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EXPOSITION SOMMAIRE DE LA DOCTRINE DE LA NOUVELLE ÉGLISE QUI EST ENTENDUE DANS L'APOCALYPSE par LA NOUVELLE JÉRUSALEM PAR ••• ABVB. BWBD ••• OB. TRADUITE DU LATIN PAR J.-F.-E. LE BOYS DES GUAYS, SUR· L)j:J;lIJ,ION .fEB,!NCJU>S 1,769) ET PUBLIÉE ,Par une SOl:lit',derllaçiplea PA RI S A la Librairie de la SOCIÉTÉ SWÉDENBORGIENIŒ 12, RUE THOUlN, V' ARR' LONDRES SWEDENBORG SOCIETY BLOOMSBURY STREET, 36. - f904 -

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Emanuel Swedenborg, traduction de son ouvrage : Summaria Expositio Doctrinae Novae Hierosolymae... ab Emanuele Swedenborg, Sueco... Amstelodami, 1769

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  • 1. EXPOSITIONSOMMAIRE DE LA DOCTRINEDE LANOUVELLE GLISE QUI EST ENTENDUE DANS LAPOCALYPSEpar LA NOUVELLE JRUSALEM PAR ABVB. BWBD OB. TRADUITE DU LATIN PAR J.-F.-E. LE BOYS DES GUAYS, SUR L)j:J;lIJ,ION .fEB,!NCJU>S (~M.SI:JHIP~M, 1,769)ET PUBLIE ,Par une SOl:lit,derllaiplea det!e)D!PlTQ~E (~ROISIME ~DITIONPA RI SA la Librairie de la SOCIT SWDENBORGIENI 12, RUE THOUlN, V ARR (PA~THON)LONDRESSWEDENBORG SOCIETY BLOOMSBURY STREET, 36.-f904

2. EXPOSITION SOMMAIREDE LADOCTRINE DE LA NOUVELLE GLISE 3. SA1NT,AMAND (CHER). - IMPRIMERIE DANIEL-CHAMBON. . . .29, Rue POlte.M~lin.!il . .~ 4. EXPOSITION SOMMAIRB DE LA DOCTRINE DE LANOD_VELLE GLISEQUI EST ENTENDUE DANS LAPOCALYPSE par LA NOUVELLE JRUSALEM PAR &.V..S 1I.8 TRADUITE DU LATINPAR J.-F.-E. LE BOYS DES GUAYS, SUR L~DItION ~R.INClUS (~ltISl:~~M, 1,769)ET PUBLIE,, , Par uni ,Soclit deAnlcipl~1 dUIUI )D~T~"E~ROfSIME ~OITIONPARI SA la Librairie de la SOCIT SWDENBORGIE:-INE 12, RUE TaOUIN, V ARR (P.NTHk:ON) LONDRES SWEDENBORG SOCIETYBLOOMSBURY STREET, 36.-f904 5. APOCALYPSE, XXI. 2,5.1 Moi, Jean, je vis la Ville sainte, Jrusalem nouvelle, descendant deDieu, du Cll, pare comme une Fiance orne par son mari. Et CeluiqUI tait assis SUI" le Trne dit : Voici, nouvelles toutes choses je fais;et Il me dit; cris, car ces paroles sontvritables et certaines . 6. 1EXPOSITION SOMMAIREnE LADOCTRINE DE LA NOUVELLE GLISE QUI EST ENTENDUE DANS LAPOCALYPSE PAR LA NOUVELLE JRUSALEMt .Aprs avoir publi dans lespace de peu dannes quelquesOuvrages et quelques Opuscules sur la NOUVELLE JRUSA-l-KM, par laquelle est entendue la Nouvelle glise qui doittre instaure par le Seigneur, et aprs que lApocalypseeut t rvl d, je formai Ip dessein de mettre au jour laDoctrine de cette glise dans la plnitude, ainli la doc-trine entire; mais, comme cest un travail qui exigeraquelques annes, jai pris la rsolution den prsenterune sorte dEsquisse (Sciagraphie), afin quon ait dabordune ide gnrale de cette glise et de sa Doctrine, puis,que, quand les notions communes prcdent toutes leschoses, en gnral et en particulier, qui sont comprisesdans leur tendue, apparaissent ensuite dans la lumire, car elleS entrent dans les nolions communes comme deshomognes dans leurs rceptacles Toutefois, ce t Abrg nest pas soumis aux jugements pour la discm1sion, maisil est seulement communiqu pour la connaissance dusujet, attendu que tout le contenu en sera pleinementdmontr dans lOuvrage mme (1). Mais comme il sera,(1) Swedenborg, n en 1686, tait dans sa quatre-vingt-deuxieme anne1769) quand il publia cet Abrg. LOuvrage dont il est ici palI, savoir(LA VRAIE ltELIGION CKKtTI""NK,contenant la ThokJgie Universelle de laNouvelle {Jlise. a t mis sous la presse environ deux ans aprs;Swedenborg tait alolS dans sa quatre-vingt-quatrime anne. et ilquitta notre monde au commencement de 1772. peu de temps aprs lapublication de cet important Trait, 1. 7. EXPOSITION SOM&UIRE 1 L .ans la suite, trait des Discordances entre les dogmes delgli~e daujourdhui et ceux de la Nouvelle Eglise je vaisdabord prsenter les Doctrinaux daujourdhui sur laJustification.DOCTRINAUX DES CATHOLIQUES-RoMAINS SUR LAJUSTIFICA~DAPRS LE CONCILE DE TRENTE._~ ~------2. Dans la Bulle donne par PIE IV, PO: nui, non-seul~ment Adam, maisencore . sa postrit; et cette prvarication a transmis dans tout le genre humain, non seulementIa mort et les peines du corps, mais aussi le pch, qui est la mort de lme, Sess. V. 1, 2. - (b) Ce pch dAdam, qui est un par origine, et qui est transmis par propagation etnon par imitation, est dans chaque homme le sien propre,et ne peut tre enlev par aucun autre moyen que par leMrite du seul Sauveur, notre Seigneur Jsus-Christ, quinous a rconcilis Dieu da.ns son sang, tant devenupour nous la Justice, la Sanctification et la Rdemption,Ses. V. 3. - (c) Tous les hommes, dans la prvaricationdAdam, ont perdu linnocence, et ils sont deveDus impurs,et par nature enfants de colre, Sess. VI. Ch. i. 4. SUR LA JUSTIFICATION. - (a) Le Pre Cleste, le Pre des misricordes, a envoy aux hommes le Christ Jsus,son Fils, quand lheureuse plnitude du templ fut arrive,non-seulement aux Juifs qui taient sous la loi, maisaUlisi aux Gentils qui ne suivaient pas la justice,. afinquils se missent en possession de la.:Justce, et que tousreussent ladoption de fils. Dieu a~~propos.ce Propitiateur par la foi en son sang pour les pchs, non seule,.. 8. fi" 4.DE LA DOCTRI!E DK L.~ ."OUVELLE IiGLISE. 3ment pour les notres, mais encore pour ceux du Mondeentier, Sess. VI. Ch, 2. - (b) Cependan~ tous ne reoivent pas le bnfice de Sa mort, mais seulement ceux qui le Mrite de Sa passion est communiqu; ainsi, .moins quon ne renaisse en Christ on ne peut nullemtnt,tre justifi, Sess. VI. Ch. 3. - Cc) Le principe de la Jus.tification doit lltre tir de la grce de Dieu venant enoutre par Jsus-Christ, cest--dirl, de sa vocation, Sess.VI. Ch. 5. - (c) Les hommes sont disposs . la jus1ice,lorsque, excits par la grce Divine, recevant la foi parloue, ils sont librement mUil en Dieu, croyant vrai tout ce qui a t Divinement rvl et promis, et principale ment ce point, que Dieu justifie limpie par Sa grce, par la Rdemption qui est en Jsus-Christ, et lorsque se comprenant pcheurs daprs la crainte de la justice Di vine, crainte dont ils sont utilement frapps, ils sont levs lesprance, se confiant sur ce que ilieuleur sera propice cause du Christ, Sess. VI. Ch. 6. :..- (d) Cette dis position et cette prparation sont suivies de la Justifica bon ellem6me, qui est, non pas la seule rmis:.ion des pchs, mais aussi la sanctification et la rnovation de lhomme intrieur par la rception de la grce et Qes dons, par suite desquels lhomme dinjuste devient juste, et dennemi ami, pour tre selon son esprance hritierde la vie ternelle, Sess. VI. Ch. 7. - (e) La Cause finale dela Justification est la gloire de Dieu et du Christ, et la vieternelle. La Cause efficiente est Dieu qui purifie et sanctifie gratuitement. La Cause mritoire est le Bien-AimFils Unique de Dieu, notre Seigneur JsusChrist, qui. lorsque nous tions ennemis, dans lexcessive Cllaritdont il nous a .aims, no.us a mrit la justification parsa trs-sainte passion sur le bois de la croix, et a satisfait Dieu le Pre poU/ nous. La. Cause instrumentale est leSacrement du baptme, qui est le sacrement de la foi,sans laquelle personne ne peut obtenir la justification.La Cause formelle unique est la justice de Dieu, non cellapal laquelle il est juste lui-mme, mais celle par laquelle 9. EXPOSITI02; SOMMAIREil nous fait justes, cest--dire, celle dont il nous gratifieet par laquelle nous sommes renouvels par lesprit de notre mental; et non seulement nous sommes rputs justes, mais nous en avons vraiment le nom et nous le sommes rellement, chacun selon sa mesure que lEsprit Saint lui rpartit comme il veut, Sess. VI. Ch. 7, 2. - (f) La Justification est la translation de cet tat, dans lequel lhOmme nait enfant du premier Adam, dan~ l tat de grce et dans ladoption 4es enfants de Dieu par le Second Adam notre Sauveur Jsus Christ, Sess. VI. Ch. 4. 5. SUR LA FOI, LA CIIAR1T, LES BONNES UVRES ET LES MRITES. -(a) Quand lAptre dit que lhomme est jus tifi par la foi et gratuitement, ces paroles doivent treentendues dans ce sens que le consentement perptuel delEglise Catholique a maintenu et exprim, savoir, quenous sommes dits tre justifis par la foi, parce que la. foi est le commencement du salut. humain, le fondement et la racine de tou te j ustifi ~ation, sans laquelle ilest impossible de plaire Dieu, et de parvenir la socit de ses enfants: nous sommes dits lre justifis gratuitement, parce que rien de ce qui prcde la justification,soit la foi,soit les uvres,ne mrite pas la grce mme dela justification ; pn effet, si cest une grce, elle rie provient pas des uvres, autrement ce ne serait pas uneirce, Sess. VI. Ch. 8. - (b) Quoique personne ne puis se tre juste, sinon celui qui les Mrites de la passion de notre Seigneur Jsus-Christ sont communiqus, cela ce pendant se fait dans la Justification, lorsque par le Mrite de cette trs-sainte passion la charit de Dieu est rpan {lue par lEsprit Saint dans les curs de ceux qui sont justifis, et quelle y est inhrente: de l dans la Justifi cation mme lhomme reoit avec la rmission des p ~hs toutes les choses en mme temps infuses par Jsus Christ, auquel il est uni par la foi, lesprance et la cha rit ; car la foi, si la charit ne sen approche pas, nunit 10. DE 1..1. DOCTRINE DE LA NOVVELLE GLISE5point parfaitement avec le Christ, et ne fait point lhomme membre vivant de son corps, Sess. VI. Ch. 7, 3. (C) Le Christ est non -seulement le Rdempteur auquel ondoit se confier, mais aussi le Lgislateur auquel on doitobir, Sess. VI. Ch. 16. Cano 21. - (d) La Foi sans lesuvres est morte et oisive, parce que dans ,Jsus-Christce nest ni la circoncision ni le prpuce qui ont de la valeur, mais cest h foi qui ople par la charit ; car lafoi; sans lesprance et sans la charit, ne peut pointdonner la vie telllel1e ; de l et aus~itt on entend cette Parole du Christ: " Si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements. Cest pourquoi il est ordonn. ceux qui reoi vent la juslice vritable et Chrtienne,ds quils sont rens, de la conserver blanche et sans t;che, comme une premire robe qui leur a t donne par Jsus-Christ, la place de celle quAdam par sa dsobissance a perdue pour lui et pour nous, afin quils la reprsentent devant le tribunal de notre Seigneur Jsus-Christ,et quils aient la vie ternelle, Sess. VI, Ch. 7, ~. - (e) Jsus-Christ Lui-Mme, comme la Tte dans les memb~es,et comme le Cep dans les sarments, influe continuellement par une vertu dans ceux qui ont t justifis; cette vertu prcde toujours leurs bonnes uvres,les accompa. gne et les suit ; et, sans elle, elles ne poulraien L tre, en aucune manire, ni agrables . Dieu ni mritoires; cest pourquoi on doit croire quil ne manque plus rien li. ceux qui ont t justifis d3utant moins que parees mme .:euvres, qui ont t faites en Dieu, ils sont censs avoir mrit la vie tcrnelle,qui1s doivent aussi obtenir en son temps, Sess. VI. Ch. 16. - (f) Notre propre justice nest pas tablie comme tant propre daprs nous ; car celle qui est dile notre justice est de Dieu, parce que Dieu linfuse en nous par le mrite du Christ: que lhomme Chrtien sabstienne donc ou de se contier ou de se glo rifier en lui-mme, et non dans le Seigneur, dont la boni,. t envers nous, hommes, est SI grande quil veut que les choses qui sont des dons de lui soient des mrites pourr. 11. 6 EXPOSlTlON SOMMAIREnOI1~, Sess. VI. Ch. 16. - (Ij) Parce que par nous-mmesnous ne pouvons rien comme venant de nous-mme, :,uqui nous fortifie cooprant, nous pouvons tout : ainsilhomme na rien dont il puisse se glorifier, mais toutenotre gloire est dans le Christ, dans lequel nous vivons,dans lequel nou~ mriton~, dans lequel nous sati~faisons,faisant deg fruits dignes d/ pnitenr.e qui pl.r Lui ont dela force, par Lui sont offerts au Pre, et cause de Luisont accepts par le Pre, Sess. XIV.Ch. 8. - (h) Siquelquun dit que lhomme peut tre justifi devant Dieupar ses uvres, qui sont faites, ou parles forces de la nature humaine, ou par la doctrine de la loi, sans la grceDivine par Jsus-Christ, quil soit anathme, Sess. VI. Can1. - (i) Si quelquun dit que, sans quil y ait auparavantune inspiration et uJ1e aide de lEsprit Saint, lhommepeut croire, esprer et aimer (cest -dire, dvoir la foi,lesprance et la chs conjoignent, etmme ils expriment la conjonction par dlS paroles expres.ses etnon susceptibles dnn double sens, savoir, par cellesci: Que la Foi aprs la jnstification nest jamais seule, sans a"oil ave" elle la charit ou les bonnes uvres, et gue,sil enestautrement,la foi est non vivante,maismorle;voirci-dessus, N 13 (0) (p) (q) (1) (y) (bb). Et mme qne lesbonnes uvres suivent ntcessailcment la foi, N t3 (x)(y) (z). Et enfin, que le Ren par lcs nouvelles forces etles nouveaux dons coop re avec lEsprit Saint. N 13 (aa).Que des choses abSllument semblables soient enseignespar les Catholiques-Romains, cest ce quon voit clairement par les pas!oages extraits du Concile de Trente.No, 4, 5,6,7,8. 26. Que sur les mrites des uvres les Rformateursenseignent peu prs les mmes choses que les Catholiques-Romains, on le voit par ces passages tirs de laFormule de Concorde : Que les bonnes uvres sont rtribues daprs la force de la promesse et daprs lagrce, el que par l elles mritent les rcompenses c 1porelles, ct aussi les rcompenses spirituelles, t4 (t)(k) (l) (n). Et que Dieu cournne dune rcompense sesdons, N 14 (h) (n). Des chosfs parfai1ement semblablessont dites dans le Concile de Trenle, savoir: Que Dieu 30. , N 26 DE LA DOCTRINE DE LA NOUVELLE ~;GLIS E 25 daprs la grce fait que ses dons sont des mrites pour nous, N 5 (f). Et, en outre, que le Salut vient, nOT) pas des uvres,mais de la promesse et de la grce, parce queDieu ]rs opre pal lEsplit Saint, N 5 (e) (f) (9) (h) (il (k).27 D,ion des pchs, la Rgnration et la Salvation, cest ce que, danslOuvrage annonc, lon verra distinctement dans la lumire de la raison illustre par les Divins vrais daprslEcriture Sainte. Il est dit la Foi unie aux bonnes uvres, parce que la Foi en un seul Dieu neit }Jas donnesans lunion avec elles.43. Et cette Foi est en Dieu Sauveur Jsu.-Chrt, etdans sa forme simple elle est telle: 1. Il Y a un seul Dieu,en Qui est la Di1)ine Trintt, et ce Dieu est le SeigneurJaus-Ch{tSl. II. La Foi Salf>ifique est de croire en Lui. III. Il faut {uir les maua:, parce quils sont du diable etviennent du diable. IV. Il taut {aire les biens, parce quill.ont dt Dieu et f>iennent de Dieu. V. Et lu biens doivent1 39. 34EXPO~ITION SOmlAIRE tre laits par lhomme comme par Itlmmp, ma il d9it croire que cest par III Sdgfleur quils wr.t chez lut et faits pal lui.COURTE ANALYSE44. Telle est la Foi de la Nouvelle Eglise dans la for "0 simple; on la verra dans une forme plus tendue dans lAppendice, et dans une forme large dans la Pre.miro Partie de lOuvrage mme, o il sera trait du SeignenrDieu Sanveur et de la Trinil en Lui; de lAmour enversDieu et d lAmour Jg !rd du prochain; puis, de la Foi et de la conjon.clion de la foi avec ~e! deu1 Amour;; etaussi dans les autres Articles qui, l, se suivent en ordrr.Mais il est important que ce prliminaire sur cette foisoit illuslr ici ln peu de mots; el. son PRE,IIER POI~T : Il y a un seul Dieu, en Qui est la Diine Trinit, et ceDieu est le Seigneur Jsus-Christ, est sommairementillustr par ce qui suit: Une vrit certaine et constante, cest que Dieu est un, que son Essence est i-ndi visibie, et quil y a une Trinit; puis clonc que Dieu est uu, et que ion Essence est indivi!ible, il sensuit que Dieu est une . seule Personne, et que, puisquil est une seubPersonne, la Tripit est dans cette Personne: que celle Personne soit, le Seigneur Jsus-Christ, cest ce qui estvident en ce quil a t conu de Dieu le Ple, - Luc, 1. 34, 35 ; - lt quainsi il est Dieu quant lAme et la vie mme; et que par suite, comme il la dit Lui-Mme, le Pre pt Lui sont un, - Jean, X. 30; - que Lui-Mme est dans le Pre et lePre en Lui, -- Jean, XIV. 10, if; _. que celui qui Levoit et Le connat, voit et connat le Pre, - Jean, XIV7, 9 ; - que personne ne voit et ne canDaUle Pre, que Luiqui est dans le sein du Pre, - Jean, 1. 18; - ql}e toutce qui appartIent au Pre est 11. Lui, - Jean, III, 35, XIV.i5; - quil est Je Chemin, la Vrit et la Vie, et quepersonne ne vient au Pre que par Lili, - Jean, XVI. 6,- par consquent de Lui (ob Ipso) parce quil est en Lui ~t ainsi Lui; el selon Paul, qne toute la. plnitude de la 40. DE LA DOCTRINE DE LA NOUmE GLISE 35Divinit habite corporellement en Lui, - Coloss. II. 9 j- et selon sae: Il Un enfant nous est n, un fils nousa t donn, dont le nom est Dieu, PRE DTERNIT. IX. 5. - Et quen outre il a pouvoir sur toute chair, Jean, XVII. 2; - et quil Lui a t donn tout pouvoirdans le Ciel et sur Terre, - Matthieu, XXVIII. 18; do il suit quil est le Dieu du Ciel et de la Terre. - LeSECOND POINT: La Foi Salvifiqe est de croire en Lui, est illustr par ces passages: Jsus dit: Celui qui croiten Moi ne mourra point, ternit, mais il vivra. Jean, XI. 25, 26. - Cest la volont du Pre, que quiconque croit au Fils ait la vie ternelle. )) - Jean, VI.40. - Dieu a tellement aim le Monde, que son FilsUnique-Engendr il a donn, afin que quiconque croit enLui ne prisse point, mais quil ait la vie ternelle. - .Jean, III. 15, 16. - Qui croit au Fils a la vie ternelle,mais qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais lacolre de Dieu demeure sur lui. - Jean, III. 36. - LesTROIS AUTRES POINTS: Il faut fuir les maux, parce quilssont du diable et viennent. du diable; il faut faire lelibiens, parce quils sont de Dieu et viennent de Dieu;mais lhomme doit croire que cest par le Seigneur queles biens sont chez lui et faits par lui, nont pas besoindtre illustrs ni dmont.rs j car toute lEcriture Saintedepuis le commencement jusqu la fin les confirme; ilny est en somme enseign autre chose que de fuir esmaux, de faire les biens, et de croire en un seul SeigneurDieu. Et de plus, sans ces trois points, il ny a aucunereligion, car la Religion appartient la vie, et la vie est de fuir les maux et de faire les biens, et lhomme ne peut faire ceux-ci ni fuir ceux-l, si ce nest cumme Jl~r lui-mme; si donc tu repousses de lEglise ces trois points, tu en repousses lEcriture Sainte, et tu en repousses aussi la Religion, lesquelles tant repousses, lEglise nest point Eglise. En {)utre, pour ce qui concerne la Foi de la Nouvelle Eglise dans la forme universelle et dans la forme 41. 36EXPOSITION SOMMAIREparticulire, Voir ci-aprs les Nos H6 et 117; tout ce quilscontiennent sera dmontr dans lOuvrage Mme. @ 45. La Foi daujourdhlti a spar de lEglise la Religion,qui consiste dans la reconnaissance dun seul Dieu, et dansle culte de ce Dieu daprs la foi de la charit.COURTE ANALYSE. 46. Quelle est, sur tout le Globe, la Nation qui, ayant une religion et une raison saine, ne sache et ne croiequil y a un Dieu, que faire les maux cest tre contre..Luiet faire les biens tre avec Lui; que lhomme doit fuir lesuns et faire les autres de toute son me, de tout _soncur, et de toutes ses forces, bien que ce soit par uninflux de Dieu, et que ce sont l les choses qui constituent la Religion? Qui donc ne voit pas, que confessertrois Personnes dans la Divinit, et dclarer que dans lesbonnes uvres il ny a rien qui appartienne au sa-lut,cest sparer la Religion davec lglise? En effet, il estdclar que les bonnes uvres ne font rien pour le salut,par ces paroles: La foi justifie sans les bonnes uvres,N 12 (a) (b); les uvres ne sont ncessaires ni au salutni la foi, parce que le salut et la foi ne sont ni conservs ni retenus par les bonnes uvres, N 12 (g) (h) (m)(n) ; il ny a donc point de lien de conjonction de la foiavec les bonnes uvres. Si par un retour il est dit queles bonnes uvres suivent t.oujours delles-mmes la foi,comme les fruits procdent de larbre, N f3 (l) (n), alorsqui les fait, et mme qui pense il elles, et qui est portde plein gr vers elles, quand on sait et que lon croitquelles ne font rien pour le salut, et encore, que personne ne peut de soi-mme faire aucun bien pourle salut, etc? Si lon dit que nanmoins ils ont conjoint la foi avec les bonnes uvres, je rpondrai quecette conjonction examine fond est, non pas une 42. N 46 DE LA DOCTRINE DE LA NOUVELLE GLISE37conjonction, mai~ une adjonction, et une sorte daccessoire, qui ne cohre et narlhre autrement que commeune ombre quon ajoute nn tableau pOUl nndre ce tableau plus vivant; et, puisque la Beligion appartient la"ie, et que la vie consiste dans les bonnes uvrps faitMselon les vrais de la foi, il tlst bien vident que la Religion elle-mArne est celte vic,et non pas un tel accessOIre;bien pins, il est vident que chez plusieurs cet accessoireest comme une Queue de cheval qne lon coupe son gr parce quelle ne sert ri"n. Qnel est celui qui conclut autrement daprs la raison, quand il peroit, dans le sens quelles prsentent,des Propositions comme celle-ci: Cest une folie de simaginer que les u lles de la se conde taLle du Dcalogue justifient devant Dieu, ~ N i2 (d) ; puis, celle-ci: Si donc quelquun croit obtenil le salut palce quil a la charit, il fait injure au Christ, 1) N i2 (e); comme encoie celle ci : Les bODnes uvres doivent tre entirement exclues, quand il sagit de la Justification et de la Vie ternelle, Il N i2 (f); ct plu sieurs autres? Quel est dO,nc celui qui, lorsquil lit en suite, que les bonnes OEuvres suivent ncessaIement la foi, et que 3i elles ne la. sui ven t point, la foi est fausse et non vritable, Il N 13 (p) (g) (y), etc., fasse attention cela? et, sil y fait attention, sera-ce avec perception?or, le bien .qui mane de lhomme sans la perception estinanim comme sil venait dune statue. Mait; si lon pntre plus profondment dans la cause ~e cette Doctrine,il.devient vident que les Chefs de la Rforme ont dabord pris pour rgle la Foi seule, afin de rompre avecles Catholiques-Romains, comme il a t dit cidessus,N" 2i, 22, 23, et quensuite ils ont. adjoint les uvres dela charit, afin qlle leur doctrine ne soit pas contraire lcritUle Sainte, et afin quelle paraisse comme une religion, et quen consquence elle soit rendue saine. @~7. La foi de lglise daujouIdhui ne peut tre con 43. 38EXPOSITIOS ~ml~A:REjointe li la chmit, ni produire r.ucun des fluits qui sontles bonnes UV1es. COURTE ANAI.YSE 48. Avant que ce point soit dmontr, il faut daborddvoiler devant lentendement do vient la charit ct ceque cest que la charit, do vient la foi et ce que (;estque la foi, et ainsi do viennent les Lonnes UHes quisont appeles fruils, et ce que cest que ces uvres: LaFoi e"t la YJit ; la doctl ine de la foi est donc la doctrine de la vrit; 01, la doctrine de la vrit appartient lentendement, ct pal suiLo il la pense, cl daprs la pense au langage; cette doctrine enseigne donc cc qilon doit vouloir el cc quon dOll faire, elle enseigne par con squent quon doit fuir les maux el quels maux on doit fuir, et quon doit fuire les biens et quels biens on doit faire; quanil pal suite lhomme fait les billns, les biens se conjoililJent aux Ta;g, parce que la volont se con joint il lentendement, car 1" bien ppalticnt la volont et le vrai appartient il lentendement; daprs cette con jonction ex.istent laffection du bien, laquelle da!lS son essence est la charit,et laaecLion du vlai, laquelle dans son essence est la foi, et ces deux unies ensemble font un mariage; cie ce mariage naissent Irs bonn,es UVJe~ comme d~ larbre nai~;,ei,t les flllils; el CCl sont pal suitees fruits t: biun p,t Ips fruits du l ,ai; dans la paro},.J [esfruits du "r"i sont signili~ par les misins, et ksfruit" du bieu par le~ lins,49. Daprs cPlt~ lInraliun des bonnes nvres, il estvident qli( la ;oi lcule Ile peut en aucune manire produire ou enfant! quelques ~lvres qui soient nommesdes fruits, de mme absoll1nlent qne la f,~mme s~111e nepeut engendlel sap" lhotrlwr, cest puurqnoi lexplesslOll(1 les fruits de la hi " est une loculion aine ct un simple mol. Ontre cela., dans le ?ionde entivi;Jamais aucanechose na t produite, ni ne;;t p,oduile qU par 1:In 1Tl3riag(?, ent)!:: dlnx, dunt lun se rfre au Lien et lautle 44. 35au vrai; ou, dans loppos, dont lun se rfre au bienet lautre au fallx; par consquent aucuoe uvre ne peut tre conue, ni plus forte raison ne peut natre que de leul mariage, les bonnes uvres, du mariage du bien et du vrai, et les Mauvaises uvres, dll mariage du-mal et du raux. 50. Si la charit ne pe.ut tre c--,njointe avec la foi de lglise daujoUldhui, et silnen P:"lt naitledaprs quel({ue mariage une bonne une, c,;st parce que lImputa tion lempliL tout; elle remflles dlits, elle justifie, rg nre, sanctifie, donne la vie du Gifl, et ain~.i le saL1t, et cela gratuitement sans aucune llTe de lhomme; que seraiL alors la charit, dont Je mariage doit avoir lieu avec la foi, sinon une chose superflue et vaine, et sinon un ;.ccesscire et uo gage de limpu!ation et de la justifi cation accessoire qui cepcndant na de rorce pour ~ucunechose? De olus, la roi runde su-r lide de trois Dieux eilt errone, ainsi quil a t montr ci-dessus, Nos 39, 40; et la charit, qui en soi est chalH, ne peut pa> tre unie .Ine foi (,lrone, 00 croit quil nexiste pas de lien eotre-cctte foi et la charit, pour drux raisons : La Premire, ,)arCIl quils Cont leur roi spidtuel1e, tandi3 quiLs regar{1tmt la charil comme natulclle-m,oraLe, pensant quil Ilexis~e effets produits. (causata), comme de la tte dans les membres; par exem ple, que Dieu veut tre rconcili, qujJ est rconcHi paramour pour le Fils, et par lintercession ou la mdia t.ion ; quil veut tre rendu propice par la vue de lextrme souffrance du Fils, et tre ainsi ramen et pour ainsidire forc la Misricorde, afin que dennemi il devienne ami, et quil adopte les enfants de la colre pour enfants de la grce. Quimputtr la jllstice et les mrites deson Fils linjuste qui snpplie pal la foi seule, ce soitaussi purement humain, cest ce quon verra dans ladernire Analyse de cet Opuscule.62. Ceux qui ont vu des Proprits purement humainesindignrs de Dien, ses de lArticle de la Justification, ils les auraient tout fait retranches de la Religion fonMe ds le commencement sur le culte d" trois Di..ux,ainsi avan t le temps fix davance pOUl la Nouvelle Eglise, quand il y a Plnitude et Res tauration. XV 64. De la Foi de lglise daujourdhui sont ns et peuvent.encore nai/le des Ftus normes; par exemple, la Salta tion ople en un moment par la Misericorde immdiate; laPredestination; lattention de Dieu nulle lgard des actes-de lhomme, mais porte sur la foi seule; quil ny a point de Lien de la charit et de la foi; que lhomme (lltns la, con version est comme un trlJnc d(llbre; et plusieurs autresftus; puis, SUl les Sacrements du Baptme et de la Sainte Cne, quant aux principes de la raison tot/chant le fruit quon en obtient, tirs de la Doct)ine de la Justification par la oi seule; comme aussi sur la Personne du Christ, Lesllersies depuis les plemiers sicles jusqu ce joUI nont point.eu dautre source que la Doclrine fonde sur lide de trou Dieux, 4 , 55. 50CO{lRl~ ANAI.YSE65. Quon ne c:"oie point aujourdhui il dautre Salv,tlion~lI celle qni est opre en un moment..pal la Mj,:~licorde il1lm;diate, on Je voit, en ce que tonte luvre dela salvaUon sa,~ omplit par .la seule foi orale jointe hile conlhncl pnlmonail(, et non en m(l.me temps pin lacharit daprs laqnelle la l..)i orale devient relle, (~t I~conOance pnimooaile devient cardiaque: en elfel, si lonte la c01lpralioo que lhol>1:ne apporte comme de luimmc. par les exclr,ice;; de [1 chalit, la coop;;ti0nspontii elles nont p~lS l pronv;1chcs anp:mnanl ? QlIe t:ependilnt la Sa[vatio:1 ople en 110 m:)m:~nt P:!! lt Mi:CE;P"::ul: il Am::.terdll11 en 16l" N 3ioO, G6. Si la lrflestination est un flus de la foi de ntgli;;e danjourdhui, cest palce quelle ost ne de la lci en la salvalion op0r~ eo un moment par la Mislicordl~ immdiate, cl de la roi cn une impuissance absolue ct tn un manque lO~l de librn i>.fbitre dans les choses l>piritllclles, don t .il est pad ci-dessous, ~. 68; que ce rl:Jg:ne soiL p:o~tlit 13:11 ces lri:1cipes, come un scrpClIt lest pal un le:p~n!, et une araigne Jur une arllignc::. on le voit Ci-lkssus j de l ct aussi dune COrllsiun com l1H illilni:nc, il rsulte qlle lhomme esl comme Lillun Iront: uar!Jl; et quensuite il ne slit par la charit, et par consquent lglise sans le ma-riage de la foi et de la charit, on le voit ci-dessus, ~o48 ; ce Mariage est lglise mme, et cest lgrise NOll-velle qni est maintenant instaur(,e par le Slligneur.69. Quelhomme dans la conversion soit comme untronc darbre, la Foi de lglise daujouldhui le reconnatpleinement comme sJn propre ftus par ces Proposi-tions: L homme est dans une impuissance complte dansles choses spirituelles, N i 5 (a) (b) (e). - Dans la Con-version il est comme un trunc darbre. une piE}rre, et unestatue, et il ne peut pas .mmJ se rendre propre ni sap-pliquer recevoir la grce, et il est comme ce qui nalusage daucun sens, N i5 (e) (d). - Lhomme a seule-ment la puissance locomotive pour se rendre auxAssem-bles, oi! il peut entendre la Parole et lvangile, N i 5(e). - Mais lhomme ren par la vertu de lEsprit Saint,coopre dune certaine manire daprs de nouvelles for-ces et de nouveaux dons, N 15 (k) ; outre plusieurs au-tres Propositions. Que lhomme soit dit tel quand il se 59. EXPOSITIOX SOllMAIRE COllcrti t ct fait pni tence des man vai scs u res, cestapssi un ftus sOlli du mme amf ou du mme ulrus,cest--dire, de la foi seule justifiante, dans Je but queles llvres de lhomme fussent entirement bannies, etde peul quelles ne se conjoignissent . la foi par le plus petit contacLMais comme ces Propositions SlIl la conver sion et la pnitence de lhomme r,;pugnent . la commune pelceplion de tous les hommes, on y ajoute celle-ci: "IlY a une grande diffrence entre les hommes baptises et ceuxqui ne le sont pas, car il est contorme la doctrine de Paul,que tous ceux qui ont d baptiss ont lcotu le Christ, etsont vlitablement rens,. ceux-ci ont dj larbitre renduUbre, de l, non-seulement ils coutent la Parole tle Dieu, mais enC01e ils pel/vetlt y donner leur assentiment et syattache,r par la toi, N Hi (m), ct dans la FORlWLE DE CONCORDE, pEg, 6i;. Jen appelle aux hommes sages, afin quils examinent si cette Proposition est daccord en IInemanile quelconque avec les prcdentes, et sil ny apas contradiction, lorsquon dit que tout Chrtien dansltat de conveIsion est comme un tronc darbre et comme une pierre, au point quil ne peut pas mme se rendre l)ropre . recevoir la grce, quand cePendant tout Chrtien cst baptis, et que daprs le baptme il p.orteavec soi de ,pouvoir, non seulement couter la ParGle deDieu, mais encore y donner son assentiment et sy attacher par la foi; lassimilation de lhomme Chrtien un tronc dal bre ct nne piene doit donc tre bannie parles glises dans lunivers Chrtien, et clIc doit ~lre dissipe, comme le mtore vu en songe par un llOmme est-dissip ail rveil: est-il mme quelque chose qui rpu.gne davantage la raison? Mais pOllr donnel uri claircissement SLlr la manire dont la Nouvelle glise enseigne la Conversion de lhomme, je vais transclile ici unpassage tir dun Almolable de lApoCALVPSE RVLE: Qui ne voit que chaque homme a le libre de penser Dieu el de ny pas penser; et quainsi chacun a Je libre dans les choses spi lHucHes de m-meqlledans les cho 60. "N 69DE LA DOCTIIlXE IJK LA l;OUYELLE GLI~E55Il SoSciviles et morul~s? 1/1 Seigneur donne continndle Ilment ce libre lons les hommes j aussi lhom:ne dc vit.111-il lcsponsable et c0upable selon ce quil plnse ; ll;amme e~t homm" parce quil peut penser il DitU, et,Il la bte esl ble parce quclin ne le pent p:IS; cest pour ceta qJle lhomme se peut rformer et r(lgnn:r corn me )lpal lui-mme,pourvu quil reconnaisse de (CCUi que ce~t pH le Seigneur; tout homme qui fait pnitence et. croitIl au Seig-neur est ltonn ct rrglinr j lhomme doit )lfaire lun et lautre comme pal lui-n~rne j et faire)} comme par soi-mn...!,e, cest. aus"i faire par Je SeiGneur," parce qll~ le Seigneur donne de vouloir et de. po ,,oir, ct nenlve jamais cela personne. Il est vlai que)} lhomme ne pe.ut nullement y contribu~r, pas mme en1) la moindre chose; eependant il nu pas rL cr statuc,1) mais il a t cr homme pour failfcela par le 8ei )lgnlur comme par lui-mme j cest 1i1 lI:nique rcip"o )lquc de lamour et de la foi, (t ainsi lunique l~cip!o" que de conjonction, qlle le Seigneur veut absolument que lhomme accomplisse CtlClS Lui j on un ltlot, fai tes par vous-memes,et CjoJ(z que cest pallcSe;gneur," de cett.e manire VOliS faites comme par vous-mmes, Toutefois, faire ainsi na pas t donn lhomme pal l) cniation, car faire pa! soi-mme appartient au Sei gnour Seul, mais cela est donn{-contililleltemenL; (t alors autant lhomme lail 1( bien t -apP!ndJe Hai ) cOlDme lriI:mrne;-al.tallt il o:tun an gc- (fu cid; n~ltant ilalt Te mal et pHI suite confirme le faux, cu qui aussi est comOle par Iui-mlOe, autant ii est un li esprit de [onfol; que, ela aus"i soit comme paJ. lli nHmc, on 10 voit en ce qll~, clans ses plilos, il de " mande t.re prserv du diable, do peue quil ne s )) duise et ne porte au mal: quiconque cloit quil agit " par soi-mme, soit quil fasse le bien soit qt1il fasse 10 mal, devient coupable j mils cdui qui croit quil agit ) com me par soi-mme ne dcvient pas coupable: car tout1) ce que lhomme croit quil fait par lui-mme, il se lap 61. 56EXPOSITION SOlllLllRE];69 proprie; si ceslle bien, il se l"pproprie el le lendsien, lorsque cependant ila. partient Il Dien ct procde de Dieu; si cest le mal, il se lapproprie galement et le rend sipn, lorsque cCpcndant il appartient au dia:. ble et prorient d[l diable ).Quon ait tir de la Doctrine de laju glise par le Seigneur; que ce soit l C~ qlli est entendu, on II voit clairement daprs tout ce Chapitre, o, depuis le com mencement jusquil. la fin, il nr sagit que de la dcadrnce et de la cormption successives de lEglise Chltienne jusqu ;;a ruine complte quand sa fin e;;t arri ve, Qne1 par le Templl) dans le sens strict il soit entendu le Tem ple de Jru;;alem , dans nn sens large lglif;e du Sei gneur, dans nn sens plus large le Ciel Anglique, e; dans- le sens le plus large le Seigneur quant son Humain, on le voit dans lApOCALYPSE Hrtvi::r.E, 1 529, Que par la Consommalion du sicle il soit entendu la fin de lglise, savoir, quand il ne reste ancun vrai de la doctrine, daprs la Parole, qui nait t~ falsifi et par con&quent consomm, on le yoit dan;; le m6me Trait, N" 658, 676,750, Que par lAvnement du SeigneUl il soit entendu sonAvnement dans la Parole et alors linstaurat.ion dune Nouvelle glise la place de la prcdente qui aura tconsomme, on le voi t par ll~s paroles du Seigneur dansce mme Chapitre XXIV, Vers,30 34, et dans les deuxderniers Chapi tres,XXI et XXII ,de 1Apocalypse,o son t aussices expressions-: Moi, J6u" je S",l,S la /lacine et la Racede Darid, ltoile b7illar.le et liu matin; et lE.~prit el ta Fiance den f : Viens .. et que qui a soif (dise) : QuilVienne. Oui, je dffls bientt, amen, Oui, viens, SeignewJsus, Il - Chap. XXII. 16, 17, 20. 72, Quil y dit fin de lglise. alors quil ny a plus devrais de la foi, tl que par suite il ny a pas non plus debiens de la Chillil, cela se voit de soi-mme: que les.faux de la foi teignent les vrais de la doctrine, et qne les maux de la vie consument les biens de la charit; etaussi que l o sont les faux de la foi il y ait aussi lesmaux de la vie, et que l o sont les maux de la vie, ily ait aussi les faux: de la foi, cela sCla dmontr dunemanile.spciale en son lieu. Si jusqu cc jour il a t 63. 58EXl05lTIJX SGMILllll"cach que par la Consommation d~l gicle est entendue la fin de lglise, cest que Et o lon enseigna 10s iauI:,et o lon croit et on honore comm ~ orthodoxe la doctrine qui en provient, on ne peut nullement savoir que 1 glis3 doit tre cl)nsommi)e ; en e:ret, le, flUx !oot considrscomme des vrais, et le vlai" comme e" faux, ct alol5 le faux chasse le vrai el 12 noircit, comrn~ lencre noircit une ea~l limpide, on ia suie lin parie! blai1c : on ctoit, en elIet, que les nocLeuls d.e Cil sicie sont dans Ill. plus grande lumire de lJ~vangile, et ellx:-m:n~, h Flblient, bien quils soient, quant Il toute la face, cbns I,s tnbres; ainsi nne taie a couvert las prun~lI()s de lears yr.llX,/3, Que dans Matl.hien, Chap, XXIV, dans MillC, Chap. XIlI, et aans Luc, Ch!.!p. XXI, o sont rapportes des cho sps semblv.bles, cc ne soit pas une description de la des truction du Temple ct di) Jmsalem, mais que ce soit une prdiction d?s chan"cments dtat Sllcccssits d.e lEglise Chrtienne dans leur orrlre jusqu son demier tat quand arrive lu tin. on le verra d:ms rOuVIuge r:lmc, o ;ces Chapitres seront expliqns : et, en i:Llendant, (.n peutIe "air daplcs ceg partes dans I.~s mmes vanglistes:,(Alor.~ apparatra le sig/lP. du Fi.l. de lhomme, et f.o/:se lamenteront toutes les T/ibu~ tic h turc; et eUn verront Ce Fils de lhomme lena.nt r/11./lS les n;~e. du Ciel G/lJICpuissntlce et glot/e: et il em;C/T/l. se, Ange avec Iflalde",oix de tromp!tle, et 1.[8 lo lesquelles taient les sept dernires..plaies, sur la telre, dans la mer, dans les fleuves et dansles sources des eaux, sur le soleil;sllr le t1ne de la bfle.sur lEuphrate, et enfin di1.0S lair, il y eut un tJcmbtement de terre grand, tel qnil nyen avait point cu de-puis que des hommes ont t sur la terre, - Chapt XVI;- le tremblement de terre signifie le renversement delEglise, qui a lieu pa. les faux et par les falsifications.du vrai. Semblables choses ~ont entendues par ces l)aroles: LAnge lana sa faux, Pot il vendangea la vigne dela terre, et il jeta dans le grand pressoit de la colre d.l}Dieu; et fut foul le pressoir, et il sortit dll pressoir dusang jusquaux freins des chevaux mille six cents sta- dc~, Chap. XIV. 19, 20 ; - le sang sil!nifie le vrai faL 66. DE LA DOCnUl DE LA liOUVELLE GLISE61~ifi ; elles sont en outre entendues par plusieurs autresexpressions dans ces sept Chapitres; on peut oir, si lonveut, les Explications, et les Mmorables placs aprs cesChapi tres, dans )ApOC.L YPSE R:vfL~E.77. Pa.r ces pa1oles dans Matthieu, - Chap. XXIV:Aprs laffliction de ce$ jours-l, le Soleil sera obscurci,et la Lune ne donnera point sa lueu/, et les toiles tombe1"Ont u Ci,el, et les Puissances des Cieux seront ibmllles, ~- Vels, 29, - il est entendu que dan$ lglise Chrl.ienfleau lrl1ier temps, qua-nd sa fin approche, il ny a niAmour, ni Fo-i, nt Connaissancesdu bien ct du vrai.COURTE ANALYSE78. Dans la Parole Prophtique il est dit dll Soleil, deh Lune ct des toiles, des choses semblables celles qui sont ici dans Matthieu, XXIV. 29. Par exemple, dans sae: Voici, le juur de Jh()vah vient, cruel; les T(HLES des cieux et leurs CO.1STKLLAT IOiiS nclaireront point de leur.lumirl1, obscurci sera le SOLEIL son lever, ft la Lu NE n8 fera point briller sa lueur. )) -XIII. 9, 10, Dans zchiel : Je couvrirai, quand Je taurai teint, les Cieux, et ias~ombrira.i leurs TOILES ; l~ SOLEIL dune nue je couDrai, et la LUNE fiC fera point luire sa lueur, et je rpandrai des tnbres sur ta tinTe. ) l XXXII. 7, 8. - Dans Jol: llOient. le jour de Jhovah, jour de tnbres; le SOLEIL et la LUNE ont t assomb1is, et les TOILES ont retir leur splendeur. )l - II. l, 2, tO. Dans le rvI~me : Le SOLEIL sera chang en tnbres, et la Lu:om en sang, a-cant que Tlienne le jour grand de Jlw Vah. - III ..., - Proche est le jour de Jh()/)oh dans la vallre de la dcision; le SOLEIL et la LUNE ont t a& somb1is. - IV. 14-, 15. - Dans lApocalypse: cc Le qua trime Ange sonna de la trompette, et lut frappe la troi.sime partie du SOLEIL, et la troisime partie de la LUNB 67. 62EXPOSITION SOmHInEet la troisime partie des TOILES, ct lejow fut p"iv de lumire dans ,a troisime part-iP. - VIII. 12; - ct ailleurs: Le SOLEIL devint noir comme tin sac de poil, et la LU:"IEdevint commediL sang. - VI. 12. - Dans lousces pas sages il sagit du dernier temps de l3!ise Juive, quandle Seigneur vint dans le Monde ; il en est de mme icidans Matthieu ct dans lApocalypse, mais lgard du dernier tem ps de lglise Chrtienne, quand le Scignellldoit venil de nouveau, mais dans la Parole; laquclle est LUI-Mme, et dans laql1elle il est Lui-Mme; cest POUl"quoi, immc!iatp,ment aprs ces paroles, - Mattb. XXIV,. 29, - sc trouvent cellos-ci : c( Et alors appalatra le signe du Fils de lhomme venant dans les nues des cieu.v, Vers. 30. - Dans ces passages, par le Soleil il est enten dulAmonr, par la LUDe la Foi, par les toiles les con naissances du bien et du vrai, et par les Puissances lie::,Cieux ces trois choses comme souliens et fondements des Cieux Ol! sont les Ange!, et des glises o sont les hommes ; pal ces parolrs, runies en un seul sens, il est donc entendn que dans lglise Chl tienne, au dernier tempfl, I]uand sa fin est proche, il ne les le ni Amour, ni Foi, ni connaissances dL1 bien et du nai. Que le Soliil siguiHe lamour, cela a t montr " dans lApOCALYPSE RVLE, ~O. 53, 54-, 413, 796, 8:31, 961 ; et la Lune la foi, t3, 332,413, 423, 533; et les toiles les connaissances du tien et du vrai, 1" 51, 74, 333, !-08, 41 (l, 95~. 79. ~i dans les glises Chrtiennes, selon la prdic tion, il y a aujourdhui une telle obscurit, quil nex~sle p.oint de lumire du Soleil penant le jour, ni de lumire de la Lune et des toiles pendant la nuit, cda vient unique. ment de -A DOCTIINESUR LA JUSTIFICATION PAR L.I FOI SEU LE; en effet, cette Doctrine enseigne comme unique moyen de salut la Foi, SUl linflux, le progrs, lexistence, lopra tion ct lefficacit de laquelle nentrent ou ne se rencon trent en aucune manire ni la I.oi du Dcalogue, ni a charit, ni les bonnes uvres, ni la pnit~~ce, ni l 68. J}~ LA DOCT[I[~" DE LA il/OUELLR GLISEtude dnne nouvelle i", amlroant que ces choses suiventdelles-mmes sans qtl:~ leur praliql1e soit ncessaire pOUlmaintenir la foi Otl punI acqulr le salut. Elle enseigne aussi que celte Foi gra:ifie de la libeltb ceux qui sont re ns ou 10;; aucptes, ponr quils ne soient point sous laloi; et que le Christ CGuyrc leurs pchs devant Dien lePre, qni les remet comme &l ne les avait plS vus, et qui couronne les adeptes par le renonvellement, la sainte t et la vie ternelle. Ces choses et pasienrs autres semblables sont les intrieurs de cele Doctrine; les Ext rienrs, qni nentrent point en lHe, sont des ,choses pl cieuses t>UI la C!Jarit, snI les !.lannes uvres, sur les Actes rte la pn i Lence, SUI les Exercices de la loi, mais ces chos",; son; comme des esclaves et des valets qui suivent la foi !enr SOLlerainc sans contigut: cependant, r.Olnme cenx- qui enseignent celle Doctrine savent que les Laques cons:d;rent ces choses comme saldfi ques en mme 1emps.q:1 la foi, i!s ont soin dans leurs sermons et lellls enlretiens cl" les joindre adroitement ensunble, ct ils f, ignenl- de les conjoindre et de les allier 11 ll jusli1icalion, mais s.nlemcnt afw de flal~er les oreil. les ou vulgaire et de mettre en slIlet leuls oracles, de p3ur qllilS rw paraiswnt nigmatiques, _ou comme pythoniques. 80. Pour confirmer cc qni vient dlle dit, je citerai de la FUR.IULE D~; C02(ORI)E, dont il a t parl, K!l, les, passllf.{es slIhanls, afin fIuon Ile cloie plS lue cest tort qnc jai porl contre eux de telles accusations; voici ces passages: Les OCllTCS de la Seconde Table du Dca!ogue sont civile.s cl du cuJle ex le 10 t, lhomme peut les fairepar lui-mlTnr.; ct t,;est nne folie de simaginer que ces. nlp,s .!llsdticnt, pag. S~, 85, 102. Les bonnes uvres- doinnt tre ent.ircment retranches de laffaire de la jus tifica~ion pa.r la foi, pag. ;j89, ~ao, 591, jOi 11 708. Les bunnes OEuvres nentrent en aucnne manire dans la justification, p:tg, 58(l, 702, App. p:LJ. 62, 173. Les bonnes OEUvres ne conservent ni [c sdullii la foi, pag. 590,705, 69. EXPOSI rJuN SO:li>li..llHEKO 80App. pag l4-.1.a Pnitcnce nentrc poiot non p!us dansla justification de la foi, pa~. 165,320, Arp. pag. Hi8. LaPnitence consiste seulement involluer Dieu,~J. confesser. lvangile; rendre grcr, obir au magistrat, et aremplir sa vocation, paf:(. ll, 198, App. pag. H;8, 159,172,266. La Rnovalion de la vie nappallient point non plus la justification, pag. 585, G85, 688, 689. App pag. no.Ltude de la nouvelle olJissance ncntle point non plusdans la foi et ne justifie point, pag. 90, 91, 690, App. pag.t67. Les Rens ne SOit point sous la loi, mais ils ont tdlivrs de sa servitude et sont seulement dans la loi; ils sont aussi sous la grcc, pag. 722, et ailleurs. Les pchsdes Ilens sont couverts par le mrite du Christ, pag. Mi,686,687,719,720; outre plusieurs ilulres passages sem blahles. Il f,lllt quon sache que tous les PIotestants, tant les vangliques que les Hforms, enseignen t de la mme manire la Ju~tification par la foi seule; TO ci-dessus,N i7, 18. 81. Ce qui est surprenant,cest que la Doctrine de la Justification par la foi seule obli(nt aujourdhui tous les suf frages dans toute la Chrtient rforme, ~est-a-dire quelle y ri>gne presque comme unique dogme dp. Tholo gie dans lOrdre sacre; cc..t elI.Lqu..~...l9us les je~o vices du Clerg apprennent et puisent avidemment dans les t:niv~rsits; et ensuitecomme inspirs par a Sagesse Clesteifs lenseignent dans les Temples, la publient dans des crits, ct par elle ils recherchent la renom me dune rudition supneure ct la gloire. du nom; ~est aussi en raison dl cp.tte doctrine quils obtiennent des diplmes, des pr-rogatives et des rcompenses: et tout clasefait, q~lOique ce soit -;tljourdhui lle Doctrine seule qui 8. obcurci le Soleil, priv la Lune de sa lueur, et fail tom ber, cest--dilC, prir les toiles des cieux: que III Doc trine sur la foi de la justice imputative ait aujourdhui aveugl lS mentaIs, au point quon ne veut, et que par.suite. on ne peut, pour ainsi dire, plus voir aucun Divin Vrai la lumire du Soleil, ni la lueur de la Lune,mais 70. DE LA DOCTRINE DE LA NOUVELLE ](GLISE 65seulement la lucur dun foyer pendant la nuit, cest cedont jai t rendu tmoin; aussi puis-je prdire que siles Divins Vrais sm la Conjonction de la charit et. de lafoi: sur le Cicl, sur le Seigneur, snI la Flicit ternellequi en procde, taient envoys du Ciel crits en lettresdargent, les Sectateurs de cette Justification ne les juge-raienl pas dignes dtre lus; mais quil en serait toutautrement sil tait apport des enfers lin papier sur laJustification par lu foi seule. On lit aussi, dans la FOlBIULEDE CO:iCORDl>, qua lArticle de la Justification par la foiseule, ou de la Justice de la foi, est le principal de toutela Doctrine Chrtienneo ; ct que les OEuvres cIe la loi doi-vent tre enti.rement exclues de cet Article, pag. n, 61,62,72,89, G83, App. pag. i64.82. Par les Boucs, dans Daniel ct dans Rlatth-ieu, il est en-tendu ceux qUi sont dans la Foi justifiante dauJoU1(l/mi. COUUTE ANALYSE. 8~. Dans Daniel on lit ces paroles: En vision je vis unBlie? qui at;ait deux cornes hautes, mais la plus haute mon-tait en arrire; et il frappait de la corne vers lOccident,vers leSeptentrion, et vers le Midi, et il se faisait grand. Ensuite jevis un Boue qui venat de lOccident sur les faces de toute laterre, lequel acait une corne entre les Yeux, et il courut swle Belier dans la fureur de sa force, et il brisa ses deux cor-nes, et il le ,jeta par telIe. et il le foula: mais la grandecorne du Boue fut brise, et ci sa place montrent quatrecornes; et de lune delles sortit une seule corne, clabord,petite, qui grandit beaucoup vers le _Jficli, vers le Levant, et1iers la Splendeur, et jusqu larme des Cieux, et eU; jeta terre (une partie) de lArme, et . des totle:, et elle les foula: et mbne elle sleva ,jusquau Prince de larme, et Lui fut t le (sacrifice) Perptuel, ct fut renvers lHabitacle 71. 66EXPOSITIO:-I SOMll.IR E N 83 de son sanctuaire, car elle jeta la Vhit terre. Et jen tendis un Saint qui disait: ]usquts quand cette Vision, le (sacrifice) Perpetuel et la Prevarication de1,asta,trice, pOUT livrer le Saint et lArme l1e foules? Et il dit: Jusquau sail, au matin, alors sera justifi le Saint. 1) - Chap. VIJI.2 il H. - Qne cette Vision prdise les tats futurs de lglise, cela est bien manifeste; car il e&t dit que le Sacrifice Perptuel fut t au Prince de larme, que lHabitacle de son sanctuaire fut renvers, et que le Bou-c jetala Vrit terre; qualors un Saint dit: Jusques . quandcelle Vision pour li vrer le Saint et lArme tre fouls;!lt que ce serait jusquau soir, au malin, quand sera justifi le Saint; en ellet, par le soir, au matin,il est entendula fin de la Vieille glise quand commence la Nouvelleglise. 8~, Dans Mallhieu on lit ces paroles: Alors lf. Fils delhomme dira aux Boucs qlli selont gauche :. Allez loinde Moi, cal jni eu faim, et 1JOUS ne Ma1JPz ras donn limanger; Jai eu soif, et 1Jousne Marfz pas abt-euv~; j tais tranger, et l:OUS nc Muve?> pas lecueilli ; nu, et Vous ne !tfavez r(/S Vlu ; mulade et en prison, et "ous ne )I,[a f)ez pilS vistt ; et ceux-ci ,,m iront dam la peine tet- neUe. :. - XXV, H 43, 46. - Quici par les Doues et par les Brebis il nen soit pas entendu dau Ires que ceux qui sont dsigns dans Daniel par le Bouc et par le Dlier,cela e~t bien vident; que par les Boucs il soit entendu ceux qui sont dans la foi justifiante daujourdhui, on levoit en ce que pour les Brebis il y a numration desuvres de la charit, et quil est dit quelles les ont faites,ct que pou des Boucs il yanumration des mmesuvresde la charit, et quil est dit quils ne les ont pas faites, e!que cest pour celte raison quils sont damns; en effet,chezceux qui sont dans la roi justifiante daujourdhui, il y aomission des uvres, parce quils nient quil y ait en ellesquelque chose du Salut et de lEglise; quand la charitfst ainsi calte, les bonnes uvres, qui appartiennent la charit, schappent du mental, .et sen effacent 72. DE LA DOCTRINE DE LA NOUVELLE GLISE67 tellement; quelles ne viennent plus jamais en souvenir, ou quon ne fait plus aucun effort pOlir se les rappeler daprs la Loi du dcalogue. Une rgle communeode la religion, cest que, autant quelquun ne veut pas les biens et par suite ne les fait pas, autant il veut les maux et par suite les fait; et quaussi, vice Ders, autant quelquun ne veut pas les maux et par suite ne les fait pas,~utant il veut les biens et par slli,te les fait; ceux-ci sont les Brebis, et ceux-l les Boucs. Si tous les mchants.avaient t dsigns dans ce passage par les Boucs, il y.aurait eu numration, non pas des uvres de la charitquils nont pas faites, mais des maux quils ont faits.85, Que par les Boucs il nen soit p.as entendu dautres.que ceux-l, cest ce qui ma t prouv par lExprience dans le Monde Spirituel; dans ce Monde apparaissent toutes les choses qui exislent dans le Monde Naturel, on:y voit des maisons et des palais, on y voit des paradis et~es jardins dans leFq uels il y Il des arbles de toute espce, on y voit des champs et des jachres, deR plaines et ds prairies; on y voit aussi des troupeaux de gros et de menu btail; tou tes ces chos~s ressemblent celles qui sontsur notre Terre, avec Cette seule diffrence que celles-ci sont dune Origine naturelle, et celles-l dune Oliginespirituelle. Jy ai souvent VIl des Brebis et des Boucs, et aussi entre eux des combats, semblables ce combat qui~st dclit dans Daniel, Chap. VIIl ; jai vu des Boucs.avec des cornes courbes par devant et par derrire se jeter avec fureur fiur des Brebis; jai vu des Boucs avecdeux et avec quatre cornes, dont ils frappaient aVec im ptuosit les Brebis; et quand jai examin ce que ctait,jai vu quelques esprits qui disputait nt entre eux sur laFoi conjointe la Charit et sur la Foi spare davec la Charit, ce qui ma prouv que la foi justifiante daujourdhui, qui, onsidre en elle-mme, est la Foi spare~avec la Charit, est le Bouc, et que la Foi conjointe la.charit est la Brebis. 86. Les mmes sont dsigns par les Boucs dans Zacha 73. 68 EXPOSHION SOMMAIRErie; Contre les Pasteurs sest embmsee ma colre, et sur lesBoucs je (erai la visite. - X. 3. - Et dans zchiel:li( Voici, Aloi, je juge entre btail et btail, entre les Bil.IERSet lesBoucs. Est-ce peu pour vous? lmpturage bon cousbroutez,et le restant de vospturages vous foulez devos pieds;de vos carnes vous frapper toutes les BRBIS faibles, jusquce qUI VOlts les ayez dispersees; cest pourquoi je sauveraiMON TROUPEAU, pour quelles ne soient plus en proie. l) XXXIV. f7,18, 21, 22 et suiv.87. Ceux qui se sont conforms dan. la Foi justifiantedaujourdhui Snt erllendus dans lApocalyp:;e par leDlagon, sC.j deux Enes, et par les Sauterellfs; tt cettemme Foi confirme 11 est signifie par la frrn.dlJ Ville,nomme spihtuelleme~f, Sodome ct Egyple, o les deux tmoins furent tus, et al-ssi par le Puits de labme dosorlirerlt l~s Sautelel/ps. , COURTE A.ilALYSE 88. Que dans sept Chapitres delApoalypse il ait ttrait de lElat perverti de lEglise chez IfS Rforms, etdans deux, de lEtat perverti de lglise chez les Catholiques-Romains, et que ces tats de lune et de lautreglise, tels quils sont aujouldhui, aient t condamns,cest (;e qui a t montr, non par de vaincs conjecture8~m,ais par des preuves convaincantes, dans l"Ex.pJication delApocalypse, intitule rApOCALVPSE RLE. On y voitque ceux qui, dans lEglise des Rforms, font dun Dieutrois Dieux et dun Seigneur deux Seigneurs, el qui sparent la Cbalit davec la Foi, en ce quils font leul Foispirituelle et salvifique, et non la Charil, ont t entendus par le Dragon, dont il est parl au Chapitre XlI, N"532 565, et MMORABLE N 566; quils y sont dcrits enoutre par les deux Btes sortant lune de la mer et lautre 74. N 88DE LA DOCTRmE DE LA NOUVELLE GLISE &9 de la telIe, Gbap. XIII, No 567. 610, et MMORABLE N fit1 ; et aussi pal les Sauterelles qui sortirent du Puits ~elabme, Chap. IX, N 419 4,42; que celte mme F~i confirme est entendue par la grande Ville, nomme spi rituellement Sodome et Egypte, olt l~s deux fidles tmoins furent tus, Chap. XI, N 485 530, spcialement N ;>00 il 508, et MMORABLE N 531 ; et aussi .par le Pllits .de lAbirrie, dolt sortit u~e rUine:: comme uh~ grande fournaise, dont le soleil el lair furent obscurcis, et do ~nsuite sOltirent des Sauterelles, Chap. IX, N "2t 424. 89. Afin qne je fusse confirm et pleinement convaincu que le Puits de lAbme ne signifie pas autre chose queeeUe li ce Puits a-t-il t ferm par en haut. Dans lAbme app:uaissent des cabanes lambrisses comme en bhques, elles sont ., divises par cellnles,et il y a dans chacune une table sur ) laquelle sont des papiers avec quelques livres: chacun ). de ceux qui sont l est assis devant sa table, et ce sont ceux qui, dans le Monde, avaient confirm la Justifica:". tion et la Salvation .par la ,foi seule, en conSidrant la. 75. 70 EXPOSITIO:l SmlMAmE1IlCharit comme un acte purement.naturel-moral, et les: uvres de la charit comme de simples uvres de la vie civil", par lesquelles les homll1es peuvent recueillir des rcompenses dans le Monde, mais si .on les fait pour le Salut, ils les condamnent, et mme quelques-Il une rigolreusement, parce quil y a en ellesla raisolt( et la volont humaines. Tous ceux qui sont dans cet Abime avaient t des savanls et des rudit~ dans leI) ,Monde, et quelques-uns dentle eux des Mtaphysiciens et des Scholastiques, qui, plus que tous les autres,.Y sont estims. Or, voici quel est leur sort: D.s quils sont jets l, ils stablissent dans les premires cellul) les j mais selon quils confirment la foi, en excluant1) les uvres de la charitl ils abandonnent les premi les demeures, et entrent dans dps cellules plus prs vers" lOrient, et ainsi successivement jusque vers le bout. o sont ceux qui confirment ces dogmes daprs la Pal) lole; et comme alors ils nepeuvent que fUlsifier laIl Parole, leurs cabanes svanouissent, et Ils se voient dans le dsert. Il y a aussi au-dessous de cet Abime un autre Abime, o sont ceux qui ont pareillement confirm,:. la Justification et la Salval-ion par la foi seule, mais qui ,) en le~lr Esprit ont ni Dieu et se sont moqus dans leur creul des choses Saintes de lEglise; l, ils ne font" que sc- disputer, dchirer leurs vtements, montr surIl les tables, frapper des pieds, se dire mutuellement des. injures; et comme il ne leuI est pas permis de faire Il du mal quelquun, ils sc menacent de la bouche et :. du poing. .90. Afin que jefusse confirm et convaincu que ceux quise sont aussi confirms dans lafoijustifiantedaujourdbuisont aussi entendus par le Dragon, il ma t donn den"air plusieurs millier, runis en Assemble, et alors deloin ils apparurent comme un Dragon avec une longueQueue, qui semblait comerte de pointes comme cellesdun buisson dpine, lesquelles signifiaient les faussets.Une fois aussi je vis un Dragon encore plus grand, qui. 76. N 90. DE LA DOCTRINE DE LA NOUVELLE f:CLlSE71levant le dos, dressait sa Queue ju.que vers le .Ciel, ensefforant den entrainer les toiles; l, les toiles signifient les vrits.9. 9L Si une Nourelle Egli.se netait instawee pltr le Sai gneur, pelSonne ne pouTrait I1tre saw), et cela est entendu par ceB paroles: Si ntaient abreaiJs ces jours-l, aucune,chair ne ser,ait sauvee, }) - llatlh. XXIV. 22. COURTE A1ALYSE92, Par abrger ces jours-l, il est entendu mettre fin lglise daujourdhui et en instaurer une Nouvelle; en effet, dans le Chapitre XXIV de .Iatthieu, ainsi quil a t dit ci-dessus, il sagit de la dcadence et de la perversion successives de lgliso Chrtienne, jusqu sa Consom mation et sa fin, et de lAvnement du Seigneur en mme temps; qne nulle chair ne pourrait tre salle, si ces jonrs-l~ ntaient abrgs, cest parce que la foi de.lgli,e daujourdhui a t fonde sur lide de trois Dieux, et que personne ne peut entrer dans le Ciel avec cette ide, ni par consquent avec cette foi, car celte ide est dans toutes et dans chacune des choses de celle foi, et de plus il n~ a dans cette foi rien de la vie provenant des uvles de la charit: que cette foi ne puisse pas non plus tre r.onjointe 11 la charit,ni produire aucun des fruits qui sonlles bonnes uvres, cela a t montl ci-des sus, N 47 50, Il Ya deu x choses qni fonden t le Ciel dans lhomme, ce sont les Vrais de la foi et les Biens de lacharit; les Vrais de la Foi font la prsence du Seigneur, et montrent le chemin du Ciel, et les Biens de la charit font ~a conjonction avec le Seigneur et introduisent dans le Ciel; et chacun y est introduit dans la lumire selon laffection du vrai, et dlns la chaleur selon laffection du bien j que laffection du vrai soit la foi dans son essence, et l:tffection du bien la charit dans son essence, et que .. 77. 72 EXPOSITlOiIO SO~nIAIRE leur mariage soit lglise, on le voit ci-dessus, N 48;.lglis et le Ciel font un. Que ces trois choses ne soient point aujourdhui dans les glises bties sur la foi seule, cest ce qui a t pleinement montr dans les Articles prcdents.93. Jai quelquefois parl dans le Monde Spirituel avec des Sectateurs de lhomme pal la Juslification de la .foi seule. et je lenl disais que leur Doctrine esl elTone, et de plus con lrai re au bon sens, quelle introduitla scurit,la~ veuglement,le sommeil ct la nuitdans les choses spirjtucl~ les, et par ~;uite la mortde lme, les exholtant sen dsis ter; mais ils rpondaient: Puurquoi nous en dsistel? La prminence de lrndilion des Ecclsiastiques sur les Laques nen dpend-elle pas? Alors je rpliquais que de cetle manire ils- considrent non le salut des Ames, mais leur propre importance; et qne, parce quils ont leurs principes faux appliqu les vrais de la Parole, et les ont ainsi adnltrs, ils sont des Anges de lAbme, appels Abaddons et Appollyons, - Apoc. IX. H, - par lesquels sont signifis ceux qui perdent lglise par une totale fal sification de la Parole; voir lExplication N MO de lApoc Rv., et le MMORABLE 1;0 566. Mais ils rpondaient: (c Qest-ce que cela? Ne sommes-nous pas des Oracles par la science des mystres de celte Doctrine? Ncst-ce pas de cette science, comme dun sanctuaire, que nous tirons les rponses que nous rendons? Nons sommes donc des Apollons et non des Apollyons. Indign de ces paroles, je leur disais: (c Si ,ous tes des Apollons, vous tesaussi des Lviathans, les premiers parmi vous des I-Vla thans tortueux, et les seconds, des L iathans oblongs, que Dieu vi,itera de sa dure et grande pe. - sae, XXVII. i. - Mais il ces mots, ils se mettaient rire. Voirdans lApOCALYPSE RVLE, N 52, ce que signifie tre visit et prir par lpe. 94-. Le grand Arcane, pourquoi nulle chair ne peut tresauve, si une Nouvelle glise nest instaure par le Sei 78. N 94.DE LA nOCTRIiiE DE L. NOUVELLE GLISE73 gneur, est celui-ci: Tant qne le Dragon avec sa troupe reste dans le Monde des Esprits, o il a t prcipit duCiel, aucun Divin Vrai Llni au Divin Bien ne peut parve nir du Seigneur aux hommes de la terre, sans tre anni hil ou pervelti, dol! il rsulte quil ny a pas salvation ; cest l ce qui est entendu dans lApocalypse par ces paro-. le~: cc Et prcipit rut le Dragon en la teTre,et ses Anges aveclui furent prcipits: Malheur .i ceux qm habitent la terre-et la mer, parce quest descendu le Diable vers eu:!;, ayantune colre grande! Et il POU1SUtVit la Femme qui avait _ enfant le fils. " - XII. 9, 12, f3: - Mais aprs que leDragon eut t jet dans lenfel, - XX. -10, - Jean vitun Cier nOlleaU et une Terre nouvelle, et il vit la VilleSainte, Jrusalem Nouvelle, descendant de Dieu, du Ciel,. - Apoc. XXI. 1, 2 et suiv, - Voir plus haut, N 87, ceque cest que le Dragon, e~ quels sont les Dragons, 95. Par ces parole.~ de lApocalypse: Celui qui tait assissur le Trne dit: Voici, Nouvelles toutes choses Je fais. Etil dit : cris, car ces paroles sont .,ritables et certaines, XXI. 5, - il est entendu la mise d~ouve7t et le Ttjtt desDogmes de la foi de lglie dauj6U1dhui, et aussi la revlation et la reception des Dogmes de la Foi de la Nouvelleglise. .COURTE ANAI.YSE.96. Celui qui tait assis sur le TrOne, cest--dire, leSeigneur, dit Jean ccs paroles, lorsque celui-ci vit laNouvelle Jrusalem de5cendant de Dieu, du Ciel; dans leLemme suivan~, il sera dmontr quc par la ouvelleJrusalem il est entendu la Nouvelle glise. Que les faussets des Dogmes de la foi de lglisc daujourdhui doivent dabord tre mises il dcouvert et rejetes avant queles vrits des Dogmes de la Nouvelle glise soient rvles et renes, cest parcc que ces Dogmes ne saccordent 79. EXPOSITION SOAUIAIREpas en un seul point ou-en nne seule parti~ ; en effel, lesDogmes de lglise daujourdhui sont fonds sur une foi,dans laquelle on ignore sil y a quelque Essentiel de lglise; les Essentiels de lglise, qui se conjoignent avecla foi en un seul Dieu, sont la Charit, les Bonnes u. vrS, la Pnitencf, la Vie selon les Lois Divines; ct comme ces choses unies avec la foi affectent ~t meuvent lavo~ont ct la pense de lhomm~,elles conjoignent lhomme au Seigneur, et le Seigneur lhomme; puis doncquaucun de ces Esseuliels ne pntre dans la foi de lglise daujourdhui lors de son entre, quils nommentlacte de la justification, on ne peut savoir en aucunemanire si cette foi est dans lhomme, ou non, par consquent si cest quelqlle chose, ou seulement une ide;ils disent, en effet, que lhomme dans cet acle est commeun tronc darbre ou une pierre, et que quant sa rception il ne pcut en la moindre chose ni vouloil, ni penser, ni y coopler, ni mme sy disposer et sy prparer;VOil ci-des;;us, N il) (c) (d) ; lors donc que personne nepeut augurer, ni, plus forte raison, savoir si cette foiest en lui, et si par consquent elle est chc1.Jui commeune Geur peinte ou comme une fleul des champs, ou sielle est comme lin oiseau qui vo.lc ct de lui ou comme un oiseau qui fait son nid en lui, on demande palquels indices ou par queh; signes il le connailra; si lonrpond que cest dapls la chalil, les bonnes uvres, lapnitence et les exercices de la loi, qui strivent la foiaprs la justification, et cependant celbe foi na aucunlien avec ces choses, est-,~e donc quun non-lien peut treun signe qui atteste, je laisse ceux qui ont de la sagacit en faire la recherche; car celte foi ne peut tre niconserve ni retenue par les choses ci-dessus nommes;voir plus haut, N i2 (m) (n). De lil se tire cette conclusion, que dans la foi daujourdhui il ny a rien quiappartienne lglise, et quainsi cette foi uest pas quelquechose, mais cest seulement une ide quelle e~t la foi;maintenant, puisque telle C8t celte foi, cest avec raison 80. N 96 DE LA DOCTRIXE DE LA NOUVELLE GLISE75 quelle doit tre rejete; bien plu~, elle-mme sc rejette, comme une chose dans laquelle il ny a aucun attribut de lglise. 97. Mais il en est tout autrement des Dogmes ou des.Doctrinaux de la Nouvelle glise; tous sont des Essentiels, dans chacun desquels il. yale Ciel et lglise, et ils ont. pour but que lhomme soit dans le Seigneur et le Seigneul" dans lhomme, selon les paroles du Seigneur dans Jean, - XIV. 20. XV. 4, 5, 6 ; - et lglise Chrtienne nestautre chose que cette conjonction. Par ce peu de mots, on peut voir clairement ce qui est entendu par ces paroles du Seigneur: Celui qui tait assis sur le Trne dit: Voici, nouvelles toutes choses je fais. Et il dil : Ecris, car cesparoles sont vrita(iles et cel taines ". 98. Si les Chrtiens sont tombs dans une FOI,qui a d tach daec elle tous les vrais et tous les biens du Ciel et de lglise, jusqu sen spareI, cest uniquement parcequils ont distingu Dieu en Trois, et quils nont pas CrIl que le Seigneur Dieu Sauveur ne fait quun avec Dieu lePre, el quainsi ils ne se sont pitS adresss immdiatement . Lui, lorsque cependant Lui Seul quant sonHumain estle Divin VraI Mme, ce:.t--dire, la Palole,.qui litait Dieu chez Dieu, et aussi la Vraie Lumire quicelaire tout homme, et sest faite chail, - Jean, I. 1,2,9, H. - Que le Seigneur soit la Vrit mme et ainsi la Lumire mme, I~est au si ce quil atteste ailleurs; caril dit: Moi, je suis la Lumire du Monde. Il - Jean, VIII.12, IX. 5 ; - et ailleurs: Pendant que la Lumire vousaVez, eroyez en la Lumire. Moi, Lumi~re, dans le Uonde Jirsuis venu, afin que quiconque croit en Moi dans les tnbresne demeure point. - Jean, XII, 36, .46. - Dans lApocalypse: Il Moi, je suis lAlpha et lOmga, Commencementet Fin, le Premier et le Dernier, tEtoile Brillante et duMatin, . - XXIIl, 13, 16. - Et dans Matthieu: QuandJsus fut t-ransfigul, sa Faee resplendit comme le Soleil, et., ses Vtements devinrent eomme la Lumile. - XVII.! ,2,Par l on voit la raison pour laquelle cette foi idale est. 81. 1.6 EXPOSITION SOMMAIREN 98ve.Due dans le Monde, savoir,palce que les Chrtiens ne ,sesont point adresss aU,Seigneur : et je puis,dapls toute sorte dexpriences et de tmoignages du Ciel, dclarer.pour certain quil est impossible de tirer dautre .part que du Seigneur Seul un seul Vrai Thologique, qui soit rel, et quil est aussi impossible den tircr d:autre part, qu de naviguer dAngletene ou de Hollande la constella tion des Plade,s, et daller cheval dAllemagne ceUe dOrion.,~ ~ 99-. La Nouvelle glise, qui doit ~tle instaurc par le Seigne,ur, est la, Nouvelle Jtirusalem, dont il est traite dansJ, Apocalypse, Chap. XXI et xxn; et qui y est appele laFiancee et lpouse de lAgneau. COURTE ASALYSK100, Si la Nouvelle glise est entendue par la N~uvelle Jrusalem descendant de Dieu, du Ciel, Apoc, XXI, cestparce que Jrusalem tait la mtropole dans la Terre deCanaan, quil y avait l le Temple, lAutel, et que l se faisaient les Sacrifices, par consquent le euHe Divinmme, auquel chaque mle de toutc cette terre taItoplig d,e venir trois fois par an. Cest aussi parce que le Seigneur a t Jrusalem, quil y a enseign dans le.Temple, et quensuite il ya glorifi son Humain; voil. pourquoi lglise est signifie par Jrusalem, Que par Jrusalem il loit entendu lglise, on le voit clairement daprs les PlOphtiques de lAneien Teslament sur l glise Nouvelle qui devait tre instaure par le Seigneur, en ce quelle y est appele Jrusalem, Il ne sela rapportque les passages mmes daprs lesquels tout hommedou dune r.aison intrieure peut voir que pai elle il y ,est. entendu lglise. Soient seulement ces passages: Voici, Moi, je cree un CIEL No.UVEAU ET U~E TERRE Nou VBLLE, et lon ne se souviendra point des choses prce~entes.j- 82. NIOODE LA DOCTRInE DE LA NOUVELLE GUSE 71voici, JE VAIS CRI~ER JRUS.~LEM bondissement, et son peupl~allgresse, afm que je bondisse sur JRUSALE~[, t que jeSOlS dan~ lallgresse dans mon peuple. Alms le loup etlagneau paUront ensemble: Ils ne (eront point de maldan.~ toute la MOfltagne de ma sflintet. - sae, LXV.17,18,19,25. - .A cause de Sion]e ne me ta-iraipoint,et cause de JRUSALEM je nlJ me "eposerai poinl, jusqu,ce que "essarte comme ,la $plendeur sa Justice et que sonSalut eomme un {la.mbeau soil allum. Alors nerront le$Nations ta justice, et tous les Rois ta y/oi"e .. et lon tappellera dun Nom nour:eau, que la blJuche de Jrh01Jahnoncera .. et tu seras une Couronne de parure, et un Tlfrban de- Royaut dans la main de ton Dieu,. Jhouah secompla.ira en toi, et ta terre sera marie. Voici j ton Salut tYiendra .. l:oici sa 1eCOmpe11.se onec Lui .. et on les appellera le peuple de saintet, les Rachets de Jhovah ;ettoi, tu seras appe lill~ recherche, non dlaisse. sae. LXII. 1 4, 11, 12. - (c Rveille-toi, rveille-tfJi,"evts-tol de ta (OlU, Sion; revls-/oi de tes habits de parure, JKRUSALEM, Ville de saintet; parce que chez toi necontinueront plus venir lincin;onciS et /e souill; dgagetoi de h pous.~irr, lve-tol, assieds-:toi, JiRr.;SALE~f. Monpeuple connatra mon Nom en Cl jOU1-l, car Moi (je suis) Celui q1 dt : Me toi. Jhova;h a consol son peuple, il a rachf/ JRUSHEM. sae, LI!. l, 2, 6, 9. - R jouis-toi, fille de Sion; . plus de mal; il sgaiera S1r toi atlec joie,il se llposera dons ton amour, il bonrlu wr toi auec jubilation ; je vous mettrai en "enom et en louange parmi tous les peuples de la terre. Il - Sphan. III. 14 17,20. - CI Ainsi a dit Jhovah ton Rdempteur, disant JRU SALEM: Tu uras habite. -sae, XLIV. 24, 26. A 1/1si a dit Jho~ah: Je 1"etoupw"ai ~rs Sion, et j ha biterai au milieu de JRUSHE)J .. de l sem appele JRUSA LElI Ville de fJril, et ln Montagne de JhlJVah sebaoth Montagne de saidd. - Zach. vm. 3, 20 23. 83. 18 EXPOSITION SOM)lAIRE N too c Alors vous connatrez que Moi (je suis) Jhovah fiotre Dieu, qui habite dans Sion, Montagnp, demallaintet.et.se14 JRUSALEM Saintet; el il a/rivera en ce jour-l queles montagnes distilleront du mol2t, et que les collines couleront en lait; et JRUSALEM sera asse pour gnration etgnbation. 1) - Jol, IV. 17 21. - En ce jour la sera_le germe de Uhovah en honneur et en gloire; et il arri 1Iera que le reste dans Sion, et le rsidu dans Jrusalem,Saint sera appel, quiconque a ti crit pour la vie dansJRUSALEM. -sae, IV. 2. 3. - Dans lextrmit desjours, la Montagne de la maison de JhorJah sera tablieen tte des montagnes, ca7 de S~on -sortira la Doctrine, etla Parole de Jhovah, de JRUS,-LEY. ) - ~1ich. IV. i, 2, 8. - En ce temps-l, on appellera JRUSALEM le T"rjne deJhovah, et seront as.~embles toutes le.s nations, causedu Nom de Jhovah, JRUS.LEM, et elles niront plusaprs la confirmation de leur cur mauvais. Il - Jrm.III. 17. - Il Regarde Sion, la ville de notre tte solennelle;que tes yeux voient JRUSALE~[, lHabitacle tranquille, leTabernat:le qui ne sera point dplac: ts ne seront pointStS pieux ternit, et aucun de ses corda.ges ne sera rom pu, li - sae, XXXIII, 20; - et en outre ailleurs, parexemple: - s. XXIV. 3. XXXVII. 32. LXVl. 10 14.Zach. XII. 3,6 10. XIV. 8, H, 12, 21. lIalach. III. 2,4.PSt CXXII. i . 7. Ps. CXXXVII. 4, 5, 6. - Que l parJrusalem il soiL entendu lglise.qui devait Lre iOStaurpar le Seigneur, et non la Jrusalem hab~ les Juifs on le voit par chacune des parties de sa description dansle~ passages lapports; par exemple, que Jhovah Dieudoit crer un Ciel Nouve:ll1 et une terre Nouvelle, et aussi, en mme temps Jrusalem; quelle sera Couronne de parure et Turban de Royaut; quelle doit tre appeleSaintet et Ville de vrit, Trne de Jhovah, Habitacletranquille, Tabernacle qui ne sera point dplac; que leloup et lagneau y patront ensemble; et il el>t dit que les monta/!nes y distilleront du mot, et que les collineseouleronl en lait; quelle sera assise pour gnration et 84. N iOODE LA DOCTRIXE DE LA NOUVELLE KGLlSE79gnration; outre plusieurs autres choses; puis aussi,au sujet du Peuple, que le rsidu y sera appel Saint,quiconque a l crit pour la vie; quils seront appelsles nachets de Jhovah. Outre cela, dans tous ces passages, il sagit de lAvnement du Seigneur, surtout deson Second Avnement, quand Jrn~alem sera telle quelley est dcrite; car auparavant elle na point t marie,cest--dire quelle nest point deveuue Fianc~e et Eponsede lAgneau, ainsi quil est dit de la Nouvelle Jrusalemdans lApocalypse. Lglise predente ou lglise danjourdh ui est p.ntendlle par JlUsalem, dans Daniel, et soncommencement y est dcrit par ces paroles: Sache etpero luedepuis lissue de la Parole jusqU ce que soitfetablie el btie JRUS.~LEll, jusquau Messie Prince, (Il y a).~ept Semaines; puis en wt:c:mle et deux Semaines seront tablis et btis la place et le foss. 1l11lis dans langoisse destemps. - IX. 25 ; - mais sa fin y est dcrite par cellesci : Enfin sur-lOiseau des abominations dsolation, et jusqua consommation et a dcision dcoulera la dvastation. "- IX. 27 ; - ces dernires choses sont celle~ qui sonten tendues .par ces paIoles du Seigneur dans Matthieu:f(Quand vous verrez labomination de la dsolation, preditepar Danielle Prophte, tablie dans le lieu saint, que celuiqui lit {asse bien attention. Il - XXIV. i5. ,- Qu~p~rusalem, dans les, passages ci-dessus rapports, il ne soitpas-entendu la Jrusalem habite par les iTrs. ~evoir, dans la Paroie, par les passages o -il est dit deCeville quelle a t entirement perdue, et quelle doit 8tred~ruile, comme dan""S=lrm. V. L VI. 6, 7. VIf17,i8 et suiv. VIII. 6, 7, 8 et suiv. IX. tO, li, 13 et sniv.XJII. 9,10,14. XIV. i6. Lament. L 8,9,17. zch. IV. iil 17. V. 1 17. XII. 18, 19. XV. 6, 7,8. XVI. 1 63.XXIll. i il 40. l1alth. XXIlI. 37,38. Luc, XIX. 4i 44.XXI. 20, 21, 22. XXIlI. 28, 29, 30; - et dans plusieursautres passages; et allssi dans ceux o elle est appeleSodome, - sae, III. 9. Jrm. XXIII. H. zch. XVI.46, 48, et ailleurs. 85. 80EXPOSITION SOM.lIAIRE N f.01. iOi. Qne lglise appartienne au Seignenr, et quc cesoit il cause du Mariage Spirituel, qui est le Mariage duBien et du Vrai, que le Seigneur cst appel Fianc et Mari,et lglise Fiance ct pousc, ccst ce qne les Chrtiensconnaissent par la Parole, surtout par ccs passages: Jean dit du Seigneur: Celui qui a la FUNCE est le F...lA!iC,mais lami du FIAXC, qui se tient debout et lecoute, se rjouit cause de la l:oi:(; du FU.~c. - Jcan III. 29. Jsus dit : Tant que le FIAXC est al;ec eux, ils ne peuvent,LES FILS DES 2OCES, jener. Il -Matth. IX. 15. Marc, Il.19, 20. Luc, V. 34, 35. - Je vis la Ville sainte, Jrusalem Nouvelle, descendant de Dieu, du Cie!, pare comme uneFIANCE ORNE POUR SON AJARI. - Apoc.XXI. 2. - LAn- ge dit Jean: Viens, je te mnntrerai la FIANCE DE LAGNEAUx;POUSE ,. et de la A!ontagne il lui 1Il0ntra la Ville, la Sainte:Jrusalem. - Apoc. XXI. 9, 10. - c( Le temps des NOCES DE LAGNEAU est venu, ct SON 1i:POSE sest pa1e,. heureux ceux qui au. SOUPER DES NOCES DE LAG!iEAU ontete appels. ) - Apoc. XIX. , 9. - c( Moi, je suis la Racine et la Race de Darid, ltoile brillante et du matin ,. LESPRIT ET LA FIANCE di.sent: Viens ,. et que qui a soif (dise) : Q~til vienne,. et que qui Leut reoive de leau de la vie gmtuitement. )l - Apoc. XXll. 16, 17.102. La Foi de la Nour;elle glise ne peut tre en aucunemanire a1>ec la Foi de la prcdente glise,. et si elles sontensemble, il se fait une telle collion et un tel conflit, quetout ce qui appartient lglise chez lhomme ,est dtruit. COURTE ANALYSE 103. Si la Foi de la Nouvelle glise ne peut tre en aUCllne manire avec la Foi de la prcdenle glise, cest--dire. de lglise daujourdhui, cest parce quelles ne saccordenl pas dans un seul tic lS, ni mmc dans un 86. DE LA DOCTRINE DE LA NOUVELLE }(GLlSE 81 seul dixime: la Foi de la prcdente glise est dcrite dalls lApocalypse, Chap. XII, par le Dragon, et la Foi dela Nouvelle glise, par la Femme enveloppe du soleil,et sur la tte de laquelle tait une couronne de douzetoiles, que le Dragon poursuivit, et sur laquelle il jetade lean r.omme un fleuve, afin de lengloutir; voir ci-dessus, Ns 81 90; la Femme et le Dragon ne peuventtre ensemble dans une mme Ville, ni plus fOl,te rai-son dans une mme Maison, ni par consquent dans un~l!!~~ntal ; et"sils tlient enscmbi, ilne po~rraitse faire autrement que la Femme ne ft continuellementexpose la ,colre et la fureur du Dragon, ct lacrainte quil ne dvor-At son fils; car il est dit dns lApo-calypse, Chap. XII, que le Dragon se tint devant la Femmequi ,allait enfa.!1t~r, afin. de ~vI CAUSES, qui font que les Catholiques-Romains peuvent tre introduits, plus facilement quP, les Rforms, dans la Nouvelle Jll1salem, cest--dire, dans laNouveUe glise, sont au nombre de trois: LA PRK:l-lIRE, Cest que la Foi de la justification par lImputation dumrite du Christ, foi qui est elTone et ne peut existeren mme temps que la foi de la Nouvelle glise. N 102,103, :04, est oblitre chez eux, et mml} doit ltre tout fait, tandis qucite est comme grave chez les Rfor mM, palce quelle est la foi principale de leur glise LASECO:>1DE, cest que lide de la Di vine liajest dans lHu main du Seigneur est plus chez les Catholiques-Romainsque chez les Rforms, comme on le voit clairement parla trs-sainte vnration des Hosties. LA TROISIME, cest que chez les Catholiques ,Romains, la Chalit, les Bonnes 3uvres, la Pnitence, ltude dune nouvelle vie, sontles Essentiels du salut-,et que ces choses sont aussi lesEssentiels de la Nouvelle f(lise, tandis qui! en est autre ment chez les Rforms qui se sont con(jrm~s dans la foi sellie j chez ceux-ci ces mmes choses nentrent pointcomme essentielles, ni comme formelles, dans la foi, etpar suite ne contribuent en rien au salut. Ces trois Cau -ses font que si les Catholiques-Romains sadressent Dieu Sauveur Lui-Mme, non mdiatement, mais imm lI-diatement. et si en outre ils participent aux deuxEsp~esIf di.os la Sainte Eucharistie, ils reoivent plus facilcmdlt . que ces Rforms la foi vive au lieu d la foi morte, et - :sont ports par le Seigneur, au mosen des Anges, aux 91. 86 EXPOSITION SOMMAIREportes de la Nouvelle Jmsalem ou de la Nouvelle glise~et introduits avec joie et jubilation. 109. LImputation de la justice ou du mrite du Christentre aujourdhui, comme Ame, dans toute la Thologiedans le Monde Chrtien Rform; la Foi, qui est luniql!emoyen de salut, est appele, daprs lImputation, justicedevant Dieu; voir ci-dessus, N ft (d); et lhomme~daprs limputation par celle foi, revt les dons de lajustice, comme un Roi revt ses insignes quand il a tlu. Toutefois, lImputation dapls la seule dnomination quon est juste ne produit aucun effet, car elle influeseulement dans les oreilles, et nopre point danslhomme, moins que lImputation de la justice ne soitaussi lApplication de la justice par communication etainsi par introduction; cela. est une consquence de seseffets quon a~sure .tre la Rmission des pchs, la Rgnration, lInnovation, la Sanctification, et ainsi la Saivation ; et il y a plus encore, puisquil est aH que par cetteFoi le Christ habite dans lhomme et que le Saint Esprity opre, et que par suite les hommes, non-seulement80n nomms jusLes, mais encore sont justes: Non- seulement les dons de Dieu, m~is aussi le Christ et mme toute la Sainte Trinit, habitrnt par la foi, dans ceux qui sont Rens; comme d~ns leurs Temples; ) voir cidessus, N i5 (l) : Et c( lhomme. tant quant la personne) que quant aux uvres, est juste et nomm juste, " cidessus, N H (e). Il sensuit indubitcl.blement que parlImputation de la justice du Christ on entend lApplication, et par elle lintroduction de cette justice, daprslaquelle lhomme en devient participant. Maintenant,puisque lImputation est la Racine, le Principe et le Fondement de la Foi et de toutes les oprations de la foi pourle salut, et que par suite elle e~t aujourdhui dans lesTemples Chrtiens comme le S&nctuaire et le Lieu Saint.,il importe dajouter ici sur nMPUTAT10N, quelque chosede plus, en forme de corollaire: cela sera fait par Arti 92. N. lOgDE L. DOCTRlliE DE LA NOUVELLE I~GLlSE 87cles dans lordre suiant : I. A chacun aprs la mort estimput le mal dans lequel il est; pareillement le bien.II. LIntroduction du bien de luo dans un antre est im possible. III. La Foi de [impnlation ou de la?plir.ation de la jnstice ou du mrite du Christ, lant impossible, estune Foi imaginaire. HO. I. A ClliCUN APRS LA MORT EST HfPUT LE MAL DANS LEQUEL IL EST; PAREILLEMENT LE BIEN. Pour que celte Proposition soit prsente avec vidence, elle sera examine par subdivision dans cet ordre: 1 Chacun a une vie qui lui est propre. 2 Aprs "la mort la vie de chacnn lui resle. 3 Alors au Mchant est imput le mal de sa vie. et au Bon est imput le bien de sa vie. - PRE MIREMENT : Chacun a une vie qui lui est propre, par con squent distinCte de la vie dun antre; cela est connu:Il existe, en effet, une varit perptuelle, et jl ny aaucune chose qui soit la mme quune autre; de l chacuna son propre: cest ce que lon voit clairement daprsles Faces des hommes, il nexiste pas de face qui soitabsolument semblable une antre, et il ne peut pas y en. avoir dans toute lternit, parce quil ny a pas deuxmentaIs (animi) qui soient semblables, ct que les facesdpendent des mentaIs (animi); en effet, la face est,comme on dit, le type du mental, et le mental (animu&)tire dl la vIe son origine et sa forme. Si lhomme navaitpas une vie qui lui ft propre, comme il a un mental (animus) et une face qui lui sont propres, il naurait pas aprs la mort une vie distincte de la vie dun autre; et mme, il ny aurait pas non plus de Ciel, car le Ciel con siste en de perptuelles varits (ex perpttuis aliis); sa forme est uniquement compose de varits dmes el de . mentaIs disposes dans un tel ordre, quelles font un ; et elles font un daprs lun, dont la Vie est l dans toutes et dans chacune des varits, comme lAme est dns lhomme; si cela ntait pas ainsi, le Ciel serait dissip,. parce que la forme serait dissoute.. LUn daprs Lequel la vie est dans toutes et dans chacune des varits, el; 93. 88EXPOSiTION SOM~UIREN HO daprs Leq~el la forme a de la cohrence, est le Sei gneur. - SECONDEMENT: Aprs If/, mOIt la "ie de chacun lui reste: Cela est connu dans lglise daprs la Parole, et daprs ces passages dans la Parole: (1 Le Fils de lhomme doit venir, et alors il rendra chacun selon ses uvres. - Math. XVI. 27. - (1 Je vis des livres ouverts, et tous furent jugs selon leurs uvres. Il Apoc. XX. 12, 13. - 1 Au jour du jugement, Dieu ren dra chacun selon ses UlTes. Il - Rom. JI. 6. IICorinth. V. 10. - Les uvres, selon lesquelles il "erarendu chacun, sont la vie, parce que cest la vic qui lesfait, et quelles sont selon la vie. Comme il ma t donnpendant plusieurs annes dtre de compagnie avec lesAnges et de parler (dans le Monde des Esprits) avec ceux qui arrivent du Monde, je puis attester avec certitude quechacun y est examin sur la qualit de sa vie, et que lavie qui! a contracte dans le Monde lui reste ternit;jai pad avec ceux qui avaient vcu dans notre Monde ilya des sicles, et don tla vie mtait connue par lHistoire.et jai reconnu quils avaient une vie semblable la description historique; jai appris aussi par les Anges, quela. vie de qui que ce soit ne peut tre changEie aprs lamort, parce quelle a t organise selon son amOllI etsa foi, et par suite selon ses uvres; et que si elle taitchange, lorganisation serait dissoute, ce qui ne peu tjamais alliver ; puis aussi, que le changement dOganisation a lieu uniquement dans le corps matri~l, et nestnullement possible dans le corps spirituel aprs que lecorps matriel a t rejet. - TROISIMEMENT: Alorsau Mechant est imput le mal de sa llie, et au Bon est im put le bim de sa Oie: Limputation du mal aprs lamort nest ni une aceusation, ni un blme, ni une incul -pation, ni un jugement; comme dans le Monde; mais lemal fui-mme fait cela; car les mchants, daprs leu! Iibre, se sparent d"avec les bons, parce quils ne ptuvent point tre ensemble; les plaisils de lamour du mal ont en aversion les plaisirs de lamour du bien, et les plaisirs 94. N 110 DE LA DOCTRINE DE LA NOUVELLE I(GLISE89 sexhalent de chacun, comme les odeurs sexhalent de tout vgtal sur la terre, car ils ne sont ni absorbs ni cachs pal le corps matJ"iel comme auparavant, mais ils -effluent librement de leuts :lmours en unlaure (aura) spirituelle; et comme le mal y est senti comme dans son ()deur, cest ce mal qui aecuse, blme, inculpe et juge,non devant un juge, mais devant quiconque est dans le, hien ; et cest l ce qui est entendu par imputation.Lim putation du bien se fait de la mme manire, ceci a lieupour ceux qui, dans le Monde, ont reconnu que tout bien en eux est venu et vient du Seigneur,et que rien du bien ne vient deux : aprs que cellx-ci ont t prpars, ils sont mis dans les plaisirs intrieurs de leur bien, et alors il, leur est ouvert un chemin pour le Ciel "ers la Socit o les plaisirs sont homognes avec les leurs; cela est fai t par le Seigneur.11 L II. LINTRODUCTIO:"l DU BIEN DE LU~ DANS UN AUTR II:, EST IMPOSSIBLE. Lvidence de cette Proposition peut aussi, tre manifeste en la divisant dans cet ordre: l Chaque homme nat dans le mal. 2 Lhomme est introduit dans le bien par le Seigneur an moyen de la rgnration., 3 Cela se fait par la foi au [Seigneur, et par la vie selon Ses prceptes. 4 Cest pourquoi, le bien de lun ne pet pas, par application, tre introduit dans un autre, ni ainsi, lui t!e imput. PREMIREMEST: Chaque homme nait dans le mal: Cela est connu dans lEglise. On dit que ce malvient dAdam par hritage, maisil vient des parents: cestde ses parents que chacun tient un caractre, qui est lIn, c1ination : quil en soil ainsi, lexprience et la raison en -donnent la conviction; car il existe, aux gnies, auxmurs, des resspmblances enlle les parents et leurs enfants immdiats et les descendants de ceux-ci; par lplusieurs personnes reconnaissent les familles, et jugentaussi de leurs mentaIs (animi); cest pourquoi les mauxqne les parents eux-mmes ont contracts sont transmis leui" postrit sous forme di,nclination ces maux; del viennent les maux dans lesquels naissent les hommes. 95. 90 EXPOSIT}O:/ .sOMMAIRE - SECONDEMENT: Lhomme est introduit dans le bien par le Seigneul au moyen de la regcneration: Quil y ait une R gnration, et que personne ne puisse entrer dans leCiel, moins dtre rgnr, on le voit c1alemenL par les paroles du Seigneur dans Jean, - III. 3, 5. - Que la Rgnration soit la purification des maux, et ainsi la rnovation de la vie, cest ce qui ne peut tre inconnudans le Monde Chrtien, cal la raison le voit aLlssi, lorsquelle reconnait que chacun nat dans le mal, et que lemal ne peut tre ni lav ni effac, comme une tache parle savon et par lcau, mais quil lest par la rcipiscence.- TRorsrMEy.ENT : Cela se fait par la foi au Seigneur, etpar la vie selon Ses preceptes. Il y a cinq prceptes de la rgnlation ; on les voit exposs ci-dessus, Nu 43, 44-;1 au nombre de ces prceptes sont ceux-ci; quil faut fuirles maux parce quils sont du diable et viennent du diable; quil faut faire les biens parce qlls sont de Dieu etviennent de Dieu j et quil faut sadresser an Seigneurpour qLlil nous porte fairp, ainsi: que chacun se consulle et examine si le bien peut venir lhomme dautrepart: et si le bien ne lui vient pas, il ny a pas pour luide salut. - QUATRI:IEMENT : Cest pourquot le bien de lunne peut pas, jJar application, ~tre .introduit dans un autre,ni ainsi lui re impute: Cest une suite de ce qui vientdtre dit" qLle lhomme par la Rgnration est renouvel quant lesprit, et que cela se fait par la foi au Seigneur, et en mme temps par la vie selon Ses prceptes:rme universelle, cal cest ~luniversel de la foi, et luniversel de la foi ,est cequi doit tre dans toutes et dans chacune des crurses de la foi. Cest un Universel de la foi qulI y .aun Dieu Un en Essence et en Personne, dans Lequelest une Trinit, et que le Seigneur Dieu SauveurJsus-Christ est ce. Dieu. .C:.est un Universel de lafoi, que nul mortel naurait pu tre sauv, si le Sei gneur ne f.t venu dans le Monde. Cest un Univer, sel de la foi, qu il est lenu dans le Monde, pQur loigner de lhomme lEnfer. et quil la loign par des.Combats contre lui et par des Vitofres remportessur lui; ainsi il ra subjugu et la remis dans lor dre et sousson obissance. -C"est un-Universel (fla 108. N1iQDE LA DOCTRINE DB LA !iOUVELLB KGLlSB foa foi, quil est venu dans le Monde pour glorifier lHu ~q.in quil a pris dans le Monde, estdire, pour lunir au Divin a Quo (dont il procdait) ; ainsijl tient ternit dans lordre et sous son obiSSance fEn if sUbJugu p_ar Lui. Comme lun et lautre na pu se taire que par des Tentations admises dans son Humain jusqu la demire de toutes, et que cettedernire tait la Passion de la Croix, cest pOUF cel~~uilla subie. Ce sont l les Univ.ersaux de la foi en ce qui concerne le SeigMur.De la part de lhorp.me, .lUniversel de la Foi .Chrtienne est quil croie au.Seigneur, ~ar par croire enLU,i il se fait aV.ec Lui une conj~nction. pai laqJlelleil y a Salvation ; crQire en Lui, ~est avoir la confj.!1nc.e quIl sauve: et comme il ny a que ~elui q!:!-ivit bien qui puisse avoir cette confiance. il en Fsult~que par croiI;e en Lui ite..sLentenQu aus.si vLvJ~J>.ie.o.H7. LA FOI DV NOUVEAU CIEL ET-DE LA NOUVELLEGLISE DANS LA FORMg PARTICULIRE est celle-ci: Que..Jhovah Dieu est lAmour Mme et la Sagesse llrpe,ou quil est le Bien Mme et le Vrai Mme i et queLui-Mme, quant au DiviI! Vrai, qui est la P;l.r.ole, etqui a t Dieu hez Dieu. e~t descendu et a prislHumain, dans le ~lit de remettre dans lordre ~outes les choses qui taient dans le Ciel, toutes cell.e~qui taient dans lEnfer et toutes celles qui taientdans lglise, parc_e qujlJors l~ puissance d.uDiable, cest--dire._ de lEnfer, lemportait SUl: l~puissance d.!1 CieL et que dans les ferres la puissance du mal lemportait sur la puiss~nce du bien~et quen consquence une damnation gnr~.le ~i~ la porte et imminente: Jhovah pieu, par son Humin qui tait le Divin Vrai, a enlev cette damna 109. EXPOSITION SO!lI}IAIREN 117-lion qui allait arriver, et il a ainsi rachet les Angeset les Hommes; ensuite dans son Humain il a uni leDivin Vrai au DivinBlen, et ainsi il est retourndans son Divin, dans Lequel il a t dternit, lafois avec lHumain glorifi. f,est ce qui est entendupar ce passage dans Jean: La Parole tait chezDieu, et Dieu elle tait, la Parole! et la ParoleChair a t faite. - I. i, i4 ; - et par ce passagedans le Mme: Je suis issu du Pre, et je suisvenu dans le Monde; de nouveau .le laisse le Monde,et je men vais au Pre. - XVI. ~8. - Daprscela, il est vident que sans lAvnement du Seigneur dans le Monde, nul naurait pu tre sauv. Ir en est de mme aujourdhui ; si donc le Seigne4fne vient de nouveau dans le Monde dans le Divin Vrai, qui est laParole, personne non plus ne peuttre sauv.. De la part de lhomme les Particuliers de la foisont: 1. Quil y a un seul Dieu en Qui est la DivineTrinit, et que ce Dieu est le Seigneur Dieu ~anveurJsus-Cbrist. II. Que la Foi Salvifique est de cloireen Lui. III. Quil fau