9
Yves Montand Pour les articles homonymes, voir Livi (homony- mie). Yves Montand Yves Montand au festival de Cannes 1987 Ivo Livi dit Yves Montand, est un chanteur et acteur français d'origine italienne. Né le 13 octobre 1921 à Monsummano Terme, en Toscane (Italie), mort le 9 novembre 1991 à Senlis (Oise), en France. 1 Famille Ivo Livi, fils de Giovanni et Giuseppina Livi (1893- 1971), nait le 13 octobre 1921 à Monsummano Alto, en Toscane (Italie), un an avant l'arrivée au pouvoir de Benito Mussolini (le 31 octobre 1922) et la mise en place du régime fasciste. Il est le dernier d'une fratrie de trois enfants (sa sœur Lydia est née en 1915, et son frère aîné Giuliano — Julien — (1917-1994)). Il est issu d'une fa- mille ouvrière et militante, qu'il vénérera toute sa vie, et qui lui transmet son attachement pour le communisme. 2 Jeunesse En 1923, Ivo n'a que deux ans lorsque sa famille fuit l'Italie fasciste et émigre vers la France. Les Livi s’ins- tallent au sein des quartiers pauvres de Marseille. Le père d'Ivo crée une petite fabrique de balais. Ses deux aînés quittent rapidement l'école pour gagner leur vie : Ly- dia devient coiffeuse, et son frère Julien serveur de ca- fé, et fervent militant communiste. L'enfance d'Ivo est difficile matériellement ainsi que moralement. Il est en effet considéré comme un « immigré rital ». C'est à cette époque qu'il se passionne pour le cinéma et notam- ment pour les comédies musicales américaines, en parti- culier celles de son idole Fred Astaire et ses numéros de claquettes. Par décret du 8 janvier 1929, la famille Livi obtient la nationalité française et Ivo devient Yves. En 1932, son père Giovanni se voit contraint de déposer le bilan de la fabrique familiale de balais. Yves a onze ans et est nette- ment plus grand que la moyenne des enfants de son âge lorsqu'il falsifie ses papiers pour se faire engager dans une fabrique de pâtes (la loi interdit le travail avant l'âge de quatorze ans) [1] . Il sera encore livreur, puis serveur, avant d'être à quatorze ans apprenti dans le salon de coiffure pour dames où travaille sa sœur Lydia, et passe avec suc- cès un CAP de coiffeur. Il travaille par la suite sur les docks de Marseille. 3 Carrière En 1938, à l'âge de dix-sept ans, il décroche une place de « chauffeur de salle » dans un cabaret de music-hall de Marseille. Par la suite, il participe à un spectacle dont la première partie accueille des débutants. Il chante Trenet, C'est la vie, Boum, Chevalier, On est comme on est et se livre à des imitations de Fernandel et de personnages de Walt Disney. L'organisateur le prend sous son aile et lui conseille de se trouver un nom de scène. Yves Livi de- vient Yves Montant - orthographié alors avec un t - pseu- donyme choisi en souvenir de sa mère. En effet, par un mélange d’italien et de français, elle lui disait, afin qu’il monte à leur appartement : « Ivo, monta » [2] . Yves tra- vaille son jeu de scène avec Francis Trottebas - alias Ber- lingot - et prend des cours de chant avec Marguerite Fran- celli à partir de l'été 1937. Le débutant, de temps à autre, décroche quelques engagements ; sur scène, il est accom- pagné au piano par Mado, la fille de son professeur de chant. Ses galas le conduisent parfois jusqu'à Narbonne et Toulouse et, au début de 1940, son nom attire le public. Montand ambitionne alors de passer à l'Alcazar de Mar- seille. Pour cela, il a besoin d'un répertoire original. Hu- bert Melone, alias Charles Humel, un auteur-compositeur aveugle, lui écrit deux chansons : Y'a du swing partout, qu'il n'enregistrera jamais, et Dans les plaines du Far- West, qui sera son premier vrai succès [3] Le 21 juin 1939, Yves Montand est sur la scène de l'Alcazar, le public est conquis par son tour de chant qui mêle aux reprises des créations originales. La guerre éclate et remet tout en cause pour celui qui ambitionnait de monter à Paris tenter sa chance. Délaissant sa car- rière, Montand se retrouve manœuvre aux Chantiers de Provence. Un emploi qu'il finit par perdre et, ne retrou- vant pas de travail. Il décide de chercher des engagements comme chanteur. Il passe dans des cafés, des cabarets modestes, des cinémas où il chante durant l'entracte. Il trouve un emploi de docker et chante encore parfois le dimanche. Berlingot, en janvier 1941, lui permet de re- prendre à plein temps la chanson. Yves Montand se pro- duit une seconde fois à l'Alcazar et obtient un triomphe. Il est remarqué par le producteur Émile Audiffred, qui prend en charge sa carrière. Avec lui le chanteur suit des cours de danse et affine son jeu de scène, et lui présente 1

Yves Montand

  • Upload
    jack

  • View
    18

  • Download
    10

Embed Size (px)

DESCRIPTION

singer

Citation preview

Yves Montand

Pour les articles homonymes, voir Livi (homony-mie).Yves Montand

Yves Montand au festival de Cannes 1987Ivo Livi dit Yves Montand, est un chanteur et acteurfrançais d'origine italienne. Né le 13 octobre 1921 àMonsummano Terme, en Toscane (Italie), mort le 9novembre 1991 à Senlis (Oise), en France.

1 Famille

Ivo Livi, fils de Giovanni et Giuseppina Livi (1893-1971), nait le 13 octobre 1921 à Monsummano Alto,en Toscane (Italie), un an avant l'arrivée au pouvoir deBenito Mussolini (le 31 octobre 1922) et la mise en placedu régime fasciste. Il est le dernier d'une fratrie de troisenfants (sa sœur Lydia est née en 1915, et son frère aînéGiuliano — Julien — (1917-1994)). Il est issu d'une fa-mille ouvrière et militante, qu'il vénérera toute sa vie, etqui lui transmet son attachement pour le communisme.

2 Jeunesse

En 1923, Ivo n'a que deux ans lorsque sa famille fuitl'Italie fasciste et émigre vers la France. Les Livi s’ins-tallent au sein des quartiers pauvres de Marseille. Le pèred'Ivo crée une petite fabrique de balais. Ses deux aînésquittent rapidement l'école pour gagner leur vie : Ly-dia devient coiffeuse, et son frère Julien serveur de ca-fé, et fervent militant communiste. L'enfance d'Ivo estdifficile matériellement ainsi que moralement. Il est eneffet considéré comme un « immigré rital ». C'est àcette époque qu'il se passionne pour le cinéma et notam-ment pour les comédies musicales américaines, en parti-culier celles de son idole Fred Astaire et ses numéros declaquettes.Par décret du 8 janvier 1929, la famille Livi obtient lanationalité française et Ivo devient Yves. En 1932, sonpère Giovanni se voit contraint de déposer le bilan de lafabrique familiale de balais. Yves a onze ans et est nette-ment plus grand que la moyenne des enfants de son âgelorsqu'il falsifie ses papiers pour se faire engager dans unefabrique de pâtes (la loi interdit le travail avant l'âge dequatorze ans)[1]. Il sera encore livreur, puis serveur, avantd'être à quatorze ans apprenti dans le salon de coiffure

pour dames où travaille sa sœur Lydia, et passe avec suc-cès un CAP de coiffeur. Il travaille par la suite sur lesdocks de Marseille.

3 Carrière

En 1938, à l'âge de dix-sept ans, il décroche une place de« chauffeur de salle » dans un cabaret de music-hall deMarseille. Par la suite, il participe à un spectacle dont lapremière partie accueille des débutants. Il chante Trenet,C'est la vie, Boum, Chevalier, On est comme on est et selivre à des imitations de Fernandel et de personnages deWalt Disney. L'organisateur le prend sous son aile et luiconseille de se trouver un nom de scène. Yves Livi de-vient Yves Montant - orthographié alors avec un t - pseu-donyme choisi en souvenir de sa mère. En effet, par unmélange d’italien et de français, elle lui disait, afin qu’ilmonte à leur appartement : « Ivo, monta »[2]. Yves tra-vaille son jeu de scène avec Francis Trottebas - alias Ber-lingot - et prend des cours de chant avec Marguerite Fran-celli à partir de l'été 1937. Le débutant, de temps à autre,décroche quelques engagements ; sur scène, il est accom-pagné au piano par Mado, la fille de son professeur dechant. Ses galas le conduisent parfois jusqu'à Narbonneet Toulouse et, au début de 1940, son nom attire le public.Montand ambitionne alors de passer à l'Alcazar de Mar-seille. Pour cela, il a besoin d'un répertoire original. Hu-bert Melone, alias Charles Humel, un auteur-compositeuraveugle, lui écrit deux chansons : Y'a du swing partout,qu'il n'enregistrera jamais, et Dans les plaines du Far-West, qui sera son premier vrai succès[3]

Le 21 juin 1939, Yves Montand est sur la scène del'Alcazar, le public est conquis par son tour de chantqui mêle aux reprises des créations originales. La guerreéclate et remet tout en cause pour celui qui ambitionnaitde monter à Paris tenter sa chance. Délaissant sa car-rière, Montand se retrouve manœuvre aux Chantiers deProvence. Un emploi qu'il finit par perdre et, ne retrou-vant pas de travail. Il décide de chercher des engagementscomme chanteur. Il passe dans des cafés, des cabaretsmodestes, des cinémas où il chante durant l'entracte. Iltrouve un emploi de docker et chante encore parfois ledimanche. Berlingot, en janvier 1941, lui permet de re-prendre à plein temps la chanson. Yves Montand se pro-duit une seconde fois à l'Alcazar et obtient un triomphe.Il est remarqué par le producteur Émile Audiffred, quiprend en charge sa carrière. Avec lui le chanteur suit descours de danse et affine son jeu de scène, et lui présente

1

2 3 CARRIÈRE

Reda Caire pour travailler sa façon de chanter. Audiffredle fera chanter à Lyon en première partie de Rina Ketty. ÀMarseille, il obtient un nouveau succès avec son passageau Théâtre de l'Odéon. Il chante à Aix, Nice, Toulon…Émile Audiffred, monte la revue Un soir de folie dontYves est la vedette. Envoyé aux chantiers de la jeunessecréés par Vichy, il y reste presque une année durant, puisreprend la scène. En cette période, malgré l'occupation, ilgagne assez bien sa vie, mais doit régulièrement prouverque son nom Livi ne dissimule pas en fait celui de Lévy.Risquant enfin d'être envoyé en Allemagne, afin d'éviterle service du travail obligatoire (STO), il décide, en ac-cord avec Émile Audiffred, de partir pour Paris[4].En 1944, fraîchement débarqué dans la capitale, épau-lé par Harry Max, Montand se produit au théâtre del'ABC en février. Par la suite il joue à Bobino, auxFolies-Belleville et au célèbre Moulin Rouge, où il passegrâce aux relations d'Émile Audiffred, fin juillet, en pre-mière partie d'Édith Piaf. Cette rencontre est décisivepour Montand, désormais soutenu par la déjà célèbrechanteuse et ses conseils avisés sur le métier et la vied'artiste. Piaf lui apporte la reconnaissance d'un publicélargi et le présente à de nombreux futurs collabora-teurs : Loulou Gasté, Jean Guigo, Henri Contet, Louiguy,Marguerite Monnot, Philippe-Gérard… Une idylle naît,mais ils doivent s’aimer en secret car Piaf est alors -pour un temps encore - la maîtresse d'Henri Contet[5]. Lechanteur, sous l'influence d'Édith, peaufine ses entrées enscène, abandonne son accent méridional, se constitue unnouveau répertoire et renouvelle son jeu de scène. Peuà l'aise dans « son nouveau costume », en tournée avecPiaf, durant l'automne 44, Montand ne convainc pas vrai-ment le public. Le chanteur emporte son adhésion, enfévrier 1945, au Théâtre de l'Étoile, une fois encore enpremière partie d'Édith Piaf, laquelle lui a écrit plusieurschansons, notamment Elle a… et Mais qu'est-ce que j'ai(à tant l'aimer) qui sont des succès.Le 15 mai, il enregistre pour la première fois pour lamarque Odéon : Luna Park,Dans les plaines du FarWest,Elle a…, Il fait des…[6].En octobre 1945, Édith Piaf permet à Montand de chan-ter en vedette à l'Étoile. Durant sept semaines, il obtientun considérable succès, qu'il prolonge à l'Alhambra. Lacarrière du chanteur est définitivement lancée.La même année, Yves Montand débute au cinéma dansÉtoile sans lumière de Marcel Blistène, avec Édith Piafen vedette[7]. En 1946, il obtient un succès d'estime avecLes Portes de la nuit de Marcel Carné qui est un écheccritique et commercial. Yves Montand partage la vedetteavec Nathalie Nattier, vedettes par défaut de rôles initia-lement prévus pour Jean Gabin et Marlène Dietrich. Lechanteur fera encore quelques films, avant de trouver laconsécration au cinéma en 1952.En 1946, Édith et Yves se séparent, à l'initiative de Piafqui juge que le talent de Montand lui fait quelque peu del'ombre[6].

Six nouvelles chansons sont enregistrées en novembre,puis il passe au Club des Cinq, un cabaret Faubourg-Montmartre. Francis Lemarque est présent dans le pu-blic et enthousiasmé par la performance de Montand, illui propose trois chansons :Ma douce vallée, Bal, petit balet Tueur affamé. Cela scelle le début d'une collaborationfructueuse et Montand, qui se réserve l'exclusivité sur leschansons de Lemarque, lui devra quelques-uns de ses plusgrands titres.Début 1947, le chanteur passe en vedette à l'ABC. Il signeun contrat de sept ans avec la Warner, qu'il finira par ju-ger trop contraignant et qu'il dénoncera plus tard. Attaquéen justice, l'affaire se conclut sans préjudice pour lui. Enoctobre 1947, il chanteMais qu’est-ce que j’ai ! au Théâtrede l'Étoile (musique d’Henri Betti et paroles d’Édith Piaf).Montand se console de la rupture avec Piaf en multipliantses prestations sur scène. Il participe à l'opérette Le che-valier Bayard qui est un échec, sans que son succès per-sonnel en soit entaché. Cette année-là, il engage le pia-niste Bob Castella, qui pour les quarante-quatre années àvenir sera son accompagnateur. Grâce à Jacques Prévert,il rencontre le guitariste Henri Crolla, qui sera emportépar un cancer en 1960. Fort de cette fructueuse collabo-ration, le chanteur, plus jazzy, plus swing, enchaîne lesenregistrements : C'est si bon, Clopin-clopant,À Paris, Lescireurs de souliers de Broadway, Les enfants qui s’aiment- ces deux dernières sont signées Prévert - Clémentine…Le 2 mai 1949, il enregistre Les feuilles mortes[Note 1],[8].En 1948, son producteur Émile Audiffred meurt préma-turément. Prévert lui fait découvrir La Colombe d'Or, uneauberge de Saint-Paul-de-Vence. Il y devient un habituéet c'est là qu'il rencontre Simone Signoret le 19 août 1949.C'est un coup de foudre, ils ne se quittent plus. L'actricemet un temps sa carrière entre parenthèses et après sondivorce avec le réalisateur Yves Allégret - de leur unionest née Catherine Allégret - ils vivent place Dauphine.En mars 1951, le chanteur triomphe avec un tour de chantde vingt-deux chansons, qui marque l'histoire du music-hall et influencera nombre de chanteurs qui s’essayerontau one-man-show[9]. En 1953, ce tour de chant resteraà l'affiche à l'Étoile pendant 8 mois à guichets fermés, unrecord, et ce sera le premier double album 33 T enregistréen live (toujours disponible en CD) qui reste une leçon demusic-hall toujours exemplaire.Le 22 décembre 1951, Simone Signoret et Yves Mon-tand se marient à la mairie de Saint-Paul-de-Vence et de-viennent l'un des couples français les plus en vogue dumonde du spectacle.En 1953, Montand, avec le film d'Henri-Georges ClouzotLe Salaire de la peur, obtient son premier rôle marquantau cinéma. Cette année-là, le film obtient le Grand Prixdu Festival de Cannes (ancêtre de la Palme d'or)Toujours en 1953, la chanson Quand un soldat, datée de1952, chantée par Yves Montand et écrite par Francis Le-marque est interdite[10].

3

En 1954, le couple achète une propriété à Autheuil-Authouillet, en Normandie. Cette demeure devint par lasuite un haut lieu pour des rencontres artistiques et intel-lectuelles. Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, SergeReggiani, Pierre Brasseur, Luis Buñuel, Jorge Semprún yséjournent régulièrement. Le couple milite en faveur deses idées de gauche et est bientôt catalogué « compagnonde route » du Parti communiste français (PCF).En 1955, Montand et Signoret se produisent au théâtreavec la pièce Les Sorcières de Salem de l'écrivain ArthurMiller. Traduite et adaptée en français par Marcel Aymé,elle est présentée pour la première fois au Théâtre SarahBernhardt à Paris, dans une mise en scène de RaymondRouleau. Le succès est tel que les représentations durentjusqu'à Noël 1955[précision nécessaire].En 1956, Yves Montand s’apprête à entamer une tour-née de music-hall en URSS, lorsque le 23 octobre leschars de l'Armée rouge envahissent Budapest, en Hongrie(insurrection de Budapest). Il décide malgré tout dechanter devant les Soviétiques à Moscou, où il ren-contre le Premier secrétaire du Comité central du Particommuniste de l'Union soviétique Nikita Khrouchtchev.L'entretien dure quatre heures, et Montand demande per-sonnellement des explications au chef du Kremlin sur lesraisons de l'invasion de la capitale hongroise[réf. nécessaire].En 1957, Yves Montand, accompagné de Simone Signo-ret, (et ses musiciens, Bob Castella, Henri Crolla, Em-manuel Soudieux, Roger Paraboschi, et Marcel Azzo-la, qui remplace Freddy Balta pour la tourneée URSS)entreprend une tournée triomphale dans tous les paysdu Bloc de l'Est. Cependant il en revint profondémentdésabusé, déçu de ce qu'il a vu de l'application concrètedu communisme dans ces pays de l'Europe de l'Est. Sesconvictions dans ce système politique étant enracinées enlui avant tout par les profondes croyances familiales, sur-tout paternelles, il aura beaucoup de mal à les réfuter etmettra du temps à reconnaître ses erreurs de jugement[11].

Yves Montand et Marilyn Monroe dans Le Milliardaire

En 1959, engagé par le producteur Norman Granz, YvesMontand, une fois les visas accordés, accompagné parSimone Signoret, part pour les États-Unis, où, à partir

du 22 décembre, il se produit à Broadway durant troissemaines. Le soir de la première, il est applaudi par denombreuses célébrités : Montgomery Clift, Lauren Ba-call, Ingrid Bergman et Marilyn Monroe. Le chanteurtriomphe, obtient pas moins de seize rappels et la presse lelendemain ne tarit pas d'éloge sur sa prestation. Il chanteensuite à Hollywood, San Francisco et Montréal. Mon-tand conquiert l'Amérique[12]. Il accède alors au statut devedette internationale : il se produira à New York en 1961et sera de retour à Broadway en 1963. Il accomplit éga-lement avec succès plusieurs tournées à travers le monde,au Canada et au Japon.Pour l'heure, Yves Montand danse à la télévision avecDinah Shore et c'est grâce à cette apparition sur la chaîneNBC, qu'il se voit proposer un rôle dans le film Le Mil-liardaire de George Cukor, avec Marilyn Monroe[12]. Enjanvier 1960, Signoret et Montand au Beverly Hills Hotelde Los Angeles sympathisent avec leurs voisins ArthurMiller et Marilyn Monroe, alors époux à la ville. Enavril, Signoret reçoit l'Oscar de la meilleure actrice pourson interprétation dans Les Chemins de la haute ville deJack Clayton, puis part à Rome pour un prochain tour-nage. Miller, lui, regagne New York. Marilyn et Montandtournent à Hollywood le film de George Cukor et bientôt,ils sont bien plus l'un pour l'autre que des partenaires decinéma… Leur brève liaison alimente la presse, brise lecouple Miller-Monroe, alors que Simone Signoret donnele change face à la presse à scandale.Yves Montand tourne encore Sanctuaire de Tony Ri-chardson avec Lee Remick pour partenaire, puis décli-nant plusieurs autres propositions, il rentre en France.Cette infidélité de Montand brise définitivement unebonne partie de la confiance que Simone Signoret por-tait en elle-même. Yves Montand, de son côté, demeureun séducteur impénitent[réf. nécessaire]. Bien que l'équilibredu couple soit profondément affecté par cet épisode, queSignoret en son for intérieur a très mal vécu[13], le couplerestera cependant uni jusqu'au décès de Simone Signoret,en 1985.En octobre 1961, Montand triomphe encore à Broadway,au Golden Theatre, où il chante durant huit semaines.L'année suivante il effectue une longue tournée qui lemène de l'Angleterre au Japon. Début 1963, il chante àParis à l'Étoile, où, bien que sa popularité soit sans faille,il constate que tout est en train de changer dans le mé-tier. Il peine à trouver des titres nouveaux, et Francis Le-marque, à l'instar des Brassens, Brel, Ferré, Aznavouret autres Gainsbourg ou Nougaro, interprète désormaisses propres créations. Une autre génération, dont un cer-tain Johnny Hallyday, bouleverse tout et Montand estconscient que sa grande période d'artiste de music-halls’achève[14].À partir de 1964, il se consacre presque exclusivement àsa carrière d'acteur et ne reviendra à la scène que de façonépisodique. C'est à partir de 1965 qu'il s’impose définiti-vement au cinéma. La rencontre avec Costa-Gavras, avec

4 3 CARRIÈRE

YvesMontand dans une loge du Théâtre Royal de LaHaye (Pays-Bas), le 9 février 1965.

qui il tourne Compartiment tueurs en est la clef de voûte.Il tourne avec Alain Resnais, René Clément, Claude Le-louch, Philippe de Broca, Jean-Pierre Melville, GérardOury, Jean-Luc Godard… et devient l'un des acteurs fé-tiches de Claude Sautet avec qui il tourne trois films[15].Durant les années 1970, l'acteur alterne drames, films en-gagés et comédies et s’impose comme l'un des acteursfrançais les plus populaires.Costa-Gavras, qui en 1969 a réalisé Z, dénonçant le ré-gime des colonels grecs, adapte en 1970 L'Aveu d'ArturLondon publié en 1968. Ce dernier, né à Prague en 1915,entré aux Jeunesses communistes à l'âge de quatorzeans, fut des Brigades internationales anti-franquistes, ré-sistant en France, et déporté à Mauthausen. Après laguerre, il devient vice-ministre des Affaires étrangèresde Tchécoslovaquie, il sera arrêté en 1951 et accusé detrahison lors d'un procès stalinien à Prague en 1952 aucours duquel onze condamnations à mort sont pronon-cées. Artur London en réchappera, et sera réhabilité en1956. Le film L'Aveu s’achève sur l'arrivée des chars so-viétiques à Prague en 1968. Cette fois encore, Costa-Gavras a coécrit le scénario avec Jorge Semprun, maisc'est l'interprétation magistrale d'Yves Montand qui re-tiendra l'attention et permettra de faire comprendre augrand public l'ampleur de la répression dans les pays dubloc soviétique. L'exemple du courage d'Artur Londonsuffit pour dénoncer les méthodes staliniennes des ré-gimes communistes[16].En septembre 1968, Yves Montand redevient chanteur letemps de se produire à l'Olympia. Il crée La bicyclette etMon frère.Cette même année, son engagement et ses convictionspolitiques connaissent un revirement complet : aprèsl'écrasement du Printemps de Prague, sa rupture avec leparti communiste français est définitive.

En février 1974, pour soutenir les réfugiés chiliens etcondamner le coup d'état du général Pinochet, Yves Mon-tand donne un récital unique à l'Olympia. La préparationde ce tour de chant donne lieu à un film de Chris MarkerLa Solitude du chanteur de fond, dans lequel on voit lesrépétitions avec son pianiste Bob Castella et son interpré-tation, entre autres, du Temps des cerises.1981 marque le grand retour d'Yves Montand à lachanson et à la scène. Le chanteur enregistre l'albumMontand d'hier et d'aujourd'hui et triomphe sur la scènede l'Olympia, à guichets fermés trois mois durant, du 7octobre au 3 janvier 1982. Le succès est tel que, aprèss’être produit en province de mars à juillet, il revient àl'Olympia durant l'été pour de nouvelles représentations,du 20 juillet au 14 août. Fin août, il entame une tour-née mondiale, qui le conduit au Brésil, aux États-Unis, auCanada et au Japon.

Yves Montand à un meeting de 1980, en faveur des Droits del'Homme en Tchécoslovaquie.

Dans les années 1980, Yves Montand milite pour lesdroits de l'homme et s’engage en faveur du syndicat polo-nais Solidarnosc de Lech Wałęsa, en décembre 1981.Le 30 septembre 1985, alors qu'Yves Montand tourne lesfilms Jean de Florette et Manon des Sources de ClaudeBerri d'après Marcel Pagnol, Simone Signoret décèded'un cancer à l'âge de soixante-quatre ans.La dernière compagne d'Yves Montand sera CaroleAmiel, son assistante sur la tournée de 1982, avec qui ilentretenait déjà une liaison au moment où disparaît Si-gnoret. Avec elle, il aura son seul enfant, Valentin, né le31 décembre 1988.Il tourne encore trois autres films : Trois places pour le26 de Jacques Demy (1988), Netchaïev est de retour deJacques Deray (1991) et IP5 de Jean-Jacques Beineix.Le 9 novembre 1991, Yves Montand meurt d'un infarctusdu myocarde à l'âge de 70 ans, le lendemain du dernierjour de tournage du film de Beineix (à la fin duquel sonpersonnage lui aussi, étrange coïncidence, meurt d'unecrise cardiaque). Yves Montand ambitionnait de faire sa

5

Pierre tombale de Simone Signoret et d'Yves Montand au cime-tière du Père-Lachaise, à Paris

rentrée sur la scène de Bercy.Pour les besoins du scénario, protégé par une combinai-son de plongeur sous ses vêtements, il s’était baigné, finseptembre, dans un lac glacé des étangs de Commellesdans la forêt de Chantilly, près de Senlis (Oise). Aprèsle tournage d'un dernier raccord, Montand ressentit unmalaise. « Je sais que je suis foutu mais ce n'est pasgrave, j'ai eu une très belle vie », a-t-il déclaré à l'un desambulanciers[réf. nécessaire][17]. Il mourut à l'hôpital de Sen-lis et fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise aux côtésde Simone Signoret, la seule femme à laquelle il fut ma-rié.À ses obsèques furent présents entre autres Jean-LouisLivi, son neveu, Catherine Allégret, sa belle-fille, Jean-Pierre Castaldi, Catherine Deneuve, Michel Piccoli, JackLang, Gérard Depardieu, Claude Sautet, Alain Cor-neau, Claude Berri, Gérard Oury, Michèle Morgan,Danièle Thompson, Jean-Paul Rappeneau, Olivier Marti-nez, Jean-Jacques Beineix, Serge Reggiani, François Pé-rier, Costa-Gavras, Miou-Miou ou encore Daniel Au-teuil…

4 Montand et la politique

Son origine prolétaire, d'un milieu pro-communiste, futd'abord un motif d'exploitation pour sa carrière de chan-teur (J'aime flâner sur les grands boulevards, Luna Park),mais nourrit ensuite son engagement politique, empreintde coups de gueules, de ferveur, de lucidité (la reconnais-sance de son aveuglement devant le stalinisme) et de fi-délité aux idéaux de gauche : en 1973, il décida brutale-ment de remonter sur scène par soutien au peuple chilien,démarche filmée par Chris Marker dans La Solitude duchanteur de fond.Dans les années 1980, son revirement idéologique futtotal. Il adhéra au courant d'idées à l'extrême opposé,le libéralisme, qui arrive alors en France, promu par lecourant de pensée TINA : There is no alternative[18].

Dans l'émission télé vive la crise ! (1984)[19] il prôneun « capitalisme libéral »[20] tout en avouant ne rienconnaître à l’économie[21]. Pendant ces années, Montanddevient l’objet médiatico-politique qui l’installe à la Unede magazines. Plusieurs émissions de télévision dans les-quelles il apparaît réalisent d'importantes audiences. Leslogan « Montand président ! » fait son apparition et unsondage indique que 36 % des Français seraient prêts àvoter pour lui lors d'une élection présidentielle à venir[22].Il est l'acteur principal de la trilogie de Costa-Gavras dé-nonçant les extrémismes :

• Z (1969), où il incarne Grigoris Lambrakis, un dé-puté de gauche assassiné par des fascistes, ce qui mè-nera au régime des colonels en Grèce ;

• L'Aveu (1970) où il incarne le vice-ministre tchèqueArtur London incarcéré par le régime communiste ;

• État de siège (1972) où il est un agent américain, ins-piré de Dan Mitrione, conseiller d'un régime mili-taire sud-américain, enlevé par l'extrême gauche.

Malgré ses engagements et soutiens publics, il n'a ja-mais appartenu à un parti politique, mais fut militant duMouvement de la paix et des Droits de l'homme.

5 L'écran

Yves Montand au Printemps de Bourges en 1982.

Yves Montand parvient, après la chanson, à s’imposerau cinéma. Au gré des tournages, il devint un acteurde premier plan tant pour la critique que pour le pu-blic. Tournant pour des réalisateurs aussi différents quepeuvent l'être Henri-Georges Clouzot, Jean-Pierre Mel-ville, Henri Verneuil, Costa-Gavras ou encore GérardOury et Claude Sautet. Il campe aussi bien un flic alcoo-lique en recherche de réhabilitation dans Le Cercle rouge,qu'un père primesautier dans Tout feu, tout flamme ; unprocureur intègre dans I... comme Icare ou un désespéréamoureux dans Clair de femme. Aussi à l'aise dans la co-médie (Le Sauvage, La Folie des grandeurs) que le drame

6 8 FILMOGRAPHIE

(Le Salaire de la peur), il s’impose également dans plu-sieurs polars : Compartiment tueurs, Police Python 357,Le Cercle rouge, Le choix des armes.Sa rencontre avec Claude Sautet lui permit d'apposer uneempreinte supplémentaire sur le cinéma français : Césaret Rosalie (1972), Vincent, François, Paul... et les autres(1974) et Garçon (1983).En 1986, Claude Berri l'appela pour camper un Papetplein de truculence et de tragédie dans le diptyque qu'iladapta de Marcel Pagnol : Jean de Florette et Manon dessources.Enfin, en 1988, dans la comédie musicale Trois placespour le 26, Jacques Demy lui fit interpréter son proprerôle, revenant à Marseille pour y monter un spectaclechanté de sa vie.

6 Vie privée

En août 1949, il rencontre Simone Signoret en vacances àSaint-Paul-de-Vence. C'est le coup de foudre. Elle quitteYves Allégret pour le suivre, avec sa fille Catherine Allé-gret, et ils se marient en décembre 1951.En 1960-61, il tourne Le Milliardaire avec Marilyn Mon-roe et a une liaison passagère avec elle.Son petit-fils adoptif Benjamin Castaldi, dans son livre"Maintenant, il faudra tout se dire” aux éditions Albin-Michel en 2004, soutient qu'il y aurait eu une liaisonamoureuse filialement perturbante à la fois dite et nondite, connue de Signoret, entre Yves Montand et la fillede Simone Signoret, Catherine Allégret, élevée par Mon-tand et tout juste majeure[23].En 2005, quatre mois après les affirmations de son filsBenjamin Castaldi, Catherine Allégret évoque cette pré-tendue relation avec son beau-père, dans un livre intituléUn monde à l'envers, dans lequel elle écrit qu'il se seraitlivré à des attouchements sur elle au moins une fois quandelle était enfant et qu'il aurait longtemps gardé plus tardune « attitude plus qu'équivoque » à son égard[24].En septembre 1985, il vit le drame de la disparition de Si-mone Signoret et fait la connaissance, lors du tournage deManon des sources, d'une jeune assistante, Carole Amiel,dernière femme de sa vie et mère de son unique enfant,Valentin, né le 31 décembre 1988. Invitée de l'émission« On va se gêner » de Laurent Ruquier sur la Station Eu-rope1 en novembre 2011, Carole Amiel révèle qu'elleavait croisé Yves Montand sur une route de Saint-Paul-de-Vence alors qu'elle avait quatorze ans. Elle avait en-suite entretenu une relation amicale avec lui jusqu'à l'âgede vingt ans, moment où cette relation a « évolué en rela-tion amoureuse ». Au moment de la naissance de Valen-tin, Montand est alors âgé de soixante-sept ans ; il meurttrois ans plus tard, en 1991, alors que le tournage d'IP5 :L'île aux pachydermes s’achevait.

Il a été inhumé au cimetière du Père-Lachaise auprès deSimone Signoret. Sa dépouille est exhumée en novembre1997 : Aurore Drossart prétendant depuis quelques an-nées être la fille illégitime de l'acteur, Catherine Allegretet Carole Amiel demandèrent que la cour d'appel de Parisinfirmât la décision du tribunal ayant reconnu cette filia-tion et fît exécuter une expertise comparative d'ADN, quiprouva in fine qu'Aurore Drossard n'était pas sa fille.

7 Citation« “Un certain Emile Audiffred, Produc-

teur de son état, le reconnaît lorsqu'il poussela porte de son bureau sur la canebière [...], ilétait à l Alcazar lorsque Montand s’y produit,Audiffred croyait tres fort à son potentiel scé-nique, mais regrettait la minceur de son réper-toire “vivre sans chanson, pour un artiste c'estvivre sans amour ; on n'est rien du tout” lui dira-t-il. »

— Philippe Grocq et JeanMareska, Montand, qu'est cequelles ont à tant l'aimer ?[25].

« À L'Alcazar, le patron c'est M. Émile Au-diffred. C'est à lui que je dois mes débuts. Il aété très chic pour moi. Il me disait : « Tu ver-ras, petit, tu seras mondial à Marseille ! » Et onriait tous les deux. N'empêche que, le premiersoir, j'avais un de ces tracs[26]. »

— Yves Montand, L'Express, 1969

« Je me souviens que c'est grâce à Édith Piafque les Compagnons de la Chanson, EddieConstantine et Yves Montand débutèrent »(Georges Perec, Je me souviens, 49).

8 Filmographie

Le prénom César est plusieurs fois présent dans sa filmo-graphie, on peut citer, par ordre chronologique :

• Le baron César du Diable par la queue de Philippede Broca.

• Dans la Folie des grandeurs de Gérard Oury, il estBlaze, le valet de Don Salluste/Louis de Funès, le-quel lui fait endosser l’identité du brigand César.

• César, le macho craquant de César et Rosalie, deClaude Sautet, avec Rosalie/Romy Schneider.

• Et enfin, le Papet César Soubeyran de Marcel Pa-gnol, dans les films de Claude Berri, Jean de Floretteet Manon des sources.

7

9 Discographie

Article détaillé : Discographie d'Yves Montand.

10 Théâtre• 1954 : Les Sorcières de Salem d'Arthur Miller,

mise en scène Raymond Rouleau, Théâtre Sarah-Bernhardt

• 1963 :Des clowns par milliers d'Herb Gardner, miseen scène Raymond Rouleau, Théâtre du Gymnase

11 Voir aussi• La Bicyclette

• Les Vacances de monsieur Hulot

12 Notes et références

12.1 Notes[1] il grave également Et la fête continue - deux chansons ex-

traites du film Les portes de la nuit. Dès 1947, la chan-son Les feuilles mortes est créée par Jacques Douai etenregistrée par Cora Vaucaire. En 1951, Yves Montandl'interprète dans le film de Luciano Emmer Paris est tou-jours Paris

12.2 Références[1] Rémi Raemackers, 2011, fascicule coffret CD Yves Mon-

tand Ce monsieur-là, p. 4

[2] Rémi Raemackers, 2011, fascicule coffret CD Yves Mon-tand Ce monsieur-là, p. 3

[3] Rémi Raemackers, 2011, fascicule coffret CD Yves Mon-tand Ce monsieur-là, p. 6 et 7

[4] Rémi Raemackers, 2011, fascicule coffret CD Yves Mon-tand Ce monsieur-là, p. 9 et 10

[5] Rémi Raemackers, 2011, fascicule coffret CD Yves Mon-tand Ce monsieur-là, p. 10

[6] Rémi Raemackers, 2011, fascicule coffret CD Yves Mon-tand Ce monsieur-là, p. 11

[7] Jean Tulard Dictionnaire du cinéma : les acteurs, ed. Ro-bert Laffont

[8] Rémi Raemackers, 2011, fascicule coffret CD Yves Mon-tand Ce monsieur-là, p. 13,14

[9] Rémi Raemackers, 2011, fascicule coffret CD Yves Mon-tand Ce monsieur-là, p. 15

[10] Biographie de Francis Lemarque Universalis

[11] Rémi Raemackers, 2011, fascicule coffret CD Yves Mon-tand Ce monsieur-là, p. 20

[12] Rémi Raemackers, 2011, fascicule coffret CD Yves Mon-tand Ce monsieur-là, p. 22

[13] Rémi Raemackers, 2011, fascicule coffret CD Yves Mon-tand Ce monsieur-là, p. 23

[14] Rémi Raemackers, 2011, fascicule coffret CD Yves Mon-tand Ce monsieur-là, p. 17, 23 et 24

[15] Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma : les acteurs, Ed. Ro-bert Laffont

[16] Les années 70 de Claude Sérillon, Éditions du Chêne, Ha-chette Livre, 2006, p. 38

[17] Témoignage vidéo d'un pompier ayant réalisé le transfertl'hôpital de Sensil, diffusé au J=journal télévisé d'Antenne2.

[18] Vive la crise ! Et caetera Bakchich (site internet) 2008

[19] http://www.20minutes.fr/economie/261190-crise-financiere-Quand-Yves-Montand-et-Laurent-Joffrin-criaient-Vive-la-crise.php Quand Yves Montand et Laurent Joffrin criaient« Vive la crise ! »…] 20 minutes, 13/10/2008

[20] Vive la crise : pédagogie de la soumission. Reportage radiodiffusé sur France Inter dans l'émission Là-bas si j'y suisen 2006

[21] Il y a quinze ans, « Vive la crise ! » in le Monde diploma-tique

[22]

[23] Article paru dans Libération, Par Luc Le Vaillant, mercre-di 29 septembre 2004.

[24] Catherine Allégret : « Cette vérité, c’est à moi de la dire »

[25]

[26] L'Express, 1969

13 Annexes

13.1 Articles connexes

• Promenade Signoret-Montand

13.2 Bibliographie

• 1955 : Du soleil plein la tête, souvenirs recueillis parJean Denys, Les Éditeurs français réunis

• 1981 : Montand Yves de Ysabel Saiah (éd. du Scia-pode)

• 1983 : Montand la vie continue de Jorge Semprún(éd. Denoël)

8 13 ANNEXES

• 1990 : Tu vois, je n'ai pas oublié de Hervé Hamonet Patrick Rotman (éd. Seuil/Fayard)

• 2001 : Montand raconte Montand récit recueilli parHamon et Rotman au cours de l'élaboration du livre“Tu vois je n'ai rien oublié (Éditions du Seuil

• 2007 : Lettres à Montand de Carole Amiel

• 2011 : Les Sentiments de Agnès Michaux(Flammarion/J'ai lu)

13.3 Liens externes

• Notices d’autorité : Fichier d’autorité internationalvirtuel • International Standard Name Identifier •Bibliothèque nationale de France • Bibliothèque duCongrès • Gemeinsame Normdatei • Institut centralpour le registre unique • Bibliothèque nationale dela Diète • WorldCat

• Yves Montand site officiel

• « Radioscopie d'Yves Montand » [vidéo], sur ina.fr,France Inter, 4 mai 1978

• (en) Yves Montand sur l’Internet Movie Database

• Portail du cinéma français

• Portail de la musique

• Portail du jazz

9

14 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image

14.1 Texte• Yves Montand Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Montand?oldid=115536503 Contributeurs : Shaihulud, Hashar, Ryo, Nataraja,

Phido, Orthogaffe, Céréales Killer, Kelson, Alno, Howard Drake, HasharBot, Nezumi, Koyuki, Cham, NicoRay, ZeroJanvier, Okki, Web-kid~frwiki, Jerotito, THA-Zp, Fafnir, Phe, MedBot, Alain Schneider, Siren, Phe-bot, Louis-garden, Bogatyr, Bibi Saint-Pol, Ollamh, Kõan,Hégésippe Cormier, Jblndl, Woww, Jef-Infojef, Ste281, Clio64, Doch54, Pixeltoo, Baronnet, Leag, Delio, Piku, Ork, JeanClem, XavierCombelle, Muselaar, Fourvin, Christophe.moustier, Gédé, Marsyas Panique, Korg, MisterMatt Bot, Chobot, Peter17, Zetud, Romanc19s,Gevehef, Arnaud.Serander, Pok148, Gzen92, Zivax, RobotQuistnix, Tavernier, EDUCA33E, YurikBot, Eskimbot, Lydio, Passoa15,Vincent Ricci, Litlok, Felipeh, Erdrokan, Il Palazzo-sama, Nov@, CHEFALAIN, Bertrouf, Lady Laide, Aubisse, Mutatis mutandis, Dadu,Rabend1, Mith, Airair, Jrcourtois, Polmars, Pautard, Keats, Es2003, Thidras, SashatoBot, Mativoma, Aixourit, NicDumZ, Eric.LEWIN,JPP81, Liquid-aim-bot, Milord, Davric, Guérin Nicolas, Zyxwvut-Bot, PieRRoBoT, Hadrianus, YSidlo, Sylvainix, Rhadamante, NicoV,Daniel*D, BARBARE42, Thijs !bot, Bibliorock, Youbarb, Kyle the bot, Cyril-83, Arnaud 25, Andromeda, HAL, Fred.marchalon, INA,Épiméthée, MirgolthBot, Cambran, Christophe Dioux, Lud2, Van Rijn, Paris75000, PHIFOU62, Aladin34, Jplm, Arcane17, Rei-bot,DanRoz, Salebot, Nicowritter, MyBot, Speculos, Zorrobot, LPLT, Yf, Le coin du cinéphage, TottyBot, Cheep, TXiKiBoT, Localhost,VolkovBot, Theoliane, Music Story, Langladure, Mitch-mitch, Chicobot, Oxyweb, SieBot, William Jexpire, Nananère, Iafss, JLM, AngeGabriel, Alecs.bot, Vlaam, Glützenbaum, Dhatier, Hercule, Jean-Jacques Georges, Smeet666, Amoceann, Fan2rammstein, Pierregil83,LUC93, CHeadP, SniperMaské, Dreoven, Ir4ubot, Quentinv57, Skippy le Grand Gourou, Alexbot, HerculeBot, WikiCleanerBot, Mau-rilbert, Vob08, ZetudBot, Bub’s wikibot, Wikinade, Ccmpg, Atpnh, Color sépia, Hector H, Felix der Glückliche, SETIEM, Luckas-bot,Celette, Micbot, Ladonne, Gsmadja, DSisyphBot, Danglars, TheCycloneof07, MORBIHAN, Xqbot, Ytrezap, Drongou, Frachet, OlivierBETTI, LeCardinal, Coyote du 57, Lomita, Lostinthiswhirlpool, Frédéric Raspail, Gars d'ain, EmausBot, Rhym, Kilith, EoWinn, Cro-chet.david.bot, Norgab, Jules78120, NeptuneGalaxy, PHIL34, Charlylejardinier, Hubert de Tartas, Arsendis, OrlodrimBot, Le pro du 94 :),Rene1596, Derick959, Anton.lenoir, Flotard, Jack Rabbit Slim’s, Rangabe, ArchimèdeOuh, MisterThibal, Olivierpapaye, LapinDurable,Benoitlegrand, Rome2, Montvallon, Housterdam, Noctemedia, Addbot, AméliorationsModestes, Christian D'AUFIN, Lagoset, Baronfuzz,Brosse de noce, Do not follow et Anonyme : 187

14.2 Images• Fichier:Alain_Meilland_Yves_Montand_printemps_de_bourges_1982.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/

commons/9/90/Alain_Meilland_Yves_Montand_printemps_de_bourges_1982.jpg Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : travailpersonnel / personnalités publiques photographiées lors d'une manifestation publique Artiste d’origine : Paul kiujcom

• Fichier:Confusion_colour.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6f/Confusion_colour.svg Licence : Publicdomain Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Bub’s

• Fichier:Disambig_colour.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3e/Disambig_colour.svg Licence : Public do-main Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Bub’s

• Fichier:Flag_of_France.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c3/Flag_of_France.svg Licence : Pu-blic domain Contributeurs : http://www.diplomatie.gouv.fr/de/frankreich_3/frankreich-entdecken_244/portrat-frankreichs_247/die-symbole-der-franzosischen-republik_260/trikolore-die-nationalfahne_114.html Artiste d’origine : This graphic was drawn by SKopp.

• Fichier:Flag_of_Italy.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/03/Flag_of_Italy.svg Licence : Public domainContributeurs : There has been a long discussion on the colors of this flag. Please read the talk page before editing or reverting this image.Pantone to RGB performed by http://www.pantone.com/pages/pantone/colorfinder.aspx Artiste d’origine : see below

• Fichier:Francefilm.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0f/Francefilm.svg Licence : LGPL Contributeurs :Used the idea from Image:Francefilm.png, combining Image:Mplayer.svg and Image:Flag_of_France.svg. Artiste d’origine : Nkocharh

• Fichier:MBROUE2.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/95/MBROUE2.jpg Licence : CC BY-SA 3.0Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Broue

• Fichier:Musical_notes.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ac/Musical_notes.svg Licence : Public domainContributeurs : ? Artiste d’origine : ?

• Fichier:Question_book-4.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/64/Question_book-4.svg Licence : CC-BY-SA-3.0 Contributeurs : Created from scratch in Adobe Illustrator. Originally based on Image:Question book.png created by User:Equazcion.Artiste d’origine : Tkgd2007

• Fichier:Saxophone-icon.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/01/Saxophone-icon.svg Licence : GFDLContributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Lukipuk

• Fichier:Signoret_Montant.JPG Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/70/Signoret_Montant.JPG Licence : CC-BY-SA-3.0 Contributeurs : No machine readable source provided. Own work assumed (based on copyright claims). Artiste d’origine : Nomachine readable author provided. Arnaud 25 assumed (based on copyright claims).

• Fichier:YvesMontand-A.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4b/YvesMontand-A.jpg Licence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : http://www.gahetna.nl/collectie/afbeeldingen/fotocollectie/zoeken/start/15/weergave/detail/tstart/0/q/zoekterm/zanger/f/Persoons_instellingsnaam/Montand%2C%20Yves Artiste d’origine : Jac de Nijs / Anefo

• Fichier:Yves_Montand_Marilyn_Monroe.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c0/Yves_Montand_Marilyn_Monroe.jpg Licence : Public domain Contributeurs : eBay Artiste d’origine : 20th Century Fox

14.3 Licence du contenu• Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0