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Automne 2013 Le magazine SIG du développement durable Des fruits séchés à la place des bonbons sucrés p. 10 p. 4 Innovation p. 6 Reportage Ou bien ? ! SwissINSO : le photovoltaïque coloré Des électriciens après la tempête

Vive la Vie Automne 2013

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Automne 2013Le magazine SIG du développement durable

Des fruits séchés à la place des bonbons sucrés p. 10

p. 4 Innovation p. 6 Reportage

Ou bien ? !

SwissINSO : le photovoltaïque coloré Des électriciens après la tempête

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Laver sa voiture sans eau

Depuis 2011, Mohamed Sar et son équipe de Lavéo proposent de nettoyer les voitures sans utiliser une once d’eau. Les produits biodégradables, fabriqués à partir de résidus agricoles lavés, permettent de faire briller l’extérieur et aussi l’intérieur. La franchise genevoise de cette société française se déplace pour offrir ce service, et est également présente au parking de Saint-Antoine, en Vieille-Ville. Lavéo reverse 1% du chiffre d’affaires à une association pour l’aide à l’accès à l’eau dans les pays défavorisés. www.laveo.ch

Des poubelles high-tech s’installent à Genève

Dans la lignée de sa campagne contre les déchets, la Ville de Ge-nève a installé six poubelles intelli-

gentes, pour une durée temporaire. La période de test, qui s’est termi-née à la fin du mois de septembre 2013, doit permettre d’analyser l’efficacité de ces containers fonc-tionnant à l’énergie solaire.

Pour un volume de 110 litres, ils com-pactent les déchets pour augmenter jusqu’à 7 fois la capacité de conte-nance. En location pour 500 francs mensuels, ces poubelles intelligentes alertent la voirie lorsqu’elles sont pleines et ne nécessitent qu’un ramas-sage par semaine, au lieu des deux quotidiens habituels.

Electricité low cost grâce aux tornadesUne nouvelle source d’énergie est apparue. Deux chercheurs américains ont inventé un système qui aspire les courants d’air chaud pour actionner une turbine.

Alors que cette chaleur provoque des tourbillons dans les déserts, le « Solar Vortex », développé à

l’institut Georgia Tech, va quant à lui capter cet air pour créer une mini-tornade artificielle, qui actionnera une hélice. Celle-ci produira ainsi de l’électricité.

www.fmrl.gatech.edu

Editorial

Vincent CollignonDirecteur commercial

Tournés vers l’avenir Monter au sommet de poteaux électriques, travailler avec des tensions élevées, tout en portant en permanence un équipement très lourd, c’est le quotidien des électriciens de réseau de SIG. Et quand l’orage gronde, comme ce fut le cas le 20 juin dernier avec des vents dépassant les 130 km/h, ils doivent redoubler d’effort et travailler jusqu’au petit matin pour rétablir le courant. C’est ce que vous découvrirez dans le reportage de ce numéro, en page 6.

La mission première de SIG est d’apporter à ses 250 000 clients les services dont ils ont besoin au quotidien, tout en agissant concrètement en faveur du développement durable. Toutes nos activités visent en effet à promouvoir le « moins » et le « mieux » consommer. Nous nous réjouissons que la question de l’efficacité énergétique soit au cœur des débats publics, et que des initiatives très diverses se développent. C’est le cas par exemple de l’ouverture d’une nouvelle chaire en efficience énergétique à l’Université de Genève (p. 13), dont SIG est fière d’être partenaire, ou, dans le registre du bâtiment, de la rénovation écologique du complexe d’habitations La Cigale (p. 12).

Le développement des nouvelles énergies renouvelables figure également au cœur de nos préoccupations. Des innovations dans ce domaine fleurissent, tels que les panneaux solaires colorés de la société SwissINSO (p. 4).

Efficacité énergétique, nouvelles énergies renouvelables font partie intégrante de la stratégie énergétique cantonale. En page 14, Pierre Maudet détaille sa vision de l’avenir énergétique à Genève. Un futur dans lequel SIG a un grand rôle à jouer.

IMPRESSUMLe magazine Vive la Vie paraît trois fois par an.

EditeurSIG

CommunicationCase postale 2777CH-1211 Genève 2

0844 800 808 www.sig-ge.ch

ImpressionImprimé sur du papier

Refutura, 100% recyclé. SRO-Kundig, Châtelaine

Tirage190’000 exemplaires

CouvertureWouter Van der Lelij et

Florence Ceysson-Thiriet par Guillaume Mégevand,

Rafic Hanbali par Filipe Martins,Sébastien Megroz

par Guillaume Mégevand.

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Le bio gagne du terrain en SuisseL’agriculture biologique prend toujours plus d’ampleur dans le pays, et le nombre de do-maines exploitables atteint un nouveau record. Aujourd’hui, près de 5 900 unités de production biologique (cheptel et culture confondus) s’étalent sur plus de 120 000 hectares, ce qui représente 12% de la surface agricole totale.

Le partage entre voisins remis au goût du jourPumpipumpe propose des autocollants d’un genre particulier pour raviver la vie de quartier. A coller sur sa boîte aux lettres, la vignette indique ce qui est disponible à l’emprunt pour ses voisins. La petite entreprise livre les patchs sans frais. A Berne, où est basée Pumpi-pumpe, la tendance commence à prendre de l’ampleur. Hors des frontières helvétiques, des particuliers en France, en Allemagne et même en Russie en commandent aussi. www.pumpipumpe.ch

70%

des ampoules vendues seront des LED

en 2020

Pour vous aider à choisir vos ampoules: www.eco21.ch rubrique « s’équiper malin »,www.topten.ch rubrique « éclairage ».

Selon un rapport du bureau d’études McKinsey & Company, le marché des ampoules sera bientôt dominé par les LED. Selon les consul-tants, les ampoules à faible consommation représenteront 70% de l’éclairage mondial, et même 90% en ce qui concerne l’environnement urbain. Les revenus devraient atteindre les 83 milliards de dollars en 2020 (contre 12,5 aujourd’hui) sur un marché total de 100 milliards.

Les acteurs historiques de ce marché, Philips, General

Electrics et Osram, font face à l’arrivée

de concurrents comme LG

ou Samsung, attirés par ce secteur en expansion.

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Production bio en Suisse

12%

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Rendre le photovoltaïque séduisant grâce à des verres colorés : c’est le pari de la société lausannoise SwissINSO, qui entend améliorer l’acceptation du solaire et réduire les pertes énergétiques. Entretien avec son directeur, Rafic Hanbali.

Texte Laetitia GrimaldiPhoto Filipe Martins

Les panneaux solaires retrouvent des couleurs

VIVE LA VIE Dans un secteur en plein essor, mais où la concurrence est rude, comment sont nés les panneaux solaires colorés « Kromatix » ? RAFIC HANBALI Aujourd’hui, les freins sont nombreux pour intégrer en masse les panneaux solaires à nos paysages, surtout à nos façades. Parmi ces obstacles, il y a leur esthétique pour le moins controversée. La tendance est donc, au mieux, de les cacher sur des bouts de toit, au pire de ne pas en mettre du tout. Or, cela revient à nous priver d’une énergie gratuite, inépuisable et absolument nécessaire pour assumer nos besoins grandissants ! Couvrir un maximum de façades va devenir incontournable. C’est ce qui a poussé le département « Architecture » de l’EPFL à réfléchir, dès les années 2000, à un moyen de rendre ces panneaux plus séduisants, par le biais de la couleur. SwissINSO a rejoint l’aventure en 2007.

Quelles couleurs proposez-vous ?Comme l’objectif est que les panneaux solaires se fondent un maximum dans le paysage, les couleurs phares sont le terra cotta, le vert, le gris et le bleu. Mais la gamme compte un total de 200 coloris. Il est également possible d’incruster des dessins sur nos panneaux, sans aucune incidence en termes d’efficacité.

A qui sont destinés ces panneaux ? Notre cible est double. D’un côté, nous visons les nouveaux complexes immobiliers favorisant l’énergie solaire, ce que l’on appelle le « Building integrated photovoltaics ». La seconde cible concerne la production en masse de panneaux solaires. L’idée est d’établir des partenariats avec les fabricants actuels afin d’appliquer notre technologie – et donc nos couleurs – à leurs produits. Aujourd’hui, les premiers projets utilisant

La société Acomet à Collombey (VS) arbore sur sa devanture les panneaux solaires élaborés par SwissINSO. La gamme compte quelque 200 coloris.

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Pour Rafic Hanbali, directeur de SwissINSO, les panneaux solaires colorés se fondent mieux dans le paysage. Sa société collabore étroitement avec l’EPFL.

BIO EXPRESSRafic Hanbali, 63 ans

Physicien de formation, Rafic Hanbali se définit avant tout comme un homme d’affaires passionné par les projets alliant nouvelles technologies et défi d’entreprise.

Franco-libanais, Rafic Hanbali a posé ses valises en Suisse en 1984, mais n’a eu de cesse de parcourir le monde en quête de nouveaux défis professionnels. Parmi ceux-ci, l’introduction de nouveaux produits alimentaires ou indus- triels sur les marchés mondiaux.

Fasciné par les technologies liées aux panneaux solaires et convaincu par leur potentiel écologique, il prend les rênes de la start-up lausannoise SwissINSO en 2011. Sa mission : transposer les technologies développées par les laboratoires de l’EPFL à l’échelle industrielle. Opération réussie puisque deux ans plus tard, les premiers panneaux « Kromatix » sont en passe de s’implanter sur les toits et façades suisses et bientôt internationaux.

ces panneaux « nouvelle génération » se dessinent. Parmi eux, une façade dans l’une des allées de l’EPFL et le revêtement extérieur d’une maison d’architecte.

Outre leur aspect, quelle innovation apportez-vous ?La technologie mise au point par les labora-toires de l’EPFL, en collaboration avec SwissINSO, permet de limiter les pertes d’énergie entre 0,5 et 10 %, en fonction de la couleur choisie. Par nature, tout objet absorbe une partie de l’énergie qu’il reçoit. C’est la partie qu’il n’absorbe pas qui frappe notre œil et fait que l’on voit un objet rouge, vert ou bleu. Jusqu’alors, les panneaux solaires colorés existant étaient constitués de silicium teinté dans la masse, ils n’échap-paient pas à cette règle et déploraient des pertes de rentabilité de 30 à 60%.

Comment êtes-vous parvenu à réduire ces pertes ? Tout d’abord, le verre lui-même est traité pour devenir mat, ce qui réduit les reflets et phénomènes d’éblouissement. L’autre facteur déterminant réside dans la colora-

tion, qui résulte non pas d’une teinture, mais de la superposition de nano-films transparents qui, en fonction de leur nature respective, apportent la teinte souhaitée. La technologie « Kromatix » se joue donc à l’échelle de l’atome. Elle s’applique aussi bien aux panneaux thermiques, producteurs de chaleur, qu’aux panneaux photovol-taïques, capables de transformer l’énergie solaire en électricité.

L’une des réticences concernant les panneaux en façade viendrait d’une moindre efficacité de l’exposition aux rayons du soleil…L’angle idéal est d’environ 20°. Les toits, inclinés entre 15 et 25°, correspondent donc à une surface parfaite. En revanche,

les façades, de par leur exposition, reçoivent 25% à 35% d’énergie solaire en moins. Mais ce chiffre n’est vrai que durant la période estivale : le reste de l’année, sous nos latitudes, ces pertes sont réduites. De plus, l’immensité des surfaces qu’elles représentent compense largement ces moindres expositions saisonnières.

Quels ont été les défis à relever durant ce projet ?L’une de mes préoccupations majeures a été de bien prendre en compte l’énergie dépensée pour produire ces panneaux. D’après nos calculs, la production est rentabilisée en une période de 18 à 20 mois. Une durée raisonnable au regard de la longévité moyenne des panneaux « Kromatix », qui est de 25 ans. Nous avons également veillé à faire travail-ler au maximum des entreprises locales et à n’utiliser que des matériaux « friendly », autrement dit dépourvus de nocivité pour l’homme comme pour l’environnement, en cas de casse du verre. C’est avec ces critères que les panneaux ont été brevetés.

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En juin dernier, un violent orage prive de courant des milliers de ménages genevois. Les électriciens de réseau se mettent alors en action pour rétablir l’alimentation. Quatre mois plus tard, ils reviennent sur l’événement.

Des électriciens après la tempête

«C ela faisait depuis la grande tempête Lothar en 1999 que je n’avais plus vu des dégâts pareils

sur les lignes ! » En ce début d’après-midi du 20 juin, Marc Provenzale, 36 ans, et ses collègues apprennent par MétéoSuisse l’avis de tempête annoncé imminent sur le canton de Genève. L’équipe SIG des électriciens de réseau bat alors le rappel : tous les collabo-rateurs à l’extérieur doivent interrompre leur tâche et revenir au Lignon, afin de se tenir prêts à intervenir. Finalement, l’orage éclate peu avant 16h. Tout s’enchaîne alors très rapidement : des impacts de grêle très intenses, de violentes rafales de vent (jusqu’à 130 km/h), des chutes d’arbres, la circulation perturbée. Et, en conséquence, des pannes d’électricité.

Quinze minutes plus tard, l’orage est fini. Mais tout commence alors seulement pour les 35 collaborateurs impliqués, chargés de rétablir

rapidement le courant dans les zones tou-chées. « A ce moment-là, nous avons reçu une avalanche de coups de téléphone du centre de conduite du Lignon, explique Sébastien Megroz, 28 ans. Ce centre contrôle la carte des réseaux électriques du canton et identifie les zones où il faut intervenir. » Les lignes sont

en effet munies de capteurs indicateurs de court-circuit. Des signaux lumineux s’allument automatiquement au centre de conduite en cas de défaut. « Mais on n’est jamais sûr de ce qui s’est réellement passé, il faut donc aller sur place pour vérifier. »

Texte Serge MaillardPhotos Guillaume Mégevand

SIG

Le 20 juin, une tempête éclate peu avant 16h à Genève. En quinze minutes, chutes de grêle et vents violents provoquent des

dégâts considérables.

VIVE LA VIE automne 2013

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Direction chemin de l’Etang, à Châtelaine, où un poteau électrique est tombé au sol à cause d’un arbre arraché par l’orage. « La circulation était bloquée, et tout le quartier se retrouvait sans courant. Nous avons d’abord utilisé une tronçonneuse pour évacuer l’arbre. En une heure et demie, nous avons réussi à rétablir le courant. » Le plus dur reste à venir. Accompagné de son collègue Marc Provenzale, Sébastien Megroz se rend ensuite sur le terrain le plus affecté par la tempête, où les collaborateurs SIG seront à pied d’œuvre jusqu’au petit matin : le chemin du Jonc, au Grand-Saconnex.

Sur place, un arbre est tombé exactement au croisement de deux lignes distantes. Pas moins de cinq poteaux sont à terre. « Cela a interrompu le courant de tout le secteur, qui comprend beaucoup d’habitations. » Les pompiers volontaires du Grand-Saconnex et le SIS, arrivés les premiers sur place, ont

Sébastien Megroz travaille

depuis 12 ans au service

aérien de SIG. Il y a commencé

comme apprenti.

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Sous l’effet de rafales soufflant jusqu’à 130 km/h, des arbres entiers sont arrachés.

Les collaborateurs, qui s’étaient mobilisés à l’annonce de la tempête, se rendent sur le terrain dès qu’ils sont informés par le centre de conduite du Lignon des lieux d’intervention prioritaires.

Les branches arrachées

endommagent également les lignes

électriques.

Lorsque cela est possible, les

électriciens de réseau rétablissent le courant

sur place. Au chemin du Jonc, l’intervention

durera toute la nuit.

Les dégâts les plus importants au réseau sont causés par les arbres tombés sur des poteaux électriques ou d’éclairage.

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évacué l’arbre tombé pour qu’un nouveau poteau électrique soit installé par les spécialistes. « Nous en avons profité pour remplacer les fils de cuivre par des câbles torsathène de dernière génération. » Equipés de conducteurs en aluminium isolé, ces câbles de réseaux aériens permettent une meilleure sécurité. Dans ce cas de figure, il s’agit notamment de s’assurer que le courant soit réellement interrompu. Pour cela, les électriciens de réseau procèdent à une « mise à la terre » : « En amont, nous installons deux perches sur les lignes aériennes, qui mettent les fils en court-circuit. » Une fois que la ligne est rétablie, un des monteurs peut enclencher à nouveau le courant à la cabine électrique. « C’est le même système de disjoncteur

que dans n’importe quelle habitation. Il s’abaisse en cas de court-circuit, et nous le remontons lorsque tout est prêt. Cela sert aussi de repère visuel pour savoir quel circuit est hors service. » Au final, l’intervention aura duré de 16h à 7h15 le lendemain. « Passer toute la nuit dehors était éprouvant physiquement, se rappelle Marc Provenzale. Pas sur le moment : quand on travaille, ça va. C’est quand on s’arrête qu’on se rend compte des efforts fournis. » Les collaborateurs assument à tour de rôle le service de piquet, d’une durée d’une semaine, en cas d’incident sur le réseau. « La notion de solidarité est très importante dans notre équipe. Tout le monde est venu pour donner un coup de main. » Hors

ces événements exceptionnels, la mission de SIG consiste à maintenir les lignes électriques en bon état, à remplacer certains câbles ou encore à raccorder de nouveaux clients.

« C’est un métier exigeant, plus difficile qu’il n’en a l’air au premier abord, souligne Sébastien Megroz. Il faut avoir confiance dans le matériel lorsqu’on travaille avec de l’électricité, à des tensions parfois élevées (jusqu’à 400 V dans l’aérien, 130 000 V pour les lignes souterraines ndlr). Il ne faut pas non plus avoir peur du vide : nous montons très souvent au-dessus de 10 mètres. » Le plus haut poteau électrique du canton, à Perly, atteint pas moins de 55 mètres . Un métier exigeant, mais qui permet de voir Genève d’en haut !

Quatre mois après la tempête, l’’équipe SIG

pose devant son camion d’intervention. « La solidarité est très

importante dans notre équipe », souligne Marc

Provenzale.

Quand le camion ne peut pas atteindre le

champ d’intervention, il est nécessaire de

creuser le sol manuellement pour

dégager le poteau endommagé.

Si un poteau électrique s’est affaissé sous le poids d’un arbre, ce véhicule équipé d’une foreuse permet de dégager l’installation abimée, pour la remplacer par un nouveau poteau électrique.

Le baudrier fait partie de l’équipementindispensable des électriciens de réseau.

Marc Provenzale, 36 ans, a participé aux opérations du 20 juin. « Cela faisait depuis Lothar en 1999 que je n’avais plus vu cela », se rappelle-t-il.

Travailler avec des lignes électriques, est un exercice risqué, qui nécessite une vigilance permanente.

Les ateliers se trouvent au Lignon.

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Elu oiseau de l’année 2013 en Suisse, le loriot d’Europe niche dans les forêts bordant nos lacs et cours d’eau pendant l’été. Avec son chant exotique et flûté, il séduit les promeneurs.

Vocalises africaines dans nos forêts

«S on sifflet sonore évoque son lieu d’origine, l’Afrique tropicale. En écoutant son refrain mélodieux,

le loriot nous fait voyager au cœur des bois helvétiques », s’enthousiasme Sandrine Seidel, collaboratrice à l’Association Suisse pour la Protection des Oiseaux ASPO/ BirdLife Suisse, qui l’a nommé « oiseau de l’année ». Mais ce n’est pas uniquement pour ses talents musicaux que ce passereau a été sélectionné comme ambassadeur des oiseaux pour 2013. Le loriot incarne avec grâce la nouvelle campagne de l’ASPO sur la conservation de la biodiver-sité des forêts. Cet habitat, composé de vieux arbres feuillus, de clairières et d’une couronne de feuilles denses, se réduit au fil des ans, au grand dam du loriot. « La disparition de son milieu de prédilection n’est pas encore alarmante, mais mérite que l’on s’y intéresse et que l’on agisse », précise Sandrine Seidel. Le loriot, venu de ses quartiers d’hiver du sud-est de l’Afrique, parcourt plus de 11 000 kilomètres pour migrer vers les forêts alluviales du Vieux Continent, où il reste de mai à juillet. Et cet oiseau chanteur, le seul de sa famille qui quitte les terres africaines, apprécie le climat suisse et son environnement. De la taille d’un merle, il est reconnaissable à son plumage jaune

vif, ses ailes noires et son bec rouge. Les femelles, elles, se parent de plumes vert-olive pour se camoufler des prédateurs, parmi lesquels la famille des corbeaux et certains rapaces.

Le loriot se nourrit principalement d’insectes : papillons et leurs chenilles, sauterelles, ainsi que d’araignées et même de petits mollusques. Lorsque ce chanteur diurne élève sa nichée, il en chasse davantage pour fournir des protéines à ses oisillons. Friand de fruits, qui lui apportent le sucre et l’énergie nécessaires pour migrer sur une longue distance, il a un faible pour les cerises qui colorent ses plumes avec leurs pigments caroténoïdes. Apercevoir un loriot n’est pas chose aisée puisqu’il se cache parfois à plus de 20 mètres de hauteur dans le feuillage des grands arbres. Les curieux se contentent souvent d’écouter leurs concerts animés, par exemple au bord du Rhône ou sur les rives des lacs comme celui de Neuchâtel. « Il réagit facilement à l’imitation humaine de son sifflement. Les passants s’amusent de cet échange insolite mais le loriot, lui, montre ainsi sa territorialité, qu’il entend protéger. » Si son chant ressemble à un son flûté, il s’amuse mais lorsque l’oiseau émet un cri rauque, attention il s’énerve.

S’assurer que l’oiseau est blessé, éventuellement en le touchant. Si ce n’est pas le cas et qu’il s’agit d’un jeune, les parents vont en principe venir le nourrir, il est donc préférable de le laisser sur place.

Si c’est un adulte, prendre l’oiseau avec un tissu pour le plonger dans le noir et le calmer. Le déposer ensuite dans un carton avec des aérations.

Ne pas lui donner à boire ou à manger.

L’amener dans un centre de soins à proximité ou chez un vétérinaire. Source: Sandrine Seidel, Association Suisse pour la Protection des Oiseaux.

Texte Jade Albasini

Conseils pratiques pour soigner un oiseau blessé

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Créée il y a trois ans, l’entreprise genevoise « Ou bien ? ! » surfe sur la tendance d’une alimentation saine et locale avec ses paquets de fruits. Un succès humain et écologique.

Texte Laetitia GrimaldiPhoto Guillaume Mégevand

Des vitamines à l’accent local

«O u bien ? ! », c’est l’histoire d’un dilemme échangé autour d’une machine à café : comment glisser

dans le cartable de nos enfants des goûters fruités sains, dépourvus du lot de sucres, graisses, huile de palme et autres colorants habituels ? Les protagonistes sont tous les deux de jeunes parents : Florence Ceysson-Thiriet, alors directrice de site Internet dans le domaine de l’emploi, et Wouter Van der Lelij, fondateur de start-up et développeur infor-matique. Si l’aventure commence il y a trois ans, c’est parce qu’un jour, l’échange s’est conclu d’un « chiche, on le fait ! ».

Aujourd’hui, les deux Genevois sont les heureux patrons de l’entreprise « Ou bien ? ! », dont les boîtes espiègles et colorées de fruits séchés se hissent sur les étals de quelque 170 distributeurs en Suisse romande et en France voisine.

Côté ingrédients : des fruits, rien que des fruits. Et pas n’importe lesquels, puisque les pommes et poires choisies proviennent exclusivement de vergers suisses pratiquant l’agriculture biologique. Coupés en morceaux puis séchés, les fruits obtenus ont des allures de bonbons. y compris le dernier-né de la production : un mélange de pommes séchées

enrobées d’un coulis de framboise.

Il n’en fallait pas plus pour conquérir les papilles des enfants. Ce qui n’était pas prévu, c’est l’engouement rencontré également du côté des adultes. « C’est un produit que nous avons pensé pour les enfants, mais qui au final plaît autant, voire plus, aux parents », constate Florence Ceys-son-Thiriet. Un succès que la co-fondatrice attribue au produit lui-même – idéal, il est vrai, pour les fringales en cours de journée – mais

également aux valeurs véhiculées par le projet.

« L’éthique, le développement durable et la responsabilité locale sont au cœur de

chaque étape de production, et ont guidé le choix de nos partenaires », explique Florence Ceysson-Thiriet. Si les fruits proviennent d’un producteur valaisan et d’une coopérative de Kleindietwil dans le canton de Berne, la dessiccation se fait au sein d’une entreprise

bernoise, qui parvient à déshydrater les fruits tout en préservant leurs vitamines et minéraux. Quant à l’emballage, il est conçu par l’entre-prise Pawi Emballage, basée à Winterthour.

Prix durables et éthiques« Pour mettre les fruits à l’abri de la lumière et de l’humidité, nous avons opté pour un carton recyclable et certifié FSC, complété d’un film plastique biodégradable, détaille l’entrepreneuse. L’emballage est donc entièrement compostable. Notre préoccupa-tion majeure était que nos boîtes laissent le moins d’empreinte écologique possible. »

Quant au conditionnement, il a été confié à la fondation Foyer Handicap, à Genève. « L’idée de promouvoir le travail de personnes en situation de handicap nous plaisait énormément, et la collaboration se passe à merveille », relate Florence Ceysson-Thiriet. L’atelier emploie aujourd’hui six personnes.

Régi par ces principes, le projet s’est vu décerner en mai 2011 la Bourse cantonale genevoise du développement durable, récompense suivie un an plus tard du Prix suisse de l’éthique. « Cette reconnaissance des autorités nous conforte dans notre choix, tout comme les retours que nous avons de nos clients et distributeurs ! »

Ecoulées en moins de six mois, les 10 000 premières boîtes de la fournée 2011 ont laissé place à une production annuelle de 100 000 pièces et à un chiffre d’affaires dépassant aujourd’hui les 80 000 francs.

Les défis à venir ? « Nous continuons le porte-à-porte auprès des distributeurs pour nous faire connaître. De retour au bureau, nous testons de nouveaux mélanges et fruits séchés. Certains nous donnent du fil à retordre – non traités, ils n’ont pas forcé-ment un aspect parfait – mais une chose est sûre : rien qu’avec nos produits locaux, les perspectives de créations sont infinies. »

Liste des points de vente disponible sur www.ou-bien.ch. Commande en ligne possible.

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Florence Ceysson-Thiriet et Wouter Van der Lelij ont fondé la société « Ou bien ? ! » en octobre 2010.

Les 4 initiatives durables de l’entreprise « Ou bien ? ! »

Privilégier une nourri-ture locale

Miser sur l’agriculture biologique

Favoriser l’insertion profession-nelle des personnes en situation de handicap

Limiter au maximum l’empreinte écologique

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ENFANCE

Textes Bartek Mudrecki et Thomas Pfefferlé

Construits au début des années 1950, deux immeubles situés au croisement des rues de Vermont et du Vidollet vont être rénovés pour atteindre un haut standard de qualité énergé-tique (Minergie-P Rénovation). La coopérative « La Cigale », qui regroupe ces bâtiments et qui est gérée par la Régie Brolliet, va ainsi devenir une référence en matière de rénova-tion. Projet qualifié de première en Suisse, il vise 97% de part d’énergie renouvelable pour alimenter les 273 appartements.

D’une surface d’environ 1700 m2, la toiture solaire permettra de fournir 75% des besoins de l’habitation, aidée de pompes à chaleur. De son côté, SIG fournira l’électricité Vitale Vert. L’éventuelle petite part restante des ressources nécessaires pourra être assurée par le gaz. Des loggias vitrées remplaceront les balcons. La fin des travaux est prévue pour début 2014.

Découvrez la vidéo du projet sur www.facebook.com/sig.geneve

www.brolliet.ch

La Cigale se refait une santé en matière d’énergie

RéNOVATION

Action Innocence se mobilise depuis 13 ans pour informer et sensibiliser les enfants et les adolescents sur les risques liés à Internet. Depuis 2002, l’association diffuse son programme de prévention « Surfer avec pru-dence sur Internet » dans les écoles genevoises. Les intervenants proposent des animations adaptées et en adéquation avec la réalité des utilisateurs auxquels ils s’adressent. Depuis le début de l’année scolaire 2012-2013, Action Innocence diffuse auprès des 10-12 ans un nouveau module intitulé « Tim, Tam et les TIC ! » (« TIC » pour « Technologies de l’Information et de la Communication »). Il s’agit d’un programme basé sur des planches BD mettant en scène deux héros – un garçon et une fille – de l’âge du public-cible se retrouvant dans des situations proches de ce que peuvent vivre ou affronter les jeunes dans la réalité. Ces « situations-dilemmes », discutées en groupe, invitent les élèves à s’identifier aux personnages et à se reconnaître dans leurs comportements. En évoquant de cette manière les risques liés aux TIC, les intervenants d’Action Innocence interpellent les enfants, pour

ensuite leur proposer des pistes de réflexion et leur donner des conseils sur les bons comportements et les bonnes pratiques à adopter. Depuis 2010, SIG soutient Action Innocence et a souhaité, en 2012, participer au développement de ce nouvel outil de prévention, permettant ainsi aux jeunes de se protéger et profiter pleinement des opportunités offertes par les TIC. www.actioninnocence.org

Protéger les jeunes des dérives d’Internet

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En collaboration avec SIG, l’Université de Genève a élargi son domaine de re-cherche et d’enseignement à la rentrée de septembre 2013. Nommé pour diriger ce projet, le professeur Martin Patel est chargé de la nouvelle chaire en efficience énergé-tique. Une grande première en Suisse, à l’heure où les pouvoirs publics se penchent sur la question de la sortie du nucléaire.

Avec une approche interdisciplinaire qui fait intervenir l’économie, l’ingénierie, le droit ou

encore les sciences comportementales, le travail se concentre autant sur les aspects scientifiques que sociologiques. Autrement dit, il s’agit de questionner tant la technique que les habitudes de la population liées à l’énergie. Expert européen dans le domaine et membre du groupe énergie et ressource de l’Institut Copernic pour le développe-ment durable à l’Université d’Utrecht aux Pays-Bas, Martin Patel voit en Genève un

grand potentiel de rayonnement internatio-nal pour ces recherches.

« Seule Genève peut offrir une telle opportunité, a-t-il déclaré à l’occasion du lancement de cette chaire. Berceau de la gouvernance globale, la Cité de Calvin a l’étoffe d’assumer le rôle d’ambassadeur de la transition énergétique en Suisse et en Europe. »

www.unige.ch

L’Unige ouvre une chaire d’efficience énergétique

ENSEIGNEMENT ET RECHERCHE

SIG mise sur les « Aigles »Cette année encore, SIG est partenaire principal du Genève-Servette Hockey Club. Ce partenariat fort de douze années est basé sur l’esprit d’équipe, l’engagement, la solidarité et la maîtrise de l’énergie qui sont des valeurs pleinement partagées par les deux entreprises. SIG souhaite au Genève-Servette Hockey Club une saison pleine de réussite!

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14 VIVE LA VIE automne 2013

« La société à 2 000 watts est un objectif réaliste »Le Conseiller d’Etat Pierre Maudet expose sa vision de la politique énergétique genevoise.

VIVE LA VIE : Est-ce que les objectifs de la conception énergétique cantonale 2005-2009 ont été atteints à Genève ?PIERRE MAUDET : En matière de consommation de combustibles et de chaleur, les résultats sont bons, l’objectif est atteint. En revanche, en 2010 la consommation d’électricité par habitant dépassait de 5,5% les objectifs fixés. Quels sont les grands axes de votre conception énergétique cantonale 2013 ?La conception réaffirme l’adhésion du canton à la société à 2 000 watts sans nucléaire, la vision d’un avenir durable : respectueux de l’environnement, économe en ressources et globalement équitable. Concrètement, elle propose de réduire la consommation d’énergie par personne de 15% d’ici à 2020 et de 35% d’ici à 2035 par rapport au niveau de l’an 2000.

La consommation d’électricité des Gene-vois reste très élevée. Vous avez prévu de la réduire de 2% par personne par rapport à 2000 d’ici à 2020, et de 9% d’ici à 2035. Comment comptez-vous y arriver ?La maîtrise de la demande d’électricité est particulièrement stratégique. Elle nécessite une implication des collectivités publiques, des entreprises et de SIG. La population a également un rôle important à jouer. A cet égard, je me réjouis de pouvoir compter sur des actions dans l’esprit du programme éco21 de SIG qui a pour objectif d’aider les Genevois à réduire leur consommation d’énergie.

Vous mentionnez souvent que votre objectif à long terme est la société à 2 000 watts, et sans nucléaire. Est-ce réaliste ? Quand pensez-vous que Genève sera prête ?La société à 2 000 watts sans nucléaire préconise de réduire notre consommation d’énergie et de remplacer les énergies fossiles par des énergies renouvelables. D’énormes potentiels existent, il faut en tirer profit et la société à 2 000 watts deviendra réalité. Je suis convaincu que cet objectif est non seulement réaliste, mais qu’il est nécessaire si nous ne voulons pas que notre confort d’aujourd’hui se fasse au détriment des générations futures. Or la politique, c’est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire...

Vous dites également que les grands enjeux énergétiques se situent désormais au niveau suisse. Pourquoi ? Quelle est votre marge de manœuvre ?La transition énergétique requiert des investis-sements conséquents qui ne se feront que si les autorités fédérales donnent les conditions cadres et qu’elles fixent, en tout premier lieu, une date d’arrêt définitif des centrales nucléaires, obligeant ainsi à envisager concrètement un basculement sur d’autres énergies. Ensuite, il appartient au canton de jouer son rôle dans la mise en œuvre. En tant que magistrat, il me revient de donner les impulsions nécessaires pour que Genève s’engage avec enthousiasme et détermination dans la transition énergétique qui, j’en suis convaincu, sera payante pour tous. Quels objectifs fixez-vous pour le canton de Genève dans le domaine des énergies renouvelables ?Pour la production électrique, l’objectif est d’exploiter toutes les sources renouvelables disponibles et, notamment, de doubler la production photovoltaïque tous les 5 ans. Le canton doit aussi tirer partie de tous les potentiels thermiques présents sur son territoire : les rejets thermiques de différentes activités, l’énergie solaire, la biomasse, les eaux de surfaces et la géothermie de faible et de grande profondeur. Mais l’enjeu sera d’abord un défi de communication, pour faire comprendre et partager cette ambition genevoise au plus grand nombre d’habitants. Car sans prise de conscience initiale, il n’y aura pas de progrès.

Texte Geneviève Ruiz

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De la douche au petit matin jusqu’à la télévision le soir, du réfrigérateur en été au radiateur en hiver, toutes nos activités quotidiennes ont un impact sur la consommation d’électricité.

Des astuces pour économiser l’énergie

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Textes Bartek Mudrecki et Thomas Pfefferlé

Les Cheneviers vont faire peau neuve. Une nouvelle usine va voir le jour d’ici à 2022. Baptisée Cheneviers IV, elle sera construite sur l’emplacement de l’usine actuelle, qui sera quant à elle démantelée progressivement pour ne pas interrompre le service.

SIG a investi 225 millions de francs pour le nouveau bâtiment, qui produira davantage d’énergie et de manière plus écologique grâce à des équipements de pointe. Parallè-lement, une sensibilisation est prévue pour réduire la production de déchets et augmen-ter le taux de recyclage dans le canton.

L’espace d’exposition de SIG situé sur le pont de la Machine, au centre de Genève, change d’identité pour devenir « Quartier Libre SIG ». Ce lieu de découverte intergéné-rationnel accueille plus de 30 000 visiteurs par année depuis 2008. Environnement, patrimoine, humanitaire ou encore art, le programme des expositions se veut diversifié et interactif. La nouvelle appel- lation évoque mieux l’état d’esprit du lieu : sa gratuité, sa vocation pédagogique, son emplacement privilégié ainsi que sa volonté de rendre la culture accessible à tous. www.sig-ge.ch/quartier-libre

Une usine d’incinération flambant neuve en 2022

« Quartier Libre », un nouveau nom au pont de la Machine

DéCHETS

ExPOSITIONS

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25 000 tonnes

de déchets verts valorisés en électricité par an

sur le site de Châtillon

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SéCURITé

BON

POUR UNE GOURDE

GRATUITE !

A échanger sur le stand 1265 « Eau de Genève-SIG »

aux Automnales (1 bon par personne)Les carafes « Eau de Genève »,

dont la nouvelle version est habillée par l’artiste Ben, seront en vente sur le stand au prix de CHF 20.-. Le bénéfice des ventes, soit CHF 5.- par carafe, est intégralement reversé à l’association SINGLA-Népal qui a pour but d’alimenter en eau potable des villages isolés des montagnes du Népal.

En vente aussi sur :

VIVE LA VIE automne 2013 17

SIG innove dans le domaine de la détection de fuites de gaz naturel par la signature d’un contrat de prestations avec l’entreprise METRI-SIS SA, pour la campagne annuelle 2013 de surveillance de son réseau. SIG teste ainsi une technologie novatrice dans le domaine de la surveillance des réseaux de gaz naturel.

Ce système fournit une précision inéga-lée dans la mesure de méthane, élément principal du gaz naturel transporté dans les conduites du réseau. Il incorpore également la mesure du vent, pour détecter la prove-nance des fuites à une centaine de mètres du véhicule.

Toute la technologie est embarquée dans un véhicule muni d’un GPS de haute pré-cision, ainsi que d’un anémomètre sonique pour la mesure de la vitesse et de la direc-tion des vents. Les fuites de méthane sont détectées en recueillant et en analysant le gaz par un tube perforé attaché au pare-choc avant du véhicule.

Toutes les données rassemblées sont transfé-rées dans un logiciel qui les reçoit, sauvegarde et analyse en temps réel : localisation de la

fuite, caractéristiques de cette fuite, ainsi que toutes les données impliquant la direction et la vitesse du vent, la zone couverte, la signature isotopique et le tracé surveillé.

Cette technologie donne une indication qualitative de l’importance de la fuite qui permet d’assigner une priorité d’interven-tion. Ainsi, une fois que la présence de gaz est indiquée, un technicien SIG est envoyé sur place en utilisant les coordonnées du GPS et en s’appuyant sur les indications

météorologiques enregistrées qui facilitent la localisation précise de la fuite. Cette technologie permet de suivre la progression de tout type de fuites, même souterraines, offrant ainsi une visibilité, une tendance historique et la capacité de gérer les prio-rités d’intervention de manière efficace et consistante sur tout le réseau.

Les résultats de cette campagne de mesures sont actuellement en cours d’analyse par les services techniques de SIG.

Surveillance du réseau de gaz naturel à Genève : SIG innove !

AUTOMNALES

SIG vous invite à décou-vrir la nouvelle carafe et déguster l’Eau de Genève sur le stand 1265 du 8 au 17 novembre !

55 millions de m3 d’eau potable

distribués par an

à 470 000 habitants

et 24 000 entreprises

du canton

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Comme chaque fin d’année depuis 2008, Genève s’embrase durant la période des fêtes. SIG et la Ville de Genève, en associa-tion avec les Transports publics genevois, vont garnir la Cité de Calvin de quinze kilomètres de guirlandes, soit pas moins d’un million de lampes à LED. « Ces lampes ne génèrent quasiment aucune chaleur et sont très peu gourmandes en énergie », explique Raoul Schrumpf, chef de cabinet du département de l’environnement urbain et de la sécurité de la Ville de Genève. De quoi plonger les habitants et touristes dans une ambiance féerique du 2 décembre au 5 janvier, le tout dans le respect des valeurs du développement durable. « Les illuminations fonctionnent exclusive-ment à l’électricité Vitale Vert », poursuit le responsable. Grâce aux LED, il est possible de réduire au minimum la consommation d’électricité: « Lorsque nous avons changé l’éclairage du sapin de Noël de la place du Molard l’an passé, nous avons économisé plus de 85% d’énergie. » Ainsi, les illumina-tions de fin d’année ne représentent que 0,4% de la consommation annuelle de la Ville pour son éclairage public.

Pour transformer les rues en allées étincelantes, la Ville de Genève va mettre en place des moyens conséquents.

Les installations nécessitent neuf tonnes de matériel. Le montage durera environ un mois, durant lequel une quinzaine de personnes s’activeront chaque jour. « C’est un travail de longue haleine, précise Raoul Schrumpf. Certaines installations sont construites spécialement pour la Ville, par exemple afin de décorer nos 67 candé-labres et nos 7 fontaines. »

Où admirer les illuminations de Genève? Sur les quais du Rhône au centre-ville, ainsi que sur le pont des Bergues. La place de la Fusterie, celle du Molard et celle du Port scintilleront également de mille feux, tout comme la rue du Rhône et celle du Mont-Blanc.

www.ville-geneve.ch

Fêtes: Genève s’illuminera aux LED et à l’électricité Vitale Vert

à LA RENCONTRE D’UN CLIENT

18 VIVE LA VIE automne 2013

Installation solaire en construction à Sous-Moulin SIG poursuit son engagement dans le déve-loppement de l’énergie solaire photovoltaïque en construisant une nouvelle installation solaire sur le toit du parking P+R de Sous-Moulin, à Thônex. Ce « carport » (structure protectrice pour les véhicules) solaire est composé de deux ombrières monopentes orientées sud.

Il existe aujourd’hui peu de carports solaires en Suisse. Ce système, qui permet d’optimi-ser la surface du parking, constitue une solution innovante pour développer le solaire. L’installation de Sous-Moulin est

la première du genre disposant d’ombrières « étanches » en haut d’un parking.

Plusieurs défis technologiques ont dû être relevés pour ce projet, relatifs à l’emplace-ment (le parking fait jusqu’à 10,65 mètres de hauteur), aux contraintes de poids, d’étanchéité, de sécurité et tenue au vent.

La puissance de cette centrale solaire sera de 595 kW, pour une production annuelle de 635 MWh. La fin des travaux est prévue pour décembre 2013.

PHOTOVOLTAïQUE

DR

Page 19: Vive la Vie Automne 2013

VIVE LA VIE automne 2013 19VIVE LA VIE automne 2013 19

Dans une ancienne demeure du Grand-Lancy, Matthieu Mayor et Olivier Fioux font évoluer leur carte en fonction des saisons. Les tenanciers du café « Zinette », du nom de l’ancienne propriétaire, dévoilent la recette de leur paella maison.

La paella « façon Zinette »

«Cuisiner un plat à la façon Zinette, c’est revisiter sa présentation. » Une formule que Matthieu Mayor

et Olivier Fioux, les patrons du Café Zinette, ont déclinée à plusieurs reprises depuis qu’ils ont ouvert leur établissement au Grand-Lancy en 1999. Parmi ces plats revisités, on trouve la « fondue façon Zinette », présentée sous forme d’émulsion, ou encore en entrée une salade composée de tomates gélifiées et de mozzarella « soufflée ».

La carte compte cinq entrées, cinq plats principaux et cinq desserts qui changent toutes les six semaines suivant la saison.

Pour Vive la Vie, Matthieu Mayor et Olivier Fioux livrent la recette d’une de leurs dernières créations : la paella maison. « La particularité de ce plat, c’est que nous séparons les ingrédients : un bouillon safrané dans son bol, le riz à part, et les fruits de mer et poissons au centre de l’assiette, explique Olivier Fioux. Ensuite, aux convives de faire leur propre cuisine ! »

Outre son activité de restauration, l’établis-sement dispose également de sa propre épicerie, qui propose du saumon fumé, du foie gras et même du vin – « façon Zinette », bien sûr.

Recette pour quatre personnes 1. Cuire le riz dans un litre d’eau avec le safran et le rizdor et saler (17min de cuisson). Réserver (mettre de côté).

2. Emincer l’oignon et les poivrons, faire suer à l’huile d’olive et réserver.

3. Poêler les crevettes et les seppiollines (1min de chaque côté), ainsi que la lotte (2min de chaque côté).

4. Utiliser le jus de cuisson du riz pour parfumer le tout.

12 crevettes décortiquées 250g de lotte en médaillon 500g de « séppiollines »

(petites seiches italiennes) 1 cuillère à café de sel 200g de riz 1 oignon 3 poivrons (1 rouge, 1 vert, 1 jaune) 2dl d’huile d’olive 2g de safran 5g de rizdor (épices pour paella)

Ingrédients

BIO EXPRESS Matthieu Mayor, 42 ans et Olivier Fioux, 43 ans Matthieu Mayor et Olivier Fioux se rencontrent sur les bancs de l’Ecole de culture générale Jean Piaget. Ils poursuivent une carrière parallèle dans la restauration à Genève, avant de reprendre le Café Zinette en 1999. Ils ont également lancé le restaurant Nabuchodono-sor, revendu depuis.

Café ZinetteRoute du Grand-Lancy 451212 Grand-LancyTél. 022 743 12 00www.cafezinette.ch

Horaires :Lundi de 10h à 15h Mardi à vendredi de 8h30 à 24h Samedi de 18h à 24h Fermé dimanche et lundi soir Réservation recommandée

Texte Serge MaillardPhoto Nicolas Righetti

Page 20: Vive la Vie Automne 2013

COUPE DE NOëL15 DéCEMBRE 2013Jardin anglais

La traditionnelle Coupe de Noël prendra à nouveau son coup d’envoi lors des fêtes, pour sa 75ème édition. Manifestation sportive la plus vieille du canton et certainement la plus déjan-tée, elle verra des participants peu frileux parcourir à la nage une distance d’environ 120 mètres, dans une eau à la température comprise entre 2,5 et 10,5 degrés ! SIG soutient l’événement.www.coupedenoel.ch

RENE BURRI - UTOPIA JUSQU’AU 15 DéCEMBRE 2013 Musée des Suisses dans le Monde

Le célèbre photographe suisse René Burri a exploré chaque continent muni de son appareil et de son regard unique. Utopia est une exposition de photographies en noir et blanc prises par René Burri, consacrées à cinq artistes: Pablo Picasso, Le Corbusier, Jean Tinguely, yves Klein, Alberto Giacometti.www.penthes.ch

JANVIER

PASSEPORT BIG BANGJUSQU’AU 31 DéCEMBRE 2014Meyrin

Un parcours ludique et scientifique pour découvrir les origines de la matière et de l’Univers. Dix plateformes d’exposition ont été inaugurées au-dessus du fameux accélérateur de particules du CERN. Celles-ci explicitent les recherches menées au centre de recherches euro-péen et leur impact. Parcours libre. passeport-big-bang.web.cern.ch

TOUTANKHAMON – SON TOMBEAU ET SES TRéSORSDU 20 SEPTEMBRE 2013 AU 12 JANVIER 2014Palexpo

Les visiteurs pourront découvrir plus de mille répliques d’objets funéraires datant de l’époque de Toutankhamon durant cette exposition. Celle-ci reconstitue fidèlement le site découvert par les archéologues en 1922. Deux films retraçant l’histoire du jeune Pharaon et la découverte de sa tombe sont pré-sentés au début de l’exposition.www.palexpo.ch

UNIVERS DE PARTICULESExPOSITION PERMANENTECERN

L’exposition « Universe Of Particles » pro-pose une immersion dans les questions fondamentales de la physique. L’Univers est constitué de particules, mais d’où viennent-elles et par quelles lois sont-elles gouvernées ? Du lundi au samedi, de 10h à 17h, entrée libre.www.fondationglobe.ch

FéVRIER

INNOTECH12 FéVRIER 2014Forum Louis Ducor - SIG Lignon

« Innover : pourquoi cela est-il néces-saire ? », une conférence animée par l’écrivain et essayiste français Luc Ferry, ancien ministre de la Jeunesse, de l’Education nationale et de la Recherche.www.sig-ge.ch

OCTOBRE

RACE FOR WATERDU 4 OCTOBRE AU 15 DéCEMBRE 2013Pont de la Machine

Quartier Libre accueille Race for Water, une fondation ayant pour but de sensibiliser le public à la préservation des océans et de l’eau douce. Race for Water propose une exposition qui amè-nera les visiteurs à mieux comprendre comment préserver l’eau, tout en découvrant ses mystères. Entrée libre.Visite guidée et ateliers famille sur inscription : 022 420 75 75 ou [email protected]

NOVEMBRE

LES AUTOMNALESDU 8 AU 17 NOVEMBRE 2013Palexpo

C’est la cinquième édition de la grande foire de l’automne à Palexpo. Plus de 120 000 visiteurs sont attendus par les 400 commerçants qui tiennent un stand lors de la manifestation. Cette année, six salons ont lieu durant les Automnales : le Salon de l’art du mouvement, Stock Armée, place aux artistes !, le Salon du vintage, le Salon de la voyance et l’Exposition canine internationale.www.lesautomnales.ch

VISITE DéCOUVERTE EN LANGUE DES SIGNES16 NOVEMBRE 2013Musée d’histoire des sciences

Le Musée d’histoire des sciences organise pour la deuxième année une visite de l’exposition temporaire « Génie des artisans » en langue des signes. Inscription auprès de la Fédération suisse des sourds. Gratuite, la visite démarre à [email protected]

DéCEMBRE

COURSE DE L’ESCALADE6 ET 7 DéCEMBRE 2013Vieille-Ville

Près de 30 000 participants, la pré-sence d’athlètes de niveau inter-national tout comme de coureurs débutants, différentes épreuves allant de 2 à 8 kilomètres : voilà ce qui fait de la Course de l’Escalade l’une des manifestations les plus populaires de la vie genevoise. A ne pas manquer en fin de journée : La Marmite, une course durant laquelle les participants défilent avec leurs propres déguisements.SIG est fournisseur officiel d’eau pour le public et les coureurs. Retrouvez-nous sur le stand Eau de Genève pour vous hydrater et reprendre des forces !www.escalade.ch

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