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 Lundi 4 octobre 2010  www.leprogres.fr 7 42 Politique Economie Social LA LOIRE ET SA REGION Dans moins de trois mois, le 15 décembre, le jury chargé de sélectionn er l’acquére ur des prisonsde Lyon , Saint-Jose ph et Saint -Pau l, videsdepuisle 3 mai 2009, aura délivré son verdict. Ils sont aujourd’hui 14 à avoir déposé un dossier auprès de la préfecture du Rhône. Il demeurerait aujourd’hui trois projets particulièrement étudiés, ceux qui répondent à l’ensemble des contraintes posées par l’État, propriétaire du site. Par mices fav oris , celu i prése n- té par Nexity qui a proposé, en association avec le promo- teur Cardinal, un projet des- siné par l’architecte Rudy Ricciotti. Un projet qui prévoit desespace s debureau,desloge- ments,une réside nceétudiante, descomme rce s etun cent rede réins ertio n. Poi nt fai bledu proj et Nexity, une proposition finan- cière pas forcément à la hau- teu r desatten tesde l’E tat . Dan s ce domain e, le promot eur pour- raitrapidementfairedes effo rts pourse mettreà niv eau . L’ autr e projet qui a retenu l’attention desacteurs concern és,est celui de l’Université catholique de Lyon , associée à l’entreprise Dentre ssangl e. Le proje t consis - terait à conserv er 6 000 m 2 de la prison Saint-Paul et d’en bât ir24 000deplussurle tèn e- ment Saint-Jose ph. Des loge- ments, const ruitsavecHabitat et Humanisme, intégreraient l’ensemble. Troisième projet, celui le plus jalouse ment gardé, celui pré- senté par Bouygues Immo bilier en associationavec Icade, une filiale de la Caisse des Dépôts. Là encore, le dossier prop oseune mix itéentre habi - tat privé, social et activités tertiaires. Immobil ier : quel av enir pour les pr iso ns de L yo n ? > RHÔNE La cour de Saint-Paul revue par Rudy Ricciotti  / Illustr ation Ru dy Ricci oti arch itect e    v   o    i   r    d   e   s   c   r    i   p    t    i    f   e   n   m   a   g   a   s    i   n L es facteurs seraient-ils sous pression? Lesréorganisations du travail au sein de La Poste posentproblèmes. Mercredider- nier , lecentrede tride Feursétait en grève. Dans le Forez comme ailleurs, les esprits s’échauffent.  Au centre de tri de Sai nt-Just - Saint-R ambert,certainsemployés ont fait part aux syndicats d’un certain malaise au travail. Ici, tous les matins, les facteurs arrivent vers 7 heures et s’affai- ren t dev antleurscasi ers . Letri a été rationalisé à l’extrême. La cadencemoyen neest fixéeà mille plis à l’heure. Au total, vingt- huit facteurs sont répartis en quatre équipes; vingt-huit fac- teurs pour vingt-ne uf tournées, ladernièretournéeestdoncpar- tagée. Les syndicats appellent ce mode de fonctionnement la sécabilité. « Siun facteu r esten arrê tmala- die ou en congé : sécabilité ! Elleestutiliséeà toutva,s’énerve Christian Bouget, secrétaire départemental Force Ouvrière. Cet été, la sécabilité a été utilisé tousles jourspendantcinqsemai- nes.Pou r delongsarrêtsmalad ie, il n’y a pas de CDD de rempla- cement , rés ulta t : ily a uneaug- menta tiondela chargedetravail pourtousles facte urs». Sud-P TT exp liq ueque« deplusenplusde facteu rs fontdes heuressupplé- ment airesquine sontpasrecon- nue scommetelle s «Cequeles syndicats appellent sécabilité s’app elleen faitlestournéespar- tagées, répond Sophie Hertling, directrice départementale du courrier. Les tournées partagées sontcalculéespour rentr er dans le tempsde travailréglementaire. Cemode defonctionnementvise à dévelo pperl’entraideentre les agents si un d’entre eux est malade. Il permet aussi d’offrir plus de congés ». La réponse ne suffit pas aux syndicats. « Il y a uneréorgan isati onpar an,on n’ a pasle temp sde s’ad apter»,pour- suitChristianBouget. Syndica ts et dir ect ion s n’e mploien tpas lemême langage . Pourtant, « il y aura de nouvel- les réorganisations, s’adapter est impératif », prévient Sophie Hertling, avant de concéder : « Mai s nous avo nsdes prog rèsà faire pour y associer le person- nel».  Aur élie n Ma rty Réorganis a tion à L a Pos t e: l a p olémique des « heures sup’ » Les syndicats dénoncent la sécabilité « utilisée à tout va »  / Philipp e Vache r >> Pourquoi La Poste connaît-el le de nombreuses réorganisati ons ? La Poste s’adapte à l’écono- mie et son environnemen t. Il  y a une baiss e tendan cielle d u trafic de courrier, la sécabilit é est donc une variable d’ajuste- men tmiseen plac eavecla con - certation des salariés et des syndicats. >> Mais ces réorganisatio ns sont parfois mal ressenties dans l’entreprise ? Oui,avecle manqu e d’hab itude , lessalariés ressent entune accé- lération du rythme de travail. Ces nombreux changements créent un ressenti que je peux compren dre.Ce queje souhaite pourles futuresréorganisation s estdemieuxassoci erle pers on- nelpour améliorerl’environne- mentde trav ail.Nousavons créé un observatoire de la san et desoutilsd’enquêt es. Lessala- riés répondent anonymement surleurbien-êt reau trav ailet la bonne compréhension des enjeux de l’entreprise. >> Comment le travail des facteurs va-t-il évoluer ? 85 % du courrier passent dans des machines, on peut donc observerla tendan ceet fairedes projections. A l’avenir, les fac- teurs vont eux-mêmes calibrer leurs tournées. Ils comptent leurs volumes de courrier et, si à l’avenir il y a un chan- gement démographique, on adapte radans unsens oudans l’autre. C’est le facteur qui le dira… « Mi eux associer le personnel » L’ AVIS DE Sophie Hertling, Directrice du courrier territoire Loire-Drôme- Ardèche  3 QUESTIO NS JEAN-PIERRE LACOUT Facteur à Saint-Etienne, Syndiqué FO « Je prends mon service tous les matin s à 7 h 30. Je fais d’abord le tri général, avant de confectionner ma tour- née. Je pars en distribution à 10 h 30. Souven t, je finis une demi-heure ou une heure plus tard, comme de nom- breux collègues. La situation s’est aggravée depuis trois ans. Quand j’essaie de prou- ver à mes supérieurs que j’ai fait une heure supplémen- taire, on me rétorque que je ne suis pas assez bon, que je ne suis pas les cadences. Le modèle mathématique de La Poste n’est pas adapté au modèle humain. Ce que je conteste avant tout, c’est le manque de souplesse face aux chiffres. On oublie que les conditions météo affec- tent le travail, on oublie que quand le camion qui apporte le courrier le matin est en retard, on est nous aussi en retar d ! Il y a un accroissement de la charge de travail et de la pression sur les individus. » « Un manque de souplesse  fa ce a ux c hi ff re s »  / DR  Aujou rd’h ui et dema in mard i se déroulera à la Cité du Design à Saint-Etienne un séminairedutravailducomité exécutif du groupe La Poste. Cette décentralisations’inscrit dans un contexte particu- lièrement chargé. En effet, quelques mois après son changement de statut, La Posteest àla veil led’uneaug- mentatio n decapita l età quel- ques semaines de la fin du monopole du marché du courrier. Le président Jean-P aul Bailly et l’ensemble de son staff abor deron t,pendantces deux  journées, ce changement de capet les perspec tivesd’avenir . Sila matin éed’aujou rd’ huiest con sac réeà lavisitedela cit é, dès l’après-midi, on entrera dansle vifdu suje t.Il seraalor s ques tiondesgrand eslignesdu contexte dans lequel se situe le groupe aujourd'hui, alors que le lendemain sera con- sacré à la présentation des plans stratégiques de chaque métier du groupe à l’horizon 2015. J.P. Je an- Pa ul Bai lly , deu x jou rs à Sain t-Et ienne Le président de La Poste va parler de l’avenir  / AFP La sécabilité face aux tournées partagées >>En cette rentrée, il semblerait que le MoDe m soit moins critique vis-à-vis de l’exécutif ? Nousentamonsune nouvelle étape. Nous sortons de la crit iquesystémat iquedu pou- voir. J’en suis heureux car je n’étais pas très à l’aise dans cettestratégie.Nous rentrons maintenant dans une phase de propositions. >> D’où l’idée du « shadow cabinet » mis en place par Françoi s Bayrou ? Oui. Nous sommes une équipe de personnes expéri- mentées qui feront des pro- positions face à l’action du gouvernement. Je m’occupe du commerce, de l’artisanat etdesTPE. Desdoma inesqui sont en phase avec mes pré- occupations locales. >> Il semblerait que le MoDemait moins de militant s que fut un temps ? Nous sommes moins nom- breux. Il y a eu des erreurs strat égiqu es et certa insde nos militant s sontpartis. Maisil y abesoind’u n cent refortdans ce pays. Je reste attaché à un centr e indépe ndant, cequi ne veut pas dire solitaire.  Aujour d’hui, i l y a une v olon- té de reconstruire le centre. Mais il reste encore divisé. >> Quelle sera votre attitude pour les prochai nes cantonale s dans la Loire ? Cequi prime ,c’estl’intérêt du départ ement. J e trouv e que le bilan du président du con- seil général, Bernard Bonne, est positif et je l’aiderai pour saréélec tio n.Le MoDemet la majorit é départeme ntale envi- sagent un partenariat qui nous permettra d’être pré- sents, notamment à Saint- Etienn e,principaleme nt dans le canton Sud-Ouest 2. >> Comment voyez-vous  vot re av enir p olit ique? Je serai candidat aux légis- lati vesen 201 2 etaux mun ici - pales de 2014. Sous quelle forme, je ne sais pas encore. Mais je sais qu’on ne gagne passeul.Monadvers air e sera le maire socialiste sortant. >> Vous souhait ez vous rapprocher du président du groupe UMPau conseil municipal de Saint-Etienne, Jean-Ja cques Rey ? Je suis franchement dans l’opposition municipale. M. Rey porte le même discours que moi. C’est un homme modéré que j’apprécie. Nous devonsregarderl’avenirde la ville. Propos recueillis par Dominique Goubatian Gilles Artigues : « J e suis a t taché à un ce nt r ei nd é pendan t »  /Claude Essert el EXPRESS Rendez-vous à L’Horme pour les 25 ans de l’association France Alzheimer Loire L’association France Alzheimer Loire fête ses 25 ans. Un rendez-vous est donné le samedi 9 octobre à 20 h 30 à la nouvelle salle de L’Horme. L’Union musicale de Saint- Chamond et la chorale Arc- en-ciel seront en concert pour l’occasion. Le prix d’entrée d’entrée est fixé à 10 euros. Les recettes seront reversées pour moitié à la recherche et pour l’autre moitié dans des actions en faveur des malades et de leur famille. > NOTE Plus d’informations en composant le 04 77 59 78 00. La Réforme du lycée a appor- té son lot de nouveautés en cett e rentrée.L’uned’el lesa par- ticulièrement attiré l’attention del’équipede dire ctio n du lyc ée Jean-Monn et. « L’ accom pagne- mentperso nnal isénousa paru être la mesure la plus ori- ginale et novatrice », assure Georges Berger, proviseur. Elle concerne tous les élèves de seconde et doit s’articuler auto ur detroisactivité s prin ci- pales : le soutien, l’appr o- f o n di s s ement, l ’ ai d e à l’orie ntation.À chaquelycée de mettre en place ce temps d’e nseignement dedeux heure s par semaine, quasiment à sa guise. Le lycée a dégagé deux heure s dansl’emploidu temp s dechaqu e élèv e,le lundi apr ès- midi.Cettemesur e a fai t entr er les élèves dans une démar- che individualis ée.À chacunde choisir ses activités en fonc- tion de ses lacunes. Une cin- quantaine d’activités sont prop osée s aucoursde l’a nnée. To utesont un obje ctifpédag o- gique, dans une discipline ou plusieurs. Ainsi, pour dévelop- per la maîtrise de la langue oral e,un moduleest anim é par le dram aturgeet coméd iensté- phanoisGillesGranouillet.Pour gérer les situations de stress, certains élèves ont affronté lundi la via ferrata de Planfoy. D’autres activités sont plus « scolaire s ». Mathset angl ais onteu leplusde suc cèsaupr ès deslycéens,qui ont doncchoisi les activitésauxquellesils vou- lai entpartic ipe r sui teà desdis- cussionsavec leur profprincipal. Le ly cée Jea n-Monn et s’ouv re à l’ac compag nement perso nnalisé > SAINT -ETIENNE Une cinquantaine d’activités sont proposées en cours d’année  / Mélina Rig ot  À la suite de la découverte d’un homme retrouvé pendu dans l’une des cham- bres du service psychiatri- quede l’hôp italNord(voirnos éditions des 28 et 29 sep- tembre), le parquet de Saint- Etiennea décidéd’ouvrirune enquête. « Il nes’agitpasencored’éta - blirles resp onsab ilitésdesuns ou des autres, mais dans un premier temps de savoir si toutes les normes en vigueur en matière de psychiatrie ontbien étérespecté es »,indi- que le procureur de la répu- blique de Saint- Etienne, Jacques Pin. La chambre où s’est produite la macabre découv ertea faitl’objetd’une visite de la part de représen- tantsdu parquet. Inclusdans les éléments de l’enquête, le rap portdecettevisiten’estpas encore ouvert. Il est donc encore beaucoup trop tôt pouraffirme r si l’hôpi talNord est passible d’un quelcon- quemanque mentauxnormes de sécurité. Reste que le point central de cette affaire, c’est-à-dire le délai entre son admission et le moment où l’homme a été pris en charge par le person- nel soignant, est toujours en suspens. « Laprocédur e pourauditi on- nerdesperson nesn’est pasla même que pour visiter des locaux. Il faut d’abord établir le niveau de l’enquête avant d’entendr e le personnel con- cerné », complète le procu- reur. La famille de la victime n’a pour l’instant pas porté plainte. Sur l’ouvertur e de cette enquête par le parquet, la directionde l’hôpitalNord n’a, hier soir, pas répondu à nos sollicitations téléphoniques. B.I. Hôp ital No rd : ouv ertu re d’ une enq uête apr ès le su ic id e d’ un pat ien t  / Archiv es Celik Erku l BrunoBerthelier,40 ans,sera le prochain mairede Charli eu. Sa liste, « Bien Vivre à Char- lieu», a ob te nuhier57 ,5% de s suffrages exprimés, contre 42,5 % à la liste menée par Patrici a Garcia, « Charlieu : Cadre de vie et Solidarité », soit 751 voix contre 555, pour un écart de 196 voix. Une victoire conséquente qui donne à sa liste 21 sièges au conse il munic ipal,contre6 à celle de sa concurrente. De son propre avis, le nouveau mai re avoue recu eill ir lesfruits « d’u ne campagne deterrai n ». Les diss ensionsdans la majo- rité précédente, matéria- lisées par des démissions de consei llers , d’ad joints , puisen juin de celle du maire, René Lapalus, ont sans doute boosté les votes en sa faveur et réduit les autres. La liste d’op posit ion de BrunoBerthe- lier a gagné 100 voix par rap- port au précéd ent scruti n, celle de la majorité sortante en a perdu 382. Inversé, c’est à un sièg e prèsle mêmerapp ort que lors des élections de 2008. Le nouveau maire a battu son adervsaire de 196 voix  / Eric Garri vier Char lie u : la li st e de Br uno Bert helie r dev anc e cel le de Patricia Gar cia > ELECTIONS MUNICIPALES

La Poste la Polémique des heures supps, Le Progrès

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5/13/2018 La Poste la Polémique des heures supps, Le Progrès - slidepdf.com

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Lundi 4 octobre 2010 www.leprogres.f742

Politique Economie SocialLA LOIRE ET SA REGION

Dans moins de trois mois, le15 décembre, le jury chargéde sélectionner l’acquéreur desprisonsde Lyon, Saint-Joseph etSaint-Paul, videsdepuisle 3 mai2009, aura délivré son verdict.Ils sont aujourd’hui 14 à avoirdéposé un dossier auprès dela préfecture du Rhône.Il demeurerait aujourd’huitrois projets particulièrementétudiés, ceux qui répondent àl’ensemble des contraintesposées par l’État, propriétairedu site.Parmices favoris, celui présen-té par Nexity qui a proposé,en association avec le promo-teur Cardinal, un projet des-siné par l’architecte RudyRicciotti. Un projet qui prévoit

desespaces debureau,desloge-ments,une résidenceétudiante,descommerces etun centrederéinsertion. Point faibledu projetNexity, une proposition finan-

cière pas forcément à la hau-teur desattentesde l’Etat. Dansce domaine, le promoteur pour-raitrapidementfairedes effortspourse mettreà niveau. L’autreprojet qui a retenu l’attentiondesacteurs concernés,est celuide l’Université catholique deLyon, associée à l’entrepriseDentressangle. Le projet consis-terait à conserver 6 000 m2

de la prison Saint-Paul et d’enbâtir24 000deplussurle tène-ment Saint-Joseph. Des loge-ments, construitsavecHabitatet Humanisme, intégreraientl’ensemble.Troisième projet, celui le plusjalousement gardé, celui pré-senté par Bouygues Immo-bilier en associationavec Icade,

une filiale de la Caisse desDépôts. Là encore, le dossierproposeune mixitéentre habi-tat privé, social et activitéstertiaires.

Immobilier : quel avenirpour les prisons de Lyon ?

> RHÔNE

La cour de Saint-Paul revue par Rudy Ricciotti

 / Illustration Rudy Riccioti architecte

 

   v  o   i  r   d  e  s  c  r   i  p   t   i   f  e  n  m  a  g  a  s   i  n

Les facteurs seraient-ils souspression? Lesréorganisations

du travail au sein de La Poste

posentproblèmes. Mercredider-nier, lecentrede tride Feursétaiten grève. Dans le Forez commeailleurs, les esprits s’échauffent.

 Au centre de tri de Saint-Just-Saint-Rambert,certainsemployésont fait part aux syndicats d’uncertain malaise au travail.Ici, tous les matins, les facteursarrivent vers 7 heures et s’affai-rent devantleurscasiers. Letri aété rationalisé à l’extrême. Lacadencemoyenneest fixéeà milleplis à l’heure. Au total, vingt-huit facteurs sont répartis en

quatre équipes; vingt-huit fac-teurs pour vingt-neuf tournées,ladernièretournéeestdoncpar-

tagée. Les syndicats appellentce mode de fonctionnement lasécabilité.

« Siun facteur esten arrêtmala-die ou en congé : sécabilité !Elleestutiliséeà toutva,s’énerveChristian Bouget, secrétairedépartemental Force Ouvrière.Cet été, la sécabilité a été utilisé

tousles jourspendantcinqsemai-nes.Pour delongsarrêtsmaladie,il n’y a pas de CDD de rempla-

cement, résultat : ily a uneaug-mentationdela chargedetravailpourtousles facteurs». Sud-PTTexpliqueque« deplusenplusdefacteurs fontdes heuressupplé-mentairesquine sontpasrecon-nuescommetelles !» «Cequelessyndicats appellent sécabilités’appelleen faitlestournéespar-tagées, répond Sophie Hertling,directrice départementale ducourrier. Les tournées partagéessontcalculéespour rentrer dansle tempsde travailréglementaire.Cemode defonctionnementvise

à développerl’entraideentre lesagents si un d’entre eux estmalade. Il permet aussi d’offrir

plus de congés ». La réponse nesuffit pas aux syndicats. « Il y auneréorganisationpar an,on n’apasle tempsde s’adapter»,pour-suitChristianBouget.Syndicats et directionsn’emploientpas lemême langage.Pourtant, « il y aura de nouvel-les réorganisations, s’adapterest impératif », prévient SophieHertling, avant de concéder :« Mais nous avonsdes progrèsàfaire pour y associer le person-nel».

 Aurélien Marty 

Réorganisation à La Poste :la polémique des « heures sup’ »

Les syndicats dénoncent la sécabilité « utilisée à tout va »

 / Philippe Vacher

>> Pourquoi La Posteconnaît-elle de nombreuses

réorganisations ?La Poste s’adapte à l’écono-mie et son environnement. Il

 y a une baisse tendancielle dutrafic de courrier, la sécabilitéest donc une variable d’ajuste-mentmiseen placeavecla con-certation des salariés et dessyndicats.

>> Mais ces réorganisationssont parfois mal ressentiesdans l’entreprise ?Oui,avecle manque d’habitude,lessalariés ressententune accé-lération du rythme de travail.Ces nombreux changementscréent un ressenti que je peux comprendre.Ce queje souhaitepourles futuresréorganisationsestdemieuxassocierle person-

nelpour améliorerl’environne-mentde travail.Nousavons créé

un observatoire de la santé etdesoutilsd’enquêtes. Lessala-riés répondent anonymementsurleurbien-êtreau travailet labonne compréhension desenjeux de l’entreprise.

>> Comment le travaildes facteurs va-t-il évoluer ?85 % du courrier passent dansdes machines, on peut doncobserverla tendanceet fairedesprojections. A l’avenir, les fac-teurs vont eux-mêmes calibrerleurs tournées. Ils comptentleurs volumes de courrier et,si à l’avenir il y a un chan-gement démographique, onadapteradans unsens oudansl’autre. C’est le facteur qui ledira…

« Mieuxassocierle personnel »

L’AVIS DESophie Hertling,Directrice

du courrierterritoire

Loire-Drôme-Ardèche

 

3 QUESTIONS

JEAN-PIERRE LACOUT

Facteur à Saint-Etienne,Syndiqué FO

« Je prends mon service tousles matins à 7 h 30. Je faisd’abord le tri général, avant

de confectionner ma tour-née. Je pars en distributionà 10 h 30. Souvent, je finisune demi-heure ou une heureplus tard, comme de nom-breux collègues. La situations’est aggravée depuis troisans. Quand j’essaie de prou-ver à mes supérieurs que j’aifait une heure supplémen-taire, on me rétorque queje ne suis pas assez bon, queje ne suis pas les cadences.Le modèle mathématique deLa Poste n’est pas adapté aumodèle humain. Ce que jeconteste avant tout, c’estle manque de souplesse faceaux chiffres. On oublie queles conditions météo affec-

tent le travail, on oublieque quand le camion quiapporte le courrier le matinest en retard, on est nousaussi en retard ! I l y a unaccroissement de la chargede travail et de la pressionsur les individus. »

« Un manque de souplesse  face aux chiffres »

 / DR

 Aujourd’hui et demain mardise déroulera à la Cité duDesign à Saint-Etienne unséminairedutravailducomitéexécutif du groupe La Poste.Cette décentralisations’inscritdans un contexte particu-lièrement chargé. En effet,quelques mois après sonchangement de statut, LaPosteest àla veilled’uneaug-mentation decapital età quel-ques semaines de la fin dumonopole du marché ducourrier.Le président Jean-Paul Bailly et l’ensemble de son staff aborderont,pendantces deux 

 journées, ce changement decapet les perspectivesd’avenir.Sila matinéed’aujourd’huiestconsacréeà lavisitedela cité,dès l’après-midi, on entreradansle vifdu sujet.Il seraalorsquestiondesgrandeslignesdu

contexte dans lequel se situele groupe aujourd'hui, alorque le lendemain sera consacré à la présentation deplans stratégiques de chaquemétier du groupe à l’horizon2015.

J.P

Jean-PaulBailly, deux joursà Saint-Etienne

Le président de La Posteva parler de l’avenir / AFP

La sécabilitéface aux tournéespartagées

>>En cette rentrée,il semblerait que le MoDemsoit moins critique vis-à-visde l’exécutif ?Nousentamonsune nouvelleétape. Nous sortons de lacritiquesystématiquedu pou-voir. J’en suis heureux car jen’étais pas très à l’aise danscettestratégie.Nous rentronsmaintenant dans une phasede propositions.

>> D’où l’idée du « shadow cabinet » mis en placepar François Bayrou ?Oui. Nous sommes uneéquipe de personnes expéri-mentées qui feront des pro-positions face à l’action du

gouvernement. Je m’occupedu commerce, de l’artisanatetdesTPE. Desdomainesquisont en phase avec mes pré-occupations locales.

>> Il semblerait quele MoDemait moins demilitants que fut un temps ?Nous sommes moins nom-breux. Il y a eu des erreursstratégiques et certainsde nosmilitants sontpartis. Maisil y abesoind’un centrefortdansce pays. Je reste attaché à uncentre indépendant, cequi neveut pas dire solitaire.

 Aujourd’hui, ily a une volon-té de reconstruire le centre.Mais il reste encore divisé.

>> Quelle sera votre attitudepour les prochainescantonales dans la Loire ?Cequi prime, c’estl’intérêt dudépartement. Je trouve que lebilan du président du con-seil général, Bernard Bonne,est positif et je l’aiderai poursaréélection.Le MoDemet lamajorité départementale envi-sagent un partenariat quinous permettra d’être pré-sents, notamment à Saint-Etienne,principalement dansle canton Sud-Ouest 2.

>> Comment voyez-vous votre avenir politique ?Je serai candidat aux légis-lativesen 2012 etaux munici-

pales de 2014. Sous quelleforme, je ne sais pas encore.Mais je sais qu’on ne gagnepasseul.Monadversaire serale maire socialiste sortant.

>> Vous souhaitez vousrapprocher du présidentdu groupe UMPau conseilmunicipal de Saint-Etienne,Jean-Jacques Rey ?Je suis franchement dansl’opposition municipale. M.Rey porte le même discoursque moi. C’est un hommemodéré que j’apprécie. Nousdevonsregarderl’avenirde laville.

Propos recueillis parDominique Goubatian

Gilles Artigues : « Je suis attachéà un centre indépendant »

 /Claude Essertel

EXPRESS

Rendez-vous à L’Horme

pour les 25 ansde l’association FranceAlzheimer LoireL’association FranceAlzheimer Loire fête ses 25ans. Un rendez-vous estdonné le samedi 9 octobreà 20 h 30 à la nouvellesalle de L’Horme.L’Union musicale de Saint-Chamond et la chorale Arc-en-ciel seront en concertpour l’occasion.Le prix d’entréed’entrée est fixé à10 euros.Les recettes serontreversées pour moitié à larecherche et pour l’autremoitié dans des actions enfaveur des malades et deleur famille.> NOTE

Plus d’informations en

composant le

04 77 59 78 00.

La Réforme du lycée a appor-té son lot de nouveautés encette rentrée.L’uned’ellesa par-ticulièrement attiré l’attentiondel’équipede direction du lycéeJean-Monnet. « L’accompagne-mentpersonnalisénousa paruêtre la mesure la plus ori-ginale et novatrice », assureGeorges Berger, proviseur.Elle concerne tous les élèvesde seconde et doit s’articulerautour detroisactivités princi-pales : le soutien, l’appro-fondissement, l ’aide àl’orientation.À chaquelycée demettre en place ce tempsd’enseignement dedeux heurespar semaine, quasiment à saguise. Le lycée a dégagé deuxheures dansl’emploidu tempsdechaque élève,le lundi après-midi.Cettemesure a fait entrer

les élèves dans une démar-che individualisée.À chacundechoisir ses activités en fonc-tion de ses lacunes. Une cin-quantaine d’activités sontproposées aucoursde l’année.Toutesont un objectifpédago-gique, dans une discipline ouplusieurs. Ainsi, pour dévelop-per la maîtrise de la langueorale,un moduleest animé parle dramaturgeet comédiensté-phanoisGillesGranouillet.Pourgérer les situations de stress,certains élèves ont affrontélundi la via ferrata de Planfoy.D’autres activités sont plus« scolaires ». Mathset anglaisonteu leplusde succèsauprèsdeslycéens,qui ont doncchoisiles activitésauxquellesils vou-laientparticiper suiteà desdis-cussionsavec leurprofprincipal.

Le lycée Jean-Monnet s’ouvreà l’accompagnement personnalisé

> SAINT-ETIENNE

Une cinquantaine d’activités sont proposées en cours d’année / Mélina Rigot

 À la suite de la découverted’un homme retrouvé

pendu dans l’une des cham-bres du service psychiatri-quede l’hôpitalNord(voirnoséditions des 28 et 29 sep-tembre), le parquet de Saint-Etiennea décidéd’ouvriruneenquête.« Il nes’agitpasencored’éta-blirles responsabilitésdesunsou des autres, mais dans unpremier temps de savoir sitoutes les normes en vigueuren matière de psychiatrieontbien étérespectées »,indi-que le procureur de la répu-blique de Saint-Etienne,Jacques Pin. La chambre où

s’est produite la macabredécouvertea faitl’objetd’unevisite de la part de représen-tantsdu parquet. Inclusdansles éléments de l’enquête, le

rapportdecettevisiten’estpasencore ouvert. Il est doncencore beaucoup trop tôtpouraffirmer si l’hôpitalNordest passible d’un quelcon-quemanquementauxnormesde sécurité.Reste que le point central decette affaire, c’est-à-dire ledélai entre son admission etle moment où l’homme a étépris en charge par le person-nel soignant, est toujours ensuspens.« Laprocédure pouraudition-nerdespersonnesn’est paslamême que pour visiter deslocaux. Il faut d’abord établirle niveau de l’enquête avant

d’entendre le personnel con-cerné », complète le procu-reur. La famille de la victimen’a pour l’instant pas portéplainte.

Sur l ’ouverture de cette

enquête par le parquet, ladirectionde l’hôpitalNord n’a,hier soir, pas répondu à nossollicitations téléphoniques.

B.I.

Hôpital Nord : ouverture d’une enquêteaprès le suicide d’un patient

 / Archives Celik Erkul

BrunoBerthelier,40 ans,serale prochain mairede Charlieu.Sa liste, « Bien Vivre à Char-lieu», a obtenuhier57,5% dessuffrages exprimés, contre42,5 % à la liste menée parPatricia Garcia, « Charlieu :Cadre de vie et Solidarité »,soit 751 voix contre 555,pour un écart de 196 voix.Une victoire conséquentequi donne à sa liste 21 siègesau conseil municipal,contre6à celle de sa concurrente. De

son propre avis, le nouveaumaire avoue recueillir lesfruits« d’une campagne deterrain ».Les dissensionsdans la majo-rité précédente, matéria-lisées par des démissions deconseillers, d’adjoints, puisenjuin de celle du maire, RenéLapalus, ont sans douteboosté les votes en sa faveur

et réduit les autres. La listed’opposition de BrunoBerthe-lier a gagné 100 voix par rap-port au précédent scrutin, cellede la majorité sortante en aperdu 382. Inversé, c’est àun siège prèsle mêmerapportque lors des élections de2008.

Le nouveau maire a battu

son adervsaire de 196 voix

 / Eric Garrivier

Charlieu : la liste de Bruno Berthelierdevance celle de Patricia Garcia

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5/13/2018 La Poste la Polémique des heures supps, Le Progrès - slidepdf.com

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