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5/13/2018 La Poste la Polémique des heures supps, Le Progrès - slidepdf.com

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Lundi 4 octobre 2010 www.leprogres.f742

Politique Economie SocialLA LOIRE ET SA REGION

Dans moins de trois mois, le15 décembre, le jury chargéde sélectionner l’acquéreur desprisonsde Lyon, Saint-Joseph etSaint-Paul, videsdepuisle 3 mai2009, aura délivré son verdict.Ils sont aujourd’hui 14 à avoirdéposé un dossier auprès dela préfecture du Rhône.Il demeurerait aujourd’huitrois projets particulièrementétudiés, ceux qui répondent àl’ensemble des contraintesposées par l’État, propriétairedu site.Parmices favoris, celui présen-té par Nexity qui a proposé,en association avec le promo-teur Cardinal, un projet des-siné par l’architecte RudyRicciotti. Un projet qui prévoit

desespaces debureau,desloge-ments,une résidenceétudiante,descommerces etun centrederéinsertion. Point faibledu projetNexity, une proposition finan-

cière pas forcément à la hau-teur desattentesde l’Etat. Dansce domaine, le promoteur pour-raitrapidementfairedes effortspourse mettreà niveau. L’autreprojet qui a retenu l’attentiondesacteurs concernés,est celuide l’Université catholique deLyon, associée à l’entrepriseDentressangle. Le projet consis-terait à conserver 6 000 m2

de la prison Saint-Paul et d’enbâtir24 000deplussurle tène-ment Saint-Joseph. Des loge-ments, construitsavecHabitatet Humanisme, intégreraientl’ensemble.Troisième projet, celui le plusjalousement gardé, celui pré-senté par Bouygues Immo-bilier en associationavec Icade,

une filiale de la Caisse desDépôts. Là encore, le dossierproposeune mixitéentre habi-tat privé, social et activitéstertiaires.

Immobilier : quel avenirpour les prisons de Lyon ?

> RHÔNE

La cour de Saint-Paul revue par Rudy Ricciotti

 / Illustration Rudy Riccioti architecte

 

   v  o   i  r   d  e  s  c  r   i  p   t   i   f  e  n  m  a  g  a  s   i  n

Les facteurs seraient-ils souspression? Lesréorganisations

du travail au sein de La Poste

posentproblèmes. Mercredider-nier, lecentrede tride Feursétaiten grève. Dans le Forez commeailleurs, les esprits s’échauffent.

 Au centre de tri de Saint-Just-Saint-Rambert,certainsemployésont fait part aux syndicats d’uncertain malaise au travail.Ici, tous les matins, les facteursarrivent vers 7 heures et s’affai-rent devantleurscasiers. Letri aété rationalisé à l’extrême. Lacadencemoyenneest fixéeà milleplis à l’heure. Au total, vingt-huit facteurs sont répartis en

quatre équipes; vingt-huit fac-teurs pour vingt-neuf tournées,ladernièretournéeestdoncpar-

tagée. Les syndicats appellentce mode de fonctionnement lasécabilité.

« Siun facteur esten arrêtmala-die ou en congé : sécabilité !Elleestutiliséeà toutva,s’énerveChristian Bouget, secrétairedépartemental Force Ouvrière.Cet été, la sécabilité a été utilisé

tousles jourspendantcinqsemai-nes.Pour delongsarrêtsmaladie,il n’y a pas de CDD de rempla-

cement, résultat : ily a uneaug-mentationdela chargedetravailpourtousles facteurs». Sud-PTTexpliqueque« deplusenplusdefacteurs fontdes heuressupplé-mentairesquine sontpasrecon-nuescommetelles !» «Cequelessyndicats appellent sécabilités’appelleen faitlestournéespar-tagées, répond Sophie Hertling,directrice départementale ducourrier. Les tournées partagéessontcalculéespour rentrer dansle tempsde travailréglementaire.Cemode defonctionnementvise

à développerl’entraideentre lesagents si un d’entre eux estmalade. Il permet aussi d’offrir

plus de congés ». La réponse nesuffit pas aux syndicats. « Il y auneréorganisationpar an,on n’apasle tempsde s’adapter»,pour-suitChristianBouget.Syndicats et directionsn’emploientpas lemême langage.Pourtant, « il y aura de nouvel-les réorganisations, s’adapterest impératif », prévient SophieHertling, avant de concéder :« Mais nous avonsdes progrèsàfaire pour y associer le person-nel».

 Aurélien Marty 

Réorganisation à La Poste :la polémique des « heures sup’ »

Les syndicats dénoncent la sécabilité « utilisée à tout va »

 / Philippe Vacher

>> Pourquoi La Posteconnaît-elle de nombreuses

réorganisations ?La Poste s’adapte à l’écono-mie et son environnement. Il

 y a une baisse tendancielle dutrafic de courrier, la sécabilitéest donc une variable d’ajuste-mentmiseen placeavecla con-certation des salariés et dessyndicats.

>> Mais ces réorganisationssont parfois mal ressentiesdans l’entreprise ?Oui,avecle manque d’habitude,lessalariés ressententune accé-lération du rythme de travail.Ces nombreux changementscréent un ressenti que je peux comprendre.Ce queje souhaitepourles futuresréorganisationsestdemieuxassocierle person-

nelpour améliorerl’environne-mentde travail.Nousavons créé

un observatoire de la santé etdesoutilsd’enquêtes. Lessala-riés répondent anonymementsurleurbien-êtreau travailet labonne compréhension desenjeux de l’entreprise.

>> Comment le travaildes facteurs va-t-il évoluer ?85 % du courrier passent dansdes machines, on peut doncobserverla tendanceet fairedesprojections. A l’avenir, les fac-teurs vont eux-mêmes calibrerleurs tournées. Ils comptentleurs volumes de courrier et,si à l’avenir il y a un chan-gement démographique, onadapteradans unsens oudansl’autre. C’est le facteur qui ledira…

« Mieuxassocierle personnel »

L’AVIS DESophie Hertling,Directrice

du courrierterritoire

Loire-Drôme-Ardèche

 

3 QUESTIONS

JEAN-PIERRE LACOUT

Facteur à Saint-Etienne,Syndiqué FO

« Je prends mon service tousles matins à 7 h 30. Je faisd’abord le tri général, avant

de confectionner ma tour-née. Je pars en distributionà 10 h 30. Souvent, je finisune demi-heure ou une heureplus tard, comme de nom-breux collègues. La situations’est aggravée depuis troisans. Quand j’essaie de prou-ver à mes supérieurs que j’aifait une heure supplémen-taire, on me rétorque queje ne suis pas assez bon, queje ne suis pas les cadences.Le modèle mathématique deLa Poste n’est pas adapté aumodèle humain. Ce que jeconteste avant tout, c’estle manque de souplesse faceaux chiffres. On oublie queles conditions météo affec-

tent le travail, on oublieque quand le camion quiapporte le courrier le matinest en retard, on est nousaussi en retard ! I l y a unaccroissement de la chargede travail et de la pressionsur les individus. »

« Un manque de souplesse  face aux chiffres »

 / DR

 Aujourd’hui et demain mardise déroulera à la Cité duDesign à Saint-Etienne unséminairedutravailducomitéexécutif du groupe La Poste.Cette décentralisations’inscritdans un contexte particu-lièrement chargé. En effet,quelques mois après sonchangement de statut, LaPosteest àla veilled’uneaug-mentation decapital età quel-ques semaines de la fin dumonopole du marché ducourrier.Le président Jean-Paul Bailly et l’ensemble de son staff aborderont,pendantces deux 

 journées, ce changement decapet les perspectivesd’avenir.Sila matinéed’aujourd’huiestconsacréeà lavisitedela cité,dès l’après-midi, on entreradansle vifdu sujet.Il seraalorsquestiondesgrandeslignesdu

contexte dans lequel se situele groupe aujourd'hui, alorque le lendemain sera consacré à la présentation deplans stratégiques de chaquemétier du groupe à l’horizon2015.

J.P

Jean-PaulBailly, deux joursà Saint-Etienne

Le président de La Posteva parler de l’avenir / AFP

La sécabilitéface aux tournéespartagées

>>En cette rentrée,il semblerait que le MoDemsoit moins critique vis-à-visde l’exécutif ?Nousentamonsune nouvelleétape. Nous sortons de lacritiquesystématiquedu pou-voir. J’en suis heureux car jen’étais pas très à l’aise danscettestratégie.Nous rentronsmaintenant dans une phasede propositions.

>> D’où l’idée du « shadow cabinet » mis en placepar François Bayrou ?Oui. Nous sommes uneéquipe de personnes expéri-mentées qui feront des pro-positions face à l’action du

gouvernement. Je m’occupedu commerce, de l’artisanatetdesTPE. Desdomainesquisont en phase avec mes pré-occupations locales.

>> Il semblerait quele MoDemait moins demilitants que fut un temps ?Nous sommes moins nom-breux. Il y a eu des erreursstratégiques et certainsde nosmilitants sontpartis. Maisil y abesoind’un centrefortdansce pays. Je reste attaché à uncentre indépendant, cequi neveut pas dire solitaire.

 Aujourd’hui, ily a une volon-té de reconstruire le centre.Mais il reste encore divisé.

>> Quelle sera votre attitudepour les prochainescantonales dans la Loire ?Cequi prime, c’estl’intérêt dudépartement. Je trouve que lebilan du président du con-seil général, Bernard Bonne,est positif et je l’aiderai poursaréélection.Le MoDemet lamajorité départementale envi-sagent un partenariat quinous permettra d’être pré-sents, notamment à Saint-Etienne,principalement dansle canton Sud-Ouest 2.

>> Comment voyez-vous votre avenir politique ?Je serai candidat aux légis-lativesen 2012 etaux munici-

pales de 2014. Sous quelleforme, je ne sais pas encore.Mais je sais qu’on ne gagnepasseul.Monadversaire serale maire socialiste sortant.

>> Vous souhaitez vousrapprocher du présidentdu groupe UMPau conseilmunicipal de Saint-Etienne,Jean-Jacques Rey ?Je suis franchement dansl’opposition municipale. M.Rey porte le même discoursque moi. C’est un hommemodéré que j’apprécie. Nousdevonsregarderl’avenirde laville.

Propos recueillis parDominique Goubatian

Gilles Artigues : « Je suis attachéà un centre indépendant »

 /Claude Essertel

EXPRESS

Rendez-vous à L’Horme

pour les 25 ansde l’association FranceAlzheimer LoireL’association FranceAlzheimer Loire fête ses 25ans. Un rendez-vous estdonné le samedi 9 octobreà 20 h 30 à la nouvellesalle de L’Horme.L’Union musicale de Saint-Chamond et la chorale Arc-en-ciel seront en concertpour l’occasion.Le prix d’entréed’entrée est fixé à10 euros.Les recettes serontreversées pour moitié à larecherche et pour l’autremoitié dans des actions enfaveur des malades et deleur famille.> NOTE

Plus d’informations en

composant le

04 77 59 78 00.

La Réforme du lycée a appor-té son lot de nouveautés encette rentrée.L’uned’ellesa par-ticulièrement attiré l’attentiondel’équipede direction du lycéeJean-Monnet. « L’accompagne-mentpersonnalisénousa paruêtre la mesure la plus ori-ginale et novatrice », assureGeorges Berger, proviseur.Elle concerne tous les élèvesde seconde et doit s’articulerautour detroisactivités princi-pales : le soutien, l’appro-fondissement, l ’aide àl’orientation.À chaquelycée demettre en place ce tempsd’enseignement dedeux heurespar semaine, quasiment à saguise. Le lycée a dégagé deuxheures dansl’emploidu tempsdechaque élève,le lundi après-midi.Cettemesure a fait entrer

les élèves dans une démar-che individualisée.À chacundechoisir ses activités en fonc-tion de ses lacunes. Une cin-quantaine d’activités sontproposées aucoursde l’année.Toutesont un objectifpédago-gique, dans une discipline ouplusieurs. Ainsi, pour dévelop-per la maîtrise de la langueorale,un moduleest animé parle dramaturgeet comédiensté-phanoisGillesGranouillet.Pourgérer les situations de stress,certains élèves ont affrontélundi la via ferrata de Planfoy.D’autres activités sont plus« scolaires ». Mathset anglaisonteu leplusde succèsauprèsdeslycéens,qui ont doncchoisiles activitésauxquellesils vou-laientparticiper suiteà desdis-cussionsavec leurprofprincipal.

Le lycée Jean-Monnet s’ouvreà l’accompagnement personnalisé

> SAINT-ETIENNE

Une cinquantaine d’activités sont proposées en cours d’année / Mélina Rigot

 À la suite de la découverted’un homme retrouvé

pendu dans l’une des cham-bres du service psychiatri-quede l’hôpitalNord(voirnoséditions des 28 et 29 sep-tembre), le parquet de Saint-Etiennea décidéd’ouvriruneenquête.« Il nes’agitpasencored’éta-blirles responsabilitésdesunsou des autres, mais dans unpremier temps de savoir sitoutes les normes en vigueuren matière de psychiatrieontbien étérespectées »,indi-que le procureur de la répu-blique de Saint-Etienne,Jacques Pin. La chambre où

s’est produite la macabredécouvertea faitl’objetd’unevisite de la part de représen-tantsdu parquet. Inclusdansles éléments de l’enquête, le

rapportdecettevisiten’estpasencore ouvert. Il est doncencore beaucoup trop tôtpouraffirmer si l’hôpitalNordest passible d’un quelcon-quemanquementauxnormesde sécurité.Reste que le point central decette affaire, c’est-à-dire ledélai entre son admission etle moment où l’homme a étépris en charge par le person-nel soignant, est toujours ensuspens.« Laprocédure pouraudition-nerdespersonnesn’est paslamême que pour visiter deslocaux. Il faut d’abord établirle niveau de l’enquête avant

d’entendre le personnel con-cerné », complète le procu-reur. La famille de la victimen’a pour l’instant pas portéplainte.

Sur l ’ouverture de cette

enquête par le parquet, ladirectionde l’hôpitalNord n’a,hier soir, pas répondu à nossollicitations téléphoniques.

B.I.

Hôpital Nord : ouverture d’une enquêteaprès le suicide d’un patient

 / Archives Celik Erkul

BrunoBerthelier,40 ans,serale prochain mairede Charlieu.Sa liste, « Bien Vivre à Char-lieu», a obtenuhier57,5% dessuffrages exprimés, contre42,5 % à la liste menée parPatricia Garcia, « Charlieu :Cadre de vie et Solidarité »,soit 751 voix contre 555,pour un écart de 196 voix.Une victoire conséquentequi donne à sa liste 21 siègesau conseil municipal,contre6à celle de sa concurrente. De

son propre avis, le nouveaumaire avoue recueillir lesfruits« d’une campagne deterrain ».Les dissensionsdans la majo-rité précédente, matéria-lisées par des démissions deconseillers, d’adjoints, puisenjuin de celle du maire, RenéLapalus, ont sans douteboosté les votes en sa faveur

et réduit les autres. La listed’opposition de BrunoBerthe-lier a gagné 100 voix par rap-port au précédent scrutin, cellede la majorité sortante en aperdu 382. Inversé, c’est àun siège prèsle mêmerapportque lors des élections de2008.

Le nouveau maire a battu

son adervsaire de 196 voix

 / Eric Garrivier

Charlieu : la liste de Bruno Berthelierdevance celle de Patricia Garcia

> ELECTIONS MUNICIPALES

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