Yabiladi: Immobilier au Maroc

8/6/2019 Yabiladi: Immobilier au Maroc

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Magritage portugais au Maroc Etiquetage Halal en France Marrakech : Les dtails de lenqte Chez Choumicha

www.yabiladi.com #7

Immobilier au MarocComment tirer la bonne carte ?


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Mohamed Ezzouak

La France, entre perte de repres et

qute de nouveaux boucs missairesPathtique ! De lextrieur, limpressionlaisse pour les dbats ou plutt les po-lmiques qui agitent la sphre politico-mdiatique franaise est sans nuance.De lintrieur, la sensation nauseuse

doit tre encore plus marque. Alorsque llection prsidentielle de 2012 ap-proche, les scuds se font de plus en plusfrquents lgard du bouc missaireimmigr ou dorigine immigre, et mu-sulman de prfrence. Que vous soyezclandestin, immigr lgal, bi-national,ou mme Franais de souche avec op-tion muslim , vous aurez droit votrequart dheure stigmatisant dans le jour-nal tlvis de TF1.

Le voile et sa version intgrale, la d-chance de la nationalit, le halal, les prires de rue , la double nationa-lit, le cot des immigrs, lassistanatet les prestations sociales ne sont quequelques produits de maquillage servant masquer lodeur putride du cadavre deMarianne. Dans la chambre mortuairede cette France des Lumires, se suivent

les maquilleuses du gouvernement, ain-si que leurs amies coieuses des mdiasou intellectuels autoproclams.

Si le problme de la Rpublique ntaitque lislam ou la bi-nationalit, le pro-nostic vital de Marianne ne serait pasengag. Seulement, la France de Sarko-zy ne fait plus rver les Franais ; ellenore quun avenir obscurci sa jeu-nesse, elle stigmatise une partie de sa

population, elle monte une catgorie

contre une autre. Tout ca pour mieuxmasquer lincurie de ceux qui dirigentle pays. Dans une France en perte derepres, la seule chappatoire des po-litiques consiste dsigner encore et

encore de nouveaux boucs missairesquitte ce que les mmes jouent le rleplusieurs fois.

Finalement, les partis dits rpublicainssont tombs dans le mme travers queles extrmes. Le Front National dsi-gnait les immigrs comme la principalcause des malheurs de la France. ArletteLaguiller et dautres partis dextrmegauche avaient fait de lextinction dupatronat lessentiel de leur programmepolitique, ne proposant aucune alter-native crdible. Aujourdhui, lUMP, rejoint sur certains points par le PS, seconcentre sur la stigmatisation dunepartie de la population. Alors quon leurdemande de nous montrer la lune, ilsexigent quon ne se focalise que sur leurdoigt crochu.

Nicolas Karcher Sarkozy a ouvert laboite de Pandore en srigeant en nou-veau Napolon. A la dirence prs quilna pas mis daccord les Franais pourfaire la guerre aux pays dEurope conti-nentale, mais quil a russi mettredaccord tous les pays trangers surla stupidit de la guerre quil fomenteentre les Franais. Aujourdhui, cesttout le modle de socit franais quiprend leau, limage de larme napo-

lonienne Waterloo.

Edito


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Yabiladi MAGMai 2011

LE MENSUEL

MagPhotomaton04LE MENSUEL

MRE

Maroc

International

Focus : Hritage portugais au Maroc

Sport

Culture

Portrait : Kenza Isnasni

Agenda

Yabiladies

FFF : Ne veut-on que des blancs chez les Bleus ?28 Limmigration : Enfant pauvre du Projet socialiste 2012 ?

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Chronique Satirique24

26

30

36

38

44

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50 Le supplment fminin

Directeur de la

publication

Mohamed Ezzouak

Rdacteur en chef

Frdric Schmachtel

[email protected]

Secrtaire de rdaction

Julie Chaudier

Rdaction

Ibrima Kon

Ghita Ismali

Oumar Bald

Yann Ngomo

Elimane Sembene

Conception graphique

Maghnia Zeriouh

Directeur technique

Marouane Benabid

Conception web

Mohammed Reda Biya

Anouar-Charif Zekri

Directioncommerciale

Salma Sentissi

[email protected]

Yabiladi Mag est

dit par

Web Stratgie

8 Rue Assad Bnou Zarara

Marif 20330

Casablanca Maroc

Contrebande transfrontalire10 Rapatris de Libye : Une rinsertion dicile au Maroc11 Halal : Les enjeux dun tiquetage

Attentats de Marrakech : Le choc14 Tourisme : 15 000 annulations depuis lattentat15 Rachid Niny : Derrire les barreaux dOukacha

Immobilier au Maroc : Comment tirer la bonne carte ?18 Le boom des salons immobiliers marocains ltranger19 Votre avis : Votre avis20 La loi VEFA : Une protection juridique peu respecte22 Etre MRE et acheter au Maroc : Les prcautions prendre23 Achat dans limmobilier Marocain : Lavantage dtre MRE

Le badminton marocain : Petit poucet appel grandir40 Rajae Rochdy-Abbas :Reine du badminton marocain42 Maroc-Algrie : Le trombinoscope MRE de la slection

LBoulevard VS Mawazine : David contre Goliath 46 Yto Barrada : Une Tangroise au Guggenheim

Dossier : Immobilier au Maroc16


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Lalla SalmaLa princesse Lalla Salma a assist,vendredi 29 avril, la crmoniede mariage du prince britanniqueWilliam et de Kate Middleton, danslabbaye de Westminster, Londres.Lpouse du roi tait vtue dune

tenue traditionnelle marocaine.1900 autres personnalits ont tinvites au mariage du sicle .

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Mai 2011Yabiladi MAG


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Dorigine marocaine, le rappeur LaFouine, est actuellement au curdune polmique en Belgique. Alorsquil tait en concert, dimanche 8mai, dans le cadre du festival IncRock , le rappeur a ordonn

le tabassage de deux spectateursqui lui auraient lanc des bouteillesen plastique.

La Fouine

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t Yabiladi MAG


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Mariah Carey a donn naissance,samedi 30 avril, Los Angeles, deux jumeaux. Le garon sappelle Moroccan . Pour choisir le pr-nom, Mariah Carey nest pas allechercher plus loin que son apparte-

ment Manhattan. Cest dans sonsalon marocain que Nick Cannonlavait demande en mariage.

Mariah Carey

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Nouvel espoir pour Omar Rad-dad, condamn 18 ans de rclu-sion criminelle, en 1994, pour lemeurtre de Ghislaine Marchal. Destraces dADN, dcouvertes sur leslieux du crime, seront compares

au Fichier national des empreintesgntiques. Le Marocain clameson innocence depuis toujours.

Omar Raddad

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Mai 2011

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Yabiladi MAG

Contrebande transfrontalireLe secteur informel, trs dvelopp au Maroc, ne sarrte pas aux frontires. La contrebandetransfrontalire entre les pays de rsidence des MRE, particulirement lEspagne et lItalie,nouveaux pays dmigration, et le Maroc existe mais elle reste trs dicile cerner et quantier. Par Oumar Bald


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ertains Marocains rsidant ltran-ger protent des facilits [douanires]qui leur sont accordes, dans le cadre

conventionnel, pour se livrer la contrebande, tmoigne le chef de service de la lutte contrela fraude et la contrebande de la Douane ma-

rocaine, Sefrioui Morchid Dafrallah. La contre-bande, ou trabendisme, est pratique par unepartie des Marocains rsidant ltranger. Lephnomne, parce quinformel, est dicile quantier.

Gographie de la contrebande

Pour le responsable de la Douane, le pourcen-tage de MRE qui ait de la contrebande est faible. Ils proviennent le plus souvent d Italie et

dEspagne o vivent de grandes communau-ts marocaines. La contrebande entre la Franceet le Maroc est beaucoup moins importante quecelle qui se droule entre la France et la Tunisie,mais surtout avec le voisin algrien, o le terme trabendo a t invent.

En plus de la France, les contrebandiers sac-tivent dans dautres pays, notamment la Tur-quie. Istanbul est devenue la ville phare dutrabendo , notamment pour les Algriens et

les Tunisiens. Les Marocains y sont peu pr-sents, sans doute parce quavec la proximit dumarch espagnol, la contrebande depuis les prsides de Sebta et Melilla, rend inutile levoyage sur Istanbul pour de nombreux Maro-cains , renseigne lanthropologue Michel Pral-di, directeur de la recherche au CNRS, spcia-liste des circuits commerciaux informels entrele Maghreb et lEurope.

Entre la France et le Maroc, le phnomne date

des annes 70,80. Lmigration en est, tout

naturellement, le catalyseur : si on parle dela priode contemporaine, cest bien sr la mi-gration qui a dvelopp une forme moderne decirculation marchande, les migrants ramenantau Maroc, depuis les annes 70, la fois descadeaux pour la famille et des produits quils

vendaient lt dans les jouteya (une sortede march populaire), parfois mme devantleur porte, les jouteya migri , observe MichelPraldi.

Bijoux, or, pices dtaches, voitures docca-sion, matriel lectroniques, produits lectro-mnagers, cosmtiques, outillages mtalliqueset mme des produits alimentaires gurent surla liste des objets priss par les trabendistes.Les marchs populaires, comme Derb Ghallef

Casablanca, sont les principales destinationsde ces produits. 71,6% des units informellesse situent dans la sphre urbaine, selon ltude Ralits de lconomie informelle , comman-dite par la Confdration gnrale des entre-prises du Maroc.

Pas de chires

La contrebande est une ralit, mais cest unphnomne dicile mesurer avoue le direc-

teur gnral de la Douane marocaine, ZohairChor, du fait quil relve surtout de linfor-mel . Son impact est, la fois conomique,scuritaire et sanitaire , renchrit le chef deservice de la lutte contre la fraude et la contre-bande, Sefrioui Morchid Dafrallah. La Douaneprend donc les devants, en procdant au pro-lage des produits sensibles. Elle tente aussi derduire les droits dimportation en concertationavec les dpartements de tutelle. Plus ces droitssont levs, plus le risque de contrebande aug-

mente et renforce un secteur informel.

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Facilits douanires pour les MRE

Les MRE bncient de facilits et dune tolrance douanire par-ticulire. Chaque Marocain rsidant ltranger peut faire entrerau Maroc des produits licites exonrs de droits et de taxes doua-nires hauteur de 20 000 dirhams par an, sils sont dnus detout caractre commercial. Au-del de ce montant, les produitsdoivent tre dclars la douane. Des droits et taxes seront alorsappliqus en fonction de la qualit des produits. En cas de nondclaration, la douane, dans le cas o elle eectue un contrle ettrouve des produits non dclars, recouvre les droits et taxes etapplique des amendes.


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Yabiladi MAG

epuis mon retour, je ne fais rien. Je naipas de travail . At Hassan fait partie desprs de 14 000 Marocains rapatris de Li-

bye. Il a regagn son Sa natal avec sa femme etses deux lles. Ce dcorateur a pass deux ansen Libye avant que le pays ne plonge dans la vio-lence, lobligeant tout laisser et revenir au ber-cail, linstar de Mohammed Tafrout, galementdcorateur, Tripoli. Ag de 26 ans, cet ouvrier aregagn Agadir. Il essaie, aujourdhui, de joindreles deux bouts si un travail se prsente de tempsen temps .

Sit-in Oujda

Ces deux cas illustrent la situation de la grandemajorit des Marocains rapatris de Libye. Ils ont

chapp la violence mais pas la prcarit. Ilsne parviennent pas se rinsrer dans la socitmarocaine. Dans limmdiat, je ne pense pasretourner en Libye, mais ds que la situationsamliore, jy retourne. Si jai loccasion de partirailleurs, je le ferai , assure Mohammed Tafrout.Il na encore reu aucune aide des institutions pu-bliques.

Regroups au sein de la Coordination nationalede soutien des Marocains de Libye, certains deces rapatris ont dj hauss le ton pour se faireentendre par les autorits. Ils ont ralis, partirdu lundi 18 avril, un sit-in de plusieurs jours de-vant le sige de la wilaya dOujda et de la provincedAngad pour rappeler la situation prcaire dans

laquelle ils vivent depuis leur retour, dbut mars,et rclamer de laide.

Pas de travail mais de laide

Au ministre des MRE, le sort de ces Marocainsne laisse pas indirent, mais ce nest pasau ministre charg de la Communaut MRE deleur trouver du travail , indique Jaafar Debbarh,directeur du ple Action sociale et ducative duministre. Il ajoute que cette tche est, en outre,complique par le fait que 90% de ces rapatrissont, des artisans et des ouvriers. Le reste estconstitue de mnagres et dtudiants.

Plusieurs initiatives sont, toutefois, menes pourfaciliter la rinsertion sociale de ces anciens expa-

tris. Le ministre a facilit lobtention de crditsbancaires dix dentre eux, pour le rembourse-ment de dettes ou encore de microcrdits ceuxqui dsirent de monter une petite entreprise. Pa-ralllement, le dpartement de M. Ameur, en par-tenariat avec Al Omrane, permet tout rapatride bncier, partir dune avance de 50 000 DH,des logements sociaux 250 000 DH.

Aujourdhui, les dicults engendres par le re-tour des MRE de Libye ne se limitent pas leurseule personne. Comme le souligne lconomisteNajib Akesbi, si un quart seulement de cettepopulation revient au Maroc, cela poserait un s-rieux problme des milliers de familles vivant icigrce aux transferts dargent venus de Libye.

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Ils ont regagn la mre patrie, mais la plupart des Marocains rapatris de Libye ne par-viennent pas retrouver une place et un travail au Maroc. Le ministre des MREleur apporte une assistance mais na pas pour vocation leur trouver des emplois.

Par Oumar Bald

Rapatris de LibyeDifficile rinsertion


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Jeudi 28 avril 2011, peu avant midi, la terrasse du premier tage de lArgana, un caf-res-taurant de la mythique place Jama El-Fna, a t dtruite par une explosion. Bilan : 17morts et 21 blesss. Lattentat na pas t revendiqu, mais les soupons des enquteursse sont vite ports sur Al-Qada. Deux semaines plus tard, ils sont en partie conrms, aveclarrestation de six Marocains, dont lauteur prsum de lattentat, admirateur dAl Quada.

Par Ibrahima Kon

Attentats de MarrakechLe choc



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uelques minutes aprs lexplosion surla terrasse de lArgana, jeudi 28 avril,peu avant midi, la foule de Jama El-Fna, sest rue vers le restaurant. Le

bilan des victimes est de 17 morts et 21 bles-ss. LArgana tait trs pris par les touristes,

ce qui explique que la plupart des victimes aientt des visiteurs trangers. 8 Franais, 3 Maro-cains, 2 Suisses, un Britannique, un Canadien,un Hollandais et un Portugais sont morts danslexplosion.

Rumeurs sur lorigine de lexplosion

Jai entendu une trs forte explosion, je mesuis rendu sur place, ctait la panique, desgens pleuraient , tmoigne Nicolas qui habite

moins de 200m du restaurant. Lannonce delexplosion a trs vite fait le tour de la ville,accompagne des premires rumeurs sur sonorigine. La premire parle dexplosion de bon-bonnes de gaz lintrieur du restaurant. Mi-chael, habitant Marrakech, a trs tt mis endoute cette version des faits. Je connais trsbien le restaurant, je sais que les cuisines sontau rez-de-chausse, il ny a aucune raison pourque des bonbonnes de gaz se soient trouves ltage , l o a eu lieu lexplosion.

En dbut daprs midi, linformation tombe : cest un acte criminel pur et dur , annoncele porte-parole du gouvernement, Khalid Naci-ri. Deuxime rumeur : un kamikaze. Selon unclient de ltablissement, sorti indemne de lat-tentat, un individu est rentr dans le caf. Il acommand un jus dorange et quelques minutesplus tard, il sest fait exploser . De mme, surFacebook, un journaliste a arm, citant lespropos dun serveur de lArgana, quun homme

se serait fait exploser. Une dclaration du minis-

tre de lIntrieur, vendredi 29 avril, a cepen-dant coup court la rumeur. La bombe a tdclenche distance, informe Taeb Cherkaoui,ministre de lintrieur.

Une enqute rapide

Daprs des informations relayes par Europe1, la police marocaine sest vite retrouve surla piste de deux suspects dont elle a tabli lesportraits robots avant le 4 mai. Lun deux, quiparaissait agit le jour de lattentat, se trou-vait lextrieur du caf Argana, au momentdes faits. Quant au second, il tait sur la ter-rasse, daprs un tmoignage.

Jeudi 5 mai, une semaine aprs lattentat, le mi-nistre de lIntrieur a ocialis larrestation detrois Marocains dans la ville de Sa, au sud deCasablanca. 5 jours plus tard, lAFP rvlait lar-restation de 3 autres personnes dans la mmeville de Sa. Sans tre directement impliques

dans lattentat, elles auraient t au courant desprparations. Parmi les trois premiers guraitlauteur prsum de lattentat, Adil El Athmani,un travailleur au port de Sa.

Reconstitution des faits

En prsence de responsables des dirents ser-vices de scurit et du parquet gnral, unereconstitution de lattentat a t faite mercredi11 mai. Elle a commenc la gare ferroviaire de

la ville, puis le terroriste prsum a t conduitsur lesplanade de la Koutoubia. Il y a procd la manipulation de lengin explosif, sest d-guis en touriste, avant de se rendre sur le lieudu drame pour dposer les deux bombes quiontsou le caf, places dans deux cocottesminutes et dissimules dans une valise. Par lasuite, le suspect principal a t conduit dans unjardin public Bab Doukkala, o il sest dbar-rass de sa moustache, avant de se rendre lagare routire.

Plusieurs observateurs estiment que lenquteavance dans un climat plus serein quaprs lesattentats de Casablanca, en 2003. Selon Khadi-ja Ryadi, prsidente de lAssociation marocainedes droits humains, cest un signe trs impor-tant de ne pas avoir procd des arrestationsmassives. Mohamed Tozy, politologue et spcia-liste de lislam politique au Maroc, explique que la gestion de lattentat de Marrakech na rien voir avec les vnements de 2003. a a t

beaucoup plus mesur, beaucoup plus profes-

sionnel.

Inuence dAl-Qada

Ds le lendemain de lattentat, la piste dAl-Qada a t mentionne. Larrestation dAdil ElAthmani, accus dtre le principal auteur delattentat, apporte une nuance cette piste.Selon Taeb Cherkaoui, il serait un admirateurdAl-Qada, fortement imprgn de lidologiejihadiste , mais des liens directs avec la nbu-leuse ne sont pas avrs. Al-Qada au MaghrebIslamique (AQMI) a ni toute implication danslattaque de lArgana, via un communiqu publipar lAgence Nouakchott Informations.

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Tourisme15 000 annulations depuis lattentat

ouloureux admettre, mais lattentat deMarrakech risque de porter un coup trsdur lactivit touristique marocaine. Pas

moins de 15 000 vacanciers, soit 3% du total,avaient dj annul, mercredi 4 mai, leur sjourau Maroc, en raison de lattentat du 28 avril, afait savoir le ministre du Tourisme, Yasser Zna-

gui, cit par Reuters.

Dans les dirents tablissements hteliers de laville ocre, des annulations sont conrmes. AuRiad lOrchid, on voque beaucoup de retraitsde vacanciers en raison de lattentat. Au RiadIaazan, toujours Marrakech, les grants ar-ment, cependant, ne pas avoir encore connu dedsistement.

Rester conant malgr la tempte

Au Centre rgional de tourisme de Marrakech,la conance reste de mise, malgr tout : il esttrs tt pour faire un bilan. Il nous faut au moinstrois semaines pour pouvoir valuer limpact relde lattentat sur lactivit touristique de la villequi poursuit son cours normal, jusqu prsent, cone Abdellatif Abouricha, responsable dela communication du Centre. Avant lattentat, lafrquentation tait en hausse de 10% par rap-port lanne prcdente, mais la rsistancedu secteur sera mise lpreuve, cette anne ,concde le ministre du Tourisme.

Selon le discours ociel, le Maroc reste, toute-fois, conant et espre encore de bons rsultats

: les donnes dont nous disposons jusquiciet la rponse que nous avons labore nousrendent conants quant aux perspectives dusecteur []. Une croissance de 8% des recettesest possible en 2011, sur la base de ce que nousobservons aujourdhui , pronostique YasserZnagui. A lui seul, le secteur, touristique emploie

directement 450 000 personnes et reprsente10% du produit intrieur brut du Maroc. Mar-rakech et Agadir ralisent, elles seules, 62%des nuites marocaines.

Printemps arabe

Le secteur touristique a dj t aect parles vnements rgionaux. Avec le printempsarabe, bien des hypothses avaient t misespour imaginer ses consquences sur le secteur

touristique. Les plus optimistes ont suppos queles touristes, qui avaient lintention de partirpasser leurs vacances en Tunisie ou en Egypte,se reporteraient sur le Maroc, destination sem-blable qui orait lavantage de la stabilit.

Au contraire, le contexte rgional, alli au Mou-vement du 20 fvrier, a probablement jou endfaveur du Maroc. Les Franais reprsentent32% des nuites marocaines, or 90% dentreeux arment, dans un sondage ralis par Opi-nionWay, entre le 6 et le 12 avril, soit avant lat-tentat de Marrakech, avoir lintention de dlais-ser des destinations habituellement trs prisespendant les vacances dt, comme lEgypte, laTunisie mais aussi le Maroc.

Lattentat de Marrakech va obliger les professionnels du tourisme revoir leurs calculs. Il est,certes, encore trop tt pour faire un bilan, mais des milliers de touristes ont dj annulleur voyage. Les Franais, nombreux visiter le Maroc en t, se disent de moins en moinstents par lide daller passer leurs vacances au Maghreb, Maroc compris. ParOumar Bald

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e journaliste Rachid Niny a t arrt, jeudi28 avril, par la brigade nationale de la po-lice judiciaire. Depuis, le directeur de publi-

cation de Al Massae , sjourne la prisoncasablancaise dOukacha. Ses deux demandesde libert provisoire ont t refuses. Selon lecommuniqu du procureur du roi, publi le jour

de son arrestation, il est accus d atteinte des corps constitus et atteintes des per-sonnalits publiques.

Son arrestation nest pas sans rapports avec lapublication, dans ses chroniques Chouf Tchouf, de certaines informations relatives des per-sonnalits politiques comme Fouad Al Himma etIlyass Omari, du Parti authenticit et modernitet Abdelatif Hammouchi, directeur de la sur-veillance du territoire.

Apologie du terrorisme ?

Selon le communiqu du procureur, les crits deRachid mettent en doute les attentats sur-venus le 10 avril 2007, Hay El Farah, Casa-blanca, au point de demander labrogation dela loi anti-terroriste et la reddition des comptesaux responsables supposs impliqus dans lemontage de ces aaires .

Jeudi 5 mai, aprs larrestation de Rachid Niny,cinq fonctionnaires de la Sret nationale, ac-compagns de la veuve de linspecteur de policeMohamed Zinbiba, dcd dans ces attentats,ont port plainte contre Rachid Niny. En cause

la publication dallgations et de faits erro-ns et monts de toutes pices ayant suscit lapanique parmi les citoyens et faisant lapologiedu terrorisme . En rponse cette accusation,Al Massae a ressorti ses articles datant de cettepriode, pour dmontrer, notamment, que lequotidien avait toujours dnonc le terrorisme.

Cabale contre Rachid Niny

Paralllement, lundi 25 avril, la justice a exigle versement des amendes auquel le groupe AlMassae Media a t condamn le 31 octobre2008. Condamn payer 6 millions de DH deddommagements pour diamation contre 4substituts du procureur du roi et verser 120000 DH la Trsorerie Nationale du Royaume, legroupe avait augment le prix du journal de 0,5

DH, faisant appel au soutien de son lectorat. Endpit de cette condamnation, la justice navaitpas demand au groupe de presse de sacquitterde cette amende. Selon lavocat Ahmed Zyane,la procdure a toujours t enclenche, mais ellea t bloque arbitrairement dans les rouagesde la Justice .

Concernant la seule arrestation de Rachid Niny,Reporters Sans Frontires a t lun des pre-miers rclamer la libration immdiate dujournaliste ainsi que labandon des charges quipsent contre lui . Outre le Mouvement du 20fvrier, plusieurs partis politiques dont le PJD,lUSFP et le PPS, et lAMDH, un comit de plusde 500 avocats soutient Rachid Niny.

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Jeudi 28 avril, Rachid Niny, a t arrt et plac en dtention la prison dOukacha de Ca-sablanca. Accus d atteinte des corps constitus et atteintes des personnalits

publiques , le journaliste et directeur de publication du quotidien arabophone Al Massae est poursuivi pour avoir publi certaines informations compromettantes dans les lignes desa chronique Chouf Tchouf . ParGhita Ismali

Rachid NinyDerrire les barreaux dOukacha


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16 En couverture

Immobilier au MarocComment tirer la bonne carte ?

Limmobilier est le premier poste dinvestissement des MRE au Maroc. Ces investissementssont donc du plus grand intrt pour les promoteurs immobiliers marocains. Bass, dabord,

sur un principe simple qui veut que lon garde un chez soi dans le pays o lon a sesattaches, ces achats ont volu au l du temps. Si la premire gnration dimmigrants a,dans les vieux pays dimmigration comme la France, la Belgique et lAllemagne, dj achetun bien au Maroc, la deuxime et troisime gnration passent, aujourdhui, lacte avec desexigences nouvelles. Par Julie Chaudier



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a majeure partie des investissements desMRE au Maroc, dans leur pays dorigine va limmobilier. Selon les statistiques du

Conseil dontologique des valeurs mobilires, lesMarocains expatris reprsentaient 71,5% desinvestisseurs, en 2009, contre 58,1%, en 2007.

Paralllement, de janvier septembre 2010,4,65 milliards de dirhams avaient t investisdans le secteur immobilier depuis ltranger.

Selon une tude de la Fondation Hassan II pourles MRE, MRE, le troisime ge , datant de2006, 91,4% des rpondants proches de la re-traite sont propritaires dun logement au Maroc.Les gnrations suivantes nont, pour leur part,pas encore franchi totalement le pas, de sorteque, selon une tude de la CCME, en collabora-

tion avec linstitut de sondage BVA, datant dejuin 2010, 37% des MRE dans le monde possdeun bien immobilier au Maroc.

Lattachement leur terre natale les incite avoir un pied terre au Maroc , explique Mo-hamed Koutbi, dlgu gnral de la FondationNationale des Promoteurs immobiliers (FNPI).Ce nest cependant pas lexplication exclusive delintention des MRE dacheter au Maroc. Compa-rativement, le prix du mtre carr en France esten moyenne de 3117 euros, selon lindice des

prix de immobilier.com, alors que, en recourantau logement social au Maroc, ils peuvent envisa-ger un achat 5000dh le mtre carr, soit 454euros.

Les MRE reprsentent une cible de clientle es-sentielle pour les promoteurs immobiliers maro-cains. Ces derniers se dplacent dans les salonsimmobiliers, ltranger, qui leurs sont spci-quement destins, comme le Smap Immo deParis et commencent mme implanter des suc-

cursales dans les principales villes de rsidencedes MRE. Ils reprsentent 12 15% de notreclientle, soit, sur un chire daaire consolid de5 milliards de dirhams, 600 millions de dirhams, indique Nabil Kerdoudi, Directeur gnral deAl Omrane Casablanca. Pour le groupe Addoha,les MRE reprsentent aussi 10 15 % de leurportefeuille.

Les produits qui sont construits par les promo-teurs immobiliers doivent tre adapts aux exi-

gences particulires des MRE, mais lon ne peutpas dire que ce soit le cas. En ralit les produitsvendus sont les mmes quels que soient lesacheteurs, regrette Mohamed Koutbi. Il devraitexister une ore qui corresponde leur pargne

et une surface plus faible que ce que lon trouveaujourdhui sur le march, y compris du loge-ment social (min 50m2) car ils ny habitent pastoute lanne.

Cependant, si le logement social connait toujours

un trs grand succs auprs des MRE, la deu-xime et troisime gnration comptent plus decadres que la premire. Elles voluent donc versdes logements de moyen voire haut standing. 15% des visiteurs du Smap Immo Paris sont desCSP+ , ajoute M. Samir Chamah, PDG du SmapGroup. Les MRE de la deuxime et troisime g-nration ont aussi des exigences de qualit et deprotection des consommateurs attaches leurmode de vie dans les pays dEurope.

Alors que les MRE de la premire gnrationachetaient plutt des terrains et organisaienteux-mmes les chantiers quils faisaient surveil-ler par des membres de leur famille reste aupays, la nouvelle gnration demande des pro-duits nis. Cette clientle ne veut pas subirde tracasseries administratives alors quelle nagnralement quun mois de vacances au Maroc, explique Mohamed Koutbi. Lore immobiliresest dplace des lotisseurs vers les promoteurs.

En fait de produits nis, les ventes sur plan ont

encore du succs auprs des MRE. Elles ontlavantage dassurer au promoteur un nance-ment par tape qui suit la construction des loge-ments. Pour lacheteur, elles prsentent lavan-tage du logement neuf et la possibilit de choisirlappartement le plus adapt ses envies dansun ensemble dappartements. Cependant, denombreuses dicults sont survenues avec descas de retard dans les programmes de construc-tion de plusieurs annes, en dpit du vote en2002 de la loi sur la Vente en tat future dach-

vement. La nouvelle gnration des Maro-cains de ltranger est plus vigilante. Les MREnachtent plus les yeux ferms et demandentdes explications dtailles , souligne Abdella-tif Essadki, organisateur des salons Le Marocchez vous .

Les pratiques voluent aussi en matire de des-tination. La mentalit qui veut que lon achtedans la rgion do lon est originaire, cest ni, lance Abdellatif Essadki. Les MRE se dirigent

de plus en plus vers des destinations balnairesou de montagne dans le but de couper avec lesconditions de vie quils connaissent au quotidiendans leur pays de rsidence , dtaille Nabil Ker-doudi.

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e salon de limmobilier marocain Le Ma-roc chez vous , sest droul, Lyon, du6 au 9 mai. Deux semaines auparavant, 50

000 visiteurs avaient fait le dplacement pour le

Smap Immo, Milan. Depuis 2003, les salons delimmobilier marocain ltranger sont presquedevenus un phnomne de mode. Outre les 4salons lancs en Europe par le Groupe Smap, 3nouveaux venus se sont invits sur le march. Lacible prioritaire : les MRE.

Aujourdhui, les Marocains rsidant ltrangerreprsentent prs de 70% des visiteurs du salonde Lyon, 90% au salon Maroc Property Immo deMontral, 80 % au Smap Immo de Paris. Sur-

tout, lauence va croissante, passant de 3000 5000 visiteurs en lespace de trois salons Mon-tral. Ils taient 50 000 Paris, en mai 2010, et80 000 la premire dition du Smap Immo deBarcelone, en 2009.

Les opportunits de ventes pour les promoteursimmobiliers dans les pays dimmigration plusrcente, comme lItalie et lEspagne, expliquentllargissement de la couverture gographiquedes salons. La communaut marocaine auCanada est assez faible, mais elle reprsente unmarch intressant parce que lloignement afait que les Marocains qui voulaient acheter auMaroc nen trouvaient pas lopportunit , ajoutele fondateur de Maroc Property Immo.

Les promoteurs - ils paient la place de leur stand -ont pu ainsi bncier de la mise en concurrencedes salons. Si plusieurs organisateurs de salonssont venus contester lhgmonie du Smap, no-

tamment Bruxelles o se rencontrent le SMABxlet le Smap Immo, le groupe entend bien garderle leadership. Nous avons lintention de crerdeux nouveaux salons en Allemagne et aux PaysBas lan prochain , annonce Samir El Chammah,PDG du Smap Group.

Lintrt des promoteurs rpondre la de-mande des MRE a t stimul par la multiplicitcroissante des salons, explique Mohamed Kout-bi, dlgu gnral de la Fondation nationale

des promoteurs immobiliers, ils se sont renduscompte que les MRE taient une cible trs pro-metteuse . Les salons ont lavantage de donnerun accs direct, intense et cibl cette clientle. Au Smap Immo de Bruxelles, en fvrier, AlOmrane a ralis, en deux jours, 1800 contactset de 7 12% dentre eux se sont ensuiteconcrtiss par des actes dachat , tmoigneNabil Kerdoudi, Directeur gnral de Al OmraneCasablanca.

Cependant, les salons immobiliers relvent delvnementiel, or nous avons besoin dune re-prsentation permanente , souligne Nabil Ker-doudi. Al Omrane, comme Chaabi, Addoha ouAlliance, a donc ouvert une succursale Paris.

Le Smap Immo sest lanc Paris, en 2003. Depuis, il a fait des petits. Aujourdhui, les princi-paux pays daccueil des Marocains sont en passe davoir chacun leur propre salon. La France, elle seule, en compte 4. Ils sont autant dopportunits pour les promoteurs immobiliers derencontrer une cible de clientle trs convoite. Par Julie Chaudier

Le boomdes salons immobiliers marocains ltranger

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ls ont construit un immeuble en carton, constate, amer, victimeaddoha, le 27mars. Sur Yabiladi, les sujets de forum sur

limmobilier, et plus prcisment les ventes sur

plan, sont nombreux ; les posts se comptent parcentaines. Plusieurs groupes immobiliers sontmthodiquement clous au pilori par des ache-teurs qui attendent , impuissants, la livraison deleur appartement. Le groupe Addoha est sou-vent point du doigt. Des constructions Sal, Sadia, dans le cadre du rachat de 50% dugroupe Fadesa Maroc, et Marrakech sont lescibles privilgies des critiques. Le projet Bessa-tine Temara de Chaabi Liliskane est aussi accusde prendre un retard dmesur.

Faressa a achet un appartement sur plan, en2007, Sadia, auprs de Fadesa Maroc. Cestun programme qui devait tre livr pour juin2009. A ce jour, toujours rien [...] mais rien,ni tel ni mail, ni courrier pour nous prvenir ,crit elle en mars 2010. Sur le mme forum, unan plus tard, last_viper, tmoigne que rien nachang. Jai achet un appartement Sadia,en 2007, a loccasion du Smap Immo de Paris.Depuis, je nai aucune information ni par mail, nipar tel. Je ne comprends pas pourquoi ils font lasourde oreille.

Le btiment achev ne signie pas ncessaire-ment la n des ennuis, encore faut-il quil soit

habitable et reconnu comme tel. Commeconvenu, je me suis dplac au bureau de venteChaabi, on ma conrm que le dossier de Redaltait rsolu mais il reste celui du permis dhabi-

tat que le prsident de la commune refuse designer car il y a des anomalies dans le projet queChaabi doit rparer avant tout accord , rapporteAdam7, le 8 janvier 2010.

A la livraison, il sagit encore dtre vigilant. En ce moment les agents commerciaux sont entrain de livrer les appartements du projet Bassa-tine Temara en labsence du titre foncier propre chaque appartement. Lclatement du titre mrentant pas fait , avertit oumnabil, le 29 mars

2010. Enn, le rsultat est souvent loin de ce quiavait t promis. Le plan est totalement di-rent de celui qui ma t communiqu au dbut,surtout par rapport au mtrage. Jai d payer ladirence : 700 DH de plus par mtre carr ,crit victimedechaabi, le 22 dcembre 2009.

Dans tous ces cas, la dception se retrouve toutes les pages du forum. Cette histoire medgoute. Mon pre ouvrier a boss toute sa vie mettre de cot pour ces voleurs , raconte Anis-sandra, en 2008. Bref, je suis deg parce quejai vraiment incit mes parents acheter l basparce que je croyais en ce projet. En attendant,une partie de leurs conomies dune vie se bal-lade je ne sais o , conclut charles1.

Investir dans limmobilier marocain : vous tes 13% (sur 143) vouloir vous lancer danslaventure, car aventure il y a, en tmoignent des centaines de posts sur le forum de Yabi -ladi. Tous, quasiment sans exception, critiquent la gestion des projets immobiliers au Marocpar les promoteurs dans le cadre des ventes sur plan. A chaque tape son attente, chaqueralisation sa dception. Par Julie Chaudier

Votre avisBannir les ventes sur plan

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La vente sur plan de biens immobiliers au Maroc a t rglemente, en 2002, par la loi surla Vente dimmeuble en Etat Futur dAchvement (VEFA). Si lensemble de ses dispositions

protgent rellement lacheteur, elles restent peu appliques. Les promoteurs immobilierslaccusent dtre inapplicable. Par Julie Chaudier

La loi VEFAUne protection juridique peu respecte

es MRE ont aujourdhui tendance privi-lgier les achats sur plan lachat du btidans une approche purement conomique

, explique Mohamed Koutbi, Dlgu gnral dela Fondation Nationale des Promoteurs Immobi-liers (FNPI). Depuis 2002, ceux qui achtent surplan sont thoriquement protgs par la loi surla VEFA. Prcise, elle est encore loin dtre sui-

vie par tous les promoteurs immobiliers. Certainscomptent sur lignorance de lacheteur pour tablirun contrat qui leur soit favorable. Pour dautres,comme Mohamed Koutbi, cette loi comporteplusieurs insusances qui la rendent tout sim-

plement inapplicable : il y a un mois, nous avonsnalis la rdaction dune nouvelle loi avec le mi-nistre de lhabitat.

En attendant dventuels amendements la loi,lacheteur doit se montrer vigilant lors de la signa-ture du Contrat Pralable de Vente (CPV) devantun notaire marocain, au Maroc. Une dimension

doit tre prise en compte : ce notaire est toujourschoisi par le promoteur. Pour une question de com-modit, un seul notaire se charge de la signaturede tous les contrats du promoteur. De fait, lache-teur doit tre attentif, dans la mesure du possible,

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ce que le notaire ait rdig un contrat conformeaux dispositions de la loi VEFA et non un contratavantageant le vendeur.

Plusieurs pralables au premier contrat

Dabord, la loi ne rglemente pas les avances quepeuvent faire les MRE dans le cadre de salons, parexemple, pour rserver leur bien et tmoigner deleur engagement. Est considre comme nulleet non avenue, toute demande ou acceptationdun versement de quelque nature que ce soit,avant la signature du contrat prliminaire de vente (art 618-9). Les promoteurs immobiliers conti-nuent pourtant demander une avance, lors dessalons immobiliers ltranger.

Le CPV ne peut tre conclu si les fondations dubtiment, qui est mis en vente, ne sont pas ache-ves. Une note de larchitecte, qui engage saresponsabilit, doit tre jointe au contrat pour enattester , souligne matre Senoussi, notaire Casablanca. Les arnaques sont ainsi limites : leterrain btir est bien la proprit du promoteuret la construction a dbut.

Toutefois, cette mesure ne peut tre appliqueque dans le cas de la vente dun immeuble, selon

la FNPI. Lorsquil sagit dun complexe, le pro-moteur construit par tranche les immeubles quile composent, il ne peut donc lancer la ralisationdes fondations de tous les immeubles. La ventesur plan est un moyen privilgi de nancementpour les promoteurs. Une telle disposition, dansle cas de complexes immobiliers, en annule lesbnces , explique Mohamed Koutbi.

Ensuite, le contrat doit contenir un cahier descharges aussi dtaill que possible. Il dcrit lap-

partement que devra recevoir lacheteur. Ces planssont contractuels, le promoteur sengage donc les respecter. Le CPV est sens comprendre leprix de vente dnitif, mais entre les plans de lar-chitecte et la ralisation concrte, il y a ncessai-rement un cart qui peut tre de plusieurs mtrescarr. Nous demandons donc ce que le prix delappartement soit x au mtre carr, sachantque le mtrage peut varier , explique le Dlgugnral de la FNPI.

Le paiement progressif est encadr

La loi instaure aussi deux rgles de pnalit dansun souci dgalit de traitement entre lacheteuret le vendeur. En cas de retard de paiement, par

lacheteur, ou de livraison, par le promoteur, surles dlais xs par contrat, une pnalit de 1%par mois de la somme due, dans un maximumde 10% par an, est prvue pour celle des deuxparties qui se montre dfaillante. Attention, lin-demnit de retard ne sera applique quun mois

aprs la date de la rception de (par) la partiedfaillante dune mise en demeure adresse parlautre partie , souligne larticle 618-12. Enn, encas de rsiliation de contrat, lindemnit ne peutdpasser 10% du prix de vente.

Le contrat doit obligatoirement mentionner uncautionnement. Une caution bancaire doit treconstitue par le promoteur, au prot de lache-teur. Elle doit tre gale aux versements que cedernier eectue par tape. Cette garantie assure

lacheteur de retrouver ses fonds en cas de nonapplication du contrat. Toute demande de ver-sement, dans le cas dun contrat qui stipule quilsdoivent avoir lieu chaque tape de la construc-tion, doit tre accompagne dune note de lar-chitecte attestant de lavancement des travaux ,rappelle matre Senoussi.

De la prnotation linscription foncire

Pour protger lacheteur de fausses promesses de

la part de son promoteur, la loi prvoit aussi quilpuisse inscrire une prnotation sur le titre foncierde limmeuble en construction. Il indique ainsi quilva tre propritaire dune partie de ce titre, mais ilnexiste alors quun seul titre lequel est en posses-sion du promoteur : le titre mre.

Cette situation donne la possibilit, aux quelquesacheteurs qui ont fait ce choix, de faire du chan-tage au promoteur, selon la FNPI. Au momentde la livraison des dirents appartements de

limmeuble, le titre mre doit tre clat en autantde titres naux quil y a de propritaires dappar-tements. Pour cela, le promoteur doit obtenir lamain leve sur son premier titre, or si lun desacheteurs refuse de lever sa prnotation, il peutbloquer tout le processus de livraison des appar-tements , explique Mohamed Koutbi. La FNPIdemande donc ce que la prnotation soit mca-niquement reporte du titre mre vers le titre par-ticulier de lacheteur.

A la livraison, quand le permis dhabitat a t ob-tenu par le promoteur, un contrat nal doit tresign, devant le mme notaire, qui permettra lim-matriculation de lappartement et son inscription la conservation foncire au nom de lacheteur.


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Etre MRE et acheter dans

limmobilier au MarocLes prcautions prendre

ous vivons dans un march o nul nestsens ignorer larnaque , lance Abdel-latif Essadki, organisateur des salons

immobiliers du Maroc Le Maroc chez vous Lyon et Montpellier. Les acheteurs dun bienimmobilier au Maroc doivent donc se montrertrs vigilants tout au long de la procdure qui lesmne jusqu prendre possession de leur appar-tement.

Pour limiter les risques de tomber sur une ar-

naque, il faut sadresser des promoteursimmobiliers qui ont pignon sur rue , souligneMohamed Koutbi, Dlgu gnral de la Fd-ration Nationale des Promoteurs Immobiliers(FNPI). Les grands groupes immobiliers neferont pas une arnaque pour un bnce aussifaible que celui retir dune simple vente. Ils nemettront jamais limage de tout leur groupe endanger pour si peu , explique lorganisateur dusalon Maroc Property Immo, Montral. Cesconseils, frapps au coin du bon sens, ne pro-tgent pas, en cas dachat sur plan, des retardset malfaons. Les ralisations de grands groupespeuvent aussi tre insatisfaisantes, mme silsne sont pas coupables de relles arnaques (voir Votre avis ).

Pour sen prserver, il faut, dans la mesure dupossible, au moment de sa rservation, obte-nir un maximum dinformations sur le bien quelon achte et quelles soient mentionnes surle reu remis lacheteur pour attester de sarservation , continue Mohamed Koutbi. Encas dachat sur plan, ce nest, toutefois, quaumoment de la signature du contrat prliminairede vente - lequel doit respecter toutes les dis-

positions de la loi (voir article La loi VEFA ) -que ces informations auront une valeur contrac-tuelle. Si je navais quun seul conseil donner,je dirais : scurisez toute transaction en passantpar un notaire , souligne Nabil Kerdoudi, Direc-teur gnral de Al Omrane Casablanca.

Dans les salons immobiliers, avancer des arrhespour rserver le bien que lon veut acheter estune pratique courante mais problmatique.

Lavance relve du droit commun, si elle nestpas illgale - un promoteur ne sera pas pour-suivi pour lavoir demand - elle nest pas, nonplus, rglemente. La loi sur la VEFA la consi-dre comme nulle et non avenue , pourtant,usuellement, cette avance slve 10% du prixde vente. Sil accepte de la verser, lacheteur doitse renseigner sur ce quelle deviendra si lui, o lepromoteur, devait nalement se dsister.

Dans le cas dun achat dun bien bti ou dun ter-rain, il est essentiel de faire le dplacement pourvoir le bien et consulter la conservation foncire. Il faut uniquement acheter des biens immatri-culs, sans quoi il nexistera pas de conservationfoncire or cest elle qui permet de connatretoute lhistoire de la proprit et surtout de sas-surer que le vendeur en est bien le propritaire, prvient Mme Senoussi, notaire Casablanca.Ensuite, lacheteur doit prendre le temps de ra-liser plusieurs visites plusieurs moments de lajourne, pour tenir compte lenvironnement delappartement. Dans tous les cas, le propritairedoit se renseigner sur le confort invisible : plom-berie, lectricit, tanchit, insonorisation... Le promoteur est tenu de tout lui fournir , rap-pelle le Dlgu gnral de la FNPI.

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Un Marocain rsidant ltranger est plus vulnrable aux arnaques et autres petits arran-gements quun rsidant lorsquil achte un bien immobilier au Maroc. Eloign du lieu o ilachte, il ne peut tout vrier par lui-mme. Il est toutefois possible de prendre certainesprcautions pour viter des msaventures. Par Julie Chaudier

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Les achats des MRE dans limmobilier marocain sont favoriss, dans une certaine mesure, parla lgislation du Royaume. Elle a tendance, depuis deux ans, leur orir les mmes droitsque les Marocains rsidant mais leur conserve aussi des avantages attachs leur positiond trangers . Par Julie Chaudier

Achat dans limmobilier

MarocainLavantage dtre MRE

e 5 fvrier, le ministre de lHabitat, de lUr-banisme et de lAmnagement de lespace,Ahmed Taouq Hjira, a annonc, lors du

SMAP Immo de Bruxelles, que les membres dela communaut marocaine tablie ltrangerpourront dsormais bncier du nouveau dis-positif de logement social 250 000 DH. Ils ont,ainsi, obtenu un droit rserv, jusquici, aux na-tionaux.

MRE = Marocain

Dj, en 2009, la garantie de Damane Sakane,assure et gre par la Caisse Centrale de Ga-rantie, a t tendue aux MRE dsireux dacqu-rir un logement au Maroc via un crdit bancaire.La garantie couvre jusqu 100% du cot dachatou de construction du logement, dans la limitede 800 000 DH. Cette mesure a pu tre mise enplace partir du moment o le gouvernement aaccord au logement des MRE au Maroc le statutde rsidence principale.

Ce changement permet aux MRE daccder dautres avantages scaux jusqualors rservsaux Marocains rsidant au Maroc. Dsormais, unMRE qui a achet un logement au Maroc bn-cie dun abattement de 75% sur la taxe dhabi-tation et la taxe des services communaux, silpeut prouver que cette habitation est son habi-tation principale. Il lui faut une preuve pourtantquelque peu particulire. Puisquil habite, pardnition, la majeure partie du temps ltran-ger, il doit prouver, au contraire des rsidant,quil habite cette maison par intermittence seu-lement, via des factures dlectricit et deau ,explique matre Senoussi, notaire Casablanca.

MRE = tranger

En sens contraire, du point de vue de lOce deschanges, un MRE est considr comme un tran-ger non-rsidant. Contrairement un Marocainrsidant au Maroc, il peut ouvrir un compte endirhams convertibles. Depuis le 29 novembre2010, les banques intermdiaires ont aussi lapossibilit daccorder des crdits en dirhams auxMRE - et non plus seulement aux trangers non-

rsidant - et un cautionnement une banquetrangre. Cette dernire disposition facilite auxMRE les achats sur plan qui exigent (voir La loiVEFA ) quune caution quivalente leurs paie-ments soit verse, leur prot, par le vendeur.

De la mme faon, un MRE, comme un tranger,sil peut prouver quil a nanc lachat de sonlogement par un rapatriement de devises, dis-pose dune garantie de retransfert. Sil a occupson logement durant 8 ans au titre dhabitationprincipale, la plus-value de la vente de son bienest exonre dimpt sur les revenus nanciers.

Les avantages octroys aux MRE ont leur limite.Le fonds MDM Invest , qui articule subven-tions de lEtat et prt bancaire dans le cadre duninvestissement au Maroc, sil est bien destin auxMRE, ne sapplique pas dans le cadre dun achatimmobilier. Ce fonds a t cr pour attnuerles eets de la crise sur les MRE, or le secteurimmobilier a dj connu une ambe des prix ,explique Fatima Tigratine, charge de la cellulepour laccompagnement des investissementsdes MRE, au ministre des MRE. La logique :aider les MRE, oui, mais sans faire augmenterdavantage les prix de limmobilier au Maroc.

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Chronique Satirique 24

Yabiladi MAG Mai 2011

Lquipe de France en 2012Crack, Vlan, Beurk

Prsidentielles de 2012, Nicolas Sarkozy a t rlu avec 60% des voix, contre 40% pourMarine Le Pen. Lheure nest plus philosopher sur le bien fond des quotas de blancs ou deblacks. Le prsident a act une rgle simple : seuls les Franais blancs peuvent reprsenter laFrance au sein des bleus. Lilian Thuram a, quant lui, vu rouge et a dcid de sexiler en Gua-deloupe pour se reconvertir dans la pche. Car on a beau dire ce quon veut, sur un bateau, tusais au moins pourquoi tu rames ! Et puis Pointe--pitre, on ne lui reprochera pas de fairele pitre. Car la France de 2012 naccepte plus quun descendant desclaves vienne donner desleons un Franais gaulois blanc comme son nom de famille.


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l a donc t dcid au plus haut sommet delEtat (car il sagit dune aaire de grandeimportance) dinstaurer une couleur de

peau acceptable pour reprsenter la Francedans les dirents sports. Mais soyons bienclair, ce nest absolument pas une mesure ra-ciste. Les pas-tout--fait Franais peuvent toujours exercer un sport en amateur. La France,ne loublions pas, reste la patrie de Pierre deCoubertin, grand avocat de lesprit olympique.

La France a tout de mme le droit, si ce nest ledevoir, de choisir le visage de celui qui porterales couleurs du drapeau. Ma-rius Trsor, Mehdi Baala, TeddyRiner, Brahim Asloum, Jamel

Bouras, Yannick Noah, ZinedineZidane ou Marcel Desailly, tousces allochtones donnent unpitre visage de la France. Ilne sert rien de nier que noussommes la rise des autrespeuples. Nest ce pas Alain Fin-kielkraut, qui, dans les colonnesdu journal isralien Haaretz, aarm que lquipe de France provoquait des ricanements

dans toute lEurope parcequelle tait black-black-black. Si mme en Isral, des philosophes franaisnous vannent sur notre quipe Bleu Beur Noir,o va-t-on ?

Parce quil fallait un changement de cap radi-cal, un acte nergique, Nicolas Sarkozy est allencore plus loin que les recommandations de lacommission Renouveau identitaire et national, mise en place au lendemain de sa rlection.En plus de rserver lhonneur de reprsenterla France dans les dirents sports aux seulsgaulois blancs, il ne faut tre li de prs ou deloin un tranger. Ainsi le slectionneur Lau-

rent Blanc a t limog en raison de ses liensmatrimoniaux avec une franaise dorigine al-grienne. Philippe Mexs, dorigine portugaise,ne pourra pas non plus porter les couleurs dumaillot. Franck Ribery, gaulois musulman a eudroit au mme sort. De toute faon, cest simple: pour dtecter les convertis lislam, la Fdra-tion franaise de football a mis en place un testimparable : sous la douche, vrication oculairede ltat du prpuce. Tous ceux qui ont le kikicoup ne seront plus slectionns.

Evidemment tous les pas trs blanc de peauont t renvoys dans lesvestiaires. Le nouveau slec-tionneur, un franais pur jus

a choisi des bon petits blancsde Ligue 1 mais aussi dansles divisions infrieures pourboucler son eectif. Alors oui,lquipe de France ressembleplus un club du bas de ta-bleau de deuxime division,mais rien ne saurait remplacerla ert de voir des bleus tota-lement blancs.

Mme si on vient tout justedtre battu 5-0 par lquipe

des Iles Fro, le plus important est de ne passalir le drapeau. Il vaut mieux perdre en prser-vant son identit, que gagner dans la diversit.Aujourdhui, grce aux Bleus, on peut armersans rougir que la France est aussi blanche quele visage dune geisha qui vient de sorir Pierre Poujade.

Moralit : force de vouloir tre blanc commeles pastilles de vichy, on nit transparent commeleau gazeuse du mme nom. Vichy, gaz, desblancs qui servent aryens, tout ca devrait nousrappeler de mauvais souvenirs !

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Le slectionneur

Laurent Blanc at limog pouravoir des liensmatrimoniauxavec une fran-aise dorigine

algrienne

Yabiladi MAGMai 2011


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La polmique sur les quotas discriminatoires de la Fdration Franaise de Football (FFF),rvle par le site dinformation Mediapart, a invitablement fait ressurgir la question du ra-cisme en France. Il y a en eet lieu de sinterroger sur une mesure qui veut limiter le nombrede prtendants lquipe nationale cause de leur origine. Par Yann Ngomo

Affaire des quotas FFFNe veut-on que des blancs chez les Bleus ?


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e 28 mai dernier, Mediapart a rvl lesdessous dune runion qui a runi plusieurshauts responsables du Football franais.

Parmi eux, Laurent Blanc, slectionneur natio-nal de lquipe de France, Franois Blaquart,Directeur technique national, Erick Mombaerts,

slectionneur des Espoirs et Francis Smerecki, encharge de la slection des moins de 20 ans. Lundes sujets abords au cours de cette runion,tait la situation des jeunes binationaux.

Ces cadres de la FFF se sont inquits du faitquune grande partie des binationaux, dispo-sant de la nationalit franaise, forms dans descentres de l Hexagone et slectionns dans lesquipes nationales de jeunes nissent par dciderde jouer pour un autre pays que la France, au

moment de passer snior. Une tude de la FFFa mme valu prs de 50% le pourcentagede binationaux qui se dtournent, au nal, delquipe de France. Sur cette base, les cadres dela FFF auraient donc dcid dtablir secrtementdes quotas de binationaux.

Entre discrimination et racisme

Le caractre discriminatoire de la mesure desquotas est vident mais certains parlent de ra-cisme, puisque les joueurs cibls sont doriginemaghrbine, ou dAfrique noire. Le fait que lescadres de la FFF aient eu recours des statis-tiques ethniques pour dmontrer que la bi-natio-nalit ai t un problme , conforte cette in-terprtation. Comme le rappelle un rapport de lafondation Terra Nova, tablir des quotas entreFranais sur la base de leur origine nationale estune discrimination interdite .

Autre indice rvlateur, plusieurs propos tenuslors de cette runion montraient des conceptions

strotypes. Le joueur dorigine africaine serait le grand, le costaud, lathltique , et le joueurblanc, au petit gabarit , serait lintelligent .Pour certains, la thorie des quotas se rsumaitainsi abandonner le modle Black, Blanc, Beur. Le modle privilgi tait donc celui de la tech-nique des petits gabarits blancs , un modlequi a russi lEspagne, championne du monde.

Auditionn, le 9 mai, dans le cadre de cette af-faire, Laurent Blanc a t conrm son poste,

par la FFF, qui a conclu que les propos tenus lorsde la runion du 8 novembre, navaient pas decaractre raciste. Le slectionneur franais a ga-lement reu le soutien de plusieurs anciens inter-nationaux et de joueurs de lactuelle quipe de

France, y compris certains issus de limmigration.Le constat est unanime : la mesure des quotasest discriminatoire et scandaleuse, mais LaurentBlanc nest pas raciste. Zinedine Zidane a dclar: parler de quotas, cest une aberration. Le seulsujet est celui-l, pas le procs injuste quon fait

Laurent Blanc. Je le connais bien : on a le droitde tout dire sauf quil est raciste.

Bi-nationalit : vrai phnomne, faux pro-blme

La thse du racisme sera donc vraisemblablementabandonne par les direntes enqutes du mi-nistre franais des Sports et de la FFF, mme siles avis restent partags. Tout le monde saccordecependant reconnaitre que le problme de la bi-

nationalit soulev par les cadres de la FFF nenest pas un. Lancien international franais, LilianThuram, explique que la priorit, pour les joueursissus de limmigration, reste lquipe de France. Ilprend notamment pour exemple certains cadresactuels de lquipe nationale franaise dont lesparents sont originaires dautres pays : KarimBenzema, Samir Nasri, Yann Mvila. Sajoutent desjoueurs dorigine marocaine qui ont choisi lquipede France, mme aprs avoir t sollicits par leMaroc : Adil Rami et Youns Kaboul.

En gnral, les joueurs qui se tournent vers lepays dorigine de leurs parents sont gnrale-ment ceux qui lquipe de France est inacces-sible. Quand on est Franais, quon joue aufoot en France, le premier objectif cest de porterle maillot de lEquipe de France. Maintenant, sivous navez pas t slectionn, et si vous avezla chance davoir une autre possibilit de jouer laCoupe du monde... Cest le rve de tout footbal-leur , reconnait Zinedine Zidane, le 8 mai, dansle Journal Du Dimanche.

Paralllement, la France na, souvent, pas hsit naturaliser des sportifs pour rallier leurs talentsau drapeau franais, sans jamais se poser le pro-blme de lexode. Les exemples sont nombreux,dans direntes discipline : Eunice Barber, neen Sierra Leone, double championne du mondeen athltisme pour la France ; Abdelatif Benazzi,ancien capitaine de lquipe de France de Rugby,originaire du Maroc. Dans le football aussi, lesexemples ne manquent pas. Lquipe de France

a longtemps fait les yeux doux linternationalargentin du Real Madrid, Gonzalo Higuain, n Brest, et form... en Argentine. La double natio-nalit nest donc pas un problme, tant quellearrange la France.

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LimmigrationEnfant pauvre du Projet

socialiste 2012 ?

Aprs presque 10 ans de gouvernements de droite, le projet pour 2012 du Parti Socialistefranais (PS) appelle au changement. Un changement incisif au niveau des politiques so-ciales, conomiques, ou encore en matire dducation, mais concerne-t-il aussi la politiquemigratoire ? Pour lheure, le parti, dsuni sur cette question, ne semble pas en mesure denfaire un thme majour de sa campagne lectorale. Manque-t-il une opportunit historique ?Analyse. Par Frdric Schmachtel

duire limmigration lgale, lislam pr-sent comme un danger pour la lacit, labi-nationalit rige en problme majeur,

lie dune manire ou dune autre au racismeprvalent en France : travers des dclarations

provocatrices, la droite franaise se prpare lacampagne lectorale de 2012. LUMP mise surla peur de lautre pour rassembler un maximumdlecteurs. Que fait la gauche ? Le PS a publi,au mois davril, le Projet socialiste 2012 quijette les bases de ce quil entend opposer ladroite pour reconqurir llectorat franais. Inti-tul Le changement , le projet socialiste 2012ne semble toutefois pas vouloir sengager sur leterrain de limmigration.

Quid de 2012 ?

Il faut en arriver la page 98 du projet socia-liste pour lire ses propositions en matire dim-migration. Elles nont cependant rien de rvolu-tionnaire. Nous voterons tous les trois ans uneloi dorientation et de programmation qui seralabore en concertation avec les partenairessociaux et les territoires qui assurent laccueil etlinsertion des migrants . Une obsit lgislativequi devrait assurer la France le titre de paysrgulant limmigration par le plus grand nombrede textes. Autre proposition : Nous creronsun vrai contrat daccueil et dintgration, fondsur des obligations rciproques et insistant surla matrise de la langue et la comprhension des

droits et des devoirs rpublicains. Ce type dedispositif a t mis en place par la droite en 2005,il y a 6 ans dj, insistant sur les devoirs pluttque sur les droits des immigrs. La gauche sins-crit-elle dans cette logique ? La lutte contre les

employeurs de sans-papiers, autre point men-tionn dans le projet, na rien de nouveau nonplus, et constitue un combat contre les symp-tmes plutt quune volont de rforme structu-relle. La seule proposition qui se dmarque rel-lement de la droite est lintention daccorder ledroit de vote aux trangers non communautairesaux lections locales. Cette ide mitterrandiennecircule en France depuis plusieurs dcennies.

Par endroit, le projet socialiste 2012 formule,

cependant, des critiques profondes de la poli-

tique mene par la droite. Le dbat sur lidentitnationale, lanc par Nicolas Sarkozy et lancienministre de lImmigration, Eric Besson, est pr-sent comme un chec moral qui stigmatiseles musulmans. Lactuelle politique migratoireest pointe du doigt, mais, comme sil ne voulaittrop savancer, le PS ne critique pas les mesureselles-mmes, mais seulement la manire in-humaine dont elles sont appliques. Le projetmentionne aussi la situation des enfants dimmi-grs : 40 % dentre eux subissent des discrimina-tions. Avant datteindre ce constat, il faut, toute-fois, lire 95 pages, et la seule mesure annoncepour combattre ce au consiste gnraliserles CV anonymes !

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Faisant cho un dbat qui vient denammerla France, les avantages de la bi-nationalit sontmis en avant. Un point positif qui est vite contre-balanc par laccent mis sur un redressementnational ncessaire en France. Le PS essaye demnager la chvre et le chou.

Le PS en manque dorientation

Deux tudes rcentes expliquent et illustrent cegrand cart. Publies quelques jours dinter-valle, elles sintressent lvolution de llecto-rat du Parti Socialiste et voque des orientationspolitiques qui en dcoulent. Un constat communest fait : le PS doit largir sa base lectorale pourgagner les lections de 2012. Problme : lesdeux tudes proviennent du courant social-d-

mocrate du PS, mais les conclusions sopposent.

Laurent Baumel et Franois Kalfon considrent,dans LEquation gagnante. La gauche peut-elle enn remporter llection prsidentielle ? ,que le PS doit tenter de reconqurir le vote deson lectorat traditionnel : llectorat ouvrier etpopulaire. Celui-ci sest largement dtourn duPS pour voter Nicolas Sarkozy ou mme FrontNational. Dautre part, les deux membres du se-crtariat national du PS envisagent de conqurir

le vote des sniors, un vote largement droite.Comment ? En mettant en avant les thmes dela valeur travail, de la lacit, et des devoirs ducitoyen envers lEtat.

Dans le rapport Gauche : Quelle majorit lec-torale pour 2012 ? , la fondation Terra Nova,quant elle, prconise de sadresser une nou-velle coalition de gauche qui na plus rien voiravec la coalition historique , forme sur une logique de classe . Ceux qui votent aujourdhui

le PS sont les diplms, les jeunes, les minorits,les quartiers populaires et les femmes : cest laFrance de demain . Ce qui runit ses direntescatgories : les valeurs douverture, de tolranceet de solidarit, quelles partagent avec le PS.Par opposition, llectorat traditionnel, attach la valeur travail, est, sur le plan culturel, dle des valeurs beaucoup plus conservatrices. Es-sayer de reconqurir cet lectorat reviendrait,pour les auteurs du rapport, adopter une posi-tion de gauche populiste, limage du Parti Tra-vailleur aux Pays-Bas.

Limmigration est certainement le sujet o cettedivergence se cristallise le mieux. Viser la coa-lition historique quivaut promettre de limi-

ter limmigration, sauver la France den bas de la concurrence suppose des travailleurstrangers et faire campagne sur linscurit. La nouvelle coalition de gauche attend plutt uneapproche tolrante du sujet. Elle ne considrepas limmigration comme un problme, mais

comme un atout. Le projet socialiste 2012 netranche pas entre les deux alternatives, il restemuet.

Est-ce limmigration qui pose problme ou lapolitique mene ?

Pourtant, plus que jamais, le PS a toutes les clsen main pour proposer un nouveau discours surlimmigration. Un discours qui sortirait de la lo-gique scuritaire et permettrait de ne pas laisser

la droite occuper le terrain. Le dbat sur limmi-gration, tel quil est men aujourdhui, est pure-ment lectoraliste. Sur le fond, il ne constituequun faux dbat, comme la soulign la commu-naut scientique.

Une association de parlementaires, a suivi lepas, en publiant, mercredi 11 mai, un rapportdaudit sur la politique dimmigration, dintgra-tion et de co-dveloppement du gouvernement.Sur 334 pages, les auteurs arrivent dmontrer

que les principales armations sur lesquelles sebase la politique du gouvernement sont fausses.Ils voquent notamment les cots de limmigra-tion, qui sont en ralit infrieurs aux bncesretirs par la France.

Lide selon laquelle la France serait submergepar toute la misre du monde est opposepar exemple au fait que les immigrs subsaha-riens sont, en moyenne, plus diplms que lesnationaux franais et quaprs 5 ans de sjour

rgulier en France, 60% des trangers quittent lepays. La formule contrler limmigration pourpermettre une meilleure intgration des tran-gers dj en France , chre Eric Besson, estaussi mise en doute. Les contrles tels quils sonteectus, fragilisent les immigrs, et les dbatssur limmigration en gnral stigmatisent.

Des parlementaires de gauche comme de droite,en passant par les Verts, soutiennent ce rap-port, mais il ne fait lunanimit dans aucune desgrandes formations politiques franaises. En nelassociant pas son programme pour 2012, leParti Socialiste pourrait laisser passer une chancehistorique de faire voluer le dbat sur limmi-gration.


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Occupation portugaisedu MarocUne lutte perptuelle

La prsence portugaise au Maroc stend de 1415 1768 avec la prise de Mazagan par lesSaadiens. Sous couvert de lutter contre les indles musulmans , les Portugais sempa-rent du port de Sebta, cl du commerce entre lAfrique et lEurope, et de nombreuses villesctires. Durant prs de 200 ans, Portugais et Marocains voient lessentiel de leurs rapportslimits des arontements, en tmoignent les immenses forteresses des villes de Mazagan-El Jadida, Azemmour ou encore Mogador-Essaouira. Par Julie Chaudier



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e Portugal a achev sa guerre de recon-qute contre les musulmans en 1249, soitbien avant lEspagne (1495). En 1415,

alors que de nombreuses expditions sont me-nes par les marins portugais en Afrique, lePortugal projette lenthousiasme guerrier du

Royaume vers lextrieur : dans le droit dela reconquista et des croisades, le Portugalorganise la conqute de Sebta. LEspagne, en1399, sempare de Ttouan.

Les Portugais avancent dabord une raison reli-gieuse la conqute du port marocain. En ra-lit, Sebta est alors une plaque tournante delconomie mondiale. Elle est lembouchure surlEurope des routes commerciales, transsaha-riennes. En sens contraire, Sebta reoit les mar-

chandises venues dEurope.

Avec la prise de Sebta, en 1415, le Portugal en-tend se saisir du port qui a aussi t, ds le VIIsicle, le point de passage depuis le Maghreb desarmes musulmanes la conqute de lEurope.Les armes portugaises parviennent raliserune attaque surprise sur Sebta. En une journede combats, le port tombe aux mains des Por-tugais, rapporte Otmane Mansouri, historien.Lattaque porte un coup fatal au makhzen desMrinides. Avec la conqute de Sebta, les Por-tugais prouvent lEurope que le Maroc ntaitpas celui que lon redoutait tant.

Le makhzen saaiblit. Incapable de conservertoutes les forces politiques et religieuses uniessous son pouvoir, il perd aussi les revenus destaxes issus du commerce destination de Seb-ta. La dynastie mrinide prend n en 1465. Aunord, le sultanat Wattasside qui prend la relvedcline rapidement. Le premier sultan wattas-side, Muhammad ach-Chaykh, habitait Asilah.Intronis, il quitte la ville pour Fs. Les Portugaissemparent aussitt dAsilah et, avec elle, du lsdu sultan. Le sultanat dbute sous de mauvaisauspices. Au sud, les Saadiens, dynastie arabemergente, prennent le pouvoir. Le Maroc estalors divis en deux.

Les Portugais, face la faiblesse du makhzen,entament la conqute dautres villes du nord, lelong de la cte mditerranenne, dont Tanger,en 1471. Les Espagnols conquirent, leur tour,Melillia. Le makhzen se retrouve, ainsi, priv deports de commerce sur la Mditerrane. Tour tour, chaque ville est prise de force puis entou-

re de fortications depuis lesquelles les Por-tugais lancent des attaques. Cependant, toutesles villes sont encercles et les troupes maro-caines forment des blocus.

Au dbut du XVI sicle, le Portugal tente une

nouvelle approche. Grce limpuissance crois-sante des Wattassides protger la popula-tion de lennemi, les Portugais multiplient lescontacts, notamment commerciaux, avec les tri-bus locales. Certains chefs de tribus deviennentmmes des vassaux du roi du Portugal. Lavan-ce portugaise se poursuit tout le long de lacte atlantique, lexception de Rabat et Sal.Ces fronteiras, enclaves forties, sont aussiutilises par les Portugais comme escales pourles navires dans le cadre de leur commerce avec

leur nouvelle colonie : le Brsil.

Les Portugais arrivent jusquaux portes de Mar-rakech : au sud, le Souss, rgion riche et peu-ple. Les Soussis craignent que les Portugaisnavancent encore, ils sallient alors avec lesSaadiens. En 1541, les Saadiens, grce cesnouveaux renforts, rcuprent les villes portu-gaises. Ils gagnent, de mme, le pouvoir surtout le Maroc au dtriment des Wattassides, en1554.

En 1578, la bataille de Oued El Makhazen,connue aussi sous le nom de la bataille des 3rois, voit saronter les forces du sultan saadienAbu Marwan Abd al-Malik et les armes du sul-tan Moulay Mohammed quil a dtrn en 1576.Moulay Mohammed sest alli aux armes por-tugaises de Sbastien 1er. Le roi sest dplacen personne pour soutenir son alli, dans les-poir de recouvrer la gloire chrtienne dantan.La bataille se conclut par la mort des trois rois.En dpit de ce solde macabre, il y eut bien unvaincu : le Portugal tombe entre les mains du roide Castille, deux ans plus tard, et un vainqueur: les Saadiens, bientt occups dfendre lenord du pays des vellits ottomanes.

Les Espagnols reprennent Sebta aux Portugaisen 1580, comme toutes les autres possessionsportugaises, mais, lorsquen 1640 le Portugalretrouve son indpendance, Sebta reste auxEspagnols, contrairement aux autres fronteirasportugaises. A nouveau portugaise, Mazaganrsiste toujours aux attaques des Saadiens. En1768, elle est enn abandonne aprs un sigelong de plus dun an et des milliers de morts.

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Otmane MansouriLhritage portugais au MarocLe Maroc et le Portugal ont vcu une histoire croise faite dinvasion, doccupation puis de recon-qute. La prsence portugaise au Maroc ne se rsume toutefois pas un tat de guerre permanent.Otmane Mansouri, historien marocain, voque les direntes dimensions du face face maroco-portugais. Propos recueillis par Julie Chaudier

En un deux sicles doccupation du Marocpar les Portugais (selon les villes), les rap-ports entre Portugais et Marocains se sont-ils limits aux guerres ?

Otmane Mansouri : Malgr les guerres, lesdeux populations ont toujours eu des contactspaciques et cest normal. Cependant, onconnait peu la nature de ces contacts. Pourconnatre lhistoire, nous nous basons sur destextes marocains, or ceux-ci ont t critspas des oulmas, cest--dire des intellectuelsayant une formation religieuse. Ils lisent tousles vnements travers le prisme religieux.

A ce titre, les Portugais sont des ennemis etrestent toujours considrs comme tels.

Nous avons toutefois des documents quiprouvent quil existait un commerce entre Por-tugais et Marocains en dehors des ports oc-cups par les Portugais. A Agadir, Sa, destribus marocaines viennent vendre leurs mar-chandises dans les fronteiras portugaises.

Certains Portugais eux-mmes sont-ils res-ts au Maroc ?

Oui, de nombreux soldats portugais ont no-


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azagan tient une place part dans lhis-toire de la prsence portugaise au Ma-roc. Ville forteresse, sa conception, en

1541, voque par elle-mme lun des objectifsde la colonisation portugaise : la christianisa-tion. Elle est, surtout, la dernire citadelle portu-gaise rsister aux oensives des Saadiens. Le11 mars 1769, le sultan Mohamed III est sur lepoint de vaincre, les Portugais reoivent lordre,venu du roi Joseph 1er du Portugal, dabandon-ner la ville, avec armes et bagages, par la mer.Ils font exploser une partie de la forteresse leur dpart an de retarder encore lentre desSaadiens dans la ville. Mazagan connait, partir

de cette fuite, une double vie : celle des habi-tants qui portent son nom jusquen Amazonie etcelle de ses murs, au Maroc.

Mazagan la marocaine, libre de la prsenceportugaise, est rintgre au sultanat de Mo-hamed ben Abdellah. Au Maroc, la forteressedtruite est restaure par le sultan Moulay Abdar-Rahman, en 1832. Elle devient El Jadida, lanouvelle. En 2004, la forteresse est classe aupatrimoine mondial de lhumanit par lUNESCO.

Les habitants de Mazagan, la portugaise, ils ontprs de 2000 quitter les ctes du sultanat parnavire pour rejoindre Lisbonne en 1769. Ils pen-sent sinstaller au Portugal, mais le roi les fait

envoyer au Brsil, nouvelle terre de colonisationet de christianisation. Toute la population de laville, les soldats, leurs familles, quelques Maro-

cains convertis au christianisme et la commu-naut clricale sont installs dans des campe-ments leur arrive Belm, en attendant laconstruction de la nouvelle ville. 10 ans aprsavoir quitt la Mazagan marocaine, ses habi-tants fondent, enn, Novo Mazago, lembou-chure du euve Amazone.

MazaganLa double vie de la forteresse portugaise

Mazagan a connu une vie comme peu de villes en connaissent. Citadelle portugaise imprenable,elle a rsist, deux sicles durant, aux assauts marocains, avant dabdiquer en 1769. Les habi-tants fuient et fondent Novo Mazago en Amazonie. Au Maroc, en 1832, la forteresse eondreest rnove par le sultan Moulay Abd ar-Rahman. Elle devient : El Jadida Par Julie Chaudier

M

Novo Mazago, en Amazonie, au Brsil, est

aujourdhui une petite ville d'environ 13 000habitants. Tous les ans, la Saint-Jacques,une fte traditionnelle gure les ancienscombats entre musulmans et chrtiens.


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La citerne deau, au centre de la ville, est sansdoute llment le mieux conserv de la forte-resse. Symbole chrtien, elle tait surtout es-sentielle la survie des habitants au sein de lacitadelle. Mazagan a longtemps vcu en tat desige.

Lhistorien Laurent Vidal, auteur de Mazago,la ville qui traversa latlantique , explique quela forteresse avait t conue comme une croixavec leau, la citerne, au centre et, autour, lessilos de bl, rapporte lOpinion. Les deux l-ments sont des symboles chrtiens.

Mazagan a t construite, comme toutes les villes portugaises au Maroc, sous forme de forteresse,pour rsister aux assauts des armes marocaines et pour servir de base de replis aux troupes portu-gaises. Le sige de la ville par les armes du sultan Mohamed III, a dur plus dune anne. La citadellea nalement t conquise par les Saadiens, en 1769.


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Kenza IsnasniOu le principe de rsilience

Kenza Isnasni a gagn le prix de la Marocaine rsidant ltranger de la Course fminine dela victoire, organise par lathlte Nezha Bidouane, le 24 avril, Rabat. Elle a particip en tantque marraine de lassociation Le sourire des sans voix . La jeune femme, depuis le tris-tement clbre assassinat de ses deux parents, Bruxelles, en 2002, na cess de se battrecontre linjustice mue par un questionnement incessant : comment une telle chose a-t-ellepu arriver ? Portrait. Par Julie Chaudier



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enue, lgante, elle pourrait semblertimide, si sa voix, toujours gale, nervlait une assurance profonde. Kenza

Isnasni a perdu ses deux parents dans un assas-sinat raciste, en Belgique, en mai 2002. Partici-pant la Flottille de la paix pour Gaza, elle a t

emprisonne 3 jours par la police isralienne, nmai 2010. La jeune femme a aujourdhui 28ans, en parait 5 de moins et parle comme si elleen avait 10 de plus.

Petit lle de Marocains migrs en Belgique, elleest ne et a grandi Bruxelles. Les annes1980/90 ont t marques par la rvolte desenfants dimmigrs en perte didentit mais jesuis reste trs loigne du phnomne. Monpre militait beaucoup pour les droits des tra-

vailleurs trangers , raconte Kenza. Alors loinde suivre son exemple, la toute jeune femmeralise des tudes de puricul-ture. Lassassinat de ses parents,dans la nuit du 6 au 7 mai 2002,met un terme cette partie deson histoire.

Nous avions emmnag en1996, dans un immeuble Schaerbeek. Le meurtrier tait

lun de nos voisins. Pendanttrs longtemps, il nous a injuri,menacs, mais la police na pasragi nos plaintes , raconte,trs trop calmement, Kenza. Vient le jouro Le Pen choue au deuxime tour de la prsi-dentielle, lhomme devient fou, force la porte deleur appartement tue les deux parents, blesseses deux petits frres et met le feu lapparte-ment. La mobilisation dans le quartier, le chocdans toute la Belgique, lhypermdiatisation, je ne my attendais pas, mais cest clair : ctaittrop tard .

Trs vite, Kenza refuse sa position de victime, je voulais que lon me rende des comptes . Elleparticipe un projet, dans leur ancien apparte-ment, pour orir assistance aux victimes du ra-cisme qui ne voit nalement jamais le jour, fautede volont de la part de la commune, notam-ment. Je suis quelquun de trs pragmatique,or on parlait beaucoup mais on nagissait pas ,souligne la Belgo-marocaine. Paralllement, ellese lance dans des tudes en communication.

Elle part, dans le cadre de stages, en Cisjorda-nie puis aux Philippines. Je voulais aller au-

del des frontires, la recherche de rponses: quest ce qui fait quun homme, un momentdonn, prenne une arme pour tuer une famille, explique Kenza. Sur place, le choc est rude.et Je me suis sentie trs proche de ces gens,de linjustice quils subissaient , raconte-t-elle,

dans un soue, encore prise par lmotion.

Je suis revenue plus dtermine que jamais .Sa lutte contre linjustice, elle la poursuit en tra-vaillant pour un cabinet davocat spcialis dansla dfense des droits des trangers, alors que lasituation de la Palestine reste alarmante. Kenzaparticipe, alors, au convoi humanitaire VivaPalestina qui traverse toute lEurope desti-nation de Gaza, n 2008. Lorsque la Flotille de lapaix pour Gaza sorganise, nouveau, elle pro-

pose sa candidature : 10 jours avant le dpart,japprends que je serai bord du bateau turque, raconte Kenza.

Le navire est abord par lesforces israliennes. Ctait lanuit, nous tions dans les eauxinternationales, quand larmede Tsahal a tir, il y a bien desmanires de stopper un bateausans faire usage des armes. L,

il y avait donc la volont dlib-

re de tuer , souligne la jeunefemme.

Elle est emmene et retenue trois jours durant.Elle passe 48 heures sans manger, ni dormir,loin de se douter des rpercussions de labor-dage de la Flotille. Encore une fois, cest seu-lement lorsque le pire se produit que les mdiaset la communaut internationale se mobilisent,rappelle-t-elle, mais l o a chou la politique,des citoyens paciques ont russi. Rentre enBelgique, elle doit rassurer rapidement les siens,certains lont crue morte. Le ministre des Af-faires trangres ne sest pas donn la peine detenir nos familles au courant de la situation, il ya des moments o lon se demande sil lon estencore belge , ironise Kenza.

Trs sollicite depuis, Kenza sinterroge sur sonavenir et sur les projets pour lesquels sengager.Elle est devenue marraine de lassociation Lesourire des sans voix , un orphelinat, fond Telst, prs de Ttouan, en 2003, par Acha Ad-dou. Ma dcision de la soutenir ne vient pas denulle part, la condition dorpheline, je la connais,je la vis dans ma chair .

M

Il y a desmomentso lon se

demande sillon est encore

belge


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u 12 au 15 mai sest tenu lOpen interna-tional de badminton, Marrakech. Unecentaine de joueurs internationaux tait

prsente. Ce sport a t introduit au Maroc parlAgence japonaise de coopration internationale,en 1990. En 1992, la Fdration marocaine de

badminton voit le jour. Elle est alie, la mmeanne, la Fdration internationale et la Conf-dration africaine de badminton.

Les premires coles ddies ce sport voient lejour Casablanca, Rabat et Essaouira, en 1994.Le Maroc dispose alors dj de son quipe natio-nale de badminton. Celle-ci connatre son bap-tme du feu lors des championnats de Lausanne,en Suisse, en 1995. Le Maroc est galement re-prsent aux championnats du monde de 2001,

Sville, et Londres, en aot 2011.Des signes encourageants...

Le Maroc a galement reu quelques compti-tions depuis que le badminton y est pratiqu : leschampionnats dAfrique, Casablanca, en 2000,et Marrakech, en 2011, les Coupes arabes, Ca-sablanca, en 2002 et 2004. Deux Open interna-tionaux ont aussi t organiss Rabat, en juin2010, et Marrakech, rcemment. Ces tournois,agrs par la fdration internationale (WBF),

rassemblent des joueurs du monde entier, dontle but est damliorer leur classement en vue descomptitions majeures, comme les Jeux Olym-piques ou les championnats du monde.

Au niveau local, ce jour, 13 clubs, pour prs de1000 licencis, sont alis la Fdration RoyaleMarocaine de Badminton (FRMB). Le championnatnational individuel, le championnat par quipe,ainsi que la Coupe du trne de badminton sontdes rendez-vous rguliers. Au cours de la saison,

ont souvent lieu des tournois ponctuels.

Au niveau international, le Maroc dispose aussidune digne reprsentante en la personne de Ra-jae Rochdy (voir p 40). La Franco-marocaine nestautre que lactuelle leader du classement africainchez les dames et pourrait devenir la premirejoueuse de badminton marocaine participer auxJeux Olympiques.

... mais beaucoup faire

Si les raisons de se montrer satisfait sont nom-breuses au regard de ce qua accompli le badmin-ton marocain, en bientt 20 ans dexistence, ellescontrastent avec le fait que ce sport peine vrai-

ment exister. Au Maroc, le badminton a encore dumal entrer dans les murs, cone Hind Tak Tak,secrtaire gnrale de la FRMB. Pratiqu dans leslyces privs, en loccurrence les lyces franais,le badminton est une preuve du programme dubaccalaurat. Cependant, le commun des Maro-

cains ignore encore ce quest ce sport.

Au niveau international, si la position de RajaeRochdy dans le classement WBF est bon, la jeunejoueuse est, cependant, lunique marocaine clas-se. Paralllement, alors quelle est la premireafricaine du classement WBF, le Maroc, lui, seclasse 90e sur 101 nations, selon le dernier ta-bleau publi par la WBF.

Autant de situations symptomatiques de ltat

embryonnaire du badminton au Maroc. Cette si-

tuation pose lternel problme de linsusancede moyens matriels. La FRMB a ainsi d, pen-dant de nombreuses annes, fonctionner avec unbudget largement insusant pour organiser desmanifestations ou assurer le dplacement des joueurs de lquipe nationale lors des compti-tions internationales, indique Hind Tak Tak.

Il y a un manque de moyens considrable tousles niveaux , renchrit Rajae Rochdy, qui dploreles carences aussi bien matrielles que logistiques

du badminton marocain. Elle met notammentlaccent sur le manque de ressources humaines. Il ny a quune poigne de personnes qui travaillesur le dveloppement du badminton au sein de lafdration , explique-t-elle.

Autre problme prjudiciable lclosion du bad-minton au Maroc : les infrastructures. Le bad-minton est un sport qui se pratique en salle cou-verte, or il lui manque les fonds ncessaires leurconstruction. Dans salles qui existent dj, de

grandes dicults surviennent dans la cohabita-tion du badminton avec les autres sports commele minifoot, le handball, le basket ou le volley, d-plore la secrtaire gnrale de la fdration maro-caine.

Elle souligne, cependant, que si le badminton vo-lue encore timidement, il a pu bncier du re-nouveau insu par le discours royal, lors des As-sises de sport de Skhirate, en 2008. Avec larrivede Moncef Belkhayat, la tte du ministre des

Sports, et sa stratgie des contrats-programmes,la FRMB a vu son budget saccrotre. Un pas dci-sif qui doit en appeler dautres si le Royaume neveut pas rester simple gurant sur la scne dubadminton international.

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Rajae Rochdy-AbbasReine du badminton marocain

Comme son sport, elle reste trs peu connue au Maroc, Rajae Rochdy-Abbas est pourtantproche de rentrer dans lhistoire comme la premire joueuse de badminton reprsenterle Maroc aux Jeux Olympiques. Avant quelle nentre dans les pages dor du sport marocain,cest dans les ntres que vous la dcouvrez. Par Yann Ngomo

n presque vingt ans dexistence au Maroc, jamais encore le badminton navait fournide candidat marocain aux Jeux Olym-

piques. Rien dtonnant, dans la mesure o cesport peine encore merger au Maroc. Le ha-sard du destin a donc voulu que lheureuse luesoit une Marocaine de ltranger, de France plusexactement : Rajae Rochdy-Abbas, 27 ans, digneambassadrice du badminton marocain, depuis

une dizaine dannes.Rajae nat Meudon, en rgion parisienne en1983. Elle baigne dans lunivers du sport depuis

sa plus tendre enfance. Son pre, AbdelmajidRochdy, est un ancien membre de lquipe natio-nale dathltisme, dtenteur dun record sur 110mtres haies au Maroc, cone-t-elle. Cest en vuede poursuivre sa carrire sportive quil arrive enFrance. La mre de Rajae le rejoint dans le cadredu regroupement familial.

Notre championne dcouvre le badminton en

cours de sport au CM2, alors quelle na que 11ans. Jen avais gard un bon souvenir , nouscone-t-elle. Ce simple bon souvenir fera germeren elle une passion, entretenue par une pratique

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assidue durant les annes de collge. De l enaiguille, je suis passe du stade loisirs la com-ptition, en mentrainant quatre fois par semaineet en participant aux tournois le week-end ,nous dclare-t-elle.

Il faut dire quen plus dun don pour le badmin-ton et de sa dtermination, Rajae a eu la chancedavoir un entourage rceptif. A la maison, ellea toujours pu compter sur le soutien de ses pa-rents. En dehors du foyer familial, ce sont sesprofesseurs qui lencouragent faire une carriresportive. Sous limpulsion de lun deux, elle re-joint le club dIssy-les-Moulineaux, lun des meil-leurs clubs de France.

Comme son premier contact avec le badminton,

son entre dans lquipe nationale du Maroc re-

lve de lanecdote. Elle qui navait jamais envisagde carrire interna

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Yabiladi: Immobilier au Maroc