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Zoom sur... Solar Impulse, dans les coulisses du Mission Control Center Dossier Le ePrix bat son plein ! Fondation Prince Albert II Monaco au chevet des océans Plastique en Méditerranée : quelles solutions ? Grimaldi Forum Entre sensibilisation et bilan environnemental

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Zoom sur... Solar Impulse, dans les coulissesdu Mission Control Center

Dossier Le ePrix bat son plein !

Fondation Prince Albert II Monaco au chevet des océansPlastique en Méditerranée : quelles solutions ?

Grimaldi Forum Entre sensibilisation et bilan environnemental

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DOSSIER 3 Le ePrix bat son plein ! GRIMALDI FORUM 6 Journée de sensibilisation 7 Bilan Environnemental 2014 FONDATION PRINCE ALBERT II 8 Monaco au chevet des océans 9 Le sanctuaire Pelagos 10 Acidification des océans : quels impacts ? 11 Plastique en Méditerranée, constat et solutions14 Cambodge, 1ère zone maritime protégée16 MC Beauty & le jardin botanique de Luki

ZOOM SUR...17 En direct du QG de Solar Impulse à Monaco

MONACO21 EVER 2015, la parole aux jeunes 22 Une 2ème vie pour le pavillon Monaco à Milan 23 Halte au gaspillage alimentaire La Direction de l’Evironnement certifiée ISO 14001 24 En bref

Le MAG s’associe avec Radio Ethic, la webradio du changement durable,

pour prolonger votre information sur plusieurs des sujets traités dans le

magazine. Il vous suffit de cliquer sur pour écouter le reportage audio

réalisé par les journalistes de Radio Ethic. Soyez curieux et restez branchés…

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Le ePrix bat son plein !La Formule E est un nouveau championnat de la FIA, Pilotes et Equipes, créé pour valoriser les innovations de l’énergie électrique dans l’environnement de la course automobile. Cette nouvelle discipline est destinée à une nouvelle génération de passionnés du sport automobile. Son but est de dynamiser le marché des véhicules électriques et d’en promouvoir la pérennité. Ayant débuté à Pékin en septembre 2014, le championnat se poursuivra au cœur de 10 villes parmi les plus importantes au monde, dans une course autour de leurs icônes emblématiques. Dix équipes, avec chacune deux pilotes, s’élanceront au volant de monoplaces électriques pouvant dépasser les 225 km/h.

Le Monaco ePrix sera la 7e épreuve du championnat. Cette première mondiale en Principauté scelle l’engagement de l’Automobile Club de Monaco dans le secteur des Energies Nouvelles et du Développement Durable.

L’ACM a imaginé tout spécialement une version du circuit du Grand Prix pour la Formule E, incorporant la ligne d’arrivée/départ, le nouveau virage à droite de Sainte-Dévote, la zone de la Piscine et le célèbre virage de la Rascasse.

Programmée le 9 mai en Principauté, cette 7e manche du championnat FIA de Formule E – dont l’entrée au public sera gratuite – devrait séduire les passionnés, tout comme la piste imaginée pour ce Monaco ePRIX.

Long de 1,76 km, le circuit comporte 12 virages et reprend la majorité du tracé du Grand Prix qui accueille les épreuves depuis 1929, avec notamment les lignes de départ et d’arrivée et l’emplacement des stands, mais pas la montée vers le casino.

« Je pense que le tracé est sympathique, et évidemment, le site est fantastique », affirme l’italien Jarno Trulli, ex-pilote de Formule 1 et vainqueur en Principauté en 2004 (Renault). « C’est la moitié du circuit de Formule 1, mais suffisant pour les Formules E. Je suis sûr que nous pourrons nous dépasser. Vous pourrez le voir dès le premier virage en épingle, ou vers le tunnel où il y a là aussi un gros point de freinage (Virage 3).

A partir de là, nous reviendrons vers le virage du bureau de Tabac et l’enchainement des virages de la Piscine, qui en Formule 1, étaient très excitants et stimulants. Avec les monoplaces de Formule E , ils devraient être un peu plus faciles à négocier, même si cela cela reste un défi, surtout à la sortie de la piscine, dont le virage est assez glissant ».

Le Programme06:00

Fermeture du circuit à la circulation08:15 - 09:00

Essais non qualificatifs 110:00

Loterie Qualification Groupe10:30 - 11:00

Essais non qualificatifs 211:15 - 11:45

Accès Pit et tours VIP 11:55

Parc Fermé Pré-qualificatif (20 voitures)12:00 - 12:10

Essais Qualificatifs Groupe 112:15 - 12:25

Essais Qualificatifs Groupe 212:30 - 12:40

Essais Qualificatifs Groupe 312:45 - 12:55

Essais Qualificatifs Groupe 413:30 - 14:15

Accès Pit et tours VIP13:50 - 14:30

Séance autographes Pilotes14:40 - 14:55 Parade Piste

16:00 Départ du Monaco ePrix (1h de course)

17:00 Cérémonie Podium

17:10 - 17:25 Conférence de Presse (Top 3 pilotes)

19:00 Ouverture du circuit à la circulation

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Venturi plus que jamais branché e-PrixComment concilier course de vitesse automobile et développement durable, dans un format susceptible de capter l’attention du public, des industriels et des sponsors ? C’était en octobre 2013, à l’occasion du SPORTEL Monaco, que cette formule magique avait été dévoilée au grand public : la Formula-E (pour électrique) est née et devient réalité dès septembre 2014. 10 étapes dans 10 grandes villes verront alors s’affronter 10 équipes internationales composées de deux pilotes et de monoplaces standardisées, sur des circuits exclusivement urbains puisque dans un environnement silencieux et non polluant !

« Ce nouveau circuit international va devenir une formidable vitrine pour promouvoir la mobilité propre, s’enthousiasmait alors son maître d’œuvre au sein de la FIA, Alejandro Agag. Grande nouveauté de ces ePrix : l’interactivité avec le public puisque les fans ont la possibilité d’apporter un vrai soutien à leur pilote préféré en votant électroniquement. Le résultat des votes est concret puisqu’il booste la puissance des moteurs pendant plusieurs secondes pendant la course même…

Moins de deux mois après l’annonce de la création de ce nouveau Championnat high tech, dont une étape est forcément programmée à Monaco, le régional de l’étape aux ambitions internationales, Venturi, se jette officiellement dans cette nouvelle arène automobile.

Un militant écologiste nommé Leonardo diCaprio

Basée à Monaco, la nouvelle équipe Venturi Grand Prix Formula E, a été cofondée par Leonardo DiCaprio et Gildo Pallanca Pastor, président de Venturi Automobiles, constructeur pionnier du véhicule électrique haute performance, aux côtés de Bert Hedaya et Francesco Costa. “Le futur de notre planète dépend de notre capacité à adopter des véhicules plus propres ou économes en énergie,” a déclaré DiCaprio. “Venturi Grand Prix a fait preuve d’une démarche résolument visionnaire en décidant de créer une écurie de course respectueuse de l’environnement, et je suis fier de participer à cet effort“. Venturi Grand Prix rejoint d’autres grands noms internationaux comme les équipes d’Indycar Andretti Autosport et Dragon Racing, China Racing, Super Aguri et

Mahindra Racing en Asie, et les écuries européennes de Drayson Racing, e.dams, Audi Sport ABT et Virgin Racing. L’équipe Venturi Grand Prix est centrée autour de Venturi Automobiles, leader dans le domaine des véhicules électriques haute performance, maintes fois primé, développant une gamme de voitures électriques de sport, véhicules urbains et utilitaires. Venturi Automobiles détient le record du monde de vitesse en véhicule électrique avec la vitesse de 495 km/h.

Constructeur dès l’année prochaine

L’équipe Venturi a d’ores et déjà annoncé son intention de devenir constructeur dès la deuxième saison en construisant ses propres monoplaces Formula E, utilisant la chaîne de traction électrique développée pour le véhicule de record de 3000 CV – Venturi VBB-3 – inauguré il y a quelques mois à Wendover (Utah) par S.A.S. le Prince Albert II de Monaco. Pour Nicolas Mauduit, Directeur des Programmes chez Venturi, cette évolution est presque naturelle : « Venturi Automobiles est un pionnier dans la fabrication de motorisations électriques hautes performances depuis plus de 10 ans et a développé un réel savoir-faire ».

En franchissant une nouvelle étape dans l’investissement hautement technologique au service de la motorisation électrique, ce qui constitue désormais le fer de lance de la société monégasque, Venturi tend à démontrer un peu plus les très grandes performances de ses motorisations électriques. « Pour nous, l’efficacité est le sujet le plus important dans cette compétition. Nous sommes déterminés à développer une chaîne de traction efficace pour se confronter aux autres concurrents » insiste Nicolas Mauduit. Il est vrai que Venturi conçoit des voitures électriques de sport depuis plus de 14 ans et a déjà produit une gamme de chaînes de traction électrique de 200kW à 1MW et détient, faut-il le rappeler, le record FIA de la voiture électrique la plus rapide du monde (495km/h).

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Nick Heidfeld et Stéphane Sarrazin :deux pilotes à l’esprit conquérant

Ils ont la lourde tâche de faire briller le team monégasque dans les courses de Formula E. Venturi a choisi Nick Heidfeld (à droite), l’ex-pilote de Formule 1 allemand et Stéphane Sarrazin, pilote français engagé dans les championnats du monde de rallye et d’endurance, non seulement pour leur expérience des circuits mais aussi pour leur état d’esprit : tous deux font preuve de qualités humaines et d’une vision communes aux valeurs et à l’esprit de l’écurie.

Nick Heidfeld : « C’est nouveau, et nouveau est synonyme d’excitant. C’est un sentiment très particulier de faire partie d’un projet qui démarre et qui va beaucoup apporter à l’avenir de la compétition et de l’automobile. Je me souviens que lorsque je débutais en karting, le développement durable n’était pas dans l’esprit des gens. Nouveau est également synonyme de découverte. Quand vous avez été impliqué dans la course automobile à un haut niveau pendant si longtemps, vous montez dans une nouvelle voiture et vous commencez à comparer avec ce que vous connaissez déjà. Je vais donc apporter des idées issues de mon expérience pour aider le team à obtenir les meilleurs résultats. Nous travaillerons en équipe pour trouver des solutions : aller de l’avant, c’est ce que j’aime. Préparer une voiture c’est vraiment intéressant et très satisfaisant quand la victoire est au bout ».

Stéphane Sarrazin : « Faire partie de ce championnat est incroyable. Je suis très motivé à l’idée de prendre place dans une toute nouvelle voiture à la technologie innovante et de m’engager dans une nouvelle discipline. De plus, les circuits urbains promettent beaucoup de compétition et de luttes acharnées entre de très bons pilotes. Vous devez être performant pour faire rêver les gens. C’est une très bonne manière d’attirer l’attention sur les véhicules électriques.J’ai trois ans d’expérience dans la compétition de voitures hybrides qui a introduit la notion d’efficacité en matière d’économie d’énergie. Le championnat FIA Formula E est encore une nouvelle étape. Ceci est très important et je veux faire profiter le team de mon expérience. Je suis très fier de courir pour Venturi, un pionnier renommé du véhicule électrique. C’est le futur ».

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Journée de sensibilisation :visite d’une source souterraine à deux pas du Grimaldi Forum… Anticipant sur la célébration de la « Journée Mondiale de l’Eau » le 22 mars, le Grimaldi Forum a souhaité sensibiliser de manière originale son personnel à cette problématique de préservation de la ressource – qui constitue d’ailleurs le domaine prioritaire actuel de sa certification ISO 14001 (voir le bilan page suivante) D’où vient l’eau que nous consommons ici à Monaco ? Comment parvient-elle jusqu’aux robinets du Grimaldi Forum ? Manuel Nardi, Directeur Général de la Société Monégasque des Eaux, a laissé filtrer quelques informations de base sur l’alimentation en eau de la Principauté avant de guider l’ensemble de nos équipes au cœur même d’une de ces sources monégasques, au tréfonds d’une superbe grotte… et à deux pas de notre bâtiment ! Inattendu voyage au centre de la Terre depuis l’avenue Princesse Grace…

La Principauté a depuis toujours vécu une tourmentée histoire d’eau du fait de la topographie de son territoire mais a été finalement toujours bien pourvue par Mère Nature par la résurgence de plusieurs sources. Avant de les découvrir aux quatre coins du pays, le challenge a consisté à pouvoir la stocker en quantité suffisante pour approvisionner l’ensemble d’une population concentrée alors sur le Rocher et qui comptait déjà plusieurs milliers d’âmes.

Ainsi au XVIè siècle, on aménagea dans les sous-sols du Palais Princier une citerne, inédite pour l’époque car d’une capacité de 1 700 m3, afin de récupérer les eaux de pluie, soit l’équivalent de deux ans de consommation. Plus tard, une seconde citerne dite du Souterrain vit le jour à l’emplacement de l’actuelle Maison d’arrêt , toujours sur le Rocher. Néanmoins en 1726, un arrêté limitait la consommation par personne et par jour à deux litres.

En tout une dizaine de puits ont été recensés sur l’ensemble du territoire monégasque. Dans le Vallon de la Noix, l’eau s’écoulait même toute l’année, justifiant l’implantation dans ce quartier de plusieurs moulins au début du XIXè siècle. En 1871, on met à jour la source du Ténao dont l’eau de grande qualité devient la principale source d’approvisionnement. 60 personnes travaillent alors à actionner les pompes qui vont alimenter les diverses fontaines publiques.

18 mars 1893, découverte de la source Alice, née d’une faille géologique qui coince cette nappe d’eau contre le terrain imperméable du Larvotto. Elle sera rendue accessible par le creusement d’une galerie rejoignant le puits d’un particulier de l’époque, un certain Charles Vaulabelle qui donnera son nom à la « grotte » abritant la source. C’est à cet endroit qu’a été érigé le siège de la Société Monégasque des Eaux, quasiment en face du Grimaldi Forum, et qui a donc fait l’objet de cette excursion souterraine.

En 1907, mise à jour de la source Ingram, du côté du Monte-Carlo Country-Club. Et en 1930, pour répondre aux besoins d’une Principauté grandissante, est mise en œuvre une adduction d’eau depuis la vallée de la Vésubie, dans l’arrière-pays niçois. Le même dispositif existe aujourd’hui avec la Vallée de la Roya, derrière Menton. Il faut noter que depuis 2004, l’eau du Vallon de la Noix est toujours récupérée pour être utilisée pour le nettoyage de la voirie et l’arrosage des jardins. Ce sont donc 35 000m3 annuels qui ne sont pas prélevés sur les réserves d’eau potable. « L’autonomie en eau de la Principauté peut atteindre jusqu’à 50 % ». Selon la pluviométrie, les diverses sources monégasques peuvent fournir de 33 à 50 % des besoins en eau du pays… Manuel Nardi a toutefois insisté sur les phases de traitement et de stockage qui sont nécessaire à la bonne consommation de ce « produit alimentaire ». La Société Monégaque des Eaux a opté pour la filtration par sable et la désinfection au bioxyde de chlore pour éviter tout risque bactériologique. 25 000 m3 sont stockés en 7 points de la Principauté et en France – d’où l’intérêt d’avoir des points en altitude afin de mieux distribuer l’eau sur l’ensemble de la Principauté - ce qui correspond à deux jours de consommation. 800 analyses sont effectuées par an et 54 paramètres sont contrôlés. Au travers de 110 kms de conduites, 20 kms de branchements dont 300 bornes anti-incendie, ce sont près de 5 millions de m3 qui sont distribués annuellement. « La bonne nouvelle est que la consommation baisse, grâce aux nouveaux appareils plus économes en eau, aux efforts anti-gaspillage et aux politiques actives de sensibilisation comme celle menée par le Grimaldi Forum »…

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Grimaldi Forum Monaco, un bilan green 2014 sous le signe de la vigilance Certifié ISO 14001 depuis maintenant près de sept ans, le Grimaldi Forum Monaco s’attache à améliorer d’année en année l’efficacité de son management environnemental. Les résultats enregistrés en 2013-2014 sur nos différents axes prioritaires que sont l’eau, l’énergie, le tri, le papier ou encore la prévention des risques, montrent que la politique d’investissements et d’innovation menée a porté ses fruits. Soucieux d’impliquer dans cette démarche économique durable ses équipes, ses prestataires et fournisseurs, et – plus ambitieux - ses clients, le Grimaldi Forum a réussi à ériger sa politique verte en maillon fort de sa stratégie d’entreprise.

Des performances environnementales globalement satisfaisantes

En matière d’économie de la ressource en eau, désignée comme domaine prioritaire actuel de notre certification, on note avec satisfaction qu’en sept années de certification, la consommation d’eau du Grimaldi Forum a diminué de moitié ! Cette tendance s’est confirmée en 2014, en passant sous la barre des 10 000 m3 consommés annuellement : 9194 m3 d’eau utilisée, soit une baisse de près de 14 % par rapport à l’année précédente.

Cette baisse résulte notamment des investissements sur les équipements, du comportement responsable de chaque utilisateur et du suivi permanent du fonctionnement du réseau d’eau sur site par nos équipes. Les efforts ont porté sur la capacité d’intervention en cas de fuite, mais aussi sur la volonté de re-sensibiliser les acteurs internes sur cet axe clé de la politique environnementale du Grimaldi Forum.

Dans le domaine de l’énergie électrique, là encore le chiffre de la réduction de la consommation globale est significatif, de l’ordre de presque 20 %, obtenue depuis l’ouverture du Grimaldi Forum en 2000.

Si en 2013, la consommation d’énergie électrique globale du bâtiment s’est élévée à 9,56 millions de kWh, soit – en valeur brute – une augmentation de 0,35 % par rapport à 2012, le ratio prenant en compte la charge totale d’occupation du bâtiment n’a jamais été aussi optimal depuis sa mise en place en 2008. Une politique volontariste d’évolution des équipements tendant vers une moindre consommation énergétique s’est traduite dans les faits par la mise en place de détecteurs de présence (mouvement et thermique) et de réfection des éclairages, notamment dans toutes les salles de commission et les espaces publics de circulation, qui se poursuit encore aujourd’hui dans les

espaces d’exposition. L’ensemble de ces aménagements a permis, sur la base de la moyenne des heures d’occupation de ces espaces, d’évaluer le gain annuel de consommation électrique à un total de 70 000 kWh par an, soit 0,7 % de la consommation globale.

En 2014, ces consommations électriques – en valeur brute – ont de nouveau été en légère augmentation de 1,15 %, à cause d’un dernier trimestre riche en événements de grande taille (Interpol et CIO) et donc particulièrement énergivore par rapport aux années précédentes (jusqu’à 25 % supérieur aux cinq dernières années).

Le tri sélectif en bon élève de la classeEn matière de gestion des déchets, les excellents résultats obtenus en 2013, dépassant largement l’objectif fixé, viennent témoigner de l’efficacité des actions mises en place au Grimaldi Forum et de l’investissement dans un compacteur à cartons. Ainsi, le taux de tri sélectif a fait un bond spectaculaire, passant de 44 % en 2012 à 52,4% en 2013.

En 2014, ce chiffre global a été maintenu au-dessus de la barre symbolique des 50 %. Mention spéciale à la filière EMR (bac jaune) qui a enregistré son meilleur score depuis la mise en place du tri : + 39 % par rapport à 2013, pour un total de près de 20 tonnes récoltées.

En 2015, sur proposition de la SMA, une sous-filière spécifique de récupération hebdomadaire des cartons bruns d’emballage a été mise en place, à un rythme hebdomadaire.

Enfin, en matière de gestion des matières premières et consommables dictée par une politique d’achats éco-responsables, nous avons enregistré en 2014 100 % des commandes papeterie en papier recyclé ou labellisé FSC ou PEFC,100 % des produits de nettoyage utilisés pour l’entretien courant (sols, sanitaires, mobilier) éco labellisés et 72 % du parc fixe d’éclairage composé de lampes leds ou à basse consommation.

Depuis 2012, la Green Team du Grimaldi Forum s’est également fixé un objectif de réduction des consommations de papier (2%), objectif largement dépassé en 2013 (-10%). Cependant en 2014, la consommation a bondi de 3 %, ce qui a conduit à une nouvelle sensibilisation des équipes menée encore à l’heure actuelle. La vigilance reste de mise car, dans le domaine environnemental comme dans tout autre, aucun résultat n’est définitivement acquis…

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Notre nouvelle signalétique de tri

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Monaco au chevet des océans Décideurs politiques, scientifiques, écologistes et représentants d’ONG se sont réunis à l’occasion d’un événement organisé par la Fondation Prince Albert II de Monaco et la Commission océan mondial, afin de débattre des mesures nécessaires à la protection et à la gestion pérenne de la haute mer et des océans du monde.

La haute mer, cette partie de l’océan échappant à la compétence nationale de tous les pays (c’est-à-dire se trouvant au-delà de leur limite de 200 milles marins) englobe près de la moitié de la surface de la Terre. Pourtant, elle n’est en grande partie ni réglementée, ni supervisée, d’où l’impérieuse nécessité de la protéger et de la gérer.

Au côté de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco se trouvaient des représentants de la Commission océan mondial, dont José María Figueres, ancien président du Costa Rica et co-président de la Commission, et Robert Hill, commissaire, ancien Ministre de l’Environnement australien et Ambassadeur des Nations Unies. Ce dernier a présenté en détail le dernier rapport de la Commission, qui se penche sur l’état des océans du monde, ainsi que les 8 propositions qui visent à restaurer et à protéger cette gigantesque ressource inestimable.

La Commission a souligné que les océans fournissent la moitié de l’oxygène de notre planète, qu’ils absorbent la moitié des émissions de carbone d’origine humaine et qu’ils sont le socle de la chaîne alimentaire. Les membres de la Commission lancent un avertissement : pour protéger notre approvisionnement alimentaire et les habitats sous-tendant la biodiversité, des mesures urgentes doivent être prises pour lutter contre la surpêche, la pollution et la hausse des émissions de gaz à effet de serre.

Cet événement a par ailleurs permis d’informer et de galvaniser les participants à propos des enjeux relatifs à la haute mer, et du rôle qu’eux et le grand public peuvent jouer en exigeant des actions à l’échelle mondiale, notamment à l’approche de l’année 2015.

Les Nations Unies vont, en effet, se rassembler pour décider ou non de lancer des négociations concernant un nouveau traité sur la conservation de la biodiversité et l’utilisation pérenne de la haute mer.

En outre, l’ONU va adopter de nouveaux objectifs de développement durable qui incluront peut-être comme objectif spécifique la conservation des océans, l’un des chevaux de bataille de la Commission océan mondial et de la Fondation Prince Albert II de Monaco.

La Commission océan mondial est une commission internationale indépendante qui s’intéresse aux grandes menaces pesant sur les océans du monde, et dont l’origine remonte à une initiative du Pew Charitable Trusts, en partenariat avec le Somerville College de l’université d’Oxford, l’Adessium Foundation et Oceans 5. La Commission bénéficie certes du soutien du Pew, de l’Adessium Foundation, d’Oceans 5 et du Swire Group Charitable Trust, mais elle est indépendante.

Elle est hébergée par le Somerville College. Toute vie sur Terre dépend de la bonne santé des océans, lesquels nous fournissent de la nourriture, un air pur, de l’eau potable et des moyens de subsistance.

Pour plus d’informations, dont la liste complète des commissaires et leur rapport,

rendez-vous sur : www.globaloceancommission.org

Pour la biographie complète des commissaires : www.globaloceancommission.org/the-commissioners

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« Le sanctuaire Pelagos pour les mammifères marins mérite mieux ! »

Un appel pour l’aire protégée la plus large de la mer Méditerranée a été adressé aux gouvernements français, italien et monégasque qui, en 1999, ont signé l’Accord Pelagos relatif à la création en Méditerranée d’un sanctuaire pour les mammifères marins. Cette aire protège à elle seule près de 4% du bassin méditerranéen et accueille de nombreuses espèces symboliques comme le rorqual commun, le cachalot et divers dauphins. L’appel lancé par la Fondation Prince Albert II de Monaco, le WWF, l’UICN et MedPAN a été signé par 17 autres ONG françaises, italiennes et monégasques, parmi lesquelles figurent Greenpeace, la Fondation Nicolas Hulot, France Nature Environnement, Bloom, Sea Shepherd ou encore Surfrider Fondation.

L’Accord instituant le Sanctuaire depuis près de 16 ans, a fait progresser la recherche sur les mammifères marins mais demeure toutefois faible d’un point de vue juridique : sa gouvernance ne permet pas le développement d’une vraie gestion internationale. Les ressources nécessaires à la gestion efficace et durable du Sanctuaire sont elles aussi insuffisantes. Les ONG sollicitent ces Etats pour retrouver l’ambition initiale qui avait prévalu lors de la création du sanctuaire Pelagos, en lui donnant un nouvel élan au travers d’une gouvernance rénovée et des moyens augmentés. En outre, cet appel demande la mobilisation des Etats afin de renforcer leur collaboration, en honorant leurs engagements internationaux, afin que Pelagos devienne un exemple international de conservation de la biodiversité marine. Les ONG signataires de l’appel, déclarent qu’elles sont prêtes à apporter tout l’appui nécessaire aux gouvernements et à proposer des pistes d’amélioration pour mener à bien cet effort indispensable à la survie de Pelagos. Le Sanctuaire Pelagos est la première aire transfrontalière de la Méditerranée destinée à la protection des mammifères marins. Sa gouvernance est partagée entre la France, l’Italie et la Principauté de Monaco. Son territoire de 87 500 km2 s’étend bien au-delà

de la zone côtière des trois pays, ce qui en fait l’un des plus gros défis de conservation jamais lancé en Méditerranée. Le statut d’Aire Spécialement Protégée d’Importance Méditerranéenne (ASPIM), attribué au Sanctuaire en 2001, révèle l’importance de l’aire protégée pour la protection de la biodiversité marine du bassin méditerranéen. Ce statut est actuellement en cours de révision. Dans l’hypothèse, qui n’est pas irréaliste, de la remise en cause de ce statut, Pelagos deviendrait le symbole de l’incapacité des États à s’accorder et à travailler conjointement pour protéger notre capital marin.

Quelques données sur les Pelagos Le Sanctuaire Pelagos renferme les eaux côtières et l’environnement pélagique de l’espace qui s’étend du promontoire de la presqu’île de Giens à celle de Fosso Chiarone au sud de la Toscane. Les eaux de nombreuses îles y sont englobées comme la Corse, le nord de la Sardaigne, et des îles plus petites comme celles au large d’Hyères. Le littoral ligurien, l’archipel toscan et des Bouches de Bonifacio y sont aussi inclus. Le Sanctuaire s’étend sur une superficie de 87 500 km2 et sur 2 022 km de littoral. C’est un espace marin extrêmement riche en vie pélagique et par conséquent l’un des plus importants dans le bassin méditerranéen. On retrouve, parmi les espèces fréquentes, le rorqual commun, le cachalot commun, le ziphius, le globicéphale noir, le dauphin de Risso, le grand dauphin, le dauphin commun et le dauphin bleu et blanc. Les principales menaces qui pèsent sur le Sanctuaire sont la pollution, les collisions avec les navires qui transitent dans ce large espace (1ère cause de mortalité non naturelle des grands cétacés) et les interactions avec la pêche. Aujourd’hui, moins de 5% de la mer Méditerranée sont protégés et ce, malgré l’engagement international (objectif 11 d’Aichi de la Convention sur la diversité biologique et la Convention de Barcelone) visant à atteindre 10% de zones marines et côtières protégées. Sans le Sanctuaire Pelagos, le pourcentage de protection atteindrait à peine 1%.

Le sanctuaire Pelagos : 16 années d’existence, des avancées scientifiques certaines mais une protection encore peu efficace et efficiente. Fo

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3ème Atelier sur l’impact économique de l’acidification des océans

Principales recommandations proposées par les experts :

- Diminution des émissions de CO2 est le premier objectif pour une solution durable, et nécessite également la réduction des menaces locales et la mise en place d’aires marines protégées.

- Inclure les océans dans toutes les négociations internationales sur le changement climatique.

- Augmentation de la résilience des écosystèmes et des sociétés à travers l’amélioration de la gestion des pêches et de l’aquaculture, la restauration des stocks de poissons et de la biodiversité, la responsabilisation des communautés vulnérables.

- Prise en compte des considérations sociales au sein des solutions écologiques.

La principale conclusion est que les impacts de l’acidification des océans seront essentiellement négatifs au niveau économique, social et culturel (notamment sur le bien-être humain et la condition de la femme en modifiant la pratique des pêches artisanales). Faibles encore aujourd’hui, elles augmenteront dans le futur. Les communautés côtières les plus vulnérables sont les plus pauvres. Les communautés côtières dépendantes de la pêche pour leur subsistance, et celles qui dépendent du tourisme côtier pour leurs revenus et leurs emplois seront fortement impactées. Les aquacultures artisanales seront également les plus vulnérables.

Le troisième atelier sur l’économie de l’acidification des océans a réuni du lundi 12 au mercredi 14 janvier 53 experts venus de 20 pays. Ces ateliers soutenus par la Fondation Prince Albert II sont co-organisés par le Centre Scientifique de Monaco (CSM) et les Laboratoires de l’Environnement de l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA). Cette série d’ateliers a été initiée suite à la déclaration de Monaco rédigée en 2008 qui recommandait d’établir des liens étroits entre sciences sociales et sciences du vivant. Ce troisième atelier portait sur les impacts de l’acidification des océans sur les communautés côtières.

L’objectif de l’atelier était d’étudier l’impact socio-économique de l’acidification des océans sur les communautés côtières et leurs possibilités d’adaptation à différents niveaux, afin d’élaborer des recommandations aux décideurs politiques et aux gestionnaires. Les discussions ont concerné cinq thèmes : les communautés côtières dépendantes de la pêche et de l’aquaculture, celles dépendantes du tourisme lié aux récifs coralliens, la modélisation des impacts biologiques, économiques et sociologiques, les actions et les adaptations potentielles à mener, et enfin la gouvernance et la législation.

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« Plastique en Méditerranée, au-delà du constat, quelles solutions ?”La question était au coeur de la conférence sur les plastiques, qui s’est déroulée les 10 et 11 mars dernier au Yacht Club de Monaco. Depuis quelques années, des rapports de plus en plus nombreux sur le “septième continent” (gigantesque amas de déchets générés par l’activité humaine, accumulés dans le gyre du Pacifique Nord) attirent l’attention. Les pollutions par le plastique sont visibles de nos villes jusqu’aux plages désertes, dans le grand Nord ou en Antarctique.

Si l’enjeu des déchets en mer est aujourd’hui bien connu, les premiers rapports révélant la présence de déchets plastiques dans l’océan ont été publiés il y a plus de 40 ans. Depuis cette période, les plastiques sont progressivement apparus dans tous les espaces de notre vie moderne, et notre dépendance aux produits jetables augmente chaque année. La zone de la Méditerranée, concentre 450 millions d’habitants dans 22 pays. C’est une mer semi-fermée particulièrement vulnérable à la pollution liée aux activités humaines. Sachant que la mer Méditerranée abrite à elle seule 7,5% de la faune et 18% de la flore marines mondiales alors qu’elle ne représente que 0,8% de la surface des océans, il est important d’entamer des actions concrètes pour renverser cette tendance de pollution plastique croissante et s’engager dans une dynamique d’amélioration de l’état écologique des milieux marins. Or, les solutions ne pourront venir que d’une approche mélangeant les deux, c’est bien là l’enjeu initié lors de la conférence “Plastique en Méditerranée : au-delà du constat, quelles solutions ?”.

Cette conférence organisée par la Fondation Prince Albert II avec ses partenaires Tara, Surfrider et la Fondation Mava a réuni et fait échanger les ”acteurs plastiques” : ceux qui produisent, ceux qui consomment, ceux qui organisent le recyclage, ceux qui subissent les impacts des déchets non recyclés, ceux qui travaillent à établir l’état des lieux des impacts et ceux qui cherchent des solutions aussi bien techniques que sociétales. Autour de cette situation emblématique en Méditerranée, la conférence a engagé un véritable dialogue entre les différentes parties prenantes (producteurs, utilisateurs, industriels, gestionnaires des filières de tri, consommateurs, législateurs, écologistes…) pour les amener à identifier des propositions d’actions à court et moyen terme. Le dialogue engagé lors de cette conférence a apporté des préconisations concrètes d’actions et de collaborations pour diminuer la présence et l’impact de la pollution des déchets plastiques dans la nature, que ce soit tant en termes de comportements, de

changements sociétaux, d’outils politiques ou d’approche technologique. Afin d’assurer la poursuite de cette démarche de dialogue, la Fondation Prince Albert II et ses partenaires ont émis une déclaration finale affichant leur volonté de participer aux prochains rendez-vous et à la construction d’un cadre propice à l’émergence de nouvelles idées et solutions concrètes, pour réduire la pollution plastique en Méditerranée. C’est ainsi que cet espace d’échanges se poursuivra au sein d’une Task force « Beyond Plastic Med » destinée à établir un diagnostic multisectoriel le plus juste possible, afin de pouvoir dessiner des solutions pérennes dans un espace aussi pluriel que le bassin méditerranéen.Au-delà de cette conférence, le gouvernement monégasque a pris des décisions pour montrer l’exemple :

- Dès l’an prochain, la distribution des sacs en plastique à usage unique sera interdite…

- Au plus tard en 2019, les produits alimentaires tels que les fruits, les légumes et les confiseries devront être conditionnés dans des sacs en papier recyclé ou issu de forêts gérées durablement.

- Dès le 1er janvier 2020, ce sont tous les ustensiles de cuisine jetables en matière plastique qui seront interdits, sauf s’ils sont constitués de 40% au moins de matériaux d’origine végétale.

Comme l’a mentionné le Prince Albert II de Monaco : « S’attaquer à la pollution plastique en Méditerranée, ce n’est pas seulement se battre contre un problème ponctuel, localisé, circonstancié : c’est avant tout reconnaître une responsabilité collective qui s’incarne dans de nombreux défis. Encourager les politiques de recyclages, développer une économie plus circulaire, favoriser le tri des déchets, limiter leur production : autant de pistes que nous connaissons et dont nous savons l’efficacité. Nous devons souhaiter que de telles décisions se généralisent. Il ne manque souvent pour cela qu’une prise de conscience : celle-ci viendra, j’en suis sûr, de la mobilisation de nos contemporains et des sociétés civiles… Notre devoir est d’encourager toutes ces solutions, par tous les moyens : par les décisions politiques, par le travail scientifique et par la mobilisation des acteurs de la société civile, qu’il s’agisse des entreprises qui doivent trouver là une nouvelle rentabilité, ou des consommateurs qui revendiquent une nouvelle responsabilité. La mer Méditerranée, qui nous réunit (…), trace de la sorte des perspectives pour toute la Planète. »

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Le Side-event entre pédagogie et création artistique

De la sensibilisation...

Les enfants, consommateurs et adultes en devenir, sont une partie prenante à sensibiliser sur la gestion et les problématiques liées au cycle de vie du plastique. Les organisateurs ont donc profité de la Conférence organisée à Monaco pour diffuser le message de manière ludique aux élèves monégasques, mais aussi au grand public qui pouvait accéder librement à l’espace d’exposition « Un océan de déchets ». Le village monté sur le parvis du Yacht Club de Monaco proposait des ateliers pédagogiques permettant de saisir l’ampleur de la problématique des déchets, en constatant leur omniprésence dans les milieux aquatiques.

Calqué sur le programme de la Conférence, l’objectif au-delà du constat était d’amener une réflexion sur les solutions : pour le public ciblé par ces animations, il s’agissait de comprendre comment les acteurs de la vie civile pouvaient diminuer l’impact des déchets. Si bon nombre des activités était encadré par des animateurs, le visiteur était invité à découvrir par lui-même la diversité des déchets aquatiques pour comprendre que la majorité de ceux-ci proviennent de la mer. L’ambiance se voulait joviale, l’idée première n’étant pas de culpabiliser les plus jeunes mais bien de susciter un enthousiasme pour la préservation de la nature.

Le Side-event s’est tenu dans le cadre de la Conférence plastique les 10 et 11 mars 2015 au Yacht Club de Monaco

...À l’exposition photo

En marge de la Conférence Plastique, trois artistes ont été invité à partager leur vision du phénomène des déchets. Inaugurée le 10 mars 2015, l’exposition est en libre accès à la Galerie des Pêcheurs à Monaco jusqu’au 10 mai prochain.

Gregg Segal, Tess Felix et Alain Delorme nous offrent une interprétation personnelle, que ce soit via une critique directe de nos modes de consommation, ou par une poésie de l’aspect potentiellement esthétique du déchet. Tous ont en commun la volonté d’interpeller le visiteur sur ce phénomène dont les conséquences sont inquiétantes et malheureusement sous-estimées.

Gregg Segal présente 7 jours de déchets. Chaque cliché met en scène des particuliers entourés de leurs déchets hebdomadaires. Le spectateur ne peut que réfléchir à sa propre façon de consommer.

La plasticienne Tess Felix expose Plages de plastique. Il s’agit de portraits réalisés à partir de déchets plastiques récupérés sur les plages du littoral Pacifique.

Les Murmurations du photographe Alain Delorme se matérialisent par des envols de sacs en plastique occupant l’espace naturel. Si la beauté du mouvement réussit dans un premier temps à fasciner le spectateur, l’ombre de la fragilité de notre environnement est sous-jacente.

A ces œuvres s’ajoutent quelques-unes des campagnes visuelles de Surfrider Foundation Europe, effectuées en coordination avec l’agence Young&Rubicam, qui apportent un autre regard, tout aussi artistique, mais encore plus militant.

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Cambodge :1ère Zone Maritime Protégée

Le 10 novembre 2014, les eaux pittoresques de l’archipel de Koh Rong, au Cambodge, ont accueilli un visiteur princier. Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco s’est en effet entretenu avec des écologistes œuvrant à la protection de la zone, et à faire de cette dernière la première Zone de gestion des pêches maritimes du Cambodge. Le Prince souverain de Monaco agissait en sa qualité de Président de la Fondation Prince Albert II de Monaco, laquelle soutient, de concert avec la Darwin Initiative (financée par le gouvernement britannique), le programme de préservation maritime de l’archipel de Fauna & Flora International (FFI).

FFI et ses partenaires sur place, la Fondation Song Saa (SSF) et Coral Cay Conservation, travaillent main dans la main avec l’Administration de la pêche (FiA) du Ministère de l’agriculture du Gouvernement royal du Cambodge, afin de créer la première Zone de gestion des pêches maritimes (MFMA) du Cambodge. L’annonce officielle de la proclamation serait imminente.

Une MFMA est une Zone maritime protégée (ZMP) polyvalente, conçue pour améliorer le quotidien des collectivités locales vivant de la pêche, préserver la vie sous-marine et garantir un développement pérenne et responsable de la zone. Il n’existe à l’heure actuelle aucune ZMP de grande envergure dans le Royaume.

Les eaux du Cambodge constituent un refuge pour une vie sous-marine abondante et variée comprenant des récifs coralliens, des herbiers marins, de vastes mangroves et des espèces cruciales, telle que la tortue imbriquée, menacée d’extinction. Deux graves menaces pèsent sur les habitats sous-marins : la surpêche et un développement côtier chaotique. Il est donc plus important que jamais de protéger les eaux du Cambodge et les communautés

qui en dépendent. La proclamation augmentera considérablement la surface des récifs coralliens du Cambodge bénéficiant d’une protection juridique.

Plus tôt dans la journée, une délégation comprenant le Vice-président et Administrateur de la Fondation, Son Excellence Bernard Fautrier, a rejoint S.A.S le Prince Albert II de Monaco pour la suite de la visite. Les participants ont ainsi eu droit à une excursion en bateau dans l’archipel de Koh Rong, qui leur a permis de jauger l’ampleur de la MFMA proposée, laquelle couvre 400 km².

La visite a été ponctuée d’arrêts à des endroits importants, l’occasion d’assister à des présentations informelles et de participer à des discussions portant sur la situation de la préservation au Cambodge. Tout ceci a permis de mieux comprendre les communautés insulaires, les habitats primordiaux, les menaces et le potentiel en matière de préservation des mers dans la région. Le groupe a ensuite jeté l’ancre à Song Saa Private Island pour le déjeuner, avant d’admirer la réserve maritime de non-pêche créée autour des installations hôtelières.

Après le déjeuner, les participants se sont rendus à deux pas de là, au village de Prek Svay, le plus grand à faire partie de la MFMA proposée, englobant 162 foyers dont beaucoup dépendent énormément de la pêche. Ils s’y sont entretenus avec des membres du Comité communautaire des pêches local, au sujet de leurs efforts de protection des ressources halieutiques. Trois organisations représentent, au niveau de la communauté, ceux qui exploitent les ressources maritimes locales dans l’archipel. Ces organisations ont jeté les bases nécessaires à une démarche axée sur la gestion à petite échelle des pêcheries, avec le soutien des gouvernements nationaaux et régionaux et d’organisations nationales et internationales.

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Berry Mulligan, Responsable des projets marins et côtiers de FFI, a par ailleurs déclaré : « C’est pour nous un honneur d’accueillir S.A.S le Prince Albert II de Monaco dans cet archipel. Leur présenter, à lui et son équipe, ce que nous avons accompli ici en partenariat avec la FiA nous a rendus fiers. Cela nous rappelle également que faire travailler main dans la main les ONG et les partenaires du développement, mais aussi le secteur privé, le gouvernement et les communautés de pêcheurs locales, est essentiel pour atteindre des objectifs de préservation ambitieux. La proclamation de la MFMA représentera la consécration du dur labeur de bien des personnes et organisations.

Selon le Dr Wayne McCallum, Directeur exécutif de la Fondation Song Saa, « Song Saa œuvre depuis 2006 à la préservation des mers de l’archipel. Que la MFMA ait été proposée (et qu’elle soit, espérons-le, bientôt décrétée) ne fait que consolider notre conviction selon laquelle l’environnement est quelque chose d’unique, qui mérite d’être entièrement protégé ». Grâce au soutien de la Fondation Prince Albert II de Monaco et à la Darwin Initiative, ainsi qu’à l’engagement du Gouvernement royal du Cambodge et des partenaires, l’avenir semble radieux et plein d’espoir pour la nouvelle Zone de gestion des pêches maritimes et l’archipel de Koh Rong.

Les contours généraux de la première MFMA, y compris la mise en place d’un programme de zonage et d’un comité de gestion, ont d’ores et déjà été décidés. Il reste à présent à FFI et SSF à poursuivre les travaux avec la FiA pour s’assurer qu’elle dispose des informations, des outils et de la formation idoines pour gérer et surveiller efficacement la MFMA. La création de la MFMA constituera un socle pour les moyens de subsistance des communautés côtières, et servira de modèle pour les futures initiatives de gestion des ressources maritimes au Cambodge.

S.A.S le Prince Albert II de Monaco a souligné que « La première Marine Fisheries Management Area du Cambodge fait bien plus que préserver les quatre cents kilomètres carrés concernés par l’opération. A travers cette initiative, une nouvelle manière d’aborder la question de la pêche est développée, c’est-à-dire de concevoir le lien étroit et millénaire que les hommes des îles entretiennent avec l’océan et avec ses trésors. Ce projet fait exister un modèle économique différent et porteur d’espoir, car fondé sur le respect et la responsabilité plus que sur la prédation sans limite des ressources naturelles. Cette initiative prouve la pertinence des aires marines protégées, qui permettent tout à la fois de préserver les écosystèmes et de favoriser le développement des populations locales. »

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La Fondation Prince Albert II de Monaco, avec le Gouvernement Princier, a lancé la Charte sur le Bois en Principauté avec pour objectif premier d’engager les entreprises à promouvoir le bois issu de forêts gérées durablement. A l’international, la Fondation soutient des projets de lutte contre la déforestation dans les grands massifs forestiers. Créer des synergies entre les signataires de la Charte sur le Bois et les projets de la Fondation pour faire naitre de belles aventures. Ce fut notamment le cas entre l’entreprise Monte Carlo Beauty signataire depuis avril 2014 et le projet de Jardin Botanique de Luki de la fondation canadienne BDA (Biotechnologie pour le Développement Durable en Afrique) en République Démocratique du Congo soutenu par la Fondation depuis 2007.

Dans la région du Bas-Congo, à quelques centaines de kilomètres de Kinshasa, la Fondation BDA forme une nouvelle génération d’entrepreneurs congolais à la culture et à la récolte de plantes locales à valeur ajoutée pour une production agricole écologique responsable et selon le respect des standards de qualité internationaux des industries cosmétiques, pharmaceutiques et agro-alimentaires. Un centre de conditionnement a été construit et équipé d’un laboratoire de contrôle et assurance qualité afin que les entrepreneurs puissent exporter leur production vers les marchés internationaux. La Fondation Prince Albert II de Monaco soutient plus particulièrement le Jardin Botanique Expérimental créé par la Fondation BDA au cœur de la Réserve de la Biosphère de Luki. Ce jardin offre un espace pédagogique et expérimental aux entrepreneurs en formation, mais sensibilise également le public à la protection de la biodiversité et permet le transfert de connaissances scientifiques sur les plantes à valeur ajoutée.

Monte Carlo Beauty et le Jardin Botanique de Luki, un bel exemple de mise en réseau

En Principauté, Monte Carlo Beauty développe des soins cosmétiques aux ingrédients sélectionnés très rigoureusement pour leur efficacité et leur respect de la peau. Les produits sont fabriqués à Monaco avec des actifs méditerranéens, ils contiennent minimum 97% d’ingrédients d’origine naturelle et conviennent aux peaux sensibles (ils sont formulés sans paraben, phénoxyéthanol, PEG, phtalate, silicone, huile minérale, ingrédient d’origine animale, alcool, parfum de synthèse, colorant). Le carton des étuis des produits est issu de forêts gérées durablement (certification FSC) depuis l’adhésion de Monte Carlo Beauty à la Charte sur le Bois.

La créatrice de Monte Carlo Beauty, Vanina Broens, a grandi en République Démocratique du Congo et, consciente de la richesse de la biodiversité locale, avait le projet de développer des futurs produits avec des matières premières du Congo issues du commerce équitable : avec le programme de Luki c’est un rêve qui devient réalité.

En adhérant à la BASS Alliance (Botanical Alliance for Sustainable Supply) de la Fondation BDA, Monte Carlo Beauty s’est engagée à acheter des matières premières aux entrepreneurs formés à Luki dès les premières récoltes.

A travers son action à Luki, la Fondation BDA contribue au développement économique, social et environnemental de la région : avec la création d’emplois, l’autonomisation des femmes, la création d’infrastructures, la préservation de la biodiversité, la pratique d’une agriculture durable et la reforestation.

Ce sont tous ces bénéfices pour la population locale que Monte Carlo Beauty souhaite soutenir en s’approvisionnant auprès des jeunes entrepreneurs congolais formés par la Fondation BDA et soutenus par la Fondation Prince Albert II de Monaco.

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Solar Impulse établit son QG à Monaco !« En l’absence de toute certitude, chaque vol de Solar Impulse 2 relève du miracle »… Pour ce premier vol d’un avion solaire autour du monde, le pilote Bertrand Piccard pose un regard humble sur cette formidable aventure humaine et technologique qu’il partage avec son complice et partenaire André Borschberg. Mais pour le réaliser au quotidien, depuis le coup d’envoi effectif de ce tour du monde le 9 mars, les deux Suisses peuvent compter sur la mobilisation d’une équipe de 40 techniciens, scientifiques, communicants installés pour une année dans le Mission Control basé à Monaco. Car en même temps que les prouesses de cet avion solaire, le monde entier a découvert l’implication de SAS le Prince Albert II et de la Principauté dans cette opération de sensibilisation à la réalité des énergies renouvelables, comme pour mieux faire décoller une prise de conscience globale.

Au-delà de la performance technologique et de la portée environnementale, Solar Impulse 2 se présente comme une opération de communication à l’échelle de la planète. « C’est sans doute là aussi que les intérêts de la Principauté et de la Suisse, qui apporte son support institutionnel, se rejoignent. Une telle réalisation ancrée dans la technologie et le développement durable ne peut que servir à briser certains clichés dont sont victimes ces deux pays », explique Connor Lennon, Communication Manager. « Sans omettre le contexte de neutralité, car ce projet est international. Le but est que chaque pays-hôte se l’approprie ! ».

Après il existe un lien d’amitié entre le Prince Souverain et Bertrand Piccard : « Le Prince Albert connaît parfaitement le projet, il a suivi de nombreux vols tests et préparatifs, c’est lui qui a insisté pour que la Principauté accueille notre QG, ici au 3è niveau du CCAM. Il fait partie de l’équipe… »

« Dans l’équipe, le rôle de chacun est primordial »

Pour sûr, les 40 Allemands, Français, Autrichiens, Belges, Irlandais, Anglais, Canadiens, Chinois et Suisses qui veillent au bon déroulement de l’opération travaillent dans les meilleures conditions sous les cieux monégasques. Ils sont répartis en quatre équipes principales. Tout d’abord, une équipe de cinq ingénieurs a la responsabilité de surveiller la télémétrie de l’avion, en clair toutes les données de vol, y compris quelques données médicales concernant le pilote. Très important est le suivi des niveaux des générateurs solaires qui vont déterminer la puissance des batteries. « Toutes ces informations sont libres d’accès sur notre website (www.solarimpulse.com), le public peut ainsi suivre en temps réel, et en toute transparence, le déroulement du vol » précise Connor Lennon.

L’expertise de deux météorologues –dont l’un est fidèle à Bertrand Piccard depuis son tour du monde en montgolfière en 1999- doit permettre de déterminer les parfaites conditions de vol : pas de nuages d’altitude, ni vent, ni pluie… A tous moments, ils réalisent la synthèse d’une centaine de modèles météo de la région visée, mais bien souvent cela ne suffit pas : « Dans ce domaine, c’est 30% de calculs informatiques, 30 % de feeling, 30 % de chance… et donc 10 % d’inattendu ! ».

Les quatre contrôleurs aériens gèrent de leur côté les espaces aériens et planifient en avance les trajets dans un ciel de plus en plus encombré. « Même si notre vol fait l’unanimité dans le monde de l’aérien, certaines étapes demandent un travail énorme comme l’atterrissage prévu le 7 juillet à l’aéroport de JFK de New York. Cela va être magique mais que c’est compliqué ! ».

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En fait ces techniciens-là ont déjà réalisé plusieurs fois le tour du monde qu’est en train d’effectuer le Solar Impulse mais sur leurs écrans d’ordinateurs : ils simulent et modélisent tous les plans de vol pour déterminer le meilleur parcours, à partir du regroupement de toutes les données des ingénieurs, des historiques de cycles météo, sans omettre le contexte géopolitique, collectés depuis 2005 ! Au total, deux membres de cette équipe ont simulé à eux deux 5 milliards de vols virtuels. Rien que le trajet nord-américain a nécessité la combinaison d’une centaine de trajectoires possibles, suite aux répétitions et à l’enchaînement des vols d’un premier Solar Impulse.

La route idéale, ils la connaissent à J-4, mais cela ne les empêche de la recalculer pendant le vol même. « C’est un véritable challenge que de faire voler l’avion un an en avance sans connaître exactement la météo un an plus tard… Leur priorité : effectuer un tour du monde en une année, selon un parcours le plus sûr possible mais qui permette en même temps de jouer d’un impact médiatique suffisant pour aider à la diffusion du message environnemental » martèle le chargé de communication. Enfin, au sommet de la pyramide des responsabilités, se trouve le Directeur de Vol. C’est lui qui donne le feu vert en connaissance de tous les rapports établis par chaque spécialiste. C’est de lui que dépend alors la vie des pilotes…Enfin, dernier élément essentiel au succès de la mission : le backroom communication qui permet de lui donner toute son aura médiatique ; il se compose d’une équipe de télévision avec régie et plateau Tv, et d’une équipe de relations presse. Ensemble, ils ont déjà pu organiser une quarantaine d’interviews live des pilotes aux commandes de l’avion révolutionnaire, ce qui constitue un indéniable bonus pour la presse du monde entier.

« Tous ces efforts déployés doivent conduire à inspirer les esprits, nous confie en conclusion Connor Lennon, non sans une pointe de solennité. Notre volonté est indéniable ; en la transformant en réussite, on espère tendre vers la prise de conscience que demain, on pourra économiser 50 % de notre énergie et dans le même temps couvrir 50 % de nos besoins grâce aux énergies renouvelables ».

Et demain, c’est déjà l’année prochaine avec la Conférence sur l’Environnement et le Changement climatique de Paris qui pourrait décider d’un accord international plus contraignant, à savoir stopper les énergies fossiles à l’horizon 2050…

L’expérience Solar Impulse sera alors, à coup sûr, dans tous les esprits de nos chers dirigeants…

Bertrand Piccard, Initiateur, président et pilote de Solar ImpulseDescendant d’une dynastie d’explorateurs et de scientifiques qui ont conquis la stratosphère et les abysses, Bertrand Piccard semble prédestiné à poursuivre l’une des plus grandes aventures familiales du 20e siècle. Médecin psychiatre, aéronaute, conférencier, président de la fondation humanitaire Winds of Hope et ambassadeur itinérant des Nations Unies, il se passionne pour les grands défis humanistes de notre époque. Pionnier de l’aviation ultra-légère dans les années 70, pilote d’avion et de planeur, il effectue en 1999 le premier tour du monde en ballon sans escale, réalisant du même coup le vol le plus long en distance et en durée de toute l’histoire de l’aviation. Initiateur, président et pilote de Solar Impulse, il développe la philosophie du projet et en définit la portée symbolique et politique qui convaincra les partenaires financiers de ce défi. Désireux d’allier science et aventure pour promouvoir une meilleure qualité de vie, il partage avec André Borschberg les commandes de cette entreprise, comme il partage avec lui les commandes de l’avion.

André Borschberg, CEO, cofondateur et pilote de Solar ImpulseIngénieur en mécanique et thermodynamique, issu de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, et titulaire d’un Master en science du management du Massachussetts Institute of Technology (MIT), André Borschberg dispose d’une solide expérience de créateur et d’administrateur d’entreprises. Après 5 ans en tant que consultant en entreprise chez McKinsey, il a développé et dirigé de nombreux projets technologiques, à la fois comme investisseur et entrepreneur. Fasciné par l’aviation dès son plus jeune âge, il a fait sa formation de pilote à l’école des Forces aériennes suisses. Aujourd’hui, il collectionne les licences de pilote professionnel d’avion et d’hélicoptère et affectionne aussi la voltige à ses heures. À la tête du projet Solar Impulse avec Bertrand Piccard, André Borschberg apporte une compétence indispensable, celle de l’entrepreneur qui contribue à transformer la vision en réalité. C’est lui qui a constitué l’équipe technique et dirigé la construction du premier prototype. Il était aux commandes du HB-SIA pour le vol de nuit historique du 7 juillet 2010 ainsi que pour le vol le plus long de l’histoire de l’aviation solaire, de Payerne à Madrid en 2012, un record qui sera ensuite battu par le vol lors de la traversée des Etats-Unis, de Phoenix à Dallas en 2013. La FAI a homologué 8 records du monde pour ces trois vols historiques.

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- 12 années d’études de faisabilité, de conception, design et construction

- 50 ingénieurs et techniciens

- 80 partenaires technologiques

- Plus de 100 conseillers et fournisseurs

- 1 prototype (Solar Impulse 1, HB-SIA)

Future is clean Le mouvement lancé la veille du décollage par S.A.S. Le Prince Albert II de Monaco et Richard Branson, initié par Bertrand Piccard et André Borschberg, appuie le message porté par Solar Impulse : nous amener à nous intéresser à l’efficience énergétique, à constater que les technologies actuelles peuvent déjà permettre d’amorcer une transition en réduisant de 50% nos émissions. Abandonner les énergies fossiles, polluantes tout en restant dans un modèle économique compatible avec nos sociétés, semble plus que jamais à notre portée. Ce message d’espoir capable d’inspirer les esprits, convaincre les dirigeants à l’approche de la Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique, la COP21, rallie via sa plateforme www.futureisclean.org personnalités et anonymes autour d’une vision commune : obtenir des solutions concrètes en faveur d’un avenir propre et durable.

- 1 avion construit pour le tour du monde (Solar Impulse 2, HB-SIB)

- Solar Impulse 2 : 72 m d’envergure pour 2 350 Kgs

- 17 248 cellules solaires intégrées dans l’aile

- 4 moteurs électriques de 17,5 CV chacun

- Batteries lithium de 633 kgs

Solar Impulse en quelques chiffres

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LE 100% GREEN NE SE JOUEPAS QU’AU GOLF

Monaco est depuis toujours un pays engagé et écouté sur les problématiques d’environnement, de protection des océans et de développement durable à l’échelle mondiale. Dans cet esprit, le Gouvernement Princier, le Grimaldi Forum - centre de congrès éco-certifié - et l’ensemble des professionnels du tourisme se mobilisent, chaque jour davantage, sur toutes les thématiques du développement durable.L’engagement pour la préservation de notre planète est une réelle mobilisation de notre destination.

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Salon EVER 2015 : La parole aux jeunes !La 11ème rencontre de Monaco Jeunesse et Développement durable qui s›est tenue dans le cadre du salon EVER au Grimaldi Forum, a été le théâtre d’une joute verbale entre lycéens. Les thèmes choisis cette année, pour la finale de ces débats publics, étaient, « l’usage des plastiques peut-il s’inscrire réellement dans une démarche de développement durable ? » pour la confrontation des lycéens de FANB et « l’écotourisme peut-il aider à sauvegarder l’environnement tout en favorisant le développement économique du pays ? » pour les élèves du Lycée Albert 1er.

Patrice Drevet, modérateur de ces rencontres, a tenu à souligner la qualité des échanges et des arguments avancés par les quatre équipes. La première discussion nous offre deux visions sur la thématique du plastique. Pour les uns, « le plastique peut s’inscrire et s’inscrit dans une démarche de développement durable » alors que leurs contradicteurs penchent en faveur du remplacement du plastique « dans beaucoup de domaines par des matériaux ayant des caractéristiques semblables, biodégradables et avec une durée de vie plus importante ». Ces derniers argumentent : « L’un des problèmes flagrants posés par le modèle qui consiste à placer le plastique au sein de la société, c’est l’apparition d’un nouveau continent au nord de l’Océan Pacifique et dont la superficie s’étend à près de 5 fois celle de la France ». En revanche les pro-plastiques parlent de « ce septième continent comme le résultat d’une consommation impulsive et non raisonnée de nos prédécesseurs. Aujourd’hui il existe un projet The Ocean Cleanup qui consiste à ramasser en 5 ans l’ensemble de ces déchets et donc d’éradiquer ce septième continent. ». La question de l’amidon comme substitut est également conflictuelle. Cette matière est présentée par l’équipe souhaitant une alternative au plastique comme ayant « des caractéristiques intéressantes surtout pour remplacer des sacs en plastique qu’on pourra voir disparaître d’ici quelques années dans tous nos pays ». Mais pour le groupe qui défend le maintien de la consommation du plastique il s’agit « de faire des sacrifices dans nos modes de consommation et si on regarde l’Afrique on voit que c’est là que

se regroupe le plus grand le taux de sous-nutrition, il n’y a déjà pas assez de nourriture pour nourrir la planète et on utilise la même partie de l’amidon possible aussi à la consommation pour en faire des sacs, est ce que les populations ont besoin de ça ? ».

Le deuxième débat pousse l’audience à s’interroger sur l’écotourisme, défini par une première équipe, en faveur de ce concept, comme un « voyage responsable dans des environnements naturels où les ressources et le bien-être de personnes sont préservés». Le groupe adverse rappelle les conséquences parfois dramatiques sur les populations locales : « Dans votre définition vous avez insisté sur le fait que l’écotourisme doit être bénéfique aux populations locales cependant de nombreuses agences oublient souvent cet aspect, par exemple au Botswana dans le Kalahari un peuple de bushmen vivait sur ce territoire et un jour le gouvernement les a chassés. Et c’est dans ce contexte que le groupe Wild Worldness Safari a installé un camp dit écotouristique. Alors certes il est pourvu de panneaux salaires, de récupérateurs d’eau de pluie et ils ont même foré un puit sur ce site, donc en effet ce camp ne semble pas avoir d’impact sur l’environnement. Wild Worldness Safari affirme que c’est un camp qui est économe en eau cependant une association appelée Echoway a prouvé que le camp allait chercher de l’eau à 100 km avec des camions citerne, on peut donc noter qu’ils mentent à leurs clients, les touristes sont trompés. Ici l’écotourisme est un terme utilisé a tort, c’est un terme un peu tendance qui est en vogue et que les agences touristiques utilisent comme argument marketing pour attirer les touristes qui sont loin de se douter des incidences sur les populations locales ». Argument contré, « en 2006 les bushmen ont fait un procès au gouvernement pour retourner sur leurs terres, ils l’ont gagné, le fait qu’ils ne retournent pas sur leurs terres est dû au manque d’eau mais ce manque d’eau est géologique, en fait il n’y a aucun lien réel avec le tourisme ». Les convaincus de l’écotourisme nous démontrent l’avantage de ce modèle avec l’exemple du « parc de Yosemite qui s’étend sur 3000 km2 ; il constitue l’un des plus grands parcs des USA et attire 4 millions de touristes par an.

Ce parc sensibilise le public, met en place des pratiques pour protéger l’environnement et les espèces animales. Il est dans une logique de tourisme durable qui créer une balance entre les flux de touristes qui viennent et la protection de l’environnement, ce qui prouve sa réussite écologique mais aussi sociale et environnementale » mais la question est ailleurs pour leurs interlocuteurs : « vous avez démontré qu’il était nécessaire de protéger les espaces naturels, s’il faut les protéger impérativement pourquoi les ouvrir au tourisme ? N’est-ce pas en offrant la possibilité de découvrir ces espaces que l’on menace leur existence ? ». Après avoir exprimé les difficultés de sa mission, le jury a désigné les vainqueurs de cet exercice ; une remise des prix a permis de récompenser l’équipe de FANB, s’étant positionnée pour l’inscription du plastique dans une démarche de développement durable et pour le Lycée Albert 1er de l’équipe valorisant l’écotourisme comme facteur de développement économique d’un pays.

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La 2ème vie du Pavillon MonacoSi l’avenir du pavillon monégasque, conçu par l’architecte Enrico Pollini, était déjà envisagé dès les premières étapes du projet, sa réaffectation se dessine aujourd’hui très concrètement comme une action de développement durable et de solidarité internationale grâce à la Croix Rouge monégasque et burkinabé. Pour la 1ère fois, un pavillon connaitra une deux 2ème jeunesse au lieu d’être détruit. En effet, après l’exposition universelle 2015, le Pavillon Monaco quittera Milan pour le Burkina Faso où il deviendra un centre de formation opérationnel dès 2017. Un projet qui s’inscrit dans la lignée des actions humanitaires menées à l’international par la Principauté.

Le Burkina Faso, classé parmi les cinq pays les plus pauvres au monde, demeurant un réel défi à relever, la Croix Rouge monégasque accompagnera le projet jusqu’à ce qu’il soit rentable et autonome afin d’assurer sa pérennité. Réimplanté sur un terrain de 6,5 hectares appartenant à la Croix Rouge Burkinabé, le pavillon deviendra à la fois centre de formation aux 1ers secours (une des missions de la Croix Rouge monégasque en Afrique), centre de formation professionnelle, mais aussi centre de rencontre et de congrès, permettant notamment de lutter contre le départ des jeunes filles soutien de famille vers la capitale où elles sont en danger. Les bénéfices générés par le centre permettront notamment de faire face aux défis humanitaires auxquels le pays est confronté.

Partenaire, la SMEG (Société Monégasque d’Electricité) installera un champ de panneaux photovoltaïques afin de réduire les coûts de production du projet et apporter de l’électricité. Chaque élément semble avoir trouvé une utilité et sera remployé sur place. Désassemblés, les différents containers ainsi que les équipements seront acheminés par bateau puis par la route, jusqu’à la ville de Loumbila, à seulement 7 Kms du futur aéroport international de la capitale Ouagadougou. Les containers servant à transporter la verrière seront alors transformés en hébergements d’une cinquantaine de lits. Un centre de réunion verra le jour proposant une salle plénière de 150 places ainsi que 3 salles de 50 places chacune.

La Fondation Princesse Charlène participe également au projet par la création d’un mini centre nautique afin d’accueillir les scolaires, dont la zone de jeu s’étend aux abords du barrage, afin qu’ils puissent survivre en cas de chute à l’eau.

Un projet qui s’inscrit, tout d’abord, pleinement dans les missions de la Croix Rouge Monégasque dont le budget se répartit pour moitié dans des actions à l’international et, d’autre part, qui reflète l’engagement de la Principauté comme pays solidaire.

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Halte au gaspillage alimentaire !

Poursuivant leurs initiatives* pour lutter contre le gaspillage alimentaire, l’association MC2D et la Mairie de Monaco ont organisé le 6 novembre une réunion/débat au cours de laquelle a été présenté un livret illustré par l’auteur de bandes dessinées, Jean Pierre Dirick. Ce livret, disponible sur simple demande auprès de MC2D ou de la Mairie, permet à chacun d’évaluer son comportement face au gaspillage dans sa vie quotidienne et de suivre quelques astuces simples répertoriées dans un guide de bonnes pratiques. Le test proposé dans le livret est également accessible sur le site de MC2D en suivant ce lien : Test Gaspillage alimentaire

Les lecteurs peuvent également signer la charte détachable à l’intérieur du document, et la retourner à l’association MC2D - témoignage de l’engagement des habitants de Monaco pour lutter contre le gaspillage alimentaire. La réunion du 6 novembre a fourni toutes les explications sur ce livret qui a été diffusé à une grande partie des foyers de la Principauté, et a permis de faire un point sur les autres actions engagées sur le sujet du gaspillage alimentaire aujourd’hui au cœur de l’actualité.

*Rappelons que deux conférences « Jeudi Vert » ont eu lieu sur cette question en 2013, et que, à l’occasion de Monacology, en juin 2014, un point presse avait présenté un programme d’actions concrètes en matière de communication, de réutilisation des denrées jetées et de réglementation. Lors de cette manifestation, la charte avait été signée par de nombreuses personnes et personnalités, dont en premier lieu S.A.S. le Prince Albert II.

Vous pouvez accéder ici au reportage de Monaco Info :http://www.monacochannel.mc/Chaines/Gouvernement-Princier/Videos/Lutte-contre-le-gaspillage-alimentaire-a-Monaco

Aujourd’hui, un tiers de la nourriture mondiale finit à la poubelle. Soit 1,3 milliards de tonnes par an ! Or, chacun, au quotidien, a le pouvoir d’agir.

En décembre dernier Christophe Prat, Directeur de l’Environnement s’est vu remettre la certification ISO14001. Cette norme atteste d’un système de management environnemental conforme aux standards de l’ISO. Les axes forts de l’engagement sont l’amélioration de la gestion des déchets générés, l’optimisation des déplacements professionnels, la prévention avec des sessions de formation à la sécurité et maitrise des risques de pollution et la préservation des ressources naturelles.

La Direction de l’Environnement certifiée ISO14001

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Mare Nostrum project, mission accomplieLa Société Nautique de Monaco, en collaboration avec l’ACCOBAMS et l’Accord RAMOGE accueillaient à nouveau les deux jeunes kayakistes, Louis Wilmotte et Douglas Couët pour présenter leur aventure à travers une exposition de photographies intitulée « Mare-nostrum : une aventure humaine, scientifique et sportive » retraçant leur expédition, soit 12 pays parcourus, 8 345 km sillonnés et plus de 400 jours de coups de rames. Cette exposition de photographies exposées dans les locaux de la Société Nautique de Monaco est ouverte au public jusqu’au jeudi 30 avril. En décembre 2013, Louis Wilmotte et Douglas Couët, deux jeunes kayakistes, faisaient escale à Monaco, pour un long périple de navigation. Partis du détroit de Gibraltar, ils comptaient gagner le détroit du Bosphore à bord de leur kayak en double. Louis et Douglas ont gagné leur pari et sont arrivés le jeudi 9 octobre 2014 à Istanbul.

Nouveaux points de collectes pour les piles, les batteries rechargeables, ampoules et néons usagersDans le cadre de la politique du Gouvernement Princier en matière de gestion des déchets et du développement du tri sélectif, la Direction de l’Aménagement Urbain (DAU) et la Société Monégasque d’Assainissement (SMA) déployaient de nouveaux points de collectes pour les piles, batteries rechargeables, ampoules et néons. Des containers spécialement créés pour recevoir ces différents types de déchets sont à la disposition des usagers dans une douzaine d’espaces partenaires en Principauté.

Exposition «Plastic Fishes» Le « Plastique» a été au centre de l’attention de plusieurs évènements organisés en Principauté, notamment avec la conférence organisée par la Fondation Prince Albert II, Tara, Surfrider et MAVA «Plastique en Méditerranée : Au-delà du constat, quelles solutions ?» mais aussi avec l’exposition «Plastic Fishes». Le Musée océanographique a invité l’association Arsciencia pour aborder le thème de la pollution des mers et océans. Cette association promeut et organise des activités de communication sur les sujets où la Science et l’Art sont liés. Dans la série «Mare Plasticum», les artistes Wolfgang TRETTNAK et Margarita CIMADEVILA exposant une trentaine d’œuvres mettant en lumière les dégâts d’une activité humaine non maîtrisée sur les espèces marines expriment un message fort : «Il est venu le temps d’agir».

Deux nouvelles stations de vélos à assistance électriqueLe développement du réseau de stations de vélo à assistance électrique se poursuit sur le territoire monégasque par l’installation et la mise en service de deux nouvelles stations et 15 vélos supplémentaires. La première vélostation « Notari » dont la mise en service est prévue le mardi 7 avril est située rue Louis Notari, sous le porche à proximité de la rue Princesse Caroline. L’implantation de la seconde vélostation « Carmes » est prévue dès la mi-avril, sur le boulevard du Larvotto, à l’angle du parking des Carmes. Par ailleurs, comme chaque année, pendant la période du Grand Prix, la vélostation « Sainte-Dévote » est neutralisée.

Nettoyage et recensement des déchets sur la plage du LarvottoDans le cadre de l’Accord RAMOGE, le groupe de travail «Gestion Intégrée des Zones Côtières», préoccupé par la problématique des déchets en mer, entreprend des campagnes de surveillance des déchets, en Ligurie, en Provence Alpes Côte d’Azur, et à Monaco. Ces campagnes répondent à des procédures scientifiques et standardisée à l’échelle européenne. Elles visent à identifier précisément les déchets qui se retrouvent sur les plages afin de pouvoir établir, en amont, des recommandations et ainsi prendre des mesures qui permettront de les réduire. Deux périodes de relevé ont été choisies pour la zone ramoge, une à l’automne et l’autre au printemps, lorsque les plages sont le moins fréquentées et que la mer ramène sur les plages des quantités de déchets plus importants.

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Monaco Bus : la nouvelle application mobile pour les transports publicsLa nouvelle application mobile des bus de la CAM « MONACO BUS » est disponible pour les Smartphones. Chaque usager peut ainsi connaître le temps d’arrivée du bus à un arrêt, mieux choisir ses correspondances, mais aussi se localiser sur le plan et trouver l’arrêt le plus proche. De plus l’utilisateur pourra sélectionner ses arrêts favoris correspondant à ses déplacements.

Le label « High Quality Whale Watching » en vigueur à MonacoAprès la France en juillet 2014, la Principauté de Monaco a mis en œuvre, à son tour, le Label «High Quality Whale Watchin» par le biais de l’Association Monégasque pour la Protection de la Nature (AMPN) partenaire de l’ACCOBAMS. L’observation en mer des mammifères marins couramment appelée «Whale Watching» se développe en Méditerranée. Bien gérée et contenue dans une dynamique extensive, elle est un fabuleux vecteur d’éducation à l’environnement, elle contribue à l’économie locale et peut participer à la recherche sur les cétacés et à leur conservation. Mais à défaut de cadre, elle peut s’intensifier, augmenter la pression sur le milieu et les dérangements des animaux, jusqu’à engendrer de très graves répercussions sur les populations concernées. Ainsi avec ce label les opérateurs se sont engagés à suivre une formation, à respecter le code de bonne conduite pour l’observation des cétacés, à ne pas pratiquer de nage avec les dauphins, à participer à la recherche scientifique et à délivrer un message de qualité aux passagers sur les cétacés rencontrés et sur les activités des deux Accords.

L’Ambassadeur de Monaco aux Etats Unis et au Canada participe à la réunion internationale de haut niveau sur le plastique et le milieu marin S.E. Mme Maguy Maccario-Doyle, Ambassadeur de Monaco aux États-Unis et au Canada, a participé le 18 mars dernier à une réunion organisée conjointement à Washington par l’International Sustainability Unit et la Global Ocean Commisssion (Commission mondiale sur les océans). L’objectif de cette réunion était de réfléchir sur les mesures immédiates à prendre pour contrecarrer les effets néfastes des déchets plastiques dans l’environnement marin. Lors de la séance de haut niveau qui a réuni un nombre restreint de personnalités dont, S.A.R. le Prince Charles, S.E. Mme Maccario-Doyle a fait une intervention au nom de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et de Sa Fondation. Elle a, notamment, rappelé que la semaine précédente, la Principauté avait accueilli, à l’initiative de la Fondation Prince Albert II de Monaco, une réunion internationale de deux jours consacrée à la pollution marine causée par les déchets plastiques. Cette réunion intitulée «plastiques en Méditerranée: au-delà du constat, quelles solutions ?» a rassemblé, en Principauté, plus de 200 participants de 16 pays méditerranéens.

Édité par Direction de la Communication du Grimaldi Forum,

10 avenue Princesse Grace - 98000 MONACO, tél +377 9999 2500

Avec le précieux concours de la Fondation Prince Albert II de Monaco

RédactionHervé Zorgniotti - [email protected]

Nadège Massé - [email protected]élia Candavoine - [email protected]

[email protected]

Ont collaboré à ce numéro de nombreux acteurs du développement durable de la Principauté

Conception graphiqueAlfonso Ciulla

Distribution et diffusion uniquement par voie électronique et en téléchargement sur le website

www.grimaldiforum.com

Crédits photos Fontadion Prince Albert II de Monaco

Centre de PresseGrimaldi Forum

Jean-Charles VinajMonaco Interexpo

VenturiSolar Impulse - Ackermann - Rezzo.ch

La Principauté de Monaco intègre le projet « RESPIRE »La Principauté de Monaco a dernièrement intégré le projet RESPIRE (RESeau Pour le suivi du Recrutement). Ce réseau de surveillance, financé par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse et mis en œuvre par l’entreprise Ecocean, a pour objectif de suivre sur le plan écologique et scientifique l’arrivée des populations de petites larves de poissons en zone littorale. L’Agence de l’Eau souhaite améliorer l’état des connaissances sur les processus qui conditionnent la présence ou l’absence de larves et de juvéniles dans les ports.L’objectif : évaluer la capacité des ports à accueillir le recrutement des larves et étudier, à l’échelle de la façade maritime, le rôle des zones portuaires dans le cycle de vie des poissons.Pour ce faire, neuf habitats artificiels appelés Biohut*, positionnés sous des pontons, ont été sélectionnés sur la quarantaine déjà installés dans les ports de Monaco. Au total, une vingtaine de ports du pourtour méditerranéen seront équipés de Biohut spécifiquement dédiés aux larves et juvéniles de poissons côtiers. Une surveillance scientifique régulière sera mise en œuvre selon un protocole précis, trois fois par an.

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