le plus important accegraves agrave lIST imprimeacutee et eacutelectronique au Canada (voir lannexe 4) Reacutecemment lICIST a ajouteacute des programmes et activiteacutes qui visent directement les entreprises LICIST constitue eacutegalement une autre ressource pouvant offrir de linformation aux PME sans parler des nombreux autres produits et services mis en place par le gouvernement feacutedeacuteral tels quInfo-Entrepreneur et le site Web Strategis qui se veut la reacutefeacuterence pour les entreprises canadiennes Il faut arriver agrave mettre en reacuteseau lensemble des ressources gouvernementales pour assurer la compleacutementariteacute plutocirct que la duplication et la concurrence des meacutecanismes mis en place pour supporter la pratique de veille dans les PME Le chapitre laquoConclusion et recommandations raquo traite cette question

NOTES

1 Queacutebec Ministegravere des Finances (1998) Queacutebec objectif emploi Vers une eacuteconomie de lavant-garde Une strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique creacuteatrice demplois p 120

2 Cette eacutetude couvre lanneacutee 1998 Des propositions eacutetaient agrave leacutetude au moment de la reacutedaction pour supporter la veille aux PME Elles se sont eacuteventuellement traduites dans le budget 1999-2000 par un nouveau creacutedit dimpocirct remboursable de 40 aux PME qui utilisent les services offerts par les centres de veille concurrentielle qualifieacutes d laquo organismes de veille concurrentielle accreacutediteacutes raquo (Queacutebec Ministegravere des Finances (1999) Queacutebec objectif emploi Vers une eacuteconomie davant-garde Une strateacutegie fiscale inteacutegreacutee pour leacuteconomie du savoir Une strateacutegie de deacuteveloppement

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262 Veille strateacutegique et PME

eacuteconomique creacuteatrice demplois p 70 Queacutebec Ministegravere des Finances Budget 1999-2000Points saillants [httpwwwfinancesgouvqccafrancaisbudget1999-2000 points_shtm])

3 Conseil de la science et de la technologie du Queacutebec (1998) Pour une politique queacutebeacutecoise de linnovation Intensifier linnovation les orientations prioritaires Avis du Conseil de la science et de la technologie [http wwwcstgouvgccarlnnovPriohtml]

4 Pour plus dinformation sur les cartes routiegraveres technologiques [httpstrategisicgccasc_ indpstrmfrndochomepagehtml]

5 Mintzberg H (1987) laquo Crafting strategy raquo Harvard Business Review p 66-75

6 Pour reprendre le titre des annonces budgeacutetaires Queacutebec Ministegravere des Finances (1999) Queacutebec objectif emploi Vers une eacuteconomie davant-garde Une strateacutegie fiscale inteacutegreacutee pour leacuteconomie du savoir Une strateacutegie de deacuteveloppement eacuteconomique creacuteatrice demplois

7 Il faut noter que le cas du Queacutebec diffegravere des autres cas En effet de nombreux reacutepondants ont eacuteteacute intervieweacutes en regard du Programme de Fonds de partenariat sectoriel Volet 4

8 Maintenant appeleacutees tables de concertation

9 Les centres de veille concurrentielle Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 [http wwwmicstgouvqccascience-technoveilleveillelhtml]

10 Queacutebec Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie (1997) Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles Queacutebec Gouvernement du Queacutebec

11 Agrave la mecircme eacutepoque (1994) le Programme daide agrave la recherche industrielle (PARI) creacuteait au Queacutebec un projet pilote de veille technologique et industrielle pour les PME (voir lannexe 4)

12 Accegraves-Domotique a fermeacute ses portes agrave la fin 1997 apregraves trois ans dexistence Cette date correspond agrave la fin de la peacuteriode de financement supporteacutee par le Fonds Ce CVC na pu sautofinancer

13 Queacutebec Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie (1997) Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles Queacutebec Gouvernement du Queacutebec

14 Ibid

15 Ibid

16 Ibid

17 Ibid

18 Queacutebec Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie Direction de la diffusion de la science et de la technologie (1997) Les centres de veille concurrentielle Queacutebec Gouvernement du Queacutebec

19 Ibid

20 Il est tregraves difficile de mesurer les besoins dinformation Ainsi un produit ou service dinformation ne se comporte pas dans le marcheacute comme

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Le Queacutebec 263

dautres types de produits ou services Il semble que la meacutethodologie utiliseacutee pour reacutealiser les eacutetudes de marcheacute comportait un biais entraicircnant des reacutesultats que lon sait maintenant tropoptimistes

21 Queacutebec Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie (1997) Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles Queacutebec Gouvernement du Queacutebec

22 Queacutebec Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie Direction dela diffusion de la science et de la technologie (1997) Les centres de veille concurrentielle Queacutebec Gouvernement du Queacutebec

23 Le MICST deacutefinit la PME comme eacutetant une entreprise ayant moins de 100 employeacutes En 1995 lesPME repreacutesentaient 98 de toutes les entreprises au Queacutebec (dont 77 ont moins de5 employeacutes) Les grandes entreprises (100 employeacutes et plus) constituent donc 2 de toutes les entreprises dont 05 ont 500 employeacutes et plus (Queacutebec Ministegravere de lIndustrie et duCommerce Les PME au Queacutebec - Eacutetat de la situation (eacutedition 1998)[http wwwmicgouvgccadgaePME-98indexhtml])

24 Il existe cependant des formations initiale et continue en veille et en gestion strateacutegique dinformation Au niveau de la formation initiale lEacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation de lUniversiteacute de Montreacuteal offre une maicirctrise en sciences de linformation optionGestion strateacutegique dinformation qui inclut entre autres un cours de 3 creacutedits laquo Veille strateacutegiqueraquo Elle offre aussi des cours en formation continue sur le sujet Dautres organismes et associations offrent aussi des cours de formation continue sur des aspects lieacutes agrave la gestion de linformation(repeacuterage dinformation sur Internet etc)

25 Par ailleurs une offre de formation agrave la veille a eacuteteacute tenteacutee en reacutegion suite agrave une soireacutee sur la veille organiseacutee par la Maison reacutegionale de lindustrie de Sherbrooke le 31 mars 1998 Quelque35 personnes y ont assisteacute Suite agrave cette soireacutee une formation dune demi-journeacutee au coucirct de50 $ a eacuteteacute annonceacutee pour le 11 juin 1998 Elle a eacuteteacute annuleacutee faute dun nombre suffisant de participants Il est impossible de geacuteneacuteraliser agrave partir de ce cas unique puisque dans certainsmilieux les PME ont reacutepondu laquo preacutesent raquo agrave lappel de CVC ou de partenaires ayant organiseacute un deacutejeuner ou autre eacuteveacutenement sur le sujet Mais il illustre la difficulteacute dinteacuteresser les PME agrave cesujet

26 Seul un document de travail avait eacuteteacute deacuteposeacute par la Direction de leacutevaluation de programme du MICST agrave la Direction responsable du FPS4 le 26 janvier 1999 Jobin Denis (26 janvier 1999) Document de travail Rapport deacutevaluation du Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 les centresde veille Queacutebec MICST Direction de leacutevaluation de programme

27 Les reacutesultats des donneacutees colligeacutees dans cette eacutetude suggegraverent que le FPS4 a eu un impactmineur sur la compeacutetitiviteacute des entreprises queacutebeacutecoises ce qui semble ecirctresupporteacute dans le document de travail deacuteposeacute au MICST par la Direction deleacutevaluation de programme Mais ceci nest guegravere surprenant En effet les CVC ont eutrois ans pour mettre sur pied leurs produits et services deacutevelopper une clientegravele etavoir un impact Selon Villain (1990) il faut entre trois et cinq ans pour quun centre deveille dans une entreprise soit bien rodeacute De plus les impacts dune pratique de veille

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264 Veille strateacutegique et PME

devraient ecirctre davantage agrave long terme surtout quand il sagit de veilles dites laquo geacuteneacuteriques raquo et de laquoprospective raquo qui ne sont pas opeacuterationnelles et agrave action immeacutediate

28 Il est tregraves difficile dobtenir une mesure valide du taux de peacuteneacutetration de la pratique et de la fonction de veille dans les entreprises Dune eacutetude agrave lautre les eacutecarts sont importants Ainsi lAmerican Productivity amp Quality Center avance un taux de peacuteneacutetration de 10 Il faut noter que seule la donneacutee est fournie sans que ne soit expliciteacutee la meacutethodologie utiliseacutee pour y arriver (American Productivity amp Quality Center (1997) Competitive and Business Intelligence Leveraging Information for Action Houston APQC [Consortium benchmarking study Best-practice report] p 6) Par ailleurs The Futures Group dans une enquecircte teacuteleacutephonique aupregraves de 101 tregraves grandes entreprises dont 66 avaient des revenus de plus de un milliard de dollars ameacutericains et 28 plus de 10 milliards de dollars ameacutericains trouvait que 60 des reacutepondantes avaient un systegraveme organiseacute de business intelligence Cependant leacutetude ne deacutefinit pas ce quelle entend par laquo organized business intelligence systemraquo (The Futures Group (1997) Ostriches amp Eagles 1997 [http wwwtfgcompubsdocsO EIII-97html])

29 American Productivity amp Quality Center (1997) Competitive and Business Intelligence Leveraging Information for Action Houston APQC (Consortium benchmarking study Best-practice report) p 6

30 Le groupe de discussion composeacute de membres du groupe de prospective du MICST na pas eu agrave reacutepondre agrave cette question ni agrave celle portant sur les faiblesses

31 Il y a en effet une grande diffeacuterence entre les besoins et la demande dinformation (information needs and wants)

32 Dans son document de travail Jobin (1999) constate que le coucirct constitue une barriegravere agrave lutilisation des produits et services des CVC

33 Seuls les responsables du programme FPS4 et le groupe de discussion regroupant des repreacutesentants des CVC ont eacuteteacute inviteacutes agrave se prononcer sur les facteurs facilitant limplantation dun centre de veille concurrentielle Les membres du groupe de prospective ont reacutepondu agrave la question plus geacuteneacuterale des facteurs facilitant la pratique de veille

34 Cest aussi lexpeacuterience des ARIST en France et lopinion dIMAC en Allemagne (voir les cas de lAllemagne et de la France aux chapitres 3 et 5)

35 Ce reacutepondant neacutetait pas impliqueacute dans le FPS4 ni comme gestionnaire ni comme partenaire dun CVC

36 Un seul intervenant (sur 21) soppose agrave cette vision et soutient que le gouvernement na aucun rocircle agrave jouer dans la promotion de la pratique de la veille ni de la profession de veilleur

37 Au cours des entrevues de groupe seul ce point a susciteacute une tregraves forte controverse la plupart des reacutepondants eacutetant reacutesolument contre cette proposition

38 Une eacutetude utilisant le modegravele de la sociologie des professions adapteacute par Louise Gagnon-Arguin serait essentielle agrave cet eacutegard (Gagnon-Arguin Louise (1992) Larchivistique son histoire ses acteurs depuis 1960 SainteFoy Presses de lUniversiteacute du Queacutebec)

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39 Liste compileacutee agrave partir du reacutepertoire de 1997 (reacutepertoire disponible agrave ce moment) Society for Competitive Intelligence Professionals 1997 Membership Directory

40 La veille comporte trois grands pocircles la gestion dinformation lanalyse et laction Pour une discussion de ce processus voir Pierrette Bergeron (septembre-deacutecembre 1995) laquo Observations sur le processus de veille et les obstacles agrave sa pratique dans les organisations raquo Argus 24 (3) p 17-22

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Chapitre 8

Le Royaume-Uni1

Le Royaume-Uni (RU) cinquiegraveme puissance eacuteconomique mondiale2 est constitueacute de la Grande-Bretagne composeacutee de lAngleterre de lEacutecosse et du Pays de Galles et de lIrlande du Nord Ce territoire devrait dans les faits ecirctre nommeacute laquoRoyaume-Uni de la Grande-Bretagne et de lIrlande du Nord raquo Il dispose dun gouvernement central avec des instances gouvernementales reacutegionales en Eacutecosse au Pays de Galles et en Irlande du Nord LAngleterre ne possegravede pas de ministegravere ou de gouvernement deacutedieacute agrave la seule administration de son territoire3

Le Royaume-Uni ne possegravede pas de politique de veille Selon un reacutepondant du DTI le gouvernement ne traite pas de la veille (business intelligence) en tant que telle Cependant plusieurs initiatives gouver-nementales mettent en place des meacutecanismes pouvant favoriser une pratique de veille Le gouvernement a aussi adopteacute dans son Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute un volet sur la gestion des connaissances (knowledge management) Le Department of Trade and Industry (DTI)4 est le principal responsable des mesures deacuteveloppeacutees pour supporter la compeacutetitiviteacute de lindustrie britannique Il a instaureacute en 1994 un programme de prospective le Foresight Il a aussi deacuteveloppeacute seul ou en collaboration plusieurs initiatives daide agrave lentreprise ayant un volet informationnel dont Business Links

Ce cas analyse les mesures informationnelles jugeacutees les plus pertinentes du Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute intituleacute Our competitive future building the knowledge driven economy6 adopteacute en deacutecembre 1998 Il preacutesente ensuite le programme de prospective Foresight ainsi

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268 Veille strateacutegique et PME

que deux initiatives daide agrave lentreprise mais ayant une forte composante informationnelle soit Business Links et Export Intelligence Il expose une synthegravese des forces et des faiblesses perccedilues par les reacutepondants de ces meacutecanismes et de lapproche du Royaume-Uni Il conclut par la mise en eacutevidence des eacuteleacutements forts qui se deacutegagent de lapproche britannique

1 LE LIVRE BLANC SUR LA COMPEacuteTITIVITEacute BUILDING THE KNOWLEDGE DRIVEN ECONOMY

Le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute deacutecrit le cadre du deacuteveloppement de la politique industrielle gouvernementale de la prochaine deacutecennie qui sinscrit dans leacuteconomie du savoir (ou knowledge driven economy) laquoThe UKs distinctive capabilities are not raw materials land and cheap labour They must be our knowledge skills and creativity7raquo

Les engagements majeurs du gouvernement dans le cadre de son Livre blanc pour renforcer sa capaciteacute de compeacutetitiviteacute se divisent en cinq cateacutegories (1) les moyens (2) la collaboration pour mieux concurrencer (3) la compeacutetition (4) linnovation et lentrepreneuriat au sein du gouvernement et (5) les mesures pour combler le deacuteficit de productiviteacute Plusieurs mesures comprennent des activiteacutes de transfert de la connaissance telles que des mesures pour favoriser linteraction entre les universiteacutes et les entreprises lexploitation commerciale de reacutesultats de recherche linvestissement dans leacuteducation etc On peut identifier quelques mesures ayant trait plus speacutecifiquement agrave la veille etou agrave linformation principalement sous trois cateacutegories

1 Les moyens

bull reacutealiser une nouvelle seacuterie deacutetudes de prospective dans le cadre du programme Foresight (deacutecrit plus loin dans la section laquo Programme Foresight raquo)

bull financer (10 millions de livres sterling) une nouvelle seacuterie de Foresight LINK Awards

2 La collaboration pour mieux concurrencer

bull assurer que 50 000 entreprises ne layant jamais fait reacutealisent un exercice de benchmarking ou autre activiteacute de laquomeilleure pratiqueraquo

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Le Royaume-Uni 269

bull mettre en place de nouveaux laquoBusiness Link Centres of Expertiseraquo pour donner accegraves localement agrave de nouveaux services speacutecialiseacutes (voir description des Business Links ci-apregraves)

bull soutenir une eacutetude pilote didentification des besoins en gestion de la connaissance dans les PME

3 Linnovation et lentrepreneuriat au sein du gouvernement non seulement pour rendre le gouvernement apprenant et innovant mais aussi pour creacuteer des meacutecanismes de partage dideacutees et de pratiques efficaces (best practices)

bull creacuteer une uniteacute sur la gestion de la connaissance au DTI (DTI Knowledge Management Unit)

bull poursuivre le travail de la Future Unit qui se fait le champion de leacuteconomie du savoir

bull fournir une meilleure information aux PME en sappuyant sur le site Web dEnterprise Zone (voir la vignette 7)

Par ailleurs lanalyse accompagnant le Livre blanc reconnaicirct la neacutecessiteacute pour les entreprises de faire de la veille laquoOverall the increased pace of change and speed of imitations means firms must monitor their external environment much more systematically in order to be aware of the opportunities and challenges offered by technological and scientific change8 raquo Lanalyse souligne que la diffusion de ce qui est appeleacute la laquoconnaissance codifieacutee raquo9 augmente les probabiliteacutes de la concurrence par imitation et quil faut donc maximiser lexploitation de cette connaissance

Une analyse critique de cette politique ne cadre pas dans les objectifs de ce rapport qui se limite agrave exposer les eacuteleacutements les plus pregraves de la veille Cependant il y aurait lieu de faire cette analyse dans un travail ulteacuterieur afin den deacutegager les forces mais aussi les faiblesses (par exemple il ne semble pas y avoir de mesures explicites pour maximiser lexploitation de la laquoconnaissance codifieacutee raquo) Cependant il ne fait aucun doute que cette approche baseacutee sur la gestion de la connaissance est porteuse

Il ressort par ailleurs de ce Livre blanc que les mesures deacutejagrave en place telles que Foresight Business Links Export Intelligence Enterprise Zone seront maintenues et parfois renforceacutees dans leur mission La section suivante preacutesente ces mesures

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270 Veille strateacutegique et PME

2 DESCRIPTION DES INITIATIVES RETENUES10

Lacteur cleacute gouvernemental au Royaume-Uni dans la mise en place dinitiatives de prospective et dinformation pour les entreprises est le Department of Trade and Industry (DTI) Les principaux secteurs de responsabiliteacute du DTI sont les lois et reacuteglementations commerciales les petites entreprises la proprieacuteteacute intellectuelle le deacuteveloppement industriel reacutegional les relations industrielles linvestissement eacutetranger les politiques ayant trait agrave la compeacutetition ainsi que la promotion de lexportation de la technologie et de linnovation11 Le DTI relegraveve du President of the Board of Trade LOffice of Science and Technology (OST) relegraveve aussi du President of the Board of Trade dans sa capaciteacute de Cabinet Minister en science et technologie responsable de la politique scientifique gouvernementale et du support agrave la science et agrave la technologie12

Deux des trois initiatives majeures eacutetudieacutees Business Link et Foresight ont eacuteteacute mises en place au cours du mandat de David Heseltine ministre responsable du DTI de 1992 agrave 1995 Au cours des entrevues il est clairement ressorti que ce ministre a eu une influence majeure pour permettre agrave ces initiatives non seulement de voir le jour mais aussi davoir lappui politique neacutecessaire pour prendre leur envol

Trois initiatives lieacutees au DTI ont fait lobjet dune eacutetude plus deacutetailleacutee (entrevues et analyse de documents) le Programme Foresight de la Direction du mecircme nom qui sinscrit dans une pratique de veille et les programmes Business Link et Export Intelligence qui sont des services daide agrave lentreprise ayant toutefois une forte composante informationnelle Dans les trois cas il sagit dinitiatives ayant comme but ultime dameacuteliorer la compeacutetitiviteacute et le mieux-ecirctre de la population du Royaume-Uni La prochaine section deacutecrit chaque initiative suivie dune synthegravese des missions de ces organisations et de leurs rocircles en regard de la veille Elle preacutesente ensuite une synthegravese des types de reacuteseaux deacuteveloppeacutes des meacutecanismes dimplantation utiliseacutes des types de produits et services des clientegraveles des coucircts des sources de finan-cement de la tarification des meacutecanismes de promotion des meacutecanismes de formation et des meacutecanismes deacutevaluation Elle examine les forces faiblesses obstacles et facilitateurs les facteurs critiques de succegraves perccedilus par les reacutepondants ainsi que leur perception de la culture de la veille au Royaume-Uni et de leacutevolution du deacuteveloppement de la veille

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21 Le Programme Foresight

211 La Direction Foresight

La Direction Foresight relegraveve de lOffice of Science and Technology (OST) qui est rattacheacute administrativement au DTI Elle a eacuteteacute creacuteeacutee dans la fouleacutee du Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute de 1993 Realising our potential pour implanter des eacutetudes de prospective appeleacutee laquoForesight raquo Elle compte 34 employeacutes La Direction Foresight est responsable des programmes Foresight (qui constituent son programme majeur) et LINK (voir la rubrique laquo Impact raquo) La premiegravere seacuterie deacutetudes de prospective a eacuteteacute lanceacutee en 1994 avec les premiers rapports produits en 1995 Une nouvelle seacuterie appeleacutee laquoForesight 2000 raquo deacutemarre en 1999

212 Mission et rocircles

Le gouvernement estime que Foresight est au coeur de sa strateacutegie pour promouvoir linnovation et la compeacutetitiviteacute13 La mission de Foresight est danticiper lavenir didentifier les besoins eacutemergents les menaces et les opportuniteacutes ainsi que les deacutefis pour le RU afin que soient prises maintenant les deacutecisions et actions adeacutequates pour ameacuteliorer la qualiteacute de vie et la richesse de la socieacuteteacute britannique Le plus reacutecent Livre blanc confirme limportance des eacutetudes Foresight dans le deacuteveloppement de leacuteconomie britannique14

La Direction a donc un rocircle de prospective Elle assure des rocircles de coordination et danimation dintermeacutediation et de promotion Elle coordonne les panels et en assure le secreacutetariat Elle agit elle-mecircme comme panel hautement strateacutegique et assure le lien avec le gouvernement Enfin elle publicise les reacutesultats du programme et le programme lui-mecircme

213 Meacutecanisme dimplantation

Le premier exercice Foresight eacutetait constitueacute des seize panels repreacutesentant autant de secteurs industriels Chaque panel est composeacute de 24 agrave 30 repreacutesentants15 dentreprises du domaine scientifique (universiteacutes centres de recherche etc) du gouvernement et dassociations commerciales et professionnelles Les panels sont indeacutependants les uns des autres

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272 Veille strateacutegique et PME

Pour Foresight 2000 les panels seront inviteacutes agrave se pencher sur des thegravemes plus larges plutocirct que de se limiter agrave un secteur industriel preacutecis Des thegravemes touchant des aspects socioeacuteconomiques tels que le vieillissement de la population les villes du futur la coheacutesion sociale leacuteducation et la formation le deacuteveloppement durable et le controcircle du crime seront aussi eacutetudieacutes La composition des panels sera eacutegalement revue pour assurer une repreacutesentation des PME et des jeunes La meacutethodologie utiliseacutee dans le premier exercice eacutetait la meacutethode Delphi inspireacutee des pratiques japonaises et allemandes16 Une nouvelle approche pourrait ecirctre utiliseacutee pour le deuxiegraveme exercice avec des instruments cibleacutes en fonction des secteurs et des clientegraveles viseacutes

214 Produits et services

Le programme Foresight considegravere avoir trois outputs majeurs

bull les rapports produits par les panels (lhorizon de prospective varie de 5 agrave 25 ans)

bull les ateliers sur la prospective (voir laquo Formation raquo)

bull la creacuteation de reacuteseaux interorganisationnels (mondes des affaires de la recherche gouvernemental et associatif)

215 Clientegraveles

La principale clientegravele de Foresight est constitueacutee du secteur public (en particulier les policy makers) les universiteacutes les conseils de recherche et les deacutecideurs du secteur industriel La clientegravele secondaire est constitueacutee des associations professionnelles et daffaires

216 Coucirct et financement du programme

Le coucirct du programme Foresight est inconnu17 mais il est entiegraverement assumeacute par le gouvernement central

217 Formation

La Direction Foresight a deacuteveloppeacute des guides agrave lintention des PME des associations daffaires etc pour tenir des ateliers panels ou autres activiteacutes permettant de reacutealiser des exercices de prospective

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Le Royaume-Uni 273

218 Promotion

Les principaux meacutecanismes utiliseacutes pour promouvoir le programme sont

bull la publication des rapports eux-mecircmes

bull la publication dune lettre dinformation

bull la publication de cas montrant les beacuteneacutefices obtenus par descompagnies ayant utiliseacute Foresight

bull le site Web

bull le groupe ministeacuteriel Foresight au sein du gouvernement

Au moment de leacutetude la Direction en eacutetait agrave planifier un outilpromotionnel pour augmenter la visibiliteacute du programme aupregraves du secteurpriveacute et en particulier des PME Il sagit dun produit multimeacutedia interactif qui sera diffuseacute via des reacuteseaux eacutetablis en particulier les associationsdaffaires et professionnelles

219 Eacutevaluation du programme

2191 Au niveau du gouvernement

Un audit pan-gouvernemental a eacuteteacute reacutealiseacute pour connaicirctre le degreacute de sensibilisation des diffeacuterents ministegraveres au programme Foresight etlutilisation quils ont faite des reacutesultats (ex deacutecisions influenceacutees par desreacutesultats Foresight)

2192 Au niveau des entreprises

Au moment de la conduite des entrevues leacutevaluation de la sensibilisation des entreprises au programme et de son impact eacutetait en cours Les mesurespour eacutevaluer la sensibilisation et lutilisation faite des reacutesultats sont jugeacutees faciles agrave obtenir Cependant limpact du programme est jugeacute tregraves difficile agrave mesurer surtout quil peut se faire sentir plusieurs anneacutees apregraves la publication du rapport De plus il semble que les reacutepondants soient tregravesreacuteticents agrave reacutepondre agrave ce type de question pour des raisons de confidentialiteacute

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274 Veille strateacutegique et PME

2110 Impact

Les impacts perccedilus sont

bull influence sur le deacuteveloppement et lorientation des politiques gouvernementales

bull influence sur lorientation strateacutegique dentreprises

bull deacuteveloppement de nombreux reacuteseaux et contacts qui nauraient pu se faire autrement

De plus les reacutesultats de lexercice de prospective Foresight ont entraicircneacute la creacuteation de 18 nouveaux programmes LINK18 en lien avec les prioriteacutes identifieacutees dans les exercices Foresight

Laccent mis sur le programme Foresight dans le nouveau Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute suggegravere que ce programme ait sa raison decirctre pour favoriser la pratique de prospective au sein du gouvernement et des entreprises britanniques et agir sur les reacutesultats obtenus

22 Business Link

Le programme Business Link offre certaines similitudes avec celui du Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Centres de veille concurrentielle non pas au niveau des objectifs ou du type de produits et de services mais au niveau de la mise en oeuvre du programme et des difficulteacutes rencontreacutees Il offre donc plusieurs points de comparaison inteacuteressants pour le gouvernement du Queacutebec Cest pourquoi il fait lobjet dune preacutesentation deacutetailleacutee

221 Contexte

Le programme Business Link (BL) a deacutemarreacute en 1992 comme projet pilote sous limpulsion du ministre responsable du DTI David Heseltine qui constatait le deacutedoublement et parfois la concurrence entre les diffeacuterents services daide aux entreprises supporteacutes par le gouvernement ainsi que le sentiment de confusion et dinefficaciteacute de la part des entreprises

Avec la creacuteation de Business Link le DTI a voulu creacuteer un guichet unique (one-stop shop) de service daide agrave lentreprise plus efficace et offrant de meilleurs services Dans la mecircme perspective les Euro Info Centres19 implanteacutes au Royaume-Uni sont lieacutes aux Business Links afin

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Le Royaume-Uni 275

que le client ait accegraves agrave la fois agrave linformation gouvernementale nationale et communautaire20 Il faut noter que les Business Links sont implanteacutes uniquement en Angleterre21

La Direction Business Link du DTI (qui relegraveve du ministre responsable des PME) gegravere le programme Business Link Business Link est une marque de commerce enregistreacutee au nom du Secreacutetaire dEacutetat du Department of Trade and Industry Les Business Links sont membres de la Business Link Network Company22

Le reacuteseau des Business Links a connu des rateacutes importants dans sa phase initiale23 tels quune inadeacutequation des exigences du programme par rapport aux reacutealiteacutes locales la difficulteacute etou tension dans les partenariats locaux lincertitude face agrave la viabiliteacute financiegravere agrave long terme des BL locaux etc Le DTI tout en soutenant que les BL aident efficacement les entreprises reconnaicirct le besoin dameacuteliorer les BL en lanccedilant linitiative laquoEnhanced Business Links raquo agrave la confeacuterence nationale du Business Link en octobre 199724 Le programme Business Link jouit dun tregraves fort appui politique qui lui a permis de survivre aux crises de croissance et de deacutepasser le stade de projet pilote pour devenir un programme agrave dureacutee indeacutetermineacutee du DTI avec les correctifs qui simposaient

222 Mission

La mission des Business Links est dagir comme guichet unique (onestop shop) pour supporter les PME en regroupant lensemble des services de support agrave lentreprise au niveau local en fournissant linformation daffaires reacutepondant aux besoins des PME et en donnant accegraves aux services supporteacutes par le gouvernement

La Direction Business Link du DTI a un rocircle de gestion de coor-dination de promotion danimation et deacutevaluation du programme et du reacuteseau Business Link

223 Meacutecanismes dimplantation

La Direction Business Link deacutefinit les cateacutegories de services ou de produits agrave rendre pour tous les BL (core national services) mais laisse chaque BL libre dans la faccedilon de rendre le service ou le produit Les BL sont creacuteeacutes par appels doffres Les Training and Enterprise Councils CIEC)25 ont eacuteteacute inviteacutes agrave agir comme leaders pour creacuteer des partenariats locaux capables de mettre en place des Business Links En 1996 le reacuteseau des Business Links comptait 89 partenariats

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276 Veille strateacutegique et PME

Les partenariats locaux sont autoriseacutes par le DTI agrave utiliser la marque de commerce Business Link mais le DTI ne deacutetient aucune part dans les partenariats locaux ni ne choisit ou nemploie le personnel des BL Le nombre demployeacutes dun Business Link varie en fonction du nombre dentreprises agrave desservir Les petits BL emploient entre 2 et 25 personnes et les gros jusquagrave 100 personnes Dans certains cas le BL est une organisation agrave part entiegravere alors que dans dautres il fait partie des activiteacutes reacutealiseacutees par les partenaires qui partagent alors une banniegravere Diffeacuterents arrangements organisationnels sont possibles Les partenaires au sein dun Business Link peuvent inclure des organisations telles que les Training and Enterprise Councils (EC) les Chambers of Commerce les autoriteacutes locales les universiteacutes etc Les partenaires nationaux des Business Links sont les British Chambers of Commerce la Confederation of British Industry le DTI les Local Authorities Associations la National Federation of Enterprise Agencies et le TEC National Council

Le reacuteseau Business Link est organiseacute par reacutegion Les bureaux reacutegionaux du DTI agissent comme intermeacutediaires entre les Business Links preacutesents sur leur territoire (environ 8 agrave 10 BL par reacutegion) et la Direction Business Link Un intranet (le Business Link Intranet) sert aussi doutil de communication et deacutechange au personnel des Business Links26

224 Produits et services

Les Business Links doivent offrir un ensemble de services dinformation et de conseils essentiels (core) reacutepondant aux directives nationales fixeacutees par la Direction Business Link

1) Services dinformation information daffaires (appeleacutee basic business intelligence par un reacutepondant) information sur le gouvernement la leacutegislation et la reacuteglementation information sur lexportation etc

2) Services conseils27 en exportation sur les technologies et linnovation technologique sur le design sur la gestion dentreprise sur la planification le deacuteveloppement de plan daffaires etc

Agrave titre de guichet unique les Business Links sont en lien avec lensemble des programmes de soutien agrave lentreprise et dinformation disponibles pour les entreprises (par exemple les Local Support Centres) Le site Web de Business Link fait entre autres reacutefeacuterence agrave

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Le Royaume-Uni 277

Enterprise Zone (voir la vignette 7) qui organise laccegraves aux sites Web desmeacutecanismes mis en place par le gouvernement pour aider les entreprises

Vignette 7

Enterprise Zone28

Enterprise Zone est un site Web agissant comme guichet unique daccegraves agrave linformation daffaires pour les PME et disponible sur le Web Ce site Web reacutepertorie classifie et deacutecrit des sites Web dont linformation est jugeacutee pertinente pour les PME du Royaume-Uni29 Son accegraves est gratuit Il a eacuteteacute lanceacute en novembre 1997 par le DTI avec le support de Business Link Un serveur de bases de donneacutees en assure la mise en œuvre30 Les critegraveres deacutevaluation retenus pour linclusion dun site Web sont la qualiteacute du site son objectiviteacute la veacuteraciteacute de son information son actualiteacute lautoriteacute la couverture la stabiliteacute lutiliteacute et la note dappreacuteciation globale Linformation est regroupeacutee sous huit thegravemes (ex Exportation Finance Technologie dinformation)

Enterprise Zone est lun des meacutecanismes mentionneacutes dans le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute pour favoriser le partage de la connaissance et des meilleures pratiques par le gouvernement31 indiquant lintention du DTI de maintenir ce service

225 Clientegravele En principe les services sont offerts agrave toutes les entreprises En pratique le DTI a pour directive daccorder la prioriteacute aux jeunes et petites entreprises(2-3 ans dexistence 10-15 employeacutes) jugeacutees comme ayant un potentiel de croissance Il semble que chaque centre local peut adapter cette directive agrave sareacutealiteacute locale

226 Budget et tarification

Le coucirct total annuel du Business Link est de 120 millions de livres sterling Le financement des Business Links se fait selon deux modes en fonction de phases de deacuteveloppement (implantation et consolidation)

bull Phase dimplantation (trois premiegraveres anneacutees)

- 100 des coucircts de deacutemarrage supporteacutes par le DTI au cours destrois premiegraveres anneacutees dexistence du BL (appeleacute initial pump-priming support) En 1996-1997 le DTI avait consacreacute413 millions de livres sterling en fonds initiaux de deacutemarrage et en 1997-1998 373 millions de livres sterling32

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278 Veille strateacutegique et PME

bull Phase de consolidation (4e anneacutee et au-delagrave)

- 75 en subventions (dont 60 du DTI le reste dautres organismes publics dont lUnion europeacuteenne et support des par-tenaires) 25 en recouvrement de coucirct

En pratique le DTI vise 25 dauto-financement par les Business Links agrave la fin de leur 5e anneacutee Lauto-financement peut ecirctre atteint par divers moyens tels que des frais de membership des frais pour lutilisation dun produit ou service Chaque BL deacutecide de sa propre tarification

Il semble quagrave lorigine le DTI avait preacutevu financer seulement les trois premiegraveres anneacutees (le pump-priming money) laissant les Business Links trouver les fonds neacutecessaires pour poursuivre leurs activiteacutes par la suite Plusieurs observateurs doutaient de la viabiliteacute financiegravere des BL et du reacuteseau Dans son White Paper for Competitiveness de 1995 le gouvernement deacutecidait de revoir sa deacutecision et de supporter financiegraverement les BL au-delagrave des trois anneacutees initiales offrant ainsi un certain niveau de seacutecuriteacute et de peacuterenniteacute au reacuteseau33 Lexpeacuterience a ameneacute le DTI agrave viser 25 dautofinancement au bout de 5 ans dexistence du BL Ceci suggegravere que les craintes de survie du reacuteseau apregraves trois ans eacutetaient justifieacutees

Un reacutepondant indiquait que les BL situeacutes dans certaines reacutegions eacuteconomiquement faibles du pays ougrave les gens sont habitueacutes agrave avoir accegraves gratuitement aux programmes gouvernementaux avaient de la difficulteacute agrave atteindre lobjectif de 25 de recouvrement de coucirct Cependant en geacuteneacuteral le principe de recouvrement de certains coucircts eacutetait accepteacute

227 Formation

Les BL nont pas pour rocircle dorganiser de la formation Si un besoin de formation est identifieacute ils conseilleront lentrepreneur et le guideront vers les ressources disponibles

228 Promotion

Les meacutecanismes de promotion utiliseacutes sont

bull le site Web de Business Link et du DTI

bull les meacutedias tant au niveau reacutegional que national

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Le Royaume-Uni 279

La Direction Business Link consacre entre 15 et 2 de son budget total agrave la publiciteacute En 1997-1998 le DTI a organiseacute une campagne nationale de promotion Le coucirct de cette campagne eacutetait de 15 million de livres sterling34 Les diffeacuterents Business Links reacutegionaux effectuent eacutegalement de la publiciteacute

229 Eacutevaluation

Parmi les meacutecanismes mis en place se trouvent

bull la certification ISO 9001 que doit obtenir chaque Business Link au plus tard trois ans apregraves sa date de creacuteation

bull un comiteacute aviseur composeacute entre autres de repreacutesentants de PME pour conseiller le Ministre des PME

bull des sondages nationaux ponctuels sur la satisfaction des PME face au reacuteseau Business Link35

bull un processus daccreacuteditation des Business Links deacuteveloppeacute par la Direction Business Link Laccreacuteditation est accordeacutee pour trois ans

Cette accreacuteditation se fait sur la base de donneacutees quantitatives (nombre et type de services rendus clients conformiteacute avec les directives nationales etc) et qualitatives (avis des bureaux reacutegionaux dun comiteacute de PME et des BL eux-mecircmes) Laccreacuteditation prend en compte la speacutecificiteacute du BL et de ses objectifs en fonction des exigences locales Il y a donc flexibiliteacute dans le type de modegraveles de BL deacuteveloppeacutes Jusquagrave preacutesent aucun BL na eacutechoueacute son accreacuteditation Cependant il pourrait eacuteventuellement arriver quun BL soit mis en probation avec obligation de rendre compte reacuteguliegraverement et de corriger des problegravemes pour pouvoir obtenir son accreacuteditation (agrave deacutefaut de quoi il se ferait retirer le droit dutiliser lappellation Business Link et perdrait le financement qui sy rattache)

2210 Impact

Un reacutepondant soutient que gracircce au support politique dont il jouissait le programme Business Link na pas eu agrave deacutevelopper de mesures dimpact degraves le deacutepart Cependant il y a eu des eacutetudes ponctuelles meneacutees sur la satisfaction des clientegraveles etc indiquant la neacutecessiteacute de maintenir le programme Business Link

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280 Veille strateacutegique et PME

En deacutecembre 1996 une eacutetude longitudinale a eacuteteacute lanceacutee pour eacutevaluer la performance et limpact des Business Links Cette eacutetude compare les performances dun eacutechantillon dentreprises aideacutees par les Business Links agrave un groupe teacutemoin nayant pas reccedilu daide Les reacutesultats sont attendus en 200136 Un reacutepondant souligne la difficulteacute de deacutevelopper des mesures valides Il estime quil faudra plusieurs anneacutees au DTI avant davoir deacuteveloppeacute des indicateurs de performance et dimpact utiles37

23 Export Intelligence

Il a eacuteteacute jugeacute inteacuteressant de preacutesenter les eacuteleacutements de la promotion de lexportation qui incluent la participation des ambassades et autres repreacutesentations du Royaume-Uni agrave leacutetranger dans une perspective de comparaison avec les autres pays eacutetudieacutes

231 Mission

Le DTI conjointement avec le Foreign and Commonwealth Office (FCO) a mis en place un reacuteseau dinitiatives pour promouvoir lexportation regroupeacutees sous lappellation Export Intelligence dans Enterprise Zone (voir la vignette 7) Ces initiatives comprennent le deacuteveloppement de services et de produits dinformation

232 Meacutecanisme dimplantation

Environ 600 personnes travaillent agrave la promotion de lexportation (DTI et FCO) reacuteparties dans quelque six uniteacutes Deux dentre elles sont plus speacutecifiquement lieacutees aux initiatives dinformation Le Joint Export Promotion Directorate qui compte environ 60 employeacutes est responsable de deacutevelopper la politique de promotion de lexportation et dassurer la coheacuterence dans les Overseas Trade Services tant au Royaume-Uni quagrave leacutetranger Le personnel de cette direction provient agrave la fois du DTI et du Foreign and Commonwealth Office LExport Services Directorate qui compte environ 90 employeacutes fournit diffeacuterents services dinformation et de promotion aux exportateurs tels que laccegraves agrave une bibliothegraveque speacutecialiseacutee Le reacuteseau dambassades contribue eacutegalement agrave ces initiatives avec le tiers du personnel de premiegravere ligne deacutedieacute aux activiteacutes eacuteconomiques

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Le Royaume-Uni 281

233 Produits et services dinformation

Les produits et services dinformation incluent laccegraves agrave une bibliothegraveque speacutecialiseacutee en exportation agrave lExport Market Information Centre (voir la vignette 8) agrave des bases de donneacutees telles que le Sales Lead Service et le TradeUK (voir la vignette 9) agrave diverses publications sur des marcheacutes et des pratiques ainsi quagrave de lexpertise en ligne sur lexportation sur le site Web Overseas Trade Services38

Vignette 8

Export Market Information Centre (EMIC)39

LEMIC est la bibliothegraveque speacutecialiseacutee en exportation du DTI Elle permet aux exportateurs de trouver sous un mecircme toit linformation sur les marcheacutes outre-mer ainsi que des renseignements concernant des contacts Elle est accessible gratuitement agrave toute personne deacutesireuse dutiliser les services sur place Ses longues heures douverture (63 h 30 par semaine dont 8 h 30 le samedi) donnent agrave penser que cette bibliothegraveque est fortement freacutequenteacutee40

LEMIC possegravede une collection qualifieacutee dlaquoineacutegaleacuteeraquo au Royaume-Uni de documents imprimeacutes et eacutelectroniques sur les marcheacutes eacutetrangers LEMIC utilise aussi le reacuteseau mondial composeacute de plus de 200 ambassades et de hauts-commissariats britanniques

LEMIC offre un service de courtage dinformation (payant) via lExport Market Information Research Service (EMIRS) LEMIRS est un service de courtage dinformation issu dun partenariat entre lInstitute of Export et Business amp Trade Statistics Ltd qui paient deux professionnels de recherche œuvrant agrave temps plein agrave lEMIC pour reacutepondre aux demandes dinformation de clients qui ne peuvent ou ne veulent faire eux-mecircmes la recherche agrave lEMIC

Les entreprises ont accegraves agrave linformation pour lexportation entre autres via les Business Links (99 des demandes viennent via les BL) et Internet Le DTI vise agrave rendre de plus en plus dinformation disponible sur Internet pour en augmenter lutilisation chez les PME

234 Clientegravele

Toutes les entreprises situeacutees sur le territoire du Royaume-Uni quelles soient ou non proprieacuteteacute britannique ont accegraves agrave linformation pour lexportation Cependant les PME sont particuliegraverement viseacutees

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282 Veille strateacutegique et PME

Vignette 9

Sales Lead Service et TradeUK41

Le Sales Lead Service produit une base de donneacutees deacuteveloppeacutee par le DTI en collaboration avec le Foreign and Commonwealth Office Cette base de donneacutees est constitueacutee dinformations sur les marcheacutes eacutetrangers compileacutees par les ambassades britanniques Ces derniegraveres exercent une surveillance continue des marcheacutes pour identifier les opportuniteacutes daffaires qui eacutemergent Cette information est transmise agrave Londres ougrave elle est traiteacutee (organiseacutee analyseacutee et diffuseacutee) En 1997-1998 le DTI preacutevoyait ajouter environ 21 000 opportuniteacutes daffaires (sales lead) agrave la base de donneacutees Un serveur priveacute (Dialog Corporation) assure la mise en œuvre du service sur Internet Ce service didentification dopportuniteacutes daffaires sur les marcheacutes eacutetrangers et leur transmission aux entreprises britanniques inteacuteresseacutees se fait depuis plus de 20 ans La faccedilon doffrir ce service a eacutevolueacute au fil des ans en particulier avec lapport des changements technologiques La base de donneacutees est maintenant offerte par Internet

Le Sales Lead Service inclut un service de diffusion seacutelective dinformation (appeleacute laquoalerteraquo par le DTI) ougrave les entreprises inscrites dans la base de donneacutees TradeUK reccediloivent les nouvelles notices enregistreacutees dans Sales Lead Service correspondant agrave leur profil dinteacuterecirct TradeUK est une base de donneacutees reacutepertoriant des exportateurs britanniques seacutetant inscrits agrave ce service

235 Coucircts et tarification

Le DTI consacre annuellement environ 55 millions de livres sterling agrave la promotion de lexportation Environ le tiers de ce budget est utiliseacute pour favoriser la participation dentreprises agrave des foires commerciales42 et pour deacutevelopper des produits et services dinformation

La plupart des produits et services dinformation sont disponibles gratuitement Certains produits et services sont tarifeacutes (recouvrement partiel des coucircts) selon leur eacutetendue et le niveau de valeur ajouteacutee Loffre de services et produits via Internet a un impact sur la structure tarifaire

Tel quindiqueacute dans la vignette 9 un serveur priveacute assure la mise en œuvre de la base de donneacutees mais sous contrat pour le DTI Le DTI observe quaucune organisation commerciale ne pourrait offrir ces produits et services dinformation de faccedilon rentable Il y a un laquo eacutechec du marcheacute (market failure) raquo que le gouvernement estime devoir compenser

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Le Royaume-Uni 283

236 Promotion

Les meacutecanismes de promotion sont

bull le site Web Export Intelligence

bull les Business Links les chambres de commerce les associations commerciales etc qui servent dintermeacutediaires pour diffuser les nouveaux produits ou services ou leur mise agrave jour

237 Eacutevaluation

Un nouveau meacutecanisme vient decirctre mis en place soit un programme denquecirctes sur la qualiteacute des services et de sondages sur la satisfaction des clientegraveles (quality management surveys)

Ainsi Export Promotion surveillera systeacutematiquement les activiteacutes dexportation dun eacutechantillon dentreprises clientes pour eacutevaluer la qualiteacute des services fournis Dans le cadre du Sales Lead Service les ambassades seront eacutevalueacutees sur la qualiteacute de linformation fournie et leur assiduiteacuteconstance dans la surveillance des occasions daffaires Jusquagrave preacutesent elles neacutetaient eacutevalueacutees que sur la capaciteacute agrave atteindre le quota exigeacute entraicircnant des problegravemes de qualiteacute dinformation ainsi que de constance dans la surveillance

238 Impact

Limpact preacutevu est daugmenter la capaciteacute dexportation des entreprises britanniques et en particulier des PME

3 SYNTHEgraveSE DES INITIATIVES

Les initiatives recenseacutees et eacutetudieacutees sont marqueacutees par (1) le rocircle majeur du Department of Trade and Industry (2) laccent mis sur la compeacutetitiviteacute (3) les liens clairement eacutetablis entre les diffeacuterents programmes (4) le lien avec des initiatives de lUnion europeacuteenne telles que les EIC (5) lutilisation de reacuteseaux informatiques et la volonteacute de promouvoir limplantation des nouvelles technologies de linformation et de la communication dans les entreprises (6) laccent sur la prospective et (7) leacutemergence de lattention sur la gestion de la connaissance

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284 Veille strateacutegique et PME

Les rocircles joueacutes par les diffeacuterents organismes sont

bull lintermeacutediation

bull lanimation et la coordination

bull le secreacutetariat de panels

bull le deacuteveloppement de marcheacutes

bull la promotion

bull la prospective

Les produits et services lieacutes agrave la veille deacuteveloppeacutes sont

bull des bases de donneacutees

bull des services de reacutefeacuterence de base

bull des ateliers et confeacuterences

bull le reacuteseautagejumelage

bull des publications

bull la prospective

Par ailleurs le DTI fait appel agrave des serveurs priveacutes pour mettre en œuvre plusieurs services de bases de donneacutees Ceci semble caracteacuteristique du modegravele geacuteneacuteral adopteacute par le gouvernement britannique pour la diffusion eacutelectronique de linformation gouvernementale43

31 Financement

Le gouvernement supporte en tout ou en partie les initiatives eacutetudieacutees puisquil juge que le marcheacute nest pas mucircr pour une exploitation commerciale (market failure) (tableau 22)

32 Clientegraveles

Lensemble des programmes vise les entreprises en geacuteneacuteral mais Business Link vise en particulier les PME ayant un potentiel de croissance Foresight vise aussi le gouvernement ainsi que les universiteacutes et les centres de recherche

33 Eacutevaluation

Le DTI met en place pour lensemble de ces programmes des mesures de performance et dimpact baseacutees sur des eacutetudes longitudinales ainsi que sur des sondages et enquecirctes plus ponctuels Le DTI eacutevalue aussi ses programmes en examinant la pertinence pour le gouvernement

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Le Royaume-Uni 285

dintervenir dans ce marcheacute (market failure) Si le marcheacute montre une maturiteacute le gouvernement se retirera Par ailleurs dans son Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute le DTI eacutevoque la difficulteacute de mesurer leacutevolution de leacuteconomie du savoir et du travail et le fait quil devra consacrer des efforts agrave deacutevelopper des indicateurs valides

Tableau 22 Financement des initiatives

4 SYNTHEgraveSE DES FORCES FAIBLESSES OBSTACLES ET FACILITATEURS AINSI QUE DES FACTEURS CRITIQUES DE SUCCEgraveS PERCcedilUS PAR LES REacutePONDANTS

Les reacutepondants eacutetaient inviteacutes agrave identifier les forces et les faiblesses actuelles ou potentielles des initiatives mises en place les obstacles et facilitateurs ainsi que leurs facteurs critiques de succegraves dont une synthegravese est preacutesenteacutee ci-apregraves

41 Les forces actuelles ou potentielles

Les forces actuelles ou potentielles identifieacutees par les reacutepondants sont

bull le deacuteveloppement de reacuteseaux qui nauraient pu exister sans le programme

bull le soutien politique accordeacute au programme

bull lorientation client

bull la creacuteation dun guichet unique

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286 Veille strateacutegique et PME

42 Les faiblesses actuelles ou potentielles

Les faiblesses actuelles ou potentielles identifieacutees par les reacutepondants sont

bull la gestion de projet etou limplantation dun service difficile dans le cadre dinitiatives multipartenaires

bull le manque de coordination et de synergie entre les diffeacuterents intervenants

bull la qualiteacute ineacutegale des partenariats mis en place et de leurs ressources humaines

bull le faible taux de peacuteneacutetration du programme aupregraves de lensemble des clientegraveles viseacutees

43 Les facilitateurs actuels ou potentiels

Les facilitateurs actuels ou potentiels identifieacutes par les reacutepondants sont

bull ecirctre orienteacute clients

44 Les obstacles actuels ou potentiels

Les obstacles actuels ou potentiels identifieacutes par les reacutepondants sont

bull la reacutesistance agrave un programme perccedilu comme directif

bull la faible capaciteacute dabsorption dinformation des PME

45 Les facteurs critiques de succegraves

Les facteurs critiques de succegraves identifieacutes par les reacutepondants sont

bull avoir une approche bottom-up locale et reacutegionale

bull deacutevelopper des partenariats efficaces

bull coller aux besoins dinformation des clients

bull avoir un champion de linitiative

bull avoir une approche flexible qui permet ladaptation locale

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Le Royaume-Uni 287

46 Eacutevolution de la veille au Royaume-Uni vers la gestion strateacutegique de linformation et de la connaissance

Un reacutepondant soutient quen geacuteneacuteral les entreprises nont pas une vision agrave long terme Cependant elles deacutesirent avoir plus dinformation sur leur environnement externe Le gouvernement a mis en place des meacutecanismes pour favoriser laccegraves agrave linformation gouvernementale La prochaine eacutetape au Royaume-Uni est de mettre en place des initiatives pour que les entreprises et en particulier les PME mettent en place des meacutecanismes de gestion strateacutegique dinformation et de la connaissance avec le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute comme fil conducteur

47 Quelques pistes daction additionnelles

Lensemble des facteurs expeacuteriences et expertises recenseacutes offre deacutejagrave des pistes daction agrave un gouvernement voulant favoriser le deacuteveloppement de la veille Agrave la question finale dentrevue sur dautres conseils quils donneraient agrave un gouvernement pour favoriser la pratique de veille les reacutepondants ont collectivement identifieacute quatre conseils

bull assurer laccegraves et la diffusion de linformation deacutetenue par les divers acteurs eacuteconomiques

bull favoriser la mise en reacuteseau des diffeacuterents acteurs

bull deacutevelopper une approche reacutegionale et locale baseacutee sur les besoins des PME

bull sensibiliser et former les entreprises agrave la gestion strateacutegique de linformation et de la connaissance

5 CONCLUSION

Le Royaume-Uni na pas de politique de veille mais il a mis en place des outils pour favoriser laccegraves et la diffusion de linformation gouvernementale Il a un programme de prospective avec Foresight Les autres sont davantage des mesures daide agrave lentreprise ayant une forte composante informationnelle Le modegravele Business Link est inteacuteressant non pas tant agrave cause du type de produits et services offerts mais en raison du type dorganismes mis en place qui offrent des similitudes avec les centres de veille concurrentielle Il faut aussi noter quil existe

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288 Veille strateacutegique et PME

des ressources informationnelles autres que celles supporteacutees par le DTI visant la fourniture dinformation aux entreprises (ex le British Library Business Information Service)

Les points forts qui se deacutegagent de leacutetude du Royaume-Uni sont

bull lappui politique aux initiatives

bull la vision globale des rocircles des initiatives qui sinscrivent dans le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute

bull la volonteacute de coordination des diffeacuterentes initiatives mises en place en particulier par le DTI renforccedilant lideacutee du guichet unique tant physique queacutelectronique pour avoir accegraves agrave linformation

bull la volonteacute non seulement didentifier les tendances eacutemergentes ayant un enjeu strateacutegique pour le mieux-ecirctre de la socieacuteteacute britannique avec le programme de prospective Foresight mais aussi celle dagir sur les reacutesultats obtenus par ces eacutetudes

bull le support financier du gouvernement aux initiatives informa-tionnelles quand celles-ci ne peuvent ecirctre supporteacutees par le marcheacute (market failure) en particulier quand ces initiatives sadressent aux PME

bull lutilisation du reacuteseau des ambassades pour diffuser de linformation sur les marcheacutes eacutetrangers aux entreprises

bull le deacuteveloppement dun reacuteseau coordonneacute (Business Link) partageant une banniegravere des outils (site Web intranet) et des services de bases

bull lapproche reacutegionale locale et multipartenaire

bull la mise en place de programme deacutevaluation baseacutee sur des eacutetudes longitudinales

bull le soutien agrave la pratique de la gestion strateacutegique de linformation et de la connaissance annonceacute dans le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute

Lapproche adopteacutee dans le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute visant agrave favoriser la pratique de la gestion strateacutegique de linformation et de la connaissance tant au sein des entreprises que du gouvernement est fort prometteuse Cet engagement indique que le gouvernement en reconnaicirct limportance pour la compeacutetitiviteacute de la socieacuteteacute britannique Lavenir dira si les promesses seront tenues En effet les deacuteclarations selon lesquelles laquo linformation et la connaissance doivent ecirctre geacutereacutees raquo

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Le Royaume-Uni 289

ne sont pas rares Cependant lengagement seacuterieux agrave long terme prenant appui sur les bonnes compeacutetences et investissant les ressources neacutecessaires est malheureusement encore rare Les reacutesultats de cette eacutetude suggegraverent toutefois que le gouvernement britannique comprenne que linformation et la connaissance sont des ressources qui doivent ecirctre geacutereacutees mais qui ont leur propre speacutecificiteacute qui demandent un traitement approprieacute ainsi quun engagement sur une certaine peacuteriode de temps dont limpact nest pas visible facilement ni neacutecessairement rapidement exigeant de nouveaux indicateurs valides de performance

NOTES

1 Isabelle-Annie Levesque a participeacute agrave la recherche et agrave lanalyse de la litteacuterature primaire et secondaire pour ce cas (Levesque Isabelle-Annie (1998) Rapport sur le Royaume-Uni Rapport de recherche reacutealiseacute dans le cadre du cours BLT 6341 Recherche en gestion des services et des ressources dinformation Eacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation Universiteacute de Montreacuteal)

2 Le Royaume-Uni compte (recensement de 1993) 58 millions dhabitants (Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE)

3 Great Britain Central Office of Information Britain 1997 An official handbook 1996

4 Ibid

5 Business Link est citeacute dans Hassid et al comme linitiative dintelligence eacuteconomique britannique pour les PME (Hassid L P Jacques-Gustave et N Moinet (1997) Les PME face au deacutefi de lintelligence eacuteconomique le renseignement sans complexe Paris Dunod p 136-137) Cependant les auteurs deacutecrivent bien Business Link comme un service daide agrave lentreprise Ceci illustre encore une fois la difficulteacute de circonscrire une activiteacute de laquoveille raquo ou dintelligence eacuteconomique

6 Our Competitive Future Building the Knowledge Economy deacutecembre 1998 [http wwwdtigovukcompcompetitive] Sur le site Web se trouvent aussi le Business summary ainsi que lAnalytical report)

7 Ibid p 6

8 Building the Driven Economy Analytical Report [http wwwdtigovukcompcompetitive]

9 La connaissance codifieacutee est celle qui peut ecirctre eacutecrite et transfeacutereacutee facilement agrave dautres (ibid)

10 Agrave titre de rappel de la section meacutethodologique les reacutesultats proviennent des donneacutees dentrevues reacutealiseacutees avec des repreacutesentants des programmes dinteacuterecirct ainsi que de lanalyse de documents primaires Ils ont eacuteteacute choisis en fonction de leur degreacute dimportance par rapport aux objectifs de leacutetude afin dillustrer la diversiteacute des approches preacutesentes dans les diffeacuterents pays sans viser un inventaire exhaustif

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290 Veille strateacutegique et PME

11 Great Britain Central Office of Information Britain 1997 An Official Handbook 1996 Voir aussi United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office pour une description complegravete des activiteacutes du DTI

12 Ibid p 91

13 Ibid p 93

14 Our Competitive Future Building the Knowledge Economy deacutecembre 1998 p 6 [http wwwdtigovukcompcompetitive]

15 Participation beacuteneacutevole

16 Voir les cas sur lAllemagne et le Japon (chapitres 3 et 6) pour des deacutetails sur leur programme de prospective

17 Il na pu ecirctre obtenu en entrevue ni par les sources primaires Ainsi il nest pas fourni dans les Governments Expenditure Plans 1998-1999 p 108 Selon un reacutepondant le coucirct global du programme est difficile agrave connaicirctre car il devrait inclure non seulement le coucirct de fonctionnement (assumeacute par la Direction Foresight) mais aussi ceux encourus par les diffeacuterents ministegraveres qui sont impliqueacutes dans les panels et dans les programmes deacutecoulant de Foresight

18 Le programme LINK est le principal outil utiliseacute par le gouvernement pour encourager la recherche conjointe entreprises-universiteacutescentres de recherche Le gouvernement supporte jusquagrave 50 du coucirct total du projet le reste provenant de lindustrie Les chercheurs des universiteacutes et des centres de recherche ont ainsi tous leurs coucircts couverts Le budget annuel que le gouvernement consacre agrave LINK est denviron 33 millions de livres sterling Pour en savoir plus sur le programme LINK [http www dtigovukostlinkl

19 Il y avait 24 EIC au Royaume-Uni en juin 1998 (EIC Tecirctes de reacuteseau et membres associeacutes pays par pays Euro-Info le bulletin de la politique dentreprise juin 1998 p 2)

20 Cependant lEIC doit ecirctre clairement identifieacute comme entiteacute seacutepareacutee agrave linteacuterieur de lorganisme hocircte comme lexige la convention des EIC (voir le cas sur lUnion europeacuteenne au chapitre 10)

21 LEacutecosse propose les programmes Scottish Enterprise Scottish Business Shop Network Highlands and Islands Enterprise et Business Information Source alors que le Pays de Galles a le programme Business Connect

22 Hassid et al (1997) soutiennent que ce statut juridique eacutetait neacutecessaire pour eacuteviter de donner une image laquobureaucratique raquo aux Business Links (Hassid L P Jacques-Gustave et N Moinet (1997) Les PME face au deacutefi de lintelligence eacuteconomique le renseignement sans complexe Paris Dunod p 137)

23 Selon Morgan (1996 p 168) le modegravele conceptuel du programme Business Link tient compte de tous les principes neacutecessaires pour assurer un programme exemplaire tels que laquole principe de subsidiariteacute lutilisation des connaissances tacites locales le suivi de la qualiteacute et la voie vers linteacutegration des services raquo En pratique cependant il jugeait que la direction centrale du programme eacutetait trop directive quant aux faccedilons dintervenir aupregraves des PME entraicircnant le danger que les Business Links soient perccedilus

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Le Royaume-Uni 291

comme laquodes agents locaux de ladministration centrale raquo (Morgan Kevin (1996) laquoRoyaume-Uni B- La politique de soutien aux entreprises au Pays de Galles raquo dans Reacuteseaux dentreprises et deacuteveloppement local compeacutetition et coopeacuteration dans les systegravemes productifs locaux Paris OCDE p 168) Une eacutetude de cas meneacutee aupregraves de trois Business Links du nord de lAngleterre constate aussi ce problegraveme de dirigisme (Sear Leigh et Aidan While (juin 1996) laquoMaking the (Business) Link the prospects for greater coherence and effectiveness in local business supportraquo 1996 Proceedings of the 41st World Conference of the International Council on Small Business Stockholm (Suegravede) 16-19 juin [http wwwsbaerucaedu sbaerproceedings96proceedingshtml] Cette eacutetude fournit une description deacutetailleacutee des difficulteacutes veacutecues dans limplantation de Business Links) Voir aussi trois articles de Claire Oldfield laquoBusiness Link needs new connections raquo Sunday Times 17 aoucirct 1997 laquoBusiness Link under fire raquo Sunday Times ler mars 1998 et laquo Business Link faces rival raquo Sunday Times 17 mai 1998

24 United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office p 62 p 64-65

25 Les Training and Enterprise Councils (TEC) sont des organismes priveacutes mais financeacutes par les pouvoirs publics (Morgan Kevin (1996) laquoRoyaumeUni B- La politique de soutien aux entreprises au Pays de Galles raquo dans Reacuteseaux dentreprises et deacuteveloppement local compeacutetition et coopeacuteration dans les systegravemes productifs locaux Paris OCDE p 168)

26 Il ne sagit pas dun intranet fermeacute aux employeacutes du Business Link Les employeacutes dautres organisations offrant des services daide agrave lentreprise peuvent aussi sy brancher mais doivent payer des frais [http www businesslinkcoukintranethtm]

27 Dans le cadre des services conseils les Business Links offrent aussi un service plus soutenu avec les Personal Business Advisers (PBA) qui conseillent et guident les entreprises ayant le potentiel et la volonteacute de croicirctre Ces entreprises sont suivies et aideacutees par les PBA qui travaillent avec les dirigeants sur une bonne peacuteriode de temps

28 Site Web du DTI [http wwwdtigovuksupportindexhtm] site Web dEnterprise Zone [http wwwenterprisezoneorguk] United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office et Our Competitive Future Building the Knowledge Economy deacutecembre 1998 paragraphe 59 [http wwwdtigovukcompcompetitive]

29 United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office p 66

30 En 1999 il sagit de The Dialog Corporation [http wwwenterprisezone orgukaboutabout_ 01html]

31 Our Competitive Future Building the Knowledge Economy deacutecembre 1998 paragraphe 59 [http wwwdtigovukcompcompetitive]

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292 Veille strateacutegique et PME

32 United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office p 65

33 Sear Leigh et Aidan While (1996) ((Making the (Business) Link the prospects for greater coherence and effectiveness in local business support)) 1996 Proceedings of the 41st World Conference of the International Council on Small Business Stockholm (Suegravede) 16-19 juin [http wwwsbaeruca edusbaerproceedings96proceedingshtml]

34 United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office p 65

35 Les reacutesultats du dernier sondage indiquaient un taux de satisfaction de 75 ce qui eacutetait jugeacute tregraves eacuteleveacute par un reacutepondant Certains pourraient consideacuterer ce taux inadeacutequat Selon Angus-Reid 75 de satisfaction des clients est le seuil critique qui devrait deacuteclencher laquolalerte raquo chez les deacutecideurs (entrevue entendue au Teacuteleacutejournal de Radio-Canada le 18 feacutevrier 1999) Cependant les types de sondage utiliseacutes en Grande-Bretagne et au Queacutebec sont peut-ecirctre diffeacuterents ce qui entraicircnerait des interpreacutetations diffeacuterentes dun reacutesultat de 75

36 United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office p 65-66

37 Le Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute aborde aussi cette probleacutematique de deacutevelopper des indicateurs de performance et des mesures dimpact valides dans une eacuteconomie de linformation (Our Competitive Future Building the Knowledge Economy deacutecembre 1998)

38 http wwwdtigovukots

39 Site Web de lEMIC [http wwwdtigovukotsemic] et United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office p 31

40 En 1997 lEMIC aurait reccedilu pregraves de 24 000 clients (ibid)

41 Entrevues United Kingdom Department of Trade and Industry (1998) Trade and Industry The Governments Expenditure Plans 1998-1999 Londres The Stationary Office p 31 site Web dExport Intelligence [http wwwenterprisezone orgukexportexport 02html]

42 La participation aux foires reccediloit la plus grosse part de ce budget

43 Dailleurs le deacuteveloppement de lindustrie de linformation eacutelectronique en Grande-Bretagne sest fait davantage en coopeacuteration entre le secteur priveacute et public (Bergeron Pierrette et Gilles Deschatelets (avril-juin 1996) laquoEacutetude dexpeacuteriences ameacutericaines et europeacuteennes de diffusion eacutelectronique dinformation gouvernementale raquo Documentation et bibliothegraveques 42 (2) p 65-79

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Chapitre

9

La Suegravede

La Suegravede preacutesente un paradoxe inteacuteressant Alors que les sources secon-daires1 indiquent quil sagit dun pays ayant une pratique avanceacutee de veille des reacutepondants sueacutedois intervieweacutes (qui sont parmi les personnes probablement les mieux informeacutees de la situation en Suegravede) tout en reconnaissant la pratique avanceacutee de veille dans quelques tregraves grandes entreprises sueacutedoises croient surfaite la reacuteputation de la Suegravede dans la litteacuterature Les reacutepondants ont affirmeacute quil ny avait pas dinitiatives speacutecifiques mises en place par le gouvernement sueacutedois pour favoriser des pratiques de veille2

Apregraves avoir deacutefini ce que veut dire la veille pour les reacutepondants les contradictions observeacutees dans leacutetude du cas sueacutedois3 sont exposeacutees annonccedilant un modegravele de communauteacute informelle dintelligence Le Forum foumlr Samverkande Omvaumlrldsbevakning4 (FoSO) est une initiative qui illustre bien cette communauteacute informelle dintelligence Une synthegravese des facteurs perccedilus par les reacutepondants comme facilitant les pratiques de veille des rocircles que devrait jouer le gouvernement ainsi que de leacutevolution future de la Suegravede dans ce domaine est preacutesenteacutee La mise en eacutevidence des eacuteleacutements forts de lapproche sueacutedoise conclut le cas

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294 Veille strateacutegique et PME

1 DEacuteFINITIONS

11 Veille

Les Sueacutedois utilisent une expression qui se traduit par laquosurveillance et analyse de lenvironnement raquo Par ailleurs le FoSO (deacutecrit plus loin) utilise la deacutefinition de business intelligence fournie par la SCIP

12 Intelligence

Un des reacutepondants deacutefinit lintelligence comme la capaciteacute agrave utiliser linformation Il sagit de lefficaciteacute et de lefficience avec lesquelles linformation est utiliseacutee et transformeacutee en action Il y a plusieurs niveaux dintelligence intelligence sociale gouvernementale corporative humaine artificielle Il y a une reacutevolution de lintelligence avec la capaciteacute de plus en plus grande dutiliser effectivement linformation Le deacutefi auquel il faut faire face maintenant consiste agrave motiver les gens agrave utiliser linformation Les gouvernements quils soient au niveau local reacutegional national ou international essaient de deacutevelopper des pratiques de veille (business intelligence) Selon ce reacutepondant il ny a pas de modegravele qui ressorte ou qui soit universel Le modegravele mis en place par chaque pays preacutesente des forces et des faiblesses

2 LA SUEgraveDE COMME MODEgraveLE DE DEacuteVELOPPEMENT DE LA VEILLE DANS UN PAYS REacuteEL OU IMAGINAIRE

Tel quindiqueacute en introduction la Suegravede est souvent citeacutee en exemple comme pays modegravele en terme de veille Plusieurs facteurs semblent avoir contribueacute agrave ce pheacutenomegravene

Dune part un pionnier sur le plan international dans leacutetude de lintelligence sociale Stevan Dedijer est un professeur de lUniversiteacute de Lund (Suegravede) Ses travaux ont fortement contribueacute agrave cette perception de lavancement de la Suegravede dans le domaine entre autres parce quil eacutetait lun des rares agrave traiter de la question dans les anneacutees 1970 Il a deacutecrit les initiatives dentreprises priveacutees (ex SE-Bank du groupe Wallenberg) faisant de la veille et a parleacute du rocircle du gouvernement dans lintelligence sociale (en particulier au niveau de la seacutecuriteacute nationale) Il a commenceacute agrave enseigner un seacuteminaire en intelligence sociale agrave lUniversiteacute de Lund en 1976 et a eacuteteacute tregraves prolifique tant dans ses eacutecrits que dans ses communications Il a eacuteteacute abondamment citeacute et repris par

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La Suegravede 295

dautres auteurs et a fait de nombreux eacutemules Une eacutetude bibliomeacutetrique devrait montrer linfluence de Dedijer Il a eacuteteacute fait membre honoraire de la SCIP Il a eacutegalement participeacute au deacuteveloppement ou mis sur pied en Suegravede des firmes de consultants telles que Docere5 et des reacuteseaux tels Bisnes (voir la vignette 10) et Heimdahl6 Dailleurs la professeure Katarina Svensson Kling eacutegalement de lUniversiteacute de Lund supporte cette affirmation en eacutecrivant laquoStevan Dedijers academic work international contact network and passion for the subject have made Sweden and Lund University known and written about throughout the entire world because of activities within this fieldraquo7

Vignette 10

BISNES

BISNES est un reacuteseau scandinave fondeacute en 1992 par Docere Intelligence et Stevan Dedijer Ce reacuteseau a pour objectif de servir agrave ses membres de lieu deacutechange et de partage dexpeacuterience et de connaissance sur la veille Le reacuteseau vise aussi agrave sensibiliser les entreprises agrave limportance de la veille Il veut servir de lien entre le monde des affaires et universitaire pour assurer que les membres sont agrave jour tant dans le deacuteveloppement des pratiques que dans la recherche dans le domaine Il sagit dun membership payant (400 couronnes sueacutedoises par mois en 1998) Le membership inclut la lettre bimensuelle dinformation Business Intelligence Review (en sueacutedois) le forum de discussion BISNES Online des prix preacutefeacuterentiels pour assister agrave la confeacuterence annuelle et aux seacuteminaires organiseacutes par Docere des rencontres avec confeacuterenciers inviteacutes et des cours Docere Intelligence est un cabinet de consultants qui outre BISNES offre diffeacuterents services de consultation Il y aurait en Suegravede une dizaine de firmes de consultation toutes de tregraves petite taille (de 2 agrave 10 employeacutes) compeacutetentes en veille

Les eacutecrits8 sur la situation de la veille en Suegravede citent reacuteguliegraverement les mecircme exemples de tregraves grandes entreprises9 ayant des pratiques de veille (ex Ericsson Volvo) Ces exemples que citent les auteurs10 pour expliquer lavancement de la Suegravede proviennent en grande partie de deux sources (1) des activiteacutes du professeur Dedijer telles que ses eacutecrits ses confeacuterences son enseignement sa participation agrave la creacuteation de Docere et de Bisnes et (2) de leacutetude de cas de Hedin (1993)11 portant sur dix tregraves grandes entreprises sueacutedoises

Il semble que la capaciteacute des Sueacutedois agrave deacutevelopper ce que les Franccedilais appellent des laquoreacuteseaux de connivence raquo (et les Queacutebeacutecois des laquosynergies raquo ou il y a quelques anneacutees le laquomaillage raquo) a aussi contribueacute agrave nourrir cette perception davancement de la Suegravede dans le domaine

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296 Veille strateacutegique et PME

En effet la Suegravede est souvent citeacutee en exemple pour la qualiteacute du maillage existant entre les diffeacuterents acteurs eacuteconomiques du pays soit les grandes entreprises les PME le gouvernement (incluant la Deacutefense) les universiteacutes les associations patronales les syndicats etc favorisant la circulation et le partage de linformation et de la connaissance Les reacutepondants ont aussi eacutevoqueacute cette capaciteacute en sappuyant sur des caracteacuteristiques intrinsegraveques agrave la socieacuteteacute sueacutedoise telles que

bull la petite taille12 de la population

bull une culture marqueacutee au coin de la recherche de consensus (consensus-driven)

bull la faciliteacute de communication et dinteraction entre les personnes entraicircnant de nombreux reacuteseaux formels et informels13

bull la capaciteacute agrave travailler agrave un but commun au-delagrave des frontiegraveres organisationnelles

bull lutilisation tregraves avanceacutee des NTIC par une population ayant un bon savoir-faire informatique

bull la situation geacuteographique et la taille du pays qui rendent le commerce exteacuterieur vital

Ce sont ces caracteacuteristiques qui de lavis dun reacutepondant font que la Suegravede est perccedilue comme tregraves avanceacutee en veille Agrave son avis le rapport Martre et dautres observateurs confondent les concepts de laquomaillage raquo et de laquoveille raquo et preacutesentent une fausse image de la veille en Suegravede Selon les reacutepondants la plupart des grandes entreprises seraient tregraves bien sensibiliseacutees agrave la veille et certaines dentre elles auraient des pratiques de veille fort deacuteveloppeacutees Les PME14 seraient de plus en plus sensibiliseacutees agrave la veille mais ne seraient pas tregraves avanceacutees dans leur pratique Il y aurait peu de structures de veille dans ces entreprises ou dinfrastructures disponibles pour les supporter dans cette pratique Finalement la Suegravede na pas de politique dintelligence eacuteconomique ni de systegraveme organiseacute de collecte et diffusion de nature scientifique technologique ou eacuteconomique au niveau des ambassades pour mieux connaicirctre les marcheacutes

Pour Baumard15 ces caracteacuteristiques telles quun fort maillage lavancement de la pratique de veille de certaines grandes entreprises les think tanks de type BISNES la formation donneacutee sur le sujet dans les universiteacutes et les travaux de Dedijer la forte implantation des NTIC ainsi que le fait que les Sueacutedois sont de grands lecteurs16 font de la Suegravede un des pays les plus avanceacutes en matiegravere dintelligence eacuteconomique Il deacutecrit la communauteacute dintelligence sueacutedoise comme une

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La Suegravede 297

communauteacute agrave caractegravere informe117 qui se distingue par une culture de partage de la connaissance plutocirct que par la creacuteation de structuresadministratives speacutecialiseacutees en veille18

Il y a donc paradoxe Reacutesumons les faits qui font consensus Tout dabord la Suegravede a une culture ouverte sur le monde une forte capaciteacute de maillage de partage de connaissances et de recherche de consensus ce qui constitue un excellent terreau pour faire germer et deacutevelopper des pratiques de veille Les Sueacutedois sont de grands lecteurs et de grands utilisateurs deNTIC

De tregraves grandes entreprises sueacutedoises19 ont des services de veille Cependant il semble que ce nombre dentreprises est restreint20 Quant aux PME il semble quelles sont de plus en plus sensibiliseacutees agrave la veille mais ledegreacute de peacuteneacutetration de pratique de la veille est inconnu Il y a des activiteacutesdenseignement et de recherche sur la veille meneacutees depuis les anneacutees 1970en Suegravede21 De nombreuses personnes ont eacuteteacute formeacutees dans le secteur ou ont agrave tout le moins eacuteteacute sensibiliseacutees au concept Linfluence de Stevan Dedijer a eacuteteacute deacuteterminante tant pour stimuler le deacuteveloppement de la veille que pour accentuer la perception de lavancement de la veille en Suegravede Il y a des reacuteseaux de type think tank sur la veille tels BISNES ou FoSO qui regroupent des membres des milieux universitaire des affaires incluant des grandes etdes petites entreprises et gouvernemental incluant la Deacutefense SCIP-Scandinavia22 qui vient decirctre creacuteeacute devient le laquoreacuteseau des reacuteseaux raquo de veilleet reacuteunit tant les individus que les reacuteseaux Les mecircmes personnes agissent comme laquoanimateurs raquo formateurs catalyseurs et membres de ces reacuteseauxtelles que Lennart Borg (conseiller principal agrave la SAF principal instigateur du FoSO et secreacutetaire de SCIP-Scandinavia) Katarina Svensson Kling (professeure agrave lUniversiteacute de Lund membre du FoSO et preacutesidente de SCIP-Scandinavia) ou Stevan Dedijer (maintenant consultant toujours associeacute agrave lUniversiteacute de Lund BISNES Docere etc) Limpulsion pour sensibiliseraux pratiques de veille vient davantage dinitiatives priveacutees de personnesissues du milieu universitaire et des affaires que du gouvernement (voir lafigure 4)

Qui donc a raison Probablement tout le monde et personne selon quelangle danalyse utiliseacute est plus micro cest-agrave-dire la pratique formelle et laquomesurableraquo (ex le nombre dentreprises PME ou grandes et de ministegraveresayant des fonctions de veille) ou plus macro cest-agrave-dire informelleculturelle dans une perspective dintelligence eacuteconomique

Il ressort quil y a en Suegravede une sensibilisation agrave la veille de la partde certains acteurs cleacutes et une pratique formelle de la veille dans

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298 Veille strateacutegique et PME

quelques tregraves grandes entreprises (fonction de veille bien implanteacutee et identifieacutee) Par ailleurs des chercheurs et des professionnels gravitant autour de la veille sont tregraves actifs et rendent leurs activiteacutes visibles internationalement ce qui peut donner limpression quil y a plus dactiviteacutes dans ce secteur quil ny en a en reacutealiteacute Cependant il est sucircr quil y a en Suegravede des activiteacutes inteacuteressantes lieacutees agrave la veille

Figure 4

Les acteurs cleacutes oeuvrant au deacuteveloppement de la veille en Suegravede

La section suivante preacutesente le rocircle du gouvernement sueacutedois dans la diffusion de la pratique de veille Ensuite une description du reacuteseau informel FoSO illustre la question de la communauteacute dintelligence informelle sueacutedoise

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La Suegravede 299

3 LE ROcircLE DU GOUVERNEMENT SUEacuteDOIS DANS LE DEacuteVELOPPEMENT DE LA VEILLE EN SUEgraveDE

La Suegravede navait pas de politique nationale dintelligence eacuteconomique aumoment de lenquecircte Selon les reacutepondants le gouvernement sueacutedois navait deacuteveloppeacute aucune initiative speacutecifique pour favoriser la veille dans les PME ou les entreprises en geacuteneacuteral

Des meacutecanismes daide aux entreprises fournissent de linformation tels que les instituts de recherche industrielle et les centres de compeacutetences leSystegraveme sueacutedois dattacheacutes techniques le Conseil sueacutedois du commerce le NUTEK (Swedish National Board for Industrial and TechnologicalDevelopment qui abrite aussi un EIC) et les chambres de commercelocales23 Mais aucun de ces meacutecanismes na eacuteteacute identifieacute par les reacutepondantsagrave qui la pratique queacutebeacutecoise a eacuteteacute deacutecrite agrave titre dillustration et quiconnaissent tregraves bien les meacutecanismes franccedilais Aucun na non plus citeacute lesneuf EIC preacutesents en Suegravede comme eacutetant impliqueacutes dans la veille Il semblebien que les reacutepondants ne confondaient pas laquoservice dinformationraquo laquoaide agrave lentreprise raquo avec laquoveille raquo (business intelligence) ni ne tentaient delaquo revamper raquo par une appellation agrave la mode un service classiquedinformation

Selon les reacutepondants le gouvernement sueacutedois naurait entrepris aucuneaction formelle pour favoriser le deacuteveloppement de la veille Par exemple laSuegravede a un reacuteseau dattacheacutes techniques dans ses ambassades qui publient desrapports sur diffeacuterents sujets Ils peuvent aussi reacutepondre agrave des questions desentreprises mais il ny a pas de systegraveme ou de politique formelle pourmaximiser cette ressource dintelligence eacuteconomique Au moment delenquecircte une eacutetude aurait eacuteteacute en cours au sein du gouvernement pour revoirce meacutecanisme

Cependant des repreacutesentants gouvernementaux sont membres du reacuteseau FoSO (voir description ci-apregraves) Ces derniers tentent dinteacutegrer dans des projets gouvernementaux des ideacutees deacuteveloppeacutees entre autres par le reacuteseaumais pour linstant il ny a pas eu de mesure formelle

Degraves 1976 il y aurait eu la publication dun rapport en Suegravede recon-naissant le rocircle que la Deacutefense24 devrait jouer dans les questions dordre eacuteconomique et commercial Cependant peu dactions concregravetes auraient eacuteteacuteentreprises depuis25 Mais il y a quand mecircme une participation des militaires agrave la communauteacute dintelligence sueacutedoise Ainsi des militaires participent auxreacuteseaux et aux associations de veille Leur meacutethodologie dintelligence(military intelligence) fait lobjet deacutetudes et de seacuteminaires pour en transfeacutererles pratiques dans le domaine des affaires

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300 Veille strateacutegique et PME

Finalement un gouvernement municipal la ville de Stockholm a deacuteveloppeacute une pratique de veille qui semble en voie decirctre adopteacutee par dautres municipaliteacutes sueacutedoises Cette initiative est preacutesenteacutee dans la vignette 11

Selon les reacutepondants le deacuteveloppement de la veille en Suegravede viendrait essentiellement dinitiatives conjointes duniversiteacutes du monde des affaires dassociations et de ministegraveres mais sous limpulsion du monde universitaire et des affaires Ces initiatives illustrent bien le fonctionnement de la communauteacute informelle dintelligence Lune de ces initiatives est le Forum foumlr Samverkande Omvaumlrldsbevakning (FoSO)

4 LE FORUM FOumlR SAMVERKANDE OMVAumlRLDSBEVAKNING (FoSO)

Le Forum foumlr Samverkande Omvaumlrldsbevakning (FoSO ou laquoForum for coordinated intelligence raquo) est un reacuteseau priveacute et informel deacutechange sur les pratiques de veille de type think tank Il a eacuteteacute fondeacute en 1992 Lun des membres fondateurs du FoSO le Colonel Lennart Borg de lAssociation des employeurs sueacutedois Svenska Arbetsgivarefoumlreningen connue sous lacronyme SAF28 qui elle-mecircme constitue un forum de discussion sur la veille (voir la vignette 12) en assure la coordination

Les membres du FoSO le deviennent sur invitation Le choix des membres est motiveacute en grande partie par linstitution quils repreacutesentent En 1998 le FoSO comptait une vingtaine de membres issus des mondes universitaire des affaires (grandes et petites entreprises) gouvernemental associatif (SAF) etc Le financement des activiteacutes du FoSO est assureacute par les organisations auxquelles appartiennent les membres du reacuteseau Le FoSO est un reacuteseau actif qui utilise agrave la fois des meacutecanismes informels et formels de communication tels que les reacuteunions les publications et les confeacuterences pour atteindre ses objectifs

Le FoSO tient des rencontres bimensuelles consacreacutees agrave eacutechanger sur les nouveauteacutes en veille et au travail sur des projets speacutecifiques Les membres utilisent eacutegalement le courrier eacutelectronique pour poursuivre leurs eacutechanges Le FoSO organise aussi des confeacuterences et reacutealise des publications

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La Suegravede 301

Vignette 11 Le deacutepartement dintelligence municipale de la ville de Stockholm En 1996 la ville de Stockholm26 a creacuteeacute un deacutepartement dintelligence municipale (traduction anglaise du nom sueacutedois laquo Department of monitoring and analysis of contemporary matters raquo et de faccedilon plus courante laquo Municipal Intelligence Department raquo) Le deacutepartement relegraveve du Bureau exeacutecutif de la ville Il a aussi le support du Bureau du maire Le deacutepartement a eacuteteacute creacuteeacute agrave la suite dune menace importante pour la ville de la part du gouvernement national (changement dans la faccedilon de calculer les subventions aux municipaliteacutes) La ville a senti quelle devait se doter dun systegraveme de surveillance qui lavertirait assez tocirct de ces menaces pour pouvoir les eacuteliminer ou les minimiser La reacuteponse a eacuteteacute la creacuteation du deacutepartement de surveillance et danalyse de lenvironnement de la municipaliteacute dont la tacircche strateacutegique est dinfluencer les deacutecisions au niveau national pour assurer quelles tiennent compte des besoins de la ville de Stockholm et de ses citoyens et les respectent

Le deacutepartement est devenu opeacuterationnel en janvier 1997 Il sagit dune structure permanente totalement nouvelle au sein de la municipaliteacute Le budget du deacutepartement dintelligence municipale est verseacute par la ville Il est de cinq millions de couronnes sueacutedoises (environ 650 000 dollars ameacutericains) incluant les salaires des cinq personnes qui y travaillent Il faut noter que le deacutepartement collabore eacutetroitement avec le deacutepartement dinformation (communication) et quon envisage mecircme une fusion entre les deux uniteacutes

La mission du deacutepartement est dapporter le soutien neacutecessaire au Bureau exeacutecutif pour reacutepondre aux questions strateacutegiques courantes au niveau national De plus le deacutepartement sert de ressource agrave toutes les uniteacutes et agences de la municipaliteacute dans leur travail de surveillance et danalyse de leur environnement De faccedilon opeacuterationnelle le personnel du deacutepartement joue un certain rocircle de lobbying aupregraves du gouvernement afin dune part de mieux connaicirctre les intentions gouvernemen-tales et dautre part daugmenter la connaissance quont de Stockholm les personnes concerneacutees et eacuteventuellement dameacuteliorer lappreacuteciation de Stockholm agrave leacutechelle nationale

Lactiviteacute de surveillance et danalyse reacutealiseacutee en fonction de secteurs cibleacutes lieacutes au plan strateacutegique sappuie sur trois types de sources dinformation les bases de donneacutees ouvertes les meacutedias et les contacts personnels Il sagit donc agrave la fois dune pratique utilisant les meacutecanismes formels et informels Le reacuteseau humain inclut un reacuteseau externe agrave la municipaliteacute composeacute entre autres de deacutecideurs au parlement et un

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302 Veille strateacutegique et PME

reacuteseau interne Le reacuteseau interne est composeacute denviron 70 repreacutesentants de chaque uniteacute de la ville Le Deacutepartement les forme aux pratiques dintelligence pour quils lui fournissent la bonne information au bon moment mais aussi pour quils deacuteveloppent au sein de leur propre uniteacute une pratique de veille efficace Le Deacutepartement anime le reacuteseau interne par des sessions de formation une lettre dinformation et un intranet des eacuteveacutenements speacuteciaux etc

Diverses informations produites par le Deacutepartement telles que rapports revue de presse surveillance de lagenda parlementaire etc sont disponibles sur lintranet qui est accessible agrave tous les employeacutes de la ville ayant une connexion Le deacutepartement publie aussi occasionnellement des articles dans la revue destineacutee aux employeacutes de la municipaliteacute ainsi que des brochures sur divers sujets Les activiteacutes de surveillance sont de deux types la spontaneacutee baseacutee sur les informations de type laquo rumeurs raquo ou laquo signaux faibles raquo soumises par les employeacutes au moyen dun forum baseacute sur lintranet et la surveillance organiseacutee systeacutematique baseacutee sur le deacutepouillement quotidien de certaines sources publieacutees via diffeacuterents canaux Les modes de communication privileacutegieacutes et jugeacutes les plus efficaces sont le courrier eacutelectronique et le teacuteleacutephone

Les clients sont les membres du Bureau exeacutecutif qui utilisent linformation produite par le deacutepartement Il faut noter que ces produits dinformation sont des synthegraveses des recommandations des sceacutenarios daction etc Le Conseil de ville suit agrave distance les activiteacutes du deacutepartement reccediloit linformation et utilise eacutegalement le deacutepartement pour des consultations ponctuelles Leacutevaluation du deacutepartement est baseacutee sur les actions concregravetes engendreacutees telles que le taux de succegraves agrave arrecircter promouvoir ou modifier une deacutecision selon quelle soit favorable ou non agrave la ville

Agrave linterne le deacutepartement fait la promotion de ses activiteacutes et de ses succegraves via des articles dans les lettres dinformation le magazine des employeacutes et le forum sur intranet Il organise aussi des seacuteminaires ou des petits deacutejeuners confeacuterences ougrave les participants eacutechangent sur les meilleures faccedilons de promouvoir la fonction de veille dans leur uniteacute (deacutepartement agence etc) ou pour y favoriser limplantation dune telle fonction

Pour la promotion externe le deacutepartement participe agrave des eacuteveacutenements de type laquo portes ouvertes raquo organiseacutes agrave lHocirctel de ville ougrave il expose ses activiteacutes aux citoyens inteacuteresseacutes Le deacutepartement partage aussi librement son expeacuterience avec dautres municipaliteacutes (une vingtaine jusquagrave preacutesent) ou autres organisations inteacuteresseacutees agrave deacutevelopper une telle pratique chez elles

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La Suegravede 303

Les facteurs critiques de succegraves dune telle initiative sont perccedilus comme eacutetant

bull avoir un fort appui politique

bull avoir un mandat clair et aligneacute sur la strateacutegie de lorganisation

bull avoir une bonne strateacutegie de marketing et de promotion agrave linterne

bull avoir une approche par petites eacutetapes bacircties sur les succegraves et les reacutesultats tangibles

bull ecirctre capable de montrer tregraves rapidement un succegraves de la deacutemarche des reacutesultats tangibles

bull deacutevelopper etou entretenir une culture organisationnelle ougrave laquo le partage de linformation est le pouvoir raquo plutocirct que laquo deacutetenir linformation cest le pouvoir raquo

bull ecirctre tregraves pregraves des clients et de leurs besoins

bull avoir une excellente compreacutehension des enjeux pour pouvoir deacutepasser la preacutesentation de faits et eacutemettre des sceacutenarios des recommandations dactions La capaciteacute deacutemettre des sceacutenarios et des recommandations est tributaire de la culture organisationnelle et du jeu du pouvoir et de la prise de deacutecisions dans lorganisation Les analystes doivent pouvoir eacutemettre des recommandations les plus laquo objectives raquo possibles cest-agrave-dire baseacutees sur les faits et non pas en fonction des opinions des deacutecideurs Parfois les recommandations remettent en question les faccedilons de faire ou les deacutecisions des dirigeants Les veilleurs ne doivent pas se sentir menaceacutes (deacutemotion perte de poste etc) parce quils transmettent de linformation laquo qui deacuteplaicirct raquo

Un obstacle agrave surmonter est celui de linertie et de la reacutesistance au changement face agrave de nouvelles faccedilons de faire Implanter une pratique de veille demande aux employeacutes de nouvelles faccedilons de faire et de penser en termes prospectifs et agrave en comprendre limportance pour lorganisation

Le deacutepartement dintelligence de la ville de Stockholm estime avoir un impact reacuteel sur la sensibilisation agrave la veille et sur son appropriation teacutemoigneacute par limplantation de telle fonction tant au sein de la municipaliteacute de Stockholm quau niveau gouvernemental en geacuteneacuteral Le deacutepartement a deacuteveloppeacute une expertise en veille municipale qui est maintenant transfeacutereacutee au sein dautres uniteacutes de la ville et mecircme agrave dautres organisations publiques Il est un pionnier parmi les villes et mecircme dans le secteur public sueacutedois en geacuteneacuteral dans limplantation dune pratique de veille27 Il contribue au deacuteveloppement de meacutethodologies de veille approprieacutees au secteur public Il souhaite poursuivre cette contribution agrave de futurs projets de recherche dans ce secteur

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304 Veille strateacutegique et PME

Vignette 12 Svenska Arbetsgivarefoumlreningen (SAF)

La SAF est la principale association des employeurs du secteur priveacute en Suegravede Ladheacutesion agrave la SAF est volontaire La plupart des grandes entreprises sueacutedoises en sont membres Cependant 85 du membership est constitueacute de PME Le but de la SAF est dassurer et de promouvoir le meilleur environnement daffaires possible en Suegravede La SAF exerce des activiteacutes de lobbying aupregraves du gouvernement des universiteacutes et des consultants sur les questions lieacutees agrave la compeacutetitiviteacute des entreprises dont celles portant sur les technologies de linformation la veille la formation incluant celle en veille etc

La veille fait partie des meacutecanismes que la SAF a identifieacutes pour favoriser la compeacutetitiviteacute des entreprises sueacutedoises Depuis pregraves de dix ans la SAF fait la promotion de la veille aupregraves de ses membres La SAF estime que ces derniers sont maintenant sensibiliseacutes agrave la veille bien quelle nait pas fait deacutetude pour eacutevaluer le taux de pratique de la veille chez ses membres La SAF agit comme forum de discussion pour permettre la diffusion des meilleures pratiques en veille afin de contribuer agrave lameacutelioration des compeacutetences des entreprises dans ce secteur

Le cas de la SAF illustre bien cette communauteacute dintelligence informelle de Suegravede Un conseiller principal de la SAF deacutejagrave inteacuteresseacute agrave la veille a agi comme laquo champion raquo pour faire de lassociation un forum sur la veille En parallegravele il a deacutemarreacute en collaboration avec des personnes dautres milieux un reacuteseau informel deacutechange dinformation et de pratiques efficaces de veille le FoSO La SAF na pas de lien formel avec le FoSO mais elle y contribue indirectement via ses employeacutes membres du reacuteseau Dailleurs la connaissance tireacutee de la participation au FoSO est diffuseacutee aupregraves des membres de la SAF Il y a ici un effet multiplicateur dans un contexte de reacuteseau de diffusion de la connaissance

Les membres du FoSO viennent de publier un livre intituleacute Omvaumlrldsbevakning foumlr en ny tid 17 perspektiv foumlr Sverige29

couvrant quatre thegravemes sur la veille en Suegravede (1) la Suegravede et son environne-ment perspectives dun point de vue eacuteconomique et militaire (2) les meacutethodologies et la demande exigeacutees par la veille (3) la veille dans les entreprises sueacutedoises30 (4) discussions et suggestions pour les entreprises et le gouvernement sueacutedois Selon lun des reacutepondants ce livre serait le laquorapport Martreraquo de la Suegravede mais il sagit dune initiative priveacutee plutocirct que gouvernementale Les commanditaires de ce livre dont les logos se trouvent agrave lendos du livre sont des organismes auxquels sont rattacheacutes des membres du FoSO Celsius Ericsson Exportradet (Swedish Trade Council) Foumlrsvarets Forskningsanstalt

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La Suegravede 305

Foumlrsvarshoumlgskolan Jandelshoumlgskolan I Stockholm (Stockholm School of Economics) Kommerskollegium (National Board of Trade) Lunds Universitet S-E-Banken Skandia SAF Sveriges Tekniska Attacheacuteer (reacuteseau des attacheacutes techniques sueacutedois du Swedish Office of Science and Technology) et Oumlverstyrelsen foumlr civil beredskap

Le FoSO estime obtenir des reacutesultats fort positifs qui sont eacutevalueacutes de faccedilon anecdotique par des actions telles que la creacuteation de fonctions de veille dans des ministegraveres ou autres institutions gouvernementales ou des entreprises suite au travail dun membre la modification de faccedilons de faire ou ladoption de modegraveles ou pratiques exposeacutes lors des rencontres etc

Le FoSO est donc un cas qui illustre bien une force de la Suegravede en matiegravere de veille Le modegravele sueacutedois ressemble au meacutecanisme des laquogroupes de travail ad hoc raquo qui supporte lanalyse de Baumard dune communauteacute dintelligence informelle

5 FACTEURS FAVORISANT LA PRATIQUE DE VEILLE ET ROcircLE DU GOUVERNEMENT

En entrevue on demandait aux reacutepondants leurs perceptions sur les facteurs actuels ou potentiels facilitant les pratiques de veille ainsi que les rocircles que devrait jouer un gouvernement dans ce secteur Les reacutepondants eacutetaient eacutegalement inviteacutes agrave formuler des pistes daction agrave un gouvernement deacutesireux de favoriser des pratiques de veille Finalement lentrevue demandait aux reacutepondants leur perception de leacutevolution future de la Suegravede dans ce domaine

51 Facteurs actuels ou potentiels facilitant la pratique de veille

Les facteurs actuels ou potentiels perccedilus comme facilitant les pratiques de veille sont

bull les facteurs environnementaux porteurs de menaces potentielles tels que la mondialisation la compeacutetitiviteacute accrue etc

bull la visibiliteacute et lappui dune politique ou dun programme formel (ex la reconnaissance de limportance de lintelligence eacuteconomique sur la compeacutetitiviteacute par la CEE dans le Livre vert sur linnovation) et

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306 Veille strateacutegique et PME

bull les facteurs culturels facilitant le partage dinformation le maillage et le consensus au-delagrave des barriegraveres institutionnelles

52 Rocircles des gouvernements

Les reacutepondants ont identifieacute trois grands rocircles que le gouvernement devrait jouer pour favoriser la pratique de veille

bull maximiser la diffusion dinformation gouvernementale agrave tous les secteurs de la socieacuteteacute

bull sensibiliser les PME agrave la veille

bull favoriser la recherche et le deacuteveloppement sur la veille (en particulier dans les universiteacutes)

Maximiser la diffusion de linformation gouvernementale au meilleur coucirct possible ressort comme le rocircle cleacute dun gouvernement Cette diffusion peut prendre plusieurs formes et utiliser plusieurs canaux avec divers niveaux de valeur ajouteacutee et ainsi plusieurs niveaux de coucircts tels que la diffusion en ligne par lindustrie de linformation ou le gouvernement mais aussi via les reacuteseaux formels et informels regroupant les entreprises le monde de la recherche et le gouvernement Dans cette perspective la sensibilisation des PME agrave la veille est vue comme un rocircle du gouvernement mais intrinsegravequement lieacute agrave la mise agrave disponibiliteacute dinformation dont les PME ont besoin et agrave faible coucirct

Le gouvernement est aussi vu comme lun des mieux placeacutes pour surveiller la compeacutetition internationale31 comparer les pratiques nationales avec les pratiques eacutetrangegraveres trouver comment inteacutegrer cette nouvelle connaissance en meilleures faccedilons de faire au niveau du pays et en assurer la diffusion aux acteurs eacuteconomiques inteacuteresseacutes Il devrait donc organiser un systegraveme efficace de collecte de traitement et de diffusion des informations recueillies et valideacutees par son reacuteseau de repreacutesentants agrave 1eacutetranger32 (ex ambassades consulats attacheacutes techniques etc) Lexemple du MITI JETRO du Japon est citeacute comme eacutetant un modegravele inteacuteressant mais dont lapplication a besoin decirctre reacuteactualiseacutee Il semble eacutegalement y avoir un souci pour les questions de protection de la connaissance comme en teacutemoigne cet extrait dentrevue laquoThe notion of secrecy here becomes important as the world becomes increasingly transparent one can find almost everything from open sources how can one use and rely on such sources but at the same time protect what it knows raquo

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La Suegravede 307

Finalement un reacutepondant eacutemet une mise en garde quant au deacuteve-loppement de produits et services dinformation gouvernementaux visant les PME Il soutient que les gouvernements en geacuteneacuteral ont en commun une faiblesse majeure soit une tregraves mauvaise compreacutehension des besoins des PME en geacuteneacuteral et de leurs besoins et comportements informationnels en particulier Ils nont pas encore trouveacute comment les supporter efficacement ce qui entraicircne une offre souvent inapproprieacutee et trop coucircteuse pour les PME Dans cette perspective il faudrait eacuteviter dimplanter de grands programmes qui aboutissent agrave des solutions deacuteconnecteacutees des besoins reacuteels des PME

53 Quelques pistes daction additionnelles

Lensemble des facteurs expeacuteriences et expertises recenseacutes offre deacutejagrave des pistes daction Agrave une question finale dentrevue sur dautres conseils quils donneraient agrave un gouvernement pour favoriser la pratique de veille deux reacutepondants ont ajouteacute les conseils suivants

bull maximiser laccegraves des diffeacuterents acteurs eacuteconomiques agrave linformation gouvernementale et sa diffusion agrave ces mecircmes acteurs

bull deacutevelopper davantage la formation en intelligence eacuteconomique

bull avoir une approche locale reacutegionale (lexemple de la France est citeacute)

bull pour les PME les sensibiliser en utilisant une approche par eacutetape baseacutee sur des microprogrammes tregraves pregraves de leurs besoins et de leurs pratiques (qui devront ecirctre mieux compris)

bull faire la reacutevolution de lintelligence il ny a intelligence que lorsque linformation participe agrave la prise de deacutecision et agrave laction efficace et

bull investir dans la recherche

54 Eacutevolution de la veille en Suegravede

Les reacutepondants ont identifieacute quatre grands types de changement Deux sont lieacutes agrave des actions individuelles et organisationnelles et deux autres agrave des actions gouvernementales

bull ladoption accrue de la pratique de gestion strateacutegique dinformation dans les entreprises le gouvernement etc en particulier explosion de la pratique de veille

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308 Veille strateacutegique et PME

bull une meilleure maicirctrise de linformation (information literacy)

bull une plus grande culture informationnelle dans les entreprises

bull le deacuteveloppement dun reacuteseau dinformation fournie par les ambassades et autres repreacutesentants sueacutedois agrave leacutetranger

bull le changement dans le mandat des agences de renseignements et dela deacutefense

Il se deacutegage de lensemble de ces facteurs que le gouvernementfavorisera le deacuteveloppement de la pratique de veille en mettant agrave disposition son information dont linformation recueillie par son reacuteseau dambassades et autres repreacutesentations agrave leacutetranger Il doit utiliser plusieurs canaux de diffusion dont les reacuteseaux formels et informels Il devrait favoriser ledeacuteveloppement de la recherche et de la formation dans le domaine

6 SYNTHEgraveSE

Il ny a pas de politique dintelligence eacuteconomique en Suegravede Le gou-vernement ne semble pas jouer de rocircle officiel particulier agrave cet eacutegard Il offredes services dinformation ou y participe dans le cadre de programmes daide aux entreprises Mais ceci nest pas de la veille et nest pas non plus perccedilu ainsi Il y a des inteacuterecircts individuels de la part de fonctionnaires (souvent detregraves haut niveau) des ministegraveres qui ont des pratiques mais pas de politiqueou programmes nationaux

La Suegravede est un pays dont les caracteacuteristiques culturelles favorisent le maillage leacutechange et le partage dinformation ainsi que la recherche deconsensus national Ces traits culturels constituent des forces de deacutepart pourfavoriser des pratiques de veille

Lenseignement et la recherche sur lintelligence sociale et ulteacuterieurement lintelligence eacuteconomique et la veille se fait depuis le milieu des anneacutees 1970En particulier le professeur Stevan Dedijer pionnier dans le domaine a eubeaucoup dinfluence avec ses travaux tant en Suegravede quagrave leacutetranger Cette influence ne se fait pas uniquement sentir aupregraves de ses eacutetudiants et de sescollegravegues chercheurs mais aussi aupregraves des deacutecideurs sueacutedois tant au sein dugouvernement incluant la Deacutefense que dans lentreprise priveacutee Il y a eu diffusion et semble-t-il appropriation du concept de veille et dintelligencesociale (business intelligence et social intelligence)

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La Suegravede 309

Les initiatives pour favoriser les pratiques de veille viennent davantage de gens de tous horizons inteacuteresseacutes par la question Il sagit donc dune approche tirant profit des expertises et connaissances de divers acteurs socioeacuteconomiques avec transfert via les reacuteseaux formels et informels propres agrave chaque secteur Il faut en particulier souligner le rocircle de la SAF Les principales attentes vis-agrave-vis le gouvernement en matiegravere de veille sont (1) de deacutevelopper un systegraveme de collecte dinformation aupregraves de ses antennes agrave leacutetranger (ex ambassades consulats) qui sera valideacutee et diffuseacutee aupregraves des acteurs eacuteconomiques du pays et (2) de maximiser lensemble de la diffusion de linformation quil collige Cette information sera utiliseacutee par les personnes et organismes dans leur pratique de veille Finalement il faut souligner linteacuterecirct et lappui agrave la recherche et agrave la formation dans le domaine

NOTES

1 Par exemple Baumard Philippe From Infowar to Knowledge Warfare Preparing for the Paradigm Shift [http wwwindigo-netcomannexes289 baumardhtm] Calof JL (1997) laquoFor king and country and companyraquo Business Quarterly p 32-39 Choo Chun Wei (1995) Information Management for the Intelligent Organization The Art of Scanning the Environ-ment Medford Information Today (ASIS Monograph Series) p 117-120 Groupe laquoIntelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo sous la preacutesidence dHenri Martre (1994) Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises Paris La Documentation franccedilaise

2 Cependant il a eacuteteacute impossible dobtenir des entrevues aupregraves de repreacutesentants du gouvernement sueacutedois

3 Leacutetude du cas de la Suegravede a eacuteteacute fortement limiteacutee par la barriegravere linguistique (ignorance du sueacutedois) restreignant la consultation de documents primaires agrave ceux traduits en anglais ou en franccedilais qui sont tregraves rares

4 Traduit par laquoForum for coordinated intelligence raquo par un reacutepondant

5 Docere Intelligence est une firme de consultants dans le domaine de le veille et de lanalyse de marcheacute [http wwwdoceresel

6 Reacuteseau informel preacutedeacutecesseur du FoSO creacuteeacute agrave lUniversiteacute de Lund par Stevan Dedijer

7 Svensson Kling Katarina (1998) laquo Kunskapsutveckling inom Business Intelligence i Sverige raquo (The development of knowledge and education in business intelligence in Sweden) dans Borg Lennart et al (dir) (1998) Omvagraverldsbevakning for en ny tid 17 perspektiv foumlr Sverige [Stockholm] Svenska Arbetsgivarefocircrening och forfattarna (SAF) p 125-135 (FoSO)

8 Notons que le sueacutedois neacutetant pas une langue couramment maicirctriseacutee la plupart des auteurs ayant eacutetudieacute la Suegravede ont utiliseacute des sources secondaires souvent des articles publieacutes par des auteurs sueacutedois ayant eacutecrit en

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310 Veille strateacutegique et PME

anglais Donc il nest pas rare quun auteur cite un autre auteur qui a citeacute un autre auteur ce qui peut entraicircner de la distorsion et surtout llaquo enflure raquo dun pheacutenomegravene reacuteduit

9 Par ailleurs ce neacutetait pas lobjectif de ce projet deacutetudier la pratique de veille dans les grandes entreprises mais bien deacutetudier les politiques deacuteveloppeacutees par les gouvernements pour favoriser la pratique de veille dans la socieacuteteacute

10 Par exemple Baumard Philippe From Infowar to Knowledge Warfare Preparing for the Paradigm Shift [http wwwindigo-netcomannexes 289baumardhtm] et Choo Chun Wei (1995) Information Management for the Intelligent Organization The Art of Scanning the Environment Medford Information Today (ASIS Monograph Series) p 117-120 Herring Jan P (1992) laquoBusiness intelligence in Japan and Sweden Lessons for the USraquo Journal of Business Strategy 13 (2) p 44-49

11 Hedin Hans (1993) laquoBusiness intelligence Systematised intelligence activities in ten multinational companiesraquo Journal of AGSI 2 (3) p 126-136

12 Estimation de la population sueacutedoise en 1995 8 780 millions dhabitants (Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE)

13 Business Week qualifie cette culture daffaires sueacutedoise de laquo clubbyraquo et de peu approprieacutee dans le contexte actuel (Reed Stanley et Ariane Sains (22 feacutevrier 1999) Sweden Busting up Sweden Inc laquo Volvos sale signals sweeping shifts in this clubby business culture)) Business Week p 52-54

14 Un des reacutepondants a conduit une enquecircte sur les pratiques de veille dans les entreprises sueacutedoises mais na reccedilu que 35 questionnaires remplis Cette personne observe quil est tregraves difficile deacutetudier le degreacute de pratique de veille dans les PME parce quelles nont pas une fonction identifieacutee comme eacutetant de la veille et quelles en font essentiellement de faccedilon laquointuitive raquo et non systeacutematiseacutee inteacutegreacutee dans une autre activiteacute Elle conclut quil est possible que les PME sueacutedoises soient peut-ecirctre plus ouvertes et plus sensibles agrave la veille que celles dautres pays mais quil sagit tout au plus dune impression quil faudrait valider par une eacutetude comparative des pratiques de veille dans les PME

15 Baumard Philippe From Infowar to Knowledge Warfare Preparing for the Paradigm Shift [http wwwindigo-netcomannexes289baumardhtm]

16 Selon une eacutetude du ministegravere de la Culture et des Communications du Queacutebec les populations des pays scandinaves se deacutemarquent nettement dans le peloton de tecircte des pays occidentaux eacutetudieacutes quant au nombre dheures quelles consacrent agrave la lecture De plus selon une enquecircte internationale sur lalphabeacutetisation des adultes reacutealiseacutee par Statistique Canada (1994) 74 des Sueacutedois acircgeacutes entre 16 et 65 ans auraient des habileteacutes de lecture suffisantes comparativement agrave 573 des Canadiens (Queacutebec Ministegravere de la Culture et des Communications (mars 1998) Eacutetat de la situation de la lecture et du livre au Queacutebec [http wwwgouvgccaconsult livre table2fhtm])

17 Baumard Philippe (nov-deacutec 1991) laquoGuerre eacuteconomique et communauteacute dintelligence raquo Revue politique et parlementaire p 51-57

18 Baumard soutient mecircme que la Suegravede est engageacutee discregravetement dans la preacuteparation du changement de paradigme de laquola guerre de linformation raquo agrave ce quil appelle la laquo guerre de la connaissance raquo (knowledge warfare)

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La Suegravede 311

(Baumard Philippe From Infowar to Knowledge Warfare Preparing for the Paradigm Shift [http wwwindigo-netcomannexes289baumard htm])

19 En 1996 il y avait en Suegravede 585 571 entreprises qui comptaient 3 469 216 employeacutes (Suegravede Statistics Sweden Sweden in figures Labour Market [http wwwscbsescbengsvsiffrorsvsiffrorarbmarknenghtm]) Un rapport de lOCDE indique que la Suegravede compte environ 460 000 PME (entreprises comptant moins de 200 salarieacutes) qui emploient pregraves de 14 million de personnes (Suegravede Ministegravere de lEacuteconomie des Finances et de lIndustrie (1998) laquoSuegravede Politique de deacuteveloppement industriel en Suegravede raquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 136-151 [DSTIIND(97)28FINAL] On peut donc estimer grosso modo que les grandes entreprises (deacutefinies comme employant plus de 200 personnes) repreacutesentent environ 25 de toutes les entreprises sueacutedoises et emploient environ 60 des travailleurs

20 Il y aurait peut-ecirctre un parallegravele inteacuteressant agrave faire entre la pratique de veille dans les entreprises sueacutedoises et la pratique de RampD selon le rapport de lOCDE deacutejagrave citeacute la Suegravede est lun des pays ougrave lintensiteacute de RampD est la plus forte au monde Cependant un examen plus approfondi montre que le gros des deacutepenses de RampD sont concentreacutees dans un petit nombre dentreprises manufacturiegraveres (ainsi en 1991 75 des deacutepenses de RampD eacutetaient le fait de quatre groupes dingeacutenierie (soit ABB Ericsson SaabScania et Volvo) et quatre groupes pharmaceutiques et chimiques (Astra Nobel Industry Perstop et Pharmasia) (ibid p 145 p 151) Ericsson Astra ABB et Volvo sont des entreprises citeacutees comme ayant des pratiques de veille par Herring (1992) et Hedin (1993) (citeacutes dans Choo (1995) et Baumard)

21 Il y a deux types de formation offerte sur la veille et lintelligence sociale en Suegravede la formation initiale et la formation continue La formation initiale en intelligence sociale est offerte entre autres agrave lUniversiteacute de Lund ougrave un cours dun mois est offert depuis 1976 Les eacutetudiants peuvent eacutegalement reacutealiser une thegravese sur le sujet Dautres cours seraient eacutegalement offerts dans les collegraveges et agrave lUniversiteacute de Stockholm La formation continue est disponible entre autres via les reacuteseaux tels FoSO BISNES et SCIPScandinavia qui offrent des confeacuterences des cours en plus decirctre des reacuteseaux deacutechange

22 Il regrouperait une centaine de membres principalement de la Suegravede

23 Ces meacutecanismes sont citeacutes dans Suegravede Ministegravere de lIndustrie et du Commerce (1998) laquoPolitique de deacuteveloppement industriel en Suegravede raquo dans OCDE Direction de la science de la technologie et de lindustrie Comiteacute de lindustrie Politiques du deacuteveloppement industriel de la compeacutetitiviteacute Paris OCDE p 145 p 151 (DSTIIND(97)28FINAL)

24 Il est utile de rappeler que les aspects lieacutes agrave lintelligence militaire au renseignement agrave la seacutecuriteacute eacuteconomique et agrave la protection du territoire sont exclus de cette eacutetude

25 Cependant il semblerait que les jeunes Sueacutedois pourraient faire leur service militaire en intelligence eacuteconomique (Baumard Philippe From Infowar to Knowledge Warfare Preparing for the Paradigm Shift [http www indigo-netcomannexes289baumardhtml)

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312 Veille strateacutegique et PME

26 La population de Stockholm eacutetait estimeacutee en 1993 agrave 684 576 habitants et lagglomeacuteration agrave 1 517 285 habitants (Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE)

27 Le deacutepartement a travailleacute en eacutetroite collaboration avec le professeur Sven Hamrefors de lUniversiteacute de Stockholm et membre du FoSO Son modegravele theacuteorique a guideacute lopeacuterationnalisation de la veille dans la ville de Stockholm Le deacutepartement a eacutegalement meneacute de nombreuses consultations aupregraves dautres professeurs duniversiteacutes et de membres du gouvernement pour connaicirctre leur avis sur les meilleurs modes dorganisation du deacutepartement

28 La SAF est la plus grande association des employeurs du secteur priveacute en Suegravede avec un membership volontaire La plupart des grandes entreprises sueacutedoises sont membres Cependant 85 du membership est constitueacute de PME

29 Borg Lennart et al (dir) (1998) Omvaumlrldsbevakning foumlr en ny tid 17 perspektiv foumlr Sverige [Stockholm] Svenska Arbetsgivarefoumlrening och foumlrfattarna (FoSO)

30 Deux reacutepondants ont affirmeacute quil ny avait aucune enquecircte reacutecente sur leacutetendue de la pratique de la veille en Suegravede Lun des reacutepondants a indiqueacute quil avait tenteacute de reacutealiser un portrait de la veille dans les entreprises sueacutedoises mais navait obtenu que 35 reacuteponses agrave son enquecircte

31 Selon Oxelheim (1998) la qualiteacute des donneacutees disponibles dans les bases de donneacutees est difficile agrave eacutevaluer en particulier quand il est question du risque politique dun pays dune reacutegion ou dun marcheacute Dans ce contexte il est raisonnable de penser que les autoriteacutes sur place sont les plus adeacutequates pour juger de la situation elles peuvent eacutevaluer en particulier qui fournit cette information (conviction politique eacuteconomique etc) quelles sont les preacutemisses de base et qui est le destinataire primaire de cette information (Oxelheim Lars laquo Ekonomisk omvaumlrldsanalys foumlr oumlkad konkurrenskraft raquo Business intelligence for increased competitiveness - the economic side) dans Lennart Borg et al (dir) (1998) Omvaumlrldsbevakning foumlr en ny tid 17 perspektiv for Sverige [Stockholm] Svenska Arbetsgivarefoumlrening och foumlrfattarna (SAF) p 67-83 (FoSO)) Ce texte dOxelheim supporte donc les opinions des reacutepondants quant au rocircle important que le gouvernement peut jouer en intelligence eacuteconomique via ses ambassades Il faut aussi noter que peu de PME ont les moyens de se payer cette information valideacutee sur les marcheacutes eacutetrangers (incluant risques) alors que cette information est essentielle dans un contexte de pays tourneacute vers lexportation

32 Selon un reacutepondant une reacuteflexion sur cette question eacutetait en cours au sein du gouvernement sueacutedois et un rapport eacutetait attendu agrave la fin de lanneacutee

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Chapitre 10

LUnion europeacuteenne

LUnion europeacuteenne est un cadre institution nel institueacute en 1992 par le Traiteacute de Maastricht qui reacutegit lespace communautaire et la coopeacuteration politique eacuteconomique et moneacutetaire entre les eacutetats membres (15 en 1998) de lEurope Ses institutions constitutives sont la Commission europeacuteenne le Conseil des ministres le Conseil europeacuteen le Parlement europeacuteen les Comiteacutes et la Cour europeacuteenne de justice La Commission europeacuteenne est lorgane de lUnion europeacuteenne qui est responsable des initiatives eacutetudieacutees dans ce cas Son mandat consiste entre autres agrave exeacutecuter les deacutecisions prises par le Conseil des ministres agrave adopter des directives et regraveglements et agrave preacuteparer les lois et les budgets et agrave geacuterer les fonds communautaires Lintervention communautaire seffectue selon le principe de la subsidiariteacute1

La Commission a plusieurs initiatives dinformation et daide agrave lentreprise qui sont relieacutees agrave la veille Elle a traiteacute de veille et dintelligence eacuteconomique dans son Livre vert sur linnovation2 et son Premier plan daction pour linnovation en Europe3 qui renforce entre autres limportance de la prospective Il est eacutegalement question des activiteacutes de veille informative dont soccupera de plus en plus le reacuteseau des EIC dans son programme inteacutegreacute en faveur des PME et de lartisanat4 Son Institut de prospective technologique de Seacuteville effectue eacutegalement de la veille technologique (technology watch) pour la Commission

Ce cas5 preacutesente la place de la veille et de lintelligence eacuteconomique dans le plan daction pour linnovation europeacuteenne Il deacutecrit ensuite deux initiatives illustrant bien les approches prises par la Commission dans le secteur de la prospective et de la veille technologique

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314 Veille strateacutegique et PME

avec lInstitut de prospective technologique de Seacuteville6 (IPTS) et la diffusion dinformation communautaire aux entreprises7 avec les Euro Info Centres Enfin il preacutesente une synthegravese des forces et des faiblesses des initiatives telles que perccedilues par les reacutepondants les facteurs critiques de succegraves ainsi que les obstacles et les facteurs facilitant limplantation de la veille Une synthegravese de lapproche europeacuteenne conclut ce cas

1 LA VEILLE ET LA PROSPECTIVE POUR FAVORISER LINNOVATION EN EUROPE

En 1995 la Commission preacutesente son Livre vert sur linnovation qui identifie les facteurs influant neacutegativement ou positivement sur la capaciteacute dinnovation europeacuteenne en particulier celle des PME et formule des pistes daction pour favoriser linnovation en Europe Le Livre vert sur linnovation souligne limportance de la prospective et de la veille technologique pour aider la prise de deacutecision strateacutegique et indique avoir deacutejagrave mis en place des meacutecanismes de prospective avec lIPTS entre autres

Le Livre vert sur linnovation introduit aussi lideacutee dintelligence eacuteconomique adoptant le modegravele du dispositif reacutegional baseacute sur lintelligence eacuteconomique (IE) franccedilais8 Il reconnaicirct que lIE est corollaire agrave son approche sur linnovation La deacutefinition donneacutee dintelligence eacuteconomique est celle du rapport Martre (voir le cas sur la France au chapitre 5) bien que ce dernier ne soit pas citeacute Il y est entre autres constateacute (1) que les PME nont pas les ressources neacutecessaires pour repeacuterer traiter et interpreacuteter linformation qui leur serait utile (2) que malgreacute les efforts de la Communauteacute le marcheacute europeacuteen de linformation est moins deacuteveloppeacute que ceux de ses concurrents en particulier celui des Eacutetats-Unis et (3) quil ny a pas dexploitation systeacutematique et optimale des connaissances disponibles au sein de la Commission (ex analyses eacutetudes expertises sur le deacuteveloppement technologique les marcheacutes etc)

Sur la base de ces constats le Livre vert sur linnovation reconnaicirct (1) la neacutecessiteacute de sensibiliser les entreprises agrave lintelligence eacuteconomique et de les former agrave sa pratique (2) la neacutecessiteacute dameacuteliorer laccegraves et la diffusion agrave linformation produite par les gouvernements et (3) limportance de modifier les cultures organisationnelles des entreprises et des gouvernements pour favoriser le partage dinformation condition sine qua non au deacuteveloppement de pratique dintelligence eacuteconomique Il propose treize pistes daction pour accroicirctre la capa-

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LUnion europeacuteenne 315

citeacute dinnovation en Europe dont la premiegravere est laquoDeacutevelopper la veille et la prospective technologiques raquo et la onziegraveme laquo Deacutevelopper les actions dintelligence eacuteconomique raquo

Ces pistes daction ont fait lobjet dun deacutebat qui a conduit agrave ladoption dun Premier plan daction pour linnovation en Europe Ce premier plan daction retient les actions jugeacutees prioritaires qui se concentrent dans trois secteurs (1) la promotion de la culture dinnovation (2) le deacuteveloppement dun cadre favorisant linnovation et (3) une meilleure articulation entre la recherche et linnovation

La piste daction du Livre vert sur linnovation laquoDeacutevelopper la veille et la prospective technologiquesraquo sest retrouveacutee dans les actions prioritaires du premier Plan Les actions lieacutees agrave la prospective et la veille sarticulent autour de deux axes (1) au niveau des eacutetats recommandation de mettre en place des exercices de prospective (2) au niveau de la Commission soutien accru aux activiteacutes de veille technologique de lObservatoire europeacuteen des sciences et de la technologie (European Science and Technology Observatory ESTO) sous le mandat de lIPTS

La piste daction laquo Deacutevelopper les actions dintelligence eacuteconomiqueraquo se retrouve en partie dans le premier Plan mais de maniegravere diffuse Lexpression elle-mecircme est absente du document Elle nest pas davantage preacutesente dans le programme pluriannuel 1997-2000 pour les PME9 Il faudra voir si lexpression sera reacuteintroduite dans un prochain plan daction sur linnovation Il est cependant plus probable quagrave linstar de la France ougrave le gouvernement ne parle plus dintelligence eacuteconomique mais dinformation eacuteconomique lUnion europeacuteenne na pas retenu cette expression Cependant des eacuteleacutements de la piste daction traitant de lintelligence eacuteconomique preacutesenteacutee dans le Livre vert sur linnovation se retrouvent dans le premier Plan principalement dans le volet sur la culture dinnovation ougrave on reconnaicirct la neacutecessiteacute pour lentreprise de pouvoir anticiper les besoins entraicircnant comme actions une meilleure diffusion des innovations organisationnelles et le deacuteveloppement dun systegraveme de benchmarking europeacuteen sur la qualiteacute Il faut aussi noter que des actions sont preacutevues pour favoriser leacutechange et la collaboration interentreprises Enfin le Plan daction vise eacutegalement agrave mettre en place divers services dinformation pour favoriser la diffusion de linformation sur diffeacuterents aspects lieacutes agrave linnovation technologique dont linformation communautaire

Par ailleurs de la Politique dentreprise de la Commission deacutecoule un ensemble de programmes et mesures dont le reacuteseau des EIC qui au fil de leur eacutevolution peuvent laquo multiplier les actions de veille informative raquo10 La Commission compte aussi sur un Observatoire des PME11

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316 Veille strateacutegique et PME

La Commission europeacuteenne soutient donc la prospective et les activiteacutes de veille tant chez les Eacutetats membres que pour sa propre gestion Elle reconnaicirct aussi limportance de lanticipation dans les organisations et la neacutecessiteacute pour les gouvernements de maximiser laccegraves et la diffusion de linformation gouvernementale utile aux entreprises en particulier aux PME La prochaine section deacutecrit deux initiatives sinscrivant dans ces approches soit lIPTS et le reacuteseau des Euro Info Centres (EIC)

2 LINSTITUT DE PROSPECTIVE TECHNOLOGIQUE DE SEacuteVILLE (IPTS)

21 Contexte

LIPTS est loutil de prospective et de veille technologique de la Commission europeacuteenne Creacuteeacute en 199412 lInstitut a eacuteteacute inaugureacute officiellement en deacutecembre 1995 Il est lun des sept centres du Centre communautaire de recherche (Joint Research Centre) de la Commission europeacuteenne LIPTS comprend deux uniteacutes Veille technologique (technology watch) et Technologie emploi et compeacutetitiviteacute En 1997 lIPTS comptait 43 employeacutes reacuteguliers13 dont quelque 25 œuvrent agrave luniteacute de veille technologique et beacuteneacuteficiait de lexpertise de personnel scientifique non institutionnel (15 eacutetudiants et chercheurs post-doctorat chercheurs visiteurs etc)

22 Mission

Leacutenonceacute de mission de 1IPTS a eacuteteacute confirmeacute en 1995 suite agrave la publication du Livre vert sur linnovation La mission de lIPTS est de supporter la prise de deacutecision au sein de lUnion europeacuteenne en colligeant en analysant et en diffusant les deacuteveloppements (eacuteveacutenements tendances impacts) scientifiques et technologiques et leur application en Europe et dans le monde en particulier dans les pays compeacutetiteurs14 par la reacutealisation deacutetudes prospectives (de type Delphi) et par de la veille technologique La mission de luniteacute Veille technologique est de faire du deacutepistage preacutecoce davanceacutees scientifiques de tendances et deacuteveacutenements pouvant mener agrave une innovation et dalerter les deacutecideurs europeacuteens de leurs conseacutequences sociales eacuteconomiques et politiques15

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LUnion europeacuteenne 317

23 Rocircles

Les rocircles joueacutes par lIPTS sont

bull danimer et de coordonner le reacuteseau ESTO (deacutecrit sous laquoMeacutecanismes dimplantation raquo) et

bull de reacutealiser des eacutetudes de veille et de prospective agrave partir de son reacuteservoir de connaissances et en appui sur le reacuteseau

24 Meacutecanismes dimplantation

Le principal meacutecanisme dimplantation de 1IPTS est son reacuteseau dappui lObservatoire europeacuteen des sciences et de la technologie (European Science and Technology Observatory) (ESTO) Deacutemarreacute sur une base expeacuterimentale en 1995 et confirmeacute en 1997 lESTO est un reacuteseau regroupant 14 organisations nationales œuvrant en sciences et technologies telles que lADIT en France LESTO contribue par ses travaux agrave deacutefinir la politique scientifique europeacuteenne au niveau de la Commission Ce reacuteseau reacutealise des eacutetudes sur demande de lIPTS et fournit des articles au Rapport IPTS

LIPTS anime et coordonne ce reacuteseau en deacuteterminant ses orientations et en commandant des eacutetudes speacutecifiques LIPTS a une entente contractuelle avec les membres de lESTO qui speacutecifie les modaliteacutes de fonctionnement des travaux reacutealiseacutes les meacutecanismes de controcircle de la qualiteacute etc Les travaux reacutealiseacutes par lESTO sont payeacutes par le budget de lIPTS Cette relation contractuelle amegravene lIPTS agrave consideacuterer lESTO comme une extension

25 Produits et services

Les produits et services de lIPTS sont essentiellement des publications de diverses natures

bull Rapport IPTS (10 numeacuteros annuels) distribueacute gratuitement au grand public

bull notes de prospective ponctuelles

bull seacuteries de dossiers

bull rapport de synthegravese

bull documents de travail

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318 Veille strateacutegique et PME

bull notes dinformation cibleacutee pour les membres de la Commission pour lesquels travaille lIPTS

bull rapports de recherche

LIPTS a eacutegalement un site Web16 Enfin il organise ou participe agrave des seacuteminaires et des ateliers pour diffuser de linformation (ex au Parlement europeacuteen) ou pour colliger de linformation pour ses propres eacutetudes

26 Clients

La clientegravele de lIPTS se compose essentiellement de lUnion europeacuteenne et de ses institutions en particulier la Commission europeacuteenne et son Commissaire agrave la science et agrave la technologie

27 Coucirct et financement

Le budget total de lIPTS pour quatre ans est denviron 50 millions deacutecus Il inclut le financement des travaux de lESTO

28 Promotion

LIPTS nutilise pas de meacutecanismes de promotion Il a des liens directs avec ses clients qui sont clairement identifieacutes

29 Meacutecanismes deacutevaluation

Leacutevaluation porte sur la qualiteacute de linformation fournie (pertinence validiteacute fiabiliteacute etc) Elle sarticule de trois faccedilons

bull le choix des travaux agrave reacutealiser soumis etou conseilleacute par les membres du conseil de lIPTS (experts et personnaliteacutes scientifiques ou autres)

bull leacutevaluation des prestations par un reacuteseau dexperts de la Commission

bull la soumission de reacutesultats au processus de leacutevaluation par les pairs

Il y a eacutegalement un processus interne deacutevaluation des projets

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LUnion europeacuteenne 319

210 Impact

LIPTS na pas deacuteveloppeacute de mesures formelles dimpact de ses travaux qui est jugeacute tregraves difficile agrave mesurer Limpact est plutocirct estimeacute sur une base anecdotique agrave partir dobservations et dexpeacuteriences veacutecues

En conclusion lIPTS est linstrument de prospective et de veille technologiques mis en place par lUnion europeacuteenne pour lui permettre davoir laquoune vision strateacutegique et prospective de la recherche et de ses applications raquo17 Il est jugeacute prioritaire dans les actions mises en place pour soutenir linnovation europeacuteenne

La prochaine section deacutecrit un autre meacutecanisme dinformation soutenu par la Commission europeacuteenne pour favoriser la compeacutetitiviteacute des entreprises le reacuteseau des Euro Info Centres

3 LES EURO INFO CENTRES

31 Contexte

Le reacuteseau des Euro Info Centres (EIC) a eacuteteacute creacuteeacute en 1986 par un groupe de travail de la Commission sur les PME avec un premier projet pilote en Belgique en 1987 pour favoriser laccegraves des PME au marcheacute inteacuterieur europeacuteen Il relegraveve maintenant de la Direction geacuteneacuterale (DG) XXIII Direction B Uniteacute 1 Information aux entreprises Il constitue un outil de la Politique dentreprise de lUnion europeacuteenne et se retrouve dans le troisiegraveme programme pluriannuel 1997-2000 en faveur des entreprises Leacutevaluation du programme pluriannuel a ameneacute un repositionnement des EIC avec un recentrage de sa mission et la reacutevision de son approche contractuelle Lapproche preacuteconiseacutee par les EIC se retrouve dans sa Reacuteflexion strateacutegique sur le reacuteseau Euro Info Centre 1997-200018

En 1998 le reacuteseau compte 216 EIC dits laquo classiques raquo et 17 tecirctes de reacuteseau (total 233) ainsi que 44 membres associeacutes dans les pays membres de lUnion europeacuteenne19 Les concepts de tecircte de reacuteseau et de membres associeacutes sont issus du troisiegraveme programme pluriannuel adopteacute en 1996 Les tecirctes de reacuteseau sont deacutefinies comme eacutetant laquo des organisations intermeacutediaires des PME qui animent un reacuteseau national ou transreacutegional composeacute de relais clairement identifieacutes raquo20 Des exemples de tecirctes de reacuteseau sont lACFCI en France ou le Business

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320 Veille strateacutegique et PME

Link du Staffordshire au Royaume-Uni Les membres associeacutes sont laquodes organisations europeacuteennes ou nationales repreacutesentatives des PME (sectorielles ou cateacutegorielles speacutecialiseacutees telles que celles opeacuterant dans lartisanat le commerce et leacuteconomie sociale) Leur speacutecificiteacute et leur expertise permettent dameacuteliorer et deacutelargir les services dinformation et dassistance offerts par le reacuteseau aux entreprises raquo

21

Le reacuteseau EIC inclut aussi une vingtaine dEIC de correspondance (EICC) en Europe de lEst en Europe centrale ainsi que dans la reacutegion meacutediterraneacuteenne22 Creacuteeacutes pour agir comme trait dunion entre les PME europeacuteennes et celles des pays tiers leur rocircle est aussi en redeacutefinition afin daugmenter leur inteacutegration au reacuteseau des EIC

32 Mission

Les EIC ont une mission dinformation de conseil et dassistance aux PME europeacuteennes23 Leacutenonceacute de mission des EIC sarticule en deux points

bull laquo aide aux PME dans leur adaptation agrave lenvironnement europeacuteen dans des conditions favorables agrave lemploi

bull aide agrave la consolidation des marcheacutes existants et agrave la conquecircte de nouveaux marcheacutes dans le cadre des opportuniteacutes offertes par lUnion europeacuteenne raquo

24

La mission se traduit par trois objectifs

bull devenir le premier guichet daccegraves agrave linformation communautaire (first stop shop)

bull offrir un accegraves agrave linformation communautaire (qualifieacute de laquo dif-fusion passive raquo par un reacutepondant)

bull promouvoir leurs actions et augmenter leur visibiliteacute aupregraves des PME

33 Rocircles

Les deux principaux rocircles joueacutes par les EIC sont

bull la diffusion dinformation

bull le soutien aux entreprises

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LUnion europeacuteenne 321

34 Meacutecanismes dimplantation

Les meacutecanismes dimplantation sont

bull le reacuteseau dappui

bull les produits et services dinformation (via le Bureau dassistance technique) et

bull un programme de subvention

La sous-uniteacute EIC et le Bureau dassistance technique La DG XXIII B-1 compte une sous-uniteacute EIC composeacutee dune eacutequipe de moins de dix fonctionnaires mais soutenue par un Bureau dassistance technique le BAT Le BAT est assureacute par un contractant qui a constitueacute une eacutequipe dune trentaine de personnes Le BAT est responsable de geacuterer et de coordonner toutes les activiteacutes lieacutees au reacuteseau agrave valeur ajouteacutee des EIC ainsi que lintranet diffusion dinformation et services de reacutefeacuterence pour les EIC aspects juridiques et informatiques (creacuteation des bases de donneacutees entretien des systegravemes etc) Il sagit en quelque sorte du service dinformation des EIC Il soccupe eacutegalement dassurer la formation des employeacutes des EIC (voir la section laquoFormation raquo)

La structure des EIC Les EIC ne sont pas des bureaux de la Com-mission implanteacutes dans diffeacuterents pays Il sagit dorganismes ayant une entente contractuelle25 avec la Commission qui leur fournit une subvention au montant fixe de 25 000 eacutecus pour offrir des services dinformation communautaire au public Les organismes hocirctes sont souvent des chambres dindustries et de commerce ou des chambres de meacutetiers Un EIC compte minimalement 25 personnes dont un responsable et un agent dinformation LEIC moyen compte 37 employeacutes les plus doteacutes jusquagrave 10 employeacutes Dans ce dernier cas lEIC a deacuteveloppeacute une politique de tarification et offre des services agrave plus grande valeur ajouteacutee (voir la section laquoProduits et services raquo) Lorganisme hocircte offre le support logistique

La DG XXIII B-1 procegravede par appels doffres pour seacutelectionner la structure hocircte dun EIC dans une reacutegion ougrave elle implantera un nouveau centre remplacer la structure hocircte existante (soit parce que lorganisme hocircte actuel deacutecide de se retirer soit parce que la DG XXIII deacutecide de mettre fin au contrat) Les organismes hocirctes doivent ecirctre recommandeacutes par un ministegravere du pays

Un EIC doit ecirctre clairement identifieacute et distinct de lorganisme hocircte etou des partenaires avec sa banniegravere agrave linteacuterieur et agrave lexteacuterieur du local de lorganisme hocircte De plus en plus les EIC sont situeacutes

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322 Veille strateacutegique et PME

dans les locaux des guichets uniques locaux ou reacutegionaux du pays hocircte (ex Business Link au Royaume-Uni ou CCI en France) pour que le client ait accegraves agrave lensemble de linformation nationale et communautaire Cependant lEIC doit ecirctre un service seacutepareacute agrave linteacuterieur du Business Link ou du CCI (une des obligations contractuelles veacuterifieacutees lors de visites annonceacutees ou impromptues dinspection)

35 Produits et services

Les produits et services offerts par ou via les EIC sont

bull un service de reacutefeacuterence

bull des publications

bull des bases de donneacutees

bull un guide meacutethodologique

Les publications bases de donneacutees et guides meacutethodologiques sont essentiellement deacuteveloppeacutes par la Commission avec la collaboration des EIC

Pour lEIC lui-mecircme les produits et services offerts peuvent entrer sous la cateacutegorie geacuteneacuterale de service de reacutefeacuterence (appeleacute par un reacutepondant laquoservices publics et conseils raquo) En effet un EIC fournit aux entreprises (1) de linformation sur les programmes et actions communautaires tels que les appels doffres les subventions pour les entreprises laccegraves au marcheacute inteacuterieur (normes certification aspects fiscaux aspects environnementaux) etc (2) de laide en science et en technologie Certains EIC offrent aussi des services agrave valeur ajouteacutee tels que la diffusion seacutelective dinformation sur les appels doffres2627 Il est estimeacute quavec laccegraves de plus en plus grand dinformation communautaire en ligne (via Internet) les EIC seront appeleacutes agrave offrir des produits et services de plus forte valeur ajouteacutee

LEIC met agrave la disposition de ses clients une salle de consultation contenant les publications (payantes) de la Commission La consultation de ces documents est gratuite Lacquisition est possible via lOffice des publications ou ses points de vente Un ordinateur est disponible pour que les clients puissent faire des recherches dans les bases de donneacutees communautaires dECHO Certains EIC peuvent donner accegraves agrave des bases de donneacutees tarifeacutees

Agrave titre de premier guichet lEIC aiguille le client vers dautres ressources communautaires pertinentes (ex dautres directions programmes personnes etc) au besoin Des EIC se sont speacutecialiseacutes en

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LUnion europeacuteenne 323

fonction des speacutecificiteacutes reacutegionales Certains EIC se sont regroupeacutes en quelque 18 reacuteseaux transnationaux informels tels que EIC de lEuroreacutegion Meuse-Rhin Euroregion European Information Centres Middle-Sized Cities etc

36 Clients

Les clients viseacutes et reacuteels des EIC sont les PME

37 Coucircts et financement

Un EIC moyen coucircte environ 200 000 eacutecus par an La Commission euro-peacuteenne fournit une subvention au montant fixe de 25 000 eacutecus par an soit environ 125 du budget total Le reste provient de la structure hocircte et du recouvrement de coucircts Un EIC est un organisme agrave but non lucratif et ne peut geacuteneacuterer de profits

Par ailleurs la DG XXIII B-1 supporte les coucircts de coordination et de gestion du reacuteseau et du BAT La Commission fournit aussi aux EIC les documents pour distribution gratuite aux PME ainsi que les documents payants pour consultation dans la salle de lecture

38 Tarification

Ce que la DG XXIII B-1 appelle le service public est gratuit (sauf certains coucircts affeacuterents comme les photocopies etc qui peuvent ecirctre tarifeacutees) Les EIC peuvent tarifer leurs services agrave valeur ajouteacutee La pratique de tarification varie dun EIC agrave lautre (bien que des EIC de certaines reacutegions aient deacuteveloppeacute une grille de tarification commune)

Il semble que la pratique de tarification varie selon les pays dans les pays du Sud et en France la plupart des services seraient gratuits (car perccedilus comme services gouvernementaux devant ecirctre gratuits) alors quau Royaume-Uni la tarification des services et produits des EIC (comme dautres services et produits gouvernementaux) est courante

La DG XXIII B-1 encourage les EIC agrave deacutevelopper des services agrave valeur ajouteacutee afin daugmenter leurs ressources financiegraveres (le support financier de lorganisme hocircte eacutetant tregraves variable dun EIC agrave lautre) Dailleurs dans son plan strateacutegique la DG XXIII B-1 indique sa volonteacute de renforcer le reacuteseau des EIC notamment pour laquooptimiser les avantages dun reacuteseau professionnel et compeacutetitif sur le marcheacute de

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324 Veille strateacutegique et PME

linformation raquo28 Un reacutepondant observe que les EIC sont parfois perccedilu comme faisant de la concurrence deacuteloyale au secteur priveacute dans leu] offre deproduits et services agrave valeur ajouteacutee

39 Formation

Le Bureau daide technique (BAT) offre quelque vingt sessions de formation par anneacutee sur des thegravemes communautaires (ex financement des entreprises marcheacutes publics etc) au personnel du reacuteseau des EIC

Les EIC ont aussi des initiatives individuelles de formation de leur personnel qui peuvent ecirctre financeacutees par la DG XXIII si elles reacutepondent aux conditions exigeacutees pour ce type dactiviteacute

310 Promotion

Les activiteacutes de promotion sont reacutealiseacutees par la DG XXIII par les EIC individuels et par leurs organismes hocirctes Les meacutecanismes utiliseacutes sont

bull la participation agrave des foires salons etc (DG XXIII)

bull les meacutedias locaux et reacutegionaux (EIC etou organismes de tutelle)

bull le deacutemarchage des entreprises les contacts directs (EIC)

311 Eacutevaluation

Leacutevaluation externe du deuxiegraveme programme pluriannuel recommandait de prendre en charge les EIC pour en faire des organes agrave part entiegravere de la Commission afin dassurer une homogeacuteneacuteiteacute des services et de leur qualiteacute La Commission a rejeteacute cette recommandation en invoquant limportance de la contribution directe et indirecte des partenaires en plus de la forte valeur politique de ces partenariats ainsi que le coucirct trop important quengendrerait cette prise en charge29 La Commission a plutocirct opteacute pour une meilleure inteacutegration des EIC dans la structure hocircte et un renforcement des critegraveres de qualiteacute dobligation contractuelle Lobjectif prioritaire pour le programme 1997-2000 est daugmenter la visibiliteacute et limpact des EIC aupregraves des PME Ceci peut suggeacuterer entre autres (1) quil est difficile pour un service dinfor-mation (en particulier associeacute agrave un programme gouvernemental) de percer aupregraves des PME parce quelles ne reacutealisent pas limportance dutiliser un tel service et doivent ecirctre davantage sensibiliseacutees ou (2) que le service nest pas adapteacute agrave la faccedilon dutiliser linformation par les PME

s

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LUnion europeacuteenne 325

Le processus deacutevaluation des EIC porte sur le respect des termes ducontrat ainsi que sur la performance des services

1 Le BAT effectue un audit semestriel des EIC sur la base de mesures deacutetendue (nombre de clients desservis nombre de questionsauxquelles on a reacutepondu etc) et de qualiteacute de service Leacutevaluation tient compte des objectifs viseacutes et de leur atteinte

2 Agrave partir des donneacutees recueillies les EIC du reacuteseau sont classeacutes selon trois cateacutegories performants preacutesentant des faiblesses prestationsinsuffisantes30

3 Les EIC classeacutes dans les deuxiegraveme et troisiegraveme cateacutegories se verrontproposer des mesures de redressement Un EIC qui obtient uneeacutevaluation neacutegative deux semestres conseacutecutifs pourra voir son contrat reacutesilieacute

Cependant limpact individuel de chaque EIC nest pas eacutevalueacute par laDG XXIII Ceci est la responsabiliteacute de la structure hocircte ou de toute autreorganisation nationale

Le BAT fait aussi lobjet dune eacutevaluation de ses services par leacutequipe daudit

Enfin la Commission fait eacutevaluer ses programmes et leur efficaciteacute par des consultants externes Le deuxiegraveme programme pluriannuel a fait lobjetdune eacutevaluation par des consultants externes dont les reacutesultats ont guideacute la Commission pour adopter son troisiegraveme programme pluriannuel31 ainsi que la DG XXIII B-1 pour baser sa planification strateacutegique32

312 Impact

Il ny a pas de mesure dimpact des programmes Les reacutepondants saccordentpour dire que laquocest difficile agrave mesurerraquo Ils estiment que les EIC font unediffeacuterence en facilitant laccegraves agrave linformation communautaire et en augmentant la compreacutehension et lactiviteacute des PME dans ce marcheacuteeuropeacuteen Cependant le plan strateacutegique indique que laquo lobjectif prioritaire porte sur laccroissement de limpact et de la visibiliteacute des EIC aupregraves des PME raquo ce qui suggegravere que limpact du reacuteseau et son utilisation ne sont pasau niveau attendu

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326 Veille strateacutegique et PME

4 SYNTHEgraveSE DES FORCES FAIBLESSES OBSTACLES ET FACILITATEURS AINSI QUE DES FACTEURS CRITIQUES DE SUCCEgraveS PERCcedilUS PAR LES REacutePONDANTS

Les reacutepondants eacutetaient inviteacutes agrave identifier les forces et les faiblesses actuelles ou potentielles des initiatives mises en place obstacles et facilitateurs ainsi que leurs facteurs critiques de succegraves dont une synthegravese est preacutesenteacutee ci-apregraves

Les forces des initiatives telles que perccedilues par les reacutepondants sont

bull le reacuteseau de partenaires

bull la qualiteacute des ressources humaines et de leur expertise

bull lappui politique

bull lapproche locale et reacutegionale

bull la sensibilisation agrave lesprit dentreprise et son deacuteveloppement

bull lenthousiasme engendreacute par la jeunesse du programme et du reacuteseau

Les faiblesses actuelles ou potentielles telles que perccedilues par les reacutepondants sont

bull limpact mal connu

bull la complexiteacute de la gestion de projet dans un contexte multilingue

bull les besoins dinformation des PME mal ou peu connus

bull linadeacutequation des ressources humaines et financiegraveres

bull laccent mis sur le deacuteveloppement de loffre sans susciter la demande

bull le manque de visibiliteacute du programmeproduitservice la promotion et la diffusion deacuteficentes des reacutesultats du programme

bull la difficulteacute dassurer luniformiteacute de la qualiteacute dans des uniteacutes fortement deacutecentraliseacutees et multipartenaires

Les obstacles actuels ou potentiels tels quidentifieacutes par les reacutepondants sont

bull la difficulteacute de faire comprendre limportance du programme du produit du service

bull labsence ou la faiblesse de la demande dans un domaine nouveau etou inconnu le besoin de creacuteer la demande

bull labsence de creacutedibiliteacute au deacutebut

bull aucun

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LUnion europeacuteenne 327

Enfin un reacutepondant a identifieacute comme facteur facilitateur de limplantation de linitiative la valeur eacutevidente le besoin du service ressenti et reconnu par le client

Les facteurs critiques de succegraves identifieacutes par deux reacutepondants sont

bull ladeacutequation des ressources humaines et financiegraveres et des outils

bull avoir un champion (ex dirigeant) du programme des produits du service

Le reacuteseau EIC est en opeacuteration depuis plus de dix ans Il compte maintenant plus de deux cents EIC disperseacutes sur le territoire de lUnion Ces EIC sont des centres mis en place par des organismes nationaux ou reacutegionaux qui beacuteneacuteficient dune subvention de la Commission de 25 000 eacutecus La DG XXIII B-1 est responsable de la gestion et de la coor-dination du reacuteseau Elle compte entre autres sur un Bureau dassistance technique pour geacuterer les opeacuterations du reacuteseau Au fil des ans les EIC ont deacuteveloppeacute des services et produits agrave plus forte valeur ajouteacutee (geacuteneacuteralement tarifeacutes) tout en maintenant un service dinformation de base (gratuit) La croissance soutenue du reacuteseau la volonteacute pour des organismes decirctre hocirctes dun EIC et le support renouveleacute de la Commission suggegraverent que les EIC sont perccedilus du moins par les pouvoirs publics comme utiles Cependant la prioriteacute numeacutero un qui est de miser sur la visibiliteacute suggegravere que le taux de peacuteneacutetration dans les PME na pas atteint le niveau deacutesireacute

5 CONCLUSION

LUnion europeacuteenne na pas de politique dintelligence eacuteconomique ou de veille comme telle mais des programmes soutenant des activiteacutes de prospective et de veille deacutecoulant de politiques plus larges Par son Livre vert sur linnovation et son Premier plan daction pour linnovation en Europe lUnion europeacuteenne soutient la prospective et les activiteacutes de veille technologique tant chez les Eacutetats membres que pour sa propre gestion Elle reconnaicirct aussi limportance de lanticipation dans les organisations et la neacutecessiteacute pour les gouvernements de maximiser laccegraves et la diffusion de linformation gouvernementale utile aux entreprises en particulier aux PME Les forces de lUnion europeacuteenne agrave retenir sont

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328 Veille strateacutegique et PME

bull la mise en place dun institut de prospective (IPTS) prenant appuisur un reacuteseau de 14 centres nationaux dinformation scientifique ettechnologique (ESTO) pour reacutealiser des eacutetudes de prospective et deveille technologiques (mais lIPTS est un meacutecanisme interne agravelUnion europeacuteenne qui ne vise pas les entreprises)

bull lapproche locale et multipartenaire du reacuteseau des Euro InfoCentres (EIC)

bull le fort appui politique de la Commission tant au reacuteseau des EIC quede lIPTS

bull le lien avec les politiques dentreprises et dinnovation de lUnioneuropeacuteenne

bull le support financier total ou partiel agrave ces meacutecanismes dinformation

bull le rocircle de coordination de soutien et de deacuteveloppement du Bureaudaide technique du reacuteseau des EIC

bull le partage dun reacuteseau eacutelectronique commun supporteacute par le BATpour les EIC

bull le meacutecanisme deacutevaluation par les pairs des reacutesultats des eacutetudes deprospective et de veille technologique

Il faut sinterroger sur les avantages et les inconveacutenients du point devue du client de lexigence contractuelle que lEIC soit une entiteacute distincte physiquement de lorganisme hocircte avec son local ou sa partie de local son personnel attitreacute etc Parmi les avantages se trouvent une identificationclaire de la disponibiliteacute du service lassurance que le personnel ne seconsacrera quagrave lEIC et linformation communautaire et sera aussi speacutecialiseacute dans ce secteur Sans compter la visibiliteacute laquopolitiqueraquo de lUnion europeacuteenne Cependant cette seacuteparation peut limiter leffet laquointeacutegrateurraquo etmaximisant rechercheacute En effet le client doit sadresser agrave plus dune personne pour obtenir linformation quil deacutesire et se demander en plus sil sagitdinformation nationale ou communautaire Il faudrait cependant eacutevaluer lesservices et eacutetudier cette chose sur place La question est simplement poseacutee ici Lapproche de la Commission europeacuteenne contient donc des points fortinteacuteressants

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LUnion europeacuteenne 329

NOTES

1 Microsoft Corporation Encyclopeacutedie Microsoft Encarta 99 DE LUXE

2 Commission europeacuteenne (deacutecembre 1995) Livre vert sur linnovation

3 Commission europeacuteenne (1996) Premier plan daction pour linnovation en Europe linnovation au service de la croissance Mise en ouvre du Premier plan daction pour linnovation en Europe Mise en oeuvre du Premier plan daction pour linnovation fiches dinformation sur les actions (Annexe) p 18

4 Commission des communauteacutes europeacuteennes (1995) Rapport sur la coordination des activiteacutes en faveur des PME et de lartisanat Bruxelles Commission des communauteacutes europeacuteennes (COM (95) 362 final)

5 Les reacutesultats proviennent des donneacutees des entrevues ainsi que de lanalyse de documents primaires

6 Connu en anglais sous le nom de laquoInstitute for Prospective Technological Studies Seville raquo (IPTS)

7 Cette diffusion vise surtout les PME (moins de 250 employeacutes) qui constituent 998 des entreprises de lUnion europeacuteenne (Commission des communauteacutes europeacuteennes (1995) Valorisation maximale du potentiel demploi de croissance et de compeacutetitiviteacute des PME europeacuteennes Proposition de Deacutecision du Conseil relative agrave un troisiegraveme programme pluriannuel pour les petites et moyennes entreprises (PME) dans lUnion europeacuteenne (1997-2000) Bruxelles Commission des communauteacutes europeacuteennes (COM (96) 98 final) p I)

8 Selon un reacutepondant la France aurait permis ladoption de ce concept au niveau de lUnion europeacuteenne Ce concept naurait pas fait lunanimiteacute des membres

9 Commission des communauteacutes europeacuteennes (1995) Valorisation maximale du potentiel demploi de croissance et de compeacutetitiviteacute des PME europeacuteennes Proposition de Deacutecision du Conseil relative agrave un troisiegraveme programme pluriannuel pour les petites et moyennes entreprises (PME) dans lUnion europeacuteenne (1997-2000) Bruxelles Commission des communauteacutes europeacuteennes (COM (96) 98 final)

10 Commission des communauteacutes europeacuteennes (1995) Rapport sur la coordination des activiteacutes en faveur des PME et de lartisanat Bruxelles Commission des communauteacutes europeacuteennes (COM (95) 362 final) p 28

11 Ce reacuteseau est constitueacute de chercheurs universitaires de fondations dorganismes parapublics etc seacutelectionneacutes suite agrave un appel doffres En 1998 il eacutetait coordonneacute par lEIM-Small Business Research amp Consultancy (PaysBas)

12 LIPTS poursuivrait dans la fouleacutee du travail de prospective reacutealiseacutee auparavant par le groupe PROMPT agrave Ispra

13 European Commission Joint Research Centre (1998) Annual Report JRC 1997 p 30 (Report EUR 18097 EN)

14 Ibid

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330 Veille strateacutegique et PME

15 European Commission Joint Research Centre (1997) Annual Report 96 Institute for Prospective Technological Studies (IPTS) p 9 (Report EUR 17670 EN)

16 httpwwwjrces

17 Commission europeacuteenne (1996) Premier plan daction pour linnovation en Europe linnovation au service de la croissance p 6

18 Commission europeacuteenne Direction geacuteneacuterale XXIII Politique dentreprise Commerce Tourisme et Eacuteconomie sociale (30 septembre 1997) Reacuteflexion strateacutegique sur le reacuteseau Euro Info Centre 1997-2000

19 EIC tecirctes de reacuteseau et membres associeacutes pays par pays Euro-Info le bulletin de la politique dentreprise juin 1998 p 2-3

20 Ibid p 3

21 Ibid

22 En 1997 ii y avait 21 EICC reacutepartis dans les pays suivants Chypre Israeumll Jordanie Liban Maroc Malte Gaza Tunisie Turquie Syrie Bulgarie Reacutepublique tchegraveque Estonie Hongrie Lituanie Lettonie Roumanie Pologne Sloveacutenie et Slovaquie (Commission europeacuteenne Direction geacuteneacuterale XXIII Politique dentreprise Commerce Tourisme et Eacuteconomie sociale (30 septembre 1997) Reacuteflexion strateacutegique sur le reacuteseau Euro Info Centre 1997-2000 p 21)

23 Bombassei Ranieri (juin 1998) laquoEuro Info Centres un nouvel eacutelan raquo EuroInfo le bulletin de la politique dentreprise p 1

24 Commission europeacuteenne Direction geacuteneacuterale XXIII Politique dentreprise Commerce Tourisme et Eacuteconomie sociale (30 septembre 1997) Reacuteflexion strateacutegique sur le reacuteseau Euro Info Centre 1997-2000 p 5

25 Contrat dun an renouvelable deux fois par accord tacite des parties (Commission europeacuteenne Direction geacuteneacuterale XXIII Politique dentreprise Commerce Tourisme et Eacuteconomie sociale (30 septembre 1997) Reacuteflexion strateacutegique sur le reacuteseau Euro Info Centre 1997-2000 p 27)

26 La diffusion seacutelective dinformation est appeleacutee abusivement de la veille La diffusion seacutelective dinformation (ou DSI) consiste agrave relever agrave chaque nouvelle publication dun document ou mise agrave jour dune base de donneacutees les articles les notices les annonces dinteacuterecirct (profil) pour un client Selon la technologie de support lapproche sera manuelle ou automatiseacutee (les laquo technologies du pousser raquo sont une version de la DSI) Pour une illustration de ce travail de reacutefeacuterence y compris de la DSI et de la veille lire Buchanan Leigh (janvier 1999) laquoThe smartest little company in Americaraquo Inc 21 (1) p 42-54 La DSI demande une bonne gestion dinformation mais aucun eacuteleacutement danalyse la deuxiegraveme des trois composantes dun processus de veille (voir Bergeron Pierrette (1995) laquo Observations sur le processus de veille et les obstacles agrave sa pratique dans les organisations raquo Argus 24 (3) p 17-22)

27 Dans le cas des EIC certains font de la DSI pour des clients sur les nouveaux appels doffres publieacutes Un service de mecircme nature existe dans la reacutegion de Montreacuteal avec Info-opportuniteacutes

28 Commission europeacuteenne Direction geacuteneacuterale XXIII Politique dentreprise Commerce Tourisme et Eacuteconomie sociale (30 septembre 1997) Reacuteflexion strateacutegique sur le reacuteseau Euro

Info Centre 1997-2000 p 6

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LUnion europeacuteenne 331

29 Commission des communauteacutes europeacuteennes (1995) Valorisation maximale du potentiel demploi de croissance et de compeacutetitiviteacute des PME europeacuteennes Proposition de Deacutecision du Conseil relative agrave un troisiegraveme programme pluriannuel pour les petites et moyennes entreprises (PME) dans lUnion europeacuteenne (1997-2000) (COM (96) 98 final) p 8

30 Commission europeacuteenne Direction geacuteneacuterale XXIII Politique dentreprise Commerce Tourisme et Eacuteconomie sociale (30 septembre 1997) Reacuteflexion strateacutegique sur le reacuteseau Euro Info Centre 1997-2000 p 28

31 Commission des communauteacutes europeacuteennes (1995) Valorisation maximale du potentiel demploi de croissance et de compeacutetitiviteacute des PME europeacuteennes Proposition de Deacutecision du Conseil relative agrave un troisiegraveme programme pluriannuel pour les petites et moyennes entreprises (PME) dans lUnion europeacuteenne (1997-2000) (COM (96) 98 final)

32 Commission europeacuteenne Direction geacuteneacuterale XXIII Politique dentreprise Commerce Tourisme et Eacuteconomie sociale (30 septembre 1997) Reacuteflexion strateacutegique sur le reacuteseau Euro Info Centre 1997-2000

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Conclusion etrecommandations

Les gouvernements eacutetudieacutes ont deacuteveloppeacute des meacutecanismes baseacutes sur linformation pour favoriser la compeacutetitiviteacute et linnovation dans les entreprises et accroicirctre la richesse collective Les initiatives retenues utilisent entre autres les expressions laquoveille raquo laquointelligence eacuteconomique raquo laquo information eacuteconomique raquo laquogestion dinformation raquo laquosur-veillancemonitoring raquo laquo gestion de la connaissance (knowledge management) raquo laquoprospective (foresight) raquo laquo information scientifique et technique raquo laquoinformation raquo laquo innovation et transfert technologique raquo Ces expressions indiquent bien la diversiteacute des initiatives eacutetudieacutees Seuls deux gouvernements la France et lUnion europeacuteenne utilisent speacutecifiquement les expressions laquo veille raquo ou laquo intelligence eacuteconomique raquo Dans les autres cas il est davantage question dinformation daffaires dinformation eacuteconomique scientifique et technologique de surveillance des marcheacutes de transfert technologique ou de prospective Cependant le concept de laquo veille raquo demeure flou dans son application Cette eacutelasticiteacute du concept et de son application eacutetait omnipreacutesente dans cette eacutetude des reacutepondants appelant laquoservices de veille raquo ce qui est davantage du service dinformation laquo classique raquo (ex diffusion seacutelective dinformation ou alerte organisation de sites Web production de synthegravese dinformation) et dautres appelant laquoservice dinformation raquo ce qui se rapproche davantage dactiviteacutes de veille concurrentielle par exemple

Il semble quon a tendance agrave surestimer lavanceacutee de lutilisation de linformation et de la pratique de veille par les entreprises des pays autres que le sien tant dans la litteacuterature quau cours des entrevues

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334 Veille strateacutegique et PME

avec les reacutepondants Comme on la souligneacute dans le cas de la Suegravede lesauteurs citent presque toujours les mecircmes exemples dentreprises ayant despratiques exemplaires de veille ce qui donne lillusion dune pratique massive alors que ce nest probablement pas le cas

Sil est vrai que seulement 10 des grandes entreprises ameacutericaines ont une pratique formelle de veille1 alors il y a lieu de croire que ce pourcentage nest guegravere plus eacuteleveacute dans les autres pays et dans les PME La gestion strateacutegique dinformation qui inclut la veille2 constitue une laquo innovation de gestion raquo qui comme toute innovation de ce type est longue agrave implantera enraison des changements culturels organisationnels etc requis Bien quil y ait toujours eu de linformation dans les organisations la prise de conscience(cest-agrave-dire sa diffusion dans la litteacuterature geacuteneacuteraliste sadressant aux gensdaffaires) de la neacutecessiteacute de geacuterer strateacutegiquement cette ressource est un pheacutenomegravene assez nouveau (deacutebut des anneacutees 1980) dans lhistoire des orga-nisations4 Les reacutesultats indiquent que la plupart des pays en sont au niveau dela sensibilisation et du deacuteveloppement dapproches et de pratiques approprieacuteespour les PME

1 POLITIQUE

Aucun gouvernement eacutetudieacute na de politique nationale de veille identifieacutee comme telle et sadressant aux entreprises Cependant tous reconnaissent le deacuteficit informationnel des PME et leurs moyens limiteacutes daccegraves agrave linformationutile Ils ont adopteacute des politiques ou des programmes dinformation ou ayantune forte composante informationnelle pour favoriser laccegraves agrave linformation en particulier gouvernementale mais aussi dautres sources et sa diffusionaux PME

Outre le Queacutebec seules la France et lUnion europeacuteenne ont des initiatives gouvernementales dites de veille La France est le pays ougrave sestmanifesteacute un inteacuterecirct national pour la veille ainsi quune preacuteoccupation au plus haut niveau de lEacutetat Le gouvernement franccedilais parle maintenant de veille dans le contexte de la socieacuteteacute de linformation De nombreuses organisationsgouvernementales ont pris le relais Par exemple deux organisations ontspeacutecifiquement des missions ou politiques de veille ou dintelligence eacuteconomique LADIT a pour mission de contribuer au deacuteveloppement dunepolitique nationale de veille technologique tandis que lACFCI a adopteacute unepolitique dintelligence eacuteconomique LUnion europeacuteenne inscrit la veille etlintelligence eacuteconomique dans sa politique sur linnovation

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Conclusion et recommandations 335

Dans les autres gouvernements il est davantage question dinformation scientifique technique ou eacuteconomique Aucun gouvernement na de politique inteacutegreacutee dinformation bien que certains particuliegraverement le Japon semblent avoir une vision plus coordonneacutee Le Royaume-Uni dans son dernier Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute (deacutecembre 1998) introduit le concept de gestion des connaissances et creacutee une uniteacute sur la gestion des connaissances au sein du Department of Trade and Industry Il sagit dune approche fort prometteuse si elle ne tombe pas dans le piegravege de la laquopenseacutee magique raquo qui est malheureusement trop souvent le lot des initiatives informationnelles

En Suegravede et aux Eacutetats-Unis il sagit davantage dinitiatives priveacutees Lapproche sueacutedoise preacutesente un reacuteseau informel composeacute duniversitaires et de professionnels issus des milieux priveacutes et publics dont lAssociation des employeurs de Suegravede (SAF) Il ny a aucun doute que limplication dun tel joueur doit aider agrave donner de la creacutedibiliteacute au concept aupregraves des entreprises La Suegravede est probablement le pays avec les Eacutetats-Unis ougrave la culture la formation dans le domaine la recherche et les consultants sont preacutesents depuis le plus longtemps

2 ACCEgraveS ET DIFFUSION DE LINFORMATION GOUVERNEMENTALE

Le rocircle premier du gouvernement pour favoriser la pratique de veille dans les entreprises et en particulier dans les PME est de faciliter laccegraves et la diffusion de linformation quil collige dans le respect des lois Les gouvernements eacutetudieacutes accentuent leur rocircle de fournisseur et de diffuseur dinformation car ils reacutealisent limportance strateacutegique de linformation quils sont souvent les seuls agrave deacutetenir ou quils sont les seuls agrave pouvoir valider tels que certains aspects lieacutes agrave linvestissement sur les marcheacutes eacutetrangers5 Le Japon la France le Royaume-Uni et lAllemagne ont des systegravemes organiseacutes de collecte de traitement danalyse et de diffusion dinformation aux entreprises agrave partir de leurs postes agrave leacutetranger La Suegravede consideacuterait cette option au moment de la collecte de donneacutees Les gouvernements eacutetudieacutes cherchent aussi agrave ameacuteliorer laccegraves et la diffusion de linformation gouvernementale en geacuteneacuteral avec les Eacutetats-Unis pour modegravele

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336 Veille strateacutegique et PME

3 SUPPORT POLITIQUE

LAllemagne le Japon le Royaume-Uni et lUnion europeacuteenne ont des politiques qui supportent les initiatives et fournissent une coheacuterence (dumoins sur papier) agrave lensemble des interventions Il sagit de politiques cleacutes visibles dans lesquelles les gouvernements sont fortement engageacutesLinformation est consideacutereacutee dans ses dimensions scientifique technologique et eacuteconomique en plus de ses dimensions sociale et culturelle et trouve ainsisa place dans les politiques industrielles sur les PME la compeacutetitiviteacutelinnovation la science et la technologie Lappui est clair et non eacutequivoquepour des programmes tels que Foresight Business Link (Royaume-Uni) Information comme matiegravere premiegravere de linnovation (Allemagne) ou les EIC (Union europeacuteenne) Le dernier Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute du Royaume-Uni introduit la neacutecessiteacute de geacuterer la connaissance ce qui est fort prometteurIl faudra surveiller les initiatives qui en deacutecouleront et leur mise en application

4 UTILISATION DINTERMEacuteDIAIRES MULTIPARTENAIRES DANS UNE APPROCHE LOCALE OU REacuteGIONALE

Plusieurs privileacutegient lutilisation dintermeacutediaires pour implanter lesprogrammes ou politiques Ces intermeacutediaires sont souvent desmultipartenaires avec une implantation locale ou reacutegionale utilisant desorganismes deacutejagrave existants et bien implanteacutes dans leur milieu Lapprocheprivileacutegieacutee est celle de guichet unique (one-stop ou firststop shop) plutocirct que speacutecialiseacutee (approche du gouvernement du Queacutebec) Bien que les EIC ARIST et autres Business Links soient des guichets uniques desservant desclientegraveles locales mais dans diffeacuterents secteurs industriels certainesspeacutecialisations se creacuteent malgreacute tout notamment en fonction du tissueacuteconomique reacutegional ougrave une industrie domine Ainsi les EIC les ARIST et les CCI ont creacuteeacute des reacuteseaux informels identifiant et regroupant les centres partype de speacutecialisation de sorte quil y a agrave la fois une approche localereacutegionale (horizontale) et speacutecialiseacutee (verticale) Il faut toutefois retenir que cette eacutetude a porteacute sur des pays comptant des populations infiniment plusnombreuses que celle du Queacutebec agrave lexception de la Suegravede Lapprochelaquointermeacutediairemultipartenaire raquo nest pas sans deacutefaut Elle entraicircne des problegravemes de coheacuterence de variation dans la qualiteacute de la prestation desservices de visibiliteacute des programmes etc requeacuterant parfois des mesures deredressement importantes (ex pour certains EIC et Business Links)

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Conclusion et recommandations 337

5 RECONNAISSANCE DU DEacuteFICIT INFORMATIONNEL DES PME

Les gouvernements integravegrent et soutiennent un volet informationnel dans les mesures deacutedieacutees aux PME en reconnaissant que celles-ci ont un deacuteficit informationnel Dans son troisiegraveme rapport sur les points forts des politiques sadressant aux PME lIndustry Committee Working Party on SMEs6 de lOCDE soutient que les politiques mises en place pour les PME doivent tenir compte de leur capaciteacute dabsorption dinformation La deacutefinition donneacutee agrave la capaciteacute dabsorption dinformation dans ce rapport comprend trois eacuteleacutements la PME reconnaicirct la valeur du conseil offert elle a la capaciteacute manageacuteriale neacutecessaire pour agir sur ce conseil et elle est suffisamment au courant de la disponibiliteacute de ce conseil7 Lexamen des obstacles perccedilus par les reacutepondants suggegravere que les mesures mises en place en particulier en ce qui a trait agrave la veille nont agrave peu pregraves pas tenu compte de cette contingence

6 SIMILARITEacute DES MEacuteCANISMES CHOISIS SIMILARITEacute DES PROBLEgraveMES DAPPLICATION

Cette eacutetude ne permet pas deacutevaluer la pertinence des meacutecanismes mis en place par les gouvernements Cependant il ressort de lanalyse des initiatives sadressant aux PME une difficulteacute reacuteelle agrave convaincre les PME dutiliser ces meacutecanismes Laccent mis sur le deacuteveloppement de loffre plutocirct que sur celui de la demande a eacuteteacute identifieacutee comme un problegraveme (faiblesse ou obstacle) Cependant il y a lieu de se questionner sur ladeacutequation des services offerts Ils partagent tous un laquoair de famille raquo avec des missions cateacutegories de produits et services et approches (reacuteseau reacutegional local) assez similaires Dans tous les cas quelle que soit la culture nationale les PME sont jugeacutees geacuteneacuteralement peu avanceacutees dans la pratique de gestion dinformation et parfois qualifieacutees de laquoreacutesistantes raquo Par exemple une enquecircte8 meneacutee au Japon sur le type de support deacutesireacute par les entreprises de la part du gouver-nement japonais montre que la fourniture dinformation vient au 6e rang des aides souhaiteacutees par les PME de la part du gouvernement Cependant seulement 13 des PME souhaitent ce type daide contre 17 des grandes entreprises Le support pour le deacuteveloppement technologique vient au 8e rang 11 des PME le souhaitant contre 26 des grandes entreprises Les reacutesultats indiquent clairement que le support souhaiteacute de la part des PME se situe davantage au niveau fiscal et financier avec le precirct agrave taux dinteacuterecirct faible (57 des PME) la reacuteduction du taux de taxation (55 ) et le soutien contre la faillite (40 )

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338 Veille strateacutegique et PME

Ces reacutesultats peuvent sinterpreacuteter de plusieurs faccedilons Celle que cette eacutetude avance est que les dirigeants des PME japonaises agrave linstar de ceux des PME queacutebeacutecoises ou de tout autre pays ont un champ daction temporel agrave tregraves court terme Au moment de lenquecircte le Japon vivait une crise eacuteconomique majeure Il nest guegravere eacutetonnant que les PME aient vu comme essentielle lintervention gouvernementale dans des aspects perccedilus comme eacutetant tregraves concrets agrave effet laquorapide raquo tels que le financement et les mesures fiscales contrairement agrave linformation et au deacuteveloppement technologique dont limpact est plus diffus et difficilement mesurable Ces chiffres suggegraverent eacutegalement que des eacutequivalents japonais de centres de veille concurrentielle queacutebeacutecois auraient eu de la difficulteacute agrave sautofinancer apregraves trois ans dexistence

Ces reacutesultats illustrent bien la neacutecessiteacute de sensibiliser les PME agrave lutilisation de services dinformation et de veille Lanalogie de la qualiteacute totale a eacuteteacute eacutevoqueacutee agrave plusieurs reprises au cours de cette recherche de la mecircme faccedilon quil a fallu sensibiliser les PME agrave limportance de la qualiteacute et les former agrave traduire ce concept dans leurs produits et leurs services il faut transfeacuterer cette strateacutegie agrave linformation-veille-intelligence eacuteconomique pour amener les PME (auxquelles il faudrait ajouter les grandes entreprises et les gouvernements qui en auraient tout autant besoin) agrave la maicirctrise et la gestion strateacutegique de linformation

Des programmes sont deacuteveloppeacutes par les gouvernements pour fournir aux PME linformation que le gouvernement et ses experts considegraverent utile etou essentielle aux entreprises selon un mode de diffusion somme toute assez semblable dun pays agrave lautre comme le suggegraverent les reacutesultats de cette eacutetude Mais cette approche est baseacutee sur une fausse preacutemisse soit laquo le deacuteveloppement dun systegraveme dinformation par un expert et pour lexpert raquo9

Toutes les initiatives eacutetudieacutees sont baseacutees sur cette approche dont le Volet 4 du Fonds de partenariat du MICST

Il ny a aucun doute quil faut mettre en place des infrastructures dinformation qui vont constituer un reacuteservoir un reacuteseau dinformations et de connaissances utiles et pertinentes Ce quil faut voir cest comment assurer un transfert efficace il faut mieux comprendre les comportements informationnels dans les PME10 pour maximiser lutiliteacute des meacutecanismes mis en place Il est donc essentiel de (1) deacutevelopper une meilleure connaissance des comportements informationnels dans les PME (incluant tous les types dinformations et de connaissances) en deacuteveloppant un programme de recherche dans le domaine et (2) agrave partir de ces reacutesultats de recherche deacutevelopper des meacutetho-

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Conclusion et recommandations 339

dologies et des instruments valides et utilisables par des professionnels dans lexercice de leur travail pour pouvoir deacutevelopper des produits et systegravemes dinformation laquoorienteacutes usager raquo (user-based)

Agrave la lumiegraveres des reacutesultats obtenus voici quelques recommandations suppleacutementaires pour le deacuteveloppement dune politique inteacutegreacutee de gestion de linformation et de la connaissance qui devrait fournir la ligne directrice de toute intervention gouvernementale en terme informationnel

7 POUR UNE INTELLIGENCE SOCIALE VERS UNE POLITIQUE INTEacuteGREacuteE DE GESTION DE LINFORMATION ET DES CONNAISSANCES

Cette eacutetude soutient que la laquo veille raquo dans son sens strateacutegique doit aussi impliquer un processus interne agrave lentreprise car elle doit ecirctre lieacutee intimement aux strateacutegies de lentreprise La veille est lune des composantes dune strateacutegie de gestion dinformation Elle doit ecirctre lieacutee agrave la prise de deacutecision et agrave la reacutesolution de problegravemes dune organisation sinon elle ne peut ecirctre inteacutegreacutee et transformeacutee en action

Cette eacutetude a aussi montreacute que les gouvernements ont des politiques programmes ou activiteacutes de diffusion et daccegraves agrave linformation gouvernementale scientifique technologique eacuteconomique et sociale Cependant ils ont une approche deacutecousue du deacuteveloppement des politiques dinformation et de la connaissance sans vision inteacutegreacutee empecircchant le deacuteveloppement dune veacuteritable ingeacutenierie strateacutegique de linformation dans une perspective dintelligence sociale

Il faut donc que les gouvernements deacuteveloppent une approche globale et inteacutegreacutee de la gestion de linformation et de la connaissance gouvernementale Il faut noter quapproche inteacutegreacutee ne veut pas dire centraliseacutee mais bien coordonneacutee et strateacutegique Les recommandations qui suivent vont dans ce sens elles touchent leacutetude des politiques et programmes actuels lorganisation de linformation gouvernementale et la capaciteacute dutilisation de cette information par les laquo clients raquo en supportant une vision strateacutegique globale Ces recommandations sajoutent agrave celles deacutejagrave eacutemises dans ce chapitre ainsi quagrave celles deacutegageacutees par lanalyse des initiatives dautres gouvernements dans le chapitre 1 laquo Synthegravese des approches adopteacutees raquo

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340 Veille strateacutegique et PME

Recommandations11

bull Deacutevelopper une politique inteacutegreacutee de gestion de linformation et des connaissances dans leur dimension scientifique technologique eacuteconomique sociale et culturelle dans une strateacutegie agrave long terme Parmi les eacutetapes preacutealables inventaires des politiques programmes initiatives informationnels des diffeacuterents ministegraveres et agences gouvernementales (quils soient formels cest-agrave-dire obligeacutes par une loi une politique ou une directive ou informels) leur degreacute dapplication et de succegraves etc

bull Assurer la peacuterenniteacute de cette politique par sa mise en œuvre impliquant une eacutevaluation reacuteguliegravere avec mesures de correction adapteacutees Avoir des objectifs reacutealistes et coheacuterents ainsi que des meacutecanismes deacutevaluation approprieacutes avec une strateacutegie de laquopetits pas raquo qui sans ecirctre flamboyante a plus de chance de reacuteussite quune approche laquo raz-de mareacuteeraquo

bull Faire un inventaire du capital des connaissances et des reacuteservoirs dinformation du gouvernement (ses knowledge assets) en ce qui a trait aux sources dinformation et aux technologies dinformation Cette laquo carte des connaissances et reacuteservoirs dinformation raquo servira agrave nourrir un reacuteseau deacutechange dinformation et dexpertise pangouvernemental

bull Eacutetendre cet inventaire agrave lensemble de la socieacuteteacute pour dresser une carte de la connaissance et des reacuteservoirs dinformation locale reacutegionale et nationale

bull Agrave partir de cet inventaire deacutevelopper des reacuteseaux informa-tionnels reacutegionaux dans une perspective dintelligence eacuteconomique reacutegionale en lien avec les meacutecanismes sectoriels

bull Deacutevelopper un reacuteseau interconnecteacute des diffeacuterentes initiatives de veille intragouvernementales (interministeacuterielles et intraministeacuterielles) en lien avec le reacuteseau des bibliothegraveques et des centres de documentation gouvernementaux Assurer une gestion dinformation qui permettra leacutechange le repeacuterage et la diffusion efficaces dinformation

bull Maximiser lutilisation des reacuteseaux dinformation existants en concluant des ententes-cadres entre les diffeacuterents intervenants de veille et les institutions dinformation telles que les instituts nationaux dinformation scientifique et technique les bibliothegraveques gouvernementales universitaires colleacutegiales ou publiques pour avoir accegraves agrave des expertises et agrave des sources informationnelles deacutejagrave existantes et bien implanteacutees

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Conclusion et recommandations 341

bull Eacutetudier les besoins et comportements informationnels des PME du point de vue des PME en utilisant une meacutethodologie de recherche approprieacutee

bull Deacutevelopper des produits et systegravemes dinformation apregraves avoir eacutetudieacute les besoins dinformation des utilisateurs auxquels le produit ou le systegraveme est destineacute

bull Doter les services de veille de ressources humaines adeacutequates speacutecialiste du domaine et speacutecialiste de linformation

bull Deacutevelopper des liens eacutetroits entre les services de veille et les reacuteseaux gouvernementaux reacutegional et international afin de creacuteer un service dinformation sur les marcheacutes eacutetrangers en matiegravere de connaissances du marcheacute national et des marcheacutes internationaux qui gegravere de linformation colligeacutee creacutee diffeacuterents meacutecanismes daccegraves agrave linformation et de diffusion (bases de donneacutees sur le Web bibliothegraveque bureaux reacutegionaux etc)

bull Deacutevelopper une approche coheacuterente et organiseacutee des systegravemes dinformation mis agrave la disposition des PME Mettre en lien les services de veille avec les conseillers sectoriels et reacutegionaux et surtout les meacutecanismes reacutegionaux daide agrave lentreprise pour avoir une approche agrave la fois laquoverticale raquo ou sectorielle et laquohorizontale raquo ou localereacutegionale Assurer la diffusion et la collecte inteacutegreacutee dinformation internationale nationale reacutegionale et locale

bull Avoir au sein du gouvernement lexpertise en gestion strateacutegique de linformation et de la connaissance pour geacuterer un programme informationnel lieacute aux politiques industrielles

bull Impliquer le gouvernement dans la production de la veille geacuteneacuterique

bull Deacutevelopper une pratique de prospective sociale technologique et culturelle en sinspirant des programmes mis en place au Royaume-Uni au Japon et en Allemagne

bull Reconnaicirctre que le gouvernement devrait investir dans lindustrie de linformation tant et aussi longtemps que le marcheacute ne sera pas precirct Moduler en fonction des secteurs dactiviteacutes le support financier aux acteurs dans lindustrie de linformation en eacutevitant les approches laquotaille unique raquo

bull Favoriser limplantation de pratique de gestion strateacutegique dinformation (incluant la veille) dans les entreprises via une aide financiegravere agrave lentreprise Il ne faut pas implanter

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342 Veille strateacutegique et PME

uniquement la laquo veille raquo toute seule mais une pratique de gestion strateacutegique dinformation pour faire en sorte que toute la connaissance de lorganisation (information interne et externe consigneacutee ou non sur quelque support que ce soit) participe agrave lintelligence de lorganisation

bull Deacutevelopper des bases de donneacutees dinformation nationale et gouvernementale disponibles sur le Web agrave valeur ajouteacutee qui soient organiseacutees par des speacutecialistes de la gestion dinformation Il est essentiel de deacutevelopper de bons systegravemes de description et de repeacuterage de linformation et des sites Web organiseacutes et interconnecteacutes

bull Deacutevelopper une industrie de linformation eacutelectronique natio-nale axeacutee sur le contenu en diffusant sur Internet ou dautres meacutedias linformation gouvernementale utile organiseacutee agrave valeur ajouteacutee Revoir les politiques en cours quant au droit dauteur du gouvernement et aux redevances que doivent verser les diffuseurs pour en eacutevaluer limpact sur la capaciteacute de deacutevelopper une industrie de linformation viable Agrave cette fin reacutealiser une eacutetude sur la situation actuelle de laccegraves agrave linformation gouvernementale eacutelectronique et de sa diffusion

bull Former les eacutelegraveves et les eacutetudiants agrave la maicirctrise de linformation tout au long de leur cursus scolaire (information literacy) compeacutetence essentielle dans la socieacuteteacute actuelle Dans ce contexte il est impeacuteratif de revitaliser les bibliothegraveques scolaires et colleacutegiales et daccroicirctre la preacutesence de speacutecialistes de la gestion dinformation qui deacutevelopperont des programmes de formation agrave la maicirctrise de linformation

bull Reconnaicirctre que linformation est une ressource qui exige un traitement particulier et qui fait appel agrave une formation speacutecialiseacutee (maicirctrise en sciences de linformation) Embaucher les ressources humaines adeacutequates pour travailler dans le domaine de linformation

La gestion strateacutegique de linformation devient essentielle et les gouvernements doivent deacutecider quels rocircles ils veulent jouer pour en favoriser limplantation dans les pratiques de gestion des organisations Au-delagrave de limplantation de technologies et de processus (ex technologies dinformation commerce eacutelectronique) la cleacute du succegraves reacuteel sera dans larrimage de la gestion des technologies dinformation avec celle des informations et des connaissances internes et externes aux strateacutegies organisationnelles Quand les entreprises et les gouverne-

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Conclusion et recommandations 343

ments auront deacuteveloppeacute implanteacute et surtout inteacutegreacute dans leur culture des strateacutegies informationnelles holistiques alors les organisations auront atteint une nouvelle eacutetape dans leur eacutevolution organisationnelle pour mieux sinteacutegrer dans la nouvelle eacuteconomie du savoir

NOTES

1 Selon American Productivity amp Quality Center (1997) Competitive and Business Intelligence Leveraging Information for Action Houston APQC (Consortium benchmarking study Best-practice report) p 6 Cependant tel quindiqueacute preacuteceacutedemment une eacutetude du Futures Group aupregraves de 101 tregraves grandes entreprises ameacutericaines arrive agrave pregraves de 60 des reacutepondantes deacuteclarant avoir une fonction formelle de veille

2 Voir Marchand et Horton (1986) et Bergeron (1996) agrave ce sujet (Marchand DA et FW Horton (1986) Infotrends Profiting from your Information Resources New York Wiley Bergeron P (1996) laquo Information resources management raquo dans Martha Williams (dir) Annual Review of Information Science and Technology (ARIST) Medford Information Today for the American Society for Information Science 31 p 263-300

3 Teece David J (1980) laquo The diffusion of an administrative innovation raquo Management Science 26 (5) p 464-470

4 Par exemple voir Synnott William R et William H Gruber (1981) Information Resource Management Opportunities and Strategies for the 1980s New York Wiley Marchand Donald A et Forest W Horton (1986) Infotrends Profiting from your Information Resources New York Wiley Levitan KB (1982) laquoInformation resource(s) management - IRM raquo dans Martha Williams (dir) Annual Review of Information Science and Technology (ARIST) White Plains Knowledge Industry Publications 17 p 227-266 Burk CF (1984) Auditing the Management of Information Resources A Challenge for the 80s Ottawa Office of the Auditor General of Canada

5 Oxelheim Lars laquo Ekonomisk omvaumlrldsanalys foumlr oumlkad konkurrenskraft raquo (Business intelligence for increased competitiveness - the economic side) dans Lennart Borg et al (dir) (1998) Omvaumlrldsbevakning foumlr en ny tid 17 perspektiv for Sverige [Stockholm] Svenska Arbetsgivarefoumlrening och foumlrfattarna (SAF) p 67-83 (FoSO)

6 OECD Industry Committee Working Party on SMEs (1998) Best Practice Policies for Small and Medium-sized Enterprises 1997 edition (disponible sur le site Web de lOCDE)

7 Ibid Il faut noter que le concept de laquocapaciteacute dabsorption dinformation raquo est deacutefini de multiples faccedilons (Ramangalahy Charles (1999) La capaciteacute dabsorption dinformation des PME exportatrices Communication personnelle)

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344 Veille strateacutegique et PME

8 Enquecircte meneacutee par la Small and Medium Enterprise Agency aupregraves de PME et de grandes entreprises dont les reacutesultats sont rapporteacutes dans MITT Small and Medium Enterprise Agency (1998) 1998 White Paper on Small and Medium Enterprises in Japan Tokyo SMEA MITI p 182

9 Pour une discussion de ce changement de paradigme voir entre autres Dervin Brenda et Michael S Nilan (1986) laquoInformation needs and uses raquo dans Martha E Williams (dir) Annual Review of Information Science and Technology (ARIST) 71 p 3-33 et Robert S Taylor (1986) Value-added Processes in Information Systems Norwood Ablex Ces deux publications ont eacuteteacute marquantes et ont fortement influenceacute les recherches subseacutequentes sur les comportements informationnels

10 Des eacutetudes reacutealiseacutees entre autres par Pierre-Andreacute Julien et ses collegravegues de lInstitut de recherche sur les PME de lUniversiteacute du Queacutebec agrave TroisRiviegraveres donnent deacutejagrave des pistes daction (voir par exemple Julien P-A L Raymond R Jacob et C Ramangalahy (1997) laquoInformation strateacutegies et pratiques de veille technologique dans les PMI raquo Systegravemes dinformation et management 2 (2) p 63-83 Julien P-A et al (1995) La veille technologique dans les PME manufacturiegraveres queacutebeacutecoises caracteacuteristiques configurations et facteurs de succegraves Trois-Riviegraveres UQTR Chaire Bombardier Sea-DooSki-doo en gestion du changement technologique dans les PME et Groupe de recherche en eacuteconomie et gestion des PME

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Annexe 1

TERMES DE RECHERCHE ANGLOPHONES UTILISEacuteS POUR LA RECHERCHE DANS LES BASES DE DONNEacuteES POUR REPREacuteSENTER LE CONCEPT DE laquoVEILLEraquo

bull Business intelligence

bull Business watch

bull Company tracking

bull Competitive intelligence

bull Corporate intelligence

bull Corporate research

bull Environmental monitoring

bull Environmental scanning

bull Forecasting

bull Intelligent corporation

bull Knowledge management

bull Market intelligence

bull Strategic information systems

bull Technology watch

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Annexe 2

LISTE DES REacutePONDANTS (N = 55)

Les personnes suivantes ont participeacute agrave titre de reacutepondants agrave cette eacutetude Lesopinions eacutemises sont celles de ces derniers et nengagent pas les opinionsdes organisations quils repreacutesentent

linum1

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LISTE DES INITIATIVES EacuteTUDIEacuteES DONT LES PRODUITS ET SERVICES SONT DESTINEacuteS DIRECTEMENT AUX ENTREPRISES ET POUR LESQUELLES LINFORMATION A EacuteTEacute FOURNIE LORS DES ENTREVUES TEacuteLEacutePHONIQUES Gouvernements Initiatives

Allemagne bull Information comme matiegravere premiegravere de linnovation

Eacutetats-Unis bull Business Information Centers bull Manufacturing Extension Partnership Program

France bull Agence pour la diffusion de linformation technologique (ADIT)

bull Agence reacutegionale de linformation scientifique et technique (ARIST)

bull Assembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie (ACFCI)

bull Centre franccedilais du commerce exteacuterieur (CFCE) bull Opeacuteration Intelligence eacuteconomique de la Direction

de laction reacutegionale et de la petite et moyenne industrie (DARPMI)

Royaume-Uni bull Business Link bull Export Promotion bull Foresight

Union Europeacuteenne bull Euro Info Centres

Annexe 3

linum1
linum1

Annexe 4

LES PROGRAMMES DU CONSEIL NATIONAL DE RECHERCHES DU CANADA LIEacuteS Agrave LA VEILLE

Le Conseil national de recherches du Canada est lun des acteurs principaux sur la scegravene gouvernementale au Canada en matiegravere dinformation scientifique et technique Plusieurs de ses programmes ont une forte composante informationnelle bien quaucun ne soit speacutecifiquement de veille Le CNRC avec lICIST le Programme daide agrave la recherche industrielle (PARI) ou le Reacuteseau canadien de technologie (RCT) sinscrit dans une perspective de transfert technologique et de deacuteveloppement de partenariat Voici une courte description de lICIST et des autres programmes du CNRC relieacutes agrave la veille dont le projet pilote du PARI au Queacutebec en veille technologique dans les PME et le projet proposeacute du Reacuteseau de connaissances scientifiques piloteacute par lICIST et le PARI

LInstitut canadien dinformation scientifique et technique (ICIST)1

LICIST est une division du Conseil national de recherches du Canada creacuteeacutee en 1924 Au Canada il est

bull la principale bibliothegraveque scientifique technique et meacutedicale

bull le plus important eacutediteur scientifique avec les Presses scientifiques du CNRC (revues comptes rendus ouvrages etc)

bull un fournisseur de services dinformation scientifique technique et meacutedicale

linum1

396 Veille strateacutegique et PME

Il possegravede aussi neuf centres dinformation disperseacutes dans tout le Canada et situeacutesphysiquement dans les Instituts du CNRC Au Queacutebec il y a deux centresdinformation du CNRC celui de Boucherville et celui de Montreacuteal Les servicesofferts par les Centres sont deacutecrits plus loin

Selon un reacutepondant le discours officiel de lICIST est que ses services sont orienteacutesentre autres vers les PME

Ses services

Bibliothegraveque de lICIST

Fonds accessible par le biais du catalogue publications scientifiques du monde entier 50 000 titres de peacuteriodiques comptes rendus de confeacuterence rapports techniques et traductions

Diffusion seacutelective dinformation

SwetScan tables des matiegraveres de quelque 14 000 peacuteriodiques

SwetScan Alert service de tables des matiegraveres personnaliseacute baseacute sur le profil dinteacuterecirct de labonneacute Les tables des matiegraveres sont envoyeacutees degraves leur parution via leWeb la messagerie eacutelectronique ou le teacuteleacutecopieur

InfoAlert suivi eacutelectronique de linformation scientique et technique du monde entier adapteacute au profil de labonneacute (reacutesumeacutes)

Services de bases de donneacutees

DOCLINE service de commande destineacute aux Bibliothegraveques des sciences et de lasanteacute

MEDLARS information exhaustive en direct sur les sciences de la santeacute comprendplus de 30 bases de donneacutees sur la biomeacutedecine loncologie le VIH et le sida lapharmacologie la toxicologie etc

ROMULUS ceacutedeacuterom pour la recherche et la commande de peacuteriodiques aupregraves des bibliothegraveques canadiennes catalogue de tous les peacuteriodi- ques reccedilus par quelque 700 bibliothegraveques canadiennes et information sur les conditions de precirct entre bibliothegraveques

BiblioNet

Le service BiblioNet est preacutesenteacute par lICIST comme laquo un guichet unique pourlinformation mondiale en teacuteleacutecommunications et en technologies dinformation raquo2 Il sagit du premier dune seacuterie de services Web qui seront deacuteveloppeacutes par lICIST Ilsagit dun service par abonnement

linum1

Annexes 397

proposeacute sur le Web agrave destination des chercheurs en teacuteleacutecommunications et technologie de linformation II offre six cateacutegories de produits et services

1 recherche accegraves agrave la base de donneacutees INSPEC aux tables des matiegraveres de 1 600 peacuteriodiques service dit de laquo veille personnaliseacutee raquo3 qui est en fait la reacuteception automatique degraves parution des tables de matiegraveres dinteacuterecirct dans un domaine

2 documents fourniture de documents

3 eacutechos de lindustrie bulletins speacutecialiseacutes analysant lactualiteacute industrielle

4 info-Eacuteclair service de reacutefeacuterence ponctuelle (questions-reacuteponses)

5 normes en direct repeacuterage et achat de normes nationales et internationales

6 sites brancheacutes liens vers des sites dinteacuterecirct

Enfin BiblioNet permet aussi la mise en contact avec des chefs dindustries des experts techniques et des speacutecialistes de linformation dans le domaine

Autres services

Service Reacutefeacuterence Recherche dinformations sur demande

Service Internet Formation consultation et gestion de sites Web

Services de consultation Conseils pour la gestion de linformation

Les centres dinformation de lICIST

Les centres dinformation collaborent eacutetroitement avec les Instituts du CNRC et le PARI et sont membres du Reacuteseau canadien de technologie (RCT) Les centres dinformation du CNRC offrent des services dinformation scientifique et technique et aussi des donneacutees commerciales Parmi les produits et services offerts information technique recherche documentaire recherche de donneacutees commerciales et deacutetudes de marcheacute recherche de fournisseurs de distributeurs et de produits information sur les brevets articles inteacutegraux de sources en direct information dactualiteacute noms dexperts ou dorganisations Ils offrent eacutegalement la fourniture de documents et Infoalert Les frais des services sont de 90 $heure auxquels sajoutent les coucircts de recherche en ligne (le cas eacutecheacuteant) Dautres frais sajoutent pour la fourniture de documents

linum1

398 Veille strateacutegique et PME

Volet pilote de veille technologique et industrielle du Programme daide agrave la recherche industrielle (PARI)4

Contexte

Le PARI offre un programme daide destineacute aux petites et moyennes entreprises canadiennes pour accroicirctre leur capaciteacute en matiegravere de technologie et dinnovation et trouver des solutions pour la commercialisation le financement et la production Les conseillers se rendent dans lentreprise pour cerner les besoins des entreprises et trouver des solutions sur mesure Le reacuteseau national du PARI regroupe 150 membres compte 260 conseillers en technologie industrielle qui conseillent quelque 10 000 entreprises annuellement Les conseillers en technologie industrielle sont localiseacutes dans divers centres speacutecialiseacutes (ex CRIQ universiteacutes ceacutegeps etc) reacutepartis dans tout le Canada Plus de la moitieacute dentre eux sont des employeacutes dautres organismes que le CNRC Chaque conseiller couvre un territoire geacuteographique Il sagit donc dune approche locale reacutegionale plutocirct que sectorielle

En 1994 le PARI creacuteait au Queacutebec un projet pilote de veille technologique et industrielle pour faciliter limplantation dune pratique de veille dans les PME5 La dureacutee du projet pilote eacutetait de deux ans (1994-1996) Vu le petit nombre de projets reacutealiseacutes il a eacuteteacute deacutecideacute de poursuivre le volet pilote sur une base ad hoc mais sans quune enveloppe budgeacutetaire distincte lui soit consacreacutee En juin 1998 lavenir du volet eacutetait incertain vu le peu de demandes faites par les PME dune part et les nouvelles orientations du PARI dautre part Les deux options envisageacutees eacutetaient quil devienne un programme officiel faisant partie des services soutenus par le PARI ou quil disparaisse

Mission

Le volet pilote de veille technologique et industrielle laquo vise agrave appuyer les PME dans leurs deacutemarches dimplantation dune veille technologique et industrielle Plus particuliegraverement ce projet conduit agrave limplantation au sein de lentreprise dun systegraveme de veille portant sur linformation commerciale concurrentielle environnementale et technologique Au delagrave de la fourniture de reacutefeacuterences bibliographiques ceci comprend la collecte et lanalyse dinformations dans un cadre incluant la participation active de personnel cleacute de lentreprise6 raquo

linum1

Bibliographie 399

Meacutecanisme dimplantation

Programme fournissant une aide financiegravere permettant agrave une entreprise de deacutemarrer un projet de veille Laide financiegravere sert essentiellement agrave permettre le transfert de nouvelles compeacutetences dans lentreprise par lembauche dun consultant Le consultant travaillera avec du personnel de lentreprise pour implanter la veille

Clientegraveles

Les clientegraveles admissibles au volet sont les PME dau moins 25 employeacutes exportatrices (ou sur le point dexporter) et reacutealisant des activiteacutes de recherche et deacuteveloppement ou comptant du personnel technique7

Au moment de la collecte de donneacutees entre 6 et 10 projets avaient eacuteteacute financeacutes par ce volet avec le CRIQ comme principal consultant Il sagit dun nombre beaucoup plus faible quescompteacute puisquil eacutetait preacutevu que des consultants tels que le CRIQ stimuleraient la demande Par contre les conseillers en technologie du PARI avaient preacutevu quil serait tregraves difficile de vendre le programme puisquils estimaient que les entreprises neacutetaient pas encore matures etou sensibiliseacutees pour implanter la veille

Coucirct et financement

La contribution du PARI est dun maximum de 15 000 $ pour un an dont 3 000 $ maximum pour les salaires des employeacutes impliqueacutes et 12 000 $ pour les honoraires dun consultant La subvention ne peut couvrir plus de 65 des deacutepenses admissibles du projet (en pratique elle couvre autour de 50 des coucircts)

Les deacutepenses admissibles sont limplantation de la veille dans lentreprise son fonctionnement pendant un an et leacutevaluation du processus apregraves un an Les coucircts neacutecessaires pour reacutealiser lanalyse des besoins ou leacutelaboration dun plan daction ne sont pas admissibles

Promotion

Il ny a pas eu de promotion formelle avec publiciteacute speacutecifiquement pour le programme Elle sest faite informellement par les quelque 60 conseillers en technologie du PARI au Queacutebec des commissaires industriels etc en contact avec les entreprises

Formation

Il ny a pas eu de formation des clients Les conseillers technologiques ont eacuteteacute introduits et sensibiliseacutes agrave limportance de la veille lors de la preacutesentation du volet

linum1

400 Veille strateacutegique et PME

Eacutevaluation

Le PARI utilise une formule de suivi pour lensemble des projets quil supporte pour en eacutevaluer globalement les impacts sur lentreprise Pour le volet veille il eacutetait preacutevu dexaminer dans quelle mesure lenteprise est mieux outilleacutee pour prendre de meilleures deacutecisions face agrave de nouveaux produits de nouvelles orientations etc La pratique a montreacute quil eacutetait tregraves difficile deacutevaluer limpact du processus de veille de cette faccedilon Il nexiste donc pas de formulaire deacutevaluation de la veille Les quelques projets reacutealiseacutes ont eacuteteacute eacutevalueacutes cas par cas

Bilan

Le programme na pas permis datteindre les objectifs viseacutes pour ce qui est de la participation Dune part il y a eu tregraves peu de participation au projet Dautre part les probabiliteacutes sont grandes que plusieurs entreprises ayant beacuteneacuteficieacute de lappui du volet auraient implanteacute une pratique de veille mecircme sans lappui du PARI

Il se peut que la formule retenue obligeant lengagement dun consultant sur une peacuteriode dun an ait eacuteteacute jugeacutee contraignante Cependant le principal obstacle perccedilu quant agrave limplantation du programme est que la veille nest pas jugeacutee utile par les PME Elles se disent informeacutees et ne voient pas la pertinence davoir un consultant qui vienne leur dire comment faire

La leccedilon retenue est quil aurait fallu planifier le programme du point de vue des entreprises en les consultant pour connaicirctre leur perception dune aide efficace pour la collecte et lutilisation de linformation

Le Reacuteseau de connaissances scientifiques (RCS)8

Suite agrave un processus de planification strateacutegique lICIST et le Programme daide agrave la recherche industrielle (PARI) concluaient laquo agrave la neacutecessiteacute deacutetendre leur capaciteacute de recueillir deacutevaluer dinterpreacuteter et de diffuser linformation scientifique technique et meacutedicale (STM) pertinente agrave lappui de linfrastructure et de linnovation canadienne9 raquo Agrave cette fin les deux organismes ont preacutesenteacute une Proposition pour un Reacuteseau de connaissances scientifiques en mai 1998 suivi dun plan dentreprise pour le Reacuteseau de connaissances scientifiques10 En 1999 il sagit toujours dune proposition de projet qui vise laquo agrave mettre en eacutevidence et agrave

linum1

Annexes 401

accroicirctre la valeur des ressources et des programmes en place Il sagit de geacuterer les connaissances en transformant linformation et le capital intellectuel en une valeur durable pour le Canada raquo laquo Tout en laissant les reacuteseaux existants intacts le RCS sassurera que tous les reacuteseaux soient relieacutes et donnera des possibiliteacutes de partage et de collaboration ineacutedites jusquagrave preacutesent raquo

Le reacuteseau deacutesire sappuyer sur une laquo technologie de recherche dinformation de pointe et des compeacutetences agrave un ensemble de programmes conccedilus pour mobiliser et diffuser linformation approprieacutee avec une extrecircme preacutecision raquo Les utilisateurs ou clients viseacutes se trouvent outre au sein du CNRC dans les universiteacutes et les collegraveges les ministegraveres axeacutes sur la science les entreprises les bibliothegraveques les associations et les hocircpitaux

Ses objectifs sont de

bull cumuler et acceacuteleacuterer les flots dinformations en anticipant les besoins

bull suivre lactiviteacute mondiale pour la diffuser agrave la communauteacute scientifique technique et meacutedicale canadienne

bull harmoniser les activiteacutes de recherche

bull extraire et diffuser les informations pertinentes

bull reacutepondre agrave des besoins speacutecifiques dinformation

bull mettre en contact les experts et ceux qui en ont besoin

bull repeacuterer les produits et les services prometteurs sur le marcheacute

Lavenir de ce projet reste cependant incertain

Autres programmes du CNRC auxquels collabore lICIST

Reacuteseau canadien de technologie (RCT)11

Le RTC anime un reacuteseau de conseillers en matiegravere de deacuteveloppement technologique au service des PME Ces conseillers sont des employeacutes dorganismes reconnus sur le plan technologique ou commercial Ils sont relieacutes eacutelectroniquement pour offrir aux PME une expertise technologique et commerciale sous forme personnaliseacutee Les conseillers sont reacutepartis dans toutes les reacutegions du Canada

linum1

402 Veille strateacutegique et PME

NOTES

1 CNRC ICIST LICIST un monde dinformation scientifique technique et meacutedicale au bout des doigts (httpwwwnrccacistiicisthtml) et diffeacuterentes brochures produites par lICIST

2 Conseil national de recherches du Canada Un nouveau service du Conseil national de recherches du Canada BiblioNet (deacutepliant promotionnel)

3 Comme on la vu ailleurs dans ce document il sagit en reacutealiteacute de la diffusion seacutelective dinformation (DSI) maintenant abusivement nommeacutee laquoveilleraquo Mecircme Dialog appelle maintenant son service laquoAlertraquo

4 Sources entrevue documents primaires Conseil national de recherches du Canada Programme daide agrave la recherche industrielle (1995) Programme daide agrave la recherche industrielle Volet pilote de veille technologique et industrielle Projet dameacutelioration technologique (AT) site Web httppubirapnrccaIRAPWebIRAPcommnsfHomef

5 Cest la mecircme anneacutee que le MICST a deacutemarreacute son programme de veille concurrentielle dans le cadre du Fonds de partenariat Volet 4

6 Conseil national de recherches du Canada Programme daide agrave la recherche industrielle (1995) Programme daide agrave la recherche industrielle Volet pilote de veille technologique et industrielle Projet dameacutelioration technologique (AT)

7 Ibid

8 httpwwwcnrccaicistsknskn bus_plan fhtml

9 Ibid

10 Ibid

11 httpctnnrccactnrcthtml

linum1

Annexe 5

CENTRES DE VEILLE CONCURRENTIELLE FINANCEacuteS PAR LE FONDS DE PARTENARIAT SECTORIEL VOLET 4

bull Accegraves-Domotique

bull Centre de veille concurrentielle sur les communications graphiques (Vigicom)

bull Centre de veille concurrentielle sur les meacutedias

bull Centre de veille de la construction (CeVeC)

bull Centre de veille des eacutequipements de transport terrestre (CVETT)

bull Centre dexpertise et de veille inforoutes et langues (CEVEIL)

bull Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML)

bull Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec (OBTIQ)

bull Reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (EacuteCO-RADAR)

bull Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire (RVSB)

bull Reacuteseau dinformation strateacutegique de la mode et des textiles (Textile Mode)

bull Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (RISP)

bull Reacuteseau dinformation strateacutegique de lindustrie chimique (Reacuteseau Chimie)

bull Reacuteseau dinformation strateacutegique sur les produits du bois (Reacuteseau INFO-BOIS)

linum1

404 Veille strateacutegique et PME

Accegraves-Domotique

Partenaires

Date de creacuteation

bull Conseil queacutebeacutecois de la domotique (CQD) bull InfoDomotique (magazine) bull Observatoire des technologies de linformation

du Queacutebec (OBTIQ) bull Socieacuteteacute pour lapprentissage agrave vie (SAVIE) bull Comiteacute des normes de lAssociation canadienne

pour lautomatisation des bacirctiments (CABA) bull Groupe dinteacuterecirct queacutebeacutecois pour la normalisation

des teacuteleacutecommunications (GIQNT) bull Comiteacute des normes pour lAssociation de lindustrie

de la seacutecuriteacute (SIN bull Groupe Wiring America bull Universiteacute de Sherbrooke bull Les systegravemes C-Mac bull Videacuteoway Communications bull Socieacuteteacute de micro-eacutelectronique industrielle

de Sherbrooke

Juillet 1994

Subvention reccedilue du FPS4

282 000 $

Produits et services

Meacutecanismes deacutevaluation

bull Banque de donneacutees bull Bulletin de la domotique (revue de presse) bull Question-Recherche bull Veille particulariseacutee bull Formation confeacuterences bull Consultation et precirct de documents bull Calendrier deacuteveacutenements (formation seacuteminaires

expositions)

Un questionnaire a eacuteteacute distribueacute aux membres du Conseil queacutebeacutecois de la domotique ainsi quaux lecteurs du bulletin afin de connaicirctre leur satisfaction et leurs besoins dinformation

linum1

Annexes 405

Centre de veille concurrentielle sur les communications graphiques (Vigicom)

Mission bull laquoAider le secteur des communications graphiques agrave ecirctre plus concurrentiel sur les marcheacutes internes et externes

bull sensibiliser les entreprises agrave lutiliteacute de la veille dans leurs prises de deacutecision

bull aider les entreprises queacutebeacutecoises agrave inteacutegrer la veille dans leur fonctionnement

bull coordonner et favoriser la coopeacuteration entre les partenaires et les collaborateurs pour offrir des services dinformation plus complets aux entreprises

bull rapprocher diverses entreprises dynamiques raquo

Objectifs bull Mise sur pied dun reacuteseau de veilleurs bull production de capsules dinformation bull diffusion de linformation bull organisation de seacuteminaires de confeacuterences et dateliers

Partenaires bull Institut des communications graphiques du Queacutebec (ICGQ)

bull Collegravege Ahunstic bull CEDROM-SNI bull Eacuteditions Info-Presse inc

1996-1997 projet de veille eacuteconomique avec bull Imprimerie Queacutebeacutecor bull Imprimerie Transcontinental bull Formules daffaires Moore bull St-Joseph Printing bull Fonds de solidariteacute

Date de creacuteation Mai 1996

Subvention reccedilue du FPS4

325 000 $

linum1

406 Veille strateacutegique et PME

Centre de veille concurrentielle sur les communications graphiques (suite)

Produits et services

bull Capsules dinformation bull Fiches synthegraveses dinformation bull Seacuteminaires confeacuterences ou ateliers bull Guichet unique pour orienter les deacutemarches

dinformation bull Formation agrave la veille concurrentielle bull Eacutetudes multiclients bull Reacutepertoire de ressources bull Portrait actualiseacute du secteur des communications

graphiques

Meacutecanismes de marketing promotion

bull Au moment du deacutemarrage du Centre la promotion des services sest surtout effectueacutee via linfrastructure de lInstitut des communications graphiques du Queacutebec

bull Le Centre de veille possegravede un site Web

linum1

Annexes 407

Centre de veille concurrentielle sur les meacutedias

Mission Le Centre de veille concurrentielle sur les meacutedias est lun des volets dactiviteacutes du Centre deacutetudes sur les meacutedias Le centre de veille (ou observatoire) megravene des travaux sarticulant autour de deux axes

bull laquo les marcheacutes eacutetrangers (marcheacutes francophones et autres de lEurope marcheacute asiatique)

bull les effets des deacuteveloppements technologiques sur les produits et les marcheacutes des meacutedias raquo

Partenaires

Date de creacuteation

bull Acadeacutemie canadienne du cineacutema et de la teacuteleacutevision bull Centre deacutetudes sur les meacutedias (CEM) bull Eacutecole des Hautes Eacutetudes Commerciales (HEC) bull Universiteacute Laval

Avril 1996

Subvention reccedilue du FPS4

Produits et services

Meacutecanismes de marketing promotion

296 875 $

bull Actualiteacutes-meacutedias bull Images amp monde bull Bulletins bull Capsules dinformation bull Documents synthegraveses bull Rapports de recherche et analyses comparatives bull Eacutetudes multiclients bull Reacuteseau de contacts bull Organisation de colloques de seacuteminaires et dateliers

de travail bull Reacuteseau eacutelectronique bull Revue de presse sur Internet concernant les nouvelles

technologies de diffusion (satellite numeacuterique) agrave lexteacuterieur du Canada

bull Veille commerciale et multimeacutedia sur les marcheacutes internationaux et multimeacutedia dans ses applications lieacutees agrave leacuteducation

Site Web du Centre deacutetudes sur les meacutedias

linum1

408 Veille strateacutegique et PME

Centre de veille de la construction (CeVeC)

Mission laquoRepeacuterer diffuser et promouvoir linformation des opportuniteacutes daffaires et de transfert technologique agrave leacutetranger pour le domaine de la construction au Queacutebec bull par la creacuteation dun service de veille sur les reacuteseaux

eacutelectroniques bull par leacutetablissement dun reacuteseau de contacts privileacutegieacutes

aupregraves des ambassades des maisons de commerce ou des centres de bacirctiment

bull par le regroupement dagents ou de courtiers ayant une expertise sur les marcheacutes internationaux raquo

Objectifs bull laquoEffectuer une opeacuteration de recherche-deacutevelop- pement-exploitation orienteacutee vers la mise en œuvre rapide dun outil de soutien au commerce interna- tional dans le secteur du bacirctiment

bull Creacuteer un service sur Internet capable de veacutehiculer linformation la plus complegravete possible soigneusement trieacutee et conviviale susceptible dinteacuteresser des professionnels et des entrepreneurs queacutebeacutecois sur demande dans leur recherche de deacuteboucheacutes internationaux raquo

Partenaires bull ConstruNet Inc bull Socieacuteteacute IF bull Bell Solutions globales

Date de creacuteation Avril 1997

Subvention reccedilue du FPS4

300 000 $

Clientegravele Intervenants de lindustrie de la construction

Produits et services

bull Veille commerciale bull Seacutelection et diffusion dinformations cibleacutees provenant

de plusieurs pays bull Veille technologique par le biais dun reacuteseau

dantennes dans les pays agrave haute technologie bull Diffusion seacutelective dinformation

Meacutecanismes de marketing promotion

Site Web

linum1

Annexes 409

Centre de veille des eacutequipements de transport terrestre (CVETT)

Mission bull laquo Aider les entreprises de la Table de concertation sectorielle agrave deacutevelopper des compeacutetences et agrave devenir autonomes en veille technologique commerciale concurrentielle et reacuteglementaire raquo

Objectifs bull Favoriser une pratique autonome de veille dans les entreprises membres de la Table de concertation par - la synergie creacuteeacutee entre les membres - le reacuteseautage - leacutechange dexpertise - le deacuteveloppement dune culture de veille

Partenaires bull Institut de recherche sur les PME (INRPME) Univer- siteacute du Queacutebec agrave Trois-Riviegraveres (UQTR)

bull Centre de meacutetallurgie du Queacutebec (CMQ) bull Centre de deacuteveloppement technologique (CDT-Eacutecole

polytechnique)

Date de creacuteation Mars 1996

Subvention reccedilue du FPS4

530 000 $

Clientegraveles Membres de la Table de concertation des eacutequipements de transport terrestre

Produits et services

bull Formation (ex seacuteminaires cours tables rondes) bull Reacutesumeacutes dactiviteacutes de recherche bull Analyses de produits de proceacutedeacutes de production

et de nouvelles technologies bull Activiteacute de reacuteseautage

Meacutecanismes de de marketing promotion

bull Site Web bull Le CVETT a reacutealiseacute un sondage aupregraves des membres

de la Table de concertation des eacutequipements de transport terrestre en mai 1997

linum1

410 Veille strateacutegique et PME

Centre dexpertise et de veille inforoutes et langues (CEVEIL)

Mission bull laquoSensibiliser les deacutecideurs agrave limportance que revecirct le recours - agrave tous les niveaux - aux produits des industries de la langue

bull faire connaicirctre les meilleures faccedilons de les utiliser bull recueillir et diffuser linformation gracircce agrave laquelle les

intervenants du secteur queacutebeacutecois des industries de la langue sauront se positionner sur la scegravene internationale

bull offrir des services de veille et danalyse tailleacutes sur mesure bull favoriser laccegraves agrave un reacuteseau international dexpertise

et deacutechanges formeacute de producteurs et dutilisateurs industriels gouvernementaux et universitaires raquo

Objectifs bull Fournir aux deacutecideurs queacutebeacutecois des secteurs priveacutes et publics des informations strateacutegiques sur les aspects technologique commercial concurrentiel et environnemental relieacutes aux produits et services du secteur des industries de la langue

bull faciliter et maintenir la circulation de linformation en dynamisant un reacuteseau dintervenants inteacuteresseacutes aux industries de la langue

bull aider les entreprises du secteur des industries de la langue et lensemble des entreprises utilisatrices des produits et industries de la langue agrave ecirctre plus concur- rentielles sur les marcheacutes nationaux et internationaux

bull aider agrave la promotion des produits des industries de la langue queacutebeacutecois aupregraves des utilisateurs actuels et potentiels de ces produits

bull sensibiliser les organisations queacutebeacutecoises et plus particuliegraverement les entreprises du secteur des industries de la langue agrave lutiliteacute de la veille dans leurs prises de deacutecision

bull participer aux activiteacutes de veille concurrentielle dans les secteurs dactiviteacutes connexes favoriser une synergie entre les partenaires pour offrir des services dinformation plus complets agrave la clientegravele

linum1

Annexes 411

Centre dexpertise et de veille inforoutes et langues (CEVEIL) (suite)

Partenaires bull Centre francophone de recherche en informatisation des organisations (CEFRIO)

bull Centre de promotion du logiciel du Queacutebec (CPLQ) bull Eacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences

de linformation (EBSI) de lUniversiteacute de Montreacuteal bull Office de la langue franccedilaise

Date de creacuteation Avril 1995

Subvention reccedilue du FPS4

375 000 $

Produits et services

bull Les Bregraveves (reacutesumeacutes) bull La Puce CEVEIL (bulletin) bull Dossiers theacutematiques bull Normes et standards bull Signets du CEVEIL (reacutepertoire de sites Web) bull Vitrine du VOILAgrave (liste doutils inforoutes) bull Analyse et reacutepertoire de fournisseurs de produits

logiciels

Meacutecanismes de marketing promotion

bull Sites Web bull Brochures promotionnelles

linum1

412 Veille strateacutegique et PME

Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML)

Mission laquoLa mission du CVML est doffrir des produits et services dinformation de consultation et de reacuteseautage sur tout ce qui concerne les meacutetaux leacutegers et de sensibi- liser les intervenants de lindustrie agrave la valeur de linfor- mation strateacutegique raquo

Objectifs laquo 1 Repeacuterer trier analyser et diffuser efficacement linformation strateacutegique et technique utile agrave la prise de deacutecision des acteurs queacutebeacutecois de lindustrie des meacutetaux leacutegers

2 sensibiliser et guider les entreprises dans lutilisation efficace de linformation dans le but dameacuteliorer leur compeacutetitiviteacute sur le marcheacute

3 renforcer la synergie au sein de lindustrie en creacuteant un reacuteseau dynamique dentreprises dexperts de chercheurs et dorganismes utilisant ou eacutetudiant les meacutetaux leacutegers raquo

Partenaires bull Centre queacutebeacutecois de recherche et de deacuteveloppement de laluminium (CQRDA)

bull Institut de technologie du magneacutesium (ITN)

Date de creacuteation Avril 1996

Subvention reccedilue du FPS4

337 460 $

Ressources humaines

bull Deux speacutecialistes (information et meacutetallurgie) et un directeur geacuteneacuteral qui travaillent en reacuteseau entre Chicoutimi Queacutebec et Montreacuteal Concentration des activiteacutes au siegravege social de Chicoutimi

bull Les infrastructures et compeacutetences des partenaires fondateurs sont mises agrave contribution au besoin et compte tenu de leurs expertises respectives dans le domaine dactiviteacutes

Clientegravele bull Les petites et moyennes entreprises du domaine bull La clientegravele immeacutediate du CVML est composeacutee

des membres du CVML et des membres affilieacutes (partenaires et membres du CQRDA et de lITM) La clientegravele potentielle eacutelargie est constitueacutee de 1250 entreprises queacutebeacutecoises

linum1

Annexes 413

Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML) (suite)

Produits et services

bull Bulletin des meacutetaux leacutegers bull Service de reacutefeacuterence bull Organisation de confeacuterences ou dautres activiteacutes bull Reacuteseau de contacts bull Eacutetudes multiclients

- Reacutepertoire de lindustrie queacutebeacutecoise des meacutetaux leacutegers - Profils de marcheacutes sectoriels - Projets speacuteciaux

Meacutecanismes de marketing promotion

bull Site Web deacutepliants papeterie cartes daffaires bull Intervenants du deacuteveloppement eacuteconomique reacutegional bull Salons bull Visites dentreprises

linum1

414 Veille strateacutegique et PME

Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec (OBTIQ)

Mission bull laquo Permettre aux partenaires de mieux se connaicirctre daccroicirctre la concertation et les eacutechanges

bull favoriser et maximiser laccegraves de la clientegravele aux services dispenseacutes par lensemble des partenaires

bull creacuteer et promouvoir une vitrine (lieu de visibiliteacute) pour les partenaires actuels et futurs qui se joindront agrave lOBTIQ

bull accroicirctre la compeacutetitiviteacute et la connaissance des entreprises queacutebeacutecoises sur le plan commercial et technologique

bull deacutevelopper des outils de normalisation bull apporter une valeur ajouteacutee aux activiteacutes des

deacuteveloppeurs et utilisateurs des technologies de linformation

bull sassurer que les besoins eacutevolutifs de la clientegravele soient couverts

bull creacuteer une synergie et une dynamique de reacuteseau qui permettent agrave la clientegravele potentielle de mieux orienter et de maximiser ses activiteacutes daffaires

bull collaborer avec les autres secteurs industriels dans les domaines de la veille

bull soccuper dactiviteacutes de standardisation de proceacutedures et doutils raquo

Ce mandat a eacuteteacute eacutelaboreacute suite agrave leacutetude effectueacutee par la firme CAI en 1996

Objectifs bull laquo Privileacutegier des services agrave valeur ajouteacutee qui ne peuvent ecirctre offerts par aucun des partenaires isoleacutement

bull favoriser le reacuteseautage des services offerts par les partenaires en mettant en place les meacutecanismes dharmonisation approprieacutes

bull prioriser le deacuteveloppement de contenus raquo

Rocircle bull Harmoniser les activiteacutes des diffeacuterents secteurs en rapport agrave la veille et agrave la production dinformation strateacutegique pour le Queacutebec

bull Harmoniser les offres de services des partenaires

linum1

Annexes 415

Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec (OBTIQ) (suite)

Partenaires bull Centre francophone de recherche en informatisation des organisations (CEFRIO)

bull Centre de recherche informatique de Montreacuteal (CRIM) bull Centre de promotion du logiciel queacutebeacutecois (CPLQ) bull Universiteacute du Queacutebec agrave Montreacuteal (UQAM)

Date de creacuteation Mai 1996

Subvention reccedilue du FPS4

592 500 $

Clientegravele Entreprises queacutebeacutecoises du domaine des technologies de linformation

Produits et services

bull Manchettes TI-International (nouvelles technologies) bull Dossiers TI-Personnaliseacutes (theacutematiques) bull Eacuteveacutenements en direct (service de veille dans les salons) bull LOBTICIEL (lettre dinformation) bull Accegraves agrave des services speacutecialiseacutes bull Service dorientation personnaliseacute bull Maillage avec des PME technologiques du Queacutebec bull Service de capsule dinformation bull Service dalerte bull Vitrine technologique bull Reacutepertoire de personnes-ressources bull Seacuteminaires et confeacuterences bull Services PME-eacutetudiants

Meacutecanismes de marketing promotion

Site Web

linum1

416 Veille strateacutegique et PME

Reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (EacuteCO-RADAR)

Mission

Objectifs

Partenaires

Date de creacuteation

Subvention reccedilue du FPS4

Clientegravele

La mission premiegravere dEacuteCO-RADAR laquo vise agrave organiser un reacuteseau effectuant la prise de besoins le repeacuterage la collecte lanalyse et la diffusion cibleacutee dinformations strateacutegiques utiles agrave la prise de deacutecision raquo des industriels queacutebeacutecois

bull laquoRepegravere les informations strateacutegiques pour lentreprise et qui sont susceptibles davoir un impact significatif pour son deacuteveloppement

bull les traite et les adapte aux preacuteoccupations daffaires bull y ajoute de la valeur gracircce aux commentaires des

speacutecialistes-veilleurs bull les rend accessibles au moyen dun outil informatique

agrave 100 dynamique une application ineacutedite des nouvelles technologies de linformation sur Internet

bull garantit la confidentialiteacute raquo

bull Centre de recherche industrielle du Queacutebec (CRIQ) bull ICI Environnement Inc bull Grappe des industries de lenvironnement inc bull Reacuteseau Environnement

Mai 1996

808 900 $

Entreprises de lindustrie queacutebeacutecoise de lenvironnement

Au 30 septembre 1997 EacuteCO-RADAR comptait 39 abonnements annuels 12 abonnements trimestriels et 4 abonnements deacutemonstration dun mois

linum1

Annexes 417

Reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (EacuteCO-RADAR) (suite)

Produits et services

Meacutecanismes de marketing promotion

EacuteCO-RADAR effectue une veille orienteacutee sur trois axes strateacutegiques laquo1 Les technologies bull eacutequipements bull proceacutedeacutes bull innovations technologiques

2 Le marcheacute et la concurrence bull concurrence eacutetrangegravere bull nouveaux produits et services bull alliances strateacutegiques bull opportuniteacutes menaces tendances

3 Les aspects socioeacuteconomiques et politiques bull contexte leacutegislatif national (lois regraveglements normes) bull contexte leacutegislatif de pays eacutetrangers bull programmes gouvernementaux raquo

Les abonneacutes et veilleurs ont accegraves agrave certains services par lentremise du site Web dEacuteCO-RADAR

bull Site Web bull Confeacuterence de presse marquant le lancement officiel

dEacuteCO-RADAR bull Deacutemarche de teacuteleacutemarketing bull Des fiches portant sur les veilleurs ont eacuteteacute envoyeacutees agrave

tous les abonneacutes ainsi quagrave plusieurs clients potentiels

linum1

418 Veille strateacutegique et PME

Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire (RVSB)

Mission

Partenaires

Date de creacuteation

Subvention reccedilue du FPS4

Ressources humaines

Clientegravele

Produits et services

laquo Le Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire a pour mission dorganiser et danimer un reacuteseau effectuant la prise de besoins le repeacuterage la collecte lanalyse et la diffusion dinformation strateacutegique pour aider les entreprises et organisations agro-alimentaires dans leur prise de deacutecision raquo

bull Centre dinnovation technologique agro-alimentaire (CINTECH AA)

bull Fondation des gouverneurs du Centre de recherche et de deacuteveloppement sur les aliments (CRDA)

bull Groupe de recherche en eacuteconomie et politique agricoles de la Faculteacute des sciences de lagriculture et de lalimentation de lUniversiteacute Laval (GREPA)

Feacutevrier 1996

792 500 $

Des professionnels font tout dabord la cueillette des besoins dinformation aupregraves des filiegraveres Par la suite ils assurent le repeacuterage de linformation font la collecte et lanalyse de celle-ci et diffusent linformation strateacutegique pour aider les organisations bioalimentaires dans leurs prises de deacutecision

Entreprises et organisations agro-alimentaires

Le Reacuteseau concentre sa recherche dinformation strateacutegique sur les six filiegraveres alimentaires suivantes bull le porc bull les oeufs de consommation bull les pommes bull les pommes de terre bull les leacutegumes de transformation bull lhorticulture ornementale

Quatre aspects de la veille strateacutegique sont offerts bull la technologie bull le commerce bull la concurrence bull lenvironnement politique et reacuteglementaire

linum1

Annexes 419

Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire (RVSB) (suite)

Produits et services bull Bulletin Le Glaneur bull Site Web bull Sommaires bull Guichet unique et autres banques de donneacutees sur les

nouveaux produits et sur la recherche bibliographique bull Dossiers theacutematiques et de reacutefeacuterences bull Reacuteseau de veilleurs bull Dossiers sur les concurrents bull Confeacuterences et seacuteminaires

linum1

420 Veille strateacutegique et PME

Reacuteseau dinformation strateacutegique de la mode et des textiles (Textile Mode)

Mission

Objectifs

laquoLe Reacuteseau Textile Mode a pour mission dorganiser et danimer un reacuteseau effectuant la prise de besoins le repeacuterage la collecte lanalyse et la diffusion dinforma- tion strateacutegique afin daider cette industrie queacutebeacutecoise agrave ecirctre plus concurrentielle sur les marcheacutes nationaux et internationaux raquo

bull Mettre en place et animer un reacuteseau structureacute qui accroicirct la synergie de toutes les ressources du milieu et qui favorise le maillage entre les entreprises afin de renforcer leur position concurrentielle respective tant agrave leacutechelle nationale quinternationale

bull Mettre en commun lexpertise des centres speacutecialiseacutes œuvrant dans le secteur et des intervenants (entreprises et organismes) de lindustrie pour deacutevelopper la synergie et le partenariat neacutecessaires en matiegravere de veille

bull Assurer une diffusion plus large et plus complegravete des expertises des partenaires et autres collaborateurs

bull Catalyser sans deacutedoublement les informations issues de diffeacuterentes sources et donner accegraves agrave des services speacutecialiseacutes de recherche danalyse et de synthegravese dinformations

bull laquoOffrir aux gestionnaires une gamme de services dinformation agrave valeur ajouteacutee pertinents et cibleacutes sur les besoins de chacun

bull Cibler les activiteacutes de veille qui renforcent le plan daction deacutefini dans le cadre des travaux de la Table des deacutecideurs de lindustrie de la mode et des textiles

bull Sensibiliser lindustrie agrave limportance de linformation et des activiteacutes de veille dans leur prise de deacutecisions

bull Offrir un service dorientation pour les demandes dinformation (service de reacutefeacuterences)

bull Creacuteer une synergie intersectorielle particuliegraverement entre les fabricants de tissus vestimentaires et les manufacturiers de vecirctement raquo

linum1

Annexes 421

Reacuteseau dinformation strateacutegique de la mode et des textiles (Textile Mode) (suite)

Partenaires bull Groupe Impac (Groupe dinitiative de maillage pour la promotion et lappui agrave la confection)

bull Centre speacutecialiseacute de la mode du Queacutebec (CSMQ) filiale du Collegravege Lasalle

bull Centre des technologies textiles (CTT)

Date de creacuteation

Subvention reccedilue du FPS4

Clientegravele

Meacutecanismes de marketing promotion

Deacutefinition(s)

Produits et services

La date officielle de deacutemarrage des activiteacutes devait ecirctre le ler octobre 1996 mais certaines contraintes ont retardeacute le deacutemarrage jusquen feacutevrier 1997

590 000 $

Durant la 1re anneacutee chaicircne dentreprises de lindustrie vestimentaire

Rencontres avec divers intervenants visite et preacutesentation du Reacuteseau aux membres du conseil dadministration ont eacutegalement eacuteteacute reacutealiseacutees

Veille concurrentielle bull La finaliteacute de la veille concurrentielle est de deacuteceler

dans lenvironnement des entreprises les eacuteveacutenements porteurs dopportuniteacutes ou de menaces pour une prise de deacutecision proactive

bull Focus Textile Mode bull Focus + bull Accegraves au centre de documentation de lEacutecole

supeacuterieure de mode de Montreacuteal bull Reacutefeacuterences aux ressources du milieu bull Recherche dinformation sur mesure bull Veille speacutecifique

linum1

422 Veille strateacutegique et PME

Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (RISP)

Mission laquo La mission du Reacuteseau est de rendre plus compeacutetitives les entreprises actives dans le domaine de la plasturgie au Queacutebec Pour ce faire le RISP fournit agrave leurs gestion- naires une source unique dinformation strateacutegique ponctuelle rapide pertinente et cibleacutee De plus le RISP offre un environnement propice agrave la creacuteation dun reacuteseau qui favorise le deacuteveloppement de relations daffaires entre les entreprises et accroicirct la synergie entre elles raquo

Objectifs bull laquo Daider la plasturgie queacutebeacutecoise agrave ecirctre plus concur- rentielle sur les marcheacutes nationaux et internationaux

bull de sensibiliser les entreprises queacutebeacutecoises agrave lutiliteacute de la veille dans leur prise de deacutecision

bull daider les entreprises dans leurs deacutemarches dimplantation de la veille

bull doffrir aux entreprises un service dorientation pour leurs propres besoins en matiegravere dinformation

bull de favoriser une synergie entre les partenaires pour offrir des services dinformation plus complets

bull de rapprocher des entreprises dynamiques raquo

Rocircle laquoLe mandat du RISP est de geacuterer et danimer un reacuteseau qui effectue la prise des besoins de la plasturgie queacutebeacute- coise ainsi que de faire le repeacuterage la collecte lanalyse et la diffusion dinformation strateacutegique pour la prise de deacutecision Le reacuteseau a eacutegalement eacuteteacute mis sur pied pour fournir aux gestionnaires dentreprises de la plasturgie de linformation en continu sur des secteurs dinteacuterecirct choisis par eux raquo

Partenaires bull Centre de recherche industrielle du Queacutebec (CRIQ) bull Institut des mateacuteriaux industriels (CNRC) bull Association canadienne des industries du plastique

chapitre du Queacutebec bull Institut canadien du plastique

Date de creacuteation Avril 1995

Subvention reccedilue du FPS4

775 000 $

linum1

Annexes 423

Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (RISP) (suite)

Clientegravele

Produits et services

Meacutecanismes de marketing promotion

Meacutecanismes deacutevaluation

Deacutefinitions

bull Entreprises queacutebeacutecoises du domaine de la plasturgie bull Au 31 mars 1997 le RISP comptait 41 abonneacutes dont

25 nouveaux abonneacutes 37 des 41 abonneacutes (90 ) eacutetaient des entreprises manufacturiegraveres

bull Capsules dinformation bull Sommaire exeacutecutif bull Groupes ou club deacutechange bull Seacuteminairesconfeacuterences de veille bull Guichet unique bull Reacutepertoire des ressources bull Reacuteseaux de discussions bull Eacutetudes multiclients bull Formation sur la veille

bull Site Web bull Au cours de lanneacutee 1996-1997 295 clients potentiels

ont reccedilu un deacutemonstrateur personnaliseacute dun service du RISP Des deacutepliants ont eacutegalement eacuteteacute envoyeacutes Les autres activiteacutes promotionnelles du RISP pour cette peacuteriode sont listeacutees sur la fiche RISP RES-11130

Au cours de lanneacutee 1996-1997 une enquecircte a eacuteteacute reacutealiseacutee afin deacutevaluer la satisfaction de la clientegravele par rapport agrave ses besoins et agrave la qualiteacute des produits et services offerts

Veille bull Surveillance bien organiseacutee des informations

susceptibles dinfluencer le secteur dactiviteacute de lentreprise Cette surveillance doit englober tous les aspects de lentreprise la technologie les concurrents actuels et potentiels leacutevolution du marcheacute les coucircts lenvironnement eacuteconomique social politique et reacuteglementaire de lentreprise

bull La veille est un processus continu et structureacute de collecte danalyse et de synthegravese de donneacutees formelles et informelles visant agrave fournir aux gestionnaires linformation utile et dont ils ont besoin pour prendre des deacutecisions eacuteclaireacutees agrave propos du deacuteveloppement de leurs entreprises Elle concerne donc la gestion strateacutegique des entreprises et sadresse aux gestionnaires dentreprise

linum1

424 Veille strateacutegique et PME

Reacuteseau dinformation strateacutegique de lindustrie chimique (Reacuteseau Chimie)

Mission

Objectifs

Rocircle

Partenaires

bull laquoRendre les entreprises queacutebeacutecoises de lindustrie chimique plus innovatrices et donc plus concurrentielles sur leurs marcheacutes

bull Fournir aux entreprises linformation strateacutegique relieacutee agrave leur domaine dactiviteacutes et ainsi contribuer agrave ameacuteliorer leur productiviteacute et leurs produits

bull Servir de ponts entre les entreprises qui ont des besoins et les speacutecialistes qui ont de lexpertise pour y reacutepondre

bull Le Reacuteseau Chimie regroupe les expertises du milieu pour les mettre agrave la disposition des entreprises et ainsi favoriser le deacuteveloppement de lindustrie

bull Ecirctre le reacuteseau numeacutero 1 raquo

bull laquoOffrir agrave lindustrie des services qui ne sont pas deacutejagrave offerts

bull compleacuteter les expertises des personnes-cleacutes de lindustrie chimique en leur fournissant des informations qui seront utiles au deacuteveloppement de leur entreprise

bull apporter des retombeacutees notables au plus grand nombre de participants malgreacute la diversiteacute de leurs champs dactiviteacute

bull faire le pont entre des industriels qui ont des besoins et des speacutecialistes qui disposent de lexpertise requise pour combler ces besoins

bull faire agrave plusieurs ce quaucun organisme ne pourrait ou ne voudrait reacutealiser seul ou faire beaucoup plus agrave plusieurs que la somme des contributions individuelles raquo

Faire connaicirctre lexpertise les produits les services et les demandes des entreprises agrave lindustrie chimique du Queacutebec et de lAmeacuterique

bull Centre de recherche industrielle du Queacutebec (CRIQ) bull Institut de chimie et de peacutetrochimie du Collegravege de

Maisonneuve (ICP) bull Laboratoire des technologies eacutelectrochimiques et des

eacutelectrotechnologies dHydro-Queacutebec (LIEacuteE)

linum1

Annexes 425

Reacuteseau dinformation strateacutegique de lindustrie chimique (Reacuteseau Chimie) (suite)

Date de creacuteation Feacutevrier 1996

Subvention reccedilue du FPS4

821 900 $

Ressources humaines

bull Quinze personnes disperseacutees geacuteographiquement collaborent agrave la production de neuf sujets de veille

bull neuf speacutecialistes dont lexpertise correspond aux besoins exprimeacutes par lindustrie chimique et six recherchistes qui sont des speacutecialistes en recherche dinformation

Clientegravele

Produits et services

Entreprises queacutebeacutecoises de lindustrie chimique Variation du nombre de clients (de 120 agrave 900 clients)

bull Surveillance systeacutematique de linformation sur des sujets seacutelectionneacutes par lindustrie chimique

bull Bulletin de liaison Reacuteseau Chimie bull Banques dexpertise bull Service de reacutefeacuterence et de courtier bull Eacutetudes multiclients bull Visites dexpositions ou activiteacutes speacuteciales bull Recherche doccasions daffaires bull Fiches de services bull Sommaires bull Reacuteseau eacutelectronique bull Confeacuterences et seacuteminaires

Meacutecanismes de marketing promotion

bull Site Web bull Au cours de lanneacutee 1996-1997 des abonnements

gratuits ont eacuteteacute donneacutes aux clients afin de leur permettre de deacutecider lequel des services reacutepond le mieux agrave leurs besoins

Meacutecanismes deacutevaluation

Un sondage a deacutebuteacute agrave la fin de janvier 1997 Ce sondage visait agrave mesurer la satisfaction des clients agrave reacutepondre agrave leurs interrogations agrave obtenir la reacutetroaction des veilleurs et agrave recommander les modifications pour assurer la satisfaction des clients du Reacuteseau Chimie

linum1

426 Veille strateacutegique et PME

Reacuteseau dinformation strateacutegique sur les produits du bois (Reacuteseau INFO-BOIS)

Mission

Partenaires

Date de creacuteation

Subvention reccedilue du FPS4

Ressources humaines

Produits et services

laquoLa mission du Reacuteseau INFO-BOIS est de rendre plus compeacutetitives les entreprises lieacutees agrave la transformation des produits du bois au Queacutebec tant sur les marcheacutes inteacuterieurs quinternationaux Pour ce faire il entend fournir aux gestionnaires une gamme de services en information strateacutegique qui soient pertinents et cibleacutes sur les besoins de chacun raquo

bull Association des manufacturiers de bois de sciage du Queacutebec (AMBSQ)

bull Centre de recherche industrielle du Queacutebec (CRIQ) bull Faculteacute de foresterie et de geacuteomatique de lUniversiteacute Laval bull Bureau de promotion des produits forestiers bull Forintek Canada Corp bull Centre denseignement et de recherche en

foresterie de Sainte-Foy inc (CERFO) bull Ministegravere des Ressources naturelles Secteur forecircts

Deacutecembre 1995

554 500 $

bull Eacutequipe permanente directeur geacuteneacuteral secreacutetaire bull Mise en place et animation dun reacuteseau structureacute

dentreprises

1 Services de diffusion bull La Vigie en manchettes

bull Reacutesumeacutes bull Sommaires exeacutecutifs bull Eacutetudes multiclients

2 Services deacutechange et danimation bull Rencontres theacutematiques bull Seacuteminaires

3 Services daiguillage bull Guichet unique bull Banque de ressources speacutecialiseacutees

Note Les abonneacutes et veilleurs ont accegraves agrave certains services par lentremise du site Web du Reacuteseau INFO-BOIS

Meacutecanismes de marketing promotion

Meacutecanismes deacutevaluation

Site Web

En feacutevrier et mars 1997 un sondage a eacuteteacute reacutealiseacute aupregraves des usagers

linum1

Annexes 427

FICHES COMPILEacuteES Agrave PARTIR DES DOCUMENTS SUIVANTS

Accegraves-Domotique Inc (1997) Rapport final peacuteriode du ler juillet 1996 au 30 juin 1997 Accegraves-Domotique Inc

Centre deacutetudes sur les meacutedias Centre deacutetudes sur les meacutedias [httpwwwcemulavalcahomeDroitehtml]

Centre deacutetudes sur les meacutedias (1997) Veille sur les meacutedias rapport deacutetape peacuteriode de 6 mois se terminant le 31 mars 1997 SainteFoy Centre deacutetudes sur les meacutedias

Centre dexpertise et de veille inforoutes et langues (CEVEIL) Bienvenue sur le site du CEVEIL [httpwwwceveilgcca]

Centre dexpertise et de veille inforoutes et langues (CEVEIL) (1997) Rapport dactiviteacutes et eacutetats des deacutepenses au 31 mars 1997 CEVEIL

Centre de veille concurrentielle Institut des communications graphiques du Queacutebec (1997) Rapport annuel mai 1996-avril 1997 Montreacuteal Institut des communications graphiques du Queacutebec

Centre de veille concurrentielle sur les communications graphiques [cvcicgqgcca]

Centre de veille des eacutequipements de transport terrestre (CVETT) Centre de veille des eacutequipements de transport terrestre (CVETT) [httpwwwuqtruquebeccainrpmecvetthtmlindexhtml]

Centre de veille de la construction (CeVeC) Centre de veille de la construction [httpwwwconstrunetcomcevec]

Centre de veille de la construction (CeVeC) CeVeC description du projet Montreacuteal CeVeC

Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML) Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML) [httpwwwcvmlgcca]

Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML) (1997) Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers reacutesultats 1996-1997 Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers

Centre francophone de recherche en informatisation des organisations (CEFRIO) Bienvenue au CEFRIO un centre de liaison et de transfert universiteacuteindustrie dans le domaine de linformatisation des organisations [httpwwwcefriogcca]

Comiteacute exeacutecutif de lObservatoire des technologies de linformation du Queacutebec (OBTIQ) (1997) Rapport des activiteacutes Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec

linum1

428 Veille strateacutegique et PME

ECO-RADAR le reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (1998) Rapport annuel peacuteriode du 1er mai 1996 au 31 septembre 1997 ECO-RADAR

Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec (OBTIQ) OBTIQ le reacuteseau queacutebeacutecois de veille en technologies de l information [httpwwwobtiqcom]

Queacutebec Ministegravere de lIndustrie et du Commerce Les centres de veille concurentielle [httpwwwmicstgouvqccascience-techno veilleveillelhtml]

Reacuteseau Chimie Le Reacuteseau Chimie fournit linformation la plus reacutecente la plus pertinente et la plus utile aux gens qui oeuvrent en chimie [httpwwwchimiecom]

Reacuteseau Chimie Le Reacuteseau dinformation strateacutegique de lindustrie chimique Centre de veille concurrentielle supporteacute par le ministegravere de ]Industrie du Commerce de la Science et de la Technologie Reacuteseau Chimie

Reacuteseau Chimie (1997) Reacutesultats 1996-1997 Reacuteseau Chimie Reacuteseau Chimie

Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (1997) Reacutesultats 1996-1997 Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie

Le Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (RISP) Le Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie [httpwwwcriqqccafrancaiscvcrispindexhtml]

Le Reacuteseau dinformation sur les produits du bois inc (INFO-BOIS) Le Reacuteseau dinformation sur les produits du bois inc [URL httpwwwcriqqccafrancaiscvcboisindexhtml]

Le Reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (ECO-RADAR) ECO-RADAR le reacuteseau de veille concurrentielle en environnement [httpwwwcriqqccafrancaiscvcecoradarindexhtmlreacutesultats]

Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire Bienvenue sur le site du Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire [httpwwwrvsbgccaindexhtm]

Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire (1997) Rapport annuel ler feacutevrier au 31 juillet 1997 Sainte-Foy Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire

Reacuteseau INFO-BOIS Rapport annuel 1996-1997 Reacuteseau INFO-BOIS

Reacuteseau Textile Mode (1997) Rapport deacutetape ler deacutecembre au 30 juin 1997 Reacuteseau Textile Mode

linum1

Index

A

ADBS voir Association des professionnels de linformation et de la documentation

ADIT voir Agence pour la diffusion de linformation technologique

AFNOR voir Association franccedilaise de normalisation

Agence nationale pour la valorisation de la recherche (ANVAR) 84 158 165169 176 196 197 198 199 355

Agence pour la diffusion de linformation technologique (ADIT) 21 22 23 24 36 42 45 46 60 72 73 81 152 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 166 167 168 169 170 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 191 195 196 197 199 203 204 317 334 355 358 388 393 417425

Agence reacutegionale dinformation scientifique et technologique (ARIST) 22 23 24 60 71 155 157 158 160 161 163 165 167 168 169 172 173 174 176 177 178 179 180 181 182 191 192 197 198 264 336 343 344 348 353 355 356 365 366 374 389 390 393 395

Allemagne 2 3 6 7 15 32 36 62 66 75 84 85 89 91 92 95 99 103 107 109 110 113 114 115 118 119 120 122 123 147 213 223 238 264 290 335 336 341 388 393

American Society for Information Science 56 59 60 85 118 121 122 123 144 343 348 356 357 361

Angleterre 267 275 291

ANVAR voir Agence nationale pour la valorisation de la recherche

ARIST voir Agence reacutegionale dinformation scientifique et technologique Assembleacutee des Chambres franccedilaises de commerce et dindustrie 21 155 159 161 195

196 198 346 352 388 389 393

Association des professionnels de linformation et de la documentation (ADBS) 155

linum1

430 Veille strateacutegique et PME

Association franccedilaise de normalisation (AFNOR) 3 10 11 56 148 155 168 169 174 177 193 346

B

Basse-Normandie 85 157 176 196

BAT voir Bureau dassistance technique

BfAI voir Bundesstelle fuumlr Auenhandelsinformation

BIC voir Business Information Center(s)

BISNES 31 59 295 300 301 302 303 312

BL voir Business Link(s)

BMBF voir Bundesministerium fuumlr Bildung Wissenschaft Forschung und Technologie

BRIST voir Bureau reacutegional dinformation scientifique et technique

British Chambers of Commerce 276

British Library Business Information Service 28 288

Bundesministerium fuumlr Bildung Wissenschaft Forschung und Technologie (BMBF) 91 113 114 119 120 122 360

Bundesstelle fuumlr Auenhandelsinformation 17 90 92 93 117

Bureau dassistance technique 67 321 323 324 325 327 328

Bureau du Premier ministre 57 222 230

Bureau reacutegional dinformation scientifique et technique (BRIST) 163

Business Information Center(s) 19 35 37 38 55 70 71 126 131 132 133134 136 137 141 143 144 376 393

Business Link(s) (BL) 7 28 29 35 37 39 40 41 42 44 67 69 70 71 79 85

267 268 269 270 274 275 276 277 278 279 280 281 282 283 284 285

286 287 288 289 290 291 294 319 322 336 350 360 370 371 390 393

C

Canada 230 261 292 310 346 350 388 395 396 398 401 407 426

CCI voir Chambre(s) de commerce et dindustrie

CCSE voir Comiteacute pour la compeacutetitiviteacute et la seacutecuriteacute eacuteconomique

CEFRIO voir Centre francophone de recherche en informatisation des organisations

Centre de recherche industrielle du Queacutebec (CRIQ) 55 72 73 144 237 238

254 351 355 388 391 398 399 416 422 424 426

Centre de recherche informatique de Montreacuteal (CRIM) 261 348 415

Centre de transfert 90 105 107 108 110 121

Centre de veille concurentielle sur les meacutedias 236

Centre de veille concurrentielle (CVC) 26 27 36 38 66 67 68 69 70 71 72

73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 85 233 234 235 236 237 238 239

240 241 242 243 245 246 247 248 249 250 251 252 253 254 255 256

257 258 259 260 262 263 264 734 392 427 428

Centre de veille concurrentielle sur les communications graphiques

(Vigicom) 236 351 391 405 406 427

Centre de veille concurrentielle sur les meacutedias 407

linum1

Le Queacutebec 431

Centre de veille de la construction (CeVeC) 236 351 391 408 409 427

Centre de veille des eacutequipements de transport terrestre (CEVETT) 236 391 427

Centre de veille sur leacutenergie 230 373

Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers (CVML) 236 352 359 390 412 413 427

Centre dexpertise et de veille inforoutes et langues (CEVEIL) 236 241 351 410 411 427

Centre dinformation sur le textile (CITER) 120122

Centre dintelligence eacuteconomique 230

Centre franccedilais du commerce exteacuterieur (CFCE) 22 23 154 155 158 159 160 164 165 167 168 169 172 175 176 177 178 179 180 181 191 192 199 389393

Centre francophone de recherche en informatisation des organisations

(CEFRIO) 261 352 390 411 415 427 428

Centre national de recherche scientifique (CNRS) 213

Centre de transfert Steinbeis 17 60 69 102 103 121 122

Centre de veille concurrentielle (CVC) 1 5 7 9 26 28 36 37 56 62 67 79 83 108 229 233 235 236 237 238 239 240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250 251 252 253 254 255 256 257 258 259 260 261 262 263 264 274 287 338 344 371 373 392 403 428

Centres reacutegionaux de documentation internationale (CRDI) 168169

Centres reacutegionaux dinnovation et de transfert de technologie (CRITT) 168 169

Centres Relais Innovation 168

CERAM Sophia Antipolis de la CCI de Nice-Cocircte-dAzur 173

CeVeC voir Centre de veille de la construction (CeVeC)

CEVEIL voir Centre dexpertise et de veille inforoutes et langues (CEVEIL)

CEVETT voir Centre de veille des eacutequipements de transport terrestre (CEVETT)

CFCE voir Centre franccedilais du commerce exteacuterieur (CFCE)

Chambre(s) de commerce et dindustrie 22 24 34 38 41 42 71 76 151 155 156 157 158 159 160 161 163 165 166 167 168 169 172 173 176 179

180 182 183 185 191 196 197 198 199 322 336 352 356 382

Chambres reacutegionales de commerce et dindustrie (CRCI) 71 155 156 157 158 159 161 166 168 169 176

CITER voir Centre dinformation sur le textile (CITER)

Club de veille technologique et concurrentielle (CVTC) 34176

CNRC voir Conseil national de recherches du Canada (CNRC)

CNRS voir Centre national de recherche scientifique (CNRS)

Comiteacute pour la compeacutetitiviteacute et la seacutecuriteacute eacuteconomique (CCSE) 20 21 84 149 151 152 155 156 159 163 169 190 196

Commissaire gouvernemental au transfert technologique 101 102

Commissariat geacuteneacuteral du Plan 149 361

Commission europeacuteenne 55 125 141 195 197 313 316 318 319 323 328 329 330 331 354

Communauteacute europeacuteenne 329 331 354

linum1

432 Veille strateacutegique et PME

Conseil de la science et de la technologie du Queacutebec 27 58 66 231 262 354 Conseil national de recherches du Canada (CNRC) 213 229 261 354 388 395 396 397

398 402 421

CRCI voir Chambre(s) reacutegionale(s) de commerce et dindustrie

CRIM voir Centre de recherche informatique de Montreacuteal

CRIQ voir Centre de recherche industrielle du Queacutebec

CRITT voir Centres reacutegionaux dinnovation et de transfert de technologie

CVC voir Centre(s) de veille concurrentielle

CVML voir Centre de veille sur les meacutetaux leacutegers

CVTC voir Club(s) de veille technologique et concurrentielle

D

DARPMI voir Direction de laction reacutegionale et de la petite et moyenne industrie

Database Promotion Center 205 207 225 227 345 355

Department of Trade and Industry (DTI) 28 29 40 44 45 267 269 270 271 274 275 276 277 278 279 280 281 282 284 285 288 290 291 292 335 370 380 389 390

DG XXIII voir Direction geacuteneacuterale XXIII

DG XXIII B-1 voir Direction geacuteneacuterale XXIII B-1

Direction de la promotion agrave lexportation (DPE) 391

Direction de laction reacutegionale et de la petite et moyenne industrie (DARPMI) 84 155 160 165 167 169 170 173 177 178 179 180 181 182 196 197 357 389 393

Direction des relations eacuteconomiques exteacuterieures (DREE) 160 164 165 167 168 169 170 172 389

Direction des relations eacuteconomiques exteacuterieures Sous-direction de lenvironnement exteacuterieur et intelligence eacuteconomique 155 164

Direction geacuteneacuterale XXIII 39 321 324 330 331 354 392

Direction geacuteneacuterale XXIII B-1 67 321 323 325 327 392

DPC voir Database Promotion Center

DPE voir Direction de la promotion agrave lexportation

DREE voir Direction des relations eacuteconomiques exteacuterieures

DTI voir Department of Trade and Industry

E

EBSI voir Eacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation Universiteacute de Montreacuteal

EacuteCO-RADAR voir Reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (EacuteCO-RADAR)

Eacutecole de bibliotheacuteconomie et des sciences de linformation (EBSI) Universiteacute de Montreacuteal 11 42 60 81 86 140 263 289 347 348 365 366 411

Eacutecole supeacuterieure de commerce de Toulouse (ESC) 173 Economic Espionage Act (EEA) 126 141 365 369 381 Eacutecosse 267290

linum1

Le Queacutebec 433

EEA voir Economic Espionage Act

EIC de correspondance (EICC) 320330

EIC Tecirctes de reacuteseau 168

EIC voir Euro Info Centre(s)

EIC-Queacutebec 55 73 85 144 230

EICC voir EIC de correspondance

EMIC voir Export Market Information Centre

EMIRS voir Export Market Information Research Service

Enterprise Zone 269 277 280 291 357

Eacutequipe Canada 59199

ESC voir Eacutecole supeacuterieure de commerce de Toulouse

Essonne 151 157 173 196 363

ESTO voir European Science and Technology Observatory (Observatoire europeacuteen de la science et de la technologie)

Eacutetats-Unis 2 3 4 6 15 18 19 25 32 37 39 40 55 56 59 62 77 125 126 129 130 132 134 139 140 141 142 143 144 175 200 202 210 213 223 314 335 347 361 365 388 393

Euro Info Centre(s) (EIC) 32 35 39 41 67 69 70 71 85 158 168 170 197 274 283 290 299 313 314 315 316 319 320 321 322 323 324 325 327 328 330 331 336 349 354 357 392 393

European Science and Technology Observatory (Observatoire europeacuteen de la science et de la technologie) (ESTO) 32 168 170 177 197 315 317 318 328

Export Intelligence 36 268 269 270 280 283 285 292

Export Market Information Centre (EMIC) 281

Export Market Information Research Service (EMIRS) 281 292 357 Export Services Directorate 280

F

Fachinformationszentrum 94

FCO voir Foreign and Commonwealth Office

FedWorld 127 142 357 381

FIZ voir Fachinformationszentrum

Fondation Steinbeis 7 17 59 67 85 90 99 101 102 104 105 106 107 108 121122

Fonds de partenariat sectoriel Volet 4 Veilles concurrentielles (FPS4) 26 27 61 62 67 69 71 72 74 79 80 82 83 84 229 232 233 235 238 243 245 246 247 248 249 250 251 258 259 262 263 264 274 364 371 373 403 404 407 408 415 416 418 421 422 426

Foreign and Commonwealth Office 280 282

Foresight 27 28 66 219 231 267 268 269 270 271 272 273 274 284 285 287 288 290 336 359 367 370 380 390 393

Forum foumlr Samverkande Omvaumlrldsbevakning (FOSO) 293300 FOSO voir Forum foumlr Samverkande Omvaumlrldsbevakning FPS4 voir Fonds de partenariat sectoriel Volet 4

linum1

434 Veille strateacutegique et PME

France 1 2 3 4 6 15 20 26 32 34 36 38 41 42 62 63 66 67 70 71 74 75 76 77 81 82 84 85 113 119 121 142 147 148 149 150 151 152 155 156 157 158 159 160 164 165 169 174 180 182 183 185 188 189 190 194 195 198 210 213 223 226 238 258 264 307 314 315 317 319 322 323 329 333 334 335 347 349 357 358 366 371 388 390 393

Fraunhofer Institute for Systems Innovation Research 114

G

GILS voir Government Information Locator Service

GMD voir GMD-Forschungszentrum Informationstechnik GmbH

GMD-Forschungszentrum Informationstechnik GmbH 94 120 388

GMD-PTF 94 97 98 360

GovBot 127 360

Government Information Locator Service (GILS) 20 127 130 381

Groupe laquoIntelligence eacuteconomique 4 56 118 193 196 223 309

Groupe laquo Intelligence eacuteconomique et strateacutegie des entreprises raquo 2 4 20 56 118 190 193 196 223 309

Groupe ESIEE (Eacutecole supeacuterieure dingeacutenieurs en eacutelectrotechnique et eacutelectronique) de la CCI de Paris 173 198

H

Highsmith 75

I

ICIST voir Institut canadien dinformation scientifique et technique

IDE voir Institute of Developing Economies

IMAC voir Informationsm rkete amp Management Consulting

Industry Committee Working Party on SMEs (OCDEOECD) 59 71 85 337 343370

Info-Entrepreneur 55 143 230 261

Information as a raw material for innovation 90 92 119 120 360 voir aussi

Information comme matiegravere premiegravere de linnovation

Information comme matiegravere premiegravere de linnovation 16 90 92 93 94 117 336 393 voir aussi Information as a raw material for innovation

Information Society Initiative (ISI) 363

Informationsmaumlrkete ampManagement Consulting (IMAC) 90 101 107 108 109 110 112 122 264 363 388

INIST voir Institut de linformation scientifique et technique

INPI voir Institut national de la proprieacuteteacute intellectuelle

Institut canadien dinformation scientifique et technique (ICIST) 73 213 227 229 230 261 353 363 395 396

Institut de linformation scientifique et technique (INIST) 213 363

Institut de prospective technologique de Seacuteville (IPTS) 32 44 56 66 143 145 197 223 224 313 314 315 316 317 318 319 328 329 330 359 392

linum1

Le Queacutebec 435

Institut national de la proprieacuteteacute intellectuelle (INPI) 158 165 168 170 177

Institut national de la statistique 168

Institute of Developing Economies (IDE) 209 226

International Subcontracting Business Information Center(s) (ISBIC) 204 211212

Investissement-Queacutebec 230

IPTS voir Institut de prospective technologique de Seacuteville

ISBIC voir International Subcontracting Business Information Center(s)

ISI voir Information Society Initiative

J

Japan External Trade Organization (JETRO) 25 26 55 66 141 158 162 202 204 209 210 211 214 215 216 219 222 225 226 306 364 374

Japan Information Center of Science and Technology (JICST) 25 26 202 212213214215216227

Japan Science and Technology Corporation (JST) 212 213

Japan Small Business Corporation (JSBC) 59 204 207 208 209 213 214 215 217 218 224 225 227 364 370

Japanese Patent Office 25 202 205 Japon 2 3 6 7 9 10 15 24 25 32 56 57 58 62 66 103 114 122 141 147 175 195

201 202 204 206 207 208 209 210 211 212 213 215 216 218 220 221 222 223 224 225 226 290 306 335 336 337 338 341 357 362 363 364 368 390

JETRO voir Japan External Trade Organization

JICST On-line Information System (JOTS) 212 216

JICST voir Japan Information Center of Science and Technology

Joint Export Promotion Directorate 280

JOIS voir JICST On-line Information Systems

JSBC voir Japan Small Business Corporation

JST voir Japan Science and Technology Corporation

L

Land du Bade-Wurtemberg 17 18 89 99 103 107 117 120 123

Library of Congress 20 140 142 367

Livre blanc sur la compeacutetitiviteacute 29 44 267 268 271 274 277 285 287 288 292 335 336

Livre vert sur linnovation 31 55 141 147 193 195 305 313 314 315 316 327 329 354

Lund University 2 295 355 392

M

Maison reacutegionale de lindustrie de Sherbrooke 242 263

Manufacturing Extension Partnership (MEP) 19 35 37 39 40 41 42 44 55 60 70 71 73 79 126 131 132 133 134 135 136 137 141 143 144 367 388393

linum1

436 Veille strateacutegique et PME

MEP voir Manufacturing Extension Partnership

MICST voir Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie du Queacutebec

Ministegravere de lEacutenergie 230 235

Ministegravere de lIndustrie du Commerce de la Science et de la Technologie du Queacutebec (MICST) 1 3 7 9 26 55 67 68 69 70 73 77 78 79 80 84 85 144 163 197 230 233 235 237 242 243 245 247 248 249 250 253 254 255 256 258 259 260 262 263 264 338 349 364 371 373 374 375 390 402428

Ministegravere des Transports 230

Ministegravere du Tourisme 230

Ministry of International Trade and Industry (MITT) 25 44 58 118 121 202 205 207 208 209 212 214 222 223 224 225 226 227 306 344 364 368

Mission laquoInformations eacuteconomiques des entreprises et nouvelles technologies dinformation raquo 153 194

Mission Lefos voir Mission laquoInformations eacuteconomiques des entreprises et nouvelles technologies dinformation raquo

MITI voir Ministry of International Trade and Industry

Municipal Intelligence Department 301

N

National Critical Technologies Review Group 130

National Economic Intelligence Center 18125

National Federation of Enterprise Agencies 276

National Information Infrastructure (NII) 4 56 130 143 369

National Information Strategy 18 55 125 140 378

National Institute of Standards and Technology (NIST) 131 144 369 388

National Library of Medicine (NLM) 20 140 213

National Science Foundation (NSF) 20

National Small Business Development Center Research Network 55 143 388

National Subcontractor Promotion Association (NSPA) 204 211 212

National Technical Information Service (NTIS) 19 20 127 140 142 213 370 381

NII voir National Information Infrastructure

NIST voir National Institute of Standards and Technology

NLM voir National Library of Medicine

NSF voir National Science Foundation

NSPA voir National Subcontractor Promotion Association

NTIS voir National Technical Information Service

NUTEK voir Swedish National Board for Industrial and Technological Development

O

Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec (OBTIQ) 236 353 354 370 391 404 414 415 427 428

OBTIQ voir Observatoire des technologies de linformation du Queacutebec

linum1

Le Queacutebec 437

OCDE voir Organisation de coopeacuteration et de deacuteveloppement eacuteconomiques Office of Business Initiatives 132 136 137 138 144 376 388

Office of Science and Technology (OST) 130 270 271 305 370 381 382 390

Organisation de coopeacuteration et de deacuteveloppement eacuteconomiques (OCDE) 58 59 71 85 119 120 121 122 123 194 195 198 224 291 311 337 343 345 346 358 360 369 379

OST voir Office of Science and Technology Overseas Trade Services 280 281 380

p

PAGSI voir Programme daction gouvernemental laquoPreacuteparer lentreacutee de la France dans la socieacuteteacute de linformation raquo

PARI voir Programme daide agrave la recherche industrielle

Pays de Galles 267 290 291 369

PEE voir Poste(s) dexpansion eacuteconomique

Poste(s) dexpansion eacuteconomique (PEE) 22 158 164 168 170 172 176 179 180191

Prefectural Subcontractor Promotion Association(s) (PSPA) 211 212

Premier plan daction pour linnovation en Europe 31 313 315 327 329 330 354

Programme daction gouvernemental laquo Preacuteparer lentreacutee de la France dans la socieacuteteacute de linformation raquo (PAGSI) 152 155 156 180 194 358

Programme daide agrave la recherche industrielle (PARI) 6 69 73 229 261 262

354 373 388 395 397 398 399 400 402

Programme sur linformation speacutecialiseacutee 1990-1994 93 120

Projekttraumlger Fachinformation 94 120 388

PSPA voir Prefectural Subcontractor Promotion Association(s)

PTF voir Projekttraumlger Fachinformation

Q

Queacutebec 1 2 3 6 8 11 15 26 27 28 42 54 55 56 58 60 61 62 63 66 67 68 69 70 71 74 75 76 77 78 80 81 82 83 84 85 108 118 123 140 142 143 195 225 229 230 231 232 233 243 244 248 255 258 259 261 262 263 274 292 310 334 336 344 347 348 351 359 364 373 374 380 390 395 396 398 399 408 412 414 415 422 424 426 428

R

Rapport Martre 20 21 23 30 41 56 58 81 82 119 148 149 151 155 156 158 182 190 192 193 196 210 223 226 314

RCT voir Reacuteseau canadien de technologie

RDT voir Reacuteseau de diffusion technologique

RENATI RENATEC RENATOUR voir Reacuteseau national des assistants techniques agrave lindustrie au commerce et au tourisme

Reacuteseau canadien de technologie (RCT) 374395397401

linum1

438 Veille strateacutegique et PME

Reacuteseau Chimie voir Reacuteseau dinformation strateacutegique de lindustrie chimique (Reacuteseau Chimie)

Reacuteseau de connaissances scientifiques 381 395 400

Reacuteseau de diffusion technologique (RDT) 170

Reacuteseau de veille concurrentielle en environnement (EacuteCO-RADAR) 236 357 375 390 416 417 428

Reacuteseau de veille de linformation strateacutegique en tourisme 230

Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire (RVSB) 236 365 375 391 418 420428

Reacuteseau dinformation strateacutegique de la mode et des textiles (Reacuteseau Textile Mode) 236 375 391 420 421 428

Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (RISP) 236 237 375 422 423428

Reacuteseau dinformation strateacutegique de lindustrie chimique (Reacuteseau Chimie) 236 237 239 374 375 391 424 425 428

Reacuteseau dinformation strateacutegique pour les entreprises (RESIS) 199

Reacuteseau dinformation sur les produits du bois (Reacuteseau INFO-BOIS) 236 237 375 426 428

Reacuteseau INFO-BOIS voir Reacuteseau dinformation sur les produits du bois (Reacuteseau INFO-BOIS)

Reacuteseau national des assistants techniques agrave lindustrie au commerce et au tourisme (RENATI RENAL EC RENATOUR) 167170

Reacuteseau Textile Mode voir Reacuteseau dinformation strateacutegique de la mode et des textiles

RESIS voir Reacuteseau dinformation strateacutegique pour les entreprises

RISP voir Reacuteseau dinformation strateacutegique de la plasturgie (RISP)

Royaume-Uni 3 6 7 15 28 32 36 37 40 63 66 67 84 85 213 225 231 267 268 270 274 277 280 281 287 288 289 290 291 320 322 323 335 336 341 360 366 369 393

RVSB voir Reacuteseau de veille strateacutegique bioalimentaire

S

SAF voir Svenska Arbetsgivarefoumlreningen

Sales Lead Service 281 282 283

SBA voir Small Business Administration

SCIP voir Society for Competitive Intelligence Professionals

SCIP-Deutschland 113

SCIP-France 155

SCIP-Queacutebec 391

SCIP-Scandinavia 59 297 311

SCORE voir Service Corps of Retired Executives (SCORE)

Secreacutetariat geacuteneacuteral de la Deacutefense Nationale (SGDN) 84 151 157 159 170 196

Service Corps of Retired Executives (SCORE) 132 133 144 376 377 SGDN voir

Secreacutetariat geacuteneacuteral de la Deacutefense nationale

Small Business Medium Enterprise Agency 118 205 208 219 223 224 225 226227344368

linum1

Le Queacutebec 439

Small Business Medium Enterprise Regional Information Center(s) (SMERIC) 204 211 215

Small Business Administration (SBA) 55 131 132 133 142 143 144 376 388

Small Business Development Center 55 133 143

SMERIC voir Small and medium enterprise regional information center(s)

Socieacuteteacute de linformation 23 24 62 149 152 154 158 192 194 358

Society for Competitive Intelligence Professionals (SCIP) 2 56 144 257 258 265 294 295 361 363 376

SOCLE voir Systegraveme dobservation consulaire locale eacuteconomique

Special Libraries Association 56 57 60 144 220 221 223 360 373

STAT USA 128381

Stockholm 59 291 292 300 301 303 305 309 311 312 343 349 371 379 392

Strategis 36 230 261 350

Suegravede 2 3 6 8 15 29 30 31 32 57 58 59 63 85 119 147 221 223 291 292 293 294 295 296 297 298 299 300 304 305 307 308 309 310 311 312 334 335 336 379 392

Svenska Arbetsgivarefoumlreningen (SAF) 31 297 300 304 305 309 312 335 343 349 371 379 392

Swedish National Board for Industrial and Technological Development (NUTEK) 299

Systegraveme dobservation consulaire locale eacuteconomique (SOCLE) 167 170 197

T

TEC National Council 276

TEC voir Training and Enterprise Council(s)

Thomas 20 128 380

TradeUK 281 282

Training and Enterprise Council(s) (TEC) 275 276 291

U

US Business Advisor 142381

US Department of Commerce 142381

US Small Business Administration Office of Business Initiatives 132 141 142

Union europeacuteenne 3 6 15 31 32 39 62 66 71 92 94 118 147 168 169 170 198 231 278 283 290 313 315 316 318 319 320 327 328 329 331 333 334 336 354

Universiteacute dAix-Marseille 42

Universiteacute de Constance 108 109

Universiteacute de Lund 59 294 295 297 309 311

Universiteacute de Montreacuteal 11 60 81 82 86 140 263 289 347 365 366 411

Universiteacute de Poitiers 42 84

Universiteacute de Stockholm 59311 312

Universiteacute Pierre-Mendegraves 42

linum1

440 Veille strateacutegique et PME

V

Veille inteacutegreacutee sur les politiques 230

Vigicom voir Centre de veille concurrentielle sur les communications graphiques

W

White House Virtual Library 382

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linum1
  • VEILLE STRATEacuteGIQUE ET PME
  • Remerciements
  • Table des matiegraveres
  • Liste des tableaux
  • Liste des figures
  • Liste des vignettes
  • Liste des acronymes utiliseacutes
  • Introduction
  • Partie 1_Synthegravese des approches et comparaison avec le Queacutebec
  • Chapitre 1_Synthegravese des approches adopteacutees
  • Chapitre 2_Comparaison des cas Queacutebec - autres gouvernements
  • Partie 2_Description des cas
  • Chapitre 3_LAllemagne
  • Chapitre 4_Les Eacutetats-Unis
  • Chapitre 5_La France
  • Chapitre 6_Le Japon
  • Chapitre 7_Le Queacutebec
  • Chapitre 8_Le Royaume-Uni
  • Chapitre 9_La Suegravede
  • Chapitre 10_LUnion europeacuteenne
  • Conclusion et recommandations
  • Bibliographie
  • Annexe 1
  • Annexe 2
  • Annexe 3
  • Annexe 4
  • Annexe 5
  • Index
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