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59 Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1 Sommaire 1. Résumé 2. Mots clés 3. Biographie de l’auteur 4. Edition 5. Architecture de l’ouvrage 6. Lecture, analyse, critique et ce que je pense Lecture Analyse Critique Ce que je pense 7. Commentaire de la bibliographie

Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1Sommaire

1. Résumé

2. Mots clés

3. Biographie de l’auteur

4. Edition

5. Architecture de l’ouvrage

6. Lecture, analyse, critique et ce que je pense

Lecture

Analyse

Critique

Ce que je pense

7. Commentaire de la bibliographie

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 11. Résumé

Dans son livre "Vivre dans un monde multiculturel", Geert Hofstede explique

les différences existantes dans la façon de penser, de réagir et d’agir entre les différents

hommes dans ce monde. Il commence son par une présentation générale de la notion de

la culture qu’il la considère comme un le résultat d’un processus d’apprentissage

continu acquis dès le jeune âge. Cette culture se manifeste à travers les symboles, les

héros et les rituels qui constituent des pratiques visibles aux observateurs externes à la

différence des valeurs qui sont souvent appris inconsciemment dès l’enfance.

Il considère que les inégalités sont évidentes dans chaque organisme qu’elles

soient dans la famille, l’enseignement, les lieus de travail ou à l’Etat ; chose mesurée

par l’Indice de Distance Hiérarchique qui diffère d’un pays à l’autre selon 3 origines (la

taille de la population et la richesse du pays et la latitude) et le degré d’évolution des 2

premières origines (car la latitude est immuable).

L’individualisme constitue l’un des sources de différences culturelles qui se

diffère d’un pays à l’autre et au sein même d’un seul pays, pour le mesurer Hofstede a

basé sur une enquête à travers laquelle, il a constaté l’existence de deux types de

sociétés : sociétés collectivistes et sociétés individualistes avec un degrés qui varié d’un

pays à l’autre.

Le degré de masculinité et féminité diffère d’un pays à un autre, chose qui a été

révélée par les réponses à la question à propos du travail idéal qui a divisé la population

objet d’étude en deux catégories « les femmes » et « les hommes », Il s’est, donc, avéré

que la masculinité/féminité peut être considérée comme une dimension pouvant servir

de paramètre de distinction d’une culture des autres.

Comme tous les problèmes d'entreprise, elle a à la fois des aspects structurels et

humains.les personnes impliqués, quels soient des collaborateurs, des théoriciens ....,

réagissent en fonction de leur programmation mentale, qui a leur a donné, entre autres

choses, une idée de la nature d'une organisation. Dans ce cadre on peut identifier quatre

modèles implicites d'organisation à savoir: pyramides, machines, marchés et familles.

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1L'origine culturelle des concepteurs de questionnaire montre à quel point elle est

un phénomène fondamental. Elle imprègne notre quotidien: la façon dont nous vivons,

dont nous avons été élèves et élevons nous même nos enfants, dont nous dirigeons et

sommes dirigés, jusqu’à notre façon de mourir. Elle affecte aussi les théories que nous

élaborons pour expliquer nos habitudes. Rien dans nos vies n'échappe à l'influence de la

culture.

Dans les derniers chapitres Hofstede montre comment la culture d’organisation

peut être un outil stratégique de management. En effet, il propose un modèle statistique

basé sur six dimensions permettant de décrire ce phénomène. Ce modèle est d’une

utilité majeur pour les managers car d’une part, il permet de décortiquer la géographie

culturel de l’organisation afin d’y adapter la bonne stratégie et d’autre part, il sert à

détecter les domaines de conflits des entreprises en fusion.

Après, Geert Hofsted, a fait la liste des problèmes dûs aux contacts interculturels

: acculturation, ethnocentrisme, xénophobie, stéréotypes ainsi que les domaines ou se

concrétisent ces problèmes langue et humour, enseignement, aide au développement,

immigration, négociations internationales, entreprises multinationales.

Afin de palliers aux conflits involontaires nés des contacts intercultrels, G.H propose

l’apprentissage de la communicatiobn interculturelles comme solutions aux problèmes

de diversité cuturelle.

Cet apprentissage se fait en trois phase qui consiste en une prise de conscience

de sa propre culture et de la culture de l’autre, La deuxième phase et celle de

l’acquisition de connaissances culturelles. La dernière phase est celle de la compétence

pour la communication et qui s’agit d’éprouver la satisfaction de se débrouiller dans un

environnement étranger. Avant de conclure avec le message fondamental à travers son

approche interculturelle est qu'il n'y a pas de norme en matière de culture, c'est-à-dire

qu'on ne peut en aucun cas réduire la culture aux fenêtres du « chez soi » culturel à

partir duquel les autres ont des normes spéciales. Donc, le principe de la survie dans un

monde multiculturel est qu’il n’est pas nécessaire de penser, d’agir et de sentir de la

même façon pour s’entendre sur des sujets pratiques et coopérer. Pour cela Geert

Hofstede, a encouragé l’apprentissage de la communication interculturelle.

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 12. Mots clés

Culture : ou programmation mentale, c’est le résultat d’un processus d’apprentissage

continu et collectif qui distingue les membres d’un groupe ou une catégorie de

personne par rapport à un autre ;

Relativisme culturel : « le relativisme culturel contente d’affirmer qu’une culture ne

dispose d’aucun critère absolu l’autorisant à appliquer cette distinction (entre

activités ‘basses’ et ‘nobles’) aux productions d’une autre culture. En revanche,

chaque culture le peut et le doit s’agissant d’elle-même, car ses membres sont à la

fois des observateurs et des agents » Lévi-Strauss et Eribon, 1988, p.229 ;

Symboles : mots, attitudes, dessins ou objets porteurs d’une signification particulière,

identifiable uniquement par ceux qui partagent cette culture ;

Héros : personnes vivantes ou mortes, réelles ou imaginaires qui possèdent des

caractéristiques hautement appréciées dans une culture et qui servent de modèles de

comportement ;

Rituels : activité collectives, techniquement superflues pour parvenir au but désiré,

mais considérées socialement essentielles à l’intérieur d’une culture ;

Valeurs : c’est la tendance à préférer un certain état des choses à un autre état, c’est

un sentiment orienté, avec un coté positif et un autre négatif ;

La distance hiérarchique : le degré d’inégalité attendu et accepté par les individus ;

Prestige : le fait de s'imposer au respect et à l'admiration par des qualités diverses ou

une situation sociale enviable.

Contre-dépendance : dépendance, mais avec une connotation négative. La distance

émotionnelle entre supérieurs et subordonnés est grande et ces derniers ont peu

d’occasions d’approcher ou de contredire ouvertement leur patron.

L’autorité parentale : elle signifie donc l'égalité des droits et devoirs du père et de la

mère dans l'éducation des enfants.

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1 Individualisme : caractérise les sociétés dans lesquelles les liens entre les personnes

sont lâche ; chacun doit se prendre en charge.

Collectivisme : caractérise dans lesquelles les personnes sont intégrées dés leur

naissance, dans des groupes forts et soudés.

La honte : c’est le groupe tout entier qui aura ce sentiment, à cause de son sens de la

responsabilité collective.

Choc culturel : état de désaroi qui suit le transfert d’une personne dans un

environnement culturel inconnu, accompagné parfos des symptômes phisiques.

Acculturation : est l'ensemble des phénomènes qui résultent d'un contact continu et

direct entre des groupes d'individus de cultures différentes et qui entraîne des

modifications dans les modèles culturels initiaux de l'un ou des deux groupes.

Ethnocentrisme : est un concept anthropologique qui signifie la « tendance, plus ou

moins consciente, à privilégier les valeurs et les formes culturelles du groupe

ethnique auquel on appartient ». C’est un comportement social qui amène en

particulier à « surestimer le groupe racial, géographique ou national auquel on

appartient, aboutissant parfois à des préjugés en ce qui concerne les autres peuples »

Xénophilie : État d’esprit, sentiment de celui qui a de la sympathie envers les

étrangers.

Stéréotype : idée ou image populaire et caricaturale que l'on se fait d'une personne ou

d'un groupe, en se basant sur une simplification abusive de traits de caractère réels ou

supposés.

Etude IRIC : étude quantitative et qualitative menée auprès de 20 unités dans 10

organisations dont l’objectif était de ressortir les dimensions caractérisant la culture

d’une organisation.

Féminité : Raisonner de la façon avec laquelle raisonnent les femmes en moyenne ;

Masculinité : Raisonner de la façon avec laquelle raisonnent les hommes en

moyenne ;

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 13. Biographie de l’auteur

Geert Hofstede, est né en 1928, il est professeur émérite en anthropologie des

organisations et en gestion internationale de l'Université de Maastricht. Il y a créé les

programmes d'études internationaux de la Faculty of Economics and Business

Administration et a été un artisan de la mise en place du réseau ALMA de coopération

interrégionale entre les universités de Maastricht, d'Aix-La-Chapelle et de Liège.

Depuis sa retraite, en 1993, il est professeur invité dans diverses universités (Hong-

Kong, Hawaï, etc.). Il est jusqu'aujourd'hui membre extra-muros du Center for

Economic Research, à l'Université de Tilburg.

Geert Hofstede possède une maîtrise en génie mécanique de l'Université Technique

de Delft acquise en 1953. En 1967, il est proclamé avec les honneurs docteur en

psychologie sociale de l'Université de Groningen pour une thèse de doctorat intitulée

"The Game of Budget Control", qui devient rapidement un classique de la comptabilité

comportementale. Il rejoint IBM comme formateur dans le département International

Executive Development tout en créant le service de recherche du personnel d'IBM

Europe. À ce titre, il est impliqué dans une équipe internationale chargée de mener des

enquêtes auprès de l'ensemble du personnel du groupe. Il quitte IBM en 1971 pour se

consacrer à l'exploitation des richesses de la gigantesque base de données qu'il a ainsi

constituée et commence une carrière d'enseignant dans diverses écoles de gestion et

institutions internationales prestigieuses telles que l'IMD, en Suisse, l'INSEAD, en

France, l'EIASM, en Belgique et l'IIASA, en Autriche.

Avec la publication aux États-Unis de son ouvrage « Culture's Consequences »

(1980, nouvelle édition en 2001), qui connaît d'emblée un retentissement international,

il peut être considéré comme le fondateur de la recherche interculturelle comparative.

Depuis lors, ses idées sont étudiées dans le monde entier, tant dans le domaine de la

psychologie que des sciences de gestion.

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1 Les contributions de Geert Hofstede ne manquent pas de déchaîner les passions au

sein de la communauté scientifique, avec leurs partisans inconditionnels et leurs

critiques acerbes : elles ne laissent en tout cas personne indifférent et il est rare de

trouver un travail en management interculturel qui ne fait pas référence aux apports

décisifs de notre collègue. Son ouvrage populaire, Cultures and Organizations: Software

of the Mind (1991, nouvelle édition 2005), a été traduit en 17 langues. Geert Hofstede

est en outre l'auteur ou le co-auteur de plus de 200 articles scientifiques. Il est ainsi

devenu l'un des auteurs les plus cités du Social Science Citation Index. Depuis vingt

ans, il est, au sein de cet Index, l'auteur non américain le plus cité dans le domaine de la

gestion.

Il est docteur honoris causa de l'Université de Nyenrode, aux Pays-Bas ainsi que

des universités d'Athènes, de Sofia et de Götenborg, en Suède. Signalons enfin qu'en

2006, l'Université de Maastricht a inauguré une chaire Geert Hofstede en diversité

culturelle.

4. Edition 

Date : 1994

Lieu : Les éditions d’organisation, Paris.

5. L’architecture de l’ouvrage 

Le livre est divisé en quatre parties. La première donne les éléments nécessaires à

une bonne compréhension du reste de l’ouvrage, en expliquant ce que l’on entend par

« culture » et en proposant une définition des principaux termes utilisés dans les

chapitres suivants.

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1 La deuxième partie englobe les chapitres 2 à 7. Les chapitres 2 à 5 sont consacrés à

la description des quatre dimensions révélées par une recherche empirique effectuée

dans plus de cinquante pays, à savoir : distance hiérarchique, tendance au collectivisme

ou à l’individualisme, à la masculinité ou à la féminité, contrôle de l’incertitude. Le

chapitre 6 étudie les conséquences des différences de culture nationale sur la façon dont

les habitants d’un pays s’organisent en combinat les dimensions décrites dans les quatre

chapitres précédents. Il montre combien les théories et les pratiques d’entreprise sont

dépendantes de la culture.

Le chapitre 7 introduit la cinquième dimension : orientation vers le long terme ou

le court terme. Il révèle aussi de profondes différences entre les pensées orientale et

occidentale dans l’importance accordée à la « vertu » d’un coté et à la « vérité » de

l’autre.

La troisième partie étudie les différences de culture au niveau des organisations et

ne contient que le chapitre 8. Elle présente les nouveaux éléments apportés par la

recherche effectuée par l’IRIC sur vingt organisations au Danemark et aux Pays-Bas

entre 1985 et 1987. Ces éléments viennent compléter ce qui a été dit sur les différences

culturelles dans les chapitres précédents.

La quatrième partie traite des implications pratiques des différences et des

ressemblances culturelles. Le chapitre 9 examine ce qui arrive quand des hommes de

culture différente se rencontrent. Il traite de phénomènes tels que le choc culturel,

l’ethnocentrisme, les stéréotypes, les différences de langue et de sens de l’humour. Il

évoque les rencontres interculturelles dans l’enseignement, le tourisme, la coopération

en matière de développement, les négociations internationales et les entreprises

conjointes. Il montre comment développer les capacités à la communication

interculturelle. Le chapitre 10 résume le message du livre et le traduit en suggestions

pour les parents, les chefs d’entreprises et les médias. Il pose enfin la question de

l’évolution politique mondiale à partir de ces données culturelles.

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 16. Lecture, critique, analyse et

ce que je pense

Lecture :

Chapitre 1   : Les niveaux de culture

Le monde d’aujourd’hui est souvent confronté à des problèmes identiques

d’ordre écologique, économique, militaire…et dont les solutions nécessitent une

coopération des leaders mondiaux pour pouvoir prendre les bonnes décisions. Cette

coopération nécessite la compréhension des différences des modes de pensée des

partenaires dues des différences culturelles.

La culture est le résultat d’un processus d’apprentissage continu acquis dès le

jeune âge. Il s’agit d’une sorte de programmation mentale spécifique à un groupe (à la

différence de la nature humaine qui est universelle ou la personnalité qui est propre à

chaque individu). Par conséquence, aucune norme scientifique ne permet de classer et

de considérer qu’une culture est supérieure ou inférieure à l’autre selon les études

empiriques des anthropologues.

La culture se manifeste à travers les symboles, les héros et les rituels qui

constituent des pratiques visibles aux observateurs externes à la différence des valeurs,

cœur de la culture invisible de l’extérieur, qui sont souvent appris inconsciemment dès

l’enfance. Par conséquence, elles sont difficiles à être modifié.

Depuis des milliers d’années, des sociétés et des empires sont nés partout dans le

monde, mais le concept de la nation est récent dans l’histoire humaine, il correspond à

un héritage coloniale qui n’atteint pas le degré d’homogénéité interne des sociétés mais

qui est à l’origine d’une forte programmation mentale des citoyens.

Les études des anthropologues ont démontrés que toutes les sociétés affrontent 4

catégories de problèmes qui constituent un modèle dimensionnel : la distance

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1hiérarchique, le degré d’individualisme, le degré de masculinité et le contrôle

d’incertitude.

Au sein d’une même culture nationale, des groupes ethniques et religieux

forment des minorités avec leur propre culture comme le cas des groupes ethniques au

Balkan ou des flamands en Belgique...

Chapitre 2   : La distance hiérarchique 

Dans cette partie, Geert Hofstede présente que chaque pays connait des

différences hiérarchiques quelque soit sa situation géographique, politique ou

économique.

Il déduit d’après l’étude faite auprès des salariés d’IBM occupant des postes

similaires dans des pays différents un indice de son niveau différence hiérarchique.

Cette étude auprès de 50 pays dans 3 régions, à l’aide de l’analyse factorielle, a

permis de classer les questions de l’enquête en groupes. Et d’après les résultats obtenus

dans le tableau qui résume les indices de la distance hiérarchique, l’auteur a déduit que

les pays latins européens et ceux d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique ont un indice

de distance hiérarchique élevé alors que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ainsi que

l’Europe non latine ont un indice plus faible.

Les racines familiales représentent des différences de distance hiérarchique car

dans un environnement où la DH est élevée les enfants doivent obéir à leurs parents et

leurs enfants ainés, il s’agit de l’autorité parentale, par contre lorsque la DH est faible,

les enfants sont considérés plus égaux dès qu’ils sont capables d’agir.

La relation parent-enfant devient professeur-élève dans l’enseignement : les

élèves dépondent de leurs professeurs et la qualité de ses acquisitions dépond presque

exclusivement de l’excellence de ses professeurs lorsque la DH est élevée. Par contre,

lorsque la DH est faible le processus d’éducation est plutôt impersonnel.

La distance hiérarchique sur le lieu de travail et l’Etat, respecte la même règle ;

lorsque la DH est forte, les supérieurs et les subordonnés se considèrent comme inégaux

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1par nature. Par contre dans un contexte de distance hiérarchique faible, les subordonnés

et leurs patrons se considèrent comme égaux par nature.

Après avoir décrit les différentes situations de la distance hiérarchique, l’auteur revient

sur les origines de cette différence qui sont en nombre de trois : la latitude (plus le pays

est éloigné de l’équateur, plus l’IDH est faible), la taille de la population (une forte

population correspond à un taille élevé) et la richesse (plus un pays est riche plus son

IDH est élevé).

Chapitre 3   : L’individualisme et le collectivisme

Avec la mondialisation des économies et des entreprises, les différences entre les

valeurs associées au collectivisme et individualisme sont à l’origine de nombreuses

incompréhensions mutuelles dans les transactions et les relations internationales. En

effet, une large majorité des habitants de notre planète vit dans des sociétés

collectivistes où l’intérêt du groupe prime l’intérêt individuel, et une minorité de

personnes vit dans des sociétés individualistes où les relations sont lâches et chacun doit

se prendre en charge.

L’individualisme constitue, parmi d’autres, l’un des sources de différences

culturelles qui se diffère d’un pays à l’autre et au sein même d’un seul pays, pour le

mesurer Hofstede a basé sur une enquête réalisé auprès du personnel de l’entreprise

IBM dans 40 pays. A travers cette étude, il a pu calculer l’indice d’individualisme de

chaque société et classer ces pays selon leur rang ; les Etats unies obtient un indice de

91, elles constituent le leader d’individualisme dans le monde entier, les pays

arabophones ont une moyenne de 38, ils sont plus ou moins collectivistes.

D’après l’enquête, l’auteur a constaté une forte corrélation négative entre

l’indice d’individualisme et la distance hiérarchique ; plus la société est collectiviste,

plus la distance est forte.

La famille élargie est très répandue dans les sociétés collectivistes, et c’est une

famille dans laquelle n’est pas limitée aux seuls parents et enfants mais aux grands-

parents, oncles, tantes, domestiques… par contre la famille nucléaire, qui est

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1prépondérante dans les sociétés individualistes, est composée des deux parents et de

leurs enfants et les autres membres de la famille vivent ailleurs et les enfants ne les

voient qu’épisodiquement.

Les individualistes considèrent la relation du travail comme une transaction

commerciale où chacun des parties a des obligations à faire et des droits à respecter

envers l’autre. En effet, ils travaillent pour leurs propres intérêts et ne pas pour l’intérêt

de l’entreprise. Pourtant, dans les pays collectivistes, la relation entre les chefs et les

subordonnés est un rapport familial avec des obligations mutuelles.

Ces deux types de sociétés ont aussi de larges différences dans plusieurs

domaines à savoir : l’enseignement et la politique. Mais quelles sont les origines de ces

différences ?

Hofstede a constaté que le niveau économique des pays influence sur leur degré

d’individualisme c'est-à-dire que plus la société est riche plus qu’elle est individualiste

est vis versa mais il y a des exceptions en particulier en Asie de l’Est où le Japon et les

nouveaux pays industriels ont gardé un fort collectivisme en dépit de leur

industrialisation. Il a ajouté aussi que la latitude géographique, la croissance de la

population (taux de natalité élevé) et les facteurs historiques sont les principales

origines des différences entre l’individualisme et le collectivisme des pays.

Chapitre 4   : Masculinité et Féminité

Suite à une étude menée auprès du personnel - Originaire de 50 pays - de la

société multinationale IBM, Geert Hofsteed a pu relever un certain nombre de

dimensions à l’aide desquelles nous pouvons distinguer les cultures les unes des autres

vu qu’elles en détiennent des scores différents.

Ces dimensions agrées par quelques auteurs et contestés par d’autres sont : la

distance hiérarchique, le degré d'individualisme ou de collectivisme, le degré de

masculinité ou de féminité et finalement le degré de contrôle de l'incertitude. Ce

chapitre est dédié à la troisième dimension à savoir le degré de masculinité ou de

féminité.

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1Geert Hofsted a tout d’abord enlevé l’aspect absolu que revêtent ces termes à

savoir « la masculinité » et « la féminité » en expliquant qu’ils sont qualifiés de

féminins les comportements qu’on trouve en moyenne chez les femmes et de masculins

les comportements qui sont en moyenne rencontré chez les hommes.

N’empêche que les hommes peuvent avoir des traits de caractère plus proches à

des traits féminins et inversement, on peut trouver des caractéristiques masculines chez

certaines femmes. Ceci dit que ni les hommes ni les femmes, ils ont tous des

caractéristiques aussi bien masculines que féminines, la différence ce n’est qu’au niveau

des fréquences de chacun d’entre eux en la matière.

C’est de cette conclusion que Geert Hofsted s’est servi pour explorer plusieurs

domaines à savoir « la répartition des rôles selon les sexes », « la masculinité et la

féminité en tant que dimension d’une culture», « les cultures des deux sexes », « la

masculinité et la féminité et l’occupation professionnelle », « la masculinité et a

féminité dans la famille », « la masculinité et la féminité dans l’enseignement », « a

masculinité et a féminité sur le lieu de travail », « la masculinité, la féminité et l’Etat »,

« la masculinité, la féminité et les idées » ceci à fin d’en distinguer les pays qui ont des

valeurs féminines et ceux qui présentent des valeurs masculines.

Vers la fin du chapitre, Geert Hofsted a mis l’accent sur « les origines des

différences de masculinité-féminité » et a conclu par la prévision de l’évolution future

des différences de masculinité, féminité ».

Il est à noter que l’auteur a suivi dans son analyse une méthodologie consistant

en l’argumentation managériale en faisant appel à des situations réelles et à des

illustrations mettant en scène une différence ou encore un choc né d’une différence

culturelle pour valider ce qu’il conclu de l’analyse de son étude.

En guise d’exemple, l’auteur avance un rapprochement entre les néerlandais et

les américains en la matière d’élaboration de CV et de comportement lors des entretiens,

il annonça donc que les américains y reflète leur comportement caractérisé par

l’Aplomb par contre les néerlandais y font preuve de modestie ; on pourrait alors

caractériser le premier comportement comme relevant d’une culture masculine et

imputer par conséquent le second à une culture féminine.

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1En guise d’illustration, Geert HOFSTED a fait appel à une anecdote mettant en

relief la masculinité et la féminité dans l’enseignement, c’était un consultant néerlandais

en management qui a contribué à un programme de formation continue pour des cadres

de l’administration indonésienne, il a raconté : « dans la discussion qui a suivi l’un de

mes exposés, l’un des participants, un javanais, a fait une remarque très pertinente, pour

laquelle je l’ai félicité. Il est venu ensuite me dire : "Vous me gênez beaucoup ; chez

nous, les parents ne complimentent jamais directement les enfants" ».

En guise de justification, il fait appel aux citations d’autres auteurs, à la fois

psychologues, sociologues, inventeurs, hommes d’affaires, le cas de Charles Kettering

qui stipule : « Je ne veux pas que mes employés disent qu’ils ont pris un travail chez

moi ; je veux qu’ils soient pris par leur travail. Ce ne doit pas être l’homme qui prend le

travail, mais le travail qui prend l’homme ; et qui le prend tellement que cela le

poursuive où qu’il soit. Je veux qu’il s’endorme avec, qu’il se réveille en se disant qu’il

est heure d’aller travailler ».

Chapitre 5   : Le contrôle de l'incertitude

La gestion de l’incertitude est un élément de toutes les institutions humaines

dans tous les pays. Une trop grande incertitude engendre une anxiété intolérable et

chaque société a élaboré des moyens d’alléger cette anxiété, par la technologie, les lois

et la religion. Malgré la disponibilité des mêmes informations presque partout dans le

monde, les technologies, les lois et les religions sont toujours différentes. En outre, il

n’y a pas de signe indiquant un mouvement de convergence. L’incertitude est

essentiellement une expérience subjective, un sentiment. Le sentiment d’incertitude,

tout en étant personnel, peut aussi être partagé avec d’autres membres de la société. Il

est acquis et résulte d’un apprentissage. Puis il est transmis et renforcé par les

institutions de base de la société que sont la famille, l’école et l’Etat. Il apparaît à travers

un certain nombre de valeurs collectives d’une société donnée. Les modèles de

comportement collectif qu’il engendre peuvent sembler ridicules et incompréhensibles

d’une société à l’autre.

Chaque pays ou région s’est vu attribuer un indice de contrôle de l’incertitude

(ICI). Le degré de contrôle d’incertitude d’un pays mesure donc le degré d’inquiétude

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1de ses habitants face aux situations inconnues ou incertaines. Ce sentiment s’exprime,

entre autres, par le stress, l’anxiété et le besoin de prévisibilité : un besoin de règles,

écrites ou non.

Dans les pays à faible contrôle de l’incertitude, le niveau d’anxiété est

relativement bas ; les gens donnent l’impression d’être calmes, décontractés, retenus,

indolents. Mais ces impressions dépendent également de celui qui les ressent, en

particulier du degré d’expression des émotions auquel sa propre culture l’a habitué.

Dans les pays à fort contrôle de l’incertitude, les gens sont plutôt remuants,

émotifs, agressifs, urgents et actifs avec un degré d’anxiété élevé.

Il ne faut pas confondre contrôle de l’incertitude et contrôle du risque :

l’incertitude est au risque ce que l’anxiété est à la peur. Le risque, comme la peur, se

rattache à quelque chose de précis : à un objet pour la peur, à un événement en ce qui

concerne le risque. Le risque est souvent exprimé en termes de probabilité qu’un

événement particulier arrive. L’incertitude et l’anxiété sont tous deux des sentiments

diffus. L’incertitude n’est liée à aucune probabilité, c’est l’impression que n’importe

quoi peut arriver. Plus qu’à réduire le risque, le contrôle de l’incertitude cherche à

diminuer l’ambiguïté. Les cultures à fort ICI ont horreur des situations ambiguës. Elles

cherchent à structurer leurs institutions, leurs entreprises et même les relations

humaines, pour rendre les événements prévisibles et clairement lisibles.

La tendance à un degré élevé de contrôle de l’incertitude peut se résumer à ce

qui fait le credo de la xénophobie : « ce qui est différent est dangereux ». Pour ceux, au

contraire, dont le besoin de contrôle de l’incertitude est faible, on peut dire : « ce qui est

différent est curieux ».

Le sentiment général dans un pays à moyen degré de contrôle de l’incertitude

est : « ce qui est différent est ridicule ».

Quand à l’origine des différences de contrôle de l’incertitude, les pays qui ont

connu la domination romaine ont tous un indice de contrôle de l‘incertitude élevé ; par

contre, les pays de langue chinoise comme Taiwan, Hong Kong et Singapour ont un ICI

beaucoup plus faible, tout comme les pays comportant d’importantes minorités

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1d’origine chinoise (la Thaïlande, l’Indonésie, les Philippines et la Malaisie). Ces deux

empires étaient des Etats forts et centralisés, mais ils étaient très différents sur le

chapitre des lois : l’Empire romain avait élaboré un système de lois très codifiées qui

devait s’appliquer en principe à tous citoyens de l’empire, quelle que soit leur origine.

L’Empire chinois n’a jamais connu le concept de loi. L’administration chinoise était un

« gouvernement par les hommes », que l’on peut opposer au système romain de

« gouvernement par la loi ». Les juges chinois étaient censés suivre des grands principes

généraux.

Chapitre 6   : Pyramides, machines, marchés et familles

Comme tous les problèmes d'entreprise, elle a à la fois des aspects structurels et

humains. Les personnes impliquées réagissent en fonction de leur programmation

mentale, qui a leur donné, entre autres choses, une idée de la nature d'une organisation.

En effet, Deux dimensions influencent sur notre façon d'envisager les organisations: La

distance hiérarchique et le contrôle de l'incertitude.la réponse à la première dépend des

normes culturelles de distance hiérarchique; la réponse à la seconde des normes de

contrôle de l'incertitude. Les deux autres composantes influent sur notre perception des

hommes dans les organisations, plus que notre perception des organisations elles

mêmes. Professeur Stevens à l'INSEAD a fait une étude sur des étudiants de différentes

nationalités afin de démontrer la relation entre les modèles de l'organisation et les

esprits des citoyens.

Pour les Français le directeur général en haut de la pyramide et chaque niveau

hiérarchique à sa place, "pyramide". Les allemands voyaient que les interventions des

directions sont limitées, les règlements ayant prévu tous les problèmes quotidiens,

"machines huilées". Pour les anglais, ni la hiérarchie, ni les règles mais les exigences

qui déterminent ce qui va arriver, "marché". Dans une économie mondialisée Les

différents modèles se heurtent entre elles grâce aux différences culturelles.ces modèles

d'organisation différent également à l'intérieur d'un même pays.

Les fusions, acquisitions et entreprises conjointes au delà des frontières

nationales sont de plus en plus fréquentes. Mais les décisions de fusion sont souvent

prises en tenant compte exclusivement du point de vue financier. La réussite des fusions

Page 17: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1et acquisitions à l'intérieur d'un même pays s'avère déjà douteuse, elle est encore plus

problématique quand il s'agit de passer les frontières. La cause principale est la

méconnaissance des différences entres les modèles implicites d'organisations.

Tout comme les organisations, leurs théoriciens portent la marque de leur culture

où ils ont vécu. Leurs expériences constituent le mâtereau sur lequel se fondent leur

pensée et leurs écrits. La combinaison de ces deux dites composantes culturelles influe

également sur la motivation des hommes à l'intérieur de l'organisation. Tout comme les

managers et les professeurs, les comptables sont humains ; de plus ils jouent un rôle

particulier dans la culture d'une société. L'expertise et les systèmes comptables sont des

manifestations de la culture et reflètent des suppositions culturelles essentielles.

Chapitre 7   : Vertu et vérité

Dans un monde qui ne peut survivre qu'à travers une coopération globale.

L'étude menée par PRADHAN a mis en lumière les questions religieuses. D'autres

études sur les valeurs menées dans les années quatre-vingt, de façon totalement

différente mais complémentaire, ont éclairé les différences entre la pensée confucéenne

dans les régions de culture chinoise et la pensée occidentale en général.

Dans ce chapitre GEERT HOFSTED met l'accent sur les limites de ses

instruments utilisés pour atteindre ses résultats. En effet, durant son étude des non-

occidentaux avaient répondu à un questionnaire élaboré par des occidentaux. Certains

questions étaient peut être sans intérêt pour eux, ou d'autres sujets, plus importants à

leurs yeux, avaient peut être été oubliés.

La solution préconisée était le décentrage (intégration des chercheurs d'origines

culturelles diverses). Pourtant le responsable d'une recherche demeure un occidental ou

adoptant des valeurs occidentales, ceci implique que l'équipe risque de garder un point

de vue occidental.

MICHAEL BOND a trouvé une solution originale au problème de distorsion

occidentale. Il décida de procéder à une nouvelle analyse des données. Cette nouvelle

analyse intitulée Chinese Value Survey (CSV). Cette étude est inspirée par la culture

chinoise dont les données ont été utilisées de la même façon que les données

Page 18: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1occidentales, pour que les résultats soient comparables. Cette nouvelle étude produisit

quatre dimensions, dont trois étaient corrélées avec les trois déduites de l'étude IBM.

Une des dimensions tirées de l'étude IBM n'a pas d'équivalent dans les

conclusions de l'étude CVS, il s'agit du contrôle de l’incertitude. Ce dernier est associé à

la recherche de la vérité. Il semble que les questions concernant la vérité n'ont pas paru

pertinentes aux chercheurs qui ont élaboré les questions de l'étude CVS. La mentalité

indienne ou chinoise n'a pas la même approche que la mentalité occidentale quant il

s'agir du besoin de définir la vérité.

L'analyse des donnes CVS à travers les réponses recueillies dans le monde entier

a révélé une quatrième dimension qui ne correspondait à aucune conclusion de l'enquête

IBM. MICHAEL BOND Lui a donné le nom "dynamisme confucéen", elle correspond

à une orientation vers le long terme par opposition à l'orientation vers le court terme.

Elle comporte des valeurs qu'un esprit occidental reconnait mais qui n'entraient pas dans

la liste des problèmes clés établies par les concepteurs des questionnaires occidentaux.

Une étude faite sur l'indice d'orientation à long terme a montré que HONG KONG,

TAIWAN, JAPON, COREE DE SUD et SINGAPOUR, qui ont été surnommés les cinq

dragons du fait de leur croissance économique ont un indice élève pour l'orientation à

long terme, en d'autre terme on remarque la forte corrélation entre certaines valeurs

confucéennes et la croissance économique.

En comparant les résultats des études occidentales (IBM, RVS) à ceux de l'étude

orientale (CSV), on voit apparaitre trois dimensions couvrant des relations humaines

fondamentales. Ces dimensions correspondant à la distance hiérarchique, à

l'individualisme-collectivisme, et à la masculinité-féminité de l'étude IBM. On trouve

également une quatrième dimension, mais sa nature dépend de la culture de ceux qui ont

conçu le questionnaire. Les questionnaires occidentaux ont produit le contrôle de

l'incertitude, le CVS a produit le dynamisme confucéen.

Le contrôle de l'incertitude a trait essentiellement à la quête de la vérité par une

société. En orient, ni le confucianisme, ni aucune religion majeure ne se basent sur le

principe d'une vérité accessible aux humains. L’importance de la vérité pour un esprit

occidental est renforcée par un axiome typique de la logique occidentale: si A est vrai,

Page 19: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1et si B est l'opposé de A, alors B est faux. Un tel axiome n'existe pas dans la logique

orientale: si A est vrai, B peut être aussi vrai.

Chapitre 8   : La culture d’organisation, phénomène de

mode ou outil de management ?

Geert Hofsted définit la culture d’organisation comme étant la programmation

mentale collective qui distingue les membres d’une organisation. Elle se manifeste par

les symboles, les héros, les rituels et les valeurs. Elle est à la fois holistique,

historiquement déterminée, liée aux centres d’intérêt de l’ethnologie, construite par un

groupe social, immatérielle et difficile à changer. La culture d’organisation dépend en

partie de la culture nationale cependant elles sont deux phénomènes d’ordre différent.

En effet, au sein d’une nation les cultures d’organisation varient considérablement en

fonction des pratiques (Symboles, héros, rituels) mais très sensiblement quand il s’agit

des valeurs. Alors qu’en changeant de nation les divergences sont beaucoup plus

relatives aux valeurs qu’aux pratiques (pour une même organisation). Pour G. Hofsted

la culture d’organisation est un domaine de l’être (c à d ce que l’entreprise est) quand on

parle des valeurs alors qu’elle relève du domaine de l’avoir (c à d ce que l’entreprise

« a ») quand il s’agit des pratiques. Cette hypothèse justifie la possibilité pour l’auteur

de modifier une culture d’organisation en agissant sur le domaine de l’avoir. G. Hofsted

démontre, tout au long de ce chapitre, que la culture d’organisation est un véritable

outil de management. Il propose donc un modèle appréciable qui permet aux managers

d’utiliser la culture de l’organisation comme un outil de management.

Le modèle proposé par G. Hofsted était développé à partir des recherches

menées par l’IRIC (Institute for Research on Intercultural Cooperation) auprès de 20

unités dans 10 organisations. Cette recherche consistait en une étude qualitative et

quantitative des aspects d’une culture d’organisation, elle a débouché sur un model à

six dimension essentielles permettant la description et la comparaison des cultures

d’organisation : il s’agit de l’orientation Processus ou résultats, l’orientation

personnes/tâches, l’esprit maison/esprit corps, système ouvert ou clos, contrôle lâche ou

étroit et enfin l’orientation normative ou pragmatique. L’entreprise soumise à la

recherche se voit donc attribué un score pour chaque dimension.

Page 20: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1Prenons l’exemple de la société Porte Céleste SA. Cette entreprise installée aux

Pays bas, opère dans l’industrie chimique, il avait un style de direction paternaliste. A

PCSA l’ambiance du travail est familiale à tel point qu’on compare l’usine à un club.

La relation sociale l’emporte sur le rendement et l’efficacité. Les cadres sont accessibles

et très sympathiques. Cette entreprise a eu : 02 pour la première dimension (orientation

vers les processus) ,100 pour la 2eme dimension (un grand souci pour les personnes) 46

pour la 3eme dimension (esprit maison) ,51 pour la 4eme dimension (ouverture

moyenne) ,52 pour la 5eme (contrôle lâche) et 68 pour la 6eme dimension (pragmatisme

l’emporte sur les normes).

Cet exemple illustre l’utilisation du modèle pour comprendre les complexités de

la culture de l’organisation. Elle réduit ce phénomène en 6 dimensions pour faciliter au

manager le diagnostic culturel de l’organisation.

Au delà du diagnostic, cette recherche met en évidences de relation significatif

entre la nature de la culture de l’organisation et certains aspects de la gestion tels que :

l’intensité capitalistique (répartition du budget entre main d’œuvre et matières

première), le taux d’absentéisme, le niveau de formation des salariés, le capital total

investi, l’âge des salariés, la technologie, le pourcentage des femmes dans

l’organisation, le style de leadership …. .

L’ensemble de ces aspects indique ce qu’il faut changer pour modifier une

culture d’organisation. Pour G.Hofsted, il est difficile mais il est possible de modifier

une culture d’organisation. Cette modification doit être justifiée par l’existence d’une

divergence entre la stratégie de l’organisation et sa culture ou bien par d’éventuelles

fusions acquisitions ou les frictions culturelles pèsent lourdement sur la réussite du

projet. L’auteur a conditionné la modification par la co-existence d’un cadre disposant

de l’expertise et de l’autorité (charismatique). L’expertise est chargé d’évaluer la culture

de l’organisation, de concevoir les changements nécessaires de processus, de structure

et de ressources. Alors que l’autorité gère le changement et veille sur la fédération des

ressources autour du projet de modification. Après avoir passé à l’action, doit également

assurer le suivi et le contrôle en refaisant le diagnostic culturel périodiquement.

Page 21: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1 Chapitre 9   : Les Contacts Interculturels

Selon Geert Hofsted, la culture est une sorte de programmation mentale, c'est-à-

dire un conditionnement généralement inconscient qui laisse aux individux une libérté

considérable pour penser, agir et sentir, mais à l’intérieur des contraintes de ce que leur

environnement leur offre en terme de pensées, de sentiments et d’actions.

Au niveau du chapitre neuf, Geert Hofsted, a fait la liste des problèmes des contacts

interculturels : acculturation, ethnocentrisme, xénophobie, stéréotypes, langue et

humour, enseignement, aide au développement, immigration, négociations

internationales, entreprises multinationales.

Comme on a déjà présenter avant, notre valeurs fondamentales ont été

programmées dans notre existance et sont devenus des normes naturelles, pour cela,

ceux qui sont en mission temporaire dans un environnement culturel étranger suivent

généralement un processus d’acculturation. Ce processus est composé de quatre étape :

Euphori, choc culturel, acculturation et stabilité.

Pour l’environnement qui reçoit des visiteurs étrangers, Geert Hofsted a constaté

que les hôtes aussi comme les visiteurs suivent un processus ou un cycle psycologique

qui se compose principalement de trois phase : l’ethnocentrisme, le polycetrisme et par

la suite la xénophilie.

Selon Hofsted toujours, le langage ne se contente pas de mettre des "noms" sur des

objets physiques et culturels; il est le champ où ces objets sont produits comme

représentations sociales. Les deux domaines, culture et langage, demeurent cependant

interdépendants. Le langage s'avère alors un mode d'accès à la culture, ce qui, dans la

situation interculturelle, devient complexe. Celui qui ne connait pas la langue d’un pays

passe à coté de nombreuses subtilité de sa culture et reste malgré tout un observateur

extérieur et parmi ces subtilités on trouve l’humour.

Page 22: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1Après avoir énumérer un ensemble de domaine oû se concrétise les conflits

involontaires nés des contacts interculturels à savoir :le tourisme, l’enseignement,les

négociations, les entreprises multinationales, l’aide au developpement etc., Hofsted

propose l’apprentissage de la communication interculturelle comme solutions aux

problèmes de diversité cuturelle.

Cet apprentissage se fait en trois phase qui consiste en une prise de conscience de

sa propre culture et de la culture de l’autre, autrement dit, admettre que du fait de notre

éducation, nous avons reçu une certaine programmation mentale et que d’autre, élevés

dans un environnement différent, ont un programme mental différent et qui est tout

aussi défendable. La deuxième phase et celle de l’acquisition de connaissances

culturelles qui s’agit essentiellemnt de se documenter sur les autres cultures,

d’apprendre quels sont leurs symboles, leurs héros et leur rituels. La dernière phase est

celle de la compétence pour la communication et qui s’agit d’éprouver la satisfaction de

se débrouiller dans un environnement étranger.

Chapitre 10   : Survivre dans un monde multiculturel

Dans son ouvrage intitulé  « Vivre dans un monde multiculturel, comprendre nos

programmations mentales, » Geert Hofstede explique l'importance de considérer la

différence dans la façon de penser dans un contexte interculturel, en partant du concept

de culture auquel il consacre une partie importante de sa réflexion.

En effet, la culture est définie, selon l'auteur, comme une programmation mentale,

qui explique que les comportements, les agissements et les modes de pensée des

individus résultent d'un apprentissage continu qui remonte au stade de l'enfance. C'est

un apprentissage qui provient de l'environnement immédiat de la personne, notamment

de sa famille, de ses fréquentations d'école, de groupes et de milieu de travail ou de vie.

Le message fondamental d'Hofstede à travers son approche interculturelle est qu'il

n'y a pas de norme en matière de culture, c'est-à-dire qu'on ne peut en aucun cas réduire

la culture aux fenêtres du « chez soi » culturel à partir duquel les autres ont des normes

spéciales. Cela ne nous empêche pas de croire en nos valeurs respectives liées à

l'identité qui constitue l'ancrage de l'individu. Sans cet ancrage, tout deviendrait

Page 23: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1arbitraire. Le sens de l’identité apporte un sentiment de sécurité à partir duquel on peut

aborder les autres cultures avec un esprit ouvert.

Donc, le principe de la survie dans un monde multiculturel est qu’il n’est pas

nécessaire de penser, d’agir et de sentir de la même façon pour s’entendre sur des sujets

pratiques et coopérer.

Pour coopérer et survivre dans un monde multiculturel, il est primordial de

comprendre d’abord ses propres valeurs culturelles, puis les valeurs cuturelles de ceux

avec lesquels on est amené à coopérer.

Pour cette raison Geert Hofstede, a toujours encouragé l’apprentissage de la

communication interculturelle, qui consiste comme on a déjà expliqué au niveau de

chapitre précedent, une prise de conscience de sa propre culture et de la culture de

l’autre, à l’acquisition de connaissances culturelles et d’une compétence pour la

communication.

Dans ce cadre, les médias ont un rôle de diffusion, les parents ont un rôle éducatif,

puisque ils ont une grande influence sur la compréhension interculturelle des futurs

citoyens du monde. « C’est la façon dont les parents vivent leur propre culture qui

donnent aux enfants leur identité culturelle. De même, la façon dont ils parlent des

autres cultures et se comportent avec leurs membres détermine le degré d’ouverture ou

de fermeture d’esprit de leurs enfants dans ce domaine ».

Les managers ont un rôle de gestion ; sur le plan culturel, le manager doit être un

suiveur, il doit rencontrer ses collaborateurs sur leur propre terrains culturels.

Il faut arriver à une coopération interculturelle dans le monde, notamment en

matière écologique, et, pour ce qui est d’un objectif politique, le respect des droits de

l’homme.

Page 24: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1 Analyse :

Chapitre 1   : Les niveaux de culture

Idées Arguments avancés

La culture est l’ensemble

des acquis spécifiques à

un groupe ou une

catégorie.

Elle est résultat d’un processus d’apprentissage continu

désigné par l’expression « programme mental » ;

Elle est acquise et partagé par un groupe à la différence de la

personnalité individuelle et de la nature humaine ;

Absence de critère scientifique de classification des cultures,

c’est le « relativisme culturel » de Lévi-Strauss.

« La culture est la programmation collective de l’esprit qui

distingue un groupe par rapport à un autre » Pierre Bourdieu.

Symboles, héros, rituels et

valeurs sont les

manifestations des

différences culturelles.

Les symboles sont des mots, des attitudes, des dessins ou des

objets porteurs d’une signification particulière ;

Les héros sont des personnes qui possèdent des

caractéristiques hautement appréciées dans une culture ;

Les rituels sont des activités collectives partagées dans une

culture ;

Les valeurs sont le cœur de la culture, c’est l’orientation des

sentiments et la distinction du positif et du négatif qui se fait

dès le jeune âge ;

La culture nationale est un

niveau de culture propre à

un pays.

Historiquement, l’évolution et le développement des cultures

n’a pas un même rythme ;

Le concept de la culture s’applique plus aux sociétés qu’aux

nations ;

Alex Inkeles et Daniel Levinson déterminent les 4 problèmes

communs à toutes les sociétés ;

G.Hofstede obtient les mêmes résultats à travers son étude

empirique sur les salariés d’IBM.

Le plus souvent, les Les Etats-Unis est un exemple remarquable de la

Page 25: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1différences culturelles,

dues à des spécificités

d’un groupe, existent et

différencient les cultures

au sein d’un même pays.

conservation de l’identité du groupe malgré les différences ;

L’origine, l’ethnique, la religion et la classe sociale

constituent les principales sources de ces différences ;

Le principe de la différence culturelle est applicable aussi aux

cultures d’organisation.

Chapitre 2   : La distance hiérarchique

idées Arguments avancés

Dans chaque société il y a

des inégalités quelque

soient leurs taille,

population, richesse,…etc.

cette différence peut être

mesurée par l’Indice de

Différence Hiérarchique

Toutes les sociétés connaissent des inégalités ; même dans un

groupe vivant le plus simplement de la chasse et de la

cueillette,

Les capacités physiques et intellectuelles, le pouvoir, la

richesse et le prestige ne vont pas obligatoirement de pair.

La DH mesure le degré d’acceptation par ceux qui ont le

moins de pouvoir dans les institutions ou les organisations

d’un pays d’une répartition inégale du pouvoir.

Plus la Distance

Hiérarchique est élevée

plus la relation, entre les

ayants pouvoir ou non,

connait des règles et des

lois à respecter

strictement.

Dans un environnement de distance hiérarchique élevée, les

enfants se doivent d’obéir à leurs parents. Il y a même parfois

une hiérarchie entre les enfants, les plus jeunes devant obéir

aux plus grands.

C’est l’autorité parentale

Dans un contexte de distance hiérarchique faible, les enfants

sont plus ou moins considérés comme des égaux dès qu’ils

sont capables d’agir.

L’éducation des parents a pour objectif de laisser l’enfant

prendre le contrôle de ses propres affaires dès qu’il en est

capable.

La qualité des acquisitions d’un élève dépend presque

exclusivement de l’excellence de ses professeurs.

Dans un contexte à forte distance hiérarchique, l’inégalité

parent-enfant est perpétuée par l’inégalité professeur-élève

Page 26: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1qui répond au besoin de dépendance.

Trois éléments sont à

l’origine de la Distance

Hiérarchique.

La latitude : plus le pays est éloigné de l’équateur, plus

l’Indice de Distance Hiérarchique est faible.

La taille de la population : une forte population correspond à

un Indice de Distance Hiérarchique élevé.

La richesse : plus un pays est riche, plus son Indice de

Distance Hiérarchique est faible.

Les différences

hiérarchiques peuvent être

évoluées dans le futur

selon l’évolution des trois

facteurs corrélés

Quant à la taille de la population, on peut penser que les petits

pays, et même les grands, pourront de moins en moins

prendre des décisions ou leur propre niveau, et que nous

dépendrons tous de plus en plus de décisions prises au plan

international.

La latitude est immuable.

La richesse augmentera pour certains pays mais pas pour

d’autres. Là où il augmente, cela favorise une réduction de la

Distance hiérarchique.

Chapitre 3   : L’individualisme et le collectivisme

Idées Arguments avancés

L’individualisme

constitue l’un des sources

des différences culturelles

puisqu’il existe deux types

de sociétés, des sociétés

individualistes et des

sociétés collectivistes.

« Pour les suédois, les affaires se traitent d’entreprise à

entreprise ; les saoudiens traitent avec une personne qu’ils ont

pris à connaitre et à qui ils peuvent faire confiance. » ;

« Dans les sociétés collectivistes, la famille dans laquelle

agrandit l’enfant n’est pas limitée aux seuls parents et

enfants. » ;

« Dans les sociétés individualistes, la plupart des enfants y

naissent dans des familles nucléaires, composées des deux

parents et de leurs enfants.»

« question : ‘’ Essayez d’imaginer les facteurs qui vous

semblent importants pour travailler dans des conditions

idéales ; ne prenez pas en compte que certains de ces facteurs

Page 27: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1

Pour mesurer le degré

d’individualisme d’un

pays, Hofstede a basé sur

un questionnaire de 14

questions à propos du

travail idéal administré

auprès du personnel de

l’IBM.

soient déjà plus ou moins pour vous une réalité dans votre vie

professionnelle.’’ » ;

« Si les salariés IBM d’un pays considéraient ‘le temps pour

soi’ comme relativement important, ils en faisaient

généralement de même pour ‘la liberté’ et ‘le challenge’ ; leur

pays était alors classé comme individualiste. A l’inverse, était

classé comme collectiviste un pays dont les représentants

accordaient plus d’importance aux ‘la formation’, ‘les

conditions du travail’ et ‘l’utilisation des capacités.’ » ;

« La suède obtient un indice de 71 et les pays arabophones

une moyenne de 38. »

Il existe une forte

corrélation négative entre

l’indice d’individualisme

et la distance hiérarchique.

« Philipps Iribarne, dans une étude comparative entre trois

entreprises, française, américaine et néerlandaise décrit le

principe, dont il repère déjà la présence dans la royaume de

France avant l’arrivée de Napoléon, signifie que chacun a un

rang (distance hiérarchique importante), mais que les devoirs

attachés à ce rang sont moins imposés par le groupe que par

la tradition. Ce n’est ‘ pas tant ce que l’on doit aux autres que

ce que l’on doit à soi-même’ Iribarne. »

La notion

d’individualisme /

collectivisme d’une nation

peut influencer sur

plusieurs domaines à

savoir : la famille,

l’enseignement, le travail

et la politique.

« Dans une culture collectiviste, le fait d’être ensemble est

suffisant en soi ; il n’est pas absolument nécessaire de parler

s’il n’y pas d’information à transmettre.» ;

« Exemple de Raden Mas Hadjiwibowo qui raconte les visites

familiales de son enfance. » ;

« dans une société individualiste, le diplôme augmente non

seulement la valeur économique de son détenteur mais

également sa fierté…… Dans une société collectiviste, le

diplôme est un honneur à la fois pour celui qui le reçoit et

pour le groupe auquel il appartient. » ;

« les chinois, collectivistes, ont obtenu de meilleurs résultats

quand il travaillaient en groupe et de façon anonyme. Leurs

résultats étaient bien pires quand ils travaillent

Page 28: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1individuellement et en signant leur travail. Les américains, au

contraire, ont mieux réussi les exercices individuels et

personnalisés ; leurs résultats étaient catastrophiques dans les

épreuves anonymes de groupe. » ;

Le niveau économique, la

latitude géographique, la

croissance de la

population (la natalité) et

les facteurs historiques

sont les principales

origines des différences

entre l’individualisme et le

collectivisme des pays.

« Les pays riches, urbanisées et industrielles sont

individualistes, tandis que les pays pauvres, ruraux et

traditionnels sont collectivistes. Il y a néanmoins des

exceptions, en particulier en Asie de l’Est où le Japon et les

nouveaux pays industriels ont gardé un fort collectivisme en

dépit de leur industrialisation. » ;

« Les pays qui ont un climat froid ou tempéré ont souvent une

culture plus individualiste : dans de tels pays, la survie de

chacun dépend davantage de son initiative personnelle. » ;

« dans certains parties de l’Europe de l’Ouest, à l’inverse,

surtout en Angleterre, en Ecosse et aux Pays-Bas, les valeurs

individualistes avaient déjà cours il y a plusieurs siècles,

quand le citoyen moyen était encore pauvre et les économies

essentiellement rurales. »

Chapitre 4   : Masculinité et Féminité

Idées Arguments avancés

"la masculinité" et "la féminité" ne sont pas forcément liées au sexe.

« Les hommes sont en moyenne plus grands et plus forts,

mais de nombreuses femmes sont plus grandes et plus fortes

qu’un certain nombre d’hommes. Les femmes ont en

moyenne une plus grande habilité manuelle, mais certains

hommes aussi » Geert HOFSTED;

« Un homme peut se comporter de manière féminine et une

femme de manière masculine, cela n’indique qu’une

déviation par rapport à certaines conventions de la société à

laquelle ils appartiennent » Geert HOFSTED ;

L’exemple donné stipule que les américains font preuve

Page 29: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1d’aplomb au niveau de leur CV du fait qu’ils y accumulent

les superlatifs et n’y omettent aucun diplôme ni distinction

alors que les néerlandais y mettent juste l’essentiel,

comportement qui peut être qualifié de modeste, on dirait

donc que les américains font preuve de masculinité et à

l’inverse, les néerlandais font preuve de féminité ;

Cette distinction a été adoptée du faite que les réponses

associées à une question de l’étude IBM portant sur « les

caractéristiques du travail idéal » ont dégagé deux pôles ; Les

choix associés au pôle masculin (réponses des hommes) sont

par ordre, la rémunération, le fait d’être reconnu,

l’avancement et le challenge. Par contre les choix associés au

pôle féminin (réponses des femmes) sont : la bonne relation

avec la hiérarchie, la coopération, le cadre de vie et la sécurité

de l’emploi ;

« seront dites masculines les sociétés où les rôles sont

nettement différenciés (où l’homme doit être fort, s’imposer

et s’intéresser à la réussite matérielle, tandis que la femme est

sensée être plus modeste, tendre et concernée par la qualité de

la vie) ; sont féminines celles où les rôles sont plus

interchangeables (hommes et femmes sont supposés être

modestes, tendres et préoccupés de la qualité de la vie). Geert

HOFSTED.

"la masculinité" et "la féminité" sont des valeurs acquises que ce soit en famille ou à l’école.

« Les valeurs et comportements liés au sexe sont

programmées dès notre plus jeune âge. Une étude

comparative des comportements des mères et de leurs bébés

de trois-quatre mois au japon aux USA a montré que les

bébés garçons japonais étaient nettement plus bruyants que

les filles alors que c’est l’inverse pour les bébés américains »

(Otaki et Al. 1986) ; il est fort peu probable qu’une telle

différence de comportement soit innée. Elle doit être due au

conditionnement de l’enfant par la mère. Celle-ci encourage

Page 30: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1ou calme son enfant selon ce que la société dans laquelle elle

vit attend des filles ou des garçons ;

Un consultant néerlandais en management qui a contribué à

un programme de formation continue pour des cadres de

l’administration indonésienne raconte l’anecdote suivante :

« dans la discussion qui a suivi l’un de mes exposés, l’un des

participants, un javanais, a fait une remarque très pertinente,

pour laquelle je l’ai félicité. Il est venu ensuite me dire :

"Vous me gênez beaucoup ; chez nous, les parents ne

complimentent jamais directement les enfants" ;

Aux USA (pays à culture masculine), se sont les c’est

l’étudiant excellent qui devient la norme alors qu’aux Pays-

Bas (pays à culture féminine) le premier de la classe est un

personnage un peu ridicule ;

Dans les cultures masculines, les élèves entrent en

compétition tandis que dans les cultures féminines, c’est la

solidarité qui règne entre eux (il ne faut pas avoir l’air trop

intéressé) ;

L’échec scolaire est un désastre dans les cultures masculines

alors qu’il n’est qu’un incident mineur dans les pays

féminins ;

Dans les cultures masculines, l’orientation c’est en fonction

des possibilités de carrière alors que c’est en fonction de

l’intérêt de l’étudiant pour un domaine particulier.

"la masculinité" et "la féminité" sont fortement présentes sur le lieu de travail, au niveau du gouvernement et niveau des idées.

« Aux USA, et dans d’autres cultures masculines comme la

Grande Bretagne et l’Irlande, on pense souvent que les

conflits doivent se résoudre par "une bonne bagarre" et que le

meilleur va gagner » ;

« Dans les cultures féminines, comme en Pays Bas, en Suède

Page 31: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1ou au Danemark, on préfère venir à bout des conflits par le

compromis et la négociation » ;

Dans les cultures masculines, on vit pour travailler : « Je ne

veux pas que mes employés disent qu’ils ont pris un travail

chez moi ; je veux qu’ils soient pris par leur travail. Ce ne

doit pas être l’homme qui prend le travail, mais le travail qui

prend l’homme ; et qui le prend tellement que cela le

poursuive où qu’il soit. Je veux qu’il s’endorme avec, qu’il se

réveille en se disant qu’il est heure d’aller travailler. »

Charles Kettering, Inventeur et homme d’affaires américain ;

Les cultures féminines préfèrent l’expression : « Travailler

pour vivre » ;

Dans les sociétés masculines, humaniser un travail consiste à

confronter celui qui l’exerce à plus de challenges, c’est le

principe de l’enrichissement des tâches défendu par le

psychologue américain Frederick HERZBERG ;

Dans les sociétés féminines, humaniser un travail consiste à

procurer plus d’aide mutuelle et de contacts entre

collaborateurs.

« En suède, il est considéré comme important d’assurer une

qualité de vie minimum pour chacun » ;

« Aux USA et en Grande Bretagne, nombreux sont ceux qui

estiment que les pauvres n’ont qu’à s’en prendre à eux

même » ;

Dans les pays à culture masculine, les dépenses d’armement

sont relativement élevées par rapport aux pays ayant une

culture féminine ;

Dans les pays féminins, les religions dominantes insistent sur

la complémentarité des sexes, alors que dans les cultures

masculines, elles insistent sur la supériorité des hommes.

Vers un monde cultivé à la "féminine".

Les différences de masculinité et féminité ont des origines

historiques, voilà deux constats pour illustration :

Page 32: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1 Constat 1 : La concentration de culture féminine dans le nord-

ouest de l’Europe (Pays nordiques, Pays Bas) est due au fait

que les élites de ces pays étaient des marchands et des marins,

deux professions dans lesquelles il est indispensable de

maintenir de bonne relations interpersonnelles et prendre soin

de ses marchandises ou de ses navires, traits naturels aux

femmes ;

Constat 2 : Le Mexique a hérité sa culture masculine de la

rude culture Aztèque tandis que le sud du pays de l’Amérique

centrale ayant une culture féminine est l’héritier de la culture

Maya plus tendre ;

« L’évolution des technologies modifie le travail lui-même,

supprime certaines fonctions et en crée de nouvelles.

L’automatisation des tâches va encore progresser et ne

resteront que les emplois qui ne peuvent pas être automatisés,

ce sont en particulier les postes où il s’agit de fixer des

objectifs humains et sociaux ou des emplois qui font appel à

la créativité… grosso modo, des tâches où il faut davantage

de qualités féminines » ;

« L’environnement pose de graves problèmes pour la survie

de l’espèce humaine, il va falloir devenir beaucoup plus

attentifs à la conservation de notre environnement ; là encore

une évolution vers des valeurs plus féminines ».

Chapitre 5   : Le contrôme de l’incertitude

Idées Arguments avancés

Une trop grande

incertitude engendre une

anxiété intolérable et

chaque société a élaboré

des moyens d’alléger cette

la technologie, de la plus simple à la plus avancée, aide à

pallier les incertitudes causées par la nature.

les règles et les lois cherchent à éviter les incertitudes liées au

comportement d’autrui.

la religion, enfin, est un moyen d’entrer en contact avec les

Page 33: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1anxiété, par la

technologie, les lois et la

religion.

Le degré de tolérance de

l’ambiguïté dans un pays

est en fonction de la

programmation mentale et

du conditionnement social

des membres de la société.

La tendance à un degré

élevé de contrôle de

l’incertitude peut se

résumer à ce qui fait le

credo de a

xénophobie : « ce qui est

différent est dangereux »

Pour ceux dont le besoin

de contrôle de

l’incertitude est faible, on

peut dire : « ce qui est

différent est curieux »

forces transcendantes qui sont supposées contrôler l’avenir

personnel de l’homme. Elle aide à accepter les incertitudes

face auxquelles nous sommes désarmés et certaines religions

offrent la certitude ultime d’une vie après la mort ou d’une

victoire sur les ennemis.

Le sentiment d’incertitude, tout en étant personnel, peut aussi

être partagé avec d’autres membres de la société. Il est acquis

et résulte d’un apprentissage. Puis il est transmis et renforcé

par les institutions de base de la société que sont la famille,

l’école et l’Etat. Il apparaît à travers un certain nombre de

valeurs collectives.

Les sociétés à fort contrôle de l’incertitude ont un degré

d’anxiété et d’agressivité plus haut. Elles ont horreur des

situations ambiguës. Elles cherchent à structurer leurs

institutions, leurs entreprises et même les relations humaines,

pour rendre les événements prévisibles et clairement lisibles.

Les sociétés à faible contrôle de l’incertitude ont une

tendance naturelle à se sentir en sécurité relative. Il semble

qu’elles ont une aversion émotionnelle pour les règles

formelles. Les membres de ces sociétés sont fiers de pouvoir

résoudre un grand nombre de problèmes sans règles

formelles.

Chapitre 6   : Pyramides, machines, marchés et familles

Arguments avancésIdées

Page 34: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1 Professeur Stevens à l'INSEAD a fait une étude sur des

étudiants de différentes nationalités afin de démontrer la

relation entre les modèles de l'organisation et les esprits des

citoyens.

Pour les Français le directeur général en haut de la pyramide

et chaque niveau hiérarchique à sa place, "pyramide".

Les allemands voyaient que les interventions des directions

sont limitées, les règlements ayant prévu tous les problèmes

quotidiens, "machines huilées"

Pour les anglais, ni la hiérarchie, ni les règles mais les

exigences qui déterminent ce qui va arriver, "marché".

Deux dimensions

influencent sur notre façon

d'envisager les

organisations:

La distance hiérarchique et

le contrôle de l'incertitude.

Il s'agit de :

Qui a le pouvoir de

décider quoi?

Quelles règles et

procédures va-t-on

employer pour parvenir

au but désiré?

Les banques fonctionnent plus comme des pyramides, les

agences de publicité comme des "marché"

Exemple de l'échec de nombreux projets d'aide au

développement: le projet allemand pour l'installation d'un

système d'irrigation qui a échoué grâce à le non dénomination

d'"un maitre".

Les différents modèles se

heurtent entre elles grâce

aux différences culturelles.

Ces modèles

d'organisation diffèrent

également à l'intérieur d'un

même pays.

Henri Fayol (français):pour Fayol l'autorité réside à la fois

dans la personne et dans les règles.

Max weber (allemand):pour lui l'autorité véritable réside dans

les règles qui délimitent le pouvoir des supérieurs.

Taylor (américain):Taylor ne s'intéressent pas essentiellement

à l'autorité mais surtout a l'efficacité (l'organisation

matricielle).

Aussi chez follet l'autorité ne réside ni dans les personnes ni

dans les règles mais dans la situation.

Tout comme les

organisations, leurs

théoriciens portent la

marque de leur culture où

ils ont vécu.

Pour Frederick Herzberg (américain): pour que les gens

agissent il n'est besoin ni de dépendance par rapport à des

La combinaison de ces

deux dites composantes

Page 35: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1supérieurs ni des règles contraignantes.

Pour Freud nous sommes poussés à agir par notre

"subconscient" qui est soumis à l'influence de 'le sur moi".

culturelles influe

également sur la

motivation des hommes à

l'intérieur de

l'organisation.

Chapitre 7   : Vertu et vérité

Idées Arguments avancés

Geert HOFSTED met

l'accent sur les limites des

instruments utilisés lors

d'une recherche. Il parle

des distorsions dues à

l'origine culturelle des

chercheurs.

durant son étude des non-occidentaux avaient répondu à un

questionnaire élaboré par des occidentaux. Certains questions

étaient peut être sans intérêt pour eux, ou d'autres sujets, plus

importants à leurs yeux, avaient peut être été oubliés.

La solution préconisée est le décentrage c'est-à-dire intégrer

des chercheurs d'origines culturelles différents. Cependant, il

y a en général une personne à l'origine de la recherche: c'est

plus souvent un homme occidental ou un homme adoptant

des valeurs occidentales.

MICHAEL BOND a

trouvé une solution

originale au problème de

distorsion occidentale. Il

décida de procéder à une

nouvelle analyse des

données. Cette nouvelle

analyse intitulée chinese

value Survey (CSV). Cette

étude est inspirée par la

culture chinoise dont les

données ont été utilisées

Une forte distance hiérarchique (IBM) correspond à la

"discipline morale", c'est-à-dire, la limitation des désirs, la

modération, la recherche du juste milieu… (csv). A l'opposé

une faible distance hiérarchique correspond aux valeurs de la

flexibilisé et la prudence.

L'individualisme correspond à l'intégration (être tolérant,

refuser la concurrence…), le pôle opposé, le collectivisme,

correspond à d'autres valeurs dans l'étude CVS : la piète

familiale, le patriotisme…

La masculinité correspond à " la chaleur humaine" (la

courtoisie, la gentillesse..), au pole féminin c'est la droiture, le

Page 36: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1de la même façon que les

données occidentales,

pour que les résultats

soient comparables. Cette

nouvelle étude produisit

quatre dimensions, dont

trois étaient corrélées avec

les trois déduites de

l'étude IBM.

patriotisme comme le collectivisme…).

L'analyse des données

CVS à travers les réponses

dans le monde entier a

révélé une quatrième

dimension qui ne

correspondait à aucune

conclusion de l'enquête

IBM. MICHAEL BOND

lui a donné le nom de

"dynamisme confucéen";

elle correspond à une

orientation à long terme.

Ce dernier explique la

croissance économique

des pays d'orient-extrême.

Une étude faite sur l'indice d'orientation à long terme a

montré que HONG KONG, TAIWAN, JAPON, COREE DE

SUD et SINGAPOUR, qui ont été surnommés les cinq

dragons du fait de leur croissance économique ont un indice

élève pour l'orientation à long terme, en d'autre terme on

remarque la forte corrélation entre certaines valeurs

confucéennes et la croissance économique.

La quatrième dimension,

dont sa nature dépend de

la culture de ceux qui ont

conçu le questionnaire.

Les questionnaires

occidentaux ont produit le

contrôle de l'incertitude, le

CVS a produit le

Le contrôle de l'incertitude a trait essentiellement à la quête

de la vérité par une société. En orient, ni le confucianisme, ni

aucune religion majeure ne se basent sur le principe d'une

vérité accessible aux humains. L'importance de la vérité pour

un esprit occidental est renforcée par un axiome typique de la

logique occidentale: si A est vrai, et si B est l'opposé de A,

alors B est faux. Un tel axiome n'existe pas dans la logique

orientale: si A est vrai, B peut être aussi vrai.

Page 37: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1dynamisme confucéen.

Ceci dépend de la notion

de "la vérité" chez les

occidentaux et les non

occidentaux.

Chapitre 8   : La culture d’organisation, phénomène de

mode ou outil de management ?

Idées Arguments avancés

La culture

d’organisation n’est pas

un phénomène de mode

c’est un outil de

management.

les managers peuvent diagnostiquer, évaluer et ajuster la culture

de leurs organisations.

Diagnostic de la culture d’organisation

La culture de l’organisation a fait l’objet d’une recherche menée

par l’IRIC (Institute for Research on Intercultural Cooperation)

[Université de Limbourge, Maastricht Pays Bas] auprès de 20

unités dans 10 organisations différentes aux pays bas et

Danemark. cette recherche basée sur 61 questions a débouché sur

un modèle à six dimensions pour la culture de l’organisation ou

chaque unité s’est vu attribué un score. Les six dimensions sont :

1. L’orientation Processus /Résultats : Dans les cultures qui

privilégient les processus le personnel se perçoit comme évitant le

risque, ne se fatiguant pas trop, tous les jours se ressemblent. Dans

les cultures préoccupées des résultats les salariés se déclarent à

l’aise dans les situations inhabituelles et considèrent chaque jour

comme un défi.

Page 38: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 12. Orientation vers les personnes/tâches : Dans une culture qui

se soucie des personnes les employés ont le sentiment que leurs

problèmes personnels sont prisent en considération que

l’organisation se soucie de leur bien être et que les décisions sont

prises collectivement. Alors que dans une unité qui donne la

priorité aux taches les salariés ont le sentiment que leur

organisation les soumet à une forte pression, qu’elle ne s’intéresse

qu’à leur rendement. Les décisions sont prises individuellement.

3. Esprit maison/Esprit corps : Dans les cultures ayant un esprit

de maison les salariés pensent que les normes en vigueur dans

l’organisation couvrent également leur comportement à

l’extérieur. par contre dans les cultures ou l’esprit corps règne ils

considèrent que leur vie privée ne regarde qu’eux et pas

l’organisation.

4. Système ouvert/système clos : Dans les systèmes ouvert le

personnel a le sentiment que l’organisation sont ouverts aux

nouveaux venus et aux personnes extérieurs. Alors que dans les

systèmes fermés l’organisation et son personnel préfère le secret.

5. Contrôle lâche/contrôle étroit : Dans les unités de contrôle

lâche le personnel a le sentiment que personnes ne s’intéresse des

coûts que les horaires de réunion sont qu’approximativement

respectés, l’organisation du travail fait le sujet de fréquente

plaisanterie. Alors que les membres d’une unité ou le contrôle est

étroit décrivent leurs environnement de travail comme occupé de

coûts attaché à la ponctualité et peu enclin à la plaisanterie.

6. Normatif/pragmatique : Dans les unités normatives on insiste

davantage sur la nécessité de suivre correctement les procédures

Page 39: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1qui deviennent plus importantes que les résultats. Dans les unités

pragmatiques les résultats importent plus que les procédures.

Ce modèle d’analyse développé par l’IRIC permet donc aux

managers de repérer les traits de culture de leur organisation. Il

s’agit plus précisément de connaître la géographie culturelle en

repérant les sous cultures (selon le niveau hiérarchique, les

départements, les secteurs d’activité) de leurs propres organisation.

Evaluation de la culture d’organisation

Après avoir dégagé les aspects caractérisant la culture de

l’organisation, il s’agit, maintenant, de vérifier si cette culture

convient à la stratégie élaborée pour l’avenir car les contraintes

culturelles sont déterminantes pour le choix d’une stratégie. Si

par exemple la culture de l’organisation est fortement normative

une stratégie de concurrence sur le service au client a peu de

chance de succès.

Par ailleurs, dans le cas des fusions acquisitions ce modèle s’avère

très pertinent pour l’identification des domaines de conflit culturel

potentiel entre les partenaires. Ceci permet de préparer un plan

d’intégration pour minimiser les conséquences des frictions

culturelles.

Ajustement de la culture d’organisation

Geert Hofsted suppose que les symboles, les héros et les rituels

(regroupé en : « pratiques ») relève du domaine de l’avoir : ce que

l’entreprise « a » alors que les valeurs (le noyau de la culture)

relève du domaine de l’être : ce que l’entreprise « est ». Par

conséquent pour modifier une culture d’organisation on ne peu

qu’agir sur les pratiques, ils sont la marge de manœuvre du

manager. Alors que les valeurs évoluent mais pas selon un schéma

Page 40: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1prévu d’avance.

Donc la modification d’une culture d’organisation revient à

modifier les pratiques au sein de celle-ci. Or, l’étude IRIC a

montré l’existence d’une relation entre les pratiques et certains

aspects de l’organisation. Ces relations indiquent ce qu’il faut

changer pour modifier une culture d’organisation. En gros,

l’ajustement d’une culture d’organisation implique les étapes

suivantes :

- La création d’un réseau d’agents du changement à l’intérieur de

l’organisation qui dispose de l’autorité (de préférable par

charisme) et de l’expertise.

- Concevoir les changements de structures nécessaires

* Fermeture et ouverture de départements

* Fusion ou éclatement des taches ou départements

* Mutations de personnel

* Vérification de l’adéquation tache/compétences

- Concevoir les changements de processus nécessaires

* Supprimer ou établir des contrôles

* Automatiser ou réduire l’automatisation

* Etablir ou couper des circuits de communication

* Remplacer le contrôle des inputs par celui des outputs

- Réviser la politique du personnel

* Reconsidérer les critères de recrutement

* Elaborer une rotation de postes appropriée

* Ne former que les gens motivés, créer cette motivation

- Assurer le suivi de l’évolution de la culture

* Persévérance, attention soutenue

* Diagnostic culturel renouvelé périodiquement.

Chapitre 9   : Les contrats interculturels

Page 41: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1Idées Arguments avancés

Le développement des

contacts interculturels et

leur conséquences

«Avec les techniques modernes de transport et de

communication, les contacts interculturels se sont multipliés à

un rythme prodigieux »

« les conflits involontaires sont nés des contacts

interculturels… »

Les contacts interculturels

sont en général

accompagnés d’un nombre

de processus

psycologiques et sociaux

types

« Processus d’acculturation pour les étrangers : Euphorie,

choc culturel, acculturation et stabilité »

« Processus psycologique pour les hôtes : ethnocentrisme,

polycentrisme et xénophilie. »

Les différents problèmes

causés par les contacts

interculturels

Entre les groupe : les contacts inteculturels confrontent chaque

groupe dans son identité, l’autre groupe est perçu de façon

stéréotypée »

Les contacts interculturels

dans l’enseignement

« Les différences de valeurs entre les cultures d’origine du

professeur et des élèves sont une source de problèmes »

« les chances d’adaptation culturelle sont plus grande si le

professeur enseigne dans la langue de l’élève »

« les contacts interculturels dans l’enseignement se heurtent

aux différences de capacité cognitive »

« Les professeurs apportent un matériel inadapté »

Les contacts interculturels

dans le cadre de l’aide au

développement et les

raison de l’inneficacié de

ce dernier

« Le développement est confié à des technocrates, tant du coté

du pays donateur que du pays donataire »

« existence d’un fossé culturel entre donateur-donataire quant

au 4 dimensions »

« …de telles différences demandent une compréhension

profonde des deux cultures par les représentant des deux

pays »

« …les organismes officiel d’aide au développement sont des

émanations des services diplomatiques dont l’objectif est la

Page 42: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1promotion à l’étranger des intérêts du pays donateur »

« les pays donateurs fixent des priorités à partir de leur propre

perception des besoins des donataires, qui ne correspond pas

du tout aux besoins réels »

Les contacts interculturels

entre les immigrés et leur

pays d’accueil

« les immigrés sont reprogrammés aux valeurs locales de leur

pays d’accueil »

« …à la maison ils essayent de conserver les valeurs et les

modes de relations personnelles de leur pays d’origine »

V conclusion : les imigrés sont des marginaux entre deux

mondes

Les contacts interculturels

dans les négociations

internationales

« dans le cadre des négociation internationales, chaque

‘’joueur’’ ne reconnaît que ses propres règles de jeu’’ »

« les diplomates expérimentés ont en général acquis un

savoir-faire professionnel qui leur permet de mener à bien des

négociations avec d’autre diplomates »

« les contacts interculturelles dans le cadre des négociations

internationales peut contribuer à éviter des conflits

involontaires, si les parties en présence sont d’un niveau

hiérarchique approprié aux décisions à prendre »

Les contacts interculturels

dans les multinationales

« les expatriés maladroit peut causer des dégâts dont la partie

chiffrable dépassera largement le coût direct de son

expatriation »

« les entreprises se développent par le biais de fusions

acquisitions ou les enjeux interculturels jouent un rôle

considérable, puisqu’entrenent en jeu non seulement les

cultures nationales mais aussi les cultures d’entreprises »

« Méthodes d’expansion : filiales, acquisition, fusion, joint

venture et alliance »

« chaque méthode d’expansion représente un degré de risque

culutrel »

Page 43: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1 « la cohésion des multinationales dépend des hommes adaptés

et leur disponibilité ce qui présente le défis majeur pour la

direction des RH»

L’apprentissage de la

communication

interculturelle est essentiel

pour notre survie

commune

« Cet apprentissage se fait en trois phases : la prise de

conscience, l’acquisition de connaissances et la compétence »

« une telle conscience peut s’acquérir et sans attendre à

devenir tous semblables, nous devrions au moins aspirer à

devenir plus cosmopolites dans nos façons de penser »

Chapitre 10   : Survivre dans un monde multiculturel

Idées Arguments avancés

Il n’y a pas de norme en

matière de culture

« L’allemand vit en Allemagne, le Parisien à Paris, le Turc en

Turquie, mais l’Anglais vit chez lui » Goring, 1991

« Chacun regarde le monde à travers les fenêtres d’un « Chez

soi » culturel et chacun agit comme si ceux qui viennent

d’autres pays avaient quelque chose de special, la norme se

trouvant chez soi »

« Malheureusement, il n’ y a pas de norme en matière

culturelle. »

La notion de l’identité en

matière de la culture

« l'identité constitue l'ancrage de l'individu »

« la réussite des contacts interculturels présuppose que les

partenaires croient à leurs propres valeurs, sinon, ils ne sont

que des personnes aliénées, privées du sens de leur identité »

Page 44: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1 « le sens de l’identité apporte un sentiment de sécurité à partir

duquel on peut aborder les autres cultures avec un esprit

ouvert »

L’éducation à la

compréhension

interculturelle pour une

meilleure survie dans un

monde multiculturel.

« pour survivre dans un monde multuculturel, il est important de

comprendre ses propres valeurs et les valeurs de ceux avec

lesquel on est amené à coopérer »

La coopération

interculturelle comme

solutions aux différents

problèmes mondiaux

« les catastrophes dues à la culture ont remplacé les

catastrophes naturelles »

« la coopération interculturelle est devenue une condition de la

survie de l’humanité »

Critique :

Les moyens mis en œuvre   :

La Recherche de Hofsted était basée sur des questionnaires adressés au

personnel de l’entreprise IBM dans 40 pays et elle a le mérite d’ouvrir l’idée d’une

comparaison entre culture. Mais plusieurs auteurs critiquent sa méthodologie de

recherche telle que Claire BARTHELEMY qu’il déclare que :

« Ses recherches se basent sur 116 000 questionnaires réalisés auprès du personnel de

l’entreprise IBM dans 40 pays. Le choix d’une seule entreprise, qui a pu lui être

reproché, avait pour but de limiter les particularités culturelles liées aux diverses

entreprises au profit des différences nationales. »

« La critique que l’on peut faire à ce travail est la même qui a conduit l’auteur à

introduire une cinquième dimension issue de recherches en Chine pour la description

des cultures nationales : la perception des questions, des propositions, et les réalités à la

Page 45: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1base des réponses sont forcément subjectives, ce qui peut notamment être le résultat

même de la culture de l’interviewé. »

Le modèle   :

Geert Hofstede applique un modèle dimensionnel basé sur le regroupement des

divers aspects d’une dimension à partir des corrélations statistiques. Or, certaines

sociétés observées peuvent aller à l’encontre de la tendance générale observée dans la

majorité des sociétés ;

Le modèle d’analyse de G. Hofstede suit une méthodologie quantitative basée

sur l’étude statistique des réponses des salariés d’une multinationale, IBM, opérante

dans le domaine informatique, ce qui porte préjudice aux résultats obtenus dans la

mesure où ils sont, peut être, difficiles à projeter sur les autres milieux car la

méthodologie quantitative ne peut pas, pour elle seule, expliquer le comportement

humain. En effet, Chevrier 2003, Adler 1991 et bien d’autres se sont appuyé sur la

méthodologie qualitative qui vise des échantillons plus restreints dans des entreprises

différentes.

Il propose une grille d'analyse en caractérisant quatre dimensions déjà citées, et

comment ils influencent sur notre façon d'envisager les organisations et notre perception

des hommes dans celle-ci. Les pratiques organisationnelles et plus particulièrement les

styles de management sont influences par ces variables culturelles .cependant, certains

auteurs ont ajoute plus de dimensions qui influencent sur les modèles des organisations.

En effet FONS TROMPENAARS, consultant et l'auteur de "l'entreprise multiculturelle"

analyse l'impact des différences culturelles sur les pratiques de management. L'auteur

développe une approche similaire à HOFSTED en caractérisant les écarts culturels selon

7 dimensions à intégrer qui se résument comme suit:

L'universalisme et le particularisme

Individualisme et collectivisme

Affectivité ou neutralité

Degré de recouvrement entre la vie privée et la vie professionnelle

Page 46: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1 Statut attribué ou statut acquis

Attitude à l'égard du temps

Volonté de contrôle de la nature

Les conclusions   :

Dans la partie où Geert Hofstede présente les origines des différences

hiérarchiques, il les a énumérés en trois éléments à savoir la latitude, la taille de la

population et la richesse, mais Daniel Bollinger (Français, diplômé de droit public,

expert international en marketing et management, a travaillé dans de nombreux pays. Il

a traduit, adapté et commenté l’étude de Geert Hofstede pour un public francophone.) a

affirmé que les origines de la distance hiérarchique sont nombreuses en ajoutant : Le

poids de l’Histoire, l’héritage de l’Empire Romain se manifeste encore aujourd’hui,

l’Empereur avait une autorité absolue. Les traditions romaines et germaniques ont

également divisé l’Europe par ces différences.

L’auteur annonce dans le quatrième chapitre "Elle et Lui, Masculinité et

féminité" de ce livre que : « Contrairement au degré d’individualise, l’indice de

masculinité n’est pas lié au niveau de développement économique d’un pays  » ;

Alors que dans nos jours nous entendons plusieurs voix, surtout dans les pays tiers

monadistes, qui appellent la femme à sortir du foyer pour contribuer au

développement

Je cite en guise d’exemple : Brahim HACHLOUF, chercheur ayant comme

champ d’investigation : linguistiques, culture et problèmes de développement ; il

déclare dans la conclusion d’un article intitulé :

"LA FEMME ET LE DÉVELOPPEMENT AU MAGHREB. UNE APPROCHE SOCIO-CULTURELLE"

Afrika Focus, Vol.7, Nr.4, 1991, pp 330-354

Oude Hofstraat, 24

Page 47: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 12610 Wilrijk

Ce qui suit :

« On a pu constater que l'énergie des femmes au Maghreb, comme dans beaucoup de

pays arabes, est sous-exploitée à cause de l'influence de la culture. Ainsi ces pays

n'arrivent-ils pas à répondre aux besoins d'une population galopante, une situation

favorisée par le taux très élevé d'analphabétisme, notamment dans le rang des femmes,

et la domination d'une pensée mythique traditionnelle qui empêche une réelle

émancipation des deux sexes et un épanouissement de la femme dans la société.

Devant cet état de chose et devant les différents défis que nous impose notre

époque, il n'est guère possible de laisser l'effort de toute une partie de la population à

l'ombre. Notre pensée et notre culture doivent être actualisées de façon à permettre à

tous les individus de se révéler si l'on ne veut pas être oublié par l'histoire. »

Dans le point qui concerne les origines des différences de contrôle de

l’incertitude, l’auteur stipule que les pays qui ont connu la domination romaine ont tous

un indice de contrôle de l‘incertitude élevé vu que l’Empire romain avait élaboré un

système de lois très codifiées qui devait s’appliquer en principe à tout citoyen de

l’empire. Par contre, les pays de langue chinoise comme Taiwan, Hong Kong et

Singapour ont un indice de contrôle de l‘incertitude beaucoup plus faible vu que

L’Empire chinois n’a jamais connu le concept de loi. De plus, les juges étaient censés

suivre des grands principes généraux.

La critique est par rapport à ce que l’auteur ajoute : «  cette longue histoire

devrait nous apprendre à être modeste et à ne pas attendre des changements

fondamentaux dans ces différences de valeur d’ici la fin de notre vie ».

Page 48: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1Or, selon Stephen R. COVEY dans son ouvrage « Seven habits », le contrôle de

l’incertitude ou tout autre comportement même s’il est influencé par le conditionnement

social reste personnel et a comme source les valeurs et les principes qui constituent le

paradigme (angle de vision du monde) de chacun. Ce paradigme est changeable car les

principes sont changeables vu que chacun est à la recherche des justes principes qui ne

sont que des lois naturelles et universelles hors religions, et qui émanent de Dieu. D’où,

on peut toujours s’attendre à des changements de valeurs. L’exemple c’est qu’un

individu britannique peut se caractériser par un fort contrôle de l’incertitude suite à un

certain contexte, alors que la Grande-Bretagne se caractérise par un faible contrôle de

l’incertitude.

Ce que je pense :

Propos 1   :

« Lord Baden Powell, fondateur du mouvement Scot au début de ce siècle, avait écrit

un livre pour les routiers dont le titre anglais, "Rovering to Success", peut être traduit

par "la Route vers le Succès". La traduction en néerlandais vers 1920, a transformé ce

titre en "Route vers le bonheur". Aux yeux des traducteurs néerlandais, « le succès »

n’était pas un idéal susceptible de vibrer les jeunes. » Geert HOFSTED

D’ici, nous pouvons conclure que la culture d’un pays impose le langage à employer

pour promouvoir une idée comme pour publier un livre ou un produit…

Nous pouvons appuyer cette idée par un exemple concret à savoir « l’échec de la

LOGANE en Inde » Qui est du à des considérations purement culturelles :

La cause principale est dans la compagne publicitaire de lancement, elle contient des

aberrations à trois niveaux :

1. Références culturelles : le cinéma de Hollywood, mélange de James Bond et de

Mission Impossible employée dans cette publicité ne parle pas aux Indiens, fiers de leur

cinéma national et de Bollywood.

Page 49: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 12. Musique et images : un rythme rapide, saccadé, tout en nervosité, un paysage de

désert, des couleurs sombres, un personnage féminin agressif. Bref, autant d’éléments

qui ne correspondent en rien à l’univers de douceur, de chorégraphies somptueuses, de

couleurs vives, d’optimisme et de spiritualité, mais aussi de modernité et de réussite

économique, qui se retrouve dans l’imaginaire indien.

3. Le message : axé essentiellement sur l’espace de l’habitacle et la taille du véhicule.

En illustrant une Logan sur la remorque d’un camion puis filant en trombe sur une

autoroute déserte, le message passe à côté de la réalité indienne où il faut circuler au

milieu d’un trafic extrêmement dense sur des routes sommaires.

Propos 2   :

« Les films modernes sont aux sociétés modernes ce que les mythes étaient pour les

sociétés anciennes» Geert HOFSTED

Je croix que c’est vrai qu’on transmit les valeurs culturelles via les filmes, les dessins

animés… mais pas à tel point de dire qu’ils sont aux sociétés modernes ce que les

mythes étaient pour les sociétés anciennes puisque parfois on transmet de fausses

valeurs surtout sur les autres cultures, le cas de l’ISLAM illustré comme religion de

terrorisme dans plusieurs films américains. Je dirais que les films de nos jours servent

beaucoup plus à servir des fins politiques.

Propos 3   :

Les relations des individus originaires des différentes cultures risquent d’être perturbées

en cas d’absence d’une compréhension et d’une acceptation mutuelle des différences.

En effet, Hofstede affirme que « les stéréotypes influencent sur les relations entre les

individus de différentes cultures »

A ce titre et dans le cadre de notre projet professionnel de l’année dernière, nous

avons pris le contact avec des étudiants américains et une japonaise. Dans un premier

Page 50: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1temps, une fille se chargeait de faire l’intermédiaire entre nous et ses camarades car elle

parlait français et anglais, nous avons jugés le comportement des autres comme passif

car ils n’ont pas pris le contact direct avec nous même si nous parlions anglais aussi,

mais par la suite nous avons appris qu’ils ne savaient pas. De plus ils sont surpris de la

qualité de vie au Maroc (ils ont visité Marrakech et Essaouira…) car ils ont une image

d’Afrique avec le désert, les tentes, les animaux sauvages et le sous développement. De

même pour nous, la surprise était de voir les américains, qualifiés comme très

individualistes, apporte l’aide et les soins à la population de la région.

Donc les stéréotypes et les images préétablies de l’autre constituent les barrières

à des relations interactives et dynamiques entre cultures ce qui donne à la discipline du

management interculturel son poids dans la compréhension de l’autre.

Propos 4   :

« Nous avons associé l’individualisme à une structure familiale nucléaire et le

collectivisme à la famille élargie. La relation entre individu et le groupe, comme les

autres éléments fondamentaux de la culture, s’apprend d’abord dans le cadre

familiale ».

Effectivement, chez nous, la culture du groupe prime sur celle de l’individu dans

la famille, les entreprises et autres organisations car nous sommes éduqués sur le

partage, le respect et la dépendance vis-à-vis de la famille et groupe d’appartenance.

Notre collectivisme se manifeste surtout dans les événements familiaux et

religieux dont on a l’habitude de les passer ensemble avec nos familles et nos proches

alors qu’ailleurs, aux USA par exemple, les événements sont exclusifs aux personnes

très proches et à certain âge, les enfants doivent se comporter comme indépendant vis-à-

vis de leurs familles alors qu’au Maroc les enfants restent dépendant de leurs familles

même après leur mariage.

Propos 5   :

Les valeurs d’une organisation varient selon le pays d’implantation

Page 51: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1Je pense que G.Hosted met le point sur une question d’une importance capitale. Celle de

l’influence de la culture nationale sur la culture d’organisation. Cette constatation remet

en cause la politique qu’empruntes les entreprise dans se sens. Les entreprises visent

instaurer des valeurs communes au sein de l’organisation. Ces valeurs qui émanent

souvent du siège risquent de trouver une impasse dans les filiales ayant un autre

système de valeur. Donc l’entreprise doit prendre en considération le contexte culturel

de ses filiales. Je prends l’exemple d’une expérience personnelle au sein de la boite

Procter & Gamble Morocco ou la ponctualité matinale faisait débat. Alors que dans

d’autres sièges occidentaux cela ne pose aucun problème. Pour un souci d’adaptation

culturelle, l’entreprise a mis en place un horaire de travail flexible .les employés

peuvent commencer à 8h, 8h  et demi ou 9h par conséquent ils quittent le travail à 5h,

5h et demi ou 6h.

Propos 6   :

« Il traduit le modèle organisationnel des français comme "une pyramide", Les

allemands voyait l'entreprise comme "une machine bien huilée" et les britanniques

comme "un marché " ».

D'après l'analyse de ce chapitre, on constate d'une manière incontestable que GEERT

HOFSTED a fixé certains modes d'organisation aux pays données. Mais, il est arrivé à

ses résultats sans prendre en considération l'influencent des cultures, les unes sur le

autres ou ce qu'on appelle "les facteurs d'adaptation des sociétés", Effectivement avec la

mondialisation et la globalisation "le monde est devenu un village" et les sociétés sont

de plus en plus en contact entre elle-même.par conséquent une société peut apprendre

des pratiques comme elle peut perdre autre. Sans oublier les étapes qui ont marqué

l'histoire humaine, notamment "l'impérialisme" et leur influence sur les pays colonisés.

Dans ce cadre, nous donnons à titre exemple, la société algérienne qui a connu des

changements notables dus aux apports de la culture française durant la colonisation de

l'Algérie par la France. Un autre exemple, concernant les transformations que la société

Turquie a connu après l'adoption du système laïque, et l'appartenance à l’Europe, ce

pays est caractérisé par une forte distance hiérarchique et un fort contrôle de

l’incertitude. Ceci nous conduit à poser une question pertinente :

Page 52: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1Quelle sera la position de la Turquie sur l'échelle des ICI et IDH en cas contraire?

Propos 7   :

G. Hofstede part du fait des différences entre les peuples pour mesurer le degré

grâce à l’étude d’IBM : il a dégagé que les origines de la distance hiérarchique sont

3 (la latitude, la riche et la taille de la population).

De sa part Philippe d'Iribarne dans "La logique de l'honneur" écrit à propos da

la distance hiérarchique dans les lieus de travail : "Le caractère souvent fortement

émotionnel des relations hiérarchiques en France est étonnant. La diversité des

sentiments envers les supérieurs est extrême : on peut les adorer ou les détester avec la

même intensité". Les cultures à fort IDH assoient l'autorité d'un patron tandis que

patrons et subordonnés se considèrent comme égaux par nature dans un contexte à

faible IDH où les rôles peuvent être modifiés : un subordonné peut devenir demain un

patron. Les signes extérieurs de pouvoir sont d’ailleurs suspects.

D’une manière générale, je vois que l’ouverture des frontières et le

développement des outils technologiques peuvent être à l’origine de du changement des

origines de la distance hiérarchique ; d’après mon expérience au Céments du Maroc

dans laquelle le Directeur Administratif et Financier qui est chinois a instauré sa culture

dans son département : on a constaté que la distance hiérarchique est faible alors qu’on

est dans un pays connu de sa forte distance hiérarchique. En effet, je déduis que d’ici

quelque décennies on se trouve avec une seule culture résultante de l’ensemble de nos

cultures d’aujourd’hui.

Propos 8:

Les échanges interculturels jouent un rôle

considérable dans les fusions-acquisitions :

Page 53: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1Je pense que la sous-estimation de la composante culturelle dans les opérations de

fusions-acquisitions peut être à l’origine de l’échec de ces derniers.

On peut citer l’exemple de la fusion entre le Suédois Pharmacia et l’américain Upjohn

en 1995.

Les managers d’Upjohn ont irrité les Suédois en organisant une série de réunions en

juillet alors que c’est le mois où les Suédois prennent traditionnellement leurs vacances.

De plus les Américains avait un style de management directif alors qu’en Suède on

préfère les discutions ouvertes et le consensus.

Propos 9 :

L’apprentissage à la communication

interculturel permet de développer des habiletés

pour devenir efficaces sur le plan interculturel :

Je pense que c’est vrai. Nous pouvons nous entraîner nous-mêmes à avoir une certaine

habileté culturelle et je pense que l'un des principaux ingrédients est de vouloir

apprendre. Être tout simplement curieux.

Par exemple, on apprend qu'il existe depuis 1996 des écoles interculturelles en Grèce où

l'apprentissage se fait sous forme de jeux (jeux de sociétés, cuisine et danse

traditionnelles...) pour découvrir la culture de chacun; évidemment le niveau de ces

classes reste bas étant donné les problèmes liés à la compréhension de la langue mais

aussi à l'extrême diversité de populations réunie..

Propos 10   :

Langue et Humour

Page 54: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1Je pense que les différences de langues contribuent aux erreurs de perceptions en

matière culturelle, et comme a présenté Geert Hofsted, l’utilisation de certaines langues

de commerce comme l’anglais était la solution à ces problèmes.

Mais le partage de la même langue ne veut pas dire le partage du même sens. C’est le

cas d’un film appelé ‘’Outsourced’’ que j’est déjà vu et qui parle d’un manager

Américain qui, après la délocalisation en Inde du centre d’appel pour lequel il travaille,

il s’est obligé de se déplacer afin de gérer la nouvelle équipe indienne.

Dans une scène, le manager essaie d’expliquer à ses nouveaux collaborateurs, pourquoi

ils ne devraient pas appeler « eraser a rubber ». Pour les indiens comme nous les

marocains les deux mots signifient la même chose c’est la gomme alors que pour les

Américains les deux mots ont deux significations différentes l’une c’est la gomme et

l’autre c’est le préservatif, chose qui était derrière plusieurs malentendus avec les clients

Américains.

Un autre exemple, dans une publicité un manager aussi Américains était en plein

réunion avec ses collaborateurs aussi indiens. Il était entrain d’expliquer que leur

entreprise a besoin du changement « Change », immédiatement chacun des

collaborateurs a mis quelque coins dur la table. Comme la première situation, le même

mot ne signifie pas la même chose, pour l’Américain ‘’Change’’ dans ce contexte veut

dire le changement, alors que pour les indiens ‘’change’’ c’est la monnaie dans

n’importe quel contexte.

Pour l’humour, c’est l’une des subtilités de la culture nationale, pour cela on ne rit pas

des mêmes choses d’une culture à l’autre.

Personnellement je trouve que les humoristes français ne font pas rire, à l’exception de

Gad Elmaleh même s’il parle aussi en français, mais on peut sentir des traits de la

culture marocaine dans ses spectacles.

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1

7. Commentaire de la

bibliographie Commentaire 1   :

Dans la partie « la distance hiérarchique sur le lieu de travail », Geert Hofstede a

repris l’étude de Philippe d'Iribarne, ce dernier et dans son ouvrage "La logique de

l'honneur" affirme l’idée de l’auteur qui avance que dans les pays à fort IDH les

patrons et subordonnés se considèrent comme égaux par nature alors que dans un

contexte à faible IDH les rôles peuvent être changés : un subordonné peut devenir

patron : "Le caractère souvent fortement émotionnel des relations hiérarchiques en

France est étonnant. La diversité des sentiments envers les supérieurs est extrême : on

peut les adorer ou les détester avec la même intensité".

Commentaire 2 :

Geert HOFSTED a emprunté une citation auprès de Charles Kettering, le

célèbre inventeur américain en disant :

Page 56: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1" Je ne veux pas que mes employés disent qu’ils ont pris un travail chez moi ; je veux

qu’ils soient pris par leur travail. Ce ne doit pas être l’homme qui prend le travail, mais

le travail qui prend l’homme ; et qui le prend tellement que cela le poursuive où qu’il

soit. Je veux qu’il s’endorme avec, qu’il se réveille en se disant qu’il est heure d’aller

travailler."

Et reflétant ainsi qu’il ressort d’une culture typiquement masculine. Mais en se référant

à d’autres citations émises par le même inventeur, nous pouvons détecter qu’il présente

aussi des valeurs féminines, comme le témoigne les exemples suivants :

“It doesn't matter if you try and try and try again, and fail. It does matter if you

try and fail, and fail to try again.”

“An inventor fails 999 times, and if he succeeds once, he's in. He treats his

failures simply as practice shots.”

Commentaire 3   :

CROZIER Michel et Erhard FRIEDBERG (1977) L’acteur et le système : Les

contraintes de l’action collective, Paris : Editions du Seuil

Cette référence bibliographique est notée en bas de la page 231 de l’ouvrage dans le

huitième chapitre, au premier point : L’engouement pour la culture d’organisation.

L’auteur définit la culture d’organisation comme «  la programmation mentale collective

qui distingue les membres d’une organisation ». Alors, l’auteur s’est référé à cette

source bibliographique  lorsqu’il a donné l’exemple de la culture française dont

laquelle les citoyens ont une grande dépendance vis-à-vis de la hiérarchie et les règles,

mais elle est en même temps individualiste et a donc tendance à défendre l’individu

contre le système rationnel.

Acteur, pouvoir, incertitude, système sont les piliers de l'analyse stratégique

qu'élaborent Michel Crozier et Ehrard Friedberg dans cet ouvrage très dense. Ces

nouveaux outils conceptuels permettent d'entrer dans la boîte noire du fonctionnement

des organisations et d'analyser l'action collective et le changement social.

Page 57: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1L'organisation n'est pas une « donnée naturelle » mais un « construit social » ; il

faut en étudier les enjeux, les intérêts, les règles du jeu et comprendre les stratégies

développées par les acteurs. Les auteurs assimilent les individus à des « acteurs » et non

à des agents passifs qui exécutent des consignes.

Commentaire 4   :

IRIBARNE Philippe (1989) La logique de l’honneur, Gestion des entreprises et

traditions nationales, Paris, Editions du Seuil.

L’auteur s’est référé à cette référence bibliographique dans le point qui traite la

masculinité et la féminité sur le lieu de travail lorsqu’il montre l’impact de la culture sur

le style de management au sein des organisations.

P. d’Iribarne a repris une direction de travail abandonnée par M.Crozier.

Cet ouvrage est donc en quelque sorte une critique de cette vision "scientifique" et

universelle du management qui voudrait que les pratiques en gestion américaines qui

ont essaimé dans le monde entier soient la manifestation d'une sorte de "raison

managériale pure".

Dans plusieurs pays (la France, les Etats-Unis et les Pays-Bas), l’auteur a procédé

à une analyse comparée d’établissements de production sur un terrain très circonscrit

(une usine). Afin de rendre les comparaisons aussi significatives que possible, les

établissements retenus réalisent les mêmes productions avec des équipements quasi-

identiques. A partir de cette étude, l'auteur vise à mettre en exergue les spécificités

nationales de gestion des entreprises.

L'ouvrage tente de rendre compte de ce qui a été observé et de ce qui a été

compris en parcourant trois pays marqués par trois conceptions bien différentes de la vie

en société et du gouvernement des hommes. Trois manières de vivre en société sont

mises en exergue:

La France demeure la patrie de l'honneur, des rangs, de l'opposition du noble et

du vil, des ordres, des corps, des états, qui se distinguent autant par l'étendue de

leurs devoirs que par celle de leurs privilèges. Chacun aura à cœur d'être à la

hauteur des responsabilités que lui fixent les traditions de son état. la gestion

française tient souvent compte de tout cela, sans le dire, ni même le formuler.

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Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1 La vie américaine est marquée par le règne du contrat. Ses effets ne sont pas

seulement présents dans le fonctionnement général du marché (principe du libre

échange). Ce règne s'étend dans la vie interne des entreprises. On reste dans des

rapports inspirés par le modèle du contrat passé entre un fournisseur qui se doit

d'être honnête et un client qui peut se permettre d'être exigeant.

Aux Pays-Bas, pour s'ajuster entre pairs comme entre supérieur et subordonné,

on se parle, on argumente, on met en avant des données factuelles qui seront

examinées avec attention et objectivité, on se convainc. Il est du devoir de

chacun de chercher à s'accorder et de respecter les accords qu'il a passés. Bref,

Le consensus s’impose en Hollande.

8. Table de matières Ouvrage 1   : Vivre dans un monde multiculturel

Sommaire ……………………………………………………………….1

1. Résumé ……………………………………………………………….2

2. Mots clés ……………………………………………………………..4

3. Biographie de l’auteur ……………………………………………….6

4. Edition ………………………………………………………………..7

5. Architecture de l’ouvrage ……………………………………………7

6. Lecture, analyse, critique et ce que je pense …………………………9

Lecture………………………………………………………………..9

Analyse………………………………………………………………24

Page 59: Vivre Dans Un Monde Multiculturel -Geert Hofstede

59

Vivre dans un monde multiculturel- Geert HOFSTEDE 1 Critique ………………………………………………………………45

Ce que je pense ……………………………………………………….49

7. Commentaire de la bibliographie ……………………………………56

Ouvrage 2   : Les différences interculturelles et le management