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NEWSLETTER - COMMISSION FEMMES ET MOTOCYCLISME Numéro #3
Édito – Un sujet à controverse…
Vous connaissez tou(te)s le film « Comment se
faire larguer en 10 jours ». Et bien j’ai
l’impression d’avoir tourné ma propre version
qui s’appelle « Comment perdre 8 kilos en
quelques mois »!
C’est exact, en quelques mois j’ai perdu presque
15% de mon poids. Et comment, me direz-vous ? En
pratiquant un sport motorisé, rien que ça ! J’ai
commencé à pratiquer de l’ATV (quad) Supermoto
et à m’entrainer tout d’abord dans le cadre du
programme TV finlandais pour lequel je travaille
puis de fil en aiguille j’ai finalement été engagée
par le Team Yamaha Racing pour lequel je cours en
ce moment. Je peux vous dire que c’est extra mais
très dur aussi !
Pourquoi je vous vous parle de mon poids alors ? Car
beaucoup de gens pensent que le motocyclisme ce
n’est pas réellement du sport car les athlètes se
servent d’une machine. Mais je peux vous garantir
qu’après chaque séance d’entraînement, j’ai
transpiré plus qu’avec n’importe quelle autre forme
de sport, j’ai des crampes aux mains et ai même de
la peine à tenir debout. Alors je souhaiterais que
ceux qui sous-estiment les exigences physiques du
sport motocycliste veuillent bien venir l’essayer par
eux-mêmes. Dans certaines disciplines, pas plus de
10 minutes suffiraient pour tous les convaincre !
Dans le monde du sport motocycliste, nous devons
sans cesse faire face à de nombreux obstacles et
doutes, et le fait d’être une femme dans ce monde
ne fait qu’augmenter ces difficultés, d’autant plus
que, la plupart du temps, la femme la plus en vue
sur une course est « l’umbrella girl » sur la grille.
Question controversée : et s’il y avait des
« umbrella boys » sur la grille, est-ce que cela
changerait la façon dont on considérerait les
hommes dans le sport moto ? Je ne le pense
pas ! Nous avons besoin d’hommes et de
femmes dans le sport motocycliste, quel que
soit leur rôle.
À présent, nous avons des catégories féminines
dans plusieurs disciplines. La question de savoir
si nous devrions avoir des classes féminines
dans chaque discipline est également un sujet à
controverse, notamment car certaines pilotes
femmes préfèrent courir entre elles et que
d’autres préfèrent courir avec les hommes. Au
final, l’essentiel est de se faire plaisir et même
si nous n’arrivons pas à battre tous les garçons,
profitons du temps que l’on passe avec eux.
C’est exactement ce que je fais actuellement
en ATV Supermoto où je suis la seule femme qui
court contre des hommes dont certains sont
même multiples champions de Finlande. Alors
roulez avec plaisir !
Par Nita Korhonen, Directrice CFM
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MXactu Grand ciel bleu ensoleillé s’étendait au-dessus de
Maggiora alors que la ville s’apprêtait à accueillir
la troisième manche du Championnat du Monde
FIM de Motocross Féminin
Malgré une affiche qui comportait de fortes
prétendantes telles que la championne australienne
de Motocross Meghan Rutledge, la championne
féminine britannique Natalie Kane et l’ancienne
championne du monde WMX Stephanie Laier, Chiara
Fontanesi a été irrésistible dans la poursuite de sa
saison, ajoutant une nouvelle double victoire à son
palmarès 2013.
Meghan Rutledge était pourtant bien placée pour
montrer ses qualités et ce qu’elle sait faire, mais
malheureusement, la jeune Australienne a eu du
mal à garder sa machine sur ses deux roues. Elle a
chuté au premier tour, cédant la tête à la
championne en titre Chiara Fontanesi.
Entretemps, derrière Fontanesi, Natalie Kane et
Stephanie Laier se livraient une âpre bataille pour
la deuxième place. L’ex-championne du monde
Laier a fait travailler Kane sans répit mais elle n’a
jamais pu saisir l’occasion de la doubler. C’est
Chiara Fontanesi qui a mené la course du début à la
fin et qui s’est finalement octroyé une victoire dans
ses terres natales, alors que Natalie Kane est
montée sur la deuxième marche du podium, suivie
de Stephanie Laier.
Après une chute dans la 2ième course, Meghan
Rutledge a effectué une remontée remarquable
depuis sa place au-delà des vingt pour finir en
neuvième position, se plaçant finalement quatrième
au classement général. La cinquième place de
Francesca Norcera a comblé les fans italiens qui ont
ainsi vu deux compatriotes rentrer dans le top cinq.
Top Ten Championnat WMX : 1.Chiara Fontanesi (ITA,
Yamaha) 150 p. / 2.Meghan Kat Rutledge (AUS, Kawasaki)
118 p. / 3.Natalie Kane (IRL, KTM) 117 p. / 4.Stephanie
Laier (GER, Kawasaki) 116 p. / 5.Nancy Van De Ven (NED,
Yamaha) 82 p. / 6.Anne Borchers (GER, Suzuki) 76 p. /
7.Britt van der Wekken (NED, Honda) 73 p. / 8.Francesca
Nocera (ITA, Suzuki) 63 p. / 9. Nina Klink (NED, KTM) 57 p.
/ 10.Justine Charroux (FRA, Yamaha) 53p
Cliquer pour plus d'infos
MXrelève
Rencontre avec la nouvelle « crack » de l’AMA
WMX : Courtney Duncan
Le 18 mai, les fans présents au « Red Bull Hangtown
Motocross Classic » (manche du Motocross Féminin
de l’AMA) ont pu entendre un bruit qui s’est fait
plus que discret ces derniers temps : celui d’un
deux-temps 125 qui tourne à fond et ne fait qu’une
bouchée de la concurrence. Au guidon sa machine,
Courtney Duncan, 17 ans, de Nouvelle Zélande, a
remporté un 1-1 sans faute dans sa première course
en tant que professionnelle. Courtney nous parle de
ce début tonitruant.
Vous n’avez jamais assisté ni même participer à
une manche Nationale. Alors comment vous
sentez-vous après un tel début ?
« C’était fou ! Je ne savais pas à quoi m’attendre.
J’avais seulement vu de telles courses à la télé et
je ne me rendais pas compte à quel point la foule
est immense. C’était une expérience super-cool et
je suis tellement reconnaissante de pouvoir y
participer. C’est un rêve qui se réalise !»
Avant la course, quel résultat espériez-vous ? Est-
ce que vous vous imaginiez pouvoir gagner ?
« Honnêtement, je n’avais rien imaginé. Je voulais
gagner c’est sûr, mais sans savoir si c’était réaliste.
Je n’avais jamais fait de courses avec des coureuses
de ce calibre et je ne connaissais pas vraiment mon
niveau. Mais j’avais bossé dur en MTF, j’avais une
bonne 125 et j’étais bien décidée à faire mon
maximum. Mais gagner c’est extraordinaire ! »
Avez-vous pu regarder les courses de 450 et 250?
« J’ai pu voir les motos 450 et c’était le pied de
voir évoluer Ryan Villopoto, Ryan Dungey et James
Stewart. J’admire ces garçons depuis toute petite
et les voir en chair et en os c’était juste incroyable.
J’ai tellement de respect pour eux et j’adore les
observer sur la piste. On peut apprendre
énormément de ces pilotes rien qu’en les regardant
évoluer sur les différentes parties de la piste. »
Vous êtes ici sans vos parents, n’est-ce pas?
« C’est exact. Mes parents sont à la maison et
travaillent pour me permettre d’être ici. Je leur
dois beaucoup. C’est dur d’être loin de chez soi
mais c’est comme ça. Pour réaliser ses rêves il faut
faire des sacrifices. J’apprécie tout ce que ma
famille fait pour moi. Ils me soutiennent depuis le
début et sans eux je ne serais pas ici. »
Vous allez participer à la suite du WMX?
« Oui, c’est prévu. C’est vraiment un projet
extraordinaire et passionnant ! »
Source: racerxonline Cliquer pour plus d'infos
Chiara Fontanesi © Youthstream
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TRIALrelève Camp d’entraînement FIM de Trial Féminin :
« Préparation en vue de la nouvelle saison »
Grossheubach (Allemagne) a récemment accueilli le
camp d’entraînement FIM de Trial Féminin. Plus de
vingt participantes se sont rendues sur place pour
bénéficier de trois jours de formation intense afin
de se préparer pour l’ouverture de la saison 2013 du
Championnat du Monde de Trial Féminin à Andorre.
Organisé et animé par Iris Oelschlegel, ancienne
pilote de Trial et Membre de la CFM, ce camp a
permis aux pilotes – débutantes et expertes, de 7 à
52 ans, de montrer ce qu’elle savaient faire et
d’améliorer leurs performances.
Avec un coach pour cinq pilotes, les participantes
ont pu bénéficier de deux séances intensives de
trois heures chaque jour. Même les toutes jeunes -
entre sept et neuf ans - ont passé une première
journée enrichissante au guidon de leurs machines
automatiques. Les séances étaient notamment
axées sur l’entraînement aux nouvelles règles Non-
Stop qui s’appliqueront dès la première manche du
CM FIM de Trial Féminin 2013.
Le soir du deuxième jour, les participantes ainsi que
leurs familles ont été conviées à un dîner spécial :
plus de cinquante personnes passionnées de Trial
ont ainsi passé un excellent moment en toute
convivialité et ont pu discuter de sport, non sans
humour et légèreté !
Au sujet de ces trois jours d’activités intenses,
l’organisatrice Iris, ex-championne du Monde FIM de
Trial Féminin, a tenu à remercier l’ensemble des
pilotes pour leur engagement. « Les filles ont
travaillé très dur et ont bien progressé tout au long
du camp notamment sur différents aspects de leur
conduite. Il y avait une super ambiance familiale et
c’était une belle opportunité de réunir des pilotes
féminines de tous les âges et de tous les
niveaux. J’espère que nous pourrons organiser une
telle manifestation de nouveau un peu plus tard
dans l’année, car il y a beaucoup d’intérêt de la
part des femmes pour ce type de formation. »
TRIALactu
Grand Prix d’Andorre, première manche du
Championnat du Monde FIM de Trial Féminin:
« Bristow brille le deuxième jour »
Emma Bristow (Sherco) a dominé le deuxième jour
de la première manche du CM FIM de Trial Féminin
2013 qui s’est déroulée à Sant Julia de Loria en
Andorre. Sa compatriote Rebekah Cook (Beta),
gagnante du premier jour, n’a trouvé aucune
solution face aux performances d’Emma lors du
deuxième jour. La bataille entre Cook et
l’espagnole Sandra Gomez (Ossa) était quant à elle
très serrée et seuls quatre petits points séparaient
les deux filles au terme d’une âpre journée de
compétition dans les montagnes d’Andorre.
Les britanniques, qui campaient déjà sur deux des
trois marches du podium, ont encore vu Katy Sunter
(Gas Gas) signer son meilleur résultat personnel et
prendre la quatrième place au terme d’un barrage
très tendu contre Mireia Conde (Beta). Grâce à
Nikita Smith (Gas Gas), 15 ans, qui finit sixième
avec son meilleur score personnel, les britanniques
étaient quatre à finir dans le top six contre deux
espagnoles.
La française Marilyne Journet (Beta) a terminé à un
seul point de la jeune britannique pour prendre la
septième place. L’Espagnole Elisabet Solera (Gas
Gas) (8e), l’Italienne Martina Balducchi (Scorpa) (9e)
et l’Allemande Theresa Bäuml (Ossa) (10e) ont
complété le top 10 du deuxième jour.
Les 23 participantes ont toutes terminé l’épreuve,
les deux jours ce qui fut un véritable exploit au vue
de la longueur et de la difficulté du tracé sans
parler des 18 sections qu’elles ont parcourues à
deux reprises les deux jours.
Bristow a finalement remporté la manche du
deuxième jour, compensant sa troisième place de la
veille qui lui avait d’ailleurs valu une fin de course
à l’arrachée due à une montre mal réglée. La
prochaine manche du CM FIM de Trial Féminin se
déroulera en France début septembre.
Jake Miller
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COURSES SUR ROUTEactu
Victoire historique pour Maria Herrera lors du
Championnat Espagnol CEV Repsol en Moto3
La jeune Espagnole Maria Herrera (SPA-KTM) a écrit
une page de l’histoire le 26 mai dernier en gagnant
la deuxième course Moto3 du Championnat Espagnol
CEV Repsol Class 2013 à Motorland Aragon. Elle a
dominé la course et a signé sa première victoire
dans le championnat CEV Repsol et devient la
première femme à monter sur la plus haute marche
du podium dans la classe Moto3 depuis son
lancement il y a trois ans.
La jeune Tolédienne avait déjà annoncé la couleur
en se qualifiant au premier rang de la grille de
départ, une première pour une femme sur toutes
les manifestations CEV confondues. Jusqu’au départ
de la course CEV Repsol Moto3, Maria était
accompagnée par Álvaro Bautista et par Alex Rins
récent gagnant d’une course du Championnat du
Monde Moto3, qui a d’ailleurs officié en tant
qu’ « umbrella boy » de Maria pour l’occasion.
Maria s’entraîne depuis plusieurs années avec le
talentueux Álvaro Bautista et s’est montrée très
performante dès ses débuts, s’octroyant
d’excellents résultats dans plusieurs Coupes de
moindre envergure avant de décrocher sa place
dans le prestigieux Team CEV Repsol l’année
dernière.
Des rumeurs annonçaient son arrivée dans le
Championnat du Monde dès 2013. Sa compatriote
Ana Carrasco, elle, a déjà intégré le Team Calvo
cette année devenant ainsi la première femme à
disputer le Championnat du Monde en Moto3 comme
pilote régulière mais Maria quant à elle souhaite
faire une deuxième saison pleine dans le
Championnat espagnol afin d’acquérir encore plus
d’expérience.
Source: cevrepsol.com Cliquer pour plus d'infos
COURSES SUR ROUTErelève
Yui WATANABE (#46) dispute la « FIM Red
Bull MotoGP Rookies Cup »
Yui est très jeune tombée sous le charme des deux-
roues. « Pour mes 5 ans, mon père m’a offert une
pocket bike » raconte-t-elle. «Je l’ai adorée et cela
m’a tout de suite plu. J’ai continué, j’ai amélioré
ma technique et aujourd’hui j’intègre la Rookies
Cup. Je suis tellement heureuse !»
À l’école, sa matière préférée est le japonais et
lorsqu’elle n’est pas sur le circuit elle adore écoute
de la musique. Son héro c’est Valentino et tout
comme lui elle veut devenir « une pilote coriace ».
« En 2012, dit-elle, j’ai appris qu’il est essentiel
d’assimiler énormément d’information en très peu
de temps lors des weekends de courses. Ce que
j’aime avec les courses de la Rookies Cup c’est qu’il
n’y a pas de différences entre les machines en
termes de performance. C’est le pilote qui fait
toute la différence». Pour 2013, Yui espère faire
encore de meilleurs résultats qu’en 2012. « Je ne
veux pas faire les mêmes erreurs que l’année
dernière et surtout je veux éviter les chutes ! Et
j’aimerais prendre encore plus de plaisir à courir
que l’année dernière.»
Le palmarès de Yui
En 2012: 22e de la FIM Red Bull MotoGP Rookies
Cup. Meilleur résultat 11e dans la Course 2 à Brno.
Même si elle n’est pas encore entrée dans le top 10,
elle s’est améliorée de manière évidente vers la fin
de la saison. Lors du weekend à Aragon, elle s’est
mêlée à la bagarre en tête en la course.
En 2011: 15e du Championnat « All Japan » 125cc,
Honda RS125R, 8e de la 3e manche à Motegi, 13e de
la 5e manche à Sugo, 12e de la 6e manche à
Autopolis
En 2010: 22e du Championnat « All Japan » 125cc,
Honda RS125R
En 2009: 2e du Championnat GP 125 à Sugo, Honda
RS125R, 1 x 1e, 3e Championnat GP 125 à Motegi,
Honda RS125R
Source: Redbull.com Cliquer pour plus d’infos
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SIDECARactu Interview avec le Team « Ladies Team Suisse »
Sophia Kirchhofer est originaire du Canton suisse
d’Argovie. Elle a 31 ans et travaille dans un cabinet
d’architectes. Sophia a commencé à faire de la
moto (avec une CBR 600) parce qu’elle ne voulait
plus monter derrière son ami. Elle y a pris goût et a
commencé à faire des courses « pour le plaisir »
avant de rouler sur circuit. Anna Burkhard,
Suissesse elle aussi, travaille comme cheffe de
cuisine dans une maison pour personnes âgées. Elle
a 45 ans et pratique la compétition en Sidecar
depuis 2004, toujours comme passagère. Sophia et
Anna font des courses ensemble depuis 3 ans.
Sophia a commencé le Sidecar comme passagère il
y a 5 ans. Elle faisait équipe avec Peter Schröder.
Lorsque Peter Schröder décide d’arrêter la
compétition car il se trouvait « trop vieux », son
mécano a eu l’idée de constituer une équipe
féminine. C’est lui qui a mis la moto à disposition
d’Anna et Sophia et qui préparait les moteurs.
En 2012, elles ont participé à quelques courses sans
faire partie des équipes permanentes. Elles ont
couru deux fois à Oschersleben ; sachant que si
elles roulaient assez vite elles pourraient se
qualifier pour le Championnat du Monde. Le fait
d’avoir réussi et de participer au Championnat du
monde est un rêve et un sacré défi pour les deux
coureuses. La cohabitation avec les hommes sur la
piste se passe bien et les pilotes masculins étaient
contents de voir l’équipe féminine se qualifier. Il y
a une bonne ambiance parmi les pilotes. Côté
mécanique, les pilotes en font une partie elles-
mêmes et c’est Peter Küng qui s’occupe de leurs
moteurs. Il y a même une mécanicienne qui fait
partie de l’équipe !
Elles expliquent qu’il est compliqué de s’entraîner
sur un circuit : « c’est cher et les motos n’aiment
pas vraiment côtoyer les sidecars ». Le Sidecar est
une discipline assez confidentielle mais Anna et
Sophia espèrent qu’elle va gagner en popularité. De
plus en plus de femmes font du Sidecar à l’instar
d’Estelle Leblond (Championne nationale F2 en
2012) qui roule avec Sébastien Lavorel. C’est elle
qui pilote.
Anna et Sophia espèrent faire de bons résultats en
2013 et participer au CM l’année prochaine.
Isabelle Larivière
ENDUROactu
Coupe du Monde FIM d’Enduro Féminin
L’Espagnole Laia Sanz (KTM) a bien débuté sa saison pour défendre son titre en Coupe du Monde d’Enduro Féminin, remportant la victoire du premier jour. Derrière elle, la Britannique Jane Daniels (Husaberg) a tenu en échec la Française Juliette Berrez (Yamaha) et se hisse sur la deuxième marche du podium. L’Australienne Jessica Gardiner (Sherco) a terminé la journée quatrième alors que la Française Audrey Rossat (KTM) a complété le top cinq.
Le lendemain Laia Sanz (KTM) a signé une deuxième
victoire, dominant ainsi assez aisément la
catégorie. L’Australienne Jessica Gardiner (Sherco)
a pu profiter d’une chute de la Britannique Jane
Daniels (Husaberg) sur le dernier test enduro pour
s’octroyer la deuxième place. Daniels a pris la
troisième place et la Française Juliette Berrez
(Yamaha) la quatrième. C’est l’Australienne Jemma
Wilson (Honda) qui a complété le top cinq.
Laia Sanz est en pleine forme après être passée
chez KTM cette année. Elle a réalisé par deux fois
un doublé (1-1) lors des deux premières manches de
la compétition féminine 2013.
Source: enduro-abc.com Cliquer pour plus d’infos
©ladies-team.ch
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NEWSLETTER - COMMISSION FEMMES ET MOTOCYCLISME Numéro #3
Le nombre relativement faible de femmes qui
participent au sport motocycliste fait que
celles qui se sont aventurées sur ce terrain
dominé par les hommes ont souvent attiré le
feu des projecteurs. Dans les années 1920 et
1930, ce fut le cas de Mme Marjorie Cottle.
Née en 1900, Marjorie Cottle figurait parmi les
motocyclistes britanniques les plus connu(e)s dans
les années 1920. Elle participait régulièrement à
des courses notamment en Trial ainsi qu’à des tests
de fiabilité et était considérée comme l’un des
meilleurs pilotes du pays hommes et femmes
confondus. Elle a réalisé la célèbre publicité
Raleigh en 1924, longeant la côté britannique au
guidon d’une moto solo de 2¾ chevaux. Elle a
également démontré que la force physique n’était
pas nécessaire au pilotage d’une moto et qu’elle
pouvait être aussi engagée dans ses exploits qu’un
pilote professionnel.
Mme Cottle et ses consœurs avaient prouvé qu’elles
étaient bien l’égal de leurs concurrents masculins,
mais en 1925 l’Auto-Cycle Union décide d’interdire
aux femmes la participation aux courses sur route,
prétextant la mauvaise publicité que cela risquait
de générer si une femme se blessait gravement lors
d’une chute. Cependant, le Trial échappait à cette
interdiction et les femmes purent laisser s’exprimer
tous leurs talents de motocyclistes.
En 1925, Louie McLean, Edyth Foley et Marjorie
Cottle ont ainsi remporté des médailles d’or
individuelles aux Six Jours Internationaux de Trial
(International Six Day Trial - ISDT). L’ACU les a donc
regroupées dans une équipe nationale semi-
officielle pour la catégorie « Vase » de l’ISDT
suivant. Elles ont terminé premières ex aequo sans
perdre un seul point. À l’issue des spéciales prévues
pour les départager elles finiront finalement 3e.
Elles atteignent finalement la catégorie
« Vase » en 1927 et même si peu soutenues par
les commentateurs de l’époque, le trio féminin
réussit à relever le défi et gagne la catégorie
devant le Danemark (2e) et l’équipe Britannique
masculine (3e).
Marjorie bénéficiait alors d’une telle notoriété
que sa non-sélection par l’ACU en équipe ISDT
en 1930 a déclenché une vague de protestation
à travers le pays, véhiculée par la presse de
l’époque. À la fin des années 1930, un officiel
de l’association des constructeurs soulignait
que sur les 700 000 motocyclistes que comptait
le pays environ 25 000 étaient des femmes.
En 1939, Majorie est inscrite à l’ISDT en
Autriche, pays alors annexé par l’Allemagne.
Malgré la dégradation de la situation politique
en Europe, les organisateurs allemands
maintiennent toute de même l’évènement. La
situation devenant préoccupante, l’Office de la
Guerre à Londres envoie un télégramme et les
pilotes britanniques encore sur place, dont
Marjorie Cottle, sont escortés en Suisse. Neuf
jours plus tard, la Grande Bretagne et
l’Allemagne étaient en guerre. Après la guerre,
Marjorie décide d’arrêter la compétition, et
travaille pour BSA comme représentante dans la
branche vente de motos. Elle nous a quittés en
1987.
Marjorie a également marqué les esprits
grâce à ses déclarations. En 1928 dans un
article publié dans l’Evening Standard (R.U),
le 25 septembre 1928, elle écrivait :
« Il y pas si longtemps, les femmes à moto passaient pour des folles ou des énergumènes. Les temps ont changé et le sport moto se féminise de plus en plus. Il a été prouvé que faire de la moto n’est pas nuisible aux femmes. Cela les rend fortes et endurantes. Si le poudrier ne fait pas partie de la panoplie d’une motarde, elle peut toujours le garder dans sa poche et le sortir au besoin. »
Source: Speedtracktales Cliquer pour plus d’infos
Portrait d’une Légende – Majorie Cottle
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NEWSLETTER - COMMISSION FEMMES ET MOTOCYCLISME Numéro #3
L’industrie motocycliste a longtemps été
considérée comment un monde masculin.
Découvrons ensemble l’influence des femmes
dans l’industrie en Chine.
Dans n’importe quel secteur industriel, les médias
qui le soutiennent exercent une grande influence.
En Chine ces médias bénéficient d’une importante
contribution féminine. Lucy Cheng est propriétaire
et rédactrice en cheffe de « i-motor » le
plus grand média en langue chinoise spécalisé dans
les motos. Selon elle, les femmes sont présentes à
tous les niveaux, de cheffe d’entreprise à ouvrière,
et dans tous les aspects de l’industrie motocycliste,
y compris les médias. Si l’industrie manque de
personnel féminin, c’est plus par un choix des
femmes que part discrimination. Il est vrai que peu
de femmes chinoises participent aux sports
motorisés à l’heure actuelle, mais les hommes ne
sont pas très nombreux non plus à le faire en Chine.
Au fur et à mesure que le sport se développe, je
vous garantis que vous verrez des femmes chinoises
talentueuses émerger sur les circuits que ce soit
comme pilotes, mécanos etc»
En Chine, plus de 200 000 femmes se déplacent à
moto, la plupart sur des scooters en dessous de
125cc. Ma Cong du club « Custom Bike » de
Chongqing est une exception. Selon Ma « il est rare
en Chine de voir des femmes rouler avec des
grosses cylindrées, mais j’adore les Harley Davidson
depuis des années. J’ai envie d’ouvrir les silencieux
de ma moto mais j’hésite car j’attire déjà
beaucoup l’attention…Il y même eu accidents de la
circulation car on me regardait! »
Zhong Li a un petit supermarché et livre
régulièrement des denrées à bord son Lifan 50cc.
« Le scooter est mon moyen de transport principal,
dit-elle. Je change l’huile et les filtres et je
resserre la chaîne de transmission moi-même car
mon mari ne sait pas le faire. Nous sommes
beaucoup de femmes par ici à s’associer pour
entretenir nos scooters car si nous laissions nos
maris s’en charger ils iraient chez un mécano. Nous
préférons le faire nous-mêmes et faire des
économies! »
Selon Zo Fu, Rédacteur en Chef de ChinaMotor
Magazine « lorsque je fais un reportage sur un
nouveau produit, la cheffe de l’agence société
de publicité est souvent une femme. Elles
connaissent les nouveaux produits au moins
aussi bien que les hommes avec qui nous
traitons. Et il n’y a pas que des Chinoises dans
le secteur. Il y a quelques années une Suédoise
est devenue DG chez Shineray.
Récemment, une femme, Yan Haimei, a été
engagée par Qianjiang comme PDG de Benelli.
Li Lian, 18 ans, travaille sur une chaîne de
montage dans l’usine de motos Liyang à
Chongqing. Pour elle les hommes et les femmes
ont les mêmes opportunités d’avancement et
elle souligne même que les femmes sont plus
rapides à la chaîne de production !
Rio Wang, PDG de Fuego Power abonde dans ce
sens. « Je n’hésiterais pas à engager une
femme pour n’importe quel aspect des
opérations. Mon DG est une femme ainsi que
trois quarts du personnel d’exportation. Leurs
connaissances des motos égalent celles des
hommes cependant elles hésitent un peu plus
que les hommes à tester les motos. »
Et l’industrie traditionnelle n’est pas la seule à
engager des femmes; celle des scooters
électriques lui emboîte le pas. Yadea est la plus
grande société exportatrice de véhicules
électriques en Chine et son DG est Nancy Zhou.
Selon elle, « cette industrie encore très jeune
présente de très belles opportunités pour les
femmes car on n’y retrouve pas la culture très
masculine de l’industrie motocycliste
traditionnelle. D’ailleurs nombreuses sont
celles qui se tournent désormais vers les
scooters électriques »
Il semble donc que dans l’industrie moto
chinoise, les femmes ont beaucoup
d’influence et que cette tendance devra se
poursuivre.
Source: David McMullan Cliquer pour plus d'infos
LES FEMMES DANS L’INDUSTRIE MOTOCYCLISTE EN CHINE
Yan Haimei, PDG de Benelli
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NEWSLETTER - COMMISSION FEMMES ET MOTOCYCLISME Numéro #3
RECORDWOMAN D’EUROPE
Maman à moto, Jo Stevenson est devenue la
femme la plus rapide d’Europe après avoir
roulé à 243.5mph sur une moto turbo.
Jo Stevenson, 40 ans, est originaire de Rotherham
dans le Yorkshire (Grande Bretagne). Elle a
commencé à faire de la moto il y a 5 ans. Jo, mère
d’Ella, 13 ans, roule sur une Suzuki Hayabusa.
Adolescente, elle aimait les motos, elle se
passionnait pour les courses de Santa Pod qu’elle
suivait avec assiduité.
Elle dit : « Mon père a toujours eu des motos et je
me souviens vaguement que j’en voulais une à l’âge
de 17 ans mais ma mère était contre. Elle est fière
de moi maintenant mais elle ne veut pas savoir à
quelle vitesse je roule ! »
Jo est devenue la femme la plus rapide de l’Europe
par inadvertance alors qu’elle empruntait la moto
turbo de Dave, un ami électricien. Elle raconte :
« J’ai su que j’étais allée très vite car j’ai mis plus
de temps à m’arrêter : la fin de la piste de
décélération a surgi devant moi ! ».
Jo, qui dirige une petite société de test pour les
appareils portables, a réalisé son exploit à
l’aérodrome d’Elvington près de York. « C’est
l’adrénaline que j’adore, dit-elle. Je tremble avant
parce que j’ai un peu peur et après à cause de
l’adrénaline. C’était magnifique, une sensation
extraordinaire. »
Elle va essayer de trouver des sponsors pour l’aider
à réaliser son rêver de briser la barrière de 250
mph.
Depuis son record, Jo Stevenson a été nommée
Ambassadrice de sa ville en reconnaissance de
ses succès sportifs. Elle soutient actuellement
une manifestation motocycliste nationale visant
à augmenter la sécurité routière pour les
motards et réduire le nombre d’accidents.
Source : motorcyclemonthly Cliquer pour plus d’infos
LA FAMILLE FIM INFORME :
La FIM AFRICA a le plaisir d’annoncer la
nomination de deux nouveaux membres de sa
Commission “Femme et Motocyclisme” :
LAUREN BRANCH
Lauren est originaire du Botswana. Grâce à son
expérience et son implication dans le
motocyclisme, Lauren sera sans doute un membre
très précieux de la Commission.
SHELLEY VERWEY
Shelley Verwey vient du Zimbabwe. Elle est surtout
impliquée dans le côté loisirs/tourisme du
motocyclisme. Shelley pense que des journées de
formations pour débutant(e) fourniraient une
occasion en or pour augmenter le nombre de
femmes motocyclistes.
HISTOIRE D’UNE LECTRICE
Tina Leman : la vie d’une femme officier de la
police motorisée aux Etats-Unis
Être une femme Officier de la police motorisée des
États-Unis, un domaine massivement dominé par les
hommes, lui donne vraiment le sentiment d’avoir
accompli quelque chose.
Tina Leman n’a pas l’impression de bénéficier d’un
traitement de faveur, mais les gens lui témoignent
beaucoup de respect pour ce qu’elle fait. « Je dois
travailler deux fois plus dur que mes collègues
masculins, mais je sais que j’en suis capable et mes
pairs du corps motorisé me soutiennent à fond »,
dit-elle. Souvent les gens qu’elle croise lui disent :
« Wow, je n’ai jamais vu une motarde de la police.
Super ! » Et Tina d’ajouter: « J’accepte le
compliment avec un sourire. » Elle est très touchée
lorsqu’une femme lui tire le chapeau !
Selon elle, une femme doit certes travailler plus
dur pour réussir lorsqu’elle choisit un métier
dominé par les hommes, mais elle souligne qu’une
femme peut réaliser ses ambitions si elle le veut
vraiment : « N’abandonnez jamais et faites ce que
vous voulez vraiment faire ! »
Source : Tina Leman Cliquer pour plus d'infos
© Jack Frost
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CAMPS D’ENTRAÎNEMENT FEMMES
COURSES SUR ROUTE 4-5-6 octobre 2013 ESPAGNE - Albacete
Pour d’avantage d’infos concernant ce camp, veuillez nous contacter à : [email protected]
COMPÉTITIONS FIM 2013
CHAMPIONNAT DU MONDE FIM DE MOTOCROSS FÉMININ
211/05 25 août 2013 GRANDE BRETAGNE - Matterley Basin
211/06 01 septembre 2013 RÉP. TCHÈQUE - Pacov
211/07 15 septembre 2013 FRANCE - St Jean d'Angely
211/08 22 septembre 2013 PORTUGAL - Fronteira
CHAMPIONNAT DU MONDE FIM DE TRIAL FÉMININ
304/02 31 août -1 septembre 2013 FRANCE - Isola 2000
304/03 06 septembre 2013 FRANCE - La Chatre
TRIAL DES NATIONS FIM, FEMMES
312/01 07 septembre 2013 FRANCE - La Chatre
COUPE DU MONDE FIM MAXXIS D’ENDURO FÉMININ
406/04 7-8 septembre 2013 FRANCE - St Flour
FIM INTERNATIONAL SIX DAYS' ENDURO (ISDE)
401/01 30 septembre-05 octobre 2013 ITALIE - Olbia
COUPE DU MONDE FIM DE RALLYES TOUT-TERRAIN FÉMININS
810/05 23 juillet-4 août 2013 BRÉSIL Rallye dos Sertoes
810/06 28 septembre-5 octobre 2013 EGYPTE
COUPE DU MONDE FIM DE BAJAS FÉMININ
815/04 15-18 août 2013 HONGRIE - Baja de Hongrie
815/05 13-15 octobre 2013 MAROC - Baja du Maroc
815/06 01-02 novembre 2013 PORTUGAL - Baja Portalegre 500
CALENDRIER ET MANIFESTATIONS À VENIR
Contactez-nous : [email protected]
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