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CONFLITS ÉCONOMIQUESLa Grève des Mineurs en Angleterre

Les esprits chagrins, lors desgrèves d'ouvriers et de fonction-naires qui eurent lieu en France,manifestaient.une grande inquiétu-de 6Q disant que ce n'élait que dansnotre paj's qu'on pouvait voir desemblables conflits de nature à ar-rêter la vie économique et admi-nistrative.

A leurs yeux, il semblait que lesrevendications du prolétariat ou-vrier ne trouvaient un terrainfavorable que sous le régime répu-blicain et que les nations, soumisesà une autorité souveraine ou roya-le, devaient être à l'abri de cessecousses plus ou moins violentes.

C'est là une profonde erreur etil suffit d'observer ce qui se passechez nos différents voisins pourconstater que le mal — si mal il ya — n'est pas localisé et que cha-que paj's — qu'on me permettecette expression familière — estlogé à la même enseigne, quelleque soit la forme du gouvernement.

La grève des mineurs anglais estune nouvelle preuve de cette fer-mentation qui agite la classeouvrière mondiale.

Si de pareils événements s'étaientproduits en France, nous aurionsdéjà vu la presse de certains partisprofiter de l'occasion pour discrédi-ter le régime et faire considérernotre pays comme un foyer d'agi-tation ou d'anarchie. Des interpel-lations auraientè(é déposées sur lebureau du Sénat ou de la Chambredes Députés et l'on aurait peut-êtredéjà renversé plusieurs ministères.

Malgré sa gravité, la situationest considérée avec plus de sang-froid en Angleterre. On ne sauraitcependant nier que cette grève desouvriers des mines de charbon soitappelée à causer des désastres éco-nomiques considérables ; on estimeque, si elle dure un mois seulementla fortune de l'Angleterre sera di-minuée de près de 3 milliards.

Nos grèves de cheminots ou defacteurs l'ont " piètre figure " com-parées à celle des mineurs.

11 est donc utile, pour conserverson sang-froid, de voir ce qui se

passe en dehors de France.*

* *L'Allemagne caporalisèe n'a pas

été, plus que la France républicai-ne ou l'Angleterre constitution-nelle, à l'abri de ces conpnlsionsviolentes. On se rappelle la grèvedes dockers de Hambourg : l'arrêtdu commerce dans ce port impor-tant, la chasse aux "renards"venus d'Angleterre, les émeutes surles quais, la repression brutale.

Nos grèves d'inscrits maritimesà Marseille,n'ont jamais donné lieuà des incidents aussi regrettablesni d'aussi longue durée. Soyonsdonc mesurés quand nous portonsdes appréciations trop pessimistessur des événements de notre vieintérieure.

L'Italie eut aussi sa grève deschemiuots,il y a quelques années etavant la nôtre. Pendant quelques

' jours, le gouvernement fut désem-j paré, les Chambres de Commerce

étaient alarmées, les trains ne par-taient plus, tout trafic était inter-rompu. Qu'allait-il arriver? Cha-cun le demandait avec inquiétude.Tin simple décret de mobilisationdu personnel des chemins de fer ré-tablit l'ordre et la calme ; M.Briand eut recours à la même me-sure avec un succès identique ; ilne faudrait pas croire qu'il en seratoujours ainsi.

Enfin, nous n'avons jamais as-sisté à des grèves-monstre dans legenre de celles qui eurent lieujadisaux Etats-Unis ; nous n'avons pasencore vu 100.000 «Sans-Travail»se diriger en troupes compactes surNew-York ou Washington pourexiger que le gouvernement fassedroit à leurs revendications.

Il me serait facile de citer d'au-tres pays moins importants —Bel-gique ou Espagne — dans lesquelson a pu observer des conflits écono-miques dont les conséquences furentdésastreuses. Dans le i oriuagebelge, il y avait autrefois une in-dustrière florissante, peut-être laplus prospère de l'Europe. A lasuite des grèves marquées par desincidents révolutionnaires, incen-dies ou assassinats, les l'ours • ontété éteints et la population ouvrièrea du s'expatrier pour tiouver dutravail.

* *

Nous sommes les premiers àregretter que, dans une société nor-

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malement organisée, des conflitssemblables puissent se produire.Mais c'est une preuve que tout n'estpas parfait dans les rapports entrele capital et le travail. Commentaméliorer ces rapports ? Participa-tion aux bénéfices, coopération,œuvres mutualistes, suppression dusalariat, collectivisme : ce sont làdes moyens que chacun préconisesuivant ses aspirations ou la nuan-ce de ses opinions individuelles. Leproblème est complexe et n'est pasprêt d'être résolu.

Mais nous avons voulu seulementdémontrer qu'aucun pays n'est àl'abri des agitations causées par lesréclamations souvent menaçantesde la classe ouvrière.

S'il y a anarchie sociale, ellen'existe pas qu'en France ; on sup-porte mieux son mal quand le voi-sin en est lui-même atteint.

Docteur A. HAGEN.

61. Ohariss VincsntET LA

Deuxième Fête des Iirperitesà Cannes

II avail, l'an dernier, paru bon àM. Charles Vincent Secrétaire Géné-ral de la Goutte de Lait, d'envoyer àl'Echo de Cannes, de longs commu-niqués (avec prière d'insérer) sur "lapremière fête des Marguerites".

Nous nous finies un devoir de re-produire in-extenso, les papiers deM. Charles Vincent. Ils parurent cheznous en première page, et à plusieursreprises.

Si cette année notre journal n'a pointparlé dela"deuxièmefête des Margue-rites"qni eut heu avant-hier, c'est quecette fois,M.Charles Vincent a cru de-voir nous ignorer ; ce qui est unefaçon comme une autre de recon-naître l'empressement que nous avionsmis à contribuer à son œuvre deCharité.

Pour nous, nous sommes de ceuxqui croient que la Charité doit planertrès haut au dessus de toutes les petitesvanités et de toutes les mesquinerieshumaines, comme elle doit rester endehors de toutes les religions et detoutes les influences.

La Charité qui servirait à une sortede réclame politique, serait vile etignominieuse car elle tendrait à ache-ter des consciences en échange d'unpeu de bien-être matériel, d'une au-mône.

Aussi espérons nous que M.CharlesVincent ne fera pas le tri de ses pau-vres comme il a choisi ses journaux,et qu'il distribuera l'argent des ''Mar-

guerites" à tous indistinctement, sansse soucier, pour secourir les enfantsou les femmes, de la façon dont votent— ou voteront — les maris ou lespères.

L'Echo de Cannes.

HISTORIETTES CANNOISES

La pluie de Marlyet... l'autre

Saint-Simon raconte que la courétant à Marly, un soir, Louis XIV,s'enfut dans les Jardins satisfaire un be-soin naturel. Il faisait obscur et le loiSoleil s'épancha tout contre le Maré-chal duc de Villeroi qu'il prit pour unarbre. Quand Sa Majesté s'aperçut desa méprise, le duc de Villeroi — encourtisan de grande envergure qu'ilétait — de s'écrier :

Oh ! Sire, la pluie de Marly nemouille pas !

Quand certaine nuit de la semainedernière, l'autre roi Soleil que la villede Cannes a le bonheur de posséder-,s'oublia, malgré toute sa volonté etd une façon combien incongrue, en unétablissement public, il fut reconduiten tiacre à son domicile. Et comme enroute, le sire s'excusait auprès de l'amifidèle qui l'accompagnait parce quequelques éelaboussures avaient souilléson smoking, l'autre, qui avait des let-tres, lui répondit délicieusement, maisavec un sourire un peu forcé :

Oh ! Cher Monsieur, lu pluie deMadrid ne"mouille pas !

DANGEAU.

Nombreux sont les acheteurs qni atten-dent avec impatience l'exposition généraledes Grands Magasins Thiery& Sigrand,afin de profiter du superbe costume-récla-me à 35 francs, mis en vente à cette occa-sion. Une indiscrétion nous autorise àle signaler particulièrement avantageux.Nous nous faisons un plaisir d'aviser noslecteurs que cette exposition des Nou-veautés de la saison est fixée à dimancheprochain 17 courant.

** *

Arrivées :M. Gabriel Baron, ancien député au-

près de son père M. Charles Baron, Mai-son Anna-Claire.

M. et Mme Henry Viguier en la villades Enfants, Bd. de la Croisette.

* *

La Fête Enfantine de Je'udi

Aujourd'hui Jeudi aura lieu au CasinoMunicipal, la deuxième Fête Enfantine,figurant au programme du Comité desFêtes.

Cette gracieuse matinée réservée auxtous petits obtiendra certainement lemême succès que le dernier Carnaval desEnfants si joyeusement animé.

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