Download pdf - GS 19 - Septembre 2009

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numéro 19 - septembre 2009

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GÉNÉRATION SOLIDAIRE :: Automne 2009 :: #19 :: 3

édito Par Damien Berthilier,Président de La Mutuelle des Étudiants

sommaire

Ivry-sur-Seine, le 10 septembre 2009

CÉLÈBRE ANONYMEJean-Baptiste PrévotD’histoire et de radio

AILLEURSErasmusLe coup d’accélérateur

S’ENGAGEREnquêteDiagnostic temps des étudiants de Reims

LA LMDE ET VOUSUn service gratuit pour les adhérentsPriorité Santé Mutualiste

DOSSIERL’eau,enjeu planétaire

CULTURECollectif ArgosRéfugiés climatiques

DÉBATTREDéveloppement durableUne utopie concrète ?

À VOTRE SERVICENouveau : vos remboursementsUn suivi par e-mail

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Cette rentrée sera mar-quée par la probable pandémie de grippe A

qui nécessite la vigilance de chacun et la solidarité entre tous. La LMDE diffuse dès aujourd’hui aux étudiants les consignes d’hygiène à suivre, informera ses affilié(e)s et adhérent(e)s de l’évolution de la situation et mettra en œuvre les mesures sanitaires déci-dées par les pouvoirs publics.

Cependant, la grippe A ne doit pas nous faire oublier les autres problé-matiques de santé qui se posaient avant et qui continueront de se poser demain. La LMDE a re-gretté que le Livre Vert rendu public par Martin Hirsch en juillet dernier n’ait pas apporté les ré-ponses ambitieuses que les jeunes, et en parti-culier les étudiants, at-tendent depuis plusieurs

années : chèque santé, centres de santé universitaires, priorité à la prévention... Nous serons donc très vigilants quant à ce qui ressortira de la conférence biennale sur la santé des jeunes programmée par le ministère de la Santé. En attendant, je vous souhaite, au nom de la LMDE, une très bonne rentrée universitaire avec notre nouvelle web télé, www.lmde.tv !

Génération Solidaire : publication trimestrielle éditée par la LMDE, mutuelle n°431 791 672, soumise aux dispositions du Livre II du Code de la Mutualité, et adhérente de la FNMF.Siège social de la LMDE : 37, rue Marceau

94203 Ivry-sur-SeineTirage : 250 000 exemplaires Prix au numéro : 1 ! Abonnement annuel : 4 !

Directeur de la publication : Damien BerthilierDirecteur adjoint de la publication : Frédéric BonnotRédactrice en chef : Virginie de Galzain

Conseiller de la rédaction : Arnauld Champremier-TriganoComité de rédaction : Damien Berthilier, Frédéric Bonnot, Agathe Buron, Fanny Dana, Lucas Jourdain, Céline Martinez, Dr. Nicolas Leblanc, Philippe Lévy, Sarah Salis, Nicolas Souveton, Gabriel Szeftel, Hervé Wéry.Rédacteurs : Alice Billouet, Natanaël Bloch, Marie Raymond Directeur artistique : Antoine ErrastiSecrétaire de rédaction : Anna Pierre

Réalisation : TOC MEDIAS SARL au capital de 20 000 U

Commission paritaire 1010MO7550ISSN n°1774 - 7880 dépôt légal à parutionGénération Solidaire adhérent de l’ANPCM et du SPSImprimerie Mordacq, 62921 Aire-sur-la-Lys CedexRoutage Datalis

Vos remarques et suggestions :[email protected]

Ce numéro comporte un supplément statutaire détachable de 4 pages, numérotées de I à IV

D’histoire et De raDioJean-Baptiste prévot

installés dans une pièce qui rap-pelle le collège, nous commençons l’entretien.

Jean-Baptiste Prévot est d’abord un pédagogue, un féru d’histoire. C’est aussi un homme de radio, vice-président de RCP, un média alternatif et citoyen fondé en 1998, qui s’adresse à tous les étudiants franci-liens. Il a d’abord collaboré au Mensuel de l’Université, une revue étudiante

axée sur les travaux de recherche en Histoire et Sciences sociales.

« RCP, c’est un concours de circonstances » précise-t-il, reconnaissant qu’il est « plus à l’aise à l’oral qu’à l’écrit ».

Pendant ses études à l’uni-versité Paris 1, il rencontre M. Arnaud, étudiant et pas-

sionné d’histoire comme lui, qui lui pro-pose d’animer une émission pour RCP.

Jean-Baptiste prend les commandes de Me racontez pas d’histoires : il traite de la sexualité et des sciences sociales, des J.O. de Pékin et de l’his-toire de la Chine. Avec un impératif : se poser et poser des questions sur des thèmes autour desquels se retrouvent les étudiants. CAPES en poche, il de-vient enseignant dans un collège de Roissy-en-Brie (77). Fier de sa triple casquette radio-enseignement-études, il a toujours ce « souci de valoriser la recherche ».

RCP : un média engagé Les thèmes que Jean-Baptiste aborde lors de ses émissions sont connotés : sociologie des grèves, réformes des universités, élections européennes... Une implication citoyenne sans influences, à forte valeur sociale. À RCP, les 150 béné-voles travaillent d’ailleurs en toute indé-pendance sur des programmes innovants : musique, actuculturelle, création radio...

Ses projets pour RCP sont nombreux : renforcer les liens avec les universités, sonoriser les Crous de Paris, accompa-gner le passage à la radio numérique et renouveler une partie du matériel grâce à des aides financières (mairie de Paris, région île-de-France et Fonds de soutien à l’expression radiophonique).Après avoir soutenu son mémoire en décembre 2008, il souhaite continuer à s’engager auprès des étudiants à travers la radio. La preuve : vice-président de RCP depuis septembre 2008, il va présenter sa candidature à la présidence en septembre 2009. Et pour faire le lien entre ses deux activités, professionnelle et associative, il projette de mettre en place, à terme, une radio au sein de son collège.

Natanaël Blochwww.radiocampusparis.org

Les thèmes abordés lors

des émissions sont pédago-giques, à forte valeur sociale

À bientôt 27 ans, Jean-Baptiste prévot est vice-président de radio Campus paris (rCp). Une rencontre chaleureuse à la Maison des initiatives étudiantes, au coeur du Marais, au cours de laquelle il réaffirme pour nous son engagement et développe ses projets pour la rentrée.

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4 :: #19 :: Automne 2009 :: GÉNÉRATION SOLIDAIRE

erasmus est le plus populaire des programmes de mobilité étudiante en europe. La Commission européenne espère néanmoins accélérer le mou-vement et envoyer 50 % des 16-24 ans en séjour à l’étranger d’ici à 2020.

depuis son lancement en 1987 par l’Union européenne, Erasmus a per-mis à 1,7 million d’étudiants d’effec-

tuer un séjour universitaire à l’étranger » écrit le quotidien suisse Le Temps. Le suc-cès est donc au rendez-vous, même si la mobilité étudiante varie selon les pays. Ainsi l’Allemagne, l’Espagne et la France figurent en tête de liste des pays qui envoient le plus grand nombre d’étu-diants (14 à 15 %) en séjour Erasmus. La France est aussi le deuxième pays derrière l’Espagne à recevoir des jeunes en Erasmus, accueillant 13 % des étudiants Erasmus, contre plus de 17 % pour l’Espagne. Les nouveaux venus dans l’Union européenne (Pays baltes, Europe de l’Est) affichent quant à eux un bel enthousiasme pour le programme.

L’Union européenne souhaite toutefois accroître la mobilité étudiante dans les années à venir. D’autant que le processus de Bologne, qui vise à harmoniser les parcours de l’enseignement supérieur au

sein de l’UE, devrait être finalisé en 2010. Les étudiants disposeront ainsi d’une plus grande facilité à valider leurs parcours d’un pays à l’autre.

Les responsables de la Com-mission européenne souhai-tent que dans dix ans, 50 % de la classe d’âge des 16 à 24 ans tente l’aventure de la mobilité étudiante. À cet effet, la Commission planche pour augmenter le montant des

bourses et améliorer les capacités d’accueil des étudiants à l’étranger. Des efforts se-ront également réalisés pour simplifier les procédures administratives et logistiques. Enfin, pour clarifier l’offre des universités au sein de l’UE, la Commission prépare une “carte de l’excellence“ par discipline, qui permettra aux étudiants de bien cibler leur établissement d’accueil.

Source Le Temps, Genève, www.letemps.ch

La Commission planche pour augmenter le montant des

bourses

en Bref!FESTIVAL DU DOC ÉTUDIANT DEUxIÈME ÉDITIONCréée en 2008 par des étudiants de Paris 8, l’asso-ciation Les impatientes promeut l’art visuel comme moyen de rencontre et d’éducation. Pour soutenir les jeunes réalisateurs, découvrir et faire connaître des films singuliers, elle organise en novembre à Paris la 2e édition du Festival du doc étudiant, la seule manifestation en France exclusivement dédiée aux productions documentaires étudiantes. Dix séances de 90 minutes seront réparties sur 4 jours de projection. D’autres projections seront organisées dans des universités et associations partenaires. http://festdocetudiant.lesimpatientes.org

HOMOPHOBIELA LUTTE S’AFFICHE

Dès la rentrée 2009-2010, une nouvelle campagne d’affichage de lutte contre l’homophobie sera lancée au sein des universités, par le ministère de l’Enseignement Supérieur. Le but : sensibiliser les étudiants

et l’ensemble des personnels universitaires aux difficultés ren-contrées par certains étudiants encore trop souvent victimes de discrimination en raison de leur orientation sexuelle, ainsi qu’aux conséquences parfois dramatiques (isolement, dé-pression, suicide…) d’actes et de comportements homophobes.

LIBERTÉ DE LA PRESSESPÉCIAL NATURE

Reporters sans frontières lutte depuis près de 25 ans pour pro-téger les droits des journalistes. Avec cette nouvelle édition de 100 photos pour la liberté de la presse, RSF souhaite mettre en lumière l’urgence écologique.

Cet album témoigne de la beauté de notre planète tout autant que de son fragile équilibre. De nombreux acteurs de la dé-fense de l’environnement ont apporté leur soutien (préface signée par Nicolas Hulot, entretien avec Jane Goodall, primatologue et Messager des Nations Unies pour la paix). En vente chez tous les marchands de journaux, librairies…Éd. RSF. 9,90 €Avec

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GÉNÉRATION SOLIDAIRE :: Automne 2009 :: #19 :: 5

DiagnostiC teMps Des étUDiants De reiMs

enqUête

pour mieux connaître les besoins des étudiants en termes de gestion du temps, la LMDe a réalisé une enquête sur le sujet auprès des étudiants de reims, en partenariat avec le laboratoire psychologie des âges de la vie de l’université de tours. Le point.

Difficile pour un étudiant de conci-lier temps de cours, travail per-sonnel, loisirs, activités sportives,

démarches administratives et vie sociale, surtout quand s’ajoute une activité salariée – ce qui concerne un étudiant sur deux. Les premières enquêtes menées par la LMDE ont révélé de

réelles difficultés dans la gestion du temps des étudiants, pré-judiciables à leurs études, mais aussi à leur état de santé physique

et mental. Une nouvelle enquête, réalisée en partenariat avec le labo-

ratoire Psychologie des âges de la vie de l’université de Tours auprès de 400 étu-diants de Reims, a permis de préciser certains enjeux.

Temps subisIl ressort de cette étude que 45 % des étudiants doivent s’adapter à un rythme

de vie qu’ils n’ont pas choisi, lequel a des impacts sur leur vie quotidienne. Par manque de temps, ils sont ainsi près d’un tiers à renoncer à leurs activités sociales, cultu-relles ou sportives.

Première difficulté identi-fiée, les temps de transport entre les lieux de vie et les lieux d’études, qui sont

perçus comme trop longs et pas tou-jours adaptés aux emplois du temps. Autre élément contraignant : le tra-vail salarié qui conduit trop souvent à l’absentéisme aux cours, ce qui a des conséquences négatives sur la réus-site des études. De plus, « l’absence de respect des rythmes de l’étudiant dans les emplois du temps, rendue encore plus criante avec la réforme Licence, Master, Doctorat (LMD), est un facteur de stress très important », explique le professeur François Testu. L’enquête révèle à cet égard que la moitié des étudiants sont assez sou-vent ou souvent stressés, notamment par la difficile articulation entre leurs multiples activités.

Impacts sur la santéLes conséquences de cette mauvaise gestion des rythmes se font sentir sur le sommeil et sur l’alimentation, donc sur la santé. Souffrant d’un manque de sommeil chronique, les étudiants sont 23 % à ne jamais prendre de petit-déjeu-ner. Quant au déjeuner, ils sont 37 % à ne pas avoir le temps de le prendre à leur rythme. « Pourtant, poursuit le professeur Testu, il est assez étonnant de noter à quel point les étudiants sont patients et accep-tent leurs conditions de vie. Mais cela ne tiendra qu’un temps », prévient-il.

Compte tenu des enjeux, cette première enquête devrait être prochainement complétée par une étude plus approfondie, à nouveau réalisée en partenariat avec le laboratoire Psychologie des âges de la vie sur les campus de Tours, Reims et Toulouse. Affaire à suivre.

Alice Billouet

L’absence de respect

des rythmes de l’étudiant dans les em-

plois du temps est un facteur de stress très

important

Retrouvez toutes les interviews sur www.lmde.tv

FRANçOIS TESTUProfesseur de psychologie et directeur du laboratoire de recherche Psychologie des âges de la vie à l’université de Tours, il travaille depuis 25 ans sur les rythmes de vie des enfants, principalement en milieu scolaire.

© TOC Médias

6 :: #19 :: Automne 2009 :: génération solidaire

Le teMps Des étUDiants en qUestion

CoLLoqUe

Les 14 et 15 mai 2009, la LMDe a organisé à reims un colloque sur la question du temps des étudiants. L’occasion d’amener les acteurs de la santé et de la vie étudiante à réfléchir ensemble pour mieux répondre à leurs besoins.

À l’origine du colloque, un constat : « Il existe de nombreuses études sur le temps des enfants, sur le temps

des salariés, mais aucune sur le temps des étudiants », explique Nicolas Souveton, administrateur de la LMDE en charge de l’expertise. « Or, pour répondre spécifique-ment aux problématiques des étudiants, la Mutuelle a besoin de connaître leur quoti-dien », poursuit-il. L’événement dédié au temps des étudiants a ainsi permis de présenter les résultats de l’enquête menée à Reims (voir p.6) avant d’inviter les diffé-rents acteurs de la vie étudiante à réfléchir ensemble sur ce sujet.

Améliorer la coordinationUniversités, CROUS et collectivités locales devraient pouvoir coordon-ner leurs actions pour mieux ré-pondre aux besoins des étudiants. En effet, pour Nicolas Souveton, “ ce sont eux qui sont les mieux placés pour améliorer les rythmes de vie des étudiants : aménager les horaires de transports en commun, faire en sorte que la pause de midi soit supérieure à une heure pour permettre à tous les étudiants d’utiliser la restauration uni-

versitaire gérée par le CROUS (seule à fournir des repas équilibrés à bas prix), apporter des réponses aux problèmes posés par le salariat étudiant…”. Des exemples concrets de coordination réussie entre ces différentes institu-tions ont pu être présentés.

Connaître pour agirPendant deux jours, les différents ac-teurs de la vie étudiante (Ville de Reims, Région, CROUS, CNOUS, organisations étudiantes, enseignants) ont ainsi pu se confronter à cette problématique et en comprendre les enjeux. Des ateliers sur le stress, sur le lien entre gestion des plannings et le quotidien, ou encore sur la répartition entre temps subi et temps choisi ont permis de préciser les diffé-rentes phases - variables d’une filière à l’autre - et de mettre en lumière les impacts sur l’hygiène de vie et la santé physique et mentale. Ce colloque a également été l’occasion de découvrir d’autres systèmes euro-péens, induisant les diverses façons de gérer ses horaires.

Emplois du temps, répartition des cours mais aussi transports en commun, loge-ments, horaires d’ouverture des biblio-thèques… les champs d’intervention sont multiples pour obtenir un équilibre. Pour Gabriel Szeftel, vice-président de la LMDE, « le bilan est extrêmement

positif, car ce colloque a conduit à une prise de conscience des acteurs de la vie étudiante qui font face à une problé-matique jusqu’ici mal identifiée ». Il est désormais temps d’agir.

Alice Billouet

Retrouvez toutes les interviews sur www.lmde.tv

CHÈqUE SANTÉ ÉTUDIANTConscientes des difficultés ren-contrées par les étudiants dans l’accès aux soins, les régions Centre et Champagne-Ardenne ont mis en place le Chèque Santé.

Les étudiants boursiers de ces régions pourront bénéficier d’une aide dès la rentrée 2009, res-pectivement 100 et 80 €, pour souscrire à la complémentaire santé de leur choix.Infos sur www.lmde.com, rubrique Complémentaires santé > Aide à l’adhésion.

Adeline Hazan, Maire de Reims, en ouverture

du colloque Le temps des étudiants, Reims 2009

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GÉNÉRATION SOLIDAIRE :: Automne 2009 :: #19 :: 7

priorité santé MUtUaListeUn serviCe gratUit poUr Les aDhérents LMDe

obtenir des informations fiables pour votre santé, mais aussi celle de vos proches : c’est possible. grâce au programme priorité santé Mutualiste, élaboré par la Mutualité française, toutes les questions trouvent leur réponse. en adhérant à ce programme, la LMDe s’engage à vos côtés.

Mis en place en France par la Mutualité Française pour ses adhérents, Priorité Santé Mu-

tualiste est un service d’accompagne-ment. Les adhérents peuvent avoir des réponses à leurs interrogations en ma-tière de santé sur simple appel. À leur écoute, une équipe composée de télé-conseillers de formation paramédicale, de médecins, de tabacologues, de dié-téticiens et de conseillers en économie sociale et familiale.

Des services de qualitéLes services proposés par Priorité Santé Mutualiste concernent quatre thèmes majeurs de santé publique : le cancer, les maladies cardio-vasculaires (et les facteurs de risque, dont la malnutrition), la dépendance (au tabac, à l’alcool, au cannabis...) et le maintien de l’autonomie des personnes âgées ou en situation de handicap.

Pour en profiter, c’est simple. Il vous suffit d’appeler, gratuitement, et de poser votre question à un conseiller qui propose :• une information de qualité en matière de santé,• de l’aide pour vous orienter dans le sys-tème de santé et des infos tarifaires,• un accompagnement personnalisé par téléphone,• des Rencontres Santé en région (confé-rences, groupes de parole, ateliers...),• un service d’écoute.

La LMDE s’engageEn adhérant au programme Priorité Santé Mutualiste, la LMDE fait profiter les étudiants d’une gamme complète de services innovants en matière d’informa-tion, de prévention, de dépistage, d’aide à l’orientation et d’accompagnement.

Thalia Breton, administratrice en charge de l’accès aux soins à la LMDE, se félicite de l’adhésion de la Mutuelle à ce programme, « un programme riche qui propose des services très divers dont certains concernent particulièrement les étudiants : addictions (tabac, cannabis) et nutrition ».

En effet, comme l’ont montré les enquêtes sur la santé des étudiants menées par la

LMDE, addictions et nutri-tion demeurent un problème récurrent chez les jeunes. Un étudiant sur trois déclare avoir une mauvaise alimentation et 52 % d’entre eux disent avoir déjà trop consommé d’alcool. « Le plus pour les étudiants, ajoute Thalia Breton, c’est la gratuité de ce service, et la possibilité d’obtenir un

accompagnement personnalisé par télé-phone - par un nutrionniste, par exemple ».

Un service à consommer sans modé-ration. Car il n’est jamais trop tôt pour penser à sa santé.

Marie RaymondPlus d’informations sur www.lmde.com

Les adhérents peuvent avoir des réponses

à leurs interrogations

en matière de santé

PRATIqUEPour accéder aux services Priorité Santé Mutualiste, com-posez le 39 35 (prix d’un appel local à partir d’un poste fixe au tarif défini par votre opérateur, du lundi au vendredi de 9h à 19h) et communiquez le code d’accès 37 90. Vous pourrez échanger en tout anonymat et confidentialité, et recevoir par courrier ou par e-mail des informations complémentaires.©

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La lmde et vous

8 :: #19 :: Automne 2009 :: GÉNÉRATION SOLIDAIRE

L’eau,enjeu planétaire

Utilisation intensive des réserves, changement cli-matique, malnutrition, industrialisation, marchan-disation de l’eau, … en 2025, les deux tiers de la

planète pourraient être privés d’eau. Un chiffre préoccupant si l’on ne tient pas compte des solutions possibles. Droit et besoin fondamental de l’être humain, l’accès à l’eau est un des combats essentiels à sa survie. paix, santé, éradication de la pauvreté et de la famine, l’eau

est à la croisée d’enjeux politiques, économiques et sociaux. Une réflexion s’impose.

Retrouvez toutes les interviews sur www.lmde.tv

Dossier

GÉNÉRATION SOLIDAIRE :: Automne 2009 :: #19 :: 9

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L’eaU : enJeUx et avenirpLanète

Considéré comme l’un des Droits de l’homme dans 145 pays, l’accès à l’eau demeure un enjeu vital. ressource indispensable à la vie et à la survie planétaire, elle est aussi un outil économique, politique et stratégique pour l’équilibre mondial.

La Terre est composée de 70 % d’eau. Sur les 3 % d’eau douce, 0,5 % est potable. Il en

résulte qu’aujourd’hui, plus d’un milliard de personnes en sont privées, dont près de 7 millions qui décèdent faute d’y accèder.

Un accès inégalDans son ouvrage Les nou-veaux défis de l’eau, Antoine Frerot, directeur général de Véolia Eau, s’in-quiète : « La disponibilité d’eau douce par habitant dans le monde a connu une chute spectaculaire. Elle est passée de 17 000 m3 par an en 1950 à 7 500 m3

en 1995, et on prévoit qu’elle tombe à 5 100 m3 en 2025 ».

Qui plus est, l’eau est inéga-lement répartie sur la surface du globe, comme l’explique Jean Margat, ancien hydro-géologue et expert auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et au-

près de l’Unesco : « Les pays humides du monde, soit tempérés comme en Europe, soit tropicaux et intertropicaux comme en Afrique centrale, détiennent 90 % des réserves en eau du monde. Les pays arides en ont entre 2 et 3 % ».

Dans le monde, 2,6 milliards

de personnes n’ont pas accès

à une eau assainie

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GUERRE DE L’EAU : CINq zONES SENSIBLES• Syrie, Liban et Israël se disputent l’eau du fleuve Jourdain.• Les États-Unis et le Canada sont des régions du monde où de nom-breux fleuves prennent leur source.• Asie centrale : Kirghizstan et Tadjikistan ont presque toutes les sources d’eau, à l‘inverse de l’Ouzbékistan et du Turkménistan.• Irak et Syrie sont à la merci de la Turquie, où le Tigre et l’Euphrate prennent leur source.• L’Éthiopie, aux sources du Nil, est en conflit avec l’Egypte pour l’exploitation des eaux.

Dossier

10 :: #19 :: Automne 2009 :: GÉNÉRATION SOLIDAIRE

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3 qUestions À...giLLes hirZeLJusqu’en décembre 2008, Gilles Hirzel était le chargé d’information du bureau régional pour l’Europe de l’Organisation

des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Il est aujourd’hui consul-tant dans le développement durable. Il est également le président du comité d’éthique de l’association Alliés, membre de l’Alliance internationale contre la faim.

quelle est l’incidence du manque d’eau potable sur la faim dans le monde ?La production alimentaire est intimement liée aux ressources en eau douce. Il faut rappeler que pour produire un kilo de blé, il faut 1000 à 2000 litres d’eau. Trois repas équilibrés par jour et par personne « correspondraient » donc à la consommation de 1000 à 2000 litres d’eau par jour. De plus, l’agriculture intensive menée dans de nombreux pays est responsable d’une dépense d’eau excessive et pourrait être mieux raisonnée.

quelle est justement la part de l’agri-culture en dépense d’eau et comment l’alléger ?L’agriculture mondiale utilise 70 % de l’eau consommée, et jusqu’à 95 % dans les pays en développement. Dans ces derniers, entre 60 et 80 % de la population est rurale et agricole. Il faut donc optimiser l’eau présente : mieux l’utiliser, mieux la conserver, améliorer les techniques de cultures en pente, éviter les défrichages massifs des forêts, augmenter les budgets de l’agriculture.

quelles sont les perspectives à venir en matière d’eau ?La misère et le changement climatique accélèrent l’urbanisation dans les pays pauvres car les agriculteurs n’ont plus de quoi produire et certaines cultures deviennent inadaptées au climat. De plus, la population mondiale passera de 6 à 8 milliards en 2030. Il faudra donc augmenter la quantité de production alimentaire en utilisant moins d’eau. La crise alimentaire est loin d’être derrière nous et le G8 a décidé d’accorder 20 milliards de dollars sur 3 ans pour lutter contre ce problème. Il faut des engagements nationaux, internationaux et du secteur privé.

Propos recueillis par M.R

Enfin, l’accroissement de la population dans les zones dites arides aggrave les problèmes de répartition des ressources en eau. « En effet, ajoute Jean Margat, c’est dans les pays arides que la crois-sance de la population a été la plus forte depuis un siècle. Alors que dans les pays riches en eau comme la Russie ou le Canada, la population est décroissante ». Un enjeu sanitaireOutre ces disproportions géographiques et démographiques, les pays les plus pauvres, principalement en Afrique et en Asie, manquent de moyens et 2,6 milliards de personnes n’ont pas accès à une eau assainie. Un problème majeur accentué par l’urbanisation in-tensive de ces dernières décennies : « Lorsqu’elle est contaminée, l’eau de-vient une menace. Elle nuit à la santé et propage les maladies », précise Antoine Frerot. Pourtant, le traitement des eaux usées n’en est qu’à ses prémices dans beaucoup de régions du monde : « Parmi les agglomérations méditerra-néennes de plus de 100 000 habitants, plus d’une sur deux est dépourvue d’usine de dépollution des eaux usées ».

Afin d’éviter la prolifération des nom-breuses maladies liées au manque d’eau potable, le traitement et la puri-fication de l’eau sont plus qu’indispen-sables : ils sont vitaux. Mais la rareté de l’eau en fait un produit marchand, et la qualité des réseaux passe sou-vent après les bénéfices croustillants envisagés par les multinationales de distribution d’eau. C’est aussi un outil de pression politique dans les zones de conflit.

ÉCONOMIE ET POLITIqUEL’eau est au cœur d’un marché très rentable. Alors que la planète fait face à une véritable crise humanitaire, les entreprises privées surfent sur la forte valeur marchande qu’elle repré-sente. Comme le souligne Jean Margat, « l’eau en bouteille est entre 500 et 1000 fois plus chère que l’eau du robinet ». En tête des producteurs, les multinationales Nestlé, Danone, Coca-Cola et PepsiCo. Avec 64 marques d’eau, Nestlé Waters est le leader mon-dial du marché de l’eau en bouteille.

SANTÉ ET MANqUE D’EAU POTABLE• Chaque année, 1,8 million de personnes, dont 90 % d’enfants de moins de cinq ans, vivant pour la plupart dans les pays en développement, meurent de ma-ladies diarrhéiques (y compris du choléra).

• Chaque année, 1,3 million de personnes, dont 90 % d’enfants de moins de cinq ans, meurent du paludisme transmis par des larves présentes dans les eaux stagnantes.

• 160 millions de personnes sont atteintes de bilharziose (maladie hydrique considérée comme la deuxième infection parasitaire la plus importante après le paludisme).

• Il y a chaque année 1,5 million de cas d’hépatite A.

• 133 millions de personnes souffrent d’helminthiases intestinales sévères qui ont souvent de graves conséquences (déficience cognitive, syndrome dysenterique ou anémie).

Sources : OMS – Chiffres mis à jour en 2004

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Dossier

GÉNÉRATION SOLIDAIRE :: Automne 2009 :: #19 :: 11

CoeffiCient De DisponiBiLité en eaU par rapport À La popULation

Inégalités Nord/SudSi elle peut sembler superflue dans les pays riches - « l’eau en bouteille est une affaire commerciale qui fait beaucoup de publicité avec des arguments plus ou moins sanitaires. On peut très bien s’en passer » - elle engendre une aggravation de la crise sanitaire dans les pays en développement. En effet, ses prix sont inabordables et elle incite les gouvernements à ne plus inves-tir pour une meilleure qualité de l’eau du réseau. Certaines sociétés productrices d’eaux en bouteilles exploitent des sources à bas prix et en gardent le monopole au détriment des populations locales. En France, les prix exhorbitants pratiqués par certaines entreprises (réseaux de distribution) ont été dénoncés ces der-nières années.

Le manque d’eau a également des consé-quences sur le développement écono-mique des pays dits pauvres. Chaque année, 2 à 3 milliards de journées de travail, en particulier celles des femmes, sont perdues au profit de l’approvision-

nement en eau : une perte estimée à 5 milliards d’euros. En Bolivie, les écoles sont fermées le matin pendant la saison sèche parce que les enfants doivent aller chercher de l’eau pour leur famille. En Afrique de l’Ouest, les femmes ne peuvent pas développer leurs propres activités car elles consa-crent chaque jour des heures à la re-cherche et à l’approvisionnement en eau.

Tensions et migrationsL’eau est souvent source ou accéléra-teur de conflits. De nombreuses res-sources d’eau traversant plusieurs pays, elles constituent des points de tension liés à sa gestion de part et d’autre des frontières, ou un moyen de pres-sion. Entre autres exemples, l’Irak et la Syrie sont à la merci de la Turquie, où les deux fleuves qui les alimentent, le Tigre et l’Euphrate, prennent leur source ; en ce qui concerne la Syrie, le Liban et Israël, ils se disputent l’eau du Jourdain souvent utilisée comme une arme dans le conflit israélo-arabe.

D’autre part, le manque d’eau est tel dans certaines régions qu’il est un important facteur de migration des populations. Selon le troisième rapport de l’ONU L’eau dans un monde en changement, « le nombre de personnes qui seront contraintes de quitter leur domicile sous l’influence de facteurs liés à l’eau oscille entre 24 et 70 millions ». Pourtant, l’accès à l’eau est un droit fondamental inscrit dans plusieurs conventions internationales. Un droit trop souvent oublié.

qUESTION D’AVENIRRaréfié, cher, source de tensions, l’or bleu porte son nom mieux que jamais. L’accès à l’eau est cependant un besoin vital et un Droit de l’Homme. Sujette à la pollution et à l’utilisation intensive de l’Homme, il est important dès au-jourd’hui de préserver cette ressource en l’économisant, en l’exploitant à bon escient, en la purifiant, en innovant continuellement pour une utilisation raisonnable.

Amérique du nordet Amérique centrale

15 % 9 %

Europe Asie

Afrique

Australie et Océanie

Amérique du sud

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Source : Site Internet de l’UNESCO / PHI, Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes

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La comparaison mondiale des coefficients de la

disponibilité en eau par rapport à la population souligne les disparités entre les continents. On remarquera notamment les pressions exercées sur l’Asie qui abrite plus de la moitié de la population mondiale et ne possède que 36% des ressources en eau de la planète.

Préserver un droit« Le droit à l’eau garantit à chaque être humain de disposer pour son usage personnel et domestique d’une eau abordable, en quantité suffisante, de qualité acceptable et à laquelle il peut facilement accéder ». C’est ce que stipule le Pacte relatif aux droits économiques et culturels (CESCR). Ainsi, depuis novembre 2002, l’accès à l’eau est reconnu comme un Droit de l’Homme dans 145 pays. En 2000, la communauté internationale s’était en-gagée, à travers les Objectifs du mil-lénaire pour le développement (OMD), à réduire de moitié la proportion de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable d’ici à 2015. Un engagement dont certains pays en développement sont loin de profiter, comme en Afrique subsaharienne où l’objectif ne serait pas atteint avant 2040 selon l’ONU. Afin de faciliter cet accès à l’eau pour tous, la préservation des réserves et les innovations techniques d’exploita-tion de l’eau sont primordiales.

Éviter le gaspillageAfin de préserver l’eau, il faut avant tout éviter de la gaspiller. Utilisant 70 % des ressources en eau, l’irrigation intensive servant à l’agriculture doit être restreinte. Selon Jean Margat, « le développement des techniques comme l’arrosage par aspersion ou le goutte-à-goutte permet d’avoir une ef-ficacité de 80 à 90 %. Cela implique cependant des efforts de transformation des modes d’irrigation, des habitudes de travail des paysans… ». De même, il est possible d’économiser les res-sources en maintenant les infrastruc-tures en bon état, en optimisant les ré-seaux. À titre d’exemple, Antoine Frerot précise que « dans bien des villes

d’Amérique, d’Asie ou d’Afrique, plus de 40 % de l’eau se perd à cause de cana-lisations défectueuses. »

Exploiter les technologies existantesSi l’eau douce ne représente que 3 % de l’eau sur la surface de la Terre, l’eau de mer, elle, est bien présente, et le dessa-lement a fait ses preuves comme source d’eau potable. « C’est une solution tout à fait au point techniquement et qui progresse encore », déclare Jean Margat qui ajoute : « Sur l’île de Malte, plus de 50 % de l’adduction d’eau est faite avec de l’eau de mer traitée. En Arabie saoudite et au Koweit, quasiment 100 % de l’eau utilisée vient du dessalement ». En effet, le dessalement demande de l’énergie et il est ainsi très développé dans les pays pétroliers. Autre méthode éprouvée pour économiser l’eau : le recyclage des eaux usées. Selon Antoine Frerot, « recycler les eaux usées est sans nul doute une piste prometteuse capable de fournir de gros volumes d’eau. Aussi prévoit-on, au cours de la prochaine décennie, un quadruplement des installa-tions dédiées au recyclage ».

Moins polluer, moins gaspiller, en résumé préserver l’eau, tel est l’une des priorités de survie planétaire des années à venir. En faisant de l’assainissement de l’eau et de l’accès à l’eau potable pour tous les enjeux du XXIe siècle, la communauté internationale pourrait prévenir et en-rayer l’une des plus importantes catas-trophes humanitaires. Car à la question : résoudre le problème de l’eau résoudrait-il la faim dans le monde ?, les experts tendent plutôt à répondre oui. Santé, alimentation et équilibre du monde en dépendent.

Marie Raymond

© Emily - Fotolia.com© Anantha Vardhan - istockphoto.com

© sxc.hu

ALLER PLUS LOINÀ LIRE• L’eau : un trésor en partage, Ghislan de Masily. Éd.Dunod. 18,05 €.• L’eau, Vazken Andréassian et Jean Margat. Éd. Cavalier bleu. 9,03 €.• Les nouveaux défis de l’eau, Antoine Frerot. Éd.Autrement. 19 €.• Les scandales de l’eau en bouteille, Jacques Neirynck. Éd. Favre. 12,35 €.

À CONSULTER• Le site de l’Unesco : www.unesco.org/water• Le site des agences de l’Eau : www.lesagencesdeleau.fr• Le site de la FAO : www.fao.org

AGENDA• Exposition Esthétique des pôles, le testament des glaces : 49 Nord 6 Est, Frac Lorraine, 1bis rue des Trinitaires, Metz. Du 16 octobre 2009 au 7 février 2010. Entrée libre.• Journée mondiale de l’eau : le 22 mars• L’Eau, les déchets et le développement durable : colloque international, du 28 au 31 mars 2010 (Alexandrie, Égypte)

CESCRComité des droits économiques, sociaux et culturels : organe composé d’experts indépendants qui surveille l’application du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels par les États parties.

Dossier

GÉNÉRATION SOLIDAIRE :: Automne 2009 :: #19 :: 13

Retrouvez toutes les interviews sur www.lmde.tv

réfUgiés CLiMatiqUesCoLLeCtif argos

pendant quatre ans, le collectif argos a partagé le quotidien d’hommes et de femmes qui seront poussés à l’exil en raison du réchauffement climatique. À quelques semaines de la conférence de Copenhague, entretien avec Laurent Weyl, photographe, sur une aventure humaine peu ordinaire.

Génération Solidaire : qu’est-ce que le collectif Argos ? Laurent Weyl : Ce collectif a été créé en 2001, dans le but de parler du documen-taire social et, de plus en plus, environne-mental. Sa particularité est de réunir pho-tographes (six) et rédacteurs (quatre), tous journalistes. La plupart du temps, nous tra-vaillons en binôme. Pour nous, c’est très im-portant de lier le texte à l’image. On a tous des sujets qui nous tiennent à cœur, mais le collectif nous permet de réaliser ensemble ce qu’on ne pourrait pas faire seuls, comme le projet Réfugiés climatiques.

Pourquoi ce thème ?Nous voulions aborder ce sujet qui n’avait jusqu’alors pas été traité en dehors de données scientifiques et statistiques. Nous voulions comprendre les impacts du réchauffement climatique sur les hommes ; savoir qui sont les réfugiés climatiques et qui ils seront. On ne se rendait pas compte de ce qui allait se passer aujourd’hui sur le plan humain, mais également identitaire et culturel.

Comment l’avez-vous préparé et réalisé ?Nous avons fait un long travail d’investi-gation avant de définir les destinations, et nous nous sommes rapprochés de scientifiques et d’organismes référents (Groupe intergourvernemental d’experts sur l’évolution du climat / GIEC, ...) pour avoir leur caution. L’idée était aussi de montrer que tous les continents sont concernés ou peuvent l’être.

Nous sommes toujours partis à deux : un photographe et un rédacteur. Pendant trois à quatre semaines, à deux reprises dans la plupart des cas. Nous avons beaucoup parlé avec des spécialistes sur place, avant

de nous immerger au cœur de la population, de prendre du temps tout simplement ; c’était essentiel pour montrer ce qu’est la vie au quotidien, ce qui existe, ce qui risque de disparaître, imaginer ce que la population va devoir sup-porter. Les témoignages des

habitants sont très forts car ils perçoivent les bouleversements depuis longtemps.

Votre reportage vous a conduit dans neuf destinations…Cela nous a permis d’aborder différentes problématiques. À Shishmaref en Alaska, la fonte du permafrost (sols gelés) menace la survie du village en bord de mer. La fonte des glaces fait perdre les repères de chasse et provoque la chute des traîneaux si la

Les enjeux sont vitaux car ils

impliquent un déplacement potentiel de

200 millions de personnes

© Guillaume Collanges/ collectif Argos

14 :: #19 :: Automne 2009 :: GÉNÉRATION SOLIDAIRE

glace est trop fine. En Chine, l’avancée du désert de Gobi représente aussi un danger pour la population.En Afrique, l’assèchement du lac Tchad, qui a perdu 90 % de sa surface, a des conséquences de paupérisation à court terme (près de 300 000 personnes vivent alentour). Aux États-Unis, les migrations liées à l’ouragan Katrina ont mis en avant les effets sur la culture locale, l’habitat...

Comment passe l’information ?quels sont les enjeux pour l’Homme ?Certains pays sont plus au courant que d’autres. Au Bangladesh, dans le moindre village, la population est informée grâce aux ONG. Les peuples les plus touchés sont ceux qui vivent en lien étroit avec la nature, qui ont des cultures ancestrales fortes : comment protéger cette richesse au niveau mondial ? Les enjeux sont vitaux : ils impliquent un déplacement potentiel de 200 millions de personnes vers un autre lieu en rai-son d’une menace, mais sans possibilité de retour ! En mer du Nord, dans les îles Halligen, les habitants vivent depuis des générations sur des polders, une barrière naturelle contre la montée du niveau des eaux. Mais jusqu’à quand doit-on rester ? Car c’est l’autre enjeu : les effets sur l’Homme, et la perte, pour ce dernier, des repères culturels, religieux, environne-mentaux, alimentaires... De son identité en sorte.

Vous posez aussi la question de l’adaptation aux changements climatiques et d’un statut pour ces nouveaux réfugiés.Oui, car tous ces futurs réfugiés n’ont aucune envie de partir : ils font donc tout ce qui est possible pour s’adapter, trouver des solutions (construire les maisons plus haut, creuser des puits, changer de rythme de vie...) et rester chez eux.On peut supposer que les migrations se feront aussi vers des zones proches, avec des flux Nord/Nord ou Sud/Sud. D’ici 2050/2080, l’île de Tuvalu (Polynésie) risque de disparaître. Un accord concer-nant un flux régulier est en place avec la Nouvelle Zélande. Mais à ce jour, ces per-sonnes se retrouveront apatrides. Le statut de “ réfugié climatique ” n’est pas défini, ni même reconnu, ce qui serait une pre-mière étape. Et toucher à la Convention de

Genève (relative au statut des réfugiés NDLR) n’est pas envisagé à ce jour.

Votre livre et la presse internationale ont permis une large diffusion. quel rôle pensez-vous avoir ?Nous sommes juste des relais. Le projet a largement été diffusé (Nouvel Obs, Geo, VSD, Sciences et Avenir, ...) ce qui confirme l’intérêt porté au sujet.Quant au livre, on le voulait facile à trans-porter et à lire. Ce qu’on montre en image est complémentaire du texte. Dans les librairies, le pari a été réussi puisqu’on le trouvait au rayon Société ou Environne-ment et pas Photo. Une réédition est pré-vue pour le printemps prochain.

Vos projets ?Notre lien, et ce vers quoi nous allons conti-nuer à tendre, c’est : “ Et l’Homme dans tout ça ? ”. Aussi simple que cela puisse paraître, c’est ce qui définit Argos, de façon individuelle et collective. Vue la richesse que cela apporte, nous allons continuer à l’explorer !

Propos recueillis par Virginie de Galzain

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À SUIVRE

• Le site du collectif Argos : www.collectifargos.com

• Le livre : Réfugiés climatiques,du collectif Argos. Nouvelle édition à paraître, printemps 2009

• Signer l’appel citoyen : www.refugiesclimatiques.com/petition/

APATRIDEUne personne qui ne possède la nationalité — ce lien juridique entre un État et un individu — d’aucun État de par sa législation. (cf. Article 1 de la Convention de 1954). www.unhcr.fr

LE PROJETQuatre ans entre la préparation et la réalisation, près de 5 000 photos, 200 heures d’enregistre-ment et plusieurs séjours dans neuf régions du monde ont été nécessaires.

culture

GÉNÉRATION SOLIDAIRE :: Automne 2009 :: #19 :: 15

Une Utopie ConCrète ?DéveLoppeMent DUraBLe

Le développement durable, tout le monde en parle, mais sait-on ce que c’est ? écologie, humanitaire, Bio, équitable, responsable, ... Le concept est-il une réalité galvaudée ou une nécessité appliquée ? frédéric Karpyta et sylvie Brunel nous livrent leur point de vue.

Génération Solidaire : quels sont les enjeux du développement durable ?Frédéric Karpyta : Si l’on s’en tient au commerce équitable, c’est l’idée que les personnes qui travaillent puissent gagner leur vie au-delà de la simple subsistance et se projeter dans l’avenir. Il s’agit du « durable pour soi ». Dans l’absolu, c’est po-sitif car c’est la garantie théorique pour les petits producteurs – notamment du Sud - de vendre leurs produits à des prix plus rémunérateurs que les cours mondiaux. Ce, dans des conditions de travail éthiques.

qui dit commerce dit pourtant économie…Le commerce équitable doit être fondé sur une valeur clé - la réciprocité - pour rétablir l’équilibre dans le commerce mondial et permettre l’indé-pendance des producteurs et le respect de leurs droits.Toutefois, la notion de commerce induit celle de dépendance commerciale. Le dé-veloppement d’une filière et sa durée sup-pose de ne pas se tromper de produit et de s’assurer de l’existence d’un marché, sous peine de faire de “ fausses promesses ” aux producteurs. De plus, il ne s’agit pas de produire au détriment de l’environnement. Enfin, il convient de veiller à l’équité.

À qui profite le commerce équitable ?Le commerce équitable a permis la créa-tion de nombreux emplois, mais aussi de programmes d’éducation et de prévention sanitaire dans le Sud. Mais des efforts restent à faire. Actuellement, près de 80 % des produits issus du commerce équitable sont vendus en grande surface, avec les dérives que cela implique : hausse

des prix, banalisation des produits… Tant que l’on restera sur des enjeux de vente et de marketing, on ne résoudra pas la ques-tion de la prise de conscience.

quelles sont les garanties du commerce équitable ?Il n’existe pas de label officiel « commerce équitable » en France. Ce qui peut entraî-ner des tromperies (qualité, provenance, conditions de production, de rémunéra-tion...). Concernant le café : actuellement, la production a baissé, ce qui a favorisé une hausse des prix. Or, ce ne sont pas les producteurs qui vont en profiter. On peut presque dire qu’ils sont exclus du marché quel que soit le marché. Ils dépendent des

acheteurs et des distribu-teurs et ne sont pas en po-sition de force pour négocier avec eux. La solution serait qu’ils puissent s’approprier les étapes de la chaîne pour avoir un contact direct avec le consommateur.

La jeune génération peut-elle avoir une influence ?La jeune génération a le pouvoir de faire changer les choses. En tant que consom-mateurs, notre devoir premier et le leur, est de nous tenir informés. Acheter, c’est aussi avoir une responsabilité qui peut condition-ner l’offre et la demande. En tant qu’acteurs sur le marché du travail ensuite, en intégrant une réflexion sur les pratiques du développement durable dans leur emploi, et en les adaptant.Restent les limites politiques et écono-miques stratégiques. La « génération sta-giaire » va-t-elle garder de bons réflexes une fois qu’elle aura intégré le monde de l’entreprise ? La conciliation de l’écono-mique et de l’éthique en dépend.

Propos recueillis pas Virginie de Galzain

Acheter, c’est aussi avoir une responsabilité qui peut condi-tionner l’offre

et la demande

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À LIRE• La face cachée du commerce équitable. Frédéric Karpyta. Bourin editions. 17 €.

• À qui profite le développement durable ? Sylvie Brunel. Éd. Larousse. 9,90 €.

• Le développement durable. Sylvie Brunel. Éd. PUF/Que sais-je ? 9 €.

• Nourrir le monde. Sylvie Brunel.Éd. Larousse. 25 €.

• Le développement durable. Sylvie Brunel. Éd. Le cavalier bleu/Idées reçues. 9,50 €.

À CONSULTERLe site du ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Dévelopement durable et de la Mer : www.ecologie.gouv.fr

AGENDA• 16-18 novembre 2009 : sommet mondial sur la sécurité alimen-taire (Rome, Italie). www.fao.org

• 7-18 décembre 2009 : conférence de l’ONU sur le chan-gement climatique (Copenhague, Danemark). www.un.org/french et www.copenhague-2009.com/appel

• 9-10 décembre 2009 : salon de l’emploi responsable (Porte de Champerret, Paris). www.lemploi-responsable.com

• 1-7 avril 2010 : semaine du développement durable www.semainedudeveloppement durable.gouv.fr

Frédéric Karpyta, chef de rubrique Économie et Société (ça m’intéresse).

debattre

16 :: #19 :: Automne 2009 :: GÉNÉRATION SOLIDAIRE

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Génération Solidaire : À quoi sert le développement durable ?Sylvie Brunel : En théorie, ce concept a le mérite de réconcilier l’environnement, l’économie et le social. Mais le dévelop-pement durable est mis à tellement de sauces que l’on sait plus exactement ce qu’il recouvre : chacun l’utilise pour défendre ses intérêts, commerciaux, politiques, etc.Or invoquer l’urgence écologique ne vaut que si les priorités sont définies au ser-vice de tous, avec une solidarité à la fois dans le temps et dans l’espace : pour les générations futures et entre les riches et les pauvres.Dans les faits, les directions du dévelop-pement durable des entreprises relèvent généralement de la Direction de la Com-munication. La peinture “ verte ” pour la planète sert à séduire et à vendre des produits pas forcément meilleurs… mais toujours plus chers.

Aujourd’hui, l’écologie est instrumentali-sée par les entreprises pour maintenir ou augmenter leurs profits (green is gold) et par les États pour imposer de nouveaux impôts (green is tax).

quelles sont les dérives possibles de ce concept ?Il ne doit pas devenir une nouvelle religion fondée sur le catastrophisme, qui nie tous les progrès (augmenta-tion de l’espérance de vie, baisse de la pauvreté…) réalisés depuis plus d’un siècle. Ni une forme de contrôle social qui commencerait dès l’école.L’autre danger est de rétrograder l’homme au rang d’une espèce vivante parmi les autres, alors que l’environnement est ce qui entoure les sociétés humaines, leur cadre de vie, qu’elles ont d’ailleurs gé-néralement façonné elles-mêmes depuis des millénaires.

quels messages souhaitez-vous adresser aux étudiants qui vous lisent ?En tant que géographe, j’insiste sur le fait qu’il faut comprendre comment l’homme habite la terre, quelles relations il entre-

tient avec ses territoires et quels sont les enjeux d’un aménagement intelligent et au service de tous, face au changement cli-matique par exemple. Si on veut que les étudiants participent demain à de vraies politiques de dévelop-pement durable, il ne faut pas perdre de vue qu’il faut agir pour le bien-être de l’hu-manité, et non être au service de quelques privilégiés.

Comment concilier la vie et le dévelop-pement ?Tout est question d’équilibre et d’équité. Un des grands atouts du développement durable est d’avoir introduit la force de la démocratie participative. Mais elle ne doit pas discréditer pour autant la démocratie élective ! Il permet également de faire prendre conscience des dysfonctionne-ments dans notre façon d’utiliser des ressources limitées, de faire évoluer peu à peu les mentalités et les modèles de pro-duction et de consommation. Réinventer une éthique de vie, tous ensemble, sur la même planète.

Propos recueillis pas Virginie de Galzain

Le développement durable ?Mais bien sûr que je m’en soucie.

J’ai 2500 éoliennes qui alimentent mes 430 puits de pétrole...

Sylvie Brunel, géographe, professeur à Paris-Sorbonne, spécialiste des questions de développement

génération solidaire :: Automne 2009 :: #19 :: 17

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18 :: #19 :: Automne 2009 :: GÉNÉRATION SOLIDAIRE

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