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N° du candidat : 0205025608 om: AKA Prénoms: Etienne Narcisse Adouony Ministère de l' Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique N°d esér i e: M é mo i r e pour l' obt e nt i o n d u d i p l ô me d e M AÎ T R I S E en SC I ENC ES ET GEST ION DE L' ENV I RON N EM E NT O pd on : Sc i ences et T ec h ni ques d e l' Eau Thème: Evaluation du f onctionnement des ouvrages d'assainissement des eaux usées des quartiers sicogi 1 et sogefiha à Koumassi. Date de soutenance : 07/02/2014

NUM6 UNIVERSITE NANGUI 060318 134149 1

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Page 1: NUM6 UNIVERSITE NANGUI 060318 134149 1

N° du candidat : 0205025608

om:AKA

Prénoms: Etienne Narcisse Adouony

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

N°desérie:

Mémoire pour l'obtention du diplôme de MAÎTRISE

en SCIENCES ET GESTION DE L'ENVIRONNEMENT

Opdon : Sciences et Techniques de l'Eau

Thème:

Evaluation du fonctionnement des ouvrages d'assainissement des eaux usées des quartiers sicogi 1 et sogefiha à Koumassi.

Date de soutenance : 07/02/2014

Page 2: NUM6 UNIVERSITE NANGUI 060318 134149 1

DEDICACE

Je dédie ce mémoire à mon père Mr KOGBI AKA qui m'a soutenu toutes ces années tant sur le plan financier que matériel ainsi que pour ses encouragements inlassables.

Puisse Dieu t'accorder au travers de ce travail la fierté d'un père envers son fils.

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REMERCIEMENTS

Nous voulons au travers de cette page adresser nos remerciements les plus sincères à tous

ceux et à toutes celles qui nous ont aidé dans l'élaboration de ce document, puisse DIEU vous

le rendre dans sa grande bonté :

Le Professeur Goula Bi Tié Albert, Directeur de l'UFR des Sciences et Gestion de

l'Environnement (SGE). Nous lui exprimons notre reconnaissance.

Le Professeur Y apo Ossey Bernard, Sous-directeur du Laboratoire Centrale de

l'Environnement (LCE), responsable des maîtrises de l'UFR-SGE qui a accepté de nous

encadrer et pour sa disponibilité, sa rigueur ainsi que ses conseils avisés durant toute la

période de la rédaction de ce mémoire, nous lui exprimons toute notre gratitude.

Tous nos professeurs de la filière des Sciences et Techniques de l'Eau (STE) qui ont disposé

de leur temps et de leurs connaissances pour le bon déroulement des cours.

M. Gnagne Agnes Essoh Jean Eudes Yves, Etudiant en thèse pour son aide durant toute la

période de rédaction de ce mémoire ainsi que ses critiques.

Aux ménages des quartiers Sicogi 1 et Sogefiha de la commune de Koumassi que nous

avons pu rencontrer et qui se sont prêtés volontiers à nos questions et ont manifesté un intérêt

particulier pour cette étude.

A tous nos amis et camarades de promotion notamment Kolia Marius, N'Guetta Fabrice,

Mainzan Yao et vous tous très chers amis, recevez ici notre gratitude pour l'esprit de

collaboration dont vous ne cessez de nous faire preuve.

Enfin j'exprime toute ma reconnaissance à mes parents qui n'ont jamais cessé de me soutenir

tant financièrement que moralement, merci infiniment.

ii

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TABLE DE MATIERES

DEDICACE .!

REMERCIEMENTS .Il

SIGLE ET ACRONYMES VI

LISTE DES FIGURES VII

LISTE DES TABLEAUX VIII

INTRODUCTION 2

CHAPITRE l : GENERALITES

- AMENAGEMENT FONCIER URBAIN ET POLITIQUE DE L'HABITAT EN COTE D'IVOIRE 5

1-1 Période de 1960 à fin 1980 5

1-2 Période de fin 1980 à fin 1990 6

1-3 Période de la concession d'aménagement foncier. 6

1-4 Période de transfert et la répartition des compétences de l'Etat aux collectivités territoriales 7

2 PRODUCTION DE LOGEMENTS EN COTE D'IVOIRE 7

2-1 SOGEFIHA 8

2-1-1 Naissance 8

2-1-2 Mission 9

2-1-3 Liquidation 9

2-2 SICOGI. 9

2-2-1 Naissance 9

2-2-2 Mission 9

3 ASSAINISSEMENT 10

3-1 Définition 10

3-2 Eaux usés 10

3-2-1 Les eaux usées domestiques 10

3-2-2 : Les eaux usées industrielles 11

iii

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3-2-3 Eaux usées pluviales 11

3-3 Types d'assainissement des eaux usées 11

3-3-1 L' Assainissement collectif.. 11

3-3-1-1 Réseau d'assainissement des eaux 11

3-3-1-2 Systèmes d'évacuation des eaux 12

3-3-1-3 Ouvrages d'assainissements 13

3-3-1-4 Milieux récepteurs 14

3-3-2 Assainissement non collectif ou autonome 15

CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES

1- PRESENTATION DE LA COMMUNE DE KOUMASSI. 17

1-1 Présentation de la zone d'étude 18

1-2 Météorologie 18

2 MATERIEL 20

3 METHODES 20

3-1 Consultation du registre des requêtes clients de la SODECI.. 20

3-2 Enquêtes ménage 20

3-2-1 Choix des quartiers 21

3-2-2 Détermination du nombre de ménage à enquêter ménages 21

3-3 Consultation du registre des malades de l'hôpital général de Koumassi 21

3-4 Observation sur le terrain 21

3-5 traitements statistiques des données 21

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DUSCUSSION

1 RESULTATS 23

1-1 Qualité des ouvrages d'assainissement 23

1-1-1 observation sur le terrain 23

1-1-2 Fréquence du disfonctionnement du réseau d'assainissement 23

1-1-3 Ménages évoquant des problèmes récurrents d'assainissement. 25

iv

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1-2 causes du dysfonctionnement du réseau d'assainissement 26

1-2-5 Pression démographique 26

1-2-1 Modifications faites par les ménages de leur maison 26

1-2-2 Connaissance d'un réseau d'assainissement 27

1-2-3 Différence entre un réseau d'eau pluviale et un réseau d'égout 28

1-2- 4 Structures sollicitées par les populations pour régler leur problème d'assainissement..28

1-3 impact des problèmes d'assainissements 29

1-3-1 impacts environnementaux 29

1-3-2 impacts sanitaires 30

2 DISCUSSION 32

CONCLUSION ET PERSPECTIVES 35

REFERENCES BIBLIOGRAPH1QUES 3 8

ANNEXES 42

V

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SIGLES ET ACCRONYMES

AGEF

ARSO

AVB

BHCI

BNEC

BNETD

CIAPOL

CTU

CDMH

DCGTX

DRASA

EP

EPIC

EU

FSH

INHP

OSHE

RGPH

SETU

SICOGI

SIDECI

SODECI

SOGEFIHA

SOPIM

STEP

: Agence de Gestion Fon ci ère

: Autorité pour l'Aménagement de la Région du Sud-ouest

: Autorité pour l'Aménagement de la Vallée du Bandama

: Banque de l'Habitat de Côte d'Ivoire

: Banque Nationale pour l'Epargne et le Crédit

: Bureau National d'Etude Technique et de Développement

: Centre Ivoirien Anti-pollution

: Compte des Terrains Urbains

: Compte de Mobilisation pour l'Habitat

: Direction et Contrôle des Grands Travaux (actuel BNETD)

: Direction Régionale de I' Assainissement Sud Abidjan

: Eaux pluviales

: Etablissement Public Industriel et Commercial

: Eaux Usées

: Fonds de Soutien à l'Habitat

: Institut National d'Hygiène Public

: Office pour le Soutien de l'Habitat Economique

: Recensement Général de la Population et de l'Habitat

: Sociétés <l'Aménagement de Terrains

: Société Ivoirienne de Construction et de Gestion Immobilière

: Société Ivoirienne pour le Développement de la Construction

Industrialisée

: Société de Distribution d'Eau en Cote d'Ivoire

: Société de Gestion Financière de l'Habitat

: Société Ivoirienne de Promotion Immobilière

: Station d'Epuration

vi

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Cartographie et délimitation des communes d'Abidjan 17

Figure 2 : Cartographie et délimitation des quartiers de Koumassi 19

Figure 3: Branchement de conduite d'eau usée dans un caniveau (sogefiha) 23

Figure 4: Ecoulements d'eau usée domestique dans un caniveau (sicogi 1) .23

Figure 5 : Diagramme des requêtes par mois 24

Figure 6 : Répartition des requêtes selon les saisons climatiques 25

Figure 7: Proportion de ménages ayant des Problèmes d'évacuation d'eau usée 25

Figure 8 : Proportion de Ménages ayant effectués des modifications de leur maison 26

Figure 9: Emprisonnement d'un regard dans un couloire (sicogi 1) 27

Figure 10: Emprisonnement d'un regard dans une cour (sogefiha) 27

Figure 11 : Prolongement de maison (sicogi 1 ) 2 ..•

Figure 12: Prolongement de maison (sogefiha) 27

Figure 13 : Connaissance de la notion de réseau d'assainissement 28

Figure 14: Proportion de ménages faisant la différence entre un réseau EU et EP 28

Figure 15 : Structures sollicitées pour régler les problèmes d'assainissement .29

Figure 16 : Inondation de la chaussée (sogefiha) 29

Figure 17 : Ecoulement d'eau usée sur la chaussée (sogefiha) 29

Figure 18: Ecoulement d'eau usée dans un caniveau (sicogi l) 30

Figure 19: Ecoulement d'eau usée dans un caniveau (sicogi 1) 30

Figure 20 : Proportion de ménage ayant au moins un parent malade 30

Figure 21 : Proportion des maladies liées à l'eau 31

vii

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Nombre d'habitant dans un ménage 26

Tableau II : Proportion des maladies hydriques 31

viii

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INTRODUCTION

Page 11: NUM6 UNIVERSITE NANGUI 060318 134149 1

Mémoire de maitrise ( 2012-2013

La préoccupation de loger les familles les plus modestes est très ancienne. Déjà, il y a 2 000

ans, les patriciens construisaient des logements pour loger les plébéiens qui étaient des

citoyens romains issus du bas peuple et distincts des esclaves (Daremberg, 1919). Mais c'est

au milieu du XIXe siècle, que va se développer le logement ouvrier, qui donnera naissance au

« logement social ».

Ces logements construits pour la frange la plus pauvre de la population vont poser très tôt un

véritable problème d'assainissement.

En effet, les médecins Alexandre Parent-Duchâtelet et Louis René Villermé incriminaient la

saleté et l'exiguïté des logements des plus pauvres comme la principale cause de la deuxième

pandémie de choléra qui a entrainé la mort de 18 602 personnes à paris en 1832 (Guerrand,

2009). Ainsi, le 13 avril 1850, la première loi concernant le logement ouvrier, relatif

à l'assainissement et à l'interdiction des logements insalubres est votée en France. Elle déclare

que « sont réputés insalubres les logements qui se trouvent dans des conditions de nature à

porter atteinte à la vie ou à la santé de leurs habitants » et donne le droit aux conseils municipaux de définir les travaux à effectuer pour assainir les logements.

En Côte d'Ivoire, de 1960 à 1980, sous l'impulsion de son premier président, feu Félix

Houphouët Boigny, l'urbanisation du pays a été favorisée, par la construction des maisons par

des sociétés immobilières d'Etat (SICOGI et SOGEFIHA). Cette politique a donné naissance

à la construction de logements dits économiques. De 1970 à 1980, des communes comme

Yopougon, Bingerville, Abobo, Koumassi, Marcory, Bouaké et San Pedro, ont été inondées

de constructions répondant aux normes pour les économiquement faibles. Ce programme

développé par la SICOGI et la SOGEFIHA, avec un coût de location mensuel compris entre

8000 FCFA et 12.000 FCFA, a permis de loger des milliers d'Ivoiriens.

Ces sociétés s'occupaient de l'entretien des espaces verts ainsi que des caniveaux dans les

quartiers moyennant une certaine somme inclus dans le loyer. Quant à la SODECI elle

s'occupait régulièrement des regards. Mais depuis 1994, la SICOGI et la SOGEFIHA ont

commencé à céder les maisons et à se désengager de ces charges laissant du coup l'entretien

des ouvrages d'assainissement aux locataires devenus propriétaires (kiriwa, 2013).

Aujourd'hui, un programme de construction de logements est en cours alors que

l'assainissement dans les anciens logements est préoccupant. Il y a donc un intérêt d'évaluer

le fonctionnement de l'assainissement des eaux usées dans ces logements.

2

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Mémoire de maitrise f 2012-2013 L'objectif que vise cette étude est d'évaluer le fonctionnement des ouvrages d'assainissement

des eaux usées dans les quartiers Sicogi 1 et Sogefiha issus de la commune de Koumassi et

bâtis par les anciennes sociétés immobilières publique de Côte d'Ivoire à savoir SICOGI et

SOGEFIHA. De manière spécifique, il s'agit de:

faire un état des lieux de l'assainissement des eaux usées de ces quartiers;

déterminer les causes du dysfonctionnement des systèmes d'assainissement,

déterminer les conséquences sanitaires et environnementales qui y sont liées.

Pour atteindre cet objectif, notre étude s'articulera autour de trois axes. Tout d'abord, il

s'agira pour nous de faire les généralités qui présentent la recherche bibliographique sur le

sujet. Ensuite, nous présenterons le matériel qui a servi à réaliser notre étude ainsi que la

méthodologie utilisée pour obtenir nos données. Enfin, nous présenterons les résultats obtenus

suivis de la discussion. Une conclusion et des recommandations mettront un terme à ce

travail.

3

1

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Chapitre 1 : GENERALITES

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Mémoire de maitrise ( 2012-2013

1 AMENAGEMENT FONCIER URBAIN ET POLITIQUE DE L'HABITAT EN COTE

D'IVOIRE

Selon Koupo Gnoléba, Directeur de l'Habitat et de la Copropriété au Ministère de la

Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat: « la politique de l'habitat est un domaine très

vaste parce que le mot « habitat » regorge plusieurs facteurs dont le logement auquel l'on fait

plus allusion lorsqu'on parle d'habitat. En outre, la finalité de toutes opérations d'urbanisme,

c'est l'habitat». Ainsi, en Côte d'Ivoire, l'aménagement foncier urbain qui est une opération

d'urbanisme, a subit depuis 1960 des mutations en vue de répondre aux objectifs de

développement urbain. On note en substance quatre mutations majeures qu'on peut répartir de

la manière suivante (Kouamé, 2010).

1-1 Période (de 1960 à fin 1980)

Le paysage institutionnel de la première période a été marqué par deux évolutions. Le premier

acte posé est la création en 1962 d'un ministère de la Construction et de l'Urbanisme.

Dans la deuxième partie de cette période, l'Etat s'engage dans une politique hardie

d'aménagement foncier, de production de logements et autres équipements majeurs. Ainsi

sont créés:

- des structures nationales d'études (BNETD, Ex-DCGTX) ;

- des sociétés d'aménagement de terrains (SETU) créé en 1971 sous forme de société d'Etat,

transformées plus tard en EPIC (Etablissement Public Industriel et Commercial) ;

- des sociétés de production de logements (SICOGI, SOGEFIHA) ; - des établissements bancaires tels que l'Office pour le Soutien de l'Habitat Economique

(OSHE) créé en 1968 ; - la Banque Nationale pour l'Epargne et le Crédit (BNEC) créée en 1975;

- des instruments de développement régional itinérants (Fêtes tournantes d'indépendance)

ou spécialisé, ARSO avec la création du port de San-Pedro, A VB au centre avec le barrage

hydroélectrique de Kossou. L'A VB et ARSO ont été créés en 1969. Tous ces instruments, du fait de leur forte dépendance des ressources de l'Etat, ont disparu dès

que la crise économique a commencé et une réaffectation des ressources s'est imposée au

début des années 80. Mais avant la dissolution de ces instruments, notons que l'Etat de Côte

d'Ivoire a pu produire environ 125 mille logements en zones urbaines et rurales (Kouamé,

2010).

5

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Mémoire de maitrise f 2012-2013

1-2 Période {de fin 1980 à fin 1990)

Cette période marque le retrait effectif de l'Etat de la production directe avec la dissolution de

la SETU {1987), de la BNEC (1980), la SOGEFIHA (liquidée entre 1986 et 1988). Cela a

permis de mettre en place en accord avec les bailleurs de fonds un outil de financement de la

production de terrains en 1987. Ainsi, le CTU (Compte des Terrains Urbains) fut créé par

décret n° 87- 368 du 1er Avril 1987.

Cette période a vu également la mise en place de certaines structures par l'Etat dans le cadre

de la réorientation de sa politique de l'habitat, le Fonds de Soutien à l'Habitat (FSH), la

Banque de l'Habitat de Côte d'Ivoire (BHCI) et le Compte de MobiJisation pour l'Habitat

(CDMH). Les opérations du CTU se sont tous déroulées principalement à Abidjan avec la réalisation de

4500 lots entièrement équipés. Par la suite, le CTU s'est écarté de son fonctionnement en

réalisant les programmes d'aménagements lui-même et vendre lui-même les lots viabilisés,

contrairement au principe de commercialisation qui devait se faire par les agences privées

(Kouamé, 2010).

1-3 Période de la concession d'aménagement foncier

L'Etat prenant acte de l'incapacité de produire des terrains en grand nombre et de différents

niveaux d'équipements, a mis sur pied un nouveau cadre institutionnel basé sur la concession

d'aménagement foncier. Par ce système l'Etat attendait (Kouamé, 2010):

- augmenter et diversifier l'offre ·

- stabiliser les coûts des terrains urbains qui, par manque d'une offre conséquente et diversifié,

ont grimpé; - stabiliser le coût de la purge des droits coutumiers en mettant fin à la surenchère née du fait

des négociations directes entre collectivités coutumières et promoteurs immobiliers ;

- orienter le développement des villes en adéquation avec les schémas directeurs

- favoriser l'émergence d'un vrai marché foncier.

La loi n° 97-524 du 4 septembre 1997 portant création d'une concession d'aménagement

foncier et son décret d'application n° 97-620 du 22 octobre 1997 soutiennent ce nouveau

cadre institutionnel. La loi définit en son article 1er l'opération d'aménagement foncier en ces

termes: « Une opération d'aménagement foncier est une opération de terrains urbains, ou de terrains

ruraux, appartenant au domaine privé de l'Etat ou aux communes en vue de leur

6

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Mémoire de maitrise 12012-2013

urbanisation. Elle comprend les opérations de nature juridique tendant au lotissement des

terrains, les opérations physiques de viabilisation, et la commercialisation des terrains. »

1-4 Période de transfert et de répartition des compétences de l'Etat aux collectivités

territoriales

Dans ce nouveau cadre institutionnel, tous les actes d'aménagement foncier résulteront d'une

concession par l'Etat ou par les communes de certaines opérations d'aménagements à une

personne morale privée ou public de droit ivoirien dénommé l'aménageur. La concession à la

forme d'une convention passée entre l'Etat représenté par le Ministre chargé de l'Urbanisme

ou la commune représentée par le Maire, et l'aménageur. Il est signé une convention par

opération. Pour la conduite des concessions d'aménagement l'Etat a créé l'AGEF (Agence de Gestion

Foncière) le 24 février 1999 et par décret n° 99-186 du 24 février 1999, l'Etat de Côte d'Ivoire

a été autorisé à participer financièrement au capital de cette structure. L'AGEF intervient en

qualité de Maitre d'Ouvrage Délégué de l'Etat et des collectivités locales et territoriales.

Dans la pratique de graves entraves ont mis en mal le fonctionnement de ce nouveau cadre

institutionnel. En effet, des difficultés d'application de la loi sur la concession d'aménagement foncier,

l'impuissance de l'AGEF marquée notamment par son manque de ressource financière, la

multiplicité des collectivités coutumières (détenteur des réserves qui réalisent les

lotissements), le manque de rigueur dans l'application de la loi, les rôles respectifs de l'Etat et

des collectivités territoriales mal définis font que les objectifs recherchés sont loin d'être

atteints (Kouamé, 2010).

2 PRODUCTION DE LOGEMENTS EN COTE D'IVOIRE

Selon Haeringer (1985), l'État promoteur s'exprime à travers la production de deux sociétés,

l'une d'économie mixte mais à majorité étatique, l'autre entièrement entre les mains del 'Etat.

Les deux sociétés (la SICOGI et la SOGEFIHA) ont pour mission de produire un habitat «

social », sans pour autant être exclues des autres secteurs de l'immobilier. Mais c'est au

soutien de cette production « sociale » que le fonds géré par I'OSHE puis par la BNEC est

destiné. Ce soutien emprunte plusieurs voies. La plus importante est celle de la subvention. Elle

s'applique uniquement aux coûts d'équipement des terrains, mais couvre systématiquement la

totalité de ces coûts.

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Mémoire de maitrise ( 2012-2013

La seconde voie par laquelle le fonds intervient est celle des prêts et elle s'applique, cette fois,

au financement de la construction proprement dite.

Enfin, troisième mode d'intervention du fonds : la bonification de certains de ces emprunts

contractés sur le marché par les sociétés. Il y a, cependant, encore une autre manière par

laquelle l'Etat contribue au développement de la production des sociétés immobilières : c'est

en se portant lui-même acquéreur d'une partie des logements construits.

Il y est en effet obligé pour faire face à ses engagements en matière de logement de fonction.

Pour loger policiers, militaires, enseignants, étudiants et aussi l'important contingent des

assistants techniques occidentaux, l'Etat peut déléguer à l'une ou à l'autre des deux sociétés la

maîtrise d'ouvrage de telle ou, telle cité. Mais l'expérience des dernières années montre que

l'Etat a de plus en plus massivement recours à la production de promoteurs privés, surtout

pour l'habitat « de standing». C'est ainsi que la société privée SIDECI, à capitaux ivoiriens,

exploitant un brevet américain de maisons moulées, a vendu à l'Etat la plus grosse partie

d'une tranche de 1000 villas, premier maillon d'un programme de 5000 unités.

Cet exemple souligne l'importance numérique que le marché du logement de standing a prise

au cours de la décennie. La santé de ce marché n'est certes pas un fait nouveau à Abidjan,

mais la dimension qu'il acquiert a fait surgir, depuis 1975, à côté des traditionnels promoteurs

d'immeubles ou de petits groupes de villas, des sociétés immobilières « champignon» tablant d'emblée sur le grand nombre. Elles ont pour nom SOPIM, SIDECI ... et elles sont

ivoiriennes. Leur création a bénéficié de l'appui de l'Etat. Cette amplification de la demande

«aisée» n'a pas non plus laissé indifférentes les deux sociétés d'Etat (ou à majorité étatique)

vouées, mais non condamnées, au logement social ou économique. La SICOGI et la SOGEFIHA n'ont pas cessé, au cours de ces années, d'accroître leur présence sur ce marché,

ce qui leur a permis d'augmenter le volume de leurs fonds propres, jusque-là dérisoires. Pour

la SICOGI au moins, on peut dire que l'objectif a été atteint.

2-1 SOGEFffiA

2-1-1 Naissance

La Côte d'Ivoire après son accession à l'indépendance en 1960 était confrontée à un véritable

problème de logements. Pour faire face à cette situation, le gouvernement de la République de Côte d'Ivoire a crée par

décret 0°63-280 du 12 juin 1963, un établissement public à caractère industriel et commercial

dénommé «Société de Gestion Financière de l'Habitat» (SOGEFIHA).

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Mémoire de maitrise J 2012-2013

2-1-2 Mission

Cette société avait pour objet:

-La gestion des ressources affectées à l'habitat rural et urbain;

-Le recouvrement du produit des ventes, des locations ventes et des loyers simples portant sur

les immeubles et appartements construits avec ces ressources ;

-Le service des emprunts contractés à cet effet et généralement toutes opérations financières

mobilières ou immobilières se rattachant directement ou indirectement aux objets ci-dessus,

susceptibles d'en faciliter le fonctionnement ou le développement.

2-1-3 liquidation Par décret n° 86-333 du 22 mai 1989, en son article premier, la SOGEFIHA est dissoute et

mise en liquidation. En application de ce décret, la gestion du patrimoine immobilier destiné à

la vente est confiée à la DCGTx et à la SOGEFIHA Liquidation.

Par décret n° 95-390 du 13 Avril 1995 modifiant le décret n° 86-333 du 22 Mai 1986 Portant

dissolution, mise en liquidation et dévolution du patrimoine de l'Établissement public à

caractère industriel et commercial dénommé SOGEFIHA, l'Etat confia la gestion des

opérations au Trésor Public. L'arrêté n° 417/MEFMEF/DGTCP/CE du 17/11/03 portant cessation d'activités et transfert

des opérations de la SOGEFIHA - LIQUIDATION à la DGTCP permet à l'ACCC de

poursuivre la gestion des opérations résiduelles.

2-2 SICOGI

2-2-1 Naissance La Société Ivoirienne de Construction et de Gestion Immobilière (SICOGI), est une société

anonyme d'économie mixte au capital de 4 566 200 OOOF/CFA. Elle a été créée en 1962 par

l'Etat de Côte d'Ivoire pour mettre en œuvre son programme d'habitat initié au lendemain de

l'indépendance du pays. La SICOGI est détenue à 80% par l'Etat de Côte d'Ivoire et à 20%

par divers privés. Son siège social est l'immeuble MJRADOR, situé sur le boulevard Général

De Gaule dans la commune d'Adjamé.

2-2-2 Mission La SICOGI a pour mission de développer l'habitat urbain et rural en Côte d'Ivoire.

Elle a pour vocation :

• D'entreprendre toutes opérations à caractère immobilier pour son propre compte, mais aussi

9

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Mémoire de maitrise ( 2012-2013

pour le compte des particuliers, de 1 'Etat, des entreprises privées ou des établissements

publics • De participer à toute étude et réalisation dans le domaine de l'urbanisme et de l'habitat en

privilégiant la réalisation des logements pour les usagers à faible revenus. Les activités

principales de la SICOGI se regroupent ainsi autour de trois fonctions :

- La promotion immobilière

Réalisation des opérations locatives (location simple) ou en accession à la propriété

(location vente ou accession directe).

Réalisation des opérations pour le compte des tiers en tant que maître d'ouvrage délégué.

- La gestion patrimoniale Recouvrement des loyers et charges, entretien du patrimoine locatif, vente des logements.

- L'aménagement des terrains

3 ASSAINISSEMENT

3-1 Définition

L'assainissement désigne originellement l'ensemble des techniques et méthodes visant à

traiter l'eau usée. Cette définition s'est progressivement élargie pour aboutir à une démarche à

la fois physique, institutionnelle et sociale visant à améliorer la situation sanitaire globale de

l'environnement dans ses différentes composantes : collecte des déchets liquides, solides, des

excréments puis traitement et évacuation de tous ces éléments (Anonyme, 2010).

3-2 Eaux usées

Les eaux usées sont des eaux ayant fait l'objet d'une utilisation antérieure (Chocat, 1998)

Elles sont d'origines diverses ( domestique, industrielle, pluviale). Résultant des activités

quotidiennes de l'homme, elles peuvent être à la base de la pollution du milieu récepteur

(rivières, lacs, lagunes). L'évaluation des débits diffère selon qu'il s'agit des eaux usées

domestiques ou industrielles (Divet et Pierre, 1980).

3-2-1 Eaux usées domestiques

Les eaux domestiques proviennent des activités humaines de tous les jours : toilette et lavage

du linge, évacuation des excréments, préparation des aliments et loisirs. Une personne génère

en moyenne entre 150 litres (en milieu rural) à 300 litres (en milieu urbain) d'eau usée par

jour (Ghadbane, 2003).

10

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Mémoire de maitrise f 2012-2013

3-2-2 Eaux usées industrielles Elles sont très différentes des eaux domestiques. Leurs caractéristiques varient d'une unité

industrielle à l'autre. En plus de matières organiques, azotées ou phosphorées, ces eaux

peuvent contenir des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des hydrocarbures,

etc. (Gomella et Guerre, 1978).

3-2-3 Eaux usées pluviales

Elles peuvent, elles aussi constituer la cause de pollutions importantes de cours d'eaux,

notamment pendant les périodes orageuses. L'eau de pluie se charge d'impuretés au contact

de l'air (fumées industrielles), puis, en ruisselant, des résidus déposés sur les toits et les

chaussées des villes (huiles de vidange, carburants, résidus de pneus et métaux lourds ... ). En

outre, lorsque le système d'assainissement est dit « unitaire », les eaux pluviales sont mêlées

aux eaux usées domestiques (Anonyme, 2010).Ces eaux peuvent donc être contaminées par

des polluants atmosphériques (dioxyde de soufre, oxyde d'azote, etc.) dus aux activités

anthropogéniques (Garnaud, 1999).

3-3 Types d'assainissement des eaux usées

Il existe fondamentalement deux modes d'assainissement qui sont:

-L' Assainissement collectif;

-L' Assainissement autonome.

3-3-1 Assainissement collectif. En zone urbaine ou d'habitats regroupés, les eaux usées sont collectées dans un réseau

d'assainissement et drainées vers une station d'épuration ou elles sont traitées avant tout rejet

dans l'environnement (Monnier, 1994).

3-3-1-1 Réseau d'assainissement des eaux usées Le réseau d'assainissement est l'ensemble des ouvrages qui permettent d'évacuer les eaux

usées vers les stations d'épuration afin de subir un traitement, avant leur rejet dans le milieu

récepteur (Farida, 2007).

- Réseau d'eaux usées Le réseau d'eaux usées est un réseau d'égout. Il ne collecte que des eaux susceptibles d'être

épurées à la station d'épuration (Shafiul et Syed, 2006). Selon Koné (2009), ce réseau est

parsemé de regards dont les espacements varient de 40 à 50m sur les réseaux primaire et

secondaire et de 20 à 30m sur le réseau tertiaire. Ces regards permettent l'entretien et le bon

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fonctionnement du réseau d'assainissement. Il s'agit des conduites enterrées qui permettent la

collecte et l'évacuation des eaux usées jusqu'à un exutoire via d'autres ouvrages pour en

améliorer la qualité et faciliter l'évacuation (Valiron, 1994). Ces conduites sont de natures

différentes et de diamètres variables. Certains sont en béton et d'autre en PVC. Leurs

diamètres varient de 150mn à 1600mn. Les petits diamètres sont généralement utilisés pour

les réseaux d'eaux usées et les plus gros pour les réseaux d'eaux pluviales et les réseaux

unitaires (Vaillant, 1983).

-Réseau d'eaux pluviales Les canalisations à ciel ouvert (les caniveaux et les canaux) à la charge des municipalités

et/ou de l'Etat servent à évacuer des quantités plus ou moins grandes d'eau de pluies qu'ils

drainent soit à la lagune soit à la mer sans traitement (MLU, 1999). Ces canalisations sont de

formes diverses (Sinniger et Rager, 1989) et se composent de canalisations de forme

circulaire, rectangulaire, triangulaire et trapézoïdale.

3-3-1-2 Systèmes d'évacuation des eaux usées

• Système unitaire Il s'agit d'un réseau qui collecte dans la même canalisation les eaux usées domestiques,

industrielles et les eaux pluviales. Il est dimensionné pour supporter les variations de débits

importantes lors des pluies; c'est le « tout à l'égout». (Monnier, 1994).

• Système séparatif Il consiste à réserver un réseau à l'évacuation des eaux usées domestiques (eaux vannes et

eaux ménagères) et de certains effluents industriels; alors que l'évacuation des eaux

météorologiques est assuré par un autre réseau (Crompton et Savioli, 1993). Comme

avantage, il évite le risque de débordement d'eaux usées dans le milieu lorsqu'il pleut, permet

de mieux adapter, maîtriser le flux et la concentration en pollution. Par ailleurs, il permet de

mieux adapter la capacité des stations d'épuration (Achleitner et al., 2007).

• Système pseudo séparatif C'est un système dans lequel on divise les eaux météorologiques en deux parties (Monnier,

1994): - L'une provenant des surfaces de voiries, qui s'écoule par des ouvrages particuliers déjà

conçus par le service de la voirie municipale ( caniveaux. fossé avec évacuation direct dans la

nature);

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- l'autre provenant des toilettes, cours, jardins et qui se déverse dans le réseau

d'assainissement via les mêmes branchements que ceux des eaux usées domestiques .ce

système peut être retenu dans de nombreuses zones périurbaines où les habitants sont encore à

forte densité, mais relativement proches de la nature (Coste et Loudet, 1980).

• Système composite C'est une variante du système séparatif. Il prévoit, grâce à divers aménagements, une

dérivation partielle des eaux les plus polluées du réseau pluvial vers le réseau d'eaux usées en

vue de leur épuration (Crompton et Savioli, 1993). Il est recommandé dans les grandes villes

où la structure importante de la voirie concentre énormément de déchets sur toute l'étendue

des chaussées, trottoirs et parc de stationnement (Coste et Loudet, 1980).

3-3-1-3 Ouvrages d'assainissement

• Regards

Un regard est un ouvrage ponctuel sur le réseau permettant au personnel d'exploitation et

d'entretien d'accéder à celui-ci (satin et selmir, 1999). Selon Chocat (1982), il en existe

plusieurs types selon ! 'usage : le regard borgne ou boite de branchement conçu pour

raccordement de plusieurs canalisations non visitables ; le regard de façade ou de

branchement permet l'entretien et le contrôle du branchement des usagers au réseau collectif

et le regard de visite qui permet d'accéder au réseau d'assainissement afin d'y pénétrer pour

l'inspecter et assurer sa maintenance et son entretien. Ses dimensions sont généralement plus

grandes.

• Avaloirs Les avaloirs sont des éléments de voiries permettant de recueillir les eaux pluviales en tête

d'une bouche d'égout.

• Caniveaux Ce sont des éléments de voiries qui collectent en surface les eaux pluviales provenant des

chaussées et trottoirs. Dans le cas de trottoir, ils sont constitués par une surface pavée ou une

dalle préfabriquée une bordure. A noter que s'il n'est pas indispensable de réaliser des chaussées avec bordure cela reste

cependant souhaitable. Ces canalisations sont de formes diverses (Démé, 2005), nous pouvons citer entre autres : les

canalisations de formes circulaire, rectangulaire, triangulaire et trapézoïdales.

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Mémoire de maitrise ( 2012-2013

1

• Gargouilles Ce sont des conduites à section carré ou rectangulaire encastrés dans le sol, destinés à

conduire les eaux pluviales au caniveau lorsqu'il n'existe pas d'égout à proximité immédiat.

Par contre lorsqu'un tel égout sera construit, on aura intérêt à supprimer ces gargouilles et à

raccorder les eaux pluviales qu'elles recueillaient à l'égout public.

• Déversoirs d'orage C'est un ouvrage permettant de rejeter directement une partie des effluents dans le milieu

naturel lorsque le débit à l'amont dépasse une certaine valeur. Les déversoirs d'orages sont

également installés sur le réseau unitaire dans le but de limiter les apports au réseau aval dans

la station en cas de pluie (Chocat, 1982).

• Bassins de rétention

Ce sont des ouvrages d'assainissement destinés à stocker temporairement les eaux urbaines

excédentaires lors des pluies avant de les restituer au milieu récepteur (Chocat, 1982).

• Station de pompage C'est un ouvrage équipé d'une ou de plusieurs pompes et des équipements nécessaires

(pompe, barre de guidage, potence, armoire électrique) à leur fonctionnement et permettent de

renvoyer l'eau vers une autre conduite. Selon le cas que la conduite est sous pression, nous

parlons de station de refoulement ou de station de relèvement s'il s'agit d'emmener l'eau vers

un point à partir duquel elle s'écoule gravitairement (Satin et Selmir, 1999).

• Culotte de raccordement

Elle constitue une pièce préfabriquée intercalée sur le réseau permettant le branchement à

l'égout.

• Siphon On l'appelle aussi ouvrage de franchissement; il permet de franchir les obstacles sur le

réseau.

• Vanne C'est un ouvrage de régulation; il permet de réguler les débits d'arrivage dans un autre

ouvrage.

3-3-1-4 Milieux récepteurs La plupart des eaux usées issues des ménages et des industries, des pays en voie de

développement, sont en général rejetées sans traitement dans les cours d'eau.

En Côte d'Ivoire, notamment à Abidjan, la lagune Ebrié constitue le premier milieu récepteur

des effluents sans traitement préalable de ceux-ci (Marchand, 1985). La lagune reçoit aussi

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les apports d'eaux pluviales en provenance des surfaces urbanisées de la ville par le biais des

cours d'eau et des talwegs de direction nord-sud.

Le milieu marin n'est pas épargné par cette pollution. En effet, des études menées par le

Centre Ivoirien d' Antipollution (CIAPOL) ont montré l'existence d'une pollution dans la

plupart des eaux des plages ivoiriennes (Guillotte, 1996). Il ressort également de ces mêmes

études une présence significative de métaux lourds dans les poissons tant en milieu lagunaire

que marin.

Malgré son éloignement relatif, le milieu marin subit également la pollution générée par les

activités humaines de la ville d'Abidjan. Ceci n'est certainement pas sans effet sur le milieu,

sur la santé des populations et des espèces biologiques.

3-3-2 Assainissement non collectif ou autonome L' Assainissement autonome concerne les dispositifs à mettre en œuvre pour l'épuration des

eaux usées domestiques qui ne peuvent être évacuées par un service d'assainissement public

du fait de la faible densité d'habitation (Satin et Selmir, 1999). Il s'agit des ouvrages tels que

les fosses septiques, les latrines, les puits perdus.

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CHAPITRE2:

MATERIEL ET METHODES

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Mémoire de maitrise ( 2012-2013

1- PRESENTATION DE LA COMMUNE DE KOUMASSI

Koumassi est une commune du district d'Abidjan. Elle est située au Sud-est de la ville

d'Abidjan, limitée par la commune de Marcory et la Lagune Ebrié (figure 1). C'est une

commune résidentielle. Elle est composée de 14 quartiers et couvre une superficie de 11,8

Km2 avec une population estimée à 317562 habitants (RGPH, 1998).

La commune de Koumassi est située dans une zone relativement basse. Un collecteur

primaire d'assainissement des eaux usées part du Nord (Akromiabla), se raccorde au

collecteur de base en amont de la digue de Koumassi. Des collecteurs secondaires et tertiaires

sont également raccordés à ce collecteur primaire. La partie centrale de la commune ne

dispose pas de réseau d'assainissement et de ce fait, seul l'assainissement individuel est

utilisé. (Y obouet, 2007)

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Figure 1: cartographie et délimitation des communes d'Abidjan

17

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Mémoire de maitrise J 2012-2013

1-1 Présentation de la zone d'étude

Sicogi 1 et sogefiha sont deux quartiers de la commune de Koumassi construits

respectivement par les sociétés immobilières SICOGI et SOGEFIBA dans les années 1970.

Ces quartiers, dits d'habitat planifié sont équipés de réseau d'assainissement de type séparatif.

La figure 2 présente les différents quartiers de la commune de Koumassi.

Sicogi 1 est situé au sud-ouest de la commune de Koumassi. Avec une superficie de 0,36 km",

il compte 1810 ménages et une population de 11261 habitants (RGPH, 1998). Sicogi est

limité par les quartiers Mairie au Nord, Abia Koumassi au Sud, Sicogi 2 à l'Est et à l'Ouest

par la commune de Marcory (figure 2).

Situé au Sud-est de la commune de Koumassi, Sogefiha est limité par la zone industrielle de

Koumassi, le quartier Prodomo au Nord et à l'Ouest par les quartiers Progrès, Grand Marché,

Sicogi 3 et Abia Koumassi. Sogefiha à une superficie 1,2 km". IL compte 16525 habitants et

3690 ménages (RGPH, 1998).

1-2 Météorologie La commune de Koumassi est régie par un climat équatorial caractérisé par deux (2) saisons

sèches et deux (2) saisons humides : -La grande saison sèche, chaude, est entrecoupée de quelques pluies et s'étend du mois de

Décembre au mois d' Avril ;

- La petite saison sèche couvre les mois de Août et de Septembre ;

- La grande saison des pluies s'échelonne de Mai à Juillet;

- La petite saison des pluies s'étend du mois d'Octobre à Novembre. Le climat est caractérisé par des températures de faibles amplitudes (25°C à 30°C), un fort

taux d'humidité (80 à 90 %) et la pluviométrie moyenne annuelle varie entre 1500 et 2000

mm de pluie (Etienne, 2010).

18

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COMMUNE DE KOUMASSI

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Source & Réalisation: ln>titul National de la Slatl&llqull(!NS),Dlvlllon Cartographie Tal(226) 20 21 51 87

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Limite de commune Limite de quartier

Ilot d'habitation

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Autre équipement

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1 N 0 f--' w

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Mémoire de maitrise J 2012-2013

2MATERIEL

Le matériel qui a servi à mener à bien cette étude est principalement constitué de

- Registre de requête client de la Direction Régionale Sud Abidjan (DRASA);

- Fiche d'Enquête ménage de 3 pages (annexe 1). Cette fiche comporte des questions relatives

à la gestion de l'assainissement des eaux usées par les populations ainsi que les problèmes

sanitaires afférent à la mauvaise gestion des eaux usées;

- registre de consultation des malades de l'hôpital général de Koumassi;

- Un appareil photographique utilisé pour matérialiser les observations faites sur le terrain.

3METH0DES

3-1 Consultation du registre des requêtes clients de la SODECI

Le registre client est le registre dans lequel est consigné tous les jours ouvrables, les requêtes

des clients concernant les effets dus aux dysfonctionnements du réseau d'assainissement

observable chez eux à domicile ou dans le domaine public. Ce registre comprend :

- la date de la requête ;

- la situation géographique du domaine publique ou du ménage (Commune, quartier, numéro

du lot, de l'ilot, et de l'appartement);

- identité du client ;

- indication de l'effectivité ou non de l'intervention.

Il est tenu par un agent de la SODECI, disposant d'un bureau moderne, équipé de matériel

informatique et d'un téléphone qui est son véritable outil de travail en plus du registre. Le

numéro de téléphone de la direction régionale d'assainissement Sud Abidjan (DRASA) est:

21-35-40-00.

Le registre est la boussole que dispose les différentes équipes du service entretien et

dépannage pour les orienter dans leurs différentes activités sur le terrain.

Les données de ce registre ont permis d'établir des statistiques sur les dysfonctionnements du

réseau d'assainissement des eaux usées des deux quartiers de notre zone d'étude.

3-2 Enquêtes ménage L'Enquête ménage est la technique d'enquête utilisée pour réaliser ce travail.

Le questionnaire destiné à cette enquête comporte 33 questions. Il a visé d'abord à connaitre

le niveau de connaissance des ménages en matière d'assainissement. Ensuite, il a montré le

niveau de fonctionnement du réseau d'assainissement et enfin le mode de gestion des eaux

usées dans les ménages ainsi que l'aspect sanitaire qui y est lié.

20

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Mémoire de maitrise ( 2012-2013

3-2-1 Choix des quartiers

Le choix des quartiers s'est opéré sur la base des critères suivant:

- logement construit par les sociétés SICOGI ou SOGEFIHA

- bonne couverture en réseau d'assainissement

- nombre élevée de requête. (Annexe 2)

Les ménages ont été choisis de manière aléatoire en veillant à ne choisir des logements

voisins.

3-2-2 Détermination du nombre de ménage à enquêter Les enquêtes ont été effectuées dans deux quartiers (Sicogi 1 et Sogefiha). 36 ménages ont

étés interrogés au quartier Sicogi 1 et 71 à la Sogefiha.

Un taux de sondage au cinquantième (1/50ème) est appliqué sur l'ensemble des 1810

ménages du quartier Sicogi 1 et 3690 ménages du quartier Sogefiha. Selon Wethe (2003),

cette méthode est très utilisée dans les enquêtes en milieu urbain surtout dans un contexte où

les statistiques permettant d'établir une base de sondage fiable ne sont pas rigoureusement

actualisées depuis un certain nombre d'année. C'est le cas d'Abidjan dont le dernier

recensement de la population et de l'habitat remonte en 1998. L'annexe 3, présente les

données du RGPH de 1998 de la commune de Koumassi.

3-3 Consultation du registre des malades de l'hôpital général de Koumassi

Une lettre de demande signée par notre encadreur et adressée au Directeur de l'hôpital général

de Koumassi nous à permis d'avoir accès aux données suivantes:

Le nombre total de malade reçu par l'hôpital sur 4 mois (mars, avril, mai, juin)

Le nombre de malade atteint de maladies liées à l'eau sur cette même période.

3-4 Observation sur le terrain Les routes et les couloirs des quartiers sicogi 1 et sogefiha ont été parcourus pour faire un état

des lieux des ouvrages (regards, avaloirs et caniveaux) et apprécier le comportement des

usagers sur ces ouvrages. Des photos ont été prises pour illustrer les dysfonctionnements.

3-5 Traitements statistiques des données

Les données recueillies ont permis, à partir du logiciel Microsoft Excel, de faire des calculs de

proportions et de moyennes arithmétiques, des représentations graphiques (diagrammes) ainsi

que des tableaux.

21

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CHAPITRE 3:

RESULTATS ET DISCUSSION

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Mémoire de maitrise J 2012-2013

1 RESULTATS

1-1 Qualité des ouvrages d'assainissement

1-1-1 Observation sur le terrain Les sites d'étude présentent l'état des regards et caniveaux et permettent d'évaluer le

comportement des riverains vis-à-vis de ces ouvrages d'assainissement. Les Figures 3 et 4

présentent des branchements d'eaux usées dans un caniveau.

Figure 3 : Branchement de conduite d'eau usée dans un caniveau (sogefiha)

Figure 4: écoulements d'eau usée domestique dans un caniveau (sicogi 1)

1-1-2 Fréquence du disfonctionnement du réseau d'assainissement

La consultation du registre de la DRASA pendant 11 mois nous a permis de constater que par

mois, celle-ci reçoit en moyenne 240 demandes de requêtes et la seule commune de Koumassi

reçoit 71 requêtes ce qui représente 29,6% et notre zone d'étude qui en reçoit en moyenne

quinze (15) pour sicogi 1 et sept (7) pour sogefiha.

• Répartition des requêtes par mois La figure 5 montre le nombre de requêtes des quartiers sicogi 1 et sogefiha par mois. A part le

mois de juin, la DRASA reçoit plus de demande d'intervention du quartier sicogi 1 qu'au

quartier sogefiha.

23

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Mémoire de maitrise f 2012-2013

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SOGEFIHA

mois

Figure 5 : Diagramme des requêtes par mois

• Répartition des requêtes en fonction des saisons climatiques

La figure 6 présente le nombre de requête en fonction des saisons climatiques dans les

quartiers sicogi 1 et sogefiha. Quelque soit la saison, la DRASA reçoit plus de plainte du

quartier sicogi 1 que sogefiha. Au quartier sicogi 1, les demandes de requête les plus élevées

sont recueillies pendant la grande saison sèche et les moins élevées pendant la petite saison

pluvieuse. Alors qu'au quartier sogefiha, c'est pendant la grande saison pluvieuse qu'il y a

plus de requêtes et les plus faibles sont pendant la saison sèche.

24

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Mémoire de maitrise J 2012-2013

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GS seche GS pluvieuse PS seche PS pluvieuse

Figure 6 : Répartition des requêtes selon les saisons climatiques

1-1-3 Ménages évoquant des problèmes récurrents d'assainissement

La figure 7 présente les ménages qui évoquent des problèmes d'assainissement. En effet,

toutes les personnes rencontrées sont formelles, elles n'ont pas de problème de drainage de

leurs eaux de pluie. Mais leur problème majeur reste l'évacuation de leurs eaux usées. 92%

des ménages de sicogi 1 et 64% de sogefiha évoquent des problèmes d'évacuation d'eaux

usées.

sicogi 1

• Ménages ayant des problèmes d'assainissement

a Ménages n'ayant pas de problèmes d'assainissement

sogefiha

• Ménages ayant des problèmes d'assainissement

Ménages n'ayant pas de problèmes d'assainissement

Figure 7: Proportion de ménages ayant des problèmes d'évacuation d'eaux usées

25

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Mémoire de maitrise ( 2012-2013

1-2 causes du dysfonctionnement du réseau d'assainissement

Pour déterminer les causes du dysfonctionnement du réseau d'assainissement dans les deux

quartiers, une fiche d'enquête a été adressée à 36 ménages de sicogi 1 et 71 ménages de

sogefiha. Les résultats les plus pertinents sont les suivants :

1-2-1 Pression démographique

Le tableau 1 présente le nombre d'habitant dans les ménages enquêtés. Il y a en moyenne 9

personnes qui vivent dans une maison dans les quartiers sicogi 1 et sogefiha.

Tableau I: nombre d'habitant dans un ménage

quartiers Population Population Population Population total numm um moyenne maximum enquêté

sicogi 1 4 9 21 623

sogefiha 5 9 19 310

1-2-2- Modifications de maisons. Il ressort de notre enquête que 89% des ménages de sicogi 1 et 79% de ceux de sogefiha

rencontrés ont effectué des modifications de leur maison (Figure 8).

sicogi 1

• modifications effectuées

Pas de modifications effectuées

sogefiha

• modifications effectuées

Pas de modifications effectuées

Figure 8 : Proportion de ménages ayant effectués des modifications de leur maison

26

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Mémoire de maitrise ( 2012-2013

Les figures 9, 10, 11 et 12 ci-dessous montrent quelques modifications observées dans les quartiers sicogi 1 et sogefiha.

Figure 9 : Emprisonnement d'un regard dans un couloir (sicogi 1)

Figure 11 : Prolongement de maison (sicogi 1)

Figure 10: Emprisonnement d'un regard dans une cour (sogefiha)

Figure 12 : Prolongement de maison (sogefiha)

1-2-3 Connaissance d'un réseau d'assainissement

Les résultats de la figure 13 montrent que nombreuse sont les personnes interrogées qui

savent ce qu'est un réseau d'assainissement. En effet 67% des ménages de sicogi 1 et 41 % de

ceux de sogefiha interrogés connaissent effectivement un réseau d'assainissement et le

définissent comme étant l'ensemble des ouvrages et d'équipement qu'on met en place pour

l'évacuation des eaux usées et pluviales. Par contre 33% des ménages de sicogil et 59% de

ceux de sogefiha ne connaissent pas la notion de réseau d'assainissement. Soit ces personnes

donnent une définition erronée soit elles n'ont aucune idée de ce dont il s'agit.

27

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Mémoire de maitrise f 2012-2013

sicogi 1

• Connaissance d'un réseau d'assainissement

Méconnaissance d'un réseau d'assainissement

sogefiha

• Connaissance d'un réseau d'assainissement

Méconnaissance d'un réseau d'assainissement

Figure 13 : Connaissance de la notion de réseau d'assainissement

1-2-4 Différence entre un réseau d'eau pluviale et un réseau d'égout

La figure 14 montre que 28% des ménages de sicogi 1 et 23% de ceux de sogefiha affirment

connaître la différence entre un réseau d'eau pluviale et un réseau d'eau usée. Cependant,

72% des ménages de sicogi 1 et 77% de ceux de sogefiha ne font pas la différence entre ces

deux réseaux.

sicogi 1

72%

• Ménages qui différencient

Ménages qui ne différencient pas

sogefiha

77%

• Ménages qui différencient

Ménages qui ne différencient pas

Figure 14 : Proportion de ménages faisant la différence entre un réseau EU et EP

1-2- 5 Structures sollicitées par les populations pour régler leur problème

d'assainissement La figure 15 ci-dessous montre que 64% des ménages de sicogi 1 ont recours à la SODECI

pour régler leur problème d'assainissement. Alors qu'au quartier sogefiha seulement 30% des

28

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Mémoire de maitrise f 2012-2013

ménages interrogés ont recours à la SODECI pour corriger les dysfonctionnements. Les autres

ménages ; soit 36% à sicogi 1 et 70% à sogefiha font appel à des particuliers.

sicogi 1

•SODECI

Particulier

sogefiha

•SODECI

Particulier

Figure 15 : Structures sollicitées pour régler les problèmes d'assainissement

1-3 Impact des problèmes d'assainissements

1-3-1 Impacts environnementaux Les figures ci-dessous présentent les dégâts causés par le dysfonctionnement des ouvrages

d'assainissement. La figure 16 montre une inondation de la chaussée, ainsi que la dégradation

de celle-ci due à l'infiltration des eaux. La figure 17, quant à elle présente une résurgence

d'eau usée ainsi que l'écoulement de celle-ci sur la chaussée. Les figures 18 et 19 montrent

l'écoulement d'eau usée dans un caniveau.

Figure 16 : Inondation de la chaussée (sogefiha)

Figure 17: Ecoulement d'eau usée sur la chaussée (sogefiha)

29

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Mémoire de maitrise ( 2012-2013

Figure 18 : Ecoulement d'eaux usées dans un caniveau (sicogi 1)

Figure 19 : Ecoulement d'eaux usées dans un caniveau (sicogi 1)

1-3-2 Impacts sanitaires

• Ménages évoquant des problèmes de santé. Toutes les personnes interrogées savent qu'un mauvais assainissement entraine des problèmes

de santé. La figure 20 montre que sur une période de deux mois 50% des ménages de sicogi 1 et 31 %

de sogefiha affirment avoir au moins un membre de la famille atteint de maladie liée au

mauvais assainissement ; notamment le paludisme, la fièvre typhoïde et les maladies

diarrhéiques. Par contre 50% des ménages de sicogi 1 et 69% de sogefiha ne mentionnent pas

de problèmes sur cette période.

sicogi 1

• Ménages ayant au moins un parent malade

Ménages n'ayant pas de parent malade

sogefiha

• Ménages ayant au moins un parent malade

Ménages n'ayant pas de parent malade

Figure 20 : Proportion de ménage ayant au moins un parent malade.

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Mémoire de maitrise f 2012-2013

• Enquête à l'hôpital général de Koumassi

Les données recueillies à l'hôpital général de Koumassi montrent que les maladies les plus

récurrentes sont les maladies liées à l'eau (Tableau 1).

Tableau II : Proportion des maladies hydriques

Mois Effectifs Maladies hydriques Pourcentage (%)

malades paludisme Fièvre Maladies totaux de maladies

typhoïde diarrhéique hydriques

mars 4968 2026 360 454 2840 57,2

avril 5165 2095 336 494 2925 56,6

mai 4550 1941 365 486 2792 61,4

JUIIl 5255 1976 395 612 2983 56,8

La figure 21 montre qu'entre mars et mai 2013, 58% des patients de l'hôpital général de

Koumassi souffraient de maladies hydriques. Ce sont entre autre le paludisme, la fièvre

typhoïde, ainsi que les maladies diarrhéiques. Tandis que 42% des patients souffrent de

maladies non liées à l'eau.

42% • 1 Maladies liées à l'eau

2 Maladies non liées à l'eau

Figure 21 : Proportion des maladies liées à l'eau

31

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Mémoire de maitrise J 2012-2013

2- DISCUSSION

L'étude menée sur l'assainissement des eaux usées dans les quartiers sicogi 1 et sogefiba de

la commune de Koumassi a révélé de nombreux cas de dysfonctionnement. Ces

dysfonctionnement sont d'origine diverses. Notre présence sur le site d'étude a permis de

constater la présence effective de caniveaux qui sont sensés drainer les eaux de pluie ainsi

qu'un réseau d'égout pour les eaux usées. Malheureusement ces ouvrages font l'objet de

branchements illicites. Selon Rostagnat (1980), les branchements illicites sur le réseau

d'assainissement seraient une source de drainage de sable dans celui-ci. Aussi, l'enquête

effectuée dans notre zone d'étude a révélé que l'explosion démographique et le chômage

grandissant enregistré dans ces quartiers a favorisé les modifications des maisons. A leur

construction, ces maisons étaient constituées de 2 à 4 pièces. Cette pression démographique

que vie ces quartiers (9 personnes en moyenne et allant jusqu'à 21 par ménage) engendre des

augmentations de débits d'eaux usées rejetées par les ménages ce qui pourrait entrainer des

refoulements. En effet les conduites acheminant les eaux usées étaient dimensionnées en

fonction du nombre d'habitant par ménage. Ces conduites sont actuellement en sous­

dimension. Aujourd'hui 89% des maisons de sicogi 1 et 79% de ceux de sogefiha ont été

modifié. Ces modifications sont soit l'ajout d'installation sanitaire soit l'extension des

maisons ou encore la construction de nouvelles maisons sur les servitudes (Kiriwa, 2013). En

effet. l'occupation des couloirs techniques ou zone de servitude rend inaccessible les regards

pour pouvoir effectuer le curage obligeant les agents de la SODECI à ne pas toujours

effectuer l'intervention (Anonyme, 2008). Les constructions sur le réseau entrainent souvent

une déformation des conduites et même leur affaissement avec pour conséquence une

résurgence des eaux usées (Paul, 1988) par endroits. Par ailleurs, le nombre élevé de requête

dans les quartiers sicogi 1 et sogefiha ne représentent cependant pas l'ensemble des

dysfonctionnements. Car 36% des ménages de sicogi 1 et 70% de ceux de sogefiha font appel

à des particuliers et non à la SODECI pour régler les problèmes d'assainissements. Aussi,

pendant la saison pluvieuse, les demandes de sicogi 1 sont plus faibles car, selon les habitants,

les dysfonctionnements resurgissent en moins de 48 heures après l'intervention des agents de

la SODECI. Ils ne considèrent donc pas utile d'appeler la SODECI pendant cette période.

Contrairement à la sogefiha, où les demandes sont plus élevées pendant la saison pluvieuse

car les particuliers que ses habitants sollicitent à 70%, n'arrivent pas à régler les

dysfonctionnements pendant cette période. Ces particuliers ne disposent pas de matériels

adéquats et n'ont pas la qualification requise pour corriger ces dysfonctionnements. Ce qui

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entraine une résurgence fréquente des eaux usées. Par contre, la SODECI qui dispose

d'équipements nécessaires et qui est tenu par le contrat d'affermage avec l'Etat d'entretenir le

réseau d'assainissement est pourtant moins sollicité. Cela serait du, au temps trop long que

met les agents de la SODECI à intervenir et à l'ignorance de certains des ménages des

obligations de la SODECI liée au contrat d'affermage. Concernant les problèmes

d'assainissement évoqués par 92% des ménages de sicogi 1 et 64% de sogefiha, ils seraient

dus d'une part au mauvais comportement des populations et d'autre part à leur ignorance

quant à la fonction des ouvrages d'assainissement des eaux usées (Boni et al., 2009). En effet,

plus de 70% des ménages de sicogi 1 et de sogefiha ne connaissent pas la différence entre un

réseau d'eaux pluviales et un réseau d'eaux usées. Ces dégâts dus aux dysfonctionnements

des ouvrages d'assainissement ont été mentionnés par les populations de Yaoundé (Wethe et

al., 2003). Les dysfonctionnements provoquent l'écoulement des eaux usées dans les rues et

entrainent la pollution de l'air et la dégradation du cadre de vie (Assemian, 2008). Ainsi, ces

dysfonctionnements entrainent les inondations qui se font de plus en plus fréquentes et

causent d'énormes dégâts publics (Nestor et Carlos, 2001) induisant un impact économique

important tel que les couts de réhabilitations des ouvrages d'assainissements et des chaussées

dégradées par les eaux usées (Antonio et al., 1999). En plus, les infiltrations pourraient

entrainer la contamination des nappes souterraines et entrainer des problèmes de santés et

l'augmentation des couts de traitements (Ranchet et Renard, 1993). Par ailleurs, sur une

période de deux mois, 50% des ménages de sicogi 1 et 31 % de sogefiha affirment avoir au

moins un membre de la famille atteint de maladie liée à un manque d'assainissement des eaux

usées. Aussi, les données de l'hôpital général de Koumassi montrent que 58% des malades

souffrent de maladies hydriques. L'organisation mondiale de la santé (OMS, 1992) confirme

que plus de 87000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année pour cause de maladies

hydriques et celle liées à l'assainissement. Il s'agit de maladies telles que les maladies

diarrhéiques, le choléra, la fièvre typhoïde, le paludisme (Wethe et al., 2003). L'avis de

certains ménages ayant fait l'objet d'enquête au Cameroun est que ces maladies sont

susceptibles d'entrainer des invalidités, des dépenses importantes et même des décès (Wethe

et al., 2003).

33

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CONCLUSION

ET

RECOMANDATIONS

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Mémoire de maitrise f 2012-2013

Conclusion et recomandations

Au terme de notre travail, il ressort que le réseau d'assainissement des eaux usées des

quartiers sicogi 1 et sogefiha conçu dans le but de prévenir les inondations et protéger les

quartiers contre la pollution par les eaux usées fait l'objet de nombreux dysfonctionnement.

On note l'obstruction et la dégradation des caniveaux à ciel ouverts, des regards et des

conduites. On note également que les causes de ces dysfonctionnements sont nombreuses,

mais les plus significatives sont les mauvais comportements des populations sur les ouvrages.

Il s'agit de l'occupation des servitudes qui est due à l'ignorance et la pauvreté. Moins de 30%

des ménages de ces quartiers ont une connaissance parfaite de l'usage des ouvrages

d'assainissement.

Les conséquences de ces dysfonctionnements sont les inondations, la dégradation du

cadre de vie et du milieu récepteur et les maladies dues à un manque d'assainissement

(paludisme, fièvre typhoïde, diarrhéiques ... )

Fort de ce constat, quelques solutions sont proposées pour le bien être de la

population.

• L'Etat à travers le ministère de la construction, de l'assainissement et de l'urbanisme

doit procéder à:

- la sensibilisation des populations au bon usage des ouvrages d'assainissement,

- la libération des couloirs techniques occupés par les populations,

- la destruction de toutes constructions pouvant empêcher le bon fonctionnement des

ouvrages, d'assainissement, - le remplacement du réseau d'eau usée endommagé dans ces quartiers,

- la construction de station de traitement d'eau usée afin d'éviter une plus grande pollution de

la lagune.

• La mairie: - l'élaboration de programme de curage régulier des collecteurs à ciel ouvert

- la sensibilisation de la population à la bonne utilisation de ces ouvrages

• LaSODECI: - l'entretient régulier du réseau d'égout

- intervention rapide lors des requêtes des ménages

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Mémoire de maitrise J 2012-2013

• Les locataires :

- Créer des syndics pour veiller à la propreté des quartiers et dénoncer tous actes pouvant

causer des dysfonctionnements du réseau d'assainissement.

• Les sociétés immobilières :

- pour les futurs logements sociaux, avant l'installation des habitants, les sensibiliser et

interdire toutes modifications de leurs maisons pouvant créer des dysfonctionnements du

réseau d'assainissement.

- équiper les futurs logements de réseaux d'assainissement qui tiendraient compte de

l'augmentation des populations.

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REFERENCES

BIBLIOGRAPHIQUES

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ANNEXES

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- Université Nangui Abrogoua

ANNEXE 1

Numéro du questionnaire : Nom et prénom de l'enquêteur:

I_I_/_J

Commune: . Quartier/Secteur : . Lot / Appartement n° : . Date de l'enquête : / / / / / / / / / / / ----

SECTION I: OBSERVATION DE L'ENQUETEUR

,, ... ,~ '· •.•. .. " ·l· -~ ' t' ":J - . N", QUESTIONS -~(~ 1 MODALITES •· REPONSES SAUTS .

Q101 La maison a-t-elle connue des modifications ? 1. Oui / / 2.Non - Q102 La zone de servitude a t-elle été entamée 1.0ui / / 2.Non - Q103 Ou se trouve le regard sortant de la maison?

1. Dans la cours !_ / 2. Hors de la cours Q104 Dans quel état est -il ? ................................................ 1. Bon état / / 2. Mauvais état -

SECTION Il: IDENTIFICATION DEL' PAR ENQUÊTÊ

Nom et prénom(s): .

' '. -1; ~~- .. .. ,· ,-.1 .. .

w '; "'Jlf i -., QUESTIONS ·t' l"l ., ~: MODALITES . REPONSES .1 (. f"' " ~ ~À' ,,. • 'l L • SAUTS Q201 Sexe 1.Masculin / / 2. Féminin - Q202

1 / 20-39 ans Age 2/ 40-59 ans / - /

3/ 60-80 ans 4/ + 80 ans

Q203 L'enquêté est-il Je chef de ménage 1. Oui 2. Non / /

Q204 1. Analphabète

Niveau d'instruction de la personne enquêtée 2. Primaire / / 3. Secondaire - 4. Supérieure -

Enfants (0-1 7) / / - Q205 Nombre de personnes vivant dans la concession Adultes (plus de 18 ans) / - /

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SECTION III: CONNAISSANCE GENERALE DE LA NOTION DE « RESEA V D'ASSAINISSEMENT»

,lt~·~ f'_ .•• 1., ~ • ~ - .. "',,f. ' •.• ;;i - ' .. ~:~~~l~t1~~; . 1

)- ::~~~:r: l - l,'1 !,r. 1 ·~

N" QUESTIONS ,.~ .,. !';"il "' MODALITES REPONSES SAUTS Savez-vous ce que c'est un réseau d'assainissement? 1. Oui

Q301 2. Non / / Si oui, qu'est-ce que c'est? 1. Ouvrage destiné à canaliser les eaux usées et pluviales à l'intérieur d'une agglomération 2. Collecteur destiné à canaliser les eaux usées d'une agglomération / - / 3. Ouvrage destiné à retenir les eaux usées d'une agglomération

Q302 4. Collecteur destiné à canaliser les eaux usées et pluviales à l'intérieur d'une agglomération Qu'est-ce que c'est qu'un réseau d'eau usée (REU)?

1. Caniveau qui collecte uniquement que les eaux usée 2. Collecteur souterrain destiné à collecté les eaux usées / / -

Q303 3. Collecteur a ciel ouvert destiné à collecté les eaux usées 4. Caniveau qui collecte les eaux usées el pluviales Qu'est-ce que c'est qu'un réseau d'eau pluviale (REP)?

1. Caniveau qui collecte uniquement que les eaux pluviales 2. Collecteur souterrain destiné à collecté les eaux pluviales / - /

Q304 3. Collecteur a ciel ouvert destiné à collecté les eaux usées et pluviale 4. Caniveau qui collecte les eaux usées et pluviales 4- Qu'est-ce que c'est qu'un réseau d'égout? l. Collecteur souterrain destiné à collecté les eaux usées domestique 2. Collecteur souterrain destiné à collecté les eaux usées en générale ou le mélange des eaux usées / - /

Q305 et des eaux pluviales, lorsque ce réseau est unitaire 3. Collecteur à ciel ouvert destiné à collecté les eaux usées et pluviale 4. Caniveau qui collecte uniquement que les eaux usée

SECTION IV: GESTION DES EAUX USEES DOMESTIQUES

.. . .:.·~r: 't~ .,·'ë' -:r· ·: -tr,'.· !:hll- n-~~ . 'f•: ~-·r. ···: ' I, 'il

. - N" MODALITES'. ..

SAUTS .. QUESTIONS . !_/ •.. ~~ ;.:_;~·:,.·1;~J. ~! REPONSES Q401 Comment évacuez-vous vos eaux de douche ? 1. Egout

2. Caniveau 3. Fosse septique / - / 4. Larrine

Q402 1. Egoùt

Comment évacuez-vous vos eaux de vaisselle ? 2. Caniveau 3. Fosse septique / - / 4. Latrine 5. Rue

Q403 Comment évacuez-vous vos eaux de lessive '! 1. Egout 2. Caniveau 3. Fosse septique / - / 4. Latrine 5. Rue -

Q404 1. Egout

Comment évacuez-vous vos eaux de cuisine ? 2. Caniveau 3. Fosse septique / - / 4. Latrine 5. Rue

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Q405 Problèmes récurent d'assainissements dans votre ménage et dans votre 1.0ui / / quartier? 2.Non -

Q406 1. Refoulement Si Oui, lesquels? 2. Inondation / - /

Q407 1. Mairie

Quel service sollicitez-vous pour le régler? 2. SODECI / / 3. MCLAH - 4. Particulier

Q408 1. Oui Savez-vous qu'il existe un service d'assainissement à la SODECI? 2. Non / - /

Q409 Si oui avez-vous déjà pris contact avec ce service? 1. Oui / / 2. Non -

Q410 1 . Refoulement Si oui, pour quel problème ? 2. Inondation / - /

3. Raccordement Q411 Savez- vous qu'il existe une autorisation pour se raccorder? 1. Oui / / 2. Non -

Q412 Sur quel type de réseau êtes-vous raccordé ? 1. RE U / / 2. RE P - Q413 Selon vous quelles sont les causes du mauvais fonctionnement du réseau d'assainissement?

1. Mauvaise gestion des canalisations par les populations / - / 2. Manque d'entretien des canalisations

3. Autre ................................................................................................

Q414 Quelles propositions faites vous pour résoudre les problèmes d'assainissement?

l. Sensibiliser la population

2. Entretien régulier des canalisations / / -

3. Remplacement des canalisations

4. Autre .....................................................................................................

SECTION V: ASPECT SANITAIRE ,, :~ ·~ - -

à

N° QUESTIONS MODALITES REPONSES SAUTS Q501 La mauvaise gestion des eaux usées est susceptible d'engendrer des 1.0ui / /

maladies? 2.Non - QSOZ 1. Paludisme

2. fièvre typhoïde Si Oui, lesquelles ? 3. choiera / - /

4. Diarrhée

Q503 Membres de la famille qui ont contractés l'une de ces maladies le mois 1.0ui passé ou actuellement ? 2.Non / - /

Q504 Si Oui, combien d'enfant? Enfants (0-17) / / - QSOS Et combien d'adultes?

Adultes (plus de 18 ans) / / -

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ANNEXE 2

REPARTITfON DES .REQUÊTES DANS LA COMMUNE DE KOUMASSI

mal-12 juin-12 jull-12 aout-12 sept-12 oct-12 nov-12 DEC12 janv-13 fev-13 mars-13 lotal/quartie SICOGI 1 14 5 20 7 17 14 14 15 14 20 25 165

((

SICOGI 2 12 11 1.2 20 9 19 28 12 6 13 15 157 S1COGl3 13 19 16 s 5 22 10 11 14 11 12 138 SOGEFIHA 9 13 11 2 2 5 8 5 4 6 4 69 PRODOMQ D 1 3 D 5 4 2 1 1 3 5 25 NORD EST 6 2 14 0 0 4 5 5 8 6 8 $8 SOPIM 1 2 0 2 2 3 1 0 2 1 2 16 FANNY 0 0 2 1 2 5 1 1 4 0 1 17 ZONE INDUST 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 1 3 REMBLAIS 4 9 2 6 12 14 5 8 6 9 6 81 DIVO 2 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 4 ABRIT20d0 2 0 4 8 1 4 2 7 4 2 5 39 Total/mols 63 62 84 52 SS 95 76 66 63 71 85 772

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ANNEXE 3

INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE

Répartition des ménages de la commune de Koumassi par quartier

Quartiers Tota Abia - Koumassi E.M.G.C Grand Marché Mairie Mosquëe Nord -Est 1 .Nord - Est Il Prodomo Sopim Pangolin Progrès Remblai Sicogi 1 Socogill Sicogi t11 Sogefiha Zone Industrielle Non defini

2901 2971 3267 4042 4739 4730

12480 3133 93-22

12328 1810 1849 1383 3690 536

L;

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Résumé

La gestion des eaux usées dans les quartiers constitués de logement sociaux a toujours

été un problème majeur pour les autorités locales dans les pays en développement. Dans le Ill

cadre de notre étude portant sur l'assainissement des eaux usées dans les quartiers sicogi 1 et

sogefiha, bâtis par des sociétés immobilières dans la commune de Koumassi , une fiche

d'enquête a été établie et adressée à 36 ménages du quartier sicogi 1 et 71 de sogefiha. Aussi,

le registre des requêtes clients de la Direction Régionale de l'Assainissement Sud Abidjan

ainsi que le registre des malades de l'hôpital général de Koumassi ont été consulté.

Les données recueillies ont montré de nombreux dysfonctionnements du réseau

d'assainissement des eaux usées dans ces quartiers. Ceux-ci sont causés principalement par

les mauvais comportements des populations vis-à-vis des ouvrages d'assainissements et leur

ignorance concernant le rôle de ces ouvrages, se traduisant par des branchements illicites et

des constructions anarchiques sur le réseau. Ainsi les conséquences du dysfonctionnement du

réseau d'assainissement des eaux usées entrainent les maladies liées à l'eau et la dégradation

de l'environnement. Des recommandations ont donc été faites à l'Etat, à la mairie, à la SODECI, aux

ménages et aux sociétés immobilières pour préserver la santé et le cadre de vie des

populations.

Mots clés: Assainissement, eaux usées, logements sociaux, société immobilière,