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Page 1: Méningiomes de la base du crâne. Notre expérience

Abstracts / Neurochirurgie 53 (2007) 323–331 327

chez deux patients. Une dysphagie sévère a été notée chez deuxpatients, et un patient est décédé de façon inattendue deux ans etdemi après l’implantation.

Conclusion. – La stimulation du nerf vague est efficace et bientolérée pour une portion importante des épilepsies réfractaires nonchirurgicales de l’enfant. Le bénéfice paraît net en présence d’absen-ces atypiques, de crises myocloniques, akinétiques et de crises partiel-les complexes.

Communications libres –– Méningiomes

Clinoïdectomie antérieure associée à l’abord fronto-ptériono-temporal pour le traitement des méningiomes de la régioncentrale de la base du crâne (110 cas étudiés). Techniqueset complicationsE. Wydha, M. SindoubaDépartement de neurochirurgie, centre médical de Caracas, Cara-cas, Vénézuelab Service de neurochirurgie A, hôpital neurologique, Lyon, France

Introduction. – La clinoïdectomie antérieure (CA) associéel’abord fronto-ptériono-temporal (FTP) est utile dans l’approche desméningiomes de la base du crâne. Elle facilite la mobilisation dunerf optique et le contrôle de la carotide interne au niveau de l’espaceparaclinoïdien. Elle constitue, en outre, une phase importante de ladévascularisation extradurale de la tumeur, par interruption des pédi-cules provenant de la carotide interne et de l’ophtalmique. Ce travailétudie la morbidité liée à la CA chez 100 patients opérés d’un ménin-giome inséré sur la clinoïde antérieure (20 cas) ou développé à partirdu segment antérieur du sinus caverneux (80 cas).

Matériel et méthode. – Après craniotomie FPT, avec ostéotomieorbitaire pour les méningiomes clinoïdiens et ostéotomie orbitozygo-matique pour ceux du sinus caverneux, la CA a été réalisée par voieextradurale, après skelétisation de la gaine durale optique et de la fis-sure orbitaire supérieure. Le bilan ophtalmologique a étudié l’acuitévisuelle, le champ visuel et le fond d’œil, en préopératoire, en posto-pératoire immédiat, et à un an.

Résultats. –● Mortalité = 0 %.● Morbidité neurologique permanente (c’est-à-dire hémiplégie,

aphasie, etc.) = 0 %.● Rupture de la carotide interne : 0 cas.● L’acuité visuelle a été inchangée dans 62 % des cas, améliorée

dans 17 % des cas, et aggravée dans 21 % des cas.Conclusions. – Ces résultats montrent que si la CA est utile pour

une meilleure maîtrise de l’exérèse tumorale, elle comporte néan-moins des risques visuels sérieux. Mais ceux-ci diminuent avecl’apprentissage.

Communications libres –– Neurochirurgiefonctionnelle

Prise en charge chirurgicale d’une patiente présentantun acouphène invalidant par la mise en place d’une électrodede stimulation corticale auditiveC.F. Litréa, R. Noudela, M. Lévèqueb, V. Rémyb, P. Rousseauxa,P. Peruzziaa Service de neurochirurgie, unité de neurochirurgie fonctionnelle,hôpital Maison-Blanche, Reims, Franceb Service d’ORL, hôpital Robert-Debré, Reims, France

L’acouphène est un problème de santé public : il touche environ10 % de la population, avec 30 000 personnes très invalidées dans

leur vie quotidienne en France. Les traitements proposés jusqu’à pré-sent ont eu des résultats assez décevants sur les acouphènes très inva-lidants. Nous rapportons ici la prise en charge chirurgicale par stimu-lation corticale auditive d’une patiente porteuse d’un acouphèneinvalidant depuis 10 ans, ayant résisté à tous les traitements conven-tionnels.

L’acouphénométrie révélait un acouphène bilatéral, prédominantfranchement à droite, continu, de tonalité aiguë (6 000 Hz) chez unepatiente, qui souffrait depuis 10 ans de cet acouphène apparu brutale-ment, à la suite d’une tympanoplastie gauche.

La patiente a bénéficié d’une prise en charge première par stimu-lation magnétique transcrânienne (rTMS) avec différents protocolessupra- et infraliminaires, des deux côtés avec des résultats très encou-rageants. Elle a bénéficié aussi d’une IRM anatomique et fonction-nelle du cortex auditif, avant et après rTMS, permettant à la foisd’objectiver une neuromodulation corticale imputable à la rTMS etd’imaginer la localisation idéale d’une électrode corticale à chevalentre le cortex auditif primaire et secondaire.

Forte de toute cette expertise, la patiente a bénéficié de la mise enplace de deux électrodes quadripolaires de type Resume® connectéesà un stimulateur implantable de type Synergy® de Medtronic®. Latechnique chirurgicale utilisée a été identique à une stimulation corti-cale à but antalgique. La patiente a ensuite bénéficié d’un post-planning montrant la localisation satisfaisante des électrodes en regarddes structures anatomiques. Aucune complication chirurgicale n’a étérapportée. La mise en route du simulateur a permis une diminution de60 % de l’intensité de l’acouphène, avec une latéralisation de l’effet àdroite persistant dans le temps.

Ce travail préparatoire a permis de prouver la faisabilité de la sti-mulation corticale dans le traitement symptomatique des acouphènes.Il faut maintenant en évaluer les effets thérapeutiques durables àmoyen et à long terme.

Méningiomes de la base du crâne. Notre expérienceG. López-Flores, R. Fernández-Melo, O. Cruz-GarciaCentro Internacional de Restauración Neurológica (CIREN), CubaCentro de Investigaciones Medico-Quirúrgicas (CIMEQ), Cuba

Objetivo. – Definir los resultados de la cirugía de 32 pacientesportadores de meningiomas de la base craneal, al combinar osteoto-mías básales con los abordajes más convencionales.

Método. – Se realiza una revisión retrospectiva de la serie (1995-2006) tomando con especial interés la localización, el abordaje selec-cionado y la evaluación de los resultados quirúrgicos.

Resultados. – De los 32 pacientes, 20 correspondieron al sexofemenino, 12 al masculino con edad promedio de 51 años. Se intervi-nieron 5 meningiomas de base anterior, 8 de base media, de ellos 2 enseno cavernoso. En la base posterior se encontraron 19; de estos, 6 selocalizaron en la región esfenopetroclival, 10 en el ángulo pontocere-beloso (APC), 3 en el agujero magno. Los abordajes convencionalesse combinaron con: órbito-zigomático transclinoideo, transpetrosocombinado posterior, anterior, trancondilar, retrosigmoideo, pterionaltrancigomatico y fronto-basal. La resección total (Simpsom II) se rea-lizó en 23 pacientes, subtotal (Simpsom III) en 1 paciente, y parcial(Simpsom IV) en 8 pacientes. Morbilidad general del 46.8 %, conmorbilidad permanente fundamentalmente relacionada con parálisisde nervios craneales en el 28,1 %. La más frecuente complicacióndespués de la disfunción de nervios craneales fue la fístula de LCR.La mortalidad quirúrgica fue de 3 pacientes (9.3 %) correspondiendocon tumores localizados en la región esfenopetroclival (2) y APC (1).

Conclusiones. – La combinación de abordajes convencionales yde la base craneal, garantiza mejor acceso a la base de implantaciónde estos tumores, minimizando la retracción de las estructuras nervio-sas y favorecen un mejor porcentaje de resección con un índice demorbi-mortalidad aceptable, considerando lo complejo de la localiza-ción de estos tumores, así como su tamaño y vascularización.

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