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Faire le point cours du mercredi 16 novembre Etre capable : 1. Expliquer les origines de la dynamique de la globalisation financière ; 2. Expliquer la conséquence de la globalisation sur l’intégration des marchés financiers et l’émergence d’un marché mondial des capitaux ; 3. Expliquer la conséquence de la globalisation financière sur l’allocation du capital (pourquoi le capital est-il mieux alloué – c’est-à-dire mieux utilisés par les agents économiques ?) ; 4. De donner au moins deux exemples pour illustrer que le fait que les marchés des capitaux nationaux ne forment pas encore un seul marché mondial des capitaux ; 5. Présenter les deux types de crises financières qui touchent les PVD et les émergents lorsque ceux ci décident de libéraliser leurs flux de capitaux ; 6. Présenter les différentes crises de change (rappel) et faites le lien avec les sudden stop ; 7. Donner plusieurs exemples ; 8. Expliquer pourquoi la transformation des systèmes financiers à partir des années 1980 a eu pour conséquence une plus grande fragilité du système financier ; 9. Expliquer le lien entre CDS/ titrisation et aléa moral ; 10. Présenter l’expression « too big to fail »; 11. Présenter les deux sens que l’on peut donner à l’expression « risque systémique »; Schéma : la globalisation financière, quelles conséquences sur le fonctionnement du système financier ? Le développement du système financier : Fin de la « répression financière » (McKinnon)= moins d’interventionnisme de l’Etat dans l’accès au capital, plus de concurrence entre banques et entre intermédiaires financiers, plus de compartiments de marché (essor des marchés des dérivés), plus de facilité pour les

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Faire le point cours du mercredi 16 novembre

Etre capable : 1. Expliquer les origines de la dynamique de la globalisation financière ; 2. Expliquer la conséquence de la globalisation sur l’intégration des marchés

financiers et l’émergence d’un marché mondial des capitaux ;3. Expliquer la conséquence de la globalisation financière sur l’allocation du capital

(pourquoi le capital est-il mieux alloué – c’est-à-dire mieux utilisés par les agents économiques ?) ;

4. De donner au moins deux exemples pour illustrer que le fait que les marchés des capitaux nationaux ne forment pas encore un seul marché mondial des capitaux ;

5. Présenter les deux types de crises financières qui touchent les PVD et les émergents lorsque ceux ci décident de libéraliser leurs flux de capitaux ;

6. Présenter les différentes crises de change (rappel) et faites le lien avec les sudden stop ;

7. Donner plusieurs exemples ; 8. Expliquer pourquoi la transformation des systèmes financiers à partir des années

1980 a eu pour conséquence une plus grande fragilité du système financier ; 9. Expliquer le lien entre CDS/ titrisation et aléa moral ; 10. Présenter l’expression « too big to fail » ; 11. Présenter les deux sens que l’on peut donner à l’expression « risque

systémique » ;

Schéma : la globalisation financière, quelles conséquences sur le fonctionnement du système financier ?

Le développement du système financier : Fin de la « répression financière » (McKinnon)= moins d’interventionnisme de l’Etat dans l’accès au capital, plus de concurrence entre banques et entre intermédiaires financiers, plus de compartiments de marché (essor des marchés des dérivés), plus de facilité pour les investisseurs de passer d’un marché financier à l’autre, libéralisation des mouvements de capitaux (décloisonnement externe)

Baisse du coût du capital (plus de concurrence)Augmentation de l’offre de capitaux (essor des investisseurs institutionnels et intermédiation de marché) Meilleure allocation du risque (marchés des dérivés et stratégie de couverture ; les spéculateurs fournissent de la liquidité au marché car ils prennent les risques à la place des autres)Grâce à la libéralisation internationale des mouvements de capitaux, les économies réduisent les contraintes imposées en économie fermée par l’équilibre emploi-ressources Conclusion : les systèmes financiers nationaux se développent et ils deviennent de plus en plus intégrés les uns aux autres ; à partir années 1980, la mondialisation devient aussi de plus en plus financière ; la mondialisation financière accompagne la croissance économique

Première remarque critique : les systèmes financiers domestiques sont beaucoup moins intégrés que ne le prédit la théorie de l’efficience des marchés, en effet = Les capitaux ne s’orientent pas là où les rendements sont les plus élevés (Paradoxe de Gourinchas) ; Les flux bruts de capitaux sont essentiellement des flux en pays développés (Paradoxe de Lucas) ;L’épargne nationale compte donc encore beaucoup dans la capacité des économies nationales à investir (Paradoxe de Feldstein et Horioka) ;Il existe encore des écarts de prix significatifs sur des actifs identiques entre des marchés nationaux différents ;

Seconde remarque critique : les systèmes financiers connaissent de plus en plus de crise Dans les pays en développement et émergents : a) la libéralisation des mouvements de capitaux permet les flux d’entrées mais provoque aussi des flux de sorties brutaux (sudden stop) ; or, ces sudden stop provoquent à leur tour des crises de change, des crises bancaires et des crises économiques ; b) la possibilité de se financer à l’étranger permet aux Etats de s’endetter, dans certains cas la dette peut devenir insoutenable (crise dette souveraine)Dans les pays développés : a) la globalisation financière (conséquence de la déréglementation/décloisonnement/innovations financières/nouvelles technologie) provoque des transformations des systèmes financiers ; or, ces transformations fragilisent le fonctionnement du système financier : interdépendance des marchés (effet domino) + innovations financières (aléa moral et flash krach) + shadow banking (des acteurs moins régulés donc plus fragiles en cas de crise) + acteurs systémiques (effet domino + too big to fail qui provoque aléa moral). Au final, des systèmes financiers nationaux plus fragiles = un risque systémique plus important. b) La plus grande circulation des capitaux se traduit en réalité par des flux importants vers les Etats-Unis qui « captent » l’épargne mondiale. Cela s’explique parce que le système financier américain est le plus développé mais aussi parce que les Etats-Unis émettent le dollar, monnaie internationale. Cet afflux de liquidité provoque donc une hausse de l’offre de capitaux qui fait baisser le taux d’intérêt : le coût du capital très faible incite les agents à investir et provoque l’apparition d’un nouveau cycle financer. Or, les cycles financiers se terminent en crise : comme en 2007. En résumé : afflux de capitaux vers le plus grand marché des capitaux du monde + fragilité croissante des marchés des capitaux = crise financière.