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Compte-rendu repas du 10 décembre à l’école Jules Ferry Catherine Cheylan <[email protected] > Je me permets de faire un compte rendu personnel reflétant MON impression de notre repas à la cantine de ce jour. Le menu était à thème BIO, composé de salade (mélange de chicorée et laitue, je pense), de sauté de porc sauce miel, de boulgour et de mélange de légumes. En dessert Yaourt bio Globalement, ce qui ressort : L’ambiance est plutôt agréable, pas trop bruyante, avec une bonne fluidité, pas de pression, et une attitude très bienveillante des adultes encadrants. Les enfants ont l’air contents. La salade : une grande majorité d’enfant l’a trouvée amère (ce que nous avons toutes les 3 confirmé) et ne l’ont pas mangée. Beaucoup m’ont précisé qu’à la maison ils la mangent, et madame Véga nous a bien précisé qu’à Jules Ferry, la salade est très appréciée des enfants (les saladiers de « rab » sont toujours vidés, de même que les assiettes.) →le choix de la nature de la salade pose question : quel est l’intérêt d’utiliser une salade au gout si particulier, même si elle est bio, qui a fini à la poubelle pour la plupart ? La viande : avis des enfants : certains l’ont bien aimée, mais la plupart l’a trouvée trop dure, pleine de gras, la sauce pas bonne. Avis des 3 adultes présents : morceaux de viande en effet très gras, sauce particulièrement insipide (impossible de deviner qu’il y avait du miel). Même en salant, aucun goût. Le boulgour : généralement bien mangé Les légumes : unanimité des enfants ou presque : les légumes ne sont pas bons sous cette forme (il parait que certains mélanges de légumes partent très bien, mais celui-ci, non) ; le côté mélange les rebute, il y a des morceaux durs, d’autres mous ; bref, ils laissent tomber au bout du premier bout de carotte. Avis des adultes : ce mélange était infect, insipide et mal cuit ; Le yaourt : très bien mangé ; d’après les dames de la cantine, il y a un rapport direct entre les assiettes de plat principal qui ne sont pas touchées, et la bonne consommation des yaourts.

Web viewL’ambiance est plutôt agréable, pas trop bruyante, avec une bonne fluidité, pas de pression, et une attitude très bienveillante des adultes encadrants

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Compte-rendu repas du 10 décembre à l’école Jules FerryCatherine Cheylan <[email protected]>

Je me permets de faire un compte rendu personnel reflétant MON impression de notre repas à la cantine de ce jour.

Le menu était à thème BIO, composé de salade (mélange de chicorée et laitue, je pense), de sauté de porc sauce miel, de boulgour et de mélange de légumes. En dessert Yaourt bio

Globalement, ce qui ressort :L’ambiance est plutôt agréable, pas trop bruyante, avec une bonne fluidité, pas de pression, et une attitude très bienveillante des adultes encadrants. Les enfants ont l’air contents. 

La salade :  une grande majorité d’enfant l’a trouvée amère (ce que nous avons toutes les 3 confirmé) et ne l’ont pas mangée. Beaucoup m’ont précisé qu’à la maison ils la mangent, et madame Véga nous a bien précisé qu’à Jules Ferry, la salade est très appréciée des enfants (les saladiers de « rab » sont toujours vidés, de même que les assiettes.) →le choix de la nature de la salade pose question : quel est l’intérêt d’utiliser une salade au gout si particulier, même si elle est bio, qui a fini à la poubelle pour la plupart ?

La viande : avis des enfants : certains l’ont bien aimée, mais la plupart l’a trouvée trop dure, pleine de gras, la sauce pas bonne. Avis des 3 adultes présents : morceaux de viande en effet très gras, sauce particulièrement insipide (impossible de deviner qu’il y avait du miel). Même en salant, aucun goût. 

Le boulgour : généralement bien mangé Les légumes :   unanimité des enfants ou presque : les légumes ne sont pas bons sous cette forme

(il parait que certains mélanges de légumes partent très bien, mais celui-ci, non) ; le côté mélange les rebute, il y a des morceaux durs, d’autres mous ; bref, ils laissent tomber au bout du premier bout de carotte. Avis des adultes : ce mélange était infect, insipide et mal cuit ;

Le yaourt  : très bien mangé ; d’après les dames de la cantine, il y a un rapport direct entre les assiettes de plat principal qui ne sont pas touchées, et la bonne consommation des yaourts. 

Ce qui nous a choqué : Les enfants sont obligés de prendre toutes les composantes du repas, même s’ils déclarent avec

certitude qu’ils n’y toucheront pas (salade par ex) ; autant mettre le bol directement à la poubelle. 

Les yaourts non ouverts ne peuvent pas être réutilisés ; voir des yaourts neufs (bio) partir à la poubelle est pour moi un scandale. Les enfants n’ont même pas le droit de le donner au copain. 

À la question « est ce qu’il t’arrive d’avoir encore faim en sortant de table, ou d’avoir faim très peu de temps après », les CM2 m’ont répondu oui au moins 1 jour sur 2. (Je n’ai pas pensé à poser la question au moment des plus petits)

L’unanimité des enfants sur leur jour « redouté » : celui du poisson !! tous les enfants qui aiment le poisson en temps normal exècrent celui de la cantine. (sauf le saumon, et le poisson pané). Ils ont remarqué qu’en plus cette année, le poisson revient plus souvent que l’an dernier.

L’obstination de continuer à cuisiner certains plats qui ne PEUVENT techniquement PAS être réussis à grande échelle, et avec une simple fonction de réchauffage dans les écoles (ex : steack haché, viande ayant tendance à sécher et à durcir, poisson etc…) par ex, on peut proposer la viande hachée sous forme de harchis parmentier, ou de bolognaise et elle sera bien mieux mangée que sous forme de steack.

Nos réflexions/idées

Envisager d’organiser une enquête auprès des parents, avec 2 -3 questions essentielles (votre priorité pour la cantine : que votre enfant mange ? que votre enfant découvre de nouvelles saveurs ? que votre enfant ne mange jamais 2 fois la même chose dans le mois ? importance du bio (sachant que bio = de saison = finit souvent à la poubelle)- niveau de satisfaction gustatif ; niveau de satisfaction qualité/prix payé.)

Solliciter les enfants motivés pour organiser une campagne de sensibilisation dans les classes : qu’est-ce que le gaspillage alimentaire ? montrer des photos de la quantité de nourriture saine qui est jetée ; véhiculer l’idée qu’il ne faut pas se laisser influencer par les copains… (Mme Véga nous a dit que les petits (CP) mangent très bien, du fait des bonnes habitudes prises en maternelle, et que plus ils grandissent, moins ils mangent, (alors que leurs besoins augmentent)

Essayer de challenger le bien fondé de certaines règles : si le repas proposé est équilibré dans le plateau, ce qui est arrivé dans l’estomac des enfants ne l’est pas du tout puisqu’ils ne mangent souvent que le féculent, le pain, et le yaourt… ; on se trompe donc de priorité, il me semble ; suggestions :

→ Ne pas varier autant les menus : si l’on constate que 2 types de soupes marchent bien, quel besoin a-t-on d’en proposer 5 ou 6 qui finissent à la poubelle (idem pour les viandes, les salades etc..)... En ce qui me concerne, je ne serai pas du tout choquée que mes enfants mangent 2 fois le même plat à 2 semaines d’intervalles, du moment qu’ils mangent !!!

→ Simplifier simplifier simplifier : des pâtes à la bolognaise, des lasagnes, des raviolis, des quiches, des omelettes, des carottes, haricots verts et courgettes ; du riz, de de la semoule…faire du sophistiqué immangeable est une aberration, qui permet peut-être de justifier le prix exorbitant du repas, mais pas de remplir l’estomac de nos enfants...

Mettre à profit le personnel qui voit revenir les assiettes : dans chaque école, essayer d’avoir un retour sur un mois de ce qui marche et ce qui ne marche pas. Ce sera subjectif, mais probablement assez réaliste. Les dames de la cantine savent très bien ce qui « marche » et ce qui ne marche pas ; elles pourraient juste cocher un smiley en face de chaque plat, qui permettrait d’avoir une idée de ce que les enfants ont vraiment mangé. 

Proposer une dosette de ketchup ou de moutarde (pas plus) pour mieux faire passer ce qui ne passe pas trop (ou au moins faire l’essai sur quelques semaines et voir ce que les parents en pensent.)

Par Catherine Cheylan