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AQUI’ Brie - 2 avenue Galliéni - 77000 MELUN Tél. : 01.64.83.61.00 Fax. : 01.64.83.61.18 www.aquibrie.fr Vers une gestion des eaux de ruissellement en faveur de la nappe du Champigny

Vers une gestion des eaux de ruissellement en faveur de la

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Page 1: Vers une gestion des eaux de ruissellement en faveur de la

AQUI’ Brie - 2 avenue Galliéni - 77000 MELUN Tél. : 01.64.83.61.00 Fax. : 01.64.83.61.18 www.aquibrie.fr

Vers une gestion des eaux de ruissellement en faveur de

la nappe du Champigny

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Sommaire

Le contexte et les enjeux

Schéma des outils réglementaires à différentes échelles

La circulation de l’eau pluviale à l’échelle du bassin versant

Arrêté du 21 Août 2008

Les économies d’eau: prinicpes

Les différentes réglementations

La gestion actuelle des eaux pluviales à ces limites

Etudes préalablesLa dépollution des eaux pluvialesLes différentes techniques des gestions alternatives

Définition et caractéristique de l’eau pluviale

Qualité de l’eau pluviale

Glossaire

Référence du document:

AQUI’ Brie, D.GRANGEON (2010) - Vers une gestion des eaux de ruissellement en faveur de la nappe du Champigny. 31pages

Janvier 2010, AQUI’ Brie

Contexte général

La pulviométrie

Les économies d’eau

Des économies à réaliser

Les différentes périodes à prendre en compte

L’analyse à faire

Les exemples de cuves

Les techniques douces

Les financements

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Lecontexteetlesenjeux

Le cadre général

Dansuncyclenaturel,unepartdel’eaudepluies’infiltreetruissellepouralimenter lesrivièresetnappesd’eausouterraine.Cecyclenaturelestdefaitperturbédepartl’aménagementduterritoire,l’imperméabilisation ou le tassement des sols, ettoutes activités humaines. Mal gérées les eauxpluviales oude ruissellementpeuventprovoquerdes dégâts (inondations, glissements de terrain,…) ou des dommages à certaines installations(stations d’épuration,…). Les eaux pluviales aucontactdessurfacessechargentenpolluantsquivontcontaminernosressourceseneau.

Lagestiondeseauxpluviales n’a jamais réelle-ment posé beaucoup de questions au cours desannées passées. Une gestion collecte-canalisa-tion-rejeten rivièreaétépratiquéeàoutrance.Aujourd’hui,nousréalisonsleserreursdupasséetle tempsnousmontrepetitàpetit les limitesdecettegestionde«toutàl’égout».

Nousrappelantqueleseauxdepluienepossè-dentpasdefrontière,pasdelimiteadministra-tiveouparticulière,maisrépondentsimplementaucyclenatureldel’eau,leurgestiondoitelleaussiprendreencomptececadregénéralàl’echellepertinentedubassinversant.

Alorsafinderaisonneretconstuiredansunelogi-qued’écoulementnatureldeseaux,lagestiondeseauxpluvialesdoitavanttoutêtremutualiséeetcollectiveàl’échelledubassinversant.

Toutefoisen l’absencedemaitrised’ouvrage surunbassinversant, tous lesaménagements conçusleserontdansunelogiqued’infiltrationdeseauxetdegestionàlaparcelleafindenepasporterpréjudiceàl’aval.

Le territoire d’AQUI’Brie

La nappe des calcaires de Champigny est lapremièreressourceeneausouterrained’IledeFrance.Elleassurel’alimentationeneaupotabled’environunmilliondefranciliens.Sasurex-ploitationestaujourd’huiavérée.Leshiverssecssesontsuccédéscesdernièresannéessansqu’onsachesicelaestunavantgoûtduréchauffementclimatique.L’absencederechargesuffisanteetdonclabaisseduniveaudelanappeaconduitàdesarrêtéssécheresserécurrents.Lamiseenœuvred’unegestiondesprélèvementstoususa-gesconfondusdevraitaméliorerlasituationsanspourautantempêcherdenouveauxarrêtéssécheresse.Cesarrêtésencasdepluieefficaceetsuffisantedevraientnéanmoinsêtremoinsfré-quentsoudeduréepluslimitée.

LaqualitéduChampignyestmeilleurequecelledeseauxsuperficiellesmaisellenerépondsou-ventplusauxnormesdepotabilité.

Pourlesgénérationsfutures, ilnousfautrecon-quérir le bon état qualitatif et quantitatif decetteressourceeneau.C’estunealternativeauxeaux superficielles plus fragiles vis-à-vis despollutions.

Une gestion efficace des eaux pluviales peut participer à la reconquête du bon état du Cham-pigny. Une gestion à la fois parcellaire et collective de ces eaux participerait à une meilleure réalimentation des eaux souterraines, et qui plus est, par une eau moins polluée. Sans oublier que cela pourrait conduire à la réalisation d’économies d’eau et donc à réduire les prélèvements.

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Lacirculationdel’eaupluvialeàl’échelledubassinversant

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Pollution diffuse Pollution accidentelle

L’eaudepluieaucontactdesdifférentessur-facesvasechargerdedifférentessubstances.Sur lestoitures, l’eaupeutsechargerenmé-taux lourds comme le plomb, le zinc, ou en-core le cuivre. Sur les voiries, les détergents,lagommedespneus, leshuiles, leshydrocar-bures, phénols, les déchets, les sédiments etles matières organiques sont les principauxpolluants.Etdansl’air,l’eaupeutsechargerdesrésidusensuspensiontelslesproduitsphytosa-nitaires,lespoussièresissuesdelacombustion(chauffage, rejets usines, ...). Le ruissellementva donc entraîner ces polluants plus rapide-mentetsanstraitementvers lemilieunaturel.

Lesroutespermettentletransportd’unbonnom-bredemarchandisesdiversesetvariéespouvantêtrepotentiellementdangereusespourl’hommeetsonmilieu.Encasd’accident,lessurfacesim-perméablespermettentunepropagationbeau-coupplusrapidede l’eaupolluéeetdoncunemaîtrisedelapollutionbeaucoupplusdifficile.

Définitionetcaractéristiquesdel’eaupluviale

L’eaupluvialecaractérisel’eaudepluiequiruissellesurdessurfacesimperméables,liéesàl’acti-vitéhumaine.Toutefois,nouspouvonsdégagerdecettedéfinitiondifférentstypesd’eauxpluviales,caractériséesparleurssurfacesdecontact:

leseauxdetoiture;leseauxdevoirie;etleseauxdeparking.

Cettedifférenciationdel’eaudepluieenfonctiondesasurfacedecontacttrouvesonoriginedansl’unedespropriétésfantastiquesdelamoléculed’eaupouvants’avérerêtrel’ennemideshommes:l’eaurépondàsonenvironnementetsechargedesescaractéristiquesquecesoitdesminérauxcommedespolluantsquisanstraitementrejoignentlemilieunaturel.

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Qualité de l’eau pluviale

UneétudemenéesurleseauxderuissellementdanslequartierduMaraisàParis,aprouvéqueleseauxdetoituren’avaientpaslesmêmesparamètresphysico-chimiquesqueleseauxdevoirie.Cespremièressontnettementmoinspolluées,toutefoisnousretrouvonsuneconcentrationassezforteenmétauxdueàlacarac-téristiquedestoitsparisiensfaitgénéralementdecuivre,zinc,ouplomb.(Donnéesdansletableausuivant)

Tableau 1: Analyse des eaux de pluie sur le quartier deMarais à Paris (source CEREVE 1998)

Une étude dans la région Centre a été menée sur la concentration des pesticides dansles eaux de pluie. Sur l’ensemble des échantillons prélevés, seuls 17% étaient indem-nes de traces en produits phytosanitaires. Donc par conséquent, 83% présentaient des tra-ces et parmi eux 1/3 présentaient des concentrations supérieures à la norme de potabilité.Uneautreétude,menéeentre1995et1996par l’INRAdeRennes,amontréque100%deséchantillons possédaient des traces de pesticides et 60% d’entre eux dépassaient la normedepotabilitéde l’eau. Référence livre «pesticides le piège se referme» de François Veillerette

Qualité des eaux de pluie en pesticides

Qualité des eaux de toiture et des eaux de voirie

Qualité physico-chimique l’eausousformed’hydrogénocarbonateHCO3-;induisantunpHgénéralementcomprisentre4et7.Lesactivitésanthropiquesgénèrentparailleursdesoxydesdesoufre(H2SO4)etdescom-posésazotés(HNO2etNH3)quipeuventmodifierlepH.Ladissolutiondecescomposésinduitlaformationdesulfates(SO42-),d’ammonium(NH4+)etd’oxydesd’azote(NO2-etNO3-).

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2,5

3

3,5

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NA+ K+ Ca 2+ Mg 2+ CL- HCO 3- SO4 2-

Concentration en mg/L

L’influencedelamersefaittoujoursplusoumoinssentirenap-portantdesionschlorure(Cl-)etdesionssodium(Na+).On noteque l’eaudepluie ne contientpratiquementpasdecalcium(Ca2+)nidemagnésium(Mg2+).Iln’yauradoncpeu,voirepasdedépôtsàl’intérieurdescanalisations.

Composition chimique des précipitations d’aprèsDr. Kenneth Rubin, University of Hawaii

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Les risques liés à la qualité des eaux pluviales

Pourleseauxdetoiture,lerisquepeutvenirdeplusieursphénomènes:

- lesmétauxlourdssivotretoitestcomposédetôleenzinc,cuivre…..

- lesbactériesetalgues,sivotrestockageestsouventexposéàlalumière avecdeseauxstagnantes.

Pourleseauxdevoirieoudeparking,lesrisquessontbeaucoupplusimportants.Ceseauxsont

beaucouppluschargées.Onpeutyretrouver:

-desmatièresorganiques(micro-organismes,bactéries.......)

-desmatièresinorganiques(plastique,déchetsvariétés......)

-desmatièreschimiques(produitsphytosanitaires......)

-deshuilesetdeessences

Danstouslescas,pouruneutilisationdenettoyage,oud’arrosage,oupourlesWC,leseauxdepluieneprésententaucunrisquepourlasanté.Carlerisqued’inhalationestplusquefaible,etn’estdetoutefaçonpasprolongé.

Toutefoispouruneutilisationd’appointàl’eaupotable(Horsboisson,toiletteducorps,...),undou-bleréseauintérieurestnécessaireavecdessystèmesantiretour,etuntraitementdepotabilisationestobligatoire.

La qualité originelle des eaux pluviales ne leur permet pas d’être utilisées comme eau de bois-son. De plus, les surfaces de contacts ainsi que les conditions de stockage jouent sur les carac-téristiques notamment bactériologiques rendant potentiellement non utilisables en l’état pour tous les soins du corps.

Enconclusion,nouspouvonsdireque leseauxdepluienepossèdentpas lescaractéristiquesné-cessairespourêtrevaloriséesen tantqu’eaudestinéeà laconsommationhumaine.Mais lesusa-gesdel’eaun’étantpasexclusivementréservésàl’alimentationetausoinducorps,l’eaudepluiepeuttoutefoisprouversonintérêt.Leseauxdetoitureserontlesplusfacilementvalorisablesdansleurréutilisation,cesontdeseauxplusfacilementaccessibles,etlesmoinschargéesenpolluants.Les eaux de voirie ou encore les eaux de parking ne peuvent, en général pas être réu-tilisées sans traitement préalable. En effet, lessivant les surfaces et espaces imperméa-bles, elles véhiculent une nature de pollution qui peut être dangereuse pour certains usages.

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La pluviométrie sur la région de Seine et Marne

Raresontlesconversationsquinefontpasappelàlamétéo.Le«temps»restel’undesincontour-nableetsoninfluenceestgrande.Queltempsva-t-ilfaire?Est-cequ’ilvapleuvoir?Ilexistebiendesfaçonsdeleprévoir, lesgenouxquigrincent,lesarticulationsquidurcissent, lesgrenouillesquichantent,leshirondellesquivolentbas…..etj’enoublie.Maispourquoiuntelintérêtpourlapluie?Quelquesoilesrégionsdumonde,lapluieestsignedevie,etnousavonsbesoindeconnaitrele«temps»futurpourespérer,prévoir,envisager,anticiper.Alorscommetouterecherchedeconnais-sance,nousl’avonsmesuré:c’estlapluviométrie.Lapluviométrieestlamesuredeshauteursdepluiequitombedansuntemps.Chaquerégionpos-sèdecesproprescaractéristiques.Ilestnécessairedeconnaitreleshauteursdeprécipitation,carcesvaleursvontnousrenseignersurlesbesoins,lescontrainteseneau,etlesquantitésd’eauquel’onvadevoirgérer.Cesdonnéessontplusquenécessairesurledimensionnementdesouvragesquelqu’ilsoit.

Qu’est ce qu’un temps de retour ?

Letempsderetourestlaprobabilitéstatistiquededépasserunecertainehauteurdeprécipitation,intensitéetdurée.Elleestdéfiniesuruneéchelledetemps.Sisurunhistoriquedepluie,nouspre-nonslesvaleurslesplushauts,etnousregardonscombiendefoiscesvaleursserépètent.Simonhistoriquefait100,etquemesvaleursnereviennentqu’unefois,onappellecesvaleursuntempsderetour100ans.Toutefois,celaneveutpasdirequecettepluienereviendraquetousles100ans,maislaprobabilitéqu’elleserépèteestdel’ordrecentennal.Nouspouvonsdéfinirdestempsderetourpourdestempstrèscourt5,10,20anscommepourdestempsrelativementlongs50,100,1000ans.Exemple : Un orage décennal, apporte en 20 minutes entre 60 et 90 mm de pluie de selon les régions.

La pluviométrie en Seine et Marne Laseineetmarnepossèdeunclimattempéréàconsommanceatlantique,lamoyenneannuelleestdel’ordrede700mmdepluieparan,cequireprésente700litresparm².LaSeineetMarneestunerégionsècheparrapportàlamoyennedelaFrancequis’établitversle900mmparan.

Carte1:cumulannueldesprécipitationenmm Carte2:Nombredejourpluvieur(>1mm)

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Les économies d’eau

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Leséconomiesd’eaupourquelleestunechancedefonctionner,doiventpartirdecesprincipes

fondamentaux

- La sécurité et le confort de l’usager:

Sileséconomiesd’eauveulents’installercommeuneévidence,ellesnedoiventpasêtreunecon-traintepourlesusagers.

- Connaitre ces consommations:

conditionimportantedanslechoix,l’usagerdoitfaireunétatdelieuxdecesconsommationspourdimensionneretréfléchirsurlamiseenplacedenouvellestechniquesafindeconnaitrecesbesoinslecaséchéant

Leséconomiesd’eau

- Prévention des fuites:

Lorsdecetétatdes lieux, certainesanomaliespeuventêtremiseenévidence, les fuitesen fontpartie.Pourquoitoutmettreenplacepourréutiliserl’eaualorsquel’onperddel’eaupotableinu-tilement?

- Suivre pour améliorer:

lamiseenplaced’unetechniquedoitêtresuividansletempsafind’êtrerectifier,améliorerpermet-tantparlasuitedecommuniquer

- Sensibiliser les usagers:

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évolution de la consommation d'eau potable

Traque des pertes d'eau

Mise en place de solutions économes en eau

Lesuivivapermettrededonnerdesargu-mentsetdessupportspourpouvoircommu-niquerauprèsdugrandpublic.

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Ilyadeuxfaçonsdevoirleséconomiesd’eau:leséconomiesditesprimairesetleséconomiesditeschoisies.

Cesdeuxvisionssontdépendantesduregarddel’hommefaceàsoncomportementvis-à-visdelaressourceeneau.

Les économies primaires :

Nousparlonsicidebonsens,lespetitsgestesàappren-dre:«Fermerlerobinetaprèsusage»,«nepaslaisserl’eaucoulépendantquel’onsebrosselesdents»,etc…Cetravailestprimordialdansunegestionéconomiquedelaressourceeneau.Aquoibonréutiliserl’eausil’onn’apaslesbonsgestes?

Les économies volontaires : C’est une volontéde réduire les consommationsd’eaudans les usages.Ellesnesontplusculturellesmaistechniques,etdemanderontuninvestisse-mentparticulierdel’utilisateur.Envoicidesexemples:

- L’installation de réducteur de débit :ilexistesurlemarchéunemultitudedeproduitsavecdesgammesvariées.Nouspouvonsparlerpourexempledemitigeuravecbutéedelimitationpermettantderéduirelestempsderéglages.Ouautreexemplelesrégulateursdedébits.

- Réducteur de pressionpermettantderéduirelesvolumesdistri-bués

- Les régulateurs de temps d’utilisation :Aveclesboutonspressoirs,lesrobinetsélectroniques,lesmitigeursthermostatiques.

- Les mélangeurs:Enintroduisantdel’airàl’eau,nousavonstoujourscettesensationdedébitetdepression,maisnousdiminuonslesvolumesd’eaudansuneutilisationévitantdelaissercoulerl’eaupluslongtemps.

- Les régulateurs de chasse d’eau:Avecdespossibilitésderéglerlevolumed’eaulorsquel’ontirelachasse,nouspouvonsdecettemanièrefairela«chasse»àl’eaugaspillée.

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Laréglementationdanslaréutilisationdeseauxdepluie

Arrêté du 21 Août 2008

Les usages extérieurs

•arrosage,lavagedesvéhicules,etc

L’alimentation des chasses d’eau et lavage des sols:

•àlaconditiondemettreenplaceundoubleréseaud’alimentationeneaupotableidenti-fiabledansvotrehabitation.Cetteconditionestnécessairepouréviterlesrepiquagessurceréseaunonpotable.L’installationd’undoubleréseaudoitsuivrelanormeNFEN1717.Deplusunedé-clarationenmairiedevraêtreréaliséeencasderejetd’eauxauréseaud’assainissementcollectif(articleR2224-19-4duCGCT)

Le lavage du linge:

•sousréserved’untraitementadaptédel’eaudepluieassurantnotammentunedésinfec-tion

Les usages professionnels et industriels

•àl’exceptiondeceuxrequérantl’usaged’uneeaupotable.

Utilisation interdite dans certains établissements

•établissementdesanté,crêches,écolesmaternelles.......

Cetarrêtéestlaréférencedelaréglementationsanitairesurl’utilisationdeseauxdepluie.

•Toutraccordement,temporaireoupermanent,duréseaudepluieavecleréseaud’eaupotableestinterdit

•Appointéventueldepuisleréseaudedistributiond’eaupotable:dis-connexionparsurversetotale,installéedemanièrepermanente

•Aproximitéimmédiatedechaquepointdesoutiraged’eaudepluieetdechaqueWCalimentépardel’eaudepluieavecmention«eaunonpotable»etpictogrammeexplicite

•Interdictionderobinetsd’eaupotableetd’eaudepluiedanslamêmepièce

•Robinetsd’eaudepluieverrouillables

•Cannalisationsdedistributiond’eaudepluierepéréesdefaçonexpli-cite

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Deséconomiesd’eauàréaliser

Leseauxsuperficiellesetsouterrainessontcertesrenouvelablesmaisdansdeslimitesliéesàleurcapacitéderenouvellementetàlapluviométrie.Aussi,laprisedeconsciencequel’eaun’estpasunedenréeinfiniemaisfinieafaitsonchemindanslaconsciencedesHommes.Ilestaujourd’huiavé-réquelanappeduChampignyestsurexploitéecequientamesacapacitéderenouvellementetimpacteledébitdel’Yerresencertainsendroits.De2003à2009,leshiverssecssesontsuccédésempêchantlanappeduChampignydebénéficierd’unebonnerecharge.Surexploitationetdéficitspluviométriqueshivernauxfontqueleniveaudelanappeesttropbas.Lesarrêtéssécheressessontdevenusmonnaiecourante.Lesrestrictionssontdeplusenplusstrictes.

L’eaudepluiepeutêtreutiliséepourtouslesusagesnenécessitantpaslaqualitédel’eaupotable.Eneffet,l’eaudepluiefiltréepeutêtresuffisantepourunbonnombred’usagescommelelavagedesvoitures,lesystèmederefroidissement,l’arrosage,l’entretiendeslocaux…

Lescommunesutilisentaussibeaucoupd’eaudansleurfonctionnementquoti-dien.Enquelqueschiffres,l’estimationd’utilisationsdiverses(SourceCentred’informationdel’eau)sachantquelevolumed’eaudomestiqueconsomméestessentiellementl’eaunonalimentaire:

- Nettoyagedesmarchés:5litresparm² - Lavagedescaniveaux:25litresparm² - Ecole:10à100litresparjouretparélève - Maisondereposouretraite:100à250litres/jour/lit - Hôpital:300à450litresparjouretparlit - Piscine:120à200litresparbaigneur - Equipementsportif:25à35litresparentrée - Centredevacances:100litresparjouretparpersonne

La double justification de la réalisation d’économies d’eau

L’utilisationdel’eaupotablen’apastoujoursraisond’être.Dansunecollectivité,l’utilisationdel’eaudepluiepeutprendretoutesadimension.Envoiciquelquesexemples....

Lasensibilisationaugaspillagedel’eau,prenddel’importancedanslaviehumaine,asonprix,aamenécertainschangementsdansnotreusagedel’eau.Nousavonsretrouvécertaineshabitudesancestralestellelarécupérationdel’eaudepluiepourdesusagesquotidiens.

Au-delàd’unegestionpluséquilibréedesprélèvementsàmettreenoeuvre,économisernosres-sourceseneaudevientunimpératif.L’augmentationprévisibleduprixdel’eaunousyinciteéga-lement.

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Certainescollectivitéssontlimitéesdansleurcapacité,àfournirsuffisammentd’eaupourlesré-servesàincendies.Lacréationdebacs,bâches,bassinsestsouventdemandéeparlasécurité.Cetteeaupeutêtrefournieparl’eaudepluie.

Certainescollectivitéstravaillentàdesprojetsdecréationoud’aménagementdeparcsoud’es-pacesverts.Unecommuneévolueaucoursdutemps.Autantcouplerlesintérêts.Cesespacespeuventdoncaccueillirunespacededétenteetdeverduretoutenayantunefonctiondegestiondeseauxpluvialesvialaréalisationdebassinspaysagers.

Réserve à incendie

Aménagement paysager

Création de zone humide

Dansunevolontépédagogiqueetenvironnementale, leseauxdepluiepeuventserviràcréerdeszonesàintérêtécologique.Pouvantservirdezonetamponpourécrêterlespicsdecrue,cesespacespeuventdevenirunlieupédagogiqueoùpeuventseméleréducationetenvironnement.

Des solutions simples pour économiser l’eau

Nouspouvonsbienentenduréutiliserleseauxdepluieautantquepossible,maisnouspouvonsaussiavoirdespratiquesquiéviterontlesgaspillagesd’eau.

Lessystèmesd’irrigationaugoutteàgouttepermettentd’êtreefficacesdansl’arrosagedesplantationssansconsommerdesquantitésd’eauimportantes.

Lespaillagespermettentdemaintenirunehygrométrieplusim-portanteetdoncunarrosagemoindre.

Leschoixdevariétésetleurexpositionsontaussidesgestesàacquérir.Certainsvégétauxsontmoinsexigeantsetmoinsgour-mandseneau,pourpeuquel’exploitationdulieud’implantationsoitjudicieusementréfléchie.

Lelavageextérieurdesvéhicules,ycomprislescarsscolairesouderamassage,estsouventexcessif.Réduirelafréquencedelavageetlepratiquersurdesplatesformeséquipéessontautantd’économiesd’eau...........

Lelavagedumatérieletdesvéhicules,l’utilisationdansunebalayeuse,l’arrosagedesmas-sifs......peuventêtrepratiquésavecdel’eaudepluiepréalablementstockée.

Stockage

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Deséconomiesd’eauàréaliser

Pourleramassagescolaire,lescollectivitésfontappelàdessociétésprivées.Dansleurcontrat,lesprestatairesdoiventnettoyerleurbustouslesjours(intérieuretextérieur).Afindeminimiserl’im-pactsurlemilieunaturel,uneréflexionpeutêtremenéesurlenet-toyageextérieurdesvéhicules.Aulieudepratiquerunlavagesys-tématique,celui-cipourraitêtrepratiquédemanièreplusraisonné,en prenant en compte par exemple les saisons et/ou l’état desalissure.Enfin,lacollectivitédoitparl’intermédiairedeleurcontratpoussécesentreprisesdetransportcommunàutiliserdessolutionsdelavageéconomiqueeneau(Ex:stationdelavageavecrecy-clagedeseaux.....)

Lasociétédetransportpourraityvoiruneatteinteàleurimagedemarque. Pour répondreà cetteproblématique, une si-gnalétiquepourraitêtrepositionnéesurlesbuspermettantdefairecomprendreleschoixréalisés.

Lavage des bus scolaires

Lavage des véhicules

Lescollectivitéspossèdentunparcdevéhicules.Commelesbusdutransportscolaire, le lavagedesvéhiculesdoitêtreprati-quédemanièreraisonnésurdesairesdelavagespécifiques.Cesvéhiculespeuventêtreaussidessupportsdecommunicationsurleséconomiesd’eauengagées.

Lavage des voiries

Certainescollectivitéspossèdentenpropreoupartagéunebalayeuse.Cesenginssontplusoumoinsconsommateursd’eau selon l’anciennetédu véhicule. L’eau consomméepourcet entretien ne nécessite pas la qualité de l’eau potable. L’utilisationde l’eaudepluieavecune signalétique« sen-sibilisationauxéconomiesd’eau»peutêtreconseillée.Pourles communesdéléguant lebalayageàunorganismeprivé,l’utilisationdeseauxpluvialespourraitêtreuneconditiond’at-tributiondumarché,àlaconditionpréalablededisposerd’unstockagedeceseaux.

..........

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L’analyseàfaire

Où je collecte ?Jedoisdéfinirlessurfacesquejepeuxéquiper.unefoisdéfinie,jepeuxcalculerlesvolumesd’eauquejepourraitrécupérer.Sont-ilsenadéquationaveclesusagesquejeveuxfaire?

Quel besoin ai je ? Jedoisdansunpremiertempsdéfinirmesbesoinseneau.Aquelusagepeutmeservirlesvolumesd’eauquejevaiséconomiser?

Traitement ?

Ledégrilleurs’imposepouréviterquelesgrossesparticules(feuillesmortes,papiers....)viennentsedégraderdansmoninstallation.Lesusagesfutursdecetteeaunécessitetelleuntraitementpluspoussée?

Stockage ?

Distribution?

Suivi et signalisation

Le système de stockage doit être définienfonctiondesusagesfuturs. L’emplace-ment,levolume,l’accessibilité,etc...serontdesparamètresàprendreencomptelorsdevotrechoixdecuve.Beaucoupdemo-dèlesexistentsur lemarché,àdestarifsdifférents.Lemodèleleplussimplesurlemarchéestaujourd’huilescuvesdequel-quescentainesde litresàpositionnersurunedescentedegouttière.Lespluscom-pliquésontdesvolumesdel’ordrededi-zainedem3,etsontgénéralemententer-rés.Lesmodèlesrustiquessontfaitspourdesutilisations simples. lesmodèles com-plexessontprévuspourdessystèmesderevalorisationàdouble réseauavecdesbesoinsconséquents.

Derrièreseposelaquestiondel’accessibilité.Pourdesprojetsrustiques,ladistributionestsouventlimitéeàunsimplerobinetdepuisage.Pourdesprojetscomplexes,ladistributiondevras’adapter.Parexemple,pourdescuvesenterrées,unepompedepuisagepeuts’avérernécessaire.Certainsprojetspeuventdemanderlacréationd’unréseauparticulier. Ilestàprendreencomptedèsledépartduprojet.

Pourdespetitsprojets,lesuiviestsommairemaisrestevitalpourlebonfonctionnementetlasécuritédesinstallations.Pourdesprojetscomplexes,unsuivipoussédelaqualité,dessuivisdeconsomma-tion,desvolumesutilisésetrestants...

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Exemple:lestockagedeseauxdepluie

(Si l’on considère un seul récupérateur d’eau, soit enterré soit non enterré)

Surface Totale Imperméabilisée : St = L * l = 14 * 8 = 112 m²

La surverse trouve son exutoire sur le terrain

le coefficient de ruissellement est de 0,80 car tout le volume tombé n’est pas récupérable environ 20% s’évapore ou déborde

La moitié seulement de la surface est collectée = Surface collectée

S collectée = St /2 = 112 /2 = 56 m²

La pluviométrie en Seine et Marne est de l’ordre de 700mm annuelle.

Volume Collecté / an = Surface collectée * pluviométrie/an = 56 * 0.7 = 39 .2 m3 d’eau de pluie

Volume collecté réel / an = Volume collecté /an * coefficient de ruisselement = 39.2 * 0.8 = 31.36 m3 /an

Le batiment représenté ci-dessus possède les caractéristiques sui-

vantes :

Une longueur (L) de 14 m Une largeur (l) de 8 m

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Exemple:L’infiltrationdeseauxdepluie

Le batiment représenté ci-dessus pos-sède les caractéristiques suivantes :

Une longueur (L) de 14 m Une largeur (l) de 8 m

(Si l’on considère le puits d’infiltration d’eau connecté à une partie du batiment)

Surface Totale Imperméabilisée : St = L * l = 14 * 8 = 112 m²

La moitié seulement de la surface est collectée = Surface collectée

S collectée = St /2 = 112 /2 = 56 m²

La pluviométrie en Seine et Marne est de l’ordre de 700 mm annuelle.

Attention : Avant la mise en place d’un puits d’infiltration, certaines précautions sont à prendre en compte :

- Les eaux connectées à cet ouvrage doivent être de bonne qualité - Le coefficient de perméabilité du sous-sol doit être suffisante ( K > 10-5 m/s) - L’implantation du système doit se faire sur une partie basse, afin d’éviter les retours d’eau. - L’implantation du puits doit être suffisamment éloignée du bâtiment afin d’éviter les infiltrations d’eau.

Le coefficient d’imperméabilité est propre à chaque terrain. Il faut donc déterminer avant la construction de l’ouvrage, votre coefficient de imperméabilité. Dans notre exemple, il est de l’ordre de K= 10-4 m/s rendant le projet faisable.

Le coefficient d’apport est donc de : Surface connectée – Surface liée au pourcentage d’évapora-tion ou débordement= 0,80

Donc la surface active du bâtiment est de : 56 * 0,80 = 44,8 m²

Le dimensionnement prendra en compte la hauteur de pluie avec un temps de retour plus en moins important. Supposons une hauteur de pluie de 5 cm sur un événement pluvieux.

Volume maximum utile = surface active * Hauteur d’eau = 56 * 0,05= 2, 24 m3

Par exemple, cela peut donner un ouvrage de l’ordre de : Ø 1000 mm pour 2,8 m de hauteur.

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Les différentes périodes à prendre en compte

Ceciestuncalculthéoriqueduvolumepouvantêtrerécupérésuruneannéeavecunepluviomé-triemoyenne.

Pouressayerdetrouverlacuvequivousconvientlemieux,nousavonsdéfinienschématisant,deuxpériodesdansuneannéehydrologique.Lapremièrequenousappelleronsparmétaphore

«lapériodemorte»et«lapériodechaude»

Qu’est-ce que la période Morte ?

Cettepériodecompriseentre lemoisd’Octobreet lemoisd’Avrilcorrespondenschématisantàlapériodehivernaledelavégétation.Eneffet,silesystèmederécupérationd’eaudepluieestutiliséquepourdesusagesnondomestiquesc’est-à-direl’arrosageengrandepartie(doncenexcluantlelavagedessols,lavagedesvéhicules,l’alimentationdesWC),l’utilisationdel’eaurecueillieestpratiquementnulle.Lestockageseradoncpositifc’est-à-diresansperte,sansutili-sation.

Qu’est-ce que la période Chaude ?

Cette période est comprise entre lemois deMai et lemois de septembre correspondant enschématisantàlapériodedesécheresseetàlacroissancevégétale.L’arrosagedeviendradoncnécessaire.Nousallonsdoncutiliserl’eaustockéetoutaulongdelapériodemorte.Maiscettepérioden’étantpasdénuéedepluie,(souventsousformed’orage,doncnefavorisantpaslapé-nétrationmaisplutôtleruissellement),lestockaged’appointpermettraderenflouerlesdépenseseneau.

Nousavonscalculélapluviométriecumuléesurcesdeuxpériodespourréaliserunemoyennes’étalonnantde1979à2008pourlapériodemorte,etde1980à2008pourlapériodechau-de. -Lapluviométriemoyennepourlapériodemorteestdoncde398mm/m² -Lapluviométriemoyennepourlapériodechaudeestdoncde287mm/m²

Sil’onreprendlescalculsétablisaudébutdecettefiche,lesvolumesrécupérablesserontlessui-vants: -Pourlapériodemorte,levolumethéoriquestockableseraitdoncde17.6m3(soit17600litres) -Pourlapériodechaude,levolumethéoried’appointseraitdoncde12.8m3(soit12800litres)

Pourrendreceschiffresplusparlants,nouslesavonscomparésàdesarrosoirsde10Litresquenousrépartironssurles5moisdelapériodechaude,correspondantà153jours.

-Pourlapériodemorte,celareprésente1760arrosoirs,doncenviron11arrosoirsparjour-Pourlapériodechaude,celareprésente1280arrosoirsdoncenviron8arrosoirsparjour

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Desexemplesdecuves:

Ilsexistent sur lemarchéunnombre incalculabled’offresàdeséchellesdifférentes.Sansavoir laprétentiondepasser tous lesmodèlesenrevue,ceux-ciprésentés lesontpour lasimpleraisonqu’ilsontétérégulièrementrencontréssurdifférentsprojets.

Les cuves « petit volume »

Ces cuves sont proposées à l’ensemble de la population dansn’importequelmagasindebricolageoudejardinerie.Ellesontdesvolumespouvants’étalerentre30et1500Lnonenterrable.Ellessontpositionnablessurunedescentedegouttièreetsontmu-niesparfoisd’unrobinetenleurfond.L’utilisationdeseauxaveccettesolutionselimiteleplussouventàl’arrosagedeplants,demassifs,dejardinièreouencoredepotagers.

Les cuves non enterrable « gros volume »

Elles peuvent être composées avec des matériaux différents tels que béton, acier, polyéthylène, ... de formes différentes, modula-bles ou fixes, maçonnages ou non. L’inconvénient majeur de ces cuves est leur emprise. Toutefois, las avantages peuvent conduire à choisir cette solution : La surveillance plus aisée des installa-tions, permettant de repérer rapidement les fuites et les anomalies. La charge, comme les cuves se trouve en « hauteur », l’eau exerce une pression permettant d’avoir une distribution sans pression re-lativement aisée. Si l’on veut augmenter cette pression, le choix de la pompe pourra avoir une HMT moins haute que pour une cuve enterrée.

Les cuves enterrées « gros volume »

En règle générale, les cuves que l’on enterre n’ont pas de petit vo-lume. Le terrassement qui en découle, n’est que très rarement réali-sé pour une cuve de quelque dizaine de Litres. Les cuves enterrées sont en général composées de béton ou de polyéthylène ou en acier pouvant résister à des charges importantes. Les cuves enterrées rè-glent le problème d’emprise foncière. Toutefois, dans la majorité des cas, une pompe devra être installée afin de remonter les eaux. La surveillance des installations sera beaucoup plus difficile et les coûts seront plus importants.

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Les techniques douces

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Lagestionactuelledeseauxpluvialesaceslimites

RéseauUnitaire

Réseauséparatif

Lescollectivitésontdepuisdesannéesmisenplaceunecollectedeseaux.Laposedecanalisations’estréaliséeaufildutemps.L’objectifétantderecueillirleseauxuséesafindelestraiterdansleurensemble.Leseauxpluvialesontsouventétéassociéesàcettecollecte.

Cette technique a toutefois montré ces limites.L’augmentationdesréseauxetlessurfacesimper-méablesconnectéesàcescollecteursontcréédesdéséquilibreslorsd’épisodespluvieuximportants.Les systèmesde traitement (stationd’épuration),lesréseauxétaientsurchargés,lesdébordementssontdevenusréguliersprovoquantpollutionetdif-ficultés techniques de remise en service. La col-lectedeseauxpluvialesaalorseuledroitàsonréseau.

Mais,encoreunefois,cettegestiondetype«jecollecteetjerejette»montreses faiblesses. L’augmentation des vi-tessesd’écoulementetdesdébits,l’in-tensificationdessurfacesimperméabili-sées,ontprovoquétantdeglissementsde terrain dus à l’érosion accélérée,tant d’inondations, tant de pollutionschimiqueset solidesduesàdes systè-mes de traitement peu efficaces voireinexistants,qu’ilfauts’interrogersurlapertinencedecettegestion.

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Schémadesoutilsréglementairesàdifférenteséchelles

Gestionalternativedeseauxpluviales

Al’échelledesgrandsbassinsversants

Al’échelledubassinversant

Al’échellecommunale

Al’échelleduprojet

Eau Aménagement

SDAGE: Schéma directeurd’amé-nagementetdegestiondeseauxcrééepar la loi sur l’eau 1992, défini lesgrandesorientationsde lagestiondeseaux.6grandsbassinsenFranceMé-tropolitaineontdéfini leur schémaparlescomitésdebassin. Ils sont lesplansdegestion définis par la directive ca-dreeuropéennesurl’eaudu23octobre2000.

DTA:Directive territoire d’aména-gement d’Etat stratégique. Ils per-mettent de créer un lien entre lesorientationsnationaleset lesplanifi-cationslocales

SAGE:Schémad’aménagementetdegestiondeseauxdéclineàl’échelled’un sous-bassin appelé unité hydro-graphique(coursd’eauouaquifère)lesorientationsduSDAGE.Ilmetenplacelocalement des actions pour la pré-servation et la protection des milieuxaquatiques. Créée par la loi sur l’eau1992.

PPRI:PlandePréventiondesRisquesd’InondationinstaurédepuislaloiBar-nier2février1995

Zonagepluviale:danslecadredelaloisurl’eau1992,etledécretn°94-469du3juin1994,lescommunesontl’obligationdecréerunzonaged’assainissement.

PLU: Plan locald’urbanisme, il aremplacé lePOS,pland’occupationdessolsdepuis le loiSRUloi2000-1208du13décembre2000.Cedo-cument d’urbanisme va réglementeretdéfinir les orientationsde l’urba-nisationdecommuneoud’unregrou-pementcommunal.

Dossierloisurl’eau:Avanttoute réalisation de projet relatif àl’eau, certaines déclarations peuventêtredemandéesparlaloisurl’eau,eten fonctionde l’importanceduprojet,uneautorisationpeutêtrenécessaire.

Autorisationurbanisme:toutprojetdoitêtre compatibleavecles orientations. Certains projets de-vrontfairel’objetd’unpermisdecons-truire,parexemple.

SCOT:SchémadecohérenceTer-ritorialeest undocumentd’urbanismefixant à grande échelle ( regroupe-ment de commune) les orientations etl’évolutionduterritoire.InstauréparlaloiSRUdu13Décembre2000,ilserasurementcomplétéparlaloigrenelleII.

Réglementd’assainissement

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Lesdifférentesréglementationsdelagestiondeseauxpluviales

Lacollectivitédoitsemunird’unréglementd’assainissementencadrantlesréglesmisesenplacesursonterritoiredecompétence.Danscecas,ellepeutréglementerlesconditionsderaccordementauréseaupublicpluvial(silagestionàlaparcelles’avèreimpossible)aveclamiseenplaced’undébitdefuite.

lePLUpeutcomporterdifférentsréglementscommeuneplandezonageruissellement,descartesdezonagedesrisquesd’inondationoudegllissementdeterrain,lesservitudesd’utilitépublique,.....pouvantréglementeretencadrerlagestiondeseauxpluviales.

Lesaménagementsd’ouvragepeuventêtresoumisàautorisationoudéclarationautitredelaloisurL’eau.

lecodecivilfrançaisparsesarticles640à643régissantleseauxpluviales,ditquetoutproprié-tairealedroitd’useretdedisposerdeseauxpluvialessursonfonds.Ilpeutdonclesrécupérer,lesstocker.Unbémoldoitêtreapportétoutefois,lepropriétairepeutuseretdisposerlibrementdeseauxpluvialestombantsursonterrainàlaconditiondenepascauserdepréjudiceàautruietenparticulieraupropriétairesituéencontrebasdesonterrainverslequell’eaus’écoulenaturellement.Donc une eau de pluie tombant sur une surface imperméable doit être gérée sur son pro-pre terrain ou bien dirigées sur la voie publique. Or pour cette dernière, le maire est endroit d’interdire tout rejet pluvial sur le domaine public ou de le soumettre à condition.

Propriété de l’eau pluviale

Le réglement d’assainissement

Le plan local d’urbanisme (PLU)

Le code de l’environnement

ArticleR211-23(décretdu3juin1994):autorisationderéutilisationaprésépurationdeseauxuséespouruneutilisationagronomiqueouagricoles

PLU et zonage d’assainissement

LePLUconsisteàavoiruneréflexionsurlesperspectivededéveloppementurbainalorsquelezonaged’assainissementestuneréflexionsurlessolutionsenvisageablessurl’assainissementdeseaux.Desdeuxdocumentssenourrissentl’unenversl’autre.Laprisenecomptedel’assainisse-mentparticipeàl’élaborationd’uneréelleprogrammationdudéveloppementurbain.D’ailleurslesdeuxdocumentspeuventêtremenésdefrontcarilestpossiblederéaliserlezo-nageetlePLU(ouleurrévision)dansuneenquêtepubliqueconjointe.Sansoublierquelezonaged’assainissementdoitêtreintégréàPLUaprèsapprobation.

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Le cycle de l’eau de pluie classique en milieu urbain

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EtudesPréalablesLeszonagesd’assainissementpluvialsontréaliséspourunecollectivitéouleregroupementdecom-munessurleurterritoiredecompétence.Dans lecadredel’élaborationd’unplandezonage, laprocéduredemandeuncertainnombred’élément.Lesétudespréalablesàtoutprojetdegestiondeseauxpluvialesouderuissellementsontàréflé-chiràl’échelledubassinversantousous-bassinversant.Avanttoutemiseenplacedeprojet,nousnousdevonsdeprendreencomptecertainesdonnéespouvantlimiterouréglementerlaréalisationdesaménagements.Voicil’ordredanslequell’étudedoitêtremenée:

Délimitation des zones d’études

Enfonctionduprojetetdesonampleur,l’étudedoitavanttoutdélimiterlessous-bassinsversantsenfonctiondelatopographie.

Etude bibliographique Lerecueildedonnéesdoitêtrelabasedetoutprojetavantlechoixdesonimplantation,etdesasolution.LesSAGE,lesschémasdirecteursd’assainissement,lescartesd’inondations,lescartesgéo-logiques,lesdifférentescartesdeglissementsdeterrain,lespérimètresdeprotection…..peuventimposercertainesrestrictions.

Etude hydrogéologique et environnementale Ayantdéfinilescontraintesréglementairesettechniquessurlebassinversant,uneétudegéologiquedoitêtremenée.

Localisationdesaxesdrainants,etdesexutoiresnaturels,caractéristiquesdusol,caractéristiquedesnappessouterrainesainsiquedeleurvulnérabilité.Identificationdelapluviométrielocale,ainsiquedeshauteursdepluiedetempsderetour20,30,50,100ans.Perméabilitédusoldanslazoned’implantation,caractéristiquesgéotechnique,naturedessols.

Etude technique Déterminerl’occupationdessolsexistantsetenvisagéedansles20ansàvenir. -lesactivitésprévuessurlazonedéfinie -lesaménagementsexistantsavecunevolontédecontrôledeleurconformité. -lessurfacesquiserontconnectéesauxaménagementspouvantdéfinirleniveaudetraite-ment -l’impactpouvantluiêtreoctroyé.

Etude sur l’entretien Enfonctiondelatechniqueretenue,l’entretienneserapasforcémentaussicontraignant.Maisavanttoutemiseenplacedenouvelleinstallation,laquestiondel’entretienseraàseposerpréalablementàlaréalisation.Pourqu’unprojetfonctionnedansladurée,cesquestionsnesontpasanégligerniàreporterdansletemps.

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LadépollutiondeseauxpluvialesNousavonsvudansleparagraphe«qualitédeseauxpluviales»quecelles-cinesontpasdeseauxpropres.Ellespeuventvéhiculerdifférentespollutions,chimiques,organiquescommesolides.Lesdif-férentestechniquesdegestiondeseauxpluvialesdoiventprivilégierleurinfiltration.Aujourd’hui,laqualitédeseauxestunsujetprimordial.Limiterlespollutionspoursécuriserlesressourceseneauàdesfinsd’alimentationeneaupotableestl’enjeudenotreterritoire.

La dépollution des eaux pluviales est donc primordiale avant infiltration ou rejet dans le milieu naturel.

Le dégrilleur

Différentestechniquesexistentpourdépolluerleseaux,etlasolutionlaplusadaptéedépendradelasurfaceetdelazoned’implantationdesfutursaménagements.

estl’undesélémentsindispensable.Ilpermettraderetenirlesdifférentsflottantspouvantêtrevé-hiculésparleseauxderuissellement.Lagrosseurdesgrillesestsouventfonctiondelazoned’im-plantationduprojet.Ceprétraitementdemandeunsuivirégulieretl’exportationendéchargedesdéchetsrecueillis.

Le déssableur/déshuilleur ou DDL estuneunitédetraitementbeaucouppluscomplexe.Ildoitêtreinstallésurdesaménagementsrecueillantprincipalementdeseauxdevoirieoudeparking.CetteunitépermetdetraiterleseauxenlesdébarrassantdeleurMES(matièreensuspension)ainsiquedeshuiles.Cetteunitédemandeunentretienrégulier.Lecuragerégulierdesbouesetdeshuilesretenuesdansl’ouvrageestnécessaire.Siaucunentretienn’yestpratiqué,l’ouvrageperddesacapacitédestockageainsiquedesonefficacité.Etilsuffirad’unélé-mentpluvieuxunpeuplusprononcépourrelarguerdanslemilieunaturel,lapollutionquel’onessayedepiéger.

Les filtres plantés Utilisent lepouvoirépurateurnatureldesmicro-organismesprésentsdanslesol.Lesplantationspermettentlemaintiendelastructuredusoletsaré-oxygénationgrâceauxrhizomes.Lesmicro-organismesvontdégraderlesmatièrespolluantes.Certainesseronttransforméesenmatièreminéraleassimilableparlesplantes.Lepouvoird’absorptiondesplantesn’estpasleplus importantdansuntraitementparfiltresplantés,carceux-cin’ab-sorbentquepeudepolluantsdirectementsanstransformation.L’entretiendecesystèmedetraitementestrelativementsimple,maisildoitêtresuivi.Latailledesplantesestnécessairepournepaseutrophiserlemilieu,etletravaildespremièrescouchesdesolpeutêtrenécessairepourévitertoutcolmatage.

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-Utilisationsdepavésoudallesnonporeux:prévautlamiseenplaced’unportageavecunegra-nulométriefortesuivied’unecouchedereposfaitedesableafindepouvoirposerlesdallesoupavésnonjointés.C’estparl’absencedejointquel’eaus’infiltre.

-Utilisationdepavésoudallesporeux:ledrainagedecettesurfaceestréaliséparlaporositédesmatériauxetparlesjointsnongarnis.

L’évolutiondecesstructuresdans le tempsestgrande, lespavésoudallespeuventbougeraucoursdutempsrendantlasurfacenonplane.L’herbepousseradanslesjoints,provoquantunentretienmécaniqueouthermiquedecettesurfaceselonlatolérancedel’herbeplusoumoinsdéveloppée.Bienentendu,aucunproduitphytosanitairen’estconseillé...

-Utilisationdestructuresenherbées:avecleursalvéolesenmétauxouplastiques,cesstructuresseposentcommedespavésoudallesmaisdansdesdimensionsplusimportantes.Iln’yaaucunmouvementdecesstructuresaucoursdutemps,pourunsurpportdechargestrèsintéressant.Leurentretienselimiteàunetonte.

Lesdifférentestechniquesdegestiondedeseauxpluviales

Les revêtements perméables

La première règle avant de mettre en place toute technique alternative sur un nouveau pro-jet: la limitation de l’imperméabilisation, réduisant de surcroit le ruissellement pluvial

et le dimensionnement des ouvrages.

Principedefonctionnement:

-permetlestockaged’uncertainvolumed’eau -améliorel’infiltration -diffèredansletempslesvolumesd’eautombés.

Lesdifférentestechniquesetsolutions:

Nouspouvonschoisirdifférentsrevêtements.Avantleurmiseenplace,ilnefautpasoublierleurentretien,leuraspectetleurévolutiondansletemps....

Cesrevêtementsnesontpasfaitspourunemiseenplacesurtouttypedesurfaces.Leursdomainesd’ap-plicationsprivilégiéspeuventêtre:

les emplacements de parking, rue ou place piétonne, pistes cyclables, entrée de garage et terrasse.

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Les noues

Cettetechniqueestadaptablepourdesprojetsallantduparticulier,aulotissementàlaZAC

Unenoueestsimplementunlargefossé,peuprofond,auxpentesderivesdoucespermettantl’écoulement,lestockageetl’infiltrationàl’airlibredeseauxdepluie.Nousconnaissonstouscettestructuresouventutiliséeenmilieurural.

Créésdepuis lanuitdestemps, lesfosséesounouesontsouventétéaussi l’exutoiredeseauxménagères(usées)etestencorel’exutoiredenombreusesfossessceptiquesoutouteseaux.

Lamiseenplacedenouespeutsefaireautantenmilieururalqu’enmilieuurbain,commenouspouvonsutiliseraussibienduminéralqueduvégétal.

Avantages InconvénientsGrâceàsafonctionderéten-tion, un écrétementdesdébits

estréalisé

Limitationdesinondations

Peutavoir une fonctiond’épu-ration

Entretien et nettoyage régulieràprévoir

Alimentationdessoussols Colmatage entrainant des ré-tentionsd’eau

intrégationfaciledanslemilieu(paysageretesthétique)

Risquedepollutionaccidentelle

solutionpeucouteuse

L’objectifdecettetechniquen’estpasdestockerl’eau,maisdel’infilteraumaximum.Parfois,undébitdefuiteestnécéssairesurcertainssolssiceux-cis’avèrenttropimperméables.Danscecaslà,l’élémentàprendreencompten’estpaslevolumetotald’eaupluietombéannuellementmaisbienlahauteurd’eaud’unepluiedetempsderetourdésiré.

Exemplesimple:Terraintotal:1000m²Surfacedelamaison:100m²Coefficientderuisselementpelouse:0,05Coefficientderuissellementdelamaison:0,80

Coefficientd’apport=(100*0,80)+(900*0,05)/1000Ca=0,13

Surfaceactive=coefficientd’apportXsurfacetotale=0,13X1000=130m²VolumeMax=SurfaceactiveXhauteurdepluietempsderetour....ans=130X0,1=13m3Cequicorrespondàunenouede1mdelargesur50cmdeprofondeursur26mdelong

Définition:

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Les fossés

Lerôledufosséestàlafoisdestockertemporairementleseauxderuissellementmaisaussidelesacheminerversunexutoire.Lesfosséssontgénéralementvégétalisés.Cettevégétalisationvaavoirplusieursatouts:lesespècesprésentesvontstructurerlesberges.Lesystèmeracinairequis’ydéveloppevapermettredemaintenirlesbascotés,etlimiterlephénomèned’érosion.Carlavitessedel’eauvaêtrecasséeparlavégétationprésente.Maiscettevégétalisationdel’espacenedoitpasêtreenvahissante.

Avantages Inconvénients

Miseenplaceaisée

un écrétement des débits estréalisé

Limitationdesinondations

Curagenécessaire

Alimentationdessoussols Colmatage entrainant des ré-tentionsd’eau

intrégationfaciledanslemilieu(paysageretesthétique)

Risquedepollutionaccidentelle

solutionpeucouteuse

En effet, les exutoires doivent toujours restés libres per-mettantà l’eaudes’écouler.Lorsque l’on laisse lavégé-tations’installercelle-civaremonterdanslesexutoiresetobstruerlesécoulements.Desrisquesd’inondationpeuventainsiêtreprovoquésparunmauvaisentretien.Etaucon-traire, tropd’entretien auraaussi un effet pervers, si lavégétationn’estpasassezimportante,lavitessedel’eaune sera pas forcément réduite et entrainera l’usure desberges. L’autreeffetestunesélectiondesespècesmoinssensiblesetavecdesdéveloppementsrapides.Lesplantsvontaussipermettreuneinfiltrationd’unepartiedeseauxécoulées.

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Bassins (ou étangs)

Ilexistedifférentsbassins:

-desbassinsderétentionconçuspourcontenirdel’eauenpermanence -desbassinsderétentionquisevidangentàchaquefind’évènementpluvieuxviaunexutoire -desbassinsderétention/infiltrationn’ayantpasd’éxutoire

Avantages InconvénientsPour tout type de

BassinPeutavoirunintérêtpaysagerdansla

créationd’unparcRéductiondesdébitsDépollutiondeseaux

Pour des surfaces de collecte impor-tante

EmprisefoncièreimportanteDépôtdebouesetflottants

Risqued’odeurpardéfautdemanqued’entretien

Contrainte sur laqualitédeseauxenaval(DDL,ouvrageprétraitement)

Bassin rétention sec

Peut être converti en espace de jeu,airededétente....Inondable

Entretienclassique

Entretiendesespaces

Bassin rétention en eau

Créationd’unécosystèmeAménagementpédagogique

Possibilitéderéutilisationdeseaux

Entretienpouréviteruneeutrophisationdumilieu

Bassin de rétention infiltration

RechargedusolDépollutiondeseaux

Valorisationd’unécosystème

SolperméableRisquedecolmatageRisquepollution

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Toits végétalisés

Cettetechniqueexistedepuislanuitdestempsetsesvertussontnombreuses.

Avantages Inconvénients Régulateur de température en été ,làoùlebéton,l’asphalte,legoudronaugmentent les températures au so-

leil.

Miseenplacesurtoitureexistante pas toujoursévidente, voire mêmeparfois difficile. Deman-de une certaine techni-

citéRégulateur de température en hiver,Effetinverse,làoùlebéton,l’asphal-te...sontdesmatériauxneconservantpaslachaleur,lestoitsvégétauxeux

sontdesrempartsthermiques.

Prixparfoisélèvé

Intérètécologique Demandeunentretienlè-ger supplémentaire parrapport à une toiture

classique

Proposéssurdestoitsplatsouavecunepentefaible,lestoitsvégétalisésquel’onpeutaussiappelertoitvertoutoiturevégétalepeuventapporterunaspectesthétique.

Maisleurplusgrandevertun’estpasseulementlecritèredebeauté.

Le toit végétalisé est un régula-teurdedébitetvasecomportercommeuneéponge.L’eauvas’in-filtrer dans la végétation. Celapeut rester d’ailleurs le seul ap-portd’eauàréaliser.Pourdesfor-tespluies,ledébitseraécrêté,etunepartiedeseauxserastockée.

Ilnefautpasoublierque l’ins-tallation de toits végétalisésdoit être déclarée en mairieou lorsdudépôtdupermisdeconstruire.

LePLUpeutdéfinirlesdifférentspérimètres(PSMV,oupérimètredemonument historique) où lestoits végétalisés peuvent êtresoumisàdescontraintesouêtreiterdits

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Puits d’infiltration

Lepuitsd’infiltrationapourfonctiondestockertemporairementleseauxpouruneinfiltrationdanslesol.Onparleaussidepuisardpourdesterrainsprivés.Deuxtypesdepuitsexistentlespuitscreuxetlespuitscomblés.

Bienentendu,l’infiltrationdeseauxdanslescouchesinférieuresvadépendredelaperméabilitédusol,duremplissage,etdeladimensiondupuits.Toutefois,laprésenced’eaudansunpuisardpeutêtreintéressantecommeréserved’eau.L’importantc’estdetoujourslaisserunaccéspossiblepourcontrôle.

Avantages Inconvénients

Faibleempriseausol LecolmatageestpossibleConceptionsimple Eviter les flottants, etmatière

organique tels que feuilles,papier

Pasdemauvaisaspectvisuel Peutêtreunfacteurdepollu-tion

Technique intéressante surdessolsperméables

Sa capacité de stockage estlimitée

Peut contribuer à la ré-ali-mentationdesnappessuper-ficiellesousouterraines

Sur des surfaces peu absor-bantes,lacapacitéestréduiteetpeutentraîneruneemprise

ausolimportantePeutêtreuneréserved’eau

Exemplesimple:Totaldelatoiture:100m²Coefficientderuissellementdelatoiture:0,80

Coefficientd’apport=100*0,80/100=Ca=0,80

Surfaceactive=coefficientd’apportXsurfacetotale=0,8X100=80m²VolumeMax=SurfaceactiveXhauteurdepluietempsderetour....ans=80X0,05=4m3

Un pré-traitement sera de-mandé pour tout rejet autrequegoutttièreafinde limiterles risques de pollution dif-fuse.Cettetechniqueconvienttrèsbienpourdel’infiltrationd’eau de gouttière excusive-ment.

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Les tranchées et bassins urbains

Ouvragessuperficielscapablesdestockertemporairementleseauxdepluie,pouvantêtretoutefoissemi-entérrésouàcielouvert,videsouremplisdematériauxporeux.Lestranchéesoulesbassinspeuventavoirunexutoireclassiqueenruourivière,oupeuventinfilteretévaporerleseaux.Cesouvragespeuventaussiallierlesdeuxtechniques.

Avantages InconvénientsDimensionnementplusfinenréseaudesortie

Siinfiltration,phénomènedecolmatagepossible:éviterlesrésidussolides

Peutavoiruncoûtintéressant DemandeunentretienrégulierEpongelesphénomènesdechassed’eau,etévitelamontéebrutaledeseaux.Ris-qued’inondationplusfaible

Desprotectionspourlasécuritépeuventêtredemandéesnotammentensecteururbain

Intégrationpaysagère EmpriseausolconséquenteInfiltrationréalimentationdessoussols RisquedepollutionPeutavoirunattraitpourlabiodiversité

Exemplesimple:Terraintotal:10000m²Surfacepiste:2500m²Coefficientderuisselementpelouse:0,05Coefficientderuissellementdelapiste:0,70

Coefficientd’apport=(2500*0,70)+(8500*0,05)/10000Ca=0,21

Surfaceactive=coefficientd’apportXsurfacetotale=0,21X10000=2100m²VolumeMax=SurfaceactiveXhauteurdepluietempsderetour....ans=2100X0,1=210m3

Cette techniquepeut être un sup-portdecommunicationpédagogi-que envers les riverains. L’implan-tationenmilieu urbainpermetdetoucherunpublicplus largequ’enmilieupériurbainetdesensibiliser.L’entretiende cet espacepouvantêtre composé de végétaux serabien entendu pratiqué sans aucunproduitphytosanitaire.

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Glossaire

Nousallonsdonnerquelquesdéfinitionsquipourrontvousaideràlacompréhensiondesdifférentscritèresquisontprisencomptelorsdelaréalisationetdelaconceptiondestechniquesalterna-tives.

Le dimensionnement

Lagestiondeseauxpluvialess’attacheàunphénomènedetempsderetourd’unévènementplu-vieux.Cespériodesderetourmarquentlemaximumdechancequ’ilyapourqu’unepluieexcep-tionnellereviennedansuntempsdonné.Lessystèmesdegestiondeseauxpluvialessontdoncdimensionnésselondestempsderetourde10,20,30,50,ou100ansparexemple.

LanormeNFEN752-2enpréciselaformedanssoncontenu.

Surverse ou trop plein

Aucune surverse de sécurité d’un ouvrage doit se trouver dans les réseaux collectifs. En-core moins dans des réseaux Unitaires ou Eaux Usées, et même séparatif car cela pour-rait contaminer votre système par reflux. De plus si votre système se trouve en charge,vos réseaux le seront aussi donc ils ne pourront pas accueillir des eaux supplémentaires.Les surverses se font en général en surface vers des secteurs de moindre vulnérabilité.

Débit de fuite

Lorque lagestiondeseauxpluvialesest techniquementdifficileounonréalisable (solnonper-méable, surface restreinte...), la connectionaux réseaux collectifspluvialespeutêtreautorisée.Toutefois, legestionnairepeutexigerunrejetmaximumappelédébitdefuitepourrépondreàunenjeufixé.Ledébitdefuitepeutêtreconsidéréaucasparcasouécritdanslesdifférentesréglementationsquiencadrentlagestiondeseauxpluvialescommeleréglementd’assainissementouunSAGE.

Infiltration

Laperméabilitédusolestàprendreencomptelorsdelaréalisationdetoutestechniques.Pourrappelvoiciletableaudescaractéristiquesdelaperméabilité,appeléeK,mesuréeenm/s.

Types de Sols Gravier sans sable ni élément fin

Sable avec gravier, sable grossier à sable fin

Sable très fin, limon grossier à limon argileux

Argile limo-neuse à argile homogène

Possibilités d’in-filtration

Excellentes Bonnes Moyennesàfai-bles

Faiblesànulles

OrdresdegrandeurdelaconductivitéhydrauliqueKdansdifférentssols(Musy&soutter)1991

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Coefficient de ruissellement Lapluiepeutsuivredifférentscheminentslorsqu’elletombe.Unepartiedecetteeaupeuts’infil-trer,unepartiepeutseretrouverpiègèe(formationdeflaques),uneautrepartiepeutrejoindrelesdifférentsréseauxoulemilieunaturel.C’estpourcelaqu’enfonctiondutypedesurface, ilest possible de lui affecter un coefficient de ruissellement. Exemple de tableau (Grand Lyon):

Typedesurface CoefficientderuissellementZoned’activitétertiaire

Ex:Centreville 0.70/0.95Zonerésidentielle

1pavillonEnsembledepavillonsdétachésEnsembledepavillonsattachés

0.30/0.500.40/0.600.60/0.75

Zoneindustrielle 0.50/0.90Cimetière-Parc 0.10/0.25ZonedeJeux 0.25/0.35RueettrottoirsAsphaltesBétonPavé

0.950.950.85

Pelouse(solsablonneux)Pente<2%

2%<pente<7%pente>7%

0.05/0.100.10/0.150.15/0.25

Pelouse(solterreux)pente<2%

2%<pente<7%Pente>7%

0.13/0.170.18/0.220.25/0.35

Coefficient d’apport

Il mesure le rendement global de la pluie qui arrive réellement à l’exutoire du bas-sin versant considéré. Il correspond à la multiplication des surfaces par leur coeffi-cent d’imperméabilisation que l’on divisera par la surface totale du bassin versant.

Il permet de connaitre la surface active du bassin versant qui sera prise en compte dans les dimensionnements des ouvrages

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LesfinancementsLe financement des ouvrages et études concernant la gestion des eaux de ruissellement est complexe. Elle peut faire intervenir plusieurs financeurs à des niveaux et des conditions diffé-rentes. Le paragraphe suivant dresse le tableau des modes d’interventions possibles de chacun des acteurs dans ce type de financement.

L’Agence de l’eau Seine-Normandie

propose un financement des études d’ordre générale (contexte de la gestion des eaux de ruissel-lement sur la commune concernée) au taux de 70% puis d’ordre plus technique et précise (fai-sabilité et avant-projet) au taux de 30 à 50%. Ensuite le financement des ouvrages concerne les aménagements de maitrise de la pollution dès l’origine du ruissellement. Ils doivent permettre de réguler voire diminuer les apports par ruissellement et l’émission de polluants et/ou traiter avant rejet les effluents pollués. Le taux de financement variable de 30 à 45% s’applique à un prix de référence retenu par l’agence et multiplié par un coefficient de 1,33. A titre d’exemple, le prix de référence pour des ouvrages de contrôle de la pollution dès la source est de 691 €/M3, pour des ouvrages de dépollution. Il est calculé en fonction du nombre de kg de pollution éliminé (2 252 €/Kg). L’agence de l’eau peut également financer l’animation, la formation, la sensibilisation et la communication dans le cadre de ces aménagements. Il est donc nécessaire de faire apparaitre ces différents points dans les études d’avant-projet.

Le Conseil régional d’Île-de-France

finance les aménagements de gestion des eaux pluviales naturels et les noues jusqu’à 40%. Le financement d’ouvrages de stockage des eaux de ruissellement au taux de 25% (étude et réa-lisation) est conditionné par la réalisation d’économie d’eau. Enfin les ouvrages en amont du stockage (dépollution, décanteur, déshuileur) bénéficient d’un taux d’aide de 17%. Le montant de ces financements n’est pas plafonné

Le Conseil général de Seine-et-Marne

propose un financement au taux de 20% pour les ouvrages de stockage, concernant uniquement les bâtiments communaux, et de dépollution des eaux de ruissellement. Ces financements ne sont pas éco-conditionnés ni plafonnés.

Le Conseil général de l’Essonne

finance également le stockage et la dépollution des eaux de ruissellement. Les études d’avant-projet sont financées au taux de 40%. Le financement du stockage des eaux de ruissellement concerne à la fois les aménagements naturels en amont et en aval de l’urbanisation à maitrise d’ouvrage publique. Le taux de financement varie de 20 à25% et le montant retenu est plafonné à 700 €/m3 stocké. Concernant les ouvrages de dépollution, le taux de financement varie entre 25 et 40% et le montant n’est pas plafonné.

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Le Conseil général du Val-de Marne

ne propose pas actuellement de financement aux collectivités pour ce type d’aménagement. La sous-action 22.4 de l’objectif 4 du plan bleu du département du Val-de-Marne vise une meilleure maîtrise des débits et des rejets d’eaux pluviales dans le réseau ou vers le milieu naturel, cou-vrant par conséquent la récupération et la réutilisation des eaux de pluies.

Taux de subven-tion

Stockage Dépollution Montant plafond

Service con-cerné

AESN

30 à 50% pour les études

30 à 45% pour les travaux

Oui Oui Oui fonction du nombre

de m3 traités

Direction des collectivités et des industries

(Nanterre)

CR IDF 25 à 40% Non sauf si

économie d’eau

Uniquement aménagement

naturelNon

Direction de l’Environne-ment Unité

Aménagement Durable

Service Patri-moine Res-

sources Natu-rels

CG 77 20 %Uniquement

batiments communaux

Oui Non

Direction de l’Eau et de

l’Environne-ment

Service de Gestion de

l’Eau

CG 9140 % pour études25% HT à 40% HT pour travaux

Si déconnecté au réseau

Eaux Pluvia-les

Oui getsion alternative

NonDirection de l’environne-

mentService de

l’eau

CG 940 Non Non

- Direction des services de

l’environne-ment et de l’as-

sainissement

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