31
VIRUS DE LA GRIPPE VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A Virus : influenzae A (H5 N1) (H5 N1) 9/11/2005

VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

VIRUS DE LA GRIPPE VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIEAVIAIRE : PATHOGENIE

Virus : influenzae A Virus : influenzae A (H5 N1)(H5 N1)

9/11/2005

Page 2: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

22

Facteurs de virulenceFacteurs de virulence

Multiples

Capables – d’augmenter la réplication du virus– de prolonger sa durée de réplication– d’augmenter la production induite de cytokines

Page 3: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

33

Evolution depuis 1997Evolution depuis 1997

Changements d’antigénicité

Pathogénicité – étendue à de nouvelles espèces (félins)– augmentée dans les modèles animaux

Stabilité renforcée dans l’environnement

Page 4: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

44

Réplication du virusRéplication du virus

Chez l’homme :– médiane de 6,5 jours– jusqu’à 16 jours ?

Constatée au niveau – pharyngé– des voies aériennes inférieures– des selles ? (diarrhée et PCR (+) dans les fécès)

Page 5: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

55

Réponse immune de l’hôteRéponse immune de l’hôte

Barrière d’espèces encore substantielle (petit nombre de cas

humains rapporté à l’importance de l’épidémie chez les volatiles)

Réponse inflammatoire qui pourrait être responsable des

manifestations les plus graves (SRAS, sepsis, défaillance

multiviscérale)

Réponse immune spécifique détectable à 10 - 14 jours

Rôle des stéroïdes sur ces réponses ?

Page 6: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

66

Lésions engendrées chez Lésions engendrées chez l’hôte : données autopsiquesl’hôte : données autopsiques

Infection des pneumocytes II par le virus Dommage alvéolaire diffus (tel qu’observée dans

la grippe grave) avec :– exsudat fibrineux– alvéolite hémorragique– membranes hyalines– infiltration interstitielle lymphocytaire– prolifération fibroblastique

Hémophagocytose Déplétion lymphoïde dans la rate et les organes

lymphoïdes

Page 7: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

77

Sensibilité aux antiviraux Sensibilité aux antiviraux (in vitro et dans les modèles animaux)(in vitro et dans les modèles animaux)

Sensibilité à OSELTAMIVIR et ZANAMIVIR

Résistance à AMANTADINE et RIMANTADINE

Evolution entre 1997 et 2004 : – Dans les modèles animaux, nécessité de doses plus élevées,

sur une durée plus longue d’oseltamivir pour une même efficacité antivirale et sur la survie.

– Emergence de variants résistants in vitro à l’oseltamivir chez les patients traités (sensibilité conservée au zanamivir et sensibilité partielle au peramivir).

Page 8: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

88

FORME HUMAINE DE FORME HUMAINE DE L’INFECTION PAR L’INFECTION PAR

INFLUENZA H5 N1 :INFLUENZA H5 N1 :

DONNEES DONNEES EPIDEMIOLOGIQUESEPIDEMIOLOGIQUES

ET CLINIQUESET CLINIQUES

Page 9: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

99

IncidenceIncidence

Peu de cas « OMS », confirmés virologiquement (112 cas entre les 26/12/2003 et le 5/08/2005) mais...

Augmentation récente du nombre de cas rapportés (68 cas entre le 16/12/2004 et le 5/08/2005)

Incidence réelle mal connue (formes peu symptomatiques ? cas méconnus ?)

Inquiétude liée à la récente extension de la principale source de contamination (extension de l’épidémie de grippe aviaire au Kazakstan, à la Mongolie, à la Russie)

Page 10: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

1010

TransmissionTransmission Certaine de l’oiseau à l’humain Possible de l’environnement à l’humain Non prouvée et en tout cas limitée de l’humain à l’humain (faible

risque de transmission nosocomiale aux travailleurs de santé)

Par inhalation de gouttelettes infectées Par contact direct Par contact indirect ? (auto-inoculation des muqueuses nasopharyngées ou conjonctivales)

Mode de transmissionMode de transmission

Page 11: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

1111

Population à risquePopulation à risque

Ages médians des cas rapportés : – 9 à 22 ans

Ages extrêmes des cas rapportés : – 1 à 60 ans

Enfants et adultes jeunes sains peuvent être atteints +++

Page 12: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

1212

IncubationIncubation

Incubations médianes : 2 à 5 jours

Limites supérieures d’incubation : 8 à 17 jours

Page 13: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

1313

Symptômes initiauxSymptômes initiaux Fièvre quasi constante souvent élevée (94-100% des cas)

Avec ou sans céphalées, avec ou sans myalgies (30-50% des cas)

Symptômes d’atteinte des voies aériennes inférieures très fréquents, notamment la toux (67-100% des cas)

Symptômes d’atteinte des voies aériennes supérieures non constants (50-60%des cas)

Absence habituelle de conjonctivite

Symptômes digestifs (douleurs abdominales, vomissements, diarrhée aqueuse) assez fréquents pouvant être prédominants et précéder les symptômes respiratoires (30-50% des cas)

Page 14: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

1414

Tableau constituéTableau constitué

Hospitalisation dans des délais médians de 3 à 8 jours

Développement quasi constant d’un tableau clinique et radiologique de pneumonie dans les cas rapportés +++ :– Dyspnée / tachypnée– Expectoration parfois hémoptoïque– Râles crépitants diffus ou localisés

Page 15: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

1515

RadiologieRadiologie Apparition d’opacités observée dans un délai médian de 7

jours (3-17 jours) Opacité(s) alvéolaire(s) et/ou interstitielle(s) Opacité(s) localisée(s) ou diffuse(s) Opacité(s) unique ou multiples Absence habituelle d’atteinte pleurale Condensation avec bronchogramme aérien possible +++

BiologieBiologie

Leucopénie et surtout lymphopénie (>50% des cas) Thrombopénie modérée (>50% des cas) Elévation modérée des transaminases (>50% des cas)

Page 16: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

1616

ComplicationsComplications

Insuffisance respiratoire aigue (SDRA) en 4 à 13 jours, en moyenne 6 (plutôt une atteinte virale extensive sans surinfection bactérienne)

Possible :– défaillance multiviscérale, – hémorragie intraalvéolaire– pneumothorax– sepsis (sans documentation bactériologique)– pancytopénie– syndrome de Reye– pneumonie nosocomiale

Page 17: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

1717

MortalitéMortalité

Très élevée (51% des cas) ; probablement surévaluée (calculée sur les seuls cas hospitalisés et diagnostiqués)

Survenant dans des délais médians de 9 à 10 jours

(6-30 jours)

Causée par l’insuffisance respiratoire aiguë

Plus élevée chez l’enfant ?

Page 18: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

1818

Diagnostic virologiqueDiagnostic virologique

Sur prélèvement pharyngé plus que nasal (détection plus fréquente, charge virale plus élevée)

Isolement par culture

Page 19: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

1919

TraitementTraitement

Symptomatique : – Oxygénothérapie– ventilation assistée +++ – autres suppléances vitales

Etiologique : – antiviraux d’efficacité liée à la précocité d’institution et non

constante (négativation des cultures après 2 ou 3 jours d’oseltamivir)

Volet étiopathogénique ? – corticoïdes et antibiothérapie à large spectre d’efficacité et

d’innocuité discutées

Page 20: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

2020

FORME HUMAINE DE FORME HUMAINE DE L’INFECTION PAR L’INFECTION PAR

INFLUENZA H5 N1 :INFLUENZA H5 N1 :

DIAGNOSTIC DIAGNOSTIC ET ET

PRISE EN CHARGEPRISE EN CHARGE

Page 21: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

2121

Quand évoquer la grippe Quand évoquer la grippe aviaire ?aviaire ?

Suspicion aisée chez les patients :– présentant une atteinte respiratoire sévère– exposés à des volatiles– dans un pays ou sévit la grippe aviaire

Suspicion moins évidente chez les patients :– vus à un stade précoce (symptômes initiaux non

spécifiques)– chez lesquels la diarrhée et /ou des troubles de conscience

sont les symptômes dominants– dans un pays ou la grippe aviaire est rare ou inconnue

Recommandations OMS (tableau I)

Page 22: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

2222

Comment prouver Comment prouver la grippe aviaire ?la grippe aviaire ?

Par recherches spécifiques Au niveau pharyngé plus que nasal, par :

– détection d’antigène (test d’immunofluorescence de faible VPN et manquant de spécificité)

– détection d’ARN (PCR de sensibilité liée à la technique utilisée)

– détection de virus (culture)

Au niveau sanguin, par : – détection d’anticorps (séroconversion avec taux x4 à 2

prélèvements successifs)

Page 23: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

2323

Comment prendre en charge le Comment prendre en charge le patient suspect de grippe patient suspect de grippe

aviaire ?aviaire ? Dans un pays où le nombre de cas est faible

– hospitalisation pour surveillance clinique, diagnostic virologique, traitement symptomatique et antiviral

– Le patient doit être isolé– Les personnels de santé doivent adopter les précautions

recommandées– traitement symptomatique (oxygénothérapie et si nécessaire

assistance ventilatoire en veillant particulièrement aux précautions en cas d’aérosols)

– traitement antiviral (inhibiteur de neuraminidase) d’autant plus efficace qu’il est institué précocement. Limite le risque de transmission à l’entourage. incertitudes sur la dose et la durée optimales

– traitement étiopathogénique par corticoïdes non recommandé car reposant sur des données anecdotiques et contradictoires

Page 24: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

2424

L’oseltamivir oral et le zanamivir inhalé se sont révélés actifs un vitro et dans les modèles animaux. Seul l’oseltamivir a été utilisé chez l’homme.

Les études les plus récentes sur modèles animaux suggèrent qu’en 2004 la dose et la durée doivent être augmentées par rapport aux doses antérieurement utilisées

Dans les formes mineures, vues précocement, l’oseltamivir est toujours préconisé à la dose de 75mg x 2/jour sur 5 jours chez l’adulte (pour l’enfant, voir l’article original du N Engl J Med)

Dans les formes sévères, la dose d’oseltamivir devrait être augmentée à 150mg x 2/jour sur une durée de 7 à 10 jours.

Si la résistance à l’oseltamivir se dévelopait il faudrait se tourner vers le zanamivir, le peramivir voire le ribavirine ou l’interferon

Page 25: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

2525

Comment prévenir la Comment prévenir la transmission de la grippe transmission de la grippe aviaire à l’entourage ?aviaire à l’entourage ?

À ce jour, il n’y a pas de vaccin disponible Les recommandations actuelles sont basées sur l’expérience du

SRAS et concernent une situation non pandémique +++ La prévention de la transmission intrahospitalière aux personnels

de santé :– port de masques de haute protection– chimioprophylaxie par oseltamivir (75mg/jour pendant 7 à 10 jours) soit avant

une exposition à haut risque (soins générant des aérosols, souche hautement contagieuse) soit après une exposition à risque sans respect des précautions recommandées

La prévention de la transmission dans la communauté (tableau II) :– chimioprophylaxie pour les personnes ayant vécu avec un patient atteint de

grippe aviaire confirmée– surveillance de la température et d’éventuels symptômes chez les personnes

ayant eu des contacts avec un patient suspect ou atteint de grippe aviaire– « auto quarantaine » d’une semaine après tout dernier contact possiblement

infectant

Page 26: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

2626

CONCLUSIONCONCLUSION

1. volatiles infectés = première source d’infections humaines au H5N1

2. transmission d’humain à humain non démontrée mais redoutée

3. grippe aviaire (influenza H5 N1) particulière par ses modes de transmission, sa pathogénie, sa gravité clinique et peut être sa réponse au traitement.

4. diagnostic difficile du fait de la non spécificité des symptômes initiaux. Le contexte de survenue (contact ou voyage à risque) est un élément d’orientation essentiel.Les tests diagnostiques d’immunofluorescence sont peu sensibles. La confirmation virologique nécessite un laboratoire « sophistiqué  ».

5. Prélèvements de gorge plus rentables que les prélèvements nasaux.

6. Risque de résistances aux inhibiteurs de neuraminidase. Utilisation de doses plus élevées d’oseltamivir en cas de forme sévère?

7. Connaissances encore très incomplètes. Nécessité d’une actualisation très rapide des connaissances est nécessaire.

Page 27: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

2727

Tableau I : Expositions à risque pour la Tableau I : Expositions à risque pour la grippe aviairegrippe aviaire

Dans les pays ou territoires ou le virus de la grippe aviaire a été identifié comme cause de maladie chez l’homme ou l’animal depuis le 1er octobre 2003

Existence dans les 7 à 14 jours avant le début des symptômes  :– d’un contact (<1mètre) avec des volatiles (volaille morte ou vivante, oiseaux

sauvages, canards domestiques).– et/ou d’une exposition dans un lieu dans lequel des volailles étaient

confinées ou avaient été confinées dans les 6 semaines précédentes.– et/ou d’un contact familier (£1mètre) et non protégé avec une personne

souffrant d’atteinte respiratoire aigue non identifiée ayant évolué vers une pneumonie sévère ou la mort

– et/ou d’une exposition professionnelle (volailles vivantes ou récemment tuées ; marché ou trafic d’oiseaux  ; travailleur de santé ou de laboratoire).

En résumé, évoque la maladie devant l’existence dans les 7 à 14 jours avant le début des symptômes :– d’un contact étroit avec un voyageur malade en provenance d’un pays ou

territoire où la grippe aviaire sévit.– d’un voyage dans un pays ou territoire ou la grippe aviaire sévit– d’une des expositions à risque mentionnées au 1/ ajoutée à des rumeurs de

décès de volailles domestiques.

Page 28: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

2828

Tableau II : stratégies de prévention en Tableau II : stratégies de prévention en dehors d’un contexte de pandémiedehors d’un contexte de pandémie

Précautions d’isolement (respiratoire et de contact) du patient suspect ou atteint

Isolement du patient dans une chambre, idéalement en pression négative, à défaut en veillant à la fermeture de la porte.

Port de masque à haute protection (NIOSH-certifié N-95 ou équivalent), de blouse ou casaque, de protection oculaire et de gants recommandé pour les soignants s’occupant du patient.

Limitation du nombre de soignants ayant un contact direct avec le ou les patients ; si possible éviter qu’un soignant s’occupant de patients atteints ou suspects s’occupe d’autres patients.

Limitation maximale des visites en veillant à ce que les visiteurs bénéficient des mêmes mesures de protection que les soignants.

En cas d’afflux de cas suspects et d’impossibilité d’attribuer à chacun une chambre seule, hospitalisation dans un ou plusieurs locaux dédiés en veillant à espacer les lits de plus d’un mètre et à les séparer par une barrière physique.

Précautions d’isolement à adopter pour limiter Précautions d’isolement à adopter pour limiter les expositions à risque au cours des soins.les expositions à risque au cours des soins.

Page 29: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

2929

Tableau II : stratégies de prévention en Tableau II : stratégies de prévention en dehors d’un contexte de pandémiedehors d’un contexte de pandémie

Les personnels de santé en charge des patients infectés doivent surveiller leur température 2 fois par jour et signaler tout décalage thermique. En cas de température > 38°C un test de diagnostic virologique doit être entrepris. S’il n’y a pas d’autre cause évidente à la fièvre un traitement par oseltamivir à doses curatives (75mg x2/j) doit être immédiatement débuté.

Pour éviter les situations confuses, les soignants non dans leur état physique normal quelle qu’en soit la raison, ne doivent pas être placés au contact des patients infectés.

Les personnels de santé possiblement exposés à des aérosols, des secrétions, des excrétats, d’autres fluides corporels infectés du fait d’un manque dans les mesures d’asepsie doivent être pris en considération pour une chimioprophylaxie post-exposition par oseltamivir (75mg/j pendant 7 à 10 jours).

Les personnels de santé impliqués dans des procédures de soins à haut risque (telle la génération d’aérosols) doivent être pris en considération pour une chimioprophylaxie pré-exposition.

Précautions à adopter après une exposition à risquePrécautions à adopter après une exposition à risqueau cours des soinsau cours des soins

Page 30: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

3030

Tableau II : stratégies de prévention en Tableau II : stratégies de prévention en dehors d’un contexte de pandémiedehors d’un contexte de pandémie

3 Précautions à adopter dans l’entourage 3 Précautions à adopter dans l’entourage proche d’unproche d’un

patient suspect ou atteintpatient suspect ou atteint

Prophylaxie post-exposition par oseltamivir (75mg/j sur 7à10 jours )

recommandée

Surveillance de la température 2 fois /j et signalement de toute fièvre

> 38°c, et/ou de tout symptôme survenant dans les 7 jours après le

dernier contact.

En cas de fièvre > 38°C, de toux, de dyspnée, de diarrhée ou d’autre

signe général, test de diagnostic virologique et mise en route

empirique du traitement antiviral à dose curative.

Page 31: VIRUS DE LA GRIPPE AVIAIRE : PATHOGENIE Virus : influenzae A (H5 N1) 9/11/2005

3131

Tableau II : stratégies de prévention Tableau II : stratégies de prévention en dehors d’un contexte de pandémieen dehors d’un contexte de pandémie

Immunisation par le vaccin anti-grippal humain trivalent disponible, au moins deux semaines avant le voyage.

Evitement de toute conduite à risque (contact direct avec volailles ou oiseaux ; contact indirect en touchant des surfaces contaminées par les déjections de volailles ; ingestion de volailles ou d’œufs insuffisamment cuits).

Lavage fréquent des mains et/ou usage d’antiseptiques Consultation systématique en cas d’apparition de fièvre

Précautions à conseiller aux voyageurs se Précautions à conseiller aux voyageurs se rendant dans un pays ou un territoire où la rendant dans un pays ou un territoire où la grippe aviaire a été identifiéegrippe aviaire a été identifiée