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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE union-discipline-travail MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UFR SCIENCES FONDAMENTALES ET APPLIQUEES MASTER 2 GENIE INFORMATIQUE Projet Droits des TICS Année Académique 2013-2014 LES LOGICIELS LIBRES DANS LES TEXTES DU BURIDA Présenté par Konan Martial Djédjé Lohourignon Konan Nathanael Enseignant Professeur Aka Boko Responsable de Filière GI Université Nangui Abrogoua Thème :

la place des logiciels libres dans les droits textes du burida

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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

union-discipline-travail

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE

UFR SCIENCES FONDAMENTALES ET APPLIQUEES

MASTER 2 GENIE INFORMATIQUE

Projet Droits des TICS

Année Académique 2013-2014

LES LOGICIELS LIBRES DANS LES

TEXTES DU BURIDA

Présenté par

Konan Martial

Djédjé Lohourignon

Konan Nathanael

Enseignant

Professeur Aka Boko Responsable de Filière GI

Université Nangui Abrogoua

Thème :

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SOMMAIRE INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 4

CHAPITRE I - LOGICIEL LIBRE .................................................................................................................................. 5

I) HISTORIQUE ......................................................................................................................................... 5

II) DEFINITIONS ......................................................................................................................................... 7

1) Définition d'un logiciel Libre ............................................................................................................................ 7

2) Droit d'auteur et copyright, licence ................................................................................................................. 8

3) Copyleft ou « gauche d'auteur » ...................................................................................................................... 8

III) Logiciels libres : Licences et Enjeux ...................................................................................................... 9

1) Licences de logiciels libres ............................................................................................................................... 9

1.1) Licences libres copyleft .......................................................................................................................... 9

1.2) Licences libres non copyleft ................................................................................................................ 10

2) Un exemple de logiciel libre : Le projet GNU ................................................................................................. 10

2.1) Linux : un noyau et une figure de proue.............................................................................................. 11

2.2) GNU/Linux ........................................................................................................................................... 11

2.3) Distributions ........................................................................................................................................ 12

3) LES ENJEUX DU LOGICIEL LIBRE ...................................................................................................................... 12

3.1) Enjeux citoyens .................................................................................................................................... 12

3.2) Enjeux stratégiques ............................................................................................................................. 12

3.3) Enjeux techniques ............................................................................................................................... 12

CHAPITRE II - BURIDA ET ROLE ............................................................................................................................. 13

I) Historique ........................................................................................................................................... 13

II) Les objectifs et les rôles du BURIDA ................................................................................................... 14

1) Quel est le rôle du BURIDA ? .......................................................................................................................... 14

1.1) Affiliation ............................................................................................................................................. 15

1.2) Déclaration / documentation .............................................................................................................. 15

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3

1.3) Perception des Droits d'Auteur ........................................................................................................... 15

2) Répartition des Droits d'Auteur ..................................................................................................................... 16

III) Logiciel et textes du BURIDA .............................................................................................................. 16

CONCLUSION .................................................................................................................................................. 18

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................................................... 19

ANNEXES ........................................................................................................................................................ 20

1) Logiciel libre ................................................................................................................................................... 20

2) Logiciel non libre ............................................................................................................................................ 24

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INTRODUCTION

Dans le souci d'améliorer les conditions de vie des artistes, de leur faire bénéficier

pleinement des avantages liés à leurs œuvres, et de protéger leurs œuvres, des initiatives

sont prises un peu partout dans le monde. En Côte d'Ivoire, les autorités d'alors prennent

un décret portant création d'une structure dénommé BURIDA (entendu par Bureau

Ivoirien des Droits d'Auteurs), afin de défendre les droits des artistes (auteurs) et de

protéger leurs œuvres. Un bon nombre d'actions et de décisions sont donc menées par

cette entité mais généralement orienté vers les artistes.

Les programmes informatiques connaissent un essor considérable avec l’avènement des

logiciels libres dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Le logiciel libre considéré comme un logiciel qui est fourni avec l'autorisation pour

quiconque de l'utiliser, de le copier, et/ou de le distribuer, sous une forme conforme à

l'original ou avec des modifications, mérite une réglementation pour le bien être des

auteurs. C’est dans cette optique que nous étudierons la place des logiciels libres dans

les textes du BURIDA. Il s'agira dans cette étude de mettre en évidence la protection

apportée dans les textes du BURIDA pour les auteurs les logiciels libres. Dans un

premier un temps nous aborderons le logiciels libre et dans un second temps la place

qu’il occupe dans les textes du BURIDA.

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Chapitre I - LOGICIEL LIBRE

I) HISTORIQUE

À l'époque des premiers ordinateurs, c'était le matériel informatique qui était censé

constituer la source de revenus, le logiciel n'étant qu'un moyen d'en faciliter la vente.

L'accès au code source était normal, car nul n'achetait un ordinateur sans disposer d'une

équipe de programmeurs. Bien avant même la création d'Unix, les milieux

professionnels et universitaires s'échangeaient volontiers logiciels et codes sources, et

les constructeurs cédaient le leur pour rien jusqu'à ce que les lois antitrust le leur

interdisent afin de permettre l'exercice d'une concurrence dans ce domaine. En outre,

jusqu'aux années 1970, il n'était pas encore tout à fait clair que le droit d'auteur s'applique

aux logiciels.

Par décisions de justice, les constructeurs sont contraints de facturer séparément leurs

logiciels au début des années 1970 ; en quinze ans, l'avènement de la micro-informatique

va généraliser ce modèle et donner un essor aux éditeurs de logiciels qui s'orientent vers

la vente de licences d'utilisation. Un exemple souvent cité pour illustrer ce tournant est

une lettre ouverte de Bill Gates aux hobbyistes, leur enjoignant de cesser de copier

illicitement les logiciels.

Les constructeurs ont parallèlement restreint l'accès au code source des programmes,

comme en atteste la stratégie OCO, object-code only d'IBM à partir du début des années

1980. Il devient impossible, et dans certains cas interdit, d'étudier, de corriger ou

d'améliorer les logiciels acquis. Non seulement l'utilisateur ne peut plus adapter le

logiciel à ses souhaits, mais en cas de bug, il se retrouve dépendant du bon vouloir de

l'éditeur du logiciel. Enfin, la copie, une opération naturelle pour un ordinateur, devient

en règle générale interdite (par défaut, le droit d'auteur interdit la copie non

explicitement autorisée). Les logiciels disponibles uniquement sous ces conditions

restrictives deviennent alors la règle, et les logiciels jusqu'alors librement échangés se

retrouvent souvent intégrés dans des produits commerciaux figés et non partageables.

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Richard Stallman, alors chercheur au laboratoire d'intelligence artificielle du

Massachusetts Institute of Technology, ressent profondément ce changement lorsque les

collègues, avec qui il travaillait et échangeait des logiciels jusqu'ici, sont engagés à leur

tour pour utiliser et produire des logiciels qu'ils ne pourront plus étudier et partager.

Stallman commença à constater ces restrictions en présence de programmes sur lesquels

il ne pouvait intervenir, un pilote d'imprimante notamment20. Robert Sproull aurait

refusé de lui fournir le code source en raison d'un contrat de non divulgation que Xerox

avait passé avec lui, pratique encore peu courante à l'époque.

En 1984 il crée donc le projet GNU, qui a pour objectif de construire un système

d'exploitation compatible avec Unix, et dont la totalité des logiciels est libre.

Parallèlement aux travaux de développement engagés, Richard Stallman fonde la Free

Software Foundation. Afin de donner une assise solide à son projet, Richard Stallman

définit précisément la notion de logiciel libre et il rédige la licence publique générale

GNU (GPL) qui utilise le droit d'auteur pour garantir la pérennité des libertés accordées

aux utilisateurs (et donc interdire la possibilité qu'une évolution ne soit plus libre). Il

publie également le manifeste GNU afin de marquer le début du projet GNU, puis les

bulletins GNU périodiquement. Le projet débute par le développement de GNU emacs

un éditeur de texte.

Au début des années 1990 la majorité du système GNU était fonctionnelle, seul le noyau

manquait. Le Noyau est la partie d'un système d'exploitation qui communique avec le

matériel et alloue les ressources aux autres programmes. Le projet GNU Hurd dont les

spécifications avaient été définies par Stallman lui-même avait pour but de développer

un noyau libre. Cependant le projet prenait du retard, et la conception choisie pour celui-

ci paraissait difficile à mettre en œuvre. En 1991, Linus Torvalds, un étudiant finlandais,

écrit son propre noyau, puis le publie un peu plus tard sous licence GPL. Son noyau,

nommé Linux, associé aux logiciels GNU précédemment développés, permettait alors

de former un système d'exploitation complètement libre et pleinement utilisable.

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Les années suivantes ont vu un nombre considérable de projets de logiciel libre se lancer.

La FSF référence actuellement plus de 30 000 paquets de logiciel libre. Depuis la fin

des années 1990, le succès des logiciels libres, notamment de GNU/Linux, suscite un

vif intérêt dans l'industrie informatique et les médias.

II) DEFINITIONS

1) Définition d'un logiciel Libre

« Logiciel libre » [free software] désigne des logiciels qui respectent la liberté des

utilisateurs. En gros, cela veut dire que les utilisateurs ont la liberté d'exécuter,

copier, distribuer, étudier, modifier et améliorer ces logiciels. Ainsi, « logiciel

libre » fait référence à la liberté, pas au prix. Pour comprendre ce concept, vous devez

penser à « liberté d'expression », pas à « entrée libre ».

Nous faisons campagne pour ces libertés parce que chacun les mérite. Avec ces libertés,

les utilisateurs (à la fois individuellement et collectivement) contrôlent le programme et

ce qu'il fait pour eux. Quand les utilisateurs ne contrôlent pas le programme, nous

qualifions ce dernier de « non libre », ou « privateur ». Ce programme non libre contrôle

les utilisateurs et son développeur le contrôle. Le programme devient donc l'instrument

d'un pouvoir injuste.

Un programme est un logiciel libre si vous, en tant qu'utilisateur de ce programme, avez

les quatre libertés essentielles :

la liberté d'exécuter le programme comme vous voulez, pour n'importe quel usage

(liberté 0) ;

la liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de le modifier pour qu'il

effectue vos tâches informatiques comme vous le souhaitez (liberté 1) ; l'accès

au code source est une condition nécessaire ;

la liberté de redistribuer des copies, donc d'aider votre voisin (liberté 2) ;

la liberté de distribuer aux autres des copies de vos versions modifiées

(liberté 3) ; en faisant cela, vous donnez à toute la communauté une possibilité

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de profiter de vos changements ; l'accès au code source est une condition

nécessaire.

2) Droit d'auteur et copyright, licence

Le droit d'auteur, ou copyright selon les législations, accorde aux auteurs d'oeuvres

immatérielles originales (œuvres littéraires et artistiques, mais aussi les logiciels) des

droits exclusifs, sous réserve de certaines exceptions.

Droits patrimoniaux : droits d'usage ou de représentation, de copie, de

distribution, d'adaptation. Ces droits sont accordés aux auteurs pour une durée

limitée au-delà de laquelle les œuvres tombent dans le domaine public.

Droits moraux : droit de paternité, droit à l'intégrité de l'œuvre, droits de

divulgation et de repentir. Ces droits sont attachés à la personne de l'auteur, non

cessibles et perpétuels en droit européen. La protection du copyright se limite à

la sphère stricte de l'œuvre.

Le détenteur d'un droit d'auteur ou d'un copyright peut accorder tout ou partie des droits

patrimoniaux sur son œuvre à autrui selon les termes d'un document ou d'un contrat

nommé licence.

L'usage d'un programme d'ordinateur qui n'est pas dans le domaine public est ainsi

soumis aux conditions contenues dans sa licence.

3) Copyleft ou « gauche d'auteur »

Il n'est pas interdit de s'approprier un logiciel du domaine public, c'est à dire de vendre

aux utilisateurs quelque chose qui, auparavant, leur appartenait !

D'où la notion de « copyleft » (ou « gauche d'auteur »), qui utilise le droit d'auteur (ou

le copyright) pour garantir qu'un logiciel libre demeure libre. Cette notion n’est d'ailleurs

pas limitée au domaine du logiciel.

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Le copyleft est donc la possibilité donnée par l'auteur (un informaticien, un artiste, ou

quiconque produit un travail soumis au droit d'auteur) d'utiliser, copier, étudier, modifier

et distribuer son œuvre à l'utilisateur, avec la restriction que celui-ci devra la laisser sous

les mêmes conditions d'utilisation, y compris dans ses versions modifiées ou étendues.

Le copyleft fournit aussi un encouragement aux autres programmeurs pour qu'ils fassent

augmenter le stock de logiciels libres. Des programmes importants comme le

compilateur C++ de GNU n'existent que grâce à lui.

De plus, le copyleft aide les programmeurs qui veulent contribuer au logiciel libre par

des améliorations à obtenir la permission de le faire. Ces programmeurs travaillent

souvent pour des entreprises ou des universités qui feraient n'importe quoi pour gagner

plus d'argent. Un programmeur pourrait vouloir faire profiter la communauté de ses

modifications, mais son employeur pourrait vouloir transformer le travail en un produit

privateur.

La licence de gauche d'auteur la plus courante est la GNU General Public License (GPL)

de la Free Software Foundation.

III) Logiciels libres : Licences et Enjeux

1) Licences de logiciels libres

Un logiciel libre n’est pas un logiciel qui n’a pas de licence mais un logiciel dont la

licence nous garantit certaines libertés. Les licences des logiciels libres servent à

protéger ces libertés. Ainsi Le “libre” ne signifie pas pour autant que l’utilisateur peut

faire n’importe quoi avec ces logiciels. Leurs conditions d’utilisation et de distribution,

spécifiques au domaine du libre, sont déterminés par des licences, dont il existe de

multiples variantes. Il existe un grand nombre de licences pour les logiciels libres

classées en deux types :

1.1) Licences libres copyleft

o Licence Art Libre

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o Licence CeCILL

o CC-BY-SA

o GFDL

o GPL

o LGPL

o ODbL

1.2) Licences libres non copyleft

o Licence BSD

o CC0

o CC-BY

o Licence X11 ou MIT

Les licences de logiciels libres les plus connues sont GPL (GNU General Public

License) et la BSD (Berkeley software distribution). La GPL est un ensemble spécifique

de clauses de distribution pour placer un programme sous copyleft. Le projet GNU

l'utilise pour distribuer la plupart des logiciels GNU.

Faire l'équivalence automatique entre un logiciel libre donné et un logiciel couvert par

la GPL est donc une erreur.

2) Un exemple de logiciel libre : Le projet GNU

Le projet GNU a été lancé en 1984 par Richard Stallman pour développer le système

GNU. Le nom « GNU » est un acronyme récursif pour GNU's Not Unix! (GNU N'est

pas Unix !).

Le projet est soutenu par la Free Software Foundation (FSF) depuis 1985 et s’organise

dès l’origine en sous-projets solidaires.

Bien que le système GNU soit la partie visible du projet GNU, les motivations de ce

dernier sont avant tout des raisons sociales, éthiques et politiques. En plus d’avoir

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produit des logiciels et licences libres, le projet GNU a publié un grand nombre de

documents, tirant parfois vers le philosophique, dont la majorité ont été écrits par

Richard Stallman. Les objectifs politiques restent cependant le domaine réservé de la

Free Software Foundation.

À partir du milieu des années 90, de nombreuses entreprises ont commencé à s’intéresser

au développement de logiciel libre. La FSF a donc recentré ses ressources financières

sur le soutien légal et politique du développement des logiciels libres. Les efforts de

développement logiciel ont été concentrés sur la maintenance des projets existants et sur

la création de nouveaux projets ayant pour objectif de trouver une solution aux

problèmes importants menaçant la communauté du libre.

2.1) Linux : un noyau et une figure de proue

Le noyau est le programme du système qui alloue les ressources de la machine aux autres

programmes qu'on exécute.

En 1990, le système d'exploitation GNU est presque complet, mais son noyau, Hurd, est

encore aujourd'hui en cours de développement. En 1991, Linus Torvalds, un étudiant

finlandais, annonce sur Internet qu'il travaille sur un clone du système Unix en utilisant

les outils du projet GNU.

C’est ainsi que la première version fonctionnelle du système GNU est construite en 1992

avec l’utilisation du noyau Linux.

2.2) GNU/Linux

Beaucoup d'utilisateurs d'ordinateurs utilisent une version modifiée du système GNU

tous les jours sans même s'en rendre compte. À la suite d'une tournure particulière des

événements, la version de GNU qui est largement utilisée aujourd'hui est souvent

appelée « Linux » et beaucoup de ses utilisateurs ne savent pas qu'il s'agit

essentiellement du système GNU, développé par le projet GNU.

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Linux est en fait le noyau et il est normalement utilisé en combinaison avec le système

d'exploitation GNU : le système complet est essentiellement GNU auquel on a ajouté

Linux, ou GNU/Linux. Toutes les distributions appelées « Linux » sont en réalité des

distributions GNU/Linux.

2.3) Distributions

Alors que Windows et MacOS n'ont qu'un seul distributeur, il existe au contraire

plusieurs distributions de GNU/Linux, concurrentes ou adaptées à différents usages.

Une Distribution est composée du système d'exploitation GNU/Linux et de nombreux

logiciels. C’est Un ensemble de paquets (packages), ou briques logicielles et un système

d'installation et de mise à jour.

3) LES ENJEUX DU LOGICIEL LIBRE

3.1) Enjeux citoyens

Les logiciels libres sont issus d'un mode de développement basé sur le partage des

connaissances et l'échange de savoirs. Ils constituent un bien commun, accessible et

réutilisable par tous.

3.2) Enjeux stratégiques

Choisir le logiciel libre, c'est retrouver son indépendance et sa liberté de choix. C'est

aussi garantir l'interopérabilité et la pérennité de ses données.

3.3) Enjeux techniques

Grâce à leur mode de développement, les logiciels libres se distinguent par leur fiabilité

et leur stabilité. L'accès au code source permet d'expertiser les logiciels libres afin

d'offrir les meilleures garanties en termes de sécurité et de respect de la vie privée.

Au niveau mondial, également, les logiciels libres progressent et sont vus, de plus en

plus, comme des outils de choix pour la réalisation des systèmes d'information publics.

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Chapitre II - BURIDA ET ROLE

I) Historique

A l'aube des années 60, la Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique

(SACEM) reprenait le mandat qu'elle avait confié en 1944 au Bureau Africain du Droit

d'Auteur (BADA), lui-même société française.

A l'indépendance, la Côte d'Ivoire demandait à la SACEM de poursuivre son action de

défense des droits des artistes et la loi en vigueur à cette époque était celle du 11 mars

1957 sur la Propriété littéraire et artistique.

A la fin des années 60, la SACEM, à la suite du décès du Directeur Général du BADA

à Paris, rappelait le dernier représentant du BADA en poste à Abidjan, Monsieur Charles

TROALEN. Le BADA est dissout. Un Délégué de la SACEM est détaché à Abidjan en

mars 1969 : Monsieur Jacques LEGROS, lequel était également chargé de gérer les

Droits d'Auteur au BURKINA-FASO, au TOGO, au NIGER et au BÉNIN.

En mars 1974, Monsieur Serge RAIFF est nommé Délégué de la SACEM à Abidjan en

remplacement de Monsieur LEGROS.

A partir de là, la Côte d'Ivoire va s'atteler à l'élaboration de la Loi Ivoirienne portant

protection des œuvres de l'esprit qui verra le jour le 28 juillet 1978 (Loi n°78-634). Le

législateur Ivoirien a soigneusement tenu compte des particularités culturelles propres à

l'Afrique, à l'exemple des œuvres appartenant au « folklore » qui sont expressément

protégées, alors que jusque-là ces œuvres étaient classées « domaine public » et non

soumises à rémunération. De même, la durée de protection est portée à 99 ans post

mortem alors que partout ailleurs elle ne dépasse guère 50 ans.

Le 15 avril 1981, le BUREAU IVOIRIEN DU DROIT d'AUTEUR est créé; il a vu son

organisation et ses attributions fixées par le décret 81-232.

Il entrait en fonction le 1er JUIN 1981 et Monsieur Serge RAIFF en devient le Directeur

Général jusqu'en JANVIER 1982, date à laquelle Monsieur Adolphe Dadoba BABY est

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nommé Directeur Général. Monsieur RAIFF devant Conseiller Technique jusqu'en

juillet 1985.

En avril 1991, Monsieur YAO NORBERT ETRANNY, sera nommé Directeur Général

en remplacement de Monsieur BABY.

Le 25 juillet 1996, une nouvelle loi a vu le jour: La Loi n° 96-564 relative à la Protection

des œuvres de l'esprit et aux droits des auteurs, des artistes interprètes et des producteurs

de phonogrammes et vidéogrammes.

Le champ de protection de cette loi s'étend à tous les créateurs, auteurs, artistes

interprètes, producteurs de phonogrammes ainsi que les radiodiffusions.

II) Les objectifs et les rôles du BURIDA

1) Quel est le rôle du BURIDA ?

Le BURIDA est une société de gestion collective, une société privée. Il n'est, en aucun

cas, un ministère ou une société parastatale.

Créé le 15 avril 1981 à l'initiative des auteurs, le BURIDA regroupe à l'heure actuelle

des milliers d'auteurs, toutes disciplines confondues. Très souvent exclusivement

associé à la musique, le BURIDA est la Société des auteurs et adaptateurs d'œuvres

littéraires, des auteurs et adaptateurs d'œuvres cinématographiques et audiovisuelles, des

auteurs compositeurs, arrangeurs et adaptateurs d'œuvres musicales, des éditeurs, des

auteurs d'œuvres plastiques, graphiques, design et photographiques, des interprètes et

exécutants, des auteurs, adaptateurs et traducteurs d'œuvres dramatiques et

chorégraphiques, humoristiques et pantomimiques, des sculpteurs et tapissiers, des

créateurs de mode, des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes, des auteurs

d'œuvres publicitaires, des architectes et auteurs de programmes d'ordinateur et des

bases de données...

Il a pour objet la perception, la répartition, l'administration et la gestion (dans le sens le

plus large du terme) de tous les droits d'auteur en Côte d'Ivoire et dans les autres pays

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où sont conclus des contrats de réciprocité (avec les sociétés sœurs, c'est-à-dire, avec les

autres sociétés de gestion collective de par le monde).

En résumé, le BURIDA documente les œuvres de ses auteurs pour pouvoir assurer

pleinement sa mission qui est de percevoir le droit d'auteur, chaque fois qu'une oeuvre

de son répertoire est exécutée ou diffusée publiquement, et ensuite de le répartir à

l'auteur. Pour déclarer une œuvre, il faut être affilié.

1.1) Affiliation

Le créateur n'est pas obligé de s'affilier au BURIDA pour protéger ses œuvres, la loi le

protège automatiquement (loi sur la propriété intellectuelle). Le créateur s'affilie au

BURIDA pour lui donner la gestion de ses droits, c'est-à-dire la possibilité de percevoir

en son nom pour l'utilisation publique de ses œuvres.

1.2) Déclaration / documentation

Une fois le créateur affilié, il est de son devoir de déclarer au BURIDA l'ensemble de

ses œuvres.

Les œuvres sont documentées dans notre base de données et constituent le répertoire du

BURIDA. Celui-ci est également constitué des œuvres déclarées auprès des sociétés

étrangères. La qualité de cette documentation est cruciale pour le bon fonctionnement

du BURIDA ; c'est elle qui permet de percevoir à juste titre lors de toute exécution

publique d'une œuvre documentée et, par conséquent, de répartir correctement.

1.3) Perception des Droits d'Auteur

Il y a deux façons de percevoir le Droit d'Auteur (qui n'est pas une taxe mais un salaire

différé) : les perceptions individuelles et les perceptions collectives.

On parle de perceptions individuelles quand on connaît à l'avance les œuvres jouées et

leurs ayants droit (c.-à-d. les auteurs, éditeurs, héritiers). Le montant perçu est connu à

l'avance et, par conséquent, le montant à répartir aussi.

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On parle de perceptions collectives quand on ne connaît pas à l'avance les œuvres jouées

et les personnes pour lesquelles nous allons répartir. Ces perceptions s'effectuent auprès

des médias, des restaurants, des commerces, des cafés…

2) Répartition des Droits d'Auteur

Les répartitions découlent des perceptions.

Elles sont également de deux ordres : les répartitions individuelles et les répartitions

collectives.

Les Droits d'Auteur ayant fait l'objet d'une perception (individuelle ou collective) sont

répartis :

- selon des clefs de répartition préfixées par les ayants-droit (lors de la déclaration de

leurs œuvres) ;

- selon des critères fixés par le Règlement général du BURIDA et approuvés par

l'Assemblée Générale des membres ;

- dans des délais qui varient selon le type de droit à répartir.

III) Logiciel et textes du BURIDA

En décembre 2008 un décret portant réforme du BURIDA est pris. L’article 62 du Titre

V : Les Associés du BURIDA, en son alinéa 11, mentionne que « les auteurs d'œuvres

architecturales et les auteurs de programmes d'ordinateur et de bases de données; »

peuvent être associés du BURIDA.

Ce même titre V stipule ceci en son article 63 : « Les associés du BURIDA lui donnent

mandat pour exercer en leur nom le droit d'autoriser ou d'interdire l'exécution publique,

la représentation des œuvres dont ils sont auteurs ou cessionnaires, la fixation, la

reproduction et la communication au public des prestations des artistes interprètes,

exercer le droit de suite et procéder à la répartition des redevances afférentes à

l'exploitation des dits droits. »

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Et en son article 64 : « Les associés du BURIDA ou leurs ayants droit s'engagent à

déclarer leurs œuvres ou leurs interprétations fixées ou non au BURIDA avant

l'exploitation publique de celles-ci. »

Ces deux derniers articles font part des droits des auteurs affiliés au BURIDA donc des

auteurs de programmes informatiques

Le logiciel ainsi que le matériel de conception préparatoire (qui se définit

traditionnellement comme l’ensemble des travaux de conception aboutissant au

développement d’un programme, à la condition toutefois qu’ils soient de nature à

permettre la réalisation d’un programme d’ordinateur à un stade ultérieur) revêtent donc

le caractère d’œuvre de l’esprit et bénéficient à ce titre d’une protection fondée sur le

droit d’auteur, à la seule condition qu’ils soient originaux c’est - à -dire qu’ils portent la

marque intellectuelle de leur auteur.

Le logiciel libre, en tant que logiciel est donc appréhendable par le droit ; les

développeurs qui participent collectivement à un tel logiciel n’abandonnent pas leur

droit d’auteur. Le logiciel fruit de leur collaboration n’appartient pas au domaine public

mais demeure la propriété de ses créateurs. Les auteurs d’un logiciel libre concèdent

seulement à chacun le droit d’utiliser leur œuvre, un droit d’usage, à la condition que

toutes améliorations ultérieures soient rendues publiques et que le logiciel ainsi modifié

circule librement.

Selon certains auteurs les retombées de cette pratique dépassent largement le cadre de

l’informatique," en transformant le consommateur en coacteur du progrès technologique

et de la diffusion de l'information, le logiciel libre inaugure, indéniablement sous la

poussée des forces productives, une nouvelle forme de rapports de propriété. Le droit,

s'il continue à protéger l'auteur qui peut vendre son produit et même en tirer un profit

substantiel, protège aussi l'ensemble du public. Ce phénomène contribue à rééquilibrer

le rapport propriétaire/producteur/consommateur".

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CONCLUSION

Au dire des textes du BURIDA et de la définition des logiciels libres, nous pouvons

affirmer que les logiciels libres en tant que œuvres de l'esprit est pris en cpte pas dans

les droits du BURIDA. Cependant nous remarquons le maigre moyen dont dispose cette

entité pour mener à bien ses actions. Il va falloir doter le BURIDA de plus de ressources

nécessaires et renforcer leurs capacités d'actions pour être plus efficace dans sa quête de

protection des œuvres informatiques. En clair nous encourageons les autorités

administratives et politiques à doter cette entité d’outils solides afin de garantir la

protection des logiciels libres vu la place de choix qu'ils occupent en ce moment. De

plus, nous encourageons tout auteur d'une œuvre à s'affilier (adhérer) au BURIDA.

Enfin, l'utilisation des logiciels libres permet de favoriser l'adoption des formats ouverts,

qui contribuent à l'interopérabilité, dans la mesure où elle permet les échanges sans

imposer de solution logicielle ; et à la pérennité des données traitées par des

administrations. Dans le domaine bureautique par exemple, certains organismes ont déjà

effectué une migration vers des outils libres, comme OpenOffice »

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

BAILLY, Y. LA PROTECTION JURIDIQUE DES LOGICIELS LIBRES. Note de recherche, Université Robert SCHUMAN, Faculté de Droit, 13p. Disponible sur www.droit-technologie.org/upload/dossier/doc/8-1.pdf

Becquet, J-C. QU'EST-CE QU'UN LOGICIEL LIBRE? Disponible sur http://www.apitux.com/flyerlibre/

BURIDA. GESTION DES DROITS. [en ligne] Disponible sur http://www.burida.ci/gestion-des-droits.php

BURIDA. Le BURIDA. [en ligne] Disponible sur http://www.burida.ci/burida-pourquoi.php

DECRET n° 2008-357 du 20 novembre 2008 portant réforme du Bureau ivoirien du Droit d'Auteur (BURIDA) disponible sur http://www.burida.ci/telecharger/decret_presidentiel.pdf

Deleporte, B. Logiciel libre ne signifie pas libre de droits [en ligne]. Disponible sur http://www.journaldunet.com/developpeur/expert/36330/logiciel-libre-ne-signifie-pas-libre-de-droits.shtml

GNU. Qu'est-ce que le logiciel libre ? [en ligne]. (page consultée le 30/07/2014) http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.html

Stallman, R. Pourquoi l'« open source » passe à côté du problème que soulève le logiciel libre [en ligne]. (page consultée le 30/07/2014) http://www.gnu.org/philosophy/open-source-misses-the-point.html

Wikipedia. Logiciel Libre [en ligne]. Disponible sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre

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ANNEXES

Catégories de logiciels libres et non libres

Ce diagramme, créé initialement par Chao-Kuei et mis à jour par plusieurs autres depuis,

explique les différentes catégories de logiciels. Il est disponible sous forme de fichier

SVG et de fichier XFig, sous les termes de la GNU GPL v2 ou supérieure, de la GNU

FDL v1.2 ou supérieure ou de la Creative Commons Attribution-Share Alike v2.0 ou

supérieure.

1) Logiciel libre

Un logiciel libre est un logiciel qui est fourni avec l'autorisation pour quiconque de

l'utiliser, de le copier, et/ou de le distribuer, sous une forme conforme à l'original ou

avec des modifications, gratuitement ou contre paiement. Ceci veut dire en particulier

que son code source doit être disponible.

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Il existe de nombreuses façons de rendre un logiciel libre ; beaucoup de détails peuvent

être définis de différentes façons, tout en gardant au logiciel son caractère libre.

Certaines de ces variations sont décrites ci-après. Vous trouverez des informations sur

des licences de logiciel libre spécifiques dans la liste des licences.

Un logiciel est libre du point de vue de la liberté, et non du prix. À cause de cette

confusion potentielle il serait souhaitable, chaque fois qu'une société informatique

annonce que son produit est un logiciel libre, de vérifier les clauses de distribution, afin

de s'assurer que les usagers disposent de toutes les libertés associées au logiciel libre.

Parfois il s'agit effectivement d'un logiciel libre, parfois non.

Beaucoup de langues ont deux mots séparés pour free, dans le sens de liberté et dans le

sens de gratuité. Par exemple, le français a « libre » et « gratuit ». Pas l'anglais ; il y a le

mot « gratis » qui se réfère sans ambiguïté au prix, mais pas d'adjectif courant se référant

sans équivoque à la liberté.

Le logiciel libre est souvent plus fiable que le logiciel non libre.

Logiciel open source

Le terme « open source » (littéralement, à code source ouvert) est utilisé par certains

pour qualifier plus ou moins la même catégorie que le logiciel libre. Il ne s'agit pas

exactement de la même classe de logiciel : ils acceptent certaines licences qui trop

restrictives et il y a des licences de logiciel libre qu'ils n'ont pas acceptées. Toutefois,

les différences entre les deux catégories sont minimes : pratiquement tous les logiciels

libres sont open source et presque tous les logiciels open source sont libres.

Logiciel « copylefté » (sous « gauche d'auteur »)

Le logiciel sous copyleft (littéralement, gauche d'auteur) est un logiciel libre dont les

clauses de distribution assurent que toutes les copies de toutes les versions sont

couvertes par les mêmes clauses, plus ou moins. Cela signifie, par exemple, que les

licences de copyleft ne permettent généralement pas à d'autres d'imposer des exigences

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supplémentaires au logiciel. Le copyleft est un concept général ; pour l'appliquer à un

programme, vous avez besoin d'un ensemble de clauses précises de distribution. Il y a

de nombreuses façons de rédiger ces clauses, donc en théorie de nombreuses licences

de logiciel libre avec copyleft peuvent exister. Néanmoins, en pratique, quasiment tous

les logiciels sous copyleft utilisent la GNU GPL. Deux licences différentes avec copyleft

sont généralement « incompatibles », ce qui signifie qu'il est illégal de fusionner du code

utilisant l'une de ces licences avec du code utilisant l'autre ; donc, il est bon pour la

communauté de n'utiliser qu'une seule licence avec copyleft.

Logiciel libre non copylefté

Le logiciel libre non copylefté est diffusé par son auteur avec la permission de le

redistribuer et de le modifier, mais aussi d'y ajouter des restrictions.

Si un programme est libre, mais non copylefté, alors certaines copies ou versions

modifiées peuvent ne plus être libres du tout. Une société informatique peut compiler ce

programme, avec ou sans modifications, et distribuer le fichier exécutable sous forme

de logiciel privateur.

Logiciel sous licence permissive (voire laxiste)

Les licences permissives (voire laxistes) comprennent la licence X11 et les deux licences

BSD. Ces licences permettent presque n'importe quel usage du code, y compris de

distribuer des versions binaires privatrices avec ou sans changement du code source.

Le système d'exploitation GNU

Le système d'exploitation GNU est un système d'exploitation de type Unix qui est

entièrement libre, et que nous développons au sein du projet GNU depuis 1984.

Un système d'exploitation de type Unix contient de nombreux programmes. Le système

GNU comprend tous les paquets GNU officiels, ainsi que bien d'autres paquets tels que

le système X Window et TeX, qui ne sont pas des logiciels GNU.

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La première mise à disposition en test d'un « système GNU complet » remonte à 1996.

Ce dernier inclut GNU Hurd, notre noyau, développé depuis 1990. En 2001, le système

GNU (y compris Hurd) a commencé à fonctionner de façon relativement fiable, mais il

manque d'importantes fonctionnalités à Hurd, c'est pourquoi il n'est pas largement

utilisé. En parallèle, le système GNU/Linux, une ramification du système GNU utilisant

Linux comme noyau plutôt que GNU Hurd, rencontre un grand succès depuis les

années 90. Cela montre que le système GNU n'est pas un ensemble statique de

programmes ; les utilisateurs et les distributeurs peuvent choisir différents paquets selon

leurs besoins et leurs souhaits. Dans tous les cas, le résultat est une variante du système

GNU.

Puisque l'objet de GNU est d'être libre, chacun de ses moindres composants doit être un

logiciel libre. Il n'est cependant pas nécessaire qu'ils soient tous copyleftés ; n'importe

quel type de logiciel libre a le droit d'y figurer s'il aide à remplir des objectifs techniques.

Logiciel GNU

Le logiciel GNU est du logiciel diffusé sous les auspices du projet GNU. Si un

programme est un logiciel GNU, nous l'appelons aussi « programme GNU » ou « paquet

GNU ». Le fichier README ou le manuel d'un paquet GNU doit le spécifier. Par

ailleurs, le répertoire du logiciel libre identifie tous les paquets GNU.

La plupart des logiciels GNU sont soumis à un copyleft, mais pas tous ; cependant, tous

les logiciels GNU doivent être des logiciels libres.

Certains des logiciels GNU ont été réalisés par le personnel de la Free Software

Foundation, mais la plupart proviennent de nombreux bénévoles. Certaines

contributions sont sous copyright de la Free Software Foundation, d'autres sous

copyright de leurs auteurs.

Logiciel GNU sous copyright de la FSF

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Les développeurs de paquets GNU peuvent en transférer le copyright à la FSF, ou bien

le garder. C'est leur choix.

S'ils ont transféré le copyright à la FSF, le programme est un logiciel GNU sous

copyright de la FSF, et cette dernière peut faire appliquer sa licence. S'ils ont gardé le

copyright, faire appliquer la licence est de leur responsabilité.

En règle générale, la FSF n'accepte pas les cessions de copyright sur des logiciels qui ne

sont pas des paquets officiels GNU.

2) Logiciel non libre

Un logiciel non libre est un logiciel, quel qu'il soit, qui n'est pas libre. Son utilisation, sa

redistribution ou sa modification sont interdites, ou exigent une autorisation spécifique,

ou sont tellement restreintes qu'en pratique vous ne pouvez pas le faire librement.

Logiciel du domaine public

Logiciel du domaine public veut dire logiciel non soumis au copyright (droit d'auteur).

Si le code source est dans le domaine public, c'est un cas particulier de logiciel libre

« non-copylefté », ce qui veut dire que certaines copies, ou certaines versions modifiées,

peuvent ne pas être du tout libres.

Dans certains cas, un programme exécutable peut être dans le domaine public sans que

le code source soit disponible. Il ne s'agit pas de logiciel libre, puisque le logiciel libre

nécessite l'accès au code source. Par ailleurs, la plupart des logiciels libres ne sont pas

dans le domaine public ; ils sont sous copyright, et les détenteurs de copyright ont donné

à chacun la permission légale de les utiliser en toute liberté, en se servant d'une licence

de logiciel libre.

Selon la convention de Berne, que la plupart des pays ont signée, tout ce qui est écrit est

automatiquement sous copyright. Cela comprend les programmes. Par conséquent, si

vous voulez que le programme que vous avez écrit soit dans le domaine public, vous

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devez faire des démarches juridiques pour renoncer au copyright ; sinon le programme

demeure sous copyright.

Logiciel privateur

« Logiciel privateur » (propriétaire) est une autre façon de désigner le logiciel non libre.

Par le passé, nous avons subdivisé le logiciel non libre en « logiciel semi-libre », qui

pouvait être modifié et redistribué de manière non commerciale, et « logiciel privateur »,

pour lequel ce n'était pas possible. Mais nous avons abandonné cette distinction et

utilisons maintenant les termes « logiciel privateur » et « logiciel non libre »

indifféremment.

Graticiel (ou freeware)

Ces termes n'ont pas de définition claire communément acceptée, mais ils sont utilisés

couramment pour des paquets qui autorisent la redistribution mais pas la modification

(et dont le code source n'est pas disponible). Ces paquets ne sont pas des logiciels libres,

donc n'utilisez pas, s'il vous plaît, les termes « graticiel » ou « freeware » pour parler de

logiciel libre.

Partagiciel (ou shareware)

Un partagiciel est un logiciel qui est fourni avec la permission de redistribuer des copies,

mais mentionne que toute personne qui continue à en utiliser une copie est obligée de

payer des royalties.

Un partagiciel (ou shareware) n'est pas un logiciel libre, ni même semi-libre, et ceci pour

deux raisons :

dans la plupart des cas, le code source n'est pas disponible, et donc on ne peut

pas du tout modifier le programme ;

il n'est pas permis de le copier ni de l'installer sans s'acquitter de royalties, même

pour des particuliers impliqués dans des activités non lucratives (en pratique, les

gens ne tiennent souvent pas compte des clauses de distribution et le font de toute

façon, bien que ce ne soit pas permis).

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Logiciel privé

Les logiciels privés, ou « sur mesure », sont développés pour un utilisateur (typiquement

pour une organisation ou une société). Cet utilisateur le garde et ne publie ni les fichiers

sources ni les fichiers binaires.

Un programme privé est un logiciel libre (dans un sens trivial) si son utilisateur unique

a les quatre libertés. En particulier, si l'utilisateur a tous les droits sur le programme

privé, ce programme est libre. Toutefois, si l'utilisateur distribue des copies aux autres

et ne leur donne pas les quatre libertés avec ces copies, ces copies ne sont pas du logiciel

libre. Pratiquement tous les emplois de programmeurs se situent dans le développement

de logiciels privés ; par conséquent la plupart des travaux de programmation sont, ou

pourraient être effectués d'une manière compatible avec le mouvement du logiciel libre.

Logiciel commercial

« Commercial » et « privateur » ne sont pas synonymes ! Un logiciel commercial est

développé par une entreprise dans le cadre de son activité. La plupart des logiciels

commerciaux sont privateurs, mais il y a des logiciels libres commerciaux, et il y a des

logiciels non commerciaux non libres.