Transcript
Page 1: Complications infectieuses des prothèses totales inversées d’épaule. À propos d’une série rétrospective, multicentrique de 32 patients réopérés

Résumés des communications particulières S285

premier mois, une désolidarisation méta-glène/sphère et deux luxa-tions conduisaient aux trois seules réinterventions.Discussion.— Ce nouvel implant inversé sans tige donne à moyenterme des résultats encourageants avec un recouvrement desecteurs indolents et fonctionnels d’amplitude articulaire particu-lièrement pour les rotations et cela avec un faible taux d’encocheset de complications. L’absence de tige contribue à la préservationdu capital osseux rendant une éventuelle chirurgie secondaire plussereine. Cet implant peut ainsi être utilisé chez des patients plusjeunes.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.039

71Prothèse totale inversée après échecde lambeau deltoïdien ou de granddorsal : à propos de 10 casPhilippe Valenti ∗, Denis Katz , Jean Kany ,Vytautas Gasiunas33, rue Fortuny, 75017 Paris, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’objectif était de rapporter les résultats cliniquesde la prothèse inversée effectuée après un échec de lambeau del-toïdien ou de grand dorsal.Patients et méthodes.— Il s’agit d’une série rétrospective de10 patients, 7 femmes et 3 hommes, d’âge moyen 61,7 ans (55—74).Les patients avaient bénéficié, en raison d’une rupture itérativede la coiffe des rotateurs d’un lambeau deltoïdien dans 5 cas, d’unlambeau de grand dorsal dans 4 cas, et d’une association lambeaudeltoïdien et grand dorsal dans 1 cas. Ils présentaient tous uneépaule douloureuse et une perte de l’élévation active antérieure(< 80◦). Le délai entre le lambeau et la prothèse inversée étaiten moyenne de 2 ans. Dans 7 cas, il s’agissait d’une excentrationsans arthrose (Hamada III) et dans 3 cas, une omarthrose excentrée(Hamada IV). Ces patients avaient une mobilité passive préopéra-toire complète et aucun signe du clairon.Résultats.— Les résultats ont été évalués avec un recul minimal de2 ans (2—11) ; le score de Constant absolu progressait de 25,8 enpréopératoire, à 62,8 (55—76) en postopératoire. Tous les critèresétaient améliorés en postopératoire : gain de 10 points pour la dou-leur (4,5—14,5), gain de 65◦ pour l’élévation active antérieure(69◦—134◦), gain de 6◦ en rotation externe coude au corps, gainde 24◦ en rotation externe et abduction, pas de gain en rotationinterne et gain de 8 points en force. Quatre patients étaient satis-faits et 6 très satisfaits. Le Simple shoulder test (SST) progressait de2 à 10. Aucune complication dans cette série n’a été détectée, hor-mis une parésie du plexus brachial, rapidement régressive. Aucunedifférence de résultat fonctionnel n’a été retrouvée, que cela soitaprès échec de lambeau deltoïdien ou de lambeau de grand dorsal.Discussion et Conclusion.— Les résultats identiques quelque soitle lambeau nous incite à penser que le faisceau antérieur du del-toïde ne représente pas un moteur essentiel pour le fonctionnementd’une prothèse inversée. Les résultats sont comparables aux pro-thèses inversées de première intention indiquées dans les épaulespseudoparalytiques à coiffe non fonctionnelle. La prothèse inverséeest donc une solution de rattrapage pour restaurer l’indolence etune élévation active après échec d’un lambeau deltoïdien ou d’unlambeau de grand dorsal.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.040

72Résultats des prothèses inverséesdans les séquelles de fracture del’extrémité supérieur de l’humérus : àpropos de 63 cas

Philippe Valenti ∗, Denis Katz , Jean Kany ,Kamil Elkolti , Pascal Gleyze , Philippe Sauzieres33, rue Fortuny, 75017 Paris, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’objectif de cette étude était de vous rapporterles résultats cliniques des prothèses inversées, dans les séquellesde fracture dont le traitement initial était, soit conservateur, soitune ostéosynthèse ou une hémiarthroplastie.Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude clinique rétrospectivemulticentrique. Trois groupes de patients ont été individualisés :groupe I de 25 patients dont la fracture initiale a été traitée ortho-pédiquement ; groupe II de 25 patients dont la fracture initiale a étéostéosynthèse et groupe III de 13 patients, dont la fracture initialea été traitée par hémiarthroplastie. Les résultats ont été évaluésselon le score de Constant, le Simple Shoulder Test (SST), la douleur(échelle visuelle analogique) et le degré de satisfaction du patient.Résultats.— Le recul de chacun des groupes était d’au moins24 mois. Un patient est décédé et 5 ont été perdus de vue. Pour lesgroupes I, II et III les résultats postopératoires étaient successive-ment pour le score de Constant absolu 54,1, 48,5, 48,2 ; la douleur10, 12, 9, 13,5 sur 15 ; l’élévation active antérieure de 114◦, 105◦,100◦ et la rotation externe coude au corps de 19◦, 16◦ et 17◦ ; LeSST (nombre de oui) était 8,5, 6,7 et 5,3. Le taux de complicationsétait plus important dans le groupe III (38 %) comparée aux groupesI et II à 20 et 25 % Le taux de satisfaction était moins bon dans legroupe III (54 %) que les groupes I et II (68 %, 72 %).Discussion.— Bien que la mobilité soit meilleure dans le groupe I,nous n’avons pas retrouvé de différences statistiquement signifi-catives entre les 3 groupes, pour le score de Constant, l’indolenceet le SST. Ces résultats sont très inférieurs à ceux obtenus avec laprothèse inversée implantée pour une épaule pseudoparalytique àcoiffe non fonctionnelle. Le résultat final était corrélé à la raideurpréopératoire, à l’atrophie du deltoïde ainsi qu’au délai entre letraitement initial et la prothèse inversée.Conclusion.— La prothèse inversée dans les séquelles de fractureest une solution de rattrapage, techniquement difficile, source d’untaux élevé de complications (20 à 38 %). Les meilleurs résultats sontobtenus dans le groupe I (fracture initiale traitée orthopédique-ment). Le résultat fonctionnel est souvent limité avec une élévationactive antérieure entre 100◦ et 114◦ et une rotation externe coudeau corps, entre 15 et 20◦ avec cependant un gain constant sur ladouleur.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.041

73Complications infectieuses desprothèses totales inversées d’épaule.À propos d’une série rétrospective,multicentrique de 32 patientsréopérésAdrien Jacquot ∗, Charles Dezaly ,Francois Sirveaux , Daniel Molé11, rue Jean-Lamour, 54000 Nancy, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’infection est la complication la plus fréquenteaprès prothèse totale inversée d’épaule, et certainement l’unedes plus grave. À partir d’une série rétrospective multicentriquede 32 patients, nous avons évalué l’efficacité et les conséquencesfonctionnelles des différentes options thérapeutiques.Patients et méthode.— Trente-deux patients (19 hommes,13 femmes) pris en charge entre 1996 et 2011 pour une infection surprothèse inversée, ont été revus rétrospectivement. L’âge moyenà la prise en charge était de 71 ans (55—83). La prothèse en placeau moment du diagnostic d’infection était de première intention

Page 2: Complications infectieuses des prothèses totales inversées d’épaule. À propos d’une série rétrospective, multicentrique de 32 patients réopérés

S286 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

dans 23 cas, et de révision dans 9 cas. Le score de Constant moyenétait de 34 (11—69). Ces patients ont fait l’objet de débridementavec conservation des implants (13 cas), de révision en 1 temps(5 cas), en 2 temps (14 cas) ou d’une dépose des implants avec ousans interposition de spacer (6 cas), soit un total de 38 procédureschirurgicales. Au recul moyen de 35 mois (12—137), nous disposionsd’une évaluation clinique, biologique et radiographique pourchaque patient.Résultats.— Les germes les plus fréquemment isolés étaient P. Acnes(55 %) et les Staphylocoques coagulase-négative (50 %). Le tauxde complication global était de 27 %, et était plus élevé pour lesrévisions en 2 temps (36 %). Au dernier recul, 26 patients étaientconsidérés comme guéris (81 %). Le score de Constant final moyenétait de 47 (12—75). Après débridement simple, le score de Constantmoyen était de 51 (29—75), mais l’infection persistait dans 46 % descas. En cas de révision avec réimplantation de prothèse inversée,le score de Constant moyen était significativement meilleur qu’encas de dépose simple (46 vs 25), et le taux de guérison comparable(80 %). Une amélioration significative du score de Constant aprèstraitement n’était notée que chez les patients ayant un score deConstant initial bas (< 30).Discussion.— La prise en charge des infections sur prothèse inver-sée est peu documentée dans la littérature, et aboutit souventà la perte des implants. Bien qu’exigeante techniquement, nousmontrons que la réimplantation d’une prothèse inversée en casd’infection est possible, et qu’elle améliore le pronostic fonc-tionnel sans compromettre les chances de guérison infectieuse,par rapport à la dépose des implants, qui doit rester une solu-tion de sauvetage. Le débridement simple est l’option la moinsagressive, mais expose au risque d’infection résiduelle, et n’estindiquée qu’en cas d’infection aiguë. Une infection bien toléréecliniquement doit faire reconsidérer la nécessité d’un traitementchirurgical.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.042

Séance du mardi 12 novembre 10 h 30—12 h 30,salle 351, niveau 3Pédiatrie — Modérateurs : Franck Chotel (Lyon),Virginie Rampal (Nice)

80Résultats fonctionnels à distance desfractures déplacées de l’extrémitésupérieure de l’humérus traitées parembrochage centromédullaireélastique stable chez l’enfantMarie Rousset ∗, Antoine Samba , Lionel Athlani ,Lorenza Marengo , Antonio Andreacchio ,Federico Canavese10, rue André-Moinier, 63000 Clermont-Ferrand, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les fractures déplacées de l’extrémité proximalede l’humérus (EPH) chez l’enfant sont le plus souvent d’indicationchirurgicale et peuvent être traitées par embrochage centromédul-laire élastique stable (ECMES). L’objectif principal de notre étudeétait d’évaluer à distance le résultat fonctionnel de ces fracturesen utilisant une échelle fonctionnelle standardisée.Patients et méthodes.— De janvier 2008 à juillet 2012, 58 enfantsont été traités par ECMES pour des fractures de l’EPH déplacées,fermées, sans trouble neurovasculaire ni autre fracture associée.Les patients ont été opérés par ECMES, puis suivis cliniquementet radiologiquement, dans deux établissements européens diffé-

rents. L’évaluation fonctionnelle a été réalisée après l’ablation dumatériel d’ostéosynthèse de facon homogène et standardisée parla grille d’évaluation Quick-DASH®. L’analyse statistique descrip-tive a évalué les moyennes, déviations standard et intervalles deconfiance.Résultats.— Cinquante-huit enfants traités consécutivement ontété inclus (23 garcons, 35 filles). L’âge moyen lors du trauma-tisme était de 11,1 ± 2,8 ans (4—15,9 ans). Le traumatisme étaitdirect dans 50 cas et indirect dans 8 cas. Le degré d’angulationmoyen était de 47,8◦ ± 21,3 (10—90◦). La translation moyenneétait de 68,3 % ± 33,9 (10—100 %). Six patients ont été perdus devue. Parmi les 52 restants, le suivi moyen était de 549 jours ± 251(164—1184 jours). Toutes les fractures ont consolidé sans calvicieux. Le Quick-DASH® retrouvait un score moyen de 1,2 (0—6,5)avec 37 patients ayant un score à 0 (71,1 %), 7 à 2,3 (13,5 %), 4 à4,5 (7,7 %) et 4 à 6,5 (7,7 %). Les amplitudes articulaires ont étéconservées et l’ensemble des enfants a pu reprendre à distanceune activité physique et sportive sans gêne ni difficulté.Discussion.— Les bons résultats obtenus, aussi bien pour les41 fractures métaphysaires (78,8 %) que pour les 11 décollementsépiphysaires (21,2 %), sont superposables aux rares données dispo-nibles dans la littérature récente. Notre étude est la première àutiliser une échelle d’évaluation standardisée (Quick-DASH®). Lamajorité des enfants a été capable de comprendre les questions etd’y répondre sans aide. Tous les enfants de moins de 9 ans (7 cas)ont apporté leurs réponses avec l’aide des parents.Conclusion.— Notre étude rapporte de bons résultats fonctionnelsà distance chez les enfants ayant présenté une fracture d’originetraumatique déplacée de l’EPH et traitée par ECMES. L’utilisationd’échelle standardisée est recommandée afin de pouvoir évaluer defacon homogène tous les patients.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.044

81Décollement traumatique del’épiphyse médiale de la clavicule.À propos de 6 casMouhamadou Habib Sy ∗,Sid’Ahmed Ould Mohamed Limam ,Amadou Ndiassé Kassé , Jean-Claude Sané ,Babacar Thiam , Abdoulaye BoussoBP 15 551 Dakar-Fann, 15551 Dakar, Sénégal∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les lésions traumatiques du tiers médial de la cla-vicule de l’enfant regroupent la fracture du 1/3 sternal, la luxationsterno-claviculaire et le décollement de l’épiphyse médiale. Cettefracture-séparation de l’épiphyse médiale est souvent confondueavec la luxation sterno-claviculaire d’où son appellation de « fausseluxation ». Elle reste une lésion rare. Les auteurs en rapportent 6 casconsécutivement réunis.Objectifs.— Étudier les différentes circonstances de survenue, lesformes cliniques et les résultats de l’ostéosuture.Patients.— Cinq garcons et une fille âgés en moyenne de 14 ans(extrêmes 4 et 19 ans) ont présenté au décours d’un accidentludique (3 fois), de la circulation routière (1 fois), d’une rixe (1 fois)et d’un traumatisme obstétrical (1 fois) un traumatisme ferméet isolé de la ceinture scapulaire. La tomodensitométrie a per-mis de classer le degré d’ossification de l’épiphyse claviculairemédiale selon SCHMELING modifiée par KELLINGHAUS, de préci-ser le sens du déplacement, ainsi que le type du décollementselon SALTER-HARRIS. Une réduction sanglante suivie d’une ostéo-suture au fil non résorbable décimale no 1 ont été réalisées chez3 patients associée chez un d’entre eux à une résection du moi-gnon claviculaire libre, un embrochage croisé a été réalisé chezun patient. Les deux plus jeunes (0 et 4 ans) ont été traitésorthopédiquement.


Recommended