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Site FR 830 1068 Gorges de la Rhue DOCUMENT D’OBJECTIF Volume I Décembre 2000 Opérateur Centre Régional de la Propriété Forestière 39, avenue Georges Pompidou, 15 000 Aurillac Tél : 04 71 63 40 56 Fax 04 71 63 41 50

Volume I - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes...Paru au cours de l’année 1998, il est à la disposition des opérateurs en charge d’établir les documents d’objectif jusqu’en 2004

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Site FR 830 1068

Gorges de la Rhue DOCUMENT D’OBJECTIF

Volume I

Décembre 2000

Opérateur Centre Régional de la Propriété Forestière

39, avenue Georges Pompidou, 15 000 Aurillac Tél : 04 71 63 40 56 – Fax 04 71 63 41 50

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SOMMAIRE

���� PREAMBULE

Présentation du réseau NATURA 2000 3 ���� ELABORATION DU DOCUMENT D'OBJECTIF : DEMARCHE ET METHODE

Elaboration du document d’objectif : démarche et méthode 4 ���� CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU SITE

I- Situation géographique 7 II- Géologie 7 III- Géomorphologie 7 IV- Climatologie 8 V- Hydrologie 9

���� CHAPITRE II : ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX, RICHESSE ECOLOGIQUE

I- Présentation générale des habitats 10 II- Habitats recensés sur le site : énumération et localisation 10 III- Les espèces animales de l’annexe II de la directive « Habitat, Faune, Flore » 12 IV- Les espèces végétales de la directive « Habitat, Faune, Flore » 12 V- Eléments floristiques complémentaires 12 VI- La tempête du 27/12/1999 : conséquences sur les habitats 13 VII- Un périmètre adapté à la richesse écologique 14

���� CHAPITRE III : INFORMATIONS SOCIO-ECONOMIQUES

I- La population 15 II- L’économie locale 15

A- L’agriculture 15 B- L'hydroélectricité 16 C- Tourisme et développement touristique 17

1- Les différentes activités de loisirs répertoriées sur le site 17 2- Zoom sur l’activité chasse 19 3- Politiques touristiques dans le Cantal 20

D- La sylviculture 21

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���� CHAPITRE IV : MESURES REGLEMENTAIRES EN VIGUEUR SUR LE SITE ET PROJETS DE DEVELOPPEMENT

I- Inventaires scientifiques : ZNIEFF 22 II- Mesures réglementaires :

A- Classement au registre des Monuments Historiques 23 B- Les plans d’occupation des sols 23 C- Réglementation des boisements 24 D- Documents de gestion forestière : le plan simple de gestion et

l’aménagement forestier 25 E- Charte du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne 28 F- Réglementation de la circulation des véhicules motorisés 29

III- Projets de développement en cours: A- Les programmes LEADER 29 B- Intercommunalité et notion de « pays » 30 C- Contrat de- rivière Haute –Dordogne 31

���� CHAPITRE V : LES PRINCIPAUX RISQUES ET ENJEUX

I- Les risques A- Evaluation des risques 32 B- Description des risques 32

II- Les enjeux A- Enjeux tourisme 34 B- Enjeux relatifs au cours d’eau 34 C- Enjeux forêt 35 D- Enjeux chasse 35

���� CHAPITRE VI : PROPOSITIONS DE GESTION

I- Les préconisations de gestion 36 II- Les propositions d'action 37 VOLET FORET 38 VOLET TOURISME 39 BILAN FINANCIER ET ECHEANCIER 40

���� LISTE DES SIGLES UTILISES 41 ���� BIBLIOGRAPHIE 42 ���� TABLE DES ILLUSTRATIONS 45

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TABLE DES ILLUSTRATIONS

Cartes :

Carte 1 : Site Natura 2000 gorges de la Rhue, localisation de la zone d’étude Carte 2 : Périmètre du site et types de propriété Carte 3 : Cartographie des habitats communautaires (vue générale) Carte 4 : Cartographie des habitats communautaires (versant de l’Ecureuil) Carte 5 : Cartographie des habitats communautaires (partie centrale) Carte 6 : Cartographie des habitats communautaires (Combe noire, forêt d’Algères) Carte 7 : Cartographie des habitats d’intérêt communautaire (forêt de Maubert et

gaulis) Carte 8 : Cartographie de Buxbaumia viridis Carte 9 : Périmètre initial/proposition définitive de périmètre Carte 10 : Périmètres classés Carte 11 : Plans d’occupation des sols Carte 12 : Communautés de communes

Figures:

Fig 1: Les habitats du site Natura 2000 Gorges de la Rhue Fig 2: Répartition par type d’habitat Fig 3: Evolution de la population des six communes du site depuis 25 ans Fig 4: Evaluation des risques liés aux activités économiques Fig 5: Evaluation des risques liés aux activités de loisirs

Fiches:

Fiche 1: Préconisations relatives à la loutre et l'écrevisse à pieds blancs Fiche 2: Préconisation en matière de gestion forestière et d'équipement Fiche 3: Suivi botanique des habitats et des peuplements irréguliers Fiche 4: La gestion irrégulière de la forêt Fiche 5: Exploitation forestière de qualité Fiche 6: Voirie forestière Fiche 7: Etude de faisabilité d’une réserve biologique forestière Fiche 8: Franchissement soigné des cours d’eau lors des opérations de débardage Fiche 9: Bilan et coût des mesures pour une gestion adaptée des parcelles forestières Fiche 10: Découvrir et connaître le site Natura 2000 pour mieux le respecter Fiche 11: Panneaux d'interprétation et panneaux signalétiques Fiche 12: Schéma d'aménagement touristique Fiche 13: Réalisation d'un diaporama Fiche 14: Création d'une plaquette informative Fiche 15: Bilan et coût des mesures en matière de tourisme Fiche 16: Répartition des coûts d’investissement et de fonctionnement selon trois

grandes orientations Fiche 17: Synthèse des propositions de gestion Fiche 18: Calendrier des actions Fiche 19: Financement des actions

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PREAMBULE

Présentation du réseau NATURA 2000

Au cours des grandes conférences internationales des années 1970 ( ex : RIO…) est née la

nécessité de sauvegarder le patrimoine naturel à l’échelle mondiale. Dès lors, chaque continent met en œuvre ses propres politiques de protection et de préservation de la nature.

En Europe, cette volonté de sauvegarde du patrimoine naturel se traduit par l’adoption de

deux directives. Adoptée en avril 1979, la directive « oiseaux » vise au maintien et à la protection des oiseaux sauvages en définissant des zones de protection spéciale (ZPS).

La directive européenne « habitats » date du 21 mai 1992 et définit des zones spéciales de conservation (ZSC).

Selon ses textes, l’habitat est une zone terrestre ou aquatique sur laquelle vivent des espèces végétales et animales. La typologie Corine Biotopes définit quant à elle les habitats comme des « biotopes identifiables formés par la flore et la faune en liaison avec un certain environnement abiotique, avec des relations entre ces différents éléments ».

L’adoption de ces deux directives constitue une étape déterminante des politiques

conservatoires. Le projet européen NATURA 2000, mis en œuvre plus récemment constitue une étape supplémentaire et un aboutissement. Les futures ZSC et ZPS retenues par les Etats membres de la Communauté intégreront ce réseau et constitueront, d’ici 2004, le réseau de sites dits « NATURA 2000 ».

Un document d’objectif accompagnera chacun des sites. D’une part, ce document

inventorie les habitats et les espèces, et d’autre part il fixe les moyens techniques et financiers pour en assurer la conservation. Document à caractère opérationnel, il présente des actions de gestion et de développement adaptées aux particularités du site. En France, le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement a souhaité que l’élaboration du document soit réalisée selon une démarche de concertation et de gestion contractuelle de l’espace.

Dans les années 1996 et 1997, le programme « Life Natura 2000 » correspond à une phase

expérimentale portant sur 36 sites tests, dont le Massif Cantalien. Les travaux réalisés ont servi de support à l’élaboration d’un guide méthodologique de rédaction du document d’objectif. Paru au cours de l’année 1998, il est à la disposition des opérateurs en charge d’établir les documents d’objectif jusqu’en 2004.

Dans le département du Cantal, l’inventaire des sites Natura 2000 au 26 janvier 1998

recense seize sites linéaires et spatiaux. Le site FR 830-1068 Gorges de la Rhue a été retenu au titre de la directive « habitat, Faune, Flore ». La richesse de cette vallée avait déjà été reconnue puisqu’elle faisait l’objet d’une zone d’intérêt écologique et faunistique (ZNIEFF N° 0000 / 7009).

Outre la conservation des habitats et des espèces, le réseau NATURA 2000 se veut un outil

d’aménagement du territoire et de développement durable. En effet, les modalités de gestion doivent permettre de combiner protection du milieu et développement local.

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ELABORATION DU DOCUMENT D’OBJECTIF : DEMARCHE ET

METHODE

L’élaboration du document d’objectif impose une connaissance approfondie de l’espace. La méthode de travail doit permettre de prendre en compte aussi bien des paramètres environnementaux que sociaux ou économiques. Deux aspects ont donc été privilégiés, une étude fine du milieu par relevés de terrain et cartographie et une collaboration étroite avec divers partenaires (propriétaires, instances publiques, clubs, associations,…). L’élaboration du document en sept étapes :

L’élaboration de ce document a été réalisée avec l’appui du guide méthodologique.

1- Mise en place du comité de pilotage local

Constitué sur l’initiative du préfet du Cantal, il comprend 27 membres (services de l’Etat, élus,…) dont la liste est présentée en annexe. La création du comité de pilotage date du 22 mars 1999. Par la suite, il s’est réuni le 16 septembre 1999 sous la présidence du sous-préfet de Saint-Flour et du sous-préfet de Mauriac par intérim.

2- Recueil des données, inventaire

2.1- Les données environnementales.

Elles sont relatives aux habitats, aux espèces animales et végétales protégées au titre de la directive. L’approche bibliographique, au travers de la consultation des fiches habitats de la directive, permet de sélectionner les habitats susceptibles d’être rencontrés sur le site. Le travail de terrain, réalisé par l’Office National des Forêts affine leur description et précise leur localisation. Les données recueillies ont été analysées par un Système d’information Géographique (S.I.G). Un assemblage de plans cadastraux a permis de réaliser une cartographie du site à l’échelle de la parcelle.

L’inventaire déjà en cours au mois de décembre 1999 a dû être repris pour modification en raison de la tempête. En effet, les milieux ont été modifiés sur le plan quantitatif (nombre d’arbres /unité de surface), et sur le plan qualitatif (espèces plus ou moins touchées).

2.2- Les données socio-économiques.

L’espace est utilisé par diverses activités humaines qu’il est nécessaire de prendre en considération pour assurer une gestion durable de l’espace. La connaissance de ce territoire s’est faite au travers d’une approche bibliographique et d’une phase de concertation en groupes de travail.

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2.2.1 L’étude bibliographique :

L’étude bibliographique préliminaire porte sur divers aspects. - Aspect social : recensements de population, recensements agricoles… - Aspect économique : système économique sur le site (industrie, artisanat, tourisme…) - Aspect administratif (limites administratives,…).

2.2.2 Les groupes de travail :

En complément, l’opérateur a choisi de mettre en place des groupes de travail afin de rencontrer les acteurs locaux et d’appréhender l’impact des activités humaines sur le site. Compte tenu du nombre de propriétaires concernés par le site Natura 2000, la méthode de l’entretien individuel n’a pas pu être retenue. Au sein de chaque groupe sont réunies des personnes d’horizons très différents, ce qui permet un brassage d’idées très bénéfique pour la réflexion ultérieure.

Constitution des groupes et calendrier des réunions. Les activités dominantes sur le site ont été choisies comme devant faire l’objet d’un groupe

de travail. Quatre groupes ont ainsi été constitués :

� GROUPE 1 : « Chasse » Réuni le 10/02/2000 en mairie de Saint-Amandin Constitué de 13 membres : DDAF, Fédération départementale des chasseurs du Cantal, Office National de la chasse, Office National des forêts, Associations communales de chasse agrées (ACCA), chasseurs.

� GROUPE 2 : « Tourisme »

Réuni le 16/03/2000 à Riom-ès-montagnes Constitué de 9 membres : collectivités, clubs et associations, usagers, sportifs…

� GROUPE 3 : « Problématique rivière »

Réuni le 13/04/2000 en mairie de Champs-sur-Tarentaine Constitué de 15 membres : EDF, SHEM (Société Hydroélectrique du Midi), Conseil Supérieur de la Pêche, Fédération de pêche, Parc Naturel Régional des Volcans d'Auvergne, riverains…

� GROUPE 4 : « Forêt »

Deux réunions organisées sur ce thème :

- le 15/06/2000 au CRPF à Aurillac 5 membres présents : organismes publics (ONF, CRPF), propriétaires forestiers

- le 04/08/2000 au CRPF à Aurillac 5 membres : divers organismes (ONF, CRPF, DDAF, DIREN)

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� Réunion avec les propriétaires du site Constitué de 34 membres : divers organismes (ONF, CRPF, DDAF), représentants des propriétaires (Syndicats des sylviculteurs du Cantal) et une vingtaine de propriétaires forestiers.

Déroulement des réunions.

L’information : Outre le recueil de données sur le milieu et sur les activités qui s’y développent, ces

réunions sont l'occasion d'informer les partenaires. Par conséquent, toutes les réunions ont débuté par des informations relatives :

- aux politiques conservatoires à l’échelle mondiale - au projet européen Natura 2000 et au contenu de la directive « habitat, Faune,

Flore » - à l’intérêt du site des « Gorges de la Rhue ».

La discussion et la concertation : La phase de discussion et de concertation a abouti à la constitution d’une banque de

données importante au travers des avis et des suggestions émis. Elle a surtout permis au personnel scientifique de lier connaissance avec les propriétaires et les parties concernées sur le site. Les partenaires ont quant à eux pu bénéficier de ces entrevues pour établir de véritables dialogues et de véritables rencontres. Enfin, les réunions ont été ponctuées de visites de terrain avec quelques propriétaires locaux, par exemple pour l’évaluation des dégâts de la tempête.

3- Interprétation des données

Elle permet : - de localiser les habitats et d’estimer leur importance relative (en surface) sur le site. - de situer précisément les impacts liés aux activités humaines.

Le croisement des données environnementales et socio-économiques amène à définir des enjeux et évaluer des risques.

4- Définition des enjeux et des risques, synthèse La réflexion a été construite autour de données brutes et de données fournies par le

Système d’Information Géographique. L’évaluation des risques est réalisée à partir de tableaux de croisements entre données environnementales et données humaines.

5- Propositions d’aménagement et règles de gestion Construites à partir de l’ensemble des données recueillies, elles ont un double objectif de

protection des habitats et de maintien des activités humaines sur la zone. Elles sont élaborées avec tous les intervenants selon un processus consensuel. Les propositions et les règles de gestion préconisées sont négociées avec les différents partenaires.

6- Rédaction du document d’objectif C’est la phase terminale de l’élaboration du document d’objectif. Elle fait suite aux divers

inventaires et études préliminaires. La rédaction du document s’est déroulée au cours de l’été 2000

7- Validation du document Le document d’objectif sera présenté au comité de pilotage, puis validé par le préfet du

Cantal à la fin de l’année 2000.

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CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU SITE

I-Situation géographique

Le site NATURA 2000 « Gorges de la Rhue », FR 830-1068 se situe dans la région Auvergne, en limite Ouest du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne (Carte 1: Site Natura 2000 Gorges de la Rhue, localisation de la zone d’étude).

La Rhue s’écoule au Nord du département du Cantal et traverse la région de l’Artense dans sa partie aval. C’est un affluent de rive gauche du cours supérieur de la Dordogne, sa longueur est de 56 kilomètres. Le cours d’eau principal prend sa source dans la chaîne du Sancy à 1210 mètres d’altitude (Puy Merle).

Le site NATURA 2000 est situé dans la partie moyenne du cours d’eau. Sa surface totale

est de 957,66 hectares. Il s’étend sur deux arrondissements (Mauriac, Saint-Flour), trois cantons (Champs-sur-Tarentaine-Marchal, Condat, Riom-ès-montagnes), et sur six communes (Champs-sur Tarentaine-Marchal, Montboudif, Riom-ès-montagnes, Saint-Amandin, Saint-Etienne-de-Chomeil, Trémouille).

Le périmètre du site comprend un ensemble de vallées et de versants taillés dans des

roches métamorphiques dont l’altitude est comprise entre 550 m et 900 m sur les crêtes. L’altitude moyenne est d’environ 700 mètres.

Le site, essentiellement forestier, est constitué à 68% de forêts publiques et à 32% de forêts privées(Carte 2: Périmètre du site et types de propriété).

II-Géologie

A l’échelle du bassin versant de la Rhue et suivant la localisation on retrouve trois types de roches. Pour l’essentiel, il s’agit de formations métamorphiques mais ponctuellement apparaissent des formations volcaniques ou granitiques.

En effet, dans leur partie amont, les cours d’eau s’écoulent sur des roches volcaniques (Chaîne du Sancy, Monts du Cantal …). A l’échelle du département, ces roches constituent de vastes plateaux basaltiques appelés « Planèze ».

Quant à la région de l’Artense, située plus en aval du cours d’eau, c’est une région de socle métamorphique (pauvre en formations géologiques d’origine volcanique). Le lit de la rivière a alors été creusé dans le socle ancien de nature cristalline.

Le site, situé sur la partie moyenne du cours d’eau repose sur ce socle métamorphique (document annexe: complément à l'étude, partie géologie). III-Géomorphologie

1- Région naturelle de l’Artense

Exception faite du Massif du Mont-Dore, la région de l’Artense correspond à une surface d’aplanissement qui descend progressivement vers la Dordogne située à l’Ouest.

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Au cours du temps, elle a subi des modifications de surface, les dernières étant celles liées à l’action des glaciers. En effet, la progression de la masse glaciaire a induit des modifications physiques du relief.

Ainsi, le glacier a surcreusé les dépressions par arrachement de matériaux géologiques, de

roches du socle métamorphique. Actuellement les cuvettes ainsi formées sont occupées par des étangs, marécages et tourbières. La masse glaciaire a par ailleurs respecté les reliefs, ceux-ci n’ont pas été effacés en totalité. Par son action érosive, le glacier a adouci les courbes des reliefs pour former des buttes à l’aspect moutonné.

Les moraines sont également la conséquence du passage des glaciers. En progressant, la

masse glaciaire arrache des blocs de roche et les transporte sur plusieurs kilomètres. Lors de la fonte des glaces, les blocs sont déposés sur le substrat et forment des dépôts morainiques. Ces dépôts contribuent à la modification de la surface d’aplanissement initiale. De ces glaciations, il demeure également beaucoup de matériaux fluvio-glaciaires (document annexe: complément à l'étude, partie géomorphologie).

En conclusion, le paysage actuel de l’Artense et la nature du substrat témoignent

fortement de l’action érosive des glaciers au cours du quaternaire.

2- Les gorges de la Rhue La formation des gorges est liée à l’action érosive de l’eau. Le creusement de la vallée est

important et se caractérise par des versants très pentus. La rivière s’écoule (en partie) dans des gorges relativement profondes et difficiles d’accès. En érodant une roche relativement dure, le cours d’eau a taillé une vallée en «V ».

Aujourd’hui, des falaises et des pitons rocheux surplombent le cours d’eau de plusieurs dizaines de mètres de haut. De gros blocs aux formes arrondies jonchent le lit de la rivière, ils sont la résultante de l’action érosive de l’eau.

Le passage des glaciers reste visible. Des moraines latérales ou frontales sont bien conservées suspendues aux flancs de vallée et dans les vallées sèches. IV-Climatologie

Du fait de la proximité de la bordure atlantique par rapport au Massif Central, le Cantal est soumis à un climat océanique.

Compte tenu de l’altitude, le climat est froid et humide en hiver et au printemps. Le relief cantalien, notamment dans sa partie centrale constitue une barrière aux nuages provenant de l’Atlantique, d’où des précipitations plus élevées sur la partie Ouest du département (1200 mm/an à 2000 mm/an sur les sommets) que sur la moitié Est (600 mm/an à 1200 mm/an).

Le climat du Cantal résulte de diverses influences lui attribuant des caractéristiques océaniques et continentales : c’est un climat océanique à influence montagnarde.

Ainsi, la vallée de la Rhue se caractérise par un climat humide. Cependant, des variantes

peuvent exister entre la partie orientale et occidentale du bassin versant. En tête de bassin, les précipitations moyennes annuelles sont supérieures à 1200 mm/an.

Les températures moyennes annuelles sont basses (entre 5°C et 8°C). Le bassin inférieur est quant à lui soumis à un climat moins rigoureux : les précipitations sont plus faibles (moyennes

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annuelles comprises entre 800 et 1200 mm) et les températures plus élevées (moyennes annuelles comprises entre 8 et 11°C) (document annexe: complément à l'étude, partie climatologie).

L’influence atlantique en aval du cours d’eau n’est pas négligeable et s’explique par

l’orientation Est-Ouest de la vallée ; elle joue un rôle d’effet tampon et atténue légèrement les extrêmes thermiques.

A l’échelle du site, les effets de versant ont des conséquences notables sur les conditions climatiques ponctuelles induisant une hétérogénéité et une grande diversité des stations.

IV-Hydrologie Le bassin versant de la Rhue couvre 896 km2 et chevauche les départements du Cantal et

du Puy-de-Dôme (document annexe: complément à l'étude, partie hydrologie). Le réseau hydrographique comprend au total 6000 kilomètres de cours d’eau d’importance variable : ruisseaux (Gabacut,…) et rivières (Petite Rhue, Santoire,…).

Sur ces cours d’eau de moyenne montagne, les débits sont irréguliers, variant en fonction des précipitations ou des activités humaines (fonctionnement des centrales hydroélectriques).

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CHAPITRE II : ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX, RICHESSE

ECOLOGIQUE

I- Présentation générale des habitats.

Le paysage est une véritable mosaïque de formations boisées aux habitats variés, de faciès rocheux xérothermiques, de landes et de zones humides.

Le secteur de l’Artense comporte de nombreuses petites tourbières, véritables joyaux

phytosociologiques avec leurs cortèges floristiques remarquables. Sur le site des Gorges de la Rhue, une tourbière est caractérisée par la présence d’espèces intéréssantes d’un point de vue botanique.

Ces milieux particuliers du point de vue floristique contribuent à la biodiversité de la zone NATURA 2000, ce sont des habitats prioritaires.

La Rhue, s’enfonce dans des gorges profondes aux falaises parfois impressionnantes,

laissant apparaître des éperons rocheux favorables au développement d’une flore rupestre sur les surfaces ensoleillées. Ce sont des stations xérothermiques sur lesquelles se développe une végétation adaptée.

Dans les parties ombragées et plus humides se développent des forêts mixtes de pentes et

de ravins (habitat prioritaire) caractérisées par diverses espèces de tilleul, érables, etc…. Ces essences sont accompagnées par du hêtre ou du sapin. La strate herbacée est marquée par l’abondance de bryophytes.

Les massifs forestiers représentent une superficie très importante et se composent de hêtraies, de sapinières et de hêtraie-sapinières. L’habitat « Hêtraie atlantique acidiphile à If et à Houx » a pu être caractérisé.

En périphérie ou dans le site, des faciès plus ouverts de type landes ont été décrit. Des variantes apparaissent en fonction des conditions climatiques stationnelles. Un habitat de lande sèche a été répertorié, il s'agit de la lande à bruyère cendrée.

Les inventaires de la faune et la flore du site ont été réalisés au cours de l’année 2000.

Inventaire et cartographie ont fait l’objet d’un protocole expérimental précis et validé par le Conservatoire botanique. Ils ont permis d’identifier et de localiser onze habitats inscrit à l’annexe I de la directive, trois espèces de l’annexe II (une espèce végétale et deux espèces animales). II- Habitats recensés sur le site : énumération et localisation

1-Présentation générale Onze habitats inscrits à l’annexe I ont été identifiés et localisés sur le terrain. (fig 1: Les

habitats du site Natura 2000 Gorges de la Rhue). Seuls les individus très caractéristiques et correspondant bien à la définition des

habitats (cortège floristique, plantes témoins…) ont été cartographié (Cartes 3 à 7).

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N° Identification de l'habitat Code Code Corine et l ibéllé Niveau Surface sur le surface relative Présence/absence

(habitat élémentaire) habitat d'intérêt site (hectares) (en%) Nbre de placettes

1 La tourbière boisée 91D0 44.A1 La tourbière boisée, P 0,37 0,039 2

Bois de bouleau à sphaignes

2 Les forêts de ravins 9180 41.4 Forêts mixtes de pentes et de ravins P 15,41 1,61 69

3 La hétraie acidiphile 9120 41.12 Hétraies à Ilex et Taxus, IC 2,01 0,21 4

à houx riches en épiphytes

4 9120 41.12 Hétraies à Ilex et Taxus, IC 0,64 0,07 5

Hetraies - chênaie à sphagnum

5 Forêts alluviales résiduelles 91 E0 44.3 Forêts alluviales résiduelles P 3,79 0,39 25

de frêne et d'aulnes

22,22 2,319 105

N° Identification de l'habitat Code Code Corine et l ibéllé Niveau Surface sur le surface relative Nombre

(habitat élémentaire) habitat d'intérêt site (hectares) (en%) placettes

1 Végétation chasmophytique 8220 62.2 Les paroies rocheuses à IC 3,25 0,34 16

Asplénie Septentrionale

2 Eboulis médio-européens 8110 61.12 Eboulis siliceux des montagnes nordiques IC 0,34 0,04 7

siliceux des pentes rocheuses

3 Pelouses pionnières sur 8230 62.3 La végétation pionnière des dalles IC 2,18 0,23 28

dôme rocheux rocheuses siliceuses

4 La lande sèche à 5120 31.842 Formations à Cytisus purgans IC 4,85 0,51 34

genêt purgatif

5 Les tourbières 7110 51.1 Tourbières hautes actives P 0,39 0,04 1

6 Landes sèches 4030 31.2 Landes à bruyère cendrée IC 0,63 0,07 6

11,64 1,23 92

Calculs basés sur une superficie totale de 957,66 hectares

Site Natura 2000, Gorges de la Rhue

Fig 1: Les habitats du site NATURA 2000

Légende : P, Prioritaire - IC, Intérêt CommunautaireSource : Inventaire ONF 1999 - 2000

HABITATS NON FORESTIERS:

des Gorges de la Rhue.

HABITATS FORESTIERS:

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Ils occupent une superficie totale d’environ 34 hectares qui se répartissent en 197 individus ( la valeur moyenne d’une placette habitat est de 0,18 hectare).

Les habitats représentent au total 3,55% de la surface totale du site. 2- Intérêt patrimonial Parmi les onze habitats, quatre sont classés prioritaires au titre de la directive. Il s’agit des

« tourbières boisées », des « tourbières hautes actives », des « forêts de ravins » et des « forêts alluviales résiduelles ». Ils couvrent 20 hectares et concernent 97 individus.

Sept habitats sont d’intérêt communautaire, dont deux habitats forestiers (la hêtraie

acidiphile à houx riche en épiphytes et la chênaie à sphagnum) et cinq habitats non forestiers. Ils concernent 100 individus pour une superficie de 14 hectares.

Enfin, certains habitats recensés ne sont pas retenus au titre de la directive « Habitat,

Faune, Flore ». Ils sont cités dans les éléments floristiques complémentaires. 3- Répartition des habitats par commune

4- Répartition par type d’habitat L’habitat « forêt de ravin » est largement majoritaire sur le site avec soixante-neuf

individus répertoriés. A un degré de représentation moindre, quatre habitats de distinguent. Il s’agit :

- De la lande à genêt purgatif (34 individus) - De la végétation pionnière des dalles rocheuses siliceuses (28 individus) - Des forêts alluviales résiduelles (25 individus) - Des parois rocheuses à Asplénie septentrionale (16 individus)

Enfin, les habitats restant comptent moins de dix individus sur le site des gorges de la

Rhue. Parmi eux, on énumère des habitats classés prioritaires. exemples : Les tourbières hautes actives (1 individu) La tourbière boisée (2 individus)

Les habitats paraissent inégalement répartis sur le territoire. Certaines communes comme Trémouille ou Saint-Etienne-de-Chomeil ont une surface d’habitat importante, de l’ordre de dix hectares (voir richesse floristique de la Combe noire).

Sur la commune de Riom-ès-Montagnes, les habitats recensés ne couvrent que 0,28 hectares et se situent pour l’essentiel sur la bordure Ouest de la forêt domaniale d’Algères (voir cartographie).

Répartition des habitats par commune(Données exprimées en hectares)

6,35

0,28

9,63

10,85

4,1

6,21Champs-sur-Tarentaine-Marchal

Riom-ès-montagnes

Saint-Etienne-de-Chomeil

Trémouille

Montboudif

Saint-Amandin

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Site Natura 2000, Gorges de la Rhue

Fig 2 : Répartition par type d’habitat (exprimé en nombre d’individus)

0 10 20 30 40 50 60 70 80

41.4 Forêts mixtes de pentes et de ravins

44.3 Forêts alluviales résiduelles

51.1 Tourbières hautes actives

44.A1 La tourbière boisée,

31.842 Formations à Cytisus purgans

62.2 Paroi rocheuse à Asplénieseptentrionale

62.3 Végétation pionnière des dallesrocheuses siliceuses

41.12 Hétraies à Ilex et Taxus,chênaie à sphagnum

41.12 Hétraies à Ilex et Taxus,riche en épiphytes

31.2 Landes à bruyèrecendrée

61.12 Eboulis siliceux des montagnesnordiques

Désignation

des habitats

Nombre d'individus

Légende : Rouge = Prioritaire ; Bleu = Intérêt Communautaire

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Ces habitats revêtent d’autant plus d’importance que leur intérêt patrimonial est fort et leur représentation faible sur le site (fig 2 : Répartition par type d’habitat).

Les caractéristiques physiques et biologiques des habitats, ainsi que les modalités de gestion sont présentées sous forme de fiches habitats (document annexe, annexe II fiche 1à 11).

III- Les espèces animales de l’annexe II de la directive « Habitat, Faune, Flore » Deux espèces menacées faisant l’objet d’un statut de protection au titre de la directive

communautaire « Habitat, Faune, Flore » ont été répertoriées. La loutre « Lutra lutra » est inscrite à l’annexe II. Après une forte régression de ses

populations en France, elle a envahi le Cantal par l'ouest, notamment par la rivière Dordogne. Progressivement son aire de répartition s'est étendue à certains affluents dont la Rhue (document annexe, annexe II fiche 12).

Egalement inscrite en annexe II de la directive, l’écrevisse à pattes blanches « Austropotamobius pallipes », est considérée comme rare et vulnérable en Europe (document annexe, annexe II fiche 13).

Le site NATURA 2000 ne comprend que de petites portions du cours d’eau. Les mesures prises dans le cadre de NATURA 2000 quant à la préservation des espèces sur la Rhue ne peuvent avoir qu’un impact modéré. IV- Les espèces végétales de la directive « Habitat, Faune, Flore »

Sur le site, une espèce végétale inscrite au titre de la directive « Habitats, faune, flore » a pu être répertoriée:

- Buxbaumie verte - Code Natura 2000 : 1386 (Carte 8: Cartographie de Buxbaumia viridis) (document annexe, annexe II fiche 14)

V- Eléments floristiques complémentaires

1- Habitats Deux habitats supplémentaires, non retenu au titre de la directive sont présents sur le site

ou en périphérie. Il s’agit :

Identification de l’habitat Niveau d’intérêt Localisation Surface

Eboulis à bouleau pubescent et sapin Régional

(Tranchade de Laquairie)

Formations herbeuses semi-naturelles et faciès d’embuissonnement

Régional 0,03 hectares sur le site

Les fiches descriptives des habitats sont fournies dans le document annexe, fiches 19 à 20.

2- Espèces bénéficiant d’un statut de protection Cinq espèces protégées hors Directive « Habitat, Faune, Flore » ont pu être observées:

- Lunetière d’Auvergne (Biscutella arvernensis) Endémique française du Massif-Central

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- La canneberge (Vaccinium oxycoccos) Espèce protégée en Auvergne et en Bourgogne

- Circée des Alpes (Circaea alpina) Rare ou très rare dans les montagnes françaises

- Lys martagon (Lilium martagon) Rare dans le centre et le sud de la France Espèce protégée en Auvergne et en Limousin

- Asplénie verte (Asplénium viride) Assez rare en France, localisée en montagne (Vosges, Jura, Alpes, Cévennes, Auvergne, Pyrénées, Corse)

- Orme de montagne (Ulmus glabra) Présente dans le nord-est de la France, les Alpes, les Pyrénées, le Massif-Central et rare (ou absente) ailleurs.

Les fiches descriptives de ces espèces sont fournies dans le document annexe, fiche 15 à 17.

3- Espèces remarquables ou menacées En outre, dans les Gorges de la Rhue, six espèces considérées comme remarquables ont

également été recensées.

Famille Nom latin Nom commun Critère Cypéracées Carex depauperata Carex appauvri Intérêt au niveau départemental Poacées Melica nutans Mélique penchée Intérêt au niveau départemental Lycopodiacées Huperzia selago Lycopode sélagine Poacées Festuca paniculata Fétuque paniculée Cypéracées Carex pauciflora Laîche poilue Rosacées Spirea hypericifolia ssp. obovata Spirée à f de millepertuis

L’espèce Spirea hypericifolia ssp. obovata est rencontrée avec l’habitat « Formations herbeuses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement ». Une cartographie des espèces remarquables est fournie en annexe.

VI- La tempête du 27/12/1999 : conséquences sur les habitats.

La tempête du 27/12/1999 marquée par des vents à plus de 180 kilomètres/heure a fortement touché le département du Cantal. Les dégâts sont beaucoup plus importants sur la moitié Est du département que sur la moitié Ouest.

Sur le site des gorges de la Rhue, les dégâts sont très hétérogènes. Le secteur d’Algères et

les versants sud et sud-ouest de la vallée (de Coindre à l’Ecureuil) ont été relativement épargnés. La structure des peuplements n’y a pas été modifiée, les habitats sont conservés. Par contre, les forêts du massif des Maubert ont subi de gros dégâts, les milieux y sont très perturbés.

D’une manière générale, les essences feuillues ont mieux résisté à la violence des vents

que les essences résineuses. Or, les habitats forestiers répertoriés sur le site sont des habitats pour l'essentiel composés d’essences feuillues (hêtre, frêne, aulne, …).

Même si la richesse biologique du site a été maintenue au lendemain de la tempête, des

risques menacent les habitats à plus long terme : - Exploitation des bois et passage d'engins (création de pistes ou de places de dépôt…)

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- Problèmes sanitaires pouvant entraîner un affaiblissement physiologique des peuplements restés sur pied - Eclairement au sol et développement d’espèces héliophiles en concurrence avec les espèces protégées Ainsi, la tempête a été un facteur déterminant dans l’élaboration du document d'objectif.

Elle a des conséquences sur son contenu et ceci pour trois raisons essentielles : - L’ importance de la surface boisée sur le site - La présence d'habitats forestiers ou liés à la forêt - La violence des vents et les dégâts occasionnés - Une phase de terrain rendue difficile (passages et franchissements dangereux, difficultés d’évaluation de la quantité de bois à terre)

Influence sur le contenu du document : -Aménagements tenant compte des impératifs d’extraction et d’évacuation des bois. -Règles de gestion favorisant la remise en état de la forêt.

VI- Un périmètre adapté à la richesse écologique

Le périmètre du site des gorges de la Rhue transmis à l’Europe en 1998 (voir formulaire

standard de données) couvrait une superficie totale de 1009 hectares. Suite aux inventaires scientifiques réalisés lors de l’élaboration du document d’objectif, ce périmètre a du être modifié de manière à intégrer un maximum d’habitats d’intérêt européen (Carte 9 : périmètre initial/proposition définitive de périmètre).

Ainsi, certaines portions de territoire pauvres sur le plan écologique (ex : Bois des Lessards,…) ont été enlevées du périmètre Natura 2000 au profit de zones plus riches caractérisées par la présence d’habitats, d’espèces rares ou menacées. Le nouveau périmètre, mis en place avec l’ensemble des partenaires intéressés, couvre 957,66 hectares et se compose de six entités (ou sous-ensembles).

Les limites du site sont choisies de manière à être facilement repérables sur le terrain. Dans la Combe Noire, la limite du site Natura 2000 en sommet de versant correspond à la ligne de crête.

La délimitation des entités est essentiellement basée sur des critères écologiques :

- Degré d’intérêt des habitats et des espèces (rareté,…), ou valeur patrimoniale - Degré de conservation des habitats, ou degré de représentativité - Risques, menaces pesant sur l’habitat ou l’espèce…

Toutefois, tous les groupuscules d’habitats ne peuvent constituer une entité retenue au titre de Natura 2000. Dès lors qu’une gestion raisonnable de l’espace ne semble pas pouvoir être mise en œuvre (ex : superficie trop faible), l’entité ou sous-ensemble n’est pas intégrée au site Natura 2000. En effet, une gestion raisonnée de l’espace ne peut pas être appliquée sur un territoire en mosaïque, un seuil minimal doit ainsi être défini. Dans le choix des contours du site, il a été tenu compte de ces éléments dans la perspective d’une gestion ultérieure de l’espace, à savoir la mise en application des modalités de gestion.

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CHAPITRE III : INFORMATIONS SOCIO-ECONOMIQUES

I- La population

Les recensements de population depuis 1975 sur les communes concernées par le site NATURA 2000 reflètent une diminution de la population, certaines communes ayant perdues quasiment la moitié de leurs habitants.

Les densités de population enregistrées en 1999 sont de l’ordre de 23 habitants/km2, ce

qui est faible par rapport au niveau national, régional et même départemental (28 habitants/km2). Des densités encore plus basses sont atteintes sur certaines communes (6.8 habitants/km2 à Trémouille), ce qui traduit le délabrement démographique de la région Artense. La faible densité de population a probablement des causes géographiques (climat montagnard) mais également des causes économiques. La majorité des communes du bassin versant de la Rhue sont considérées comme « rurales » selon l’INSEE puisque ayant moins de 2000 habitants agglomérés.

Seule la commune de Riom-ès-montagnes, chef-lieu de canton conserve en 1999 une

densité élevée avec 61.3 habitants/km2. Ces phénomènes de dépopulation causent de réels problèmes sur le plan économique (fig 3: Evolution de la population des six communes du site depuis 25 ans). II- L’économie locale

Les activités économiques et industrielles sont peu développées sur le bassin de la Rhue et sont basées sur l’exploitation des ressources locales et l’élaboration de produits régionaux.

Sur le site NATURA 2000, l’économie repose principalement sur l’exploitation forestière (forêts publiques et privées). L’agriculture est très limitée sur le site, elle se localise en périphérie ou fond de vallée.

L’activité industrielle est réduite à quelques barrages et centrales gérée par la SHEM (Société Hydroélectrique du Midi) et l’EDF (Electricité de France). Autour du site, les industries sont concentrées sur la commune de Riom-ès-montagnes.

Sur ces communes rurales, l’artisanat occupe une part non négligeable de l’économie. Ce domaine est bien diversifié (menuisiers, couvreurs, marbrier,…) et comprend un nombre significatif de restaurateurs et d’hôteliers.

La richesse paysagère est un atout majeur et favorise le développement d’activités touristiques qui à leur tour influent sur l’économie générale de la vallée.

A- L’agriculture

Situation sur les communes du site L’agriculture est l’activité prépondérante sur le plateau de l’Artense. Il s’agit

essentiellement d’une agriculture d’élevage extensif ou semi-extensif de bovins. Par le passé, le cheptel était constitué en majorité de vaches laitières, le lait servant à la

fabrication de fromage (ex : AOC cantal). Mais, la mise en application de la politique des quotas a eu pour conséquence une augmentation nette de la production de viande, celle-ci se faisant au

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détriment de la production laitière. En 1982, sur les communes du site, le nombre d’exploitations productrices de viande est quasiment égal au nombre d’exploitations productrices de lait.

Les troupeaux ovins constituent la seconde production mais elle reste minime par rapport à la production bovine. Les troupeaux équins et caprins sont minoritaires et ne concernent qu’un faible nombre d’exploitations. Il s’agit de production annexes en complément des productions bovines ou ovines.

Mais, l’importance de l’activité agricole sur l’Artense ne doit pas masquer les difficultés actuelles de ce secteur économique. L’agriculture de montagne, mal adaptée au système d’intensification subit la concurrence d’une agriculture de plaine moins coûteuse. Entre 1970 et 1988, 222 exploitations ont disparues sur les six communes du site (nombre actuel : 505).

Situation sur le site Sur le site des Gorges de la Rhue, l’activité agricole est très limitée. Le relief est très peu

propice aux cultures ou au pâturage. Quelques parcelles agricoles sont situées en fond de vallée (ex : Embort, Voussaire) ou en périphérie du site (ex : Sarran, les Essarts). L’étude des plans cadastraux révèle un nombre de parcelles agricoles faible par rapport aux parcelles boisées. De plus, la surface des parcelles est réduite, souvent inférieure à l’hectare. La superficie totale des parcelles vouées à l’agriculture représente environ 70 hectares (<1/10ème de la surface totale) (document annexe : complément à l'étude, partie agriculture).

B- L'hydroélectricité

L'eau de la rivière Rhue est utilisée à des fins de production électrique. Sur ce cours d'eau, il existe trois retenues hydroélectriques.

- Le barrage de la Chapelle est une micro-centrale située en amont de

Condat. - Le barrage des Essarts, localisé juste en amont du site Natura 2000 a une

hauteur de 49 mètres et appartient à la Société Hydroélectrique du Midi SHEM).

- Le barrage de Vaussaire (28,5 mètres) est inclus dans le périmètre du site, il est géré par Electricité de France. Une conduite forcée depuis le lac de Lastioulles vient se déverser dans ce barrage. Cette retenue permet de dévier le cours de la Rhue afin d’alimenter le barrage de Bort-les-Orgues ( avant d’être déversée dans le barrage, cette eau déviée alimente une centrale qui fonctionne uniquement lorsque la chute d’eau est suffisante).

- Sur la Petite Rhue, la retenue de Journiac a une faible capacité de stockage.

La centrale hydroélectrique de Coindre utilise une eau amenée par conduite forcée depuis

les barrages des Essarts et de Journiac, mais également l’eau provenant d’un captage situé en aval de Saint-Amandin (ruisseau de Saint-Amandin).

La présence et le fonctionnement d'ouvrages hydroélectriques induisent une artificialisation du cours d'eau en modifiant le régime hydrique naturel. Les lâchés successifs se traduisent en aval par des variations de niveau d'eau d'autant plus importantes que les gorges sont encaissées. Du fait de la stratification thermique qui s'opère dans les plans d'eau, la température des eaux évacuées est sensiblement différente de celle des eaux vives, ce qui induit des chocs thermiques pour les organismes en aval des ouvrages.

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Toutefois, Electricité de France par un courrier en date du 28 décembre 2000 précise que ces perturbations sont faibles sur la Rhue pour les raisons suivantes:

- le barrage de Vaussaire ne sert qu'à dévier l'eau vers la retenue de Bort et il n'est pas associé à une usine de production

- des précautions sont prises pour que les lâchers soient effectués en période de fortes eaux. La rivière se caractérise alors par une forte capacité de transport des sédiments, ce qui évite son ensablement. De plus, un suivi rigoureux sur des stations situées en aval permet de surveiller l'effet des chasses sur les habitats des espèces aquatiques.

C- Tourisme et développement touristique

Les atouts touristiques de la région reposent en partie sur le cadre naturel avec une vallée

sauvage encaissée dans des gorges et entourée de vastes plateaux au paysage plus ouvert. Les activités touristiques sont le plus souvent basées sur la pratique d’activités de plein air ou de sport-nature. Cette forme de tourisme, utilisatrice de l’espace naturel est pratiquée essentiellement durant la période estivale. La pratique de sports comme la randonnée ou le VTT induit une pression touristique diffuse dans l’espace.

Le patrimoine, au travers des vestiges architecturaux constitue un élément déterminant dans l’attrait touristique de la région. Les produits régionaux, mis en valeur par diverses manifestations aident au développement touristique. Ce tourisme, fondé sur la découverte d’une région et de son terroir offre des potentialités de développement touristique pendant la saison hivernale.

1- Les différentes activités de loisirs répertoriées sur le site Les activités de sport-nature sont bien représentées sur la zone et plus particulièrement sur

le site Natura 2000. Elles y sont très diversifiées. La vallée possède un réel potentiel de développement dans ce domaine.

1.1- Les produits de la randonnée

� Randonnée pédestre Les pratiquants utilisent les chemins de grande randonnée (GR 30) et de petite randonnée,

les pistes forestières… Sur le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR), les communes de Saint-Etienne-de-Chomeil, de Riom-ès-montagnes et de Saint-Amandin sont largement pourvues de chemins propices à cette activité.

Souvent, les itinéraires empruntent la voirie communale ou traversent des terrains

communaux et sectionnaux. A proximité du site, une table d’orientation indique aux randonneurs cinq itinéraires de randonnée.

� Equitation Plusieurs fermes équestres sont en place autour de la zone Natura 2000, si bien que cette

activité est pratiquée sur le site (Massif des Maubert).

Nom Commune Cantal cheval La Caire Riom-ès-montagnes

Centre équestre Franchesse Champs-sur-Tarentaine Ferme équestre à Pérol Champs-sur-Tarentaine

Les écuries du Haut Cantal Montboudif

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� VTT

A Riom-ès-montagnes, quatres circuits sont spécifiques à ce sport. Sur Champs-sur-Tarentaine, des circuits accessibles en VTT permettent de découvrir l’Artense ou le pays Bort-Artense.

� Activité motorisée : 4X4, moto, quad Les activités moto et quad utilisent en partie les chemins et les pistes situés sur le site

Natura 2000. Ces activités sont le plus souvent encadrées par des clubs. La pratique d’engins motorisés est variable selon la saison, plus faible en période estivale en raison du danger que représentent les randonneurs.

1.2- Les activités en rapport avec l’eau

Dans cette région, l’eau est un élément déterminant du paysage puisqu’elle est présente partout ; rivières et ruisseaux, plans d’eau ou tourbières.

---- Pêche Pêche Pêche Pêche Sur le bassin versant de la Rhue, l’activité pêche est gérée par deux AAPPMA

(Associations Agrées de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique) : Les AAPPMA de Champs-sur-Tarentaine et Condat.

AAPPMA de Champs-sur-Tarentaine 150 km de rivière en 1ère catégorie 4 retenues de 1ère catégorie (La

Crégut, le Tauron, Le Tact et Voussaire)

Lac de Lastioulles (180 ha) en 2ème catégorie

AAPPMA de Condat Bassin de la Santoire Partie Ouest du bassin de la Rhue

En rivière, l’espèce la plus recherchée par les pêcheurs est la truite Fario. L’ombre commun (introduit récemment par la fédération), les goujons et vairons sont également présents. Les plans d’eau sont peuplés de tanches, carpes, gardons et de carnassiers comme le sandre ou le brochet.

---- Baignade Baignade Baignade Baignade Les sites de Lastioulles et de La Crégut se caractérisent par des eaux de baignade de bonne

qualité et attirent bon nombre de touristes en période estivale.

---- Canoë Canoë Canoë Canoë ---- kayak kayak kayak kayak Ce type d’activité est pratiqué sur certaines portions de la rivière Rhue. La pratique de ces

sports est rendue dangereuse par la présence d’ouvrages hydroélectriques (lâchers d’eau, phénomène de marnage).

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1.3- Autres

� Escalade Les affleurements rocheux et les falaises granitiques sont propices à l’escalade. Le site

comporte déjà un rocher équipé près de Coindre (rocher Hélène). L’aménagement de nouvelles voies sur le site (plus précisément sur la commune de Saint-Etienne-de-Chomeil ) est en projet. Le Club Alpin Français (CAF) est très actif (projet de site, manifestations,…).

Sur Riom-ès-montagnes, deux sites sont équipés :

Localisation Aménagements, équipements Rocher de Châteauneuf 25 voies du 3c au 7a Rocher de Marchastel 60 voies du 4a au 7a

La présence du rocher de Cournillou peut également être mentionnée.

� Courses d’orientation et raid multi-activités

Les courses d’orientation sont un moyen d’allier découverte de la nature et sport. Une manifestation a été organisée à proximité du lac du Roussillou. Les risques de dégradation éventuels sont ponctuels et dus à la fréquence des passages autour des postes (point de passage obligatoires).

Des velléités de développement de raid-multiactivités apparaissent sur le site. L’hétérogénéité des faciès rend possible la pratique de sport variés (escalade, VTT, saut pendulaire, canoë…) dans un périmètre restreint.

En conclusion, les activités touristiques et sportives sont nombreuses et entrent

souvent en relation étroite avec le milieu naturel. Ainsi, la fréquentation touristique du site peut à terme poser des problèmes sur le plan environnemental de dégradation des chemins, de dérangement des espèces végétales protégées ou de perturbation de l’équilibre des habitats.

Cependant, de fortes potentialités de développement des activités de loisirs existent sur ce territoire. Aussi, les modalités de gestion et les équipements devront permettre d’allier protection des habitats et développement touristique.

2- Zoom sur l’activité chasse

2.1- Présentation.

La pratique de la chasse sur le site est concentrée sur certaines zones comme la forêt d’Algères, le secteur de Voussaire et plus à l’Est, les Essarts, Cornillou et la forêt de Chastellanay. La chasse au chien courant est la plus répandue et elle concerne deux espèces de cervidés, cerf et chevreuil, et le sanglier. La chasse au chien d’arrêt ne concerne qu’un faible nombre de chasseurs.

2.2- Pratique de la chasse et problématique Natura 2000. Relation habitat/pratique de la chasse.

De part leur activité, les chasseurs entre en contact physique direct avec les habitats. Le piétinement et les passages répétés représentent un danger pour la flore. Mais sur le site, l’impact de la chasse est faible. Aucun risque majeur de dégradation n’a pu être mis en évidence.

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L’augmentation des populations de cervidés induit des dégâts en forêt sur les plants et les jeunes arbres. L’abroutissement et les frottis ont des conséquences sur la structure des peuplements et sur leur état sanitaire. Or, les habitats répertoriés sont pour partie des habitats forestiers. La sensibilité des essences à l’abroutissement et au frottis étant variable, à terme les effets peuvent aboutir à une sélection d’essences et une réduction de la biodiversité.

Relation espèce/pratique de la chasse.

L’activité chasse peut être une cause de dérangement de la loutre. Les chiens sont en effet susceptibles de suivre la piste et de perturber la tranquillité de l’animal. Mais, l’équilibre écologique de la loutre pourrait être remis en cause que si la pression de chasse était forte. Ce n’est pas le cas dans la vallée de la Rhue.

2.3- Les plans de chasse. Au niveau départemental, le chevreuil, le cerf, le chamois et le mouflon font l’objet d’un

plan de chasse. Mais, sur les communes du site, les attributions ne sont fixées que pour le chevreuil et le cerf, chamois et mouflons étant absents ou en très faible nombre (document annexe: complément à l'étude, partie chasse).

L’étude des plans de chasse sur les six communes du site entre 1992 et 2000 révèle une

augmentation constante des attributions de bracelets. Au total, les attributions aux ACCA en chevreuil ont été multipliées par trois à quatre entre 1992 et 2000. Pour la zone Artense, les attributions en cerf ont presque triplé entre 1993 et 2000.

Des initiatives personnelles sur le territoire participent également à la régulation des

populations de cervidés. La création d’une chasse privée de 300 hectares en forêt d’Algères a permis d’augmenter ponctuellement la pression de chasse.

Aujourd’hui sur le site, la chasse n’est ni un facteur dégradant, ni un facteur de

perturbation. Toutefois, les problèmes de dégâts de gibier en forêt sont complexes. Il revêtent d’autant plus d’importance qu’il peuvent à terme remettre en cause l’équilibre de certains habitats.

Ainsi, compte tenu des populations de cervidés sur la zone Artense, maintenir une pression de chasse suffisante semble nécessaire pour réguler efficacement les effectifs et garantir l’équilibre faune-flore.

3- Politiques touristiques dans le Cantal

A l’échelle du Cantal, les actions du Conseil Général en matière de tourisme se font au

travers d’un Schéma Départemental Touristique qui défini les perspectives et fixe les grandes orientations.

La randonnée est l’activité favorite des touristes d’été en montagne. Les actions dans ce

domaine sont coordonnées au sein d’un Plan Départemental de la randonnée qui vise à mettre en valeur les chemins et sentiers du département. Les produits de randonnée sont développés tant en matière de promenade, que de cyclotourisme ou d’équitation.

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L’eau, facteur déterminant du développement touristique est largement présente sur le département (plans d’eau, rivières,…). Dans ce domaine la priorité est donnée à l’activité pêche (stages de pêche à la mouche, de pêche aux carnassiers…).

Des sentiers thématiques sont déjà en place dans le département (route des châteaux, route des fromages…), d’autres vont être constitués autour de thématiques comme « l’eau » ou « les volcans ».

Les actions portent également sur la promotion du tourisme hors saison par la mise en

valeur des spécificités de la gastronomie cantalienne (menus terroir et fête du terroir). L’opération Automnes Cantaliens, d’une durée de trois mois entre l’été et l’hiver consiste à proposer des produits touristiques originaux en rapport avec le bien-être et l’anti-stress. Des actions plus ponctuelles de mise en valeur, d’accueil et de gestion des flux de visiteurs sont menées autour de sites remarquables comme le Puy Mary.

Sur le site des Gorges de la Rhue, les activités touristiques et sportives sont

nombreuses et côtoient le milieu naturel. Ce patrimoine naturel constitue donc un atout pour la vallée. La richesse paysagère peut être exploitée par des activités de plein air ou de sport-nature.

En outre, les richesses diverses telles que le bâti, les produits régionaux confirment un réel potentiel de développement touristique.

Enfin, des actions proposées à l’échelle départementale il ressort deux grandes volontés de développement et de gestion du tourisme. Les modalités de gestion sur le site de la Rhue devront être orientées selon ces deux perspectives afin de rester cohérentes avec des politiques menées à une échelle supérieure.

D- La sylviculture

L'économie de la vallée repose sur quatre piliers principaux que sont l'agriculture, l'industrie, le tourisme et la forêt. Sur le site, l'exploitation forestière reste une des principales sources de revenus. Les forêts de la vallée produisent des bois de valeur et de bonne qualité. Les essences sont diverses tant en résineux (sapin, épicéa, douglas,…) qu’en feuillus (hêtre, érable, tilleul,…). Ces forêts sont le plus souvent gérées en fûtaie irrégulière. Mais, des plantations résineuses sont également observées sur certaines zones. Pour partie, elles sont issues des replantations suite à la tempête de 1982.

Ainsi, la vallée de la Rhue possède une culture sylvicole très ancienne, en témoignent les nombreuses friches industrielles de scieries. Comme on peut en faire le constat aujourd'hui, un nombre conséquent de propriétaires perpétuent cette tradition en gérant leurs forêts et en exploitant leurs bois.

Face à cette production et à cette exploitation encore fortes, l’aval de la filière (transformation des bois) est en retrait. Les bois exploités ne sont pas tous transformés sur place par manque d’unités de sciage. Néanmoins, quelques petites scieries locales sont encore en activité.

Mais, la tempête de décembre 1999 n'a pas épargné cette vallée cantalienne, faisant

des dégâts épars, dispersés sur le site Natura 2000. Elle a introduit de nouveaux éléments de réflexion sur la forêt, et par conséquent, sur la problématique "Natura 2000". Compte tenu de la surface boisée, les règles de gestion applicables au titre de Natura 2000 devront être adaptées de façon à ne pas mettre en péril le système économique lié à la forêt.

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CHAPITRE IV : MESURES REGLEMENTAIRES EN VIGUEUR SUR LE

SITE ET PROJETS DE DEVELOPPEMENT

I-Inventaires scientifiques : ZNIEFF

� ZNIEFF de type 1 (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique).

Définition : espace naturel remarquable par l’équilibre et l’intérêt de l’écosystème, ou par la présence d’espèces animales ou végétales rares ou menacées

Le nombre de territoires classés ZNIEFF autour du site NATURA 2000 reflète la richesse écologique de cette zone. Les milieux protégés sont variés. L’ensemble est riche en habitats de type landes, pelouses, groupements rupicoles et forêts de ravins (Carte 10 : périmètres classés).

COMMUNE Référence et Nom

7009 Gorges de la Rhue

Trémouille 170003 La Cousteix

17006 Lac de Coindre

7009 Gorges de la Rhue

Saint-Etienne-de-Chomeil 7006 Mont du Bélier

7024 Vallée du Soulou

Saint-Amandin 7009 Gorges de la Rhue

7007 Montagnes

7009 Gorges de la Rhue

Riom-ès-montagnes 7008 Etang des Bondes et Roussillou

190017 Bois de Fortuniès

Montboudif 170004 Lasparet et le Petit Jolon

Champs-sur-Tarentaine 7009 Gorges de la Rhue

17005 La Pignole

Données extraites de « Les aides à l’investissement en forêt », DDAF du Cantal, Mai 1999.

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Le périmètre NATURA 2000 actuel de la vallée de la Rhue est issu du périmètre initial de

la ZNIEFF 0000 – 7009. D’une superficie de 3640 hectares, la ZNIEFF s’étendait sur les communes d’Antignac, Champs-sur-Tarentaine-Marchal, Condat, Montboudif, Riom-ès-montagnes, Saint-Amandin, Saint-Etienne-de-Chomeil, Trémouille et Vebret. II-Mesures réglementaires

A- Classement au registre des monuments historiques. Les églises de Saint-Etienne-de-Chomeil et Riom-ès-montagnes sont toutes deux classées

au titre des Monuments Historiques. Les mesures en matière d’urbanisme sont soumises à une réglementation particulière dans

un périmètre de 500 mètres autour de ces ouvrages. Les aménagements publics ou privés à proximité susceptibles de porter atteinte à l’aspect esthétique du monument sont soumis à l’avis de l’Architecte des Monuments de France. Compte tenu de l’éloignement des bourgs par rapport au périmètre retenu, ces mesures s’appliquent uniquement en périphérie du site Natura 2000.

B- Les plans d'occupation des sols.

Seulement trois communes du site font l'objet d'un plan d'occupation des sols (POS), il s’agit de Champs-sur-Tarentaine, Trémouille et Riom-ès-montagnes (Carte 11: Plans d'occupation des sols).

- Riom-ès-montagnes, commune la plus industrialisée et la plus urbanisée approuve un POS le 20 janvier 1987. Depuis ce plan a été révisé puis modifié, le dernier exemplaire date de janvier 1999.

- Plus récent, le POS de Trémouille a été approuvé en juillet 1995, les dernières modifications y ont été apportées en Avril 1999.

- L'approbation du POS de Champs-sur-Tarentaine a eu lieu le 15 avril 1994, il a été modifié en décembre 1997.

A l’échelle du site, la surface couverte par ces plans représente 50,5% de la superficie

totale et concerne :

POS Surface concernée N2000 (en hectares)

Désignation

CHAMPS-SUR-TARENTAINE

99,26 Versant boisé d'Embort au Chambon

RIOM-ES-MONTAGNES

94,46 La forêt d’Algères

TREMOUILLE

277,47

Une partie du bois de Coinde

Deux versants boisés proches de La Jarrige

Les parcelles du site sont classées en zone naturelle, NB, NC ou ND selon leur intérêt

écologique et le statut de protection qui doit leur être accordé.

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Zones NB : Ce sont des zones peu équipées sur lesquelles le permis de construction individuelle peut être accordé sous certaines conditions.

Zones NC :

Elles correspondent à des zones agricoles et forestières. Les constructions nouvelles y sont interdites.

Zones ND :

Les zones ND sont des zones de protection des sites et des paysages, elles concernent la majeure partie du site NATURA 2000 soumise à POS. Les mesures en matière d’urbanisme y sont très strictes, elles empêchent toute construction nouvelle et réglementent toute transformation du volume existant ou extension même mesurée. Elles concernent la forêt d’Algères, la bordure de la forêt de Trémouille, le bois de Coinde, etc…

Selon le POS de Riom-ès-montagnes, la forêt d’Algères ND est un « Espace boisé classé à conserver ou à créer ». A ce titre, les coupes ou abattages d’arbres y sont soumis à autorisation, et les demandes d’autorisation de défrichement sont irrecevables.

Les plans d'occupation du sol limitent l'impact environnemental des opérations

d'aménagement, qu’il s’agisse de travaux lourds (routes, pistes, constructions nouvelles…) ou plus modestes (rénovations,…). Par conséquent, ils sont un outil efficace de protection des espaces naturels et de conservation des paysages. Cette réglementation chevauche le périmètre Natura 2000 mais ne couvre pas la totalité du territoire.

C- La réglementation des boisements Le zonage Agriculture-Forêt

Cette réglementation ne concerne que les terrains non boisés.

1- Les périmètres du zonage Agriculture-Forêt :

- Périmètre de boisement libre : ces parties de territoire peuvent être boisées à condition qu’elles comportent des terrains déjà boisés.

- Périmètre de réglementation des boisements : les semis et les plantations y sont soumis à autorisation préfectorale.

- Périmètre d’interdiction des boisements : les boisements sont interdits.

Le zonage Agriculture-Forêt est une mesure évolutive, entre autres, les mesures doivent être réexaminées périodiquement et adaptées à l’évolution de la vocation des terrains.

2- La justification des périmètres :

Les interdictions et les réglementations de plantation ou de semis d’essences forestières doivent être justifiées par l’un des motifs suivants :

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-Motif agricole : « Maintien à la disposition de l’agriculture de terres qui contribuent à un meilleur équilibre économique des exploitations ».

-Motif de voisinage : « Préjudice que les boisements envisagés porteraient, du fait

notamment de l’ombre des arbres, et de la décomposition de leur feuillage ou de l’influence de leurs racines, aux fonds agricoles voisins, aux espaces habités, aux espaces de loisirs, notamment sportifs, ainsi qu’aux voies affectées à l’usage du public ».

- Motif d’aménagement : « Difficultés qui pourraient résulter de certains semis ou

plantations pour la réalisation satisfaisante d’opérations d’aménagement foncier ».

- Motifs de préservation des milieux naturels et des paysages remarquables :

- « Atteintes que les boisements porteraient au caractère remarquable des paysages, attestées notamment par une mesure de classement, d’inscription, de protection ou d’identification » (ex : ZNIEFF, ZICO, Zone de conservation des habitats naturels et des habitats d’espèce Natura 2000).

- « Atteintes aux milieux naturels et à la gestion équilibrée de l’eau, telle que définie à l’article 2 de la loi n° 92.3 du 3 janvier 1992 ».

Seules les réglementations mises en œuvres après 1999 prennent en compte les motifs de préservation des milieux naturels.

3- Situation sur le département et le site Natura 2000

Au 1er juin 1998, la situation du zonage Agriculture-Forêt à l'échelle du Cantal est la suivante :

- 33 communes avec une réglementation arrêtée, dont Champs-sur-Tarentaine- Marchal et Trémouille. - 9 communes avec une réglementation engagée, dont Saint-Amandin.

Les réglementations de Champs-sur-Tarentaine et Trémouille sont caduques aujourd'hui et doivent être révisées. En attendant la révision, tous les boisements sont soumis à autorisation.

COMMUNES DATE DE LA REGLEMENTATION REVISION DE LA

REGLEMENTATION Champs-sur-

Tarentaine-Marchal Arrêté N° 89-431 du 25 avril

1989 En cours en 1997

Trémouille Arrêté N° 89-432 du 25 avril 1989

En cours en 1999

Saint-Amandin Réglementation non fixée par Arrêté

Réglementation non fixée par Arrêté

D- Les documents de gestion forestière: le plan simple de gestion et l’aménagement forestier

Sur la zone Natura 2000 et à proximité immédiate, neuf plans simples de gestion et treize

aménagements forestiers sont élaborés. (tableau des PSG concernés par le site n° 57 Gorges de la Rhue)et (tableau des aménagements forestiers concernés par le site n° 57 Gorges de la Rhue).

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PLANS SIMPLES DE GESTION CONCERNES PAR LE SITE 57 GORGES DE LA RHUE

Plans simples de gestion en partie dans le site Natura 2000.

PROPRIETAIRE : Groupement forestier du Chambon COMMUNE : St-Etienne-de-Chomeil, Riom es Montagnes, Trémouill e FORET : Algères SURFACE TOTALE : 74,22 13 ha

PROPRIETAIRE : Juillard R, Juillard M.A COMMUNE : St-Etienne-de-Chomeil FORET : Algères SURFACE TOTALE : 67, 24 26 ha

PROPRIETAIRE : Groupement forestier des Rampeix COMMUNE : St-Etienne-de-Chomeil FORET : Algères SURFACE TOTALE : 84,13 24 ha

PROPRIETAIRE : Tissandier Jean COMMUNE : St-Etienne-de-Chomeil FORET : Bois de Ridoux SURFACE TOTALE : 32, 47 ha

Plans simples de gestion à proximité du site Natura 2000.

PROPRIETAIRE : Xavier de Vaublanc COMMUNE : Vebret FORET : Couzon SURFACE TOTALE : 70,27 72 ha

PROPRIETAIRE : Tissandier Jean COMMUNE : St-Etienne-de-Chomeil FORET : Bois du Ridoux SURFACE TOTALE : 32,47 00 ha

PROPRIETAIRE : Pailler Jean COMMUNE : St-Amandin FORET : Forêt de Coindre SURFACE TOTALE : 70, 79 53 ha

PROPRIETAIRE : Guy Benoit COMMUNE : St-Etienne-de-Chomeil FORET : De Bélier SURFACE TOTALE : 42, 55 02 ha

PROPRIETAIRE : Malguid Georges COMMUNE : Champs-sur-Tarentaine FORET : De Grafouillères SURFACE TOTALE : 54, 05 14 ha

Sources : Archives CRPF Cantal

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Aménagements concernés par le site 57 Gorges de la Rhue

Aménagements recoupant le périmètre Natura 2000 TYPE FORET FORËT COMMUNE Surf Totale Forestière

(hectares) FD Algères de

Feniers Riom-ès-montagnes 85,96

FD Maubert et Gaulis

Montboudif 257,1

FD Saint-Amandin Saint-Amandin 106,1 FS Chastelanay Montboudif 25,7 FS Coudert Trémouille 161 FS Falleix Montboudif 34,9 FS Lavidal Trémouille 94,7 FS Saint-Amandin Saint-Amandin 71,5

TOTAL : 836,96 Légende : FD : Forêt Domaniale, FS : Forêt Sectionnale

Aménagements à proximité ou en limite du périmètre Natura 2000 TYPE FORET FORËT COMMUNE Surf Totale Forestière

(hectares) FS Chastelanay et

l’hopital Montboudif 21,2

FS Journiac Riom-ès-montagnes 52,4 FS Montboudif Montboudif 60,4 FS Veysset Condat 8,2

TOTAL : 142,2 Légende : FD : Forêt Domaniale, FS : Forêt Sectionnale

a- Définition

Le plan simple de gestion et l’aménagement forestier sont des documents légaux de gestion

forestière. Ils définissent et fixent dans le temps toutes les opérations d’entretien ou de mise en valeur de la forêt. C’est un calendrier prévisionnel qui doit permettre d’appliquer une gestion durable à l’espace forestier

Le plan simple de gestion est obligatoire pour toutes les forêts privées de plus de 25 hectares d’un seul tenant. La durée de validité de ce document peut varier entre 10 et 30 ans. Souvent, elle ne dépasse pas 20 ans.

L’aménagement forestier est quant à lui obligatoire pour toutes les forêts publiques soumises au régime forestier.

Sur et à proximité du site, neufs plans simples de gestion et douze aménagements forestiers

ont été élaborés.

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b- PSG et aménagements concernés par Natura 2000.

1 : PSG et aménagements chevauchant le périmètre du site

Pour les PSG ou aménagements situés en partie sur le site Natura 2000, les modes de gestion préconisés sont le plus souvent la futaie irrégulière. Les essences privilégiées sont le hêtre pour les feuillus et le sapin pour les résineux.

Le traitement irrégulier de la forêt se caractérise par des prélèvements faibles (éclaircies) mais répétés dans le temps. Il limite fortement les perturbations et réduit considérablement les risques de dégradation des habitats. Il s’agit d’une gestion souple de l’espace forestier souvent préconisée dans les cahiers d’habitats. Dans la vallée de la Rhue, il semble que ce soit la méthode la mieux adaptée pour combiner l’objectif de protection et l’objectif de production.

Quatre plans simples de gestion et huit aménagements forestiers chevauchent le site Natura 2000.

2 : PSG et aménagements à proximité ou en limite du site.

Cinq plans simples de gestion et quatre aménagements sont situés à proximité ou en

limite du site. Compte tenu des fonctionnements à l’échelle des bassins versants (hydrologique,…) les

opérations de gestion préconisées dans ces documents peuvent avoir des répercussions sur les habitats et les espèces répertoriés .

Les risques sont toutefois réduits puisque le mode de gestion le plus courant est semblable à celui précédemment décrit, à savoir la futaie irrégulière.

c- Conclusion

Les préconisations élaborées démontrent une réelle volonté de gestion souple des forêts de la part des propriétaires publics ou privés. Les opérations prévues ne sont pas incompatibles avec les impératifs de protection relatifs à Natura 2000. Cependant, quelques précautions devront être prises lors des opérations d’aménagements (Création ou amélioration de pistes, drainage…).

La tempête est un élément perturbateur qui risque d’induire des modifications dans les

documents de gestion élaborés. Les conséquences restent encore difficiles à apprécier.

Aussi bien pour les plans simples de gestion que pour les aménagements forestiers, les

mesures décidées sont en accord avec l’Orientation Régionale Forestière. Ainsi, ils garantissent une gestion forestière durable.

E- La charte du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne

Le Parc Naturel Régional des Volcans d'Auvergne est géré par une charte qui détermine et organise les actions du parc, qui prévoit les moyens à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés. Suite à un inventaire et une analyse de la situation économique, sociale, culturelle sur le territoire, la charte a été révisée en 1998-1999. La procédure de révision a abouti à l'élaboration d'une nouvelle charte valable pour une période de dix années (2000-2010). Le territoire couvert par le site Natura 2000 est inclus en totalité dans le périmètre du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne, par conséquent il est soumis à la Charte.

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Parmi les missions du parc figure la " protection du patrimoine". L'un des cinq grands objectifs définis sur ce territoire vise à la "protection des richesses et la pérennisation de la biodiversité du patrimoine naturel". A ce titre, le PNRVA détermine en collaboration avec les propriétaires et les usagers, le mode de gestion ou de protection le plus adapté : actes réglementaires (ex : réserve naturelle, site classé, arrêté préfectoral de conservation des biotopes…) ou mesures contractuelles (ex : contrat Natura 2000).

L'organisme gestionnaire du parc, soucieux d'appliquer une gestion spatialisée tenant

compte des attentes et exigences locales découpe son territoire en "projet de territoire". Ils se répartissent en 13 rubriques et concernent des milieux très distincts (zones de crêtes, vallées glaciaires, etc…). La vallée de la Rhue a été retenue au titre des "Gorges sauvages". Au travers d'études et d'inventaires sur les milieux naturels, les habitats et les espèces, l'organisme contribue à la connaissance des biotopes sur son territoire.

La charte du parc joue le rôle de fil conducteur, elle permet de coordonner les actions,

d'assurer une gestion cohérente et efficace sur tout le territoire auquel elle se réfère. Les documents d'objectifs pour Natura 2000 ou tout autre document de gestion (ex : documents d'urbanisme, etc…) se doivent d'être en accord avec les orientations proposées dans la présente charte.

F- Réglementation de la circulation de véhicules motorisés

L’Association Syndicale Autorisée d’Algères (A.S.A) couvre 600 hectares et regroupe 84 adhérents. Elle s’est portée maître d’ouvrage de plus de 20 kilomètres de pistes forestières.

Une interdiction de circuler sur ces pistes est mise en œuvre et concerne tous les véhicules à moteurs sauf ceux des ayants droit. Cette interdiction est signalée par des panneaux à l’entrée des voies de communication et ne concerne que les pistes privées. Cependant, des autorisations peuvent être négociées avec des clubs et des associations à l’occasion de diverses manifestations.

Le site N2000 recoupe également le périmètre de l’A.S.A des massifs forestiers de Ridoux et Suclaux qui regroupe 25 propriétaires, pour une superficie totale de 156 hectares. L’association a réalisé plusieurs kilomètres de piste, dont une partie sur le site N2000 (Bois de Suclaux). Une réglementation de la circulation a été mise en place sur les pistes créees par l’association.

III- Projets de développement en cours :

A- Les programmes LEADER.

Les programmes LEADER : Liaisons Entre Action de Développement de l’ Economie Locale.

DEFINITION :

Ces programmes européens s’appliquent à des zones jugées en difficulté à l’échelle de la communauté européenne. Ils sont destinés à soutenir des territoires pour lesquels l’économie locale est déséquilibrée.

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Souvent, ils sont élaborés en zone de montagne. En effet, l’agriculture, mal adaptée aux nécessités d’intensification est peu rentable. De plus, les communes rurales souffrent des phénomènes de dépopulation ou de vieillissement de la population. LES PROGRAMMES LEADER + :

Les financements proviennent en majorité de fonds européens auxquels il faut ajouter des contreparties nationales publiques et privées. Les futurs territoires concernés, seront sélectionnés durant le second semestre 2000. Les projets seront établis pour une période de six années (2000 – 2006).

Deux projets LEADER sont en cours sur le département du Cantal :

���� Programme LEADER Haute-Auvergne : Il comprend tous les cantons de la moitié Est du département dont Condat. Les communes de Saint-Amandin et de Montboudif sont incluses dans le périmètre.

���� Programme LEADER Gentiane : Sept cantons du Nord-Ouest du département du Cantal sont concernés et soixante-deux communes dont Champs-sur-Tarentaine, Trémouille, Saint-Etienne-de-Chomeil et Riom-ès-montagnes.

B- Intercommunalité et notion de « pays ».

Les périmètres de trois communautés de communes du nord Cantal chevauchent le

territoire classé en zone Natura 2000 : TABLEAU RECAPITULATIF, DESCRIPTION :

COMMUNAUTE DE COMMUNES Sumène - Artense Pays de Gentiane Cézallier

Date de création 30 décembre 1999 1993 01 janvier 1999

Nombre total de communes

13 10 17

Communes du site N2000

Champs-sur-Tarentaine, Trémouille

Riom-ès-montagnes, Saint-Amandin

Montboudif

La commune de Saint-Etienne-de-Chomeil ne fait partie d’aucune structure intercommunale.

Constituée de 10 communes, la communauté de commune du pays de gentiane s’étend sur

trois cantons. Elle œuvre entre autres dans le domaine économique (zone d’activité, nouvelles technologies,…), l’aménagement du territoire et le tourisme.

Le périmètre de la communauté de communes Sumène-Artense chevauche les cantons de

Saignes et Champs-sur-Tarentaine. Cette structure résulte de la fusion de trois syndicats (un syndicat de développement, un syndicat de service et un syndicat d’aménagement) dont elle a récupéré les compétences. Le projet d’un « pays du Haut-Cantal » est lancé, il regrouperait plusieurs structures intercommunales autour de Mauriac dont Sumène-Artense.

La communauté de communes du Cézallier recoupe les limites de deux cantons. Elle

succède à un SIVOM (Syndicat à Vocation Multiple) qui existait depuis 1977. Cette structure

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adhère au « pays de Saint-Flour » qui comprend l’arrondissement de Saint-Flour dans son ensemble, mis à part les communes de Cheylade et Le Claux (Carte 12: communautés de communes).

C- Le contrat de rivière Haute-Dordogne. DEFINITION DU CONTRAT DE RIVIERE :

C'est un programme d'actions concertées valable sur une période de 5 ans. Il est mis en place en collaboration avec l'ensemble des acteurs dans le domaine de l'eau (Etat, collectivités, Agences de l'eau, Associations…). Il résulte d'une démarche volontaire de la part des usagers.

Tous les thèmes liés à l'eau peuvent y être abordés (gestion des cours d'eau, quantité des eaux, gestion piscicole, mise en valeur paysagère et touristique, etc…), mais le thème qualité des eaux reste incontournable.

La démarche se déroule en trois phases successives :

Dossier sommaire : Il contient une présentation du bassin versant, de ses usages et de ses enjeux. Dans ce document, apparaissent également les objectifs du contrat de rivière, ainsi que les études à réaliser afin d'identifier les actions à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs. Ce dossier est présenté au ministère de l'Environnement (Comité National d'Agrément) pour agrément. Si le dossier est accepté, un comité de suivi du contrat de rivière est mis en place par arrêté préfectoral.

Etudes préalables : Menées sur diverses problématiques, elles déterminent les solutions

les plus adaptées à mettre en œuvre dans le contrat de rivière. Elles servent de support à l'élaboration du programme d'actions.

Dossier définitif : Il contient un description du bassin versant, de ses usages et enjeux, et

un programme d'action chiffrées et échelonnées sur 5 ans. LE CONTRAT DE RIVIERE HAUTE-DORDOGNE :

Le dossier sommaire du contrat de rivière Haute-Dordogne a été validé par le Comité National d'Agrément le 30 septembre 1997 avec comme souhait une extension du périmètre au bassin versant de la retenue de Bort-les-Orgues.

Par conséquent, ce périmètre s'étend au bassin 'naturel', auquel s'ajoute le bassin versant de la Rhue puisque les eaux de la Rhue sont amenées dans la retenue de Bort-les-Orgues par la conduite forcée de Voussaire. Actuellement, le périmètre du contrat de rivière s'étend sur 4 départements (Puy-de-Dôme, Cantal, Corrèze, Creuse) et concerne 93 communes dont celles du site Natura 2000. Cependant, il n’est pas définitif.

Si le périmètre définitif intègre la totalité du bassin versant de la Rhue, la commune de Champs-sur-Tarentaine fera partie du contrat de rivière. Dans le cas ou ce périmètre intègrerait uniquement le bassin versant de la retenue de Bort-les-Orgues, la commune de Champs-sur-Tarentaine située en aval de Voussaire n’en ferait pas partie.

Les modalités de gestion élaborées d’une part dans le document d’objectif et d’autre

part dans le contrat de rivière devront être cohérentes et compatibles. Le périmètre d’application du contrat de rivière est large (bassin versant), par conséquent il semble plus adapté pour appliquer une gestion durable des populations de loutre et d’écrevisse.

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CHAPITRE V : LES PRINCIPAUX RISQUES ET ENJEUX

Les sources sont multiples : groupes de travail, constatations de terrain, recherche

bibliographique (ex : plan de chasse) afin de synthétiser un maximum d’informations et de réaliser ainsi une évaluation juste et précise.

I- Les risques.

A- Evaluation des risques. L’évaluation des risques a été réalisée en croisant les données « habitats, espèces » avec les données relatives aux activités humaines sur le site.

fig 4: Evaluation des risques liés aux activités économiques fig 5 : Evaluation des risques liés aux activités de loisirs

B- Description des risques

1- Risques liés aux activités de loisirs.

1.1- Deux niveaux de risque en fonction de l’éloignement de l’habitat par rapport à une voie de communication.

Compte tenu de la topographie de la vallée et des activités qui s’y développent, il paraît intéressant de distinguer deux niveaux de risques :

-Niveau 1 : En périphérie ou bordure des axes de communication -Niveau 2 : Dans les parcelles isolées, éloignées d’une voie de communication

A chacun des niveaux correspondent des activités de loisirs particulières.

1.1.1- Niveau 1 : En périphérie ou bordure des axes de communication : cas des activités de randonnée.

La topographie, le relief accidenté des gorges rendent difficile et parfois dangereux le

passage hors des pistes. La majorité des activités de loisirs recensées se déroulent sur des chemins communaux ou des pistes forestières (randonnée, moto, quad), ce qui limite très fortement les risques de dégradation des habitats. Toutefois, en bordure de piste principale, il faut souligner la création de « pistes sauvages ». Le passage répété d’engins motorisés sur de très fortes pentes entraîne un arrachement de la strate herbacée et accentue les processus d’érosion du sol. Les risques de perturbation des écosystèmes en bordure des axes principaux existent et sont proportionnels à la fréquentation. Des manifestations comme les raids multi-activités peuvent également engendrer des débordement hors sentiers.

Ainsi, sur le site, il est donc possible de définir des couloirs à risques le long des chemins et des pistes. Ces couloirs sont d’autant plus larges que le relief est peu accidenté.

1.1.2- Niveau 2 : Parcelles éloignées des chemins et des pistes forestières : cas

des activités utilisatrices d’espace.

Les courses d’orientation débordent largement hors des chemins. Toutefois, les dégradations sont limitées du fait du passage aléatoire des candidats. Les dégradations sont ici très ponctuelles et localisées aux postes obligatoires de passage.

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Enfin, dans des milieux très accidentés comme la vallée de la Rhue, les risques liés aux activités touristiques et de loisirs varient en fonction de l’éloignement de l’habitat par rapport aux axes de communication. Une attention particulière devra donc être portée sur les habitats proches des chemins et des routes.

Mais, l’éloignement n’est pas le seul élément déterminant dans l’évaluation des risques. Certaines activités sont très ponctuelles (ex : l’escalade). Les risques seront alors liés au mode de gestion appliqué ponctuellement sur le site.

2- Les risques liés à l’escalade

L’impact porte uniquement sur « les parois rocheuses à Asplénie septentrionale », il est lié à :

L’équipement du rocher d’escalade : L’installation de points d’ancrage sur la paroi rocheuse est susceptible de causer des

désagréments sur le plan esthétique (pitons visibles par les randonneurs, etc…). Les nouvelles technologies et les matériaux utilisés permettent de réduire considérablement cet impact environnemental. Les points d’ancrage actuellement utilisés par les pratiquants ont une couleur très proche de celle de la roche, ce qui les rend très peu visibles.

L’accès au site d’escalade :

Les difficultés d’accès aux falaises ou pitons rocheux entraînent la création (ou nécessitent la création) d’un sentier d’accès. Le piétinement au pied du rocher entraîne un écrasement de la strate herbacée. Mais, des impacts majeurs ne peuvent être envisagés que dans des cas de surfréquentation des sites d’escalade. Dans la vallée de la Rhue, aucun cas de fréquentation abusive n’a été constaté, et ceci malgré la présence d’un rocher équipé en bordure de route.

La pratique de l’escalade :

Sur une falaise ou une paroi rocheuse, se juxtaposent deux types de roches : - roche dure, non altérée (ex : Après décollement d’un bloc granitique) : elle

caractérise des zones propices au développement de l’escalade. La dureté de la roche assure la fiabilité du point d’ancrage.

- roche altérée, fissurée : elle caractérise les zones sur lesquelles peut s’implanter une flore constituée d’espèces rupestres, herbacées, arbustives ou arborées (sur les replats à flanc de falaise). Les fissures, en fragilisant la surface de la roche y interdisent toute activité d’escalade.

La juxtaposition de roches dures et de roches altérées sur une même paroi rocheuse

limite très fortement les risques de dégradation des habitats par la pratique de l’escalade. Toutefois, des précautions de « distance par rapport à l’habitat » peuvent être prise de manière à garantir la conservation des espèces. Bilan :

RISQUES + RISQUES - Dégradation physique d’habitat Juxtaposition des roches propices à

l’escalade et des habitats protégés Dérangement des oiseaux sauvages Faible fréquentation des sites de la vallée

Sentier d’accès au site Nouvelles techniques utilisées

Données extraites des visites de terrain et de la discussion avec les acteurs concernés.

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3- Description des risques liés à la chasse Aucun problème ou risque lié à la chasse n'a pu être constaté sur le site Natura 2000

"vallée de la Rhue". L’impact environnemental direct lié à la pratique de la chasse est réduit, les incidences sur les habitats sont nulles. Actuellement, l'équilibre sylvo-cynégétique est respecté.A terme il convient de le maintenir. II- Les enjeux

A- Enjeu tourisme

Sur le site, le tourisme constitue un enjeu majeur. La fréquentation touristique de la vallée est à mettre en relation avec la qualité de l’environnement d’une part (paysages) et les potentialités de développement dans le domaine sportif (sentiers, falaises) d’autre part.

Actuellement, le nombre de touristes, visiteurs ou sportifs qui pratiquent une activité sur le site n’est pas négligeable. L’organisation de manifestations sportives tels que les raids multi-activités et les courses d’orientation contribuent à l’attrait du public.

Les objectifs visés par la procédure Natura 2000 seront de développer un tourisme

respectueux de l’environnement et garant de la biodiversité. Ils viseront à maintenir l’ensemble des activités en les canalisant et les encadrant.

Possibilités d’action : - Renforcer l’encadrement (formation du personnel, information auprès des clubs et

des associations) - Réfléchir aux aménagements touristiques (itinéraires de randonnée, tables

d’orientation, etc…) - Sensibiliser les acteurs (touristes, sportifs…)

B- Enjeux relatifs au cours d’eau.

Sur le bassin versant de la Rhue, les études démontrent que l’eau est globalement de bonne qualité, même si ponctuellement de légères traces de pollution ont été décelées (apports phosphatés, substances azotées, éléments phosphorés). La pollution apparaît comme un agent exogène, non produit sur le site. Elle provient des parties amont du bassin versant, elle est véhiculée par les eaux de la rivière.

L’hydroélectricité est bien représentée sur la Rhue et ses affluents (retenues hydroélectriques, centrales, conduites forcées). Les lâchers ont des conséquences limitées sur la Rhue du fait de la spécificité des barrages et des mesures préventives qui sont menées. Ces opérations de surveillance et de suivi sont d'autant plus importantes que les espèces loutre et écrevisse sont sensibles aux modifications de régime et à la pollution.

Une gestion efficace du cours d’eau et des populations qui lui sont attachées est nécessaire. Elle doit être réfléchie à l’échelle du bassin versant compte tenu des déplacements et des migrations. Ainsi, elle dépasse le cadre de l’étude Natura 2000. Dans le document d’objectif il sera émis des conseils de gestion plutôt que des mesures fortes et contraignantes.

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C- Enjeux forêt.

La forêt constitue l’enjeux majeur sur le site Natura 2000 de la vallée de la Rhue pour diverses raisons :

- Le nombre d’habitats forestiers - La surface boisée concernée : la quasi-totalité des parcelles sont des parcelles

forestières. - L’activité sylvicole : relativement importante, tant en forêt privée que publique

(forêt domaniale des Maubert). - La nécessité de remise en état des forêts suite à la tempête.

Le mode de gestion en futaie jardinée, très pratiqué sur le site, se caractérise par des prélèvements faibles mais fréquents dans le temps. Les coûts d’exploitation engendrés sont donc plus élevés. Ce mode de gestion, souvent favorable au maintien des habitats nécessite un réseau de pistes et un schéma de desserte dense. Ceci est d’autant plus valable que la topographie de la vallée est difficile.

Les aménagements lourds (création ou amélioration de pistes) peuvent provoquer une destruction physique brutale des espèces (soit la disparition totale des habitats), mais ils sont nécessaire au maintien d’un mode de gestion irrégulier (souvent préconisé dans les cahiers d’habitat).

Les dégradations liées à l’activité sylvicole peuvent être engendrées par la réalisation de coupes forestières ou de travaux. Les coupes de jardinage, d’amélioration sont des éléments de perturbation envers les habitats (ex : éclairement au sol). Les coupes de plus grande ampleur de type coupe rase sont des éléments de perturbation fort (ex : ravinement, érosion), voire de destruction des habitats naturels par suppression des essences forestières.

Aujourd’hui, les enjeux se limitent à ceux précédemment décrits. Toutefois, sur le long terme il convient de prendre en considération les effets potentiels du réchauffement climatique sur la forêt. Cet enjeu revêt d’autant plus d’importance que sur le site le sapin pectiné atteint sa limite altitudinale inférieure (environ 600 mètres). Par conséquent, la présence du sapin à cette altitude pourrait rapidement être remise en cause si le réchauffement se confirmait. Il faut donc envisager à terme la substitution de cette espèce par des essences plus résistantes et mieux adaptées.

D- Enjeux chasse

L'impact physique direct lié à la pratique de la chasse est réduit, les incidences sur les habitats ou les espèces sont limités (pas de perturbation notable pour les espèces protégées).

En revanche, des observations réalisées dans le Cantal (Saint-Jacques–des–Blats et Le Lioran) ont permis de mettre en évidence que l’abondance de gibier pouvait avoir un impact sur les strates arbustive et herbacée de la « hêtraie acidiphile à houx ». Or, l’étude des plans de chasse et la constatation de la recrudescence des dégâts de gibier en forêt révèlent une augmentation significative des populations de chevreuil et de cerf ces dernières années.

Il paraît nécessaire de s’assurer du maintien de l’équilibre sylvo-cynégétique : - en adaptant les plans de chasse aux effectifs (maintien des unités de gestion cerf

et chevreuil, comptages annuels) - en veillant à la réalisation des plans de chasse

L’abondance de gibier est signalée dans le tableau des risques pour la hétraie acidiphile à houx et les forêts de ravins. Ce même risque peu exister pour les autres habitats mais il est plus difficilement évaluable.

Des données complémentaires sur les plans de chasse cerf et chevreuil sont fournies dans le document annexe. Les graphiques et tableaux présentés montrent l’évolution des attributions sur les communes du site entre 1992 et 2000.

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PROPOSITIONS DE GESTION

Les propositions effectuées pour le site Natura 2000 «Vallée de la Rhue » ont été élaborées à partir de l'ensemble des données acquises lors :

- de l’inventaire floristique et faunistique (données botaniques, etc…) - des réunions d’information et de concertation avec les acteurs locaux (utilisation du

milieu par l'homme) - de journées de terrain et d’entretiens avec les propriétaires forestiers - de réunions avec le comité de pilotage.

Elles sont classées en deux catégories: - Les préconisations de gestion - Les propositions d'action

I) Les préconisations de gestion

Elles doivent permettre d’assurer la conservation des habitats et des espèces présents sur le site. Elles comportent non seulement des conseils de gestion mais également des contraintes. Elles se réfèrent principalement au domaine de la forêt car il s’agit du secteur pour lequel les enjeux et les risques sont les plus marqués (fiche 1 : Préconisations en matière de gestion forestière et d’équipement). Quelques préconisations de gestion concernent les espèces animales que sont la loutre et l’écrevisse (fiche 2 : Préconisations relatives à la loutre et à l’écrevisse à pieds blancs).

a)Conseils de gestion Construits sur des bases scientifiques, ils ont trait pour l'essentiel à la gestion forestière (choix des essences, mode de gestion) et aux espèces animales

b) Contraintes acceptées

Les objectifs de protection imposent de mettre en œuvre un ensemble de mesures contraignantes sur le site. Le niveau de contrainte doit être proportionnel:

- soit au niveau d’intérêt de l’habitat (ou de l’espèce) - soit au niveau de risque encouru.

Ainsi, un découpage du site a été réalisé différenciant :

���� La surface occupée par les habitats : Sur ces zones, l’objectif majeur est d’éviter toute dégradation physique de l’habitat. Les mesures sont fortes et contraignantes pour les propriétaires. La surface totale soumise à ces règles est très faible et égale à la surface des habitats (4% de la surface totale du site). Ces zones sont bien identifiées et aisément repérables sur la cartographie des habitats.

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���� L’espace interstitiel :

Il s’agit de la surface totale du site excepté les habitats. La surface d’application des contraintes est beaucoup plus importante (96% de la surface totale du site). Les mesures sont dans ce cas moins contraignantes. Elles doivent permettre de créer des conditions écologiques favorables au maintien des habitats.

Relation espace interstitiel –noyau dur : Toute action ou modification apportée à l’espace interstitiel peut avoir des répercussions

sur les zones d’habitat par l’intermédiaire de processus physiques (ravinement, écoulement) ou biologiques.

Selon le type d’habitat, le degré d’interaction entre l’espace interstitiel et la placette « habitat » proprement dite est très variable.

- Interaction faible (ex : lande à Cytisus purgans, lande humide, dalle rocheuse siliceuse, paroi rocheuse,…)

- Interaction plus marquée (ex : forêt de ravin, hêtraie acidiphile à houx) par l’intermédiaire de processus biologiques (dissémination des essences,…)

- Interaction forte (ex : tourbières et micro-tourbières) par l’intermédiaire de processus physique (érosion,…) et biologiques

La détermination des contraintes a été réalisée avec les différents partenaires de

manière à ce que la contractualisation se fasse avec le plus grand nombre.

II) Les propositions d'action Guidées en partie par le niveau d’enjeu et de risque, elles ont rapport à la forêt et au

tourisme. Il s'agit de mesures:

- d'encouragement (mesures incitatives) - de prévention et de suivi - d'information et de sensibilisation

Des fiches descriptives de chacune des propositions ont été réalisées ; elles sont organisées

par secteur d’activité avec un VOLET FORET et un VOLET TOURISME et par thème (voirie forestière, gestion forestière,…). Pour chacun des thèmes, une ou plusieurs proposition(s) sont formulée(s).

Au préalable, une fiche intitulé « Animation du projet Natura 2000 » (ou fiche 0) prévoit

une enveloppe financière destinée à la mise en cohérence de toutes les actions. ADDITIF Les fonds européens Natura 2000 ne sont pas mobilisables seuls. Il s’agit d’un

cofinancement à 50% en règle générale et dans les limites des plafonds communautaires. Ainsi, il est nécessaire de trouver en face des financements qui ne ressortent pas systématiquement du Fond de Gestion des Milieux Naturels (MATE).

Ces financements peuvent provenir d’autres sources : Etat (MAP) ou collectivités (ex : Taxe Départementale sur les Espaces Naturels Sensibles pour les activités en rapport avec la fréquentation touristique du site).

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Fiche 0 Animation du Projet Natura 2000 Animation

Dans le document d’objectif des Gorges de la Rhue seront proposées de multiples actions dans les domaines forestiers et touristiques. Ces actions sont très variées de part :

- leur nature et leur contenu (aides compensatoires, aides techniques, mesures de sensibilisation, opération pilote,…)

- l’origine de leur financement (FGMN, FEOGA, …)- les personnes auxquelles elles sont destinées : acteurs locaux (propriétaires

sylviculteurs, exploitants forestiers…) ou personnes extérieures au site (touristes,…)

Malgré la multiplicité de ces actions, Natura 2000 doit être un projet intégré, cohérent et efficace sur le territoire des gorges de la Rhue. Par conséquent la mise en harmonie de toute les actions année par année requiert un travail important et difficilement quantifiable pour :

- PORTER LE PROJET NATURA 2000 SUR LE TERRAIN, AUPRÈS DES PROPRIÉTAIRES ET DES COLLECTIVITES TERRITORIALES (réunions informatives,…)

ANIMER LE PROJET AUPRÈS DES ORGANISMES D’ETAT ET AUTRES STRUCTURES INFLUENTES (choix des financements,…)

- ASSURER UN SUIVI CONTINU DES ACTIONS ET LES METTRE EN COHÉRENCE TANT DANS LE TEMPS QUE DANS L’ESPACE

- VEILLER A LA COMPATIBILITE DU PROJET NATURA 2000 AVEC D’AUTRES PROGRAMMES D’ACTIONS PORTANT SUR LE MEME TERRITOIRE ( Charte du Parc Naturel des Volcans d’Auvergne,…)

Ainsi une enveloppe financière devra permettre de réaliser toute l’animation autour du projet. Elle sera plus élevée en 2001, phase d’initiation du projet que par la suite.

Cette enveloppe financière, à destination de l’organisme mandaté pour la mise en œuvre du document d’objectif est estimée à 330 000 Francs (soit 50 308,18 Euros) pour six ans.

REPARTITION :

Ces fonds seront répartis de la manière suivante :80 000 Francs (12 195,92 Euros) → 200150 000 Francs/an (7622,45 Euros/an) → de 2002 à 2006

FINANCEMENT : Fonds Européens Natura 2000Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement

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VOLET FORET

Préconisations de gestion Préconisations en matière de gestion forestière et d’équipement Fiche 1 Préconisations relatives à la loutre et à l’écrevisse à pieds blancs Fiche 2 Propositions d'action

Suivi botanique des habitats et des peuplements irréguliers Fiche 3 La gestion irrégulière de la forêt Fiche 4

Exploitation forestière de qualité Fiche 5 Voirie forestière Fiche 6 Etude de faisabilité d’une réserve biologique forestière Fiche 7 Opération pilote: démonstration de franchissement soigné des cours d’eau Fiche 8 Bilan des mesures pour une gestion adaptée des parcelles forestières Fiche 9

- Tableau récapitulatif des compensations financières - Tableau récapitulatif des actions

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VOLET TOURISME

Propositions d'action

Découvrir et connaître le site Natura 2000 pour mieux le respecter Fiche 10 Panneaux d'interprétation et panneaux signalétiques Fiche 11 Schéma d'aménagement touristique Fiche 12 Réalisation d’un diaporama Fiche 13 Création d'une plaquette informative Fiche 14 Bilan des mesures en matière de tourisme Fiche 15

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BILAN FINANCIER

ET

ECHEANCIER

Répartition des coûts d’investissement et de fonctionnement selon trois grandes orientations Fiche 16 Synthèse des propositions de gestion Fiche 17 Calendrier des actions Fiche 18 Financement des actions Fiche 19

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LISTE DES SIGLES UTILISES

A.C.C.A: Association Communale de Chasse Agrée A.O.C: Appellation d'Origine Contrôlée A.S.A: Association Syndicale Autorisée C.A.F: Club Alpin Français C.R.P.F : Centre Régional de la Propriété Forestière D.D.A.F : Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt D.I.R.E.N : Direction Régionale de l’Environnement E.D.F: Electricité de France F.E.O.G.A: Fond Européen d’Orientation et de Garantie Agricole F.G.M.N: Fond de Gestion des Milieux Naturels M.A.T.E: Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement O.N.F: Office National des Forêts P.D.I.P.R: Plan Départemental des Itinéraires de Petite Randonnée P.E.H.D: Polyéthylène Haute Densité P.N.R.V.A: Parc Naturel Régional des Volcans d'Auvergne P.O.S: Plan d'Occupation des Sols P.S.G: Plan Simple de Gestion S.H.E.M: Société Hydroélectrique du Midi S.I.G : Système d’Information Géographique S.I.V.O.M: Syndicat à Vocation Multiple V.T.T: Vélo tout terrain Z.I.C.O: Zone d’Intérêt Communautaire Oiseaux Z.N.I.E.F.F: Zone Naturelle d'Intérêt Floristique et Faunistique Z.P.S: Zone de Protection Spéciale Z.S.C: Zone Spéciale de Conservation

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BIBLIOGRAPHIE ARRIGNON J., Parc Naturel Régional du Morvan, les écrevisses en Morvan, Cahiers scientifiques N°1, 67pages. ATEN, Guide méthodologique des documents d'objectifs Natura 2000, Quetigny, 1998, 144 pages. BOUCHARDY C. & BOULADE Y., SFF et SPN-IEGB-MNHN, Répartition de la loutre en Auvergne, 1997, 72 pages. Centre National de la Recherche Scientifique, Flore de France, tomes I, II, III, IV, V, Imprimerie Louis-Jean, Gap, octobre 1997. CHASSAGNE M., Inventaire analytique de la flore d’Auvergne et contrées limitrophes des départements voisins, tome I, édition Lechevalier, Paris VI, 1956. CHASSAGNE M., Inventaire analytique de la flore d’Auvergne et contrées limitrophes des départements voisins, tome II, édition Lechevalier, Paris VI, 1957. Comité départemental du tourisme et Conseil général, Compte-rendu de l’Assemblée générale du 24 juin 1999 du Comité départemental du tourisme, Cantal Auvergne, 1999, 39 pages. Comité départemental du tourisme et Conseil général, Pays des grands espaces, guide du voyageur 2000, Cantal Auvergne, 1999, 16 pages. Comité départemental du tourisme et Conseil général, Pays des grands espaces, guide de l’hébergement 2000, Cantal Auvergne, 1999, 33 pages. COATELEM J.L., Routes et chemins en Auvergne, Géo n° 245, juillet 1999, pp 1-13. Conférence européenne permanente pour l'étude du paysage rural, L'avenir des paysages ruraux européens, COMCO Edition, 1994, 318 pages. CPIE de Haute-Auvergne & SIDET de Champs-sur-Tarentaine et Saignes, Diagnostic Environnement : état des lieux et suggestions, octobre 1997, 42 pages. CSP, Ecrevisses, le genre Austropotamobius, VOL 1, Bulletin BFPP N°347-4°Trimestre, pp 589-763. DELACHAUX & NIESTLE, Fleurs de montagne, Paris, 1990, 384 pages. DELACHAUX & NIESTLE, Guide des graminées, Paris, 1991, 255 pages. Direction Départementale de l'Agriculture et de la forêt du Cantal (service Environnement), Sites rivières Natura 2000, Aurillac, octobre 1996, 5 pages.

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