Economie des médias
Philippe Bellissent
Janvier 2013
Mastere Media Manager
IPAG
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 2
Plan
1/ La spécificité économique des produits médiatiques
2/ Caractéristiques économiques des entreprises
médiatiques
3/ La demande de produits médiatiques
4 /Les stratégies des entreprises de presse 5 /Marchés et stratégies des médias numériques 6 /La réglementation des marchés médiatiques
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De quoi parle t’on avec les produits médiatiques
• Médias d’information
• Produits de divertissement
• Biens culturels
• Services de communauté ou de réseaux
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1/ La spécificité économique des produits médiatiques
• Les caractéristiques des biens économiques dans la science économique classique
• Les produits d’information une exception à la théorie classique
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Les caractéristiques des biens économiques dans la science économique classique
Le bien est consommé individuellement
La consommation peut détruire le bien produit
Le coût global du bien comporte un coût variable lié aux quantités produites
Il existe une fonction d’utilité montrant des effets de saturation suivant les quantités consommées
L’utilité est une utilité individuelle
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Les biens non individuels
Biens collectifs, biens publics, biens communs
La consommation n’est pas exclusive, pas de rivalité d’usage (éclairage public, route, concert)
Le bien commun n’ a pas forcément de valeur économique monétisable ou pouvant faire l’objet d’un échange (qualité de l’air)
Le bien public est produit par une autorité régalienne qui détermine l’autorité sociale du bien
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Classements des biens collectifs
Non excluable excluable
Non rivale Phare, chaine TNT, feu d’artifice
du 14 juillet
Canal+
Rivale Place de parking Une bière
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Les produits d’information une exception à la théorie classique
L’information est consommée individuellement et collectivement
La question de la réutilisation de la consommation:En presse écrite :La question de la diffusion / audience
En contenu numérique :L’enrichissement de l’info initiale, la traçabilité de l’info et sa réutilisation sans recettes supplémentaires
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Le mode de consommation du produit médiatique
Le produit médiatique a l’obligation d’être renouvelé en permanence
Le produit médiatique possède une dimension temporelle en fonction du média
La demande du produit médiatique est d’une double nature:
Des besoins psychosociologiques à caractère diachronique
Un dispositif de présentation au consommateur fortement synchrone
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Les produits médiatiques : quelques évidences à rappeler
Une offre de produits de plus en plus diversifiéeDu journal papier au médias sur tablettes
Une accélération de l’offre1650 : journal1910 : cinéma1920 : radio1940 : télé1990 : médias numériques
Une offre nouvelle rendue possible par la convergence:- Télécommunications- Informatique- Médias
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Caractéristiques des produits médiatiques
Double contenu : Information-production de divertissement- contenu éducatifPublicité
Une confusion des genres de plus en plus forte dans le média télévisuel : L’infotainment
Contrainte de capacité (24H):Absolue : pour les médias télé et radioRelative : pour les médias papierAbsente : pour le média numérique
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L’ambiguïté du produit médiatique à l’heure du numérique
Le consommateur enrichit le produit
Le consommateur peut devenir producteurCo-construction du produit médiatique
Le produit peut être transformé, transmis, recyclé
Passage du paradigme de la consommation à celui de la conversation
Création d’un nouvel espace public, numérique et non plus physique
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Le recours aux images
Le recours à l’image est devenu systématique
La communication médiatique devient plurisensorielle
Tous les médias doivent s’adapter à la nécessaire présence de l’imageChangement de format des supports papier
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La logique du zapping
Le consommateur se contente d’une information superficielle sans contenu approfondi
Fonction d’alerte de certains médias (Twitter)
Les formats d’information vont vers la réduction de contenu sauf dans le domaine télévisuel avec les multiplications d’événementiels
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Les dispositifs technologiques
De nouvelles pratiques permises par la technologie
La mobilité le téléphone portable
La portabilité les tablettes
• Plus ancien la télécommande !
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La fin du monopole journalistique
Les groupes de presse ne sont plus les seuls apporteurs d’information.
Importance de la communication institutionnelle dans la fourniture d’information
Question des usages des informations transmises
Problème de l’objectivité de l’information
Débat polémique sur la sortie de la nouvelle Peugeot sur le web sans information préalable des journalistes
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L’information un bien sous tutelle
L’information dépasse en implications pour la société les autres biens de consommation.
L’histoire de l’information pourrait être l’histoire de la censure des ordonnances royales à Hadopi
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L’émergence des médias alternatifs
Le numérique permet de s’affranchir des coûts importants des médias traditionnels ( équipements des studios télés, rotatives numériques)
Nouveaux médias plus engagés politiquement indépendants des ressources publicitaires et fonctionnant sur d’autres modèles économiques ( abonnements chez Mediapart)
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Le produit médiatique et la spécialisation
Comportements hyper spécialisés des consommateurs ( hyperchoix défini par Alvin Toffler dans le choc du Futur)
Marchés de niche
Comportements tribaux et communautairesRéception des chaînes étrangères pour la communauté musulmaneDiminution de l’adhésion à des valeurs sociétales communes
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Le produit médiatique et la qualité
La qualité est un des critères de choix dominants dans la décision d’achat
Pas de critère objectif
Impossibilité d’agréger les préférences individuelles théorème de Condorcet sur les choix collectifs
• Mouvement du slow média à partir des années 2000 – manifeste en 2010
(en France XXI Le Tigre France Culture papiers)Notions de différenciation horizontale des produits
( produits équivalents le marché se répartit entre les deux, ex presse de droite et presse de gauche) différentiation verticale (l’un est préféré à l’autre pour des raisons de qualité)
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L’information, un bien d’expérience
On ne peut connaitre la valeur d’un bien d’expérience qu’après l’avoir acheté ( film, livre)
• Cette question se pose aussi pour les médias• fortes dépenses de promotion et de marketing dans
ce secteur• Abonnements découvertes, périodes d’essai, pages à
feuilleter
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Plan
1/ La spécificité économique de produits médiatiques 2/ Caractéristiques économiques des entreprises
médiatiques
3/ La demande de produits médiatiques
4 /Les stratégies des entreprises de presse 5 /Marchés et stratégies des médias numériques 6 /La réglementation des marchés médiatiques
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2/ Caractéristiques économiques des entreprises médiatiques
• Analyse des coûts
– Les coûts éditoriaux
– Fabrication ou sous traitance
– Les coûts de distribution
• Analyse des recettes– Les ventes
– Les recettes publicitaires
– Les business modèles de la presse écrite à l’heure du numérique
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Les coûts dans les entreprises médiatiques
La question des coûts :Coût fixe
le coût intellectuelle coût de production
Le coût variable lié à : la productionla distribution
La question de l’internalisation des coûts (le recours à de sociétés de production)
Les coûts de promotion
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Les coûts éditoriaux
• La prestation intellectuelle du journaliste• Disparité des rémunérations• 37000 journalistes encartés• Variable suivant les médias
• le cas de la PQR: Nombreuses pages locales ( 500 à Ouest France)Besoin de couvrir un territoire avec un maillage le plus dense possible correspondants locaux de presse non professionnels ( rémunérés à la pige ou pas du tout)
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Les coûts éditoriaux sous traités : le recours aux agences
• L’AFP comme fournisseur de contenu• Représente deux à 3 % des dépenses d’une publication• Un abonnement annuel entre 300 000 et 600 000 e pour
des quotidiens avec un tirage de 75 000 à 170 000 exemplaires.
• L’AFP est subventionné par l’État à hauteur de 40 % de ses recettes 113 millions d’euros pour un CA à de 280 millions d’euros en 2010.
• À noter le recours de plus en plus fréquent aux sites Internet
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La documentation : du coût à la ressource
• Un coût relativement minime 2 % des charges.
• À l’heure du numérique, la documentation auparavant réservée strictement aux besoins des journalistes de la publication, devient une base de données pour la mise en ligne et l’archivage qui peut être valorisé auprès des lecteurs.
• Utile quand le journal a fait une recherche et fournit ainsi des données pour du datamining
• une transformation fondamentale dans la dimension temporelle de l’information
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Les coûts matériels dans la presse écrite
La Presse écrite fabrique matériellement un produit. Une problématique analogue à celle de de
beaucoup de secteurs de production.
Les outils de production
Le papier
Le personnel
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Les coûts de fabrication
Une évolution importante dans la fabrication en fonction de la demande des consommateurs :- Des images- De la couleur
Des investissements considérables pour l’impression
Nice Matin passe au tout numérique en 2009
Pour la Provence en 2009Coût de l'opération : 31 millions d'euros, dont 25 millions d'euros pour l'achat de deux rotatives allemandes permettant de tirer 90 000 exemplaires par heure + 2Ms de travaux
Subvention de 2,45 Ms d’€ du Fonds de modernisation de la presse Pour le Figaro au Tremblay 70 millions d’euros
Fabrication ou sous traitance
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Les coûts variables en presse écrite
Le papier un paramètre important dans l’économie de la presse écrite
En 2008 représentait 9,2% des coûts de fabrication des périodiques
Tendance à la baisse de prix à long terme
Mais souvent des variations importantes de prix qui pénalisent une gestion efficace des entreprises ( car impossibilité de bouger facilement le prix de vente au numéro)
système coopératif en 1947 SPPP (société professionnelle des papiers de presse)
Mise en place d’un prix unique à la tonne quelque soit le volume acheté
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Les coûts de personnelLes coûts du personnel de rédactionUn coût salarial important contourné par la pratique du recours aux pigistes
Des coûts variables suivant l’importance du média ( Paris /province)
Une proportion croissante de pigistes :6 800 pigistes officiellement, soit 18, 4 % des 37 301 journalistes en 2008. Presque 4 fois plus qu’en 1955 où il n’y avait « que » 5,5 % de pigistes sur 7 000 journalistes.http://www.filoche.net/2010/03/03/pigistes-%C2%AB-les-mendiants-de-la-presse-%C2%BB/
Les journalistes pigistes représentent 16,3% de l’ensemble des journalistes (15,6% en 2009) et les journalistes en CDD, 3,7% http://pigiste.org/fr/page/lassociation/presentation/qui-sommes-nous/5
L’éditorial gratuit : les tribunes, articles ou billets dans la grande presse nationale
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Les coûts de personnel
Les coûts du personnel de fabricationReprésente 15 à 20% des coûts et 35% des effectifs
La difficile gestion des salariés syndiqués
Depuis le XIXe siècle un syndicat difficile à gérer pour les entreprises de presse
Quasi monopole des ouvriers syndiqués CGT
Grève de 1975 au Parisien Libéré Emilien Amaury refuse de céder aux exigences syndicales
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Les effectifs de la profession en Presse écrite
Presse écrite : 200 000 personnes au total
67 000 salariés des entreprises de presse de plus de 10 salariés
(journalistes plus ouvriers de labeur)
12 000 salariés des entreprises de labeur pour les périodiques
+ salariés de l’industrie papetière
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La distributionImportance du secteur de la distribution
55 000 personnes dans 29 000 points de vente
+ personnel dans points de vente non spécialisés ( rayon en grande surface)
18000 porteurs à domicile
3400 dans le secteur des messageries
Un secteur aidé par l’Etat pour permettre la diffusion de la presse écrite
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Les Entreprises de messagerie
Presstalis (ex NMPP) 2900 salariés pour le groupe dont 1100 des NMPP
Gère 85% de la vente au numéro en France et 100% des quotidiens nationaux.
Distribue en France et dans 115 pays 3500 titres de presse quotidienne (2,5 milliards d’exemplaires)
Une entreprise pilotée par le syndicat du livre CGT NMPP fondées en 1947.
Les couts de distribution des NMPP sont les plus élevés d’Europe De nombreux scandales étouffés ( bobines de papier détournées vers Cuba en 80, affaires des armes en 91, trafic de journaux en 2003)
15 millions de perte en 2011 250 millions d’aides de l’Etat en 2012
MLP ( Messageries lyonnaises de Presse 15% de la vente au numéro 21% hors quotidiens (mensuels et bimestriels). Distribue en 1800 titres 400 salariés
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Les routeurs de presse
Leur rôle principal est de faire parvenir les journaux aux abonnésMais aussi :Prospection de la clientèle par téléphone, par campagne de mailing avec des offres jointes par e-malingGèrent la gestion des abonnements relances facturation, statistiquesDépôt dans les garesLa Poste assure 30% de la diffusion de presse; tarifs préférentiels pour la Presse au nom du droit à l’information. Ces tarifs sont en partie subventionnés par l’EtatLe portage représente 20% de la diffusion de presse
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Les coûts de distribution
• Une distribution réglementée• Cas de la presse écrite
• Cas de la télévision (coûts de diffusion)• Les équipements en réseaux
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Les coûts de promotion
Les entreprises de médias paient rarement des coûts de promotion direct.
Recours au partenariat et aux échanges marchandises
Présence sur évenements Sportifs (organisateur d’événements: Cross du Figaro, ou partenaires :marathon de Nice, Tour de France avec l’Equipe)
Show biz
Professionnels (foires, salons colloques)
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Structure des charges en presse écrite ( en
%)Rédaction ( dont agence ) 20Administration 10 à 15Courtage publicitaire 8 à 10Papier 8 à 15Impression 15 à 20Distribution 10 à 25Promotion 2Frais généraux 3 à 6
40% du prix de vente d’un exemplaire va à la distribution en moyenne
Cf Nadine Toussaint Desmoulins economie des medias PUF
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Structure des coûts de la presse quotidienne en Grande-Bretagne
PQN PQR PQRG metro
Recettes 50 25 0 0
diffusion
Petites annonces
10 55 80 25
publicité 40 20 20 75
Coûts éditoriaux
production
rédaction 10 10 8 6
distribution 10 8 8 10
Services généraux
26 25 25 26
Sous total 61 58 56 54
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Structure des coûts de la presse quotidienne en Grande-Bretagne
PQN
PQR PQRG metro
Couts matériels 20 18 18 18
impression
encre 2 2 2 2
Sous total 22 22 20 20
Total des couts 83 78 76 74
Marge opérationnelle
17 22 24 26
Source ABN 2002 Le Floch Sonnac Economie de la Presse p21
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Différences presse quotidienne presse magazine
Contraintes en presse magazine sont moins importantes que pour la presse quotidienne.
Une plus grande facilité d’externalisation de l’impression ( qui peut être faite dans un pays étranger pour la presse mensuelle
Plus grande facilité de recours aux pigistes compte tenu du contenu éditorial (26 % de pigistes en presse magazine contre 7% en PQ.)
Effectifs moins nombreux ( Le nouvel Economiste) faible pouvoir syndical
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• Une spécificité du secteur et ce dès l’origine de la presse
• Une offre et deux demandes avec des logiques différentes
• Recettes des ventes• Recettes publicitaires
• Ambiguïté : les médias ont tout autant un rôle d’information que de communication
• Une part non négligeable des médias est subventionnée
Analyse des recettes
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• Recettes des ventes : des proportions variables suivant les média et suivant le supports pour chaque média
• Concerne :– la presse écrite– La presse on line– La télévision à péage– N’a jamais concerné le média radio
Analyse des recettes: les ventes
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• Recettes des ventes : fonction de 2 facteurs le prix de vente au numéro et le nombre d’exemplaires vendus
• Une dégradation continue de la diffusion de la presse écrite.
• Des résultats plus pénalisants pour la presse quotidienne que pour la presse magazine.
• Des recettes complémentaires avec la vente d’articles en ligne (voir plus loin les modèles économiques)
Les ventes en presse écrite
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Notation Presse écriteAAA-Le Berry républicain : +15% - L'Echo Républicain : +11,2% - Aujourd'hui en France : +4% - Les Echos : +2,9% - Le Télégramme : +0,27%
AA-Le Figaro : -0,3% - Ouest-France : -1,7% - Le Courrier de l'Ouest : -2,2%
BBB- Libération : -5,4% - La Montagne : -5,8% - Var-Matin : -6,3% - Le Dauphiné Libéré : -6,5% - Corse Matin : -7,5% - Le Journal du Centre : -7,6% - Sud Ouest : -8,2% - Le Monde : -8,3% - La Dépêche du Midi : -8,8% - L'Alsace : -9,4% Les Dernières Nouvelles d'Alsace : -9,5% - La Nouvelle République des Pyrénées :-9,6%
BB- Le Progrès : -10% - Le Courrier Picard : -11,1% - Midi Libre : - 11,2% - La Voix du Nord : -11,3% - Le Journal de Saône et Loire : -11,9% - L'Yonne Républicaine : -12,9% - Le Républicain lorrain : -13,4% - L'Humanité : -13,5% - Le Bien Public : -14% Nice-Martin : -14,7% Le Parisien : -16% - La Provence : -16,9%BB-- L'Equipe : -20,6% - L'Est Républicain : - 23,7% - Paris-Normandie : - 23,8% - Presse Océan : -27%
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Les performances des sites web de la presse régionale
• (entre parenthèse, la place occupée dans le classement des sites français les plus consultés et l'évolution de celle-ci par rapport au mois dernier) :
1 - Le Parisien 23,9 millions de visites - 87 millions de pages vues (12è / -3)
2 - Ouest France 9,3 millions de visites - 38,3 millions de pages vues (19è /=)
3 - Sud Ouest 5,7 millions de visites - 19,7 millions de pages vues (30è / -1)4 - La Provence 4,5 millions de visites - 20,7 millions de pages vues (35è /+6)5- Le Télégramme 4,4 millions visites -10,8 millions pages vues (36è / -4)6 - Midi Libre 4 millions de visites - 15,8 millions de pages vues (40è /-3)7 - La Voix du Nord 3,6 millions visites -12,5 millions pages vues (42è / -3)8 - Le Progrès 3,5,millions de visites - 16,5 millions de pages vues (43è / +1)9 - Le Dauphine Libéré 2,7 millions visites - 15,24 millions pages vues (50è /-2)10 - Nice Matin 2,5 millions de visites - 10,9 millions de pages vues (56è / -2)11- La Nouvelle République 1,7 million visites-14,3 millions pages vues (64è / =)
12- Les DNA 1,7 millions de visites - 5,9 millions de pages vues (65è /-2)
http://www.erwanngaucher.com/19122012La-note-des-quotidiens-francais-degradee.media?a=1049
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Le prix en presse écrite
Depuis 1870 le prix de la presse a baissé jusqu’en 1936.
Le prix de la presse a augmenté depuis plus vite que l’inflation
Attention : le contenu rédactionnel a constamment augmenté
La presse en ligne et la concurrence des gratuits bloquent des augmentations tarifaires.
Entre 2000 et 2009 le prix des quotidiens augmente plus vite que l’inflation.
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Analyse des recettes: les ventes
Abonnements Recherché comme facteur de stabilisation des coûts
de fabrication Avantages aux abonnés. Offres promotionnelles
propositions jointes sur plusieurs supports 2 modes de distribution
Envoi à domicile par la postePortage à domicile
Ventes au numéroLe problème des bouillons ( représente près de 40%
des exemplaires diffusés en kiosques.)Les distributeurs sont des dépositaires ils n’achètent
pas les journaux.
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• Indispensable à l’économie d’un média
• Un journal est en général vendu à perte ce sont les recettes publicitaires qui compensent le déficit
• Présente dès la Gazette de Renaudot• Un avantage par rapport à d’autres modes de
communication pour l’annonceur : une plage de couts très importante (de 1000 à 200 000 €)
Analyse des recettes : la publicité
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Chiffres clés du marché publicitaire
2011dépenses de communication des annonceurs : 31,4 milliards €. (+ 1,9% )(contre + 3,4% en 2010 - 8,6% en 2009).
recettes publicitaires des médias : 10,7 milliards € (+ 0,1%) (contre + 3,9% en 2010 vs - 12,6% en 2009).
Au premier semestre 2012 :- 4,6% du marché publicitaire . - 6,7% pour les recettes des quotidiens nationaux et de la presse spécialisée.
•Presse écrite : - 8,1% à 1,583 milliards d'euros.
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Evolution des recettes publicitaires des médias
Source Challenges http://www.challenges.fr/media/20120928.CHA1403/la-presse-ecrite-victime-de-la-chute-de-la-pub-internet-display-et-search-restent-en-croissance.html
1er sem 2012
1er sem 2011
1er sem 2010
presse spécialisée - 6,7% - 1,2% - 4,8%
quotidiens nationaux - 6,7% - 5,7% + 2,4%
presse gratuite d’annonces - 32,0% - 11,0% - 18,9%
magazines - 3,5% + 1,3% + 2,6%
quotidiens gratuits d’information
- 4,3% + 11,3% + 5,7%
quotidiens régionaux - 5,6% + 1,1% - 4,3%
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 53
Les recettes publicitaires des grands en médias 2008
Montants en Ms d’euros
Part de marché
PRESSE 3,751 - 1,2%
quotidiens nationaux à - 5,7%
Quotidiens regionaux - 32,0% - 11,0%
magazines - 3,5% + 1,3%
spécialisés - 4,3% + 11,3%
gratuits - 5,6% + 1,1%
Presse hebdo regionale
TELES
Espaces classiques
Espaces parrainages
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Les aides à la presse
source L’économie des medias Nadine Toussaint Desmoulins PUF 2011
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Les aides à la presse
source L’économie des medias Nadine Toussaint Desmoulins PUF 2011
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Le fonctionnement des entreprises du média
audiovisuel
Multiplicité des acteurs (réseaux techniques de diffusion, chaînes, sociétés de production, opérateurs pour le cable, opérateurs téléphoniques)
Contrairement à la presse le cout de production du média est indépendant du nombre de récepteurs donc de l’audience.
Très forte augmentation de l’offre (10 900 heures de diffusion en 82, 43 800 en 2007. en radio 1070 radios pour 3000 fréquences)
Forte dépendance à l’égard des pouvoirs publics (attribution des fréquences, mécanismes d’attribution des chaînes pour la TNT)
Contraintes de programmation ( musique française)
Explosion du nombre des acteurs
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Les effectifs en télé radio cinéma
Un média à politique d’externalisation
Des effectifs relativement faibles dans les rédactions qui assurent le temps d’antenne par les sociétés de production ( 30 personnes pour les petites chaines numériques)
Estimation 2008 de l’audio visuelTotal : 61 000 personnesTélé : 21 000Radio : 9 500 Cinéma : 16 000 intermittents du spectacle : 100 000 + bénévoles en radioSociétés de prod : 60 000
Si on ajoute les professionnels de la pub ( 150 000), les salariés des secteurs des télécoms on arrive à 500 000 personnes soit 2% des actifs
source L’économie des medias Nadine Toussaint Desmoulins PUF 2011
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Le recours aux sociétés de production pour le média télé
La télé : une sous traitance généralisée
En dehors des programme d’informations et de sports (*) recours systématique à l’achat de programmes
* : sauf pour grands événements, question des droits de rediffusion (foot, rugby, Formule1)
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Les société de production télés
• Source wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Soci%C3%A9t%C3%A9_de_production_de_t%C3%A9l%C3%A9vision_fran%C3%A7aise
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 60
Les petits copains du PAF…
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La programmation
Élaboration d’une grille de programmes le support :Information, magazine, débat, sport, musique, fiction
(film, téléfilm série, feuilleton) documentaires, animations, variétés téléréalité.
Choix entre la réalisation d’émissions originales ou l’achat d’émissions.
MIPIMNouveauté avec la télé numérique la possibilité de
rediffusion à la demande.Notion de programmes de flux et de programmes de
stock
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Les coûts en radiodiffusion
Pour une simple radio locale de l’ordre de 30 000€ (micro, platines, magnétophone, table de mixage).
Investissement beaucoup plus lourd en télés tant sur le plan technique esthétique (besoin de renouvellement permanent des plateaux)
Coût d’une caméra de plateau 50 000 €En personnel :•rédaction permanente•équipe technique•équipe administrative•équipe commerciale
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Coût de production en télé
En 2009 coûts moyens horaires pour une fiction : 880 500 € (source CNC)
Budget de l’ordre de 3 millions et demis d’euros pour un pour un film. Coût inférieur pour les sitcoms
Documentaire coût moyen 155 000 €
Augmentation croissante des droits de retransmission du sport :600 millions d’euros payés par Canal+ de 2006 à 2008 pour la
ligueDroits de rediffusion des jeux olympiques de milliards et demi de
dollars en 2008Coût des émissions de variétés de 35 000 à 600 000€Coût des jeux 10 000 e pour une demi-heure en plateau mais…
300 000 e pour une séquence de jeu type Kho LantaTélé réalité : de l’ordre de 500 000 e pour la star academy si
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La redevance en télé
Redevances en 2008
En euros
Islande 363,6
Auriche 324,85
Suisse 290
Norvege 246
Suede 210
Allemagne 204
Finlande 200
Royaume Uni 195
68% des ressources de France Télévisions en 2009 venait de la redevance
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Coût de production en radio
Les budgets nettement inférieurs :40 000€de budget annuel pour une radio locale
plusieurs dizaines de millions pour les grandes radios commerciales
Radio France 4300 permanents un budget de 625 millions d’euros en 2010 pour 7 chaînes et 42 stations locales.
Importance pour les radios des droits de rediffusion et paiements à la SACEM
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 66
Plan
1/ La spécificité économique de produits médiatiques 2/ Caractéristiques économiques des entreprises
médiatiques
3/ La demande de produits médiatiques
4 /Les stratégies des entreprises de presse 5 /Marchés et stratégies des médias numériques 6 /La réglementation des marchés médiatiques
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 67
3 /La demande de produits médiatiques
• Tendances et constantes des acteurs dans la consommation des produits médiatiques
• L’évolution des comportements avec l’émergence des produits numériques
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 68
Le paradoxe de la demande
Des changements permanents sur le supports médiatiques
Une constance dans les comportements des consommateurs
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 69
Des changements permanents sur les supports médiatiques
Les innovations imposées par l’offre de nouveaux outils médiatique anticipent ou suivent la demande du consommateur.
La radio à transistor dans les années 50La cassette VHSLe micro ordinateurLe DVDL’IpodLa tablette
mais échec relatif des note book, des kindle
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 70
Le détournement des usages
Le Minitel un détournement des usages très français• Messagerie rose• Sites de rencontres
• Des réseaux en ligne vers les réseaux sociaux
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 71
Les tendances longues de la demande des consommateurs
Un besoin de portabilitédu transistor au baladeur
Un besoin d’autonomieune consommation individuelle ( voiture, casque)
Un besoin de mise en relationle succès limité dans le temps de la CB
Un besoin d’ambiance musicale8 Ms de dollars de recettes pour le clip Gangnam
style
Un besoin de distractionÉmission de variétés et émissions sportives jeux
sur consoles et PC
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 72
Information v. connaissance
Une demande restreinte pour l’information culturelle
Un souhait d’information basique
Une demande forte d’information connaissance pour les questions du quotidien
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 73
Le produit idéal
Distance entre le produit idéal souhaité par le consommateur et l’offre
Notion de variante par rapport à un produit proposé( ex de la presse magazine, plusieurs supports sur le
même segment))Le prix est un déterminant du choix de la varianteLe degré de concurrence des entreprises est
fonction du degré de proximité de leurs produitsHyper segmentation du marché, le segment étant
l’ensemble des acheteurs d’une variant du produit.
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 74
La culture numériqueMultiplication des outils de réceptionPlusieurs télés par foyer
Modes alternatifs de consommation pour un médiaUn programme télé :
Capté en directVu en rattrapage catch up téléConsommé en VODAcheté en DVDVu sur l’IphoneVu sur le PCVu sur tablette
en 2009 65% des français consomment de la production médiatique en dehors du média d’origine
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 75
Pratiques de l’Internet
http://www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr/doc/08synthese.pdf
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 76
Internet et la consommation d’autres produits culturels
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 77
La musicalisation de la société
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 78
Une baisse d’écoute de la télé chez les nouveaux consommateurs
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 79
Radio une consommation en baisse
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 80
La consommation audiovisuelle
En 2009 8 appareils audio visuels par foyer ( 5 fixes et 3 mobiles)
Pour la 1re fois en 2008 baisse de la durée d’écoute de la télévision.
16 heures hebdo chez les 15 – 24 ans mais 27 heures hebdo chez les plus de 65 ans.
Prévision d’augmentation de la conso de vidéo ( de 3h30 à 5H par jour
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 81
Télévision et nouveaux écrans
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 82
Les modalités d’accès à la télé
Modalités d’accès à la télévision en
2010
VoD
Hertzien
TNT
TV mobile
Satellite
adslCatch up
télé
PC
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 83
La lecture
Baisse des pratiques de lectureErosion de la presse quotidienneMaintien des positions de la presse magazineFaible développement des livres électroniques
Mais augmentation importante des pratiques d’écriture
(blogs, réseaux sociaux) pour 34 millions d’internautes en 2009 pour plus d’1 heure par jour.
Nouveaux comportements ( partage, dons, collaboratifs)
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 84
Lecture par tranche d’âge
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 85
Typologie du lectorat
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 86
La fréquentation des équipements culturels
¼ des français n’ont fréquenté aucun équipement culturel en 2008 ( bibliothèque, musée, cinéma, exposition, art vivants)
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 87
Les pratiques culturelles
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 88
Lecture des quotidiensLa situation parait sans issue pour le renouvellement du
lectorat de la presse écrite
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 89
Lecture des statistiques en berne
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 90
Le refus du paiement des produits médiatiques
Principe de la gratuité des biens culturels
Sites de partage et d’échanges par téléchargements
Refus de payer les contenus comme les outils
Développement des open source
Généralisation des clouds
Extension des sites de téléchargement payants (Deezer, Spotify)
l
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 91
Le cinéma nouveaux comportements des
consommateursUne résistance depuis 3 ans avec des films qui rencontrent un succès commercial important mais qui restent le fait de la tranche supérieure à 30 ans
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 92
Cinéma et fréquentation par âge
93
Les pratiques culturelles
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 94
Activités culturelles et ordinateur
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 95
TitreEn Suède le streaming représente 50% du CA de la musique En 2012, le site Digital Music News avait calculé que chaque écoute d'un
titre rapportait 0,0005 dollar sur Spotify.
http://www.telerama.fr/medias/google-youtube-spotify-qui-doit-payer-pour-la-musique,92667.php#xtor=EPR-126-newsletter_tra-20130129
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 96
Plan
1/ La spécificité économique de produits médiatiques 2/ Caractéristiques économiques des entreprises
médiatiques
3/ La demande de produits médiatiques
4 /Les stratégies des entreprises de presse 5 /Marchés et stratégies des médias numériques 6 /La réglementation des marchés médiatiques
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 97
4 /Les stratégies des entreprises de médias
• Les stratégies éditoriales en presse écrite
• Les stratégies des chaînes télévision, le marché des société de production
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 98
Les stratégies des entreprises de presse
• Les stratégies globales des médias
• Les stratégies éditoriales
• Spécialisation ou prolifération
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 99
Les stratégies globales des médiasQuelle politique sur un marché donné ?
Diversification géographique Emprise sur un espace Ex/ le cas Ouest France
Nantes, St-Lô, Alençon, St-Brieuc, La Roche/Yon, Laval, Vannes, Lorient, Quimper, St-Nazaire, Caen, Le Mans, Brest, Angers, Rennes
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 100
TitreOuest France: mailler le territoire
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 101
Les stratégies globales des médiasDiversification thématique Ex Groupe Lariviere
• Presse automobile (et assimilés) • Moto Revue : hebdomadaire (Bi-Mensuel depuis le 9 juillet 2009); Moto Revue Classic : bimestriel. Extreme machines : créé en juillet 2006. GP Racing, Moto Verte : mensuel
consacré à la moto tout-terrain. MX Magazine : mensuel consacré au motocross. Quad Pratique : bimestriel consacré au quad. Bike : mensuel consacré au Vélo tout terrain. 4x4 Magazine : mensuel consacré à la voiture tout-terrain.
• Presse musicale Rock & Folk : mensuel créé en 1966 ;• Presse Loisirs : Le Monde du plein air : bimestriel consacré au camping et à la caravane. Le Monde du camping-car : mensuel consacré au camping-car.• Presse nautique Voile Magazine : mensuel consacré au nautisme à la voile ;• Neptune : mensuel racheté en 2004 au groupe Emap France ;• Moteur Boat : mensuel consacré aux bateaux de plaisance à moteur ; L'Argus du bateau : bimestriel consacré à l'achat et à l'entretien des embarcations deplaisance ;
• Presse chasse et pêche Pêche en mer : mensuel consacré à la pêche en mer. Partir Pêcher Connaissance de la chasse : mensuel consacré à la chasse ; créé en 1976 Armes de chasse : trimestriel consacré aux fusils et armes chasse.
• Presse Professionnelle • Ecran Total : hebdomadaire dédié aux professionnels du cinéma, de l'audiovisuel et de la musique.• Fashion Daily News : hebdomadaire dédié aux professionnels de la mode.• Le Quotidien du Tourisme : hebdomadaire dédié aux professionnels du tourisme.• Transport Info Hebdo : hebdomadaire dédié aux professionnels du transport routier de marchandises.
• Autres : Cheval pratique, Cheval Junior, Le Fana de l'aviation, Modèle Magazine, Micro Pratique, Micro Simulateur, Tatouage Magazine, Décisions HPA.
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 102
Les stratégies globales des médias
Problématique des two side markets (lecteurs annonceurs)
Effets de réseaux croisés :La satisfaction d’un acteur sur un marché entraine la satisfaction d’un
autre acteur sur un autre marchéQuels avantages mutuels ? Plate forme
médiatique
L’utilité dépend du contenu médiatique et du
volume publicitaire ( réactions à la pub
Consommateurs des médias Annonceurs
L’utilité dépend du nombre de consommateurs et de
la cible
Marché des medias ( prix du média)
Marché publicitaire ( prix de l’encart
publicitaire)
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 103
Les stratégies globales des médias
Les stratégies tarifaires
Politique de prixPolitique d’abonnementPolitique de vente au numéro
Politique de tarification publicitaire
Ratio contenu/publicité
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 104
Les stratégies éditorialesEngagement ou neutralité
Presse d’information ou presse d’opinion ?
L’Humanité un engagement mis en avantFondée par Jaurès en 1904Arrivée de Marcel Cachin en 1920L’Huma devient le journal du PCFinterdite par le Gvt Daladier pacte GSReparait sous l’Occupation jusqu’en 1941 puis interdite par Vichy , devient clandestine ensuiteReparait à la Libération
• 1945 : 400 000 26 % des suffrages• 1972 : 150 000 21 % des suffrages• 1986 : 107 000 10 % des suffrages• 2002 : 40 000 3,3% des suffrages• 2010 : 48 000 7% des suffrages• Format plus réduit, pas de journal le samedi
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 105
Spécialisation ou prolifération
Presse mag ou presse généraliste ?Quelle segmentation des marchés
PQR Presse thématique Presse mag
Ouest France Challenges Auto Moto Moto verte
Nice Matin Notre temps Historia Napoléon
Pleine vieLe Pèlerin
Quels segments de lectorat ?
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 106
Plan
1/ La spécificité économique de produits médiatiques 2/ Caractéristiques économiques des entreprises
médiatiques
3/ La demande de produits médiatiques
4 /Les stratégies des entreprises de presse 5 /Marchés et stratégies des médias numériques 6 /La réglementation des marchés médiatiques
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 107
5 /Marchés et stratégies des médias numériques
• Les acteurs
• Les contenus médiatiques
• Les stratégies ( two sided markets, économie de l’attention)
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 108
Les stratégies pour la presse en ligne
Modèle gratuitMédias traditionnels
Médias participatifsModèle pro-am. Pour équilibrer ses comptes le média recourt à des journalistes non professionnels (Rue89)médias sans journalistes professionnels comme le média ukrainien h.ua
Modèle PremiumUne partie du site est en libre accès d’autres articles sont payants (modèle paywall). Ex: stratégie mise en place par le Figaro où le premier article est ouvert à la lecture mais pas les suivants sur la même thématique. Il devient payant pour la suite moyennant un abonnement
Stratégie payanteLa totalité du contenu devient payant sur la base d’un abonnement
solution mis en place par Robert Murdoch pour le TimesEn France solution retenue pour MediaPart
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 109
Les stratégies pour la presse en ligne
Stratégie de diversificationSur produits numériquesExemple les sites de petites annonces. Une stratégie payante pour le Figaro
( ex le site explorimmo) en Angleterre solution retenue aussi pour le Daily mail
Sur activités rédactionnellesLe Washington Post propose des formations d’éducation supérieureEn France alternative économique rédigent des hors-série financer à des
partenaires économiques. La participation de journalistes à des conférences peut se traduire aussi par des obligations d’achat de numéro
Sur des produits physiquesLes articles sur des thèmes magazines (cuisine à voyage sont associées une
boutique en ligne possibilité d’acheter des CDs en ligne sur le site de même achat avec des partenariats avec des chaînes de supermarchés les produits proposés sont ceux des les ingrédients de l’article (Los Angeles Time)
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 110
Le problème des plateformes
Google versus editeursCf accord signé par Hollande avec le PDG de Google,
Eric Schmidt .60 millions d’euros versés pour l’aide au passage au
numérique de la presse d’information générale et politique
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 111
Stratégies des médias numériques
La distinction programmes de stock programmes de flux
programmes de stock : série de fiction dramatiques et opéras filmés• Font l’objet d’un marché à la revente• Généralement sous traité à des sociétés de production
Importance en France des droits de rediffusion : pour les artistes de 10 à 35% du cachet initial ( représente en gros 15% du cout de la prod)
programmes de flux: infos, matches de foot.
• Valeur uniquement à la diffusion. • Non amortissable sur des reventes• Réalisés avec les moyens de la chaîne
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 112
Les stratégies de version
Un même produit médiatique est proposé sous différentes versions :
Livre en version brochée ou en format économiqueModele de base, familial, premium
DVD en version standard ou pack de luxe
Question du timing pour les films
CinemaVOD
payante
TV payant
e
TV gratuit
e
VOD gratuit
eDVD
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 113
Les stratégies de production
Baisser les coûts :
• Tourner dans des pays moins chers ( Hongrie)
• Recourir au numérique ( baisse des coûts de plus en plus importante)
• Sous traiter (cascadeurs, studios numériques)
• Recycler les matériels sur les lieux de tournage
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 114
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 115
Stratégies industrielles pour les médias numériques
• Colloque NPA : "Quelles stratégies industrielles pour les médias numériques ?",
• vendredi 29 octobre 2010• Intervention de Michel Boyon, président du CSA,
• http://www.csa.fr/Espace-Presse/Interventions-publiques/Colloque-NPA-Quelles-strategies-industrielles-pour-les-medias-numeriques-l-intervention-de-Michel-Boyon
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 116
La politique du CSA
L’esprit d’orientation du média télévisé toujours présent en France
Discours du Président du CSA déc. 2012 pour le lancement de 6 nouvelles chaines de la TNT :
Renforcer la TNT au travers de 3 principes:
Gratuité: critique des modèles d’accès payant (y compris au travers des fournisseurs d’accès internet)
Universalité: volonté d’avoir des chaines généralistes répondant à toutes les demandes du public
Diversité : permettre la liberté de choix
http://www.csa.fr/Espace-Presse/Interventions-publiques/Six-nouvelles-chaines-gratuites-c-est-une-bonne-nouvelle
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 117
Les nouvelles chaines de la TNT
Des stratégies de diversification des acteurs des médias par l’occupation de créneaux de niche
http://www.csa.fr/Television/Les-chaines-de-television/Les-chaines-hertziennes-terrestres/Les-chaines-nationales-gratuites
TF1
Métropole Télévision
NRJ TV
Groupe Canal+
Groupe Amaury
Diversité TV France
BFM
Jeunesse TV (Lagardère - France Télévisions)
Nextradio TV
Les chaines de la TNT
118IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent
• Des stratégies de diversification
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 119
Chérie 25
NRJ TVNRJ Group
Chérie 25 est un service consacré aux femmes. L’offre de programme est composée majoritairement de magazines et de documentaires ainsi que de fictions audiovisuelles. Les magazines et les documentaires favorisent l’intervention de femmes expertes. Ils portent sur des sujets tels que l’actualité culturelle, le monde professionnel, la politique, l’économie, la vie quotidienne, la mode, l’art de vivre ou la gastronomie.
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 120
L’équipe 21
L’Équipe 24/24 Groupe des Éditions Amaury
L’Equipe 21 est consacrée au sport et à sa diversité. L’éditeur propose des retransmissions sportives, des journaux d’information, des magazines, des reportages et des documentaires traitant de toutes les disciplines. La programmation est complétée par des programmes de divertissements et des œuvres cinématographiques.
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 121
RMC découverte
Nextradio TV
RMC Découverte propose un service de documentaires consacrés à la découverte et à la connaissance. Destinée à un large public, la chaîne traite une grande variété de sujets. L’offre de programmes est construite autour de soirées thématiques, avec des documentaires en première diffusion.
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 122
HD1
Groupe TF 1
fiction dans toutes ses composantes : cinéma, fictions audiovisuelles, fictions courtes et courts métrages, ainsi que de nouvelles formes d’écriture.
L’éditeur propose un feuilleton quotidien inédit et des programmes consacrés à l’actualité cinématographique et à la fiction.
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 123
23
Diversité TV France
Numéro 23 reflète la diversité de la société française dans toutes ses composantes et l’ouverture sur le monde : diversité des origines, des cultures, des modes de vie personnels et familiaux, ainsi que des conditions physiques, parité.
L’éditeur propose des documentaires, des magazines, des séries et des téléfilms. La programmation comprend également des œuvres cinématographiques et l’offre de cinéma sera en particulier consacrée au cinéma d’auteur du monde entier.
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 124
6ter
Métropole Télévision Groupe M6
6Ter est une chaîne du groupe M6 qui propose une offre variée de programmes à destination de toutes les familles. Cette offre de programmes comporte des magazines, des documentaires, de la fiction audiovisuelle, pouvant être partagée par les enfants, les parents et les grands-parents. La programmation comprend également du cinéma et des divertissements. De nombreuses soirées sont consacrées à la découverte et à la compréhension du monde.
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 125
Le paysage de la TNT est il complet ?
Quelles thématiques ne sont pas couvertes par les chaînes existantes ?
Chaîne musicale
Chaîne éducation
Chaîne ados
Chaîne musique classique
Chaîne seniors
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 126
Les stratégies de bouquet
Produits vendus séparement ( bundlig pur)
Produits vendus ensemble ( bundlig mixte)Triple play (internet, téléphonie mobile, télé)Quadruple play (internet, téléphonie fixe et mobile,
télé)
Politique des bouquets en télé
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 127
Une stratégie d’accroche
Fournir le boitier de réception de la TNT pour déclencher l’acte d’achat vers les chaines du groupe CANALGratuit en théorie après achat du décodeur mais récemment renouvellement payant des cartes d’accès (15€)
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 128
Une stratégie d’accroche
Fourniture du boitier de réception de la TNT.Différents bouquets de chaine reçues par satellite
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 129
Canal historique1982 naissance de Canal+ soutenu par François Mitterrand + Jack LangAndré Rousselet de Havas à l’origine du projet. Nomme Pierre Lescure comme patron du projet. Aide du gvt de l’époque ( taxe magnétoscopes)
Débuts en nov 84 : 184 000 abonnés première chaine à péage. 6 rediffusions maxi. Cible CSP+
Difficultés en 85 pas assez d’abonnés. Redécollage grâce aux pgms en clair. Devient plus populaire ( Coluche Poivre d’Arvor, Dechavanne, films à toute hure, premiers films X) et Canal+ Magazine
1987 Nulle part ailleurs jusqu’en 2001
1987 Canal+ Productions StudioCanal
1989 3 millions d’abonnés et bénéfice de de 774 millions de francsLancement des abonnements par satellite ( au lieu du réseau VHF) bouquet Canal Satellite
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 130
Canal historique
1994 éviction de André Rousselet ( poussé par Balladur) remplacé par Pierre LescureDépart de Delarue 94 et de De Caunes 961995 lancementde CanalSat 3 bouquets : Canal+ Bleu (orientée émissions et documentaires) et Canal+ Jaune (orientée cinéma). Canal+ Vert (orientée sport)Septembre 99 Vivendi (ex CGE) prend 49% du capital de Canal et 75% des voix au CA.JJMM prend les commandes du groupeForte concurrence de TPS (actionnaires : Groupe TF1, le Groupe , M6, France Télévisions, la CLT (ex RTL) et la Lyonnaise des Eaux.) et … CanalSat pourtant lancé par Canal+ avec Europe1 communication en 92 pour les jeux d’Albertville …le groupe perd de l’argent1999 lancement de i-télévision
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 131
Canal historiqueDécembre 200 fusion Canal+ Vivendi Vivendi Universal ( stratégie de JJMM pour alimenter en contenus SFR et Cegetel)
Le groupe fusionne l’ensemble des sociétés mais perd de l’argent2002 Pierre Lescure remplacé par Xavier Couture
Echec de JJMM qui doit quitter Vivendi UniversalRéorganisation : répartition des rôles comme avant 1997 Canal+ Distribution (qui exploite le fichier d'abonnés), Canal+ Régie (publicité), CanalSatellite, MultiThématiques, i>télévision, MediaOverseas, Pathé Sport, StudioCanal
2003 Jean René Fourtou Pdt de Vivendi remplace Couture par Bertand Meheu. Situation rétablie en 2004
Allers retours d’animateurs vedettes : Emmanuel Chain , Stephane Bern, Grand journal de Denisot, Jamel Debbouze ,Thierry Ardisson
Droits sur le championnat de Ligue 1 (payés 600 millions d’euros par la chaîne en 2006-2008)
Rachat de Direct8 et Direct Star à Bolloré mais refus du CSA de la fusion avec TPS
Depuis 2010 diffusion en numérique sur la TNT
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 132
La production médiatique : le rôle de Canal
Fondé en 1988 par Pierre LescureDirigé par Olivier Courson appartient à Vivendiwww.studiocanal.com
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 133
Titre
Un atout pour la production cinématographique française
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 134
Les séries de Canal+
• Borgia (2011)• Braquo : série policière (2009)• Engrenages - Série policière en région parisienne (2005)• Kaboul Kitchen (série télévisée) (2012)• La Commune, série sur un quartier français sensible, "la
Commune". (2007)• Les Revenants (2012)• L'œil du cyclone une émission d'art alternatif consacrée
aux nouvelles images (1991-1995)• Maison Close la prostitution au XIX –(2010)• Platane Eric et Ramzi (2011)• Scalp, l'univers de la bourse dans les années 1990.
( 2008)• XIII : La série : espionnage (2011)
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 135
STUDIOCANAL
texte
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 136
STUDIOCANAL
texte
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 137
STUDIOCANAL
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 138
STUDIOCANAL
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 139
STUDIOCANAL
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 140
STUDIOCANAL
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 141
STUDIOCANAL
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 142
Les hits de STUDIOCANAL
• Principaux films du catalogue ayant été primés ou ayant connu un succès en salle :
• Bataille d'Alger (1966), Voyage au bout de l'enfer (1978), JFK (1991), Basic Instinct (1992), Terminator 2 (1991), Stargate, la porte des étoiles (1994), Billy Elliot (1999), Le Pacte des loups (2000), La Chambre du fils, Mulholland Drive, Intimité (2001), Le Pianiste (2002), Podium, Les Rivières pourpres 2, Mariages!, Fahrenheit 9/11, Vera Drake (2004), Million Dollar Baby (2005), Indigènes, Prête-moi ta main, Fauteuils d'orchestre, Jean-Philippe (2006), My Blueberry Nights, Je vais bien, ne t'en fais pas (2007), Disco, Paris, Le premier jour du reste de ta vie, Deux jours à tuer, Parlez-moi de la pluie, Burn After Reading (2008), Jeux de pouvoir, Le code a changé, Coco, Good Morning England (2009), Green Zone (2010), La Taupe, Sans Identité,Les Contes de la nuit(2011).
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 143
Les films de Canal• A A Serious Man, Les Acteurs, Ali G (film, 2002), And Soon the Darkness (film, 2010),
Anna Karénine (film, 2012), Les Aventures d'un homme invisible
• B Basic Instinct, Billy Elliot, Bridget Jones : L'Âge de raison, Burn After Reading
• C Casse-tête chinois, Chute libre (film), Cliffhanger : Traque au sommet• Cloclo (film), Le code a changé, Le Contrat (film, 1986)• Contrebande (film), Le Convoyeur, Cuisine et Dépendances
• D Donne-moi ta main, Dos au mur (film, 2012)
• F Fausses Apparences, Forces spéciales (film)
• G Good Morning England, Green Zone
• H Haunted (film, 1995), Hippie Hippie Shake, Hot Fuzz, Human Nature (film, 2001)
• I Inside Llewyn Davis
• J Le Jardinier d'Argenteuil, Jeux de pouvoir (film), JFK (film), Johnny English• Le Journal de Bridget Jones (film)
• L Love Actually
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 144
Les films de Canal (suite)• M Les Mambo Kings, Mariage à l'anglaise, Meurtre à Alcatraz, Mi$e à prix, Mulholland
Drive (film), My Blueberry Nights, Les Mythos
• N Ned Kelly (film, 2003), Non-Stop
• O O'Brother, Orgueil et Préjugés (film, 2005)
• P Peines d'amour perdues (film), Le Pianiste, Piège en haute mer, La Plus Belle Victoire, Le Poids de l'eau, Pour un garçon
• Q Le Quai des brumes (film)
• R Rambo (film, 1982), Requiem pour une tueuse,
• S Le Salut, Sans Identité, Senna (film), Le Soliste, Sommersby, Stargate, la porte des étoiles
• T La Taupe (film, 2011), Terminator 2 : Le Jugement dernier, La Tête en friche, The Tourist, The Two Faces of January
• U U-571 (film), Un jour, peut-être, Under the Skin, Universal Soldier
• V Vol 93, Voyage au bout de l'enfer
• W, Whiteout (film, 2009), Wild Child (film, 2008)
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 145
Plan
1/ La spécificité économique de produits médiatiques 2/ Caractéristiques économiques des entreprises
médiatiques
3/ La demande de produits médiatiques
4 /Les stratégies des entreprises de presse 5 /Marchés et stratégies des médias numériques 6 /La réglementation des marchés médiatiques
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 146
6 /La réglementation des marchés médiatiques
• L’organisation des marchés
• Questions d’éthique médiatiques et numériques
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 147
Principes généraux
Des biens publics mais aussi des biens sous tutelle.
Maintien de la notion de service public confiée aux médias
La puissance publique considère que les lois de la régulation du marché ne peuvent s’appliquer aux industries médiatiques et qu’il convient de réguler un marché aux caractéristiques hors normes de la théorie de l’équilibre général
deux modalités :- Aides financières- Réglementation
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 148
Les instances
Le soutien juridique et technique de la Direction générale des medias et industries culturelles rattachée au ministère de la communication.
La DGMIC assure le secrétariat de la Commission paritaire des publications et agences de presse
Pour les médias audiovisuels systèmes de quotas de production et de diffusion
• Controlés par le CSA pour garantir la liberté de communication audiovisuelle
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 149
Réglementation des medias écrits
Objectif : préserver le pluralisme et la diversité des titres1,35 milliard d’€ d’aides de l’Etat à la presse écrite en 2006
Aides directes ( crédits budgétaires votés au Parlement) + aides fiscales de l’Etat et des collectivités locales
Aides indirectes par le biais du budget de la Poste ( tarifs préférentiels pour le transport de Presse)
Source : Industrie des medias à l’heure numérique Jean Gabszewicz Nathalie Sonnac La Découverte
IPAG 2013 MMM Philippe Bellissent 150
Les aides directes10 000 publications inscrites au registre de la
commission paritaire des publications et agences de presse bénéficient d’aides directes
Aides à la diffusion en 2010 (inscrit dans la loi de finances)
Aide au transport postal pour la presse d’info gén et politique ( 111 millions d’€)
Réduction tarifaire de la SNCF ( 5,8 Ms)Aide à la promotion de la presse française à l’étranger (1,8Ms)Aide au portage de presse (70 Ms)Exonération des charges patronales pour les porteurs de presse (12
Ms)Aides à la modernisation sociale de la PQN (25 Ms)Aide à la modernisation et distribution de PQN (12 Ms) Aide à la modernisation de la diffusion de la PQN (13,3 Ms)Développement des services en ligne des service de presse (20
Ms)Modernisation de la PQN ( 25 Ms)
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Les aides directes (suite)
Aide au pluralisme par soutien des quotidiens nationaux à faibles ressources publicitaires (9,5 Ms)
Et pour la PQ à faibles recettes en petites annonces (1,4Ms)
Abonnement de soutien de l’Etat l’AFP
Un montant total d’aides de l’Etat de 305 millions d’Euros en 2010 (+84% par rapport à 2009)
Les aides mises en place en 2010
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Les aides indirectes
• Principalement l'aide apportée par la Poste sous forme de réduction tarifaire . Estimée à 242 millions d'euros en 2010
• Un régime fiscal spécifique avec 3 dispositions entraînant des moins values (taux de TVA a 2,1%)
• Possibilité d'exonérer de la taxe professionnelle pour les collectivités locales
• Régime spécial d'abattement pour favoriser l'investissement
• Cf rapport du sénat en 2010• Régime dérogatoire des taux de cotisation de
sécurité sociale
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La réglementation de l’audio visuel
Un objectif pour un choix politique : protéger l’exception culturelle française
Une continuité dans la politique culturelle de la France.
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Le CSA
• Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) est l'autorité de régulation de l'audiovisuel.
• Depuis le 23/01/2013, il est dirigé par Olivier Schrameck qui a remplacé Michel Boyon.
• Créé en 1989 ( en remplacement de la CNCL) qui remplaçait la Haute autorité créée par François Mitterrand
• Le Conseil supérieur de l'audiovisuel, autorité indépendante, garantit l'exercice de la liberté de communication audiovisuelle par tout procédé de communication électronique, dans les conditions définies par la présente loi.
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Objectifs du CSA• Le Conseil supérieur de l'audiovisuel, autorité indépendante,
garantit l'exercice de la liberté de communication audiovisuelle par tout procédé de communication électronique, dans les conditions définies par la présente loi.
• Il assure l'égalité de traitement ; il garantit l'indépendance et l'impartialité du secteur public de la communication audiovisuelle ; il veille à favoriser la libre concurrence et l'établissement de relations non discriminatoires entre éditeurs et distributeurs de services, quel que soit le réseau de communications électroniques utilisé par ces derniers, conformément au principe de neutralité technologique ;
• il veille à la qualité et à la diversité des programmes, au développement de la production et de la création audiovisuelles nationales ainsi qu'à la défense et à l'illustration de la langue et de la culture françaises. Il peut formuler des propositions sur l'amélioration de la qualité des programmes. Il veille au caractère équitable, transparent, homogène et non discriminatoire de la numérotation des services de télévision dans les offres de programmes des distributeurs de services
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Le soutien à la création par le financement
Mécanisme de redistribution des ressources mis en place en 1986 : compte de soutien à l’industrie des programmes audiovisuels COSIP : ce compte est alimenté par toutes les chaînes de télévision (5,5 % des ressources de la de l’année précédente)taxes sur les entrées de cinéma et sur la location de cassettes vidéoTotal des subventions 203 millions d’euros en 2008
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Les obligations réglementaires
Les chaînes de télévision doivent consacrer une part de leur programmation à la diffusion d’œuvres audiovisuelles européennes et d’expression originale française.
Mise en place de quotas de diffusion : 60 % du temps d’antenne pour la diffusion d’œuvres s européennes dont au moins 40 % d’EOF. Quotas appliqués à l’ensemble du temps de diffusion des chaînes et aux heures de grande écoute des chaînes thématiques du câble et par satellite des chaînes locales sont aussi soumis à ces quotas.
Les chaînes doivent consacrer une partie de leur C.A. de l’année précédente (3,2 % du C.A. pour les chaînes hertziennes 20 % pour Canal+ ) à la production d’œuvres audiovisuelles européennes et d’expression française.
Deux possibilités :- achat de programmes ou de préachats- part dans la coproduction
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L’encadrement de la publicité
La publicité rentre à la télévision en 1969 une publicité encadrée (loi sapin de 1993 sur la
protection des consommateursLoi de 1978 informatique et libertés limite l’accès à
certains secteurs économiques à l’école arme à feu et plus tard tabac
Une réglementation draconienne en France avec la limitation des coupures pendant les films (interdits sur le dans le secteur public, une seule dans le privé)
Sur les autres programmes un minimum de 20 minutes de programmes entre 2 spots.
Limitation des longueurs des spots télévisés et encadrements du volume total imitation quotidienne de six minutes par heure sur les chaînes hertziennes et de 12 minutes sur la chaîne privée
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La protection de la création
Une politique constante en France qui s’inscrit dans le cadre de la protection de la création intellectuelle.
La notion de droit d’auteur dans le domaine littéraire trouve un prolongement logique dans les œuvres audio visuelles.
Cette politique s’appuie aussi sur un principe général de protection de la création que l’on retrouve dans la législation étrangères
Un système en complet bouleversement avec le numérique
Ex/ négoc SACEM You Tube
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La SACEM
Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique Fondée en 1850 !Procès en 1847 dans un caf conc ( Les ambassadeurs now Espace Cardin)
Mission : assurer la défense des intérêts des auteurs et la gestion collective de la collecte et de la répartition des droits des œuvres musicales faisant l'objet d'une diffusion publique ou reproduits sur différents supports.137 000 sociétaires et 40 millions d'œuvres( gère aussi les droits des auteurs étrangers 15000 en 2009)la Sacem a encaissé au titre des droits d’auteur pour 2012 803,5 M€, soit une baisse de 1,9% sur 2011
Concerne toute œuvre audio car compétence aussi pour textes de doublages, sous-titrages de films, téléfilms et séries étrangères, extraits d’œuvres dramatiques et dramatico-musicales Tutelle du ministère de la Culture
• !!! Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) pour l'opéra, la musique de ballet et les comédies musicales.
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L’industrie de la musique Source SACEM : ( AFP janvier 2013)• Droits collectés par la SACEM (900 millions €)
• Sommes collectées au titre des droits voisins (197 millions €)
• Marché de la musique enregistrée (800 à 1 milliard €)
• Marché du spectacle vivant privé (650 - 900 millions €)
• Marché du spectacle vivant public (350 millions €)
• Ventes d'instruments de musique (630 millions €)• Ventes de hi-fi grand public (700 millions €)
• C.A. publicitaire brut des radios et télévisions musicales (respectivement 1,2 milliard et 425 millions €)
• Discothèques et bars à ambiance musicale (1,728 milliard €)
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L’alternative pour le numérique:les licences creative commons
Le Creative Commons (CC) organisation à but non lucratif propose une solution alternative légale au régime de la propriété intellectuelle, inadaptée au Web.
Fondée en 2001 par Lawrence Lessig en 2001 en CalifornieLa notion de droit d’auterur ou copyright très restrictive aux USACf Wikipedia
Attribution : signature de l’auteur initial (obligatoire en droit français) (sigle : BY)
Non Commercial : interdiction de tirer un profit commercial de l’œuvre sans autorisation de l'auteur (sigle : NC)
No derivative works : impossibilité d’intégrer tout ou partie dans une œuvre composite ; l'échantillonnage (sampling), devenant impossible (sigle : ND)
Share alike : partage de l’œuvre, avec obligation de rediffuser selon la même licence ou une licence similaire (version ultérieure ou localisée) (sigle : SA)
Exemple de combinaison : Creative Commons BY-NC-SA.
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La CNIL
Protection de la vie privée avec la loi informatique et libertés
Conflit avec Google sur la collecte des données (avec Google+)
Question de la position dominante
Reproche des accords exclusifs imposés à des fournisseurs de contenu et des sociétés de publicités
• Problème de la redirection de internautes vers des sites illégaux ( conflit avec la fédé anglaise de football sur la retransmission de matchs de foot sur des sites russes
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La Loi HADOPI
Lutte contre le téléchargement illégal
• Loi du 12 juin 2009• Création de la Haute autorité pour la diffusion des
œuvres et la protection de droits sur Internet• 400 000 films piratés chaque jour ( soit autant que
les entrées en salle, mais seuls 7% des sondés disent aller moins souvent au cinéma)
• Sanction du peer to peer• Mouvement d ‘opposition : la quadrature du Net,
artistes, politiques, presse ( SVM°
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Merci de votre attention
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