RÉPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE Union - Dtsctpltne - Travatl
MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE CHARGÉ DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET SUPÉRIEUR
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE LA CULTURE
FACULTÉ DE MÉDECINE
Année 1989-1990
THESE Présentée en vue de l'obtention du
DOCTORAT EN MÉDECINE (DIPLÔME D'ÉTAT)
par
DAUBREY Thérèse épouse POTEY née le 22 mars 1962 à Abidjan
Soutenue publiquement le 24 septembre 1990
Composition du Jury:
Membres: Monsieur le Professeur VROUSOS C. Monsieur le Professeur Agrégé MALAN KASSI L. Monsieur le Professeur Agrégé BESSARD Germain
Cl:ITTAE AEPROOAAPHIOUE CEL fNSEIGNEMEITT SUPERIEUR· REPAOOUCTON NTEAorTE
LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT
DE LA FACULTE DE MEDECINE
1989 - 1990
LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT DE LA FACULTE DE MEDECINE
1989 - 1990
DOYEN L. K. MANLAN ASSESSEURS: M. KANGA, A. EHOUMAN, W. DJIBO
PROFESSEURS:
1.- PROFESSEURS TITULAIRES
MM. ASSI ADOU Jérôme ATTIA Yao Roger AYE Hippolyte BEDA Yao Bernard BOHOUSSOU Kouadio BONDURAND Alain CORNET Luci.èn COULIBALY Ouezzin André
COULIBALY Nagbélé COWPPLI-BONY Kwassy Philippe DIARRA Samba DJEDJE André-Théodore DJIBO William ESSOH NOMEL Paul ETTE Ambroise GUESSENND Kouadio Georges
KADIO Auguste KEBE Memel Jean-Baptiste KETEKOU Sié Ferdinand 001 Assamoi Marc OUATTARA Kouamé
ROUX Constant SANTIN!· Jean-Jacques YAO-DJE Christophe
Pédiatrie Hépato-Gastro-Entérologie Maladies Infectieuses Médecine Interne Gynécologie-Obstétrique Anesthésie-Réanimation Chirurgie Générale Chirurgie Thoracique et Cardio-vasculaire Pneumo-Phtisiologie Anatomie-Chirurgie Générale Gynécologie-Obstétrique Radiologie Traumatologie et Orthopédie Pédiatrie O.R.L. Médecine Sociale et Santé Publique Maladies Infectieuses Anatomie - Urologie Biochimie Cardiologie Chirurgie Thoracique et Cardio-vasculaire Chirurgie Infantile Neurochirurgie Urologie
2.- PROFESSEURS ASSOCIES
MM. GIORDANO Christian HAEFFNER Georges
Neurologie O.R.L.
3.- PROFESSEUR EN SERVICE EXTRAORDINAIRE
M. HEROIN Pierre
MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
MM. ABBY Blaguet Clément ANDOH Joseph ASSALE N'Dri Georges
BAH Zézé Vincent BAMBA Méma BESSARD Germain BOGUI Pascal BOUTROS-TONI Fernand
COFFI Dick Sylvain DAGO Akribi Augustin DELAFOSSE Roger Charles DJEDJE Mady Alphonse
Mme DOSSO-BRETIN Mireille MM. ECHIMANE Kouassi Antoine
EHOUMAN Armand
EHOUO Florent EKRA Alain FADIGA Dougoutiki FANY Adama GADEGBEKU Anani Samuel GNIONSAHE Dazé Appolinaire
Mme HOUENOU-AGBO Yveline MM. KANGA Diékouadio
KANGA Jean-Marie KANGA Miessan KEITA Cheick KEITA Kader
Dermatologie
Radiologie Pédiatrie Parasitologie Neurochirurgie O.R.L. Pharmacologie Physiologie Biostatistique et Informatique Médicale Anesthésie-Réanimation Anatomie Pathologique Psychiatrie Urologie Bactériologie Cancérologie Histologie - Embryologie Cytogénétique O.R.L. Cardiologie P.P.H. Ophtalmologie Stomatologie Néphrologie Pédiatrie Néonatale Pédiatrie Dermatologie-Vénérologie Chirurgie Générale Ophtalmologie Radiologie
MM. KONE Nouhou KOUAKOU N1Zué Marcel KOUAME Konan Joseph KOUASSI Beugré KOUASSI Jean-Claude KOUASSI Manassé
LAMBIN Yves LOKROU Lohourignon Adrien MANLAN Kassi Léopold MANZAN Konan MOBIOT Mandou Léonard N1DORI Raymond François N1DRI Koffi Dominique N'GUESSAN Henri-Alexandre N'GUESSAN Konan Gabriel NIAMKEY Ezani Kodjo ODEHOURI Koudou Paul SANGARE Amadou SANGARE Ibrahima Séga SOMBO Mambo
Mme TAGLIANTE-SARACINO Janine M. TEA Daignekpo Norbert Mme TIMITE-KONAN Adjoua M. TURQUIN-TRAORE Henri Mme TOURE~COULIBALY Kharidiata MM. TOURE Stanislas
WAOTA Coulibaly A. Mme WELFFENS-EKRA Christiane M. YAPI Achy
Gynécologie-Obstétrique Rhumatologie Pédiatrie Neurologie Chirurgie Générale Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale Traumatologie et Orthopédie
Endocrinologie Hépato-Gastro-Entérologie Urologie Chirurgie Infantile Cardiologie Anesthésie-Réanimation Chirurgie Générale Anatomie-Urologie Médecine Interne Maladies Infectieuses Hématologie Urologie Immunologie Santé Publique Immuno-Hématologie Pédiatrie Chirurgie Générale Gynécologie-Obstétrique Chirurgie Orthopédique et Traumatologique Traumatologie et Orthopédie Gynécologie-Obstétrique P.P.H.
MAITRES DE CONFERENCES - PRATICIENS HOSPITALIERS
Mme MONTFORT Marie France Mme THERYZOL-FERLY Madeleine
Biochimie Parasitologie
MAITRES-ASSISTANTS - CHEFS DE TRAVAUX
MM. ASSOUMOU Aka HONDE Michel KPLE Faget Paul OUHON Jean SESS Essiagne Daniel
MAITRES-ASSISTANTS MONO-APAPRTENANTS
Mme DOSSO Yolande
M. PALOMBO Robert
Parasitologie Anatomie Pathologique Immune-Hématologie Parasitologie Biochimie
Physiologie et Exploration Fonctionnelle Biophysique
ASSISTANTS DES HOPITAUX - CHEFS DE CLINIQUE A LA FACULTE
M. ADJOBI Elloh Mme ADJORLOLO-SANOGO Christiane MM. ADJOUA Rith Pascal
AODH Adah ADOM Ahoussi AGOH Serge Antoine AGUEHOUNDE Cosme AHNOUX Ahnsanou AKA Boussou Romain AKA Kroo Florent AKANI Aye François
Mle AKE Evelyne M. AMAN! N'Goran Mle AMON Tanoh Flore MM. AMONKOU Akpo
ANOMA AND Mathieu ANONGBA Danho Simplice AOUSSI Eba François B. ASSA Alou ASSE N'Dri Henri
Gynécologie-Obstétrique Ophtalmologie O.R.L. Cardiologie Médecine Chirurgie Chirurgie Infantile Chirurgie Dermatologie Pédiatrie Neurologie Cardiologie Psychiatrie Pédiatrie Anesthésie-Réanimation Gynécologie-Obstétrique Gynécologie-Obstétrique Maladies Infectieuses Stomatologie Traumatologie-Orthopédique
MM. SAMBA Insa BANA Abdoulaye
Mme BANKOLE-SANNI Roumanatou MM. BASSIT Assad
BENIE Tha Michel Mle BINLIN-DADIE Renée MM. BISSAGNENE Emmanuel
BOA Yapo Félix Mme BOGUI Ferron Anne MM. BOGUIFO Joseph
BONI Ehouman Serge BONY Jean Sylvain CAMARA Benoît COULIBALY Adama COULIBAL Y Makan CREZO IT Greberet
Mme DANGUY-VANGAH Elisabeth Mme Da SILVA-ANOMA Sylvia MM. DECHAMBENOIT Gilbert
DIALLO Amadou Demba DICK Kobinan Rufin DJANHAN Yao DJE Koff i DJEHA Djokouehi DO REGO Anicet
Mle DREESSEN Alice Julienne Mme EHUA-AMANGOUA Evelyne MM. EHUA Somian Françis
ELOIFLIN Sanga Mle ETTE Evelyne Elie Mle FAL Arame
GNEBEI Yao Roger Mme GROGA-BADA ADINGRA Nicole MM. GUEDEGBE Félix
HOUPHOUET Kouakou
Chirurgie Chirurgie Orthopédique Chirurgie Pédiatrique Chirurgie Gynécologie-Obstétrique Anesthésie-Réanimation Maladies Infectieuses Neurologie Cardiologie Médicale O.R.L. Gynécologie-Obstétrique Médecine du Travail Médecine Interne Urgences Chirurgicales Maladies Infectieuses Stomatologie P.P.H. Chirurgie Infantile Neurologie Médecine Interne Chirurgie Générale Gynécologie-Obstétrique Chirurgie Dermatologie
Pédiatrie Anesthésie-Réanimation Pédiatrie Chirurgie Générale Anesthésie-Réanimation O.R.L. Chirurgie Orthopédique Gynécologie-Obstétrique Médecine Interne Traumatologie et Orthopédie Gynécologie-Obstétrique
M . KAGOU Aka Rigobert
KAGOU Guikahué KACOUCHIA Niamkey KADIO-RICHARD Michel
KATA Kéké Joseph KOCOUA Alexandre KODJO Richard KOFFI Eric Martin KOFFI Kouakou KOFFI Kouamé
KONAN Yao Lucien KONE Brahima KONE Orissa KONE Mamourou KONE Safédé KOUAKOU Firmin
KOUAME Yao Julien KOUASSI Kanga Michel
KOUASSI Konan Bertin Mie LOHOUES Marie Jeanne
MM. MALEOMBHO Jean-Pierre MENSAH William Narcisse MIGNONSIN David
Mme NAMA-DIARRA Jeanne
Mie NANDJUI Béatrice Mie N'DATZ Méliane MM. N'DRI Kouadio
N'DRI N'Guessan Mme N'DRI-YOMAN Aya Thérèse M. N'GBESSO Roger Daniel
Mme NIANGUE-BEUGRE Martine
f'me NIOUPIN-BOUADOUA Emma
Maladies Infectieuses
Cardiologie O.R.L. Chirurgie Générale
Urologie Anatomie - Chi rurgi.e Générale Gynécologie Chirurgie Générale
Anesthésie-Réanimation
Médecine Sociale et Santé Publique Chirurgie Générale Chirurgie Orthopédique Psychiatrie Gynécologie-Obstétrique Ophtalmologie Gynécologie-Obstétrique Chirurgie Chirurgie Thoracique et Cardia-Vasculaire
O.R.L. Médecine Interne
Chirurgie Générale Cardiologie Anesthésie-Réanimation
Médecine Sociale et Santé Publique
Rééducation P.P.H. Radiologie Médecine Interne Gastro-Entérologie Radiologie Pédiatrie Anesthésie-Réanimation
MM. OUATTARA Dilai Noël OUATTARA Doignon
OUEGNIN Georges-Armand OULAI Soumahoro PLO Kouié PRINCE Agbodjan John Ajété QUENUM Guillaume SALAMI Kassanyou SEKA Assi Rémi SISSOKO Souleymane Jacques
Mle SONAN Affoundah Thérèse M. TANAUH Yves Raymond Mle TANOH Amenan H. Laure MM. TOTO Amani Mle TOURE MANAGBE MM. TOUTOU Toussaint
VARANGO Guy Gaston VARLET Guy Gervais Aka
Mle VILASCO Brigitte Emma MM. YANGNI-ANGATE Koffi Hervé
YAPOBI Yves Mme YOBOUET-YAO Pauline Mlle YOFFOU-LAMBIN Liliane
Radiologie-Biophysique Médecine Interne Urologie Pédiatrie Pédiatrie Pédiatrie Gynécologie Anatomie - Chirurgie Générale Radiologie Anesthésie-Réanimation Neurologie Chirurgie Thoracique Gynécologie-Obstétrique Médecine Interne Pédiatrie Médecine Interne Chirurgie Générale Chirurgie Générale Anesthésie-Réanimation Chirurgie Cardiaque Anesthésie-Réanimation Dermatologie Ophtalmologie
ASSISTANTS DE FACULTE - CHEFS DE BIOCLINIQUE DES HOPITAUX
MM. ACHY Ossey Bertin ABISSEY Agba
Mle BASSIMBIE Jeannette MM. D'HORPOCK Ahoua
DAH Cyrille DIE Kacou Henri Maxime DIOMANDE Isidore DJESSOU Sasse Prosper EDOH Vincent
Biophysique Radiologie Immunologie et Hématologie Immunologie et Hématologie Anatomie Pathologique Physiologie Pharmacologie Clinique Anatomie Pathologique Biochimie Bactériologie
Mme FAYE-KETTE Yaobla Hortense MM. GNAGNE Maurice
MEITE Mory Mle MENSAH Ado Ado Isabelle MM. SANOGO Ibrahima
SEKA Seka Joseph YAO Toutoukpo
Bactériologie Anatomie - Chirurgie Générale Immunologie et Hématologie Histologie Immunologie et Hématologie Immunologie et Hématologie Immunologie et Hématologie
ASSISTANTS MONO-APPARTENANTS
M. NI KO Ma rce 1 Biochimie
CHARGES DE COURS:
Mme AGOH Bernadette MM. BOGUI Vincent
RANCUREL René
Chimie Physique Mathématiques
D E D I C A C E S
Mon âme magnifie la splendeur du SeigneurJ et mon espritJ tressaille d'allégresse en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servanteJ Désormais toutes les générations me diront
Bienheureuse.
Le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes
choses Saint est Son Nom !
Sa Tendresse s'étend d'âge en âge sur ceux qui
le craignent
Déployant la force de Son brasJ Il disperse les hommes aux pensées superbes
Il élève les humbles Il comble de bien les affamés
Renvoie les riches les mains vides Il se souvient ae Son Amour De la promesse faite à nos pères en faveur d'Abraham et de sa descendance à
JAMAIS.
Je dédie cette thèse à ..•.•..
Aux Différents membres de ma famille ************************************
A MON PERE
Cher Papa.,
Pour rien au monde je n'aurais désiré avoir un autre
père que toi.
Horrune de foi, d'espérance et de charité, esprit vif et
ouvert, Ho17U71e de cuLture et Ho17U71e de science, tu nous as
enseigné à rechercher en toutes choses justices et
vérité.
Tu nous a8 donné des axes de vie droite et pure qui sont
corrune des coLonnes, des piLiers sûrs dans Le tumuLte de
cette vie moderne agitée.
Je ne saurai jamais assez t'en remercier.
Puissai-je en toutes circonstances appLiquer ces principes
de recherche de La vérité, car "1,a vérité nous rendra 7,ibres".
Que Le Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus-Christ te donne une vie suffisal7UTlent Longue pour bénéficier des fruits de nos travaux et de notre éducation.
A MA MAMAN
Toi dont L'Amour est La sève de ma vie.
Toi qui est
Adorable dans ta simplicité
Admirable dans ta conscience professionnelle
Merveilleuse dans L'accomplissement
de ta mission de mère
corrune j'aurais voulu ressembler à ton profil
de ferrune, d'épouse et de mère.
Que ce travail, qui est un authentique f'J!Uit
de ton sacrifice, soit un lxzume à ton coeur de mère.
A MON EPOUX
J'étais étudiante quand nous nous sorrunes rencontrés, et
toujours étudiante quand nous nous sorrunes mariés.
Etudiante mariée, mère de trois enfants, poursuivant des
études de Médecine. C'était un défi qui a été souvent
très difficiLe à tenir.
Mais nous sorrunes arrivés au bout de ces études. Et s'iL
est vrai que tu as souffert du fait de ceLLes-ci, iL est
aussi vrai que tu m'a toujours encouragée et que tu as
toujours désiré 1.eur terme effectif.
VoiLà maintenant chose faite.
Cette thèse qui devait cLore ces difficiLes années
d'étudiante mariée est enfin achevée.
Un nouveau départ corrunence pour nous où, renouveLés dans
notre amour, plue présent L'un à L'autre, nous pourrons
"Inch AUah" marcher main dans La main, unis toute notre
vie, jusqu'au jour où nous nous retrouverons face à face
avec L'EterneL des armées.
A MES FILLES
En Afrique, on considère que tout enfant est un don venu
du Ciel. Je vous ai reçu comme teLLes au cours de toutes
ces années passées à "faire 1,e caûnan".
Nées d'une mère étudiante, vous avez été des nourrissons
trop rapidement sevrés de La présence materneUe. Mais
celui qui vous a donnés à moi, par Le biais de La solida
rité vraie de 7,a famiUe africaine, a toujours su bien
mieux que moi vous choyer, vous chouchouter.
Puisse 7,a fin de ces études mettre également un point
final à ce sevrage trop précoce.
Je vous aime très fort mes cocottes.
A MES FRERES Marc et Paul-André
A MES PETITES SOEURS VivianeJ Cathérine et Geneviève
La divergence de nos opinions, conséquences directes du
sens de La Liberté individueLLe, qui était un des fondements
de L'enseignement de nos parents, nous ont amené bien
souvent à ne pas nous entendre sur certains probLèmes.
Mais Le sens de La famiLLe et La profonde affection qui
nous Lient Les uns aux autres ont été toujours Les pLus
forts et m'ont servi de support dans La poursuite de ma
carrière.
A MA PETITE SOEUR Claire
Ta perspicacité Liée à ton indépendance t'ont permis,
mal.qré ton jeune âge de jouer à mes côtés Le rôle d'un
conseiLLer avisé.
Sois en remerciée.
A MES COUSINS ET COUSINES
plus particulièrement Solange
Clémentine
Jean-Baptiste
Lambert
Jean-Pierre
Marc GOBA
et Marc KOUADJO
Même si Les incompréhensions et Les petits heurts sont
inévitab1.es dans toute communauté, surtout Lorequ ' el.l.e
s 'é1.argit, je garde un souvenir inoub1.iab1.e des moments
que nous avons vécus ensemb1.es, peut-être dernier vestige
de 1.a fami1.1.e é1.argie d'antan.
La cha1.eur humaine de ce mi1.ieu aura renforcé en moi 1.e
sens de 1.a so1.idarité humaine, é1.ément motivant dans
1.'accomp1.issement de 1.a fonction médica1.e.
A Mme COULIBALY Koniba
Tu as été une mère pour moi.
Sois en sincèrement remerciée.
A LA MEMOIRE
- de mes grands-parents
et particulièrement à Grand-mère LAKAN
Travailleuse, infatigable dont le tempérament
laborieux a influencé ma tendre enfance.
- de tous les membres défunts de ma famille
A MES CHERES AMIES Ferima et Adèle
Que de chemin parcouru ensembLe pour arriver au bout de
ces sept années de Médecine!
Que de nuits bLanches à "faire le caûnan" !
Que de stress partagés au moment des si nombreux examens
que nous avons dû passer tout au Long de notre cursus
médicaL !
Votre amitié, votre totaLe disponibiLité et votre accueiL
sans cesse renouveLé à mon endroit ne m'ont jamais fait
défaut.
Soyez mines fois remerciées et que Le Dieu de toute
bonté et de toute miséricorde vous Le rende au centupLe.
A TOUS MES AMIS
En particulier Michèle1 Claudie1 Bénédicte
Marie-Agnès1 Laurence1 LOUiS1 Marc.
AU Docteur DIE KACOU
Votre disponibiUté n'a d+éqal:e que votre amour du
travai"l.
Recevez mes remerciements "les pl.us chaleureux pour
toute 1, 'aide que vous m'avez apporté, malqré vos
mu7,tip"les préoccupations.
A TOUT LE PERSONNEL DU LABORATOIRE DE PHARMACOLOGIE
plus part.icul ièrement: à Ginette et au Doctieur ELIA
pour "leur amabi"lité et Leur disponibiLité.
A TOUS CEUX QUE J'AI INVOLONTAIREMENT OMIS
[ A NOS MAITRES ET JUGES
A NOTRE MAITRE ET JUGE
Monsieur le Professeur C. VROUSSOS
Professeur de Radiothérapie
Doyen de la Faculté de Médecine de Grenoble
Veuillez recevoir nos remerciements Les plus sincères
pour avoir accepté de participer à notre Jury.
A NOTRE MAITRE ET DIRECTEUR DE THESE
Monsieur le Professeur Germain BESSARD
. Maître de Conférences Agrégé en Phannacologie
. Chef du Laboratoire de Phannacologie
de la Faculté de Médecine d'Abidjan
Pendant de Longs mois, nous avons eu l'irronense
plaisir de travailler dans votre service, sous
votre aimable responsabilité.
La disponibilité permanente que vous nous avez
accordée, La clarté de vos conseils nous ont permis
de mener à bien ce travail.
Cette thèse vous doit tout.
Puissions-nous ne pas décevoir La confiance et
L'espoir que vous avez mis en nous.
Soyez assuré de notre profonde gratitude et de
notre sincère dévouement.
A NOTRE MAITRE ET JUGE
Monsieur le Professeur MANLAN Kassi Léopold
• Maître de Conférences Agrégé d'Hépato
Gastro-Entérologie
. Chef de service d'Hépato-Gastro-Entérologie
du C.H.U de Yopougon
Doyen de la Faculté de Médecine d'Abidjan
Officier des Palmes Académiques
Vous avez accepté de faire partie de notre jury
de thèse malgré vos multiples occupations.
Veuillez accepter notre reconnaissance.
S O M M A I R E
Pages
INTRODUCTION . Chapitre premier : GENERALITES : ETAT ACTUEL DES
CONNAISSANCES SUR LES PRINCIPAUX MEDICAMENTS OREXIGENES ET PONDERIGENES -
1.1.- LES ANTI-HISTAMINIQUES H1 ET LES ANTISEROTONINES •
1.1.1.- Rappels sur !'Histamine et la Sérotonine .
1.1.2.- Structure chimique du Pizotifène et de la Cyproheptadine .
1.1.3.- Actions pharmacologiques principales .
1.1.3.1.- Effet anti-histaminique H1
1.1.3.2.- Effet anti-sérotoninergique
1.1.3.3.- Effet orexigène .
1.1.4.- Pharmacocinétique .
1.1.5.- Indications .
1.1.6.- Effets secondaires ............•.........................................
1.1.7.- Contre-indication et précaution d'emploi .
1.1.8.- Posologie et mode d'emploi .
1.2.- LES ANTI-HISTAMINIQUES, ANTI-SEROTONINERGIQUES .
ET L'EFFET OREXIGENE .
1.2.1.- Revue de la littérature .
1.2.2.- Analyse de certaines études .
3
6
9
9
11
12 12 12 13
14
16
19
21
22
25
25
35
1.2.3.- Mécanismes de l I effet orexigène
1.2.3.1.- Rappel physiologique sur la faim et l'appétit.... 39 1.2.3.2.- Les mécanismes proprement dits 39
2.
Pages
1.3.- LES AUTRES MEDICAMENTS OREXIGENES 46
1.3.1.- Ceux qui stimulent les sécrétions gastriques et pancréatiques 46
1.3.2.- Ceux qui augmentent la synthèse protéique 46
Chapitre II : MATERIEL ET METHODE I Il 11 Il 1••. •••• 48
A-- MATERIEL 50
B. - METHODE ...•....••.•.•.••.....•..•.........•..••...•......•...........•••••..•.••.... 54
Chapitre III : RESULTATS .
111.1.- DONNEES RELATIVES AU BENEFIG1AIRE .•...•..•...•.•••••••••.••••.• 78
111.2.- DONNEES RELATIVES AU PRESCRIPTEUR •••.••••••••..••••..•.••••..•• 82
111.3.- DONNEES CONCERNANT L'ORIGINE DE L'ORDONNANCE •...• 84
111.4.- DONNEES CONCERNANT LA PRESCRIPTION D'OREXIGENE 88
Chapitre IV
BIBLIOGRAPHIE
DISCUSSION ET COMMENTAIRES . IV .1.- FREQUENCE DE PRESCRIPTION
IV .2.- DONNEES CONCERNANT LE BENEFICIAIRE ...•....•. ··················· 101
IV .2.1.- LI âge · ·· · · · ··· · ··· ··········· ·· 1 Q 1 IV.2.2.- L'ayant droit/ l'agent 103
IV .3.- DONNEES CONCERNANT LE PRESCRIPTEUR •••••••.••••.••••••••.•..• 104
IV.4.- DONNEES CONCERNANT L'ORIGINE DE L'ORDONNANCE ••• 106 IV .5.- DONNEES CONCERNANT LA PRESCRIPTION D 'OREXIGENE .
IV.5.1.- Nature .
IV .5.2.- Quantité ...............•........................................................
IV .5.3.- Médicaments associés .
IV .6.- DONN~ES ECONOMIQUES .
CONCLUSION . • • 1 ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
74
96
99
108 -108 11'l 112
115
117 120
3.
I N T R O D U C T I O N
4.
Les orexigènes sont des substances "qui donnent de
l'appétit" (18). Ils induisent de ce fait une prise pondérale,
d'où le terme pondérigène qui leur est associé.
La perte de l'appétit ou anorexie est couramment retrouvée.
Elle peut être le fait d'une maladie psychiatrique : c'est l'anorexie
mentale.
Elle peut être un symptôme qui accompagne une affection
bactérienne, parasitaire, virale ou néoplasique.
Elle peut être liée à l'environnement sociologique du sujet.
Dans nos pays en voie de développement, l'anorexie est
rencontrée dans le cadre de la malnutrition protéino-calorique.
Cette affection y est fréquemment retrouvée, le nombre d'enfants
africains touchés par ce fléau était estimé à 67 millions en 1984 (23).
Devant l'importance que revêtent les problèmes de nutri
tion, croissance et prise de poids, le recours aux médicaments
orexigènes et pondérigènes est bien souvent un réflexe.
Ceux-ci permettraient selon BLOUZA CHACHOUB (5) de
"rétablir un appétit normal et un état nutritionnel satisfaisant".
Quel est la pertinence de l'emploi de ces traitements?
Sont-ils adéquats et bien adaptés pour résoudre le problème
de l'anorexie?
5.
Quel est le rapport du coOt en regard du bénéfice qu'ils apportent?
En dehors des essais cliniques sur des spécialités parti
culières, il n'existe pas d'analyse de la prescription des orexigènes.
Aussi, nous a-t-il paru intéressant, d'étudier la consommation des
orexigènes en COTE D'IVOIRE à partir d'un recueil de bordereaux à
la Mutuelle Générale des Fonctionnaires et Agents de l'Etat de
COTE D'IVOIRE (M.G.F.A.).
Après avoir fait le point sur l'état actuel des connaissances
des principaux orexigènes, nous exposerons notre enquête en relevant
les problèmes liés à l'utilisation de ces substances.
6.
Chapitre premier
GENERALITES
ETAT ACTUEL DES-CONNAISSANCES SUR LES PRINCIPAUX MEDICAMENTS OREXIGENES
ET PONDERIGENES
7.
Les médicaments orexigènes et pondérigènes peuvent être
classés selon leur mode d'action
Certains agissent sur la stimulation des sécrétions
gastriques et pancréatiques (carnitine
Plastistine® },
bicarnésine®
D'autres par leur effet anti-histaminique et anti-
sérotoninergique c'est le cas de la Cyproheptadine
et du Pizotifène.
- D'autres enfin, stimulent la synthèse protéique
(sthénorex extraits de pollens}
Dans nos pays, ces médicaments (ou les orexigènes) font
l'objet d'un effort promotionnel important pour la prescription
dans l'indication orexigène.
Dans les pays développés, la plupart des spécialités
n1ont pas l'Autorisation de Mise sur le Marché dans cette indication.
Dans la présente étude, nous nous intéresserons plus
particulièrement à la seconde classe (anti-histaminique et anti
serotoninergique) parce que ce sont les substances dont l'emploi
est le plus répandu dans les pays en voie de développement. Dans
cette catégorie, on trouve le Pizotifène et la Cyproheptadine.
Les spécialités qui contiennent ces substances sont
Pour_l~_Pizotifène
Pour_lë-~Y~Qh~etadine
Sanmigran ® (!)
Mosegor
I!> Nuran
Périactine®
Très Drix ®
8.
I. LES SUBSTANCES ANTI-HISTAMINIQUES ET ANTI-SEROTONINERGIQUES ***********************************************************
9.
1.1 .- LES ANTI-HISTAMINIQUES H1 ET LES ANTISEROTONINES
1.1.1.- RAPPELS SUR L'HISTAMINE ET LA SEROTONINE
Pour mieux comprendre les mécanismes d'action de ces subs-
tances, il convient de faire un rappel sur l1Histamine et la Séro-
tonine (n).
L'Histamine et la Sérotonine sont des amines qui intervien
nent dans de nombreuses réactions métaboliques de l'organisme.
1.1.1.1.- L'Histamine
L'Histamine ou ~-imidazoéthylamine.
- Elle provient de la décarboxylation de l'histidine.
- Elle est présente dans les granules situées dans les
mastocytes, dans les plaquettes unies à l'A.T.P., dans
l'estomac et le colon.
- elle a un rôle médiateur chimique dans le choc anaphylac
tique. Elle agit par l'intermédiaire de deux types de
récepteurs : H1
et H2
•
Les substances qui nous intéressent ont une action antago
niste des récepteurs H1•
Du point de vue pharmacodynamique, elle entraîne chez l'homme (19)
- une hypotension profonde
- une tachycardie, une broncho-constriction
- une contraction des muscles lisses (bronches, estomac,
intestin),
- elle accroît les sécrétions digestives.
10.
1.1.1.2.- La Sérotonine (19)
La sérotonine ou 5 OH TRYPTAMINEse retrouve chez l'homme
dans les plaquettes, le cerveau. Elle a les actions pharmacodynami
ques suivantes:
- Elle contracte les fibres vasculaires, les fibres gastro-
intestinales, bronchiques, vésicales, utérines.
- Elle provoque l'éveil électro-encéphalographique à forte
dose chez l'animal.
Elle contrôle le centre de la satiété. En effet, il exis
te au niveau de l'hypothalamus des récepteurs à la Séroto-
tonine. Les agonistes des récepteurs à la Sérotonine
(fenfluarine) et les précurseurs de la Sérotonine pro
duisent une sensation de satiété : ce sont des ANOREXIGENES.
Les antagonistes de la Sérotonine sont les Orexigènes.
11.
1.1.2.- STRUCTURE CHIMIQUE DU PIZOTIFENE
ET DE LA CYPROHEPTADINE ( 19)
1.1.2.1.- La Cyproheptadine
C'est une dibenzoheptène obtenue à partir de l'acide
pli talique.
C'est un tricyclique voisin des anti-dépresseurs tricy-
cliques.
Formule chimique 1 methyl-4-5 dibenzo-cycloheptatriényldiène.
1.1.2.2.- Le Pizotifène
C'est un dérivé du benzo-cycloheptathiophene nouveau système
tricyclique. Il est chimiquement apparenté à la cyproheptadine et
aux anti-dépresseurs tricycliques.
Formule chimique 4-1 méthyl-pipéridylène-4] -9-10-dihydro-4 H-benzo
[4,5] cyclohepta [1 ,2-6] thiophène
ô N
12.
1.1.3.- PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
Le Pizotifène et la Cyproheptadine sont des antagonistes des
récepteurs à l'Histamine et à la Sérotonine. Cependant, la Cyproheptadine est
utilisée comme antihistaminique, tandis que le pizotifène est da
vantage considéré comme une substance anti-sérotoninergique.
1.1.3.1.- Effet anti-histaminique H1
Ils n'empêchent ni la biosynthèse de l'Histamine, ni sa
libération à partir des lieux de fixation. Ce sont des ANTAGONISTES
compétitifs des récepteurs histaminergiques H1.
- Ils sont inefficaces quand 11Histamine inonde les
récepteurs,
- leur action est plutôt préventive que curative.
Ils sont actifs sur le muscle lisse bronchique ou in
testinal (bronchodilatation, relaxation de la musculature intesti
nale) ou sur les troubles de perméabilité capillaire.
Ils ont un effet anti-allergique.
1.1.3.2.- Effet anti-sérotoninergique
La Cyproheptadine exerce un effet antagoniste direct sur
l'organe cible.
Le Pizotifène aurait une action aussi puissante que le
méthysergide qui est l'antisérotonine le plus actif
Il agit sur les médiateurs par :
(Sickteri).
13.
- diminution de la recaptation de la noradrenaline après
stimulation adrénergique renforçant l'effet vaso
constricteur.
inhibition de la recaptation de la Sérotonine au niveau
des sites de dépôts habituels, maintenant ainsi le taux
de sérotonine libre.
1.1.3.3.- Effet orexigène et pondérigène
Selon les différentes expérimentations, ces substances
entraîneraient une stimulation de l'appétit avec prise pondérale.
Nous le détaillerons ultérieurement.
14.
1.1.4.- PHARMACOCINETIQUE ( 9, 19, 30)
1.1.4.1.- Le Pizotifène ( 9, 30)
L'absorbtion est pratiquement complète.
Après administration orale d'une dose de 1 mg de produit
marqué, la radio activité plasmatique atteint sa valeur maximale
(4,9 équivalent/ml) entre la 5ème et la 7ème heure. Le Pizotifène
est rapidement et complètement (80 %) absorbé. Le temps de demi-vie
est de 1 ,3 heure.
L'affinité de liaison aux protéines plasmatiques est
faible, d'où la bonne distribution du produit dans les tissus.
Le produit est métabolisé par le foie
(N-déméthylation et glucuro-conjugaison)
30 % du produit est retrouvé dans les fécès. L'excrétion
est essentiellement rénale (50 à 60 %).
La demi-vie d'élimination rénale est de 23 heures.
On retrouve dans l'urine moins de 1 % de la dose sous
forme inchangée et 55 % sous forme de métabolites.
1.1.4.2.- La Cyproheptadi ne ( 9, 1 9)
Après une dose de 4 mg de chlorhydrate de cyproheptadine
(Périactine) marquée au carbone 14, administrée en comprimés ou sirop
à des sujets normaux, on retrouve 2 à 20 % de la radioactivité dans
les selles. 34 % de cette radioactivité correspond au produit non
métabolisé, soit moins de 5,7% de la prise.
15.
Au moins 40 % de la radioactivité est excrétée dans les
urines. On n'observe pas de différence significative de l'excrétion
urinaire moyenne selon qu'il s'agit d'une forme comprimé ou sirop.
Le principal métabolite retrouvé dans l'urine humaine
est un glucuronide de cyproheptadine. Il n'y a pas de médicament
non métabolisé dans les urines.
L'élimination est diminuée dans l'insuffisance rénale.
Le passage dans le placenta et le lait maternel n'est pas établi.
16.
1.1.5.- INDICATIONS
1.1.5.1.- Le Pizotifène
1.1.5.1.1.- Anti-mig_r~_i~~~~ ( 19, 34)
Le Pizotifène est indiqué comme traitement prophylactique
au long cours de la maladie migraineuse. Il agit sur les céphalées
vaso-motrices que comporte la migraine vraie et d'autres affections
entrant dans les catégories de la migraine (Cluster, Headache,
migraine faciale, migraine ophtalmoplégique, migraine hémiplégique).
C'est le type de médicaments de fond de la migraine à
visée presqu'exclusive sur les mécanismes hormonaux (19, 34). Son
action antaminique permet de modifier favorablement le terrain
migraineux en s'opposant, à plusieurs niveaux aux médiateurs chi
miques responsables des crises de migraine (Sérotonine, Histamine,
Noradrénaline).
1.1.5.1.2.- 1 ndi cation orexigène ( 30)
Il possède également une indication orexigène. Il est in
téressant de noter que cette indication se retrouve essentiellement
dans nos pays sous-développés.
En effet, le Pizotifène a reçu son Autorisation de Mise
sur le Marché en FRANCE, dans l'indication anti-migraineuse en 1973.
En COTE D'IVOIRE, il a reçu cette autorisation dans l'indication
orexigène ; alors qu'habituellement un produit reçoit l'tutorisa
tion de Mise sur le Marché en COTE D'IVOIRE quand il a obtenu
l'autorisation dans son propre pays pour les mêmes indications.
17.
Ainsi, la propriété orexigène et pondérigène du Pizotifène,
est notée comme effet indésirable dans plusieurs travaux faits dans
les pays développés (17, 34, 46) et promue comme propriété principale
dans nos pays sous-développés où de nombreuses études tendent à établir
l'efficacité du produit comme stimulant de l'appétit.(2, 4, 5, 14, 24,
29, 33, 49). C ·est la ~ratique du double standard,
1.1.5.2.- La Cyproheptadine
1.1.5.2.1.- Historique des indications
Elle a été étudiée dans la clinique d1Allergologie et de
Pédiatrie de 11Hôpital de John Hopkins depuis Juin 1959, dans l'espoir
qu'elle aurait des effets bénéfiques chez les malades présentant une
allergie (6, 31),
Elle a donc été indiquée dans un premier temps comme substance
anti-allergique.
Elle a été utilisée dans les manifestations de dermatoses
aiguësfdes piqOres de petits insectes; de dermatoses chroniques comme
le Lichen ou 11Eczéma. Elle a aussi été indiquée dans les rhinites
saisonnières allergiques et utilisée comme anti-prurigineux dans
les maladies infantiles comme la varicelle (6).
C'est au déeours d'un essai clinique, en Septembre .1959
chez des malades allergiques, qu'on découvre un effet inattendu
la Cyproheptadine stimulerait l'appétit de certains malades et en
traînerait une prise pondérale. C'est pour analyser ce fait, qu'en
Janvier 1969, LAWENSTEIN et Coll. décident de mener un essai en
18.
double aveugle chez 28 enfants asthmatiques en comparant les effets
de la cyproheptadine sur la prise pondérale avec ceux de la chlor
pheniramine. Ils observent chez les malades sous cyproheptadine
(4 mg 4 fois/jour pendant 6 mois), une augmentation de l'appétit,
une prise pondérale et une accélération de la croissance(31 ).
Ces travaux ont été confirmés par BERGEN en 1964 (3) dans
une étude en double aveugle chez 12 enfants hospitalisés pour asthme
chronique. Il montre que la cyproheptadine stimule l'appétit, aug
mente la prise alimentaire et entraîne un gain pondéral.
DI autres auteurs (11 , 15, 21, 25 1 37, 41 , 43) abondent dans
le même sens.
Ll.5~2.2.- Les indications thérapeutiques sont donc :
- anorexies accompagnées de retard pondéral et d'hypotrophie
pouvant avoir particulièrement pour origine une carence
alimentaire, des troubles caractériels, des malformations
congénitales, des maladies métaboliques, des séquelles de
maladies infectieuses, et des allergies ;
- maigreurs dûes à l'anorexie ;
- affections allergiques et prurigineuses
- migrainesLcéphalées rebelles.
19.
1.1.6.- EFFETS INDESIRABLES
Les effets indésirables sont ceux constatés sous
anti-histaminiques (9, 17, 19, 30, 46),
Sédation, endormissement, étourdissement, troubles de
la coordination, confusion, agitation, excitation, nervosité,
tremblement, instabilité, insomnie, paresthésies, névrites, con
vulsions, euphorie, hallucination, hystérie, faiblesse,
- ~~tologi~~
Paradoxalement, ils peuvent provoquer des manifestations
allergiques telles que rash et oedème, tr<lllspiration, urticaire,
photosensibilisation.
Labyrinthite aiguë, vision trouble, diplopie, vertiges,
bourdonnements d'oreilles.
- Cardio-vasculaires
Hypotension, palpitation~tachycardie, extrasystole ,
choc anaphylactique.
- Hématologi~oe~
Anémies Hémolytiques.
20.
- !ube digestif
Sécheresse de la bouche, douleurs épigastriques, anorexie,
nausées, vomissements, diarrhée , constipation.
- génito-uririaires
Pollakiurie, dysurie, rétention urinaire, polymenorrhée
- Respi.ratoires
Sécheresse du nez et de la gorge, épaississement des
sécrétions bronchiques, dyspnée, congestion nasale.
Fatigue, frissons, céphalées.
Le Pizotifène a des effets psychotropes (46),
Signalons que certains effets,sont des effets atropiniques
tachycardie, sécheresse de la bouche, rétention urinaire.
j
21.
1.1.7.- CONTRE-INDICATIONS ET PRECAUTIONS D'EMPLOI (9, 19, 30)
1.1.7.1.- Contre-indications
Ils sont tous deux contre-indiqués en cas de
- Glaucome à angle fermé
- Risque de rétention urinaire
- Hypertrophie prostatique
- l_:i,:_attement .. gar les_Inhibiteurs de_la Mono-Amine Oxydase_ ( I.- M • A • 0 • ) .
Crises aiguës d'asthme
- Ulcère septique sténosant
- Maladie du col
et chez les vieillards, débilités.
Il faut cependant, remarquer que les propriétés anti
cholinergiques du Pizotifène sont très faibles.
Ils ne doivent pas être utilisés chez le nouveau-né et le
prématuré. Le passage dans le lait maternel n'a pas été établi. Mais
les anti-histaminiques sont contre-indiqués au cours de l'allaitement
maternel par suite de leurs risques élevés pour le nourrisson en gé-
néral, le nouveau-né et le prématuré en particulier.
1.1.7.2.- Précautions d'emploi
En Pédiatrie, l'efficacité et l'innocuité chez l'enfant de moins
de 2 ans n'ont pas été établies.
22.
1.1.8.- POSOLOGIE ET MODE D'EMPLOI ,(9, 18)
1.1.8.1.- La Cyproheptadine
Forme - Comprimé 4 mg
- sirop mesure 2 mg
1.1.8.1.1.- utilisée comme antihistaminique
et antisorotonine ~-9.~ 1 t ~ - c o mm e a n t Ls é r o t o n i n e : 1 2 m g / j o u r c h e z 1 1 a du 1 t e
- comme antihistaminique: 4 à 16 mg/jour chez l'adulte
sans dépasser 32 mg/jour
schéma proposé:4 mg x 3 fois/jour
Enfants de moins de 2 ans ----- Il n'y a pas de schéma posolo~ique recommandé, vu que
l'efficacité et l'innocuité chez l'enfant de moins de deux ans n'ont
pas été établies. Ce qui n'empêche pas en Afrique certains auteurs
d'effectuer des études qui tendent à prouver l'effet orexigène et
pondérigène du produit, 2n l'administrant à des nourrissons (2, 14, 26, 33).
Enfants_i1_L1!!._~~~l
4 mg 2 ou 3 fois/jour sans dépasser 16 mg/jour
Enfants_iLLL2.~l
2 mg 2 ou 3 fois/jour sans dépasser 12 mg/jour.
1.1.8.1.2.- uti I isée _comme_ stimulant de l'appétit ·
Une dose en une prise le soir ou répartie en plusieurs
prises journalières.
23.
Enfants de moins de 2 ans
Pas de schéma posologique.
Enfants de 2 à 6 ans
Pas plus de 8 mg
Enfants de 7 à 14 ans -------------- Pas plus de 12 mg
Adolescents et adultes
12 mg,
1.1.8.2.- La Pizotifène
1.1.8.2.1.- Dans l'indication première, traitement
de _fond des migraines
La posologie est de 0,5 à 1,5 mg.
la_Posologie doit être croissante en raison de la somnolence et de la
sensation de lassitude pouvant survenir au début du traitement.
3 premiers jours
3 jours suivant
1 comprimé le soir
= 1 cp matin et 1 cp le soir
- à partir du 7ème jour 1 cp voire 2 matin, midi et soir,
- la posologie efficace habituellement est de 3 comprimés
par jour, Elle peut être augmentée jusqu'à 6 comprimés
- chez l'enfant, la moitié de la dose habituelle chez
l'adulte.
24.
1.1.8.2.2.- Utilisée comme orexig~l'I~ ( 30)
La posologie de 0,025 mg/Kg de poids et par jour, soit
1 cuillère-mesure (ml) par 10 kg de poids et par jour ou 1/2 compri
mé par 10 kg de poids et par jour.
25.
1.2.- LES ANTI-HISTAMINIQUES~ ANTI-SEROTONINERGIQUES ET L'EFFET OREXIGENE
1.2.1.- REVUE DE LA LITTERATURE CONCERNANT L'EFFET
OREXIGENE ET PONDERIGENE
L'effet orexigène et pondérigène de la cyproheptadine et
du pizotifène a été décrit par de nombreux auteurs.
1.2.1.1.- La Cyproheptadi ne
En 1962, LAVENSTEIN et al (31) observent les premiers,
un effet bénéfique de la cyproheptadine sur l'appétit, la prise pan-
dérale et la croissance.
Ils effectuent un essai comparatif en double aveugle de la
cyproheptadine avec la chlorpheniramine chez 28 enfants asthmatiques
chroniques ayant un faible poids.
Les résultats sont les suivants chez les enfants recevant
la cyproheptadine à la dose de 4 mg x 4/jour pendant 6 mois, un gain
pondéral supérieur à la normale s'observe. Avec la chlorpheniramine,
ce gain est moindre,avec une différence statistiquement significative.
Une accélération de la croissance est également objectivée chez les
patients recevant la cyproheptadine.
Cependant, ils découvrent que l'arrêt du médicament
(cyproheptadine) est suivi d'une réduction de l'appétit chez 14 pa-
tients et d'une régression de la prise pondérale chez B. Leurs ab-
servations sur l'augmentation de l'appétit et la prise pondérale
26.
induite par la cyproheptadine, est confirmée plus tard par BERGEN
en 1964 (3). Celui-ci entreprend à son tour, une étude en double
aveugle chez 16 enfants asthmatiques dont 12 seulement ont pu être
suivis jusqu'à la fin.
La prise pondérale moyenne est de 16,4 % après 4 semaines
de traitement ; la posologie étant de 4 mg x 4/jour. Le groupe
placebo ne prit que 4,6 %.
La différence de prise pondérale entre les deux groupes
est jugée statistiquement significative.
Cependant, après l'arrêt du traitement, un appétit moindre
et une réduction de la prise alimentaire s'observe chez 2 malades
(sur 6 qui ont reçu de la cyproheptadine). Il y a -une baisse du gain
pondéral, et chez 4 une réelle perte de poids.
RUDOLF en 1969 (40) dans une étude comparative sur 20
adultes bien portants mais de faible poids, observe après 56 jours
de cyproheptadine, une prise pondérale plus marquée chez le groupe
recevant de la cyproheptadine (à la dose de 4 mg x 3/jour ), que chez
le groupe placebo.
STiEl et Coll. en 1970 abondent dans le même sens (47).
En 1971, PENFDLD et Coll. (37) comparent la cyproheptadine et une
préparation multi-vitaminique B dans leurs effets sur la stimula
tion de l'appétit, la prise pondérale et la croissance de 36 enfants
de petite taille mais bien portants.
27.
Après une prise de cyproheptadine de 2 mg x 3/jour ou
4 mg x 3/jour pendant 3 mois, le gain pondéral est supérieur à
la normale (soit de 2,05 kg) et la croissance est également supé-
rieure à la normale. Les valeurs retrouvées s'avèrent significa
tivement plus élevées que celle observées chez les enfants rece
vant une préparation multivitaminique.
SILBERT (43) en 1970, dans une étude en double aveugle
sur 81 malades observe, avec une dose minimale de 2 mg de cypro
heptadine 2 fois/jour, une prise pondérale effective (de 6,56 kg
après 3 mois) et ce, avec un minimum d'effets secondaires.
UON G. HILT (25) en 1971, compare l'effet de la cypro
heptadine sur l'appétit et la prise pondérale de 61 patients at
teints d'hépatopathie à un groupe de patients égal en taille et en
composition et recevant une substance placebo. La cyproheptadine
est administrée à la dose de 6 mg/jour. Parmi les premiers patients,
15 sont traités pour un carcinome hépatique, Il note alors une prise
pondérale moyenne de 1 ,82 kg (soit 3,19 % du poids initial) après
3,9 semaines de traitement. Chez le groupe contrôle, une perte de
1 ,17 kg s'observe.
Il faut remarquer que, concernant les malades présentant
un carcinome, le groupe qui reçoit la cyproheptadine gagne seulement
0,04 kg, tandis que le groupe témoin gagne 0,8 kg. L'auteur explique
le gain pondéral paradoxalement plus élevé chez le groupe-témoin,
par le fait que les malades recevant la Cyproheptadine sont plus
gravement atteints que ceux recevant une substance placebo.
28.
En 1974, KHOURY FARRAT(16) entreprend un essai en double
aveugle chez 40 enfants de 2 à 14 ans, atteints de tuberculose et
d'affections pulmonaires chroniques. Ces enfants observaient depuis
6 mois en moyenne, le traitement spécifique anti-tuberculeux mais
présentaient néanmoins un retard pondéral et un appétit capricieux.
Chez le groupe d'enfants à qui la cyproheptadine a été
administrée à la dose de 4 à 6 mg augmentée ensuite à 8 à 12 mg,
on objective une prise pondérale de 21 ,1 kg après un mois de
traitement, 11 ,5 kg après le 2ème mois.
10 kg le 3ème mois
5,5 kg le 4ème mois.
Pour le groupe Placebo, le gain est de
7,8 kg le 1er mois
presque rien le 2ème mois (0,9 kg)
10 kg le 3ème mois
et une perte de 3 kg s'observe le 4ème mois,
L'auteur conclut que l'effet du médicament est nettement favorable
et qu'il permet une amélioration de la nutrition,
Cependant, chez certains patients sous cyproheptadine,
une perte de poids s'observe entre la 12ème et la 16ème semaine,
du fait d'une maladie intercurrente. Ainsi, l'efficacité du traite
ment s'avèrerait nulle en cas d'affection intercurrente.
En 1975, SILVERSTONE et SCHUYLER (44) étudient l'effet de
la cyproheptadine sur la faim, la prise de calories et de poids chez
16 sujets volontaires, présentant une maigreur mais cependant bien
portants et désireux de grossir.
29.
La cyproheptadine administrée à la dose de 4 mg x 3/jour,,
induit une prise pondérale de 1 ,98 kg• Chez ·1e groupe recevant une
substance placebo;_la prise pondérale objectivée est de 0,25 kg.
La différence observée entre les deux groupes s'avère statistique
ment significative.
Notons néanmoins que sur 16 sujets choisis au départ pour
participer à cet essai, 10 ont été exclus de l'étude du fait de
l'importance des effets secondaires.
En 1976, TOTH K. et Coll. entreprennent une étude de l'effet
orexigène et pondérigènedu péritol (Chlorhydrate de Cyproheptadine).
à Budapest. L'étude inclut 1 828 malades traités en ambulatoire
dont 132 font l'objet d'un essai thérapeutique en double insu.
Sur 1 528 sujets ayant reçu uniquement une dose de
4 mg x 3 de péritol pendant 10 semaines, 1 492 grossissent, 42 voient
leur poids inchangé et 34 continuent de maigrir. 79 % des sujets
étaient ·de sexe féminin. Ceux-là ont grossi de 9,5 % de leur poids initial.
Il faut noter que dans le groupe soumis à un essai en dou
ble insu, le gain pondéral est identique pendant la 1ère semaine de
traitement chez les patients recevant la Cyproheptadine et chez ceux rece
vant un placebo. Mais au cours de la 2ème semaine, une différence
nette de l'accroissement pondéral des deux lots s'observe.
Les auteurs incriminent l'effet psychique induit par la
prise médicamenteuse au cours de la 1ère semaine.
30.
Après la cure, sur 1 490 malades recevant uniquement du
péritol 1764 maigrissent ; 273 voient leur poids inchangé ; 453
continuent de grossir.
1.2.1.2.- Effet orexigène du Pizotifène
L'effet orexigène et pondérigène du pizotifène a été
essentiellement étudié dans les pays africains. En 1979, J. THOMAS
et GAULTIER étudient cet effet chez des sujets adultes à Dakar (49).
Le Pizotifène est administré à la posologie de 3 comprimés
de 0,5 mg par jour pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois à
33 malades dont 23 femmes.
Une prise pondérale de 2,64 kg en moyenne s'observe pour
l'ensemble des sujets. Les résultats sont considérés comme excel-
lents dans B cas (plus de 5 kg) et bas dans 18 autres (1 à 5 kg).
Il y a B échecs ( 21, 2 % ) •
L'indication de choix concerne les sujets présentant un
amaigrissement récent et une maigreur situant leur poids au dessous
de la normale. Ces sujets ont par ailleurs des manifestations clini
ques nombreuses (céphalées, nausée, constipation, douleur épigas
trique et précordialgies,. palpitation, dysménorrhéaj et un état
psychique particulier (dépression, asthénie, nervosisme et anxiété).
Dans le groupe de ces sujets, lorsque le tableau n'existe
que depuis quelques semaines ou quelques mois, le résultat est
31.
toujours favorable. La prise de poids atteint en moyenne 3,27 kg
en 8 à 12 semaines.
Cependant, quand le tableau est ancien, il y a toujours
échec. Dans l'ensemble, l'effet orexigène est faible.
Les auteurs incriminent l'effet pondérigène du pizotifène,
ainsi que son action sédative.
L'intervention favorable des relations entre le malade
et le médecin joue également un rôle.
En 1982, F. A. HAZDUME (24) étudie l'efficacité du
X Sanmigran.(BC 105 ) dans les anorexies et stagnations pondérales
chez 25 enfants de 2 à 10 ans à Cotonou. Le médicament est adminis
tré à la posologie moyenne de 0,02 mg de Pizotifène base·par kilo
par jour (soit 1/2 comprimé pour 10 ~g de poids) pendant 3 mQis.
L'auteur différencie deux groupes
Un groupe d'enfants présentant un retard pondéral sans
malnutrition ni anémie (15 malades). Le Sanmigran a été utilisé seul
dans ce cas. La prise pondérale moyenne a été de 1,500 kg.
Un groupe d'enfants présentant un retard pondéral lié à
une malnutrition ou à une anémie (9 malades}. Ils ont reçu parallè
lement un traitement martial et un régime hyperprotidique. On note
dans ce groupe un gain pondéral moyen de 2,250 kg.
32.
Une augmentation nette de l'appétit est notée dans tous
les cas, ainsi qu'une amélioration du comportement psychique. Une
somnolence passagère est notée chez 5 enfants.
Au cours de la même année, FALL et al (15) utilisent
le BC 105 chez 88 enfants de 2 mois à 4 ans atteints de malnutri
tion. Le B C 105 était administré à la dose de 1 cp/jour soit
0,5 mg de pizotifène pendant une moyenne de 24 jours (la durée était de
15 jours dans plus de 50 % des cas).
Une ration alimentaire équilibrée et suffisante, riche
en protéines y était associée. Ceux qui présentaient une pathologie
associée ou intercurrente ont fait l'objet d'un traitement étiolo
gique adapté (gastro-entérite infantile, parasitose, infection
banale, anémie nutritionnelle).
Les résultats ont été comparés à 200 malnutris, soumis
au seul régime standard.
Les auteurs ont constaté chez les enfants qui ont reçu le
pizotifène, une majoration d'environ 50 % du gain pondéral par rapport
au traitement habituel dans les malnutritions protéino-énergétiques
(succès dans 90 % des cas).
Les échecs observés sont, selon les auteur~ dOs à une
mauvaise observance des règles hygiéno-diététiqœs ou à une infec
tion intercurrente.
33.
Enfin, on note des effets ''incertains'' dans 4,5 % des cas,
du fait d'infections associées non rapidement jugulées.
Le coOt journalier du traitement leur paraît cependant
élevé. Jean-Louis LEDECQ et Berthe ZDNGO (33) étudient aussi en 1982
l'action pondérigène du Pizotifène chez 25 enfants Ivoiriens anore
xiques ou hypotrophes.
Il s'agit d'enfants de 6 mois à 6 ans admis en consulta
tion P.~.I et chez qui s'est posé le problème de la récupération nu
tritionnelle après une agression infectieuse ou parasitaire.
La posologie était de 1/2 comprimé par 10 kg de poids (soit 0,25 mg)
pendant 4 à 8 semaines.
Là aussi, les mères reçurent des conseils hygiéno-diététiques.
Sur 25 patients, 19 (soit 76 %) ont une prise de poids
supérieure ou égale au double de ce qu'ils auraient pris naturelle-
ment.
Cependant, les auteurs nuancent cette constatation : un
enfant convalescent subit du fait d'une agression, un ralentissement
de la croissance pondérale. Une fois l1affection traitée, l'enfant a
tendance à récupérer le poids perdu, d'où l'accélération du gain
pondéral. Cette accélération est d'autant plus marquée que des con
seils hygiéno-diététiques ont été prodigués à la mère.
34.
D'autre part, ils observent que "plus l'enfant est
malnutri, plus le B C 105 serait actif". Ils l'attribuent au fait
que, '~n ce qui concerne la malnutrition, une médication, même accom
pagnée d'une éducation nutritionnelle correcte ne peuvent résoudre
à elles seules les problèmes posés par cette terrible affection11•
Enfin, BLOUZA CHACHOUB et al ' (5) se sont également
interrogés sur l'intérêt de l'apport du Pizotifène dans la correc
tion des troubles de l'appétit et des insuffisances pondérales.
Ils ont administré le produit à 50 patients dont 21 enfants
et 29 adultes suivis pour troubles de l'appétit pendant 3 mois.
La posologie était de 0,025 mg/kg par jour. Ils concluent
à un effet orexi9ène et pondérigène certain du produit.
Soulignons que tautes ces études sont des essais de
phase 4)à caractère promotionnel du produit.
35.
1.2.2.- ANALYSE DE CERTAINES ETUDES
Aujourd'hui la méthodologie des essais thérapeutiques est
bien codifiée et pratiquement tous les essais sont aujourd'hui com
paratifs,randomisés (avec tirage au sort) conduits à l'aveugle,
versus placebo ou médicament de référence.
Nous avons sélectionné les principales études conduites en
Afrique ( 2 , 4 , 5 , i 4, 15, 24, 29, 33, 49) et on note d an s tous 1 es cas
qu'il s'agit d1essais de phase 4 à caractère promotionnel.
Elles présentent en effet une faiblesse méthodologique portant sur
1) L'absence du groupe contrôle dans pratiquement toutes
les études. Les variations observées ne peuvent êre comparées à
une population témoin (4, 5,15,,24,,33 ,49), Rien n'assure alors
que la prise pondérale n'aurait pas été identique sans médicament
orexigène.
2) Les tailles de population. ë:lles sont génér..alement réduites.
L'étude de HAZOUME (241 par exemple inclut 25 enfants. Celle de
Jean-Louis LEDECQ (33) également.
3) Les critères de sélection .. Ils ne sont pas toujours
très précis. Ainsi, les populations d'étude ne sont pas décrites
dans bien de cas (24,16 ).
Ces populations ne sont pas homogènes. On observe par
exemple des écarts d'âge importants.
36.
C'est le cas de l'étude de BEGUE P. et ASSIMADIE K. (2) où
la population recrutée va de 6 mois à.10 ans. Il en est de même pour
celle de LEDECQ (33) qui va de B mois à 6 ans.
Or nous savons que la courbe de croissance d'un enfant de
B mois est différente de celle d'un enfant de 6 ans. La moyenne de
prise pondérale faite sur une telle population est difficilement in
terprétable.
Dans l'étude de HAZOUME F.A. (24), la population n'est
également pas homogène. Un groupe d'enfant présente une malnutri
tion avec anémie et l'autre une malnutrition sans anémie. La reprise
pondérale est différente dans les deux groupes. Pourtant une moyenne
d'augmentation pondérale est faite à la fin de l'étude. Celle-ci
n'est pas significative.
4) Les critères d'évaluation
Ceux-ci ne sont pas reproductibles. En effet, la précision
de la mesure et de l'instrumentation utilisée restent inconnus dans
la plupart des études (3, 5, 16, 24, 49).
- méthode de pesée non décrite
- précision de la balance non indiquée.
Ains~~ les différences observées entre deux pesées peuvent
être liées à l'imprécision des méthodes de mesure. Ceci constitue un
biais méthodologique important.
37.
5) L'analyse statis'tiqt.le
Ces études n'ont pas été soumises à une analyse
statistique. Du moins celle-là n'est pas mentionnée.
6) Le rôle propre du produit est difficile à mettre en
évidence du fait des traitements associés (5, 13, 20, 27, 43).
En effet, les sujets présentant des troubles de l'appétit, des
retards staturo-pondéraux, sont non seulement soumis à un traitement
médicamenteux pour la plupart, mais à des règles hygiéno-diététiques
couplées à une surveillance constante du personnel médical et para
médical.
L 'ensemble de ces mesures peut à lui seul apporter une
amélioration sensible de l'état des malades. Il est difficile dans
ces conditions d'établir la part du traitement orexigène dans la
prise pondérale.
Dans l'étude de FALL (13) à Dakar, les enfants ont reçu en
plus du traitement orexigène
- un traitement standard fait d'une ration suffisante
et équilibrée
un traitement étiologique en cas de pathologie associée
(antibiotique, antiparasitaire).
Quelle est la part de ces traitements dans la prise
pondérale ?
Dans 1' étude de BEGUE P. ( 2) également, les traitements
associés, bien que réduits au strict minimum, peuvent expliquer
la prise pondBrale.
38.
Les enfants reçoivent par exemple un traitement anti
diarrhéique; or la diarrhée peut entraîner un amaigrissement impor
tant et sa sédation s'accompagner d'une reprise pondérale évidente.
De même, dans l'étude de HAZOUME F.A. (24) la correction
de la carence martiale associée au régime hyperprotidique est un
facteur important de prise pondérale.
LEDECQ J. L. et Berthe ZONGO (33) nuancent eux-mêmes leurs
résultats en observant que la prise pondérale qu'ils notent sous
pizotifène peut être également liée à la correction d'affections
sous-jacentes (avec le rattrapage pondéral qu'elle suscite) associée
aux conseils hygiéno-diététiques prodigués à la mère.
De mêm~, THOMAS J. et Y. GAUTIER (49) objectivant une prise
pondérale sous Pizotifène, notent une influence possible de la psy
chothérapie d'entretien prodiguée aux malades.
Il faut conclure en disant que ces études africaines com
portent des faiblesses méthodologiques (pas de groupe contrôle, pas
de double aveugle, rôle de la correction diététique et des traitements
associés non définis). Les normes de description de population, les
critères objectifs de sélection, d'évaluation et d'interprétation
des résultats n'y sont pas retrouvées.
Cela entraîne des biais méthodologiques et des biais
d'interprétation des résultats qui ne permettent pas d'affirmer avec
certitude qu1il existe un effet orexigène et pondérigène ; ni d'éva
luer le rôle propre des médicaments étudiés dans cet effet.
39.
1.2.3.- LES MECANISMES PAR LESQUELS LA CYPROHEPTADINE
ET LE PIZOTIFENE INDUIRAIENT UNE PRISE PONDERALE
1.2.3.1.- Rappel physiologique sur la .. faim et l'appétit
Pour mieux comprendre les différents mécanismes de prise
pondérale, il convient de fair~ un rappel physiopathologique sur
les phénomènes d'appétit et de prise de poids.
Il existe plusieurs théories visant à expliquer les méca-
nismes de faim et de prise d'aliments (22).
Théorie glucostatique
Il existerait une corrélation entre la glycémie, les
états de faim et de satiété.
Des expériences ont montré qu'une Glucoprivation intra-
cellulaire entraîne une prise alimentaire en quelques minutes(22).
L'Hypothalamus joue un rôle dans ce phénomène. En effet, on a émis
l'hypothèse, que les noyaux ventre-médians de !'hypothalamus jouent
le rôle d'un "Centre ·de.la.satiété" du fait de leurs fonctions de
glucorécepteur (39).
Il est prouvé que les cellules de ces noyaux captent le
glucose radio actif à partir du sang, beaucoup plus activement que
les parties voisines du cerveau.
40.
Deux centres hypothalamiques sont incriminés dans les phénomènes
de faim et de prise de nourriture
- le Centre ventro-médian de la satiété
- le Centre latéral de prise d'aliments encore
appelé Centre de la faim.
Lorsque le Centre de la satiété ne reçoit pas suffisamment
de glucose, il met en jeu le Centre de ''prise d'aliments".
Au contraire, quand la concentration en glucose est suf
fisante, le Centre de satiété cesse de stimuler le Centre de prise
d'aliments ou même peut l'inhiber activement (39),
- Théorie lipostatique
Le mécanisme déclenchant la faim, pourr~it être en
rapport avec telle ou telle molécule d'acide gras libre. Un excès
d'acide gras libre entraîne la faim (22).
- Théorie de la température ambiante
La faim apparaît quand la température ambiante diminue.
On peut conclure que la faim apparaît quand la glycémie
diminue, quand la température ambiante diminue (22) et quand la
concentration en acides gras libres augmente.
41.
1.2.3.2.- Les mécanismes proprement dits
L'effet orexigène du Pizotifène et de la Cyproheptadine
semble exclure
- une rétention hydrique
- une activité hormonale
- une annulation de l'hormone de croissance(6, 43)
Deux grands mécanismes sont évoqués par la plupart des
auteurs
- une action centrale (2ô)
- une action métabolique par le biais de la glycémie
(4, 37,11 ).
En ce qui concerne la Cyproheptadine, le deuxième type
d I action est cependant contreversé· •
a) Action centrale {28)
Rappelons qu'il existe dans les noyaux ventre-médians de
l'hypothalamus des récepteurs à la sérotonine. L'activité ne devient
dominante qu'après épuisement des réserves en catécholamines (28).
La sérotonine stimule les centres de la satiété et augmente
I ainsi la sensation de répletion.
Ainsi, chez le rat, l'administration de sérotonine réduit
de 20 % la prise alimentaire (4, 22).
42.
Le Pizotifène et la Cyproheptadine possèdent une activité
anti-sérotonine importante aussi bien chez l'homme que chez l'animal.
Ils freinent donc la stimulation des centres de la
satiété, ceci induirait une augmentation de l'appétit.
D'autre part, selon CHAKRABARTY (7) et après une expéri
mentation sur le chat, la Cyproheptadine a une action sur le centre
de la faim, tandis que l'activité électrique du centre de la satiété
et des autres parties du cortex demeure inchangée.
b) Action métabolique
*.- LeJ:!IDT,!lEN~ semble activer au sein de l'organisme
divers processus métaboliques favorables à une prise de poids, notam
ment la glycémie (4). Par ces variations physiologiques, la glycémie
serait le médiateur entre les besoins de l'organisme et les centres
régulateurs de l'appétit (39). L'insuline potentialiserait l'effet
du glucose sur les noyaux ventre-médians.
Certaines études ont montré une action du Pizotifène sur
le métabolisme des glucides se traduisant par une diminution de la
glycémie à jeûn et au cours de l'épreuve d'hyperglycémie Provoquée (4).
Concernant la_baisse de la glycémie à j~~~
L'expérience suivante à été réalisée (4).
12 sujets à jeûn répartis en deux groupes, ont reçu une
injection intraveineuse de 2 ml de liquide physiologique (groupe
placebo) ou une injection intra-veineuse de 2 mg de Sanmigran.
43.
Les variations de la glycémie ont été enregistrées pendant les
5 heures qui ont suivi l'injection et exprimées en pourcentage des
valeurs initiales.
L'injection de sa0migran entraîne une baisse progressive
de 10 à 12 % de la glycémie par rapport aux valeurs de départ. Cet
effet est statistiquement significatif dès la 3ème heure qui suit
l'injection et persiste 5 heures après.
c) Action_ métabolique _ de _ 1 a __ Cyproheptadi ne Elle est plus
obscure et très controversée.
Selon CHAKRABARTY, l'action de la cyproheptadine sur le
centre de la faim serait liée à une diminution de l'utilisation du
glucose périphérique (7).
De même, DRASH et Coll. {11) observent chez les malades
sous cyproheptadine, une balsse de la glycémie à jeOn, faible .. mais
significative. Celle-ci entraînerait une stimulation hypothalamique
qui expliquerait i'augmentation de l'appétit observée chez ces patients.
Par contre, l'insulinémie demeure inchangée. Selon eux, le
médicament agiraitfen altérant la perméabilité cellulaire au glucose
plutôt qu'en augmentant la sécrétion d1Insuline.
L'hyperglycémie induite par la cyproheptadine, n'est pas
retrouvée chez tous les auteurs.
44.
LAWENSTEIN analysant la protéinurie, la glycosurie, la
glycémie à jeûn, et la cholestérolémie de patients sous Cyprohepta
dine, ne retrouve aucune modific2tion (31 ),
BERGEN également ne note aucun changement significatif
de la glycémie à jeûn et de l1insulinémie de malades recevant des
doses modérées de Cyproheptadine (3).
NOBLE. R. (40) puis STIEL (47) en 1970 abondent dans le
même sens.
·D'autres mécani_srr1~~-d1action pondérigène sont suggérés
pour la Cyproheptadine.
STIEL et al en 1970 (47) incriminent la réduction d'acti-
vité,qui résulte de la somnolence observée chez les sujets adultes
sains, recevant la cyproheptadine.
Ils excluent la médiation hormonale (hormone de croissance,
insuline, hormones stéro1des demeurent inchangées après l'administra
tion de cyproheptadine).
En 1982, GOLANDER et al ( 21 ) notent une diminution de
la réponse à l'insuline après un mois de traitement avec une faible
dose de cyproheptadine.
Selon eux, la cyproheptadine réduirait la réserve d'insu-
line.
45.
En 1986, SAMSON et al (42) observent que la cypro
heptadine ne produit aucun effet apparent sur 11insulinémie de rates
gestantes. Par contre, elle agit sur les cellules~ de LANGERHANS
du pancréas endocrine du foetus et diminue 11insulinémie du foetus.
Selon ces deux derniers auteurs, la cyproheptadine aurait
des effets sur l'insuline. Elle agirait alors par ce biais sur la
quantité de glucose pénétrant dans la cellule. Celle-ci recevant
moins de glucose, il y aurait création d'une faim cellulaire, expli
quant l'augmentation de l'appétit.
En fait, aucun mécanisme n'a pu être définitivement retenu
pour expliquer l'effet orexigène et pondérigène de ces deux substances.
46.
I . 3 . - LES AUTRES MEO I CAMENTS OREX I GENES ( 19 )
1.3.1.- CEUX QUI STIMULENT LES SECRETIONS GASTRIQUES
ET PANCREATIQUES
® C'est le groupe de la Bicarnésine (la Flatistine ).
Elle présente les mêmes propriétés que la carnitine naturelle qui
est une substance présente dans de nombreux tissus et en particu
lier dans les s~cr§tions digestives (gastriques et pancréatiques).
Les sécrétions gastriques mettent en jeu l'activité vagale
et peuvent être provoquées par la diminution de la concentration en
glucose, ou par les noyaux hypothalamiques ventro-médians.
La stimulation des sécrétions digestives entraîne une
augmentation de l'appétit. Celle-ci permet une prise pondérale après
un temps de latence de 8 à 10 jours. Cette substance est administrée
aux prématurés, aux enfants et aux vieillards.
Elle est indiquée en cas de retard staturo-pondéral et
d'inappétence.
Là posologie est de 1 à 2 cp/jour chez l'enfant
2 à 3 cp/jour chez l'adulte.
1.3.2.- ceux qui augmentent la synthèse protidique
Dans ce groupe, la spécialité couramment utilisée est
le STHENDREX. Il s'agit d'extraits de pollens (32).
47.
Il est indiqué dans les anorexies et hypotrophies ainsi
que dans les déficits protidiques.
Il existe
1) Sous forme de g~lules administrées, à la posologie de
4 gelules/jour en 2 prises chez l'adulte
(Elle peut être majorée jusqu'à 2 gélules 3 fois/jour)
2 gélules en 2 prises chez l'enfant de 5 à 15 ans
2) Sous forme de sachets administrés à la posologie
d't sachet/ jour dans un peu d'eau chez le nourrisson et
l'enfant jusqu'à 5 ans.
48.
Chapitre II
Il A T E R I E L ET Il E T H O D E
49.
Nous avons fait une étude rétrospective des prescriptions
médicales des agents de l'État archivées à la Mutuelle Générale des
Fonctionnaires et Agents de l'Etat (M.G.F,).
Notre enquête s'est déroulée de Juillet 1989 à Décembre 1989,
et nous a permis d'analyser des ordonnances prescrites
l'étendue de la COTE D'IVOIRE au cours de l'année 1989.
sur toute
50.
A.- MATERIEL ***************
51.
Il .1 SITE DU RECUEIL
La Mutuelle Générale des Fonctionnaires et Agents de l'Etat
(M.G.F.) est un organisme d'Etat à caractère social placé sous la tu
telle du Ministère de la Fonction Publique.
Elle prend en charge une fraction des dépenses pharmaceuti
ques des agents de l'Etat et de leurs ayants droits, sous certaines
conditions.
Tout bénéficiaire des prestations de cet organisme utilise
pour l'obtention des médicaments, un bon de fourniture imprimé. Ce
bon est obtenu auprès des agents de la Mutuelle Générale des Fonc
tionnaires et Agents de l'Etat. Il est rempli par le Médecin traitant
après consultation et tient lieu d'ordonnance.
Le bénéficiaire, muni du bon de mutuelle verse au Pharma
cien un tiers du coOt réel du médicament.
Le Pharmacien conserve une copie du bon et en envoie une à
la Mutuelle qui est chargée du paiement restant (système du tiers
payant).
Les copies des bons reçus sont d'abord soumises à une analyse
comptable, et archivées après un délai de 3 à 6 mois (une fois le paie
ment aux Pharmaciens respectifs effectué).
Les bons de chaque pharmacie sont regroupés, puis classés
par ordre chronologique et par série de 99 bons. A l'archivage, les
pharmacies ont chacune un code qui permet de les repérer plus facile
ment.
52.
Les bons sont introduits dans des porte-documents carton
nés et rangés dans deux pièces réservées à cet effet. Sur chaque
porte-document, il est indiqué le code de la Pharmacie d'origine.
Pour accéder aux archives, nous avons obtenu une autori
sation écrite du Ministre de la Fonction Publique, sous réserve de
la sauvegarde de l'anonymat du prescripteur et du bénéficiair~.
53.
11.2.- LE BON DE FOURNITURE
Le bon de fourniture est divisé en trois grandes parties
*.- La premiire sert à l'identification du prescripteu~ de
l'adhérent et du bénéficiaire. Elle porte aussi la date
de prescription et l'adresse de l'adhérent;
*.- La deuxiime est exclusivement réservée à la prescrip
tion médicale. La prescription maximale possible est
de 4 médicaments;
*.- La troisiime est réservée à la comptabilité du fournis
_seur, détail des prix et coOt total de l'ordonnance.
54.
B.- METHODE *************
55.
11.3.- CONSTITUTION D'UN ECHANTILLON REPRESENTATIF D'ORDONNANCE
11.3.1.- Choix des pharmacies
Pour avoir une vision de l'état actuel des prescriptions
des médicaments orexigènes, nous avons choisi d'analyser les bons
les plus récemment archivés : ceux de l'année 1989.
Ne pouvant pour des raisons matérielles dépouiller tous les
bons, nous avons décidé de constituer un échantillon qui soit aussi
représentatif que possible de l'ensemble des prescriptions.
La Mutuelle Générale des Fonctionnaires et Agents de l'Etat
reçoit des bons provenant de 235 pharmacies, dont la moitié sont des
pharmacies de la ville d'Abidjan, et l'autre moitié des pharmacies
de l'intérieur du pays.
Nous avons d'abord sélectionné les pharmacies les plus
grosses pourvoyeuses de bons. Celles qui fournissent plus de 30 000 bons
par an, afin d'avoir l'éventail le plus large possible de prescription.
Parmi elles, nous avons choisi de façon aléatoire 18 phar-
macies à Abidjan et 17 à l'intérieur en tenant compte des différentes
zones géographiques.
Pour Abidjan, nous avons tenu compte des 10 communes de la
ville d'Abidjan et des communes situées dans une périphérie de 15 Km,
choisissant une pharmacie dans chaque commune.
Nous avons ainsi retenu 18 pharmacies.
56.
Concernant l'intérieur du pays, nous avons délimité
cinq grandes zones :
- le Nord,
- le Sud,
- l'Est,
- l'Ouest,
- le Centre.
Nous avons choisi quatre pharmacies par zone, toujours parmi
les plus grosses pourvoyeuses de bons.
Notre échantillon définitif est de 17 pharmacies pour les
villes de l'intérieur.
Il. 3.2.- Choix des bons
En fonction de nos possibilités matérielles, nous avons par
avance fixé le nombre total de bons contenant un médicament orexigène,
que nous voulions analyser. Celui-ci s'élève à 20.000 •
Nous avons alors déterminé le nombre de bons devant être
analysé pour chaque pharmacie, en faisant un rapport de proportionna
lité entre le nombre total de bons fournis par l'ensemble des pharma
cies pour l'année 1989 et le nombre fourni par chaque pharmacie.
Ainsi, si l'ensemble des bons fournis est de A, alors que
nous avons décidé d'analyser au total X bons avec orexigène, le nom-
bre de bons fournis par la pharmacie 1 étant de Y, le nombre Z de
bons à analyser pour la pharmacie 1 est de :
z = XY A
57.
Pour être mieux au fait de la réalité la plus proche, nous
sommes partis des derniers bons archivés, en remontant dans le temps.
Nous avons ainsi compulsé tous les bons, qu'ils contiennent ou pas un
médicament orexigène, jusqu'à atteindre le nombre de bons contenant
un médicament orexigène, que nous avions par avance prédéterminé.
58.
11.4.- PARAMETRES ENREGISTRES
Tous les bons explorés sur lesquels nous avons retrouvé
une prescription de médicament orexigène, ont fait l'objet d'un bor
dereau de recueil de données.
Nous avons recueilli les données suivantes
11.4.1.- Le numéro d'ordre
C'est l'ordre dans lequel nous avons analysé les ordon-
nances.
11.4.2.- Renseignements chronologiques
Ils comportent :
- la date de prescription de l'ordonnance
- la date du recueil des données
11.4.3.- Le numéro du bordereau
C'est le numéro sous lequel l'ordonnance est classée à
la mutuelle.
11.4.4.- La Pharmacie
Il s'agit de la pharmacie où les médicaments ont été délivrés.
11.4.5.- Renseignements concernant le bénéficiaire
Pour chaque bénéficiaire, le sexe et l'âge ont été consi
gnés, ainsi que la qualité d'agent ou d1ayant droit (conjoint, enfants).
59.
11.4.6.- Renseignements concernant le prescripteur
Nous avons relevé la qualification du prescripteur telle
qu'elle était indiquée sur l'ordonnance, Médecin-Généraliste, ou
Médecin Spécialiste en précisant de quelle spécialité il s'agissait
Pédiatre, Chirurgien, Chirurgien-Dentiste, Gynécologue-Obstétricien,
Ophtalmologue, Radiologue, etc. Parfois, le prescripteur était issu
d'un service spécialisé, mais la qualification de spécialiste n1était
pas indiqué sur chaque ordonnance. Nous avons choisi dans ce cas là,
de ne retenir que la fonction du médecin spécialiste qui était con
signée sur le bon.
11.4.7.- Origine des données recueillies
Elle a été notée sous forme d'un code selon la provenance
de 11ordonnance :
* - Hôpital (en distinguant les Centres Hospitaliers et
Universitaires des autres hôpitaux)
Dispensaire. Nous avons différencié les dispensaires
civils des dispensaires militaires. En effet, il nous
est apparu que les tendances de prescription des méde
cins civils pouvaient être différentes de celles des
médecins militaires ;
*.- Autres provenances
- Infirmerie
- Protection Maternelle et Infantile (P.M.I.)
- maternité
- Médecine Privée
Secteur de Santé Rurale et autres origines
Centre Anti-tuberculeux (C.A.T.),
Centre de Transfusion.
60.
11..4,8.- Etat des orexigènes disponibles
Nous avons retrouvé différentes spécialités qui sont
11.4.8.1.- LA PERIACTINE ®
a) Composition
Il s'agit du chlorhydrate de cyproheptadine.
b) Indications
Il est indiqué dans:
* - le traitement symptomatique des manifestations
allergiques aiguës ou chroniques,
* - le traitement adjuvant symptomatique des affections
dermatologiques prurigineuses,
*.- la stimulation de l'appétit chez les malades présentant
une diminution de l'appétit accompagnée d'une perte de
poids lorsque, de l'avis du médecin, une telle stimula-
tian et un gain de poids sont nécessaires.
Il n'est pas un substitut de l'alimentation.
Mai-Juin 1990
- Comprimés 1 565 F
1 205 F
Depuis 1/08/1990
875 F
_ Sirop 430 F
d) Laboratoire Fournisseur
MERCK SHARP and OOHME CHIBRET.
e) Date de mise sur le marché en COTE D'IVOIRE -------------------------------------------- 1965.
61.
11.4.8.2.- LE NU RAN ® - NURAN-VITA ®
a) Composition
C'est aussi du chlorhydrate de cyproheptadine associé à
des vitamines.
Chlorhydrate de cyproheptadine ••••••••••••••••
Nicotinamide (Vit. PP) ••••••••••••••••••••••••
Phosphate sodique de Riboflavine (Vit. B 12) •••
Chlorhydrate de Pyridoxine (Vit. B 6) •••••••••
Chlorhydrate de Thiamine (Vit. B 1) •••••••••••
Acide Ascorbique (Vit. C) •••••••••••••••••••••
4 mg
5 mg
0,75 mg
0,6 mg
0,6 mg
20 mg
b) Indications
Il est indiqué chez les patients pour lesquels une diminu
tion de l'appétit entraîne un amaigrissement et pour lesquels, selon
l'avis du Médecin, une stimulation de l'appétit avec un gain de poids
et une prévention des hypovitaminoses sont souhaitables.
Ce n'est pas un substitut de l'alimentation : un régime
alimentaire adéquat est essentiel à la réussite du traitement. Le
Médecin devra traiter toute maladie sous-jacente ou tout état respon-
sable d'une perte de poids.
Juin 1990 Depuis le 1/08/1990 --------- -------------------
NURAN-VITA(R) comprimés 1 590 F 1 910 F
NURAN(R) suspension 1 935 F 2 315 F
62.
d) Laboratoire Fournisseur ---------------------
MERCK SHARP and DOHME CHIBRET.
e) Date de mise sur le marché en COTE D'IVOIRE ---------------------------------- 27 Février 1984.
11 .. 4.8.3.- LE SANMIGRAM ®
a) Composition
Malate de pizotifène
b) Indications
- Anorexie des patients présentant une insuffisance pondé~
rale à titre de mesure adjuvante du traitement de la ma-
ladie sous-jacente.
- Il combat efficacement l'anorexie tant d'étiologie orga
nique (maladies infectieuses et parasitaires, diarrhée,
convalescence) que psychique (anorexie nerveuse, anorexie
des personnes âgées),
N.B. : L'indication anti-migraineuse ne figure pas sur le libellé
des indications qu'on trouve dans les produits vendus en
COTE D'IVOIRE.
Mai-Juin 1990
- Comprimés
- Suspension
2 965 F
1 495 F
Depuis le 1er/OB/199D
3 200 F
1 61 0 F
63.
d) Laboratoire Fournisseur --------------------- SANDOZ S.A.R.L.
3 AoOt 1977 pour la forme comprimée ;
14 AoOt 1985 pour la solution buvable.
64.
11.4.8.4.- LONGIFENE ®
Antihistaminique d'une puissance exceptionnelle et de très
bonne tolérance. Stimulant non hormonal de l'appétit.
a) Composition
Dichlorhydrate de buclizine
b) Indications
Grâce à ses propriétés antihistaminiques, le longifène se
révèle particulièrement efficace.
1.- dans le traitement symptomatique. de diverses maladies tallerqiques
et de certaines manifestations apparentées :
Rhinites allergiques périodiques (rhume des foins),
Rhinites allergiques apériodiques, Asthme à prédo
minance allergique, début de Coryza à frigore.
Oedème angio-neurotique, erythèmes,urticaires aiguës
et chroniques, Dermites médicamenteuses.
Gastro-intestinales : Stomatites, Gastrites, Colites, etc.
par sensibilisations alimentaires ou médicamenteuses.
2.- Dans le traitement d'autres affections
Conjonctivites et migraines allergiques
• Grâce à ses propriétés antiprurigineuse~, le LDNGIFENE
rend de nombreuses affections cutanées plus supportables pour le pa
tient, écarte le danger d'inflammation secondaire due au grattage et
par conséquent, favorise l'évolution rapide des lésions : prurits,
prurigos, néodermites, eczémas, etc.
65.
Grâce à ses propriétés antinauséeuses, le LONGIFENE se
trouve tout spécialement indiqué dans le mal des transports, les
nausées et les vomissements post-opératoires, les vomissements des
urémiques, etc •
• Par son action eutrophisante, le LONGIFENE est indiqué
dans le traitement de !'inappétence et de la maigreur constitution-
nelle chez l'enfant, l'adulte et le vieillard.
Mai-Juin 1990 Depuis le 1er/08/1990
- Comprimés 1 600 F
895 F
1 860 F
- Suspension 2 045 F
d) Laboratoire Fournisseur
U.C.8.
Il. 4.8.5.- LE TRES ORIX
a) Composition
C'est l'association d1orotate de Cyproheptadine et
d'éléments co-adjuvants.
Orotate de cyproheptadine
Chlorhydrate de carnitine
Chlorhydrate de lysine •••••
Vitamine 81
Vitamine 86
Vitamine 812
Coenzyme 812
Solution orale 5 ml ------- 1, 5 mg
1 50 mg
Gelules ------
1 O mg
1 00 mg 1 000 mg
66.
b) Indications
- Anorexies chez les enfants et les adolescents, qu'elles soient
de cause organique ou émotivo-psychique
- Anorexies post-infectieuses
Anorexies carentielles retards de la croissance
Anorexies du nourisson - vomissements habituels
(exclus ceux d'étiologie organique)
- Instabilité émotionnelle lorsqu'elle s'accompagne de
crises anorexiques
Anorexie de l'adulte - maigreur constitutionnelle.
Mai-Juin 1990
Comprimés
- Suspension
495 F
1 01 5 F
d) Laboratoire Fournisseur
PRDDES, S.A.
Depuis le 1er/OB/1990 --------------------- 1 610 F
1 095 F
e) Date de mise sur le marché en COTE D'IVOIRE ---------------------------------------- 15 juin 1985.
11.4.8.6.- STHENOREX
a) ComJ:>_osition 1 Gel 1 Sachet --------
Extrait hydrosoluble de pollens 120 mg 180 mg
Il " " 6 mg 9 mg
Anhydride sulfureux j! < 1 g "' /0 0
67.
b) Indications
- Anorexie (diminution ou perte de l'appétit)
- Amaigrissement
- Manifestation du déficit protidique chez l'éthylique chronique (gélule)
c) Formes et prix
Mai-Juin 1990 A partir du 1er/08/90 --------------------- - Sachets infantiles
- Gélules
1 970 F
725 F
2 1 25 F
860 F
d) Laboratoire Fournisseur
S.C.A. T.
e) Date de mise sur le marché en COTE D'IVOIRE
- 23 février 1974 pour la forme gélule
- 24 juillet 1981 pour la forme sachet
ll.~8.7.- UTEPLEX
a) Composition
Composé de dérivés uridyliques du para-hydroxobenzoate
de méthyle et du para-hydroxybenzoate de propyle.
b) Indications
- ENFANT : Hypotonie, retard simple du tonus, retard de la
marche, retard stature-pondéral
- ADULTE : Déficits fonctionnels rachidiens se traduisant par·
cervicalgies, dorsalgies, lombalgies
68.
- EN REEDUCATION FONCTIONNELLE : dans les séquelles d'affec-
tians traumatologiques et neurologiques
Mai-Juin 1990 A partir du 1er/OB/1990
1 260 F 1 360 F
d) Laboratoire Fournisseur
W.Y.E.T.H.
e) Date de mise sur le marché en COTE D'IVOIRE ---------------------------------------------
1963.
11.4.9. - Coût de l'ordonnance
Nous avons pris en compte le prix mentionné sur le bon de
mutuelle. En effet, certains médicaments, bien que prescrits, n'ont
pas été pris en compte dans le coOt théorique de l'ordonnance pres
crite. Nous avons décidé de nous en tenir au prix effectivement payé
que nous avons noté sur le bon de mutuelle.
11.4.10 .. - Les médicaments associés
Il s'agit des autres médicaments non orexigènes qui figu
raient sur l'ordonnance, Nous avons recueilli le nom de leur spécia-
lité.
69.
11.5.- LE TRAITEMENT DES DONNEES
11.5.1.- Codification des paramètres
Les différents paramètres étudiés ont été codifiés en
chiffres (voir page suivante).
11.5.2.- Classification thérapeutique
Nous avons utilisé une classification des médicaments en
100 rubriques (annexe n° 2).
11.5.3.- Matériel utilisé
Le traitement a été réalisé sur IBM PC compatible.
Le programme de traitement a été fourni par le laboratoire de Biophy
sique, Biomathématiques et Epidémiologique de la Faculté de Médecine
d'Abidjan.
Il. 5.4.- Durée du traitement informatique
La saisia·informatique et l'exploitation des données se sont
déroulés sur une période de quatre· mois.
70.
CODIFICATION DES INFORMATIONS
1) Concernant le bénéficiaire
1-1 Age • Masculin
• Féminin 2
1-2 Sexe • Masculin
• Féminin 2
1-3 Qua li té • Ayant droit 1
• Agent 2
2) Codification des informations_concernant_le_E..E,escriE.!eur
- Généralistes • • · • • • • • · · • · • • • • · · = 1
- Dermatologues, Ophtalmologues, Oto-rhino-laryngologistes
- Pédiatres • • • • • • • • • • • • • • •. •... = 3
= 2
- Anesthésiste-réanimateurs = 4
Psychiatres • • • •; •............. = 5
- Pneumophtisiologues = 6
- .Chirurgiens, Chirurgien-dentistes= 7
- Biologistes • • • • • • •• • • ••• • ••• • ••• = 8
3) Codification de l'origine de l'ordonnance
Hôpital = 1
C.H.U = 2
- Dispensaire civil = 3
- Dispensaire militaire= 4
- Secteur Santé Rural = 5
- P.M.I et Maternité = 6
- Secteur privé = 7
- Autres secteurs = 8
71.
NURAN comprimés = 1
NURAN sirop = 2
NURAN-VITA comprimés = 3
NURAN-VITA suspension = 4
- SANMIGRAN comprimés. = 5
SANMIGRAN suspension = 6
- TRES-ORIX FORTE suspension= 7
- LONGIFENE comprimés = 8
LONGIFENE sirop = 9
STHENOREX sachets = 10
PERIACTINE comprimés = 11
PERIACTINE suspension = 12
TRES-ORIX FORTE suspension= 13
UTEPLEX Ampoules buvables = 1 4
- STHENOREX gélules = 1 5
Concernant le Nuran®, nous avons laissé les formes telles
qu'elles étaient indiquées sur l'ordonnance.
En fait, il n'existe que deux formes
- Nuran suspension
- Nuran-Vita comprimés
5} Codification_des_médicaments (Annexe n° 2)
72.
6) Codification des pharmacies
d'Abidjan St Michel ••••••••••..•..
Attiécoubé
Abobo-Gare
Anyama ••••••••••••..•••.
Rond-Point
Notre Dame
Ste Thérèse
Port-Bouët ••••••••••••••
Yopougon •••••.••.•••••.
Bingerville ••••••••••••
Williamsville •••••..•••
Plateau •••••..•••••.•••
Commerce
Koumassi
Arts •••••••••••••••.•••
Cocody ••••••.••••..••••
Océan ••••••••••..•••••••
Treichville
01
02
03
04
os 06
07
OB
09
10
11
12
13
1 4
15
16
17
1 B
de l'Intérieur
Guiglo
Sauna •••.•..•......••. • •
Air-France (Bouaké) ••.••••
Touba •••.•••••••••••••••
Dimbokro ••••••••••••••..
Odienné Frontière •••••••
Tiassalé •••••.•.•••••.••
Bagoué (Boundiali) ••••••
Appaul Oaloa ••••••..••••
Grand Marché (Bouaké) •••••
N'Zi M'Bahiakro •••.••••.
Lakota •••••••••••••••.••
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
73.
NOUVEAUX CODES
de l'Intérieur
Ferké 31
Danané • , • • • • • . • . . • • • • • . • • . . 32
Aka Bi 1 é (Aboisso) • • . • • • • • . • • 3 3
Martin de Gagnoa •.••••••••. 34
Bongouanou ••••••••••••••••• 35
74.
Chapitre III
NOS RESULTATS
75.
Sur 20 185 ordonnances colligées, 1 186 comportent au moins
un orexigène ; ainsi 6 % des ordonnances comportent la prescription
d'au moins un orexigène.
Ce pourcentage varie de 3 à 9 % à Abidjan et de 3,1 % à 11 %
à l'intérieur du pays (tableaux 1 et 2).
PHARMACIES POURCENTAGE D'ORDONNANCES COMPORTANT UN OREXIGENE
St Michel (Adjamé) 7 %
Sebroko (Attiecoubé) 7 %
ROUX (Abobo-gare) 9 %
KEBET (Anyama) 6 %
Rond-Point (Treichville) 5,3 %
N. Dame (Treichville) 4,2 %
Ste Thérèse (Marcory) 5,4 %
Kra Amani (Port Bouët) 3,8 %
TABLEAU n° 1: Ordonnances comportant des orexigènes
et Pharmacies - Abidjan
76.
- POURCENTAGE D'ORDONNANCES PHARMACIES COMPORTANT UN OREXIGENE
Siporex (Yopougon) 4,5 %
Principale (Bingerville) 4,4 %
Centrale (Plateau) 3,6 %
Commerce (Plateau) 5,4 %
SOUMAH (Koumassi) 7 %
Arts (Cocody) 4,2 %
MARGA (Cocody) 3,5 %
Williamsbville 6,2 %
Riviera 3,4 %
TABLEAU n° 1 (sui;t,e) : ûrdonnancee comportant: des orexigènes et Pharmaeies - Abidjan
77.
PHARMACIES POURCENTAGE D'ORDONNANCES COMPORTANT UN OREXIGENE
Phacmacie de Guiglo 3, 1 % (GL'IGLO}
Ré~Erve (BOUNA}.
11 %
Air France (BOUAKE) 5,9 %
Pharmacie de Touba ( TOU BA) 6 %
Pharmacie de Oimbokro (DIMBOKRO) 6,3 %
Frontière (ODIENNE) 8 %
Pharmacie de Tiassalé ( TIASSALE} 11 %
Bagoué ( BOUNDIALI} 4,5 %
Appaul (DALDA} 5, 1 %
' Grandi Marché .... ~,
(BOUAKE) 4,3 %
N1Zi (M'BAHIAKRO)
1 0, 5 %
Phermacie de Lakota 11 % (LAKOTA)
Désiré AOD ( FERKE SSEDOUGOU} 8 %
Pharmacie de Danané 5,8 % (DANANE)
Aka Eilé (ABOISSO) 6 %
Martin (GAGNOA)
5,8 %
Pharmacie de Bongouanou 9,4 % (BONGOUANOU)
TABLEAU n ° 2 : Ordonnances comportant des orexigènes et Pharrna.cies-Intérieur
78.
111.1.- DONNEES RELATIVES AU BENEFICIAIRE
111.1.1.- AGE
L'âge moyen des bénéficiaires est de 27,4 ans.
L'histogramme de la répartition des ordonnances par tranche d'âge
est représentée ci-dessous :
Nombre d'ordonnances
432
316 302
11 5
1 3 7 1
1 1
0 15 30 45 60 75 90 Age
HISTOGRA~~E DES AGES
1 cm
432 med
5 ans
18 cm
79.
Cet âge moyen varie selon la nature du médicament orexigène
(Tableau n° 3).
NATURE DU MEDICAMENT AGE MOYEN
NURAN-VITA comprimés
NURAN comprimés
PERIACTINE comprimés
SANMIGRAN comprimés
LONGIFENE comprimés
TRES-ORIX comprimés
TRES-ORIX s u sp e n s Lor,
NURAN suspension
UTEPLEX Amp. buvables
LO~GIFENE suspension
SANMIGRAN suspension
PERIACTINE suspension
STHENOREX gélules
34,6
34,S
33,8
33,1
31 , 6
30, 1
29,6
22,6
1 4
11 , 8
10,6
6,7
3,4
TABLEAU n ° 3 : Age moyen et nature du médicament orexigène
80.
111.1.2.- sexe
Le sexe des bénéficiaires de la Mutuelle Générale des Fanc-
tionnaires (M.G.F.) est connu dans 1 066 cas, soit 89,8 %,
Nous constatons
- 757 bénéficiaires de sexe masculin, soit 71,01 %
- 307 Il Il Il féminin , soit 28,89 %
111.1.3.- AYANT DROIT / AGENT
Nous avons retrouvé :
- 800 ordonnances prescrites aux agents de la Mutuelle,
soit 67,45 %
- 386 ordonnances prescrites à leurs ayants-droits,
soit 32,55 %,
Nous avons établi la répartition entre les ayants-droits
et les agents, selon la nature du médicament orexigène (Tableau n° 4),
81.
OREXIGENES AYANT-DROIT AGENT
Nsp 46, 6 % 53,3 %
Nvep 10,57 % 89,4 %
Sep 18,32 % 81, 6 %
Ssp 81, 25 % 1 8, 79 %
T. Osp 51 , 7 rJ1 48,2 % /0
Pep 12,2 % 87,7 %
Lgep 23,6 % 76,36 %
Lgsp 75 % 25 %
Psp 88,2 % 11 , 7 %
T. Oep ·~2, 2 2 % 77,7 %
Sth. gél. 0 % 100 %
Nvcp 66,7 % 33,3 %
Uteplex 66,6 % 33,3 %
TABLEAU n° 4 : Qualité du bénéficiaire et médicament oreariqène
Nsp = Nuran Suspension T.O cp = Très-Orix comprimés Nvcp = Nuran-Vita comprimés T.O sp = Très-Orix suspension Ncp = Nuran comprimés Pep = Périactine comprimés Sep = Sanmigran comprimés Psp = Périactine suspension
82.
111.2.- DONNEES RELATIVES AU PRESCRIPTEUR
111.2.1.- DETERMINATION DU TYPE DE PRESCRIPTEUR
Le type de prescripteur a pu être déterminé pour toutes
les ordonnances. La répartition s'effectue comme suit
*.- Médecins_~néralistes
* "
1 059 ordonnances, soit 89,29 %
1 29 " " 1 o, 11 %
Pour les médecins spécialistes, nous avons distingué
• Chirurgiens, Chirurgiens-dentistes,
Gynécologues 54 ordonnances, soit 4,55 %
Pédiatres ••••••••••••••••••••••••••• 15
Anesthésistes ••••••••••••••••.•••••• 1 5
• Psychiatres • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • . • • • 4
• Pneumophtisiologues •••••.•..•••••••• 3
• Médecin biologiste •••••••••••••••••• 4
• Autres spécialistes, notamment
Dermatologues, Ophtalmologue, O.R.L •• 34
" " 1 , 01 %
" " 1 , 26 %
" " o., 34 %
" " 0,25 %
" " 0,34 %
" " 2,87 %
111.2.2.- INFLUENCE DE LA PROVENANCE DES ORDONNANCES
Lorsque nous comparons les ordonnances provenant des
pharmacies de l'Intérieur ou de celles d'Abidjan, nous aboutissons
aux chiffres suivants
- ABIDJAN
* - Médecins-généralistes
* - Médecins-spécialistes
- INTERIEUR DU PAYS
* *.-
Médecins-généralistes
Médecins-spécialistes
87,42 % 12,58 %
91,45 %
8,55 %
83.
111.2.3.- TYPE DE PRESCRIPTEUR SELON LA NATURE
DU MEDICAMENT OREXIGENE
La place de la prescription des médecins-généralistes
est toujours prédominante, quelle que soit la nature de l'orexigène.
NATURE Nvcp Sep Ncp Ssp Tosp Psp Lgcp
PRESCRIPTEURS
Généralistes 88 89 92 90,6 94,8 87,7 92,7
Spécialistes 1 2, 20 11 7, 1 9,3 5,2 1 2, 3 7,2
NATURE Lgsp Psp Tocp Sthgel Nsp Uteplex
PRESCRIPTEURS
Généralistes 93,7 94,1 94,1 100 1 DO 1 DO
1 Spécialistes 1 6,2 5,9 5,9 D D D
1
TABLEAU n° 5 Type de prescripteurs et nature du médicament
Evaluation en pourcentage
REMARQUE La prescrition des pédiatres porte essentie'l'lement sur deux spécialités
Le SANMIGRAN et 'le TRES-ORIX
I'l s'agit de formes suspension.
Abréviations ------·------ N = Nuran p = Périactine NV = Nuran-Vita Lg = Longifène s = Sanmigran Sth = Sthenorex Sp = Suspension Cp = Comprimés
84.
111.3.- DONNEES CONCERNANr L'ORIGINE DE L'ORDONNANCE
Les ordonnances se répartissent selon les établissements
hospitaliers de la façon suivante :
ETABLISSEMENTS EFFECTIF POURCENTAGE
Hûpit.al 485 40,89 %
C.H.U d'Abidjan 157 1 3, 24 %
Dispensaire civil 186 1 5, 68 %
Dispensaire militaire 220 18,55 %
Secteur Santé Rurale 56 4,72 %
Centre de Protection :;,
Maternelle et Infantile 36 3,04 %
Médecine privée 38 3,20 %
Autres centres de santé 8 0,68 %
TABLEAU n° 6: Ordonnances et Etablissement hospitalier
Remarg~:13,24 % des ordonnances proviennent des C.H.U et sont
achetées dans 15 pharmacies.
85.
En ce qui concerne l'intérieur du pays, environ 73 %
des ordonnances proviennent des hôpitaux (Tableau n° 7).
LOCALITE ABIDJAN INTERIEUR
ET ABU SSEMENTS HOSPITAL! ERS
Hôpital 13,36 % 72,73 %
C.H.U. 24,69 % 0 %
Dispensaire civil 24, 84 % 5,09 %
Dispensaire militaire 27, 51 % 9, 18 %
5Pcteur Santé Rurale 0, 31 % 9,82 %
Centre de Protection Maternelle et Infantile 3,93 % 2,54 %
fYlédecine Privée 4,40 % 1, 27 %
Autres 0,94 % 0,36 %
TABLEAU n° 7 Localité et Etablissement hospitalier
L'origine de t'ordonnance a été établie pour tes différentes spécialités (Tableau n° 8).
86.
NATURE
ETABLISSEMENTS Nvcp Sep Ssp T. Osp HOSPITALIERS
Hôpital 39,84 49,79 55, 1 3 29, 31
C.H.U. 17, 4 9,42 10,94 6,90
Dispensaire civil 13,20 1 5, 71 7,81 24, 1 4
Dispensaire militaire 21°,95 1 4, 1 3 14,07 25,85
Secteur privé 2,03 3,66 1 , 56 0
P. M. I. 0,82 4, 1 9 7,81 5, 1 7
Secteur Santé Rurale 4,88 4, 19 4,69 6,90
Autres Centres 0,82 0,52 0 1 , 72
TABLEAU n° 8 Origine de l'ordonnance et spécialités Evaluation en poUI'centage
NATURE
ETABLISSEMENTS Pep Lgcp Nsp Ncp Lgsp
HOSPITALIERS
Hôpital 35,09 58, 18 38,62 1 30 ,,60 40,63
C.H.U. 17,54 9,90 14,99 12,50 9,38
Dispensaire civil 14,04 16,36 14,99 22,73 21 , 88
Dispensaire militaire 21 , 95 9,09 18,45 25,86 21 , 50
Secteur privé 7,02 0 4,32 4,41 0
p .M. I. 0 0 4,30 1 , 1 4 9,38
Secteur Santé Rurale 3, 51 5,45 3,46 4,55 6,25
Autres Centres 1 , 75 1 , 82 0,29 1 , 1 4 0
TABLEAU n° 8 (suite) : Origine de l'ordonnance et spécialités Evaluation en pourcentage
Nvcp = Nuran-vita comprimés Psp = Périactine suspension Sep = Sanmigran comprimés Pep = Périactine comprimés Ssp = Sanmigr_an suspension Lgcp = Longifène comprimés T.Osp = Très-Orix suspension Nsp = Nuran suspension
Ncp = Nuran comprimés
87.
- ---
NATURE Uteplex
Psp T-Ocp Sthgel Nvsp A B ETABLISSEMENTS -· -
HOSPITALIERS
Hôpital 52,94 22,22 25 D 33,33
C.H.U. 11 , 76 11 , 1 1 12, 5 D D
Dispensaire civil 5,88 44,44 37,5 33,33 D
Dispensaire militaire 11 , 76 22,22 25 D D
Secteur privé D D D D D
P.M.I. 0 D D 33,33 D
Secteur Santé Rural 17,65 D D 33,33 66,17
Autres centres 0 D D D D
TABLEAU n ° 8 ( suite) : Origine de 1, 'ordonnance et epécial.ùtëe Eva1,uation en pourcentage
Psp = Périactine suspension
T.Dcp = Très Drix comprimés
Sthgel = Sthenorex gélules
Nvsp = Nuran Vit a suspension
Uteplex = Uteplex ampoules buvables A B
88.
111.4.- DONNEES CONCERNANT LA PRESCRIPTION D'OREXIGENE
Le nombre de lignes de prescription orexigène par ordonnance
est de 1 , 1 % •
En effet, on note 24 ordonnances comportant plus d'un
orexigène, avec 2 à 3 orexigènes sur une même ordonnance. Les spécia-
lités prescrites sont alors différentes.
111.4.1.- NATURE
Sur 1 186 ordonnances, nous avons retrouvé par ordre de
fréquence
SPECIALITES EFFECTIF DES PRESCRIPTIONS POURCENTAGE . .__
NURAN s~spension 347 29,26 %
NURAN -VITA comprimés 246 20,74 % L--
SANMIGRAN comprimés 1 91 16,10 %
NURAN comprimés 88 7,42 %
SANMIGRAN suspension 64 5,4 %
TRES-ORIX suspension 58 4,89 %
LONGIFENE comprimés 55 4,64 %
LONGIFENE suspension 32 2,70 %
PERIACTINE SUSPENSION 1 7 1, 43 %
TRES-ORIX comprimés 9 0,76 %
STHENOREX gélules 8 0, h~' %
STHENOREX sachets 7 0, 5f1 %
UTEPLEX Amp. buvable 3 0,25 %
NURAN-VITA suspension 3 0,25 %
TABLEAU n° 9 : Prescriptions et Spécialités
89.
La répartition des prescriptions selon la localité est celle-ci
POURCENTAGE POURCENTAGE SPECIALITES DES PRESCRIPTIONS DES PRESCRIPTIONS
Abidjan Intérieur
NURAN suspension 31 , 2 % 26,9 %
NURAN-VITA comprimés 20,1 % 21 , 4 %
SANMIGRAN comprimés 14,3 % 1 8, 1 %
NURAN comprimés 8,8 % 5,8 %
SANMIGRAN suspension 3,6 % 7,4 %
TRES-ORIX suspension 6,71 % 2,7 %
LONGIFENE comprimés 3,9 % 5,4 %
LONGIFENE suspension 2,8 % 2,5 %
PERIACTINE suspension 0,6 % 2,3 %
TRES-ORIX comprim~~ 0,9 % 0,5:S %
STHENOREX gélules 0 % 0,55 %
STHENOREX sachets 0,8 % 0,3 %
UTEPLEX ampoule buvable 0,8 % 0,55 %
NURAN-VITA suspension 0, 1 6 % 0,3 %
TABLEAU n ° 10 Localité et répartition des spécialités
L'ensemble des formes suspensions à usage pédiatrique représente 4? % et
l'ensemble des formes comprimés destiné en général à des adultes, 53 %.
90.
Si on regroupe les différentes présentations d'une même spécialité
et les spécialités contenant les mêmes substances, on obtient les
données suivantes :
Se~~ialités contenant_ de _la Cyproheptadine
NURAN suspension
comprimés
suspension
TRES-ORIX suspension
comprimés
PE~IACTINE comprimés
suspension
Spécialités contenant du Pizotifène
SANMIGRAN comprimés
suspension
347 29,26 %
88 7,42 %
246 20,74 % 3 0,25 %
58
9
1 7
4,89 % 0,76 %
0 % 1, 43 %
1 91
64
16,10 %
5,40 %
Spécialités contenant_ d'autres principes_ actifs
b,Q.NGIFENE comprimés 55 4,64 % suspension 32 2,70 %
STHENOREX gélules 8 0,67 % ----- sachets 7 0,55 %
UTEPLEX ampoules 3 0,25 % buvables
91.
Si on s'intéresse au principe actif et/ou aux spécialités,
on note que la cyproheptadine est retrouvée dans 64,7 % des ordon-
nances ( Tableau n° 11).
PRINCIPES ACTIFS NOMBRE DE PRESCRIPTICNi POURCENTAGES
Cyproheptadine 751 64,75
Pizotifène 255 21 , 5
Autres principes 105 B,56 actifs
TABLEAU n ° 11 : Prescription et Principe actif
92.
111.4.2.- QUANTITE
La quantité moyenne d'orexigène prescrite par ordonnance
est de 1,076.
Selon la spécialité choisie, cette quantité moyenne varie
peu,.
SPECIALITES QUANTITE
NURAN suspension 1, DB
NURAN-VITA comprimés 1 , 2
NURAN comprimés 1
SANMIGRAN comprimés 1
Si,t,lfY:I GRAN suspension 1
TRES-DRIX suspension 1
TRES-DRIX comprimés 1
PERIACTINE comprimés 1
PERIACTINE suspension 1
STHENDREX GEL 1
UTEPLEX ampoule buvable 1
TABLEAU n ° 12 : Spécialités et Quantité preecrùtie
93.
111.4.3.- DONNEES ECONOMIQUES
- Le coOt moyen de 11orexigène est de 1 928,68 ± 573 F CFA
- le coOt moyen d I une ordonnance est de 7 028, 147 ± 3 904 F CFA
Coût moyen de I 'orexigène = 36,4 %
Coût moyen d'une ordonnance
Ainsi le coOt moyen de l1orexigène représente un peu plus
du tiers du coOt moyen de l'ordonnance.
a) Selon l'origine de_l'ordonnance
Les variations du coOt selon l'origine de l1ordonance sont
indiquées dans le tableau qui suit :
COUT MOYEN DU COUT MOYEN TRAITEMENT OREXIGENE D'UNE ORDONNANCE
Abidjan 1 • 91 8 F 7.150 F
Intérieur 1.875 F 6.545 F
TABLEAU n° 13: Coût et localité
94.
b) Selo~-l~-~~cialité
Selon la spécialité, nous avons déterminé le coût moyen
de 11orexigène et le coût moyen de l1ordonnance (Tableau n° 14).
SPECIALITES COUT MOYEN I COUT MOYEN DE L'OREXIGENE DE L'ORDONNANCE
STHENOREX gélules 3. 277 F 9.353 F
SANMIGRAN comprimés 2.608 F 7.536 F
NURAN suspension 1.967,8 F 6. 491 F
NURAN-VITA comprimés 1.757,9 F 8.264 F
LONGIFENE comprimés 1 .697,3 F 6.087 F
PERIACTINE comprimés 1 . 64 7 F 7.373 F
SANMIGRAN suspension 1. 603 F 5.216 F
TRES-ORIX suspension 1 • 5 4 7 F 6.267,8 F
PERIACTINE suspension 1.515 F 3.888 F
UTEPLEX amp. buvables
1
1 • 300 F 4. 31 0 F
LO~GIFENE suspension 1 . 1 08 F 5.320 F
TABLEAU n ° 14 Coût et Spécialité
Il faut signaler que les traitements orexigènes les plus
cher,s sont - le sthénorex (gélules) coût moyen = 3.277 F
le Sanmigran (forme cp) coût moyen
le Nuran (forme susp.) coOt moyen.
2. 60-8 F
1.957;8 F
Pour ces spécialités, le coût moyen de 11ordonnance est
comparativement plus élevé que pour la plupart des autres spécialités.
Ainsi, le coOt moyen d1une ordonnance contenant du Sthenorex
gélules est de 9.383 F, du Sanmigran comprimés 7.535 F.
95.
111.4.4.- ETUDE DES MEDICAMENTS ASSOCIES
Les classes médicamenteuses les plus souvent rencontrées en
association avec les médicaments orexigènes sont :
• Médicaments anti-paludéens •••••••••••••••• 335 prescriptions
• Autres médicaments antiparasitaires (antihelminthiques, antiamibiens) ••••••••
• Analgésiques, antipyrétiques ••••••••••••
• Reconstituants et fortifiants divers ••••
• Anti-infectieux •.•••••••.•.•....•.....••
. Pénicillines .
. Aminosides .....................•.... • •. •
• Céphalosporines •••••••••••••••••••••••••
• Anti-inflammatoires non stéroidiens •••••
• Antitussifs et expectorants ••••••••••••••
• Mucolytiques • • • • •
386 Il
344 Il
256 Il
Hl2 Il
156 Il
29 Il
7 Il
11 2 Il
105 Il
30 Il
96.
Chapitre IV
D I S C U S S I O N E T C O Il Il E N T A I R E S
97.
IV. 1 FREQUENCE DE PRESCRIPTION DES OREXIGENES
IV .1.1.- FREQUENCE GENERALE
Malgré une recherche bibliographique large, nous n'avons
pas trouvé de travaux spécifiquement consacrés à la prescription des
orexigènes.
Cette prescription est relativement importante.
En effet, 6 % des ordonnances comporte la prescription d'au
moins un orexigène.
Cela contraste avec le fait que les médicaments orexigènes
ne font pas partie de la liste des médicaments essentiels de l'O.M.5
( 53) .
Leur utilisation pose pourtant un certain nombre de
problèmes.
Dans nos pays où l'auto-médication est courante,
(34,59 % selon ELIA A.) et l'usage du médicament peu contrôlé, ces
médicaments peuvent s'avérer dangereux.
Sollicités par la publicité dont ils font l'objet, certains
parents ont tendance à y recourir devant toute anorexie de leur en
fant. Par le traitement orexigène, le symptôme d'anorexie disparaît,
sans que la cause de celui-ci soit traitée. La mise en route du
traitement étiologique est alors retardée. Cela entraîne des consé
quences imprévisibles. On peut l'observer dans le cas d'anémies par
exemple.
98.
En outre, ces substances présentent un grand nombre
d'effets secondaires.
Concernant la Cyproheptadine et le Pizotifène qui ont fait
plus particulièrement l'objet de notre étude, on note : somnolence,
difficult~s de concentration, vertiges, hypotension, diarrhée, cons-
tipation, Céphalées , troubles de la vue, instabilité, cauchemars
et faiblesse au niveau des mains. Le Pizotifène a également une
action psychotrope.
Ils réduisent la production et la libération des hormones
de croissance et leur effet à long terme sur la croissance n'est pas
connu (4, 5, 16, 21).
Leur innocuitén'est pas établie chez l'enfant de moins de
deux ans. Cependant, les firmes pharmaceutiques qui les vendent, mi-
nimisent volontairement ces effets. En 1983, la firme SANDOZ déclare
à propos du Pizotifène : "qu'en rapport avec l'expérience internation
nale, pas un seul effet secondaire n'est apparu au Pakistan" (38).
D'autre part, les études qui établissent son effet pondéri-
gène se sont déroulées en grande partie chez des nourrissons
(2, 4, 14, 15, 24).
99.
IV. 1-2.- FREQUENCE SELON LA PROVENANCE
La prescription des orexigènes est plus importante à
l'intérieur du pays (jusqu'à 11 % de l'ensemble des prescriptions)
qu'à Abidjan.
A Abidjan, c'est dans la proche banlieue qu'on retrouve
les prescriptions les plus élevées.
Abobo-gare • • • • . • • • • . • • • • • • 9 %
Koumassi et Adjamé 7 %
Ceci pourrait être lié à l'importance des phénomènes de
malnutrition protéinb-énergétique dans ces zones.
En effet, la malnutrition résulte de nombreux facteurs
faible niveau socio-économique (les familles de malnutris
ont souvent un revenu insuffisant avec un nombre important
de personnes à charge)
- mauvais équilibre de la ration alimentaire, lui-même lié
au bas niveau d'instruction des mères dont certaines
ignorent la diversification alimentaire
. au manque d'expérience de certaines mères
au manque de temps des mères pour s'occuper de leurs
enfants compte tenu de leur rôle dans l'économie de la
famille
à la substitution de la mère par une autre personne.
- mauvais suivi des enfants à la P.M.I avec une absence
totale d'éducation nutritionnelle des mères
100.
- maladies infectieuses et parasitaires
- au sevrage tardif et mal conduit
- à l'immigration
il est bon dans ce contexte de chercher des solutions
adéquates pour extirper le mal à la racine plutôt que d'en traiter un aspect.
Le traitement qui n'aboutit qu'à faire disparaître les
symptômes de la ma 1 adi e, amène le patient à négliger 1 e traitement
étiologique, entretenant chez lui une regrettable illusion de gué-
·rison. Cette situation est d'autant plus dommageable qu'elle occa
sionne des frais financiers,prélevés sur des maigres ressources qui
auraient pu servir plus efficacement à procurer une alimentation
substantielle et mieux équilibr~e. - ;-
101.
IV.2.- DONNEES CONCERNANT LE BENEFICIAIRE
IV.2.1.- L'AGE
L'âge moyen des individus à qui sont prescrits les orexi
gènes est de 27 ans.
L'histogramme de la répartition des ordonnances par tran
ches d'âge montre un pic entre 30 et 45 ans.
Ces chiffres nous paraissent élevés, car ils signifient
que les orexigènes seraient essentiellement prescrits à des adultes.
Pourtant, dans la plupart des études effectuées en
Afrique (qui tendent à prouver l'effet orexigène et pondérigène de
ces médicam~nts)ceux-ci sont destinés aux enfants.
C'est le cas de l'étude de LEDECQ et ZONGO (33) qui uti
lisent le Pizotifène en consultation P.M.I chez 350 malades de D
à 6 ans en COTE D'IVOIRE.
De même, HAZDUME à Cotonou l'utilise dans les anorexies et
les stagnations pondérales de l'enfant de deux à dix ans (24) •
BEGUE P. et Coll. étudient son action sur l'anorexie et la
reprise de croissance au cours des états de malnutrition chez
65 enfants recrutés au service de Pédiatrie du C.H.U de Lomé (TOGO),
l'âge moyen des enfants est de 21 mois (2).
KHATI étudie le même produit dans les troubles de
l'appétit et la nutrition chez de jeunes patients de 6 mois à 4 ans
dans les services de Pédiatrie à Alger (26),
102.
Enfin, l'étude de ESSOH sur le Pizotifène solution buva
ble, concerne 50 enfants de 6 mois à 8 ans au service de Pédiatrie
du C.H.U de Treichville (COTE D'IVOIRE) (14).
Toutes ces études soulignent la fréquence de l'anorexie
en consultation pédiatrique africaine et proposent l'orexigène comme
solution pour retrouver un appétit normal.
L'âge moyen élevé que nous avons retrouvé, pourrait être le
reflet d'un type particulier des prescriptions à l'adulte dans le
contexte des anorexies post-infectieuses. i~ais il peut aussi être dO,à
un détournement de la prescription dont le bénéficiaire est un enfant.
Nous avons constaté dans notre étude que l'ensemble des __
formes suspensions à usage pédiatrique représentent 47 % contre 53 %
pour les formes comprimés.
Les formes suspensions à usage pédiatrique seraient alors
prescrites à des adultes. Cela nous amène à incriminer la manière
de remplir les bons de mutuelle, ou leur utilisation.
En effet, un bon de mutuelle dont le bénéficiaire est un
enfant peut être rempli en indiquant l'âge d'un adulte : son parent
agent à la mutuelle.
Parfois, l'agent peut demander au médecin prescripteur
d'ajouter à son ordonnance un médicament (orexigène notamment) qu'il
103.
utilisera pour son enfant (d'où la forme pédiatrique). Ceci lui
évite de chercher à acquérir un autre bon de mutuelle. En effet,
l'acquisition des bons de mutuelle n'est pas toujours aisé pour
l'agent de la Mutuelle.
IV.2.1.- L'AYANT DROIT / L'AGENT
Les ayants droits sont constitués des membres de la
famille du bénéficiaire dont les enfants. Les formes pédiatriques
devraient donc être préférentiellement prescrites aux ayants droits.
On observe que ce n'est pas toujours le cas.
En effet, pour une spécialité comme le TRES-DRIX suspension,
il y a presque autant de formes pédiatriques destinées aux ayants
droits qu'aux agents:
51,7 % de prescriptions à des ayants droits
- 48,2 % à des agents.
C . , ® • ette situation est plus accentuee pour le NURAN ou
les formes suspensionsà usage pédiatrique sont destinées aux adultes
dans 53 % des cas et aux enfants dans seulement 46 % des cas.
Cela confirme l'hypothèse du mauvais remplissage du bon de
mutuelle émise précédemment.
104.
IV.3.- DONNEES CONCERNANT LE PRESCRIPTEUR
90 % des ordonnances contenant un orexigène ont été
établies par un médecin-généraliste.
Ce déséquilibre est le reflet de la démographie médicale,
marquée par une sureprésentation des généralistes.
Parmi les spécialistes ( 10 % de l'ensemble des médecins), les
pédiatres constituent un faible pourcentage (1 ,01 %). Pourtant,dans
l'histogramme des âges, les enfants représentent environ 30 % de la
population étudiée.
lités
Si on s'intéresse aux formes pharmaceutiques des spécia-
® ® ® les plus prescrites, (NURAN , SANMIGRAN , TRES-ORIX ), les
f o r m es su s p e n s i o ns sont 1 e f a i t d e 1 a p r e s c r i p t i o n d e s g é n é r a 1 i s t e s
dans 90 à 100 % des cas.
Ce contraste pourrait s'expliquer par le fait que les
consultations de Pédiatrie occupent une part importante dans l'acti
vité des généralistes comme le notait déjà EBANITCHIE à Adzopé (12).
Par ailleurs, on note une situation paradoxale, caractérisée
par la prescription des orexigènes par les chirurgiens, chirurgiens-
dentistes ( 4, 5 % ) , anesthésistes ( 1, 26 % ) •
A priori, leur spécialité ne destine pas à la prescription
des médicaments orexigènes.
Cela peut être lié à la sollicitation de tous les spécialistes
comme médecins-généralistes, en raison de l'insuffisance de médecins
en COTE D'IVOIRE.
105.
Il peut s'agir d'une forme d'auto-médication détournée : le
patient solliciterait le renouvellement de son ordonnance par le
médecin-spécialiste.
Au total, la prescription des orexigènes concerne surtout
le généraliste, davantage à l'intérieur qu'à Abidjan, avec parfois
des ordonnances illogiques.
106.
IV.4.- DONNES CONCERNANT L'ORIGINE DE L'ORDONNANCE
Sur l'ensemble des ordonnances analysées, 40,8 % proviennent
des hôpitaux.
- 34,23 % des dispensaires
3,04 % des P.M.I.
Les orexigènes sont nettement_moins_.e,rescrits_dans les
P.M.I .(_3i1}4 !l_.9.ue dans les_dis~nsaires_i34J?3 !l_et les hô.e,itaux
~-9..LL!l·
On peut le justifier par le fait que, la population infantile
des P.M.I est constituée en grande partie d'enfants sains, contrai
rement à celle qui fréquente les dispensaires ou les hôpitaux.
D'autre part, dans les P.M.I, l'accent est mis de façon
particulière sur la prévention des problèmes de nutrition et crois
sance que pourraient rencontrer les jeunes enfants. Il existe au
sein de chacune d'entre elle~,un service diététique o~ sont prodi
guées des conseils diététiques, et effectuées des démonstrations
diététiques aux mères qui les fréquentent. Les malnutritions, lors
qu'elles sont dépistées, font l'objet d'une réhabilitation nutri
tionnelle. Celle-ci suffit bien souvent à traiter un enfant malnutri.
Pourtant, devant le fléau que représente la malnutrition
elle touche 800 millions de personnes dont la moitié sont des en
fants (55)_; l'utilisation des stimulants de l'appétit est forte-
ment encouragée.
107.
Les médecins sont influencés à croire que devant une mal
nutrition avec anorexie, un stimulant de l'appétit doit faire partie
de la longue liste de médicaments à prescrire.
Les parents ont la fausse impression que les médicaments
peuvent soigner l'enfant malnutri.
Pourtant, la perte de l'appétit, causée par une insuffi
sance de nourriture pourrait être traitée non par un stimulant de
l'appétit, mais par une augmentation progressive de l'alimentation.
D'ailleurs, l'accélération artificielle du processus de
prise alimentaire peut entraîner des complications sérieuses.
108.
IV.5.- DONNEES CONCERNANT LA PRESCRIPTION D'OREXIGENE
IV .5.1.- NATURE
Les orexigènes les plus prescrits sont
1°) La C~proheE,ladine avec par ordre de fréquence
les spécialités suivantes
- NURAN ®
- NURAN-VITA ®
- TRES-ORIX ®
2°) Le Pi!.9_tifène dont le nom de spécialité est le
SANMIGRAN ~ Ces deux produits sont présents sur le marché ivoirien
depuis 1983 (Cyproheptadine) et 1977 (Pizotifène).
Ces produits, que nous avons étudiés, font l'objet d'une
promotion importante par les firmes SANDOZ et MERCK SHARP and DOHME
dans nos pays en voie de développement. Les essais cliniques qui
établissent l'effet orexigène et pondérigène du Pizotifène, se sont
déroulés en grande partie en Afrique : ce sont essentiellement des
essais de phase IV à caractère promotionnel.
financier
Ces produits représentent en effeb,un formidable enjeu
environ 50 millions de dollars américain par an (33),
soit 17,5 milliards de francs CFA. Ainsi, la fréquence de leur pres
cription peut s'expliquer par l'importance de la publicité dont ils
sont l'objet dans nos pays sous-développés.
En effet, dans les pays développés, leur indication prin
cipale n'est pas l'indication orexigène et ils ne sont pas
109.
utilisés comme tels. La Cyproheptadine est utilisée comme anti
histaminique dans les phénomènes allergiques. Le Pizotifène est
essentiellement employé comme anti-migraineux.
Dans les pays sous-développés où on veut mettre en évi
dence son effet orexigène le laboratoire affirme qu'il suscite un
gain de poids significatif pour 9 patients sur 10 et qu'il est le
dernier et le plus efficace des stimulants de l'appétit
(PAKISTAN ,19B4), Alors que dans les pays développés, où il est
vendu comme anti-migraineux, le laboratoire signale que dans 1/10
de cas, il peut entraîner une augmentation pondérale (46)~
En effet, les firmes pharmaceutiques SANDDZ et MERCK SHARP
and DDHME (M S D) ont été interpell~es par "Social Audit" (45) pour
la publicité excessive faite de leurs produits, dont un effet se
condaire, l'effet orexigène et pondérigène est promu comme effet
principal dans les pays du Tiers-Monde. En COTE D'IVOIRE par exemple, le li-
~ belle des indications du Pizotifène tel qu'il est établi par le laboratoire, ne men-
tienne pas du tout la propriété anti-migraineusa,mais uniquement la propriété orexigène.
En février 1985, dans "The Indonesian Index of Medical
Specialities", une double page de publicité déclare que le Pizotifène
est un produit "efficace, pratique et destiné à tous sans danger".
Le laboratoire SANDOZ reconnaît par la suite que l'emploi
"sans danger" sans restriction est "inapproprié" et représente une
infraction aux codes de l'International Federation of Pharmaceutical
Manufacturer Association (I.F.P.M.A.) (38),
110.
La même année, après que "Social Audit" basé en Grande
Bretagne ait attiré l'attention sur les pratiques commerciales con
cernant les stimulants de l'appétit, SANDOZ a annoncé qu'il retire
rait tout son matériel promotionnel et reverrait sa conception au
plus haut niveau (45).
De même, MS O retire tout son matériel promotionnel la
même année "pour éviter les critiques injustifiées" - la firme dé
clare désormais cesser de recommander la Cyproheptadine comme sti-
mulant de l'appétit (38).
Pourtant, la promotion des deux produits comme stimulant
de l'appétit se voit dans nos pays africains jusqu'à ce jour.
En effet, concernant le Pizotifène, la firme maintient en
1986 que la stimulation de l'appétit est dans bien des cas un problème
médical "chez les personnes âgées en convalescence" ( 54).
Elle diffuse néanmoins dans l'Afrique Médicale une nouvelle
publicité du produit avec une formule parfumée à la mandarine pour
les enfants.
En Grande Bretagne, la firme SANDOZ est autorisée à promou
voir le Pizotifène pour le traitement de la migraine sous le nom de
Sanmigran.
La firme assure que le fait d'utiliser différents noms de marque
111.
- MDSEGDR ® LITEC ® ou SANDDLITEC pour les stimulants
de l'appétit
SANMIGRAN ® pour le traitement de la migraine est suffi-
sant pour éviter la confusion parmi les médecins et les -
malades ( 45).
C ® , • ependant, le SANMIGRAN est propose par elle comme stimulant
de l'appétit dans nos régions. En effet, en juin 1985, SANMIGRAN fait
l'objet d'une publicité dans "Afrique Médicale" (revue diffusée dans
toute l'Afrique Ouest Francophone). On y vante ses mérites pour les
problèmes de nutrition, croissance ou faible prise de poids avec une
nouvelle formule parfumée à la mandarine pour les enfants.
IV .5.2.- QUANTITE
Dans notre étude, la prescription moyenne d'orexigène est
d~une unité de conditionnement. La durée du traitement est inférieure
à 10 jours. Pourtant, la durée moyenne de traitement estimée néces-
saire par les différents auteurs pour établir un effet orexigène et
pondérigène,est de 8 semaines en moyenne,
TDTH et al. (51) notent que le gain pondéral entre un groupe
recevant la Cyproheptadine et un autre recevant un placebo est identique
pendant la première semaine du traitement.
La différence d'accroissement pondéral ne s'observe qu'au
cours de la deuxième sem,ine ·(à partir du 12e jour).
Ainsi, dans les prescriptions où la durée du traitement est
inférieure à 10 jours, seul l'effet placebo pourrait être en cause.
112.
IV.5.3.- ETUDE DES MEDICAMENTS ASSOCIES
Les principaux médicaments associés aux orexigènes sont
- les antipaludéens dans 335 cas
- les autres antiparasitaires Il 386
- Analgésiques, antipyrétiques Il 344
- Reconstituants et fortifiants 256
- Anti-infectieux Il 192
Il faut remarquer que les médicaments associés aux orexi
gènes traitent de certaines affectiLns qui pe•1vent se manifester par
une anorexie infection parasitaire (antipaludéen, antiparasitaire),
bactériennes (anti-infectieux), pulmonaires (antitussifs et expecto
rants, mucolytiques).
Dans ces affections, l'anorexie est un signe de la maladie
sous-jacente. Conduire un traitement étiologique approprié suffirait
à supprimer l'anorexie une fois la guérison obtenue. Le traitement
orexigène s'avère donc inutile.
De même, l'association de reconstituants et fortifiants
divers avec des orexigènes, est dépourvue d'intérêt. Certains orexi
gènes tel le TRES-ORIX ® contiennent eux-mêmes certaines vitamines.
En effet, prescrire un reconstituant ou un fortifiant
implique qu'on se trouve devant un malade asthénique, l'asthénie
étant souvent secondaire à une affection parasitaire ou bactérienne
113.
et s'associe le plus souvent à une anorexie. L'asthénie, l'anorexie
sont des symptômes qui accompagnent généralement une infection ;
là encore, traiter l'affection causale suffit bien souvent. L'asthénie
elle, peut persister après la guérison. D'où parfois, la nécessité
d'un traitement anti-asthénique, pour accélérer le rétablissement.
Or ces traitements reconstituants et fortifiants divers,
sont destinés à l'amélioration de l'appétit.
Ajouter un traitement orexigène est une redondance qui est
très coûteuse, alors que nos populations ont des revenus faibles.
Enfin, au cours de notre enquête, nous avons observé très
souvent les associations suivantes
- Association de deux anti-paludéens prescrits tous les
deux à titre curatif,
- Association d'un anti-paludéen, d'un antibiotique,
d'un orexigène
- Association de deux orexigènes.
Comme si l'accumulation d'un maximum de médicaments
pourrait être un garant d'une guérison certaine.
Certaines associations semblent stéréotypées
Antibiotique, anti-inflammatoire, orexigène
Anti-asthénique, déparasitant, orexigène
- Anti-paludéen, anti-asthénique, orexigène.
114.
On a 11 impression q u I i 1 y a une s or te de II r e f 1 ex e II de 1 a p r es -
cription d1orexigène devant un syndrome infectieux, un accès palustre
ou devant une hyperthermie accompagnée d'asthénie.
Nous retrouvons même bien souvent des spécialités très
précises associées aux médicaments orexigènes
TOTH1El'IA®
QUINil'IAX®
COl'IBANTRIN ®
OREXIGENE
NIVAQUINE®
FINIDOL® ï
TOT APEN ®
OREXIGENE
ZENTEL®
TOTH' EPIA®
COl'IBANTIN ~!>
CHRONOINOOCID ®
FLAVOQUINE ®
OREXIGENE
OREXIGENE
T.A.O.® ® T;A.0.
F ANSIDAR ® ® DOL V IRAN
ASPIRINE® OREXIGENE
OREXIGENE CAC 1 000 ®
Ces associations peuvent avoir des effets pervers.
En effet, parfois le patient se fait délivrer l'orexigène au
détriment d'autres médicaments (antibiotique pzr exemple).
115.
IV.6.- DONNEES ECONOMIQUES
Le coOt moyen de l'ordonnance est de 7.028 F, nettement
supérieur au 5.000 F estimé par GNANSOUNOU en 1983 (20~ dans une
étude sur les'prescriptions médicamenteuses.
Le coût moyen du traitement orexigène est de 1,930 F
Le rapport coOt moyen de l1orexigène sur coOt moyen de
l'ordonnance est de 36,4 %. L'orexigène q~i est un médicament non
essentiel occasionne donc une dépense importante. Le traitement ore
xigène s'avère très coOteux surtout par rapport au niveau de vie de
nos populations. Ainsi le coOt d'un traitement au Pizotifène s'élève
à plus de 2.500 F (10 Dollars) pour un patient.
L'O.M.S estime que 10 Dollars pourrait sauver "des milliers
de vie par an" en assurant des soins de santé primaire aux pays les
plus pauvres du globe (53).
Avec le prix moyen d'un traitement orexigène qui est de
1.930 F, une ménagère peut se procurer 2 kilos de viande, denrée
nécessaire à la croissance de son nourrisson.
Ce coOt nous paraît trop élevé eu égard au bénéfice que ces
substances apportent.
En effet, leur action orexigène et pondérigène ne peut pas
toujours être affirmée avec certitude.
Concernant le Pizotifène par exemple, la plupart des travaux
établissant qu'il entraîne une stimulation de l'appétit et un gain
pondéral ont été effectués en Afrique (2, 5, 14, 15, 29, 33, 49).
116.
L'analyse de ces études que nous avons menée, a objectivé
des biais méthodologiques qui remettent en cause les conclusions
auxquelles elles aboutissent.
D'autre part, même quand l'effet ore~igène et pondérigène
est bien établi, on observe que les résultats sont éphémères. Selon
l'American Medical Association (A.M.A.) (1)
"Bien que plusieurs études montrent que la Cyproheptadine
stimule la croissance de façon régulière et entraîne la
prise de poids chez les enfants, cet effet est irrationnel,
passager et rapidement réversible après retrait du médicament~
Cette remarque concorde avec nos propres constatations. En
effet, dans les trava~~ établissant l'action orexigène et pondérigène
de la Cyproheptadine que nous avons décrits ; nombreux sont ceux qui
soulignent une baisse de l'appétit) de 11alimentation1et même une chute
pondérale après l'interruption du traitement (3, 7, 11, 25, 31, 37, 47).
Il en est de même, pour le Pizotifène : une fois le
traitement terminé, tout gain pondéral se perd (10, 24, 49).
117.
C O N C L U S I O N
118.
L'utilisation des orexigènes et pondérigènes est répandue
en Afrique, notamment dans le traitement de la malnutrition. Ces
médicaments sont relativement coûteux sans que leur efficacité soit
formellement démontrée.
Notre étude a concerné 1 186 ordonnances colligées à partir
de 20 000 bordereaux provenant de 40 pharmacies d'Abidjan et de l'in
térieur du pays.
Nous avons retrouvé des orexigènes dans 6 % des ordonnances,
destinées à des patients dont l'âge moyen est de 27 ans.
Les prescriptions sont essentiellement établies par des
médecins généralistes (dans 90 % des cas).
- 40 % des ordonnances proviennent des hôpitaux.
Deux principes actifs sont principalement retrouvés
- la eyproheptadine avec trois spécialités
- le P~zctifène avec une spécialité.
Quatre classes thérapeutiques sont fréquemment associées
aux orexigènes ; anti-parasitaires (dont les anti-paludéens), anti
pyrétiques, reconstituants et fortifiants, anti-infectieux.
Le coOt moyen de l'ordonnance est de 7.000 F. Celui du
traitement orexigène de 1.930 F.
119.
L'analyse de ces ordonnances révèle des incohérences dont les
principales sont
- Quantité de médicaments insuffisante eu égard au temps
nécessaire pour établir un effet orexigène et pondérigène
Prescription importante de certains spécialistes, à priori
non confrontés au problème de l'anorexie,
Médicaments associés qui constituent un traitement
étiologique logiquement suffisant.
Au regard des effets indésirables et du niveau socio-éducatif
de nos populations, on objective des problèmes d'éthique promotionnel.
L'orexigène s'avère bien souvent une soD.•tion inadéquate, mal adaptée
et coOteuse au problème de l'anorexie.
Au delà de ces substances, se pose le problème plus général
de l'utilisation abusive des médicaments non essentiels, sources impor
tante de dépenses pour des populations qui n'ont pas toujours l'essen
tiel.
120.
B I B L I O G R A P H I E
121.
1.- AMERICAN MEDICAL ASSOCIATION
Q~ Evaluation. AM A, Chicago, 1983, p. 1 478.
2.- BEGUE (P.), ASSIMADI (K.), BAETA (G.),
Utilisation du Pizotifène dans l'anorexie et l'hypotrophie
du nourrisson en milieu tropical.
~~~-Afr~ Noire, 1983, Vol. 30, n° 1.
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Arn. J. Dis. Child. 1964, Vol. 108, p. 270-273.
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Etude de l'effet orexigène du pizotifène chez les enfants
rougeoleux rnalnutris.
I~~~~~Abidja~, 1987, n° 203.
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I~~ Me~, Bordeaux II, 1987, n° 392.
122.
7 .- CHABRAKARTY {A.S.) et Al.
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131.
A N N E X E S
132.
ANNEXE n° 1
No
DATE SAISIE
N° BORDEREAU
PHARMACIE
BENEFICIAIRE AGE
SEXE
A/AD
PRESCRIPTEUR
ORIGINE
OREXIGENE NATURE
QUANTITE
PRIX
COUT ORDONNANCE
MEDICAMENTS ASSOCIES
(1) (2) (3)
DATE ORDONNANCE
133. ANNEXE n° 2
• PROJET DE CLASSIFICATION THERAPEUTIQUE
DO Drexigène
01 T.A.O.
02 Anabolisants (non hormonaux)
03 Analgésiques
04 Analgésiques et Antipyrétiques
05 Anesthésiques (de contact, locaux, généraux)
06 Antihistaminiques et Antiallergiques
07 Antianémiques
DB Anticancéreux - Immunodépresseurs - Immunostimulants
Antic:1agulants et thrombolytique_
09 Antivitamines K
10 Héparine et autres
11 Antidiabétiques
12 Antipaludéens
13 Antigoutteux
14 Antihémorragiques (vitamine K, produits sanguins d'origine humaine, hémostatiques locaux et généraux, .•• )
Anti-infectieux généraux
15 Pénicillines
16 Céphalosporines
17 Aminosides
18 Tétracyclines
19 Polypeptides
20 Autres anti-infectieux (sulfamides, chloramphénicol)
21 Antituberculeux
22 Antiparasitaires (anti-helminthiques, anti-amibiens à .. usage externe •••• )
23 Antifungiques
24 Antiviraux
134.
Anti-inflammatoires
25 Stéroidiens
26 Non stéroidiens
Dermatologie
27 Corticoides locaux
28 Anti-infectieux locaux (y compris antifungiques)
29 Associations anti-inflammatoires - anti-infectieux
30 Autres
31 Diététique
Diurétiques
32 Salidiurétiques
33 Diurétiques d'épargne potassique
34 Associations de diurétiques
35 Enzymes (sauf digestives) - Antienzymes
Hormones ----- 36 Hypothalamo-hypophysaires
37 Thyroidiennes
38 Androgènes
39 Progestatifs
40 Associations Androgènes - hormones féminines
41 Minéralocorticoides
42 Divers (sécrétine, thyrocalcitonine, inhibiteurs de l'ovulation, etc.) Glucocorticoides cf. classe n° 25.
Neurologie
43 Antiépileptiques
44 Antimigraineux
45 Antiparkinsoniens
46 Antivertigineux
47 Relaxants musculaires (généraux et locaux)
135.
Psychotropes
48 Antidépresseurs
49 Thymostabilisants
50 Hypnotiques
51 Sédatifs
52 Neuroleptiques
53 Psychostimulants (y compris amphétamines)
54 Tranquilisants
55 Solutés pour perfusions et irrigation Soins dentaires (bains de bouche ••• )
56 Spasmolytiques (sauf cholinergiques)
57
58
Thérapeutique antihormonale
Antithyro!diens
Autres (freinateurs hypothalamo-hypophysaires, inhibiteurs de la prolactine, antioestrogènes ••• )
lhér~utig~e de l'appareil di~~~ti!:.z__2~_foih
des voies bili~
59 Antiacides - antiulcéreux (y compris anticholinergiques, traitement de fond de l'ulcère gastroduodénal, eupeptiques et enzymes eupeptiques, antidyspeptiques ••• ) acidifiants
60 Antidiarrhéiques (sauf anti-infectieux intestinaux)
61 Antiémétiques
62 Anti-infectieux digestifs
63 Cholagogues - Choleretiques
64 Hypolipémients
65 Laxatifs - purgatifs
66 Lipotropes
67 Pansements intestinaux
Thér~utigue gynécolo~
68 Contraception (locale et générale)
69 Anti-infectieux locaux
70 Autre~
71 Thérapeutiques ophtalmique (locale et générale)
136.
Thérapeutique O.R.L (locale et générale
72
73
74
75
Anti-inflammatoires locaux
Anti-infectieux locaux
Association des 2
Autres
76
77
78
79
Anti-asthmatiques - bronchodilatateurs
Antitussifs - expectorants
Mucolytiques
Autres
Thérapeutique de l'appareil cardio-vasculaire
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
Antiarythmiques
Set a-bloquants
Antihypertenseurs (sauf beta-bloquants et diurétiques)
Associations d1antjhypertenseurs - diurétiques - beta-bloquants
Cardiotoniques
Antiangineux
Vasodilatateurs
Antiagrégants plaquettaires
Médicaments de l'insuffisance veineuse (angioprotecteurs, antihémorroidaires, phlebotoniques, sclérosants veineux ••• )
Autres
Vaccins, sérums, gammaglobulines
91 Vitamines (sauf vitamine K)
92 Thérapeutique minérale et organique
93 Reconstituants et fortifiants divers
94 Urologie et néphrologie
94 Acidifiants et alcalinisants urinaires
95 Anti-infectieux urinaires
96 Antiprostatiques
97 Divers
98
99
Divers, pas "médicament" bandages, etc.
Divers.
compresses, adhésifs, gazes,
SERMENT D'HIPPOCRATE
En présence des Maîtres de cette Ecole et de mes chers condisciplesJ je promets et je jureJ au nom de l'Etre SuprêmeJ d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité dans l'exercice de la Médecine.
Je donnerai mes soins gratuits à l' indigent et je n'exigerai jamais de salaire au-dessus de mon travail .
. -
Admise à l'intérieur des maisons. mes yeux ne verront pas ce qui s'y passe. ma 1 ançue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne serv+ra pas à corrompre les moeurs ni à favoriser les crimes.
Respectueuse et reconnaissante envers mes MaîtresJ je rendrai à leurs enfants l'instruction que j'ai reçue de leur part.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis restée fidèle à mes promessesJ que je sois couverte d'opprobre et méprisée de mes confrères si j'y manque.
0
0 0
NOM DAUBREY épouse POTEY
PRENOMS Thérèse Cotran
TITRE DE LA THESE Etude de la consommation des médicaments orexigènes
et pondérigènes en COTE D'IVOIRE
ANNEE UNIVERSITAIRE 1989 - 1990 TOME
PAGINATION 136
VILLE DE SOUTENANCE
PAYS D'ORIGINE
LIEU DE DEPOT
TYPE DE PUBLICATION
SECTEUR D'INTERET
Grenoble (FRANCE)
COTE D'IVOIRE
Bibliothèque de la Faculté de Médecine d'Abidjan
THESE
PHARMACOLOGIE
RESUME
C'est une étude des ordonnances comportant des médicaments
orexigènes à partir d'un recueil de bordereaux à la Mutuelle Générale
des Fonctionnaires (M.G.F .).
6 % des ordonnances comportent au moins un orexigène.
Elles proviennent essentiellement des hôpitaux (40 o/,).
Deux principes actifs sont fréquemment retrouvés
- la Cyproheptadine
- le Pizotifène
Le coût moyen de l'ordonnance est de 7.000 F CFA. Celui du traitement
orexigène de 1.930 F CFA.
Des problèmes d'éthique promotionnel, ainsi que celui du bénéfice
de ces substances au regard de leur coût se posent.
~-o_t_:1,:-~!_~s : Médicaments - Orexigènes - Prescription médicamenteuse
. LU et APPROUVE
Le Président du Jury
vu Le Doyen de la FACULTE
de MEDECINE
MANLAN Kassi L.
VU et PERMIS d'imprimer
Le Recteur de l'Université Nationale de COTE D'IVOIRE
TIO-TOURE Bakary
, Par délibération, la Faculté de Médecine d'ABIDJAN a
arrêté que les opinions émises dans les dissertations qui lui sont présen
tées doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu'elle
n'entend leur donner aucune approbation ni improbation.