Transcript
Page 1: Livre Blanc Régional : Lyon

lyonLiv

re Blanc regional

Page 2: Livre Blanc Régional : Lyon

Paris

strasbourg

lyon

Saint-Etienne

Marseille

Toulouse

Rennes

Alencon

Angers

Compiègne

Marne-la-Vallée

Page 3: Livre Blanc Régional : Lyon

le télétravail en france 06

le cadre juridique 07

TÉLÉTRAVAIL ET ENTREPRISES : CE QUI EXISTE DÉJÀ 08

TÉLÉTRAVAILLEURS : COMMENT VIVENT-ILS LE TÉLÉTRAVAIL ? 10

NOUVEAUX MODES DE VIE, nouveaux espaces de travail 12

le télétravail et l' innovation 20

témoignages sur les tiers-lieux 22

questions et réponses 24

zoom sur les projets du grand lyon 26

les organisateurs 28

les partenaires 32

contacts 36

Page 4: Livre Blanc Régional : Lyon

LE TÉLÉTRAVAIL EN FRANCELa 3e étape du Tour de France du Télétravail, au sein du Grand Lyon le mardi 13 novembre 2012, a réuni plus de 120 personnes.

Bilan sur le télétravail en France en 2012

Nathanaël Mathieu et Xavier de Mazenod ont présenté le panorama du télétravail en France. Selon plusieurs études qui se recoupent, 4,5 millions de français travaillent au moins une fois par semaine hors du bureau et 90% des jeunes souhaitent un bureau flexible. On assiste à un mouvement de fond qui, d'une certaine manière, marque la fin du «présentéisme». Une mutation pour les entreprises qui implique de passer d’un management par le contrôle à un management qui nécessite de faire confiance.Un phénomène qui devrait s’amplifier dès 2013, notamment grâce à la loi de mars 2012 sur le télétravail qui donne un cadre juridique pour la mise en place du télétravail.

Depuis le 19 juillet 2005, le télétravail bénéficie d'un cadre légal (régi par l'ANI) qui repose sur plusieurs points essentiels : le volontariat, une période d'adaptation, le droit à la réversibilité, les frais de télétravail à la charge de l'employeur, la préservation de la vie privée du salarié. A noter que depuis le 22 mars 2012, la loi Warsmann précise les droits et obligations des télétravailleurs et de leurs employeurs (pour le secteur public, une loi

similaire a été adoptée à l'unanimité le 8 février 2012). L’ANI de 2005 concerne les salariés, mais pas les indépendants qui organisent eux-mêmes leur temps de travail comme ils le souhaitent. Par ailleurs, cette loi complète les lois qui régissent le travail habituel : après tout, un télétravailleur est d'abord un travailleur.

LE TÉLÉTRAVAIL A UN CADRE LÉGAL PAR Olivier Fourmann, avocat spécialisé.

LE CADRE JURIDIQUE DU TÉLÉTRAVAIL

“ Il peut y avoir une inquiétude de la part des entreprises. Elle est souvent liée à leur méconnaissance sur les accords qui régissent le télétravail.“

0706

Page 5: Livre Blanc Régional : Lyon

08

Au cours de l’étape de Lyon, nous avons pu entendre Blaise Barbance, Responsable RH chez Groupama Rhône-Alpes, et Patrick Guyot, Dirigeant de la PME ‘‘PQR Informatique’’, qui nous ont expliqué comment le télétravail avait été lancé dans leurs entreprises et le bilan qu’ils en font. Ces deux témoignages nous montrent d’une part que le lancement d’un projet de télétravail ne s’improvise pas, d’autre part, qu’il est important de ne pas se précipiter. Ce que nous a confirmé Hugues De Vaulx du cabinet ‘‘Coop alternatives’’ avec son expérience en demandant aux membres de l’assistance de fermer les yeux. Cette initiative avait pour but de montrer que l’appréhension du temps est différente d’une personne à l’autre et qu’elle peut impacter les relations entre un manager et un employé, notamment à distance.

le teletravail concerne egalement les pme

PQR Informatique est une PME de 7 personnes qui développe des applications Web dans différents secteurs d’activité. Le projet de mettre en place du télétravail a été initié par Patrick Guyot, pour lequel « le télétravail pour une petite entreprise est aussi accessible ». Ses motivations ? Le bien-être de ses salariés, un moindre impact environnemental et la volonté de vouloir adopter une organisation innovante mais aussi rentable.

L’ENE (Espace Numérique Entreprise) a accompagné PQR Informatique pendant une année dans ce projet. Plusieurs aspects ont été étudiés : - les aspects techniques (un portail de travail collaboratif a été mis en place afin de donner accès aux documents en permanence, ainsi qu’une solution de téléphonie sur IP)- les ressources humaines (un audit a été mené auprès de chaque collaborateur afin de répondre aux questions, de détecter les inquiétudes…)- les aspects contractuels (horaires, avenants aux contrats…)

Au final, le bilan est positif : grâce à une méthode de mesure avec des objectifs courts à atteindre à la fin de la semaine, on remarque que l’organisation a profondément changé, qu’elle est plus performante et les salariés plus efficaces.

Groupama Rhône-Alpes recense plus de 2000 collaborateurs. Le projet de télétravail a démarré il y a trois ans. « Arrivé par hasard, il y a eu une sorte de« déclic» au niveau de la direction qui a observé que toutes les conditions étaient réunies pour lancer un tel projet sur le mode de l’expérimentation” précise Blaise Barbance, RH Groupama Rhône-Alpes.

C’était pour l’entreprise une démarche « porteuse d’avenir » ; le contexte technologique et juridique était mature. Pendant un an, l’expérimentation a été menée avec 8 volontaires (des profils « informatique » ou « comptabilité»). Une fois l’année écoulée, il a été décidé de poursuivre et d’étendre l’expérience en diversifiant, cette fois, les profils (gestionnaires, conseillers en assurances…) mais toujours sur le principe du volontariat et d’une démarche gagnant-gagnant, une des clés du succès. De 8 personnes, ils sont passés à 15.

“C’est un projet qui est porteur de progrès pour le Groupe”.Un an plus tard, le bilan se révèle positif : meilleure qualité de vie, meilleures conditions de travail… et en parallèle des bénéfices en termes de performance, de disponibilité pour les clients. “Les clients ne se doutent même pas que certains conseillers Groupama sont chez eux quand ils les appellent”, déclare Blaise Barbance. Un accord syndical a donc été signé pour trois ans. Aujourd’hui, on compte 35 employés en télétravail et leur nombre grandit chaque année : 20 nouvelles personnes par an rejoignent le dispositif.

TÉLÉTRAVAIL ET ENTREPRISES : CE QUI EXISTE DÉJÀ

09

Page 6: Livre Blanc Régional : Lyon

1

11

TÉLÉTRAVAILLEURS :COMMENT VIVENT-ILS LE TÉLÉTRAVAIL ?

La Cordée à Lyon accueille des travailleurs nomades

Robin Coudeyras, commercial et télétravailleur, et Brice Gallety, consultant financier et coworker, n’ont pas le même métier, mais ils se rejoignent sur leurs motivations de télétravailler et les avantages qu’ils accordent aux espaces de coworking :

Les motivations : Une meilleure qualité de vie Une souplesse dans leur organisation Rompre l’isolement

Les avantages : Rencontrer des profils différents et s’ouvrir à d’autres horizons Coût réduit au regard de la location permanente de locaux (pour Brice Gallety)

10

Page 7: Livre Blanc Régional : Lyon

07

Selon Pierre Houssais, Directeur de la prospective et du dialogue public au Grand Lyon, les élus ont du mal à comprendre ce qu’est le télétravail. Pour eux, ce n’est pas forcément une nouvelle forme du travail, mais plutôt « quelque chose » pour laquelle ils ont déjà mené des actions dans les années 90. Ils ont du mal à l’appréhender : est-ce une réalité économique, un objet qui va servir à la mobilité ? Et pourquoi créer des tiers-lieux alors qu’aujourd’hui on peut travailler dans le train ! Pour Pierre Houssais, il est important de différencier, clarifier les concepts, de montrer les impacts du télétravail... tout simplement de vulgariser et d’évangéliser pour pouvoir lancer et concrétiser des initiatives !

A mi-chemin entre bureau et domicile, les tiers-lieux sont des nouveaux espaces adaptés au travail à distance. Baptiste Broughton, associé de LBMG Worklabs, nous explique les 6 catégories de tiers-lieux professionnels:

NOUVEAUX MODES DE VIES, NOUVEAUX ESPACES DE TRAVAIL

L’espace public : Il peut être un Espace Public Numérique, une bibliothèque… qui offre une connexion wifi gratuite.

Le café-restau wifi : Du restaurant ou coffee shop, le café wifi accueille les nomades.

Le business lounge : Situé le plus souvent dans un hôtel, le business lounge offre une ambiance plus calme et professionnelle.

L’espace de coworking : En milieu urbain, il offre un espace de travail décontracté et surtout animé par et pour une communauté d’entrepreneurs.

Le télécentre : En zone rurale ou périurbaine, le

télécentre est un bureau de proximité qui permet de réduire les déplacements des salariés et d’encourager l’entrepreneuriat local.

Le centre d’affaires : Souvent plus professionnel mais aussi plus coûteux, le centre d’affaires est une solution complète de bureaux et de services professionnels.

“ Les élus ne savent pas comment appréhender le télétravail .“

Glossaire des nomades

D’ici 2015, il y aura 3 fois plus de télétravailleurs en France et près de 50% de la population active pourra travailler à distance. Une partie de ces télétravailleurs ne se contentera pas d’un bureau à domicile. Il faut donc dès maintenant imaginer des tiers lieux : de nouveaux espaces de travail entre le domicile et le bureau, permettant une plus grande flexibilité et une meilleure qualité de travail.

vers un boom des travailleurs nomades

Neo-nomade recense tous les espaces de travail alternatifs dans votre ville

En Rhône Alpes : 150 nouveaux espaces de travail dont 4 espaces de coworking à Lyon et deux en projet.

1312

Page 8: Livre Blanc Régional : Lyon

07

RENCONTRES et ÉMÉRGENCE DE PROJETS

Innovation par rupture / innovation par détournementIl existe deux types d’innovation : l’innovation par rupture (on a de la créativité pure) et l’innovation par détournement. Cette dernière catégorie référe aux innovations qui tiennent plutôt de l’adaptation. On remarque qu’aujourd’hui la plupart d’entre elles sont des innovations de détournement. Le coworking, un lieu pour enrichir ses connaissances et générer des opportunités d’affairesLe coworking est vu comme un moyen de sortir de sa zone de confort, qui encourage les personnes à exprimer de nouvelles idées. Mais cela suppose pour certains de faire évoluer leur mentalité et leur état d’esprit, de se remettre en question et de prendre du recul par rapport à leurs activités. C’est une condition sine qua non si l’on veut tirer le plus de bénéfices possibles de ces espaces. La confrontation avec l’autre permet d’enrichir son expérience et ses connaissances (également pour les salariés en télétravail). Les coworkers ont aussi l’opportunité de compléter leurs compétences et ainsi de répondre à des projets plus importants qu’ils n’auraient pas pu réaliser seuls.

Comment faire émerger les projets ? Le coworking est un état d’esprit : il faut accepter de se parler : de ses propres difficultés, de ses projets. Il faut également un liant entre les coworkeurs : un animateur / un concierge connaissant les coworkeurs et capable de les mettre en relation (qu’ils aient le même métier ou pas, un niveau d’expérience identique ou différent), afin de les faire monter en compétence. Il faut aussi créer les conditions d’un échange, les opportunités pour se rencontrer. Pour cela, certains événements comme les colunchings, pique-niques ont lieux régulierement. Tout comme en entreprise, ou la communication interne joue rôle vital pour la cohésion d’équipe, les coworking se doivent de créer une solidarité entre ses memebres. Enfin, idéalement, il faut un certain turnover entre les coworkers ou des temps de rencontre entre les coworkeurs ayant des jours de fréquentation différents.

14

Page 9: Livre Blanc Régional : Lyon

Constats communs Constats divergents Consensus

Les espaces de télétravail / coworking encouragent la créativité et l’apparition de

nouveaux projets

A qui appartient une idée ? Cela suppose des problèmes de confiance, des risques au

niveau juridique...?

Salarié en télétravail VS indépendant : le

salarié réussissant en télétravail, déjà autonome et “indépendant”, est déjà

sensible à l’innovation

Etre salarié n’est pas un obstacle à la création de projets, le salarié devient

vecteur d’innovation pour son entreprise

Il existe toujours un risque de “vol” des idées lors des

échanges

• L’entreprise est souvent “frileuse” vis-à-vis de la

philosophie du coworking et de la génération de projets : elle doit être “éduquée” et ouverte aux “bonnes pratiques” du télétravail/coworking (via la mise en

place d’une charte par exemple)

Le coworking est un nouveau moyen pour le salarié

d’acquérir de nouvelles compétences (innovation)

Quelle place pour la confidentialité du travail (fichiers clients, idée de

projets ....) ? Quelle est la position de l’entreprise vis-à-vis du

télétravail ?

Le rôle du concierge et sa rémunérationNombreux sont ceux à souligner le rôle joué par les concierges au sein des tiers-lieux. Ils connectent les membres, promeut le travail collaboratif, facilitent la création de communautés… Faut-il les rémunérer ? Si oui, comment rémunérer ? Il pourrait être envisagé de les voir comme des apporteurs d’affaires et de ce fait les faire bénéficier de la réussite du projet s’il naît et se développe.

Réseaux

Et si les différentes structures existantes (télécentres, espaces de coworking…) s’organisaient en réseau ? Quels seraient les apports d’une telle initiative ? Quels en seraient les bénéfices ? Existe t-il des risques ? Quelle place, dans ce cadre, pour la collectivité ? C’est à ces différentes questions que le 3ème groupe a apporté des éléments de réponses.

Les opportunités

Pour les structures existantes, les opportunités sont nombreuses. Tout d’abord, le réseau est un moyen de gagner en visibilité, d’améliorer la lisibilité des offres, de mutualiser la communication et aussi une opportunité pour s’ouvrir et se connecter à d’autres réseaux, notamment européens. Il permet ensuite de faciliter les échanges et le partage (d’expériences, de compétences, de la veille…) entre des acteurs différents mais complémentaires, ce qui peut générer de la valeur. Il permettrait aussi de créer une vraie cohérence au niveau géographique, source de crédibilité (la création d’un label peut être envisagé) et un atout pour les utilisateurs passant d’un espace à un autre. Enfin, dans le cadre d’une recherche de financements ou de subventions, la démarche des acteurs peut s’avérer moins difficile.

1716

Page 10: Livre Blanc Régional : Lyon

Les risques

L’un des principaux risques émis est la perte d’identité et d’indépendance, exprimé à travers les termes “noyage” et “uniformisation”. Ce qui peut entraîner un manque de diversité, une normalisation de l’offre, sans oublier les risques liés à la concurrence/co-opétition et à la paternité des idées. Par ailleurs, les tiers-lieux s’adressant à des profils différents, la question d’une communication commune se pose.

Les attentes et les “non-attentes” vis-à-vis de la collectivité

La collectivité a un rôle à jouer selon les acteurs présents. Tant au niveau technique (mise en place de la fibre optique), qu’au niveau financier (besoin de subventions, de budgets…) ou au niveau de la communication vers le public (par exemple, sur la valorisation des structures et des services qu’elles proposent sur le territoire). Mais surtout, les structures attendent de la collectivité de l’attention, de la compréhension des besoins (d’agilité notamment), qu’elle adopte une ouverture d’esprit sur des nouvelles façons de proposer des services sur le territoire, des nouvelles façons de travailler, et qu’il y ait une volonté de sa part autant qu’une capacité à accompagner l’innovation sociale.

Les participants ont aussi émis quelques réserves et attentes. Ils souhaiteraient que la collectivité ne fasse pas de récupération ni de promotion commerciale, qu’il y ait un vrai travail commun et non pas une démarche top-down débouchant sur des objectifs basés sur les résultats. Enfin, ils aimeraient que la collectivité puisse aider à monter des dossiers de financement.

Tableau : constats communs, constats convergents et consensus

Constats communs • Besoin/nécessité de clarifier

Constats divergents • Diversité versus “harmonisation”

Points de consensus • Besoin de sensibilisation, de communication, de discussion et de construction d’un langage commun

18

Page 11: Livre Blanc Régional : Lyon

le télétravail et l'innovation

innovations sociale et gouvernanceAujourd’hui, on ne peut nier qu’il existe de nouvelles formes de travail mais aussi une nouvelle organisation du travail. Et c’est dans ce cadre que le 1er groupe a abordé deux thèmes connexes : l’innovation sociale (elle concerne l’innovation interne à une structure) et sociétale (elle concerne l’innovation au regard de la société) d’une part, la question de la gouvernance d’autre part.

Innovation sociale et sociétaleLes innovations peuvent apparaître à plusieurs niveaux : le management en entreprise, les infrastructures, l’entrepreneuriat et les projets collaboratifs.

Management en entreprise : la présence physique en entreprise est souvent obligatoire, mais est-elle nécessaire ? Il est vrai que pour certains type de métiers comme la production de biens matériels, elle est indispensable. Mais qu’en est-il du reste des salariés ? La présence d’employés dans les tiers-lieux est une évolution et au-delà du problème de leur visibilité par l’entreprise et de la question posée par la prolongation physique du réseau de l’entreprise (et de sa dématérialisation), elle a un impact sur les pratiques managériales. Plus d’agilité est nécessaire. En outre, le télétravail ne devrait pas être une difficulté pour faire évoluer sa carrière au sein d’une entreprise.

Infrastructures : le télétravail répond à un mouvement global d’aménagement du travail et des territoires. Quel est concrètement l’impact sur l’urbanisation de la levée des contraintes géographiques (trajets) ?

Entrepreneuriat et projets collaboratifs : les tiers-lieux permettent à des profils très différents (domaines d’activité et compétences différents, classes sociales différentes, indépendants, salariés…) de se rencontrer/se croiser. Les partages d’expérience, la proximité, les services offerts… tout ceci contribue à l’émergence de projets, dans un esprit “pépinière”.

Gouvernance

Le groupe s’est demandé quel était le rôle et quel modèle de gouvernance on pouvait avoir côté espace et coté management, quel devait être le niveau d’implication des parties prenantes, quel forme devait prendre le processus de décision… ces éléments intervenant dans la co-construction du projet. Les points-clés qui sont ressortis sont l’agilité (pourquoi ne pas s’inspirer davantage des logiciels libres ?), la neutralité du tiers-lieu, le partage des moyens généraux, la co-construction d’une finalité comme garde-fou et une définition des actions de la communauté.

Tableau : constats communs, constats convergents et consensus

Constats communs • Interdépendance entre les types d’organisations et les modes de management • Cercle vicieux impliquant réciproquement la problématique et sa solution • Importance du management et de l’autonomie

Constats divergents • Aucun constat divergents, à l’exception de cas concrets (finalité, profits, coûts…), qui renvoient à l’approche culturelle

Consensus • Va dans le sens de l’histoire et répond à de vrais besoins • Dépend du mode de gouvernance et des types d’entreprises • Question d’adaptation coté entreprise (gouvernance, management, contraintes) et côté indivdu (envie, outillé...)

2120

Page 12: Livre Blanc Régional : Lyon

témoignages sur les tiers-lieux

Cette étape du Tour de France du télétravail a permis de découvrir trois espaces lyonnais à destination des travailleurs nomades : La Cordée, L’Atelier des Médias et le Comptoir Etic. Leur objectif, même s’ils visent des populations différentes : rompre l’isolement !

La Cordée (Michael Schwartz, co-fondateur)

La Cordée est pour son créateur un véritable «

observatoire sociologique » qui propose différents types d’espaces selon les besoins : des espaces calmes pour s’isoler, des espaces conviviaux pour débattre, des salles de réunion pour des rendez-vous plus formels, des espaces « salons ». La vocation du lieu est de créer des liens professionnels, de générer de l’entraide via un mélange des métiers et des profils. A La Cordée, on peut voir un jeune de 20 ans en chaussette discuter avec un entrepreneur de 40 ans en costume ! Se seraient-ils croisés si La Cordée n’avait pas existé ? A La Cordée, on voit aussi bien des personnes qui ne font que passer et des personnes qui y trouvent un bureau à temps complet.

L’Atelier des Médias est une association qui existe grâce au soutien de la Macif. Il propose beaucoup d’espaces ouverts et s’adresse à tous les télétravailleurs, quel que soit leur métier. Chacun paye un loyer et les bénéfices générés sont ré-injectés pour améliorer le lieu (aspects logistiques notamment).

A l’instar des deux lieux précédents, Le Comptoir Etic propose également différents types

d’espaces mais il s’en distingue dans la mesure où il a été créé pour soutenir les acteurs du développement durable. La location se fait sur différentes périodes, mais surtout le Comptoir Etic cherche à créer des liens avec d’autres espaces du même genre (en France mais aussi en Europe).

MOBILITE - NUMERIQUE - ENTREPRISES - NOMADISME - FLEXIBILITE

- TELETRAVAIL -MANAGEMENT A DISTANCE - RESSOURCES HUMAINES -

TERRITOIRES - TIERS-LIEUX- TELECENTRES - COWORKING - CENTRES

D’AFFAIRES -ENTREPRISES - PME - QUALITE DE VIE - PRODUCTIVITE

- TECHNOLOGIES -

22

Page 13: Livre Blanc Régional : Lyon

ne télétravaillent pas et qui peuvent appréhender difficilement cette situation. Il est donc important d’être vigilant, d’encadrer, de rassurer et d’accompagner cette évolution. Heureusement, la réversibilité est possible : tout télétravailleur peut décider de ne plus télétravailler à un instant

donné.4) Télétravail, immobilier et économiesEn permettant à certains de ses salariés de télétravailler, une entreprise peut réduire ses coûts de location d’espaces. C’est notamment ce qu’il s’est passé chez Atos en région parisienne.

5) Tiers-lieux et confidentialitéLe coworking n’est pas uniquement pour les indépendants mais aussi pour les salariés en mobilité de grands groupes, comme Groupama ou La Poste. On peut alors se demander si les tiers-lieux sont capables de répondre à la problématique de confidentialité. A La Cordée, Michael nous explique qu’ils ont mis en place des outils permettant de gérer des connexions individuelles.

6) Mobilité et identité de l’entrepriseDes salariés d’entreprises qui coworkent, cela ne pose t-il pas un problème de dispersion des employés ? ne vont-ils pas perdre l’identité de l’entreprise et leur esprit « corporate » ?

7) Télétravail et handicapLe télétravail est un moyen d’aider à l’insertion des personnes handicapées dans le monde du travail, mais aussi de lutter contre leur isolement et leur exclusion. Les espaces de coworking sont également un moyen de les intégrer socialement, ce qui suppose

que les espaces soient accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Les questions posées par l’assistance ont permis de mettre en avant plusieurs points et problématiques que nous nous proposons de résumer en sept axes :

1) Télétravail et chômageLe télétravail permet-il d’éviter des licenciements ? Chez HP, le télétravail a permis de conserver certains sites. Trouve t-on des chercheurs d’emploi parmi les membres des espaces de coworking ? Quel doit être le rôle d’espaces comme La Cordée dans l’accès à l’emploi ? Un positionnement reste à trouver mais en tous cas La Cordée, par exemple, organise des événements avec Pôle Emploi et l’Apec même si ce n’est pas facile de faire côtoyer les chercheurs d’emploi et les entrepreneurs.

2) Le rôle des collectivités et la question des subventions publiques Les tiers-lieux peuvent-ils se créer sans subvention ? C’est le cas pour les trois espaces représentés à Lyon (La Cordée, L’Atelier des Médias et Comptoir Etic). Quel doit être le niveau d’implication des collectivités ? Quel niveau d’indépendance pour les structures ? Des subventions à quel moment ? Quand est-ce que le business model prend le relais ? Un

barcamp « Télétravail & Collectivités » a été organisé à St Etienne le 15 novembre dernier, dans le cadre du Tour de France du Télétravail. La restitution sera en ligne sur le site de l’opération, dans la rubrique « Publications » : www.tourdefranceduteletravail.fr

3) Le télétravail : tout va bien, aucun problème

Les témoignages d’entreprises, mais surtout de télétravailleurs et d’indépendants donnent une image idéalisée du télétravail et du coworking. Existe-t-il plus de bénéfices que d’inconvénients ? Or si le télétravail doit avoir un caractère volontaire pour le salarié et l’employeur, cela ne veut pas dire que “tout est rose”. Le télétravail chamboule les modes d’organisation et les échanges. Le télétravailleur peut rencontrer des difficultés au quotidien comme par exemple avoir un problème de motivation. Et n’oublions pas les managers, ainsi que les collègues qui

QUESTIONS & RÉPONSES

2524

Page 14: Livre Blanc Régional : Lyon

Des tiers-lieux ont vu le jour sur le territoire de l’agglomération lyonnaise, d’autres sont en réflexion, chacun ayant sa spécificité et son modèle économique, ce qui permet d’avoir une offre variée sur le territoire. Un modèle privé pour certains (La Cordée, avec deux espaces à Charpennes et à Perrache, et le Comptoir Etic), associatif pour d’autres (Locomotiv, l’Atelier des Médias).

En projet : dans le bâtiment Rives Numériques, un espace de coworking de 100 m2 environ, sur le pôle Pixel à Villeurbanne, avec un modèle très créatif et participatif, le projet de télécentre en périurbain à Charly, un projet pour les salariés du web, et enfin dans le cadre du projet urbain Part Dieu, un projet de centre de coworking intégré au Living Lab.Les lieux existants sont tous différents : il n’y a pas de modèle unique à copier-coller ! Chacun se développe selon son contexte, la communauté qui l’anime et/ou le compose, le lien qu’il entretient avec le territoire, la cible visée, les moyens à disposition. Pour que ces lieux soient des “succès”, 3 caractéristiques doivent être présentes : accessibilité, convivialité et le fait qu’il y ait une “âme”. L’enjeu est à présent de structurer le réseau que constituent ces lieux afin de jouer au mieux la complémentarité plutôt que la concurrence

L’espace Charly sera installé dans ce domaine

Travailler, un ou deux jours par semaine, non plus en entreprise mais depuis des lieux équipés, collaboratifs et multi-fonctionnels, tel est le concept de télécentres, et centres de coworking. Fruit de l’évolution de la technologie et de nouveaux modes d’organisation, ces nouveaux lieux sont au confluent de la demande sociale pour moins de mobilité, pour une gestion du temps personnel privilégiée, tout en assurant une compétitivité de l’entreprise et des territoires accrue, mais aussi pour attirer des « talents particuliers » sur le territoire.

C’est dans ce contexte qu’est née en 2010 une réflexion prospective sur ce thème menée par la mission « temps & services innovants » de la Direction de la Prospective du Grand Lyon, en lien avec la demande de la commune de Charly, commune périurbaine du Sud Ouest lyonnais, pour l’aider à la mise en place d’un tel lieu sur son territoire, en annexe de la réhabilitation du domaine Melchior Philibert.

Depuis quelques années, on note une vraie évolution sur le sujet avec le développement de nouveaux types de lieux collaboratifs, lieux de sociabilité, de créativité et d’événementiel, de 2e génération.

Les enjeux liés à la création de ces espaces collaboratifs d’un nouveau genre favorisant « le mieux vivre et travailler ensemble », sont nombreux pour le Grand Lyon et croisent différents aspects de ses politiques publiques, en particulier celles de construire une ville Intelligente et Durable :- Mieux articuler les rythmes de vie des salariés et mieux concilier vie professionnelle/vie privée pour chacun ;- Favoriser une mobilité durable (compatible avec le Plan Climat de l’agglomération lyonnaise) en diminuant la fréquence des déplacements pendulaires travail-domicile pour des salariés en entreprises, quelques jours/semaine ;- Favoriser l’approche « qualité de vie au travail » et « créativité collective », en particulier vis-à-vis de cibles « talents » propice à l’attractivité du territoire ;- Faciliter l’accès à l’emploi et l’insertion des personnes isolées (auto-entrepreneurs, free-lance) ou handicapées ou à la recherche d’emploi ;- Mieux s’approprier les nouvelles technologies et les intégrer dans le fonctionnement de la ville intelligente de demain ;

ZOOM SUR LE GRAND LYON

26

Page 15: Livre Blanc Régional : Lyon

les organisateurs

28

Page 16: Livre Blanc Régional : Lyon

06

lbmg worklabsExpert du télétravail, du coworking et des tiers-lieux, fournit des services et solutions pour mettre en œuvre le télétravail et créer des espaces de travail flexible (coworking, télécentres…).

Grâce à son expertise, à ses outils innovants et à son réseau de partenaires spécialisés, l’équipe accompagne les actifs et les entreprises vers le travail de demain.

Ce cabinet de conseil intervient dans trois domaines pour:- conseiller les entreprises dans la mise en œuvre de programmes de télétravail- imaginer de nouveaux espaces de travail et soutenir leurs créateurs- relier les télétravailleurs et les tiers-lieux grâce à Neo-nomade.

neo-nomadeÉdité par LBMG Worklabs, Neo-nomade est un outil facilitant le travail à distance grâce à une plateforme en ligne et à une application pour Smartphone recensant les espaces de travail, à Paris et en province. Une équipe de 10 personnes aide les actifs à trouver un espace de travail adapté à leurs besoins, en fonction de leurs localisations.

zevillage.netZevillage a été créé en 2004 par Xavier de Mazenod à partir d’un projet d’aide à l’accueil de télétravailleurs dans l’Orne en Normandie qui a aujourd’hui pris son autonomie. Ce site participatif d’information et réseau social sur les nouvelles formes de travail (télétravail, travail à domicile, coworking, travail collaboratif, mobilité, temps partagé, groupement d’employeurs, autoentrepreneurs…) vise à faire découvrir et adopter les nouvelles formes d’organisation – en lien avec le télétravail et la mobilité, tout en se perfectionnant. Afin d’imaginer le travail du futur, la plateforme valorise des initiatives grâce aux articles, au réseau social, aux annonces des événements et à la revue du Web.

openscopFort d’une expérience de 8 ans à accompagner l’évolution des territoires à l’ère du numérique, les salariés-associés de cette SCOP ont opté pour un positionnement « d’assembleurs de solutions locales » et de « partenariats transversaux » qui les distingue ainsi des solutions dites « hors-sol ».

Leur expertise consiste à accompagner toute forme de projets en intégrant les enjeux du numérique, grâce à la collaboration et la mutualisation des ressources disponibles sur le territoire de leurs clients, le tout dans une démarche Open Source. Openscop couvre aujourd’hui 3 secteurs d’activités : - télétravail et coworking- outils et services numériques- formations et accompagnements

Enfin, Openscop contribue à promouvoir les modes de vie durables au travers du tiers-lieu « au Comptoir Numérique » (St-Etienne) complété par son tiers-lieu nomade (présent notamment pendant ce tour de France).

30

Page 17: Livre Blanc Régional : Lyon

les partenaires

32

Page 18: Livre Blanc Régional : Lyon

PARTENAIRES PRIVÉS

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS

34

PARTENAIRES MÉDIAS

relais locaux

Page 19: Livre Blanc Régional : Lyon

contacts

36

Page 20: Livre Blanc Régional : Lyon

LBMG Worklabs Nathanaël Mathieu - 06 61 31 96 39 - [email protected]

Zevillage Xavier de Mazenod - 06 11 72 19 14 - [email protected]

OpenScop David Réchatin - 04 77 36 91 35 - [email protected]

LA CORDEE Michael Schwartz – 06 79 00 89 23 - [email protected]

***

COMMUNICATIONLaurence Sala - 06 81 63 46 79 - [email protected]

PresseStéphane Martin - 01 75 77 44 72 - [email protected] Anne-Isabelle Grivaux - 01 75 77 44 69 - [email protected]

07

RDV LE 21 MARS A PARIS

POUR faire le bilan du touret imaginer ensemble

"quel bureau demain ?"

plus d'information & inscription SUR www.tourdefranceduteletravail.fr


Recommended