Adaptation Fund Climate Innovation Accelerator

Formulaire de soumission de concept technologique

Lignes directrices: Le présent formulaire de soumission de concept technologique doit être renseigné par

l’organisation requérante en collaboration avec les points focaux nationaux du CTCN (l’Entité nationale désignée, END) et du Fonds d’adaptation (l’autorité désignée) du pays concerné. Veuillez-vous reporter aux listes à jour des END et des autorités désignées disponibles aux adresses suivantes :

- END : http://unfccc.int/ttclear/support/national-designated-entity.html- Autorité désignée : https://www.adaptation-fund.org/apply-funding/designated-authorities/

Le formulaire doit être signé par l’END avant la soumission officielle au PNUE-CTCN Le formulaire peut être retourné au format Word après y avoir apposé une signature

électronique. Il est également possible de retourner le formulaire Word non signé, accompagné d’une copie signée et scannée au format PDF.

En cas de soumission de concept technologique multipays, chaque END doit signer un formulaire identique avant la remise officielle au PNUE-CTCN.

Pays requérant(s) : Haïti

Intitulé du concept technologique :

Projet de jardin garde-manger pour l’adaptation et la résilience climatique.

Il s’agit de contribuer à l’amélioration des conditions d’existence des familles à Vallue (12e Section, Petit-Goâve), en mettant à leur disposition de nouvelles technologies de production durables, accessibles et à rendement exponentiel, en particulier plus valorisantes pour les femmes et plus attractives aux jeunes.

Entité nationale désignée :

Direction Changements Climatiques du Ministère de l’Environnement (MdE-Haïti), James Cadet, Directeur, jamescadet001@gmail.com , Parc Industriel (SONAPI), Boulevard Toussaint Louverture, Port-au-Prince, HAÏTI

Organisation requérante :

Centre Banyen Jardin Labo, Cajuste Jean-François, Directeur, jcajuste20@yahoo.com, Vallue, 12e Section, Petit-Goâve HAÏTI.

Périmètre géographique :

☑ Niveau communautaireNiveau infranationalNiveau nationalRequête multi-pays

Dans le cas des concepts technologiques infranationales ou multipays, indiquez les zones géographiques concernées (provinces, états, pays, régions, etc.).

Formulaire de soumission de concept technologique (version 1.0) 1

Adaptation Fund Climate Innovation AcceleratorÉnoncé du problème relatif au changement climatique (une page maximum) :

Haïti est confronté à d'importants défis économiques, sanitaires, sociaux et environnementaux, dus aux chocs politiques et naturels ; lesquels sont exacerbés par les changements climatiques. Haïti est classé 22e pays le plus à risque dans le rapport 2020 du World Risk Index (WRI)1, particulièrement alourdi par sa vulnérabilité (15e) et son manque de capacité à réagir (10e) et à s'adapter (9e). Il est aussi confronté à une hausse de température, en lien avec le réchauffement climatique. Une étude de la BID2 montre que l’augmentation moyenne de la température dans le pays (en degrés Celsius) sur la base des MCG (modèles climatiques globaux) pourra atteindre jusqu’à 1,1° C pour les années 2030 ; 1,9° C pour les années 2050 et 3,3° C pour la fin du siècle (2081-2100). Cette hausse de température s’accompagne d’une diminution des précipitations d’année en année. Dans certaines régions du pays, les gens ont dû se déplacer sur de longue distance pour trouver de l’eau pour les ménages et les bétails et, se trouvaient dans de grande difficulté pour maintenir leurs parcelles agricoles en bon état. Les scénarios établis en Haïti montrent d'ici à 2030 une diminution de la pluviosité annuelle de 6 à 20%, un décalage de la saisonnalité des pluies et une augmentation du niveau moyen de la mer (CDN, p5). A cela s’ajoute l’intensification des cyclones qui ont provoqué, entre 2004 et 2016, des pertes estimées à plus de dix milliards de dollars américains, selon la Banque Mondiale.

L’agriculture un secteur vital, tant en termes d’emploi et de revenu que de sécurité alimentaire, est l’un des plus affectés. La pression démographique, les mauvaises pratiques culturales, le déboisement, l’érosion et les pertes de sol (30 t/ha/an), le manque de financement et d’accompagnement de l’agriculture familiale, couplés aux effets pervers du changement climatique susmentionnés, se traduisent par une baisse de rendement et des pertes significatives. Son poids dans le PIB national est aujourd’hui en dessous de 20 %. Elle n’arrive à satisfaire qu’environ 48 % des besoins alimentaires du pays, alors que quelque 4.1 millions de personnes (soit 40 % de la population) croupissent dans l’insécurité alimentaire3. Les récentes analyses d’IPC4, conduite en août 2020 sur 65% de la population haïtienne, ont classé 42% des populations évaluées en situation d’insécurité alimentaire élevée (IPC phase 3 et plus)5. La crise sanitaire de la COVID-19 n’a fait qu’aggraver cette situation et celle de l’environnement soumis au déboisement abusif et au brulis mettant en péril la biodiversité.

Interventions en cours et antérieures mises en œuvre pour résoudre le problème (une demi-page maximum) :L’État haïtien, à travers le Ministère de l’Agriculture (MARNDR), a élaboré une politique de développement agricole 2010 – 2025, qui se concrétise par cycle triennal. A côté du barrage de Péligre qui contribue à l’irrigation des plaines de l’Artibonite, un nouveau barrage à Marion (Nord-est), pour l’irrigation en priorité, sera inauguré le 1e mai 2021, et d’autres sont en cours

1 https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/WorldRiskReport-2020.pdf2 Changements de température attendus pour la décennie 2041-2050 (Ministère de l'Environnement, Haïti, 2009) http://www.social-protection.org/gimi/RessourceDownload.action?ressource.ressourceId=176903 Situation projetée mars à juin 2020, in IPC : cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire , 31 octobre 20194Le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) est un ensemble d’outils d’analyse et de processus permettant d’analyser et de classifier la sévérité de l’insécurité alimentaire suivant des normes scientifiques internationales5http://www.ipcinfo.org/fileadmin/user_upload/ipcinfo/docs/IPC%20Haiti%20AcuteFoodSec%202020Aug2021June%20French.pdf

Formulaire de soumission de concept technologique (version 1.0) 2

Adaptation Fund Climate Innovation Acceleratord’exécution. Parallèlement, le gouvernement met le cap à travers les Ministères de l’Environnement (MdE) et de l’Agriculture (MARNDR) sur des systèmes de pompage à énergie photovoltaïque. Au niveau des institutions privées d’accompagnement et de coopération dans le secteur, plusieurs interventions sont en cours dans le pays, qui touchent notamment les plaines. Malgré tout, le constat est que le pays reste jusqu’ici dépendant de l’importation (52 %) pour nourrir sa population.

Par ailleurs, le pays a connu aussi de nombreux et grands projets de reboisement, comme «Double harvest» avec le financement de l’USAID (1980-1989), Projet Forestier National (1982-1989) avec le financement de la Banque Mondiale, et de nombreux autres projets supportés ou conduits par des organismes publics et des ONG nationales et internationales dont les plus connues sont FAO, PAM, Société des Amis de l’Arbre (ONAMAR), Développement Régional Intégré Petit-Goâve Petit-Trou de Nippes (DRIPP), Organisme de Développement du Nord d’Ouest (ODNO), Organisme de Développement du Nord (ODNO), Organisme de Développement du Bassin Fleuve la Vallée de l’Artibonite (ODVA), CARE, PADF, ADRA, etc.

Dans le domaine de la restauration climato intelligente, le Ministère de l’Environnement a mis en place depuis 2018 un programme de construction de 10 à 14 Centres de Germoplasme, pour la production et la propagation de variétés forestières et fruitières natives et endémiques, capables de produire chacun an 4,5 millions de plantules par an. Actuellement, le pays compte 5 centres de germoplasme (Sud, Grand-Anse, Nippes, Nord, Nord-ouest). Le Ministère de l’Environnement (MdE) vient de lancer un marché pour la construction de deux (2) autres centres de germoplasme pour le Centre et le Nord-est.

Obstacles technologiques6 spécifiques (une page maximum) :Les efforts susmentionnés, en termes de technologie de substitution ( infrastructure hydraulique et pompe solaire), sont largement insuffisants par rapport aux besoins, aux contraintes du relief et aussi par rapport à l’approche d’implémentation dans des communautés qui font face à des problèmes de moyens de subsistance aigus. De plus, la population rurale de montagne est très peu touchée et n’a pas accès à une technologie appropriée, en plus d’être livrée à elle-même sans connaissances et compétences techniques pour lutter contre les effets du changement climatique (stress hydrique, intempéries, maladie et autres facteurs).

Le paysan continue à travailler avec des outils archaïques, à pratiquer l’agriculture sur brulis sur des terres en pente sans structures de protection et de conservation, tout en étant dépendant totalement de la pluie. Les conséquences de traduisent par la perte de la saison de plantation et des récoltes déficientes. Il devient de plus en plus dépendant du marché, alors qu’il n’a pas de moyens pour s’acheter les produits nécessaires à l’alimentation de la famille. Ses habitudes alimentaires se modifient, avec des effets négatifs sur sa santé. Les jeunes pour la plupart ont fui l’agriculture, à cause de son caractère très laborieux et de son faible rendement. Un paysan a caricaturé ainsi cette fuite : « si les jeunes ont des ampoules dans la paume de la main, c’est uniquement à cause de la cuiller ». Ce qui les pousse à l’exode massif vers les villes7, avec toutes

6Cela correspond à l'ensemble des équipements, techniques, connaissances et compétences pratiques nécessaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et favoriser l'adaptation au changement climatique (Rapport spécial du GIEC sur le transfert de technologie, 2000).

7 C’est une urbanisation rapide et sauvage, faisant d’Haïti le 3eme pays le plus urbanisé dans la région Amérique latine et Caraïbes derrière Trinité-et-Tobago et le Mexique. Selon un rapport de la BM : « 64% des Haïtiens vivent dans les villes et le nombre de citadins pourrait passer de 6 à 11 millions d'ici 2050 ».

Formulaire de soumission de concept technologique (version 1.0) 3

Adaptation Fund Climate Innovation Acceleratorles conséquences qu’on connait en termes de bidonvilisation, de transformation des espaces en marché et en dépotoir de déchets, de chômage, de délinquance, d’insécurité, etc.

Il parait en effet urgent de trouver d’autres approches plus intégrées qui concilient objectifs écologiques, satisfaction des besoins essentiels et amélioration du cadre de vie. Fort de ce constat, le Centre Banyen a conçu le « jardin garde-manger de l’abondance8 », une réponse technologique innovante qui répond à ces caractéristiques ou préalables, combien opportune dans le contexte de la COVID-19. Il ambitionne d’être un modèle de jardin parcellaire plus productif, plus économe en énergie, plus valorisant pour les femmes et plus attractif pour les jeunes facilitant ainsi leur retour aux métiers de la terre, plus respectueux de l’environnement, de la biodiversité, du sol et de l’eau, tout en étant capable d’offrir des produits compétitifs. Il associe le maraichage et l’agroforesterie, compatible notamment à plusieurs filières de métiers horticoles, en termes de compostage, de lombriculture, de pépinière et de différentes techniques de reproduction végétale d’ordre fruitier, forestier, floricole, ornemental, aromatique et médicinal, etc.

Le jardin garde-manger s’inscrit davantage dans une démarche d’adaptation, de contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de restauration du manteau vert des montagnes et de conservation de la biodiversité. Ce qui est génial dans un jardin garde-manger de l’abondance est qu’il peut se faire sur une parcelle de terre et donner un maximum de rendement, grâce à des techniques de production à l’horizontal et à la vertical, à des méthodes de reproduction végétative à effet rapide et de valorisation de plantes sauvages plus résistantes et comestibles, mais qui ne sont pas valorisées jusqu’ici dans la gastronomie locale.

C’est donc un outil de résilience, capable à lui seul d’assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle, médicinale, économique et environnementale. C’est le meilleur carnet de banque qu’on peut offrir à une famille pour changer sur place son statut. De manière plus concrète, financer un jardin garde-manger de l’abondance pour une famille, d’environ 1000 m2 par exemple, est l’aider à gagner un revenu annuel de 3 à 4 mille dollars américains. C’est donc contribuer à augmenter de manière exponentielle le PIB/Habitant en Haïti, qui se chiffre aujourd’hui autour de US$ 850.00.

Sa fonction principale est de contribuer à éponger les contraintes qui poussent fort souvent soit à un usage intensif et non responsable du sol, soit à la coupe abusive d’arbres qui aggrave la dégradation de l’environnement et provoque une réduction systématique jusqu’au tarissement des points d’eau. C’est en outre une réponse durable à la sécurité alimentaire, à la préservation de la gastronomie du terroir, tout en étant un véritable outil d’éducation relative à l’environnement (ERE). Des résultats expérimentaux intéressants sont obtenus au Centre Banyen. Il revient maintenant de vulgariser par une phase pilote externe cette technologie innovante au profit des familles.

Secteurs:

Indiquez les principaux secteurs relatifs au concept technologique:

Agriculture Gestion des zones côtières

Atténuation des risques de catastrophe

Sécurité alimentaire

8 Voir les publications suivantes : http://lenational.org (2 mars 2020, 4 mai 2020, 9 aout 2020) et http://www.haitilibre.com (10 aout 2020)

Formulaire de soumission de concept technologique (version 1.0) 4

Adaptation Fund Climate Innovation AcceleratorForêts Santé humaine Marine et

halieutiqueDéveloppement

rural (résilience)

Développement urbain (résilience)

Gestion de l'eau

Indiquez d'autres secteurs concernés:

Approches et facteurs transversaux :

Indiquez les approches et facteurs transversaux principaux :

Communication et sensibilisation

Économie et prise de décisions financières

Gouvernance et planification

Communautaire

Réduction des risques de catastrophe

Écosystèmes et biodiversité

Égalité des sexes

Demande d’un concept technologique (une page maximum) :

Objectif global

Contribuer à l’amélioration des conditions de vie des familles et des jeunes en milieu rural, dans un environnement restauré et protégé, pourvoyeur de richesses durables et de bien-être collectif.Catégories d’activités prévues devant être réalisées au titre du projet de micro-subventions

1. Jardin garde-manger Établissement de lignes de basse (sensibilisation, enregistrement, fiche signalétique) Mise en place de pépinière (sélection de semences, production, maintenance,

distribution) Restauration environnementale (révégétalisation climato intelligente avec des espèces

natives et endémiques, structures de conservation, facilitant ainsi une meilleure infiltration, stabilisation des berges avec des herbacées et protection du sol contre l’érosion)

Accompagnement des familles dans la production (citerne, outils, semences, compost), Suivi (collecte d’information, supervision, rencontre d’échange et de concertation) Installation de micro-serres d’exploitation pour les jeunes en groupe de 5 membres Accès à la bioénergie (bio-digesteur et réchaud amélioré) Production de fertilisant liquide (digestat/biol) très riche en micro et macronutriments

2. Formation et vulgarisation (selon l’approche « apprendre en faisant pour entreprendre ») Formation en jardin garde-manger (bonne maîtrise de l’itinéraire technique « 35-25-40 ») Formation des usagers à l’utilisation et à la maintenance des équipements (citerne, bio-

digesteur, réchaud et serre) Formation en gestion d’une parcelle (plan d’affaires, comptabilité, rapport) Conception de matériels pédagogiques pour une meilleure vulgarisation des technologies

3. Mise en marché Préparation au marché (étude de marché, étude de faisabilité, plan d’affaires, plan de

marketing) Commercialisation (packaging, transport, vente, recouvrement)

Produits prévus devant être exécutés au titre du projet de micro-subventions

Formulaire de soumission de concept technologique (version 1.0) 5

Adaptation Fund Climate Innovation Accelerator 50 familles sont touchées bénéficiant chacune d’un (1) jardin garde-manger de

l’abondance, incluant des facilités par la cuisson contribuant à la réduction du GES Ces familles touchées sont formées et organisées en jardiniers éco-responsables 50 jeunes des deux sexes sont formés et devenus entrepreneurs (fabrication de bio-

digesteurs et de réchauds améliorés, et en production horticole sous serre) 10,000 plantules dont 75 % fruitières (75 %) et 25 % en bambou produites et mises en

terre Le fertilisant (digestat) est valorisé (au niveau jardin garde-manger, serre et reboisement) 100 % des produits destinés au marché sont écoulés

Calendrier prévisionnel :

Indiquez la durée prévue du projet de micro-subventions. Veuillez noter que celui-ci se limite à 18 mois maximum.

GRANDES ACTIVITESCHRONOGRAMME TRIMESTRIELDurée T1 T2 T3 T4 T5

Planification du démarrage 1 mois Sensibilisation et recrutement des groupes cibles (GC) 2 mois Formation et organisation des groupes cibles 3 mois Étude (lignes de base, étude d’impact)Production dans les jardins garde-manger 10 mois Acquisition-installation de micro-serres et production 8 mois Préparation de la mise en marché 2 mois Commercialisation des produits 9 mois Fabrication et installation des bio-digesteurs 6 mois Fabrication et installation des réchauds améliorés 6 mois Production de plantules en pépinière 12 mois Révégétalisation des espaces dégradés 12 mois Supervision et accompagnement technique 12 mois Rencontres d'échange et de concertation avec les GC 10 mois Évaluation des apprentissages 1 mois Rapport set clôture de projet 15 mois

Bénéfices attendus du concept technologique (égalité des sexes et autres) :L’égalité des sexes sera prise en compte durant tout le processus. Tout d’abord, ce concept technologique (jardin garde-manger de l’abondance) est conçu de manière à être accessible et valorisant pour les femmes et les jeunes, les principaux groupes cibles. Les femmes pourront se former sur les techniques de jardins garde-manger, de gestion de l’eau, d’utilisation de la bioénergie pour la cuisson et l’éclairage. Ce qui contribuera tant à l’amélioration de leurs conditions de vie qu’à leur autonomisation et à l’amélioration de leur positionnement sur l’échiquier social, ce leur permettant aussi de mieux jouer leur rôle pour une société inclusive et égalitaire.

Bénéfices attendus :Globalement une communauté résiliente et égalitaire, jouissant notamment de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, économique, environnementale, médicinale et sanitaire dans le

Formulaire de soumission de concept technologique (version 1.0) 6

Adaptation Fund Climate Innovation Acceleratorcontexte de la pandémie COVID-19. Ce qui se traduira de manière spécifique et en particulier par : Le renforcement de la capacité technique et économique des groupes cibles L’émancipation des femmes et une meilleure compréhension de l’égalité des sexes Une amélioration du couvert boisé dans les zones d’impact et de la biodiversité L’accès en tout temps à une alimentation adéquate en quantité et en qualité, mais plus

proche du patrimoine gastronomique ou culturel local L’amélioration du pouvoir d’achat Un comportement écocitoyen et des pratiques culturales responsables La diminution de l’érosion La valorisation des déchets et la réduction des émissions de méthane Un environnement plus propre, plus beau et plus attrayant pour les touristes La réduction des dépenses et de la dépendance des familles vis-à-vis du marché pour se

nourrir Une meilleure qualité de vie La résilience de la communauté renforcée

Veuillez trouver sur le site du CTCN des conseils généraux sur l’égalité des sexes (document traduit en français) :https://www.ctc-n.org/technologies/ctcn-gender-mainstreaming-tool-response-plan-development

Pour plus d’information, veuillez cliquer sur le lien ci-dessous:https://www.ctc-n.org/technology-sectors/gender

Parties prenantes principales :

Dressez la liste des parties prenantes à la mise en œuvre du projet de micro-subventions et décrivez leur rôle (p. ex., agences gouvernementales, ministères, instituts de recherche, universités, secteur privé, organisations communautaires, société civile).

Parties prenantes Rôle dans la mise en œuvre du projet de micro-subventions

Entité nationale désignée Direction Changements Climatiques (DCC) du Ministère de l’Environnement (MdE), qui assurera la supervision et le contrôle de l’avancement du projet au regard des activités, du calendrier, du budget et des produits. Elle est membre du comité de pilotage

Autorité désignée Moïse Jean-Pierre qui a une fonction d’endossement du projet

Organisation requérante Centre Banyen Jardin Labo qui assure la mise en œuvre du projet et la concrétisation des produits, membre et président du comité de pilotage

Ajoutez une ligne pour chaque partie prenante supplémentaire, le cas échéant.

Le Combite Participation Citoyenne pour l’Environnement (CPCE) qui est une structure de gouvernance locale participative, représentant de différents secteurs du territoire, membre du Comité de pilotageLe Bureau Agricole Communal du MARNDR, membre du comité

Formulaire de soumission de concept technologique (version 1.0) 7

Adaptation Fund Climate Innovation Acceleratorde pilotageLes groupes cibles qui participeront à la réalisation des activités et à la jouissance des produits qui en découleront, dont un représentant sera membre du comité de pilotage

Conformité avec les priorités nationales (2000 caractères maximum, espaces compris) :

Le concept technologique qui fait l’objet du présent dossier ( jardin garde-manger de l’abondance) s’aligne avec les cadres programmatiques nationaux, dont entre autres, le Plan Stratégique de Développement d’Haïti (PSDH) et la Politique Nationale de Souveraineté et de Sécurité alimentaire et Nutritionnelle (PNSSAN). Il s’harmonise et se conforme en particulier avec les priorités nationales relatives au climat, notamment la Politique Nationale de lutte contre le Changement Climatique (PNCC), la Contribution Désignée Nationale (CDN), le Plan d’Action Nationale d’Adaptation (PANA), les rapports sur l’évaluation des besoins technologiques (EBT), etc. C’est la raison pour laquelle le gouvernement haïtien l’a reconnu dans une circulaire officielle publiée le 15 mai 2020 dans Le Moniteur No 85. Pour sa part, le Ministère de l’Environnement (MdE) l’a endossé dans son Programme Stratégique Décennal 2021 – 2030, baptisé « Plante ak Rekòlte Dlo ».

La finalité est à la fois la réduction des émissions de gaz à effet de serre conformément à l’Accord de Paris dont Haïti est partie et dont les objectifs visent à maintenir le réchauffement climatique bien en deçà de 2 °C au cours de ce siècle et viser 1,5 °C. En se basant sur la Communication Initiale et le Deuxième Communication, Haïti n’a émis que 7,832 Mt d’eqCO2 en l’an 2000. Entre 1995 et 2000, les émissions haïtiennes de GES ont crû de 20% soit un rythme de 3.1% par an (CDN, p2). Ce qui a poussé à une révision de la CDN.

Ainsi, ce concept technologique de jardin garde-manger de l’abondance s’inscrit dans une contribution à l’effort national de transition vers une économie bas-carbone, en évitant son enclavement dans des investissements qui l’entrainerait vers un chemin à hautes émissions, en priorisant les mesures aux coûts-bénéfices les plus intéressants, qui ont des opportunités de financement international et en décelant les opportunités pour le développement du pays, en termes de création d’emplois, de sécurité énergétique, d’amélioration de la qualité de l’air et de résilience, pour un pays hautement vulnérable au changement climatique.

Autrement dit, cela permettrait de limiter les effets du changement climatique sur les communautés et les écosystèmes vulnérables. Il s’agit aussi de combattre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, de créer des emplois verts, de restaurer les écosystèmes et de conserver la biodiversité, Haïti faisant partie des 34 hot spots de biodiversité mondiale. Les mesures d’accompagnement en termes d’accès à une citerne comme intrant et à un système de cuisson bioénergétique contribuera à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à une meilleure qualité de vie.

Document de référence (précisez la date dudit document)

Extrait(précisez le numéro du chapitre, de la page, etc.)

Contribution déterminée au niveau national (CDN)

Andrea Bizberg. Haïti : révision de la Contribution Déterminée au niveau National ; Décembre 2020 ; pages 71 - 99

Formulaire de soumission de concept technologique (version 1.0) 8

Adaptation Fund Climate Innovation AcceleratorÉvaluations des besoins technologiques (EBT)

Chapitre 2, Page 24 à 30

Plans nationaux d’adaptation (PNA)

En cours d’élaboration

Autres documents de référence, le cas échéant

Développement du concept technologique (2000 caractères maximum, espaces compris) :

Le concept technologique « jardin garde-manger de l’abondance » a été introduit par le Centre Banyen, dans son Jardin Labo à Vallue. Dans un esprit de partage et d’enrichissement, mais aussi de sensibilisation et de vulgarisation, ce concept a fait l’objet de plusieurs publications9. Quelle est sa portée et sa contribution dans une démarche d’adaptation climatique ?1. Qu’est-ce qu’un jardin garde-manger ?Le garde-manger est avant tout un meuble qui était présent dans les maisons de certaines familles traditionnelles. Ce meuble avait 4 parties : i) le dessus où l’on plaçait les vaisselles à usage quotidien, ii) un compartiment vitré où l’on gardait sous clef les vaisselles précieuses, iii) un tiroir où l’on plaçait les couverts, iv) le cabinet totalement fermé où l’on conservait la nourriture. Le jardin garde-manger est donc une démarche d’innovation sociale qui transpose ces fonctions dans la réalité du jardin, pour une meilleure adaptation à la nouvelle réalité climatique.

2. Origine, vision et ambitionLe jardin garde-manger a été mis à point par le Centre Banyen Jardin Labo, à Vallue. La vision qui lui sert d’ancrage est : « rebâtir et valoriser autrement nos espaces, pour obtenir plus et mieux avec moins ». Autrement dit, le jardin garde-manger ambitionne d’être un modèle de jardin parcellaire plus productif, plus économe en énergie, plus valorisant pour les femmes et plus attractif pour les jeunes facilitant ainsi leur retour aux métiers de la terre, plus respectueux de l’environnement, de la biodiversité, du sol et de l’eau, tout en étant capable d’offrir des produits compétitifs. Il associe le maraichage et l’agroforesterie, tout en mettant en valeur plusieurs filières horticoles : le compostage, la lombriculture, la pépinière et différentes techniques de reproduction végétative d’ordre fruitier, forestier, floricole, ornemental, aromatique et médicinal, etc.

3. Un tremplin pour la restauration environnementaleLe jardin garde-manger s’inscrit davantage dans une démarche environnementale qu’agricole. C’est une mesure d’accompagnement dans une politique intégrée de restauration des écosystèmes, pour un paysage résilient et productif. Sa fonction principale est de contribuer à éponger les contraintes qui poussent fort souvent soit à un usage intensif et non responsable du sol, soit à la coupe abusive d’arbres qui aggrave la dégradation de l’environnement et provoque une réduction systématique jusqu’au tarissement des points d’eau. C’est pourquoi il met d’abord l’accent sur des cultures à haut rendement, adaptées aux conditions locales, en vue de permettre à l’exploitant de gagner plus et de consacrer le reste de sa terre au développement d’une économie verte, utilisant des techniques de production à la verticale et à l’horizontal, et de pratiquer la jachère progressive.

4. Enjeux sociaux et économiques

9 Voir les publications suivantes : http://lenational.org (2 mars 2020, 4 mai 2020, 9 aout 2020) et http://www.haitilibre.com (10 aout 2020)

Formulaire de soumission de concept technologique (version 1.0) 9

Adaptation Fund Climate Innovation AcceleratorLe jardin garde-manger de l’abondance (JGMA) participe aux enjeux alimentaire et nutritionnel des familles, en garantissant à tout moment l’accès à une nourriture de qualité et en quantité suffisante, pour mener une vie saine et active. Mais, sachant que les habitudes alimentaires ont changé, le JGMA remplit aussi une fonction d’éducation nutritionnelle, en prônant une consommation axée davantage sur la production locale, en promouvant des plantes sauvages comestibles, mais non ou peu valorisées dans l’alimentation, et en greffant des variétés sauvages résistantes de la même famille (comme par exemple : le « Zanmorèt » (Solanum torvum) sur lequel sont greffées l’aubergine et la tomate).

5. Accessibilité au milieu urbainLe jardin garde-manger est une activité aussi accessible aux familles en milieu urbain. Tout peut être prétexte à production et au recyclage : cour, galerie, toit, mur, bac, pot, sachet, tube, bouteille, etc. Tout investissement signifie diminuer les dépenses et la fuite de devises, tout en sortant de l’anonymat une partie de ce qu’on mange.

6. Outil d’éducation environnementale dans les écolesLe jardin garde-manger est également accessible aux écoles, en offrant en particulier un cadre très approprié pour l’éducation relative à l’environnement. Il permet d’apprendre beaucoup sur la nature dans sa double composition physique et chimique, floristique et faunistique, d’être vivant et non vivant ; sur les ingénieurs de la terre, et sur un arbre, dont entre autres ses différentes parties, sa fonction plurielle dans l’environnement, son importance pour l’homme.

Le jardin garde-manger10 est le lieu d’articulation entre sciences naturelles et sciences sociales. C’est un laboratoire des sciences de la terre et de la vie, notamment pour les cours de botanique, de biologie, de chimie, de physique, de mathématique, de comptabilité, d’ethnobotanique, de géologie, de sociologie, d’économie, de gestion de l’eau, etc.

Ces pratiques permettront non seulement de parvenir à une bonne compréhension de tout ce qui joue dans la vie de chaque plante, mais aussi d’éveiller la conscience à l’interdépendance qui existe entre elle et nous, donc à la nécessité de protéger la nature et de conserver sa biodiversité pour notre bien commun à tous.

7. Analyse coût/bénéfice (rentabilité)Durant la période de janvier à mars 2020, le Centre Banyen pour une Agriculture Intelligente et le Tourisme (CBAIT) a lancé une expérience de production parcellaire minimale sur 227 m 2 (soit moins de 2/100 de carreau de terre). Cette expérience combinait une production horticole de 200 poivrons avec une douzaine de fruitiers. Si ces derniers vont produire dans 4 à 5 ans, la culture maraîchère est là pour répondre aux besoins immédiats. Les 200 poivrons rapportaient 20,000.00 Gourdes en 3 mois, soit 100.00 Gourdes au moins par pied. Pour 3 productions à l’année, un revenu de 60,000.00 Gourdes ou US$ 1,000.00 a été envisagé. Ce qui consacre du coup un rendement de 4.40 dollars américains en moyenne par m2 (qu’on peut ramener à US$ 3.00, dans l’hypothèse d’une perte de 32 %, tenant compte de la variation des rendements entre les cultures et d’autres facteurs).

Par extrapolation à 8/100 de carreau de terre en moyenne, la famille pourra générer un revenu annuel de quatre mille (4,000.00) dollars américains, moyennant le respect du protocole 10 Si ces informations vous intéressent, répondez à l’appel à participation au financement d’un jardin garde-manger pour une famille de votre choix. Vous pouvez contacter le Centre Banyen Jardin Labo (courriel : centrebanyen@gmail.com ) qui vous fera une proposition sur mesure et vous communiquera un numéro de compte pour faire un dépôt ou un virement bancaire. Centre Banyen Jardin Labo est le spécialiste à vos côtés pour un futur radieux.

Formulaire de soumission de concept technologique (version 1.0) 10

Adaptation Fund Climate Innovation Acceleratortechnique « 35-25-40 » et du principe « Faire du travail de la terre une œuvre d’aménagement et apporter à chaque plante une attention soutenue pour un maximum d’efficacité ». L’éducation, la formation et l’accompagnement technique sont les clés à l’installation d’un nouveau réflexe dans le langage, le comportement et les pratiques, permettant de « faire plus et mieux avec moins » tout en préservant l’environnement.

Dans le second cas, l’économie fruitière remplacera après 4 à 5 ans l’économie maraichère. En comptabilisant a minima 1,000.00 Gourdes/an/arbre fruitier, pour 100 arbres plantés par famille, celle-ci obtiendra après 4 à 5 ans un revenu annuel de 100,000.00 Gourdes ou US$ 1,000.00. Il ne s’agit là que d’une hypothèse pessimiste, vu qu’un arbre fruitier mature peut générer 3 fois plus (soit au moins 3,000.00 Gourdes) par an. Pour maximiser le rendement, l’économie fruitière peut être accompagnée de tubercules à haut rendement (par exemple igname guinée et/ou jaune), moyennant un dispositif bien contrôlé et des affinités végétales. Ce qui transformera progressivement l’espace en jardin garde-manger agro-forestier de l’abondance.

Un troisième élément économique potentiel est la valorisation touristique, par des services de visite, de chambre et de table d’hôtes permettant ainsi de générer un complément de revenu, à côté du rapprochement social et des échanges valorisants qui pourraient en découler.

Illustrons tout cela dans ce tableau qui est en même temps une projection de retour sur investissement par famille à la fin des 5 premières années, dans un espace de 10/100 de carreau de terre ou 1,290 m2. Il s’agit avant tout d’une hypothèse pessimiste :

ACTIVITES AN-1 AN-2 AN-3 AN-4 AN-5 TOTAL $

Maraîcher2 productions/an sur 1,032 m2 @ $ 3.00/m2, moins perte de 10 %

5,418.00 5,418.00 5,418.00 5,418.00 5,418.00 27,090.00

Fruitier

20 arbres fruitiers générant au moins $ 12.50 à partir de la 4e année et $ 18.75 à partir de la 5e

année

- - - 250.00 375.00 625.00

TuberculeProduction sur 258 m2, moyennant $ 2.5/m2, moins perte de 10 %

580.50 580.50 580.50 580.50 580.50 2,902.50

Tourisme écologique ou tourisme vert

Au moins 50 visites guidées par an @ $ 2.00/personne

100.00 100.00 100.00 100.00 100.00 500.00

Au moins 24 nuitée par an @ $ 15.00/personne 360.00 360.00 360.00 360.00 360.00 1,800.00

Au moins 48 plats par an @ $ 10.00/personne 480.00 480.00 480.00 480.00 480.00 2,400.00

GRAND TOTAL (US$) 6,938.50 6,938.50 6,938.50 7,188.50 7,313.50 30,617.50

Au regard de ces exemples, Jardin garde-manger de l’abondance est une action rentable, avec une possibilité de retour sur investissement évaluée à 107 % d’ici la fin de la cinquième année. C’est un outil qui présente aussi une grande plus-value sur le plan social et environnemental, par ses nombreux avantages en termes d’acquisition de nouveaux savoirs et de savoir-faire, d’échanges valorisants entre accueillants et accueillis, de restauration durable des écosystèmes, incluant les terres dégradées, et de conservation de la biodiversité, d’amélioration de la capacité

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Adaptation Fund Climate Innovation Acceleratord’infiltration des sols et de réduction de l’érosion. Ce qui contribuera à l’édification de territoire productif résilient, synonyme de réduction de la vulnérabilité des familles, et certainement à la durabilité des acquis et à une autre qualité de vie pour tous.

Documents généraux et autres informations utiles :

Énumérez tous les documents qui permettront au PNUE-CTCN de mieux comprendre le contexte dans lequel s’inscrivent le concept technologique et les priorités nationales. Tous les documents indiqués ou fournis doivent être mentionnés dans la ou les sections correspondantes du concept technologique, et leur lien avec le concept doit être clairement démontré. Veuillez joindre un exemplaire de chaque document au présent formulaire ou fournir un lien Internet permettant d’y accéder (le cas échéant). Ajoutez toute autre information que vous jugerez utile.

Consultation avec l’autorité désignée du pays:

Indiquez si le concept technologique a été developpé en consultation avec l’autorité désignée du pays.

L’autorité désignée du pays a participé à l’élaboration du concept technologique et sera impliqué dans le processus menant à la mise en œuvre du projet de micro-subventions.

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Adaptation Fund Climate Innovation Accelerator

Suivi et évaluation :

En signant ce formulaire, je confirme que des processus sont en place dans le pays requérant afin d’assurer le suivi et l’évaluation du projet de micro-subventions financé par le Fonds d’adaptation à travers le PNUE-CTCN. Je comprends que ces processus seront explicitement identifiés dans la note conceptuelle du projet(le plan de réponse du projet de micro-subvention) et utilisés dans le pays pour contrôler la mise en œuvre du projet de micro-subvention.Je comprends, qu’une fois le projet de micro-subvention mis en œuvre, je soutiendrai les efforts du PNUE-CTCN pour mesurer le succès et les effets du soutien apporté, y compris ses impacts à court, moyen et long terme dans le pays requérant.

Signature :

Nom de l’END : James CADET

Date : 29 avril 2021

Signature :

LE FORMULAIRE DÛMENT REMPLI DOIT ÊTRE SOUMIS PAR LE BIAIS DU LIEN WEB:https://www.ctc-n.org/adaptation-fund-climate-innovation-accelerator-afcia-unep-ctcnLe PNUE-CTCN se tient à votre disposition pour répondre à vos questions et vous guider dans le processus de candidature.

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ANNEXE

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Adaptation Fund Climate Innovation AcceleratorCentre Banyen (centrebanyen@gmail.com), Vallue, Haïti, 22 avril 2021

Innovation technologique pour l’adaptation climatique

Le Centre Banyen s’est donné pour mission d’apporter aux familles, notamment en milieu rural, des réponses alternatives accessibles sur le plan technique et financier, permettant de vaincre certaines contraintes rencontrées dans leur système de production, dues aux défis environnementaux et climatiques, qui affectent leur pouvoir d’achat et leur qualité de vie. Fort de cela, il s’est investi dans l’innovation sociale au triple sens où l’a définie la Stanford International Review : « nouveauté, amélioration et retombée communautaire ».

Le jardin garde-manger associant le maraichage et l’agroforesterie est la première réponse technologique innovante proposée par le Centre Banyen pour une sécurité alimentaire, nutritionnelle, médicinale, économique et environnementale. Des résultats fort intéressants sont obtenus et ont déjà fait l’objet de vulgarisation. Il revient maintenant aux acteurs publics et privés de s’en approprier pour améliorer la vie en milieu rural en Haïti.

Aujourd’hui, le Centre Banyen est en train d’apporter une réponse énergétique, qui consiste en la fabrication de bio-digesteur familial. Un prototype est actuellement fonctionnel. En plus des avantages environnementaux, notamment en termes de réduction du déboisement et de meilleure gestion des déchets, le bio-digesteur contribuera également à renforcer la sécurité alimentaire et économique, grâce à la production du biogaz (méthane) et un fertilisant liquide (digestat/biol) très riche en micro et macronutriments pour les plantes. Le bio-digesteur contribuera à réduire les émissions de méthane produites par les déchets organiques (animaux et végétaux), en les transformant en énergie pour l’éclairage des maisons et la cuisson des aliments pour les couches les plus vulnérables. Ce qui, par ricochet, réduira la quantité de déchets en plein air et l’utilisation des énergies fossiles et ligneuses et, par la même occasion renforcer la résilience du pays face au changement climatique. La consolidation de cette première expérience se fera avec quelques familles, avant de passer à la vulgarisation d’un tel concept technologique.

Une troisième expérimentation technologique que le Centre Banyen va initier est le bélier hydraulique, qui se fera avec une école située dans une zone très reculée, visant à faciliter l’accès à l’eau.

Ces innovations technologiques en guise de réponse d’adaptation climatique, de contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), et d’amélioration de la qualité de vie, se réalisent avec les jeunes de Vallue sous le leadership d’un jeune chercheur haïtien : Alain Joseph. Il s’agit alors de promouvoir l’écocitoyenneté et l’entreprenariat social, avec la possibilité pour eux de changer sur place leur propre statut et aussi de leur donner l’espérance en une Haïti meilleure.

C’est là une manière de contribuer à la lutte pour sauver ce bien commun : la terre, la nature et la biodiversité qu’elle renferme. En ce 22 avril 2021, bonne journée mondiale de la Terre ! Jardin garde-manger : un nouveau paradigme pour une autre qualité de vie

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Poireau produit à étage dans un tube

Parcelle de poivron protégée par une ceinture en paille

Greffage Tomate sur Zamorèt (Solanum torvum)

Adaptation Fund Climate Innovation AcceleratorIl y a une vérité qu’il ne faut absolument pas sous-estimer pour sauver nos montagnes en Haïti. C’est le jardin garde-manger de l’abondance, capable à lui seul d’assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle, une sécurité économique et une sécurité environnementale. Ce qui est génial dans un jardin garde-manger de l’abondance est qu’il peut se faire sur une parcelle de terre et donner un maximum de rendement. Il se vit comme un passe-temps d’ordre ludique, heuristique et didactique, c’est-à-dire que le travail se fait amusement, apprentissage et création de valeur ajoutée, voire de mobilité sociale et de préservation du patrimoine culinaire et gastronomique de terroir.

C’est le meilleur carnet de banque qu’un gouvernement, qu’une banque ou toute autre institution, voire qu’un membre de la diaspora, peut offrir à une famille pour changer sur place son statut, tout en contribuant à la restauration du manteau vert des montagnes et à la conservation de la biodiversité. De manière plus concrète, financer un jardin garde-manger pour une famille, de 1000 m2 par exemple, est l’aider à gagner un revenu annuel de 3 à 4 mille dollars US, donc, à augmenter de manière exponentielle le PIB/Habitant en Haïti. Le Jardin garde-manger fait alors office d’une autre voie pour faire renaître nos montagnes de leur cendre et pour nourrir sainement la population.

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