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CHANGEMENTS GLOBAUX ET RESSOURCS EN EAU Face à des pressions toujours plus nombreuses et diversifiées Axe n°. 3 : CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET CATASTROPHES NATURELLES Les inondations de novembre 2002 à la ville de Mohammedia (Maroc) bilan et perspectives Abdelmalik SALOUI Laboratoire : Espace Sociétés Développement Durable Université Hassan II - Mohammedia Maroc XIII Congrès Mondial de l’Eau 1 – 4 septembre 2008 à Montpellier France Évolution des précipitations mensuelles au Maroc (degrés des pentes des droites de la tendance) -2.5 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 J F M A M J J A S O N D année derés des pentes Marrakch Casablanca Settat Fès Kénitra meknès Beni Mellal Agadir Safi Rabat El Jadida Essaouira Annexe : Questions dordre écologico-économique La ville de Mohammedia représente : Premier et unique port pétrolier au Maroc, La ville industrielle par excellence, surtout l’industrie de raffinage et de pétrochimique, La ville basse est limitée de son coté sud par l’embouchure de oued Malah et par sa zone humide. Cette dernière, qui était, vers le début du siècle dernier, d’environ 5OO hectares, est aujourd'hui d’environ 120 hectares, Cette zone humide abrite des variétés d’oiseaux migrateurs menacées d’extinction: la sarcelle marbrée, … Cette zone, aujourd’hui souffrante, pourrait être à la base d’un développement éco-touristique et touristique culturel de grande importance, Conclusion : Maintenant que la catastrophe ai lieu, et que les dégâts sont tous répertoriés, et que tous les acteurs ont dit leur mots, nous pouvons avancer les conclusions suivantes: 1. Les causes et les conséquences de la catastrophe des 25 et 26 novembre 2002 sont humaines dans une large proportion, 2. Si bien que les pertes en vies se chiffraient à deux personnes carbonisées dans la raffinerie de SAMIR, les pertes au niveau des biens étaient beaucoup plus importantes; la raffinerie principale du pays se transformait dusine de production en hangar de stock des carburants importés de létranger, 3. Malgré les mesures prises pour éviter des risques dans lavenir, les habitants de la ville, comme les investisseurs, appréhendent toujours le retours des inondations (la population nest pas rassurée !), 4. Toutes les mesures prises pour éviter déventuelles catastrophes similaires sont techniques. L habitant de la ville, premier concerné et acteur principal, nest, semble-t-il, toujours pas directement impliqué, 5. Il semble que le nouveau plan daménagement urbain contribuerait à laggravation de la situation déjà fragile au vue des condition naturelles de laval de lOued Malah: les anciennes villas de la ville sont entrain de disparaître pour voire pousser à leurs places des immeubles à haute densité de la population, Recommandations Il est grand temps de prendre les mesures suivantes: 1. Entretenir le barrage de Oued Malah et aménager son bassin versant pour quil puisse continuer a jouer son rôle de protecteur de la ville de Mohammedia, 2. Revoir le plan daménagement dans le sens de limiter la pression anthropique sur les berges de la rivière et dans la zone humide, zone tympan qui protégeait la ville contre les inondations depuis des milliers dannées, 3. Mettre en place un observatoire détude scientifique pour avoir une idée claire sur la dynamique fluviale et démographique au niveau de la ville de Mohammedia, 4. Encourager la fôrestation au niveau de lamont de la rivière, et les espaces verts au niveau de la ville afin de limiter les dégâts dus à la boue transportées lors des inondations: la ville recevait environ cinq millions de m3 de boue, Aperçu sur lampleur des dégâts La ville de Mohammedia (Maroc) a connu les 25 et 26 novembre 2002 des inondations catastrophiques. Le bilan de ce malheureux événement était de: Un débit de 460 m3/s contre 140 m3/s (moyenne de 14 m3/s) Psychose de la population Inondation dans un secteur de 500 hectares de la ville basse Dégradation des équipements de la Polyclinique Rupture dapprovisionnement du Royaume en hydrocarbures et en Gaz Des centaines de foyers sinistrés, les infrastructures urbaines sérieusement endommagées 04 Ponts endommagés Le réseau dassainissement dégradé Deux morts, des blessés et des sinistrés Fermetures des institutions publiques et privées : écoles, polyclinique, préfecture, délégations, services, Problématique Les inondations sont un phénomène naturels très fréquent dans des zones méditerranéennes. La ville de Mohammedia (à lembouchure de Oued El Malah) ne fait pas lexception. La question qui demeure est la suivante : Est-ce que cette ville, unique port pétrolier du pays, est toujours sous la menace des inondations? Méthodologie La méthodologie adoptée consiste a faire la part des choses: la catastrophe qui sest abattue sur la ville était due a des raisons naturelles - physiques, ou bien, à des erreurs techniques et à des négligences humaines ? L étude est surtout basée sur la méthode quantitative, et, quand cest nécessaire, sur la méthode qualitative (le psychose des citoyens et des investisseurs face aux inondations récurrentes). La réponse à toutes ces questions nous emmenait à létude des composantes physiques du bassins versant de lOued Malah, et ensuite, à la mise en claire des spécificités humaines caractérisant notre jeune ville industrialisée. Ainsi, lintérêt est accordé, en premier abord, à létude de lintensité des précipitations quotidiennes et horaires enregistrées dans la région pendant une bonne trentaine dannées. Ensuite, nous nous intéressions à la mise en claire, sur le long du bassin versant, des conditions, topographiques, hydrogéologiques, édaphiques, phytologique, Concernant les éléments du milieu humain avoisinant notre cité, un intérêt particulier était accordé à létude démographique de la ville, à lhistoire de son industrialisation (du pétrochimie en particulier), à lextension de sa couverture urbaine (lextension des quartiers), à la limitation de la zone dite humide (anciennement connue sous le nom de Hatba), à lévolution des espaces verts urbains, Les résultats des études ainsi réalisés sont exprimés par une méthode cartographique permettant de simplifier lassimilation des résultats, et surtout, la simulation et lanticipation des inondations éventuelles. Résultats Suite à une analyse poussée des différentes composantes physiques et humaine influençant le débit de lOued Malah à son embouchure (lemplacement de la ville de Mohammedia), nous avançons les résultats suivants: La pluviométrie journalière et horaire des mois doctobre et de novembre 2002 ne permet pas dexpliquer les inondations du 25 et 26 novembre 2002 dans toute leur ampleur, La topographie, la pédologie et la végétation de bassin versant de Oued Malah ne permettent pas une bonne protection de la ville face aux risques des inondations, La pousse démographique au niveau de la ville de Mohammedia est trop accélérée; elle est annuellement supérieure à 7 % contre une moyenne nationale de 1,9 (recensement de 2004), L embouchure de lOued Malah, au niveau de la zone humide, reconnue récemment par la convention de Ramsar, marque une bétonisation très accélérée depuis les vingt dernières années, La spéculation foncière fait que les constructions poussent aujourdhui dans la zone humide, jadis, lieu de réception des surcharges en eau de la rivière pendant les mois dhiver, Face aux différentes pressions, les derniers plans daménagements autorisant les construction (à la verticale) dans des zones à hauts risques : ville basse à altimétrie inferieure à 0,50 m, dans la zone humide, dans le lit de la rivière, Les pouvoirs publics, peu conscients des risques technologiques que représentent les industries de raffinage, manquent de moyens et de qualification pour faire face à de telles catastrophes, Les effets indirects des inondations des 25 et 26 novembre 2002 : En plus des dégâts causés par le débordement de leau et de la boue aux biens publics et privés, les inondations ont causées : L incendie de la raffinerie de SAMIR. Incendie dont les dégâts sont estimés à des milliards de dirhams, Paradoxalement, se sont des inondations qui causaient le feu: lincendie, Après évacuation des eaux vers locéan atlantique, une superficie de la ville denivrons cinquante kilomètres restait couverte de boue épaisse de 20 cm de hauteur, Du fait que la décharge municipale se trouve juste sur le lit de la rivière, leau des inondations emportait, entre autres, des déchets des produits médicaux graves. La boue qui restait dans les rues de la ville après évacuation des eaux dans locéan Atlantique (environs cinq millions de m3 de boue), contenait des produits très menaçants pour la santé. Une fois cette boue est sèche, et avec le vent, la poussière chargée en produits toxiques (radioactifs ? !) menaçait pendant plusieurs jours toute la population de la ville, surtout chez les sujets vulnérables, Le réseau deau potable, suite à sa dégradation, était contaminé par les eaux des inondations chargées, entre autres, de pétrole fuyant des réservoir de SAMIR, Avec la faible altimétrie caractérisant la ville basse (0,20 mètre), avec la marée haute de la mer qui coïncidait avec larrivée des eaux des inondations (vers 14.00 heure), le réseau dévacuation des eaux usées (domestique et pluviale) refoulait son contenu dans les maison et contribuait ainsi a aggraver la situation des habitants, Les médias nationaux comme locaux nétaient pas à la hauteur pour répondre aux aspirations de la population sinistrée, Adresse: Avenue Hassan II, B.P. 546, Tel. (00 212) 68 73 59 36, Fax. (00 212) 23 32 53 77, E-mail. a.saloui@univh 2m.ac.ma // [email protected] , Mohammedia, Maroc G. E. R. E. S. بحث حول مجموعة ال المغرب ب افء و الجف ما الRésultat final Les mesures prises suite à cette catastrophe (la construction des petits barrages le long de la rivière, le renforcement des berges de la rivière en les surélevant, le déplacement des quartiers bidonvillois vulnérables, la construction des canaux dévacuation, ne mettent pas la ville en sécurité totale face àdéventuelles inondations, Si bien que lAgence du Bassin Hydraulique de Chaouia et Bou Regrag à fait développer un système dalerte et de prévision des inondations pour aller de trois à huit jours, il semble que la ville manque dinfrastructure spécialisée en la matière, Avec des investissement colossaux, les habitants de la ville basse de Mohammedia ne se sentent pas tout à fait en sécurité, La ville à tout intérêt a disposer durgence dun observatoire lui permettant de collecter toutes les informations relative au bassin versant afin de bien le comprendre, et, par la suite, de proposer les meilleures solutions permettant de limiter les impactes négatifs des inondations, Sans limplication instructive des habitants de la ville pour une gestion meilleures des inondation (sensibilisation, formation, responsabilisation, ), ces dernières continueront à menacer les vies et les biens, Kenitra Rabat Casablanca El Jadida Safi Essaouira Marrakech Béni Mellal Fès Méknès Agadir 23 8 45 28 61 76 13 549 576 472 166 N 40 km 0 Plaines et plateaux Montagnes Altitude 166 Zone d’étude Mohammedia Ben Guerir Khouribga Khémisset Réseau hydrographique de la basse Chaouia Carte pluviométrique annuelle du Maroc Zone inondable de la ville Mohammedia : ville des roses et des sports élégants

XIII Congrès Mondial de l Eau 1 4 septembre 2008 à ... · Malah et par sa zone humide. Cette ... Revoir le plan d’aménagement dans le sens de limiter la pression anthropique

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Page 1: XIII Congrès Mondial de l Eau 1 4 septembre 2008 à ... · Malah et par sa zone humide. Cette ... Revoir le plan d’aménagement dans le sens de limiter la pression anthropique

CHANGEMENTS GLOBAUX ET RESSOURCS EN EAUFace à des pressions toujours plus nombreuses et diversifiées

Axe n°. 3 : CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET CATASTROPHES NATURELLES

Les inondations de novembre 2002 à la ville de Mohammedia (Maroc) bilan et perspectives

Abdelmalik SALOUI

Laboratoire : Espace – Sociétés – Développement Durable

Université Hassan II - Mohammedia

Maroc

XIII Congrès Mondial de l’Eau1 – 4 septembre 2008 à Montpellier

France

Évolution des précipitations mensuelles au Maroc

(degrés des pentes des droites de la tendance)

-2.5

-2.0

-1.5

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

J F M A M J J A S O N D année

derés des pentes

Marrakch Casablanca Settat Fès Kénitra meknès Beni Mellal Agadir Safi Rabat El Jadida Essaouira

Annexe : Questions d’ordre écologico-économique

La ville de Mohammedia représente : Premier et unique port pétrolier au Maroc, La ville industrielle par excellence, surtout l’industrie de raffinage

et de pétrochimique, La ville basse est limitée de son coté sud par l’embouchure de oued

Malah et par sa zone humide. Cette dernière, qui était, vers le début du siècle dernier, d’environ 5OO hectares, est aujourd'hui d’environ 120 hectares,

Cette zone humide abrite des variétés d’oiseaux migrateurs menacées d’extinction: la sarcelle marbrée, …

Cette zone, aujourd’hui souffrante, pourrait être à la base d’un développement éco-touristique et touristique culturel de grande importance,

Conclusion :

Maintenant que la catastrophe ai lieu, et que les dégâts sont tous répertoriés, et que tous les acteurs ont dit leur mots, nous pouvons avancer les conclusions suivantes:

1. Les causes et les conséquences de la catastrophe des 25 et 26 novembre 2002 sont humaines dans une large proportion,

2. Si bien que les pertes en vies se chiffraient à deux personnes carbonisées dans la raffinerie de SAMIR, les pertes au niveau des biens étaient beaucoup plus importantes; … la raffinerie principale du pays se transformait d’usine de production en hangar de

stock des carburants importés de l’étranger,

3. Malgré les mesures prises pour éviter des risques dans l’avenir, les habitants de la ville, comme les investisseurs, appréhendent toujours le retours des inondations (la population n’est pas rassurée !),

4. Toutes les mesures prises pour éviter d’éventuelles catastrophes similaires sont techniques. L’habitant de la ville, premier concerné et acteur principal, n’est, semble-t-il, toujours pas directement impliqué,

5. Il semble que le nouveau plan d’aménagement urbain contribuerait à l’aggravation de la situation déjà fragile au vue des condition naturelles de l’aval de l’Oued Malah: les anciennes villas de la ville sont entrain de disparaître pour voire pousser à leurs

places des immeubles à haute densité de la population,

Recommandations

Il est grand temps de prendre les mesures suivantes:

1. Entretenir le barrage de Oued Malah et aménager son bassin versant pour qu’il puisse continuer a jouer son rôle de protecteur de la ville de Mohammedia,

2. Revoir le plan d’aménagement dans le sens de limiter la pression anthropique sur les berges de la rivière et dans la zone humide, zone tympan qui protégeait la ville contre les inondations depuis des milliers d’années,

3. Mettre en place un observatoire d’étude scientifique pour avoir une idée claire sur la dynamique fluviale et démographique au niveau de la ville de Mohammedia,

4. Encourager la fôrestation au niveau de l’amont de la rivière, et les espaces verts au niveau de la ville afin de limiter les dégâts dus à la boue transportées lors des inondations: la ville recevait environ cinq millions de m3 de boue,

Aperçu sur l’ampleur des dégâts

La ville de Mohammedia (Maroc) a connu les 25 et 26 novembre 2002 des inondations

catastrophiques. Le bilan de ce malheureux événement était de:Un débit de 460 m3/s contre 140 m3/s (moyenne de 14 m3/s)

Psychose de la population

Inondation dans un secteur de 500 hectares de la ville basse

Dégradation des équipements de la Polyclinique

Rupture d’approvisionnement du Royaume en hydrocarbures et en Gaz

Des centaines de foyers sinistrés, les infrastructures urbaines sérieusement endommagées

04 Ponts endommagés

Le réseau d’assainissement dégradé

Deux morts, des blessés et des sinistrés

Fermetures des institutions publiques et privées : écoles, polyclinique, préfecture, délégations, services, …

Problématique

Les inondations sont un phénomène naturels très fréquent dans des zones méditerranéennes. La

ville de Mohammedia (à l’embouchure de Oued El Malah) ne fait pas l’exception. La

question qui demeure est la suivante : Est-ce que cette ville, unique port pétrolier du pays, est

toujours sous la menace des inondations?

Méthodologie

La méthodologie adoptée consiste a faire la part des choses: la catastrophe qui s’est abattue sur

la ville était due a des raisons naturelles - physiques, ou bien, à des erreurs techniques et à des

négligences humaines ?

L’étude est surtout basée sur la méthode quantitative, et, quand c’est nécessaire, sur la méthode

qualitative (le psychose des citoyens et des investisseurs face aux inondations récurrentes).

La réponse à toutes ces questions nous emmenait à l’étude des composantes physiques du

bassins versant de l’Oued Malah, et ensuite, à la mise en claire des spécificités humaines

caractérisant notre jeune ville industrialisée.

Ainsi, l’intérêt est accordé, en premier abord, à l’étude de l’intensité des précipitations

quotidiennes et horaires enregistrées dans la région pendant une bonne trentaine d’années.

Ensuite, nous nous intéressions à la mise en claire, sur le long du bassin versant, des

conditions, topographiques, hydrogéologiques, édaphiques, phytologique, …

Concernant les éléments du milieu humain avoisinant notre cité, un intérêt particulier était

accordé à l’étude démographique de la ville, à l’histoire de son industrialisation (du

pétrochimie en particulier), à l’extension de sa couverture urbaine (l’extension des quartiers),

à la limitation de la zone dite humide (anciennement connue sous le nom de Hatba), à

l’évolution des espaces verts urbains, …

Les résultats des études ainsi réalisés sont exprimés par une méthode cartographique permettant

de simplifier l’assimilation des résultats, et surtout, la simulation et l’anticipation des

inondations éventuelles.

Résultats

Suite à une analyse poussée des différentes composantes physiques et humaine influençant le

débit de l’Oued Malah à son embouchure (l’emplacement de la ville de Mohammedia), nous

avançons les résultats suivants:

La pluviométrie journalière et horaire des mois d’octobre et de novembre 2002 ne permet pas

d’expliquer les inondations du 25 et 26 novembre 2002 dans toute leur ampleur,

La topographie, la pédologie et la végétation de bassin versant de Oued Malah ne permettent

pas une bonne protection de la ville face aux risques des inondations,

La pousse démographique au niveau de la ville de Mohammedia est trop accélérée; elle est

annuellement supérieure à 7 % contre une moyenne nationale de 1,9 (recensement de 2004),

L’embouchure de l’Oued Malah, au niveau de la zone humide, reconnue récemment par la

convention de Ramsar, marque une bétonisation très accélérée depuis les vingt dernières

années,

La spéculation foncière fait que les constructions poussent aujourd’hui dans la zone humide,

jadis, lieu de réception des surcharges en eau de la rivière pendant les mois d’hiver,

Face aux différentes pressions, les derniers plans d’aménagements autorisant les construction

(à la verticale) dans des zones à hauts risques : ville basse à altimétrie inferieure à 0,50 m,

dans la zone humide, dans le lit de la rivière, …

Les pouvoirs publics, peu conscients des risques technologiques que représentent les

industries de raffinage, manquent de moyens et de qualification pour faire face à de telles

catastrophes,

Les effets indirects des inondations des 25 et 26 novembre 2002 :

En plus des dégâts causés par le débordement de l’eau et de la boue aux biens publics et privés, les inondations ont causées :

L’incendie de la raffinerie de SAMIR. Incendie dont les dégâts sont estimés à des milliards de dirhams,

Paradoxalement, se sont des inondations qui causaient le feu: l’incendie,

Après évacuation des eaux vers l’océan atlantique, une superficie de la ville d’enivrons cinquante kilomètres restait couverte de

boue épaisse de 20 cm de hauteur,

Du fait que la décharge municipale se trouve juste sur le lit de la rivière, l’eau des inondations emportait, entre autres, des déchets

des produits médicaux graves. La boue qui restait dans les rues de la ville après évacuation des eaux dans l’océan Atlantique

(environs cinq millions de m3 de boue), contenait des produits très menaçants pour la santé. Une fois cette boue est sèche, et avec

le vent, la poussière chargée en produits toxiques (radioactifs ? !) menaçait pendant plusieurs jours toute la population de la ville,

surtout chez les sujets vulnérables,

Le réseau d’eau potable, suite à sa dégradation, était contaminé par les eaux des inondations chargées, entre autres, de pétrole

fuyant des réservoir de SAMIR,

Avec la faible altimétrie caractérisant la ville basse (0,20 mètre), avec la marée haute de la mer qui coïncidait avec l’arrivée des

eaux des inondations (vers 14.00 heure), le réseau d’évacuation des eaux usées (domestique et pluviale) refoulait son contenu

dans les maison et contribuait ainsi a aggraver la situation des habitants,

Les médias nationaux comme locaux n’étaient pas à la hauteur pour répondre aux aspirations de la population sinistrée,

Adresse: Avenue Hassan II, B.P. 546, Tel. (00 212) 68 73 59 36, Fax. (00 212) 23 32 53 77, E-mail. [email protected] // [email protected], Mohammedia, Maroc

G.

E.

R.

E.

S.

ة البحث حول مجموعالمغرب ماء و الجفاف ب ال

Résultat final

Les mesures prises suite à cette catastrophe (la construction des petits barrages le long de la rivière, le

renforcement des berges de la rivière en les surélevant, le déplacement des quartiers bidonvillois

vulnérables, la construction des canaux d’évacuation, … ne mettent pas la ville en sécurité totale face

à d’éventuelles inondations,

Si bien que l’Agence du Bassin Hydraulique de Chaouia et Bou Regrag à fait développer un système

d’alerte et de prévision des inondations pour aller de trois à huit jours, il semble que la ville manque

d’infrastructure spécialisée en la matière,

Avec des investissement colossaux, les habitants de la ville basse de Mohammedia ne se sentent pas

tout à fait en sécurité,

La ville à tout intérêt a disposer d’urgence d’un observatoire lui permettant de collecter toutes les

informations relative au bassin versant afin de bien le comprendre, et, par la suite, de proposer les

meilleures solutions permettant de limiter les impactes négatifs des inondations,

Sans l’implication instructive des habitants de la ville pour une gestion meilleures des inondation

(sensibilisation, formation, responsabilisation, …), ces dernières continueront à menacer les vies et

les biens,

Kenitra

Rabat

Casablanca

El Jadida

Safi

Essaouira

Marrakech

Béni Mellal

FèsMéknès

Agadir23

8

45

28

61

76

13

549

576

472

166

N

40 km 0

Plaines et plateaux

Montagnes

Altitude 166

Zone d’étude

Mohammedia

Ben Guerir

Khouribga

Khémisset

Réseau hydrographique de la basse Chaouia

Carte pluviométrique annuelle du Maroc

Zone inondable de la ville

Mohammedia : ville des roses et des sports élégants