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La Mésopotamie ou le début de l’architecture I/ Situation historico-géographique II/ Types d’habitat primitif a.- La maison b.- Le palais III/ Les variétés du temple IV/ Formes d’urbanisme Conclusion : Les influences I/ Situation historico-géographique L’espace de la Mésopotamie s’étend entre les deux fleuves (le Tigre et l’Euphrate). Les plaines fertiles semblaient prédestinées à servir de berceau aux civilisations ; c’est dans de telles contrées, riches en argile, que l’art de bâtir devait naître. L’homme pouvait y avoir au moins un rudiment d’architecture avant même d’être outillé. Aspects géographiques : 1. La Mésopotamie du Nord est une première région vallonnée ; c’est une étendue, coupée de vallées fluviales, de bandes désertiques et de steppes. 2. La Mésopotamie centrale et méridionale est constituée par des terrains alluviaux des grands fleuves, au-dessus de l’ancienne plaine formée de terrains marécageux. Conditions historiques : Trois principaux royaumes ont donné naissance aux premières manifestations d’architecture en Mésopotamie : 1. Le royaume de Sumer, entre 3000 et 2500 AJC, est composé de cités états tel que : Uruk, Ur, …etc. 2. A partir de 2015, les centres politiques se déplacent vers le centre et le nord. Désormais, l’histoire de la Mésopotamie se développe sous le signe de la rivalité croissante entre Assyriens (Assyrie) et Babyloniens (Chaldée), dont les périodes d’autorité alternent. Les programmes, types de bâtiments et formes architecturales reposent à la fois sur le climat, les matériaux de construction, la structure économique, mais encore sur la conception religieuse de l’Etat et de la société. Tandis que l’Assyrie possédait un peu de bois et quelques carrières, la Chaldée en était totalement dépourvue : l’argile n’en était que plus précieuse pour les

Cours HCA: La mésopotamie ou le début de l'architecture

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La Mésopotamie ou le début de l’architecture

I/ Situation historico-géographique

II/ Types d’habitat primitif

a.- La maison

b.- Le palais

III/ Les variétés du temple

IV/ Formes d’urbanisme

Conclusion : Les influences

I/ Situation historico-géographique

L’espace de la Mésopotamie s’étend entre les deux fleuves (le Tigre et

l’Euphrate). Les plaines fertiles semblaient prédestinées à servir de berceau aux

civilisations ; c’est dans de telles contrées, riches en argile, que l’art de bâtir

devait naître. L’homme pouvait y avoir au moins un rudiment d’architecture

avant même d’être outillé.

Aspects géographiques :

1. La Mésopotamie du Nord est une première région vallonnée ; c’est une

étendue, coupée de vallées fluviales, de bandes désertiques et de steppes.

2. La Mésopotamie centrale et méridionale est constituée par des terrains

alluviaux des grands fleuves, au-dessus de l’ancienne plaine formée de terrains

marécageux.

Conditions historiques :

Trois principaux royaumes ont donné naissance aux premières manifestations

d’architecture en Mésopotamie :

1. Le royaume de Sumer, entre 3000 et 2500 AJC, est composé de cités états

tel que : Uruk, Ur, …etc.

2. A partir de 2015, les centres politiques se déplacent vers le centre et le

nord. Désormais, l’histoire de la Mésopotamie se développe sous le signe de la

rivalité croissante entre Assyriens (Assyrie) et Babyloniens (Chaldée), dont les

périodes d’autorité alternent.

Les programmes, types de bâtiments et formes architecturales reposent à la fois

sur le climat, les matériaux de construction, la structure économique, mais

encore sur la conception religieuse de l’Etat et de la société. Tandis que

l’Assyrie possédait un peu de bois et quelques carrières, la Chaldée en était

totalement dépourvue : l’argile n’en était que plus précieuse pour les

Babyloniens, et la nécessité de la substituer entièrement à la pierre les a conduit

à lui donner par la cuisson les qualités de la pierre.

II/ Types d’habitat primitif

a- La maison

1/ Les huttes en roseaux, dites Srefe (zarifès) :

Il s’agit d’une voûte en berceau réalisé à l’aide d’arc et nervure en roseaux

formant l’ossature. La couverture est formée de nattes de joncs et d’argile.

Cette variante mésopotamienne associe déjà des éléments constructifs

importants, comme l’arc en plein cintre, la nervure et enfin l’appareillage du

toit, dans une forme primitive de la voûte en berceau.

2/ Les maisons circulaires, dites Gaura :

Elle se forme à partir du cercle du foyer ou de la tente des nomades et sont

construite en pisé ou en brique crue. Leur diamètre peut atteindre 5 à 10 m.

3/ Maisons ruches :

Ces bâtiments circulaires sont partiellement combinés avec des avant-corps

ayant la forme de petites maisons rectangulaires.

4/ Maisons à plan carré :

C’est une typologie qui apparaît à la fin de l’époque préhistorique et s’impose

comme forme plus fonctionnelle. La figure de base constituée par le carré est

malléable. La composition d’espace à plan carré de différentes dimensions

devient aisée.

b.- Le palais

Les principaux palais étudiés:

2800 AJC. A Kish : Palais A

2100 AJC. A Ur : Palais Echursag

1800 AJC. A Larsa : Palais Mari

En Assyrie, le palais tient la première place, englobant comme annexes les

temples dans son enceinte. C’est la résidence du souverain et centre du pouvoir

politique et représente à l’origine le plan d’une maison à cour, qui constitue

l’élément principal ou la cellule originelle du plan d’aménagement du palais.

La disposition du plan repose sur la combinaison de systèmes de cours

communiquant entres-elles. Il est conçu en vue d’établir l’indépendance la plus

absolue entre le2s pièces de réception, les appartements privés les bâtiments de

service. Ce même plan est tracé sans nul souci de la symétrie : sans autres

préoccupation que celle des besoins à satisfaire. Les façades reprennent le

vocabulaire architectural des ouvrages militaires : enceinte (remparts), tour,

porte en chicane.

Deux grandes cours forment généralement le centre des palais :

La cour d’entrée et son ensemble de salles servant aux affaires publiques.

Autour de la seconde cour, appelée cour du palais, se trouvent les

appartements royaux et les salles d’apparat.

Cour d’entrée et cour du palais sont situées l’une à proximité de l’autre, et la

grande salle du trône sert de lien entre les deux. D’autres cours, autour

desquelles s’organisent des bâtiments secondaires, sont liés à l’ensemble et aux

édifices sacrés.

En Assyrie, les palais sont généralement implantés par stratégie, en bordure de

chaque ville, reliés à l’enceinte de la ville et fortifiées comme des citadelles.

III/ Les variétés du temple

Les temples n’apparaissent qu’à la fin d’un long processus religieux. Les

premiers sanctuaires sont des enceintes sacrées dans la nature.

A la fin de l’époque préhistorique, survient un type de temple archaïque qui

comporte une cella en longueur avec des salles secondaires latérales et une

entrée frontale comme pour la maison rurale.

Les ensembles de constructions des temples devenus plus vastes avec leurs

habitations, entrepôts et ateliers forment les centres de villes temples

sumériennes.

Le Temple d’Eridou présente à l’état élémentaire les quelques éléments

essentiels des premiers édifices sacrés : salle de forme rectangulaire à abside

également rectangulaire, division par des murs de refend semblables à des

contreforts, un autel dans l’abside, une table de sacrifice au milieu de la salle.

Le temple D d’Uruk est le plus vaste de la Mésopotamie ancienne. Le

chevet est élargi par une nef transversale qui précède la cella allongée. Une

chaîne de pièces secondaires entoure la cella. Les murs extérieurs épais sont

rehaussés de pilastres et creusés de six niches profondes. Axialité et symétrie

déterminent la composition générale.

Le temple de Tell Asmar reprend le principe de la maison à plan carré où

les chapelles représentent des cellas en longueur avec une entrée latérale.

Ziggourat :

Ces tours gigantesques, qui furent les principaux monuments de Babylone,

étaient à la fois des temples et des observatoires. D’après les descriptions de

Hérodote et Strabon, il s’agit de massifs sur plan carré affectant l’aspect

général de pyramides. Sur ses flancs se développe une rampe douce qui permet

d’abord de monter les matériaux lors de la construction, sans recourir à des

échafaudages, et qui donne accès à la plate-forme supérieure où s’élève le

principal sanctuaire. Les faces extérieures étaient ornés de rudentures et

couronnés par des crénelages.

La ziggourat se situe dans une vaste cour carrée, précédée d’un avant-corps. Sa

terrasse inférieure, un rectangle de 52 m x 56 m de côté sur 15 m de hauteur,

s’oriente, suivant ses diagonales, aux quatre points cardinaux. Deux terrasses

plus petites et plus basses y sont superposées. L’ensemble est accessible à

partir d’escaliers latéraux ou frontaux.

IV/ Formes d’urbanisme

L’urbanisme de a Mésopotamie se concentre en trois points :

1. Les villes du sud, comme Ur, Eridou, Uruk…etc, sont des villes temples

sumérienne.

2. Les villes du centre avec Babylone en Chaldée

3. Les villes du nord, comme Assur sont les domaines des Assyriens

(Assyrie). Ces deux derniers groupes sont des cités palais et villes temples.

Caractéristique de la ville temple

Ville de type sumérien

Plan général déployé suivant un vaste ovale avec territoire entouré d’un

mur garni de tours de défense et par des cours d’eau.

Des rues sinueuses et d’étroits passages traversent ses quartiers.

Le côté NE est réservé à une zone résidentielle privilégiée.

Le centre abrite les monuments religieux (ziggourat) et le palais, dont

l’organisation orthogonale fait contraster avec le contour de la ville. La

dominance va aux tours à gradins (ziggourats).

Les cités palais mettent en exergue l’urbanisme babylonien que l’on associe

aux principes assyriens

L’ordre géométrique d’ensemble.

La situation centrale du sanctuaire principal.

La position excentrique du groupe de palais, qui s’accroche à la manière

de citadelle ou forteresse au rempart de la ville et à la voie navigable

Les voies principales suivent un réseau géométrique.

Conclusion : Les influences

Dans l’architecture mésopotamienne se vérifient tout d’abord les lois de

rapports simples ou de proportions modulaires. Elle résulte comme

conséquence obligée, de l’emploi de la brique. Les longueurs des salles et les

épaisseurs des murs ont, par le fait seul de leur appareillage, des dimensions

subordonnées à la dimension de la brique formant le module de base.

Cette architecture avait ses racines dans le sol même, dans ses ressources si

spéciales (terre).

La Mésopotamie et l’Egypte ne furent jamais des centres de civilisation isolés :

De l’Egypte proviennent les motifs courants du dessin ornemental

(palmette de lotus et la rosace).

Le système de voûte sans cintrage est probablement originaire de

Chaldée

A Babylone s’arrête le domaine de l’architecture de brique cuite.