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A48 18e Congrès de pneumologie de langue francaise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014

créatinine plasmatique est élevée dans 21 % (97/462) contre 10,8 %(53/493) en cas de VIH négatif (p < 0,001). La proportion de sujetd’âge ≥ 65 ans est 2,9 % (16/550) au sein des patients VIH positifscontre 20 % (118/591) au sein des patients positifs (p < 0,001). Lessujets infectés par le VIH : 31,7 % (157/495) ont une anémie sévèrecontre 10,1 % (53/524) en cas de sérologie VIH négative (p < 0,001).La mortalité des patients infectés par le VIH est de 26,2 % (143/546)contre 16,2 % (96/591) pour les patients non infectés par le VIH(p < 0,001). Le degré d’immunodépression n’a pas d’influence surles indicateurs.Conclusion.— L’infection à VIH influence le profil des patients enpneumologie avec une surmortalité hospitalière.

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124Les aspects radiologiques et évolutifsde la silicose (à propos de 51 cas)H. Benjelloun , A. Sebbar , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar ,A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc

La silicose est la première maladie respiratoire professionnelle dansle monde. Elle est due à l’inhalation de poussières de silice librecristallisée. Son diagnostic repose sur l’association des signes radio-logiques et l’exposition professionnelle. Nous rapportons une étuderétrospective portant sur 51 cas de silicose colligés au service desmaladies respiratoires CHU Ibnou Rochd Casablanca sur une périodede 16 ans (de janvier 1997 à août 2013). Il s’agit de 51 hommes,avec une moyenne d’âge de 55 ans. Trente-trois patients étaient despuisatiers, 11 étaient des mineurs, cinq étaient macons et sableuret travailleur dans le broyage de roche dans un cas chacun. Letabagisme est retrouvé dans 67 % des cas avec une consomma-tion moyenne de 25 PA. Un antécédent de tuberculose est retrouvédans 17,5 %. La radio thorax a noté des opacités pseudotumoralesdans 49 % des cas, des opacités micronodulaires diffuses dans 41 %,associées à un épaississement pleural et à un pneumothorax dans13,7 % chacun et à une opacité de type pleurale dans 4 % des cas.La TDM thoracique a objectivé des condensations pseudotumoralesdans 59 % des cas, des micronodules diffus dans 55 % des cas, desnodules sous-pleuraux, des bulles d’emphysème et des adénopa-thies calcifiées dans 19,6 % des cas chacun. La spirométrie a montréun trouble ventilatoire mixte dans 57 % des cas et restrictif probabledans 12 % des cas. L’évolution était bonne dans 21 cas, stationnairedans 17 cas, neuf cas ont été perdus de vue et nous déplorons undécès. La silicose est la plus grave et la plus répandue des pneumo-conioses, elle reste longtemps asymptomatique. C’est une maladieprofessionnelle à déclaration obligatoire.

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125Fumée de cuisine en milieu africain :impact sanitaire chez les femmesexposéesS.F. Manewa , A.B. Kouassi , K. Horo , M.O. Koffi , J.M. Ahui Brou ,C.V. Brou-Gode , B.N. Koffi , E. Aka-DangyService de pneumologie, CHU Cocody, Abidjan, Côte d’Ivoire

Contexte.— Par sa composition complexe, la fumée de cuisineconstitue un facteur de pollution. Quelles sont les manifestationschez les personnes ainsi exposées ?Objectif.— Décrire les manifestations cliniques liées à l’expositionà la fumée de cuisine.Méthodologie.— Étude prospective transversale comparative por-tant sur les manifestations cliniques observées chez des femmestravaillant sur un site de production d’Attiéké à Abidjan. Deux

groupes de femmes ont été identifiés : celles chargées exclusi-vement de la cuisson et celles chargées du broyage du manioc.L’interrogatoire des 196 femmes rencontrées portait sur le métierexercé, le type de feu utilisé et les signes fonctionnels constatés.Résultats.— L’âge moyen était de 35,47 ans avec des extrêmesde 17 et 70 ans. Cent huit femmes (55,7 %) exercaient un métierde cuisine versus 88 non cuisinières. La plupart des femmes cui-sinaient au feu de bois (68,5 %) et en plein air (56,4 %). Parmiles manifestations respiratoires, la douleur thoracique (60,2 %)et les sifflements (9,3 %) prédominaient chez les femmes expo-sées avec des différences statistiquement significatives (p1 = 0,002 ;p2 = 0,04). L’obstruction nasale (44,4 %), le prurit nasal (31,5 %) etl’odynophagie (15,7 %) étaient les signes ORL les plus retrouvés chezles femmes cuisinières. Pour les manifestations ophtalmologiques,on notait fréquemment des larmoiements (70,8 %) et des pruritsoculaires (50 %) chez les femmes exposées.Conclusion.— Les manifestations cliniques liées à la fumée de cui-sine peuvent être révélatrices de pathologies gravissimes, d’oùl’intérêt d’une exploration clinique minutieuse.

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126Profil épidémiologique, clinique,radiologique et évolutif de la silicosepseudotumoraleS. Jridi , H. Sajiai , L. Amro , H. Serhane , A. Alaoui YazidiService de pneumologie, PCIM, UCA, Marrakech, Maroc

Introduction.— La silicose pseudotumorale est une entité rare desilicose qui pose un problème diagnostic avec le carcinome bron-chique.Objectif.— Décrire le profil épidémiologique, clinique, radiologiqueet évolutif de la silicose pseudotumorale.Patients et méthode.— Étude rétrospective de 8 cas de silicosepseudotumorale colligés au service de pneumologie du CHU MedVI de Marrakech entre janvier 2006 et août 2013.Résultat.— Il s’agit de 8 hommes, la moyenne d’âge est de 57 ans.Trois patients étaient puisatiers, 4 mineurs, un à la fois puisatier etmacon. Le tabagisme est retrouvé dans 5 cas avec une moyenne deconsommation de 22,3 PA, un antécédent de tuberculose est notéchez trois patients. Les signes cliniques étaient dominés par la touxet la dyspnée d’effort présent chez tous les patients, une hémo-ptysie minime était notée chez 4 cas. La radiographie thoracique amontré des opacités nodulaires dans 6 cas, des opacités réticulairesdans 1 cas et un pneumothorax associé à des opacités macronodu-laires dans un cas. La bronchoscopie a trouvé un état inflammatoirediffus chez 4 patients et des taches anthracosiques dans 3 cas sanssignes de malignité, la biopsie ganglionnaire médiastinale faite chezun patient est non spécifique. L’EFR a montré un TVO non réversiblechez tous les patients qui ont été mis sous bronchodilatateurs inha-lés associés à une corticothérapie inhalée dans 3 cas. L’évolutionétait bonne dans 4 cas, un patient est décédé et trois patientsétaient perdus de vue.Conclusion.— La silicose pseudotumorale pose un problème de dia-gnostic différentiel avec le cancer bronchique, des examens invasifspeuvent être nécessaires pour éliminer une origine tumorale.

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127La mise en invalidité et la retraiteanticipée pour usure prématurée del’organisme secondaires à despathologies respiratoires au centretunisien

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