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Vendredi 4 novembre 2016 | 24 heures

Contrôle qualitéVC5

24 heures | Vendredi 4 novembre 2016

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Exposition

Jenisch effeuille le dessin «rien que pour

vos yeux»Le Musée veveysan a sélectionné ses

plus belles pages pour une ode au trait et à la diversité technique du médium

Florence Millioud Henriques

Un détail. Ténu. De ceux quipeuvent échapper. Maisla magie tout entièredu dessin se résume dansce trompe-l’œil signé Tie-polo vers 1730, dans

ce pied de Saint-Antoine prêt à surgir pour défier les lois de la tridimensionna-lité tout en n’étant qu’un… trait à l’encrebrune. Tout est dit de la complexitéd’un médium que le Musée Jenisch ex-pose, infini, à la fois esquisse, art du rai-sonnement ou trace appuyée. A la foisintime, audacieux, révélateur ou intros-

pectif. Sorti de sa réserve ces dernièresannées pour tenir salon, conquérirle monde du marché de l’art, rêverd’une nouvelle ampleur contemporaine,cet œuvre sur papier fonde l’âme, les col-lections et le projet d’avenir de l’institu-tion veveysanne abritant, en plus de nom-breuses fondations privées, le Cabinet cantonal des estampes.

S’il est de toutes les expositions, noyauet fil conducteur, la dernière grande tra-versée de son amplitude dans les collec-tions veveysannes date de 1997-1998 avec«Cinq siècles de dessins»! Les portfoliosdu Musée Jenisch en comptent désormaisplus de 10 000, un précieux capital d’où

sont sorties les feuilles les plus iconiques,mais aussi les dernières arrivées, pourmonter «Rien que pour vos yeux». Des Hodler, Kokoschka, Bonnard, Sout-ter, Anker, Vallotton. Pêle-mêle encore –puisque c’est là le rythme choisi en sépa-rant les œuvres par technique – unemême salle confronte la vie quotidiennepercée par Steinlen au début du XXe siè-cle, la poésie abstraite de Sean Scullyà l’aube du XXIe et un paysage lacustrede Gustave Doré à la fin du XIXe. L’optionest davantage didactique que sensible,elle sert la précieuse publication accom-pagnant l’exposition, mais était-ce la plusvalorisante pour ce théâtre du geste?

C’est un parti pris… déjà vu, déjàéprouvé! Pourtant, le dessin demeureun médium de proximité méconnu: JulieEnckell Julliard le vérifie dans sa positionde directrice du Musée Jenisch, tout en pointant l’étrange ambivalence: «Con-trairement à la peinture ou à la sculpture,le dessin fait partie de nous, de notreenfance, mais on le connaît mal en terrainde tous les possibles. L’idée était de souli-gner le dialogue existant entre l’éventailtechnique mais aussi de donner à voircomment les artistes, à partir d’un mêmemédium, peuvent dire des choses trèsdifférentes ou comment un portraità la plume du XVIIe siècle imitant les tex-

tures de la gravure peut amener à lireles encres de Louis Soutter.»

Les chocs sont parfois rudes, ils heur-tent les chronologies et, à défaut d’expli-cations, ne parlent pas toujours la languede l’évidence mais, dans cette expositionfaufilant deux niveaux de lecture, le re-gard peut aussi bouder la théorie, fairele choix de l’école buissonnière et se per-dre dans ce foisonnement d’habiletés et d’émotions à fleur de papier. Il le faut.Il le faut pour le pur bonheur de suivreà la trace les vérités appuyées, les étatsd’âme matérialisés, les libertés prises. Il faut vivre l’opacité faite mystère parSegantini ou la scène de plein air que

Bonnard décline en bande dessinée avantque le genre n’explose, il faut caresserl’acuité de Giovanni Giacometti suivantles traits de son fils, ou se perdre dansla nébuleuse poétique de Balthus, il fautencore se laisser embarquer par la maî-trise sophistiquée des peintres de la Re-naissance, ou constater les corps-à-corpstrès contemporains avec les frèresMarkus et Reto Huber. Il faut se rappro-cher, la magie du dessin fera le reste.

Vevey, Musée JenischJusqu’au di 26 fév, du ma au di (10 h-18 h)Rens.: 021 925 35 20www.museejenisch.ch

LittératureLe roman noir de l’écrivaine franco-marocaine mettant en scène une nounou tueuse l’a emporté devant Gaël Faye ou Catherine Cusset

C’est avec son deuxième livre, Chansondouce (Ed. Gallimard, 227 p.), que LeïlaSlimani a remporté le Prix Goncourt, hierà Paris. A 35 ans, l’auteure franco-maro-caine n’est ni la plus jeune à recevoir lasuprême distinction de la littérature fran-çaise – Jean-Louis Bory avait 26 ans lors-qu’il était primé en 1945 pour Mon villageà l’heure allemande – ni, fort heureuse-ment, la première femme. Elle en est ladouzième (en cent treize ans). Son romanraconte comment une femme qui semblaitincarner la nounou parfaite a fini par tuerles deux enfants dont elle avait la charge.

Joint par téléphone, Pierre Assouline,membre de l’Académie Goncourt, nousexplique pourquoi il a «soutenu Chansondouce depuis le début»: «C’est un très bonchoix que nous avons fait cette année.Chanson douce m’a impressionné par samaîtrise du début à la fin. C’est remar-quable et rare pour un deuxième roman.J’ai notamment été sensible à l’atmo-sphère de ce polar à la dimension politi-que. Du Simenon avec la lutte des classesen plus. Ce n’est pas par hasard que lanounou se révolte, il faut que la barquesoit lourde, qu’il y ait ce ressentimentsocial pour que l’irréparable soit com-mis.»

Hasard ou trend 2016, les lauréats etfinalistes des grands prix français ont li-vré de nombreux romans gore. OutreLeïla Slimani, Yasmina Reza, Ivan Ja-blonka, Simon Liberati ou encore RégisJauffret mettent en scène des meurtres oureviennent sur des scènes de crimes atro-ces dans leurs livres. Les jurés des grandsprix raffolent-ils du goût du sang? «Pas dutout, répond Pierre Assouline, pour quicette tendance n’est que «le reflet fidèlede la rentrée littéraire». Il reconnaît tou-tefois que le dernier carré du Goncourtoffrait tout un panel de thématiques sor-dides: «Nous avions le choix entre uninfanticide (Leïla Slimani), un génocide(Gaël Faye), un suicide (Catherine Cusset)et du cannibalisme (Régis Jauffret).»

Or donc, que vaut Chanson douce,heureux lauréat du Goncourt? Captivant,le récit fait montre d’une constructiontemporelle efficace et recherchée: oncommence par le pire, soit la scène quasiinsoutenable des enfants assassinés, puison remonte aux origines. Depuis l’enga-gement de la nounou par le jeune coupleparisien, le récit se déroule plus ou moinschronologiquement, se permettant toutde même quelques pro- et analepses. At-tentif car prévenu de la chute, le lecteurrepère ainsi les indices anticipant le lentdérèglement mental de la gardienne d’enfants.

Petit à petit, le roman dessine les con-tours de Louise, une femme qui semblepréférer les familles pour qui elle travaille

Leïla Slimani remporte le Prix Goncourt avec une «Chanson douce» qui vire au drame

que la sienne propre. Lorsque sa filleadolescente présente des problèmes decomportement à l’école, Louise assure auconseil de discipline qu’elle a toujoursdispensé une excellente éducation… auxenfants de ses patrons. «Elle se trouve endécalage par rapport à sa vie, a toujoursélevé des enfants qui n’étaient pas lessiens, a vécu dans des maisons quin’étaient pas les siennes, et a perdu lesens des réalités. Cela précipite sa folie»,

nous expliquait l’auteure lors de notredernière rencontre. Le roman illustre aussi les rapports de rang compliquésentre une employée de maison et sespatrons. L’appartement devient ainsi unthéâtre où se jouent «des incidences so-ciales, économiques, voire géopoliti-ques», affirmait encore l’auteure.

Certes propre et efficace, le style neprésente toutefois pas d’originalité parti-culière. Marianne Grosjean

Leïla Slimani a gagné le Prix Goncourt avec «Chanson douce». AFP

ClassiqueLa 58e saison baroque du temple de Lutry débute ce dimanche avec la Schola de Sion et l’ensemble Opus 29

Il n’y aura pas de Passions aucours de la saison 2016-2017 auxConcerts Bach de Lutry. «C’est unpeu par hasard, reconnaît Berna-dette Elöd, directrice artistique,mais je me suis concentrée cetteannée sur des Requiem et des Ma-gnificat, entre affliction liée à lamort et jubilation de la nais-sance.»

La 58e saison s’ouvre et se ter-mine en effet par deux Requiemencore jamais donnés à Lutry. Ce

dimanche, l’Ensemble vocal de laSchola de Sion (chœur mixted’adultes) et l’ensemble Opus 29,sous la conduite de Marc Bochud,défendront la très émouvanteMesse de Requiem d’André Cam-pra, un chef-d’œuvre incontesta-ble mais mal connu du baroque

français, complétée par le Mise-rere des Jésuites de Charpentier. Al’autre extrémité de la saison, le9 avril, on pourra entendre la Cha-pelle vocale de Lausanne et l’en-semble vocal Schütz entonner leRequiem de Michael Haydn (frèrede Joseph), dont Mozart s’est ins-piré pour son propre Requiem.

Sur le versant lumineux mar-qué par le texte du Magnificat an-nonçant l’avenue du Messie, ilfaudra retenir la date du 18 dé-cembre. Les Magnificat de Jean-Sébastien Bach et de son fils CarlPhilipp Emanuel sont au pro-gramme du Chœur Orlando deFribourg. Le 19 mars, c’est l’en-semble Corund de Lucerne quiviendra irradier le Magnificat et la

Les Concerts Bach, entre Requiem et MagnificatCritiqueLe fameux bassiste jouait mercredi lors de la soirée d’ouverture de JazzOnze+

La barre a été placée haut, très haut, avec le concert du Gary Pea-cock Trio, mercredi et première soirée du JazzOnze+ Festivalde Lausanne. Le bassiste du fa-meux Standards Trio du pianisteKeith Jarrett – alliance qui sembledésormais révolue – avait déjà vi-sité la manifestation en 2007, dansune formation très proche.A l’époque, le septuagénaire, sansaller jusqu’à faillir, montrait des si-gnes de fatigue. Désormais octogé-naire, Gary Peacock joue assis,

mais il a retrouvé l’appétit, un sensde l’agilité, certes charpenté, maisqui offre des cadres mobilesà la virtuosité de ses complices. Il est toujours flanqué d’un MarcCopland exquis au piano, maisa troqué Bill Stewart contre JoeyBaron. On ne fera pas jouer l’uncontre l’autre ces deux championsde la batterie… Il faut pourtantsouligner la formidable prestationde Baron avant-hier. Finesse, in-ventivité, musicalité: tout semblaità la portée de ce magicien qui fai-sait s’envoler l’art du rythme versdes sommets de musicalité.

Le concert ne se laissait pour-tant pas réduire à une sommede talents. Leur musique exploi-tait à plein des riches et très per-

ceptibles potentialités du trio.Croisant les harmonies au détourdes silences, tressant des mélo-dies sur des approches contras-tées, ces trois musiciens savaientdonner le meilleur de leurs diffé-rences pour créer un espace mer-veilleusement marqueté, ajouréde subtiles respirations. Le jazz estl’une des rares musiques à savoiraccompagner la vieillesse. La sen-sibilité qu’insufflait Gary Peacockne se mesurait pas à sa perfectionformelle: elle rythmait la vieet charmait la mort. Boris Senff

JazzOnze+ Festival, Lausanne, Casino de MontbenonJusqu’au di 6 novembrewww.jazzonzeplus.ch

Gary Peacock ou la fleur de l’âgeMissa in illo tempore de Monte-verdi.

En dehors de ce fil rouge con-trasté, mentionnons encore leduo des Hongrois Miklós Perényi,violoncelle, et Dénes Várjon,piano (di 27 nov.), le retour duParlement de musique de MartinGester (di 22 janv.) et de l’Ensem-ble Luceram d’Hélène Schmitt,avec la voix attachante de RaffaelaMilanesi (di 26 fév.).Matthieu Chenal

Lutry, templeDi 6 (17 h)Rens.: monbillet.ch, 021 791 47 65et Chez Pinpin, Grd-Rue 7, à LutryAbonnements: 021 617 76 57concert-bach.lutry.ch

Universal récupère PrinceMusique Le mandataire exécuteur de Prince, qui de son vivant défendait jalousement les droits de ses chansons, a cédé les droits d’auteur de son vaste catalogue à une branche d’Universal Music. Les compositions du chanteur sont estimées à plus d’un millier. Un album hommage sortira le 22 novembre aux Etats-Unis. C.R./AFP

Oleg Popov n’est plusCarnet noir La Russie pleure Oleg Popov, ancienne gloire du cirque soviétique et plus vieux clown du monde en exercice, décédé mercredi à l’âge de 86 ans. La dépouille du clown, célèbre dans le monde entier, sera rapatriée en Allemagne où il vivait avec sa famille depuis l’effondrement de l’URSS. C.R./AFP

Le chef de chœur Marc Bochud. SCHOLA DE SION

6000Le nombre de dessins et estampes – dont 600 signés Ferdinand Hodler – qui ont rejoint les fonds veveysans ces deux dernières années, soit une augmentation de 10% grâce notam-ment aux legs ou dons d’artistes et de collectionneurs. A ce jour, le Musée conserve 9 500 dessins et 35 000 estampes.

DiversitéL’étendue du médium «dessin» trouve un riche écho dans les collections du Musée Jenisch, avec notamment (de g. à dr): «Le portrait de Bruno Giacometti» réalisé à la plume et à l’encre par son père Giovanni Giacometti (1868-1933). «L’étude pour la figure d’Eve» tracée à la sanguine au XVIIe siècle par Antonio d’Enrico. «Les deux anges les bras levés» à la plume, encre brune et grise par Giovanni Francesco Barbieri (1591-1666). «La santé de l’absent» signé au pinceau, plume, encre noire et rehauts de gouache par Félix Vallotton en 1898.

JULIEN GREMAUD/

MUSÉE JENISCH

Culture&Société Culture SociétéGastro Ciné Conso

Sortir Les gens

ScèneMise en scène par Sarah Marcuse à l’Oriental, la pièce de Xavier Durringer croule sous le poidsdes mots. Critique

La faute à une mise en scèneun peu littérale. Et, surtout,à un texte maladroit qui se videde son sens à coups de formulesartificielles pour dire combienla guerre ravage les hommes et di-vise les peuples. A l’Oriental, à Ve-vey, Sarah Marcuse proposeun travail tout à fait honnêteautour de La Promise, pièce signéeXavier Durringer, qui cartonne ence moment à Paris avec Acting. En

2001, son texte résonnait avecle conflit des Balkans. On y entendaujourd’hui radicalisation, voireguerre des religions. Sans toute-fois réussir à adhérer aux tiraille-ments de cette famille confrontéeau retour du champ de bataillede l’un des siens. Il apprend quesa fiancée, violée par l’ennemi, estenceinte. Le bien, le mal, l’engage-ment, la vengeance, la culpabilitésont alors disputés. Avec l’intel-lect et rarement le cœur, malgrél ’ inves t i s sement s incère des comédiens. G.CO.

Vevey, Théâtre OrientalVe 4 (20 h), sa 5 (19 h) et di 6 (17 h 30)Rés.: 021 925 35 90 www.orientalvevey.ch

Repéré pour vous

Les Romands crachent le feuTout fout le camp! La Suisse sera-t-elle le prochain eldorado de la sauce forte, concoc-tion à forte teneur de capsaïcine tradition-nellement raffinée dans quelques arrière-cours de ranches mexicains ou de bordels d’Arizona?Importateur zélé de ces multiples sauces souvent plus gouleyantes questrictement fortes, le duo derrière Hotsauce.ch a des envies d’inven-tion. Faire sa propre sauce, avecdes produits locaux et des épiceslémaniques? C’est possible, maiscela coûte. Les deux Morgiens ont

lancé un Wemakeitafin de réunir les6666 francs néces-saires à l’élaborationet la mise en bou-teilles d’Hellvetica-nos, leur bébé. Lacollecte va bon train:plus les sous tom-

bent, plus grande sera la gamme.Connaissant l’expertise de cesmoines de l’épice, on peut parier,en cas de pactole, pour une re-cette faite pour durer. A vos porte-monnaie! François Barras

www.wemakeit.com/projects/une-sauce-piquante-suisse-1

U Zoom Personne ne l’attendait pour le Prix Renaudot, tant Yasmina Reza s’est donnée pour habitude de voguer loin des chapelles mondaines. Superstar des scènes qui la joue volontiers recluse, la dramaturge préfère dépiauter l’humain dans son laboratoire intime. A 57 ans, sacrée de multiples trophées depuis Art, best-seller du théâtre, la Parisienne n’en est qu’au troisième roman. Pourtant, Babylone (aux Ed. Flammarion) contient toute une œuvre, un humour cinglant quant aux coutumes humaines, une perspicacité désarmante quant aux us modernes. Depuis ses débuts il y a bientôt trente ans, et un titre prémonitoire, Conversa-tions avant un enterrement, cette princesse des lettres d’origine juive, iranienne et russe a gardé un fiel intact pour ourdir de subtils carnages. Chez Reza, le snobisme entretient la flamme. Rien de tel qu’une bouderie critique pour cravacher son inspiration, qu’un rejet comme la Comédie Française qui refuse ses pièces, ou

Le Renaudot va à «Babylone»

le théâtre public qui la juge trop intello pour frayer avec les absurdités de ses bobos. Des dédains qui se balaient sous le tapis de ses triomphes mondiaux. Ou lui donnent des envies de meurtre. Dans Babylone, la ténébreuse experte du mesquin terrestre ne cache plus son exaspération. Il ne faut jamais piétiner un chat du bout d’un talon aiguille. Ni porter un blouson en faux cuir aussi étriqué que la morale bourgeoise. Quant à espérer planquer un cadavre dans une valise rouge, il vaut mieux oublier. Surtout après la soirée concoctée par une diablesse d’écrivain. Le constat définitif et blafard comme une photo

sortie des Américains, le classique du Zurichois Robert Franck, qu’elledonne à contempler à ses protago-nistes, pourrait rester au niveau d’une conversation aussi vaine que

brillante. La vengeresse y ajouteune gravité inattendue, le titreévoquant, dit-elle, un psaumeoù les juifs exilés soupirent surle passé. Reza mélancolique?La remarque doit la faire rigoler

autant que les lauriers duRenaudot.

CécileLecoultre

En deux mots «La Promise» déçoit

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