13
CNRD INTRO Question à Paul -> sujet -> Paul « mais je ne comprends pas » Affiche (ce peut être un dessin/ une photo/ montage etc. ) Discussion entre élèves sur le sens de « deshumanisation » Grenier et bulletin d’élève Remarque à ce propos « c’était prémonitoire, » « n’est ce pas un début de deshumanisation…. On oublie que c’est un enfant » 1 Théorie : idéologie Question de Paul : Mais comment a-t-on eu l’idée de deshumaniser des gens, qui en a eu l’idée ? Réponse d’élève : C’est complexe , bcp de choses se sont mêlées.. l’Allemagne avait perdu la 1°GM, Hitler parlait de la grandeur du peuple allemand alors que tout allait mal, il promettait grandeur, travail etc… dans Mein Kamf il écrit : « L'Etat raciste (…) devra faire de la race le centre de la vie de la communauté; veiller à ce qu'elle reste pure; (…) Il devra prendre soin que, seul, l'individu sain procrée des enfants; (…) il doit déclarer que tout individu notoirement malade ou atteint de tares héréditaires, donc transmissibles à ses rejetons, n'a pas le droit de se reproduire et il doit lui en enlever matériellement la faculté. » chercher texte théorique (Wansee) + Elève : beaucoup ne se sont pas méfiés d’Hitler, ses discours ont plu à certains, puis il a su endoctriner les gens, la propagandeva développé le mythe d’une « race supérieure » destinée à dominer les autres « races », inférieures ou nuisibles Autre élève : les Juifs et tsiganes en particulier, mais aussi les slaves, les Africains, les Asiatiques ->

Freemdeloron.free.fr/Carnot-2011-2012/CNRD_2016-2017_files... · Web viewParis, France 1998 Paul Comme le mur des noms au Mémorial de la Shoah Autre élève ou à Yad Vashem WIESEL

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Freemdeloron.free.fr/Carnot-2011-2012/CNRD_2016-2017_files... · Web viewParis, France 1998 Paul Comme le mur des noms au Mémorial de la Shoah Autre élève ou à Yad Vashem WIESEL

CNRD

INTROQuestion à Paul-> sujet -> Paul « mais je ne comprends pas »Affiche (ce peut être un dessin/ une photo/ montage etc. ) Discussion entre élèves sur le sens de « deshumanisation »Grenier et bulletin d’élèveRemarque à ce propos «  c’était prémonitoire, » «  n’est ce pas un début de deshumanisation…. On oublie que c’est un enfant »

1 Théorie   : idéologie Question de Paul   : Mais comment a-t-on eu l’idée de deshumaniser des gens, qui en a eu l’idée ? Réponse d’élève   : C’est complexe , bcp de choses se sont mêlées.. l’Allemagne avait perdu la 1°GM, Hitler parlait de la grandeur du peuple allemand alors que tout allait mal, il promettait grandeur, travail etc… dans Mein Kamf il écrit :« L'Etat raciste (…) devra faire de la race le centre de la vie de la communauté; veiller à ce qu'elle reste pure; (…) Il devra prendre soin que, seul, l'individu sain procrée des enfants; (…) il doit déclarer que tout individu notoirement malade ou atteint de tares héréditaires, donc transmissibles à ses rejetons, n'a pas le droit de se reproduire et il doit lui en enlever matériellement la faculté. »

chercher texte théorique (Wansee) +

Elève : beaucoup ne se sont pas méfiés d’Hitler, ses discours ont plu à certains, puis il a su endoctriner les gens, la propagandeva développé le mythe d’une « race supérieure » destinée à dominer les autres « races », inférieures ou nuisibles

Autre élève   : les Juifs et tsiganes en particulier, mais aussi les slaves, les Africains, les Asiatiques ->

Paul donc comme on dit il a conditionné des esprits , en s’appuyant sur le désir de revanche et le sentiment d’appartenir à un groupe d’élite

Autre élève   : Hitler parle d’opérer une « dépopulation » : « J’entends, dit-il, par ce terme l’anéantissement de groupements entiers – je parle de groupements ethniques – et je suis résolu à accomplir cette œuvre d’extermination car elle constitue l’une de mes taches. La nature est cruelle ; donc, nous avons également le droit d’être cruels. si j’ai le droit d’envoyer la fine fleur du peuple allemand dans l’enfer de la guerre, sans m’arrêter au sacrifice d’un sang infiniment précieux, j’ai évidemment aussi le droit d’exterminer des millions d’individus appartenant à une race inférieure et qui se reproduisent comme la vermine. (…)Nous devons mener une politique raciale allemande radicale » et cette politique va concerner différents groupes

Page 2: Freemdeloron.free.fr/Carnot-2011-2012/CNRD_2016-2017_files... · Web viewParis, France 1998 Paul Comme le mur des noms au Mémorial de la Shoah Autre élève ou à Yad Vashem WIESEL

2 mise en pratique21 Les ghettosPaul « on a parlé de ghettos » qu’est ce que c’est ?-> réponse d’élève   :

22 les campsPaul et les camps ? Elève   : Il y avait des camps différents : ceux de travail, ceux de déportation, les

camps dits « de mise à mort » où certains ne rentraient même pas puisqu’aussitôt arrivés ils étaient tués, des camps mixtes

Autre élève   : chaque camp était spécifique mais on retrouve des constantes . Tout était pire encore dans les camps de mise à mort :

221 : Elève   : le voyage vers le camp était fait dans des conditions inhumainesJean Ferrat « Nuit et Brouillard » + “ Le voyage dure 4 jours (...) J’ai vu des gens

devenir fous, j’ai vu des gens boire leur urine. C’est difficile à décrire, c’est même indescriptible (...). ” Sylvain Caen Dachau 12 365

222 Elève : L’Arrivée aussi est inhumaine inhumaine

“ Après une attente de quelques heures, les portes des wagons glissèrent enfin. Des S.S. alignés nous attendaient, la schlague au poing. A peine avions-nous sauté, tout engourdis par une immobilité de trois jours,il nous fallait courir, sous une rouée de coups. Malheur à ceux qui tombaient. ” Louis Martin-Chauffier 34 483 Neuengamme

223 Elève : sitôt dans le camp les gens perdaient leur identité.Autre élève   : (off tandis qu’à limage on voit les triangles) Dans les camps de concentration , souvent dits « camps de la mort lente » on reconnaissait la catégorie des détenus à la couleur du triangle cousu sur leur vêtement, rouge pour les politiques , opposants au nazisme, principalement au début communistes, vert pour les « droit commun », noir pour les « asociaux » terme très flou regroupant les gens supposés ne pas pouvoir s’intégrer à la sociéte, rose pour les homosexuels, violet pour les témoins de Jehovah, jaune pour les juifs…On pouvait avoir plusieurs triangles… l’individu était ainsi simplifié et jugé au premier coup d’œil

Page 3: Freemdeloron.free.fr/Carnot-2011-2012/CNRD_2016-2017_files... · Web viewParis, France 1998 Paul Comme le mur des noms au Mémorial de la Shoah Autre élève ou à Yad Vashem WIESEL

Autre élève : Dans les camps d’extermination la deshumanisation a été systématique : déshabillage, rasage intégral , nudité, tatouage,( autre élève : même si seuls les déportés du camp d’Auschwitz qui n’étaient pas directement gazés après la sélection étaient tatoués, le plus souvent sur l’avant-bras gauche, et seulement à partir du printemps 1942. Que cela soit à Mauthausen, à Buchenwald ou encore Neuengamme, les victimes étaient immatriculées par leurs bourreaux mais le numéro est cousu sur leur tunique, à hauteur de poitrine sur le pyjama rayé)

“ Vous ne sortirez plus d’ici ; c’est la marque qu’on imprime sur les esclaves et les bestiaux destinés à l’abattoir, et c’est ce que vous êtes devenus. ” Primo Levi 174 517 Auschwitz III- Buna - Monowitz

Paul : ce marquage qui fait que l’on n’est plus appelé que par un n° efface les noms, les individus

“ Mon Dieu,je n’ai plus de vêtements sur moi,Je n’ai plus de chaussures,Je n’ai plus de sac, de portefeuille, de stylo,Je n’ai plus de nom.On m’a étiquetée 35 282Je n’ai plus de cheveux,Je n’ai plus de mouchoir.Je n’ai plus les photos de Maman et de mes neveux. Je n’ai plus l’anthologie où, chaque jour,dans ma cellule de Fresnes, j’apprenais une poésie. Je n’ai plus rien.Mon crane, mon corps, mes mains sont nus. ” Catherine Roux 35 282 Ravensbruck

Page 4: Freemdeloron.free.fr/Carnot-2011-2012/CNRD_2016-2017_files... · Web viewParis, France 1998 Paul Comme le mur des noms au Mémorial de la Shoah Autre élève ou à Yad Vashem WIESEL

certains textes en off : on voit les fantômes av masque blanc et un N° qui est projeté sur le masque

Simone VEIL « Privés de notre identité dès notre arrivée ; à travers le numéro encore tatoué sur nos bras, nous n'étions plus que des stucks comme disaient nos gardiens, c'est-à-dire des morceaux. »

« La cérémonie d’admission ébranlait les bases mêmes de l’être humain. elle scellait sa mort civique, lui volait son nom et son histoire, ses biens, sa dignité et son aspect extérieur. elle le précipitait dans un état d’impuissance absolue.Wolfgang Sofsky, « L’organisation de la terreur, »

« Alors commenca l’entreprise de déshumanisation. Nous portions encore, en piètre état, les vêtements dans lesquels nous avions été arrêtés. [...] on nous fit dépouiller ces souvenirs du temps désormais révolu où nous étions encore un peu des hommes. [...] Dans les postures les plus humiliantes, on nous tondit, on nous rasa le visage et le corps tout entier ; vêtus de loques et chaussés de claquettes qui ne tenaient pas aux pieds [...] nous primes l’apparence des plus miteux clochards. or, qui ressemble à un clochard et vit au milieu d’eux tend à prendre l’ame d’un clochard, il s’abandonne, il renonce, il devient épave, rebut dans un nouveau monde sans dignité et sans espoir, que limite une prompte mort. on vit trop souvent combien ce calcul était juste. [...]Ainsi démunis, transformés, dépouillés de tout signe extérieur qui distinguat la personne, avisés, par surcroit de précaution, que nous n’étions plus que des bêtes de somme anonymes, sans avenir et sans passé, on nous jeta dans des blocks de « quarantaine ».Louis Martin-Chauffier, L’Homme et la bête,

224 Autre élève le corps est brisé par travaux très durs et inutiles, violence… : ombres chinoisesoff : « Nous transportions de la terre dans une sorte de brouette sans roues, un peu comme une chaise à porteurs, un devant, un derrière. Il fallait courir. Souvent la charge dépassait nos forces : un gars tombait. Alors le Kapo frappait, non pas l’hommeà terre, mais le coéquipier plus costaud et encore debout, pour le monter contre son camarade moins solide. Parfois la manœuvre réussissait (...)Dans ce Kommando, nous ne rapportions pas à dos d’homme les morts et les blessés au camp. Ils étaient trop nombreux. Un camion venait les ramasser pêle-mêle. ” Moshé Garbarz 48 950 Auschwitz II - Birkenau

“ (...) les traverses sont encastrées dans le sol et pèsent quatre-vingt kilos, ce qui représente à peu près la limite de nos forces. Les plus robustes d’entre nous, en s’y

Page 5: Freemdeloron.free.fr/Carnot-2011-2012/CNRD_2016-2017_files... · Web viewParis, France 1998 Paul Comme le mur des noms au Mémorial de la Shoah Autre élève ou à Yad Vashem WIESEL

mettant à deux pourront transporter des traverses pendant plusieurs heures ; pour moi, c’est une torture, le poids me scie en deux la clavicule ; au bout du premier voyage je suis sourd et presque aveugle tant l’effort est violent, et je serais prêt aux pires bassesses pour échapper au second. ” Primo Levi 174 517 Auschwitz III - Buna - Monowitz

Paul ces travaux épuisants déshumanisent totalement

“ J’ai appris qu’il existait un travail mécanique, inintelligent et monotone, concu pour des automates vivant de leur propre rythme. Peu à peu, ce travail a agi sur moi à la manière d’un stupéfiant, mon cerveau s’est vidé de toute pensée. J’ai oublié même ma fatigue qui faisait de moi une bête de somme. Peu à peu, je me sentis devenir une machine (...) Dans le camp comme dans les colonies, les esclaves remplacent les chevaux et les camions (...) Ils sont la lie de la terre. ” Léon E. Halkin B. 82 134 Gross - Rosen

“ Ils peuplent ma mémoire de leur présence sans visage, et si je pouvais résumer tout le mal de notre temps en une seule image, je choisirais cette vision qui m’est familière : un homme décharné, le front courbé et les épaules voutées, dont le visage et les yeux ne reflètent nulle trace de pensée. ” Primo Levi 174 517 Auschwitz II I - Bunamonowitz

225 Elève   : la faim empêchait de penser: textes et vidéo (il ne reconnait pas son père) texte lu par Léna

226 Paul   : Bref les gens perdaient tous leurs repères

« Comment parler de la déportation ? (...) Tout était pire que ce que nous pouvons raconter. Les mots ne rendent qu'une partie de la réalité. Ils ne rendent pas compte de la durée du temps écoulé car dans les camps les plus durs on se demandait chaque soir si on aurait la force de revivre le lendemain. (...) Les mots peuvent-ils réellement montrer l'inconcevable? Pourtant il nous faut témoigner et témoigner encore. ”

Marie-Claude Vaillant-Couturier 47 987 Ravensbruck

Robert ANTELME Comme les animaux, nous étions réduits au moment présent 

On survit , sans penser, dans le présent, sans passé, sans avenir

227 Elève : les conditions étaient telles que les gens étaient physiquement et psychiquement brisés : vidéo : le père se tue, video « Shoah » : coiffeur sans sentiments

Page 6: Freemdeloron.free.fr/Carnot-2011-2012/CNRD_2016-2017_files... · Web viewParis, France 1998 Paul Comme le mur des noms au Mémorial de la Shoah Autre élève ou à Yad Vashem WIESEL

Paul La mort est partout , omniprésente

La mort est là partout. Dans l’air, dans cette fumée qui sort sans s’arrêter des cheminées (…)on s’habitue vite à ces corps sans vie, croisés ici ou là, enjambés, contournés. ils font partie du paysage. La vue du premier est quasiment insupportable. Mais après, à force d’en voir, tout cela perd son sens... efficace processus de déshumanisation voulu par les ss du « Grand Reich allemand ». Gilbert Michlin,

« Dépression », 1944, crayon sur papier Boris TASLIZTKY

“(...) On était incapable de penser à quoi que ce soit. Les sens étaient obstrués, tout s’estompait dans un brouillard. On ne se raccrochait plus à rien. L’instinct de conservation, d’auto-défense, l’amour-propre tout avait fui (...) ” Elie Wiesel A 7 713 Auschwitz II - Birkenau

228 Elève et il y a eu aussi les camps de mise à mort, d’extermination. Les tziganes ont été tués à Auschwitz pour « faire de la place » car des juifs arrivaient… A l’arrivée les jeunes, les vieux … étaient sélectionnés et allaient directement à la mort

Page 7: Freemdeloron.free.fr/Carnot-2011-2012/CNRD_2016-2017_files... · Web viewParis, France 1998 Paul Comme le mur des noms au Mémorial de la Shoah Autre élève ou à Yad Vashem WIESEL

ou avant la mise à mort servaient de cobbayes humains, sur eux on faisait des expériences, comme le Dr Mengélé par ex Autre élève , y compris sur des enfants.

« il arrivait, en général, sur un transport de 1000 à 1 500, qu’il en entrait rarement plus de 250 – et c’est tout à fait un maximum - dans le camp. Le reste était directement dirigé aux gaz. A cette sélection également, on choisissait les femmes en bonne santé, entre 20 et 30 ans, qu’on envoyait au bloc des expériences, et les jeunes filles et les femmes un peu plus agées ou celles qui n’avaient pas été choisies dans ce but étaient envoyées au camp où elles étaient, comme nous, rasées et tatouées. il y a eu, également pendant le printemps 1944, un bloc de jumeaux. C’était la période où sont arrivés d’immenses transports de Juifs hongrois : 700000 environ. Le Dr Mengele, qui faisait des expériences » Marie Claude Vaillant-Couturier

Conclusion sur deshumanisation

Paul   : je comprends, c’est comme si les gens n’en étaient pas, étaient des objets, la mort est organisée, Autre élève Elle est industrialisée «  La mort est mon métier »

Paul mais il y a eu des survivants,Autre élève , mais les survivants peuvent-ils vivre à nouveau « normalement » ?

Quand les alliés ouvrent les portes…Toutes les portes…Les déportés regardent sans comprendre.Sont-ils délivrés?La vie quotidienne va-t-elle les reconnaître?Je ne suis pas responsable dit le kapo.Je ne suis pas responsable dit l’officier.Je ne suis pas responsable.Alors qui est responsable?Au moment où je vous parle, L’eau froide des marais et des ruines remplit le creux des charniers.Une eau froide et opaque comme notre mauvaise mémoire.

Jean CAYROL

Pour moije suis encore là-baset je meurs là-baschaque jour un peu plus je remeurs

Page 8: Freemdeloron.free.fr/Carnot-2011-2012/CNRD_2016-2017_files... · Web viewParis, France 1998 Paul Comme le mur des noms au Mémorial de la Shoah Autre élève ou à Yad Vashem WIESEL

la mort de tous ceux qui sont mortset je ne sais plus lequel est vraide ce monde-làde l'autre monde là-basmaintenantje ne sais plusquand je rêveet quandje ne rêve pas. [...]Je suis revenue d'entre les mortset j'ai cruque cela me donnait le droitde parler aux autreset quand je me suis retrouvée en face d'euxje n 'ai rien eu à leur direparce que j'avais apprislà-basqu 'on ne peut pas parler aux autres. 

Charlotte DELBOje n’avais pas vraiment survécu à la mort, (..) j’étais un revenant, en somme. Jorge SEMPRUN

3 Ouverture Paul Mais apres la guerre il y a eu des proces…. Elève lors des procès beaucoup plaidèrent non coupable car le crime de masse avait été tellement parcellisé qu’ils avaient le sentiment d’avoir simplement obéi aux ordres.

Autre élève Lors de son procès Eichmann déclara « Je n’avais rien à voir avec les unités spéciales ni avec les commandos de Pologne. Je n’exécutais pas ces choses. Ce n’était pas ma mission. Dans le cadre des consignes du Commissaire du Reich pour le renforcement du peuple allemand, je devais planifier les transports à Berlin en accord avec le ministère des transports. Ca, c’était ma mission. La politique de l’époque était très différente de celle du début de la guerre, mais je ne l’ai constaté que plus tard. J’avais des ordres. Que les gens soient exécutés ou non, il fallait obéir aux ordres selon la procédure administrative. J’étais responsable d’une infime partie des opérations. Les autres taches nécessaires au départ d’un transport étaient prises en charge par d’autres sections [...].Je devais bien sur m’acquitter de ma tache. »

extrait du procès Eichmann cité par Rony Brauman et Eyal Sivan, éloge de la désobéissance, éd. Le Pommier, 1999, pp. 113-11

Elève c’est aussi ce qui ressort de la lecture de « La mort est mon métier » : expliquer

Page 9: Freemdeloron.free.fr/Carnot-2011-2012/CNRD_2016-2017_files... · Web viewParis, France 1998 Paul Comme le mur des noms au Mémorial de la Shoah Autre élève ou à Yad Vashem WIESEL

Eleve On a est arrivé à créer la notion de crime contre l’humanité, imprescriptible

Art. 212-1 1994 du Code Pénal francais:

La déportation, la réduction en esclavage ou la pratique massive et systématique d'exécutions sommaires, d'en- lèvements de personnes suivies de leur disparition, de la torture ou d'actes inhumains, inspirées par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisées en exécution d'un plan concerté à l'encontre d'un groupe de population civile sont punies de la réclusion criminelle à perpétuité.

Les crimes relevant de la compétence de la Cour ne se prescrivent pas.

Elève Il y a eu des Témoignages (qui mettent longtemps à être entendus mais témoignages)Autre élève On a parlé du Devoir de mémoire qu’il faut entretenirAutre élève comme les affiches de Boltansky au Musée d’art juif sur lesquelles il fzut ré écrire le nom des anciens habitants exterminés dans les camps

Les habitants de l'hôtel de Saint-Aignan en 1939 Christian BoltanskiParis, France1998Paul Comme le mur des noms au Mémorial de la ShoahAutre élève ou à Yad Vashem

Page 10: Freemdeloron.free.fr/Carnot-2011-2012/CNRD_2016-2017_files... · Web viewParis, France 1998 Paul Comme le mur des noms au Mémorial de la Shoah Autre élève ou à Yad Vashem WIESEL

WIESEL Répétons-le oublier les morts, c’est les nier une deuxième fois. C’est nier la vie qu’ils ont vécue, l’espérance qui les portait, la foi qui les animait » « Qu’est ce qui est pire que l’oubli ? De même qu’il existe des crimes contre l’Humanité, il existe de crimes contre l’oubli. »

Lecon de mémoire

CONCLU Paul   : c’est difficile à comprendre et encore plus à admettre mais oui des hommes

ont pu déshumaniser d’autres hommes, mais … maintenant qu’on le sait , est ce que cela va empêcher que l’histoire se répète

Discussion : - Il y a eu d’autres génocides- et il y a les attentats… l’histoire se répète- certes mais c’est pour cela que l’on parle de lecon d’histoire, il

faut être vigilant tout le temps , il faut transmettre, être vigilants …

- Jacques CHIRAC lors de l’inauguration du centre européen du résistant déporté au Struthof le 03-11-2005

- Dans le recueillement et l’émotion, je suis venu rappeler que la mémoire sera toujours plus forte que l’oubli. (…) Souvenez-vous toujours, n’oubliez jamais les victimes des temps les plus sombres de l’histoire des hommes ! Restez toujours vigilants, sachez résister et vous engager quand l’essentiel est en jeu. Car rien n’est jamais acquis. Opposez toujours la rigueur de la loi à ceux qui prétendent nier l’horreur de ce qui s’est passé. Combattez sans relâche ceux qui prônent, en France, et dans le Monde, la haine, le racisme, l’antisémitisme et l’intolérance. C’est votre honneur et votre devoir, en hommage aux victimes et au nom de l’avenir 

- `