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Page 1: Comment évaluer rapidement le risque suicidaire au cours de la consultation de médecine du travail ?

Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2012;73:251-257

systeme de relations professionnelles (reunissant direction et IRP)devient un enjeu strategique pour le developpement de la sante autravail.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.447

C1-S2-1Le risque d’agression pour les equipes de vente dansles boutiques Orange en Rhone Alpes AuvergneC. Bergmana, D. Delpuechb, M. Fraysse-Guiglinic,*, J.-P. Griffouxd,P. Icarte, I. Marin-Laflechea, A. Montmayeurc, S. Portala, L. Renauda

a France Telecom, Lyon, Franceb France Telecom, Annecy, Francec France Telecom, Grenoble, Franced France Telecom, Clermont-FErrand, Francee France Telecom, Saint-Etienne, France

Les salaries de la vente ne sont pas epargnes par le risque d’agression.C’est aujourd’hui un risque professionnel dont les consequences sur lasante psychique sont loin d’etre negligeables. Les medecins du travailse sont livres a une evaluation de ce risque et une analyse des mesuresde prevention existantes dans les 55 boutiques du reseau de distribu-tion de l’operateur Orange des regions Rhone Alpes et Auvergne.L’existence d’un dispositif de tracage des incidents est la premiereetape incontournable de la demarche de prevention. Les incidentsviolents declares ont pu etre ainsi analyses sur ces trois dernieresannees. Ce sont essentiellement des agressions verbales (insultes,menaces), les agressions physiques restant exceptionnelles. Chaqueincident est etudie de maniere a degager les causes contributives del’evenement. L’analyse a mis en avant les dysfonctionnements duservice et de l’organisation du travail tels que les difficultes d’inter-actions entre services commerciaux et techniques, les problemesd’acces a Internet, le suivi des commandes, le systeme de fidelisation,la multiplication des offres, la complexite des procedures pour leretour des materiels en panne. Le temps d’attente lie a des effectifsvendeurs insuffisants est un facteur aggravant. La gestion des situ-ations de violence releve de la prevention secondaire. Un protocoleaffiche dans les boutiques donne les consignes individuelles et orga-nisationnelles precises en cas d’agression. A un niveau individuel, desformations a la gestion des situations conflictuelles et de violencesont proposees aux salaries pour les aider a desamorcer l’agressivitede la clientele. L’objectif est de former l’ensemble des salaries. Enpost-agression, au-dela du soutien apporte a la victime par sescollegues et la hierarchie, le salarie agresse se voit proposer unevisite aupres du medecin du travail. La declaration en accident dutravail est encouragee, meme en l’absence de blessures physiques, depar l’existence d’un possible traumatisme psychique. Notre analysefait apparaıtre une sous-declaration des agressions, un systeme derecueil des incidents en partie inadapte, peu de depots de plainte oude main courante, une relative meconnaissance des protocoles agres-sion, mais aussi un deficit d’analyse des causes d’agression, unereflexion sur les facteurs organisationnels a approfondir et la diffi-culte a capitaliser les retours d’experience des vendeurs.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.448

C1-S2-2Comment evaluer rapidement le risque suicidaire aucours de la consultation de medecine du travail ?J.-L. Duchera,*, M.-C. Riolba Clinique de l’Auzon, Clermont-Ferrand, Franceb Direction regionale Auvergne, Clermont-Ferrand, France

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Contrairement aux propos que l’on peut lire ici ou la, meme sur dessites officiels, le nombre de suicides en France n’a pas diminue cesdernieres annees et son taux reste toujours l’un des plus eleve dumonde, nettement au dessus de la moyenne de l’Union europeenne etbien loin devant celui de ses proches voisins. Pourtant, suite a lareconnaissance du suicide comme probleme de sante publique dans lecourant des annees 1990, un premier plan de prevention est lance en1998. Mais en 2008, l’Inserm-CepiDc enregistre 10 571 deces parsuicide contre 10 250 en 1999. Pourtant, entre 1993 et 1999, le nombrede suicides avait regulierement baisse passant de 12 251 a 10 250, soit2000 suicides de moins en six ans.Plus inquietant encore, depuis la fin des annees 1990, le nombre detentatives de suicide ayant donne lieu a un contact avec le systeme desoins est passe de 160 000 a 200 000.Tout naturellement donc, le medecin du travail se trouve lui aussidavantage confronte au risque suicidaire, mais cela ne diminue enrien son eventuelle responsabilite face a un risque de passage a l’acte.Depuis 2005, la Haute Autorite de sante demande que, au moins pourles patients depressifs, le risque suicidaire soit non seulement evaluesystematiquement, mais egalement inscrit dans le dossier. Il semblejustifie que cette evaluation soit egalement realisee chez toutepersonne presentant des facteurs de risque suicidaire particuliers.Cependant, ces derniers permettent de reperer des personnes arisque, mais en aucun d’evaluer celui-ci a un moment precis, lorsde la consultation par exemple.Il faut donc utiliser des echelles d’evaluation du risque suicidaire car sinos capacites d’empathie personnelle peuvent nous permettre even-tuellement de reperer un etat emotionnel depressif, en aucun cas,nous ne pouvons connaıtre les pensees de l’autre sans qu’il ne nous lescommunique.Si de nombreux outils ont ete proposes pour apprecier la « dimensionsuicidaire », tres peu sont valides. Ce sont : les echelles d’ideations etd’intention suicidaires de Beck, son echelle de desespoir, l’echelleHARD et l’echelle RSD.Nous allons presenter ici l’echelle d’evaluation du risque suicidaireRSD qui d’une maniere generale demande moins de deux minutespour evaluer le risque de passage a l’acte. Il s’agit d’une echelle alecture directe qui explore le niveau decisionnel face a une telleeventualite. Plusieurs publications ont montre sa validite tant avantpassage a l’acte qu’apres, ce qui permet de suivre l’evolution de lacrise suicidaire tout au long de celle-ci, quelle que soit son evolution.Son interet chez des adultes jeunes ainsi que sa valeur predictive ontete demontres.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.449

C1-S2-3Comment faire de la fiche d’entreprise un outilde prevention primaire des risques psychosociaux ?E. Haltera,*, G. Cuveillierb, T. Demaretc, H. Garrabec, C. Gautreaud,B. Grimaldib, C. Moutet-Krebse, S. Opatowskid, M. Parisf, V. Rousselg,N. Sandretc, N. Vignerond

a ACIST, Rungis cedex, Franceb IPAL, Paris (75), Francec DIRECCTE-IMTMO, Aubervilliers (93), Franced CMIE, Paris (75), Francee AMETIF, Franconville (95), Francef AMETIF, Ermont (95), Franceg ACMS, Paris (75), France

La reflexion menee par un groupe de medecins du travail, reuni surl’initiative de la DIRECCTE Ile de France depuis 2008 sur l’ameliorationde la prevention collective des risques psychosociaux, avait permis desouligner l’importance du questionnement systematique de la veille

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