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outreach et flexibilité Présenté par Olivier Jackson, Conseiller au CNESM Le 25 mai 2012

25 mai 2012 : Les jeunes dans notre pratique par Olivier Jackson

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Page 1: 25 mai 2012 : Les jeunes dans notre pratique par Olivier Jackson

outreach et flexibilitéPrésenté par Olivier Jackson,

Conseiller au CNESM

Le 25 mai 2012

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� Situation actuelle� Statistiques

� Programmes existants

� Retour sur le questionnaire des équipes SI-SIV

� Intervention auprès des jeunes� Délais et développement

� Effets de l’intervention

� Période d’échange� Meilleures pratiques

� Expériences de vos équipes

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� 8 millions de Québécois (statistiques Canada, 2011)

� 1 348 889 de Québécois entre 12-25 ans

� 1 Canadien sur 5 aura un problème de santémentale dans sa vie (CAMH, 2009)

� 14-19 % des jeunes de 4 à 16 ans vivent avec un problème psychiatrique (Kutcher, 2011)

� De grandes études suggèrent que 50 % des troubles mentaux chez les adultes commencent avant l’âge de 14 ans, 75 % avant l’âge de 24 ans (Provincial Centre of Excellence for Child and Youth Mental Health)

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� 60 % des problèmes de santé des jeunes Australiens sont reliés à la santé mentale (Moran, 2011)

� Les troubles psychotiques touchent 3% de la population (environ 40 467 jeunes Québécois)

� Selon WHO (2010), 90 % des personnes qui font une tentative de suicide auraient un problème de santémentale

� 60 % des hommes atteints de schizophrénie vont faire au moins une tentative de suicide dans leur vie (schizophrenia.com, 2010)

� 1 homme sur 5 atteint de schizophrénie lors de l’adolescence décédera du suicide (Krausz et al, 1995)

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� Et pour terminer, il est important de noter que:� Une personne sur trois qui aurait besoin de soins en

santé mentale les reçoit (CAMH, 2009), 13 % des jeunes hommes reçoivent les services nécessaires (Moran, 2011)

� Selon Beiser et Al. (1993), la durée de la psychose non traitée au Canada (qui se compare avec les autres pays sans politique d’intervention spécifique auprès des jeunes) est de 170 semaines dans la phase de prodrome et de 52 semaines dans la phase de psychose

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Ages 0-9 Ages 10-19

Neuro-psychiatricconditions (including self-inflicted injuries)

12 29

Malignantneoplasms

3 5

Cardiovasculardiseases

2 4

DALY’s in 2000 attribuable to selected causes by age (WHO, 2003), Kutcher, 2011.

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� Centre Jeunesse: les Centres Jeunesses offrent des services à environ 100 000 jeunes/année (ACJQ, 2012). Selon le rapport Delorme et Charest de 2007:

� Environ 10 000 jeunes sont hébergés au sein des CJ et familles d’accueil

� 45 % des jeunes hébergés ont au moins un diagnostic de santé mentale

� Ce taux grimpe à 70 % chez les 6-11 ans

� 37 % des jeunes hébergés prennent une médication psychotrope

� 16.4 % prennent des antipsychotiques

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� Centre Jeunesse: Programmes PQJ (Morin, 2011)

� Il y a présence d’équipes PQJ (programme de qualifications des jeunes) dans les 16 régions administratives du Québec.

� 820 places disponibles (82 intervenants)

� Programme s’adresse au 16-19 ans, vise une préparation à la vie adulte qui doit vivre dans la communauté.

� 50-60 % des jeunes suivis ont un diagnostic de santémentale

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� Organismes communautaires:

� Exemple: Dans la rue (statistiques de 2008)

� Offre support thérapeutique, hébergement, aide àl’alimentation et à l’hygiène

� Offre de la prévention à 3938 jeunes de moins de 25 ans

� A réalisé plus de 27 500 interventions

� A offert un hébergement temporaire à 272 jeunes itinérants de moins de 18 ans

� Une majorité de ces jeunes auraient un problème de santé mentale

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� Nous avons redistribué les formulaires SI-SIV selon notre connaissance des équipes, ce qui nous donne:

� 30 formulaires SI pour 1770 clients

� 34 formulaires SIV pour 4102 clients

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� Résultats:

24 et - 25-34 35-44 45-54 55-64 64 et +

SI 156 548 351 380 253 82

% SI 9 31 20 22 14 5

SIV 319 622 683 1082 889 507

% SIV 8 15 17 26 22 12

SI-SIV 475 1170 1034 1462 1142 589

% 8 20 18 25 20 10

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(Gélinas, 2012)

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(Gélinas, 2012)

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� Comme nous avons discuté plus tôt, il y a d’importants délais entre le début des symptômes et la réception de traitements. Ces délais sont encore plus dramatiques par le fait que le jeune expérimentera quatre ans de pertes temporaires ou permanentes alors qu’ils construisent leur identité et qui vivent des profondes transformations de leur corps, de leur pensée, de leurs émotions et de leurs liens sociaux (Bibeau, 2011)

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Quand la psychose frappe (Abdel-Baki, 2011):

� Identité diffuse� Pas d’exploration ni d’engagement

� Pas de projet à court-moyen terme

� Repli du jeune sur la famille (déni, honte, culpabilité)

� Dépendance versus autonomie

� Marginalisation face aux pairs (perte d’amis, perte d’emploi)

� Altération de l’estime de soi (deuil)

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� Selon Edward et Mc Gorry (2002), voici quelques effets de ce retard de traitement:

� rétablissement plus lent et moins complet

� augmentation du risque de dépression et de suicide

� plus de perte psychosociale et du développement social

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� perte de contacts avec la famille et du support social

� augmentation du risque de violence et d’activités criminelles

� augmentation de la consommation de substances

� augmentation du nombre d’hospitalisations

� Nous pouvons ajouter à cette liste une réponse à la médication plus lente et moins complète (Loebel et al, 1992 : McGorry et al, 1996).

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� Lorsque nous intervenons tôt lors de l’apparition de la maladie, nous pouvons constater les améliorations suivantes : (Patersenet al, 2005 ; Graig et al, 2004)

� meilleure adhérence au traitement

� meilleure satisfaction du client

� meilleure évolution fonctionnelle

� moins de rechute

� moins d’hospitalisation

� moins d’abus de substance

� moins de symptômes négatifs

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� L’étude économique de Milhaupoulos en 2009 sur le programme EPPIC a donné des résultats surprenants plus de 6 ans après l’arrêt du traitement d’une durée de 18 mois.

� 19 % des patients avaient des symptômes positifs parmi ceux suivis par ce programme contre 55% des patients profitant des programmes standards.

� 56 % des clients d’EPPIC avait un emploi contre 33% avec le traitement standard.

� Selon l’étude, la société profitait d’une économie de 20 000 dollars / patient sur 7.5 années. Donc l’effet perdure après ce traitement spécifique.

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� Les meilleures pratiques ne font pas l’unanimité au Québec. Chaque établissement tente de répondre aux besoins exprimés selon leurs propres réflexions ou recherches sur le sujet.

� Exemple de questionnement :� Définition de jeunes (12 ans ? 15 ans ? 18 ans ?)

� Nous sommes jeune jusqu’à quand (21 ans ? 25 ? 30 ?)

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� Quels sont les critères diagnostiques ?

� Approche individuelle ou de groupe ?

� Combien de contacts par période ?

� Comment définir un ratio pour les intervenants ?

� Comment établir un lien de confiance ?

� Les intervenants connaissent-ils les distinctions entre la psychiatrie adulte et la pédopsychiatrie ?

� Comment impliquer les familles sans briser la confidentialité ?

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� Puisque les 2/3 des hospitalisations des clients atteints de schizophrénie sont directement attribués à une mauvaise observance à la médication (Misdrahi et al, 2002), nous devons permettre aux programmes de faire non seulement de la prévention et promotion dans les différents milieux des jeunes, mais nous devons également offrir des traitements de pointe nécessitant l’implication de psychiatre (Moran, 2011).

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La littérature semble nous guider vers:

� l’importance du outreach (favoriser le premier contact avec le réseau de la santé sans délai) intervenir rapidement, dans la communauté

� l’importance d’offrir le traitement intégré (médecin impliqué dans l’équipe, médication, traitements psychosociaux adaptés à la phase de la maladie débutés tôt dans le traitement), incluant tx comorbidité(toxicomanie et réadaptation vocationnelle)

� favoriser la création d’une alliance thérapeutique (lien de confiance àbâtir) et approche en collaboration avec le jeune

� offrir un service flexible (nombre de contacts variable, services divers, approche tenace, horaires flexibles (ex. après travail)

� Accessibilité (ex. en cas de crise, lors du premier contact - éliminer les barrières à la référence)

� Continuité de soins

� Impliquer la famille et les proches dans le traitement

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Flexibilité Outreach

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