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A26 r e v u e n e u r o l o g i q

gie à rechercher en particulier chez les patients jeunes avecune PN sensitive et douloureuse.

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Encéphalite rubéolique : observation récented’une fréquence inhabituelleNadia Ben Achour , Hanene Benrhouma , Aida Rouissi ,Ichraf Kraoua , Hajer Touati , Ilhem Turki ,Neziha Gouider-KhoujaService de neurologie de l’enfant et de l’adolescent, Institut nationalde neurologie, 1007 Tunis, Tunisie

Mots clés : Épidémie ; Encéphalite ; RubéoleIntroduction.– L’encéphalite est une complication rare de larubéole. Elle affecte les enfants non vaccinés âgés de 5 à 14 ans.Objectifs.– Rapporter l’épidémie d’encéphalite rubéoliqueayant sévi en Tunisie durant la période mai–juin 2011 en pré-cisant les aspects cliniques, épidémiologiques et évolutifs decette affection.Méthodes.– Durant la période mai–juin 2011, 9 enfants ont étéhospitalisés dans notre service pour une encéphalite rubéo-lique. Les données épidémiologiques, cliniques, paracliniqueset évolutives ont été analysées.Résultats.– Huit garcons et 1 fille non vaccinés contre la rubéoleont été hospitalisés dans notre service pour une encépha-lite rubéolique. L’âge moyen était de 11,6 ans. Le délai moyenentre l’exanthème et les manifestations neurologiques étaitde 3 jours. Les crises épileptiques étaient le symptôme inau-gural dans les 9 cas. Un ralentissement du rythme de fond àl’EEG a été objectivé dans 8 cas. L’IRM cérébrale était normaledans 8 cas. Un séjour en réanimation était nécessaire chez 4 denos patients.Discussion.– L’encéphalite aiguë est une complication rare de larubéole. La survenue de crises épileptiques est exceptionnelle.Le pronostic est favorable dans 80 %. Toutefois, des formessévères ont été rapportées, en effet, 4 de nos patients ontnécessité le séjour en réanimation. La survenue d’une épidé-mie est expliquée par l’insuffisance de couverture vaccinale etl’émergence virale (phénomène multifactoriel).Conclusion.– Ces observations d’encéphalites rubéoliques illus-trent la gravité potentielle de cette affection. Au décours decette épidémie, le programme vaccinal a été révisé et seraélargi en Tunisie.

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Des troubles phasiques et mnésiques subaigusrévélant une neurosyphylis par un mécanismed’hypométabolisme et d’hypoperfusionfronto-temporo-pariétale gaucheSébastien Boulogne a, Bastien Joubert a,Stéphanie Roggerone a, Jérome Delorme b,Francoise Durand-Dubief a, Sandra Vukusic a,Christian Confavreux a

a Neurologie A, hôpital neurologique P.-Wertheimer, 69500 Bron,Franceb Neurologie, clinique Mermoz, 69008 Lyon, France

Mots clés : Neurosyphilis ; PET-scan ; Hypoperfusioncérébrale

Introduction.– La neurosyphilis est une pathologie aujourd’huirare et de présentation polymorphe parfois trompeuse. Laplainte cognitive est une des portes d’entrée possible dans lamaladie, mais l’imagerie morphologique peut rester normale.

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Observation.– Un patient de 34 ans, droitier, a consulté pourdes troubles cognitifs apparus progressivement depuis 3 mois,marqués par des paraphasies, puis un syndrome dyséxécutif,des troubles mnésiques modérés et des anomalies comporte-mentales avec irritabilité. L’examen somatique était normal.L’IRM cérébrale ne montrait pas d’anomalie parenchyma-teuse, vasculaire ou méningée ni d’anomalie spectroscopique,de perfusion ou en tractographie. L’électroencéphalogrammemontrait une surcharge lente postérieure gauche.Le liquide céphalo-rachidien (LCR) était inflammatoire avec9 leucocytes/mm3 à prédominance lymphoplasmocytaire, unehyperprotéinorachie à 0,98 g/L, un index IgG élevé à 3,8 et denombreuses bandes oligoclonales en isofocalisation.La sérologie syphilitique était positive dans le sang et le LCR(TPHA et VDRL). La recherche d’autres infections sexuelle-ment transmissibles était négative. L’examen général étaitnormal, mais un épisode ancien de chancre fut retrouvé àl’interrogatoire. Un PET-scan au FDG, à la recherche d’uneaortite syphilitique, révélait un hypométabolisme fronto-temporo-pariétal gauche, associé à une hypoperfusion sur lascintigraphie cérébrale.Les troubles ont régressé progressivement sous traitement parcéphalosporine de 3e génération.Discussion.– Devant des troubles cognitifs subaigus, notam-ment chez un sujet jeune, la neurosyphilis doit êtrerecherchée, même en cas de normalité de l’IRM morpholo-gique et métabolique. La corrélation anatomoclinique entrele territoire de l’hypoperfusion avec hypométabolisme estici parfaite. Les troubles de perfusion cérébrale décritsdans la neurosyphilis sont habituellement associés à uneatteinte parenchymateuse sur l’IRM d’où la singularité de cecas.Conclusion.– Ce cas rappelle l’importance de la sérolo-gie syphilitique dans tout bilan de troubles cognitifs etrévèle l’un des mécanismes physiopathologiques de cetteinfection, l’hypoperfusion cérébrale pouvant survenir sansvascularite.

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Hydrocéphalie démasquant une neurosyphilisSebastien Gazzola a, Charline Gabaudan b, Yann Geffroy b,Emmanuel Sagui a, Michel Bregigeon a, Christian Brosset a

a Neurologie, hôpital Laveran, 13013 Marseille, Franceb Radiologie, hôpital Laveran, 13013 Marseille, France

Mots clés : Syphilis ; Hydrocéphalie ; MéningiteIntroduction.– Une hydrocéphalie à pression normale (HPN)peut être secondaire à une méningite par « feutrage » desespaces sous arachnoïdiens. Les HPN compliquant uneméningite syphilitique sont rares.Observation.– Un homme de 79 ans a été hospitalisé pour destroubles de la marche et cognitifs d’aggravation progressivedepuis un an, sans trouble sphinctérien. L’examen mon-trait un freezing et une ataxie des membres inférieurs avecélargissement du polygone de sustentation. Les réflexes ostéo-tendineux étaient vifs et symétriques. Les pupilles étaientréactives et symétriques. Le MMS était à 20/30, la BREF à11/18. L’examen du fond d’œil ne montrait ni œdème papil-laire ni uvéite ou séquelles d’uvéite. L’imagerie par résonancemagnétique cérébrale montrait un élargissement tétraventri-culaire net sans prise de contraste leptoméningée. L’étude duLCR trouvait 30 leucocytes/mm3 avec 97 % de lymphocytes en

faveur d’une méningite lymphocytaire et une synthèse intra-thécale d’immunoglobulines. La sérologie syphilitique étaitpositive dans le sang et dans le LCR (sang : VDRL = 1/128,TPHA = 1/10 240 ; LCR : VDRL = 1/2, TPHA = 1/1280). La sérolo-

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