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Mathilde Delespine VIOLENCES FAITES AUX FEMMES et PERINATALITE : COMPRENDRE POUR LES AIDER A AGIR

VIOLENCES FAITES AUX FEMMES et … · psychologiques, un mal développement ou des privations » Définition de la violence par l’OMS « Doit être considéré comme violent tout

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Mathilde Delespine

VIOLENCES FAITES AUX

FEMMES et

PERINATALITE :

COMPRENDRE POUR

LES AIDER A AGIR

Appréhender la problématique des

violences faites aux femmes

Repérer une situation de violence

Elaborer une prise en charge

Contenu

« La menace ou l’utilisation intentionnelle

de la force physique ou du pouvoir contre

soi-même, contre autrui ou contre un

groupe ou une communauté qui entraîne ou

risque fortement d’entraîner un

traumatisme, un décès, des dommages

psychologiques, un mal développement ou

des privations »

Définition de la violence par l’OMS

« Doit être considéré comme violent tout comportement humain ayant pour objet ou pour effet1

de détruire une (ou plusieurs) victime(s) ou du moins de l'atteindre dans son intégrité physique, psychologique, symbolique2 avec ou non une composante sexuelle associée3. »

1 Ayant pour objet ou pour effet = volontaire ou involontaire (exemple : accident de la voie publique)

2 Symbolique = atteinte pour ce que la victime représente (ex : violence sexiste, raciste, homophobe)

3Une même violence, accompagnée d'une composante sexuelle a un effet spécifique sur la victime car elle met en cause l'intimité même de la personne

Définition de la violence par le Pr.

Michel Debout

« Tout acte de violence dirigé contre le sexe féminin, et causant ou pouvant

causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou

psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la

vie publique ou dans la vie privée »

(Déclaration de l'ONU sur l'Elimination de la violence contre les femmes – novembre 1993)

Définition des violences faites aux

femmes par les Nations Unies

Le conflit implique interaction, un débat - Il est à même d’entraîner une

négociation et de faire évoluer les points de vue dans une relation

d’égalité.

La violence conjugale est un processus de domination au cours duquel l’un

des deux conjoints installe et exerce une emprise sur l’autre en usant :

«.. de tromperie, de séduction, de menaces, de contraintes ou de tout autre moyen à

l’encontre de toute femme et ayant pour but et pour effet :

de l'intimider, de la punir, ou de l'humilier,

ou de la maintenir dans des rôles stéréotypés liés à son sexe,

ou de lui refuser sa dignité humaine, son autonomie sexuelle, son intégrité physique,

mentale et morale,

ou d'ébranler sa sécurité personnelle, son amour-propre, sa personnalité,

ou de diminuer ses capacités physiques ou intellectuelles."

(Définition de l’ONU).

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Distinguer le conflit de la violence

Violences conjugales

→ Une femme sur dix (ENVEFF 2000)

Chaque année 201 000 femmes âgées de 18 à 59 ans sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur partenaire intime ancien ou actuel (1,2%).

Parmi elles, 16% déclarent avoir déposé une plainte en gendarmerie ou en commissariat de police suite à ces violences. (ONDRP-Insee 2010-12)

→ Tous les deux jours 1/2, une femme meurt (30% des homicides en France)

En 2102 : 166 pour les femmes et 31 pour les hommes décédés dans le cadre de violences au sein du couple, 25 enfants sont décédés, tués par un parent ou beau-parent.

Viols ou tentative de viol→ 83 000 femmes 18-59 ans chaque année.

Dans plus de 8 cas sur 10, ces agressions ont été perpétrées par une personne connue de la victime. Dans environ 30% des cas, par le conjoint.

Seules 11% des victimes ont porté plainte

Epidémiologie

Agressions sexuelles → 20,4% des femmes et 6,8% des hommes âgés de 18 à 69 ans. (attouchements, tentatives de rapport forcé ou rapports forcés) au cours de leur vie. (INSERM-INED, 2006)

MSF→ Environ 53 000 femmes adultes (hypothèse moyenne). Neuf victimes sur dix ont été excisées avant l’âge de 10 ans. (INED 2007)

Milieu professionnel → 20 % (ENVEFF 2000)

Espace public → 15%

Mariage forcé 8000 adolescentes en sont menacées

Epidémiologie

Psychologique

Verbale

→ Créer une tension insupportable,

maintenir un climat de peur et

d’insécurité.

Economique

Administrative

Physique

Sexuelle

Les différentes formes

Mutilations sexuelles féminines

Mariage forcé

Les différentes formes

Le couple

La famille

Le milieu professionnel

Les espaces publiques

La prostitution

Les différents contextes

Les mécanismes neurobiologiques

Le vécu des femmes violentées

Le cycle de la violence conjugale

Les types de rupture dans la violence

conjugale

Les mécanismes comportementaux

de la violence

Les 3 parties du cerveau :

Mécanismes neurobiologiques:

Cortex : langage,

écriture, logique,

temporalité,

contextualité

Système limbique :

émotions

Cerveau reptilien :

fonctions vitales

Thalamus

Hippocampe

CORTEXpréfrontal et

cingulaire

Voie rapide

REPONSE EMOTIONNELLE

AHHcortisol

SNAadrénaline

Voie lente

Amygdale cérébraleE S

Evénèment Stressant

Médullo-surrénale

Cortico-surrénale

Mécanismes neurobiologiques :

Physiologie et modèle biologique du stress

Amygdale cérébrale

REPONSE EMOTIONNELLE

AHHCortisol +++

SNAAdrénaline +++

Absence de modulation par l’hippocampe > absence d’extinction de l’amygdale > survoltage > un court circuit de la réponse émotionnelle et voie haute

DISSOCIATIONanesthésie émotionnelle

survoltage

< Thalamus

Les endorphines et des drogues kétamine likes (antagonistes des récepteurs NMDA*) coupent les voies efférentes de l’amygdale

VOIE HAUTE

L’événement traumatique

*N-Methyl-D-aspartate

Médullo-surrénale

Cortico-surrénale

Mécanismes neurobiologiques :

(!) Violence (!)

→ stress extrême + forte réponse émotionnelle

→ risque vital par ‟survoltage”

↨ pour l’éviter : circuit neuronal ‟disjoncte” :

↔ réponse émotionnelle éteinte

↔ état dissociatif

↔ mémoire traumatique pouvant être réactivée par rappel des violences → état de détresse

Mécanismes neurobiologiques :

Pour éviter de déclencher cette mémoire

traumatique :

1. Conduites d’évitement

2. Conduites dissociantes = réenclenchent la disjonction du circuit émotionnel en augmentant le niveau de stress

→ diminue l’angoisse

→ recharge la mémoire traumatique

Mécanismes neurobiologiques :

Ces conduites sont déroutantes pour la

victime et son entourage

→ forte culpabilité de la victime alors que :

‟elles sont des conséquences normales à

des situations anormales, les violences”

Mécanismes neurobiologiques :

Cycle de la violence conjugale

Cycle de la violence conjugale

C’est le calme avant la récidive.

L’agresseur constate qu’aucune conséquence

dommageable pour lui n’a découlé de ses

actes violents.

Il teste son impunité.

Le climat de domination se réinstalle.

Violences psychologiques et verbales

reprennent et le cycle recommence

Les femmes vivent des situations émotives gravement perturbantes provoquant

une série de répercussions :

1. Perte de l’estime de soi

2. Sentiments contradictoires envers l’agresseur

Amour et agressivité

Espoir et attachement affectif

Terreur

3. Anxiété de la rupture et du départ

Responsabilisation quant à l’échec conjugal et familial

Prise en charge des enfants

4. Pressions de l’entourage

Culpabilisation autour du statut de victime et de l’échec conjugal

Reproches quant à la conduite adoptée

Demandes irréalistes : "tu n’as qu’à…, "il faut que tu fasses ça"

Vécu des femmes violentées

5. Conséquences du départ

Économiques

Sociales

Affectives

Familiales

professionnelles

6.Absence d’appuis

Amicaux

Juridiques

sociaux

7. Méconnaissance et sous-information

de ses droits personnels

des recours

des possibilités

Vécu des femmes violentées

Les types de ruptures

Rupture rapide qui s’effectue dès les premières

manifestations de la violence

Rupture différée, à contrecœur, après plusieurs

années de violence, « après avoir tout essayé »

Rupture évolutive qui s’effectue à travers une

succession de départs et de retours, de séparation et de

retrouvailles. Pour les femmes sous l’emprise d’un

conjoint violent, ce mode de rupture est le plus fréquent

et permet :

• d’expérimenter les ressources existantes

• de retrouver sa capacité d’autonomie

• de tester la solitude

• de découvrir la sécurité

• de vérifier ses capacités à vivre et à s’organiser seule

Lésions traumatiques directes liées aux

violences physiques

Conséquences psycho traumatiques

→ lourdes répercussions sur la santé

→ risque vital

Les conséquences de la violence

sur la santé

La violence entraînent à court et long terme de

graves problèmes de santé physique, mentale,

sexuelle et génésique pour les victimes et leurs

enfants et elles ont de ce fait des coûts sociaux et

économiques élevés.

La violence à l’encontre des femmes peut avoir une

issue mortelle, qu’il s’agisse d’homicides ou de

suicides.

Elle peut entraîner des traumatismes - 42% des

femmes victimes de violence conjugales signalent

des blessures consécutives à l’acte.

Les conséquences de la violence

sur la santé (OMS)

Deux fois plus de risque de dépressions et

d’alcoolisme mais aussi des états de stress post-

traumatique, des troubles du sommeil, de

l’alimentation, des troubles psychiques et des

tentatives de suicide.

Des céphalées, des lombalgies, des douleurs

abdominales, des fibromyalgies, des troubles

digestifs, une mobilité réduite et un mauvais état de

santé général.

Les conséquences de la violence

sur la santé (OMS)

La violence sexuelle, en particulier pendant

l’enfance, peut entraîner une augmentation du

tabagisme, l’usage abusif de drogues et d’alcool et

des comportements sexuels à risque à un stade

ultérieur de la vie. On l’associe aussi à une

tendance à recourir à la violence ou à être victime

de violences.

Les conséquences de la violence

sur la santé (OMS)

La violence d’un partenaire intime et la violence

sexuelle peuvent entraîner des grossesses non

désirées, des avortements provoqués (x2), des

problèmes gynécologiques et des infections sexuellement transmissibles (x1,5), dont le VIH.

La violence d’un partenaire intime pendant une

grossesse augmente aussi la probabilité de fausse

couche, de naissance d’enfants mort nés,

d’accouchement prématuré et d’insuffisance

pondérale à la naissance. De plus on retrouve un

suivi inadapté, des addictions, une relation mère-

enfant difficile, un risque accru de dépression du PP

et un retentissement grave sur les enfants.

Les conséquences de la violence en

périnatalité (OMS)

Pathologies organiques (Silverman, 2006):

métrorragies (+90%), infections urinaires et

vomissements incoercibles (+60%), anémie

fausse couche, menaces ou accouchement

prématuré, rupture prématuré des membranes

(+60%)

diabète et hyper tension artérielle (+40%)

hématome rétro placentaire, retard de croissance

intra utérin.

Les conséquences de la violence en

périnatalité

Thèse SOS Femmes 93 par H. Joudrier

28 femmes victimes : 62 grossesses

- 23% accouchements prématurés (vs 7%)

- 18% fausses couches (vs 2%)

- 7% accouchements domicile (vs 2‰)

Toutes ont subi des violences pendant la

grossesse :

- 28% ont eu des coups sur le ventre

- 82% ont subi des violences sexuelles

Les conséquences de la violence en

périnatalité

La grossesse est un facteur déclenchant ou

aggravant

des violences préexistantes :

- Dans le couple apparaît souvent au 2ème trimestre

ou juste après la naissance.

- Réactivation des traumatismes de violences passées

- Au travail : vulnérabilité particulière

Les conséquences de grossesse sur

la vulnérabilité

→Impact des violences sur les enfants

Les enfants grandissant dans des familles où sévit

la violence du partenaire intime peuvent souffrir de

tout un éventail de troubles comportementaux et

émotionnels susceptibles de les amener

ultérieurement à commettre des actes violents ou à

en être victime.

On a également associé à la violence du partenaire

intime des taux plus élevés de morbidité et de

mortalité chez les nourrissons et les enfants

(maladies diarrhéiques ou malnutrition par

exemple)

Approche systémique et clinique de

la violence : la famille et la fratrie

Aspects législatifsInfraction Juridiction

compétente

Amende et peine Délai de

prescription

Crime (meurtre,

viol, acte

terroriste)

Cours d’assises Au moins 3 750 €

De 15 à 30 ans (ou

perpétuité)

Contraintes diverses

10 ans

Délits (vol, abus

de biens sociaux,

discrimination,

abandon de

famille,

harcèlement

moral, agression

sexuelle, homicide

involontaire)

Tribunal

Correctionnel

Au moins 3 750 €

2 mois à 10 ans

Stage de citoyenneté

TIG

Contraintes diverses

3 ans

Contravention

(stationnement

irrégulier, outrage

au drapeau, coups

et blessures avec

ITT < 8 jours)

Juge de

proximité (1ère-

4ème classe) ou

Tribunal de

police (5ème

classe)

1 500 € maximum

3 000 € en cas de récidive

Peines de sanction-

réparation, peines

privatives ou restrictives de

droit

1 an

Depuis 1992 : Qualité de conjoint ou concubin

constitue une circonstance aggravante des

« atteintes volontaires à l’intégrité de la

personne » qui, même sans ITT sont un délit.

Depuis 2006, les pacsés, et les « ex » sont

aussi concernés. D’autres infractions sont

concernées (meurtres, viols et autres

agressions sexuelles)

Aspects législatifs : La loi avance

Création d’une ordonnance de protection des

victimes : prononcée par le juge aux affaires

familiales en urgence

→ évincer du domicile familial l’auteur

→ relogement pour la mettre hors de portée de

son conjoint tout en statuant provisoirement

sur la garde des enfants.

→ petit film de l’association Libre Terre des

femmes de 3’

Aspects législatifs : La loi du 09

juillet 2010

Adapte notre arsenal juridique à la diversité

des violences conjugales, grâce à des

dispositions novatrices :

Créer un délit de harcèlement psychologique

au sein du couple

Prend en compte les mariages forcés en

posant un principe simple : toutes les femmes

doivent être libres de choisir la vie qu’elles

souhaitent mener.

Aspects législatifs : La loi du 09

juillet 2010

Commission d’une infraction

Information des services de police et de gendarmeriePlainte de la victime, dénonciation d’un tiers, constat des forces de l’ordre

Enquête par les services de police ou de gendarmerieAuditions, confrontations, visite UMJ, …

Classement sans suite Poursuite du dossier Alternatives aux poursuites :Rappel à la loi, médiation pénale, injonction de soins

Ouverture d’une information judiciaireCrime, viol, torture et barbarie

Non lieu Cour d’assises

Tribunal correctionnel pour les délits

Condamnation Relaxe

La procédure judiciaire

La plainte dans les commissariats

Le renseignement judicaire dans les

gendarmeries

La main courante

→Le guichet unique

Le dépôt de plainte par la victime

Phase pénale• Hébergement en urgence : bon d’hôtel 115 ou

service de mise en sécurité (SMS) via SOS Femmes 93

• Téléphone d’alerte pour les femmes en très grand danger :

• L’accompagnement social et psychologique des victimes par un intervenant spécialisé au sein des commissariats et des brigades

Phase civileL’ordonnance de protectionLa mesure d’accompagnement protégée

La protection des victimes

La responsabilité

Le certificat médical

Le signalement

Le rapport en vue d’une RPP ou d’une IP

La réglementation spécifique à la

profession

Le code de déontologie

Devoir de

respect du

secret établi

en faveur des

patientes, pour

tout ce qu’elles

ont pu

connaître dans

le cadre de

leur exercice.

Devoir d’intervenir en cas de «danger

immédiat » et pour protéger les

patients victimes de sévices.

→Mineure ou majeure d’accord :

signalement possible

→Majeure et désaccord : signalement

possible seulement si « personne

qui n’est pas en mesure de se

protéger en raison de son état

physique ou psychique » sans

préciser l’état de grossesse : flou !

Secret professionnel Protection patientes et NN

Art R 4127 – 4 du Code de la santé publique

Champ du secret médical

Sanction du non respect du secret médicalArticle 226-13 du Code pénal : La révélation d'une

information à caractère secret

Art L1110-4 du Code de la santé publique ; Le fait

d'obtenir ou de tenter d'obtenir la communication

d’informations à caractère secret

=> un an d'emprisonnement et de 15 000 euros

d'amende

Le secret médical

Le signalement au Procureur de la République

Sans le consentement de la victime : si celle-ci est majeure mais n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son incapacité physique ou psychique

Avec le consentement de la victime : si elle est majeure et n’est pas en position de vulnérabilité au sens où l’entend la loi

Contenu du signalement

Signalement effectué par tout moyen

Absence de sanction disciplinaire ou pénale à l’égard du praticien qui dénonce

Les dérogations au secret médical :

personnes majeurs

1. La situation nécessite une protection judiciaire sans délai

Faire un signalement au Procureur de la Républiquedu TGI du lieu de résidence habituel du mineur.

2. Le risque existe mais n’est pas imminentTransmettre à la cellule départementale de recueil et

d'évaluation de l'information préoccupante (CRIP)toute information concernant un mineur en dangerou risquant de l’être

Le contenu de la transmission La transmission en pratique

Les dérogations au secret médical :

personnes mineurs

Les constatations par un médecin de l’UMJ

La qualité d’expert judiciaire

La détermination de l’infraction relevée à l’encontre de l’auteur

Les constatations hors réquisitions judiciairesConsultation chez un médecin immédiatement après les

faits

La constitution de preuve

Le contenu des constatations : faits, propos rapportés par la victime, description très détaillée des lésions

La constatation des conséquences

LE REPERAGE SYSTEMATIQUE

• Parce que la grossesse est un moment privilégié • Parce qu’il est très difficile d’en parler spontanément • Parce que le silence n’est jamais un choix de la victime mais toujours un dictat que l’agresseur lui impose.

• Pour briser la loi du silence et la solitude des victimes• Pour ouvrir une porte• Pour que la patiente sache que c’est un sujet médical• Pour réduire la tolérance des femmes, l’aggravation des risques et les conséquences profondes sur la personnalité

→Poser clairement la question de l’existence de traumatismes antérieurs et/ou actuels, lors d’un entretien avec la femme seule

EXPERIMENTATION DU REPERAGE SYSTEMATIQUE

• Parmi les 663 patientes ayant répondu de façon exhaustive, 244 ont déclaré avoir subi au moins une fois au cours de la vie au moins un type de violence, soit 36,8%.

• 19,6% seraient victimes de deux types de violences.

• Parmi elles 21,3% expriment une souffrance et 12,1% énoncent le souhait d’être aidées

Les types de violences :

• Verbale 32% (1/3)

• Physique 22% (1/5)

• Sexuelle 11% (1/10)

• Excision 9,2%

• Eco 4,5%

• Mariage forcé ou contraint 1,3%

MÉCANISMES : STRATÉGIE DE

L’AUTEUR VS OUTILS DE

L’ACCOMPAGNANT

Isoler la victime, la

priver de ses ressources,

de ses proches

La dévaloriser, la

déstabiliser

Inverser la culpabilité

Instaurer un climat de

peur, terroriser, se

présenter comme tout-

puissant

Assurer son impunité

en recrutant des alliés

Accompagner la victime, lui donner son soutien, son aide

La valoriser, reconnaître son courage, ses capacités, sa résistance

S'appuyer sur la loi et le droit, attribuer à l'agresseur la seule responsabilité

La mettre en sécurité,mettre fin aux violences

résister, dénoncer et accompagner.

CARACTÉRISTIQUE D’UN

ACCOMPAGNEMENT D’UNE FEMME

VICTIME

N’identifie pas toujours la violence …

Parfois absence de demande d’aide …

… Mais nécessité de voir au-delà

Conduite pro-active

Positionnement bienveillant, accueil de la

parole de la victime

Verbalisation

Nécessité d’un cadre

LA CONTINUITÉ DES SOINS

Prise en charge globale

Orientation vers une personne dénommée

Réseaux axés sur cette problématique

CONCLUSION

Nécessité de diminuer la tolérance

collective et individuelle à la violence

Se tourner vers les victimes avec une

attitude pro-active pour rompre le silence

Prise en compte de la balance bénéfices-

risques grâce à un cadre

Prise en charge globale sans laisser ces

infractions tomber dans l’intimité

CONTACTS NATIONAUX

N° 3919 pour la violence conjugale

wvw.solidaritefemme.org

Viols-femmes-infos 0800 05 95 95

www.cfcv.asso.fr

GAMS Mutilations Sexuelles 01 43 48 10

87 www.federationgams.org

AVFT (milieu professionnel) 01 45 84 24 24

www.avft.org

Allo Enfance Maltraitée 119

CONTACTS NATIONAUX

Informations sur le harcèlement sexuelwww.stop-harcelement-sexuel.gouv.fr

Informations et témoignages de victimeswww.stop-violences-femmes.gouv.fr

Site dédié aux professionnels de santé www.sivic.org

Association mémoire traumatique et

victimologie www.memoiretraumatique.org

Site du CNIDFF (juristes) www.infofemmes.com

VIGNETTE CLINIQUE

Mme B :

25 ans, IV P, IIIG, Niveau CAP, ne travaille pas

Tabac 3 paquets/jour

1ère grossesse : VC physiques graves, AN VB AT

2ème grossesse : VC physiques graves, gémellaire sur DIU cuivre. RCIU sévères, refus d’H° : Acct 28 SA

3ème grossesse : RCIU diagnostiqué à 32SA : refus d’H°

Accouchement à 32 SA

VIGNETTE CLINIQUE

Mme T

29 ans , IIP, Niveau bac, Ne travaille pas

Pas d’ATCD médicaux, tabac (1paquet/jour) et cannabis (15 joints/jour)

1ère grossesse : RAS, AN VB AT

Grossesse actuelle : Parle de VC lors de la première consultation.

2ème consultation : Parle de grandes difficultés pour l’éducation de sa fille, nie les VC, parle de disputes et de difficultés financières

Je vous remercie de votre

attention

mathilde.delespine@perinat-

nef.org

06 74 82 54 83