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Albatros Mont-Laurier (MRC Antoine-Labelle) Albatros Vallée-de-la-Gatineau (Maniwaki) Chroniques Albatros colligées Publiées depuis avril 2014 dans les journaux Le Courant des Hautes-Laurentides et Le Choix de la Haute- Gatineau Accessibles en version publiée, avec montage graphique, au www.albatrosvgml.ca

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Albatros Mont-Laurier (MRC Antoine-Labelle)Albatros Vallée-de-la-Gatineau (Maniwaki)

Chroniques Albatros colligéesPubliées depuis avril 2014 dans les journaux

Le Courant des Hautes-Laurentides et Le Choix de la Haute-Gatineau

Accessibles en version publiée, avec montage graphique, au www.albatrosvgml.ca

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligées

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1. Pour mieux accompagner en fin de vie Date de publication : 2 avril 2014

Qui ne s'est pas déjà senti désemparé devant la maladie grave ou terminale d'un être cher... Quoi dire, quoi ne pas dire ? Quoi faire, quoi ne pas faire ? Nos repères habituels ne s'appliquent pas. Pour plusieurs d'entre nous, cela se traduit par un retrait, et on se sent peiné d'ainsi abandonner la personne à une sorte d'isolement. D'autres se lancent dans un zèle d'espoir, de surprotection ou d'attachement. Il existe des outils pour nous aider à grandir dans pareille circonstance, d'en ressortir plus humain, plus soi-même. C'est le mandat d'Albatros d'élaborer de tels outils et de former les gens à mieux accompagner en cas de maladie grave (danger de mort) ou de fin de vie (soins palliatifs).

Albatros vous invite à découvrir cet organisme grâce à la chronique qu'il débute dans la présente édition du journal Le Choix. Pour commencer, pourquoi ne pas visiter le site Web de la Fédération du Mouvement Albatros du Québec, dont Albatros Vallée-de-la-Gatineau (Maniwaki) et Albatros Mont-Laurier (MRC Antoine-Labelle) font partie, au www.fmaq.ca ? On invite tout particulièrement les gens à écouter notre chant thème « Albatros » à la page « chant-thème ».

2. Être soi-même, la clé de l'accompagnementDate de publication : 16 avril 2014

S'il y a une compétence fondamentale à acquérir, n'est-ce pas celle d'être soi-même ? Lorsqu'on prend conscience de la richesse inouïe que représente notre personne, dans tout ce qu'elle a d'unique, de fort et de faible, on accueille et célèbre cette richesse comme notre bien le plus précieux. C'est notre droit et notre devoir de la manifester au grand jour et de la faire fructifier pour le bien de tous. Il n'existe aucune personne qui soit « insignifiante ». Chaque personne sans exception est une œuvre d'art, un chef-d'œuvre, même, d'une valeur inestimable. La mission de chaque personne est d'être pleinement soi-même, et, par le fait-même, d'enseigner aux autres à en faire autant. C'est dans le contexte d'un accompagnement d'une personne atteinte d'une maladie grave ou terminale qu'on constate à quel point cette compétence est utile, puissante et bénéfique. La personne que nous accompagnons entame un chapitre de sa vie où elle n'a pas d'autre choix que d'être soi-même. Pour bien accompagner, c'est ce savoir-être, ce « savoir accompagner », qui est de mise, qui entre en scène comme un gros impératif. On l'abordera davantage dans notre prochaine chronique.

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3. Où s’insère Albatros dans les soins palliatifs ?Date de publication : avril 2014

Les soins palliatifs sont les soins qu’on entreprend lorsqu’une personne est atteinte d’une maladie grave (en danger de mort) et que les traitements à visée curative n’ont pas amené la guérison escomptée. Leur but est de maximiser la qualité de vie des personnes jusqu’à leur mort naturelle, les valorisant dans leur dignité quel que soit leur degré d’autonomie. Les soins palliatifs comportent plusieurs disciplines : psychologie ; ergothérapie ; intervenants spirituels ; travailleur social ; infirmière ; médecin ; pharmacien ; préposés ; bénévoles, etc. C’est une approche multidisciplinaire : on aborde le cas de la personne en équipe, à long terme. On s’attarde à tous les aspects de la vie de la personne : sa vie sociale, intellectuelle, émotive et physique. Les soins palliatifs s’offrent dans un endroit qui se veut un « milieu de vie », à l’hôpital (dans une aile, un étage ou un immeuble qui leur est réservé), en maison de soins palliatifs, ou à domicile, tant que les ressources familiales le permettent. L’accompagnement par un membre Albatros peut se faire dès l’annonce du diagnostic. Il complémente les ressources familiales. Or, même dans les cas où l’accompagnement par un membre Albatros ne soit pas nécessaire parce que les ressources familiales suffisent, la formation Albatros en accompagnement en fin de vie que ses proches auront peut-être déjà obtenue les aidera en ce sens, de même pour les intervenants de la santé qui auront suivi la formation Albatros.

4. L’attitude à privilégier en cas de maladie graveDate de publication : mai 2014

Comment réagir lorsqu’on reçoit un diagnostic de maladie grave (danger de mort) ? Eh bien, dès le départ, il existe une attitude gagnante à laquelle personne ne peut trouver à redire : « Se préparer pour le pire, et espérer le meilleur ». Personne ne peut, et ne doit jamais, nous enlever notre espoir. Les statistiques ne sont que des statistiques, et le cas de chacun est unique et différent. Le moral, l’attitude et la vie intérieure sont des facteurs de santé déterminants. Il faut reconnaître tout le pouvoir qu’une personne a par rapport à sa propre destinée, quelle que soit sa constitution génétique, laquelle est loin d’être le seul facteur important. Il faut soutenir tout désir de vie d’une personne, même si elle est potentiellement ou sûrement en chemin vers le grand passage, au fait, surtout parce qu’elle l’est. Lorsqu’on reçoit un diagnostic de maladie grave (danger de mort), tout devient plus intense, plus condensé, plus vrai. On prend le temps de tout faire et dire ce qu’on aurait souhaité faire dans notre vie et qu’on remettait à plus tard. On vit plus pleinement que jamais. L’équipe des soins palliatifs le sait et s’affaire à tout mettre en œuvre pour que cela se réalise. N’est-ce pas merveilleux ?

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5.1 L’importance de l’équipe Date de publication : mai 2014

Dans les soins et l’aide en fin de vie, le mot d’ordre, c’est « équipe ». Les soignants ne peuvent aucunement porter ce poids en solo, et c’est la même chose pour les aidants naturels. Une fois la charge partagée, tout devient humainement réalisable. Dans le plus grand respect du processus naturel de la mort, en se fondant sur les principes de la solidarité et de l’entraide, grâce aux soins palliatifs, on récolte des fruits de vie insoupçonnés, directs et indirects, tant pour la personne en fin de vie que pour ses proches, ses aidants et soignants, et la société en général.

5.2 Un Colloque réussi pour Albatros Maniwaki-Mont-Laurier Date de publication : juin 2014

Albatros a tenu un colloque sur l’accompagnement en fin de vie, au Château Logue de Maniwaki, les 2 et 3 mai. Ce qui suit est un « bouquet » d’expressions mémorables que les cinq conférenciers ont laissées à la centaine de participants : « Le relais du dernier souffle » (l’héritage qu’un être cher nous lègue au moment de sa mort) ; « Je ne suis pas malade, je suis malheureuse » (quand on est en deuil) ; « Le non-dit (ce qui est caché) fait généralement plus mal que la vérité » ; « La thérapie par le sommeil » (sédation palliative) ; « Ce qu’on ne sait pas s’invente » ; « Un patient bien accueilli est un patient à moitié guéri » ; « La vie sait où elle s’en va » (savoir se brancher sur le courant et le suivre) ; « Si je n’avais pas été malade, je serais déjà morte » (la maladie nous ouvre des portes de vie) ; « Il faut se laisser dépeigner par la vie » ; « Je ne veux pas attendre d’être guéri pour vivre » ; « Le mental tue : c’est le cœur qui fait vivre ». Les participants sont repartis tout joyeux d’avoir été instruits concernant les bienfaits d’accepter la maladie et d’en tirer le maximum de semences de vie, jusqu’au bout.

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6. Conférence du Dr Bernard Lapointe au Colloque Albatros 2014 à ManiwakiDate de publication : juin 2014

Albatros a tenu un colloque sur l’accompagnement en fin de vie au Château Logue de Maniwaki les 2 et 3 mai 2014. Le Dr Bernard Lapointe, chef des soins palliatifs à l’hôpital général juif de Montréal, a partagé ce qui suit : L’an 2014 est le 40e anniversaire des soins palliatifs. Au Québec, le mouvement est né d’une prise de conscience d’une poignée de bénévoles de Montréal qui ont décidé d’exiger que les personnes mourantes soient considérées dignes d’être soignées et non plus laissées pour compte comme des « échecs médicaux ». En effet, lorsque la médecine, dans l’histoire, a acquis l’efficacité requise pour véritablement guérir les gens, elle a perdu intérêt envers les personnes qu’elle ne pouvait pas guérir. Les soins palliatifs vont devenir une discipline médicale en soi, en 2016, au Canada. Les soins palliatifs doivent être pratiqués en équipe ; les médecins qui les pratiquent en solo n’ont pas le soutien requis pour prodiguer ces soins de façon efficace et sans y perdre le moral et le feu sacré. Une personne admise dans un programme de soins palliatifs constitue une économie de 30 % comparativement à une personne qui ne l’est pas (moins d’hospitalisations et moins de visites à l’urgence). Dans les soins palliatifs, le milieu de vie en soi devient un outil thérapeutique, où la sérénité est primordiale. L’approche palliative se caractérise d’une infinie délicatesse à l’endroit des personnes dans leurs pertes d’autonomie. On prend le temps de prendre le temps. On vit au rythme de la personne, respectant le processus naturel de sa mort, jusqu’au bout.

7. Conférence de Mme Johanne de MontignyDate de publication : juillet 2014

Mme Johanne de Montigny, psychologue en soins palliatifs et en suivi de deuil au centre universitaire de santé McGill à l’hôpital général de Montréal, nous transmet la joie de la relation humaine dans tout son mystère et dans toute sa profondeur. Elle nous ramène à l’essentiel, démontrant que les acteurs en soins palliatifs sont « riches de temps, de présence, d’écoute et de silences », soit la plus grande richesse qui soit dans le monde d’aujourd’hui. L’accompagnement en soins palliatifs permet à la personne malade de rompre l’isolement ; de surmonter l’angoisse ; de ventiler ; de contrer la souffrance, l’ennui et le vide ; de ressentir la dignité dans le regard de l’autre ; de voir dans un miroir la force de ce que l’on peut encore faire, de l’adaptation dont on est capable. Parlant du mystère d’une personne n’étant pas en mesure de verbaliser, Mme de Montigny de renchérir : « Le non-dit nous apprend ; il forge la quête de sens. » Dans les soins palliatifs, on accepte de partager avec la personne malade l’impuissance devant le grand passage. On arrête de vouloir tout contrôler. On pratique le lâcher-prise. Ce qu’on enseigne aux gens dans cet état de sérénité n’a pas de prix. On lègue une pierre angulaire de la culture de la résilience.

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8. Conférence sur le deuil chez l’enfant de Mme Josée MassonDate de publication : juillet 2014

Au Colloque Albatros tenu à Maniwaki les 2 et 3 mai, la travailleuse sociale Mme Josée Masson nous a fait saisir l’importance d’inclure les enfants de tous âges, même les poupons, dans les rituels et activités de fin de vie et de mort d’un proche, afin qu’ils se sentent partie prenante et qu’ils puissent se souvenir, ou à tout le moins savoir et raconter, qu’ils ont été présents à leur proche autant que possible. Il est important de parler avec les jeunes, de les tenir au courant de l’état d’un proche malade, de leur dire la vérité, de tout leur expliquer, et ce avec des termes précis, exacts et clairs, tant au sujet de la maladie que de la mort. Il faut aussi les rassurer qu’ils ne sont ni responsables, ni coupables de la mort de leur être cher. Aussi, les réactions de deuil sont souvent très physiques et c’est normal. Il faut rassurer l’enfant qu’il n’est pas en train de devenir malade ou fou. Le deuil chez l’enfant dure longtemps parce qu’il prend différents visages avec le développement de l’enfant. Il peut même ralentir la croissance. Il faut rassurer l’enfant que cela est temporaire. Les rites funéraires, pour leur part, sont bénéfiques pour le deuil et ne doivent pas être trop expéditifs. Enfin, pour aider un jeune en deuil, il faut lui ouvrir la porte en lui disant simplement qu’on est là et qu’il peut toujours venir nous voir s’il a besoin de parler. Il ne faut pas forcer les choses et simplement les accueillir, sans les juger.

9. Pourquoi la mort naturelle ?Date de publication : août 2014

Certains se demandent pourquoi ne pas mettre un terme à la vie d’une personne lorsque celle-ci est déjà mourante. Pour répondre à cette question, il faut s’en poser une autre : qu’est-ce que la mort naturelle ? La mort naturelle, c’est un processus qui connaît ses propres lois et ses propres rythmes. On remarque que même dans ce qui nous semble un coma naturel de fin de vie, la personne peut encore entendre et réagir. Elle vit quelque chose de profond, de mystérieux. Elle est encore là. La transition d’un monde à un autre se fait tout en douceur, sans bousculement, sans choc brutal. Si on précipite la mort en la provoquant nous-même, on enlève à cette personne des moments précieux de sa vie pour qu’elle puisse bien la finir, bien la compléter. Il n’y a absolument rien d’une vie humaine qui soit insignifiant ou non nécessaire. Et si la personne connaît des souffrances ou des douleurs que les soins palliatifs habituels ne peuvent apaiser, il existe alors un soin palliatif ultime, appelé « sédation palliative », qui plonge la personne dans un sommeil qui lui permet de terminer sa vie sans souffrance. La sédation palliative ne provoque pas la mort, elle ne fait qu’induire un sommeil et elle est à cent pour cent réversible.

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10. Mourir à domicile ?Date de publication : août 2014

Plusieurs chérissent le souhait de pouvoir vivre leurs derniers jours à domicile. Avec un bon service de maintien à domicile du CLSC, voilà qui est fort possible, tant et aussi longtemps que les aidants naturels sentent qu’ils ont les ressources requises. Vers les dernières semaines ou les derniers jours, l’attention médicale requise devenant plus intense pour le confort de la personne, certains optent alors d’emménager dans une maison de soins palliatifs ou dans une unité de soins palliatifs (USP) d’un hôpital (une USP étant beaucoup plus qu’une simple chambre, mais bien un programme, une section et une équipe multidisciplinaire dédiés). Ce sont là des milieux de vie où des équipes sont formées pour honorer la dignité de la personne mourante en palliant à sa perte d’autonomie graduelle de sorte qu’elle se sente pleinement vivante, soutenue et respectée jusqu’à sa mort naturelle, sur tous les plans : physique, social, intellectuel, sentimental et spirituel. Les soins palliatifs offrent ainsi un répit aux familles pour que celles-ci puissent vivre pleinement le grand passage de leur proche.

11. Ce que la personne en fin de vie nous apprendDate de publication : 20 août 2014

La personne en fin de vie nous apprend la plus grande délicatesse. On doit avoir des égards infiniment doux envers les personnes en fin de vie. On prend soin de ne pas les incommoder avec du parfum, de la senteur de cigarette ou des bijoux. On prend soin de ne pas chuchoter comme si la personne n’était pas là, car on découvre que l’ouïe devient plus aiguisée dans les derniers moments de vie, y compris lorsque la personne tombe dans le coma naturel qui précède le plus souvent le grand passage. On apprend l’importance du non-verbal dans la communication. L’importance de la simple présence, de l’écoute et du respect des cycles naturels de la vie et de la maladie. On apprend la richesse du silence. On vit quelque chose de mystérieux et de grand, qu’on ne peut comprendre mais qu’on peut ressentir dans toute notre personne. La personne qui prépare son grand passage nous apprend à être vrais, à trouver la vraie vie et le vrai bonheur dans le savoir-être beaucoup plus que dans le savoir-faire, la connaissance, le paraître ou l’avoir. La personne en fin de vie nous lègue tout ce riche héritage d’écoute, de silence, de patience et de respect de la nature qui nous rend meilleurs et qui enrichit la qualité et la profondeur de toutes nos autres relations humaines.

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12. Favoriser la vitalité jusqu’au boutDate de publication : septembre 2014

Qu’est-ce que la vitalité ? C’est le goût de vivre pleinement malgré les problèmes de santé, qui peuvent être assez importants en fin de vie. Et qu’est-ce que vivre pleinement ? C’est savoir adapter son milieu pour favoriser notre autonomie. C’est adapter nos rêves et nos aspirations à nos circonstances. Par exemple, si on est alité et qu’on ressent un désir de voyager, visionner une vidéo d’une destination qui nous intéresse peut servir de « voyage instantané ». Si on a le goût de se marier, même s’il nous reste que quelques semaines à vivre, c’est le moment présent qui compte. Car chaque moment est éternel. Même si le lendemain, on ne s’en souvient pas, à cause de pertes cognitives ou autres, ce n’est pas grave. Le moment vécu existera à tout jamais dans l’histoire du monde, dans le cœur de la personne et de ceux qui l’entourent. Avec les personnes en fin de vie, on apprend que ce n’est pas tant la durée de vie qui compte que la qualité de cette vie. On apprend que la qualité de vie en question est le résultat direct de ce qu’on fait avec ce qu’on a, et même avec ce qu’on n’a pas, que tout est une question d’attitude, et qu’on provoque et génère dans notre vie un bien-être physique et psychologique selon nos attentes, quelles que soient les circonstances, même en fin de vie. Si les soins palliatifs qu’on reçoit ne sont pas à la hauteur de nos besoins, il faut redoubler d’ardeur dans nos demandes, en allant chercher de l’aide pour nous épauler.

13. Les Albatros sont des bons vivantsDate de publication : septembre 2014

Quand on suit la formation Albatros de base en accompagnement en fin de vie, on entre dans un monde rempli de vie. Les gens qu’on rencontre sont des gens convaincus que la vie vaut la peine d’être vécue pleinement, quelles que soient les circonstances. Des gens positifs, remplis d’espoir et de confiance en la vie. Des gens qui sont riches de la chose qui manque le plus dans la société d’aujourd’hui : du temps, et du temps de qualité. Ce temps, ils veulent le donner gratuitement. Cette présence, cette écoute, cette disponibilité, ils l’offrent de la bonté de leur cœur. Ils n’attendent rien en retour. Mais ils reçoivent tout de même beaucoup. Ils ont le sentiment de participer à quelque chose de beau et de grand. Ils sont témoins de moments impérissables dans la vie des gens et des familles. C’est un immense privilège que de pouvoir être là pour quelqu’un, de pouvoir entrer dans leur vie à un moment aussi précieux, aussi vrai, que les jours, les semaines ou les mois précédant leur grand passage. Ainsi, la vie sociale chez Albatros est vibrante de sorties de groupes, de soupers et de formations continues toutes plus enrichissantes et passionnantes les unes que les autres : conférences, vidéos, livres, congrès, colloques, témoignages, échanges, etc. Venez nous voir, ça vaut le coup ! Même si on ne se sent pas prêt à accompagner, il n’y a aucune obligation en ce sens. Entre-temps, on apprend à apprivoiser le deuil, la mort, et la vie, ce qui est déjà beaucoup ! Aussi, il y a plusieurs autres formes de bénévolat possibles au sein d’Albatros.

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14. Une présence au-delà des motsDate de publication : octobre 2014

Lorsqu’on accompagne une personne en fin de vie, on prend conscience de l’importance du non verbal dans la communication. Les mots deviennent presque un obstacle pour passer un message de nature affective, sentimentale. Le silence devient le meilleur véhicule qui soit. On se rend compte de tout ce qu’on donne et de tout ce qu’on reçoit en étant tout simplement présent. Il passe un courant, une énergie, entre deux humains qui communiquent par un cœur-à-cœur spirituel. Les corps, sans aucun besoin même de se toucher, ou du moins très peu, envoient des ondes qui s’entrelacent. C’est à un niveau conscient, mais surtout subconscient, que cet admirable échange se déploie. Ce grand mystère est riche en enseignement. Il sème des graines en nous de sagesse et de bonté, à notre insu, tant pour la personne éveillée que pour celle qui ne le semble pas. C’est seulement plus tard que nous nous rendons compte que nous sommes plus humains dans nos relations, sans savoir vraiment pourquoi ou comment. Cette richesse, ce trésor, n’a pas de prix et ne se trouve dans aucun magasin.

15. La famille au coeur de l’accompagnementDate de publication : octobre 2014

La famille est particulièrement importante en fin de vie. Il est important que tous puissent participer à cette étape, y compris les tout petits, même en très bas âge. Il y a un vécu sentimental très fort et complexe. L’honnêteté demeure essentielle. Essayer de masquer ou de cacher des choses n’aide en rien aux gens à être vrais. Trop souvent, les gens essaient d’être braves les uns pour les autres et ne laissent pas transparaître leurs peurs, leur sentiment d’impuissance, leurs frustrations. Ainsi, la réelle communication ne peut avoir lieu. Il est fascinant de constater combien le chemin de la sérénité se trouve caché dans l’expression de ces sentiments difficiles, tant pour la personne en fin de vie que pour celles qui l’accompagnent. Les sentiments partagés unissent les gens et dissipent la souffrance de l’isolement.

16. Qu’est-ce que l’écoute ?Date de publication : novembre 2014

La formation Albatros amène à comprendre la dynamique de l’écoute, de l’accueil. Cette aptitude est de mise non seulement lorsqu’on accompagne en fin de vie, mais pour la réussite de toute une vie. Le contact se crée, la réelle communication s’établit, lorsqu’on se contente de recevoir l’émotion de l’autre, de lui donner un espace sacré dans lequel elle pourra se verser en toute confiance de ne pas être jugée, d’être reconnue pour ce qu’elle est, sans effort de la changer en ce qu’on pense qu’elle devrait être. Le bénévole Albatros est formé pour cela. Il se fait tout au plus le miroir de l’autre, lui permettant de prendre conscience de son propre chemin, et de prendre tout le temps qu’il faut pour vivre réellement ses émotions. En plus, le bénévole Albatros a un atout très important et bien spécial : le détachement. Il n’est pas engagé émotivement comme peut l’être un proche. Le bénévole Albatros a également une formation sur l’empathie, soit la force de ne pas sombrer avec la personne accompagnée mais d’être plutôt un rocher pour elle. Tout cela rend le bénévole

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesAlbatros capable de supporter et d’entendre beaucoup de charges émotives. Enfin, le bénévole Albatros est également voué à la confidentialité, à la discrétion. La personne en fin de vie peut réellement se sentir confiante de pouvoir être elle-même. Quelle richesse que l’écoute !

17. Qu’est-ce que l’empathie ?Date de publication : novembre 2014

L’empathie est une forme de sympathie qui compte un aspect de détachement. L’empathie se passe plutôt dans le mental que l’affectif. C’est une forme de compréhension de la souffrance de l’autre avec une certaine distance, un recul, qui permet de demeurer fort et de ne pas se laisser submerger ou envahir par l’émotion (mais ne restant pas de marbre pour autant !). L’empathie permet à l’accompagnateur en fin de vie de ne pas prendre sur ses épaules les problèmes des autres. Être empathique, c’est connaître, sentir et reconnaître ses limites personnelles et celles des autres ; bien cerner ce qui nous appartient et ce qui ne nous appartient pas. Lorsqu’on aide, il faut savoir faire le vide de ce qu’on reçoit pour mieux faire le plein. L’empathie est l’antidote à l’épuisement et au découragement, et la formation Albatros permet de découvrir cette aptitude essentielle pour l’accompagnateur bénévole en fin de vie.

18. D’où vient Albatros ?Date de publication : décembre 2014

Le mouvement Albatros a été fondé en 1980 par Sr Pearl Berg, religieuse ursuline de Trois-Rivières. Au fil des ans, des cellules et organismes locaux se sont ouverts dans différentes régions du Québec, et la Corporation est devenue la Fédération du Mouvement Albatros du Québec (FMAQ). En Outaouais-Hautes Laurentides, il y a Albatros Mont-Laurier (MRC Antoine-Labelle), Albatros Valée-de-la-Gatineau (Maniwaki) et Albatros Gatineau – La Lièvre (Buckingham). Le nom « Albatros » vient de l’oiseau qui porte ce nom. C’est probablement le plus grand oiseau de mer. Il est si gros et lourd que pour prendre son envol, il doit courir très gauchement et se jeter en bas d’une falaise. Mais une fois dans les airs, il plane majestueusement et son vol peut durer des heures, voir même des jours, sans escale. L’Albatros ressemble ainsi à la personne mourante qui peut avoir beaucoup perdu de son agilité mais qui une fois lancée, vole dans l’infini et recouvre une grâce et une élégance inégalées. L’accompagnateur Albatros attentif peut percevoir cette transformation spirituelle lumineuse chez la personne en fin de vie.

19. Vivre sa mort pour entrer dans la vieDate de publication : décembre 2014

Pour la personne en fin de vie, le temps présent devient soudainement plus important. De grands changements s’opèrent dans sa vie, et au terme de tout cela, la personne constate qu’une créativité nouvelle émerge. Elle se constitue une nouvelle échelle de valeurs et de nouvelles priorités. Elle fait des prises de conscience et elle dresse un bilan de vie qui lui donnent une mobilité plus intérieure. Le mystère de cette nouvelle vie construit et renouvelle les gens qui entourent cette personne. Chacun découvre des nouvelles dimensions de l’autre qui lui étaient à ce jour inconnues. Par une souffrance et un sentiment d’impuissance partagés avec d’autres, des capacités insoupçonnées s’éveillent et se manifestent tant chez la personne en fin

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesde vie que chez ses proches, soignants et aidants. Ce phénomène s’appelle « résonance identitaire ». On en arrive à célébrer ainsi tant notre vie que notre fin de vie.

20. Dignité en fin de vieDate de publication : décembre 2014

Plusieurs se demandent ce qu’il reste de la dignité d’une personne en fin de vie, lorsque celle-ci cumule les pertes d’autonomie, y compris l’incontinence, ainsi que la perte de ses atouts physiques. Les bénévoles Albatros et tous les autres intervenants en soins palliatifs sont formés pour agir comme des miroirs de la dignité intérieure et inconditionnelle de toute personne dans pareille circonstance. Ce regard respectueux, rempli de délicatesse et d’égards, est ce qui permet à la personne malade de ressentir combien sa dignité n’est aucunement compromise par des facteurs extérieurs, quels qu’ils soient. Les humains se construisent les uns les autres en toute circonstance. La clé de la dignité réside dans la solidarité humaine. Lorsqu’une personne sent qu’elle est traitée comme une personne, et non pas comme une machine, comme un objet ou comme un simple corps animal, elle conserve le goût de vivre, car elle sent qu’elle peut demeurer « en relation » même dans sa nouvelle façon d’être. Plusieurs, lorsqu’entourés comme il se doit, affirment ne jamais avoir été si bien traités de toute leur vie.

21. La morphine tue-t-elle ?Date de publication : décembre 2014

Il existe une légende urbaine fort dommageable pour le bien-être et la santé des gens selon laquelle la morphine causerait la mort. Or, la morphine, lorsqu’administrée pour contrer la douleur, ne fait que soulager la personne malade et lui permet de se détendre et d’être bien. Elle ne cause pas d’accoutumance non plus et les gens qui la reçoivent demeurent lucides. La morphine doit être prise le plus tôt possible AVANT que la douleur ne se déclare ou s’installe. Bien des gens, par peur de la morphine, la refusent ou la prennent trop tard, lorsqu’il devient plus difficile de contrer la douleur. Il est vrai qu’en toute fin de vie, lorsque les doses peuvent augmenter considérablement pour contrer la douleur, un effet secondaire de telles doses peut être de devancer quelque peu la mort qui est déjà imminente. On ne peut parler ici d’euthanasie, car le but recherché n’est aucunement de provoquer la mort de la personne mais bien de simplement soulager sa douleur. Soulager la douleur est un véritable soin, un soin palliatif.

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22. Soins de fin de vie ou soins palliatifs ?Date de publication : décembre 2014

Les soins palliatifs ne sont pas nécessairement synonymes de fin de vie. En effet, les soins palliatifs peuvent commencer dès l’annonce d’un diagnostic d’une maladie potentiellement terminale, donc avant même que la maladie ne soit devenue officiellement terminale (si elle le devient), car pendant les traitements à visée curative, un accompagnement palliatif est nécessaire pour rendre la personne confortable. L’Accompagnement Albatros vient sécuriser la personne car le bénévole Albatros a une certaine connaissance des rouages du système et peut rassurer concernant les étapes à suivre et à vivre. Si les traitements curatifs ne parviennent pas à enrayer la maladie, c’est alors qu’un pronostic de fin de vie est estimé. Lorsque celui-ci est évalué à environ trois mois, c’est alors que la personne peut bénéficier de toute l’ampleur des soins palliatifs, dont l’admissibilité aux maisons de soins palliatifs et aux programmes de soins palliatifs des hôpitaux et des CHSLD.

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23. Qu’est-ce que le droit de refus de traitement ?Date de publication : 10 janvier 2015

Le droit de refus de traitement est le droit, reconnu par les tribunaux, de refuser tout traitement jugé inacceptable ou intolérable par le patient. Ce droit permet d’éviter tout « acharnement thérapeutique », c’est-à-dire tout traitement disproportionné par rapport au résultat escompté. Si un traitement sera fort pénible ou fort risqué et ne pourra que très peu prolonger la vie ou très peu améliorer l’état d’une personne, alors il se peut qu’une personne en pareille situation désire refuser ou arrêter le traitement en question. La personne peut alors choisir de laisser se poursuivre le processus de la mort naturelle engendré par la maladie, sans avoir d’autres traitements que les soins palliatifs (de confort). Il ne s’agit pas ici de suicide ni d’euthanasie, car rien n’a été fait pour provoquer la mort. On a simplement choisi de laisser libre cours au processus de la mort naturelle qui a été engendré par la maladie.

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24. Qu’est-ce que les soins de confortDate de publication : 24 janvier 2015

Les soins de confort, en soins palliatifs, en fin de vie, ont pour but de rendre la personne e plus confortable possible. De nos jours, c’est faisable. À cette étape, il n’y a pas de guérison envisagée. Ce qui importe est que la personne ne souffre pas, en ajustant les médicaments selon les besoin, sans attendre que la douleur ne prenne le dessus. Cela peut aller, au besoin, jusqu’à la sédation palliative, c'est-à-dire plonger la personne dans un profond sommeil. Voilà pour le côté médical. En tant que bénévole, on peut faire beaucoup pour rendre la personne confortable. Ce sont souvent de petites choses, comme replacer les draps pour éviter les plis qui pourraient occasionner des plaies de lit, tourner ou replacer l’oreiller ou déposer une serviette humide sur le front pour rafraîchir. Si c’est autorisé par les soignants, on peut humecter la bouche et les lèvres, donner des petits cubes de glace à croquer, ou même des cubes d’ananas congelés, ce qui fait changement avec la glace, ou encore des popsicles, de différentes saveurs. Ça peut aussi inclure aider la personne à manger son mets préféré ou à aller prendre de l’air dehors, car même dans les derniers jours ou dans les dernières heures, il y a des périodes de regain de vie assez marquées. À cette étape de la vie, ce qui pourrait faire plaisir ou rendre un instant agréable, pourquoi ne pas le faire ? Les soignants traitent la douleur ; les bénévoles, la souffrance. Un beau bonjour souriant avec un accueil sans jugement, c’est puissant.

25. L’alimentation en fin de vie Date de publication : 26 février 2015

Les personnes malades, en fin de vie, vont souvent arrêter de manger. Est-ce un geste suicidaire ? Pas du tout. Elles n’ont tout simplement plus faim et elles n’ont plus besoin de manger. Au fait, souvent, le fait de manger, dans les derniers jours d’une maladie terminale comme le cancer, pourrait leur causer plus d’inconfort que de bien parce que leurs réflexes normaux de déglutition (avaler) et de digestion sont moins fonctionnels. En toute fin de vie, les soins qui prévalent sont les soins de la bouche, comme on a parlé dans notre chronique précédente. Ces soins palliatifs sont empreints d’une grande délicatesse et d’une grande humanité. Ils procurent un grand soulagement qui est fort apprécié de celui qui les reçoit.

26. La sexualité en fin de vieDate de publication : 8 mars 2015

Nombreux sont les couples qui, pour des raisons de maladie, vivent une vie sexuelle satisfaisante sans avoir de relations charnelles. Pour une personne dont la maladie est avancée, le type de relation change. L’amour est toujours présent ; la personne aimée est toujours aimée. Souvent, la relation charnelle fait place à des moments de tendresse, à une écoute encore plus attentive, un regard, une caresse, un tendre toucher. À une certaine période de la vie, les relations charnelles peuvent être très importantes, parfois même capitales. Souvent, pour les mêmes personnes, rendues à une autre période de la vie, les relations charnelles sont moins

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesimportantes. Par contre, si elles sont toujours importantes et possibles, il est important de respecter ces moments de tendresse et d’intimité.

27. Le deuil chez l’enfantDate de publication : 25 mars 2015

À quel âge doit-on amener un enfant au salon funéraire, aux funérailles à l’église, ou à l’enterrement au cimetière ? Il n’y a pas d’âge. Ce qui est important, c’est de bien préparer l’enfant : lui expliquer ce qu’il va voir, qu’il va y avoir beaucoup de monde, etc. Il est important que l’enfant soit accompagné par une personne significative pour lui, p. ex. une tante, une cousine adulte, ou autre, spécialement s’il s’agit du décès d’un des parents. Il est préférable que ce ne soit pas le parent survivant qui ait la charge du ou des enfant(s). La personne qui accompagne l’enfant en deuil doit être prête à répondre aux questions de l’enfant, même de se retirer avec l’enfant si nécessaire. Rappelons-nous que l’enfant n’a pas peur de la mort. La mort, pour lui, est réversible. Les enfants pleurent surtout parce qu’ils voient les grandes personnes pleurer. Il ne faut pas pour autant forcer un enfant à participer à ces activités. Mais cette expérience permet à l’enfant de découvrir tout l’impact social de la personne décédée. Autrement, s’assurer qu’une personne significative demeure à la maison avec lui ou elle pendant ce temps.

28. La peur d’être un fardeau en fin de vieDate de publication : 4 avril 2015

Plusieurs se disent qu’ils ne voudraient jamais être un fardeau pour qui que ce soit, leur famille, les soignants, ou autres, en fin de vie. Ils sentiraient comme une culpabilité de vivre dans leur état et ils chercheraient un sens à leur existence. Et pourtant. Les personnes en fin de vie sont une source d’amour pour leurs petits-enfants, ainsi qu’un modèle et une inspiration. Elles ont le même impact sur ceux qui les soignent. Elles apprennent aux gens comment vivre le moment présent, comment décrocher de l’importance qu’on accorde à l’activité, à la productivité, comment être, tout simplement. Comment être présent. Ce sont là de grandes qualités essentielles à toute relation humaine. Les personnes qui ont besoin de soin suscitent le meilleur chez les gens autour d’eux. Elles forcent les gens à se dépasser en don de soi, ce qui leur permet de grandir et de devenir de meilleures personnes. Elles apprennent aussi aux gens, par exemple, l’importance d’être à l’écoute de son corps à chaque instant. Les gens qui sont en mesure de leur apporter une aide ou un répit quelconque (aidants naturels, à domicile ou en institution, avec l’appui d’un bon réseau de soutien ; personnel soignant ; petits services divers) tirent une grande satisfaction de leur venir en aide afin qu’ils soient, eux et leurs aidants, confortables, sereins et détendus.

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29. La solidarité au cœur des soins palliatifsDate de publication : 21 avril 2015

Accompagner une personne en fin de vie est une aventure des plus exigeantes. De façon réaliste, l’expérience ne peut être assumée qu’en réseau et en équipe. Tout soignant ou proche qui prend la totalité de ce poids sur ses épaules est voué à l’épuisement et au découragement, et ses services n’auront pas l’efficacité voulue. Les soignants doivent absolument travailler en équipe de soins palliatifs et les proches doivent absolument bénéficier d’un grand réseau de soutien pour l’accompagnement. D’où l’importance des bénévoles Albatros, qui peuvent entrer en jeu dès l’annonce d’un diagnostique grave. Les bénévoles Albatros ne remplacent pas la famille ; ils ne font que les relayer lorsque la famille en sens le besoin. Il faut aussi que tous et chacun qui le peuvent (voisins, divers cercles et milieux sociaux des aidants et de la personne accompagnée) contribuent un petit service quelconque (aide aux tâches ménagères, transport, commissions, etc.).

30. Le traitement de la douleurDate de publication : 5 mai 2015

Le traitement de la douleur est un élément capital des soins palliatifs. Il s’agit d’un art et d’une science qui se réinventent avec chaque individu, selon le sexe, la taille, l’âge et l’état de santé, et même à chaque instant, selon la saison, la température et les cycles de la maladie (heures du jour ou de la nuit, pointes et baisses d’intensité). La formation dans ce domaine fait de grands progrès, ce qui permettra de maximiser l’efficacité des soins palliatifs. On reconnaît de plus en plus qu’une composante importante de la douleur physique est la souffrance psychologique. Une fois que la souffrance psychologique est identifiée, exprimée et partagée, un grand soulagement s’ensuit, sur tous les plans. Les bénévoles Albatros sont formés pour comprendre et accueillir les souffrances psychologiques en fin de vie.

31. Progrès en soins palliatifsDate de publication : 21 mai 2015

Des découvertes sur le plan des produits, des techniques et des protocoles de traitement ne cessent d’améliorer les soins palliatifs. Par exemple, la « thérapie de la dignité », soit une approche psychologique axée sur la valorisation des personnes en perte d’autonomie, fait des merveilles pour le bien-être général des gens malgré la maladie, et parfois même grâce à elle. Par ailleurs, on commence à bien saisir l’importance de mettre sur pied des équipes multidisciplinaires bien formées en soins palliatifs (pharmaciens, médecins, infirmières, ergothérapeutes, physiothérapeutes, préposés, bénévoles, aidants naturels, tout le monde).

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32. Qu’est-ce que le pronostic de fin de vie ?Date de publication : 2 juin 2015

Le pronostic de fin de vie est une estimation de notre durée de vie restante, à la suite d’un diagnostic de maladie grave. Celui-ci comporte trois avantages certains : a) il permet de changer le programme de soins d’une visée curative à une visée palliative ; b) il nous rend admissible aux programmes de soins palliatifs ; c) il nous permet de prendre des décisions importantes pour nous. En effet, selon le degré d’avancement de la maladie et selon nos circonstances de vie (âge, responsabilités), le pronostic nous permet de décider d’avoir recours ou pas aux traitements curatifs. Plusieurs choisissent de passer directement aux soins palliatifs, qui eux, sont axés sur la qualité de vie et non pas le prolongement de la vie. Mais curieusement, la qualité de vie qu’ils procurent a souvent pour effet de prolonger la vie, et ce, dans le confort, sans combat à visée curative.

33. Témoignage de fin de vieDate de publication : 16 juin 2015

À l’assemblée générale annuelle de la Fédération du Mouvement Albatros du Québec, M. Michel Marceau, de Havre-St-Pierre (N.B.), a livré un vibrant témoignage de fin de vie. En novembre dernier, on lui a diagnostiqué un cancer du pancréas incurable, avec un pronostic de trois mois sans chimiothérapie, et de six, avec. Au 13 juin, il ne lui restait donc plus beaucoup de temps à vivre. Mais il a choisi d’être conférencier pour Albatros, à Victoriaville. Apprenant à gérer son niveau d’énergie, il a même dansé avec nous au cours de la soirée. Il nous a fait part de sa façon de vivre pleinement son « grand passage ». Il est reconnaissant pour ce type de mort comparativement à la famine ou à la guerre, par exemple. Dans la sérénité la plus totale, il se dit comblé et heureux des fruits qu’il a pu voir pousser à partir des semences qu’il a semées tout au long de sa vie. Il est fier de…. À suivre dans deux semaines.

34. Témoignage de fin de vie (suite)Date de publication : 30 juin 2015

M. Michel Marceau témoigne de sa fin de vie. Il se dit fier de ce qui lui survivra, de ce qui lui permettra de continuer à vivre, en quelque sorte. Il découvre l’expérience de la fin de vie avec énormément de curiosité, d’intrigue et d’enthousiasme. Son projet de vie est d’apprendre le détachement, de ne rien regretter des deuils à faire et de regarder vers l’avant, qui, selon son expérience, est toujours un plus. La présence des autres, comme par exemple des bénévoles Albatros, est vitale et sécurisante. Plus elle est simple, naturelle et même silencieuse, plus elle est apaisante. En laissant l’autre s’exprimer, on lui permet de décortiquer, pour lui-même et par lui-même, le fait que même dans l’apparent « désespoir », il y a toujours « des espoirs » à découvrir et à vivre.

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35. Apprendre la simplicitéDate de publication : 15 juillet 2015

Dans la formation Albatros, on apprend, en quelque sorte, à « désapprendre ». En principe, dans une formation, on apprend à « faire » quelque chose. En fin de vie, l’approche est contraire. Il faut lâcher l’idée d’avoir à faire quelque chose. Il faut apprendre à simplement être présent à l’autre. La compagnie recherchée n’est pas tant verbale que physique. On se fait rassurant et apaisant par notre présence, et, si la personne accompagnée est toujours lucide, par notre écoute. La qualité de ce genre de présence est une denrée rare et fait des merveilles pour aider les gens à se retrouver et à se comprendre dans leur parcours bien personnel et unique de fin de vie. Il ne faut pas prétendre « savoir » ou « enseigner » quoi que ce soit. C’est la personne accompagnée qui nous enseigne qui elle est. Il s’agit de l’accueillir, ce qui favorise son plein épanouissement, jusqu’au bout.

36. Faire appel à Albatros en fin de vieDate de publication : 28 juillet 2015

Trop souvent, le malade accède aux soins palliatifs à la dernière limite. Il est important que la personne soit bien informée de son état réel afin qu’elle puisse bien vivre les derniers moments de sa vie, bien préparer son départ, afin de pouvoir bénéficier de ce qu’il y a de plus positif possible. À partir du diagnostique, il passe beaucoup de personnel soignant auprès d’un malade. Souvent, tout va très vite. Dès l’annonce du diagnostique, il est bien de faire appel aux services gratuits des bénévoles Albatros en accompagnement afin de créer un lien de confiance avec la personne. Le service est offert par blocs de quatre heures, à la demande de la personne ou de sa famille, selon les besoins. Une présence avec une écoute attentive et respectueuse. Le malade ne peut que s’en porter mieux.

37. La spiritualité en fin de vieDate de publication : 13 août 2015

Il ne peut y avoir de routine dans l’accompagnement en fin de vie. Le moment présent est très important, sacré même. Le vécu de chaque personne est différent et unique. Le temps n’a plus la même signification et chaque instant est précieux (bien entendu, quand la douleur est bien maîtrisée. Maintenant, il est possible de bien maîtriser la douleur dans la plupart des situations). La personne est souvent animée de valeurs différentes qu’avant. Parfois c’est un retour à certaines valeurs. L’essentiel, l’intériorité, le spirituel, devient plus important. Chaque individu a une spiritualité et il est important de permettre à chacun de la vivre. C’est important, aussi, de pouvoir compter sur des croyances quand vient le temps de faire le passage dans l’inconnu. Par une présence et une écoute attentive, sans jugement, nous pouvons être un grand réconfort pour la personne au soir de sa vie.

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38. Progrès en soins palliatifsDate de publication : 27 août 2015

Les services Albatros sont de plus en plus connus et appréciés. Depuis un certain temps, il s’est ouvert un certain nombre de lits réservés aux soins palliatifs dans les hôpitaux, sans oublier les maisons qui ont pour mission exclusive les soins palliatifs. Le ministère de la Santé tient de plus en plus compte de ces soins, devenus indispensables pour toutes les régions. Le personnel soignant y est mieux formé, de même que les bénévoles Albatros qui suivent une formation de base et continue, afin d’offrir un service toujours amélioré d’accompagnement, de soutien et d’écoute, auprès des malades et de leurs proches, ce qui permet aux familles de prendre un peu de repos. Il ne faut jamais hésiter à demander les services gratuits d’Albatros, dès même l’admission à un programme de soins palliatifs. L’accompagnement Albatros peut se poursuivre sur une période de temps prolongée, tant que le besoin se fait sentir.

39. L’approche des soins palliatifs Date de publication : 8 septembre 2015

Les maisons de soins palliatifs sont des endroits où vont les gens pour avoir la certitude qu’ils seront appréciés, respectés et bien traités jusqu’à leur mort naturelle. Les professionnels de la santé qui choisissent cette spécialité sont formés, à partir du concierge et des bénévoles jusqu’au médecin, pour accompagner dans le plus grand respect, pour contrer tout inconfort et toute douleur et pour combler tout besoin, affectif, intellectuel, social, physique ou spirituel. Les gens qui bénéficient d’un programme de soins palliatifs sont choyés comme probablement jamais ils ne l’ont été dans leur vie. Tout, dans un programme de soins palliatifs, est axé sur l’ambiance d’un milieu de vie rempli de joie et justement, de vie, jusqu’au bout. Ce n’est pas du tout comme un hôpital, bien qu’on y offre tous les soins équivalents. Si et quand une personne arrive à un degré d’inconfort qu’elle juge intolérable, on applique la sédation palliative, et on réveille la personne périodiquement pour voir si c’est mieux. Ainsi, elle ne souffre aucunement jusqu’à sa mort naturelle.

40. L’accompagnement palliatif : un soin oui et nonDate de publication : 21 septembre 2015

L’accompagnement bénévole en fin de vie apporte aux personnes un réconfort inestimable et précieux qui les soulage de la souffrance psychologique, ce qui amoindrit aussi la souffrance physique. L’attention et la présence d’une personne dévouée n’a pas de prix et est très puissante et efficace. Malgré tout ce qui précède, on ne saurait qualifier officiellement cette présence d’un « soin ». À proprement dit, un « soin » est une intervention pratiquée par un professionnel de la santé et qui est couvert par la Régie de l’assurance maladie du Québec. Mais lorsqu’un professionnel de la santé œuvre dans un programme ou une unité de soins

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéespalliatifs, alors, les interventions de cette personne sont effectivement des « soins ». Toujours est-il qu’un accompagnant bénévole Albatros peut faire énormément sur le plan physique pour améliorer le confort de la personne en fin de vie. Albatros enseigne l’ensemble de ces petits gestes qui ne sont pas des soins comme tel mais qui font toute une différence pour la personne aidée. Un soin palliatif vise toujours le mieux-être de la personne pour maximiser et optimiser sa qualité de vie et sa vitalité, pour qu’elle puisse aborder sa mort naturelle dans la sérénité et le confort, et en ce sens, Albatros s’inscrit dans l’approche, le mouvement, des soins palliatifs, sans pour autant donner des soins comme tel.

41. Le passage d’une rive à l’autreDate de publication : 8 octobre 2015

La vie au complet est un processus d’apprentissage du deuil. Chaque perte que nous vivons nous apprend le détachement et l’ingéniosité de compenser par quelque chose d’autre ou de percevoir comment la vie compense les pertes. Nos rêves peuvent nous échapper ou nous décevoir, mais on gagne en liberté de poursuivre de nouveaux objectifs qui correspondent plus à notre mieux-être. On peut perdre des capacités, des libertés, mais on gagne en créativité pour « faire autrement ». En fin de vie, on perd beaucoup sur le plan physique et matériel. Cette perte déclenche en nous un appétit féroce du spirituel. On sent qu’on n’est plus le même physiquement, et pourtant, intérieurement, on se sent toujours le même ou la même. Notre corps n’est plus l’outil qu’il nous faut pour avancer. Il a servi son temps. On le remercie et on s’en sépare tranquillement, sachant très bien et sentant de plus en plus que cette séparation ne nous anéantira pas pour autant. Elle ne fera que nous libérer. Il ne s’agit pas ici tant d’une croyance que d’un sentiment intime. Ainsi, à ce stade les relations humaines deviennent notre priorité, en préparation de notre départ, et on « gagne » en soins et en attentions, dont les soins palliatifs et l’accompagnement Albatros.

42. Qu’est-ce que la mort naturelle ?Date de publication : 21 octobre 2015

La mort naturelle est un processus physique et psychologique qui s’étale sur une période plus ou moins prolongée. On doit en respecter le rythme, qui est différent pour chacun. C’est le chapitre ultime d’une vie par lequel les gens se souviendront de nous. Notre façon de vivre notre mort résume toute notre vie ; c’est en quelque sorte l’héritage qu’on lègue à nos proches et à l’humanité. Les gens, surtout les plus jeunes, sont très influencés par notre façon de vivre notre fin de vie. Sommes-nous sereins ? Sommes-nous en état de gratitude pour les bienfaits de notre vie ? Exigeons-nous les soins palliatifs auxquels nous avons droit pour notre confort jusqu’à la fin, y compris la sédation palliative, si nécessaire, soit un sommeil induit profond qui nous permet de laisser passer les périodes éventuelles de douleur trop intense ? Savons-nous pardonner et demander pardon ? Tout cela permet à notre âme et à notre corps de se séparer le plus harmonieusement possible.

43. Qu’est-ce que la projection ?Date de publication : 6 novembre 2015

La projection est un phénomène psychologique qui se manifeste de plusieurs façons. On peut tenter de se projeter dans le temps et tenter de prévoir comment on se sentira dans telle ou telle situation. Mais la réalité est qu’il est impossible de savoir comment on se sentira tant et aussi longtemps qu’on n’est pas dans la

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéessituation elle-même. Une fois qu’on y est, il se peut que ce soit moins pire qu’on pensait. Par ailleurs, la psyché humaine est ainsi faite qu’une fois dans une situation éprouvante, on déploie des ressources intérieures insoupçonnées de courage, de force, d’espoir et d’adaptation, surtout en se donnant le temps de vivre toutes les étapes du deuil (perte), et ce, bien entouré, bien sûr. Avec le temps, on découvre aussi les « plus » que notre perte nous a apportés. Une autre forme de projection, c’est de s’imaginer qu’on sait ce qu’une autre personne vit. On projette nos propres peurs ou désespoirs sur elle. Pourtant, notre mission, comme accompagnateur n’est-elle pas plutôt d’aider la personne éprouvée à trouver le confort et la sérénité ?

44. Où se donnent les soins palliatifs ?Date de publication : 20 novembre 2015

Les soins palliatifs, ou soins de confort pour personnes en fin de vie, s’offrent en maison de soins palliatifs, à l’hôpital, y compris en CHSLD, ou à domicile. Quel endroit privilégier ? Du point de vue gouvernemental, tout endroit à l’extérieur de l’hôpital est beaucoup plus économique. À domicile, c’est ce que les gens préfèrent en général. C’est réalisable pendant un certain temps mais vient un temps où les soins requis sont trop intenses pour que les proches aidants à la maison puissent en assumer la coordination, même avec l’aide du soutien à domicile du CLSC. Les personnes aidées doivent alors opter pour un compromis des plus intéressants, soit la maison de soins palliatifs (c’est gratuit). La maison de soins palliatifs est un milieu de vie où les personnes sont littéralement chouchoutées jusqu’à leur mort naturelle. Les gens choisissent d’y aller pour vivre pleinement jusqu’au bout, sachant qu’ils seront soignés par des gens qui honorent et respectent le processus et le rythme unique pour chacun de la mort naturelle.

45. Qu’est-ce que la fin de vie ?Date de publication : 28 novembre 2015

La fin de vie est la période de temps qu’il reste à vivre à une personne ayant reçu un diagnostic terminal, ce qui s’appelle un « pronostic réservé ». Cette période de temps est une estimation, d’où le mot « réservé », voulant dire « sous toutes réserves ». Le cas de chaque personne est unique et le temps qu’il lui reste à vivre peut être très « élastique ». La qualité de cette vie peut être acceptable si la personne a accès à de bons soins palliatifs, tout d’abord à domicile, puis en maison de soins palliatifs, et enfin, parfois, à l’hôpital. Plusieurs font le « grand passage » en maison de soins palliatifs, sans jamais être hospitalisé. Dans certains cas, les maisons de soins palliatifs ont même des programmes de jour (la personne revient chez elle le soir) qui peuvent s’échelonner sur des périodes plus ou moins longues. Dans notre région, il y en a une à Montebello (Le Monarque) et une à Hull (Maison Mathieu Froment Savoie) et bientôt, il y en aura une autre à Wakefield. Par ailleurs, dès que la famille a besoin de répit ou d’assistance de gens formés, il ne faut pas hésiter à faire appel aux services d’accompagnement gratuits d’Albatros. La durée de l’accompagnement Albatros ne se limite pas aux derniers jours ou aux dernières semaines de vie.

46. Plus grands que la maladieDate de publication : décembre 2015

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesL’approche des soins palliatifs, c’est de faire en sorte que les gens en fin de vie puissent sentir qu’ils sont toujours plus grands que leur maladie, que leur vie ne se résume pas à celle-ci, quelle que soit la quantité de temps qu’il puisse leur rester à vivre et quelle que soit la gravité de la maladie. Dans l’optique palliative, une personne humaine ne peut se réduire à un seul aspect de sa personne : condition physique, état de conscience, compte en banque, sexe, langue, âge, métier, statut social, degré d’autonomie ou autre. En soins palliatifs, la dignité est inhérente à toute être humain : elle est toujours là et elle ne change pas. Elle n’est pas conditionnelle à quoi que ce soit, jusqu’au dernier instant de la mort naturelle, et même après. En soins palliatifs, une personne humaine est un ensemble d’éléments, corporels et spirituels, et elle est traitée dans son intégrité.

201647. Qu’est-ce que le coma ?

Date de publication : 6 janvier 2016

Le coma est un état de conscience qui empêche une personne de communiquer et de bouger. Celui-ci peut être naturel ou induit. Il survient naturellement en cas de traumatisme grave. Pendant ce temps, la nature permet à la personne de ne pas ressentir la douleur et la souffrance résultant de son traumatisme et aussi de tenter de réparer, à son rythme à elle, les dommages causés par ledit traumatisme (impact physique ou désordre physiologique interne). Ainsi, il faut parfois attendre très longtemps avant qu’une personne puisse enfin revenir à elle même à la suite d’un coma naturel. Pendant le coma naturel, la personne peut entendre et ressentir ce qui se passe autour d’elle. Pendant le coma induit, cependant, la personne est rendue inconsciente et insensible à cent pour cent. Elle ne peut aucunement capter de signaux sensoriels. Le coma artificiel, ou « sédation palliative », est utilisé, par exemple, pour les grands brûlés ou les personnes rendues aux derniers jours d’une maladie terminale. Le coma artificiel ne tue aucunement. Ce n’est qu’un sommeil induit qui, au besoin, permet à la personne de poursuivre son processus de mort naturelle dans le minimum d’inconfort. Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

48. Le confort : tremplin indispensable à la vie !Date de publication : 20 janvier 2016

Les accompagnants bénévoles en fin de vie n’ont qu’un but en tête : le confort, toujours et encore. Cet un art et même une culture, une façon de vivre en tout temps, que les bénévoles Albatros cherchent à appliquer dans toute situation de vie. Ils cherchent toujours à ce que les conditions du milieu soient optimales pour que chacun soit à son meilleur et que la communication soit optimale. On parle d’abord du plan physique, matériel : trop ou pas assez de clarté, chaleur, humidité, espace, air (oxygène, courants), privé, tranquillité, etc. Et par la suite, on se soucie de facteurs spirituels : visites, occasion de s’exprimer (volontés, sentiments, projets et espoirs, oui, même en fin de vie), tout cela en obtenant l’autorisation du personnel soignant au préalable, car les bénévoles Albatros sont formés pour savoir garder leur place en tant qu’aides complémentaires et subordonnés au personnel soignant.

49. Réinventer un rêveDate de publication : 27 janvier 2016

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Page 22: storage.googleapis.com  · Web viewPour mieux accompagner en fin de vie. Date de publ. ication : 2 avril 2014

Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesIl arrive à tous, qu’on soit en fin de vie ou pas, d’avoir à « enterrer » un rêve. On se rend compte que notre désir ou notre objectif est impossible à atteindre, pour une raison ou une autre. Mais il peut toujours y avoir possibilité de satisfaire les besoins ou désirs qui se cachent derrière un rêve inassouvi. Les bénévoles Albatros peuvent parfois aider les personnes en fin de vie à scruter les « coulisses » d’un rêve ou d’un projet devenu impossible pour le réinventer. Par exemple, une personne qui ne peut plus voyager peut tout de même visionner une vidéo descriptive d’une destination qui l’intéresse. Une personne peut recevoir des visites par vidéoconférence si les visiteurs sont trop éloignés. Il s’agit d’adapter la réalité aux circonstances. Une créativité ingénieuse et assez simple peut donner satisfaction et même émerveiller. Famille et soignants doivent être dans le coup, s’ils le désirent, ou à tout le moins, consultés au préalable, bien sûr.

50. Les proches d’une personne en fin de vieDate de publication : 3 février 2016

Dans tout le processus de fin de vie, la personne malade et ses proches forment une entité de soin indissociable. De là la nécessité de se soucier aussi de ces aidants naturels, et ce, très tôt dans la trajectoire de la maladie, leurs réactions ayant une incidence directe sur l’évolution et la condition de la personne en fin de vie. C’est pourquoi les proches aidants ont besoin d’être reconnus et considérés tant par la personne malade que par les soignants, d’être informés sur la maladie et ses conséquences, écoutés sans jugement, compris, soutenus, tant physiquement que psychologiquement, et encouragés. Confrontés à la détérioration de l’être cher, à la diminution de ses capacités, les responsabilités de l’aidant peuvent augmenter et s’alourdir de façon significative, avec comme conséquence, l’épuisement. Le bénévole Albatros peut offrir à ces aidants, en toute gratuité, une présence, de l’écoute, du répit, afin de leur permettre de continuer à soutenir une personne aux prises avec une maladie terminale. Il peut même demeurer disponible après le décès, afin de soutenir les proches, s’ils en manifestent le besoin. Selon l’ex-première dame américaine, Rosalynn Carter : « Il y a quatre types de gens dans ce monde : ceux qui ont été aidants ; ceux qui sont actuellement aidants ; ceux qui seront aidants ; et ceux qui auront besoin d’un aidant. »

51. Petites douceurs en fin de vieDate de publication : 17 février 2016

En fin de vie, ce sont les petites choses qui font une grosse différence, pourvu qu’on obtienne l’accord au préalable, bien sûr, de la personne aidée. Se faire peigner les cheveux, c’est comme un massage de tout le corps. Recevoir la visite d’un enfant égaye et émerveille comme rien d’autre. Flatter un chien ou un chat qui est de passage avec son maître ou son entraineur, c’est un très bon remontant. Un peu de gin pour se réchauffer le gargoton et tout le corps, pourquoi pas ? Une sortie au grand air, au soleil, sur la balançoire. Un popsicle pour se désaltérer, parfait ! Un bon bain thérapeutique, c’est le bonheur. Toutes ces douceurs, et bien d’autres, font partie des soins palliatifs de qualité. Une fois la douleur bien maîtrisée, la mort naturelle est un processus graduel qui peut être empreint de sérénité. La clé se trouve dans l’entourage et le milieu de vie.

52. Vivre sa fin de vieDate de publication : 2 mars 2016

Le but des soins palliatifs est de permettre aux gens de vivre pleinement leur fin de vie. Quand on sait que la fin est proche, notre désir de vivre se multiplie, parce qu’on sait à quel point nos moments sont comptés et

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesprécieux. C’est notre dernière chance de faire tout ce qu’on aurait voulu faire dans notre vie. Alors on se concentre sur l’essentiel. On fait un grand ménage dans notre vie. On fait ce qu’on aime et on délaisse ce qu’on n’aime pas. Plusieurs personnes se font jouer ainsi un « vilain tour » : ils aiment tellement plus la vie qu’avant qu’ils en guérissent ! D’autres ne guérissent peut-être pas, mais ils vivent souvent plus heureux qu’ils ne l’ont jamais fait. Ce sont les bons soins palliatifs qui permettent tout cela, soit le fait d’être bien entouré et bien soigné pour que notre vie soit la plus facile, la plus adaptée et la plus confortable possible. Les bénévoles Albatros sont fiers d’être une partie fort importante des équipes de soins palliatifs. Nos services d’accompagnement sont entièrement gratuits.

53. Soigner, c’est prendre soin deDate de publication : 16 mars 2016

Le fait de prodiguer des soins de santé, c’est plus qu’un emploi. C’est une vocation. Car les personnes malades constituent une clientèle difficile. Souvent, elles souffrent et elles ont de la difficulté à demeurer positives. Elles peuvent être faibles et relativement dépendantes. L’esprit des soins palliatifs est fondé sur la compassion et l’empathie. Un soignant en soins palliatifs sait à l’avance qu’il devra être délicat avec ses patients. Il sait que pour y arriver, il doit absolument travailler en équipe. Il sait qu’il se doit d’être présent, attentif et détendu. C’est de cette énergie douce, sereine et rassurante dont le malade a le plus besoin. Même s’il ou elle sait qu’ils ne guériront pas, ils veulent sentir qu’ils sont toujours une personne à part entière, respectée, digne et encore importante quel que soit leur état. Les formations en soins palliatifs se propagent dans les établissements, ce qui améliorera grandement les soins de fin de vie. Les services d’accompagnement bénévole en fin de vie d’Albatros sont entièrement gratuits.

54. Accompagner, c’est être humainDate de publication : 30 mars 2016

Pour accompagner une personne malade, en fin de vie ou pas, pour être en mesure de reconnaître toute sa personne en toute son humanité, il faut d’abord reconnaître, célébrer et respecter notre propre humanité. Soignants et bénévoles sont tous des accompagnateurs. Avec la formation Albatros, on apprend à accorder la toute première importance à sa propre humanité et à celle des autres. Cela commence par la reconnaissance et le respect de nos propres limites humaines, qu’elles soient physiques, émotionnelles, intellectuelles ou autres. S’ensuit la capacité indispensable de s’affirmer et de s’exprimer, de se respecter et de se faire respecter. Si on se sent poussé au delà de nos limites, il faut absolument savoir le reconnaître et le communiquer, en tout respect. Le travail en équipe, entre autres, est indispensable pour mettre ces aptitudes en application.

55. Michel Pépin, poète du minuscule, vous connaissez ?Date de publication : 13 avril 2016

Le 26 mars, le journal Le Devoir publiait un article sur M. Michel Pépin, poète du minuscule. M. Pépin a entrepris la mission de mettre en poésie son parcours de vie avec la sclérose en plaques. Il a choisi de mettre

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesen lumière tout le positif que sa maladie lui apporte. Il affirme qu’il ne laisse pas la maladie le définir. Elle n’est qu’une partie de sa vie, et qu’il est, et sera toujours, plus grand qu’elle. Accompagnateurs bénévoles et soignants en soins palliatifs ont justement cette optique. Dans cette spécialité de la médecine, on célèbre la dignité de la personne comme quelque chose d’inaltérable par quelque perte d’autonomie que ce soit. Les gens qui gravitent vers les soins palliatifs désirent recevoir ce genre de soins et de respect jusqu’à leur mort naturelle, et ils y ont droit.

56. Le pouvoir de la présenceDate de publication : 27 avril 2016

Lorsqu’on est malade, en fin de vie, ou à n’importe quel stade de la vie, d’ailleurs, l’élément qui nous redonne goût à la vie, pour profiter de tout ce qui peut en rester, après de bons soins qui nous rendent confortables, bien sûr, c’est le fait de se sentir entouré. La présence d’un ou plusieurs accompagnateur(s) formés pour accueillir sans jugement les états d’être d’une personne est une denrée des plus savoureuses et puissantes pour l’âme. Pouvoir s’exprimer auprès d’un bénévole Albatros, qui comprend aussi toute l’importance de la confidentialité, est très libérateur. Le bénévole Albatros n’essaie pas de changer l’état d’être de la personne. Il offre plutôt à la personne la possibilité de s’exprimer et de le vivre, que ce soit la colère, la tristesse, l’espoir ou le désespoir. Le bénévole Albatros sait faire la part des choses et ne les prend pas personnellement. Il est formé pour accueillir les sentiments et leur laisser un espace pour exister, ce qui, paradoxalement, permet au mal-être de se dissiper et de laisser place à la sérénité ainsi qu’à un soulagement intérieur qui rejaillit même sur le physique. Les services d’accompagnement bénévole d’Albatros en fin de vie sont entièrement gratuits.

57. Que signifie « spiritualité » ?Date de publication : 11 mai 2016

Les soins palliatifs, dans lesquels le mouvement Albatros s’insère, ont pour optique de traiter avec une personne dans sa totalité, ce qui comprend sa dimension physique mais aussi ses dimensions émotionnelle, intellectuelle, sociale et spirituelle. Cela étant dit, le mouvement n’est pas religieux comme tel. Quelle est la différence ? L’approche spirituelle, pour sa part, c’est la disposition du départ du bénévole Albatros, qui reconnaît que l’être humain, surtout en fin de vie, a besoin de croire, ou de ne pas croire, en quelque chose qui dépasse l’existence physique et matérielle. L’approche spirituelle accueille cette croyance ou non-croyance en toute neutralité. Mais l’approche spirituelle se transforme tout de même en accompagnement religieux quand la personne accompagnée présente une croyance bien spécifique et demande d’être accompagnée pour ses dévotions en lien avec cette croyance. Le but, donc, de l’approche spirituelle est que tous se sentent accueillis sans exception. Les services d’accompagnement Albatros en fin de vie sont entièrement gratuits.

58. Le don de soiDate de publication : 25 mai 2016

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligées

La plus grande richesse en ce monde, le plus beau trésor, c’est le don de soi. De son temps, de sa présence et de son écoute. C’est accueillir et recevoir l’autre dans ce qu’il a à exprimer en fait d’idées mais aussi de sentiments. C’est donner à ceux-ci de l’espace pour s’exprimer, vibrer, vivre. C’est leur donner un miroir pour que l’autre puisse apprendre à mieux se voir, mieux se connaître et mieux trouver ses propres solutions ou, en fin de vie, ses propres résolutions de différents nœuds spirituels, émotifs ou sociaux. Le bénévole Albatros est formé pour ce genre d’écoute active. Il est sensibilisé à tout ce qu’une personne peut vivre en fin de vie, et c’est très vaste, riche et profond.

59. Le bilan de vieDate de publication : 8 juin 2016

Pour la personne malade et ses proches, le bilan de vie fait partie intégrante du contexte de fin de vie. Ce bilan consiste à revoir son passé dans son ensemble, processus qui se déroule sur une longue période et dont certaines parties s’effectuent en compagnie de proches ou de personnes à qui le malade décide de se confier. À l’approche de la mort, cette relecture de vie offre au mourant une occasion de se réconcilier avec sa vie entière et de vivre en temps présent. Le bénévole Albatros est formé pour recevoir ces confidences, en toute discrétion, dans le respect du rythme de la personne malade, en lui laissant l’espace de parole, en l’écoutant avec respect, ouverture et non-jugement et en faisant preuve de compréhension quant aux besoins exprimés. Ce qui demeure important pour la personne malade, c’est d’être reçue dans ce qu’elle a à raconter, de pouvoir exprimer ses émotions, ses peines, ses peurs, ses espoirs, d’être comprise dans ce qu’elle dit, mais surtout, d’être reconnue avec tout son bagage de vie.

60. Le goût de vivre jusqu’au boutDate de publication : 22 juin 2016

Quand arrive la fin de vie, on a beaucoup de défis à affronter tout en n’étant pas nécessairement dans notre assiette. On est peut-être un peu désorienté. On a besoin de temps pour adapter notre optique. Une fois cette étape passée, ce qui nous fait le plus grand bien, c’est la compagnie de ceux qui comprennent notre désir de vivre le plus pleinement possible ce qui nous reste à vivre. Se raconter est un besoin essentiel. Ça nous unifie intérieurement. On se sent humain. Aimé. Compris, Accepté. On boucle des boucles intérieures. L’accompagnement Albatros permet de vivre tout cela et donne le goût de vivre, eh oui, même en fin de vie, et peut-être plus que jamais auparavant. Ça donne le courage d’affronter, par exemple, une opération. Le temps qui reste n’est pas important. C’est la connexion humaine et la qualité des derniers moments qui comptent.

61. Le vouloir vivre et le vouloir mourir24

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesDate de publication : juillet 2016

La présidente de la Fédération des médecins spécialistes en soins palliatifs du Québec a très bien expliqué, sur les ondes du TVA Nouvelles de ce dimanche 24 juillet, à quel point les bons soins palliatifs atténuent les demandes d’aide à mourir. Seulement dans le Centre-Sud de Montréal (région de Verdun), 1 422 patients sont inscrits en soins palliatifs, dont 668 à domicile. Sur ce nombre, il n’y a eu, depuis décembre 2015, que trois demandes d’aide à mourir, dont deux qui n’ont pas eu lieu. Effectivement, les soins palliatifs sont en mesure de soulager toute souffrance en fin de vie. Dans les rares cas où les symptômes ne peuvent être soulagés adéquatement, on a recours à la sédation palliative, ou sommeil induit, intermittente ou continue, jusqu’à ce que la personne décède paisiblement de sa maladie. Tout se fait dans le respect du choix du patient.

62. Pourquoi suivre la formation Albatros ?Date de publication : 8 août 2016

Vous avez le goût de bien connaître et comprendre le processus de la fin de vie, pour vous même ou pour les autres ? Vous désirez guérir de certains deuils non résolus dans votre vie ? Ou encore, vous aimeriez accompagner bénévolement des personnes en fin de vie ? Alors la formation Albatros est pour vous. Répartie sur trois fins de semaines, celle-ci donne un excellent aperçu du vécu en fin de vie sur tous les plans  : physique, social, émotionnel et spirituel. Par la suite, ceux qui se sentent prêts peuvent faire de l’accompagnement Albatros, à l’hôpital, en CHSLD, en résidence ou à domicile. L’organisme offre également une formation continue gratuite pour tous ses membres. La prochaine formation Albatros de base à Mont-Laurier aura lieu en fin septembre-début octobre. Une occasion à ne pas manquer ! Informations : (819) 623-1612.

63. Parce que personne ne devrait mourir seulDate de publication : 24 août 2016

Les bénévoles Albatros accompagnent les personnes en fin de vie « parce que personne ne devrait mourir seul » (à moins que ce soit leur désir). Mourir, c’est un processus, et on a besoin d’être bien entouré pour bien le vivre. Alors que nos capacités nous quittent l’une après l’autre, on a besoin d’aide pour nous consoler et nous rassurer. L’entourage de personnes bienveillantes, dévouées et compétentes fait en sorte qu’on se sent épaulé, compris, accepté et même choyé. Toutes ces petites douceurs, cette chaleur humaine, nous comblent de petites joies qui compensent pour nos pertes. On quitte satisfait et non pas isolé ou apeuré. On sait que notre bénévole Albatros veillera sur nos besoins. On pourra dormir en se sentant en sécurité sous son regard bienveillant. S’il nous arrive un besoin quelconque, on sait que notre bénévole Albatros ira chercher l’aide appropriée sur le champ. Les bénévoles Albatros tiennent un journal de chaque instant et le remettent à la famille après le décès. C’est un souvenir précieux que la famille conservera avec affection.

64. Le journal Albatros de fin de vieDate de publication : 8 septembre 2016

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligées

Les accompagnants Albatros en fin de vie consignent dans un journal toute observation qu’ils jugent susceptibles de constituer un bon souvenir pour la famille, qui ne peut toujours être présente dans les derniers jours de vie de leur proche. Ce portrait des états d’âme et de corps de la personne accompagnée fait en sorte que les proches se sentent comme s’ils avaient été là. Ils se sentent comme s’ils ont été représentés et ça les réconforte de savoir à quel point leur être cher n’était pas seul, même dans un état de conscience qui semblait limité. En effet les derniers instants d’une vie peuvent ressembler à un véritable marathon, puisque le départ peut sembler imminent et ne pas survenir aussi rapidement qu’on aurait pu le croire. Les proches ne peuvent soutenir un tel état de tension émotive très longtemps à moins d’avoir de l’aide. C’est pour cela que les bénévoles Albatros prennent le relais, à leur demande, ou à la demande du patient. En équipe, tout va toujours mieux.

65. Parce qu’on n’a pas toujours un proche aidantDate de publication : 22 septembre 2016

En fin de vie, ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir un ou des proche(s) aidant(s) de disponibles. Pour toutes ces personnes seules, ou pour toutes ces personnes dont le réseau de soutien personnel a lui-même besoin de soutien pour bien s’acquitter de la tâche d’assistance à la personne, il y a les bénévoles Albatros, dont les services d’accompagnement sont entièrement gratuits. Ce genre de bénévolat est un privilège que la personne en fin de vie et/ou sa famille veut bien nous accorder. Pour le réaliser, il y a toutes sortes d’écueils à éviter, toutes sortes de choses importantes à savoir et toutes sortes d’aptitudes à avoir et à travailler en soi. D’où l’importance capitale de la formation Albatros, de base et continue, pour bien réaliser cette mission. La prochaine formation Albatros aura lieu au printemps 2017. Toute personne intéressée est priée de joindre Albatros Mont-Laurier au 819-623-1612.

66. Pourquoi accompagner en fin de vieDate de publication : 5 octobre 2016

Les accompagnateurs bénévoles Albatros sont beaucoup enrichis par leur accompagnement en fin de vie. Ils sont heureux de pouvoir contrer l’isolement que certaines personnes en fin de vie peuvent vivre. Ils sont heureux aussi d’offrir un répit aux proches aidants lorsque leurs disponibilités se font plus rares. Ils offrent un sentiment de sécurité à la personne accompagnée et lui rappellent, ne serait-ce que par leur simple présence, qu’elle est importante dans la société. Enfin, ils se sentent privilégiés d’être témoin du grand passage des gens à la fin de leur vie. Il y a des choses qui s’apprennent en côtoyant les gens dans ce stade ultime de la vie qui n’ont pas de prix et qui nous changent à tout jamais, sauf que les paroles ne suffisent pas pour les décrire. Tout ce qu’on sait, c’est qu’on devient une meilleure personne. Une personne qui saisit mieux toute la richesse du silence.

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligées67. Décoder l’agressivité en fin de vie

Date de publication : 26 octobre 2016

Quand nous accompagnons une personne en fin de vie, et spécialement un proche, très souvent la personne accompagnée peut avoir de l’anxiété, manquer de patience et devenir plus irritable et irritante. La personne peut commettre des gestes inhabituels, avoir des commentaires ou des paroles qui peuvent être très blessants. Malheureusement, cela arrive plus souvent envers ceux qu’on aime, ceux qui prennent le plus soin de nous. C’est normal en fin de vie et il ne faut pas en tenir rigueur. La colère est réellement envers la maladie, et le proche permet d’évacuer cette colère. Rappelons-nous combien malcommode on peut devenir nous même quand on ne se sent pas bien. L’important c’est de comprendre cela et de ne pas prendre cette colère personnellement même si elle a l’apparence d’être envers nous.

68. La « surprenance » même en fin de vieDate de publication : 9 novembre 2016

La vie est ainsi faite qu’elle est un courant naturel qu’on doit tenter de suivre. Aller à contre-courant, c’est toujours plus difficile. La même chose est vraie, et peut être encore plus, en fin de vie. La vie nous surprend. Elle ne se laisse pas mettre en boîte. La personne qu’on accompagne en fin de vie est dans son dernier tournant. Son âme et son corps le savent. Se mettent alors en branle toutes sortes de mécanismes de survie, ou de vie « intensifiée », qui surprennent. Il ne faut jamais accompagner en pensant qu’on « sait » ce qui va arriver. Certaines personnes se sortent même des soins palliatifs et retournent à la maison vivre encore plusieurs bonnes années. Une des qualités et aptitudes de l’accompagnant, c’est d’être ouvert à tout, d’être ouvert à la « surprenance » de la vie. La formation Albatros prépare à cela, entre autres.

69. Une personne mourante, c’est une personne vivanteDate de publication : 23 novembre 2016

Sans nier la maladie et la fin de vie qui approche, la personne en fin de vie a besoin d’être encouragée à parler de vie, de la vie, de sa vie. Vivre sa fin de vie, c’est aussi se raconter, se souvenir, parler de ses regrets, de ses joies, de ses peines, de ses rêves ; être écouté avec intérêt facilite le bilan de vie que chacun veut faire en cette étape ultime. Être en fin de vie, c’est être plus que la maladie. On continue à être non seulement un corps, mais aussi un cœur, un esprit, une âme qui font de soi un être unique et vivant jusqu’au départ. Vivre sa fin de vie, c’est savourer le moment présent ; le diagnostic, c’est hier, le pronostique, c’est demain, et la vie, c’est aujourd’hui. « Vous êtes important parce que vous êtes vous jusqu’au dernier moment de votre vie » - Cecily Saunders, fondatrice du mouvement mondial de soins palliatifs. Les services des bénévoles Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

70. Pour les fins de vie plus difficiles, la sédation palliative est làDate de publication : 7 décembre 2016

Plusieurs se demandent, et avec raison, comment ils pourraient envisager une fin de vie plus difficile, comme par exemple, au terme d’une maladie dégénérative qui peut entraîner des difficultés respiratoires.

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligées« L’assurance quiétude », pour ces cas, réside dans la sédation palliative. Dès que le niveau de difficulté devient trop lourd ou résistant aux autres mesures de soulagement, la personne peut demander la sédation palliative, soit un profond sommeil induit qui permet de la soulager pendant que le mal l’afflige. Il se peut que le mal en question l’emporte pendant ce coma artificiel, mais la personne n’en souffrira pas d’aucune façon. La sédation palliative est efficace, pour soulager, quand l’équipe de soins palliatifs est présente et disponible et que le pharmacien est accessible en tout temps. Voilà la clé d’un bon service de soins palliatifs. Le bénévole Albatros fait partie d’une telle équipe interdisciplinaire et peut être un fidèle allié pour détecter les malaises et les besoins d’une personne en fin de vie et aller chercher de l’aide au besoin. Il est un complément et un supplément au réseau de proches aidants, qui apprécient le répit et la sécurité ainsi apportés. L’équipe des bénévoles Albatros répartit la tâche de sorte à l’alléger. C’est la force de la solidarité en action. Car certaines étapes de la vie ne devraient pas être portées seules, ni par les patients et leur famille, ni par les soignants.

71. Comment Albatros aide les proches aidants en fin de vie Date de publication : 16 décembre 2016

En fin de vie, les proches aidants ont eux aussi, besoin d’aide. Par exemple, ils doivent assumer les tâches qu’assumait auparavant la personne en fin de vie. Il existe des organismes d’aide logistique et matérielle aux proches aidants, comme L’Appui. Les bénévoles Albatros, pour leur part, contribuent tantôt par le répit qu’ils offrent aux proches aidants en leur permettant de s’absenter pour se reposer ou vaquer à leurs occupations, tantôt en accueillant tout état d’âme que les proches aidants voudraient bien évacuer. La force du bénévole Albatros, c’est sa formation à l’écoute. Car n’écoute pas réellement qui veut ! Il y a tout un travail intérieur à réaliser avant de savoir offrir sympathie et aussi empathie, sans jugement et sans directivité. Le bénévole Albatros connaît les étapes du deuil, tant pour la personne en fin de vie comme pour les proches. Il comprend les dynamiques physiques, sociales et émotionnelles en jeu. Il peut rester neutre et objectif et comprend aussi les enjeux mêmes juridiques d’une telle assistance, soit les limites à observer en fait de confidentialité et du territoire familial privé. Ce sont là des bienfaits de la formation Albatros, dont la prochaine sera donnée à Mont-Laurier au printemps. Les services d’accompagnement Albatros sont entièrement gratuits.

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72. Qu’est-ce que « l’humanitude » ?Date de publication : 4 janvier 2017

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligées« L’humanitude », c’est le fait d’être réellement humain. C’est être centré sur l’autre tout en étant centré en soi. Car on ne peut reconnaître et valoriser chez l’autre ce qu’on ne reconnaît pas et ne valorise pas chez soi. La formation Albatros permet de prendre conscience des différentes dynamiques de notre personne : physique, intellectuelle, sentimentale et spirituelle, puis de nos besoins, de nos limites, de nos forces et de nos faiblesses. Voilà pourquoi l’accompagnement Albatros en fin de vie est des plus précieux, efficaces et appréciés, tant des personnes en fin de vie que de leur famille et de tout autre proche aidant. Les services Albatros d’accompagnement bénévole en fin de vie sont entièrement gratuits. La prochaine formation Albatros aura lieu à Mont-Laurier au printemps. Informations et inscriptions : 819-623-1612.

73. Qu’est-ce que les directives médicales anticipées ?Date de publication : 18 janvier 2017

Les directives médicales anticipées permettent de préciser à l’avance les soins médicaux qu’on accepterait et qu’on refuserait en cas de maladie nous rendant incapables d’exprimer notre volonté. Accepterions-nous d’être réanimés ? Dans quelles circonstances ? Accepterions-nous la sédation palliative, soit un sommeil induit en cas de douleur ou d’agitation résistantes au traitement ? Intermittente ou continue ? La sédation palliative intermittente est le fait d’endormir une personne pendant une période relativement courte, comme par exemple quelques heures ou quelques jours, et de la réveiller au terme de cette période pour voir si les malaises réfractaires se sont atténués. C’est souvent le cas car la maladie et les symptômes ne sont pas toujours stables. Ils se manifestent par cycles et dépendant aussi de plusieurs facteurs, dont l’heure du jour, les conditions météorologiques, la climatisation et l’éclairage d’une pièce, et même le moral de la personne. Le fait d’être traité avec respect, chaleur humaine et dignité a une grande puissance d’atténuation de la souffrance et même de la douleur, tant physique que psychologique. La sédation continue, pour sa part, s’applique lorsque la sédation palliative intermittente ne permet pas d’atténuer la souffrance comme désiré. Le départ est donc paisible et confortable, tout en demeurant naturel.

74. Recadrer sa vie quand l’échéance est en vueDate de publication : 1er février 2017

Quand on reçoit un diagnostic de maladie potentiellement terminale et que les traitements ne parviennent pas à la guérir, on passe alors à un autre type de traitement appelé « palliatif ». Le but de ce programme est de favoriser la qualité de vie de la personne sur tous les plans : physique, mais aussi psychologique, social, émotif, intellectuel et spirituel. On cherche à vivre pleinement « jusqu’au bout ». Pour chaque perte, une mesure compensatoire est recherchée. La personne a besoin de temps pour accepter de passer à ce genre de soins. L’accompagnement bénévole Albatros aide la personne à recadrer sa vie. Elle se sent comprise,

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesacceptée, écoutée, entourée et respectée. La sérénité qui en découle fait beaucoup pour alléger toute souffrance ou douleur en fin de vie.

75. Comprendre l’être cher en fin de vieDate de publication : 15 février 2017

Ce n’est pas toujours facile pour les proches d’une personne en fin de vie. Il faut parfois beaucoup de patience. Une personne qui est souffrante est facilement irritante et impatiente. Elle peut avoir des gestes et des paroles brusques. La maladie et la réalité que la fin approche peut parfois rendre les personnes différentes. Des gens qui ont toujours été doux et respectueux peuvent devenir violents et irrespectueux. Il est important de se rappeler que cela est provoqué par la situation. Il ne faut pas prendre ces situations personnellement. Il est important pour les proches parfois de se retirer temporairement afin de refaire leurs forces et décompresser. Les services d’Albatros sont disponibles pour assurer une présence aimante par blocs de quatre heures et c’est gratuit, sept jours semaine, de 9 h à 21 h. La prochaine formation Albatros aura lieu en mars-avril. Informations : (819) 623-1612.

76. Ce qu’un accompagnateur Albatros n’est pasDate de publication : 1er mars 2017

Pour les personnes en fin de vie, un accompagnateur Albatros, c’est un bénévole formé pour être tout sauf ce qui suit : intervenant, soignant, ami, proche, conseiller. Que reste-t-il alors ? Une personne neutre et objective, détachée et désintéressée, purement altruiste, sans jugements et sans attentes, qui veut donner à la personne en fin de vie l’occasion de pouvoir vivre et exprimer ses émotions en toute confiance, en toute liberté et en toute confidentialité, afin d’accéder à la sérénité qui permet d’atténuer considérablement la douleur physique et la souffrance psychologique. Par sa présence de qualité, simple et naturelle, par son silence accueillant et bienveillant et son attention indivise, elle crée cet espace sacré de communication. Elle permet à l’autre de trouver son propre chemin. Les services d’accompagnement Albatros en fin de vie sont entièrement gratuits.

77. La lucidité en fin de vieDate de publication : 15 mars 2017

La plupart des gens affirment désirer demeurer lucides le plus possible et le plus longtemps possible en fin de vie. C’est pourquoi ils affirment qu’ils désireront éviter autant que possible les médicaments qui ont pour effet secondaire d’altérer le niveau d’alerte. En soins palliatifs, une attention toute particulière est accordée au fait d’éviter ou de réduire au minimum les médicaments ou les mélanges de médicaments qui peuvent donner ce résultat. Un certain degré de somnolence peut parfois être inévitable, mais le confort et le soulagement procurés par rapport aux symptômes variés d’une maladie en valent alors la peine. C’est la personne en fin de vie qui témoigne alors de sa gratitude en ce sens. Les services d’accompagnement en fin de vie d’Albatros sont entièrement gratuits.

78. L’origine des soins palliatifs30

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesDate de publication : 29 mars 2017

La naissance des soins palliatifs est étroitement liée à l’année 1967 et à la Fondation du St. Christopher Hospice à Londres, avec la Dre Cicely Saunders. Sa vie durant, elle s’est consacrée à la reconnaissance de la vie jusqu’au bout et au développement des soins palliatifs. The St. Christopher’s Hospice a été, et est encore actuellement, un modèle pour le développement d’unités d’accueil des personnes en fin de vie, aussi bien en Grande-Bretagne que dans le reste du monde.

De son côté, la Dre Élisabeth Kubler-Ross, psychiatre et professeure, a ouvert la voie de l’accompagnement des mourants. Elle est à l’origine des premiers écrits sur le deuil. Elle a aussi contribué à faire naître le mouvement des soins palliatifs.

Quant au Dr Balfour Mount, chirurgien-clinicien en urologie-oncologie à l’hôpital Royal Victoria, après avoir visité le St. Christopher Hospice en 1973, est revenu au Canada avec la volonté d’adapter le concept des hospices anglais à la réalité de son pays.

En 1974, le Dr Mount convainc ses supérieurs d’intégrer au sein de son hôpital une unité où l’on prodiguerait aux patients en fin de vie des soins à l’image de ce qu’il a vu à Londres : une première en Amérique du Nord. Après avoir hésité sur le mot « hospice », qui avait une connotation plus péjorative pour les francophones, il choisira le vocable « pallier » (susceptible d’améliorer la qualité de quelque chose) pour définir la méthode des soins qu’il défend, qui deviendront les « soins palliatifs ». Le Dr Mount est ainsi devenu le père des soins palliatifs au Canada.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

79. Pourquoi choisir les soins palliatifsDate de publication : 12 avril 2017

En fin de vie, le cheminement peut être rapide ou prolongé. On peut choisir de subir des traitements et des interventions comme de les refuser. On peut choisir le lieu où l’on désire vivre le chapitre concluant de notre vie, autant que les ressources personnelles et institutionnelles le permettent. Il y a une certaine forme de pouvoir personnel dans les choix qu’on peut faire pour notre « mieux-vivre ». Ce qu’il y a de rassurant avec les soins palliatifs, c’est que ceux-ci sont des plus efficaces pour traiter la douleur, les symptômes et aussi tout excès d’agitation physique ou psychologique, en plus de porter une attention particulière au confort sous une variété d’aspects (adaptation du milieu, etc.). Lorsqu’une unité de soins palliatifs est bien organisée, que le pharmacien est en contact permanent avec elle et que les bénévoles spécialisés en accompagnement en fin de vie sont bien intégrés à l’équipe, les personnes en fin de vie sont en mesure de vivre au maximum le temps qu’il leur reste, et souvent ils réussissent mieux que jamais leurs relations interpersonnelles, et en sortent sereins et comblés d’avoir pu avoir le temps de se rapprocher des leurs. Ils lèguent ainsi en héritage une histoire positive dont on pourra se souvenir dans la paix et sur laquelle proches et mêmes soignants pourront prendre exemple. Peu importe ce dont on a l’air en fin de vie, on est toujours digne d’aimer et d’être aimé.

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesL’amour triomphe des changements que la mort apporte. Les services d’accompagnement Albatros sont entièrement gratuits.

80. Apprendre à sa laisser aideDate de publication : 26 avril 2017

En fin de vie, on perd peu à peu notre autonomie. On doit apprendre à se laisser aider. C’est la nature même du processus de vieillissement. Tout comme à notre entrée dans ce monde, on passe par une période de dépendance accrue. Les gens formés en soins palliatifs n’infantilisent pas les bénéficiaires pour autant. Et c’est ce regard de respect de l’autre qui permet à la personne en fin de vie de sentir qu’elle conserve toute sa dignité, quels que soient son état de santé, son apparence ou son degré d’autonomie. Elle mérite maintenant d’être choyée pour que son départ soit le plus doux et le plus humain possible. La notion de « fardeau » est bien loin de ces professionnels et de ces bénévoles qui ont dans le cœur le désir d’accompagner en fin de vie, comme par exemple les bénévoles Albatros.

Les services Albatros d’accompagnement bénévole en fin de vie sont entièrement gratuits.

81. Dédramatiser la fin de vieDate de publication : 10 mai 2017

Rire avec une personne en fin de vie, lui sourire, avoir un peu d’humour, c’est aussi des « soins » de confort. Être positif, voir ce qui est beau. Il se produit toutes sortes de belles choses. Pour les voir, souvent il ne s’agit que de la perception de chacun (le verre est moitié plein au lieu d’être à moitié vide). Les bénévoles Albatros qui accompagnent en soins palliatifs peuvent faire toute la différence. Ils peuvent apporter de beaux moments de joie et de bonheur à la personne accompagnée. Ce qui est important, ce n’est pas la quantité de temps qui reste mais plutôt la qualité.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

82. Les liens en fin de vieDate de publication : 24 mai 2017

Ce qui fait la différence dans tout, et la fin de vie ne fait pas exception, c’est la qualité des liens qui nous unissent aux gens qui nous entourent. Proches ou soignants, chacun a son grain de sel à contribuer. Il est important que chacun aille chercher le maximum d’humanité possible au fond de sa personne. Chaleur humaine, contact visuel, présence, communication non verbale. Chacun doit se dépasser en délicatesse et devenir un expert des petites choses. Qu’est-ce qui plaira à la personne en fin de vie ? Que ce soit peut-être moins bon pour sa santé, ce n’est plus la priorité (pourvu que toute initiative ou idée soit autorisée au préalable par le personnel soignant en autorité). Une balade dehors dans le froid, l’hiver ? Bien habillé, c’est possible. Un popsicle pour un diabétique ? Un biscuit qui sera régurgité ? Ainsi soit-il. La personne n’a vraiment plus rien à perdre. Il faut savoir changer notre perspective et voir les choses de son point de vue à elle. Même un mariage n’est pas une folle idée. Un tel geste a des répercussions éternelles qui survivent à la personne. Quels souvenirs de vie aurons-nous des derniers moments de l’être aimé ?

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligées

Les services d’accompagnement Albatros en fin de vie sont entièrement gratuits.

83. L’aide aux proches en fin de vieDate de publication : 7 juin 2017

Les proches d’une personne en fin de vie ont besoin d’aide. C’est en parlant et en ventilant qu’ils pourront identifier tout ce qu’ils ont à vivre dans ce chapitre de leur vie. Ils doivent trouver leur propre voie, mais ce sera plus facile en présence d’une oreille disponible et accueillante. Car il peut arriver que le proche n’ait personne à qui se confier. Il peut être le seul enfant vivant de la personne. Il peut être son conjoint, sans enfants ou sans frères ou sœurs. Cette solitude en période de perte de l’être cher, et la solitude qui atteint la personne après le décès, elle ne doit pas se vivre seul. Personne ne pourra remplacer l’être cher, mais à tout le moins, on ne doit pas être seul pour vivre cette période de transition vers une nouvelle relation posthume avec le défunt. Les bénévoles Albatros ont accompagné la personne en fin de vie dans son cheminement ultime et ils sont bien placés pour comprendre le proche endeuillé.

Les services d’accompagnement d’Albatros en fin de vie sont entièrement gratuits.

84. L’importance du cas-par-casDate de publication : 21 juin 2017

En fin de vie, ou même pour toute situation de maladie, il est très important de se rappeler que chaque personne est un cas unique. Malgré tout ce qu’on peut entendre ou savoir sur telle ou telle maladie, à tel ou tel stade, les statistiques et même la génétique ou les antécédents familiaux ne sont pas en soi une fatalité. Tellement de facteurs ont une incidence sur la manifestation et la progression d’une maladie. Un de ces facteurs importants est le moral et l’attitude. Ils ne peuvent pas toujours prévaloir sur tout mais ils ont tout un rôle à jouer. Le réseau de soutien est bien sûr tout aussi capital. Puis, le mode de vie entre aussi beaucoup en jeu, les saines habitudes alimentaires et de repos étant de bons exemples (mais il ne faut surtout pas juger les conditions de vie qui mènent parfois les gens à déroger des habitudes optimales). Souvent, en fin de vie, on entend l’adage suivant : « Se préparer pour le pire et s’attendre au meilleur ». Voilà qui est sage et réaliste et on constate que cela permet d’atteindre un niveau de sérénité des plus bénéfiques pour l’âme et le corps.

Les services d’accompagnement Albatros en fin de vie sont entièrement gratuits.

Ward O’Connor

85. Faire de la maladie son amieDate de publication : 5 juillet 2017

M. Michel Riel, animateur à la radio CHGA FM de Maniwaki, est venu offrir un témoignage, lors de l’assemblée générale annuelle d’Albatros. En somme, celui à qui, en 2011, on a donné trois ans à vivre, a expliqué comment il vit aussi longtemps et aussi bien avec ses trois cancers. Il dit combattre non « contre » sa

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesmaladie mais bien « avec » elle. Il parle à son cancer et il l’appelle « son ami ». Si son cancer « progresse », il se dit que lui aussi, « progresse » avec la maladie. Il ne demande pas à connaître les détails. Il ne demande à en savoir plus que sur les progrès positifs qu’il fait. Son pèlerinage à Compostelle, en Espagne, a été pour lui un élément très important pour son mieux-être. Il a quitté le teint blanchâtre ; il est revenu le teint rosé. Il ne cache pas que sa foi chrétienne lui donne énormément de force et de courage, le menant à focaliser sur le positif. Voilà un témoignage fort percutant de ce que peuvent avoir l’air certaines « fins de vie ».

Les services d’accompagnement Albatros en fin de vie sont entièrement gratuits.

Ward O’Connor

86. Qu’est-ce que la balnéothérapie ?Date de publication : 2 août 2017

« Balnéothérapie » signifie « thérapie par le bain ». Ce n’est pas d’hier que toutes sortes de services de baignades sont offerts et recherchés par les personnes atteintes de diverses conditions. On n’a qu’à penser aux saunas, à la douche « suédoise », aux bains en eau de source, etc. En fin de vie, la thérapie par le bain est tout aussi pertinente, même si la visée n’est pas curative. Le bain, quelle que soit la forme qu’il prend, apporte bien plus que la propreté. Il a aussi les vertus suivantes : rafraîchir ; changer les idées, qui discrètement nous quittent avec l’eau qui s’écoule ; détendre ; bercer ; renouveler ; rendre plus léger, par la sensation de flotter. Tout cela a un effet de soulagement qui permet d’atténuer la douleur physique, de favoriser la sérénité et d’améliorer la capacité de dormir. La balnéothérapie fait partie d’un programme complet de soins palliatifs.

L’accompagnement Albatros en fin de vie est entièrement gratuit.

Ward O’Connor

87. Vous n’êtes pas seul, Albatros peut vous aiderDate de publication : 16 août 2017

Vous êtes sur le point de perdre un être cher. Vos obligations vous submergent. Vous essayez de vivre au quotidien les émotions occasionnées par les pertes que vous fait vivre la maladie de votre proche. Le temps se contracte. Vous auriez besoin de temps pour réfléchir, pour vivre ces pertes et en plus, vous ne voulez pas que votre être cher subisse les contrecoups de ces émotions. Un peu d’espace vous ferait du bien et vous

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéespermettrait de refaire les forces nécessaires pour accompagner, au meilleur de vous-même, celui ou celle que vous aimez.

Un ou une bénévole Albatros pourrait venir à la maison pour quelques heures par semaine pour accompagner

votre personne malade. Ainsi, vous pourriez vous permettre de prendre le temps e vous recentrer pour mieux être présent à elle. Cette personne de confiance est aussi là pour vous. Vous aurez peut-être le goût de

profiterde sa présence pour échanger avec elle sur ce qui vous plaira et sortir ainsi du quotidien, qui ne doit pas être uniquement centré sur la maladie et les symptômes.

Une personne hors de votre réseau habituel peut permettre une dynamique différente et ainsi ouvrir d’autres portes sur votre quotidien. N’hésitez pas à faire appel à Albatros dont la mission est d’abord et avant tout

d’être disponible aux gens en fin de vie et à leur famille. Faites-vous le cadeau de la gratuité de sa présence bienveillante.

Ward O’Connor

88. Le sentiment de libérationDate de publication : 30 août 2017

Au décès d’un être cher, il peut arriver qu’on ressente un sentiment de libération, tant pour l’être aimé que pour soi-même. Sur le coup, il se peut aussi qu’on se sente coupable de ressentir une telle émotion. La formation Albatros nous apprend que c’est une réaction tout à fait normale et dont il ne faut pas avoir honte. Le déclin de la vie, c’est une aventure exigeante. S’assister les uns les autres dans cette phase ultime de notre vie, c’est un juste retour des choses, car cette entraide se manifeste tout autant à l’aube de la vie, durant l’enfance. Bien que ce soit un passage naturel, il est difficile. On le traverse avec courage, présence et disponibilité. On peut se sentir fiers d’avoir été présents pour l’être cher, même dans les moments plus difficiles du versant final de la vie. Que ces sentiments positifs priment et perdurent pour un souvenir impérissable du don de soi que l’on a fait et qui a été fort apprécié de l’être cher. La prochaine formation Albatros de base de 36 heures aura lieu les 21-22 octobre, 4-5 novembre et 11-12 novembre. Informations : (819) 623-1612. Date limite d’inscription : 15 octobre.

Les services bénévoles d’accompagnement Albatros en fin de vie sont entièrement gratuits.

Ward O’Connor

89. Urgence de vivre

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesDate de publication : 13 septembre 2017

La maladie, même terminale, n’apporte pas nécessairement que des difficultés et des souffrances. Elle nous donne un sentiment d’urgence de vivre qui nous pousse à faire le ménage dans ce qui nous embête et ce qui alourdit notre vie inutilement. On passe à l’essentiel et on désire plus que tout réaliser nos rêves avant que cela devienne impossible. On oublie les vieilles rengaines. Ce faisant, on augmente tellement notre qualité de vie qu’on se surprend à porter la maladie beaucoup plus légèrement qu’on aurait pensé. Car rien de plus saisissant qu’une épreuve à surmonter. Les « jus » créatifs, parfois avec l’énergie du désespoir, s’activent, et toute une nouvelle vie, une nouvelle façon d’être se développe. Oui, la maladie, comme toute épreuve, peut faire grandir. Elle nous libère de la lassitude du confort trop douillet. À chacun de saisir son occasion, qu’il y ait guérison physique ou pas.

La prochaine formation Albatros de base de 36 heures en accompagnement en fin de vie se tiendra à Mont-Laurier les 21-22 octobre, 28-29 octobre et 11-12 novembre 2017. Pour informations et inscriptions : (819) 623-1612. Date limite d’inscription : 15 octobre.

Les services d’accompagnement Albatros en fin de vie sont entièrement gratuits.

90. Le deuil chez l’enfantDate de publication : 27 septembre 2017

L’enfant qui perd un être cher vit un grand deuil, qui est parfois visible, parfois non visible. Cela dépend de chacun. Certains l’expriment en pleurant et en parlant beaucoup. D’autres en se renfermant et en s’isolant. Les parents ou les adultes proches de l’enfant se doivent d’être vigilants pour détecter les signes, plus particulièrement à certaines occasions, comme les anniversaires de naissance, la fête des pères et la fête des mères. Le temps de Noël est souvent très difficile pour en enfant qui a perdu un parent ou un être cher. Il ne s’agit pas de forcer l’enfant d’en parler. Il est important de le laisser vivre sa peine, car il s’en remettra plus vite. Il s’agit d’être à l’écoute et de l’accueillir dans sa douleur. Il ne faut pas faire disparaître les photos et objets qui lui rappellent la personne décédée. Il ne faut pas tenter de remplacer cette personne non plus. S’il y a un nouveau conjoint pour le père ou la mère de l’enfant, il faut expliquer à l’enfant que jamais cette personne ne remplacera son père ou sa mère. Il est normal que l’enfant s’ennuie de son parent. Ces émotions lui appartiennent et il ne faut pas les lui enlever.

La prochaine formation Albatros de base de 36 heures aura lieu les 21-22 octobre, 28-29 octobre et 11-12 novembre. Inscriptions avant le 15 octobre : (819) 623-1612

Les services d’accompagnement Albatros en fin de vie sont entièrement gratuits.

91. Parler honnêtement de la mort à un enfant

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesDate de publication : 25 octobre 2017

À savoir si on doit parler franchement de la mort à un enfant, la réponse des pédiatres est positive. Il n’est pas souhaitable de tenter de leur cacher la réalité de la mort en utilisant des phrases comme « Papa s’est endormi » ou « Maman nous a quittés ». L’enfant comprendra alors simplement que la personne décédée reviendra un jour. Pour aborder le sujet, on peut faire une comparaison avec les cycles de la vie dans la nature. On peut voir que toute chose, comme par exemple un animal domestique, grandit, se reproduit et finit par mourir. Chaque chose a son temps, sa saison, et c’est normal et naturel. C’est vrai que ça demeure triste de se séparer de quelqu’un qu’on aime tant. On a le droit d’être triste et même fâché de perdre un être cher et c’est correct de l’exprimer. Une fois la tempête passée, on peut savourer les bons et doux souvenirs et ressentir de la gratitude pour la qualité de ces moments.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

92. Aucune fin de vie d’est pareilleDate de publication : 8 novembre 2017

Accompagner en fin de vie exige de mettre de côté toute préconception qu’on puisse avoir de la façon dont les choses « devraient » se passer. Chaque personne a sa propre façon de vivre sa fin de vie. Par exemple, certains deviennent hyperactifs, avec une énergie déconcertante qui ne cadre pas du tout avec leur diagnostic ni même leur pronostic. Dans pareil cas, l’accompagnant sera tenté d’essayer de modérer la personne pour qu’elle puisse « conserver son énergie ». Mais l’accompagnant n’a pas ce mandat. Il n’a le mandat que de suivre la personne en fin de vie, de la soutenir dans son vécu. Pas de changer celui-ci. L’accompagnant est au service. Il n’est pas à la direction. Même si la personne s’affaiblit, son droit de vivre comme elle l’entend demeure. La seule nuance qu’on puisse apporter à cette consigne,

c’est lorsque l’accompagnant n’est pas en mesure de donner suite en raison de ses propres limites, qu’il se doit de respecter également.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

93. Accompagner aux funéraillesDate de publication : 22 novembre 2017

Les proches d’une personne qui vient de décéder auront peut-être parfois des appréhensions à se rendre au salon ou aux funérailles de l’être cher. Il peut y avoir une multitude de raisons pour cela. Par exemple, certaines personnes se sentent incapables de voir une personne décédée. D’autres redoutent de côtoyer certaines personnes avec qui elles s’entendent moins bien et qui pourraient être présentes lors de ces occasions. Quelle que soit la raison, la personne aura peut-être le goût d’être présente tout de même, car après tout, il s’agit d’un être cher pour elle, et cette occasion n’arrive qu’une fois dans la vie, et on ne voudrait pas avoir de regret de l’avoir manquée. Aussi, lors de ces occasions, on rencontre de nombreuses personnes qu’on aime et qui seraient vraiment déçues de nous avoir manqué, car certains se déplacent de loin et ne le referont pas de sitôt. Ainsi, l’accompagnant Albatros (ou autre) peut toujours offrir sa présence aux côtés de ce proche, pour le soutenir tout au long de ces événements. Cela peut rassurer la personne et lui donner la confiance qu’il lui faut pour bien vivre cette expérience.

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesLes services Albatros d’accompagnement bénévole en fin de vie sont entièrement gratuits.

94. Accompagner les proches aidantsDate de publication : 6 décembre 2017

Les proches aidants d’une personne en fin de vie ont, eux aussi, besoin d’accompagnement. Ils ont, eux aussi, besoin d’exprimer librement leurs sentiments et leurs émotions. L’accompagnateur Albatros est formé pour accueillir ces états d’âme. En toute confidentialité et dans un sain détachement, le bénévole Albatros fait de l’écoute active non-directive. Il sait qu’il n’est pas là pour trouver des solutions car premièrement, en soins palliatifs, on n’est plus en mode solution mais plutôt en mode résolution et deuxièmement, le bénévole Albatros est formé pour laisser l’autre trouver ses propres solutions et résolutions. Il favorise et facilite ce genre de cheminement chez l’autre.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

95. Témoignage d’un proche aidantDate de publication : 20 décembre 2017

Jeanne fait le témoignage suivant : « Après toutes ces belles années de vie commune avec Mathieu, après avoir traversé ensemble vents et tempêtes il me semble que je devrais être plus forte !

Mais je me sens parfois si fatiguée quand je dois, en plus des tâches ménagères, organiser ses rendez-vous à l’hôpital, lui prodiguer les soins, gérer sa médication. Mais de son côté, Mathieu semble croire qu’il ne me donne pas tant d’ouvrage que ça. Je ne le contredis évidemment pas, il en a suffisamment à supporter. Mais parfois…je sens la colère monter en moi.

Je soupçonne les enfants de faire un effort spécial pour venir nous visiter. Ils disent trouver leur père quand même bien en forme. Je n’ose pas les contredire non plus et j’ai même l’impression qu’ils croient que je sous-estime ses capacités. De plus, il me semble qu’ils s’attendent à être reçus avec les mêmes petits soins qu’avant. J’en suis rendue à souhaiter qu’ils viennent moins souvent.

Je ne me permets plus de sortir afin de ne pas le laisser seul et quand j’y suis obligée, je me sens coupable. J’ai vraiment l’impression de ne plus avoir de vie à moi… Mais je désire ardemment respecter l’engagement que je me suis fait, au moment où l’oncologue lui a confirmé que c’était un cancer incurable.

J’ai eu récemment le courage d’en parler à Mathieu à la suite de la lecture de la chronique Albatros dans le journal. Par la suite, nous avons accepté de recevoir les services d’une personne bénévole d’Albatros, à la maison. Depuis, Mathieu semble plus serein et de mon côté, j’ai l’impression d’avoir un peu de temps è moi et de ressentir moins de colère et de frustration. J’ai ainsi compris que si je veux respecter ma promesse d’accompagner Mathieu jusqu’au bout, je dois accepter de l’aide de ceux qui m’entourent. Merci Albatros ! » (Texte reproduit avec la permission de son auteur, Albatros Lévis.)

Les services Albatros d’accompagnement bénévole en fin de vie sont entièrement gratuits.

96. L’amour transforme les fardeaux

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesDate de publication : 3 janvier 2018

Les personnes en fin de vie ont souvent le réflexe de se trouver comme un fardeau pour leurs proches aidants. Pour cette raison, il peut arriver qu’elles refusent de se laisser aider. Mais les personnes qui les aiment désirent être présentes et utiles pour elles. Pouvoir aider quelqu’un, pouvoir participer à son bien-être, à son soulagement, ça aide les aidants à se sentir mieux et moins désemparés et démunis. Si les tâches à accomplir sont nombreuses ou prolongées, alors la solution, c’est le partage, la répartition du soutien à apporter, au sein d’une équipe, d’un réseau, à constituer pour la noble mission de l’accompagnement en fin de vie. Il y a l’équipe des soignants en soins palliatifs, ce qui est déjà beaucoup. Mais ces gens apprécient beaucoup la participation active des proches et amis dans le confort, le réconfort et l’aide à apporter, ainsi que des bénévoles formés spécialement pour compléter ledit réseau. Ainsi, tout l’effort concerté devient un ballet, une danse, et non plus un marathon exténuant. La solution se trouve, encore et toujours, dans la solidarité.

Les services Albatros d’accompagnement bénévole en fin de vie sont entièrement gratuits.

97. Confronter l’isolementDate de publication : 17 janvier 2018

« Le choc a été terrible lorsque mon oncologue nous a annoncé, à mon épouse et moi, que mon cancer ne pouvait pas être éliminé, qu’on pouvait seulement en ralentir l’évolution… Nous nous sentons parfois isolés. Mon épouse n’est pas malade mais sa vie tourne presque uniquement autour de ma maladie. Je me sens un peu coupable et ose de moins en moins lui faire part de mes préoccupations, pour ne pas en ajouter.

Je suis, enfin j’étais, confronté de plus en plus à ma solitude et à mes inquiétudes. J’avais besoin de parler à quelqu’un d’autre, parler de tout et de rien, de ne pas être réduit qu’à ma maladie, de me distraire et de pouvoir, à l’occasion, dire mon désarroi sans que cela porte à conséquence.

Un bénévole Albatros m’a été recommandé par l’équipe d’oncologie. D’abord, j’ai hésité, je n’ai pas besoin de gardien, me disais-je, mais j’ai finalement accepté; heureusement ! J’appréhendais la première recontre, j’avais peur d’être envahi. À mon grand étonnement, à la fin de celle-ci, c’est moi qui lui ai demandé s’il reviendrait me voir. Nous nous voyons une fois par semaine, ma conjointe en profite pour revoir ses amies, nous parlons politique, de hockey, du dernier livre lu, et parfois, quand le cœur m’en dit, je lui parle de moi. Ces rencontres me permettent de me sentir autre chose qu’une personne malade. Merci, Albatros ! ». La présente chronique est reproduite avec la permission de son auteur, soit Albatros Lévis.

Les services Albatros d’accompagnement bénévole en fin de vie sont entièrement gratuits.

98. Une expérience d’accompagnement en fin de vieDate de publication : 31 janvier 2018

Je me rappelle ce que m’a dit un homme qui, lors de ma troisième visite comme bénévole Albatros, alors qu’il regardait en silence sa conjointe travailler dans les fleurs au-devant de leur maison : « Elle n’a jamais aimé s’occuper des fleurs, c’était ma responsabilité. » Puis, un silence. « Elle a toujours été plus forte que moi. Même à la mort de notre premier enfant, alors qu’il n’avait que trois ans. C’est elle qui m’a appris la nouvelle en rentrant du travail. » Puis, un autre silence. « Si ce n’était pas d’elle, je serais déjà parti. Bientôt, j’irai rejoindre cet enfant et je pourrai lui

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesdonner ce que je me suis engagé à donner à mes autres enfants toute ma vie. Ils sont grands maintenant, ils ont moins besoin de moi. » De telles confidences, j’ai eu le privilège d’en recevoir à plusieurs reprises lors de mes accompagnements. Le point commun de chacune d’elles était que les pertes du passé cherchent à s’exprimer dans les deuils du présent, soit pour favoriser l’adaptation positive ou pour permettre d’intégrer ce qui avait été perdu afin de ne jamais l’oublier. Sachez écouter en silence la personne malade, elle vous fera des cadeaux inoubliables. La présente chronique est reproduite avec la permission de son auteur, Albatros Lévis.

Les services Albatros d’accompagnement bénévole en fin de vie sont entièrement gratuits.

99. Qu’est-ce que l’approche palliative ?Date de publication : 14 février 2018

L’approche palliative en fin de vie requiert l’arrêt de toute forme d’examens et même de traitements inutiles et invasifs qui ne font que déranger la personne en fin de vie (p. ex., prises de sang, etc). C’est le fait de fournir à la personne mourante un milieu de vie qui soit paisible, où il ou elle puisse dormir sans se faire déranger à toute heure du jour et de la nuit par d’autres patients ou par le travail du personnel soignant qui s’attarde auprès des autres malades. C’est offrir à cette personne la présence sécurisante et continue (autant que désiré) d’un bénévole accompagnant dûment formé pour la tâche, en compagnie de qui la personne se sentira à l’aise de dormir, sachant que la personne ira chercher de l’aide pour elle au besoin. C’est fournir à cette personne un endroit qui ait suffisamment d’espace pour permettre à la visite de s’asseoir confortablement autour du lit et même de dormir dans un lit d’appoint, tout près. C’est offrir à la personne la certitude qu’il y aura un accès 24-7 aux antidouleurs nécessaires pour la garder confortable, ainsi qu’au personnel requis pour un tel accès (pharmacien, médecin, infirmière). C’est un souci constant de l’hygiène, au moyen de bains adaptés à la capacité de mobilité de la personne. C’est la certitude que la personne sera bougée dans son lit plusieurs fois par jour pour éviter les plaies de lit. C’est le respect du désir éventuel de la personne de ne plus manger ou boire. C’est la possibilité d’être sortie à l’extérieur pour prendre le grand air si possible. C’est le regard de l’autre qui dit « Vous êtes digne et vous êtes vivant(e) jusqu’au bout, quel que soit votre état ».

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligées100. Les bienfaits d’être au ralenti

Date de publication : 28 février 2018

En fin de vie, les gens sont contraints de ralentir la cadence. Les capacités et les forces sont amoindries. La mobilité se restreint. Les sens s’amenuisent. C’est un passage obligé de l’action à l’être. Plus jeune, on peut s’entraîner à cet état d’être en aménageant notre vie de moments de ralentissement, de réflexion, de silence, de recueillement ou de prière. On pourra alors peut-être avoir plus le goût, dans nos derniers moments, de préférer la simple présence et disponibilité aux autres, même silencieuse s’il le faut, à l’action frénétique dans tous les sens, alors qu’on s’apprête à quitter ce monde dont on n’emportera rien avec nous, sinon la qualité de nos relations humaines. Une présence aimante n’a pas de prix, dans un sens comme dans l’autre.

Les services Albatros d’accompagnement bénévole en fin de vie sont entièrement gratuits.

101. Vivre la fin de vie d’un procheDate de publication : 14 mars 2018

La fin de vie d’un être cher peut s’avérer un défi de taille si elle est vécue en vase clos. Il est certain que cet ultime chapitre de la vie comporte des modes d’emploi bien précis, lesquels s’articulent tous autour du principe de la solidarité. Tout comme l’équipe de soignants en soins palliatifs se doit d’être interdisciplinaire (un médecin ne peut entreprendre cette tâche en solo sans y laisser des plumes et sans manquer à l’esprit des soins palliatifs, soit le traitement de la personne dans les cinq dimensions humaines et non pas dans la seule dimension corporelle ou physique), les proches aidants se doivent de se munir d’un réseau de soutien élargi. Les visites, les rendez-vous, la médicamentation, l’accompagnement et les autres soins ne peuvent relever de sa seule responsabilité. Si la famille et les amis sont absents ou non disponibles, on se prévaudra alors des services d’accompagnement et de répit qui existent au sein de la collectivité, dont, bien sûr, l’accompagnement gratuit en fin de vie prodigué par les bénévoles formés du mouvement Albatros. La charge ainsi répartie, cette étape si importante de la vie peut être vécue dans la sérénité et l’harmonie. L’expérience devient fort instructive, pour les petits-enfants, les soignants et la société en général, concernant la beauté et la puissance de la solidarité humaine pour permettre aux gens de vivre pleinement jusqu’à leur dernier souffle, n’oubliant pas que la sédation palliative (sommeil induit) peut constituer un moyen de dernier recours pour apaiser la personne si les autres moyens palliatifs ne suffisent pas à rendre la personne confortable. Les services Albatros d’accompagnement bénévole en fin de vie sont entièrement gratuits.

Ward O’Connor

102. Le cadeau de l’accompagnementDate de publication : 28 mars 2018

Un peu perplexes, les gens demandent parfois aux bénévoles Albatros pourquoi et comment ils peuvent trouver de l’agrément à accompagner des personnes en fin de vie. La réponse est un peu comme suit. Les personnes accompagnées, ainsi que leur famille, apprécient tellement notre présence qu’on ne peut que se sentir privilégiés de faire une telle différence dans la vie de gens qu’on connaît à peine. Le temps de cette relation étant compté, on doit aller droit au but. La personne accompagnée parle de ce dont elle a besoin de parler avant de quitter ce monde. Elle fait des confidences qu’on ne saurait mériter, mais pour elle, ça lui fait un bien immense. On lui offre un espace-temps sécuritaire ou elle peut s’abandonner en toute confiance. On lui offre des petits gestes d’aide qui font toute la différence dans sa vie à elle, dans son moment présent. On lui permet d’exprimer ses sentiments. La personne n’a pas

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéespeur d’être jugée ou déclarée. Elle sait, et elle sent, que le bénévole Albatros est formé pour cela. Elle est aussi soulagée qu’on allège la tâche de ses proches aidants. Elle est en paix. Voilà qui n’a pas de prix et qui fait chaud au coeur à l’accompagnateur tout autant, si non plus. Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

Ward O’Connor

103. Un accompagnement qui vaut son pesant d’orDate de publication : 11 avril 2018

Tout près du lit de la personne accompagnée en fin de vie, il y a ces multiples gestes qui peuvent sembler « petits » et qui font de « grandes différences », à preuve, le touchant témoignage qui suit qu’offre M. Frédéric Lavoie, accompagnateur Albatros. « J’étais assis près d’un homme en soins palliatifs. Le téléphone sonne. L’homme n’ayant pas la force d’atteindre le combiné, je lui offre de répondre. Imaginez ! Son fils qui appelle de Miami, et il aimerait avoir des nouvelles de son père. Avec l’oiseau Albatros et sa présence, on fera bien davantage ! Il pourra parler avec son père ! Et ensuite, heureux d’avoir été témoin de cet échange (peut-être ultime… ), de ces émotions partagées, de ces moments inaltérables, je n’ose imaginer le téléphone qui résonne dans le vide.... la main de l'homme qui tente de rejoindre le combiné en vain, l’angoisse du fils à l’autre bout du monde. Je me dis, ‘heureusement, nous étions présents…’. Cette riche présence n’est pas de l’intervention. Elle exprime simplement l’importance d’être présent, respectueux, à l’écoute de la personne que nous accompagnons… la personne la plus importante au monde. » Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

Ward O’Connor

104. Pourquoi la sédation palliative ?Date de publication : 25 avril 2018

À qui s’adresse la sédation palliative en fin de vie ? La sédation palliative, qui est un sommeil induit, est quelque chose de réversible. On l’administre, par exemple aux grands brûlés pour les soulager de leur douleur en attendant que celle-ci passe. C’est la même chose en fin de vie. Certaines maladies, certaines conditions, certains symptômes, peuvent résister aux soins palliatifs conventionnels. C’est alors que le soulagement peut passer par le coma artificiel. La personne peut demander que ce sommeil soit maintenu jusqu’à ce qu’elle décède de la condition dont elle est atteinte, ou encore, elle peut désirer que le sommeil soit arrêté, de temps à autres, pour vérifier si la douleur ou les symptômes se sont atténués ou sont devenus plus faciles à traiter. Car la douleur, la souffrance et les symptômes fluctuent selon un grand nombre de facteurs (conditions météorologiques, heure du jour, cycle de la maladie, etc.) et une personne peut connaître de bons moments de soulagement. Chose certaine, la sédation palliative n’entraîne pas la mort. Il n’est pas impossible qu’une personne en fin de vie décède au cours d’un traitement de sédation palliative, mais la cause du décès sera sa condition de santé et non pas la sédation palliative. Certaines personnes préfèrent une mort naturelle. Lorsque leurs symptômes sont difficiles à traiter, la sédation palliative est tout indiquée pour eux.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

Ward O’Connor

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligées105. Avant la mort, il y a la vie

Date de publication : 9 mai 2018

Le film « Last Vegas » est rempli de leçons de vie qui sont fort pertinentes à évoquer dans un contexte comme celui de la présente chronique sur la fin de vie. Tout d’abord, il y avait ce jeune grand-père d’environ 70 ans (Morgan Freeman) qui était, subtilement mais non volontairement, gardé à toutes fins pratiques comme « prisonnier » de la maison de son fils, afin de prévenir la venue d’un autre AVC (accident vasculaire cérébral), même si le grand-père avait tout de même très bien survécu au premier. Ce pauvre jeune grand-père a dû s’enfuir en cachette de sa prison dorée pour pouvoir assister au mariage de son bon ami d’enfance à Las Vegas. Puis, il y a ce copain, justement, qui sortait toujours avec des femmes de la moitié de son âge pour tenter d’oublier qu’il ne rajeunissait pas (Michael Douglas). Venait ensuite leur autre copain d’enfance qui a reçu de sa femme, avant son départ pour ce même mariage, une carte en blanc lui disant « ce qui se passe à Vegas reste à Vegas » (Kevin Kline). Son épouse voulait par tous les moyens qu’il retrouve la flamme d’antan de l’homme vif qu’il a déjà été. Enfin, il y avait le quatrième copain, dont la vie semblait s’être figée dans le temps depuis le décès de sa tendre épouse (Robert De Niro). Le point commun dans la vie de ces quatre amis : qu’il ne faut pas laisser la flamme de la vie s’éteindre en nous ; que qui prend le risque de la vie récolte la vie ; qu’on peut vivre pleinement jusqu’au bout tout en acceptant et en célébrant même fièrement l’étape à laquelle nous sommes rendus dans la vie, y compris nos pertes et nos changements, car la vie est un courant qu’il est beaucoup plus avantageux de suivre que de combattre. Les services d’accompagnement en fin de vie d’Albatros sont entièrement gratuits.

Ward O’Connor

106. Les différentes façons d’inclure les proches en fin de vieDate de publication : 23 mai 2018

En fin de vie, les façons d’inclure les proches peuvent différer grandement d’une personne à l’autre. Certaines personnes cherchent à éviter que leurs proches ne soient au courant de leur état, de sorte à leur éviter de la peine ou un fardeau. Beaucoup trouvent qu’il est mieux de « déranger le moins possible ». L’accompagnateur Albatros se doit de respecter la volonté de la personne, quelle qu’elle soit. Toujours est-il que plusieurs proches témoignent apprécier être au courant de tout afin de pouvoir participer autant que possible dans l’amélioration de la qualité de vie de la personne en fin de vie. Ils affirment que le fait de pouvoir vivre l’expérience en gradation leur évite un choc plus brutal d’un départ inattendu pour eux. Après une maladie et un départ plus ou moins « secrets », leur deuil est amplifié par des sentiments d’exclusion, de tristesse et même de colère d’avoir manqué leur dernière chance de pouvoir être avec l’être aimé en toute connaissance de cause. Ils témoignent que s’ils avaient su ce qui se passait vraiment, ils auraient pu mieux comprendre les comportements étranges de la personne aimée dans ses derniers moments (car la maladie, les médicaments et les traitements peuvent porter les gens à devenir plus impatients et plus irritables par moment).

Ward O’Connor

107. S’exprimer en fin de vieDate de publication : 6 juin 2018

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligées

En fin de vie, comme à n’importe quel autre moment de la vie, on peut avoir des sentiments et des idées qui sont difficiles à exprimer. On a tellement peur de décevoir et de peiner les gens autour de nous. En outre, on a de moins en moins d’énergie pour faire monter le courage requis pour s’exprimer. Outre l’exutoire bienvenu de la présence d’un bénévole Albatros formé pour accompagner en ce sens, il existe aussi d’autres moyens, dont l’écrit. Écrire ce qu’on ressent, c’est très libérateur. On peut choisir de garder notre écrit pour soi, même s’il s’adresse à une autre personne. On peut choisir de jeter notre écrit. Ou encore, on peut choisir de le remettre à la personne à qui il s’adresse. C’est notre dernière chance d’affirmer qui nous sommes et ce que nous vivons. Il est bénéfique de s’en prévaloir, ne serait-ce que pour se sentir mieux quelques instants, quelques heures, quelques semaines, ou quelques mois. Ce n’est pas sain de garder en dedans ce qu’on veut réellement dire et ce qu’on sent vraiment. Par exemple, si on ne sent pas le désir de nous « battre » avec tel ou tel traitement, il ne faut pas avoir honte de le dire, quitte à décevoir certaines personnes. C’est notre fin de vie et nous avons le droit de la vivre comme nous l’entendons. Les services d’accompagnement Albatros en fin de vie sont entièrement gratuits.

Isabelle et Ward O’Connor

108. Garder les gens dans le cercle de la vieDate de publication : 20 juin 2018

Les personnes ayant reçu un diagnostic de fin de vie se voient souvent montrer la voie de sortie bien avant qu’elles n’aient envie de prendre ce virage. Les bien-portants, toujours de façon bien intentionnée, présument que la personne n’a plus la force ou le désir de continuer à participer aux activités qui lui sont chères. Il n’est pas rare qu’on la remplace ou qu’on supprime son nom des listes de membres, des listes d’envoi, ou autres, avant même qu’elle ne l’ait demandé ou qu’elle n’ait présenté une lettre de démission. Il en va de même pour les personnes âgées. Simplement parce qu’elles sont peut-être moins mobiles ou plus fragiles, cela ne signifie pas nécessairement pour autant qu’elles ont le goût de se désister des groupes et des activités qui leurs sont chers. Il serait souhaitable, comme société, de penser de façon toujours inclusive et intergénérationnelle par rapport à nos activités. Pourrions-nous tâcher d’éviter de rejeter ou d’exclure d’emblée ceux qui faiblissent, et chercher plutôt à trouver des moyens ingénieux de favoriser leur participation et leur inclusion ? Voilà un exemple de l’esprit qui anime les soins palliatifs selon lequel la vie mérite d’être vécue le plus pleinement possible, et ce, en société, et « jusqu’au bout ». Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

Isabelle et Ward O’Connor

109. Les soins palliatifs ne signifient pas « fin imminente » !Date de publication : 4 juillet 2018

Certains, lorsqu’ils reçoivent une référence aux soins palliatifs, entendent automatiquement « fin imminente ». Pourtant, il serait tellement plus souhaitable de percevoir cette référence comme l’avantage précieux qu’elle représente sur plusieurs plans. Une telle référence ouvre la porte à toutes sortes de soins de confort, y compris à domicile, tant et aussi longtemps que ce sera désiré, ou encore, lorsque jumelé avec un pronostic de fin de vie d’environ trois mois, l’accès à une place en maison de soins palliatifs (espèce de petit paradis terrestre, toutes choses considérées, où les patients et leurs visiteurs sont traités aux petits oignons). Par ailleurs, les soins palliatifs peuvent être offerts sur une période de temps prolongée. La durée de vie estimée de trois mois n’est pas du tout requise pour une référence aux soins palliatifs en général. Certains en profitent pendant de longs mois et même parfois des

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesannées, avec, entre autres, l’accès à des centres de jour en soins palliatifs. Ces soins comprennent, entre autres, l’accompagnement de bénévoles dûment formés qui ont à cœur d’être la présence de qualité sur laquelle les gens en fin de vie et leurs familles peuvent compter. Certains sont tellement ravivés par les soins palliatifs qu’ils dépassent de beaucoup leur estimation de durée de vie restante et d’autres voient même leur diagnostic se renverser ! Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

Isabelle et Ward O’Connor

110. Accompagner un catholique en fin de vieDate de publication : 18 juillet 2018

Nous pouvons être surpris de voir qu’en fin de vie, il arrive que les gens fassent un retour à leurs croyances, même si celles-ci pourraient sembler avoir été laissées de côté depuis un certain temps. Le rôle de l’accompagnateur Albatros est de respecter les croyances de toute personne, quelles qu’elles soient, en essayant d’y répondre le mieux possible. Pour la présente chronique, examinons la croyance catholique. Le catholique croit en la vie éternelle et en la résurrection, alors il n’est pas rare qu’il ou elle demande la sainte communion (pain de vie éternelle) assez régulièrement, le sacrement des malades (onction d’huile sainte), puis le sacrement du viatique lors des derniers moments de lucidité. Certains aimeront aussi se faire aider pour la méditation quotidienne du chapelet du jour. S’ils ne peuvent assister à la messe, ils aimeront peut-être entendre les lectures du jour à partir du Prions en Église. La prière de communion spirituelle pourra venir remplacer la communion réelle, au besoin. Enfin, des enregistrements de musique d’Église pourraient leur apporter sérénité et réconfort, même en état d’inconscience, car l’ouïe est le dernier sens à quitter le corps. Ce sont toutes des demandes que la personne accompagnée peut faire. Le bénévole ne propose pas, il ne fait que donner suite aux demandes. Il peut demander à l’intervenant spirituel du lieu si ces éléments sont déjà en place. Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

Isabelle et Ward O’Connor

111. Les soins palliatifs sont un service essentielDate de publication : 1er août 2018

La nouvelle loi sur les soins de fin de vie a élevé les soins palliatifs au statut de service essentiel à la population. Les patients et leurs familles ont le droit de s’en prévaloir. Il s’agit de soins non curatifs mais plutôt d’optimisation de la qualité de vie sur tous les plans, physique, social, émotionnel et spirituel. Les soins palliatifs commencent dès l’annonce d’un diagnostic grave. Il faut les distinguer des soins de fin de vie, lesquels s’appliquent aux dernières soixante-douze heures de vie environ. Avant cela, il y a encore beaucoup de vie à vivre ! C’est dès l’annonce du diagnostic que les services gratuits d’accompagnement Albatros sont disponibles. Les services Albatros ne nécessitent aucunement une hospitalisation. Ils sont offerts à l’hôpital mais aussi à domicile et en CHSLD. Le truc c’est de savoir que les soins palliatifs existent et de ne pas hésiter à les demander, et d’insister même au besoin. La demande d’accompagnement Albatros peut être logée directement auprès d’Albatros, qui communique celle-ci à l’intervenant pivot de l’établissement, ou encore auprès d’un travailleur social de l’établissement. L’accompagnement Albatros se fait sur trois ou quatre heures à la fois. Il est offert tous les jours de la semaine de 9 h du matin à 21 h le soir. L’accompagnateur Albatros a une formation de base et continue sur la fin de vie et sur la présence de qualité et/ou l’écoute active. Les bénévoles qui ne sont pas Albatros sont plus axés sur l’intervention active, comme l’aide pour manger. Mais l’accompagnement passif (simplement offrir une présence de qualité, sans nécessairement faire quoi que ce soit comme tel), c’est une spécialité fort précieuse des bénévoles Albatros, qui ont une patience d’or.

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligées

Isabelle et Ward O’Connor

112. Fin de vie : courbe descendante ou ascendante ?Date de publication : 15 août 2018

On peut voir la fin de vie comme un déclin, une série de pertes et de deuils. Mais se résume-t-elle à cela ? Une fois les différentes étapes du deuil traversées pour en arriver à la sérénité, et une fois le confort installé grâce aux soins palliatifs, la personne est alors en mesure de vivre une succession de découvertes et d’ouvertures, moins évidentes parce qu’intérieures. Sur le chemin ultime de la vie, combien de témoignages de vécus intenses avec les proches, de pardons, de rapprochements… Ce sont là des gains inestimables, des dénouements, des parcelles d’éternité et de bien-être qui allègent et libèrent la personne pour son grand voyage, son grand envol (eh oui, comme un Albatros !). Enfin, il faut se rappeler que la fin de vie est plutôt une série de monts et de vallées, de moments plus difficiles suivis de moments plus faciles, tant physiquement que spirituellement, et même souvent de moments réellement uniques et forts, comme lorsqu’on atteint le sommet d’une montagne. Il ne faudrait jamais penser que la fin de vie n’est qu’une pente descendante. On se couperait alors de toute une vie qui reste encore à vivre et qui est réellement possible de vivre avec le bon soutien et le bon encadrement.

Les services Albatros d’accompagnement bénévole en fin de vie sont entièrement gratuits.

Isabelle et Ward O’Connor

113. La fin de vie est une saisonDate de publication : 29 août 2018

La vie est un courant. Celui qui sait suivre le courant naturel de la vie, l’accepter, est celui qui tire assez bien son épingle du jeu. La vie, comme la nature, a des saisons. Chaque saison est importante et a sa raison d’être pour que le cycle soit complet. Même si l’automne peut être triste, et l’hiver peut paraître rude, ils nous enseignent que le dépouillement fait partie de la vie, et ils nous promettent que ce chemin conduit à un renouveau, à un printemps et un été. Pour plusieurs, la fin de vie est le chemin qui conduit à cette nouvelle vie. C’est comme un accouchement, une naissance, à un monde qu’on ne connaissait pas avant, qu’on ne pouvait que soupçonner et entrevoir très partiellement. Il est l’occasion de se préparer à quelque chose de beau et de grand. Pour plusieurs, les pertes sont des allégements qui permettent de conserver l’essentiel, ce qu’il y a de vrai et d’éternel au fond du cœur.

Les services Albatros d’accompagnement bénévole en fin de vie sont entièrement gratuits.

Isabelle et Ward O’Connor

114. Un brillant exemple du « vivre jusqu’au bout »

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesDate de publication : 12 septembre 2018

Récemment, on nous présentait aux nouvelles un reportage sur un certain M. Jacques Beaulne, installé depuis quelque temps à la Maison de soins palliatifs gatinoise Mathieu-Froment-Savoie. À quelques jours de son décès, il expliquait fièrement qu’il se réveillait encore chaque matin l’espoir et la joie dans le cœur, que grâce aux bons soins de la Maison, il ne souffrait pas et qu’il désirait maintenant compléter un projet d’étude qui bénéficiera à la région, y travaillant encore chaque jour. M. Beaulne a déjà beaucoup contribué, pendant toute sa vie, à l’essor de sa collectivité, entre autres en lien avec la faculté de droit de l’Université d’Ottawa. Il a relaté qu’il ne voyait pas pourquoi il ne continuerait pas en ce sens « jusqu’à la fin ». Il était d’une sérénité fort encourageante qui mérite d’être communiquée et connue de tous.

Les services Albatros d’accompagnement bénévole en fin de vie sont entièrement gratuits.

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115. Qu’est-ce qu’une célébration de vie « in vivo » ?Date de publication : 26 septembre 2018

Après le départ d’un être cher, les personnes qui l’ont aimé et connu se rencontrent, parfois pour la première fois, pour célébrer la vie de cette personne. La célébration de vie « in vivo », pour sa part, se fait du vivant de la personne, quand on sait, ou on sent, que sa pleine lucidité est en décroissance ou sur le point de l’être. Lors de cette célébration, la personne peut, si elle le désire, faire son « testament spirituel ». Elle peut raconter et présenter les réalisations de sa vie dont elle est fière et qu’elle lègue en quelque sorte à l’humanité, une série de choses qui ont amélioré le sort de l’humanité d’une façon ou d’une autre (les améliorations locales sont tout aussi importantes que celles de plus grande portée). Elle peut présenter les différents organismes pour lesquels elle a fait du bénévolat, les causes qui lui ont tenu à cœur, et inviter les gens à faire des dons à ses divers organismes de bienfaisance après son trépas. Elle peut raconter comment elle est fière d’avoir pu traverser telle ou telle épreuve et d’où elle a puisé sa force et son courage pour ce faire. Elle peut présenter les choses qu’elle a créées et qu’elle aimerait voir perdurer, comme par exemple un recueil de recettes savoureuses, simples et nutritives, un site Web informatif, un livre, un CD. Elle peut parler des victoires de l’amour dans sa vie. La célébration de vie « in vivo » est le pendant spirituel du testament qui traite des choses matérielles. Se cantonner à un legs matériel (s’il y en a), ce serait escamoter une partie fort importante de la personne humaine, soit la marque spirituelle de son passage dans ce monde, ce qui lui survivra et ce qui contient donc une parcelle d’éternité.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

Isabelle et Ward O’Connor

116. Prochaine formation AlbatrosDate de publication : 10 octobre 2018

La prochaine formation Albatros de base de trente-six heures en accompagnement bénévole en fin de vie se tiendra à Mont-Laurier les 20-21 et 27-28 octobre et les 10-11 novembre 2018. La date limite d’inscription

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesest le 12 octobre. Cette formation, offerte en douze cours sur trois fins de semaine, permet à toute personne intéressée, bénévole, professionnel ou pas, d’apprivoiser la mort, que ce soit la sienne ou celle d’autrui. C’est avant tout un grand enrichissement personnel, et si la personne se sent interpellée, par la suite, elle peut choisir de devenir bénévole accompagnateur, mais il n’existe aucune obligation en ce sens à la suite de la formation. Pour de plus amples renseignements, composer le (819) 623-1612. Les personnes intéressées peuvent provenir tant de la MRC Antoine-Labelle que de la MRC Vallée-de-la-Gatineau, car il existe un organisme Albatros pour chacune de ces deux MRC.

Les services Albatros d’accompagnement bénévole en fin de vie sont entièrement gratuits.

Isabelle et Ward O’Connor

117. Laisser partir l’être cherDate de publication : 24 octobre 2018

Lorsqu’une personne passe aux soins palliatifs, elle a tout un processus de deuil à traverser. Ce processus comprend plusieurs dimensions, dont le déni, le marchandage, la colère, la tristesse et enfin l’acceptation/sérénité (sans ordre prédéfini, et certaines dimensions peuvent ne pas survenir ou encore revenir plus d’une fois). Eh bien, ce processus, il ne se limite pas à la personne en fin de vie. Ses proches doivent le traverser tout autant. Les bénévoles Albatros sont formés pour accompagner tant la personne en fin de vie que ses proches dans ce processus pour pouvoir laisser partir l’être cher sereinement. Voilà qui aide beaucoup au processus de deuil après le départ également.

Les services Albatros d’accompagnement bénévole en fin de vie sont entièrement gratuits.

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118. Albatros est une ressource pour les proches aidants de personnes en soins palliatifs jusqu’en fin de vie Date de publication : 7 novembre 2018

Les proches aidants d’une personne en soins palliatifs désirent être avec cette personne autant que possible, ne pas perdre un seul instant de ces moments précieux, jusqu’en fin de vie. Toujours est-il que pour ceux qui n’ont pas un réseau de soutien élargi, comme par exemple une famille nombreuse ou à proximité, ce noble idéal devient parfois impossible. On peut alors choisir de faire appel aux bénévoles de l’établissement de santé rattaché à la personne en soins palliatifs. Il est possible que ces bénévoles aient une formation en accompagnement en soins palliatifs, mais ce n’est pas toujours le cas. Aussi, les bénévoles d’établissements sont polyvalents, ils ont beaucoup d’expérience avec l’accompagnement des malades qui ne sont pas en soins palliatifs, ce qui est tout à fait différent. Si le ou les proche(s) aidant(s) choisit/choisissent de faire appel aux bénévoles Albatros, qui eux, ne sont pas des bénévoles de l’établissement comme tel, ils auront des personnes qui ont une formation de base de douze cours en accompagnement en soins palliatifs ainsi qu’une formation continue par la suite. Ce sont des bénévoles spécialisés en soins palliatifs. Ils n’accompagnent qu’en soins palliatifs alors ils sont certains de toujours prodiguer l’approche des soins palliatifs, qui est totalement différente de l’approche en soins curatifs. Les familles, ou les personnes en soins palliatifs elles-mêmes, peuvent, si elles le désirent, faire appel directement à Albatros aux coordonnées qui figurent à l’entête. Albatros est un organisme communautaire reconnu par le ministère de la Santé et les services d’accompagnement de l’organisme, tant

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesauprès de la personne en soins palliatifs que de ses proches (comment accompagner et laisser partir l’être cher), sont entièrement gratuits.

Isabelle et Ward O’Connor

119. Qu’est-ce le mouvement Albatros peut faire pour vous ?Date de publication : 21 novembre 2018

Albatros est un organisme communautaire reconnu par le ministère de la Santé. Les bénévoles Albatros accompagnent gratuitement : a) les personnes atteintes de maladies graves posant une menace potentielle à la vie (p. ex. AVC, infarctus, cancer) ; b) les proches aidants de ces personnes. C’est un accompagnement au cheminement à la sérénité. Les bénévoles Albatros ont une formation de base de douze cours ainsi qu’une formation continue par la suite.

Les personnes malades ou leurs proches aidants peuvent faire appel à Albatros directement, ce même si la personne malade est hospitalisée ou réside dans un CHSLD. Les établissements de santé proposerons toutes les ressources disponibles, dont les bénévoles de l’établissement à l’interne, ainsi que les bénévoles Albatros qui viennent de l’externe. Ce sont deux types d’accompagnement différents et complémentaires. Il est possible de bénéficier de l’un ou de l’autre, ou encore des deux en même temps.

La personne malade ne doit pas nécessairement : a) être inscrite à un programme de soins palliatifs ; b) être hospitalisée ; c) être alitée ; d) être rendue en « fin de vie » ; e) être consciente et lucide ; f) avoir reçu un pronostic de fin de vie (estimation de temps qu’il reste à vivre). L’accompagnement se fait à domicile ou en établissement. Il se fait par plages de quatre heures, entre 9 h et 21 h, trois cent soixante-cinq jours par année. Il peut avoir une durée indéterminée, soit tant que les services sont demandés et désirés.

Isabelle et Ward O’Connor

120. Accompagner les personnes âgées en fin de vieDate de publication : 5 décembre 2018

Pour bien accompagner une personne en fin de vie qui est âgée, il faut adapter notre approche en fonction des défis propres à l’âge avancé. Pour favoriser la communication, la diminution des capacités sensorielles doit être prise en compte. Prenons d’abord l’ouïe. Une bonne part des personnes âgées ont besoin d’un appareil auditif pour bien entendre. Est-ce qu’elle le porte ? Est-ce que la pile est bien chargée ? Est-ce que, lorsque la personne enlève son appareil, elle déloge la pile de l’appareil pour éviter que l’appareil ne fonctionne en surchauffe et fasse des sons stridents de « feedback » ? Connaissons-nous sa meilleure oreille et nous plaçons-nous de ce côté pour lui parler ? Ou, au contraire, est-ce que son ouïe est très bonne et nous parlons-lui fort pour rien, ce qui peut être épuisant pour elle ? La plupart des personnes âgées, pour bien entendre et comprendre, ont plutôt besoin qu’on leur parle lentement et en les regardant. On doit aussi leur laisser beaucoup de temps pour répondre. Il faut s’avoir s’adapter au rythme de la personne qu’on accompagne. Lorsque l’amour est présent, la patience correspondante nous vient. Pourquoi se presser quand le but est de vivre le moment présent ? Laissons la personne accompagnée nous apprendre cette leçon de vie fort importante et utile. Elle a beaucoup à nous montrer et à nous donner.

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligées

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement bénévoles et gratuits.

Isabelle et Ward O’Connor

121. Décoder le non-verbal en fin de vieDate de publication : 19 décembre 2018

La communication passe à quatre-vingt treize pour cent par le non-verbal. Un bon accompagnateur Albatros est sensibilisé à cette réalité fort pertinente en fin de vie. Il sait que même si la personne ne peut peut-être pas verbaliser, elle est tout autant présente et communicative, mais autrement. Sachant aussi que le sens de l’ouïe demeure jusqu’au bout de la vie physique, le bénévole Albatros ne parlera jamais près de la personne comme si elle n’était pas là. Il traitera toujours la personne comme l’être entièrement vivant et présent qu’elle est, jusqu’au bout.

Les services Albatros d’accompagnement bénévole en fin de vie sont entièrement gratuits.

Isabelle et Ward O’Connor

122. Les derniers moments de vieDate de publication : 2 janvier 2019

Dans les derniers moments de la vie, il est bon que ça se passe en silence. Selon les croyances de la personne, après qu’elle ait reçu les soins et les rituels correspondant à ses croyances, croyances et rituels qu’il est important de respecter, vient le temps de faire place au silence. Le temps n’est plus aux prières et aux grandes discussions. C’est maintenant le temps que la personne fasse son bilan de vie. À ce moment, la personne a besoin de tranquillité. C’est un temps très précieux, unique et irremplaçable, pour la personne qui quitte ce monde. C’est normalement un temps confortable et paisible.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont bénévoles et gratuits.

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123. Les proches aidants en fin de vie ont aussi besoin d’aide50

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesDate de publication : 16 janvier 2019

Lorsqu’on accompagne un proche en fin de vie, parfois la fatigue peut nous rendre impatient envers l’être aimé, qui peut demander beaucoup. On peut même en arriver parfois à souhaiter le décès de la personne chère. Cela peut-être fréquent, mais très rarement avoué. Ce sentiment peut se manifester après de grandes fatigues et l’épuisement. Trop souvent, nous voulons être présent et au service à cent pour cent, en plus de toutes les autres responsabilités familiales et autres. Il arrive parfois d’oublier que nous sommes humains. Malgré notre bonne volonté et notre bon vouloir, nous avons des limites. Afin de vivre pleinement ces moments et en bonne forme, il est important de ne pas hésiter à demander de l’aide. Les bénévoles Albatros sont là pour ça, que ce soit pour offrir un accompagnement de la personne en fin de vie, ce qui procure au proche aidant un répit fort apprécié, ou encore pour offrir un accompagnement direct au proche aidant dans son vécu personnel qui lui est propre.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits et bénévoles.

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124. Fibrose pulmonaire et soins palliatifsDate de publication : 30 janvier 2019

Les experts en soins palliatifs sont catégoriques : les souffrances en fin de vie, même celles liées à la fibrose pulmonaire, peuvent absolument être adoucies par différents soins palliatifs, y compris la morphine et la sédation palliative. Ces soins ne provoquent pas la mort. Cela laisse le patient mourir dignement et doucement, sans que lui, ses proches et ses soignants aient à vivre avec le sentiment d’une mort provoquée et tout ce que cela comporte. Ce ne sont pas toutes les personnes qui sont d’accord avec l’aide médicale à mourir (euthanasie), ce qui peut entraîner, entre autres, conflits, frustrations, colères, grandes tristesses et deuils difficiles. Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur les soins de fin de vie, les soins palliatifs sont un droit. Si une personne a perdu le goût de vivre, cela ne signifie pas pour autant qu’elle désire mourir d’une mort provoquée. Tous ont droit aux soins palliatifs. Il faut les demander, même les exiger, s’il le faut. C’est un droit reconnu par la loi, pour tous.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

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125. Le paradoxe de la fin de vieDate de publication : 13 février 2019

Une personne en fin de vie a une perspective tout à fait différente d’une personne qui ne l’est pas. Elle n’a, en quelque sorte, « plus rien à perdre ». C’est sa dernière chance de vivre pleinement. Ainsi, elle sera prête à faire des choses qui pourraient risquer de compromettre sa santé. Par exemple, elle pourrait vouloir aller dehors dans un froid glacial. Ceux qui ne connaissent pas l’approche palliative vont catégoriquement refuser une telle chose à une personne aussi fragile. En effet, il est possible que cette sortie occasionne chez la personne une pneumonie, même si elle est très bien habillée contre le froid. Mais pour elle, elle aura vécu une sortie en hiver qu’elle désirait de tout son

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéescœur : se sentir les pommettes rougies par le froid, respirer l’odeur de nos froids canadiens ; quels bons souvenirs d’enfance... Il se pourrait même que cette joie, ce bonheur, la ravive et lui permette d’aller mieux physiquement, un certain temps, si court soit-il.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

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126. Le deuil a plus d’une significationDate de publication : 27 février 2019

En discutant avec les gens, on se rend compte que le mot « deuil » a pour eux la signification pratiquement automatique de « processus de détachement après le décès d’un être cher ». Pourtant, le deuil ne se limite pas à cette définition. Le deuil doit se vivre à chaque perte subie dans la vie (emploi, objet, animal de compagnie, rêve, capacité), et il est aussi un processus de détachement qui se vit avant le départ d’un être cher, lorsque celui-ci est atteint d’une maladie grave contre laquelle les soins curatifs se sont avérés impuissants. Ce processus se vit tant du côté de la personne malade que de celui de ses proches. Tous ont besoin de passer à travers ces étapes pour en arriver à la sérénité. Voilà comment décrire l’accompagnement Albatros en fin de vie. Nos bénévoles sont formés pour accompagner tant la personne malade que ses êtres chers dans ce processus, et ce, bien avant le grand départ. Pour ce qui est du deuil des proches après le décès, d’autres organismes, plus spécialisés dans l’accompagnement au deuil, peuvent prendre la relève.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

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127. Le moment de la mort vient à son rythmeDate de publication : 13 mars 2019

Certains prétendent que les personnes en fin de vie auraient un contrôle sur le moment de leur départ. Untel ou unetelle aurait « attendu » pour telle ou telle visite pour « partir ». Il n’existe aucune preuve de cela, mais il est important de respecter les croyances des proches, et l’accompagnateur n’a pas à intervenir à ce sujet. Mais d’après les connaissances médicales, les personnes en fin de vie vivent un processus du mourir qui prend un rythme qui lui est propre. Dans les croyances de plusieurs, le processus est, plus précisément, celui de la séparation de l’âme et du corps. Insister envers quelqu’un de « partir » peut occasionner à cette personne un grand stress. La patience est de mise, avec une présence disponible et aimante.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligées128. Optimiser l’autonomie

Date de publication : 27 mars 2019

La personne en fin de vie cherche souvent à démontrer, à soi et aux autres, qu’elle est « encore capable » de faire telle ou telle chose, même si cela peut représenter plus un défi qu’auparavant. Il est bien de respecter, et de soutenir, ses désirs et volontés d’autonomie, autant que possible. C’est à elle-même de constater le recadrage de ses limites et de décider de ce qu’elle ne désire plus, ou ne peut plus, faire. Cela étant dit, il est bon de toujours garder toutes les possibilités ouvertes, car les jours, et même les heures, se suivent mais ne se ressemblent pas. On peut se sentir comme si on est fatigué et épuisé « pour toujours » et par la suite avoir une belle remontée, un soulagement. Il s’agit de suivre le courant du langage du corps. Plus on fait confiance à la personne accompagnée d’agir ainsi, plus elle se sentira respectée et aimée.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

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129. L’art de l’écouteDate de publication : 10 avril 2019

Écouter est un art qui est toujours à reconquérir. La personne qui écoute a la simple tâche de laisser l’autre s’exprimer librement, sans le censurer ou le juger d’aucune façon. C’est accueillir ses idées et ses sentiments tels qu’ils sont, sans tenter de les changer, quels que soient notre opinion ou nos sentiments personnels. Ainsi, on donne à l’autre un espace de résonnance dans notre cœur. Cet effet miroir, cet écho, permet à la personne écoutée de mieux percevoir sa propre vie intérieure, d’y faire de l’ordre et d’en tirer un sens et même ses propres solutions. En écoutant, il faut se dégager de la tendance bien humaine de vouloir utiliser les propos de l’autre comme un prétexte pour parler de nous-même et de nos propres expériences, ainsi que de la tendance à offrir nos conseils et solutions à nous. Il faut toujours valoriser et optimiser l’autonomie de l’autre. Voilà l’une des merveilles enseignées dans la formation Albatros de trente-six heures en accompagnement en fin de vie.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

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130. Soigner la personneDate de publication : 24 avril 2019

Il y a un courant relativement récent en santé qui, au lieu de focaliser uniquement sur la maladie, s’articule autour de la personne. Cette tendance prend souvent le nom de « médecine fonctionnelle ». Or, cette optique holistique est justement celle du mouvement des soins palliatifs dans son essence même. Une personne est un tout qui ne se résume pas à la seule dimension physique. Par ailleurs, elle fait partie d’un système, dont il est souhaitable de tenir compte également. Auprès des jeunes, cette approche prend le nom de « pédiatrie sociale », dont la devise est « Ça prend un village pour élever un enfant ». Elle tient compte de la famille dans son ensemble, et fait appel à l’intervention concertée d’un ensemble d’intervenants. On accorde de

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesl’importance au milieu de vie. Et l’intervention sociale, médicale ou autre, étant un espace qui comprend tant l’aidant que l’aidé, pour que le geste soit bénéfique, le bien-être de chacun des deux est important.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

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131. La formation Albatros ouvre sur le mondeDate de parution : 8 mai 2019

Une autre formation Albatros de base de trente-six heures vient de se terminer en avril à Mont-Laurier. Neuf personnes en sont ressorties, selon leurs dires, grandies et plus épanouies. Car les douze cours étalés sur trois fins de semaines permettent aux gens de bien comprendre la fin de vie. Toutes les dimensions de la personne humaine sont abordées. Le cours sur la dimension spirituelle, par exemple, amène les gens à bien comprendre les différentes croyances et traditions en lien avec la fin de vie. Le but est de comprendre pour mieux accueillir et accompagner. En effet, une personne humaine ne peut aucunement se départir de sa spiritualité, que celle-ci soit religieuse ou pas. C’est une partie intégrante de son essence et de son existence, et ce, jusqu’à son dernier souffle et pour plusieurs, selon leurs croyances, même au-delà de ce moment.

Les services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

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132. Faire du mourir quelque chose de beauDate de parution : 22 mai 2019

En fin de vie, pourquoi le fait d’approcher de la mort n’évoquerait-il pas quelque chose de beau ? Bien sûr que le mourir comporte son lot de difficultés : il faut composer avec diverses pertes d’autonomie, divers symptômes de maladie et divers deuils à faire. Mais une fois ces éléments maîtrisés, avec l’aide des soins palliatifs, y compris l’accompagnement bénévole comme celui d’Albatros, le mourir peut amplement les dépasser. C’est du moins la raison d’être des soins palliatifs, soit non seulement d’apporter le confort, mais aussi optimiser la vitalité et la qualité de la vie, jusqu’au bout. C’est alors que la personne en fin de vie et ses proches peuvent vivre ensemble cette étape ultime de la vie dans la sérénité et même la joie, car ils auront eu le privilège de voir venir à l’avance le grand départ et de s’y préparer. Pour plusieurs, le grand départ est une préparation pour un beau et grand voyage, un tremplin vers quelque chose d’autre, d’éternel et de merveilleux. Ces personnes perçoivent et vivent la perte de quelques (ou plusieurs) plumes comme une sorte d’émondage qui allège leur envol.

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Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesLes services Albatros d’accompagnement en fin de vie sont entièrement gratuits.

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133. L’accompagnement Albatros ne se limite pas à la fin de vieDate de parution : 5 juin 2019

Bien que les bénévoles Albatros soient formés pour accompagner les personnes en fin de vie et leurs proches, l’accompagnement Albatros ne se limite pas aux personnes pour qui les traitements curatifs n’ont pas réussi à guérir leur maladie. En effet, l’accompagnement Albatros peut débuter dès l’annonce d’une maladie ou d’une condition posant une menace potentielle à la vie (p. ex. infarctus, avc, etc.). C’est dès lors que les personnes et leurs proches ont besoin de communiquer, de s’exprimer. La présence et l’écoute attentive d’un bénévole Albatros aidera grandement à chacun à trouver son propre chemin, ses propres désirs, volontés, sentiments, opinions et solutions. La sérénité est plus facile à atteindre avec un tel accompagnement.

Les services Albatros d’accompagnement en contexte de maladie grave et en fin de vie sont entièrement gratuits.

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134. Les émotions en soi ne sont pas une maladieDate de parution : 19 juin 2019

Les émotions sont un attribut humain essentiel. Elles permettent à l’être d’exprimer ses sentiments, de les communiquer, de les sortir de son corps. Elles sont une soupape de pression bénéfique et salutaire. Une fois exprimées, physiquement, verbalement, par écrit, dans l’art, ou autres, elles laissent place à la sérénité. Les émotions ne doivent pas être niées, refoulées ou jugées. On doit les laisser être ce qu’elles sont. Là où ça peut devenir moins bénéfique, c’est lorsqu’une personne reste prise dans l’étau de l’émotion et ne la surmonte pas. L’émotion devient alors une humeur, puis un état d’âme et elle s’incruste dans le corps. Elle devient alors « chronique », et c’est à ce moment que la médicamentation peut devenir utile pour la désancrer du physique. Mais il ne faut pas négliger de tenter de trouver la cause de l’émotion (ce qui ne va pas dans la vie de la personne) et de la corriger. Les soins palliatifs reconnaissent l’importance de la santé émotionnelle sur la santé et le confort physique.

Les services Albatros d’accompagnement de personnes atteintes de conditions ou de maladies posant une menace potentielle à la vie et des personnes en fin de vie et leurs proches sont entièrement gratuits.

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135. Guide de la fin de vieDate de publication : 3 juillet 2019

Albatros Mont-Laurier (MRC Antoine-Labelle) et Albatros Maniwaki (Vallée-de-la-Gatineau) offrent aux personnes en fin de vie et à leurs proches aidants un « Guide de la fin de vie ». Celui-ci contient toutes les démarches à entreprendre pour que la passation du flambeau se fasse tout en douceur. C’est un outil qui constitue une activité à

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Page 57: storage.googleapis.com  · Web viewPour mieux accompagner en fin de vie. Date de publ. ication : 2 avril 2014

Albatros Mont-Laurier/Albatros Maniwaki Chroniques Albatros colligéesfaire ensemble autant que les capacités de la personne malade ne le permettent. Toute personne intéressée peut se le procurer au moyen des coordonnées à l’entête, moyennant les frais de poste.

Les services Albatros d’accompagnement de personnes atteintes de maladies ou de conditions posant une menace potentielle à la vie, ainsi que des personnes en fin de vie, et leurs proches, sont entièrement gratuits.

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