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CHAPITRE 7. COMMENT LES AGENTS ECONOMIQUES SE FINANCENT-ILS ? I. Qu’est-ce que le financement des agents économiques ? A. Pourquoi des agents économiques sont-ils en capacité ou en besoin de financement ? 1) Pourquoi des agents économiques sont-ils en capacité de financement ? Activité n° 1: À l’aide de la première notion de la rubrique notions page 106 du manuel, complétez le texte Un agent économique est en capacité de financement lorsque ses ressources sont supérieures / inférieures à ses dépenses. Pour un ménage, cela correspond à une situation où son épargne est supérieure / inférieure à ses investissements. Pour un ménage les dépenses d’investissement désignent l’ensemble des dépenses pour acquérir des ........................................................... …………………………………………………………. ou effectuer des grosses réparations. L’épargne d’un ménage est la différence entre son revenu disponible brut et l’ensemble de ses dépenses de consommation. Si l’épargne qui en résulte est supérieure / inférieure à ses investissements, on parle de capacité de financement. Pour une entreprise, cela correspond à une situation où son épargne est supérieure / inférieure à ses investissements. En effet, une fois qu’elle a grâce à son chiffre d’affaires payé l’ensemble de ses charges une entreprise peut ou non dégager une épargne brute. Et si celle-ci est supérieure / inférieur aux investissements (l’acquisition de biens et de services de production utilisés plus d’un an dans le processus de production (achat par exemple d’un four pour un boulanger), l’entreprise dégage une capacité de financement. Pour un État, une capacité de financement, autrement appelée excédent budgétaire, apparaît lorsque ses recettes sont supérieures / inférieures à ses dépenses. Les recettes d’un État proviennent essentiellement des ……………………………………… ……………………………………. payés par les ménages (notamment impôts sur le revenu, taxe sur la valeur ajoutée) et les entreprises (impôts sur les sociétés par exemple). Les dépenses sont essentiellement composées des dépenses de fonctionnement (par exemple la rémunération des fonctionnaires) ou d’investissement (construction d’hôpitaux, d’infrastructures publiques…). Un agent économique qui dégage une capacité de financement non seulement autofinance son investissement (on parle aussi de financement interne car l’agent finance son investissement grâce à sa propre épargne), mais peut aussi disposer de sa capacité de financement (le solde épargne - investissement) comme « bon lui semble»: il 1

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CHAPITRE 7. COMMENT LES AGENTS ECONOMIQUES SE FINANCENT-ILS ?

I. Qu’est-ce que le financement des agents économiques   ?

A. Pourquoi des agents économiques sont-ils en capacité ou en besoin de financement   ?

1) Pourquoi des agents économiques sont-ils en capacité de financement ?

Activité n° 1: À l’aide de la première notion de la rubrique notions page 106 du manuel, complétez le texte

Un agent économique est en capacité de financement lorsque ses ressources sont supérieures / inférieures à ses dépenses.

Pour un ménage, cela correspond à une situation où son épargne est supérieure / inférieure à ses investissements. Pour un ménage les dépenses d’investissement désignent l’ensemble des dépenses pour acquérir des ...........................................................…………………………………………………………. ou effectuer des grosses réparations. L’épargne d’un ménage est la différence entre son revenu disponible brut et l’ensemble de ses dépenses de consommation. Si l’épargne qui en résulte est supérieure / inférieure à ses investissements, on parle de capacité de financement.

Pour une entreprise, cela correspond à une situation où son épargne est supérieure / inférieure à ses investissements. En effet, une fois qu’elle a grâce à son chiffre d’affaires payé l’ensemble de ses charges une entreprise peut ou non dégager une épargne brute. Et si celle-ci est supérieure / inférieur aux investissements (l’acquisition de biens et de services de production utilisés plus d’un an dans le processus de production (achat par exemple d’un four pour un boulanger), l’entreprise dégage une capacité de financement.

Pour un État, une capacité de financement, autrement appelée excédent budgétaire, apparaît lorsque ses recettes sont supérieures / inférieures à ses dépenses. Les recettes d’un État proviennent essentiellement des ……………………………………… ……………………………………. payés par les ménages (notamment impôts sur le revenu, taxe sur la valeur ajoutée) et les entreprises (impôts sur les sociétés par exemple). Les dépenses sont essentiellement composées des dépenses de fonctionnement (par exemple la rémunération des fonctionnaires) ou d’investissement (construction d’hôpitaux, d’infrastructures publiques…).

Un agent économique qui dégage une capacité de financement non seulement autofinance son investissement (on parle aussi de financement interne car l’agent finance son investissement grâce à sa propre épargne), mais peut aussi disposer de sa capacité de financement (le solde épargne - investissement) comme « bon lui semble»: il peut acheter des actions, effectuer un placement à la banque, ou la conserver sous une forme ou une autre sans que cela donne lieu à une rémunération (dans ce cas il s’agit de ce que l’on nomme une thésaurisation).

2) Pourquoi des agents économiques sont-ils en besoin de financement ?Les agents économiques peuvent aussi se trouver en situation de besoin de financement. Il s’agit cette fois-ci d’une

situation où l’épargne d’un ménage ou d’une entreprise est insuffisante pour lui permettre de financer l’ensemble de ses investissements. Un État, quant à lui, est en besoin de financement (ou subit un déficit budgétaire) si ses recettes sont inférieures à ses dépenses.

3) Analyse des faits en France

Activité n° 2: En classe

Dans leur ensemble les ménages sont un secteur institutionnel en capacité / besoin de financement. En effet, les ménages, dans leur ensemble, entre 1949 à 2018 n’ont été globalement en besoin de financement que durant une seule année en ………...

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De 1949 aux débuts des années 90 on observe que la capacité de financement des ménages ne dépasse pas les ……………………. milliards d’euros. Puis on observe une hausse importante de la capacité globale de financement depuis 1990. En 2018, dans leur ensemble la capacité de financement des ménages est de l’ordre de ………………  milliards d’euros. Toutefois, il serait faux de croire que tous les ménages en France sont en capacité de financement depuis 1949. En effet, certains ménages sont en capacité de financement, d’autres sont en besoin de financement, mais globalement, les capacités de financement excèdent les besoins de financement.

S’agissant des entreprises on peut distinguer les sociétés non financières qui produisent des biens et des services marchands non financiers (…………………………………………………………………….………………………………………………………………………………………….) et les sociétés financières qui produisent des services financiers (……………………………………………………………………………………..) Les sociétés non financières, celles-ci sont un secteur institutionnel en capacité / besoin de financement. Les SNF dans leur ensemble entre 1949 à 2018 n’ont été globalement en capacité de financement que durant quelques années et notamment …………………………………….…………………………………. Là encore, il serait faux de croire que toutes les sociétés non financières en France sont généralement en besoin de financement depuis 1949. En effet, certaines sociétés non financières sont en besoin de financement mais d’autres sont en capacités de financement, mais globalement et en règle générale, les ………………………………… de financement excèdent les ……………………………… de financement. En revanche on remarque qu’en règle générale et dans leur globalité les sociétés financières ont un agent en ………….………………………………………………………… de financement.

S’agissant de l’État français on observe que depuis 1978, celui-ci a toujours connu un …………………………………………………………………… autrement dit il a toujours été en ………………………………………………………………………. Plus largement, en ce qui concerne les administrations publiques (qui regroupent l’État, les collectivités locales, c’est-à-dire les communes, départements et régions, et les administrations de Sécurité sociale) on observe que si dans leur ensemble les APU ont été en capacité / besoin de financement jusqu’en 1965 à partir de cette date (mises à part en 1973 et 1975) les APU sont en capacité / besoin de financement. On observe des périodes où le déficit à tendance à se …………………………. ainsi que des périodes où il a tendance à se ………………………………….. Comme nous l’avons vu, toutes les administrations publiques ne sont cependant pas en besoin de financement.

4) Pour un agent économique être en besoin de financement, est-ce forcément une situation négative   ?

Activité n° 3: À l’aide des documents 1 et 2 page 90 du manuel complétez le texte

À ce stade du raisonnement, on pourrait croire que les agents à capacité de financement sont plus vertueux puisque leurs dépenses excédent / n’excèdent pas leurs ressources, contrairement aux agents à besoin de financement. Il s’agirait pourtant d’un jugement trop hâtif parce qu’il faut tenir compte du décalage temporel qui existe entre le moment où un agent économique engage des dépenses et le moment où il perçoit des ressources.

On peut prendre plusieurs exemples : …………………………………………………………………………………………………………………………………...……..…………………………………………………………………………………………………………………………………...……..…………………………………………………………………………………………………………………………………...……..…………………………………………………………………………………………………………………………………...……..…………………………………………………………………………………………………………………………………...……..…………………………………………………………………………………………………………………………………...……..

Finalement, les besoins de financement de certains agents (commune, entreprise, État) ne sont pas dus à leur caractère trop dépensier, mais simplement au fait que dans de nombreux cas, il faut souvent engager des dépenses avant de percevoir les ressources tirées de l’activité économique.

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On peut également inverser le raisonnement pour les agents à capacité de financement. Si un ménage souhaite dans l’avenir acquérir un logement, il lui sera sans doute nécessaire, sauf à être « riche comme Crésus », d’emprunter pour réaliser cette acquisition. Or, aucune banque ne lui prêtera la somme nécessaire s’il n’est pas en mesure de fournir un apport personnel (une certaine somme). Il est dans l’obligation de constituer une épargne avant d’investir : les ressources précèdent ici les dépenses et il se trouvera en capacité de financement / besoin de financement. Mais dès que l’acquisition du logement aura été effectuée il sera en situation de capacité / besoin de financement.

B. Comment les besoins de financement de certains agents économiques couvrent-ils les capacités de financement d’autres agents économiques

Les agents à capacité de financement sont principalement de nombreux ménages, certaines sociétés non financières et la grande majorité des sociétés financières. Les agents à besoin de financement sont principalement certains ménages, les sociétés non financières, les entreprises individuelles et les États.

Le financement de l’économie consiste donc à mettre en relation les agents économiques à besoin de financement et les agents économiques en ………………………………………………………………………

En l’absence de système financier, les agents économiques à besoin de financement (dont l’épargne ne permettrait pas de financer l’investissement) devraient renoncer à leurs projets d’investissement même s’ils étaient rentables alors que des capacités de financement resteraient inutilisées. Le bon fonctionnement de l’économie requiert donc l’existence d’un système financier efficace, qui permette la rencontre de ces deux catégories d’acteurs économiques, de façon à permettre la meilleure allocation des ressources possible : les capacités de financement des uns permettent de financer les besoins des autres, ce qui stimule l’investissement et la croissance économique.

Cette mise en relation des agents à capacité et à besoin de financement correspond au financement externe. Celui-ci peut s’effectuer de deux manières, de manière directe et de manière indirecte.

Activité n° 4: À l’aide du schéma n°1 page 92 du manuel, complétez le texte

1) À la découverte du financement externe directLe financement externe est direct / indirect lorsque des intermédiaires financiers (des banques le plus souvent, on parle

alors d’intermédiation bancaire) collectent l'épargne des agents à capacité / besoin de financement et octroient des crédits à ceux qui ont des capacités / besoins de financement. Ce financement est le seul auquel les ménages et les petites entreprises en besoin de financement peuvent avoir recours.

2) À la découverte du financement externe indirectPour se financer, certaines entreprises (les plus grandes) ou l’État peuvent faire directement appel aux agents à capacité

de financement en émettant des titres sur les marchés financiers. Les marchés financiers existaient déjà avant la révolution industrielle. Ils sont nés en Europe de la volonté des marchands et des financiers de pouvoir échanger les titres de créances qu’ils détenaient (Une créance est un droit financier détenu sur un autre agent économique. Par exemple, si un individu prête une certaine somme à un ami, il détient une créance sur celui-ci car le prêteur en droit de lui demander le remboursement de cette somme) ainsi que les titres de propriété correspondant à des parts d’entreprises, notamment des grandes compagnies de commerce ou des compagnies minières. Le premier pays à mettre sur pied un marché financier moderne est la Hollande au XVII e siècle. Aujourd’hui les marchés financiers sont beaucoup plus sophistiqués et encadrés.

Les deux modalités les plus fréquentes en ce qui concerne le financement direct sont l’émission d’actions ou l’émission d’obligations.

Obligations : Les obligations sont des titres de créance émis sur le marché financier. Émettre et vendre une obligation revient à prêter / emprunter, car l’émetteur reçoit une somme aujourd’hui, s’engage à payer annuellement un intérêt / dividende et à rembourser le montant de l’obligation à une échéance future : il est donc endetté vis-à-vis de l’agent économique qui a acheté cette obligation. Inversement, un acheteur d'obligations est un prêteur / emprunteur qui détient une créance sur l’agent économique auquel il a acheté / vendu une obligation. Le meilleur exemple est une obligation d’État (on parle de Bons du Trésor) délivrée par un pays dont la probabilité de défaut est négligeable, à l’instar des États-Unis, de l’Allemagne ou de la France. Par

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exemple, lorsque l’État français vend des Bons du Trésor à 5 ans à un ménage, il s’engage à lui payer annuellement, pendant 5 ans, un intérêt (dont le montant est fonction du capital emprunté et du taux d’intérêt, par exemple 1% de la somme prêtée), puis à lui rembourser l’intégralité de la somme prêtée à l’échéance de l’obligation, ici cinq ans. Il existe aussi des obligations émises par de grandes entreprises (dont des banques), de grandes villes et des régions.

Actions : Les actions sont des titres de propriété du capital social d’une société anonyme. Lorsqu’une entreprise vend des actions à des ménages, des banques ou d’autres entreprises, elle obtient en échange une somme qui comble ses besoins de financement. Mais elle cède par la même occasion une partie de ses actifs qui deviennent propriété des actionnaires. Leur possession par les agents à capacité de financement donne à ces derniers un double droit : celui d’obtenir des intérêts / dividendes, c’est-à-dire une partie des profits de l’entreprise, mais également un droit de vote au cours de l’assemblée générale de la société puisqu’ils ont acquis un droit de propriété sur l’entreprise.

C’est un point fondamental qui distingue une action d’une obligation : lorsqu’un agent achète une obligation il ne détient pas un droit de propriété sur une entreprise ou un État. Il accepte seulement de prêter à cet agent son épargne (en acceptant de lui acheter un titre de créance qui lui sera remboursé à terme). Les actions diffèrent des obligations par deux autres aspects importants. Le détenteur d’une obligation est assuré de percevoir un intérêt annuel et d’être remboursé à l’échéance de l’obligation ; l’actionnaire, quant à lui, ne sera pas remboursé du montant qu’il a apporté à l’entreprise (mais pourra, s’il le souhaite, revendre l’action sur le marché financier) et n’a aucune garantie quant au versement de dividendes éventuels car ceux-ci varient en fonction des résultats (les profits) et des choix de l’entreprise. Par exemple Amazon ou Facebook ont pour tradition de distribuer très peu de dividendes à leurs actionnaires même si leurs bénéfices sont élevés, car elles préfèrent réinvestir ces bénéfices pour développer leur activité dans le futur.

Activité n° 5: À l’aide du cours, complétez la synthèse.

Certains agents économiques sont dits à besoin de financement lorsqu’ils ne peuvent financer l’intégralité de leurs dépenses : leur épargne est supérieur / inférieure à leurs investissements. Il s’agit le plus souvent des sociétés non financières et de certains États. D’autres agents en revanche dégagent des capacités de financement. Ils sont en mesure d’……………………………. leurs investissements (on parle aussi de financement externe / interne) et disposent également d’une épargne brute  ; il s’agit le plus souvent des ménages et des sociétés financières.

Le système financier a pour rôle de mettre en relation les agents à capacités avec les agents à besoins de financement. Ce financement externe peut être direct ou indirect (intermédié). Dans le premier cas les agents échangent des ……………….………(actions, obligations) contre l’épargne dont ils ont besoin. Dans le second cas ils ………………………………………………… ces fonds auprès d’institutions financières. Le choix dans la façon de se financer dépend notamment du taux d’intérêt

II. Que représente le taux d’intérêt   ? A. Pourquoi peut-on dire que le taux d’intérêt est à la fois la rémunération du prêteur et le coût du crédit pour l’emprunteur   ?

1) Le taux d’intérêt   : le coût du crédit pour l’emprunteur

Activité n° 6: À l’aide du document 2 page 92 du manuel, complétez le texte

Contrairement au don, le crédit est une opération temporaire, qui se déroule à deux moments  : le prêt aujourd’hui et son remboursement dans le futur. L’emprunteur est un agent économique (un ménage, une entreprise, une commune, par exemple) qui souhaite disposer d’une somme aujourd’hui (le principal) et qui renonce à une partie de ses revenus futurs pour la rembourser. Le prêteur est un agent économique (un ménage, une banque, par exemple) qui est prêt à renoncer à une somme aujourd’hui (le principal) pour en disposer dans le futur lorsqu’elle lui sera remboursée. Le prêteur rend un service à l’emprunteur, il reçoit donc un prix pour ce service : le ……………………………………………..……………………………………

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Dans le futur, l’emprunteur remboursera donc une somme supérieure / inférieure à celle qu’il a obtenue : le principal + …………………………………………………….

Pour comprendre comment cela fonctionne, prenons l’exemple de Julia. Julia sait qu’elle recevra, dans un an, une prime de 1 000 €. Or elle souhaite s’acheter un beau fauteuil en cuir sans

attendre. Elle est prête à renoncer à consommer sa prime de 1 000 € l’an prochain pour s’acheter immédiatement un fauteuil de 900 €. Sa banque accepte de lui prêter cette somme à un taux d’intérêt de 11,11%. Julia emprunte donc 900  €, c’est le principal / l’intérêt. Dans un an, elle remboursera ………… € (le principal) auquel s’ajoute ……………. qui représentent les intérêts (Principal x taux d’intérêt = 900 x 11,11% = ………………….) ; autrement dit, elle remboursera à la banque ………………………… €.

Si désormais Julia souhaite acheter une voiture d’un montant de 15 000 euros et que sa banque accepte de lui prêter cette somme au taux d’intérêt de 3,45% pendant 5 ans. En règle générale, un échéancier va être fixé. En effet, Julia ne va pas rembourser l’intégralité de son prêt (principal + intérêt) au bout de 5 ans mais, tous les mois une partie de la somme. Sur un simulateur de crédit on observe que Julia devra rembourser chaque mois ………………. euros et le montant global des intérêts à verser (coût du crédit) sera de …………………………… euros.

On peut se représenter le taux d’intérêt comme étant le prix à payer pour transférer du pouvoir d’achat du futur vers le présent.

Pour un emprunteur, le taux d’intérêt est donc le coût du crédit : il représente le coût de l’emprunt effectué. On l’appelle le taux d’intérêt ………………………………. Il revient à l’emprunteur de le régler sous la forme d’intérêts débiteurs à verser en plus du remboursement du capital emprunté. C’est le cas pour un ménage comme Julia qui emprunte auprès de sa banque. Mais c’est aussi le cas d’une entreprise qui emprunte auprès d’une banque pour acheter de nouvelles machines.

On remarque qu’emprunter à plus long terme augmente /diminue le coût du crédit pour l’emprunteur. La différence de …….. point observée entre les deux extrêmes est due aux risques de défaut (non remboursement aux échéances prévues). En effet le risque de crédit est plus / moins élevé lorsque celui-ci est accordé à plus long terme. En effet, le prêteur peut plus / moins facilement estimer la solvabilité de l’emprunteur à court terme qu’à long terme.

2) Le taux d’intérêt   : la rémunération du prêteur Pour un prêteur, le taux d’intérêt est une rémunération : c’est un taux d’intérêt ………………………………. En

renonçant à l’usage d’une partie de sa richesse, celui-ci obtient en effet le versement d’intérêts créditeurs. Dans ce second cas, le taux d’intérêt correspond à la rémunération du prêteur, par exemple de son épargne.

Dans l’exemple de Julia, le taux d’intérêt de 11,1% représente un coût pour elle, mais un bénéfice pour la banque qui lui prête cette somme d’argent.

Au final, tout taux d’intérêt payé par un emprunteur (taux débiteur) est un coût pour cet emprunteur et en même temps un taux d’intérêt créditeur pour l’agent prêteur, autrement dit sa rémunération.

On remarque que prêter à plus long terme augmente / diminue la rémunération reçue par le prêteur. Ce qui est logique car le prêteur renonçant plus longtemps à son épargne réclame en compensation une rémunération plus forte / faible. De même, comme nous l’avons déjà souligné, le prêteur a davantage de difficultés à estimer la solvabilité de l’emprunteur sur le long terme qu’à court terme.

Par ailleurs, la rémunération dépend du risque de crédit. Par exemple, les obligations d’entreprises ne bénéficiant pas de garantie de l’État sont plus risquées et donc mieux / moins bien rémunérées. De même, entre deux clients une banque fixera un taux d’intérêt plus élevé au client qu’elle juge le plus / moins risqué.

B. Pourquoi peut-on dire que le taux d’intérêt est le prix sur le marché des fonds prêtables   ?

Le marché des fonds prêtables est le marché sur lequel des agents en besoin de financement souhaitant emprunter et des agents en capacité de financement souhaitant prêter se rencontrent.

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Ce marché est un modèle ; il simplifie donc la réalité. Par exemple il considère que tous les prêts sont équivalents entre eux (prêter pour un an à l’État ou prêter pour dix ans à une start-up reviendrait au même), c’est l’hypothèse d’homogénéité. Cependant ce modèle permet de comprendre le processus qui mène à l’équilibre sur ce marché dont le prix s’exprime en % annuel et pas en €.

1) Demande et offre de fonds prêtables

Activité n° 7: Faites l’exercice

Sur le marché d’un bien ou d’un service, le prix d’équilibre est celui qui égalise la demande et l’offre, et détermine les quantités échangées à ce prix. De même sur le marché des fonds prêtables le prix, qui est le taux d’intérêt, joue ce rôle.

Taux d’intérêt en % 1 3 5 7 9 11 13 15

Offre de fonds prêtables 2 6 10 14 18 22 26 30

Demande de fonds prêtables 30 26 22 18 14 10 6 2

La demande de fonds prêtables émane des agents économiques qui souhaitent emprunter du fait de leur besoin de financement. Par exemple, les États qui émettent des bons du Trésor ou les entreprises à la recherche de financement pour investir et qui veulent emprunter sur le marché obligataire (marché où sont émises, vendues et achetées les obligations). La demande de fonds prêtables est une fonction croissante / décroissante du taux d’intérêt. Si le taux d’intérêt augmente, le coût d’emprunt pour une entreprise ou un État est plus élevé : ils empruntent plus / moins, la quantité demandée baisse / augmente

L’offre de fonds prêtables émane principalement des agents en capacité de financement. Elle provient par exemple des

ménages dont l’épargne est gérée essentiellement par les banques ou les fonds d’investissement . L’offre de fonds prêtables est une fonction croissante / décroissante du taux d’intérêt. Plus le taux est élevé, plus les revenus que les ménages obtiennent de leur épargne sont importants et les désincitent / incitent à épargner. La quantité offerte augmente / baisse donc lorsque les taux d’intérêt augmentent.

2) Le taux d’intérêt comme prix d’équilibre sur le marché des fonds prêtables

On observe que sur ce marché le taux d’intérêt d’équilibre est atteint pour un taux d’intérêt de …………. % et une offre et une demande de fonds prêtables de ……………… millions d’euros.

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Le taux d’intérêt, même s’il ne s’exprime pas en euros, est donc bien un prix qui égalise l’offre et la demande sur un marché, celui des fonds prêtables. À ce taux d’intérêt, tous les emprunteurs disposés à payer ce prix parviennent à trouver des prêteurs pour financer leur projet.

La rentabilité d’un investissement peut se définir comme : ………………………………………………………………………..………………………………………………………………………………………………………………………………………

C. Taux d’intérêt nominal et taux d’intérêt réel quelle différence   ?

1) Taux d’intérêt nominal et taux d’intérêt réel

Activité n° 8: À l’aide du document 4 page 93 du manuel, faites l’exercice

Vous êtes un élève de la 1GR2 en spécialité SES au lycée Marie-Curie de Sceaux. Vous possédez un téléphone portable d’une valeur de 100 euros qui ne vous satisfait pas. Vous avez la chance de trouver le 1 er mars 2020, 300 euros dans la rue ! Dès lors, vous pensez vous acheter le nouveau téléphone portable qui vient de sortir et qui coûte 300 euros. Pour ce même téléphone, vous savez qu’il y a le modèle de base (300 euros) mais également le modèle haut de gamme (360 euros). Vous envisagez sérieusement de vous acheter ce nouveau téléphone à 300 euros. Toutefois avant que vous ne fassiez votre achat un de vos camarades casse son téléphone portable et vous supplie de lui prêter les 300 euros que vous avez trouvés. Il vous promet de vous rendre les 300 euros prêtés dans un an.

Q1. Si vous acceptez de lui prêter les 300 euros aujourd’hui qu’est-ce que cette décision représente pour vous ?Si je prête les 300 euros à mon camarade cette décision représente pour moi ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..………………………………………………………………………………………………………………………………………..Q2. Que pouvez-vous demander en échange du prêt ? En échange du prêt je peux réclamer à mon camarade le paiement …………………………………………………………………………. afin de compenser le fait qu’aujourd’hui pour le satisfaire je ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………Q3. Si vous convenez de prêter à votre camarade à un taux de 20%, celui-ci vous remboursera dans un an la somme de …………. euros et que pourrez-vous faire à ce moment-là ? ……………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………………………………………………………Q4. Pourquoi peut-on dire que le taux d’intérêt est une rémunération pour vous et un coût pour votre camarade ?

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…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….Q5. Vous êtes assurés que votre camarade vous remboursera. Mais quel autre risque prenez-vous en lui prêtant ? En lui prêtant aujourd’hui je renonce à acheter le téléphone qui vaut aujourd’hui 300 euros et je prends le risque que ………………………….…………………………………………………………………………………………………………………………………………Q6. Les prix ont augmenté de 10% entre le 1er mars 2020 et le 1er mars 2021. Quelle conséquence a eu cette hausse des prix pour vous ? ………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………………………………………………………………………………Q7. Les prix ont augmenté de 20% entre le 1er mars 2020 et le 1er mars 2021. Quelle conséquence a eu cette hausse des prix pour vous ? ………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………………………………………………………………………………Q8. Les prix ont augmenté de 30% entre le 1er mars 2020 et le 1er mars 2021. Quelle conséquence a eu cette hausse des prix pour vous ? ………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………………………………………………………………………………Q9. Quelle est la conséquence pour votre camarade de la hausse des prix de 30 %entre le 1 er mars 2020 et le 1er mars 2021 ? et pour vous ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Le taux d’intérêt affiché par un emprunteur (une banque par exemple) est appelé le taux d’intérêt nominal, il s’appelle ainsi car c’est ce qui est inscrit sur l’offre de prêt. Mais il existe dans toute économie un phénomène appelé …………………………….. qui désigne la hausse du niveau général des prix. Les économistes appellent alors taux d’intérêt réel le taux réellement perçu par le prêteur et réellement payé par l’emprunteur.

Lorsque l’inflation et les taux d’intérêt sont faibles, le calcul du taux d’intérêt réel peut être simplifié par la formule approximative suivante :

Taux d'intérêt réel (% par an) = Taux d'intérêt nominal (% par an) – taux d’inflation (% par an)

Ainsi, on observe que l’inflation est favorable pour le prêteur / l’emprunteur et qu’elle est un risque pour le prêteur / l’emprunteur.

2) Analyse des faits

Activité n° 9: En classe

On observe qu’en 1987 dans les pays de la zone euro le taux d’intérêt nominal sur les dépôts bancaires * est de ………… % Toutefois, compte tenu d’un taux d’……………………………….. très élevé de l’ordre de ………… % les taux d’intérêts réels sur les dépôts bancaires sont positifs / négatifs. Autrement dit l’épargnant voit son épargne gagner / perdre en pouvoir d’achat. Ainsi et par exemple un épargnant qui place 100 € sur un livret d’épargne au 1er janvier 1981 dispose de ………….. € d’épargne au 1er janvier 1982. Mais si au 1er janvier 1981 un bien vaut 1 € au 1er janvier 1982 ce même bien A vaut ……… €. Dès lors, si le 1er janvier 1981 si l’épargnant avait renoncé à épargner il aurait pu acheter …………….. biens A et désormais avec sont épargne au 1er janvier 1982, il ne peut plus acheter que ……………….. biens A. Le pouvoir d’achat de son épargne a augmenté / baissé, du fait d’une inflation (……… %) supérieure / inférieure au taux d’intérêt nominal sur les dépôts bancaires (………… %).

De 1981 à 1988, le taux d’intérêt nominal sur les dépôts bancaires augmente / baisse toutefois il est de plus en plus / de moins en moins intéressant pour un agent d’épargner dans la mesure où le taux d’intérêt réel sur les dépôts bancaires augmente / baisse. Le fait que le taux d’intérêt nominal et le taux d’intérêt réel varient en sens inverse signifie que ………………………………………………………………………………………… On parle de …………………………………………….

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De 1988 à 2016 (sauf quelques périodes d’exception), les taux d’intérêt nominaux augmentent / baissent et les taux d’intérêt réels évoluent dans le sens contraire / le même sens.

En 2016, les taux d’intérêts nominaux et réels sur les dépôts bancaires sont aux environs de …………. %. Ils sont identiques. Ce qui signifie qu’en 2016 ……………………………………………………………………………………………..

(*) Le taux d'intérêt sur les dépôts est le taux d'intérêt payé par les banques commerciales ou similaires sur les dépôts à vue, les dépôts à terme fixe et les dépôts sur compte d'épargne.

Activité n° 10: À l’aide du cours, complétez la synthèse.

Le taux intérêt constitue à la fois la rémunération du prêteur et le coût pour l’emprunteur. Pour les agents à capacité de financement, ce taux, appliqué à la somme qu’ils prêtent, correspond donc à leur …………………………………………… Pour les agents emprunteurs, il correspond au prix que ces agents doivent ………………………….. pour obtenir cette somme.

Le taux d’intérêt peut être ………………………………… (celui indiqué sur le contrat de prêt ou le taux qui rémunère l’épargne) : dans ce cas, il prend en compte / ne prend pas en compte l’évolution du niveau général des prix durant la période considérée. Le taux d’intérêt ………………………. est égal, quant à lui, au taux d’intérêt nominal moins le ……………………..…………………………….. Le taux d’intérêt réel constitue le coût réel du crédit pour l’emprunteur et le ………………………..………………………………….. de la rémunération obtenue par le prêteur.

III. Comment les ménages se financent-ils   ? A. Qu’est-ce que le revenu disponible brut des ménages et comment se répartit-il ?

1) Qu’est le revenu disponible brut d’un ménage   ?

Activité n° 11: En classe

Un ménage peut percevoir plusieurs types de revenus.

Tout d’abord un ménage peut percevoir des revenus parce qu’il ………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………………………………………………………

Dans le cas où un individu (appartenant à un ménage) apporte uniquement sa ……………………………………………………………………… au sein d’une entreprise ou d’une administration, il exerce une activité professionnelle comme salarié et il perçoit un ………………………………………………. Dans le cas où un individu (appartenant à un ménage) apporte non seulement sa …………………………………………………………….. mais également du ……………….………………………………………………………. (converti en ………………………………………………………………………………….), il exerce l’activité professionnelle comme travailleur indépendant (…………………………………………………………………..……………………………………………………………………………………………….……………………………………….) Dès lors, il perçoit un ……………….………………………………………………………………………………………………..

Un ménage peut également percevoir des revenus de la propriété appelés aussi revenus du patrimoine lorsque le ménage est propriétaire d’un bien immobilier qu’il loue (…………………………………) ou encore lorsqu’il a placé son épargne. Il peut alors percevoir différents types de revenus …………………………………………………………………………………………….………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Ainsi on appelle ………………………………………………….., l’ensemble des revenus que le ménage perçoit en participant directement ou indirectement à l’activité productive.

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………………………………………………………………. = …………………………………………………………………… + ……………………………………………………..………… + …………………………………………………………………….

De plus, un ménage peut percevoir des ………………………………………………………………………… qui correspondent à l’ensemble des revenus de transferts perçus par les ménages suite à la réalisation d’un risque social ayant induit une perte de revenus ou une dépense supplémentaire. On peut citer : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Toutefois, les ménages doivent acquitter auprès des administrations publiques des prélèvements obligatoires directs. Dans le cas des ménages ces derniers se composent de : …………………………………………………………………………………..……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Revenu disponible brut = ……………………………………….……………… + ………………………………………..

………………………………………………….…….. - ………………………………………………………..

2) Comment se répartit le revenu disponible brut d’un ménage   ? Le revenu disponible des ménages peut se répartir essentiellement entre consommation et épargne.

On parle de dépenses de consommation finale des ménages lorsqu’ils utilisent leur revenu disponible pour acheter un bien ou un service marchand ou un service non marchand quasi gratuit auprès des administrations publiques comme par exemple  : ………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

On parle d’épargne des ménages lorsqu’ils décident de conserver une partie de leur revenu disponible brut en vue d’une dépense future.

Revenu disponible brut (RDB) – Dépenses de consommation finale = ……………………………………………………….

Activité n° 11: À l’aide des mots-clés complétez le schéma : Revenu disponible Brut, Epargne, Revenus du travail salarié, Prélèvements obligatoires directs, revenus mixtes, revenu primaire, revenus de transferts, dépenses de consommation finale, Revenus du patrimoine

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…..…

……

……

……

……

……

……

… +

….…

..……

……

……

……

……

……

……

-

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B. En quoi les ménages dégagent-ils des capacités et des besoins de financement ?

1) En quoi les ménages dégagent-ils des capacités de financement   ?

Activité n° 12: À l’aide de vos connaissances et du schéma complétez le texte du cours

Les ménages dégagent des capacités de financement car ils peuvent se constituer une épargne. On distingue généralement trois raisons principales pour lesquelles les ménages peuvent épargner et donc être en capacité de financement .

- Lisser la consommation contre les aléas du revenu : Le revenu peut varier fortement en fonction de l’activité du ménage : par exemple lors d’une perte d’emploi si le ménage

est salarié. Si le ménage se retrouve sans salaire, comment peut-il continuer à payer les dépenses de consommation ou honorer le remboursement des emprunts immobiliers ? L’épargne offre une capacité d’auto-assurance : le ménage pourra puiser dans son épargne pour maintenir sa consommation lorsque son revenu baissera. Les décisions d’épargne sont très liées à l’activité économique. Lorsque les risques de chômage sont importants, les ménages ont tendance à épargner davantage afin de s’assurer contre des risques de pertes de revenu.

Les autres types de risques entraînant une baisse des revenus et vis-à-vis desquels le ménage peut chercher à se couvrir sont : ……………………………………………………………………………………………………………………….…………

- Être en mesure de faire face à des dépenses prévues ou imprévues  : Faire face à des dépenses prévues comme :

…………………………………………………………………………………..………………………………………………………………………………………………………..………………………………..

Faire face à des dépenses imprévues comme : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..………………………………..

- Lisser la consommation au cours du cycle de vie :

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= …………………………

……………..………………………………………

…….

……

……

……

……

……

……

……

……

……

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On observe, que le revenu d’un individu évolue en fonction de son âge, et dès lors l’épargne, qui est le solde entre le ………….………………………………………………………………………………………… évoluerait également avec l’âge. Au début de la vie active, lorsque le revenu est fort / faible, les individus épargnent / s’endettent (leur épargne est positive / négative) - Surface A -  ; par la suite, le revenu croît / baisse jusqu’à dépasser le niveau de consommation souhaité, ce qui se traduit par une épargne positive / négative - Surface B - ; avec al retraite, le revenu croît / décroît

et les individus épargnent / désépargnent à nouveau (en « consommant » leurs économies) - Surface C -. L’idée est que les ménages épargnent principalement pour découpler la chronique de leurs dépenses de consommation de celle de leurs revenus : l’horizon de décision d’un ménage est celui de sa vie entière, le ménage gère son patrimoine (éventuellement ses dettes) pour répartir sa consommation au long de sa vie. L’intuition est que l’épargne est une consommation différée et qu’elle ne dépend pas seulement du revenu courant, mais aussi des anticipations de revenus futurs. Les ménages épargnent et gèrent leur patrimoine de manière à lisser leur consommation. Le patrimoine ainsi accumulé constitue une réserve de consommation, désaccumulée par la suite.

On peut souligner le fait que les flux d’épargne d’un ménage vont être à l’origine de la constitution d’un patrimoine pour ce ménage. Le patrimoine pouvant se définir comme l’ensemble des actifs possédés par les ménages (logements, terrains, bien professionnels, livrets d’épargne, etc). C’est donc un flux / stock, qui peut se transmettre d’une génération à l’autre via …………………………….. L’épargne quant à elle étant un flux / stock, à savoir la partie du revenu disponible brut non consacrée à la consommation.

On distingue donc : l’épargne financière / non financière : livrets d’épargne, assurance-vie, actions ou obligations. Ce patrimoine pourra être utilisé pour la consommation future ; et l’épargne financière / non financière : achat de logement essentiellement, on parle alors d’investissement immobilier des ménages.

2) En quoi les ménages dégagent-ils des besoins de financement   ?

Activité n° 12: À l’aide de vos connaissances et du document 3 page 95 du manuel, complétez le texte

Les ménages peuvent dégager des besoins de financement pour réaliser des investissements ………………………………..En effet, lorsqu’il acquiert son ………………………………….. principal ou sa résidence secondaires, des logements qu’ils souhaitent louer ou des terrains, le ménage finance ses investissements immobiliers d’une part grâce à un apport personnel (épargne) mais également en ayant recours à un ……………….………………………………….

On peut également noter que certains peuvent s’endetter pour financer des dépenses de ………………………………….………………………. comme l’acquisition d’une voiture ou encore ……………………………………………………………..……………………………………………………………………………………………………………………………………….Dans ce cas, ils peuvent souscrire un prêt bancaire auprès d’une banque ou solliciter des établissements de crédit spécialisés dans les prêts à la ………………………………………………..

On observe en France qu’en juin 2018, sur 100 euros de RDB le montant de l’endettement des ménages dans leur ensemble représente ……………………………. On observe que le niveau d’endettement des ménages a fortement augmenté depuis mars 2000, il a presque …………………….. Selon le journal les Echos, cette montée de l’endettement est due au fait que

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les ménages souhaitent bénéficier de …………………………………………………………………………………………………..

Sur 100 ménages en France en 2016, …………….. ont souscrit un crédit ; dont …………. seulement un crédit à la consommation, ……………… seulement un crédit immobilier et ………………………les deux types de crédits.

Activité n° 13: À l’aide du cours complétez le texte de la synthèse

Les ménages perçoivent différents types de revenu. Tout d’abord des revenus d’activité comme : ………………………….………………………………………………………………………………………………………………... mais également des revenus de la propriété. L’ensemble de ces revenus forme le revenu ……………………… A ce revenu primaire, s’ajoute les …………………………………………………………………………………………………………………………………………. versés aux ménages par les organismes de la protection sociale. Le ménage paient alors des ……………………………………….………………………………………………………. (impôts sur le revenu et cotisations sociales salariales). Après ces différents ajouts et retraits le ménage dispose donc d’un revenu appelé le ……………………………………………………………………..………………………………………………………….. (RDB)

Grâce à son RDB le ménage effectue des dépenses pour acquérir des biens et des services marchands et des services non marchands quasi-gratuits. On parle de …………………………………………………………………… Le solde entre le RDB et les dépenses de …………………………………………………………………………………….. s’appelle l’……………………………………………………………………….

Il existe différentes raisons pour un ménage d’épargner et ainsi être un agent en capacité / besoin de financement à savoir : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………Le ménage peut également être un agent en besoin de financement. En effet, pour financer un investissement immobilier si le ménage utilise souvent tout ou partie de son ……………………………………………………………………….. il a généralement recours à un …………………………………………………………………………………. De même certains ménages peuvent s’endetter pour financer des dépenses de ………………………………………………………………………………….

IV. Comment les entreprises se financent-elles   ? A. Qu’est-ce que l’excédent brut d’exploitation (EBE) ?

Activité n° 14: À l’aide de vos connaissances de la classe de seconde et de l’ensemble des documents de la page 96 du manuel complétez le texte

1) Que sont le chiffre d’affaires et la Valeur ajoutée brute ?La fonction d’une entreprise est de produire des biens et des services marchands, c’est-à-dire des biens et des services

dont le prix de vente est supérieur / inférieur à leur coût de production. Une fois produit, l’entreprise vend ses biens ou ses services produits sur le marché. On appelle chiffre d’affaires d’une entreprise =

…………………………………………………. X ……………………………………………..………………

Pour produire une entreprise utilise du facteur travail (de la main d’œuvre) et du capital physique (des biens et des services de production). Parmi les biens et les services de production on distingue, les biens et les services qui sont détruits ou incorporés lors du processus de production ou dont la durée de vie est inférieure à un an (capital circulant / capital fixe) et les biens et les services de production dont la durée de vie est supérieure à un an (capital circulant / capital fixe). On appelle valeur ajoutée brute d’une entreprise =

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Chiffres d’affaires – valeur des ………………………………..…………………………………..………………

Les dépenses de …………………………………………………………………………………. représentent toutes les dépenses mises en œuvre par une entreprise pour acquérir du capital circulant.

2) Qu’est-ce que l’excédent brut d’exploitation   ?

Excédent brut d’exploitation = Valeur ajoutée brute– …………………………………………………………………………………. - ………………………………………………………………..

L’EBE ou profit d’……………………………………… désigne ce qui reste à l’entreprise après qu’elle ait payé toutes les charges liées à l’…………..…………………………………………………

3) A la découverte du partage de la Valeur Ajoutée Brute au sein des entreprises

Chiffre d’affaires - ……………………………………………………………….. = Valeur Ajoutée Brute

Valeur Ajoutée Brute - (…………………………………………………………………………………..) - impôts à la production nets de subvention = Excédent Brut d’exploitation

Excédent Brut d’exploitation - dépenses d’amortissement - Intérêts versés aux prêteurs = ………………………..…………………………………………………

Bénéfice Brut - ……………………………………………… = ……………………………………………. ou Bénéfice distribuable

Bénéfice distribuable - dividendes distribués aux actionnaires = ………………………………………………………. ou profit non distribué

Force est de constater qu’après la création de la VAB il s’effectue au sein des entreprises une répartition de la VAB entre plusieurs agents que sont : ……………………..……………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………………………………………………….…..

L’État en déterminant le niveau du SMIC ou encore les taux des cotisations sociales salariales et patronales favorise grandement ce partage. Si, l’ État souhaite favoriser les ménages et au final accroître leur RDB il va augmenter / ne pas augmenter le SMIC, et il va diminuer le taux des cotisations sociales salariales / patronales. Si l’État souhaite favoriser les entreprises et au final accroître leur profit il va augmenter / ne pas augmenter le SMIC, et il va diminuer le taux des cotisations sociales salariales / patronales.

On constate deux grandes périodes en France quant au partage de la VAB. De ……………………………….. le partage de la VAB se fait en faveur des ménages / entreprises. La part des salaires dans la VAB passe de …………….. % en ……….. à ………………….. % en ………………………… ; logiquement la part que représente l’EBE chute (de ………% à …………%).Puis à partir de …………………….., le partage de la VAB se fait en faveur des ménages / des entreprises. C’est la politique dite de ……………………………………………………………………. Aujourd’hui sur 100 € de VAB …………………. servent à rémunérer les salariés et payer les cotisations sociales tandis que …………………………………….. représentent l’EBE.

B. Comment une entreprise peut-elle financer ses dépenses d’investissements   ?

1) Que comprennent les dépenses d’investissement des entreprises   ?

Activité n° 15 : En classe

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En économie, pour désigner l’investissement, on parle de ………………………………………………………………….……………………………. (FBCF). La FBCF est la mesure de l'investissement par l’INSEE et comprend les actifs fixes corporels (terrain, bâtiment, machines, etc..) et incorporels (les logiciels et les brevets par exemple) issus de processus de production et utilisés de façon répétée ou continue dans d'autres processus de production pendant au moins un an. La FBCF est brute car on y inclut les dépenses de renouvellement d'équipement (ou amortissement) Ainsi, si l'on retire de la FBCF cet investissement de remplacement qui sert à pallier l'usure et l'obsolescence du capital fixe (ou amortissement), on obtient la formation nette de capital fixe (FNCF).

2) L’entreprise peut financer à l’aide de son épargne brute tout ou partie de son investissement   : on parle d’autofinancement

Activité n° 16: À l’aide de vos connaissances et du document de la page 97 du manuel complétez le texte

L’épargne brute permet à l’entreprise de financer une partie de son investissement. Comme l’entreprise utilise ses propres ressources, on parle d’……………………………………………………………………………

Le taux d’autofinancement va donc désigner la part de la FBCF financée par l’Epargne Brute. Il se calcule en rapportant l’Epargne Brute à la FBCF. Un taux d’autofinancement supérieur à 100% signifie que l’Epargne Brute des entreprises est supérieure / inférieure à leurs dépenses d’investissement. Elles sont donc en capacité de financement / besoin de financement. Un taux d’autofinancement inférieur à 100% signifie que l’Epargne Brute des entreprises est supérieure / inférieure à leurs dépenses d’investissement. Elles sont donc en capacité de financement / besoin de financement.

On observe que de 1950 à 1983, le taux d’autofinancement des sociétés non financières est relativement élevé / faible. En 1983, sur 100 € de FBCF l’Epargne Brute des SNF représente ……………….. € Puis ce taux s’accroît suite à la mise en œuvre de la politique dite de ………………………………. En 2017, sur 100 € de FBCF l’Epargne Brute des SNF représente ………….. €

3) L’entreprise peut également recourir à des financements externes pour financer ses investissements

Activité n° 17: À l’aide du document 1 de la page 98 du manuel complétez le texte

Les entreprises peuvent financer toutes ou partie de leurs dépenses d’investissement à l’aide d’agents extérieurs. On parle alors de financement interne / externe.

On va distinguer plusieurs types de financement externe. Tout d’abord le financement externe indirect ou intermédié dans ce cas l’entreprise a recours à un ……………………………………………………………………. C’est la seule forme de financement externe à la disposition des ………………. Les entreprises peuvent également recourir à un financement externe direct appelé aussi financement par …………………………………..………………………….. Dans ce cas, l’entreprise émet des titres dont les deux principaux sont les ………………………………………. (dans ce cas l’entreprise s’endette et comme dans le cas d’un prêt bancaire, elle devra verser des ……………………… et …………………………………. le capital emprunté) et des actions dans ce cas l’entreprise ne s’endette pas puisqu’une action représente un ……………………………………………………

Activité n° 18: À l’aide du document 3 de la page 99 du manuel complétez le tableauModes de

financementAvantages Inconvénients

Autofinancement

……………………….…………. coût………………….………….. conservée

……………………………………..………….. qui peut être insuffisante

Crédit bancaire

Accessible à toutes les entreprises et adapté à leurs besoinsLes ………….. n’ont pas accès aux marchés boursiers

Coût du fait du paiement d’un …………………… ……………………….. débiteurEndettement donc nécessité de ……………….…..…………………. la banque

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Endettement obligataire

Accessible uniquement aux ………………………………………………………….Possibilité de lever des fonds ………………………… et de définir les conditions de financement…………………………….……….. conservée

Coût du fait du paiement d’un …………………… ……………………….. débiteurEndettement donc nécessité de ……………….…..…………………. les acheteurs des obligations.

Emissions d’actions

………………………………. de la collecte de fonds………………………………….. pour l’entreprise (aucun capital à rembourser ; pas de taux d’intérêt à payer)

Entrée de nouveaux actionnaires (…………….………………………………………..) Nécessité (mais pas obligation) de distribuer des …………………………..Accessible uniquement aux très grandes ent.

Activité n° 19 : À l’aide du cours complétez le texte

Tout d’abord, quelques égalités à connaître afin de comprendre comment passer du chiffre d’affaires d’une entreprise à son excédent brut d’exploitation (ce dernier permettant en partie le financement des projets futurs de l’entreprise).Chiffre d’affaires – ……………………………………………… x ……………………………………………………Valeur ajoutée brute = Chiffres d’affaires – Dépenses de ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… = Valeur ajoutée brute – (salaires versés + cotisations sociales) – impôts sur la production + subventions

Les entreprises peuvent donc se servir de leur …………………………………… pour effectuer des investissements, une fois les propriétaires de l’entreprise rémunérés. Ce financement interne peut également être appelé ………………………………: il désigne la somme dont l’entreprise dispose si elle veut financer ses investissements par ses propres moyens. Toutefois, l’entreprise peut choisir de placer en partie la somme qu’elle a épargnée plutôt que de ……………………………….. En revanche, si l’entreprise est en besoin de financement, elle dispose d’autres moyens de financement provenant de l’extérieur, d’où leur qualificatif de …………………………………………………………………..

Ainsi le premier type de financement externe est le financement externe direct / indirect : l’entreprise emprunte alors la somme dont elle a besoin auprès d’une institution financière. Cette dernière joue le rôle d’intermédiaire financier entre l’entreprise en besoin de financement et les agents en capacité de financement dont elle a collecté ………………………………... Enfin le financement externe direct / indirect consiste pour l’entreprise à entrer directement en relation avec les agents en capacité de financement, sans l’intermédiation des banques. Pour cela elle émet des ………………………………………………. comme des actions ou des obligations.

V. Comment l’État se finance-t-il   ? A. À la découverte du solde budgétaire de l’État

Activité n° 20: En classe

1) Le budget de l’État est un document comptable prévisionnel qui découle d’un long processus

Le budget de l’État est un document comptable prévisionnel et une loi votée chaque année, la loi de finances. Pour une année N, le budget de l’État est élaboré lors de l’année N-1. Par exemple pour l’année 2020, le budget de l’État s’élabore en 2019. L’élaboration du budget de l’État est le fruit d‘un long processus qui dure une année et se compose de plusieurs étapes.

La loi de finances initiale votée et promulguée à l’année N-1, prévoit donc les dépenses pour l’année N et les recettes de cette même année N ; de même qu’un solde budgétaire qui est égal à la différence entre les recettes et les dépenses prévisionnelles.

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2) Les recettes prévisionnelles du budget de l’État a) L’État perçoit des recettes fiscales

Les recettes fiscales de l’État sont composées d’impôts directs et indirects. Les impôts directs sont les impôts supportés directement par les agents économiques qui y sont assujettis. Ils sont souvent

recouvrés à l’aide d’une liste nominative de contribuables. On peut citer comme exemple ………………………………………..………………. payé par les ménages ou encore …………………………………………………………………………………. dont s’acquittent les entreprises.

Les impôts indirects sont les impôts prélevés sur les dépenses des agents économiques, qui s’incorporent dans le prix des biens et des services. On parle d’impôts indirects car ce sont les entreprises qui les versent à l’État et non pas le contribuable lui-même. On peut citer comme exemple d’impôts indirects ………………………………………………………………. que les ménages paient lorsqu’ils achètent un bien ou un service.

b) L’État perçoit des recettes non fiscalesLes recettes non fiscales sont définies par opposition aux recettes fiscales qui proviennent des impôts et taxes. Ce sont,

par exemple, les dividendes perçus par l’État actionnaire ou les loyers recouvrés (perçus) par l’État propriétaire.

Activité n° 21: À l’aide des documents 1 et 2 de la plaquette documentaire, complétez le texte du 2) c) puis du 3) a)

c) Analyse des faits en France   : le budget 2020 La principale ressource du budget de l’État en 2020 devrait être les recettes issues de …………………………………..

Ainsi, sur 100 euros de recettes nettes ………….. euros devraient provenir des recettes liées à la …………………. La seconde ressource du budget de l’État en 2020 devrait être les recettes issues de ……………………………………………………………..…………………………………..……………... dont la part dans les recettes nettes devrait être de ……………%

Enfin, les recettes nettes du budget général de l’État pour l’année 2020 devrait s’élèver à ………………………………. milliards d’euros.

3) Les dépenses prévisionnelles du budget de l’État a) Les dépenses prévisionnelles du budget de l’État peuvent être présentées par missions

Les dépenses de l’État peuvent être présentées par missions, ce qui permet de mieux comprendre à quelle politique publique sont affectées les recettes. Le budget général de l’État compte 31 missions. Parmi ces missions on peut citer l’enseignement scolaire, la défense nationale, la sécurité intérieure ou encore la justice. La liste des missions figurant dans la loi de finances initiale permet de mettre en évidence les politiques publiques menées par l’État.

En 2020, l’État français devrait donc consacrer ………….. % de ses dépenses nettes pour financer l’éducation nationale, ……….. % pour la défense nationale et ……………… % pour la sécurité intérieure. À elles trois, ces missions représentent ………….. % des dépenses nettes de l’État.

b) Les dépenses prévisionnelles du budget de l’État peuvent être présentées par nature

Activité n° 22 : À l’aide des mots-clés suivants : liées à la charge de la dette de l’État / de fonctionnement / d’intervention / de personnels  / d’investissement, complétez le texte.

Les dépenses de l’État peuvent également se décliner par nature. On en distingue alors principalement les cinq  catégories de dépenses ci-dessous. - Les dépenses …………………………………………………….. : ce poste se décompose en plusieurs catégories dont notamment les rémunérations d’activité. Il s’agit ici pour l’État de payer les fonctionnaires et les agents contractuels qui

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produisent les services non marchands. On peut penser notamment aux professeurs de l’Education nationale, aux policiers, aux militaires ou encore aux magistrats.- Les dépenses ……………………………………………………… qui permettent à l’État d’intervenir dans le domaine économique et social. Il s’agit notamment des transferts, autrement dit des versements liés à des dispositifs sociaux ou économiques, à destination des ménages (l’allocation pour les adultes handicapés par exemple), mais également des transferts aux entreprises (exemple : subvention à l’embauche de certains travailleurs) ou les transferts aux collectivités territoriales (comme par exemple : les transferts qui visent à compenser les mesures de décentralisation1 et les transferts de compétences vers les collectivités territoriales).- Les dépenses ……………………………………………………… qui correspondent à l’acquisition de fournitures de marchandises, d’approvisionnement, ou de services consommés directement par l’État au titre de son activité. On peut citer les dépenses énergétiques, les dépenses d’entretien, les dépenses d’achat de matières premières, etc. - Les dépenses ………………………………………………………………., qui correspondent à l’acquisition d’immobilisations destinées à rester durablement dans le patrimoine de l’État (on peut citer des immobilisations corporelles comme l’acquisition d’immeubles, de véhicules, d’avions militaires, d’ordinateurs, et des immobilisations incorporelles comme l’acquisition de logiciels ou de brevets). - Les dépenses …………………………………………………………………………………………………………………... Il s’agit ici du paiement des intérêts de la dette de l’État.

4) Le solde budgétaire prévisionnel de l’État

Activité n° 23: À l’aide du document 1 de la plaquette documentaire, complétez le texte

La différence entre le montant des recettes prévisionnelles et le montant des dépenses prévisionnelles permet de déterminer le solde budgétaire prévisionnel et sa nature (positif ou négatif). Si les dépenses prévisionnelles sont égales strictement aux recettes prévisionnelles, le budget est équilibré. Si les dépenses prévisionnelles sont supérieures / inférieures aux recettes prévisionnelles, le budget est excédentaire. Si les dépenses prévisionnelles sont supérieures / inférieures aux recettes prévisionnelles, le budget est déficitaire.

Pour l’année 2020, le solde budgétaire de l’État est positif / nul / négatif. On peut donc dire que le budget de l’État est excédentaire / à l’équilibre / déficitaire. Le montant de l’excédent / du déficit budgétaire prévisionnel de l’État est de …………………… milliards d’euros

B. Comment l’Etat finance-t-il son déficit budgétaire   ?

1) Les principes

Activité n° 24: En classe

Lorsqu’il existe un déficit budgétaire prévisionnel pour l’année N, cela signifie que tout au long de cette année N, l’État devra emprunter pour combler l’écart existant entre ses recettes et ses dépenses, autrement dit pour combler son besoin de financement. L’État emprunte en vendant des ……………………………………………………………………………………….sur les marchés financiers. Les entreprises et les ménages français achètent ces obligations. Du fait de la mondialisation des marchés financiers, les agents étrangers aussi peuvent acheter les obligations nationales. Les obligations d’État sont attrayantes pour les investisseurs, car l’État paie un taux d’intérêt fixe et elles sont généralement considérées comme un investissement sûr : le risque de défaut des États est, en effet, généralement faible.

En France, l’État pour financer son déficit émet principalement deux types de titres : les titres à court terme dont l’échéance est inférieure ou égale à un an - ces titres sont appelés les Bons du Trésor à Taux Fixe (BTF), et l es titres à moyen et long terme, dont l’échéance est comprise entre 2 et 50 ans - ces titres sont appelés les Obligations Assimilables du Trésor (OAT). 1La décentralisation est un processus d’aménagement de l’État unitaire qui consiste à transférer des compétences administratives de l’État vers des entités (ou des collectivités) locales distinctes de lui.

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En France c’est l’Agence France Trésor qui a pour mission premièrement de gérer la dette de l’État au mieux des intérêts des contribuables. La stratégie de l’AFT est de se placer dans une perspective de long terme tout en restant proche du marché. Elle favorise une liquidité sur l’ensemble des produits de dette qu’elle émet, dans une totale transparence et une volonté de conjuguer innovation et sécurité. Deuxièmement, l’AFT a pour mission de pourvoir aux besoins de trésorerie de l’État de sorte que celui-ci soit en mesure de respecter à tout moment et en toutes circonstances l’ensemble de ses engagements financiers. Cette mission se décline sur l’ensemble de l’année, mais aussi au jour le jour : les prévisions d’encaissement et de décaissement de l’État et des correspondants du Trésor sont en permanence mises à jour ; l’exécution des flux sur le compte est surveillée pour faire face à un besoin de trésorerie ponctuel.

Depuis 1975 en France le solde budgétaire de l’État a toujours été négatif, ce qui a contraint chaque année l’État à s’endetter. Le déficit budgétaire annuel de l’Etat peut s’analyser comme un flux qui vient accroître la dette que l’on peut alors analyser comme un stock.

2) L’analyse des faits en France

Activité n° 25: À l’aide du document 1 de la plaquette documentaire, complétez le texte

On observe que cette année en 2020, l’État va devoir emprunter pour ……………………… milliards d’euros pour financer le déficit prévisionnel prévu en 2020. De plus, l’État va devoir emprunter pour ……………………. milliards d’euros pour rembourser une partie de sa dette qui arrive à échéance en 2020. En théorie et dans l’idéal, l’État devrait pouvoir rembourser la dette souscrite en N-1 avec son excédent budgétaire de l’année N. Mais comme depuis des décennies l’ État français est en déficit, alors chaque année il doit emprunter une somme donnée qui correspond au montant de son déficit prévisionnel mais également il doit emprunter une somme donnée pour faire face aux échéances de sa dette souscrite antérieurement. En France c’est donc l’Agence France Trésor qui se charge d’émettre au nom de l’État les titres nécessaires au financement de son déficit d’une part et du refinancement de sa dette d’autres part.

En 2020, le montant de la dette de l’État devrait atteindre ………………………….. milliards d’euros ce qui représente ………………….. % du PIB. Si à la dette de l’État on ajoute la dette des autres administrations publiques dont les organismes de la sécurité sociale et les collectivités locales on obtient la dette publique de la France. En 2020, cette dette publique devrait être de l’ordre de ………………. milliards ce qui représente …………….. % de la richesse nationale.

C. Quels sont les effets contradictoires d’une politique de dépenses publiques sur l’activité économique   ?

1) Une politique de dépenses publiques peut avoir des effets positifs sur l’activité économique

a) Les principes

Activité n° 26: À l’aide du document 1 page 102 du manuel et du document 3 page 103 du manuel, barrez dans le texte les propositions qui ne conviennent pas.

L’État et plus largement les administrations publiques peuvent intervenir délibérément dans les situations de crise économique, lorsque la production chute brutalement, en utilisant la politique budgétaire. Il peut alors s’agir pour l’État de chercher à relancer la demande globale. La demande globale désigne l’ensemble des biens et des services que l’ensemble des agents utilisent dans une économie. En économie fermée (sans échange entre le pays et le reste du monde), la demande globale se

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Page 20: Freebiblio.ses.mc.free.fr/Chapitre7PremSES.docx · Web viewEnfin, une partie des dépenses de l’État se concentre sur des programmes d’investissement : constructions de routes,

compose de la consommation effective des ménages, de la consommation collective des administrations publiques et de l’investissement de l’ensemble des agents économiques. On parle alors de demande globale nationale. En économie ouverte, il convient d’ajouter les exportations, c’est-à-dire l’acquisition par des unités étrangères de biens ou de services produits par les unités résidant sur le territoire national.

L’objectif d’une politique de dépenses publiques expansive est que l’accroissement de la demande globale nationale doit inciter les entreprises à produire davantage et donc les conduire à embaucher et investir. Compte tenu des trois grandes composantes de la demande globale nationale, les pouvoirs publics disposent donc de trois leviers pour favoriser l’activité économique.

Ainsi, par exemple, l’État peut choisir de relancer la consommation effective des ménages. Celle-ci se compose principalement de la demande finale des ménages à savoir l’ensemble des dépenses faites par les ménages pour acquérir des biens et des services marchands auprès des entreprises et des services non marchands quasi-gratuits auprès des administrations. À cette consommation finale s’ajoute l’ensemble des services non marchands que les ménages sont les seuls à consommer et qui leur sont fournis gratuitement par les administrations publiques. Il s’agit des dépenses d’éducation, de santé et le logement social. On comprend que l’État et plus largement les pouvoirs publics puissent chercher à accroître le niveau de la consommation finale des ménages, afin d’inciter les entreprises à produire davantage. Pour ce faire, les pouvoirs publics doivent prendre des mesures pour que le pouvoir d’achat des ménages augmente / baisse. Dans cette optique, ils peuvent augmenter / diminuer certains prélèvements obligatoires comme l’impôt sur le revenu ou encore la TVA ou accroître / diminuer certaines prestations sociales comme les allocations chômage, les pensions de retraite, ou encore le RSA. S’agissant des services non marchands gratuits exclusivement consommés par les ménages, l’État peut chercher à accroître / diminuer ses dépenses dans la production des services d’éducation ou encore la santé. Dans cette optique il peut notamment embaucher / licencier de nouveaux salariés et investir.

De même, l’État peut également accroître / diminuer la production de services non marchands qui sont fournis gratuitement aux agents sans que l’on puisse précisément identifier la part consommée par un agent spécifiquement. Il s’agit des dépenses de sécurité intérieure, celles liées à la défense nationale, ou encore les dépenses liées à la Justice. On parle de consommation collective des administrations. Dans ce cas, et là encore pour accroître / diminuer le niveau de production, les pouvoirs publics peuvent embaucher / licencier davantage de salariés, ou encore accroître / diminuer leurs dépenses de consommations intermédiaires (dépenses d’énergie ou d’entretien, par exemple) ou d’investissement.

Enfin, les pouvoirs publics peuvent favoriser / défavoriser l’investissement des ménages ou des entreprises (investissement privé) mais également accroître / diminuer leurs propres investissements (investissement public). Ainsi, l’accroissement du pouvoir d’achat des ménages peut certes permettre à ces derniers de consommer plus / moins mais également d’investir en faisant l’acquisition de logements, ce qui relance / freine l’activité dans le secteur du bâtiment. L’État peut augmenter / réduire la fiscalité pesant sur les entreprises afin de permettre la hausse / la baisse de leur épargne brute et leur permettre ainsi d’investir davantage / moins. Or, les acquisitions de capital fixe par une entreprise incitent / désincitent les entreprises qui produisent les biens et services de production comme les machines-outils, les véhicules, les ordinateurs ou encore les logiciels à produire plus / moins. Enfin, une partie des dépenses de l’État se concentre sur des programmes d’investissement : constructions de routes, d’hôpitaux, d’universités, etc. En mettant en œuvre une politique d’investissement public parfois appelée politique de grands travaux, l’État va stimuler / diminuer la demande auprès des entreprises privées qui reçoivent les commandes de l’État pour construire ces infrastructures publiques. Cela incite / désincite ces entreprises à produire plus / moins, lesquelles sont alors conduites à embaucher de nouveaux salariés ce qui accroît les revenus perçus par les ménages et donc à terme leurs dépenses de consommation.

Le principe du multiplicateur de dépenses de J. M. KEYNESL’économiste britannique John Maynard KEYNES a mis en évidence en 1936 un phénomène appelé le multiplicateur :

un montant initial de dépenses publiques est à l’origine d’une vague successive de revenus d’autant plus importante que les ménages ont une propension (tendance) à consommer importante.

b) Etudes de cas20

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Activité n° 27: À l’aide des documents d’Econofidés, complétez le texte

Première étude de cas, la crise des subprimesFin 2008 éclate la crise des subprimes. Cette crise, qui trouve son origine aux Etats-Unis dans l’éclatement d’une bulle

immobilière (une hausse rapide de la valeur des biens immobiliers due pour une part à un mouvement spéculatif sur le marché immobilier), va atteindre l’ensemble des systèmes bancaires de la planète et par ricochet l’ensemble des économies. Fin 2008, les banques cessent de se prêter les unes aux autres et les montants des prêts accordés aux agents économiques s’effondrent. Cette crise laisse craindre une chute très importante des taux de croissance dans les principales économies et une explosion des taux de chômage. Toutefois, ayant tiré les leçons de la crise de 1929, les différents gouvernements occidentaux décident de mettre en œuvre des plans de relance (politique expansionniste). Ces plans de relance contenaient généralement un volet de soutien au secteur bancaire en difficulté et un volet de soutien à la demande globale. Autrement dit, la plupart des gouvernements décident d’accroître leur niveau de dépenses publiques et ainsi de creuser leur déficit budgétaire.

On peut observer les gouvernements allemand, espagnol, français, italien et britannique ont fortement accru le niveau de leurs dépenses publiques en % de leur PIB entre 2007 et 2009. Pour ce qui est par exemple de l’Allemagne le niveau des dépenses publiques a augmenté de …………. points de % ou encore de ………..% De même, en France si en 2007, les dépenses des administrations publiques représentent …………… % du PIB celles-ci en représentent …………….. % en 2009 soit une hausse de ……………. points de % ou encore de …………………. % .

Pour accroître leurs niveaux de dépenses publiques sans augmenter les prélèvements obligatoires, les gouvernements européens ont augmenté / diminué leurs déficits publics. Alors qu’en 2007, l’Allemagne connaissait un excédent public (…………%), en 2009 le déficit public est de ………….% . Le déficit public en Espagne est passé à …………. % alors même que ce pays avait un excédent public en 2007 (+ …………..%). En France entre 2007 et 2009, le déficit public a été multiplié par ……………………………………..

Les différents gouvernements ont donc cherché à relancer leur économie et, au final, à soutenir leur activité nationale par le biais d’une relance de la demande globale. Mais quelle a été l’ampleur de ces différents plans et quelles ont été les différentes composantes de la demande globale ciblées ? Le pays qui a fait le plan de relance le plus important en milliards d’euros est …………………………………………….. mais relativement à leur PIB respectif c’est ………………………………………….. qui a mis en œuvre le plan de relance le plus ambitieux. On observe que certains pays ont choisi de privilégier la relance par l’investissement productif c’est le cas …………………………………………………………………………………………………………………………… D’autres ont fait le choix de relancer leur économie par la consommation, c’est notamment le cas du …………………………………………………. Enfin, certains pays ont aussi choisi d’initier des politiques de grands travaux comme : …………………………………………………………………………………………………………………………….

Les différents gouvernements ont donc cherché à relancer leur économie et en dernier lieu à soutenir leur activité nationale par le biais d’une relance de la demande globale. S’agissant de savoir si ce soutien a été efficace, on observe que les pays ont mis en œuvre des impulsions budgétaires nationales plus ou moins importantes relativement à leur PIB. L’Espagne a fait une relance budgétaire qui a représenté 7,4% de son PIB, le Royaume-Uni 3,9% de son PIB et la France a fait une relance budgétaire dont le montant a représenté ……………… % du PIB. Logiquement c’est l’Espagne qui a bénéficié de l’impact le plus fort sur son PIB de sa politique budgétaire de relance. En effet, en Espagne l’impulsion budgétaire initiée par le gouvernement espagnol a représenté 2% du PIB. Cette impulsion budgétaire nationale aurait réhaussé le PIB espagnol de ………….. points de PIB en volume. Pour la France la relance au niveau du PIB en volume aurait réhaussé le PIB français de ………….. points de PIB (…………… points de PIB pour l’Allemagne). Toutefois en économie ouverte un pays peut bénéficier de la relance budgétaire d’un autre pays et ce par le biais de ses ……………………………………………………………… Dès lors si on cumule l’effet interne et l’effet externe de la relance on observe que dans le cas de la France par exemple, la relance budgétaire nationale associée aux relances budgétaires étrangères auraient contribué à faire augmenter le PIB de …………………….. points (……………. points de % pour l’Allemagne ou en …………………….. points de % pour l’Espagne). Les relances menées en Europe ont donc été relativement efficaces et ont permis sans doute d’atténuer en partie l’impact négatif de la crise des subprimes sur la croissance économique.

Activité n° 28: En classe

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Deuxième étude de cas, la crise de 1929Une autre expérience célèbre de relance budgétaire a eu lieu avec le New Deal du Président Roosevelt suite également à

une grave crise financière, celle de 1929. Celle-ci avait conduit à une baisse de la production industrielle de plus de ………………………..% entre 1929 et 1933 et à des taux de chômage de l’ordre de …………….% en 1932-1933.

On observe qu’en 1929, la politique de relance budgétaire est plus modeste / forte que celle qui a été mise en œuvre en 2008 lors de la crise des subprimes. En effet, à cette époque, les économistes (libéraux) estiment que ce sont les forces du ……………………………………………. qui vont spontanément permettre le retour à l’équilibre et que l’intervention de l’Etat n’est pas nécessaire (voire même à proscrire). Et dans le même temps on observe que l’impact de la crise financière sur l’activité économique a été plus / moins marquée. Entre temps, J. M. KEYNES a montré l’intérêt que pouvait représenter l’intervention de l’Etat, de même que l’Histoire a montré que la relance par la politique des grands travaux de Roosevelt a porté ses fruits.

2) Une politique de dépenses publiques peut se heurter à différentes contraintes qui peuvent limiter son impact sur l’activité économique

a) L’impact d’une politique de dépenses publiques sur la consommation peut s’avérer limité

Activité n° 29: À l’aide du document 1 page 104 du manuel complétez le texte

Tout d’abord selon certains économistes, une politique de relance de la demande globale par une politique budgétaire expansive financée par endettement n’aura que peu d’impact sur le niveau de consommation des ménages. En effet, ces derniers anticipent une hausse / baisse future des impôts et dès lors accroissent / diminuent leur niveau d’épargne en prévision de cette hausse. Ce qui augmente / neutralise / réduit l’effet de la relance budgétaire sur le niveau de consommation.

De plus, en économie ouverte, la politique de relance budgétaire menée par un gouvernement, si elle est isolée, risque de profiter aux entreprises des pays voisins. En effet, lorsque la demande globale nationale augmente cela incite / permet aux entreprises nationales de produire plus. Mais le temps que les entreprises nationales produisent plus, le décalage temporel entre l’augmentation de la demande globale (à court terme) par rapport à l’offre globale entraine de ……………………………………………. Ce qui peut pénaliser la compétitivité-prix des produits nationaux si les prix des

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produits étrangers augmentent plus / moins vite. Dans le même temps, les consommateurs nationaux peuvent choisir de consommer des produits importés moins chers et/ou de meilleure qualité. Dans ce cas, la politique de relance budgétaire profite davantage aux entreprises étrangères qu’à l’économie nationale. C’est la douloureuse leçon de la politique de relance budgétaire de ……………… menée par le gouvernement de ……………………..……………………………………………… sous la Présidence de ………………………………….……………………………

b) Une politique de dépenses publiques lorsqu’elle est financée par l’endettement obligataire peut toutefois être à l’origine d’un effet d’éviction

Nous venons de voir qu’une politique de dépenses publiques pouvait avoir des effets positifs sur l’activité économique. Cependant elle présente des limites. Les économistes montrent qu’une politique de dépenses publiques lorsqu’elle est financée par l’endettement obligataire peut être à l’origine d’un effet d’éviction qui limite l’impact sur la demande globale de la relance budgétaire initiée par l’Etat.

Plus précisément, et s’agissant des entreprises, les économistes distinguent un effet d’éviction direct et un effet d’éviction indirect.

L’effet d’éviction direct a pour origine le fait que les obligations d’État sont, en règle générale, considérées comme moins risquées que les obligations d’entreprises et sont donc préférées aux obligations de ces dernières. Un emprunt obligataire réduit donc, toutes choses égales par ailleurs, l’offre de fonds prêtables accessible aux entreprises.

L’effet d’éviction indirect trouve son origine dans le fait que lorsque l’État s’endette pour financer son déficit budgétaire, son émission d’obligations sur le marché des fonds prêtables entraîne, toutes choses égales par ailleurs, une hausse de la demande de fonds prêtables. Ceci conduit mécaniquement à une hausse du taux d’intérêt. Or, puisque, comme nous l’avons vu le taux d’intérêt représente un coût pour les entreprises, son accroissement provoque une baisse de la demande de fonds prêtables. Plus précisément les entreprises dont la rentabilité attendue est devenue inférieure au nouveau taux d’intérêt renoncent à investir. L’investissement productif des entreprises peut donc diminuer. Compte tenu de l’effet d’éviction, l’effet attendu de la relance par le biais de la demande globale souhaité par l’État s’en trouve alors réduit d’autant.

On observe un effet d’éviction également pour les ménages qui peuvent, du fait de la hausse du taux d’intérêt sur les marchés des fonds prêtables, réduire leurs dépenses de consommation finale pour accroître leur niveau d’épargne afin de bénéficier de revenus de la propriété devenus plus importants.

b) Exercice

Activité n° 30: À l’aide du cours qui précède, faites l’exercice

Soit, au départ, un marché financier sur lequel la demande de fonds prêtables émane uniquement d’entreprises en besoin de financement, tandis que l’offre de fonds prêtables émane des agents en capacité de financement. Le graphique ci-dessous représente les offres et les demandes de fonds prêtables en fonction du taux d’intérêt nominal à l’année N. On suppose que durant cette année N le budget de l’État est équilibré : l’État n’est donc ni en besoin de financement, ni en capacité de financement.

Taux d’intérêt nominal, offre et demande de fonds prêtables pour l’année N

Q1. Déterminez pour l’année N, le taux d’intérêt et les quantités offertes et demandées de fonds prêtables

Pour l’année N on observe que le taux d’intérêt d’équilibre est de …………….%

On observe également que les quantités de fonds prêtables échangées sur le marché de cette économie

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fictive sont de ……………. milliards d’euros

Toutefois, pour l’année (N + 1), on suppose désormais, que, dans une optique de relance, le gouvernement décide d’accroître son niveau de dépenses publiques de 40 milliards d’euros sans pour autant augmenter le niveau de ses recettes afin de soutenir la demande globale. Par conséquent, alors que le budget de l’État était équilibré pour l’année N, pour l’année (N+1) le déficit budgétaire de l’État sera de 40 milliards d’euros. Dès lors, pour financer son déficit budgétaire, l’État va émettre un montant de 40 milliards d’euros de titres sur le marché financier. On suppose que l’on peut raisonner « toutes choses égales par ailleurs ».

Q2. Appuyez-vous sur les acquis du chapitre 1 pour montrer l’effet de cette hausse de la demande de fonds prêtables supplémentaires en (N + 1). Déterminez le nouveau point d’équilibre du marché pour l’année (N + 1).

Taux d’intérêt nominal, offre et demande de fonds prêtables pour l’année N et l’année (N + 1)

On observe que pour tout niveau de taux d’intérêt la demande de fonds prêtables augmente / baisse de ……………… milliards d’euros : c’est la demande publique de fonds prêtables.

Dès lors, pour l’ancien niveau de taux d’intérêt d’équilibre on observe un excès d’offre par rapport à la demande / de demande par rapport à l’offre. On parle d’un excédent / d’une pénurie de fonds prêtables.

Cet excédent / cette pénurie de fonds prêtables va provoquer une hausse / baisse du taux d’intérêt d’équilibre et l’on converge vers un nouveau point d’équilibre qui est atteint pour un taux d’intérêt de ……..% et une offre et une demande de fonds prêtables de …………. milliards d’euros.

Dans cette économie fictive on suppose qu’il existe plusieurs types d’entreprise dont la rentabilité attendue de l’investissement est plus ou moins élevée. On appelle, « rentabilité attendue de l’investissement » le rapport entre le bénéfice attendu pour cet investissement et son coût.

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Type d’entreprise et taux de rentabilité attendue de l’investissement par type d’entreprise

Type d’entreprise en besoin de financement

Taux de rentabilité attendue de l’investissement en %par type d’entreprise

Demande de fonds prêtables par type en milliards d’euros

Entreprises de type A 10% * 10

Entreprises de type B 9% 10

Entreprises de type C 8% 10

Entreprises de type D 7% 10

Entreprises de type E 6% 10

Entreprises de type F 5% 10

Entreprises de type G 4% 10

Entreprises de type H 3% 10

On peut supposer logiquement qu’une entreprise n’emprunte pour investir que si la rentabilité attendue de son investissement est supérieure ou égale au taux d’intérêt. Ainsi, à l’année N, lorsque le taux d’intérêt est de 4%, toutes les entreprises investissent à l’exception des entreprises de type H. Le montant global de l’investissement privé est donc de 70 milliards d’euros.

Q3. En vous aidant du tableau, listez les différents types d’entreprise qui décideront en (N + 1) d’investir lorsque le taux sera de 6% et déduisez de votre réponse le montant total d’investissement des entreprises pour cette même année.

Seules désormais les entreprises de type ………………………………………………. acceptent d’emprunter pour réaliser leurs investissements productifs, dans la mesure où pour ces entreprises la rentabilité attendue de leurs investissements est supérieure ou égale au taux d’intérêt débiteur de 6%. Les entreprises des autres types y renoncent car leurs investissements sont insuffisamment rentables. On constate que le niveau global d’investissement qui était de ……… milliards pour l’année N est désormais de ……… milliards.

Q4. Si vous comparez le montant total d’investissement pour l’année N puis pour l’année (N+1), que constatez-vous ?

Entre l’année N et l’année (N + 1) le montant de l’investissement privé des entreprises a augmenté / diminué de 20 milliards d’euros.

Q5. Quel a donc été l’effet de la politique de relance budgétaire de l’Etat sur l’investissement privé ?

Le plan de relance de l’économie mis en œuvre par l’État d’un montant de 40 milliards d’euros a eu pour conséquence de faire augmenter / diminuer le montant total investi par les entreprises de 20 milliards. Il y a bien donc eu un effet d’éviction indirect lié au choc de demande sur le marché des capitaux.

Activité n° 31: À l’aide du cours qui précède, complétez la synthèse

L’État, dans le cadre des missions qui sont les siennes, établit chaque année un budget prévisionnel : il détermine d’une

part le montant et la nature de ses recettes et de ses dépenses et d’autre part le solde budgétaire qui correspond à la différence entre

ses recettes et ses dépenses. Les recettes de l’État se décomposent en recettes fiscales (les impôts directs et indirects) et en recettes

non fiscales. Les dépenses de l’État nécessaires à la réalisation de ses missions se décomposent en dépenses ……………………

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………………………………………………………………………. D’autres dépenses se rajoutent aux trois premières, à savoir

les dépenses d’intervention et celles liées au paiement des intérêts de la dette. Si les recettes sont insuffisantes pour couvrir ses

dépenses, l’État se trouve en situation de ……………………………………………budgétaire.

Dans cette situation, l’État doit financer son déficit en ayant recours au marché …………………………………………

(également appelé marché des capitaux). L’accumulation des déficits publics, c’est-à-dire des différents flux de déficits, aboutit à

la hausse de la ………………………………………………………………………………… Celle-ci est financée par l’émission

de titres à court terme, moyen ou plus long terme comme les obligations d’État. Les intérêts de la dette sont liés aux taux d’intérêt

sur le marché des fonds prêtables, c’est-à-dire les taux d’intérêt auxquels l’État parvient à négocier sa dette. Lorsque les taux

d’intérêt s’élèvent / baissent, l’État en question peut se trouver en difficulté en termes de solvabilité.

Pourtant les dépenses publiques peuvent être utiles. Elles permettent de stabiliser l’activité économique et à travers le

déficit public de mettre en œuvre une relance ………………………………. En cas de crise, cet accroissement de dépenses

publiques permet de soutenir l’activité économique. Les relances budgétaires sont efficaces dans des périodes de crise

économique et de sous-utilisation des facteurs de production.

Mais ces politiques de relance peuvent être à l’origine d’un effet ………………………………. On distingue alors un

effet d’éviction direct qui désigne le fait que, compte tenu de l’endettement obligataire de l’État, l’offre de fonds prêtables à

disposition des entreprises augmente / se réduit : les agents économiques en capacité de financement vont préférer acquérir des

……………………………………………………… plutôt que de prêter à des entreprises ; et un effet d’éviction indirect qui

désigne le fait que l’endettement de l’État provoque une hausse / baisse du taux d’intérêt sur le marché des fonds prêtables, ce qui

a pour effet d’augmenter / de réduire la demande de fonds prêtables des entreprises qui souhaitaient investir. Compte tenu de la

baisse de l’investissement privé, l’impact positif de la relance de la demande globale sur l’activité économique initiée par l’État en

est augmenté / réduit d’autant.

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